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Salah-Eddine CHENGUITI
« Droits de l’Homme et libertés publiques »
Droit en Français
Semestre 4
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Plan
Cadre introductif
Axe 1 : Aperçu historique sur l’évolution des droits de l’Homme et des libertés
publiques
Axe 2 : Théories des droits de l’Homme ;
Axe 3 : Droits de l’Homme et libertés publiques : entre État et société ;
Axe 4 : Institutions et organismes intervenant dans ce domaine;
Axe 5 : Aperçu sur les droits de l’Homme au Maroc
Axe 6 : Défis et enjeux actuels des droits de l’Homme et des libertés publiques
Liste bibliographique préliminaire
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Cadre introductif
Définition des concepts clés
l'Etat désigne la personne Ensemble d'êtres humains « Les droits de l’homme sont les
morale de droit public qui, vivant en groupe droits inaliénables de tous les êtres
sur le plan juridique, organisé : Les hommes vivent humains, sans distinction aucune,
représente une collectivité, en société. notamment de race, de sexe, de
un peuple ou une nation, à Milieu humain dans lequel nationalité, d’origine ethnique, de
l’intérieur d’un Territoire quelqu'un vit, caractérisé par langue, de religion ou de toute autre
déterminé sur lequel elle ses institutions, ses lois et ses situation. Les droits de l’homme
exerce le pouvoir suprême, règles. incluent le droit à la vie et à la liberté.
la souveraineté. Ils impliquent que nul ne sera tenu
(Larousse.fr)
en esclavage, que nul ne sera soumis
(Toupie.org, Dictionnaire des libertés
publiques) à la torture. Chacun a le droit à la
liberté d’opinion et d’expression, au
travail, à l’éducation, etc. »
(ONU)
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Cadre introductif
Définition des concepts clés (Suite)
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Cadre introductif
Définition des concepts clés (Suite)
L'équité et la justice sociale
En Education
La généralisation de l’accès à l’éducation pour tous: assurer une place à l’Ecole pour tous,
avec les mêmes critères de qualité et d’efficience, sans aucune discrimination due à
Justice sociale : Ensemble des principes qui l’appartenance géographique ou sociale, au genre, à un handicap, à la couleur de la
définissent une répartition des ressources, peau, à la langue ou aux croyances ;
matérielles ou symboliques, plus équitable ou • L’existence d’espaces et d’infrastructures suffisants pour garantir l’éducation pour tous,
plus égalitaire au sein d’un groupe afin pour garder l’apprenant à l’Ecole le plus longtemps possible et pour lui assurer la
d’accroître le bien-être collectif et la cohésion possibilité de finir les parcours et les apprentissages, sur la base de la réussite et du
mérite ;
du groupe à travers une action orientée vers
des individus ou des catégories sociales. La mise en place des dispositifs de soutien matériel, pédagogique et psychosocial au
profit des apprenants(es) qui en ont besoin ;
Equité : Mise en œuvre différenciée des
principes d’égalité en tenant compte des La possibilité d’apprendre tout au long de la vie ;
caractéristiques sociales de l’individu ou du La certification à la fin des parcours de toutes les composantes du système éducatif et
groupe en vue de tendre vers une égalité à tous les niveaux de la formation et de la qualification.
(La vision stratégique de la réforme 2015-2030)
effective
(www.ac-clermont.fr/disciplines)
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Cadre introductif
La Déclaration Universelle des droits de l’Homme
• « Définie comme étant l’idéal commun à atteindre pour tous les peuples, La déclaration universelle des
droits de l’homme (DUDH) a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre
1948, à Paris.
• Ses 30 articles énumèrent les droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux de base dont tous
les êtres humains devraient jouir dans tous les pays.
• Elle a, depuis, été traduite dans plus de 500 langues.
• Sur la base des réalisations de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international
relatif aux droits civils politiques et ses deux Protocoles facultatifs, ainsi que le Pacte international relatif
aux droits économiques, sociaux et culturels sont entrés en vigueur en 1976.
• Avec la Déclaration universelle des droits de l’homme, ces Pactes et leurs protocoles facultatifs
constituent ce que l’on appelle la Charte internationale des droits de l'homme ».
(ONU)
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Cadre introductif
• La Philosophie,
• La sociologie,
• L’Histoire,
• La psychologie
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Cadre introductif
Auteurs précurseurs dans le domaine
• Thomas Hobbes (1588–1679) : n'est pas encore considéré comme un philosophe des Lumières au sens propre. En ce qui le
concerne, il n'est pas encore question de droits inaliénables et égaux pour tous. Néanmoins, ça fait de lui l'un des maîtres à
penser des droits de l'homme.
Selon Hobbes, chaque homme a le droit d'utiliser ses capacités à des fins d'autoconservation. Dans l'état de nature (c.-à-d.
dans une situation hypothétique sans État), l'autoconservation de l'homme est toutefois menacée (« la guerre de tous contre
tous »).
C'est pourquoi il est judicieux et raisonnable pour chaque individu de se soumettre à un souverain plus puissant (l'État), qui
seul peut exercer la force et ainsi éviter une « guerre de tous contre tous ».
Il s'agit d'un État qui ne reconnaît aucune revendication juridique à son encontre de la part de ses sujets, mais qui doit
justifier son pouvoir vis-à-vis des intérêts personnels de chaque individu. Cette pensée « nouvelle » joua un rôle important
pour les philosophes suivants.
• John Locke (1632–1704) : reprend la pensée de Hobbes selon laquelle l'État doit justifier son pouvoir. De plus, Locke
identifie des droits fondamentaux sur la vie, la liberté et la propriété, auxquels l'individu ne peut pas renoncer. L'État a
simplement pour fonction de garantir ces droits naturels de l'homme et de les préserver. S'il ne remplit par cette fonction, il
perd sa légitimation.
Locke ne confère pas à l'État un pouvoir illimité, mais préconise une séparation des pouvoirs entre le législatif (pouvoir
législatif) et l'exécutif (pouvoir exécutif). Par la suite, Charles de Montesquieu (1689–1755) complète ce modèle avec le
pouvoir judiciaire (la justice). Avec Locke, les droits naturels de l'individu sont supérieurs à l'État et les individus peuvent
les faire valoir auprès de l'État.Les idées de John Locke eurent une grande influence sur la déclaration d'indépendance
américaine.
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Cadre introductif
Auteurs précurseurs dans le domaine (Suite)
• Jean – Jacques Rousseau (1712 – 1778) : considéré comme précurseur des droits de l’homme., l’originalité de son approche est
de proposer une vision intégrée des droits de l’homme en articulant les principes de liberté, d’égalité et de dignité. En cela il
préfigure l’architecture moderne des droits de l’homme. De plus l’articulation proposée par Rousseau – certes de manière
implicite – des droits civils et politiques et des droits économiques sociaux et culturels, annonce les notions d’indivisibilité et
d’universalité fondatrices de la vision contemporaine des droits de l’homme.
Auteur du Contrat Social : Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes.
• Thomas Paine : (1737 – 1809) a participé à la promotion des droits de l'homme à travers l'organisation de gouvernements
nouveaux, ce qui le situe dans la philosophie des Lumières. Favorable à la République, au suffrage universel et au droit de vote,
il a réfléchit également à la rénovation de la religion et de la société. Il proposa des réformes considérées comme radicales à
l’époque comme un revenu minimum et un système d’éducation gratuit. Il était contre la traite des Noirs et l’esclavage, mais n’a
pas critiqué les lacunes de la Constitution américaine sur ce thème. Il a écrit un article intitulé « African Slavery in America »
publié le 8 mars 1775 dans le Postscript to the Pennsylvania Journal and Weekly Advertiser;
• Jeremy Bentham (1748 – 1832) : Précurseur du libéralisme, il s'exprime en faveur de la liberté individuelle, de la liberté
d’expression, de la liberté économique, de l'abolition de l‘usure, de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, du droit des animaux,
de l‘égalité des sexes, de l’abolition de l’esclavage de l‘abolition de, la peine de mort, et de l'abolition des peines physiques, y
compris celle des enfants.
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Cadre introductif
Types de droits de l’homme
• Les droits économiques, sociaux et culturels :
Le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, est entré en vigueur en 1976 et comprenait 165 États parties en
août 2017. Il promeut et protège notamment :
le droit au travail, dans des conditions justes et favorables ;
le droit à une protection sociale, ainsi qu’à des conditions de vie permettant à toute personne de jouir du meilleur état de santé
physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre ;
le droit de toute personne à l’éducation, de participer à la vie culturelle ou de bénéficier du progrès scientifique et de ses
applications.
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Cadre introductif
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Cadre introductif
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Cadre introductif
Les discours produits autour de ces deux thématiques varient autour de trois types :
• Les discours présentatifs et explicatifs des contenus de la déclaration
universelle des droits de l’homme et ses conventions annexes ainsi que les
traités internationaux qui les énoncent ;
• Les discours revendicatifs des organismes de droits de l’homme qui mettent
l’accent sur les principaux dépassements et les violations de ces droits ;
• Le discours étatiques et gouvernementaux qui évoquent les principales
avancées et les efforts des états en matière de mise en place de mesures et de
mécanismes garantissant l’effectivité de ces droits.
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Cadre introductif
- Ces deux notions ne sont pas antinomiques, mais s'articulent l'une avec l'autre.
- La principale distinction entre les deux ne tient pas réellement à la liberté ou au droit protégé en lui-même, mais à la
place de la norme qui le protège.
- Aussi, si le droit ou la liberté est protégé seulement par un texte législatif il s'agira d'une liberté publique alors que
s'il est protégé par une norme constitutionnelle ou un traité international, l'on va considérer qu'il s'agit plutôt de
Droits de l'Homme.
- À ce titre, c'est la norme la plus élevée qui prime et donc une liberté qui serait protégée à la fois par une loi et une
norme de nature supérieure comme une norme constitutionnelle sera considérée comme un droit de l'Homme.
Les deux notions appartenant désormais à la sphère du droit, et de nombreux droits ou libertés se recoupant puisque
protégés à la fois par un texte législatif et un texte constitutionnel, cela explique que les deux notions sont souvent
utilisées comme synonymes.
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