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D E

L A N U L L I T É,
O U D E

L'EXISTENCE
D' u N

T H E A T R E F R A N C A I S

X LA H A Y E E T A AMSTERDAM,

Dans le moment pré/int.

Par un Citoyen qui n'eft ni Philofophe du jour,


ni Fanatique de 1'Ancien temps.

A LA H ATE,
Chez J . F. J A C O B S D E A G E , Libraire <5e
rëlieur dans le Spuiftraat.

M, D C C, L X X X I.
D Ë

LA NULLITÉ,
O U D E

L'EXISTENCE
D' U N

THEATRE FRANCAIS

k hA H A V E ET X AMSTERDAM

En 1781.

Quod verum aique decent cufs & rogei

D és qu'un grand EtatPolitique qaelconque ell


agité de graves douleurs, ou frappé d'un
Coup inattendu; chaque treffaillement de ce co-
loffe, chaque dechirement d'entrailles, porte plus
ou moins fur 1'état ou la fortune des individus*
Les plus opulencs font ébranlés les premiers *
mais les petits, les obfcurs, s'ils fouffrent leë
derniers n'en font pas moins a plaindre : il n'y a
pas d'artifan qui dans fa petite familie ne fouffrd
plus que le premier millionaire. Et cependant i i
faut tous fournir des contributions pour battrg
1'ennemi, & foutenir la caufe commune. Cettë
caufe eft toujours, plus chere k un republicairi
qtfi. un autre, auffi paie t'il d'avamagë.
A 2 A%
<4>

A u milieu des gemiuements qui fortent de I*


poitrine de ce peuple opprefTé , les plaifirs da
R i c h e l u i f o n t f e n t i r plus vivementfes douleurs. II
voit de mauvais teil des gens plus contents
que l u i .

P e u t - ê t r e les Miniftres de la Religion ont-ils


p>is ces confiderations trop k coeur. lis ont
v o u l u attirer les regards du r i c h e , diredtemenc,
& fans diftraftion vers le pauvre; i!s ont deman-
d é en Hollande la fuppreffion des fpe<3acles pen*
dant la guerrej cette fuppreffion a déja eu lieu a
Rotterdam,

O n a critiqué ces Miniftfes. Mais eft-ce bien


avec raifon. Q u e l eft d o n c l e u r tort en ceci? Ils
ont fait leur devoir. C'était a eux £ demander.
C ' é t a i t aux Magiftrats M u n i c i p a u x , a juger p o l i -
tiquement fl la fuppreffion était nuifible ou ne-
celTaire, convenable ou non convenablc.

Mais ces M i n i f t r e s , que nous conftituons en


quelque maniere mediateurs entre nous & le C i e l ,
ont c r u dans un temps oü nous devons le fati-
guer de voeux & de prieres, devoir nous enfei-
gner les privations comme un moyen de l u i plai-
r e , & de l u i ê t r e agréable. C'eft ce que feraic
un Courtifan a quelqu'un qu'il voudrait fervir au>
p r è s des Rois de la terre.

L a Hollande eft en G u e r r e . L e D i e u des a r m é e s


dif-
( 5 )
difpofe des defaites & 3 ê s viftoires. Ses Minilt
tres ont enfeigné lesfeuls moyens qn'ils connaif-
fent pour avoir des vittoires. Ce n'eft pas a eux
a nous enfeignerles antresmoyens, qui fans dqu-
te font quelquefois auffi & plus efficaces.

Mais dit-on les fpedacles font ouverts a Paris,


a Londres & 'cependant les Francais & les A n .
glais fe battent, & vont tonjours leur train ? Quel-
le comparaifon! il eft utlle certainement dans une
Monarchie d'éloigner la vue des Particuliers, des
mouvements de 1'adminiitration. Les opéracions
du Gouvernement font la chofe facrée, i l eft def-
fendu aux yeux de les voir , aux langues d'en
parler ; mais en Hollande , il faut Dieu merci
que le citoyen en parle , qu'il life fes feptanteoil
qnatre vingt gazettes par femaine, qu'il raifonne ,
s'en affefte, & fe livre tout entier aux refTources
qu'exige la caufe oü i l eft partie eiTentielle , &
confultée. Voila dans quelles vues on a interdit
lé fpe&acle a Rotterdam.

L a grande population d'Amfterdam , & les de-


fordres qu'elle entraine; defFend cette fuppr.es-
fion. Le Theatre devait être également ouvert a
l t Haye pour offrir quelque delaflemens a M M .
du Corps Diplomatique, è une Garnifon norobreu-
fe & diftinguée.La Cour, & le Prince lui-me.-
meytrouventapropos, de-temps en temps une
noble recréation parmi les fatigues raultipiiés, &
A 3 l€8
(<5)

les travans exceffifs que L u i impofele fardeaades


affaires publiques.

J e foutiens donc v i v e m e n t l ' e x ï f t e n c e du fpefta-


c l e dans ces deux endroits, i l fait mon plus grand
plaifir; je fuis Francais: j'aime a v o i r notre langue
fleuriffante & rien n ' y contribue autant que l a
r e p r é f e n t a t i o n de nos bonnes pièces de t h é a t r e .
C'eft avec delices que je contemple nos auteurs
dramatiques, fubjuguer ainfi 1'efprit & le g o ü t de
toutes les nations.

V é r i t a b l e m e n t l a gloire des Cerneille, des Raci-


fie, des Molière , des Voha,ire, des Piron, ne s'aug-
mentet'elle pas a mes yeux E n voyant è la H a y e
u n Prioce doué de toutes les connailïances p r é -
cieufesa 1'efprit h u m a i n , fourire aux traits delï-
cats de leurs excellents ouvrages, fe complaire
h. les repeter , & les applaudir avec tranfport.
L e u r triomphe eft complet,-lorsqne fon A U G Ü S T E
JÏT R O Y A L E EPOUSE vraie proteftrice des talents,
partage & infpire a i'affemblée les m ê m e s fen-
fations.

Mais pour q u é c e t t e v o l n p t é f o i t p u r e : ce qui


eft néceffaire, & ce que d é c e m m e n t les Miniftres
iie pouvaient demander, c'eft qu'on s'en tienne
è ne jouer que de bonnes & admirables p i è c e s ,
pomme celles des auteurs ci-deflus n o m m é e s .
^'eft que ces p i è c e s foient b i e n j o u é e s , i l faut
(T)
pour cela de bons afteurs & on en trouve diffici-
lement.

Je le dis franchement, i l vandrait mieux fermer


le t h é a t r e , que d'y raffembler d'honnetes gens
pour les faire rougir par des farces obfcènes. O u
ce qui ferait aufü d e s a g r é a b l e , pour faire dechi-
rer devant eux de bonnes p i è c e s par de mauvais
a&eurs.

Te voia avec douleur que tel fera notre fort.


II refte au théacre de l a H a y e de bons adeurs
après Pasques.mais i l en manque d'eflenuels, les
talentsqui nous reftent deviendront inunles , ou
feront p r o i l i t u é s , comme je 1'ai dit a de mifera-
bles & degoutantes rapfodies.

E n c o r fi nous avionsun O p é r a bien complet ; on


pourroitpafTer le temps, mais point. L e Sr. Lbe-
vaïkr & fin Epoufe fort bons dans ce genre partent,
& bien d'autres partent. L e D i r e d e u r n en rem-
p i a c e a u c u n ? C o m m e n t efpèret'il faire fesaffiures:
comment efpère f i l faire nos plaifirs?

11 annonce cependant a la v e r i t é une bafft taille'.


i l annonce un premier afteur , i l en parle trop
haut m ê r a e . Quoiqu'il dife j ' a i peine a croire que
M r d'Htrbois lera oublié dans u n m o i s , C e p e n -
dant le Sr. M e r i l l a n me 1'a affuré p o ö t i v e -
ment.

A4 B:
co
/ E t la DUe. Baron, qui eft en fi grande faveur,
perfonne ne l u i fuccede, comment fe paffer de
p r e m i è r e a d r i c e pourtant, i l en fallait parbleu
une bien ferme, bien füre d'elleau contraire pour'
que la ü> e. B a r o n f o i t P
a u f f i o o b l i & a u

m o i s , mais.

Credat Judaus appeUa.

Jous les talents du t h é a t r e font-lis donc réunis


dans M r . fHerboi, & MUe Baron dira l é Sr. De
Menllan} N o n certainement. Mais i l fera je crois
difficile d'en mettre d'autres auffi bien avec le p u -
b l i c : le public trouve un prix fmgulier k ce qu'il
a a d o p t é , i l y depofe fes jouïffances. II viendrait
des ralents fupérieurs k ceux que 1'on aime, qoe
p e u t - ê t r e iis ne feraient pas tout d'un coup le m ê -
ane plaifir.

Je connais la C o m é d i e , j e I a connais fi bien que


3'ai vü dans le Sr. d'Herboit, malgré le grand p l a i -
fir q u ' i H a ï t , des défaurs réels, & confidérables •
certains geftes trop repetés par exemple ; une'
confonation de certaines finales desagréables k I'o-
r e i l l e , des attitudes fouvent trop negligées dans
la tragedie: une monotonie fenfible lorsqü'il n'eft
pas encor a n i m é , ce qui l u i nuirait d'abord de-
vant un fpe&ateur qui le vèrrait pour la p r e m i è r e
fois. Mais eet aefteur poffède au fuprême d e g r é l a
v e r i t é du caradtère qu'il r e p r é f e n t e , il porte une i n -
Éelhgence précieufe & profonde dans les d é t a i l s , i l
fait
(9)
fait faifirla penfée dans toute fa candeurjla fen-
fibilité qui 1'anime, l: fait la répandre & lacom-
muniquer delicieufement. Un bel organe , une
élocutiori nette , & des avantages naturels ,' ie
rendront partout précieux aux vrais amateurs. Si
je ne le trouve pas parfait, c'eft qu'il n'y en a
point, & qu'un artifte corame lui, d'ailleurs.donne
le droit d'être difficile.

Je me garderai bien d'être auffi fincère k 1'égard


de M - Baron. La Beauté exige une admiration
lle

exciufive & fans exception. Cette aftrice a plu


exceffivemenc tout eft dit. On f$aic que dans une
Comédienne, une figure bien preparée,des ma-
nières élégantes, des airs pincés, quelquesminau-
deries féduifantes , font beaucoup pour fes ta-
lents. II ferait injufte d'exiger d'elle ces études
ferieufes qui font trop tót vieillir, qui rident les
fronts, & blanchiffent promptement les cheveux.
Si je me permettais de donner des confeils è JVjne.
Baron, ( qui fouvent & dans beaucoup de róles
m'a fait plaifir)je ne me permettrais cette teme-
rité que dans une ville ou on voudrait la juger a
la rigueur , je lui indiquerais alors ce qui peut
nuire èfes fuccès. Je fouhaitte n'avoir jamais, dans
mes voiages, occafion de luirendrece fervice.

j'obferverai feulement une chofe affez finguliè-


re. C'eft que dans plufieurs tragédies, j'ai vü
cette aélrice écrafée d'un tonnerre d'applaudiffe.
A 5 mens-
( io )

jnentg. L e Sr. d'Herbois en recevait beaucoup


ipoins : Cependant la voix générale des fpedta-
teuxs, en fortant, était que M?- d'Herbois s'etait
inontxé fupérieur, & M"e« Baron faible de moyens,
incercaine de memoire , quelques uns m ê m e
ofaient dire ne pas 1'avoir entendu. Et pourtant
les ftartements. de rnains avaient toujours redou-
b l é , d'oü cela venait-il?

Mr Dumêge bien furement un des rares & meil-


leurs Comédiens qui exiftent pour fes róles, au-
rait auffi lieu de fe plaindre de la froideur du pu-
blic dans des roles qu'il a joué d'une maniere trés
diftingnée; j'ai bien de la joie qu'il nous refte.
Mais que fera t'il s'il eft prefque feul dans le bon
& beau genre.

Suivant le nouveau plan de Mr. de Merillan nous


perdons auffi Mr Gernevalde juftement eftimé. II
nous eft agréable de conferver Mr. Mayeur, je
1'aime de tout mon coeur dans quantité de r ó l e s ,
il m'a rendu gai plus d'une fois, de melancolique
que j'étais auparavant Mais lui-même fe plairait-
jl a jouer continue'lement Jeannot ou le Proverbe
on fait ce qu'on peut.

II n'a pss fait ce qu'il a p n , ni ce qu'il a d u ,


pour le Public, lui le Sr. Merillan, ni fes pertes
fuppofées; ni les ordres fupérieurs & fuppofés
auffi, qu'il met toujours en avant, & dont il fait .
fon
fon e p é e de chevet » ne pourront l u i fervir
d'excufe.

L e teraps ne lui a pas m a n q u é ; i l y a trois mois


qu'il fait que M - Baron, & fa familie, vont ea
Ue

Snede, i l a t o u c h é leurs dedits, i l les a mis en


caiffe. Mais i l n'en a r e m p l a c é aucun.

A 1'égard du Sr. d'Herbois: j ' a i é t é curieux de


favoir fi r é e l l e m e n t eet atteur était l i empreifé
de partirjje le trouvais en cela un peu i n g r a t . j e
1'avoue. Mais j ' a i eu des preuves certaines aa
contraire, que fon depatt le reduifait a de triftes
expéciients, qu'il avau toujours cru refter, q u ' i l
avait fait a cette efperance de grands facrifices,
& que les feuls mauvais p r o c é d é s du Sr. Merillan,
p o n é s a 1'exces i'ont forcé a partir.

L e Sr. d'Herbois n'a feu, j'en fnis certain, qo'a


la fin de f é v r i e r , que le Sr. Merillan avait e n g a g é
clandeitinement u n autre afteur pour loi f u c c è -
der.

Cette conduite du Sr. de Merillan eft d'autant


plus inconcevable, qu'il y a entre l u i & Je Sr,
d'Herbois pour toutte cette a n n é e , des engage-
ments bien cimentés. Mais ce qui eft plus incroia-
ble encor c'eft que dans cette occafion, pour fai-
re taire le Sr d'Herbois, le Sr. Merillan a ofé l u i
é c r i r e , & dire que fa conduitte é t o i t fondée fur
dei, ordtes,.
Etes
Etes vons doac infenfé Mr. de Merillan. Ne
craignez vous pas qu'a la fin, vos illuitres Protec-
teurs vons puniffentd'abuferainfi fans aucun refpea
de leur norns pour couvrir vos mauvaifes Opéra-
tions ? Des ordres'.y penfez vous ? L'eftime pubüque
acquife au Sr. d'Herbois eft elle une chofe équivo-
que? L a bienveillance font-elles des chofts dou-
teufes ? Si la Cour ne dedaignait pas abfolument
& fans reftridïion, de fe mêler de vos tracaffe-
ries, de vos réformes, de .vos brouilloneries, on
vous eüt donné des ordres poür conferver le Sr
d'Herbois, on ne 1'a pas fait. C'eft la meilleurê
preuve, qu'on vous laiffe tout faire a votre tête»
ce qui eft trés facheux.

J'ai cru devoir écrire ce pen de mots en fa-


veur du Sr. d'Herbois, par une forte de juftice.
J'ai ajouté foi longremps a beaucoup de mauvais
propos, que la jaloufie avait femé furfon compte
m ê m e avant fon arrivée. J'y croiais d'auranc
plus, qu'il me femblait éviter de les détruire»
mais aujourd'hui il ne m'en parait que plus efti-
mable.

Ce que j'aime a rendre public. C'eft que lui


ayant obfervé peu avant fon d è p a r t , qu'il me
femblait qu'il lui feraitavantageux de refter (comme
il était le mai tre de le faire d'après fes engagements )
i l me repondit, que fa prêfence a la Haye ne pourrait que
nuire fort ferieufement, a fon trés innocent fucceffeur,
& qu'il ne voulait nuire a perfonne ; mai» qu'envers
le
Cr 4 )
c h e r c h é i fe mettre plus a 1'aife que M r . Jullien
s'eft t r o u v é plus g ê n é .

O n s'eft a l l a r m é de voir ainfi un fpe&acle Fran-


cais prendre racine. O n a p r é v u qu'infenfiblement
i l debaucherait les partifans du T h é a t r e H o l l a n -
d s s & pout; que les pauvres a qui i l appartienc
ne fe tronveht pas ruinés par la fuite du temps,
on a deliberé que Mr. Jullien ne viendrait pas, &
que les Pauvres l u i donneraient un dedommage-
m e n t d e huit mille florins: ces h u k mille fiorins
joints a cinq ou fix mille que les Pauvres auraient
t i r é de l u i pendant les trois mois font cependant
une perte réelle & c o n f i d é r a b l e ; i l faut qu'on
ait eu de bonnes & fortes raifons, pour le faire
ainfi porrer aux pauvres. C a r l a guerre n'en eft
pas une fuffifante.

Pour m o i je crois que deux fpefl:acles a Amfter-


dam fefoutiendraient fort b i e n , beaucoup de gens
ytrouveraient leur c o m p t e . l e s C o m é d i e n s e m p o r -
tent rarement ce qu'ils ont gagné. Ils I'emploient
volontiers , & le confomment dans le pays. Mr de
Poltaire a dit avec raifon qu'on pouvait tout au
plus faire vivre ces Meflieiirs & jamais les enrichir.

A u refte je fuis perfuadé qu'il y a plus d'une fo-


c i e t é a Amfterdam , oü on fe chagrinera de 1'ab-
fence du fpe&acle Fran?ais. L a troupe de l a H a y e
a p r è s Pasques, ne leur offrira point de dedomma-
gements. Et je fuis p e r f u a d é qu'il h ' y en aura pas
be-
( 15 )
beaocoup qui dans cette intention feront les fraïs
du voiage. Comme j ai eu lieu d'obferver qu'un
grand nombre 1'avait fait plufieurs fois cette an-
née. Les caffés y gagneront & les Campagnes
feront bien frequenties.

F I N .
C 13)
te Sr. de Merillan, i l fe refervait a faire valloir
en temps & lieu des droits qne je crqis trés
fondés.

D ' a p r è s tout c e e l , je crois qu'il eft affez indiffé-


rent a la H a y e , de plaider pour la nullité o a
1'exiftence du fpeftacle. C e qu'il y a de t r é s pro-
bable, c'eft que de la maniere dont i l fera c o m -
pöfé une grande partie des amateurs fe 1'interdi-
ront de leur propre volonté. V o i o n s maintenant
ce qui fe paffe a Amfterdam.

L e T h é a t r e Hollandais , y fubfifte comme j e


1'ai d i t : mais i l eft d'ufage depuis quelques a n n é e s
pendancles moi» de M a y , J u i n , J u i l l e t ; d'ailouer
a un fpedlacle Francais la permiffion de venir
jouer de petites C o m é d i e s , & furtout des O p é r a s ,
fous la claufe d'une redevance confidérable pour
les pauvres» C e fpedlacle Francais ne joue point
dans la falie H o l l a n d o i f e , i l eft obligé de c o n -
ftruire une Cabane en planches, le plus c o m m o -
d é m e n t poffible,

II y a trente ans feulement, qu'une pareille


permiffion, aurait t r o u v é bien des difficultés.
C o m m e les établifTements nouveaux cherchent
toujours a gagner du terrein. O n a voulu é t e n -
dre la permiffion. M r . Jullien a qui elle écaic ac-
c o r d é e pour cette a n n é e avait fait m a r c h é pour.
une Salie permanente, le conftrudeur avait déja
c o m m e n c é j mais c'eft p r e c i f é m e n t pour a v o i r
cher-

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