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b) Veuillez identifier les éléments qui, depuis quelques années et récemment, ont
contribué au renforcement de l’identité citoyenne de nos compatriotes.
Question 2.
Dans le cadre du lien existant entre citoyenneté et démocratie, veuillez citer
a) Les éléments qui permettent de comprendre la fragilité de celle-ci et
La démocratie, avec laquelle la citoyenneté est en lien étroit, n’est pas répandue
partout dans le monde (elle ne le serait que dans moins de la moitié des Etats du
monde, actuellement).
De plus, rappelons encore qu’elle ne l’a jamais été en permanence dans l’histoire
des pays qui actuellement la mettent en œuvre. Ainsi, il s’est passé plus de mille ans
entre son « invention » par la Grèce antique (Vème siècle avant J-C) et sa
redécouverte à partir de la Renaissance (XVème-XVIème siècle) en Europe.
Rappelons aussi les profondes transformations qui ont marqué la démocratie. Ainsi,
la démocratie était directe dans les Cités grecques antiques mais ne concernait
qu’une minorité de citoyens. Les nouvelles démocraties nées au XVIIIème siècle
(aux Etats-Unis d’Amérique en 1776 ou en France en 1789) sont dorénavant
représentatives, organisées dans le cadre d’Etats-nations. Elles connaîtront
ultérieurement un élargissement continuel des droits civils, politiques et sociaux des
citoyens (garanties judiciaires aux personnes, établissement progressif du suffrage
universel, mise en place d’un Etat-Providence).
Question 3.
Veuillez
a) Identifier et illustrer les grandes étapes de la reconnaissance des différents droits
dans l’Histoire et
Question 4.
a) Quelles sont les différentes formes de la participation citoyenne à la vie publique et
Sont aussi parfois appelées « citoyenneté par le bas » (elle est particulièrement
développée dans les pays anglo-saxons14) par différence avec une « citoyenneté
par le haut », plus « passive » car instituée par les dirigeants (comme les assurances
sociales, organisées par le chancelier Bismarck, pour les travailleurs du Reich
allemand à la fin du XIXème siècle).
Question 5.
a) Quelles sont les différentes causes des incivilités et
On peut en répertorier 4 :
➔ Le développement de la tolérance vis-à-vis des déviances mineures (par
exemple, jeter sa canette vide par terre plutôt que dans la poubelle à
proximité ; jeter de sa voiture des papiers d’emballage le long de la route
plutôt que les jeter dans la poubelle une fois rentré chez soi ;…) ; cette
augmentation de la tolérance vis-à-vis des déviances mineures doit sans
doute être mise en relation avec une plus grande mobilité géographique des
populations qui, en diminuant les relations d’interconnaissance, affaiblit la
pression sociale, tant chez ceux qui l’exercent que chez ceux qui la
subissent.
➔ Un relâchement de l’autorité parentale dans la mesure où celle-ci est
d’ailleurs de plus en plus souvent relativisée chez les enfants par d’autres
modèles normatifs proposés par les médias, notamment ; de plus, certains
parents semblent délaisser l’autorité parentale car ils répugnent à faire usage
de relations autoritaires dans le foyer qu’ils souhaitent d’abord hédoniste17,
non-contraignant.
➔ Une certaine frustration sociale due à des difficultés chez certains
jeunes de parvenir à s’intégrer socialement de manière satisfaisante
(faible niveau scolaire obtenu, diminution des activités de travail peu
qualifiées, difficultés d’adaptation aux changements technologiques sur le
marché du travail).
➔ Un affaiblissement du contrôle des institutions, policières et judiciaires,
qui, débordées par d’autres priorités (dont la lutte contre le terrorisme, par
exemple) délaissent ces petites infractions. Or, une norme sociale ou
juridique qui est de moins en moins réprimée finit par perdre sa valeur
contraignante et donc normative.
b) Quels rapports y a-t-il entre civilité et citoyenneté ?
Si citoyenneté et civilité ont des points communs (la vie dans l’espace public
opposée à la vie en privé), elles ne se confondent pas : la première a une dimension
politique, civique (elle concerne l’organisation et le fonctionnement de la « Cité »), la
seconde a une dimension civile, interpersonnelle concernant la vie quotidienne dans
nos différents espaces de vie.
Question 6.
Dans le cadre du cours, nous avons dit que ce que vise la philosophie ne correspond pas à
une certitude scientifique mais qu’il s’agit plutôt d’un examen critique de nos actes, de nos
idées, de nos valeurs.
a) A partir de là, certaines personnes considèrent que presque chacun peut s’estimer
compétent en matière de réflexion philosophique. En quoi cela serait-il une difficulté
pour la philosophie par rapport à la science ? Expliquer.
En effet, la philosophie est une activité réflexive et critique qui n’est pas un avoir
mais une recherche, une réflexion sur l’ensemble de nos savoirs et nos pouvoirs. Le
savoir scientifique est le pouvoir technique proprement dits ne sauraient avoir leur
finalité et leur sens en eux-mêmes.
b) Pourquoi y a-t-il une différence entre les questions que posent les philosophes et
celles posées par les scientifiques ?
La philosophie est la réflexion sur les savoirs, réflexion sur les fins c.à.d. les buts de
l’action ?
Cette réflexion implique donc de réfléchir à travers notre existence, à l’orientation à
donner à nos actes. Elle pose également des questions qui lui sont propres.
Les sciences expliquent comment tel phénomène plutôt que tel autre se produise.
Seule la philosophie pose :
Question 7.
a) Veuillez définir, avec précision, les notions, concepts de morale, d’éthique et de
déontologie.
« Science du bien et du mal, théorie de l’action humaine en tant qu’elle est soumise
au devoir et a pour but le bien » (Le Robert)
Les « actes de l’homme » sont tous les actes, volontaires ou non, accomplis par
l’homme.
Les « actes humains » sont les actes que l’homme accomplit par sa volonté.
La morale s’applique donc aux « actes humains » seuls, elle ne considère que
l’homme qu’en tant qu’il est maître de ses actes. Elle nous apprend à vivre notre vie
en faisant tout ce que nous avons à faire par devoir.
L’éthique correspond à :
➔ Une réflexion sur les fondements et les contenues de l’action ainsi que sur la
« vie bonne ».
➔ Une recherche des principes qui permettraient que, dans l’action, on parvient
au bonheur personnel et à l’harmonie sociale.
Elle « recommande » c.à.d. qu’elle indique, conseille, préconise. Elle requiert une
reconnaissance des réalités et vise à nous permettre de faire des évaluations
morales plus réfléchis, plus critiques et plus relationnelles du comportement d’autrui,
de l’organisation de la société ou de nos propres décisions et comportements. Elle
s’intéresse à ce qui est juste et s’interroge sur les normes morales qui doivent régir
les comportements humains.
Une norme, au sens original, c’est un sens de mesure géométrique. Elle désigne
aussi le caractère régulier d’un phénomène du point de vue de sa fréquence
d’apparition dans l’espace et le temps. C’est, ici, un sens statistique. C’est aussi
l’instrument qui rend possible l’activité de juger, discriminer : « Ce qui ne se fait pas
», le licite de l’illicite.
Oui, il existe un lien car c’est la norme qui va permettre de concrétiser la valeur de
l’action au quotidien. On peut dire que les normes se reposent sur les valeurs.
Le droit positif se présente comme des ensembles plus ou moins codifiés de règles,
émanant d’un pouvoir politique. C’est un ensemble de normes générales et
abstraites s’appliquant à l’ensemble des ressortissants d’une territoire donné sous
une forme légale à travers des textes (lois, décrets, ...).
Le droit subjectif présente, quant à lui, sous la forme d’un ensemble de valeurs et
d’idéaux, de caractère moral et politique, de portée universelle, que les hommes
peuvent opposer à titre de revendication légitimes face à une situation ou un pouvoir
jugés injustes.
Question 9.
« Il nous arrive à tous de faire face à des problèmes moraux et de porter des jugements
moraux. » Sur base de ce constat,
a) Quelles sont les deux caractéristiques d’une démarche d’évaluation, de jugement
moral ?
En réaction à des informations qui nous sont transmises, il est fréquent d’évaluer les
comportements d’autrui, les institutions et les pratiques admises dans notre société
ou dans d’autres sociétés. Il s’agit de jugements moraux. Il est important de se
rendre compte qu’en tant que membres de la société, nous évaluons
quotidiennement, sur le plan moral, les nombreux choix qui se présentent à nous.
Les évaluations morales peuvent avoir trait à des problèmes complexes :
Exemple :
Mais aussi à des questions bien quotidiennes qui reposent sur des principes
rationnels qui ont une certaine généralité et ne sont pas arbitraires.
Exemple :
➔ Si elle devrait passer une partie de la nuit à lire un roman, quitte à manquer
son travail le lendemain ;
➔ Pour qui voter aux prochaines élections qui auront lieu dans quelques
semaines.
Ainsi, lorsque Marie envisage de ne pas aller travailler le lendemain, elle fait appels
aux principes courants selon lesquels on doit respecter ses engagements et autrui et
qu’il faut être cohérent.
b) Quel serait le rapport entre les jugements moraux que nous tenons et notre identité
(ce que nous sommes) ?
Question 11.
A partir de l’approche éthique mentionnée sur la copie d’examen, veuillez en établir les
caractéristiques principales de manière claire et cohérente.