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Friedrich Nietzsche
Résumé
Voici la structure de l’œuvre :
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2020
Les illustrations utilisées dans ce résumé
ne représentent PAS la réalité
et ont pour objectif d’améliorer la mémorisation
Préface
Paragraphe 1
Nietzsche se dit en convalescence. Il guérit d’une longue
maladie et en éprouve une grande joie.
En effet, Nietzsche a été atteint de fortes migraines et de
syphilis. Ces pathologies physiques ont durement éprouvé son
mental, mais sa maladie est aussi celle d’un philosophe torturé
par ses questionnements sur la vie.
Ainsi, lorsqu’il écrit ce texte, malgré les séquelles physiques et
mentales, Nietzsche recouvre ses forces et a littéralement
envie de croquer la vie à pleine dents. C’est cette connaissance
jubilatoire de la vie que l’on peut prendre comme définition du
« gai savoir ».
Paragraphe 2
Il y a un lien entre ce que pense le philosophe et son
métabolisme, c’est-à-dire à la fois son état physique,
physiologique et son environnement. Le corps et ses
sensations ne font qu’un avec l’esprit et ses pensées.
Nietzsche prétend alors que de nombreux concepts créés par
la philosophie, l’idéal de bonheur ou de morale par exemple,
seraient inspirés par le mal-être physique et mental des
philosophes. Face aux durs aléas de la vie, les philosophes ont
créé des idées qui les rassurent.
Paragraphe 3
Nietzsche dit que la raison d’être du philosophe est de
transformer tout ce qui lui arrive en objet de connaissance et
de beauté.
Il affirme qu’il lui faut donc aussi se confronter et transformer
la douleur. C’est cela qui libère l’esprit et sublime la manière de
voir la vie. On s’endurcit, on devient un autre homme, on
s’interroge plus profondément… Un peu comme les rituels
douloureux des tribus indiennes visant à faire passer
symboliquement un cap dans la vie.
Ces épreuves nourrissent la volonté de savoir et de vivre
toujours plus intensément. La dureté de l’exercice amène selon
lui un « bonheur nouveau », un « gai savoir ».
Paragraphe 4
Nietzsche nous dit que pour transformer nos expériences en «
gai savoir », il ne faut pas y chercher « la vérité à tout prix ». Car
il n’y a pas d’arrière-monde où serait caché le sens de la vie, où
il existerait une seule vérité qui nous révèlerait comment vivre.
Il n’y a que le monde que nous connaissons, celui des
apparences, où tout peut être interprété à notre manière.
Avec la vie, il faut donc agir comme un artiste qui voit la
beauté dans « les sons, les formes, les paroles ». Il faut s’en
tenir à cette sensibilité superficielle, à ces apparences qui
seules sont utiles à notre vie.
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Quatrième livre
Sanctus januarius
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278. La pensée de la mort
Ici, Nietzsche nous montre que l’idée de la vie domine l’idée de
la mort.
Nous en faisons sans cesse l’expérience : nous sommes tous
sûr d’une chose dans notre avenir, c’est que nous allons mourir.
Mais de manière surprenante, (et heureusement !) nous
pensons plutôt aux plaisirs qui nous restent à vivre !
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281. Savoir trouver la fin
Nietzsche explique que les maîtres se reconnaissent au fait
qu’ils savent toujours trouver la fin parfaite à leur œuvre.
282. L’allure
Nietzsche établit de nouveau un lien entre le corps et la
pensée. Il prend l’exemple de Napoléon qui, même dans les
grandes cérémonies solennelles, marchait comme un chef de
guerre. La marche trahit notre façon de penser.
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285. Excelsior
« Excelsior » signifie « plus haut, plus élevé ».
Nietzsche parodie la religion en s’adressant à un religieux.
Puisque ce religieux nous invite à renoncer aux plaisirs de la
vie, Nietzsche l’invite à son tour à renoncer à la confiance qu’il
place en ses croyances.
Il lui faudrait alors une force surhumaine pour continuer à vivre
sereinement. Mais comme un lac qui renoncerait à s’écouler, à
suivre le cours d’eau qui lui est tracé, son niveau s’élèverait
alors sans cesse. Nietzsche émet ainsi l’hypothèse qu’en
renonçant à nos préjugés rassurants sur la vie, on accumule
des forces qui permettent justement de vivre dans cet
inconfort et de s’élever.
286. Digression
Nietzsche nous montre que le discours religieux est
contradictoire : il nous fait espérer une vie meilleure tout en
nous invitant à renoncer à ce qu’il y a de meilleur dans la vie.
Nietzsche se défend de faire la même chose avec ses idées à
lui : il n’a pas l’intention, comme le prétend la religion, de nous
faire passer du stade animal à celui d’homme. Il nous prévient
que si c’est ce qu’on attend de lui, il vaut mieux qu’on aille
trouver un magicien comme Orphée.
Orphée est un héros de la mythologie grecque : c’est un
enchanteur capable d’animer les bêtes, les pierres et les arbres.
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287. Plaisir pris à la cécité.
Ce paragraphe évoque notre incapacité à lire l’avenir, ce qui
préserve notre joie de vivre. Car percevoir les conséquences
futures de nos actes donne le vertige, rend peureux et passif.
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290. Une chose est nécessaire
Nietzsche donne la leçon suivante : il faut « que l’homme
parvienne à être content de lui-même ». Cela suppose qu’il
accepte ses forces comme ses faiblesses. Il prend l’image de
l’artiste qui réussit une œuvre quand il y met son propre « style
», impose son goût quoiqu’il puisse être jugé mauvais.
291. Gênes
A la vue de la ville de Gênes, de son architecture, notre
philosophe tire la conclusion suivante : les bâtisseurs de ces
maisons lui inspirent la volonté de puissance, bien que ce
terme n’apparaisse pas comme tel.
A la différence de l’architecture du Nord, régulière et
impersonnelle, ils ont su exprimer quelque chose de fort, de
nouveau et de personnel, un style plus rebelle que celui du
Nord.
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293. Notre air
Nietzsche fait ici l’éloge de la sévérité des règles qui nous
poussent, par le bâton plus que par la carotte, à faire les choses
le mieux possible.
Il prend l’exemple de la sévérité de la science, dont la difficulté
effraie le commun des mortels, car « bien faire » y est la règle,
et « l’erreur » l’exception. Mais quand on affronte cette
difficulté au quotidien, on devient fort et on ne voudrait plus
vivre autrement.
Le Joker
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295. Brèves habitudes
L’auteur oppose ici les courtes habitudes aux habitudes
durables :
• Les habitudes courtes sont bonnes pour l’esprit. On s’en
nourrit, comme on écoute notre musique préférée jusqu’à
en être rassasié, puis on passe à quelque chose de nouveau.
On respecte ainsi le cours de la vie, faite de changements.
• Les habitudes durables par contre sont mauvaises pour
l’esprit. Par exemple habiter toute sa vie au même endroit.
La nature humaine n’est pas figée, elle s’accorde mal à la
routine.
Toutefois, attention, ne pas avoir d’habitude du tout serait ce
qu’il y a de plus terrible pour le philosophe.
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297. Savoir contredire
Aussi, Nietzsche nous incite à éprouver une bonne conscience
quand nous remettons en question nos croyances. Seuls les
esprits simplistes rejettent la contradiction.
298. Soupir
Ce paragraphe est original car il ne contient pas
d’enseignement. Il décrit la difficulté d’un philosophe à
expliquer une idée, à la fixer avec des mots : c’est comme
mettre un oiseau libre en cage.
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300. Prélude à la science
Nietzsche nous rappelle qu’avant de parvenir à la science, il
nous a d’abord fallu croire en la sorcellerie… Il considère cette
croyance comme une étape obligée pour nous donner le «
goût de la puissance », qui nous conduit vers la connaissance.
Nietzsche se demande alors si la religion est également une
étape : aujourd’hui, nous croyons en un Dieu supérieur à
l’Homme. Mais demain, sur la base de cette idée, nous
comprendrons peut-être que nous sommes en fait notre
propre Dieu.
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303. Deux hommes heureux
Nietzsche redéfinit le bonheur en prenant l’exemple de deux
hommes heureux : l’un réussit tout ce qu’il improvise.
L’autre rate tout ce qu’il entreprend. Mais la joie du second n’en
est pas moindre. En poursuivant un but, et par ses insuccès, il
apprit plus de la vie que le premier, et vécut alors plus heureux.
304. En faisant,
nous ne faisons pas
Nietzsche dénonce toutes les morales qui poussent au
renoncement, qui nous disent « fais pas ci, fais pas ça… ». Il
vante au contraire les morales qui poussent à l’action, qui nous
donne un but personnel. Car dans l’action, on oublie ce qui ne
nous sert pas à atteindre notre but.
En effet, le renoncement empêche d’agir, alors qu’à l’inverse,
agir permet de renoncer naturellement à ce qui est inutile.
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306. Stoïciens et épicuriens
Nietzsche oppose stoïciens et épicuriens, qui forment deux
courants philosophiques de l’Antiquité :
• Les stoïciens acceptent le monde comme il vient, ils
supportent la douleur et concentrent leur attention là où ils
peuvent agir. Cette philosophie convient selon lui aux
hommes qui sont insensibles et doivent devenir indifférents
aux aléas que la vie leur impose.
• Les épicuriens sont au contraire très sensibles et excitables.
Ils cherchent à assouvir les plaisirs nécessaires et naturels
de la vie. Nietzsche dit que cette philosophie convient
mieux à ceux qui veulent et peuvent vivre leur propre vie.
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308. L’histoire de tous les jours
Nietzsche nous dit que, aussi bonnes soient nos actions, on ne
doit pas se satisfaire d’être bien vus par les autres. Il faut aller
plus loin que cette « bonne conscience » et l’interroger : que
vaut-elle vraiment ?
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311. Lumière réfractée
Il y a deux idées superposées dans ce paragraphe.
La première est que l’on risque d’être dénigré lorsque l’on sort
du troupeau. Cela peut nous fatiguer.
La seconde est qu’il faut de la bravoure pour surpasser cette
fatigue. Car il est plus confortable de vivre dans la mêlée plutôt
que d’assumer ses différences quand elles suscitent le
scandale.
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314. Nouveaux animaux de compagnie
Notre philosophe nous dit vouloir un lion (qui symbolise la
force) et un aigle (qui symbolise la noblesse) à ses côtés, pour
mesurer sa propre force. En effet, à les regarder, il saurait s’il
éprouve de la crainte ou au contraire si c’est lui qui leur inspire
de la puissance.
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317. Coup d’œil rétrospectif
L’auteur se souvient d’une période douloureuse de son
existence. Il croyait alors qu’il vivrait toujours dans cette
douleur. Il se trompait, l’homme est « trop humain » pour avoir
une sensation éternelle.
319. En interprètes de
nos expériences vécues
Nietzsche nous invite à interpréter scientifiquement les
phénomènes de la vie, à nous appuyer sur notre propre
expérience afin de tirer des connaissances utiles à notre vie.
Contrairement au religieux qui ne s’appuie pas sur du vécu,
mais sur du « fantastique » pour expliquer la vie : leurs illusions
ne peuvent en aucun cas nous aider à mieux vivre.
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320. Au moment des retrouvailles
On aperçoit dans ce paragraphe la figure d’un homme
(personnage « B ») qui a une volonté de puissance telle qu’il
veut, plutôt que de le chercher, créer son propre soleil (=
décider de sa vie). Autrement dit, créer, c’est vivre vraiment.
322. Image
Dans ce paragraphe, l’auteur nous dit que les penseurs qui
tournent en rond (comme des astres qui suivent des
trajectoires parfaitement cycliques) sont moins profonds que
ceux qui prennent des chemins tortueux, parce que l’existence
elle-même est labyrinthique.
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327. Prendre au sérieux
Ce paragraphe critique le préjugé suivant : le travail de
l’intellect, vu comme quelque chose de sérieux, serait
forcément pénible, et s’opposerait donc à la joie. De plus,
n’aurait de valeur que ce qui est sérieux, et serait méprisable ce
qui est joyeux.
Vous l’avez compris, le « gai savoir » réfute cette idée.
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330. Approbation
Nietzsche nous dit que les penseurs n’ont pas besoin de
recevoir l’approbation des autres, mais ont besoin de
s’approuver eux-mêmes.
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337. L’« humanité » à venir
Le philosophe essaye de concevoir le sens de l’histoire en
s’imaginant regarder le présent depuis le futur. Si l’homme est
un jour capable de comprendre ce sens, il ressentira le bonheur
d’un Dieu. Un bonheur qu’il appelle « humanité », parce qu’il
aurait fait le tour de ce qui constituait l‘humanité et
regrouperait en un seul sentiment toutes les noblesses de
l’espèce humaine.
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339. Vita femina
Vita femina = « la vie [est une] femme »
Dans ce paragraphe, Nietzsche explique que la beauté des
choses ne peut se voir que très rarement. Il compare ainsi la
vie à une femme dont on devine les charmes mais qui ne se
laisse pas dévoiler si facilement…
Le Joker
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