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BO YIN RÂ

6i

ï':i3']'
I.A SAGESSD DD SAINÎ JEA}T

l:-¡" 1¡,

lradult Ce 1r a].Iema¡rd
par Jea:l HUREC
(Troís1ème versioa, revrre
et corrigríe)
(octoure 1976)
I

i--)
1

ESI CONCLUSION, JE VOI]S RÐCO!ûfANDE


.ÀYEC n{SISTA}JCÐLÐ T5S1Å}[8NT DE
JEÂN QUI COlrrrENT A LÀ FOIS lfOISb
ÞT LES PROPIIÐî9S,' LDS. ÐVâ¡\GELISTES
Eî LÐS APOTTIES. ..

Lettre de GOBTÍIE à IIDRDÐR


20 Février 1?86
,

(l

11 Grave con:me u:r so¡t de cloche, un mr:rnrrrre d,e coü-


rants invj-sibles ne cesse d.e réso¡r¡rer à traverg les
mil-lénaires et tout le b:n:Lt d,u Jour ne peut 1'empêch.er
drêtre perçu par ceu:c qul veulent 1'entendre.
rJ- est rrrai que 1es hommes qui contribuent à ê,,-
gend,rer le brui.t sont d,evenus à peu près sourd.s, de
sorte qurils ne peuvent plus percevoir que 1e vacarme
strídent qui se déchaine tout près d,reux. lfais il y eu
toujours des homnes qui se ti¡rrent éloig:rés du tum¿1te c
foíres et écoutèrent, dans 1e si.lence d.e minuit, ces so
loi"tainsr d?une gravité solen'elIe, issus d.e 1a profon
deur des tempso
A certaines époques, 1e nombre de ces hor¡,¡nes s|ac
croît et leur ouie staffine à te1 point euer mêne au m:i
lieu du plus violent tapage, d.a::.s le monce ivre d.e brui
ll¡ qul 1es entoure, i1s arrivent à percevoir ces sons roi::
12 tains des origines plus d,istinctement que 1e bruit per-

çant qui cherche à J.es en empêcb.er.

Nous vivons au seulJ_ d,rune époque d,e ce gêrrr€o


De jor:r ea jour grandit 1e nombre de .ceux gui
entendent.
Le cri érai-l1é des forai ns ne 1es d,érange pJ-us , n
1e :rrgi-ssement des a¡r-i¡¡aux sauvages, ni r.es roulements
de castagnettes de danseurs en déLi.re et crest en sou-
ríent quf ils font 1a sourd,e oreille quand, tintent 1es
€:relots de bouffons aux bonnets bario].és.
rls ntentendent que 1ru'ique son de clocher tuâ-
Jestueux et sacré - nt écoutent que le murmure, aux ré-
sona¡rces profondes, des fleuves de Lréternité
- et
cherchent dans 1'espace et da¡rs Le tempsr âLr loin co¡nne
13 tout près dteux, leurs semblables : d,es hommes pouvant

._)
3

témolgner qutl1s entendent partout, 6rr.Jc aussl, le mêne


rnrrrnujre profond.

Les me11leurs sont aujourdthuÍ fatigués de 1a


connaisealco purement cérébrale"
Depuis longtemps J.es acrobatles de la pensdG ..e
séd.uisent plus que d.e Jer.::ees vt¿:-itar¿s ou de vieux e¡¡.-
fatltg.
Les bríl]'a'rts raisonnemeats dt esprits subtils
et prétentleux permettent tout au plus d,racb.eter parfoi
à bon compte les faweurs de ]-a foule éte:sellement enfa
t'irre, tout co¡nne 1a verroterie barioLée et 1es co1li-ers
de perles cli:rqua¡'ts permettaj-ent nagrrère au nawigateur
de s I assurer J.a bo¿rre voJ.onté 'd.es sâtrvagês o
MaJ.s ceLui euir proche de J-réveiJ., clrerche Ia
vaJ.eur de Ia vl.e terrestre dans les faj.ts et da¡rs ].es
¡ actes, aspire à u¡.e a u t r e connaj.ssanrce. 11 a.splr
à l'évidorrce dtune c e r t 1t u d. e absolue, qui ne s
14 tra¡rsformera pas demain en incertltude - urx.e certitud.e
dont les fondations ne rlsquent pas dr être mi:rées tôt
ou tard par 1es résul tats de nouvelles recb.ercb.es,

De tout temps i1 y eut des h.om¡¡es quJ. posséd.ère


cette certitude"
Þ11e ne peut se raisonner, ni faire lrobjet de
subtiles ayralyses et nuJ- cerveau humain ne peut La
penser.
11 ntest pas nécessalre, pour lrobtenir drêtre
rlche erx. s¡ a v o i r extérieur. .

Qui que tu puisses êtrer et queJ.J.e que soit la


valeur que Lro:¡ accorde à ton sawoir, tu ne ltacquerras
qr¡e sí tu apprends drabord à renoncer à 1a *ivers1té
chatoyante de ta pensée. Tes nralsonnementst
4

15 o!1t créé uJ¡ labyrintb,e da¡rs J.equeJ. trr t' es perdu.


t\¡ ne peux te retrouver que si tu retrouves
1r entrée de ce J.abyrinthe - 1à où. ta pensée étatt
Jad,is aussi s i m p 1e que la pensée d¡u¡t enfa¡,t I
Les b.om¡nes dtu¡t loi-:rtain passé ne parvinrent
pas autrement à J.a sagesse et à la connalssance. La
J.umJ.ère qui. 1uit auJourdthui est J.a même que ce1le
dont on trouve df étonnants témoig¡rages chez 1es ancie:
prophètes; mais tu auras tenda¡rce à 1a nier si tu te
perds dans lrobscur déda1e de tes penséesr car ses
rayorrs ne sry déversent pâso
i)
A vrai dire, J.es Anciens furent, à certai:res
époques, bien dava.:r:.tage rseigtreurs de la Terett que c
générations ultérieures, fíères de leur subtilité et
16 leur esprit dtinweation, qui ont teJ.J.ement b.aussé J-es
ii
Erurs de leur prison que ceu-x-ci leur ont fi¡ral ement m
qué La rru.e sur f infini.
Un str instinct leur permettait de trier et de
chôl-sir et i1s prirent toujours possession avec le p]-
;. )
grand. respect de ce que leurs ancêtres avaient à leur
offr:lr en natière de sag:esse impérissable et certaine
Le sacré put ainsi être cotastam¡nent satrvé des ruines
des anciens temples et même sj-, dans cbaque nouveaü
salctuaire, s?élevait une nouvelJ.e image cuJ. trrelle,
eI1e demeuraít en ¿éf:¡ritive 1e sl'mboJ.e qui vol1a'it 1
même divJ.nité et crest aj-nsl quteJ.J.e était comprise p
...t
IeS l-Ilf-ELêSo

Les hommes de 1a génération qui sréteint - qui


17 pataugeaient, bien plus profondément qutiJ.s ne sren
doutalant, dans des superstitions de tout g:enre et
avaj.e¡rt J-f audacs de procla¡ner coo*e savoir leurs ilJ.u
sions, leurs oplnions et leurs bypotbèses - ne voyale
dans toute imagie dlvine des anclens tempsr Qüe 'rl?ido

i_)
5

(:

l"Is ne voyaíent da-us le cuJ,te quJ. J.ui étalt rerrdu que


J.a nsuperstitLoni des a¡rciens sa¡,s srapercevoir qutà
c6té d.e tout culte d.lvi¡r c.b.emlne r¡¡re sagesse qui ne se
réwèle évid.em¡rent qur au-x 6:ens spirituellement nrajeurs.

Ctest aLnsJ. que J.t¡-cie:t message que lf on appclle


1r rDwal,gile de Jeanr est d,ewenu'på..r beaucoup, à tme
époque récente, et d,emeure au¡ourarhui, trn sinrpte reêit.''
de contes, le témolg¡.,age, empreint de poésie, d?r.r.rxe s¡¿-
perstitlon depu'is longtemps dépassée. ..
18 Âyant peu à peu surmonté 1a crainte de soumettre
à r:n exã'nell critique, da¡s sa for¡¡e temporelle ét terres
tre, la rParoJ.e de J-rEcriturêor jadis consid.érée comyrle
une oeu.vre de lrEsprit de Dieur orr y avait trouvé des
traces dra¡rcier:s enseigrrements paiens. Ðt comme lton
découwrit e:r otrtre qrre 1a singreJ-ière image d,e J-rÍiomme-
Dleu de 1ta¡rcien J.lwre présentait beaucoup d.e traits
conmurls avec dt a¡rcien:r'es idoles, le texte tout entier
fut consj-déré par 1es modernes - d.a.¡rs J-a mesure où. i1-.
ne se décJ"araient pas rchrétiet:sr * cor¡rür€ Un€ piørr¿r i
cb.i¡uère"
sterp1ique en gralde partie par 1e falt
CeJ.a
que lro:1, ¡1e conn¡1t J-'a¡rcie:l tnessage que sous une forme
montra¡rt à J.tévidence que sa rédaction actuelJ.e a pour
origine le trawai1 fantaisiste de nombretrx transcrj.p-
teu-rs.
11 fut également très fâctreux gue r dès I.es art-
ciens tempsr oto' cherch.ât à présenter ce nmessage' comtne
1g u:re oeuvre du discipJ-e que 1e Maî,tre taimait¡ et guer
de ce fa{tr on stefforçât d.e 1'ad.apter au)c récíts pJ.us
anciensr eul donnent r::re description légendaire de la
vie terrestre du Maltre en méla¡rgeant arbitrairenent
réafité et fiction.
Dès lors, on ne pouvait plus srapercevolr que
cet a¡rclen 11rr¡e - écrlt pJ-us dtu:re génératlon après la
6

(.., !¡ort du Mal,trc - utJ.J.lsaJ.t, certoa, ces réclts 1é6en-


de{.ros do sa wi.e tsrrestrs m¡i s que son auter:r orC.glne
teudalt elr vérlté.à autre ch.oee' qut à aug:nontlr ].e nomb
des récl.ts ¡¡er"vei11êlrK¡
(-- ì

11 faut savoir que lra¡rclen E¡essage attrlbué p


,les premiers tra¡scripterrs à ";eåno r eue le ¡fof.trc
20 Eaimal.tn, est 1,écrit ctrr.l¡r nsacha¡rtr,
destind à des d
ciples quJ. co¡maissaient depuj,s longtemps, "d.e bouc.,Pre
oreille!, u:e enselg:nement considéré à bon d¡oit cotrur¡e
u''e lJoyeuse no'welleo par tous cealx qui y aval-ent uia
Jour accès.
11 faut expliquer, d.r autre part r . êt1 vertu d. ru¡r
cotrttaissa]f.ce non moi¡rs cert:.{ner g[ê le pre¡nier auteur
du uessage était encore en possession d.ra¡rciens Eâyrr1s-
crits reproduisant fidè1e¡nent des paroles t1rées des
propres lettres du Maltre que Jeo' avait recr,reillies
après sa crort et d.ont i1 avait laissé prendre copie à
ses propres discipJ"es.
fI faut ajouter enfin que le disciple que le
i-l
Maitre 'aimaitn éta1t 1e s e u 1 parmi les nApôtfrt.d,
21 à connaitre 1es aspects 1es prus secrets de sa -issio,,.
tprès la mort du Maître i1 réunit autour d,e lui
le petit aoubre de ceux euir dès 1e ¿éuut, avalent spi-
rituel-l-ement compris 1' enseig:rement.
Lorsqut il mor:rut 1ui-même, ra cos-o¡rnauté de ces
quelques fidèles subsista :réanuroins, préserr¡a''t ce sa-
vol.r profond et secret, tout à ra¿t i¡rconcili_abre avec
le culto qui stétaLt rapldement créé à la suile d,es
préalcatlons d'es autres d.isclples, dont 1'81u, trè; tôt
après la mort de son Maf.tre, s'était tenu de p).us rÞ
plus étotgrié, blen que J.a légende créée par re culte
en questlon srefforçât de pror¡ver quril lEur était
étroltemc- t r¡t¡l..
Crest aux successeuru de c€s d.J.scl.ples d,c

,(.ì
7

lrÄpôtro - qutil faut d.lstingrrer nettement d.es drsclpre:


22 du Bapù1.stc qui" portalt 1s même nom d.e lJehocharlÞñ n
.. . ,: - -j.'
'-
gr¡ê' s I adrãesaJ.t- J.t anrtor¡r d,e lt écrit d.ont J r aural à
^ r .;.,¡.i F j.l_.ïr¡ÌT Iì t:ì_tì
:
:
par1er 1ci. aTi
- i::i. 'r*it:å{'i'i?
?
-:'---;:!: t '
:'. ,
rls ne sren raissalcnt nulleme:rt imposerr-",r vé-
p?: leg '". '- l:' réclts ,oerverlleux , q*i f ígureat aujourd,! rn
"i19,,
-:-1-:-:. ? l'':' :i ' .i
..
encore
..
da'rs f.a versio:r, extrêrne¡sent a1térée, offerto à
t ... ;

la1 roåtór:ítél bÍen qu'à beaucoup dréga.rd.s ces 1é6endea


solent de :ratr¡¡e à éclairer, po.'r 1es générations urté_
rieures, l-rfunage dtr l{aâtre.
I].s awalent corrnaissa¡,ce drr::n m I r a c.]. e
.s p 1r i,t u e 1 qul d.épassait de 1oin toutes
les
mervellles rapportées dan:.s res. récits r et ce m:iracre
spirituel r irs 1e conn¡'i ssaì ent de par leur propre
expéri êrrc ê o
Maisr tout en veillant
sur J.renseiga.ement du
Ha'ltro sul'li¡¡e, tel q''ir avait été jad.is compris par
Jeanr cornne sr¡r le plus sacré des héritages, i1s nrhési-
tèrent
''ulleuent, lorsqurils trouvèrent, d.a¡rs d.es ensei-
23 g:eements d'e J-er:r temps, d.es fils d"e la vérité cacb.ée, à
entrelacer an:.ssi cette vérité sur le rid.eau du temple
guir dans leurs sa¡ctuaires, te:rait le secret à lrabri
des regards profanes.
Cc nrest quren prenant tout ceJ.a en consid.éra_
tion que lton arnrver a.jourdrhrri erìcore, à d.iscerner,
grâce à leur'va1s¡¡¡ intrinsèque, les frag:nerds auth,enti-
queõ de ce E¡essage, malgré toutes l-es mai-s étrã?tgères
qui altérèrcnt Le texte primltif et 1es comectio¡rs ri-
diculemont mesqul:res dont il fut, d.ès I'orig-ine, I'obJe+
cte¡t ee qul explique que Goethe place cet écrit a!-dess"
de tous les autres ancr-e¡es ¡nessag:es reJ.ig:ie'x alors qì:e
le¡ exégètes plus récentg ont recourg à toutes sortes de
subt11ltés, à seule fl_:r de frayer r::e ch,emln à peu près
2\ praticabre à travers le Jardia de 1a con!.ai ssarxce
,
I

dtuae végétation proliférante


en.'rÁhl" qu' i1s d.errraient
élaguer.

Et si lron ne dema¡rde ma{ntenant d.e quel savoi


jtai tiré moi-même r.a c e r t i t u d'e nécessaíre
porxr afflrmer, devant Ie monde acùue1 et futur, ce qr¡(
j'ai pour tâcb.e drexposer dans .ce 1ivre, i1 me faut
awa¡rt tout dét:rrire ders son germe lrerreur consistant
à croi-re que j ry livre 1e fmit d.e mes propres trrech.e¡
cheg t.
Da¡rs ce domaine, J.es chemj-ns quí mènent à ta
certit¡rde sont si étroits et escarpésr el1e tout. bagage
personnel , sragiralt-ir même drr:¡. trésor corrstibué drr
plus subllme sawoir terrestre, doit être abandon:eé,
pour éviter que f.e pied. ne g11sse srrr ces sentiers des
b.auteurs.

11 y a ul:t lsawolT! et iL nry en a qurun seuJ. ,


qu-t permet, s.rr ce pJ-an, dratteindre la certitud.e.
25 Ici 1es npreuwesn ne sont accessibLes qurà ceu
qui cultivent cette fo:me de nsavoirn d.epuis 1es ori-
g:f:ees et transmettent an¡xh.om,4es qual i f i és d
cb.aque génératlon ce qurils ont acquis de Ia sorte :
- 1a faculté de sawoir par.rlne tramsforr¡ation d.e soi-
même grâce à laquel-le Ie rsach.antr d.evlent ¡savoirñ à
travers ltobjet du savoir. or crest en wertu drun
pareiJ. savoir que je parJ-e.
Je ver¡x apporter 1a certj-tud.e et je sais quf eJ.
nt est pas accessib.Le autrement.
Je sr¡1s J.oin de vouloir persuader qulconque d.e
crolre en meg paroles.
celul qui veut d.étermin.er si ce que Je dls est
wraí dolt en clrerch.er la conflrmatlon e 11 r u i
même au plus profond d.e 1ui-même.
Ce nrest pas êtt wa{¡1 quril s'empl_oiera à voir
9

26 ce que Jtai à lui montrer¡ c o m r:r e je d.ols le


].ul. monticêTe

Ï1 se peut que Ie lecteur ait parfois Lrim,-


pression que je rntéloiglre par trop du sujet d,e ce
livre- Des répétitions sontr êr outre, quasi inévi-
tabres- Je ntai pas I'intentiolr, en effet, de do¡:¡re:
à mes déweloppen¡ents un tour systénatique.
ï1 ne sragit pas icí de conmenter 1'a:rcien
message gui porte J.e nom de rrJeanr.
11 staglt seuler¡ent ie faire corrnaÍtre, d,=ns
toute sa pureté, ltenseignement que lrauteur pouvait
à bon fuo1t supposer connu par ses discíples.
11 s t agit en outre d.e ¡lettre en garCe co¡:tre
L erreuf consistant à croire que ce message s I inspire
?

des n:êmes croyances oue les trois autres récits plus


27 a¡rciens de la vi-e de lt'toint't r au::quels on f idenii_
fiait déjà autrefois, après qu'on lt ett ren',rié en
cons équelrc€ ¡
ï1 sera nécessai:"e enfin d, éclairer certai.n.
passages du texte d.r r:¡re J.umière plus wive que s I iÌs
nry figuraj.ent qu'incide¡ir¡nent à titre drexemple ou
dr explication, car i1 eut alors suffi. de 1es lire et
de res comprendre corune on 1e fait habituellement.

Puisse maintenant l_a haute sagesse qui, bien


qu 1ultérieurement obscurcie, rayorane encore d.e l r an-
cien texte que Lro¡r appel.l.e J-t "EvangiLe de Jea¡rrr
devenir pour tous 1es chercb,eurs u:re étoile qui les
guíde, - ur¡e étoile qu:i éc1aíre leu-r ctremin vers
1'Esprit.


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(;:)

L'T.!ÍAGE DIT }ÍAÎÎRE

,)

ll
11

3t Devenu jadis Dieu pour ceux dont la foi.se


réclamait de so. et, porrr cer:x quå nlavaient
'.o¡n,
jamais saisi le sens J.e pJ.us profo¡d de son enseígt.
ment, 1a proie d.rune ímagination aberra¡rte, re Ìfaitrt
subline qui avalt apporté la rjoyeuse nouverJ-e' fi¡t
présenté plus tard, sous des traits qui nroffrent plus
qurune vague et lointai¡re resse'blance avec ses traits
teruestres.
Et pourtant, tous cetlx qui weuJ.ent comptrendre le
véritable ¿rlnour du lfattre d,oivent drabord. distinguer
clairenent Ia figure terrestre de 1f t'Ointn srils ne
veulent pas sraba¡¡,d,orïner à ¿es irnag:es fa'taisistes et
se griser de rêves d,rune mo1le piété.
o
Celui qui a dit z
rPouRQuoI MTAPPELLÞS_ÎU tsoN ?
PDRsolrN*Ð N'EST BoN, a\ DEHoRS DE DrEu¡n

32 eut été courroucé au plus profond. d.e lui-rnêrne si janrai


ltu¡r de ceux qui 1ui. étaie:xt proches avait osé rui té-
moigner un respect divin et l'avait appelé D i € u .
Et de même quiil avaít chassé du temple de reur
Dleu, 1es cb.angeurs et 1es marcha¡rds, i1 en aurait
chassé rfavec r:¡r fouet d.e cord.esrr celui qui lui aurait
dit : "Maitre, à toi aussi, oa élèvera urr jour des
lemples t n

f1 était, en vérité, pleinement consclent d.e _sa


dignlté spirituelle mêrne sri.l 1ui arrlvait parfois de
se sentir petit et irrésolu.
car ori trouver lrh.onrn¡e gt¡i se soi.t toujours Dorl-
tré exclusivement conscient de sa force et d.e sa plus
haute valeur ?.
12

33 Lorsque sa conscience se trouve illu¡ni¡rée da¡s


J.a suprême union spirituelle avec l.e ñPàrenr manifesté
par 1a Parole orj.gJ.nel1e à partir de la Lr:mière origi-
nel-le - le grand. trAncêtretr qul est au rtco¡nme:lcene:ttrr :
].tHom¡ne de 1'Eternité dans so¡1 engendrement orLginel'
alors sa parole devient rtpulssanter et lL se sert
exalté a!-dessus de tout ce qu1'est terrestre. Le
Rayonn"'t d.e 1a Lumière oríg:inelJ.e se révèle alors dan:
sa pJ.us b.aute puissance spirÍtueJ.J.e. '
Mais durant ].es b.eures ori i]. se trouve lié à la
lerre, í1 nihérite pas à exprimer Lt angoisse 1a plus
profonCe de son âme et sa hatrte sagesse menace appa-
remment de 1r aba¡rdotanêr¡

'!ÐN CE ]fO¡.ßN? UOII ÀI\fE EST TROUBLÐE. QIt'Ð DOIS_.'E DïRE


pÐRE, SAI'qÐ-MOT DÐ CETTE tfÐURE r n
íl
¡ 34 11 ne se soustrait dr aucune ma:rière à l-a conpagrl
des autres hommes, même stils ne sont nrrllement ses di:
cipJ.es ! Í-l- est joyeu:c avec J.es gens herrrerrx et stattr:
avec 1es aff1.igés.
Sa faculté de compatir en fait J-e protecteur des
pauvres et des opprimés, dont i1 fait Lui-même partie;
mais en même temps i1 est J-f amí drhommes ricb.es et dis'
tingués -
11 accepte volontiers lthospitalité, mêrne lorsqu
sait que J.tort ne crolt guère à sa r¡rission et quron ne
ínwité que poussé par l.a curiosité qutinspire r:¡r h6te
aussi étraage.
Là où iJ.,trouve la bonté du coeur iL est p].ein
de 1a plus affectueuse compréhenslon; seules 1'l.ypocrÍ
et ].a dureté ¿e 1tâ-e suscitent cF.ez 1ui des paroles d
colère. .

11 ntimpose son enseignement à personne, rnais


35 J.orsqutiJ' sent que mêmo sans J.e co¡r¡raitre on y aspiret
i1 d1t à.ses'audlteuss. ce, quJ11 1es Juge capablec de a
prendre.

¡r
'13

IL ne rech.ercb.e pas ].es b.on¡reurs; maj.s si o:r


lf b.onore, iJ. se sent d,ign,e de tous J'es homrnages et
qua¡d un jour, parml ceúx qui ltaccompagnent, rrn bomme
à ltesprit mesqrein jette les h.auts cris. et pa:rIe d.e
prodigarité parce quron se sert d.f r.rne b.uLle coû.teuse
pour rafralch.ir 1es pleds du {aitre arl lieu de la
vend.re por¡r soulager la nisèr. d"" pauvres, ih¿p.ln)
tra-nqulJ"J"ement I
! DES PAIITRES' voUS EN AVEZ louJoIIRS AirEc voUS, IfAfs
MOI, YOUS NE MrA\rEZ pAS TCIUJOI'RS AVEC yOUS. n

11 n'entendait nuJ.J.e¡lent par 1à - comme J.e


36 prétend. lrexégèse ultérieure - qurir prévoyait sa mort
procb-aine mais tout simplement quril ne 1ui. a¡rivait
pas souwent de srattarder au même endroit.

Rien dthr¡¡lain ne luj. était étlr.âr,ger et il con_


:reissait bien le combat que mène la ¿ature spirituelre
deñc lthou¡re contre 1es appétits, difficiles à vaincre.
de sa nature a¡rimale.
'' vous coÀrDA¿vNEz suR D.ES APPARENCES MÀts }for JE r\i;
coNDâlfNE PERSON¡ÍE; .cAR LD pÐRÞ NoN PLUS NE coNDÂ,uME
PERSONND. '!

Pénétré de sa m.ission, 11 décJ.are qr¡e 1'on peut


démoJ.ir jle rlemp.l.eu, - 1te-se{gnement sacerdota]. qui
régnait al.ors et qur rrerl trois jours't il se fait fort
de le rreconstrul.re!
Ceux qul J.t entendalent parJ-er ¿ulnsí savaient
37 très exactement de quoi iJ. parla-it, mais prenalent bon:rr
note de ces propos afín de porrvoir plus tard, 1e déclarer
coupable de bJ-asphème à 1régard. du Temple.
Mai.s 11 accepte volonti.ers dt être mal. compris
lorsqutil saJ.t que toutes les expJ-ications quriJ-
pou:ralt donner ne J-ul apporteraient pourtant pas 1e
1tr

genre de comprébension qutil recherehe.

Pleinement conscient de sa posÍ.tion spiritueJ-J-e


priwiléglée
. -- t
pa.rui les h.orures de son temps, iI peut
déc].arer souvera:inement 3
r VOUS ECES DtÐN BAS, ¡'fOI JE SUTS- D'EN I.IAUT. VOTTS
ÐTES DE CE ÞIO}TDE }ÍATS }IOI JE ND STTS P.q.S DE CE }ÍONDE. ''

Maís iJ. 'savait aussír mieu-x qurauctrn de ceux qui


luí étaient proches, dtoù. lui venait sa baute dienité.
11 savait queJ-le avait étér dura¡rt des années, sa for-
¡ 38 mation spiritueJ.J.e. 11 savait le dur combat, mené à
ltintérieur d.e Lui-mên,er etti lui avait finalement pro-
curé 1a certitude en vertu de 1aque11e'11 deva-it désor
m^i s parler et enseigrrer, "autrement que 1es docteurs
de 1a Loin..

Le sublime n:ystère de sa mission n'était coitÌl.tl


que dtun petit nombre, et même ce petit nombre ne 1e
comprenaít pâsr sauf celui quriJ. t'aimaittt'
Celui-là était le seul à connaitre la carrière
spirituelle de son Maltre et 1a justification la plus
profonde de son droit dr enseigner.
Lorsqutaprès la mort du )faltre 'r1e troupeau se
dispersatr, ce disciple réu:rit autour de 1ui ceux dont'
1'orientation était semblable à 1a sienne et tra¡rsmit
son savoir à ceu-.c qul avaíent fait leurs preuves sous
sa direction.
39 Ce nrest que beaucoup plus tard, alors que depui
J.ongtemps déjà 1e culte extérieur, modelé sur drancien
rltes et utlllsant f image du lfal,tre pour se forger so
Dieu, eut prís de l.textension, qutéclata le petit gllou
de ceux qui appartenalent à la U-gnée spiritueJ.le de
J ea¡t.
15

StLgroatisés conrme rrhérétiquesn,


iJ.s dispamr,
derrg et avec eux rrlnrage .,,th.;;;;$Ë;äi
'obscurlté
ne stétait J a n¡ a L s , au cours d,e son existence,
prdsenté co¡¡une le rlfessie'f et
eùt considéré comme r
profa'ation d'e 1u1-mêrue d,e se
réclarner des paroles
Prophètes, d,ont le se,'s est
.tout df fférent mals qu€
cert:"'ns, après sa mort, stirnaginèrent
pouwoir
- in
préter corn¡n€ lf annonce de sa venue. :

It
t

It
ilp

I
)
16

(,.,,

LE CH8}q]iT TERRESTRÞ DU R.1,TOÑN.{ÑT

i)

TJ
17

4t Le devoir mrincombe maintenant drexpbser co,omer


se déroula la vie d.u Maitre.
Bien qurelle soít d,emeuréerd.ans une large mesu.r
ignorée des historiens de son tempsrles réclts régen-
daires qui ltentourent et 1e cr¡l{e que rrobscure nôr1ti
dranciens enseignements religieux fit éclore à nouve4(.r
sous son nomrprêtent à 1a figure du Maitre d,es traÍts
profondément contradictoires.
Je reJ.aterai ici ce que discerne l.e regard de
celui quí est en mesure de décrire avec certitr¡de des
choses depuis longtemps soustraites à Irobservation
extérieure.

II naquit à l[azareth, en GaJ-j.J-ée, d. I où 1r appella-


ti.on de trnazaréenrt qui ne se rattache nullementrcomrne
certains 1e supposentrà ¡rne secte mystique du mêrne ilom
Dès son pJ.us tend,re âgeriJ. fut emrnené par. son pere, en
44 même temps que sa mèreren Egypteroù le métier artisana
du père était alors bien rémunéré. cet épisode d.ewint
uJ.térieurement la 1égendaire tfFuite en Egypter. Rentré
quelques années plus tard dans son willage natarril ai
son père dans son trawaj-J- dès qutil fut en âge de 1e
faire et apprit ainsirprêsque par jeu encorerà se rend
utile dans la mesure où le lui permettaient ses forces
Ctest ainsi qutiJ. devintrdès J.es premières anné
d.ê son aôlescencerJ.e compagr.orr de trawai1 de son père.
A 1tépoque, le métier de charpentier n'exigeait pas
seulement qutiJ. apprenne à travaiJ.J-er J.e bois dont-olt:-
se sert pour la ccnstruction des maisonsrmaJ-s quril
sache aussi fabriquer tous J.es objets rustiques' en-"b.o1 - .,. '*¡:'.i,i
-:
à usage do¡nestique or¡ agricoJ.e.Le temps lui manq
pour acquérir J.a moindre ínstruction et iJ. n t êt'al
18

4S dlallLeurs pas conforme ar.ur moeL¡rs dralors quttrn Jeune


travaillerrr ga.res argent cuJ.tive ce genre d,tanbltlorr.
Son développement spirituel - dont j'äural à par
1er malntqrant - étai.t depuis longtemps achevé lorsqul
apprit, grâce à d.es gens instruits ¿ont iJ. stétalt alo
falt des amis, à écrire sa langtre maternelle.
Sur le plan splritueJ., son"évo1ution sraccomplit
de 1a manière suiva¡rte:

De son père, iJ. await seulement appris les prlèr


que tout Juif pieux avait coutume de réciter.
A chaque sabbat j-1 écoutait Ies Ancj-ens faire
46 lt exégèse traditio¡rnelle de 1a Loi, maj s comme i1 ne
pouvait pas lire lui-même 1es Ðcritures, fort peu de
choses Iui furent de ce fai-t révélées.

1,,
Cependant, depuis sa pJ.us tendre enfa¡rce, lorsqu
fati6ué par 1e trawaiJ. mais spirituellement dispos, i1
reposait encore éveí11é srl:r sa pauvre couche, iL avait
reçu r.r¡r ¡nystérieux enseignenrent intérieur quti-J. tenaj.t
rigoureusement cacb.é à ses parents, et à trawers leque
il croyait percevoir de plus en plus 1a sagesse de la
Loir que discerrralent - pensait-íl - ceux qu5. étaient
capables de lire 1es Ðcritures.
fJ. est vraj- quriJ. se trahissaj-t parfols lorsque,
entendant 1es anciens cornmenter 1a Loi à lf occasion Cu
sabbat ou de fêtes importantes, i]. tror.rvai t la réponse
juste, g:râce à son enseignement intérieur.
4Z La légende qui montre J.tenfant enseigna:rt dans 1
Temple à Jé:rrsaier, parnri les docteurs d,e Ia Loi, repo
donc fondamental.ement sur quelque chose qui srest réel
ment passé, bien que Les prêtres du Tenple de Jén¡sa1e
nr alent certaLnement pas été l-es premiers témolns de s
3âgêSSêo
19

ctest à capharnaürn, vers la fin de son ad.olesce-


qut eut lieu sa première re¡rcontre avec u¡r d.es ,Rayonn,
de Ia Lum:ière orig:inelrer, dont il d.evait devenir p1',
tard le Frère sublime, car i1 appartenaitrde par sa n
ture même, à leur cercle, bien avant de percevoir rn
fu¡,
mière du soleil pb.ysiqu" d." yeux te*estree. t
"re"
séJournait a-Lors à capharnatlmr'ch.ez des parents de sol
père, pour le compfie duquel il exécutait d.es travaux r

devaient d,urer plusieurs ser.j¡resj


11 i€noraitr au d,ébutr eui était lrhomme qu,i1
avait rencontré au bord. du rac, à r.¡rreure d.u:.epos ves
péra1 r et avait souvent retrouvé au nêne end.roit;
un
h'omme qui avâi t r-e pouvoir de rui ou¡rrÍr ioujours
d,aw¿
tage 1e coeur et dtéclairer sa vision jusqurau plus pr
fond de ].tEtre.
Mais bientôt res rencontres de ce genre se nurtj
p1i-èrentrde sorte qutil ne 1ui parut plus srrrprenant c
des h'or¡¡nes qui étaient manifestement en contact 1es ui
avec 1es autres, Iuj- transmettent u͡ enseignement dr_
tel1e portée; il garda cependarrt tout cela t:-:.
ainsi quton 1e rui avait prescrit. Apròs qu,i-J- eut cqlr-)
cré de cette mani-àre plusieurs années au d.éver.oppement
consta:et de ses connaissances intérieures, l,un des
h.omnes qut11 consid.érait n¡aintenant cor::me d,e vieux ami
4g bien qutil ,,stincrinât avec respect devant eux, rui dé-
cla'ra un jor-rr que 1e moment était venu pour 1ui de se
soumettre à r:¡r entrainement régulierr eui ne le gênera
dtailleurs nullement da¡rs son travail quotidien.
On Iui expliqua que cet entrainement avait pour
de 1e rendre capable, non seuleme:rt de d,i.scerner lui*rn
La sagesse ultime de la Loi, ma.is en outre dtexpli_quer
cette sagesse à ¿tautres, afin que tous ceu-x qul crrer-
chalent dans les Ðcrítures u:ne nourriture de 1,âme ne
fussent pas réduits aux co!:rmentaires d.esséchés des doc.
teurs de la Loi, tel tm homme affamé qui réc1ame du pa:
a*
5è voit offrir tr¡re pierre.
.)

20

pès lors, iJ. vécut consciem¡nent sous la constant


direction spirituelle de ces honmes auxquels Lrldenti-
fÍalt I'esse¡tce même de son être. Son travail jou¡.aa-
50 lier ne 1t empêcìrait pas de poursuivre cet entralnement
nl de subir les épreuwes quti1 lui imposait.
Dès qutiJ. comqençalt à trébucher, ou se trouvait
assaílIi par des doutes angoissants, un cle ses ì.Íaîtres
venait, discrètementr sê tenir à ses côtés, raffermissi
sa fol et chassait le ¡nonde des cémons cìui avait chercl
à ].teffrâ¡rêro

.tprès Ces a¡nées dtentrainenrent spiritueJ., il se


trouva finaleuient suffisar¡ment mtr pour que 1es Cerniè:
écai11es lui tombent des yeu:: et quril se situe lui-mêr
par rapport à sa haute r¡rission.
Dans la clarté drune nuit étoitée, sur rrn soni¡ret
rocleu-x proche ce sa cemeure, iL reçut 1a consécration
de }faî tre de la Connaissa¡rce <Ie 1a Lumière, d'Btre Àirn¿
dans la Lumière, de R¿y6¡¡1¿n¿ parni 1es R¿yonna¡rts.
5t 11 sut qutiJ. était désorrnais 1u i - m ê rn e 1a
I'Voien - il sut qu'i1 étaít d.ésormais l_ u i
- rn ê n e -
"Vérité" - il sut quti]. était désorrnais l_ u i - m ê ¡n t
La nVier¡ issu du Solei1 de tous 1es so1ei1s, de 1a
Lumlère quí éclaire l-rEterníté.

A partir de ce jour iJ. comrnença à communicluer au:


autres, aussi claireclent clue possibler c€ quril avait
Fê Çll r
Toui en continuant à exercer son métier, iI parl:
naintenant en ayant conscience ce sa qualification inte
rieure et cherchait à mett:.e en óvidence, à l,aide des
anciens écrits qui lui étaient désorn¡a:j-s spirituellemer
ouverts, Ie sens profond ces paroles des a¡rciens prophè
Ses auditeurs srétonnaient beaucoup d.e ses propo:
5z et ne parvenalent pas à s'expliquer d,roù. pouvait 1ui
r.l
21

ve:rir, à lui qui manquait d.rir-rstructíon, un pareiJ.


SawOif.
La transformation d.e son être parut teilement
inouÍe à ses amis et à ses parents qurils pensèrent,
malg:ré la profond.eur d.e ses parolesr euril avait perd,u
1a raiso¡r et il ne putr en fin d.e"compte, séjourner
pJ.us Longtemps dans sa viJ.Ie natale.
11 partit donc, afin de vivre Cu travail de se;
mains dans un endroit où iL ne serait pas connu, et
::Ì
afin dtéveilr-er les âmes par sa parole. )fais nu11e
:i part i-l ne pouvait étaulir sa demeure, car on |enten-
dait dire des choses qui nr avaient jamais été dites et
53 1es docteurs de 1a Loi étaient jaloux en voyant ta:et ce
g'ens Le croire apparenment plus qurils ne les croyaient
errx-mêmes- 11 erra l0ngtemps de-ci de-Ià, pour retour-
ner d.e nouweau à cap}.arnaíirn, qui Iui était clevenu ctrer
depuj-s qutil y ava-it rencontré pour 1a première fois \.!iì
ce ses Frères et ceu-.c-ci luí d,o¡:¡raient rnaintena¡rt 1,assr
rance qu'i1 y trouverait 1a tranquillité d.ésirée.
ï1 y bénéficia de rramitié dru¡l Ì:.o¡::me fortuné c..
1t accueillit avec joie et 1' écouta, avec errth.ousiasme. -1.
rencontra chez 1ui dtautres ¡-isr eui étaient d.es gens
instruits, et ctest dans ce lieu de refuge qu,i-J- apprit,
grâce à eux, à tire et à écrire sa langue maternelle.

Le crédit dont i1 jouissait à capharnaüm auprès de


gens b'autement considérés avait peu à peu étendu sâ rê-
no--ée alentour.
54 comme en ces temps 1à 1e peuple croyait qu'un sa6r
de ce gen:re devait connaitre les arts secrets per:netta.nt
de guérir toutes les malad.ies, d.iwerses gens se rendaj.er
à la maison du notable et demandalent que 1e sage RabbÍ
1es guérisse.
Âu début, 1e Maitre résísta à ces decra¡rcles et
renvoya les maLades ar.¡x médecins o
Ifals blentôt lrassaut prit de Irarnpleur etr saisi
22

t+,j

de compassion, il sortit voLr les malades, afin de les


eonsoler. Or i1 advint que beaucoup drentre. eu-.cr 'qut11
avaít touchés r sê sentirent bientôt guéris, si bien
qu.raì¡ début 1e Þfaltre ne savalt pas lui-même ce qur j.1
fal.Lait €rr, pex[sêro
fl- ne 1ui était plus possíble, désoruiais, de se
soustraire aux prières des malaåes ;:¡ui nrexlgeaient rie
55 d.tautre que dtêtre touch.és par 1ui.
On Lui en amenait d.e fort J.oin et 1a croyar¡ce en
sa ttpuissanece m:Lraculeusett ne cessa de gÉandir. Si 1f u
dreux se décJ.arait euéri, l.e }laitre soulignait toujours
que seule sa foi lrawait aidé.
11 j¡rterdj.sait draiJ.J.eurs rigoureusement âlrx ma-
lades de parler de leur guérison, car il ne se sentait
pl.us guère en mesure de faire face à cette affluence.
Plus tard, iJ. reconnut cepenCant qu'il possé¿ait r::e pou
voir de guériso:r et que ce n'était pas seulement J.a foj.
du ¡nalade qui 1ui pefmettait de guérir.
Certes iI ne pouvaít guérir toutes 1es maladies;
maj-s 1e nombre d.es grrérisons augrEentait néanmoins chaqu
j our.
56 11 consacrait une grande partie de 1a iournée à
ímposer 1es mains su.r J-es malades qui venaient le trouv
Ðnsu1te, jusqutà une heure avancée de la nuit, de
g:ens se rassernblaient autour de 1uí pour écouter sa nou
veJ.le expLication de 1a Loí' Ctest parrai eux quril
trouva les prerniers b.o¡umes qui Lui parurent susceptible
d,e d.evenir ses d.iscíples les plus proches. 11 ne révé-
J.ait qutà er:x seuls les sources de sa propre sâgessêo

Deprris longtemps déjà i1 s I était rendt¡ compte


qut11 ne pouvait p1us continuer à exercer son métler.
lfaís co¡nme 11 savalt qutiI. trouverait touJours
le nécessalre en abondartce si r fldèle à ta 1oi de
57 l'Esprit, iJ. srên reoettait à son nPère" du soln de le
nourrir et de le vêtir, il ntéprouvait pas de soucL.

{l
23

Finalement i1 pria son b,ôte de le laisser partirr afln


de pouvoir enseigner en drautres lieux.
Lthostilité des premiers temps ne lui paraissalt
pJ.us préoccupa¡¡te. .

Ses premiers disciplesr eutå1 avait trouvés à


Caphamaüm, ne voulai ent pas 1e quitter et 1e suivircn
Clracun d'eux stassimila à sa ma"rrière, ce que 19 Ua,
avait à 1ui don:ler.
.{ccuei11i avec joie dans beaucoup dt endroits t
ainsi que ses disciples, à cause de sa réputation de
guérisser-Lr, i1 était repoussé ailleurs de Ia façon 1a
58 plus :r:de, êtrpou.r J.es b.om-es de sa ville natal.e'i1
demeura le nfot¡n présornpttteux qurils avaient vu e:r 1u:
dès ]-e début.

Cependant 1e peuple appelait ses grrérisons


# - lorsqutelles pouvaient se produire - des 'miracles"
et orir. ne le comprenait pas lorsqu'il soulignaitr coÍÍv::
il le faisait toujours en pareil casr qÈre cei
ntétaient dus qutà 1a foi du malade et au coura¡rt de
force íssu du corps du guérissêuro
11 don¡ra ar:x enseig:eements traditionnels de son
peuple r:ne ínterprétation propre à satisfaire au-s exi'
gences df u¿e corrnaissance supérieure et ce ntest que
lorsqutiJ- voyait u:r fornalisme stérile oppri-nrer les
fldèJ'es ou Ie sombre Dieu tribaL du passé récla¡ner de:
victimes qu'í1 déclarait :
noN DISAIÎ AUX å.:fC.neNS. . .
ìLffS ¡UOI JE VOI,'S DIS. . . ! rf
59 Après avolr ainsi parcouru Ia Galilée pendant
près dru:l art, grrérissant et enseignant avec d.es succè
dlvers, iJ. lui appa:rlt gtre sa paroJ.e ne trouverait qu
JérrsaLem 1e retentlssement désírable. Cha1eureusemen
reconmandé par ses amJ"s de Capharnailm auprès de leurs
z4

propres amis de 1a ViJ-J.e Sainte, il se joigrrit avec


ses discipJ.es aux péJ.erins qui se rendal ent en fou.l.e
à Jérusal.em pou:r La fête de la Pâque. ,

Ces amis, qu.i étalent des personnalités en rrue


J.uJ. offrirent lrhospitalité, mais dès sa þremière appa.
ritLon iJ. srattira 1a haine des prêtres du ÎempJ.e"
Aussi quitta-t-Ll- bientôt" la viLJ.e. I1 ne re-
tor:rna pas en Ga1j.1ée mais demeura dans 1es e:rrrirons
de Jé¡rrsalem afin de pouvoír s t y rendre fréquernment por
de cotlrts séJours. 11 évita cepend:nt de plus en plus
de J.e faire, après stêtre clairement rendu compte que
60 ses amis.ne pouraient grrère 1e protéger au cas.où. il
tombera.it entre 1es mains du clergé, qu'il avait dure-
ment attaqué dans ses discor:rs. r

11 guérj-ssait et enseignait, 1à oì: i1 se trou-


vait, comme jad:ls en Ga1i1ée.
11 était dès J-ors inév-itable qu'il devint lres.
poj-r de groupes toujou-rs phrs nombreux, notamme:et paru:
l-es pan¡vres et les déshérités, qui en voulaient au cle:
et à son autorité despotique p1us exlcore qu'aux opprés-
seurs étralgers. 11 stensuivit que le peuple fut d.e p,
en plus enclin à voir en 1ui celuj. qut avaíent soi-disal
a::¡.oncé J.es a¡rcien¡:.es Ecritures et gui al-J.aJ.t malntena¡
dewoir libérer Les pauvres du joug d.es prêtres et d.es
Roma'l ns.
6t Ceux qui pensaient alnsi, parmi les masses tou.
jours renrua¡rtes de J-a capita1e, awaient appris que Le
Maitre devait revenir à Jérusalem peu de temps ava¡:,t 1:
fête de J.a Pâque" I1s prirent leurs disposltions pour
le proclamer roi dès son arrivée car, à leu¡s yeux, J.e
pouvoir des prêtres ne reposait que sur les cohortes
rom:"ines mals leur poínt de vue étroi.t les empêchal.t d,
comprendre la puissance de Rome.
Lorsqr.re Le }faltre arrivarhom¡¡¡esrfêm.mes et enfa:
25

Lf accueilLirent au-.c portes de 1a viLle avec d.e grands


tra'sports de Joie et leur porte-parole r.e pressa d.e
se mettre à leur tête pour lutter contre les oppresseu.:
Subjugué par tout ce qu'il voyait, iJ" perdlt alo;
Ia streté de sa résolutlon intérieure et d.e même que
Moise, selon la lég.ende, d.outa d,q pouwoi.r d.onner de
lreau à son peupre, iJ. crut, peiraant de courts instanr.t¡
6z que 1e pouvoir quton voulait lui co¡:.férer pouvait d.ewer
1e support de sa misslon.

fl sraperçut presque aussitôt d.e son erreur, si


bien qu'à pei-ne entré d.a¡rs ra virle, i1 se sépara de Ii
foule surexcitée et se réfugia d.ans la maison cl run d.e
ses ami-s de b.aut roh4 iusqurà ce que 1es ma¡rifestants
eussent été di-spersés par la garCe romaine.
Ifaltreureusement, tant sur 1e p1a:r spirituel que
sur 1e plan terrestre, cette courte défaillance a1 l .i t
entraî¡ler des conséquences ouiil était d.ésormais inpos-
sible dr éviter.
Depuis longtemps déjà 1es prôtres du Temple I e
haissait por.rr ses e.xrrortations sévères et 1e craignaier-.
en raison du crédit do't il jouissait aupràs du peupJ-e.
6S 11 leur fournissait maintenant 1ui-oême I'occasion d.e
lraccuser deva¡rt les autori.tés romaines de sropposer à
leur domi-nation : d.iêtre u:e agitateur qui vourait d.even
1e roi du peuple.

Les autorités romaines étaient, à la vérité, ha-


bituées à voi-r des événements tumultueux agiter cette
nation et elles eussent préféré ferrner les ],er,-ï sur Ie
dernier en date; malrreureusement, d.ewant une accusation
de cette nature, i1 n'étalt plus possible d,'éviter
1 t arrestation du coupable.
LrhabiLe procurateur romain, qui woyait cla:iremen
à queJ.le fln on I'utilisait, se sentlt blessé dans son
26

org:r'reiJ. et stefforça dttíchapper à 1'obJ.5.gatlon d.e pro-


64 rrorr'cer un jugemerrtr It confia donc ltJ.nstruction à
ceu:c qu:i. avauiont déposó la plainte. lfais iJ. ne se d.ou
tait pas à queJ. poJ-nt ceux-cl se réjoui.ssâient ds con-
da'rrner, selon leur lol of apparem'¡erxt à bon d.rolt, cet
b.o¡nme qut lls haissa{ ent.
Lt accusé avait tenr.r suffisamrnent d,e propos i; ..¿
lron n¡aval t pas osé sanctio¡r¡rer jusque 1à et qui pou._
vai-ent apparemrnent justifier u.ne cond.amnation à mort.
Þn outre, il await tou.tragé Ie Teupler' 3 que woulait-c
de plus I Mais cosu'.e la 1oi roma-ine leur intercisait
d I exécuter u-n arrèt d,e mort , il leur suf fi s ai t 'd. r af f i¡
'oer quril avai.t entrainé 1e peuple et voul-u se faire
proc1¡mer roi, poì¡r obJ-iger la justice romaine à exé_
cuter à leur place le jugement que l¿ h:i ns leur await
inspiré.
:\,i
þ) Il s'ensuivj.t que J-tb.omme hai expira su:. rrne
croi-x ro¡r¡ine après que d.es mercenaires rooa.ins de
toutes origi¡s5 et des val ets juifs du Temple 1r eusse¡
f ouetté pratiquer¡ent à ¡:ort.
t)

Or, c t est au ¡aoment ot) son action terrestre


pa¡aíss¡i t déjà terminée, que le Maître accomplJ-t ce
sublirue Acte dr¡rou¡ eu1 r ar-r-x yeux de tous ceux qui
sont capabl_es de contempler le d.omaine d.e 1'?sprit r le
falt apparaître à tout j amais , au-d.elà d.e toute mesui-e
hunainer. comme 1e p1us grand des Etres Aimants que la
terre aÍt porté. Personne ne viendra Jamais après 1ui
dont l-a force dra'nour pui-sse éga1er la si-en¡¡e. Durant
cette h.eure suprème, il parrrint à u¡r.ir consc!s'rns¡1¡ e¡r
1ulr drune ma¡riäre absolue, .1ranin¡.l b.r.r¡nain à 1a puis-
sa¡tce do lrEsprltr et fut alnsí capable d,raimer corn¡qe
66 luí-nê¡i¡e, iusque da"q lf anéa¡rtlssement, cer:x qui lul
enlewai-ent la wie.
Éb cet ínstant d,tune grandetrr sacrée, 1a terre
lnvlsible, qui porte en erle ce gJ-obe terrestre cornme
27

1toeuf Ie vLteJ.1us, stsst trouwée -soustralte, pollr


tous J.es ternps à vo'r{rr 8ü pouvoJ.r du rPrl:ece do ce
mond.sr, cotte pulssa.uce lnvislble¡ pérlssabJ.e, COilÉt-
cíente seulement dr elle-mê¡ae et uon consclente da¡rs
1'Esprit, qu-i se Dranlf este d'ans 1'obscurité rrld,e dt ''
mour de l-a'matière et voudraÍt tout attirer da¡rs sa
'
propre sphère d,t existence. "
De ¡nêne qutelle fut vaincue e:r cette Ì¡eure dé
cisíwe, toute force d,es ténèbres peut déson¡ais être
valncue sur 1a terre par ceux qui Sont conscients de
cette puissâíce de lrhomme et sont de nbonne volontén
ceux dont la volonté est i:rspirée par 1'Amor¡-r¡
À v-rai dire, sl lthumanité teryestre ss¡l¡1a j s5r
sa puissã"1ce, el1e aurait, depuis près de deux mil1é-
naires déjà, tralsformé de te1le nranière 1e visage de
cette plaJ1ète que 1es bommes qui s'y tror¡.r¡ent assai11.
a
aUjourdtþul encoreI Paf toutes sortes de ÊIau-xr Y colall'
traient u¡. état qul leur semblerait voisin de la fé1i
cé].este.
Certes, il ne. sera jamais possible de crd': -
1ci-bas u¡. "jardin d.tEden"; mais le do¡¿aine de cè q'¿:
peut être modifj-é est tellement vaste, que rros loj-nta.
d,escendants seront strement aussl épouwantés, srils r
trouwent d.es traces d,es événeme¿ts actr:'els, 9ue 1e so:
les b.om¡nes dl ar:jourdthul en ouvrallt 1es tombes de ces
o-cêtres d.e l t anlmal b,r:sai¿, Qui, a'í nsi que les fouil
I'attestent , suçât e''t 1a cervelle dans 1e crâ¡re de
1re.'neml. et déworalent 1a moe11e de ses o3o
68 Ce nt est qtre lrors gue.--'lthunanité recon¡raf -tra
'- . '
.r
i.;-..-.) r*È -,. .. .. :.1

ce qutell.e peut ac'cotrpli.r, dès euêr poussée par 1'amo


--.:14\¡'ñ.f

, '. :\,à.modLfler. l.taspêct de cette terrer Qü€


eJ'1e cherctrb,
Yl - l
1t acte ;dl a¡rbi¡r.'úu"Go].gptba.portsra enfin ses fruits.
'¡ --1.74

*..réd4t!.:-,: ,. .-.
28

r)

LIACCORD FTNA],

\,
29

71 Lracte re plus sublime quf un b.omme de ra te*e


a1t Jarna5.s pu accompJ.ir, fut accompli jad.is au Gsfga,!þ,
oi¡ cette mort sur la croix 1ibéra d.e lremprise cosmíqu,
le destin de lthom¡ne terrestre..

11 conwient de relater maintenant ce qui se


passa après Ia mort terrestre du llaltre, car 1a véríté
stest trouwée naquillée, d.ès res tout preniers temps,
sous¡ 1r effet dru::.e pi-euse imag:i-nation, et fut ai_nsi co¡
da-urrée à demeure¡ pou-r toujours ignoréeo
Certes, 1a sâinte légende contient 1a substa:rc<
de 1a vérité, et cerui qui peut la saisir derrière son
woiJ.e ne sera pas trompé.
72 Certes ¡ le R¿yon¡rant a bien sr:rg:i rrressuscité,r
de sa tombe, mais sa ma¡rifestation terrestre ne pouvâi t
p1us, après cette nrésurrectionn, serrrir de support à
son Ðtre.
Certes r 1e R¿yorr¡ra¡rt se trouwe aujourc.r ¡rrri si...
su:r cette terre et il est visible, à ceux de ses Frères
qui ag:issent sur le plan te*estre, sorls u'e forme spi-
rltuelle correspondant entièrement à la forme physique
que connurent ses disciples. Mais tout cela n'empêcb.e
éwidemment pas que 1es éwénements terrestres q.ri sür-
vinrent après sa mort présentent de lrimportân,ce potrr
1a þosüéï{-té.
Ctest por:rquol j.J_ faut exposer ce qui sroffro
au regard de celui qul peut voír, car le noyau d.e vérit
contenu da¡¡s la pleuse croyance qul a réJorri le coeur
des homraes dura¡r.t des siècles nra plus guère besoln de
sa coqulJ.le et rlsque même, à c a u s e de cette
73 coqul-1le, de lxe pas être trouvé par ceux qul 1e cb.er_
cltecrt.
3o

Voici cosunent 1es événements se déroulèrent.

Dès qutil eut expiré, J.es amis de b.aut.rang du


Ifaitre, dont les efforts pour.Ie sauver de 1a nort sté-
taient révélés vairq mj.rent tout en oeuvre pou:r récupé-
rer son corpsr.êil faisant appel au procurateur roma-in.
Ce1ul-ci était bien dlsposé à Leur égard et
pleia de népris pour 1e clergé qui avaj-t réussi à faire
condanrner Lrn h.on:¡ne quj. ne 1ul avai-t jamals paru. consti-
74 tuer r::r danger pour ltÐtat et dont il avait été incapa-
b1e, malgré toute sa bonne volonté, de sauver la vieo
11 ne fut donc que trop h.eureux de leur don¡rer satis-
faction. Mais lorsque J.es prêtres du îemple ltapprirer.
et furent certains que le proctrrateu.r ne leur réserver¿
pas urr accueiJ. favorable, i1s insistèrent auprès du coc
mpnda¡rt de 1a garde pour qutil p1açât des sentinelles
chargées de surveiller 1a sépulture; car i1s avaient
grand peur que sans cette précaution les amis et disci-
pJ-es du Maître ne se lamenterrt sr:r sa tombe et ne rê-
tou::nent ensuite J.eur coJ.ère contre les prêtres. Une
garde romaine reçut pour mission d'empêclrer tout rasser
blement à 1'endroit où. it avalt été ensevello

A cette époque, J-es Frères spirituels du lfaîtrt


- qui ltavaient jadi-s formé et guidér êD ta¡rt que memb:
de leur communauté, jusqut à sa royauté sacerdotale
75 vivalent isolés, non loin de 1à, d,ans les montagnes d.e
Judée. Duraqt 1'accompli-ssement de sa mission, ].e
Maître J.es avait à malnte repríse rencontrés da¡rs 1a
solitude et ].eur avait rendu visite sur les lieux de
].eur retraite.
I1s savaient ce quJ. 1ui étalt arrivér et n'ava:
pu 1e sauver; car la faute spJ.ri-tuelle qur iA avait commlr
en cédr-t, ne seralt-ce qutu¡r lnsta:rtrà Ia tentation d¡
stappuyer srxr 1a puissa¡rce terrestre extérieure, avait

)
31

privé son destin d.e cette haute direct{q¡1


spiriÈuol1e
dont ÍIs d,épendaient tous et quJ. 1'ar-q¿¡
également
gaÉdé jusque 1à, avant qutil ne se J-âts€.t
séd.uire pen_
da¡t u:¡ court moment r êrl entrant à Jé:rrsa*em, par
1es
exhortations pressantes d,e ceux qui ro¡faient
en 1ui
lrhon¡me venu 1es d.éJ-ivrer de J-roppressì.on
extérieure.
La transrnrtati-on des lois' régi"sant Ia te*e
76 invisible, qutil accompJ.it alors grâce à son acte
c:
¡uoLrr sur 1e Golgotb.a, lui e'tt évité son destin
fi-nal,
siun autre ].rawaitaccomplie a.\¡ant lu:i.
Mais du fait que cette transmt¡tation :rr avait pu
être réa1ísée par J.ui que dura¡rt der:nières b.eures
de sa vier ses Frères, remplis de'es couleur mais se ré_
Jouissa¡rt intérieurement dans 1'attente d,e sa vj.sf,s{¡s
certai:re¡ d,urent 1e laisser parcourir le cllemi¡a ¿s la
Passion.

rJ.s co¡rnaissaier:t maintenant sa sépurture et


lui-même vivai-t auprès d.reux da¡rs sa forme spirituerle.
f1s firent d,onc ce quf il y avait à faire, en pl -
accord avec 1ui et se10n sa vol0nté, afÍn quraucu:r. cu-Lr
ineensé ne pre¡ane naissance autour de sa dépoui.11e ter-
res tre.
77 Ltr:¡a de ces Frères con¡raissait J.rart de plonger
les h.ortttes da¡rs u¡r sommei.I- mag:ique en conversant
simple
nent avec eux.
11 s t ava¡ça le prenier vers 1es gardes du tombeau
Etant wêtu co¡n¡¡e r-' inrporta:rt personnage romain,
les
gardes répondlrent respectueusenent à ses quêstions
ta¡,r
que leurs J-angrres purent encorê renuer ut- sorJrè"or"t
ii
nalement da¡:s u:e profond so'meil peuplé d,e rêves.
Le moment était venu drappeler Les autres Frèresr
qui attendalent à proximité.
Non sa¡rs quelque peine on ouvrlt le torabeau
et 1.,
en sortlt avec précautlon le corps. on 1rétendi_t ensul-
entouré de '1 . bandelettes, sur creux l0ngrres pièces de
32

tolJ.e que J-ton avait apportées, de uraníère quri.J. fû.t


pour ainsi dire assls sur lrune drelles alors qu€
Itautre mnintenait la partle supérleure du corlpso
7e Dans 1a nuit éclairée par 1a J.une on porta
aussitôt, avec beaucoup de difflculté, le lourd et
cher fardeau très haut da¡rs la montagrre, jusqurà une
g:org:e rocb.euse que lton avaít préalabl ement cb.oisle,
oir un bû.cher avait été préparé la veiJ.J.e et où deux
des Frères attendaient"
Ces Frères étai-ent des h.ommes de haut râng dt o-
rig:ine étrangèrê - vêrrus jadis dr¡ loint:in Orient et
ctest seJ.on J.a coutume de l-eur pays que 1a préciéuse
dépouiJ-le fut brtlée, en ce lieu où. 1'on éta:-t str de
ne pas être dérangé. La 1u.uière de 1a J-une ta¡úsait e¡
outre 1a lueur des fla¡nmes et co¡rme erx ce temps 1à per-
sonne ne vivait da¡rs cette étendue désertique, un feu
79 nraurait pas été remarqué, mêrae si 1a gorge ne J-ravait
pêsr loin à la ronde, dissirmJ.é amx regards.

Lorsque, da¡'s Ia lumière de 1'aurore, 1e brasi<


stételg:ait, les Frères rassembJ.èrent soigneusement J-es
derniers restes, les enveloppèrent da¡rs des morceaux de
toi1e, et parvj.nrent, après u:ee longrre marcb.e, jusqurau
rives du Jourdæin, ori i1s aba:rdon¡rèrent aux eaux du
fLeuwe, conformément à ta coutume de leu-r paysr cê qui
subsistait e:lcore de 1a manj.festation terrestredrMaitre.
Une fois de retor¡r i1s séjournèrent encorê u:r
cert¡in temps dans leur retraite de la montagne dtoù il
al-J-aJ-ent parfoJ.s vlsi.ter les di.scipJ.es du Maltre qrri d<
neuralent dans sa conrmu,nauté splritueJ.le après qu'iJ- er
qultté l-e monde vísibJ.e.
80 Mais douze lunes pJ.us tard i1s aba¡rdou¡rèrent
défJ-:ritivement J.a PaLestíne et partirent en direction
de Lrorie:rt, vers J.errr patrler proch.e de la plus haute
montagne dtt mo:xde...

Ces frères étaient r é e 1I e ¡I¡ en t ces


33

nR'oisrr de 1'Orient Rols-Prêtres et prêtres-Rois


qui avaient aperçu jadis lr "Etoilen du jeune charpenti,
de Ga1i1ée ñd,a¡rs le lointaln Orientr et étaíent velxus
J.tinstruíre, jusqurà ce quril puisse prendre lui-même
conscÍen,ce de sa míssionrma*is.rco:rtraj.rËnent à I.a légen,
11s nrétaíent pas venus stagenouj.ller devant le bercear
de ltenfant pour 1ui offrir leurs d.ons.
La légende façorura seulement à sa manière ce
les quelques disciples 1es plus proch.es du lfai.tre avar,
appris de sa propre bouche et coufié, plus tard, d,anls:
81 plus gra¡d secret, -à ceux qui cherch.aient à srinstruirr
auprès dr eux.
D11e le façonna Craprès r:¡r a¡rcj.en et loi¡rtain mo.
dèle et préserva pourta¡rt ltessentiel de ]-a vérité,.ca:
si sept de ces Frères vécurent de près J.ractivité pu-
blique de leur rrouveau 1rère, trois drentre erl:c seulem,
furent à proprement parler ses instructeurs.Ên eff etpo
forger url nouvel an:neau Ce 1a chafne dtor euir depuj.s
lfaube de cette humanité, doit se renouveler à chaque
génération, trois Rayonna¡rts sont chaque fois nét-

Le rédacteur de lrancien récit que 1'on appelle


J.'rrÐvanrgile de Jea¡rn savait toutes ces choses et sra-
82 dressait à ces hommes qul en co¡rnaíssaient une grand.e
partie par tradition secrète.
Son messag:e présuppose la coanaissa¡r,ce d.e lrensej
gnement supérieur du )faitre et si bj_en des passages
éc1aírent cet enseignement pour celui qui s a 1 t , j
nfert demeure pas moins voilé pour 1e profane. Â cette
époquer er effet, la 1o1 spirituelle exigeait que lron
parJ-ât à mots couverts.

Cependant, même dans ltactivÍté de lrEsprit, i1 :


a des périodes de fLux et d.es périodes de reflux s - Lt
temps du secret et ceu.t de 1a révéLatlon.
C'est ainsl quti]. est possible de parler aujoüf,-
drhul de ce que 1'on devaít taire hier.
o
)t+

lfaJ.s 11 nty a pas de danger' même aujourdrh.ult


qurun homrne non qual.ifié pa:rr'lei:ne à stapprocher du
83 TenpJ.e silencieux et secret de 1a divinité.
Seuls sauront jamais trouver l-e chemin qui corr-
duit à ce leaop1e l.es éIus quí le cherchent d'u¡r coeur
pur et fe:r¡ent, jusqutà ce q.ue 1.a. direction à laquelle
i1s aspirent se manifeste da:es i.*r propre rrlfoin.
Ce qui est mystérieux et caché se dévoilera à
eu.x; mais queJ-le que soit 1'étend.ue d,e ce qui pourra
se révéler à notre bumanité au colrrs des mj-11énairest
d.es secrets encore pJ-us vastes apparaitront toujours à
lrb.orizon et jarcais Ia d.ivinité ne se livrera à l'homm
terrestre en tant quf tobjettr cl r u:14 conception abstrait
Lrultime vérité ne peut être évoquée qu'à lraide
de symboJ-es et drimages.
Ifais à cetui qui ne cherche plus cette vérj-té au
84 dehorsr ed a recorulÌl qu'e11e ne peut être. saisie "fac
à facet qutau tréfonds de lui-nrême, les images et les
synboles ild5-queront 1e chemin qui mène à cetie intinj
u].time"
Sril est trappelér, bien dtautres choses s'ouvrj-¡
à 1ui que je ne puis dévoiLer ici à quicongüê, soit qL
Les mots hunaj.ns ne couvrent pas Itétendue de ce qu'il
y ar:rait à dire, soit qutun tel savoj-r ne serait Crauc
utilité poul celui qui ne 1'atteint pas au pl':s profor
d.e lui-même, 1à où l.ui seuJ. est en Eesu=e de 1'appré-
b,ender.

85 Ce qu'il mtincombe de dire doit rester da:rs des


limltes qui mront été rigoureusement tracées.
Je puís seuLement tenter d'exposer ce øu€ itai
m í s s I o n d.t exposer afin que 1a Lumière pénètre '
nouveau les ténèbres.
Nombrer¡-x so:rt aujourdrhui de par J-e mo=de ceux
qui asplrent à la Lumière b i en p 1u s n om
breux qurà aucune éPogue Pré-
c é d. e n t e - r et aujourd'hui J.a parole éc;íte, qu

)
l''
35

sêule peut les atteindre avee certitud,e, ne risque plur


comne autrefois, dtStre d,éformée et d,onc'dénaturée par
des tra¡rscriptlons.
Heureu-x ceux dont ma parole attelnd,ra 1e coeur e-
quf elle arrachera arxK ténèbres, afÍn qurils trouvent lt
chemin tracé par le pJ.us subJ.ime arlollf¡ Âfin quri_ls paÌ
viennentr €tÌ eul-mêmes, å la t ë s u r r e c t i o :

It
36

(,r,'

LE MESSAGE

\...)

()
37

89 RétabJ.J.r Itancien écrj-t dans sa fo¡¡re o¡ig:i-


neIIe est u¡re entreprise impossible, mêne porrr le voya¡
celui-ci perçolt en effet en une vision spirituelle le
s e n s d,u texte prim:itif et nuilenfent les m o t s
de la J.angrre ancienne da¡rs laqueJ_le iI fut réatgér 4
visíon spiritueJ.J.er eue Iton ne peut atteindre qufa'yec
des sens éwei11és, - b.¡rper-éveillés pourrait-on presqu
dire-, exige de celui qui est encore lJ.é, de par sa
forme temestre, aux lois de cette terre, rrne d.épense
de force sj- considérable porrr uaintenir son regard.
accommodé à 1¡objet de sa vision, que le résultat sera
sarls corüûLtne mesr-ure avec les efforts quril exigerait,
9O lron voulait reconstituer dans son intégralité 1e selus
orig:inel de It ensemble du texte. SeuI 1e peti t nomb;-e
de ceux qui co¡l¡t¡i ssent cette vj_sion par expérience,
ùt ctest-à-dire 1es nRayonnants de la Lumière orig-ineJ-J-eF
agissant encore ici-bas dans J.eur forme terrestre, :
vent quel1e force i1 faut dépenser, pendant de 1on¿u=:
allées, pour percevoir, à 1a l:umière d.e sa propre expé
r1encer cê qutun espri-t hum¿¡."in du passé cb.erchait à
exprimer dans son oeu.vre.

Celui qui perçoit ainsi- Ie sens drr::e texte grâ


à une vision intuitiver êt non de 1'extérleur, d.oit tr
duire sa vision da¡rs sa propre langrre de ma¡rière que I
véritable pensée du premier auteur srexprime da''s u:re
forme accessible aux b.ommes de son épôquãl*õõs rËäðãc
9l pou¡ autant à utj-li-ser eertains passages dont 1a fo
._ t., ¡L"rv,ð.f41¡_;i

orig'ine1le nt a pas été a1térée par ].ai"strLt


fJ. est certain que tor:.te n
se présenterait comme J.e résultat
38

tuelle passerait, aux yeux de ceux qui pensent que


lla paro].e de I'Dcriture! est parole ndivinenr pour
un rfauxr sacrilège. Qua¡rt à ceux qui savent, grâce
(\ à leurs rechercb.es persorrn€lJ.es, à quoi- s I en tenir au
sujet d.e J.a ldivinitén du texte ancien teJ.J-ement déna-
turé, i1s 1a consid.éreraient, daps 1e meilleur des cas'
en l t absence de preuves nextérieu.resr, co¡nme ufte douce
rêverie.
9z Je me trouve pourtant da¡rs lrobLigation de re-
produire - rrê serait-ce que de façon fragmentai re -
cer.tai¡rs passages de lta¡rcien texte tels qutiJ.s se dé-
voj.lent, selon J.eur sens, à la perception spiritueJ.J.e.
Loin de moi, toutefois, 1a pensée de porter
atteinte à la pieuse croyâñce qul rend heureux ]-e
fíd.è1e au coeujr simpJ.e et peut - sriJ. en est d.ig:le J-e
cond.uj-re, même sous J-a forme la plus étrâñgerà la véril
Loin de moi également la sotte intentj-on de re-
comma:rder au-x érudits 1a lecture de ce lj-vre, bien que
j t aie de bonnes raisons de déclarer icl que nombre dr a¡
ciens ma-nu.scrits seront sars nu1 doute découverts qui
mettront en évidence ]-a fidé1ité de ma restitution.

93 Un exempJ.e montrera tout drabord lrabsence de


scrtr¡rul e dont firent preuve 1es zéLater¡rs du nouveau
culte, à 1'égard du texte de lrancien message qui
tomba jadis entre leurs nrains"
Voi.ci 1e s e n s d.e ce qutawait écrit autre-
fols J-rauter:r incon¡:,u de ce messag:e 3

'' AU DEBUT ÐST LA PAROLD, ET LÂ PAROLE ESl EN


DIEU, Ð1 DrEg EST LÁ. PAROLE.
TOI]î N'EXISIE qU'EN LIIT ET EN DEHORS DE LUI
RTB}I NIDXTSTE : IóI¡P LA PLUS PETITE CHOSÐO C'DST ÐN,
LUT QUE îOUT VIT ET SA VIE EST LA LUMIERE DES HOI'ÍI'IÐS.
LA LU¡'fIERE BRILLÞ DAI'IS LÐS ÎENEBRES ET LES TEiì'Il
BRES NE PEU\TENI PAS L'EîE]]IDRE" ELLE ÐST DAÀS I.JÐ }fONTE EÎ

i)


39

94 ITÍONDÐDST NÞ DIDLL9; ¡YÂIS LÐ ìÍONDD }]E LA RECO\'ì{Åm pAS


ÐLLD DsT DANS CE QUI LUI á,lP:lRllENT; IL{IS CEIIX qUI LUr
APP¿\RTlliSt(El{T NE L TACCUDILLENT PÅS.
I\Í.{JS Å TOTS CtrUX QTII L I ACCT'STLLDNT BLLE DCT]3
LE POUVOIR Ð' ETRE 3NGE$íDRDS PA3, DIEIJ , BXCAXDRES NoN
P.tR LÐ SA*\c, NON P.A,R LÂ VOLONîE DE LA FEl.S.tE, NON F.L L
VOLONTD DE LlHO¡ÛfE, }f,l*TS BIIGD}ÐRE.S P.\R DIEU, P..TR Lå
PLÐNITUIÐ DÐ Lå, GrL{CE ET DE LA VEP.TTE. N
Da¡rs Ie texte primj.tif, ce passag:e ne comportaít
aucu:ne Í.nterruption. Grâce à ces paroles r eui se ratt
cl.aj.ent étroitement à ta doctrine alors l-argeme,-rt répa
95 due du ttl,ogosn, J-f auteur désirait serrlement awertir c1
ren¡er:t les clis cipJ.es au):cluels s I adressait ce message,
sens dams 1eque1 5-1 fal-1ait comprendre la sr¡ite.
Ðt ce n'est qur a p r è s c1utiJ- commençai.t à
utiliser à sa ma¡rière 1e récit du Saptister trour'é da::
les anciens écrÍts, car non ser¡J- e;¡ei:t iJ. était t--11 oppo
sitíon avec 1es disciples du Bapbiste, qui existaient
e¡rcore à cette époque, mais i1 vouJ.a-it aussi montre: i'.
siens que ni lrascèse sévère que 1e Baptiste, en
qutenvoyé d'r:¡re secte ri].stique, avait jadis prôchée, n
le baptê¡:re de lr eau clu ncuveau cr¡1te qui se réclanait
du ìfaitre, ne gara.rrtissaient le sa1ut. f1 vor¡f i t en
96 outre Les mettre en garde corrtre 1'erreul consistant
à croire que 1e llaltre con.rne le prétenCaient d'a¡¡-
cj.ennes légenCes avait Ctabo:-cl été 1c cti-"ciF,1e clu
Baptiste ava¡l,t de commencer à errsei¿zrer lui-rnêr:re.
Crest pourquoi il montre Le Baptistc abancloru:é
par ses disciples lorsquriJ. doit reconnaître gue sril
baptise avec de 1' eau, Jehoschual-r, 1u!., peut baptiser
avec ltEs1:'rit.

Volci, reproCuites selon leur s en s r lcs


paroles du texte originel t

j
. , ,: ï''.W'
-lqt-.
40

II TT Y A\T.IIT LIi i{O).:.:]D îL:I SI.IPPDLÄÏT JEHOCII.L\],L\.


ET CtCr 5S1 ARRI]rE 9ìr 3EîSI\ID, AU-DÐLA DU JOt?.-
DÄIN, OU JEHOCIItu\Å¡Í B¿IPTISAIT.
JEHOCILL\IÀ\ DTl
JÐ B-{:TISE .â.\æC DË L'ÍlÀC; :'AIS IL Y .\ QUELQUTLTI
PÅlllfI VCUS ÐT VCUS ¡I5 Lil COI(NAISSEZ PÅS ! CÐLitI-L.L
97 BAPTISERA A\iÐC L I ESPTITî !

JE NE Y: SEìIS PÄS DTGSS E ]ÐF.TIRÐ LÐS COUP.]ìOI5S


DÐ SES SÀ\DAL]ìS.
}f,\IS T.ì{ ,\UTRs JCT]:O. JÐHOCF-;\-.L\ SD TFCI]VÀTT L¡. .{VE
DÐT;:C DD SES DÏSCIPLTS.
ET LOI.S?U'fL ]/fT PÅSSIP. ':=OSCIfLr.l.H fL ÐfT : LÐ
volcï !
J9 NN L: CO\TAISSATS F.{S :€:-}É}fÐ; }1..lIS ClLi]T qL
¡f rÅ clL\RGE DD B.\P',llTS9P A.V9C Ð9 :':ÅU ).f ': DrT :
qL'-L\D TU IEPJìåS LflI HOll= S= :J.Ir iIN ÐSPr'.rT DÐSCE
ET DD)'ßtlllE EN LUI s C ' 3ST Lt: VI:\-DR.A BAPTTSÐR ,\E
1 l reDDT.n
=
u p¿L -\4Á a

98 ET JEHOCJ'L\A*\ TÐ}ÍCIGNå - --ÏI :


J'.iT \rTJ TT ESPRIT S5 PC:= SLR. LUI, CO:.18 SÐ POS
TTNE COLOMBE, RT L ' ESPRTT ÐST
=:TRE E}i LLT.
ÐT LiS DEL']( DISCIPLES L'==NDIRE\T P-LD.L5:R .{INSI
5T SLEVII.ÐNT J*TOSCHUÅ.t{. I'

Sí 1e texte orig:ine1 se =:uvait actueller;lent sc


les yeux dtun traducte',rr, i1 ;ro:::ait peut-être don¡rer
à ces phrases une f o r m e =3fd'rerrte, mais iJ- ne
pourrait en aucun cas parterÉr i r:¡r autre s ê !l s o

Lt auteur de Lt ancien messrg:e ne cb,erchait nul-le-


ment à ce que 1a présentation qr-'i1 avait donnée à son
récit justifie f interprótatio¿,{tre IIon a cherché à
en don¡rer et seLon laquelle le læotiste avaÍt reconnr¡
99 et annoncé 1e .'.faltre cortme 1e lessiert. Åu srlrplus, de
nombreux passages que Lron trcu-e'dans 1a version âc-
tuel1e ne figuraient pas dans l-:r te-'cte primitif.
4l

Ces passag:es correspondent, dans Ie texte qul


nous est parvenu, à des interpo1ations auxquelles
procédèrent ceu.r-là ¡rême qul mod.ifíèrent Ia version
primitjre de te1le manière que le Baptis.te soit me¡r-
tio¡rné dès Ies premíères phrases qui préludent
à tout Le noessage.
Grâce à des cb,angements dé toutes sortes, i1s
tentèrent draccorder Ie texte origínel au:c récits
antérieurs qu'ils tenaíent pour sacrés.
Ce que lton appelait, dans J.es premiers lemps Cu
nouveau culte, rrne 'rcopien, nt était qurune paraphrase
et tout sc¡ibe qui fai.sait une nouvelle copíe tiouvait
100 parfaitement légitime de modifier le texte de tel1e
ma¡lière quriJ. devtnt 1e support de ses propres concep-
tions reJ.igj-eusês¡
Lr ensernble du texte a été meìntes fois déforslé
de la sorte avant que ne se dégage 1a rédactic;; s.-.: :
maintena¡rt de base à toutes 1es versions qui nous sont
pârvêrrü€so On peut regretter que le texte originel
nt ait pas été canserwé, mais on ne do j_t pð.s r céd.ant à
ses désirs, cb.erch.er à défendre à tout prix.celui
quí nous a été transmis. 11 faut ar-l contraire se rendr
clairement conpte que les modifications et 1es add.iticn
tiennent r:¡re place beaucoup plus grande que la partie d
texte demeurée conforne à la version originale.
SeuJ. ceLui qui se sera assimj-lé 1'enseigzrement qu
le lfaitre donna jadis à ses d.isciples et ciui était enco
vlvant da¡:s le petit cercle auquel était destiné Ie tex
101 prinitif, distingrrera en toute certi-tude ce qui porte
ellcore lf empreinte du message originel de ce qu1 n'est
que pieuse fal.síficatíon.
Aussi longten:ps que J.ton nraura pas déccuvert des
textes anciens bien présenrés, pl"us proches du texte
origlnel que la version dont on dÍspose auJourd,f hui,
cé sera J.e seul moyen de parwenir à une vue claire
des cboses.


42

LA ]TRâIÐ DOCTR,INE
4l

105 Ltenseigzrement que le lfaitre ne dispensait, dans


toute sa pureté, qu'ä ses disciples, a en vérité r:ne
autre portée qlre les enseig:rements de caractère éth-l .',:,
quriJ. professalt devant 1e peuple et ceux que lron tira
plus tard des écrits de sages npaÍensrt, pour les lui
attribuer.- Cet enseignement nt était pas 1e fruit de
ses p e n s é e s non plus que du pieux ravissement
de It e x t a s ê ¡

Ce qutiJ- await à'Corr¡rer aux quelques disciples


capables de saisir ttl.e }fystère du Royaume Ce Ðieurt,
avait sa source da¡rs 1e patrinroine de sagesse de l-a
commtrnauté spirj. tue11e à laquelIe i1 appart enai t ¡ - ,: "
savoir sacré, très ancien, accessibl"e seulenient cJ...:...
106 1'état de conscience 1e plus éveil1é à ceu-x qui y par-
viennent en eu.'c-mêmes, au cours de ]-a vie terrestre,
en tant que mernbres de cette comrn:nauté spirituelle.
Savoir qutil formu1ait à s a manière et da¡s s o n
J.angage, car celui qui rrsait par auto-transformationn
ne peut jamais porter témoignage que de la n¡ême vérité,
à I'aide C'irnages et dans une La:rgue qui 1ui sont pro-
pres, bien quril soit possible dry retrouver parfois
la marque drune a:rcienne empreinte. 11 savait conduíre
ainsí jusqu'au pJ-us íntime de J.tDtre Les disciples câ-
pables de le suiwre et leur tra:esmettre trne représenta-
tíon de Dieu profondément différente de celle qu'en
i
donnaít J-f enseig:aement public des prêtres.
I

I 11 stadressaj.t à des b.ommes quJ. ntétaient guère


i
I
I
instruits et auxquels i1 suffisait quriJ. dlse, à propo:
t' 107 de la Lurú-ère Origlaelle qu¿ settpar].err e11e-même en
)

tant que Parole orig-inelle 3

l
44

I' DIEUDST ESPRIT, BT CEUX q{Il LTADORÞ}I? 3 C'ÐST


DANS LTESPRIT QU'ILS DOIVEI.¡T ÂÐORER LA VÞRITE [ .

('')
Maj-s ce quril srefforçait, inlassablement, de
montrer aux disciples, ctétait la voie permettant
draccéder aLr Royaume de lrEspritr. où il y a ttbeaucoup
de demeuresn, ctest-à-dire tout'es sortes de possibili-
tés dtexpérience, selon 1a hauter::r de Ia vision que
I'é1ément spirituel chez lthomme, rJne fois éveiflé,
parvient à atteindre.
Lorsque Ie MaLtre parle du rtRo¡raume de Dieutt i-
ne faut pas toujours J.tentendre dans le même sêIls.
Certes, il dit que 1e Royaume des Cieux est
108 d a n s 1 I Ìr o m m e ; mais iI dit aussi que per-
soÌlne ne peutttvoirn le Royaume de Dieu qui n'est pas
dtabord úné à rtorlveatl'o Porrr éviter de com¡nettre ici
urle confusion, i1 faut savoir que dans 1e premier cas
i1 sragit seuJ.eraent de l-a n a t u r e de LtEsprit hu-
maj-n, qui possède, à 1tétat latent, la faculté de wiwrr
des expériences grâce auxquelles 1e Royaume de I'Espri'
peut der¡enj-r pour lui r::re certitude, sals avoir pou.r
arrtant la possibilité de vivre consciemment, cor¡¡me strr
terre, êt durant cette vie terrestre, d¡ns les plus
b.autes régions des mondes spirituels et qut il sragit
dans lrautre cas, du b u t 1e plus étevé de l'esprit
h.umain: accéder après cette vie terrestre et peut-êtr'
seulement après Lrne longrre préparation dans le mo:c.de
spiritueL¡ à r:le nouveJ.J.e forme de vj-e; où il pourra
polrr Ia premj-ère fois se vlvre lui.-même, c o n s
ciemment et ac tivement, auplus
109 j-ntime dr¡ Royaume de ltEsprit.

Plusieurs états successifs sont à ¿istingrrer i,


Le premier correspond à 1t éveí1 de 1'Esprit de
45

lthomqe de so'' somrneíL da¡rs ltanimal humain, éveil


grâce auquel¡ sortant de la nuit d.e la non-con¡rais-
sâ'"ce, il éprouve le pressentiment quril nr appartient
pas à cette temer eüti1 wient drr:¡r mond,e oir 1a vie
obéit à dtautres lois que celles d,e la mani.festatio¡
terrestre. ce premier état en engendre u¡¡, autre où.
r I b.omne s ' efforce d t atteindre la' Lumière origi.nelle,
effort grâce auqueJ. la vie de l'Esprit b.umainr €¡:idée
de degré en degré à travers ra vie b.iérarchiquement or-
110 do¡rnée de ltEsprit, se retrouve finalement da¡rs 1rÐtre
éterrrel"
cette aspiration peut se trouwer satisfaite d.ès
cette exlstence terrestre, lorsqu'une nétince1le d.rÐs-
pritnr un rayon de 1a Lumière originelJ-e - descend.u à
travers tous les degrés hiéra.rchiques d.e La vie spiri-
tuelle - crée dans lrEsprit hum¿uin, en utirisa¡¡t les
forces de cet Esprit h.trma-in, urr o r g a n i s m t
s p i r i t u e 1 grâce auquer ir se trouve uni à cettr
nét{ncelle spirituellen divine ou ce nrayonn de la Lu-
nj-ère origfnellerqutil reconnaît comme son 'Dieu vivanr'
Désormai s r ce qui ntéta:it qu'un pressentimen¡
1ui est devenu parfalte certitude: iI est conscient de
vivre dans ltDsprJ.tet par IrÐsprit.
111 Mais i1 :rt est encore nuJ.J.ement capable d.e péné-
trer, dtu:le façon consciente et active, d.ans ce d.omaine
supérieur de ltEsprit, dont il srest volontairement sé-
paré,. jadis lors de cette rcb,uten h.ors de 1a subli.¡ne
Lumière, chute qui lra emprisorrné d.a¡rs re monde de 1a
mani.festatlon terrestre.
Pour y parwenir, une autre cond.ition d.oit être
rempJ.ie. lfême lorsque, après la mort terrestre de son
corpsr 11 sre trouve conscient et vivant, sous lrne forrne,
spirltuelle, dans les régions lnférieures de 1a vle de
lrDsprit, Jemonde 1e plus harÈet J.e plus intérleur de La
ma¡rifestation spirituelle n1e Roy¿11¡¡s de Dleutr au sens
J-e plus élevé du terme lui- d.emeure cepend,a:nt fermé
46

jusqu'à soit rtné de nouveatttr en 1uJ. : engendr


ce qutil
112 de flouveau par u:re semencê splritueJ.J-e enfarrté par
les Eaux Primordiales de la Vie da¡rs I'Esprit.

I
La |tnaissancert da¡rs 1e monde terestre est 1e
fruit de la procréation continue de J.a vie a¡rimale et
ne permet dr être conscj-ent et dlagir qur à J-tintérj-er:r
de cè monde.
CeJ-ui qui nty est pas n é ne peut y pénétrer
autrement; i1 1uj- demeure ferrné, même stiJ. err a corrnai
Sân Cê o

De même, rrn esprit b.umain, à moit's dty être ne


ne peut pénétrer dans aucun des mondes spirituels. Or
tout ce qui vit dans.J.e Royaume de 1'Ðsprit rltest per-
ceptible qrrren tant que ma¡r.ifestation spi-ritue1J.e"
Orig-j-nellement, 1'esprit hr:main est nnéú de
toute éiernj.té au ph.rs intime de ce t'Royaume de Dieun
113 engendré par Dieu, mais i1 a aba¡rdorrné 1'organisme spi
rltueJ-, né de DJ.eu pourrait-on dire, dans Ie Royaume j
plus i¡rtérieur de J-tÐsprit où cet orga:risme srest fonc
à nouveau dans la force de la Dirrinité" 11 faut donc
quf une "renaissarcen indivj-dueJ-J.e se produise pour qu(
J.resprit b.uma-in puisse se trouver un jour, conscient (
agissalt, dans cg ñRoyaume de Dieutt. Auparavarrt, mêmc
s I i1 atteint le pJ.us haut degré Ce développement grâcr
à J.a vie terrestre, iJ. ntest conscíent que de lui-mêmr
et de son Dieu viva¡rt et ne se trouve, après 1a trmortr
du corps terrestre, que da¡rs ces mondes spirituels in-
férieurs, dont 1'organj-sme qui ler¡r correspond, a cont:
nué drexj-ster en 1ui à 1tétat embryonnaire, même apròr
sa chute da¡rs 1e monde a::j.maJ. . Cet organisme représer
114 1 I u n Í q u e forme drexístence spirituelle quril
possède encore et qu'iJ. peut déwelopper grâce à son c(
portement durant la vle terrestrer
Ctest exclusivement à ce suprême et ultirne bu
t+Z

que se réfèrent 1es paroles que 1r amteur d.e 1r a-ntique


messag:e met da¡rs 1a bouche du Maitre !
'' cELIIr QIIJ N,EST PAS NÈ A NOUVEAU ÐE L' ÞAU
D.A¡ÍS L'ESPRIT - ÐÐ LA SE}ffbiCE SPTRITT.TELLÐ
,NE
PEUT PENqNRER DANS LÐ ROYAUMÐ DÐ DIEU !
.
Pour renforcer et écJ.airer ces paroJ.es, I'e
Mal.tre ajoute : '

'f cE quI EST I,I-D DD LA CHAIR EST cIîAm; ÐT Ci


QUT EST }TE DE L'ESPRIT ESî ÞSPRTT I .
Cela afin que J" r on ne puisse d.outer qu, iI s r ag:
ici de la naissance d.run v é r i t a b I e o r g a
n i s m e, slrr le plan d.e llEsprit corune sÌLr celui de
la cb.air.
115 Les seuls b,ommes qui connaissent, dès leur vie
terrestre , cette rrenaissarlce n d,ans 1, Bsprit et
eul r dr
ce fait, en même temps quri-1s vivent d.ans 1e mond.e de
1a ma¡rifestation terrestre, ont ra faculté d.e vivre
et
drag:i-r cons.ciemre't drns 1e Royaume re prus i¡rtime
de
ltEsprit, sont 1es Rayonnants de la Lumière orig{nelr,
dont faisait partie Ie Subllme }íaître ,de lfazar.i.
SeuJ. u¡r de ceux_là a pu dire en vérité,
d,e
].ui-même et de ses frères 2

'' NOUS PARLONS DE CE QTIE NOUS SAVONS Eî ì.'OUS


RÐNDONS TEIfOIGNAGE DE CE eUe NOUS AVONS l¡g ,,
.

Ou prononcer cette parole, incorporée plus tard


'n récit surajouté où e1r-e n'est plus guère rêcoñ-
da¡rs
naissable ¡
r vous ADoREz cE eue vous ¡iE coìi-¡\¡Arss'z pAs,
116 HÂrs Nous, Nous sá,voNs cE Qt¡B NOUS ADORONS r .

Tout comme 1e lfatl¡6, crracun d.es Rayorurants d,a¡x


la Lurníère orlgineLJ.e doit rend,re ce témoignage 3
n Mor ET LE PÐRE S.MMES ItN. cDLUr
elrr ¡fÞ vor'
(
48

\,.
VOIÎ AUSSI LE PERE n a

Car Ie nPèren, qui est dans ].a Parole orig'j.-


neJ-le, nra pas, sur cette terre, drautre représentatior
de 1u1-même que le Rayonnant de 1a Lumíère Origine11e
qut í1 a préparé à cette fin et dans lequel iJ. a engend:
de sa propre substance, dès J.a wie terrestre, 1a for¡ue
spirituel 1e qui lui a pernr-i-s de devenir conscient dans
1e monde spirltuel de 1a manifestationr sarls pour auta¡
Lr en]-ever à ce monde terrestre.
117 11 est vraiment dewenu le nFilsn autb.entiquemer
né du rPèren qui est dans l-a Parole orig:inel1e"

Crest à partir de sa vie consciente en tant qu(


'tFiJ.sr spirituel du ñPère! éternel et spirituel dans J-¿
Parole orig:inel1e : - à partir de sa conscience da¡rs 1,
monde spinitueJ. que le Maitre professe 1'essence de
son enseigrement.
N CÐRTES VOUS MÞ CO}.TATSSEZ ÐT SA\TÐZ QUSLLÐ ÐS'-
MON ORIGINE; }fAIS JE NE SUIS PrtS VENU DE lfOI-IfÊl'fE - cÐ
N ' ÐS1 PÄS CE QI,I8 JE SIIIS EN ]rEP.TU DÐ I'ION ORIGTNÐ îÐRREJ
TRÐ QTII }CÐ DONNÐ QUALITE POUP. ENSEIGNER ÐT }TÐ FÄTT VOU:
PARLER AINSI - , MAIS JIAI ETÐ ENVOTÞ PAR QUELQU'-üN QU:
EST \|RA-I, QIIELQUTUN QUÐ VOUS }tlÐ COlr-liAISSÐZ PAS n .
118 'I BIEN QIIE JE RE¡IDE TE}IOTGI'Í.A.GE DÐ }fOI-MÊ}fE, MOJ
ÎEMOIGNÀGE ÐST lrRAI, CÂ.R' JE SAIS D ' OU JE SIIIS \|DNU ÐT
OU JD VAIS I .

í OUT, QUI M' A ENVO1T ESl AVÐC MOI RÎ IL


CELIJ:I
NE ME L.A,TSSE PAS SEIJL CAR JE FAIS TOUJOURS CE QUÏ LUI
AGRED Í .

Et dans son ínébran].ab].e certitude d'être le


s e u 1 , dans son entourage, à sawoir ce qul est né-
cessaj.re à lthomme terrestre, pour qut nà son der:ríer
jourt iL se trouve préparé à 1t éterne1le rnaissa¡tcen

tJ
4g

dams 1e monde spírJ.tuel , il prononce ces puissantes


paroles
n JE SUIS Lá, VOIE, LÅ VERITE ÞT VIE. pER_
L.A.
119 SONNE NE VIENT AU PERE, SINON á. TRÂ1rERS lfOI r .
Car l t entlté, engendrée par 1!Ðsprit, qur iJ.
appelle J.e ¡Fil's! et auquel iJ. stidenti.fJ.e lui-même,
e:r ta¡rt que Rayonnant de J.a Lumièr.e originellen est
la même pour tous les esprits humains. Ce rlrest que
det1s le tFiJ.so que ltesprit humain pa:rrient à r¡¡re vie
éterneJ.J.e d.ans 1e mond.e d.e LtEsprit. Cette vie, iJ-
J.a vit LrrÍ-¡r8me et iJ. peut dire dt eJ.le :
n CE QIIE MON PDRE M'A ÐONì\E EST PLUS GRc.ND
QIIÐ îOUT EÎ PERSONNE NE PET]T L'ENLÐVER DES M.{TÀ¡S DE
MON PERE tt .

Mais ce nrest pas pour luj. seul. quril veut être


da¡rs Ia vie éternelle, et ctest pourquoi i1 dit !
120 ,r CÐLUI QUI CROrl E¡{ MOI, CE N'EST pAS }fo-t ;ì;r:.Il
CROTI, }fATS CELTII QIII M'A EbIVO)rE. JE STIIS \rEN{.i CO}í}æ
LIDITÞRE DANS LE MONDE ÀFIN QUÞ CÐLUI QUI CROIT DN }fOI,
¡IE DEMEUR¡ PAS DANS LÐS TE¡\¡EBRÐS.
CAR JE NI AI R]EN DIl
PAR MOI-ME}.IE I,fá.IS LE PERE
QIIJ MrA Et{VOrE, M'A CO}&íÂNDE CE QU'IL ¡..aLL,{IT QUE JE
DISE Eír ENsErcNE. ÐT JE SAIS qItE soN cotorJ$IDEIE[¡T VIINT
DE L.A, VIE ETERNELLE.
c, ÐsT PoIIRQUOI CE QUE JÐ DrS, JE LÐ DIS Col,f}€
LE PERE }IÐ L ' A DIl tt .

O¡, de même que dès 1a vie terrestre du R¿ye¡1¡13¡


de la Lr:mière originelle, le lPèren se trouve représenté
121 dans le nF'ilsn, et que le Rayonnant 1ui-rnême se sait re
"Firsn du "Pèren éternel, chef spirituer suprême de tous
J.es Rayon-rrants srrr temer p a r Leque1 et d. a n s
1equel ch.aque membre de cette com¡¡runauté splrituelle vit
da¡rs u¡re unlon absolue - de même ce :rtest qutà travers
5O

le Rayonnant qì.re se révèle sur terre et sous Ìlne forn¡e


humaine le -tèretr, lrHomme primordial engendré par Ia
Paro].e orig:i-ne]-Ie da-ns It Eternité.

' 'l DB MEIíE QIIE L,:E PERE A L¡\ VIE PAR LUf -¡lÐMÐ ' r
MEME TL .A. .{tr-SST DONNE A SON F'ILS LA VIE PAR LTII-}TE}ÍE 1I

Mais, tout co¡ume Moise avait érigé da¡rs le dé-


sert 1e serpent dr a:iraj.n, afj.n que cer.r.x qui J.evaient I
122 yeux vers J.ui- avec foi, recouvrent la santé, ainsi L'i
lrage du. rFiJ.s de J.Illommen, drr Rayonnalt, doit être
"exa].téeE art-dessus de toute cb.ose chez lrb.omme de cet
terre. Cehli-ci doit être conscient dans sa foi que
ctest en wérité 1a Lumière origineJ.le e1le-u:ême qul,
stexprimant en tant que Parole orig'inel1e, nparlen I'd
ternel Homne d.e ltEsprít, originellement procréé, éter
aeJ.J-ement engendré par 1a Lumière au sein de la ParoJ.e
orig:ineJ.1e et qui devient le rPère" pour les Rayonna'rt
afin qutà travers eux J.resprit hrlmain sur cette terre
) reçoi-ve de nouvearr des témoignag:es retatifs à sa patri
drorigine et au chemin qui y ramène.
N DE }fEI'fE QUE }TOÍSE A EXTq,LlÐ LE SERPENT DA.\S I
DESERT, DE ¡IÐME LE FILS DÐ L'IÍO¡ßE - L|Aì,¡NONCTÄTEITR Dr
123 ROYÀINß DE LIÐSPRIT - ÐT LÐ }ßSSJ.GE QU'IL I.PPORTE DOI.
\rElür EÍDRE EX.c,LTES, ¿IFIN qUÐ TOUS CEUX QUI CROIEMI E¡[ I
NÐ S ' EG.AREIiT PAS - DANS LA NUTT INFTNI}@^YÎ LONGIJ-E DE I
NON-CONNAISSA-ò¡CE - , MAIS QU'TT.S AIEñT LA VIE r .

Et pour bien montrer que seul obtlent la conf:


mation qutil cb.erch.e celui qui fait confiance aux Ray,
nants de La Lumière origC.nelle r tout comme ceux qui vr
laient guérir devaient fat.re confiance au serpent '"irr
crrleux de MoÍse , ltauter:r de lrancLen message fait
51

parJ.er ainsi Le Maitre !


r QUAND VOUS AURÞZ ELEVE UE FILS DE LTHOMME'
VOUS RECONNAIÎREZ QTIB JE LE STJIS Eí[ QUE JE N''â'GIS E¡{
124 RIEN PAR MOI-MEI'ÍD - EN Ttu\T Qlt ' BOMME DÐ LA TERRE t
SELON MÀ VOLONTÐ IILMAI}IÞ - , l'{j.IS QU-O JÐ DIS CE QUE
MON PERE M'å. ÂPPRTS tr .
Il rappelJ'e j-nlassablement que 1e Rayonnant de
laLumièreoriginelle'c}r,ezquise¡ga¡rifestelaplus
h.aute faculté d.f expérience spirj.tuelle dont r:¡r b'omrne
soit capable strr teffe - qul sait r:¡rir à lranimaJ- la
plus haute spirJ-tualité -t nrenseigne pas sa propre
sagêsse d.rb.omrue terrestre, mais parle en vertu de la
plénitud.e de la connaissance que Le rPèretr lui révè1e"
IMoNDNSEIG}¡E${DNTN'ESIPAsLÐ}fiENl'tAISVTENT
DD CELIII QUI M'Ä E}TVOI.E. CELUI QUI \TEUT AGR SÐLON SA
VOLONÎE S.â.URÄ SI CEî ENSEIGNEMENî VIENT DE DIETJ OI' ST
J AI PARLE PAR MOT-MÐ}fE N .
'
e
125 Toute confirmatlon de lt enseignement du Rayo¡'':'"t"
srtppose d.onc que J-e discipl.e ne se contente pas de recon
naltre lrimmense signification du fait q1rrr:l1 h'omme morte
puisse parler d'u Royaume le plus lntime de l'Ðsprit' mai
agissegelo:rles].oisde1'ÐsPrit,dontleRq¡orrna:r
nPère'
ne porte témoig¡a€:e que selon 1a nvolonté" de son
et en accord àtec luí.

Maj.s ltaction du Rayorrnant ne se limite pas a\¡

monde PbYsíque.
El1e s r exerce anrsSi bj-en d.a¡rs le Royaurne le plus
intime de l'Esprit le Royaume des causes premières -
que srur cette terre et da¡rs ces mondes spirituels infé-
ríeurs où pénètre Itesprít humal¡l après 1a mort. 11
est dit à ce Propos !
126 rL'HEuRE]nE}lî'ETELLEESIDSJA.A.RRIIrEE,oU
LEs MoFfS (cnncr â, lfOI) ENTÞtDRoMt LA volx DU FIL5 ET
CEIIXQuIL'ENIENDRoNT'vIlrRoNT-cAREÛx'LER.A'YoNNAN?
52

PEUT LES Þ\TEILLER 3 - PEUT LES A LA


PR.ÐPARER RENAISSAÌ
DÀNS L'ESPRTT QIII ESl OPEREE PAR LD PÐRÐ tr O

Mais pour que lton ne croie pas quren tant qu(


rFiJ-sF du Père i1 n'agisse qutà sa guiSe, 11 dit :
E LÐ FILS NE PEUÎ RTÐN FÂIRÞ PAR LUI-MÐNÍÐ S'I]
NÐ LE VOIT PÀS F.êçIRÐ PAR LE PERE; CAR TOI]T CE QUE FÀTi
127 LE Pffi,E : LÐ FILS LE FAIT PAREIT,LE:'IEN1"
ä. UOI SI LÞ PERE, QE
PÞRSONNE NE PEUT VENIR
Mf Ä ENVOYE, NE L'ATTIRE Pi\S \IERS MOI¡ AFIN QllÐ JE
L'E]¡EILI,E Â SON DERNIDR JOUR It O

Aucr::r esprit hu-uain ne peu.t cepellda¡.t obtenir


1a vie perpétueJ.le da¡ts J.e Royan¡me de l'Esprit sril n,
c r o i t pas quril trouvera cetie vie.
Ctest r:niquement de cette f o i r eui doit
être une confiance stre dtel-le-mêrne, dont 1e Maftre
avait parJ.é r:n jour à propos de sorl enseignementr eui
par 1a boucb.e dtun honme, apportr¡i t su.r cette terre, i
128 partir drr monde de lrEsprit, la certitude absoh¡e"
'' }IAIS CECT EST LE PAIì¡ Ç.J-TI ÐST DESCEI$DU DU
CIEL AI{[N QIIE CÐLUI QUI ÐN }fA.\CÐ 55 MEURP PrrS d .

Cette parole figrrrait autrefois dans 1e passa,


où il étatt dit :
Ú CELUT QUI CROIT EN MOI, DES FLOTS DIE.A,U VI-
VA¡\TE COIILERO¡¡T DE SOlf CORPS. - LUf-lfEltE COIITI]ruERA A
ESIGBIDR.ER SPIF*ITUELLÐ}ÍÞNT DANS l.Ð VONDE SPIRIT{IEL; c.tr
JE PARLE ICI DU llCORpSx DE CELITI QUr EST NE DAì{S L'ES.
PRIT tr N

.Dans le même passage, J-e Xa.ltre disait que Ie


ftcorpstr de lrhomme né dans ltEsorít étaít aussL nréeI
dans 1e monde spirituel que le sofrt 1a rchaj-rr et 1e
129 rsa:rgÉ dans ce monde terrestre, Ce sorte que seul pou
vaít accéder à une vle consciqrte da¡rs lrEsprit celui
qui était devenu possesseur de ce corps spirituel.

)
53

r SI VOUS N'gnÐS PAS P¡\RVÐNlt A ÄVOIR LÀ CIL{IR


DU FILS DE LIHOI\T}fP Ð1 QTIO SON SA}TG NIDST PJ^S E¡{ VOUS'
VOUS N'ALB,EZ PÅS LÂ VIÐ E}I VOUS'î.

Tout ce qui figure dans la version actueLle du


message à ltendroj.t où. 1e mot "palnt se ¡:êIe aux mots
ttchairtt et nsangr correspond à des modificatior¡s du
texte originel et ä d.es interpolations déJ.ibérées.
On pensaít que lrexpression de ttcorps't spiritue-
était propre à étayer 1e nouveau culte, issu des rites
130 d,e communautés mystiques qui étaient alors répa¡rduee
da¡rs tout ltOrient.
0n dénatura donc de teIle sorte 1es paroles du
ltaitre qufelles paraissaient se rapporter à sa chair et
à son sang terrestres et non à ce qui serwa:it de suppor
à sa conscience spiritueJ-J.e dans 1e Royau;le 1e plus iJl-
time de ltDsprit, tout cor¡me¡ sLlJtr terre, 1a ctraj"r et le
sang servaient de support à sa conscience terrestre.--
Les transcripteurs reprirent cette interprétatio¡:
solrs forme de parapbrases va:'iées en 1r assocíant ;' "
te¡nent au-r paroles reLatives au rpain du cieln.

Parnri ceu-'c qul é1aborèrent La liturgie et le


rituel du nouveau culte, il se trouwa certainement plus
131 tard des ge¡s bautement éc1airés et qui trsavaientn; maj
comme ils devaient terrir compte Ce ce qLli existait déià
iIs chercb,èrent à trans¡m¡er par ltexégèsé ce qui avait
essentieJ.1ement sa sotrrce da¡¡s des cultes étrangers.
Les u¡ts furent fí¡ra].ement él:.ninés conrme "tréré-
tiquestr, tandis que lrinterprótation Ces autres ne fut
acceptée que dans la mesure otr cela pa¡rt possible salt:
mettre en danger 1es enseignenents tirés d,rancj-ens cul--
paiens auxquels le nouveau culte d,evait son auréole nry:
tique. Cependant, ce :at est certainement pas par rrhasarr
euer même dans sa verslon actueller le messagie ne ¡rtêrr-
tLonne pas 1es paroles euer seLon les trois récits
54

antérieurs, le Maitre auraít prononeées Lors du der-


níer repas pascal of quj- servirent d.e support âü [oril-
veatl culte. ,

132 Car lrauteur du message où tron awaít lnséré


1es prétendues paroles du lfaître relatives à sa chair
r;
I
::
at à son sang terrestres - sa chair quj- serait nvraÍ-
ment une nourriturer, son sang gui- seraj.t 'tvraime:lt u¡r
:,
brerrwagerr - rat aurait pas manqué de faire état avec urre
l

extraordÍnaire solen¡rité des paroles de la Cène, stiJ.


i:
avaj.t rapporté, dans le passag:e falsifiér ¡::¡. seuJ. pro-
lI pos ayalt un sens ta¡rt soit petr analogtlêc
t
I
ì
Mais i1 ne sawait que trop bien qufiJ. sragissa
1à d.timages dra¡rciens cultes paiens qui stétaient créé
't

j
i rane nouvelle vie ert stabritarrt derrière 1e nom du ìfalt
I
i
t
I
I

i
i
¡
Ctest sur ce point précis que 1a con:raissance
i.

I
spirituelle quril posséaa-it et voulaj-t affermir cb.ez
1es gíens s | écartait de 1a doctrine et du culte exté-
I

I
I 133 rleurs qui se déweloppaíent autour du nom du Maltre et
I
¡

I
à ltépoque ori J.tauteur écriv1t son messag:e, pouvaient
déjà falre état de divers succès, car olr stefforçaít
dtadapter de toutes les façons I'enseigrrement du Ma3.tr
aux croyances des nombreuses comrm:nautés mystj-ques qui
existai.ent a1ors.

Pour comprendre 1 I a:ncien message , il faut


savoir qu'i1 a été écrit pour mettre en lumière 1e
contraste qul existait entre 1.rauthentique enseigrrerne::
du Maitre, enseignement qutà torrte époque peu de gens
furent en mesure de comprend.re, et 1a nouvelle croyanc
qul captlvait de p.Lus en pJ-us les esprits et devait,
134 dans u¡re J-arge meatrre, son succès à ce qutelle intégr;
de teJ"le gorte le nouveanr A¡.r tradj.tíonne1 que toutes l
doctrlnes mystiques de l'époque trouvèrent en e11e r:¡rr
nouvelJ.e signifj-cation.
Mais ce culte faisait état de maintes paroles

l
55

lfal.tre que 1es dJ.scipJ.es de Jean consldéraJ.ent oux


aussi conme sacrées. Äussi 1r auter:r sr efforça-t-iJ-t
grâce à son messager de protég:er cerrx des membres de
son petit cercle spirituel qui étalent indécis, contre
1e risque de d,evenir Ia proie du nouveau culte'
Ðn fin de compter cê but ne fut pas atteint.
Considérés par 1es fldèleå de ce culte co¡nrne
tthérétiquesn, 1es derniers successeurs des disciples
de Jean durent céder. 11 leur fa1Iut se cach.er, si
']
bien que moins d.rune génération plus tard iJ. ne se.
,.

trouvait pJ-us persorlne vivant d,ans 1a pureté d.e lt en-


seig:eement.
135 Lorsque 1t ancien message parvint uJ-térieureiuerr-
entre les mains de pier.ur zélateurs du nouveau cultet
les prétextes rre ma:rquèrent pas pour insérer dans 1'é-
crit que lron por.:wait de bon¡re foj. considérer corn¡ne
lroeuwre du dísciple Jean, tout ce qui le rentiait pro-
pre à être l-u en pub.l.ic au cours de leurs réunj-ons.
)it Le respect de 1a rrParoJ.e des Ecrituresn n'avai-
pâs r en ces premiers tenrps de 1a nouvelJ.e croyance ,

.1.tinrportance quti. 1 deva-i-t prendre plus tard.


Ce qui comptait surtout, c'était 1e culte de c'
nouveall Dieu rédempterrr et 1a défense de la foi contre
1es Juj-fs et J-es paÍens n

C'est ainsi que J-'on modj.fia sans scrupule de


nombreux paèsages selon les besoins du culte grâce au-
136 qrrel on cherchaj-t à présenter sous un nouveau jour les
rites d'anciens lfystères. Les ch¡étiens dt orig-ine
juive et paîer:ne, qui composaient 1a not¡welJ.e conmurtatl
religieuse, n'b.ésitèrent pas davaltage à nodlfier ce q'
risquait de leur poser des problèmes face à leurs a¡rci'
coreligíon¡raires .
On pensait toujours contribuer ainsi à répand.r
1a nwraietr foi et en déflnitlve, agir dtune façon tout
à fait conforme aux lntentlons des anclens au,teurs.
fJ. est quasi miraculeux, da¡ls ces conùitions,
t,
:.ì
i::
56

des traces du texte orfglnel sre soient, malg:cé tout,


sporadique¡rent coxtservdes, bien que 1e sens inltial
de beaucoup de paroles se trouwe auJourd,thu{ l.nversé.
137 lfals ceJ.ul qui. approfondi b la recherehe et
o steff,orce dtécarter les décombres peut, o,r¡ourdfhui
enco:e, décourrrir les forrdatlons dru¡¡ ancien Temple
où. Ie pur errseignemetat que le )faAtre, en ta;rt quo
Rayonnant de 1a Lumière orlglnel1e, avait transmis à
ses d.iscJ.pJ.es 1es plus proches, trouva jadis so:i
accomplissemen t.

I
57

LE PARACLÐT
ì '' -;'.ii:
. i -.': .'lLj :J..-:''

1¿+1
i' Le'Mriftre qul vécut sur cette terTg la vie du
. r¡ i /:rt ì;' Ì'r.
r) pJ.us sublime'de tous les Etres drAruour¡ savait fort
bien que re eiijåËatacte át.rno.t* qutí1 dewait accompl-ir
.. :.. , -,.."..' :.-:-"-
ne pouv'ait it'dfr. nu;etr;h.itrt. da'sa moit et d.ans urle
mort prowoquée de m¡ìlt df hommo,i
- ¡lussl y avait-iJ. des raoments oi¡ t:. souhaitalt
que sa mort ftt proche et d.tautres où lt pensait avec
un frisson intérfetrr à sa fin. Îa-:ntôt il d.ésirait Etou
rir, tantôt iJ- espérait encore longteurps afin devf...............wre

d.emeurer à côté de ses disciples et leur don¡rer pJ-us


tard. ce qutils nne pouvaient encore porterE. Les F¡'è¡
qu'i1 al.J.ait voir da¡rs J-eur retraite ne pouva-ient que
't4z 1ul d:lre, à ces heures d.'angoísse et dreffroJ., (S¡'i1 ¡
i) co¡ewenait pas à r:n nFiJ-sr du "Pèren d.a¡rs Ia Parole Ori
a ginelle de s I i¡rterroger sur lravenir.. .
C'est da¡rs cet état d'âme' pressentant sa fin
prochai:ee nais ne sacha¡rt pas quand el1e se proCui:'ait
qu' 11 écriwit da¡rs la solitude u¡re lettre à ses f i c¡' :
J-ettre qrr'i1 envoya ar¡ "d.isciple qu'il airnait", c¿Lj'
cfétait 1u1 qui le comprenait le plus profondément gre
à 1'atuour pJ.ei:e de clairwoyante sensibilité qui I'rr-
n1SSa1t â J-ì.lLo
Ctest par ce disciple que Ia lettre Cewa-it êt¡
portée à la con¡ralssa¡rce des fidèJ.es.

Matntes paroles que J.rauter¡r de J.rancien mess¿


met d,ans ]-a bouche du Haitre sont elî réaJ-ité extraiter
de textes écrlts de 1a maln même du Maltre; maJ.s ici
texte de 1a lettra- a été presgue lntégral.ement conserl
14) blen qu'11 àtt- ét'é pJ.u.s tard. désartLculé et réinséré
dans dlvers' paLsâáeã'' où. 11- staaaptät'mieux ar¡x exiger
drr nouveau cr:tlte.
Dans Ia 'veisf on J;i.eJ-nelle, 1r auteur de 1t a¡rc:
59

message avait jadis reproduit ainsi la lettre du lfaitre


¡r DANS PEU DÐ ?D.YPS Ln IíONDE NÐ ME ITERRA PLUS.
CE JOIIR I,A VOUS NE POURREZ PLUS M'DITÞRROGDR
sUR AUCIJNÐ cEoSE. lfÂIs JE NÐ r¡eUX PÂS vous ÀBÄNDONNÐR
,
COMI'ÍE DES ORPHÞLI}ÍS.
JE PRIÐRÀT LE PERE ET IL VOUS Ð}II¡ERRá, DE L'ESPRTI
144 DE vÐRrrÐ IrN ÂurRE arDD : IrN AIDE DONT LÞ MONDE trÐ pEtrT
sÐ s-Á.rsrR cÅR rL NE LE vorr PAs ÐT NE s¿trr RIEN DÐ Lur.
MArs voLls vous LE RECONNATTRÐZ; cAR rL DEI'ÍEIIRERA
'
PRES DE VOUS EÎ SERA ÐN VOÜS.
fL VOUS El'iSÐIGl{ERit TOTTT Ð1 VOUS RAPPELLÐRA TOUT
cÐ QUE JE VOUS AI DrT.
fL NE PARLERâ PAS DN SON PROPP-Ð tiOM - DÐ ;\,fEifE â_IIÐ
JÐ voTJS AI DrT QIrÐ JÐ NE PARLÐ PAS sI MoN PROPRE NoM -,
M,IIS TL DIRA ÐT VOUS COI"SÍIINIQUÐF.À CE QUITL ÐNTEND.
IL ÞrE CONFIFùßRA : CåR IL PUISERA DANS CÐ qUT ÐST
À }IOI ;1 VOI-iS LE F'ÐRA CON_.\AITRÐ. TOUT CE QLTÐ POSSÐDÐ
LE PÐRE ÐST Å }fOT"
145 C ' ÐST POUReUOI JE DfS : IL PUISERj. D.Aj\S CE er;I

ÐSÎ A I-IOI.
cDLtII QrrI ACCLETLLE CÐLÌII C_IIE J ' ÐN1¡ÐRR {I, M ' AC_
CUEILLÐ, Eî CDLUI QUr lf 'ACCUÐTÍ LE, ACCUÐILLÐ CÐLT,T O.UI
M'A E}VOIæ. CE JOUR LA VOUS RECON]iAITR9Z E-UE JE SUIS
Dfu\S MON PÐRÞ.
qITE VO13.E COEUR J'iE S' A¡'FLTGÐ PAS. SOYEZ SAÀ1S
CRAINTE I

JD VOUS LÂTSSE DDRRIÐRE MOT EN PAIX.


JE VoUS DOìr-l[E ]rA pÀTX, eUB LD MONDÐ ]iE PEUT
DOM{ER i.

ï1 ne staglt de rien dtautre, iclr eüe de la


promesse du Rayonna¡rt dtenwoyer à ses disciples, après
146 sa mort terestre, un autre }lattre appartenant au cêr-
cJ.e des Rayonnants de La Lumière orlgf_nelle qui ne
vivent pluo da¡rs un corps terrestre mal-s sorrs tJ.rr6 forme
6o

'spfrltuelle. afin que ces d,lsclples aj.ent la


CeJ.a
Po,t:r¡iulj, *dt, ,Í,fr1c.connl.i¡ sous sa alrectÍon spfri-
tuelle
"a r,"-,*w..ent pas d.ans. la craint,e quri1 puisse
être saisi 'par--d,es horusres et leur- être enrevé, co¡nme
l-e t'faitre lul-nê¡ue.
.l
.,, ì ì.J:

tt g,::tUr,e explicltement da¡¡.s cette lettre que


tout cor¡'ne lui', ce lfaitre splrit.rlrr
eu'irs ne saur",c
entend¡e qurau pJ.us profond d,reux_mêmes, ne parler:
pas nen son propre nornn eü leur apporterait
le mêne
message que celui qur ils awaient reçu d.e sa propre
bouche.
qu?i1 saurait puiser da¡rs 1e trésor
d.u .même a_tÍt
tique patrJ_moi:re de sagesse que reçoj-t, par la
conn:is
s a_rrce du Père, cb'acun de ceux
qui sont dewenus d.es
147 n du nPèreEr
"Fi1s et confirmer ainsj. J.,enseigrrement du
Maître ]-ui-même.

a
Mais 1e Maître ayant été, peu d.e temps après
s,
mort, dlrinisé par 1es fidèles d.u no\rveau curte,
il
fallait que ce Frère spi:rituel du lraitre 1e ftt
égale,*
ment salrs tarder. -
on nrawait pas compris ra "Trinitér r é e
1 1 (
dont volci 1e véritable sens : ].a Lumière orj.gine].].e,
sans forme, insaisissabler êt engl0bant tout en
eIle
- 1réte¡:rel locéan de la Divinitérr infini et inson_
d.ab1e - se ianlfeste éternelle¡uent en ta¡rt
gu,Unité
dans 1a Parolo orlglnelle - la lparole,, qui est nau
conmenceme¡rt" r gul a toujours été, est et
sera ! ,Di.sr¡r
148 da:¡s la Div1n1t,i- Et du seln de ra parore
orig:J.ne11e
se mafrifegte à son tour lr nHom¡ne de lrþter:ritéE
1réte¡rr'e1 nrromrn3-,d'e
|r.esnrrt! engend.ré par la Lumlà¡e
et demeut-.!,'f-.1_arrafs d,a¡rg 1a parole. procréant
en
ta¡rt que lèro, il falt surglr d.e lui-rnême toutes
les
hlérarcb'lee ap'rltue11eg, engroba:rt alnsi toute
1a
multipllcitd da¡rs 1'r¡ritó el se révérant à lui-aême
6r

dans les Nonbres de lr OrigJ-ne, dr ori procède toute


f infinl.té de Ia vie epiritueJ.J-e.

' LtuJ.time R é a 1 j. t é, quels que solent


les mots utiJ.J.sés pour J-a décri-re, est cet E I r u
éte:::¡el de ltEsprit qui estren même terrps que 1a ma-
alfestatlon de J.rDsprlt, la conséquence spirituello
de cette ma¡rlfestatl-on :
dar¡s 1a no¡¡-appréh.ensibilité
da¡rs 1rr:¡r1 té
dans J.e nombre - qui engendre éterneJ-J.ement
à nouveau 1tr:¡rité.
149 On serait tout ar:ssi fondé à décrire cette Réalité coru:
1I éterne]. non-manifesté
1'éternel nse ma.nifesta¡rtn
Lt éternel mani festé.

Mais tous 1es mots du J-angage huma*i.n ne seront


janais qu'un ba1butiement, lorsqutiJ- stagit de par1er
de 1a vie de I'Esprit, saisissable seulement dans'
1r a ¡u o u r dont 1'esprit hrrmai¡1 ss détourna jad.is
mais grâce auqueJ- i1 dewient capable de vivre d.e nou-
veau son expérience dil¡ine origineJ.ie.
Or I'nEsprlt de Vérité" est Ia vie de la parole
ori6:i-ne11e : crest la Lu-uière originerle e11e-même d.a¡r.s
150 sa no:1-appréb.ensib1]-ité, se manifesta4t coEr¡le Parole
origtnelJ.e et dans laquelLe vivent toutes l.es hiérar-
chJ.es spirltuelles qÌri sont en quelque sorte le t o n
et Ia v o I x de cette Parole et sa manifestation
éternellement procréa7rte dans 1e monde spirltuel d.e J.a
Lumlère orlglnel1e.
Hên¡e la vie splritueJ.le lnférieure qui subsíste
chez .J.rhom¡ne après sa cbute de La haute Lurni-ère, ne v{t
que du même Dsprit de Vér1té : de t'Esprlt substa¡rtiel
de ltéternelle Lr:mière orig:l.nelle dont 1'esprlt humain
6z

)
peut ¡dès cette existenc'e - terrestre, saisir u:rrrrayor
reconnal.t , dans 3011 propre nHof r, co¡nme son rDleu wi
seule 1a Lumlère origfnerle est rrétciîrêlro so
de toute wle : ceJ.J.e qu1 est par elle-même .
151 Insaisissable pour elle-même en. ia¡rt qrrrÞtre,
s€ nparlen dans 1a ParoJ.e orJ.6i-ne1le qui ne w1t opo
e1l-e-mêmer qut en el-le . . -'

Ðt crest alnsi euer continuant à procréer, la


Parole originelle se ma¡rifeste d.a:rs 1réternel Hon¡ne
Ðsprit euir à son tour, 11 ra rrpar lui-mêmen 1a mêrne v
que dans La Lun'rière orig:ineIle et engendre les_ .hiéra
chies de toutes les entités spirituelr-es qui ont tou
ttpar elles-mêmesrt 1a wie, car elles ne sont
toutes q-
la manífestation plus orr moins procrre ou rointaÍne d,
Ia Lu¡¡r:ière orig:inel1e à trawers la parole oriçinelle
en est eLle-même J-a première et éternelre ma¡ri.festat.
e

llais ctest de J.rÂmour, eui sraime J. u i _ m A


dans 1t a u t r e que toutes ces ¡na¡rifestations 4
J.rEtre originel reçoivent 1eur plus profonde impr:-..
152 CeJ.ui qui veut parvenir nda¡ls lrEsoritr, gui vt
d.e nouweau sentir conscierunent en ].ui 1a vis d,e la Lr,
mière originelle, quril weil]-e awa¡:,t tout à être con:
taørent ndans 1r Amourú I
On 1ul ouvrira cette porte étroite qui mène à 1
Vie; car il saLt frapper, i1 cherche d,e la bonne ma¡ri
et 1e rParacletn saura certainement le trouwer.

*
63

CON.CLUSION
64

Lil..i . tì'
I
l-

r.55 la'meslrtre où j t ai utilisé, dans cet ouvrage


Dan.s
d,es'paroJ.es'figurant dans J.a version actuel-le' dr¡ text
je'nà lrai 'fait-que lorsque J tétçis 'spirituellàment ce
taia qur eJ.les correspondaient aú s-€ n s du text .. 'x'
gineJ. . Lorsqrre t eJ' n t était pas ì.e cas, J t aj. cherché ave
mes propres rÌ¡oyens d.t expression, à être fidèl"e à ce se¡l
1l:l'f-t1aI.

Ce lir¡re nt ayant por-t-r ob j et que dr int erpréter


J.rancieu message connu solls Ie rrom dr rrEvangile dtr Jea
j t.i intentionnel.Lement laissé de côté, bien qrrr e1Ìes
eussent purtrès souventrconfirmer mes propos,J.es pel.Õ1.
a
du llaitre figurant dans J.es troj-s récits antérit:'
r.56 sa vie terrestre et q\¡e j e sawais authentiques.
Mais J.e lecteur qui a. suiwi r¡les explications se
fac lement cliscerner 1ui. -mêrne, rJans ces :'écits, ce qui
j.

pas étê dénaturé,de même quril décour¡rira bientôt,cas


par cas,J.es raisons qui ont motivérdans J.rancien messa
comrne dans les récits antérieurs, des interpoJ-ations et
des remaniements.

Sans aucur¡ douterbien des paroles que revérèren


jad1s des gens élewés dans Ia croyance au caractère
dlvin des anciens écrits et qu'i1s corlsidèrent, aujou-rd
encore!comme sacréesrne sont que des inventions ¡:oêtiq
d,tune époque ultérleure.
Dans J.a mesure, toutefois, où de teJ.J-es paroles
se révè1entrde quelque ¡¡an1èrercomme d,es 'supports de 1
T.57 véritérJe r¡e vois aucune raíson de les tæiter à Ia
65

(rrr)
légèrerwoire de ì.es rejeter. Ceu-x qul ont rema¡r1é p1u:
tard 1os anclens écrits étalent souwent, qtrand on 1es
Juge en tant que npoètes¡, très supérleurs aux rédac-
teurs prJ-nl.tlfs. Ils trouwèrent, pour lntrodulre da¡rs

les a:eciens toxtes 1a croyance qurils sbrv'aient, beau-
coup dlima6es et dlexpressions ourauraierrt Fr¡r en wéri:
leur eäwíer J-es premj-ers auteurs. -

Cependant, vorlJ-oir discerner le contenu du texte


, '1,

lnltJ-al. est r:ne chose; chercher r¡ne pleuse édj-fication


da¡s 1es paroJ.es drun poète qui s t efforce de créer des
pièces justificatiwes à Itappui dtrrne croyalce arder¡rne:
aj-mée, en est r:ne amtre.
158 Le texte origl-ne1 de l-tancien message qutiJ. sra-
gissait dtinterpréter aya-rrt pratiquement dispam sous
1a lu-.curiance de ltinvention poétiquerl'u n i q u e
t,l
iiiu,oig:rage g:'âce auquel 1a postérj.té aurait pu cor'-nait:
1'enseignement suprème que le Maltre ne dispensa qutà
üi ses disciples J-es plus proches, stest troul-é profondénr
dénaturé. 11 était d.onc indispensabl-e, dans J.a rdesr:re
lfon devait se référer au texte du messâgêr d.ren rétab-
J.e contenu dans sa pureté première.

Grâce à r:ne forme de discours ori cb,aoue phrase s<


suffit à elle-même et possède rrn sens quasi inCépenda¡ri
du contexte, toutes les tendances religieuses purent,
sans difficulté, drrra¡rt les premiers temps, extraire dr
159 texte 1es phrases qui 1es gènaient et J.es gJ-isser, seLr
leur fantalsie, à 1rend.roit oti elJ.es pouwaient le rn-Leu:
1es e€rvlr. Là où lton trouvait Lrn mot qui ne plaisai'
pâer orr supprimalt sans scn:prrle, co¡Bme additj.on nbéré-
tlquen, rr!!. passag:e qui faisait authentiquement partle
du texte originel; et lorsquriJ. sembJ.ait trop ímportan'i
pour être supprlmér or lntercalalt ou ajoutait quelque
chose qui en lnwersalt le sens primJ.tif.
On lncoryora aussl, afin de les rendre plus créd:

,)
66

bles¡ âüx récits J.égendaires qui avaient pris naissa¡rc


sltôt après sa mort, certaínes paroles prononcées jad.i,
par le llaitre d.a¡rs r:n contexte totalesrent différent.
160 In:nombrables sont J-es paroles qui ont été al.té
rées¡ innombrables cel1es dont J.e sens a été inversé,
et pourtanr.t des traces de 1r enseignement suprême du
Maitre subslstent encoreo A tråvers tout ].e texte
rayon¡re encore ltÂmour sublime quJ. continua d.e vivre,
en ta¡Lt qutb.éritage de 1'Apôtre, chez ses disclples J.e.
pJ.us Lointa:ins. Lrauteur du message connaissalt, 1ui
aussí, cet annour d,ans la Lr-rmière d.u pux enseig:rement,
qrrtiJ. ch.erchaj-t à garder, pour J.es d.isciples auxquels
iJ. stadressait, aussi pur qutiJ. J.rawait reçr¡ lui-nême,
d.égagé d,e toutes 1es spéculations dogmatiques dont iJ-
ne percevait que trop cJ-airement J.terreur.

Aucu¡r des autres textes qui ont été attrlbués,


comme cet ancieta message, au discj.ple 'que 1e Maitre
aimaitn parce quliJ. 1e trouwait ddans 1rÄrhor:'rr, rl'â
161 été écrit par ce disciple non plus que par lfauteur
du message"
Les écrits connus soll.s l-e nom dtrDpitres de
Jea¡rn contiennent, certes, beaucoup de splendides pa-
roles de sagesse et sont vrairnent le témoignage dtr:n
esprit humain quj- vivait 'tdans lf amourn; ma-is ceg
lettres ne furent écrites qu'après que 1e message dont
i1 est ici question eut été Uarmonisé avec Ie nouvean¡
cul-te dont 1eu-r auteu¡ était un adepteo

Quant au livre que lron appelJ"e Ie livre des


trróvéLatlonstr - J-t dApocal¡rpse¡r - i1 est lroeuwre d,es-
prits de valeur très inégale et 1e témoignage de dlffé
rentes époques.
162 On y trouve J.es traces drr-rn sawoir auth.entique
à côté de mystérieux enJolJ.vements qui sont lrseuvre
dr adeptes du nouveau culte et de nombreuses adJonctlon
6Z

due à des rédacteurs drr:ne époque plus rdcente.


Celu:j_ quL dorurr jad,is à cette oer¡\rr6 sa grarr_
der¡r poétique ut1l1sa seulement d.es récits i'r"gm.t -
taires de vislons mystiques renontant à une époque
beaucoup plus ancle¡r¡re. .

Maj.s J'reeseignement suprème que le Maitre


avalt jadis d,onné à ses disciples 1es plus procb.es
et qutr¡¡l seul drentre eux, celul nqurll aimait! avait
intégralement compris et tra¡rsmis à ses propres d.isci
plesr rr€ se trouwe que dans c€ nessage, rédigé p3.us
tard par quelqr:tr:n qui vivait totalemeat dans l''Ðspri.
de cet enseígnement.
163 Pulsse le patrimoine de sagesse qur iJ. contien
malgré toutes 1es altérations d,ont il a été lrobjet,
ne pas être perdu pour les rch.erchatrtsn des jours à
veni-r.
a

i )
I
t
TABUD DES MAÎIERES

I
I

Pages

INTRODIÍC?ION. . . . . o.. o . . .. . . o. r r e .. r . 1
\.,
L|IMAGE DfU M411R8.... . o o.oo. o....o.. 10

LE CHP}fI}T TERRÞSTRE D[' R.ITONNA}TT.. O " 16

LTACCORD FINAA. s . . . . . .. . . . . . . . o .. . . o 28

LÐ I'ÍESSAGE..... o........... c. oc. .. o. 36


L¿. \]-R.LTE ÐOCTRI3IE...... c..... .. .... o 42

LE Pâ,X-A.CIrgf.. o.. o. .... . ..... o. ..t .. o 57

CONCLUSION.. ....... o.............. oc 6l

-o-

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