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L’ALCHIMIE DU REIKI
2
SOMMAIRE
Préface………………………………………. 4
Introduction…………………………………. 9
Historique du Reiki Ushui…………………... 15
Le Reiki et le tantrisme……………………… 18
La transmission traditionnelle………………. 22
La guérison - Un processus intérieur………... 26
Les étapes de l’initiation Reiki……………… 31
Okugi Den – Second degré………………….. 35
Choku Rei – La spirale de vie………………. 42
Honshaze Shonen - Le souffle de la
compassion………………………………….. 47
Sei Eiki - La Conscience Universelle……….. 51
Le cavalier et sa monture……………………. 54
Spiritualité et thérapie……………………….. 59
La règle du jeu………………………………. 64
Applications pratiques du second degré…… 69
De la vie a la mort…………………………… 74
Conclusion…………………………………… 78
Annexe………………………………………. 80
Question relative à la renaissance…………… 81
Glossaire…………………………………….. 85
Adresses utiles………………………………. 89
3
PREFACE
La vielle légende hindoue
4
Dans notre monde actuel, l’homme a pris l’habitude de
vivre dans la dualité. Il existe pourtant un moyen de
réunifier ces contraires et de lui permettre d’évoluer, non
plus à un niveau horizontal mais dans un plan vertical.
Cette ascension fait partie des symboles majeurs de la
Vie, symbole invitant à la continuité et non aux
antagonismes et permettant de retrouver notre divinité.
Dans le "Grand Commentaire" du YI KING, il est dit :
On appelle continuité ce qui délivre les choses de leur
torpeur et les met en mouvement. On appelle changement
ce qui confère une autre forme en les ajustant les unes
aux autres. Quant à ce qui les exalte pour les rendre
accessibles à tout homme sur la terre, c’est ce qu’on
appelle le domaine de l’action.
Continuité, changement, action et divinité : voici en
peu de mots résumés ce que j’appellerai la " philosophie
REIKI".
Pour ma part, je me souviendrai toujours de ce jour où
je vis le visage rayonnant et le regard si lumineux de
cette amie qui me rendait visite. Il me semble ne lui avoir
pas dit bonjour, mais : " Qu’as-tu fait pour être aussi
radieuse ? Nom et téléphone de la personne étant à
l’origine de ce changement merveilleux !" En effet,
comment était-il possible de transformer une personne
ainsi et aussi vite ? En me donnant les coordonnées de
Paul Wagner je ne savais pas encore que ma vie allait se
transformer, que le Reiki allait devenir un "Art de Vivre".
Les dés étaient joués, un mois après je rencontrais Paul.
La vie mettait sur ma route un être aimant la vie, émanant
de lui une sagesse et une force tranquille. Cet homme me
faisait un cadeau, "un cadeau du ciel" que j’attendais
depuis des années sans en connaître la forme, le contenu
et sa finalité : le REIKI entrait dans ma vie.
5
Parler de l’idéogramme du REIKI est pour moi très
complexe, mais vous parler de ce que peut apporter le
Reiki une fois initié par un maître comme Paul, cela
m’est plus facile. Je précise ici que l’enseignement de
Paul est basé sur la pure tradition, mêlant tour à tour les
enseignements des grands Initiés aussi bien chrétiens,
bouddhistes que les paroles de Sages de tout horizon.
Pour l’anecdote, REIKI mot japonais peut devenir
KIRIE, terme se rapportant au Seigneur chez les
chrétiens.
Le REIKI est une thérapie naturelle de guérison par
imposition des mains. L’énergie REIKI agit sur les trois
principaux corps de l’homme :
- le corps physique qui nous permet d’avoir des
sensations, des mouvements, des douleurs surtout !
- le corps mental qui emmagasine l’intelligence, mais
essentiellement des émotions.
- Le corps spirituel qui n’est pas quantifiable.
Il va de soi que ces corps sont étroitement liés et
indissociables ; pour ma part ces derniers ont un seul et
même langage, un langage universel : celui du cœur, pas
forcément l’organe déjà riche en symbolisme, mais ce
"Cœur" inqualifiable qui permet l’accès aux états
supérieurs de conscience, à notre moi divin. Quand notre
cœur fonctionne mal, encombré par les contrariétés, les
inquiétudes et les frustrations de la vie, notre mental est
lui aussi altéré et notre corps physique fait apparaître des
symptômes douloureux. Ce qui marche dans un sens
marche dans l’autre : lorsque notre mental est affecté,
vicié par nos émotions perturbatrices, les tensions
augmentent et amènent des douleurs physiques et
morales profondes et permanentes. C’est dans ce
contexte que le Reiki intervient. Par sa nature divine, il
6
nettoie l’individu dans son intégralité et le reconnecte à
son Cœur. Ce cœur qui est l’essence même du chemin.
Ainsi purifié par le REIKI, il va conduire l’homme à
une perception plus subtile de son être, à se retrouver
face à lui-même et à ses responsabilités qui sont
proportionnelles à son degré d’évolution, à ne plus subir
son destin, mais devenir acteur et maître de sa vie. Le
REIKI nous invite à un changement profond et radical,
comparable à une mort "initiatique" nous débarrassant du
superflu et conservant ou apportant l’essentiel de la vie.
Chassant à tout va les peurs et les croyances (source de
bien des maux), il ôte tous les obstacles qui peuvent
nous empêcher d’avancer pour évoluer.
Avec le recul et la pratique quotidienne du REIKI, je
peux affirmer que le regard lumineux de cette amie
comme celui de Paul n’est autre que le reflet du
rayonnement du Cœur, de ce bonheur intense et
inexplicable qui vous envahit après une initiation ou une
série de soins : l’Etincelle de vie. Ce REIKI que je
nomme aussi AMOUR, cet amour dans lequel chaque
parcelle de notre corps va baigner, cet amour nous met
sur "ce sentier qui mène à la guérison".
Cette énergie REIKI augmente notre foi (centre
racine) ; nous donne le pouvoir de créer (centre sacré) et
la certitude de ce qui nous arrive est bénéfique (centre
solaire) ; nous fait vivre l’Amour inconditionnel (centre
cardiaque) ; nous fait exprimer la Vérité (centre
laryngé) ; augmente nos dons pour aider l’humanité
(centre frontal) et nous permet d’ETRE ; cet état
représentant l’idéal spirituel et divin de l’individu réalisé
(centre coronal). Aussi apprenons à écouter notre CŒUR,
c’est en lui que se trouve la Clef de toute la création,
cette clef qui ouvre le portail nous montrant enfin le
chemin nous permettant de retourner à la Source.
7
Je terminerai par une citation de Montesquieu :"Il ne
s’agit pas de faire lire mais de faire penser". Aussi,
laissez-vous transmuter par l’alchimie du REIKI et que
ce livre vous apporte la Clef, car Paul Wagner est un
homme de cœur.
Didier LORTHOLARY
Podologue-Posturologie
Aix en Provence
8
INTRODUCTION
10
Je tiens à insister particulièrement sur un point : l’exposé
d’une pratique spirituelle pour la guérison a pour toile de
fond la vie du maître qui a réalisé cette doctrine. En
présence d’un être qui a obtenu le Satori 2, l’intérêt ne
réside certainement pas dans la métaphysique ou la
philosophie.
Si nous étions en présence de Mikao Usui le fondateur
du Reiki, notre attention serait moins attirée par ses écrits
que par la radiation vivante qui se dégageait de lui, cela
nous donnerait un éclair de cette compréhension intuitive
et de cette connaissance dont il était le symbole vivant.
En l’absence du sage, ses préceptes pour autant qu’ils
reflètent ses enseignements oraux, démontrent une
évidence non seulement intuitive, mais intellectuelle. La
réflexion sur ses enseignements nous apporte une aide
nécessaire qui accélère la maturation de l’esprit. Nous
pouvons dire qu’une doctrine écrite a le même degré
d’utilité qu’une photographie : elle nous rappelle le
modèle. On peut la considérer comme un enseignement
exotérique, tandis que le processus de l’éveil intérieur
déclenché par l’initiation et le contact direct de maître à
élève est l’enseignement ésotérique.
Les préceptes du Reiki que nous a transmis Mikao
Usui reflètent la majesté d’une âme qui a atteint
l’Illumination et rompu les chaînes avec la souffrance.
Ceci évoque ces mots de Dostoïevski :
«Bien que le péché, le mensonge et la tentation
existent dans ce monde, il y a quelque part sur terre un
saint, un être supérieur qui possède la vérité, qui connaît
cette vérité ; c’est donc qu’elle ne meurt pas sur la terre.
Un jour, elle sera parmi nous et régnera sur le monde,
ainsi qu’il est promis »3.
11
Si Sensei Usui n’est plus de ce monde, nous pouvons
réajuster les paroles de Dostoïevski et dire :
- Il y a cependant quelque part sur la terre des documents
et des enseignements laissés par des Etres éveillés qui ont
dépassé les frontières de la souffrance ; ces textes ont la
puissance des Ecritures sacrées. Cette vérité ne peut pas
mourir. Elle demeure l’espoir des temps futurs. Les
maîtres des grandes traditions spirituelles en quittant ce
monde ont donné leur dernier message à leurs disciples :
ils leur demandaient de centrer leur affection, leur
confiance et leur persévérance sur leurs enseignements.
La Vérité qu’ils contiennent est éternelle. Ainsi nous
pouvons posséder la Vérité, nous pouvons la connaître.
Elle seule peut nous affranchir de l’ignorance, et en tout
premier lieu nous libérer de la souffrance physique et
morale.
2. Voir lexique
3. Dostoïevski : «Les Frères Karamazof ».
12
13
Quelque chose d’immanent et de naturel
Existait avant le ciel et la terre
Immobile et insondable,
Seul et inaltérable ; Il se répand partout.
Et ne s’épuise jamais.
C’est comme la Mère de l’univers.
Je ne connais pas son nom.
Si je suis obligé de lui donner un nom,
Je l’appelle Tao, et je le nomme grand.
Grand signifie continuer,
Continuer signifie aller loin,
Aller loin signifie retourner.
Donc le Tao est grand ; le ciel est grand ;
La terre est grande ; et l’homme aussi est grand.
Il y a dans l’univers quatre grands,
Et l’homme est l’un d’entre eux.
L’homme suit les lois de la terre ;
La terre suit les lois du ciel ;
Le ciel suit les lois du Tao ;
Le Tao suit les lois de sa nature intrinsèque.
14
I
HISTORIQUE DU REIKI
15
Cependant le but unique de son existence était de trouver
la sérénité et la paix. Sa motivation et sa détermination
étaient telles qu’il décida de se rendre sur le mont
Kurama2, afin de pratiquer Shyu Gyo et Anshin Ritsumei.
- Shyu Gyo peut être traduit comme une pratique intense
mêlant la méditation et le jeûne strict durant une période
de vingt et un jour.
- Anshin est une pratique permettant de trouver la
sérénité et de faire l’expérience de la paix indicible de
l’esprit.
- Ritsumei est la pratique par laquelle l’esprit du
méditant prend conscience du but ultime de son
existence, au sens spirituel. Au terme de cette période
d’ascèse, Mikao Usui fit l’expérience si recherchée du
Satori. A ce moment exceptionnel, il comprit que cette
expérience était la fin de l’itinéraire d’un chercheur en
quête de réalité spirituelle. Mikao Usui put vérifier à
plusieurs reprises qu’il lui avait été transmis le pouvoir
de guérison. Un peu plus tard, la méthode Usui de
guérison manuelle s’appellera REIKI.
Afin de partager ses connaissances avec la population,
il décida de créer successivement en l’an 1922 une
clinique dans les provinces de Tokyo, Harajuku et
Aoyama. En 1923, un tremblement de terre secoua la
ville de Kyoto et frappa la population de Kanto. Mikao
Usui fonda une clinique pour y soigner un grand nombre
de personnes rescapées de cette catastrophe . Face au
nombre croissant de victimes, il fit construire une
nouvelle clinique dans Nakano, une province situé à
proximité de Tokyo. En 1925, la majorité des praticiens
se réunissent et créent la première organisation japonaise
de Reiki : La Usui Shiki Reiki Ryoho.
16
Le succès de cette nouvelle méthode de guérison fut
rapide et se propagea dans tout le pays. Le Reiki se
développa rapidement et le fondateur incita ses élèves,
parmi les meilleurs, à s’expatrier pour développer le
Reiki au Japon. L’Empereur lui-même s’y intéressera et
fera preuve d’une grande considération à l’égard d’Usui
Sensei. Parmi les enseignants formés par lui, on trouve
Chujiro Hayashi qui invita dés 1935, madame Hawayo
Takata à enseigner cet art en occident. Aujourd’hui, sa
pratique issue de cette lignée garantie l’ancrage du Reiki
dans la tradition japonaise et préserve son originalité.
Un monument commémoratif dédié à Mikao Usui a
été érigé par les étudiants du Dr Usui au temple de
Saihoji, situé dans le district de Sugimani de Tokyo.
17
II
LE REIKI ET LE TANTRISME
Approximation :
21
III
LA TRANSMISSION TRADITIONNELLE
25
IV
LA GUERISON
UN PROCESSUS INTERIEUR
La souffrance nous oblige à étudier, pour les
combattre et pour les vaincre, les causes qui la font
naître. La connaissance de ses effets, la soumission à ses
lois éveillent en nous une sympathie plus vive pour ceux
qui subissent son joug. Selon ce que nous enseignent les
doctrines spirituelles, les souffrances de la vie humaine
sont causées par l’égoïsme et le désir. Pour éliminer la
souffrance, certaines d’entre elles exhortent à éliminer les
désirs. Mais éliminer les désirs équivaut à éliminer sa
propre existence en ce monde, car le désir est inhérent à
la vie humaine. L’enseignement du Reiki attribue la
souffrance et la maladie aux désirs terrestres, à
l’insatisfaction, à l’égoïsme, etc., aussi il ne diverge pas
sur ces points. Par contre, la pratique du Reiki n’est pas
de procéder à l’extinction des désirs, mais de faire
apparaître en soi la vie éternelle, pour pouvoir contrôler
les passions et les désirs et les utiliser dans une direction
positive en calmant ainsi toute forme de souffrance.
Le Reiki défini un «soi» universel au cœur de nos
propres vies, tout comme les phénomènes qui nous
entourent dans l’univers tout entier. Ce soi universel (ou
ultime Réalité) est représenté sous de différentes formes
et par diverses représentations selon les traditions
spirituelles, mais fondamentalement elles conçoivent
pour la majorité d’entre-elles cette réalité comme une loi,
un principe conscient universel, une connaissance
cosmique.
26
La souffrance traduite habituellement par «shitai» en
japonais a un sens plus large. Le terme «insatisfaction »
serait plus approprié, mais il est encore trop restrictif
pour définir tous les sens de shitai qui englobent ce qui
crée l’angoisse, la mort, la maladie, la douleur, la réunion
avec ce que l’on n’aime pas, l’avidité, la répulsion, la
peur, etc. Ne pas posséder ce que nous désirons ou en
obtenir insuffisamment est insatisfaisant, donc nous
souffrons. La perte de nos richesses, de nos pouvoirs, des
êtres que nous aimons nous occasionnent de la
souffrance.
Bien sûr, l’allée de notre existence est parsemée de
satisfactions qui nous donnent fréquemment de la joie,
mais cette joie ne peut faire disparaître la souffrance. Ces
moments de plaisirs éphémères et répétés font place
souvent à l’insatisfaction et à la désillusion, car l’origine
de la souffrance réside dans la soif des passions, la soif
de jouissance, la soif d’exister. La satisfaction du désir
nourrit le désir. Nous tentons d’acquérir ce que nous
croyions être des joyaux et nous nous apercevons que
nous serrons du sable qui file entre nos doigts. Notre vie
quotidienne, régie par notre esprit ordinaire alterne en un
inlassable désir d’obtenir une chose ou une autre, petite
ou grande, afin de «remplir » le bonheur du moment.
Nous pouvons apaiser ces désirs à l’aide de diverses
pratiques, mais pas pour très longtemps. Je tenterais de
dire que shitai est la «sensation de manque » : la peur de
manquer de ce qui nous semble indispensable pour
alimenter la jouissance de l’instant présent. Il serait vain
de vouloir se débarrasser facilement de ces tendances, car
elles sont profondément ancrées dans notre conscience
depuis des temps immémoriaux. Cependant, il est fort
possible d’atténuer, d’apaiser ce «feu intérieur » qui
alimente nos passions excessives en déliant les nœud que
27
sont l’attachement et l’aversion, pour atteindre ici et
maintenant un état de paix intérieure, d’équanimité et
vivre dans un contentement permanent.
Le Reiki nous apprend qu’en allant plus loin nous
pouvons recréer l’harmonie en nous et autour de nous.
C’est la raison même de notre existence, le programme
de toute une vie, nous pourrions dire de plusieurs vies,
car la loi de cause et effet (karma) projette l’homme dans
la souffrance et l’intègre dans le cycle infini des
renaissances. D’autre part, il l’aide indirectement à
chercher et à trouver le «salut » de l’âme, l’autonomie, la
liberté absolue. Plus l’homme souffre, plus il est solidaire
de l’univers et plus le désir de liberté monte en lui. De
cette manière, les manifestations relatives du Cosmos
accompagnées de leur cortège d’illusions trouvent leur
raison d’être en alimentant le flot continuel de cette
souffrance universelle. Car la vie «samsarique ou
samsara» n’a de valeur que dans la mesure où elle
affranchit l’être humain, non seulement de l’ignorance,
mais de la douleur et de la maladie en tout premier lieu.
Littéralement samsara signifie «aller et continuer » ou
«venir à exister continuellement », telle une ronde de
naissances et de morts qui indéfiniment se succèdent par
ignorance et dont la caractéristique principale est la
souffrance. Dans l’univers, l’océan samsarique représente
tout ce qui est conditionné, matérialisé, contrastant ainsi
avec le Paradis ou le Nirvana qui est l’état de libération,
de salut, c’est à dire de la délivrance du monde des
phénomènes manifestés. Mon intention à cet effet n’est
pas de faire l’apologie de la souffrance, mais elle est
toujours porteuse d’un message unique : elle nous invite
à établir un dialogue avec notre être intérieur. Cette
souffrance que nous ne comprenons pas, que nous
rejetons et que nous étouffons constitue un signal
28
d’alarme. Ne pas la reconnaître et vouloir l’éliminer au
plus vite rend impossible l’analyse des causes profondes
qui l’ont engendrée.
Cet état d’esprit nous rend incapable de faire autre
chose que de remplacer une souffrance par une autre,
souvent plus insidieuse. De toute évidence, la guérison
du corps est possible lorsque la conscience est prête à
cela. Cette conversion nécessite une ouverture spontanée
à cette Présence en soi, source inépuisable d’énergie de
vie. Si nous n’y arrivons pas, nous pouvons tout au moins
nous y abandonner progressivement. Nous ressentirons
ainsi chaque jour un peu plus l’envie et la force de créer,
et notamment d’accélérer notre guérison spirituelle et
voir guérir à leur tour, les parties les plus denses de notre
être.
La voie du Reiki est la voie de la puissance qui mène à
la maîtrise des circonstances intérieures, telles que les
émotions perturbatrices qui sont les agents déclencheurs
de la maladie et de la souffrance. Il est évident que le
progrès d’une telle transformation dans un processus de
guérison n’est pas facile. Ici comme partout notre esprit
est roi. Qui, sans une force de volonté peut véritablement
guérir ? D’importantes d’études scientifiques ont montré
que toutes maladies confondues, le facteur le plus
important concernant la durée de survie d’un malade ou
de sa guérison définitive selon les cas, n’est pas le type
de traitement utilisé, mais de savoir QUI avait pris la
décision thérapeutique. Ceci illustre parfaitement que le
médecin ou le thérapeute est l’accompagnateur de la
volonté de vivre ou de guérir de son patient. Ces études
redonnent le «pouvoir de guérison » au malade, en
montrant que c’est lui et lui seul qui est l’artisan de sa
guérison.
29
Le Reiki est un procédé curatif puissant pour celui ou
celle qui «prend en mains » son procédé thérapeutique
et choisit lui-même ce qu’il veut faire. Le Reiki est une
méthode de thérapie naturelle holistique qui peut mener à
la guérison parce que l’individu qui la reçoit ne la subit
pas. En la choisissant, il éveille et utilise de manière
positive ses forces émotionnelles, mentales et spirituelles
pour dynamiser et renforcer la guérison du corps, tout en
lui faisant comprendre que celui-ci utilise la maladie pour
se purifier du mode de vie désordonné qui est la cause du
déséquilibre. L’être humain est constitué d’un corps
physique, mais aussi d’un aspect mental, émotionnel et
spirituel ; de ce fait, toute mesure thérapeutique qui
prétend soigner en ne s’occupant que du corps physique
et en négligeant les trois autres aspects apparaît comme
étant limitée, car il ne suffit pas d’être malade pour être
guérit. Pour accéder à un mieux être, il faut que la
volonté, la force, la puissance énergétique alimente à
chaque instant le processus de la guérison qui est le fruit
de ce travail d’auto-guérison effectué par l’organisme,
avec sagesse et efficacité.
Cette force de vie est représentée par le premier
symbole Reiki que l’on utilise dans la pratique du second
degré. A l’égard de leur caractère sacré, les trois
symboles du Reiki ne paraîtront pas dans cet ouvrage ; ils
ne sont, je le rappelle, d’aucune utilité pour la personne
qui serait tentée de les utiliser, n’ayant pas été initiée
elle-même. Il est néanmoins possible de vous présenter
dans le prochain chapitre la transcription en KANDJI1 de
leur sens principal.
30
V
LES ETAPES
DE L’INITIATION REIKI
33
ÕKUGI DEN
Les idéogrammes japonais ou Kandji qui illustrent le
second degré de Reiki se traduisent ainsi : Õ signifie Roi,
mais aussi Maître. ÕKU a le sens de la profondeur, de
l’intérieur. GI désigne la justesse, la règle. ÕKUGI
représente les secrets, les mystères. DEN veut dire
transmission. Ainsi, nous pouvons comprendre que le
second niveau de Reiki est la «Véritable révélation des
secrets transmise par le Maître intérieur »
34
« Il n’existe aucun endroit où
chercher l’esprit ; c’est comme
chercher les empreintes d’un
oiseau dans le ciel ».
VI
OKUGI DEN
- Second degré -
38
La liste de tous ces noms n’est pas exhaustive, mais fixe
néanmoins les limites de l’Insondable, même pour
l’observation scientifique la plus pointue.
Le «Mystère» reste entier et ne peut être saisi, mais il
peut être intuitivement perçu et se manifester dans
l’action. En concentrant notre regard sur l’homme nous
voyons que chacune de ses renaissances3 comporte une
triple division, de ce fait même il peut gravir l’échelle de
la perfectibilité selon une loi inéluctable. Chaque cycle
vital l’aide à l’élever toujours plus haut en pureté, en
compassion et en intelligence pour qu’il puisse apporter
la paix et la guérison à ses semblables ; jusqu’à ce qu’il
soit parvenu à un niveau de réalisation où se situent Ceux
que nous appelons les Maîtres.
2. Ce Pur esprit réfléchit le triple état divin que sont : le Père (Force,
Volonté divine), le Fils (l’Amour et la Compassion), le Saint-Esprit
(l’Intelligence Divine ou Omniscience) dans la tradition chrétienne.
39
CHOKU REI
40
VII
CHOKU REI
- La spirale de vie-
42
La vacuité, quant à elle, définie l’absence d’existence
intrinsèque, indépendante de tous les phénomènes. Les
physiciens nous ont fait connaître le monde de la
physique quantique ; un monde dans lequel les particules
existent toutes potentiellement en tant que combinaisons
d’autres particules.
Cette activité énergétique universelle se meut dans un
mouvement tourbillonnaire d’une inconcevable rapidité
et perce de trous noirs la matière. Cela sous-entend qu’il
n’existe pas de matière inerte. Toute particule est
porteuse de vie. L’Energie de Vie, véritable force
invisible est unie au monde de la matière par une
indissoluble union à travers l’univers, et nul ne peut les
séparer. La matière est forme et celle-ci exprime la vie.
L’esprit est matière et celui-ci est porteur de vie. La vie
ne peut être limitée par la forme.
Le premier symbole que l’on utilise dans OKUGI
DEN est CHOKU REI. Il symbolise l’Energie
Primordiale et son étude est donc celle des forces en
action que l’on invoque, lorsqu'il s'agit de concentrer
l’énergie Reiki : soit sur un patient, un organe, un lieu,
une situation. De manière générale, on utilise CHOKU
REI lorsqu’un renforcement énergétique est nécessaire,
selon le concept. Cette énergie se définie plus
précisément par une action d’être, de devenir ; c’est à
dire un mouvement permanent qui renforce dans son
principe d’évolution.
Ce symbole que certains maîtres de Reiki nomment la
«spirale de vie » est l’expression d’un mouvement
originel, intrinsèque qui s’exprime à travers la Création et
pousse celle-ci à développer les attributs du Principe
Divin qui l’anime. En unissant le plan matériel à celui de
l’Eternel, l’échange avec le Plan Divin est infini, illimité
et inconditionnel. C’est l’état du don permanent.
43
Les forces et les énergies qui animent la matière sont les
courants même de son Existence. Son Principe est
immanent dans chaque atome, pénétrant et développant
toutes choses. Il est le fondement inébranlable sur lequel
tout est bâti. En utilisant CHOKU REI, nous permettons
à l’Energie de Vie de pénétrer la matière jusqu’à son
essence pour y recréer une nouvelle harmonie
énergétique. Par sa nature spirituelle, ce symbole donne
de la force à la plus infime particule qui, graduellement
transformée en pouvoirs actifs, la rendront apte à
contribuer à la guérison du corps et de l’esprit. Il apporte
un souffle nouveau et accroît les capacités d’auto
guérison et de régénération en débloquant l ‘immobilité
vécue par la maladie.
En outre, les différentes fonctions de ce symbole
permettent d’entrer davantage dans une phase de
responsabilité. Plus l’homme se responsabilise devant la
Vie dont il fait partie, plus il éveille sa conscience et plus
il évolue. Cette évolution s’effectue en «révolution » et
permet de se dépasser, de s’élever par l’élargissement de
ses capacités spirituelles et l’élévation de ses énergies
physiques. CHOKU REI développe un ascendant
spirituel sur le monde de la matière et réveille cette
énergie de la conscience, qui permet de créer et
d’accumuler sans plus attendre, de nouvelles expériences.
Celles-ci représentent autant de moyens permettant de se
remettre en question, de mieux se connaître et de
comprendre que nos créations présentes édifient notre
futur.
Par son pouvoir de purification, ce symbole coupe à
travers le schéma répétitif du Karma et adoucit celui-ci.
Sur le sentier qui mène à la guérison, l’être humain
évolue, se révèle à lui-même et a la nette sensation
d’avancer à la rencontre de son origine, réunissant sa
44
nature divine à sa personnalité humaine. Une union
éternelle et sacrée ayant pour nature son propre pouvoir
créateur à travers lequel la force et le pouvoir divin
s’exprime.
45
JIHI
La Compassion
46
« Souhaiter le bonheur de tous les êtres
sensibles qui en sont privés est ce qu’on
nomme amour universel, et le vœu
qu’ils soient libérés de la souffrance est
appelé compassion »
VIII
HONSHAZE SHONEN
- Le souffle de la compassion -
49
SEI EIKI
50
IX
SEI EIKI
- La Conscience Universelle –
53
« La sagesse, le courage, toute vertu et
la pensée même sont purification.
L’âme ne peut être belle que par
l’intelligence. Et l’intelligence, c’est la
pensée qui se détourne des choses
inférieures pour élever l’âme vers ce
qui est supérieur »
PLOTIN (Ennéade)
LE CAVALIER ET SA MONTURE
58
XI
SPIRITUALITE ET THERAPIE
60
L’homme connaît là son plus grand paradoxe : à la fois
l’amplitude de sa liberté, puisque les créations et les
choix des événements auxquels il est confronté dans
l’existence lui sont attribués, mais cela se réalise à un
niveau inconscient. Et d’autre part, la limitation dans la
mesure où précisément sa conscience insuffisamment
éclairée, laisse une grande partie de lui-même dans
l’ombre. En de nombreux cas, nous n’avons pas le choix
de ce qui doit advenir dans notre vie ; bien souvent, nos
décisions prises en notre âme et conscience résultent de
nos conditionnements passés. L’unique moyen d’acquérir
une vraie liberté, une véritable autonomie est d’étendre
notre conscience à toutes les zones d’ombres présentes en
nous, pour entrer en possession de la totalité de notre
être. Le soin mental, dans la pratique d’Okugi Den
permet d’effacer ces tendances ou d’en atténuer la force,
pour acquérir une plus grande indépendance vis à vis
d’eux. Le lâcher-prise que procure un tel traitement
s’installe au-delà d’un certain seuil de développement de
la conscience, et permet de comprendre et d’harmoniser
ses dualités, de connaître le sentiment de paix au milieu
des tumultes.
Dans cette vie, toutes les émotions engrangées avant,
pendant et après la naissance sont présentes dans notre
corps physique, sous forme de tensions permanentes.
L’enseignement traditionnel du Reiki nous apprend que
l’inconscient est constitué de résidus d’impressions
passées et de tendances latentes que l’on nomme
samskaras (en sanskrit). Ces groupements d’idées
subconscientes jouent, dans notre activité mentale, un
rôle d’une importance souvent prépondérante. L’élément
émotif, affectif et passionnel s’y joint étroitement,
comme les préjugés d’ordre purement intellectuels. Ils
représentent un lien entre les traditions orientalistes et la
61
psychologie des profondeurs et sont les éléments
constitutifs de base des scénarios qui régissent nos
comportements.
Mis à part quelques êtres éveillés, tous les humains
sont soumis à un fonctionnement compulsif dû à la nature
des éléments qui composent leur inconscient, baptisés par
les psychologues de scénarios. La psychologie
occidentale nous apprend que ces scénarios se constituent
dés les premières années de l’existence ; et même avant
la naissance, dans la relation qu’entretient le fœtus avec
sa mère. Les origines des samskaras sont multiples. Il y a
d’abord ceux qui proviennent de notre expérience
personnelle dans l’existence présente : sensations,
raisonnements justes ou faux, connaissances acquises par
l ‘éducation.
Il faut ajouter, à la personnalité que nous nous
sommes forgée jour après jour depuis l’instant de notre
naissance, les samskaras que nous tenons de nos
existences antérieures, couches profondes du
subconscient qui constituent notre personnalité
fondamentale, notre identité réelle, telle que nous
l’avons apportée avec nous en ce monde. Il y aussi les
mémoires héréditaires que nos ascendants nous ont
transmis avec la vie. Sans que nous en ayons conscience,
notre imagination collabore constamment avec la
sensation perçue par les sens, de même ces forces
inconscientes agissent à notre insu avec la pensée
discursive. Mais comme ces dernières sont, par rapport à
notre pensée discursive, ce que l’océan est à la goutte
d’eau, cette association inégale a pour conséquence
l’asservissement du mental à ces résidus mentaux.
Et lorsqu’un problème se pose, il arrive souvent que
ceux-ci nous imposent la solution avant toute analyse
logique. Le rôle de la pensée discursive n’est plus alors
62
de rechercher la Vérité : c’est la tâche ardue et trompeuse
de faire concorder par des raisonnements abusifs, des
artifices ou des omissions, les données initiales du
problème avec la solution dictée par l’inconscient.
63
« Un être qui est obligé de
mener une vie active ne doit pas
pour autant renoncer à la
tentative de réaliser le Soi ».
XII
LA REGLE DU JEU
68
XIII
APPLICATIONS PRATIQUES
DU SECOND DEGRE
69
L’ATTITUDE LORS D’UN SOIN.
71
Si nous traitons « énergétiquement » une situation, un
lieu ou un concept tel que le passé, le présent ou le futur,
il est judicieux d’employer systématiquement les trois
symboles.
a) Une situation dépend en grande partie de la
conscience individuelle autant que de la conscience
collective. Qu’elle soit de nature affective, sociale,
économique ou spirituelle, celle-ci peut être rééquilibrée
par le Reiki, car cette situation possède elle aussi un
mental .
b) Un lieu quant à lui, possède une histoire et il est
chargé de mémoires et de traces. A ce titre, il possède
également un aspect mental qui peut être purifié et libéré
par l’énergie spirituelle du Reiki.
a) Lorsque nous soignons le passé avec l’énergie
compatissante du Reiki, nous le guérissons de ses
blessures et de ses souffrances toujours vivantes dans la
profondeur de la conscience. Là encore, nous constatons
que le temps passé est vécu mentalement maintenant.
d) Nul doute que le Reiki arrosera de sa force et de sa
lumière les germes du futur déposés dans le courant de la
conscience, qui devront éclore demain. Car le futur est le
reflet du mental présent.
Toutefois, il est possible de « cibler » de manière
directive un traitement à distance sur des situations
précises, telles que : le moment de notre conception ;
celui de notre naissance ; sur une période déterminée
vécue dans notre existence ou un fait particulier nous
ayant marqué au cours de celle-ci. Dans cette
perspective, la seule limite à laquelle nous pouvons être
confrontés lorsqu’il s’agit d’orienter l’énergie du Reiki
vers un but particulier qui nécessite un renforcement et
72
un rééquilibrage énergétique, est celle que nous impose
notre imagination.
Un traitement traditionnel par impositions des mains
peut inclure l’utilisation des symboles. Cela aura pour
effet de renforcer celui-ci sur la totalité du corps ou sur
un organe, tel qu’il est enseigné lors du stage d’initiation
du premier degré1. Il est aisé de comprendre que nous
pouvons apporter grâce au Reiki plus de vérité, de force,
de spiritualité aux choses, aux concepts et aux êtres
vivants.
Mais comment parler de soin à distance sur sa propre
personne, lorsque la notion de séparation ne semble pas
exister. Il est intéressant de comprendre les raisons pour
lesquelles il est opportun d’utiliser les trois symboles
dans un auto traitement. Nous pouvons soigner dans
l’instant présent les aspects passés et futurs de notre vie,
et établir aussi un contact avec notre nature profonde,
originelle et intemporelle.
Remarque : La récitation en boucle d’un chapelet
composé des mantras du Reiki permet de freiner
l’activité mentale ou d’arrêter la création de pensées
"parasites", lors d’un traitement à distance. Il est possible
de les visualiser, les uns attachés aux autres, tournant
dans le sens dextrogyre autour d’une sphère de cristal qui
se situe au centre de notre cœur, comme une guirlande.
Imaginez une lumière blanche qui émane de cet endroit
et qui irradie dans toutes les directions, pour purifier tous
les êtres de leurs émotions perturbatrices et de leurs
souffrances. Plus nous récitons, plus nous développons
de puissance pour nous soigner nous-mêmes ainsi que les
autres.
DE LA VIE A LA MORT
74
La séparation est presque toujours lente et le dégagement
de la conscience s’opère graduellement 1 et n’est complet
que lorsque les derniers liens fluidiques sont rompus.
Douloureuse et angoissante pour les uns, la mort est pour
d’autres, paisible et suivi d’un réveil délicieux.
Ma propre expérience dans l’accompagnement des
mourants m’a permis de comprendre, que pendant cette
rencontre de la dernière heure, un climat de confiance
doit être préalablement établi. C’est pourquoi, la
première des choses à faire est de "traiter" l’atmosphère
ambiante par Okugi Den, afin de décharger celle-ci de
toute tension. Cela aidera la personne mourante à libérer
sa conscience de tous ses remords et de tous ses regrets si
elle en éprouve le besoin. Ensuite, il est utile d’envoyer
l’énergie lumineuse et radiante du Reiki à la conscience.
Progressivement elle l’inonde et avec elle un sentiment
de sérénité et un mélange de forces la pénètre. La
conscience baigne dans ce flot réparateur et s’y dépouille
de ses incertitudes et de ses peurs.
Cependant, dans tous les cas la séparation de l’âme et
du corps est toujours suivie d’un temps de trouble.
Fugitif pour l’esprit en paix avec lui-même et détaché par
avance des choses de ce monde, il s’éveille rapidement à
toutes les splendeurs de la vie céleste. Très long au point
d’embrasser plusieurs années, pour l’esprit ne pouvant se
détacher des choses temporelles. Le Reiki peut adoucir
nos derniers instants et rendre le dégagement facile, en
permettant de nous reconnaître plus vite dans le monde
nouveau qui nous est ouvert.
75
AIDER APRES LA MORT
76
CONCLUSION
77
« Tous ces enseignements nous disent aussi qu’il est
inutile de rêver Dieu, les autres et le monde, inutile de
compliquer le mental, inutile de souffrir à cause d’une
vision limitée à son propre ego. La libération n’est pas
un vain mot et c’est d’abord en soi que nous la trouvons.
Aucune société aussi utopique soit-elle, ne peut nous
l’apporter. Notre attitude face à l’univers et la vision que
nous en avons, créent ce monde qui se transforme sans
cesse comme notre être.
78
ANNEXE
79
Paul Wagner dirige l’Ecole du Souffle en France.
D’origine française et né en 1951, maître de Reiki
traditionnel, il enseigne et initie les occidentaux à la
méthode Ushui de thérapie naturelle et holistique en
Europe. Son cheminement personnel et sa grande
expérience du Reiki font de lui un praticien et un
initiateur qualifié, permettant aux personnes désireuses
de pratiquer le Reiki d’évoluer efficacement dans cet art
de guérison.
Imprégné de la sagesse bouddhiste, son plus grand
désir a été de réunir en France lors d’un séminaire de
formation et d’initiation de Reiki, deux traditions dont les
convergences sont exceptionnelles. Ses compétences et
sa démarche qui sont tout à fait en harmonie avec la
pensée du bouddhisme tibétain a permis de réaliser cette
rencontre en septembre 2005, à l’Institut Karmapa1 de
Valderoure dans les Alpes–Maritimes.
Le Lama Gyourmé, né au Tibet, est venu enrichir par sa
présence et par sa participation, un séminaire de
formation de Reiki en intervenant régulièrement sur le
thème de la méditation. Ce qui parait évident, c’est le
potentiel d’enrichissement mutuel que révèle une telle
rencontre, surtout dans le domaine de l’éthique et de
l’épanouissement spirituel pour tous les participants
présents lors de ces stages. Cela a enrichit la capacité de
méditation pour les personnes désireuses d’être initiées
au Reiki.
Nous remercions vivement le Vénérable Lama Khenpo
Thoupten pour avoir facilité un tel partage. Il ne fait
aucun doute, que cette rencontre auspicieuse laisse
présager le déroulement d’autres stages de Reiki, en ce
lieu privilégié et bénéfique pour le bien de tous.
81
conservent la mémoire des impressions et des actes de la
première enfance. Ce sont pourtant là, des parties
intégrantes de notre existence actuelle. Chaque matin au
réveil nous perdons le souvenir de la plupart de nos
rêves, bien que ceux-ci nous aient semblé réels dans le
moment. Il ne nous reste d’eux, que des sensations
grossières et confuses éprouvées par l’esprit retombé
sous l’influence matérielle.
Nos jours et nos nuits sont comme nos vies terrestres
et spirituelles, et le sommeil paraît aussi inexplicable que
la mort. Le sommeil et la mort nous transportent
alternativement dans des milieux distincts et dans des
conditions différentes, ce qui n’empêche pas notre
identité de se maintenir et de persister à travers ces états
variés.
Dans le sommeil hypnotique, l’esprit dégagé du corps
se souvient des choses qu’il oubliera à son retour dans la
chair, mais dont il ressaisira l’enchaînement en revenant
à l’état lucide. Cet état de sommeil provoqué, développe
chez les somnambules des aptitudes spéciales qui
disparaissent à l’état de veille, étouffées, annihilées par
l’enveloppe corporelle.
Dans ces diverses conditions, l’être paraît posséder
deux états de conscience, deux phases alternatives de
l’existence qui s’enchaînent et s’enroulent l’une autour
de l’autre. L’oubli, tel un épais rideau, sépare le sommeil
de l’état de veille, comme il sépare chaque vie terrestre
des existences antérieures.
Si des impressions ressenties par l’âme ne peuvent
être transmises au cerveau par le sommeil naturel où par
le sommeil provoqué, nous devons comprendre que les
souvenirs d’une vie antérieure le seraient plus
difficilement encore. La mémoire ne saurait reproduire
que ce qu’elle a enregistré.
82
A chaque renaissance, l’organisme cérébral constitue un
nouveau livre dans lequel, durant son existence,
s’inscrivent les sensations et se dessinent les images.
Intégrée dans la matière, la conscience perd le souvenir
de tout ce qu’elle a vu et accompli à l’état libre ; elle ne
le retrouvera qu’en abandonnant à nouveau son
enveloppe corporelle.
L’oubli du passé est pour l’homme, la condition
indispensable de toute épreuve et de tout progrès
terrestre. Le passé de chacun a ses tâches et ses
souillures. En parcourant la série des temps évanouis, en
traversant les âges de brutalités, nous avons dû accumuler
bien des erreurs, des iniquités. Echappés d’hier à
l’aveuglement, le fardeau des ces souvenirs serait
certainement trop lourd à porter aujourd’hui. La vie
actuelle est parfois difficile à assumer. Elle le serait bien
plus encore, si au cortège de nos maux présents venait
s’ajouter la mémoire des souffrances ou des actes
négatifs passés.
Le souvenir de nos vies antérieures ne serait-il pas
également lié au souvenir du passé des autres ? En
remontant la chaîne de nos existences, la trame de notre
propre histoire, nous retrouverions la trace des actions ne
nos semblables. Les inimités se perpétueraient. Les
rivalités, les haines, la discorde se raviveraient de vies en
vies, de siècle en siècle. Il est bon que le voile de l’oubli
nous cache les uns aux autres. En effaçant
momentanément de nos mémoires de pénibles souvenirs,
il nous délivre d’un incessant remords. La connaissance
de nos existences antérieures et des conséquences qu’elle
entraînerait, paralyserait nos efforts et rendrait notre vie
insupportable et stérile. Nous avançons pas à pas, en
tâtonnant dans la vie.
83
Pour certains hommes ce passé n’est cependant pas
absolument effacé. Un sentiment confus de ce qu’ils ont
été, couve au fond de leur conscience. C’est la source des
intuitions, des idées innées, des vagues souvenirs et des
mystérieux pressentiments, comme un écho affaibli des
temps écoulés. En consultant ces impressions, en
s’étudiant soi-même avec attention, il ne serait pas
impossible de reconstituer ce passé, sinon dans ses
détails, au moins dans ses traits principaux.
Mais à l’issue de chaque existence, ces souvenirs
lointains ressuscitent en foule et sortent de l’ombre. La
mort venue tout s’éclaire, le passé explique le présent, et
l’avenir s’illumine d’un rayon nouveau.
84
GLOSSAIRE
86
tous les pouvoirs divins, intellectuels et spirituels de l’homme
sur lui-même d’abord, et sur la matière, ensuite.
87
SANGHA – La communauté sacrée des Etres Illuminés et des
moines actuellement sur le chemin de l’Ilumination, ainsi que
les disciples.
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ADRESSES UTILES
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