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CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE

Les éléments et les différents étapes de ce chapitre porte sur; dans la première
section nous allons élucider comment est construit théoriquement notre constat à la base de notre
recherche scientifique, dans la deuxième section il est sujet de la question de recherche, quant à
la troisième section nous allons parler de l'inscription de notre objet d'étude en criminologie,
pour la quatrième section il s'agit de la revue de la littérature ainsi que la problématique et dans
la cinquième section il est question de la problématique de notre objet de recherché, comme
arène principal dans notre démarche.

Section 1: Construction théorique de l’objet de recherche :

1.1 Presentation de l’objet d’étude:

L'objet de recherche n'est pas une donnée qui existe en soi, à l'état naturel, il varie d'un
thème de recherche à un autre. Ce qui fait que deux chercheurs peuvent avoir un même objet qui
varie d'une thématique à une autre (Pierre Bourdieu, 1992 : 32).

De ce fait, Luc Albarelle (1997 : 26) note que « le fait social est conquis, construit et
constaté. Construire l'objet de recherche consiste à découper un secteur de la réalité, c'est-à-dire à
sélectionner certains éléments de cette réalité multiforme, et à découvrir derrière les apparences
un système de relation propre au secteur étudié. Les objets scientifiques ne sont pas des données
telles qu’elles sont au départ. Passer du fait social au fait sociologique suppose la mise en œuvre
d'une démarche scientifique qui repose sur plusieurs étapes que l'on peut, par souci d'exposition,
séparer les unes des autres ».

La présente recherche porte sur le traitement des cas de déviance juvénile au camp
Vang. Elle est inscrit da la perspective de la politique Criminelle participative et le traitement,
prévention situationnelles de la délinquance juvénile dans un environnement, une entité régi par
la discipline militaire.
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Dans un sens plus large, l’étude des idéologies, du système de valeurs et de la culture
sur une « base militaire Inter forces ». C’est à dire, un milieu ou l’on trouve plusieurs forces de
l’ordre notamment la police nationale congolaise, les force armées terrestre, les forces armées
aériennes ainsi que les forces navals. La répression sociétal de la déviance et la représentation
«culte» du système «protectorat» du commandement du Camp, les pratiques internes tel que
perçu et interprété par les acteurs et les rapports à la vie du Camp, l’instruction où l’éducation
diffuse dans un Quartier militaire et le fanatisme des jeunes, la proximité '’civiles−militaires'’ et
ce qui en découlent.
L’objet est donc ce qui parvient à être séparé de la connaissance populaire et de la perception
subjective grâce à des procédures scientifiques.
La conquête de l’objet de recherche est en rapport avec les exigences d’objectivation
qui est l’un des traits caractéristiques de la démarche scientifique. De manières peut savante,
l’objet de recherche peut se concevoir comme ce sur quoi porte la question soulevée, qui parvient
à être séparé de la connaissance Commune, de la perception subjective du dit sujet. C’est
l’objectivation par des concepts adéquats devant traduire les faits étudiés

Ceci dit que la présente recherche s’inscrit dans le perspectif constructiviste ou


déterminant du positivisme, quant à cette recherche, il est question de traitement des cas de
déviance juvénile au camp Vang. Nous avons eu à faire le choix dans l’immense complexité du
réel pour sélectionner une partie de la réalité qui fait l’objet de notre étude.

1.2 Constat à la base de l’étude ;

En République Démocratique du Congo, les camps sont des domaines militaires « Inter
forces » regroupent des infrastructures destinées aux forces armées (des unités et des matériaux)
pour la formation et le casernement des combattants. Alors nous y avons identifié des situations
problèmes telles que :
 La surpopulation,
 La proximité civile-militaire,
 l’influence du milieu et la promiscuité,
 La discipline Enver les jeunes (enfants ayant un tuteur au Camp).
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Le savoir-faire du commandement en place communique, négocie, anime et régularise les


conflits mineurs au sein du Camp et ceux impliquant les éléments des unités reconnus au camp.
A cette observation, nous avons tiré des situations problématiques dans les camps.

1.3 Objet d’étude

Evoquant la recherche scientifique, Albarelle (2013 : 18) pense qu’elle « est un


moment de recul, généralement inspiré d’une pratique et d’une expérience professionnelle ou
militante, mais qui est cependant distinct de cette pratique quant à la méthode de travail, quant au
type d’investissement psychologique qu’elle implique, quant aux critères de qualité ou
d’efficience ou quant aux types de connaissances personnelles qu’elle suppose ».

Ainsi, l’objet d’étude part de l’observation des situations problématiques concrètes que
le chercheur voudrait expliquer et, au besoin, en proposer des pistes des solutions à l’issue de ses
réflexions. D’où la construction d’un objet de recherche procède de l’évocation des cas concrets
problématiques à partir desquels l’on est parti. De cette observation empirique, le chercheur est
invité à faire un exercice de distanciation des connaissances préconçues sur le phénomène qu’il
voudrait examiner. C’est dans ce cadre que, d’un thème générique et global, le premier pas vers
la distanciation s’opère par la définition de l’objet sur lequel doit concrètement porter son étude.

Les premiers pas dans la construction de notre objet de recherche n’ont pas été simples
à réaliser. En effet, la construction de l’objet de notre recherche n’a pas été faite de manière
fortuite ou hasardeuse. Nous avons, d’abord, commencé par nous focaliser sur la gestion du
camp Vang, des pratiques et enjeux observables dans cette entité militaire qu’est le camp Vangu.
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1.3.1 Intérêt de l’objet d’étude

Cette étude part de trois types d’intérêts :

1.3.1.1 Intérêt personnel;

D’un point de vue purement personnel, nous Avon choisir de porter notre regard sur le
traitement des cas de déviance juvénile au camp Vangu pour nous permettre d’élever notre
niveau de compréhension sur les questions criminologiques en rapport avec la gestion de ce
milieu ainsi que la gestion de la délinquance ou la deviance juvénile.

Ainsi, l’intérêt personnel de cette recherche consiste au fait qu’elle nous permet d’élever
notre capacité d’analyser le traitement des cas de déviance juvénile. S’agissent de l’intérêt qu’il
revêt sur ce plan fondamental et impérieux, Celui de faire participer les habitants à la politique
criminel, dans l’optique dynamique tenant compte de l’évolution du contexte social sans
toutefois limiter la politique criminelle à la répression des comportements déviant par apport à
une norme.

1.3.1.2 Intérêt social;

D’un point de vue social, cette recherche s’avère intéressante car elle pourrait servir de
soubassement aux décideurs soucieux de proposer un modèle de réaction sociale aux pratiques
problématiques soulevées dans le traitement des cas de déviance juvénile, Mais grâce à ses
analyses et recherches, les décideurs peuvent adopter des solutions efficaces dans le cadre de la
thématique traitée.

Nous voudrions préconiser une vision positive et ouverte de la politique criminel conçu comme
moyens de protection des valeurs en l’accent sur la prévention de la dignité et du biens être
individuel, collectifs et en rappelé le rôle de la justice restauratrice dans la sauvegarde des
mécanismes de solidarité , de redistribution des richesse et d’équilibrages des rapports des forces
.
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1.3.1.3 Intérêt scientifique ;

Cette recherche poursuit un intérêt scientifique en ce sens qu’elle contribue à l’analyse


de la problématique de traitement des cas de déviance ou de délinquance juvénile au Camp
Major Vangu dans la commune kampemba à Lubumbashi. Elle as un interret purement
pédagogique c’est à dire satisfaire à la curiosité scientifique et ainsi de permettre au chercheurs
de recourir à ce document pour s’imprégner d’une connaissance limpide sur le traitement des cas
de délinquance ou déviance juvénile qui implique une politique criminel participative, cohérente
et effective.

Les analyses que nous fournissons partent du vécu des acteurs et de leur représentation,

L’intérêt scientifique de cette étude consiste aussi à démontrer certaines pratiques et enjeux
s’appliquent dans ce contre.

Section 2. Question de recherche ;

Pour Qu’Ivry Raymond et Van Kampenhout (2006 : 24-26), « la bonne manière de s'y
prendre dans la recherche scientifique consiste à s'efforcer d'énoncer son projet de recherche sous
forme d'une question de départ par laquelle le chercheur tente d'exprimer le plus exactement possible
ce qu'il cherche à savoir, à élucider, à mieux comprendre. Et une bonne question de départ doit
posséder trois qualités: la clarté, la faisabilité et la pertinence ». Par rapport à la pertinence,
Depelteau (2000: 115) précise que la question de départ mène à une recherche pertinente. A cet
égard, elle n'est pas moralisatrice, elle est une vraie question et elle porte sur quelque chose qui
existe ou qui peut exister ». On peut dire qu'une question est moralisatrice lorsque la réponse qu'on y
apporte n'a de sens que par rapport au système de valeurs de celui qui la formule, Quivy Raymond et
Van Kampenhout (2011: 31).

Tenant compte du contexte actuel, nous faisons évoluer notre thème de recherche,
nous nous sommes posé plusieurs questions parmi lesquelles nous retenons une seule que nous
considérons comme notre fil conducteur. Elle est formulée de la manière suivante : Comment les
responsables du Camp Vangu gèrent les conflits liés à la déviance ou la délinquance des jeunes
dans cette entité ? Cette question principale fait appel logiquement à des questions
surérogatoires énoncées comme suite :
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 Quelles sont les conflits récurrents Que les responsable en place sont appeler à résoudre?
 Quels sont ceux qui relèvent de leurs compétence et ceux renvoyés a d’autres
juridictions?
 Qu’est ce qui est à la base de la délinquance ou la déviance des jeûnes au camp Vangu ?

Section 3. Inscription de l’objet dans le champ criminologique :

Pour Alvaro Pires (1998 : 73), la Criminologie est à la fois et paradoxalement deux
choses relativement différentes : un Champ d'étude, comme certains l'ont vu, et une activité
complexe de connaissance interdisciplinaire, de nature à la fois scientifique ayant pour but
l'élucidation et la compréhension de la question criminelle au sens large (la déviance, les
situations problèmes et le contrôle social). La notion d'activité complexe remplace d'une part,
celle de « science autonome » qui nous paraît moins appropriée pour rendre compte du statut
particulier de la Criminologie, et d'autre part, elle est complétée par celle de « Champ d'étude
», ce qui permet de tenir compte de certains aspects du problème qui sont perdus par une
représentation axée exclusivement sur l'une ou l'autre de ces notions.
Ainsi, la Criminologie peut traiter plusieurs objets, à savoir : le contrôle social, la
déviance, la criminalité, la sécurité et organisation, les situations problèmes, le fonctionnement
des institutions publiques et privées, la transgression de la norme, le système carcéral, les
questions liées au crime et au criminel.
Eu égard a ce qui précède, nous nous rendons compte que cette étude rentre dans les
objets de la Criminologie car, l'objet en étude traite d'un aspect en rapport avec le contrôle
social.
Cette étude s’inscrit dans le paradigme de la réaction sociale. Ce dernier traite le fait
criminel, la déviance et délinquance, les situations problèmes, la transgression de la norme, le
contrôle social comme étant non liés à la nature de l'homme lui-même, mais plutôt à la société
dans laquelle il vit. Donc, il est une réponse de la société contre un fait ou phénomène
quelconque (Gabin Bady Kabuya, 2019-2020).
Après ces éclaircissements sur l’insertion de notre objet dans le champ criminologique,
il convient de préciser que l’objet de cette recherche rentre dans le domaine de la sécurité
intérieure parce qu’il est lié à la question d’élucider le traitement des cas de déviance juvénile
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au camp Vangu (domaine militaire) à Lubumbashi, étant donné que les activités qui s’y
déroulent ont une incidence sur la sécurité une menace peut surgir de l’intérieur de la société
et nuire a sa progéniture.

Section 4: Revue de la littérature

L'objectif de la revue de littérature est de synthétiser l'état actuel de la recherche en


regroupant les recherches selon une certaine logique. Il consiste ensuite à situer, à insérer, affilier
une recherche dans un courant théorique élaboré par d'autres recherches et de prendre position de
manière critique par rapport aux conclusions (Van Campenhoudt et Quivy R. 2011 : 38).

Selon Lubitsch Wa Numbi (2019 : 8), « la proposition d'un thème de recherche n'est pas
un fruit du hasard. Il est tributaire des plusieurs éléments dont la source d'inspiration que certains
auteurs qualifient de « constats ». Parmi les sources d'inspiration, nous pouvons citer : le vécu
quotidien ; les notes de cours ; les discussions scientifiques ; les lectures personnelles ; les
résultats des recherches scientifiques antérieures (pour leur nuance, déconstruction, complément
et/ou approfondissement) ».
Afin de pouvoir répondre à cette question, il est utile de procéder à une brève analyse
historique de la réaction sociale face à la déviance ou la délinquance juvénile. Effectivement,
c’est une matière qui s’est très souvent retrouvée au milieu des débats politiques, et qui a fait
l’objet de nombreuses réformes, les unes prônant une dépénalisation de cette matière, et les
autres voulant plutôt l’intégrer dans une politique sociale (Pierre Mary, 1998 : 343). 7
Jusqu’au début du 20ème siècle, il existait très peu de différence de traitement entre les
majeurs et les mineurs ayant commis une infraction. A partir de l’âge de 16 ans, les mineurs
étaient considérés comme ayant la majorité pénale : ils devenaient pénalement responsables de
leurs actes aux yeux de la loi, et ils étaient dès lors soumis au droit pénal commun, tout comme
les majeurs (XIe Beelen et D. De Franken, 1965 : 147).
Cependant, grâce à l’excuse de minorité, les jeunes délinquants bénéficiaient tout de
même d’un allègement de la rudesse de leur peine par7rapport aux majeurs. De plus, il était
également tenu compte du discernement du mineur, c’est-à-dire de sa capacité à saisir la portée
de ses actes. Pour conclure plus concrètement, un mineur âgé de moins de 18 ans, doué du
discernement nécessaire et ayant commis une infraction, se voyait condamné comme un majeur,
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mais avec une peine moindre. En l’absence de discernement, le juge devait prononcer
l’acquittement, mais le mineur était alors mis à la disposition du gouvernement puisque « le droit
de répression était remplacé par le droit de correction » (Code pénale. 1867, art. 72 : 158).8
C’est en 1912, sous l’influence du mouvement de défense sociale, qu’apparut pour la
première fois le modèle protection el au travers d’une loi prévoyant un régime dérogatoire
spécifique pour les mineurs délinquants : la loi sur la protection de l’enfance. Comme son nom
l’indique, cette loi préconisait des mesures protection elles, et non plus uniquement des mesures
sanctionnais aux objectifs punitifs, car la répression fut reconnue comme étant un échec à l’égard
des mineurs (Jacques Fierens, 1965 : 161).
Le législateur avait prévu dans cette loi une présomption irréfragable de non-
discernement pour les mineurs n’ayant pas atteint l’âge de 16 ans (qui constituait l’âge de la
majorité pénale), qui n’étaient donc pas punissables. Une nouveauté fondamentale était dès lors
clairement ancrée : les mineurs faisaient désormais l’objet d’une présomption d’irresponsabilité
pénale jusqu’à l’âge de 16 ans. Une juridiction spécifique avait également été mise en place avec
un juge unique (le juge des enfants), compétent pour tous les faits incluant un mineur et qui était,
dans ce cadre, responsable de toute les fonctions judiciaires (XIe Beelen et D. De frêne, 1965 :
151).
L’article 13 de cette loi indiquait que le juge prononçait des « mesures de garde,
d’éducation et de préservation », et non plus des sanctions pénales. Nous pouvons ainsi déjà
remarquer au travers de cette loi le début de la dépénalisation des actes délinquants commis par
des mineurs. 8Malheureusement, cette loi n’atteignit pas les objectifs escomptés, et se révéla
plutôt être un échec au regard de certaines statistiques démontrant toujours une hausse de la
délinquance juvénile (Yanick Cartayes, 1965 : 18-19).
En 1947, l’initiative de lancer un projet de réforme de la loi sur la protection de
l’enfance. Après de longues années, ce projet allait finalement aboutir et la loi du 8 avril 1965
relative à la protection de la jeunesse vit le jour. Une des grandes nouveautés apportées par la loi
de 1965 était la hausse de la majorité pénale à 18 ans. Précisons par ailleurs que, concernant la
majorité civile, celle-ci était fixée à 21 ans jusqu’à ce que la loi du 19 janvier 1990 ne l’abaisse à
18 ans. En conséquence, malgré qu’un mineur commette un fait qualifié infractionnel avant sa
majorité pénale, il était tout de même susceptible de se voir appliquer des mesures de protection
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de la jeunesse jusqu’à ses 21 ans, étant donné que ces mesures pouvaient courir jusqu’à la
majorité civile du jeune (Timothy moreau, 2004 : 157).
A côté de la hausse de la majorité pénale, la loi apportait trois lignes de protection pour
les mineurs en danger, qu’ils soient ou non délinquants : la protection sociale générale, la
protection sociale spécifique, et enfin, celle qui nous intéresse dans le cadre de ce travail, la
protection judiciaire. Il n’était ainsi définitivement plus question de mesures pénales à l’égard
des mineurs en conflit avec la loi, mais uniquement de mesures protection elles. Notons que le
modèle protection el prônant une dépénalisation des faits qualifiés infractions commis par des
mineurs ne semblait pas convenir à tout le monde. En effet, en 1991, M. Atelet, voulant réformer
une nouvelle fois la protection de la jeunesse, institua une commission qui proposa de réinstaurer
des mesures pénales pour les mineurs en conflit avec la loi (Merlin Pneumos, 1991 : 213).
Cependant, cette idée ne vit jamais le jour. Dans son projet de loi de 2004, à l’origine de la
réforme de 2006, Luna Onkelinx continuait quant à elle à prôner la dépénalisation de la
délinquance juvénile. Celle-ci considérait en effet que le régime protectionel en vigueur
répondait la plupart du temps de manière adéquate aux situations impliquant des mineurs
délinquants. Il n’était dès lors pas nécessaire de réformer l’entièreté du système ; il suffisait de
l’améliorer et de le compléter.
Les travaux antérieurs évoqués ci-dessus ont traité sur la délinquance juvénile, et met
en évidence leurs caractère clandestin de leurs opérations sur les sites. Quant en ce qui nous
concerne, notre objet d'étude se distingue des autres dans le contexte où nous ne tenons pas
seulement des activités qu'ils effectuent sur le traitement des cas de déviance juvénile d'une
manière clandestine, mais également les formes de gestion de ledit Camp en vue de lutter contre
la délinquance.
Section 5: Problématique :
La problématisation est la partie de la recherche comportant le choix et le discours autour
d’une orientation théorique susceptible d’aider le chercheur à faire la lecture du phénomène qu’il
examine. Qu’Ivry et Van Kampenhout (2006 : 75-76) soulignent que la problématique «est
l’approche ou la perspective théorique que l’on décide d’adopter pour traiter le problème posé
par la question de départ ». C’est à cette étape que le chercheur s’oriente vers une théorie devant
lui permettre de faire parler ses données du terrain afin de répondre à la question de recherche.
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Parlant de la problématique, Paillé et Alex Mucchielli, (2003 : 16) pensent qu’elle « est en
même temps une sorte de tension construite par le chercheur entre pré savoir insuffisant et le
phénomène. Elle traduit une incompréhension et une orientation de la volonté de mieux
comprendre ». Elle devient ainsi un guide qui conduit l’auteur dans ses efforts de vouloir rendre
intelligibles les phénomènes qu’il étudie.
La problématique étant considérée comme les lunettes que le chercheur utilise pour
aborder un fait ou un objet de recherche, les grilles d’acteur social et celle de l’interactionnisme
symbolique paraissent pertinentes à la compréhension du phénomène sur lequel se focalise cette
réflexion.

5.1. Grille de l’acteur social :

Stéphane leman (2002 : 43-44) estime que « la grille de l'acteur social considère les individus
comme des acteurs » c'est-à-dire qu'ils existent à travers leurs actions et surtout les actions
sociales, celles qui font parties d'une structure relationnelle immédiate ou éloignées par
exemple, le comportement de chacun dans un groupe manifeste une certaine façon d'être dans
ce groupe et permet de se positionner par rapport aux autres membres.

Pour Digneffe (1990 : 45) montre que : « l'acteur poursuit la plupart des temps des
objectifs peu clairs, ambigus, voire contradictoires (…) Son comportement est cependant actif,
même la passivité est d'une certaine manière un choix, le comportement de l'acteur à l'acteur a
toujours un sens à découvrir, il est rationnel par rapport à des opportunités et par rapport au
comportement des acteurs ».

La grille de l'acteur social nous permet de comprendre que les acteurs qui sont impliquées
dans notre situation problème ne sont pas des êtres passifs mais des êtres qui ont un point de
vue qui dépend de la position qu'ils occupent. L'auteur de cette grille (Debuyest, 2008 : 47)
présente l'acteur social sous deux idées, le sujet n'est pas un être passif et qu'il ne constitue pas
une abstraction. Le comportement du sujet ne résulte pas du jeu de déterminisme, il reste actif
malgré le poids que le système exerce sur lui, et il est porteur d'un point de vue propre qui
dépend de la position qu'il occupe dans le système, lequel point de vue dépend aussi de son
histoire et des projets autour desquels s'organise son action.
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Nous avons observé sur terrain que le traitement de cas de déviance ou delinquence juvénile
au camp Vangu au Quartier bongonga à Lubumbashi à un impact sur la vie des militaires et
leurs dépendants étant donné que la gestion est rassurée dans ce milieu par eux.

5.2. La théorie de l'interactionnisme symbolique :

L'expression interactionnisme symbolique désigne globalement un courant sociologique


d'origine américaine fondé sur l'idée que la société est le produit des interactions entre les
individus. Alex Mucchielli.. (2004 : 127) souligne que dans la vie sociale les significations
sociales doivent être considérées comme produit par les activités inter agissantes des acteurs qui
justifient l'interactionnisme symbolique.

Dans le processus de situation d’interaction entre les acteurs, leurs échanges ne sont
soumis et liés aux seuls contextes verbaux (Debuyst, 2008 : 54). L’interactionnisme symbolique
ne consiste pas en un seul échange des propos, il implique également un symbole corporel. Les
acteurs peuvent aussi se communiquer à travers les langages corporel ou gestuel. La gestualité
des acteurs est porteuse d’un sens ou d'une signification réelle ou fausse, claire ou codée selon
les individus en interaction. Les gestes que traduisent les regards, les mimiques, la distance que

Prend un acteur par rapport à un autre, le silence observé, les touchés que ces derniers se
réservent et leurs postures justifient un message.

Partant de trois prémisses exposées par Blumer Luc (1969 : 2-20), l’on comprend que
l'interactionnisme symbolique développe une vision de la société, de la personne et des activités
humaines qui précèdent les caractéristiques propres. Pour dire que seuls les acteurs en
interactions sont en mesure de donner sens aux gestes qu'ils utilisent dans leurs langages.

Une étude sur l'interactionnisme symbolique doit prendre en compte la structure sociale de la
société en terme de statuts, des positions sociales, leur environnement, les rôles que jouent les
différents acteurs dans leur mécanisme d'action. Cette grille de lecture est pertinente dans cette
recherche, car elle permet de comprendre le sens que les acteurs accordent à l’assurance de
traitement de cas de déviance ou delinquence juvénile au camp Vangu. Après le premier chapitre
voici le second, consacré au cadre méthodologique de Notre travail.
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CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

Après avoir présenté le cadre théorique de la recherche, le présent chapitre aborde le dispositif
méthodologique de la recherche. Il nous faut mettre en œuvre les techniques et des méthodes dans la
collecte des données. Ce chapitre se structure autour de trois points essentiels à savoir:

I) l’approche et démarche de la recherche.


II) présentation de l’observation.
III) et la Mise en œuvre de l’observation directe.

Selon Pires Alvaro (2014: 54), l’homogénéisation consiste à choisir un groupe


relativement homogène, c’est-à-dire un milieu organisé que le chercheur veut étudier.

SECTION 1 Approche et démarche de la recherche

La présente recherche s'inscrit dans une démarche logique inductive et dans une approche
qualitative, les précisons sont davantage données dans les sections qui suivent.

1.1 Approche qualitative :

Selon Franche Comte (2008:3), « la recherche qualitative est celle qui produit et analyse
des données descriptives, telles que les paroles écrites ou dites et le comportement observé des
personnes. La recherche qualitative a un but, le chercheur s'intéresse à connaitre les facteurs
conditionnant un certain aspect du comportement de l'acteur social mis au contact d'une réalité. Donc
cette recherche place l'accent sur les phénomènes qui se développent au sein des acteurs ».

En effet, nous allons chercher à comprendre : la surpopulation, la proximité civile-


militaire, l’influence du milieu et la promiscuité, la discipline Envers les jeunes (enfants ayant
un tuteur au Camp) au camp Vangu, ville de Lubumbashi. Pour évaluer le savoir-faire du
commandement en place communique, négocie, anime et régularise les conflits mineurs au sein
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du Camp et ceux impliquent les éléments des unités reconnu au camp. Étant donné que nous
nous intéressons à la délinquance et à sa gestion « réponse social du groupe et ou étatique » pour
étudier la réaction social mise sur pied pour faire face à une situation bien défini. Notre
recherche vas s’inscrire dans le paradigme constructiviste ou de la réaction social. la situation de
déviance perpétrés dans cet contre de la ville, nous nous inscrivons dans la recherche qualitative.

Selon Franche Comte (2008: 3), « on fait de la recherche qualitative pour détecter les
besoins, pour poser un choix, prendre une décision, pour cerner les phénomènes ». Cette
méthode de la recherche qualitative est importante pour nous, dans le sens qu'elle est menée avec
une certaine rigueur scientifique. Il existe plusieurs perspectives d'approche des données, pour
notre part, nous avons mobilisé l'analyse qualitative. Elle considère la réalité comme une
construction humaine, reconnaît la subjectivité comme étant au cœur de la vie sociale et conçoit
son objet en terme d'action-signification des acteurs, (Joséphine Mwane (2006: 2).

Selon Alex Mucchielli (1996: 2), « la visée de l'analyse qualitative est de donner sens, de
comprendre les phénomènes sociaux et humains complexes. Par conséquent, les enjeux de l'analyse
qualitative sont ceux d'une démarche discursive et signifiante de reformulation, d'explicitation ou de
théorisation de témoignages, d'expériences ou de pratiques ». Par rapport à la réalité de la
délinquance ou la déviance juvénile au camp vangu, ville de Lubumbashi, nous cherchons le sens
que prend cette pratique. Selon Pierre Paillé et Alex Mucchielli, (2003:3), « l'analyse qualitative
invite le chercheur à la création de sens à travers l'intercompréhension, l'intersubjectivité et la
transparence, car, la façon de comprendre le monde est fortement influencée par notre sensibilité
théorique et expérientielle ».

1.2 Démarche inductive :

La démarche ou posture inductive est celle qui procède par des stéréotypes d'encrage qui
sont les équivalents de l'hypothèse non pas à vérifier, mais qui servent de voie d'entrée donnant
accès à la production des données pertinentes pour la question de recherche que l'on se donne
(Dan Kaminski, 2002 : 28).

Cette démarche part d'une réalité sensible scientifiquement exploitée et qui en induit
toute série de conséquences.
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A la lumière de ce qui précède, lors de notre entrée sur le terrain, nous nous sommes
imprégné de la posture inductive afin de mener les enquêtes, les observations et les expériences
sur le traitement de cas de déviance juvénile au camp Nvangu afin de faire une analyse.

Ainsi, dans la démarche inductive, le chercheur doit saisir les données sur lesquelles
repose son objet d'étude parce que la recherche criminologique est fondamentalement empirique,
c'est-à-dire qu'elle est réalisée sur l'observation des faits problématiques sur le terrain en
approchant les acteurs concernés par ces faits pour ainsi s'éloigner des préjugés, afin d'être à
l'écoute des acteurs (Honoré Mwenze, 2020-2021).

Section 2. Travail du terrain et présentation du champ d’investigation

2.1. Délimitation et travail du terrain :


Le travail du terrain constitue le moment de contact du chercheur avec la réalité
empirique. Car l’empirique exige une présence sur un site, un séjour de contact avec ses réalités
(Ngoie Mwenze, 2009 : 77). Les résultats de la recherche dépendent considérablement du travail
du terrain car si celui-ci a été mal fait, cela biaiserait les conclusions.

2.1.1 Délimitation du terrain :


L’objet de la présente étude porte sur le traitement de cas de déviance ou de délinquance
juvénile au camp major Vangu observées à Lubumbashi, dans la commune kampemba quartier
bongonga.
Le camp se limite par l’avenue de plaines au nord-ouest en voisinage avec l’atelier général de la
Société National congolaise de Chemin de fer (SNCC), le camp se trouve doc achevale sur
l’avenue de cimetière et la route kafubu, côte sud à proximité de l’usine BRALIMA S.A.
Il est important de signaler une voix ferrée qui passe le long de cette entité.
2.1.2 Travail du terrain :
Dans le contexte de notre recherche, le travail du terrain aborde trois principaux points,
à savoir :

 L’entrée.

 Le séjour.

 La sortie du terrain.
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2.1.2.1 Entrée sur terrain:

Il s’agit du premier contact avec le champ d’étude délimité au préalable par le


chercheur. Ngoie Mwenze (2009 : 77) souligne que « l’entrée sur terrain relève d’une question
stratégique ». Le chercheur doit monter des stratégies lui permettant de procéder à une récolte
des données. Le travail de récolte des données a pris deux mois de contact avec le terrain. Il est
parti du 12 juillet au 08 septembre 2023. Cette période a été subdivisée en deux semaines
d’observation et trois semaines d’entretien.

Les difficultés d’entrée:

Notre entrée au terrain s’est passée sans beaucoup de difficultés. Nous avons été
bénéficiaires d’un avantage d’être bien reçu grâce à la demande de stage au sein des forces
armées de la république démocratique du Congo, à la 22em région militaire. Notre stratégie
d’entrée sur terrain a consisté à l’effort de l’identification des personnes ressources. Il s’est agi
de l’effort, à travers les dialogues réguliers avec les responsables du Camp Nvangu et de
l’identification des personnes pouvant nous fournir des renseignements de bonne qualité en
rapport avec notre objet d’étude (les officiers d’administrations militaires et prévôté militaire).

2.1.2.2 Le séjour au terrain :

Le séjour au terrain est le moment allant de l’entrée sur terrain jusqu’à sa sortie. « Entrer
sur terrai est une chose, y demeurer utilement en est une autre » (Ngoie Mwenze, 2009 : 54).

Nos travaux de récolte des données à travers la technique d’entretien débutaient avec la
demande d’un programme d’échange avec l’acteur identifié à l’avance. Plusieurs de nos
enquêtés, étaient disposés à échanger sur le traitement de cas de déviance juvénile dans le dit
Camp afin d’illustrer ce sur quoi nous discutons avec eux dans la langue française et dans l'une
de nos langues nationales qu'est le lingala.
Le séjour au terrain se caractérisait également avec la demande de la permission
d’enregistrer nos entretiens auprès des acteurs du terrain. Ce qui, préalablement a constituer une
16

des difficultés que nous avons eu , grâce à nos stratégies et nos dextérité a pouvoir les contourner
par notre présentation et notre long séjour sur terrain qui as peut a peu dissiper la méfiance chez
nos acteurs et autres personne ressources.

2.1.2.3 La sortie du terrain :

Le chercheur ne prend une décision de se retirer du terrain que lorsqu’à chaque nouvelle
séquence, à chaque nouvel entretien, on obtient de moins en moins d’informations nouvelles. On
a alors plus ou moins fait le tour des représentations pour un champ d’investigation donné, ou
parcouru l’éventail des stratégies relatives à une arène particulière (Jean-Paul Olivier de Sardan,
2008 : 87). Nous avons ainsi décidé de nous retirer du terrain lorsque nous ne remarquions plus
de la nouveauté dans les informations recueillies de la part de nos enquêtés. En effet, nous avions
préparé notre retrait du terrain en informant en avance les enquêtés avec qui nous avions tissé
des relations. Bien entendu, répétons-le, après avoir constaté la saturation de nos données du
terrain.

Section 3. Echantillonnage ;

Pour mener une recherche, il convient de disposer des outils adéquats pour pouvoir
récolter les données nécessaires pour l'élaboration du travail. C'est dans ce point que nous allons
exposer toutes les techniques que nous avons mobilisées pour récolter les données pour élaborer
ce travail (Louis Mpala, 2015 : 64).

Afin de déterminer la population cible d'une étude, le chercheur doit définir à quel
bassin d'individus il souhaite appliquer les résultats une fois la recherche terminée. Ensuite, c'est
à l'intérieur de cette population cible qu'il pourra déterminer quelle est la population accessible,
de laquelle sera finalement issue son échantillon (Robert Ken, 1988 : 86). Dans le cadre de ce
mémoire, la population cible regroupe les personnes étatiques et les non étatiques que nous
retrouvons dans le dit Camp. A ce titre, notre échantillonnage est du type qualitatif axé sur le cas
multiple.

Afin de constituer notre échantillon, nous avons d'abord établi un premier contact avec
une personne étatique ayant totalisé plusieurs années d'expérience au Camp Vangu. Grâce à son
implication au sein d'associations professionnelles, cette dernière a pu nous mettre en contact
avec certains de ses collaborateurs susceptibles de vouloir participer à l'étude.
17

La sollicitation des participants a alors été faite par téléphone, par le chercheur et autres par
l’interaction. Ainsi cet échantillonnage s’est effectué par effet de boule de neige. A travers
lequel nous avons dû casser le mythe et recueillir les données recherchées.

Au total, 8 personnes (militaires) et 17 personnes non militaires ou civils dont


notamment les dépendants des militaires habitants le camp Vangu , parmi lesquelles nous avons
7 jeûnes habitant le dit camp.

Section 4. Techniques de récolte des données


Deux techniques ont présidé à la récolte des données du terrain. Il s’agit de
l’observation directe et de l’entretien semi-directif.

4.1 L’observation directe


L'observation directe, comme instrument de recueil des données est utilisée pour cerner
des situations sociales dont la dynamique, les processus et les composantes sont à découvrir

Laperriere (2003 : 72), la technique d’observation précédera celle d’entretien. Cette stratégie
était pertinente car c’est à l’issu de l’identification des pratiques ou mode de traitement, que nous
avons procédé par échanges avec les acteurs afin de découvrir le sens qu’ils assignent à leurs
actions, réactions et interactions.

Nous avons effectué notre stage de recherche au sein des forces armés de la république
démocratique du Congo, dans la garnison de lubumbashi où quelques descentes sur terrain
étaient effectuées au service de cas sociaux et au commandement du camp vangu, pour voir
comment se traite les cas de déviance juvénile. Nous avons observé plusieurs enjeux et pratiques
liés autour du traitement des cas de déviance ou délinquance juvénile venants dans les différents
coins par le responsable du dit Camp.

La préparation de la récolte des données s’est effectuée par la mise en œuvre d’une
grille d’observation contenant les éléments ci-après :
18

4.1.1 Les postes d’observation:

Les lieux suivants ont constitué nos posters d’observation : Le bureau des différents
services au camp Vangu, au poste de renseignement militaire de la commune Kampemba et au
sous poste du Quartier bongonga ainsi que les ménages de certains militaires qui nous ont
inviter.

Les entrées des avenues de cimetiere et sur la route kafubu, le bureau des différents officier, le
bureau du chef de quartier, le poste et le sous poste de Renseignement militaire dans la commune
kampemba et le quartier bongonga, grâce à l’affectation du bureau coordination des Operations
action Ville.

4.1.2 Angles d’observation;

Nos angles d’observation ont été constitué de :

Les entrées des avenues de cimetière et sur la route kafubu, le bureau des
différents officier, le bureau du chef de quartier, le poste et le sous poste de
Renseignement militaire dans la commune kampemba et le quartier bongonga,
grâce à l’affectation du bureau coordination des Operations action Ville.

4.1 3 Le moment et la durée d’observation ;

Nous avons opté appliquer l’observation dans la journée et nous passions des
observations suivant le programme de notre stage. Nos observations étaient d’une heure pour
chaque angle d’observation.

Bien que ayant évoqué le problème de scolarité, ce travail as été élaboré pendant que les
élèves du cycle primaire et secondaire été en vacances et nous avons eu as nous entretenir avec
les responsables d’écoles et les enfants qui fréquentes ces établissements au sein du camp

4.2 L’entretien semi-directif ;

Premièrement, nous estimons que les buts visés par l’entretien semi-dirigé sont
similaires à ceux que nous nous sommes fixés dans le cadre de cette étude. Tel qu’expliqué par
19

Savoie-Zajc (1998 : 21) « un chercheur qui privilège cet outil de collecte de données souhaite
rendre explicite l’univers de l’autre, afin d’enrichir sa compréhension du monde de l’autre.
Aussi, grâce à l’interaction vécue au cours de l’entrevue, les interlocuteurs pourront organiser et
structurer leur pensée et ainsi permettre une exploration approfondie de certains thèmes ». Selon
nous, c’est suite à l’atteinte de ces objectifs que nous serons en mesure de répondre aux
questions de recherche que nous avons énoncées précédemment.

Mentionnons aussi que les avantages liés à cet instrument ont également influence notre
décision. « La principale force de cette technique est de donner un accès direct à l’expérience des
candidats qui peuvent nous décrire de façon détaillée différents événements qu’ils ont vécus. De
plus, en ayant recours à l’entrevue, le chercheur est toujours en mesure de s’adapter aux propos
du répondant et de modifier ses questions pour recueillir toute l’information nécessaire ». Nous
sommes cependant conscients que cet outil comporte certaines faiblesses. Par exemple, lors des
rencontres, le désir de plaire des répondants peut parfois nuire à la qualité de l’information
divulguée. Nous pouvons alors faire face à un problème de crédibilité ou de communication
lorsque des répondants préfèrent carrément éviter d’aborder certains sujets.

Pour cette étude, l'entrevue constitue l'instrument le plus efficace pour obtenir
l'information que nous recherchons. Macé et Pétry (2000 : 91), définissent cet instrument comme
: « étant un moyen par lequel le chercheur tente d'obtenir des informations, qui ne se trouvent
nulle part ailleurs, auprès de personnes ayant été le plus souvent témoins ou acteurs
d'événements sur lesquels porte la recherche ». Ceci s'inscrit parfaitement dans la logique de
notre étude dont l'objectif est d'obtenir des informations auprès des enquêtés sur le traitement de
cas de déviance juvénile. Par ailleurs, nous avons dû préciser notre choix en déterminant quel
type d'entretiens nous souhaitons mener.

Section 5: Techniques d’analyse

Le processus d’analyse suivi de celui de l’interprétation des données constituent le


moment propice par lequel le chercheur, après le travail du terrain, voudrait faire parler les
données. Cette section est le compte-rendu des travaux d’analyse et d’interprétation des données
qui ont été mobilisés afin d’atteindre l’objectif fixé à cette recherche en avance.
20

L’analyse thématique consiste au regroupement de données empiriques suivant les


thèmes qui y ressortent. Cette technique d’analyse poursuit l’objectif de « fragmenter un corpus
en une unité de sens » (Ngoie Mwenze, 2021 : 25) qui faciliteront la tâche d’interprétation.
L’analyse thématique transparaît dans ce travail à travers le regroupement de nos
données de terrain en des thèmes qui nous ont allégés le travail d’interprétation. Ce thème
s’articule sur le traitement de cas de déviance juvénile au camp vangu.

La restitution des propos des acteurs du terrain se fait dans l’anonymat. En effet, nous
avons fait recours à des prénoms choisis de manière aléatoire. Il sied de préciser qu’au moment
de la récolte de données, les enquêtés ne se sont pas prononcés en rapport avec l’anonymat.

Section 6: Considérations éthiques, difficultés rencontrées et limites de la recherche

Cette section présente les difficultés rencontrées lors de sa réalisation et les modes de
contournement. Et elle résume aussi les aspects éthiques exploités dans la construction de ce
travail.

6.1. Difficultés rencontrées et modes de contournement ;

Nous nous sommes retrouvés face à certaines difficultés au moment de la réalisation de


ce travail. La recherche ne pas facile par le fait que beaucoup des gens ont un regard très
particulier envers les étudiants que nous sommes, tout en disant que vous payez beaucoup
d’argent au campus, vous achetez les syllabus et vous êtes munis d’un téléphone intelligent
(androïde).

Notre travail de mémoire a connu des difficultés d’ordre techniques et financiers, sur le plan
technique, la tâche n’était pas moindre car il fallait à tout prix contacter les autorités Politico-
Administratives pour autorisation préalable de récolter les données et sur le plan financier, nous
avons eu d’énormes difficultés pour réunir les fonds et faire face aux exigences non seulement de
notre travail, mais aussi aux frais académiques exigés. La difficulté majeure à laquelle on s’est heurté
est en rapport avec le statut de criminologue au moment de la récolte des données. En effet, l’on s’est
rendu compte du fait qu’au moment de nos contacts avec les acteurs du terrain et que nous devrions
brandir le statut de chercheur en criminologie, ceci ne constituait pas un adjuvant à l’administration
21

de nos techniques de récolte des données. Pour pouvoir élaguer cet écueil, nous avons été obligées
d’opter pour un changement de statut et d’adopter celui de stagiaire de la 22emRégion militaire en
brandissant même la carte avec sceau du T3.

La difficulté est en rapport avec la mise en œuvre des techniques des récoltes de
données et, plus particulièrement, celle d’entretien semi-directif. Certains enquêtés ne nous
permettaient de procéder à l’enregistrement (par crainte d’être exposer sur les réseaux sociaux).
L’attitude irascible des militaires et le caractère de grandes muettes attribuées à l’armée ( tout
attendre , tout voir sans rien dire).
Le courage et l’amour d’un travail bien fait nous ont aidés à surmonter toutes les
difficultés rencontrées en se pliant à la discipline martiale qu’est la Mère des armées.

6.2. La dimension éthique de la recherché ;

La recherche exige au criminologue le respect de la personne humaine, considérée comme


finalité et jamais seulement comme moyen. Pour Akoun et Ansart (1999), cette exigence éthique doit
être observée en faisant attention au fait que le chercheur doit s'assurer après avoir obtenu le
consentement éclairé des enquêtés...et de la confidentialité des données recueillies. Nous avons fait
face aux exigences éthiques et déontologiques lors de la récolte des données sur le terrain parmi
lesquelles nous avons fait recours au respect de la personne humaine envers les enquêtés.

L'exigence éthique du respect de la dignité de la personne humaine, se précise comme une


exigence de la promotion mutuelle des personnes. Il ne s'agit pas de la tendance à utiliser autrui pour
s'approprier seul les richesses du monde matériel, mais il s'agit de s'investir pour la promotion et la
valorisation mutuelle des personnes. Lors de la collecte des données sur le terrain, nous avons
rencontré diverses personnes, nous n'avons pas tenu compte de leur différence mais, au nom de la
dignité de la personne humaine nous respections tout le monde sans distinction de la couleur de
peau, de la tribu, de l'ethnie ou encore du niveau social auquel appartient l'enquêté. Nos enquêtés ont
accepté de nous fournir des informations pertinentes en rapport avec notre objet, et à notre tour nous
leur avons donné la promesse de respecter l'anonymat et toute consigne liée à la dignité de leur
personnalité sans pour autant modifier les données. Le chapitre suivant sera consacré à la présentation des
résultats de notre étude et à leur interprétation.
22

CHAPITRE III LES CONFLITS ENTRE JEUNES AU CAMP VANGU

Dans le présent chapitre, il est question pour nous d’étayer les résultat de nos recherches
réalisées au camp Vangu , les quel résultat portent sur les règlement des conflits entre jeunes au
Camp Vangu .il s’agit en effet du traitement de la délinquance ou de la déviance juvénile dans le
dit camp. Comme le dit jacques faget (2011 :29) « la délinquance est aussi un mode de vie̤ » la
délinquance juvénile est l’ensemble des délits commis sur un territoire par un enfant ou un
adolescent, c’est-à-dire par individu mineur âgé de moins de 18ans. Elle désigne un
comportement illégal d’un enfant ou d’un adolescent.
Nous réfèrent a nos sous questions de recherche, le troisième chapitre vas s’articuler autour de
nos sous questions de recherche ;

 LES ACTEURS IMPLIQUE ou LES RESPONSABLES DU CAMP

 LES CONFLITS RECURENTS AU CAMP A RESOUDRES A LINTERNE

 LES CAUSE DE LA DELINQUENCE OU LA DEVIANCE

Les conflits entre jeunes au Camp Vangu sont des divers ordres. Sans nous inscrire dans le
paradigme du passage l’acte, nous allons passer en revue quelques situations problèmes liées a la
déviance et qui se traduit parfois en délinquance ou en crime ainsi que leurs mode de
réglementant ce camp.

SECTION 1 ACTEURS IMPLIQUEES

Du commandant de Camp.
Le commandement du camp est une instance dans le processus du traitement de la
délinquance au camp. En cas des conflits , de délinquance entre adultes au jeunes et selon la
gravité de l’affaire, celle-ci est directement transmise au colt du camp , qui avec ses
23

collaborateurs traite de la pertinence et règles le conflit souvent par des chicottes ou fessés
administrés aux jeunes dans le cadre de la discipline aux camps. En cas de gravite
( infraction), les enfants sont transférés au tribunal pour enfant qui a le compétence de siège et
régler les litiges des enfants en conflit avec la loi. Quant aux adultes (militaires), ils sont
transmis à leur juge naturel à savoir l’auditorat militaire.
Il arrive de fois, pour les jeunes récidivistes d’être retenues dans leurs amigos ( cachots) en
violation de la loi et à leur faire payer les amandes transactionnelles ‘’(MUTATA
LUABA .2012/22)

LES COLLABORATEUR DU COMMANDANT DE CAMP


Les collaborateurs sont les chefs des blocs et à cellules. en cas de petits litiges , ils les traitent
à l’amiable et rendent la justices restauratrice entre les parties . lors que les griefs de
culpabilités s’avèrent sérieux, les dossiers sont directement transmis au commandement du
camp qui en décident de leurs issus soit de le traiter soit encore de les transmettre à qui de
droit
DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMAENTALES

De plusieurs organisations non gouvernementales ( ONG) notamment ceux de droit de


l’homme , de prévention des maladies sexuellement transmissibles , de lutte contre la
toxicomanie et de la drogue, lutte contre le tabagisme dans l’alcoolisme etc. se déploient
régulièrement dans le camps militaire Vangu pour y mener leur sensibilisation aux militaires
et à leurs femmes et enfants . ces ONG luttent en faveur de la prévention contre tous ces
fléau qui rongent les milieux militaires en république démocratique du Congo
Nonobstant leurs interventions , ces ONG sont confronté à une même difficulté le milieu
social pollué et criminogène qui ne laisse pas épanouir ces valeurs prononcées et escomptées

DES EGLISES AU CAMP

Deux grandes formations religieuses sont implantées au camp Vangu. Il s’agit de


l’aumônerie catholique et l’aumônerie protestante. A ces deux grandes formations religieuses
s’ajoutent des églises de réveil et des troupes de prière
24

Leurs objectifs commun est l’évangélisation des paroles divine. Les valeurs prônées sont
contre la violence, le règlement de compte, bref le péché qui empêche l’homme de s’épanouir
« l’amour envers Dieu et envers son prochain » reste la loi fondamentale découlant
logiquement de celle de moise appelée « les dix commandements »
Cependant, malgré l’évangile prêché en longueur des journées ou des séminaires
animés à travers ces différentes formations, le camp Vangu reste presque le même avec un
taux de prévalence de violence, crime et déviance relativement élevé
En ce qui concerne l’évangélisation et la promotion intégrale humaine, nombre de
serviteurs s’accordent à remarquer que « l’évangélisation doit promouvoir les initiatives qui
contribuent à développer et à ennoblir l’homme dans son existence spirituelle et matérielle il
s’agit du développement de tout homme et tout homme, pris non seulement isolement , mais
aussi et surtout dans le cadre d’un développement solidaire de tous les hommes ( Jean Paul
II.2000 :79)

 LES CONFLITS RECURENTS AU CAMP A RESOUDRES A LINTERNE

CONFLITS ENTRE PARENTS (MILITAIRE−MILITAIRE)


Ces conflits sont généralement dus aux relations intergénérationnelles, c’est à dire qui relève des
grades ou promotions, des parents, des jeunes, habitant ce milieu. Au moindre décrochage, l’un
des acteurs s’évente de sa formation et peut traiter l’autre en le dénigrant. C’est à l’sue des
interactions qui vont jusqu’à l’embrasement impliquant les enfants Dans des conflits les amenant
le plus souvent à la bagarre. Si cette bagarre se passe à l’absence des parents, les jeunes enfants
sont interpeler par les Prévôtés Militaires (Police Militaire) et conduit commandement militaire.

Un enfant du camp Makemba nous dit :


« Ce camarade a insulte mon père, il le traite d’un « Likili »c’est-à-dire un recrût, un
soldat sans expériences, « Ya pamba pamba » (inutile, vaut rien) ce c’est qui m’a poussé
à la bagarre »
25

Ceci n’est qu’une conséquence des conflits des parents qui se répercute sur leur dépendants.

A Ngoie résident également au camp de nous rétorqué :


« C’est le complexe, mon est un officier, nous étudiions et nous vivons bien chez nous,
eux se promène toujours au camp »

COMFLITS D’ORDRE FINANCIER ENTRE LES MERES DE CES JEUNES

Il existe une pratique qui se vite surtout aux camps militaire, une forme de banque Lambert,
communément appelé Ristourne ou « Likelemba ». C’est souvent une histoire des femmes des
militaires qui, lorsqu’un tour de payer à l’une arrive et que l’autre commence as apporté des
explications, cela se résous souvent par les insultes voir des bagarre. Et les enfants (Jeunes ne
supportent pas ces genres des conflits à l’ endroit de leurs mères. C’est un début des conflits qui
dure longtemps entre famille impliquant aussi leurs enfants.
Madame JEKO raconte :

« Les femmes des militaires sont difficiles à gérer, elles sont souvent malhonnêtes, c’est
de cette malhonnêteté que naissent les conflits impliquant souvent leurs enfants »

Il s’agit donc dans ce discourt d’une d’habit de confiance, mieux encore d’escroquerie de la part
des épouses des militaires.

CAUSE DE LA DELINQUENCE OU DE LA DEVIANCE


26

Le Camp Militaire Vangu a une particularité chez les adultes tout comme chez les jeunes. C’est
la consommation exagérée du chanvre (Bange, NOIX, Likaya) et de l’alcool indigène appelé
« Kabondo » ou encore l’alcool prohibé a forte dose appelée communément « zododo ».
Cette consommation d’alcool couple au chanvre as une forte probabilité d’entrainer ces jeunes a
la délinquance ou aux actes déviants, tel que se déshabiller en plein journée, s’enivrer jusqu’à
manquer à se relever.
Lors de nos entretiens nous avons appris ceci d’une personne ressource qui répondais à nos
questions
Q/ Quels sont les comportements qui peuvent détruire la vie d’un adolescent ?
« L’adolescence est une période de grande vulnérabilités ou les jeûnes peuvent adopter
des comportements excessifs voir à risque : alcool drogues violence exposition de soi et
avec la nouvelle allure, l’exposition sur internet ou les dépendances affective , d’une
manier plus général les jeûnes représente plus de la moitié des personnes au chômage
dans le monde , plusieurs enfants ne sont pas scolarisées , et les applications liées à la
grossesse et a l’accouchement sont la deuxième cause de décès parmi les jeunes .
L’officier se décoiffe et diminue sa voix et me dit, sait tu ce qui tu la jeunesse aujourd’hui
?
Trois nom apparaissent nettement ; le sexe, la drogue et l’alcool »

ECHECS SCOLAIRES OU FAIBLE FREQUENTATION SCOLAIRE


Cette situation est généralement due au fait que les militaires sont sous payes. Leur solde ne
parvient pas à couvrir la scolarité de leurs progénitures, ce qui pousse à la déviance les jeunes et
à la fainéantise, a l’oisiveté, à l’alcoolisme et la toxicomanie ou aux actes délinquants. À ceci
s’ajoute une surpopulation, une promiscuité ou de manières générales, les militaires et leurs
progénitures vivent dans des taudis et dorment sur des grabats. Le seul camp compte plus de
6000 ménages.

VICTIMISATION ET ACTEURS IMPLIQUES


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La victimisation consiste à attribuer à un acteur la qualité de victime et ceci, comme nous l’avons
dit ci haut, il Ya des répondants criminologiques, des facteurs criminogène.
De toute manière, les acteurs interagissant dans cette recherche et qui ont influence sur les
jeunes sont : les militaires, les épouses de militaires ainsi que les commandant investit du
pouvoir au camp et ces collaborateurs, le chef des blocs Etc…
Souvent la responsabilité de la miser de la miser au camp et la délinquance juvénile est attribué
à l’Etat congolais qui n’assure pas sa responsabilité assurant la satisfaction des besoins vitaux
primaires à sers hommes en uniformes.

La pauvreté du foyer favorise incontestablement la criminalité des enfants :


Les difficultés économiques dues ou fait qu’avec trop d’enfants, les parents ont du mal à
satisfaire à tous les besoins.
La promiscuité trop grande du logement, c’est à dire la situation ou les personnes se trouve mêlés
d’une manière désagréable, dangereuse et choquante qui engendre souvent la sur population des
taudis, des facteurs criminogènes.

Le contrôle social au camp Vangu passe par plusieurs instances allant de la discipline militaire
en passant les services des résolutions des conflits au camp, les églises ainsi que les organisations
non gouvernements qui s’y affecter régulièrement leur mission des vulgarisations des jeunes
aussi sur la consommation de l’alcool et de la peau la prévention sur les maladies sexuelles
transmissibles et VIH /sida
- Du respect du disciplinaire

La discipline militaire au camp Vangu est aussi attiré par les commandant de brigade, lors des
rassemblements parade et explique aux hommes des troupes qui ont l’obligation de les rallier
chacun à ses répondants il s’agit entre autres du respect des institutions et les lois de la
République ainsi que le règlement du camp.

1. Règlement militaire dans le camp.


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Devrait être le 15 des conséquences pénales ou administratives de violation de ces


consignes De la prévention contre les violences je Venise commode de traitement de la
délinquance des jeunes au camp militaire Vangu

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