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MINISTERE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES ET DELA SOLIDARITE

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS

CONCOURS EXTERNE POUR LE RECRUTEMENT D'INSPECTEURS

DE L'ACTION SANITAIRE ET SOCIALE

er
DES 31 MARS, 1 et 2 AVRIL 2008

er
MARDI 1 AVRIL 2008

13 H 30 à 17 H 30

2ème EPREUVE - Durée 4 heures - Coefficient 3

Rédaction d'une note de synthèse à partir d'un dossier remis au candidat.

IMPORTANT: dès la remise du sujet, les candidats sont priés de vérifier le nombre
de pages et la numérotation (1 à 65 pages de garde non comprises).

SUJET

A l'aide des documents joints, vous rédigerez une note de synthèse sur la
mise en œuvre du droit au logement opposable dans un département.

Documents ioints :

PAGES

Document n° 1

Loi n° 2007-290 du 5 mars instituant le droit au logement opposable et portant


diverses mesures en faveur de la cohésion sociale...... 1 à 14

Document n° 2

Décret n° 2007-1677 du 28 novembre 2007 relatif à l'attribution des logements


locatifs sociaux, au droit au logement opposable et modifiant le code de la
construction et de l'habitation '" '" '" '" '" . 15 à 19
-, \

Document n° 3

Circulaire interministérielle N° DGAS/LCE/PINDGUHC/UHC/2007/258 du


4 mai 2007 relative à l'application des dispositions de la loi n° 2007-290 du
5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et portant diverses
mesures relatives à la cohésion , '" .,. 20 à 34

Document n° 4

Eléments de réflexion concernant les procédures d'insalubrité et de saturnisme... ..... 35 et 36

Document n° 5

Saisine de la commission de médiation argumentée par des locaux impropres


à l'habitation ou présentant un caractère insalubre ou dangereux........................... 37

Document n° 6

Cas prioritaires logement DALO '" '" . " ... .. . ... ... .... 38 et 39

Document n° 7

Foire aux questions sur la recevabilité et éligibilité................................. 40 à 61

Document n° 8

Droit au logement opposable: la loi DALO montre déjà ses limites - L'Humanité ­
21/01/2008................................. 62

Document n° 9

19 associations exigent une nouvelle politique du logement - L'Humanité ­


21/01/2008 - OJD........................ 63

Document n° 10

A Paris, 5000 dossiers retirés en quinze jours - L'Humanité ­


21/01/08 - OJD '" '" '" '" '" '" 64

Document n° 11

Quels sont les ménages prioritaires? Shérif et Marshall - L'Humanité ­


21/01/2008 - OJD '" '" , '" '" , '" '" 65
DOCUMENT N° 1 1

OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAiSE:

LOIS

lOI n° 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable


et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale 1­

NOR: SOCX0600237L

L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,


Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit:

CHAPrTRE lor
Dispositions relatives à la garantie
du droit au logement

Article "r
Le titre préliminaire du livre III du code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié:
1° L'intitulé est ainsi rédigé: «Dispositions générales relatives aux politiques de l'habitat» ;
2° Avant le chapitre 1er , il est inséré un chapitre préliminaire ainsi rédigé:

« CHAPITRE PRÉUMIN.1IRE

(( Droit au logement
(( Art. L. 300-1. - Le droit à un logement décent et indépendant, mentionné à l'article 1er de la loi n° 90-449
du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement, est garanti par l'Etat à toute personne qui,
résidant sur le territoire français de façon régulière et dans des conditions de permanence définies par décret en
Conseil d'Etat, n'est pas en mesure d'y accéder par ses propres moyens ou de s'y maintenir.
«Ce droit s'exerce par un recours amiable puis, le cas échéàÙ.t, par un recours contentieux dans les
conditions et selon les modalités fixées par le présent article et les articles 1. 441-2-3 et 1. 441-2-3-1.» ;
3° L'intitulé du chapitre Jer est ainsi rédigé: « Politiques d'aide au logement ».

Article 2

L'article 21 de la loi n° 94-624 du 21 juillet 1994 relative à l'habitat est aillSi modifié:
la Le troisième alinéa est ainsi rédigé:
«La capacité à atteindre est au minimum d'une ~place par tranche de. 2 000 habitants PolU les communes
membres d'un établissement public de coopération intercommunale dont la popu:lation est supérieure à
50 000 habitants et pour les communes dont la population est au moins égale à 3 500 habitants qLlÎ sont
comprises. au sens du recensement général de la population, dans une agglomération de plus de
50 000 habitmlls comprenant au moins une commune de plus de la 000 habitants. Cette capacité est portée à
une place par tranche de 1 000 habitants dans toutes les cOlnmunes qui sont comprises dans une agglomération
de plus de 100 000 habitants.» ;
2° Après le troisième alinéa, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés:
«Les communes el leurs groupements compétents en matière de logement transmettent chaque année au
préfet du département un bilan du respect des obligations visées au troisième alinéa.
«A compter du le' janvier 2009, il est effectué chaque année un prélèvement sur les ressources fiscales des
communes et groupements visés au troisième alinéa.
( Ce prélèvement est égal à deux fois le potentiel fiscal par habitant multiplié par le nombre de places
d'hébergement d'urgence manquantes par rapport aux obligations visées au troisième alinéa. »

Article 3
1. - L'article 257 du code général des iJnpôts est ainsi modifié:
1° Dans le onzième alinéa du c du ! du 7°, les mots: «bénéficiant d' llne aide de l'Etat» sont remplacés par
les mots: « faisant l'objet d'une convention entre le propriétaire ou le gestionnaire des locaux et le représentant
de l'Etat dans le département»; .
2
OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAiSe

2° La première phrase du 7° quater est ainsi modifiée:


a) Les mots: «sont financés au moyen d'une aide de l'Etat» sont remplacés par les mots: «portent sur les
structures d'hébergement temporaire ou d'urgence destinées aux. personnes visées au II de J'article L. 301-1 du
code de la construction et de l'habitation faisant l'objet d'une convention entre le propriétaire ou le
gestionnaire des locaux et le représentant de l'Etat dans le département» ;
b) Après les mots: « travaux de nettoyage », la fm de la phrase est supprimée.
II. - Dans le 3 quater du l de l' mticle 278 sexies du même code, les mots: «bénéficiant d'une aide de
l'Etat» sont reulplacés par les mots: «faisant l'objet d'une convention entre le propriétaire ou le gestionnaire
des locaux et le représentant de l'Etat dans le département ».
III. - La première phrase du premier alinéa de l'mticle 1384 D du même code est ainsi modifiée:
a) Les mots: « avec une aide de l'Etat à» sont remplacés par les mots: « en vue de » ;
b) Après les mots: «d'urgence », sont insérés les mots: «faisant l'objet d'une convention entre le
propliétaire ou le gestionnaire des locaux et le représentant de l'Etat dans le département et ».
IV. - Les I, II et III s'appliquent aux locaux acquis, aménagés ou construits à compter de l'entrée en
vigueur de la présente loi.

Article 4
Toute personne accueillie dans une structure d'hébergement d'urgence doit pouvoir y demeurer, dès lors
qu'elle le souhaite, jusqu'à ce qu'une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une
structure d'hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation.

Article 5
Après l'article L. 441-2-3-1 du code de la constmction et de l'habitation, tel qu'il résulte de l'article 9 de la
présente loi, il est inséré un article L. 441-2-3-2 ainsi rédigé:
«Art. L. 441-2-3-2. - Le représentant de l'Etat dans le département, en conceltation avec les organismes,
les associations et les autorités publiques concourant à la réalisation des objectifs de la politique d'aide au
logement dans le département, assure l'accès des persounes visées aux premier et deuxième alinéas du II de
l'article L. 441-2-3 aux informations relatives à la lUise en œuvre du droit au logement. »

Article 6
Dans le premier alinéa de l'article L. 451-1 du code de l'action sociale et des familles, les mots: «de la
cohésion sociale» sont remplacés par les mots: «du droit au logement, de la cohésion sociale ».

Article 7
L'article L. 441-2-3 du code de la construction et de l'habitation est ainsi modifié:
1 Les quatre premiers alinéas sont remplacés par quinze alinéas ainsi rédigés:
0

«1. - Dans chaque département est créée, avant 16 1er janvier 2008, auprès du représentant de l'Etat dans le
département, une commission de médiati0I1 présidée par une personnalité qualifiée qu'il désigne. '
« Dans des conditions définies par décret en Conseil d'Etat, cette commission est composée à parts égales:
« 1° De représentants de l'Etat;
«2° De représentants du département, des établissements publics de coopération intercommunale visés à
l'article L. 441-1-1 et des communes;
~< 3° De représentants des organismes bailleurs et des organismes chmogés de la gestion d'une stmcture
d'hébergement, d'un établissement ou d'un logement de transition, d'un logement-foyer ou d'Une résidence
hôtelière à vocation sociale, œuvrant dans le département;
«4° De représentants des associations de locataires et des associations agréées dont l'un des objets est
l'insertion ou le logement des personnes défavorisées, œuvrant dans le département.
«II. - La commission de médiation peut être saisie par toute personne qui, satisfaisant aux conditions
réglementaires d'accès à un logement locatif sociaL n'a reçu aucune proposition adaptée en réponse à sa
demande de logement dans le délai fixé en application de l'article L. 441-1-4.
«Elle pel).t être saisie sans condition de délai lorsque le demm)deur, de bonne foi, est dépourvu de logement,
menacé d'expulsion sans relogement, hébergé ou logé temporairement dans un établissement ou un logement
de transition, logé dans des locaux impropres à l'habitation ou présentant un caractère insalubre ou dangereuxo
Elle peut également être saisie, sans condition de délai, lorsque le demandeur est logé dans des locaux
manifestement suroccupés ou ne présentant pas le caractère d'nn logement décent, s'il a au moins un enfant
mineur, s'il présente un handicap au sens de l'article L. 114 du code de l'action sociale et des familles ou s'il a
au moins une personne à charge présentant un tel handicap. _
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JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

«Le demandeur peut être assisté par une association dont l'un des objets est l'insertion ou le logement des
personnes défavorisées ou une association de défense des personnes en situation d'exclusion et agréée par le
représentant de l'Etat dans le département.
«La commission reçoit notamment du ou des bailleurs chargés de la demande tous les éléments
d'information sur la qualité du demandeur et les motifs invoqués pour expliquer l'absence de proposition.
«Dans un délai fixé par décret, la commission de médiation désigne les demandeurs qu'elle reconnaît
prioritaires et auxquels un logement doit être attribué en urgence. Elle détennine pour chaque demandeur, en
tenant compte de ses besoins et de ses capacités, les caractéristiques de ce logement. Elle notifie par écrit au
demandeur sa décision qui doit être motivée. Elle peut faire toute proposition d'orientation des demandes
qu'elle ne juge pas prioritaires.
«La commission de médiation transmet au représentant de l'Etat dans le département la liste des
demandeurs auxquels doit être attribué en urgence un logement.
«Après avis des maires des communes concernées et en tenant compte des objectifs de mixité sociale définis
par l'accord collectif intercommunal ou départemental, le représentant de l'Etat dans le département désigne
chaque demandem à un organisme bailleur disposant de logements conespondant à la demande. Le représentant
de l'Etat dans le département définit le périmètre au sein duquel ces logements doivent être situés. Il fixe le
délai dans lequel l'organisme bailleur est tenu de loger le demandeur. Cette attribution s'impute sur les droits à
réservation du représentant de l'Etat dans Je département.
«Le représentant de l'Etat dans le dépmtement peut également proposer au demandeur un logement faisant
l'objet d'une convention mentionnée à l'article L, 321-8 dès lors que le baiUeur s'est engagé sur des conditions
spécifiques d'attribution ou que le logement est donné à bail à un organisme public ou privé dans les
conditions prévues à l'article L,321-1O.
«Les personnes auxquelles llne propositjon de logement a été adressée reçoivent du représentant de l'Etat
dans le département une information écrite relative aux dispositifs et structures d'accompagnement social
présents dans le département» ;
2" Avant le dernier alinéa, sont insérés quatre alinéas ainsi rédigés:
«ID. - La commission de médiation peut également être saisie, sans condition de délai, par toute personne
qui,. sollicitant l'accueil dans une structure d'hébergement, un établissement ou logement de transition, un
logement-foyer ou une résidence hôtelière à vocation sociale, n'a reçu aucune proposition adaptée en réponse à
sa demande. La commission de médiation transmet au représentant de l'Etat dans le département la liste des
demandeurs pour lesquels doit être prévu un tel accuei1.
«Dans un délai fixé par décret, le représentant de l'Etat dans le département propose une place dans une
structure d'hébergement, un établissement ou logement de transition, un logement-foyer ou une résidence
hôtelière à vocation sociale aux personnes désignées par la commission de médiation. .
«Les persOlmes auxquelles une proposition d'hébergement a été adressée reçoivent du représentant de l'Etat
dans le département llne information écrite relative aux dispositifs et structures d'accompagnement social
présents dans le département.
«IV. - Lorsque la commission de médiation est saisie d'une demande de logement dans les conditions
prévues au II et qu'elle estime que le demandeur est prioritaire mais qu'une offre de logement n'est pas
adaptée, elle transmet au représentant de l'Etat dans le département cette demande pour laquelle doit être
proposé un accueil dans une structure d'hébergement, un établissement ou un logement de transition, un
logement-foyer ou une résidence hôtelière à vocati.bn sociale. »
3" Au début du dernier alinéa, est ajoutée la mention: «V. - ».

Article 8
L'article L, 321-10 du code de la construction et de l'habitation est ainsi rétabli :
«Art. L. 321-10. - Les logements mentionnés à l'article L, 321-8 peuvent être loués à des organismes
publics ou privés en vue de leur sous-location, meublée ou non, aux demandeurs visés à l'article L. 441-2-3.»

Article 9
1. - Après l'article L. 441-2-3 du code de 'la construction et de l'habitation, il est inséré un article
L, 441-2-3-1 ainsi rédigé:
«Art. L. 447-2-3-1. - 1. - Le demandeur qui a été reconnu par la commission de médiation comme
prioritaire et comme devant être logé d'urgence et qui n'a pas reçu, dans un délai fixé par décret, une offre de
logement tenant compte de ses besoins et de ses capacités peut introduire un recours devant la juridiction
administrative tendant à ce que soit ordonné son logement ou son relogement.
«Le demandeur peut être assisté par une association dont l'un des objets est l'insertion ou le logement des
personnes défavol1sées ou une association de défense des personnes en sttuation d'exclusion et agréée par le
représentant de l'Etat dans le département.
«Ce recours est ouvelt à compter clu 1er décembre 2008 aux personnes mentionnées au deux.ième alinéa du II
de l'article L. 441-2-3 et. à compter du 1er janvier 2012, aux demandeurs mentionnés au premier alinéa du
même II.
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6 mars 2.001, JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISË

« En l'absence de COlDID1SSlOn de médiation dans le département, le demandeur peut exercer le recours


mentionné à l'alinéa précédent si, après avoir saisi le représentant de l'Etat dans le département, il n'a pas reçu
une offre tenant compte de ses besoins et de ses capacités dans un délai fIxé par voie réglementaire.
« Le président du tribunal administratif ou le magistrat qu'il désigne statue en urgence, dans un délai de
deux mois à compter de sa saisine. Sauf renvoi à une formation collégiale, l'audience se déroule sans
conclusions du commissaire du Gouvernement.
«Le président du tlibunal administratif ou le magistrat qu'il désigne, lorsqu'il constate que la demande a été
reconnue comme prioritaire par la commission de médiation et doit être satisfaite d'urgence et que n'a pas été
offert au demandeur un logement tenant compte de ses besoins et de ses capacités, ordonne le logement ou Le
relogement de celui-ci par l'Etat et peut assortir son injonction d'une astreinte.
«Le produit de l'astreinte est versé au fonds institué en appLication du dernier alinéa de l'article L. 302-7
dans la région où est située la commission de médiation saisie par le demandeur.
« II. - Le demandeur qui a été reconnu par la connnlssion de médiation comme prioritaire et comme devant
être accueilli dans une structure d'hébergement, un établissement ou logenlent de transition, un logement-foyer
ou une résidence hôtelière à vocation sociale et qui n'a pas été accueilli, dans un délai fixé par décret, dans
l'une de ces stmctures peut introduire un recours devant la juridiction administrative tendant à ce que soit
ordonné son accueil dans une structure d' hébergement, un établissement ou logement de transition, un
logement-foyer ou une résidence hôtelière à vocation sociale.
« Ce recours est ouvelt à compter du 1er décembre 2008.
« Le président du tribunal administratif ou le magistrat qu'il désigne statue en urgence, dans un délai de
deux mois à compter de sa saisine. Sauf renvoi à tille formation collégiale. l'audience se déroule sans
conclusions du commissaire du Gouvernement.
«Le président du tribunal administratif ou le magistrat qu'il désigne, lorsqu'il constate que la demande a été
reconnue prioritaire par lacbmmission de médiation et que n'a pas été proposée au demandeur une place dans
tille structure d'hébergement, un établissement ou logement de transition, un logement-foyer ou une résidence
hôtelière à vocation sociale, ordonne l'accueil dans l'une de ces structures et peut assortir son injonction d'une
astreinte.
«Le produit de l'astreinte est versé au fonds institué en application du dernier alinéa de l'article L. 302-7
dans la région où est située la commission de médiation saisie par le demandeur.
«III. - Lorsque la juridiction administrative est saisie d'un recow's dans les conditions prévues au l, elle
peut ordonner l'accueil dans une structure d'hébergement, un établissement ou logement de transition, un
logement-foyer ou tille résidence hôtelière à vocation sociale. »
n. - Le titre VII du livre VII du code de justice administrative est complété par un chapitre vm ainsi
rédigé:

« CHAPiTRE VIII
« Le contentieux du droit au logement
«Art. L. 778-1. - Le jugement des litiges relatifs à la garantie çlu droit au logement prévue par l'mticle
L. 441-2-3 du code de la construction et de l'habitation est régi pm- l'article L. 441-2-3-1 du même code. »

Article 10
A peine de caducité, les conventions prévues par l'alticle L. 441-1 du code de la construction et de
l'habitation conclues avant la date de publication de la présente loi sont mises en conformité avec la présente
loi au plus tard le 1'" décembre 2008.

Article 11
Après le premier alinéa de l'article L. 302-5 du code de la construction et de l'habitation, il est inséré un
alinéa ainsi rédigé:
«A compter du 1er janvier 2008, ces dispositions s' appliquent également, dans les conditions prévues au
premier alinéa, aux communes membres d' lin établissement public de coopération intercommunale à fiscalité
propre de plus de 50000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15000 habitants, dont la
population est au moins égale à 1 500 habitants en Ile-de-France et à 3 500 habitants dans les autres régions et
dans lesquelles le nombre total de logements locatifs sociaux représente, au 1cr janvier de l'année précédente,
moins de 20 % des résidences principales. Le prélèvement prévu à l'mticle L. 302-7 est opéré à compter du 1"'
janvier 2014.»

Article 12
Avant le 1"" octobre 2010, le Conseil éconOluique et social remet au Président de la République et au
Parlement un rapport d'évaluation relatif à la mise en œuvre du chapitre le' de la présente loi.
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"JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Article 13
Il est institué un comité de suivi de la mise en œuvre du droit au logement opposable.
Ce comité associe, dans des conditions prévues par décret, le Haut Comité pour le logement des personnes
défavorisées, les associations représentatives d'élus locaux et les associations et organisations œuvrant dans le
domaine du logement ainsi que celles œuvrant dans le domaine de l'insertion.
Le comité de suivi de la mise en œuvre du droit au logement opposable remet un rapport annuel au
Président de la République. au Premier ministre et au Parlement. Le premier rapport est remis le 10r octobre
2007.

Article 14
1. - A titre expérimental et pom une durée de six ans, un établissement public de coopération
intercommunale à fiscalité propre ayant conclu la convention visée à l'article L. 301-5-1 du code de la
construction et de l'habitation peut passer une convention avec l'Etat, ses communes membres et les
dépaltements concemés pour devenir, sur son territoire, le garant du droit à un logenlent décent et indépendant
visé au chapitre préliminaire du titre préliminaire du livre III ainsi qu'aux articles L. 441-2-3 et L. 441-2-3-1 du
même code.
La convention prévoit la délégation au président de l'établissement public de coopération intercommunale:
- de tout ou partie des réservations de logements dont le représentant de l'Etat dans le dépattement bénéficie
sur son territoire en application de l'article L. 441-1 du code de la constmction et de l'habitation;
- de la mise en œuvre des procéçiures de résorption de l'insalubrité et de lutte contre la présence de plomb
respectivement définies aux articles L. 1331-22 à L. 1331-30 et aux articles L. 1334-1 à L. 1334-12 du
code de la santé publique;
- de la mise en œuvre des procédures de résorption des immeubles menaçant ruine visées aux articles
L. 511-1 à L. 511-6 du code de la construction et de l' habitation ;
- de la mise en œuvre des procédures de réquisition visées aux chapitres p' et il du titre IV du livre VI du
même code.
Elle prévoit la délégation à l'établissement public de coopération intercommunale de tout ou partie des
compétences qui, dans le domaine de l'action sociale, sont attribuées au département en vertu des articles
L. 121-1 et L. 121-2 du code de l'action sociale et des familles.
II. - Dans un délai de six mois avant le terme de l'expérimentation, le Gouvernement remet au Parlement
un rapport d'évaluation assorti des observations des établissements publics de coopération intercommunale et
des collectivités territoriales concernés.

Article 15
1. - Le code de la constmction et de l'habitation est ainsi modifié:
la Le dixième alinéa de l'article L. 411-2 est ainsi modifié:

a) Après les mots: «- la gestion», sont insérés les mots: «ou l'acquisition en vue de leur revente, » ;

b) Après les mots: «faisant l'objet », sont insérés les mots: «d'un plan de sauvegarde en application de

l'article L. 615-1 on»;


20 Dans la seconde phrase du 50 de l'article L. 421-3. après la référence: «L. 615-1 », sont insérés les mots:
« ou d'une opération programmée :d'amélioration de l'habitat prévue à l'article L. 303-1 et dédiée aux
copropriétés dégradées» ;
3 Dans la seconde phrase du dix-septième alinéa de l'article L. 422-2, après la référence: «L. 615-1 », sont
0

insérés les mots: «ou d'une opération programmée d'amélioration de l'habitat prévue à l'article L. 303-1 et
dédiée aux copropriétés dégradées» ;
4 Dans la seconde phrase du quatorzième alinéa de l'article L. 422-3, après la référence: « L. 615-1 », sont
0

insérés les mots: «ou d'une opération programmée d'amélioration de l'habitat prévue à l'article L. 303-1 et
dédiée aux copropriétés dégradées».
n. - Dans le g du 1° du 5 de J'article 261 du code général des impôts. après les mots: « rnême code », sont
insérés les mots: «ou faisant l'objet d'une opération programmée d'amélioration de l'habitat prévue à l'article
L. 303-1 du même code ».

Article 16
1. - L'ordonnance n° 2007-137 du 1er février 2007 relative aux offices publics de l'habitat est ratifiée.
n. - Avant le dernier alinéa de J'article L. 421-12 du code de la constmction et de l'habitation, sont insérés
deux alinéas ainsi rédigés :
« Il est recruté par un contrat à durée indétenninée. Néanmoins, lorsque le directeur général est recruté par la
voie du détachement, la dmée du contrat est liée à celle du.détachement. Un décret en Conseil d'Etat précise
6

6 mars JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

les principales caractéristiques du contrat et tixe notamment les conditions d'exercice des fonctions et de
rémunération, le cas échéant les avantages annexes, ainsi que l'indemnité pouvant être allouée en cas de
cessation de fonction.
«Ce décret prévoit en ontre les conditions dans lesquelles un fonctionnaire en poste dans l'établissement
peut être détaché sur le poste de directeur généra!. »
m. - Le ID de l'article 9 de l'ordonnance n° 2007-137 du 1er février 2007 précitée est complété par un
alinéa ainsi rédigé:
«Toutefois, les agents non titulaires bénéficiant d'un contrat à durée indéterminée peuvent demander, à tout
moment, à être soumis au règlement fIxant les conditions d'emploi et de rémunération des personnels ne
relevant pas du statut de la fonction publique territoriale employés au sein des offices publics de l'habitat. Si
cette demande est faite dans le délai d'un an à compter de la date de la première réunion du conseil
d'administration de l'office public de l'habitat, constitué dans les conditions prévues à l'article L. 421-8 du
code de la construction et de l'habitation, le directeur général de l'établissement doit y faire droit. »

Article 17
D;ms la première phrase du IX de l'article 4 de la loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006 portant engagement
national pour le logement, après les mots: « en matière d'habitat », sont insérés les mots: « et celles de plus de
1 500 habitants appartenant à une agglomération de plus de 50 000 habitants au sens du recensement général de
la population ».

Article 18

Dans l'article 7 de la loi n° 2003-710 du 1er août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la
rénovation urbaine, le montant: « 5 milliards d'euros» est remplacé par le montant: «6 milliards d'euros ».

Article 19
L'article L. 2122-22 du code général des collectivités territoriales est complété par un 22° ainsi rédigé:
«22° D'exercer au nom de la commune le droit de priorité défini aux articles L. 240-1 et suivants du code
de l'urbanisme. »

Article 20
La loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale est ainsi modifi.ée:
1° L'article 81 est ainsi modifié:
a) Dans le premier alinéa, le montant: «3938 millions d'euros» est remplacé par le montant:
« 4 227 millions d'euros» ;
b) Le tableau est ainsi rédigé:
(En millions d'euros valeur 2004)

ANNÉES 1 Z005 1 Z006 1 2007 2008 Z009


! 1
f----.--.-..-.---------...- - - - . -....----..----!-------------···-·---··--···--·--t---·--·-·--·--·-···--·-·---r-··.--.-.-.--.------ ..---.-----.--..-----.-.-.--.--- .---.-....-.--------..---­
1 - 1 1

Accueil d'urgence et places d'hiver " 164 1 164 i 214


195 195
t - - - - · - - - - - - - - - - i - - - - - - - - - - j - - - · - - - - + i- - - - - - - - - + - - - - - - - 1 - - · - - - - - ­
Centres d'hébergement et de réinsertion 1 1

socia le..................................................................... 1 461 1 467 508


544 544

Centres d'accueil des demandeurs d'asile ..... Il 143 151 159 159 159

1
Totaux "." "..................................... 1 768 782 881
898 898

c) Le dernier alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée:


«Les nouvelles capacités d'hébergement sont renforcées par la transformation de 4 500 places
d'hébergement d'urgence en places de centres d'hébergement et de réinsertion sociale, et la transformation de
6 000 places d'hébergement d'urgence en places d'hébergement de stabilisation. » ;
2° L'article 83 est ainsi rédigé: ;
« Art.. 83. - POW' financer le maintien des capacités et la création de 12000 places en maisons relais au
cours des années 2005 à 2007, les crédits ouverts par les lois de finances des années 2005 à 2009 sont fixés à
195 millions d'euros selon la programmation suivante:
7

6 mars JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

(En millions d'euros valeur 2(04)


1
ANNÉES 2005 2006 2007 200S 2009
1
- - 1----­
1
Montant des crédits ............................................... 13 19 1
31 66 66
1

Article 21
Le premier tabkau de l'article 87 de la loi n 2005-32 du 18 janvier 2005 précitée est ainsi rédigé: û

ANNÉES ~_ 2005 1 2006 2007 200B 2009 TOTAL


~ --+-~----t------t---~~~--t--.~---

Logements financés par des prèts locatifs à 1


usage social et des préts locatifs aidés
d'intégration i 58000 63 000 sa 000 100 000 100 000 401 000

20000 20000 20000

logements financés par des prèts locatifs


sociaux _ .. 22 000 27 000 1 27 000 ; 32 000 32 000 140 000
--t--~-~-t--~-.,----+-------t--~---

Logements construits par l'association agréée 1


prévue à l'article 116 de la loi de finances
pour 2002 (n' 2001-1275 du
28 décembre 2001) .. 10 000 10 000 10000 10000 10000 50000

Totaux 1 90 000 1 100 000 117000 142 000 142 000 591000

Article 22
Le second· tableau de l'article 87 de ]a loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 précitée est ainsi rédigé:
(En millions d'euros valeur 2004)

Autorisations d'engagement...

Crédits de paiement...
ANNÉES ~~~_~
:,'

i
.42

465
l
1
"2

594
l,
1_ _ 2_0_07_~.lr_~2_00_S.~._t----
687

631 703
__
20_0_9_ _

~II _7_98_ _-t-~_79_8_~-t--_ _3_20_7_ _


670
t~_TO_T_A_L_--l

3063

Article 23
L' mticle 87 de la loi 11° 2005-32 <,iu 18 janvier 2005 précitée est complété par LUl il ainsi rédigé:
«II. - Dans les départements d'outre-mer, à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon. 37 500 logements
sociaux seront créés an cours des années 2007 à 2009, selon la programmation suivante:
1
ANNÉES 2007 1 2008 2009
.. 1 1
1
1
1
logements locatifs sociaux financés par l'Etat au titre de J'article R. 372-1 1
1
1
. du code de Ja construction et de l'habitation .................................................. 5400 5400 5400
-- 1
+-- 1 ._­
1
1
logements en accession très sociale à la propriété ..........................................
2000 1
2000 1
2000
i 1

logements sociaux réhabilités ...................................................................................


1500 1 1500 1500
! 1
1
1 1
Logements faisant l'objet d'une amélioration de j'habitat (propriétaires
l_
1
occupants) ........................................................................"........................................... 2400 1
1 2400 2400
­
logements financés par des prêts locatifs sociaux prévus au chapitre Il du
titre VII du livre III du code de la construction et de l'habitation ............
-
Totaux.......................................................·.......................·......·..................................

1200

12500
.
1200

12500
--1 r

1
1200

12500
..
8

6 mars 2007/ JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAiSE


~ w,~v_~~~_- ~~:~.hIi~-,::,
.. _ •. w_. _ ••

Article 24
1. - Après l'aJticle 66-1 de la loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la
politique énergétique, il est inséré un article 66-2 ainsi rédigé:
« A.rt. 66-2. - L'article 66 est également applicable aux nouveaux sites de consommation raccordés aux
réseaux de distribution ou de transpOlt avant le 1'" juillet 2010. »
II. - Le présent article entre en vigueur le Je' juillet 2007.

Article 25
Le Gouvernement transmet chaque année au Parlement un rapport évaluant le fonctionnement du système
d'enregistrement départemental unique mentionné à l'article L. 441-2-1 du code de la construction et de
l'habitation.
Ce rapport dresse notamment un bilan chiffré des demandes de logement locatif social non satisfaites.

Article 26
J. - Le dernier alinéa de l'article L. 351-3 du code de la construction et de l' habitation est remplacé par cinq
alinéas ainsi rédigés :
« Le barème est révisé chaque année au 1er jaJ)vier. Cette révision assure, par toutes mesures appropriées, le
maintien de l'efficacité sociale de l'aide personnalisée au logement. Sont indexés sur l'évolution de l'indice de
référence des loyers défini à l'article 17 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rappOlts
locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 les paramètres suivants:
« - les plafonds de loyers ;

« - les plafonds des charges de remboursement de contTats de prêts dont la signature est postérieure à la date

de révision du barème;

« - le montant forfaitaire des charges;

«- les équivalences de loyer et de charges locatives. »

II. -'- L'article L. 542~5 du code de la sécurité sociale est complété par cinq alinéas ainsi rédigés:
«Les paramètres de calcul de l'allocation sont révisés chaque année au 1er janvier. Sont indexés sur
.. l'évolution de l'indice de référence des loyers défini à l' article 17 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant
à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 les
pariamètres suivants:
« - les plafonds de loyers;

« - les plafonds des charges de remboursement de contrats de prêts dont la signature est postérieure à la date

de révision du barème;

«- le montant forfaitaire des charges;

«- les équivaJences de loyer et de charges locatives. »

ilI. - Après le deuxième alinéa de l'article L. 831-4 du même code, sont insérés cinq alinéas ainsi rédigés:
«Les paramètres de calcul de l'allocation sont révisés chaque année au 1el" janvier. Sont indexés sur
l'évGlution de l'indice de référence des loyers défini à ]' article 17 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant
à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 les
paramètres suivants:
«- les plafonds de loyers;
«- les plafonds des charges de rembomsement de contrats de prêts dont la signature est postérieure à la date
de révision du barème;
«- le montant forfaitaire des charges;
«- les équivalences de loyer et de charges locati ves. »

Article 27
1. - L'article L. 313-20 du code de la constmction et de l'habitation est ainsi modifié:
1° Dans le premier alinéa, les mots: « et au 2° bis» sont remplacés par les références: «, au 2° bis et au
2° ter» :
2° Dans le deuxième alinéa, les mots: «, d'Une part, d'un fonds d'intervention et, d'autre part, d'un fonds
de soutien» sont remplacés par les mots: «d'un fonds d'intervention, d'lm fonds de soutien et d'un fonds
dénommé fonds de garantie universelle des risques locatifs» ;
3° Après le huitième alinéa, sont insérés quatre alinéas ainsi rédigés;
«Le fonds de garantie l.Uliversell.e des risques locatifs verse les compensations prévues au g de l'altic1e
L. 313-1. TI peut également verser les garanties de loyer et charges prévues au c du même article aux bailleurs
9
6 mars "JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

des secteurs locatifs mentionnés aux troisième à cinquième alinéas de l'article 41 ter de la loi n° 86-1290 du
23 décembre 1986 tendant à favOliser l'investissement locatif, l'accession à la propriété de logements sociaux
et le développement de l'offre foncière, qui ne souscrivent pas de contrats d'assurance contre le risque de
loyers impayés.
« En dehors des contributions des associés collecteurs et de toutes ressources de l'Union d'économie sociale
du logement, le fonds de garantie universelle des risques locatifs est alimenté par une fraction des primes ou
cotisations qui lui sont confiées par les entreprises d'assurance de dommages qui proposent la souscription de
contrats d'assurance contre le risque de loyers impayés respectant le cahier des charges social mentionné au g
de l'article L. 313-1. n peut également recevoir des versements de l'Etat au titre des locataires que ce dernier
prend en charge, dans des conditions fIxées par convention entre l'Etat et l'Union d'économie sociale du
logement, ainsi que des contributions volontaires des collectivités territoriales ou de leurs groupements.
«Un décret en Conseil d'Etat, pris après consultation de l'union, fixe les règles de gestion et de
fonctionnement du fonds de garantie universelle des risques locatifs.
«L'Union d'économie sociale du logement garantit l'équilibre financier de ce fonds.»
II. - Le quatrième alinéa de l'article L. 310-12 du code des assurances est complété par une phrase ainsi
rédigée:
«Elle contrôle le fonds de garantie universelle des risques locatifs mentionné à l'article L. 313-20 du code
de la construction et de l' habitation. »

Article 28
Les mticles L. 353-15-1 et L. 442-6-1 du code de la construction et de l'habitation sont complétés par un
alinéa ainsi rédigé:
« Ces dispositions sont applicables aux assignations tendant au prononcé de la résiliation du bail motivée par
l'existence d'une dette locative du preneur. Elles sont également applicables aux demandes reconventionnelles
au~ fins de constat ou de prononcé de la résiliation motivée par l'existence d'une dette locative. »

Article 29
Après l'mticle L313-26 du code de la constmction et de l'habitation, il est inséré un article L.313-26-1
ainsi rédigé :.
«Art. L. 313-26-1. - Lorsque, dans le cadre d'un dispositif d'accession sociale à la propriété par portage
foncier prévu par une convention conclue entre l'Etat et l'Union d'économie sociale du logement, un bail à
construction est signé par une personne morale désignée par un associé de cette union et par un ménage
accédant pour la première fois à la propriété de sa résidence principale et disposant de ressources inférieures à
des plafonds fixés par voie réglementaire, les droits résultant du bail à constmction ne peuvent être cédés qu'en
totalité et avec l'agrément du bailleur.
«Cet agrément est accordé de plein droit si le cessionnaire acquiert pour la première fois sa résidence
principale, dispose de ressources inférieures aux plafonds mentionnés au premier alinéa et destine l'habitation
concernée à l'usage exclusif de sa résidence principale.
«Dans le cas contraire, l'agrément n'est accordé que si le cessionnaire s'engage à verser un loyer périodique
fixé par le contrat de bail à constlUction ou à lever l'option de la promesse de vente afférente au terrain, dans
les conditions prévues par le bail à COllstruction et dans un délai maximal de trois mois à compter de la date de
cession.
«Le présent article ne s'applique .pas en cas de défaillance constatée du preneur à l'égard d'un créancier
hypothécaire ayant financé la réalisation des constructions, en cas de vente amiable avec l'accOl"d du créancier
ou en cas de saisie à l'initiative de ce dernier. »

Article 30
L'article L. 251-6 du code de la construction et de l'habitation est ainsi moditié:
1° Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé:
«Cependant, lorsque le bail prévoit une possibilité d'achat du terrain par le preneur dans le cadre d'une
opération d'accession sociale à la propliété et que le preneur lève l'option conformément au quatrième alinéa
de l'article L. 251-1, les privilèges et hypothèques du chef du preneur inscrits avant la levée de l'option ne
s'éteignent pas à l'expiration du bail mais conservent leurs effets, jusqu'à leur date d'extinction, sur l'immeuble
dG:venu la propriété du constituant. Ils s'étendent de plein droit au terrain et peuvent garantir les prêts consentis
pour l'acquisition dudit terrain. » ;
2° Le deuxième alinéa est ainsi modifié:
a) Le mot: «Toutefois» est remplacé par les mots: «Par ailleurs» ;
b) Le mot: «précédent» est remplacé par le mot: «preTIller»;
3° Le dernier alinéa est supprimé.
10
6 mars 200l JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Article 31
Le dernier alinéa de l'article L. 633-4 du code de la construction et de l'habitation est ainsi rédigé:
« Le conseil doit être mis en place au plus tard le 31 décembre 2007. »

Article 32
1. - Après le quatrième alinéa du m du 1° du l de l'article 31 du code général des impôts, il est inséré un
alinéa ainsi rédigé:
« Lorsqu'elle fait l'objet d'une convention mentionnée à l'article L. 321-8 du code de la constmction et de
l'habitation, la location du logement consentie dans les mêmes conditions à nn organisme public ou privé pour
le logement ou l'hébergement de personnes physiques à usage d'habitation principale, à l'ex.clusion du
propriétaire du logement des membres de son foyer fiscal ou de ses descendants ou ascendants, ne fait pas
oostacle au bénéfice de la déduction,..à la condition que cet organisme ne foumisse aucune prestation hôtelière
ou parahôtelière. Un décret précise les modalités d'appréciation des loyers et des ressources de l'occupant ainsi
que les conditions de cette location. »
II. - Dans le dernier alinéa du même m, après la référence: « l », est insérée la référence: « , à l'article 199
decies 1».
m. - Les l et II s'appliquent aux baux conclus à compter de l'entrée en vigueur de la présente loi.

Article 33
L'article 1388 bis du code général des impôts est ainsi modifié:
IoLe second alinéa du II est complété par une phrase ainsi rédigée:
« li est également applicable aux impositions établies au titre des années 2008 et 2009 lorsqu'une convention
a été conclue ou renouvelée en 2007.» ;
2 Dans le second alinéa du II bis, l'année: « 2009» est remplacée par' l'année: «2013
0
».

Article 34
L'article 20-1 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant
modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 est ainsi modifié:
1 Les deux demières phrases du premier alinéa sont ainsi rédigées :
0

« A défaut d'accord entre les ~arties ou à défaut de réponse du propriétaire dans un délai de deux mois, la
commission départementale de conciliation peut être saisie et rendre un avis dans les conditions fixées à
l'article 20. La saisine de la commission ou la remise de son avis ne constitue pas un préalable à la saisine du
juge par l'une ou l'au tre des parties. » ;
2 Le deuxième alinéa est ainsi modifié:
0

a) La première phrase est ainsi rédigée:


« Le juge saisi par l'une ou l'autre' des parties détermine, le cas échéant, la nature des travaux à réaliser et le
délai de leur exécution. » ;
b) Il est ajouté une phrase ainsi rédigée:
« Le juge peut transmettre au représentant de l'Etat dans le département r ordonnance ou le jugement
constatant que le logement loué ne satisfait pas aux dispositions des premier et deuxième alinéas de
l'article 6. »

Article 35
Les deuxième à cinquième alinéas de l'article 22-2 de la loi n" 89-462 du 6 juillet 1989 précitée sont
remplacés par seize alinéas ainsi rédigés:
« - photographie d'identité, hormis celle de la pièce justificative d'identité;
« - carte d'assuré social;
<~ - copie de relevé de compte bancaire ou postal;
«- attestation de bonne tenue de compte bancaire ou postal ;
«- attestation d'absence de crédit en cours;
«- autorisation de prélèvement autOlnatique ;
«- jugement de divorce, à l'exception du paragraphe commençant par "énoncé: "Par ces motifs";
<, - attestation du précédent bailleur indiquant que le locataire est à jour de ses loyers et cha.rges, dès lors
que le locataire peut présenter d'autres justitïcatifs ; ,
Il
JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

«- attestation de l'employeur dès lors qu'il peut être fourni le contrat de travail et les derniers bulletins de
salaire ;
«- contrat de mariage;
«- celiificat de concubinage;
«- chèque de réservation de logement;
« - dossier médical personnel, sauf en cas de demande de logement adapté ou spécifique;
«- extrait de casier judiciaire;
«- remise sur un compte bloqué de biens, d'effets, de valeurs ou d'une somme d'argent correspondant à
plus de deux mois de loyer en principal en l'absence du dépôt de garantie ou de la souscliption de la
garantie autonome prévue à J'article 2321 du code civil;
«- production de plus de deux bilans pour les travailleurs indépendants. »

Article 36
Le troisième alinéa de l'article L115-3 du code de l'action sociale et des familles est ainsi modifié;
la Dans la première phrase, les mots; «et les distributeurs d'eau» et les mots: «ou de la distribution
d'eau» sont supprimés;
2 li est
0
~outé une phrase ainsi rédigée;
« Ces dispositions s'appliquent aux disttibuteurs d'eau pour la distribution d'eau tout au long de l'année. »

Article 37
A la fin de l'article L. 442-4 du code de J'urbanisme, les mots: «ou avant l'expiration du délai de répûllse à
la déclaration préalable» sont supprimés.

Article 38
En cas d'introduction et de maintien dans le domicile d'autmi à l'aide de manœU"Tes, menaces, voies de fait
ou de contrainte, le propriétaire ou le locataire du logement occupé peut demander au préfet de mettre en
demeure l'occupant de quitter les lieux, après avoir déposé plainte, fait la preuve que le logement constitue son
domicile et fait constater l'occupation illicite par un officier de police judiciaire.
La mise en demeure est assortie d'un délai d'exécution qui ne peut être inférieur à vingt-quatre heures. Elle
est notiliée aux occupants et publiée sous forme d'aftichage en mairie et sur les lieux. Le cas échéant, elle ,est
notifiée ml propriétaire ou au locataire.
Lorsque la mise en demem-e de quitter les lieux n'a pas été suivie d'effet dans le délai fixé, le préfet doit
procéder à r évacuation forcée du logement, sauf opposition du propriétaire ou du locataire dans le délai fixé
pour l'exécution de la mise en,-demeure.

Article 39
Le code de l'action sociale et des familles est ainsi modifié:
la Après l'article L. 311-9, il est inséré un lliticle L. 311-11 ainsi rédigé:
«Art. L. 311-11. - Les dispositions du présent chapitre s'appliquent sans préjudice de celles qui tigurentau
chapitre III du titre III du livre VI du code de la construction et de l' habitation. » ;
2 Après l'article L. 342-5, il est inséré un lli1icle L. 342-6 ainsi rédigé:
0

« Art. L. 342-6. - Les dispositions du présent chapitre s'appliquent sans préjudice de celles qui figurent au
chapitre III du titre III du livre VI du code de la construction et de l'habitation. »

Article 40
Après le sixième alinéa de l'a.rticle L. 443-11 du code de la construction et de l'habitation, il est inséré un
alinéa ainsi rédigé:
«Dans les quartiers situés dans les zones urbaines sensibles détinies à l'article 42 de la loi na 95-115 du
4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire ou dans les territoires définis
à l'article 6 de la loi na 2003-710 du 1er août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la
rénovation urbaine, les organismes d'habitations à loyer modéré peuvent, après avis de la commune
d'implantation, louer à titre temporaire des locaux d'habitation situés en rez-de-chaussée, en vue d'y exercer
des activités économiques. Passé le délai d'un mois, cet avis est réputé favorable. »

Article 41
Après le deuxième alinéa de l'article L. 632-1 du code de la construction et de l'habitation, il est inséré un
alinéa ainsi rédigé:
12
.JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

« Lorsque le contrat prévoit la révision du loyer, celle-ci intervient chaque année à la date convenue entre les
palties ou, à défaut, au tenne de chaque almée du contrat. L'augmentation qui en résulte ne peut dépasser la
variation de l'indice de référence des loyers mentionné au d de l'article 17 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989
tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi na 86-1290 du 23 décembre 1986.»

Article 42
'Dans la troisième phrase du quauième alinéa du m du 1° du l de l'article 31 du code général des impôts, les
mots: «ou, si celui-ci» sont remplacés par les mots: «, sauf à l'occasion du renouvellement du bail, ou si le
logement ».

Article 43
1. - Dans le 7° du II de l'article 150 U du code général des impôts, après le mot: « sociaux », sont insérés
les mots: «, à l'association mentionnée à l'article 116 de la loi de finances pour 2002 (n° 2001-1275 du
28 décell1bre 2001), aux sociétés civiles immobilières dont cette association détient la majorité des parts pour
les logements visés au 4° de l'article L. 351-2 du code de la construction et de l'habitation ».
II. - Dans le ID de l'article 210 E du même code, après le mot: «sociaux », sont insérés les mots: «, de
l'association mentionnée à l'illticle 116 de la loi de finances pour 2002 (n° 2001-1275 du 28 décembre 2001),
des sociétés civiles immobilières dont cette association détient la majorité des parts pour les logements visés au
4° de l'illticle L. 351-2 du code de la construction et de l'habitation ».

Article 44
L - L'article 257 du code général des impôts est ainsi modifié:
1° Le c du 1 du 7 est complété par tID alinéa ainsi rédigé:
0

«de logements à usage locatif construits par l'association mentionnée à l'article 116 de la loi de finances
pour 2002 (n° 2001-1275 du 28 décembre 2001) ou par les sociétés civiles immobilières dont cette association
détient la majorité des parts, dans des quartiers faisant l'objet d'une convention prévue à l'article IOde la loi
n° 2003-710 du ]<" août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine et
destinés à être occupés par des ménages dont le total des ressources n'excède pas le montant mentionné à
l'article R. 391-8 du code de la construction et de l'habitation; »
2° Dans le douzième alinéa du c du 1 du 7°, après la référence: « (n° 2001-1275 du 28 décembre 2001) »,
sont insérés les mots: « , ou par les sociétés civiles immobilières dont cette association détient la majOlité des
pillts », et les mots: «lorsqu'elle a» sont remplacés par les mots: «lorsqu'elles ont» ;
3° Le d du 7° bis est complété par les mots: « ou pm les sociétés civiles immobilières dont cette association
détient la majorité des parts » ;
4° Après le 7" quater, il est inséré un 7° quinquies ainsi rédigé:
«7" quinquies Sous réserve de l'application du 7°, les livraisons à soi-même de travaux d'amélioration, de
transformation, d'aménagement ou d'entretien, autres que l'entretien des espaces verts et les travaux de
nettoyage, réalisés par l'association mentionnée à l'article 116 de la loi de finances pour 2002 précitée ou par
les sociétés civiles immobilières dont cette association détient la majorité des pillts, et portant sur des
logements à usage locatif situés dans des quartiers faisant l'objet d'une convention prévue à l'article 10 de la
loi n° 2003-710 du l or août 2003 précitée et destinés à être occupés par des ménages dont le total des
ress(mrces n'excède pas le montant mentionné à l'article R. 391-8 du code de la construction et de
l'habitation; ».
II. - Après le 3 quinquies du l de l'article 278 sexies du même code, il est inséré un 3 se;"âes ainsi rédigé:
«3 so:ies Les ventes et apports de logements à usage locatif à l'association mentionnée à l'article 116 de la
loi de fInances pour 2002 précitée ou à des sociétés civiles immobilières dont cette association détient la
majorité des palts, situés dilllS des quartiers faisant ]' objet d'une convention prévue à l'article 10 de la loi
n° 2003-710 du 1<r août 2003 d'orientati.on et de programmation pour la vi Ile et la rénovation urbaine et
destinés à être occupés par des ménages dont le total des ressources n'excède pas le montant mentionné à
l'article R. 391-8 du code de la constmction et de l'habitation; ».

Article 45
1. - L'article 257 du code général -des impôts est ainsi modifié:
1" Le c du 1 du 7" est complété par un alinéa ainsi rédigé:
«de locaux d'établissements mentionnés aux 6" et 7° du l de l'alticle L. 312-1 du code de l'action sociale et
des familles, agissant sans but lucratif et dont la gestion est désintéressée, lorsqu'ils accueillent des personnes
handicapées ou, lorsqu'ils accueillent des personnes âgées s ils remplissent les critères d'éligibilité au prêt
J

prévu à l'article R. 331-1 du code de la constmction et de l'habitati.on, et qui font l'objet d'une convention
entre le propriétaire ou le gestionnaire des locaux et le représentant de l'Etat dans le département. » ;
13

JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

2° Après le 7° quater, il est inséré un 7° sexies ainsi rédigé:


«7° sexies Sous réserve de l'application du 7°, les livraisons à soi-même de travaux d'amélioration, de
tramformation, d'aménagement ou d'entretien, autres que l'entretien des espaces verts et les travaux de
nettoyage, portant sur les locaux d'établissements mentionnés aux 6° et 7° du l de l'alticle L. 312-1 du code de
l'action sociale et des familles, agissant sans but lucratif et dont la gestion est désintéressée, lorsqu'ils
accueillent des personnes handicapées ou, lorsqu'ils accueillent des personnes âgées s'ils remplissent les
critères d'éligibilité au prêt prévu à l'article R. 331-1 du code de la constmction et de l' habitation, et qui font
l'objet d'une convention entre le propriétaire ou le gestionnaire des locaux et le représentant de l'Etat dans le
département. Ces dispositions ne sont pas appLicables aux travaux bénéficiant du taux réduit de taxe sur la
valeur ajoutée prévu par l'article 279-0 bis du présent code; ».
II. - Dans le 6 de l'article 266 et le deuxième alinéa du d du 1 de l'article 269 du même code, les mots :
«et au 7° quater» et «et 7° qu.ater» sont remplacés par les mots: «, au 7" quater, au 7° quinquies et au
7° sodes ».
III. - L'alticle 278 sexies du même code est ainsi modifié:
1° Dans le 2 du l, le mot: « douzième» est remplacé par le mot: «quatorzième»;
2° Après le 3 quinquies du l, il est inséré un 3 septies ainsi rédigé:
«3° septies Les ventes et apports de locaux aux établissements mentionnés aux 6° et 7° du l de l'article
L. 312-1 du code de l'action sociale et des familles, agissant sans but lucratif et dont la gestion est
désintéressée, lorsqu'ils accueillent des personnes handicapées ou, lorsqu'ils accueillent des personnes âgées
s'ils remplissent les critères d'éligibilité au prêt prévu à l'altic1e R. 331-1 du code de la construction et de
l'habitation, et qui font l'objet d'une convention entre le propriétaire ou le gestionnaire des locaux et le
représentant de l'Etat dans le département. » ;
3° Dans le 4 du l, les mots: « et au 7° quater» sont remplacés par les mots: « , au 7° quater, au 7° quinquies
et au 7° sexies ».
N. - Dans la première phrase du II de l'article 284 du même code, après la référence: «3 quinquies, »,
sont insérés les références: «3 se.-..:ies, 3 septies, ».
V. - Les l, li, ID et IV s'appliquent aux locaux acquis, aménagés ou construits à compter de l'entrée en
vigueur de la présente loi.

Article 46
I. - Avant le 9° du 4 de l'article 261 du code général des impôts, il est inséré un 8° bis ainsi rédigé:
« 8° bis Les prestations de services et les livraisons de biens qui leur sont étroitement liées, effectuées dans
le cadre de la garde d'enfants par les établissements visés aux deux preoùers alinéas de l'article L. 2324-1 du
code de ta santé publique et assurant l'accueil des enfants de moins de trois ans; ».
II. - Le l entre en viguem le premier jour du mois suivant la publication de la présente loi.

Article 47
Dans le c du 4° de l'article 261 D du code général des impôts, les mots: « par bail ou convention de toute
nature à l'exploitant d'un établissement d'hébergement qui remplit les conditions fixées au a ou au b» sont
remplacés par les mots: « à l'exploitant d'un établissement d'hébergement qui remplit les conditions fIxées aux
a ou b, à l'exclusion de celles consenties à l'exploitant d'un établissement mentionné à l'altic1e L. 633-1 du
code de la construction et de l'habitation dont l'activité n'ouvre pas droit à déduction ».

Article 48
1. - A. - Après le l ter de l'article 1384 A du code général des impôts, il est inséré un l quater ainsi
rédigé:
«l quater. - Sont exonérées de taxe foncière sur les propriétés bâties pendant une durée de quinze ans à
compter de l'armée qui sUlt celle de leur achèvement les constructions de logements neufs à usage locatif et
affectés à \' habitation principale appartenant à l'association mentionnée à l'article 116 de la loi de finances
pour 2002 (n° 200\-1275 du 28 décembre 2001) ou aux sociétés civiles immobilières dont cette association
détient la majorité des parts lorsqu'elles sont financées à conCUlTence de plus de 50 % par des subventions
versées au titre de la participation des employeurs à l'effort de constmction et qu'elles bénéftcient des
dispositions des 2 ou 3 quinquies du l de l'article 278 sexies. La durée d'exonération est portée à vingt-cinq
ans pour les constructions qui bénéficient d'une décision d'octroi de subvéntion prise entre le 1er mars 2007 et
le 31 décembre 2009. })
B. - Le A s'appHque aux constructions pour lesquelles la décision de snbvention a été prise à compter de la
date de publication de la présente loi.
14

6 mars 2()Pl . . JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISË

n. - La perte de recettes pour les coliectivités territoriales est compensée à due concurrence par la
majoration du prélèvement sur les recettes de l'Etat au titre de la compensation d'exonérations relatives à la
fiscalité locale.

Article 49
Le B de l'article 1594-0 G du code général des impôts est complété par un j ainsi rédigé:
«j) Les cessions d'actifs opérées par l'association mentionnée à l'article] 16 de La loi de finances pour 2002
(n° 2001-1275 du 28 décembre 2001) ou par les sociétés civiles immobilières dont elle détient la majorité des
parts, en faveur des régimes de retraites complémentaires obligatoires des salariés du secteur privé par
répartition institués par voie d'accords collectifs interprofessionnels. "

Article 50
1. . . :. L'ordonnance n° 2007-42 du Il janvier 2007 relative au recouvrement des créances de l'Etat et des
communes résultant de mesures de lutte contre l'habitat insalubre ou dangereux est ratifiée.
n.- L'article L.129-4 du code de la constmction et de l'habitation, dans sa rédaction résultant de l'article 3
de l'ordonnance n° 2007-42 du 11 janvier 2007 précitée, est complété par un alinéa ainsi rédigé:
«Les créances qui n'ont pu être recouvrées par la commune sont mises à la charge de l'Etat ou, .par
subrogation de celui-ci dans ses droits et obligations, d'une personne. publique s'y substituant.»
DOCUMENT N° 2 15 .
29 nOVel;o' <JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE'

Décrets, arrêtés, circulaires

TEXTES GÉNÉRAUX

MINISTÈRE DU LOGEMENT ET DE LA VILLE

Décret n° 2007-1677 du 28 novembre 2007 relatif à l'attribution des logements locatifs sociaux,
au droit au logement opposable et modifiant le code de la construction et de l'habitation
NOR: MLVU0766743D

Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre du logement et de la ville,
Vu le code de la construction et de l'habitation, notamment ses articles L. 441 à L. 441-2-6 ;
Vu 1<t loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 modifiée tendant à favoriser l'investissement locatif, l'accession à
la propriété de logements sociaux et le développement de l'offre foncière, notamment l'article 41 ;
Vu le décret n° 2002~120 du 30 janvier 2002 relatif aux caractéristiques du logement décent;
Vu le décret n° 2006-781 du 3 juillet 2006 fixant les conditions et lés modalités de règlement des frais
ocèasionnés par les déplacements temporaires des p<;:rsonnels civils de l'Etat;
Vu l'avis du comité de suivi de la mise en œuvre du droit au logement opposable en date du
24 septembre 2007 ;
Vu la lettre en date du 27 septembre 2007 du préfet de la MaItüüque sollicitant l'avis du conseil régional de
la Martinique;
Vu la lettre en date du 27 septembre 2007 du préfet de la Martinique sollicitant l'avis du conseil général de
la Martinique;
Vu la lettre en date du 28 septembre 2007 du préfet de la Guadeloupe sollicitant l'avis du conseil régional
de la Guadeloupe;
Vu la lettre en date du 28 septembre 2007 du préfet de la Guadeloupe sollicitant l'avis du conseil général de
la Guadeloupe ; .
Vu la lettre en date du 28 septembre 2007 du préfet de Guyane sollicitant l'avis du conseil régional de la
Guyane; Ji

Vu la lettre en date du 28 septembre 2007 du préfet de Guyane sollicitant l'avis du conseil général de la
Guyane;
Vu la lettre en date du 5 octobre 2007 du préfet de la Réunion sollicitant l'avis du conseil régional de la
Réunion;
Vu la lettre en date du 5 octobre 2007 du préfet de la Réunion sollicitant ravis du conseil général de la
Réunion;
Le Conseil d'Etat (section des travaux publics) entendu,

Décrète:

CHAPITRE Ior
Dispositions relatives à l'attribution
des logements locatifs sociaux
Art. 1·'. - Avant le dernier alinéa de j'mticle R 441-2-4 du code de la construction et de l'habitation, sont
insérés les deux alinéas suivants:
« g) Le délai à paltir duquel le demandeur peut saisir la commission de médiation prévue à l'article
L. 441-2-3, ainsi qne l'adresse de la commission ;
«11) Les cas dans lesquels la commission de médiation peut être saisie.. »
Art: 2. - L'article R. * 441-3 du code de la construction et de l' habita;tion est ainsi rédigé:
«Art. R.*441-3. - Les commissions d'attribution prévues à l'article L. 441~2 procèdent à l'attribution des
logements en veillant à la mixité sociale des villes et quartiers selon les critères et au bénéfice, notamment, des
demandeurs prioritaires définis aux articles L. 441-1, L. 441-1-1 et L 441-1-2 ainsi qu'au bénéfice des·
personnes visées au plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées.
\;
16
29 nO\I~m!b' JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANçAiSe

Sauf en cas d'insuftïsance du nombre des candidats. les commissions examinent au moins trois demandes
pOW" un même logement à attribuer. » '
Art. 3. - Dans Le cinquième alinéa de l'article R. 44L-5 du code de la constmction et de L'habitation, les
mots: «l'alinéa 3 de» sont supprimés.
Art. 4. - L'article R. * 441-6 du code de la construction et de l' habitation est ainsi rédigé:
«Art. R. "" 441-6. - Lorsque l'emprunt garanti par la commune on l'établissement public de coopération
intercommunale est intégralement remboursé par le bailleur, celui-ci en informe le garant. Les droiits à
réservation de la commune ou de l'établissement public de' coopération intercommunale attachés à la garantie
de l'emprunt sont prorogés pour une durée de cinq ans à compter du demier versement correspondant au
remboursement intégral de l'empnlllt.
Art. 5. - Les articles R. 441-7 et R. 441-8 du code de la construction et de l' habitation sont abrogés,
,Art. 6. ,- ~. --: Au premier alinéa de .1'a.:ti?le R. ~~,1-9 du code de la construction et de l'habitation, après la
Teférence a l'artIcle «R. 422-9-1» est mseree la reference: «R. 423-91 ».
II, - Le III du même article est ainsi rédigé:
« UI. - Dans le cas d'une commission unique, les six membres mentionnés au 10 du II sont désignés, parmi
ses' membres, par le conseil d'administration ou le conseil de surveillance de la société ou de l'organisme
concerné. L'un des membres a la qualité de représentant des locataires.
En cas de pluralité de commissions, le conseil d'administration ou le conseil de surveillance de la société ou
de l'organisme concerné désigne librement six représentants par commission, dont un représentant des
locataires. »
Art. 7. - La première phrase de l'article R. 441-9-1 du code de la constmction et de l'habitation est
complétée par les mots, suivants: «à l'exclusion de foute association qui gère ou donne en location des
logements destinés à des personnes défavorisées dans le dépmtement. ».
Art. 8. - La dernière phrase du premier alÎJléa de l'article R. 441-9-3 du code de la constmction et de
l'habitation est supprimée.
Art. 9. - L'article R. * 441-12 du code de la constmction et de J'habitation est ainsi rédigé:
«Art. R. * 441-12. - Les bailleurs sociaux transmettent chaque année au préfet les informations statistiques
en matière d'attribution de logements locatifs sociaux, arrêtées au 31 décembre de l'année écoulée.
Ces informations permettent notamment de connaître, pour chaque bailleur:
- le nombre total de logements locatifs gérés, ainsi que le nombre total de logements réservés, au sens de
l' artic~; R. 441-5 au bénéfice respectivement de l'Etat, des collectivités territoriales et des autres
réservataires ; .
- le nombre de logements mis en service ou remis en location dans l'année et le nombre de logements restés.
vacants plus de trois mois pendant l' mmée ;
- le nombre de demandes de logement reçues directement ou indirectement dans l'année;
- les O:bjectifs quantifiés annuels d'attribution en vertu de l'accord collectif départemental prévu à l'article
L. 441-1"2 et le cas échéant de l'accord collectif intercommunal prévu à l'article L. 441-1-1, et le nombre
d'attributions prononcées en application de ces objectifs;
- te T:1Olubre total des attributiQus prononcées dans l'année, réparties par réservataires de logement
bénéficiant des droits mentionnés à l'article L. 441-1, et, parmi celles-ci, celles qui ont été proposées mais
refusées par les demandeurs.
Le préfet transmet ces infornlations à la commission de médiation prévue à l'article L. 441-2-3, ainsi qu'au
comité responsable du plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées.
Dans les communes de Paris, Lyon et Marseille, les maires d'arrondissement sont également destinataires de
ces infonnations pour les logements situés dans l'arrondissement où ils sont territorialement compétents.
Un arrêté du ministre chargé du logement précise les conditions d'application de ces dispositions et,
notamment, le délai dans lequel les informations mentionnées au présent article doivent être transmises par les
organismes concernés. »

CHAPITRE II
Dispositions relatives au droit au logement opposable
Art. 10. - 1. - Après l'article R. 441-12, il est créé une section II du chapitre premier du titre quatrième du
livre quatrième du code de la constmction et de l'habitation (deuxième partie: réglementaire) intil111ée:
«Commission de médiation et droit au logemel'lt opposable », qui coillprend les articles R.* 441-13 à
R.* 441-18-1 ainsi rédigés:
«Art. R.*441-13. - La commission de médiation prévue à l'artiéle L.44l-2-3 est ainsi composée:
- trois représentants de l'Etat, désignés par le préfet; ::
17

i 29~,o ; ',JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE'

- un représentant du département désigné par le conseil général;


- un représentant des établissements publics de coopération intercOlnmunale qui ont conclu l'accord collectif
intercommunal mentionné à l'article L. 441-1-1, désigné sur proposition conjointe des présidents des
établissements publics de coopération intercommunale concemés. A défaut de proposition commune, ce
représentant est tiré au sort par le préfet parmi les personnes proposées;
- un représentant des communes désigné par l'association des maires du département ou, à défaut, dans les
conditions fIxées par l'article R. 371-5. Lorsqu'il n'existe aucun accord collectif intercommunal dans le
département, le nombre de représentants des communes est de deux. A Paris, ces représentants sont
désignés par le conseil de Paris.
Le préfet désigne, en outre :
- un représentant des organismes d'habitations à loyer modéré ou des sociétés d'économie mixte de
construction et de gestion de logements sociaux et un représentant des autres propriétaires bailleurs;
- un représentant des organismes chargés de la gestion d'une stl1lcture d'hébergement, d'un établissement ou
d'un logement de transition, d'un logement-foyer ou d'une résidence hôtelière à vocation sociale;
- un représentant d'une association de locataires afftliée à une organisation siégeant à la commission
nationale de concertation mentionnée à l'article 41 de la loi n 86-1290 du 23 décembre 1986 ;
û

- deux représentants des associations agréées dans le département dont l'un des objets est l'insertion ou le
logement des personnes défavorisées;
- une personnalité qualifiée qui assure la présidence et qui dispose d'une voix prépondérante en cas de
partage égal des voix.
Un suppléant est désigné, dans les mêmes conditions que le titulaire, pour chaque membre, à l'exception de
la personnalité qualifIée. '
Le préfet nomme par arrêté, pour une durée de trois, ans renouvelable une fois, les membres titulaires et
suppléants de la commission. .
Les fonctions de président et de membre de la commission de médiation sont gratuites. Les frais de
déplacement sont remboursés dans les conditions prévues par le décret n° 2006-781 du 3 juillet 2006 fixant les
conditions et les modalités de règlement des frais occasionnés par les déplacements temporaires des personnels
civils de l'Etat.
La commission élit parmi ses membres un vice-président qui exerce les attributions du président en l'absence
de ce dernier. .
La commission délibère à la majorité simple. Elle siège valablement, à première convocation, si la moitié de
ses membres sont présents, et à seconde convocation, si un tiers des membres sont présents. Un règlement
intérieur fiXe les règles d'organisation et de fonctionnement de la commission.
Le secrétariat de la commission est assuré par un service de l'Etat désigné par le préfet.
«Art. R.441-13-1. - Peuvent être agréées dans un département au titre du l de l'article L. 441-2-3 les
associations qui y mènent de façon significative des actions d'insertion ou en faveur du logement des personnes
défavorisées.
L'agrément est accordé par le préfet pour une durée de trois ans renouvelable. Il peut être retiré à tout
moment si l'association ne satisfait plus aux conditions de l'agrément ou en cas de manquements graves ou
répétés de celle-ci à ses obligations. La décision de retrait ne peut intervenir qu'après que l'association en
cause a été mise à même de présenter ses observations.
«Art. R. * 441-14. - La commissi9n est saisie par Je demandeur dans les conditions prévues au II ou au m
de l'article L. 441-2-3. La demande,Jéalisée au moyen d'un formulaire répondant aux caractéristiques arrêtées
par le ministre chargé du logement et signée par le demandeur, précise l'objet et le motif du recours, ainsi que
les conditions de logement ou d'hébergement du demandeur. Le demandeur fournit, en outre, toutes pièces
justifIcatives de sa situation et mentionne, en particulier, les demandes de logement ou d'hébergement
effectuées antérieurement. Tl mentionne, le cas échéant, l'existence d'un arrêté d'insalubrité, de péril ou de
fermeture administrative affectant son logement ou d'une procédure engagée à cet effet. La réception de ce
dossier donne lieu à la délivrance d'ull accusé de réception par le secrétariat de la commission, dont la date fait
courir les délais détinis aux articles R.44l-15 et R. 441-18.
La commission peut entendre toute personne dont elle juge l'audition utile.
Pour l'instruction des demandes. dont elle est saisie, la commission peut demander au préfet de faire appel
aux services compétents de l'Etat ou des collectivités territoriales ou à toute personne ou organisme compétent
pour faire les constatations sur place ou l'analyse de la situation sociale du demandeur qui seraient nécessaires
à l'instruction.
« Art. R. * 441-14-1. - La commission. saisie sur le fondement du II ou du III de l'article L. 441-2-3, se
prononce sur le caractère prioritaire de la demande et sur l'urgence ql1'H y a à attribuer au demandeur un
logement ou à l'accueillir dans une structure d'hébergement en tenant :compte notamment des démarches
précédemment effectuées.
Peuvent être désignées par la commission comme prioritaires et devant être logées d'urgence en applintion
du II de l'alticle L. 441-2-3 les personnes de bonne foi qui satisfont aux conditions réglementaires d'accès au
logement social et qui se trouvent dans J'une des situatiollê suivantes:
18

. -~.
,;JOURNAL OFFICIEL'bE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAIS~ .~

",~~;-""-~'---- -'- ~'~N'~.z~..::~';i"~~~':.--:~*-'i,.,,.-_


...~_~._."_ .

- ne pas avoir reçu de proposition adaptée à leur demande dans le délai fixé en application de l'article
L. 441-1-4 ;
- être dépoulV1leS de logement. Le cas échéant, la commission apprécie la situation du demandeur au regard
du logement ou de l'hébergement dont il peut disposer en vertu de l'obligation d'aliments définie par les
articles 205 et suivants du code civil;
- être J.ogées dans des locaux impropres à l'habitation, ou présentant un caractère insalubre ou dangereux,
Le cas échéant, la commission tient compte des droits à hébergement ou à relogement auxquels le
demandeur peut prétendre en application des dispositJons des articles L. 521-1 et suivants. des articles
L. 314-1 et suivants du code de l'urbanisme ou de toute autre disposition ouvrant au demandeur un droit à
relogement;
- avoir fait l'objet d'une décision de justice prononçant l'expulsion du logement;
- être hébergées dans une structure d'hébergement de façon continue depuis plus de six mois ou logées dans
un logement de transition depuis plus de dix-huit mois, sans préjudice, le cas échéant, des dispositions du
IV de }' article L. 441-2-3 ;
- être handicapées, ou avoir à leur charge une personne en situation de handicap, ou avoir à leur charge au
Ploins un enfant mineur, et occuper un logement soit présentant au moins un des risques pour la sécurité
ou la santé énumérés à l'article 2 du décret du 30 janvier 2002 ou auquel font défaut au moins deUx des
éléments d'équipement et de confort mentionnés à l'article 3 du même décret, soit d'une surface habitable
inférieure aux surfaces mentionnées au 2° de l'article D. 542-14 du code de la sécurité sociale, ou,~ pour
. une personne seule, d'une smface inférieure à celle mentionnée au premier alinéa de l'article 4 du même
décret.
Si la situation particulière du demandeur le justifie, la commission peut, par une décision spécialement
motivée, désigner comme prioritaire une personne ne répondant qu'incomplètement aux caractéristiques
défi:m:ies ci-dessus. .
« Art. R, 44 Z-15. Lorsqu'ene est saisie au titre du TI de L'article L. 441-2-3, la commission de médiation
rend· sa décision dans un délai de trois mois à compter de la réception de la demande. Dans les départements
d'oùtre-mer et, jusqu'au 1'" janvier 2011, dans les départements comportant au moins une agglomération, ou
une partie d'une agglomération, de plus de 300000 habitants, ce délai est de six mois.
«Art. R*.441-16. - Les maires des communes concemées par le logement d'un demandeur reconnu
pi·jülfitaire par la commission de médiation et que le préfet se propose de désigner à celtail1s organismes
bailleurs disposent d'un délai de quinze jours pour donner leur avis, à la demande du préfet, sur ce relogement
A l'expiration de ce délai, leur avis est réputé avo.ir été émis.
«Art. R.441-16-1. -.A compter du 1"' décembre 2008, le recours devant la jllridiction administrative prévu
au l de l'article L. 441-2-3-1 peut être introduit par le demandeur qui n'a pas reçu d'offre de logement tenamt
compte de ses besoins et capacités passé un délai de trois mois après qu'il a reçu notification de la décisiOn de
la commission de médiation le reconnaissant comme prioritaire et comme devant être logé d'urgence. Dans les
départements d'outre-mer et, jusqu'au 1er janvier 20 Il, dans les départements comportant au moins une
agglomération, ou une paItie d'une agglomération, de plus de 300000 habitants, ce délai est de six mois.
«Art. R- 441-17, - Le délai mentionné au quatrième alinéa de l'article L. 441-2-3-1 est fixé à trois mois.
«Art. R.441-18. - Lorsqu'elle est saisie au titre du ID de l'article L. 441-2-3, la commission rend sa
décision dans un délai qui ne peut dépasser six semaines. Le préfet propose, dans un délai de six semaines au
pius. une place clans une structure d'.hébergement, un établissement ou un logement de transition, un logement­
foyer ou une résidence hôtelière à vocation sociale aux personnes désignées par la commission de médiation en
application du nI de l'altic1e L. 441-2-3. Passé ce délai, s'il n'a pas été accueilli dans l'une de ces stmctures, le
demanclelU' peut exercer le recours contentieux défini au TI de l'article L 441-2-3-1.
«Art. R.*441-18-1. - Lorsque, à titre exceptionnel, un logement a été attribué à un demandeur recomm
primitaire par la commission de médiation ou que celui-ci a été accueilli dans une structure d' hébergement par
décision du préfet prise en application des dispositions de l'article L. 441-2-3, qui bénéficiait par ailleurs d'un
droit à relogement ou à hébergement en application des articles L 521-1 et suivants, ledit relogement ou
hébergement est sans incidence sur l'application des autres dispositions de ces derniers articles.»
TI. ~ La section TI du chapitre 1 du titre quatlième du livre quatrième du code de la construction et de
el

l'habitation (deuxième partie: réglementaire) devie11l la section III. Les sections ru et rv sont supprimées.

CHAPITRE III
Dispositions diverses
Art. 11. - Les aIticles K 441-15 et R. 441-16-1 à K 441-18 du code de la constmction et de l'habitation
peuvent faire l'objet d'une modification par décret.
Art. 12. - Le 5° de l'article R. 362-2 du code de la construction et de l'habitation est ainsi rédigé:

« 5° Sur les projets de plans département3;ux d'action pour le logement des personnes défavorisées. »

Le 6° du même article est abrogé.

29 nQvef)}bW~; JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBUQUE FRANÇAiSE:

Dans le dernier alinéa du même article, les mots: « 2° à 6 » sont remplacés par les mots: «2° à 5° ».

Art. 13. - Le 5° de l'article R. 371-1-1 du code de la constmction et de J'habitation est ainsi rédigé:

« 5° Sur les projets de plans départementaux d'action pour le logement des personnes défavorisées. »

Le 6° du même article est abrogé.

Dans le dernier alinéa du même article, les mots: «20 à 6°» sont remplacés par les mots: « 2° à 50 ».

Art. 14. - L'article R.* 423-91 du code de la constmction et de J'habitation est ainsi rédigé:

«Art. R.*423-91. - La commission prévue à l'article L. 441-2, qui attribue nominativement chaque

logement mis ou remis en location, est composée et fonctionne conformément aux dispositions de r article
R. 441-9. »
Art. 15. - La ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités tenitoriales, la ministre du logement
et de.la ville et le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le conceme, de
l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, je 28 novembre 2007.
FRANÇOIS FJLLON
Par le Premier ministre:
La ministre du logement et de la ville,
. CHRISTINE BOUTIN

La ministre de l'intérieur,
de l'outre-mer et des collectivités territorialq,
M.ICHÊLE A1..LIOT-MARIE

~ Le secrétaire d'Etat
cbv./il}tgé [je l'ou:tre-mer,
CHRISTIAN ESTRosr
L.V
..
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DOCUMENT N° 3
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Ministère de l'emploi, cohésion sociale et logement

Ministère des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer

Direction générale de l'action sociale Direction générale de l'urbanisme,

Sous-direction des politiques d'insertion de l'habitat et de la construction

et de lutte contre les exclusions Service habitat

Bureau des politiques de prévention

d'insertion et de l'accès aux droits

1
,

Bureau de la lutte contre les exclusions

Le ministre de l'emploi, cohésion sociale et logement


Le ministre des transports, de l'équipement, du
tourisme et de la mer

Mesdames et Messieurs les directeurs et chefs de


service de l'administration centrale
(pour exécution)

Mesdames et Messieurs les préfets de région,


Directions régionales des affaires sanitaires et sociales
Directions régionales de l'équipement
(pour information)

Mesdames et Messieurs les préfets de département


Directions départementales des affaires sanitaires et
sociales
Directions départementales de l'équipement
Directions départementales de l'équipement et de
l'agriculture
Directions de l'équipemetnde Mayotte et de Saint-Pierre­
et Miquelon
Direction de l'urbanisme, du logement et de l'équipement
de Paris
(pour information)

CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE WDGAS/LCE/PIAJDGUHC/UHC/2007/258 du 4 mai 2007


relative à l'application des dispositions de la loi n° 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au
logement opposable et portant diverses mesures relatives à la cohésion sociale

NOR: SJSA0731213C

Classement thématique: exclusion

14, avenue Duquesne, 75350 PARIS 0'1 SP - 01 40 56 60 00


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21

Résumé: l'objet de la présente circulaire est de présenter les articles du chapitre 1er de la loi
n° 2007-290 du 5 mars 2007, en indiquant notamment pour chacun d'eux les conditions de
leur entrée en vigueur.

Mots·clés : droit au logement opposable- mise en œuvre-

Textes de référence: loi n° 2007-290 du 5 mars 2007

Textes abrogés ou modifiés: néant

Annexes: néant

Diffusion : les établissements sous tutelle doivent être destinataires de cette circulaire,
par l'intermédiaire des services déconcentrés, selon le dispositif existant au niveau
régional.

L'objet de la présente circulaire est de présenter les articles du chapitre 1er de la loi n02007-290 du
5 mars 2007, en indiquant notamment pour chacun d'eux les conditions de leur entrée en vigueur.

14, avenue Duquesne, 75350 PARIS 07 SP - 01 40566000


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22

L'article 1er pose le principe selon lequel le droit au logement décent et indépendant, mentionné à
l'article 1er de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 et codifié à l'article L. 300-1 du code de la
construction et de l'habitation (CCH), est garanti par deux recours, l'un amiable et l'autre
contentieux, dont les conditions sont précisées respectivement par les articles 7 et 9 de la loi.
L'Etat est le garant de ce droit au logement.
Ce droit est garanti pour les personnes résidant régulièrement sur le territoire, dans des
conditions de permanence qui seront définies par décret en Conseil d'Etat, et qui ne sont
pas en mesure d'accéder par leurs seuls moyens à un logement décent et indépendant ou de s'y
maintenir.

L'article 2 reprend et renforce les dispositions de la loi du 21 juillet 1994 relative à l'habitat, qui
avait institué l'obligation d'établir dans chaque département un plan pour l'hébergement d'urgence.
Les dispositions de la présente loi présentent l'avantage de proposer une norme tenant compte de
la population des communes et non plus des bassins d'habitat, qui n'ont pas de définition juridique.
Par' ailleurs, cet article introduit un prélèvement financier pour les communes qui n'auront pas
rempHleurs obligations au 1er janvier 2009.
Dans l'attente de dispositions complémentaires visant à prévoir l'affectation de ce
prélèvement, les directions départementales des affaires sanitaires et sociales pourront
utilement établir le décompte de l'ensemble des places d'hébergement et de logement
adapté sur les territoires concernés, en distinguant hébergement d'urgence, hébergement
de stabilisation, CHRS, CADA, places d'urgence DPIVI, ALT, maisons relais.

L'article 3 prévoit l'application, par le mécanisme fiscal de la livraison à soi-même, du taux réduit de
TVA (5,5%), dans les mêmes conditions que les logements locatifs sociaux, aux opérations
d'acquisition, d'amélioration ou de construction de structures d'hébergement temporaire ou d'urgence
destinées aux personnes éprouvant des difficultés particulières, en raison notamment de
l'inadaptation de leurs ressources ou de leurs conditions d'existence, dès lors que ladite structure fait
l'objet d'une convention entre le propriétaire ou le gestionnaire des locaux et le représentant de l'Etat
dans le département.
Ce même article accorde également à ces structures l'exonération de taxe foncière sur les propriétés
bâties (TFPB) pendant quinze ans.
Cet article est d'application immédiate.

L'article 4 inscrit dans la loi l'engagement, pris par le gouvernement dans le cadre du plan
d'actions renforcé en faveur des sans abri (PARSA) du 8 janvier 2007, de permettre à toute
personne accueillie dans un centre d'hébergement d'urgence d'y demeurer si elle le souhaite,
jusqu'à ce qu'une proposition de solution durable de logement ou d'hébergement lui soit faite dans
le parc public social, le parc privé conventionné, dans un CHRS" un centre d'accueil pour
demandeurs d'asile (CADA), une résidence sociale, une maison relais ou les futures résidences
hôtelières à vocation sociale (RHVS).
Cet engagement est cohérent aVec le nouveau rôle de la commission de médiation (article 7),
compétente pour décider du caractère prioritaire de la demande d'une personne pour l'attribution
d'une solution de logement ou d'hébergement.
Ce point a fait l'objet d'une circulaire signée par la ministre déléguée à la cohésion sociale
et à la parité le 19 mars dernier.

L'article 5 crée un nouvel article L. 441-2-3-2 disposant que le préfet de département assure
l'accès aux informations relatives à la mise en oeuvre du droit au logement, pour les deux
catégories de personnes pouvant saisir la commission de médiation.

L'article 6 complète l'article L. 451-1 du code de l'action sociale et des familles relatif à la
formation et à la qualification des travailleurs sociaux, et inscrit spécifiquement dans le champ des
compétences auxquelles ils doivent être formés, la promotion du droit au logement.

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L'article 7 modifie très substantiellement l'article L. 441-2-3, relatif aux commissions de médiation,
à la fois dans leur composition et dans leur rôle. Les nouvelles commissions devront être mises
en place avant le 1er janvier 2008.

Composition de la commission

La commission est présidée par une personnalité qualifiée nommée par le représentant
de l'Etat dans le département.

Elle est en outre composée de quatre catégories de membres, à parts égales:


représentants de l'Etat,
représentants du conseil général, des établissements publics de
coopération intercommunale ayant conclu un accord collectif
intercommunal, et des communes,
représentants des organismes bailleurs, et des organismes chargés de la
gestion d'une structure d'hébergement, d'un établissement ou d'un
logement de transition, d'un logement-foyer ou d'une résidence hôtelière à
vocation sociale, oeuvrant dans le département,
représentants des associations de locataires et des associations agréées
dont l'un des objets est l'insertion ou le logement des personnes
défavorisées, oeuvrant dans le département.

Le nombre de membres de la commission et les modalités de désignation seront


précisés par décret en Conseil d'Etat.

La commission de médiation peut être saiSie dans deux cas distincts: par un
demandeur de logement social ordi/laire, ,par un demandeur d'accueil en structure
d'hébergement ou de logement adapté.,

1. Le recours devant la commission de médiation par un demandeur de logement


social ordinaire

1. 1 Saisine de la commission

Un demandeur de logement locatif social, lorsque sa demande répond aux conditions


réglementaires d'accès au logement social, peut saisir la commission de médiation
dans deux cas:
s'il n'a reçu aucune proposition adaptée dans un délai fixé par arrêté du

préfet,

sans condition de délai, s'il est dans l'une des situations suivantes:

o dépourvu de logement,
o menacé d'expulsion sans relogement,
o hébergé ou logé temporairement dans un établissement ou un
logement de transition,
o logé dans des locaux impropres à l'habitation ou présentant un
caractère insalubre ou dangereux,
o logé dans des locaux manifestement suroccupés ou ne présentant
pas le caractère d'un logement décent, s'il a au moins un enfant
mineur, ou s'il est handicapé ou a à sa charge au moins une
personne en situation de handicap.

Les personnes logées dans des locaux impropres à l'habitation, insalubres ou


menaçant ruine ayant fait l'objet d'un arrêté, assorti d'une interdiction définitive
d'habiter, ne sont pas visées par ce texte; en effet, dans ces cas elles bénéficient d'un
droit au relogement opposable à leur propriétaire et, en cas de défaillance de celui-ci,
opposable à la commune ou à l'Etat, en application des articles L.521-1 et suivants du

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,24

CCH. La loi ne modifie donc pas les obligations de relogement résultant de


l'ordonnance du 15 novembre 2005, ratifiée par la loi ENL du 13 juillet 2006.

1.2 Examen de la demande par la commission

Le demandeur peut être assisté par une association oeuvrant pour l'insertion ou le
logement des personnes défavorisées, ou par une association agréée de défense des
personnes en situation d'exclusion. Il appartiendra au préfet de recenser les
associations oeuvrant pour l'insertion ou le logement des personnes défavorisées et
d'accorder un agrément spécifique aux associations de défense des personnes en
situation d'exclusion selon des critères qu'il lui revient de déterminer. Il tiendra à la
disposition des requérants qui en feront la demande la liste des associations pouvant
les assister.
Le ou les bailleurs en charge de la demande transmettent à la commission les
éléments d'information dont ils disposent sur la qualité du demandeur, ainsi que les
motifs de l'absence de propositions. Compte tenu de ces éléments, la commission
désigne les demandeurs qu'elle reconnaît prioritaires, au regard notamment des
critères généraux de priorité pour l'accès à un logement social, et qui doivent se voir
attribuer un logement en urgence.

Pour chacun d'entre eux, la commission devra dans sa décision preciser les
caractéristiques du logement adapté aux besoins et capacités du demandeur.
La commission disposera d'un délai maximum, fixé par décret, pour rendre sa
décision. Celle-ci devra être notifiée au demandeur, et motivée. La nature juridique des
décisions de la commission de médiation se trouve modifiée par ces nouvelles
dispositions. Ainsi, les décisions négatives de ces commissions sont désormais des
actes faisant grief, et donc susceptibles d'un recours devant le juge administratif dans
les conditions de droit commun du contentieux administratif. Un soin particulier devra
donc être apporté à la motivation des décisions, et au respect des formes et
procédures.
La liste des demandeurs désignés par la commission est transmise au représentant de
l'Etat.
Si la commission, bien que saisie d'une demande de logement, estime qu'une offre de
logement n'est pas adaptée à la situation du demandeur qu'elle reconnaît prioritaire,
elle peut transmettre la demande au représentant de l'Etat pour que soit proposé au
demandeur un accueil dans une structure d'hébergement ou de logement adapté.

1.3 Le rôle du préfet saisi par la commission de médiation

Pour chacun des demandeurs reconnus par la commission de médiation comme


prioritaires et devant être logés d'urgence, et après avoir recueilli l'avis des maires
concernés, le représentant de l'Etat désigne le demandeur à un organisme bailleur
disposant d'un logement répondant à la demande, et aux caractéristiques déterminées
par la commission de médiation.
Le représentant de l'Etat indique à l'organisme un périmètre au sein duquel le
logement proposé devra être situé. et fixe au bailleur un délai maximum pour
l'attribution d'un logement. L'attribution prononcée est imputée sur les droits à
réservation du représentant de l'Etat. En cas de refus de l'organisme, le représentant
de l'Etat peut prononcer directement l'attribution du logement.

Le représentant de l'Etat peut également proposer aux demandeurs reconnus


prioritaires par la commission de médiation les logements du parc privé conventionné
avec l'ANAH à l'APL (niveaux social et très social- article L. 321-8 ) :
- pour lesquels les bailleurs se sont engagés sur des· conditions spécifiques
d'attribution, notamment pour les logements faisant l'objet d'un programme social
thématique;

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- et ceux donnés à bail à un organisme public ou privé en vue de leur sous location,
meublée ou non, possibilité ouverte par l'article 8 de la présente loi.

2. Le recours devant la commission de médiation par un demandeur d'accueil en


structure d'hébergement ou de logement adapté.

La commission peut également être saisie, sans condition de délai, par toute personne
sollicitant l'accueil dans une structure d'hébergement, un établissement ou logement
de transition, un logement-foyer ou une résidence hôtelière à vocation sociale et qui
n'a pas reçu de réponse adaptée. Le demandeur doit toutefois, conformément à
l'article premier de la loi, résider régulièrement sur le territoire français pour exercer ce
recours.
Comme pour les demandes de logement, la commission transmet au représentant de
l'Etat la liste des demandeurs pour lesquels doit être prévu un accueil dans une
structure adaptée. Le préfet, dans un délai qui sera fixé par décret, devra faire une
proposition au demandeur. Certaines de ces structures adaptées sont dans le champ
de compétence de l'Etat, qui les conventionne et les finance (CHU, CHRS, logements
ALT) . Il devrait donc être possible pour le préfet d'y faire admettre les personnes
désignées dans un délai raisonnable. Dans certaines autres, le préfet dispose d'un
contingent (résidences hôtelières à vocation sociale) ou peut en disposer (résidences
sociales -y compris maisons relais et résidences accueil- pour laquelle la convention
APL type le prévoit). En revanche, dans les logements-foyers pour personnes âgées et
handicapées, l'admission est prononcée par le responsable de la structure, qui n'a
aucun lien avec l'Etat. Il est envisagé de modifier la convention APL type pour ces
structures afin de permettre au préfet de désigner des personnes à admettre dans les
cas visés par la loi. Un décret en Conseil d'Etat doit être pris à cette fin.
l

L'article 8, en introduisant l'article L.321-10 dans le CCH, prévoit la possibilité pour les
organismes publics et privés de prendre en location les logements du parc locatif privé ayant fait
l'objet d'un conventionnement avec l'ANAH de niveau social, en vue de les sous-louer aux
demandeurs reconnus prioritaires par la commission de médiation.
Cet article est d'application immédiate.

L'article 9 est consacré au recours contentieux annoncé à l'article 1er . Ce recours ne peut être
exercé qu'en cas d'échec du recours amiable devant la commission de médiation.
Ce recours contentieux, défini au nouvel article L. 441-2-3-1, peut avoir deux objets, symétriques à
ceux du recours amiable exposé à l'article 7 de la loi: soit tendre à ce que soit ordonné le
logement ou relogement du demandeur ,; soit tendre à ce que soit ordonné l'accueil dans une
structure d'hébergement, un établissement ou logement de transition, un logement-foyer ou une
résidence hôtelière à vocation sociale. .

1. Le recours contentieux en vue du logement ou relogement du demandeur

Ce recours, exercé devant le tribunal administratif, sera ouvert en deux temps, au profit
de deux catégories distinctes de demandeurs, dès lors qu'ils ont été reconnus comme
prioritaires et devant être logés d'urgence par la commission de médiation:
à partir du 1er décembre 2008, pour les personnes visées au deuxième
alinéa du Il de l'article L. 441-2-3, c'est-à-dire celles qui peuvent saisir la
commission de médiation sans condition de délai,
à partir du 1er janvier 2012, pour les personnes visées au premier alinéa
du 1 de l'article L. 441-2-3, c'est-à-dire celles dont la demande de logement
n'a pas reçu de réponse adaptée dans le délai fixé localement par arrêté
préfectoral pris en application de l'article L. 441-1-4.

Dès lors que ces personnes n'auront pas reçu, dans un délai fixé par décret, une
offre de logement correspondant à leurs besoins et capacités, elles pourront saisir le

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juge administratif d'un recours tendant à ce que soit ordonné leur logement ou leur
relogement. Le délai partira du jour de la notification au demandeur de la décision de la
commission de médiation le reconnaissant prioritaire.
Ce recours est dispensé du ministère d'avocat; le demandeur peut être assisté par le
même type d'associations que devant la commission de médiation.
Il est examiné par un juge unique, dans un délai de deux mois suivant la saisine.
L'affaire peut également être renvoyée devant une formation collégiale.
Le juge, s'il constate que la demande du requérant a été reconnue prioritaire et devant
être satisfaite d'urgence par la commission de médiation et que le demandeur n'a reçu
aucune offre de logement, ou une offre inadaptée à ses besoins et capacités, ordonne
alors le logement ou le relogement par l'Etat. Il peut également ordonner l'accueil dans
une structure d'hébergement.
L'Etat, défendeur à l'instance, aura la charge de démontrer le cas échéant qu'une offre
de logement a bien été faite au demandeur.
Le juge a la faculté - ce n'est pas une obligation - d'assortir son injonction d'une
astreinte. Le produit de l'astreinte est versé au fonds d'aménagement urbain, institué
dans chaque région, en application de l'article L. 302-7 du code de la construction et
de l'habitation, destiné aux communes et aux établissements publics de coopération
intercommunale pour des actions foncières et immobilières en faveur du logement
social. Dans les départements d'outre-mer, elle est versée aux fonds régionaux
d'aménagement foncier et urbain prévus à l'article L. 340-2 du code de l'urbanisme.

2. Le recours contentieux en vue de l'accueil dans une structure d'hébergement ou de


logement adapté

Ce second recours contentieux esJ ouvert au bénéfice des demandeurs reconnus par
la commission de médiation comme prioritaires et comme devant être accueillis dans
une structure d'hébergement, un établissement ou logement de transition, un
logement-foyer ou une résidence hôtelière à vocation sociale.
A compter du 1er décembre 2008, si ces personnes n'ont pas été accueillies dans une
telle structure, dans un délai suivant la décision de la commission de médiation
qui sera fixé par décret, elles peuvent alors saisir le juge administratif d'un recours
tendant à ce que soit ordonné un tel accueil.
La procédure obéit aux mêmes règles que pour le recours précédent.

L'article 10 précise que sous peine de caducité, les conventions de délégation du contingent
préfectoral conclues avant le 6 mars 2007, jour de publication de la loi, devront être mise en
conformité avec ces nouvelles dispositions au plus tard le 1er décembre 2008, notamment pour
s'assurer que ces délégations ne font pas obstacle à ce que l'Etat puisse pleinement assumer
son rôle de garant du droit au logement.

L'article 11 étend à compter du 1er janvier 2008, les obligations de réalisation de logements
locatifs sociaux prévues à l'article 55 de la loi SRU (articles L.302-5 et suivant du CCH) aux
communes de plus de 1500 habitants en Ile-de-France et de 3 500 habitants dans le reste du
territoire, appartenant à un EPCI de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune
de plus de 15 000 habitants.
Ces communes disposent d'un délai de 6 ans (soit deux périodes triennales), avant d'être
soumises à un prélèvement sur leurs ressources fiscales si elles ne disposent pas de 20% de
logements locatifs sociaux. Le premier prélèvement interviendra en 2014.
Ces dispositions sont d'application immédiate et ont deux conséquences: la première est la
nécessité d'effectuer, dès cette année, dans les communes non précédemment incluses dans le
champ des dispositions de l'article L.302-5 du code de la construction et de l'habitation, l'inventaire
er
des logements locatifs sociaux au 1 janvier 2007. Cet inventaire (qui doit être transmis aux
er
maires concernés avant le 1 septembre) sera la base du calcul de l'obligation triennale qui
commencera en 2008.

14, avenue Duquesne, 75350 PARIS 0.7 SP - 01 40566000


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Deuxième conséquence, il importe de signaler cette nouvelle obligation dans le porter à
connaissance que vous serez amenés à produire aux EPCI auxquels appartiennent ces
communes, lorsque conformément à l'obligation créée par l'article 3 de la loi portant engagement
national pour le logement qui a modifié l'article L.302-1 du CCH, ces EPCI engageront un
programme local de l'habitat.

L'article 12 prévoit que le Conseil économique et social remet d'ici le 1er octobre 2010 un
rapport d'évaluation.

L'article 13 institue un comité de suivi de la mise en œuvre du droit au logement opposable, qui
devra remettre son premier rapport le 1er octobre 2007. Le décret n° 2007-295 du 5 mars 2007
précise la composition de ce comité.

L'article 14 introduit la possibilité pour les EPCI délégataires des aides à la pierre en application
de l'article L.301-5-1 du CCH, de conclure, à titre expérimental pour 6 ans, une convention avec
l'Etat, ses communes membres et le département concerné afin de devenir en lieu et place de
l'Etat le garant du droit à un logement décent et indépendant sur son territoire. Cette convention
prévoit la délégation au président de l'EPCI:
1. par l'Etat:
de tout ou partie du contingent dont bénéficie le préfet en application de l'article
L.441-1 du CCH sur le territoire de l'EPCI,
de la mise en œuvre des procédures de résorption d'habitat insalubre et de lutte
contre le saturnisme prévues au code la santé publique (L.1331-22 à L.1331-30 et
L.1334-1 à L1334-12),
de la mise en œuvre des procédures de réquisition visées aux chapitres 1er et Il du
titre IV du livre VI du CCH ;
2. par les maires:
de la mise en œuvre des procédures relatives aux immeubles menaçant ruine
visées aux articles L.511-1 à L511-6 du CCH par délégation des maires;
3. par les Départements:
de tout ou partie des compétences dans le domaine de l'action sociale visées aux
articles L.121-1 et L.121-2 du code de l'action sociale et des familles.
La mise en œuvre des procédures nécessaires au traitement de l'habitat insalubre et de la
présence de plomb accessible dans l'habitat et à celui des édifices menaçant ruine a pour
conséquence de mettre à la charge de l'EPCI délégataire l'hébergement et le relogement des
occupants, en cas de défaillance des propriétaires, en application des articles L.521-1 et suivants
du code de la construction et de l'habitation.
Six mois avant le terme de l'expérimentation, un rapport d'évaluation est remis par le
gouvernement au Parlement. Ce rapport est assorti des observations de l'EPCI et des collectivités
territoriales concernées.
Cet article, introduit par amendement parlementaire, reprend l'idée de l'expérimentation du droit au
logement opposable, sur laquelle le Haut comité pour le logement des personnes défavorisées a
remis un rapport à la demande du Premier Ministre, ainsi que, pour partie, l'expérimentation
introduite par l'article 74 de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales,
qui devient alors sans objet.
Dans le cas où un EPCI en ferait officiellement la demande dans votre département, il vous est
demandé de nous en faire part afin que les administrations centrales concernées puissent vous
aider dans l'élaboration de la convention.

L'article 15 étend l'exonération de TVA, déjà accordée aux organismes d'HLM, aux opérations de
portage immobilier, portant sur des logements situés dans des copropriétés dégradées et faisant
l'objet d'une OPAH, réalisées par les organismes sans but lucratif ou par les SEM qui agissent
comme des marchands de biens (achat immobiliers en vue de leur revente) dans les conditions
prévues par la législation spéciale en la matière.
Cet article est d'application immédiate.

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L'article 15 rend par ailleurs plus explicite le champ de l'activité de gestion de copropriétés relevant
d'une mission de service d'intérêt général, en déclinant les différentes modalités d'intervention
visant à redresser la gestion de copropriétés dégradées, dont le portage de lots «(
acquisition en
vue de leur revente»).
Enfin, ce même article complète parallèlement l'habilitation législative des organismes HLM à
intervenir dans ce domaine particulier de la politique de l'habitat que constitue la prévention - ou la
résolution - des difficultés des copropriétés dégradées.

L'article 16 est relatif à l'organisation des établissements publics d'HLM.


Le 1 ratifie l'ordonnance n° 2007-137 du 1er février 2007 relative aux offices publics de l'habitat
(OPH), prise en application de l'article 49 de la loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006 portant
engagement national pour le logement.
Le Il précise le statut du directeur général d'OPH. La disposition permettant son recrutement par
contrat à durée indéterminée est d'application immédiate. Un décret en Conseil d'Etat est
nécessaire pour mettre en œuvre les autres dispositions.
Le III étend aux agents non titulaires de la fonction publique territoriale bénéficiant d'un contrat à
durée indéterminée et employés dans les OPH la possibilité, déjà ouverte aux fonctionnaires des
OPH, de demander à être soumis définitivement au règlement fixant les conditions d'emploi et de
rémunération des personnels ne relevant pas du statut de la fonction publique territoriale
employés au sein des offices publics de l'habitat, c'est-à-dire aux dispositions du décret n° 93­
852 du 17 juin 1993.

L'article 17 a pour objet de compléter une disposition prévue à l'article 4 IX de la loi portant
engagement national pour le logement, applicable aux permis de construire délivrés avant le 1er
janvier 2010.
Cette disposition qui prévoit la possibilité de délimiter des secteurs à l'intérieur desquels les
programmes de logements comportant au moins la moitié de logements locatifs sociaux
bénéficient d'une majoration de coefficient d'occupation des sols sur délibération du conseil
municipal ne s'appliquait qu'aux communes de plus de 20 000 habitants et à celles de plus de 1
500 habitants appartenant à un établissement de coopération intercommunale de plus de 50 000
habitants compétent en matière d'habitat. Elle est ici étendue aux communes de plus 1 500
habitants appartenant à une agglomération (unité urbaine) au sens du recensement général de la
population de plus de 50 000 habitants. En effet, la définition précédente n'était pas cohérente
avec celle des communes soumises aux obligations de réalisation de logements locatifs sociaux
en application de l'article 55 de la loi Solidarité et renouvellement urbains.
Cette disposition est d'application immédiate.

L'article 18 relève la participation de l'Etat à l'ANRU de 5 à 6 milliards d'euros sur la période 2004­
2013. L'objectif est de pouvoir financer les projets de rénovation urbaine concernant les 530
quartiers pour lesquels une intervention de l'agence avec convention pluriannuelle a été acceptée
par le conseil d'administration de jUillet 2006.

L'article 19 modifie le code général des collectivités territoriales pour permettre au conseil
municipal de déléguer au maire l'exercice, lors des procédures de cessions de terrains de l'Etat,
du droit de priorité des communes. Cette mesure est d'application immédiate.

L'article 20 modifie les dispositions de l'article 81 de la loi du 18 janvier 2005 de programmation


pour la cohésion sociale relatives au plan pour l'hébergement, en inscrivant dans la loi les
dispositions du plan d'action renforcé en faveur des sans abri pour l'accès au logement, visant à
porter à l'horizon de l'année 2007, le nombre de places en maisons relais de 3 000 à 12 000, à
transformer 4 500 places de CHU en places de CHRS, et 6 000 places de CHU en places
d'hébergement de stabilisation. Cet article modifie également le montant des crédits
correspondants.
La nécessité d'une bonne évaluation des besoins en hébergement -et en logement temporaire et
celle d'initier les projets opérationnels permettant de les satisfaire n'est pas nouvelle. Elle a été
rappelée en 2006 par les circulaires du 4 juillet 2006 relative aux résidences sociales, du 16

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novembre 2006 relative au résidences accueil et du 13 octobre 2006 relative au plan


départemental pour le logement des jeunes. Elle sera prochainement rappelée dans la circulaire
de programmation des crédits relative aux financement 2007 et dans la circulaire d'application
du décret relatif aux plans départementaux d'actions pour le logement des personnes
défavorisées. Une partie des PLAI supplémentaires prévus par les articles 21 et 22 de la loi doit
permettre d'accélérer encore la mise à disposition des structures collectives concernées
notamment par acquisition de bâtiments existants.

Les articles 21 et 22 ont pour objectif d'accroître l'objectif de réalisation du plan de cohésion
sociale sur les années 2005-2009 dans le parc public, conformément aux tableaux ci-dessous.
Aux chiffres de la loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la Cohésion Sociale:

2005 2006 2007 2008 2009 Total


PLUS - PLAI 58 000 63 000 63 000 63 000 63 000 310000
PLS 22 000 27 000 27 000 32 000 32 000 140000
PLS Foncière 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 50000
Totaux 90000 100000 100000 105000 105000 500000
en M€ (valeur 2004) 2005 2006 2007 2008 2009 Total
Autorisations 442 482 482 482 482 2370
d'enÇJaÇJement 1

Crédits de paiement 465 594 610 610 482 2761

Se substituent ceux qui résultent de la loi du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable
et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale:

2005 2006 2007 2008 2009 Total


PLUS - PLAI 58 000 63000 80 000 100 000 100 000 401000
dont PLAI au moins 20000 20000 20000
PLS 22 000 27 000 27 000 32 000 32 000 140000
PLS Foncière 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 50000
Totaux 90000 100000 117000 142000 142000 591 000
en M€ (valeur 2004) 2005 2006 2007 2008 2009 Total
Autorisations 442 482 687 798 798 3207
d'engagement
Crédits de paiement 465 594 631 703 670 3063

Les engagements supplémentaires portent exclusivement sur la production des PLUS et PLAI :
leur nombre est augmenté de 17 000 en 2007 et de 37 000 en 2008 ainsi qu'en 2009. Le nombre
de PLAI est désormais spécifié et porté à 20 000 pour chacune de ces trois années, soit 12000 de
plus qu'en 2006. Sur la période 2007-2009, les autorisations d'engagement progressent en
conséquence de 837 M€ et les crédits de paiement de 302 M€.
Ces dispositions, d'application immédiate, répondent à une demande de nombreux acteurs du
logement et à celle de la Cour des Comptes. Elles nécessitent la programmation précise de ces
logements.
Dans ces conditions, il vous sera demandé, dans la circulaire de programmation des crédits 2007,
de préciser les financements destinés aux résidences sociales (nombre des structures et nombres
de logements concernés) en distinguant entre résidences sociales et maisons relais et ceux qui
sont destinés aux logements ordinaires.
Par ailleurs, la répartition des objectifs et moyens correspondants vous sera notifiée dans les
meilleurs délais. Toutefois, cette perspective ne doit en aucun cas vous conduire à différer la
signature des conventions de délégation de compétence 2007 ou des avenants aux conventions
antérieures.

L'article 23, qui concerne les départements d'outre-mer, Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon,


précise la programmation quantitative des logements financés par l'Etat pour la période 2007 ­
2009, telle que prévue par l'article 108 de la loi ENL.

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Les logements neufs concernés sont:


les logements locatifs sociaux subventionnés par la ligne budgétaire unique (LBU) : 5400
logements locatifs sociaux par an, et les logements locatifs sociaux financés par des prêts
locatifs sociaux: 1200 PLS par an,
les logements en accession très sociale à la propriété financés par la LBU : 2000
logements évolutifs sociaux (LES) par an.
Les logements réhabilités concernés sont:
les logements locatifs sociaux financées par la LBU : 1500 par an,
les logements privés occupés par leurs propriétaires sous plafonds de ressources, financés
par la LBU au titre de l'aide à l'amélioration de l'habitat: 2400 par an.
La programmation comprend toutes les opérations de ce type aidées par l'Etat, y compris celles
qui sont réalisées dans Je cadre du programme national de rénovation urbaine.
Cet article ne concerne ni les logements locatifs privés réhabilités avec l'aide de l'ANAH, ni les
logements bénéficiant de la défiscalisation « Girardin ».
Les programmations correspondantes seront faites sous la responsabilité des préfets dans chaque
département ou collectivité territoriale et donneront lieu à des réunions de suivi périodiques et à
une remontée des informations auprès du Comité national de pilotage du Plan de Cohésion
Sociale Outre-mer.

L'article 24 crée un article 66-2 dans la loi n02005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de
la politique énergétique. Les articles 66 et 66-1 prévoient qu'à partir du 1er juil/et 2007, un
consommateur d'électricité ou de gaz peut continuer à bénéficier des tarifs réglementés de vente
d'une de ces énergies, à la condition que lui-même ou un de ses prédécesseurs sur le site ne soit
pas sorti auparavant de ce tarif.
Le nouvel article 66-2 précise que les nouveaux sites de consommation raccordés au réseau
d'électricité avant le 1er juillet 2010 pourront bénéficier des tarifs réglementés de vente de
l'électricité. Ces tarifs s'appliqueront en particulier aux nouveaux logements.

L'article 25 prévoit la rédaction par le Gouvernement d'un rapport annuel au Parlement sur le
fonctionnement du dispositif « numéro unique ». Il devra notamment contenir un bilan des
demandes de logements sociaux non satisfaites.

L'article 26 prévoit une révision des barèmes des aides personnelles au logement le 1er janvier de
chaque année. Parmi les paramètres du barème, ceux qui sont représentatifs de la dépense de
logement des bénéficiaires sont indexés sur l'évolution de l'indice de référence des loyers (lRL) :
les loyers plafonds en secteur locatif, les mensualités plafonds en accession à la propriété pour les
contrats de prêts dont la signature est postérieure à la date de révision des barèmes, les
équivalences de loyers et de charges en foyer ainsi que le forfait de charges. Le 1 applique ces
dispositions à l'aide personnalisée au logement (APL), le Il à l'allocation de logement familiale
(ALF) et le II/ à l'allocation de l'allocation de logement sociale (ALS).
Ces dispositions sont applicables à compter du 1er janvier 2008 et nécessitent des
dispositions réglementaires pour l'actualisation des valeurs des paramètres (arrêtés en APL
et décret et arrêté en AL).

L'article 27 apporte les ajustements législatifs nécessaires à la mise en œuvre du dispositif de


garantie universelle des risques locatifs, avec le concours de l'Union d'économie sociale pour le
logement (UESL, « 1% Logement»).
Le qualificatif « universel» vient compléter le nom du dispositif pour clarifier l'étendue du public
couvert: la garantie est applicable, dans la limite d'un plafond de loyer de 2300€, à tout candidat
locataire, indépendamment de son type de contrat de travail ou de son statut de salarié ou de non­
salarié. La seule limite résulte de la notion de « taux d'effort)} à ne pas dépasser, ce taux
maximum étant fixé à 50 %.
Le 1 de cet article prévoit la création d'un fonds destiné à financer le dispositif au sein de l'UESL.
Ce fonds pourra notamment recevoir une contribution de l'Etat pour les publics qu'il couvre (la
plupart des locataires non salariés) et une contribution volontaire des collectivités territoriales ou
de leurs groupements qui souhaitent étendre le champ de la garantie.

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31

Le Il de cet article soumet ce fonds au contrôle de l'Autorité de contrôle des assurances et

mutuelles, en raison des engagements du fonds envers les entreprises d'assurances.

Cet article est d'application immédiate. Un décret en conseil d'Etat précisera les règles de

fonctionnement du fonds de garantie des risques locatifs.

L'article 28 vise à renforcer la prévention des expulsions locatives en obligeant les bailleurs à

saisir la commission départementale des aides publiques au logement (CDAPL) ou l'organisme

payeur de l'allocation logement (ALF ou ALS) trois mois avant une assignation en prononcé de la

résiliation du bail pour défaut de paiement des loyers, comme c'était déjà le cas pour une

assignation aux fins de constat de résiliation du bail. En effet, un certain nombre de bailleurs

sociaux adressaient au locataire une assignation en prononcé de résiliation du bail pour s'abstenir

de respecter les procédures de prévention des expulsions mises en place par les lois du 29 juillet

1998 et du 18 janvier 2005. Cette mesure est d'application immédiate.

L'article 29 prévoit les modalités de cession des baux à construction conclus dans le cadre du

dispositif de portage du foncier (( pass foncier»), objet de la convention signée entre l'Etat, la

COC et les partenaires sociaux en décembre 2006. La cession du bail ne pourra se faire qu'avec

l'agrément du bailleur. Elle sera de plein droit si le cessionnaire remplit les conditions de

ressources et de primo-accession à la propriété et acquiert le logement dans le but d'en faire sa

résidence principale. Dans le cas contraire, le cessionnaire devra s'acquitter d'un loyer. Cette

disposition ne s'applique pas en cas de vente faisant suite à une défaillance du vendeur vis-à-vis

de l'un de ses créanciers.

Cet article est d'application immédiate.

L'article 30 permet, lorsqu'une hypothèque est prise sur un bien qui fait l'objet d'un bail à

construction, que cette hypothèque perdure jusqu'à la fin du remboursement du prêt immobilier,

même si cela conduit à aller au delà de la durèe initiale du bail à construction. Les opérations

concernées sont, en particulier, les opérations d'accession sociale à la propriété avec achat du

foncier différé dans le cadre de la « maison à 100000 euros» (qui peut aussi concerner un

logement en immeuble collectif) et du « Pass foncier» défini dans la convention entre l'Etat et

l'UESL du 20 décembre 2006.

Cet article est d'application immédiate.

L'article 31 reporte du 13 juillet 2007 au 31 décembre 2007 la date à laquelle doivent avoir été

mis en place les conseils de concertation ass,Ociant personnes logées et propriétaire ou gérant

dans les logements - foyers soumis aux dispositions des articles L.633-1 et suivants du CCH. Ce

report permettra d'installer ces conseils, à l'issue de la parution du décret d'application sur

leur composition et leur fonctionnement, dans de bonnes conditions.

L'article 32 étend le dispositif fiscal « 80rloo dans l'ancien}) à la location d'un logement du parc

privé conventionné à l'APL (niveau social et très social de l'article L321-8 du CCH) à un organisme

public ou privé pour le logement ou l'hébergement à titre de résidence principale de personnes

physiques. Cette déduction fiscale est applicable à la condition que cet organisme ne fournisse

aucune prestation hôtelière ou para-hôtelière (par exemple, le petit déjeuner, le nettoyage du

logement ou la fourniture de linge de maison). Cette disposition s'applique aux baux conclus à

compter de l'entrée en vigueur de la loi mais nécessite un décret d'application définissant les

modalités d'appréciation des loyers et des ressources ainsi que les conditions de location.

L'article 33 aménage le régime d'abattement de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFP8)

consenti aux bailleurs sociaux pour les logements situés en ZUS.

Afin d'octroyer un délai de deux années supplémentaires pour permettre aux bailleurs sociaux de

signer des conventions globales de patrimoine, l'abattement est prorogé jusqu'en 2009 pour les

logements ayant fait l'objet d'une convention conclue ou renouvelée en 2007. Cette dernière

convention, prévue à l'article 1388 bis Il du CGI, relative à l'entretien et à la gestion du parc et

ayant pour objectif d'améliorer la qualité du service rendu aux locataires, est passée entre le

propriétaire et le représentant de l'Etat dans le département. Cette disposition permet, d'une part,

14, avenue Duquesne, 75350 PARIS 07 SP - 0140566000


www.emploi-solidarite.gouv.f'i 1 www.sante.gouv.fr
,32

aux bailleurs n'ayant pas encore conclu une telle convention de le faire et, d'autre part, de

renouveler les conventions existantes qui ont fait l'objet d'un avenant ou d'une prolongation pour

2007. Par ailleurs, pour les logements des organismes ayant passé une convention globale de

patrimoine, l'abattement est accordé sur toute la durée du programme national de rénovation

urbaine, soit jusqu'en 2013,

Cet article est d'application immédiate.

L'article 34 précise que la saisine des commissions départementales de conciliation (CDC) sur la

question de la décence ou non d'un logement locatif, instaurée par l'article 86 de la loi ENL, n'est

pas un préalable obligatoire à la saisine éventuelle du juge.

Cette mesure est d'application immédiate.

L'article 35 accroît la liste des pièces qu'un bailleur ne peut pas demander à un candidat locataire,

en amont de la signature du bail, liste fixée par l'article 22-2 de la loi du 6 juillet 1989 sur les

rapports locatifs, Pour ce qui concerne les demandes de logement adapté ou spécifique, le dossier

médical personnel qui peut être demandé par le bailleur doit se limiter à un certificat médical.

Cette mesure est d'application immédiate.

L'article 36 complète "article L, 115-3 du code de l'action sociale et des familles, et pose le

principe de l'interdiction des coupures d'eau toute l'année, pour les personnes et familles ayant

bénéficié d'une décision d'aide du FSL dans les douze derniers mois. " complète l'article 75 de

la loi ENL qui avait posé le principe de l'interdiction des coupures d'électricité, de chaleur, de gaz

et d'eau pendant la période du 1er novembre au 15 mars.

Cet article n'est pas d'application immédiate, un décret d'application des dispositions

précédentes de l'article 75 ci-dessus mentionnées étant en cours de préparation; il intégrera

les dispositions d'application de l'article 36. La nécessité de consulter la CNIL conduit à envisager

une parution à l'automne 2007, juste avant le 1er novembre 2007, première année d'application

des dispositions de l'article 75 de la loi ENL.

L'article 37 corrige une erreur de rédaction issue de la loi ENL, qui a simplifié la procédure de

commercialisation des lotissements sans travaux, soumis à déclaration préalable, en permettant

de consentir une promesse unilatérale de vente avant l'intervention de la décision.

Cette mesure intégrée dans le dispositif plus général de la réforme des autorisations

d'urbanisme opérée par l'ordonnance 2005-1527 du 8 décembre 2005 relative au permis de

construire et aux autorisations d'urbanisme entrera en vigueur le 1er octobre 2007.

L'article 38 a pour objectif de lutter contre l'entrée de « squatteurs» dans des locaux d'habitation

qui ne sont pas vacants, mais occupés par une ou des personnes momentanément absentes. 1\

permet une procédure d'expulsion accélérée par voie de décision administrative, sans passer par

une décision de justice.

Cet article est d'application immédiate.

L'article 39 en introduisant deux articles dans le code de l'action sociale et des familles,

harmonise la réglementation concernant en particulier la durée des contrats passés entre les

résidents de logements foyers et les gestionnaires. En effet, les dispositions contenues à la fois

dans ce code et dans celui de la construction et de l'habitation étaient contradictoires. Cette

mesure est d'application immédiate.

L'article 40 modifie l'article L. 443-11 du CCH. Dans les zones urbaines sensibles, il permet aux

organismes HLM de louer à titre temporaire des locaux d'habitation situés en rez-de-chaussée,

en vue d'y exercer des activités économiques. Cette disposition est d'application immédiate.

L'article 41 soumet l'évolution des loyers en cours de bail des locations meublées au même

plafond que les locations nues, c'est-à-dire l'évolution de l'indice de référence des loyers, qui a

remplacé depuis le 1er janvier 2006 l'indice du coût de la construction.

14, avenue Duquesne, 75350 PARIS Q7 SP - 0140566000


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33

Cet article est d'application immédiate pour les nouveaux baux signés à compter de la date
de parution de la loi. Elle ne s'impose pas aux baux en cours.

L'article 42 étend le dispositif fiscal {( Borloo dans l'ancien» aux bailleurs qui renouvellent le bail
avec le locataire en place, dès lors que toutes les conditions sont remplies, et notamment celles
relatives aux plafonds de ressources et de loyers. Ce dispositif était jusqu'à présent réservé aux
bailleurs concluant un nouveau bail avec un nouveau locataire. Cet article est d'application
immédiate.

L'article 43 aménage le dispositif d'exonération ou de réduction d'impôt pour les redevables


(personnes physiques ou morales) qui cèdent une propriété bâtie ou non bâtie à l'Association
foncière logement. Ce dispositif d'exonération s'applique également lorsque la cession est
effectuée au profit d'une société civile immobilière dont l'association précitée détient la majorité
des parts. Cet article est d'application immédiate.

L'article 44 prévoit l'application du taux réduit de TVA (5,5%) à l'acquisition, l'aménagement ou la


construction de logements locatifs détenus par l'Association foncière logement et les sociétés civiles
dont cette dernière détient la majorité des parts, situés dans les quartiers faisant l'objet d'une
convention de rénovation urbaine signée par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et
loués dans la limite des plafonds du prêt locatif intermédiaire (PLI).
Cet article est d'application immédiate.

L'article 45 prévoit l'application du taux réduit de TVA (5,5%) à l'acquisition, l'aménagement ou la


construction d'établissements pour personnes âgées ou handicapées détenus par des organismes
sans but lucratif. Pour les structures accueillant des personnes âgées, les entrants doivent
disposer de ressources en dessous des plafonds PLS. Il est précisé que cet article ne permet pas
l'exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties et le conventionnement APL de la
structure. Il vise e~sentiellement le financement des maisons d'accueil spécialisé qui
n'individualisent pas les prestations d'hébergement dans leur facturation, les autres établissements
sociaux et médico-sociaux demeurant éligibles au PLS.
Cet article est d'application immédiate.

L'article 46 ne concerne pas le logement.

L'article 47 accorde l'exonération de TVA en cas de location d'immeubles nus à des gestionnaires
d'établissements d'hébergement. Une disposition de la loi de finances pour 2007 soumettait, en
effet, à la TVA les locations de locaux nus ou meublés consenties à l'exploitant d'un établissement
d'hébergement à usage d'habitation, quelle que soit la nature de l'acte liant l'exploitant au bailleur.
Cette disposition se traduisait notamment par l'imposition à la TVA des locations d'immeubles nus
aux gestionnaires d'hébergements d'urgence, alors que les redevances perçues par ces derniers
sont exonérées ou placées hors du champ de la TVA, ce qui est de nature à grever l'équilibre des
opérations. C'est pourquoi l'article 47 rétablit l'exonération de TVA pour ce type de locations.
Cet article est d'application immédiate.

L'article 48 accorde l'exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties pendant quinze ans
aux opérations d'acquisition ou de construction de logements locatifs neufs par l'Association
foncière logement et les sociétés civiles dont cette dernière détient la majorité des parts. Ces
logements doivent avoir été financés à plus de 50% par des subventions versées au titre de la
participation des employeurs à l'effort de construction et bénéficier du taux réduit de TVA en
application des dispositions de l'article 278 sexies du CG/.
L'exonération est portée à vingt-cinq ans lorsque la décision de subvention intervient entre le 1er
mars 2007 et le 31 décembre 2009.
Cet article est d'application immédiate.

L'article 49 accorde l'exonération de droits de mutation à titre onéreux (droits d'enregistrement)


aux cessions d'actif réalisés par l'Association foncière logement et les sociétés civiles dont cette

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34 :,

dernière détient la majorité des parts aux régimes complémentaires de retraite des salariés du

secteur privé.

Cet article est d'application immédiate.

L'article 50-1 ratifie l'ordonnance n° 2007-42 du 11 janvier 2007 relative au recouvrement des

créances de l'Etat et des communes résultant des mesures de lutte contre l'habitat insalubre ou

dangereux.

L'article 50-II corrige un oubli de l'article 3 de l'ordonnance du 11 janvier 2007 précitée et restitue

la rédaction initiale de l'article L.129-4 du code de la construction et de l'habitation, relatif aux

créances résultant des travaux d'office exécutés par les maires, au nom de l'Etat, portant sur la

sécurité des équipements communs des immeubles collectifs d'habitation, qui prévoyait que les

créances irrécouvrables seraient à la charge de l'Etat ou d'une personne publique s'y substituant.

Ces dispositions sont d'application immédiate.

Pour le ministre et par délégation,

Le Directeur Général de l'Urbanisme.

de l'Habitat et de la Construction

Alain LECOMTE

Pour le ministre et par délégation,

Le Directeur Général de l'Action Sociale

s/g(lé
Jean-Jacques TREGOAT

SIGLES

AL : Allocation logement

ALT : Allocation de logement temporaire

APL : Aide personnalisée au logement

CGI : Code général des impôts

CHRS : Centre d'hébergement et de réinsertion sociale

CHU: Centre d'hébergement d'urgence

DPM : Direction de la population et des migrations

ENL (Loi) : Loi engagement national pour le logement

EPCI : Etablissement public de coopération intercommunale

PLAI : Prêt locatif aidé d'intégration

PLS : Prêt locatif social

PLUS: Prêt locatif à usage social

ZUS : Zone urbaine sensible

14, avenue Duquesne, 75350 PARIS 07 SP - 0140566000


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35

DOCUMENT N° 4

ELEMENTS DE REFLEXION CONCERNANT LES PROCEDURES D'INSALUBRITE ET

DE SATURNISME POUR UNE COMMISSION DE MEDIATION DEPARTEMENTALE

La Loi relative au DALü fixe parmi les personnes prioritaires celles « logées dans des
locaux impropres à l'habitation ou présentant un caractère insalubre ou dangereux ». Or les
procédures de lutte contre l'habitat indigne (péril, insalubrité, sécurité incendie) peuvent
également entraîner, en application du Code de la Construction et de l'Habitation, une
obligation de relogement qui incombe en premier lieu au propriétaire mais également aux
pouvoirs publics en cas de défaillance de celui-ci.

Afin d'éclairer les positions qui seront prises par la Commission de médiation
départementale, 'Vous trouverez ci-dessous quelques éléments de réflexions qui pourront servir
à élaborer une doctrine.

En préalable je tenais à attirer votre attention sur le fait que les réflexions menées dans
cette note concernent uniquement les procédures d'insalubrité et de saturnisme qui relèvent de
mes services mais des questions similaires se posent avec les procédures municipales de péril
et de sécurité des hôtels meublés.

Parmi les demandes qui seront tràitées par la commission de médiation avec un
signalement de «locaux impropres à l'habitation ou présentant un caractère insalubre ou
dangereux» trois cas de figure peuvent être distingués:

J. Il existe une mesure de police administrative liée à l'habitat indigne assortie


d'une interdiction d'habiter (arrêté d'insalubrité irrémédiable, locaux par nature
impropres à l'habitation etc•..)

Les obligations de relogements qui s'appliquent sont fixées par les articles L 121-1 et suivant
du CCH. Les occupants n'ont donc pas à justifier du caractère prioritaire de leur relogement
car ils peuvent déjà faire valoir leur droit au relogement vis à vis de leur propriétaire mais
aussi en cas de défaillance de celui-ci (ce qui est presque toujours le cas) vis à vis de l'Etat
des communes suivant les cas'et avec un recouvrement sur le propriétaire.

Aussi, il me paraît souhaitable que, lorsqu'un dossier rempli ces caractéristiques, la


commission de médiation:

1. Apporte une réponse spécifique au demandeurs lui précisant « qu'il peut déjà faire valoir
son droit au relogement vis à vis de son propriétaire et, en cas de défaillance de ce dernier,
des pouvoirs publics, en application de l'arrêtéd'insalubrité »
2. Signale ces demandes à mes services ainsi qu'au service du logement afin qu'une suite
puisse y être donné. J'attire votre attention que cela suppose le maintien des 150
logements réservés pour les sorties d'insalubrité.
3. Puisse à terme évaluer pour chaque dossier si la défaillance du propriétaire peut être
constatée et sur qui pèse la responsabilité du relogement (Etat ou mairie)
36

II. Il existe une mesure de police liée à l'habitat indigne mais sans interdiction à
l'habitation (arrêté d'insalubrité remédiable, injonction de réaliser des travaux
palliatifs au risque de saturnisme infantile...)

Le code la Santé publique (CSP) et le CCR prévoient que suite à ces arrêtés qui imposent des
travaux au propriétaire et en cas d'inaction de ce dernier, ces travaux soient engagés d'office
et à ses frais par les pouvoirs publics (Etat pour le saturnisme, Commune pour l'insalubrité, à
l'exception des mesures d'urgence). En pratique la substitution est très rarement engagée.

Avant de statuer sur une demande de ce type, la commission de médiation devra s'infonner
(auprès de la DDASS et des communes suivant les cas) de la suite donnée ou qu'il est prévu
de donner à cet arrêté.

III. Une demande est motivée par les conditions d'habitation mais il n'existe pas de
procédure de police administrative produite par le demandeur.

La commission de médiation doit demander leur appréciation aux services techniques


compétents (DDASS mais également SCRS sur 16 communes pour l'insalubrité ainsi que
d'autres services techniques municipaux pour les procédures de péril ou de sécurité incendie).

Compte-tenu des délais, liés en partie à l'obligation de respecter à toutes les étapes de la
procédure le principe du contradictoire, il est peu probable qu'une procédure d'insalubrité
puisse être finalisée avant que la commission de médiation ne doive statuer. Toutefois, pour
les communes sur lesquelles les e_nquêtes sont réalisées par mes services (communes sans
SCRS, cfliste en annexe) et sous réserve que les saisines faites dans ce cadre restent en-deça
de 100 par an, un rapport de visite concluant sur le type de procédure à engager (saisine du
CODERST pour prise d'un arrêté d'insalubrité irrémédiable ou remédiable, renvoi sur les
mesures de police du maire etc... ).

Concernant les saisines qui seront faites aux SCRS, j'ignore à ce jour quelles seront leurs
capacités de réponse mais il est à prévoir une grande variabilité dans cette capacité.

Vous trouverez en annexe un schéma récapitulatif de la gestion de ces trois situations ainsi
que les éléments diffusés par le Pôle national de lutte contre 1'habitat indigne qui pourraient
être présentés aux membres de la commission de médiation. Par ailleurs je vous propose
qu'un bilan soit fait à l'issue du premier trimestre de fonctionnement de la commission pour
évaluer les volmnes à traiter et les modalités de traitement.

Mes services se tiennent à votre disposition pour tour complément d'infonnation qui vous
serait nécessaire.
DOCUMENT N° 5 ,37

Saisine de la commission de médiation argumentée par des

« locaux impropres à l'habitation ou présentant un caractère

insalubre ou dangereux»

1 Act~ ~dministratif ..
(arrete, mJonctlOn) Jomt
1/ Pas d'acte administratif
joint

Interdiction à Pas d'interdiction à


l'habitation prévue l'habitation prévue

~
~

1. Réponse spécifique au demandeur Saisine du service compétent pour Saisine du service compétent pour
qui rappelle son droit au relogement en connaître les suites données ou instruction dans le délai de réponse de
, , .
application de textes spécifiques prevues aux mesures pnses la commission

-EtatIDDASS pour saturnisme -DDASS pour saturnisme infantile et


2.Signalement au préfet (bureau du infantile et insalubrité (qui saisira les insalubrité (hors SeRS)
relogement) et à la DDASS (pour les communes sur la réalisation des
arrêtés relevant de sa compétence) travaux d'office) -SCHS pour insalubrité

-services techniques de communes


3. Signalement aux communes pour les -services techniques des Communes pour péril et sécurité des hôtels
procédures relevant de leur pour péril et sécurité des hôtels meublés
responsabilité (péril, sécurité des meublés
établissements d'hébergement)
Cas prioritaires logement DALO ,38
Logé dans des· locaux Hébergé ou logé -Etre handicapé Ne pas avoir reçu de
impropres à l'habitation temporairement dans un Ou proposition adaptée à une
Il:! ou présentant un caractère établissement ou un -Avçir une personne demande de logement
o Définition légale et social dans un délai
z· insalubre ou dangereux logement de transition handicapée à charge
réglementaire raisormable
E­ ou
Z -Avoir un enfant mineur à
~
(art 7 Il Loi du 5 mars
charge
~ 2007)
;:J (art R441-14-1§2 décret
U Et
du 28 novembre 2007
o~ Etre logé dans des locaux
manifestement sur­
occupés ou ne présentant
pas les caractères d'un
IOl!ement décent
,.fi;
Lieux impropres à Menacé juridiquement Etre hébergé de façon Locaux manifestement Délai raisonnable:
Dépourvu de logement:
l'habitation: d'expulsion sans continue depuis plus de sur- occupés; 3ans en Seine St Denis"
Toute personne laissée
Sans logement, ni Ceux qui ne sont ni . relogement. 6mois dans une structure Qui présentent une surface
hébergement, destinés, ni aménagés aux (Ex: jugement de (Ex : hôtel, résidence, habitable strictement < :
à la rue (ex: SDF) fins d'habitation résiliation de bail) foyer)
(ex: sous sols, caves, Ou chez une personne ·à 16m2 pour 2personnes
combles) (Ex: parent, tiers) ou un ménage
CfDALORIF
l.. t.~
Lieux insalubres: ·à 16m2+9m2 par personne
Ceux qui présentent un Ou supplémentaire au-delà de
danger pour la santé des la seconde personne
occupants. Logé dans un logement de
(ex: lieux humides, sans transition depuis plus de ·à 70m2 pour plus de
chauffage) 18mois 8personnes
(Ex : logement passerelle
Lieux dangereux; dont le demandeur est Logements indécents;
Ceux qui présentent un bénéficiaire et titulaire) Ceux qui présentent au
danger pour la sécurité des moins un risque pour la
Définil.ion praticienne occupants. sécurité ou la santé
(ex: immeuble en ruineS, CE?!- : logement non
,(tirée de l'instructIOn des installation électrique étanche, réseaux ou
p~emjers dossiers) vétuste, risques incendie) branchements d'eau,
d'électricité, ou de
chauffage non· conformes
aux règles de sécurité)

ou ceux pour lesquels font


défaut au moins deux
éléments d'équipement et
de confort
(Ex : installation
chauffage, installation
~;
sanitaire_.. )

Handicapé;
Toute limitation ou
restriction de participation
à la vie en société en raison
d'une altération
S1>ihstamth~He, durahle oa
1i!ï)'1il;i;*+ve li! 'une fOlJlchQn
. ;t.nz= _.1 , 1 1 1 phYS19ue ou mentale
39

Cas prioritaires logement DALO

-attestation d'ull travailleur -jugement de résiHatjam de -quittances de loyer datées -document peuvant attester -tout document pouvant
social " baiI -faGtures hôtel datées . de III superficie du attester des démarches
-coimnandement de quitter -attestations logement pour obtenir un logement
les lieux par huissier d 'hébergement datées -document pouvant attester social .
-assignation à comparaître de la composition du (Ex: :noPLS,
pour impayé de loyers ménage correspondances
-document pouvant attester organismes- demandeur)
Pièces à foumir du handicape (Ex : -tout document pouvant
notification travailleur attester du délai
(tirée de l'instnlction des handicapé, notification anormalement long
premiers dossiers) AAR, notification carte -tout document attestant
station debout pénible, tout refus de logement
carte d'invalidité ... ) social par manque de
logements sociaux)

,,

DOCUMENT N° 7

FOIRE AUX QUESTIONS

Recevabilité et éligibilité
• QUESTION 1 (novembre 2007) : Peut on confirmer que, si le recours contentieux lui
même ne sera ouvert au public non prioritaire qu'en 2012, tout demandeur en délai
anormalement long dépassé peut néanmoins saisir la commission de médiation dès 2008 (et
même actuellement 7)
REPONSE: Tout demandeur ayant attendu un délai anormalement long depuis sa demande
de logement social peut d'ores et déjà saisir la commission de médiation si elle existe en
application de la loi en vigueur avant la loi du 5 mars et pourra a fortiori saisir la nouvelle
commission instituée par la loi du 5 mars mise en place à compter du 1er janvier 2008. En
revanche, le recours contentieux institué par la loi du S"mars ne lui sera ouvert qu'à compter
duler janvier 2012.
• QUESTION 2 (novembre 2007) : Que recouvre la notion d' « hébergé» dans le II de
l'article L.44l-2-3 7 S'agit-il d'un hébergement en structure uniquement ou inclut-on les
personnes hébergées chez des tiers, dans la famille 7
REPONSE : Les personnes hébergées mentionnées par la loi dans la liste des catégories de
personnes pouvant saisir la commission de médiation sans délai sont les personnes
hébergées dans des structures d'hébergement.
Les personnes hébergées chez des tiers, dont leur famille, relèvent de la catégorie des
personnes dépourvues de logement, qu'il faut entendre comme dépourvues de logement
autonome. C'est à propos de ces personnes que le décret du 28 novembre 2007 prévoit que
la commission apprécie la situation du demandeur au regard du logement ou de .
l'hébergement dont il peut disposer en vertu de l'obligation alimentaire (nouvel article
R.441-14-1 du CCH).
• QUESTION 3 (novembre 2007) : Que recouvre le logement temporaire dans un
établissement ou un logement de transition au II de l'article L. 441-2-3 7
REPONSE : Lors des travaux relatifs au décret du 28 novembre 2007 au Conseil d'Etat, il a
été estimé que, compte tenu de la rédaction adoptée par le législateur au III de l'article L.
441-2-3 qui distingue les structures d'hébergement, les logements-foyers, les résidences
hôtelières à vocation sociale et les logements de transition, on doit interpréter le II du même
article comme n'incluant pas dans la notion de personne « logée temporairement dans un
logement de transition» les logements-foyers (dont les résidences sociales), ni les RHYS.
Cette expression vise essentiellement les cas de location de logement aux fins de sous­
location, à l'exclusion des cas de financement par l'ALT qui sont alors considérés comme
des structures d'hébergement.
Quant au mot « établissement », il doit être consiaéré comme se rapportant à l'hébergement.
Il faut donc lire ce membre de phrase comme signifiant: « hébergé dans un établissement ou
logé temporain~ment dans un logement de transition ».
• QUESTION 4 (novembre 2007) : La catégorie de publics super prioritaires ("logé dans un
local manifestement suroccupé... ") doit-elle être titulaire du bail par distinction avec les
situations de personnes hébergées 7
REPONSE: Non, la formulation « local» est très générale, il n'y a pas de restriction dans
la situation du demandeur par rapport à son statut d'occupation, donc ce n'est pas limité aux
seuls locataires titulaires d'un bail et la famille de six personnes dans un chambre d'hôtel
meublé est bien sûr « logée dans un local manifestement suroccupé ».
• QUESTION 5 (novembre 2007) : Le décret indique que la réception du dossier donne lieu
à la délivrance d'un accusé de réception dont la date fait débuter les délais. Y-a-t-il une
phase de recevabilité, si le dossier n'est pas complet 7 Quelles sont les pièces exigées?
41

REPONSE: Il n'y a pas de dossier complet et le demandeur inclut dans son dossier les
pièces qu'il juge utile de mettre; il lui sera recommandé de déposer le dossier comprenant
toutes les pièces nécessaires au même moment qu'il dépose le formulaire de demande.
L'accusé de réception peut être délivré dès lors que le fonnulaire de demande est déposé
complètement rempli. S'il n'est pas accompagné de pièces justificatives et que la
commission ne dispose pas par ailleurs d'éléments lui pennettant d'apprécier le bien fondé
du recours, elle déclarera le recours irrecevable faute d'éléments probants.
• QUESTION 6 (décembre 2007) : Faut-il être demandeur d'un logement social
préalablement à la saisine de la commission de médiation et donc disposer d'un numéro
d'enregistrement unique pour être recevable à intenter un tel recours?
REPONSE:
• Non pour les requérants qui peuvent saisir la commission de médiation sans
condition de délai. On ne doit pas considérer leur recours comme irrecevable pour
défaut de demande préalable d'un logement social. En revanche, il est loisible aux
commissions de considérer que l'absence d'une demande d'un logement social
préalable constitue un indice de l'absence de démarches préalables pour régler le
problème de logement, démarches préalables dont l'existence constitue un des
critères d'appréciation de la situation du demandeur. Le décret prévoit en effet que la
commission tient compte des démarches précédemment effectuées pour se prononcer
sur le caractère prioritaire et urgent de la demande (article R. 441-14-1 1er alinéa) et
que le demandeur doit mentionner dans son dossier de recours les demandes de
logement ou d'hébergement effectuées antérieurement (article R. 441-14 1er alinéa).
• Oui pour les requérants qui sont des demandeurs d'un logement social ayant attendu un délai
anonnalement long.
• Il ne faudra donc exiger la fourniture du numéro unique d'enregistrement de la ou des
demandes de logements sociaux: que si le requérant est un demandeur de logement social qui
a attendu un délai anonnalement long.

REMARQUE: le fait que l'existence d'une demande d'un logement social ne soit pas une
condition de recevabilité des recours devant la commission de médiation a été indiqué lors
de l'examen du décret du 28 novembre 2007 devant le Conseil d'Etat. Il convient donc de ne
pas tenir compte sur ce point du dépliant sur DALü qui a été diffusé.
• QUESTION 7 (décembre 2007) : quelle est la distinction entre les requérants recevables et
les requérants éligibles au DALO ?
REPONSE: Requérants dont le recours est recevable: personnes de bonne foi qui
peuvent saisir la commission de médiation:
• soit sans délai:
• personnes relevant d'au moins l'une des cinq catégories (Elle peut être saisie
sans condition de délai lorsque le demandeur, de bonne foi, est:
dépourvu de logement,

menacé d'expulsion sans relogement,

hébergé ou logé temporairement dans un établissement ou un logement de


transition,

logé dans des locaux impropres à l'habitation ou présentant un caractère


insalubre ou dangereux:,

logé dans des locaux manifestement suroccupés ou ne présentant pas le


caractère d'un logement décent, s'il a au moins un enfant mineur, s'il
présente un handicap au sens de l'article L. 114 du code de l'action sociale et
des familles ou s'il a au moins une personne à charge présentant un tel
handicap) prévues par la loi pour les recours tendant à l'offre d'un logement
(article L. 441-2-3 II)
• personnes demandant l'accueil en hébergement ou assimilés (article L. 441-2-3 III),
• soit après avoir fait une demande de logement social et avoir attendu pendant un
délai anormalement long sans recevoir une proposition adaptée.

Pour les étrangers, s'ajoute la condition de résider en France de façon régulière et


dans des conditions de permanence définies par décret.
Requérants éligibles: personnes que la commission désigne comme prioritaires et
urgents (logement) ou prioritaires et devant être accueillis (hébergement et
assimilés). La commission peut désigner comme éligible tout requérant recevable en
fonction des éléments dont elle dispose dans le dossier sur sa situation personnelle et
en termes de logement. Le décret du 28 novembre 2007 fixe des critères de
présomption positive ou négative
( - être dépourvues de logement: prise en compte des droits découlant d'une
obligation d'aliments définie par les articles 205 et suivants du code civil d' un
logement ou d'un l'hébergement;

être logées dans des locaux impropres à l'habitation ou présentant un caractère


insalubre ou dangereux: prise en compte des droits à hébergement ou à relogement
auxquels le demandeur peut prétendre en application des dispositions des articles L.
521-1 et suivants, des articles L. 314-1 et suivants du code de l'urbanisme ou de
toute autre disposition ouvrant au demandeur un droit à relogement;

avoir fait l'objet d'une décision de justice prononçant l'expulsion du logement;

être hébergées dans une structure d'hébergement de façon continue depuis plus de
six mois ou logées dans un logement de transition depuis plus de dix-huit mois,
1

être handicapées ou avoir à leur charge une personne en situation de handicap, ou


avoir à leur charge au moins un enfant mineur, et occuper un logement soit
présentant au moins un des risques pour la sécurité ou la santé énumérés à l'article 2
du décret du 30 janvier 2002 ou auquel font défaut au moins deux des éléments
d'équipement et de confort mentionnés à l'article 3 du même décret, soit d'une
surface habitable inférieure aux surfaces mentionnées au 2° de l'article D. 542-14 du
code de la sécurité sociale, ou, pour une personne seule, d'une surface inférieure à
celle mentionnée au premier alinéa de l'article 4 du même décret.)

Mais à défaut pour le requérant de démontrer qu'il répond à ces critères, la


commission peut « si la situation particulière du demandeur le justifie" par une
décision spécialement motivée,... » la désigner néanmoins comme prioritaire.
• QUESTION 8 (décembre 2007) : expliciter la catégorie du requérant «hébergé ou logé
temporairement» prévue par l'article L. 441-2-3 II parmi les personnes pouvant saisir la
commission de médiation dans délai ?
REPONSE: le texte vise les cas: . des personnes hébergées dans une structure
d'hébergement (et non chez des tiers) . ou des personnes logées dans un logement de
transition (notamment les locations-sous-locations).

La loi ne confère pas de recevabilité à saisir la commission sans délai aux fins de logement
43
aux personnes logées dans un logement-foyer, ni dans une résidence hôtelière à vocation
sociale.
Le terme logement-foyer vise l'ensemble des structures, quel que soit leur nom, qui relèvent
juridiquement de cette catégorie (résidences sociales, dont maison relais et résidences
accueil).

Cette catégorie ne comporte pas les personnes hébergées chez des tiers qui relèvent de la

catégorie des personnes dépourvues de logement.

• QUESTION 9 (décembre 2007) : préciser la différence entre les recours effectués au titre
du II de l'article L. 441-2-3 et ceux effectués au titre du III.
REPONSE: Les recours déposés au titre du II tendent à obtenir un logement social
classique. En cas de décision positive de la commission, le droit au logement se concrétisera
par l'attribution d'un logement social ou un logement privé conventionné ou encore un
logement loué à un organisme public ou privé aux fins de sous-location à des bénéficiaires
duDALü.
Les recours déposés au titre du III de l'article L. 441-2-3 sont ceux qui tendent à obtenir
l'accueil dans: . une structure d'hébergement (CHRS, accueil avec le bénéfice de l'ALT..), .
un logement de transition, . un logement foyer (et assimilés), . une résidence hôtelière à
vocation sociale.

L'ensemble des requérants saisissant la commission de médiation sur le fondement du III est
considéré dans les questions-réponses et pour le choix du formulaire de recours comme des
demandeurs d'hébergement ou assimilé. Même si le recours ne mentionne pas clairement la
structure ou le logement tel qu'énuméré ci-dessus, il faut comprendre que les demandes
tendant à obtenir un hébergement stricto sensu ou une formule de logement intermédiaire
entre le logement classique et l'hébergement doivent être traitées en application de ce III de
l'article L. 441-2-3. De même, lorsque la commission, saisie d'un recours tendant à obtenir
un logement social ou assimilé classique et qu'elle estime qu'une offre d'un tel logement ne
serait pas adaptée, c'est un hébergement stricto sensu ou l'une de ces formules
intermédiaires que la commission demandera au préfet de proposer en application du IV du
même article de la loi.
• QUESTION 10 (décembre 2007) : Quelle distinction doit-on opérer entre les lieux de
retrait du formulaire et les lieux de dépôt des dossiers de demande? REPONSE: Les lieux
de retrait du formulaire de demande doivent être les plus nombreux possible. Le formulaire
sera mis sur les sites intranet des principaux ministères concernés. Il sera également adressé
aux grands réseaux associatifs. Le formulaire devra mis à la disposition du public dans les
services de l'Etat concernés. Il appartient au préfet d'en assurer la diffusion aux collectivités
territoriales, aux CAF et autres organismes chargés de gérer un service public, ainsi qu'aux
associations et de demander à ces différents partenaires de mettre le formulaire à la
disposition du public sous forme papier. Quant à l'accueil qui sera effectué dans ces lieux de
retrait, il serait souhaitable qu'il puisse s'assortir de la fourniture d'un minimum
d'informations.

Le lieu de dépôt peut être un guichet ou une boite postale si possible dédiée à la commission
de médiation. Il convient que l'adresse d'envoi soit portée à la connaissance du public.

Nature
• Question 1 (décembre 2007) : la création de la commission de médiation telle que prévue
par la loi du 5 mars 2007 doit-elle avoir pour conséquence la suppression des commissions
existantes qui traitent individuellement des cas difficiles?
Réponse: NON au contraire. Les commissions existantes ou à créer dans le cadre du
PDALPD ou de l'EPCI ayant un accord collectif intercommunal ou autres, qui traitent des
cas difficiles et mettent en adéquation avec ces demandes l'offre de logements sociaux
disponibles ou proposent, le cas échéant, d'autres solutions, doivent impérativement
continuer à fonctionner et voir leur activité développée. Elles peuvent intervenir:
soit en amont de la commission de méditation, en prévenant ainsi les recours devant celle­
ci parce qu'elles ont mis au point une solution,
soit en parallèle lorsque des recours sont déposés pour fournir des informations utiles pour
l'instruction du recours DALO ou pour rechercher des solutions en temps masqué par
rapport à l'instruction du recours,
soit en aval, pour préparer: . la désignation par le préfet à des bailleurs des personnes
éligibles au droit au logement opposable (personnes désignées par la commission de
médiation comme prioritaires et devant être logées en urgence) . et la fixation par le préfet
du périmètre dans lequel les intéressés devront être logés, . ou la mise en place de l'accueil
dans une structure d'hébergement, un logement de transition, un logement-foyer ou une
résidence hôtelière à vocation sociale etc.....

La loi du 5 mars en instituant le DALO a entendu susciter un renforcement et une


accélération du fonctionnement des dispositifs existants ou pouvant être mis en place pour le
logement des personnes défavorisées et non les supprimer. La commission de médiation est
saisie de recours pré-contentieux, elle ne constitue pas une commission amiable de
recherche de solutions de logement. L'existence de ces recours sanctionne le fait que ces
dispositifs d'action en faveur du logement des personnes défavorisées, qui bénéficient du
droit au logement depuis la loi BESSON de 1990, n'ont pas réussi à dégager des solutions.
• Question 2 (décembre 2007) : La commission de médiation est-elle une nouvelle filière
d'accès au logement social?
REPONSE: NON: la commission de médiation est une instance qui doit être saisie en
dernier recours. Elle ne traite pas de demandes de logement ou d'hébergement. Elle se borne
à désigner les requérants qui sont prioritaires et qu'il faut loger en urgence ou accueillir dans
une structure d'hébergement, un logement de transition, un logement-foyer ou une résidence
hôtelière à vocation sociale. La commission de médiation ne constitue en aucune façon un
guichet de demandes. Les démarches, telles que les demandes de logement social ou de
place d'hébergement ou un logement en logement-foyer, doivent avoir été faites avant et
constituent un critère à prendre en compte par les commissions de médiation pour désigner
ou non les requérants.
• Question 3 (décembre 2007) :Dans quelle mesure la nouvelle commission de médiation se
différencie-telle de la coÎrimission prévue avant la loi du 5 mars 2007 ?
REPONSE: La commission prévue avant la loi du 5 mars 2007 était une commission
partenariale pouvant être saisie par les demandeurs de logement, dont notamment les
demandeurs de logements sociaux ayant attendu un délai supérieur au délai anonnalement
long fixé parle préfet. Il s'agissait d'une instance partenariale destinée à traiter des cas les
plus difficiles. La non-exécution de ses décisions selon lesquelles le demandeur était
prioritaire et devait être logé en urgence n'avait pas d'effet de droit.

La nouvelle commission de médiation est une instanc.e devant laquelle sont portés des
recours pré-juridictionnels. Ses décisions font grief (elles sont susceptibles de recours en tant
que telles). Leur non-exécution a pour effet que le requérant peut s'adresser au juge
administratif pour obtenir que celui-ci ordonne le logement de l'intéressé, éventuellement
sous astreinte. L'Etat est le garant de la mise en œuvre des décisions de la commission.
45

Il s'agit donc deux commissions de nature différente en dépit du fait que le législateur a
donné à la nouvelle commission le même nom que celui de l'ancienne.

Il en résulte que les dossiers pendants devant les commissions existantes et qui n'auraient
pas pu être traités avant le 31 décembre 2007 (situation qu'il faut essayer d'éviter) ne
pourront plus l'être selon l'ancienne procédure et que les demandeurs devront être invités à
présenter, s'ils le souhaitent, un recours devant la commission de médiation mise en place au
1er janvier 2008

Composition
• QUESTION 1 (novembre 2007) : Que doit viser le futur arrêté préfectoral mettant en place
la commission départementale de médiation?
REPONSE: C'est toujours le texte codifié qui doit être visé, et non le texte codificateur. Il
faut donc viser les dispositions pertinentes du code de la construction et de l'habitation,
c'est-à-dire celles relatives à la commission de médiation.
l'article L.44l-2-3 du CCH ; si l'on veut toutefois symboliquement mentionner la loi du 5
mars 2007 on peut rédiger le visa ainsi: « vu l'article L. 441-2-3 du code de la construction
et de l'habitation, dans sa rédaction issue de la loi n02007-290 du 5 mars 2007 instituant le
droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale» ;
les articles R. 441-13 et suivants.
• QUESTION 2 (novembre 2007) : Les EPCI qui n'ont pas signé l'accord collectif
intercommunal mentionné à l'article L 441.1.1 du CCH n'ont pas de représentant à la
commission. Lorsque ces EPCI ont cependant signé une convention de délégation d'aide à la
pierre, ont-ils alors vocation a y être représentés?
REPONSE: Effectivement, les EPCI qui n'ont pas signé d'accord collectif intercommunal
n'ont pas de représentation au sein de la commission de médiation (2° du 1 de l'article 7 de
la loi). Il convient de noter que l'accord collectif intercommunal (introduit par la loi ENL et
codifié à l'article L.44l-l-l du CCH) est différent des anciennes chartes intercommunales
du logement qui déclinaient l'accord collectif départemental. L'accord collectif
intercommunal un accord collectif à part entière, distinct de l'accord collectif départemental
qui cessera de s'appliquer sur le territoire de l'EPCI Toutefois, si un accord collectif
intercommunal est en cours d'élaboration, il est possible de rechercher localement la
solution la plus adaptée à cette situation de façon à faciliter la transition une fois que
l'accord collectif intercommunal sera conclu. Par exemple, si parmi l'un des deux
représentants des maires, 0n trouvait un élu d'une commune membre de l'EPCI.

A défaut, il faudra quand l'accord collectif intercommunal entrera en vigueur demander à


l'AMF de choisir celui des deux représentants des maires qui ne siègera plus afin que puisse
être nommé le membre désigné par l'EPCI".
Les EPCI ayant une convention de délégation d'aide à la pierre n'ont pas vocation à y être
représentés en tant que tels.
• QUESTION 3 (novembre 2007) : La fonction de président(e) de la commission est-elle
compatible avec un mandat électoral qui s'achèverait aux prochaines échéances (mars 2008)
?
REPONSE: La personne qualifiée qui assurera la présidence ne fait pas l'objet de règles
juridiques contraignantes instaurant des incompatibilités. En conséquence, un mandat
électoral n'est pas juridiquement en soi un obstacle à la nomination. Quant à la date à
laquelle ce mandat prendrait fin, elle ne constitue pas non plus un obstacle juridique dès lors·
46

que la personnalité qualifiée est nommée, comme l'ensemble des autres membres, intuitu
personae, et que son mandat en tant que membre (et en l'occurrence de président) de la
commission ne prendra pas fin automatiquement du fait de la fin du mandat électoral.
• QUESTION 4 (novembre 2007) : Quel est le profil souhaitable pour la personne qualifiée
chargée d'assurer la Présidence de la commission?
REPONSE: La personnalité qualifiée, qui assumera le rôle essentiel de président, doit être
choisie en dehors des collectivités et organismes représentés au sein de la commission. Elle
doit avoir une disponibilité qui sera variable selon les départements, mais qui devra être
importante dans ceux où la situation est la plus tendue. Une compétence juridique pourrait
être utile compte tenu du fait que les désignations opérées par la commission reposeront sur
la qualification juridique des faits présentés par le requérant. Dans ces conditions, un
fonctionnaire ou un magistrat à la retraite sont des profils possibles.
• QUESTION 5 (novembre 2007) : Les représentants des collectivités territoriales
(département, EPCI, communes) doivent-ils être des élus?
REPONSE: Ni la loi, ni le décret ne l'imposent. Il est donc possible que soient désignées
des personnes autres que des élus.
• QUESTION 6 (novembre 2007) : Pour la désignation du représentant des organismes
chargés d'une structure d'hébergement, d'un logement de transition, d'un logement foyers
ou d'une résidence hôtelière à vocation sociale, la préfecture a clairement identifié la
personne souhaitée. Peut-elle être désignée d'office ?
REPONSE: Le décret ne prévoit aucune procédure spécifique de proposition ou de
consultation préalable. Donc, il est possible de désigner la personne choisie par le préfet.
• QUESTION 7 (novembre 2007) : Quelles sont les associations agréées dans le domaine de
l'insertion?
REPONSE: Localement les Préfectures et les DDE doivent avoir une connaissance assez
fine des principales associations agréées intervenant dans le domaine de l'insertion (par
l'emploi, l'éducation...) ou du logement des personnes défavorisées (telles que prévues par
la loi du 31 mai 1990 notamment). Toute association agréée et impliquée dans le PDALPD,
intervenant auprès des publics prioritaires, le cas échéant, gestionnaire de logements
adaptés, d'hébergement, qui mène des actions pour le logement ou de réinsertion sociale...
peut-être agréée par le Préfet pour désigner un membre de la commission de médiation.
Si cette connaissance n'existe pas localement, il s'agira d'engager un travail de recensement
avec l'ensemble des services de l'Etat et des services territoriaux.
• QUESTION 8 (novembre 2007) : L'agrément octroyé à une association pour siéger à la
commission de médiation est-il le même que celui prévu pour assister les requérants
REPONSE: Non. Les depx agréments sont distincts. Les associations susceptibles
d'assister les demandeurs' peuvent être des associations du même type que celles
mentionnées à propos de la capacité à siéger en commission de médiation (associations
oeuvrant dans le domaine du logement des personnes défavorisées ou dans le domaine de
l'insertion) ou des associations de défense des personnes en situation d'exclusion. Cet
agrément n'est pas soumis à un critère particulier dans le décret. Il conviendra d'accorder cet
agrément sur demande. A défaut, il est recommandé de susciter de la part des associations
bien implantées localement des candidatures. En effet, l'implication des associations dans
l'assistance à la préparation des dossiers de demande est de nature à faciliter par la suite leur
instruction.
• QUESTION 9 (novembre 2007) : L'agrément octroyé à une association pour siéger à la
commission de médiation est-il le même que celui prévu pour siéger dans les commissions
d'attribution des logements HLM au R.441-9-1 du CCH?
REPONSE: Non. Les deux agréments sont distincts. L'agrément qui confère à une
association oeuvrant dans le champ de l'insertion ou du logement des personnes
défavorisées le droit à être représentée au sein de la commission de médiation est régi par
l'article R. 441-13-1 issu du décret du 28 novembre 2007 : l'association doit mener des
actions significatives dans l'un des champs précités.

L'agrément des associations pouvant être membres des commissions d'attribution des
logements sociaux est régi par l'article R. 441-9-1, qui précise, dans sa rédaction issue du
même décret, que les associations qui gèrent ou donnent en location des logements destinés
à des personnes défavorisées ne peuvent être agréées pour siéger dans les commissions
d'attribution des organismes d'HLM en tant qu'association menant des actions d'insertion
ou en faveur du logement des personnes défavorisées. Cette restriction ne s'applique pas aux
associations pouvant siéger à la commission de médiation.
• QUESTION 10 (novembre 2007) : Est-il impératif de prévoir une nomination de personnes
physiques, intuitu personae, (avec le risque, en cas de réunions fréquentes, d'absentéisme et
d'absence de quorum) ou sera-t-il possible dans l'arrêté préfectoral de désigner des
institutions ou des « fonctions» en indiquant qu'ils peuvent être remplacés par un
représentant?
REPONSE: La loi du 5 mars 2007 prévoit que la commission de médiation est composée
de représentants d'un certain nombre de collectivités, établissements publics, organismes
professionnels et associations, plus des représentants de l'Etat.
Le décret du 28 novembre 2007 prévoit la désignation de titulaires et de suppléants sauf
pour la personne qualifiée. Le Conseil d'Etat, comme le gouvernement, a interprété le mot
« représentant » figurant dans la loi comme impliquant la désignation de personnes
physiques et non de personnes morales pouvant indifféremment se faire représenter par des
personnes physiques différentes selon les séances, ce qui nuirait d'ailleurs à la continuité des
travaux de la commission et à la cohérence de ses décisions.
Néanmoins, l'existence de suppléants devrait apporter une certaine souplesse.
La désignation et la nomination de personnes physiques valent aussi pour les représentants
de l'Etat. Le préfet devra donc nommer trois directeurs ou chefs de service ou assimilés
appartenant à des services de l'Etat et leurs suppléants. Ces agents devront siéger
personnellement à la commission.
La cessation des fonctions en raison desquelles les membres autres que la personne qualifiée
auront été nommés n'impliquera pas automatiquement la fin de leur mandat de membre de
la commission. Si l'autorité qui les a désignés souhaite les remplacer, le préfet devra
modifier les dispositions de l'arrêté relative à leur nomination.
• QUESTION 11 (novembre 2007) : Les représentants des organismes bailleurs doivent-ils
représenter au sens strict un organisme HLM ou une association régionale des organismes
HLM?
REPONSE: Le décret pr~voit que l'on doit nommer un représentant des organismes
d'HLM ou des SEM; ce représentant est nommé à ce titre, mais intuitu personae ; donc il ne
représente, ni l'organisme d'HLM ou la SEM où il travaille, ni l'association régionale en
tant que telle; l'arrêté ne doit mentionner que les termes du décret après le nom: « monsieur
un tel, représentant les organismes d'HLM ou au titre des organismes d'HLM ».
• QUESTION 12 (novembre 2007) : Dans l'hypothèse où personne n'accepterait la fonction
de président, est-ce la commission pourrait être mise en place ?
REPONSE: Juridiquement, il serait possible de mettre en place et de réunir la commission
même si elle n'avait pas encore de président. Dans ce cas, il serait fait application des
dispositions du projet de décret qui prévoient que la commission élit un vice président qui
exerce les attributions du président en son absence. Toutefois, en pratique, on voit malle
préfet installer la commission sans que le président ait été nommé et préside la première
séance.
• QUESTION 13 (novembre 2007) : le vice-président doit-il être nommé une fois pour
48'
toutes ou à chaque séance?

REPONSE: le vice-président est élu par la commission parmi ses membres pour toutes les

séances, tant que la commission n'élit pas un autre vice-président.

• QUESTION 14 (novembre 2007) : Le projet de décret prévoit dans la composition de la


commission, un représentant d'organismes chargés de la gestion de structures
d'hébergement. Considérant que des CCAS de communes sont conventionnés pour la
gestion de logements ALT peuvent-ils être retenus ou doit-on privilégier les associations?
REPONSE: Si l'on peut penser que le législateur a plutôt visé les associations, il semble
que la pertinence de la représentation de tel ou tel organisme gestionnaire est à apprécier par
le niveau local, et que dans ce contexte il n'y a pas lieu d'exclure a priori la désignation d'un
CCAS. Les CCAS et CIAS peuvent très bien être retenus, non seulement au titre de l'ALT,
mais aussi des CHRS et autres centres d'hébergement qu'ils gèrent, mais il faut remarquer
qu'ils sont globalement très minoritaires dans le dispositif. C'est donc un point à apprécier
localement en fonction du poids qu'ils représentent.
• QUESTION 15 (novembre 2007) : Une même association peut-elle être agréée pour siéger
à la commission de médiation et pour apporter son aide aux demandeurs de logement ou
hébergement ?
REPONSE: On peut admettre qu'une association agréée pour assister les requérants soit
aussi agréée pour être représentée à la commission et qu'elle puisse avoir effectivement des
représentants dans la commission (saufle président), à condition de ne participer, ni au
débat, ni au vote sur les dossiers des requérants qu'elle aura assistés au sens strict (assistance
telle que prévue par la loi et ayant donné lieu à un agrément).
• QUESTION 16 (novembre 2007) :Le décret fixe la composition de la commission de
médiation à 12 représentants et un président. Est-il possible d'ajouter dans l'arrêté de
composition, des représentants à titre d'expert. sans voix délibérative?
REPONSE: Effectivement, l'arrêté de composition ne peut pas désigner d'autres membres
que les 13 qui disposeront d'une voix délibérative. La présence "d'expert", à titre consultatif
et ponctuellement est possible dans la mesure où la commission peut en application du
deuxième alinéa de l'article R.441-14 entendre toute personne dont elle juge l'audition utile.
• QUESTION 17 (novembre 2007) :Concernant la représentativité des bailleurs, en dehors
du représentant des organismes gérant des logements sociaux, est-il possible d'avoir un
représentant de l'UNPI ?
REPONSE: Les termes "un représentant des autres bailleurs" qui figurent dans le tiret
relatif à la représentation des bailleurs dans le décret du 28 novembre 2007 sont destinés à
permettre la représentation des bailleurs privés. Cereprésentant peut appartenir à l'UNPI.
Pour autant, la personne que vous nommerez comme membre de la commission (titulaire ou
suppléant) ne représentera pas l'UNPI en tant que telle, mais les "autres propriétaires"
précités.
• QUESTION 18 (à partir du 6 décembre 2007) : Le représentant du département doit-il
être explicitement désigné par l'assemblée départementale?
REPONSE: Le décret du 28 novembre 2007 prévoit expressément que le représentant du
département est désigné par le conseil général. Le ministère de l'intérieur a confinné qu'il
ne peut pas être désigné par le seul président dudit conseil.
• QUESTION 19 (décembre 2007) : En ce qui concerne les représentants des bailleurs, doit­
on consulter uniquement les associations bailleurs et/ou peut-on retenir une association
propriétaire mais qui est aussi dans la liste des associations œuvrant pour l'insertion ou le
logement des personnes défavorisées?
REPONSE: Il n'y a aucune obligation de consultation; il faut s'attacher à avoir la
meilleure représentation possible des bailleurs sociaux et des autres bailleurs du
département.
49

Par "autres bailleurs", sont plutôt visés les propriétaires privés dont il est souhaitable qu'ils
contribuent à la création d'une offre de logements destinés aux personnes éligibles au
DALü; l'UNPI est l'organisation représentative des bailleurs privés au niveau national.
Une association propriétaire de logements sociaux peut être membre de la commission de
médiation au titre des "autres bailleurs". Il convient de voir si une nomination au titre des
associations œuvrant dans le domaine de l'insertion ou du logement des personnes
défavorisées serait ou non préférable.
• QUESTION 19 (décembre 2007) :Le demandeur peut se faire assister par une association
agréée par le préfet. S'agit-il d'un agrément spécifique DALÜ ?
REPONSE: Il y a deux types d'agrément qui tous deux sont spécifiques:

l'agrément nécessaire pour qu'une association puisse avoir des représentants dans la
commission de médiation; il peut être accordé aux associations oeuvrant dans le domaine
du logement des personnes défavorisées ou dans celui de l'insertion;

l'agrément nécessaire pour assister le demandeur: il peut être accordé aux mêmes
associations que celles citées ci-dessus plus aux associations de défense des personnes en
situation d'exclusion.
• QUESTION 20 (décembre 2007) : Pour les associations dont des représentants siégeront à
la commission de médiation, il a été indiqué que l'agrément délivré était « spécifiquement
destiné à permettre la représentation au sein de la commission ». Que signifient exactement
ces termes?
REPONSE: Le sens des termes "agrément spécifiquement destiné à permettre la
représentation au sein de la commission" est le suivant: l'agrément en question est un
agrément spécifique. Cela signifie qu'un agrément déjà accordé, même pour une activité
ayant un rapport avec le logement des personnes défavorisées, ne vaut pas agrément au sens
de l'article L, 441-2-3 du CCH. Comme cet agrément a pour seul et unique effet de
permettre aux associations qui en bénéficieront d'être représentées dans la commission de
médiation du département dans lequel l'agrément a été accordé et qu'il est de la même durée
que le mandat des membres de la commission, il est suggéré de lui donner une date d'effet
identique à la nomination des membres de la commission, dont ceux représentant les
associations agréées.
• QUESTION 21 (décembre 2007) : les associations qui assistent les requérants DALü
peuvent-elles être représentées à la commission de médiation (membres titulaires ou
suppléants) ?
REPONSE: oui à condition de ne pas participer au vote lors de l'examen d'un recours
émanant d'un requérant qu'elles assistent. Toutefois, le président ne peut pas appartenir à
une association assistant des requérants dans le département.

Procédure formulaire, pièces justificatives, accusé de


réception...)
• QUESTION 1 (novembre 2007) : Dans la loi figure l'obligation d'information des voies de
recours et modalités de saisine de la commission de médiation sur les attestations
d'enregistrement de la demande de logement social. Comment exprimer cette obligation
sachant que la place est réduite sur les attestations?
REPONSE: L'article L,441-2-1 dans sa rédaction issue de la loi ENL prévoit une
50

infonnation obligatoire des demandeurs de logement sur la commission de médiation, dans


les tennes suivants: « Sont également communiqués au demandeur les délais mentionnés à
l'article L.441-1-4 à partir desquels il peut saisir la commission de médiation prévue à
l'article L.441-2-3, ainsi que les modalités de cette saisine ».

L'article 1er du décret DALO, choisit comme support de cette infonnation l'attestation
« numéro unique» remise à chaque demandeur de logement, et dispose que doit figurer sur
cette attestation non seulement le ou les délais anonnalement longs mais également « les cas
dans lesquels cette commission peut être saisie ainsi que son adresse ».11 est donc impératif
de faire figurer sur l'attestation tous les cas de saisine, y compris sans condition de délai. La
seule solution est de reproduire les dispositions de l'article L 441-2-3 II deuxième alinéa.
• QUESTION 2 (novembre 2007) : L'Art R 441-17 prévoit une procédure de "substitution"
pour les demandes de logements. Y-t-il une procédure équivalente pour les demandes
d'hébergement?
REPONSE: Le quatrième alinéa de l'article L.441-2-3-1 prévoit l'hypothèse de l'absence
de commission de médiation dans un département : " En l'absence de commission de
médiation dans le département, le demandeur peut exercer le recours mentionné à l'alinéa
précédent si, après avoir saisi le représentant de l'État dans le département, il n'a pas reçu
une offre tenant compte de ses besoins et capacités dans un délai fixé par voie
réglementaire". Le "recours mentionné à l'alinéa précédent" est celui ouvert aux demandeurs
de logement, qui ont saisi la commission au titre du II de l'article L.441-2-3.

L'article R.441-17 du décret, pris en application de cette disposition fixe le délai à trois
mOlS.
La loi n'a pas prévu de disposition équivalente pour le recours contentieux "hébergement"
prévu au II de l'article L.44f-2-3-1. C'est pour cette raison que le décret n'a pas prévu pour
l'hébergement un équivalent à l'article R.441-17.

Par conséquent, en l'absence de commission de médiation après le 1er janvier 2008, seuls
les demandeurs de logement pourront s'adresser directement au préfet en application de
l'article R.441-17. Toutefois il faut souligner que l'absence de commission dans un
département serait inacceptable, et constitue une hypothèse d'école qui si elle se produisait
dans un département, ne saurait en aucun cas perdurer.
• QUESTION 3 (décembre 2007) : Le demandeur peut se faire assister par une association
agréée par le préfet. S'agit-il d'un agrément spécifique DALü ?
REPONSE: Il y a deux types d'agrément qui tous deux sont spécifiques:
l'agrément nécessaire pour qu'une association puisse avoir des représentants dans la
commission de médiatiod; il peut être accordé aux associations oeuvrant dans le domaine
du logement des personnes défavorisées ou dans celui de l'insertion;
l'agrément nécessaire pour assister le demandeur : il peut être accordé aux mêmes
associations que celles citées ci-dessus plus aux associations de défense des personnes en
situation d'exclusion.
• QUESTION 4 (décembre 2007) : Quelle distinction doit-on opérer entre les lieux de retrait
du formulaire et les lieux de dépôt des dossiers de demande?
REPONSE: Les lieux de retrait du fonnulaire de demande doivent être le plus nombreux
possible. Le fonnulaire sera mis sur les sites intranet des principaux ministères concernés. Il
sera également adressé aux grands réseaux associatifs. Le fonnulaire devra mis à la
disposition du public dans les services de l'Etat concernés. Il appartient au préfet d'en
assurer la diffusion aux collectivités territoriales, aux CAF et. autres organismes chargés de
gérer un service public, ainsi qu'aux associations et de demander à ces différents partenaires
de mettre le formulaire à la disposition du public sous fonne papier. Quant à l'accueil qui
51

sera effectué dans ces lieux de retrait, il serait souhaitable qu'il puisse s'assortir de la

fourniture d'un minimum d'informations.

Le lieu de dépôt peut être un guichet ou une boite postale si possible dédiée à la commission

de médiation. Il convient que l'adresse d'envoi soit portée à la connaissance du public.

• QUESTION 5 (décembre 2007) : faut-il envoyer les notifications des décisions de la


commission de médiation en recommandé avec accusé de réception?
REPONSE: il est recommandé de ne procéder à l'envoi en recommandé que pour les rejets
par la commission de médiation des recours présentés devant elle: refus de désigner le
requérant comme prioritaire et urgent pour un logement ou comme prioritaire et devant être
accueilli pour l'hébergement et assimilés.

Fonctionnement (secrétariat, instruction, délais)


• QUESTION 1 (novembre 2007) : L'instruction du dossier pouvant nécessiter une enquête
sociale, l'État peut il faire appel aux services du Conseil général, et dans quelles conditions,
le Conseil général est il obligé de répondre à une demande de la commission ou du préfet
pour diligenter une enquête sociale?
REPONSE: L'Etat, soit spontanément, soit après une demande fonnulée par la commission
de médiation (possibilité prévue par le décret), peut demander au Département de mobiliser
ses services aux fins de réaliser une enquête sociale ou de donner, sous réserve de difficultés
éventuelles tenant au secret professionnel, des infonnations déjà détenues par eux:.
Cependant, le Département n'est pas tenu de donner droit aux: demandes de concours
fonnulées par l'Etat, quand bien même celles-ci auraient pour origine une demande de la
commission de médiation.
• QUESTION 2 (novembre 2007) : Comment se décompte le délai imparti au maire consulté
dans le cadre de la mise en œuvre des décisions de la commission de médiation ?Entre
l'accusé de réception de la saisine et la réponse effective à la demande de logement., la
commission dispose-t-elle de 6 mois et 15 jours?
REPONSE: L'article R 441-15 du CCH donne un délai de 3 mois à la commission pour se
prononcer à compter de sa saisine. L'article R 441-16 donne un délai de recueil de l'avis des
maires de 15 jours. L'article R 441-16-1 retient un délai de 3 mois pour loger un demandeur
prioritaire
Le délai imparti au maire pour rendre son avis entrant dans le second délai de trois mois.
• QUESTION 3 (novembre 2007) : L'article R.44l-l4-l du CCH prévoit que, pour les
personnes dépourvues de logement, la « commission apprécie la situation du demandeur au
regard de l'obligation alimentaire. La commission de médiation devra-t-elle
systématiquement évacuer ce type de dossiers ou aura-t-elle une marge d'appréciation? A la
limite, un préfet pourra-t-il déférer au TA une décision de la commission au motif qu'elle lui
a fait l'obligation de loger une personne qui aurait pu être prise en charge par ses ascendants
ou descendants?
REPONSE: L'existence d'une obligation alimentaire fait partie des critères que la
commission aura à prendre en compte pour déterminer si le requérant, qui invoque le fait
qu'il est dépourvu de logement car hébergé chez des tiers, doit être considéré comme
prioritaire et devant être logé en urgence. Toutefois, la commission peut toujours en fonction
de la situation particulière du demandeur considérer qu'il est éligible au droit opposable en
dépit de l'existence d'une telle obligation.
• QUESTION 4 (novembre 2007) : Est-il prévu une évaluation du dispositif, par exemple 6
mois après sa mise en place?
52.
REPONSE: Un bilan de la mise en place des commissions de médiation et des suites
données à leur décision sera effectué après quelques mois d'application.
• QUESTION 5 (novembre 2007) : L'article R. 444-15 fixe à 6 mois le délai de réponse de
la commission dans les agglomérations de plus de 300.000 habitants. Comment se définit
l'agglomération pour la limite des 300.000 habitants?
REPONSE: C'est la notion INSEE qui doit être retenue et non le découpage politique. La
liste des agglomérations ou fractions d'agglomération de plus de 300000 h établie à partir
des données INSEE recense 16 agglomérations de ce type réparties sur 23 départements.
• QUESTION 6 (décembre 2007) : Les frais de déplacements seraient remboursés selon le
régime des fonctionnaires. Qui va assumer cette charge? Faut-il demander une enveloppe
spécifique?
REPONSE: La prise en charge des frais de déplacement s'effectuera sur les crédits
d'externalisation, qui ont été notifiés aux DRE.
• QUESTION 7 (décembre 2007) : Comment financer des documents de communication
établis au niveau local (guide mode d'emploi DALa, ...) y a-t-il des crédits DALa
mobilisables?
REPONSE: Le financement devra être effectué sur les crédits de fonctionnement courant.
• QUESTION 8 (décembre 2007) : Les courriers envoyés dans le cadre de la commission de
médiation ou les notifications des décisions doivent-ils respecter une charte graphique?
REPONSE: Il n'y a pas de charte graphique; il faut que les documents officiels, dont les
notifications, soient établis avec un entête permettant d'identifier qu'ils sont envoyés, le
service et l'adresse du secrétariat.
• QUESTION 9 (décembre 2007) : Y-a-t-il un projet d'application informatique au sein du
ministère pour aider les services à une gestion « optimale» des dossiers?
REPONSE: La DGUHC va mettre à la disposition des services de l'Etat assurant le
secrétariat de la commission de médiation une application informatique nationale. En termes
d'objectifs, cette application devrait être en "sites-pilotes" au début du mois de mars 2008 et
en exploitation environ un mois plus tard. Dans un premier temps, elle est destinée à
apporter une aide en termes de production de document type, de suivi des délais et d'édition
de tableaux de bord de suivi de l'activité de la commission. La première version sera donc
limitée aux fonctions bureautiques de base (convocation, ordre dujour, édition des courriers
...). L'application sera accessible depuis l'Internet.

Parallèlement, le ministère de l'intérieur élabore un nouvel outil de gestion du logement des


personnes relevant du contingent préfectoral, qui sera déployé à compter de l'été 2008, et
permettra de faciliter la g~stion des propositions de logement pour le public que les
commissions auront désigné comme devant être relogées.

Décisions (critères, contenu de la décision)


• QUESTION 1 (novembre 2007) : Des courriers juridiques types seront-ils proposés?
REPONSE: Oui, dans le cadre du logiciel bureautique que la DGUHC élabore et qui
devrait être disponible au 1er trimestre 2008.
• QUESTION 2 (novembre .. 2007) : L'avis de la commission de médiation est il bien un avis
conforme qui s'impose au Préfet?
REPONSE: Etant donné l'ampleur de ses effets juridiques (l'inexécution des
préconisations de la commission ouvre une voie de recours spécifique devant le juge avec
une procédure rapide), la désignation d'un demandeur comme prioritaire et dont la situation
nécessite un logement ou un hébergement en urgence constitue une décision faisant grief et
donc elle-même susceptible de recours. Donc, en tant que jugeant la situation du demandeur
comme prioritaire et urgente, la décision de la commission s'impose au préfet. Celui-ci a le
choix de l'organisme bailleur qui devra loger l'intéressé et du périmètre, après avis de la ou
des communes concernées. Néanmoins, il se peut que le préfet estime que la commission a
commis une erreur d'appréciation en désignant le demandeur comme prioritaire et devant
être logé en urgence au titre de la loi du 5 mars. Dans cette hypothèse, on peut considérer,
sous réserve de l'interprétation des tribunaux, que le préfet pourra ne pas donner suite à la
décision de la commission, ce qui conduira logiquement à un recours de l'intéressé devant le
tribunal administratif, selon la procédure prévue par le nouvel article L. 441-2-3-1 du CCH.
Toutefois, on peut espérer que le recours soit rejeté, si les motifs en fonction desquels le
préfet n'a pas mis en œuvre la décision de la commission sont fondés. En tout état de cause,
la décision de la commission n'a pas d'effets de droit sur les situations nées de l'application
des arrêtés de péril ou d'insalubrité.
• QUESTION 3 (novembre 2007) : Est il bien confirmé que les obligations de la
commission de médiation puis du Préfet portent sur la proposition d'un seul logement et pas
de 2 ou 3, c'est à dire que la commission puis le Préfet n'ont pas à proposer un choix au
demandeur ?
REPONSE: Tout d'abord la commission ne propose pas de logement :selon la loi du 5
mars, elle désigne les demandeurs qu'elle reconnaît prioritaires et auxquels un logement doit
être attribué en urgence, et elle détermine les caractéristiques de ce logement, compte tenu
des besoins et des capacités du demandeur.
Le demandeur ainsi désigné a dès lors le droit de recevoir « une offre de logement tenant
compte de ses besoins et de ses capacités» (article L. 441-2-3-1).
Cette offre de logement émanera du bailleur auquel le demandeur aura été désigné par le
préfet, qui précisera dans quel périmètre le demandeur doit être logé. Il s'agit bien d'une
offre de logement. Il n'y a donc pas, selon les textes, d'obligation de présenter au
demandeur plusieurs offres. Naturellement, si le demandeur estime que l'offre qui lui est
faite n'est pas adaptée à ses besoins et à ses capacités (éloignement géographique, loyer trop
élevé...), il peut former le recours contentieux prévu à l'article L.441-2-3-l du CCH, et ce
sera alors au juge de se prononcer.

Suites à donner aux décisions de la commission


• QUESTION 1 (novembre 2007) : Pour loger les familles reconnues prioritaires par la
commission de médiation, il faudra mettre en oeuvre des aides et accompagnements qui sont
maintenant de la compétence du Conseil général. Lorsque le Conseil général exprime sa
crainte d'une inflation, comment traiter ce problème?
REPONSE: Il peut arriver que des conseils généraux éprouvent des craintes quant au coût
que peut représenter l'accompagnement social. Mais le sujet doit être discuté dans le cadre
du PDALPD, l'accompagnement social en constituant l'une des actions fondamentales. De
ce point de vue, l'introduction de l'opposabilité du droit au logement ne change rien, car les
ménages nécessitant un accompagnement social plus ou moins poussé faisaient déjà partie
des publics relevant du droit au logement et constituant les publics cibles du PDALPD. Cet
accompagnement, lorsqu'il est nécessaire, peut effectivement relever, soit des travailleurs
sociaux de secteur, qui de plus en plus sont sensibilisés aux questions de logement, soit de
travailleurs sociaux des CAF ou des caisses de MSA, soit d'actions spécifiques
d'accompagnement social lié au logement. Ces dernières relèvent pour leur financement du
FSL et donc du Département. Vous pourrez le sensibiliser à ce sujet.
54

• QUESTION 2 (novembre 2007) : La notion de relogement, mentionnée à l'article R.441­


16, se traduit-elle par une proposition de logement, une validation par la commission
d'attribution ou une entrée dans les lieux?
REPONSE: Il s'agit d'une offre de logement et non d'un relogement. Elle se traduit par
une offre de logement faite par le bailleur auquel le préfet aura désigné le demandeur
prioritaire, logement qui devra se situer dans le périmètre mentionné par le préfet.
• QUESTION 3 (novembre 2007) : L'hébergement mentionné au III de l'article L. 441-2-3
vise-t -il les CHRS, les foyers, les résidences sociales .., ?
REPONSE :Les recours déposés au titre du III de l'article L. 441-2-3 peuvent tendre à
obtenir un accueil dans :
une structure d'hébergement (CHU, CHRS, accueil avec le bénéfice de l'ALT, CADA,
CPH,..),
un logement de transition (notamment les locations-sous-locations),
un logement foyer, ce qui vise l'ensemble des structures quel que soit leur nom qui relèvent
juridiquement de cette catégorie (résidences sociales, dont maison relais et résidences

accueil),

une résidence hôtelière à vocation sociale.


Les requérants saisissant la commission de médiation sur le fondement du III sont souvent
considérés par contraction comme des demandeurs d'hébergement. C'est le cas dans l'article
R. 441-14-1 qui prévoit « La commission saisie sur le fondement du II ou du III de l'article
L ; 441-2-3 se prononce sur le caractère prioritaire de la demande et sur l'urgence qu'il y a à
attribuer au demandeur un logement ou à l'accueillir dans une structure d'hébergement, en
tenant compte ... ». Dans ce texte, les mots « dans une structure d'hébergement» doivent
s'entendre comme recouvrant les différentes solutions prévues par l'article L. 441-2-3 III, à
savoir: structure d'hébergement, logement de transition, logement-foyer ou résidence
hôtelière à vocation sociale.
• QUESTION 4 (novembre 2007) : L'article 7 de la loi DALO définit le processus de la
commission de médiation et la transmission des demandes prioritaires au préfet. Il est
indiqué que "le préfet désigne le demandeur à un bailleur disposant d'un logement répondant
à la demande. Que se passe-t-illorsque, du fait d'une tension forte dans le parc locatif et
d'absence d'offre nouvelle, il n'existe pas de logement répondant à la demande dans la
commune concernée, voire le bassin? Faut-il envoyer d'office les demandeurs dans d'autres
secteurs géographiques?
REPONSE: Les demandeurs de logement social auxquels la commission de médiation aura
accordé la qualification de « demandeurs prioritaires dont la demande doit être traitée en
urgence» ne pourront pas, dans les zones de tension ou de déficit en logements sociaux, être
logés nécessairement dans la commune où ils souhaitent résider, ni exclusivement dans le
parc social. Il convient donc de rechercher des logements dans le parc social d'autres
communes (c'est le préfet qui fixe le périmètre), en veillant toutefois à tenir compte des
caractéristiques du logement que la commission aura dû préciser, car le demandeur doit
obtenir un logement correspondant à ses besoins et à ses capacités, faute de quoi il pourrait
intenter un recours contentieux. Il faut également recueillir l'avis du maire de la commune
(ou les communes) sur le territoire de laquelle se situe le périmètre dans lequel le préfet a
demandé de loger l'intéressé comme le prévoit la loi.

Il ne s'agit pas de "l'envoyer d'office" car il pourra toujours refuser, mais de faire au mieux.
En outre, le préfet peut proposer des candidats dans le parc privé, notamment dans le parc
très social financé avec le concours de l'ANAR .
• QUESTION 5 (novembre 2007) : Les possibilités de logement sur le contingent préfectoral
peuvent être faibles en zone tendue. Comment trouver alors des solutions?
REPONSE: Le contingent préfectoral, quoique mentionné par la loi comme étant le
55

contingent sur lequel s'imputent les désignations, ne saurait suffire à satisfaire les besoins
lorsque le taux de rotation est faible. Il convient néanmoins de l'identifier et d'obtenir en
temps réelles informations des bailleurs sur les vacances.
Mais rien n'empêche de rechercher des solutions sur les autres contingents, sur la base
d'accords collectifs départementaux ou intercommunaux ou sur une base concertée; les
villes peuvent être intéressées à contribuer à régler des problèmes et les organismes d'HLM
ont souvent une partie de leur parc non réservée. Enfin, le 1 % a passé un certain nombre de
conventions avec des partenaires, permettant de contribuer au logement de bénéficiaires
potentiels du DALO, par exemple, des personnes sortant d'hébergement.
• QUESTION 6 (novembre 2007) : La loi précise que le préfet définit le périmètre dans
lequel doit être logé le demandeur. Jusqu'à quel niveau de précision, la commune, le quartier
? Le bailleur doit-il strictement respecter ce périmètre?
REPONSE: Lorsque le préfet désigne un demandeur à un bailleur, en application de
l'article L.441-2-3, il doit préalablement recueillir l'avis "des maires des communes
concernées" ; la définition du périmètre doit donc se faire au minimum au niveau de la
commune, afin d'identifier le ou les maires concernés. Sauf situation particulière, il ne
parait, ni utile, ni réaliste de descendre jusqu'au quartier. Le bailleur est tenu par le
périmètre délimité par le préfet. En effet, pour prévenir le risque de contentieux ultérieur, le
préfet doit être assuré que la proposition faite au demandeur correspond bien au périmètre
qu'il a délimité. Cependant, on peut parfaitement imaginer un dialogue préalable entre le
bailleur et l'Etat afin d'ajuster le périmètre selon la disponibilité des logements et prendre en
compte la mixité sociale. Mais cette concertation doit avoir lieu avant la phase de
consultation des maires.
• QUESTION 7 (novembre 2007) : L'article 8 de la loi DALO fait référence au parc public
locatif privé conventionné social avec l'ANAH. Doit-on en déduire que les PST réalisés
avant la DALO, gérés par des associations agréées PDALPD, mais conventionnés avec
l'Etat, n'entrent pas dans le champ mobilisable par le Préfet dans le cadre de la DALû ?
REPONSE: L'article 8 de la loi du 5 mars 2007 prévoit que les logements privés
conventionnés à l'APL (sans travaux) et les logements conventionnés avec travaux
bénéficiant de l'aide de l'ANAH peuvent être loués à des organismes publics ou privés pour
être sous-loués à des publics DALO. Il doit se lire en lien avec l'article 7 qui prévoit que le
préfet peut, pour exécuter les décisions de la commission de médiation, proposer des
logements donnés à bail à un organisme public ou privé dans les conditions prévues par
l'article L. 351-10 c'est-à-dire de l'article 8.
Par ailleurs, le même article 7 prévoit que le préfet peut également proposer des logements
faisant l'objet d'une convention mentionnée à l'article L. 321-8 dès lors que le bailleur s'est
engagé sur des conditions spécifiques de réservation. Cette hypothèse concerne aujourd'hui
le cas des logements privés conventionnés avec loyer très social dans le cadre des PST. On
ne voit pas ce qui s'opposerait à ce que des logements inclus dans des PST réalisés avant la
loi du 5 mars soient proposés à ce titre.
• QUESTION 8 (novembre 2007) : Il y aura fatalement des cas où la demande reconnue
prioritaire nécessite un logement adapté qui n'existe pas, comment procéder dans cette
hypothèse? Y aura t il une possibilité de programmation spécifique de financement de ce
logement? Une réserve nationale hors programmation?
REPONSE: La loi du 5 mars ne modifie pas le besoin déjà connu de logements adaptés: le
besoin d'un habitat adapté pour certains ménages ayant des difficultés multiples, comportant
des difficultés d'appropriation d'un logement classique ou de voisinage est une notion
ancienne et une action récurrente des PDALPD. Quand la fourniture d'un logement adapté à
la situation d'un demandeur est indispensable selon la commission de médiation pour régler
le problème et qu'il faut produire ce logement, il conviendra qu'un hébergement ou assimilé
soit proposé au demandeur avec accompagnement social dans l'attente de la mise à
56

disposition du logement adapté; il serait souhaitable que la décision de la commission le


précise.
• QUESTION 9 (décembre 2007) : Si le requérant reconnu prioritaire par la commission
avait déjà fait une demande de logement social, le préfet doit-il désigner le bénéficiaire du
DALa au bailleur auprès duquel cette demande avait été faite?
REPONSE: Le préfet n'est pas tenu de désigner le demandeur au bailleur auprès duquel la
demande initiale a été faite (i.e celui qui a délivré l'attestation numéro unique). Cette
solution serait injuste à l'égard de bailleurs qui par leur visibilité ou l'importance de leur
patrimoine centraliseraient une grande partie de la demande et se verraient
systématiquement désigner les publics DALa. Le préfet doit faire en sorte qu'une offre de
logement adaptée soit faite au bénéficiaire du DALa : c'est ce seul critère qui doit guider la
désignation de tel ou tel bailleur. Donc, il devra désigner l'intéressé comme devant se voir
proposer un logement au bailleur ou aux bailleurs les mieux à même de lui proposer un
logement adapté à sa situation.

S'il s'agit d'un bailleur différent de celui qui avait reçu la demande initiale de logement
social, le bailleur ayant reçu la désignation du préfet devra inviter le demandeur à réunir les
éléments nécessaires à l'attribution du logement et à la constitution d'un dossier de
demande.

S'il s'agit du bailleur qui avait reçu la demande initiale de logement social mais que celle-ci
a été radiée (par exemple pour non-renouvellement) avant la tenue de la commission ou
entre la saisine de la commission de médiation et la proposition de logement, il faudra alors
procéder à un nouvel emegistrement avec attribution d'un nouveau numéro unique.
• QUESTION 10 (décembre 2007) : Si un demandeur est reconnu prioritaire par la
commission de médiation mais que son dossier de demande de logement n'est pas complet
auprès du bailleur social qui sera tenu de le loger, que faire?
REPONSE: Le fait que le dossier de demande d'un logement social ne soit pas complet n'a
aucune incidence sur la capacité pour la commission de médiation de désigner le requérant
concerné comme prioritaire et devant être logé d'urgence. Si le préfet désigne le requérant,
devenu éligible au DALa par suite d'une décision en ce sens de la commission, au bailleur
auprès duquel une telle demande a été déposée, il appartiendra au dit bailleur de faire
compléter le dossier par l'intéressé et de formuler une offre de logement en bonne et due
forme dans le délai prévu par le texte, qui part de la notification au bénéficiaire de la
décision de la commission.
• QUESTION 11 (décembre 2007) : La loi précise que le préfet définit le périmètre dans
lequel doit être logé le demandeur. Jusqu'à quel niveau de précision, la commune, le quartier
? Le bailleur doit-il strictement respecter ce périmètre?
REPONSE: Lorsque le préfet désigne un demandeur à un bailleur, en application de
l'article L.441-2-3, il doit préalablement recueillir l'avis "des maires des communes
concernées" ; la définition du périmètre doit donc se faire au minimum au niveau de la
commune, afin d'identifier le ou les maires concernés. Sauf situation particulière, il ne
parait, ni utile, ni réaliste de descendre jusqu'au quartier.

Le bailleur est tenu par le périmètre délimité par le préfet. En effet, pour prévenir le risque
de contentieux ultérieur, le préfet doit être assuré que la proposition faite au demandeur
correspond bien au périmètre qu'il a délimité.

Cependant, on peut parfaitement imaginer un dialogue préal~ble entre le bailleur et l'Etat


afin d'ajuster le périmètre selon la disponibilité des logements et prendre en compte la
mixité sociale. Mais cette concertation doit avoir lieu avant la phase de consultation des
57

maIres.
• QUESTION 12 (décembre 2007) : Faut-il présenter trois candidats à la commission
d'attribution de l'organisme d'HLM auquel le préfet aura désigné un demandeur de
logement social désigné par la commission de médiation comme prioritaire et devant être
logé en urgence?
REPONSE: non. Il est présenté un seul candidat qui est le demandeur désigné par le préfet
comme devant être logé à la suite de la décision de la commission de médiation le désignant
comme prioritaire et devant être logé en urgence. L'organisme bailleur est tenu de formuler
une offre de logement pour cette personne, dans le délai pré&vu par le décret du 28
novembre 2007 qui court à compter de la notification au bénéficiaire du DALü de la
décision le reconnaissant comme éligible au DALü. La commission d'attribution de
l'organisme d'HLM se prononce sur la localisation fine et l'identification du logement à
attribuer.

Contentieux
• QUESTION 1 (décembre 2007) : Le recours contentieux devant le tribunal administratif ne
pourra intervenir avant le 1er décembre 2008, voire le 1er janvier 2012 pour les ménages
dont la demande de logement est en "attente anormalement longue". Par contre, les décisions
de la commission de médiation faisant grief dès qu'elles sont notifiées, est-il possible que le
requérant engage un recours contre ces décisions avant le 1er décembre?
REPONSE: Le recours dont la loi fixe les dates à partir desquelles il pourra être intenté est
le recours d'un nouveau type prévu par la loi: recours intenté par les personnes dont la
demande a été reconnue comme prioritaire et urgente quand elles n'ont pas reçu dans le
délai fixé par le décret (3 mois ou 6 mois) une offre de logement correspondant à leurs
besoins et à leurs capacités. Ce recours tend à ce qu'il soit ordonné son logement ou son
relogement. Il est organisé selon une procédure allégée et rapide.

La création de ce recours ne fait pas obstacle à l'existence des recours de droit commun, tels
que par exemple le recours pour excès de pouvoir contre les décisions de la commission de
médiation, lequel pourra s'exercer dans le délai habituel de deux mois; il n'y a pas de date à
partir de laquelle ces recours pourront être intentés; ils pourront l'être dès le début du
fonctionnement du dispositif.
• QUESTION 2 (décembre 2007) : Les décisions de la commission de médiation peuvent
faire l'objet d'un recours administratif de droit commun: décision administrative faisant
grief. En cas de recours, qui est chargé de produire les mémoires en défense: la commission
de médiation (c'est à dire son secrétariat) ou le préfet?
REPONSE: C'est une question d'organisation interne.

Insalubrité
• QUESTION 1 (novembre 2007) : Dans la mesure où des familles logées dans un habitat
insalubre peuvent être reconnues comme prioritaires, comment éviter que ces dispositions ne
fassent échec aux obligations de relogement à la charge des propriétaires de logements
insalubres?
REPONSE:
• Cas d'immeubles sous arrêté de police (insalubrité, péril, sécurité des hôtels meublés)
58

Les obligations de relogement ou d'hébergement résultant de la législation sur l'insalubrité


(ou des bâtiments menaçant ruine) ne sont en rien modifiées par la loi du 5 mars 2007 et il
n'y a nul transfert des obligations des propriétaires, ou des maires sur l'Etat. En droit, la loi
spéciale s'appliquant à des situations spéciales (principe de spécialité) prime sur la loi
générale. Donc, lorsqu'un immeuble est frappé d'un arrêté d'insalubrité, les dispositions
prévues aux articles L.521-1 et suivants du CCH (issues de l'ordonnance du 15/12/2005)
doivent être mises en œuvre et les occupants disposent d'un recours contre leur bailleur
devant le juge d'instance qui peut ordonner au bailleur d'exécuter le relogement, y compris
sous astreinte.

Si la commission de médiation est saisie de tels cas (ainsi que d'immeubles sous arrêté de
péril ou d'hôtels meublés dangereux sous arrêté), elle devra d'abord rappeler les obligations
pesant sur le propriétaire et, suite à la carence de celui-ci, sur la collectivité publique
compétente (art. L.521-3-2 du CCH), voire faire «réactiver» l'application des arrêtés en
cours.

C'est seulement à titre subsidiaire et compte tenu de l'urgence qui est réputée caractériser la
situation des requérants désignés comme prioritaires par la commission de médiation qu'un
relogement ou un hébergement sera proposé au titre de la mise en œuvre du droit au
logement.

Si les mesures de police prescrivent une interdiction définitive d'habiter, un relogement


pourra dès lors être proposé aux ménages désignés par la commission. Il appartiendra alors à
l'Etat de se retourner contre le bailleur défaillant pour récupérer sa créance (application de
l'article L.521-3-2 du CCH, auquel renvoie l'article R 441-18-1, issu du décret du 28
novembre 2007).

Si les mesures de police ne prescrivent, outre les travaux, qu'une interdiction temporaire
d'habiter (insalubrité remédiable ou travaux prescrits par arrêté de péril ou de sécurité
portant sur un hôtel meublé), c'est seulement à titre transitoire, qu'un hébergement sera
proposé. En effet, le retour dans les lieux est de droit pour les occupants après réalisation des
travaux et levée de l'arrêté. En cas de défaillance du propriétaire et si l'urgence l'impose,
l'hébergement peut être assuré par l'Etat au titre du DALü, à charge pour l'Etat de récupérer
sa créance publique sur le propriétaire en application des articles L.521-3-2 et R. 441-18-1.
Le relogement au titre du DALü dans les cas où des travaux sont prescrits n'a pas lieu
d'être.

S'il y a suroccupation dans un logement déclaré insalubre remédiable (cas prévu au Ide
l'article L.521-3-1) et que la famille doive être relogée à titre définitif, le propriétaire est
également tenu aux frais correspondant à la durée de l'hébergement courant jusqu'à la levée
de l'arrêté après réalisation des travaux, le relogement définitif étant à la charge du maire ou
du préfet selon le cas, en application de l'article L.521-3-2.

En pratique, la nécessité d'avoir à reloger des personnes au titre du DALO ne devrait


59

advenir - et sous réserve de régler des situations humaines ou sociales inacceptables - que
dans le cas où des immeubles sont frappés d'un arrêté d'insalubrité ancien (antérieur à la loi
SRU) ou que les mutations advenues rendent difficile la désignation d'un propriétaire
responsable et débiteur de l'obligation de relogement.

La commission pourra aussi rappeler aux maires et aux préfets leur obligation de réaliser les
travaux d'office, du fait de la carence des propriétaire, ou des logeurs, et éviter ainsi la
persistance de logements insalubres, menaçant ruine ou dangereux et non traités,
susceptibles d'entraîner des demandes de relogement des occupants qui ne devraient pas
saisir la commission de médiation, ou d'accueillir des locataires en toute impunité.

• Cas d'immeubles insalubres ou dangereux, non frappés d'un arrêté

Parallèlement, si, après diagnostic, des locaux apparaissent clairement insalubres, mais que
des travaux peuvent mettre fin à ces désordres, seul un hébergement est justifié et les
occupants réintégreront le logement après travaux (sauf cas de suroccupation).

Si la nature des désordres relève du danger imminent pour la santé ou la sécurité des
occupants, un arrêté de péril imminent (art. L.511-3) ou un arrêté de mise en demeure pour
danger imminent (art. L.1331-26-1 du code de la santé publique) devra être diligenté très
rapidement (dans le délai de la saisine de la commission de médiation) afin d'assurer la
protection de l'occupant (suspension du loyer et suspension du bail) et de permettre au
maire, ou au préfet selon le cas, d'imposer les travaux nécessaires au propriétaire et de lui
faire assumer ses responsabilités (obligation d'hébergement et créance publique exigible par
la puissance publique en cas de défaillance du propriétaire).

Dans tous les cas d'immeubles insalubres ou dangereux où des travaux peuvent mettre fin à
ces 'désordres, la commission saisie devra demander au préfet (ou au maire en matière de
péril) d'instruire en urgence une procédure d'insalubrité remédiable ou de péril ordinaire de
façon à faire assumer leurs responsabilités par les propriétaires et à empêcher la constitution
ultérieures d'éventuelles filières de relogement.

Si les logements peuvent être qualifiés d'insalubres (ou de péril) irrémédiables (au sens ou
les travaux nécessaires à la salubrité ou à la sécurité du bâtiment seraient d'un coût plus
élevé que celui de sa reconstruction), le relogement des occupants est justifié: dans tous ces
cas la commission saisie devra demander au préfet (ou au maire en matière de péril)
d'instruire en urgence une procédure de façon à faire assumer leurs responsabilités par les
propriétaires, du moins pour éviter des locations ou occupations ultérieures.

Il appartiendra, par ailleurs, aux services de l'Etat de mobiliser, par l'ensemble des moyens à
leur disposition, les maires dans l'exercice de leur pouvoir de police (péril, hôtels meublés)
afin d'éviter que leur immobilisme éventuel ne fasse reposer sur l'Etat, au titre du DALO,
leurs obligation d'hébergement ou de relogement.

Si, lors de l'instruction de la demande de relogement, il apparaît que les locaux sont de toute
1 \

60

évidence impropres à l'habitation et qu'ils sont mis à disposition par un tiers à titre gratuit
ou onéreux, ils entrent dans le champ de l'article L.1331-22 du code de la santé publique et
une procédure peut être diligentée très rapidement. La mise en œuvre de cette procédure
pennet, tout en assurant le relogement des occupants en cas de défaillance du propriétaire de
mettre enjeu la responsabilité de ce dernier (rappel de l'interdiction d'habiter de tels locaux,
obligation de relogement ou créance publique exigible par l'Etat qui reloge).

Art.2 de la loi DALO (obligaton de réalisation de places


d'hébergement)
• QUESTION 1 (novembre 2007) : L'obligation de réalisation de place d'hébergement
d'urgence s'apprécie-t-elle par commune ou par EPCI ?
REPONSE: L'interprétation de la loi conduit à considérer que l'obligation imposée par
l'article 21 de la loi du 21 juillet 1994 tel que modifié par la loi du 5 mars 2007 s'entend
commune par commune, nonobstant le fait que la loi a mis les pénalités à la charge non
seulement des communes mais aussi de leurs groupements. Une proposition de modification
législative pennettant de mettre un tenne à cette anomalie est en cours d'étude.

Articles L 441-1
• QUESTION 1 (novembre 2007) : Y aura-t-il des décrets d'application concernant les
accords collectifs prévus aux articles L 441-1-1 et L 441-1-2 du CCH (modifiés par la loi
ENL) ?
REPONSE: Il n'y aura pas de décret d'application concernant les accords collectifs. En
revanche, le décret du 29 novembre 2007 relatif aux PDALPD prévoit que le PDALPD
précise, parmi les personnes désignées comme éligibles au DALü et les autres personnes
prioritaires pour l'attribution d'un logement social, personnes relevant à ce titre du
contingent préfectoral, celles qui peuvent bénéficier des accords collectifs. Le PDALPD
détermine les conditions dans lesquelles les droits de réservation des autres réservataires
contribuent au logement des mêmes personnes. Au-delà du contingent préfectoral, rien
n'interdit que les préfets associent à des accords collectifs nouveaux ou rénovés les autres
détenteurs de droits de réservation. A cet égard, on peut citer les collectivités territoriales et
les intercommunalités notamment, mais aussi le 1% dont la priorité reste le logement des
salariés d'entreprises

Autres
• QUESTION 1 (décembre 2007) : Nous nous interrogeons sur l'articulation entre la
commission de médiation et la commission issue du PDALPD pour le logement des plus
défavorisés. Cette deuxième commission, copilotée par l'Etat et le conseil général et qui
associe également les bailleurs sociaux et les associations qui œuvrent en matière
d'hébergement et de logement, doit-eUe être maintenue? .
REPONSE: La commission de médiation ne se substitue pas aux dispositifs existants, tout
au contraire, elle intervient en ultime recours. S'agissant des instances du PDALPD, l'article
12 du décret du 29 novembre 2007 prévoit justement que les instances locales du plan sont
destinataires de la liste des demandeurs reconnus prioritaires par la commission de
médiation, et qu'elles peuvent se voir confier un rôle de proposition dans le cadre du
contingent préfectoral.

Le but est donc bien de trouver une articulation pertinente entre les instances du plan et la
commission de médiation: en amont (prévenir les recours) et en aval (après décision de la
commission, s'appuyer sur ces instances pour permettre au préfet de faire une proposition
adaptée, par exemple).

La commission PDALPD ou les instances du PDALPD peuvent aussi être sollicitées au


cours de l'instruction de la demande déposée auprès de la commission de médiation. Cela
peut améliorer l'instruction et soulager l'instructeur.

En effet, il est possible que ces instances du PDALPD aient connaissance du ménage, du
produit logement qui lui convient (ou pas), qu'elles aient connaissance d'échecs (de
tentatives) de relogements antérieurs, il est possible qu'une solution relogement soit en cours
dans le cadre des outils du PDALPD (habitat adapté par exemple).

En conséquence, la commission de médiation peut juger la demande non "urgente et


prioritaire" si une solution est en cours de montage et elle peut aussi requalifier la demande
si les expériences précédentes de relogement ont prouvé que le ménage n'était pas mur pour
un logement. (exemple: cas d'un ménage à nouveau menacé d'expulsion pour lequel la
solution doit être l'hébergement).
DOCUMENT N° 8

Date: 21:0 l/2008


aIO: '1783
Edition: (FRA)
Suppl.:
Rubrique:

Rl!,brique:

DROITAU LOGEMENT OPPOSABLE


La loi DALO montre
déjà ses limites
én
-À peine entré vigueur/le nouveaudispositif sfavère décevant selon les

associations d/aide aux mal-logés. LI Etat préfère être condamQé à

des amendes plutôt que de favoriser la const~uction. Reportage à Parts; '.:. ­

.~
Le' DALOest-il mort-né?
. .

LOGElVJE~T· En l'état, la loi instituant le droit au logement '.'


-_ oppo.sable est inapplicable. Sans volonté politique,
elle n'aura qu'un effet limité, préviennent les associations.
in de l'hiver 2006. La voter une loi peur qu'elle soit en place ", constate Joachim Les délais

F satisfaction était·
grande lorsque .Ia loi
instituant un droit au
logement opposable, récla­
: !TIée depuis plusieurs années
suivie d'effets. Même les ob­
jectifs du plan d'action ren­
fo.rcé pour les sans-abri
(PARSA), bien plus mo­
destes, n'ont Pas été tenus.
Soarez, d'Espace Solidarité
Habitat. Au lieu de simpli? .
fier, elle complique:ASireu
d'harmoni~::; leS dispositifs,
elle les empile.
de la commission
chargée
sur le
de statuer
caractère
prioritaire des
.
'par le haut comité pour le lo­ 'it à la clé, les chanèes sont ménages, et ceux '
gement des personnes défa­ UNE LOI INAPPUCABlE minces d'obtenir un Joge­
vorisées, f'lt enfir..·,rotée. Mt· ?-khMANUüÊ- ment. Mis bout à bout, les dé­ dupréfet, chargé
janvier 2008. quelques se­ OE LOGEMENTS lais de la commission de mé­ de reloger,
maines après son 'entrée en En ['état, la loi DALOest
inapplicable, Comment loger
diation chargée de statuer SI.ir atteignent un an. :
. vigueur. les assoCiations sont le caractère prioritaire des Qu'adviendra-t-i! si I~
beaucoup plus prudentes et 00d 000 m~nages, selon J'esti­ ménages, et ceux du préfet, juges ne peuvent trancher~n
réciament des engagements t'nation des i . a~sRCiations. chargé de reloger, atteignent temps et en heure? 'Et qua~d
forts du gouvernement. quand les préfets!îi'e dispo­ déjà un (ln, auquel il faut bien même le pourraient-ils,
« Cette crise perdure de­ sent que d'un contingent de ajouter deux mois si une pro­ sans logements à attribuer,tt!>
puis . . ingt-cinq ans. Le dia­ 60000 logements? Ce db:a­ cédure est engagée devant le n'auront d 'autre issue que d~
gnostic est maintenant par­ lage est l'un des. nombreux juge administr,alif. La.p.ar.a­ c6nda.m r:Jer l' État à se versbr
tagé au plus haut niveau de freins qui empêchent cette loi lysie guette égàlement l'acti­ une amende via un fon<ts
J'Etat. Mais Je gouvernement d'être crédible. En créant une vité des tribunaux. Selon Ro­ d'aménagement urbain -{·é­
n'est pas assez audacieux ~, file prioiftaire, un court-cir­ bert Le Goff, vice-président Il giona1. Une façon pour lui de
regrettait le 10 janvier Chris­ cuitagedes autres demandes du syndicat de la juridiction .' s'obliger à épargner f)our le
tophe Robert, de (a Fonda­ de logements sociaux, même administrative (lire notre édi­ logement social. Et pendant
tion Abbé-Pierre, lors d'une celles reconnues comme prio­ tion du 5 janvier), « un taux ce lemps-là. les déçus du
. cbnférence de presse réunis­ ritaires, ést mis cn place. De de recours de 15 % co.ndui­ DALO n'auront d'autre
sant uncolfectif de dix-neuf plus, la loi" vient télescoper rait déjà à une augmentation choix que d'attendre.
associatians. Car il ne su ffit les accords collectifs departe­ de notre activité d'environ CyJ'm" ~~y
__ pas de proclamer un droit mentaux qui visent quasi­
50%c".
pour le refldre effectif, n·i de rnt1!nt \'es mêmes publies èl crut
ont eu tant de mal à se mettre

-- ,
'--'­
DOCUMENT N° 9

63 1

Dàte : 21 :0l/2008
010: 51783

..
Edition: (FRA)
Suppl.:
Rubrique: ~
-_ ­ - ..
_ __

1'-',Ull'.~~U lI'"

Le chiffre
3
millions de personnes
souffrent de mal­
logement en France
86 000 personnes sont
sans domicile en
France métropolitaine
548000 sont
dépourvues de
logement personnel et
2 200 000 vivent dans
des conditions très
difficiles

:19 associations ~ent

.iIne nouveUepolitique du logement

Réunies él1 collectif, elles ont proposé au gouvernement Fil lion de

s'engager sur treize propositions jIJ9éês·il1df§pen5apl.~s~

e plan que les dix.-neuf associations Ell~s insistent aussi sur la résorption des propose g'imposer· à tous les ~o­

L . (dont l'Association des cité~ du Se·


cours catholique, Emmaüs, Am
Quart-monde, CASP, Croix-Rouge, En­
600 000 logements indignes avant la fin grammes immobiliers de plus de 10 lo­
de la législature. et demandent de rendre gements un quota minimum de 201'" et€:
universelle la garantie des risq ues locatifs. logements à loyer accessi!:>le, sauf~'
fants de Don Quichotte, FAPIL, Fédéra­ Hébergement. Outre une réhabilitation les communes ayant déjà plus de 40 fi de
tion Habitat etdévcloppement, FNARS, et une unification des statuts des centres, HLM. nintime ensuite au gouvemeA\emt
Fondation Abbé-Pierre, Restaurants du les associations exigent des financements de rat1raper le retard dans les Objectiftl!lfl
cœur, Secours.catholique, etc.) ont pré­ pérennes et la création de nouvelles réalisation de maisons-relais et de Iliige"
paré àl'attention de François Fillon, suite places (mesure exigée par la loi DALO) meuts très sociaux et de mobiliser $op,:
à leur rencontre le J8 dêccmbredernler en utilisant tous les moyens disponibles, dement 100000 logements suppléil'lBn­
(lire notre édition du Il janvier), se dé­ y comprisIa mise à disposition et la ré­ laires dansJe parc privé; Ces derniets se· i
compose en trois yolets. quisitionde bâtiments publfcs. Des ront errsuite-soœ-loués à bas prix parles
Prévention. Le collectif demande de ga­ équipes mobiles pluridisciplinaires sont associations à des personnes trè
rantir à chaque personne un hébergement ~galernent demandées pour aller vers destes, le différentiel de loyer et d f·
ou un logement à l'issue d'un séjour dans ceux qui ne viennent pas spontanément coût de gestion locative sociale éta., is
une institution publique ou parapublique vers elles. en charge par la puissance publiQü4..
(prison, armée, hôpital psychiatrique, logement. Le collectif associatif de­ Enfin. le collectif associatif demande de
etc.) afin d'assurer la rontinùité de sa mande au gouvernement d'obliger tous retirer au maire et de confier à 1" État la
prise en-charge. Pour assurer l'esprit de la les réservataires de logements sociaux .compétence de délivrer le permi1t-d-e
loi DALO. elle recommande l'adoption (bailleurs HLM, communes, préfets, 1 % construire dès lorsque lemaJre ne respecte
d'unmoraloire sur les expulsions loca­ logement} de contribuer au logement des pas l'article 55 de la loi SRU imposQl'lt
tives des ménages de bonne foi ainsi que ménages reconnus prioritaires par les 20 % de logements sociaux par oort:lm~
I~ dédommagement des propriétaires. commissions de médiation. En outre, il C.P.
DOCUMENT N° 10

64
Date: 21 :01/2008
010: 51783
Edition: (FRA)
Suppl.:
Rubrique:

.. , 5000.dossiers

À Paris, .
retires en qUInze Jours
40000 personnes sont concernées par la loi dans la capitale.
Mais le préfet ne dispose que de 1100 logements pour les loger.
. arrefourGuy-MÔCjuet,à Et le droit BU logement op­ de la préfecture. Avant, elle avec impatience de pouvoir

C . Paris. dans le ne arron­


dissement, le 7 janvier.
Un quartier autrefois popu­
posable ? Quand on lui de­
mande si elle a retiré un dos­
sier, Mme Mezgani dit qu'elle
en a vaguement entendu par­
était hébergée par une amie
qui l'a mise à la !prte dès
qu'elle a obtenu sa régularisa­
déménager. Lui aussi. « J'y

··~rois sans trop d'espoir. Le


"Daia", cela relève d'une
forme d'utopie, quand on voit
laire, aujo~rd'hui en pleine tion. Son mari vit au Mali; il
mutation. A quelques mètres ler _« Mais j'ai déjà Uf! dossier n'a pas obtenu de papiers. Euè 'le nombre de logements réelle­
de là, avenue de Saint-Ouen HLM depuis 2UU4: <.,:a suffit doit donc faire face seule à sa ment disponibles et te nombre
(n"77), l'hôtel Nord-Sud, sim­ pas? .. lance-t-eJle aVec un re-> situation et est obligée de cu­ de personnes à loger....
plement signalé par une petite gard inquiet. Nous lui expli­ muler deux emplois: femme Selon les associations,

enseigne, passe quasi in­ quonsque c'~st une autre pro­ de ménage (un CDT qui lui 40 000 ménages. parmi les

aperçu. Au sixième étage sans cédure, et que vu sa situation rapporte 300 euros) et cais­ 106000 ménages demandeurs

ascenseur, Mme MeLgani tente elle devrait figurer parmi les sière à Monoprix. (CDD, de logementssociaux, relèvem

de calmer sa petite fille de mênages priorltaires. Une se­ à Paris des publics prioritaires.

deux anS qui chouine dans son maine plus tard, son dossier, ceLe décalage entre Or, le préfet de la capitale ne.

dispose que de ,1 100 loge­

parc.« Quatre ans qu'on vit ici rempli avec l'aide de Droit au les engagements ments dans son contingent,

avec les enfants. Vous voyez, logement - moyennant 20 eu­ politiques et la


c'est pas grand. Je dors avec ros ct' adhésion à l'association soit un pour quarante fa­

mon mari et la petite dans la -, est déposé à la préfecture. réalité est énorme" milles... Le décalage cntre les

grande chambre. Dans l'autre "On m'a dit qu'il faJJaitentre JOACHIM SOARU. DE LA engagements politiques et la

(qui sert de salon), ce sont les un mois et demi et deux mois FONDATION A8Bt-P!ERR~. réalité est énorme ", se désole

~ùmeaux (âgés de sept ans}. pour avoir une réponse sur un 900 euros). Comment a-t-elle Joachim Soarez, responsable

Pour ça ct uneminuscule cui­ logement» eu l'idée de déposer un dos­ de l"Espacc solidarité habitat

sine avec douche, on paye Mercredi 9Janvier. préfec­ sier? .,J'ai rencontré le Col­ de la Fondation Abbé-Pierre.·

1200 euros par mois, et sans turedeParis, 50 avenue Dau­ lectif logement par hasard. Ce Au niveau de l'île-dl.....

allocation. Depuis trois mois, mesnil, dans le 12e arrondisse­ sont eux qui m'ont dit de reti­ France, ce son[ 240 000 mé~

on ne les touche plus. La mai­ ment Depuis le début de l'an­ rer un dossier et qui m'ont nages qui devraient se parta­

. rie ne veut plus. Elle dit que née, date d'entrée en vigueur aidé à Je remplir ". En atten­ gerquelqu~ 10000 logements,

l'hôtel n'est pas bon pour les de la loi, quelque trois cents dant, Kouyate garde espoir. Une mission impossible sans

enfants à cause de la peinture personnes se pressent tous les Émile, au RMI depuis deux la mobilisation de taus les

au plomb. Ils nous demandent jours pO.U;f retirer ou déposer ans, connaît la loi DALO contingents publics (les logc~

de partir. Mais pour aller un dossier. Quatre bureaux (Drei[ au logement opposable) ments sociaux qui dépendent

où ? ~ Du coup, la cantine des ont été disposés dans l'entrée depuis l'action des Enfants de des communes ou du 1% 10·

enfants n'a pas élé payée de­ pour accueiUir les deman­ Don Quichotte. en hiver 2006. gement), celle du parc privé, cl

puis deux mois. Avec un bud­ deurs, avec autant de person­ "Je lis beaucoup les journaux, la réquisition de bâtiments PUt

get serré, il faut faire des choix, nel d'llccuei1. Pour nnstant, je regarde-ta télé. Je savais que blics pour l'hébergement d'uri.

surtout quand" j'a·sststallte aU<.;un agent n'a été embauché c'était rnaintenant q\:i'ï/fal lait gence, estiment les associa­

.s,ociale de l'êcole refuse de pour répQndre à la surcharge s'inscrire.» Son 20 mètres car­ tions. La ministre du Loge­

m'aider tant qu'on n'a pas de travail que vont engendrer rés (600 euros dans le privé) lui ment, Christine Boutin,

quitté l'hôte) ". Les parents l'accueil et le traitement des suffisait jusqu'à cc qu'il ob­ reconnaît que la toi ne sera pas

Mezgani, tous· les deux au dossiers. tic'nne la gardé de ses deux facile à appliquer et prévo:it

Ghômage, ont des revenus qui Kouyate, quarante-deux filles de douze et neuf ans au même un '" bug " au 1~r dé­

oscillent entre 2 400 et ans, est parmi [cs premières début de l'année dernière. cembre, quand les ménages

·2600 euros. Us ont bien cher­ personnes à se présenter ce Comme la vie était « impos­ déboutés oU n'ayant obtenu

ché autre chose, mais n'ont matin. Cela va faire bientôt sible à trois ~ dans un aussi pe­ aucun logement pourront sai­

rien trouvé. « Le privé, c'est deux ans qu'elle vit aVec ses tit appartement, il a demandé s1r le tribunal administratif.

trop cher, et les hôtels, ils ne quatre enfants, âgés de seize, à ses filles si elles acceptaiem de
Elle s'est dite prête à activer

veulent pas de familles avec treile. dix et trois ans, dans partir en internat, lé temps l'ensemble de ces solutions.

enfants. Je ne sais pas ce qu'on deux chambres d'un hôtel qu'il trouve u~ogementplus· Resle à le faire..

. ·va devenir lO, se désespère la qu'elle juge insalubre mais qui c,~.-
grand_ E1Jes··Grif accepté, .. s'y
maman. n'a pas fait l'objet d'un arrêté sont faites ", mais attendent
65
. - - _..
DOCUMENT N° 11 ,~ ------ --­

Date: 21/01/2008
1i;tT1jlm'ntm
010: 51783
Edition: (FRA)
Suppl.: QUELSONT LES MÉNAGES
Rubrique: PRIORITAIRES?
Les personnes sans logement, menacé~s d'expulsion sans
l relogement, hébergées temporairement, logées dans des
locaux impropres à l'habitation, les ménages ne disposa~\
pas d'un logeme.nt décent ou trop petit avec enfants mi­
neurs. les ménages avec un enfant ou une personne à
charge présentant un handicap..

Shérif et··

Marshall.
ft •
Grenelle de l'en~onnement, Fadela Amara a dû faire
PAR MICHEL GUILLOUX machine arrièrë..Tout au plus la secrétaire d'État .'.

S
i les Français ne voient en rien leur vie s'améliorer, évoque-t-el1e dé~mais' une nouvelle dynamique pour .:~
les changements sOnt plus rapides lorsque l'on est les banlieue~ ". Ça nc mange pas de pain, comme on dît.. ; ,
ministre. Ainsi Fadela Amara aura·t-elle battu Maisle!\ tergiversatlons calendaires et rhétoriques .;;
le record ç1e ~HÇ;Sse d'apprentissage du vocabulaire traduisent assez bien l'instrumentalisation de ce débat J':;

nécessaîre à la trahison des promesses électorales et de SQÇiété à desfins électoralistes, à l'approche des;~

à la conservation d'un maroquin gouvernemental. élections muni~les et cantonales, comme d e s )

Le candidatSarko7.Y à la présidence de la République, difficultés qui çommencent àse faire jour pour J

après trente ans de vie politique el des années d'exercice l"exécutif.· .

il !'Intérieur, dont200S ct l'explosion des banlieues,

rromcttait qu'a!! allait voir ce qu'on al/ait voir. ., Le président de li! République e,;t contraint de monter\

La secrétaire d'Etat d'. ouverture », entre deux audaces en première II9.ne en ce domaine comme dans tous "

langagières propres à faire sc pâmer d'un frisson les autres. Tdit est ta.manière qu'il a choisie. Mais:j

canaille l'élile dorée qui nous gouverne et méprise tant les Ftançais'i6Rtinuent, et pour cause, de [aire leurs

le peuple, au fond; est passée en quelques mois de la comptes. Chaque jour qui passe, av~ son lot de

nécessité d'un « pian Marshall pour ie1 banlieues» à un restrictions que l'on doit s!imposer pour (sur)vivre.

« plan antiglandoùi!le -. Les tragiq ues événements de amène des millions de familles à juger à l'aune de l a ]

VHlicrs-\e-Bel ont prouvé. une fois de plus si nécessaire réalité les promesses faites. Le contraste entre le vécu /
J'effort national à accomplir en matière de logement, quotidien elles mesures prises depuis ]'été finit par se
d'emploi, de formation. de services publics dans ces voir jusque dans les sondages. S'il bat le record absolu ... ,
quartiers oubliés des politiques nationales. Ce dernier de la présence télévisuelle, le président de la République ::;:
plan devait êtr~ a.I1noncé avec fracas demain en présence vient également de battre celui de la baisse de popular~tê ;.;1
de ['hôte deJ'ElySée. À la veille de l'événement, on ne la plus rapide pour un président élu, hormis Jacques .
sait plus si tel sera le cas ou Chirac frappé par la tourmente des grèves de,,~
pas, au mépris de la novembre 1995. Les« caisses sont vides ", martèle son . ,.
Le contraste entre fonction ct des habitants successeur pour justifier l'absence de toute mesure sur :;i,
le vécu quotidien d'une vi-lle populaire le pouvoir d'achat et l'instauration de nouvelles~'1
et les mesures comme Vaulx-en-Velin. ..t franchises médicales. Les caisses ne sont pourtant pas
vides lorsqu'il s'agit de trouver des milliards d'euros en
prises depuis l'été Après avoir lancé à la cadeaux fiscaux pour les plus nantis de ce pays. Mais il
finit par se voir fouche le chiffre de ne faudrait surtout pas revaloriser bas salaires, pensions'
jusque dans/es J milliard d'euros pour t: ou minima sociaux alors que l'inflation repart.
sondages•. .. ~';:
les quartiers populaires, ,4
qui de plus seraient plis, 'v
Celaconlraindrail à trouver l'argent là où il s'accumule
avec une insolence rare, dans l'appétit sans borne
--L- parait~i1, sur les fù·nds âu'q des actîonnàires ët ses groupes finanCiers aux profits
exorbitants au,xquels on vient, en plus, d'offrir le
• marché» du livret A.

Tout cela commence à se voir et à se faire sentir. Les


deux pétitions lancées contre les franchises ont déjà
recueilli plus de trois œnt mille signatu.res. Quant,aux
salariés qui vont manifester cette semame pour defendre
les retraites, les services pubhcs et la hausse de leurs .
~~\aires en berne eux aussi, ce nouveau cours de
l'opinion ne peut que constituer un e,ncouragement
supplémentaire.

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