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La réflexion méthodologique
La réflexion méthodologique a connu depuis les années 80 un regain d’intérêt à cause
du développement des courants critiques ou hétérodoxes dans la plupart des disciplines
scientifiques. La méthodologie préoccupe tous les chercheurs, elle devient de plus en plus le
fait de spécialistes. Elle figure désormais dans le cursus de nombreuses universités et les
ouvrages qui lui sont consacrés se multiplient. La méthodologie de recherche est un travail
scientifique qui implique la connaissance des principes qui guident cette activité. Le travail
est apprécié sur trois points essentiels : La méthodologie d’investigation, la méthodologie
d’analyse et la méthodologie d’exposition ou de présentation des résultats. Les méthodologies
d’investigation et d’analyse ont une valeur heuristique, elles sont un instrument de
découverte. La méthodologie d’exposition a une valeur didactique.
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La méthodologie documentaire :
❖ Savoir se documenter ?
❖ Où trouver l’information ?
Cette question se pose actuellement d’une manière lancinante plus qu’autres temps, le
chercheur de l’information doit être un utilisateur averti des divers canaux de l’information
pour ne pas tomber dans des problèmes de surinformation ou de sous-information. Avec les
moyens nouveaux de la technologie [NTIC] ou les [TIC], le problème ce n’est pas le manque
de l’information mais trop d’information, comment le chercheur débutant doit faire face à
cette surinformation. La méthodologie à l’heure de l’internet est primordiale.
La surinformation est le mal du siècle ; que ce soit à travers, les chaînes d’information
en continu, les chaînes des dessins animés en continu, les sites en ligne, l’information est
donnée à un rythme effréné, chacun peut devenir source d’information, il suffit par exemple
de diffuser une information sur un blog, sur une chaîne You tube et vous vous perdez
facilement dans un véritable brouhaha. On parle actuellement de l’infobésité ; il s’agit d’une
surcharge non pas du poids mais de l’information, il y a une surcharge cognitive, sensorielle,
communicationnelle, de connaissances, elle a des risques sur la vie privée et la vie
professionnelle. L’infobésité cause un autre problème pour le chercheur de l’information
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documentaire, il s’agit de la sérendipité, il s’agit de « trouver autre chose que ce que l’on
cherchait ». L’étudiant a l’impression d’avoir accès à tout, il passe facilement à côté de
l’essentiel puisqu’il est impossible de tout suivre de manière constante. On peut ajouter à cela
l’enjeu commercial qui est la source de tous les maux, le lecteur n’est pas un citoyen à
informer mais un revenu. L’accès est gratuit, mais il est financé par la publicité qui est payée
au nombre de pages vues (CPM) Coût par mille affichage.
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Le mémoire : le choix du sujet et sa reformulation :
❖ Le mémoire : le sens du mémoire varie selon les domaines et les lieux de sa
réalisation :
• Un mémoire est un document réalisé par un avocat à l’intention d’un tribunal.
• Un rapport établi par une administration.
• Un document réalisé dans un processus de formation dans les universités et les
écoles.
Le mémoire de fin d’étude est un document écrit par l’étudiant pour couronner son
cursus universitaire et obtenir son diplôme. Le mémoire n’est ni un dossier, ni une
monographie, ni un témoignage, le mémoire est un travail de recherche sur un sujet donné qui
permet par une bibliographie normalisée de poser l’argumentation nécessaire.
Le mémoire est conçu comme une initiation à la recherche, c’est un texte destiné à
être lu : « La rédaction du mémoire est un élément déterminant pour la transformation de
l’étudiant lui-même…par lui-même».
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➢ Les rencontres intermédiaires : Si au départ l’étudiant n’a pas de questions à lui
poser, les questions surgissent dans sa tête au fur et à mesure qu’il avance dans le
travail et qu’il effectue des lectures. Ces rencontres sont stimulantes si l’étudiant
sache poser les questions adéquates parce que l’enseignant peut révéler à l’étudiant
des pistes qui restent inconnues par ce dernier.
➢ La rencontre finale : l’étudiant peut discuter avec le professeur sur les modalités de
la soutenance où bien il peut se mettre d’accord avec lui sur le titre final du TU.
❖ Les qualités d’un chercheur :
La réalisation d’un travail à long terme soumet l’étudiant à une charge émotionnelle ; il y
a des moments d’hésitation devant le choix du sujet, la rencontre du professeur, de peur
devant un éventuel échec, d’incertitudes devant les questions difficiles, des moments de
joie devant l’accomplissement d’une partie et enfin de fierté et de confiance en soi après la
réalisation du mémoire. L’étudiant doit être doté d’un ensemble de qualités :
• L’ardeur au travail.
• La motivation.
• La curiosité scientifique. : « la recherche comporte une perpétuelle
inquiétude ».
• La ténacité.
• L’esprit critique.
• L’autonomie.
• Le jugement contenant une certaine objectivité : « c’est la disposition
d’esprit qui voit les choses comme ils sont » sans les déformer par
un parti-pris.
• L’esprit de compétition (mais sans exagération).
• La rigueur des raisonnements et des actions.
• La minutie.
• L’esprit de synthèse.
• L’acquisition suffisante des connaissances
• Maîtrise de la langue écrite et parlée.
❖ Le choix de sujet :
Le choix du sujet est avant tout une décision personnelle et subjective de l’étudiant, il
est en rapport étroit avec ses lectures, ses expériences, sa personnalité. C’est une question de
penchant et même de goût. Le sujet doit aussi s’inscrire dans les préoccupations du professeur
et dans sa spécialisation. Pour choisir le sujet, il faut prendre en considération cinq critères :
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1- L’intérêt : lorsque l’étudiant aime le sujet, il a la volonté de se surpasser, il se
donne à fond. Aimer le sujet est une condition indispensable, l’étudiant doit avoir
beaucoup de ténacité et d’entrain pour tenir près d’un an sur la même question.
2- Les aptitudes : il faut que l’étudiant choisisse le sujet à sa mesure, c'est-à-dire à sa
capacité, il faut reconnaître ses limites. Il faut que l’étudiant soit lucide et
raisonnable dans le choix du sujet.
3- L’accès aux sources : l’intérêt et les compétences ne sont pas suffisants pour
mener à bien un sujet. Avant de commencer le travail, il faut savoir si les
documents sont disponibles et s’ils sont accessibles.
4- La personnalité intellectuelle de l’étudiant : il y a des étudiants qui privilégient
le quantitatif (les mathématiques/ les statistiques), d’autres préfèrent les exposés
d’idées, d’autres encore optent pour des questions de société et de contact direct
avec les gens.
5- Il faut être pragmatique : le choix du sujet de mémoire répond à des
préoccupations réalistes.
❖ Quels sont les critères d’un bon sujet ?
➢ Le sujet intéressant : s’agit-il seulement d’un sujet parmi d’autres ou c’est un
sujet intéressant. Le sujet intéressent dépend du contexte social et culturel dans
lequel se déroule la recherche.
➢ Le sujet original : cela ne veut pas dire qu’il soit le premier à être traité.
L’étudiant doit faire l’état de la question, c'est-à-dire il doit faire le tour des
travaux qui ont été réalisés sur le sujet.
➢ Le sujet concis : un sujet qui peut être traité en un temps et un volume voulus. Il
faut que l’étudiant soit conscient du temps qui lui est imparti. Cela lui éviterait ce
type de discours qui revient souvent à l’oral : « le temps qui nous était imparti était
limité » ce ne sont que des justifications qui montrent un manque de rigueur
scientifique.
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La technique des fiches de lecture
Le fichier : c’est l’ensemble des fiches classées dans une boîte.
Les fiches : les feuilles de bristol (papier fort et blanc).
Les fiches peuvent être réalisées sur des feuilles de papier en format A4 rangées dans des
chemises, sur des cahiers et même sur un ordinateur.
• Quel est son rôle ?
✓ Les fiches sont des supports d’informations qui sont facilement manipulables.
✓ Les fiches permettent de garder une trace de lecture.
✓ C’est un moyen efficace pour stocker les informations et les classer
✓ Un effet psychologique : l’étudiant voit s’accumuler les matériaux bruts de son œuvre
future.
• Quelles sont les types de fiche ?
✓ Les fiches bibliographiques : les références bibliographiques doivent être complètes
et exactes.
✓ Les fiches de lecture : on parle de lecture pertinente qui clarifie les choses au lieu de
les compliquer et qui sont en rapport direct avec votre sujet.
✓ Les fiches de travail en question : - une explication en vue de voir.
- Une question en vue de vérifier.
- Des interrogations.
- Des explications
-Des solutions.
Une technique de travail : le « classeur »
Cette technique est destinée à ceux qui ne travaillent pas leur mémoire d’une manière
continue et travaillent dans des conditions difficiles. On sait que l’élaboration du mémoire est
un travail de longue durée, cette période est généralement discontinue, elle est interrompue
par les cours, les examens, une activité professionnelle : « En traitant vos dossiers, en
dépouillant vos bibliographies, vous serez confronté à une quantité de documents. Leur
signification n’est pas toujours immédiatement perceptible. Il faut aborder vos dossiers
comme s’ils ne pouvaient pas livrer leur saveur à la première dégustation. » Jean-Pierre
Fragnière.
Lorsque l’étudiant prépare son mémoire, il est confronté à un ensemble considérable
d’informations, il ne faut pas faire confiance à sa mémoire. L’importance d’un document
n’apparaît pas immédiatement, ce n’est qu’en avançant dans le travail que l’étudiant se rend
compte de l’importance d’un document, d’une idée, d’une citation. Il vaut mieux faire une
copie du document, noter l’idée ou la citation, sauvegarder une page d’un site web au lieu de
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perdre du temps à chercher péniblement à récupérer ce qui a été à ta portée. Ce qui paraît
inutile aujourd’hui peut encore servir demain.
❖ Expliquer cette technique :
Vous avez déjà le plan (la plupart du temps, c’est un plan provisoire), le plan est
composé de parties qui sont subdivisés en chapitres, les parties du classeur seront conformes
aux parties du mémoire. On enrichit le classeur par des :
✓ Photocopies.
✓ Impressions de documents.
✓ Notes personnelles.
✓ Fiches de lecture.
Ce qui se passe dans votre tête modifie et interpelle votre classeur, la lecture et la
relecture de ce qu’il y a dans le classeur stimule la réflexion et nourrit les analyses.
Dans la tête Dans le classeur
Première idée Une page
Conception du plan indicatif Développement du classeur plan
Lectures- recherches Développement du classeur
Bilan intermédiaire Restructuration du classeur
1- L’idée est dans votre tête →→→ notez la sur la feuille (elle est comme la
graine que vous semez).
2- Le plan est composé de deux parties →→→ notez chaque titre et sous-titre sur une
page indépendante de l’autre et vous aurez un classeur-plan.
3- Vous développez votre recherche par les lectures →→→ des photocopies
(n’oubliez pas de noter la référence exacte sur ces feuilles).
4- Vous faites le bilan intermédiaire →→→ les restructurations multiples du
mémoire montrent que la recherche est dynamique.
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Le plan
Après le choix du sujet, la première préoccupation de l’étudiant est de dresser un plan.
La construction d’un plan est un travail qui nécessite une gymnastique de l’esprit. Ce n’est
pas une tâche facile, les idées submergent dans la tête, les raisonnements se bousculent. C’est
du désordre que naissent les idées ordonnées. Un travail réussi se voit déjà avec un bon plan,
c’est pourquoi donner de l’importance au plan permet d’avancer d’une manière rapide et
efficace dans la rédaction. Si on perd du temps dans l’établissement du plan, on va le gagner
dans la rédaction. Il faut que l’étudiant lui donne une grande valeur parce que c’est un des
facteurs de la réussite du mémoire. C’est une pratique à laquelle l’étudiant doit s’entraîner.
Le plan vient de l’adjectif latin « planus » qui signifie uni : projet.
• Commencer par le plan, c’est contradictoire à la recherche.
• Ne pas établir de plan, c’est travailler au hasard.
Il ne faut pas dresser dès le départ un plan définitif auquel l’étudiant doit se soumettre
coûte que coûte. Le plan est un projet, il s’agit de dresser un plan souple, on parle de plan
provisoire ou des idées directrices. C’est comme l’architecte qui fait un plan provisoire, les
lignes de fond subsistent, mais beaucoup de détails changent.
NB. Le plan provisoire doit se rapprocher du plan définitif, il peut changer en fonction de
plusieurs facteurs :
➢ Des lectures.
➢ Des questionnaires
➢ Des résultats des enquêtes.
Tout cela reste imprévisible.
❖ Quelle est la fonction du plan ?
• Pour le chercheur :
1. Une fonction d’information : permet à l’étudiant de présenter ses idées et ses pensées
d’une manière claire.
2. Une fonction heuristique : le plan facilite à l’étudiant de progresser dans l’analyse et la
découverte d’une manière logique.
3. Une fonction d’argumentation : Dans le cas des sujets polémiques qui nécessitent une
argumentation, le plan permet de poser la thèse et l’antithèse d’une manière claire et
concise.
• Pour le lecteur :
1. Le plan facilite la lecture.
2. Un plan clair et bien établi traduit la qualité du travail et le profil de l’étudiant.
❖ Les critères d’un plan réussi :
On entend souvent les remarques suivantes
• Manque d’unité.
• Pas de fil conducteur.
• Un collage de chapitres disparates.
• Pas de lien entre la problématique théorique et l’analyse empirique.
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❖ Pour réussir le plan :
• Les parties et les chapitres doivent être titrés.
• Toute partie ou chapitre doit commencer sur une nouvelle page.
• Les parties doivent être équilibrées ou presque. NB. L’équilibre doit être aussi bien en
quantité qu’en qualité.
• Les transitions entre les parties sont indispensables. La fin de chaque partie doit
comporter une synthèse partielle et une ouverture pour la partie prochaine.
• Le plan doit être cohérent.
❖ Les divisions et les subdivisions :
Les divisions et les subdivisions se succèdent selon un ordre décroissant bien précis :
Partie/ Chapitre/ Paragraphe. Les textes littéraires tolèrent les divisions longues car les
textes techniques peuvent avoir des subdivisions qui vont de 15 à 20 lignes.
• La classification décimale : se fait soit par le recours aux chiffres soit aux lettres
alphabétiques.
• La classification hybride : la classification alphanumérique.
NB. Les intitulés doivent avoir une forme et une longueur identiques.
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Le travail de la citation
La citation est la reproduction d’un texte écrit par un auteur, on indique explicitement
la source en utilisant les guillemets et la note.
❖ Quels sont les types de citations ?
• Les textes tirés généralement du corpus et qui doivent faire l’objet d’interprétation et
d’analyse.
• Les textes qui permettent de confirmer et d’appuyer l’affirmation de l’étudiant.
❖ Quelle est sa place ?
• Citation d’en tête : épigraphe.
• A l’intérieur du texte : si la citation est courte, on l’insère à l’intérieur de la phrase à
l’aide de guillemets, si elle est longue, on laisse une marge et on l’écrit en italique.
• En position initiale si elle a pour fonction d’annoncer le sujet ou le préparer.
• En position finale si elle a une fonction conclusive.
❖ Quelle est sa fonction ?
• La citation comme argument d’autorité :
✓ Elle renforce l’idée par le recours à un auteur célèbre.
✓ Elle illustre l’analyse qui précède par le recours à une interprétation.
✓ Elle permet la vérification de la source.
✓ Elle permet l’élargissement de la problématique et son approfondissement par
le recours à une citation qui justifie et qui complète l’idée ou bien par le
recours à une citation opposée qu’on critique, dans ce cas, on ne se contente
pas de conserver la citation mais on la conteste.
• La citation a un effet esthétique : une formule courte, un vers peuvent être insérés juste
pour embellir le style.
• Elle a un effet de conservation : on cite un auteur pour l’immortaliser, le sauver de
l’oubli.
❖ Quels sont les difficultés ?
• Tirée ou même coupée de son contexte et intégrée dans un autre contexte.
• Elle a un effet réducteur : la citation courte tirée d’un livre ou d’un débat mais qui
offre une condensation de sens.
• Le problème de la technique de la citation ou de la reformulation. Comment l’étudiant
doit établir un rapport entre le savoir existant et la construction d’un savoir nouveau.
• La difficulté des étudiants à se positionner, à établir un dialogue entre eux et l’auteur :
ce type de travail se caractérise par la polyphonie énonciative ; est-ce que c’est la voix
de l’auteur cité qui domine ou bien celle de l’étudiant. Est-ce que la voix de l’autre
domine pour disparaître progressivement au profit d’un développement personnel. Est-
ce que la voix de l’étudiant s’efface devant le discours de l’autre.
❖ Quel est son usage ?
Si la citation est utilisée avec exactitude, réserve et discernement elle enrichit le texte.
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Ce qu’il faut éviter :
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Les titres et les sous-titres
❖ Le titre :
Le sujet de mémoire n’est pas le titre. Le titre désigne le sujet et évoque son contenu
de manière intelligible, c’est une sorte de « chapeau » qui doit couvrir et orner le sujet. Le
titre témoigne de la capacité de l’étudiant à réduire un ensemble d’idées en quelques mots ou
phrase clé.
Il existe plusieurs possibilités :
❖ Et pour le sous-titre ?
Quand le titre ne permet pas d’énoncer le problème avec le plus grand soin, on recourt au
sous-titre.
Il y a plusieurs possibilités :
❖ Règles de base :
➢ Le titre doit répondre au contenu au contenu du TU et non pas à une seule partie.
➢ Le titre doit être clair et concis.
➢ Il faut éviter l’état d’âme et les jugements de valeur.
➢ Le titre peut aussi refléter les orientations de la recherche, par exemple : étude
comparative, étude critique, approche sociocritique, enquête sur le terrain.
➢ Il faut éviter de tomber dans le piège des expressions à la mode.
➢ Il faut éviter les titres à tiroir qui font appel à plusieurs niveaux d’analyse.
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L’enquête par questionnaire
❖ C’est quoi une enquête ?
« L’enquête est une interrogation sous diverses formes réalisée sur un ensemble d’individus
dans le but d’une généralisation ». Elle se déroule sur trois étapes :
❖ Pourquoi l’enquête ?
« Une enquête consiste donc à susciter un ensemble de discours individuels, à les
interpréter et à les généraliser ». C’est à partir de la collecte des réponses individuelles
que le chercheur peut comprendre un phénomène social. Le chercheur pose des
questions, sans avoir l’intention de changer, de modifier la situation, il doit l’étudier.
L’enquête est une méthode qui permet de recueillir des informations en vue de
comprendre et d’expliquer des faits.
❖ Qui interroger ?
Il faut définir la population cible sur laquelle porte l’enquête puisqu’on ne peut
interroger tous les élèves d’une ville par exemple. On doit interroger un groupe
d’individus (un échantillon), c’est ce qu’on appelle la méthode d’échantillonnage.
L’échantillon représentatif doit avoir les mêmes caractéristiques que la population.
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Il faut aussi distinguer entre les questions fermées et les questions ouvertes :
1. Les questions fermées : elles sont celles où les personnes interrogées doivent choisir
entre des réponses déjà établies à l’avance. Généralement, on présente la liste des
réponses prévues inscrites sur une fiche en donnant des consignes (oui, non, je ne sais
pas).
2. Les questions ouvertes : donnent plus de liberté d’expression aux candidats, de
recevoir plus d’information, par exemple : « que pensez-vous de l’échec scolaire ? »
NB : Une fois le questionnaire élaboré, il est utile de recourir à un « questionnaire test » c.à.d.
de le tester auprès de quelques personnes, pour s’assurer qu’il a été correctement conçu.
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Les normes de la présentation des références
bibliographiques
❖ Les fonctions de la bibliographie :
• Informationnelle : un mémoire, un livre, une thèse peuvent aider l’étudiant à
trouver la source.
• Organisationnelle : des notes bien présentées traduisent la clarté, l’objectivité
et la précision du travail.
• La bibliographie assure la crédibilité, elle montre l’intégrité de l’étudiant et
son honnêteté scientifique.
❖ Il faut distinguer :
• Les notes bibliographiques : infrapaginales ; en bas de page.
• Les notices bibliographiques : la liste bibliographique située à la fin de
l’ouvrage.
❖ Les types de notes :
• Les notes de contenu : qui renvoient à un autre chapitre ou partie du mémoire,
qui donnent un commentaire ou bien une explication complémentaire.
• Les notes de référence bibliographique : qui renvoient généralement au
corpus ou aux documents consultés.
❖ Présentation des notes :
Exemple :
Philippe LANE, La périphérie du texte. Paris : Nathan, 1992, p.8.
➢ Zone 1 : l’auteur ; le prénom en minuscule et le nom en majuscule.
➢ Zone 2 : Le titre en italique, en minuscule.
➢ Zone 3 : adresse et date d’édition et la page.
NB. Il y a deux points qui séparent le lieu de l’édition de l’éditeur et la virgule qui
sépare le lieu et la date.
❖ Remarques :
➢ Si on veut donner une référence à plusieurs pages, on doit écrire p. 91-92 au lieu de
pp. 91-92.
➢ Si la même référence se répète dans la même page, on note : Ibid.( Ibidem : ici même)
qui remplace la référence complète.
➢ Si la référence est éloignée de quelques pages ou par d’autres références dans la même
page, on note : Op.cit (opere citato : œuvre déjà citée).
NB : En cas où plusieurs ouvrages du même auteur sont cités, on mentionne le titre
pour éviter toute confusion.
➢ Dans le cas où un ouvrage est écrit par deux auteurs, on ne met pas et mais la virgule
doit séparer les deux auteurs.
Henri MENDRAS, Michel FORCE, Le changement social. Paris : Armand Colin,
1983, p.12.
➢ Un ouvrage ayant plus de trois auteurs est considéré comme ouvrage collectif
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• Premier cas : ouvrage collectif avec un directeur de publication, on écrit :
Le titre sous la direction de (prénom et nom), lieu d’édition, éditeur, date d’édition.
• Deuxième cas : ouvrage écrit par plusieurs auteurs, on note le premier cité dans la
page de titre suivi de et al. (et alii : et les autres).
➢ Un article tiré d’un ouvrage collectif ou d’une revue : on note le nom de l’auteur, le
titre de la contribution, la page, in, le titre de l’ouvrage ou de la revue
Exemple 1 : Roland LE HUELEN, « Le récit de voyage : l’entrée en littérature »in
Etudes littéraires, vol.20, n° 1, 1987, p.23.
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La présentation matérielle du TU :
❖ Le mémoire est composé des rubriques suivantes :
1. La couverture.
2. La page de garde.
3. La page de titre; identique à la page de couverture.
4. La dédicace.
5. Les remerciements.
6. La bibliographie.
7. La table des matières.
8. Les annexes
9. L’Errata (une faute signalée)
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❖ Présentation de la page de couverture
Titre
Année universitaire :
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Exercices corrigés
Le résumé et le compte rendu
Question 1:
*Cochez la fausse réponse, justifiez votre réponse :
L’objectif du résumé :
• Acquérir un vocabulaire. ❑
• Acquérir des informations. ❑
• Développer son esprit d’analyse. ❑
• Apprendre comment conserver l’essentiel et éliminer l’accessoire. ❑
Réponse :
L’objectif du résumé :
• Acquérir un vocabulaire. ❑
• Acquérir des informations. ❑
• Développer son esprit d’analyse. ◼
• Apprendre comment conserver l’essentiel et éliminer l’accessoire. ❑
Justification : Le résumé permet de développer l’esprit de synthèse, il demande un
travail rigoureux.
Question 2 :
*Cochez la mauvaise réponse et justifiez votre réponse :
Réponse :
* Dans un compte rendu :
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Justification : L’étudiant n’est pas obligé de suivre l’ordre des idées de l’œuvre
d’origine. Il n’est pas nécessaire que le plan du compte rendu corresponde au plan de
l’œuvre à condition que le compte rendu soit cohérent.
Question 1:
*Situez le cadre dans lequel l’étudiant doit effectuer une recherche documentaire :
Réponse :
*La stratégie de recherche adaptée se fait en deux étapes :
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Réponse :
*Il faut examiner les éléments suivant :
1) La surinformation. ❑
2) La sous-information. ❑
Réponse :
1) La surinformation. ◼
2) La sous-information. ❑
Justification : Le risque de la documentation avec les moyens nouveaux de la
technologie [NTIC] ou [TIC] est la surinformation dite aussi infobésité, c'est-à-dire
une surcharge cognitive, sensationnelle, communicationnelle parce que l’information
est donnée à un rythme accéléré. L’infobésité cause un autre problème pour le
chercheur de l’information documentaire. C’est la sérendipité : c'est-à-dire le fait de
« trouver autre chose que ce que l’on cherchait ». L’étudiant a l’impression d’avoir
accès à tout, il passe facilement à côté de l’essentiel puisqu’il est impossible de tout
suivre de manière constante.
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Le choix du sujet et sa reformulation
Question 1.
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Remarques : C’est un sujet intéressant dans la mesure où il pose clairement le
corpus et il précise la question de recherche.
La citation
Question1
*Dégagez les fonctions de la citation dans les exemples suivants :
1) « A ce titre, Cl. Lévi-Strauss précise à juste titre qu’ "en matière de tradition orale,
la morphologie est stérile, à moins que l’observation ethnologique, directe ou
indirecte, vienne la féconder". C’est bien l’observation du contexte et de la réalité
du roman, qui nous donne des clés de la lecture. »
2) L’écriture politique peut apparaître dans un premier temps comme une ligne de
force de l’écriture des romanciers burkinabè. A ce propos, Roland Barthe note
toute la nuance de cette forme d’écriture :
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« Ce regard peut très bien être passion du langage, comme dans l’écriture
littéraire : il peut être aussi le menace d’une pénalité, comme dans les
écritures politiques : l’écriture est alors chargée de joindre d’un seul trait
la réalité des actes et l’idéalité des fins ».
La critique politique va se manifester cher les romanciers burkinabè par une
appréciation qui va s’articuler autour des mutations sociales.
3) Dans sa présentation de la conférence « Défis environnementaux », Ali
Benmakhlouf constate qu’au cœur de ces défis se trouve la question
suivante : « Comment établir une humilité cosmique, loin de l’attitude arrogante
des sociétés humaines vis-à-vis de la nature, attitude qui accompagne les pratiques
de surexploration ? » (Cette phrase est placée au début de l’article).
Réponse :
Exemple1.
La citation sert à illustrer une idée par le recours à une autorité qui est CL. Strauss.
Exemple2.
L’introduction
Question 1:
Choisissez dans les questions suivantes, celles que l’étudiant doit poser lors de la
rédaction de l’introduction et mettez-les dans l’ordre.
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