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Université Mohammed premier

Faculté des lettres et des sciences humaines


Oujda

Filière : Etudes françaises


Semestre : 4

Matière : Initiation à la recherche


Professeur : Mme Rachida SAIDI

Année universitaire : 2019-2020

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La réflexion méthodologique
La réflexion méthodologique a connu depuis les années 80 un regain d’intérêt à cause
du développement des courants critiques ou hétérodoxes dans la plupart des disciplines
scientifiques. La méthodologie préoccupe tous les chercheurs, elle devient de plus en plus le
fait de spécialistes. Elle figure désormais dans le cursus de nombreuses universités et les
ouvrages qui lui sont consacrés se multiplient. La méthodologie de recherche est un travail
scientifique qui implique la connaissance des principes qui guident cette activité. Le travail
est apprécié sur trois points essentiels : La méthodologie d’investigation, la méthodologie
d’analyse et la méthodologie d’exposition ou de présentation des résultats. Les méthodologies
d’investigation et d’analyse ont une valeur heuristique, elles sont un instrument de
découverte. La méthodologie d’exposition a une valeur didactique.

• La méthodologie d’investigation comprend deux volets ; le recueil des données à


analyser et la recherche documentaire.
• La méthodologie d’analyse implique consiste à maitriser les concepts techniques de
la recherche.
• La méthodologie d’exposition comporte plusieurs aspects ; l’élaboration du plan, la
rédaction, la mise en forme matérielle, la soutenance.

Ces trois méthodologies concourent à la formation de l’esprit scientifique chez


l’auteur du mémoire, elles sont complémentaires. On apprend la recherche par la pratique de
la recherche.

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La méthodologie documentaire :

La méthodologie documentaire consiste à savoir faire la recherche documentaire.

❖ Savoir se documenter ?

Savoir se documenter, c’est savoir rechercher l’information (on parle de l’information


documentaire), c’est un travail à la fois simple et complexe. On peut le synthétiser dans les
étapes suivantes :

• Savoir où et comment trouver l’information.


• Savoir de quelles informations on a besoin.
• Savoir rédiger une question documentaire.
• Savoir lire et comprendre l’information.
• Savoir la critiquer et évaluer si elle répond à notre besoin.
• Savoir l’utiliser pour communiquer.

❖ Où trouver l’information ?

Les types de documents :


• Les documents primaires : donnent directement l’information : le livre, le périodique,
l’ouvrage collectif.
• Les documents secondaires : recensent les documents primaires (catalogues imprimés
ou informatisés, bibliographie). Le catalogue est l’image du contenu de la
bibliothèque.
• Les documents tertiaires : décrivent et font le point à propos des sources
documentaires secondaires et primaires.

❖ De quelle information on a besoin ?

Cette question se pose actuellement d’une manière lancinante plus qu’autres temps, le
chercheur de l’information doit être un utilisateur averti des divers canaux de l’information
pour ne pas tomber dans des problèmes de surinformation ou de sous-information. Avec les
moyens nouveaux de la technologie [NTIC] ou les [TIC], le problème ce n’est pas le manque
de l’information mais trop d’information, comment le chercheur débutant doit faire face à
cette surinformation. La méthodologie à l’heure de l’internet est primordiale.

La surinformation est le mal du siècle ; que ce soit à travers, les chaînes d’information
en continu, les chaînes des dessins animés en continu, les sites en ligne, l’information est
donnée à un rythme effréné, chacun peut devenir source d’information, il suffit par exemple
de diffuser une information sur un blog, sur une chaîne You tube et vous vous perdez
facilement dans un véritable brouhaha. On parle actuellement de l’infobésité ; il s’agit d’une
surcharge non pas du poids mais de l’information, il y a une surcharge cognitive, sensorielle,
communicationnelle, de connaissances, elle a des risques sur la vie privée et la vie
professionnelle. L’infobésité cause un autre problème pour le chercheur de l’information

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documentaire, il s’agit de la sérendipité, il s’agit de « trouver autre chose que ce que l’on
cherchait ». L’étudiant a l’impression d’avoir accès à tout, il passe facilement à côté de
l’essentiel puisqu’il est impossible de tout suivre de manière constante. On peut ajouter à cela
l’enjeu commercial qui est la source de tous les maux, le lecteur n’est pas un citoyen à
informer mais un revenu. L’accès est gratuit, mais il est financé par la publicité qui est payée
au nombre de pages vues (CPM) Coût par mille affichage.

L’étudiant doit être conscient de la maîtrise de l’information pour la réussite d’un


travail de recherche ou des études et sur la réussite professionnelle à long terme. La
consultation des ouvrages de référence (dictionnaire, encyclopédie, annuaire) a une
importance capitale et constitue le point de départ de toute recherche qui se veut sérieuse et
fructueuse.

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Le mémoire : le choix du sujet et sa reformulation :
❖ Le mémoire : le sens du mémoire varie selon les domaines et les lieux de sa
réalisation :
• Un mémoire est un document réalisé par un avocat à l’intention d’un tribunal.
• Un rapport établi par une administration.
• Un document réalisé dans un processus de formation dans les universités et les
écoles.

Le mémoire de fin d’étude est un document écrit par l’étudiant pour couronner son
cursus universitaire et obtenir son diplôme. Le mémoire n’est ni un dossier, ni une
monographie, ni un témoignage, le mémoire est un travail de recherche sur un sujet donné qui
permet par une bibliographie normalisée de poser l’argumentation nécessaire.

Le mémoire est conçu comme une initiation à la recherche, c’est un texte destiné à
être lu : « La rédaction du mémoire est un élément déterminant pour la transformation de
l’étudiant lui-même…par lui-même».

C’est un travail scientifique ou un travail de recherche « qui traite avec honnêteté,


exactitude, concision et originalité des faits déjà connus, en vue d’inculquer de la méthode, de
l’initiative, de la rigueur et de l’érudition ». Le travail scientifique traite d'une question
particulière. Il s'agit donc d'un texte suivi qui décrit, explique, analyse, etc., une situation, un
phénomène, bref une problématique. Ce genre de travail permet à l’étudiant d'approfondir ses
connaissances sur un sujet particulier et de clarifier ses idées afin de les communiquer par
écrit. Il doit comporter une importante documentation.

❖ Les types de mémoire :

La nature du mémoire varie selon les disciplines et selon la personnalité intellectuelle de


l’étudiant :

1- Le mémoire-compilation : l’étudiant rassemble un savoir sur un sujet choisi,


l’analyse et en fait une présentation critique.
2- Le mémoire-recherche : il implique une démarche d’observation, une étude
empirique, l’étudiant doit aller sur le terrain.
3- Le mémoire-analyse d’expérience : il est fréquent dans le cadre des formations
professionnelles ; un stage par exemple.

❖ La rencontre où les rencontres avec le directeur de recherche :

La rencontre où les rencontres avec le directeur de recherche peut être fructueuse à


condition que l’étudiant sache profiter de ces rencontres.
➢ La première rencontre : elle consiste à solliciter l’enseignant pour la direction du
mémoire.

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➢ Les rencontres intermédiaires : Si au départ l’étudiant n’a pas de questions à lui
poser, les questions surgissent dans sa tête au fur et à mesure qu’il avance dans le
travail et qu’il effectue des lectures. Ces rencontres sont stimulantes si l’étudiant
sache poser les questions adéquates parce que l’enseignant peut révéler à l’étudiant
des pistes qui restent inconnues par ce dernier.
➢ La rencontre finale : l’étudiant peut discuter avec le professeur sur les modalités de
la soutenance où bien il peut se mettre d’accord avec lui sur le titre final du TU.
❖ Les qualités d’un chercheur :

La réalisation d’un travail à long terme soumet l’étudiant à une charge émotionnelle ; il y
a des moments d’hésitation devant le choix du sujet, la rencontre du professeur, de peur
devant un éventuel échec, d’incertitudes devant les questions difficiles, des moments de
joie devant l’accomplissement d’une partie et enfin de fierté et de confiance en soi après la
réalisation du mémoire. L’étudiant doit être doté d’un ensemble de qualités :

• L’ardeur au travail.
• La motivation.
• La curiosité scientifique. : « la recherche comporte une perpétuelle
inquiétude ».
• La ténacité.
• L’esprit critique.
• L’autonomie.
• Le jugement contenant une certaine objectivité : « c’est la disposition
d’esprit qui voit les choses comme ils sont » sans les déformer par
un parti-pris.
• L’esprit de compétition (mais sans exagération).
• La rigueur des raisonnements et des actions.
• La minutie.
• L’esprit de synthèse.
• L’acquisition suffisante des connaissances
• Maîtrise de la langue écrite et parlée.
❖ Le choix de sujet :

L’étudiant doit se poser les questions suivantes :

➢ Où et comment trouver un sujet ?


➢ Pourquoi choisir tel ou tel sujet ?
➢ Comment formuler l’intitulé du sujet ?
➢ Quels sont les critères d’un bon sujet ?

Le choix du sujet est avant tout une décision personnelle et subjective de l’étudiant, il
est en rapport étroit avec ses lectures, ses expériences, sa personnalité. C’est une question de
penchant et même de goût. Le sujet doit aussi s’inscrire dans les préoccupations du professeur
et dans sa spécialisation. Pour choisir le sujet, il faut prendre en considération cinq critères :

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1- L’intérêt : lorsque l’étudiant aime le sujet, il a la volonté de se surpasser, il se
donne à fond. Aimer le sujet est une condition indispensable, l’étudiant doit avoir
beaucoup de ténacité et d’entrain pour tenir près d’un an sur la même question.
2- Les aptitudes : il faut que l’étudiant choisisse le sujet à sa mesure, c'est-à-dire à sa
capacité, il faut reconnaître ses limites. Il faut que l’étudiant soit lucide et
raisonnable dans le choix du sujet.
3- L’accès aux sources : l’intérêt et les compétences ne sont pas suffisants pour
mener à bien un sujet. Avant de commencer le travail, il faut savoir si les
documents sont disponibles et s’ils sont accessibles.
4- La personnalité intellectuelle de l’étudiant : il y a des étudiants qui privilégient
le quantitatif (les mathématiques/ les statistiques), d’autres préfèrent les exposés
d’idées, d’autres encore optent pour des questions de société et de contact direct
avec les gens.
5- Il faut être pragmatique : le choix du sujet de mémoire répond à des
préoccupations réalistes.
❖ Quels sont les critères d’un bon sujet ?
➢ Le sujet intéressant : s’agit-il seulement d’un sujet parmi d’autres ou c’est un
sujet intéressant. Le sujet intéressent dépend du contexte social et culturel dans
lequel se déroule la recherche.
➢ Le sujet original : cela ne veut pas dire qu’il soit le premier à être traité.
L’étudiant doit faire l’état de la question, c'est-à-dire il doit faire le tour des
travaux qui ont été réalisés sur le sujet.
➢ Le sujet concis : un sujet qui peut être traité en un temps et un volume voulus. Il
faut que l’étudiant soit conscient du temps qui lui est imparti. Cela lui éviterait ce
type de discours qui revient souvent à l’oral : « le temps qui nous était imparti était
limité » ce ne sont que des justifications qui montrent un manque de rigueur
scientifique.

Le jeune chercheur doit donc éviter :

➢ Les sujets mal formulés, confus ou ambigus : « la jeunesse et la littérature au


Maroc ».
➢ Les sujets vastes et prétentieux : l’étudiant veut étudier tous les aspects d’un
problème : « l’éducation chez Ibn Khaldoun ». Les sujets vastes sont souvent analysés
d’une manière superficielle. Plus le sujet est limité, plus il est traité en profondeur
➢ Les sujets pointus, trop restreints : « la citation épigraphe dans l’œuvre de Driss
Chraïbi ». « Je et ses enjeux dans l’enfant noir de Camara Laye.
➢ Les sujets mille fois traités sous tous les angles : « le naturalisme chez Zola » « le
sentiment de l’ennui chez Baudelaire ».
➢ Les sujets fongibles : ils paraissent être faciles, mais en réalité ils sont complexes et
malheureusement, malgré cette complexité, ils ne sont pas d’un grand intérêt : « le
thème du voyage dans les romans ayant le mot voyage dans leurs titres ».

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La technique des fiches de lecture
Le fichier : c’est l’ensemble des fiches classées dans une boîte.
Les fiches : les feuilles de bristol (papier fort et blanc).
Les fiches peuvent être réalisées sur des feuilles de papier en format A4 rangées dans des
chemises, sur des cahiers et même sur un ordinateur.
• Quel est son rôle ?
✓ Les fiches sont des supports d’informations qui sont facilement manipulables.
✓ Les fiches permettent de garder une trace de lecture.
✓ C’est un moyen efficace pour stocker les informations et les classer
✓ Un effet psychologique : l’étudiant voit s’accumuler les matériaux bruts de son œuvre
future.
• Quelles sont les types de fiche ?
✓ Les fiches bibliographiques : les références bibliographiques doivent être complètes
et exactes.
✓ Les fiches de lecture : on parle de lecture pertinente qui clarifie les choses au lieu de
les compliquer et qui sont en rapport direct avec votre sujet.
✓ Les fiches de travail en question : - une explication en vue de voir.
- Une question en vue de vérifier.
- Des interrogations.
- Des explications
-Des solutions.
Une technique de travail : le « classeur »

Pour réaliser la technique du classeur, l’étudiant a besoin :


• D’un grand classeur.
• Des feuilles perforées (on peut mettre ces feuilles dans des pochettes transparentes
perforées).

Cette technique est destinée à ceux qui ne travaillent pas leur mémoire d’une manière
continue et travaillent dans des conditions difficiles. On sait que l’élaboration du mémoire est
un travail de longue durée, cette période est généralement discontinue, elle est interrompue
par les cours, les examens, une activité professionnelle : « En traitant vos dossiers, en
dépouillant vos bibliographies, vous serez confronté à une quantité de documents. Leur
signification n’est pas toujours immédiatement perceptible. Il faut aborder vos dossiers
comme s’ils ne pouvaient pas livrer leur saveur à la première dégustation. » Jean-Pierre
Fragnière.
Lorsque l’étudiant prépare son mémoire, il est confronté à un ensemble considérable
d’informations, il ne faut pas faire confiance à sa mémoire. L’importance d’un document
n’apparaît pas immédiatement, ce n’est qu’en avançant dans le travail que l’étudiant se rend
compte de l’importance d’un document, d’une idée, d’une citation. Il vaut mieux faire une
copie du document, noter l’idée ou la citation, sauvegarder une page d’un site web au lieu de

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perdre du temps à chercher péniblement à récupérer ce qui a été à ta portée. Ce qui paraît
inutile aujourd’hui peut encore servir demain.
❖ Expliquer cette technique :

Vous avez déjà le plan (la plupart du temps, c’est un plan provisoire), le plan est
composé de parties qui sont subdivisés en chapitres, les parties du classeur seront conformes
aux parties du mémoire. On enrichit le classeur par des :
✓ Photocopies.
✓ Impressions de documents.
✓ Notes personnelles.
✓ Fiches de lecture.

Ce qui se passe dans votre tête modifie et interpelle votre classeur, la lecture et la
relecture de ce qu’il y a dans le classeur stimule la réflexion et nourrit les analyses.
Dans la tête Dans le classeur
Première idée Une page
Conception du plan indicatif Développement du classeur plan
Lectures- recherches Développement du classeur
Bilan intermédiaire Restructuration du classeur

Rédaction Transformation du classeur en manuscrit

1- L’idée est dans votre tête →→→ notez la sur la feuille (elle est comme la
graine que vous semez).
2- Le plan est composé de deux parties →→→ notez chaque titre et sous-titre sur une
page indépendante de l’autre et vous aurez un classeur-plan.
3- Vous développez votre recherche par les lectures →→→ des photocopies
(n’oubliez pas de noter la référence exacte sur ces feuilles).
4- Vous faites le bilan intermédiaire →→→ les restructurations multiples du
mémoire montrent que la recherche est dynamique.

A un moment donné, il faut s’arrêter. Commencez la rédaction, vous réalisez qu’une


partie importante du travail est déjà accomplie.
❖ Quelques conseils d’utilisation du modèle :
➢ Le classeur doit être fréquenté régulièrement et dans sa totalité
➢ La méthode doit être appliquée d’une manière rigoureuse : par ép. Il faut inscrire
chaque idée sur une page, inscrire plusieurs idées va rendre la restructuration difficile.
❖ Les avantages de cette technique :
➢ Elle facilite la gestion globale du mémoire.
➢ Elle permet d’éviter d’inutiles détours.
➢ Elle peut faire gagner du temps.
➢ Elle facilite la rédaction.

Elle est donc rassurante et stimulante.

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Le plan
Après le choix du sujet, la première préoccupation de l’étudiant est de dresser un plan.
La construction d’un plan est un travail qui nécessite une gymnastique de l’esprit. Ce n’est
pas une tâche facile, les idées submergent dans la tête, les raisonnements se bousculent. C’est
du désordre que naissent les idées ordonnées. Un travail réussi se voit déjà avec un bon plan,
c’est pourquoi donner de l’importance au plan permet d’avancer d’une manière rapide et
efficace dans la rédaction. Si on perd du temps dans l’établissement du plan, on va le gagner
dans la rédaction. Il faut que l’étudiant lui donne une grande valeur parce que c’est un des
facteurs de la réussite du mémoire. C’est une pratique à laquelle l’étudiant doit s’entraîner.
Le plan vient de l’adjectif latin « planus » qui signifie uni : projet.
• Commencer par le plan, c’est contradictoire à la recherche.
• Ne pas établir de plan, c’est travailler au hasard.
Il ne faut pas dresser dès le départ un plan définitif auquel l’étudiant doit se soumettre
coûte que coûte. Le plan est un projet, il s’agit de dresser un plan souple, on parle de plan
provisoire ou des idées directrices. C’est comme l’architecte qui fait un plan provisoire, les
lignes de fond subsistent, mais beaucoup de détails changent.
NB. Le plan provisoire doit se rapprocher du plan définitif, il peut changer en fonction de
plusieurs facteurs :
➢ Des lectures.
➢ Des questionnaires
➢ Des résultats des enquêtes.
Tout cela reste imprévisible.
❖ Quelle est la fonction du plan ?
• Pour le chercheur :
1. Une fonction d’information : permet à l’étudiant de présenter ses idées et ses pensées
d’une manière claire.
2. Une fonction heuristique : le plan facilite à l’étudiant de progresser dans l’analyse et la
découverte d’une manière logique.
3. Une fonction d’argumentation : Dans le cas des sujets polémiques qui nécessitent une
argumentation, le plan permet de poser la thèse et l’antithèse d’une manière claire et
concise.
• Pour le lecteur :
1. Le plan facilite la lecture.
2. Un plan clair et bien établi traduit la qualité du travail et le profil de l’étudiant.
❖ Les critères d’un plan réussi :
On entend souvent les remarques suivantes
• Manque d’unité.
• Pas de fil conducteur.
• Un collage de chapitres disparates.
• Pas de lien entre la problématique théorique et l’analyse empirique.

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❖ Pour réussir le plan :
• Les parties et les chapitres doivent être titrés.
• Toute partie ou chapitre doit commencer sur une nouvelle page.
• Les parties doivent être équilibrées ou presque. NB. L’équilibre doit être aussi bien en
quantité qu’en qualité.
• Les transitions entre les parties sont indispensables. La fin de chaque partie doit
comporter une synthèse partielle et une ouverture pour la partie prochaine.
• Le plan doit être cohérent.
❖ Les divisions et les subdivisions :
Les divisions et les subdivisions se succèdent selon un ordre décroissant bien précis :
Partie/ Chapitre/ Paragraphe. Les textes littéraires tolèrent les divisions longues car les
textes techniques peuvent avoir des subdivisions qui vont de 15 à 20 lignes.
• La classification décimale : se fait soit par le recours aux chiffres soit aux lettres
alphabétiques.
• La classification hybride : la classification alphanumérique.
NB. Les intitulés doivent avoir une forme et une longueur identiques.

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Le travail de la citation
La citation est la reproduction d’un texte écrit par un auteur, on indique explicitement
la source en utilisant les guillemets et la note.
❖ Quels sont les types de citations ?
• Les textes tirés généralement du corpus et qui doivent faire l’objet d’interprétation et
d’analyse.
• Les textes qui permettent de confirmer et d’appuyer l’affirmation de l’étudiant.
❖ Quelle est sa place ?
• Citation d’en tête : épigraphe.
• A l’intérieur du texte : si la citation est courte, on l’insère à l’intérieur de la phrase à
l’aide de guillemets, si elle est longue, on laisse une marge et on l’écrit en italique.
• En position initiale si elle a pour fonction d’annoncer le sujet ou le préparer.
• En position finale si elle a une fonction conclusive.
❖ Quelle est sa fonction ?
• La citation comme argument d’autorité :
✓ Elle renforce l’idée par le recours à un auteur célèbre.
✓ Elle illustre l’analyse qui précède par le recours à une interprétation.
✓ Elle permet la vérification de la source.
✓ Elle permet l’élargissement de la problématique et son approfondissement par
le recours à une citation qui justifie et qui complète l’idée ou bien par le
recours à une citation opposée qu’on critique, dans ce cas, on ne se contente
pas de conserver la citation mais on la conteste.
• La citation a un effet esthétique : une formule courte, un vers peuvent être insérés juste
pour embellir le style.
• Elle a un effet de conservation : on cite un auteur pour l’immortaliser, le sauver de
l’oubli.
❖ Quels sont les difficultés ?
• Tirée ou même coupée de son contexte et intégrée dans un autre contexte.
• Elle a un effet réducteur : la citation courte tirée d’un livre ou d’un débat mais qui
offre une condensation de sens.
• Le problème de la technique de la citation ou de la reformulation. Comment l’étudiant
doit établir un rapport entre le savoir existant et la construction d’un savoir nouveau.
• La difficulté des étudiants à se positionner, à établir un dialogue entre eux et l’auteur :
ce type de travail se caractérise par la polyphonie énonciative ; est-ce que c’est la voix
de l’auteur cité qui domine ou bien celle de l’étudiant. Est-ce que la voix de l’autre
domine pour disparaître progressivement au profit d’un développement personnel. Est-
ce que la voix de l’étudiant s’efface devant le discours de l’autre.
❖ Quel est son usage ?

Si la citation est utilisée avec exactitude, réserve et discernement elle enrichit le texte.

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Ce qu’il faut éviter :

• La citation mal placée.


• La citation qui manque d’interprétation.
• D’abuser dans l’usage des citations.
• Les citations longues.
• L’emploi de la citation avec un contre-sens, on risque de dénaturaliser le contexte.
• Citer un auteur pour avancer une banalité : Albert Camus : « trois ans pour écrire un
livre, cinq lignes pour le ridiculiser. »
• Elle ne doit pas être placée à la fin de partie ou de chapitre sauf si elle a une fonction
conclusive.

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Les titres et les sous-titres
❖ Le titre :
Le sujet de mémoire n’est pas le titre. Le titre désigne le sujet et évoque son contenu
de manière intelligible, c’est une sorte de « chapeau » qui doit couvrir et orner le sujet. Le
titre témoigne de la capacité de l’étudiant à réduire un ensemble d’idées en quelques mots ou
phrase clé.
Il existe plusieurs possibilités :

➢ Le titre long ≠ le titre bref.


➢ Le titre affirmation ≠ le titre question.
➢ Le titre accrocheur ≠ le titre précis et neutre.
➢ Le titre journalistique ≠ le titre « scientifique ».

❖ Quand écrire le titre ?

Le titre définitif est généralement fixé après la rédaction finale du TU.

❖ Et pour le sous-titre ?

Quand le titre ne permet pas d’énoncer le problème avec le plus grand soin, on recourt au
sous-titre.

Il y a plusieurs possibilités :

➢ Le titre long et le sous-titre court :


Exemple : l’enseignement de la langue chinoise au Maroc : cas de Rabat.
L’enseignement de la langue chinoise au Maroc : quelles difficultés.
L’enseignement de la langue chinoise au Maroc : étude sociolinguistique.
L’enseignement de la langue chinoise au Maroc : aspects économiques.
➢ Le titre court et le sous-titre long :
Exemple : Marrakech : quelques aspects de la vie familiale et sociale d’une ville
touristique marocaine.

❖ Règles de base :
➢ Le titre doit répondre au contenu au contenu du TU et non pas à une seule partie.
➢ Le titre doit être clair et concis.
➢ Il faut éviter l’état d’âme et les jugements de valeur.
➢ Le titre peut aussi refléter les orientations de la recherche, par exemple : étude
comparative, étude critique, approche sociocritique, enquête sur le terrain.
➢ Il faut éviter de tomber dans le piège des expressions à la mode.
➢ Il faut éviter les titres à tiroir qui font appel à plusieurs niveaux d’analyse.

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L’enquête par questionnaire
❖ C’est quoi une enquête ?

« L’enquête est une interrogation sous diverses formes réalisée sur un ensemble d’individus
dans le but d’une généralisation ». Elle se déroule sur trois étapes :

1. La rédaction du questionnaire : comment interroger ?


2. La constitution d’un échantillon représentatif : qui interroger ?
3. L’exploitation et l’analyse des résultats.

L’enquête regroupe plusieurs types et plusieurs démarches :

1. Le sondage : est une enquête statistique d’opinion basée sur un échantillon


représentatif.
2. L’échelle d’attitude : par exemple : Que pensez-vous de la qualité du produit que
vous avez acheté ? Que pensez-vous de l’accueil des employés ? Que pensez-vous du
service après vente ? (très satisfait, plutôt satisfait, plutôt insatisfait, très insatisfait).
3. L’entretien libre (non-directif) : l’enquêteur ne pose à la personne qu’il interroge
qu’une seule question directe. Le reste des autres questions a pour but d’encourager la
personne interviewée à enrichir et à approfondir sa réponse. La consigne est
généralement : que pensez-vous de ? ou que représente pour vous telle ou telle chose ?
4. Analyse du contenu : l’enquêteur cherche le sens derrière le langage des personnes
interviewées.
5. Analyse statistique : elle repose sur la question : combien ?

❖ Pourquoi l’enquête ?
« Une enquête consiste donc à susciter un ensemble de discours individuels, à les
interpréter et à les généraliser ». C’est à partir de la collecte des réponses individuelles
que le chercheur peut comprendre un phénomène social. Le chercheur pose des
questions, sans avoir l’intention de changer, de modifier la situation, il doit l’étudier.
L’enquête est une méthode qui permet de recueillir des informations en vue de
comprendre et d’expliquer des faits.

❖ Qui interroger ?
Il faut définir la population cible sur laquelle porte l’enquête puisqu’on ne peut
interroger tous les élèves d’une ville par exemple. On doit interroger un groupe
d’individus (un échantillon), c’est ce qu’on appelle la méthode d’échantillonnage.
L’échantillon représentatif doit avoir les mêmes caractéristiques que la population.

❖ Comment interroger ? la rédaction du questionnaire :


Il y a deux types de questions :
1. Les questions de faits : « Combien de temps consacrez-vous à la lecture ? »
2. Les questions d’opinion : « Aimez-vous la lecture ? »

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Il faut aussi distinguer entre les questions fermées et les questions ouvertes :

1. Les questions fermées : elles sont celles où les personnes interrogées doivent choisir
entre des réponses déjà établies à l’avance. Généralement, on présente la liste des
réponses prévues inscrites sur une fiche en donnant des consignes (oui, non, je ne sais
pas).
2. Les questions ouvertes : donnent plus de liberté d’expression aux candidats, de
recevoir plus d’information, par exemple : « que pensez-vous de l’échec scolaire ? »

❖ Ce qu’il faut éviter :


1. Il faut éviter les questions complexes, les questions doivent être simples et claires.
2. Il faut éviter les termes vagues comme « souvent » ou « beaucoup » dont la
signification diffère d’un être à un autre.
3. Il faut éviter l’ambigüité, il faut préciser le sens des mots.
4. Il faut éviter de supposer qu’une partie de la question est déjà acquise : « est-ce
que vous avez cessé de battre votre femme ? » ou « quel film avez-vous regardé
hier ? ».
5. Il faut éviter de suggérer des réponses dans les questions : « pensez-vous
qu’internet soit vraiment indispensable ». « Quelle utilité accordez-vous à
internet ? ».
6. Evitez les négations et les doubles négations : « Ne pensez-vous pas qu’il aurait
mieux valu que la France ne participe pas à la guerre du Golf ? ».

NB : Une fois le questionnaire élaboré, il est utile de recourir à un « questionnaire test » c.à.d.
de le tester auprès de quelques personnes, pour s’assurer qu’il a été correctement conçu.

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Les normes de la présentation des références
bibliographiques
❖ Les fonctions de la bibliographie :
• Informationnelle : un mémoire, un livre, une thèse peuvent aider l’étudiant à
trouver la source.
• Organisationnelle : des notes bien présentées traduisent la clarté, l’objectivité
et la précision du travail.
• La bibliographie assure la crédibilité, elle montre l’intégrité de l’étudiant et
son honnêteté scientifique.
❖ Il faut distinguer :
• Les notes bibliographiques : infrapaginales ; en bas de page.
• Les notices bibliographiques : la liste bibliographique située à la fin de
l’ouvrage.
❖ Les types de notes :
• Les notes de contenu : qui renvoient à un autre chapitre ou partie du mémoire,
qui donnent un commentaire ou bien une explication complémentaire.
• Les notes de référence bibliographique : qui renvoient généralement au
corpus ou aux documents consultés.
❖ Présentation des notes :
Exemple :
Philippe LANE, La périphérie du texte. Paris : Nathan, 1992, p.8.
➢ Zone 1 : l’auteur ; le prénom en minuscule et le nom en majuscule.
➢ Zone 2 : Le titre en italique, en minuscule.
➢ Zone 3 : adresse et date d’édition et la page.
NB. Il y a deux points qui séparent le lieu de l’édition de l’éditeur et la virgule qui
sépare le lieu et la date.

❖ Remarques :
➢ Si on veut donner une référence à plusieurs pages, on doit écrire p. 91-92 au lieu de
pp. 91-92.
➢ Si la même référence se répète dans la même page, on note : Ibid.( Ibidem : ici même)
qui remplace la référence complète.
➢ Si la référence est éloignée de quelques pages ou par d’autres références dans la même
page, on note : Op.cit (opere citato : œuvre déjà citée).
NB : En cas où plusieurs ouvrages du même auteur sont cités, on mentionne le titre
pour éviter toute confusion.
➢ Dans le cas où un ouvrage est écrit par deux auteurs, on ne met pas et mais la virgule
doit séparer les deux auteurs.
Henri MENDRAS, Michel FORCE, Le changement social. Paris : Armand Colin,
1983, p.12.
➢ Un ouvrage ayant plus de trois auteurs est considéré comme ouvrage collectif

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• Premier cas : ouvrage collectif avec un directeur de publication, on écrit :
Le titre sous la direction de (prénom et nom), lieu d’édition, éditeur, date d’édition.
• Deuxième cas : ouvrage écrit par plusieurs auteurs, on note le premier cité dans la
page de titre suivi de et al. (et alii : et les autres).

➢ Un article tiré d’un ouvrage collectif ou d’une revue : on note le nom de l’auteur, le
titre de la contribution, la page, in, le titre de l’ouvrage ou de la revue
Exemple 1 : Roland LE HUELEN, « Le récit de voyage : l’entrée en littérature »in
Etudes littéraires, vol.20, n° 1, 1987, p.23.

➢ Si on veut citer une thèse, on doit mentionner l’auteur de la thèse, la discipline et


spécialité, l’université, la date de la soutenance.

NB : Dans la liste bibliographique présentée à la fin du mémoire, l’étudiant doit écrire


Le nom en majuscule plus le prénom en minuscule en respectant l’ordre alphabétique.

18
La présentation matérielle du TU :
❖ Le mémoire est composé des rubriques suivantes :
1. La couverture.
2. La page de garde.
3. La page de titre; identique à la page de couverture.
4. La dédicace.
5. Les remerciements.
6. La bibliographie.
7. La table des matières.
8. Les annexes
9. L’Errata (une faute signalée)

Page ligne Au lieu Lire

19
❖ Présentation de la page de couverture

Université Mohammed Premier Département de langue et littérature


Faculté des Lettres et des sciences françaises
humaines
Oujda

Titre

Mémoire de Licence ès-Lettres


Option :

Présenté par : Sous la direction de :


Prénom (minuscule)nom (majuscule) Prénom(minuscule)nom du
Directeur (majuscule)

Année universitaire :

20
Exercices corrigés
Le résumé et le compte rendu

Question 1:
*Cochez la fausse réponse, justifiez votre réponse :

L’objectif du résumé :

• Acquérir un vocabulaire. ❑
• Acquérir des informations. ❑
• Développer son esprit d’analyse. ❑
• Apprendre comment conserver l’essentiel et éliminer l’accessoire. ❑
Réponse :
L’objectif du résumé :

• Acquérir un vocabulaire. ❑
• Acquérir des informations. ❑
• Développer son esprit d’analyse. ◼
• Apprendre comment conserver l’essentiel et éliminer l’accessoire. ❑
Justification : Le résumé permet de développer l’esprit de synthèse, il demande un
travail rigoureux.
Question 2 :
*Cochez la mauvaise réponse et justifiez votre réponse :

Dans un compte rendu :

• L’étudiant doit respecter le plan de l’œuvre d’origine. ❑


• L’étudiant ne doit pas changer le sens. ❑
• L’étudiant doit être cohérent. ❑
• L’étudiant ne doit pas ajouter des informations de l’extérieur. ❑

Réponse :
* Dans un compte rendu :

• L’étudiant doit respecter le plan de l’œuvre d’origine. ◼


• L’étudiant ne doit pas changer le sens. ❑
• L’étudiant doit être cohérent. ❑
• L’étudiant ne doit pas ajouter des informations de l’extérieur. ❑

21
Justification : L’étudiant n’est pas obligé de suivre l’ordre des idées de l’œuvre
d’origine. Il n’est pas nécessaire que le plan du compte rendu corresponde au plan de
l’œuvre à condition que le compte rendu soit cohérent.

La méthodologie de recherche documentaire

Question 1:
*Situez le cadre dans lequel l’étudiant doit effectuer une recherche documentaire :

▪ Dans le cadre des motivations personnelles.


▪ Dans le cadre d’un travail de recherche évalué.
▪ Dans le cadre d’un travail associatif.
Réponse :
*L’étudiant effectue la recherche documentaire :

▪ dans le cadre d’un travail de recherche évalué.


Question 2:
*Quelles sont les étapes à suivre dans une stratégie de recherche adaptée :

Réponse :
*La stratégie de recherche adaptée se fait en deux étapes :

1. L’exploration : choisir le sujet, fixer la méthode de recherche, la faisabilité de la


recherche, faire la recherche documentaire.
2. L’exploitation : faire des lectures efficaces à l’aide des fiches de lecture,
analyser les documents, passer à la rédaction.
Question 3 :
*Sélectionnez dans les critères d’une information documentaire fiable :

▪ attrayante, intéressante, pertinente, accessible, sourcée, récente, rare.


Réponse :
*L’information documentaire doit être :

▪ sourcée, pertinente, accessible, récente.


Question 4:
*Qu’est-ce qu’il faut examiner dans un livre, pour se faire une idée de son contenu,
avant de se lancer dans sa lecture ?

22
Réponse :
*Il faut examiner les éléments suivant :

➢ Commencer par la page de couverture et faire attention au nom de


l’auteur, le titre, sou titre qui permet de donner une idée sur le contenu.
➢ Lire le verso de la page du titre qui contient des indications précises sur
les publications antérieures de l’auteur et la date de l’édition, l’adresse et
le nom de l’éditeur.
➢ Examiner la 4° de couverture qui contenir une brève biographie de
l’auteur et une présentation de l’ouvrage.
➢ regarder la table des matières permet de savoir si le livre répond aux
attentes du lecteur et de sélectionner les parties qui l’intéressent.
➢ Regarder la bibliographe qui peu lui inspirer d’autres lectures.
➢ Ne pas négliger la préface, l’introduction, l’avant-propos parce que
l’auteur expose les raisons de l’écriture de son livre, la méthode qu’il a
choisie et peut aussi jouer le rôle de guide de lecture.
Question 5 :
*Quels sont les risques de la documentation à l’heure de l’internet ?cochez sur la
bonne réponse et justifiez votre choix.

1) La surinformation. ❑
2) La sous-information. ❑
Réponse :
1) La surinformation. ◼
2) La sous-information. ❑
Justification : Le risque de la documentation avec les moyens nouveaux de la
technologie [NTIC] ou [TIC] est la surinformation dite aussi infobésité, c'est-à-dire
une surcharge cognitive, sensationnelle, communicationnelle parce que l’information
est donnée à un rythme accéléré. L’infobésité cause un autre problème pour le
chercheur de l’information documentaire. C’est la sérendipité : c'est-à-dire le fait de
« trouver autre chose que ce que l’on cherchait ». L’étudiant a l’impression d’avoir
accès à tout, il passe facilement à côté de l’essentiel puisqu’il est impossible de tout
suivre de manière constante.

23
Le choix du sujet et sa reformulation

Question 1.

*Mettez dans l’ordre la succession des tâches pour trouver un sujet :

1. Identifiez des thèmes et sélectionnez en un.


2. Partez du plus large, la discipline ou le domaine, et rétrécissez
peu à peu le champ d’investigation.
3. Identifiez les principales questions que pose le thème et
sélectionnez-en une.
Réponse :
Il faut faire la distinction entre le domaine, le thème, le sujet et le titre.
1. Partez du plus large, la discipline ou le domaine, et rétrécissez
peu à peu le champ d’investigation.
2. Identifiez des thèmes et sélectionnez en un.
3. Identifiez les principales questions que pose le thème et
sélectionnez-en une.
Question 2 :
*Classez dans la liste des sujets suivants ceux qui correspondent aux exigences du
travail scientifique et ceux que l’étudiant doit éviter, justifiez votre réponse.

1) Etude du mythe personnel dans le recueil Alcools de Guillaume Apollinaire :


Approche psychocritique.
2) La femme au XVIIIème siècle.
3) Le réalisme chez Flaubert.
4) La pratique intertextuelle chez Senghor.
5) Etude de l’humour dans les Tribulations du dernier Sijilmassi de Fouad Laroui.
6) Etude de la citation dans l’enfant noir de Camara Laye.
Réponse :
Les sujets qui correspondent aux exigences du travail universitaire :
1) Etude du mythe personnel dans le recueil Alcools de Guillaume
Apollinaire : Approche psychocritique.
Remarques : le sujet est clair et concis, il englobe le corpus d’étude, le thème et
l’approche.
5) Etude de l’humour dans les Tribulations du dernier Sijilmassi de Fouad
Laroui.

24
Remarques : C’est un sujet intéressant dans la mesure où il pose clairement le
corpus et il précise la question de recherche.

Les sujets qui ne correspondent pas aux exigences du travail universitaire :

2) La femme au XVIIIème siècle.


Remarques : le sujet est ambitieux et trop vaste. L’étudiant veut traiter
plusieurs aspects dans un travail de recherche qui est limité dans le temps.
3) Le réalisme chez Flaubert.
Remarques : C’est un sujet mille fois traité, il présente donc peu de possibilités
d’analyses nouvelles ou de trouvailles intéressantes.
4) La pratique intertextuelle chez Senghor.
Remarques : C’est un sujet fongible, c'est-à-dire qu’il paraît simple, mais en
vérité il est complexe.
6) Etude de la citation dans l’enfant noir de Camara Laye.
Remarques : C’est un sujet trop restreint qui ne donne pas assez de matière
pour un développent important.
Question 3:
*Quels sont les six questions à se poser afin de dégager une problématique ?

▪ Qui ?, quoi ?, quand ?, pour qui ?, combien ?, comment ?


▪ Qui ?, quoi ?, quand ?, pourquoi ?, ou ?, comment ?
▪ Que ?, quoi ?, quand ?, quel ?, combien ?, quelles ?
Réponse :
▪ Qui ?, quoi ?, quand ?, pourquoi ?, ou ?, comment ?

La citation
Question1
*Dégagez les fonctions de la citation dans les exemples suivants :

1) « A ce titre, Cl. Lévi-Strauss précise à juste titre qu’ "en matière de tradition orale,
la morphologie est stérile, à moins que l’observation ethnologique, directe ou
indirecte, vienne la féconder". C’est bien l’observation du contexte et de la réalité
du roman, qui nous donne des clés de la lecture. »

2) L’écriture politique peut apparaître dans un premier temps comme une ligne de
force de l’écriture des romanciers burkinabè. A ce propos, Roland Barthe note
toute la nuance de cette forme d’écriture :
25
« Ce regard peut très bien être passion du langage, comme dans l’écriture
littéraire : il peut être aussi le menace d’une pénalité, comme dans les
écritures politiques : l’écriture est alors chargée de joindre d’un seul trait
la réalité des actes et l’idéalité des fins ».
La critique politique va se manifester cher les romanciers burkinabè par une
appréciation qui va s’articuler autour des mutations sociales.
3) Dans sa présentation de la conférence « Défis environnementaux », Ali
Benmakhlouf constate qu’au cœur de ces défis se trouve la question
suivante : « Comment établir une humilité cosmique, loin de l’attitude arrogante
des sociétés humaines vis-à-vis de la nature, attitude qui accompagne les pratiques
de surexploration ? » (Cette phrase est placée au début de l’article).
Réponse :
Exemple1.

La citation sert à illustrer une idée par le recours à une autorité qui est CL. Strauss.
Exemple2.

La citation confirme les propose avancés, elle constitue un argument d’autorité


(Roland Barthe) qui permet de faire progresser la démonstration menée.
Exemple 3.
La citation est placée au début de l’article, elle a une fonction introductive.

L’introduction
Question 1:
Choisissez dans les questions suivantes, celles que l’étudiant doit poser lors de la
rédaction de l’introduction et mettez-les dans l’ordre.

1) Quel est le plan à suivre ?


2) Quelles sont les perspectives de la recherche ?
3) Quel est l’objet de ma recherche ?
4) Quels sont les résultats de la recherche ?
5) Quelles sont les motivations du choix du sujet ?
6) Quelle est la démarche suivie ?
Réponse :
*Dans l’introduction, l’étudiant doit poser les questions suivantes et répondre dans
l’ordre suivant :

1) Quel est l’objet de ma recherche ?


26
2) Quelles sont les motivations du choix du sujet ?
3) Quelle est la démarche suivie ?
4) Quel est le plan à suivre ?

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