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Introduction
Mº et Gº apparaissent fin 1950’s CF. René Dagorn repère un premier emploi du mot
dans un article du Monde datant d’avril 1964. Le mot est utilisé pour décrire des
phénomènes régionaux ou nationaux auparavant et qui deviennent mondiaux. Succès
du terme qui se confirme pendant les 1990 et vrai succès pendant les 2000.
Première occurrence dans les sciences sociales chez CF. Robertson (sociologue). Mot
qui a plein de significations différentes, utilisé dans des discours très différents. Les
universitaires vont essayer de le définir et ainsi ils vont contribuer à la multiplication
des sens que l’on donne au mot Mº. Succès du mot fulgurant dans les sciences sociales,
+++ d’universitaires réfléchissent à cette question.
Certains auteurs francophones font distinction entre Gº et Mº, d’autres non.
Marc Abélès : Anthropologie de la globalisation
La Mº n’est pas un processus nouveau et qui renvoie assez banalement à
l’intensification des échanges et à l’internationalisation de l’économie. Processus
banal et peu utile pour une analyse. En revanche la Gº permet de saisir une mutation
bien plus radicale : « l’emploi du concept du global apparaît adéquat pour rendre
compte du niveau d’intégration et d’interconnexion qui est désormais atteint et qui se
traduit par la perception empirique chez les individus par delà leurs attaches
territoriales et leurs identités culturelles d’une appartenance à un monde global ».
Pour d’autres, les processus désignés ne sont pas du tout nouveaux, le monde a déjà
connu des périodes de Mº. Un certain nombre de ces individus considèrent que la
dernière phase de Mº et moins englobant que celle qui suit. Positions très différentes
suivant les auteurs.
Suzanne BERGER : Notre première mondialisation
Il y a une parenté et similarité entre ce qui s’est passé fin 19e et début 20e et ce qui est
en train de se passer actuellement. L’Europe OCC et les Amériques (du Nord) se sont
engagés dans un processus de Mº : tout un ensemble de mutations dans l’économie
internationale qui tend à créer un seul marché pour les biens et le K. A l’époque
innovations technologiques qui vont réduire les distances mais aussi même discours
sur l’abolition des distances. Egalement flux de migrations importants, on retrouve
indices d’une internationalisation de l’économie. On retrouve un ensemble
d’innovations institutionnelles et PO qui rendent la conscience de l’interdépendance,
au moins parmi certains hommes PO.
Jacques ADDA : il revient sur les origines du Kisme marchand car parler de Mº
c’est parler de l’emprise de ce système éco dans le monde. Si on considère la Mº
comme liée au Kisme la question ne se pose pas uniquement à partir du 20e. Le
processus de Mº s’inscrit dans la continuité de processus qui datent. Il y a des
moments d’interruption brutale, continuité historique qui n’est pas linéaire.
❖ DÉFINITIONS
● La Mº n’est pas un processus lié à la fin de la GF, ce sont deux temporalités
différentes. On a des processus de Mº qui sont déjà à l’œuvre bien avant la fin
de la GF
● La Mº ne se réduit pas à l’internationalisation, ça n’est pas simplement un
changement d’échelle.
● La Mº n’est pas un processus irréversible et sur lequel aucun acteur n’a de
prise.
● Elle n’est pas la création d’une éco mondiale ouverte sans frontières.
● La Mº n’est pas occidentalisation ou américanisation, ni uniformisation.
INTRODUCTION
La guerre désigne un acte de violence armée, organisée, collective. La guerre
n’est pas synonyme de conflit du fait de l’utilisation de la violence armée. Organisée en
fonction d’un objectif, d’une valeur (= moyen en vue d’une fin). Collective dans le sens
où un duel entre deux individus ne constitue pas une guerre.
ROUSSEAU : « La guerre n’est point une relation d’homme à homme mais d’Etat
à Etat, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu’accidentellement
comme soldats »
La guerre c’est donc un conflit dans lequel intervient la violence armée et
actuellement dans la littérature universitaire « Guerre » et « Conflit armé » sont
considérés comme synonymes. En revanche « guerre » et « conflit » (opposition
d’intérêts, situation de tension entre des acteurs) ne sont pas synonymes.
⇨ La GF n’est pas une guerre mais un conflit : tension entre deux blocs.
Le CIPRI (institut de recherche) utilise l’expression de « conflit armé majeur » =
conflit qui fait plus de 1000 morts sur un an civil ou sur 12 mois consécutifs.
Définition qui pose problème de seuil mais qui est utilisée comme un outil pour
pouvoir dénombrer les conflits dans le monde.
La CRISE c’est un terme qui vient du monde médical (= moment décisif d’une
maladie). Le mot est passé sur d’autres thématiques, il traduit moment où la prise de
décision se fait dans une situation d’intensité, de tensions, de stress (EX : crise des
missiles 1962).
Mary KALDOR, New and old wars : elle réfléchi à partir de l’exemple de la
Bosnie. Elle s’est rendue compte que ce qui marchait pour la Bosnie marchait
pour … et pour les conflits africains. Distinction anciennes/nouvelles
guerres.
o Thèse : pendant les dernières décennies du 20e siècle un nouveau type
de violence s’est organisé = nouvelle guerre « J’utilise le terme
nouveau pour distinguer ces guerres des perceptions dominantes de la
guerre héritées d’une période précédente. J’utilise le terme guerre pour
mettre en avant la nature PO de ce nouveau type de violence même si
les nouvelles guerres impliquent un brouillage dans les distinctions
entre la guerre, le crime organisé et des violations massives des droits
de l’homme ».
o Ces guerres sont nouvelles parce qu’elles sont apparues récemment et
parce qu’elles sont liées au processus de Mº qu’elle date des années
1980. La fin de la GF n’est pas le moment ou ces nouveaux conflits
apparaissent même si elle a pu accélérer leur prolifération.
o Par Mº elle entend l’intensification de l’interconnexion globale, que
cette interconnexion soit PO, éco, culturelle, militaire ET les
changements dans l’autorité politique que ces processus
d’interconnexion globale engendrent. Elle fait référence à l’érosion de
l’autonomie de l’Etat et même dans certains cas, la désintégration des
Etats et qui ne parviennent pas à assurer le monopole de la violence
physique légitime.
o Les processus de Mº érodent le monopole de la violence physique
légitime de l’Etat aussi bien par le haut (par processus de
transnationalisation) que par le bas (par processus de privatisation de
l’Etat).
o Ces nouvelles guerres sont caractérisées par 3 éléments qui les
distinguent des anciennes guerres :
- Question des objectifs : AJD les buts des nouvelles guerres sont
identitaires (en lien avec le politique) alors que auparavant les
motivations étaient idéologiques ou géopolitiques.
- Méthodes de guerre utilisées : les NG vont plus s’appuyer sur
des expériences de guérilla, de contre-insurrection, ø batailles
réglées et conventionnelles comme dans les AG. Ces NG ont pour
objectif de contrôler la POP en instiguant la peur et la haine. Les
attentats terroristes peuvent être considérés comme des
variantes de ces stratégies. Les acteurs différent également,
d’autres types d’acteurs (paramilitaires, war lords, mercenaires).
- Question du financement : il n’est plus centralisé autour de
l’Etat, il s’appuie notamment sur le pillage, les réseaux illégaux et
sur des stratégies de prédation criminelles.
OR caractéristiques que donne Mary KALDOR pour les NG sont des éléments que
l’on retrouve déjà dans las AG et que l’on peut retrouver dans toutes les guerres. Il
est difficile de repérer ce qui relève de l’ancien et ce qui relève du nouveau.
Lien très fort qui est fait entre la guerre et la construction des Etats d’Europe
occidentale qui est fait par certains auteurs comme Charles Tilly et Norbert Elias
ELIAS : à l’époque féodale une concurrence entre les différents seigneurs a
déclenché processus de monopolisation double, d’abord le monopole de la
violence physique légitime et ensuite monopole du prélèvement fiscal. Le
deuxième processus et celui de socialisation du monopole, transformation de la
domination à l’intérieur de la maison dominante, on va de plus en plus
concourir pour avoir une place qui permette d’influencer le pouvoir.
TILLY (La guerre et la construction de l’Etat en tant que crime organisé) :
l’interaction de la guerre, du prélèvement des ressources et de l’accumulation
du K sont des facteurs qui expliquent la construction des Etats d’Europe
occidentale. Da
Dans ces deux analyses la guerre est concomitante de la construction d’un Etat et d’un
Etat fort et s’inscrivent loin des hypothèses de la thèse de Mary Kaldor.
La temporalité
Changement qui a lieu pendant les années 40, bien avant la rupture faite par Kaldor.
Pour comprendre transformation des conflits il faut l’inscrire dans cette temporalité là
explication multi causale et qui ne met pas la Mº comme explication principale des
transformation des conflits, plutôt idée que les transformations sont accélérées par la
mondialisation. IL faudrait combiner plusieurs temporalité : mondialisation,
construction de l’Etat dans les Pays du Sud, fin de GF. Il est impossible d’appliquer une
seule grille de lecture en termes de nouvelles guerres pour parler des conflits armés
actuels.
La mondialisation de la culture
Introduction
Avec les processus de Mº on a vu apparaître de manière plus forte des revendications
identitaires, on a eu tout un discours sur la fin de l’hétérogénéité culturelle. La
mondialisation des échanges et la circulation de biens culturels ont généré la peur
d’une uniformisation et de perte d’authenticité de nos identités. On constate qu’avec
les processus de Mº qui s’accélèrent on a de plus en plus de contacts entre des
individus et des groupes de cultures différentes. Contact qui permettait d’adopter et
d’échanger avec les autres cultures avec une moindre conscience des phénomènes
d’acculturation.
Avec ces craintes, la crainte que ces revendications identitaires conduisent au conflit
et au conflit armé. Si bien qu’un grand nombre de conflits sont interprétés comme des
conflits identitaires. Ce type de lecture est encouragé par l’ouvrage de Huntington.
a. La thèse de Huntington
Milieu des années 1990 ne sont pas d’ordre idéologique et économique, les grandes
sources de conflit seront culturelles. Les lignes de faille des civilisations seront les
endroits où on verra apparaître les conflits.
La civilisation c’est une entité culturelle, le groupement culturel le plus élevé et le
niveau le plus large d’identité culturelle. La Cº est définie par des éléments objectifs
communs comme par exemple la langue, l’histoire, la religion, les coutumes, les
institutions et par l’identification subjective des peuples. Grâce à cette définition SH
dresse une carte le monde serait divisé en 8 civilisations. Pourquoi le choc ? 6
raisons différentes.
1. Parce que les différences entre le Cº sont fondamentales, comme elles sont
différentes elles ont tendance à s’opposer
2. c’est d’autant plus fort que les interactions entre les peuple des différentes
civilisations augmentent, plus on se côtoie plus on prend conscience de nos
différences
3. en raison de ces éléments les individus sont bousculés dans leur identité, ils
peuvent être en situation d’anomie et du coup pour retrouver des repères ils
vont se tourner vers la religion et notamment vers les mouvements
fondamentalistes
4. de plus en plus la Cº OCC est ses valeurs va susciter du rejet et le l’opposition
chez les non OCC qui ont de plus en plus la volonté et les ressources pour
s’opposer aux OCC
5. situation qui va perdurer parce que les caractéristiques culturelles sont peu
mobiles, difficile de résoudre des différends d’ordre culturel que d’ordre PO ou
éco
6. tout cela est aussi lié au processus de régionalisation (régionalisation éco
échanges) puisqu’ils renforcent conscience civilisationnelle.
SH se permet de répondre à une question qui n’a pas de réponse universelle : à quel
niveau/moment une unité devient culturellement significative ? Huntington a une
vision apolitique de la culture, il considère que ces ensembles stables, clos, homogènes
déterminent une orientation précise.
HYP : parce que les individus sont de cultures différents ils vont nécessairement
entrer en conflit. Les différences entre les civilisations sont fondamentales et on prend
conscience d’autant plus qu’on échange.
a. Un facteur de mobilisation
La notion d’identité est plurielle, ambiguë et complexe. Ça n’est pas une donnée
naturelle, on n’est pas dans une identité primordiale donnée une fois pour toutes.
L’identité se définit dans l’interaction, du rôle social qu’on pense qui nous est attribué.
Le processus d’identification n’est pas à somme nulle, il y a des logiques
d’appartenance multiples. Mais dans cette logique se pose la question de l’autre : il y a
ce qui est identique /ce qui est distinct.
L’identité se sont un ensemble de stratégies définissant les rapports à l’autre que les
individus et les groupes mettent en place selon le contexte et leurs intérêts.
C’est plus facile de mobiliser autour des questions d’identité qu’autour d’autres
revendications, du moment où ça touche l’individu ça paraît légitime. Entrepreneurs
identitaires vont construire les conflits comme identitaire et vont mobiliser à partir de
cette variable. Communautés imaginées qui sont présentées comme des victimes et
qui organisent leur défense en insistant sur les différences fondamentales entre leur
communauté et l’autre groupe.
A un moment donné dans les conflits dits identitaires il y a des individus qui se
considèrent d’abord et avant toute chose « … » et qui considèrent que cette identité
est primordiale et que ce processus d’identification ne passe que pas le massacre de
l’autre. Les conflits identitaires ne sont pas identitaires en soi, mais l’identité est un
facteur de mobilisation. Dire qu’un conflit est identitaire ne sert à rien, ça n’éclaire pas
sur grande chose: l’important est de comprendre comment et pourquoi les individus
vont considérer une identité comme primordiale et qui doit s’affirmer pas
l’anéantissement de l’autre.
Remettre en cause appellation de conflit identitaire ça veut dire que cette dimension
n’est pas une variable qui permet de comprendre ce qui se passe. En réintroduisant le
PO et le SO, on comprend mieux ce qu’a été fait par les entrepreneurs d’identité et
pourquoi ça a fonctionné. L’identité est une variable à expliquer.
WOLFERS : la sécurité dans un sens objectif mesure l’absence de menace sur les
valeurs centrales ou dans un sens subjectif l’absence de peur que ces valeurs
centrales ne fassent l’objet d’attaque.
Définition qui paraît consensuelle mais qui pose plus de questions qu’elle ne donne
des réponses :
- quelles sont ces valeurs centrales ?
- qui décide de ces valeurs ?
- une part plus ou moins large de subjectivité dans la
détermination de ces menaces
Sécurité et menace sont des termes contestés. AJD discours sur les nouvelles menaces
que les sociétés contemporaines dans un contexte de mondialisation doivent
affronter. Comment est-ce qu’un thème devient une menace ? Qui participe à
l’inscription sur l’agenda d’un thème comme enjeu de sécurité.
a. Un discours partagé
France // UE : fortes similitudes entre les deux discours //discours OI comme l’ONU
discours sur les nouvelles menaces qui sont ensuite listées, elles ne sont pas
identiques strictement mais on retrouve un certain nombre de points communs.
C’est CS onusien qui détermine ce qui représente une menace à la paix et à la sécurité
internationale. Le CS dès la fin 1990’s va prendre une série de résolutions (EX : VIH/
SIDA comme menace à la paix et à la sécurité internationale), élargissement des
menaces au sein du CS.
FAVAREL
GARRIGUE
Ils nous disent que cette catégorie de la CIO ne sert à rien dans la réalité : acteurs très
hétérogènes, très hétéroclites avec des enjeux qui ne sont pas du tout les mêmes. Tous
les acteurs dits criminels ne mènent pas opérations TN et n’ont pas les mêmes
objectifs. Ils ne sont pas tous organisés de la même façon. Cette catégorie englobante
est problématique car elle ne permet pas de comprendre ces acteurs. C’est une façon
de construire la menace qui ne s’appuie pas sur des sources solides (chiffres qui
viennent souvent des services de police ou de douane et qui sont liés à la partie
détectée de ces activités illégales avec souvent des chiffres qui peuvent être gonflés.
Si on envisage mal cette menace les moyens que l’on dédie à sa lutte ne sont peut être
pas les plus adaptés. Toutes ces critiques remettent en question le discours partagé et
la façon dont on envisage les nouvelles menaces depuis les années 1990.
Ces menaces et ces discours ont des effets dans la pratique, mobilisent des ressources
financières et humaines. Effets concrets : convention des NU contre la CIO et que
plusieurs protocoles lui ont été ajoutés sur des menaces sectorielles.
Si la Mº tend à globaliser les menaces, parce que les menaces sont disséminées elles
peuvent se trouver en tout point du globe et de ce fait tous les acteurs doivent se
coordonner et se rejoindre pour lutter contre elles. A une menace clairement
identifiable en termes d’acteurs qui était la menace soviétique, nous avons AJD des
menaces qui paraissent infinies, déterritorialisées et qui sont présentées comme très
fortes.
a. La sécurisation
Notion de sécurisation : terme que l’on doit à l’école de RI de Copenhague qui est liée
selon certains auteurs à CF. BUZAN.
CF. WAEVER avance concept de sécurisation et qui nous dit : en nommant un certain
dvpt un problème de sécurité l’Etat peut réclamer un droit spécial, droit qui sera
toujours défini en dernière analyse par l’État et ses élites. Acte de langage : les élites
politiques vont désigner un enjeu comme une menace à la survie de l’Etat / ces
acteurs vont faire reconnaître cet enjeu comme menace par les autres acteurs, par
leur société ce qui va permette de légitimer la mobilisation par l’Etat de ressources
spécifiques et ou extraordinaires pour lutter contre cette menace.
Apport assez important de l’Ecole de Paris (travaux de Didier Bigo) : il faut voir aussi
que cette construction sociale n’est pas seulement discursive. La sécurisation est aussi
la mobilisation d’un ensemble de pratiques et de procédés.
CF. Thierry Balzac : tout acte de langage n’implique pas la mobilisation de moyens
- « la sécuritisation » renverrait à cette idée d’acte de langage et
d’actualisation rhétorique d’une menace
- la sécurisation renverrait à l’art de sécuriser c.à.d. aux pratiques,
mobilisation des moyens humains, financiers…
Quels sont les moyens qui ont été mobilisés pour sécuriser ces enjeux ? : concept qui
permet d’être attentif au repérage des acteurs, des processus, des discours qui
permettent ou qui ne permettent pas l’inscription sur l’agenda sécuritaire.
Egalement qui nous permet d’être attentifs à la construction discursive, labélisation, à
la construction par les chiffres.
Tous les experts participent à des enceintes nationales mais aussi à des GDT de l’UE, et
d’institutions internationales. Ils circulent. Ces mêmes individus font des aller-retour
entre arène nationale et arène internationale, ils créent des liens et petit à petit ils
forment un réseau, ce qui permet de comprendre pourquoi on entend un discours
similaire, effet de circulation des individus effet de circulation des normes et des
savoir-faire. Ceci ne veut pas dire que la construction de ces normes se fasse de
manière consensuelle et l’intérêt c’est de comprendre pourquoi certaines sont
préférées à d’autres. Petit à petit un discours s’est formé de fait de ses usages PO et
bureaucratiques de ces nouvelles menaces qui sont définies avec un ensemble de
caractéristiques.
Terrorisme et lutte contre le terrorisme
Ensemble d’acteurs qui ont essayé de définir le T pour légitimer leur discours et leurs
pratiques. Par EX le FBI considère que le T se définit « par l’utilisation illégale de la
force ou de la violence contre des personnes ou des biens pour intimider ou forcer un
gouvernement, une population civile à la réalisation d’objectifs politiques ou
sociaux ». On trouve 3 points qui sont présents dans ++ des définitions : action
violente, cibles, objectif (politique).
C’est une définition qui pose plusieurs problèmes :
- Elle prend l’action violente en dehors de son contexte et donc elle peut conduire à
une confusion entre des violences politiques et des violences sociales. Elle peut
conduire à considérer que des violences sociales relèvent du terrorisme.
- La question des cibles ne permet pas de définit une fois pour toutes le T. Il faut
comprendre que ce n’est pas seulement la cible qui est visé mais ce que cette cible
représente. Ce n’est pas la distinction civils/combattants qui importent mais ce
qu’ils représentent derrière.
- La question de l’objectif politique : c’est problématique parce que certaines
guerres sont la continuation de la PO par d’autres moyens. Donc l’utilisation de la
violence pour des fins politiques ne permet pas de distinguer terrorisme à
d’autres pratiques.
Du côté des universitaires : fin des 1980 on a trouvé plus d’une centaine de définitions
universitaires du T. Derrière le mot T ont trouve à la fois des petits groupes et des
grands groupes qui revendiquent leurs actes pour des raisons fort différentes, qui ont
des modes d’action très différents, certains opèrent à des échelles locales et nationales
mais à partir des 1970’s on voit une internationalisation du terrorisme où des groupes
ont organisé des attentats dans des pays tiers. Difficulté pour trouver définition qui
permet de comprendre fluidité, évolutions, changements.
Bigo dit qu’ont peut définit le T non pas à travers l’action violente et la dynamique qui
s’en suit mais en prenant en compte la façon dont les bureaucratie réagissent à ces
actes. L’unité de la labélisation terroriste ne tient pas aux formes de la violence qu’elle
décrirait mais à la collaboration anti T des Etats OCC.
EX : Vladimir Poutine va être le 1er homme d’Etat à appeler GW Bush pour lui rappeler
sa solidarité dans la lutte contre le T islamique international, il fait référence aux
événements qui ont eu lieu fin 1990 en Géorgie. En septembre 1999 les troupes russes
pénètrent en Tchétchénie, affrontements violents, jamais les autorités russes n’ont
reconnu que ce qui s’était passé était une guerre, ils parlaient de mission
contreterrorisme façon de légitimer en disant « nous devons lutter contre le même
ennemi ».
Tout un ensemble d’experts qui vont participer à cette construction également. Depuis
le 9/11 un nouveau livre sur le terrorisme et l’islam est publié toutes les six heures
dans le monde anglophone. Des experts USA comme David Rapoport et tout un
ensemble de think tanks vont s’engouffrer dans cette visée. Proches des milieux
conservateurs USA vont contribuer à construire cette menace. On parle de nouvelle
forme de T qui s’appuie sur une religion globalisée et TN et qui peut donc
potentiellement être revendiquée par les musulmans qui se radicalisent partout dans
le monde. On a la construction du T islamiste comme une menace disséminée, cachée,
TN et en réseau.
CF. Crettiez et Sommier : On peut voir dans les attentats du 911 une mutation des
formes ordinaires du T parce que il y aurait une rupture de sens et une rupture de
cible. Rupture de sens car la violence du 911 est hors de tout contexte national et
social. Jusqu’à présent il y avait une certaine lisibilité des actes T : ils étaient appuyés
par des revendications qui interpelaient un Etat. Ça avait lieu dans un contexte
national et social précis qui rendait intelligible la revendication. Dans les 911 c’est
plus compliqué : cet acte ne s’inscrit pas dans une lutte particulière ou histoire
particulière. Dans les autres types de violence T jusqu'à présent il y avait la
désignation d’un certain contrat social qui était remis en cause mais qui était visé.
Alors que dans les 911 la violence ne reconnaît même pas le fondement d’un contrat
social, elle se réfère à une transcendance (« métapolitique ») rapport distant au PO.
Et donc une rupture de cible puisque ce ne sont pas les USA en tant qu’Etat qui sont
ciblés mais c’est une certaine conception de l’humanisme libéral qui est visée : on ne
cible pas à travers les actes un Etat mais on cible une conception.
Quelle est l’efficacité de ces mesures ? Ces interventions on alimenté des sentiments
contre les USA et contre l’OCC et ont entraîné une recrudescence d’action terroristes
(Madrid, Londres).
Logique qu’on retrouve en FR suite aux actes de terrorisme dont elle a été victime :
discours « La FR allait mettre en place des bombardements et des interventions ciblés
sur Daesh en Syrie ». Forte mise en scène de l’intensification de ces frappes en Syrie.
Cette logique d’intervention militaire est une logique qu’on retrouve dans une
certaines mesure actuellement en réponse aux attentats en FR.
Les européens sont un peu plus modérés (freins législatifs), mais ils participent aussi
à la MEP de mesures illibérales, avec l’idée que ces mesures justifiées dans un temps
précis peuvent devenir des mesures qui se banalisent et qui deviennent plus du tout
exceptionnelles avec le temps qui passe. Mesures qui se banalisent et deviennent
normales. Question assez forte AJD dans le débat en FR suite à la MEP et prolongation
de l’Etat d’Urgence. Ces mesures sont justifiées dans la logique du PO par l’importance
de faire qqchose, d’exister politiquement par rapport aux attentats.
c. Surveiller à distance
On a vu également s’intensifier des logiques proactives : après 9/11 les USA ont mis
en place ensemble de logiques visant à anticiper de manière structurelle, tracer et
surveiller les individus à distance à partir de moyens technologiques. Mesures
« illibérales » (généralisation du passeport biométrique, renforcement mesures liées
aux questions de visas). Déplacement de la logique répressive et policière à la logique
de recueillir un maximum d’infos en pensant que leur croisement allié aux logiques du
profilage permettrait d’anticiper le futur, et dessiner des profils d’individus dits à
risque et de pvr les arrêter avant qu’ils ne commettent de potentiels « actes
terroristes ».
sécurité préventive et prédictive.
La mondialisation de la sécurité
Coopération TN des PROS de sécurité (flux qui échappe à l’action médiatrice des
Etats) : MEP des réseaux TN, discours très fort = pour lutter contre le TER qui se
constitue à l’échelle mondiale il faut que les forces de sécurité se constituent aussi en
réseau, il faut qu’elles s’ouvrent à la coopération avec les PROS de sécurité des autres
Etats.
Department of Homeland Security : gestion de cette coopération internationale.
Dans certains cas cette TNº se fait par l’échange d’infos, dans d’autres partage complet
des infos. Dans l’UE on a négocié et un certain nº de pays a signé le Traité de Prüm
(2005) qui vise à approfondir la coopération transfrontalière policière dans les
domaines de la lutte contre le TER, la criminalité organisée et la migration illégale. Il
est nécessaire d’intensifier les formes de coopération policière, ++ en ce qui concerne
les données d’ADN, les données dactyloscopique et les immatriculations de véhicules.
Dans ce traité les échanges d’infos sont anonymes mais s’ils sont concluants
l’anonymat peut être levé.
Mise en réseau transfrontalière mais aussi entre les PROS de sécurité à l’intérieur d’un
même pays. Jusque y a pas longtemps différenciation entre police et militaires, on a vu
avec cette logique qui commence dans les 1990’s des logiques de dédifférenciation,
interpénétration des groupes dans leur domaine. La mise en réseau se fait aussi en
désegmentant la gestion des insécurités, avec idée que tous les PRIS de la sécurité
doivent participer de la lutte contre l’ennemi et de ce fait vont se mettre en place des
logiques de coopération entre militaires, policiers, douanes, police judiciaire,
frontalière. La mise en réseau est à la fois TN et aussi entre différents types de PROS
de la sécurité. Avec des luttes entre ces PROS dont certains essayent justement
d’utiliser la possibilité de mise en réseau TN pour améliorer leur position à l’échelle
nationale (EX : lutte DST/DGSE = les bureaucraties vont chercher des alliés à l’EXT
pour valoriser leur position en interne dans l’échelle nationale). Luttes très fortes.
Cette notion constitue « un nouveau paradigme de la SEC qui doit permettre de faire
face à tout un ensemble de PB de l’espace mondial qui apparaissent du fait de la Mº.
Les conflits armés qui se transforment et s’éloignent de la notion classique de la G, les
crises éco qui sont plus directement liées à une Mº financière, et les catastrophes
naturelles qui sont liées aux problème environnementaux entre autres. Pour absorber
les différents chocs il faut penser en terme de SH, il faut approfondir la notion de SEC.
La SH doit Être avant tout une question de vie humaine et de dignité, elle est
composée de 7 rubriques que sont : la sécurité économique, alimentaire, sanitaire, de
l’environnement, personnelle, de la communauté et politique. Elle se base sur deux
aspects : la protection mais également l’habilitation. Il ne suffit pas d’avoir accès à des
revenus de base, il faut que chaque individu soit apte à agir de façon autonome aussi
bien pour lui que pour d’autres individus. C.à.d. il faut que chaque individu puisse
accéder à un minimum social.
Cette SH est interdépendante, les différentes rubriques sont interdépendantes donc
menace d’une = menace à la SH dans son ensemble. Si la SH est menacé dans un
endroit spécifique elle est menacée dans tout l’espace mondial.
Pour assurer la SH il faut agir sur la prévention (selon rapport du PNUD), plutôt que
d’agir a posteriori une fois qu’on est dans une situation d’insécurité humaine. Le
PNUD parie sur la coopération et le multilatéralisme et donc la SH telle qu’elle est
pensée c’est une nouvelle façon de poser la question de la coopération internationale,
si la SH est interdépendante alors seul une coopération ouverte aux acteurs non
étatique permettrait d’aboutir à un monde « humainement sûr ». En mettant idée sur
la prévention, le PNUD désigne ensemble d’acteurs qui se distinguent des acteurs
militaires et qui renvoient à tous ces acteurs qui participent à la construction de la
paix. Nouvelle façon de poser question de la sécurité : changement modèles, moyens,
acteurs.
Discours qui permet au PNUD de se replacer sur les questions de sécurité, elle se
relégitime sur tout un ensemble de débats. Question sécuritaires et de développement
s’interpénètrent.
Diffusion à certains acteurs mais elle reste limitée pour plusieurs raisons : d’abord
parce que au sein même de ces Etats qui promeuvent la SH on n’a « qu’une conversion
limitée ». C.à.d. que les Etats de ces réseaux ne modifient pas toute leur organisation
sécuritaire, ils ne modifient que quelques éléments. Ils articulent la SH à la sécurité
nationale sans pour autant remplacer la sécurité nationale par la SH.
Diffusion limitée parce que ça se limite à un certain nombre d’Etats, d’autres font un
usage très modéré de la SH, notamment les USA.
Notion marginalement reprise par les grandes puissances : c’est un thème qui est
entendu rarement. A partir de 2001, tournant sécuritaire dans un sens très restrictif
du discours étatsunien. Discours qui a très peu circulé au sein de différentes instances,
repris de manière très floue donc il ne signale pas une prise de place importante de la
part de ces acteurs. Discours pas important dans les G8 ou G20. Il n’est pas central
dans les diplomaties de ces acteurs, ne va pas orienter leur stratégie. Reprise limitée
de la part des grandes puissances.
Diffusion limitée, ø passage sécurité nationale à SH. On a ces deux discours qui
continuent d’exister, 2 éléments qui vont à nouveau se rencontrer, presque
paradoxalement à partir de la question humanitaire. C.à.d. que la façon dont la SH a
été entendue a ramené certains Etats dans le jeu de la sécurité et a ramené l’usage de
la force militaire dans le jeu de la sécurité. En voulant défendre la SH et voulant
protéger les populations il y a eu un retour de la force militaire et un retour des Etats
pour assurer la SH.
I. La militarisation de l’humanitaire
Monopole et hégémonie exercée de manière générale par cette Croix Rouge qui
contribue à la signature de protocoles ratifiés par les Etats. On est loin de l’idée de IH,
la question de l’humanitaire est laissée à des acteurs non étatiques avec un très fort
changement lié au conflit au Biafra (tentative de sécession d’une région au Nigéria).
Acteurs décident d’intervenir même sans intervention dans l’Etat chez qui ils le font et
ces acteurs décident de témoigner et d’expliquer au monde ce qui se passe sur ces
terres là. Pendant ce moment là est créé MSF = naissance du sans-frontiérisme.
Pendant tout le 20e les Etats, malgré interventions ponctuelles, sont en retrait. Fin
1980 et 1990 IH devient une pratique courante des RI.
1980’s : discours d’acteurs humanitaires qui diffusent idée qu’il faudrait revoir le DIH
et le refonder et le moderniser pour permettre un élargissement. Avec idée de
permettre l’émergence d’un « droit d’ingérence humanitaire » c.à.d. la possibilité
d’entrer dans le territoire d’un Etat pour porter secours aux populations. Fondateur
MSF à la croisée de différents types d’acteurs.
Dans les 1980 Kouchner qui est proche du gvmt FR va faire approuver idée
lancement campagne du droit d’ingérence humanitaire. Négociation d’une résolution
(avec Mario Betatti) adoptée le 8 décembre 1988 (43/131) qui porte sur l’assistance
humanitaire aux victimes des catastrophes naturelles et situations d’urgence du
même ordre. Cette résolution elle passe et trouve immédiatement une application lors
du tremblement de terre en Arménie en 1988. Pays toujours dans l’URSS qui accepte
d’ouvrir ses portes à l’assistance humanitaire, ONG… Les Etats commencent à se saisir
de manière plus forte de la question de l’humanitaire. Nouvelle résolution 2 ans après
sur les corridors humanitaires.
Tournant majeur début 1990, les questions humanitaires vont basculer au CS ONU :
invasion du Kuwait par l’Irak Résolution 687 : intervention militaire, retour SH en
Irak. Le CS va autoriser l’opération Provide Comfort par la résolution 688 pour
protéger populations Kurdes et Chiites pour établir zone de sécurité au nord de l’Irak
et permettre retour des Kurdes-Irakiens qui s’étaient réfugiés à la frontière avec la
Turquie. Résolution qui peut être considérée comme una façon de légitimer par une
IH à posteriori les interventions militaires auparavant. Là l’humanitaire se lie avec
l’action politico-militaire de manière très étroite.
Fin des 1980’s l’humanitaire est repris en main = 1er élément du tournant. Les
questions humanitaires vont entrer dans les CS = résolution une fois que
l’intervention sous command USA protéger POP kurdes et chiites menacés par
régime de Hussein. Idée c’est que il y ait une intervention militaire qui permette de
sécuriser accès acteurs humanitaires aux POP qui doivent être protégées. Résolution
concernant la Bosnie H : Le CS exhorte les Etats à `rendre les dispositions nécessaires
pour faciliter acheminement de l’aide humanitaire. Un pas supplémentaire est pris en
1992 en Somalie cette résolution légitime une intervention politico-militaire pour des
raisons humanitaires. Le CS autorise une force multinationale coordonnée par les USA
à aller en Somalie pour permettre acheminement de l’aide. C’est problématique car
deux visions différentes de cette intervention :
SG ONU époque= intervention sur l’ensemble du territoire somalien, pas
exclusivement aide humanitaire ≠ USA : lecture plus restrictive de cette intervention,
ø ensemble territoire et cantonnés à action humanitaire. Cette intervention = échec
pour plusieurs raisons. Petit à petit les soldats USA vont être considérés comme une
partie en conflit et les acteurs locaux vont capitaliser sur eux en dénonçant la
présence USA qui nourrit dimension du conflit en Somalie. Conséquence liée au fait
qu’on n’a pas pensé les autres aspects de l’intervention militaire.
Soldats USA décédés, retrait USA. Echec en Somalie va conditionner façon dont CS va
réagir. On est informé de ce qui se passe au Rwanda sauf que on réagit tardivement. Le
génocide commence en avril et première discussion au CS ne commence qu’en mai et
ensuite une fois que la décision elle arrive tardivement et est accusée d’avoir permis
d’exfiltrer des individus soupçonnés de génocide.
Milieu 1990’s : échec ONU, on se pose question sur cette intervention humanitaire, ce
qu’elle implique, sur leur légitimité et ces questions vont se renforcer en 1999 avec
l’épisode du Kosovo.
= POP prise en otage par Milosevic il faudrait intervenir MAIS les Russes s’opposent à
toute intervention militaire. Réaction qui s’inscrit dans les 1ers échecs début 1990’s.
On va voir avec l’OTAN, certes opération pas légales MAIS légitime selon ces pays pour
protéger ces populations. Série de bombardements, réintroduction des ONU dans le
jeu avec une résolution qui arrive après l’intervention militaire. Débat et controverse
entre légalité / légitimité. Fin 1990’s : intervention humanitaire pose ++ PB à la
communauté internationale en termes de légitimité et d’efficacité. Fin 1990’s on
commence à réfléchir à la responsabilité de protéger.
c. La responsabilité de protéger
Notion qui vient d’une commission créée par le CAN qui est chargée de réfléchir à
l’intervention et à la souveraineté des Etats. Cette CO va rendre un rapport en 2001
qui va proposer la notion des « responsabilité de protéger ». L’initiative du CAN
s’inscrit dans les organisations internationales. La responsabilité de protéger = façon
de codifier pratiques 1990’s en proposant nouvelles façon d’interpréter la norme de
souveraineté. La SOUV ø considérée comme AUT absolue mais comme une
responsabilité et DONC chaque Etat a la responsabilité de protéger ses POP et
lorsqu’on est dans une situation où elles ne sont pas protégées, où elles souffrent de
guerre civile, répressions et quand l’Etat ne veut pas ou ne peut pas les protéger et
bien la responsabilité passe à la communauté internationale et elle prend le pas sur la
norme de non intervention. La communauté INT peut agir pour protéger POP. Cette
façon d’envisager SOUV n’est pas radicalement nouvelle. Elle a des fondements dans la
charte de l’ONU.
Cette REPS ø seulement intervenir mais aussi de prévenir (éliminer causes profondes
conflits/), de réagir, et de reconstruire pour que l’Etat puisse reprendre ses activités
ainsi que les populations. La RP ne se limite pas à l’intervention humanitaire et en
même temps elle restreint l’intervention au temps de conflit ou de crime grave, elle
exclut catastrophes naturelles par EX. La RDP propose de codifier intervention
militaire = mettre en place principes qui permettent de la légitimer (principes = seuil
de la cause juste, bonne intention, pensée en dernier recours, il faut des moyens
proportionnés qui correspondent à l’OBJ de protéger et perspectives raisonnables de
réussite). Il y a une seule institution qui peut légitimer recours à la force = CS ONU.
Ce principe de RDP qui est lié à ce rapport va entrer aux NU puisque la notion de RDP
va être entérinée dans une résolution AG NU 60/1 = déclaration finale du sommet qui
concerne RDP, terme explicitement repris.
C’est ensuite une résolution qui va arriver par une entrée thématique sur protection
des civils 2006 repose sur RDP, en 2011 résolution concernant la Lybie et qui va
autoriser l’intervention en Lybie en justifiant cette résolution à partir du principe de
la RDP.
= « montée en puissance notion RDP » qui entre au CS par une entrée thématique et
qui va être principe de légitimation intervention militaire. MAIS…
b. Le civil et le militaire
A partir 1990’s ce mélange vont se transformer hexus = articulation
développement- sécurité. Les personnels spécialistes questions de dvpt vont
commencer à réfléchir sur questions de sécurité / militaires réfléchissent à questions
de dvpt. MAIS acteurs en logiques différents : acteurs humanitaires = il faut accéder
aux POP pour les protéger / militaires = réflexion à partir des questions de sécurité.
Cette articulation va se développer parce que les acteurs y ont intérêts. Les acteurs
humanitaires parce 1990’s = aide publique au dvpt en forte baisse, alors que questions
de sécurité ont plus de financement et les acteurs de la sécurité sont favorables à ce
nœud car leur légitimité est remise en question DONC s’associer à l’aide humanitaire =
façon de redorer leur blason.
Moment où penser ensemble dvpt + sécurité a des avantages avec l’ensemble des
acteurs. AJD consensus sur ces questions. Sauf que sur le terrain c’est plus compliqué
puisque ces acteurs ne sont pas motivés par les mêmes logiques et n’ont pas la même
idée de ce que doit être la coopération civilo-militaire.
- SEC : priorité = sécurité et stabilité d’une zone
- Hum + dvpt : la question 1e = dvpt
Points de rencontre ne sont pas évidents, ça renvoie à des logiques de type d’action
différente selon acteurs avec acteurs qui ont interprétation très large de cette
coopération. Cela crée des tensions entre acteurs, dysfonctionnement dans le terrain,
manque coordination nuisance efficacité sur le terrain.
Des interventions humanitaires controversées : acteurs qui n’ont pas réussi à
travailler de manière concertée.
Deux façons d’envisager ces questions. Une 1e est liée à la question qui anime débats
théoriques très forts : est-ce la Mº favorise la paix / les conflits armés ? Cette réflexion
renvoie à la pensée du LIB commerciale.
CF. Norman ANGELL : La grande illusion = l’interdépendance éco des Etats
industriels est devenue tellement grande que le contrôle territorial est obsolète
et donc de ce fait la guerre est devenue irrationnelle. L’idée de son libre =
éviter que les gens soutiennent politiques pour la guerre. La guerre étant selon
Angell futile comme moyen de résoudre conflit d’intérêts.
Texte écrit avant 1GM : « guerres à venir moins féroces » repoussoir, auteurs
réalistes RI vont caricaturer. Auteur sur lequel on revient AJD, arguments
repris.
Idée de ce LIB commercial est liée à plusieurs arguments qui expliquent que le
commerce = facteur de prospérité et bien-être. Donc la Mº commerciale
favoriserai la paix :
o Les individus vont échanger et créer des liens mieux se comprendre,
régler conflits par d’autres canaux que ceux de la violence armée.
o Du fait de cette inter DEP éco les Etats commerçants ø intérêt à entre en
guerre puisque bien-être des sociétés souffrirait.
o La guerre n’apparaît plus comme un instrument efficace pour les Etats.
PB partie II du cours : Est-ce que façon dont les acteurs interprètent processus de Mº
participent à des transformations quant à la signification du terme de paix ? Effets sur
la pratique de ces acteurs qui essayent de faire la paix ? La notion de paix a évolué
aussi bien chez universitaires que chez les acteurs.
GALTUNG : texte sur la paix négative et positive, il part de l’idée que la paix =
absence de violence. Façon assez consensuelle de définir la paix, donc ce qui est
important = définit la violence. Définition assez large : violence plus large
qu’une violence directe, elle est aussi présente lorsque les êtres humains sont
influencés de façon telle que leur accomplissement actuel, somatique et mental,
est inférieur à leur accomplissement potentiel.
o EX : Espérance de vie 30 ans alors que moyens pour qu’elle soit de 80
ans = forme de violence indirecte, violence structurelle.
On peut penser la paix comme pas uniquement l’absence de violence directe
mais définition positive qu’il résume derrière idée de justice sociale = il y aura
paix lorsque nous serons dans des sociétés où ø violence structurelle. De ce fait,
les théories de la paix vont être intimement liées à la fois aux théories du
conflit mais // aux théories du dvpt. Façon de penser articulation
civilo-militaire. Faire la paix = réfléchir aux conflits armés et au dvpt des
sociétés. Pour que paix durable = il faut que toutes formes de violence indirecte
disparaissent. Cette façon de penser la paix va infuser, discours et pratiques
chez les acteurs dès 1980s.
I. Démocraties et paix
= idée dérivée de recherches universitaires Théorie de la paix démocratique. Dans
l’approche LIB des RI il y a un ensemble d’auteurs qui réfléchissent au lien entre
régimes PO de Etats et la façon dont ils s’insèrent dans le système international. Début
1980’s réaffirmation très forte de cette théorie avec un texte de Michael Doyle et par
Rousset.
Jack LEVY
Cette absence de guerre entre démocraties est ce qui s’approche le plus en RI d’une loi
empirique : essayer d’expliquer ce constat empirique. Différentes HYP mises en place.
Il faut prendre en compte 3 éléments importants (CF. Kant) :
- raison liée au régime même des démocraties avec une restriction
par les individus et une habitude de résoudre les conflits
pacifiquement et donc attente réciproque d’une résolution
pacifique des controverser.
- Droit international : la plupart de la politique étrangère des
démocraties respecte principe de droit international assez
prévisible
- CF. KANT « droit cosmopolite » : Le commerce entre différentes
démocraties crée liens TN qui renforceraient la paix.
Ce n’est que ensemble que ces trois points peuvent expliquer la paix démocratique et
que tout ceci ne fonctionne qu’à partir du moment où ce sont 2 démocraties qui
entrent en interaction. Si interaction avec régime AUT ça ne marche plus. Thèse
interactionniste qui permettrait d’expliquer constat empirique d’une absence de
guerre en démocraties. MAIS débat scientifique très mouvementé autour de ce constat
empirique DONC thèse critiquée.
B. Principales critique
LIMITES qui portent surtout sur la méthode statistique
David SPIRO : la paix LIB ou démocratique elle n’est pas significative du PDV
statistique. L’absence de guerre entre les démocraties ou régimes LIB ça n’est
pas un élément signifiant : on n’a pas suffisamment d’exemples de guerre entre
démocraties pour que l’absence de guerre puisse s’approcher à être une loi
empirique. ON tire une conclusion d’un échantillon qui n’est pas révélateur.
Autre façon de critiquer cette TPD : si on approuve le constat empirique est-ce que
c’est bien lié aux explications livrées par les LIB
Lane (auteur réaliste) Kant or can’t : il prend 4 crises qui ont mis au prises des
démocraties =
o 1961 : UK et USA
o 1895 UK et USA à propos du Venezuela
o FR et GB en 1898
o FR et ALL en 1923
Comprendre pourquoi ces crises n’ont pas dégénéré : il expliquer que absence
guerre entre démocratie s’explique tout simplement par une asymétrie de puissance,
distribution de capacités militaires différentes. Si ø guerre dans ces 4 cas c’est pas lié à
des arguments LIB mais de type réaliste qui expliquent pourquoi ø guerre entre
démocratie.
Autre limite : un certains nombre d’autres dénoncent aspect normatif de cette TPD.
La plupart des auteurs de la TPD disent qu’il ne s’agit pas d’une prédiction sauf que
c’est vrai que cette théorie a été déformée, instrumentalisée par un certain nº
d’acteurs PO.
- EX : PDT Clinton « la meilleure stratégie pour assurer sécurité
et paix durable = assurer avancées démocraties partout dans le
monde » DONC la démocratisation apparaît comme 3e pilier de la
politique extérieure de Clinton.
- On a l’utilisation de textes universitaires de manière simplifiée
qui fait qu’elle soit dénoncée par d’autres auteurs par
normativisme
Pour répondre à cette critique deux auteurs:
SNYDER et MANSFIELD : travaillent sur moment spécifique = « processus de
démocratisation » qui montrent que pendant cette période un pays est plus
belliqueux que lorsqu’il est dans un régime PO stable les pays en cours de
démocratisation entrent plus en guerre que les démocraties ou que les régime
AUT parce que ces pays ont souvent des dirigeants avec des discours
nationalistes qui renforcent probabilité d’entrer en guerre. Donc si
effectivement les démocraties matures n’entrent pas en guerre entre elles, les
Etat en cours de démocratisation le font souvent utilisation de la TPD comme
un instrument de légitimation de l’action, échec.
Aux USA déjà PO en faveur de la démocratie (début 20e avec Wilson) avant les années
1980. Cette question de la démocratie vient par Reagan création en 1983 le National
Endowment for Democracy qui est en fait un organisme privé financé par le gvmt et
l’idée c’est de financer des groupes à l’étranger, des forces démocratiques à l’étranger
et par ce biais de promouvoir la démocratie. C’est un organisme qui au début 1990’s
va créer une sorte de revue à visée universitaire, un Think Tank (International forum
for democracy studies) et conseil scientifique qui regroupe universitaires spécialistes.
Ce NED = façon de soutenir groupes à l’étranger sans passer par la CIA, légitimité pour
l’ADM Reagan et contrecarrer discours sur les droits de l’homme ( faire taire
ensemble d’opposants). Dans ce NED on va trouver des néoconservateurs proches de
Reagan mais début 1990’s d’autres universitaires et surtout ceux qui ont travaillé sur
les transitions démocratiques en Amérique Latine (Latin American Studies). Ces
universitaires (≠ Reagan) vont peu à peu rentrer au NED en lui apportant une caution
universitaire.
Au cours des 10 premières années 1983-1993 le NED a distribué environ 200M$ à
travers 1500 projets pour soutenir les Amis de la démocratie y compris un certain nº
d’acteurs très conservateurs dans certains pays. Cette promotion de la démocratie
trouve 1er terrain d’expérimentation qui est l’Amérique Centrale (++ conflits), ils vont
commencer à tester promotion de la démocratie dans d’autres Etats où à côté de
l’assistance militaire on insiste sur mise en place de régime démocratique (= pas trop
proches de l’URSS car on est toujours dans une période de GF).
Début 1990’s certains dirigeants onusiens vont soutenir idée d’une démocratie
mondiale, ça rejoint les thèse qui travaille sur la démocratie cosmopolite : idée de
mondialiser la démocratie = rendre les OI plus transparentes et démocratiques MAIS
aussi participer à la diffusion à l’échelle mondiale de cette forme de régime PO ONU
début 1990’s.
B. Quel bilan ?
Le bilan n’est pas glorieux mais ce n’est pas vraiment une surprise. On a une vision
assez limitée de ce qu’est la démocratie : elle se limite la plupart du temps à organiser
des élections, à construire des institutions via l’écriture de Constitutions à
promouvoir règles du jeu institutionnel qui renvoient à des définitions minimales de
la démocratie qui renvoient à la « démocratie procédurale » c.à.d. on identifie critère
qui font un régime démocratique et on essaye de les mettre en place.
Schumpeter : il définit la démocratie comme le système institutionnel
aboutissant à des décisions PO dans lequel des individus acquièrent le pvr de
statuer sur ces décisions à l’issue d’une lutte concurrentielle portant sur les
votes du peuple démocratie = méthode, procédure, ensemble de règles du
jeu.
Pratiques de promotion démocratie 1990’s rentrent dans cette façon d’envisager la
démocratie ce que l’on voit par la préférence à la mise en place d’aspects techniques
donc organiser une élection c’est mettre en place un liste des électeurs, un découpage
électoral, une campagne électorale qui s’appuie sur des PP, préparer matériel
électoral, présenter résultats après vérification ø fraude.