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L’ALCHIMIE DU REIKI

Cet ouvrage vous est proposé par l’Ecole du Souffle


255 Avenue Marcel Castié
83000 Toulon
www.ecoledusouffle.free.fr

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SOMMAIRE

Préface………………………………………. 4
Introduction…………………………………. 9
Historique du Reiki Ushui…………………... 15
Le Reiki et le tantrisme……………………… 18
La transmission traditionnelle………………. 22
La guérison - Un processus intérieur………... 26
Les étapes de l’initiation Reiki……………… 31
Okugi Den – Second degré………………….. 35
Choku Rei – La spirale de vie………………. 42
Honshaze Shonen - Le souffle de la
compassion………………………………….. 47
Sei Eiki - La Conscience Universelle……….. 51
Le cavalier et sa monture……………………. 54
Spiritualité et thérapie……………………….. 59
La règle du jeu………………………………. 64
Applications pratiques du second degré…… 69
De la vie a la mort…………………………… 74
Conclusion…………………………………… 78
Annexe………………………………………. 80
Question relative à la renaissance…………… 81
Glossaire…………………………………….. 85
Adresses utiles………………………………. 89

3
PREFACE
La vielle légende hindoue

Une vieille légende hindoue raconte que dans un passé


lointain tous les hommes étaient des dieux. Ils abusèrent
tellement de leur divinité que Brahma, le Maître des
dieux décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher
à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver.
Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.
Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil
pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci :
"Enterrons la divinité de l’homme dans la terre". Brahma
répondit : "Non ! Cela ne suffit pas, car l’homme
creusera et la trouvera". Les dieux répliquèrent :"Dans ce
cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans".
Brahma répondit de nouveau : "Non ! Car tôt ou tard,
l’homme explorera les profondeurs de tous les océans et
il est certain qu’un jour, il la trouvera et la remontera à la
surface".
Alors les dieux mineurs conclurent : "Nous ne savons
pas où la cacher, car il ne semble pas exister sur terre ou
dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un
jour". Alors Brahma dit : "Voici ce que nous ferons de la
divinité de l’homme, nous la cacherons au plus profond
de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera
jamais à chercher". Depuis ce temps-là, conclut la
légende, l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré,
escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque
chose qui se trouve en lui.

4
Dans notre monde actuel, l’homme a pris l’habitude de
vivre dans la dualité. Il existe pourtant un moyen de
réunifier ces contraires et de lui permettre d’évoluer, non
plus à un niveau horizontal mais dans un plan vertical.
Cette ascension fait partie des symboles majeurs de la
Vie, symbole invitant à la continuité et non aux
antagonismes et permettant de retrouver notre divinité.
Dans le "Grand Commentaire" du YI KING, il est dit :
On appelle continuité ce qui délivre les choses de leur
torpeur et les met en mouvement. On appelle changement
ce qui confère une autre forme en les ajustant les unes
aux autres. Quant à ce qui les exalte pour les rendre
accessibles à tout homme sur la terre, c’est ce qu’on
appelle le domaine de l’action.
Continuité, changement, action et divinité : voici en
peu de mots résumés ce que j’appellerai la " philosophie
REIKI".
Pour ma part, je me souviendrai toujours de ce jour où
je vis le visage rayonnant et le regard si lumineux de
cette amie qui me rendait visite. Il me semble ne lui avoir
pas dit bonjour, mais : " Qu’as-tu fait pour être aussi
radieuse ? Nom et téléphone de la personne étant à
l’origine de ce changement merveilleux !" En effet,
comment était-il possible de transformer une personne
ainsi et aussi vite ? En me donnant les coordonnées de
Paul Wagner je ne savais pas encore que ma vie allait se
transformer, que le Reiki allait devenir un "Art de Vivre".
Les dés étaient joués, un mois après je rencontrais Paul.
La vie mettait sur ma route un être aimant la vie, émanant
de lui une sagesse et une force tranquille. Cet homme me
faisait un cadeau, "un cadeau du ciel" que j’attendais
depuis des années sans en connaître la forme, le contenu
et sa finalité : le REIKI entrait dans ma vie.

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Parler de l’idéogramme du REIKI est pour moi très
complexe, mais vous parler de ce que peut apporter le
Reiki une fois initié par un maître comme Paul, cela
m’est plus facile. Je précise ici que l’enseignement de
Paul est basé sur la pure tradition, mêlant tour à tour les
enseignements des grands Initiés aussi bien chrétiens,
bouddhistes que les paroles de Sages de tout horizon.
Pour l’anecdote, REIKI mot japonais peut devenir
KIRIE, terme se rapportant au Seigneur chez les
chrétiens.
Le REIKI est une thérapie naturelle de guérison par
imposition des mains. L’énergie REIKI agit sur les trois
principaux corps de l’homme :
- le corps physique qui nous permet d’avoir des
sensations, des mouvements, des douleurs surtout !
- le corps mental qui emmagasine l’intelligence, mais
essentiellement des émotions.
- Le corps spirituel qui n’est pas quantifiable.
Il va de soi que ces corps sont étroitement liés et
indissociables ; pour ma part ces derniers ont un seul et
même langage, un langage universel : celui du cœur, pas
forcément l’organe déjà riche en symbolisme, mais ce
"Cœur" inqualifiable qui permet l’accès aux états
supérieurs de conscience, à notre moi divin. Quand notre
cœur fonctionne mal, encombré par les contrariétés, les
inquiétudes et les frustrations de la vie, notre mental est
lui aussi altéré et notre corps physique fait apparaître des
symptômes douloureux. Ce qui marche dans un sens
marche dans l’autre : lorsque notre mental est affecté,
vicié par nos émotions perturbatrices, les tensions
augmentent et amènent des douleurs physiques et
morales profondes et permanentes. C’est dans ce
contexte que le Reiki intervient. Par sa nature divine, il

6
nettoie l’individu dans son intégralité et le reconnecte à
son Cœur. Ce cœur qui est l’essence même du chemin.
Ainsi purifié par le REIKI, il va conduire l’homme à
une perception plus subtile de son être, à se retrouver
face à lui-même et à ses responsabilités qui sont
proportionnelles à son degré d’évolution, à ne plus subir
son destin, mais devenir acteur et maître de sa vie. Le
REIKI nous invite à un changement profond et radical,
comparable à une mort "initiatique" nous débarrassant du
superflu et conservant ou apportant l’essentiel de la vie.
Chassant à tout va les peurs et les croyances (source de
bien des maux), il ôte tous les obstacles qui peuvent
nous empêcher d’avancer pour évoluer.
Avec le recul et la pratique quotidienne du REIKI, je
peux affirmer que le regard lumineux de cette amie
comme celui de Paul n’est autre que le reflet du
rayonnement du Cœur, de ce bonheur intense et
inexplicable qui vous envahit après une initiation ou une
série de soins : l’Etincelle de vie. Ce REIKI que je
nomme aussi AMOUR, cet amour dans lequel chaque
parcelle de notre corps va baigner, cet amour nous met
sur "ce sentier qui mène à la guérison".
Cette énergie REIKI augmente notre foi (centre
racine) ; nous donne le pouvoir de créer (centre sacré) et
la certitude de ce qui nous arrive est bénéfique (centre
solaire) ; nous fait vivre l’Amour inconditionnel (centre
cardiaque) ; nous fait exprimer la Vérité (centre
laryngé) ; augmente nos dons pour aider l’humanité
(centre frontal) et nous permet d’ETRE ; cet état
représentant l’idéal spirituel et divin de l’individu réalisé
(centre coronal). Aussi apprenons à écouter notre CŒUR,
c’est en lui que se trouve la Clef de toute la création,
cette clef qui ouvre le portail nous montrant enfin le
chemin nous permettant de retourner à la Source.
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Je terminerai par une citation de Montesquieu :"Il ne
s’agit pas de faire lire mais de faire penser". Aussi,
laissez-vous transmuter par l’alchimie du REIKI et que
ce livre vous apporte la Clef, car Paul Wagner est un
homme de cœur.

Didier LORTHOLARY
Podologue-Posturologie
Aix en Provence

8
INTRODUCTION

D’UN LIVRE A L’AUTRE

J’ai écrit en 1999 un livre regroupant des


enseignements de la pratique traditionnelle du Reiki sous
le titre : l’ABC du Reiki. Aujourd’hui ce nouveau livre est
la continuité du précédent. Le Reiki traditionnel est
assurément moins un sujet discursif qu’un sujet de
pratique. Je vous présente parmi les différentes méthodes
existantes de guérisons et de développement, celle qui est
susceptible de s’adapter le mieux à la vie trépidante du
monde occidental : c’est à dire le second degré de Reiki
que l’on nomme Okugi Den. Le Reiki n’est à proprement
parler ni une science, ni une religion, mais il embrasse à
la fois tous les concepts philosophiques, scientifiques,
religieux et représente une discipline humaine des plus
anciennes.
Il est facile d’en expliquer la raison : l’enseignement
fondamental du Reiki n’est autre que la loi fondamentale
de la nature humaine exprimée en actes. La doctrine du
9
Reiki n’est pas le résultat d’une spéculation
philosophique quelle qu’elle soit, mais d’une révélation
supra-normale personnelle. Certains aspects n’ayant pas
été développés dans la précédente publication mais
néanmoins envisagés, sont présentés ici sous de
nouveaux angles afin d’enrichir votre compréhension. A
ce niveau, une lecture rapide et superficielle de ce livre
ne permet pas d’en tirer un certain bénéfice. Il vous faut
surtout pratiquer le Reiki afin de saisir le sens profond de
cette pratique et comprendre ce que véhiculent ces mots.
La vie est aussi liée à la souffrance et à la maladie et
chacun d’entre nous en fait l’expérience. Il n’existe
qu’une solution permettant de défaire ce lien : écarter
l’ignorance qui occasionne le fondement de nos
souffrances, de nos pensées négatives et de nos émotions
perturbatrices. Dés que jaillit la compréhension,
l’ignorance cède le pas à la connaissance et à
l’expérience de la libération.
Les Maîtres japonais de Reiki se refusent dans la
plupart des cas aux ingérences étrangères, ils font de leur
indépendance une doctrine majeure du Bouddhisme
Mahayaniste. L’une des marques caractéristiques de la
culture japonaise est la faculté d’assimiler l’essentiel de
ce que d’autres cultures lui apportent, et de le transformer
en concept spécifiquement japonais. Issu du cœur même
de cet enseignement, le Reiki suivant les paroles de
Madame Takata, est certainement l’une des plus
précieuses, et à certains égards l’une des plus
extraordinaires grâces spirituelles dont l’occident ait reçu
la bénédiction .1

1. Hawayo Takata (1900-1980) - premier maître de Reiki en


occident durant 35 ans.

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Je tiens à insister particulièrement sur un point : l’exposé
d’une pratique spirituelle pour la guérison a pour toile de
fond la vie du maître qui a réalisé cette doctrine. En
présence d’un être qui a obtenu le Satori 2, l’intérêt ne
réside certainement pas dans la métaphysique ou la
philosophie.
Si nous étions en présence de Mikao Usui le fondateur
du Reiki, notre attention serait moins attirée par ses écrits
que par la radiation vivante qui se dégageait de lui, cela
nous donnerait un éclair de cette compréhension intuitive
et de cette connaissance dont il était le symbole vivant.
En l’absence du sage, ses préceptes pour autant qu’ils
reflètent ses enseignements oraux, démontrent une
évidence non seulement intuitive, mais intellectuelle. La
réflexion sur ses enseignements nous apporte une aide
nécessaire qui accélère la maturation de l’esprit. Nous
pouvons dire qu’une doctrine écrite a le même degré
d’utilité qu’une photographie : elle nous rappelle le
modèle. On peut la considérer comme un enseignement
exotérique, tandis que le processus de l’éveil intérieur
déclenché par l’initiation et le contact direct de maître à
élève est l’enseignement ésotérique.
Les préceptes du Reiki que nous a transmis Mikao
Usui reflètent la majesté d’une âme qui a atteint
l’Illumination et rompu les chaînes avec la souffrance.
Ceci évoque ces mots de Dostoïevski :
«Bien que le péché, le mensonge et la tentation
existent dans ce monde, il y a quelque part sur terre un
saint, un être supérieur qui possède la vérité, qui connaît
cette vérité ; c’est donc qu’elle ne meurt pas sur la terre.
Un jour, elle sera parmi nous et régnera sur le monde,
ainsi qu’il est promis »3.

11
Si Sensei Usui n’est plus de ce monde, nous pouvons
réajuster les paroles de Dostoïevski et dire :
- Il y a cependant quelque part sur la terre des documents
et des enseignements laissés par des Etres éveillés qui ont
dépassé les frontières de la souffrance ; ces textes ont la
puissance des Ecritures sacrées. Cette vérité ne peut pas
mourir. Elle demeure l’espoir des temps futurs. Les
maîtres des grandes traditions spirituelles en quittant ce
monde ont donné leur dernier message à leurs disciples :
ils leur demandaient de centrer leur affection, leur
confiance et leur persévérance sur leurs enseignements.
La Vérité qu’ils contiennent est éternelle. Ainsi nous
pouvons posséder la Vérité, nous pouvons la connaître.
Elle seule peut nous affranchir de l’ignorance, et en tout
premier lieu nous libérer de la souffrance physique et
morale.

2. Voir lexique
3. Dostoïevski : «Les Frères Karamazof ».

12
13
Quelque chose d’immanent et de naturel
Existait avant le ciel et la terre
Immobile et insondable,
Seul et inaltérable ; Il se répand partout.
Et ne s’épuise jamais.
C’est comme la Mère de l’univers.
Je ne connais pas son nom.
Si je suis obligé de lui donner un nom,
Je l’appelle Tao, et je le nomme grand.
Grand signifie continuer,
Continuer signifie aller loin,
Aller loin signifie retourner.
Donc le Tao est grand ; le ciel est grand ;
La terre est grande ; et l’homme aussi est grand.
Il y a dans l’univers quatre grands,
Et l’homme est l’un d’entre eux.
L’homme suit les lois de la terre ;
La terre suit les lois du ciel ;
Le ciel suit les lois du Tao ;
Le Tao suit les lois de sa nature intrinsèque.

Tao Te king XXV

14
I

HISTORIQUE DU REIKI

Le Reiki se défini comme un art de guérison d’origine


japonaise crée par une synthèse d’enseignements anciens
et inspirés par des éléments philosophiques et spirituels.
L’enseignement originel du Reiki constitue une
discipline complète du corps et de l’esprit dont l’un des
points principaux est la guérison holistique 1, mais son but
ultime est d’atteindre l’éveil spirituel.
Les deux idéogrammes qui forment le nom REI-KI
ont chacun une signification propre :
REI = esprit ou âme et KI = énergie vitale
Ainsi, le Reiki se définit comme le moyen pour unir
ou harmoniser deux énergies qui sont caractérisées
initialement par le corps et l’esprit.
La tradition originelle a été fondée par le maître
japonais : Mikao Usui (1865-1926), à la fin du siècle
dernier. Il quitta son village natal de Taniai-mura à l’âge
adulte pour voyager en Asie où il étudia les différents
courants spirituels. Il eut des obligations professionnelles
importantes, notamment celle de secrétaire de ministre.

1. Approche intégrée des soins de santé prenant en compte les


troubles ou déséquilibres dynamiques d’énergies (grossières et
subtiles), psychologiques, cosmophysiques et spirituels.

15
Cependant le but unique de son existence était de trouver
la sérénité et la paix. Sa motivation et sa détermination
étaient telles qu’il décida de se rendre sur le mont
Kurama2, afin de pratiquer Shyu Gyo et Anshin Ritsumei.
- Shyu Gyo peut être traduit comme une pratique intense
mêlant la méditation et le jeûne strict durant une période
de vingt et un jour.
- Anshin est une pratique permettant de trouver la
sérénité et de faire l’expérience de la paix indicible de
l’esprit.
- Ritsumei est la pratique par laquelle l’esprit du
méditant prend conscience du but ultime de son
existence, au sens spirituel. Au terme de cette période
d’ascèse, Mikao Usui fit l’expérience si recherchée du
Satori. A ce moment exceptionnel, il comprit que cette
expérience était la fin de l’itinéraire d’un chercheur en
quête de réalité spirituelle. Mikao Usui put vérifier à
plusieurs reprises qu’il lui avait été transmis le pouvoir
de guérison. Un peu plus tard, la méthode Usui de
guérison manuelle s’appellera REIKI.
Afin de partager ses connaissances avec la population,
il décida de créer successivement en l’an 1922 une
clinique dans les provinces de Tokyo, Harajuku et
Aoyama. En 1923, un tremblement de terre secoua la
ville de Kyoto et frappa la population de Kanto. Mikao
Usui fonda une clinique pour y soigner un grand nombre
de personnes rescapées de cette catastrophe . Face au
nombre croissant de victimes, il fit construire une
nouvelle clinique dans Nakano, une province situé à
proximité de Tokyo. En 1925, la majorité des praticiens
se réunissent et créent la première organisation japonaise
de Reiki : La Usui Shiki Reiki Ryoho.

2. Haut lieu de méditation bouddhiste à proximité de Kyoto.

16
Le succès de cette nouvelle méthode de guérison fut
rapide et se propagea dans tout le pays. Le Reiki se
développa rapidement et le fondateur incita ses élèves,
parmi les meilleurs, à s’expatrier pour développer le
Reiki au Japon. L’Empereur lui-même s’y intéressera et
fera preuve d’une grande considération à l’égard d’Usui
Sensei. Parmi les enseignants formés par lui, on trouve
Chujiro Hayashi qui invita dés 1935, madame Hawayo
Takata à enseigner cet art en occident. Aujourd’hui, sa
pratique issue de cette lignée garantie l’ancrage du Reiki
dans la tradition japonaise et préserve son originalité.
Un monument commémoratif dédié à Mikao Usui a
été érigé par les étudiants du Dr Usui au temple de
Saihoji, situé dans le district de Sugimani de Tokyo.

17
II

LE REIKI ET LE TANTRISME

Approximation :

Nous disposons de peu d’informations concernant


l’origine précise du Reiki. A partir du second degré, la
particularité essentielle de cet art de guérison réside dans
la transmission des symboles sacrés issus des techniques
tantriques. La définition du mot tantrique dans le sens le
plus large est : action. La racine tan du mot tantra
signifie : «action de tisser, de dérouler, de multiplier, de
continuer ». Le tantrisme est un enseignement reposant
sur une transmission initiatique qui accélère la maturité
de l’esprit. Le tantra est «l’action qui étend, qui tisse la
connaissance ».
Cet enseignement ésotérique était déjà pratiqué par les
brahmanes des temps anciens de l’Inde (Nyãya-tantresu).
Il prend une forme religieuse dés le IVe siècle de notre
ère, et jouit d’une immense popularité dans les croyances
populaires. Il connaît sa pleine maturité et son plein
développement une fois incorporé au bouddhisme
originel vers le VIe siècle, et donne naissance à ce qui
sera le bouddhisme ésotérique ou Mahayãna (Daijô
Bukkyô en japonais) ou Grand Véhicule. Il est permis de
supposer que le Vajrayãna (véhicule de diamant) qui
incorpore la pratique des tantras est un développement
18
particulier du Mahayãna qui a fait son apparition en Inde
à cette période. D’après les traditions bouddhistes, le
tantrisme aurait été introduit par Asanga, l’éminent
maître yogi, et par Nãgãrjuna (IIe siècle après J.-C.).
Par ailleurs, le bouddhisme s’implante en chine à
l’époque T’ang en 716. Il entra au Japon en 804 et sera
représenté par deux écoles du Bouddhisme ésotérique :
le Shingon fondé par kukai, canonisé sous le nom de
Kõbõ Daishi (774-835), et le Tendai instauré par Saicho
(767-822), honoré plus tard sous le nom de Dengyõ
Daishi (Daishi veut dire Grand Maître). Rappelons que
Mikao Usui a séjourné dans un monastère Tendai et qu’il
y a découvert les symboles du Reiki. De nos jours, le
Bouddhisme ésotérique est encore très prospère au Japon
et les maîtres de tous les arts, ainsi que ceux des arts
martiaux en sont toujours influencés. La philosophie
orientale, le rituel, l’iconographie et la littérature en sont
imprégnés.
Des deux grandes écoles de bouddhisme, c’est le
Mahayãna ou Grand Véhicule qui prédomine au Tibet, au
Japon et dans tous les pays bouddhistes, sauf ceux de
l’Asie du Sud-est où règne le Hinayãna ou Petit Véhicule
(Shôjô bukkyô en japonais), qui appartient au courant
traditionnel de l’école du Théravada ou «Enseignement
des anciens ». Le Hinayâna est antérieur au Mahayâna ;
les membres bouddhistes de ce courant conservateur se
consacrent essentiellement à l’étude des Sûtras
(préceptes monastiques) et à leur salut personnel.
Evolution : Mahayâna et Hinayâna : Vers le premier
siècle de notre ère, certaines orientations spirituelles vont
créer un amalgame pour former le Mahayâna. Les
bouddhistes de ce grand courant Mahayâniste
développent un état d’esprit particulier dont le but est de
libérer la totalité des êtres de leurs souffrances. Les
19
membres de cette communauté que l’on nomme Shanga
sont animés de compassion, ils substituent leur idéal
personnel et diffèrent leur extinction afin d’aider les
autres sur le chemin de l’Eveil. Le terme Grand Véhicule
prend son sens véritable puisqu’il indique sa capacité à
conduire le plus grand nombre d’êtres à l’état de l’Eveil.
Le Mahayâna s’adresse à un public plus large, et
réunit laïcs et moines au sein de la Shanga. Il se place au
cœur même des réalités sociales, il est accessible à tous.
Tous les êtres, qu’ils soient laïcs ou religieux possèdent
en eux le potentiel de l’Eveil. D’autre part, le Mahayâna
développe et approfondit certains points tels que
l’impermanence et la vacuité (KÛ en japonais).
Dans la pratique tantrique, l’utilisation des symboles
et des mantras jouent un rôle essentiel. Par la grande
variété de ses pratiques et de ses rituels, le Vajrayãna
répond aux besoins d’un grand nombre de personnes en
leur donnant les moyens de calmer l’agitation mentale, de
réveiller les forces sacrées latentes endormies au plus
profond de l’esprit, d’être enfin inondés par l’éclatante
énergie lumineuse de la sagesse. Nombreux sont les fruits
récoltés pour celui qui s’adonne à ces pratiques. Certains
développent une attitude enviable envers la vie, d’autres
apprennent à transmuer le concept du mal en celui du
bien, de développer le pouvoir de guérison, d’obtenir le
don des langues. D’autres encore excellent dans l’art de
juguler l’énergie de leurs passions.
Le Vajrayãna est une méthode qui traite de l’esprit à
un niveau qui transcende la pensée conceptuelle, pour
découvrir notre vraie nature et d’exprimer le concept de
vérité absolue sous-jacente à la manifestation relative,
perçue par nos sens ordinaires.
Cette nature spirituelle représente le rayon qui émane
de la Source Divine, et notre évolution inéluctable
20
consiste à manifester graduellement cet aspect divin d’un
état latent à l’état actif. La transformation de l’homme
nous rappelle l’évolution du microcosme à l’image de la
transformation de l’univers, appelé le macrocosme.
Cette présence «juste » cachée nous garantie, elle
seule, la libération. Elle est la force motrice qui rend
l’évolution possible et permet de surmonter les obstacles
et les difficultés qui apparaissent lors de cette ascension.

21
III

LA TRANSMISSION TRADITIONNELLE

Il existe dans le Reiki traditionnel le deuxième degré


que l’on nomme Okugi Den. On y enseigne l’usage des
trois symboles spécifiques du Reiki qui illustrent la
manifestation du transfert de l’énergie guérisseuse à
distance et dans le temps, ainsi que le soin de la
conscience.
Selon la tradition japonaise, les symboles
fondamentaux utilisés par les civilisations éclairées du
passé, continuent à garder leur vérité et incarnent une loi,
un principe de vérité spirituelle. Ils révèlent la façon dont
notre nature intérieure, notre corps et notre esprit sont en
accord avec les lois mystiques exprimées par ces
symboles. Certaines publications ont fait découvrir ces
symboles à l’occident, mais en l’absence d’une initiation
conférée par un maître qualifié, ils ne sont d'aucune
utilité pour une personne qui serait tentée de pratiquer le
Reiki. Un risque de confusion peut subsister dans l’esprit
de celle-ci en cas d’insistance.
La pratique du Reiki et l’utilisation de ses symboles en
particulier, permet de comprendre que la manifestation
de la souffrance n’est pas permanente. Une telle prise de
conscience actualise que la souffrance est un fait, qui tout
22
en conservant sa réalité sensorielle, perd son sens
restrictif et relatif. Le Reiki nous fait comprendre que
notre esprit est libre et éternel, et tout ce qui se manifeste
dans notre existence, telle que la maladie, les émotions
perturbatrices, etc., ne représentent pas une fatalité. Tout
ceci constitue un ensemble de faits conditionnés par des
lois dont je parlerais dans le prochain chapitre.
Les symboles, ainsi que les mantras que l’on utilise
dans le Reiki n’appartiennent pas au langage profane et
ne peuvent être appris dans les pages d’un livre, il s’agit
avant tout de les «recevoir ». Une fois transmis par un
maître, ils offrent des possibilités illimitées. L’efficacité
des sceaux symboliques du Reiki est due au fait qu’ils
véhiculent, sous condition d’une initiation authentique,
l’expression d’une réalité spirituelle qu’ils représentent.
Les mantras habilement employés produisent la
réalisation de certains états de conscience par la
résonance ressentie dans les profondeurs de l’être
humain, pour purifier l’opacité qui voile notre esprit. En
plus de leur récitation, on visualise des symboles que l’on
peut interpréter comme étant des mantras écrits ou
calligraphiés dont le sens à la valeur d’un langage secret,
initiatique. La valeur de leur son mystique fut reconnue
dés les temps védiques. Chaque plan divin, chaque degré
de réalisation spirituelle possèdent un bîja-mantra, un
son qui est leur germe et leur représentation dans le
monde phénoménal. En répétant ces mantras,
conformément aux règles transmises par Mikao Usui, le
pratiquant incorpore la Force sacrée et s’approprie son
Essence. L’union parfaite avec la Conscience cosmique
et indifférenciée, synonyme de vraie source de toutes les
guérisons, en est le fruit.
Naturellement, il n’est pas aisé d’atteindre un but aussi
élevé. Si celui-ci est le même pour tous les êtres, il est
23
bien entendu que chacun l’atteint suivant sa «voie
personnelle ». On comprend par ailleurs qu’il y ait au
cours de cette réalisation des étapes multiples et variées
qui peuvent être parcourues, selon les cas. La Libération
ne s’acquiert pas en une approche rapide et superficielle
de la pratique du Reiki, mais nécessite de nous libérer
progressivement de l’emprise d’un ego intérieur qui
suggère une entité psychique existant en soi, que nous
nommons «je» auquel nous nous identifions. Cette
identité «empruntée» dés notre naissance est la cause de
nos souffrances, de nos peurs, de nos sentiments de
frustration et d’insécurité. Dans la perspective d’une telle
transformation de notre esprit ordinaire, il serait
préjudiciable de s’engager dans la pratique du second
degré de Reiki sans la direction d’un maître qui est déjà
avancé dans cette voie, et dont les paroles proviennent
d’une conscience éclairée.
L’axiome antique exprime ceci : «ce qui est en haut
est comparable à ce qui est en bas ». S’il en est ainsi, le
concept de la personnalité humaine renferme la
connaissance, l’émotion et la volonté. La Conscience
Universelle, Elle, est considérée comme la suprême
connaissance (Omniscience), l’ultime compassion et la
force parfaite. Ce ne sont pas là trois centres de
conscience indépendants, mais trois aspects faisant partie
d’une même réalité. Lorsque nous utilisons les symboles
et les mantras, nous invoquons selon cette trinité unifiée,
l’énergie guérisseuse du Reiki au plus profond de notre
âme. A cette profondeur la dimension spatio-temporelle
n’existe plus et il n’y a plus d’illusions.
Au fond de l’être tout est Un et l’Un est Connaissance.
Initialement tous les êtres humains possèdent la vocation
d’Eveil. Dans cette perspective l’obtention du don de la
guérison spirituelle par le Reiki représente une étape, un
24
passage permettant de progresser vers les plus hautes
connaissances que l’esprit humain puisse acquérir. En
raison même de l’équivalence de ces deux modes
d’existences contingentes présentes dans l’homme, nous
pouvons à quelque degré que ce soit, et parce que cette
réalité est celle où nous nous trouvons maintenant,
prendre le départ pour atteindre la libération totale.

25
IV

LA GUERISON
UN PROCESSUS INTERIEUR
La souffrance nous oblige à étudier, pour les
combattre et pour les vaincre, les causes qui la font
naître. La connaissance de ses effets, la soumission à ses
lois éveillent en nous une sympathie plus vive pour ceux
qui subissent son joug. Selon ce que nous enseignent les
doctrines spirituelles, les souffrances de la vie humaine
sont causées par l’égoïsme et le désir. Pour éliminer la
souffrance, certaines d’entre elles exhortent à éliminer les
désirs. Mais éliminer les désirs équivaut à éliminer sa
propre existence en ce monde, car le désir est inhérent à
la vie humaine. L’enseignement du Reiki attribue la
souffrance et la maladie aux désirs terrestres, à
l’insatisfaction, à l’égoïsme, etc., aussi il ne diverge pas
sur ces points. Par contre, la pratique du Reiki n’est pas
de procéder à l’extinction des désirs, mais de faire
apparaître en soi la vie éternelle, pour pouvoir contrôler
les passions et les désirs et les utiliser dans une direction
positive en calmant ainsi toute forme de souffrance.
Le Reiki défini un «soi» universel au cœur de nos
propres vies, tout comme les phénomènes qui nous
entourent dans l’univers tout entier. Ce soi universel (ou
ultime Réalité) est représenté sous de différentes formes
et par diverses représentations selon les traditions
spirituelles, mais fondamentalement elles conçoivent
pour la majorité d’entre-elles cette réalité comme une loi,
un principe conscient universel, une connaissance
cosmique.

26
La souffrance traduite habituellement par «shitai» en
japonais a un sens plus large. Le terme «insatisfaction »
serait plus approprié, mais il est encore trop restrictif
pour définir tous les sens de shitai qui englobent ce qui
crée l’angoisse, la mort, la maladie, la douleur, la réunion
avec ce que l’on n’aime pas, l’avidité, la répulsion, la
peur, etc. Ne pas posséder ce que nous désirons ou en
obtenir insuffisamment est insatisfaisant, donc nous
souffrons. La perte de nos richesses, de nos pouvoirs, des
êtres que nous aimons nous occasionnent de la
souffrance.
Bien sûr, l’allée de notre existence est parsemée de
satisfactions qui nous donnent fréquemment de la joie,
mais cette joie ne peut faire disparaître la souffrance. Ces
moments de plaisirs éphémères et répétés font place
souvent à l’insatisfaction et à la désillusion, car l’origine
de la souffrance réside dans la soif des passions, la soif
de jouissance, la soif d’exister. La satisfaction du désir
nourrit le désir. Nous tentons d’acquérir ce que nous
croyions être des joyaux et nous nous apercevons que
nous serrons du sable qui file entre nos doigts. Notre vie
quotidienne, régie par notre esprit ordinaire alterne en un
inlassable désir d’obtenir une chose ou une autre, petite
ou grande, afin de «remplir » le bonheur du moment.
Nous pouvons apaiser ces désirs à l’aide de diverses
pratiques, mais pas pour très longtemps. Je tenterais de
dire que shitai est la «sensation de manque » : la peur de
manquer de ce qui nous semble indispensable pour
alimenter la jouissance de l’instant présent. Il serait vain
de vouloir se débarrasser facilement de ces tendances, car
elles sont profondément ancrées dans notre conscience
depuis des temps immémoriaux. Cependant, il est fort
possible d’atténuer, d’apaiser ce «feu intérieur » qui
alimente nos passions excessives en déliant les nœud que
27
sont l’attachement et l’aversion, pour atteindre ici et
maintenant un état de paix intérieure, d’équanimité et
vivre dans un contentement permanent.
Le Reiki nous apprend qu’en allant plus loin nous
pouvons recréer l’harmonie en nous et autour de nous.
C’est la raison même de notre existence, le programme
de toute une vie, nous pourrions dire de plusieurs vies,
car la loi de cause et effet (karma) projette l’homme dans
la souffrance et l’intègre dans le cycle infini des
renaissances. D’autre part, il l’aide indirectement à
chercher et à trouver le «salut » de l’âme, l’autonomie, la
liberté absolue. Plus l’homme souffre, plus il est solidaire
de l’univers et plus le désir de liberté monte en lui. De
cette manière, les manifestations relatives du Cosmos
accompagnées de leur cortège d’illusions trouvent leur
raison d’être en alimentant le flot continuel de cette
souffrance universelle. Car la vie «samsarique ou
samsara» n’a de valeur que dans la mesure où elle
affranchit l’être humain, non seulement de l’ignorance,
mais de la douleur et de la maladie en tout premier lieu.
Littéralement samsara signifie «aller et continuer » ou
«venir à exister continuellement », telle une ronde de
naissances et de morts qui indéfiniment se succèdent par
ignorance et dont la caractéristique principale est la
souffrance. Dans l’univers, l’océan samsarique représente
tout ce qui est conditionné, matérialisé, contrastant ainsi
avec le Paradis ou le Nirvana qui est l’état de libération,
de salut, c’est à dire de la délivrance du monde des
phénomènes manifestés. Mon intention à cet effet n’est
pas de faire l’apologie de la souffrance, mais elle est
toujours porteuse d’un message unique : elle nous invite
à établir un dialogue avec notre être intérieur. Cette
souffrance que nous ne comprenons pas, que nous
rejetons et que nous étouffons constitue un signal
28
d’alarme. Ne pas la reconnaître et vouloir l’éliminer au
plus vite rend impossible l’analyse des causes profondes
qui l’ont engendrée.
Cet état d’esprit nous rend incapable de faire autre
chose que de remplacer une souffrance par une autre,
souvent plus insidieuse. De toute évidence, la guérison
du corps est possible lorsque la conscience est prête à
cela. Cette conversion nécessite une ouverture spontanée
à cette Présence en soi, source inépuisable d’énergie de
vie. Si nous n’y arrivons pas, nous pouvons tout au moins
nous y abandonner progressivement. Nous ressentirons
ainsi chaque jour un peu plus l’envie et la force de créer,
et notamment d’accélérer notre guérison spirituelle et
voir guérir à leur tour, les parties les plus denses de notre
être.
La voie du Reiki est la voie de la puissance qui mène à
la maîtrise des circonstances intérieures, telles que les
émotions perturbatrices qui sont les agents déclencheurs
de la maladie et de la souffrance. Il est évident que le
progrès d’une telle transformation dans un processus de
guérison n’est pas facile. Ici comme partout notre esprit
est roi. Qui, sans une force de volonté peut véritablement
guérir ? D’importantes d’études scientifiques ont montré
que toutes maladies confondues, le facteur le plus
important concernant la durée de survie d’un malade ou
de sa guérison définitive selon les cas, n’est pas le type
de traitement utilisé, mais de savoir QUI avait pris la
décision thérapeutique. Ceci illustre parfaitement que le
médecin ou le thérapeute est l’accompagnateur de la
volonté de vivre ou de guérir de son patient. Ces études
redonnent le «pouvoir de guérison » au malade, en
montrant que c’est lui et lui seul qui est l’artisan de sa
guérison.

29
Le Reiki est un procédé curatif puissant pour celui ou
celle qui «prend en mains » son procédé thérapeutique
et choisit lui-même ce qu’il veut faire. Le Reiki est une
méthode de thérapie naturelle holistique qui peut mener à
la guérison parce que l’individu qui la reçoit ne la subit
pas. En la choisissant, il éveille et utilise de manière
positive ses forces émotionnelles, mentales et spirituelles
pour dynamiser et renforcer la guérison du corps, tout en
lui faisant comprendre que celui-ci utilise la maladie pour
se purifier du mode de vie désordonné qui est la cause du
déséquilibre. L’être humain est constitué d’un corps
physique, mais aussi d’un aspect mental, émotionnel et
spirituel ; de ce fait, toute mesure thérapeutique qui
prétend soigner en ne s’occupant que du corps physique
et en négligeant les trois autres aspects apparaît comme
étant limitée, car il ne suffit pas d’être malade pour être
guérit. Pour accéder à un mieux être, il faut que la
volonté, la force, la puissance énergétique alimente à
chaque instant le processus de la guérison qui est le fruit
de ce travail d’auto-guérison effectué par l’organisme,
avec sagesse et efficacité.
Cette force de vie est représentée par le premier
symbole Reiki que l’on utilise dans la pratique du second
degré. A l’égard de leur caractère sacré, les trois
symboles du Reiki ne paraîtront pas dans cet ouvrage ; ils
ne sont, je le rappelle, d’aucune utilité pour la personne
qui serait tentée de les utiliser, n’ayant pas été initiée
elle-même. Il est néanmoins possible de vous présenter
dans le prochain chapitre la transcription en KANDJI1 de
leur sens principal.

1. KANDJI – Caractères officiels de l’écriture japonaise.

30
V

LES ETAPES
DE L’INITIATION REIKI

Ayant cultivé et acquis diverses qualités dans cette


existence, certaines personnes ont le sentiment d’être
prêtes à parcourir la voie du Reiki (Reiki-Dô) proprement
dite. Elles pourront connaître dés les premières étapes
parcourues un sentiment de bien-être, de plaisir et de joie
qui résulte de l’accomplissement de ce qu’elles jugent
souhaitable, car elles auront remporté la victoire sur leurs
limitations.
Je souligne que tout ce que l’on peut lire dans ce livre
se rapportant aux initiations, constitue des informations
permettant à ceux et à celles qui le désirent, de se
préparer à emprunter le sentier qui mène à la guérison.
En ce qui concerne la voie à suivre, les enseignements
du fondateur du Reiki - Mikao Usui – sont identiques
comme le seraient ceux de tout grand Initié. Il en a
délimité les stades par des initiations spéciales qui les
séparent de celles qui les précèdent, comme de celles qui
les suivent1. Il y a trois stades différents qui sont
caractérisés par une initiation.
31
Voici ce que veut dire initiation : cela signifie
l’épanouissement de la connaissance acquise grâce à
l’intervention bien déterminée d’un initiateur, qui agit
comme représentant de l’Unique Grand Initiateur de
l’humanité et confère la seconde naissance de l’initié en
son Nom. Cet élargissement de la connaissance est la
caractéristique de l’initiation, car il donne ce que l’on
appelle «la clé du savoir » ; il ouvre de nouveaux
horizons de savoir et de pouvoir à l’initié ; il met entre
ses mains les clefs qui ouvrent les portes de la Nature.

LA SECONDE INITIATION – OKUGI DEN


Le second niveau d’initiation dans le Reiki est appelé
Okugi Den : c’est précisément ce second stade de
l’initiation traditionnelle qui est largement développé
dans ce livre. Le second degré est donc par excellence le
degré de la Connaissance, où le développement
psychique et mental devient actif.
Durant ce rituel, l’initiateur déverse par son corps
mental supérieur et son corps causal un flux énergétique,
tels de puissants rayons sur les corps correspondants de
l’élève. « Ces rayons stimulent une subite et splendide
éclosion des germes de puissance similaire existant en
lui. Tel un bourgeon à fleur stimulé par les rayons
solaires qui s’épanouit soudain en glorieuse floraison, le
corps mental et causal font éclore leur facultés latentes et
étalent leur radieuse beauté. Grâce à ce déploiement de
forces, l’initié entre en activité et des facultés nouvelles
sont mises en jeu ».
La révélation de ces forces internes jusqu’à lors
endormies et qui s’éveillent dans la vie d’un initié,
marque une date importante par l’acquisition de la
maîtrise de soi et du pouvoir de disposer de l’exercice de
son libre-arbitre. Ainsi fortifié, l’initié voit disparaître
32
progressivement ses doutes et ses peurs et acquiert sans
effort conscient : la confiance et la volonté, le calme et la
paix. Ainsi, quel que soit l’état moral ou physique, quelle
que soit la complexité des soucis professionnels ou de
l’agitation passionnelle, cette personne peut si elle le
veut, agir avec pondération, avec confiance et user de sa
volonté avec le pouvoir de faire concourir toutes ses
énergies à la concrétisation de ce qu’elle décide.
Dés lors, ses actes deviendront rayonnants de pureté,
libres des contingences, les plus fertiles en possibilités
vitales.

33
ÕKUGI DEN
Les idéogrammes japonais ou Kandji qui illustrent le
second degré de Reiki se traduisent ainsi : Õ signifie Roi,
mais aussi Maître. ÕKU a le sens de la profondeur, de
l’intérieur. GI désigne la justesse, la règle. ÕKUGI
représente les secrets, les mystères. DEN veut dire
transmission. Ainsi, nous pouvons comprendre que le
second niveau de Reiki est la «Véritable révélation des
secrets transmise par le Maître intérieur »

34
« Il n’existe aucun endroit où
chercher l’esprit ; c’est comme
chercher les empreintes d’un
oiseau dans le ciel ».

VI

OKUGI DEN
- Second degré -

La pratique du second degré et de l’utilisation de ses


symboles contribue comme nous l’avons vu, au
développement de la conscience et amène à une
meilleure compréhension de la maladie et de souffrance.
Les différents symboles du Reiki véhiculent une réalité
très profonde, transcendante, car ils sont spirituels.
Chacun des trois symboles et des trois mantras
correspondants qui sont utilisés dans la pratique du Reiki
traditionnel nous met en résonance avec le niveau de
conscience qui lui est relié et permet le passage à une
énergie supérieure. « La parole est créatrice. Elle crée
des formes d’émotions, des images mentales, des
impulsions d’actions » écrit Aurobindo lorsqu’il définit
les effets de la parole mantrique sur l’homme. La théorie
et la pratique védiques anciennes accroissaient cette
action créatrice par l’emploi du mantra. Le mantra est un
mot de puissance né des profondeurs secrètes de notre
être, il éclot d’une conscience plus profonde que la
conscience mentale ; celle formée par le cœur et non par
35
l’intellect. Projeté hors du corps silencieusement ou par
la voix, le mantra peut créer en nous-mêmes de nouveaux
états subjectifs ; il peut modifier notre être psychique et
révéler une connaissance et des facultés que nous ne
possédions pas consciemment auparavant ; il peut aussi
produire des résultats semblables dans d’autres esprits
que celui qui le prononce. Le mantra peut encore donner
naissance dans l’atmosphère vitale et mentale, à des
vibrations ayant pour résultats certains effets et certaines
actions sur le plan matériel. Blavatski désignait les
disciples du Bouddha en ces termes : « Ceux à la voix
douce qui chante les mantras avec un effet magique » -
c’est l’appel des initiés qui «savent » aux Présences
non-humaines. Si celui «qui sait » veut mettre en activité
la force de guérison, il lui faut psalmodier les premiers
mots de son mantra sur une certaine note. Cette note doit
être chantée, répétée au minimum trois fois ou dix, vingt,
cent mille fois ou plus.
L’onde vibratoire peut faire vibrer en l’être humain le
sentiment d’une divinité ou de plusieurs divinités en lui.
La danse du son mantrique opère sur une cime secrète de
l’espace dans la quatrième dimension. Qu’est-ce que la
quatrième dimension ?
Pour demeurer dans le sujet de ce livre, je dirais que
c’est la dimension où l’espace, le temps, le karma, les
vies successives jouent leurs rôles nécessaires et
inflexibles. Le temps est la division de l’espace. En
fonction de la rapidité et du mouvement de la vie, le
karma et les renaissances jouissent des infinis de
l’espace : aussi sont-ils lents comme tous les créateurs de
l’inéluctable et de l’inexorable.
L’initiation du second niveau confère à l’initié une
compréhension plus grande du sens et du dessein de son
karma, une plus grande conscience du rôle qu’il a lui-
36
même à jouer dans ce plan et une capacité accrue de
travailler et intelligemment à sa réalisation. Dans ce sens,
le Reiki ne doit pas être uniquement considéré comme
procédé curatif, il est aussi l’amplificateur de notre
créativité, de nos dons auxquels il donne accès par
l’initiation. Le processus des initiations de Reiki institué
pour guérir et se guérir plus rapidement comprend des
niveaux successifs et graduels d’union et d’unification
entre l’être humain et l’étincelle divine qui réside en lui.
Cette nature vraie, rayon émané du Logos possède la
triple nature du Logos lui-même.1 Cette Monade,
véritable souffle de vie contient en elle tous les pouvoirs
spirituels divins que sont :
1) La Volonté, la Puissance ou encore le Pouvoir divin.
2) L’Amour-Sagesse ou la Compassion.
3) L’Intelligence active et créatrice.
Cette triple réalité représente les différents aspects
énergétiques invoqués pour la guérison par le Reiki.
Ainsi, chaque symbole et chaque mantra qui symbolise
une qualité divine est dans sa perspective visible et
sonore, la clé d’un aspect particulier d’une même réalité. 2
Le panthéon bouddhique représente cette trinité connue
sous le nom de «Amida Sanzon » en évoquant les trois
aspects principaux de l’Esprit de l’Etre Eveillé par la
réunion de trois déités ou Grands Etres qui personnifie
l’union de ces multiples attributs Divin. Ainsi,
Mahâsthamaprapta personnifie la puissance créatrice.
Avalokiteshvara (Tchenrezi en tibétain) symbolise la
Compassion ou l’Amour Universel et Amida illustre la
Lumière Illimitée ou la Conscience Universelle.
L’homme, reflet du Dieu manifesté se compose de cette
trinité fondamentale, mais ces pouvoirs inhérents sont
latents au lieu d’être manifestés et actifs.
37
Par l’utilisation des trois symboles respectifs de Reiki, ils
vont être éveillés graduellement. Notre nature profonde a
le don, par sa nature même, de vibrer au diapason aux
vibrations qui l’affectent et d’éveiller en elle la puissance
vibratoire correspondante ; toutes ces forces passeront
ainsi, l’une après l’autre, de l’état latent à l’état patent.
Voilà le secret de la guérison et de l’évolution par le
Reiki. Cela implique une alchimie intérieure qui permet à
l’être humain d’obtenir les attributs du Principe qui l’a
créé. Plus nous nous ouvrons à notre nature véritable,
plus nous produirons son propre écho. Cela conduit tout
naturellement à l’émergence d’une conscience éveillée au
sein même de la manifestation individuelle de l’être.
Telle est notre caractéristique fondamentale.
Comme le l’ai expliqué, le second degré renforce,
appuie et élargit encore plus le canal de la guérison par
lequel nos différents véhicules (grossiers et subtils) se
mettent en contact de manière coordonnée, avec la
Source qui présente trois aspects : la force divine,
l’intelligence spirituelle et la compassion.
Graduellement, grâce aux trois symboles du Reiki
traditionnel, les «mystères» de Dieu sont révélés, connus
et font partie de la nature de l’initié.
Le mot «mystère» n’est pas le terme le mieux
approprié, mais comment peut-on définir l’Absolu,
l’Eternel, le Logos ou l’Ultime Réalité ? Pour les
chrétiens mystiques ou ordinaires, il porte le nom de
Dieu. Pour les bouddhistes sa définition varie selon les
contextes, cela peut-être le Nirvâna, la Matrice, la Claire
Lumière, le Dharma, l’Esprit Unique, l’Ainséité. Pour les
Hindous c’est le Brahma et Para-Atma. Pour les Soufis
c’est le Bien-aimé ; le Tao ou la Voie pour les taoïstes.

38
La liste de tous ces noms n’est pas exhaustive, mais fixe
néanmoins les limites de l’Insondable, même pour
l’observation scientifique la plus pointue.
Le «Mystère» reste entier et ne peut être saisi, mais il
peut être intuitivement perçu et se manifester dans
l’action. En concentrant notre regard sur l’homme nous
voyons que chacune de ses renaissances3 comporte une
triple division, de ce fait même il peut gravir l’échelle de
la perfectibilité selon une loi inéluctable. Chaque cycle
vital l’aide à l’élever toujours plus haut en pureté, en
compassion et en intelligence pour qu’il puisse apporter
la paix et la guérison à ses semblables ; jusqu’à ce qu’il
soit parvenu à un niveau de réalisation où se situent Ceux
que nous appelons les Maîtres.

1. Logos - Ce nom est emprunté à la philosophie grecque pour


exprimer le Verbe, la Parole, le Son par qui les mondes viennent à
l’existence. Et le Verbe s’est fait chair - (Evangile selon Saint-Jean).

2. Ce Pur esprit réfléchit le triple état divin que sont : le Père (Force,
Volonté divine), le Fils (l’Amour et la Compassion), le Saint-Esprit
(l’Intelligence Divine ou Omniscience) dans la tradition chrétienne.

3. Evolution - Le processus d’évolution est basé sur le processus de


renaissance ; la réincarnation est le moyen qui permet à notre
conscience d’évoluer.

39
CHOKU REI

40
VII

CHOKU REI
- La spirale de vie-

Selon l’étymologie et sa définition, le mot Energie


vient du grec EN et ERGON, ce qui signifie EN
ACTION. Cette vision sortie de l’Inde primordiale reçoit
un commencement de preuve si l’on considère, avec la
science moderne, l’univers comme un tissu de protons et
d’électrons. C’est dans cette fluctuation continuelle qu’il
naît, existe et meurt. Dans cette dynamique, l’Energie de
Vie, véritable énergie pure en mouvement se propage
dans un milieu déterminé telles les ondes de l’eau et obéit
à la loi du cercle. Qu’il s’agisse des galaxies, du monde
des énergies, du mouvement des étoiles et des planètes,
de la physique ou encore de l’observation de la nature, de
l’infiniment grand à l’infiniment petit, tout se résume en
la courbe spirale. La science moderne dans son domaine
physico-chimique vient étayer la philosophie du Reiki.
Depuis le début du siècle nous savons que nos sens
voient des substances, des couleurs et des formes, il
n’existe en réalité que des occurrences spatio-
temporelles, l’assujettissement de forces à des flux
variables qui déterminent des équilibres différents.
Autrement dit, ce livre immobile qui offre une résistance
41
au toucher de nos doigts, est en réalité un
tourbillonnement de grains d’énergies séparés par des
distances relativement fantastiques, par rapport à leurs
dimensions respectives. Les toutes dernières conceptions
de l’atome ont montré que celui-ci se résout en une
énergie qui se transforme à chaque fraction de seconde.
De cette énergie-source procède les mondes
manifestés sous le double aspect de la vie et de la forme,
de l’esprit-matière. C’est le principe de la dualité selon
lequel l’un supporte l’autre. Ce sont les deux pôles de la
nature entre lesquels sera tissé le canevas de l’univers.
Cela représente l’atmân1 centrée sur la Force Divine,
créatrice de ses œuvres dont l’homme fait partie. Selon
ce concept, l’esprit et la matière sont une réalité des
phénomènes appartenant à notre monde dont le premier
est limité dans la distance et l’autre dans le temps. Les
racines de l’un et de l’autre sont intemporelles et
illimitées. L’interprétation de la vie manifestée de la sorte
introduit la notion d’impermanence et d’interdépendance
que l’on nomme vacuité.
L’univers entier, nous disent les scientifiques n’est
que changement et transformation interactive. Toute
interaction consiste en l’annihilation des particules
d’origines et en la création de nouvelles particules. Ce
monde subatomique est une danse sans fin de créations
de matières devenant énergies, et d’énergies devenant
matières. Des formes transitoires se recréent
continuellement engendrant une réalité sans fin qui est le
fondement de toutes choses. Le point essentiel d’une
spiritualité authentique est de conserver une intention
positive durant ces changements.

1. Atmân. – Voir glossaire

42
La vacuité, quant à elle, définie l’absence d’existence
intrinsèque, indépendante de tous les phénomènes. Les
physiciens nous ont fait connaître le monde de la
physique quantique ; un monde dans lequel les particules
existent toutes potentiellement en tant que combinaisons
d’autres particules.
Cette activité énergétique universelle se meut dans un
mouvement tourbillonnaire d’une inconcevable rapidité
et perce de trous noirs la matière. Cela sous-entend qu’il
n’existe pas de matière inerte. Toute particule est
porteuse de vie. L’Energie de Vie, véritable force
invisible est unie au monde de la matière par une
indissoluble union à travers l’univers, et nul ne peut les
séparer. La matière est forme et celle-ci exprime la vie.
L’esprit est matière et celui-ci est porteur de vie. La vie
ne peut être limitée par la forme.
Le premier symbole que l’on utilise dans OKUGI
DEN est CHOKU REI. Il symbolise l’Energie
Primordiale et son étude est donc celle des forces en
action que l’on invoque, lorsqu'il s'agit de concentrer
l’énergie Reiki : soit sur un patient, un organe, un lieu,
une situation. De manière générale, on utilise CHOKU
REI lorsqu’un renforcement énergétique est nécessaire,
selon le concept. Cette énergie se définie plus
précisément par une action d’être, de devenir ; c’est à
dire un mouvement permanent qui renforce dans son
principe d’évolution.
Ce symbole que certains maîtres de Reiki nomment la
«spirale de vie » est l’expression d’un mouvement
originel, intrinsèque qui s’exprime à travers la Création et
pousse celle-ci à développer les attributs du Principe
Divin qui l’anime. En unissant le plan matériel à celui de
l’Eternel, l’échange avec le Plan Divin est infini, illimité
et inconditionnel. C’est l’état du don permanent.
43
Les forces et les énergies qui animent la matière sont les
courants même de son Existence. Son Principe est
immanent dans chaque atome, pénétrant et développant
toutes choses. Il est le fondement inébranlable sur lequel
tout est bâti. En utilisant CHOKU REI, nous permettons
à l’Energie de Vie de pénétrer la matière jusqu’à son
essence pour y recréer une nouvelle harmonie
énergétique. Par sa nature spirituelle, ce symbole donne
de la force à la plus infime particule qui, graduellement
transformée en pouvoirs actifs, la rendront apte à
contribuer à la guérison du corps et de l’esprit. Il apporte
un souffle nouveau et accroît les capacités d’auto
guérison et de régénération en débloquant l ‘immobilité
vécue par la maladie.
En outre, les différentes fonctions de ce symbole
permettent d’entrer davantage dans une phase de
responsabilité. Plus l’homme se responsabilise devant la
Vie dont il fait partie, plus il éveille sa conscience et plus
il évolue. Cette évolution s’effectue en «révolution » et
permet de se dépasser, de s’élever par l’élargissement de
ses capacités spirituelles et l’élévation de ses énergies
physiques. CHOKU REI développe un ascendant
spirituel sur le monde de la matière et réveille cette
énergie de la conscience, qui permet de créer et
d’accumuler sans plus attendre, de nouvelles expériences.
Celles-ci représentent autant de moyens permettant de se
remettre en question, de mieux se connaître et de
comprendre que nos créations présentes édifient notre
futur.
Par son pouvoir de purification, ce symbole coupe à
travers le schéma répétitif du Karma et adoucit celui-ci.
Sur le sentier qui mène à la guérison, l’être humain
évolue, se révèle à lui-même et a la nette sensation
d’avancer à la rencontre de son origine, réunissant sa
44
nature divine à sa personnalité humaine. Une union
éternelle et sacrée ayant pour nature son propre pouvoir
créateur à travers lequel la force et le pouvoir divin
s’exprime.

CHOKU REI, L’UNION PARFAITE


De lui procède le symbole de «distance ». Il permet
d’établir une connexion immédiate avec la personne ou la
situation vers laquelle nous désirons envoyer l’énergie du
Reiki. Ce symbole exprime l’aspect de la Compassion
qui est un mode affectif de communication. Le troisième
symbole, quant à lui est utilisé pour le «traitement
mental », car il fait prendre conscience et libère les
causes des affections et de la souffrance. Il représente
l’aspect de la Connaissance, de l’Intelligence Universelle
en qui existe l’archétype de toute chose, la source de tous
les êtres, la fontaine inépuisable des énergies créatrices
C’est le Trésor où reposent toutes les formes idéales qui
vont se manifester et être élaborées dans le plan matériel.

45
JIHI
La Compassion

46
« Souhaiter le bonheur de tous les êtres
sensibles qui en sont privés est ce qu’on
nomme amour universel, et le vœu
qu’ils soient libérés de la souffrance est
appelé compassion »

VIII

HONSHAZE SHONEN
- Le souffle de la compassion -

Le chemin qui mène à autrui.

Ce symbole exprime la force de l’amour et de la


compassion. Il est représenté comme étant celui que l’on
utilise pour envoyer l’énergie Reiki à distance. C’est à
dire sans contact physique avec une personne ou un
concept existentiel, tel que le passé, le présent ou le futur.
Je voudrais, néanmoins, développer le concept de soin à
distance et vous inviter à porter votre attention aux
phénomènes qui sont dévoilés dans le monde qui nous
entoure. Pour saisir la portée réelle de la notion de
distance, observons ce qu’à découvert le corps
scientifique à ce sujet : depuis un quart de siècle à peu
prés, des scientifiques ont constaté par des études de plus
en plus approfondies, un phénomène d’importance pour
l’évolution de l’être humain. Ils lui ont donné un nom : la
connexité universelle. Les expériences montrent que les
particules transcendent l’espace spatio-temporel par leur
47
mode de connexion, de sorte que tout ce qui arrive à
l’une affecte toutes les autres instantanément, quelles que
soient leurs positions géographiques. Cette interaction est
une connexion sans fil : chaque corps de l’univers,
visible et invisible agit sur son environnement et ce
jusqu’à l’infini. Ceci nous révèle l’existence du champ
d’énergie universelle. Ce champ comble tout l’espace et
connecte tous les corps qui le composent en agissant par
synergie. Quelle que soit l’énergie qu’on y puise, il ne
cesse de créer en véritable corne d’abondance.
Cette conception dévoile sur le plan de l’énergie
manifestée ce qui se passe en ce qui concerne le plan
spirituel. La nature est un don permanent et ce symbole
nous ramène à l’Unité, nature parfaite de toute chose. Si
nous prenons conscience que nous faisons partie
intégrante de cet univers, nous comprenons que le don est
notre nature. Cette cohésion traduit l’union entre le
principe divin et la création. Nous ne pouvons concevoir
l’Unité, la Réalité Ultime sans exprimer l’Amour et la
Compassion.
Si l’homme peut concevoir spirituellement la
compassion, il lui est moins facile de l’appréhender sur le
plan de l’énergie, de l’action concrète. Nous pouvons
néanmoins saisir ce phénomène de transformation
d’énergie spirituelle : pour l’être humain, cela se traduit
par la transcendance de soi, s’alléger, s’élever. Ceci
signifie accroître ses capacités à donner le Reiki : c’est le
côté exponentiel de l’énergie de la Compassion. Plus
nous donnons l’énergie du Reiki, plus nous augmentons
notre compassion, et plus nous renforçons notre alliance
avec l’Univers. Cette énergie d’Amour est le tissu
conjonctif unissant tout ce qui le compose. Le but de ce
symbole est de faire Un avec cette énergie. Tout ce qui
existe est énergie et tout ce qui est énergie est don, seul
48
écho de la guérison. Ceci est l’expression concrète de la
connexion accomplie par la synergie d’actes d’amour,
par lesquels chacun de nous peut devenir un canal pour
l’énergie de la guérison, spécialement quand il y a un
manque d’amour.
Le sens principal de ce symbole qui caractérise la
compassion ne peut se comprendre que dans la
perspective de l’union, de la communion, sans quoi elle
consisterait en un simple sentiment de pitié à l’égard des
autres. Vouloir partager les souffrances d’une personne
sans être capable d’y remédier ne peut que limiter nos
possibilités de lui venir en aide. Il s’agit avant tout de le
sortir des eaux troubles dans lesquelles il se débat. La
véritable compassion prend sa source dans le désir de
s’unir au Divin, qui indissociablement réside en chacun
de nous. Si certaines circonstances nous empêchent
d’établir un contact physique avec une personne, nous
avons la possibilité en utilisant ce symbole, de passer
outre cet obstacle pour que l’échange ait tout de même
lieu. C’est la mise en œuvre d’une énergie divine qui
élimine toute entrave à l’union entre l’autre et nous. C’est
l’instant où celui qui donne et celui qui reçoit le Reiki ne
sont plus séparés.
HONSHAZE SHONEN symbolise le souffle de la
compassion à travers le temps et l’espace, le matériel et
l’immatériel, entre l’humanité et Dieu. Ce symbole
représente l’Amour Divin, Energie des énergies présente
dans l’homme, qui fait du Tout le Un.

49
SEI EIKI

50
IX

SEI EIKI
- La Conscience Universelle –

L’importance considérable que certaines traditions


spirituelles accordent à la métaphysique jusqu’à cet art de
guérison qu’est le Reiki, s’explique avec facilité si l’on
considère les causes de la souffrance humaine. Celle-ci a
pour origine l’ignorance, non pas n’importe quelle
ignorance, mais celle de la vraie nature de notre esprit.
Le symbole SEI EIKI est utilisé pour le traitement du
concept mental. Il représente la clef qui permet d’accéder
au plus profond de la conscience, et d’aller au-delà de ce
qui nous est abordable intellectuellement pour prendre
conscience des causes et des origines de nos épreuves et
de nos difficultés. Il existe en chacun de nous des zones
d’ombre où habituellement la conscience ordinaire ne
s’attarde guère. C’est le dépôt de mille mémoires et de
souvenirs mystérieux et sacrés. Nous en écartons
facilement notre attention sur les ordres d’une voix
intérieure, celle de l’ego qui nous avertit que nous
aurions à subir des conflits intimes, graves et pénibles et
probablement devoir s’engager dans un processus de
transformation qui peut s’avérer douloureux. On ne s’y
approche qu’avec une sorte de crainte et ce n’est qu’en
cas de nécessité absolue (la maladie, les expériences de
mort imminente ou les accidents par exemple) que l’on se
résout à en modifier la physionomie. C’est par la
51
connaissance que, se dégageant des conditionnements et
des blocages d’origine affectifs et émotionnels, l’homme
se «réveille ». L’utilisation de ce symbole dans la
pratique du Reiki a pour effet de lui retrouver son propre
centre, de la faire coïncider avec sa véritable nature.
Comme son nom l’indique, la fonction principale de
SEI EIKI est de nous mettre en résonance (du latin
résonare : sonner en retour) avec notre Moi supérieur. Il
permet de découvrir et d’expérimenter les deux
antagonismes qui existent en nous : notre polarité
mortelle, éphémère et instable d’une part et celle qui est
immortelle, permanente et stable d’autre part. La prise de
conscience de cette dimension spirituelle est le préalable
essentiel pour parvenir à la compréhension et à la
perception de notre nature profonde. Nous concédons
ainsi le contrôle de notre être à notre polarité éternelle, à
notre «Soi», par la voie de notre conscience ordinaire.
Cet acte représente la guérison mentale et permet de
nous libérer de l’état d’aliénation et de passivité que nous
entretenons face à la souffrance. Nous sommes pour
l’essentiel responsables de la direction que prend notre
développement intérieur. De manière ordinaire, les
éléments de base de notre psyché ont une tendance
constante à faire s’élever de façon incontrôlée des
pensées contradictoires et des émotions perturbatrices.
Tout cela nous expose à des tensions intérieures, des
soucis, des peurs et des frustrations et nous pousse à agir
de manière incompatible avec notre bien-être et celui
d’autrui. Pour venir à bout des ces problèmes, le symbole
SEI EIKI permet de réorienter notre mode de pensée,
de développer la maîtrise et le contrôle de ces processus
psychologiques et les imprégner de clarté, de joie et de
compassion. Le soin mental neutralise, contrebalance les
tendances issues des forces du passé en leur opposant de
52
nouvelles tendances toutes aussi puissantes. Nous
pouvons donc «brûler», purifier nos émotions négatives,
ce karma destiné à produire ses effets néfastes dans les
existences futures. Ce symbole exprime aussi le principe
de l’évolution, car on ne peut guérir sans évoluer, sans se
mettre en «mouvement ». Et le mouvement, c’est la vie.
Le Reiki va aider ce mouvement dynamique qui
permet à notre conscience et à notre être de vibrer au
son de la Conscience Universelle, et d’utiliser tous les
moyens dont nous disposons pour devenir le maître
d’œuvre de notre avenir.

53
« La sagesse, le courage, toute vertu et
la pensée même sont purification.
L’âme ne peut être belle que par
l’intelligence. Et l’intelligence, c’est la
pensée qui se détourne des choses
inférieures pour élever l’âme vers ce
qui est supérieur »

PLOTIN (Ennéade)

LE CAVALIER ET SA MONTURE

De manière générale, notre œil ne perçoit qu’une


gamme limitée de couleurs, néanmoins il existe des
champs dans lesquels s’étendent de vastes spectres
lumineux qui lui échappent. De même, notre
compréhension de l’architecture de notre véritable nature
ne peut franchir certaines limites au-delà desquelles se
déroulent des phénomènes subtils, dont nous ne pouvons
mesurer l’influence dans notre vie présente. C’est cet
aspect insaisissable et impondérable qui constitue notre
nature spirituelle. Selon les antagonismes qui régit l’être
humain sous la conciliation du yn et du yang, celui-ci a
conscience de la dualité de sa nature et traduit cela par la
croyance qu’il est constitué de deux parties
indépendantes qu’il nomme corps-esprit ou esprit-
matière. Croire en l’autonomie des deux parties de la
constitution humaine est illusoire ; il n’existe pas en
l’homme deux parties distinctes l’une de l’autre, mais
uniquement deux aspects distincts d’une même nature.
54
Notre vie est à la fois actuelle et éternelle. Elle ne saurait
s’interrompre, ni s’éteindre. Tout s’y enchaîne et s’y
mêle inexorablement. Ses divers aspects ne sont que des
rythmes et des visages différents d’une chose unique.
L’interprétation erronée de notre conception dualiste
n’est pas de discriminer deux aspects en nous - car il y a
bien deux aspects - mais de conclure qu’ils représentent
deux entités différentes, dont l’une est périssable, tandis
que l’autre est éternelle. Ce que nous interprétons comme
«deux parties», nous le concevons : l’une comme
biologique, inférieure, conceptuelle et motrice, constituée
de nos rêves, de nos aspirations, de nos phobies, de nos
tendances, de nos aversions et de nos sympathies, et de
tous ces impondérables qui contribuent à constituer notre
personnalité. C’est notre ego que nous pouvons définir
comme étant le cheval dont la nature de sa tendance est
relative. Nous considérons l’autre partie comme étant
supérieure, spirituelle, capable de discernement,
rationnelle et possédant la faculté à diriger la partie
inférieure, qui n’est autre que le cavalier dont la nature de
la tendance est absolue.
Selon ce principe nous avons une vision erronée de
nous-mêmes et nous entretenons l’illusion d’être le
cavalier montant un cheval. Nous croyons à la réalité
d’une frontière existant entre le cavalier qui représente
notre esprit, notre manifestation subtile et universelle, et
le cheval qui est notre manifestation grossière et
individuelle régie par nos sens ordinaires, que sont les
organes de la vue, du toucher, de l’odeur, du goût et de
l’ouïe. Notre individualité est un Tout si nous
considérons nos fonctions en vase clos. Mais nous
sommes loin d’être aussi hermétiques. Nous baignons
dans le monde extérieur comme une nasse dans un étang
dont les eaux la traversent de toutes parts. Par toutes nos
55
fonctions, quelles soient physiologiques, psychologiques,
conscientes et inconscientes, nous participons aux
incessantes fluctuations de la vie des autres êtres vivants
et de l’univers entier. Il serait aussi impossible de tracer
une ligne de démarcation entre notre individualité et
notre universalité, que de vouloir déterminer la part prise
par un certain volume d’eau dans le creux du lit d’un
fleuve. Les eaux y coulent sans arrêt depuis le début des
âges. Celles qui passent sous nos yeux ne pourraient pas
ne pas suivre les méandres creusés autrefois. A leur tour
cependant, elles les modifient insensiblement ou
brusquement, suivant l’abondance et la force de leur
débit. Ainsi notre destinée est actuelle et libre d’une part,
immuable et éternelle de l’autre.
Le Reiki permet de développer des états de conscience
toujours plus élevés, dont le but est de ramener notre
compréhension de la destinée humaine à ses justes
proportions. Ces prises de conscience permettent de
déterminer, non seulement les modalités de notre
fonctionnement, mais la détermination de celui-ci. Pour
cela il convient avant tout de connaître le fonctionnement
humain, non seulement d’après des idées préconçues ou
en négligeant telle ou telle de nos manifestations, mais
d’une façon globale et objective, en mettant à nu notre
mécanisme biologique, c’est à dire nos réelles
possibilités physiques, et de découvrir d’autre part notre
psychologie, c’est à dire nos véritables tendances et nos
besoins spirituels.
Par la vision de cette perspective plus large, nous
percevons que les deux «parties » représentées de ce que
nous sommes ne sont plus des modalités de phénomènes,
pour les uns physiologiques et pour les autres
psychologiques, mais deux manières d’être, deux
rythmes différents de la manifestation de notre être.
56
Notre vie n’est pas une succession de phénomènes
toujours semblables. Il y a en elle une puissance
d’évolution menant d’une apparente inconscience
originelle à une conscience de plus en plus élevée, qui
permet d’utiliser lors de son ascension, chaque barreau de
cette échelle comme un tremplin pour émerger sur des
sommets toujours plus hauts. Tout semble indiquer
qu’une telle progression est un fait indiscutable, non
seulement physique, mais également spirituel. Il y a une
somme d’expériences spirituelles dans laquelle nous
découvrons que l’inconscient, d’où tout se manifeste,
n’est qu’apparence ; car en lui se trouve enfermée une
conscience aux possibilités illimitées, ayant conservée
ses pouvoirs dans ses profondeurs secrètes.
Forts de notre volonté de nous transformer pour
évoluer dans l’Energie Universelle et nous rapprocher de
notre nature divine, il nous faut dépasser notre principal
obstacle. Il nous a fallu des années pour édifier et
construire notre personnalité ordinaire et élaborer notre
esprit critique. En procédant de la sorte, nous avons
développé une forme d’ego qui nous est préjudiciable. Le
mot "ego" signifie : l’unité transcendantale du moi. Il se
manifeste dans notre vie soit par l’ignorance, la saisie
égocentrique, le désir de possession, la haine, etc., soit
par l’altruisme, par compassion et par amour désintéressé
pour autrui. Bien sûr, il ne s’agit pas d’abandonner notre
ego, mais de le dilater, de le transcender, car en amour il
n’y a rien que nous ne puissions détruire.
La libération réside dans le développement de notre
esprit ordinaire, de notre âme individuelle qui est
éternellement évolutive par le : «Connais-toi toi-même ».
De part nos efforts sur nous-mêmes et à travers nos
propres créations, nous pouvons faire transparaître notre
nature divine, ici et maintenant. Si nous découvrons ce
57
Divin en nous, si nous nous reconnaissons comme cet
esprit qui est Un, nous trouvons le portail de notre
délivrance. En Lui nous pouvons, même au milieu de ce
monde de discorde, demeurer en paix et libres. A
l’instant où l’illusoire frontière s’abolit, le cavalier et sa
monture s’unissent pour ne faire qu’un, mais leur union
s’établit dans le Tout informel. Cela est le témoignage
aussi vieux que le monde de l'expérience spirituelle...
Mais cette libération et cette transcendance
n’imposent pas une disparition, une dissolution hors de
notre existence présente. Elles peuvent préparer une
libération de la plus haute connaissance dans l’action,
une intensité de puissance capable de transformer notre
univers et de mener l’impulsion évolutive vers son
accomplissement. C’est une ascension d’où l’on ne
retombe plus, mais d’où l’on peut prendre son envol aidé
de lumière, de force et de joie.

58
XI

SPIRITUALITE ET THERAPIE

La spécificité de la thérapie naturelle et holistique par


la pratique du second degré de Reiki, est
l’éclaircissement des zones d’ombres présentes au plus
profond de la conscience. Elle aide à voir clair en soi,
permettant ainsi d’identifier la cause profonde de ses
malaises corporels ou mentaux, à comprendre ses vraies
motivations, régler ses problèmes d’ordre affectifs avant
de s’engager dans une situation qui pourrait être une
impasse. Elle donne également une grande force dans les
passages difficiles et apporte une aide aux changements
et aux transformations dans l’harmonie. Libéré de toutes
ses peurs, l’être humain atteint la plénitude de la sérénité
où toute expérience est observée avec égalité d’esprit et
bienveillance, comme la manifestation du flux
impermanent de la vie. Nous avons vu précédemment
qu’il existe une dimension spirituelle, transcendante en
tout être humain, et que lorsque notre conscience
ordinaire arrive à se libérer des émotions conflictuelles,
elle s’ouvre à la perception de ses plans subtils.
Okugi Den permet de se connecter à cette
transcendance, à cette lumière lorsque l’ombre émerge.
Vouloir éclaircir l’obscurité avec le concours de ses
59
seules possibilités intellectuelles peut être aléatoire,
tandis que si l’on connecte la conscience ordinaire à des
niveaux de conscience plus élevés, la tâche est plus aisée
et plus sûre. Au vu de la division existante entre les
aspects matériels et spirituels de l’être humain, une
question se pose : où se situe l’inconscient parmi ces
«corps » ? Les traditions spirituelles orientales ont
reconnu l’importance de l’inconscient et le situent dans le
corps mental1.

DES SCENARIOS INCONSCIENTS

Un fait coutumier que j’ai pu remarquer en tant


qu’observateur attentif des personnes, est la fréquente
répétition des mêmes difficultés auxquelles un grand
nombre d’entres-elles se heurtent. Pour l’une, ce sera le
fait de vivre toujours des conflits dans une relation
affective ; pour une autre, de s’associer invariablement en
affaire avec le même type d’individu peu scrupuleux ; et
pour d’autres, d’être sous l’emprise de peurs et
d’angoisses irraisonnées et cycliques qui surgissent dans
certaines conditions particulières, toujours semblables.
La cause de ce comportement compulsif, cette
inclinaison à répéter les mêmes erreurs, à être confronté
aux même situations négatives ou de connaître des
moments d’égarement et de confusion mentale, relève de
la nature de l’inconscient. La notion de liberté que l’on
accorde à l’homme est bien relative et ne se situe pas au
niveau où la plupart d’entre nous l’affirment et
l’évaluent.

1. Se reporter au chapitre : « Naissance et renaissance – le corps


mental » page 88

60
L’homme connaît là son plus grand paradoxe : à la fois
l’amplitude de sa liberté, puisque les créations et les
choix des événements auxquels il est confronté dans
l’existence lui sont attribués, mais cela se réalise à un
niveau inconscient. Et d’autre part, la limitation dans la
mesure où précisément sa conscience insuffisamment
éclairée, laisse une grande partie de lui-même dans
l’ombre. En de nombreux cas, nous n’avons pas le choix
de ce qui doit advenir dans notre vie ; bien souvent, nos
décisions prises en notre âme et conscience résultent de
nos conditionnements passés. L’unique moyen d’acquérir
une vraie liberté, une véritable autonomie est d’étendre
notre conscience à toutes les zones d’ombres présentes en
nous, pour entrer en possession de la totalité de notre
être. Le soin mental, dans la pratique d’Okugi Den
permet d’effacer ces tendances ou d’en atténuer la force,
pour acquérir une plus grande indépendance vis à vis
d’eux. Le lâcher-prise que procure un tel traitement
s’installe au-delà d’un certain seuil de développement de
la conscience, et permet de comprendre et d’harmoniser
ses dualités, de connaître le sentiment de paix au milieu
des tumultes.
Dans cette vie, toutes les émotions engrangées avant,
pendant et après la naissance sont présentes dans notre
corps physique, sous forme de tensions permanentes.
L’enseignement traditionnel du Reiki nous apprend que
l’inconscient est constitué de résidus d’impressions
passées et de tendances latentes que l’on nomme
samskaras (en sanskrit). Ces groupements d’idées
subconscientes jouent, dans notre activité mentale, un
rôle d’une importance souvent prépondérante. L’élément
émotif, affectif et passionnel s’y joint étroitement,
comme les préjugés d’ordre purement intellectuels. Ils
représentent un lien entre les traditions orientalistes et la
61
psychologie des profondeurs et sont les éléments
constitutifs de base des scénarios qui régissent nos
comportements.
Mis à part quelques êtres éveillés, tous les humains
sont soumis à un fonctionnement compulsif dû à la nature
des éléments qui composent leur inconscient, baptisés par
les psychologues de scénarios. La psychologie
occidentale nous apprend que ces scénarios se constituent
dés les premières années de l’existence ; et même avant
la naissance, dans la relation qu’entretient le fœtus avec
sa mère. Les origines des samskaras sont multiples. Il y a
d’abord ceux qui proviennent de notre expérience
personnelle dans l’existence présente : sensations,
raisonnements justes ou faux, connaissances acquises par
l ‘éducation.
Il faut ajouter, à la personnalité que nous nous
sommes forgée jour après jour depuis l’instant de notre
naissance, les samskaras que nous tenons de nos
existences antérieures, couches profondes du
subconscient qui constituent notre personnalité
fondamentale, notre identité réelle, telle que nous
l’avons apportée avec nous en ce monde. Il y aussi les
mémoires héréditaires que nos ascendants nous ont
transmis avec la vie. Sans que nous en ayons conscience,
notre imagination collabore constamment avec la
sensation perçue par les sens, de même ces forces
inconscientes agissent à notre insu avec la pensée
discursive. Mais comme ces dernières sont, par rapport à
notre pensée discursive, ce que l’océan est à la goutte
d’eau, cette association inégale a pour conséquence
l’asservissement du mental à ces résidus mentaux.
Et lorsqu’un problème se pose, il arrive souvent que
ceux-ci nous imposent la solution avant toute analyse
logique. Le rôle de la pensée discursive n’est plus alors
62
de rechercher la Vérité : c’est la tâche ardue et trompeuse
de faire concorder par des raisonnements abusifs, des
artifices ou des omissions, les données initiales du
problème avec la solution dictée par l’inconscient.

63
« Un être qui est obligé de
mener une vie active ne doit pas
pour autant renoncer à la
tentative de réaliser le Soi ».

XII

LA REGLE DU JEU

Le Reiki correspond à la morale de notre époque.


L’utilisation des symboles et des mantras qu’il comporte
dans Okugi Den - le second degré - s’appliquent aux
relations du monde subjectif et du monde objectif, en
considérant provisoirement celui-ci comme réel selon la
croyance commune. Tant que nous ne sommes pas
délivrés de l’emprise de l’illusion, l’opposition du monde
objectif et du monde subjectif constitue, pour la majorité
d’entre nous, la réalité de fait dans laquelle nous vivons
et nous agissons.
Bien que cette réalité soit relative, c’est pour toutes les
considérations d’ordre pratique que nous devons nous
comporter comme si elles étaient vraies. Il en est ainsi
aussi longtemps que nous ne percevons pas l’identité
substantielle entre le subjectif et l’objectif. De ce fait,
nous devons nous conformer extérieurement, sinon
intérieurement à la fiction de la réalité du monde objectif,
et à toutes les conséquences pratiques qui en découlent.
64
En d’autres termes, le fait d’avoir atteint l’étape d’une
vision plus «pure » de la réalité relative et de la réalité
absolue, n’autorise en aucune manière de nous soustraire
à nos responsabilités et à nos devoirs envers les autres et
vis à vis de soi-même.
La science moderne elle-même, dans son domaine,
nous offre l’exemple qui confirme cette règle ; au début
du siècle dernier, les savants se faisaient une idée de la
matière qui était commune à celle que se faisait tout le
monde. Ils la considéraient telle que nos sens la perçoit,
c’est à dire pleine, continue et impénétrable. Cependant,
le développement du monde scientifique et de la chimie
nous ont révélé, que là où nos sens nous montrent une
matière compacte, il n’y a en réalité qu’un vide
comparable au vide intersidéral. Un vide dans lequel des
éléments discontinus entre eux, tels les électrons et les
protons qui tournent les uns autour des autres, comme
des planètes autour du soleil. Les physiciens savent que
la conception de la matière n’est qu’une fiction, et
cependant par nécessité ils se conforment à cette illusion
dans tous les actes de la vie quotidienne. Pour eux
comme pour tout le monde, le sol sur lequel ils marchent,
la chaise sur laquelle ils sont assis sont constitués d’une
matière pleine et dense.
D’autres parts, la nécessité de se soumettre au monde
objectif dans la progression vers la Libération est la règle
commune, pour tout être humain engagé dans une
pratique d’évolution personnelle. Cela correspond à la
vérité de bon sens et de logique exprimé par un proverbe
japonais qui dit : « Il faut vivre d’abord, philosopher
ensuite ».
Chaque étape doit être franchie avant que soit abordée
l’étape suivante. On ne peut pénétrer dans le plan
transcendantal de la réalité absolue, avant d’avoir
65
complètement épuisé l’expérience de la réalité relative,
aussi illusoire soit-elle. Il n’y a qu’une manière d’agir
permettant de mettre un terme à cette expérience : c’est
de nous soumettre à ses lois. Aussi longtemps que nous
n’avons pas brisé la chaîne qui nous retient à la roue des
renaissances, nous participons de ce fait au grand jeu de
la symbiose universelle et aux symbioses secondaires qui
en dérivent : celles qui sont personnelles, familiales et
professionnelles.
La vie est un jeu et pour remplir son rôle, il faut
participer à ses règles. Notre participation à la création
est l’unique moyen de jouir du maximum de succès et de
bonheur au cours de notre passage transitoire sur cette
terre. C’est dans l’inobservance des lois naturelles que
résultent nos souffrances et nos malheurs. Comme nous
l’avons vu précédemment, la sanction de l’infraction à
l’égard de ces lois est automatique, soit dans notre
existence actuelle, soit dans les suivantes. Telle est
l’implacable loi du Karma, simple application
particulière du principe de causalité qui régit l’univers.
Partout et toujours l’effet procède de la cause. Le mal ne
naît pas du bien et le bien ne naît pas du mal.
Si ces constatations découlent avec une inexorable
logique de tout ce que nous avons vu jusqu’ici,
l’expérience, ce grand critère de nos connaissances le
confirme. Il a toujours existé et existera toujours à travers
le monde des personnes qui sont, dans la plus large
acceptation que ce terme peut comporter dans notre
univers relatif, des gens heureux et en bonne santé,
jouissant de la paix et de l’affection dans leur foyer,
entourés d’amis sincères et ne se connaissant pas
d’ennemis.
Le secret d’une telle réussite, c’est qu’en considérant la
vie comme un jeu, ils suivent résolument la ligne
66
directrice de ses règles. Le secret est simple, il ne dépend
ni des temps ni des lieux, et encore moins des
circonstances ; il dépend exclusivement de nous-mêmes
et de notre bonne volonté. En effet, si nous considérons
la Création par rapport à son Auteur, notre personnalité
apparente qui est le résultat de la Création, est un des
éléments de ce jeu. Notre activité personnelle,
ostensiblement est un des multiples aspects de cette
activité du jeu à laquelle nous participons
inconsciemment par tous nos actes et par toutes nos
pensées.
L’erreur que nous commettons en croyant à la réalité
et à l’utilité objectives et intrinsèques du jeu où nous
sommes à la fois acteur et spectateur, n'est qu’un des
postulats du jeu lui-même. Prenons un exemple de ce
concept : la croyance momentanée du public à la réalité
de la fiction d’une pièce de théâtre qui se joue devant lui,
n’est-elle pas le postulat de l’art dramatique ? Lorsque
nous assistons à une représentation théâtrale, bien que
nous éprouvions en imagination les souffrances de ses
personnages, nous savons que rien de tout cela n’est réel,
et que l’intérêt que nous prenons à la pièce ne nous
empêche pas d’en être personnellement détaché.
Ce qui maintient l’être en esclave, ce qui l’assujettit à
la souffrance, c’est précisément la conception fausse en
vertu de laquelle il prend pour une réalité absolue ce qui
n’est que la réalité relative d’une illusion. Quand on
envisage la vie par un mode de vision erroné, c’est à dire
comme un moyen d’atteindre un but par obligation, on
est sans aucun doute attaché à ce but, et on en souffre
nécessairement.
On demande à la vie ce qu’elle ne peut pas donner,
puisqu’elle n’a pas de but en dehors d’elle-même. Les
résultats que nous espérions obtenir par ce moyen
67
illusoire nous échappent fatalement. Lorsque nous
considérons la vie comme un instrument susceptible de
nous donner le bonheur, non pas par elle-même, mais de
manière indirecte, nous commettons la même erreur que
si nous voulions bâtir une maison sans ses fondations.
La vie étant une activité de jeu, le bonheur doit être
cherché dans les actes, et non dans le résultat des actes.
Tant que nous sommes aveuglés par la conception
erronée, notre rôle dans la vie est passif : nous sommes le
jouet de notre ego. Lorsque le renversement s'est opéré,
lorsque grâce au Reiki, la conception «juste » remplace la
conception «fausse », notre rôle devient un rôle actif et
nous sommes émancipés : nous sommes conscients d’être
les acteurs du grand jeu.
Notre adhésion même aux règles du jeu, c’est à dire
aux lois du Karma, fait de nous une personne affranchie ;
car ces lois sont les nôtres en tant que coopérateurs du
Divin. Nous éprouvons une joie comparable à celle du
virtuose qui joue pour lui et qui se laisse aller dans la
volupté des mélodies qu’il crée sous son archet.
Dés lors, l’intérêt ne réside plus dans les résultats des
œuvres, mais dans les œuvres elles-mêmes qui
conduisent selon l’expression traditionnelle du Reiki, à la
Libération par l’action juste, action qui n’engendre pas
une réaction, c’est à dire l’action libre, sans semences,
comme un arbre dont on n’attend pas de fruit. Le
détachement ou le lâcher prise complet du résultat des
œuvres est la dernière étape du Reiki.

68
XIII

APPLICATIONS PRATIQUES
DU SECOND DEGRE

Dans un certain sens, le monde extérieur et nos


semblables représentent l’étendue limitée du terrain, sur
lequel nous cultivons les vertus de l’esprit qui nous sont
nécessaires. La pratique du second degré que nous
utilisons ne procure pas seulement un enrichissement
personnel, nous pouvons aussi aider des personnes
affligées physiquement, mentalement, socialement ou
économiquement.
Il existe au japon un proverbe qui dit que « le simple
fait que notre corps frôle celui d’autrui, fait naître un lien
providentiel ». La rencontre auspicieuse, entre deux ou
plusieurs personnes durant le déroulement d’une séance
de Reiki, est une expérience qui peut également réussir à
changer la vision d’autrui concernant son propre univers,
à éveiller sa conscience et par-là modifier le cours de son
existence.
Comme un torrent printanier, le Reiki provoque une
révolution intérieure, une mutation de l’être. Il peut être
le pivot de l’évolution de chacun par sa simplicité et son
caractère universel. On progresse ainsi soi-même en
participant à la création de ce monde.

69
L’ATTITUDE LORS D’UN SOIN.

Une question est habituellement posée par ceux ou celles


qui pratiquent Okugi Den qui, je le rappelle, ne nécessite
pas le contact physique avec une tierce personne dans
une séance de Reiki.
La question est la suivante : qu’elle est la meilleure
attitude physique et mentale à observer durant un
traitement à «distance » ?
Voici la réponse: la meilleure attitude à adopter dans
la pratique du second degré consiste à s’asseoir
simplement, sans but ni esprit de profit. Cette assise
silencieuse peut revêtir différentes postures, pourvues
qu’elles soient confortables. A chacun de trouver celle
qui lui convient le mieux. Il est préférable que le corps et
l’esprit soient détendus le plus possible, afin de ne pas
faire obstacle à la sereine ouverture spirituelle du canal
de la guérison durant le passage de l’énergie du Reiki.
Ici et maintenant, telle est la notion clé. Il s’agit de
maintenir une attitude « juste » exempte de doute, de
manque de confiance, de volonté propre ou
d’imagination excessive et libre de contradictions. Il
suffit d’être simplement et entièrement présent, tel que
cela est exprimé par la formule « shikantaza » ou
s’asseoir simplement et « muschokoku » ou gratuitement,
sans but ni esprit de profit.
Un maître zen enseigne la méditation et dit :
« Apprendre à s’asseoir, c’est nous trouver. Nous
trouver, c’est nous oublier. Nous oublier, c’est trouver la
nature de Bouddha, notre nature originelle. » Il s’agit
bien de retourner à notre origine, notre vrai moi, lorsque
nous donnons le Reiki. Si nous ouvrons les mains nous
pouvons recevoir toutes choses. Si nous sommes
70
« vides », nous pouvons contenir l’univers entier et créer
autour de soi une force rayonnante, féconde, bienfaisante
et guérissante.

SAVOIR UTILISER LES SYMBOLES

La technique du traitement à distance que l’on nomme


Enkaku Chiryo nécessite l’utilisation des symboles, qui
ne l’oublions pas doivent toujours être accompagnés de
leur mantra respectif.
 Si notre intention est de focaliser l’énergie dans
l’espace où nous nous trouvons, en somme de la
concentrer en un point précis, l’usage du symbole Choku
Rei1 est nécessaire et suffisant.
 Si nous désirons transmettre l’énergie à distance à un
être vivant ou un groupe de personnes, nous utiliserons
respectivement Honshaze Shonen2 et Choku Rei.
 Dans le même cas, si notre objectif est d’envoyer
l’énergie du Reiki au niveau de l’inconscient de la ou des
personnes concernées, afin de traiter les troubles et les
déséquilibres mentaux, le soin mental nécessite alors
l’utilisation supplémentaire du symbole Seihe Ki.3

1.Voir - Choku Rei - page 46


2.Voir – Honshaze Shonen – page54
3.Voir – Seihe Ki – page 60

71
Si nous traitons « énergétiquement » une situation, un
lieu ou un concept tel que le passé, le présent ou le futur,
il est judicieux d’employer systématiquement les trois
symboles.
a) Une situation dépend en grande partie de la
conscience individuelle autant que de la conscience
collective. Qu’elle soit de nature affective, sociale,
économique ou spirituelle, celle-ci peut être rééquilibrée
par le Reiki, car cette situation possède elle aussi un
mental .
b) Un lieu quant à lui, possède une histoire et il est
chargé de mémoires et de traces. A ce titre, il possède
également un aspect mental qui peut être purifié et libéré
par l’énergie spirituelle du Reiki.
a) Lorsque nous soignons le passé avec l’énergie
compatissante du Reiki, nous le guérissons de ses
blessures et de ses souffrances toujours vivantes dans la
profondeur de la conscience. Là encore, nous constatons
que le temps passé est vécu mentalement maintenant.
d) Nul doute que le Reiki arrosera de sa force et de sa
lumière les germes du futur déposés dans le courant de la
conscience, qui devront éclore demain. Car le futur est le
reflet du mental présent.
Toutefois, il est possible de « cibler » de manière
directive un traitement à distance sur des situations
précises, telles que : le moment de notre conception ;
celui de notre naissance ; sur une période déterminée
vécue dans notre existence ou un fait particulier nous
ayant marqué au cours de celle-ci. Dans cette
perspective, la seule limite à laquelle nous pouvons être
confrontés lorsqu’il s’agit d’orienter l’énergie du Reiki
vers un but particulier qui nécessite un renforcement et

72
un rééquilibrage énergétique, est celle que nous impose
notre imagination.
Un traitement traditionnel par impositions des mains
peut inclure l’utilisation des symboles. Cela aura pour
effet de renforcer celui-ci sur la totalité du corps ou sur
un organe, tel qu’il est enseigné lors du stage d’initiation
du premier degré1. Il est aisé de comprendre que nous
pouvons apporter grâce au Reiki plus de vérité, de force,
de spiritualité aux choses, aux concepts et aux êtres
vivants.
Mais comment parler de soin à distance sur sa propre
personne, lorsque la notion de séparation ne semble pas
exister. Il est intéressant de comprendre les raisons pour
lesquelles il est opportun d’utiliser les trois symboles
dans un auto traitement. Nous pouvons soigner dans
l’instant présent les aspects passés et futurs de notre vie,
et établir aussi un contact avec notre nature profonde,
originelle et intemporelle.
Remarque : La récitation en boucle d’un chapelet
composé des mantras du Reiki permet de freiner
l’activité mentale ou d’arrêter la création de pensées
"parasites", lors d’un traitement à distance. Il est possible
de les visualiser, les uns attachés aux autres, tournant
dans le sens dextrogyre autour d’une sphère de cristal qui
se situe au centre de notre cœur, comme une guirlande.
Imaginez une lumière blanche qui émane de cet endroit
et qui irradie dans toutes les directions, pour purifier tous
les êtres de leurs émotions perturbatrices et de leurs
souffrances. Plus nous récitons, plus nous développons
de puissance pour nous soigner nous-mêmes ainsi que les
autres.

1. Livre L’ABC du Reiki – Les impositions du traitement de


base – page 5
73
XIV

DE LA VIE A LA MORT

Le Reiki permet d’accompagner les personnes dans


leur cheminement et de les aider en de nombreuses
circonstances de la vie. Mais sa pratique revêt un
caractère particulier lorsqu’il s’agit de l’appliquer aux
deux pôles principaux de l’existence humaine.
Eclose à la vie terrestre, la conscience devra tout au
long de celle-ci préparer cet organisme nouveau,
l’adapter aux fonctions nécessaires à sa survie jusqu’à
son terme. L’énergie du Reiki est appropriée pour
renforcer sa vitalité et accroître ses capacités de
réalisations, lui permettant ainsi de poursuivre avec une
meilleure assurance, la traversée des différentes étapes de
sa vie jusqu’à celle de la mort.
L’accompagnement des personnes en fin de vie nous
fait prendre conscience de façon directe de leur condition
mortelle. Mais une telle confrontation actualise la
réflexion profonde sur la nôtre. Les sensations qui
précèdent et suivent la mort sont variées et dépendent du
niveau de conscience de celui qui quitte la terre.

74
La séparation est presque toujours lente et le dégagement
de la conscience s’opère graduellement 1 et n’est complet
que lorsque les derniers liens fluidiques sont rompus.
Douloureuse et angoissante pour les uns, la mort est pour
d’autres, paisible et suivi d’un réveil délicieux.
Ma propre expérience dans l’accompagnement des
mourants m’a permis de comprendre, que pendant cette
rencontre de la dernière heure, un climat de confiance
doit être préalablement établi. C’est pourquoi, la
première des choses à faire est de "traiter" l’atmosphère
ambiante par Okugi Den, afin de décharger celle-ci de
toute tension. Cela aidera la personne mourante à libérer
sa conscience de tous ses remords et de tous ses regrets si
elle en éprouve le besoin. Ensuite, il est utile d’envoyer
l’énergie lumineuse et radiante du Reiki à la conscience.
Progressivement elle l’inonde et avec elle un sentiment
de sérénité et un mélange de forces la pénètre. La
conscience baigne dans ce flot réparateur et s’y dépouille
de ses incertitudes et de ses peurs.
Cependant, dans tous les cas la séparation de l’âme et
du corps est toujours suivie d’un temps de trouble.
Fugitif pour l’esprit en paix avec lui-même et détaché par
avance des choses de ce monde, il s’éveille rapidement à
toutes les splendeurs de la vie céleste. Très long au point
d’embrasser plusieurs années, pour l’esprit ne pouvant se
détacher des choses temporelles. Le Reiki peut adoucir
nos derniers instants et rendre le dégagement facile, en
permettant de nous reconnaître plus vite dans le monde
nouveau qui nous est ouvert.

1. Le "Livre Tibétain de la vie et de la mort" de Sogyal Rinpoche


page 330.

75
AIDER APRES LA MORT

L’entrée dans une vie nouvelle amène des impressions


aussi variées que puisse être la situation morale de
chaque conscience. Ceux - et le nombre est grand - dont
l’existence s’est déroulée de manière indécise, se
trouvent plongés d’abord dans un état de torpeur, un
accablement profond ; puis un choc vient secouer leur
être. La conscience sort lentement de son enveloppe
comme un glaive du fourreau. Elle recouvre sa liberté
mais hésitante, elle n’ose en user encore et reste attachée
aux lieux où elle a vécu et aux êtres avec lesquels elle a
partagé sa vie terrestre.
L’énergie du Reiki opère comme une magnétisation à
distance sur ces âmes qui souffrent. Elle pénètre à travers
les fluides épais et sombres qui envahissent les esprits
malheureux ; elle atténue leurs soucis et leurs tristesses.
C’est la flèche lumineuse, flèche d’or perçant leurs
ténèbres. C’est la vibration harmonieuse qui dilate et
réjouit l’âme oppressée. C’est une grande consolation
pour les consciences de sentir qu’elles ne sont pas
abandonnées. L’énergie de la compassion à la fois
puissante et douce, arrive jusqu’à elles pour les
émouvoir.
Cette "présence amie" leur rend la paix, l’espoir, le
courage, abrège la durée du trouble qu’elles ressentent.
Sous l’influence des ondes bienfaisantes du Reiki que
projette une volonté sincère (celle du praticien), la
torpeur cesse et l’Esprit se reconnaît, reprend possession
de lui-même.

76
CONCLUSION

C’est en ajoutant une dimension nouvelle à sa vie que


l’homme peut arriver à mieux se connaître. Les deux
pôles de son existence que sont la naissance et la mort,
sont considérés comme le commencement et la fin. Mais
le Reiki révèle la présence et la force d’une âme habitant
un corps. Par le principe rétributif, celle-ci est ramenée
au moyen de la force purifiante du karma à la voie étroite
du perfectionnement de soi. Et nous construisons à
chaque renaissance une demeure toujours plus belle pour
notre âme.
C’est dans cette existence que nous avons le plus
besoin de connaître la Vérité. Car cette connaissance que
nous apporte le Reiki nous donne le courage, l’équilibre
et la santé, une résistance nouvellement trempée comme
la lame d’un sabre à toutes les perplexités, les tristesses
de la vie. Elle apporte aussi une vision nouvelle du
monde ; une meilleure compréhension, plus profonde,
plus subtile de la vie humaine. Non seulement de
nouvelles valeurs sont perçues, mais celles que l’on
croyait périmées, caduques, prennent leur vraie place,
une place définitive.
Je rappelle les paroles de Marc de Smedt qui disait :

77
« Tous ces enseignements nous disent aussi qu’il est
inutile de rêver Dieu, les autres et le monde, inutile de
compliquer le mental, inutile de souffrir à cause d’une
vision limitée à son propre ego. La libération n’est pas
un vain mot et c’est d’abord en soi que nous la trouvons.
Aucune société aussi utopique soit-elle, ne peut nous
l’apporter. Notre attitude face à l’univers et la vision que
nous en avons, créent ce monde qui se transforme sans
cesse comme notre être.

La Voie ? Il suffit de commencer à être lucide, calme,


rassemblé, sans pensées parasites, pleinement là ici et
maintenant à chaque instant.

Alors la Voie est sous nos pieds...


Alors s’ouvrent les portes de l’éveil. »

78
ANNEXE

L’un de mes maîtres spirituels

Vénérable Lama Khenpo Thoupten

Le Vénérable Lama Khenpo Thoupten est né au Tibet. Il


fut le directeur spirituel de l’Institut Karmapa en France.
Il a dédié sa vie à la transmission de la pratique et de
l’étude des multiples aspects du Dharma. Basé sur sa
grande connaissance et sa réalisation dans la pratique,
en grand érudit il a expliqué les enseignements du
Bouddha aux occidentaux depuis plusieurs années, avec
une grande clarté et d’une façon très authentique.

79
Paul Wagner dirige l’Ecole du Souffle en France.
D’origine française et né en 1951, maître de Reiki
traditionnel, il enseigne et initie les occidentaux à la
méthode Ushui de thérapie naturelle et holistique en
Europe. Son cheminement personnel et sa grande
expérience du Reiki font de lui un praticien et un
initiateur qualifié, permettant aux personnes désireuses
de pratiquer le Reiki d’évoluer efficacement dans cet art
de guérison.
Imprégné de la sagesse bouddhiste, son plus grand
désir a été de réunir en France lors d’un séminaire de
formation et d’initiation de Reiki, deux traditions dont les
convergences sont exceptionnelles. Ses compétences et
sa démarche qui sont tout à fait en harmonie avec la
pensée du bouddhisme tibétain a permis de réaliser cette
rencontre en septembre 2005, à l’Institut Karmapa1 de
Valderoure dans les Alpes–Maritimes.
Le Lama Gyourmé, né au Tibet, est venu enrichir par sa
présence et par sa participation, un séminaire de
formation de Reiki en intervenant régulièrement sur le
thème de la méditation. Ce qui parait évident, c’est le
potentiel d’enrichissement mutuel que révèle une telle
rencontre, surtout dans le domaine de l’éthique et de
l’épanouissement spirituel pour tous les participants
présents lors de ces stages. Cela a enrichit la capacité de
méditation pour les personnes désireuses d’être initiées
au Reiki.
Nous remercions vivement le Vénérable Lama Khenpo
Thoupten pour avoir facilité un tel partage. Il ne fait
aucun doute, que cette rencontre auspicieuse laisse
présager le déroulement d’autres stages de Reiki, en ce
lieu privilégié et bénéfique pour le bien de tous.

1. Centre d’étude philosophique et de méditation bouddhiste dirigé


par son directeur spirituel, le Vénérable Lama Khenpo Thoupten.
80
ANNEXE II

Question relative à la renaissance.

C’est ainsi que bien des questions restées insolubles


pour les autres écoles, sont résolues par la doctrine des
vies successives. Les objections à l’aide desquelles le
scepticisme a fait une brèche dans l’édifice théologique :
le mal, la douleur, l’inégalité des mérites et des
conditions humaines, l’injustice apparente du sort, toutes
ces difficultés s’amoindrissent pour la philosophie du
Reiki.
Cependant une interrogation pertinente subsiste. Si
nous avons déjà vécu dans le passé peut-on dire, si
d’autres vies ont précédé la naissance, pourquoi en
avons-nous perdu le souvenir ?
Nous pouvons répondre que la mémoire des choses
vécues, des actes accomplis, n’est pas une condition
nécessaire de l’existence.
Aucun d’entre- nous ne se souvient du temps passé dans
le sein de sa mère ou même au berceau. Peu d’hommes

81
conservent la mémoire des impressions et des actes de la
première enfance. Ce sont pourtant là, des parties
intégrantes de notre existence actuelle. Chaque matin au
réveil nous perdons le souvenir de la plupart de nos
rêves, bien que ceux-ci nous aient semblé réels dans le
moment. Il ne nous reste d’eux, que des sensations
grossières et confuses éprouvées par l’esprit retombé
sous l’influence matérielle.
Nos jours et nos nuits sont comme nos vies terrestres
et spirituelles, et le sommeil paraît aussi inexplicable que
la mort. Le sommeil et la mort nous transportent
alternativement dans des milieux distincts et dans des
conditions différentes, ce qui n’empêche pas notre
identité de se maintenir et de persister à travers ces états
variés.
Dans le sommeil hypnotique, l’esprit dégagé du corps
se souvient des choses qu’il oubliera à son retour dans la
chair, mais dont il ressaisira l’enchaînement en revenant
à l’état lucide. Cet état de sommeil provoqué, développe
chez les somnambules des aptitudes spéciales qui
disparaissent à l’état de veille, étouffées, annihilées par
l’enveloppe corporelle.
Dans ces diverses conditions, l’être paraît posséder
deux états de conscience, deux phases alternatives de
l’existence qui s’enchaînent et s’enroulent l’une autour
de l’autre. L’oubli, tel un épais rideau, sépare le sommeil
de l’état de veille, comme il sépare chaque vie terrestre
des existences antérieures.
Si des impressions ressenties par l’âme ne peuvent
être transmises au cerveau par le sommeil naturel où par
le sommeil provoqué, nous devons comprendre que les
souvenirs d’une vie antérieure le seraient plus
difficilement encore. La mémoire ne saurait reproduire
que ce qu’elle a enregistré.
82
A chaque renaissance, l’organisme cérébral constitue un
nouveau livre dans lequel, durant son existence,
s’inscrivent les sensations et se dessinent les images.
Intégrée dans la matière, la conscience perd le souvenir
de tout ce qu’elle a vu et accompli à l’état libre ; elle ne
le retrouvera qu’en abandonnant à nouveau son
enveloppe corporelle.
L’oubli du passé est pour l’homme, la condition
indispensable de toute épreuve et de tout progrès
terrestre. Le passé de chacun a ses tâches et ses
souillures. En parcourant la série des temps évanouis, en
traversant les âges de brutalités, nous avons dû accumuler
bien des erreurs, des iniquités. Echappés d’hier à
l’aveuglement, le fardeau des ces souvenirs serait
certainement trop lourd à porter aujourd’hui. La vie
actuelle est parfois difficile à assumer. Elle le serait bien
plus encore, si au cortège de nos maux présents venait
s’ajouter la mémoire des souffrances ou des actes
négatifs passés.
Le souvenir de nos vies antérieures ne serait-il pas
également lié au souvenir du passé des autres ? En
remontant la chaîne de nos existences, la trame de notre
propre histoire, nous retrouverions la trace des actions ne
nos semblables. Les inimités se perpétueraient. Les
rivalités, les haines, la discorde se raviveraient de vies en
vies, de siècle en siècle. Il est bon que le voile de l’oubli
nous cache les uns aux autres. En effaçant
momentanément de nos mémoires de pénibles souvenirs,
il nous délivre d’un incessant remords. La connaissance
de nos existences antérieures et des conséquences qu’elle
entraînerait, paralyserait nos efforts et rendrait notre vie
insupportable et stérile. Nous avançons pas à pas, en
tâtonnant dans la vie.

83
Pour certains hommes ce passé n’est cependant pas
absolument effacé. Un sentiment confus de ce qu’ils ont
été, couve au fond de leur conscience. C’est la source des
intuitions, des idées innées, des vagues souvenirs et des
mystérieux pressentiments, comme un écho affaibli des
temps écoulés. En consultant ces impressions, en
s’étudiant soi-même avec attention, il ne serait pas
impossible de reconstituer ce passé, sinon dans ses
détails, au moins dans ses traits principaux.
Mais à l’issue de chaque existence, ces souvenirs
lointains ressuscitent en foule et sortent de l’ombre. La
mort venue tout s’éclaire, le passé explique le présent, et
l’avenir s’illumine d’un rayon nouveau.

84
GLOSSAIRE

ASANGA – Fondateur de la Yogacara (450), inspiré par


Maitreya.

ATMAN – Ame individuelle (souffle) qui est emprisonnée dans


un corps et doit après de nombreuses transformations,
retourner à l’Ame Suprême. (Para-Atma).

BARDO – (tibétain), l’état désincarné entre la mort et la


renaissance.

BHAGAVAD-GITA – « Chant du Bienheureux » (sanskrit).


Poème religieux de la dévotion, inclus dans l’épopée indienne
du Maha-Bharata.

BIJA-MANTRA – Syllabe correspondant à une force psychique


particulière, le « germe » d’où jaillit une visualisation
particulière.

BODIHISATTVA – Un Etre Illuminé qui diffère son Nirvâna afin


d’aider les autres à y entrer avant lui. Mais désigne aussi un
« Bouddha vivant ». Chacun peut réaliser qu’il l’est, et
consacrer sa vie à aider les autres hommes en participant à la
réalité sociale. Rien ne le distingue d’eux, mais son esprit est
Bouddha.

BOUDDHA – La racine sanscrite Boudh signifie l’éveil et


Bouddha : L’éveillé. Ce mot représente le Bouddha historique,
85
qui vécut il y a 2500 ans et également ceux et celles qui ont
atteint la plus haute vérité, la réelle liberté. Les maîtres
authentiques peuvent être appelés Bouddha. Nous avons tous,
au fond de nous, la nature de Bouddha, c’est à dire l’essence
originelle de la vie humaine.

BRAHMA – Qualification du Brahman (l’Absolu). C’est le


Seigneur des Choses (Prajãpati) crées. Un des trois dieux de la
Triade hindouique.

DALAI-LAMA – Chef temporel du peuple tibétain, incarnation


d’Avalokiteçvava. Réside en exil à Dharamsala en Inde.

DHARMA – Selon la racine sanskrite : l’ensemble des processus


qui régissent la vie cosmique, les lois de l’univers, découvertes
ou à découvrir. Désigne aussi parfois : soit l’enseignement du
Bouddha, soit toutes les existences, soit toutes les vérités – la
vérité cosmique.

DEITES - Forces archétypes symbolisant la manifestation de


l’Eveil qui sont invoquées et visualisées au cours de pratiques
spirituelles spéciales, accompagnées de mantras en vue du
développement spirituel de l’individu.

HINAYANA – Le Véhicule des Aînés, aussi appelé Théravãda


ou Petit Véhicule. L’école du Bouddhisme dominante en Asie
du Sud-Est.

KU – Vacuité, vide. Existence sans substance.

KUNDALINI – Energie subtile, identifiée parfois à l’énergie


sexuelle, mais de caractère cosmique, latente et assoupie à
l’extrémité inférieure de la colonne vertébrale. Kundalini
matérialise l’énergie intellectuelle et spirituelle de toutes les
forces créatrices, féminines et masculines du sexe, et que le
Yoga cherche à éveiller, c’est alors l’éveil graduel à la Vie de

86
tous les pouvoirs divins, intellectuels et spirituels de l’homme
sur lui-même d’abord, et sur la matière, ensuite.

LAMA – En tibétain «instruit ou exalté ». Titre donné aux


religieux savants.

MAYA – (sanskrit : illusion, voile qui recouvre la réalité).


Puissance insondable qui réside dans l’ultime réalité brahman
atman. Elle «projette » l’univers manifesté et tout ce qu’il
renferme.

MAHAYANA – Le Grand Véhicule ; école de bouddhisme


dominante dans tous les pays bouddhistes, sauf la Birmanie, le
Cambodge, Ceylan, le Laos et la Thaïlande.

NAGARAJUNA – Considéré comme le patriarche de la plupart


des écoles du bouddhisme japonais. Il est le quatorzième
patriarche du zen. Propagateur de la voie du milieu. Auteur
des commentaires de la Mahaprajna paramita (Hannya
Shingyo).

NIRVANA – Etat de parfaite unité qui résulte de l’Illumination,


si subtil qu’il défie toute description.

PARA-ATMA- Moi suprême et universel, par opposition au jivat


man, moi individuel.

SAMSARA – Ronde des renaissances symbolisées par la roue de


la Vie. Celle-ci comprend les six mondes de transmigration et
les douzes étapes de la vie terrestre.

SAKYAMOUNI – Le Sage ou Silencieux, titre donné par les


Mahayaniste au Bouddha historique Gautama, fondateur du
bouddhisme.

87
SANGHA – La communauté sacrée des Etres Illuminés et des
moines actuellement sur le chemin de l’Ilumination, ainsi que
les disciples.

SATORI – On nomme ainsi l’état de conscience de l’être ayant


obtenu l’état d’éveil ou l’Illumination. S‘éveiller à la vérité
cosmique.

SHINGON – Tch’en-yen en chinois. Ecole japonaise de la Vraie


Parole. On identifie le Bouddha maha-Vairocana à Amatérasu,
la déesse-soleil.

SOUFIS – Terme persan désignant un courant musulman dont


les croyances sont mystiques.

SUTRA – L’enseignement du Bouddha, transmis par ses


disciples. Est devenu en fait l’enseignement des maîtres.

TANTRA – Terme qui dénote l’action ; désigne une série de


livres et de méthodes concernant les pratiques spéciales pour
réaliser rapidement l’Illumination.

TENDAI – T’ien-T’ai en chinois. Ecole japonaise créée en


opposition au Shingon par Saicho. Les deux doctrines étant
néanmoins identiques.

VAJRAYANA – le Véhicule de Diamant, nom donné à l’école de


bouddhisme tantrique.

88
ADRESSES UTILES

INSTITUT KARMAPA & MAGADHA


Centre d’étude philosophique et
de méditation bouddhiste
35 CHEMIN RURAL DE LA FERRIERE
06750 VALDEROURE – FRANCE
TEL. 04 93 60 90 16
FAX 04 93 60 48 75
institut.karmapa@wanadoo.fr
www.institut-karmapa.org

Pour tous renseignements concernant les stages de


formation Reiki, vous pouvez contacter :
Paul WAGNER
ECOLE DU SOUFFLE
255 AVENUE MARCEL CASTIE
83000 TOULON
SITE INTERNET : HTTP://ECOLEDUSOUFFLE.FREE.FR

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