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Les œuvres de Me Jean Belot

curé de Milmonts, professeur


aux sciences divines et
celestes . Contenant la
chiromance, [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Belot, Jean (15..-16..). Les œuvres de Me Jean Belot curé de
Milmonts, professeur aux sciences divines et celestes . Contenant
la chiromance, physionomie, l'art de memoire de Raymond Lulle ;
traité des divinations, augures & songes ; les sciences .... 1704.

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ŒUVRES L

DE
MEJEAN BELOT
CURE. DE MILMONTÇ,
PROFESSEUR AUX SCIENCES
DIVINES ET CELESTES.
CONTENANT LACHIROM si NCE,
13 hyfîoriomie/' A,'t de Ai emotre de Ra)monJ
>
Lulle ; Traité des Divinations 3 44urTHreSÓ &
Songes ; les Sciences Steg-imgrapLic/ues >
CPau/mes Armadelles & Lullistes ; 1 Art
>
de doftement Prêcher & Haran ner &c.
,
Nouvelle Edition, revue corrigée- 6c aug-
mentée de divets Traitez.

Chez G. H. ST RE EL , Imp. de S. A..

M. DCCIV.
FAMILIERES
INSTRUCTIONS
POUR APPRENDRE
LES SCIENCES DE CHIROMANCE

ET PHYSIONOMIE.
Dans lesquelles se trouvent les plus ad-
mirables secrets des sciences divina-
trices? propres particulièrement pour
ceux qui font profession des exercices
militaires , judicature , & Arts libe-
taux , & par icelles leur donner le
parfait de la Memoire selon la doctri-
ne de Raymond Lulle.
Par Maître fEA^BELOT» Cttrc de
ç/Mtlmonts sJMaître aux Sciences
:1

Dlvmti & Ct/eftu.


Ce que le Caldéen & le MAge fçavdnt
> ,
t,bscure Adagie
JSf otit Aiqrtis Par les arts de >
7ô l'as acqttis TELOT & les mets en avant*
SQ#) les scçret4 drllÍns de 1. Philojofhie.
A MONSEIGNEUR MONSEIGNEUR
DF. LOMENIE
SEIGNEUR DE LA VILLE AUX
Clercs, Contenter du Roy en Ces Conseils,
& Secretaire de ses commandemens.

ra. 0N S E IG
Les choses hautes e divines sont tellement
dignes qu'elles ne défirent que l'on les abaijje,
,
ny que l'on les vcüe à des hommes sans Y/1e1Ùes)
car à la vérité Jurpa/fant le vulgaire ,
les jeux
des incapables 'cffignorants les ternissent au lieu
de les illujlrer & décorer ne connoissant leur
>
divinité : c'est pourquoi il faut que celuy auquel
esi donné cette connoissance n'en commumqut
,
à tous indifféremment les secrets & s'il cftde-
>
fireux de leur faire voir le jour & les mettre
3
sur le theâtre commun les exposant à lacenfurt
,
des zAriJlarques ( dort le nombre e grand en ce
:i-

siecle, & s'accroist totis les jeurs ) qu il choifijft


un personnage qui ne fuit de l ordinaire, jÙrpaf-
sant en vertJd. le resse, peur luy itre pretefteur &
-.i,pologue ce que je fais donnant lumiere à cet
3 ,
œuvre , qui n'a été concue ny fermée de la vile
& abjette semence des sciences imaginaires &
folles controverses de ce tems mais du plus pur
,
E P I S T R Ê.
des Jc;encer anciennes qui ont été revelées a des?
hommes qui ont furpapé les autres en probité,
tstme & réputation en la connoissance du passé,
Ircsent & futur tenus par ceux qui avaient
,
fart au Conseil volontéz^du Très-haut. C'ejf
fourqmy j V11onsèigncur, je vous ay choijl dé-
fenfeur de cette œuvre vous reconnoissant l'un
,
des plus vertueux & fages per(on1(agn, lesquels
manient les affaires de cet Estat sous les aujpices
ne notre victorieux & juste Roy Louys XIII.
nourry en la connoissance d'iulles par ce tres-
venerable & très-prudent Ne.

ce aux affaires de ce
, or,
ROJlllume, ont
,
Monfeigneur»
votre pere y de qui la 6delité probité & vigilan-
été reconnues
pendant le regne de Henry le Grand l'oeil de nos
,:P\,oys par nôtre bon T^jjy, & sa très-honorée
Mere en son v4ugusle Regtnce & tout le peuple
»
François ; EstAnt donc enfant d'un tel pere &
allaité de ses vertus je nay pû ny dû faire élé-
4
sion que de vous , pour deffendre cét œuvre con-
)
tre ces censlurs [çllch4nt que vos vertus la ren -
dront plus tllujlre & l'afpefi d'icelles intimide-
,
ront tous ses ennemis , afin que son Auteur qui
vous la consacre , vivant » foit toujours malgré
les envieux
,
MONSEIGNEUR
Vôtre tres - humble Se
très - obe'ïirant serviteur
B E L 0 T, Curé de Miloaoncs.
%
PREFACE'
p Our contenter les esprits curieux de quelques--
uns de mes amis ( Candide Lecteur ) j'ay mis;
l'a main à la plume pour tracer ce petit traité de Chi.
romance lequel succint & véritable je desue mctrrfr
, ,
en lumiere , afin que les pourfuivans & Studieux de'
cette science ayent dequoy contenter leur curiosué •;
sans être attediez d'une longue levure & discours
trop prolixe & ennuyeux. C'est pourquoy j'entre
( en ce Preface ) en la définition de cet Art pour
abréger & y faire profiter les indoftes & leur en
, ,
faire connoître les principes aussi bien que font les
,
doctes & par ce moyen les faire sçavants en iceluy
,
art, sans plus long Se laborieux travail : Ce livre est
un Epitome toutes fois assez ample pour inftiuire
,
pertinemment ceux qui feront curieux. La Chiro-
mance doncques est une divination par l'aspeft & re-
gard de la main, laquelle est recueillie sélon les lignes
& traits d'icelle : ou felon H. C. Agrip. Ejl divina-
tionis species que per linearum manuum infyecliontm
,
celebratur. Ou comme il dit ailleurs Chiromentta
,
tem in vola marins pro numéro planetarum septem montes
effi.gi*t: atque
: ex lineis , que ibi confttc'wntur qu& homi-
,
ni s complexio qui ejfecïus, qut u;*ta quI, fortuna ser.,
, ,
pojJë cognoscere arbitrantur fer line trum harmonicam cor-
tespondentiam (y<:. Mais difbns pour plus succinâe-
,
ment parler , Chiromentia est prlldcntia boni vel mali
quippiarn ex manuum infpeétionem ad hominis salutem
prisagiendi Et cette derniere définition par cette
:
&(&QVL Pwdentia co.,iflituë son genre pour les caufe^
de sa divination : Et Chirpmance est dite de hm $
xwfèç C. les mains & de uaf7ïie<t » ïdMTittucu
, >
C. divination & les causes "de cette science font
,
l'exterieur , remonte , Se l'universel efficiens.
La cause matérielle est le bien &: le mal à quoy
l'homme est sujet. La formelle est de prevoir ce bien
& cemal par l'infpettlon dela main, reconno-flant
& diflin-ylianr la diversné de ces lignes. La d:siinébon
de laquelle se fera au premier chapitre suivant, où
nous en traiterons :
mais avant que d'entrer en icel-
le, disons comme l'antiquité a eu cette sciecce en re-
commandation. Nous'en voyons quelques traits allez
remarquables en l'Ecriture feinte , en Job chapit. 37
ver. 7. sélon la traduction de Saint Jerome. In manu
,mnium hominum D eus fîgnapo lieit ut noverintfingu~.
lari opera sua. La translation Caldaique. In manu om-
nium filiorum homimm signat siiant ..
Detts , ut omnes
filii hominum opus fnun.C. Dieu enserre & pose des ^
marques à toutes les mains des hommes , afin qu'un
chacun connoisse son oeuvre En la Sapience le Sage
dit, La longueur des jours est en ,
sa dextre : & en sa fe-
nestre richellès & honneurs &e. Paroles que les pru-
dcns ,
' & curieux remarquent serieusement : comme
étant lin trait de la divinité. Lrs plus sages profanes;
& les plus grands élevez aux dignitez. des Magiftra-
tures, se sont arrêtez en cette scicnce Chiromanti-
que. Ariftpre Prince des Philosophes en a fait des li-
vres amples & très doutes : Virgile , Plaute & Juve-
nal y ont été maître. Le dernier disoit en la Satyre 6.
Frontemqttem manstmque pr,t;jebit fati. Ceux qui ont -
été élevez aux plus hautes dignitez de Magistratures,
ont aimé cette science ont été Lucius Sylla , &
3. Cesar comme remarque Suétone & Josephe qui
dit que par la main iceluy Cesar reconnut le ,faux
Alexandre qui se disoit fils d'Herode. Mais sans
,
grossir mon diseours de la recherche delà curiosité?
des anciens en cette science & sur la louange, je prie-'
ray les amateurs cHcelle de voir ce qu'en dit A'Iia.'
tenÍis Cardinal Safranarole Scotus André Corvi1'l
, , ,
& plusieurS autres qui ont été tres-experts aux sc-crt:tr,
,
d'icelle, laquelle science est infaillible en ses effets,
& par laquelle nous pouvons prévoir beaucoup d'in -
fortunes, science rieceflaire aux Prêtres & Medecins,
en la visite de leurs malades , afin de reconnoître par
les traits du visage & de la main l'état de leurs ma-
,
ladies : Car les traits de la main reconnus en nôtre
science sélon la diversité des avions de nôtre vie de
augmentation de nos années, où il y a changement de
temperamens, soit par l'indispofuion , ou influence
des astres ils changent de même. Les astres ayans
,
tel pouvoir sur reus que nous agissons par iceux,
bien que secondes céufes & leurs influences nous
, ,
necefsicent tellement, que nous pouvons éviter leur
fatalité que probes ayant recours à la premiere
,
cause regiflanie ce tout, tellement que leur mutabi-
lité & changement nous change & nostre fortune
qui se reconnoit ligne de
,
nôtre sur ,
ce aux main , ce
sujet le docte M. Manlius au Prœme qir-'il adresse à
^uguste Ce'ai le témoigne disant,
,
Pojl quam omnis a.li ffiecics redeuntibus ajtris
»
Percepta inpropria sedes & redita certis
,
Fatcnlm brdmiblfs sua cuique fofentia forrn*
,
Per varios tasus artem experientia fecit,
Mxemylo monfirant viam fteculataqtte longe
, ,
Deprendit taatis dominanti4 legibus ajira
jEt totum alterna, mundurh .aone msveri,
,
Flltorumque vICes certu- dtpernere jignis.

Tous les censetfrs & syndiqueurs des Ott


4,,è contraint de louer nôtre Chiromancd 'Vl.7he leJ
,<

plus portez de passion & animosîté Del-rio & ceux dç


son opinion & COlTme il le reconnoît en saRapfb'-
,
àc titre. Difahifiu JMsric. ou là l'OU: cortraiitc il ap-
prouve la Chiromance Physicale , la divisant eflt?
deux , sçavoir Phyfiçale & Astiologiquc, comme fr
l'on pouvoit faire Se tirer jugement de l'une separée
de l'autre & que sans l'Astrologie l'autre en peut,
subsister &, servir à quelque connoissance : Mais ce
bon Pere n'a vou'upafser cette soiencc non plus que
les autres sans lui faire ressentir les pinces de sa
,
Censure la voulant avilir tellement que d'en donner
l'invention,,
& le plus grand exercice à cesmisera-
bles vagabonds que nous appellons Egyptiens c'est ,•

en cela qu'il fait voir palpablement son ignorance &


animosité contre icelle science je scay que quelques-
uns en ont traité allez bassement en ce tems , mail-*
quans de la vraye connoliTance d'icelle : quelques
Medecins ignorans l'ont méprisée, bien qu'il appar-
tient à eux plus qu'à moy d'en traiter & l'appren-
,
"
«ire c'est ce qui m'a porté d'en écrire pour soulager
, ,
& servir la curiostté de quelques-uns de mes amis.
Pourquoy Amy Lecteur tu ne trouveras mau-
, ,
vais attendu ma profefilon que je me sois ariété
, ,
en icelle science & en aye écrit ce qui eut été plus
, ,
Jouable à un Medecin qu'à moi je t'assure que je
>
ïiel'ai fait qQ,epar la priere de quelques-uns ae mes
amis & pïtrs familliers , lesquels m'ont prié de met-
tre ce ILvre en lumiere , pour leur servis d'inftrtictiori
en icelle science ce qu'obeïssant à leur volonté j'ay
>
fait avec la plus naïve simplicité qu'il m'a été posri-
bl<:de trQuver, & par méthode si claire ( commença
le peut connoître ) que les plus stupides d'esprit la
^peuvent comprendre facilement & s'y faire maîtres
dosses. Mais quand ils auront la connoissance de
,Ces K;gks , j'espere en bref pour les contenter , &
vous;aufU',,'*; Amy Lecteur vous donner sur sujet
, ce
'ecs choses plus hautes & plus dignes par lesquelles
,
vous vous rendrez capable non seulement de cette
Ícieucc Ciiirocïamiq^:; mais de l'Aft-rolegie
d a i x v-
CE QU'IL FAUT SC^avoim.
pour connaître icelle /'Cicrcc
de Chtromattcc,

CHAPITRE PREMIER.
A premiere chose cst de sçavoir
Se connoître qu'il y a sfpt P la-
nettes , dites Etoilles erratiques,,
qui ont chacun leurs cara&eres,.
donc on uie en AHroJogie) Ici queles ont
1

grande puiflanceiur les corps inférieurs, Ss


regissent chacune quelque partie au membre
du corps humain & particulièrement des
,
mains, leurs caractères & marques ( sçtagf*
Jes Astrologues ) sont tçls,
Saturne ï) Venus £
Jupiter if., Mercure <§
Mars cf La Lune 0
Le Soseil
Faut aussi scavoir qu'il y a douze signeS
au Zodiagne , & conoître leurs marques'
par lesquellesils font reconnus, 6c où ils sont
posez à la main : Tu dois sçavoir ce que c'est
que Zodiaque , qui n'dl: autre chose qu'un
cercle imaginé au Ciel réglant les années, les
mois & les faisons ..d'icelles, que les Grecs
,
nomment z.J).tx.&-.qui est à dire Porte vie,
parce que toute la vie des animaux en gene-
ral dépendre ce cercle : car le Soleil mon-
tant vers nous le long d'iceluy , nous por-
te la génération des choses , & en décen-
dant ,j-la corruption. Les Latins le nom-
ment Signiftr , c'essadue Porte Signe » à
cause qu'il est démembré en douze parts
qui sont nommez Signes : Et ces douze en
trois cens soixante parties ; le Soleil en ice-
luy jamais ne divague ains suit toûjours
,
son cours par la ligne que les Grecs apel-
,
lent Eccliptique ou la voye du Soleil, située
,
au milieu de ccsdouze signesdu. Zodiaque ,
lequel Zodiaque est imaginé de nous abli-
5
que ou toi tu , <k le doit être pour deux rai-
(011
s. La pi -emiere , afin que les étoilles er-
ratiques resistent davantage contre le mûu-
renient rapide & violent du dernier Ciel.
La sécondé est , qu'icelles étoilles erratiques
ou Planettes ( nommées ci-delîlis) soientau-
cunnesfois veis le Scpcemtrion, maintenant
vers les parties Australes ou autrement si
,
cela ne se faisoit il n'y auroit point de vi-
,
ciflitude/changement ni de commutation
>
des choses ny d'Hyver ny d'Esté carde
, ,
telles conversions & changement tant du
Tems que des Années faites par ce Zodia-
que , ensuit d'iceux la génération & cor-
,
ruption de toutes choses sensibles & inseiifi-
bles qui sont sous la concavité de la Lune :
,
nous divitons aussi le Zodiaque en quatre
parties principales. La première de la tête
d'Aries à la derniere partie de Gemini dite
Alduman des Arabes. La 1. de la tête de
Cancer jusques à la queue de Virgo dite Aliè-
lle. La 5 partie commence à la tête de Libra
à
)usques la derniere partie du SagitaiTedite
Albeidu. La 4. & derniere partie commence
en la tete de Capricorne dite Estadup jusques
à la queue de Pièces dite Luakm des Arabes.
Voicy la posicion de ces lignes sélon Sacro-
bosco en ce vers.

)
Stint Aries, Taurm, Gemina, Cancer, Zw,
Vtrgo, Libraquc Scorpius Arcitenens) Caper,
uirnphoray Ptscts* 5

Mettons les icy selon leurs faisons avec


,
leurs cara&eres pour servir en ce sujet Chi.
romautique.
Le Printcms. L'Ep.
Alies y Cancer £3-
Tau rus "d Léo
. z
Gemini .tt Virgo ftp

L'Automne. L'Hyver.
-Libra A Capricornus ':h
Scorpius nt Aquarius sssr-
Sagicarius & Places X

Leurs qualitez& domination sur les corps


ne sont de necessité de reprefentericy : mais
lapour ce quiell: de la main vous le voirez en
a {econde & troisiéme figure suivante, mais.
posons les noms & appellations des sept li-
gnes de la main, partie principale de la, Chi-
romance qui (ont.
La mensale, ou la fortune
La moyenne naturelle
La ligne de vie, ou du ccenr
Ligne du foye, ou de l'estomack1
La ligne soeur ds la ligne de vic
La perçu ssion de la main
La reHraince.
Ces lignes font toutes reconniësàlaCiw-v
romance * lesquelles il est besoin de sçavoir
ôc connoître & les distinguer l'une d'avec
3
l'autre : & pour faciliter cette connoissance :
j'ay bien voulu vous donner ces trois, figures:
l'une qui est la première pour lesplanettes &
lignes: Et avant que de vous donner les deux-
aucres , j'ay voulu faire Cuivre cette Table,
pour vous faire voir la correspondance des-
Planettes aux lignes & parties de la main.
Puis en la seconde les lignes du Zodiaque.
Et en la troisiéme les mcra.es lignes en au-
tres lieux posez. Pour plus ample ii-,ili-uc-
tion vous verrez cette Table, tniic cy api és.
TABLE PREMIERE
DE CHIROMANCE.
)Ci. Qtiantttl ,r Le courbement,
longitude <tir\
tn { profondtté. Le direh.

i Poalité», ctu- „ Du toucher &


toutes les Ii. f
leur &figure. \ couper.
gnes des
mains cesC^.Afiions qui esi
, aux autres lim»
choses Pre
mierement. r
Passions qui Du toucher &
~i est aux "Htres. L coupe?.


r
5. Lieu & position.

i. La ligne "«eA
tfl celle de vie se
fere au r
re-,
Les lignes.Ç
^ 2. EpaÚque , medit.
des maiw lLes Prm- ne naturelle à la $.
sont J opales. ij
3. Cephalique » OH li-
(_ gne du chef à n.
{ 1
• C4 7'korace, ou menfale>
elle est aujst dite ligne
j
Jr de fortune elle se re.
x stre à if.
{5. La ligne dite ceinture deAr7. La percussïon
Venus cst a £> a Q.
6. La ligne de Mort on :-La refirointe a Y,
£. soeur de la ligne de vie
aI).se refere, ci".

Ce font les pe-


M'y r 1. La voye du Soleif-
ùtes lefcjuelles ne se "y 2.. La voye LaElée-
y
trouventgeneralement ,r 3- voye Satur-
en toutes mams. l menne..

LA SITUATION DE CES LIGNES.,,


La Cardiaque ou de vie enclost le poulce Se
.!J.
le réparede la pleine de Mars.
Z. L'Epatique- oU' medienne naturelle com-
,

mence à la bassette du doigt indice après cel-


le de vie & se finit au mont de la Lune.
3. La Cephalique prend commencement a,u-
lieu inférieur de celle de vie, & se rend àla.
MenCale rai(ancce!:t:c figiire triangulaire. 7.
4. La Mensale ou ligne de fortune commen-
ce sous la montagnette Mercuriale, & se va,
terminer vers le poulce.
5. La ceinture de Venus se commence au pre.
mier joint du doigt deQ & se termine entre le:
doigt de Jupiter & celui de Saturne.
6. La percu ssion est entre 6 & G.
7. La RetIrainte[ont ces lignes qui Tcparent
la main'du bras--
Pour les jugemens & significations icel-
les lignes nous les verrons ailleurs : voyons
,
nos autres figures.

DES SIGNES CELESTES ,


DE
leurs qua/irez, genres Sympaties & Anti-
,
paties , de leurs armwies a nôtre sctence &,,
autres sciences divinatrices.

CHAPITRE II.
B Ien quetraiténousdesayonsen ce premier Cria-
douze signes du Zodia-
pitre
que & de leurs htuations , telon les laitons
annuelles cette demonstration n'étant assez
>

ample sélon nôtre desir in1tru&if, avons vou-


>

lu faire sui vre ce Chapitre ici : pourdémon-


ftrer singulierement les accidens, qualitez 8c
fatultez de ces lignes se referans à nôtre
scienceChii-cmz-,,itique, & aux autres scien"
ces divinatrices faire voir leurs accords
,
difcoi ds & harmonie : Il faut donc noter que ,
, de
nos douze signes dits cy-dctrus. Six sont:
Septentrionaux ', à sçavoir du chef d'A ries
que les Arabes nomment Salhay jusques à
la fin de la Vierge ditte Lutac111', les autres
six sont Méridionaux, à sçavoir de la tête de
Libra jusques i l'extremité despoisons. Aus-
!
si il faut que son Cuit averty : cltic.laliglicla
quelle passe par la tête d'Aries en celle de
Libra est le Cercle que nous nommons Equi-
noxequi se trouve en la main entre la bosset-
te du pouce , & au délions de celle de Mer -
cure au drri.de l'extremité de la ligne Men-
sale. Si tôt que l'un de ces signes monte à
l'une de ces parties l'autre oppofire s'y op.-
,
pose sçavoir de l'Orient en ,Occideiit ; &
,diversité
cette nous fait la longitude ou brief-
,.
veté des jours c'd1:.à dire diminution ou
augmentation sélon les heures ou AJeûnons.
De ces lignes les uns sont ignées, terrestres,
aëriens & aquatiques. D'iceux lignes les
, ,
uns font en forme humaine , les autres en
foi'mes déférés sauvages les autres de bê-
,
tes , ou forme de i eptiles. L es uns sont muets,
les autres raisonnables, les antres gene-ratifs,
les antres steriles, les nns entiers, les autres
rompus, les uns masculins, les autres femi-
nins les uns fortunez ,• les autres infortu-
,
nez , les uns doux , les autres amers , les au-
tres aigres , les autres faux ; les unscroiŒans
à,leurs Ascensions les antres de croillant,
,
les uns orientaux les autres occidentaux :
,
les uns méridionaux,les.autres Septentrio-
naux. Aries) Leo & Sagittarius sont ignées:
b" np & jb terrestres : ri <Sçg£B aëriens.':

ie til & X aquatiques , les masculins sont


ignées & aëriens. Les féminins font terre-
Gres & aquatiques. Les Masculinsfont for-
tunez , les féminins inforïunez & mauvais :
ceux qui ont la forme humaine ; sont Gemi-
ni , Libra, Aquarius & Virgo ceux de for-
,
me animale iont A lies, Tanrus , Capt-icor.
ne) 8c Sagittarius, 8c en forme de féroce 8c
cruelle le Lion ; 8c reptile Cancer Scor-
, ,
pio 8c Pisces. Les rompus font y q 8c )(
les autres sont entiers. Les lignes raifonna-
bles font Y Çl 8c X les autres font entiers
,
Les lignes raisonnables sont Sh ca n & trp.
Ceux qui ont voix Y SI oc Les ste-
1-iles sont le Lyon & lesGemeaux. Les in-
,
féconds sélon Prolomée sont , le Mouton
leTa.ureâU)ta. Balance le Sagittaire, Capri- ,
corne U le Verseau. Les séconds, le Can-
cer , le Scorpion , 8c les Poisfoiis, Les fte-
rils Gemini; Leo 8c Virgo. Les Orientaix
y
font Qt7 Les Occidentaux ri Les.
ttp 8c 1. Les Ssptentrio-
-
Meridionaux
nauxgbt,%&)(. Les aériens %d ib &np. Les
rudes 8c cruels Y Q & Les dons ameni-
clues=tÉl&=. Les[ord¡desQ:Pnt& )(.Les
foibles 8c moindres Y&Les forts Q
)( 8c ses. Les directs du chef ou commen-
cement du Cancer jusques à la queuëdu Sa-
gittaÍre , les obliques du chef de Capricor-
ne!jl.1[ques à la siti des Gemeaux, iceux figues
félon leur mouvemens changent de nature,
selon les lieux de leur circonférence : car
ceux qui sont calides deviennent froids 8c
les froids chauds oc 'çaliJes les humides
secs & les fccs humides. Le ,
l'Orient .
,
est tepide en l'Occident froid : Gemini «ft
chaud & sec en l'Oi-lent , en l'Occident
, humide. Cancer est
froid &r en l'Orient
chaud & sec & en l'Occident froid & hu-
,
mide. Le Lion tst en l'Orient chaud & sec,
en l'Occident & humide : La Vierge est
l'Orient chaude & tepide 3 en l'Occident
froide & humide : La Sagittaire en l'Orient
froid & humide en l'Occident chaud Se
,
sec : Le capricorne en l'Orient est sioid Se
sec & en l'Ooccident froid & humide :
,
Aquarius & Pisces ; quand ils sont ensem-
ble en l'Orient & en Occident ils sont froids
& humides : Ainsi ils ont leurs termes, les-
quels (ont cinq lesquels sont en chaque
,
ligne quacre conviennent aux quatre qua.
j ,
litez, à sçavoir chaud & sec , froid & sec,
chaud & humide froid & humide :
,
Le cinquième est de nature commixte &
meslee des quatre autres natures sélon leur
meslange commixtion & complexiou de
,
Mercure lequel est quelque fois sec quel-
,
que fois chaud , froid & humide selon le ter-
me où il entre & le figne qui est des sujets
que nous posons en ce Chapitre pour la sym-
pachie des corps celestes avec les terrestres,
& le tout se référant à nôtre corps, comme
il se verra cy aprés par le nombre de dou-
ze qui represente nôtre entier tant Chiio-
mantiquement que Philîonimiquement :
Ponc ( pour entrer en nôtre discours. ) Le
terme lequel est chaud & sec qui est la Pla-
nette qui est froide & humide pou &àrai.l'
son de chaleur & secheresse de ce terme, &
le terme qui est froid & humide change la.
Planette qui cst chaude & seiche par fri-
,
gidité & humidité. Si le terme cst des bien
fortunés & entre en iceluy une Planette
,
bien fortunée elle augmente sa bonne for-
le , infortuné la plane-
tune : & si terme est
te infortunée y entrant le rend plus infortu-
né & augmenté : mais si le terme se trouve
en Planette commençante , toutes choses
sont en sympathie. Exemples si nous est
,
en signe ignée , & le terme de même le tout
est en lieu desiré. Tout ainli Saturne en
signe terrestre & le terme en même lieu
,
terrestre le tout sera en Sympathie. Ainii
par même accident ils changent dequalitez:
Si l'Occident ou couleur du figne convient
au Terme : ils l'augmentent & accroillènt
leur couleur. Exemple si le terme du ter-
,
me de Mars se trouve en Al'ries au Lion
eti Sagittaire , lors augmente & accroît leur
rougeur & de leur terme. Si le terme de Sa-
turne est en Libra , Scorpion , ou Capri-
corne , la noirceur & obscurité de Saturne
s'accroît & s'augmente & de son Terme.
Si les Planettes lont en diversité de signes
divers sont leurs acidents & sont fortifiez ,
»
ou debilitcz par la force des Lignes & Ter-
mes , ainsi la diverfuc apporte aux inférieurs
dlvedité de plus ou de moins. Le Seigneu
du Terme se trouvant en (on Terme il ;
plus de pouvair & de puissance comme 1<
,
figue au figne de sa qualité ou se trouve
,
en amitié sans aucun différent, mais se trou
vent difterens sign'es contre signes , de di-
vers accidents de leurs diversitez se coni:
prend le parfait de nôtre science Chiroman-
tique car leur situation en nos mains nou:
, ,
fait voir la diverstté de nos infortunes & for.
tunes , plus les voir & reconnoître que leur;
changemens au Ciel ne le font , l'une étant
posée quelques jours lans changement., &
,
les autres où les momens rapides lont à re-
marquer pour alléoir un solide jugement.
Lequel moment se reconnnoît plus net en
la main qu'en la nativité car nôtre seien-
,
_
ce. Chiromantique comprend , & a telle
armonie en toutes les autres sciences divi-
natrices que sans icelle ils ne font lien
,
ny eux sans elle. L'Armonie est toute en-
tiere des douze lignes du Zodiaque en l'en*
cier du corps humain <Sc iceux allèmbiez
,
& posez comme il se voit en cette figure
,
nous representent ses parties & sa naïveté.
Et reconnoillbns par icelle le nombre de dou-
ze accomply en nous en nos douze parties :
mais chaque de nos parties lapolsede : ainsi
nôtre corps est naturellement & artificiel-
lement composé sélon les lignes represen-
,
tsz en cette figure digue d'être meditée de
cqy
toy delïreux de savoir le parfait dessciences
Chiromantiques & Physionomiques : car l'u-
ne & l'autre est fous le secret de cette figure.
Les douze signes de Zodiaque qu'ils
,
contiennent tout le corps de l'homme.

Beaucoup de choies des icici)ccà iecret-


tes se referent en cet amas d'humanité , &
trouvons plus de secrets Celon-la Geornentie
des Hebrieux en iceluy qu'au reste des seien-
ces, particulièrement Gérard de Crémone *
en sa Geomentie fait avec les autres Geo-
mentiens que les figures Geomentiques^ s'y
referent, &- liQj1S en tirons divers juge-
gemens , lesaccommodans avec nôtre Astro-
logie naturelle comme les douze figues dia
,
Zodiaque à ces douze figures.
Les qtidtre autres Figures qui sont CaptitDra*.
conis Canda Dracoms, Fortma major & For-
,
tuna minor , se rcferent à ce que l'on veut sélon
Girard de Cremone) dont voicy leurs figures.
.1

Et ces 16. Figures se donnent aux septPIa-


nettes& leurs sont attribuées par nôtre scien-
ce Chiromantique & Geomentiques en cette
façon, afin que chacun en Toit irstruit.
If, Saturne Tristitia & Carcer. Jupiter,
,
Puer & Loccitia , Mars , Aquifitio & Ru-
bens Le Soleil Via , Venus Laetitia.'
, ,
A'missio % Mercure conjunctio Albus. La
,
Lune populus : Donc les uns de ces signes
directes. Les autres rétrogrades comme
,
Saturne, Cançer , promptement Aquarius*
la [econse maison est rétrogradé & Tiiili.
tia eG: directe , ainsi des autres. Vvila ce
qui est pour cette science Geomentique.
Nous n'entrerons aux significations d'icelle
referyant cela ailleurs : Voyons !c reste des
autres sciences divinatrices siu le nombre de
douze , puis nous dirons quelque chose en
fuccintres paroles , pour leurs particulari-
tez. Pour la Migie voila les douzeefprirs.
ou Anges qui p; ,
dident en chaqua ligne
regissent & gouvernent les régions , terres»
citez qui sont soumises à iceux figne) cam-
, les Anciens Aries à
me ronc reconnu Y.
Mulchidiel qui regit Allemagne France
Angleterre Bretagne, &c.
, ,
,

Lesquels tous lignes & esprits regissent


chacun quelque Pays ( ce que toy Stu-
dieux ) peux voir aux Tables des Anciens
& Modernes Astrologues. En la secrete
cabale des Juifs, ils gardaient les douze Alia.
grammes du grand nom qnadri Lettre de
Dieu & selon le changement de la couleur
,
de la pierre, sur lesquelles ils étoient gra-
vez , ils jugeaient du futur. Lesquelles dou-
ze pierres & anagrammes se referoient aux
douze lignées d'Kraël & aux douze lignes
,
du Zodiaque comme la Sardoine sur la.
,
quelle étoit gravée rnrOse referait à Aries.
La Topaze avoit gravée inn1 sereferoità Tau-
rus. La Chalcedoine nrfi7 à Gemini. Le Jas-
pe vnn à Cancer. L'Emerande -ti !1 au Lion
Le Beril g à Vtrgo. L'Amethiste ^HnT
Libra. Le Hyacinthe Scorpion hmilaCri- >
i
solite, loii'l au Sagitaire. Le Christal îrprrà
Capricorne. Le Saphir nT>n à Aquarius. La.
Sardeni'n1: Pisces. Les doctes curieux des
secrete supernaturels ont donné à ces lignes
douze ca^acleres douze mtelligencesa avec
,
leur Abaco tant en notes Hebraïques, les-
quels caractères faits & composez aux mois
où ces signes regnent &que le Soleil entre
,
en iccux : aux heures ordonnées guerisien&
d'e beaucoup de maladies & font merveil-
,
les surnaturelles : la forme d'iceux caraae-
J'es Ce voit aux Archidoxes Magique de Pa-
racelse ; aux Clavicules de Salomon, & an-,
tres Auteurs exats rechcrcheurs des(ecrers
non ordinaires, bienqu'iceux Auteursayent
gardé pour la fabrication d'iceux les plus
particuliers fecretsou paroles sacrées & com-
pendieuses ne voulant rendre commun les.
,
choses faintes : donc la reserve s'en doit fai-
les
re pour doctes curieux, & pçur les grands.
Princes je les representeray ailleurs avec
,
vérité. Or donc il se voit e-n toutes ces scien-
ces tout aller par douze Princes ou esprits
fous chacun principal, douze sont sous Aries:
donc le nôtre est A[che! qui regit la Fran-
ce en est h troisiémede cette premiere pui[...
sance. Lequel Génie doit être connu de ceux
qui gouvernent cette Monarchie car par
,
sA çonnoissAnce il peut tout régir avec uue
extraordinaire puissance tant au principal
que planer , & particulièrement où il s'a-
gît de Religion qui n'est en soy que spiri-
,
tualité : donc les affe&ions ne sont que ma-
ladies d'esprit, lesqueiles le convertirent £
une démence ou bigotterie , en laquelle la.
premiere cause ne se plaît, ne voulant qu'u-
ne rondeur pour l'intérieur , 8c un gouver-
nement animal à nôtre exterieur qui ne peut
subsister en sa santé sans iceluy sinon que
,
le mal augmentant nous ne mettions notre
,
raison en esclavage : car la loy n'est que
spirituelle & n'a pouvoir que sur le spiri-
,
tuel, & non sur homme que pour le faire
vivre en societé de ses semblables » afin que
le plus fort n'emporte le plus foible en vio-
lant le droit des gens qui nous lie en la cau-
se premiere & à nôtre Prince. Ainsi donc
tout est remis au nombre de douze : nôtre
corps est composéde douze principaux mem-
bres, qui sont, la tête, lé col, les bras, la poi-
r
ne,le cœu ,le vent règles reins, lesgenitoires,
les genoux, les jambes, les pieds, vous voyez
le toutcy-désias en cette figure rapportée &
formée par iceux signes sélon la forme quel'on
leur donne douze plantes leur sont donnée »
,
douze oy séaux, douze animaux,douze arbres,
. douze Hiérarchies de diables. Bref le tout
se référé à ces douze & Aries quia douze
,
étoilles lumineuses & une obscure plus d'e-
jaergie pour le nom propre & connu olà
> ,
se trouve douze lettres qu'aux autres ou
,
Alt4istt 'w des Geomenticns qui en a six qui
se référé à Aries se doublent se nombre par-
fait -i aussi la moitié de ses douze ou les
,
douze se trouvent leur Ecriture sacrée,
,
foit en la pleine de Mars ou aux colli..
lies de Jupiter ou de Venus qui sont en nos
mains » toutes choses h-eureuses se rencon-
trent. De ces rencontres & Ecritures fa-
crées nous en discourerons au Chapitre qtia.
triéme avec ample discours de leurs signifi-
cations : c'est pourquoy laissant nôtre nom-
bre duodenaire & disgretions décrivons &
,
representons nôtre main li puis par icelleen
tirerons un des. particuliers [ecrc'ts- de nôtre
.feience.

LA FRAYE ET ENTIERE
description de la main qu'il faut sçavoir
,
four connaÎtre quelque chose en lit Chtro-
Manco , avec la defèription des deux der-
weres figurer du premier Chapitre,

CHAPITRE III. --

L corps,
Es mains sont les principales parties dll1
lesquelles font si necessaires 8c
urgentes, que nôtre Poëte François lcèq,t?
donne tels Epitetes.
-
Chltmbrieres de Nature.
Singes de l'Eternel ;nsl rumens à tous arts
, »
Et pourfativer nos corps non foiidoyez^fondarts $ ,
&c.

Les AnatomiŒes les dÍvisenten troispar-


ties principales à sçavoir le poignée l'a-
, ,
vant-main & les doigts , la description la
,
plus belle se trouve en l'Osteologie d'Hip-
,rocrate : mais les Chirom1ntiens ces trois
parties cydeflsus nommées font dites î'une
,
ia palme mot appellation dont Apulée
s'est aydé, en son Aine d'or, appellant cettê
partie Defi Paltnaris que nous nommons en
,
Chiromance Plaine de Mare. L'autre par-
,
tie est dite la Voie,qui est les extremitez de
l'autre côté du poulce vers le petit doigt dit
«uriculaiicj que nous nommons mont de la
main., ou de la Lune. La tierce partie sont
les cinq doigts qu'il faut remarquer seton leurs
nominacions-qui sont elles seton les Méde-
,
cins Pallex Index, Medios Annulans,
, >
rtcularts que j'ai voulu vous representer cy-
>
dessus en ces trois figures & non avec un
>
nombre infini qui apporte de la confusion
,
comme a fait un Idagine , Cocles, Corue ,
& plusieurs autres. Outre plus vôtre main
seule vous peut suffire pour pertinemment
le reconnoître sans autre figure. Vous devez
Gonc',ques remarquer que le poulce comme
le premier & plus gros & robuftç est aiufï
appellé Se est dédié à Venus 8l a tel signe
,
à Le plus prochain d'icelui est appelle Index*.
ou idica-tif, ou de montrant , à cauce que
par icelui nous démontrons, quelque chose
que ce soit , & les anciens Philosophes l'Olit •

a in si nommé , & entr'autre Socrate , lequel


pour cette raison étoit dépeint , démontrant
de ce doigt une femme qui étoit representéc
pour la Nature , & ce doigt est donné à Ju-
piter signc if. Le-t.,.,Olfléllle est nommé le
Mytanier ou mitancier étant situé au mi-
,
lieu, aucuns l'appellent Medecin à caliCe que-
de celui là l'on touche les lieux secrets quand
ils sont malades : les latinsfle nommoient
,
Verpm de ce mot Verro , qui figlllfie à no-
tre vulgair gratter. On tient , comme dit.
Juvenal, que les Juifs en grattent leurs par-
ties-honteuses quand ils ont la difeenterie»
,
Et Drus Appallo en ses Hieroglifiqucs re-
presente ce doigt pour un homme diffamé
*
& noté de quelque infamie ; mais ce doige
avec le poulce , & l'indice jadis reprefen-
toient la Trinité ou main de Justicede nos
,
Rois. Il s'en voit en nos antiques bâtimens,,
particulièrement à Plaisy en Galie, de laquel-
le le President Fauchet au livre 7. de [011,
Histoire du déclin de la maison de Charle-
magne en traite amplement. Ce doigt est de-
Saturne 8c a pour marque & figne ce IJ<>
,
C'eÍt!a{sezde cettuici parlons de celuy qui
>
&U quenous appelions Ân,uulaire', qtt;i
,
autant que nous appelions Annulaire , polir
autant que coûtumierement l'on y porte un
anneau , & particulièrement en la main se-
neGre. Les Doctes Médecins & Anatomi-
stes dirent pour raison de cela qu'en ce
,
doigt est un nerf fort tendre & délié qui
tend au coeur pourquoi il doit être environ-
,
né d'un anneau, comme d'une couronne pour
la dignité. Mais remarquez encores qu'aux
ceremonies du Mariage, ayant commencé
au poulce à mettre l'anneau matrimonial
l'on le tire , & est mis aux autres jusques à ,
celui-ci j auquel 'on le laisse. Pourquoi quel-
ques uns qui se font arrêtez, comme Durand
en son Rational des Divins Offices, à dif-
courir sur ces ceremonies, dit, que cela sc
fait pour raison qu'il répond au cœur siege
des affections & de l'Amour : Autres diCent,
à l'occasion qu'il est dédié au Soleil &q1JC
la plus part des anneaux sont d'or métail,,
,
qui lui est aussi dédié. Et ainu parcétaffem..
blage & Sympathie le coeur s'en réjouit.
Ce doigt à cette marque pour le Soleil.
Le dernier & plus petit de tous est nommé
le doigt Auriculaire ou auriculier pour
,
cause que le plus Couvent nous en usons, pour
curer & nettoyer nos oreilles, comme d'un
ferrement ; Nous lisons que Denis Tyran
Ac Siracufèjie voulut jamais autre instru-
ment à se netoyer les oreilles, douteux que
r«a ne lui dôûiiâi: quelque ittftru&tçnt «Kg-
xlque étant Prince grandement craintif &
,
1
defHant dont la vie a été miserable pen-
,
dant sa tirannie pour la crainte imprimeect!
son ame ; ce doigt est attribué à Mxrcure
.
& porte pour signe£> En voila en ces vers unç
succinéte & docte diseription.

Est pollex Veneris sed 1. indicet gaudct.


t) Af&dwin mediumque tenet.
£> Medivim : ferentem cadida Luna.
Possidet in canea Aiars J'ux cajtra locat.

Or tous ces doigts ont des enflures quis'é.


levent des racines ou bases d'iceux doigts
,
quî sont appellées montagnes » attribuées &
dédiées aux Planettes lesquelles est ajou-
,
tée cette chair paroiflante & éminente, qui
est & appartient à la percuffionde la main,
les quatre doigts principaux ont douze join-
tures ou ligamens , ausquels douze sont at-
tribuez les douze signes dl1 Zodiaque ( com-
me il se void en cette figure precedente )
& à chaque doigt une des saisons de l'an-
née comme l'indice qui est Jupiter nous
,
lui donnons le Printems & à chaque join- ,
, faison
ture un des signes de cette »
àla pre-
miere , proche de la summité A ries > à,ccl-
le du milieu Taurus & à celle de la racine
,
Gemini , qui ont pour notes ces trois Cara-
lleres Y. V* H Celui doigt répond au pe-
Jiit 0\1 auriculier qui est dû à Metcure qui

,
se prend pour l'Automne & se conforme 1
,
celui de Jupiter ils representent deux fai-
,
sons égalles en douceur & température
dont les deux signes premiers , sont Equino- ,
xes ( c'est-à-dire ) qui rendent les jours Se
le nuits égaux : les signes de cette (ait'ot1
d'Automne donnez à ce doigt , & qui se po-
ient en la même façon que les autres sont
Libra Scorpius & Sagittarius qui ont pour
, eli
marques nt. Mitancier
<4. Le qui
Saturne nous represente l'Hyver saisori
,
rigoureuse pour le froid a ces signes Ca-,
,
pricornus , Aquarius , & Pisces qui fonc
,
ainsi marquez, se )(. L'Annulier qui
est au Soleil a pour figne Cancer, Léo
s
& Virgo , qui ont pour Cara&eres 05. Q. ,
,
ftp. Et ces deux [aisoITs ont en leurs premiers
mois les deux So!(Hces : c'est à dire que le
Soleil ne décend ne remonte davantage \
à s'arretanr aux deux extrémitez du Zodia-
>

que , au Zenit , pour' son élévation ; &


au Nadair pour sa deseention. Ces deux an-
gles representez en la main nous devons
,
imaginer le Zenit en la summiré du doigt mi-
tancier, & le Nadair prés la Reftrainte,où
finit la ligne de vie ainsi represente une si-
,
gure d'Ovale.
Nous le pouvons représenter seîon lati-ai.
sième figure cy-dessus nous imaginant la
ceinture dl1 Zodiaque le, long du doigt indi-
ce defeendant par au defliisdupotflçe, & la
~
montagne de Venus, qui sera comprile en
l'Ovale du Zodiaque, immagineronsain-
si nos figues A ries- sur l'enfleure au dessus
de la kesti-aiiitc-. T au ru s sur la Montagne
de Venus & furies branches & rameaux
,
de la ligne de vie ( qui nous dénote la vie )
Gemini el} poié sur la premiere racine ou
,
jointure du. doigt Indice Cancer sur la 2.
, , poules
Leo : sur la 5. Virgo : Se lai dons le
comme sepa-ré n'étant doigt parfait, n'ayans
jointures ou ligaments qui est le premier
,
nombre , sclon les Arithmeticieas dit plat
qui n'a tant de p-erfe&ion que le Ternaire,
,
ou le trois qui est le tècond. Ce demi cercle
nous l'appelions Arctique. Pour l'autre de-
mi cercle Méridional que nous appelions
,
Autarcique , nous le commencerons en la
summité du doigt annulier 8c poserons le
,
premier lignc q-ui est Libra sur la premiere
jointure de ce doigt : sur la 2.. Scorpius: suF
la' racine ou troisiéme Sagitarius à l'extré-
:
micë de' la ligne MenCale Capricornus : sur
le milieu de la montagne de la Lune Aqua-
rius re proche de la restrainte de ce coté là
Pisces : ainsi les sept montagnes des Pla-
nettes feront en clore s-en la ceinture ou Zo-
diaque.
Il faut scavoir & remarquer que chaque

)
montagne ( ce que je déclarerai plus ample-
ment ci-après aux regles de cettescience fi-
gnifie ôç tUaote quelque choie digne;çoiiuae
celle de Venus l'Amoui- ; celle de Jupiter
les honneurs ; celle de Saturne les infortu-
nes } celle du Soleil les richesses ; celle de
Me rcure les sciences j celle de Mars les em-
ploies militaires ; & celle de la Lune les affli-
gions & maladies d'esprit. Je ne pafleray
plus avant en cette notion fïgni si cation 6c
remarques d'icelles montagnes , reservant
>

cela en un autre chapitre. Mais avant que


sortir & conclurre ecttuy je toucherai un
,
mot des lignes & remarques de la mainne-
celTaire en ce lieu.
En L'enclos doncques de la main il y a
six lignes serions ou trenchées ( comme
,
>
il est jà demonctré cy-deflsus ) desquelles dé-
pendent les trois principales parties del'hom-
me , sçavoirle chef, lecœllr& lesroignons
desquelles dépendent les trois du monde qui
font Incelleftuel, Celcllc & Elémentaires ,

ainh se porent.

L'Intellectuel Chef à Dieu


Le Celeste au<| Cœur
auxElemcils,

>au Ciel
L'Elcoacncaire v-Roignons^ auxElemens»

Ainsi les lignes de la main.

La manfale
La moyenne , JrChef £ Dieu
au C
Ligne de vie ç
Lingnede l'Esto-•< Cœur r*
Ciel.
niach, 'auL au^- >

La Percnffion , ç
La Re!trainte < Roignons Elemenî.
aux aux -J-
Pour reconnoître ces lignes, il faut rca.
voir donc prerrierement que la Mensale
, ,
prend sa force de teut le chef , & qu'elle
commence en la perçuSion de la main ou
,
la montagne de Mercure tïtuée sou s le doigt

rameaux ,
auriculaire »
laquelle va avec deux ou crois
& plus souvent toute feule .fail-
lir & te terminer fous d'Indice & quelques
,
fois se joint avec la moyenne étans^outes
,

,
deux respondantes au chef, 8c avec celle de
Vie & font un angle se finissant entre les
,
montagnes dé Venus & 3upitcr.
La 2. du chef dite Moyenne naturelle est
celle qui prend commencement à la racine
d'c la ligne de Vie > & paffe par le milieu de
la Palme entre les montagnes de Mars& de
la Lune & se va rendre fous celle de Ve-
,plus souvent i la
nus , & Mensale comme
il est dit cy-dessus. ,
La 5, celle de Vie » dites du coeur com-
mence à la montagne du doigt indicatif, 3C
{ç termine prés le lieu que nous appelions
Refit -aiiite divisant la montagne de Venus
,
d'avec le triangle ou palme.
La +. dite du foye ou de l'eflomach prend
,
son origine & commencement sous la mon-
tagne de la Lune & va faire le triangle de
,
Marstraversant la ligne Moyenne oudi-
,
recte se joignant à celle de Vie au dellus
,
du mont de Venus.
La 5. est la Reflrainte qui est les espa.
,
ces qui apparoiffent la
en jointure de la main,
où il y a deux lignes du moins & du plus.
,
quatre , & plusicurs- traits montant vers le.
mont de Venus.
Pour la 6. nous mettrons la KEur com-
pagne de la ligne de vie qui la suit : Puis nous-
ad joutons la pereuffion qui efl la partie de
,
dehors " laquelle mouve lorsque nousfra-
,
pons sur quelque chose. Ce sont icy des par-
ties plus notables de cette science, qu'il nous-
faut remarquer & reconnoître pour ne min -
quer aux divinations , étans les principes.
Je notre Science Chiromantique. Et pour
comprendre la situation deslignes plus prOln-
ptetTient, voi la tableicy-deuiis quej:ai po..
sée en ce lieu pour un abrégé à reconnoître:
chaque ligne se référé
.PUuetus*
r à laquelle des
DES LETTRES S.ACRES...
qui se rencontrent aux mains & les cor-
,
redondances qu'elles ont aux corps celestes
& comme par icelle se trouvent & rencon- ,
trent des secrets 'de la fortune & de tinfor-
ume.

CHAPITRE II.
1 lieux
L rencontre en nos mains en dîvei'i
se
des lettres bien formées <Scapparen.
ces lesquelles, sélon les lieux qui le ren-
s
coliti-eiit , ont de grandes & admirables i..;,
gnifications. Patrice Tricasse en sa Chiro-
mance en a traité non si j^rticulierement
qu'il faut pour leur vraye intelligence ne
leur ayant donné la. concordance qu'elles ,
ont avec les corps celestes, pour par icelle
armonie Se concordance en tirer le parfait
de leurs lignifications car sans icelle cott-
,
noillanceles jugemensque nous en pouvons
tirer ne sont que douteus non plus quelesju-
gemens des signes 8c Planettes £ins sçavoir
leur sîtuation car ils ont une telle sympa-
,
thie que les uns ne peuvent rien sans les
,
autres , non plus que la Geornentie sans l' A-
Grologie lesquelles ne peuvent rien si l'une
,
n'eLt accompagnée de l'autre & enrichie» CC&
lettres qui se rencontrent aux mains ont
celestes & sont jusques au nombre dix-
.;
tes ,
huit, lesquelles regardent les douze signes >

du Zodiaque & les figures & cara&eres


Geomentiques elles ont correspondances à
>

,
ces signes 8c à leurs capitales lettres & à ceux
de Geomentie.
Iquar;us. çTawus Igemln;,*
Arle.fs»
A \ Aœ-. S T G >
\
r,Aquifitia, y Amissio. "S Trijhtîa. y

-, v

Cancer. y Caprîcorrm. i Léo* r Libra,.


C
r C * > L pL £5;
ConjunElio J Carcer. \ L&tttiâ.L
CII/it.D. lCal$daD. l
Firgo,'
v
fv Scorpio.
s L
r
X &agitarinsPifcer*
s» y. p
rÚe. t. L L ifyfrv

.Ptiella. f Ruben.! f Fortura. J^ Fortunit


SP R M ajor. 214mor.
.Populos., { FM CFn\,M.
Je suivrai ici l'opinion d'un ancien Rabin,.
& dirai qu'ils se rencontrent plûtôt en for-
me de ces caraaeres & lettr es divines, &eti
icelles figures ils ont plus d'énergie crou-
,
vez aux mains , se référant aijx sept pla*
nettes. La forme d'icelles est telle : Lettres
de Saturne ÇHW. Lettres de Jupiter STAT,
Les lettres de Mars AC.. Les lettres de
Venus BAT. Les lettres du Soleil Eb. Let-
tres de Mercure ri iOf..
Lettres de la Lune Ainsi attri-
buez à ces sept corps celeŒes, ils ont grands
effets & se trouvans sur la diversité des
,
montagnettes , ou autres lieux , leurs lignifi-
cations sont diverses. Il faut noter en premier
lieu que nous donnons en nôtre main les
quatre parties du monde de cette façon , en
l'extremité des doigts l'Orient. En la Re-i
strainte l'Occident sur le poulce le Septen-
, dela
trion, & vers le mont Lune sous le doigt
M ei-cui-ial le Midi. Or ainsi comme nous
ayons dit que les signes du Zodiaque Pla-
nettes changent, d'accidens & qualitez chaD-
geant de lieux ; car telle ( comme avonsdéja
dit ) estbetievole au Midi, laquelle mêle-
vole en l'Occident ou Septentrion & telle
est bonne au Midy ,
qui est mauvaise en
,
l'Orient : c'est pourquoi, ( pour exemple }
Ariesquiestpremierenfai sonde Mars. A.se
trouvant-vers-les montagnes de la Lune de
Mars ennemi de la Lune ne nous represente
que tout mal, comme maladies, bledures, in-
fortunes perte de biens, d'amis, exils &
, ,
autres choses funestes , 8c étant là en par-
tie du, Midi Mais étant vers le mont de
;
y enus sous le poulce vers la partie Sepcciyriç*
nale à raison de l'Amitié de Mars & de Ve-
nus , cét A. nous signifiera coûtes choses
contraires , comme amitiez, mariages avan-
tageux : amour de belles femmes , delices
d'amour baniiiflement de toute jalouse,
,
pluralité de femmes riches & joyeuses : bref:
tout contentement d'amour. Si cét A. se trou-
ve sur le mont de Saturne qui regarde l'O.
rient qui est allez benevole le plus il peut
,
donner la perte d'un procez ou une prison
,
ou maladie. Mais si se trouve en ce lieu cet
A. lequel set-esere à Aquarius qui est le;
,
second domicile de Saturne) là étant Orien-
tal & proche la première maison dudit Sa-
turne qui est Capricorne , il dénote du bien.
assez passablement:, mais peu de [auté, car
si n'étoit Saturne même qui le tempere il
,
dénoteroit une mort mauvaise, & une vie
de trente & un au qui sont les petites an-
,
nées dudit Saturne ; mais ce second A. se
trouvant au bas de la pleine de Mars lequel
se tire vers l'Occident indubitablement ri
signifie mort par les armes ou en d,uU ; mais-
si se trouve un triangle au dcifus delà 1e..
firainte cela dénotera mort par assassînat
y
8c si cette lettre est plus proche de la mon-
tagne de Venus, ellesignifie mort causéepar
une femme , soit par Justice ou parpoisbn,
ou une grande nôte d'infamie : si elle eG: vers
les monts de la Lune elle signifie grande
.maladie d'efpiïc & de corps., Bref celui qui
itu"a cette lettre sur uh des monts de la Lu-
ne & son Alfridarie , en laquelle il sera pour
lors si c'est icelui astre lunaire il se peut
, ,
asseurer qu'avant que icelle Alfridarie soie
expirée il tombera en grande infortune tanc
des biens temporels que des spirituelç. Voire
à une manie comme extraordinaire. Voyons
pour le T. qui nous represente Tau rus , Se
vient après A ries, Taurusest premieremai-
son de Venus si le T. se trouve à la monta-
gne de Venus, mille amours sont l'eprescn-
tées mais il faut sçavoir en quel lieu de; cet-
,
te montagne , car si c'est proche la ligne de
vie & qu'un des traits du T. l'incise ou cou-
pe signifie mort pour amour. & funeste jouik
sance si elle est entre le poulce & le doigt
,
indice ou de Jupiter bonne fortune pour le
,
mariage & fort avantageux pour la beauté,
richesse & bonté Si sur le plain de sa Ve-
nerienne ou montagnette il lignifie toutes
,
sortes d'amours c'est-à-dire que l'homme
qui aura le T. sera aimé de plusieurs femmes
belles & riches, & par le moyen d'icelle il
peur faire sa fortune j. & rien ne s'y peut op-
poser si en l'extremité approchant de la re-
Grainte ce lieu cft fort dangereux la raison
>
cst que ce lieu represente les incestes, &
amours non licites , sur le revers du poulce
les Sodomies & Bestialices les plus deshon-
nêtes comme elles tant déCcdtes par Bu-
chard. Les curieux les, verrons en son liyjprf
De Pœmtentia: si le T. qui se doit trouver au
second ligament du doigt indice se trouve
,
Mercurial ou au mont de la Lune il y a
,
eu de l'affeétion pour les femmes , grandes
querelles, desirsde vengeances p0i[ons, &
entreprisessecretes, mort d'enfans abortifs.
& pechez odieux : s'il se trouve en la pleine
de Mars s bonne rencontre mais combat
,
oA est viétorieux, & d'a-
pour l'amour dont
vantage aimé de la Dame , & par cette
amour les lÍcheiIès , & le contentement,
craint & redouté des voisins. Si cela se ren-
contre au doigt solaire tout le contraire de
que dessus bien que l'Orient soit agréable à
Venus j & sa premiere maison qui est Tau-
rus : Or si d'avanture se trouve en la main
cette ligne que nous nommons ceinture de ce
Venus , qui commence ( comme avons dit
ailleurs ) entre le doigt indice Se celui de Sa-
turne , & tient entre 1-e Solaire & le Mer-
curial icelui T. ou L. qui est la seconde mai./
son de Venus, dite Libra croyez toutes
,
choses sales à celui ou à celle qui a telle cho-
se ils sont sales au peché contre nature ÔC
,
ordinaire ce que j'ay veu & reconnu à quel-
3
ques-uns atteints & coiivalcusde ce- crime,
c'est pourquoi les Juges doivent prendre gar-
de à cela & sçavoir quelque chose denô-
,
\ tre
science. Parlons du G. qui regardeGe-
mini premiere maisonde Mercure il est fort
:? >
"'1dl.tfçrent car il est bon aux lieux bons >
,
i\
mauvais au lieux mauvais j comme sur Ve.
nus il est J
bon
aussi,
sous Mars mauvais sous Sa'
sous ,
turne mais le Soleil très bon ; car
si sousle Soleil se trouve le G. &que le So-
leil soit Alfridarie » celui à qui cela se ren-
contre peut-êtreasseuré derichesses, lesquel-
les viendront comme hors l'ordinaire par tre-
sors trouvez fortuitement ou de propos dé-
libéré, ce que j'ai veu en un de mes amis à qui
je trouvay ce G. en ce lieu auquel je don-
nai l'asseurance ,
de cette affaire ce qui ar-
,
riva incontinent après par le moyen de la
science de Corilimel1tie où un personnage
,
fit merveille en icelle science ce ne fut sans
rechercher Aratron d'Abatel,, mais les mer.*
veilles de cette branche écoie-nt plus admi-
rables & dignes de marque que la chose
vée par la grande sympathie qu elle
trou-
, a avec
les mettaux precieux ; car lors qu'elle est
cueillie avec les ceremonies, & observacions
requises, comme au Solsticed'Esté le cueil-
lir & qu'elle soit d'un rejetton de l'année,
,
fourche cueillie avec mondicité il se
, ,
connoît un effet des sciences secrettes c'est re-
}
pourquoi, que celuy ou celle qui aura
en
sa main le G. ou V. qui a ressemblance à
nôtre Verge, il doit s'asseurer de
la terre quelque chose precieux. Je trouver en
L'hrgreffion instruire le ledeur
veux par
entierement
de ta foi me de cueillir ,8c se servirde
te Verge, aiîn de ne la-ilièr une curioJfaé
} cet-
sans le contenter \ puis après cette ilistri
6tioli nous poursuivront nos lettres sacrée
8c leurs sigtiifications.
11 la faut donc recueillir à certain jour d
Solstice d'Esté 8c la,choisir fourchue corr
me un V. on de cette forme Y. qui est l'
des Grecs qu'elle soit d'un couldre franc l
rovlge : car on doit sçavoir que lors que
Soleil a fait entrée au signe de Cancer ]

bois 8c les plantes à nôtre climat ont plu


de force qu'aux autres saisons ; icelle cuei]
lie quand tu t'en voudras servir pends»mo;
au bout qui soucient le fourchon un moi-
zeau de métal tel que tu voudras , 8c qi
soit attaché .au bout d'une cordelete vou
,
prendrez les deux fourchons en vos den
mains que vous tiendrez fermes versleCie]
& l'autre ^out vers la terre , 8c en eett
forte quand vous [erés en lieu avec deu'ei
de trouver quelque chose cachée > soit o
ou argent , ou autre nature de metal que ci
soit si celuy qui est enclos dans la terre ef
,
plus noble que celuy qui est attiré àvôtrl
verge , celuy-ci s'incline vers son fuperieu
comme son inférieur lors au lieu où ser.
,
faite cette inclination sera le minerai ou me
tal, mais lecout'arrivera plÎltôt à celui qui j
V. ou G. celeste en la main proche le So
leil. Celuy qui a le C. de Cancer sous le
doigt de Saturne en l'enclos' de la ceintun
4e Venus il est grandement sor dide 8c vilair
' Ci
en la îascivite. Si celui de Capricorne le trou-
ve en ce 'lieu & que Saturne soit Alfri««i
darie & Chronocratcur il y a de grands
,
vices cachez en l'aine d'iceluy il aura infa.
, honorables
inre & fera déchaiïé de toutes
compagnies & tenu pour infâme ; mais sice-
luy de Cancer se ci ouve proche la ligne men-
sale regardant le mont du Soleil il signifie
grande riche1Tes & falcultez dont la pluf-
,
part ont été ou seront acquises par voyes il...
licites deshonnetes. Sous le mont de u-
,
J
pitersont honneur reçûsde Princes & grands
Seigneurs si c'est celuy de Capricorne se-
,
ra le contraire ,
mais si se trouve 77 de Sa-
turne , proche les rameaux de la ligne de
Vie ; cela dénote ravisiement de fille, gran-
de paillardise ; si c'est une femme qui aye
icelle il ne la faut croire pudique,maispor-'
tée à divergé d'hommes jamais lassée da
,
coit recherchant toutes sortes de pollutions
deshonnetes, bien qu'elle aye apparence de
pieté. Celui ou celle auquel se trouvera pen-
dant son Alffl-idarie L. de Léo, sous la mon-
il
tagne ou au doigt > du Soleil , Ccpeuvcn,c
alleurer d'nue affluence de tous biens & ri-
chetfes & que tout leur prosperera selon
>
leur desir, puis qu'il regardera l'Orient ;
mais si elle se trouve vers la Restiainte qui
est l'Occident, elle ne promettra que tou-
tes infortunes , debats procez , querelles*
Se autres sortes d'afflictions. Sicette-cy L.
est celle de Libra ieconde 'maison
jn. qui ,
de Venus le trouve au haut de la ligne d-c
,
Vie proche les monts de Venus > elle si-
,
gnifiei a mariage adultere remply de mi-
, ,
féres comme jalousies , pauvretez avec une
procréation d'enfans non légitimés » donc
line partie Teroat imparfaits en leurs mem-
bres. Si elle se trouve en la Restrainte en
montant par le dehors du poulce , ce sont
amours. sales , comme incestes & Todomies»
& contre nature; lic'est pendant quel'Alfri-
darie de Venus sera , elle se trouve au mi-
lieu du poulce elle lignifie grande paillar..
,
dise être assi-cilément porté à la libidinité,
,
& fale en cette action comme une brute:
bref, elle ne peut être bonne , étant [ur ce
qui dépend de Venus » mais sur le doigt de
Mercure qui est le petit, elle est allez bon-
ne , elle dénote finesses Tapience œcono..
, ,
raie & celui qui l'a est capable de gou-
, >
verner les affaires d'une Monarchie , & si
un Roy ou Prince l'a , il est capable de te-
nir sous tes loix tout l'Univers il est inge-
,
nieux » fort, courageux , vaillant & re-
,
:
douté de ses ennemis voire toutes ses actions
sont miracles & prodigesextraordinaire un
certain Rabin dit qu'elle ét-oit en lamainde
Moyse & de Gedeon. Si elle se trouve sous
le doigt du Soleil elle est indifférente, elle
,
est bonne sous Jupiter mauvaise prés de
s
Saturne a & à la pkine de Mars & aux
,
monts de la Lune , elle signifie de grandes
maladies. Si S. du Scorpion se trouve en la
pleine de Mars vers le triangle de laligne
de Vie & de la Mentale & qu'au dessous
, ,
se trouvent deux petits triangles celui qui
,
aura cela doit être asseuré d 'c^tt-c victorieux
en tous tes combats 8c duels , c'est par cet.
te marque que l'on reconnou le bon coura-
geux soldat. Si cette S. se trouve en l'autre
le peu de courage .
triangle vers la Rcst,.-aint-e celademonstre
,
& celui qui l'a en cet
endroit est timide sans courage , mais que-,
relleux & toujours il est battu elle se ren-
,
contre le plus souvent aux Méridionaux ,
c'est pourquoy elle est mauvaise, tirant vers
les monts de la Lune, elle ne vaut rien aussi
,
les peuples de ce Climat sont audacieux van-
teurs , superbes , fougueux , mais en toutes
bonnes affaires coiiards 8c pusi lammes
qui ont un abbord majestueux mais sans ,
,
effet. Si la lettre du Sagltaire qui a cette
forme S. <4 se trouve sur laligne de vie <Sc
Alfridarie ,
que Z foit en elle denote une vie
,
heureuse, félicité acompagnée déboutés sor-
tes de plaifii s des années longues 8c Maints ,
sans reHentir aucune infirmité. Si elle se
trouve sur la montagne dl1dic Jupiter , sera
la même félicité. Mais se rencontrant sur ce
qui est dédié à Saturne , ce sera le contraire
de tout cela. De même sur ce qui apartient
à la Lune & à Mercure mais au ¡bont du
»
Soleil, sesont richctses grandes données par
un Prince , aussi grandes dignitez tant en
rare militaire que du maniement des affaire
de l'état d icelui Prince avec un comble
>
d'heur & contentement région!: une Ville,
Pays, oti Province. Si elle se trouve en la
pleine de Mars elles demod1:re tontes sor->
,
tes de Victoires , & que toutes avions sont
complaisantes à celles du Prince aussi si le
,
P.dePifas se trouve en ces même lieux se sera
de la même chose, Pisces étant la sécondé mai":
son de Jupiter. Ainu ces trois lettres sacrées»
Mais si le P. que nous donnons Geomèntique-
ment àPuella& Popufas se rencontre en ces
lieux sera tout le concraire:car il est tout n-iau-.'
vais, la forme d'icelui est cy.dei[us.R.deRu-
lexs cst aussi mauvaise & ne presage riende1
-
bien si elle n'est en ce qui appartient à
,
Mars F. M. de Fortuna Major sont bon-'
,
nes par tout. Au contraire celle de Fortune
Minor sont tres-mauvaises en tous lieux où
ils se peuvent trouver soit pour l'amour
,
les honneurs riche lies &c. De même le ,
,
C. de CAud" Dr/iconis : lequel, tant en nô-
>

t.re science Chiromantique que Geomenti-


que , contredit à tout, & est à toutes cho--
ses ennemy & préjudiciable ce qui se doit
,
remarquer pour conclusion des significa-
çions de nos lettres. Mais avant que finir &
conclure ce Chapitre ayant en icelui parlé
,
4iwfes fois d'Alfridarie je desire eu 111-
,
flruire le Leél:eur studieux ; car icelle coll-
noiilance cst neceilah'e à ceux qui désirent
apprendre les sciences d'AŒrblogie) Chiro-
5
mantie , Physionomie Geomantie &c.
,
.Alfridarie ou Fridarie c'est que les Grecs
>

,
appellent qui est un certain terme
ou nombre d'annéee dans la Planette ré-
gnant & gouvernante la Nocivité , & en '
icelles années nous- influë du bien ou du mal
sélon sa nature. Il cita remarquerque^har
cune des sept à
P]anettes [on Alfridare
après l'autre &vee nombre d'années, pen-
l'une
,
dant icelles ils nous regissènt & gouvei ncnt.
Il d} à noter qu'à toutes navitez diurnes le
Soleil commence la premiere Alfridaiie, 5c
a dix ans de gouvernement. Venus lucctde,
laquelle a huit ans d'Alfridarie. Mercure
après : assisi les autres P'lanett'e$ sélon leurs
Cieux y ceux qui sont nés de nuitou<noâ:u:<-
nes , ont pour leur premieres années Alfri-
dariques ceux delà Lune qui font neuf,
,
lesquels sontfuivisdeceuxde Satu.rnc..T Tou-
tes les années des Alfridaris sont 75. ans,
ravoir le Soleil dix » la Lune 9. Saturne
Il. Jupiter 11.. de Mars 7. Venus 8. Mer-
cure 13 Çaput Drac. J. Cauda D. 1. Ces
deux derniers icy ont leurs années Alfrida-
riques [cparées des autres , & sont ceux qui
surpassent les 70. ans n'étans référés eu
,
aucuns signes , auill ils font débiles & foibles,
car il u'entrent au nombre Alfridariqu(s
qu'après les sept Planettes quand ils ot'lt
,
accomply leurs 7 o. années lors que le né
,
a 70. ans, ils n'ont aucune proximité ny
association avec aucune d'icelles Planettes,
11Y elles avec eux ni domicilies à leiirs fi-
,
gnes qui leur sont donnez & attribuez de
leurs significations ,& rencontres, Nous esi
traiterons ailleurs c'est allez de cecy en ce
,
-(Chapltl"c pour rinstrudfciondes amateurs dfc
nôtre science de Chiromance.
5

A'QUjOr SONT NECESSAIRES


les sept Planettes
»
& les douze signes du
Zodiaque en la science de Ck.iromance..
CHAPITRE V. - -
-

Vant que d'entrer plus avant en lâ


solutionde cette question &enln-
,
slruire le cupide d'apprendre cette
Science : Je desire contenter les
doctes & icy faire une digression ( toutes
,
fois i-abi-egée ) touchant les planettes & si-
gne du Zodiaque , & montrer comme l'anti-
quité les a accommodez , & leurs influent-
ces aux sciences , Arts & dispositions des
corps. Les Juifs desquels nous avons mail-
dié nôtre Foi & croyance ëc sont nos ai-
,
nez tant pour la. connoissance que culte du
t

vray Dieu , ont des les premiers siecles ao


l commode ces sept Planettes à leurs jours ou
i sans : Mais depuis que le tems a apporté de
la diversité & de la corruption en leur île -
ligion <i'à été lors qu'ils ont plus haut éle-
,
vé ces Planettes & recherché les Grec? >.
,
qui ont les premiers reconnu leurs facultez<
ÔC influences & qui leur ont imposé les
,
noms. Les Auteurs qui ont composé le Tal-
mul en la premiere Partie nommée Ordrt
des Semences au 6. Traité appelle
,
moD MafJechet frémith, c'est-à-dire, Traité
du fest, les ont fort accommodez à leurs mi-
sleres •. Le R. Abraham Aben Ezra en soa
Commentaire sur ce livre , fait symboliser
les 1 o» Sephirots Hebrieux, & les 10 Sphe-
»
res celestes aux 10. Commandemens de la
Loi, dont le premier , qui montre la tres-
simple unité d11 PEUE qui est comme la ba.
,
se- & fondement de tout.,
7efiÚsle Seigneur ton Dieu t aj tiré hors
d'Egypte de la maifen de servitude : Tu n' auras
autre Dieu que moi. Se rapporte à la dixième
Sphere immobile, commefoûtenant le Tro.
ne de Dieu , Coelum sedes mea est t & terra
ftabellum pedum meorum, en Esaye soixante Se
six qui de-là meut le premier Mobile $c<
,
çonscqgemi-iiet-it tout le reste. ,
Gaudent omnes movente Patre dit S. De-
,
nis en sa Hierarchie parlant des intelligen-
,
ces qui étant mûës meuvent les Spheres &
les ,
&. corps celestes . où elles prefideu* t
tellement que Trismegiste définit Dieu être
un cercle , dont le centre est par tout, &la
circonférence nulle parce qu'il est tout ap-
,
percemen!: representé par ces deux notes de
chiffre ( seion même les Rabins en leur
Gheman'ie ) qui sont 10. i. sans le zéro
,
-vaut un'a qui est un point indivisible où
le centre est par tout : car il n'y a nombre
t>ii l'unité ne se puisse trouver dautant
,
qu'ils partent tous d'elle & ne sont autre
,
chose qu'un amoncellement d'unitez enfilées
les unes aux autres & le o. ou zéro qui
,
est rond en façon circulaire est dit com-,
,
me n'être en aucun lieu parce que de soi il
>
ne fait rien , parquoy il se rapporte il'En-
[oph. non finy ou infiny.
Le 1. Commandement, TU ne formaucon
image ny semblance de tout ce qui est es Cieux
tn haut , ou en bar en la terre ou sOUI les eaux
pour tadorer, ( du nom Peses) Ce comman-
dement convient à la 9. Sphere, & premier
mobile qui meut & ravit avec soy toutes
les , subjacentes
autres en 24. heures & au
Fils qui est le premier mouvement de toutes
choses, procedant du Pere immobile ilme
sou vient à ce propos de ce que dit Boëce.
i
Terrarum cælique Sator, qui tewftu ab AVO
,
Ire jubes >JlabitifqHe manens das cuntla moveri.
Lequel Fils a banny & extirpé toutes le..¡
Idolotrïcs du monde là où son Evangile a
été porté & annonce. ,
Le Commandement 7h ne prendras
,
feint le nom du Seigneur ton Dieu en vain : car
le Seigneur ne tiendra four innocent celuy qui le
prendra en vain. A la huitéme Sphere o&
sont toutes les Etoilles fixes & le' Zodia-
, sont
que avec les 12. figues , qui de nôtre
.Science & puis il y a les 48. principaux
s
Astres figurez comme on les void en Hy-
,
ginus & en plusieurs autres Astrologues.
,
Le +. Commandement, Souviens - toy de
fanftifier le jour du Sabbat. A la Sphère de Sa-
turne ( qui nous efl: )'epresencee par le doigt
Mitancier ) laquelle Sphere ou Planette est
infaufte maligne & nuisible. Dent Moyse
,
jugeoit ne se devoir rien entreprendre lie
faire ce jour la ains demeurer du tout en
,
repos , & vacquer au service Divin. Parce.
qu'il preside à la premiere heure du Same.
dy qui commence au soir à la nuit, com-
,
me fait Mars à la derniere qui est perni.-
«
cieux aussi de sa part. Et cela ne Terencon-
tre en pas une des autres journées : pour
raison dequoy le Zoar & autres cabalistes
alleguent que les malins e[pritsont plusde-
,
puillance de nuire en toutes les quatrièmes :
& septièmes nuits ausquelles ces deux Pla-
settes presidenc qu'en autres nuits de la Cc..
«aine.
Le j. Commandement) Hmr* ton perfr
er ta merc afin que tes jours [oient prolongé*,
,
sur la terre , est attribué à la sphere de Ju-
piter qui est benevole , & represente la paix,
amour pieté & clemence :
ainsi que fait la
,
sphsre de numération Chcfed. & le nom
,
-ai vin * lequel ltilefl attribué.
Le9. Commandement, Tu ne tueras point,
est attribué à Mars le Dieu de la guerre &
.
des meurtres.
Le 7. Commandement Tu ne paillarde-
,
ras point à Venus suivant l'opinion des
, ,
Brachmanes 8c Gymno[ophd1:es pour ce
qu'elle répond à la numération,Nesach ou
y
V:£toire ,-nous representant la vi&oire que
devons avoir sur nos cor,cupisenccs,
Le 8. Commandement Tu ne déroberas
,
soins , cil donné au Soleil lequel ravit
, ,
^ foubCtr.,ic 8c dérobe à toutes les Etoilles
,
leur clarté & lumière , qui éteint 8c ojpruf-
que.
Le 9. Commandement Tu ne porteras
,
faux témoignage contre ton prochain t est dedié à
M ei-çLii-c cumme patron de toute [ubtitité)
,
J
tricherie barat, doI deception & fraude.
,
Le 10. Commandement Tn ne convviul
,
ras la femme de prochain sa mai-
point ton , nj
son iron fers ^ fin bœuf , nj autre chose desa
>
fabftance. Ce dernier Commandement se ré-
tère à !a Lune , la plus b,tfre dé tous les corps
celenes : ainsi que la convoitise est la pîù's
^krmç ÔC abjc&ê paliion de nôtre ame) 4-
-
qui, neusavillit le plus. Voila pour les Juilst
Pour nôtre Théologie , l'on pose ces lept
Planettes pour les dons du Saint Esprit
les sepe pétitions de
t
l'Oraison Domini-
pour
cale : les douze lignes du Zodiaque aux dou-
se articles du Symbole : & derechefles sept
Pla.nettes font accommodez aux sept Chan-
deliers de l'Apocalypse où l'homme vivant
,
chemine au milieu d'iceux » cette doctrine
est de Rupert 8c S. Cyprien au Sermon de
la Pentecôte qui rtioralice,dodet-neiit sur
,
le nombre (eptenaire. C'est allez pour nô-
tie Théologie Evangelique : qui voudra
voir quelque choie de rare sur ce nombre
Jeptenaire voye ce qu'en a écrie H. Cott
Agrip. au deuxième de sa Philosophie oc-
,

culte fînillànt [on disccurs il dit : Leni-


, >
que hic mimeras & in lone & in mdo omnium
est potent'iJirrJHs. Et Linus, ancien PoëLe Li..
tin disoit de ce nombre.
,
Septimawm venidux, ciinEla abfllvere cccpit^
,
Ommpotenspnttr atyne bonis ejljeptwa : & if-
,
Isi etiam rerrnn tlnaIlrt4m[eptima ørigo.
£eptima prima eadem perfetia &jeptima fep *
tem.
Unde etiam ceelamflellis errantibus altum»-
Volnttnri& circlis tqtidem circnm Hndiqncferwri

Les Egyptiens Arabes & Mages


'i~
, >
Caldéens en leurs fclcnces occultes, leur ont
attribué des Anges » Intelligences nom-;
,
bres & Esprits , tant aux Planettes que li-
gnes du Zodiaque. Voyons comme aux arts
libéraux ils sont accommodez. En la Diale-
ctique » les dix orbes celestes sont appro-
priez aux dix catégories , ou predicaments
«jui sont ainsi accommodez : TEfTence à la
sphere immobile ; la substance à la premie-
re sphere mobile : la qualité à la huitième
sphere : la quantité à Saturne :la Relation
à Jupiter : la situation ou assiette à Mars
à
l'Agent au Soleil : le patient Venus : l'ha-
bitude i Mercure & les cinq predicaments
, le
<Jui regardent tout contenu qui est sous la
concavité de la Lune lui font dediez : ainsi-
ces catégories & predicaments s'accommo-
detis aux p!anetces & deux Pour la Muir-
,
que , tes tons & voix , ils sont aussî appro-
priez , & pour l'appropi-ime,-it, vous le ver-
rez en ces vers extraits de la Galliade ou
Revolution des Arts & sciences de ce dyr
il, Gur le févre de la Boderic,.
Or lasuite de voix, ou l'Et ente du vent,
Parmarche s & degrezjie parvient plus avant,
Que jtifcjiWS an Septième : & Dieu qui tout di/¡q.
se
y
Fait qu'au nombre de Septprefque tousse repose.
Ai ais des hommes divers ja dés les siecles vieux »
L'avisfut différent quant auxsept voix des deux-
Les uns ont estimé qu au grand Ciel de Saturne
Sefait lagrofs>, voix & presque taciturne..
Comme l'Ut le plus bas : le Ré unIpeu-plus haut
s
Sefait au (iel d'61pré : puis le Aiy fait un saut
En lu Sphere de Mars, & le Fa qui s avance
Sonne ais CieloH Phœbus demene en randj'a dance»'
Et parce que fentes & Mercure ont leur cours
Parfait presque d'un tems3 & presque en même*
jours.
Quelques uns ontpensé que le Sol s'7 entonne
,
,
Et qu'en même unifon deuxfoiæ il y résonne X
Et que le La qui est le plus haut élevé ,
Demeure mCiel Lunaire enclos & enclavé.

L'AIchime y a aussi parc car sept mé-


, sont
taux principes de cette science ordon-
nez aux sept P!anecces , comme le plomb à
Saturne le cuivre à Jupiter, ,1e fer à Mars,
,
l'or au Soleil, l'étaint à Venus le vif ar-
»
gent à la Lune, des caracteres d'iceux PU*
nettes en font leurs secr ctes écritures. Ce
que l'on voit de l'Abbé Tritheme qui en sa
Poligraphie livre 5. en fait ses occultes se-
crecsj Moyse ordonna même cmfesescerC-
monies un chandelier qui était or fondu 8é'
non massif qui pesoit cent mines , qui étoit
sélon les Hebreux septante Cincuare : &
Moyse l'avoit composé ( comme dit Jose-
phe ) sélon les Mathématiciens qui divisent
les planettes & le Soleil. Ce chandelier
,
avoit sept branches divisées. Mumt Pom-
pile institHft aussi douze Piètres Saliens en
l'honneur da Mars ils portoicnt le jour de
,
leur fête à chacun un bouclier, l'un dcsquels
.
on disoit être donné du Ciel : Il avoit aussi
sept Flamines ce tout institue en l'imita-
,
tion des Hebrieux. Mais pour soi tir de cet-
te dirgi-effioti , voyons comme les Anato-
mi£1:cs les accommodent aux membres dct,
c,&i-ps sc conformant aux Astrologues.

e11 voila U sigure & leur correspondancg«


schn quelq&es Astrologues.
Les fyt PUnettes»
% Le Soleil La tête...
^ La Lune. Le bras dextre.
Ç Venus Le bras seiieilrr».
If Jupiter L'estomach.
Les testicules.
-

cf Mars
g> Mercure Le pied droit.
1) Saturne. le pied scncflre-.
,

Ou bien sélon les cercles de H . C. Agrip


Mars la tête : Venus le bras dexte : Jupi-
ter le senestre ; Mars l'eflomach , qui est.
le centre du corps humain : Luna les Te-
sticules Mercure le pied dexcre : Satura-
,
is senestre..
Tour la domination des doji%e st'gws £
elle cst tellc. 1.
-

-Gouverne.
V A ries La ccte.
Tau rus Le col.
0 Gemini .Les bras & épaule?..
55 Cancer La poitrine & le cœur.
Q Leo Llorificede l'eflomach,.
trt Virgo Le ventre.
JTL L-ibra Les reins & les fesses.
frp Scorpius Les parties honteu ses~
& Sàgitarius Les cuilTes.
jbCap ricornus. Les genoiiils.
CM Aquarius Les jambes.,
V Pisces Les pieds.
Sur toute ces sciences nôtre Chiroman-
tie les [ul'paire,& aussi la Phifiomentiej car
une au compris de la main , l'autre du vi-
sage comprenent ce tout. C'est pourquoi
,
afin de souder cette propositioh à ceux qui

,
voudraient nous demander : A quoy sont
necessaires les 7. Planettes &douzeÍÏgnes
du Zodiaque en cette science. Dis leur que
font les, parties principales lasi-
ce , car par
tuation & assignation des lieux en la main
*
ou au visage > tant des Planettes que des si.
gnes : nous reconnoissons les fortunes , ou
infortunes qui peuvent arriver tant en la vie.
amours, ncheiles exploits, militaires,. alà4
,
sci,crices & arts» qu'aux negoces & trafic:
de marchandises de mariage , ou autres
,
accidens dont cette vie est tributaire. Assisi'
,
on reconnoît quand cela peut arriver , en
quelle saison & mois. Il faut noter lors qu'il;
naît une forme d'Estoile , ou demie crois
sur une de ces montagnes. S'il y a point u#
des rayons de cette Etoiile, ou un des traias,
& lignes de cette demie croix qui tend sur;
l'un des signes du Zodiaque par nous ima-
giné en la main. Car où tend la ligne de cett
te demie croix ou rayon de l'Etoil!e ce sera»
au mois que lignifie le figne que le bonheur*:»
malheur ou infortune doit arriver. Ainct.
,
de l'heur t;k bonne fortune qui nous est de.'
notée par la croix ou ligne seule ou ligne
,
branchuë , non en' la; summité , mais en (oa
extrémité basse. Ce qu'André Corve ap-
prouve & Indagine. Le Cardinal Alliacôt
nous rapporte sur ce sujet la mort de Jules"
Cesar , dit qu'il fut averti par Sputina Ma-
thematicien, de se donnerde garde des Ca -
lendes de Mars voyant en 1a main sene-
,
st,rc une demie croix née en-, la pleine d&r
Mars dont l'extremité tendoit sur A ries
, posons proche de la. Restrainte
que nous en
J'enfleure au ddlus d'icelle qui nous repre*
,
sente le mois qui depend de cette Planette
Ce jour des Calendes lui fut funeste poutfv
n'avoir voulu recevoir les paroles de prédis
6hoii.de Spurina,: AinE faqt remarquer, s'it
nous naît une HEtoille^ou demie croix sur le
mont de venus : dont quelque extremitez
tendent en aries ou Taurus , qu'indubita-
blement quelque infortune pour l'amour des
femmes arrivera en ces mois à celui qui au-
ra telle chose en la main : ainsi si elle ten-
dent en autres signes ce seront en mêmes
,
mois. S'il s'élève en la plaine de Mars une
ligne seule qui tende vers la montagne de'
,
Venus, & en Taurus ou Gemini , cela dé-
note une victoire qu'on remportera pour
une Dame , soit en duël ou autrement, mais,
Ii la ligne va cheoir par la montagne de Ve-
nus à Taurus la Darne pourquoi s'entre-
, sera paillarde
prend au combat &r lubrique.
Cecy est remarqué parDiétis de Crete aux
combats d'entre Meneiaus & Paris pour
Heleine. De même celuy qui aura une ligne
sous la montagne de Jupiter qui tende CIl
Gemini, Cancer ou Pisces indubitable.-
,
ment aux mois qui sont régis par ces signesy
il recevra honneurs pres les Rois & Princes
.& ces mois lui sont fortunezv mais au lieu d'u-
ne ligne s'il y a une Etoille ou demie croix,,
cela sig ni fiera malheurs & disgraces des
Grands & perte d'honneurs. Si sur la mon-
tagne de Saturne il se trouve quelqu'une
d'icelle marques comme Etoille ou demie.,
,
croix qui tendent au Sagicaire nt. ou X gar-
de en ces mois une mort ignominieuse. Sur
la montagne de Mercure. garde les tromr
,
peurs soit par une abusive éloquence. Sur
celle de Sol garde pour les richesses car
, »
icelles tendent en ou llV. si les lignes sont
droites tendantes vers Venus, cela lignifie
un mariage riche , qui arriver» à cel111 qui
aura tel signe & ligne en la main, qui arrivera
en ces mois gouvernez par iceux lignes.Sur la
montagne delà Lune s'il paroît une Etoille
dont les rayons tendent en Capricorne re.
doute en ce mois une véhémence maladie &
danger de mort, si elles tendent en 17 qui esi ,
Octobre garde une demence d'esprit ou
manie : si elle tend vers r:::.. qui câ Janvier,
»

garde une melancolie qui porce au desespoiiv


Et que celui à qui se trouvera telle Etoille ne
se précipité aux eaux. C'est à quoi soiitiir'
ceiTaires. les. signes du Zodiaque en cetts
v
tems,
science
, pour remarquer précisement le
la saifen & le mois ausquels les
, ,
fortunes où infortunes peuvent arriver, qui
cft un des points p!u-s particuliers qu'il faut
sçavoir : afin que celuy qui sera averty pre-
previenne le malheur qui lui seroit promis.
par ces marques-
LAQUELLE DES DEUX MAINS
cst plus propre pour les effets de
,
cette fctevce.

CHAPITRE VI.
E veux imiter en cette facile in-
fli-uâ;on le Poëte Lycophon en
,
promeilecjuiest.

Car de promettre une facilité Se une sim-


pie itisti-tlâioi-i & faire du contraire c'est
,
imiter ce Poëte duquel l'obscurité est si
,
grande que S. Jerôme a confeiïeingenuë-
,
'ment ne l'entendre. Mais pour fuir donc
cette faute avec succiiiâ,-s paroles Se nues
je vous diray comme il faut procéder en la
connoissance de cette science. Celui qui vou-
)
dra être ini1:ruit me pourrait demander la-
quelle des deux mains il faut prendre & re-
connoître les lignes marques, nous lui di-
rons , Se luy donnons pour vray & allure
document que c'est la Senestre bien que
,
l'on peut voir toutes les deux puisque en
,
l'une la Iongeur des jours est reconnue Se
,
en l'autre les richefl'es & l'honneur , com-
me dit le sage. Mais où le Chiromancien
doit poser le fondement de les prédictions
est à la Senestre icelle tendante au cœur
,
,
&est régie de Jupiter & lui cG:dediée. Par ,
cette main , dit Avicenne , & le poulxde
,ele ce bras le .Medecin doit reconnoître l'é-
,
tat du malade , toutes les veines 8c lignes ,
tant de cette jnain , que de ce bras , vont
alix parties les plus nobles du corps, & par-
;
ticulièrement au cceur qui est le lieu &
,
siege de tous les desirs affections & con-
,
cupiscences d'c ù procèdent les conceptions
,
de toutes nos actions. Les Anatomistes qui
,
ont reconnu au corps humain 24.8. ou 309.
sélon Paré, 105. 8c 520. mufcies qui
»
l'ont divisé 8c départi en sept . pour les sepe
Planettes ont donné ceux de cette main &
du bras jusques sur le cueur à cette Planette
loviaie 8c Galien donne la i"ai[onde cela,
,
disant que c'est en tant que le coeur est le
magazii*& arsenac de la vie que selon sa
,
diipoiuion les autres membres sont régis
,
& qu'il donne plus de notice des passions
en cette main , qu'en l'autre , lui étant plus
proche. C'eil pourquoy le Chiromancien ,
ou celuy qui veut connoître quelque chose
en cette science , posera du tout ses juge-
mens sur cçtte main s qu'il regardera posé-
ment, & reconnoîtra la disposition des li-
gnes , leurs assiettes , leursaccldens & cou-
leurs bien qu'il peut bien aussi regarder la
,
dextre & particulièrement la Restrainte
,
,bui est le lieu de vie & d'où,on reconnoît
,
les ans, 8c les maladies qui peuvent arriver,
& en icelle main ta n'y rechercheras rien
vantage.

COMMENT NOUS POt7VONS


avoir la connoissance du jour de notre nati-
vité par les traits & lignes de nos mains #
sçavoir nôtre temperament, & à qui nous ref-
semblons & tenons plus de l'humeur de Xé'-
f
tre ere OH mere.
CHAPITRE VII.
Prés avoir -di[col11'n de l'éléétioft
des mains, nous avons bien enco-
re desîré donner ce Chapitre ,
pour par les mains faire connoî-
trelcjourde la nativité & le temperament,
& avertir aussi en l'élection des mains à
quoi on doit prendre garde; mais pour trai-
ter du premier chef de ce Chapicre. Lors
que toi stadieux voudras reconnoÎtre le jour
<le la nativité de quelqu'un prend la main
3
en laquelle tu verras les lignes les plus bel-
les claires Se distinguées il fautconside-
,sur ,
rer toutes la ligne moyennne naturelle,
laquelle commence en la racine de celle de
HTie en quel endroit elle se termine &
3 3
s'il y a quelque croix ou autre ligne trait ou
tranche » & quelle partie de la main ; où
ils tendent car si cette ligne va fisiir pro-
,
che la montagne de la Lune &: qu'il y
,
aye une croix , induditablement iceluy ou
celle où cela se trouve cst né ou née le
,
IO, jour du mois de Janvier à un Lundy :
s'il y a deux sera été un Lundy deuxié-
me jour dudit mois du Juin ; s'il y a deux
croix iera. un Lundy 2o. Ainsi des autres
nombres sélon les rameaux qui se trouvent:
pourleplus il se fait trois croix, & une ligne
pour dénoter lenombledes j.oursde cemois,
qui sont 30. Si cette ligne se finit en lapiei.
11e de Mars celui auquel se trouve en cet-
,
te maniere est né en Mars, ou en Oétobre
à un Mardi , il faut prendre garde aux croix
& lignes comme elles sont dites ci-dellus :
si elle se va finissant veis le mont de Mer-
cure » celui ou celle qui l'ont fîniirante en
ce lieu, sont nées au .1\-1ercredy au mois de
,
Mai, ou d'Aoust si elle faut sous la colline
de Jupiter c'est au Jeudy qu'il sont nées
,
au mois de Novembi e ou Fevrier cettè li-
gne moyenne' défaillant vers le mont de
Venus , la nativité d'icenx est a!rivéeau
Vendredy au mois d'Avril ou Septembre ,
& se trouvent des croix & autres lignes juf-
ques au nombre des jours desdits mois. Si ^

cette ligne faut vers se mont de Saturne ,


cela detote la nativité au Samedy - au mois

'
de Décembre 3c Janvier si elle fautaum01;c
du Soleil, cela se référé au Dimanche au mois
de Juillet ; mais à raison que cinq Planée-
tes , ont à chacun deux maisons, &parcon..
sequens deux mois, c'est un i sçavoir comme
il faut reconnoître, auquel des deux mois on
est né : Je respond & faut noter que cela
,
se connoit par la couleurde la ligne. car si elle
est belle Se bien colorée elle dfemonstre
,
la personnenée ou la premiere maison ou mois
si non livide ouolivaLtre
, exemple la
# au fécond. Com-
me pour ligne moyenne de Vie
se termine & finit sous le mont de Venus
elle est belle c'cfI au moisd'AviiIque la per-
sonne est née si elle est decolorée & plom-
,
bée c'est au mois de Septembre séconde
,
maison ainsi des autres. Hors que à ceux
,
qui sont nés sous la Lune ou le Soleil, tou-
jours cette ligne est belle. Cen'dl: pastouc^
celui qui voudra faire l'Horoscope par cet-
te connoissance » qui est grandement afieu-i
ree & infaillible
>
il faut sçavoir outre plus
l'âge & heure lesquelles deux choses ne
,
se peuvent reconnoître apurement par la
main bien que la premiere se peut par la.
,
la reconnoiflfance de la Restrainte ou rc-
cepta,» mais non si aireurée que par,' 17b
Phisionomie car ces deux remarques
,
dépendent l'une de la Metoposcopiej*
,
& l'autre de la Physionomie , comme je
.ir.ay fil ç* çhapiuc incoatinent mais
,
pour ce tjui est de la Restrainte félon les
lignes sont des trentaines d'années ainsi que
,
nôtre âge paiîe , ces lignes s'effacent, &
faut remarquer si la premiere tranchée ou
ligne est effacée à moitié se sont quinze ans
expirez , si la seconde est semblah!e, sesont
19. ainsi moins de nos années mais cela
,
est assez mal-allèuré & difficile à remar-
,
quer. Si cela- n'est exactemènt recherché
avec connoiflTance de ces choses, parles au..
très sciences qui sont plus aflfeurées. Pre-
mièrement nous disons pour l'heure qu'elle
se reconnoit par les yeux & que nul'çle-
,
vant moi n'a remarqué avec telle recherche
& véritable 3 ce qui sera reconnu prom-
ptement par tOllS. Jean Baptiste Porta en
son troisieme Livre de la Physionomie en
chose ,
à bien dit quelque , mais non appro-
chant de la verité ny avec telle pure re-
,
cherche que moy : car il faut donc noter
que celuy qui est né i minuit directement
a les yeux noirs tout à fait à une heure
,
presque sembîables si non un peu pluslui-
,
(ants à 2. & 3. heures ils commencent à
,
ecte d'une couleur olivaG:re s & le tour de
la prunelle noire à +. & 5. ils sont blancs
,
pour l'enclos de la prunelle , & pour icelle
elle tire sur la couleur d'un blanc bleu : à
6, & 7. la prunelle est demie bleue &l'en..
tour est veron : à 8. & 9. le drcuicducen.
tre de la prunelle cil bleu > cU le centre tte
«diyeiTes co'nlers :
à 10 & f i- heures ils sont
tous bleues avec quelques petites marqueui-
res : à 12.. heures ils commencent à verdir,
à une & deux heures ils sont mi partis de
bleu&verd :à j. & 4.. ils sont de verd pane,
à 5. & 6. ils sont verds & noirs au centre
de la prunelle à 7. & 8. ils sont de cou-
,
leur de ceux d'un chat : à 9. & 10. ils sont
de la même couleur mais ils ont des tâ-
,
ches rouges : à 11. ils sont roux & noirs.
Par ces couleurs bien reconnues a Heure-
ment on reconnoît l'heure & le moment de
la nativité. Pour l'âge cela se reconnoîc
ou front , qui est le principal & singulier
lieu de la Metoposcopie auæ lignes qui àp-
,
peroiisent sont tes âges aux prcmxres an-
5
nées il ne s'en apparoit point que jtisqti'à
,
7. ans , ou sur le côté de la senêLre oreille
montant sur le temple , se montre une petir
te ligne qui denote cet âge ; & montant, sur
le rond du frond se sont dix à douze ans
,
s'il y a appa' ence qu'elle suive tout ie tra-
vers du front & qu'il y en ayc: quelque ap-
, longueur
parence Fe,(Ollt 15. ans Se félon la
»
les âges ou les années au dessous de 25 ans:
si s'en paroît un~ troisiéme se sone trente
ans , & sélon la longueur des années : si
trois sont 4o. 5o. & 60. ans, pourveu
,
qu' avec les trois se paroisse une quatrième
demie : s'il s'en trouve jn[¡Yles à cinq il y
a 70 ans, & un nombie iui ai-li',tiit les cinq
font comme les Alfndaries, qui font costi.;
me inconnus , sinon qu'en l'extrémité des
ycux où il y a autant de 10. années que de li-
gnes. Et le plus souvent ces lignes n'appa.
t'oiilent aux jeunes gens & particulière-
,
ment aux filles & femmes , sinon quand ils
se refrognent ou en riant, chose qu'il faut
, seront curieux de sçavoir
Noter , ceux qui
leurs âges y prendront garde. C'est assez
*,

de cette iilstt-tiâion, venons au (ccond mem-


bre de ce Chapitre , qui est de connoître
par les lignes des mains de quel tempéra-
ment ou complexion la personne ca. En pre-
mier lien il faut noter que cette connoiflan-
ce dépend delà seule ligne de vie, de sa gran-
deur , largeur & couleur : si la personneest
colei ique cette veine ou ligne est rubicon-.
,
de & large : pour les autres parties par 1er..
quelles nous pouvons connoîcre cette com-
plexion , nous en discourerons au traité de
la Physionomie, icelles parties dépendantes.
de cette science , la personne qui est sangui-.
naire à cette ligne d'une moyenne largeur.
a grande quantité de ramuaux en l'e^tremi-;
té entre les monts de Jupiter & de Venus;
,
pour.sa couleur elle est fort rouge & citri-
11e. Ceux qui sont de complexion phlegma-
tique , ils ont cette ligne étt-oitte , longue „
& de couleur pasle. Les mélancoliques l'ont;
courte & large , & de couleur livide 6c.
gkuttbée, ainsiparcÚllC:Dlent ils oat le visage d.
la même couleur, Se tres- facile à côunoitrc*
Or par ces lignes mêmes nous pouvons re-
connaître à qui ressemble la personne soicr
,
àfonpere ou isa mere : car lorsque voulons

premierement ,
dire quelque chose à la personne cupide clet
sçavoir nous devons lui voir les deux mains
,
& devons choisir celle oit
les- lignes sont plus apparences & belles st
c'est en la main droite la personnc reilem- ,
,
ble à son pere & a même tempe ramène
, s,.
Se leslineamens du visage qui raportent pres-
que, il y a peu de dissemblance à toutes leurs-
actions & jettes, il çst à noter qu'icelle pcr-
sonne est nee de jour & a pour dominateur
,
de sa nativité une des planette, raasculi-
nes , qui sont, Saturne , Jupiter, Mars, &
& le Soleil, & par fois Mercure qui causc.
te plus souvent la. génération des Herma-
phrodites: s'il se trouve que les lignes soienC.
plus belles en la, main senestre d'icelle, nous
en tirerons de grands jugemens, comme j'ai
dit a.u Chapitre precedent, c'est elle où nous
devons plus nous arrêter pour reconnoître
lesrichesses honneurs amours Se infortu-
, ,
nes , Se à la dextre pour la longueur de nos.
jours Se vie. Si cfoneques se trouuent les li.
gnes & tranchures de la main gauche , plus
bélier la personne relTemble à sa mere.,
,
ayant même adtion Se inclination d'un hu-
meur assez delicate pour le mile plus que
l'ordinaire mais pour la force d'esprit clic
,
est assez bonne : pour la nativité elleeffno-f
diurne, & les dominateurs de la nativité sont
femelles, comme la Lune, Venus 8c quel--
,
quesfois Mercure aussi lequel participe de
,
!anatute feminine, se trouvant avec les pla-,..é)
nettes feminines, & masculinavec iliascul-*Ir-'
nés, &'sise trouve que nativité de quelque?
la
personne se faire ou rencontre à un aseen-
dant féminin, comme la Vierge.,&le le do-
minateur soit féminin > croyez que les lignes^

,
,
de la main senestre seront grandement bel-,
les & le temperament sera sanguin 8c s<&
remarquera deux croix en icelle main en l'ext
tremité de la ligne de fortune vers le monti
,de Jupiter : Et à la première jointure dit
poulce se trouve aussi une forme d"O. Mais1
s'il se rencontre que les lignes des deux mains.
soi^nt de même propo: tion & conformes en
beauté, couleur, largeur, grandeur, la per-
sonne tient 8c participe du pere Se de la me-'
re : pour le corps & lineamens du visageaifc
père , mais pour l'humeur 8c force de l'ef-
prit à h met e. Il se peut art-iver aussi qu'à-
la nuiilance du jour se fera une nativité ( ce
qui est à remarquer ) oè le Seigneur d'icel-4
le fera masculin & à un Ascendant sem-
,
b'able qne la main dextre ne fera la plus
,
bel e pour les lignes : mais la cause de cela eG:"
qu elle se relient des féminins noéturnes
y
cela connoît par une double tranchure sur'
se
le mont de la. Lune il £m fait e les jugement
,
én la senestre main de celui,qui se rencou-
trera avoir telle naiilknce c'est allez di(COt1-
,
ru sur ce sujet, voyons les change mens des
lignes.

DU CHANGEMENT ET"
datation des lignes des mains & leWfï
,
fîgnificattons.

CHAPITRE vin.
L EsCieux &tou'S les corps, celestes, Se
ce qui est fublnnaire
(
est sujet au chan-
gement , & changent pOLir les corps-
inférieurs ) seson la mutation & influence
de ces corps superieurs l'experience est tri*
viale 8$ reconnue cai-, l'analogie des corps
,
parues <Sc petits dits, microcofrnes , avec les
grands {uperieursdits megacosmes-est: si for..
te que ces grands corps reiFentant quelque
altération , les petits en ressentent tant à
leurs accidens qualitez que complexions t
s
& particulièrement aux parties que regiC-
sent ces sept corps celertes principaux. Les
metaux , bien que corps insensibles * comme
fai déja montré ci-demis en l'armonie de ces
corps celestes, avec les parties animales de
l'homme reflententaufll de leurs maladies
,
altérations & ipouvcmens, quelques chau-
gcmens en leurs accidens beante for<5ë^
, ,
éc vertu, comme enl'Eclyp[e du Soleil :Torv
encore en la mine en devient pâle & pre).
,
paré & affiné en ce tems il n'est jamais si
,
fort en couleur ny en poids que lors que le
«

Soleil entre en sa maison unique du Lyon.


La plante dite Ciclamen est en sa force en
ces jours Liconiltes,,& l'arbre £Cctilils auflis
de même l'argent lors que la Lune Eclypse
est moindre en couleur, mais beau lorsqu'el-
le est en Cancer en sa maison. Le Lunaire
herbe qui lui est dédiée est en sa force & ver-
tu , & en ces jours l'on en fait des operations
& secrets tres-admirables, l'eau d'icelle, ti-
rée à l'alambic fait des effets que les (im-
,
pies croyent être surnaturels comme de
,
rompre le fer, servir de Philites , faire une
écriture qui se peut lire la nuit, bien qu'oiv
en soit fort éloigné , qui est un seeret Ste-
ganografique. Mais lors que ces corps cele..-
lies sont en leurs grandes Alfridaries l'or
,
& les autres metaux dépendants de chaque
Planette > multiplient, s'affineat & se ren-
dent plus parfaits en une année d'icelles AI-
,
,
fridaries qu'en cinquante, quand leurs Pli-
nettes à qui ils se referent ne sont plus Al..
fridariques ny dominantes les années > mê-
me sélon le cycle solaire en l'année qu'elles
sont gouvernantes, les corps, les plantes Se
les arbres croissent, multiplient en beauté, Se,
clit plus de force qu'aux autres années que
les Planettes n y correspondent pas > aux-
quelles ils changent leurs reigtieuries, fleurs,
couleurs beauté leurs poids écorces, 8c
, , ,
fibres. De mêmes voyons nous arriver att"
corps humains qu'aux mouvemens & dispo(i-
tions des Cieux, ils sont disposez & changent
4e couleur, de lineamens de force & de dit'po-
sition & particulirrement les traits de nôtre
visage & des mains,car par le changement des
Alfridaries il y a changement aux lignes
,
des mains 8c d'humeurs, 8c ces lignes re-
n&iirenc tant en couleurs qu'en leur propor-
tions , quand l'AiFt'ida.rieieur el}sa.vorable»
& qu'ils en dépendent comme il faut re-
,
marquer que lorsque l'Alfridarie du Soleil
règne , la ligne de Vie qui répond au cœur,
& se référé au Soleil, elt belle 8c accroît en
magnitude > quantité & variété 8c en ce
, ,
tems l'on peut facilement reconnoître par
icelle les maladies qui peuvent arriver à la
personne anssi les accidens desquels elledl
,
menacée, sa grandeur ne diminue point pen-
dant ces années, mais sa couleur se peut chan-
ger : si elle est pure, c'est signal de santés rubi-
conde, signe de fièvre; si elle est linpide, c'est
fignede grande maladie, si livide, elle denoc&
mort soudaine,si bleue signifie plurésie,ou,au..
tre maladie de coruption de fang : s'il y naiffc
pendant cette Alfridarie des trenches ou li-
gnes qui latrencheut vers la plaine de Mars,
ç,ola .dcmgntrc qacteliw# à celui qui aura telles
lignes : quand Mai s sera en Alfridane fe-
,
J'a iceluy en danger de sa vie , par les ra-
m la.ix qui naîtront vers la Resti-ainte , on
pourra reconnoli.re le nombre des années &
longueur de la vie , la pluralité des ramaux
font les plusieurs années. Si ces lignes ten-
dent vers le mont de Veflus, ce sont infortu-
nes en l'amour.- La ligne dite Mentale se
perd presque quand Saturne est en Alfrida-
l'ie : Mais quand Jupiter y est elle devient
en sa perfection , voire quand il est seigtieur
d'une année félon le cycle solaire. Si elle se
partie en deux en cette renaissance & une.
,
ligne tend ou se joint avec celle de Vie Se
,
l'autre ayant rameaux separe le doigt de
,
Jupiter d avec celui de Saturne , une allez
>
bonne fortune mais s'il se trouve deux
croix
,
c'un ,signal d'honneurs
& riches*
ses le{qu'dles arrivent eurÀlfridarie de Ju-
,
,
piter s'effacent incontinent s'il se trouve
,
desEtai\les ou qui nai lient pendant ce terns,,
ind'biLabIcmcntceluyou ou celle en la main de
qui cela fera, recevra infortune, tant en sou
honneur que richeires si ces lignes qui sepa-
jrent les deux doigts dits cy-dessus , font une
partie de la ceintures de Venus ( car cela al''';
live quelql1esois ) cela denotera infamie ôc
punition corporelle & publique pour sodo-i
mie > bestialité ou autre amour infâme ^
,
fale & h-onteux. Si au droit du doigt du So-
leii aaist une ligne, & au bouc îcelle se f*&
se une croix cela dénote richesses en abon-
3
dance mais si une des partie de cette croix
,
est fourchue ce sont richesses mais acqui-
, 3
ses injustement par larcin : si cette même
chose se rencontre sous le doigt Mercuria^
ou bien une Etoille apportée à cette naifTan.
ce par une ligne procédante decellede Viet
cela demontrera que la personne qui l'aura
est portée aux sciences iecreic.es & parti-
,
culierement à l'Alchymie & qu'il en sera
J ,
J'cpris par u£tice,& parle Prince, se portant
au mal : s'il n'y a que trois ou quatre lignes^
cela dit que la personne recevra honneur
pour les sciences , mais qu'il s'addonnera à
tromper les credules. Si laie ligne moyen-
ne naturelle qui prend san commencement
en la ligne de Vie , prés la Reftrainte , de
se termine à la montagne de la Lune en la-
quel. e elle se référé se perd pendant l'Al.. ,
,
.fridarie., ou les années de Mercure mais
,
aux années de !a Lune elle est en sa splen-
deur &r beauté mais en l'an Lunaire elle
, ,
est plus colorée qu'aux autres années c'est:
,
pourquoi en icelle jnnée on doit pt endre gar-
de en ces significations & dem(jnLtralions
car elle est livide ou plombée il y a cor-
si
ruption de fang en lagerfonne & par coti-
,
sequens des maladies. Si la ligne du.foye ou.
de l'estomach qui prend son commence-
,
ment vers la ReŒrainte) &travei sela plai-
de de Mars , & vient se terminer à la lig.ne,.;
enraie , change lors des années iolaîres £
si elle est de couleur livide cela signifie ma-
,
ladie & mort : mais lors que Mars vient 1
régner elle revient en sa beauté , lui étant
«îediée à raison qu'à un des lobes est le fiel
liège de la colere temperament où MarsCei..'
gneurie. Si icelle en revenant en sa beatt¿
cé selon les Aphorismes des Chiroman-
.
tiens est droitte & finissante vers l'extrémi-
,
té du mont de la Lune elle démontre une
,
grande samé , qu'on a le cerveau sain, l'es-
Erit vif, 8e la memoire forte l'estomach
,
ien disposé : Si finiiTant elle fait un angle sc
joignantàlaligne Men[ale,elle signi fie laper-
sonne colere & qucrelleux,qui aura beaucoup
d'ennemis & d'envieux,mais d'iceur il empor:.
terala viltoire, se trouvant d'ans la plaine de:.
Mars avec la ligne de Vie, si elle fait proche la
Restraintequelquestriangl'esou quadrangles.
cela represente l'ho-,[-neimpudcnt& malicieux,
fol & querelleux, qui succombera en ces que-
relles, mais si ces lignes ou marquesse muent
& changent aux années de Jupiter croyez:
,
que cet humeur changera 8e rendra l'hom-
me honorable , si cette ligne renaissante fer'
fait difforme incisée n'ayant sa grandeur re*
quise cela dénote que bien-tôt l'homme se..
,
ra hepatique ,* son fang intemperé , aura-
obstru&ionsde foye, ouariveraen Hidt-opi.
sie 8e phticie cette ligne étant incisée au
, @,

,mjli:eli de là plaine de Mars c'cst figaç ic;


,
combats, duels & querelles : c"est alTcz de
cette ligne, parlons de la Rearainte laquel-
,
le regarde l'âge, se référé à Saturne pere des
longues années, avec le Soleil qui sont d'or-
dinaire 96. pour la raison que cette ReGrain..
te regarde le mont du Soleil , & que d'icel-
le d'ordinaire- la ligne du foye tend vers ice-
lui mont nous la dédions à ces deux Pla-
,
nettes , & aussi à Venus à raison que sora
,
mont la borne d'un côté , & que ces trois
Planettes étant datrices des années longues..
Comme Saturne 6&. Le Soleil 96, Venus
82. C'est pour les lignes de cette ReŒrain-
te qui changent en l'Alfridarie de ces trois
Planettes, si en l'Alsi -idat-ic de Saturne il ne
renaiss visiblement que ligne & demie c'est
n'est ,
que la vie de celui ou de celle que de
44. ans : maisliles deux sont amples ce sont
les si les deux furpasientauxannéessolai-
res c'est 4 5. mais si les trois lignes se font par-
faites ce sont 69. ans j ou bien si ces lignes so-
laires sont minces & livides, renaissantes aux
années de Venus, c'est 4$. de vie ; si d'une
couleur claire & rubiconde, ce font 81. ans:
si en cette renaissance ces lignes s'a pparoi lient
vives & belles c'est une lignification de bonne
santé:s 'àrivaiit qu'en ces lignes de Restrainte
se trouvent quelques-unes qui les coupent, al..
lant vers la plaine de Mars, ce sont menaces
de mort par les armes : si elles tendent vers le
mont de la Luae>se sont maladie versotant de
Venus maladies d'Amour : s'il naist des traits
eu lignes qui regarde vers quelques-uns des
,
monts, c'est la signification d'iceux motits..
Il faut noter que sous chaque mont tout les
ans sélon la domination des Pjanettesannu-
laires vient dès marques & lignes sur cha-
,
que mont, comme en cette année 162.;. ceux
qui sonrfavorisez de la fortune ils voyent
fous le doigt de Jupiter ( cette année étant
gouvernée par icelui )des croix parceA-
>

gne leur arrivera augmentation d'honneur,


s'ils tombent en mépris ils verront des Etoil-
les & lignes ou demie croix en l'année
1-624. ils verront naître sous le mont de Ve-
nus dans les premiers jourscetteannéc, s'ils '
font favorifez de la fortune & de l'amour
y
les mêmes marques cy-defliis ; en ce mont
amoureux , ou dcfavorisé d'amour, les E-
toilles y paroîtront; mais à raison duBiflexce'
•Saturne dominant sur son mont s'il paroît E-
toilles, ce ne sonc queprisons & afflictions: li-
ce sont croix ou lignes droites ce ne sont qu'a-
flittions & mediocre fortune : en l'année
6
J j. dixieme du cycle solaire , le Soleil do-
minant si sur la montagne du doigt solaif*e
,
il vient ou naist ou s'il a changement d'E:.-
toille da croix cest une marque infaillible.
,
.le richesses : s'il y a des lignes seulement
c'est demeurer en son ordinaire En l'année r
162.6. ceux qui sont curieux qu'ils prennent
garde en leur chronecation :.si la Lune qui
fera Dame cette année fait que sur ces monts
paroissent des croix, c'est ligne de santé, des-
Etoilles lignifient des maladies d'esprit & fo-
lie sisont lignes simples sont maladies or'"
, ,
dinaires. En l'an 1617.. qui sera Mars qui
régnera , garde en (celle année mort ou bleGj-
feure & pour les Rois la perce de quel-
,
ques-u.nes-de leurs Provinces à ceux qui
,
auront des Etoilles en cette plaine de Mars.
Les triangles au haut vers la ligne Menta-
le est victoire vers la Restrainte perce ; ain-
,
si on doit ravoir par ces années le reste des'
antres selon leur gouvernement annuel , &C
les curieux y prendront garde tant en ces
,
années qu'en ce changement qui se fait par
Ja révolution des Aigres qui résilient icy,
bas les corps inférieurs : c e(t pourquoy je
finirai ce Chapitre du changement des li-
gnes , par les paroles du Geomenticn , Jean
Taisner qui remet comme les cau[esmoti-:
,
ves de ces changemens aux A (1res.
WHtatwms causa ( dit - il ) est varia variarnnt-
Planetaram direttiç. Touticy.bas étant regw,
ficelle,
C O M ME NT N OU S POUVONS
reconnoÎtre les songes que les Princes on a,4
-

tres personncs gront faits t
s'ils sont extra-
ordinaires par la science de la Chiromance »
joî,r«nt,à l'cellelessecrets de Geomance.

CHAPITRE IX.
'Ecriture sainte nous
[texte_manquant] mention de
Fait
plusieurs & divers songes faits par
des Princes Egyptiens Babyloniens
,
& autres, & particulièrement de ceux de.
Nabuchodonozor lesquels rongez& rêvez
,
si tôt oubliez : ce fut pourquoy ( comme
nous lirons en Daniel ) ce Roy fit aflero-
bler tous les Aprologues, & ceux qui fai.
soient profession des sciences divinatrices
afin de lui representer ses forges s'étoient,
effacez & departis de sa men-ioire ce qui
, ,
fut inconnu à iceux n'étant assez experts aux
sciences secrettes car il y avoit abondan-
,
ce de tels ignorans qui faisoient profession
de la divination en ce tems comme il Ce
,
voit dans les Histoires depuis que Samuil
i'eût rendue commune voire abbaissée aux
,
choses viles. Iceux màges ne tenoient plus
conte d'étudier mais Daniel & Ces compa-
gnons s'y rendirent parfaits par leuraffidui-
te , vouIans surpaler en prudence & sça-
voir tom le reste , qu'il est dit quels eurent
la connoissance de toutes les sciences des
Caldeens en perfedion & tenaient rang
,
aussi d'Astrologues ôc Mages, comme isse
lit que ce Roi Babylonien vouloit qu'il res-
senti trent la rigueur de la scntence ainsi
n'avoir ,
que les autres pour PU lui remettre
son Conge en mémoire ny luy interpreter.
,
Lors Daniel ayant entendu cela , di le de-;
cret contre eux , demanda à voir le Roy ,
puis l'ayant veu requit que l'on lui donnât
,
quelques jours pour y penser r il faut noter en
cecy premièrement cette veuë qui étoit poup
reconnoître son temperament le tems de-
,
mandé pour invoquer l'Eternel, & travail-
ler, en ces sciences pour en avoir l'entier. Il
print garde aussiaux actionsduRoy s'infor-
5
ma d'Arioth Prévôt qui étoit ordonné poup
faire mourir & exterminer les Mages,quel
plus grand desir & aflfe&ion avoit Ion Prin-
ce , il apprit de ce Prevoc que c'étoit de
sçavoir qui seroieut ses successeurs com-
,
me il se reconnoit par ces paroles de Da-
niel lequel abordant le Roy lnj dit, tes pensees
,
sont montées. pour sçavoir ce qui advien-
,
droit cy-aprés, &c. Le tout reconnu pac
les
luy il employa autres enfans de la trans.
.
migration en cette recherche laquelle, re-
,
çut par revelation & par la Ccience acquise
entre ces Chaldeens , surpassais,t en sçaygiç
plus exquis le restedes Astroîogues ; kquèî-,"
ques Rabins tiennent qu'il en trou va la con-,
noifsance par diverses figures de la Geo...
«nantie, & autres fort secrets 8c l'a ac-,
,
quis d'iceux il étoit parfait ayant par son
,
repos & étude compris le plus btau,& par sa.
»

sobi-iôté & solitude. Entre les anciens Ra-


bins Benzera a osé asseurer-qu'en ces figu-
,
res il rencontra en la 6. maison , qui est la..
eadente de l'Angle Occident, en laquelle se
reconnoissent les songes & leurs interpréta-
tions. Carcer qui se référé à Pisces, & ce
figne à Jupiter en laquelle Saturne corn..
,
mande qui signi&e félon les Geomentiens.:
,songe cst
que le d'une chose extraordinaire
& d'images ëpouvema.bles & à raison que:
,
Saturne comnsande à cétte maison qu'elle
iénotoit les âges comme Satursie étant ,
,
père du premier des autres âges, en &. mai-
sons se trouva de Cauda Draconit qui re-
3
presentoit le Prince enclin en la recherche
des choses secrettes vers les Astrologues »
Mages & autres- En la troisiéme maison en
laquelle on reconnoit les mains & les linea-
mens & lignes d'icelles se rencontra Popu/us)
maison premiere de Saturne en laquelle,
commande Jupiter qui fignifioic une main
}
longue les lignes rougeafhes & livides qui,
j
porte orgueil , ambition, curiositédu futur,,
& -le tout joint ayecles-fecrettesrevelacions.
Thurgiques ( car sans icelles on ne peuc
rien ) ce qui fit juger à Daniel la figure ex:'
traordinaire de cette grande statuë en. ce
fonge effroyable Saturne par Populos
,
iuy fit dire qu'elle avoic chef d'or ; eAlbul-
>

.'
argent de la poitrine 6c les bras ; Lœtitia±
se cuivre du ventre, Tristitia >\z fer à Mars->
& l'argile ou terre és jambes & pieds , se-.
conde maison de Saturne qui est Aquarius^
IFortma Adajar j le regne premier dit d'or
comme les Grecs 8c Romains l'ont repre-
fenté dit le regne de Saturne , les diverses.
,
figures qu'ils en tirent1 rencontrant aux mai*
fons cy-delïus dites ces figures attribuées
>
aux signes celestes une vision effroyable d'u..
ne statue prodigieuse hors l'ordinaire qui ne-
pouvoit signifier autre chose que des regnes.
& Empires grands &r terribles pour leurs
forces martiales dont les noms où ils de-
,
voient s'élever & naître à ces enfans non.
,
encores ( bien qu'assistez des grâces sui-iii-
turelles) a!fezacornplis des secrets Astrolo-
giques, comme je montrerai que cette con-
noiisance se peut lors que laborietisement
nous nous arrêtons en ces speculations qui
ont une parcelle de la divinité. C'est pourquoi:
il faut conclurre cette narration historique
par cet argument : si ces enfans étans sça-
yants aux sciences Astrologiques ont recon-
nu quel étoit le songe de N,lbuchC)dorlOsor.:.
»
Celui qui fera. versé auxa-iêmcs icicâces auç
t'a même connoiiïance qu'eur, iI
Par consequent &c.
,
Ceci se fait joignant la Chiromancie à la Geo
mance , en cette façon , ce que j'ai fait POUI'
on Seigneur prié par un des si en s icelu}
Seigneur étoit inquiété d'un songe assez ,
épou-
ventable qu il avoit fait, lequel Conge il avoit
oublié le seul Couvenir lui donnoit de l'af
y
fli&ion & de la crainte je travaillai
, eu cet
te affaire en la manière qui ensuit : Je prins
l'heure que la question d'emande fut faite &
icelle remarquée qui- étoit heure de Mercis-
re , je formai nia figure tirant de rms; point s
& lignes unè mère selpn la vraye Geoman-
ce de Girard de Crémone laquelle se trou-
va Popubs, qui se référé au Capricorsie
Se icelui ligne a Saturne qui est son premier,
domicilie, en la succedente se trouve Aqua.
quarius ou Fortuna mnor qui est le sé-
cond domicile de Saturne, en ,
lacadente Pif-
cesCarcer, en la terre l'une Aries Aôquifttio,
rnaifonde Mars, la succedente Taunts.L£,.
t-itr*a maison de Venus la cadence Gemini
, ,
ou Puer en l'Angle Occidental Cancer
,
Albus sejour de la Lune ,
en la [uccedencc
Leo. Via demeure unique> du Soleil, la
dente Virgo GonjttnBio second lieu de-.,Uer- ca-
cure t en l'angle Méridional Libra. TmlU
à Venus la fuccedente ^Iwljjîo ,
le Scorpion
Mars la cedente Sagittaire Cattdà *Dm-
>

,
Cmis donc 'of\; la chambre de, Jupiter. V9t<
»
tj la forme de nôtre figure félon Girard de
C remone en la maniere des figures Astrolo-
Jqnes.. en quoi Chril1:oph!e de Cattan s'est
trempé lui donnant une autre forme au pre-
mier livre de la Geomentie.

Cette figure ainsi faite & rencontrée j'en-


trai guit juge mens : 'je dis en premier lien
que se trouvant en la troisieme maison qu~
regarde les mains , les bras ', & les hu-
meurs , laquelle est cadence qui signifie les
choses passées le second domicile de Jupi-
,
ter , qui est Pisces qui se rtfere à Carcer 1
<peje^it; Seigneur avoit les mains longu'et-
tes , maigres , ayant les" veines app,ai>.ë1.1te'si,
& par consequent d'une humeur mélanco-
" lique /a raison que la demande m'étoittàite
*
à un mercrédy à' trois heures après midyen
> îaquelle,heurej;egne ôc domine Saturne
,
ôc qu'en la première m al Ton par le sort -de
nos points s,étoiterencomré Populus » pre-
mier sejour de Saturne qui fait que ledit

Seigneur étoit d'une moyenne taiJlc')le vi-
' i^ge longueur & nagar t , ayant des rides
y au front.& veines allez délicats, ayant I>âi
• ge de 31. ans ou environ :: pour les lignes
de ses mains elles étoient petites & livides.*
Poul le songe qu'il avoit fait & oublié , je
f~fcrouv*et;ay qu'iî étoit mauvais pour deux
msons, ta premiere ayant rencontré en la
jjeuviérï}e maison la figure Conjun8io--) qui;
se refefe aViigo séconde maison de Mer-
cure , ôç qu'eï* la huitième maison frçcce-
/fdante à ^Âlgol lK)ccidental qui' lignine
,
les choses avenir, comme sont les autres
^TuccëdHitelT, tîftt'W Astrologie qu'en Geo«^|
mentie , se rencontroit Via, , unique domi-
cile du Soleil' me faisoit dire que ce Sei- j
,
"sn,eur avoit precté croyance à quelques vai< \
fies paroles de flateurs, qui lui promettoienc
grandeurs 8c souverait.ieuez par voyes extra-
ordinaire 8c le portoient à la violence donc
,
il avoit l'imagination troublée de ces folles
promesses. La sécondé ration que les pre-
miers hgnes de Capricorsie 8c d'Y en la
premiere 8c fécondé maison me firent dite
,
qu'a raison &ç,Conjun&io)zri\à maison des son.
gent que nôtredit songeur avoit eu par songe
la compagnie charnelle d'une femme : mais
Puella en la dixiéme maison dite des dignitez
& principautez : montreroit que le fruit qui
étoitsorti de cette conjonction étoitun grand
6c hideux montre n'ayant qu'une demie
,
tête , un seul bras , allez droit ssir ses mem-
bres inférieurs mais comme il se montroit
,
en saçon menaçante cette femme qui l'a-
,
voit conceu 8c engendré, se leve contre ice-
luy le fait mourir 8c met son pere en une
,
servitude fort cruelle. Je dis cecy à cause
de Carcer, en nôtre troisiéme maison 8c
douzième que cet-,
de Cauda Draçonts en la
te captivité il n'y a voit crainte de la vie ,
tout ce songe donc révélé , mes significa-
tions ne sont necessaires de mettre icy &
3
depuis ce Seigneur reconnut ces choses di-
tes par moi à un des fiens être véritables ,
.ce qui fut trop tard , ayant couru toutes les
infortunes qu'homme de la qualité peut cou-
rir. Voila donc comme il faut par ces figuy
res, .recoiitioltre les songes oubliez mais
,
il faut a tous nypour longes petits & or*
, les
binaires mais extraordinaires quime-
, ,
ritenc en prendre la peine lesquels fbnges
,
par leurs visions ayent apporté quelque
frayeur aux (ongeurs soie par les extraor-
,
dinaires & effroyables montres » veus ou
,
des statues animaux ou spe¿Cres portantes
,
hors le cours de nature & difformes tant
divené ,
en la de leurs faces formes, corps
,
monstruosité de membres ont été les
,
songes & visions des Prophetes & d'autres
perionnages , comme d'empereurs , Rois
Princes èc Seigneurs, dont les histoires an-
ciennes nous rapportent le narre. Mais pour
plus ample isis,'.i-uâioji de l'interpretation
d'iceux, je donneray ces règles, lesquelles
soigneusement interprétées vous trouve-
si
rez vous êtes curieux infailliblement la
,
connoidance d'iceux longes oubliez ou non
oubliez, & leurs significations, comme si en 'la
neuvième maison se trouve par le moyen mis
cy-deiïusdu son des quatre lignes despoints
J
qui se referent aux quatre Elernrns & aux
-quatre Alg01sde la terre, la figure & caraae-
re d'u4cqnifitio , qui est référé à y maison
première de Mars, en la premiere maison
se trouvera maison du Soleil en la troi.
liéme sera u4mtJfio ou Libra seconde mai...
,
son de Venus qui tous ensemble dénote-


~
,
,
,
ront que la personne est lunaire , ayant une
face banche un poil blonc le corps gra- j
celetj
Ceet 3& particulièrement la face comme
,
dit G. de Crémone. Lunlt vero ibidem reper-,
ta , graciïtter fatte , & d'un humeur pitulteu.
se qui se référé à l'eau la troisiéme-maisou
,
où la figure d'AmiiIio les mains rondes Se
blanches avec les lignes aparentes& blan-
,
châtres ne deiticmtrent que songes d'eaux »
-de monstres marins poitrons grands plus
, sur
que l'ordinaire ,
dragon s vus les mers, ri*
vicres fleuves tentâmes palus 6c lieux
, ,
aquatiques ils démontrent au ssi inonda-
,
tions agitations &: périls sur mer » fleu-,
, Bref telles
ves, des vents tempetutux. vi-*
fions & songes comme ceux qui font repre.
sentez en Daniel.
2.. Règle. S'il se trouve en la 9. maison
'u4mjfo qui est Libra séconde maison de
,
Venus à la premiere il y aura par les sorts
,
des points Fortuna Major qui se référé à
, ,
Aquarius, sejour sécond de Saturne , & en
troisiéme maison Puer ou Aricstout ensem-
ble signifie que l'homme lequel aura songé,
lequel fera curieux de sçavoirson songeou-
blié, effc de nature martia'e l]uiesidc:qua.;-
>
lité de feu & son temperamment est cho-
,
leric c'est pourquoy il est d'une belle tail-
,
le le poil roux les yeux olivaûre & étin-
, ,
ce!lan-s notes de la colère & les sourcils
,
gros , le nez gros à l'extremité , les mains
grosses & longues, les lignes grandes & rou-
ges , à cette raifgn ces songes ne sout que
d'armées grandes , que de combats d'ani-
maux horribles & furieux que de morts
,
violentes , des ruines & incendies , que des
monstres eu cruauté êc felonnie s ils voyent
aussi le plus sou vent des Dragons en l'air se
combatt e & des fleuves de sang.
Régie 3. S'il se rccontré en la mai[ol1
des Congés qui est la neuvième Fortuna À£œr
jir , qui a pour signe Aquarius , miisoiise-
>

conde de Saturne , en la premiere par nos


points sera Rubens , qui nous represente Ge-
mini sejour premier de Mercure en la.
,
troisiéme iria ou Cancer, l'unique maison ,
,
de la Lune , le tout denote l'homme Mer..
curialiste d'une grande taille un poil plus
, ,
noir chassaigne , les yeux roux & hagârts
enfoncez en la tct'e une couleur plombée
, ,
les mains longues & maigres,qui renverse ses^
doigts en derrière & éleve les-tuberculesou
montagnettes > fait paroître ces veinse de
ligne taisant cette a&ion lesquelles sonc
,
étroittes & livides : donc il faut tirer par
consequent que ces songes ne sont que des
tresors cachez fleuves d'or que travail,
, ,
tl-,ic recherche des minéraux , qu'il ne voici
que choses sortir des mines d'or & d'a.f-
gent , que fignals qui le convient à les re-
chercher ; étant d'humeur pituiteuse, il voie
sur l'eau Navires chargées de richesses il
represente ,
ne s'imagine & ne se en ces son-
ges que les descriptions faites aux Congesde
Poliphilé &,Jes recherches 'de Flamel Se
,
autres.
Regle'4. Farttwa Minor, se rencontrant i
cette seuviéme maison qui se référé à ^.pre <
mier'e demeure de Venus » en lapremiere[c
trouvera Capot Dratonis
,
qui nous repre-
sente Virgo seconde maison de Mercure
troisième le Scorpion fé-,
en la Tristitia ou
,
cond logement de çf , qui nous siginfie nô-
tre songeur être colore tenant de l'éle-
ment du feu qu'il a la face triste 6c re-
,
frognée les yeux roux comme un chat,
,
d'un mauvais accez le poil rude & crépu,
,
de couleur rougeâtre , les mains aiTez lon-
gues , fortes >
&r ongles courts, les doigts
comme ceux de Mercure & du Soleil, cro-
chus & imparfaits , les lignes grandes pour
principales la Mensale & celle du foye »
ayant trois ou quatre triangles en la plaine
de Mars la ligne de vie non rameufcen
*
lt.
partie du mont de if, qui dénote que nôtre'
homme ne songe qu'aux Empereurs Rois
,
Se Princes qu'aux richessès, honueurs>5c
>
commandemens : il songe plus souvent qu'il
est élevé aux dignitez & commandemens
,
qu'il combat contre les monssres) qu'il voit
des taureaux furieux se battre contre des
lions & des tigres & autres animaux car-
,
naciers qui tantôt l'attaquent » quelquefois-
qu'il en est victorieux quelquefois vaincu
,
& dçvoré c^la^r sçmble. Bref, il ne fait.
que Congés grands & épouventables.
Regle 5,. Lœtttta en cette 9. maison qui
se référé à Taurus première maison deVe-?
nus , aux maisans premieres & secondes ,
les mêmes signes & figures ne se trouvent
qu'en la réglé 4. c'en: pou rquoy vous juge-
rez les songes'selon vôtre suscediteregle.
Regle 6. En cette 9. maitonsecrouvaut
rriftitia qui represente le Scorpion (econd
,
lieu de Mar-s en la. premiere maison de la.
figure sera par le sort des points Populus
,
ou Capricorne première maison de Satur-
ne , & en la troifiérnc Carcerou Pisces,qui
nous representent un homme grand , déna-
ture humide ( cette sigure PopHlus sc refe-
rant à l'eau ( qu'il a le ntz aquilin l'oeil
,
gros & humide la couleur plombée, les
mains longues Se les principaux doigts cro-
chus > les veines paroiflfantes les lignes bel-
,
les mais de couleur blanchâtre la ligne
, ,
de vie réparée en deux environs du mont
,
de Venus. Pour ces songes ce ne font que
,
prisons lieux patibulaires, choses maigres.
,
atténuées que serpens (ortansasfreufement
.,
des tanieres antres & cavernes ob[cul'cS
,
& épouventables , de voir des démons des
[upplices atroces & formidables.
Réglé 7. Paella fc rencontrant à la 9.
maison qui se référé à Libra en la premie-
,
roC le trouvera rortona Major, ou Aq .iariuseil
-la j. You bien la i'ccoiidcbgui-g quieA Pmr
^
la:premÍere malien celle de favjrne^a tronie-
me celle de Mars, & la neuvième la seconde de
Venus qui lignifie que le [011genr est d'une pe-
tite (Varure n'aient le port majeftueuxîmaisdfe
petite apparence, ayant le visage effeminé, le
poil blond,le teint blanc,la voix douce & femi-

,
nine rceiiverdoyant, le neztretis,la bouche
,
grande, la lèvre superieure grosse les mains
petites & maigres fort diverses pour les li-
,
gnes1 ; la ligne de Vie courte & étroitte s
force Etoilles en la plaine de Mars beau-
,
coup de lignes sur la tubercule de Venus,
étant addonné au vice de Venus pour ces
,
longes ils ne sont d'ordinaire qued'embra[-
femcl1s de femmes & de filles d'avoir la
s
compagnie de sa mere de ses parentes
,
bien que mortes, & lui semble de ses em-' ,
brai1cmens voir naître des montres diffor-
mes , & corps hideux' quelquefois , il leur
semble que-du Ciel ils voyent deseendredes
Deesses qui les viennent embraller, & s'i-
,
maginent milles fantômes Ixioniques leur
,
cerveau &aff.:ttionbleŒezd>impudici-cé..
Rcg'e 8..S'il se rencontre Puer en lamai-
son des songes ,.eii la premiere se trouvera
Cauda Draconts. on le Sagittaire, premiere
demeure de Jupiter en la troisiéme Amis-
,
première figure de Libra qui est la
,
sécondé maison de Venus qui regarde la.
,
premiere qui est à Mars nous dénote quele
personnage qui a songé est d'humeur san-
,
guine : Venerienne d'une taille a(Tezgran-
,
de le corps assez bien proportionné, le poil
,
,roussèau & blanc les veines apparentes
,
la phifionomie approchante à celle du lion, ,
la D ouche un peu grande fort babillard 5c
,
vanteur , s'estimant le premier des hom-
a
mes pour les mains il les petites , les
ongles grands les veines petites & les
> ,
lignes il a double ligne de Vie la ligne
, ,
M enfale , laquelle naît sous le doigt NIer-
curial se finit entre le Saturnien & le Jo-
,
vial il a trois triangles un peu au dessusde
,
la Re(hainte à l'entrée dela plaine de Mars:
pour ces songes ils ne sont d'ordinaire que
de voir des feux brûler que des querelles,
3
des combats que meurtres assàssinats
, »
qu'il Toid des armées en bataille prés de ,
choquer » qu'il esten ses combats victorieux,
il lui semble qu'il void mille visions en l'air*
qu'il vole comme les oiseaux & void choses
,
hors le cours de nature en grandeur ôc
preneur qui le veulent combatre.
Regle 9. Trouvaut en la 9. RHbc1fs qui
se référé à Gemini premieremaison de Mer-
cure , à la premiere se trouvera par l'es forts
de nos points à une des deux figures de
,
Libra sçavoir Amissio ou Pue lla maison
, ,
feconde de Venus : en la troisiéme l cCamti
Dracoms maison de Jupiter , qui démontre
celui qui aura rongé être d'une humeur
aisez temperée » tenant du feu & de l'air
?
qu'icelui efl Mercurulliste , 'd'une grande
taille plus que l'ordinaire, d'une action allée
molle tardif à parier, raciocinateur qu'il i
,
Ja vérité a de, k prudence a le nez en for-
, ,
bec d'Aigle l'avoit l'Emi..

,
file d'un . comme
pereur Sergius Galba non vray aquilin de
, poil
de l'ordinaire il ale atténué & peu
étant calue r pour ta couleur noirâtre , êc-
& le teint approchant de cette couleur , 9
a.(on marc au bras il a les mains moyen-
,
nes non proportionnées sélon la grandeur
de son corps les doigts fort renehez en-
,
t
tre les ligamens que nous donnons aux fi-
gnes du Zodiaque ; les lignes grandes & ap-
pareillantes plus celle de la main senestre
,
-que de la dextre.. Ses songes sont de voir def
Senateurs aitemblez » luy au milieu prési-
der de voir dans des lieux diaprez & ri-
,
ches être élevé aux honneurs polÏedo'de
> ,
grands troupeaux de bestial de voirdiver-
,
lirez d'animaux sous sa puissance, comman-
der même aux hommes il lui semble voir
-
,
des Rois & Monarques revêtus de leurs
habits & ornemens Royaux s'enclinerà ses
bien.recevoir ,
pieds, le il luy semble que
,
le Clergé l'honore il voit des dons de fruits
,
beaux par excellence luy être faits il luy
semble voir sur l'eau des Navires chargées ,
de richdses qui arrivent à port pour lui.
Réglé 10. S'il se trouve en cette maison
eià se fait la questioq des songes qui est la.
,
6 j4lbtts ou Cancer unique maison de sa Lu
.
jie , en la premiere se trouvera Trifiitra1 ou
le Scorpion maison seconde de Mars eu la.
,
3. Populus le Saturnien : qui represente un
homme b'aac de couleur blond de poil
, d'humeur, l'œil,
de taille décente pituiteux
,
& le visage comme le singe mais le col long
comme Volyxene les mains longues ôc
,
graffettes nomme le corps les veines Cc
, ,
les lignes petites Sç ievres ces songes ne
,
sont que fantastiques comme de voir des
,
extraordinaires meteores voir sur le!t
,
eaux des combats , voir de monstres marins
,de hideuse forme : sentir souiller des vents
violents & impétueux voir sorcir des eaux
des corps de forme étrange voir naître eu
>

lieux humides des corps imparfaits, voir des


choses nées à un moment devenir soudain
très-grandes & épouventables.
Regle ii, en cette 9. maison s'il s'y ren-
contre Conjonction qui est Virgo se référé à
Mercure en la première & troisiéme se
trouvera -
,les sigures cy ddfus
en nôtre figu-
re representée 3 ôc faire les mêmes jugc-

mens qui sont la pour la Chiromance ôc
l' hilionomie mais pour les songes vous de-
sçavoir ,
vez de plus qu'icelui fonge aussi de
voir naîcr e de sa femms ou d'autres qu'il
aura connus , des enfans beaux, viétorieux,
,
ses hors le cours de nature en
,
ladz
grands Princes qui voyent paroître cho-
là femme par lui connue comme fit Phi-
,
lipe pere d'Alexandre le grand ou la mere
,
de Cesar. Ces personnages ne rongentPOUl:
ta pluspart que baisers que conjonctions
,
desquelies il fort choses extraordinaires.
Réglé n.. Si en cette 5). maison Ce trou-
ve le Capot Draconis , qui est une des figu-
,

res de Virgo Mercurialiae ,


il se fera les
mêmes rencontres qu'à la regle 11. cy-def-
sus.
Regle q. CauLe Draconis Ce trouvant en
cette maison des songes qui se référé au Sa.-
gittaire premiere maison de Jupiter en la
,figures
premiere maison est une des deux
d A ries sçavoir Aqnifitio ou Puer qui ar-
,
rivera par les sorts des points en la troisié-
,
me Ritbeyii ou Gemini Mercuriale , qui
me fout juger nôtre somniateur être un gros
garçon sanguin & coieric , qui ell 'd,-- loy
Jovia! bien qu'il aye un 'ACceiidatit de Sa-
,
tursie , il a le viÎig.,-- replet Se- blanc avec un
peu de rougeur , le poil moitié Touflo-au 6c
& blond le visage dç cerf porté à ia beni-
,
gnité : il a les, mains longuecncs & époiflcs,
les lignes belles 5c. tranchées beaucoup ses
longes sont esfroY4b,cs , comme il lui seno-
b!e-comber de haut lieu daas des lieux de-
,
sercs &: affreux., dans des citernes & lieux
ruiner il fait rencontre de'fer pens d'ani.
,
maux. veneneux & nuisibles.
Regle ii. Cancer qui le référé à Pisces
,
se trouvant en cette neuvième maison S24
,
curne y commandera , & en la premiere
&Albm & Cancer en la troisiéme l'une des
,
deux figure de Vit'olo,Conionétt*o & CafwtDra-
conis qui sont à Mercure qui representent
) ,
le somniateur Saturnien d'un poil noir
, ,
couleur plombée pour le visage,la Phisio-
,
nomie d'un boeuf songeart parlant lente-
, gres-
ment , d'une voix rauque , les mains
ses & de couleur livide, ressentant celled'u»
éthiopien > scs songes ne sont que phantô-
Ines , spectres , potences , qu'horreurs »
prisons gênes, fers questions brise-
, visions , ,
mens que d'esprits immondes re-
,
cherches de Negromencie voiries morts,
les évoquer, troubler leur repos. ,
Réglé 15. S'il se troure en cette maisotî
jPopulus en la premiere par les sorts de nos
points sera une des figures de Taurus qui
font Lætitia ou FortunaMmor, &ren la troi-
siéme Albus dont les fignificatious se trou-
vant ci dessus aux autres maisons de Saturne.
>

Regle 16. Se trouvant Via en la neuvié.,


me maifonqui cst le lion unique , [cjourdu.
Soleil en la premiere qui est le Sagittaire
,
ou le Canda -,Draconte , en la troisiéme For..
taria Major Aquarius cela dénotera nôtre
>
personnage être d'une Corpulence cres-ele.
gante , d'un poil plus roulTeau que blond ,
le nez porchin les levres grolïes le men'
fourcha ,les bras longs
ton & les
> ,
semblables avec lignes entre - couppez «Se
,
tubercules les mains hautes élevées set
, ,
songes -seront des eaux j qu'il lui serritale être
en peine sur icelles de voir sorcir des fon-
,
taines de lieux arrides de voir monter les
,
eaux- des fleuves en contre- mont, voir toutes
sortes de choscjs hors le cours ordinaire de n&-
ture : pour les eaux , il void des deluges-a,
cataclismes inondations 8c fubmerge-
, ,
mens , & autres choies. Voila ce qui se peut
remarquer de plus singulier touchant les per-
sonnes & humeurs & leurs longes le re-
,
cherchant par la Geotnance jointe à nôtre ,
Chiromance : pour les songes & la cliver.
,
sité d'iceux avec leurs iigmhcations iiotit
,
en parlerons plus amplement en nôtre sé-
conde partie traitant de la Phiiionomic
,
somniatrice mais remarquez ces règles icy
car elles sont dignes & leurs interprétations. '

POUR CONNOITRE SON GENIE,


& la force d'tcelm parla science deC h ircmance
la référant :e quelques sig"wcs de G eo m en ce &
comme il s'en faut servir aux choses /iccretes.

p CHAPITRE X.
Lusieurs Doctes Anciens tant He..
breux Chaldeens Grecs Se Latins,
, ,
ont par leur adez exa&es recherches
trouvé la connoissance du Geaie mais par
,
inventions 8c réglés si obscures, dissiciles*
& attedicaces que beaucoup ( bien quc<
,
adieux ) se sont desistsz de ces recher-¡
ches pour l'ennuy & labeur d'icelles 34
,le[-,
l'inutil embarallement, les ceremonies
quelles d'a.bord étoient odieuses à quelques-
uns. Ce qu'ayant reconnu , Se la neceflt-.
té de reconnoître iceluiétant une des prin-
cipales parties pour' le parfait exquis des
sciences j'ay trouvé un chemin plus ab-#
,
bregé que celui des Anciens Mages com-
,
me il se voit en mes œuvres des œuvres »
$c de qui ce secret j'ai voulu mettre en ce.
lieu pour contenter les curieux & faire voir
,
la perfe&ion de nbtl'C: sciencede Ch.i roman-
ce , & que la connoiilance d'icelle est la
connoissance entiere de toutes les sciences
divinatrices 8c la regle secçertc poar com-
,
prendre 8c sçavoir toute la. Magie que
, -
Flufieurs avec tant de ferveur recherchent.
Doncques pour connoître quel e(t rAnge
qui nous régir & gïuver:ne tu prendras ta.,
/
main ( toy Chiromancien à celuy qui est
carieux de sçavoir tel urgent secret 8c re-
-COÀII]Oîti-as les lignes 8i veines leur grau-
.^,
deur largeur 8c couleur & sélon leuL*
, ,
couleur tu jugeras de leur humeur com-
,
me s'ils font rouges , celui qui les a telles
tient de la nature ,du Fe!l 8c çoleriqtle par:
conséquent ion Gsnie'.est igné del'Hierar-
»

,
aljie de pargacei Empereur de à région
igneCjOÙ dépend des P rinces qui sont fous lui*
qui sont Tariel, Tubliel, Gaviel, tu le pour-
ras reconnoître plus amplement jettant les
so rts des quatre lignes des points dont la
premièrese ,
référé au feu & au midi la. sé-
,
conde à l'air, en l'Orient la troisiéme à l'eau
Septentrion la quatrième à la terre Oc?
, ,
cident s'il Ce trouve une des figures ignées
,
de la Geom.enca, qui sont quatre à (çavoit:
,
Hortma. Minor jim-jfio 'Relbens cauda
, , ,
Dracoms » en cette premiere figure ou une
d'icelles de Mars qui sont croîs sçavoir
,
uicc]uijiû& Ptter Tristitia indubitablement
,
, ,
quel' Ange est de la région du fcu'" 8c sedoit
appeller au Midi cette partie est bien for-
,
tunés à celui à où celle qui a telle rencon-
tre de Génie , & les Mardis leur sont heu-
reux ; de plus pour sçavoir sou nom , on le
peur connokre en nos tables & figures ,
qui sont en nôtre oeuve des œuvres au 5.
Chap. de la Rhétorique, 011 bien prendre la.
première lettre de chaque figure Geomenti-
que avec la derniere, & toutes les voyelles,
& tTicelles lettres vous en formerez'le nom
d'icelui GenieouAnge.On peut audi prendre
les premieres & dernieres lettres, avec les vo-
yelles du figne du Zodiaque, où la figure Geo-
mentrique serefere ( pourvû que le figne soit
domicile de ia Planete quidomine l'Element.)
Voila comme l'on doit le tout disposer & y na..
vailler, ce que j'ay reiico-ntr'é par un mien amb.
voyant ses mains je trouvai qu'il avoit les lt..
gnes assez longues & larges , mais de cou-
leurlivide, & la lignede Saturne & sa tuber-
cule plus livide que les autres, qui me fit juger
v
qu'ilétoit melancoliql1e Saturnien, humeur
,
qui se référé à la terre & que l'on Genie est
,
de l'Hietarchie terrestre dessous le Prince
,
Hanael qui releve de l'Empitede Tarquan,
l'Occidenc t
lequel s'appelle en la saison d'Automne vers
étant d'une nature fâcheuse &
înauvaifs pour plus d'assurance je fis les
,
quatre lignes des points : je recontrai Trifbi..
tÙ" l'une des quatre figures qui se referentil.
la terre je jettai mes sors des points par
»
par crois fois , par deux fois je rencontrai cet-
te même sigure TrtJhtU , & ia troisiéme fois
Carcer l'une d'icelles figures terrestres » je
prends cette premiere s'étans rencontrée
deux fois & à raison qu'elle ne se référé en
,
aucun ligne du Zodiaque qui appartieanp
à Saturne. je prends donc les lettres requi-
ses qui sont T. & A. lapremière & dersiie-
re , & puis les voyelles qui sont trois fois I.
Il faut noter qu'il faut toujours diminuer de
deux lettres le nom de l'Ange du nom de la
figure ou figne comme s il se rencontre
,
Torima Minor où Ce trouve douze lettres ,
-J.enom de l'Ange sera de dix si c'est Capptt
,
Draconis où il y a treize lettres , au yoiri d\.l
il
Genie il y en aura onze si Puer l y en au
,
ra deux ainsi des autres & des figues. Or
, j'ajog.-
ayant donc tire de ïriftitU ces lettres
tai à icelles , 8c trouvai que ion Geme-iè^
(Wommoir Tijaiel : laquelle nomination j'al-
lai rechercher au livre des Nominations de
nôtre père Adam dit Scientia pat ris
lequel je trouvai en l'Hiérarchie de la terre ,
dont l'Empereur se nomme Tarquae). Celui
reconnu être terrestre & Saturnique , je
dis qu'il se devoit appeller en la saison dite
cy-dessus & un jour de Samedi à dix-heu-
,
res du soir par oraison (ecracre , mais que
sa vision seroit épouventable à raisoa que
,
plus souvent ces Genies prennent forme de
vieillards ayant grande barbe, tristes & hi-
,
deux montez sur dragons horribles tan..
, ,
tôt en forme de porc d'oiseaux nocturnes,
,
ou autres formes odieuses & extraordinaires;
le tout fut reconnu par ce mien amy. Ainsi
Jonctn dois faire &pcur plus ample instru-
,
ction je te veux declarer les quacre sortes
de Genies.sélon les quatre humeurs & qua-
,
tre Elemens reconnus par les lignes des
mains. Si donc ( comme j'ai dit cy-dellus)
les lignes des mains sont rouges longues &
,
non larges, l'humeur est colérique : le Genie
d'icelui 4Jui a telles lignes est del'Hierarchie
ignée sous Gargatel & s'invoque vers le
,
midi , lequel Gargatel est dit des anciens Ra-
bins Camnël, un des sept Angcs.qui as:Fitletit
devant la face du grand Dieu duquel Ieca<*
,
trois angles ce nom écrit en lettres hebraï*
-
ques de cette façon qui dit servir de bon
heur aux armes étant faits sur du parche-
,
min de peau de loup ou de bouc. Lors que
le Soleil entre en A ries à un Mardy en ia.
premiere heure du jour. Quelques autres
Ra,bins & Magiciens disent que c'est Mi-
chaei qui preside el) la région ignée qui est
vers le O1ldy , & que les autres noms luy
,i
ont été donnez par quelqjes anciens Mecu-
balit.l:es rai[ondes effets divers de ses ver-
tu s. Pour fleurer que l'Auge de celui qui
ell coleric est ignée il faut jetter les [arts'
,
des-points il se trouvera pour ÍJgnrc l'une
,
des ignées dire ci-dessus ces genres s'invo-
,
quent à la premiere heure du Dimanche &à
la huiriéme ils s'appellent i la ti-oisiéme&*
,
& dixième heure dl] soir ils s 'appai-oilseiit
,
en habits royaux tenans le [ceptre en la main.,
r
m >ntez Car un lion ou coq. Lesl robbe pa-
role de couleur rouge & saflvanée » le plus
sou vent ils prennenc la forme d'une Reine
couronnée. Si les lignes & veines de lam.lÍl1
se trouvent étroites & longues de couleurs
rouges blanchi (Tantes , elles démontrent
l'homme aérien 8c d'humeur sangnine soji
,
genieestde ia Hiérarchie aërienne donteil j
,
lefouveram Prince Raphaël lequel à deux
,
a.ucres Princes sous lui qui sont Miel > Se-
raphid, ces espntî s'apellent vers l'O!'icm.
JLs? jom:- du Merci-edy à la première heure

«k
Ma jour & huitième la nuit
à la a la, 5..
,
& 10. sc démontrent en forme de Rois
chevauchant des Ours oti comme beaux
,
adolesceîis vécus de robbes de diverses cou-
s
leurs le plus son vent en femmes parfaite-
ment belles, d'une candeur admirable. Pour
reconnoître plus appertement que ces Ge-
nie-s font de l'air j.sttant le sort des points
,
tu trouveras une de ces trois figures , à (ça-
voit Conjwtftio FHCT L&titta sicqtitfitto-y
y 5 ,
ces Anges Íom: grandement fubuls & ser-
viables pour les iciences ils rendent i'hom-
me parfait en icelles & à la recherche des
>

métaux à la connoissance du secrec de la


transformation de Venus & du Mercure en
>

la perfection du Soleil. Par la communica-


tion de son Genie ( qui étoit de celte Hie-
rarchie ) Paracelle apprint l'entiere con-
noissance du [ecrct Philosophal. Ces esprits
-au(ri ceve'ent les cho[cscachées en la terre,
& futures presentes & pairées rendent
, ,
l'homme noble de courage & luy don-
,
nent victoire sur Ces ennemis vous voyex
,
\la forme de leurs cara&eres aux Archidoxes
magiques de Paracelse fous les signes ds Ge-
mini & de Virgo , lesquels ont un grand pou.
voir & p,-IILEtiice lorsqu'ils sonc faits & tail-
lez le Soleil entrant en iceux signes.
,
Rencontrant à la main de quelque hom..
me les lignes longues, blanches & claires ,
cous démontre que tel personnage ett
f
d'humeur pituiteuse qui se refeie a I eau
, ,
& que (osi Genie est de la région aquatique,
ils s'appelle le jour du Lundi vers le Sepren.
nion , à la première heure , & à la 8. &
la nuit à la 5. & 10. leur grand Prince cst
Gabriël qui a plusieurs autres Princes sous
soy comme Samael, Madiel, Mael &c.
, ,
ils s'aparoilîent comme Rois aïant leur robe
verdc:& argentée 011 comme petits e si sans,
)
ou femmes chasseresses pour mieux les re-
,
connaître il se trouvera une des figures qui
sont referées à l'eau par les sorts des points
qui sont Puella Pupulus Via ; Albus. Ces
, ,
esprits rendent bien fortunez ceux qui, les
,
Communiquent, & ceux qui sont de cette
nature complexion aquatique ils sont
,
heureux en leurs imaginations 5 car ils com-
mandent aux vents & donnent la tranquilli-
té en la Mer , & font riches ceux qui gou-
Mer & des eaux..
vernent par le moyen du "commerce de la
S'il se rencontre a.la main d'un homme
des lignes larges & courtes de couleur
,
noirâtre oulivide indubitablement il efl:
,
terrestre 8c melancolique, son Genie est de
cette contrée , & s'appelle vers l'Occident,
ils sont en la puissance d'Uriel qui a sous
soy trois Princes qui sont Caillel Sachiel,
>
& Asasiel ils paroissent aux formes que
,
j'ay dites cy-dellus » iceux [ontgrandement
peu dociles , & s "addoiiiieiit à servir aux
hommes de l'humeur mélancolique sinon
,se sonC
que pour les travailler & obseder
,
-iceux qui servent en la science d'Oliimzlltie
qui revelent les choses secrettes par la vir-
ginité de l'enfant toutefois sans parler ;
>
quand ils sont conciliez à ceux qui font de
iiacure terrestre, il,sles servent pour les aver-
tir de leur bien » & les détourner du inal ,
tel écoic celui de Socrate, de Cardan de Bo-
,
din. &c. Tous ces esprits & Genies ne se
voye pas en toutes saisons sélon les desirs
,des curieux, mais connoissant la nature d'i-
.ceux il faut prendre le tems , la saison les
jours, les heures , minutes & moments »
qu'il est requis pour ce faire ou autrement
,
on n'y perd que sa peine & labeur , car le
<touc se fait par la constellation des corpsce-
Jestes Se revolutions d'iceux car si un Ge-
, ,l'a'ppel
.nie est ignée c'est folie de ler en
,
autre saison qu'en Eté aux premiers jours
,
qu'entre le Soleil au Lion son propre &
unique domicile à un jour de Dimanche
, e[-
aux heures dites cy-deilus : si c'est un
prit de l'air > il ne le faut conjurer qu'en la
saison du Printems lors que le Soleil entre'
en Taurus Gemini aux jours du Mercredy
4ux heures dites,,ci--d etrtis les Genies de l'eau
s'appellent en Hiver lors que le Soleil fait
son entrée aux signes de Capricorne Se d'A...
quarius, & faut que se soit aux Mardis aux
heures dites. Ceux qui sont senestres s'ap-
pellent ÔC convoquent en 'Atom'neatix Sa\,
medis aux heures dites ; iceux se 'piaisent
aux parfums forts & d'odeurs puantes &:
mauvaises. Le curieux notera deuxchoses
.

la premiere qu en tous les


:
noms qui voudra
trouver des Genies ayans comme j'ayditcr-
dessus extrait les lettres requises de la fi-
,
gute ou signes , il doit ajouter à icelles ur
de ces noms lah & El comme no EH
»
, ,
c ,avons reprcfente en nôtre Oeuvre des œu-
vres , bien que quelquefois il n'en faudra
prendre qu une des lettres pour ne rcndrfe
rien confus & faire nos rencontres aux no-
,
tïïin&dons de nôtre père Adam. La secondc
chose c'est que ce!uy qui sera curieux de
,
voir [on Génie il en doit chercher roc-
,
casson une seule fois & bien à
propos , car
à la seule veu-ë conMe tout ce
que nous
pouvons desirer , paarveu que juGement
nous les demandions & que ce ne soit
chose qui foit contre la ,
charité Chrétien-
lie , mais pour nôtre'utilité tout pour la
prote&ion de nôtre vie. faire-bien ,
à nÕ-tre
,
prochain , & s'en servir secs-euteme!lr.
Nous ne devons par curiocité le voir sans
*

lui demander ce que nousdefirons,car après


cette prcmieic veuë nous ne pouvons plus
rien impetrer de lui les autres veuës
sonE ,
rien que. frivoles & inf. u&ueuses ;
ne
le Sage ne doit après la prenviere appari-
tion le plus voir ny importuner mais seL
- ,
rettement jouir du don receu de lui. C'est
pourquoy jediray la préparation que cha-
cun doit faire , qui voudra voir Ton .cenie,
comme si le -r,,cliie est igil,ec ,il est pour la
ton[ervasion d'e, 'la personne qu'il luy
, ne
arrive accide nt par .bacons a feu ou autres
armes. Il doit [cIail, Paracelse prendre une
lamine de fer lors que le Soleil fait Ion
, en-
ti ée'atV4îgne d'Aries qui est le 2.J.de Ma>rs,
& s'il se peut faire qpc la Lune soit enmê-
me figne , ou bien ou1.Scorpion second do-
micile du dit Murs r ce caractère fait il le
éoit porter ,a l a visite de sou cenie & luy
manque aux affaires plus urgences pour ce
sujer. Le Genie étant a erien il faut faire
même préparation , car les uns comme les
autres donnent d'abord un don & n'ont,
plus après lesdits Génies pouvoir, concilier
les esprits ils accroiilent l'amour & don-
, ,
nent la bienveillance des Rois & des Prin-
ces , & concurrent secrct cément aux maria-
:
ges <:'e(t pourquoy celuy qui a tel Génie
avant que l 'app.el!'et- il doit ,
pi-cpat er un ca..
ra&ere de la Forme que dit Paracelse
au z.
de ces Archidoxes magiques Se scavoir
unir les 4. métaux Venus Mars Ju- ,
,
piter & le Soleil & de tous, quatre ,faire
lamine ,
une Se loi s que le Soleil entre
signe de Taureau, au
ou de Libra , & y gra-
ver sur cette dite lamine ce seau l'un de ces
deux à chaque côté.
Cela fait il faut le porter au jour & heu-
re ed l'invocation & fail e ratifier &r con-
,
firme par ton Génie cela fait on verra sor-
,
tir des effets admirables comme dit le do-
,
ûc Parâcelse. Si le Genie est; de l'eau ou de
la terre tu peux aussi regarder cy delTus à
,
quoi ils sont neceffan'es pour servir à nôtre
bien leur dresser des séaux & caractères
,
les appeller seulement à nôtre necessité, ôc
& l'on trouve une partie de leurs carabe-
res dans les œuvres de Paracelse au sécond
ôc quatrième de Ces Archidoxcs Magiques,
d'iceux & d'autres j'espere traiter ailleurs J
, \
au cositcment des curieux & do&es ne vou-

,
lant ensevelir en t'obscur tombeau du silen-
çe de si rares secrets lesqueLs ne font çou- ;
tefois que naturels n'ayant Vienqui soiecou
,
tre l'honneur de Dieu : nyla Religion Chré-
tienne ny qui lie l'hommz par promdIès
,
.ni partions illicites, avec mauvais demons on
Génies /mais lç tout par secrets admirables
des influences celcstes tant de leur SyIll.
,
pathie qu'Antipathie qu'ils ont avec les
,
inférieurs, ,
simbulisant
corps par des moyens
inconnus aux simples qui croyent toutes
choses qui ne leur peuvent être connues
*

,
soient choses *
que diaboliques, al1sfi[es se-
crets ne doivent être revelez à iceux , qui
sont comme la Cantaride qui de toutes
,
fleurs suaves n'en tire que du venin : c'est
pourquoi amy Lecteur qui cstcapable,faits
cn ton profit sans familial iser ces choses ,
mais tiens les secrcttes tu en recevras
,
de l'utilité & du contentement grand 8c ex-
trime en ton espric Se ne t'en sers que se-
,
crettement, quand tu reconnoitras qu'il t'en
sera de besoin ainsi des,autres secrets
qui sont comme surnaturels ,
lesquels sui-
,
vent cy aprés les jugemens généraux des li-
gnes des mains qui se refirent à nôtre scicu-
ce de Chiromance.
DES PREDICTIONS DES MA1NÏ
engénéral, & farttculterement
de la -Reflral;vtc.

CHAPITRE
v -
Ousavez reconsiu cy ddsus les
XI.
seps
lignes de la main cori 'e.poiidaiite.-
aux sept montagnes , ou sept Planet-
tes : Il faUt scavoir de present les jugemens
qu'il en faut tirer afin que la prolixité n'a-
,
porte ennuy i perTonne , & que facilement
chacun en soit inÍhuj-t.
Nous vous donnons premièrement cette
main en laquelle eH:' compris une grande &
sincère partie des jugemens chiromentiques,
,lc[quels nous avons reconnus infaillibles a
icelle main feule peut instruire qui que ce
soit à faire des jugemens 6c dire des pai*ti-
,
cularicez & raretez pour se faire admirer des
cupidesdecette science, & la rendrerecom-
mandab'e : apris la meditation , & l'appris
de cette main je vous donne des réglés &
,
tables sur chaque ligne ou partie de la main,
pour plus grande n)fh'uchon , & juger des
choses préfet ires presentes & futures avec
, lesquelles
toute ad'eut ance , regles je recon-
nus être véritables, je n'ai pu du tout les
corn-'
- ,.4 W.,V*àa ) Çil jcunene j 04 en cet
comprendre en cette main, a ration de leurs
i.ombre & diversitez d'accidens tant bons
mauvais, qui dénotent & signifient, c'est
jue
«

pourquoi nous les prenons détail,


1. Quand il y a quatre lignes à la Re-
l1rainte semblables &: bien colorées, elles si.
gnifient que celui qui a telles lignes , vivra.
turques en l'âge de 80. ou 100. années :
mais s'il se trouve deux pctits rameaux def-
sus faisant un anglet aigu , cela denote que
l'homme succedeiaàun héritage par la mort
d'autrui, & en sa vieillelle il sera erigé aux
honneurs Íelon sa capacité , ils sera fortdie.
50s & sain.
1. Il faut ici noter pour seconde regle que
nous donnons à chaque ligne qui sont à
»
la Reltrainte qui sont separation du bras
,
8c de la main, autant de trente années com-
»
me il se voit en cette figure, ainsi nous y pou-
vons comprendre tous les âges des dateurs
des années comme le 3 8. de Saturne &
, ,
)arce moyen aussi on reconnoicl'uumeur &
:omplexk>n de la personne. Les 4.7. ans de
rupiter)les 81. du Soleil, les 83.de Venus,
les 80. de Mercure les donne la.
, 100. que
Lune,les 49. de Mars le tout se connoit
elon ces lignes. ,
jl. Quand il n'y aura que trois lignes en la
jRestrainte ôc qui seront superieures & lar-
,
ges c'est ioixantè ans pour la vie mais
,
abondante en biens, en jeunesse 3c , cet
, en
âge pauvreté. Si la premiere ligne cstépa
se la sécondé subtile & la tierce petit
, ,connoître
cela démontre & fait que le pi
mier âge la richcfle ; la. Ceconde la dimin
tion la tierce augmentation.
,
4" Quand il n'y a que deuæ lignes , c'est
vie terminée à 6o. ans pour le plus avec n
ladies.
J. En avoir une , est & signifie une me

prochaine : Mais quand la premiere lig
de la Reftrainte est tortueuse , & lesantl
' ensnivantes sont continué avec un droit a
gle & continué sera démérité de ladebi
té aux choses tempoi-c',Ies.
6. Si vous trouvez les lignes esparses en
Restrainte elles representent l'homme
peu d'esprit 5 mais allez de courage,qui v
vra jusques à 42. ans pour le plus.
7. Si celui auquel en sa Restrainte il se
trouvé des traverses ; garde la Juf.1:ice.
8. Lors que la premiere ligne est grosse
époille la sécondé subtile & la tierce au
, ,
épaisse & large cela signifie & denote i
,
premier âge grandes richclles,en la(econ,
âge diminution & beaucoup d'infortune
,
car pour lors régnera en Alfridarie S:
turneenla la 5
tierce âge il auraaugmentatic
de biens & de bonne foi tune & en laqua
,
te cncoie des malheurs & de la pauvreté
si la 4. ligne est petite Se une more avec ur
penuuede tout.
9. Si les lignes de la Restrainte sontefp:;¡r.
ses & épaudliës ne se touchant point l'un
,
l'autre IT",:\iscrochuës allans diversement,
,
elles signifient l'homme avoir un grand eC-
prit, lequel est porte à la curiosité , qu'il a.
de grandes cogitations & le courage relevé,
n'aspirant qu'aux choses les plus sublimes
étant inobedient loix des souverains.
,
aux
10. Quand il se trouve une ligne qui tra-
verse la Restrainte & qui tortueusement se
va rendre à la ligne do'Vie , elle (ig,1Ïfieune
maladie : si elle est paile elle signifie une
mort prochaine : si elle est noire elle signifie
une maladie proche , laquelle sera laIlgo-
rieuse cause d'une corruption desang.
11. Lorsqu'il se trouve une ligne courbe
craveriant: en arc les lignes de la Restrain-
te , cela dénoté l'homme être serviteur tk
aussi un esclavage : s'il y en a deux cela re-
>

presente que celuy qui a telle chose fera par


Justice condamné en galere » où ilconfinira
sa vie miserablement.
il.'Si les lignes de la Restrainte se doublent
vers le mont de la Lune, & qu'il monte une
ligne qui tende à celle du foye & qu'elle
,
soit inegale elle demontre de grandes tri
, -
bulations &, adversitez » voir assassins se-
Vcrets fraudes hostilitez & toutes perni-
, , ,
cieuses actions.
13. Si ces lignes sont rouges & pures elles
ienotem qu'icelui est martial & qu'il fe-
,
ra fortune en la guerre , que tous comba
luy reiïfliront à ion contentement & qu'
sera érigé aux honneurs de Mars. ,
14. Trouvant les lignes de la Reili-zinte e
façon d'une chaîne principalement la pn
,
iniere ligne cela signifie une vie laborieus<
frais toutefois bien fortunée , & icelu
,
amallèra de grands biens par son labeur £
en commerce de marchandises tant sur me
que sur terre , 8c particulièrement sur mer
lignes sont rouges & blanchatres.
15. Lors qu'il se trouve que les lignes e
abondance se vont terminer vers le montd
la Lune cela demoncre de longues expedi
,
tions » voyages sur mer & sur cerre , perc
grinations perpetuelles une vie vagabon
de. an.
29. Aux lignes de la Restrainte s'il s'el
trouve une qui traverse icelles & toute 1;
plaine de Mars & vient jusqu'à la tuber
,
cule du So!ëit cela presage de's honneur,
inopinez & lichellès qÚ'Î' viendront toui
promptement avec la faveur d'un grand Pria,
ce & dignitez. '

Davantage si aucune ligne de la Re.


17.
ftrainte tombe à la vole & aux creux de la
main » par la ligne de Vie & qu'elle soil
,
ronge , elle prônostique homme debile d'ef
prit & de corps impuissant, & propre pout
faire un cocu. .
1

t8. Lors qu'il se trouve un triangle proche


le-mont de la Lune , qui prenne ion com-
mencement aux lignes de la Restrainte , si
c'est à la main d'une femme cetà' denoce
qu'elle est corrompue dés sa tendre jeunes-
fé & sera portée à toutes sortes d'immon-
,
dieitez en la fleur de son âge, & sera infame"
débordées & putain publique ce que j'ai l'CI-
,
connu à la main d'une Dime , laquelle 011
a veu depuis en plein bordeau.
19. S'il se trouve des croix sur la Rleftrain-
te d'une femme , c'est signe qu'elle est pu-
dique charte , & denoce s'il s'en trouve
,
une au milieu regardant le champ de Mars
qu'indubitablement icelle femme iera la veu-
veài^.ans, & en saviduÙé Ce rendra Re-
li'gieuse, & vivra le reste de ses jours en grand
dévotion.
2.'0. Q2and les lignes de la main viennent
jusques sur le plat de la main cela llgl11fiê'
,
une diversicé d'opinions, & unegrandein-
,soiistaiice en ses résolutions.
TABLE OU ABBREG
de ces Régles pour facilement
E- -

les comprendre.
La Reflrainte ou Rascette se refere au Q.

La longue sans
sessions ïfignifie
j
inter- Force de membres &
j confiance.
La courte contorse,t*nct' --Debi'lite" àe corps &
fée ct d'tfefte ftgn;si,, d'estrit"
Si les lignes de la Re ]Vanité gloire
,
stramte reg,1rdeht celle funge.-
de 1) elles denotent. 3
>
men..

Si cette ligne jette des Honneurs d;gnitez»


,
rameaux vers la tober- & richeses.
,rure de, ip se font
Au conttraire. r Pauvreté.
Lors quelle jettefesra-jL'homme fera blesse
tneaux entre le doigt tn~[ AU chef.
dice ct celui de Saturne. ---La femme mourra en
Se trouvant des croix ^ ses couches.
..u étoilles en ces lignes L Tranquillité de vie en
*ela denote y
,
vieillesse.
Quand simplement il tinfortunes aux fem-
ti'j a que des étoilles,éeIÎ mes ct infamies
Quand ilsort untrian-< Inceste ct autre pe..
,
gle de ces lignes quire- \ehé des honnête.
garde le mont de Venus, S
fela denote. \ Intégrité de vit et
Si icelles lignes teu- ç lontne.
dent vers la ligne Ej>a-\
tique , c'esi ^
ç $
DE LA LIGNE DE FIE
ct de ses jugemens.

c CHAPITRE XII.
Ette ligne est dite de Vie ou du cceur
Cardiaque à cause que le cœurcO:
}
une des parties d'où dépend nôtre vie
étant le premier vivant &le dernier mourant
en icelle nous reconnoissons la longueur aus-
si de nos jours de nôtre santé 8c infirmité.
,
& en tirons nos jugemcns} comme le repré-
fentes les regles suivantes. -

i. Lors que ta.ligne de vie sera bien difpo-


fée par bonne proportion & de bonne cou-
leur bien respondante à la Restrainte : ce-
,
la asseure d'une vie longue & aireuree mais
il faut noter s'il se trouvre quelque Etoillc
dont les rayons tendans soient sur la mon-
tagne de Venus , de Jupiter , ou de. Marso
&c. cela lignifie une infortune àceluiqui a
telle marque ou Etoiile, soit d'amour, ou de
l'honneur , ou en lai guerre &c. Et faut
,
prendre garde en quel mois cela pourra ar-
river par les signes du Zodiaque posez
,
e,
la main.
2 Celui à qui se trouvera une double ligne
de vie il se peutageurer de longues année*.
,
& fort fortunées qu'il sera en l'affection
,
des Roys & Princes : & si un Roi ou Prin-
ce a telle ligne de Vie, qu'il s'allure d'aller
à la guerre hardiment, car il sera victorieux
sans aucune infortune Se accroîtra son
,
Royaume & Païs par sa force Se vertu.
3. Si c'est une femme , qu'elle s'aïïeure de
fortune & qu'elle sera grandement aimée
de son mari ; si elle est impudique les
,
grands l'aimeront ardemment. Laïs & Fia*
l'a avoient celle ligne semblable.
4. Qjand sera la main un peu épaisse ail
faix d icel'e & puis aurtes étendue elle li-
,
gnifiera l'homme muable & de mauvaiCevie, ,
s'il n'est aidé du triangle de Mars., Se ielon la
bonté ou malice du triangle je tiens sa vie
,
en lice Celui qui aura cette ligne de vie li-
vide ou bîcme , qui est comme couleur de
plomb démontre une fureur qui fera abre.
j
sa vie si elle est temperce. Prens gar-
ger :
de aux croix lignes ou étoilles qui se ren-
, ,
contrent en cette ligne , & te souviens de
leur signification le cœur gouverne cette
,
ligne Se répond en la veine Basilique. Si
,
se fermant entre les mons de Venus & de
Jupiter il y a des rameaux : c'est signe de
,
perfection de richeilès en sa vie avec han-
,
neurs:mais s'il se trouve uneétoiiles, garde les
maladies,& principalement au vieil âge.prcns
garde le long de cette ligne s'il n'y a point de
lignes traversantes, carie sont infortunes.
Bref i cette ligne ne lignihe oc parcel-
,
le nous ne pouvons rien aprendre que pour
vie & la longueur & dure avec la Re-
,
O:rainte.
Toutefois curieux
1. , remarque encore 14.
regles quifont tres- veritables en cette table:
La première quand trois étoiles seronc
,
trouvées dedans cette ligne elles signi-
,
fient que l'homme sera calomnié & vitupé-
ré , à catiCe des femmes, & odieux aux grands.
2. S'il se trouve des croix il sera aymé
,
des femmes & sera fortuné avec icelles
, ,
mais en danger de sa vie que lui causera ce
deduit.
3. Celui qui a cette ligne vitaleentiere, lon-
gue , claire , & rubiconde > ii vivra long-
tems sans resentir peu de douleurs & peu de
maladies mais une vie heureule tant pour
,
la santé qne pour les biens de fortune.
4, Si sur cette ligne se trouve un cercle
#
decette façon ou de cette foi me cela
lignine que celui, qui a cela perdra un
ceil, s il y en a deux qu il deviendra aveu-
g!e Jean Indagine la témoigné en sa Chi..
,
romance traittant de la ligne de vie , acci-
dent qui pensa luy arriver aussi avoit-il
,
comme il dit , cette figure en cette ligne.
J.Si la ligne de vie se ferme avec la ligne
Mentale au dessous du mont de Jupirer <5c
fade un angie cela signifie que l'homme ,
,
parviendra en réputation Ôc bruit entre Le
peuple » 8c amassera richeises parmesi[onge..
& tromperie.
6. La ligne de vie étant retranchée à la
sommité c'est à dire entre le poulce & la.
,
tubercule de Jupiter c'est signe de mala-
,
dies pelées mais si au droit de la plaine
,
de Mars la ligne moyenne de vie se rencon-
tre , 8c qu'en icelle parroide un triangle ,
cela signifie que l'homme sera tué misera-
blement. S'il s'en trouve deux il sera fait
mourir par Justice ayant aussi la ligne tor-
,
se entre le premier 8c iecond ligamens du
poulce.
" 7; Lors qu'il se trouve des lignes lesquelles
viennent du mont de Venus , 8c tranchent
la ligne de vie cela denote infortune par l'a-
,
mour des femmes , voire perte de vie soit par
maladie ou autrement.
8. Qlatid la ligne de vie est fourc'hée en
l'extremité bâtie vers la Reitraime, elle re-
presente la personne folle 8c sans sentiment,
coureur 8c vagabond,
Trouvant à une femme deux croix en la
sommité de la ligne de vie proche le liga-
ment du poulce , c'est signe d'impudicité ef-
frenée 8c sans honte.
)Q. Q^and trois étoi1!es ou trois points font
dans la ligne de vie elles signifient l'hom-
,
me être calomnié 8c vitUpere à cause des
femmes mais lors que les étoilles sont hors
ladite ligne l'homme reçoit opprobre
, ,
mais il ciâ délivre.
Il. Si icelle ligne se trouve separée au mi-
lieu elle dénotegrandes maladies avenir ,
,
& vers la vlellelTe une maladie langouiem-
se qui enfin apportera la mort.
,
12. Si cette sigue de vieparoit grosTc&: rou.
ge elle lignifie liomme être superbe , hau-
tain » cruel &. fin aux choies qui ten-
3
dent à la cruauté. Il a l'efpric suptil mais
,
à toutes choses qui teiidoit au mal.
il. Si au bout de la ligne de vie qui tend
vers la reÍ.l:rainte se trouve un t!'iang!e ,
c'est signe d'une grande loquacité mel1[on-
ge-) & que l'homme est importun en ses
discours & allions.
14.. Lors qu'il se trouve une croix entre la.
ligne dc' vie & la mensale cela dénote
,
l'homme noble fage & libéral porté à
> ,
l'accés des Roys 5c Princes près lcfclticlsil
sera bien venu.

TABLE OU ABBREGEt DES


lignifications de la ligne de vie.
La ligne de vie vive en r Vie longue » peu
soule ir V ample signtfie. de maladies.
,
La ligne courte oi4 ayant V vie brèves
des dise fiions sans couleur C.
,
ditsct imb"ili...
>

dénote. J té.
La moyenne de vie étant \ Bon esprit
s
tnparalelle avec celle de "Vitbonté ne naturel-
Afant croix , fiil~fle. * If * EqiïMtté»
Qjtani elle étend ses ra Ç Honneurs rir-
rheaux vers l Epatique elle{ cheffes ct digni-,
signifîe. ftez,,.
Si elle étend ses rameaux l Pauvreté t'a-
vers la retrainte , figu '-Jcmnie ct infideli-
fie. Jtê de serviteurs.
Si cette ligne est cùnfufe C Maladie ou («
en divcrjité de petites lignes, avec necessité.
Çelv1 figmfiè. t
r
,4yant en 'icelle ligne de
lie le caradert du Soleil :1ou de tous les
Perte d'un œil

signifie. f deux.
Se trouvant des Croix Perils, infortti.
c
en ice le , qui regardent l'E - J nes pesse mort
signifie. ( -r"lidaint.
fatique ,
Cette ligne étant four- J Honneurs par
chée & que l une des bran- Ilriage) riches-
,
ches àtlle vers la tubercule 1 [es données par une
du Soleil » cela jignifte.' ^ grande Lame
,
i
Si les deux rameaux ten femmes.
ct faveur avecles
dent vers les monts de Ve- Sodomi'e Ince-
fin fie.
r si*
>
brutalité
YIHS I L > 1
Si cela si trouve à une n,olefe, sornic4-
\
J
jfemme ^ce^,
fHonU non, adultéré.
perdlie,
effronterie impu-
>

filCIte puncitê
;l yX. grande?,ct infamie
Ï>E LA LIGNE M E N S AL B
& des jfigsmens d'icelle.

L CHAPITRE XIII.
Es Latins appellent une table M en*
sa de laquelle di&ion cette ligne
,
est nomtpée : & aussi que nous ap-
pelions table espace qui cit entre cette li-
1

gne & la moyenne , naturelle. Cette ligne


répond au chef avec la moyenne. Au chef
est le magazin des sens & perfections de
l'homme c(,mme la fantaisie le sens com-
, ,
mun , l'imagitiatioii , la cogitative , esti-
mative & memou e : Il faut sçavoir que de
cette ligne nous tirons une partie denosju-
gemens , comme si elle est étendue outre !a
moitié de la montagne de Jupiter c'est
,
signe d'un espnc violent & vehement. Il
faut noter & remarquer qu'en icelle ligne,
dépend une moitié de toute nof1:re Chiro.
mance , & la raison que cette ligue suit
le long des quatre montagnes : c;tr si sur
icelle se trouve une estoille soit sur Jupi-
Sol, ,
ter , Saturne , & Mercure se sont in-
fortunes en Jupiter aux richeiïes en Sa->
,
turne pour la. santé , en l'honneur , en
Mercure pour les sciençes : s'il se trouve
une croix , c'est une bonne fortune tout de
même.
1. Celui qui a cette ligne Mensale large Se
bien colorée il est joyeux & fore decourage;
mais le tout procedera de peu d'esprit.
2. S'il se trouve en cette ligne des croix
vers le doigt auriculaire , cela signifie que
la mort suit celui qui a. telle croix.
3. Quiconque a en cette ligne des lignes
ti-avei-saiites il peut s'asseurer d'autant d'af-
,
fliébons ou maladiesqui lui viendront : mais
si c'est un jeune fils eu fille elle sera par l'a-
mour. Si ces lignes ou incisions font du
côté du doigt moyen cela lignifie l'hom-
,
me flateur , & qui sera trompé en sa flate-
rie pour son inconstance. Si cette ligne
palle outre le doigt demontratif ou indice
cela démontré felicité mais si elle ne pas-
,
,
se garde la pauvreté. & a la femme la dc-
,
bauche portée de volupté.
4. Si cette ligne Mensale se trouve être
double ou bien partie en trois en l'une
,
des deux extremitez elle lignifie laperson-
bien fortunée , joyeuse
11e & qu'elle est
,
liberale , de noble courage modeste & ofK- ,
cieuse vers ses amis.
5. Quand elle est fourchée à l'extremité
vers la tubercule de Jupiter , & pleine de
rameaux en son commencement prez le
,
mont de la Lune , c'est inqùitudes & dou-
bles d'esprit avec tichdfes acquises avec
force 5c tromperie bien que la perjTonne
,
soie d'une assez bonne humeur & joviale.
6. Cette ligne étant nuë & simple proche
de la tubercule de Jupiter ou qu'il s'y
,
trouve une Estoille , cela denote pauvre-
té. 'Lorsque
7. cette ligne Mendie se trou-
ve tortue , elle promet l'homme être tué
des bêtes ou fortuitement qu'il sera bles-
, ,
sé d'une bête enragée ce que j'ai veu ar-
,
river par deux fois à deux personnes qui
avoient cette ligne telle.
8. S'il se trouve ssir cette lige deux croix,
cela promet des dignitez Eccleiial1:iques »
comme Evê,--hez, A bayes , Fi-ebendes, &C.
9. Si en l'extremité vers les monts dela
Lune ; se trouve un 0 qui est une de nos
lettres sacrées & que la ligne soie double-
-,

ment crochue , elle lignifie blefseure tant


de ferremens que de bastons à feu , garde
les combats celuy qui aura cela ne sera
,
point fortuné en la guerre ny aux duels.
,10. Qjand il Ce treuve ces signes ou mar-
que ... belles & bien collorées , ils démon-
trent l'homme sage & sçavant, cupide des
sciences secrettes & une parfaite coiinoIC-.
,
sonce d'icelle.
41. Lors que cette ligne Mensale Ce finit cri""
tre le doigt moyen & l'iiidice elle signi-
>
fie une nature fort debile & maladive fu-
jet:e à flux de sang & la femme l'ayant ,
,
telle cela denote qu'elle mourra d'enfant,
,
ou bien par la perte de (on sang.
ii.Qjand il se trouve deux rameaux qui sorte
de la ligne Mensale en forme d'Aquarius
ou flu&.sense qui tendent audoigtde Mer.
cute , il démontrent l'homme convoiteux
des sciellÇes par trop voir des prohibées
,
& défendu ës es la recherche d'icelles il y
,
pourra bien perdre l'honneur ou la vie.
13. Si en cette ligne se trouvent des points
visibles ils lignifient libidinosité lacc'lvc-
té 8c incontinence.
» ,
14. La ligne Mentale ayant un rameau vers
le doigt indice 8c un autre vers le moyen,
}
qui soit émoussé ou obtulé cela démontre
,
l'homme bien fortuné lequel acquerra par
,
son labeur de grandes richesies.
15. Lors qu'en la main d'une femme Ca trou-
ve en la ligne Mensale en l'extrémité vers
le doigt de Jupiter le B. de nos lettres sa-
crée cel., signifie qu'en sa jeunette elle a
,
été fort pudiq ie 8c portée d'être Reli-
,
gieuse : mais quèf depuis elle s'est abandon-
née à toutes laseivetez qu'elle continuera
jusqu'en sa de{crepite vieillesse. Et si se
trouve le C. c'est le contraire , cequej'ay
reconnu à plusieurs.
16. Si cette ligne se trouve une entre-cou-v
pure entre le doigt du Soleil & celui de Mer-
cure qui separe les deux Tubercules traver-
sant icelle ligue cela signifie une perte oa
»
ruïneparprocezàicelui quil'avoit telle, Se
que le procez a été intenté pour succession pa-
trimoniale pour avoir trouvé quelque cho-
,
extraordinairement absconds en la terre.
17. A quiconque se trouve deux rameaux
procedans de cette ligne Mensalle & allans
à la ligne Moyenne au milieu une croix il
,
trouvera des thresors.. cachez en la terre,
& sera par le moyen de de l'anneau du Sa-
turne , si c'est sous le mont d'icelui Saturne,
ou bien par hasard ou autrement celui
,
qui aura tels rameaux sera fortune par les
chofesabsconses. ,
18. S'il Ce trouve une autre ligne sur cette
ligne Mensale ( comme dit Indagine & TeC.
nerus ) aussi beaucoup d'inconstance, mais
je diray pour la femme qu'elle se donnera
toute sorte de contentement en la diversité
des compagnies mais plus de bruit que
d'effet. ,

TABLE POUP, LE RABREGE'


de ces Regles.
-

Cette ligne AlenrAie am- Libéralité


- ,
fle ct claire > signifie. J gnammité cordiale \
longue vie.

Petite faille ,flgnifie.{ Exily/>rifon> ù-


-
itfidtté ct bonté*
cjRyjmeaux au mont de Biens Eccleftafti.
If signifie. \ques\, honneurs di y

(gwte^ ct Prelatu
res.
Si elle efl cheveluë aux ç Infortune an",
,
txtremiteZ\, denote, s^ xietémifercs ct v
iité.
Si ellesetermine prés le ^ Vanité) mensonge.
mont de'3£ signifie
Si elle jette les rameaux Ç Plaje en la têt
entre le doigt indice ct le ^ malheurs
aux com.
Saturnien fîgmfie 7-bat s ct pour U
3
l -couche J
femme mort en
,
[
ou par men
jstrués fuperflves.

DES 7 V G E M S N L

, de la ligne moyenne.

CHAPlTR E
C au comme ,
XIV.
Ette ligne moyenne naturelle réponc
chef l'autre mais' ce!uj
qui aura en icelle des croix il se peu
,
seurer qu il iera fortune en nchelîes mai
,
sera grand menteur & un vrai torrent d(
,
sottes paroles, totitesfoisblaildilsaiiies. Au
tant de ligne qui seront entre la Mentale&
cette ligne » autant dç maladies font U
tgnées au premier age mais elle ne seront
,
pas mortelles. Ec quand les lignes finifleiat
prés le doigt moyen, elles lignifient que ces
maladies viendront en la seconde âge. Si el-
les vont jusques 'au doigt indice elles
signifïent que ces maladies viendront en ,
\ieilleile & à la premiere, garde la mort.
,
Si en une d'icelles se trouve une demy croix
ou qu'elle soit branchue s'il y a un ra-
,
meau qui vienne de la Mentale , 8c qui la
traverie allant vers le doigt indice & l'au-
,
tre vers le moyen , 8c sera montre 8c obtu-
se elle démontre & fait voir l'hommectre
,
de fortune 8c qu'il acquerra par son pro-
,
pre labeur.
2. Quand la ligne de vie 8c la Mentalesont
conjointes & font un auglet , 8c la moyen-
ne n'est trouvée , l'homme sera cruel , de
courage & bestial , & lui, fera éminent le
péril de la mort jusqu'au trentieme an de
,
ion âge il aura discord avec son pere ou
,
mere , ou avec sa femme , il cil menacé
aussï de desespoir 8c si au lieu de cette li-
,
gne moyenne il a quelque étoille , garde ice-
luy le gibet, celui est reconnu.
y Lors que cette ligne sera entretranchée
& diseontmuée & que aucunes fentes l'en-
,
tretrancheront l'homme fuira les Princes
,
& Seigneurs 8c leur servitude èc souffrira
Le peril de perdre la vie
,
quand icelles
1
lignes seront pâlci!
f. Quand tu trouveras aucunes fentes Tail-
lantes de la ligne or -biculaii-e &: soient de
bonne couleur elle lignifient battu res blef-
sures & priions. "
5. Lors que l'on trouve cette ligne moyen-
ne recourbée 8c qu'elle touche la ligne Men-
fale cela signifie quelque grand dommage,
,
qu'il viendra comme improvill:ement par ac-
cident extraordinaire.
6. Quand cette ligne est grande Se large
elle lignifie des longues années & un âge
de 80. ou nonante ans, &el1 cette vieillellc
pauvreté.
7. Mais si cette ligne est obscure & g'asie
elle dénote un espi ic debile greffier & im-
,
prudent : mais si elle est petite en cette obs,
curité signifie infipience boufonnerie ôc
, ,
une pluralité de paroles inutiles, ennuyeu-
ses aux braves doctes & complaisantesaux:
esprits alterez. ,
8. Si cette ligne se trouve rouge & bien
colorée à l'homme avec quelques ra-
meaux , faisant angle , signifie l'hom-
me martial , cruel, sans pitié lequel est por-
té en toutes hostilitez si c'est une femme
elle est ennemie de son mary portée à le
,
tuer ou faire tuer sans sujet ny raison quel-
conque.
9. Q_und cette ligne moyenne se trouve
doubie , se sont succefllcns héritages qui
,
arriveront environ le milieu de l'âge.
10. Cette ligne Hepatique regardant ( deux
fai's sa -irchée) le hypothenar, elle signifie hy-
pocrilie bigotterie &c tromperie en la Reli-
,
gion » ce que j'ai reconnu à plusieurs bigots
qui m'ont montré leurs mains , voire gens
que l'on tient pourdes premiers decetems,
& qui en apparence paroillen t tels , tous
confits en dévotion.
il. Cette ligne étant d'une couleur livide
»
elle lignifie une nature cacochime, & fu-
,
jette à toute sorte de maladies.
ii. La femme ayant cette ligne demie dou-
ble elle lui dénoté plusieurs & grandes an-
,
nées de vie & qu'elle aura julque à cinq
maris desquels elle n'aura toutesfois beau-
coup d'enfans , étant d'une nature cres apte
au coit aussi en sa Phisionomie on recon-
»
naîtra cela par sa grande bouche, & le poil
qu'elle aura sur les levres, qui lignifie sa vi-
rague.
13. Si endette ligne se trouve des croi", ou
entre elle & celle de vie , ou bien que
l'angle Toit obtus proche de la tubercule de
Venus , cela signifie pour homme sa bonté,
le gentil esprit, le noble courage, la bon-
ne extraction mais pour la femme, malice,
,
la mauvaise intelligence qu'elle a avec [011
jmari voire portée à une separation.
,
14. Mais si se trouve un triangle dont les
Sangles sont re&eliques en cette ligne pro-
jche la Mensale & celle de vie, cela demon-
tre un homme herecique ,
& porté abc
coup de folie recherches , en matien
Religion & qu'il ne veut rien croire
,
ce qu'il foi me en son esprit.
15. S'il se trouve des croix sur icelle ou1:
demi croix c'est à dire que lapei tonne
,
ra aymée de gens notables derEglise,c<
med'Evêques, &c.
16. Si se montrent en icelle ligne moye;
des points & stigmates c'est figne d'
, ,
treprises funestes que les ennemis feront
la vie de celui qui a telles marques, & ai
qu'il sera grandement sujet à maladie
foye.
17. Un demy triangle ou triangle tout à
entre la ligne de vie , & icelle dans la pl
ne de Mars ce sont combats , duels , £
Pour ces ttiangles ils se trouvent peu sc
vent en la main des innobles , ce que je
marque grandement , & le Lecteur noti
que mes réglés ne font ordinaire ny v
gaires ny imitées de Savanarole , Cqr1
,
Indagine , Taifnerus, Tricasse , Mole
nate , Gozelin &c. mais que sur ma pi
,
tique & longue experience , j'ai recon
icelles véritables : c'est pourquoy étant
feurées je les donne aux curieux.
18. Si se trouve en cette ligne Hepatiq
proche du doigt de Saturne une croix ,
la denote une mort violente voire par
>
funeste ailaslinac.
19. Le nombre des croix entre icelle 8c
,
les monts de la Lune lignifie faveur des
grands mais avec une crainte de pjison ,
,
quelques dons faits mais dépensez inutile-
,
ment.
20. Si en cette ligne se trouve des nœuds
s
autant de nœuds , autant de meurtres com-
mettra celuy qui les aura en cette ligne.
il. Si la femme a iceux nœuds , cela signi-
fie que'elle tuera son mary ou de Ces en sans,
ce que j'ay reconnu arriver à une femme ,
laquelle en avoit deux laquelle aussi tua
,
deux maris le premier elle le pt ecipita dans
, épouîa
un puics l'autre qu'elle en [eéondc
,
nopces » elle le tua de son épée même. La-
quelle toutesfois est demeurée rans peine
bien que le tout fut grandement: avéré & ,
,
encorealors que j'écris ces Régies elle vid
,
& par plaisir j'ai voulu reconnoître le conte-
,
nu & la vérité de cette régie ici par le regard
de ses mains.

TABLE OU ABBREGE'
de ces Regles de cette ligne moyenne. -
Si elle est imparfaite >
rbecilité
Pert <t
efprh, tOm-
maladies
elle dénote. "J
,
j?car!uqMS ct j4¡V¡;re-
1 te.
Si cette ligne est bien sose honneur ri-
, ,
c,pleret elle si nifie.
,
chef es efpn fin ct
» l/ubtil. ,

Si elle ejl livide à la fImpudicité, geur-


wain d'une fiimme , ellel mandife yvrongnerie.
sigrifie. -honte perdue
Si l'homme l'Il telle , ç- Paillard Sodo-
,
c est a-dire qu'il cst. \
mite inC{stHtu'" &
,

DE LA CEINTURE DE FENUS
ct ses /lanifications.

c CHAPITRE
Ette ligne que nous appelions Cino
gulam Veneris C. Ceinture de Ve
,
nus n'a été que peu reconnue pai
les anciens Chiromenciens c'est pourqno
XV.

,
ils en ont peu fait de recit mais nos der.
,
nierscomme Taisnerus, P. Tricaire en om
parlé en discours succincts & mis en avan
,
des régies allez bien fondées, & reconnue
allez véritables non telles toutesfois qu<
>
celles-cy qui ne sont posées sur conjeftu
,
res
,:.res& choies non assurées » mais par moy
veucs ôc reconnues tres-veritables , ne vou-
lant comme aucuns mettre choses en avant
en cette science , sans en avoir veu & re-
connu la verité , afin de faire voir à ceux
qui sont ennemis & censeursde cette scien-
ce de Chiromence l'infaillibilité d'icelle 8c
sont ,
pour ceux qui versez aux secrets d'i-
celle qu'ils disent choses très- apeurées, 6c
,
facent des jugemens qui les rendent en ad-
nriratiop à tous » mais en verité ceux qui
font amateurs de cette science ne doivent
,
s'arrêter aux jugemens & reg!e de plusieurs
qui en ont écrit feulement par conjectures
lesquels mêmes rendent leursréglesdouieu- ,
ses n'ailurant rien avoir été par eux recon-
, fait suivants
nu qui les en leurs dodrines
& régies , que 'oii ne rencontre rien d'a-
1
1,

propos ni de bon : ce que tu ne feras , cher


-
siudieux, suivant les miennes ci porées. Or
pour entrer au discouis de la ceinture de
Venus nous disons que c'est un demy cer-
,
cle lequel commence entre le doigt de Ju-
,
piter 8>c celuy de Saturne, & se vient ter-
miner entre celui du Soleil & celui de Mer-
,
cute , lequel demi cercle enclôt dans sad...-
mie circonférence lesdeuxcoJtines ou tuber-
cules de Saturne 6e du- Soleil, & pâlie pro-
che la ligne M enfalç. Il faut noter que ce'
.
aux mains , r
te ligne ou ceinture se rencontre peu so -
entre mil-hommes OLI
femmes il ne s en trouvera quatre qui I ayent
car cela demontre une grande (ordité &
paillardise comme vous voyez par ces re-
gles.
i. Celuy qui a la ceinture de Venus aux
deux mains cela signifie l'homme ou la fem-
,
me extrêmement portée au peché de la chair<
voire à la bestialité > ou péché contre na-
ture. Voila ce qu'en dit un doéte Chiro-
mencien. Habens sororem hominem mpurijfi-
yrmm , ct ci4m bestm aè flnttrn. Je reconnus
cela à deux hommes dont l'un fut bru fié
du Juge , Villepreux la-
par Sentence de
,
quelle fut confirmée par la Cour, & au prea-
lable que son vice fut révélé je l'avertis
, lui seroit
qu'il étoit menacé de peine qui
causée par ce peché à raison que sur cette
,
ceinture au droit du doigt de Saturne , il
avoit une demie étoille qui signifie la' re-
prehension & peine pour caule de ce pe-
ché. Le sécond a couru de grandes disgra-
graces de la fortune pour ce vice & l'om-
,
bre de la Religion l'a couvert, bien que nost
encore exempt si par la vertu il ne dompte
& mitige ses dessi s effrénez.
a. Quand il se trouve quelque difïe&ion ou
trenche en cette ceinture Venerique au
droit du doigt du Soleil cela denote une
perte de biens pour le sujet de l'acte Vé-
,
ncrien ou si ces trenches sont sous le doigt
,
de Saturne c'est que la personne !eraagà
,
illé , allant ou étant avec femmes ou filles
impudiques, j'ay reconnu cela à hommes qui
ont été tuez funestement en ces recherches
folles & vicieuses desquels la qualité m'im.
pose le silence de le divulguer, maislaçho-
se est tres-alleurée , & la trouvant en quel-
ques uns j'en parle hardiment, & donne
advertissement afin de fuir ce malheur.
3. Lors qu'il se trouve deux croix sur cette
ligne & que l'une estau droit du doigt indi-
,
ce , & l'autre regardant le Mercurial, elles
H nifient que la venu à dompté le vice 9
& que la pieté & crainte de Dieu retient
que le prrsoiiriage ne soit vicieux , & qu'il
est victorieux de soy même.
4.. Bref pour
-
dermere règle ,
quiconque soit
qui a cette Ceinture Venerienne il n'cst point
ennemy des femmes mais de pius il paire
*
les bornes de l'honnêteté si ce n'tst que la
,
crainte de Dieu & la vertu le retiennent
mais peu l'ont qui ne soient excelïivement
,
paillard adonnez à la Sodomie , bestialité,
,
inceste moleife & aux actions des honnê-
,
telle les representent Buchard en
ces , que
sa somme. Voila pour conclure ce chapi-
tre , ce qu'en dit un ancien Chiromancien.
Si igitur apparent m hominibHs cingulum Ve-
7ismi hominem falacem Ulidwojttm ct in-
, , >
ÇiQnMrpmmnum > Jordidum > prœperea m cou-
greffa VenCYto ct
abominabtlem dénota'. Cecy
s'entend tant pour l'un que pour l'autre sexe,
mais de plus la femme qui a cela,on la peut
dire une Meffaiine-ou une Faustine plutôt
laise que contente..

LA LIGNE 7JU FORE


*D E
en Hepatiq#e,safœHr &de , ldl
voye
laElée ct dcsjugemensd'icelle.
,
CHAPITRE XVI.
[texte_manquant]
Hepatique est une petite li-
A ligne
gne qui ne paroit à toutes mains
particulièrement les hommes de
grand travail n en ont' point , bien qu elle
leur Coit parue pendant la jeuneilè le tra-
,
vail l'efface. 1cell-e prend son commence-
ment en la racine de -celle de vie , & passe,
faisant un angle par le milieu de la palme de
la main tirant droit vers la montagnette
de la Lune ou à la percussion de la main,
1,

,
de cette même racine vitale proche de la
Rdhainte prend aussi commencement des
tranchées ou petites lignes qui sont quel-
,
quesfois jusques au nombre de cinq ott six,
que nous nommons vulgairement vialaiïea,
C. voye laétée , & icelies lignes tendent vers
le mont de la Lune en conformité de
-
a
celle qui est au ciel ainu nomm'ee par les
,
anciens Astrologues d'icelles lignes nous
,
tirons ces Aphonsmes, Se régies.
1. Si se. trouve que la lig-ne Hepatique
soit
droite Se non distin&e & soit ti-avei-sée.
,
d'autres petites lignes cela dénote une
,
grande farnté force d'csprit & grande mé-
j
,

,
moire m'ais une humeur bigarre & varia-
b!e aux affaires plus sericux &non resolu.
2. Qnand cette ligne du foye esi tortueuse.,
& ondée , elle lignifie larcin-, mauvaise
conscience, ôc porté à toutes sortesde trom-
perie, 8c charlataneries : Si autrement elle
est elle signifie bonne conscience probité-
,
& rondeur à toutes Jétions. 3

3. Si proche de la Cephalique , ou si avec:


içelle Cephalique elle se fourche ou qu'il
v
se face un triangle, ou quadrangle ceta
,
dénoté une avidité de biens 6c d'honneurs
que l'on veut acquérir par toutes fortes de -
voyes licites 5c inlicites , & une grande par-
tie de ceux qui suivent la guerre
,
& des
noble ont ces triangle & quadrangles
,
c'est une regle aiIel1rée que par ces marques
,
on reconnoit le noble d'avec l'innoble : car
peu de Rustiques ont ces marques triangu-
taires : ce que j'ay reconnu à plus de cinq.:,
cens, voire à quçlques-tiiis , qui vouloient
tenir le rang des nobles , & se celer de
moy pour me surprendre en mes juge-
ment
4. Quand cette ligne Hepatique au su bien
que la Cephalique commence à la Restrain-
te proche l'une l'autre cela nous signifie
,
débilité de cerveau voire une simplicité de
vie qui est sujette à, demence d'esprit &
,
radot, si la femme a cette ligne de cette
façon, elle demonG:se de grandes douleurs en
ses couches voire qu'elle pourra tomber à
, reste ses
une follie qui luy continuera le de
.
jours ou une bonne partie : avec un tour-
ment extrême.
5. Lors que cette ligne est solt reliée ou qu'il
se trouve dessus icelle une figure en forme
de la partie de Fortune représentée en l'A-
stiologie qui est de cette façon
,
cela lignifie de grandes richesscs <Sc
,
les sciences qui seront acquises pardi-
gnÜezarts & vivacité d'csi-it.
6. Pour la voye laâif:e-, si elle est intégré »
& que les lignes d'icelles soient bien para-
lelles & proportionnées elle signifie que
l'homme sera grandement bien fortuné en
tous ses voyages , soit par terre ou par mer.
Et faisant commerce que tout luy arrive-
, Vespric
ra à son contentement , qu'il a judi-
cieux bonne memoire & prompt à compren-
dre les choses qui concernent son trafic ëc
negoce. -
7. Lors qu'il se trouve que les lignes de la
voye lactée tendent vers la tubercule de
Vewus ou le mont du poulce l'homme est
, ,
aymé des femmes , il est d'humeur gracieu-
se aimable ; officieux & plein de complai-
,
sance portant beaucoup de respeéfc , & par-
,
ticulièrement au sexe féminin , & par paroles
blanditlàntes s'installe en leurs bonnes graces
car cette remarque ci.deilus, denote aussi 1»
fécondité du langage & le don d'éloquence.
,
8. Si se trouve sur les lignes de cette voye
tachée des étoilles qui regardent le mont
Mercuiialnousrepofent grandes fortunesen
biens & richesses ils nous representent, & ce-
lui qui a telles marques ou étoilles est grande-
ment fage , & bien fortuné, que toutes les
entreprises réiilîuont à son contentement.
9. Si cette voye la&ée n'apparoit qne..peu
en la main de l'homme c'est signe de gran-
,
des maladies , comme mal de teile de fiu-
,
catharres gouttes &c.
, ,
10. Quand les lignes de cette voye la&ée
font inegales & incises c est signe d'infir-
,
mité d'esprit tardivité en sesa<5tions. Mais
s'il y appat oîc des croix bien formées, cela
denoteraque la personne sera Moyne, qu'il
aime beaucoup la solitude étan-t d'une hu-
,
meur melancholique , & Lunatique, & en
cette vie separée il se persuadera voir sou-
vent choses extraordinaires , comme visions
Anges .j de fantômes, & mille chimères,
qu'il se formera en son imagination étant
blessée, tcls personnages sont aussi reconnus
à leur couleur plombée & au luysanc de
,
lejjrs yewx. 1 G 4.
TABLE DE CES DEUX LIGNES
contenues en ce Chapitre.

Poor la ligne Hepatique.


Si elle est dra»e elleSanté difpofm»,
figmle ,
\ct frofperké.
Si elle tjî torse, elle ( Malades, brttf- -

,gnifie. (Vetede vie.


Eflatttfourchue en ces j' Pauvreté me.
txtremtteK,, figmsie. >ris mendicité
,
&
,
lune vieillej? eaccablét
Ld'ennnys.
Lors ejjrietle se trouve C MaUdiesdefoye

tortue , ct de diverses (débilite^ fmcopes


eodews Jignifie. i ct palpitation de foye.,
,

flgnifie.
\
Si elle est bien colérré, Joye
3
bonté eF-
,
prit jovial
jt tll. ct j#b..
>

Mais lors qu'elle an-{ Avarice farvi*


ëe vers la ardtajuc cté d'efpnt parafa?,
,
signifie.. ,
L écormfieHr , &
i. , ,Par..
'
S il se trouve Hne.r Mort prochaine
eroix à une des extre voleries ct t"rçins.,
mitez*, signifie* - ,
iL
POUR LA VOYE L'ACTE'E.
Qmnà cette voye UEe'eÇ Bons voyages , v

est bien proportionnée elle'i bon esprit, bonne


3
fîgmfie. faveur avec let
\
femmes.
Quand, le le est tranchét,

r\f»ngtictpauvrt'
infèci'll'ti me»-
>
elle lie-nifie. " - ,

- ' *
, L té.

DES LIGNES DÛ SOLEIL


1
ct de Saturne avec les jugemens d'icelles.

T 1

voient
C H A P.

parlé de ces
XVII..
Ous les anciens Chir.mantiens n!a-
lignes
,
lesquel-
les toutesfois étoient reconnues :-,
mais iceux les railoient pa-Her en leurs ligni- -

fications & jugemens avec les montagnes,


,
ou avec la ligne Menfaîe , sans les pai dcu-
lariser davantage : mais je trouve plus à pro-
pos avec nos modernes, puisqu'eues étoient
lignes fepai,ées des autres d'en faire un-
,
Chapitre à part & des jugemens panicu..
,
liers comme des autres qui suivent. Nous-
,çexnmcucçrçii; donc par la ligne du Soleil >
laquelle prend son commencement de la li-
gne de Fortune , & monte en separant là
montagne solaire droit au doigt annulier
dedié au Soleil Se à quelque-uns elle mon- ,
,
te jusques au troisieme ligament avec une
grande aparence écant le plus souvent
,
b.-anchi,bë ou ayant lignes en égale gran-
deur. Pour la Saturnienne elle prend aussi
fou commencement au bas de la palme &
,
traverse la; Mensale 8c se vient terminer
,
au premier ligament du doigt Saturnien ôC
à quel jues-uns elle fourche sur la monta-
gne , les autresl'ont doublée en deux lignes
en paralelles & palle la tubercule de Sa-
>
turne venant jufquçs au troilîéme ligament
nous donnons pour entendre leurs lignifica-
tions ces Réglés Se Canons pour la so-
leire., ,
i
1. Q^atid la ligne Solaire ne Ce trouve point
à un homme qui n'est point de travail,c'est
indice qu'il cst pauvre en auchorité, & que
jamais il ne fera éiçvé en grandes dignitez
ny honneurs : mais si bas en puilfence Si
commandement.. -
2. Si elle estapparente & double elle- lt..
,
guisse que l'homme ou la femme parviendra
aux suprêmes dig,nitez & offices qu'il Tara
bien venu prés des Rois ,
Princes &
grands Seigneurs ,
qu'il auront grande
,
confiances ercreeux & les érigeront aux pre.
,
mières charge de leurs Mai sans & Royat#
Cette ligne Solaire se trouvant daire Se
médiocrement rubiconde jusques à la Mea-
sale cela signifie offices de Judicature, les-
quels seront acquis par la gentillet del'ef.
»

prit & sçavoir ; Mais si elle est livide , el-


le signifie le contraire & simplelfcd:espric.
,
4. Si elle est traversée par quelque lignes
autant de ligne autant d'envieux sur les di..
-gnitez & offices leiquels ennemis ou en-
, ,
vieux sont clandestins, qui recherchent tous
moyens de naire : mais si cecce lignedl tel-
le que nous avons dit en la seconde règle
,
tous ces envieux ne peuvent nuiie,& iceujç
font victorieux & plus sont attaquez ds
, ils sont
cette envie , plus erigez aux hon-
neur , dignitez & ichelfes.
1

5. Qnand la ceinture de Venus fait fq&ions


à cette ligne solaire se rencontrant à quel'
,
que main , cela signifie de grandes traver-
ses & infortunes qui arriveront par lesfemr
mes : car il n'y aura sorte de pechez vene-
riens que la personne ne s'y addonne, avec
une abondance & orde molletTe.
Pour la ligne Saturnienne.

4. Lors que la ligne de Saturne v4a ou prend


commencement ou separe la ligne Hépati-
que , elle denote , honnêteté , bonté
une grande subtilité d'esprit, que l'homme
Ça grau4ttttC]Q( soigneux eu fcs affaires c;l:Q..
nomiques & qu'il y sera heureux.
, ^

7. Si cette ligne, défaut ou est tortueuse Se


,
qu'à un des angles d'icelle vers le doigt Sa-
turnien se trouve une étoille cela signifie
,
calamitez prisons perte de biens qu'on
, , ,
remarque en cette étoille , à raison que j'y
ay pris garde > & plusieurs qui ontétécon?-
stituez prisonniers que j'ay vûs avaient icel-
le voire moy.même avant maprifon jeï'a.-
j
vois & avois remarqué le tcms d'icelle, qui
,
fut au mois de Janvier ; cette étoille pari-
foit à la jointure seconde,de mon doigt de Sa-
turne , que nous donnons à Aquarius , Si-
gne de ce mois de Janvier , commeon peut
voir aux Figures cy-dessus } cettepi ison me
fut honorable & à la honte de mes ennemis.
Notez aussi ( amy Lecteur ) où (e parois-
3

sent ces 'é-toilles > lî-c'eO: au n'oitiéme sé-


,
cond ou premier ligament ou jointure. La
, est Pisces la {econde Aquarius
premiere ,
la troiÍÏémeCapricornus & les accidens&,
,
infortunes arrivent aux mois ou ces Signes
dominent. ' 'J
8. Q;l and cette ligne de Saturne du milieu
du doigt décend jusques à la perçu ilion de-
la main ou hyporcnar & le separe, ce sonC
,
les mêmes iÏg,l1JficaÜons que la réglé cy-de£>
fus priions tribulations assi-lâloiis ser,,,
> y , ,
vitude & particulièrement démontre l'ef.,,
,
clavage d'une Galere ce que j'ay tccoiuiti
,
tii 1" :;ï-taln de plusieurs CO^KUJCOII®^ .> £ >
Si cette ligne va vers la ligne dé viede-
cendant par le milieu du doigt mitancie4\â
coupant la tubercule ou montagne 'de Sa-
turne , c'est chose semblable que delïus-y
& aussi menace d'une mort funeste.
Il est à quand ligne e'st
10. noter , cette
fourchue aux extrémitez & qu'elles patient
,
la-ligne Hépatique ou la naturelle elle
,
gnifie candeur subtiliré d'el'prit fortune
, ,
en l'agriculture oeconomie & chalïe.
il. Cette ligne étant belle & entiere elle
,
lignine samé avec tout heur & tranqullité.
*

TABLE POUR L'A13EREGE


des jugemens de ces lignes.

LA SOLAIRE.
Cette ligne Solaire ç Faveurs, ,grandclI'Y'J:j
étant intégré ct belle ,< richessess honneurs,
,
di
elle signifie. gnite
Si elle est dijfefte ou Dtfgrâce pauvre*
,
coupee ct Inegale , tlle^ té vdité, envie maî-
sîgnifie. ,
L-hettr ,
esclavage.
LA LIGNE SATURNIENNE.
,
Si elle vient ju/qti'à y Prisons, tribiïlationf,
ia percHjJlon ,ftgmfie.{eJcll/ViIge affilliions.
)

Si elle va vers ta li f
Mort hontenfe, mort
ligne devie étant divi- ^ftineste aflajfmat, on

,
lhomict'de
sée,elltfignrfie, de foi même

DE LA LIGNE CEPHALJQUE,
ct des jugement d'icelle.
CHAPITRE XVIII.
B len que j'aye en plusieurs endroits
de ce livre parlé de cette ligne je
,
trouve bon toutesfois de te donner
encore ce Chapitre ( cher Itudieux > ahii
qu'en particulier tu t'iiiili-nise des jugemens
& significatiôn de cette ligue Cephalique
qui prend son commencement de la Re- ,
ftrainte proche la ligne vitale & monte
,
jufqtià la ligne Hepatique ou moyenne na-
turelle. Gloclmus le jeune n'est de cet avis
en sa Chiromance , que ce soit icelle ligne
Cephalique fAute qu"il a faite se croyant
foi même en ,
- sa seule opinion mais lui
, -•

a digne une autre lieu proche la monta-


gne de Venus en quoi il se trompe > de |
plus c'est icelle ,ligne laquelle fait une par- .]
tie du triangle qui est en la plaine de Mat s*
'La. ligne Saturnienne étant d'un coté cel- >
le- cy du chef de l'autre & l'Hepatique
,
l'autre partie & tranche, lesquelles trois fait
lignes font un naturel triangle qui se trou-
ve presque à toutes les mains. De cette
ligne nous trouvons en nos jugemens ces
règles.
t.. cette ligne proche la Restrainte n"est
point divisée ny interrupte mais d'usie de-
, qu'elle
cente proportion & couleur ôc
à ,
monte ju{ql1' l'Hépatique, sa!saut un droit
triangle avec l'Hépatique ôç la vitale elle
,
signifie homme prudent rempli de fapien-
, pros-
ce , heureux auquel toutes choses
,
perent selon son desir , & semble qu'il est le
mignon de fortune.
i. Quand cette ligne Cephalique se trouve
rompue 0'] separée tortueuse , elle dénote
infortunes débilité de cerveau &des fon-
, ,
aiOI1S spirituelles & animales ; il est aussi
peu amoureux , étans craintif, pour la fem-
me elle est sujette à folie ayant cette ligne
de cette façon , & enfante avec grande dou-
leur, &r meurt en Ces couches.
3. Il faut noter si cette ligne Cephalique
étant en la plaine de Mars il se trouve en
,
icelledes étoiles si cela se rencontre sont
querelles faites d'une gayeté de cœur & ,
dénote l'homme furieux audacieux toû- ,
,
jours preil de quereller & battre. Mais si ,
une etoille se trouve en cette ligne, & qu el-
le regarde la percussion de la main elleli-
,
gnifie la personne su jette au larcin, volerie,
& autres aftiows tres-mauvaises.
4. Quand cette ligne commence sans avicu-
ne sraction à la Rcstrainte elle signifie une
,
vieille ile tranquille, probe, avec.repos gloi-
,
re , prudence, sapience, avec grandes facuL-
tez ôc ri'chelïesdont 011 usera iiberalement.
5. Si cette ligne se trouve fourchée vers la.
Mensaie , elie- démontre la personne gran-
dement active en toutes sortes d'affaires ôc.
d'actions elle signifie aussi malice inge-
, ,
nio£lté aux secrets Mercuriaux dont il en
,
x
recevra quelques contentement & plaisir.
6..Qiiand en l'extrémité & qu'au milieu
,
de la plaine de Mars il se trouve ce cara-
,
&ere de cette façon cela signifie. des
honneursjdesdignitez & rich;1res)mais
si cette fleure ne se trouve que demie.
elle signifie le contraire.
7. S'il se trouve en l'extremité de cette li-
gne Cephalique une de nos lettres saci-ées.,
• comme si c'est l'A d'Anes il signifie Don-
,
ne fortune avec honneurs, si c'est d'Aquarium
dénotera adversité & pauvreté, si c'est C, L,
pourvu que ce soictit, de Cancer ou Léo, ils.
dénotent tout bien, mais ceux de Capricorne
ou Libra, ce n'est que mal & infortune. S3 dit
Sagittaire est bonne, celle du Scorpion mau-
yajic. P de Pisces bou. G de Gemini
? ^
mauvais. T, de Taurus est bon) car lescrOiX
endroit sont bonnes, ils signifient une
en cei: pieuse,
bonne a me & la personne dévote &
la crainte de Dieu devant les yeux.
ayant [aèrées
Aucuns aussi sui vant ces lettres
quand ils font voyage , sortant de leur
son font curieux de sçavoir le nom de
» la let-
ceux qu'ils rencontrent , pour par
capitale tirer le bon ou le mauvais
tre en
s'il sera bien
de leur voyage , c'est-à-dire
mal fortuné.. Ce que moi-meme je re--
ou
marquai & m'est arrivé seton le rencon-
, t'apprendre le secret )
tre. Si donc ( pour
sortant le matin de ta maiion tu rencontres
personne de laquelle son nom commen-
une
ce par ces cinq voyelles A
,
E 1 0
, , se >rere-
V :
signi,fie bdh voyage car ces lettres
, planettes qui sonc
rent aux cinq principales
bones ou benevoles. Si par L , & B : tu fais

par
N
C, D ,T
l'affaire pour laquelle tu vas en voyage. Si

, : tu auras
péril.
R : tu ne feras de long tems tes affai-
Si par S
,
res. Si par F G : tu auras jugement con-
,
tre
tre A
de
,
toi, Si
M,
le nom
P
,
R
tes contentemens ton voyage.
de

à
celui que
: tu auras toutes
l'on rencon-
Voila
sor.
ce
qui a été observé par les anciens & par moi»
je auez veritable cela fç
ce que reconnus :
référé à nos Lettres sacrées , & nos Let-
tres aux figures du Zodiaque & pj^anewes
*
voyons i le abrégé de nos Kegles.
T A B L E.

Si nôtre ligne du cbtfS Boneffrit bon- >


fait triangle avec lHe- nes fortunes, gyan-
patique ct cardiaque des richesses heu-
, ,
cela sigmfie, J reufesvie tranqutl-
ije vieillesse.,
fgnifie..•tore
Si l'Ange est obtus ,f If auvaije nature,
tnconvalefcence, na-

- debilitét.
Si cette ligne Cephali £ Folie prodigaïi-
,
que courte , signifie. té
r > mendicité, men -
fsonge vie briefve.
,
Si étant cette ligne siel- 5~ Audace, animo-
lée vers lt plaine dey sité promptitude
3 t
Mars signifie
, courage témérité.
courage

DE LA PLAINE DE M A R%
ct tubercule le la Lune..

N CHAPITRE
Ous donnons à Mars tout ce qui
XIX.

est entre le triangle quise fait par


la ligne Hepatique celle du chef
de Saturne tte nommons ce lieu la plaine
,
de Mars * non la collicule comme quel-
,
lues uns ont voulu dire oC a ration que
, main,c'est
lieu est le plus fort de la pour
:e
juoy il est attribué Mars étant 11 palme,
à
, fortes
Se que cette
planette est une des plus
le nature chaude & seche de complexion
,
née & cholerique choses qui se recon-
g ,
loiireut en cette plaine martiale. Pour le
ieu de la Lune il est donné en la main »
, Restrain-
k entre
est Ta vallée de Mars la
,
percullion
:e nous nommons ce lieu la ou
bypothenar , & de ces deux lieux nous re-
marquons ces aphorismes & canons.
De la plaine de Mars.
Si
i. en la plaine de Mars le rencontre que
sœur de 1a ligne vitale est claire & bien
a
formée moyennement longue , est remar-
, bien fortuné l'exerci-
qué qu'iceluy est en
martial & qu'il parviendra aux digni..
ce
cez de la
,
guerre : avec l'honneur & le cou-
rage.
i. Si cette plaine de Mars est cave , &que
les lignes en icelle soient obliques & curves,
pela denote mort en combats & conflits ,
)1] grandement blessez en la tête ou que
*
l'on recevra quelques luxations &c diiloca-
dons des membres par cheutes de sur che-
tombant de quelques precipices.
vaux , ou
Qjiand plaine la ligne de Satur-
1.
ne
weI.
delcend
&
en cette
en icelle
csciayages ,
,
c'est
qui
priions
arriveront
,
capti-
par U
guerre tombant aux mains des ennemis &l
grandes afflidions par telle infortunes. >

4. Lors que leslignesdansla plainede Mars


sont longues prenant de la Restrainte vers
la percussion cela signifie degrands'voya-
suivant ,
ges les armes i être d'une vie enne-
mie de repos ne vouloir se reposer que
,
dans les armes ne vivre que dedans les alar-
,
mes & hazards périlleux de Mars..
5. Quand la soeur de la ligne vitale estbfte-
felicité en guerre audace avarice frau-
de
,
, ,
,
ve en cette plaine Martiale , cela lignifie in-
larcin infidélité oysiveté vantance,.
, , ,
honte perdue sedition soupçon impa-
, , -,
tience , homicide vanterie colere folie
& trahison. , , ,
6. Lors que dans cette plaine se trouve au
milieu du triangle d'autres petits crian'
,
gles s'ils sont vers la Restrainte ils si-
,
gnifient duels desquels on reçoit vergon- ,
v
,
gne & honte , & le plus Couvent perte de:
la vie s'il sont vers la ligne Mensale ou
,
l'Hepatique c'eil viéloire & gloire peu,
,
c'
de Rustiques ont de tels triangles, dlcho-, ,
se où je prens garde grandement..
7. C^iand il se trouve en cette plaine une
croix ou plusieurs ,.elle si-giii si-ent que leper...
tonnage est porté à la guerre pour la defen-
se de la Religion de laquelle il est & qu'il
,
y emportera de la gloire & sera recompen-
sé des biens de l'Eglise i si icelles croixfou;
i -cotede la ligne Cephalique c'est: signe
qu'icelui n'aura jamais grande fortune
les armes ny autrement.
par
S. Qjand il le trouve des étoilles en Cet-
te plaine , cen'etl: que pauvreté infortune
,
par la guerre , & en risque d'être alTaflïrié,
ayant piusieursennemis couverts & décou-
verts , faits <Sc conceus par un libre parler,
ce que j'ai reconnu apertemeiiï.

Les jupemens du lien de la Lune.

i. Les lignes livides, passes & nigrifsantes


en cette région lunaire démontré que la
personne sera infelicitée , tant ses voya-
, en
ges j negotiations, marchandises qu'affaires
Dolytiques.
1.. Les lignes bien proportionnées diflin-
,
stes & bien colorées signi nent le-contrai-
, ,
ie de, cette premiere reg!e & de plus que
,
celuy qui les aura telles sera bien fortuné
,
lv,ec nations étrangères en ses légations
Douriafemme eile aurad'heureuses couches,
>

j5t sera fertile


en eiiîins.«
U S 'il se
trouve unecirconrererence ou rond
jui cette
montagne lunaire : sélon Indagi-
ne , c est la perte d un ccil ; mais je dis
que cela (lgnifje plutôt que la personne au*
;-a tôt après que cela s'appai oit une gran-
,
maladie comme de mal caduc paraIy-
:le
, ,
Ûe, epilcptique ou autre mal duquel
, 01\
tombe ce que j'ay reconnu a queques-uns,
lesquels au precendent ces marques ; n'é-
•>

toient sujets à ces maux.


Quand ce lieu lunaire s'apparoiuent
4. etoilles en elles repreflentent que la per-
des ,
sonne se porte a une grande trahison , &
qu'il tst proche de l'effe&uer , les étoilles
lieu ne signifient autre chose qu'un
en ce ,
homme scelerat , infâme , perfide 3 contu-
melieux j dissimulé ; bref indigne de frequen-
tation.
S'il s'y
j. la Regle trouve des croix
,
c' ca le contrai-
de ci-deiTiis de plus il y a beau-
re , fein-
coup de dévotion laquelle n'est point
,
mais bonne mais il y a peu de santé :
te , ,
& celuy qui en a julques à cinq , il est toû.
jours valétudinaire ; il est à remarquer que
lorsqu'il est proche de la mort , ou l'année
qu'il doit mourir il s'en efface une de ces
cinq croix , & le plus grand âge que peut
vivre c-eluy-qui a les cinq croix est 28. qui
sont quatre crisescMmateriques, & au com-
mencement de la troisiéme Alfridarie, lors-
que la Lune en sore, ce qui fera remarque
parles Medecins.
DU TRIANGLE ETQt»7,ID RANG L£

c
de la mîin.

CHAPITRE XX.
Ombien que nous ayons parlé du
t
triangle rainant de la plaine de
Mars étant icelui qui la circuit 6c
,
environne , j'avisai qu'il étoit bon toutefois
de lui donner ce Chapitre & au Quadraa-
g'e * puis que leurs lignifications & juge-
mens sont particuliers , 8c differens à ceux
dela pleine de Mars : &c bien que cy-des-
sus je l'aye descript & representé le trian-
,
gle je ne laisserai pas de le representer ici.
,
Donc le triangle se fait en la main , par le
moyen de trois lignes qui sont celle de vie.
la moyenne naturelle & la Cephalique
, ,
elles sont en cette sorte disposées que ,
,
elles representent une forme triangulaire
& se trouve trois angles desquels le pre- ,
,
mier est fait par la ligne de Vie ( aucuns
veulent la Saturnienne. ) Mais je suivrai
en cette description la plus commune voix :
je prendrai donc celle de Vie bien queci-
3
dessus je pose parlant du triangle la Satur-
nienne mais c'étoit à raison de la plaine
,
de Mars qui est vraiment enclore par cet-
,
te ligne > & non pour exclure celle de vie
de ce triangle , cette ligne vitale doiitq'til
&la moyenne naturelle font le premier a
gle dit le sublime-ou plus haut : le seco
,
se fair de la ligne du chef., se joignant av
la moyenne naturelle > lcqtlel en la ma
dextre s'appelle angle fei-tefli-c , & la sen
fixe main le dextre c'dl à quoi il faut pre
,
dre garde ce que n'ont fait ny les ancie
,
ni les modernes qui tous l'ont appelle
,
fenestre sans consédération des mains
,
tfoifiéme angle se fait vers la Restrainte
& est fait des lignes Cephaliques de vie
>
8c de l'Hepatique & iceluy angle nous
, le
nommerons l'Ime ou bas 3 ainli ces tro
angles font nôtre triangle. ^
Le Quadrangle est une espace ainsi ape:
léequieft entre la ligne Mensale, la moyet
ne naturelle , la Solaire , & Saturnienne
où il a quatre algies. De ces deux espace
nous en cirons tejs canons & jugemens.

[texte_manquant] s Les in?emens du triangle.


I à nôtre Triangle Cevent les an
eles égaux & les veines bien colo
rées & droites , cela lignifie bonne natur
tant spirituelle que corporelle avec une gi an
defamé une renommée bonne & fumeuse
, fort heureuse
avec une longue vie & noi
,
traversée d'aftlivtions.
2. Quand aux angles de nôtre Triangle le
lignes ou veines apparoUfe/U obscures t &
me
Inégales & la forme triangulaire diffor-"
, ,
n-léc cela dénote la personne Rustique
, *
lourd grossier reflentaut mieux (on Ane
, ,
que son homme , ayant I'espi-it tout hebeté,
bien que pour la Physionomie elle soit as-
fez bonne belle & bien proportiounée ÔC
, ,
d'une façon riante.
3. Quand le Triangle est d'une forme decen-
te , belle & bien apparente : il signifie féli-
cité , prosperité abondance de biens tant
j(pirituets que temporels : mais avec peine ,
conservez étant sujets à l'envie.
4. Lors que le TI iangle se trouve spacieux
& large cela. démontré libéralité , magni-
licence & audace ce Triangle étant petit
,
& étroit il signifie avarice ténacité ,
,soupçon aiigtistie ,
crainte & &c.
Triangle défaut ,
5. Si ce tout à fait en la.
main ,de l'homme , c'est à dire , qu'il n'y
en aye aucune forme : défaillant quelques-
unes des lignes cela lignifie toutes choses
,
fïiauvaises^ comme ayant double a me men-
,
songes inconstance vie courte & biieyc
, >

avec infinité de maladies.


6. Si l'angle dextre , lequel estconstitué ciii.
tre la Cephalique & Hépatique non loin de
la percuilion de la main est decent & bien
,
formé il lignifie un bon ,esprit mémoire
,
forte & grande ce que j'ai reconni' i quel- ,
,
ques-uns à,.qui je donnai le secrec de lame-
poirç locale ôc artificielle qui font meryeil-
les aidez par icelle.
y. Quand cetangle dextreest petit 8c aigu,
il fait que l'homme est provide parque ,
,
& prompt à amasser biens de fortune : mais t
s'il se trouve que cet angle soie obscur 6c ^
gros , il signifie ignorance rudesse d'espric
,
8c un homme tardif en toutes resolutions,
8. Lors que l'angle senestre est acut, il ÍÏ-
siilifie loquacité, cavillation, avecindustiie
maliceuse d'homme qui n'a autre plaifti*
,
qu'à tromper & faire de petites malices &:
,
tromperies.
9. Lorsqu'il se trouve au milieu de ce Trian.
gle une calosité dure , cda denote l'homme
iracond & plein d'astuce lequel s'argue
, ,
promptement , & veut quereller un cha-
cun , & se plait dans les querelles & dispu*
tes.
10. S'il se trouve -des rougeurs aux extre.
mitez des angles. Cela démontré envie
infidiation l'homme médisant Cycophal1" ,
parasic., »
te &
Si
Il. en la main d'une femme dans le Trian-
gle se trouve une -étoille icelle est adulte-
honte ,
re , sans pudeur ny se prostitue pu-
,
bliquement & la fin d'icelle sera funeste
,
& mauvaise , voire garde le lieu patibulai-
re. Mais quand cette étoi!le est cheveleuë
en fcÏNe d'une cornette, la femme quia
t«!le chose aura quatre maris avant que
mourir , lorsque cela ferencontre en l'âge
ic puberté.
11. Lorsqu il se rencontre quatre lignes tii
Triangle Forme de croix l'angle fu-
ce
, en en
perieur . il signifie homme envieux , detra-
deur & d'une mauvaise renommée , qui
est sujec au larcin.
l'an..
13. Si une étoille s'apparoit autour de
gle de la main droite de l'homme, cela de-

,
note qu'il est perfide, tut-but-lent,deceptetit-,'
maldisant detra&eur larron & rapineux,
,
lequel cherche tous les moyens d'acquérir
des richeises par toutes sortes d'inventions
& voyes licites & illicites j'ai reconnu ce-5
la à plnsieurs.
1+. Qjand en la main senextre de l'home
me i i angle droit qui regarde la montagne
de M-ercure sur l'angle ou proche d'i-
,
celuy se trouvent trois petites ligues qui
font en parallele » elles demontrent une
grande vivacité d'esprit, & ce!uy qui a ce-
la indubitablement est addonné en lartcher-*
che des Cciences dAtch mie & Chimie &
plus parfait ,
acquerra le de la connoissance
des secrets d'icelles ce nombre de trois a
,
beaucoup d'affinité & d'analogie en ice'le, 5c
5resqueJe tout s'y fait par trois & le tri-
,
le trois comme la separation du pur & de
l'impur qui se fait par la ca'cination su.
, reverberation, ,
;>!imation
,
circulation pu-
,
tréfaction > dileA:ion distillation cphabi-
,
tation & fixation. Aussi qui veut endur- ,
th- le Tf c'ed à dire étain par trois fois il
infonde dans un eau compote de giair<
i'ceuss & d'alun de plume tirée ou distilée
, Venus mêmeeft blanchy &
par l'ambic ; le
rendu presque pailable , 8c crois fois infon-
dé dans l'eau faiGl:e de sublimé , Salpestre ,
sel gemme Arsenic Tartre blanc. Bref
> ,
le plus parfait de cette science félon Arnauld
}

de Villeneuve , est parfait par les: trois sé-


lon ses vers. - :

MaYuumrafonat, brcvitfr cjm taltas final i


Gummi cvm binisfwgiwnmfvgit tn imis.
Horis tn trmis tria vineulllfertia finÚ:
M aria Itix rorts legem ligat in tnbl1S horil»
Filirt PIAtonis con}(,11'1juy,'it amoris:
Caudet mafiata quando tria funtfociat*.
>

Ainsi ce triangle étant beau & bien pro-


portionné il signifie toutes choses bonnes
,vivacité d'esprit C'est assez dit
& grande :
du Triangle parlons du Qnadrangle,
,
Réglés du jQuadrAngle.
J. Quand le' Quadraiigle est large & biert
proportionne en la quadrature il signifie
,
l'homme libéral de grand courage, quias-
,
pire aux supi êmes dignitez qui y parvien-
,
dra & le mérite à raison de sou cœur no-
, libéral.
'ble &
2. Lors que les incisions ou lignesquifont
i* quadtangle fout rives & bien çolom*
*
r
comme rubicondes elles represewtent l'hom-

me être grandement raisonnable , lequel
est du tout porté à l'équité & se gouver-
, ré-
ne avec toute prudence aussi il est en
,
putation de probité vers un chacun.
Celuy ou celle qui, a le quadrangle pe-
tit & étroit il lignifie la personne avare ,
grande convoitise d'argent cruauté fu-
, ,
reur , & toutes actions impitoyables. Et li
à celuy qui a tel Quadrangle naturelle-
,
ment ( & non par accident ) les mains lujr
tremblent il est querelleux méchant &
,toutefois ,
yvrongne trompeur , & adonné 1
unerapineuse avarice.
4. Si au milieu du quadrangle se trouve un#
étoille ; icelle démontré l'homme être équi-
table amateur de la vertu & qu'il sera
, , offices
élevé aux honneurs dignitez, & dont
il sera capable & digne.
S. Quand en ce lieu du quadrangle Ce trO\i-
ve une croix ou plusieurs , & qui sont mi-
nifefles elles signifient devotion pieté pel-
)
lerinages & diverses mutations de lieux >
,
où il y aura profit & utilité mais si ces croix
font tortues ou de travers sont toutes cho-
à
ses contraires ce quedeiTu$. ,

6. Si sur la ligne Mensale qui fait le côté


superieur du Quadrangle il a une étoille.
,
cela démontre courage justice franchi-
, ,
se & très-bonne conscience )l'.hommequi
,
agra cette étoiile » pourra par trop giandc -
libéralité & bonté tomber en pauvreté, H
a.voir défaut de biens de fortune niais il fe-
ra incontinent remis par la fortune : & me*
me en faveur des grands remis en son pr1-
ftin état.
7. Si cette étoille paroit sur la ligne de Satur-
ne qui fait aussi un des côtez de ce Qnandrart-
g'e , & regarde la montagne de Venus,el-
le démontre l'homme être adonné grande-
ment aux femmes , & à cause d'icelle il rc-
cevra scandale & abbatra sa fortune, si cet.
te estoille se trouve en l'Hepatique , elle
signifie maladies pauvreté infortune en
, ,
toute sorte de negoces si c'est sur la ligne
solaire c'est tout le contraire des lignifica-
,
tions del' Hcpatique.
1. NIJt.Ís devons remarquer que sur chaque
ligne qui nous fait le quadrangle qui nous
,
peut arriver jusques à scpt mcisions ou tran-
ches ou quelquefois- au lieu de sept une
, 3
ou deux ou trois , &c. jusques aux nombres
susdits , ôc i chaque côté ou face le même
Nombre de [ept ; ce qui ne se trouve que
rarement , mais souvent une ou deux seloa
les accidents prochains ces quatre fois sept
,
qui font le nombre de 18. nous representent
ses 18 maisons de la Lune leurs intelli.
, ,
gences , leurs apropriements & prédictions.
qui sont infaillibles comme j'ai expérimen-
,
té & reconnu lesquelles je poserai icipouir
,
Dernière reg.le & pour.ftr vir de Table -.c-ç,.
x
cy e£î digne de remarque efanc, unr'abre-
gé ou Epitome de la vraye Magie Astro-
,
logie neceiïàire aux Medecins pour reCOll-
noitre si les maladies (ont 1Dorcelles ou non ,
félon les jours qu'elles prennent & la mai-
,
son où étoit la Lune pour lors & l'intelli-
,
gence qui la regilloit , referez aux lettres,
Hebra'i-aue cabaliftiqnes.
Table.
LES SEPT INCISIONS OU TRANCHE*
qui peuvent apparoîcre sur
la ligne Mensale.

Maxfous- Intelligences. P redirions


>

î Alnath.Y Genie!. Ruyne de t4


j [on ememj
I

Alboth an. Y Entdiel. Reconciil;a1;a- J



tion M alfi-
che courte.

3
Athoraje. Y tsfmixiel. Profpente. 2
j Bonnefortti-
I

4 Aldebtram. AvarieU Inimitié


,
| vengence.
! ' Tromperie.
.

Alchataya. Gahiel. Faveurs de


, yy grands. j

é Alchaya. uBirachiel. Amourt & t


j mariage bien
| fortuné. |
..
7 Alar^aeh.jjSeheliel. Bon Ilquerir *
biens. j
r t
LES SEPT. INCISIONS DE LA LIGNE,
solaire & 'Jeurs significations , laquelle ligntjï
fait une face de nôtre Quadranglc»

Maisons de Intelligen- Etfîgnifica-\


la Lune ces. j tions.

1
Alna^a. qb Amaediel. Viaoire qui! n
entreprend lej
combat. 1

2 Alcharphq:; Bmrbiel. Maladie jo


mortelle. ^

2
tAgeph. i Ard,fie'. Richesses. J
Couche fw-
tunée.
,
Ardalh. ^ Net;icl. ^jverence J 5.
€7' crainte de
'Mort.

Alzjtrpha.ÇizAbdt^icel. Séparation y.
I d'awtratio».

LJ
-Alhayre. ftj Zaxeniel. ' Paix & ti-
mon conjptga
\Achfiret. Egrediel. }
7 11%

1 Divorce. 3
LES SEPT TRENCHES DE LA LIGNE
Hectique qui repiefcntent les sept jours.
de la pleine Lune avec piesaules, ,

es mal/ons; Intelhgen- Et prcdi- 1

c la Lune. jees. Etions.

) Algarpha. tAta/ici. tsAcquest t)


d'amis.

2 .~~~~. éh Azjrtel, Gatn en marin


Ichandife.
; i

„ Alchil. 11l.AdrÍeI.
.
Larcin ^bri-
3 tY
gandages.
\ Alte h. n\ -
I

-
£gibtl* 'Aidâmes, p
Mort.
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Allât ha. V\An}atHcL jRecouvre• "
j
kment de fan

r 6 Abanahaja- ICyriel. rChai/el. t


«
Aiberdach. Bethf/el. •Calamité &

*
t ^ ! \dff.;clicn.
!.. Il
LES SEPT LIGNES OU TRENCHES DE
la ligne Saturne laquelle ligne represente
,
le d'elnier quartier de la Lune.

(Matfort s de Intelligences. S igniji ca


-
la Lune. 1 tions.

1.
XobelhoUch. Celiel. Emtte & n
tJb banmjsement

1 Zcbroch. 1J Kequiel. DeflruHl*fn


j & roir'ne.
y
^

5
'Sadubath.1J,'AbrÙfll. Fœconditc de r1
j |
tout*

j^SaUdachia -Azjcl. ^ffimnee it


& frofperaè.
J tzzt

.
\dlfharg> Tagrl*cl.
$ Vejiracccm- p
f'it
(e.
avec d -

j-
.
Maladtes&[
;;ï¡;¡ryy;;X;::¡theniel. X
"
< mort aJJuris J^

7 Alboc;)apn X sAmmxUU \D tuteurs q


' puis mort.
Il faut remarquer ici deux choses ; la pre-
mière qu'aux lignes solaire & saturnienne,

, ,
,
les incisions du haut sont les premiers nom-
bres, comme un deux <5c crois celuyqui
et} au milieu est quatre Se ceux du bas 5.
,
6. 7- La séconde , il faut sçavoir , qu'aux
ligue Mentale & Hepatique les premieres
,
incisïons ou tranches commencent vers tes
monts de Saturne & de Venus pour H'e- l'
patique vers le mont d'e Venus Se la Men.
,
sale vers la tubercule de Saturne recon- j
, ,
110itTant cela vous pouvez facilement sça-
,
voir les prediébons de chacune des inaûon#
& trenches*

DES MONTAGNETTES OU TU..


hercule des mains, avec lesprediïiions d'icell&f.

L C H A P I T R E

,
XXI.
A beauté de la main consiste aux
cinq doigts à leurs ligamens
propartions & ongles cha-
Se
>

, ,
que doigt le référé , comme nous avons
dit ci'deuus en la description des mains
planettes, ,
aux : or en la racine de chaque
doigt il y a )Jnc petite eufleure* ou quelque
peu d'eslevé que nous appelions monta-
,
.grmtes des p!.m@nes ; jaulquefles elles le re*
ferent, cpmme ce qui est sous le poulcc,
qui est donné à Venus & dit montagne
,*
de
Venus par laquelle nous commencerons ce
,
dit cours : cette montagne ou enflure cont-
mence à la reftraime : & esi enclose de
la ligne de vie qui se va terminer entre ce
doigt de Venus & celui de Jupiter, tout
,
cet enclos est dit vulgairement le mollet dit
poulet ; d'iceluy mont on tire ces regles
sui vantes : outre & plus celle qui sont po-
fées en nôtre main chiromentique, laquelle
est ci-deiFus.
i. Qj3nd cette montagnettes est belle
bien rubiconde
,
d'itici fions
n'ayant que peu
Ol1 de coupeures ou s'il y en a qui soient
,
claires & difliiiu'tes elle signifient l'hom-
,
me ou la femme grandement amoureux ,
desirans l'avion du coïr aussi le bal, leJeu>
,
les instrumens, & toutes sortes de volup-,
tez.
i. S'il se trouve sur le milieu de cette tu-
bercule une "étoille claire & apparente
,
bien Formée elle signifîe félicité en amour ,
,
& que toutes choses reu (liront esi conten-
tement de celui qui fait des poursuites amou.
reuses.
5, Celui qui a sur cette raontagnette du poil,
ou sur le poulce , ou beaucoup de sections,
il est rustique incivil lourdaut & faiisci->
, ,
tendement.
4% Si proche Je premier articule poules
se trouve une croix elle lignine en ce lieu
,
adultère > libidinite inceste 8c toutes ac-
, , abo-
tions pour.ce pechw très-méchantes &
"minables. >

5. Quand il se trouve en joincfcure ou liga-


ment suprême une ligne qui traversela pre-
miere joinéture & vienne vers la ligne de
,
vie cela signifie une mort violente qui ar-
,
rivera par la paillardise 3 voire je dirai dés
Je jour des nopees ou incontinent aprés.
,
Si une femme a telle icelle ligne nous
,
trouverons qu'elle périra par paillardise in-
cestueuse car <1l1oi qu'en dise Indagine
. ,
;
cette trenche n'ect jamais bonne ce que j'ai
,
reconnu à plusieurs ; je veux bien qu'elle
denote des richelles mais avec icelles il y
, fâcheusc &
a du deshonneur & une fin
y
funeste.
6. Lorsque sous la premiere joinéture de
ce doigt de Venus se trouvent trois ou qua-
tre [eétions au large elles signifient biens ,
1
-icheflès par mariage qui viendront des la
,
jeuneire mais si les lignes sont au dessus de
3
ladite jointure les biens honneurs & ri-
,
chelîes viendront en plus grand âge : & si
ces inci sions ou trenches sont plus proches
de la seconde jointure que de la premiere
cela arrivera en vieillesse & à un troisié-
,
,
1Ile mariage , ce que f31 veu arriver à pl\!.,
sieurs.
V a dsf îran$he§ on
~ >
crottées au côtédu dehors du pomce pro-
\ ches l'ong'e c'elt une marque qu'elles
fine mauvaise cautcleuse trompeuse,8c
>

que
,
fage sera ,
celuy ou celle ,
qui évitera sa
compagnie.
8. Q,,.,aiid une femme a un 0 ( qui est une
de nos lettres sacrées ) au milieu du mont
de Venus cela dénoté qu'elle est paillarde,
,
offrant son corps à tous laquelle n'est ja'.
, -,
mais contente de paillarder.
9. Quand à la premiere jointure du pouice
se trouvent deux ou trois croix proche la
coline du Venus, particulièrement au fem-
nies , cela signifie qu'elles sont ligitieuses
noiseufes, defloyales perfides, mèdisantes.,
,
,
& grandes bavardes : Mais si trois croix .

sont prés la seconde jointure cela denote


,
sagesse humilité dévotion pieté & zélé ar-,
,
dent vers Dieu & la Religion. ,
10. Lors qu'il se trouve des serions lignes
ou étoilles proche la jointure ou ligament
superieur, elles signifie à fille qu'elle sera
mariée de jeunesse & peu heureuse 5 voi-
,
re elle court larisque d'être tuée de son nia-
i'i, si une étoille se paroît proche de l'ongle,
& qu'elle s'apparoiîîe après que la femme
aura paffé trente ans , cela démontré une
grande jalousie, laquelle la portera à une fu-
reur très-grande , voire de vouloir tuer soq
propre mari.
ru mont de "Jupiter.
L A Colline oti tubercule de Jupiter
est sous la racine ou jointure du
doigt indice que nous nommons en Chiro-
mance le doigt de Jupiter , laquelle tuber-
"fcule est bornée d'un coté de la ligne de
'Saturne : de l'autre , ou du bas de la ligne
de vie : tant d'icelle montagne que du
,
doigt , nous tirons ces aphorilmes ici.
i. Si sur cette montagne de Jupiter se trou-
ve une croix ou deux , elles signifient hon-
neurs , dignitez , autoritez faveurs de Pois
& de Princes fortune par mariage avec
,
une grande loyauté , si la croix est proche
le premier ligament du doigt, si elieest vers
le de hors du doigt entre l'extremicé de la
,
ligne de vie, elle signifie honneurs dignitez
,
richesses & Ecclefiaft-iques voire la [ummi.
te des Prélatures.. >

Quand entre la premiere jointure & la


séconde il se trouve quatre ou cinq lignes",
ou incisions qui fallent la forme d'un gril »
cela signifie que l'on aura du déplaisir par le
moyen d'une grande & illustre Dame , voi.
re on sera en danger de perdre la vie.
3. S'il se trouve une éraille sur la montagne
de Jupiter cela signifie opprobre infamie,
5 ,
& perte d'office & dignité par lâcheté de
,
courage , ou bien faute commise malicieuse-
ment , & de volonté : mais s'il y a deux
étoilles elles signifieront tout le contraire.
, Mentale naist
4. Lors que de la ligne il une
ligne qui vient couper le mont de Jupinien,
cela signifie une mort soudaine & violente.
Il faut prendre garde en laquelle jointure el-
le faut car sc referant aux nois mois du
,
Printems indubitablement cette mort
,
arrivera au mois où finira cette ligne, c'est
où l'on doit particulièrement prendre gat>
de.
5. Si sur ce mont Ce trouve une figure en
forme d'une lozange , & parte par le milieu
une ligne , cela lignifie félicité, vie irrépro-
chable & honnête vieillelle honorable Se
,
comble de prosperitez d'honneurs & dé: ,
a
biens.
6. Quand une femme a deux ou trois lignes
; entre le sécond ligament & le troisiéme Se
»
que ces lignes sont rouges & belles elles dé-
montrent qu'icelle fcmme est d'un bel ef..
)
prit) fore j0vial mais elle est en enfante-
ment.
.7. Si sur la premiere jointure du doigt in-
dice de la femme Ce trouve où paroit une
Ctoie»Ile elle signifie qu'eUe est pudique, cha-
»
sie vereconde & honnête : si une étoille
,
s'apparoît à la [econde jointure la femme
,
ayant trente-cinq ans . elle lignifie qu'icel-
le femme par sa vertu sera élevée bien-tôt
aux hautes dignitez : si elle est Religieuse,
elle aura les premiers offices Se honneurs
,
comme d'être Prieure , ou Abbesse.
8. Quand proche la premiere jointure du
doigt Jovial Ce trouvent deux lignes égales
& de même grandeur elles démontrent
bonté sa @ce vertu \ & le courage noble
>

, ,
& vertueux.
Et cette même articule ou jointure si
,
en la main de sa femme se trouvent les li-
gnes paralelles , elles preC1gent grande fœ-
condité en enfans : mais plus de mâles que
de femelles.
10. Lors qu'encre les deux premieres join-
turcs du doigt Indice se trouve la forme dit
caraékere de Jupiter noté par les Afi:rolo...
,
gues tel if il presage de grandes t-ichetres &
poireffions arriver par hérédité & par la.
,
mort des plus pi oches desquels biens on
>
'jouira avec toute joye & plaisir : mais s'il
l
se trouve en extrémité de ce doigt indice,,
signifie procez & querelles contre ses plus
,
proches parens avec tout déplaisir & inféli*
cité : si ce caraxftere se trouve sur la tuber-
cule de Jupiter » il démontre tous honneurs
& grandeurs voire je dirai qu'il dénote
,
lors qu'il commence à s'approître à l'âge de ,
vingt-ans Royauté Principauté ou au-
, ,à ,
tres grandes dignitez uu chacun-felon sois.
xtra&ion voire de plus, " -f
,
Du mont de Saturne»
L E doigt mirancier ( comme nousavonl
cftt ailleurs )efi: dedié a Saturne <3e dit
,
par iceluy le doigt Saturnien, Se entieure
1

qui est sous icelui ; est nommée le mont de,


Saturne , lequel mont est environné des li-
Saturne, du Soleil & de la Mensale*
gnes de Sa-
& de sa premiere jointure dudic doigt
turnien , & d'iceluy , & des marques que
sur icelui mont » nous ti?
nous trouverons
rons ces réglés & canons.
Qjand Saturnien est plein & évi.
i. ce mont
dent sans rides ny incitions , il démontre
,
l'homme simple , imbeeile , lequel n'a ny
tromperie mais laborienx,aux choj
arc ny , lequel travaille & s'em-
ses œconomiql1es
,
ploye sélon la capacité de son esprit , & la
force- de son corps.
Si sur cette montagne il se trouve unF
1. la ligatu-
ligne qui prenne commencement à
re i. de ce doigt Satursiien & soit tranchée
,
de deux autres petites lignes en forme d'u-
ne double croix cela dénoté p,risoiis cap-
, ,
tivitez , esclaves, voire une servitude Turc-
mis & reduit à la cadene ; mais s'il
que ,
n'y a qu'une croix, elle ngnin.c tout le cour
traire.
3. Si de la ligne Mentale sort une ligne qui
tende en la tubercule de Saturne , & la le-
pare * elle figl1isie homme eftie en grande-
anxiété lequel a beaucoup de soin $c d'rn-
,
quietude pour le soucy de cette vie, & tou-
tefois il demeure toujours pauvre & indi-
.gsnt:. ^
f
4. Quand h. femme à la premiere jointure
a cinq ou six lignes desquelles montent vers
la seconde jointure ou soit qu'elle en ayejuf-
ques à huit , cela signifie autant d'enfans
mâles qu'elle aura consecutivement sans
,
avoir filles mais ses garçons la pluspari c-
,
ront infortusiez , & tous pauvres & com-
me la lie du peuple, vivotantschetivement.
1. Si l'homme en cette premiere jointure a
une étoille , cela est reconnu , qu'il seraas- ,
saffiiié : A mon grand regret j'ay vu ces'
choses arriver fort funestement à un Gentil-
homme fort de mes amis qui futassassiné en
ces bois , le 14. jour de Juillet , iézj le-
quel avoit telle marque ou étoille je l'a- '
,
yoisaverty qu'il étoit menacé de telle &su.
-ilefle mort je lui donnay tel avertissement
, il
environ le 10. Fevrier en cette même an-
née 1613.
6. Ceux qui ont sur cette montagne pln-
sieur lignes, cela ne signifieque penurie, ne-
ceflitc mendicité peurs Paniques en COlt.
, ,
tes affaires, prisons legeres pour dettes civi-
les, & par chicanerie, ou inventions d'hom-
mes subtils & méchans.
7. Si deux lignes apparoin'enc ( après l'âge
ic trente aiAs ) en la montagne de Satqr.nc"
& qu'elles soient inégales > celuy qui a ce-
la & connoît ses affaires qu'il se recire
3 ,
car il se peut aiTeuier d'une more honteuse
à un lieu patibulaire » & son offense'est faus-
se monnoye ou autre crime de leze Maje-
,
fti. Si c'est un Ecclesiastique qui aye telles
lignes elles luy sigiiisici-it une prison per-
,
petuelle ou privation de ses beneficesavec
,
notes d'infamie & honte à radon de rapts*
,& inceltes.
S. Quand dela seconde jointure à t roi sie me
se trouvent trois lignes,dont deux soient croi-
fées pour la femme c'est une grande mar"
,
que d'infamie , & qu'elle sera prisonniere %
& reconnue putain en danger de la vie, ou
du moins du fouet pour l'homme c'est
,
sans doute une note d'infamie fore orde ,
%
comme de sosies 3 de carcan * ou baniire-
ment.
9. Qjand dela pleine de Mars, ou an plus
bas de la reG:rainte sort une ligne à demy re-
connue , pallant par cette coline Saturnien.
ne , & se nnin'anc sur quelques uns des li-
gament , jointures du doigt dédié à Saturne,
elle montre une grande afflr&ion, & prisOi1
arriver à un des trois mois d Hy ver ou cet-
,
te ligne se termine , car si c'est à la premie-
re , c'est à Pisces le mois de Fevrier i la sé-
conde en Janvier à la troisieme en Decem-
bre comme vous voyez cy detitis la pre-
,
mièreayant Pisces, la 1. Aquarius & U>

Capricornus. ,
.J.
Quand au côté de 1 ongle de ce doigt I
io. soitaudextrcou (endhe des étoi:
trouvent,
les ou croix les étoilles lignifient prison
, conte
pour affaires d'Etat ou de grande
,fianifient
quence : des croix mort pour 1

religion , & peu des Martyrs ont fouler:


qu'en ce doigt ils n'enflent la croix : la croi
lieux n'est pas félicitée c'est ce qu
tii tous Chiromentien n'cft:
doit remarquer le ce moi
seul avis mais des Anciens : Crux in omni
, bonitatem fignifican
:btf:r locis semper natnrœ
fis retinet ,non
fed interdam mahtiofam qttalitœter>
inducit &c. dit un moderne Chiromentien
, la croix lieu lignifil
cest pourquoy en ce
lieu patibulaire mais honorable
mort en , Religion
étant pour la deffense de quelque
doctrine que l'on a jurée & que l'hon
ou mourir
rieur commande de soutenir & pou,
le foulentd'icelle.

Car le jupe jamais ne meurt hontettfentent :


Mourir par la science cst mourir prudemment.

DELA COLLINE OU TUBERCJJRl


du Soleil.

c Ette tubercule ou
en fleure
,
est situe't
sous le doigt appelle Annulaire , attri
buée au Soleil, comme cy - dehus nous er
"avons fait la deseription laquelle monta-
,
.
guette cist bornée d'un côié de la ligue
-
laire de l'autre du monc de Mercure * d un
,
bout la premiere jointure de ce doigt Annu-
lier &: de l'autre la ligne Mendie : des
,
pred'.&ions d'icelh:' mont.igne nous donnons
des canons.
S'il Ce trouve des lignes qui prennent
l',
commencement du ligament premier du
doigt Annulaire , s'étendant vers la ligne,
Mendie , & qu'en icelles il n'y aye point
-,d'ititerseâ,ioiis ou trencheures elles ligni -
>
fient bonté & subtilité d'esprit qui s'adon-
ne à diversité. de sciences Se difeiplines
toutesfois arrogant > qui est rempli d'une ,
importune loquacité : lequel par le moyeu
de son caquet parviendra à de grandes ri-
cheires prés les Roys, Princes & Seigneur's.
1. Mais si ces petites lignes sont tories, ayant
diverses sedions ou trenches » elles ligni-
fient le contraire de cette régie première .*
& de plus une grande pénurie & pauvreté
avec infamie , & péril grand & éminent qui.
eau sera mendicité.
3. Qjand sur cette montagne s'apa.roît,ufll

,
croix , elîe fignifierhommeavoirdegrandes
richesses & pecunes desquelles il estidola»
tre , & ne s'en peut aider , tant il craint de
les diminuer : mais n'a autre soin que les
augmenter & accroître.
Si
4. une femme a telle croix > el!e lignifie
qu'icelle femme fera grande fortune par le
moyen de son. corps : si elle est be!Je, ell*
minera plulieurs jeunes hommes, & de leul
ruïne s'enrichira » étant d'un esprit fin
cault &r avare. Bref celle qui a cela est un<
vrai courtisane : si elle est laide elle set-vi.
,
ra de maquerelle , par le blandice de ses pa.
roles débauchera maintes filles contrefai-
sanc la simple & devote [ôuvent hantai »

,
aux lieux de devotioii, où elle fera ses coups.
5. Quand de petites lignes prennent com-
mencement à la ligne de fortune, ôc mon..
relit vers la jointure du doigt solaire , &qui
sont paralelles mais elle ne se joingnent»
,
cela signifie quelque felicité avec beaucoup
de-contentement imaginé comme d'offi-
,
ces , dignitez , ausquelles icelui aspirera ,
& fera poursuite : mais le tout vain. J'ay
reconnu cela à plusieurs , lesquels je nom.
merois si ce n'étoit l'honneur qui me re-
,
tient , plusienrs étans personnes assez fîgna-
lées mais malades d'esprit se nourriilàns
» ,
du vent de l'esperance & Ce croyans êtrt
,
erigez en ces charges & dignitez promises.
:En cette régie c'est où' Indagine îk Mojde-
naire ont grandement failly , promettant à
ceux qui ont telle lignes & lignes toutes di.
gnitez. & richesses. En vérité Moldenair.
ne peut faillir "lu' Indagine ne raye pareille-
,
ment j puis qu'il n'a dit ny fait régies de son
invention, mais tout prins & dérobé d'iceloj
Indagine ,ce qu'a fait aussi Goclenius.
Jt. Quand entre la pre.miei;ç jointure ôc la
seconde se trouvent quelques IigiVes droittes
& paralelles elles lignifient bonté d'cfprie,
,
& que par moyens & inventions secrettcs
on parviendra en biens & richelles tant
r
par commerce que labour » ôc nourri-
ture du bestial.
7. Si entre ces deux jointures se trouve en la
main d'une femme une croix, elle lignifie la
femme devoir être riche par ses maris & par
dot t die fera honorée mais si en l'âge de
,
vingt ans dIen'eÍt marine & quecette croix
s'appai-oisfe elle signifie qu'icelle fille ne se
,
mariera mais se fera Religieuse ou Moy-
,
nellé ou passera sa vie en continence dc
,
chasteté en grande dévotion.

8. Si ces lignes sont de la secgnde jointu-
res à la troisiéme elles signifient honneurs
avec pauvreté , & que homme est eilimc
1

pour quelques belles parties qu'il a mais ,


infortuné.
9. Quand sur -
la
i
derniere jointure s'appa-''
roie une forme d'étoille ou' de croix elle
lignifie l'homme être riche de patrimoine,
&<de successïons parentelles mais grande- ,
,
ment infortuné , qu'il semble qu'il n'aye été
lié que pour vivre en pisson , & avoir des
afsaires.
10. Si au dessus du troisiéme ligament osi
jointure vers l'extrémité du doigt, ou com-
me je diray & nommeray la
cy-aprés tuber-
cule ou epfiure de l'onsk se trouvent quel.
,
C]ue"slignes, elle lignifient affaires, neccffi.
>
té pauvreté & celuy qui a telles lignes
, , ,
le plus Couvent recherche les sciencessecre-
5c se ruine en telles affaires comme
tes ,
,
j'ai reconnu , iceux ont un grand nombre,
de paroles dont la pluspart font vaines ôc
inutiles.
Il. Lors que de la ligne Mentale une seule
ligne sort & va vers les jointures du doigt
Annulier c'est ngne de riche1fes & de biens.
,
lesquels arriveront par successions au mois
que cette ligne se finit. Ce doigt nous re-
presente la saison d'Été -la premiere join-
,
ture est Virgo qui est le figne auquel en-
,
tre le Soleil au mois d'Aoust : si la ligne se
finit en cette jointure ce sera en ce mois
,
la succession aviendra ; si à la seconde,
que
ce sera en Juillet car c'est le Lion qui s'y
,
trouve si c'est à la troisiéme , ce sera en
Juin car Cancer est sur icelle jointure.
,
Du Mont de Jllercmc,
N tit
,

Otis donnons à Mercure le doigt pe-


dit auriculaire & sousicelui l'en.
, ,
Hure est dite la montagne de Mercure la.
,
quelle a d'un côté la ligne dite Solaire d'au-
,
tre côié le dehors de la main qui regarde le
lieu de la Lnne : d'un bout est la premiere
jointure & de l'autre le commencement de la
ligne Mensale ou de fortune* de la specula-
tion de ,ce mont nous tu ons ces Aphorif-
mes.
1. Ce mont étant bien proportionne d'une
,
hauteur décente & bien colere, lignifie con-
siance & perseverance auxchoses graves,fol-
le amour banie de l'esprit de celui qui a tel-
les choses mais qu'il est porté à toutecha-
»
•fteté & connoissance des sciences par lef-
,
quelles il parviendra à quelque dignité.
2. Lors que cette montagne est à demi rem-
plie de lignes qui sont diilemb!ables & iné-
gales mais qui sont droites : celui qui a tel
,
signe & remarque est d'un esprit docile il
,
cst avantageux paillard fidelle * menteur,
, ,
amateur des sectes nouvelles , hayilant les
su'pei Aittony & ceremonies nouvelles & ex-
terieures ,il est mocqueur de plusieurs disei-
,
plines ne croyant rien : il recherchera les
, secrettes
sciences & obscures mais il ne
,
parviendra à rien : car sa fortune n'est bor-
née ny agrandie par telles sciences.
5. Quand sur cette montagne il se trouve
des lignes venantes de la racine de ce doigc
auriculier, qui sont crochues, elles signi-
fient que la personne ne parviendra jamais
au* sciences par luy prétendues , mais sera
âpre i dérober & tromper son prochain.
4. S'il se trouve sur ce mont lignes qui vien-
nent du hors de la main , & tendent directe-
ment à la ligne Solaire , elles signifient 3c
4cmolitrent l'homme menteur & qu'il n'a
,
fc'ences mensoiigel-es, defquc!!es il abit-
se
un chemin sur promesses vaines & prin-
,
cipalementdeschofes cachées : si ces lignes
font crochues elles dénotent qu'il sera lar-
ron", trompant fous l'apparence 'de science^
Bref celuy qui a telle chose merite être un
,
Vcspiecle car il les sçait toutes au long. 1
,
5. Si sur cette tubercule se trouve une de
nos lettres sacrées , comme l'A , d'Arie ?
c'est l'iche1fe par sciences si -c'est celuid'As
quarius le contraire par ignorance , qualla,
le C.deCancer s'y trouve, s'est connoissance
d'Alchimie & Chimie , celuy de Capricor-
ne est falsification de ces sciences & mort
ignominieusè..1.., 2:. j .
6. Si en la premiere joisiture .ou articule de
ce doigt articulaire ,
se trouve la lettre ou
le carabe de Jupiter qui est tel if cela de-
,
note une science remplie de vanité & d'arr.
rogance, laquelle est plus bigotterie qu'au-*
trement, & celui qui a telles lignes se croit
être un Père sâisit , ou quelque grand Ora,-,
tell
Si la fécondé jointure
:s.- ,
le
' C,;s
7. en te trouve
ou le X , des Grecs , cela démontré un
homme fort inconstant sçavant & fol l, 8c-
,
de legére croyance porté à toutes payons..
,
S. Si en l'une des jointures se trouve une
croix eJ'e fait voir la personne lans Reli-,
, vît
gi-on qui en toutes sans en anecHonner,
bien qu'il lui demeure quelque chose de sa,>
maternelle » mais sans paillon croyant que
,
•Dieu est servi en divertes maniérés pour-
,
vû que sa gloire ne soit donnée à autre qu'à
luy & non aux choses muettes.
,
6. Qnand en. la jointure troisiéme Ce troiî-
ve une étoille ou croix , c'est un signe in-
faillible de pauvreté bien que celuy qui a
,
tel signesoit pavane, il fera grandement su-
jet à être trompé & dérobé & lui-même
,
porté au larcin & à la fraude.
10. Les lignes venantes de la ligne solaire
-& allantes vers la ligne Mensale bien que
,
quelques-uns croyent signifier les enfans
elles ne laissent de montrer un esprit curieux, ,
porté aux voyages, Se qui pari[a[ubtilité fo-
i'a employé aux affaires des Princes, foit par
envoi d'Ambairade5ou autrement car touc
,
regarde son Mercure. Pour le reste des
montagnes estimées , ou nommées de -ce
nom , comme de la Lune & de Mars, nous
en avons parlé ailleurs & n'en déplaiseaux
,
Chiromanciens modernes elles n'ont ja-
,
mais tenu place de montagne entre les An-
ciens, car l'une a été dite le lieu de la Lune,
l'autre la plaine de Mars c'c(t pourquoy
,
nous ne les avons voulu mettre en ce rang
ny Chapitre i voyosis des ongles & leurs E;
gjnifiçations.
QJE LES ONGLES SONT DE
la C hinmentie , non de la Phifionomie , &
que les sciences d Ommentie & C oftmomen.
y
tie , & autres dependent- Les Jîgnijic&-
, en
tions des ongles
>
& prediRions.
CHAPITRE XXII.
Q Uniques Anciens ont voulu que- les.
ongle ayent été de la science Phy-
'(îonomique & même les Ol1t po-
,
sez en leurs livres de P hifionomie, sans fai-
re'aucune diftin&ion de ceux des pieds d'a-
vec ceux des mains , bien que quelques Uns
mal instruits en la science de Chiromance
veulent disans la fortune à quelques uns ',.
,
voir le pied aussi bien que la main, puis de
là en tirer leurs jUgeménsqui est chose inep-
te & hors de raison : pour les ongles des
pieds je suis d'accord avec Jean- Baptiste
,
Porta Neapolitain , qu'Ilsraient dela Phy-
tionomie & ceux des mains de la scien-
, ,
ce Chiromance , comme les lignes du front
sont de la Metoposcopie puis que la Chiro-
mance comme nous
(r disons en sa -de,fini.
tion ) est une divination par lafpeïï de la mal*nà
les ongles contenus en icelle doivent donc-
ques être de les jugemens & non les separcr
,
du corps d'icelle science j mais ceux des pieds
non vûs d'abord par le Chiromancien ,il les
référé à la phisionomie bien que grandes
,
lignifications ny jugemens n'en peuvent êtrè
tirez , à raison que le plus sou vent il y peut
avoir.de*Ia difformité à raison dutra.vailor.
tJinairc de l'étroite chaullure & poids qu'ils
,
f,otitir-nneiit & autres accidens qui arrivent
>
en cette partie basTe , qui est comme ime du
corps.
Quand nous en voulonstirer quelque ju-
gement il nous faut prendre garde à ces cho-
ses à sçavoir s'ils sont larges blancs
,
étroits longs, obliques petits ronds , »

, , , ,
cai,neux , passes , noii s subflavcs , rouges ,
marquetez. Iceux ongles sont ordonnez
rourla défence & embellilTement des doigrs,
!efquc!s sont faits comme dit Gai. De fnb
-
sianttdt qoe carne est dur ter esse mullor. Mais
,
avant qu'entrer en leurs jugemens » jodesire
au précédent traiter de quelques sciences
secrettes & divinatrices qui en dépendent
»
çomme Oiiimaiitie , qui en dérive sa nomi-
nation qui est dite vulgairement science
,

manière,
de l'ongle quelques-uns-là disent l'invoca-
,
tion de l'Ange Uriel , elle se fait en cette
on prend un jeune fils ou une
jeune fille Vierge & sur l'ongle de sa main
,
droite ou sur la vole ou palme l'on met de
,
l'huile d'olive mais celle de noix meslée
,
d'un peu de fuye ou de noir est plus reqiÜ-
se-, l'ongle ou palme frotée de cette liqueur
l'on fait dire l'oraison Dominicale & le
,
Symbole à cette fillette, puis on lui fait con-
jurer l'Ange par sa virginité en laquelle con-
juration sonc contenus les hauts noms de
Dieu & ce commence N. je conjure par le
,
tres haut , & par mon Ange garde de ma vtr-
linÙé.die. Quelques uns la disent d'une autre
maniéré :j'ay vû aux Faux bourg S.Germain
des Prés un personnagedit le Sr Collinet qui
,
en faisoit merveille , & digne d'admiration
pour les choses perdues » 8c aUtres cholesle..
cretes. Si veux-je aprendre à ceux qui sonc
curieux de cette science quelques paruculari-
tezd'icelle » lesquelles ne sont de leur ordinai-
re ny vulgaire , ils doivent donc en premier
lieu sçavoir que l'on peut ( la fillette ayant
l'ongle ou la palme frotée d'huile ) la tour-
»
ner en l'une des parties du monde , sélon
la chose que l'on requiert , & qu'on delire
scavoit' si c'est pour des pecunes ou autres
,
richesses cachées en la terre que l'on desire
connoître où elles sont il faut la tourner le
visage dela jeune vierge en 0rient vers le-
quel on invoque l'Ange Uriel le premierdes
Anges qui s'appelle en cette science : lic'est
pour reconnoître quelques personnes , les-
quelles ayent commis quelque faute ou que
l'on desire connaître par affe&ion il faut
,
détourner le visage de l'enfant vers le Mi-
dy vers lequel on appelle l'Ange Uriel qui
>
cft le second : Quand c'est pour une vole-
rie ou larcin qui a été fait de nuit Se que
,
Ton desire reconnoître les voleurs & lirons,
ou ils ont mis la choses dérobée c'est vers
,
-
l'Occident qu'il faut détourner le visage de
l'enfançon & là prier Asyriel qui est le
,
troisiéme Genie de cette science : mais quand
il arrive la mort d'un amt, quand l'on veut
recoi,llloî-tl e celui qui a commis l'homicide,
il faut tourner le visage de: l'enfant vers le
Septentrion & apeller l'Ange Gediel le-*
, ,
quel est le quatriéme de cette kience;maisde
plus il faut remarquer pour faire merveille en
cette science , de faire prononcer l'enfant les
71. vers des Psalmes de David choisis de re-
cueillis par les anciens Hebrieux & Cabali-
siespour oracles Urim,Thiirr>
mim qui n'étoit que cette science /depuis
,
que Dieu eut retiré ses grâces plus partÍcu-
lières de ce peuple Hebrieu à raison de leurs
vices & idolâtrie car même nous lirons en
,
quelque Rabin s que .sur la fin des temps il,.
frottoienc les pierres de l'Ephod ou pecto-
ral du grand P l'être d'huile d'où est [ortie
3
la science des Grecs ouChri*
Gallomantie laquelle a été exercée entre ces
peuples, & révérée comme leurs Oracles
mêmes & d'icelles celles- cy : l'Onimentie
,
Catoptromentie sonc sorties. Or ces 71.
versets sont fidélement recueillis pas Reuclin
^ dt Am Cafallm au traité ,
-de Verbo mirifico où en chaque verset se
>
le
trouve nom venerable quadrillette avec
les noms trillcttres des 71. Anges, & qui se
' référent au nom expositif, Schemmamapho-
ras , qui étoit caché dans le reply de la dou-
blure de l'affiquet du grand Prctiev Lepre-
mier donc deces vci fées est : & tu Domine
a
fufceptor meus, es gloria me & exultant capat
meum , qui est référé à la premiere lettre qui
qui au premier haut nom F'ehmhah,
Le fecond vers ; Et tu Domine , ne elongU-
verts Mxilwmtmm à me, ad deftnfionem meam
,Fonfpice qui se référé à la 1. lettre > & au
>
second nom LHEL; ; ainsi des autres que
,
Je curieux recherche aux livres ci- defliis dits.
Nous trouvons par les écrrits de quelques
anciens Rabins entre autres de Néhema-
>
jaides que avant que David eut composé
,
ses Psalmes l'on s'aidoit? seulement de ce
,
xiom Schemhammaphoras, que Moyse pair
commandement de Dieu inféra iecretei-
JJ1ent dans la doub'eure , comme j'ay dit ci-
dessus de la placque des ornemens sacerda-
taux , & enseigna de bouche la forme 3c ma-
jiiere secrette d'y procéder, avec les autres
jnysteres principaux de la loy aux sages&
, plus
diserets Anciens du peuple. De >
cét
ancien Rabin dit que cet oracle Urim Thwt-
, qàfe
-mim , choit ouvrage de Dieu a'U(Il bien
les Tables du Dêcalogué, ayant le tout été
tdoiiiié 3 Moy&fw: !i
mont de Sina. A util Urim étoitgravé com ^
me les sacrés noms par la vertu desquels les
lettres latentes venoient à être élucidées
Thammim ceux qui rendoient lisibles lesdites ,
lettres ; aar l'esprit du Prêtre députe à en-
querir les Seigneurs par le moyen de cet
oracle JJnm Thitmmtm venant à être illustré
par le Madrogah , qui est un des degrés du
saint Esprit inférieur quant aux visions pro-
,
phétiques : mais superieur à cette voix cé-
leste qu'ils appelloient silm vocis fille
,
de la voix. Les Hébreux tiennent pour cons-
tant que cette voix annonçoit le futur, sortanç
du milieu dedeuxChérubins du Propitiatoi..
re , & que le lieu auquel cette voix étoit
entendue le nommoit
,
i
DtBH P, com-
,
me qui diroit oracle, ou devis familier avec
Dieu cela sur en régne comme dit le Ra-
,
bin Salomon, du sécond, Temple jusquesà
Nôtre Seigneur JP SU S-CHfi-ST on pou-
, presen-
voit accommoder les lettres qui se
toient en vellë à des Miztarphoth ou as-
,
semblagcs des dictions dont il se droit quel.
que sens quand David se conseilla
, comme
à Dieu s'il naonteroit en l'une des villes de
Juda ils, disent que là-delfusseproduirenten
évidence ces trois lettres cy DVS? cp-li figni-
fient, montez la. première à s(¡.a voir y dik
, ,
nom Schymeon » la seconde de celui de Lc".
vi, li tierce de Jehudah si bien q,.lc tout
,
sala .u'étoit qurçn divin oracle de laquelle
> »
en usoit aux grandes & urgentes affaires
»
comme nous lirons aux Nombres AmeElett-
)
;r.,irum'sacerdotem ftllbit qui interroget pro ea
jadicmm Urim corrnt Domino , & nul n'étoit
receu d'interroger cét oracle que le Roy
,
oti Magistrat, comme il s'en voit un ample
instru&ion au Thalmut des Juifs » traité
Maifechtach Jomahc des jours : De cét ora-
cle & secrette communication est descendue
cette science Onimentie , car tout ainsi que
Je Prêtre qui étoit ordonné pour communi-
quer , il falloit qu'il ne fut poilu , & qu'un
mois devant il n'eût approché de sa propre
femme ainsi la communication de cette
,
science se fait par l'enfant vierge l'une sur
des pierres transparentes l'autre suc l'on- ,
,
gle transparent & sur le cristal ou verte de
,
cette même qualité : aux premiers sieclesde
l'invention de cette [cicnceelJe étoit reçel1ë
de tous & recommandable mais le temps
,
Y a rendue suspecte à. raison que quelques
, mêlant quelque chose
uns en ont abusé , y
de superstitieux en icelle & la rendant trop
,
commune & employant le secret d'icelle
>

en choses viles & balles j ausîi7 que les pa-


roles compendieuses d'icelle science ont été
alterées 8c changées par quelques Rusti-
ques qui s'en sont voulu servir. J'ay posé
cette science & recrée dépendant des on-
gles & de la Qïiromentie voire plus por-
>
-
té dp monter à un tas d'hommes qui neveu*
v
lent rien croire révoquant toutes choses en
,
doutes » & par ce moyen tombent en irn
damnable Atheisme que les esprits, Genies,
& Demons operent choses hors de l'ordi-
naire & qu'en cette scienoe & autres qui
,
suivent il s'y voit des choses qui demon-
, faits
trent des autres que naturels & ordt-
naires lors, qu'elles sont faites par per[ol1'-
,
nes doctes ingenuëment & sans rien rescin-
der i je dis cela sans vouloir en rien contre-
dire aux loix nôtre mere sainte Eglise de
laquelle par la-grace.de nôtre Seigneur Je- ,
sus Christ
-
)c suis fils : en la confession &
Symbole d'icelle je desire vivre & mourir
s^ns jamais me divaguer de ses ordonnan-
ces. Toy curieux , faits ce que je dis cy*-
defllis & tu verrasmerveilte: : Se particu-
,
lièrement par le moyen des grands noms de
Dieu qui sont jusques au nombre de 71.
,
voyons Ja' Coscinomantie ; cette science
donc de Co[cinomantie se fait par le moyen
d'un sas ou crible auquel au milieu du cer-
,
cle on met des forces, dite les Latins>forceps»
Se chaque côté de ces forces dlpo[é suries
ongles du poulce de deux personnes qui se
regardent J'un loutre ( c'cst pourquoy à
,
raiscm qu'il faut que ces tenailles ou pincet-
tes soient sur les ongles , nous attribuons
icelle science à la Chiromantie ) quelques
uns mettent les Crfailîes sur les ongles (3a
doigt de Saturne Se alors qu'ils sçat ain$
,
posez ils nomment le nom & surnom de
, sont soupçonnez
ceux qui du larcin ou d'au-
tres choses faites , puis les ayant pronon-
cées il disent ces paroles. Dies mies icschet
benedoefet, deuvima, enitcwam 8c lors ce cri- ,
,
ble branle & mcive & tombe sur celuy
,
qui a prononcé le nom du coupable si aucun
des deux prononcez par chaque personnc
n'est coupable le crible ne mouve point.
,
Voila ce qu'en dit Pi&orius j'ai veu quel-
,
ques uns qui faisoient cette divination,mais
non avec ces paroles , mais avec de plus fa-
millieres, & faisoient choses admirables: que
toutefois je ne loiieray jamais pour la (llper-
stition & qu-rc'est aller contre les défen-
,
ces & secrets de l'Eglise , que faire telles
choses. Sur tour il faut qu'ils observent de
bien poser les forces sur le milieu de l'ongle,
& regarder quel ileLl: s'il est rond, il est bon,
ou long , mais l'étroit n'est point propre ,
l'ongle du doigt de Saturne est plus propre
que celuy du pouice , mais puisque que les
sorts ont été permis à l'Antiquité & lois
,
qus l'Eglise étoit en son commencement :
comme nous lisons aux aétes Apostoliques ,
que pour l'Apostolat de Judas fut jetté le
sort pour sçavoir qui auroit cette dignité de
,,Barnabas ou de Matahias coutume qu'ils
>
^voient tirée des Grecs & Latins; témoins
les sorts Hompteriques 5c Virgiliens qu'il
,
permis par nos Maîtres qu'imitant •
les antiques êc aussi les choses permises à
Inos anciens Gaulois de leur eau chaude &
froide pour reconnoître la pud.icité de l'hom-
me & de la femme , je donne les sorts du
crible sans scandale & tels que nos anciens
,
les ont exercés du regne de Charlemagne
& de son fils Charles le Chauve, voire mê- ,
me en l'Eglise librement , comme il se voit
en nos anciens Rituels en cette façon : lors
qu'ils avoient quelque chose en doute soie
de larcin ou autre assisi-c on venoit dé- ,
,
noncer ceux qui enélOient foupçonneza cc-
-luy qui sçavoit faire ce sort : lors étant deux
assemblez, &r tenans !e sas sur l'ongle du poul-
ce , ou du doigt mitancier , le maître saifoic
cette priere : Densejut beatum Sufanamdefal-
fo crimine Itberaftt rDetts qll; beatu"! Teclant de
Ifellaculis Itberaftt : Deus qui sanÛtfjn Dante-
Hem de Liculconum liberafti & tres pneros de
,
camnogtnts ardemis e ripaifti , tu libéra innocen-
tes , consigna fattores , Per Dominnm noftwr»,
cela dit le maître nommant le premier
,
soupçonné * ou accusé il disoit : N. par
,
saint P ierre par saine Paul tul'as l'autre i-é'-
pondoit par Saint Pierre Scc. non pas, puis
j
cela dit par trois fois si l'accuse avoit com-
mis telle faute le crible tournoit sinon il
, ,
demeuroit fixe sans aucun monvement, qui
demonstroit, l'iniiocence de Iraccés. Tout
cecyétoit tiré par son antiqaicé des juifs,
& même Vadianyja mis sur -sc s commen-
d
taires sur le Penthateuque que l'eau de pra-
bation n'étoit qu'une chose falsifiée, afin de
donner timidité aux simples qui admirent par-
crainte les choses qui leur sont inconnues ,
:
& faites par ceux qui font les chefs & arcs
boutant de la Religion oc que c'est le
f ,
moyen de les retenir à leur devoir , & les
relier à leur Prince tant par la crainte de
,
l'Eternel que du Magistrat & joint à ce'
,
toutes ces choses sect-ettes qui dépendent ,
comme dit Ciceron,des Dieux. O. le mou-
vement ou tournoyement du crible fait con'
noître celuy qui est accusé coupable tom.
bant sur celui qu'i l'accuse & son immobi-,
,
lité montre Ton innocence. C'est allez de
,
cette science voyons la science dite des Grecs
Ale&romentie ou ,divinattoii
du coq qui depend auΠdes ongles, & par
,
consequent de nôtre Chiromancie. Il faut
donc que celui qui veut savoir quelque chose,
foitde vol, larcin, ou le nom d'un succelsetit.;
ou le nom de quelqu'un ou antre chose quel-
lefalTefur une place bien unie un cerne qu'il
divisera également en autant de parties qu'il
ya de lettres en l'Alphabet : cela fait on
prendra dcsgainsd'e froment lesquels onpo-
fera sur chaque lettre commençant à l'A,
. ,
& ainsi continuant di,saiit ce verset, Ecce

4A
enim ventât em , &c. Il faut noter que çecy
se doit faire lors que la Lune est au Ggne
J^asele IsAsiU
foit. Ce froment donc étant posé tu pren-
dras un jeune coq ou cochet tout blanc
,
auquel tu couperas les ongles , lesquels luy
feras avaller avec un petit billet , ou ces
deux mots seront écrits j qui sera de par-
chemin d'agneau qui sont &
,
[tenant ce peut coq tu diras:0 Deuscreatsr
omnium qui firmamentum pnlchritudme Irel/a-
,
rant formajit conftituens eas m figxA & tem -
,
fora , infmde vt*rtute?n tuam operibus noftrts >
jwt per opus in ets confeqmnwr elfeElum) Amen.
Cette Oraison finie mettant dans le
,
faut
cerne ledit coq il dire ces deux vers
qui sont tirés des Psalmes de David, i. Do-
mine dilexi decorum domm tl4æ & locom habi-
,
tation is toe i. Domine Deos virtttttimconver-
te nos ; & oslende faciem tuam , & saim en~
mus. Ces i. vers font au milieu de yi. vers
choisis par les Cabalistes ( comme nousavons
dit cy-dellus ) ils sont contenus au milieu
de trente cinq de chaque cote Se il est' à
,
remarquer , qu'il n'y a rien de ces 71. qui
ne serve en quelque secret c-a,balliflique ,
comme dit un ancien Rabbi : or ayant mis
ce coq il se faut prendre garde de remarquer
sur quelles lettres il mangera les grains de
bled & en remette d'autres à rai[onque
> ,
en quelques noms & dirions il y faut 1. ou
3. fois une même lettre : ayant remarqué
on écrit sur du papier ces lettres il les faut
,
Sembler ,:t- tu trouveras le nom de «J|V 1
que degrés sçavoir pour quelqueschoreque
ce soit : AinG nous lisons que l'Empereur
Valence eut recours à cette lciencedelireux'
de sçavoir qui seroit son successeur à l'Em-:
pire. Zonare rapporte que le coq ne man-
gea que les grains de fromens qui étoient sur
ces lèpres , ©RQ.A pourquoi il fit tuer tous
ceux qui avoient nom Theodore , Theodo.
se Theodate & ThéoJules niais tou-
> a
tefois il ne sçel1t empêcher que Theodo-,
,
fç,,Ie grand ne fLic Ton [l1CCelfcllr. Cette scien-
c't a été grandement en cours pendant le ré-
gne de ces premiers Empereurs , l'Eglise
aussi-bien que la Childomantie dérivée d-c,
bmi <i pourquoy dice des Grecs
,
HAttJh/ua/mi, qui se f4i-[oit avec une clef
e y
autour de laquelle on écrivoit le nom de ce-
lui qui étoit soupçonné & suspe& du larcin,
ou d'autre chose , sur du papier , laquelle
clef étoit liée à un livre d'Ecriture sainte
,
& le tout étoit soutenu sur l'ongle du doigt
du Soleil d'une fille Vierge qui tenoit
,
le tout suspendu avec un filet qu'elle
avoit filé exprés & disoit batTemcnt par
,
trois fois ce verset. Exurge Domine, adjnva
vos , & redime nos profternomen sanElu",!tUt4YfJ)
& ces paroles faites , si cette clef & livre
tournoient on tenoit la chose veritable &
commise par l'accusé s'il n'y avoit aucune
^ .yolubilicé , c'étoit soninnocence. Quelques
>

e>-k4s"y ajoutent les sept Psalmes avec les


citâmes oc les orailons tecrettes, lelquelles
Soient hautes * 8c formidables pour la pro-
loneiation de quelques dirions Hebraïques
contenues en iceilcs avec les nom de Dieu;.
,
pc lors qu'en iceux on prononçoit le nom.
Ile celuy qui avoit fait le larcin cette clef
,
$c livre tournoient & imprimoient sur le
,
Front de celui qui avoir fait la faute , une
forme de clef, ou bien lui faisoient perdre
jt'œil d'où étoit l'adage octiîo
V,el1L1
^ixcnJso> ho diefar coe-nofcitor, Cela ce faisoitlors
!que le Soleil ou la Lune étoient au signe
,
ide la Vierge. La Da&ilomentie qui se fai-
îsoit par des anneaux mis sur les ongles des-
!doigc composez le Soleil étant au Lyon: &.
ia Lune en n. ou bien le Soleil en n. & la.
ILune en 55. sa maison , & <$.aussi en n.otr
bien ils se faisoient quand le Soleil est au ».
& la Lune au t%. & Mercure au Q. ils:
e
etoieiit faits d'or d'argent cuivre
, , ,
fer
,
plomb. Les sorts aussi d'Ecriture sainte
étoient fort en cours tout ce tems de la pri-
mitive Eglise avec cérémonies, ongulaires ,
que je ne veux icy reciter pour fuir prolixi-
té) on en peut voir quelque chose dans l'hi-
stoire de S. Gregoire de Tours qui se paf-
,
sa de ion tems sur la tombe de S. Martin,
lots que Met-oiiée étoit en perplexité de
de son futur ayant communiqué avec une
femme Magicenne , mais c'est assez de ces
feiences , voyons les prédictions & fignifis
cations des ongles. Bien que nous ayons au
commencement de ce Chapitre mis les for-
mes des ongles ; il est necedaiie en ce lieu
si:cy de les mettre en forme de Table pour
,
esi'tirer une plus faci-Ie intelligencej & faire
•' plus promptement concevoir leurs significa.
tions qui sera donc telle.. 41
,

t. Celuy ou celle qui a Jongle de cet-


v
te façon il efi d'une nature béni-
z ,
gne & allez bonne ; mais il y a de
la pufîllcnimité & crainte de par-
,
ler devant les grands, n'ayant la pa-
role à commandement, & une eru-
bescence. r
Si en ces ongles se trouve une es-
2.. cortation de peau que l'on nomme
communément esqtilliettes>' en ces
Les
ongles
larges., larges signifie l'homme porté à lu-
,
xure , mais craintif , qui se paire
ifonordinalrearecexcez." "4
Lors qu'en l'extremité Ce trouve
'> quelque-marque blanche c'est rui-
,
ne de moyens par faute d'esprit &
négligence plus porté en bon-hom-
y
me que Tubt.il ,qui a plus de crainte
d'une gelée, du mois de May, que de
la perte d'une bataille.
r. Celui qui a les ongles blancs &
longuets il est maladif 6c sujet à ,
,
beaucoup d'infirmitez , principale-
-de fièvre il est fini mais sans
ment ,
•pniflTancc à cause de fou inconva-
,
le[cence ; est sujet aux femmes avec
tromperie 6c malice , mais nayant
! peu effet.. :

J.. Si en cette blancheur il paroitailx


Les extremitez quelque livide , cela li-
mies,
vO
gnifie une breveté de vie qui arri-
'ilan'
r ,
c
vera'par une mort lubite ou équi.
S.. nance ; car telles personnes sont gl a (-
ses & d'une humeur joviale , &
participantes de la melancholie, ou de
>

1) & 'ize font joyeux que par acci-


,
dent.
I. Quand au commencement de cet
-

ongle ou a la racine paroit une rou-


I geur cernée d'une diversité de cou-
leurs * comme l'Arc en Ciel j cela
démontre un homme colere 8c
prompt à frapper qui ne respire
, conflits
que combats batailles : &
,
1
duels, méprifanc un chacun , sans
1
respect.
A- Quand l'extremité est noire > ce.
la lignifie l'homme porté à l'Agri-

i.
;
culture & que ses deurs ne font ex-
traordinaires mais tendent à la me-
diocrcte.
.
Les Quiconque a l'ongle tel » on doit
ongles s'alleurer qu'il est Homme cupide
des sciences de Venerie & Faucon-i
nerie » qu'il ielïenc sonoi{eau de ra-i
pme , qu'il est sujet à faire tort à
son prochain ne peut vivre sans
»
hayrson proxime & parent.
1. Quand les ongles sont longs Se
Ongls ;
étroits
étroits
, on tient la nature de l'Ai-
gle on veut commander aux petits,
,
les étrangler voler au plus haut
,
avec mépris de ceux qui font plus
que soy , &r n'ont le, cœur porte
qu'en l'ambition & au souverain.
1. Quand les ongles sont de telle fa-
Ongles
çon il ne se trouve qu'une bonne
long. ,
natuie , mais défiante , qui ne veut
se confier à personne étant dés sa
,
jeunesse nourrie aux deceptions, sans
toutesfois les pratiquer à causedela
nature trop bonne qui a plus la paix
en objet que les diferens.
1. Sont de soi'figmficatifs d'une gran-
Ongles de deception & celuy qui lesatels,
obli- ,
est porté à tromper ion prochain à
ques. faire marchez deceptifs afin d'a-
*

,
voir sujet & lieu de chicanner de
tromper & de séduire » sans coura-
ge . ny rien autre chose que le de-
sir & espoir de voir un Parlement
en orrde & .s'cfHmer le voyant être
,
plus grands légitlateuis 4n
un des
monde.
Le. -Quant à ces ongles crochus le
trouvent de petites marques blan-
ches en l'extremité , cela frgnifie une
personne fétarde , sans jugement ,
qui veut être écouté ; bien qu'il n'aye
point offensé il à coujours entame
,
la cotiardise qui ne se peut separer
,
àraison de l'avariée qui le domine.
1. Ceux qui ont les ongles petits Se
ronds , & sont d'une nature obsti-
née , ireuse ,, facheuse en conversa..
Ongles qui est plus portée l1aine
vetits.
tion , en
qu'autrement croyante toutes cho-
,
ses tuy être sttjettè.
Si les. ongies petite font cro-
i. chus en l'extremité ils dénotent la
.
pei -f-'croiic here & orgueuiUeu(e, qui
n'a autre desir qu'eu laTuperbité Se
aux dignitez hautes.
1. lis lignifient le personne colere
Ongles
mais de bonne nature qui sc .remet
,
ronds.
tout incontinent , mais il est incon-
tinent mais il est cupide & ama-
y
teur des sciences secrettes avec une
\ .bonne volonté sans vouloir nuire à
personne voulant seulement con-
,
1

!0»g/ e>
tenter son espi it.
Cette sorte d'ongle -fiyiiifie la per-
car- sonne bonace qui esi plus propre à
Keux. ,
la paresse à ,doi-nil!
, manger Se
)
boire que non pas à iurprendrc une
,
ville par stratageme de guerre ou
,
faire une mauvaise entreprise contre
Ongles
son prochain.
passes Ils demontrent une personne Sa.
& turnienne sujette à beaucoup de ma-
noirs ladies mais aussi sujetteabeaucoup
,
de tromperie Se finesses pour sédui-
re soil prochain car ces accidents
tiennent de if & de e 1
~~

OnC>çles
Ils font d'une nature colère Se mar-
rotrges
tiale portez à la cruauté Se au-
& , ,
tant de marquettes , autant de divers
mur- desîrs mauvais qui tendent plûtôt
qut- ,
au mal de [on prochain que non pas
ee7t- ,
au bieR : ces ongles tiennent du na-
turel & complexion de çf & de $ pour
laviriete. ]

C'est assez parle des ongles, voyons le ge-


neral des mains. 1

-
,

.REGLES PARTICULIERES
pour Ici Mains.
CHAPITRE
M XXIII. "

Ais pour les prediétions gênera-:


les des mains,nous dirons com-
,
me étans les miroirs de l'ame Se
de toutes les attestions , ce qu il nous en
semble succin&ement : mais avec toute ve..'
rité. ' 1. Si
I
1; Si tu trouve des lignes en la summité des
doigts garde d'être noyé & submergé eu
,
l'eau & prends garde en quel doigt pour
, le mois ,
scavoir que te pouroit arriver cette.
infortune afin de le prévoir.
,
2.. Si tu trouves deuæ lignes sous la jointure
du poulce, cela dénoce de grands héritages 6c
possessions : mais s'il n'y a qu'une feule li-
gne , c'cst figue de peu de bien de fortune.
Si ces lignes sont grandes & apparences,
l'homme qui les aura. telles aura du bien
,
qu'il tiendra avec debats & procez.
5. Si l'on trouve entre ces joiuturesdu poul-
ce deux lignes étendues & bien unies, l'hom-
me fera joiieur mais à cause du jeu il se-
, ,
l'a en danger de la mort : mais si elle [ont"
disjointes » on flexueuses & tortues, il sera
fujetaux larrons & à être volé.
4. Situ rencontres la main qui aye deux li-
gnes avec elle conjointes par dedans Cotis la
djernieréjointure du po ilce> c'est un figne du
danger del'eau: mais si elle sont pâles, cda dé-
note avoir été en la puérilité , ou adviendra
tard : mais si elles sont par dehors elles
,
menacerons de dommage fait par feu.
5. La femme qui a des lignes en racine du
poulce sur la montagne de Venus autant
,
de lignes , autant d'enfans qu'elle aura : s'ils
font au côté de dehors , autant d'hommes
qui la connoistront , ou qu'elle épousera.
6. Si tu troures le premier article du poal-
ce , qui aye une ligne à luy adhérant parle
dedans de la partie du doigt indice tel qui
,
J'aaisifi sera pendu : Et d'autant plus que la-
dite ligne, le represente , descendant de la
Mentale : mais si ladite ligne est unie par de-
hors & ncn par dedans c'est ligne de
, >
perdre la teste ; & si elle environne tout au-
tour , l'honinie sera pendu.
7. Quand la ligne Mensale est courbée , Se
chet entre le doigt moyen & l'indice elle
lignifie effusion de sang, comme nous avons,
;

dit.
8. Quand tu trouveras sur le mont du poul-
ce dit 9 des lignes travei fautes de la ligne de
vie à iceluy celuy qui a telles choses est lu-
,
xurieux ,& pour cette cause il sera en hai-
, ,
ne de ses parens & supei-ieul s : mais lors
que tu trouveras deux lignes prés de l'ongle
belles signifient abondance de biens tempo-,
tels.
,
9. La montagne de Venus enflée & haute
en la main d'aucun , lignifie luxure & impu-
dicité.
10. Si tu trouves la main qui aye une sente-
ou fetidalle avecque trois petits rameaux ,
l'homme qui l'a ainG sera en haine de grasids»
mais il sera grand dissimulateur, c'est pour-
quoi il les craindra peu.
il. Si tu trouves la ligne de vie separée ou
divisée par la moitié c'est que l'homme se-
»
l'a bielle par le glaive eu son corps.
II. Quand tu trouveras la femme qui ayela
paulme de la main briefve & les doigts
,
Songes c'est signe qu'elle enfantera avec dou.
,
leurs &dissiclllcé:&la causeest quelespartic:s
nécessaires sont petites, car c'en est la figure,
13, Quand tu trouveras la main un peu Ion..
gnej & les doigts un peu épais, c'est ngne que
] homme sera lent tardif paresseux & de
, ,toutefois
flegmatique complexion bon &;
modelé. ,
ires
14. Lors que tu trouveras la paulme de la
main longue & les doigts de louable pro -
,
portion & non mois au toucheraient, niais
,
plutôt durs celuy ql1i aura telle main sera
,
ingenieux mais variable, & adonné au lar-
,
cin & vicieux.
,Si
15. trouvez aucun qui aye la maii con-
cave , solide & bien jointe des articles, c'est
signe de longue vie : mais accompagnée de
mauvaistié démontre une brieveté de vie.
,
a6. Celui qui a lamain a laquantitédetout le
corps ,& les doigts trop courts , & épais, &
gras auxfinsd?icenx,celadémontreêtre laron,
insidiateur,&de tout mal rempli,parangon de
vice plus il aura les doigts remplis en leur
,
summité.
17. Quand la paulme de la main sera plus
longue que sa vraye proportion » & les
doigt plus gros dautant qu'ils sont plus
,
briefs, c'est-à-dire que l'homme est pares-
feux négligent, fol & suet be & d'aïfc-
, ».
tant plus a la main si la percufloil plusJar.;
ge.
18. Celuy qui a les mains longues & gran-
des cela dénote qu'il eÍtlibel'al , bon astut,
j
& de grand esprit, & de bon conseil , & à
ses amis tres-fideles.
wplus briefve qu'il x{
19. Celui qui a la main ne
v doit sélon la proportion des autres membres,
est signe d'un grand parleur > & qu'il est
gourmand , insatiable injurieux > & criti-
,
que des faits d'àutrui. h'
,v.. de main
10. Celui qui a les doigts la tour-
nez au dos, il est injuste subtil, ingenieux',
,
& plus il a les doigts oflus , comme arides,
plus il est méchant & s'augmente en tout vi-
ce étant ennemy de la vertu. Quand les li-
gnes des join<5tures des articles feront se,m.
blables donne toy garde de tels serviteurs.
,
^ 2.. Celuy qui a les doigts grandement unis

& adhei ans en sorte qu à peine l'air puisse


passer c'est à noter qu'iceluy est curieux
, ,
& à grand soin de se» affaires.
11. Quand tu trouveras ftucun qui a les
doigts recors au plus haut des articles ôc
tournez en arriere par ordre , comme icy
appert 3 c'est signe d'envieux , Indagine &
Savonarole disent qu'il est envieux : mais
,
c'est de la vertu Se ennemi capital du vice.
13. Si tu trouves aucun , duquel les doigts
soient dispers & plus gros aux articles en-
,
cr'iceux articles soient gresles & secs,corn-
me étant la chair [ubitraiae , cela dénote
'pauvreté 8c misere ,ies hommes decette ma.
niere sont grands parleurs, & soussi-ciit pau-
vreté pour être trop sages.
'24.. Celui qui a les doigts en sorte qu'il le
frape ensemblement comme s'il Vouloit
,
frapper un tembour c'est signe qu'ileG va-
,
riable en ses pensées & pense mal d'autrui.
2S. Celuy qui en parlant avec auttes gens
est accoûttinié à fraper des mains & ne s'en
il
peut abG:enir, est imparfait d'entendement,
ayant l'esprit embrouillé d'affaires qui lU1
rendent l'esprit confus.
~zé. Si tu trouves aucun qui trembles des
mainsmodérément , quand il les tend pour
prendre quelque chose cela démontre, qu'il
n'est pas cholere ; autres ont cette infirmi-
té qui vient par l'abondance de Bacchus
«
c'est pourquoi il y faut prendre garde.
2.7. Quand on trouve un homme lequel
quand il mange ouvre la bouche & labais-
,
se à la main ou à la viande qu'il tend il
est glouton & ennemy de tout le monde ,
,
& celuy qui en cette aéhot1 tire son chap- ,
peau' sur ces yeux il est traitre & amateur
,
de tout vice, & les sages le fuyent.
La derniere de ces regles est digne dere.
marque car d'icelle dépend la Chironomie,
ou science de la subtilité des mains , scien.
ce fort necesîairc à ceuæ qui font profeffio»
du jeu.
£>JE LES úWAINS SONT UN
r abbrégé où l'on remarque les trsis mon-
,
des & quelques secrets de l' Jîftrologte Çg
,
uiftronomie.

T
ti
C H A P. XX VI.
Otite l'Antiquité tant des Theolo*
giens que Philosophes ontdiviCé le
tout en trois mondes ; à sçavoir
' élémentaire celeste & intelle&uel » &
, ,
thaque monde inférieur est gouverné par
san superieur comme l'elementaire par le
,
«eleste : & cettui par *l'iiitelle(.'tuel & des uns
aux autres est infuse leur force & puiffance»
comme le souverain Archetipe & grand
* vuvi-ler le seul intelleétn
,
el influe la puis-
sance aux Anges Cieux & Etoiles qui font
,
le Celeste ; cettuy auæ Elemens animaux
, >
plantes Metaux pierres &c. Letoutpat*
,
1 influxion qui est du
, ,
tout au tout agissante:
Or ces trois mondes sont remarquez en la
main de l'homme prenant & posant l'été-
,
manteire à la Rcftrainte étant la plus baf-
,
se partie de la main comme te monde Ele*
,
mantaire cst le bas des trois mondes lXel\ >
icelle restrainte ou rafeetre le plus [ouven;
il y a trois lignes ou incitosis lui nous re-
r *
'
presententles crois grades des Eléments, sa.
voit- simple composé-& décompose, Se les
, composez les
quatre parties, deCqLielks sont
à
corps, scavoir chair, os, veines,net-fs, s'y
,
rencontrent anssi , qui nous representent
toutce monde elementaire.,. & quatre de..
mens.: les veines, te fell : la chair J'eau 5
les os la terre & les nerfs l'air : leurs
, ,
qualitez chaud , humide froid & sec : ,
, , ,
les mixtes des genres parfaits animaux, plan-
tes , métauæ , pierres : la guadruplicité, ani-
meaux progressifs , volatiles nageans , &
retiles : les quatre respondances des platies
aux éléments , semences , fleurs fciiilles s
j'acines : les quatre humeurs, colere (al,1g7
,
.pituite , mélancholie : les quatre termes de
Ja nature substance qualité quantité
, les , ,
mouvement : quatre mouvemens de la
,
nature, ascendant , descendant , progré-
dient circulaire les 4. vents principaux,
Euius ,"Zephirus Aquilo Auster : les
9 ,
,4. perdes de ce monde élémentaire Orient,
>
Ocident Midy Septentrion : les 4. Es-
, ,
prits , Theophrites) Menealop ; Aniadich,
Emachiel Damalech qui fortifient les
, ,
élemens dont
,
leurs caraéterq voyentea
Picatrix ' les 4. esprits des élcmens Si-
phani Aerei, Nymphe Pigmées les 4. ,
, ,
fortes d'eprits qui ntiisent à la terre Sa.
»
maël Azazel Azaël Mahazaël : les 4.
, , ,
pfprits rcgi(I:m$ les quatre angles de ce mqme,
de élémentaire Oriens Paymon Egyn ,'|
, , ,
Amaymon. Pour le corps humain , l'es-
pnc la chair *
les humeurs les os , les +.
c[prits animal vital engendré naturel :
,
les +. complexipns impetuosité agilité ,
,
parcire tardiveté. Les +. faisons,le Prin- , ,
>

temps , l'Eté , l'Automne ,l'Hiver. Les 4.


'fEsprits gouvernants ces saisons Talui
Casmaran Ardarael, Parlas. AinG se trou- , ,
,
ve un grand nombre quartenaire qui répond
.i ce monde élémentaire', qui ont analogie
avec les autres monde , qu'ils regardent,
& les posons sur cette Restrainte > seton
nôtre science chiromantique. Le monde ce-
leste nous l'imaginons dans la crrconfcren-
rence de la main , commençant à la premie-
re ligne de la ReG:rainte , sous la montagne
de Venus pa nant sous la premiere jointure
,
du poulce ainsi passant sous toutes les pre.
,
mières jointures des autres doigts, & puis
sur le mont de la Lune je rejoints ce cer-
,
cle à la restrainte ou le lieu de la Lune
,
sur le poux est Venus Jupiter sousledoigl
1

,
indice,1) sous le doigt mitancier le©souî
,
le doigt annulier Mercure sous le doigt
, ,
auriculaire & au dellous la Lune & ai
,
milieu de la palme est cf pour les 11. stgne! ,
du Zodiaque comme ils sont mis en h
,
troisieme figure des mainscy deIIus au pre,
» mier chapitre : si bien que voila lespremie.
res étoilles & corps cçlctlcposez , pour le
.autres elles sont faciles à poser , les méri-
dionales du coté des monts de la Lune <Sc
septentrionales du côté du mont de Venus, ,
ou du poulce par la rencontre des lignes
étoilles & croix : l'étoille dite Delta qui ,
,
a cette figure A est nôtre triangle sur le:qua.
drangle s'y trouve t'Ourse ou Aiéturc qui
est le pole Arctique qui a sept étoille qui
,
font ces sept lignes mises cy dessus sur la
ligné Mensale ainsi l'autre Pôle Antarcti-
,
que , & les autres Etoilles sur la ligne moyen-
ne ou naturelle dont le di[cours i"croit trop
longe à reciter. Nous pouvons aussi pour
l'Assi-otiomie ou supputacion des jours heb-
j
domadaires & Epates solaires qui se re-
,
commencent de 28 en 18 ans par ces vers
techniques. Pour les jours de la semaine
que nous remarquons par ces lettres A. si-
C. F. E. F. G. que nous retirerionsd«cet.
te façon G E. E. D. C. B. A. par ces vers.
GAudet ElacHs. EquQ i Domus, Cave Bofpho-
--

rus , uûgno.
Contre la méthode des Epaétes par la corc*
sequence des lettres que faisons assisi. aller
par ces vers..
u4ftra Beata Colam Degs Ejfîce cotraag;i-.
7 >
bernans.
Ainsi nouspo-sons les Thèmes du Cycl<r
•hebdomadaire ces deux diéfcons Gaudet
,
Flaccus sous !'ime ou extremité du doigt- ,
, ,
indice ; la troi-siéme di&ion qui cG: Eq140
, *
sous la. racine du doigt mitancier : la qua-
trième voix ou diction qui est Dornu, sous
la. racine du doigt solaire : la cinquième di-
ction Cane » sous la racine du doigt auri-
,
culaire ; Se puis ces deux dirions 7 Bofpho-J
vui , Agno , au milieu de la racine du doigt.
Indice ainsi derechef les recourant tu trou-
, s'il
veras à côté icelles Epates : remarque
se trouve que l'Epaâe soit G. en cette an-
née il y aura sept d'Epa&e : si c'est B. il y
en aura deux , ainsi des autres : pour l'usa-,
ge des Epates est tel avec les lettres des
Calendes des mois qu'il faut rechercher par
ces vers sçachant la lettre Dominicale y
comme cette Année 1613. la lettre Domi-,
nicale est A. les Calendes de Janvier étoient
au Dimanche , le Lundy celle de Février &
ic Mars. Voila les vers dont la première lec»
tre montre les Calendes des mois.
u4crtD(tnMbiumDomm Geta Barcarm Enst.,1
Grllndltvant Cybelw fwgit Jltys L indymas
Franfens.
' 4crt' eit Janvier ainsi dçsautresdi&ions,
- ,
& mois divans. Posons qee cette année
1623. est la huitiéme année du Cycle solai-
re > l'Epate solaire est une ; si tuveux(ça-
x voir en quel jour de la semaine étoient les
Calendes de Juin du jour que j 'éçrivois ces
choses, la lettre des Calendes de Juin est
E. qui est la cinquième çn ordre avec l'Epa-.
te du Soleil qui est Un : donç c'étoit la ft-
xiéme que jèkl'ivois ces choses, pour c'hi*
struire voy les tables hebdomadaire : Bi...
,
igxces & Epatiques qui sont telles.
»

G F 1El D G
SMMMMÉf
1.2.1 1 4.I5.
II

PAKIF E 6. 7-1 i. 1 i. j.1

D G f~B 1 AG ^
4.5.ié.l7.li.
F E fouTiT z.
$.ri j.1 6. ,

TGlT"I£ D 17.1.1 z. I $. 4. 1
1

cTirr'Ti
1E-D-1C G F
1
5. 6.

3.
1
7. Ki. 11.

Cest allez de ces choses, traitons de nô-


tre troisiéme monde qui efi:i'intel!eé1:Llel,
lequel nous posons en la fnmmilédes quatre
>

doigts > comme étant le plus haut & ce-


,summité
Juy qui contient les autres ; cette
nous represente tant par les ongles que
,
leurs montagnetes, !a grandeur des intelli-
gences divines, tant par leurs compositions,
que le nombre de quatre , en ce nombre ess
compris toute la divinité le nom premiè-
,
rement quadrilettre nin' lequel quadrilet,
tre a été comme imité en toutes les autres
langues comme je dis cy-aprés. La divi-
, çompisse,
nité y çst Perc Fils S. Er..
, ,
prit , & Ame. Les quatre pl1iffances de
.
l'ame intelligence, i-a--isoii fantaisie ,sens.
Les quatre ordre principaux des Anges >
ai¡l1ÍÏ le tout compi is intelle&jel iiivifible
»
comme il sc voit en l'arc cabaliste de Reu-
cUrL.
-

Pj7 E LA C H I RO M A NC E
comprend toutes les sciences divinatrices &
magiques , par les regles de /fj princifes.

P CHAPITRE XXV.
A r nôtre science de Chi romance
nous pouvons ( comme nous avons
)
cy-delFus démontré exercer & con-
noitre le parfair des sciences divinatrices :
la Geomence y est comprise en ces regles &
figures qui sont au nombre d'e quinze
,
l'interprétation, des songes principaux y est ,
contenue avec les secrets Geomentiques :
l'OHimentie s'y voit par la faculté des on-
gles,& la Christallomentie, & les secs-ets plus
beaux de l'Astrologte judiciaire ; qui relle.
il ? linon ce que l'antiquité à estiraé le plus
secret des sciences de la divination qui est
,
la Négromancie, laquelle consistoic en l'in-
vocation des morts mais du p!cient nous
,
la pouvons réduire & jreconnoKt.e par Ics
lignes de !a'main d'un mort sans evoqilerl'a.
me , ou l'ombre , qui est chose défendue ,
dont le récit cst odieux à beaucoup doutant
"l'extraordinaire & le-mélange des Esprits
,
immondes : cette adion est loiiée en l'Ecri-
ture sainte , & mire au rang des prodiges
plus remarquables de Samuel : Or nous J,
procédons en cette maniere : si nous sorâ-
mes curieux de sçavoir l'état d'un défunt
y
ou en qtael desir il est décédé : s'il a eu re-
regret de mourir , & pour quelle cause ;
s'il avoit volonté de donner quelque chose
à quelques- uns & quoi : s'il avoit quelque
*
crime recelé qu'il n'a voulu déceler oi-1
, ,
bien quelques pécunes & riche (Tes enfouïes
en la terre , lesquelles , douteux & avare ,
il n'a voulu dire en quel lieu elle font en'..
closes ou autres chotes.
,
Premièrement nous prenon? la main de ce
more , & voyons la couleur des lignes 6e
veines : si la ligne de vie se trouve rou ge&
bien colorée cela signifie que le mort est
,
décédé avec un desir de vengeance encon-
tre quelques ennemis , ausquels il n'a voulu
pardonner rayant offenie cruellement ,
,
qu'il est en voye infernale & damnable
s
mais s'il se trouve quelque blancheur aux
extrémité cela dénote que le mort avoit quel-
que volonté de pardonner, & que par autre
charité à ses ennemis qu'il a exercée qu'il
cst en voye 4e salut ou bien laîilant ces,
>
choies douteuses qu il estmort avec quel-
forte , choses qui
que de contentement par
sont reiissies à son desir avant (a mort. Se-
£oiidemetit si cette ligne se trouve après le
,
trépas noire grandement-, elle signifie une
douleur de mort & un regret de quitter la
,
vie à raison des plaisirs qu'il y recevoic y &
qu'il avoit volonté pardons & fondations ré-
dimer quelques ofencesjmais si quelques pe-
tites marques blanches se trouvent avec ce
noir» elles démontrent qu'il avoit desir de
bien faire à quelques femmes Ôc enfans &
,
leur donner de ses biens mais qu'il a été
,
en peine grande à l'instant dela mort. Quand
cette ligne de Vie se trouve blanche avec
peu d'apparence , c'estune au'eurance d'une
mort contente, ôc que le mort étoit libre en ses
-
adions,à lailTé (a plusdivine partie pour s'im-
mort^Hser cn vraye immortalité" qui est la.
bonue renommée de ses actions probes, &le
souvenirenla posterité,k'ne mourant en bœuf,
ou cheval, salis renom ': qui est l'acquis des
siecles le plus seur qui nous fait vivre sans
vie mais vie en la memoire n'ayant rien
, ,
de plus. Si les exirenaitez.de cette ligne de
vie ou les branches se trouvent en leur fin
noires avec l'entier noires ou livides :c'e(t
,
signe que nôtre mort a été porté à l'autre
>
& qu'il a quelque pecune & tresors cachez
en la terre , lesquels il n'a i-evelez , s'il y a.
quelque lividité vers le mont de Jupiter ou
marques en la forme de marqueture de pour-
pre , cela dénote que cet argent est caché
dans l'enclos d'un venger ou proche d'un
, -bcstiaux
lieu où il se nourrit quelques : pour
le trouver il ne faut employer que la verge
t
divine de la Corylimentic, car si c'est l'in-
sant de la mort, la chose est faite , & le tre-
sor trouvé : car il est sans être poiIedé, ny
oh[edé mais au plus subâl qui le trouvera.
,
J'ai veu audi réunir ces anaiies me trou--
,
vanc en la mort d'un de nics amis , en l'an-
née 1611. où par la connoillance de cette
ligne je tiouvay la même chose & facile-
ment. Quatrièmement, Lors que cette ligne
de Vie est livide & d'une couleur laide il
,
n'est rien démontré de bien par icelle la ,
a
mort est receuë en crainte pour une peine
future imaginée atteint la crainte d'icelle
,
mort & des affaires qui lui font presentes. Il
»

faut de plus remarquer que celui qui meurt


affc&ionné d'unzèlede Religion teUe qu'el-
,
le soit & que la consiance l'accompagne
,
& que franc & libre porté en la dcfence
,
,
d'icelle : il est fait mourir il a la main belle,
,
les lignes lucides & on reconnoît enice'les
,
quelque divinité ou accident extraordinaire;
cal: cette mort est glorieuse : de mourir polir
les Dieux n'étant accusé d'autre crime,
,
niourant ainsi 5 foit en la societé humaine
& sans rougit devant le Magistrat ny sans
,
macule ,ce n'est mort mais privation de
»
vie y pour revivre en Iamemoiredesgensefe'
bien mourant en la deffence d'une opinion
,
dont les Princes sont tirez de la croyance
receuë c'est mourir vertueusement. Cin-
,
quièmement les lignes des mains se trou-
,
vant en la mort terreuses * en premier lieu
cela denote une maladie qui est longue Se
langoureuse une volonté peu portée à la
,
mort peu de resolution, & homme fêtard de
soy qui n'a jamais eu de courage ; si les li-
,
gnes se trouvent en apparence grandes Se
& bien marquées elles representent une
mort contente Se religieuses * qu'icelui per-
sonnage n'aprehende la mort, mais sur des
ptornetfes imaginées est mort avec conten-
tement , ayant dit paroles consolatoires s
tous qui ont assisté en sa mort. Pour les
seiences plus secr.ettes comme Geotie
, >
6c Turgie elles se trouvent aux mains
,
car prenez à i'instant de la mort du sang du
trépalle de la ligne de vie il est necessaire
,
pour composer l'onguent , duquel je traite-
rai au sécond livre ou partie qui est dit
, ,
duquel
Ungtientum Sympaticum ou >
les plus courageux usent pour fe- servir aux
raviiremens extatiques ; voire mêmes les-
anciennes Circiennes s'en servoient à leurs
plus grands contentemens noélurnes lors
,
qu'elles [ecu-idoient être avec la belle Hclei-
ne , ou Herodiade en des convives & ban-
quets très.bien préparer. Pour la Xcurgie3
quelques-uns par le moyen de ces maisis onc
fait paroître choses hors le cours denatUre.
'& l'ordinaire d'icelle qu'il n'est nullement
,
à propos de mettre en avant en ce lieu à
,
raisons des armes scrupuleuses qui croyent
tout sur palier le pouvoir des puissances hu-
maines & les obscurs secrets des mouve-
)
mens & constellations des Astres presque
inconnus des humains sinon de ceuæ qui
,
par un long exercice & spéculation d'icelle
en reconnoillent quelque parcelle , laquelle
du present est la partie principale de toute
divination, & laplus alTurée laquelle a été
,
par l'Antiquité après l'avoir reconnu par
leur possible remise pour plus facilement
,
en tirer des jugemens des particuliers réduits
en la main , où ils ont posé les planettés'ou
étoilles mobiles & immobiles donnant iux
,
sept planettcs sept lieux desquels on tire les
,
principauæ points des jugemens généraux ,
qui sont comme les 7. principes de toutc.-iiêi-
tre science de Chiromance.
Si on veut l'attribuer a la science de di-
vination des Hébreux Grecs & Latins,
,
dite Gématrie, & Arirhmcncie il se trouve
ë ,
les vingt trois lieux où l'on GtU les vingt
trois lettres qui sont toutes numérales, def-
quelles par la vertu de leur nombre & du
lieu où elles sont situées on en tire ces ju-
gemens, après avoir trouvé le nombre qua-
ré d'iceux nombres comme trouvant
5
Gamma V ou le Gimel j des Hébreux au pre-
mier ligament du poulce r car on commence
en lasummite du poulce, on finit au milieu ou
au centre de la main qui est le champ de
Mars lesquelles lettres dites cy - dessus ,
,
tiennent la place du troisiéme : le nombre
quarré est neuf qui, s'arrive en la [ornrnité
du doigt du Soleil ; celuy ou celle à qui l'on
fait cette iencontre si la demande se fait
>
sçavoir s'il est riche pins qu'un autre qui
sera proposé vous pouvez donner le juge-
»
ment qui sera^sTuré que celuy est le plus
,
riche mais que sa fortune dépend des grands,
,
pourquoi sujette à la volubilité de la fortune;
ainsi tireras d'autres jugemeps sélon les
lieuxpu tu trouveras tes racines quarées j les
Ancjens avoient en leur commun usage les
sors & d'iceux est sortie cette scieoce
,
Qnimentie ou la divination par la veuë
,
attribué à P}'tagore que dépuis ,
que l'on ,
<;çtte invention quelques Autheurs ont vou-
lu accommoder les nombres trouvez aux
lettres numerales des noms propres de quel-
ques uns & de ceuæ de leur mere , ayant
divisé iceux nombres par 11. ou 30. pren-
dre lç nombre qui restoit qui étoit au
,
dessous du nombre Il. ou 30 lors trouvons
le signe où ce nombre escheoic, comme s'il
.restoit +. quelques douzaines tirez ou ce
nombre arrive en Cancer si 5. en Léo si ,
, ,
si 7* ;£i si 8. 111., ainsi des autres Sç
,
lors ils tiennent la personne effreiîée ce fi-
,
gne trouvé , Se tenir de la. complexion en
tous leurs jugemens , de l'Horoscope, mais
,ouI assurées ëc incertaines s'il n'y a rict-i
,
iCn ces sciences de plus apeuré que la Gema.
:trie des Hebreux 8c leurs nombres géné-
desquels , secrets ad-
rauæ , se trouvent des
mirables pour les nacivitez d'icelles je me
,
fuis servy pour en faire quelqu'unes > où
j'ai heureiifement; rencontré l'année le
,
mois jour, ,1 heure & Ic moment de la na-
,
tivité ce que je reconnus puis après icellès
,
faites ; m'ayant été donné le memoire de
ces nativités par les peres & meres ou >
bien les avoir trouvez dans les regil1:res bap.
tistaires par moy recherchez. En vérité il
faut confesser que les Hebreux ont eu &
,
ont de grands secrets pour la divination , car
leur principale estude ne tendoit & ne teit.,
dent qu'à cela : ce font été eux qui ont in-
venté la Theurgie ceremoniale ou l'appel
,
des bons Anges : la Chi-istalomititie les
,
sorts des nombres ; voire la Negromantie
laquelle étoit en sa sublimité du tems de Sa- ,
muet : toutes lesquelles sciences se faisoient
en partie par les parties de Chiromance ,
comme nolis avons dit , & par la Phisio-
nomentie dont nous allons parler en ce lieu
c-y.aprés.
Bref les mains de l'homme sont admira-
bles Se non laus raison que quelques Poe?
,
tes les appellent , les signes de Dieu , les
r'abregez des choses plus parfaites dela Na.
ture ; le Ciel ou se lisent no& fortunes 6c in-
fortunes : le r"abi-egé de ce tout & l'em-
belliffement de ce petit monde , duquel
,
nous allons discourir en l'autre partie de cet,
oeuvre, & de l'asped: & d'iceluy.

FIN.
L A
-
SECONDE PARTIE.
ou
\
SECOND LIVRE,
«

,1

AUQUEL EST TRAITE"


DE LA PHYSIONOMIE,
Metoposcopie, & Oneïrocratie.

M. DCCIV.
PREFACIUNCULE
AUX LECTEURS. '

N
-

On sans raison ( cher & sidelle Le-


[leur {que. j'ai voulu, te donner au
commencement de ce
fécond Livre ce
refaciuncule afin de te recommander ocicn-
,
[s de Physionomie M etopcscopie
,
& 0 net-
,
tcratie. Lejquelles toutes /' Antiquité a tenuës
or beaucoup venerables & dignes > même que
,
Eternel par ses Voyants & Prophètes nous les
- reveléu & demonftrées , & de la derniere il
est ses[eeretsmy(liques des
servy à reveler corn-
ndemens & promefes de f on
Eghse
, toute la
,rophetie ancienne ne consiant qu en songes &
i(îons> Pour la Phrysionomie vous voyez, tOlite
Ecriture fhinte remplie des de[enftlons Phyfto-
l Exode pour la Sa
lniques. Dieu même en efl appelé
-
propriétés
ïence entre les on;,,e , s
rand net. 0*0* 3 7* comme voulaut dire , rA.
& misèricordieux. Les forts & courageux
t D4vtd sontreprefentez.
"!frael qui flÚvirent ,i-oblistoi-tim
yt Parahpomenon : Virorum x-
similes facies Leonum C.
:;es dicuntar
forts vaillants defquelsfaces etoient
omme - ,
mme faces de Lyons, Le Sage en ces prover-'
bes reprelè;itailt ,oculi
le[age d,t In fade pruden-
L1:ultorum in fini-
tis lucet sapientia ,
bus terræ \ & puis : Sapientia hominislucet
in vultu ejus : & de plus , Cor hominisim.
mutat faciem illius. Nous voyons les descri-
puons des forts dans le livre des Juges com-
fephté ,
me d'un Samson Gedeon & autres,
, , ,
les traits de leur Physionomie. Le s uns fort cou-
rageux , coleres , pattents , prevoyans & sages,
ayant les uns les yeux luisans comme hiboux, les
autres grands & marqueZ de goûtes- de sang ,
les uns étans camus les autres le nez^ court,
>
les autres l'ayant grand. Bref cette science 4
,
été tellement recommandée entre les Anciens
Orientaux qne nul ri etoit estimé j';/ ri avoit
, ,
la connoissance de cette Jcience tant recommandée
parles hebreux Caldéens » Egyptiens, Ara-
,
bes Grecs & Latins. Que mime de cetems
, severes ,
les plus censeurs des sciences sont con-
,
traints de l'admettre & la louer. Un d'iceux
traitant d'icelle, dit, PhiGognomiaèonfiGans
intra cancellos naturalis Philo(oph;æ , lici-
ta cst & habet aliquid pi obabilicatis Ce
,
bon homme sait toujours des dijhnïïions a safan-
taiste , afin ejU aprouvant une science selon son
desir > il improuve la methode & principes que
tiennent les autres , ne voulant nulle science étre
rtccuè en ce siecle si elle riefi passée par le ta-
mis de la cerfure ou de cclle de ceux desa!ro-
,
f(jJion > ccfrme ambitieux de s'acqlleyir le titre
d'illustrateurs des sciences > & de deftrufteurs
de
$.c celles qui ne leur sont agreables : c est depre~
Jent l'abus qui regne.) & qui fait que l'anti-
quité en sa naïveté và,4 être éteinte & minée par
ces Exportateurs & les bonnes lettres & sèien-
,
ces bannies , ou esclaves dans l'efpntdes L ofles
intimidez* par ces bon mes dont la fsÚsJànce ejk
>
monstreuse lesquels romans ces anciennes seten-
,
ces , introduisent des nouveauté^tant en la Re-
ligion qu'en l'Erat rendanslesebosester.uëspar
,
l'Antiquité pins fermes & f'olides problémati-
,
ques & dout eu]es, comme , s'il est permis de
tuer les Princes tyrans j de qui ils tiennent
leurs Couronnes & ptuflances ? & mille au-
tres telles quejfions contre le droit Divin & des
gens 5 & ne se voit pins (pri*ncipalerrent.en enleurs
Ecoles ) que ces disputes & ne mettent d'au-
,
tres livres en lumières , s'ils ne traitent de celçr
& nuls ne sont approuvez» d'eux s'ils ne font rem-
plis de ces rnatitres. Ils mtroduisent mille non-
veaute^&superflitions en la Religion pour
, fem-
tJclúver les ames des simples hommes &
mes d'apprehinfions futures imaginées des peines
promises ausquelles il faut pour la satisfaBiony
,
bâtir des édisices superbes, fonder des rentes pour
l'entretien de la cuisine , pendant le pauvre est

devoir de sa charge d eux mocfoe ',


delaee" le Prêtre homme de bien & ftifant le
,
s'il n'empor-
té à leurs chymagrées hypocrites ils rmprisent
y
même nos plus grands Prélats dont J'Eglist de
,
Dieu en ce siecle dépravé , cit grandement de-
,
fendus dcwréç & mfallie, Maisquoj ? s «m*
»
i
binon en ejv autrice de ces maux qu il ferait -a
,
desirer en ce miserable ums > tels personnages
,
À ff avoir un Jean de Sahberie de Clamengis.
,
Saint Amour , & -un Gerson lesquels ri afpl-
roient de changer leur noir ny leur violet en rou-
'opposér À telles nsurpations ! toutefois
ge four s
,.'est la volonté du Tires-haut qui veut que ces
,
paroles prononcées par la bouche de son<tApoire
soient accomplies en ces derniers siecles qui dit »
Que des hommes insolens , enflez en ces
derniers jours viendront , amateurs des vo-
luptez plus qu'amateurs de Dieu ayansap.
,
parence de pieté , mais renians la force d'i-
celle qu'iceux entreront aux maisons te-
,
nans captives les femmeleteschargéesde pe-
chez lesquelies sont menées par divers de-
,
firs- Toutes ces choses sont elles pas entièrement
.kccernplt'es en ces hommes > qui sont veritable-
ment ceux entendus par le saint .Apôtre ?. Ex-
euse m&y ( amy Lelleur ) de cette digreffon
*
mais cest le Z!le de la maison de 'Dien ) com-'
me dit le Prophète Royal ( qui m'a dévoré : &
quand les approbres de ceux qui le hayffent
s
tomberontsur moy patiemment je lesfupporterayy
voire jusques à la mort puis qu il luy a plu me
>
faire cette grace de me donner la qualité que j'ay
( bien que indigne ) en Ion Eghse : Jid ais lai[-
fant ses discours ( cher L,eêÏeur ) je te prie d'a-
voir pour recommandé ces sciencesde Phifionomit
&c. Lesquelles de foi font assez^ recommanda.-
bUsfour leur milité* grandement ncctjfaires à
persomes pour la connoissance des humeurs
des uns & des autres asin puis aprés y poser
,
me confiance ou une défiance• Ce que j en fais
fiefi pour autre dessein que pour contenter ta CH-
-rtosité' & ton bien n ayant autredefirderecom-
»
,pense de toy ( cher Le fleur ) sinon que tu ayes
le souvtnir de moy qui te fins affiEtÙmné amy•
,
<îr de tous les amateurs des sciences qui p*fjen$
l'ordinaire»

Adieu.
SECONDE PARTIE.
Q.U E CES T QJJ E

PHYSIONOMIE,
ET C E jQJJ 1 E S T JR E QlJ IS
an Chirornantlen de fç avot'r.
CHAPITRE
[texte_manquant] YP poeRAT E
I. Prince de la
Médecine dit que le Medecin ne
,
peut être de tout pointaccomply en
ion air , qu il n aye la. connoiilance de i A-
Grologie: ; de même je dirai du Chiroman-
tion , qu'il n'est parfait & accomply s'il n'a
l'air de la Physionomie,laquelle Phifionomie
est : Scteniia qua: natnra homimsm ex afptttu
corpons jadicatur fmro j >v » o , ex fa-
ne ad divinare & fer nature Í1zdicia cognesce
-
, faire
re. Ou autrement pour la entendre &
définir apertement : c'est une sciencepar la-
quelle on reconnoit pleinement les conditions
des hommes, & lcuis temperamens par les
traits , Se conjurede leurs visses. toIle:,
consiste en deux choses :
c'est à scavoir ,
complexion cdmpofion du corps humain,
qui déclarent & montrent maniement les;
choses qui font l'homme par dedans par
en
extérieurs comme par la couleur»,!
les signes j composition des
la stature par la mem-,
par ,
bres & figures. Ces deux sciences font tell-
jointes & coadunées qu elles ne
lement , sassant
marchent l'une sans l'autre & pro-
,connoissance de
profession de l'une sans la,
chose inutile sciences
l'autre s c'est : ces
sont jointes ensemble par les Anciens J mi...
Juvenal:
me le

Metarm
que
Satyrique
spactum luftrabit utrHwqM,

PrMit
& sortes
fati
ducet ) fortemque ,
crebrl47J1 popyfwA rogfifitk.
mamm~

quand il dépeint son Zoile


Et toutefois
Nsvole , c'est par les mauvaises uches, Sc
fanes de son corps , & non de celles de la
main : car il n'est permis à tous Chiroman-
tiensde voir les mains d'un chacun : & di..
fait de ce Zoilus.

Post..
OCCfJraS
-_._....
fronte cbdnBaceii

nulms gravis ,
MArsya vttlns.

qmkm
horrtda
. r
pce*:.
'

nullns tota mtor m cute


Silvacor»* ,
v^dbtt cahdt cimmlmita Ufcta
,
vijct.. ,
Sedfrnticavteptlo negletta,®-fmalida cnra^i^.
Ainsi Martial d-épeint le sien.
Crine rt-tber)niger ore, brevis pede lumine lnscm^
,
Mem magn&m prafles Zotle si bonus Uo-
, ,
'1 Homere au 2. de 1 (liade , & au 18 de _

t'Odinee décrit Thermie & Itus méchans


,
& méditants, par les lineamens & compo-
Íition:de leur corps : En voila la descriptioiâ
félon la traJuétiori Salel du premier.

Carsemblait qtic Nature


* Eut travaillé-k forgersa laidure.
Ji étt/itioHche , Qt boiteux & bojJet.
La téte aiguë , & le corps malofiu-»
-B ien peu de poil, tres longue
>
& large oreilleï
JEn femme laid tant que c'était merveille.
Pour le fécond dépeint sans beauté
il le
& étoit grand & tasche & tel que repre-
,
fente Lucian soi! Happelopin. Car la gran-
deur des corps diminue-le courage > dit'Arf-
,
ilote & rame suit l'abitudedu corps 'c'est
,
à dire les signes : Audi au contraire ce Poc-
.te represente Achille & Uiylïe d'une moyen-
ne taille & par consequent courageux.
,
Par la Phy fionomie les humeurs &l'io.
,
teneur de l'ame se connoit si véritablement,
que Socrates >
Philosophe de probité, duquel
l'Ot acle à témoigné même icelle disant :
ku*cùt*i enyatM C. qu'f!
étoit le plus juste des hommes, toutefois dér
-- t —
crît par sa. phiuononomie ( par un Philoio-
Iphe entehdu à icelle science ) être le plus
ord 8c Caledetous les vivatis , & totalement
perdu par sa paillardise & luxure. Sesdifci-
ples s'en voulurent mocquer , Se dire
a voie fatillèm,elit mency Socrate les reprit
& leur dit : Mes amis ces choses me font
venues naturellement mais j'ai corrigé les
,
vices de ma nature par la reule de la raison:
Voulant dire que lesimpcrfcdions'que nous
de
avons nature , peuvent être amendées par
la venu 6c que l'homme peut resjGer&can..
trarier en quelque façon contre la ddhnée,'
lors qu'il est fage & qu'il ati empe son mau-
vais fatal par le syrop de la peine ou ver-
,
gogne future. Une Hlstoiie iur ce tujet >
extraite du do&s Pasquier en ses recherches
dela France qu'il dit que dit regne de
,
Louys XII. le Duc de Nemours , neveu
dudit Roi étoit son Lieutenant général en
, il
tous les pays de delà les Monts : Comme
étoit en délibération de livrer une bataille à
l'Espagtiol environ les jours de cette ba-
,
taille se trouve à Capri avec la pluspart de
ses Capitaines. Le Seigneur de cette ville
s'appelloit Albert Mirandula tres sçavant
,
personnage ccmfin germain du grand Pi -
Mirandula , Ce Seigneur L'en;retieu
eus : en
de ce Prince & Capitaines , mit en avant
un Astrologue judiciaire qu'il avoit homme
fort expert Cil cette science , qui étoit potl'e
lors âgé de'soizante ans lequel le rendoit
,
admirable en ses prédirions : lequel à la
priere du Duc de Nemours suc envoyé qne-
rir : auquel j si tôt qu'il fut arrivé , ce Duc
lui presenta sa main, & aprés plusieurs paro-
les de curialité, lui dit qu'il donneroit la ba-
taille contrele Vice-Roi de Naples &'es Es-
pagnols ; & qu'il remporteroit la viél:oire
,
mais il avertit les fleurs de la Palille & de
Bayard de prendre garde à luy : car il y se-
roic tué à icelle bataille. Il dit ausdits Srsle
futur, & tout ce qui leur &riveroic j particu-
lièrement il dit à un adventurier nommé
Jacquin Caumont qui portoit une Ensei-
,
-gne aux bandes du Capitaine Motard , qui
lui avoit fait quelque injure qu'il seroit
,
pendu dans trois mois , ce qui arriva ; Et 4
tous ceux à qui il dit leurs fortunes arrivè-
rent comme il avoit dit: 5c regardait ce qu'il
faut noterau visâge 8c à la main comme le
,
..3irle sieur Pasquier & toutesfois il ne re-
,
garda la main de Jacquin indigné contre lui,
mais seulement par raspe£t de son visage.
Ce que H. Sanurenda bon Religieux reve-
la les avantures i Charles VIL Roy de
.France , aussi pai- sa Physionomie & luy
,
dit le succez de Con voyage & retour du
Royaume de Nazies, ce qui rendit ledit Sa-
nurenda sil(pett au Pape. C'est pourquoy
Jans m'arrêcer davantage à tous cesdiscours
& histoires que le Lecteur verra / s'il lwy:
pUiS:, dans les Autheurs cy aileguez , jo
diray pour conclusion & pour m'achemine¡"
promptement Tans prolixité à mon infhll-
ssion que nul ne peut bien prc4jrc l'e11 *
, la science Chi romantique sans
juger en
la Physionomie- C'eU pourquoi j'en donne-
rent icy un Epitome ou r r'abbregépour ii> 1

struétion & étant necessaire. ,


,

areg de la

I, ï ohI hfjionomje-.^
Ir CHAPITRE II. *
Es Hebreux ont eu en reteomman-»
dation singuliere cette (ciciice de
Physionomie & l'Ecriture vous
dépeint & décrit la" Phyfionomic de Jacob.
y

MoiCe,) David Absalon , Jonathas & de


,
pinfit".qrs autres. Les Compilareursde Tal-
mud en ont fait un Traité tant de Chiro-
»
mentic , que Phisionomie nommé
MItflecheth ItdAtn c'est à dire Le.
, ils distinguent ,
trotte des mains : où' là. la
Physionomie delà Mctoposcopi-c-, qui n e&
toutefois qu'une par celle de la Phyfiono-
&nie ce que les Grecs ont bien entendu -di.
»
sasis)
j. Science par laquelle on, connoit- les chQ- 1

ses futures, par le regard ouyafpeâ: du fronc.


Ces Grecs comprenoient aussi. Umblicomc-
trie > & plusieurs autres, niais pour la P hl,"
.siomiCvU la posenc fclgo cette figui.c.
iT P OU R LA REP R ES ENTE R,
plui naïvement le tout efi posé en cette
,
manière*

Le front a Mars.
»
L'oeil dextre, 1
Sol.
1'œil sèlletli-e > Venus.
L'oreille dextre. J upiter,
L'oreille sciiette, Saturne.
Le nez, Luna.
^abeuçiif, Merefcçt»
eT POTJR, LES LIGNES DU ZO-,
diaqu e sur 1 a face ilssont a inst atttibHez; -
,
aecowpîode^ & -Poîez-.

Cancer au front le zjnit.


£1 Leo en Ig sou t-cille dextre.
ttp Virgo en la joue dextre.
Libra en l'oreille dextre.
wHj
rrt Scorph) s au nez. t
}» Sagitarius à l'œil dextre.
*&'Câpi -lcol"tlus au menton qui cst le Na.
= Pilces
Aquarius alajoue senestre,
la sou rcille
(die
senestre.
X en
V A ties à l'oi eille senestre.
j
V Tai¥;u% enlasourcile CClleCtre.
n Gémmi en l'OEil senestre.

Ainsi les Grecs & Latins les ont ordon..


iicz & constituez , pour l'utilité de la con*
nc^Unce ek cette [cïeue. mais avant que
,
donner un Chapitre particulier à la' Meto-
l'°scopie qui sera le huitième : Traitons
,
d'autres particularités dependant.es de ces
,
|çiçûC€$ gour4ei4f cmbelUflcm ent.
,
DES MARQUES NATURELLES,
leurs coxrefpondances ( felon lettrs'fiwaffons)
aux figues du Zodiaque : & comment yiojis
pouvons parleur connmjtance faire l'Horof~
lope.

C C H A P I T RE II I.

' Est une chose tres véritable


gard de toute creature humaine
qu'en naillant , il leur demeure
â

cm-
11"ce

,
fra-intc en quelque partie du corps la mar-
que du signe & planette gouvernant* l'heu-
le & instant qu'elles ont été conceucs de
,Ȏcs lesquelles marques se trouvent aux
,
parties des corps qui se refirent aux signes
ièc ptancttcs car si le Solcil est à l'instant
»
' de sa naissance de quelque personnage soit
en la maison Anes ou autre signe 5 & sott
Ascendant la marque de ce figne denaeu-i
3
re en la partie qui est la tête , lX à raisoI}
que c'est la premiere maison de Mars > il
a aussi une marque aux Testicples goaver-*
J1ez par cette planette , & de plus, si au-

cune des planettes se trouve à l'instant, ou


soit Chronocratrice les marques en de-
,
meurent : C'est pourquoy le plus [OUVC11t se
•^wojaîi^at trois & <jua;rç mar^uci aux corps
^'aucunes personnes où nous devons presi-
,
dre garde de nenous tromper pas à recosi-
naître celle du figne du Zodiaque qui est
, 1
l'ascendant celle du Soleil, ou^ de autre
,
planette dominante : car il est à noter que
la marque de l'ascendant est toûjours la plt15
haute celle du Soleil au deflotis , le
,
communément au côté gauche ou fenestre*
là où est le coeur qui se référé à laplanettr.
Sot * l'autre qui est au dessous de ces deus
çst celle de la planette dominante > par la
reconnoiflauce de ces marques nous pou-
faire l'horoscope ou nativité à qui
vons ,
que ce soit, prenant par ces marques les trois
principales parties requises à ce faire qui sont >
lieux Hylegiaux les posons
les vrays : nous
ainsi ; celui qui est né tous ArieSjilafamarquc
>
lui répond àceflkncàlatéte soit en 'apai-en- 1

vi rage) dani le poil de la cête il est


ce du , ou , s
dans vers le Vertex ou Commet de la tê..
,
te que -les Grecs appellent > , ou en
J'iQccijnit, i. le derriere de la tête dite
, là est
celuy qui a sa marque en ces lieux ne
figne Aries, la-
en la premiere partie de ce
quelle est dite des Arabes Salbay. , qui a f.
étoilles, & cette marque est forme d une
petite: vessie, oulonppe. Si la marque est
au] visage sur tJe1 front ou sous un des
, lévfcfupcrieui'e & 'i-
yeut , ou [tir. la *
qu
telle: marque aye façon & forme d 'un pois
ÇhlChe- d'une verrue ou d'une naeua
, ,
le , ayant poilen icelle , celuy ou celle et
né en la [econde partie d'Amies / i. depui
le dixiéme degré jusques au vingt les Ara
bes appellent ,
Alletain » mais
si cette mar
que est au delïous de la bouche , ou vers 1

mention , la personne est née en la troissé


me partie d'Aries, dite des Arabes Alla
ssion ainsi (ont divisez les douze signes d
,
Zodiaque en trois parties qui sont to. io
30. degrez : ceuxquiolit cette marque d'A
ries au visage ou celle de Mars qui com
,
mande à leur nativité en la verge naturelle
ou au dessus en forme d'une verrue, ou d'u
poix à raison qu'A ries est lapremieremai
,
ion : le plus Couvent cette marque se crou
ve sur le Balanus ou proche d'iceluy
,
Quand !a personne est née au figne de Tai
il la
rus a marque au col si c'est à la pre
,
miere face que les Arabes nomment -.ido,
,
daja, elle est en la gorge en forme d'un
fraitette on une petite cache rouge, ou pi
,
ste d'un pied de chat celle-là est.nuuvàis<
,
Si la personne est née en la sécondé partie
qui est depuis dix jusques à vingt la mar
,
que est à un des côtez du col , ayant la f01
me cy-defTLis : si c'est qu'il soit nétra
(îéme partie la marque est derriere le co
,
mais ede est souvent en manière d'une pet
te bulbe ou loupe , au de flous de ces mar
ques sur le bras senestre est celle du Soleil
èc celle de la planette aoffllâ,îütç
vers l'çn
roit qu elle régit ôc gouverne comme 11 T, CL».
Soleil la marque solaire est au COle senestre
je
Eomme j'ay dit mais si le Soleil est Chrono-
;
traceur se trouve vers l'oreille
(a marque
, forme d
jjenestre en une fraite ou petit poix:
jtl faut noter -du lieu des marques de routes

Les planettes quand elles sont dominantes ou


cronocratrices aux nativitez les lieux où
elles font situées : comme si j apiter est do-
>

minant qui regit le foye , la marque est alt-


côté dextre lieu où est le foye , Coitau coj
, bras la cuille st
de ce côté ou au ou à :
, regissant la la marque
G'est Saturne ratte
, ,
est aussi en ce coté mais icelle marque est
,
toûjours noire , en forme d une meure ou
grain de vcsce, ou autre tache noire ,ayanc
poil ; le plus fou vent cette marque est plus
avancée vers les parties de derriere de ce
côté qu'autrement. Si c'est Mars étant do-
minateur ces marques sont en ces parties
,
du côté droit, & le plus communément en
Là" tête,atix- parties de devant, ou bien au petit

vencre , proche les parties honteuses ou


,
aux aisnes ; ces marques sont rouges ou pur-
arées le plus Couvent grandes comme ro-
,
ses pu gouttes de vin , ou comme verrues,
, fraisettes, censes. Si
en couleur con.me ou
il
cîest Mercure qui soit'domiDant a ces'
,
quelquefois
marques au cote fenestre &
testicules, , jambes , elles sont oli-
aux ou aux
yafle$ & eq ces forces cy-deirus si quel-
i •
quefois ces marques & celle de Saturne se
rencofitrent directes , l'une qui est celle dt
1) au côté dextre & l'autre qui est celle
,
de Mercure au côté senestre au droit du
, ,
Cœur , alïeurément que telle rencontre 6
fait en regard de Saturne en la maison neu-
viéme de la, nativité qui est la maison de h
Religion & de longs voyages : l'on dit que
,N

Saint jerôme & Appollonius le Thyen-


,
11ean les avoient de cette sorte * si nous vou.
Ionscroire quelques uns jesus Christ le:
-
avoit de même & la neuviéme maison d<
,
sa nativité étoit t) qui démontroit ses mira.
les la renaissance d'une Nouvelle religion
,
cecy ne se doit trouver étrange , puisqu<
liai/faut humainement sélon sa chair il a
3
voulu être tribtftaire en toutes lespuiflance;
sur h:sgueHes l'humanité est liée & tribu-
taire sans se vouloir affranchir de ses loix:
,
ainsi les Astres dominants influent aux coip'
humains la diversité de leurs accidents, ains
le fien humain les a receus >non entant que
Dieu mais entant qu'homme. +1
Quand la Lune est régente-en la nativité
' la marque est en la tête au côté gauche nor
le plus souvent pour une mais le plus fou- ,
,
vent deux & trois ; c'est pourquoy il s'ec
,
trouve le plus souvent quantité au visage J
voire jusques à six & scpt 6c communément
3ttX femmes ces marques font. verruës , &
bulbïs blanches yijgs, Lors qee Yçuus
omme ces marques iont aux îeins ,
s
bien col à raison do
ule , cuisses , ou , au ,
sa premiere demeure qui régit cette par-
4
de marques font bulbes
ie , les formes ces
plaues de couleur vio lette , oti
u marques qui ,lignifient que lasciveté.
lanchâtre , ne
Bu and l'homme ou la femme font nais^eii
Gcmini leurmarques fontauxbras : si c <.Lt
, premiere partie de ce ligne la
la face ou
marque au est bras droit versl épaule ou vers
est né la sécondé partie dite
le coude : si on
,Àlcaya la marque est au bras sendtre, aux\
, la.premiere mais si. on
,emes.pat ties dites ,
est né en la troisiéme partie apEellée Alda-
des Arabes les marques Conc aux ex-
man , de-
bras les mains car
tremitez
puis 20. degrez
des vers
ju[ques à 15. ils sont
:
au bras
dexcre , depuis tS. jusques à ;o. au [endl:re
iont
bras & ceux des planettes dominantes
>
dits ci-dessus. Lors que l'homme ou la
aux Cancer, ils ont leurs
femme a pour afceiidant
marquesascwrtancesen la mammellc droitct ^

laquelle en est forme d'une fleur, ou pille d un


blanchâtre)ayant un petit poil
pied de liévre
fort delié detTus Quelques crédules comme
:
Spravien, Bodin, & d'autres ont estime etre
du diable,& ont été cause de la mort
marques qui
de beaucoup de pauvres' ames ont etc
accusées & référées en Justice , d'stre [or..
ciers : folleci-retit- qui a long- temps règne
,
esprits faibles & regne encore , a rai-
aux pluheurs font
que cette. marque
à qui
lunaires ett mienlible , ce qui a ete recon
nu de present par nos Magistrats & Sena
teurs , qui fait que les lieux patibulaires n
font plus remplis de tels odieux spe&acles
^ & supplices donnez à
cescreatures innocer
tes : si la personne est née en la premiere sac
de ce signe de g5 elle aura la marque au de(
sus de la mammelle & sera plus insensibl:
,
voire que-l'on la peut poisonner foit ave
,
le poison une épingle ou égaille sans qu
, ,
la personne en revente rien. Qâand on ei
né en la seconde partie de ce figne dit Aieart
la marque est à côté du teton en forme d
, 'ti

ne cerise-i ou bien d'une , fleur & iceli


est fort sensible : mais lo.i s qu'il est au dei
fous de la mammellc il denote être né en
troisiéme partie de ce figne s'il est en la r e
,
semblance d'une piste il reilent quelqucfo
( & particulièrement lors que la Lune e
en ce figne qui est maison en laquel le el
,
est deux jours ) del'infibilité', mais ne
,
,
toûjours lors que la personne a, pour 14
, sa
cendant de nativité le Lyon unique te
,
jour du Soleil elles a. ses marques en
,
mammelle fenestre ou sur ce côré à rasse
,
du cœur que le Soleil régit & gouverne
,
si la marque est dessus la mammelle on e
né en la premiere partie de ce figne si el
,
est au dessous c'est en la séconde & lo
, ,
qu'il est au côté vers l'aisselle signifie et
,
Be en la troisiéme face, pour les marques e
sont une façon de grains de'velce , ou bien.
lentille & remarquez que les marquer
: :
Dnistes (ont fort petites, & quad non preC.
leur petiteiîè. La nati...
ne reconnues pour
ité fè faifanc en Virgo , de personne de
uelque sexe que ce soie , ils ont leurs mar-
ues sur la poictrine jusques au petit vêtu
, élevées chair,
re , ces marques sont non de la
ais plattes en maniérés de tache noire ou
ougcâcres, ceux de la premiere face de ce
igné sont sur le haut de la poitrine pro- >-

che entre les m;trnmelles , ceux de la secon-


le partie sont de sibus dela troifié-
au , ceux la
proche le point ou l'extremité baire de
-ne
?oi£trine il y a bien de l'inconstance à
, telle Mercure
:eux qui ont marque ; car y
règne. Quand Libra est en Ascendant les.
,
turques lont au petit ventre & aux reins
,
lieu de Venus , toutes sont élevées comme
petites loupes moles ayant poil
verrues , ,
forme de membre viril ceux de la pre-
ou , la. for-
mière partie sont au nombril lieu de
de Venus. Les séconds fonc au délions du
ce Alcabenech.
côté fenestre ce lieu se nomme
,
Les troisiémes font en l'extremité du petit
ventre proche des lieux des veines caves,
& sont en forme noirâtre & couvertes de,
, sé-
poil extraordinaire. Les marques de la
conde maison de Mars,qui est le Scorpion,
se réfèrent & se_crouvent aux parties ge-
,
nitales tant de l'homme que de la femme >
ceux qui 6ht pour Ascendant les premier
degrez de ce figne ont leur marque naturel
le sur la testicule gauche : ceux qui sont ne:
aux féconds degrez qui font de dix à 20
,
l'ont à la droite comme un petit pois g
,
ceux qui l'ont à la troisiéme partie l'ont ai
dessous de la proche de la forme dite ci-def
sus : & ceux qui l'ont en cette partie son
grandement addonnezauxpechezsales & de
honnêtes ; & lors que les femmes les ont ci
cette partie au dessous de la vulve , & quel
les font rencontre d'un/homme [emblab!e
c'est un coït perpetuel inenbique estimi
,
tel par les anciens abusez de folles credu'
5
litez, car telles gens en quel lieu qu'ils se ren
contrent s'accommodent à leurs sales desirs
»
Ceux qui ont au point de leur nativité le Sa
gittaire ils ont leurs marques aux fesses
s
podex ou aux cuisses lesquelles marque
>
font pour ces premiers lieux comme bulbe
assez grosses & ceux- là sont nais en l'ex
, troisiéme
tremitc de la face du 1-7 ceux qu
sontnais en la premierepartie ontla marqu
en la cuisse seneÍ1re.) & ceux qui sont nai
en la seconde > l'ont «11 la cuisse dextte : 8
la troisiéme partie aux lieux dits cy- dcllus
Ceux qui sont nés en Capricorne ont leur
marques aux genoux , lelquellesmarques n
sont plattes 6c rarement sont élevées ca
,
si elles le sont ; c'est ligne d'humeur capri ,
ne j ou Boucquine : ceux qui sont nais ci
la premiere partie, l'ont au genouildudroit
in la féconde au gauché j%-. a la troisiéme
,
artie sous les genoux aux jarrets. Lesjam-
es sont gouvernées par Aquarius , &CfUX
jui ont ce signe pour afeendant ils ont
naturelles jambes ,
curs marques aux & ceux
lui sont nais en la premiere partie * les ont
n la jambe droite-, ôc icelles tout longuet-
:es en forme d'ondes , &c peu sc trouvent
élevées hors la superficie de la- chair : ceux
qui les ont telles sont grandement voilages
éc inconstans ; ceux qui sont nais en la sé-
conde face ont leurs marques en la jambe
senestre, en façon & maniéré de ccllçs de
la droit en la troisiéme ils ont marques au
,
mol ou muscles des jambes en façon d'u-
,
ne meure ou agriote ou bulbe & ceux
, , ,
qui sont nais en cette derniere .partie sont
,
bons piétons & propi es à faire des valets
,
de pied." Le dernier de nos lignes est Pisces
ou les poillbns qui regissent les pieds , ceux
qui les ont pour aseendant ont leurs mar-
,
oues aux pieds : qui cst né en la premiere
partie les a sur le pied senestre elles ne,
, ,
font jamais élevées hors la superficie de la.
chair : ceux qui sont nais en la séconde sa-
ce les ont au pied dextre de même > &' der-
riere le visage ils sont fous les pieds qui
, ,
font royales ou bien aux talons car 7f. do-
,
mine plus puissamment & ceux qui les ont
en ces lieux seront aifnrez qu'ils seront éle-
>

vez aux honneurs dcs maisons des Roi$ §Ç


Princes en charges militaires, ce que )
reconnu en plufienrs Seigneurs qui font de

marques en ces lieux sont grandes ,


present en ces honneurs & dignitez : ce$
spacieu-
ses & rotigeâti-es ceux qui naissent en cet-
,
te partie on beau regard 3 ayans les yeux
beauæ la face belle beau corps un peu
, ,
grasles l'esprit: beau ingenieux subtil
, , , ,
& courageux , avec une parole douce &C
-à'humeur allez liberale. Voila en somme
les marques naturelles reconnues & leur
,
iituation sélon les si.gnes du Zodiaque >
,
posez en la manière ci-delFas démontrée en
la Chiromance pour la perfe&ion de l'en-
,
tier du corps humain -d'icelles marques
>

nous pouvons tirer les horoscopes recon-


noians leurs situations comme s'il [etrolt-
,
ve une personne qui aye sa marque derriere
le col en la forme que nous avons dit cy-
devant representée , & qu'elle soit avan-
cée vers la marque ,-iceluy est né au 27.01a
2.8. degré de Taurus.' si c'est au 27.degré
de Gemini, sera en la succedante au 20.
degré & en la cadente g5 au 12.. degré
,la
lime de la terre fera encore Can-
,
8c en
cer au 28. degré , & en la Cticcedeiite de
cét Algol terrestre » sera le Lyon au 12. de-
gré : ainlurouveraslespositions successives
par le lieu où sont les marques : & pour
exemple entier je te donneray une sigure
que j'ay faite il y a quatre ans pour un jeu..
e Jhomme qui m etoit amy ,
lequel a été
àlcstcmeiit tué environ le mois de May de

ue
i
et an 6 3.
naturelle
Donc
être au
ayant reconnu
genoiiil droit
sa
au
mar-
plus
taut d'iceluy genoiiil
,
tirant un peu vers
derriere, qui me fit reconno-ître qu'il etoic
»
ié en la fin du premier visage du figne de Ca-
tricorne qui est 9 ou 10 degrez, ce qu ayant
econnu , & luy de'Urant reconnoître sou
les autres marques tant du Soleil
mur par
du Chronecrateur je formay cette fi-
[ne ,
gure sui vante par la posicion de ces marques
qui dl: la vraye Abiologiequeles moins vee
fez aux connoissances Astrologiques &
,
Agronomiques peuvent imiter telle est 1..
,
figure & son exposition qui fut veritable.
Je tirai ainsi mes jugemens de cette figu
re étant faite que Mars étant en la caden-
,
te de l'ime de la terre proche l'angle Oc-
,
cidental étant au signe de Cancer , &op
,
posée en la maison Horoscopale me fit
,
dire que le sang de nôtre amy seroit prodi.
toirement répandu , Saturne étant en la cin-
quième maison qui est celle des sei-viteufs,
que le meurtre seroit commis par un pro-
che que Mars a Venus'platiquement en
,
..rpctt 'c'est à-dire loin en apposition , can.
,
seront ce tout par une folle amour : ce meur-
tre est arrivé au tems que i'c* l'avois recon-
nu , & ce miserable accident a été perpé-
tré jifltr dss plus aimez serviteur & tout par
une jalousie d'un amour rustique : ainsi cet.
te figure pour instruire quel que ce soit à
calculer & supputer un'horoscope sur les
marques naturelles , "pourveu que sage- >
ment il reconnoilse au vray leur lkuation :J
& par icelle en quel degré des signes sont
nez ceux qui ont icelles marques pour en ti.
rer figures fidelles, & significations veiicaç
bics.
\

COM•
COMMENT L'ON PEUT PAR
la Phyfionomie faire Hhoroscope ou nativité ;
ce qui est démontré par celle d un Prince »
faite par cette science , avecfes significations
véritables icy mises en avant pour modelh
,
aux curieux.
CHAPITRE
N IV.
Ous avons au Chapitre prccedenr#
traité de la façon <Sc maniere de cal-
culer l'horoscope par le moyen
,
des marques naturelles. Mais A rai(011 que
les marques ne se voyent pas toujours, élant
en des parties cachées & en lieux honteux:
c'est pourquoi je trouve encore fort à pro- '
pos de donner un autre moyen pour faire
!'horo(cope & nativité à qui que ce colt par
l'a[pe& de la PhiGonomie ôc particuliere-
,
ment du yisage , qu'il est libre à tousde voir
& reconnoître & en juger lèlon la recoo.
,
noiilance faite y car par le visage se reCOll-
noît par le temperament & complexion : Et
asseurement la Planette dominant à la nati.
vité )'pora.nt le tout en questioii prenant
,
t'heure le jour & l'instant de la queflion
,
& recomioilïànt les sept Planettes les qua
,
:re nacivitez ou temperameus ; ce qui est"
grandement a con Cidci-cr& reconnolcrepm
nderer&

faire quelque choie alleurée cela se voit> <

reconnaît par les traits & lineamens du v


.fage comme vous voyez en ces reg!es i<
,
mires. Premièrement celui qui est né en
racine de Saturne colerique, ilestpâleayai
Jes yeux enfoncer regardant en bas avt
tardif il
, les ,
femb!.
un pas , a yeux roux ou
bles à ceux d'un chat il lésa petite Secoj
,
dement ; si Saturne cst en la nativité en lar.
cine flegmatique de quelque personne qi
ce Toit , de l'un & l'autre sexes, il est m
turellement gras la couleur des yeux c
,
les yeux même plombez & autour comn ,
,
une meurtrisseure il est tardif en toutes se
,
actions & se comporte en tout en humeu
,
courtisane. 5. Quand Saturne se trollveel
la nativité de racine mélancolique, il sa
que l'homme a la face tortue , mal adroit
& fol ; ayant diverses couleurs triste
craintif, il ,
a le plus souVent les yeux bigle;
il cst ord sale sans grâce ï inconstant
,
l'haleine puante , pcntant qui desire d
, ,
grandes choses mais tres-méchantes, voi
,
ie sera porté à ne croire rien de la divinité
mais mocqueur & insolenc : il marchera su
perbement & gravement, il aura les levre
grotTes les épaules charnues, & marques au:
genoux , aux talons ii passera enfin [es jour
atU
cabaret, ou en un cloître pour trinquer
f. Mais cette Planette Saturnienne parti
-
clpantc de I humeur sanguine , laquelle est
royale qui est la meilleure des tempera-
, font
mens , sés proprietez telles :
ils ont la
voix subtile & forte ils sont joyeuæ & gail-
,
lards, mais peu d'hommes ne se rencontrent
ayant Saturne pour l'instant ou Chronoca-
teur , qui aye d'humeur sanguine ; pour la
face il Ijpnt asséz beile, mais ils ont la couleur
olivâtre les yeux roux & tachez de gout-
,
tes de sang. Voila ce qui est pour la Phy-
nomie des Saturniens voyons les Toviali-
>
$es.
i. Celuy qui a Jupiter en sa nativité en la
racine colerique > il a le teint blanc > la bar-
te longue, Se chauve au front les cheveux
rouflâtrcs-; ou jaunâtres & prompt en co-
>

iere aussî il est sage. 2. Si ledit Jupiter est


i l'instant de la riarivité du flegmatique il
,
fait qu'il est d'une belle taille bien pro-
,
portionné ayant de beau poil, le nez tiens,
,
Je.s sourcils tîoifs', l'oeit verdoyant & as.
fez charniu. Ti-oiflémemeiit pour, sa me-
,
lancolie; elle ne se trou ve que rarement quand
Jupiter le trouve en telles nativitez.
44 Pour l'humeur sanguine c'est celle où
Jupiter domine le pltfs' Se fait que ceux qui
font sanguins ont le eôl-p-s blanc & quel-
,
que peu la facé'i euger,! il a les yeux nondii
tout noirs , les dents blanches le front haut
élevé avec quatrë^lignes fort apparentes :
3

y
qui figiîtfknt piçui'liçmmie sage lie & U-
}
beralité i. 'QEand Mars domine en la nati-
vité du colérique il fait l'homme ou la fem-
,
me de coulenr rouge , comme s'ils étoient
brûlez du Soleil ils ont la face ronde, les
,
yeux de chat , chassieux , un regard r.ruel,
arrogant & superbe il est chauve au som-
,
met de la tête , de moyenne rature , le de-
devant la tcte gros les narines sortant hors
*
& quand il chemine il assiet ies pas non pas
Loing l'un de l'autre il ma.rchetëgerement
est de soy porté au mal. Pour la femme de
) ,
il

cet humeur , la voila dépeinte en ces vers


de Martial, aux baisers Philcne. ' -
s

Cur non basio tel Pjoilena ? calva es.


Car.non :bfio te P hilena ? ruffa es.
_
Cftr non bajto te Philena ? htfca cs. &c. .

2. Mais en la racine de la nativité un tieg-,


rnatique il fait roussatre , ou jaunâtre, de
,
petite & soudaine nature grand causeur -
,
babillard & menteur il est calve au som-;*
met de la tête > il a la face large. , & engro.c:
fit le chef il a le regard deicravers avec
, est fort
une façon arrogante j cette nature
vicieuse : Quand Mai s se trouve ou domi-
ne en nativité melancholique il fait que le
,
virage d'i;celuy pu djçelle est menaçant ôc -

a ses marques eti@ la rfa,ce' : ayant V pour as-


menacanc,

cendant il est bossu : le vidage long , la,


, piramidgle les cheveux châ-
têce en forme
, jaunâtres bref»
taigaez, les yeux gros ôc, ,
il ucAC un peu de folie. ,4. Si Mars fc tro\iy
* f "
ve à une nativité unguine , ce qui le rare
fort rarement la personne qui a tel domi-
, fort
nateur ou d'ateur des années est bien

,
formée ayant là face ronde le poil blond
,
I'oeil verd l'afpeél: bening à l'abord maisla
parole-.ahdacieuf.e superbe & menaçante:
,

voyons de Mercure. I.. nous ne trouvons


Mercure qu'en trois complexions , la pre-
miere s'il se trouve iJ'inîtant de la. nativi-
,
té colerique il fait que la personne est d-e
,
grande statur.e maigre & de couleur plom.
,
bée triÍle : ayant peu de cheveux » les
yeux hagards , & enfoncez en la tête,avec
les levres étroites les dents courtes..
,
x. Mais

,
quand icelui Mercure se
le nativité d'une mélancolique & qu'il est
rétrograde
sa personne iucredule sujette à beaucoup
y
*
trouve en
c'est à dire renversc il rend

de vices ; est toujours marqué par la na.tu..


,

re > étant bigle regardant de travers la


bouche torse boss-u ou tortis collis. 3. ,
> ,
Pour l'humeur sanguine , l'homme est assc.i
bien disposé- tant en ses proportions corpo-
t'elles que spiritueiles ayant Mercure do-
,
minateur de sa nativité. 1. Mais pour le So.
leil quand il cst Alfridarie reconnu hylcch.
ou principal dominateur d'un colerique , il
le fait d'une couleur brune avec une petite
rougeur , charnu , ayant de tres grands
yeux j barbu , & bi-en chevelu , latctegros-
sç„ & ronde ôc de moyenne stature il est
,
grandement dissimulé & cauli:,
,
se trouve le plus souyent en la
J. La Lune
nativité des Elegmatiques c'est pourquoy
,
iceux sont dits lunaires ils font d'une cou-
,
leur fort blanche , entre, mêlée d'un peu de
rougeur : la tête grosse & épaisse, les four.
cils conjoints , beaux yeux mais par avan-à
,
tureinégaux telles personnesontpour A[...
,
cendanl; le Cancer ils sont gras outre me.
ivt
,
re.
3.. Qjand elle se trouve en la racine ou 1
l'inÍ1aut d'une melancholique elle le fait
corpulent, charnu propre à ,faire
, un Moi.
ne , ayant tête piopre à porter la capuce ,
le poil crespé la bar.be longue mais peu
, ,
garnie il y a aussi de la gourmandise, ayant
la bouche grande & les levres gi-otre Ôc
>
particulièrement l'inférieure, i. Pour Venus
elle ne se trouve qu'en la nativité des Fleg..
matiques , qui les rend beaux , courtois ,
amiables doux ay-aot le corps blanc la
> , ,
parole douce la perruque épailïe, mignar-
,
îlement repliée ou crépue ils ont leur mar-
naturelle qu'ils , beau
que au col ont ils ont
,
les yeux noirs la prunelle jaunâtre qui
, ,
brûle ou étincelle ; & la fille née en cette
constellation garde peu son pucelage s'il
,
se rencontre qu'elle foit ,
camuse , ce qui est
je plus souvent. Or donc par ces PhyfioïKM.
mies bien reconnues ( ce- qui doit être re-
connu par celuy qui s'entremet en la coiv
koiffance de ces sciences ) ion peut fane
l'iiorolcope fort facilement se posant cri
, de celuy
soy une ou plusieurs questions
lequel nous tommes portez de vo,-
vers
lonté de Ravoir Con futur & present :
premièrement ayant reconnu par les traits
& hneamens de (011 visage qui étoit 1 'aftl,-é
Planette dominante, voyons s'il tient ii;t
ou
tl1rellerocnt d'icelle Planette > ayant les traits
de la face tels que nous les avons, icy repre..
sentez s'ils font conformes sans aucune dif...
serence y
indubitablement icelle personne est
née en la premiere maison ou face du sighcr
du Zodiaque qui Ce référé i icelle planet-
, voila unhommt blanc?ayant
te ; comme ,
la parole douce yle nez longnet , .la. Per"^
ruque belle & ep.usie v l'œil brun 'il tist ne
,viiagé de
Venus étant ad instar , au premier
Taurus , premier domicile de cette pa'nct-
Venerienne allez par <}ueA:ion vous
te , ,
l'ayant à vous meme proposé 3 & en vous.
la, proposant retenant l'heure d'icelle oui in-^
stans qu'il atté. propose prenant lé
nous ,
mois 5c le jour . indubitablement vous trou-
Ligne Taurus soit en la maison de
verez ce ,
Vie qui est la premiere , on bien la dixié.
, est helygiaque laquelle est des di-
me , qui
gnitez & honneurs , & de la figure que
vous ferez vous en tirerez {lanifications.tres^
véritables ce que j'ay fait pour un jeune
,
Prime Alienun > que j'ay eu l'honneur de
voir au faux bourg laine Germain lez
ris, j'y travaillay en cette façon, sans vou-
}

loir apprendre le jour de sa nativité ny [on


âge ny l'heure d'icelle ce fut en cette ,
, «
manière : l'ayant veu en sa Physionomie :
je le reconnu être assez blanc le poil noir,
les yeux roux les sourcils gros, la bouche
, ,
allez élevée grotTes dents le. col gras ëe
, ,
tout le corps allez replet , ma question fai-
te qui fut le 18. jour de Mars à 7. heures
de matin eu l'an 162.5. Je trouvay quel'A1-
cendallt de cette question Physionomicale
ctoit Libra au dixième degré dernier de
,
la premiere face. Ma question étoit sçavoir
qu'elle seroitla longueur de la vie de ce Prin-
ce , les actions , ses fortunes 3 & infortunes :
bref tout ce qui se passeroit pendant ses jours.
je fis cette figure , donc après icclle faite ,
je fis ces quar tains pour faire entendre à
mes amis les significations de cette figure ,
& les choses promises.à ce jeune Prince.
Lesquels quatrains nous nommons Centu-
tics , pour lesquels separer par cette nomi-
nation de familiers quatrains faits par les
Poëtes communément bien que cette di-
ction Centurie se derive de cent & qu'il
,
n'y aye icy nombre de cent >,Cette figure
tOinltruirade faire le semblable amy i-s-
$cur. , .

/ "
t Es
.CENTURIE
honnesirs
pats ,
1615.
C^HtJbïlt duS dans
1.

le :lItlltlt'
«•' *'J.'

Sont remis au Conseil ^ on promet avantage MI

fors jouis retenu on retient fort courage ,


La mort de quinze fait m ettre cornpromis.-
II.
J\4ar s n a plus de fejotir il voit son fils entiers
*&ans la grand Mer en
il
paix & racite vittoire,
chadm (j mm Cm mnmfa gloire*
^ijner l un ,
laisser un par m bigot metier.
III. —
••••••
Le rouge fuit de pn's avec un vieil Chiron »
y promet l'an smvant pleine d'obeissance >
jQj£d n'arpire a rien qu'il aye confiance
, ,
jQue la Nef parla Njf>. ds. vçrr-ont tofï Charon*
IV. 16x4..
' Armer : armes , soudain la Nef est prom-
pt ement
Sur pnse de tremeur , plus de paix ajsetirée >
Non la Nef la grand Nef , mars celle de
»
Nerée - v

et tient en l'Otean fixe changement. >

v.
Un rien revient en f or ) mais Jupiter ne veut
Jlcvoir rien d'un rien ressé & sans courage »
Il prêtmt tout sorcer ta Nef par fcn orage ,
,Poojîé d'un Dieu Tibrin lequel veut & ne icut'
y
VI.
Les Dieu font attaque^, C$* le trop ri eji
plus rien
,
// n'y a que 1" amour t'fui a paix afCI4ree'* ,
J^es murs d'un mont bien haut devers Autï$ i
contrée 1

-)gefendent courageux un renard ancien,


VII.
riaoire sans combat
*
bien que jonchée de
morts ,
Soit les bords Sevenins deC"dmt est la viftçrre,
£—* Grand personnages morts sans hoppeûr &
Jfans ¡.Jori'
» ,
Combattons contre foy d accord & par dtscm (s'.
VIII.
Une femme en amour va eflberant le tems
Son rien est sans espoir car point son mariage»
,
JM'eJi fait i1Y peint d'enfans ne tiennent ïhé-
,
ritage >
Diane n eftfon tout mais bien sis paffe-tems.
»
IX.
Tol4t chacun mutiné pour la Religion,
Des nouveaux arri'vezlu;' d'abord invisibles »
Ilsferont en public, & leurs rouges visibles
,
Les feront appeller de croix leur sur nom.
X-
Tout fera altéré & les hommes plus forts,
,
Et d' esprit & de corps, ils verrontsi grandguer-
re ,
Les villes attaquée de Salmoné tonnere,
L'air de peste infeflé, on ne verra qt-te morts *
XI. 1615
L'an se commencera par un semblant de paix,
*— Mais de vieux agrafés , qui, nouveaux
Dieux reverre,
JVe seront pas contens aime France en misert
»
Four tels donc les tenir violeront les lois, ,
XI1.
Chiron sent la rigueur dl' d'Atropos les loix
9,
JM ignon depuis trois ans en vieillese & P>-odtncp,-'
Riche rend sa maison lui donne confiance >,!
,
id elle & àfonfilsfervir toujours Lois.
XIII.
S m argent toi4t cçnfm J km M* le tout COpflJl,
La mortsuit les effets, & en toutfait renaître
V n siecle >
tout nouveau avec un nouveau M aï-
tre.
Làfinit les honneurs par un cruel refus.

Medicez Le&eurs les Centuries &


, , ,
reconnoîtrez les affaire futures les plus prin-
cipales. Cecy arrivera au mois Julien &
,
les païs du Nord en seront affligez.

S^jfe les veines qui ront de la P hyfio;ldm;e &


>

parties principales de Id Phlebotomie , G7*


Comme par leurs accidents en retonnott les
s
maladies futures > & leurs rerncde pariccL*
les.
,

CHAPITRE V.
[texte_manquant]
Uisque les veines font partie de nûw
tre corps , & qu'elles sont apparen-
tes , & par icelles5f le temperament
du fang contenu en icelles nous jugeons des
choses avenir il m'a semb'é bon de faire
chapitre ,
exprés pour discourir d'icelles:J
un
& de la P hlebotomic ; les veines sont de
la physionomie apparoiifantes en toutes les
parties de nôtre corps étant comme pc...
,
tits canaux ou petits fleuves qui vont hu-
,
çie&ant tope ce petit P1ond; hpa^M fûttfi
,
flue nous voyons les neuves , rivières, fon-
taines & ruisseaux humecter ce grand corps
terrestre & parles eaux on reconnoîc, &
,
nous jugeons de l'abondance , des sterilitez,
de l'humidité & secheresse des années : ainsi
nous jugeons des choses avenir au petit
corps terrestre par les couleurs & accidens
des veines les maladies & infortunes avenir,
comme si les veines qui apparolileiit au vi-
sage sont petites & blanches & cela de-
,
ipontre une homme être féminin 3 sans cou-
rage , mais si elle font gt-otsettes , & de cet-
te même couleur , elles demontrent la per-
sonne avoir un gentil esprit subtil & canIn
,
sielles sont grosses & particulièrement cel-
,
les du front sur les temples & celle du mi-,
lieu du front dite prœparara elles demon..
%

,
trent l'homme franc , libéral , lequel est fa-
jet à se captiver sous le joug de Venus ôc
aprés.l'a&ion il est facile à le reconnoître
>
ctans enflées & violâtres ,-qui démontrent:
en aparence une pleuresie apoplexie si
, ou :
elle ne se démontrent point si non lors que
,
l'on fait une action violente ou que l'on rit,
,
cela signifie trahison & perfidie. Lors que
au col les veines sont amples & groiïes, el-
les representent une forte ire & pailion,
principalement quand elle sont rouges ce
,
,
que témoigne Polemon Adamante & Al-
, font
berc le grand. Si qui venans dias
,q,tlufIJ & ¡c"'forll wrgidat habent
,
vnanifesias & fangumti colens mttu fcrvere
) ,
tram ostc;z,lunt. Si autour du col elles ne sont
que peu a p paroi (Tante s, & sont livides J si-
gnifient la personne temperée sage & re-
,
tenue : si elles sont passablement apparois-
santes & claires particulièrement à la
, s
femme elles demontrent une chasteté, hon-
,
nêteté & modeste en toutes ses actions,
& à l'homme qu'il est posé en conseil &
,
en toutes ses entreprises. Les femmes qui
ont les veines de cette façon font volontiers
belles & le teint delicat & blanc. Q^and
,
les vaines paroissent au bras grottes & rou-
ges , elle denotent homme être Saturnien
1

ou martialifte , étant fort & robuste : mais


lï elles sont petites & lucides il cafo!aire;
>
si elles sont un peu livides il est lunaire &
>
bilieux fr elles font un peu rougeâtres &
,
qu'il se trouve proche les muscles des vases ,
extraordinaires en grosseur cela signifie la.
,
personne venerienne & fujetts aux mala-
,
dies de Venus. Quand elles sont aux Jamé-
bes de telle sorte elles representent la per-
,
sonne avoir en fas membres une lassitudelX
debilité en tout son corps ayant ulceres in-
,
trmscques & non apparoilTans : si sont noi..'
res 6c livides , elles demontrent une grande
crudité d'e!1:omach &f une indigestion qui
,
caule des humeurs vitieuses lesquelles le
plus souvent ,
parieur acrimonie causent de3
yiccres malin gs jk caaceres, & aux svr»?
mes une grande abondance de menllruës :
e'est pourquoy il est besoin au Medecin 8c
Chirurgien.de les connolcre leurs couleurs,
,
accidents 5c qualitez afin d'exercer fidelle-
,
ment la Phlebotomie , laquelle n'est autre
çhose sélon Avicenne quàm evacuatio hu-
, aussi
morum propter vdetiiâmtm rectifierœndam :
qu'ils connoissent le nombre des veines le
,
lieu auquel il faut faire la phlebotomie ils
,
doivent connoitre du moins le jour qu'il
faut se faire connoîrre la nouveauté de la.
Lune > sa plénitude Ces quartiers les si-
, ,
gnes malins , & les lignes dominant les par-
ties du corps ou les lignes qui sont solai-
,
res , ausquels on ne doigt toucher 11Y sai-
gner en ces lieux , élire les jours qui sont
bons à faire telles phlebotomies la veine,
»
quiestau milieu du front, dite pr,tparIlJ4) il
la faut piquer pour la maladie de Lethargie
,
lors qu'on la void mal colorée aussi pour
3
l'hemicranie : les deux veines qui sont aux
côtez des deux oreilles , on les doit phlebo-
tpmer pour clarifier l'espric, ôc l'oiiie sur les
os des tempes dites artere , on en peut tirer
du rang pour une repletion de sang au cer-
veau : sous la langue il ya deux veines der,
quelles^>n doit tirer du sang pour l'epilep-
lie ; squinancie & a"pôt'Fmequi qui Vlenl1,enç. au5
gosier : au col il y a deux veines dites ori-
ginalles, que l'on peut percer, pourveu que',
je Çhuyrgieu (bit expert pour la maladie
de lépre cela se reconnoît quand elles olit
,
plombées & livides que c'est lépre ôc
, ,
pour Poluxie principalement on les doit ou-
vrir , car elle provient de corruption de
fang : les veines cardiaques sont au bras
,
desquelles on tire du sang plus communé-
ment pour évacuer des mauvaises humeurs
qui peuvent nuire au,cceur : les veines
hepatiques sont aussi aux bras desqueIles'on
tire du sang pour apporter du soulagement
& réfrigération au cœur. Entre le doigt du
milieu & le doigt dit le medecinal l'oit
'
, ,
peut percer une veine qui est la pour dou-
leurs d'estomach & des côtez : aussi cette sai-
gnée vaut contre la peste & le charbon. En-
tre le ventre & les hanches sont deux vei-
nes , on peut tirer du sang pour l'hydropi-
sie dé il dextre & de la senestre pour les
} ,
douleurs de la ratte. En chaque pied il y a
trois veines desquelles l'une est sur la che-
ville en la partie de dehors & s'appelle
, ,
la Sophane laquelle veine est piquée pour
,
expeller les humeurs pistillentieuses & apo-
Remes & exciter les menstruës des fem-
, sont
mes qui retenues. Entre le col du pied,
& le gros doigt d'iceluy est une veine de
laquelle on tire du sang pour Kepidemie, Se
pour autres malicieuses huttfieurs, cette far'
gnée se doit faire dans les 24. heures après
que personne se sent pris de cette mala..
la
<iie épidemique dans 1 jour naturel, kux.
ngles-des yeux lotit deux veines defquel-
"S Of1 tire du sang la
pour rougeur de la fa-
e : aux extremitez de la bouche sone deux
eines dessus & deux dell'otis , que L'on
, la douleur des dents ôc
eut: picquer pour ,
î Cancre .*
Entre la levre inférieure & le
lenton est une veine de laquelle on peut ti-
erdu fang pour la flair mauvais , ou halei-
e puante : aux deux bras sont quatre veines
i superieure vient du chcfja seconde du coeur
tierce du foye la quatrième de la rate
a , de,Iaqucl-
,
i veine du chef est au bras dextre
e on tire du sang pour la grande repletion
,'humeurs ; & de sang de la veine del.arat-
tire du sang pour guérir les fievres
e on en
ici ces & quatres. En toutes les mains il y
trois veines donc de celle qui est sous
t , modérer
e poulce on en tiré du sang pour
a colere : de celle qui est encre le doigt da,
nilieu & celui de Mercure on cire du sang
:ontre les fievres : aux cuiflcs font deux
reines une planice de laquelle on en tire du
ang pour moderer la douleur des parties
,
renitales : voila ce qu'on peut reconnoître
les veines ; principales , & qui dépendent
le la Physionomie voyons ce qui se peut
;ompreRdre de nôtre science Phyfionomi-
>

la
lue par Geomance.
FOUR CONNOITRE PIJYSIO...
LA4.
nomie de quelque personne que ce foit parla-
Ceomenûe & juger de ses mœurs & aélionJ.
>

N
*

CHAPITRE IV.
Oiis avons traité quelque chose de
la Physionomie reconnue par la
Geomance en nôtre premier livre
tie la Chiromance mais n'étant afïez am-
plement & comme , plus facilement
, pour
demontrer les secrets de cette notre Chiro-
mance , il m'a semblé bon , & le letteur ne'
le jugera mauvais si en ce second livre j&
,
donne encor ce chapitre qui sera plus in-
Í1:ruiCant que ce qui , ailleurs
en est dit afin;
r"{fi de reconnoure les secrets de la Geo- ,
."nantie plus parfaitement ; pour commencer
donc: lors que nous jettons les. sorts des
points pour faire nôtre figure, ,defirantcon-
naîtrela Physionomie de quelque personne
que ce soit , non par nous veuë aux 4.. li-
gnes premieres des points, dcsquel'ies sort
& naist la. première mere qui se réfère jen
la 1. maison de la figure qui est la maison de
vie-, qui comprend les mœurs, temperamens,
e
la. Gatllt des & lineamens du corps voire
même de I'esprit, on se doit arrêter .
la
c'est allez que de trpuve cette figura ,
car
dernière pour (çavoir par ceiuy qui eit en-
end u en icelle science Geomentique » de
juelie composition de corps , de queUe for."
de visage vrai est celuy l
que on desire
ne au
:,onnoÎtre par cette façon & maniere : si
çrtma major ou fortann minor 1
un des
,
leux se rencontrent par le fort des quatre
>

-emici-es lignes des points : ces figures Ce


u
eferant au Soieil Se au figne du Lion , ils
ious representent la personne folâtre, une
grandeur allez haute , ayant 1 oeil roux ,
narquece .de taches rouges en la prunelle
,
e nez long & en façon d'un aigle oucor-
, sublimité le plusiou-
>eau , élevé en la ou
,
vent gros en l'extrémité la bouche bien
, grolTe>les joués
formée, la levre inférieure
pleines les oreilles allez grandes Se gror.
,
ses le poil roux, le plus sou veut il est blond,
l'homme de soy il aime à courir de çà &de
,
là ayant de luy une vaine pre(bmpcion, Se
,
marche avec un pas superbe ou mignard *
qui se pl,;ît aux fci'Qtices,rnaisdicelleil,n'ap. ap-
prend que la superficie , m-iis veut avec uo
importun babil être écouté, 2.. Quand nous
voulons sçavoir les lineamens de quelque
personne de laquelle on nous a. fait la de-
mande s'il se trouve au sort des point?
,
.Fia ou populos , telles personnes sont lunai..
res > telles personnes (ont blanches outre la.
médiocrité ils sont timides * appréhendent
,
feu'teniçijt lçur ombre Se cçue couleur >.
,
humeur, &. actions d'icellesperlbnnesfbnt*
plus propres aux femmes que non pas auxj
hommes : iceux ont le visage long de cou-1
,
leur blême & les yeux verOIlS, allez beaux,
,
ils font ( iceux personnages ) froids pour-
,
ce ils sont ineptes 8c tardifs au mouvement,
lâches & neg!igens aux œuvres : ils ont le
poil blond 8c delié doux au toucher la
,la taille ,
veuë courte ; pour grande me-
fort , , mili-,
nuë & foible peu propres en la
»
ce Martiale 8c Venerienne. Pour I"CspÉi-t"'
il est mol depuis que telles gèhs sont en d'â-
ge de 15. ans : s'ils font nais en la premiè-
re face de 05 ils feront plus macilents & mai-
gres qu'en la Feconde & la troisiéme, ils au-
ront le poil & les soureils petits & étroits ,
le nez gresset les narines assez ouvertes
,
leur ire nest qu'une boutade ils font assez ,
,
éloquents mais aussi remplis d'une vaine
,
presomption secuidansteus sçavoir : ils sont
fort sujets grandement aux maladies par-
,
ticulièrement aux diflenteries pleui-csies
douceurs d'estomaufa pour le peu 'de cha- , i
,
leur qui est en eux ; ils font du naturel des
Singes : c'est pourquoi Porta les met en con-
formité en ses figures tel étoit Maria Duc
,
de Milan. 5-. si au sort des points se rencon.
tre Acqmfitio , 8c Latttia , qui suit les deux
maisons de Jupiter celuy pour qui seront
,
jettez ces sorts il est de nature JovialiCte
jk de couleur rougeâtre : sifont nais e$
^
Sagittaire ils fonc alegres & dilpos : il
, Haly Arabe
p est en la premiere partie que
homme jîbhdbain il est beau de corps le
,face v
regard modèle la tête menue , la
,
grosse, beau nez, les dents belles 3c blanches:
pO'.\f 1'.esprit grandement subtil & joyeux ,
nais coudant podrquoy il sera porte de
,
ferveur d'aimer les sa.ges 3c prudens,& ceux
qui le hanteront & coti-verseront 7 aurant
lu contentement & plaiGr) il sera un peu
ouché d'avarice , à raison de ce signe domi-
honneurs les plus fu-
nant , arrivera aux
il
phmes : si celuy qui nait jovial nait en la
premiere face de Pièces qui est le sécond do-
ïiicile<le if. il fera flave , ou blanchâtre ,
, large poitrine signe se
& mol, il aura ( ce
C,Cscre à læLÏtia ) barbe de.cente & le front
, blancs,
Deau , les yeux beaux plus noirs que
»tant né devant le jour ; il est naturelle-
ment enclin à la. hdeute oc lagelie , Dien
qu'il Toit grand rieur , joyeux , amateur de
plaisirs recherchant les bals, les facecies,
, TragediesV & îjeux publics^, il
Comedies
sera naturellement sujet à douleur de tete ,
mais Ton esprit sera sain & de faine comple-
xion étant sanguin , qui fait que les per-
, font,moderées gratieufes pîâisantes
sonnes ,
& bçnigi-ics.+Alors qu'il se rencontrent7W-
L! ou amissio qui font les deux maisonsde
, l'au-
Venus, l'une representant Taurus ,
&
sort des points .fis nous repcçseii-
tre au »
tent l'homme ou la femme Venerienne :
s'ils]
font nées ou s'il se rencontre Puella oui
Taurus en leur ascendant , ils font d'unef
nees,

couleur pure, & le corps massif nitide J


,
beau pur , net & sans macule les levres
, }
grottes & éminantes particulièrement la
, ,
iuperieure ils sont d'une Í1:atnre petite, ils
,
ont la face belle les cheveux longs non
, ,
crépus blandides les yeux grands ; s'ils
, ,
font nées au foir ou la nuit, ils les ont de
couleur de chat , ou noirs j ils sont magna-
nimes & officieux : particulièrement en l'en-
droit des femmes , ils sont maladifs, & d'u-
ne debile complexion : s'ils sont nées , ou
s'ils se rencontrent au sort des points Arm-
l
Jio ou ibra ils sont beaux de face labo-
, ,
rieux 1 iU auront parfaite décence & com-
position de corps ils sont amiables ayant
, ,
un ris attrayant, & une grâce pleine d'ap-
pas » ils aymeront grandement les femmes,
& les femmes les hf?mme'sli c'cst pourquoi ils'
seront tous deux porfez'à la paillai-dise, bien
qu'ils seront infortúnez en leurs amours,
qui seront enchasses & deshonnêtes. 5.
Si Conj14néli9 ou Albus se trouve par les
,
points iceux se référant à Mercure , qui
nous representent
, n &
sentent la personne de couleur blafard
ttp

clii-cie & basannée , ils ont la veue aiguë,'


,
ils nous
e;repré-

les cheveux noirs , la bonne voix aimable ,


ils auront la bouche grande les Jévies
a
lie^s , ils ont la poitrine allez peluë : ils
seront prompts tenans de messager : leur
,
Fantaisie ou imagination sera Mellée de fo-
,
lie croyants voir des diables desesprits qui
,
Les obsèdent: 5c telles folles croyances les
,
tourmentent beaucoup ; de plus ils se font
riches de vaines promdfesdetresors cachez
qu'ils se promettent trouver & transfor-
,
mer les métaux , comme Ç 8c if en fin or &
argent, ilsbâufTent imaginairement des châ-
teaux en leur esprit sur ces promesses, s'ils
sont nées ou s'il fè trouve par les points
,
Albus ou Virgo ils font de rtaturedecen-
, ,
te , blancs en la poi<5brine , rougeâtres aux
cheveux en ayant beaucoup qui sont cré.
, choses
pez , il aimera assez les vertueuses
,
mais il sera un peu prompt en Ces actions
avec de l'iticolitlatice , Ces promettes seront
bien variables bien qu'il fera fort cupide
,
d'honneur & recherchera la compagnie des
,
grands, & par cette fréquentation il se pro-
mettra grandeurs qui lui fera mépri(er(es
,
amis & proches. 6. Q..land par les points se
rencontrent Puer ou Bobens ces figaresfont
attribuées à Mars & ceux qui sont nés
,signe
martiaux & sous le d'A nes qui se ré-
,
féré à Rubens ils sont roulleaux ou blonds.
,
ils sont gens âpres & rudes & invincibles:
,
ils font noiseux,téméraires, robustes & im-
périeux avec yeux sanglauts , 5c prosperenc
,
par l'ardeur de l'espric : ils sont un peugra"
ciles ayàt1t faces de Lyon , toujours Pl.èà
, colcre ils sont rioteux furieux
que en , , ,
paillards, rustiques & joueurs silaperfon-
4

ne est née au Scoi pion , qui est la féconde


maison de Mars elle est allez bien colorée
, ,
& a quantité de cheveux qui font d'une coti-
leur châtagnée ou rouge le plus souvent ,
,macule
ils ont le nez , >
& quelque peu dif-
forme les tourcils conjoints les joues gra-
, il fera >
ce!etes prompt aux injures, & àof-^
,
fencer, mais les offences feront faciles à par-
donner à raison qui se remettra & en fera.
,
satisfa&ion il est grand mangeur & babil-
, >
lard qui se plaira à mettre differens entre
,
proches, étant processif & rechercheur de
disputes. Pour son tempérament sélon
,
Albu,masai- il est le plus Souvent sanguin
,
il aymera les arts du feu Se de fer ardent,
,
,
il vivra de longue années, comme de 92.
ou 100. ils sont bien fortunez en la guer.
re » & en toutes les exercices de Mars. 7.
Lors qu'il se rencontre Carcer ou Tristitia
aux points,ceux pour qui ils font jetez sont Sa-
turnicns,& font iiésCapricot-ii,e,eti=Ils sont
marnes melancholiques & malins * ils sont
maigres & hagards, solitaires & rêveurs
,
leiquels en se promenant regardent la terre
t
s'ils[ont nez en Cancer ils ontla ete petite:
les, yeux enfoncez qui font voir le de
solrdité qu'ils ont en leur esprit ils
sont incrédules ils sont decepteurs bien ,
, qu'ils
Qu'ils fuyent toute Cocieré & s'y trou-
,
vants par contrainte 5 ils n'apportent que de
•l'importunité s'il sont à Trtsiitta qui se re-
•;
père à Aquarius pour la couleur de son vi-
,
fage elle fera noire & plombée livide ou
, ,
melline, il le nez gros le, plus souvent
,
camus t Tentant son Ethiopien , les lèvres
grefses les cheveux crêpez & frisez &
,
fort noirs, telles personnes sont grandement ,
paillards & malicieux peu disciplinables
3
lesqueU toutesfÕis ont de l'ambition d'apro-
,
cher des Rois & Princes bien qu'ils ne font
le plus souvent qu'infortunez en la guerre:
si elle n'est navale où ils sont plus heureux
,
& fortunez à raison de leur signe aquati-
,
JquQ^c'esttoute la plus grande fortune qu'ils
peu veut esperer que sur ses eaux , ils ont les
yeuxrjrougeâu esou roux qui dcmontt ent leur
malice ; le plus souvent telles personnes sui-
vent les opinions nouvelles 8. Si au jeades
points se rencontre le Cauda Draconis qui est
de cette façon qui se référé au feu 6c
,at*conscque,tit, ,
à Ai ries:c'el.poul'quoi
les personnes pour qui on jette les
sorts des points fonc nées mal*tlallacs,
& leur Physionomie est martiale , & com-
me ils sont ennemis de tout le monde , sans
amitié » comme cette figureest contraire en
toute s choses bonnes ptomises par les in.,
flu|rices celestes. Quand on trouve au fore
aes points Caput Driconl*s , qui à Cette
ont plus longs & blonds, aulli ils ont la veuc
courte , & sonc bonaces plus que ordirui. r
re des solaires
» car la tête du Dragon efl
contraire en tout à la queue. Puisque nouj
Tommes sur le discours de la tête du Dra-
gon qui regarde quelques parties de la tccc
humaine qu'elle regit & gouverne nous cil
,
traiterons au chapitre suivant de ces jug&-
mens s & des formes diverses qui se rencon-
trent.

DE LA TESTE ,
ET DES
jugemens d 'icelle. - ~~~

CHAPITRE VII. -

[texte_manquant]
E Docte & sçavant Hippocrate, au
six!éme livre qu'il fait des maladies
communes j dit que pour juger de
tout le corps humain , on le peut par la seu-
le consideration de la tête qu'icelle étant
,
la plus apparente entre toutes les parties du
corps , 'aqnelle n'est cachée ny voilée par
aucunechoses & particulièrement laface,
,
qui est en afpeft d'abord à tous, pour ju-
ger des temperamens & actions de la per-
onne. Or est il coiicidet-able à nôtre scien-
pe Physionomique, la formation,proportion,
j& dimensions de la tête iccelle &
, car par
par la forme neus jugeons des esprits qui y
jfont contenus plus belles parties qui nous
,
font separcr d'avec les brutes «Se nousfont
recoi-itioîti-c le flair que l'on dit ,
cous avoir
lété poulie au vilage par -le parfait des cho-
ifes afin de nous donner l'épicetede saints le
(but ou le plus fages tendent pour acquérir ,
l'immortalité delirée par la sa g elle humai-
ne : doncques pour faire cette reconnoilîaiv.
ce , elle se fait ne cette manière : la tête pe-
tite n 'estj jamais sans vice & le plusfouvent
iavec peu de sagesse mais plutôt remplie de
Eblie, mais fort mauvaise & malicieuse.

tix moeurs t
La tête grande ne Lignifie une pcrfe&iol1
bien qu'il y aye
ques-fois mais rarement la plus parfaite
,
de la bonté quel-

est la ronde » laquelle est un peu depriméo


de côté & d'autre en façon d'une Spere
,
environnée de son Zodiaque. La meilleure
foi me de tête cGmodcrée en grandeur gros-
feur, & rondeur decente & convenable,
,
laquelle devant & de;riere s'apparoit tem-
ipet ée d'une petite compression. La raison
pourquoy la tête est petite à quelques uns,
& par ce moyen ils ont petits les sens les
Medecins disent que c'est faute <îe matière. ,
que la grosse & grande c'est rabon-
,
dance & superfluité de la matiere spermati j
que en la formation , ou l'estroislèur du lieu
où est formé l'enfant, ou bien les artifices
qu'auroit apporté 1.; mere ou son iirugi-
,
nation mais s'il, y a peu de matiere avec la
, ,
force de la premiere. vertu formative elle
,
fera de forme decente & non tant mali-
,
cieuse car en l'homme la malice est repre-
,
sensée par quelque deformité ou monGruo..
sicé. Le cerveau une des plus nobles parties
du corps enCuit la forme du chraneon car
, ,
si le crancon est corrompu le cerveau le
,
sera aussi. La tête de l'homme a plus de cer-
velle proportionnellement que tous les au-
tres animaux , & les mâles ont plus de cer-
velle que les femelles & la tête del'hom-
plus ,
me, a de joinctures que tous les autres
animaux aussi )a tête bien formée appro-
>
che d'un maillet ou Sphere , ayant les par-
ties de derriere & de devant fort eminen-
tes , la forme d'un moyen ventricule doit
ctre legerement comprimée , ainsi la cogi-
tion est la plus notable. Si la forme de de-
vant est deprimée , l'homme n'a point de
jugement & li celle de l'OccifHt est abaiF.
,
fée il n'a point de memoire > ayant une
, imbellicité
grande de mouvement de nerfs
6c consequent ,
par de toutes les pattes du
corps , la force du cerveau est demontrée ,
c,i-j la
force dl1 corps & des nerfs mêmement
cii largeur d^s épaules > de la poitrine , &
les parties latérales appellées Hypocotidi-es,
è
qui sont jointures dll-fo)' à la ratelle : 1&
tête qui est d'une forme belle & bien decen.
te augmente le scns& la vertu denote en
l'homme toute magnificence & honneur
mais le contraire étant difforme > en voilà
,
les jugemens que nous en faisons.
i. La tête grolle non outre mesure demon.
Itre volontiers beaux , lages , tx btencondt-
donnez les personnes lesquelles font FILI.
dieuses ayant une forte & grande memoire
>

portée àla lecture des bons livres.


1. Ceux qui ont la tête grolle outre mesu-
sure'sbnt sou vent bolides indociles se Ten-
, ,
tant d'une demance , ils ne sonc portez en
aucune gentillcile d'elprit mais vivent tri-
,
stement en une Pei-pecuelle melancholie, ou
bien à une gloutonnie.
3. Quand la tête efl: gi-otre à la proportion,
du corps avec les nerfs du col gros * &qne
le col foit fort c'est signe de Force de co-
,
lere, magnanimité & humeur martiale.
4. Qnand l'homme ou ia femme ont la tête
longue & aiguë en forme d'une piramide
ou d'une
cçla
capuce
démontré
de capucin
homme
-' ou paindefuc-
être ehoncé
,
cre : a
qui en jeunelle a allez de vivacité d'esprit
,
mais qui se pasle incontinent ayant l'âge de
vingt ans ; ou void beaucoup de telles têtes
à Paris par le moyen des matrones qui leur
dpnaenc cette figure telles personnes sonc
grandement gloutons & grands comesleurs
ils sont temeraires & audacieux cela leur
,
provient de la siccité de cerveau.
5. La tête bien composée & de bonne for-
me sélon les dimensions du corps ôc que
,
le ventricule de devant est aussi bien formé
& fort bien temperé, car l'apprehension des
especes vienc de la chaleur & de l'humidité»
& la retention vient de !a sicci té en la par-
-
tie dederriere : la tête ainsi formée lignifie
bonté & sagesse.
9. La tête ayant son ventricule moyen j t'ta-
cunement comprimé environ les cotez, de-
- montre la. vertu cogitative estre naturelle *
& diligente à comprendre & à ratiociner
,
& rhetoriquer ce qui est contenu , & ce
,
à cause de l'union des esprits qui sont en ce
lieu là : ceux qui ont la tête de cette façon,
sont doctes & içavants.
7. La tête tout à fait spherique , lignine >
mobilité, inconstance ? inhabilité oublian-
,
ce , peu de discrétion & sagctïe.
8. La tête fort-petite necdTairement démon-
tre mauvais signe , & pius elle est petite »
plus il y a d'inltpience & la personne est
,
Sujette à maladie à cause que en icelle y a
»
peu de cervelle, & sont les ventricules étroits,
dans lesquels les esprits écans trop serrez ne
font leur sonttion ny devoir étant concul-
,
quez , enflambez , & [ouffoqnez, parquoi
ils n'ont l'imagination libre ny bonne &
,
èc leur mémoire est la bile , celles pet ion-
sont grandement colcre*& promptes en
nes
toutes leurs a éhons
,
qui reflencent plus le
Saint Mathiirinque leur Socrate, & jouvent
sont vertigineux, & ne passent pour le coui s
de leur vie 56. ans du plus.
".1La tête longue outre mesure & oblique
& denote impudici-
auxorganes, remarquereitcntent leur
té & imprudence , ils pour-
dit Porta Neapolitain , qui
ceau , comme
se laifeiit salement aux a&ions Vénériennes.
La tête balle fcplatte demontre infolen-
10. tête tte le
ceÔC diffol utions : la émine par
devant denote folie & stupidité
II. La tête qui a comme une folle surle der-
rière , &; qui est dé prim-ée ,concave demon-
l'homme être su jet a fâcherie) é£aii-, d hu-
tré sa tête a.quelque con-
meur mélancholique-,
formité à celle d'un Chameau.
La tête grosse avec largeur de front a.
Il. ressemblance à celle d un Bœuf
conformité &
là. face ample comme celle d un géant,
ayant tardif»doux,laborieuxtou*
dénoté l'homme
tesfois & grandement indocile.
Quand la tête est droite, & presque pla-
1 5
milieu étant moyennement grande
te au , ,
elle dêirôtfc que 1 homme a un sens fort bon
fort & qu'il est courageux , qu n 'a. 'il
, les affaires du monde.,
prehende aucunement
qu'il est infatigable aux traverses de la for-
les afUi&ions qui luy
•une , & que toutes
pourroient arriver ne luy font changet' sa
conaance & sa sagesse : mais est ferme à
tous evenemens les plus outrag«ux , s'il a le
front élevé il est du tout Martial.
3

DE LA ME TOPOSCOPIE
& des significations du front, & detflamt»
s
tes jituée félon rette sciencesm lceloy.

1, VIII.
M
1
.1

Etopofcopie est une science despcll-


dante de, celle d-e Phyiionomie la-
,
quelle nous définit au chapitre fécond qui
*
est » par l'afpeéfc du front juger des choies
futures, & des temperamens de la person-
ne » nulle divination dlaHènrée , siellen'eflb
jointe & affcurée par l'Astrologie laquel-
,véritable
le du present est la science la plus
pour predire les choses futures .& son ad-
junction aux autres sciences divinatrices »
les rend plus reeommandabies & plus par-
faites car l'Astrologie est le fondement de
,
tout ce qui est pour la prédiction du futur,
C'est pourquoi à nôtre Metopqscopie nous
,
accommodons pour sa perfection les j:i P la-
Dettes : comme vous voyez en cette Jfrguie-
De la significatioii d'icelles* planettes
,
nousdiscourons après la description du si ont.
Le front doncques cst 1111c partie de la face,
laquelle est sitl1ée en le Synctptit les yeux
,
& !a racine du nez & des tempes & par
,
les accidens d'iceluy on çonnoit la triÍtef-
se la joye ,
la clemence mensuetude se.
, ,
vericé humanité morositc sapien'ce
, , >
folie taciturnité dontest sorti ce prover- ,
, ,
be : Frontem ext>omgere frontem extrahere :
,
& Arosi:ote a dit : frons verectindiœ & hono-
ris sedes : car est voisin du iieu de la' fancai-
sie étant comme l'enclos du sens commua
5
en l'anterieure partie du cerveau ; Le front
a dimentions : scayoir la latitude j ion-
ses
.
gitude rotondité & plenitudo : La latitu-
,
de commerce à la racine du nez ou au droit
des sourcils dcfailhuls &r sc designel1t aux
,
premiers cheveux proche la coronale : La.
longitude prend Ton commencement d'une
tempe à une autre. La longitude & iatitute
' font une rotondité quand ils font les choses

connexes : & les fronts planices se font par


le moyen qu'ils sont depressez &-hors tou-
te élévations. La divei sîté des fronts font
le grand frond le petit, le rond l'oblong
, , ,
le maigre le gras, le large » l'étroit le
,
collet ,1e confus pour les lignes & veines» ,
le nebnleux le droit le concave le ten-
vc , &c. Sur,
ces
,
francs y
nous parons
,
lessept
Planettes sur les lignes de cette façon, com-
me il se void en cette figure , en la premiè-
re ligne proche les cheveux en I), en la sé-
conde ligne est If. en la troisiéme ci" en la
, sixiéme ,
quatrième $}en la & plus balse ,
& Mercure au lieu plus bas sur le nez. La
X-une sur l'œil senestre & sur !'œi! dextre
,
.
le Soleil, Venus en la racine du nez : Delà
situation d'icelles Planettes & deleurs ligni-
fications nous en parlerons après les ligni-
,
fications delà divei sité des francs puisque
>
les deux font tout le compris de toute la
science de Metoposcopie.
i. Doncques le front grand & spacieux fi-
gnifie- l'homme ignare & timide & iceux
, bq:uf la
font comparez encre les brutes au :
pins part de ces peu sonnes qui ont ic [rom;
tel sont d'une
port ez en aucun
propres &
bonne

idoines
nial ,conscience

pour
telles
faire
,
ils ne
personnes font
des Moines.
solit

Le petit front dénoté la personne indoci-


^

2. mal,
le mal faïence > qui ne se porte qu au
voulant rien croire que les folles opi-
ne les brutes
nions ils font comparez pour
, de Pharaon. Calcula Em.
au chat ou rat
,l'avoit tel auiîi fut il l'abrcgé de
pereur , qui voulut
faineantise ne
toute cruauté & ,
d'authorité.
jamais croire personne
Le front large represente la personne
i.
gourmande & sa île , particulièrement au
dela nature du pourceau ils
coït , tenant profeffionen
,
ap-
,
sont blandilîants faisant
>
sortes d'amitié mais eil
parence de toutes médisatics
,
allans
derrière ils sont ennemis
,
scandalenfes
parole offensives ;
de ceux a qui
d'affectionner. Bat-the e-
ils font apparence
Codes de Boulogne , dit que le iront
my , dénué du
grand & large de toutes parts ,
signifie 1 homme
Poil ou un peu chauve ,
,
audacieux , de bon esprit étant sage mais
,
quelquefois malicieux , & de grand ire te-
,
non legat il & quelquefois il est grand me n-
teu+.
temples du chef telle-
Le front aigu es
ment que
de capacité
.
les

&
os aparoiiïent
gnifie vanité inhabilité , inconstance , peu
noa resolu
quasi

aux
dehors

affaires »
li-
mai*-
changeant tout en un mitant. ' ~ '

3. Geluy qui a,
le front és temples »
elssler
en grofleurde chair * comme ayant les man-;
dibllies ou maxilles pleine de chair; cela de-j
montre la personne avoir un grand coura-'
ge , & martial , c'cst une des notes qu'un
grand Capitaine doit reCOlll1pÎtre en l'éle-
dion de soldats ; de plus telles personnes
ayant le front de cette , façon , [ontsuper-
bes & prompts en colere s'animer aux
j
, 1
combats.
6. Le front qui est quad-rat démontré félon
Aristote mêmes la magnanimité, Quadra-
,
tafrons ( dit ce Philosophe &c. ) pro sa-
mediocris , estendit ob
ciet ratrone , , rrhtgnAnimos
fimilitudinem leonis.Les personnes qui ont
tel front sonc courageux comme Lions &
,
font comparez à iceux pour leur force , leur
&
courage pour leur prudence Voyez Por-
ta.
7. Celuy qui a le front ridé & bai (Tant au
milieu qui semble quasi double en la. face
,
proche du nez c'cÍt-à-dire e refrongné, au-
,
quel il y ait une valée ou descente ligni-
,
fie la personne sirrvple magnanime enadver--
,
sicé & la forme lui est tres crueile & mau-
vasse.,
8. Celuy qui est calve ou quia peu de poil
,
au devant de la tête , ayant le front planice,
ayant une peau delicate & déliée , que les
Grecs nomment ffvx«f«7ic*v» -fino-n que sur la
.apci-'Ce du liez iceux ont instables , ira-
,
conds & mauvais.
9. Qjand la personne a le front cueilly Sit
ridé elle est adulatrice tient de la na-
, ,
ture du chien , elle flatte mais c'est pour
,
tromper.
10. Le front concave lequel a des fo{sette9
& moncagnettes est sigue de timidité , de
fraude ,
tromperie & ambition. Adaman-
,
tius dit Afperd fronte ne gaudeas neque
, , ,
qlu. sofas, & montioculus babeçt, omnia namque
hdc jigna verfmiam & infidehtatem nwciant
,
& mterdum jttihitiam & infamant, & le front
capé idé refrongné ou capré diction
, 1
3 ,
qui vient lelon Vai ron capemta, àzacrtf-
,
fis caprarum carmbus qwbws affimilatur : Ce-
luy qui l'a de cette façon il est d'une hu-
[aturnienne & melancholique lequel
meur ,
pente plus qu'il ne dit, préméditant, ses con-
ceptions avant que les mettre en effet tel
,
étoit Philippe Melanthon, ces hommes soret
allez de douce humeur & familliere conver-
fation. Si d'aventure il est fort riche il y a
,
grande melancolie comme dit Albert le
grand semper frontis rugas contratta s ha-
,
,
bent mclanchollci Ci res magnas congitare cent
y
soeti.
n. Le front fera in & sans rides signifie une
beauté d'efpricauSl bien que du corps, mais
l'ame malicieuse portée aux débats procès
,
& litiges, la pluspart de ceux qui l'ont tch
ils n'ont que peu de dévotion. Le grand Si.
donius Appollinaris * dit qu'Epicure l'avoit
tel. '
1;. Le front lequel n'est ny droit ny mai-
gre , ny serein , ny aspre , mais mediocre,
il signifie une rondeur en amitié n'ayant
»
point de tromperie ny de fallace.
14.. Le front nébuleux & tacheté de mat"-
quettes noires , signifie audace , & se rese-
rent telles personnes aux Taureaux & Lions,
lefquellessont en une perpetuelle colere.
15. Ceux qui ont au droit des yeux beau-
coup de carnositez qui rendent les sourcils'
pendans en forme de chaire : tels hommes
font frauduleux cruels & nullement pi-
,
toyables tenans plus de la. férocité des b:-
,
tes les plus carnacieres que non pas d'hom-
mes. Selim X. Empereur des Turcs les
avoit tels aussi il étoit cruel audacieux ,
, ,
grand guerrier voire infatigable maisfe-
,aussi ,
vere : On tient que Charles Duc de
Bourgongne les avoit tels.
16. Le front tnste , severe ou auGere d'a-
bord montre une humeur étrange & bar-
,
bare portée à toutes Cortes de cruautez
,
tels les ont les Arabes Canibales Antro-
»

, »
pophages ce sont hommes sans mercy &
,
pitié ; s'il arrive qu'ils soient d'une humeur
mélancolique il seront portez à man-
,
ger leurs propres eufans : ce que j'ay vu
IX. remarqué à un de cette humeur qui fut
3
executé par Justice a Evreux » qui Le iiom-q
moit Taurin lequel étoit d'un village die
;
les Ventes, proche ladite ville , lequel por-i
té de manie & cruauté avoit mangé ses pro-
enfans quelques
>

uns l 'eâ*Lmoiet-it sor.


pres , veritable
cier ce qui fut reconnu n'être ,
,
n'étant cela que folie > mais 1 humeur me-
lancolique & la solitude l'avoient porté en
cette action inhumaine.
Le front abbailîé Se humb'e démontré
17. , for-
un homme féminin & non viril cette
»
frond sied grandement bien à fem-
me de une
l'homme l'ayam: de cette façon
me , car ,
il a une ame baise & abjecte il est timide ,
,
de plus ser vil , & efféminé , sans courage ,
se laillanc emporter au premier flus des pa-
ro'ies d'un babillard car il: y a peu d alîii-
, plussim-
rance en leur parole, caria voix du
ple qu'il redoute il s'y lai lté emporter. Or
puis que nous avons repreienté toutes les
maniérés & formes des troncs , il faut en
la poursuice de nôtre Metoposcopie traiter
des lignes du front & de leurs lignifications,
& puis après des caractères des Planètes ,
& d'icelles au (IL ce quelles signifie aux places
les situons au front r abrégé de
que nous »
grand monde. Les lignes du front ont
ce ,
longitude latitude & profondité , & COnl-
mencent
,
d'un côté du front vers le temple,
& finissent en l'autre côté vers l'autre tem-
ple , lcfquelks par leur aspeCt nous repre-
(entent le mal ou le bien de la personne l1
icelles veines sont planettieres. La ligne p!a-
nettiere est celle qui' se référé i quelques-
unes des Planètes ,
lesquelles font posées
sur les lignes du front comme nous avons
,
dit cy.deHùs mais à raison qu'en la pluspart
des fronts il n'apparoir entièrement toutes
les lignes nous tirons nos plus particuliers
,
jugemens de ces deux à sçavoir du Soleil Se
de la Lune qui sont infailliblement appa-
,
roiisantes à toutes personnes sur les sour-
,
cils des yeux celle du Soleil sur le sourcil
,
da l'œil droit & celle de la Lune sur l'œil
,
senestre mais à ceux a qui appai-oiil'ent tou-
,
tes les lignes ; les jugemens sont plus faci-
les : aux uns ils apparoiflent peu aux au-
,
tres plus. La premiere ligne qui est celle de
Saturne se paroît proche les cheveux, l'au-
,
tre d'au dçflous est celle de Jupiter , latroi.
(îéme est celle de Mars les quatre autres
>
sont en la superficie du front comme le So-
leil & la Lune sur les yeux Mercure pro-
,
che du cartilage du nez , Venus au dellus
' entre les deux yeux ainsi te nombre des
>
Planettes se trouve & là situées & posées
sélon la regle celeste Saturne au plus haut,
,
Jupiter après & Mars au dessous le So-
â ,
leil au deilbus de Mars la cinquième Ve-
,
nus , le Mercure au dellous de Venus & la
Lune proche la paupiere ou sourcil de l'œil
senestre & le Soleil au dextie & Venus
, >
tr la racine du nez qui nous démontra
, proportions qui
ar ces lieux l'analogie &
le grand monde & le petit moii-
mt entre la
l'experience le confirme &
e , comme , quasï
tison le démontré , ces mouvements^
smblables aux celestes , le nez & l 'os du
rertex font imaginez comme Poles sur
,
Planettesmobiles. En
tsquels tournent ces
faut observer '& prendre garde
es lignes il
carad:eres qui leur sont donnez pour
ux sont lignes
narques des Planettes & nous
, la vie
nfaillibles des temperamelits & dé'
le l'homme , que nous pouvons reconnoi-
combien est la durée & longueur : Ces
re , circules
&
arques semblables caracteres
notes font croix ver-
, quileplus
•nes , & , hommes,
sou vent se trouvent aux fronts des
j& faut prendre garde sur quelles veines el-
fes sont assises
car indubitablement l'hom-
, planette particulier ement
me tiendra de la
Dù sera .-la marque & caradere a (Il s plus
pipettes. Les significations
que des autres generales
des lignes Planettieres sont ou ,
, lignes des Pla-
s'accommodant toutes à les
speciales les generales significa..
nettes , ou
tions de lignes des Planettes nous donnent
cescanons& Aphorismes.
i. Les lignes des Planettes toutes en gene-
neral > ou chacune en sori particulier les
,
sont heureuses, & fortunées les autres
une , sant
tuai heureuses & fortunées cellcsqui
,
fortunées & sauGes font celles qui (onf;
,
droites ou qu'un peu se fléchissent vers lej.,
nez , qui sont égales continues inflexes ,
>
& qui ne sont dist rades ny cancelléçs com-
nie obelisqnes.
2. Celles qui ne sont point bien coloque^
tOnt infortunées iiifalifles sont celles qui
» ,
sont grandement tortueuses, cadencesende-
^
m y cercle , globule êc obelisque.
3. Les lignes sim-ples , & droitesdemontrent
ainsi une ame úmple bonne & droite sans
, ,
aucune malice. *-

4. Les lignes obliques, inflexes & quel-


quefois divorces demontrent variété aflu-,
,bref
ce , tromperie ,
>
tout mal & dol.
5. Si la dextre du front est oblique qui est
,
du côté du Soleil cela signitie malice.
y
<6. Si les veines des Planettes masculines re1.
gardent lafenestre, & soient planices auflr
celle de Mercure quiesi tautôt mascuiine tan- ,
tôt feminine,si vers les femmes elle est aussi de
cette manière, elle ne démontré que tout inal.,
7. La grande multitude des lignes ne signifie
autre chose que multitude d'afsaires fort va-
riables.
8. La paucité & (implicite des lignes , cela
demonG:re une simplicité aux affaires ôc ne-
goces.
)
9. Les lignes croissant & decroissant ou di-
minuant j representent une grande & encie"
re affaire * comme le caradere des Planettes.
le demonti e- -,
10. La ligne de Jupiter mediocreocînriexe^
montre gain grand & heureux avec hon-
,
neur & bonne renommée.
Les generales lignifications démontre le
plus Couvent les significations specialps des
Planettes, c'est à du e que certaines Planet-
tes regardent ôc se referent à quelques li-
gnes , comme nous avons dit d'icelles on ju-
gé.
x. Si les lignes sont grandes ôc io£lexueutes y
longues particulièrement celles de *b & 1f>
aussi celles de ï) & de d' & assez illusti-ées>.
,

elles denotent tres-exorbitantes avions ôc


'fceleratisfirnes & la vie.
»
la ligne de 'I,'e(t longue & plus longue '
t. Si
Saturne
>
signifie ichelles,
que celle de cela i
,
& toutes choses qui s'acquièrent par JupL-
ter.
3. Si la ligne de Mars surpasse les autres ,
que le Capitaine qui veut choisir des soldats-
y prenne garde car ceux qui l'ont de cet-
, guerriers &
te façon sont grandement ,
,
n'ont autre ambition que de faire fortune
la & particulièrement si sur cet-
par guerre ;
te,ligne se trouve une croix on demi cercle,
l'humeur est grandement colerique , & la.
foi tune est bonne suivant Bellone.
+. La ligne rompuë , divulse & separee
,
particulièrement celle de 1) & de Mars ,
c'est infortune à la guerre.
5. Deux lignes à l'extrémité de trois qui sont
au lieu de Mercure , qui sont apparentes &
doites simples &r égales elle dénotent: sa,
, ,
personne feconde éloquente & sage qui
, ,
vit en toute prodité.
6. S'il y a plus de trois lignes & qu'elles
soient droites & en l'extremité deflexucu-
,
se Î elles signisient loquacité, garrulité de-
,
traction dol variété mensonge simula-
> , ,
tion & diilimn!.nion.
7. Si les lignes se trouvent semblables au
front de la femme la femme est grande bol-
,
billarde, coutumelieuse gratulité rixieu-
, ,
se venefique, adonnée en des arts illicites,
,
sçachant quelques vers fols & inutils en l'in-
cantation.
8. Deux ou trois lignes étant en la racine
du nez étant en la moitié incisées signifient
l'homme Venerien & adonné à ce vice.
9. La ligne Solaire entiere , assez longue ,
& nullemeut interrompue ni incisée c'est
,
honneurs richeises données par Roys &
,
Princes.
10. La Lunaire claire distindte & intégré
,
sur l'oeil/enesti e sont variété de pérégri-
,
nations » voyages en diverres & étranges
nations avec mansions sur les chemins.
,
C'e(t ici tout ce nous pouvons trouver pour
les jugemens du front duquel depend la Me-
topafeepie mais pour te contenter fidelle
,
Lecteur ,naus te donnerons ce suivant pou.r
le supernaturel de cette seieneç»
les sept Planettcs étant situées an front
les 40ti\e lignes du TLodiaqtie y font aol.& '
,
avec leurs espms & intelligences.
CHAPITRE I X.

[texte_manquant] L y a une grande syrnpathié entre les


si
corps celestes élémentaires qu'on ne
,
(çanroitdiredeplus s'il y a ( j'ai
(comme
du allez de fois ailleurs ) une telle analogie
de totis nos membres humains avec les corps
superieurs qu'il n'y a membre qui ne soit
,
regi par ces influences } soit en général ou
en particulier ? l'harmonie de ces astres est
un total de nôtre corps i aux parties parci-
culières le tout en tout comme le visage
, ,
en général & en particulier , aussi au front.
C'est pourquoi les anciens Hebreux ontap-
pellé ces corps celestes des noms des esprits,
& leur ont référé des intelligences secrettes,
-& des Génies & ceux à qui l'astre particu-
,
lier comme Saturne 1f 5 &c. domine puif-
,
-samment ils sont agis de la faculté de cet
astre ou de son Genie. Ainsi donc sur le
front est compris & 011 peut reconnoître
>
l'esprit ol} Genie dominant comme si c'est
,
Saturne , ces Sabachiel , qui en a deux fous
foy qui se referait en ces deux maisons qui
{ontCapriel de if. & Aquarie! de =
<Sediel & Deliel. Si c'est Jupiter qui domi-
où bien

ne sur le fronc c est Zedekiel qui a ces


,
,deux', Sagitariel & Pisciel ou Acabiel
, ,
Dagimiel. Si c'est Mars c'est Madiroiel &
3
ses maisons Teletci-lei Acabi -iel ou bien
, ,
A t -iel Scorpiel, si c'cst le Soleil c'est Se-
,
me'iel, ou Leoniel. Si c'est la Lune ar- ,
]
,
chael ou Levanae! sa maison Sartamiel :
,
Si c'est Venus Mogahel ses domiciles,
, ,
Su);ie{ Maniel : Si c'est Mercure Cocha-
, ,
biel, ses maisons Tomiel Beiuliel ; ce der-
,
nier ici qui se référé à Mercure étoit ce-
,
lui qui regiffoit Appolinius le T}'raneen ,
ce qui luy fut reconnu par les Bi rachmanes, -
& celui qui est proche avec celui de la Lu-
ne de la terre, & par consequent facile àal-
lecher & attirer à nous : Arbatel donne les
facultez de cet esprit, Betuliel a Aratron
,
.desquelles les facultez & puissances sont i.
Transformer les metaux les plus abjetsenor
fin & argent. 2.. Convertir les tresors en'
,

charbons, & les charbons en thi-esors. 3. 'i

Il enseigne Alchimie Magie Physique. I


, ,
4. Il s'apparoit en petits hommes commet
Pygmées. 5. Rendles hommesinvisibles. 6. I
Et les choses infécondes les rend fécondés. 5
Il est facile de reconnoitre si la personne en s

est gouvernée car s'il a quatre lignes au


,
)
delius de la racine du nez, & que seslignes
soient fort cl'cu[es & rendent cette extre»;
;
mite ndee, indubitablement la perlonneen
estpoiïedée & s'il est d'humeur melancho-
,quefois les
lique ; que lignes sont claires Se
belles comme les avoit Apol. Tyan. CeT
,
la deno:e une grande force en la polïessioiî
de cet ccpi-it, voire des miracles tous-appa-
rents» Je croi que cesixeresdcla Rote croix
le po-fledent I,cest une societé qui s'est éle-
,
'vée ces années dernieres en Allemagne la-
,
-queltc fait des prodiges de preient par toute
I Europe lefql1cls ont des sect rets admirables
de toutes ces sciences dites ci-deiFus avec
,
u-tie ardeur zélée vers les puissances supe-
rieuies J & s'accommodent avec toutes per-
sonnes sçavantes qui cotiiiolifciit un vrai
Dieu & ne se departent point d'iceux satis
,
•teur avoir fait du bien : Toutes choses futu-
-res leurs sont presques connues comme il
,
se voit par leurs predittions.
lis ont prins le nom de freres fuyant cette
,
vanicé de;ce nom de Peres defendu en l'E-
,
criture fainte , ils sçavent les langues des
pays ou ils veulent habiter ils sont docte-
,
ment versez a.ux langues , Hébraïques 9
Chaldaïques, Syriaques, Arabiques, tou- &
tes les langues Orientales s la Grecque , la
Latine , Italienne , Espagnolle , Gallique
Sclavone Germanique 8c en font des Le- ,
,
çons , Nomenclator ou nenombrement des
noms: Ils sçavent la Jurirprudance la
,
Medecine Galenique Paraceifue , la Phi*
,
losopbie Aristoteliqué & Ramiquc !es arts
,
libéraux bref ils font un l'abrégé de tou-
,
tas sciences. Pour leur Re-^gion , ils ont
des opinions fore pures : Henry Nehusio
Médecin Alleman conjurelesaccusezd'A-
,
nabaptistes pour avoir les opinions de,Sor.
,
cinus > il cst vray qu'ils n'ont point de lieu
assuré pour leurs prières lesquelles sont
,
d'une grande méditation , ils vivent tous en
societé unanime avec une grande quantité
de pecune : ils font des veux approchants à
:ceuxd'Apol. Tyan mais hors de la plura-
,
lité des Dieux > aussi ils posiedentfo.n fQnGeniel.,
ils ont les lignes cy-defllis au dessus » de
,
la racine ou cartillage du nez ainsi on les
,
peut connoître , & connoître la divei sicé
des lignes où sont situées ces Planettes &
,
leurs caractères que l'on voit au troisiéme
livre de la Philosophie occul. de H. Cor-
nel. que le lecteur trouvera ou 2.Q. chapi-
tre que je ne veux mettre icy , pour fuyr
prolixité mais les i-ecoiinoitlant on peuc
, ,
juger du Genie & tempei rament par l'ins-
pe&ion du si ont » seul sujet de la Mccopos-
copie.

,pu
VII jugement des mœurs & dtt corps , par les
couleur & autres accidens.

L CHAPITRE X.
Es couleurs du corps & particu-
,
lierement de la face » démontrera
qu'elle est d'humeur & l'inclination
de la personne & sélon les couleurs & ac-
,
cidens extérieurs le Physiomentien doit
,
juger de l'interieur & des facultez de!'ame:
comme la noirceur en l'homme qui est luy-
satire est ûgne d'adudfcion^ tant aux mem-
>
bres qu'aux cheveux la couleur noire de-
,
montre l'homme tardif en ses avions peu
porté en la guerre étant d'une humeur pe-,
,
lante & timide , sans courage , sinon que
par occasion , mais il est caut, fin, stibril,
& propre pour le conseil » & de faire entre-
prise secrette voire trahison s'il se pre-
,
iente l'occasion > tel étoit Uiyaè , qui par
son astuce emporta le prix aux victoires
Troyennes , & suc preferé à Aiax , la plue.
part de ces hommes qui ont telle couleur
naitIent vers les parties Meridionalies. La
couleur verde obscure & noit e fait l'hom-
,
me prompt à cholere : ceux qui sont de cou-
leur roul1è , ou qui sont 1 -OLItreaux tout a.
fait ceux qui font maigres font fins t'a.:
, ,
fez & subtils c'est pourquoy l'on dit d'eux
,il
cette adage , y a peu de petits hommes
humbles & de rousseaux fidelles mais ceux
, ,
qui font gros,, gras , le poil de la. tête d'au-
tre couleur , soit castagnée ou olivâtre, (ont:
jovialités "ôc gens de bien ouvers, sans fard,
,
ny tromperie mais s'ils ont les cheveux
,
noirs, garde toy, le proverbe dit , ^
BArbe rouge, noirs cheveux
>
Gardetenfitu lepeux.
Ceux qui ont la face pâle, & plombée, mais
qui ont le fron d rouge, & les yeux déprimez,
ion totalement vergongneux^ ils sont gran-
dement sujets à paillon ôc colère ils ne
sont jamais en repos en eux mêmes pen- ,
,
senc toujours qu'autruy machine & conju-
re contre eux toutes les fantaisies leurs font
fantômes ; aux melancholiques les doigts
,
de leurs mains leurs sont montagnes le
,
moindre speâacle qui leur est accoutumé ce 1

sont Enfers remplis de furies desquels ils?


,
di[courent & de tels esprits malades ces a
, ,
lieux ont été inventez & les Poètes & les
, t
autres , ont tiré leurs descriptions de ces \
sa,nta(1iques imaginations & les peines &
,
supplices que l'on dit qui s'exercent. Odo I
Abbé étoit de telle couleur auflifut - il le
, *

premier qui depuis l'an de salut nous les a ".j

depeint en sa description , on s'y est arrêté


& cst reteuë par les croyans.
1

71
La couleur blanche ronge que "les La-
,
tins appellent Candmber 6e les Grecs dirent
Elle signifie l'homme grande-
-
AitoKt»
ment debonnaire & familier , mais coura-
geur & brave en ce qui est de la guerre.
Le datte Galien en son Art de Médecine
dit Sigmm optimx, température td est calid<& ,
,
tir hnmida esse colorem commixtum ex albo &,
,
rnbro & Anstote pour les sîgnifications dit,
,
In idea wgtntofi monstrat candirubrtim colo..
,
rem j optimum ingenium denotare , ôc depuis
fÚy-Albert le Grand : Color médius inter al-
bum & rubrum declinans ad prunum si est cla-
>

ms 3 boni ingenii & bomrum index : L'on tient


qu'Aiexandre le grand étoit de cette cou-
.eur , bien qu'Appelles le dépeignoit sordi-
ie & susque : mais Plutarque nous lerepre-
'ence de cette couleur blanche rubiconde
:ouleur de qui le fuer est grandement suave & ,
Joux telle l'avoit ledit Alexandre comme
, ,
e represente Ari(l:oxene, pour moyje tiens
pour mon avis que telles pei sonnes font
oyeuses & de bonne compagnie quinede...
,
[îrent que se rejouir ils ont de l'eiprit
,
nais non pour l'employei- à l'étude des scien- ,
:es , ils sont coleres & courageux, mais leur
c01ere dure peu : la pluspart des Septentrio-
iaux font de cette couleur & complexion ;
La grande couleur blanche est à admirer en-
:re ceux qui Font profession d'aimer la beau.
té : elle est grandement rccommandable pour
les femmes : & dessiée de ceux qui désirent,
passer la moitié de leur âge aux plaisirs qui.
iont moitié déplaisirs de cette vie pourpuisj
l'ameçon pour servir à l'haim de la bi-
être
gotterie de ce tems pour prendre les autres.;
A la verité cette couleur est grandement
à la femme qui de soy est timide &
propre
luxurieuse mais non à l'homme, car cela
, féminin AriC\:oteen sa Phyfio-
le démontré ,
nomie Albm color in homine excedens demon-
,
strat femnetim : Nous voyons en nôtre Fran-
de ces races blanches pat' excés mais
ce ,
aussi pour les femmes elles sont grandement
luxurieuses & les hommes mols, timides >
, mais
ayant veuela courte ,
portez au tems
de l'imposture.
La couleur ))l"une mimeflée de pasle que
,
les Latins appellent Sublividas, que les Grecs
disent c'est SubflavHs, cette cou-
leur signifie »
homme ecre glouton babil-
,parle
lard facile à se couroucer , & qui inOf
,
temperamment , aussi elle démontré une
grande folie jointe avec cruauté , &làplus-
port de ceux qui sont portez aux nouveau-
matiei d'adorer la Divinité sont
tez j en e ,
l'on
de cette couleur ils veulent que les
, qu'ils conçoivent leuï
croye , que tout ce en
imagination blessée , mis en avant par leur
langage adulatif, soit receu comme articles
arrêtez & decretez au Ciel : c'est pourquoi
die leurs Cottes inventions ils font, croire &
adorer choses dont t Antiquité qui adoroie
pluralité de Dieux enauroit honte &
aile , ,
Herodote rougirait de les écrire étant im-
postures trop découvertes: ces hommes auf-
si sont grandement envieux sur autruy , 9c
particulièrement sur ceux qui font de leur
profession car le pasle le démontre , Mar.
, invideaf livide tibi.,
tial ; Owmbus nemo
,enflambée ils
Ceux qui ont la couleur ,
relïentent un peu du maniaque , ayant de la
chaleur extraordinaire , Palemon dit , Co-
lor fiantetis fnriofos mdicat, Albert le Grand.
1gnitus celer cunt lucenti'bio ocalùs , ad infamant
hominem notat. Cette couleur aufc
vergentem
si denote une ardeur de connoitre les choses
presentes & petites mais atiffi les choses
,
futures car la vivacité de l'esprit n'y man-
, Callandre Prophetesse
que ; on tient que
étoit de cette couleut.) ayant les yeux luy-
fants tel étant David, Daniel & Esdras,
, ,
lesquels en leur fureur ont dit choses gran-
desren diversité de tems : la squalide de cou-
leur ne signifie l ien que force , ainsi que tÓi-
moigne A i-istote : qui m figura fortis viri tri-
bmt .c,oloremfqudionm • la pluf-
,
de
part ceux qui sont portez à la guerre ne
font damerets & sont ennemis de ceux qui
,
s'arrêtent à s'enjoliver » & par artifice em-
bellir leur teint : pour eux , ils sont squali-
des tous poudreux des exercices militaires,
, foin d'aprendre lesstra-
u ont autre que
de
tagemes guerre , & les exercices de la m,i..
,
lice pour acquérir un renomimmortel à la]
j
poflerité. 1

LE S f U G E M EN S D S 9
cheveux par la stibstance, & par leurs couleurs,

L CAPlTR. E XI.
Es cheveux sont une des parties de'
rembelliiïementde la tête de l'hom-
me , mais particulièrement pour
'\

la.
^

emme , car la femme de noble mailon les


cultive pour lui servir à la décoration de sa.
beauté ; il lui est permis, dit l'A poire, pour
complaire à son mari : les anciens Gaulois
lesportoient grands pour demontrer leur li-,
berté. En l'ancien Testament il est parlé des
cheveux de Samson & d'Absalon lesquels
J ,
étoient donnez aux filles de eru[alcm pour
leur décoration. Lycursus commanda à Tes
citâdinsde porter les cheveux longs afin qu'ils
fuirent plus beaux & decents. Charilaus in-
terrogé pourquoi il nourrilîoit sa chevelu-
re. Répondit : Qma ex omniornatu hic f>nl-
chrior foret, &c. Silius Italicus en la loiian-
,
ge de Scipion dit.
M frons, ,
faclesqtte, coma, nes pone re .:
torquet »
Cdtfaries brevior. <
Les cheveux beaux font comme disênJB
,
ses Poëtes les"priions de Cupidon &'an-
, >
eiennement & encore de prêtent les Dames
)
en font des anneaux Se braflelets ainsiquc ^

,
témoigne Martial.
Vnusde toto peccaverat orbe comanim
j4nntilm incerta vix bene fixus acti.
s
Or doncques les cheveux étant une par*
:tie de la, Physionomie nous tirons cesju-
,
gemens de leur substance que nous pose-
,
rons.ici par aphorismes & canons.
1. Les cheveux qui sont drus &J blancs ff-
,
.g ni fient l'homme avoir une grande douceur
ôe être d'un temperament froid'& humide,
car plus le cerveau est éloigné de chaleur
,
,de tant plus la tête est remplie de cheveux
,
la chaleur de l'homme qui va aux parties
superieures pénétré de toutes parts la-peau
de la tête & fait rani..1.1ne humeur par le
,
pertuis ou pores qu'elle fait , & la plus
îubtile partie de cet humeur s'évanoiiit ;
mais celle qui est plus grotTe demeu-
re dedans se convertit en cheveux qui font
>
plus solides que la peau , & c'est par l'ex-
tremité du front , & les cheveux sont plus
larges que le pertuis & autant longs que
,
l'impetuosité & la forces de les poullerde
,
hors est grande.
1• Quand les cheveux font lâches & mols,
cela dénoté une complexion humide & no¡¡
sanguine & quand ils se hâtent de [ortir ,
c est
x
signe que le corps dcclinera plûtôt en
siccihte que non pas à 1 humide. Et quand j
,
la chaleur & la siccité se conjoignent les j
,
cheveux sortent plutôt & avec cela ils sont;
,
plus prés.
;. La multitude des cheveux démontre^
l'homme être chaud > & la grosseur d'iceux
démontré sa colere & qu'ils est prompt à
,
se fâcher : cette abondance de cheveux ar-
rive plûtôt aux jeunes personnes que non
pas aux vieils & enfants à iceux la
, car
aux
matiere est plus vaporeuse qu'humide,mais
aux jeunes gens est le contraire ; parquoiies
Contraires suivent leur contraires.
+. L'abondance de cheveux aux jeunes en..
sans : démontré que leur complexion croist
jk augmente avec la melancholie.
5. Les cheveux crêpez } de couleur noi-
te dénotent chaleur & siccité tous les Mé-
,
ridionaux les ont presque semblables par-
,
ticulierement les éthiopiens, cela. procede
de la tortuosité des pores ; pour leur figni-
fication : voila ce qu'en dit Aiistote. Qm,
tapillos nimis crifpos habent tmidt font &
5 ,
étd tAithtopes referuntur.
6. Q3 a les cheveux herilïez & dressez,
sîgnifie.aussi l'homme timide & d'un mau-
vais courage , les cheveux qui tombent sur
le front vers la partie du r.ez, Aristote en dit
7. Les cheveux mois & planes démons
trent la personne d'un bon efprit& capableï
humaine traitable, un peutimide.
,
8. Q, îand les cheveux font delicats 8c
clairs ils lignifient l'homme d'une foible
,
complexion & sujet à maladies. Pour les
couleurs des cheveux il nous faut en pre-
,
mier lieu prendre garde aux climats car
,
les Méridionaux les ont presque tous noirs
ôc crépus : les Septentrionaux qui habitent
aux regious froides sont blonds & ont les
>
cheveux de couleur jaunâtre pleins Se unis.
& pour cela ils ne font pas totis froids ,
mais plutôt que,kur lemperanlment & hu..
meur est grandement chaude . est dedans
enfermée comme vous voyez en Hyver
r
vous voyez la chaleur enclose au sein de la
terre & aux autres. Les Orientaux ont le
poil beau Se châtaigne & fort deli : les Oc..
cidentaux l'ont plus noir & rude mais ce
>
n'est pas à dire- ny article asseuré que
> ,
tous ceux de ce pais les ayent tels, car tel
est noir qui les auia noirs tel en ces païs
,
est blanc qui les aura jaune ou blonds
,
tel est rousseau qui aura les cheveux noirs ,
,-
&C-o pour leurs fignificatious elles sont tel-
les.
1. Les cheveux blancs signifient fngidi*
té grande comme il se voit à ceux qui font
,
vieux À' qui les cheveux deviennent blancs à
taison de itur frigidité & ûccité commo, il
»
advient aux choses vegetable quand elles
,
feicheat esqueiles pour leur noirceur oU
,
verdeur sel tournent en blancheur } & cela
arrive le plus Couvent aprésde grandes ma-
ladies detreich;iiites,
z. Pour regle sécondé nous devons re-
marquer qu'il n'y a que quatre couleurs
principales aux cheveux sçavoir la noire,
,
roun.ë blonde & blanche ou grise. La blan-
,
cheur provient de faute de chaleur naturel-
le ou de phlegme pourry ils sïgnifîent
, ,
toutefois mœurs lubriques & mauvaises.
i. Les cheveux nous viennent & proce..
•dent de la colere aduL1:e sup-traboiidante
,
ou de sang a.duL1:e & chaud.
4. Les cheveux roux denotent chaleuç
non point aduste ils sont d'une chaleur di.
,
minuée.
5. Ceux qui ont les cheveux dorez ou
couleur d'or demontrent l'homme infïdia-
,
teur mais il a un bel esprit porté au mal.
Les cheveux d'un roux noircillant demon-
trent l'homme trompeur & malicieux,donc
la Tueur est tres - puante & propre à faire
onguent Narcotique avec le fang de la li.
gne de vie d'un mort , avec autres ingre^
diens qui sont contenus en la Magie Naïu.*
relle de Pol ta.
6 Les cheveux qui font châtaignez) de..
montrent l'homme droit , juge & sans frau-
/
de i c>çû allez des cheveux parions dç"g
autres parties lesquelles ont poil en la race
de l'homme.

DE LA 7iARBE DU MENTON\
,
des foirais on aies du col, & leurs,
, ,
sigmficVltions.

L CHAPITRE XII.
E menton est la partie infirme & bat:
sè du visage qui repre sente comme
le Nadir 6c la supremice du front,
le Zenic cette partie au dell'ousdela men-
j
dibulo inférieure a éié disposee par la natu-
re , pour Ja'barbe , embellissement dela fa-
ce virile. Or la barbe croît en l'homme ou-
tre vingt,quacre at1s de jour en jour , de
mois en mois, il faut fçavoirque tel poil est
procrée des superfluitez des viandes def- >
quelles la fumoflité surmonte jusques aux.
pa rties des mendibules, comme lafuméeau
penuits de la cheminée > mais lors qu'elle
ne trouve plus de conduits ouvers pour plus
haut monter le poil fort en forme d'e che-
,
veux qui font dits poils de la barbe , lesquels
font divers comme leurs lignifications.
I. Barbe rare & molle-, lignifie l'homme li-
bidineux & féminin & ont le corps deli-
,
ÇdX ils ont l'efpric timide , mol incon-
) ,
stanc ceux qui Olit la barbe telle font fort"
,
délirez des femmes comme le dit Proper-
,
ce.
Chmrlor est duro juvenis cui leviafulgent
Ora > nechirfiitos aspera burhafacit.
t. La barbe rouge denote premièrement le
front placide & celuy qui l'a telle est hu-
,
main amy mais, il a del'astucefallacieu.
, ,
se il est adulateur il est prompt en colerc
, faiiguin.
étant
3. La barbe est bonne , & celuy qui l'a telle
«st d'umeur mélancolique & bilieuse elle
lignine aussi l'homme ingenieux sincere,
,
cordial confiant audacieux fort & pro- ,
,
faire , ,
pre à un soldat determiné & coura.
geux.
4. La barbe demy rouge flave on citrine,-
,
signifie presque la même chose que la rou-
ge , sinon que ceux-cy ne sont pas si cole-
les ny si sujets à se colerer , n'étatis si san-
guins.
La barbe blonde ou pallide demontre la
personne Phlegmatique laquelle est aÍfez
,
tempérée ayant de la prudence.
,
6. Q!i a sa barbe bien en ordre, & compo.
fée & épaiilc de poil est de bonne nature
& raisonnable condition à toutes choses s
%

& au contraire celuy qui ne l'a de cette fai


çon.
7- Ceux qui ont la barbe bien ordonnée^
il se voit ch.%strtz & eunuques^
somme aux
fefquels après qu'ils ont perdu les deux ge-
nitoires font grandement metamorphosez
de la nature virile à la féminine.
y

8. Ceux qui sont imberbes ou sans barbe »


façon de chastrez ou spadones ou bien
en j
n'ayant qu'un peu de moustache , sont d u-,
mauvaise nature £' fort luxurieuse Po-
ne >

lemon dit d'iceux. Spalones naturali nequitÙ,


peffimis esse ntoribus ingenio immiter , dolofos »
,
fmcinorofos aliique fceleribas si lYyivnifcctttcs •
Mais puisque je suis en discours des Imber-
bes j"e fuis d'avis de donner icy une ou
, règles touchant les semmes la pre-
deux :
mière que peu de femmes ont de la barbe és
mandibules à raisonqueroutesleshumeurs
,
desquelles la barbe est engendrée , est aux
femmes convertie en menstrues , qui leur
advient par aucun conduit , & au mouve-
ment de l'âge de la Lune quelquefois par
, la
deux fois le mois : cecy advient quand
femme n'est grosse, mais quand elle est gref-
se cette mentl:ruë se convertit en lait , mais
il est vray que ces humeurs ainsi fubcilles
sont chaudes de nature : parquoy aucune-
fois de ces flux sort le poil és joues de la
femmes > & le plus sauvent autour de la
bouche où plus abonde la chaleur 3 & tel-
le femme est dite barbuë , laquelle est d u-
grandement luxurieuse elle est
ne nature ,
forte & virile , ayant la voix gi-otte » ref-
(entant son homme l,Qii dit cet adage ,
,*
«a —
femme de cette façon Fœmtnani barba-
.la
,
tam lapibns tmtnus falutandamefîe. 2.. La fem-
me qui n'a aucun poil que Ces cheveux, est di.
te bonne , timide , poureufe , honteuse ,
débile douce, obédience bref du naturel
, ,
de vraye femme au contraire de la bar.
,buë. ,

DU MENTON.
i. Le menton longuet particuiierement à
,
une femme , démontrent avoir des paroles
fâcheuses & importunes ; à l'homme il de-
*
montrent être sans Silence , & sans discré-
tion qui ne peut rien garder de secret ny
,•
chose qui soit préjudiciable à autrui, esi son
ame , mais il fauc qu'il revele tout , & n'a
repos qu'il ne l'aye révélé comme avec une
forme discYette ôc faire entendre le révé-
, utilité.
lant que c'est par
2.. Le menton petit démontré toutes foi tes
de malices & n'en dirai davantage que ce
,
qu'en dit Albeit le grand. Parvum » & bre-
Dt mentttm vitandwn quod tmmttes} & invi-
,
dos arguat I}d serpente s rolatos.
Le menton rond & rare n'est viril mais
,
féminin mais avec cela il signifie de l'auda-
,
ce & fuperbité grande.
4. Le menton quadrat est viril & montre
un grand courage avec force de corps &
Ja pluspart de tels persoiina&cq font portez a ,
la guerre de vivre sans réglé à la débàu-
,
Iche sans soucy du futur les alai mes sonC
, ,
Içur/delices prendre leurs repas en lieux
, sont
Isordides leurs agreables pourvu qu'ils
,
ayent dequoi ils ne sont ambitieux sijion
,
Ique de se demontrer- ,
soldats pour le service
du Prince à qui ils ont voiié leur service.
5^ Celui qui a le menton rond uni folïe-
lt, il est de nature bonne Se venerienne , ,
,
[car à la. vérité cette forme de menton est ,
plus naturelle à la femme que non pas à
l'homme étant une des perfections de
beauté ,
nos Poëtes les plus mignards
, ,
amoureux , dépeignent les beautez de leurs
mait i-cilès ayant le menton f-oiîeiu car
follette , correspondance , fi-
cette a de la en la
siure de Venus vers l'œil senestre Molde-
,
nare s'est trompé en la figure de sa Meto-
poscopie lors qu'il a situé la figure de Ve-
nus en l'extremité du nez, &c puis en (ub:imi.
té entre le Soleil & la © Ô au dessous hors
de toutes règles de la science.
6, Le menton maigre 3c ride , represente
l'homme impuillaift en t'atte vénérien qui
,
relient je ne sçay quoi de Concnail:t'é& lans
vertu virile mais froide & maleficiée pour
,
la génération,
7. Celuy qui a le menton courbé avec une
vallée en la jointur.edes mandibules maigres,
denote l'homme porté à la perfidie à l'allaf-
l^At, ayant uu desir de commander & fu-
pediter sa partie ennemy de les voisins
,
f
porté à la tyrannie : si c'est une femme qui
Paye tel est cruelle mauvaise ennemie
, , ,
dessiens insociable haï fiant sa propre gei
frniture. , ,

DES SOURCILS, CILLES


& intercilles.
1. Les sourcils ou cilles qui font en arc vout.
tez , & s'émeuvent ou s'élevent quand' la-
personne parle ou qnand elle veur cst f;i-
, ,
gne d' orgueil & de courage , de vanité i,
gloire & hardietre & ce mouvement ex-
,
tta.ordinaire est comme menaçant autruy0'
2. Celuy qui a les sourcils du haut en bas
declinez lors qu'il parle à quelqu'un, &
,
qu'il regarde latentement il est malicieux
,
& décevable mensonger traitre , paref-
, ,
feux, secret & peu parlant toute cette re-
,
gle est tirée de Scotus : Ciritf, deorsum incli-
nata y cu", alteri lbquits , &c. Mais je dis de-
plus que tel- personnage sera accusé de tra-
hison & perfidie vers son Prince & sa par-
tie , &r mourra honteufemeut pour quelque
crime d'infidélité.
j.Q^i a les soucilslongsde poil, & lesdeui
n'en faisans qu'un signifie l'homme avoir
,
de la simplicité mais avecicelle de la ma-
lice & peu sociable.,
,
4* Qjand les Sourcils font naturellement
ployez quasi comme crêpez ils sîgnifient
,
liçrarnçûavoirauciuiç hçnte HW ,
*
jtc envieux de la fortune d 'autrti il elfc
,
grand prometteur mais affrontent & perfi-
Pe#

5. Lors que les sourcils font courts & étroits


Lie
couleur blonde ils montrent l'homme de
,
bonne nature & convenable a tout , il est
»
timide mais porté à la vengeance.
, interciles le poil qui est
6 Les ciles ou est
l'extremité des paupières or est il que celui
,
qui les a d'un poil court & délié , est tenant
secret sage auffi ea convoiteuxil des cho-
ses grandes il est un peu porte à la cruauté &
, ,
,
à procez.
7.'Quand les cites sont longues
gros & de
poil signifie l'homme de balle capacité ,
,
fort l'unie en toutes Ces allions , bien qu'il
soi quelque audace Se veine preCom.
ayt en
ption de foi même mais de petit esprit.
,

DU COL.
Celui qui a le col long il est de nature
1. ,
lïmple , non secret, timide > sans doctrine »
il est glouton Se grand beuveur , de la natu.
Ibis. Caligula & Galba l'avoyent tel.
re de
Rhases dit de tels cols : Gracile & longum
colfam timidttrn, rulum , & ftolidtfftt ojrendit.
Celui
»
qui le col court & p,etit, il est sa-
2. a
dif-
mais fallacieux secret stable
ge , , , ,
cret , se courrouçant, il est ingenieux
,
ÔC

RhaÍes dit Collom krwe h dente s , callidi &


,
ingenwji &c.
>
5. Celuy qui a le col nerveux il est; querei-J
leux & prompt à rire mais il y a aussi dee
]a folie plus que de sagesse.
,
'
super*
i
4. Qui a le col gras & carneux il est
; be pourquoy il est accomparé au Tau-
,
re:au',toûjours pi et de se colerer.
y Qtli, a le col gracile , il est foible J'efpric,
car tel col est plus féminin que viril. $
6. Le col incliné ou penché démontré de la
malice & folie.
droit
<

7 Le col démontre de la temerité & folie.


8. Le col incliné du côté dextre, demoncre
prudence Se curiosité d'étude : celuy qui est
incliné au côté gauche ou senestje déno-
,
te le vice & l'impudicé , c'est de ceux là
de qui'le proverbe est tiré , Nete _fieiamai's,
k ces tortis colis Qjand les veines du col
,
font grosses & remplies de sang elles de-
,
montrent l'homme agité de diverses paillons
d'esprit mais garde la Squinancie & les
, ,
autres su&cations, ; si ce col est court.

Des yeux

L
f7: de leurs figmficatiyns.
,
CHAPITRE XIII.
Es yeux nous donnent a connoitre
le bonté ou mauvaistié des pe.r-
,
sonnes c'est
:pourquoi Homere ap-
pelle Minerve la fille aux yeux bleus &
»
Venus aux yeux noirs i~ae m**™/« pour
representer en t titi la prudence & al ancre
la luxure. C'est .pourquoi on donne l'œil fe-
nestre à Venus : car- s'il est brillant 8c
prompt au rrçouvement des cilles aux fem..
mes grandes avidité du métier de Venus >
& si celle femme est olivâtre ou jaunâtre
,
avec ses yeux noirs , comme est dice de Ve-
nus d'Hesiode » ^iSr^vN'y
cherchez aucune pudtcité.
re-
1. Les yeux grands 8c gros , lignifient
l'homme paresseux audacieux 8c menteur
,
& d'un esprit lourd 8c insipide. ,
1. Les yeux de diverses couleurs 3 <Sc
principalement le dextre qui est donné au
>
Soleil lignifie 8c dénoté un homme agité de
,
diverses paillons 8c d'opinions principale-
, l'on
ment en matiere de Religion., dit que
Michel Servet lesavoit tels.
3. Les yeux profonds 8c absconds en la
tacte , C'est à dire cavez , denotent un grand
esprit plein de doutes : s'ils sont vers, sioiii.
fieiit un sçavoir admirable toutesfois ac-
,
compagné de malice a luxure 8c envie,s'ils
sont roux on reconnoît la nature du char.
Les , sont éminents &
4.. yeux qui aparents
de couleur veronne , siguiftent être homr
me (impie -idiot 8c prodigue.
, bien regardant
5. Les yeux aigus 8c lX
,
qui declinent posément leurs sourcils J deno-
tent homme decepceur ,
secret «ScfansLoy.
6. Les yeux petits comme taupes ouporç
signifient débilité d'esprit & propre a fai-
,
re un cocu crédule à tout ce qu'on luy dit.
7. Celuy qui a les yeux obliques & de
travers » donnes-en toy de garde } car de
cent il ne s'en trouve deux de fidelles.
8. Les yeux qui s'émeuvent grandement,
& à tard regardans mais aiguillent, tou-
,
tefois avecques la reclina.don de la chair des
sourcils signifient homme paresseux, inridel-
le&rioteux.
9. Les pires de tous font jaunâtres, ci-
trins & fards & d'iceux donne toy garde,
,
& de ceux qui guignent en parlant à toy ;
car ceux qui ont de tels yeux sont de dou-
ble ame : & si c'est une femme qui face ce-
la de l'oeil senestre garde-toy pour la si.
,
dellité d'amour & prens garde ou elle jet)
ses oelllades,
,
te

DU JUGEMENT DE ZVEZ.'.-
CHAPITRE XIV.
Es Grecs ont appelle le nez Pi'fv à
[texte_manquant]

cause que par iceluy ,


fluent les excre-
mens des ventricules du cerveau. C'est
pourquoi nous le donnons à la tune conv
étant plus pro'che la ,
de terre & par ses
me ,
influences nous donne & fait évaporer mil-
le exhalaisons ca-bas.
* " le JYez* Cst la gomiett -

.
Far qttt les excremens ae pe}Itwte ntmere
Sevacuent en bas & J
c*
,
itdu Bartas, le comparant a la Lune. Pour
es pvedidions nous disons >
le long nez être
l'un esprit vain 8c non convenable au mé-
ier de Venus bien qu'il y a un Prover-
,
se qui dise :
^Adformam nasi cognoscltur ad te levavi.
sur lequel autrefois me donnant pianir
'ay fait ce distique ou Epigramme en la.
oiiange d'un de ces nez , à l'imitation de
Martial,
Cui longus est * d" pendtifos nasus viri, "
Pendentem habet longamque valde mentnlant.
1. Les PerCes ont grandement eltime ceux
qui ont eu le nez long & crochu : Leur
Roi Xcrxes sélon les témoignages de Xe-
ircphon & de Plutarque avait le nez long:
,
& jusques à present ils ne donnent leur
Royauté à d'autre qu'à ces longs nez , &
les longs nez sont héréditaires en la race de
Syach Ysmail Sophy & se plaisent à ces
,
longs nez comme les Ameriquains ou Brc-
filiens à avoir le nez camus étant ( com.
, ,
me ils estiraent ) une des parties de la beauté.
1. Quand le nez est camus il denote
,
l'homme être impérieux , vain , mensonger
& grandement paillard , tôt croyant à au-
truy. Si la fille est camuse & qu'cl!e aye les
yeux noirs & étincelaus croi, félon le dire
d'Eui-ipide qu'elle n'est pas pucelle : De
,
cette Phyhonomie pour les trouverpucelles,
~ il les faut prendre au berceau.
3. Qui a le nez gros , de toutes parties ,
long& pendant il est convoiteux de toutes
3
choses belles simple en (es biens en ses
, ,
maux sage , & secret. mais il est mocqueur
des avions d'autrui Se Satirique. Tel
,
etoit Hô.race comme dit Perse, ainsi qu'il
,
Je décrit en ces vers :
Omne vafer vitium ridenti Flaccus amico,
Tangit, & admijfts circum pracordia ludit,
Calltdus eXCflJso populum suspendere naso.
4. L homme qui a le nez au milieu éleve,
& se baille & décline à sa lummité est va-
j'iable de cruelle fortune & douteux de ses
, ,
plus proches. Louys XIII. l'a voit tel com-
me nous le reprefenre cc)mtnlncs.
5. Quand le nez est tors &• courbe &
, ,
longuet signifie un homme fupei-be ,-eti-
,
/vieux addonné au vin , seducteur , g!Q-
j
l ieux : La fin de celui ou de celle qui a tel
nez , n'est jamais bonne, mais est menacée
de Justice.
6. Le nez fort rond ésextremitcz & avec
petites narines signisie & dénoté l'homme
être orgueilleux trop croyant , fidelle, Se
,
vain. Et la femme qui a tel nez est impu-
,
dique & méchante.
7. Le nez qui est de sa qualité rouge, si-
gnifie l'homme être hepatique & de gros
nourrissement & esprit, qui n'est pas ami- 1
enr de tisane mais elt propre a raire un
,
lergent, s'il l'a a demy plombé , & encre-
cé du rouges veines il aura une sois iJ.lex.
inguible ayant le Foye chaud * & fera fort
>

à
ujet une maladie dite moi-pliée.
S, Le nez qui elt gros convenablement
le routes parts & derfus plein avec desve-
,
lignifie homme joyeux
& rouge un $C
us ,
•acifique lequel n'est jamais sans sois: Il est
, Bacchus trinquel" à
ropre à faire un pour
ous moments »
ou bien une Menade Prc-
retre de Bacchus. Ces hommes ont été te-
Ils bons gantiers pas Cesar ; & n'avoit def-
y de tels personnages comme non mali-
,
:ieux.
6. Celui qui a le nez à la pointe ou dessus
in peu vein & a du poil deilus signifie
, ,
'homme être du tout (impie , d'où vient
Adage. Il est bon homme , il aie nez pe-
fU.
10. La Femme qui a le nez treti comme
,
lit un Poëte
, l
lVeZrondement longuet d'unprr/i deleiïable.
,
Outie que c'est une des perfections de la
jeauté dénoté la femme ou fille être fage,
,
prudence & chaste particulierement quand
,
;lle à l'œil bleu. Pour finir ce chapitre il
,
'aut noter cette conn01ll'ance & iccr^c , ex.
:rait de !a Magie naturelle de Jean Baptiste
Porta Neapolizalli , duquel parle aussi 1n-
Jagine ; pour connoure si un jeune fils ou
hile t'ont corrompus, en leurs corps , qu i\
faut sçavoir ( cela étant principalement con-
lui par le nez ) si le cartilage qui est au bout
du nez se permet trancher ou qu'il soitfe-
,
paré l'os c'est figne que l'enfant est cor-
, fille
rompu & la aussi : Cela se peut aussi
reconnoître pour la fille à la veine qui est
sur lefront, dite Prœfiarata.

1
J)E LA BOUCHE DES OREILLES
de la Face en gentral.

CHAPITRE XV.

L A Bouche est une partie deg'and usa-


ge : c'est la voye principale de la
nourriture du corps commune &
,
publique pour fournir a I eltomach ce qu il
di£hibuë dextrement aux autres membres *
c'est en somme,comme dit Galien,le premier
principe de l'aliment. Et comme par bouil-
lir & rôtir on préparé ce qui entre en la
bouche aussi la bouche apprête ce qui en-
,
tre en l'estomach ; car il commence déjà à
se faire quelque cuison des viandes la
, en
bouche laquelle change manifestement les
,
viandes & leur donne comme , le premier
, toutefois
feu sans les transmuer en perfe-
, Davantage la bouche est le principe
ction.
r
du
«uTouflc oc de la respiration : entant qu'el.
le hume attire & 1eçoit dedans soi l'air
,
qui monte puis après partie au cer veau, par-
tie décend par les poulmons au cœur.
-La bouche cil le principal organe de la
voix.
La bouche fert à purger le cerveau Se
r eitomach.& les autres parties adjacentes.
Mais sans m'arrêter à loiier davantage
La bouche iaiiï'ant cela à un Anatomiste
,
& n'étant de mon sujet : Traitons despre-,
,
$ irions d'icelle.

DE LA BOUCHE.
,. Doncques l'homme qui a la bouche gran-
de & iarge denote qu'il est sans honte
, ,
grand bavard & mensonger grand por-
,
teur de fausses nouvelles, grandemcnt.fol ,
impudent tôutesfois courageux, mais perfi-
de ; les noirs y font sujets approchant de
nature des éthiopiens Indagine & Corve
dirent qu'ils ne turent jamais trompez en
,
ce signe.
2. Au contraire , la petite bouche (Tgnifie
que l'homme ou la femme est pacifique, fi-
delle timide éloquent plein de sagesse &
> ,
doctrine, & peu mangeant : ou l'autre est
grand gourmand. Ondit que le grand gour-
mand Apicieuxétoittel.
5. Ceux qui ont les le vies grosses ( car il
.faut qu'elle Marchent avec la "bouche étarrc
^
une des parties) signifient l'homme plus (im-
pie que Cage qui croie lc:geremC:llt tout ce
,
qu'on luy dit, & est e'xceffifen toutes cho-
ses : Et les femmes sont voraces & su jet tes
au vin , &: par consequent à luxure. '
4. Ceux qui ont les levres subti^s petites
,
& déliées , sont éloquents , grands jaseurs
,
pleins de providence .ayans bon esprit : Et
,
ceux qui ont les levres bien colorées & un
peu grosses cela leur signifie qu'ils sont fi-
,
delles & adonnez à toute vertu fuyansle vi- i
ce.
5-
Qui a une fevre plus grotTe que l'autre
» -
dénoté ôc demontr.e l'homme être sans ef-
-

;
prit tard à comprendre & plutôt addon-
,
né en follie que sagesse. C'est allez di{couru
1

de la Bouche traittons des Oreilles * se- I


,
coude partie de ce Chapitre.

DES OREILLES.
Les Oreilles sont les organes Se iiifli-u-
mens du sens auditif , compose de cuir ,
de peu de chair, de cartilages veines
, ,
arteres Se nerfs : pliées & tortillée sans au,
incommodité qu'elles obeyf-
cune , pour ce
sent à ce qu'on met d.eiH.1s : Ce qui eut été
incommode * si elles eussent été oyfeufes.
Ceux qui voudront jçavoir davantage pour
'I',Aiiato;xlic lisent Paré & Corter, j-e me
,
«ont&ntçray de cecy , n tant mon sujet dot
ce livre ; mais seulement je diray ces qua-
tre réglés neceflair.es à nôtre science Phy-
'fionornique.
1. Les grandes & grosses oreilles , signifienc
-que l'homme est simple , tenant de la narLl-

,
re de l'Alle , telles que les avoit Midas Roi
de Phrygie, Il est gros d'esprit paresseux,
de mauvaise-mémoire.
2. Les oreilles petites , denotent l'esprit bon,
il faut prendre garde que ce ne soit pas de
ces oreilles qui petites sont difformes , qui
"arrivent aux hommes autsi-bien qu'aux mou-
tons, que l'on apele pour cette raison Mou-
nets , car telles oreilles signifient toute mé-
chanceté & malice.
3. Mais pour ceux qui les ont bien propor-
tionnées demontrent avoir bon entende-
, )
melit , sapience, discrets.oii, hOL1l1êteté hon-
te & courage,
4. Ceux qui ont les oreilles aucunement lon-
gues , sont audacieux , sans vergongne,non
gavants , gourmands & paillards. Voila
tout ce qui se peut reconnoître pour les oreil-
les. Parlons pour conclusion de ce Chapi-
tre de la face en général.
DE LA FACE.
1. La face grandement charnue signifie
,
l'homme timide joyeux large diferet, iu-
, .
xudCl1X , bien loyal a autrui, d importune
volonté mais présomptueux.
,
face est signifie l'homme
2. La qui maigre
être sage de bon entendement, plus cruel
,
misericordieux.
que
5. La face ronde & bien diminuée dénote
,
l'homme être simple débile & de mauvaise
,
memoire,
4. Qui a la face longue & maigre est atida.
cieux & en fait, & en paroles il est rio-
luxurieux. ,
teux , injurieux &
y Qni a la face large & épaître, il est lourd
d'espnt & glorieux.
6. Celui qui a la face pile en couleur est mal
fain & a opilation de racelle.
7. Celui qui l'a vermeille est bon sage &
capable de toutes bonneschoses. ,
s. Celui qui 1'l blanche, féminine , molle Se
froide, il est mol & effeminé cette couleur
,
est fort (eante aux femmes car elles sont de
bonne nature mais âpres aux mâles. ,
,
9. La couleur rouge de la face , démontre
( félon le Proverbe ) chaude complexion.
10. La couleur violette ou plombée, figni-
fie l'homme méchant & Saturnien qui ne
fait que machiner trahilons & entrepriseâ ,
periiiciet-ises telle l'avoit Brute & Cassie
& aussi Néron. ,
ç'dl afTcz de cecy parlons ,
«les humeurs. '
DES £JJ A TR E H(JM EU RS
ots temperamens de l'homme.

- CHAPITRE XVI.
L Es Hebreux portez en de profondes
méditations en leur Gneman'ie attri-
,
buent choses hautes & secrettes aa
quartenairc , que Pythagore , qui avoit
un peu succé lelaidl de leur école avoit re-
>
marqué ce nombre, comme tres-miflerieux,
l'àppellant Tetruftin & leur plus grald 5c
,
solemnel serment étoit par icelui nombre
comme il se voit en ces vers.
fnro ege perfavttampara tibi mente Quaternitm>
tsEterna fontem natara inimique parentem.
>
Or la raison pourquoi les Hebreux vene-
roient ce nombre étoit en l'occasion'qut
,
Dieu s!étoit apparu & eux en nombre ni ni,
qaadrilettre lequel a été tant veneré,que
,
nullenationnel'a voulu traduire en [onidiot
me ni langue naturelle , sans lui donner qua-
tre lettres , pour correspondrc auæ Hébraï-
ques , comme les Ægyptiens, Arabes, Per-
ses, Mages, Mahume.tiltes, Grecs /Turc?» •

Latins François ^ Italiens Espagnols •


, ,
LL ,,Si&te si,
&c. C'est à sçavoir en cette forte, Tu EUT
OR ABDI
,
A
THILOS,
E5AR , D u s DiEu » Dios , &"e*.
si
,
Aux quatre lettres du non? de f) 1 B u les
Mecubalistes Hebrieux compzenoicnt ce' >

tout , tant le monde Celeste, qu'Elementai-


l'e 3 & au secret de leur Ghematrie parvient.
ainsi leur table.

Job, | He
I
Vau ,| He,,
>

Monde
i^ ^ i n ! n t n
^
Eltm»Xz Feu, Air, i»Eati, laTerre,
taire. 1

VtfSt
,, a* ,
VîSDO
Michacl> Raphaël, G abriel, Urrel, '
ri
Celefle. __ j

Rabre
ge.
-
Monde Coîere
I
,
Sang
,
Pituite, Me-
lan-
"
colie..
Ces mondes ainsi posez nous representent
pourrions ,
rechercher le plus
ce que pour
secret d'iceux : car ce grand monde dit des
Grecs IJ,'¡au composé de ce premier nom-
bre est des quatre Elemens : Le second se<
,
Ion le R. Joseph des quatre Anges princi-
paux : Et le troisiéme monde * des quatre
tempcramens ou humeurs qui comp0(cnC
ce Microcosme ou petit monde ( qui eLt ic
corps humain. )
J. Donc d'icelles complexions nous en tirons
pour-la connoi1fance Pfoysionomique , que
l'humeur chaude ou Colérique » dé[echt,
l'homme 11'cmpêche son accroilTement ,
, corporelle & triste presque
mais sans force »

en touces Ces actions.


'e
2,. L'humeur languineou aérienne, rait croi*
le
tre corps avec une beauté de face & gref-
se : n'a changement en [es infortunes*
La complexion humide ou sélon la na..
j-, ,
de l'eau pituite fait les corps mois
ture ou ,
& de petite force ils sont peureux & timi-
,
des : ils ne dorment profondément » mais
sont éveillez à la g,ÙllardiCe, & par la crain-
te.
L'humeur mélancolique, fair que le COI:PS'
4.
croît tard mais l'esprit grandement : &
, dignes de grandes spectila,
font ces hommes
tions , ( sans fidellité toutefois ) car de tels
hommes ne pensent la veriié quand ils
en ,
pensent faire plainr à leurs plus obligez *
mais à ce qu'ils ont imaginé. Je n'en diray
davantage pour la Physionomie ces regles
, qui
cy-dellus dites , étant allez capables à
voudra comprendre cet Arc , sans un plus
long discours &, que le desireax d 'apprenat
.*

dre les life.


DE L'ONEIROCRATIET
ou de la Phjfionomte des songes.

CHAPITRE XVIII.
[texte_manquant]
Plusieurs anciens doctes tant He-
,
breux Grecs, que Latins ont trai-
, >
té de cette matiere des songes Se
>
en ces siecles derniers plusieurs ausft en ont
récrie ; mais avec si peu de connoitritice &
de probabilité qu'il ne se trouve pas de
,
mille de leurs lignifications deux qui ap-
,
prochent de la vérité n'ayant pris que les
choses par eux mises en ,
avant 3 que de con..
je&ures ou de pensées desquelles ils ont fait
d'alîez amples volumes dont les choses en
,
iceux contenues renient plus perplexes &
en peines les personnes qui les recherchent,
que leurs longes même , iceux se trompent,
bien que dattes, ne (cachant que mille ouy
,
dix mille songes dont l'esprit humain est preo..
cupé toutes les nuits, ne sont qu'une remines-
cence de leursadrious premieres, ayant cela de
commun avec lesbêtes, , & que l'occupation
où la personne étoit la plus portée pour l'utili.
té de sa vie & pour l'entretient d'icellejcfl
celle qui toutes les nuits se represente té-
,
moing le pecheur de Theocriteui'Edille 21.,
ilie Claudian -a repreience en ces ix vers.
mnia feytsit volnw/itUY vota aiUYno ,

Peitore fopito reddit amica quies.
Ventordefejfa toro cum membra repotut,
.lVIens temen adfylvas &fna Iwftra rcdit^.
ftidtcibiis iites auriga so-rnnia curns >
7
I7naue noftnrnismtta cavetnreqais* ^

Toutes ces gentilles descriptions des.-.Poë..


tes , nous sont voir visiblement que ce que
l'antiquité a estimé de divin aux Congés n est >

folie 8c 'il n y a rien pour


-vrayement que qu
sujet de. .l'espi-it de l'homme & de la fil-
ce
puis que même de plus Salomon
ment j »
le sage des
>
plus sages dit. La
tenu pour , a
fin des enfans des hommes & des bêtes , cst
une même fin à eux : comme meure un, ^ 1

aussi meurt l'autre ; & ont tous un même ef-


prit , & n'a rien i l'homme plus que la bê-
est vanité Tout va en un lieu,
te , car tout :
tout est poudre tout retourne en poudre ;
qui connoît si l'esprit des enfants des hom-
>

haut l esprit de la bete


mes monte en ,
<5c

descend sous la terre car qui le ramènera.


, Pour-
pour voir ce qui se passera après lui :
qu'il n'y rien si bon finoi*
quoy ay veu a ,
que l'hommes'éjouilTeensesoeuvres» Pour-
tant que ce étant douteux qui pourrait
,sottises
rapporter à divinité tant de veuës
.
fongées par des grossiers , puisque tout ce
qui est fous les Çieux a n'eU que folie & fo~
getl'e humaine qui n'est que la même cho.;
,
se ; si mille figures se voyent en dormant
du Pudique de même à le jugement, si l'un
,
tance , l'autre sedt:motiticiit 'êti-c courousé,
toutes leurs pallions sont semblables , & tous
deux scnt d'une même chose: l'espoirdel'un
cst l'espoir de loutre mais la mort reduit
: ,
tenu l'un, d'une consideration psr luigrolle..
ilemetit creuc & l'autre privée de tout sans
>
consolation n'ayant raifona(Tez forte, pour
,
le colloque qui est je souverain de l'acquis &
de l'indice humain. Or dont est- il que le Ton-
ge est naturel à l'homme & que par le son.
ge les plus fins ont voulu aux moindres per.
suader beaucoup de choses & ont persua.
,
r
dé & en voyant reiiŒ quelque chose fé-
lon leur de.sir ont donné à leurssongescet-
y
te nomination de Prophètes pour les plus
jecevoir , disant que les choses futures y
étoient contenues ious les Enigmes de ces
choses ; nôtre Religion en a été fabriquée,
& nôtre croyance n'a fondement que sur
iceux tant nous sommes gens de bien »
, la
qui pour paix de nos ames nous prenons
Jes songes pour les choses veuës corporel-
lement sans scandale & ce qui n'a qu'une
*
apparence de vérité historique : Pour cho-'
fearctée veuë &vraye au sommes ( sans je ne
sçay quoy de puissant qui nous relie au fou*
verain ) plus miCerable que les Canadiens,
J&ous faisanc esclaves dt nous mêmes > PA£
inous mêmes, 5c par nos inveittieus iiolis- »

mêmes nous chargeant des fardeaux donc


nos épaules sont foulée au sou venir d'iceux,
nous pl ivans du plaisir de cette vie & de
,
joiiir du plaisir de nôtre labeur : L unique
felicité sans laquelle la plus misesable brute
est plus heureuse que nous ; car comme
dit les Congés iuy sont égaux avec la
ay ,
bête bien que je diray que l'homme a plus
,
l'ordinaire brutes ion-
|
que des »
quelques
qui lui sonc avant-coureurs de quelques
ges
infortunes ou fortunes lesquelles le' fui-
-5

vent le jour
>
d'après icelles veuës & songces-
J'ay trouvé d'iceux avec la recherche des
CabaliLtes;) Mecubalistcs & Ma[-
anciens ,
sorets )usquesau nombre de 7 t. qui fonc
de facile intelligence à ceux qui connoillent
le temperament à ceux qui les ont rongez ,
& non autrement , & aussi le jour de la
Lune l'heure de la nuit qu'ils ont été fon-
, patient & qu'il
gcz. Si ces Congés 7 z. y ayc
quelque chose plus que l ordinaire cela
,
vient par voyes plus que communes , & ces
songes sout pour les effets à réunir pltls de
& mois"avant que d'en voir
1. 3. 6. 9.
les effets : mais à raison que j ay reconnu
songes quelque choie plus qu auxsçien-
aux
ordinaires j'ay bien voulu donner en
ces ,
mien livre place à ce chapitre lui don-
ce ,
titre d'Qne'ïrocratie ,,-pour le pre.
nant ce songes,
mier qui est à dire : jugement des
de ces deux didtions Grecques ou
ideft somn'mm &
,
j ua't'co c. jugerd e son-
ces , mais à rai son qu'il tient place en ce
lieu j'ay fait suivre cette seconde nomina-
tion de la Physionomie des songes qui est
,
Cn vraye face representée sans déguisemcnt,
que chacun , quelque personne qu'elle foie
il peut recevoir de la confol&tion de ses son-
ges , étans a-ITtirez avant-coureurs des af-
faires du jour sui van t. Cecy ne regarde, le
simple feulement mais le Monarque le
,
Roy , le Prince & qui que ce soi: en au-
y

,
ra du contentement , & préviendra beau-
coup d'affaires & infortunes qui luipeuvent
arriver journellement & aussi aller à beau-
,
coup de biens au devant pour les recevoir %

mais il faut que tout'fait reconnu par ses


secrcts des Malforets Hebrieux & nous
jepreTentent & [elon eux les 18. nuits & ,
,
jours de la Lune » non pas à la conformité
-qu'ils sont en nôtre Chiromance mais sé-
lon les méditatifs d'iceux Mailorets, qui se
refcrent à icelles nuits de la Lune & à
,
chacun d'iceux songes & aux autres trois
,,
afin de n'obmettre ces 72. Aucuns dont le
formulaire de leur position est comme il se
voit cy-apres qui doit être remarquée par
,
quelque personne qui foit curieux car ces
,
nuits & jours icy repre[entés ne sont Se ne
doivent être négligez * mais reconnus > car
au précédait qu'icy je les eusse déclarez $4
demontî'ez s'ils n'étoyent sceus que de
,
t)Leu. Il ny a rien de verité pour les son-
ges après iceux car tout ce qu'en a écrit
Artemidore, Cardan , Niphius , &c. ne
>

sont que mensonges & brutalitez non diffe-


rentes aux songes des plus féroces animaux,
qui les a trompez en trompant autruy Voi-
là comme sont nosdits jours (don ces Me-
cabalistes & les nuits pour les songes, puis
que par iceux it.s reconnoillent un vray Dieu
vivenc-enTefperance d'usi futur Messie
non encore venu : Lesquels songes les Grecs
( qui ont reconnu quelques secrets de »E- 1

chotle ) ont dit Hypcrphisiques ou


, ainsi ils th[po[entlcs 18. jours
ou
nuits en cette maniere.
t.. Le premier jour de la Lune ou 'la pre-
,
mier e nuit en laquelle elle fut crée p.u' 1'E-
teruel pour servir à iceile fllC laquatiicaie
,
de la creation 8c dispoflition de ce tout , le
la première de sa nouveauté qui est dite
,
des Hebrieux Altiath c'est à. dire CornetA
,
Ariens qui est le commencement de la Lu-
, font cy-desstis,
ne , toutes ces îM^ninations
& aussï en H 1. Livre de la Phil.
Occu!. Tous les^i^^es que fera lapersonne
feront grandcmet,veritables, mais ils reiif-
iiront au contentement & à la joyedeceux
qui les auront songez , & l'enfant qui nai-
tra iceluy jour premier fera de longue
,
vie.
1
2. La feconde nuit ou le sécond Jour cjiiff
étoit le cinquième jour de la création les
>
volatiles reptiles poilîons & animaux de-
, ,
la terre furent crées : Les Hebrieux don-
nent à ce jour pour Genie Enediel, & pour
maison le ventre d'Aries dite Albothan
r
ce jour est grandement fortuné pour faire
,
des recherches non ordinaires les songes
,
faits cette nuit sont inutiles l'enfant nay ce
jour accroîtra à veuë d'oeil.
La troisiéme nuit & troisiéme jour qui
tst le sixiérne de la creation > qui est en la
queue d'Aries Ath--aroye , fut créé Adam »
les songes sont très-bons l'enfant nay celui
,
jour sera bien fortune auprès les Roys ôc
Princes.
4. Le quatrième jour on nuit nasquis Caïn,
c'est- à-dire à un quatrième de la Lune,icel-
le sorçant d'Aries, lequel avoit été trois jours
pour entrer en Aldebran en l'oeil du Tau-
reau , cette nuit est très fâcheuse celui qui
,
tombe malade icelle nuit il est en danger de
mort , le ronge
;
que l'on fera icelle nuit ne
fera d'aucun essec icc^fcj.our fut le jour
du Sa bat h jour funul^^m^
Au cinquième jour TÏpel fut nay ce
3

> ,
jour est bon & propre * commencer une
bonne oeuvre bâtir sur l'eau ; 11 le songe
,
est bon il sortira en ion entier effet, s'il éstin-
fauste il ne sortira.en son entier l'enfant qui
naît en icslui jour, il est traître.
6, Le hx!émc jour nasquis Lamech.la Lu-
ne encre au figne de Gemini premiere mai-
fonde Mercure cette maison dite Alcha-
, la personne fugitive oula
taya, menace que , fon-
betle'é'garée seront trouvez & pi-ins : les
faits cette nuit seront suspens & 1 en-
ges ,
fant naissant ce jour-là n'aura longue vie.
Au septieme jour ou nuit nasquft Ebron,
lequel jour étoit comme aucuns disent, le
jour que se faisoient les plus grandes cere-
monie de la Loi aussi les maladieslui se-
, , elles feront tôt
ront prises ce jour là
,
gue-
ries : les songes que l'on fera il les faut te";
nir secrets sans les reveler , celui qui oai-
il sera de longue & penible
tra en ce tems ,
journée 8c longue vie.
huitième Abel suc tué par [011
Au jour
frere Cain la Lune fait entrée au signe de
Cancer .qui fait le premier quartier , ce
3

lieu efjj^f^jfrAlnaza > les songes d iceluy Jour


nuiSiÉffi certains & vrais, enfant
ou très 1

nay icelui jour sera de longue vie.


Au neuvieme jour de la Lune fut nai Ma-
thufalé * en icelle elle est en la sécondé par-
tie de sa maison dite le Cancre, cous songes
faits icelle nuit font bons & réiïlïillent le
jour suivant.
Au dixiéïme jour naquit Nabuchodono-
sor la Lune entre en la: premiere maison
du Lyon unique du Sc^fc-1, le Congé fait cet-
»

lie nuit là adviendra inxoutiuent} cette mai-


ion eu dengereuse pour ceux qui tomoeiît
malades , l'enfant nay cette journée vivra
long-tems , le Soleil étant dateur de ses an-
-nées. v
Au onzième jour naquit Noé quieale ,

secoiid jour du Lion Alcharph auquel gou-,


,
verne l'esprit Babiel ennemi des songes ,
c'est pourquoi ils sont de nul effet : t'enfant
nai icelui jour aura beaucoup d'affli&ions par
voyages. •

- -
Au douzième jour
-

naquit Samuel le Pro-


phète en ce jour ou nuit que la Lune est en
y
la queue du Lyon le fonge est bon ôc tour-
,
ne plutôt en la joye que non pas en mau-
vais ejffet , l'enfant nay cette journée fera de
bon esprit expert à toutes choses plein
>
d'ai-tifice & vivra long tems. ,
,
Le treizième jour que la Lune entre en
Virgodite Aihayrel & esprit Z.. iielre-
git en ce jour ou nuit fut nay ^»naan *
,
,songes font véritables,pareillSIRtl'en-
les
fant nay ce jour-là sera sot & bigot.
Au quatorzième 3 en ce jour ou nuit Dieu
benit Noé de ses oeuvres ce jour est encore
,
Virgoen icelui jour les songes solitsttspetis
mais l'enfant nay en cette partie de ce signe
fera parfait en toutes choses & son Genie
,
fera'de l'Hieraichie d'Unel sous le Prince
Cassie!. '
Quinzième jouI.c4fnuit il est indiffèrent,
cca- a-dire qui ii'e ne bonny mauvais ^eii
11
ce qui naquit Ismael, ce jour eLt mortel ,
qui dépend de la f\1aladie la Lune fait
pour ce ,
en iceluy jour entrée au ligne de Libra, les
Congés font très-certains & l'enfant nay
, complexion de
ce jour sera de nature &
Venus.
Au seiziéme jour ou nuit fut nay Jacob
& Esaü & l'espric Azeriel regncra puif-
,
famment en ce sécond jour Virginel , & les
Congés de la nuit forciront en efret, l'enfant
liai ce jour vivra longuement, ayant Venus
datrice de ces années.
Au dix-leptiéme Sodome & Gomorrhe
perirent par le feu celeste, la Lune entre au
Scorpion & l'esprit Adriel s'éleve sur nous,
si ce jour ai ive a un Samedi, ce jour fera en-
plus infortune les Démons Sebi-
core , car
th*ii*iICI-C puiflammenc les songes
e régneront ,
ne seront pas reconnus que Ci ois joursaprès,
& l'enfant nay ce jour-la sera en tout heu-
,
reux. naquit:.Isaac,
Au dix huitième de la Lune
qui est le sécond jour de nt ; le songe est
certain l'enfant sera de grand travail , &
parviendra aux honneurs les plus haut > &
,

dignitez.
Le dix-neuviéme jour ou nuitide la Lune
qu'il entré en extrême partie du Scorpion
que règne Zazel jour naquit Pharaon
» ce
Roi d'Egypte., ce jour est dangereux & les
longes mauvais, l'enfant qui naîtra ce jour
fera mauvais & larron 8c croupeur.
>
Le vingtiéme de la Lune fut nay le Pi*o4
phertejoiias & la Lune entre au mai.
,
son de Jupiter le Demon Hismael el1:dena.
turc plus tranquille que ceux de Mars , les
songes seront vrais l'enfant qui naiira ce-
J
jour. là sera trompeur & méchant.
La 11. nuit & jour de-la Lune fut nay te'
Roi Saiil, ce jour tient du premier allez bon,,
mais les faiigts feront vains & inutilles
l'enfant qui naitra en ce jour fera grand de ,,
corpulence & de force mais tricheur.
,
Le vingt-deuxieme joui- .nasq,,iit Job h.
,
Lune faisant fou entrée au ::b premiere mai-
son de Saturne gouvernée parle Démon Ge-
Hel & Zazel les songes seront vrais & l'en-
,
fant nay ce jour là fera bon & docile mais.;
,
vivra peu.
Au vingt-troHîéme Benjamin fut nay
ee fécond jour sera gouverné par % & Sa-
turne , ce jour sera plus fortuné que le pre-
mier mais les songes dela nuit seront faux,
j
les enfans qui naitront ce jour - là seront,
contrefaits & difformes mais ils auront l'ef-
prit assez beau.
Au vingt quatrième jour .fut nay Japhet
le dernier jour de .étant ternaire en ce
jour ou nuit le Prince des démons Mar-
,
tiaux Barzabel * régira car l'intelligence
,
bien que ce fort de Mars est qui lui
aidera le ronge fera -faus nul effet ".l'clifant,
x
i
ly cette-journee sera doux & bening)ay-
era à faire grand chere.
Le 15. jonr > 1a 15, nuit encr.t la mort
les i£giptiens pour leur incredulité
ître mai- "
Lune entrera en Aquarius [econde
de Saturne les songes feront facheux,
111 , jour-14 fera grandement
: i'en fan s nay ce
jet à beaucoup de périls infortune 8c ad»
1 3
ersitez.
Le vingt sixieme jour Moise ainsi qu il
,
1OUS rapporte ,
divisa lamer iErithréepouf
lire palier ceux qu'il retiroit de la capti-
ité 8c trés cruelle servitude à raison de
- »
ef.
eur maladie odieuse à tous , ils etoient
flairez de l'esprit leur prote&,-.ur
['est font certains &
,
pourquoy les longes ,
l'enfant nay ce jour là sera parvenu en le
ierfcâion » riche personne & eslimé.-
Au 17. jou'r Judas Machabée gagna fà
grande victoire , qui venoit de la main de
:eluy qu'il adoroit , foit par [afoy qu 'atitrc.
ment , & le Genie qui le gouvernoit Wli
qui lui fàisant pour ! citons transgresser le
deffendu le rendoit victorieux c est
jour ,
est
Ennoniel par cette remarque > cette nuit
faite pour les songes & pout'la,iiaiifànceàe$
enfans» -
Le vingt huit Samson
emporta les por-
tes de Gaza en [enl0cquant, & voyent i'apJ
prehension de ce peuple arrêté en telle fol-
le supei stition par des Prêtres de leurs Dieux,
ce jour est superstitieux la personne mala.
de meurt les songes,ne,
» peuvent être bons
a q.ui que ce foit, & les, esprits sont erru
brouillez de folies de Religion les enfans
qui-naissent ce jour-là n'ont point ,
de vie
ou bien ils passent les cinq mois ils de vien-,
s
nent,idiots & bigots c'est-
,
dire cemmj»
fols na,.t;ure}s.
< Nous donnerons icy encore la 19. njai-
roll sans avoir ligne assuré sillon ctfup
, , re-
commencement partant la Lune au point au
vertical ce jour est aportif pour les enfans*
,
1
on dit que Judas entra en lasocieté de je-
siss-Christ & pour les songes
, , voyons nos
71.'divins Conges. Le lecteur remarquera
les humeurs du [omniateur & les nuits
ils songera ,
qu par les lettres capitales de
3
chacune humeur comme le sanguin par S.
,
te reconnoîtra la melancholique par M.
, ,
|c colere , par C. & le pituiteux , par P.
luffi sonc les songes respondants aux hauts
Iloms de Dieu , & aux vers Cabalistes que
ses
Mecubalistes ôc Matforets ont ainsi ap-
(ropriez,
I. MAISON DE Y.
Songer voir des cheveux indubitable»
. ,
ment est voir ( au sanguin ) des hommes
non accoutumez de voir , s'ils sont blancs,
l'ont amis : rouges , envieux noirs > enne-
,
mis mais aux melanchotique tout autre-
,
ment aux choleriques les rouges ce Cour hom.
mes ennemis ce songe a UFHUIAH pre-
, ,
mier grand nom de Dieu & au vers.
, &
,1. Tn Domine ftsfceptar mens es gloria mea
,
itxaltans caput meuM. '
1. Songer avoir une grande quantité d'ar-
gent , le comptet , c'est tromperie pour le
sanguin , bon pour le M. choses indiffercn.
f
ïtepoui leC. ôc P.leL EL) ,1evers.
2. Et tu Ijomme mtlongaveris anxuitimtHM$
si me, &c.
3. Adorer Dieu , être en I'F-glise , & faire
¡quelques fondions de Religion, c'est joye
ipour le sanguin & pour le colerique 5 mais
mauvais pour le P. & M. ce songe répond
là ce vers. le nom SirAel.
j. DicgmDomwofufceptQrweHs es tf*> &e.
I. M A I S ON D E* V- "
4. Songer avoir la barbe rasée , à l'homme
S. c'est melancholie & affiiébon au M.
bien au cholérique forccnerie au pitui-
>

, } ,
teux , indifFerence , ce sOnge se référé au
ELIMIAH & au verset. 4. "
>
Convertere Demwe & enpe animammeam) &c.
5. Songer avoir la barbe longue ou petite
c'est amitié d'un grand ou bien son inimitié,

par la petite , c'est pour les S. le dernier


pour P. & M. le nom est haut que l'on doitj
invoquer sestMAHAstAH,le vers. ï]
3. Sxqmftvi Dominttm & exaudiznt me ; &d£
)1)11. MAISON DE b' 1

6. Quiconque fonge aracher ses dents, pour


les sanguins est la perte d'amis pour P.
,
c'est figiie de douleur à icelles aux M. &
,
C. c'est avoir différent cela se référé à
JBlAHjEL t vers.
,
6. Pfalue Dcmtr.o qui habitat m Si-on , &c.
7. Songer ctre en dilpuce de religion , ou.
voir en mépris les misteres de la nôtre est
,
un mauvais ronge aux sanguins , cela m'est:
arrivé lors de ma prison car je vy celle
,
nuit, qui était la cinquième , que celui qui
me failoit prendre me represencoit le [011-
verain de nôtre foi , avec une phisionomie
mauvaise <3c vidage refrogné aux M. c'est
,
honneur aux choleriquesmépris) ce fonge
, s
répond à ACHAlAH', le veis ![. )
, j
7. JMiferetitiir & rniJcricors Jucmmm , longa-
\mk>&WMhtiMmfericors.']
A,I. MAISON DE N
l. Songer se battre contre des serpents on
& les alïommer Lignifie au S.
:rapaux , ,
Vaincre ses ennemis mais au M. Úlccom-
ci- sur le faix aux
>
pituiteu.x .ecre affligé,
, , tel
iu C. de tuer , il doit la nuit qu'il a fait
ange invoquer le grand CAHF.TEL" dire
:ent: fois.
i. Ventte aderemus , &c.
cohabiter
9. Quand Ion songe baiser ou
avec une fille ou femme avec quelque déduit
& plaisir signifie dispute affiliée poiTr"un
S. la journée ne se passera sans querelle s
>

pais pour le P. ce n'est tien , au C. la mort


oh bletIlue, au M. peu de chose , Haziel,
est le nom qui doit être dit , & le vers.,
ta. Remmifcere mtseratior.Hm CTc. y
II. MAISON ,
DE M. /
Songer boire altération grAnde
to. avec ,
eû alleurément maladie , si c est à t'a. pointe
du jour aprés la digestion , si l 'on est cou-
e-hé sur le côté senc-stre c'est pour les S.
,
mais aux M. tancé , le nom du tres-haut à
qui ce [ong:e se référé » est A1AD1AH & le
vers.
10. Fiat mtsencordta tua Domine fiepernos &C.
L 1. M A I S G N D E 03.
11. Songer voler haut est signede louange,,-
& seton La hauteur on est loiié , si c'dlpar
dessus les eaux & que l'on semble d'unebel-
,
le Phyfionomie* esttour honneur & repO?
tation porté par tout le monde pour les S.
,
mais mépris aux melancholiques s'ils n'ont
1 fongé avant la minuit, le nom est Laviah,
le vers
,
It. VÎvit Wominus & henedittiis Deus mens
&c.
ti. Quand l'on ronge sonner des cloches,
c'est figne pour les allez bon mais tirer
,
la corde d'une cloche & voir un diable
, > ,
empêcher qu'elle ne soniie > si c'est un Prê-
tre qui face cela , il recevre affaire en la fon-
ction de son office s'il est S. telssongesme
,
font arrivez lors que Bigoteries m'y empe-
choient pendant mes affaires pour les M.
,
ce sont que leurs Tongesorfhîîaires , lorsque
j'avois songé tels songes j'avois recours à
H-Asja i Aii ; & à dii-e
IL. Dt quid Dormne receffijli a lonre ,t;&c.
II. MAISON4 DE g5.
13. Songer voir voler des corbeaux ou au.
tres oiseaux de rapine , tout cela en icelle
nuit mauvaise > tout n'est que mauvais &
& funeste pour le S. garde la p.risbn au
,
M. la mort au cholérique la pi-ison > tout ,
,
se référé i Jezalêl & au vers,
,
i^. jubdate Deo omnis terra , &c.
14. Celuy qui longe en icelle nuit de
Coucher avec sa mere ou une de ses paren-
tes , & la connoit , indubitablement il luy
anive très-grande infortune & fâcherie i
toutes
tôutes sortes d'humeurs : Voila le nom facté
qui regarde ce songe & mitige le tout Mje-
BAmL ,1e vers,
34. & fatius ejl Dominrn refngmm pauperi,
&c,
I.MAISONDEQ.
15. Songer parler au Roi en cette nuit 1j'.
c'est un fonge tres-bon 61 car c'est honneur
& profit aux S. aux M. qui ont des affaires,
clest figue que tout ce qu ils entreprendront
îeiisïïi a bien ce jour est allez bien fortuné,
,
le nom est Hariîl le vers.
,
15. Et fafttts eji rmhi Dominus m refHgium
"7) eus meuS-in admtqnnm spes mea.
16. Lors que l'on songe cueillir des fruits
tres. beaux que les arbres sont chargez en
,
abondance c'est ligne de gain & prosit aux
,
S. mais asin que cela arrive bien il faut
,
qu'au préalable qu'il aye souvenance de Hai-
1Jillh) & aye dit ce vers sept fois.
t6. Domtne Dem , &:c.
17. Qui longe donner un anneau ou donner
quelque choie de precieux , il signifie dom-,
mage aux S. mais profit aux C. & indiffé-
rences aux P. & M. Joviah, pour îe vers.
17. jDowtne 'Dominm nofler &c. ,
(j II, MAISON DE Q.
18.)QEi fonge monter à un lieu haut élevé
avec des precipices , dont l'objet donne ef-
froy c'est crainte de Justice ou de grand >
,
Qui menace nôtre fortune si C'est pour ua
1
S. ce longe n est bon qu au matin * & ref..
pond au nom CALIEL 8c au vers,
,
18. Judtca mefecandpim justitiam meam 3 dcc. ]

19. Songer du feu , & avoir du malpoutie


déteindre & ne le pouvoir pour un C. son-t
,
querelles & combats, pou!' le S. c'est diffé-
rent , mais non tels que ceux du cholei-iqtie,
ce fonge se référé au nom de LEVVI AH *,
& au vers,
19. ExpeÜans expeClavi , &C.
20. Q^and 1 on voit en longe tomber dufeil
du Ciel ; cela signifie chose extraordinaire ,
si c'est un Roy ou lin Prince qui songe ces
longes, c'est une gnerre en leur Royaume
on pays , ce fonge se rcnvoye à ce nom PA-i
H ALI A H & au vers, j
,
20. Et nomen 7]omini tnvocabo, &c. -
III. MAISON DE Çi.
iu Songer épouser une femme être 1
> ou
des nopces on recevra dommage par la
,
mort soit d'un de ses amis ou d'autres , c'est
NELCHAEL ,& le vers, ;

21. Ego antem interfperavi Domine, &c.


21. ollgel* être tout nud dans une
c'est mauvais songe à un S. mais au M.
gie •

,
très bon ; il m'est arrivé des accidens aprés
avoir songé ces longes au matin , IEIAEL,
dl:lenom) & le vers >
, 1

11. Dommus cnftodit te , VomtmisftrotettiQ tua


super manum dexterwt tttam.
z3 • Lorsque i ,ua longe que 1 on chante cene
surement dans une Egîiscsans s enteiii-e un
l'autre, cela démontré que l'on aura quelque
dispute pour le sujet de Religion , c'est pour
les M. 6c P. le nom qui se réfère est NITH-
HALAH les vers,
, introitum tuum & exitam
2.3, Bomims cufiodit
tmm ex hoc nrnc & HfqHe infæculum.
I. MAISON DE trp.
1A. Celuy qui fonge nouveau mariage ôc
,
qui lui semble avoir belle femme & faire
a&e de mary , cela denote le lendemain un
grand peril 6c accident, en danger de more,
c'cst pour les S. 6c C. le nom HAAIAH «
le vers,
24. Bene plllçitum est DowwojUper timentes
wm * &c.
Songer des ierpens
y /\ OOit
z5. écouter
. -
, c eLt > I

fonge 6c signe de viaoire de les ennemis,


, levers,
le
par nom P, ZALEL
,
25» Conpubor tibi Domine In toto corde meo .
&c.
II. de
Maison 11Y.

26. Songer que l'on arrache ses dents ce font


pertes d'amis, soie par mort, ou par discor-
de & défiance cela est allure aux C. 6c s.
,
le nom est Seehiah ? 6c le vers ,
26. CUmaviintotocorde &c. )
27. De voir en longe gendarmerie ; alleu..
rément la chose même arrive aux S. ce que
j'ay reconnu moy-même plus de cent fois ,
mais c'est inquiciude au P. lu nom Retaiel #
le vers, C^3
27. EnPemeDomtne, &c. \
1. M dt ce.
2,8. Se voir en songe avoir une barbe -mal-
faite & grande ou bien que l'on l'arrache ,
c'est so.ucy3 périls & fâcherie , Omael , le
vers,
i8. DtHJ &10ngeris me, &c.
,Zg. Songer avoir quantité de vermine &.
,
que l'on est fort empêché a les tuer ,
ceQ.
figne de pécune & richc(Te, Lecabel, est le
qu'il faut adorer par ce vers
nom .
' iq. €cce Deus in adjnvat me,
/ L JI. Maisun de g»,
30. Songer voir le Soleil 8c la Lune plus
grands que 1'lordiiia-ii-c , le songe est bon &
lignifie un accroissement d'honneurs mais
,
\
les voir obscursc'est lecontrairepourles M.
'-& P. le nom est Vasariah ,1e vers
,
30. Qtfoniam tu espatientm Domtne f Domixf
spes msa ad juventure wea.
31. Songer circ a un fcail1 & manger 'avi.
dement chair rôtie , c'est maladie pour les
S. tk P. 1-e nom "jehutah, le vers,
"31. Jntrcibo w potentiar Domini, tkc.
I. MAISON DE lit.
31. Quand l'on songe cueillir du fruit beau*
comme cerises, prunes, peches ,abricots*
e'est bon figne d'accroifl'ement de biens pour
les S. 5c M. mais si l'on mange de ces fruits
qui agassent les dents c'est un mauvais
,
"
pour les C. tk P* le nom Lohahiah, au vçrs.
|fi. QviiaYeBum ejl verbnm Domim , &rc.
L$. Songer monter iur une montagne haute •.

[& élevée avec de l-a peine & crainte à rai-


,
sen des précipices j c est qu'avec peine oift
parviendra aux honneurs ou diguitez que
l'on pour suit cefonge est fâchcux aux M.
,
s'ils ne l'ont longé se couchant le nom Gha~
Vdhah 3 & le vers ,
Dcminusfctt çogitlltÎones homiHum oCC.
? 5. ,
3 4.. Ouyr abayer des chiens contre oy X
les poursuivre ou qui vous pour(uivent
,
c'est être vaincu de ses ennemis, ou les pou r-
sùivant les vaincre , c est au nom daManœ*
dd quelle est la victoire, & par le vers ,
,
ri. Sperct Jsrael m Domwo 3 occ.
*11. MAISON Ut nt.,
e;,
Ouyr des corbeaux crier ou voir des
35. , S. ils
moines sont mauvais songes ne si-
aux
gnifient que tristeil'c, le nom Aniel ) & le-
vers,
x ,5. Dilexi
, quor.iam exaudtet Domwus , ctr.
16. Songer caresser une belle femme , cc
approcher 'cil un bon.
avec crainte en , c
songe qui represente chose vertueuse par 1«
nom Haamidh & les vers.
»

~ 6. 'Demtne dtlexi decorem orrtss , <yc>


37» Qui fonge des immond;ces
convié
ou ltercoies
festins ec"
ordes & laies il sera en ,
,
invoquez le nom Rehael , le vers ,
1

£.7. Domms Detis virtHtU1V 3


&r.'.
7 III. MAISON D E '
<t8. Quand on songe avoir perdu ses vête;
ruens, & particulièrement ses souliers , att
S. c'est perce & calomnie pourveu que ce
,
songe soit songé aux premiers jours de la ,
Lune , an nom Jejazjl au vers *
. »
; 8 QHonta.m tms Domine spes mea , &c.
..
§9. Songer voir une grande oc lpacieuie ri-
vière & se sembler voler sur icelle ; c'est
,
note de louange pour science ou d'honneur
quel'on recevra d'un petit peuple maiss'il
»

, tomber
sembleque l'on veuille quelquesfois
dedans ce fleuve ce sont brocarts dit,
,
avec ses louange , cleit Aiichael > au vers *
39. Audivit DbminuJ > &c.
40. Songer parler à un Ange qui vous re«*
velc des secrecs non par vous encore enten-
dus cela denote que vous aurez la connois-
,
sance d'un grand Roi ou Prince ce nom
,
Icy est revall*ah au vers.
,. ,
o L t qui Domme repellis anmam tttcant,
Avertts faciem ttiam a me t
I. M A I S O N D E eIf.
41. Qui songe en dormant parier à Dieu ,
il fait «n songe grand & extraordinaire
,
comme qui parle à lui assis en un trône ain-
si qu'Ezechiel, ou en souffle, ou voix, cOtn-
me Jeremie5est lU1 commencement de P1'0-
ph;:tie au S. cela est fort bien heuré sous
,
fc nom 7elahiah , au vers ,
+1 Domtne Itbera animam meam &s. DomÎmlJ
aiftodiet te ad omni malo )cnftodiet nmmawmeam*
>
Songer être en Paradis, Se voir la gran-
deur de la gloire de Dieu mais n'oser ap-
, cft
procher de (on humanité » c commence
ment de sapience 6c d'une vraye dodlrine
Toit cmployé) SeiJ.
pourveu que ce nom y ,
liah au vers
, , BomtneclAinAvi &
TjLi
Et (go ad ic
>
MAsts wfa
tto mea pr.(vemet te.
4?* Q^and nous longeons parler avec les
Démons c'est signe d une mau vasse aftaii Cj
>

pourveu que ces Démons (oient animez con-


y
tre nous Se qu'ils semblenc
victoire d'iceux s'obtient par le moyen 4'q
vi& meux ,
la..

nom Anel, & du vers J


4.5. Votuntariaoris mei &e.
,
II. M Aifon du tfr.
l'on Congé perdre dc rOll sang 4
44. Si ,
c'est par le ncz. il est très.mauvais, l'on fait
, M. P. mais
perte de Ces biens pour les aux i,,8

cela est bon avec yÉasaltab , & le vers,


Si dicebam motus efcspes meus &c.
4.4.. >

4.5. Songer que Dieu encre , parle a lious


forme familière & sans terreur a
par une
bien-tôt il y aura foi tune à celui qui fera
songe de la part d'un grand Roi ou Priit-
, Adichael, & le
ce , ayant ce nom vers,
4.5. Sftavis Dominus timvtrjis, €T MijeratiQnet
fitper omnia opera ejus.
4.5. Songer avoir de la peine a palier une 1't-
viere ou fossé ou autre precipice » lignifie
avoir de la peine il faut ce nom Vihael, Se
,
le vers
>
4 6. Quam magnificata smt opera tua JDomi-
xe , &c,
I. MAISON DE 1. -

47. Lors que l'on songe de grands tonner-


-
res & autres épouvantes , c'est presagepour
les C. de grandes querelles & disputes fort
fâcheuses desquetles il faut pour acci-oiseit
,
le tout avoir Daniel, & le vers
,
47. Notum fecit Dominus j'aiurare ftittm &c:
>
48. Songer d'un lieu fort haut, CallStomber
toutesfors jusques enterre & sans recevoir
,
le coup c'est une affaire de laquelle on ne
,
viendra en perfection toutesfois sans res.
>
sentir aucune perte par le nom Hœbafiab»
,
au vers ,
48. Aiagnus DomiHur laudabiliJ mntis , "B.
49. Voir des couteaux ou glaives , elt une
hôte de querelles & disputes le tout sc re-
,
fait par ce nom Imamiah & par le vers ,
, ,
4 a. jMiserator misèricors Dominüs &c.
,
Il. MAISON DE
50. Si i'on ronge avoir une grande, quantité
,ti'oeuf c'est un figne de grands differens
,
Se de beaucoup de paroles inutiles le nom
,
contraire est Naael, Se le vers
,
50. Sit fflona, Domim tn fctcultffit, ,&c. -

$1. Voir brûler le couppeau d'une maison,


& y voulant apporter quelque remede, mais
en vain * cela lignifie d'un seigneur lequel
est necessaire mais gardé de sa propre vie,
3
le nom invocable est Nithuel, & le vers
>
ki. ConfitthoY Domine jecttndHrft, (y c.
ji. Quand l'on songe voir Jelus-Lhnl*en
la main de sa mere petit,ce songe eaChrê.
tien & bon , & est le commencement d'un
grand bien , & fortuné Mehahieth & le
, ,
vers , Cognovi Domine (juta (UJUÎiM
dicta tua > tn veritiite tria, hunllltafti me.
111. MAISON DE %.
Songer voir des vaches belles blanches
c'est voir des femmes belles
ou rouges , ,
blanches & non accoutumées à voir , q.nt
seront de bonne volonté pour la vertu , ait
nom Poïel, le vers ,
55. Dominus in calo paYdVitJedawjuaf)'-' c.~
54. Songer voir des bœufs maigres ou gras;
cela démontré en général une fertilité ou,
sterilité d'année, mais à le prendre plus court»,
cela signifie une richelïe ou gain d a,flânes-
presentes ou infortune , ce nom
wiah & le vers,
,
54.. 714 autem Dcmme , &c.
55. Voir en songe bai sier ion père oii;
j[bn mary ou bien quelques uns eflllll'C'Z-'
,
saints c'est'à-dire une franche amitié sans
,
tromperie , mais il y va de la bigottei'ifc
visions sont à
propres ces M. de reli-,
ces
ligion mais pour leur en resoudre qw ils..
,
prennent Poiel , & disent « le vers «
55. Allcvat Dommus nwnes qui coruunt >
(Yigit vmnes elifts.
I. MAISON DEce- - ,
56:CelllY qui semble avoir eu la compagnie
de sa mere ou de la sceur , est un songe fort
mauvais &jndigne peu de PP. sonc qui
,
en leurs visions no&urnes ne voyent ces
choses donc le lendemain sont tristes pour
, cela
retenir ,
qu'ils se souviennent de NE-
MAMtAH') & du vers pour l'invoquer.
,6. jQm tlmet dontinHin » &c.
,7. Songer voir le corps de Jefus - ChriLt,
étant à ouir la Mesle, c';t\ untrés-bon son-
ge , & commencement d'entrer en Pro-
phetie pourveu qu'il n "y aye point de bi-
,
goteerie & qu'ils ne soient des pétitionnaires
des PP. H. qui ont l'esprit altère de leurs
sottes croyances & chymagrées qui tour-
lient tout au P. C. leur idole , que ces gens
se guerissènt par le S. nom jEiALEL, qu'ils
ayent toujours en bouche ce vers .
57' ~a tmerlt JDofninnm, &c.
-
II. MAISON DE ms.
58. Voir un diable empêcher la fonction d'à»
Vit bonne oeuvre voire même jusques à la
,
Mainte Communion, cela lignifie que quelque
homme se disant devot, vous empêchera en
vôtre fonction si vous êtes Prêtre, & com-
nie méchant hypocrite , il cherchera toutes
• inventions ponr vous nuire j cela est arrivé
|)lu sieurs fois mais le nom de H AH ÈRE t,
. »
guérit de tout cela le vers
,
j 8. uib ortu folia vJgHf ad efeafnm Ufldabjls
jtmm Lmm* e .
.59. Quiconque longe voir un grand Mutée
porter le tres saine Sacrcment de l'A utelsur
ion dos , & mocquer
se de ceux qui le de.,
mandent, & qui dévotion se pi-cs.
portez par
sent pour le recevoir r le matin ils sont aC-
seurez de voir un 1* qui s 'opposes a a toute
dévotion & qu'il y aura sélon la sottiCequel-
chose de afinqu'il il pareille sur
que manque ,
les autres chose que j'ay reconnue cène
,
fois, & pour faire tomber telles idoles , il
faut ce nom M1ZAP.L , le vers,
, &c.
52* 1ufm Dominus in ommbus
,
I. MAISON V L X.
60'. Voir Lion bien grand & bien pré-
un
paré au combat , c'est voir pour les 9. un
homme prêt de disputer ayant le nom UM..
$ABEL I en bouche
,
& le vers
6 o. Sit nomen Dommt vcnediltHm » C c.
61. Voir des hommes en lieux patibulaires
prêts de perdre la vie , c'est une notte que
,
..
1

le lendemain vous ferez privé par quel.


que necessïteux qui sera grandement em-
, le
pêché mais ayez nom lahhael & levers,
,
-
61. ride qHoniam mtrtdatA tua ,u
61.. Celui qui longe manger des heroes eu
c.

fala-de il recevra quelque nouveauté enses


,
opinions de doctrine, & y lera contt-ovcrse si
diversité d'herbes se trouve en cette salader
mais le nom ANAvt L ,
conciliera LEVERS m
$trvite Domino w Ixtitia , &c.
»
U. M AISQM - X.
65. Songer être en un lieu beau & remply
d'images de dévotion en méditation > éc
,
que plusieurs Anges sont avec vous , ce
songe est tres bon mais si en ce lieu vous
,
voyez des figures difforme aux lieux des
PP. c'est trahison contre son Prince, pour
)
j'en retirer , faut invoquer Mebiel au vers,
Ecce oculi Domini stiper metuentes eS-fm) &
in eis qasi fperant juper mifertcordtaejfts.'
y

64. Voirie Soleil , la Lune & les Etoilles


venir s'incliner à. vos pieds c'est le même
,
fonge de Joseph , mais garde lhypocrifie
>
car en ce siecle tout est presque trompe-
rie , le nom Damahtab j & le vers font tels
efsets,
' 6 ~.. Convertere Domine tnfaueqtto &c.
>
-165. Voir une vieille luy faire l'amour la
,
courtiser c'cst une affaire poursuivie qui
,
xciifsii-a alïèz à propos mais à la mocque...
,
rie de tout le monde , le nom MAYAREI^
& le vers
,
.b JSle derelmqHas me Domme Dttis 3 &c.
111. MAISON DE X-
66. Songer se voir dans de grandes tene-:
bres & au milieu de ces cenebr.es voir
, icelle Iesue-Clit-ist assis
une lumiere & en voir
à un trône parlant à vous il ne faut que
,
deux de ces visions on songes pour fair,C:
ilnei-veifles car I. L. en a bien fait moins,
,
au moins quand on rencontre des Peresca-
aisateurs qu'ils se souvienjiçnc du S. woro
J
EIAEL & prie par le vers
, ,
66. Delettare tn Domino , & dabit tibi ,peti~
tiones cordts tui.
67. De voir un grand serpent sorcir de ter-
ré qui s'approche pour vous mal faire mais ne
petit , c'est une femme portée en injure pour
les S. mais aux P. louange s'ils invoquent
le S. nom HA.HVIAH & le vers,
,
6 7. qonfitemini Domwo quoniam bonns * Sea
6 8. Se voir par longe dans une Hile bienoC
élégamment tapillée de diverses couleurs

,
& la voir le Roy c'est un signe figualé Se
,
bon songe i ila Rachel & pour le vers
1
6S. Domintis tars hareditatis mea Sec.
,
,

I. MAISON DE Y. ,

69. Songercenh'un gros trousseau de clefs,


les bailler a ceux qui les demandent c'est'
,
signe de donner une liberté a. des captifs
,
cela se voit pal' Iahammb & pour le vers,
,
69. In prmcipio creavit Deus , &c.
70. Quand Ion ronge recevoir de grands
dons du Roy ou Prince , cela n'est que
joye Dieu nous le confirme par Hajaiel »
j
au vers,
70. Confitebor Domino mmis , &c.
71. Ophiel fait voirles choies futures par des
arcanes non vu)gaires,maisdes longes comme
,
d'amours vertueuses & faintes, par confide-
rati'on Se a!!iance$ & aussi de Phyfiono-
mies astreu(es Se mauvaises dont ce grand
,
vers se commence 3 qui est Confitebor Doz
,
rmno mmis , Se c.
71, u4mWA r1Ietf turbata est vale 3
&c.
71. Les diverntez des songes che-
, comme
veux , fleurs, fruits » vetemens voir confa-
buler avec soy des choses saintes & par
,
crainte : tout cela dénoté Prophétie, & ce.
luy qui a souvent telles visions en songes
l'
le prennent sur le point de Aurore, il ,
petit
s assurer qu'il a une partie d-e la Tbeui -gie,
& que c'est l'esprit saint qui s'apparoit à lui
pour lui reveler plus que l'ordinaire : il ne
doit s'ai êter en choses balles ni bigoterie, car
-

l'esprit du Très-haut veut les choses hau-


tes , & pour conclusion de toute cette œu-
vre je donne aux curieux le S. nom dernier
Momiab afin qu'il*invoque l'Eternel à ja-
,
mais, qu'il dise ce ve rset.
7 2. Convertere anma mea requiem tUIIm quo-
mam Dsminmbene fecittibi.
>

r
De quinze songes ou visions dépent tou-
te vérité > iceux nous separent d'avec le re-
"
sie des animaux pour le commun des songes
qu'ils ont avec nous > & iceux songes est
tout ce que l'antiquité des Hebreux a creu
&
de saint & prophetique toute leur religion
& consolations qui n'ont été pilotisées que
sur iceux &[urleur image & mêmes une
pa rtie , ,
la nôtre : Ainsi la Religion Maho-
metane est semblable , ayant pour son plus
parfait des songes pour affurer les croyans:
Les veritables sont icy contenus en cetrai.
te , sous les 7 2. noms de l'Eternel, mais par-
L!culansez ils sont quinze plus divins que
,
remarquerez par les quinze versets princi-,
cipaux ql11sont contenus aux 72. qui par-
font l'échelle de Jacob , chacun posé sur
chaque" échelon par lesquels montoient &
,
deseendoient les Anges , ainsi que ce Pa.'
triarche les vit en Cosigé , duquel il eut.tre.
& rendit Ces voeux diCant Dieu être
nieur , , échelle
en ce lieu : en
la sublimité de cette
étoit ce grand nom de 71. lettres Samh aM-
maphoras , qui divisoit par sa vertu Se
louange les 72,. versets Thilliques enclos
dans le futur des promettes prophétiques de
David & mystiquement contenus sous les
, d! susdit qui lignifie
71. lettres ce nom rie:
autre chose que louanges. Celui qui voudra
avoir la vrai interprétation de ces longes »
doit dire avec dévotion non seulement ces
mais les Psalmes entiers où sont con-
vers ,
iceux vers, & principalement aux quin-
tenus
-¡.e songes principaux.

DE LA MEMOIRE ARTIFICIELLE

L
où l'Art de Raimond Lulle.
CHAPITRE 1.
A memoire Artificielle ,11
est autre
chose qu'un art pour aider à la me-
moire naturelle : car sans 1 une %

Vautre ne peut fubll1ter


- peu r
proîueiait,
v I»
1 ai-
tifices'il iiy-a voit du naturel : mais le natu-
rel porté à quelque science ou arc indubi-
>
tablement l'artifice lui est grandement
,
profitable & par l'artifice on peut ab-
,
bregerce que par un long temps Se pro-
lixe on acquiert c'est en quoy s'etë
,
travaillé grandement Raymond Lulle
y
homme d'exquise érudition pour trouver la
,
perfection de cét art bref, Se Memoire Ar-
tificiel'te } laquelle il a trouvée" toutesfois
nous l'a cachée sous Enigmes & Amphibo-
logies afin que les do<5tes se donnaient du
,
10itir pour la conl'wiGre '& l'acquérir mais
reconnoissant que cét art étoit nece(faire à ,
ceux qui font profession de fai^e sermons ;
harangues plaidoyers ou quelque trafic
, ,
de marchandise je l'ay voulu éclaircir
,
de par la main ou Chiromance la faire coit-
noître & faciliter si grandement , qpe le.
plus simpleencliné en quelque chose s'y ren-
dra parfait, par l'Alphabet qui comprend
tous les autres que nous devons imaginer en
nôtre main ; comme il se void en la figtrre *

icy après mire pour cette inGruétion..


Il faut sçavoir premièrement , que les
anciens curieux avant Raymond Lulle ladi-
visoyent en deux ou bien tâchaient à l'ac-
,
quel ri r en deux maniérés.: La premiere qui-
étoit fort peri!1eufe qui était par medica-
,
raents , & medecines qu'ils prenoient pour
pu rger les plus greffes humeurs * & rendre
iîa baffe & fondement de cette tcience où le
referent les neufantres lettres ; ce qu a voient
remarqué les Rabins en ce nom de Dieu de
dix lettres qui commencent par Aleph ,
figure cy*des-
comme vous voyez en cette
sus. Car de quelque matière que ce soit de
laquelle on veille le traiter > il le faut poser
sur cet A. imaginé : Se les diffinicious &
di(tin¡:tions sur les autres , comme déclarons
aprés plus amplement le B. qui est la
cy »
première lettre du cercle se pose Cous le
poulce en la montagne de $ Le C. tosis le
doigt indice ou montagne de if Le D. sous
le doigt deI) L'E. sous le doigt de Sol % F.
sous le doigt de ^ Le G.an délions- sur la tran-
chée de la ligne-melllàle. H. sur le mont de
Luna 1, en la racine de la ligne d;.: vie, près
la Rdhainre. Le K. sur le commence-
ment du mont de Venus. AinG les ayant
imaginées conçois en ton esprit sur chi-
lettre
5
quelque point que tu délires
Gne ,
trai er ou retenir.

JPourejîioy cet art efl appellè Bres.'


CHAPITRE III.
Aymond Lulle homme consomme
[texte_manquant]

en toutes sciences & arts, pouray.


der à la Mémoire Naturelle inven-
ta cet arc, pour abréger
. toutes les
t r
Lciencesj
Car je dirai sans rien déguiser qu'icelfô
figure y est très-ne ce naire. |
Je trouve toutefois l'invention plus facile par
la. Chiromance, ayant leu & relu Raimond
LuHe)& ceux qui L'ont voulu faciliter comme
H.C. Agrip. jordanus., Brunus, A!tedius,
Levinhetus & plulieurs autres, puis qu'ils
posent & frondent tout cet art en ces dix
,
lettres, qui sont A. B. C. D E.'F. G. H. 1.K.
Ainsi les poions, en la main, afin d'mstruire,

CHAPITRE 11.
Ommme l'on void en cette ngu
[texte_manquant]
cy-deirus ou nous posons pour ron-
,
dement de céi: art A. au milieu e
la main que nous appelions
4. en v-nuoiu*»
y-i!

îa plaine de Mars comme cette lettre étant


>
eurerprit plus net & par conséquentptus
ropre à concevoir ,
,
toutes choses. La Ceconde
ethode qu'ils luivoient étoit plus apareute,
qu'ils disoient avoir été révélée au sage Salo-
mon par le grand Dieu7 duquel l'Ecriture dit
qu'il eut la connoissance de l'hisope jusques aL1
Cedre, c>e£t.i.dire) de toute science. De cette
sciencea écrit un Appolonius, duquel on voie
un traité inséré avec !es œuvres de N. Cor..
*grip. rempli d'oi-als,)tis , dont la pluspart
font roimeesde mots inconnus : Icelmtou-
tesfois a touché presque à la verité. Car à
la figure qu'il pose pour secret, au lieu d'em-
ployerVjsaPD C. Michaël s'il eut employé
*
le nom de dix lettres en cette forme il eue
,
Atteint la perfeétion.
8c les faire concevoir compendieÙ[emc'nc àr
tous rendre les hommes en un moment ex-
pens à discourir d'icelles sciences & arcs
8c leur faire penetrer le plus secret de leurs,
principes qu'ils ne pourroient acquérir par I
,
le labeur & étude ordinairepar l'employde',
toutes leur vie , voire fut elle de 80. ans
toute leur étude n'en pourroit acquérir une
moitéi seulement 8c y être parfaits : Ce.
,
'que cét arc apprend avec facilité voire ren-
,
dra capable un enfant de sept ans de former.
toutes sorte d'arguments. Ceux qui s'y sonc
Versez & qui l'ont acquits en ont montié
,
de merveilleux effets. H. C. Agtip. la- fait
paroître bien qu'il s'en soit mocqué com-
, fait
me des autres sciences : Mais il a cette-
déclamation contre ces sciences 8c at-t, pour
^faire connoître combien gj-ande intelligence
il avoit d'iceux ; car avant que de les blâ-
mer , il a dit merveille de chacune : cet
prit confit en toutes chpses * par cet Ironie
votflbië effacer le blâme que quelques mois
&'iraiiis & lui vouloient imputer. Ie suis fPt-
l
ché pour honneur du rieur- B eaulieu Bonjoii
qui l'a offensé lui & Ramm
,
en rintrodu-
étion de sa Philosophie : car cette offense ne
se rétorque qu'à celui qui veut offenc'er tels
homme.-.. ji. /
La raison qu'il ne peut pas ses blâmes
éteindre leur renommée ils sont immortels
}
en la memoire des do&es. ; Mais la Philoso.
* .*£•>
ptiie <$udit BcaÈilieil, a été plutôt morte que
née. Agrippa n'a goûté le premier cette
science , mais Simonide de Milet , & ce
grand homme & sage Capitaine -Then-ii,
socles > ils y ont été grandement versez ;
Et en ces derniers sectes un Pierre de Ra-
vene , François Petrarche ,, & Hermanut
'Bûcl-ilus & plus recentement Jordanus
,
Bru nus qui ont fait merveille. Toutesfois
l'on me demandera pourquoi Raymond Lul-
le a donné à cette science le nom de l'Art
bref -; Je répond par sa réponce même au
Prologue de cet Art Ínccinttcmcnt en ces
mots : XJt ars magna factlim sciatur : JSfam
scit,i ista Arte supraddht & etiam aliæ artes de
f!lcibpossunt [ciri & addifa, Ce qui est intel.
ligible car il n'y a science qui ne soit abre-
,
gée ôc donnée en sa memoire pourveuque
,
celui qui la veut acquérir y soit disposé par
ces dix lettres , car pour ia Rhétorique la
,
deffiiiitiol, est porée sur le B. Les parties
sur les C. Les 30. règles sur le D. pour la
Dialectique ou Logique. La deilinition sur
le B. Les dix Prcdicamens sur le C. Les
trois figures Syllogismes dont chaque figu-
re a quatre manières deux concluantes uni-
,
verseliement & deux concluantes particuliè-
rement , qui se comprennent en ces vers.
Bdrbara Celarent, J)am Fero
, ) ,
Cesarc Cameftres Festino
, 3
, ,
Borecho*
JJaraptt, Fe/alton" &c.
équivoques , Amphibologes ,
Tout cela se met sur D. Les Sophismes"-
ignorance de
l'Elenche Caption de l'antecedent suries
,
autres lettres.
5

De T Arithmétique : la définition sur le


B.qui est une science inventée à nombrer
plusieurs unitez. L'on met sa premiere regle
sur le C. qui est numération. La 1. sur D.
qui est Addition. La 5. sur E. qui est sub-
siraébou. La 4. sur F. qui est mtiltiplica-
tion. La 5. sur G. qui est Division. La re-
gle de trois sur H. Sur I. reduétionde Fra-
ctions. Sur K. Algebre.
Pour la Geomentrie , la Ji£Hnétion sur
A. le Triage suj- le B. Ainsi sur les autres
ces autres figures qui sont.
Quarre, Enneagone,
Pantagone, Decagone.
Hexagone , Hendecagone.
Heptagone, Dodecagone.
O&oeone.
La musique sa difliiiitioti ses six voix «
, ,
huit tons ses muances, le tout compris en
j
ces mots. -
Ter terni sunt modt ejtiwvs omms CMUUYIA
,
eentexitnr , jcdicet mus senns , Scmitonwm ,
Toms Semidttontis , LIto';I14S , 1 iateJraron ,
Diapente : Semitonium cnm Diapente : ad h.cc
flnus Vtapafon.
Ils le polent suries lettres.
Àstiologie deftinition sur A. & les dix .
)
parties de la Sphre , qui font ^Equinoctial,
Zodiaque, Colure Solstice > Colssice Æqui-
no&ial, Meridien Horizon Tropique de
, ,
Cancer, Tropique de Capricorne , Pole At-
âique Pole Antarébque les sept planct-
, , teilles
:es & tout le compris des é reconnus.
4.8. vifages-" qui contiennent loi i.
Citoilles ausqueîles on en a ajouté 14. autres
ou 2.,.

à sç avoir 5. nebuleuses &


neuf obscures.
Alchimie les sept minéraux les sept Pla-
, sont ,
nettes à qui attribuez les sept Cels, Ar-
moniac Commun Nitre A!ica!i -, Sal-
, , ,
pestre Gemme &: de Roche Calcination,
, ,
Réduction Fixion Friction Pulverisa-
, , ,
tion Elexion : ou selon Amaux de Ville
,
neufve le corps l'Atone Azoch Zer.
, , , ,
nich Chibric, Adrop Topum.
, ,
La Ch irurgie , l'Aiiatonile la Ph!ebo"
,
tomie les parties Ancharis, lesqueilesfont
,
Mirach Siphac Zirbus les os & antres
, ,
parties.
La Medecine operative l'eau de vie
9 ,
eau potable eau d'lronde , eau valide; cati
dealbative eau conservative eau duplicatî-
,
ve , eau vivificative. Ainsi des autres arts
k sciJl1ceS qu'il n'est besoin de mettre ni em-
ployer ici ; car il faut dire en peu de mots
que toutes ces sciences sont compi -ises en
cent definitions mais pour les abbreger
,
davantage , nous comprendrons tout ce qui
se peut dire, & disputer en ces neuf lettres:
comme il le void en ces tables que nous
avons mises ici avant que d'entrer à la pra-
tique & usage de cet arc qui sont telles.
,
QJJ E S T I O N S. ?
B C D E F |i
AflTavoirjQui IDeqnoi?1 Pour- iQaant?
mon? I 1 lquoy } 1

11,
I
-
Dieu, IAnge,lCiel) il'Hom jlmagi-j
{ Ime. l native.
5
[ 1 1 1 1

Bonté. jMa- |Dura- [Puiflan-jSapien~


lgnitu liion. lce. ice.
.
Ide. 1 1 1

,» i" • T

G ; H 1 K
Quel 2
| Quand?J
,
On ? | Comment?

Senficive.l Végéta-1 Elemen.f Inltl'umê


{
tive. | tative. | tative.
Appétit.
L_i—.
J Vertll, | Vérité, j Gloire.
—i1 1

tALFABÉf
LP HAB&T PLUS
liO-Iblc.
JJSfTEÂ-*
tf
CHAPITRE IV.
L E B. signifie & represente cette qn-ee
sison premiere à sçavoir mon pour
)
ses filjets Dieu,
Hustice & Avarice.
, Bonté Differellce.
,
fc. Cette sujets Ange Magnitu-i
cy » qui , ,
(0e Concorde Prudence & Gloutonnie.
, ,
D. Dcquoy ? Ciel Etci-iiité Contrariété»
, ,
*,pi-ce,& Luxure.
;E. Pourquoy 3 l'Hon-imç,PLiiffaiice, Prin-
ppe, Temperance & Superbité.
[F. Q.iand ? Imagination Sapience
, , Mi-
lieu Foy & Pai-effe.
,
G. Qjel ? Sentive, Appétit ou volonté, sin*
espe ance & Envie.
,
H. Quand? Vegetative., Vertu t Grandcurq
Chanté, & lt é.
t. Où ? Elémentaire 3 Verité , Equalité *
,I?atiCQce" & Mensonge.
GOMME IL FAUT FRATJQJJER
cet- Art. 1
1

CHAPITRE V.
[texte_manquant]
L saut donc que celui qui vent prati quer
cette science, apfejine premièrement ces
letti"cs:rnais que pour l'A qu'il retiens
«e pour principal, qu ils exerce a dire ces let—
tres:B.C. D. E. F. G. H I. K & les rétrogra-
tic K à B. 6c puis pour se rendre plussubtil
.au maniement de ces-lettres , qu'il les ma-,
nie «Se recite de cette façon iquil suit vingt;
,
,quatre Cylindres. «

BCD. CBD. DBC. BCD. CDB. DCB.,I


JBBC. BBD.eCD.DDB.DDC..BCa
EDD.CBB.CDD. DBB. DCC. BCB. BDB
CBD.CDC. DBD. DCD.
Puis exercé au maniement de ces lettres*!
qu'il regard jLvetnpropofcr, &:ainct
le pose ; S'il veut traiter le Pnedicaceur
, ,
des^Anges sont ftirjet doit être mis sur l'A*
lien ou doit être posé.& mis toute matiert,
de laquelle on veut di (courir ou difni"-e«'j
Entrer au B. à la deffillition cota t're...
miere lettre du cercle posé sur le mont de
Venus : & aussi nul ne doit être estimé ca-
pable de dispucer t1 c,Quaj1t cn queftioa il
fiedcramt ce qu'il veut dispurer. DebetÀde;
mitione proficifci Ht intelligtitur quid sit id

ie quo dir,Paiatur dit Ciceron: AuC. sedoit
}

»
mettre la diûinétion. Puis du sujet cy-des-
:us proposé pour les Histoires pour le mê..
me .sujcc pore sur B. L'Histoire d'Abrahar»
Sur C, la conception de Samson. Sur D.
Bistoire de Helie..- Sur E. les révélations de
aniel. Sur F. les revelations de Zacharie.
Sur G l'Annonciation de la Vierge. Sur
H. la Resurl'cd:ion de' jesus Christ , &lei
Anges qui apparurent aux femmes qui al-,
loient pour lui donner le dernier des fune-
railles- Sur I. les Anges apparus le jour de
l'Ascension Sur K. l'Ange de l'Apocalypse..
Si vous les multipliez remettez sur le tj. les
Anges de Loth celuide Tobie, aux A&es,
,
Celui qui retire de la captivité saint Pierre,
& plusieurs autres Histoires imaginez les
yous > vousimaginant ces lettres & cette si-
gure de multiplication.
Car remarquez que celui qui a connoif-
lance de l'Arithmetique conçoit & com-
,
prend les nombres retenuspar autrui aussi
facilement que celuy qui est amateur de cet
Art concevoir retenir & apprendre tout
,
ce qu'il voudra car ces dix lettres , même
norrbrer sans addition llaon quje 4u zéro ,
,
& ainsi il se pose, 1 j

Q lelqu'un conçoive en son esprit., d'a-


voir retenu un de ses nombres 1. 2.3. 1..
,
5. 6. 7. 8. $' la. pour le demontrer toy
,
qui le veut'çavoir faits lui tripler le norn-
,
b e qu'il a conçeu: mets en deux le triplée
Mais si en la premiere meditation le tri-
,faut
ple nombre est nompair dequoi il se en-
quérir dites à celui qu'il false pair ou pa-
,
reil par l'addition d'unité & puis qu'il le
0
nlypartitTe.
De cette addition vous prendrez un, vous
lui chargerez d'en faire autant mais vous
,
garderez z & puis luy direz qu'il ôte neuf tant
de fois qu'il poura de (on dernier nombre
& vous, nombrez autant de fois +. puis vous
ajouterez si vous avez gardé quelque cho-
se : comme quelqu'un ait pente 7. le triple
çlè 11. & ajoutant 1. se fait la moitié est
11. qui triplent B. Se cela ne se peut mi par-
tit sinon ajoutant unité ainsi se feroit 34.
, ,
la moitié 17. recueillez icy 2. commandez
luy jetter le 9. tant de fois qu'il pourra
9
injus pomcc flue«la kic seFeut t.irc qu'u-
f*e fois , vous recueillerez 4.» vous ne vous
quei-i-ez du demeurant 1 si vous, vous eciex
,
^a-rdé 3. ce qui joint avec 4. fait 7. Assisi
paniez ces lettres mulcipliez les vous.
lui* le nombre de parole qae vouî voulez met-
Ire en avant. Prenez le plaifrr premier de:
mettre sur chaque lettre des mortels , pour
S'accoû,,Iimel- à exercer sa memoire.
l, B. Bonté , C., Charité P. Deïcé E.
,
iEbriete F. Fortune G. Grandeur, H. Hon..
I"îneur, K. Katherine. Sçaclici, cela al-
en
itant & rétrogradant & les multipliez ponr
*
augmenter vôtre memoitc.' B. Baiser C.
Ciel j D. Deletter E. Edifier F. Fort, G'.
,
:Gloire . H. Horreur 1. Jesus K. ICaton;
, ,
IEt- argumentez sur chacun des mots.
La première figure , pour le B.
K Toute bonté est louable.
La chanté e(l une Bonté *
Par consequent &c.
AUTRE.
J Toute vertu est loüahle y
La charité c[f line vertu ,
Donc la Charité cst loihfble.
AUTRE.
7-oute chose bonne est louable.
Quelque voluptén'est bonne
,
Dont quelque volupté n'est loùable.
Ainsi des autres ; Mais cous tes argumens
doivent toujours regarder ce sujet duquel
,
tu discVurs , qui est posé sur A. comme tof
Predicateur qui voudroient difcounr dé)
principes,ou du Principe le pose sur A. erl,
,~.
sa main & puis (urIeB. falfecét argument
$
s'il y a quelque priorité en la divinité a\$,:
C. rafle ce SiDogifme. ,
>

Yïut agent est premier que son patient Â1


»
/,# pere cst agent, & le fils patient >
Donc &c.
,
Tellement travaillant de cette façon posant
sur les autres lettres Histoires sur ce sujet &
, ue
.1claiffant en la mémoire Ces lettres piincepes de
nôtre science : ils peuvent tout Voire l'enfant âgé
de Cept ans peut en un moment par cet Art être
y
r
tendu capable & idoine en toutes sciences,poil vu.
que de soi il y soit ponc , & promets de faire
qu'en cet âge , un enfant demeurant quelque tems
àvec mÕi au plus de dix jouis le faire argumen-
>

ter & former syllogismes en bon Logicien sur


quelque point que l'on lui voudra proposer : car
scet art ici fait des effets prodigieux à ceux qui
avec serveur l'embraflfenr. Que le Marchand aussi
en faffe son profit& de la même façon,posant le su-
jet de son commerce sur cette lettre A. les cfé-pen-
dances d'icelui sur les autres lettres. Le souvcnit
d'icelles le remettant en tout ce qu'il auri à faire-
Lecteur studieux , je te prie comprends ce petit
traite, & tu connoîtras l'utilité de cet Art : Et
loueras l'inventeur premier d'icelui dont la mé-
moire doit être en toute éternité. S'il t'est agréa-
>

ble assûre toi qu'en bref je re donnerai un ample


livre de toutes les Mathématiques divines où te
fera montré lessecrets de Cabale & Gematrie des
Juifs ; & ce qui est de plus cutieux aux œuvres de
tous ceux ont écrit de la Philosophie ocultc-..tc-Gr.-I
' ,Ycz ces arres , & me tenez pour votre amy. -
'
~ ".
Fin du traité de la Memoire Artificielle
ou l' Ârt de Raimond de la Lulle.
FROISIEME PARTIE"
CONTENANT
L'ŒUVRE
1

DES OEUVRES >

pu le plus parfait des Sciences Steg&


nografiques Paulines : Ar-
>
madelles > & L.llllilles.

Ptir lesquelles facilement Çt comprend 3 s afr»


prend & connoit son G ente , & par ictluj
la perfection de toute les sciences , que l'on
>

petit acquérir par neuf leçons tontsnnaïi


»

ce Livre.
Augmenté de l'Art dedoéèement Prêcha-..,
&c. sur Texte de I'F-.-
Haranguer , tous
cricure Sainte , & autres sujets , saie
préparation ny étude premeditée par un
secret admirable , dit Gemma SecreteHt1Af

PAr M. JEAN BELOT , Curé de Mil.,


yonts > Maître aux sciences Divines & Celefia*

M. DCDIV.
PROT- OGOMEN
AUX STUDIEUX ET CANDIDES
E
LECTEURS.
J S.
E[erroÍJ par trop ingrat ( tres -[çaavons
Studieux Lesteurs ) si par ajfiduitedémon
étude ayant acquis le parfait des Sciences
>
Divines & celefles cachets cy devant Jotts les
, & dtUions Steganogra-
tnigmes ? lettres notes
,
fhiques 3 Armadelles, Pauline s & Lpïlt!ilf ?
si je ne t'en ratfois part : car mon intention n * ^

tte autre qu'en leur donnant la lumiere


,
les ic-
vêtir à la simplicité tant pour ton contentement,
, des simples. Tu
l'wjïruiïton retivras
que
toy
pour
-( Studieux ) pour ta part la su i
bt e ?r dt -
z,i.ni.te" de l'inventi.on laquelle au fond deson(n-
*
jet te doit porter a une curiofiie laquelle sera
>

louée de tous desses & gens de bien .' Pvur les


simples leur donnera un sç avoir ( s ils veulent
,
fin peu se contraindre ) tout promptement : ire
leur demande de temps > 1JY de jours beau -
ne
eoup pour faire cette acquisition mais seulement
,
neuf jours seton la disposition de nos leçons car
,
:
fous ces deux sciences de Rhetorique & cDiale -
fttque cy mjfes , nous comprenons le compendiwffl:
çti r abrégé de tous les lf-u & sciences en général*
donnerons ypuis après chacune en [on part..
que
fttlier avec les Grammaires douces V samt-
»
liens des lanmts Hébraïque? Grecque )Lqnne,
& Francoise plus amples. le scay que nôtre Id.:
beur pourra être blâmé de ces senseurs qui
,
trompez de leur vaine opinion croyent ri avoir
»
sciences ny secrets au monde sinon celles qui.
y y
ont pris origim et naiffmeesous leur manteau > ny
secret que n'aye été forgé en leur officine & que
rien ne doit être rèftl4 aux écoles sinon d'eux :
hommes qui s abbujent, & abusent des pays tous
entters , & les plus grand Rois de l'Europe >
lesquels ont lefprit agraphé d'eux tant pour
,
leurs états que pour les sciences. Leur prefef-
,
sion Apparente les retient de ne reconnaître le plus-
parfait du sècret d icelles si ce ne sont celles dont
^
ils abusent les simplts : si les plus subtils d'en-
tr eux y penetrent a la connoissance , leur pro-
sejfton les retient d.'cw mettre rien en lumitre..
Or studieux ) je te donne ce livre , dont h
sujet & les dirions fort compendl*tufes : car ce
,ue rantiquité a recherché avec beaucoup de la..
beur touteftis sans en avoir acqu's la parfaite
>
connotjfvnce je te le donne tout entier : c esl ce
,
qu'ont voulu acquérir les Prophetes > Mages
JZabins Cabali,fes tmecubalijies & Maflo-,
,
,
rets ; & depuis eux le doEle H. C. Agripp. je
te le baille tout entier fait en ton profit , & si
en sa leiïure tu reneontre que quelque chos qui
te soit obscur & difficile à comprendre, prends la
peine s'il te plaifl de venir au lieu de ma de-
»
meure , tu me trouveras libre & disposé à con-
tenter & satisfaire à ta louable cort'ofité, n'ayant
'IWtrlambîÚoll que deservir leJsudjw> ,J'itfl-
;
'
;
HETORIQUE LA

PAR,
LAQUELLE ON PEUT piscorr-
rir de ce qui estpropreen 1 'Oraison,

&,de disputable.pir dialcttique.

Selon la fiétilité de tart Lullifle y & atttrct


arts phu secrets , sont icy compris par.
une sinie leçon nectflairt en tout Art.
-

.A,. Lia Définition de Mhetonqni.

L CH A P» L LïÇO M I.
'Antiquité n'a jamais été bien
soluë de cette question » sçavoir tî.
la Rhetorique étoit art. Soci 'atf,'s à
iqui tons les anciens Philolophes ont (]onnc
sans controverser cette qualité de Prince d cr-

ia Philosophie , a soûtenu par la bouchede'


Platlon qu?-çug q'ét9it ny art e ny feiense*
,
mais une certaine d'exterité d'esprit qu
,
n'est ni belle , 'ni honnête ains plutôt uti,
,
sale & Terril le maniere de flatter : Ma.i
sans marrêter icy en ces controverses an
tiennes tant disputées par Ai-;stôtc & Ci
,
yCeron , n'étant le su/jet de cet œuvre je don
neray au cupide amateur de cette sciencece
trois définitions iui vantes de R.hecôrique
deux que je laifseray en la langue qu'elle
Vl1t été posées la première par le Princ
,
ee, nôtre science Remond Lulle ; la sécond
«te Georges CaiTander Ut1 d.es .derniers qi
>
i'onc rendue pour les écoles ordinaires plu
éludée : la troisième fera la. mienne en lan
-gue vulgaire , qui comprendra ces deux pr<
bières , & de plus tout l'art rabregé » sOl
laquelle est compris & enseigné tout ce qi
se peut apprendre de tous les arts & (cien
ces r leurs principes & élements, en discoi
Trir pertinemment ratiociner & dispute
,
d'iceux : des<.]uelles scietices & arts par
moyen de cette Rhetorique & le secrecd':
-ceux , j'espere les apprendre en trois mois e
perfection. Ces dtfinitions sont telles.
J. REM. LVL. A. Rhetorica est ars tnventA
cum qua Rhetoricas ornat & cul/onet sta. VI4
ba.
;s. A GFORG. CASS. Rhetorka efl ars qt
docctviam arrationcm reUi& ornata dicenc
3. La Rhetorique donc que je desire ic
traiter & enseigner > n'tû autre choie qiù
brt & science d'acquerir promptement àdi-
jeourir purement 8c également disputer ÔC
,
ratiociner doctement de toutes sciences Lk
arts, avec parfaite connoillance d'iceux, ainsi
que premièrement nous l'a tracé Remond
Lulle. Ceçte Rhetorique toutefois n'est poine
en tout separée de l'autre , sa matiere étant
fujetre i la question & à traitter choses
,
diCputabl,&-s mais ne s'arrête au premier
,
genre de question que les Grecs appellent
c'est à-dire question infinie ; mais au
deuxième genre dit question fi-
, ,
nie le premier n'étant que [oph:£brie Se
,
eonfufîon d'esprit.
Pour les parties elles reçoivent toutes les
cinq pour bonnes & utiles mais il y en a.
,
cinq autres particulières auiîi : car pour la,
memoire elle a l'arc Notoire qui est la cho,,_.
,
se même. Pour l'action ou prononciation
l'art Paulin & pour les autres parties , a ,
,
pour la disposition la sécondé partie de la
Theurgie & pour l'invention l'art des
, ,
révélations que Thriteme dit venir d'o.
,
pbiel esprit Mercurial. Des parties scola-
,
ttiques se sert nôtre Rhétorique les joi-
, ,
gnant aux fiennes qui donne vie 8c mouve-
ttKiit à icelles : mais venons à la diviiioa»
B. La divifton de nôt1Jl Rhetorique.

N CHAP. 11. L eçq N II..

Ous divisons nôtre RHetoriqueerr


deux parties qui comprennent le
,
cout,qui font les su jets relatifs,& ces
sujets neuf. Nous les comprenons en neuf de-
finitions, lesquelles définitions contiennent eu-
soy toutes autres définition que Remond
Lulle auroit mis en avant defqueiles oii
>
peut dlscourir enlouange , ou blâme , ou
bien tenir un medion ou milieu entre leg
deux c'eŒ:"à:-dire) narrer d'iceux finale-
, , neuf
ment sans louange ny blâme. Ces
,
sujets desquels principalement nous par-
,sont.
lons >
B. C. Efc E. F.
Dieu, Ange, Ciel Homme, Imaginative-,
y
G. H. I. K.
Sensi-tive Végétative Elementative In-
, , ,
strumentative. Or pour mieux comprendre-
le tout &: leurs questions, predicamens re-
,
lations 8c attributs >nou s donnons cette.ta»-
ble suivante.
cet P-,s princi- B A
F ir
T
art.
des OU h
A-
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Ou:

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it;, »limm"-

Comme

siance.
Pieté

»
Tous ces sujets sont affirmez, & tirent îeui
X Authentique
-
aflii rnatative de ces trois Similitude. ,
j-
L Et Exemple.
Les uns de ce-s su mets fonc du tout alnr
niatifs, & desquels deux ni de leurs attri
,
buts,on ne sçauroit (si ce n'étoitavecblal
pheme horrible ) parler nial, comme de Diet
11Y de ses attributs : & ainsi parlant de
iir
nous 'difoiis , A. Dieu est une elferice pur
& simple infuse en tout cet univers 3
,
qui contient sans être contenue ou selo
>

,
Remond Lulle A. Est ens quod non indig,
,
aliquo m ipso narrujue tôtaliter funt omms'pey
.1
fcÙiones ; Puis nous luy donnons quatre cor
ditions avec neuf attiibuts ausq,.icls ajon
, ,
tons neuf relatifs en cette façon. »

B., i3outé. C.Magui- D. Etenu- E.i'Lili


tude. té. J sance.

B. DifFe- C.Concor" D.DuradonE.Prn


rence. dance. contraice. j cipe ,
F'. SagefleG.Volonté H. Vertu. jlVerit<
F.Milieu.;G. Fin. H. Majo- iLEqua
K. Gloiie.jK. Minorité rite. j lité.

Lesquels attributs & relatifs nous posoi


leurs défrnitions sur A, êc comprenons l(
ânes & les autres en bloc en deux h nous
*
voulons comme vous voyez ici après )0II
,
pien chacun en son particulier & détail ,,
comme.
A. Bonté Magnitude » &c. sont attd...
,
bus de la Divinité lesquelles reçoivent leur
,
perfe&ion d'attributs par la Divinité.
| A. Différence Concordance &c. sont re-
,
latifs de ces attributs qui participent de leur
perfection à tant qui s'allient avec iceux 5c
eeux-cy se referent à la Divinité & au bon.
>

Popir les difiïiitiensparticulières.


A. Bonté est une essence par laquelle le
boii agit à toute chose bonne.
A. La Magnitude est la raison > par la.
quelle la Bonté l'EterniLe ,&c. soncgran-
,
des en biens toutes les extremitez deleur être.
Ainft de leurs relatif.
A. Différence est , 6c par icelle la bonté,
Magnitude , &c. sont raisonsconfuses, c'ca. .

à dire indifférentes.
A. Concordance esk , & qui fait que pass
icelle la bonté &c. en un & diversement
, y
s'accordent : ainsi eftdes autres relatifs leurs
définitions. Mais avant que finir ce chapiw
tre de la division parlons un peu de la for-
»
me de discourir 8c syllogiser necessaire ôc
,
à propos en ce lieu afin de- joindre nôtre
Rhetorique à la Dialc&ique sans partir
,
de nôtre division. Prenons potirslijet de ce
,
faire le premier attribut pliis. que sa défi*
nition cLt.cy-dcflus. Et le Ledear fludieuj
sera adverty qu'en Diale&ique ces quassi
voyelles 11 E 1 0 se trouvans aux foi'
, > ,
mes d argumens on syllogismes , c'est à dï
re aux mots qui les composent & demontrent
que deux de (es letres sont arffii matives,com,
me A. & 1 & deux autres négative E. & C
comme il sera vu ailleurs ces dé.-iioiiil i-atioil,,
Se significations universelles ou patticulieies
"<' jï- Definitton cy tu..
dési
VJ ' De Ia Bonté. '{•>
\
't'-'-i
]1.1 etaphiJicjHtmenî..
B. La Bonté , nous-la pouvons constitues
en tripledifference ence t'une eG:pour sou sujerj
,
l'autre est pour les cotifeqtieiices,ayaii-, égard
à un bien loiiable & l'autre est pour les
.*

causes motives de l'appetible ayant égard


,
à un bien; honnête ou utile & profitable.
,
Tout bien ou bonté peut être de sa nature
appetible & ce bien contient en soi le l'cHe
,
des vertus & sciences qui sont de soi apeti-
bles &.hors icellesrien qui soit apetib!e est
)
.YicieuXjétant apetible pour raifondelachair.
C. Or ce qui ell bon en bonté premiere
,
se convertir en ce qui est apetible. Ainsi com-
me ce qui estvrai en ce qui est intelligible, &
tout apetit dans les bornes de la vrayebon-
téne peut être que bon. L'autrecommedes
choses desirées par ce qui est homme, & ira-
possible étant aux privations de ce qui n'efb
jiy £era lle. 1.Lge jCçuvent ' d'cire açpetées ».
bonnes parfaitement , oc nepeu;-
-:„efont abColument ni de Pl.0priet--ptraiiccen-trinf-

mdaute
:l;nt
être
de
puisque
Vc r
l'être
l'être
prêter
?éel sub1Ït1int
par
nest
,
tran[cend.nt
ny
,
tranlc
c eu
1roy ne pourra
peut être
»

1
convertir avec ce qui m
"
° D^Tces distui£tio:is cy delltis à la
. ,
Pav
tleleàÏÏ^tor & la compla.sance.
' forte de bonté la tranfcen-
E Et toute , de
réelle propriété
lante c'est-»-dire la
opposée.ila. mauvaist
réel-, cst e ,
'être est oppocéela,
même façon que la verité
n fouffîté c'est-à dire entant que la mau-
la
|_
S

vaistié & K faulTeté denottent un non être,


la verité pri[estran[cen-
auquel la bonté &
sont oppose, contrad^oue--
dantement,
F. '
ment.
i
il est icy noter , que la vraye bon-
plusieuts parties'& proprictez, qu il est
té a
necetlaire icy de
premiere
remarquer..
qu'elle est appetible t
G La , but de 1
qui cst le 'appetit : La
La fécondé , pcrte¿bf de la chose
troisiéme , quel est le .
La quatrième qui est le difufif , c c'est.à -di-
communicatif par d.ffasion de luy » au;
re la de [on cci-e.
UUy .fetQn nature
H. Reprenans nôtre pitmiere partie-
<îiftii éteur qu'elle est appetiblc
; comme
bonté, de soy esi pure elle se plaît être
, a
petee de '2me , épurée de ce qui eftde te
1

yestre : car- apperée autrement elle n'en;


si perfection 8c n'est qu'une ombre de s<
,
vray corps...
I. La Bonté en' sa perfe<5b'on ou deso
,
cst toute parfaite & n'a rien qu'accompl
,
étant un premier attribut-de la Divinité
étant incrée mais émanée du parfaire
,
K. Pour ce.qui est de son perfe&if
subsister ,
sans son sujet, qui en to
ne peut
est parlait ; qui ne subsiste que par soy
soy-même. Ainsi nous dirons d'icelle Log
calement, selbn ces premieres lettres A.
C.
Universel affirmâtif
B.
SAR Toute bonté n'est odieuse.
llA Toute Divinité est bonne.
&A Donc toute Divinité n'est odieusë.,

Seconde marnere, sélon lapremiere sigure*-

CE Nulle bonté n"ell vice.


LA Toute Vertu est Boncé.
MEAJTDonc la vertu n'est vice..
Troisiéme forme. v
^
D.
tDA Tous ceux qui s'addonnent aux vice
sont ennemis de la 13onté..
:i(( 7 Quelques Rois s'addonnent aux vices.
5(
Donc quelques Rois sont ennemis de ia
jiouté.
Secondes lettres D. E. F..
;|.

i{
Seconde figure s Premiere wniert.
E.
E Nu!!ë cli(c ne
••
se doit compter entre
les inens qui tant plus est grande ,
tant plus troub'e
>
l'en'tende(.nent.
corporelle plusel-
...A Toute volupté tant ,
le est grande -tant plus trouble l'en-
,
tendtment.
££ Dont nulle volupté corporelle ne [edoit
I
1;

compter entre les biens.


N
Seconde manure.
F.
]
A Toute libéralité est bonne.
MES Nulle progaiité n'e'A bonne.
TRES Donc nulle pi o iigalité n'est libéralité.
Troisiéme manure*
G.
Toute .chofc bHlne e'st loüable.
B.A.
90 Qaelque volupté n'est bonne.
HO Dunc quelque volupté n est loüablc.
Troisiéme lettres G, H I, K.
,
Troisieme figure. Premiers marnerc.
H.
VA T ut ce qui est bon ea- louable.
RAP T ou t ce qui est boa est conjointe avec
la vertu.
71 Donc quelque chose conjoint avcc la
vertu est loiiable. \
Seconde maniert.
I.
JP£ Nul homme bon ne prefere cette vie
à la vertu.
LAP Tout homme bon espere une vie im-
morte lie.
-
TON Donc quelque homme espérant une
vie immortelle ne préféré cette vic"
à la vertu. I
Troisiéme maniere. |
1
K.
£)/ Quelque homme bon est véritablement,
libre. <
SA Tout homme bon commande à ses cu-
piditez. 1

MIS Donc quelqu'un qui commande à ses


#

cupiditez est vraycmenc libre.


Ainsi tu peux en continuant , redoubler
lettres, B C D &c. sur les autres
Ces , J ,
manières d'argumensqui font jusquesà vingt
neuf & t'en iervir [elon l'occurence deton
oraison sans t'extravaguer , n y rien con-
, posant chacun sur des let-
traindre * les une
tres imaginée en la main, comme nous avons
representé en notlÇ iûstru6tion de laChiro-
mancie.
Les parties de Voraison , & comme ils si
doivent comprendre par cette Rhetorigoefir
çdernent.
.
.i,
'*'• Chap. III: LFÎRN III..
1 aoéte
L faut que le studieux apprenne quelfc
R. Lullea divisé cetartbrefen six
parties 3 en cinq figures , en la, première
1 dédire les sujets univenels , qui lonc no-
ez par cette lettre 8. la fécondé des predi-
;ârnents absolus laquelle figure est notée
troisiéme , cilindres chambres,
par A. la en ou
lus,Llti'aLi nombre de (rente six: la quatrième
des predicats respeûifs, ou d'e triangle, qui
cst notée par T. la cinquième des question»
de leurs réglés Se especes lesquetles sont
,
sous cette lettre cont enus Q. De ces cinq la
tierce 4cst seule necessaire à present pour
«eue înstiu&ion : car comme j'ay ja di#
cy- devant que çe n'cll mon delTein de irrêj
loigner du tout de la Rhetorique ordinaire
--Ces paries étant urgentes pour L'embeliille
mène dtf cette-cy , & particulièrement cçuj
de l'oraison picce principale lcsquelssi
, ,
il
six en Membre c'clx aifavoif i'exorde nkr
, confirmation ,
ration'-; proposition confu-
,
ta.Licn & conclllbon. Ce5 parties bien Fa;
,
,
fée pal icelles se dçduit tout ce que l'or
,
peut dire de loiiange ou deb âm«, & si corn
me une des principales pieces de nôtre art
les accommodons en cette figure si intelli
gib'ement, que le plus stupideles peutcom
prend, e & ne le sçauroit divaguer en sor
,
oraison soit qu'il veuille loiier ou blâmer
, figure afcendanre
Par cette ou dépendance.
'!a louange a l'aicelidant & le mépris am
,
de(cendans & le simple discours ou' nar-
ré au milieu imaginé en sa main,ou selor
,
,
l'art Paulin. Il ny peut faillir chaque let.
,
tre dénoté quelques une des parties de cei
six comme vous comprend) ez seion la re-
,
pi -efeiitation & discours que je vous fera)
icy après à nôtre figure , laquelle est telle
.
& en aprencz la position promptement, pui:
qu'elle est necenaire au compris de cetu;
Rhetorique pour la comprendre.
La figure.
Definition A. Exorde. B. K. I.
Narration. B. I. C. D.
1)ropofition. B. K. 1. C. D.
Con-
Confirmation. B.G.C.H.D.I. E.F.K.
Confusion. B. F.C.G.D.H.E.I.F.K.
Pcrroration. B.E'C. F.D.G.E. H. F.I.G. K.
Narration simple ôc
familiere BC. DE. FG. HI K. KI.HG. FE.
DCB. BE. GF.DC. EH. FI. GK. Per-
roration. ilF. CG. DH. EFiK. Conj
-
futation.
BG. CH. DI. EK. Confirmation.
BKICD. Propo{1tion.
BICD. Narration.
aKI, Exorde.
A Definition.
B. Il faut ainG entendre ; sur K. en pre-
mier lieu sont les predicamens absolus , Se
Se difinition d'iceux & de tout ce que 1'01\.

peut mettre , qui est le premier émanant de


ette figure , & un peu éloigné des autres.
Le BK1. l'Exorde en laquelle Exorde nous
,
lonnons trois lieux Ôc deux genres. Pour
:es lieux le I. les personnes à qui nous par-
,
ions au B. Le sécond K. la cause de l'orai-
\00. Le troisiéme I. l'adjonction des per-
sonnes & de la caule. Les genres » le 1B.
est celui pour lequel nous concilions ses ef-
f>t"its des auditeurs, Se rendons dociies que
,
es Grecs appellent Tiçtw». -ov L'autre 1. est
lors que simulement nouscaptivons les ames
des auditeurs & les rendons bénévoles ,
,
lequel genre est nommé des Grecs %

car tout ce qui dépend de l'Exorde est de


captiver , rende benevoles attentifs & do.
,
ciles Ces auditeurs lesquelles parties sont
sous BK 1 ,
,
B. par bonté K. pour aquerir
,
gloire I. avec paroles véritables & élo--
,
quentes. Eloquence mâle , non en termes!'
afFectez qui relTentent leur adulateur mais!
, ,
tels pour l'oraison que ceux de Cicelons à j
l'oraison pour Sextus Roscius Amenus,qui}
sont foie virils. Ou pour l'histoire ceux de:
Lucian ou de Heliodore en son Hivoire
,
Ethiopique : oc pour les Poëtes Grecs, HO-.1
merc en son Iliade & Odiilée. PourlesLa-.
tins Virgile en son Enéide , ou Clauàian au
ravinement des Proserpine : & pour nos
François Ronsard en sa Franciade , & Dé-
portes en son Angelique, comme j'ai démon-
tré ailleurs en ma Proseide : mais toutes-j
fois je dirai ici que si tant grand nombre
, ^
d 'Hifloi-leiis de ce tems ( comme Jean Ri-
che r ) eussent prins garde en cette forme »
ils n'eu rent fait de si lourdes fautes qu'ils onc4
faites & leurs livres qu'ils appellent Hiaoi-
,
t es eussent été mieux receus & euilent
, ,
eu formes d'histoires à la Tucide & non, *]
,
de mémoires affilez : ce qU1 fait rougir ce Ge.l
cl-e de n'avoir de meilleurs écrivains pourj
,
son îudre. |
C. La sécondé partie de l'oraison est lai'
narration partie principale de l'Oi-ateLir,
,
que je represente icy sont ces lettres B1 CD. U

car après que l'Orateur Predicateur, ou9


,
Harangueur- 3 Faic Ton Exorde ',:'& rendu
ses al1ditculS attentifs »il vient à taire sa nar-
rationqui est Ja seconde partie de i'orai-
foli ,gui doit ctrç idivifce, çn quatre parties
,,
fim'efés en Ieur dedudfcioçt, & en trois gen-
res ) bien que; Fabius ne lui en donne que
dçux i scâvoil' ex caussy & ex rationibus eau..
forum > comme, pour exemple de la choie
même. UliJJes ideo ^Ajacem occidit quem Tau-v
ceffratcr gladio çr.fient»K\rtpertt. Exefrip'e des
chosçs .c^ui pro^ verront comme yVlyjfet
,
ideo s$jacet» Mtersecijie creditur quia tmmum
,
es erat -, quia
perfidvs.qu* insignis fotius quant
saïsis. Lecroineme genre eli celui que nous
nommons, ou disons vulgairement It:com-
mencement que l'on fait aux enfans de reci-
ter quelque chose des Poëtes & Historiens,
& le tout compris en la fable , histoire , & s

argument. Or la, narration leton Cicèrol1


esienim rerum vel ut gesiarom expositio res
, ,
gesias,ad comædjas , fabulas déclamationss IIC-
,
A in si..
,
Urbs antiqua [u;t Tyrit tenuere cohnt
,
Carthago ltaltam contra Tiberinaque longe
, >
Ofiia dives opum jludnfque ajpertima bellt,
, 3
&C.
Hesiode en sa. Theogonie*
Ii"! p tftcrUfM Wr?r iinif i-rIV7«, &c.
Ces narations icy après Jeurs invoca-
tions préfaces & exordes. Les quatre par.
,
ties de la narration la premiere doit être
,
posée sur B. que nous disons la grâce pofi-
tive. La sec.onde sur I. qui est le narré. La
troisiéme sur C. l'accommodation de lacau-
se. La quatriéme quiest l'accommodation
de similitude narrative-au D. donnantces
parties » la narration sera parfaite.
D. La proposition troisiéme partie de
l' ,
orai[ol1 qui se met en la iiat-'ratioti,,.- car
,
comme disent Fabius & les autres Rhetori-
ciens : Ex pArtibus igitttr ofàtionis consirmâtio
ad rem decendam valet, qndrri comitamùr\ nar-
YAtio , fit qti£ sit-sedes -.,àcfpwdamentam 'consti.
tJ4enal,sidez & propositio qua aliHd. nihil eg
quant confirmatioms initium ,
,
d- p,
confiât eu-
jni eadem confirmatioms ratio est.: La propo.
>

tion suit la narration , comme la confirma-


tion la suit, ou la confutati-on. Nous don-
nous en la proposition une duplicité , on la
,

divise en deux à sçavoir simple qui cst une


que nous posons au B. La {econde partie
multipliée » qui est quand plusieurs propo-
sissons ou questions sont faites à la narra-
tion , lesquelles sont mises sur K. 1. C. D.
& aussi [elon Aristote en ses Annalitiqucs,'
ils sont quatre sçavoir K. Qued. I. Pro!.'"
,
tir quid. C. An est. D Qmd. est. Mais les
neuf queflions ou propofinons que nous di-
virons en deux sélon nôtre Art 7 elles sont'
,
tisetitielles ou accidentelles les posons icy
pour toi dudi-eux.
, -
s-
-E[Tèii- B. IVtrumefl î
.
tielles K. [Qmd est Abfo/utLC.
font 4.. Jjeqno est
{ (

I. \jQuare tjl\ Rcftcili'll".


,r
Què- C. Quant n Rat ion e dCttfJ-
ftions. A cci- Qnale tentes mfobie.
,
den- D. I jÇhmndo fto exijltntem.
1
celles l* Ubi £ a dénotentes
sont 5.B Quomodo quafontci'rcés
-,
î't.. Cornquo r fubjeiïttm.

Cettepremière proposition question *


,
ou demande que nous mettons sur B. est uni-
ver (elle , qui est utrum..C. à sçavoir , nous
la pouvons aussi mettre autrentent entre
les Latins & Grecs à sçavoir an ou si esi,
,
non fit. L'autre que nous mettons assisi lut*
3

B. qui est cum qtto elle peut être aussi uni-


verie!!e : à nôtre ,Table nous la mettons
sur K. corespondante au B. laquelle propos-
ition a quatre parties qui sont cttmqm efrt
,
et cwn quo pars est in parte & partes m t(J..
,
40 » & totum m patribnsfms , & mmqtio transi-
mittit ftiam jilf6illfudinem extra. Pour les au-
tres qùestions » nous en parlerons au chapi-
tre Se leçon sui vante , voyons la confirma-
tlan.
" E À corsirmation est la principale par-
, ,
tie de l'oraison, laquelle contient les causes de
probacion, La cause est prouvée par argu-.
mens, & les argumens des lieux »
& les
lieux sont doubles. Le premier que nous
poserons sur B. & K. premiere & derniere
lettre de nôtre ajphabet, est uno modo in ge..
nere , qttt ratio ad tnfimtas , potiùs *\qmftio.MS
.f erttnet. L'autre., eftloei'ad unum qnoqueeau-
sa genus accomtnodattir. Les lieux de la con..
firmation sont quatre , h-cimcte utile fa-
,
cile neceiraire que les Grecs appellent ,
,
sous lesquels sont compris ces trois
autres grand » joyeux;, heur lesquels sept
en nombre , nous donnons ces Tept lettres
G. C. H. D. I . E. F. Et par iceuxles lieus
de la confirmation font variables ex fia*
,
toum diverfttatt , comme disent les: Rhreto-
riciens', l'arl'êté contient le principal de M
question ou propoGriol1 de ce qui est mis 01
proposé ou de displltable. Le (tamt ou àr
rêté à trois formes quise connoissent pa:rte!
4

questions qui seront representées cy-après


La premiere forme est le (tatut légitimé,!;
" fécondé juridique* la troisiéme, leconjettu
ral ou par la conje<5ture. L'es lieux du lia
,
tut sont la volonté & la faculté. La volon
té a deux espcces impulsive & ratiocina
,
tive lesquelles toutes tant former » espece
,
que parties se refere à ces lettres.
F. Confutation est la cinquième parti
de l'oraison qui est la dilTolution des ar
,
guments lesquels se peuvent diiloudre, étan
fallacieux par trois manieres comme di
,
ICatfandet. Tnbtts aurem folmntur viviojciar-
, est forma &
mimentA , aut enim peccatum in ,
reprchendawr confeqventta ; aut in materia m >

ambigaa ajfumnnttir qua exphcanwr di-


jttam , ddnntttr.
(linttione atit fal/a qm tnficiationc
,
Nous donnons à la; confutation dix fem-es ,
pouvons par plu-
pour démontrer que nousles la
sieurs maniérés confuter argumens de
partie adverle , comme B. par parole veii-
table. F. par ferveur de vérité. C pargia-
tivité. G. par liÍ£toirc- veritable. D. par fa-
ble accommodée. H. par lenite d espi it, E.
crainte F. par diffi-
par espcrance , 1. par ,
mulation, K. par variété des choses.
G A. ConcluGan, ou perroration ,
est ex-
inma pars oratwus , ou bien est artifiaofm
terminus oratlOms. La perforation l eubme-
,
ration , 8c s
le dilpolitions. Le nombtement
se refere au P.-premiere lettre de nôtre al-
phabet & ladisposuion au K.derniere. L'e-
nfrïfierôition yotiffimorttm argumentort*m br eviter
& ftmmatim comprehenfto , les Grecs appel « 1

lent Les dix autres lettres qui


.
font en cette figure démontrent la diversicé
de eoncluÍÏon d'oraison qui se referent &C
,
font presque semblables à ceux de l'exorde,
louange blâme mais tout se
foit en ou en , voix abais-
doit conclure par lenite , & par
fée conciliant les auditeurs, sans faire au-
cune
, disgrefllon qui [eroitmal propos.
,
à
H. Nous avons au milieu de ces deux
sortes d'oraison à nôtre ligure ( dont cel-
le qui monte nous represente la louange,
qui monte au degré premier de l'honneur.
& l'autre partie qui décend est le blâme
qui descend au plus bas de la vilité ) mais ,
la narration pure & simple qui contient
,
dix-huit lettres toutefois de celles de nôtre
,
alphabet mimique mais qui se commence,
,
par B. & se finit par une même lettre, nous
representent que celui qui veut raconter;
quelque chose laquelle il n'affectionne d'a-
,
mour , ny de haine , doit suivre le fil de
son di{cours sans se divaguer à louer ny
,
blâmer des exemples : Nous en trouvons
allez, chez les historiens & poetes lesqnelles
toy studieux tu peux aller rechercher ,&
,
contenter ton esprit. Mais quittant ces par-
ties de l'oraison je te donneray pour qua-
,
triéme leçon les questions qui font logées
aux cellules quatrièmes de nôtre table Lu-
liste sous la lettre M. ou bien sélon Agrip-
pa & Lavinheta sous QJesquelles te seront
Faciles à comprendre & par l'apprehen-
, ,
fion d'icelles tu seras façonné à concevoir
nôtre Diale&ique & nos secrets admira-
s
bles de nôtre Art.
,
D. Q-jDes jQueftions.

A IV.
e1.
C H A p IV. L E Ç 0 Î4

Nos diseQWs les plus familiers, ou ai


nos itfputçs les p!us ardues, il y a
toû iotfrs 'del-sr-queftiqn j car nous ne
POLI vons confier d^çhcfip que nousconnoif-
ions /que nôus-,ne propofens quéstion ï
,
lautruy , ou bien si \nous la doutons & en
s
deGf011 être ïnstruits fous la même voye.
Lau^uestipn çst ordinaire au Pi-edic3,teu
A°Ëât'J Harsugueur Disputeur,& Ora-,
r
teur )Be és nia«eres de' Rhétorique. Nul
^

ne Peut après la définition d'un suret l'éla-


cider sans questionner Toit, en chaire ou
,
sur le banc : Mais nôtre studieux doit fuir
la queQion infinie. P our les genre s des quc-
Rions /feù tout se peut demander > cout jaeuf
qui se referent en '
,

Et par ces crois le parfait des'pi -ed,*,cat ab.


>
falots & Sujets, Vertus 8c Vices peuvent
'êtresçûs connus apris & disputcz co^fe.
, , ,
noillant la nature de chaque queGioll &1V
)
tems & U forme de les propos;r. Et. peur
mieux connoitre quelles elles font 3 nou
donnerons cette figure qui a pour centr
,
cette lettre. C^j]ui est de l'invention de H
Corn. Agrip. & puis après nous donneron
interpretation plus claire fclon nôtre Piin
ce R. Lulle. •
± C:,/.

Il faut sçavoir qu'il y a deux genres d


questions les unes essentielle les autr
, >
accidentelles, comme j'aidéja ditci'devan
Se les pai'tillons ainsi derechef.
B.
r>C. Sça-voir ?
[lendellcs. Qui est ce?
. D. Dequoi ?
*
È. Pourquoi ?

- {F. Quand. ?
G. Quel?
LccidenteUes-H. Quand ?
< 1. Ou ?
LK. Comme quoi?

Et de ces neuf ou dix questions genera-


sont reduites toutes autres questions
cs ,
lue*l'on pourroit faire de quelque chose que
soie. Pour celles ci connoissez leurs el-
ce ,
rcee en cette façon.
B. Sçavoir ? a crois especes. sçavoirdui
bitative affirmative & négative, comme l'in-
telle â.
1.
Ç.Quiest-ce?cettequestion à quatre especes.
La plemiere est ddlillitive comme quand
, Lintellect l
l'on demande :
QiVest ce que
on répond &c.
La fécondé
>
espece est quand ondomande.
si. c'est l'intellett qui a en soi coëllèntL1Licé
qu'il foi l'intellefth 1 in-
& on répond a en ,
telligible & l'intelligence , sousIe(c.lnel..
, être & sans lui sont
les il ne peut , eux ,
odieux & naturellement indignes [ans.. nn >
ny repos.
La troiiéliie partie , cst quand on (
mande qu'est-ce que l'Ente ou l'ititelleâ
autre ou chacun : on .répond qu'il est t
où il y a bonté grand où il y amagnitud
>
&c. Gi rammattque au Grammairien Lo
,
queau Logxien Rhetorique au Rheto
>
cien & c.
,
La quatrième espece qu'est ce qu'à
,
telle£fc en autres ? on répond entendre
la sciencc & en la foi croire &c.
, ,
î-
D. Dequoi ? a trois especes : La pren:
te est primitive , comme quand il est d
dequoi est l'intelled 3 & on répond qi
cst de soi ; car de nul il n'est derivé na
reilement en général.
La seconde espece quand on demai
,
I'Pecialeinctit dequoi est l'Ente ou l'intellc
on répond qu'ils sont de leur forme & r
tiere spccique, ayant intelligence specifiqi
La croisiéme espece quand on dcmai
quelle poflclïion ,l'Ente intellect
en en ou
on répond en l'homme comme étant i
,
partie de son tout , comme le cheval à
maitre.
\
4-
E. Pourquoi ? elle a deuxespéces , C

voirformelle &finale.
La formelle est quand on demande po
quoy est l'Ente ou j'intelled ? on rép
pour sa matière & pour sa forme spec il
:jue , par Iesqucls il agit pour entendre spev
lfigucrnem.
Le sécond qui se référé à la fin comme
,
nand on demande pourquoi l'intelleét esc ?
)n dit que c'cst pour ctré l'objet intelligible,
Se pour avoir la connoiirance des science
qui tient leur regle en icelui.
5-
qui recherche sa quantité
F. Quand ?
,
il a deux elpece
: La premiere
est quand
,
on recherche de la quantité contenue,& sé-
conde espece, quand on requiert la quantité
di{cretre comme en 'quelle quantité est
,
son etIènce diffuse & substentative c'est à
,
sçavoir l'intelleclif, l'intelligible & enten»
du.
6.
G. Quel ? Q-,.i"efl ? qui traitte de la qua-
lité ette a deux especes : La premiere est
,
quand on demande quel est le propre & le
primitif des qualitez de l'ititellcâ : La sé-
conde est quand on recherche qui sont les
,
quaiitez que donnons à icelui iiite'llcâ ,
qui est croire douter & s'opposer ; mais il
,
ne sert proprement a l'intellect, ains à l'en-
tend re.
'
7.
H. Quand ? du tems il y a quinze espe-
ces , comttie il se voit cy-après.
I. Ou ? qui recherche le lieu , a au sfi
quinze especes , comme il le connoit au
1
grand art de Raimond Lulle: Comme I.
quand on demande & recherche oti est le
,
lieu de l'intelleâ: ? on répond brévemenc
iceluy est en son sti jet auquel il est contenu
comme la partie à son tout , non compris ,
mais diffus, car l'intc!led: n'a point d'eiren-
ce ponctuelle , ny linealc ny superficielle.
>
01' tout lieu n'est autre chose que fuperfi-
cielle laquelle contient la chose colloquée,
lelieuet[ quantitéimais pour le corps êcre en
y

lieu est un genre stipi-êtnedlffei-ciid des autres.


Comme si quelqu'un demande,où est jeaii, au
premier de cette reponse on dira en quelque
,
lieu particulier : comme au lit : on demande
,
où le lit : & pour lignifier où est ce lit, on dira
à la chambre ou est la chambre ? à la maison :
ou est la maison ? à Ml*.l - monts: ou eit M il —

monts : en Hurepois , ou est Hurepois ? En


France : ou est France : en l'Europe i ou est
l'Europe : ou monde ; ou est le monde ? finale.
ment on conclud & répond en lieu y lequel
comme genre generalissîme contient les au-
tres ? & voila pour le contenu des corps. -
K. Comme quoy ? cette question con-
tient deux réglés atTavoir modale & in[tru..
,
mentale. La regle de la modalité a quatre
especes comme quand on demande; com-
, ,
ment , est l'inrelleét ; & comment la partie
en la partie & la partie à son tout & le
, ,
tout en ses parties y & comme le tout se
transmet hors son semblable ? auquel lions
épondons : Quod est fubjtttive per illtm 1nfJ '

am &c. voyez Lavinheca


especes
& autres
à
i li
fçavoi,.t
ecoade
>
réglé a quatre ,
luard on demande, avec quoi est 1 intellect ?
est in parte &
r cnm ejtio partibus fúis > & qtto trayif-
partes in to-
y totnm
pars
tn
) cum
mttit faam fimilittiiinem extra ? a quoy on
^

repond efl ipse efl cum fiiis correlativis


quo >

fwe ,gHibus non potefl ese nec intelligere , w-


elligit enim cum fpeciebus peregnms , de qui-
bns facit.niflrumentum ad wtelligendifm >
C-Tc.
C'est allez de ces questions , voyons les par-
ties de cette Rhetorique.

E. Des parties de nôtre Rhetorique feules


principales de to;ites-

Liçon
N
,,1 C H

01.)$
A P.
V. V.

donnons à. nôtre Rhetoriquè


les cinq parties de la Rhetorique
ordinale , car ils [ontneccifairesel}
toutes sortes d'oraison & poëme , oc ne
pouvons sans icelles tien rendie sa
en pet -fc.
ttioti pour le discolirs,n-iais de plus cette Rhe..
torique étant toute parfaite à ce qui regar-
de la profondeur de toutes les Cciences & arts
à l'instant sans différer c'est pourquoy
tout :
bien
nous1uy donnons-cinq autre parties
plus relevées, bien qu'elles l'oient embellie
de ces premieres qui sont les aJointes iicel
les pour décorer ces autres : comme inveii
tion pour, Part d'inventer de Thiiteme ci
sa-Steganographie & Poligraphie, desquel
nous pouvons inventer mille secrets admi
î ables. Pour la disposition la Theurgie
,
l,éi'octitioii- l'art d'Armadel, la prononcia
tion l'art Paulin pour la memoire,gui eÍ
,
nôtre sujet, l'art notoire qui esc la mêivn
,
chose lui est donné & attribué le tout f
j ,
faisarit par la mémoire aidée d'artifice
>
qu
est ce qu'ont voulu apprendre les anciens &
modernes comme R. Lulle & autres
, ,
dont le nombre est infiny qui ont perdu leu
peineS: leur tems : & fait perdre celui d'au
truy , bien qu'ils ayent trouvé de beau:
secrets pour abieger l'étude des sciences
non la pe,fcétion) comme du pre[e::ntjevou
la donne qui sé comprend tout à un moment
lequel secret je feray couler avec les autre:
que je dedunay & reprelînteray en ce lieu
R. Lul!e a mis la desinitionde lamemoi<
re au nombre de ses cent formes de defini
tiens qu'il dit être neceflTaires à compren
,
dre Ton art êc la pose derniere , & dit A
MemoïÍtt est cris cum cuo entis font recoll*bili'oo
& puis pour la donner & faire concevoir
pose au commencement de son art une ta.
ble cenim-- vous voyez cy-devant au pre
mier chapitre des définitions de Rhetoii
ue , & la fait suivre de deux figures »
remiere qu'il donne aux prédicats abCo-
its , qui sonc Bonté Magnitude. Dura-
, il donne
ion &c. à laquelle pour centre
,
la sécondé figure aux prédicats réspe-
siss qui a pour centre T. puis fait suivre
, cercles où figures il porc
,ept autres où ne
, lettresoudi.
tutre intelligence que nos neuf
vin alphabet que je: trouve tout à fait inu-
,
Elles & ne cioy n'être là mires que pour
les admirer : il donne une cinquième sigu-,
>

dite de multiplication laquelle est uti-


re , ,
le en cet art pour multiplier lesdiéhoDs&
,
phrases constations & propositions de nô-
oraison, difeours di (putes laquel-
tre , >
ou , Chiro-
le figure est en nôtre insrru¿hon de
mance , & que je vous doiiiiet-ay encore icy
l'interpretation d'icelle figure suivante >
.

étant en l'art brief de R.


Lulle [e seroit superfluité de la donner ic
Je vous diray que tontes ces figures
>
particulièrement celle cy de mnltiplicatic
nous éclaircissent bien les compris des scie
ces & disputes , mais ne donnent pas la m
moire â ceux qui n'en ont point ny
font sçavans ceux qui n'ont étudié cor ,
,
me nôtre art , que sacoiiiioitrance rend e
perts aux sciences les plus stupides d'efpri
Car pour abreger cét ai t LulliCte n'e
,
que pour les doutes , pour soulager lei
memoire : 8c ce que je trouve de plus ua
& veritable en cet art,.duquel je me fers e
ce mien labeur & à cette cause rabrege li
Grammaires sciences & arts pouiï. gii,f
,
ciliter l'apprehension sans travail
- Il
3.
1tms ennuyeux pour ceux qui n'ent du lo
jpr occupez en autre aHanes & qui or
, ,
la memoire naturelle 5c de l'étude: Ce soi
ces deux figures mires cy-aprés , qui soi
le globo de tout ce qui est en détail dar
toutes les œuvres de Lulle , dont l'une el
de son invention & l'autre trouvée pa
,
H. Cor. Agrippa : de la première c'est ai
sez bien servy P acius. laquelle est telle.
De chercher rien après ces figures
q
compiennent tout ce que l'on peut mett
en avant , &r par l'arc les reduire au bre
il ne se peut plus : car. tout le l'cftetantl
x R. Lulle & ces commentateurs ne se
x
que confusions & embi oiiillemefns qui ru
plutôt ,
naturelle memoire que lui;

,
lient la
dei" par son artifice confus sonte
, comme
figures rabulaires d Agrippa de Jordan
Brunus Lavinheta & autres. Lavinh
, ,
ta & quelques uns de ce tems qui vont
ville en ville nous la veulent donner 1
>
uns sur nos lettres les autres par diaiol
inconnues qui sont comme *
termes à bea
,
coup de dirions , qui sont posez par cylir
dres
>.
& au periodede chaque cylindi
mettre devantque continuer l'autre un (
ces mots inconnus pour se!vira à la mémo
,
re , pour le souvenir des dirions contenu;
au cylindre .• & qui s'en est servi de ceti
maniere a été l'Abbé Thriteme, en voi
,
la methode bien qu'elle
T? t./ ,
Cylindre. Sans raison.
'
X ne soit qu'abus.
\ '
Primentie.
r B.. Sensibles.- ' j PJenicude.-
Bonté. Insensibles. 1 Beauté.
"Vie* ":"7\ Sans intellect. Orde.
Sahtc; ..
VCou rage. Statut, j
Verite/ ^ Cruauté. Forme.
En Dieu. C. Necessité.
Magnitude. Etant. Réalité.
Me. ExiLl:ant. Substance.^
c
Lemcmc, Spiritualités
ne S.
jmmes. Si m p ticicc. Generation.
f:es. Unke. D.
ix brutes. Creation. &c.
;is vices. Nature.
i
:!indrc Latin félon Trit-heine , & en att.. -

usage sélon sa Sceganographie.


tre
E.
B JH A P A S A A A D A M.
V .
':Cre"tor. C, MiftrardQs. D, Gaudta.
'ClementijfimHS. C. Mortales. D. Angelorum.
A Regens. C. Visites. D. Candituris.
1iCœlefiia
,C. Mundana ob. D. Hominum.
:J:;onserd;t. C. Charttatem. D. Petingere.
iCunciis. C. Libemtoris. D. Sempiterna
iAmoenitatem. C. Super coele- D. valcatis.
iMternam cttm ftium. V Congaudentit.
omnibus. C. Ftoci pende- D PrAcamatis
,El, Bis. re Atque. igitur.
,
fiCœleftibus. C. Gaudta, D. spurcis.
:Amen. C. Superns,. D. Divitiis len..
tRonitas. C. fieatitudinis nis prefentis.
,1 Magne. ortmi. D. Peregrinn-
IParentis. C.Sollieitudine thnis ad.
flocolis viribus proesse. D. Lutitias. )

lfèmper. C. Inquirere. D Superbeni-


) Syncere C.Contritionem. gnt-
i
\e-uangelizd.n- C. Mifemmi. D. PfdmatoreJ.
da C. Mortales , D, Mundi
1
Permtdtis. C. Excip. 'te. D. Super celeft.
Doclrinis nos. C.VutHra. D. Miferi&or-
l
A ... si 1. M O R I E l.
D.
diter. -
RèVOtari.
RONAU.
Cbnlidcrez ici les inquiétudes d ep!-t
tout cela étant piûtôt l'art de troubler l'
memoire que de luy aider. Voila encor
l'inveiitioii de Lavinhera » lequel s'eflevan'
ce semble par dessus les autres se rend ;plu
inepte*'-Il est à noter qu'icelui pour fais'e' !'
succin& ( bien que sur autres* sujets- iF ayr
allez bienfait & succinâci-neiit ) en 2. bref
chapitres', il a voulu-demonstrer les deui
memoires , sçavoir la naturelle & artificiel-
le : & quant à l'artificielle : il la *lit &
,
"montre en cette methode la plus golfe de
toutes : lequel Lavinheta ayant méprit
deux sortes de mémoires à luy pcflible in-
connues , dit qu'il faut avoir une chapelle
,
Basilique ou cabinet bien beau & propre-
ment , ordonné que le Maître qui la
montre aye nombre de tableaux ou diver-
se s histoires & sélon le sujet qu'il veLltdi[.
>

,
courir & apprendre à ses écoliers qu'il po- >
se leur objet le portrait d'icelui comme
5
s'il traitte de Dieu & de son essence qu'il
leur represente un homme assis sur un trône ,

en M.tjefLé , ayant une triple couronne sur


la tête une figure du monde en sa main se-
,
nc£l:re.' S'il discourt des Angesqn'illeur re-
presente un Ange comme un jeune enfant,
beau en perfection assisi.des autres sujet s, &
,
par ce moyen il faudioit toûjqtii-s être chargé
de tableaux, poui avoir cette mémoire : car
comme il dit , si un Predicateur-veut dis-
courir ou aye pris Psalme 16. Domimss il-
,
timeo
ùnatio tnta & salus mea , que.",
Inmlere
,
[^ à dire le Seigneur est ma
. - , H dit qu il luy faudra
mon [alut &c.
ndre. un
,
homme bien vécu comme un
lieu designé tenant en sa
gneor au ,
sel,
quelque lumiere & en
1 autre du
in ,
lumiere & monïalut.
n de representer ma
de plus golfe & plus mal a pro-
a il rien
maniere il faudroit par ce
s que cette
;
qu'un P indicateur allant prêcher ,
>ven faire
allant haranguer ou
un Avocat ,
f plaidoyer qu'ils el1{sent un peintre »
, leur sur de la car.
Ut propos pour tracer
sujets, & leur mectre en objet, ce
leurs
dit Lavinheia puis aprés touchant
le : ,
lettres artistes & plus à propos comme
15
sur la premiere lettre , quielt A.
mettre les canCes pri-
deffinitions , sur le B.
itives & sur les autres qui suivent les di-
vatives . comme B. Mons, C.Mmunm
C Mons ainsi la relation »
«
relatif :
Mais toutes ces inventions nap-
)11 inGru..
rochent de la nôtre est notre
, qui est
de Chiromance qui (ur notre
scion ,
l'imagination de nos dix lettres aiti-
nain maniere
fccs dont la forme & vous pan..
)voit' à nôtre féconde leçon de cette
itz bien voulu en ce
rhétorique , nous avons studieux:
ioulager
ieu representer , pour te parfait deR. Lui.
& croyez que c'est le plus
& de taus Les autres pour le foulage-
Le
, ,
ae mémoire naturelle
, . «, f:ttude
to -
salecapacité&
la
&rfeà£*4 fse &

'
'
tesr^ïsw1 V1^ ,

icelui,
nierede la dresserpar l'aGronomie,auxlienslama.¡

tl-tlâion
le

logie,& AûZT"1 gn" igJ1ez en


Theo-pal-ti-

logique Grammaire&en
Viilo le
en M etant en Gemini & en
dlZls"Z\r,T™ms'&
'n .
mais
autres
il pouvaitse dire
qu'à un mftanc toutes ces sciences poû
voient comprendre en peu de nui PpaP, le
moyen de cette figure &> de s
correspondances àchaque3& , oi-aifoiis,r0udIl
moins api endre les termes
j
II
pour en difeou-1COU
i ir pertinemment, & donner a la
duntàlnaturel!*»U sol,ïe'»'',c memoire
à

entier d'une harangue,


rici-
j°yei'- , ou se' mon afin le
terleplaidoyer) en public., sans »
en Dei^r a*
Une seule diilion : & à raison un®
que c'elt
desc
r's
parties de nôtre Rhétorique ( mais non
principale ny nôtre secret affe&ionné ,
, l'art Armadel )
li dépend de nous avons
voulu donner le secret de cette figure,
en
de la saire ayant veu erpéi-imcill!
moyen ,
chose admirable d'icône par art -iiotoit-c.
voilà la forme d icelle figure telle elle
1 »
t aussï en nôtre Chiromance.
Sur le côté dextre de la figure suivante,
faut mettre alpha* sur le Commet a*
iiieu omeogis au bas , & ces lettres le rcfe.
ne aux H ebraïques ,
d tf-
.
L'on doit noter ,qti'icelle ngure doit ettj
faite sur de l'or ou argent pur ou bij
, ,
pour le mieux sur du Mercure congeié
fait fusible ou bien pour plus commit
,
Jcomme j'ay vûj sur le parchemin ou meri
brane de Renard , ou de Hyene : il foi
que ces animaux (oient tuez , lors que
Soleil est en une des maisons de Mercure
qui sont. Gemini ou Virgo diredeme
,
quand ii est à 7. ou 14. ou u. degré de ci
maisons : Etant préparées il faut choisir
jour que la Lune entre en l'un d'iceux si
gnes , faisant sa révolution mensale , & e
semblable & pareil degré, & Mercure e
conjor&ion avec le >oleil, fî faire se peu
( cela se rencontra au 1 9. de May de l a
1610: ) & a l'instant de l'heure de^Mer
cure fane icelle figure., La mâiiicre de,s'c
servir est au soir lire'. ou se fahre lire tel
,
)
le harangue Germon &c. que l'pn vou
,
dra de telle science ou art que l'on peut dil
courir : après la lecture une ou deux fo
leuë & méditée se coucher pse
, a
ligure sous sa tête & au precedent
r icel]
dire l'c
,
raison qui se référé à icelle science dor
l'on veutdifcourir, ,
& que l'on s'est prepatC
sélon l'infli-udion d'Apollonius k écrit
*
en sa main Cendhe, çr gmega, harangu
l'oralsoii,&c. le lendemain est pi çrëhc}& 01

ne peut quand 1 on votidi-oiir , en obmettre


Oy oublier uucgfeule diction 4 ny particul
etl le$ récitant QEelques- uds ne dirent en
se couchant qn'une seule oraison qui se
,
commence agios 0 Theos que je trouve le plus
à propos, & par iceluy j'ay reu faire filcr-
veille comme reciter deux mille vers :
,
trois mille diétions cliverses, un sermon tout
entier de Besse , sans rien changer ; ny ob-
imettre , voire même rétrograder s c'est à-
dire commencer à la derniere diction , ôC
finir à la premiere ; C'tst pourquoy j'ay
voulu donner ce CecIet à la premiere partie
de nôtre Rhetoiique divine » qui est la mé-
moire.
Nos autres parties iont invention B
!a&ion &c. l'invention plincipale partie
, les
de toutes autres Rhetoriques , nous lui
donnons les arts de Pauliii & d'A' madel ,
tels qu'il s'en voit quelque chose par
non
écrie qui ne sont <t'ien que éco:ced d'iceux
,
art mais
,
le parfait
, qui
est
de son bon Génie , d'où dépend le plus in-
la connoillance

genieux de toute nôtre oeuvre de mémoire


qui fait à une feule leçon doctes les p!us
ignares par cette connoiirince ; car toutes
les sciences par nous traittéesencet oeuvre,
regardent ce seul poind & y sont mises
»
soulager de peine cher Studieux
pour te recherches ailleurs ,
afin que tu ne les avec
beaucoup de travail bien qu aux t aitezde
»
chaque tangue , ou science il ait misquel-
,
apprend-e &
senti! iecrct pour les coit.
Que
eevoir promptemenc mais cettuI efUep!)
parfait, & qui ne peut, jamais manquer- 1
dois scav oir que c'èst une do&rine & croïai
ce du tout arrêtée & tenue pour constante
tant des Hébreux , Arabes , Egiptiens
Grecs & Latins : que tous les hummes oi
un bon & mauvais Genie : & même le de
&c Paracelse, qui en a diseourudodhmeni
a dit de plus , que chaque homme à sc
étoille au Ciel laquelle nait en sa nativit.
,
meurt en sa mort , & que la connoiHan<
d'icelle s'il nous étoit possible nous f(
»
roit connoitre toutes nos-aflions futures
3

voire même le nombre de nos années : ce


étant bien plus pouvons nous avoir de cei
,
tainesconnoiiIànces. &être totisCçavaiisx'
nous pouvons recennoître nôtre Genie , c
bon Ange, donc l'essence est toute divine, s!

par con1eql1cot sçavance & pure de tout


ignorance: Je croi lluec'eG ce que lesanciet
ont voulu dire du fage & fc avant Phi!orc
phe Socrate qu'il communiquoit son de
,
mon » ce demon étant ion Genie , par 1

communication duquel il s'étoit fait sag


,
& bon de mauvaise nature qu'il étoit d
sçavant d'ignorant, infinité d'autres pary
c
moyen , dont les livres des Hebreux e.
font remplis lesquels en ont été les plu
,
exactsen cette recherche partieulieremen
leurs Rabins Càbahstes , Mecubalistes 6
, ,
.Manoies qui ont trouvé de beaux secrets
,
[gne de lumière donc nous en éclairci.
quelques à
%

traittez de Caba!$
3ns uns nos
Gcmatne. Mais en cette leçon nous ne
: ,
dIrons que faire connoitre la maniéré de
Ton Genie & le voir par lîli-t Astro-
ouver ,
)gique d'Armadel & l'art Cabaiiste Pau.
, Arabes
n. Les Astrologues Hébreux <Sc
,
i-madel nous ont donné ce moyen par le,&
maisons celestes & douze signesd\.1
ouze ,
Zodiaque , & les 12.. lettres Hébraïques*
cette figure suivante.
omme vous voyez en
Il faut noter premièrement , que toupies
bons & mauvais Anges selonles
oms des ,
ebreux , se terminent tous eï\del. on ici A
ki> en
iah voire même une gi ande partie
le nom? propres comme Daniel, SamueL
>

k' Ezechiel. Des Anges Gabriel, Uriel j Ja.


,

iel &c. C'est pourquoi , direntles C aba-


,
iftes toutes nos nominations se si ni lient
, grands de Dieu Jab
ar ces deux noms
l'ayant commandé à
$c 7N El , Dieu notre
premier Pere > qui donna le nom à toutes
es creacures , tant
celcstes que terrestrest
C'est pourquoi les Astrologues Hebr. ont
nposé ces deux noms au champ de la figure
ahoroseopiste, & ces trois lettres ** aleph : 0
Imen fw qui representent les trois nion-
Ides, afin que sélon les lettres qui arrivent
>

figue dominant à la nativité deceluy qui


au
recherche son Genie , ils reconnoiflenc la
lettre capitale du nom d'iceluy Genie & sa.
terminaison par consequenc la tout cor»s|
»
me sM cst Oriental ou Occidental il faut
,
,
qu'ils sefinirent'1?]* el S'il est Méridional,
ou Septentrional, il se terminera en 0' /*£,
ou ael. Comme pour exemple . posons
a
Pierre soit né sous A ries, qui pour cesdemi
lettres 3 beth J Gimel lequel signe est Orien.
,
tal le nom de son bon Ange se commença
,
par 3 Beth , & se finit & define cuel : la sé-
conde lettre qu'il faut noter (econdemenl
e
lapremier maison qui est Orientale , & 1:iÍ
,
jpremierei'Angie lettre regarde la premiere lettre de
Angle Occidental qui sera Libra mai-
,
son de Venus qui est 7 tod si bien qu'on ,
,
trouveroit Biel on Btael ou autres eom" ,
, , 4
çnençant par , B & hniifal1t par el.
Tiercement note que la seconde lettre
,
qui est à chaque signes au dessous de la pre-
mière , hors & excepté aux signes de Leo &
Cancer qui n'ont que chacune lettre l
, ,
qui est tz est la lettre capitale du mauvais
cenie » lesquels noms se terminent comme
les autres étant Occidentaux ou Meridio,
,
faux.
' QJartement) note qu'il faut que celui qui
desire sçavoir le nom & connokreson ce-
,
nie doit justement sçavoir le point de sa na-
tivité pour en faire la figure ou horoscope
& par ce moyen le trouver puis aprèsIV- ,
,
Toit trouvé se rendre capable de tout bien
j^ar iceluy , laquelle methode je vous don-
1
après cette ûguie.'quiest diipolui-
ray la figure des combina
de ce tout, avec
des lettres [elon les ;o. degrez qu a
ms ,
desquelles leti.es nous pou-
aque figne
prendre
, lettre capI.tale celle qui
ns pour
degré delà nativité. Cetterpi-
ttouve au Agrippa,
dernière a voulu tenir COIDIII
e Philolo-
il se void en son $. livre de la
e est confus
1ie occulte mais foli secret „
ut qu'il
%

l'aye voulu atnfi porer


, ou bien ;
l'on l'aye corrompu mallcicufcmcilt.
ne
Ce n'est allez de sçavoir Se. connoitre le
de son Génie par le moyen de ces re-
tom
ues & figures mais de se l'accommoder.
, parfait aux scien.
par sa vision se rendre
es & arcs. Donc quand eu auras trouvé
Génie il te fauc aviser pour c'en ser.
ou , cstd A-
ir à bien regarder qu'el il est
* s il
figne à
ies , de Taurus &c. & sçavoir le
,Planettes & quel est sou
;jui se référé des , [donnôtre der-
omicile. AinG le partique
niere figure. S'il est d'Arles ,
& que ta na-
ivité arrive au premiere degré qui est la
,
jusqu'à onze & d'ouze jusqu'à vingt,
tete , , qui
qui est le ventre , & de vingt a trente,
est la queue regarde quelle lettre arrive à
,
iceluy degré da ta nativité , & prend la
cttre s'y trouve » & la fait servir de féconde
.
Se pour troisiéme celle qui cst au degré lui--
? ^
vant3puis après le nom de Dieu sélon le climat
f-oit Oriental,ouOccidental,cela reconnupouu
le nom. S'il est d'Aries pour le reconnoître
amplement » choisis un jour que le Soleil
çntre au premier septiéme quatorzième ,
,
ITOU
vingt unième degré , & qu 'il se rencon-
Mercure soit en sextil regard
trera que l'aubc're-'
uvec le Soleil iceluy jour devant
, figne soie Oi ient
garde du cote du >
en ,
Occident, Midy , ou Septentrion , ave&
prière , là reconnoîtras & lui rend le de-*
-voir l'ayant (încerement reconnu ; lors
, fuçiîible U illuminera co.
Éomrac bon & »
,
c[prÍt Se t ostera tout ce qui est d'obsc1
6c d'opaque en ta memoire te rendra sç
,yant en toutes sciences divines & sainte:
sans les rechercher ailleurs : mais avantq
de t'arreter toutes choses te soyent verit
,
bles. Ainsi comme je faits à celuy qui c
fous Aries ainsi aux autres signes. Voi
,
ce qui est de l'art d'Armadel le parfait d
sciences pour les apprendre & sçavoii
, ,
sans avoir rien d'emorouillé mais par u
,
candeur naifve ; car toute science & irtve
sion vient à celuy qui sans enigme poffe
$c se rend sociable de son Genie duqu
,
il faut sçavoir le nom & pour s'en sen
faut savoir ses jours communiquab!es
étude ,
recapitu!
pour toute se remettre la
tion & ab* egé de toutes sciences & arts
comme vous voyez à chacun de nos tra:
tez , afin que tout ce qui est contenu f<
toujours prescnt, voire même les chol
iqui n'y sont contenues étant la vraye i
,
vention de tout par celle du fuggerateur
tous biens , ils nous en fanent part par lu
L'enfant en l'âge de 7. ans est [etavant
fage & parfait avec le moindre acqu
C est nôtre vraye Thurgie référés à 1l
vetition de nôtre art Arm*del Se Paul
à la di(position & élocution 1 car soi
cette Thurgie divine toute science est r
connue sans obscurité toutes langl:
»
sceuEs sans grand travail
* ny reg
ngues , ny difhctles. eLt par
éloquent
t & Gonnoiifance que l'homme
t fait éloquent avantage ,
d que l'ignorant
rude dl saic disert éloquent & [ç;\vantdi:
: , secs et cl
à
ut un moment. Bref par ce
)mpris les art Paulin ArriudeJ & \hur-
, recherche des-
ique secret qui doit être
, des sciences & ceux qui-
mes amatl ices > ,
efireAt< surpasser le vulgaire..
Pour les autres parties que nous i"CmeC-'

ns l'
ons.[ous ophiel de T hriteme) qui la p.ugarr

0nt secrets admirables de la Steganogia-


hie dudit Abbé Th'riteme : nous en éclair-
îieons les plus.bçaux, & difficiles qui font.
lignes de admiration ( surpallcnt en
toute
forces & l'ordinaire de la.
apparence les
nature en notre Cabale »
Gematiie
,
gu
mantie Sephirotz, & Notariacon des He-
, sous les Anagrammes
breux c-r après ou
fêt leur fabtt-
des noms Hébreux , je ai voir
lité & comme leurs lettres transpoLecsonC
>
quelque figmficadon & rapport
tomours de nous.
aux noms des bons Anges inconnus
honnorons sans les connoÎtre par
nue nous l'EgUre: cette vé-
service ordonné même de
aération nous doit stimulcr a ics reçonnok,
afin nôtre culte & service ne o*c
tre que d'iceluy leur
'\lain & soyons remuoerez par
'Société.
Telles sont nos parties de Rhétorique
-
^, ,
parfaite & 4iyinc puisque ces prin-
je rave >
,
cipes en font divins > donc leur divinité
Jie avec les parties ordinaires du bien din
& sefonda la mêmechose, & que par la nôci
s acquiert l'autre. C'cst pourquoi studieu
sois cupide d'apprendre
cette (leçon , & c
qui est ca....hé sous le [ccret d'iceile & t
anaint la fe&ion ,
de tout ce qui
auras pe: 1

peut acquérir pour les scicnces. Maiscepei


dant pour ta curirfité je te donneray cett
e
tab: sui vante pour t exposer la premier
,
de n oci c Rhetoriqne a siti qu'attaché là pa
le moyen de notre secret, non seulement d
principal mais du premier &.ordinaire pa
, alphabétiques
nos lettres , que tout ce qr
cst disputable ou ce que l'on diseou
rir soit toûjou1s , peut
devant tes yeux & en t
memoire par le moyen & notes d'icelles
puis sur la fin de tout cét oeuvre je t'en don
neray une plus ample pour ton
BlCltf.
TABLE Lbcon IV.
" |lMDica [K'I" S. Efprir,
je f
Ange Bon,
J

Cieln)mo'ble-
I L Manvais.

\ Mobile.
à
t

je&« EHvIRme r raisonnable¡ j

)
i
co"pS-
1t-humainl
_J I1
I
i

F Imaginatif.1
!
1 Csendr.
j G1 , r.. ,
Senfiti« r
ciropîe, cen(jrj
JH 1 S

|l CCOmPosé-aturci.
E.lementatif.
[
j
Ki
Quantité.!'' B. Bonté.
Qualité. I Pre- C. Magnitude
Relation. di- D. Duration.-
E.Accu A&ion. cats E. Puiffance.
dents na. Passion. ab[o. F. Sapience.
turels., Habitude lues. G. Appeut.
\ Situation. H. Vertu.
Temps. VerIcc.
I".
Lieu. I K. Gloire.

t. Es- La- Simple.-


Les cence. chose.
princi- Subst'atieltz
pestres- 2.Uni- Ratio Com. j Continué,
gene- té. telle. posée.^Compofce»
raux; 1

| fdenti- Ce norn $c
| Hé, conversatidîi*-
1

3'. PerMion. Simple.


jSefô la foço del'ccfè"'
^ x
Selon la m esure de
la peife&i on.
I B Différence ElfentÍelle) r celle,-
1
! î accidentelle.
I
G.Concordance i Dix huit manie-
I
!
lre*
N
J D. C)ppoCi-,Coiici-a- 1 Médiate.
| tion. j nete.
«
I
E. Princi- Par soy t Imme-
ÉLesreïa-j Utiivci-sell diate,
pe.
"Itifsrcspe; F. Milieu, ou médium, 15.
léfcifs. j G. Fin.
I j H. Majorité,f
-I
j
1 I.Eqnivalité, Variables, [clos
j K. Minarité.l lesgeurcs.
I J B.Sçavoir?

il
f Q^est-ce
[ ?
I I
D. Dequoy î
! JE. Pourquoy ?
| 1 F. Quant î
{ Questios G. Quel ?
j
H. Qjand ?
J I. Où ?
•K. Comment î & comme quoi ?
f B. Justice.
C. Prudence.
«
1 D. Force

E. Tempérance^
1

Leb Vertus" F. Foi.


J G. Esperance.
( H.Charité.
I I. Patience.
J K. Pieté.

1 B. Avarice.
J C. Gloutonnie.
I
D. Luxure.
1
E. Snperbité»
Les vices. J
F. Paresse.
l G. Envie.
1
H. Ire.
I I. Mensonge.
[
K. 1ncon!la.nçe..

V 1 N.
LE PLUS PARFAIT
DELA
DIALECTIQUE,
SELON L'ARTLULLISTE
& notaire d'Armadel que l'on peut ap-
,
prendre en crois jours par ces crois Le,"'!
Ç()IIS avec coure perverfettion.
,
..A. Les définitions de Dla!eéïlque,ou Log-qn*.
CH A p. I. LEÇO N I.
[texte_manquant]
Ien que nous ayons en nôtre Rhe"
torique parlé de Dialectique en quel.
ques endroits , 6c pose quelques uns
de les argumens je n ai pas voulu toutes"
,
(
fois manquer de t'en donner mon cher (hl"
stieux ) encQre ce rabregé vrai compen-
,
dium d'icelle joint au secret, pour te l"
,
faire concevoir & apprendre en trois leçons,
fors ces trois letres divines A. D. E. la pre-
miere qui cst A. pour les divisions des cho-
ses y contenues. E pour les exemples de eha..
que invention 6c argument, posez en abrégé
en cette table suivance , que apprendras en
cette lettre A primitive & affirmative , 6c
joindras à icelles les definitions contenues en
ces leçons, & premierement ceux-ci de l'art
Pialectique 8c Logique qui sont.
,
Définition de R. Lulle.
Dialeftica fiw Logica, est ars, CJ111tj-f-
, ,
JLogictfS invemt 11AI""rMÜm conjunftionern wte?
predicatunj. AL.oes.
Dntlettica eji ars qtta vernm&falfwnra-
,
Itocirando cognofcuntur & argumentAti1/e dif-
>
cermtntnr„ .i "
Auc:e cfe R. L. .

EialeBica est ars bene Mjjerendi : eodemquø


fenft* Loqica diffa est. Autres.
Diale&iquc est l'art de bien raisonner, ain-
si que la Grammaire de bien parier & la.
Rhetorique de bien dire : ear cespreceptes ,
& réglés font voir le vrai usage de raison
,
comme la Grammaire du vraye langage
nais & la Rhetorique de l'éloquent & or..
,
né Diale&ique & Logique ne sont qu'une
même chose & ont même fignihcation
,
Gomme Dlakge.Qc & Logi;dle , dont ils-
font derivez& forcis qui fignifientdisputep
,
ou raisonner. Anttote prend generalement
ces noms pour tout usage de raison, & pou£
l'art de bien raisonner : voyons les parties.4
Cette scicnce Diale&ique te doit étudier ( ce.
Ion Appollonius en [osi ait notoire ) lors que la:
Lune est en-Gemini , & L'oraison se comment
ce à la quatrième heure de Mercure ), contenue,
au soixantiéme fueillet. de son livre notoirique^
Vers pour reeon-noître les argumens affiimatifsoi^
negatifs , sélon les dictions cy-dessus posées., ]
jlsterit A negat E , fed universaliter a.mbs,. "
,
jifierit 1, negat O fed parciculariter ambo:
, ,
TABLE OU ABBREGE' DE TOUTE
.',V,Dialcâlque,selon nôtre Art, dit Art notoiïjge
«TArmadel e, ou £tegaRogra£hi'lue.t:
Arti-lPre- S m Cosé-iCaufc Effi. Prû^esat
j
V- si- t
Lier Pic. iané:.'Eft=t é C ^fet.
?ub

.(,l- 4S:ilî='
ciel,
'
; j;f
DitfenAi-
ere A O?-
FH, P.ir foy,
'
! [.me: jonr, Fin., Pit accid
) \ En D- jDif.Rel.

g
,'jn
Lr$*Ta'
i
' H'1'* ver" pa. Ad-
1 te. (ire :r Z.'verif

,mtS
gll: pr-rT v.- .
côu«
Humain. D (tr.b. \d iiaucrjP'os.
iDifînjr join-» Mcd. lM
Inar Témoin. rL> y
ifi D vin.
fainâr..
[Oàlif, confrf. fcrmon.
rG=nre<

'd jn.imafn.
X)'a- -\xia- ("Vray. rNeceflaire. pD* tour.
lefti 'ne. J )
tfaux
) Pt (oy, r
i G.ner premier
,
Suc* ^ "j C-.illr'.
; Gênera!
{Simple. rP«ti«it.
C«?of=lco7^
... f-Cundi.
P',m* S D'fcre.
. > ssion.

|
V ort
\&eftrc«
Genre. i-T1'
£j11- ff;rm.
Enric- [Nié. X* Lt-
(£ \lIump re.
--
Espece.
{Conii'p-v- **
tÍGn" U.
.
Div-fion, ri PropoÇtiottj
me- u.
Couch - r compo.
.faon;
lMclOJC.
Cette table se comprend sous ces trcij1,
leurres A. E. qui sont sous Daiel Stegandj
graphique. i
Les trois figures de Sy!tog!smes corn,.
prises en ces trois vers A. est affirmatif,
>

E. négatif ,
I. aisi-i matis O négatif.

,
]
,
l. Bltrbltra,Celartnt, 3 Darn , Forto,
>

l. Clfare CamcflresFestino : Barocho.-


-,
3. Darapti , Fe/apton > Difams : Datisd <

Bocardo Fertj ofic


y - ..

R D. Parties de DialeElique.
Emood Lulie divise la Dialectique ei
trois scavoir tetme , ¡,Iopoficl0n &
,
argument : par cette division & partition
il veut separer ce qui est inscparab'.e de soj
qui est la proportion de l'argument qu
,
n'ont qu'une mêlIle définition bien qu'i
,
leur en donne de separez : par les dirions 8
phrases seulement, mais non pour le sens
Prop. Efl orittio conftittita ex termina figwfî-
tans aliquid esse velnon esse. Ai g. Fiî fènno.
nem aggregatio ex quibns (llii sermones se
>
qt4untur : voila ces définitions referantcs
En leurs partitions il fait un cahos : car tou
ce qui apanient à la question, Se de la qudHol
à T Argument, il lesepareà la pi-opoi'tioliq,,i
n'est quesamatici-e, en faisant l'une categori
que,& l'autre Hypothétique : & sous l'argu
ment, neil comprend que Syllogisme, l'in
le
du^tioa embyme, & exemple mais, tout d
ela nature de l'argument ,& fait le tout tia,
ede la premiere partie, qu'il apele urmi..
pis ou tome Iiii est ditil'o fig,:ijic*iivA
,
> ,
v y HA propofitto corflituuHr, velconjhtui 'poielî,
quel terme il divise en deux, [çavoll*COM-
îun & diicret puis il partit ces partie m
niversels particuliers & en fait un tei eni-
,
arras , qu'il rend to it confus : ce qui m'a
it en cette D;JLétiguc sortir d avec luy ,
tien que Prince en nôtre art : mais imiter
rmadel, & mon invention. C'dl: pour-
juoy changeant ces parties pour grand
iclairciflement en nôtre Dialedtique j'en
, ;.
onne seulement deux qui font premiere-
,
nent l'invention , premiere auΠde Rheto-
'ique & le jugement pour st'conde card i-
,
,eux dépend tout ce qui est de Uraifouhu-r
naine , car inveter & juger sont deux pro-
pres & naturelles adtion de l'homme, & ne
s'y en trouve point de troisiéme. Ainli nô-
re Diale&ique ( comme de Lulle ny de
quelques Aristoreliques ) n'a que deux par-
tics , dont l'invention est la premiere partie,
pour inventer les raisons & argumens : le-
quel argument est tel en Diale&ique , que
le mot en Grammaire & le trope en Rhé-
, est
torique. A. Argument ce qui est dessi.
né ôc propre à déclarer quelque chose, par
raison vrayes Se probables. Et ainsi que
Voraison est faite de noms & verbes
,
aussi des argumens compris & figiiifiez par
me quand on dit ,
les noms & verbes l'axiome est fait : coth
,le feu brûle il
, y
argumens : le feu est cause , & brûle en el
a deu

l'effet : quelques fois tout l'axiome estargu


ment, comme es compares. L'argumentai
nommé quelquefois Categoiême & la Dj
>
ûrinc d'iceux Cachtgorie , les precepte
d'ict x top# , c'eil à due, lieux de notes
la d'UÎhine des lieux Topiques # pourc
u'i!s sont, sieges des ai-g! mens D. L'ar
i ,
gument est ,1n ificiel ou inamficiel.
Artificiel fait soy de soy 5c sa nature
& est premier ou ¡Hu du premier. E. com
me les mots sont en grammaire primitifs ot

dérivatifs.
D. lepremiereG: fmpleou compare.
Le!impiecG conlentanée on diffentanée
C...C,oniciitaiiée consentic avec la chose
,
qu'il argue & déclare ; il a quatre parties ou
especes D. Scavoir
,
CAUSE, EFFET , SUJET t
ADrOINT.'..5
de causefeconde.
A. ta cause est ainl1 dcftmée , est cujus vi-
res ejt C. est l'argument dont fort quelque
,
effet & partant ce piemier lieudel inven-
,
tion est la fontaine de toutes sciences : car
lors nous la savons pai faitement quand nous
savons la cauce de quelques effets queeesolt:
c'est pourquoi le PLC.e Virgile essimoit
heureux celui qui avoit la connoissance
des choses naturelles»
FtZ/ix qui putmt rtrvw cogmfcere capijsas*
C est à-dire.
Celny le nom d bturtHX merite bien d'avairé
JQm des chuCes Il pÎt les caufts concevait.
N^te 3 cc Pucre Foie ce vers pour con-
pîuhon de ta narration des caule naturelles,
au 1. desGeorg.
D. La cause estdivilee en quatre especes,
qui sont.
EFFICIENTE, MATIERE,
F-oi nie , Fin-
A
De la c*t*se efficiente.
L'efficiente est cause, par laquelle la chose
est faite ; & tout ce qui elt saïc ett fan par,
que cause & elle est appellée par le
que ;
Philoiophe principe du mouvement & re-
pos.
D. Et cette cause efficiente çft partie en
trois , à sçavoir,
PROCREANTE , CONSERVANTE)
accomplie.
5c
A. De III cause procréante.
La cause procréante etî celle qui pl'cmie.
fait la chose ainsi comme les Pe-
rement ,
&
res mères > calises proereanlcs de leurs
enfans ; par un tel argument, la cruauté &
dureté d'M ièe eA:exposée en Virgile.
Nec tibi Dtva pÀrens , genens nec Darda-
fius auihor
,
Perfide : fed ,Juris gemit te camibflJ horren!,
CaHc/tfas Htrcan^ne admarmt abtrntigres»
,
C'dt à-dire,
JVy tu n as, S parjure une DujJe amert,
Nr de ta race n'a Dardanaurheur été,
Ains l horrible Cancxfe entresa dureté »
Les r..jt,hers t'engendra* & i ont rendu cruel-
1 le
Les Tjgres ol'I-lyrcan.;c àfuccer ltltymllmnJel-
le.
De même les ouvriers sont cause efficien-
-
te de leur ouvrages , comme Romulus de
Rome Paris de Paris &c. Ainsi Mer.al-
, ,
que .loue en la 3. Ecto. de Virgile Aiclme-
de, pour ses ouvrages.
focuU p&nam.
E. Faawa, Cd.Últumdlviniopus Atcirnedontis *
C'eil-à-dii-c>'
L eux vaisseaux de fouteau , divine œuvre gra-
véedu grand A lciwedon.

-
J)tt la Cause confervante.
' La Cause efficiente conlervante, est cel-
le qui maintient la chose en ion état ; E.
comme les Loix les Républiques: L'oyfive-
té cause de l'Amour vicieux. Ovide 1. Lir
Vredu Remeded'Amour,
Otia si tdlas pertort cupidtnis arcus :
wmtemPtaque jdcent, & ine Iticefaces*
C»tfl- à dire,
Si d'Amour l'oisiveté " ,
As osté
Toutes ses flèches per'tjfent, '-

Ses arcs viennent à mépris


Et
Et [ans y
Toutes (er torches langmfîent
A. D e la Cause accomplie.
La Cause accomplie est celle qui est par-
faite &: à laquelle rien t/y manque qui
, moindres ,
cil a deux autres qui (ont , D.
,
L'efficiente seule ou en compagnie. La sécon-
,
de Efficiente ou par foy ou par accident.
, , seule
A. DcHnitions , l'efficiente est celle
qui rend par f( effet E. Ct irme le
11
,
feu rend chaleur l'efficiente en campa-
,
gnie est principale ou minore & aide. E.
,
[comme en un moulin le Meunier faisant
1imoudre & les instrumens OLl bien les va-
9
lets & aides du moulage. A. L'efficiente
par soi , fait par soi,, qui fait par son pro-
pre mouvement. E. Comme par conseil ,
ou par nature. Par cette elpcce d'efficiente
toutes chutes naturelles lotit engend'ées,
corrompues, augmentées , diminuées, alte-
rées remuéeVde lieu ainli est eiie nom-
, ,
jnéc par les Philosophes entre les maniei es
de la cause efficiente. A. L'efficiente par
accident, qui fait par mOllvement externe ,
comme necessité ou imprudence , laquel e
est forcée à son effet : Toute neceffitc est
chose xïql;tité. D. Neceftnéest divine oi
humainé'^Ladivine est dite fatal l'humai-
,
ne , cum efficiens vi humana cogiter ad ajj; El kim.
La Fortune 'cil cause aussi poil' a,cidttit
picvsuante salis contrainte, i ion eflfei,. E.
Tu es veau à Paris ann de parler à ton pu
se , tu ne l'a; pas trouvé tu es donc venu
en vain .• Mais en venant à Paris tu as trou
vé une bougette pleine d'écus ta venue
,•
Paris est.caused'avoir trouvé cette bonget
te , mais cau(C fortuite , & par cas fortuit.
Les especes de La cause efficiente sont for
considerabies en sa vie humaine & con
tient en soy la raison de tout bien taie 01
mal fait de tolit mei ite supplice & pardon
,
Nous, comprenons la cauie'& ces parti.
tions en ce champ typique sélon nôtre àr
en cette façon que nous posons icy avam
,
que voir ces aucres parties,* cjuisont
titre,)forme& .Fixj-' ^
; s.
D. A. D.
R.
III matière,
'..A. De
Matière est cause , de laquelle la chore
fâite.Au 2. de la Métamorphose d'Ovide,
la maison du Soleil est fabriquée & com-
posée d'Or d'escarboucle d'Y voire 3e.
, ,
d'argent.
E. Regia Solis eratfublmidus alta columnis
Clara meante auro ,fl4mma(que mitante Pyrvpt
,
Ktijns ebwr mtidum, faftigiafnmma tegebat^
jirzwti bifores radiabant i4mlnæ rvalu<&*
C'est à dire
Le grand palais okle Soleil habite .o,

JEfl elevéfur colomnes d'tjîl*te


,
"E.mltj.llé d'or d'escarboucle luifant9
>
de clair rouge (,r ét-t.r.cel.-int
"D'y voire blanc et oit fait la courtine »
y

Et le portail de couleur argentine,


Ouverte en double dont les divers rayons, (f't.
,
La cotisideracion de la maùeie comme
,
toute la Dialectique , est generale à touces
çhoses corporelles & incorporelles } com-
¡ne en ton esprit & en ta memoire tu peux
'comprendre toutes do&rines desquelles la.
,
mariere gist es preceptes , la forme en ordre
collocation d'iceux,& neanmoins en ton
«fprit rien corporel.
11':(11
De U forme.
foi'QiÇ ,a. ca.\JÍe par laquelle la chose est
ee qu'elle eflr, & paue est différente de tou-
tes les autres choies: De même la forme
de l'homme est l'ame raisonnable car si elLe
cst la cause que 1 homme est homme &
,
qu'il digère des autres choses de même les
,
figures Géométriques , corroie la ronde
l'ovale , la triangle ont leur forme , laquel- ,
le s'engendre & naitde la chosemême. Ge-
neralement toute chose est ce qu'elle est par
sa forme & par icelle est [cparée des au-
»
tres. D. La Foi me esc Double. Interne, ou
Externe. Iiitei-nc, ce qui ne paroît à nos
sens;& l'externe ce qui paroitau tens., & cet-
te demicre est divisée en deux, Natuielle, 8c
Artificielle., La naturelle ce qui se forme
,
par la Nature. E. Comme l'homme, le che-
val ; & l'Artificielle qui se fait par un ou-
vrier artificiellement comme une espece
> 9
un anneau , &c.
De la Fin.
Fineftla cause pour laquelle quelque cho-
se est. faite E. L'homme est proposépour la
fin des choses naturelles & Dieu pour
,
l'homme E. Juno aui. de l'Enéide employé
la fin du mariage en la procréation des en-
sans parlant à Eole
, ,
Sum mihi hisfeptem prefiam corjwra Nympbtt,

C'mrmbiQ jwrtgamt
Qviartem ( qm fcrma pulchemma ) Lelofeiam,
dicafa $
W)ntyies ut tecum rneritts pro tahbti* tf'm-1OS y
,
EX:fat & ptilchra suc,at te prole [nirantem.
C'est
dire.
à
Deux fuis sept Nymphes fay de beauté non fi-
conde
,
Dont fane par dejlmles autres en beauté:
se t'y veux -alter d'une nofâge arrête y
Femme T eiopée , & compagne fidelle »
Particulière à toy la te joindre , afin qu elle
,
Tefajle, en achevant avecques toi [es ans ,
Pour loyer récrite pere de beaux enfans.
D. Fin univerfetie. Fin singuliere.
Jf Les Effetsv
EfFet est cour ce qui est issu des causes,
foit dDnc que quelque chose soit engendrée,
,

sait qu'elle soit corumpuc ,ou qu'elle reçoi-


vequelqu'aiure mouvement , ce mouvement
& la chose causée par icelui est apelée effet.
,
A Les Sujets.
Sujet est à qui quelque chose est ajou-
t'ce : E. L'ame cst le suiet de Science, Igno-
rance , Ver:u Vice ; Le corps de grandeur,
petitelTe santé force beauté &c. Ainu
, , ,
le lieu est [l1jet des choses ^lui [cituées.
.

A Des Ajoints.
Adjoints esc la chose adjointe au sujet.
- , ainsi les biens &
Nous dirons maux de l a-
& du corps être leurs ajoints. E.-,Noirs
me
disons que comme le lieu est loge des sujetir
aussi le tems aux ajoint) qui esc la durée des
choses Raffées & preseiues & futures : êc
,
en general toutes les qualitez qui outre let.'
causes sont ajointes es sujets soit qu'clles:.:
,
soient propres lesquelles conviennent
,
tout le sujet , & iceux sculement)comme Ici
l'is à l'homme le hannitfemcnt aux che-
, ,
vaux , &c. soit qu'elles soienteommmunes,
c'cfl à sçavoir qui n'appartienne point ainct
proprement aux choses , comme les prece-
dentes , sont leurs ajoints oa circonstances#
Toutes les parties filiales de ces argument
confenianées sont sous cette figure, qui com-
prend toute cette premiere leçon & te fait
,
(par fini feçrct&idieux ) comprendre le tout..
'j$. des Argumns dijfentanêesï

L CHAPITRE l'¡. L 1

qui discentent , & font contraires


avec
~
la choses
ç 0

Es Argamensdeflcntances, olit ceu*

qu'ils1 arguent & de-


-
s lï?

darent & sont divers OC r


oppoiez. i
A. rv'
Ul..
ils,
contreviennent par la seule raison,
vers ,
desquels l'usage ell fort frequente par coo
notes non pas cecy , mais cela-

o »
¿<J. Des r-ifare.;-i.
Posezoji disparez, diilententpar raitol1
& de fait ; & partant ne peuvent vrayc.
ment être affermez , ce d une meme choie en
même part, en même regard t. Ainsi Linsu'tg'
être blanc & noir en même part: ni un
ne peut
homme ne,peut être pere & fils en même re-
1
gard (ain & malade en même tems : mais-
,
blanc d'un côte , & noir de l'autre : pere de
l'un , fils de l'autre : fain aujourd'hui , de-
main malade. Les opposez font de leur na-
soi égallement notoires. Opposez
ture entre
sontdispares ou contraires. Disparesfont op-
posez differents non tres grandement unà
,
mais plulîeut le verd
un , un à s : comme
le gris le violet le jaune, est entre le blanc
,
noir lesquels chacuns sontrepugnans
& le
aux extrêmes >
Se entre soi la libéralité
, ••

gi'odigalité avance repungnenc-entre foi ?


,
l'homme l'arbre & la pierre ôc telles cho-
,
ses sont repugnances, &nepeuc néanmoins
être une même chose , l'homme l'haï bre y
&c. Virgile au 1. de l'JEn. dispute par c-ét
argument.
Oquam te memorem vlrgo ? natnqne haud tibi
ztslrus Mortat is
: ner vox hominem finat : o
L ta certe ?
C'est à-dire.
0 Vierge de quel nom te fourrai-je appeller ?
l
Car ta face n e(l point mortelle : & le parler
De ta bouche coulant, ne fonneriende homTM>
0 Deesse lJrayement.
Des Relatifs. i.
Contraires sonc opposez les uns aux au-
tres , & ils sont affermez ou niez assermes
>
sont relatifs ou adverses. A Relatifs sont
contraires affermez desquels l'essence est
,
mutuelle. E. comme s'il est pere il a donc
enfans ou bien si la Jl1ŒiceeÍ\ vertu l'in-
,
justice est vice. En cet argument le contrai-
re du prédicat , qui est la vertu) y sont tous
deux compris sçavoir l'injure & le' vice ;
,
la où quand nous dirons la Justice est ver.
,
tu » doncques elles n'est vice ; ne se trouve
en cet argument que le seul contraire de la
Vertu , sçavoir le vice.
A. Des Adverses. 5.
Nous faut encore mettre de ce rang les
Adverses les Adverses (onLcontraires affir-
,
111CZ desquels l'cllcuce est separee comme
,
£
Bl*»c.est couleur dligrc..
le blanc au noir î
ativc
8 de c v,.uè ,
NL-,ir est
l'un
couleur
ncst
coligt,ega-
comprins- en
veuë Ici,
la. d"«reE.C.co.nmcl.y.nfc ,

lefroid. En Virgile la guet-


mal , le chaud &
rp ,'f..r la oaix.
NulUfdm bello pAcem tefojcmv owmcs
,
C elt à du e.
nulle attente de vie.,
Par guerre ml site , Tibulle. 2..li.
1 clihei-té & servitude , en.
SicmihifervttiHf>>wdeodomtr!entqMpArata'am'
liberta* iU* ptterna vale.
Tv mihi
C'dt
a dire.
& service tel je mefi4is Apprêté »
Dame
bien adtejt ma Liberté.
Cm dire jepuis ,
Des repugnans. +
contredi(;¡nsl'on ont c i
-

Les repugnans & Vunaffe nonl'autre:


traires niez , desqnels ™e
nie totalement le même. F-_ ^ .
sie il hait, line haïrpas: En cet[ontproposmalS S urnellr.

,l'affirmation & negation ne


icj
.
de certain genre , comme és pri v >

Terence en Phsi.
communes à tout
JMo^o mt, modo negat:
Martial lib. i. a Fabulle.
,
Bella es novimus ,& f»ella ) vers-trrJ essy '

£t dives cjtu emm H' "ep!.e


habull*
],aid.
Uuda
Sed durn te nimi141n „
bella nec jwe es~
Ntc divos )
neque >
C'est à dire.
(nulle
JM*rgot, vmjemtnt tU es y5
Bien te fçavois riche & belk\ £ '
,
Chacun le peut bien avouer :
4
Mais quand tu te veux h at,.,,t loüer
Jr uc,çile n tft riche ne belle.
»

Des Privans. 5.
Les contraires niez sont desquels l'un
y
contient la négation de. l'autre &, font
,
privans ou contredisans. A Privons sont
contraires niez desquels l'un est habitude
»
l'autre privation de l'habitude
. com-
me E~. veuë est habitude , l'aveugle-
ment la privation d icelle' : en tout animal,
capable de la veut il est aussî capable de
,
l'aveuglemeiit ; car ce qui defon propre n'a
point de veut ne peut être dit proprement
,
aveugle : ainsi ditons-nous dela taupe aveu-
gle autrement homme. AinG laprivacion cst
la- négation de l'habic!id-c, & l'abitude de: la pri-
-ïation : yvrongneric & sobt-ictéen Martial»,
:
JE b-riu.s es mc emm faceres h<zcfobrius unquArtJ.
Le R iche & le pauvre au meme autheur,
jEmilian,
.
Semper erispanper, sipituperes, *Almilian$:
Dantnr optS malns nunc nisi divtttkM i ;
,
C'est à-dire,.
Si maintenant tu n as rien , , .
Toujours au*as indigences.
En ce temp on ne fait rien.
,
Sinon AUX riches en France*
: s
des Pareils.. 6. /
0
fteschoses pareili.es & eg&Ues ,,ron peut 32*
gilmenter tant en ahrmant qu en ferotanCè
E. comme la prudence est souhaitable
consequemment la temperance. Et-si la vo- ,
lupté du monde n'eft- le souverain bien la
,
douleur du monde n'est le souverain ma 1. D..
ces comparaisons sont divisées en deux ,
Quantité. Qualité. Quantité est pourquoy
les choses comparées sont dites grandes ou
petites : elle cst pareille ou impareille : Pa-
reils sont desquels est une & même quantité,
ou bien qui ne- sont ny'plus ny moins. Ar-
gument doneques du pareil , fera quand le
pareil, sera quand le pareil est expliqué par
ion pareil ; tellement que Irl'un n'est point,
aussi ne fera l'autre : & si l'un est aussi se-
,
ra l'autre. Nous exprimons le plus souvenc
cet argument par propres notes, par, pareil,
éitsjuAle égal &(jnare égaler, idem même,
* , , >
Virgile.,
fMod, tant, que d'autant &c.en
,
par levthm ventis.
.. C'est-à dire,
"Baréd aux legers vents
9
Autre.
jttmnc atfvali tecum fubcfèere t&vav
C'est.à-dIre)
Jzteren ageA égal jeunetroient avertoi.
Autre.
jEt hwHsnatt tnfpivts, illa inchta
ftrJperifl,1!I'J tirris, amntos Miubu QlmPes
Cdss.due,
dssa mm guerrier*
t_ >
Celle fameuse Rome égalera vainqueur '.*»'
Aux terresfon Empire, a l'OLimpe son cœur.
A. ,du plus au moins.
Impareils sont, desqueis la quanticéii'est
pas semblable. Impareil est plus au moins.
Plus est ce que la qualité excède; & partant
est argument affermé seulement : & icy
quelquefois sont propres marques de cette
comparaison comme , non feulement mais
, >
Attjfi avecques davantage j'aime mieux ce-
, , ,
sI que cela. Juvenal 8. Saty. E. Malo Potter
tibi fit Therfittt dummodo tufis ;
.
osdEacid<z fimiliSi Vu-lc*tnias]M,c armlt capejfzs, -
taris,

Qxatn te Therfnofimilemproducat z/4chilles*


C'est-àdire, -
*J'aime mieux que Terfitfott tonpere pourvet4
,
jQue tu lois comme f!Achir de vaillance pourve» *
Soutenant le harnais ; que se le grand i/ichillt
Tcngendrott un Thersite à la guerre inutille.
A. Du moins au plm. s.
M oins est ce dont la quantaé est moin-
,
dre & je tiens que cet argument nié seu-
,
lement ; cela se fait sou vent par propres
notes , comme non feulement , mais non pis
flûtot ceci rtte cola quant alors & parlescorn..
>
paraisons de Grammaire & enfin par ta
, desTrif.
négation des parties. Ovide 3.
S&viores trifii Bufiride fzvior illo,
,
Qui falfitmlente torruit irae bfYlJcm.
Cest à-dire,
TuespltisfrmlqmBufiïe»
_
Et plus millefois inhumain
,
^ùe nefketcelliy quifit cuire
Jnfaux 60ell,Jdans un bœufd'airain.
A. Desfemblables. 9.
Semblables fonc desquels est une même
qualité ; ils ont leurs noces comprises en un
mot » comme ainsi semblable , & representa-
tion. O v i de ie s Tr 1
s.
E. Siihcet iufultiHin Ipe[[a;14 m igHib1Maurm), ?
Temporesir;duroest wfpeffaitfr si des.
C'essà-dne,
Tout Itinfi que l or en épreuve
Au feu , avecques la coupelle ,
Amfii le bon ami se trouve
Au temps d'adversité jidelle.
A. Des Dijj emblables. 10.
Dissemblables (ont desquels la qualité est
diverse & s'appellent aussi différents com-
,
me diflïmilicudes ; différents font pris pour
un & sont les nottrs de cet argument, aussi
ceux-ci nompareils autres & autrement
semblables , ,
non non égaux. E. Horace 1.
des EpiG. ,
Non eadem e( £ttU , non mens.
C'eitàdue,
Le même âge n'efipins, ni la m êmepenfee.
Virgii. 1. Eclog.
Urbem ( quam dicmt Romam ) Meliboee
)
putavi.
Stttliw ergo) huic nostra fimilm
puis après.
1
S ic anwHS catulos fimd es jicnratrtbm had&t;
Noram, ficparvis componere maana /olebdnt»
C'est-à-dire,
La ville Melibée que l'on appelle Route »
,
Pm fage que j étais , jepenfus être comm e
La ville on nousfeulhons, &c.
uéinsi je mefuroisles lévrons a leursperer,
je mesurois les cabris à leurs mères.
^ux grandes chofesfal , les petites ainsi:
f e voulais comparer.
A. De la conjugaison. i.
En ce lieu nous faisons la division desar..
gumens premiers , & des issus, comme vous
voyez en notre table cy -dellus : ccLix - cy
font dits ilïiis > comme étant Tords de ces
premiers & sont quatre : D. Conjugaison ,
,
Notation , Attribution , & Définition. A.
Conjugaison cst variable commutation de'
noms d'un genre , comme font ces cOJu.
gués de Lulie , de lYonce: , qui sont Bon ,
Bomficatif, Bonifiant, B0111ficable, Boni-
fié ôc Bonifier ou Bonification & les
, , ausquels est ,
autres conjugues , contenu un
symbale des chutes 8c effets à l'invention
,
defques souvent nous sommes conduits par
l'indice de cette nominale conjugaison ; car
le nom primitif contient la cause decescon..
juges , E. comme Bonté est cause que l'hom-
me est bon & vit bonnement. Properce. t»
Livre
Likerta qttomm nflUi jAm refat mmtu '
N~~'~'l~bermt, Ii quis aere velit.
C'est à-dire
^ Puis , liberté,
que tout Amoureux perd toute
-,
Nul libre ne fera qu'a'mour ait arrêté.
1-c y liberté est caisse quetu sois libre.
A. De la notation, 1.
Nation cst interprétation du nom car ïa
raison de tous noms dérivez ou composez
se peut par les premiers argumens ,
& cou-
,
r.ïgeux , plein de courage ; homicide , qui
a tué ou occis.
CD,. De la diflributton.
La distrib-ution cst divisée en quatre. Di-
Ílribution parles causes où il est dit de
»
l'entier & de ces membres. 1. Odlribueion
par les efïc&s , où il est dit du genre & de
r e(pere. J. Distribution par les sujets. +.
Distribution par les adjoints. A. L. Di-
stribution est par les causes quand les par-
,
ties sont causes du tout ; & en cét endroit
est sur tout honnorab!e lad¡(hibution d'une
chose entiere en ses membres qui est pro-
,
premcl1t dite partition. D. Cette ditlnbu-
tion est partie en deux » en entier & mem-
bres. L'Entier est un tout auquel les par-
,
ties sont etrentieiles Membre est partie de
l'entier, E. comme l'etymologie & fynta-
xe » parties de la Grammaire. Elpcution &
a&ion de la Rhétorique invention & ju-
la Diale&ique , sont
gement de ; car ces arts
coippoiiz de ces .Jë distriboûo^
donc est torique l'on tient une dispute en"
langueur que l'on la partit en plusieurs J
,
membres.
La i. especes de distribution qui est par
,
les effets à D. genre <k espece & elle est
,
dite division. A Genre est un tout de chose
semblable en essence ou ellence semblable
,
de plusïeurs choses & l'erpece une partie
>
du genre : Ainsi disons nous le genre des
animaux ; car c'est la pluralité des chose?.
fembiab'es en nature 8c essence comme
,
en faculté de vie & de sens y & l'animant
est genre des singuliers animaux car c'est
,
l'ellcnce commune à plusieurs ; c'est pour-
quoi nous dirons l'homme & la bête espe-
ces d'animant , ca-r ils lont parties de cette
commune ellènce : l'homme.est genre des
singuliers hommes & loup des singuliers
,
loups ; & au eonttaire, les hommes singn-
,
liers especes de l'homme & les singuliers
>
loups du loup.
.
La 3. espece de distribution est par les
sujettes quand les parties- fout sujetes. E.
Catulle. ,
rirginitas non tua est: ex parte parenturn est.
Tertia pars matri data ,pars data tertiapatrit
~
Tertia sola tHIt ejl, noli fngnare dnobns,
jQvi generi sua furtl fimnl cum dote dedewnt*
C'est-à dire.
Ton pucelage
Dame tt'est a toi
, 0
TAnt fwUmm mm à 'tes gmy & mure :
t
7k mere en prend un troisiéme pour foi :
- JLautre troisiéme appartient À
ton pei-t :
Un troisiéme efi pour toi seul ordonné :
Ne vueille à deux opiniâtreté renire ;
jQui tour dwi coup ont ensemble donné
Avec ton dot tout leur drola a leur gendre»
La quatrième espece de distribution est
parles circonstances, quand les parties l'ont
circonstances comme des hommes, les uns
,
sont sainç les autres malades ; les uns ri-
,
ches , les autres pauvres. La troisiéme di.
distribution imite la premiers de quelque CU
milicude ; La quatrième à la. deuxième
,
néanmoins n'est ny à l'une ny à l'autre ny
,
tout , ny part puisque les adjoints se peu-
>

vent separer de leurs sujets : toutesfois par


faute de meilleures telles distributions sont
,
euelquefois employées»
A De la définitions parfaite, l.
La-définition etc ce qui déclaré propre-
ment que c'est q le la chose > ôc icelle mê.
me peut être déclarée par ce qui efc défini»
D. Il y a definition parfaite & imparfaite,
la premiere vrayement dite définition ôc
,
l'autre descl'iption. Désinition parfaite esc
>
définition composée descauses constituantes
l'eilence j lesquelles toutes sont compri[esau
genre ôc en la. source des symboles propres
& bons ; parce moyen est defini l'homme,
animant raisonnable ; le cheval , animant
irraisonnable car par le genre animant,
3
nous entremettons elfance corporelle pîef-
ne de vie & de iens qui est ia matiere de
,
l'homme & une partie de la forme & ad-
,
joutant à cet anjmant ce raisonnable tu
,
cemprens toute la forme en faculcé de vice
de sens & rai[on, & ainsi des autres ani-
mant , Vous avez de plus à remarquer ftu-
dieux, aux défiiiitç>ns , qu'ils ne faut qu'el-
les embraifcut plus ne moins que les choies'
définies a.uai sont elles convenables de for-
,
mer des argumens , tant négatifs , qu'afHr-
matife : E. comme si la Ju[tice qui rend à
un chacun ce qui luy appartient , est: fort
aimable il s'ensuit que sa Justice esc fort
,
aimable : Et si l'habitude qui nous dresse au
mal n'est desirablc pareillement le vice ne-
>
scra desirable- «.
eA. dela Dercr;,Ption. j.
Dc[crlptlot;i est définition composée aussi
d'autres argumens » E. comme l'homme
est animant mortel capable de diCcipline.
,
Les Poëtes & Orateurs en leurs diseripeions
par de plus- 11IListros diseours ,, comme nous-,
r
voyons en Æneide 4. deferipte la renom-
mée. Aussi nous argumentons par derci-ip..,
tion ainsi la Justice est lotiable il sensnic
, ,
que c'est une vertu , parce que)c propre de
la vertu est d'être loiiable.
-
A. Dat tém{}ignltge. 4.
Le témoignage est argument iiiartificiel
de soi & de la force fait foi de la- chçfe ;
-
par la parole d'autruy , c'est pourquoi il esc
appelle, communément autorité : Il est se-
paré en deux en divin & humain. L'Ecri-
,
ture-sainte en general est témoignage divin;
& celuy des autres hommes horsmis ceux
,
qui ont été inspirez par le S. Esprit esc hu-
main , comme procédant d'hommes qui ont
pu faillir , & par consequent leur témoigna-^
ge non du tout ashi-matis.
Champ des Genres &0 especes d'argument, compris far le
J
furet de cette figure imitét de ordu du* Bruml4 , m ait
,
rendue facile parla [cience d' .irmadel.
c Erre figure regarde particulieremeitfc
nôtre sécondé Leçon, & faut remar.
quer les a'gtimens généraux & univertels,
aux specials & particuliers A 15. D. 3,E..
15. qui regardent l'itivention , premiere.
partie de notre D:aleébqne , qui se refc-
rent aux membres generale de la- Logique:
de I. Brunus. Le tout se rapportant a ly^
T'iadé au TERME , DISPOSITION , ARGU-
MENT , ou à nos Définitions , Parties &
Exemples, selon Lulie Valerim de Valeriis;
,
&. C. Agrip. c'est le parfait' de Logique y
y
-pl'ens garde Studieux. "~v '

..
A. Dt4 jogementl..
»

' ,

CHAP. Ill. Le^on IIr. | '


.1

[texte_manquant] E jugement est la fécondé partie der


nôtre Logique ou Diate&ique v
,
Iceluy jugement enseigne à dispo^
fer les Argumens pour bien juger car pal. •.

certaines réglés de disposition on juge de."


chacune chose : c'est pourquoi cette par,--
tie de jugement est nommée par quelques,
Logiciens Disposition û- rD'.fpofuio e/l Axio"
,
MIT) OH Dianoia. A. Jugement est sans dif-,
cours ,cornme l'axiome, oijdiscurfif^Axia-t
me esc disposition d'unargument avec l'au-
tre , par lequel on juge si une ch île est ou
Axiome esc affermé le lieu esc affcr-
non
A I
i vray
axiome
si
mé , 6c au coliti-a;i e il est !lié par iceluy nié.
faux.
014
.
Tout Axiome ett vrai on faux : vray
quand il prononce comme La chose est : le
le faux au contraire.
L Axiome vray est necessaire ou contin-
gent : 8c necellaire quand il est toujours
vray , & ne petit être faux. L'impossible
au contraire ne Petit oncques être viay.D.
Aristote marque lestro^sespecesd'Axiomes
de ces noits^Kaapantos Kata aflal(adQloupro.
ton, ,e'eÍtà. dire dniout parfoi umverfel,prewnere-
ment oUbien. Le t. Kedolou froton,lex veritatis-L
Kad, asso lex }JtftllU. Kadolonproton, lesft-
Pl.eîitiée. D. Il y a de dix especes d'Axiomes : le
I. des ArtSjiceluy doit être affermé .& vrait
generalement & necellairement en cette
sorte mais outre ce il doit être homogence ÔC
,
feciproque.. i. Axiome homogenee dl,quand
les parties sont ellèntielles entre elles com-
,
me la forme avec ce qui est formé , le su-
jet avec Coli propre ajoint , & le propre
ajoint est en Ton sujet par soy Se non par
autre marque d'Aastotc , de Xad asio par *
foi.
3. Axiome réciproque est quand le conre.
quent est affermé & vrai de(onantecedent,
non seuiemem tout, & par loi, mais aussi
réciproquement. Ê. Grammaire eftTart de
bien parler. Rhetoiqte de bien dire &.c.
,
4. Axiome contingent est , quand il est tel-
lement vray qu'il peut quelquesfois ccrefau*;
au-ssi. E. comme.
e,-I'udentes fryrtunit jttvat,
fortune aide an hardis.
il faut posèr le cas qu'il soit aujonrd'huy
vrai à un demain il st trouvera fauxàl'au-
,
tre : c'est pourquoi la contigente de cette
vérité s'appelle opinion laquelle peut bien
C,i-c certaine à l'homme és chose passées Se
presentes mais aux fortunes ne le peut (on..
, Martial
venc être par nature : c"est pourquoi
par s(tnb able raison se rnoctiedeprifccu&
Sape rcgates quahs sim Pry/'cee fnmrus.
,
St jiitm locnples stmcjtte repente potens. *
,
QmynquAr# poseputasmvres narmrefvtturosi ^
Die rmbz si fias tu Lee , qttahs eris !
C'est à-dire.
7-o demandes [auvent quel homme je serois
Si je devenais riche : & penses tu qu'4ucunJ
Fwfîe dire les mœurs futures à chacun î
Si tu étuis Lyon dy moi quel tu ferois î
»
5. Axiome simple cst compris sous un Vet-.l
be, par afirrnar10n ou négation de ce. Ver-
be. E. le feu brûle le feu est chfaud , le feu
,
n'esc eau : ici le feu brûle est,antecedent
, %
& consequent. Or cet Axiome cst gene-
,ral particulier , ou propre général,
3 ou
.!uand le consequent commuu cst générales
jfhent attribué 1 l'antecedent commun. Ec
icomme'i Toure vertu amiable : Nulle ver-
tu n'est aimable.
\4. Axiome particulier est quand le confcquenc
est particulier-attribue à l'antece-
commun
Ident, & ici la contradiction divi{(gtncraLe..
le
iment vtai du faux, comme quelque cle-
mence n'eu pas loüib.c Toute clemence
est louable.
Axiome composé à p!uncurs sentences
7.
conjointes"duquel t,erlieu n est plus verbe ,
mais conjonction : Et cette contention est
Affirmée ce se prend de l'aftii mat on &
, ,
d'elle nie la négation. Cet Axiome est pour
le regard de la conjonction. D. coPVLATIF.
•CONDiTlONtL , DI'SCR t T i F , Di alONE-
Le copulatif esr. cet Axiome compote,
TtF.
auquel le lieu est la conjonction. Et. & de-
les consentanées en asHi mant^
ncnce toutes
& les diflentanées aussi niant. E. comme
l'homme est sage & vertueux : le negation.
l'homme M est point fage & vertueux.
,8. Axiome conditionnel il est composé du
,
lieu de cette ecoiijoliiftioii. Si. E. si l homme
est gavant, il est juste. Pour nier cet axio-
dit, Si l'homme est [çavant il n efV
me on
pourtant juste.
Difcretif est celui qui ses con.
9. Axiome a
jonctions dercretivjes combien , »
ÔC

dénoncé les diffentanées.


Axiome dl'ÛonCtif est composé de cotr-
10.
<
jor.jftion disson&ive qui est ou AUTRE-,
, ,
T.
MEN E comme il tst jour au nuit* la nega-
>

tlOf!, iln'estpas jonr ou nuit.


e
Du fyflogifm , & de ses parties.
Syllogisme eu IL -gemeiit diièretif, parie-
qucl la qtieftion est tellement disposée avec
l'aigument 9 qu'ayant mis l'antecedent , lai
conclurion s'enfuie necelî'airement : car.
quand 1 axiome n'est point pour ^Cti e former
mais Ces parties inconnues on le change
,
tn.questîon , &¡ on lLiy!ti^ionne quelque
m®yen. -
D.
Le syllogisrne a trois parties propo6..
,
tion Allumption, Conclusion. Proportion
,
est par laquelle le consequent de Ip. quesuon
cst diipoié avec argument. Allumption esc
tirée de la proportion :,Conc-.lui-i.oi,i embraf-
.
se les pâmes de la question qu'elre conclud.
,D. Il y. a fyllogisrne simple & composé :
Simple quand la partie consequence de la.
,
queition cst mise i la proportion, & la par-
tie antccedente en rauL'mpnon & il est af-
,
fumé sélon les parties asit mées ôc niées «
quand l'une des parties antécédentes est niée
avec la conclusion : or il est général lors que
la proportion & assumption sont genêtaies,
& special quand une des deux seuiernent esc
generale : il est aussi propre quand toutes
les deux sont propres. A. De simple entier
,
est quand la pioportion est generale oupro...
pie& la conclusion sembiabie à l'antece-
dent,
ent,oulapa tie moi ndre ; & il a deux
speces en la premi re l'argument est con-
,toujours
séquent & conclud seulement la
,
suession nié donc en cette espece nul syllo-
jifmc n'est ferme.
Sjllvgfmt geneYAl. P. les L.
P. Tnrbattis mn bene tttttur ratione :
A. Sapiens bene tititnr ratione:
C. Ergo, SApiens mtwr nonest tttrbatttt.
- Ccll à due.
-
2Vul fol n'ose bien de raison :
"ToMt/agetife bien de rais,;,i ;
.!Vul sage dor.cqtie nest f,#I.
1. G i N t R.
IP. Res mortA/is ejt composita :
A. *s4nwus igithY mn eji mortalis.
C. ss€nunt*s igitnr mn eji monalu.
C'dl à-di e ,
Toute chose mortelle iff cem/osée & dtviftble :
Nulle ame n'tsi composée m divtjible ;

.l\. olle ame doncquei n eji mon eile.
.

1. Syllog!ime elpecial. 1.
P. lnv/dioflu non est bonm
,
A. P. est bonUJ.
£. P* tj[itt*r non ef tnvtdiofus.
C'est à-dlJe.
Nul envieox n'est bon.
P. est bon ,
P. doncques n'esi envieux,
E a P t C 1 A L- î.
Cette seconde forme je la tirai de ces vers
à Ovide en ces Tnltes.
E. Carmittaprovemrnt animo dedufioferem ;
JSInbilafitntfiibitts tempora. n»st> a malis.
Carmmafecejjnmfcrtbentis, & otia qHttrunt :
M c mare, me venti, mefera jatiai hiems.
Carmmbus me, 114 amnis abefi: £,rgQterdÚus ei
fm
Hxfwrtim jftgtilo jlt1tt ptito jamque nte* _
JF/tecqttoqmfa^o, jtidex mirabitnr ACJHUS :
ScriptaejHe cum venia quahcmque leget.
Le voilà en Forme.
P. Le bon Poète est joyttix: oisif » & en fetireti
A. Ovide riestpas joyeux otstf m en fiereté.
, )
C. OT/jde doneques ri est bon Poète.
v. Syllogilrne propre, I.
eAg'jillu5 wnoneft siRus ab isfppelle :
,
t/ilexanderjestpifttisab Apelle: \
.
.tliexandertgitarnon est AgefiUus.
C'cO: à dire,
*
Agefthus riestpaspeint d'isfppellt :
ct,4 ,'cxandre est peint d 'e4,pelles
eAltxandre) dont ri estpas zAgeftUtis,
P r0 p P, r. 1.
JVero opreffit Imperitm.
eA. Serteca non ofpreffit Imperium * -
A. Se igiwrnonest Nero.
C cLt a-dire > ,

a
Neron DppreJfé l'Empire.
SeneqHe ri a pot'et oppresse Empire.f
Seneqae Doncques riest point Neron.
+- A. L1# f)ll>gtfrne fimlt, txpli qoç,%
-
Ce syllogisme expiiq lé entier est , quand
l'argument en antecedent de la pl'0politiOll)
tanie^uent affermé de l'assumption.
Affermé gene.
.
Omne justtirn est titile :
Omne honeftum est jtfstunt%
Omne igitur henfjum <st Htilc,
C'e(t i dire.
Toute chose juste est utile.
aTofite chose honnére est juste.
Partant toute choie honnête est utile.
Nié General.
2Vul esprit d'amour n est libre :
70141 amoureux est ftrf :
fartant ml amoureux n'est libre,
Autre Latin.
Qmnes Chnstiam funt fobrij.
Nul/us cbrrufus est fob)iUJ Ergo
JSInllm ebriosus est Ch: ifttanus.
Ainsi pour plus facilement le concevoir
nous le posons , ainsi se doivent poser ies
lucres.
- Pie vivere.
.AjJu. Ntg. Ge. < i> Prop. ttffir. gen^
Anucedens. Co,,felueiii
.Qu,e ,-stio. <t/fn ebriosus. Sit Christiarns,

v
Comt>l. Nef.. Ge.
t/fffermé efpectal.
1

Tous Juges creez par la vertu doivent


jrandçmem pourvoir à rendre Justice :
N. est Juge crée par Vertu ,
N. doit doncques grandement pouryoil
à rendre la Just.ce.
Nié ffecial.
kE. Lequel syllogisme nous tirerons de ce!
vers d Ovide & de son épîcre de Philis
,
Fallere credtntetn nen efr operofa pHel/.Jn
~. Glortd : Simphcitas digna favere fmt !
Shtn deceftA ttt s & amariS W ferr. ma vtrbis I
nitsa(;z;mr laudis frtfia tat. :
Le voila en forme.
Dtceptor fuella nvn est laman ius:
, Demophoon
tjl deceptor amantis fl4clltl ,
VI fhilldu.
Demophao» igiwr non ef/ laHdmdtis*
C'dt.à.dire.,
Nd trompeur de fHcelle amante n est louable;
Demophoon est trompear de pnceile dmame
3

comme Phiiis :
JDewophoon
,
&r.
N..
Affirmé propre.
p. est héritier de
je sti s P.
Je suis donc héritier de N.
Nié propre. ~ '
A., n'dl: point his de N.
Tu es A.
Tu n'est Vc."5>
Jl. Syllogifne conditionnel '-pr,,,m;ere efpttt.

, »
Le t'yliogisrne composé est conditionnel,
(R4 .iisjou,hf duquel la propoiidon est coa«
dtttonn&He deux etrece; : La pre-
il y. a de
miers conditionnelle reprend l'encecedent«
& conclud le consequenc. E comme.
Si Dieu est, il y a immortalité :
Or Dieu est
Partant il y a immortalité.
Nous concluons a).i(H ce sy llogifme tel
v
cette maniéré * quand la proportion est re-
lative E. oeilo ie en Ovide conclud ô1inii
Terreur de sa soile pensee.
Cum Paris Oenone fotmtfpirare rehEla,
f(,ntem Xaatbi versct recurret acjna ?
-.
JCarttheretroproperavert&cjue recnrrite lim*
,
Siibjlinet OtMOner» deflruise Paris.
1. Efptce de Syllogisme cIJniÙIOYJ;,Jd.
Cette cspece d_e Syll()gtsmc conditionnel
reprend la contradiction de l'ainecedenc, E.
comme on voit le syllogisme en Ovide au 2.,
des T isles jugeant de sa folie.
Si fapcrem diclasodijfem jure firores
>

AlnmmMa cnltori perttictoft fno , I


jitnnnc (tavita. meo omnes ej} infwia morbo }
Saxamemorrefero rnrfns ad ijl4 pedem.
C'est à dire
>
Si setois rage à bon droit j'cilie prié
,
%
a désloiegt tems les fille ç immortelles
-
De Jupiter en haine & en mepris
Contre leur Poëte a si grand tort cruelles ;
M ai s maintenant telle fureur me tient, 1.
Quo,à'roc h'fftrté toujours mon pied revient*
Autre SJllog((me félon CÍcero".
P. Si le sage eonlem à quelquechoÇe) op. il
neia :
.A. Or jamais n'opinera :
C. Partant doncques ne con[endra la cho-
se.
à
Ces deux formes de syllogismes sont gran.
iement en usage.
i. Espece dufallog;jrme difiwEtif»
Ce Sy 'iogisine di syllogisme comparé
«Inquel la propoÍÏt1011 est ddionébve : il a
9

deux especes aussi : La premiere espece di.


fÏond:ive reprend la conti adi&ion de l'un *
& conclud l'autre E. comme.
P. tsfut dies aat nox eH
A. ,
<sy€t dies non est
,
,
C- Nox exittir est.
C'el\:.à.dire:l -

Ilest isor, ou nuit


>
jMaisiln est jour 3
Jl est donc nuit.
En cet autre ici la disionaion sera pluS.
intelligible qui est selon Cicer.on en ses Phile
M. j4ut accufandum atti mormdnm i
]M. Non mortendwn:
t
C cCII/andum iqitttr.
.
C'ct à- dire , 1
Jl ,iccosera au il mourra * i
M ais d ne meprrapoint •
.Pirtant,il accusera.
2» Espece do îyllog;lôe d;ftona;f...
A
'Tèi syllogisme est fo- me delà pt'opofition
copuiative niée , qui est appellée comple-
xion négative & qui obtient la force de L-o
,
di(îon£hon armée , E. comme
P. Non est dies , ct nox efp.
A. At dies efi :
£*• Non ipmtr nox efi.
C'est a dire ,
Il n'eftpas jour & ntut.
Mais il cst jour ,
Jl n'est doncqties nuit.
.

û(yoila ce que tu dois apprendre , wu-


dieux) du jugement du syllogisme tant fim-
ple que composé duquel la propositiou est
,
"rdmairement prise de quelque art que ce
soit j étans tous disputabies 6c problemati-
ques. Les arts , regles & loix qui s appren-
premiers ans sont non feulement
nent aux
les premiers jugemens¡d'c leur vérité » mait
sont axiomes proportions & fondemens
,iyilogifliques lcsquc:ls après
des jugemens ,speciales drues.
nous concluons des chose$
Nous n'avons voulu 1CY traiter de cesfy!io'
gismes sélon la maniere & forme de Dlale-
cticiens ordinaires » car cet usagen'estpi-(>.
pre à nôtre art pour la prolixité »
car tou-
choses rabregées nous sont necessaires âc
tes
utiles pourveu qu'elles soient compendieu-
,
ses & énergiques. Ce nous eut été une
chose frivole, posant un syllogisme univer.
{el aSu-matis d'y poser à la majeure , mi-
neure & consequence , ce mot & diâioi%
donc ce servent aucuns Dialc&iciens » qui
Barbara en cette façon.
BAR Tout peché est odieux. '
B A Toute luxure est péché.
R A Donc toute luxure est odieuse.
Ca r cette diction & les autres à la verr-
té apporte bien quelque instruâ'ion mais
,
non tropin£huélive, à rai Ton qu'il embrouil-
le l'Esprit, & pendant que l'on s'arrêtcpar
le moyen d'icelles dirions de connoistre Ic—
quel gente est le syllogirmeproposé on ou-
,
blie la substance d'icellii 8c pourquoipro-.
,
pose. C'est pourquoi je me contente d'a-
voir posé ces dirions en nôtre table primi-
tive afin que tu ne les ignore studieux
, ,
mais tu ne t'y arrêteras comme ca nôtre
,
mistique ci-larde Steganografique, qui
contient par ces trois lettres les trois mem-
bres du lyilogisme & le syliogisme même;
,
& la multipliant ou donnant la racine-, qua-
rée nous trouverons nos neuf lettres my-
,
stiques sur lesquelles nous poserons nos
,
neuf especes de Par ralogl(mes ou argumens
fallacieux qui (ont de cette leçon à sca-
, ,
voir D. Enthymeme équivoquation em-
, ,
phibolog'.e suphisme la captiond'ignoran-
, ,
de l'elenche captionde division, captionde
,
dicton, caption de l'antecedent, captionde
consequent : caption des interrogations.
B. En:hymeme est un syliogiime impai*;-
-fit qui d'une simple proposition antécé-
,
dente infere une conclusion : E. comme le
grave appete scxn centre qui est la terre , ta
pierre appete son centre la terre donc s'est
r ,
ion lieu lequel argument imparfait peut
,
estre réduit en parfait ainsi : ;

Toute chose appete son lieu :


La pierre appete la terre.
Donc la terre est son lieu.
ç., Eqrsi vocation est une ambiguité de voc&"
,.b"e,, d'où s<prt!que
cet argument est capticux:
Tout,ce qui est expedient est bon.
Il y a plusieurs maux qui pour éviter de plus
grands maux font expedient.
Donc il y a plusieurs maux qui sont bons.
Là où est à considerer que ce verbe ex.
pédiant peut & ,doic être interprété > ou
pour dite une chore est expcdiante Ample-
ment de soi ou , pour dire qu'elle, est expe-
,
diante à comparaison de quelque autre : de
la e;ft-,dérivé la Capt!oii car cela n'est boii,
qlfd!mplèmen,t n'es]L expédiant de soi mais
»
c'est le- verbe ou la d:&ion qui cause la cap-
tion comme
,
" Gemm& funt la,billi: :
Gtwm. fmt in vittbm:
£r£i> lappilh smt, wyitibus.
Autre.
Populus ejr arbor,
.. Adultittido civium est populaqs 9
Brgo} rmtlfmdo tivinm tst popuht:*
Il faut distinguer cette di&ion Popnîns &
gemma. Le peuple est une espece d'arbre
ainsi nommée, donc la di&ion Latine Poptt-
lus zftfeminiiie & celle qui signifie peuple,
oli plusieurs hommes est masculine ; 6c
,
Gemma lignifie pierre precieuse & 4bour*
,
geon de vigne.
D. Amphibologie est une captionou am-
biguité d'oraison qui arrive en double ma-
,
nière » car elle est équivoque , ou analogue.
L'amphibqlogie équivoque est celle qui se
commet en l'ambiguité des mots , comme
ceux cy-dessus, & comme.
wLe poison est un signe celcste*
Je mange du poidon. J
Poncques, &c. "j
^'

' Autre.
MHS cafettm rodit:
Møs est fjlhba ;
Er]ro,ctc.
L'amphibologie analogue est celle qui dé.
-

note doub'e en une oraiion , Tune propre ,


fautre improprE comme quand on dit s

, ,
Tu savonnes un More , pour dire ta perds
ton tems d'où l'on peut tirer argument faU
lacieux disant.
,savonne son
Qui un More perd temps*'*
Doncques, &c.
E. Sophisme que nous nommons Cap-
,
tions sophJtiques ilsconsistent endictions
, demonçrr."
jcomme nous avons en ces deux
4
dernieres cy.deiïus & aux autres dites cy*
,
après.
F. La caption de l'ignorance de l'Elenche,.
.
ou ignorance de l'Elenche, [ont lieux tormez
descaotÍons & elle sc fait par rune obmiffi011
, requises la conclusion
de conditions pour
d'un vray syllogisme. Les conditions de l 'E-
lenche sont que des choses concedées la
,
conclusion ne s'en ensuive , sans aucune
contrariété d'un même prédicat , &d unme-
sujet selon même comparaison en mê-
me , il
me lieu & en même tems ; & autant qu
,
faudra de conditions qu'il faut pour un Elen.
che autant defaudra de captions, E. com-
inC. ,
»
L'homme est petit au regard d'un Elé-
phant :
Un Elephant n'est grand au regard d'une
montagne ,
Doncques l'homme est grand & nest
grand. G. La caption & division & com-
position est quand ce qui est au prédicat,
,
de l'argument en un Cens parti , est pris "en
un sens composé ou autrement par
6c sens
>
contraire , quand ce qui cft dit sens com-
posé est pris à un sens divisé , ce qui ne sc
doit faire. La composition le peut construi*.
se en tel sophisme ; E. comme
Tout nombre qui Ce compose de deux &C
trois, est deux & trois :
Or le nombre de cinq n'est ny deux &
troiç ; X 6
Doncques le nombre de cinq nt se com.;
pose de deux ny de trois.
,
Enla majeur de céc argument deux Se
trois sont pris en un sens compote , 8c en
,
la mineur ils sont pris en un sensdivised'où
procede la conclusion captieuse. leCophi
lte subtil peut de cét argument en faire cét
.
autre qui s'ensuit,
Ce qui est deux & trois ; esc deux & trois :
' Or cinq sont deux & trois ;
Donc cinq sont deux &r &sont trois.
La caption fullacie-uCc est apparente ,
parce qu'enfla majeur , autrement dite pro.
position deux & trois 10nt pris en iens di-
,
visé : eu la mineur ils sont pris en sens com-
pote.
H. Caption de diction ou de figure ainsi
dite est quand ou paffe de la substance à
,
l'accident , en quoi la figure de la dicton
de substance est minée & changée en di-
éfcion accidentelle. E. comme étant jeune6
,
les doigts que vous aviez vous les avez ; or
vous les aviez longs & menus doncques
,
vous les avez fort longs & menus j laquelle
caption est manifeste , que l'on transporte
de la substance à l'accident, en ce que di-
sant que vous avez les doigts que vous
, étant
aviez jeune est veritable pour être
j
mêmes doigts en substance mais non en
quantité. 4 ,
I. La caption de iantccedcnt esc faite
quand cfr qui esc attribué ou été à un des
de l'argument, est atti*lb ie ou otc
extremes
à l'autre entant que cela lui esc divers , E.,
, espece.
comme L'homme est
Or Guillaume & Pierre sont hommes :
DoncquésGuillaume & Pierre sont especes.
Il appert que cet argument cst captieux#
,
celuy cy esc plus à opos.
Tout homme est espece:
Charles n'est espece :
Doncques Charles n'est homme.
Et quoi est apparent que ce(s argument
sont captieux : car Chat les n est homme en-
tant qu'homme est espece : mais entant
qu'il esc individu de l'espece.
K. La caption du consequent sc forme en
sorte E. comme Le sassran a la cou-,
cette ,
leur jaune.
Or cette pomme a la couleur jaune :
Doncques cette pomme,&c.
La caption des interrogations fera mire
sous cette lettre avec les autres; Or elle se
fait en cette maniéré , quand on demande ,
assavoir si Claude & Jacques sont hommes,
si on répond qu'ouy le Sophiste poser a en
, celuy qui frappe
cette forme doncques
,
Claude & Jacques ne frappe des hommes ,
mais un homme : & si on repond que Clau-
de & Jacques ne sont hommes , conclur.. il
ra , doncques Claude n'est homme, ou bien
il prouvera sa proposicion, C11 disant , Clau.
de est homme , 3c Jacques est homme ltt'
,
par consequent Claude & Jacques sont hom-
mes, Cette forme de caption est facile à évi-
ter en divisant les interrogations , pour, ré-
à
pondre Ceparément chacune, attendu qu'u-
ne position ne contient qu'une énonciation
d'une chose, & les interrogations plusieui'Sr-
La caption de cause est comprise icy qui
cst lors que l'on atttibuë à une proportion
la cause qui ne l'Est E. comme.
S'il n'étoit de tems il ne seroit de nuit.
5

,
S'il n'éto'it de nuit, il ne seroit jour.
Doncques il ne sçauroit avoir de jour sans
voir du tems.
Voicy ce que l'on peut * studieux : ap-
prendre de la Dialectique ; que je pose icy
pour ton iiitti-u(âion , avec toute brieveté-
Pour cette derniere leçon ce rabregét'in-
,
fli-uii-a & le comprend il est facile Con-
, ,
serve ce tout en ta mémoire par le moyen
,
de cette figure & prend garde parttculic-
,
rement en mes exemples.
ART DE PRESCHER DOCTEMENT SANS
grande Etude , ny préparation préméditée > sur tout
divers Jujets de fEcritttre [ainte r secret contenu
dans les arts de nôtre oeuvre des œuvres écls.icy dm
,
donné sami'isrement à entendre tn siiLf<ef<>ns. '

PROLOGUE.
A U' Nom de la Ti es- (ainre & Individu'#
.Ti-iiiité nons commencerons ce saint
,
& ingetiicux Arc de Prêcher , ahn d ai-
der à coïts -cè'tix qui sont cupides Se desireux
d'instrun e leur proc hain à la Vertu & fuir
le vice par la- pure & simples Païole de
Dieu Se de ton cher Fils JeCus-Chn -iCt »
,
,
Parole dont, le compris, comprend touccs
fcienees)& rend la creatUre raisonnable ca-
pab!e de ion (alut lans qu'elle aille la recher-
cher ailleurs. C'est pourquoi le Predicaceur
bien aimé à qui l'Eteriiet a imparty de ses
, le^ mains (on paia]
graces pour donner par
fpirituei à ceux qui foi}t fameliques > Se- vi-
apprendre^ce
vent en crainte
sa dois
mien Arc afin de soulager ta memoire >
, toûjours prêt de
ton étude & que tu sois
,

Prescher & exposer la Parole sainte * sans
longue préméditée préparation ; Où leplus.
souvent les embarras des ath.lres. t en diver-
tissent: Tu doisdoncquesrenvoi)-en en plemier
lieu que c'est que Prédication. Mon cher &
honoré MaîtreR. Lullenousaprend quePre..
estfor"A çm p* frtdicater
ttltfw ad hahendum bonos nores, evitandos malos.
Prédication étant une telle œuvre il faut
_a ,
:ommencer sapi éparation succiwdVs aptes
,
.voir choisi ton Thème par cette priere,
omine Ccelt ct Terræ ommtm vifihlttim ct

re
jubente, te invoco per
,
nvtfibtliMM conditor ct creator : ego indigms »
Ftltum
Vomimmnoftrtim fcfi*mCJ»rtft»m, titdes mihi
tJ-lum HnigenituM

Spiritum fanftum tttttm qu£ me in vetuatt


tfta dmirat udomne bønum trtt*m»
Puis direz encore.
Da miht c<>r docileJut me d()Cfserir factlc
& mntem renmdam inde pro-
femptam in meam
feranda tanquam de tnts in exhmftts thefaH-
>
rir ct omnes usm necejfartos , & d,x miht gra-
tiam )"ut tantis donts ttsis httmihme , cum mctti
ct tremore tttar per DomtHnm noftrnm 'Jesurn
Chriftnm. <±Amtn.
Cela dit lis ton texte eiu : ôe regarde ou
,
il Ce référé sélon nos Leçons , suivantes , en
quelles Cameres ou Chambres , si tu as le
loilîr & que la nuit avant ton Sermon ,
, cG: dit en la Leçon fixie-
tu feras sélon qu'il
nôtre Rhétorique & diras l'oraison
fne de ,
Agifls oteos ainsi qu'il est posé après nos six
Leçons , par trois fois avant que te coucher,
après avoir leu ce que tu voudrasdiseourir,
& feras merveilles, te faisant admirer des au-
aiteui*s tant pour ton éloquence que science,
, réfères le à la gloire de
pourvu que tu tout ce-
qui lui cst l'Auteur de toutes choses. A. Dief-
,
p
~
LEÇON PREMIERE.
Remieremenr nous traiterons des
Thèmes de l'Ecriture Sacrée & &n
,
prendrons ( pour cette premiere Le-
fem ) un par lequel nous pouvons discou-<
,
rir de diversité de chose : & les embellir & ^
amplifier d'autres de l'Ecriture sainte & ren- j
dre par ce moyen nôtre Art général par ces
Textes & les approprieront à tout ce que
,
nous voudrons.
i

THEME PREMIER. \

c GIOYIA Patri

E
)
ct Filio > ct Sjiiritui fanElo,
Theme se référé & se traitte en-
la premiere Camere de nôtre pre..
miere Table en nôtre Rhétorique,
B. C. D. Toutesfois pour la probation & dé-
,

claration de la Divinité & Trinité il faut


, y
retourner en la premiere Chambre , seion
la disposition de nôtre figure £ en laquelle
Dieu contribuë & attribue en cette manie-
ré j à sçavoir , que le rabregé ou somme de
TUunité n'est pas une somme dela Magni- j
tude & Grandeur * ny la somme de l'Eter- j
nite ûnon qu'elle n'aye bonoe naturelle: J
,
opération naturelle infinie & eternelle ,
,
représente absolus de
t,nmme il est aux nos
fables cy dessus > tantpremiere quesecon-
le , non que nous ne voulions donner cette
forme par principes absolus , mais aussi ref'-
bedifs & par autres significatifs : car ils
,
font pinceurs supposées par différence, les-
quels il faut qu'ils s'accordent en une même
Essence & Glaire, laquellefruiffant011 jouis-
sant est éloignée infiniment de toute con-
, chose C. qui signific
traire : Et là même
l'Ange Tu peux amplifier ton discours si
>
, sujet conftdcranfla gloire
tu veux, de ce
des Anges laquelle est éternelle , & encre
isoy ils ressentent une joye [e glonhanten
,
la premiere cause creatrice ,-comme il ap-
iparoit au sécond sujet qui leur est referé.
Semblablement nous pouvons du troisiéme
sujec, -qui est du Ciel, lequel est signifié par
D. ainsi par les Vertus designées par B. C.
D. comme il se voit par nôtre sacré Alpha-
bet tout se prenant selon son propre , ÔC
, son Cujet propose & si
adoptant tout le à >

tu veux de plus multiplier ton propos, joints


la sécondé & troisiéme Camere ou Cham-
bre & les autres [don ton plaisir , appro-,
, le discours diseours grace sé-
priant au avec
Ion Ic'suj et soit de Dieu ou de l'Ange, &c.
,
&lrecherchant de Caraare, en Camere)ail1&
tu te rendras parfait en predications.
Exemple pour Former Con Sermon. I
"ï)eU 73enediElion de Dieu pour en difèoHrir t
E ,
,
prend ces Textes.
N la, Genese i. p' end pour exorde
-

ou introduction , Benedtxit Dominas


exitentil,us in matrimonio. Comme
N oe Se ses fils Gen. S. Et etiam obedien-
,
ithns praceptis ejus. La suitte pour entrer à
la narranon, le commandement fait à Abra-
ham Gen. i. où il ILly est dit 'Egredere dr
, .
terra tua > & benedicatn tibt. JeÍus beiiit e:-1
la moncagne des Olives élevant ses mains)-
, luy
tous ceux qui c.royent en Luc 14.1
,
Pour plus de benediéhons & confirmer ce
,
discours voyez les textes de la Genese. 17.
,
Job 4.2. Gene. 16.Ec pour conclusicn prend
la benediéhon des Justes au, joui? final
»
Matth. z3. & !a Genese 3. j

p Poivr difcot4Y1r des An-ts.


Rend pour difeourir le 18. de Genere.>
le discol.1rs de la Conception de Samson,
'

aux Juges q. & d'Helieaux Al'nb41iI'adeur$


d'Ochosias +. des Rois 1. chap. toutel'Hw
stoire ou Prophetie de Daniel comme les
,
chapitres 9. 1 10..& n. Pour de plus toute
l'Histoirede l'Annonciation & Nativité de
-S. J ean-BaptiGe, Luc 1. l'Apparition de
,
l'Ange à' la Vierge j Le même nommé
de l'Ecriture Gabriel qui depuis s'apparut
,
Marie Madeleine , auxauti es e1't elui- 1

et ion Match, i£>. Luc i8. & Jean


,
e plus 1'à Alcenfîoo iepL,1 s , comme
il Je
Act-sdes Apodes Ayocaiypte »
).lt aux ,
Ici
c. le toit peuc vir ende leur lien prieurs Ser-
ions , (oit que l'on traitte e ce ,
Lermté n:.1.[u.re agilité , &c. & ch aînas
, 1 hème que tu
tir dttcout-ir d'iceux tel
1 Ecriture îainte.
:x>uvei as propre en
Ltçqs D b U x E M E.
1

'xnffins Šar.Ett4S Sanitns , ^Dotnthtu , GTc.


s 1 tù veux t,UIe Sermon de la tles lainte
3 >

Tri^ué ou des trois Personnes d '!ceUe,


,
Theme clt fort propre Õc le peux ranc
t, ,
Dilv£llil- & l'appiopiier en ces Camere* E.
téton leurs de mnidons
j.. G, parce que ,
attribuons A. ce Theme est pur
jue nous »
Se propre comme le Pere par la première
, cause qu'il est Pere il
pgure j & à peut en-
gendrer Dieu le Fils Et k&cfltffiiHSWtcl-
, lors
Idltts , d7 'l/ult sita voluntas »
Se linon
étant dommageable , & non sàliit demeu-
, Dieu le
consiant doncques à un sai t par
re Fils, Se autre
Pere > & l'autre par Dieu le 1

le saisit Elprit qu en Dieu Puis-


par , puis ,
sance Intellect & volonté font meme ôc
, semb!able les trois ne font
semblab'es
qu'un Dieu ,
Dieux : Dieu
&
est
non
pur ,
\ que
plusieurs
simple
,
Saints-
innocent
ny
,
qui n'a crée la tuperbaé la lapretse) ny l eii.
,
accroître tou«Uicours4
vie. Ainsi si tu veux
recherche les autres Chambres traitte dè
,
l'Unité d< D'eu, prends pour Texte lecha P4
4. aux Ephcsiens , Soll stut servare hnitatew,
d,n,ec occarawhs onmes tn unitatem Ce qui est
.
dit aux Nomb. 16. & 51. Leur Detts tutts^
tfms di. Dturer 6. Ut dominelur xoúÍs 1111111
in ctc. En Jud 9. Tobie. Omnia tnterun&
habentes ctc. Tob. 10. Ainsi des autresi
pallage-s t icit tiaiitant de l' AmOurde Dieu,i
>

& de sa Bénignité, sa Providence Sapien-


,
c &c.
,
*
DE JESUS -CHRIST,
s tu veux discouiir de (-«hiisi : Tu pren.
1

dlas les promenés du Christ comme en*


à

,
là Genese 1. La promeHe d Abraham cele |
de David 8c\es révélations des Prophetes,
,
tout cela te servira d'entrée & pro!ogomene
en ton diseours & oraison , & puis l'enri-
chiras de ces textes : Quart non timnifli mi..
tere manutn tuam tnte?ficere$ ChriftumZ;Q-
mIni:. 1. Rois. L'ormne 1 eta ne alertas faciem
Christi tpii : mémento ctc. 1. Paraijp. 6. 6c
,
tsa. 4.5. Hoc dicit Dommus Christo , ctc. Et
Da niel. 9. UJqne ad Chrifium ducem ctc. j
Et S. Mat. ch. i. Joseph mary de Matie
de laquelle tst né Jesus qui est appelle le
.
,

Chnst & 6. Tu es le Christ Fils de Dieu


, 1

vivant. Et au 16. Qae vous semble du


Christ, S.Luc, %. Nmm tst nobis SillvtfltDr qui
est Christus. En S. Jear. Et nos cognezmtts
,
Cr credmus, quod tues Christus Filius Le; *
u"Romains 6. Refit, gens ex morte." finis
isChri,sios. au P t'ai. 81. Proteltor noster a!..
meus ct .rcfp;,ce tnfacitm Cbrifii tm Aux
ice
Lamentauons de Jeremie sAntefacitm tUA"'
mm Chrtfitis DomimH. AlllÍÏ aux anu es lieux
anta.xGa!. Goiloli'. 3. P h h pp. Vir CA-' ,. .

elt maliens sicut Chrt.si us caput. De ces


ut :
aflages & atI(h.1ritcz. tu foi as ton cr-
non , foit que LU CI ait tes de1 Incarnation »
>afIioii ReCurre¿bon, Alcenlîon ou autres
, Jesus-Chnft poseras
nysteres 'de ; Se tu 6c
référeras le tout en notre leconde Table,
la localité : aux
lettres B. C. D. E.
pour :
'DU S A I NT E SP RIT.
s I tu veux difcounr
prolongue
du S.
l'enfeveuc
E prit prend
de jesus-
pour
Christ & de N¡cndeme) oc pour aumône
le piemierde la Genese Spmtus bommife.
,
rehatur¡;Sper aquas 0 c. Et pour ia. nana-
, Psal.
tion d'tcelui Ermtte Spiritum tvtirn '3 c.
,
10$. & tout l'entier d iceluy PÙ:l11C pour
traiter de la providence Divine , & de cous
ses autres attributs ; le tout pour le Sermon
se référé en la figure de la troisiéme 1-eçon
Je nôtre Dialectique , & aux Cameres. F.
G. H. 1. K de nôtre premiere figure , où
le tout se rapporte aux relatifs & attributs.
Si tu veux pour diicourir de ces trois Per-
sonnes & allonger ton discou s , tu peux
.
prendre ce grand Nom
r
Ternaire , pour
puÍiLif de ta locaclté , w le Pere , 'le 1 Fils, *
le saint Esprit y polcr les trois mondes ,j
,
Intclleûuel Elémentaire » & Celefle ; an©!
,
les trois principes des Mages Oromafm »'
JMamm t Arominm. Dieu le monde > & ê,[.
prll la foi mt: j la matiere & la privation î
assisi des aut.es nombres ternaires pour l'en-
i
rich flèment de ton dilcours : Voyons la
uDifiéme Leçon.
LEÇON TROISIEME.
1 henle d'icelle.

s aux
XJnum Cnel4WJ. habtbis ctc.

B. D. &
,
I tu veux faire Scimon d'icelui texte, va
Chambres les conside- |
re : la railon que icelui Theme ie retere Se
s'attribue en ces Cameres à raison que sa
,
p'-èmiere caqfe i le parfait & femme de la
Bonté', l'amplitude de Magnitude & Gran-
deur, & de l'Eternité comme il apparoit
a nôtre premiere figure. Or doncques la
railon du combJe de la Bonté Magnitude,
,
& Eternité produisent lecombledu bien in-
finiment Grand & Eternel. La production
,
dl] comb!e de bonté Magnitude, & Eter-
,
nité ne peut nain e d'ailleurs que d'un seul
Dieu : que s'ils étoient plusieurs Dieux, l'un
emrêcheroit l'autre en ion effet & un
chacun serait siny & non infini, qui est-une
pure contradiction : Ainsi s'ils étoient plu-
sîeurs Dieux par la même Camere la Ju-
stice la Prudence & la Force seroient pe-,
,
tites vertus ; l'avance j la gloutonnie & la
Luxure
X
Luxure être de grands pechez f2.!!.qd est
>
nconveniens. Si tu veux accroître ton dif-
"ours entre aux autres Camcres, Situ veux
raitter de l'Unité de Dieu ou d'autre uni-
,
les paroles de raine Paul aux
ce
,
prend
Ephes. +. SoRiftt servare oritatem donecos-
,
ramas cmnes tnttmtawm. Aux Nombres t 6.
31. Unde Uno peccante contra omnes ira. Deut.
6. &c. Si ru veux traitier de la crainte de '
Dieu prend pour Theme Timm qrJGd ntt-
, ,
dffs tram. Genes. 3 ou bien en Faits ton pro'
logue de cette Histoire, & pour accroitre
1

& rendre plus longue prends le comman-


,
dement fait à Moite : Deut. + Congrega ad
.
me populum :
utaudiat sermoneiamettm dicat
,
temeretne. Puis poui-s(iivaiit to„n dilcours #
tu prendras le 17. chapitre du même liv. e :
Domimm Deum veftrttm qui eduxit cre If>-
,
.sur,; ti.rnete 3. Rois 17. Plai. 1. Servite
,
Domino in timoré. Et au f. zsidornbo ad tem-
frlvm fan£ium tourn m timoré. Au 13. Non est
timor Domim ante oculos. A u 1. des -Macha-
bées 3. Repn'si font immici timoré cecidit zimor
inde jùpesomneJ. De l'Histoire dont est tiré
ce pailàge , tu en feras la peroration ou con-
clusion avec cette autorité de S. Ma.hieu:
,
Exierunt cito de monHmento cum timoré , &c.
à
Vous pouvez diseourir des Vertus lur le The<-
Ille de cette Leçon, remarquée noc' e pre-
mière Table àJa leccreO, & les peux pren-
.Ire û tu veux ca gros ; ieloii les Camercs I
B C D E &c. ou biendiscourant a
, , , ,
celles en particulier , tu le puis soit enJ
-
référant à nôtre texte cy ddrus ou bi<
,
,
.cherche un-autre thème ; comme pour
Justicc )premie)e Chambre B. tu prendr;
ce texte L'eus est justus &c. Ainsi ordor
» ,
ne ton oraison seton ses Chambres & lieu
B C D aitrsi tu pourras prouver qt
, > ,
Dieu en soy une Justicc naturelle , par si
dignitez ; pour ton exorde fais la definitic
d'icelle qui est telle sclon mon Dode Lull
,
jnflitia est -habitus cum -quo jufius Agit jtiftè. 1
poursuivant ia dispo-sition de ton Sermon
suivras la methode donnée à la figure d
troisiéme chapitre .de, nôtre Rhetoriqu
cy.ddrus , ayant pour exorde ces lettres E
.K. 1. Tu prendras si tu veux cette autor
té de David : Rtddùt mimique fecnndttm ope
ra Genese
jri4a : Pour Hifloli-c celie du 4. chapitr
de la de Jacob & Laban. Dtcit JA
,
çob ad Laban : resfondet tibi cras jttftitia meA
Pour la Narration tu te peux Servir de
palTages d'Abraham & Loth. Genes. 13
jNam juftictA de bec esîe indtvniendo communia
edebet dividere
cQWYmHnicilndo dIvin", m dtvidertdo majo
:

,
& major eligere » dit la Loy
Pour les auti-es parties prenez ce qui es
,
porté au 2- des Rois 14.chap. doe la Justic*
-file David: ainsi l'on peut dilcourii des autre.

vertus , comme de la Prudence dela For.


*
de Iia Foy » de Espc.rancc » &c. sdo*
,
FesChambres & toutes vertus le I*Clleou
,
trent au Thème de cette Leçon.
L h ç0 H Q II A T R r E s M' H. Theme.
Petre awas me ? I omtne tit scis qma ego *im#

v te : Pa[ce oves mClIS"j


Oulant faire Sermon sur ce texte va'
,
à ces Chambres B. C. E. & aux Charru
bres D. H. I. de nôtre seconde Table &
,
mêlant les matieres contenues en ces Cham.
bres ôc la lignification de ces lettres tu
connoiaras combien Dieu aime > & com-
3 ,

bien il veut-que le peuple de [on Eg!ife l'ai-


me , & par cet amour il les illi mine & les
enrichit de vérité & de vertus ; car quand
il dit que Dieu sçait nôtre affcd:ion disant:
,
DUiges Deum tt4um &c. C'est pourquoi en
>
cette Leçon nous pouvons y approprier les
Commanclcmens de Dieu ,& les vices con-
,
traires à iceux ; Pour ceux qui font enne-
mis de l'amour & chante que nous devons
porter à Dieu , comme premiere cause de
nôtre bien ; nous pouvons aussi sur ce tex-
te di{courir de l'Hiérarchie de l'Eglise ,
& combien les Pasteurs doivent avoir d'af-
fed:ions&de dilelbon vers Dieu & leur pro-
chain aussi de leur vigilance à la garde de
,
leurs troupeaux. On peut aulli traitter de
leur authorité & prééminence sans toutes-
,
fois entrer aux controverses qui ne se doi-
,
vent traiter en ces lieux , où il ne va que de
(Unstru&ion du peuple. Or-si vous traitez dtq
Preceptes & Commandement de Dieu, les-
quels se re.ferent à ces deux H. H. de nôtre
seconde Table tu prendras pour introdu-
ction l'Histoire d'Elcazar au 1. des Macha-
becs 6. chapitre lequel Eleazar aima
, souffrir ,les
mieux tous tourmens que violer5
les Commandemensde Dieu. Pour-suite de ce
-ciiscours., il se trouve d'autres H:Ivoires en
l'Ecriture sainte au 3. des Rois chap. 2+.
,
Les Anges obeissetit aux commandemens |
les diables obéi lient aux preceptes ; Præci.. ,
fiens Jefm filritut* immonde ut exiret, ct ext~ \
,
mt. Luc 8. Les brutes & animaux sans rai-*j
ion obeï lient \ Coran precepit Dem : Htpaf-
terent Hell»am qui et panem de mane ct vefpe-
re deferebant
>
Au 3. des Rois chapitre 3..
Les
El emens obeï/feur bien qu'manimez : Vent»\
(fr mari præcepÍtCbrifim: : ct obedierontftatl«m »
Mtltth. 8. Pour conciusion prend ces paira.
ges Pfa). 14.8. Præceptum posuit : & nonpra-
teribit ; ignis grando nix &c. Item. Male-
, ,
diïït qui déclinant à mandatis tuis. Pial 1 6.
Si tu veux discourir de quelque Commande-
ment particulièrement comme du blasphé..
>

me , prend pour inition cet enfant puni pour


avoir blasphcmé contre Dieu, au Levit.1 f-
Vous trquvercz autres punitions des blaf-
phémateurs au ;. des Rois chap. 10. kalI
1. chap. 2. Helt dixit fill*'U fuis : Si peccaverifi
mr in virant , placaïi potest et De m. Si datera
Deum , orflbitIrQ e? ; Vous avez «vuipL
les Histoire&de Nabuchodonosor I'dHollo.
ternes,& Nich#nor au 2. des Machabéest ,
,
Desquelles Histoires vous pouvésentier vô-
tre exhortation. Si vous traitez de i'Aruouf
de Dieu pour avant-propos prenez ce qui
,
cst dit au 20. de l'Exorde. Ego 'Domina s sa~
-ciam rmfertcordiam tuiis qui dihgunt mt , ctc. -
En ce même chapitre il estdit que Moyse
,
après avoir répété les dix Commandemens
,
-die, Litiges Dominum Deum tuum ctc. Ta
,
feras puis après suivre ces authoiitez : S.
<quts non amgt Deum a natewa fit, 1. Cor. 16.
& au q. Si tu veux difçounr de l'amour du
prochain prends pour commencement là-
,
.prière d'Abiaham pour les hubirans de So-
dome qui elVun trait d'aflft&ion. Geu. S. 1
,
Pose Icy en narration la i-epi-eheiisio,i que
Dieu fait à Cayn pour la mort de ton frère
Abel, Gen. 4.. Prend puis après ces H îstoi-
yes de David 8c de Sairl z. des Roys 1.
Le
,
même d'Absalon. de Tob!e : l histoire du
,
Semaritain Luc 10. Chr¡(1: & S. Estienr.e
,
ont prié pour leurs ennemis Il se trauvs
.
Infinité d autres padages que l'on peut aia-
pter en ces Commandemens & les posee
,
4ur ces lettres B. H. 1 pour lalocacité.
,
Leçon C N QU E M F..
1 ~-,
Texte*-

Q Hoc est Co/pus mium.


Uiconqne voud-a diicoiuir sur ce tex-
te , il doit l'eche-cher son sujet aux Ca-
jneres ou Cbamb.cs qui sont marquées iL
£. f. & aux chambras de noue seconde j..
gnrt y D. G. ï* & les mêler tousenfembleV
.tu connoiltrasque Dieu a tèute pui(Tance par
la premierc figure, quand il veut operer par
detfls le cours de la nature il opere par Boiï-
té comme il Lny plaist en ses creaturcs
,
étant toutes err puissance & même JuGe pru-
;,
dent & fiJele ; donc ce Sacrement est ne-
cetfaire. Sur le st:jec de ce Sacrement ou
peut discourir des autres en général ; Pour
celui prend pour exorde une des douze fi-
gures de l'Ancien Testament: Lapremiere).
le bois de vie du Jardin d'Eden : Ladeuxie»
me , l'oblation de Merchifedech : La troi-
siéme le pain donné par Sara aux trois Air-
,
ges : La quatrième l'Immolation d'Isaac 'r
La 5. la Manne donnée au desert : La 6.
l'Agnea>.i Paschal, La 7. l'Arche de Setira
6c d'or. La 8. les. pains de Proposition :
La neuvième le pain cuit sous la cendre,
,
veu en l'armée de Madian dc[cendre : La
10. l'ovation-faite par Manuë (url.t pierre:
L oi z.éme le rayon du miel- qui redonna
,
la veltë à Jonatas : La
-,

le pain que
, fuyant la cruauté J^zabel
tpengea Eiie de
,
Pour la nan-;¡:io1\' prend les nominations ,
quI iont Panis' A;igelo.rom Aîama. abfcon-
,
dttum YParus Pmgms Dtlitiœ Regum-> Hof-
lia ct oblatio fmtta. , Etuhdrifiiœ , DOi1um si:"
>

maklui w Il \ e © h 0 e .\ e © a N Ideft & 'Sacra


,
mentum S acramentorum Frwmenttim electo*
,
Puai- la conûrjiia.ion de ton diicouas,
:J:IUN.
/ *
>
(SE témoigner l'excellence de ce Sacrement*.
prend les HiL1:oiresdes Peres Anciens , com..
me S. Cyprien au traité qu'il a taie De ltlp-
fit ou il dit qu'une femme ayant receu le
, Sacrement peché mortel mourut
Saint en ,
ini[erab!emenr. Voi aussi la Cité de Dieu de
S. Augustin » les œuvres de laine Bernard,
Beda & antres Peres qui te fourniront
,
d'histoires , lesquelles je ne ve&ix poset icy*
pour fuir prolixité. Pour peroration dit-
,
cours des conditions que doit avoir celuy
qui Communie iouvent , à sçavoir plenitude
de foi esperance alleu rée ardeur de ctva'i-
» ,
té paix en l'unité de l'Egiile , &c. Si de puis-
j à dire
ai veux , tu peux accommoder ton
coursles Prophéties anciennes de ce Sacre-
ment , comme : Erit fiimawcr.tHin m terla
summis rnonnùm Pliai 71. Venite CGi;7Cd,re
,
r bibite vimm
& quod mjcv: 'Z'o-
far cm rnet.m ,
bis. Prov. 9. Iti omit loco facnficaius & of-
fert nr OMM meo oblatis wHtidd. Mal. 1. AIf?:¡;O..
seat mirabilinm fiiorttrnjmfericors Cf" mlje-
r-Kir/i
Dominos efeam dédit tiweHtibns se Pla^-
rater ,
Voila vingt.
u o. &c. de la madère pour
fermons & pour les faire tous differens"
Si tu veux dàseourir du Baptême tu le peux.*
aussi se résérant aux mêmes (..arriérés' 8C-
,
chambres comme délias ; de plus eu pren-
,
dras l'Histoire du pacage de la mer rougey
du Baptême pour ton exorde ,ou bien 'ce qui
-cst écrit au 4.. dçs Rois, ou il est dit qu He^
' lisée envoya du sel pour rendre potables lés
«aux , aufll te peut servir l'histoire de Naa-
mati 4. des Roys j. chap. La P rophctied'E..
«.echiel est pour prouver l'effet de ce Sacre..
ment : & institution d'icelui en S. Matth. +*
& le commandement de le recevoir. S. Jean
3.Mauh. 24. Pour les miracles d'icelui voyez
les œuvres de S. Denis Areeopagite. AinG
tu peux discourir des autres Sacremens.
L1.ç0N SIXIEME Thtme*

p
,
: Ave MAria gratta, plena.,

Our faire Set mon lurleiujet de ce The-


me faut avoir recours aux Chambres ou
Cameres B C D. & aux Chambres F. G. H.
& puis connoître si tu veux par la lignifi-
cation dés Chambres ou ce qui est contenu
in icelles , qu'elle est cette Salutation de
l'Ange Gabriel à la Vierge laquelle con.
,
cent le Fils de Dieu , entant qu'il s'est fail
homme : cette conception cst faite par une
extrême bonté * magnitude & duration * &
jar une grande foy , justice & force en la
Vierge Se par une grande sagesse par la
,
volonté d'icelle & par les vertus Foy Ef-
, Se
perance & Charité •, cette Conception auŒ
a été faite afin que le Fils de Dieu forte-
ment , magnifiquement , durablement , &
intelligiblement volontairement & aussi
,
'vertueusemenc qui participât par nature »

*
entant qu'homme , avec toute,créature. Et
cette Leçon tu puis traitter de h raseqç dl
ta Vierge de sa pudicité de sa foy cha-
, ,
rité & puis prendre pourl'intt odudiondc
,discours les de Sara femme d'A-
top vertus
'braham de Rebecca au vingt lia chapitre
,
de Genese , de Bersabée , troisiéme des
Rois premier chapitre de Delbora femme
,
de Sadoch grand Prêtre d'Anne mere de
,
•Samuel de Sara femme de Tobie le jeune,
,
& de plusieurs autres qui se trouvent en
l'ancien Testament. Si tu veux parler de la
contemplation de la Vierge Se pieté pour
,
le progrezde ton difeours l'oraisond'Anne
,
mere de Samuel, & les méditations de Ma..
rie soeur de Moyse , puis traitter de son hu-
milité mettre en avant l'orai[ol1 & humi-
,
lité d'Abraham ces paroles de son orai-
,
son loquar ad Dominum meum cum Jim pul..
, 5
vis & cin,ts , Geuete Puis pourtuivraç,
,
ton discours par les Hiltoires de d'humilité
de David de Gedeon comme il se lit auchap.
6. des Juges , par i'humilité d'Hester& de
Judith. L'on peut aussi en ces Chambres
tirer du sujet de l'invocation des S, & autres
sujets, pourvu que toi studieiîx te rendant cu-
rieux d'api endre nos règle, & de Iessuivrede
point en point, tu reussis-as& viendras à bout
tres.facilcmét du sujet que tu auras entrept is.
Mais pour les Controverses je te prie de tics-
,
peu t'arrêter à ic"!:es , car c'est pour aidi dire plu-
tôt un rompement de tête , un embarras & un ar-
tediement d'esprit que non pas une bonne & fo-*
,
lide instnj&ioa ; parce que pour ce qui est de l'ef-
set de la Religion, l'antiquité a toujours éîèen rrreiP-
leure odeur que la nouveauté.
C'est assez finissons cette matiere afin d'avoirs
, ,
occasion de donner aux Le&eurs l'édaIrcisfemen(
general 'de nôtre Secret qui prend Ton comment
,
cernent par ce Titis GEMM -D SECRET ORUM r
qui vaut autant comme qui v endroit dire,, la.tres..;.
précieutes perle de tous Secrets pour faire que rkom-
-
' me foit dans sa plus grande petteaion.
GEMMA S E C R E T O R U M.
1 -
L faut donc commencer ce samt Art parla le-4
cture de ce qu*on veut le lendemain reciter , foié*
en Sermon , Harangue &c. Puis l'ayant leu di-r
ilitiftei,n(nt deux fois ( & te faire lire ) ainii que?-
l^nstruftion cy-ddfús ch. j.denô'-re Rh.etoriquc
Cela fait bénis le lieu où tu feras ou ta cham-'
, ,
bre disant ce,te BenediftionBenedicits Domine*-'
,
locum istum ut sit in eo fari ci a sanSlitas cafiitas
, ,
tnansuetudo virtus, Victoria » humilitas bonitas
, > ,w
flenitudo legis obedientia Patri Filio &.Spiritu\ san-
, ,
ci o qui me cufl.-diat prottgat fo"'Ueat & visitlt me
Babi'anicm in hoc hdbitàculo, Per eum qui &r. Cer-'
te oraifoli-d'ire , tu te prosterneras à genoux auprès'
ton lit , diras seercttement cette oraison trois d&
fois qui est le serret des fecrers.
Theos kzzimagiel gczuzxn faznr/tan Sa—
,
ibamtn ,gtroo ma,ntas Salàthiel , ne somes mrgil
, ,.
uiTkghzmsi ,yaZ'xtmr "^eyamaftn h,%mzmal mana-
, ,
nis{a , delech haz&mamahth , moi pam.iZ aihorenr
hanafuclnea , sacramonent degonomamz ardm:z--
cham c&dis bachet ,.
giytdfotpam dyfeton frar la pathos-
halathil Ofachinan machhy.. Theos pater <vehemcnr
Angelorum Dens, rcger & invoco te per (anc1ijJ7mGr'
A?igeles tuos Elyphxmafai Glbmicros, Gcdobonat, Sa-
romana elomnia: & per Angelos tuos quarum ade&
confecrata sunt omnia » utnobis yproferii non de—
:
beant > qu&Junt hitc Ll. 11 faut noter qu'il faut etT
,
ce lieu dire & nommcr 'les lettres des Gameres eat
Ch^iibxcs lelon que ron veut difcourit ou pr.~
, -
iKcr si c'eA des Chambres premières B.
tomme
E. D. E. il les faut dire ainsides autres 1 Et de
, P. N. K.
Elus il faut
ajouter à icelles ceux cy X.
ii T. L. I. G. Y. Y. \'uis pourLuivre cette orai-i
disant De bumams [enfibta fnri non posimt ?
on :

ec cotnprehendi te qmso munda confmntiammeam


Mendore nominis -tui illit(lra& consirm.x intelleetum
eum per spiritttm sanftnm in odore (1M vitatis :
dorna Domine animam mexmytit audita intelligam,
& inteltefta> memnritert teneam : Refvrmx Domine cor
rrflaura Domine Deus fcnfunt mmm facx
meum ,
piijjime mitiffime
Dem <viscer* mea , operi os meum ,
tiifime linguam ad Uudem & gloriam nc-
tempora Domi-
minis per gloriofnm & ineftmbde nomen tuum
n qui esjòns bonitatis » & totitit pietatis Orgo , ha.
, dx mihi intelle-
be patientiam in » me
<& verum
cium y scilicet non plfU sapere quam oportet > & ijtutl
>

tnemoriter retinere , tu qui peccantem nonftatim judt-


sed poenitentiam mifertus expcctas te qu&so indi-
cas , >

gnuA ; ut facimrum & scelerum mtmorum fqualores


abflergas , & mepetitione tanta per Angelorum tuorum
\<virtutes de oiuibus PrÆfa,tt (um efjicaciam faci is ad
,

accepta sst coram te omni tempore ) & ut mihi. N. otu-


nifeftetur veritas IJUjus Sermorits -vel qaxjtionis lwt
artu , é-c. Ceb dit & fait tout ce que tu auras l'eu
,
le soir te fera present & ne doute-de marKjuei ou
,
Faillir à le ïecitci: ; car quand tu voudras y obmet-
trequelque chose , ce feroit hors ton polîibîe &
à petit tu la si iguliere ôc
par ce moyen , petit auras
parfaite connoissance de-ton Genie , félon le moyen
qui t'est donné cy-dessiç. Le tour à !a gloire de
Dieu , l'amour de ton prochain , & en!'é.!i!icaÜoB
e de lefus-Christ, F i N.
T A BLE
DES CHAPITRES
DU PREMIER LIVRE
DE LACH R o M A N C E. 1

E .qu'il faut sfavoir pour connoitre làj


science de CmrOma1¡ce.. ch. ï-p. m
Des Signes celsftes y de leurs qualitez ^
gepres. Sympathies & antipaties , de leurs,
harmonies à nôtre scienc&s & aux au,**
tres [ciences divinatrice.ch^ i. p. 9 .
La vraye entiere description de la main qu'it
faut ssaveir pour connoitre .-quelque chose en'Chiro-*
>

mence avec la deseription des deux: dernières sigures dtç


premier chapite» ch. y. p. LI.
Des lettres sacrées qui se rencontrent aux mains >&
leurs correspondances qu'elles font aux corps celefles
,
comme par icelles se trouvent & rencontrent des re-
trets de la fortune & de [.infortune. ch. 4. p. 51.
A quoi font necefaires les sept plumettes & les dou-
ze signes du --odiaTue en la science de Chiromanct
c. s-p 4 4.
Laquelle des deux mains est la plus propre pour les
effets de cette fciencs th. 6. p.
' Comment nous pouvons avoir connoisfunce du sous
de nôtre nativité par les traits Lignes de nos mains,
t
ffavoir nôtre temperament & à qui nous resemblons
t!;o tenons plus de l'humeur de nôtrepere
ou mere ch. 7.
p. 61.
Du changement & mutation des lignes des mains
leurs (îgnifications. ch? 8. p. 6 9.
Comment nous pouvons connoître les sondes qu/ -lqs
Princes ou autres ferfonnes ..-ttirpwt faits , s'ils sont ex-
traordinaires y par la scïence de I t Chiromance , joi-
gnant à icelle las secrets de-Geomeme'* ch. 9 p. 78.
Pour connoître son genie & la force d'icelm pur la
science de Chiromence la référant à quelques -si^M+is
,
de Geomençe > & comme il s'en faut servtr aux ch,.
ses _secrettes. ch. 10. p. 97.
Des pr édifiions des mains en général, & particàill'e-
rement de I.-, Reftrainte. ' ch.II. p. 11.0.
De la ligne de vie & de ses jugemens. ch. a.p- 117.
De la ligne mensale & des jiigemens,d' icile. ch. 13.
h 135-
bes jugemens de la ligne moyenne. ch. 1 4 p. 1
De la ceimure de Venus & ses {lanifications, ch. ij.
pag. t44 .
De la ligne dufiye ou hépatique sa soeur & de la voye
\
.laéf.:e & des jugemens d'icelle.
%
ch. 16. p. [41..
,
Des lignes du SoUd & de Saturne avec les jugement
>
d'icelles. ch. 17 p.
De la ligue Cephalique & des jugemens dicelle. c. 18
p. 158
De la plcinure de Mars tubercule la Lune ch. l,..
p. 61.
1
Dit triangle <& quadr angle de la main. ch. 10. p. 167
Des montAgnettes ou tubercules des mains avec les
,
prédictions d'icelles. ch. n.p.iSo
Que les ongles sont de la Chiromance non de la
ih)ftonomie & que lesfcicnce,s dQnimence & Cosci...
>
iVtmenciè & autres en dépendent, les signi¡èationfdéfJ
ongles & prédictions. ch. 2.z. p. Ig8
Regles particulieres pour les mains, ch. p. zi6
Que les mains sont un abrégé ou l*ôn remarque les
trois mondes ,. & quelques secrets de l'Astrologie &
Jfftronomie. ch.2,"4..p.2.2.'Z..
Que Ira Chiromance comprend toutes les sciences di-*
vinatrices & magiques par les réglés de ses principes...
w. p. zi%.
Table du -second Livre..
Q Ve "est que Physionomie ) & ce qui efl requis ait
Chiromancien de sf a-voir,. c;j. i. p. 144
-
Epitome -ou r abrégé de ta Phtponomte. ciJ. z..p,
Des marques namreïïes , lit4rs corre[pondances sé-
4 4;<

Ion leur situation aux signe* du Zodiaque & comb-


ment nous pouvons par leur connoissance-faire i H0-
,

roscope, th. j p. IS2,.,


Comment l'ôn peut par lilt Physionomie fatre Ho-
reseope OUnativité rxe qui est d-e montré par celle d'un
l'
grince faite par cette science avec ses fignificatitms
,
véritables icy misespour les ctirieux.- ch. 4.p. %6j.'.
Que les veines sont de la Physionomie » & partie
principale dela Phlebotomie ,.& comme par leurs al),
cidens on reconnoit les maladies futures & leurs re-
mèdes par icelles. ch. ^. p. 17 6"
P,our connoître la Physionomie de quelque personnt
que ce soitpar la Gtomencie , & juger de ces moeurs
& allions.. ch. 6-. p. t.l.gjjt.
k De la tête & des jugemens d'icelle. ch. 7. p. 190
r Dé la -Methoposcopi, & des significations du fronts
& des Planettes situées sélon cett e science sur ictluy
ch. 8. p. z6S.
Que les sept Planettes étant situées au' front , les.
dûii&s signes du Zodiaque f font aussi. avec leurs ef^~
'its & intelligences. 9. p. ;Q')
t,Du jugement des mœurs & du corps par la couleur
autres accidens.
1*
ch. 10. p. 31J
Ies jugemens des cheveux par la substance & par
urs couleurs ch. J.I.P"31a
De 'la barbe , du menton , des sourcils Oss cilles.
« co/ & leurs signifi catioris. ch. l1..p. 315
JD-esyeux & leurs signification s ch.13.p. 339
Du jugement du nez, ch. 14. 332,
De la bouche > des oreilles » la face en gene-
h
l ch. il. P. 373 6
.Des quatre humeurs ou temperamens de l'homme.
ch.. 16., p. 34.1
De l' Oneirocracie , ou de la Physionomie des son~
les c'h. 17 - 3 44
la memoire artificielle ou l'art de
aymOnd Lulle ch.'1.P.'}7'f
Les sonJe imaginer àc"tre posées ces let-
m.
>

379
^Pourquoi cet art est appelle bref. ch. 3. p. 377
-41phnbet .plus intelligible.. 4b- 4. p.. 38i
.
Comme il faut pratiquer cet art. ch-, J. p. 3£6
x.,
i.

-
t 1 m
TABLE DES CHAPITRES j

contenus en cette troisiéme Partie. '


~

L A désinition de Rhétorique. Chap. i. Leçon ï.


39*-
La division de nôtr.t Rhetorique. Chap. i. Leçon i.
598 . »

Les parties de l* orasson , & tomme elles se doivent


oraison

comprendre par cette Rhetoriquefacilement. Ch. 5


• Leçon $- 407
Des §}H-estions. Chap. 4. Leçon. 4. -
417
Des parties de nôtre Rhetorique > seule principale de
toutes. Chap. y. Leçon. 5. 423
et
Les définitions de D *qug » ou Logique. Chap. 1.
Leçcn. 1, 44?
1-able pu abrégé de toute la Diale&ique selon notre
art
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dit notoire d'Armadely ouSteganographique.
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