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18.09.2017
« En tant que science sociale, la science politique cherche à rendre compte scientifiquement des
faits sociaux produits par des hommes situés dans le temps, vivant en société et qui agissent en
vue de maîtriser leur avenir », Pierre FAVRE ; comprendre le monde pour le changer
« Dans les sciences sociales, une discipline se caractérise (…), par son aptitude à fournir à
l’observateur, un système de questions pertinentes qui favorisent une élucidation très supérieure à
celle qui permettrait une simple observation « naïve » », Philippe BRAUD ; Sociologie politique
L’idée c’est d’avoir des questionnements spécifiques, sur quoi ? Sur un objet spécifique
Yves SUREL
Question de l’objet _ « Aucune science ne se définit durablement et exclusivement par un objet qui
lui soit propre, même si chacune, à un instant donné et dans un contexte social et institutionnel
précis, peut revendiquer un « regard particulier » sur une classe non finie d’objets sociaux et
physiques »
Une science ne se définit pas par un objet unique qui ne bouge pas dans le temps
La science po ne s’intéresse pas à un objet précis et invariant dans le temps
Un objet peut être étudié par plusieurs disciplines (champs disciplinaires) avec chacun un regard
particulier.
« Une production scientifique ne peut être comprise sans référence à ce champ disciplinaire où
s’affrontent des théories dotées d’une autorité inégale et diversement marquées du sceau de la
légitimité » Philippe BRAUD
On nomme parfois des objets qui n’existent pas en tant que tel, le pouvoir, le leadership n’existent
pas en tant que tel, on ne peut pas les voir, les saisir. Nos prédécesseurs, les ont conceptualisés.
Les objets qu’on conceptualise sont des objets qui ne sont pas donnés là, ils n’existent pas en tant
que tel. Les objets qui sont donnés là et qui existent, cela peut être les résultats d’un vote, des
chiffres, des organigrammes.
Importance cruciale du contexte dans lequel sont énoncés les objets qui ne sont pas donnés là.
Les caractéristiques de la Révolution française ne sont pas les mêmes que celle de la révolution
arabe. Tous les chercheurs ne sont pas unanimes sur les choses données là et les choses qui ne
sont pas données là.
Tout existe pour les positivistes et post-positivistes ; rien n’existe pour les interprétativistes (grosso
modo, compréhensifs, constructivistes) et humanistes
Enjeux ontologiques : discours ou théories sur ce qui est, qu’est ce que j’étudie, comment ça se
caractérise.
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Épistémologiques : étude des sciences; enjeux épistémologiques : comment la réalité va être
étudiée ?
• Les positivistes ; idée générale : les sciences sociales doivent fonctionner comme des sciences
dures, idée qu’il est possible de saisir et comprendre le réel social (comme un scientifique
comprend les molécules). Idée est que par des observations répétées, on peut établir des liens
de causalité et des lois générales.
• Les post-positivistes : même principe, grosse modo. On peut saisir la réalité sociale mais ils
reconnaissent que cette connaissance n’est pas totale, pas exhaustive, connaissance imparfaite.
On ne peut pas établir de liens de causalité par le biais de l’induction.
Karl Popper, dit que « Ce n’est pas parce que tous les cygnes que l’on observe sont blancs qu’il
n’existe pas de cygnes noirs ».
Pour les post-positivistes, on peut établir de lois de probabilité.
• Les interprétativistes : Le monde social est en partie subjectif, importance primordiale pour les
catégories créées. Le choses n’existent pas en tant que tel. Il n’y a pas de vérité universelle.
Nécessite que les analyses soient contextualisées.
• Les humanistes : Pour eux, dans le monde social, tout est subjectif, la réalité sociale ne peut pas
être saisie. Si on est humaniste, ce que l’on va dire sera en vrai que dans le micro contexte dont
on parle.
- Pour les positivistes : il existe des variables pour identifier si quelqu’un est sportif ou pas, quel
que soit le contexte.
- Pour les interprétativistes : le chercheur n’aura pas créé de catégorie, il va aller interroger des
gens si ces personnes se considèrent sportives, les interprétativistes les appréhendera en tant
que tel.
Une recherche en science sociale : cela se base sur un réel travail d’enquête (enquête de terrain),
ce n’est pas une enquête journalistique, policière. Pas le même vocabulaire, pas les mêmes
arguments. Les mots sont connotés, expliquer pourquoi on les emploie (flic pour policier, ce n’est
pas neutre comme terme). Proximité avec l’objet étudié.
Il faut prendre une distance méthodologique (prendre du recul). Souvent les recherches en
sciences sociales se font sur des objets sur lesquels on n’a pas de prise directe.
D’où la nécessité de mise en place d’outils de collecte (interviews, questionnaires, sondages …).
Ils identifient trois étape saupoudre une recherche en science sociale. La rupture, sur un objet, un
sujet, on va avoir des présupposés (prénotions pour Durkheim).
Étape 1 : Rupture
Étape 2 : Construction (construction du questionnement et du modèle d’analyse)
L’expérimentation : phase d’enquête de terrain ; comment j’opérationnalise mon modèle d’analyse.
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Photo à insérer
Sujet, duquel découle un objet (de quoi on parle précisément et pourquoi on questionne ça, il s’agit
du sujet en plus précis).
Question de recherche, pour traiter un seul et même objet, il peut y avoir plusieurs angles
d’attaques possibles. Une question de recherche englobera tout. La problématique est plus précise
que la question de recherche. Dans la problématique on doit voir transparaitre notre cadre
théorique et nos concepts. De notre problématique, découlent des hypothèses. La problématique
ne doit pas être quelque chose de descriptif. La réponse de la problématique ne doit pas être une
description des faits. Hypothèses : façon dont selon nous on va répondre à notre recherche.
Les variables ; c’est ce qu’on regarde et en fonction de cela on voit si nos hypothèses étaient
fausses ou non et on vérifiera ainsi notre problématique.
Les indicateurs : variables opérationnalisées, voir comment varient nos variables.
Une hypothèse : chez les primo- électeurs, le fait de faire partie d’un milieu social favorisé ou
défavorisé n’influence pas l’abstention. Comme variable, je peux avoir la socialisation primaire ou
la socialisation secondaire, ce sont mes variables.
Indicateurs concrets
CM du 21 septembre à rattraper
25.09.2017
- État de l’art (faire le bilan de ce qui a été fait par le passé sur le sujet)
Cadrage théorique et conceptuel (courants de pensée qui peuvent servir à étudier le sujet, à saisir
l’objet, l’analyser)
Essayer de regarder tous les courants de pensée, puis en choisir un dans lequel on s’inscrit
Cadre théorique : choisir les lunettes théoriques, quand on choisit une posture, on la développe
tout au long de notre travail (cohérence recherchée)
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« Le concept a pour mission de guider la recherche en lui donnant un point de vue en tant qu’outil,
il fournit non seulement un point de départ mais également un moyen de désigner par l’abstraction
et d’imaginer ce qui n’est pas directement perceptible » Laibarello
Les concepts utilisés doivent être clair et précis et essayer dans la mesure du possible de ne pas
prendre de concepts généraux. La démocratie n’a pas le même sens dans tous les pays. Ne pas
prendre un concept et le sortir du contexte dans lequel il a été élaboré.
Certains concepts n’ont pas le même sens dans tous les contextes historiques (populisme, années
1960’s - maintenant)
Élaboration de la problématique
Si on ne parvient pas à faire un état de l’art, c’est que la problématique est trop général
Principe de saturation, quand on a fait le tour de tout ce qu’on avait à lire. Lorsqu’on prend
un article et qu’on regarde les références bibliographiques et qu’on les a déjà aux 3/4 lues,
on arrive à saturation.
On doit avoir une problématique principale, elle doit chapeauter le tout
Les hypothèses
ON peut en avoir une ou plusieurs, c’est la réponse que l’on formule à notre problématique
en fonction des premières recherches, de l’état de l’art et du cadre théorique. Une
hypothèse peut être non neutre ; il ne faut pour autant pas tomber dans un jugement de
valeur
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Qualités et pré-requis de notre hypothèse :
- précise et spécifique ; il faut qu’elle soit validée ou infirmée à la fin de notre travail
- elle doit se référer à des notions appréhendables, mesurables, saisissables, on doit
pouvoir la tester sur le terrain, l’hypothèse doit être déclinée en variables et les
variables doivent être déclinées en indicateurs (indicateurs que l’on ira tester sur le
terrain)
- notre hypothèse doit être plausible
- au coeur des hypothèses il y ait des corrélations (lien de corrélation, de causalité)
- il faut que nos hypothèses dans cette corrélation soient unidimensionnelles (on ne peut
avoir A+B implique X ; on peut avoir si A bouge, ça me donne X et si B bouge, ça
donne X. Si A et B sont dans la même phrase, on ne saura pas si X a été bougé à
cause de A ou de B)
- que l’on valide un hypothèse ou non, elle ne sera jamais vraie pour toujours, elle est
vraie jusqu'au moment où l’on parle et non dans l’absolu et pour toujours (Karl Popper)
- l’hypothèse doit être falsifiable, dans l’absolu, un autre chercheur doit pouvoir re-tester
et notre méthodologie, il doit pouvoir trouver l’inverse de ce que l’on a trouvé
Les choix liés à l’opérationnalisation
L’opérationnalisation c’est la construction de notre modèle opérationnel. Il faut
nécessairement se poser la question de nos moyens :
- techniques pour notre enquête (vais-je avoir accès aux données dont j’ai besoin?)
Comment, par le biais on va analyser les données que l’on va recueillir ?
- moyens financiers, rester réaliste sur nos ambitions d’un point de vue financier
- intégrer la question de la temporalité, temps que l’on a et celui qu’il faut pour certaines
étapes
Étapes :
- le travail exploratoire
- la construction du cadre d’analyse
- la prise de contact avec les gens que l’on veut rencontrer
- création d’outils de collecte (il faudra construire ces outils)
- réalisation du travail de terrain, réalisation des questionnaires
- le dépouillement des questionnaires, entretiens (retranscription des entretiens)
- l’analyse des données recueillies (faire par le matériel que l’on a collecté)
- le travail de rédaction et de relecture
Quoi ?
De quoi j’ai besoin pour répondre à ma problématique ? De quelles informations j’ai besoin
pour vérifier ma problématique, y répondre ? De quel type de données ? Statistiques,
perceptions … leur nature
Sur qui ?
Quel est notre cas d’étude ? Sur quel cas d’étude je vais mener mon travail ?
Un terrain est composé de plusieurs cas d’étude et on en choisit un ou deux
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28.09.2017
Sur quel cas d’étude je vais travailler ? Mon objet voire mon sujet contient il en lui-même
explicitement mon cas d’étude ?
Arguments développés par Mitterand dans le discours diffusé à la TV dans les discours de
1981
Population relativement réduite donc on peut aller interroger les personnes citées.
Ou population importante mais pas besoin d’avoir des données précises, on s’en tient à
des données macro, données de l’INSEE
- 1er choix : échantillon représentatif (de la population mère, de la globalité sur mon
objet) ; je mène une enquête sur les étudiants en France pour connaitre leur perception
sur la politique économique menée ; la population mère c’est donc les étudiants français
(échantillon représentatif, 60% de filles et 50% ont un emploi à côté de leurs études),
l’échantillon doit avoir les mêmes caractéristiques de la population globale. Cette
exigence de représentativité n’est pas aussi fréquente qu’on ne le pense.
2e cas de figure : on s’intéresse aux rôles remplis par les CPE dans les collèges
Cas extrême : se placer dans une ZEP
Cela montre un moment, un lieu où les variables sont exacerbées ; point négatif : leurs
conclusions ne sont pas généralisables
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Autre cas de figure : prendre un cas caractéristique, cas représentatif ou cas par sélection
raisonnée (cas moyen, représentatif du reste)
Je veux étudier le sentiment d’insécurité chez les étudiants ; mon terrain est donc les
étudiants ; je dois spécifier quels étudiants on va étudier spécifiquement, cela peut être les
étudiants de l’UT1 ou bien le M1 Science po de l’UT1, on devra choisir 5-6 étudiants, ce
seront des exemples, des instances de mon cas (et justifier pourquoi on prend le cas de
Toulouse, on dit que c’est une université caractéristiques des université qu’on trouve en
France)
Comment on choisit ces étudiants ?
- au hasard (l’expliciter si on fait cela)
- diversifie les profils (plus riche de faire ça) (filles, garçons, âges, étrangers, français)
Je veux tester la réalité du poids du plafond de verre pour les femmes aujourd’hui en
France ?
Moi je choisis que mon terrain soit une grande entreprise (et j’explique mon choix), là
dedans, je choisis Airbus (j’explique toujours pourquoi) ; là dedans je peux prendre divers
exemples et rencontrer des femmes qui y travaillent. Je les choisis au hasard ou je
diversifie les profils.
1ère possibilité : quand on choisit un cas, on choisit d’étudier une situation dans un
contexte précis ; tous les choix ont des impacts sur la fin de notre étude, notre conclusion
Monographie : quand j’étudie un seul cas d’une seule façon (un seul exemple en son sein
ou plusieurs exemples similaires)
Citation de Vigour « Comparer c’est dans une première approche, relever des différences
et des points communs en fonction d’un critère qu’il v-convient de définir au préalable et
qui oriente le regard du chercheur »
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Ce qui signifie qu’il y a une construction en amont d’une grille d’analyse unique autour
d‘un critère.
02.10.2017
- comparaison multi-variée (évolution des politiques de lutte contre le chômage depuis les
années 2000 dans plusieurs pays - deux variables ; variable dépendante : niveau de
chômage mais le taux de chômage n’est pas calculé de la même manière dans tous les
pays)
Le fait doit être précis, on ne le fait pas de manière général, on ne compare pas la France
et l’Allemagne (trop vaste, trop général)
Il faut définir une grille d’analyse unique (même regard sur toutes les situations)
Combien de cas je choisis ? Idée générale, plus j’ai de cas, plus la représentativité va être
grande mais plus mon étude va être générale, moins précise. À l’inverse, je peux prendre
un nombre réduit de cas pour faire ma comparaison, du coup elle sera moins
représentative, moins exhaustive.
- Comment on procède ?
2 types d’approches : méthode de la concordance, method of agreement (rattaché au
design de recherche) Méthode de la concordance : On prend eux cas d’un même
phénomène qui diffèrent en tous points, sauf en un point, ce point identique est alors
identifié comme étant la cause du phénomène observé.
Situation 1 : A+B+C+D = X
Situation 2 : E+F+G+D = X
Méthode de la différence (most similar system design) ; on compare deux cas, ou n cas,
similaires au départ mais où un évènement survient dans l’un et non dans l’autre avec
pour chacun des caractéristiques semblables en tous points sauf un point et donc ce seul
facteur qui n’est pas identique et qui sera la cause de l’évènement qui survient
Situation 1 : A+B+C+D = X
Situation 2 : A+B+C = X
D est la cause de X
Situation A :
Facteur A : résultats de haut niveau dans les compétition pré-olympiques
Facteur B : pas de blessure durant la dernière année
Facteur C : certaine expérience de la compétition de haut niveau
Facteur D : Un gros mental
Situation B :
Mêmes facteurs mais absence de gros mental
Déstabilisés par l’enjeu, la réussite est expliquée par la présence ou absence de gros
mental
Approche mixte pour autant pour qu’elles aient du sens, il ne faut pas seulement les
juxtaposer, il faut les articuler, il faut les penser en amont ensemble. A minima, le fait
d’avoir deux approches, permet la triangulation des résultats (= confirmer les résultats
obtenus par une méthode, par une autre méthode). Cette triangulation peut se faire avec
une méthode quantitative et une qualitative ou deux quantitatives voire deux qualitatives.
Cela permet une complémentarité.
Exemple : je commence à faire 5 entretiens sur mon sujet, à partir de là, je fais un
questionnaire à grande échelle, et je refais des entretiens (synergique)
Position sociale particulière, parfois difficile d’assumer surtout au début. Il faut savoir que
comme nous on aura une image des enquêtés, les enquêtés vont se faire une image
totalement fausse. Les relations d’enquête seront en général voire toujours asymétriques,
on va se sentir nous enquêteurs en infériorité, instauration de rapports de force, l’enquêtés
va nous tester, en plus de cela, les dominations « sociales », âge, sexe ;
L’enquêté se sent dominé, potentiellement ce sont des situations qui vont avoir lieu
lorsque les personnes sont en marge de la société, niveau d’étude inférieur
Avant on anticipe
Juste après l’entretien ou l’observation ; on prend des notes sur tout, nous, l’enquêté,
comment la relation ? Domination ? Parole libre ?
Faire des comparaisons entre les entretiens et notifier s’il y avait des différences
flagrantes.
05.10.2017
L’idée est ce que l’on est toujours plus ou moins impliqué dans son objet de recherche ou son cas
d’étude. Une partie de nos choix sont inconscients. On aura toujours une part de subjectivité dans
nos choix, il faut tendre vers l‘objectivité mais il ne faut pas être dupe, il y aura toujours une part de
subjectivité.
L’objectivité en science sociale n’est que partielle. Aron emploie lui du concept d’équité, il faut avoir
le même esprit critique sur sa recherche que sur un phénomène de société quel qu’il soit.
L’observation permet de saisir l’action entrain de se faire, de capter ce qui est caché, ce qu’il y a
derrière les discours. L’observation permet de saisir des comportements non verbaux que certains
outils auront du mal à relater.
L’observation de voir ce qu’il se passe dans des milieux fermés et /ou réglementés et/ou
institutionnalisés. Ce qui est caché de façon volontaire ou involontaire. L’observation permet
d’avoir accès à deux types de données :
- aux modalités effectives d’actions des enquêtés (comment ils se comportent réellement au delà
de ce qu’ils disent)
- aux modalités d’interaction (comment une personne interagit avec une tierce personne)
Ces données peuvent byte collecté dans deux types d’instances, des instances fermées (comités,
réunions) et dans des lieux où il y a un regroupement ouvert (manifestations …)
L’observation permet de collecter une diversité de données (il faut une grille d’observation)
La collecte permet une collecte à la fois du sens et un apprentissage du langage du milieu.
L’observation permet l’acculturation ou l’imprégnation.
En tant que méthode unique, l’observation n’a pas vocation à être ponctuelle (il faut y aller
plusieurs dois pour comprendre les tenants et aboutissants).
On ne comprend pas bien tout ce qui se passe, il peut y avoir des contresens, c’est pourquoi il faut
déconstruire ce qu’il se passe.
Il faut identifier les points centraux, faire le tri, ce que je garde ou ce que je ne garde, d’où la raison
d’avoir construit une grille d’observation en amont.
Rester sur le qui vive pour saisir des données auxquelles on n’avait pas pensé avant, de nouvelles
pistes de réflexion. Il faut garder des traces de toutes ces observations, tenue d’un carnet de
terrain. Difficulté de rendre compte de ce que l’on a observé.
Risques :
- avoir une subjectivité encore plus grande sur son travail (plus grande subjectivité lorsque l’on
observe)
- risque d’être formaté
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Travail de prise de recul, de réflexivité
Est-ce que je fais une observation participante ou une observation non participante ?
Inconvénients : risque d’avoir un point de vue très centré sur sa propre expérience. Nécessité de
faire un travail de réflexivité d’autant plus grand que l’on a vécu la chose. Difficulté de faire du tri
entre toutes les données et enfin souvent l’observateur participant n’aura pas de pote à
responsabilité, il aura le point de vue d’une personne « du bas plutôt que du haut ».
• Observation à découvert
Les gens que l’on observe savent pourquoi on est là.
Avantages :
- on peut poser des questions
- on peut prendre des notes de manière libre (vu que tout le monde sait quoi est observateur)
Inconvénients :
- on est dans l’intrus
- Les enquêtés risquent de modifier leur propos
- on restera extérieur au milieu étudié (position de retrait)
Avantages :
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- la situation observation n’est pas altérée par notre présence (c’est la vraie situation)
- l’enquêté expérimente réellement une réalité sociale telle qu’elle a lieu
Inconvénients :
- on a accès qu’aux informations que l’on nous donne
- on ne peut pas poser des questions de peur d’être démasqué
- on ne peut pas prendre de notes
- on a qu’un seul point de vue
09.10.2017
Cadre d’une observation à découvert : ce travail nous permet d’identifier les personnes
ressources, personnes intermédiaires une fois sur le terrain. Le choix de cette personne
intermédiaire est important. Cela n’aura pas le même impact. Suivant qui est la personne
intermédiaire, cela peut introduire des biais mais pas forcément les mêmes selon les personnes
que l’on choisit.
Cadre d’une observation incognito : ce travail en amont peut nous permettre d’identifier le rôle
social que l’on peut tenir.
Dans le rôle d’une observation participante, cela nous permet d’identifier quel poste il nous serait
pertinent d’occuper.
• Le travail en amont
Il nous permet de préparer la première version de notre grille d’observation (nous permet de
collecter les données de façon systématisée). La grille d’observation va être notre guide pendant
que l’on sera sur le terrain, cela nous dit sur quoi nous concentrer. Cette grille d’observation
découle directement de notre problématique. On doit remplir une grille dès que l’on fait une
nouvelle observation. Pour autant la grille n’est pas figée, elle peut évoluer au fil de nos
observations. Pour certains chercheurs, il existe deux types de grilles :
- grilles que l’on utilise de manière récurrente (grille classique)
- grille d’approche (celle dont on se sert pour nos toutes premières observations) ; c’est une grille
d’observation large qui nous permet d’apprendre le terrain avant que l’on ait des idées sur notre
problématique, elle n’est pas prédéfinie en fonction de notre problématique.
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- définition de la situation observée et caractéristiques générales (lieu public / privé ; interaction
formelle / informelle)
- inventaire des objets ou outils utilisés (ou observés) ; idée est de les dénombrer, dire combien
de fois ils sont utilisés
- les personnes (qui sont-elles ? Leurs fonctions, leurs rôles … et aussi les dénombrer)
- Quelles sont les activités observées ?
- Les interactions (ce qui va être au coeur de notre recherche)
Travail de Spire
(En gras, ce sont les différents items)
Les personnes (les petits fonctionnaires, chefs, usagers, autres acteurs qui viennent) ; éléments
sur leurs profils, caractéristiques)
Outils employés (dossiers d’usagers, combien ont été apportés ? Étaient complets ?)
Il faut essayer d’être le plus neutre possible pour éviter les biais, il faut être respectueux. Refaire
notre présentation si besoin, si nouveaux dans le groupe. Si on refait une présentation, il faut
tacher d’être cohérent et se présenter de la même manière.
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Recueillir des informations et des données, on doit en plus poser des questions pour éviter de rien
comprendre à la situation.
Je trouve des appuis ou des « alliés » (surtout dans l’observation à découvert). Soit c’est un
dominant dans le groupe (ex : chef - inconvénient : cela peut créer des méfiances avec d’autres
personnes du groupe). Cela peut être aussi un membre lambda qui peut nous inclure dans le
groupe mais l’inconvénient c’est que cette personne peut avoir un point de vue parcellaire dans
l’observation.
Se poser la question de savoir pourquoi cette personne a bien voulu être notre allié. C’est un biais.
Le journal de terrain
C’est le soir même ou après, on prend des notes à froid. C’est un travail que l’on doit s’obliger à
faire. Il nous permet de garder une trace de l’observation que l’on vient de faire. Ce n’est pas un
procès verbal, pas nécessairement une chronologie de ce que l’on a fait. On doit comprendre ce
qui s’est joué pendant notre observation. On en doit pas noter de manière chronologique ce que
l’on a vu. On part d’un fait et on le déconstruit. C’est le moment de mettre nos impressions, on
peut, voire même on doit être subjectif.
• Quitter le terrain
Notre observation a une date de fin pré-déterminée ou pas de fin déterminée, pas connue à
l’avance. Il faut savoir à quel moment je clôture mon observation, si j’ai suffisamment de données.
Dans chaque cas de figure, il faut veiller à garder de bons contacts avec les personnes observées
pour pouvoir les consulter si besoin est pendant notre phase de rédaction.
• La restitution
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Comment incorporer nos observations dans notre rapport ?
- raisonnement illustré (l’observation illustre notre propos)
- description ordonnée (on raconte l’observation et après on fait des extrapolations réflexives)
- scènes longues commentées (mixte des deux premiers en sachant que les deux premiers sont
deux choses opposées).
12.10.2017
Blanchet et Gotman
Objectif : récolter des données une fois défini notre appareil conceptuel.
Ils visent à récolter les données une fois notre problématique connue. Les entretiens de recherche
peuvent être soit à usage principal ou complémentaire.
- les systèmes de représentation, ce qui touche aux normes, sens, valeurs, perceptions …
- les pratiques sociales (expériences personnelles des enquêtés, interactions sociales qu’ils ont,
choses qu’ils ont pratiquées, vécues …)
Entretiens collectifs
Focus groupe ; on prend des gens avec une diversité de profils mais pas trop hétérogènes quand
même. Cela permet une émulation de groupes pour autant il y a plusieurs inconvénients, il y en a
toujours qui vont prendre l’ascendant et vouloir imposer leur point de vue. On va avoir des prises
de positions excessives.
Des sujets ne sont pas traitables en groupe (sujets intimes), groupe hétérogène, les points de vue
ne vont pas être conciliables (salarié, employeur).
Expérimentation durant les entretiens collectifs ; cela sert de technique pour mener des enquêtes
avec un certain degré d’expérimentation.
Entretiens individuels
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Types d’entretiens selon leur degré de directivité.
Entretiens directifs : ce sont les entretiens où l’on a un questionnaire précis que l’on va dérouler
dans l’ordre dans lequel il est écrit (l’ordre est important). Questionnaire formulé de telle sorte que
les réponses soient ouvertes.
C’est en sciences sociales, une technique peu utilisée. Type d’entretien principalement utilisé par
des instituts privés (rapidité et facilité dans la comparaison des réponses).
Entretiens non directifs : c’est le type d’entretien où l’enquêté s’exprime le plus librement
possible. On pose la consigne en arrivant et ce genre d’entretien peut durer des heures. Avoir
accès aux ressorts les plus profonds de l’individu, à ce qu’il pense (ex : travail sur les migrants).
Exemples de consignes :
- J’aimerais que l’on parle de ce que c’est pour vous, qu’être petit commerçant
- J’aimerais que l’on parle ensemble de ce qu’est ou de ce que cela pourrait être pour vous d’être
catholique aujourd’hui
Entretiens semi directifs : de loin le type d’entretiens le plus employé. On a une consigne
principale + une grille d’entretien
Les avantages : ils permettent une comparaison entre entretiens, et laissent les enquêtés
s’exprimaient librement.
- les entretiens compréhensifs : souvent ce sont des entretiens semi-directifs mais avec une
composante ethnographique. Saisir comment fonctionne une situation du point de vue de
l’enquêté. On se base sur les catégories de pensée de l’enquêté que l’on a en face. On ne va
donc pas pouvoir être neutre. (Kaufman : l’entretien compréhensif)
Comment procéder ?
L’amont de l’entretien
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En terme de diversification des profils, il faut arbitrer. Il faut sélectionner la population qui a vécu la
situation ou est ce que je prends l’ensemble de la population ? C’est à nous de choisir. Dans tous
les cas il faut expliciter et expliquer pourquoi ce choix là.
- Accès direct : je n’ai pas besoin de passer par une tiers personne, ce qui limite les biais
- Accès indirect à nos enquêtés, nécessité de passer par une tiers personne appelée personne
relais (inconvénient : cela biaise énormément l’enquête, cela biaise les réponses des interrogés.
L’enquêté se fait une image de nous, l’employeur nous renvoie vers des salariés, ces derniers
ne vont pas répondre la même chose).
On s’expose tous au risque de refus des gens ; il faut analyser le refus en tant que tel (si refus
massif). S’interroger pourquoi ceux qui acceptent, acceptent (être bien vu ?)
16.10.2017
Entretiens semi-directifs : grille d’entretien est une liste de thématiques ; elle découle de notre
problématique ; elle est comparée à une liste de courses (Jean Paul Novel), thèmes et non des
questions, description détaillée des éléments mais pas avec une description poussée à l’extrême,
il n’y a pas d’ordre à suivre
Consigne : question générale de départ qui vise à lancer l’entretien ; elle doit contenir toutes les
thématiques qu’on aborde dans l’entretien. Elle ne doit pour autant pas faire 10 lignes, seulement
2 voire 3. Cette consigne doit être la même pour tous les enquêtés. Il faut arbitrer dans la grille
d’entretiens entre une structure forte ou une structure faible (précise ou non précise ; choisir le
niveau de précision).
• Choisir entre registre référentiel (on cherche à connaître les faits, exemple, comment mettons
nous en place telle politique publique ?) et modal (on s’intéresse aux perceptions,
représentations, systèmes de valeurs, etc ; que pensez-vous de telle situation ?)
Dans un seul et même entretien, on peut avoir des questions des deux registres (soit référentiel
soit modal). Cela peut permettre de voir les différences qu’il y a entre le « il faut faire » et le « on
fait ».
Normalement on doit avoir un seul et même guide d’entretien pour l’ensemble de nos entretiens. Il
faudra fournir cette grille d’entretien en annexes du rapport de recherche.
Pendant l’entretien
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Il y a trois phases dans l’entretien :
- début de l’entretien, mettre à l’aise l’enquêté, il faut s’adapter à lui ; il faut redire pourquoi on est
là. Faire attention à ce que l’on dit et aux biais que ça peut induire. Moment où l’on demande
l’accord pour pouvoir enregistrer.
Arguments : Dire à l’enquêté que c’est nécessaire pour notre retranscription - grâce à
l’enregistrement on ne peut pas trahir leurs propos - garantir la confidentialité - garantir l’anonymat
si besoin. Enregistrer n’exempt pas de prendre des notes, on doit prendre des notes. Cela permet
de suivre notre grille d’entretien, cocher, commenter notre grille d’entretien, cela permet de noter
ce que dit l’enquêté.
L’entretien en lui-même
On doit énoncer notre consigne.
2 stratégies à adopter :
- stratégie d’écoute (montrer à la personne qu’on l’écoute) laisser l’enquêté développer le fil de
ses idées
- stratégie d’intervention
Elton Mayo : Il faut écouter ce que la personne veut nous dire, il faut écouter aussi ce qu’elle ne
veut pas nous dire. Tout ça est à analyser après (à prendre en note pendant l’entretien « ne veut
pas répondre à ces questions, ce sujet »). Il faut la pousser dans ses retranchements.
- la dimension référentielle, c’est à dire : qu’est ce qu’elle me dit des choses dont elle parle ?
Qu’est ce qu’elle me dit vraiment ?
3 stratégies d’intervention :
- émettre une contradiction par rapport à ce qui est dit
- mini-consignes
- les relances avec trois sous-types (les relances interrogatives, lorsque l’enquêteur pose une
question à l’enquêté, elle se base sur ce qui vient d’être dit par l’enquêté, faire attention à ce
qu’elles soient ouvertes, les plus neutres possibles, les plus claires possibles ; les relances
réitératives, l’enquêteur reprend ce qui vient d’être dit par l’enquêté, pouvez vous préciser ce
qui vient d’être dit ? ; relances déclaratives, l’enquêteur exprime un point de vue qui prolonge
celui de l’enquêté. Elles se basent sur ce qui vient d’être dit par l’enquêté, d’où l’intérêt d’écouter
attentivement. Les relances ne sont pas neutres, elles introduisent un biais dans notre collecte
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de données. Si tout le monde ne ferait pas les mêmes relances, cela veut dire qu’il y a
nécessairement un biais.
La fin de l’entretien
On a deux cas de figures :
- Soit on a tout coché l’ensemble de nos thématique
- Soit on n’a pas tout coché (mais il y a un niveau de saturation)
Ne pas oublier les questions factuelles, biographiques sur nos enquêtés ; toujours demander à
l’enquêté s’il a quelque à ajouter, en général il reviendra sur nos premières questions, il reviendra
éventuellement sur ses réponses. On éteint l’enregistreur et là l’enquêté va dire des choses super
importantes, cela est systématique. Parfois les enquêtés vont demander un droit de regard sur
notre rapport : il faut leur dire NON
• La phase de retranscription : obligatoire pour l’ensemble de nos entretiens ; condition sine qua
non pour faire une analyse scientifique après, permet de faire ressortir les propos exacts de nos
enquêtés, on va faire un premier niveau d’analyse lorsque l’on va retranscrire. Grâce à la
retranscription, on aura des éléments de preuve à citer dans le rapport. Ce sera utile pour faire
des citations. On peut écouter et taper à l’ordinateur.
Avant de passer à la retranscription intégrale, on doit faire un chapeau, il doit contenir les
informations biographiques de l’enquêté, informations factuelles (lieu, date …). Le chapeau est
impératif pour tous.
19.10.2017
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Tableau synthétique des enquêtés avec des éléments biographiques, on ne met que les variables
utiles pour nos analyses. On peut marquer leur nom, toujours si le lien ne peut pas être fait avec
leurs propos.
Si on met les noms, c’est parce qu’on a besoin de montrer les personnes que l’on a enquêtées.
Avantage :
- les informations que l’on va récolter sont conformes à ce que les personnes voulaient dire.
Inconvénient :
- écrits non faits pour notre analyse, potentiellement, ils ne vont pas cadrer avec le cadre de notre
enquête
- on va construire en partant de rien notre corpus (de but en blanc) _ on risque de juxtaposer des
éléments qui n’avaient rien à voir entre eux. Cela introduit un biais dans notre corpus.
Les archives
La loi française qui régit les archives et leur utilisation : 16 juillet 2008
« Les archives sont l’ensemble des documents quelque soit leur date leur lieu de
conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique ou
morale et par tout service ou organisme public ou privé dans l’exercice de leurs activités »
_ définition variable d’un pays à l’autre.
Les archives privées dépendent de personnes physiques ou morales, elles peuvent dépendre
d’individus. Peut être détenu par une association ou une entreprise.
Les archives publiques :
- archives nationales
- archives départementales
- archives municipales
- archives institutionnelles (ministère des armées par exemple, affaires étrangères ou lorsque
c’est sur un domaine précis, il existe des archives sur le monde du travail, l’Outre-Mer …)
Accès restreint : cela renvoie au régime de communicabilité des archives, certaines archives ne
sont pas accessibles, consultables, tout le temps. Certaines sont soumises à des délais de
communicabilité. on doit demander des dérogations pour pouvoir les consulter. Délai de
communicabilité vont de 25 à 100 ans en France.
Portant atteinte à la défense nationale (Sentinelles, 50 ans, donc pendant 50 ans on ne peut pas
les consulter). Certaines archives sont incommunicables : nucléaires, armes chimiques …
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Certaines archives soumises à des délais de communicabilité, on peut demander une dérogation.
Il faut justifier bien évidemment, l’administration nationale ira demander l’accord de l’organisme
pour les divulguer).
90% des demandes d’autorisation de consultation sont accordées, dans un souci de transparence.
Si refus, recours possible dont l’avis est seulement consultatif.
On doit faire une sociologie même des archives (en plus de l’analyse de discours, de contenus) :
- on doit décrypter les inventaires disponibles (comme les archives ont été collectées et triées par
des gens, ces gens font le tri entre ce qui doit être gardé ou jeté ; il faut essayer de comprendre
selon quelles modalités le tri a été effectué, il faut donc essayer de déconstruire la chose, il y a
toujours un biais humain ; il faut décrypter pour réussir à avoir une vision globale de ce que l’on
va trouver dans les archives). Essayer d’avoir un point global sur ce qu’on peut trouver
- constituer son corpus (dépasser la façon dont les archives sont classées - choisir ce qui va être
mis dans le corpus
Joachim Schopefl : sociologue qui travaille à Lille ; il a écrit un article qui s’appelle « vers une
nouvelle définition de la littérature grise ».
La littérature grise c’est tous les documents produits par une institution quelconque, soumis par
des droits de propriété intellectuelle mais ne sont pas pour autant conservés dans une bibliothèque
ou une archive.
Lois, règlements, résolutions ; en vigueur (et donc non archivés)
Rapports officiels (compte rendu de réunion, notes synthétiques, documents officiels de travail des
grandes organisations …).
Il faut porter une attention particulière du contexte dans lequel les documents sont produits.
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Les réglementations nationales voire internationales, sont des documents très factuels (on dit que
ce sont des documents secs, il n’y a que le strict minimum). Délicat de baser intégralement un
travail uniquement sur ce type de documents.
Analyse de discours de ces sortes de documents. Il est évident que notre corpus soit constitué de
plusieurs résolutions. Corpus : forcément plusieurs documents
Ce genre d’études compote le risque d’être quasi uniquement descriptive (pas bon signe).
Pour prendre moins de risques, il peut être intéressant de comparer les résolutions avec ce qui a
été mis en place dans la réalité. Chercher à voir s’il y a cohérence ou non.
Il faudra faire des choix et les expliciter, pourquoi des résolutions de l’OTAN ? Pourquoi sur ce
sujet ? Pourquoi ce document et pas un discours en séance ? Préciser comment on a eu accès à
ces documents. On ne peut pas baser notre analyse sur des documents non communicables (des
gens dans la réserve).
23.10.2017
Presse
Comment la presse évoque, rapporte, parle de telle ou telle situation ?
En aucun cas on étudie l’opinion publique, on peut seulement émettre des hypothèses. Si on ne
veut pas mettre d’hypothèses, il faut faire des entretiens sur les opinions des gens.
Sur la presse on peut analyser d’un point de vue global comment la presse française va parler de
tel ou tel sujet, regarder le message qui est transmis par la presse. On peut regarder s’il y a des
différences entre les journaux. On peut comparer ce que dit la presse avec ce qui se passe
réellement. Si divergence il y a, on ne peut qu’émettre des hypothèses sur l’origine des
différences. Si on veut ne pas faire d’hypothèses, il faut aller voir les journalistes ou le directeur
éditorialiste.
Sur quels journaux ? Sur quels critères je les sélectionne. Il faut ensuite choisir les articles, il faut
donc choisir la période sur laquelle on choisit les articles.
Discours
S’ils ne sont pas retranscrits, il faut le faire. Expliquer pourquoi on prend cette période.
Il faut re-contextualiser comment le corpus a été constitué, en fonction des critères, il y a des biais.
On doit s’intéresser aux conditions de production des documents que l’on va analyser, donc aux 5
W questions :
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- What ? Qu’est ce que c’est comme document ?
- Who ? Qui a produit le document et pour qui ?
- When ? Quand il a été produit ?
- Why ? Pourquoi il a été produit et quels en sont les objectifs ?
- Where ? Document produit de manière régionalisée ou nationalisée ?
Dominique Maingueneau
Roselyne Ringoot et Philippe Robert - Demontrond ont écrit « Analyse de discours »
L’analyse de discours a pour projet particulier l’étude, l’articulation du texte et du lieu social dans
lequel il est produit et dans lequel il s’insère. On s’intéresse au contexte dans lequel le discours,
l’entretien, a été produit, on s’intéresse à al globalité du document. Pour autant, il ne s’agit pas de
paraphraser ce qui a été dit.
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Analyse de discours basée sur de la presse, on doit notamment identifier les mots dans les titres,
le choix des mots dans les titres ne sont pas neutres. On doit porter la même attention sur les
chapeaux, les phrases d’accroche les mots en gras. On doit s’intéresse à la taille de l’article. Où
l’article se place dans la revue ?
Analyse textuelle, dans le cadre de l’analyse des champs sémantiques, on sera amené à réaliser
une analyse textuelle. Compter combien de fois un mot apparaît et elle quantifie le nombre de co-
occurrence (deux mots qui reviennent ensemble dans le document)
Alceste _ cela permet de voir les connotations possibles
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26.10.2017
Dans une analyse de contenu, on découpe les textes selon une thématique. Ce travail
d’identification : phase de codage (sur-ligner les problématiques et tout ce qui au sein de nos
entretiens s’y réfère)
Si on sur-ligne le même passage plusieurs fois : c’est bien puisqu’on met ainsi en avant des
relations.
À la fin, on doit s’intéresser à la thématique ; on regarde le paquet de choses englobées par la
thématique 1. On se fiche de la personne qui l’a dit.
- La première, on connait une partie des codes et thématiques (celles de nos grilles d’entretien
par exemple - logique déductive
- La deuxième, une partie thématique va émerger lorsqu’on prend connaissance de que disent
nos enquêtés ou le articles de presse.
Il existe des sous-codes et des sous-thématiques, les identifier quand cela est pertinent ;
Code super important mais très peu des enquêtés en ont parlé : pertinent, cela pose des questions
Logiciels :
Atlas TI & Nvico
Ils permettent de surligneur avec un nombre indéfini de couleurs
Par le biais d’une analyse de contenu, on regarde les thématiques et les liens entre elles. Il ne faut
pas paraphraser ou décrire.
On doit toujours citer des éléments du corpus, des extraits de nos entretiens, de nos
questionnaires (verbatims). Il faut expliciter la source en jaugeant entre anonymat et dire qui nous
a dit en y ajoutant du poids. Nos citations sont des éléments de preuve mais il faut trouver un juste
milieu, sinon ça devient illisible.
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On doit identifier les verbatims, italique et entre guillemets
Bréchon et Duschene « Interpréter les entretiens non directifs », Enquêtes qualitatives, enquêtes
quantitatives
On analyse pas des entretiens non directifs parle biais d’analyse de discours ou de contenu ; ils ne
peuvent pas s’appréhender par des analyses de discours et de contenu puisque dans les
entretiens non directifs, une grande partie de ce que est dit de manière implicite, on parle de sens
latent. Dans les entretiens non directifs, certaines choses sont peu évoquées mais elles ont un
sens crucial, donc les compter ne marche pas.
2 manières de faire :
- Démarche interprétative (définie par Guy Michelat), idée est d’interpréter ce que disent les
enquêtés d’où le risque de sur-interprétation ; idée est d’alterner la lecture verticale (début à la
fin) et les lectures horizontales (par thématiques). L’objectif étant de réaliser par enquêtes des
schémas de ce qu’ils pensent et à la fin de produire des schémas schémas. Fort risque de
subjectivité donc il préconise de les coupler avec d’autres méthodes entre autres des enquêtes
quantitatives.
Michelat a réalisé une étude entre sensibilité politique et appartenance religieuse. Il a basé son
analyse sur des discours non directifs.
- démarche structurale (Dubar et Demaezière) ; il y a toujours une structure similaire dans tous
les entretiens, articles de presse. Idée est qu’ils sont constitués d’épisodes, il y a également
toujours des acteurs ainsi que des arguments. Il dit que dans les entretiens non directifs, on
doit toujours identifier ces trois types d’éléments. Ensuite, une fois qu’on a fait ça, on doit
comparer les logiques, trouver des points de similitudes, divergences.
Les recherches, méthodes quantitatives, ont des visées descriptives mais aussi explicatives.
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Sondage : mesurer le plus précisément possible ce qu'il va se passer (cadre des élections , enjeu).
Les sondages imposent des questions à des personnes qui ne se posent pas forcément ces
questions. Poser la question de l’aéroport de notre Dame des Landes n’est pas un enjeu pour les
corses par exemple.
Les sondages ont souvent la fonction de créer un effet de consensus, une fiction sociale, celle
d’une majorité absolue ou relative.
On peut leur poser des questions sur les pratiques et ensuite sur le pourquoi des pratiques mais la
justification ne doit pas prendre 10 lignes.
30.10.2017
L’échantillon représentatif
Cela être défini une fois qu’on aura formulé notre problématique.
Population mère ou population référence cela renvoie à la population que l’on veut étudier.
Echantillon représentatif, pour le faire, on doit connaitre la population mère.
Pour avoir un échantillon représentatif, sur la base d’une population de 1000 personnes pour les
grandes échelles. La taille de l’échantillon dépend donc à la fois de la taille de la population mère
et des objectifs de l’enquête.
2 principales manières d’échantillonner :
- échantillon aléatoire, obtenu au hasard ou par tirage au sort (« tous les individus de la
population mère doivent avoir la même chance d’être sélectionnés pour faire partie de l’étude » ;
phrase dite à chaque fois) ; on doit avoir accès à la totalité de la population ou tout du moins à la
liste représentant de manière exhaustive les membres. À l’échelle de la France, seul l’INSEE
peut faire des études fiables, parce qu’ils ont accès à beaucoup d’informations puisqu’institut
national (si on fait un échantillon aléatoire, il faut expliquer qu’il y a des biais, qu’on n’avait pas
accès à la population mère mais que c’était le seul moyen qu’on avait à notre disposition. Il faut
expliquer qu’on est conscient du côté faillible de cette méthode)
- échantillon non aléatoire, par quota ou encore échantillon empirique ou enfin échantillon par
choix raisonné. Idée est qu’on l’utilise parce qu’on n’a pas accès à la totalité de la population
mère. Elle est beaucoup plus économique que la première méthode et elle est relativement
efficace même si absence de fondement scientifique. On doit fonder un modèle réduit de la
population mère (60% de femmes dans la population mère, il doit y avoir 60% de femmes, on ne
fait les quotas sur certains critères, sexe, CSP et âge, on met donc certains critères de côté et
ce n’est donc pas scientifique ;
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Les méthodes quantitatives
Que sais-je ? BUGEJA - BLOCH et COUTO
La façon dont il est présenté va impacter la façon dont les questionnés vont y répondre.
La présentation
- l’ordre des questions influence la manière dont les gens vont répondre
- questions personnelles plutôt à la fin
- on fait attention à la formulation des questions et des réponses (on ne pose pas des questions
en tant que tel sur nos variables (« considérez vous que vous faites partie de la classe
défavorisée ? » on essaie d’être subtil, on ne pose pas de questions sur les variables,
uniquement sur les indicateurs). On peut demander plutôt, de quelle CSP fait partie le chef de
famille). On peut avoir plusieurs questions pour voir comment se comporte une variable. Un
aspect par question, on doit faire des questions simples.
- les questions doivent être compréhensibles par tous et elles doivent être comprises par tous de
la même façon. On doit s’adapter au langage de nos enquêtés et dans l’idéal faire des questions
courtes, on évite les mots savants.
- Je fais attention aux réponses proposées, on bannit les réponses connotées « bien, mal », on
met des réponses les plus claires possibles. On évite « souvent, rarement », on préfère des
propositions plus précisées (une fois par jour, semaine …)
- on évite les modalités de réponses qui recouvrent des réalités diverses ou on met des une
questions complémentaire pour expliciter. Êtes vous célibataire ? Non (pourquoi, parce que
vous êtes mariés, passés … ?)
- il faut équilibrer les réponses négatives et positives en terme de nombre, on équilibre les
réponses, 2 positives, 2 négatives
- il peut être pertinent de mettre un item sans opinion
La frontière entre questions de fait et questions d’opinion est parfois plus flou qu’il n’y parait :
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- on peut poser une question qui a les caractéristiques d’une question de fait mais si elle porte sur
une thématique socialement favorisée ou on favorisé, il va changer ses réponses pour être bien
vu.
- enquêté plus ou moins conscient de leurs pratiques, ils vont donner une réponse qui pense être
en cohérence avec la moyenne (moyenne de regarder le téléphone dans la journée, on répond
en fonction de l’opinion et non en fonction de la pratique alors que l’on voulait être une réponse
sur la pratique de la personne questionnée).
- lorsqu’on pose une question de fait mais elle est posée de façon trop générale et non
spécifiquement sur une pratique ; au lieu de dire « à quelle heure vous couchez vous en
moyenne ? », il est préférable de dire « À quelle heure vous êtes vous couché hier soir ? »,
question et donc réponse plus pratique
- on doit arbitre entre questions ouvertes et questions fermées (on fait des questions fermées
dans une grande généralité pour pouvoir ensuite les systématiser dans l’analyse). Il est possible
de faire 2-3 questions ouvertes (max). Question mixte ; question fermées avec une proposition
de réponse « autre » à la fin
Liste ou échelle, on se débrouille pour qu’il n’y ait pas de position médiane sinon les enquêtés vont
s’y réfugier
Minimum 20 questions et au moins 50 personnes qui y répondre voire plutôt 100 si on utilise que
cette méthode.
- L’enquêteur aide l’enquêté, l’enquêté n’est pas tout seul face à son questionnaire (face à face,
au domicile, devant un concert, sur le lieu de travail. On peut les aider et à savoir qu’on aura
plus de réponse. But de standardisation, on ne doit pas changer les questions. Être en face peut
permettre de prendre des notes sur le contexte
- Questionnaire auto - administré (soit par la poste, soit sur Internet), on maitrise moins bien le
profil des répondants en amont. Biais quand c’est sur Internet, les personne âgées y répondront
moins. Il faut soigner encore plus le questionnaire car il n’aura aucun aide pour répondre
- situation intermédiaire ; fait de distribuer les questionnaires mais de les laisser se dépatouiller
pendant qu’ils y répondent
Tôt ou tard, on va devoir négocier quelque chose, le fait qu’on nous envoie la liste exhaustive des
membres d’une association. On doit aussi négocier le temps de réponse que les enquêtés doivent
nous attribuer. On doit garantir l’anonymat, expliciter les objectifs de l’enquête.
La passation du questionnaire
On est dans une situation d’enquête à part entière, pensez à tous les biais
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13.11.2017
On peut avoir soit des valeurs numériques (chiffres) mais elles peuvent être aussi non numériques
(sexe, profession, d’accord, pas d’accord).
On peut identifier trois types de variables et ces trois types de variables sont identifiées en
fonctions des types de modalités auxquelles elles aboutissent.
• Les variables nominales : les modalités de réponses sont qualitatives et propres à chaque
enquêté. Pas de hiérarchie entre les réponses
- Sous catégorie (cas particulier) : les variables dichotomiques : deux modalités de réponses
possibles (oui / non, célibataire / en couple …), on reste toujours dans les variables nominales.
On ne peut pas faire d’opérations statistiques dessus. On peut juste compter le nombre
d’occurrences, on peut dire compter la fréquence, 70 enquêtés en couple par exemple. On peut
identifier la modalité de réponse la plus fréquemment citée
• Les variables ordonnées : variables ordinales ou variables continues (même chose), ce sont
des variables qualitatives mais contrairement à la première, les modalités de réponse peuvent
être placées dans un certain ordre ; degré du d’accord (tout à fait d’accord, moyennement
d’accord, un peu d’accord)
Vu que ce sont des chiffres, on peut en plus de calculer la médiane et la moyenne et tout ce qui se
rapporte à la moyenne.
2ème étape : Coder les variables (associer une valeur à une modalité de réponse en
quantitatif , exemple : département)
- Pour les variables nominales, le code assigné sera symbolique et arbitraire et sans idée de
quantité
- Pour les variables ordinales, les codes vont devoir suivre la hiérarchie
- Pour les variables quantitative, on garde la valeur donnée par l’enquêté, son âge est de 18 ans,
on garde donc 18
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Cas particuliers :
- Comment coder des non-réponses, soit on l’avait envisagé dans le questionnaire, on code cette
modalité comme le reste, souvent on met 0 ; soit on créé a posteriori une nouvelle modalité de
réponse à laquelle on attribue un nombre après
- Question à choix multiples _ Établir la liste de toutes le combinaisons possibles et j’attribue un
code à chaque combinaison Décomposer les possibilités de question où l’on répond par oui ou
par non
- Cas des questions ouvertes, à éviter car difficulté pour les coder, on garde la valeur indiquée
dans le code, (cas facile des questions ouvertes quantitatives)
- Cas des questions ouvertes qualitatives, plus compliqué. Quand on veut faire une analyse
statistiques, on doit coder les propos de nos enquêtés et trouver des catégories pour les inclure
Toutes les données par les enquêtés doivent pouvoir être classées dans les catégories ; chaque
réponse donnée doit être classée dans une seule catégorie sinon on a mal fait notre
catégorisation. Les catégories doivent être clairement définies et intelligiblement comprises par
tous.
À partir de là on doit faire un dictionnaire des codes (question, numéro de la variable, nom de la
variable, description du codage). À partir de ça, on pourra faire un tableau des données, il croise
les enquêtés avec les questions
L’analyse
Possibilité n°1 : compter le nombre de cas, regarder l’effectif que prend chaque modalité de
chaque variable, on parle ici de la fréquence (c’est à dire 56% de mes enquêtés ont un bac +3)
Limite : ces chiffres sont peu parlants
Possibilité n°2 : faire des pourcentages, attention où l’on met le 100%
Faire attention à la population de base, laquelle va être les 100%, faire attention à quoi j’attribue le
100%
Comment arrondir les données ? Quand on a des effectifs faibles, soit on arrondit au premier
nombre avant la virgule ou au premier nombre après la virgule.
Souvent les données qu’elles soient exprimées en fréquence ou en pourcentage ne sont pas
exploitables telles qu’elles, ce qui implique le besoin de réaliser un travail de re-codage
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