Vous êtes sur la page 1sur 1

Le terme de 

mondialisationa correspond à un libre échange des marchandises, des capitaux, des


services, des personnes, des techniques et de l'information. Il désigne le processus d'intégration des
marchés et de rapprochement des humains qui résulte notamment de la libéralisation des échanges,
du développement des moyens de transport de personnes et de marchandises, et des retombées
des technologies de l'information et de la communication (TIC) à l'échelle planétaire1. Elle se
manifeste, outre l'interdépendance croissante des économies (mondialisation économique) et
l'intensification de la concurrence, par l'expansion des échanges et des interactions humaines2.
Selon Olivier Dollfus : « la mondialisation, c’est l'échange généralisé entre les différentes parties de
la planète, l'espace mondial étant alors l'espace de transaction de l'humanité »3.
La revue Sciences humaines considère que la mondialisation peut avoir plusieurs définitions selon
l'interprétation des pouvoirs publics, des entreprises et des consommateurs concernés4. Pour les
pouvoirs publics, la mondialisation correspond aux différentes relations d'échange de marchandises,
de services, de devises, de capitaux et de personnes au niveau international4. D'un autre côté, les
entreprises la conçoivent comme le moyen de manager aussi bien les activités du processus de
fabrication des produits depuis la conception jusqu'à la vente au consommateur final que les activités
de leurs branches dans les pays d'accueil 4. Pour les consommateurs finalement, la mondialisation
correspond à la possibilité pour eux d'accéder à un ensemble diversifié de biens et de services
fabriqués dans plusieurs pays différents 4.
Malgré la croissance sans précédent de la richesse mondiale depuis la Seconde Guerre
mondiale jusqu'à 1973 (la fin des trente glorieuses)5, depuis les années 1980 selon la Banque
Mondiale, la mondialisation provoque de plus en plus de mécontentements dans les pays
développés. Depuis plusieurs années, le sentiment de déclassement économique et social s’accroit
au sein d’une partie de la population dans plusieurs pays. De plus en plus de sceptiques émergent
au sujet de la mondialisation et de ses conséquences notamment aux États-Unis, ironiquement, les
principaux architectes de l’ordre économique post-Seconde Guerre mondiale.
Pour plusieurs auteurs cependant, l’analyse des faits indique que ces phénomènes, qui sont bien
réels et importants, tendent à être exagérés. Les États-providences n'ont globalement jamais été
aussi bien financés, l'emploi est à des niveaux records dans la majorité des pays développés, la
pauvreté recule dans le monde et la social-démocratie des pays nordiques est toujours le modèle
économique et social le plus performant avant les pays néolibéraux 6.

Étymologie[modifier | modifier le code]
En français, le mot est utilisé pour la première fois par Pierre de Coubertin, dans un article
du Figaro daté du 13 décembre 1904, ainsi que l'a montré le géohistorien français Vincent
Capdepuy7. Il apparaît ensuite dans un ouvrage de Paul Otlet8 en 1916. Le mot désigne alors une
appropriation à l'échelle du monde et s'inscrit dans une réflexion sur la réorganisation de la vie
internationale après la guerre. Cependant, les occurrences restent rares durant l'entre-deux-guerres.
En 1907, dans le cadre d’une réflexion sur la place de l’ethnographie Arnold van Gennep parle
d’« un « mondialisme » croissant »9 ; en 1933, il écrit : « car nous vivons en plein dans ce que je
nommerai la Mondialisation de l'Humanité »10. Les guillemets dans un cas, l'italique dans l'autre
montrent que les mots sont nouveaux.
Après la Seconde Guerre mondiale le mot est employé de façon croissante

Vous aimerez peut-être aussi