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UNIVERSITE DE MAZENOD

Initiation à la Recherche Scientifique


(IRS)

Notes de cours préparées et présentées par

Le Professeur
MANIMBA MANE Macaire

Année universitaire 2022 – 2023

1
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Dans le cadre d’une formation diplômante, les étudiants en dernière


année de cursus universitaire rédigent, sous la direction d’un enseignant, un
mémoire dans le but de valoriser les connaissances acquises et
d’approfondir les enseignements reçus. Cette étape cruciale, qui précède
l’obtention du diplôme, prépare les étudiants concernés à présenter les
résultats de leur recherche devant les membres d’un jury. C’est l’ultime
étape de la défense qu’on appelle aussi la soutenance orale publique.
Mais il arrive souvent qu’à l’approche de la date limite de remise de
mémoires, beaucoup d’étudiants se trouvent en proie à l’angoisse de la
feuille blanche. Pendant des mois, en effet, ils ont travaillé sur un sujet sans
jamais le porter à terme. Ils vivent ainsi leur mémoire comme une épreuve
difficile à traverser. Si toutefois certains parviennent quand même à réaliser
leurs projets d’écriture, d’autres, par contre, n’hésitent pas à s’allouer les
services de ghostwriters (écrivains fantômes) pour la rédaction de leur
mémoire, que ce soit pour écrire une partie du mémoire ou le texte tout
entier. Cela se fait parfois même avec la complicité des directeurs de
mémoire qui restent muets à ce sujet.
Dans la plupart de nos grandes villes, le marché de la rédaction de
travaux académiques pour autrui est de plus en plus florissant. On y
rencontre partout des nègres littéraires qui, sans vergogne, rédigent des
travaux de fin de cycle à la place d’étudiants qui en ont les moyens. Cet
engouement vers les nègres littéraires donne à penser. Il dévoile de graves
lacunes du système universitaire en matière de contrôle et révèle que dans
l’enseignement supérieur et universitaire se cachent de vilains tricheurs qui
ne sont pas toujours capables de défendre des idées qui ne sont pas leurs.
Quand, par exemple, un étudiant médiocre produit un excellent mémoire,
on peut soupçonner qu’un écrivain fantôme se tapit dans l’ombre.
C’est donc en mesurant l’ampleur des ravages que cette pratique
frauduleuse et illégale cause à l’enseignement que je voudrais descendre
dans l’arène pour inviter les étudiants à comprendre que la rédaction d’un
mémoire, même si elle sert avant tout à valider les études entreprises dans

2
un secteur donné, reste à la fois objet et outil de formation parce que c’est
par l’écriture qu’on se forme à la recherche et qu’on démontre sa propre
capacité rédactionnelle.
La question qui se pose à ce niveau est la suivante : comment aider les
apprenants à s’initier patiemment à la recherche scientifique ? Comment
surtout les aider à améliorer leur capacité rédactionnelle, notamment
lorsqu’ils doivent rendre compte des résultats de leur recherche à travers un
article ou un travail de fin de cycle (mémoire) ?
1. Objectifs du cours :
À l’issue de ce cours, l’étudiant sera capable de :
- distinguer la recherche scientifique des autres activités cognitives ;
- comprendre le processus de la recherche scientifique ;
- acquérir les bases méthodologiques pour mener à bien une recherche
scientifique ;
- affiner sa capacité de réflexion, élaborer une pensée construite et ordonnée
sous la direction d’un enseignant (professeur) ;
- savoir énoncer un problème de recherche, formuler une question de
recherche, et élaborer une stratégie d’investigation permettant d’atteindre
les objectifs fixés de manière rigoureuse et fiable ;
- appliquer les règles relatives à la propriété intellectuelle et à l’éthique
scientifique ;
- rendre compte du résultat de ses travaux dans un exercice nommé travail de
fin de cycle, rapport de stage ou mémoire.
Pour être limités aux sciences sociales, les objectifs de ce cours n’en
sont pas moins décisifs dans la formation des étudiants en Economie, en
Sciences informatiques et en Gestion des affaires (Management). Ce cours
n’est pas là seulement pour aider les étudiants dans le cadre des travaux
qu’ils auront à effectuer durant leur formation, en particulier le Travail de
fin de cycle (TFC). De fait, la rédaction d’un travail scientifique sera déjà
l’occasion de mettre en œuvre ce que ce cours doit leur apporter : une
première acquisition de la capacité à mettre en pratique une démarche de
recherche, mais aussi une première conscience de l’attitude que cette
dynamique suppose et traduit dans la pratique.
2. Explication des termes
Dans ce cours d’initiation, certains termes seront souvent utilisés.
L’étudiant devra s’y familiariser pour accroître sa compétence lexicale et
3
développer en lui le besoin d’explorer par lui-même le vaste champ de la
recherche. Il est clair que l’explication des termes présentés ici n’est pas
exhaustive. De plus, la définition d'un terme peut être modifiée au fil du
temps, au fur et à mesure que son utilisation évolue dans le contexte de la
recherche.
Recherche scientifique : Seaman la définit comme étant « un processus
d’acquisition fondé sur la collecte et l’analyse systématique de données
empiriques en vue de décrire, d’expliquer, de prédire, et de contrôler les
phénomènes ». En ce sens, la recherche scientifique est une suite
d’opérations cognitives, liées les unes aux autres. Les rapports entre les
éléments de la recherche sont fixés par des objectifs bien clairs tels que la
description des phénomènes, l’explication de leur déroulement, le contrôle
de leurs résultats. Mais une recherche scientifique, quel qu’en soit le
domaine, doit être caractérisée, d’après M.-F. Fortin, par six principes
fondamentaux :
- Elle doit être fondée sur une question pertinente, susceptible d’être
vérifiée ;
- Elle doit être accordée à la théorie ;
- Elle doit utiliser des méthodes adéquates pour répondre aux
questions soulevées ;
- Elle doit se baser sur une démarche de raisonnement logique
susceptible de mener à des données fiables, des clarifications et des
explications plus certaines.
- Elle doit viser la validation, la vulgarisation et la généralisation des
résultats obtenus ;
- Elle doit passer au crible de la critique1.
Recherche documentaire : méthode de collecte de données que vous
utilisez dès que vous avez à rédiger un mémoire ou une thèse. La recherche
documentaire prend souvent la forme de recherches littéraires, dans des
articles ou des livres de différents auteurs. Il s’agit aussi de recherches dans
les archives de musée et dans les rapports annuels des entreprises. C’est
pourquoi la recherche est suivie par des recherches plus empiriques. Une
fois la recherche documentaire terminée, il va falloir opérer un choix
intelligent d’informations nécessaires à la rédaction de votre mémoire, sans

1
M.-F. FORTIN, Fondements et étapes du processus de recherche. Méthodes quantitatives et qualitatives, Les
Éditions de la Chenelière, 2010.

4
oublier que les résultats obtenus par la recherche documentaire soulèvent
souvent de nouvelles questions.

Bibliothèque : Du grec bibliothêkê, désignant le lieu de dépôt de livres,


elle est une collection organisée de livres, généralement accessible au
public. Les bibliothèques proposent souvent d’autres documents (journaux,
périodiques, enregistrements sonores, enregistrements vidéo, cartes et
plans, partitions, etc.) ainsi que des accès à Internet et sont parfois appelées
médiathèques ou informathèques.
Catalogue (de bibliothèque) : liste des documents que possède une
bibliothèque. Il permet de repérer l’existence et l’emplacement d’un
document dans le fonds documentaire en l’identifiant grâce à sa description
bibliographique.
Concept : Idée générale et abstraite, attribuée à une catégorie d’objets
ayant des caractéristiques communes et permettant d’organiser les
connaissances.
Citation : passage tiré d’un ouvrage pour illustrer ou appuyer ce que l’on
avance dans un travail. L’honnêteté intellectuelle veut qu’on en indique
absolument la source (livre, article, encyclopédies, documents audiovisuels,
pages Internet, etc.).
Une citation peut être textuelle, indirecte ou hors texte. Elle est textuelle,
lorsqu’on reprend exactement ce qu’un auteur a écrit. Elle est indirecte ou
hors texte lorsqu’on emprunte une idée ou un commentaire à un auteur :
c’est alors une paraphrase. Dans tous les cas, on doit mentionner la source.
Méthodologie : une branche de l’épistémologie qui s’intéresse à la
méthode. Elle obéit à de nombreux critères de scientificité qui permettent
de valider les sujets traités. A. Mucchielli la définit comme « la réflexion
préalable sur la méthode qu’il convient de mettre au point pour conduire
une recherche »2. Dans les sciences humaines et sociales, la méthodologie
est nettement imprégnée par les méthodes de l’approche qualitative.
Méthode : organisation de l’activité cognitive dans un ordre précis. Il
s’agit, en réalité des techniques employées pour collecter et analyser les
données. Elle peut être historique, descriptive, corrélationnelle, ex-post
facto et expérimentale.

2
A. MUCCHIELLI (dir), Dictionnaire des méthodes qualitatives en sciences humaines et sociales, Paris, A. Colin,
2009, p. 143.

5
Approche : la manière dont on va aborder un domaine de connaissance par
le choix d’une méthode précise.

Démarche : la manière dont l’esprit développe son activité sur un thème


donné.

Plan de travail : une liste de tâches pour rédiger un travail scientifique ; il


est spiral.

Plan du mémoire : il est lié à l’écriture du mémoire après le processus de


recherche documentaire, il correspond à une trame d’argumentation logique
et convaincante.

Plagiat : il recouvre toute reproduction du texte ou de la déclaration d’un


tiers qui n’apparaît pas comme un emprunt à ce tiers. Tout emprunt à
l’œuvre d’un tiers sera en général identifié dans le texte par des guillemets
et accompagné du nom de l’auteur et de la source de la citation. Il s’agit
d’une faute grave et sanctionnée comme telle par l’université.
Contrefaçon : il s’agit d’un plagiat qui porte sur des éléments originaux
d’une œuvre protégée par le droit d’auteur et que la reproduction n’a pas
été autorisée par les détenteurs des droits de cet ouvrage ou par la loi. La
législation prévoit en effet, de façon variable selon les pays, la possibilité
de reproduire sous forme de citations courtes, dûment référencées, tels
extraits d’ouvrages qui ne sont pas encore tombés dans le domaine public
(70 ans après la mort de leur auteur en règle générale). Ces citations
doivent être prélevées sur des œuvres licitement publiées et être pertinente
au regard du projet scientifique ou critique poursuivi par le responsable de
la citation. Ce qui exclut toute reproduction d’un texte que l’auteur n’aurait
pas divulgué.
Résumé : une synthèse d’une demi-page environ du travail scientifique. Il
permet de situer le sujet et d’en indiquer les grandes lignes. Il peut être
suivi de mots-clés, une dizaine au maximum, qui aident à cerner le sujet
traité. Le résumé et les mots-clés se situent sur la quatrième de couverture,
c’est-à-dire sur le dos du mémoire imprimé. Ils constituent la dernière page
du fichier électronique.
Style : ensemble de caractéristiques de mise en forme que l’on applique
aux différents titres du mémoire, structurant ainsi le document.
L’utilisation des styles permet d’avoir une mise en page homogène et
génère automatiquement certaines fonctions comme la numérotation des

6
titres et surtout la création et mise à jour des tables. Cette aide représente
un réel gain de temps.
Il est conseillé de rédiger son mémoire en créant ses propres styles ou en
utilisant les styles proposés par les logiciels de traitement de texte (Word et
OpenOffice).
Les notes présentées dans ce cours reprennent en partie les séances
animées par François Coppens en 2007 dans le cadre de son cours
d’Initiation à la Recherche en éducation. Elles sont complétées par les
notes du remarquable ouvrage de L. Van Campenhoudt – J. Marquet - R.
Quivy, Manuel de recherche en sciences sociales, Malakoff, Dunod, 2017.
Dans les deux derniers chapitres, nous recourons régulièrement aux normes
typographiques (format PDF) publiées en ligne par les universités de
Grenoble (France), de Liège (Belgique) et l’Université Grégorienne de
Rome (Italie).

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CHAPITRE PREMIER
DYNAMIQUE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Premières étapes

1.1 Une recherche naît d’un intérêt


Une recherche sur un sujet est lancée parce qu’on s’y intéresse. Les
raisons de cet intérêt sont souvent personnelles, et même subjectives. C’est
même à cause de tout cela qu’on s’intéressera à telle ou telle réalité sur
laquelle on souhaitera commencer une recherche. Il faut cependant craindre
qu’un tel intérêt représente un danger en ce sens que la recherche pourrait
finalement ne servir qu’à confirmer des préjugés, des stéréotypes. Si, après
une recherche, on s’aperçoit que le sentiment ou le jugement qu’on avait
avant sont confirmés, ce n’est pas en soi un problème pour la recherche
elle-même. Il n’en va pas de même si la recherche elle-même n’était menée
que pour confirmer le jugement, les préjugés, les sentiments qu’on avait au
départ.
Même si une recherche naît souvent d’un intérêt, elle doit être
désintéressée. C’est cela qu’on appelle la rupture en ce sens qu’on essaie de
mettre entre parenthèse ses propres jugements, opinions, intérêts subjectifs
ou même partisans dans le cours de la recherche. Autrement dit, on devra
faire comme si l’on n’avait pas ces intérêts, voir aussi bien ce qui
correspond à nos opinions que ce qui n’y correspond pas; voir aussi bien ce
qui confirme nos jugements, ce qui consonne avec nos valeurs, que ce qui
les contredit. La seule question qui anime une recherche doit être de savoir
ce qu’il en est en réalité de ce que l’on étudie, ce qui est vrai, et non pas ce
qui nous fait plaisir ou nous dérange.
Pour cela, il faut, le temps de la recherche, suspendre ou mettre entre
parenthèses nos intérêts, nos jugements, nos opinions – comme si, encore
une fois, nous ne les avions pas. C’est ce que l’on appelle aussi l’esprit
critique : une prise de recul par rapport aux idées que l’on a en
commençant la recherche, ou en-dehors de la recherche, par rapport aux
catégories de pensée que l’on a ou que, de manière générale, l’on peut avoir
spontanément par rapport à la réalité que l’on va interroger. Il s’agit aussi
d’une prise de recul par rapport au sens commun. Pour le dire encore
autrement, il s’agit de prendre, autant que possible, suffisamment de recul
par rapport à ses propres opinions et jugements ou préjugés pour que la
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recherche vise ce qu’il en est vraiment de la réalité et qu’elle ne soit pas
menée avec des œillères qui ne lui permettront de voir que ce qui vient
confirmer la position que l’on a au départ ou par ailleurs. Ce n’est qu’à
cette condition qu’une recherche pourra être menée de manière objective.
On verra dans la suite que cette rupture et cet esprit critique s’accomplit
non seulement dans la question de départ, mais aussi dans l’exploration et
dans la formulation d’une problématique – cette dernière marquant aussi le
début d’une reconstruction de la réalité étudiée.
1.2 Premières étapes de la recherche
Dans les limites de ce cours d’initiation, nous examinerons ici les
premiers moments de la démarche, en nous inscrivant dans le schéma que
proposent L. Van Campenhoudt, J. Marquet et R. Quivy3 :

Dans le cadre de ce cours, nous nous allons analyser les étapes suivantes de la
démarche scientifique : la question de départ (choix du sujet), l’exploration
(lectures et entretiens exploratoires), la problématique, la construction du
modèle d’analyse, l’observation, l’analyse des informations et les conclusions.
1.2.1 Formulation d’une question de départ, choix du sujet
a) Question de départ
3
L. VAN CAMPENHOUDT – J. MARQUET – R. QUIVY, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris,
Malakoff, Dunod, 2017.

9
Une première difficulté apparaît lorsqu’il s’agit de transformer un intérêt en
un projet de recherche. Il faut, d’un intérêt spontané, passer à une démarche
continue, transformer la manière certes déjà sélective dont on reçoit des
informations en une démarche active par laquelle on va à la recherche de
quelque chose de plus intéressant. A ce moment il faut s’arrêter et se demander :
au fond, précisément, qu’est-ce que je vise, qu’est-ce que je cherche ? C’est le
tout début d’une démarche de recherche. Sur ce chemin chacun rencontrera un
certain nombre de moments et de tournants qui sont à la fois des difficultés et
des étapes à franchir.
Il existe plusieurs types de questions de départ (de recherche). Le type de
questions choisi pour le mémoire détermine le type de recherche qu’il faudra
ensuite conduire, ainsi que la méthodologie à adopter.
Comme on le voit, le rôle d’une question de départ consiste à « traduire ce qui
se présente couramment comme un centre d’intérêt ou une préoccupation
relativement vague en un projet de recherche opérationnel »4. Pour le dire
autrement, la question de départ est un premier fil conducteur, qui doit permettre
d’entamer une recherche, qui permet au chercheur de conduire, précisément, sa
recherche. Elle ne doit pas être formulée de manière totalement satisfaisante
d’emblée : elle peut être provisoire, elle pourra être reformulée, au fur et à
mesure que la recherche se trouvera, au fur et à mesure que le chercheur
cheminera. Il y aura des déplacements successifs. Il ne s’agit pas seulement de
rester là où l’on est au départ avec sa question comme s’il s’agissait seulement
de recevoir la réponse qui viendra boucher la question.
La question de départ doit cependant être formulée de manière efficace et
opérationnelle : elle doit permettre de commencer la recherche, ce qu’elle fera si
elle dit de manière aussi exacte que possible ce que l’on cherche à savoir, à
comprendre, à vérifier la question avec laquelle l’on ira frapper à une porte (un
auteur, une bibliothèque, un livre, un expert…), la question qui fera que l’on ira
vers telle porte ou vers telle autre porte pour découvrir une réponse.
Quelques critères
Une question de départ sera efficace et utile si elle présente les qualités
suivantes :
1°. La clarté : Qu’elle soit concise, sans aucun de ces entortillements qui font
que finalement on ne sait plus ce que l’on vise ; qu’elle soit précise, c’est-à-dire
qu’elle définisse un champ de réalité bien circonscrit, et non pas vague ou
potentiellement infini ; et enfin qu’elle soit univoque, que chacun qui entend
4
Ibid., p. 25.

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cette question comprenne bien ce qu’elle vise, qu’il n’y ait pas de mot ou
d’expression qui soit équivoque, qui puisse avoir plusieurs sens sans que l’on
sache clairement lequel était visé.
2°. La faisabilité : Une question de départ doit définir une tâche qui correspond
aux moyens que l’on a. Un étudiant ne dispose pas toujours des moyens de ses
ambitions. Il ne peut, par exemple, pas se lancer dans une enquête qui, pour
trouver une réponse légitime, demanderait le travail de toute une vie. La
question doit être réaliste ; la tâche qu’elle définit doit correspondre à un champ
que l’on est capable de couvrir avec les moyens dont on dispose : temps,
finances, compétences, etc.
3°. La pertinence : Pour être pertinente, une question de départ doit être une
vraie question, et non pas une affirmation ou une opinion à laquelle on ajoutera
un point d’interrogation pour faire semblant qu’il s’agit d’une question. Elle doit
aussi orienter vers la réalité, et non pas vers des spéculations, des fantasmes, des
spéculations sur l’avenir : elle doit provoquer une confrontation et un échange
avec d’autres, autour ou à propos d’une réalité à laquelle ils peuvent avoir accès.
Elle doit finalement relever du champ d’études auquel la recherche, le cas
échéant, est censée appartenir.
b) Choix du sujet
Critères de choix : un sujet de dissertation, d’article, de livre, de mémoire ou
de thèse doit remplir un certain nombre de critères : il doit vous intéresser ; vous
permettre de faire une vraie recherche ; avoir une relation avec la formation
choisie, vous être utile dans votre vie professionnelle future. Evitez les sujets de
mémoire vagues et trop vastes. De même, les sujets sensibles ou les sujets pour
lesquels la collecte de données empiriques est complexe.
Faites attention aux consignes données. Parfois, vous devez choisir parmi une
liste de sujets dans votre domaine d’études. Choisissez un sujet de mémoire
actuel. De cette manière, il sera plus facile de trouver beaucoup d’informations
(sources) par rapport à un sujet plus ancien pour lequel rien de récent n’a été
écrit. Utiliser Google (Scholar) pour des articles récents et des blogs liés à votre
sujet. Vous pouvez aussi utiliser LexisNexis, une base de données où vous
trouverez rapidement tous les articles liés à votre domaine de recherche. Il arrive
parfois que vous ayez accès à LexisNexis grâce à votre établissement
universitaire.
Soyez toujours sûr qu’il existe assez de sources scientifiques sur votre sujet
d’étude. Pour cela, regardez les meilleures revues scientifiques de votre
discipline. N’hésitez pas à changer de sujet dès que vous réalisez que les sources

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ne sont pas disponibles. C’est une bonne initiative de se pencher sur les
dernières éditions des revues spécialisées qui vous concernent. Essayer de
donner une dimension commerciale à votre domaine de recherche. Cela peut être
très utile plus tard, lorsque vous rechercherez un emploi dans votre domaine de
prédilection.
S’il s’agit d’un sujet de mémoire ou de thèse, celui-ci doit nécessairement être
approuvé par le directeur ; ainsi, vous vous assurez d’obtenir son appui à chaque
fois que vous en aurez besoin.
c) Trouver un bon titre pour votre travail : le titre est la première chose que
votre lecteur verra de votre travail. Beaucoup de lecteurs se feront une première
opinion sur votre travail en se basant dessus. Votre titre doit avoir une fonction
informative, il doit être percutant et approprié. Un titre trop court est trop
généraliste et un titre trop long peut être ennuyeux : il faut trouver le juste
milieu.
Types de titres pour un travail scientifique
On retrouve plusieurs genres de titres :
1. Les titres descriptifs : ils indiquent les phénomènes, l’objet de recherche ou
d’étude, mais ne donnent aucune information sur la problématique, ni sur les
résultats d’analyse (cela se fait beaucoup en droit ou histoire). Ces titres peuvent
être scindés par deux points au milieu.
Exemples : « Populisme et politique dans le roman français sous la IVème
République », « La croissance et le chômage sous le quinquennat de François
Hollande », « Impact du développement urbain sur les villes rurales en Tunisie :
exemple de Djerba », « L’influence des réseaux sociaux sur les stratégies
marketing d’une PME en France : état des lieux, enjeux et perspectives de
développement ».
2. Les titres de mémoire avec problématique : ils sont formulés sous forme de
question en lien avec la problématique.
Exemples : « La marche de santé : effet de mode ou tendance de fond à
Kinshasa ? » « La peine de mort et les droits de l’Homme : un problème
socioculturel insolvable ? ».
3. Les titres affirmatifs : ils énoncent à l’avance le résultat de l’étude (plus rare).
On prend ainsi position directement dans le titre du travail scientifique.

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Exemples : « L’échec économique du quinquennat Hollande », « La Syrie, bouc
émissaire des maux européens ».
Astuces pour un titre encore plus attractif
 Soyez concis : Essayez de trouver un titre de moins de 8 mots.
 Utilisez des termes clés : Trouver des mots que votre public peut facilement
identifier comme des « mots clés » (liés à votre domaine de recherche, aux
concepts principaux ou à votre sujet d’étude).
 Identifiez le contexte : Tâchez de comprendre le cadre de votre travail : un siècle
ou une époque, un auteur ou un livre, etc.
 Rédigez le titre une fois le travail terminé : On conseille de trouver le titre de
votre travail après avoir complété la rédaction. Cela vous permet de capter
l’essentiel en quelques mots.
Pour mieux formuler une problématique, il est conseillé de mener une recherche
documentaire, qui passe par l’étape de l’exploration.
1.2.2 Exploration
Muni de sa question de départ, le chercheur peut se lancer dans la recherche
de ce qui lui permettra d’élaborer une réponse objective. Il peut, pour cela, faire
appel au monde entier grâce à l’Internet. La question qui se pose alors est de
savoir comment faire pour que cet appel ne se fasse pas de manière telle qu’il
ramène dans ses filets une moisson tellement vaste et chaotique qu’il sera
impossible au chercheur d’y trier ce qui est pertinent pour sa recherche.
Que ce soit sur Google ou dans une bibliothèque, la question reste en réalité la
même : quel ouvrage, quel auteur, quel expert aller rencontrer, dans la multitude
de ceux que l’on voit ou qui se présentent ? Comment explorer le terrain, après
avoir décidé avec sa question de départ ce que serait le terrain vers lequel on
veut se tourner ? Cette phase d’exploration demande à être menée avec quelque
rigueur, pour ne pas être laissée au seul hasard.
Insistons sur le fait qu’il ne s’agit pas encore ici de traiter le matériel que l’on
va ramener de cette exploration, mais de savoir comment l’on va mener cette
exploration, précisément, en vue de formuler une problématique (cf. Phase 3).
On peut ainsi distinguer deux volets de cette exploration : les lectures et les
entretiens.
a. Les lectures
Celui qui se lance dans une démarche de recherche ne peut faire comme si
rien n’avait jamais été écrit à ce propos, comme s’il était le premier à

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s’intéresser à cette réalité ou comme si ce que les autres en ont dit n’avait rien
d’intéressant. On doit toujours partir de quelque part. Grâce à la lecture, on
parvient à faire le point des connaissances déjà acquises, du savoir déjà élaboré,
et de découvrir ce que d’autres ont déjà offert d’intéressant à ce propos. On ne
peut pas, cependant, tout lire de ce qui a été produit à propos de la réalité que
l’on interroge. On n’aurait jamais fini de lire ce qui s’y rapporte. Il y a donc
nécessité de faire un choix de lecture, dont voici quelques principes :
- Partir de sa question de départ, et s’y tenir strictement pour définir les
thèmes des lectures que l’on va mener. Il y a à sélectionner, de manière parfois
drastique, ce qui correspond au champ (précis et univoque) défini par cette
question de départ.
- Commencer par des ouvrages de référence ou de synthèse, ou des ouvrages
offrant des repères théoriques, qui permettent d’organier en une première carte
(qui pourra être remise en question, voire contredite, après) les connaissances et
les sources dans lesquelles on va devoir s’orienter. Ces ouvrages permettent une
première organisation, fût-elle provisoire, du chaos.
- Enrichir l’étude par le choix de regard différents, croisés, pour autant qu’ils
restent bien dans le champ ouvert par la question de départ.
- Entrecouper, dans cette dynamique de lecture, les moments de réception et
les moments d’appropriation de ce qui a été lu, c’est-à-dire entrecouper les
phases de lecture de moments de réflexion, de reprise réflexive, de rumination,
de triturage de la matière, des perspectives et des idées qui ont été reçues. Cette
phase de lecture est loin d’être une phase de réception passive.
Quelques outils à utiliser :
- Demander conseil à des personnes que, sous réserve de vérification ultérieure,
l’on considère comme compétentes pour indiquer une piste (cf. entretiens).
- Utiliser les encyclopédies et les revues générales.
- Certaines bibliothèques disposent de répertoires et d’outils de recherche
informatisés.
- Les ouvrages généraux, les revues et les monographies offrent des
bibliographies souvent très utiles par la sélection qu’elles opèrent.
- Découvrir et utiliser les revues spécialisées.
- L’Internet est extrêmement précieux, pour autant que son usage soit structuré
et intégré dans une démarche rigoureuse. Il n’offre par lui-même aucune rigueur,
il n’est par définition pas structuré.

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Pour plus d’info et un apprentissage, voir sur
http://www.bibl.ulaval.ca/vitrine/giri/ un guide d’initiation à la recherche dans
Internet de l’université de Laval.
b. Les entretiens exploratoires

Comme les lectures, les entretiens peuvent amener à reformuler la question de


départ, par exemple s’ils montrent qu’elle est équivoque ou confuse. Indiquons
brièvement les trois types d’entretiens qui peuvent être envisagés dans cette
phase d’exploration :
- Avec les experts, les personnes qui ont acquis une expertise dans l’étude ou la
recherche relative au champ concerné : enseignants, chercheurs spécialisés,
experts peuvent donner des orientations, des informations, des conseils qui
aideront le chercheur dans l’exploration du champ qu’il doit découvrir.
- Avec les témoins privilégiés : non pas les experts qui se sont spécialisés dans
l’étude « sur », mais des personnes qui peuvent faire état d’une expérience de
manière privilégiée, en particulier parce qu’elles sont particulièrement
représentatives ou parce qu’elles peuvent faire état d’une certaine réflexivité sur
leur expérience.
- Avec des personnes concernées par la question posée, et dont l’expérience peut
aider à découvrir ce qui est impliqué par l’exploration du champ ouvert.
Rappelons encore qu’il s’agit ici d’entretiens strictement exploratoires, qui
permettent d’entrer en contact avec les regards que les autres portent sur la
même réalité, de percevoir la richesse et l’éventuelle variété de ces regards, et de
découvrir ce qu’ils font voir de cette réalité, les connaissances et les savoirs qui
ont déjà été élaborés et dans lesquels on va venir soi-même inscrire sa recherche,
d’une manière qu’il faut maintenant préciser.
Les lectures et les entretiens exploratoires peuvent s’enrichir mutuellement,
dans un jeu de va-et-vient qui permettra d’avoir une première connaissance des
savoirs, des regards, des méthodes qui existent dans le champ ouvert par la
question de départ. Dans les deux cas, il s’agit en réalité de rencontrer, muni de
sa question de départ, des autres qui sont compétents et dont la rencontre semble
pertinente pour transformer la question posée en une problématique ou un objet
d’étude. En particulier, cette phase exploratoire doit permettre de découvrir les
différentes méthodes élaborées pour explorer le domaine ouvert par la question
de départ ainsi que les résultats éventuellement obtenus par ces méthodes.
1.2.3. Formulation d’une problématique

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Dans la section précédente, nous avons vu comment procéder à l’exploration.
Il s’agit maintenant de prendre du recul ou de la hauteur par rapport aux
informations recueillies et de maîtriser les idées rassemblées afin de préciser les
grandes orientations de la recherche et de définir une problématique en rapport
avec la question de départ.
Après avoir choisi un sujet de travail (TFC, mémoire, thèse, article…),
indiquez-en la pertinence et tâchez de décrire clairement la problématique.
Celle-ci peut être définie comme l’approche ou la perspective théorique qu’on
décide d’adopter pour traiter le problème posé par la question de départ. Elle est
l’angle sous lequel les phénomènes vont être étudiés, la manière dont on va les
interroger. Les pistes théoriques qu’elle définit devront être opérationnalisées de
manière précise dans l’étape suivante de construction du modèle d’analyse. A ce
stade-ci, c’est le type de regard porté sur l’objet qui importe, pas encore la
mécanique et les outils précis de ce regard. Au fait, la problématique décrit un
problème qu’il faut résoudre dans le développement du travail scientifique
(article, ouvrage, thèse doctorale, mémoire, travail de fin de cycle, rapport de
stage).
La problématique est nécessaire, pour trois raisons :
- Elle mène à votre question de départ. Si vous n’avez pas identifié de problème
(et donc n’avez pas de problématique), vous ne pouvez pas formuler la question
à laquelle vous allez répondre dans votre développement.
- Elle vous donne un cadre et un angle d’attaque sur un sujet.
- Elle vous aide à déceler le problème auquel vous allez répondre tout au long du
développement de votre travail.
Etapes pour la rédaction d’une problématique
1. Avant de trouver la problématique, identifiez le domaine d’un problème
général. Commencez par identifier un problème sur lequel vous souhaitez vous
concentrer. En fonction de votre université ou de votre domaine d’études, le
problème peut être plutôt pratique ou théorique. Il peut également permettre de
comprendre pourquoi une situation particulière existe.
Exemple de problème pratique :
Le lycée Kabambare à Kinshasa fait face à une diminution de ses effectifs en
raison d’augmentation des frais scolaires. La direction du lycée craint que les
troubles résultant de l’incertitude autour des inscriptions pour l’année à venir
ne perturbent les enseignants. Elle s’inquiète : si rien n’est fait, les meilleurs
enseignants quitteront l’école, ce qui nuira à l’image de celle-ci.

16
Exemple de problème théorique
Les conséquences de l’alcool sur les performances athlétiques chez les
adolescents constituent un sujet encore peu exploré.
2. Renseignez-vous suffisamment sur le problème pour mieux définir la
problématique. Cette étape consiste à se renseigner sur le problème, afin de
développer une compréhension suffisante du sujet pour identifier l’aspect du
problème auquel vous allez répondre dans votre mémoire. En fonction du
problème soulevé, vos recherches peuvent inclure la consultation de diverses
sources d’informations pertinentes, ainsi que des discussions avec les experts.
En menant vos recherches, gardez à l’esprit les questions suivantes :
Le contexte : Qui a un problème ? Quand et où a émergé le problème ? Quelle
est la cause de ce problème (est-ce qu’il découle de recherches antérieures ou est
lié à la modification d’un facteur) ?
L’arrière-plan : Que sait-on du problème ? Qu’en disent les chercheurs et les
autres personnes concernées ? Qu’est-ce qui a déjà été fait pour résoudre ce
problème ? Est-ce que certaines solutions ont fonctionné – si oui, pourquoi ?
Est-ce qu’une cause a été étudiée en particulier ?
Votre spécificité : Qu’allez-vous exactement aider à résoudre ? Qu’est-ce que
vous n’allez pas traiter ?
La pertinence : Pourquoi est-il important pour la société ou la profession
concernée de résoudre ce problème ? Que se passera-t-il s’il ne l’est pas ? Qui
en ressentira les conséquences ?
3. Rédigez votre problématique
Une fois vos recherches effectuées et après avoir répondu aux questions ci-
dessus, vous devriez avoir une idée plus précise de ce que vous souhaitez traiter
en particulier à l’intérieur du problème. L’étape suivante consiste donc à
transformer ce point en une problématique qui explique clairement le
problème que vous allez résoudre, et prouve la pertinence de vos recherches.
La problématique de votre mémoire ne se limite pas nécessairement à une
seule phrase. Elle peut tenir dans un court paragraphe ou plus.
Exemple de problématique exposée en une phrase :
En République Démocratique du Congo, les enseignants du secondaire n’ont pas
les compétences nécessaires pour reconnaître et guider les élèves surdoués en
cours.
Exemple de problématique exposée dans un court paragraphe

17
Les employés de la Société nationale d’électricité sont démotivés depuis
l’annonce d’une nouvelle série de licenciements ; leur charge de travail reste
parallèlement très élevée. L’absentéisme pour raisons médicales semble
augmenter, mais le département des Ressources Humaines n’a actuellement pas
les outils pour surveiller, évaluer et prévenir le problème.

Question centrale de recherche


Une fois la problématique rédigée, vous êtes prêt à formuler votre question
centrale de recherche et les sous-questions qui en découlent. Bien que la
problématique et la question centrale de recherche soient liées, ce sont
néanmoins deux choses bien distinctes. Il existe, en effet, une différence entre la
problématique et la question centrale de recherche, même si parfois la
distinction n’est pas très claire.
Il est conseillé de rédiger la problématique sous forme affirmative. Exemple :
En République Démocratique du Congo, les enseignants du secondaire n’ont pas
les compétences nécessaires pour reconnaître et guider les élèves surdoués en
cours.
La question centrale de recherche est la question à laquelle le mémoire va
répondre. Elle découle de la problématique qui, elle, met en exergue un
« problème ». La question de recherche sera rédigée sous forme de question.
Exemple : Quelles techniques pratiques peuvent employer les enseignants afin
de mieux identifier et guider les élèves surdoués ?

Problématique Question centrale de recherche

Les enseignants de collège n’ont pas les Quelles techniques pratiques peuvent


compétences nécessaires pour reconnaître et employer les enseignants afin de mieux
guider les élèves surdoués en cours. identifier et guider les élèves surdoués ?
Généralement, les questions centrales de recherche donnent des indications
sur ce que vous allez résoudre au cours de vos recherches et permettent de
structurer votre travail scientifique. Vous pouvez recourir à toutes les catégories
de questions ci-dessous pour votre travail :

18
*Les questions descriptives : elles permettent de comprendre en profondeur le
sujet que vous traitez. Elles sont souvent le Elles portent sur le présent. Leurs
réponses peuvent décrire une situation, un concept ou une personne à partir de
vos propres observations ou des informations que vous avez recueillies.
Exemples : Quelle est la population mondiale ? Quelles décisions va prendre le
gouvernement cette année pour réduire la charge fiscale ? Quelles mesures
prennent les écoles primaires aux Etats-Unis pour les élèves atteints d’autisme ?
*Les questions comparatives : elles permettent d’explorer les différences et
ressemblances entre deux ou plusieurs éléments.
Exemples : Quelle est la différence entre la langue des signes et le langage du
corps ? Quels sont les points communs entre les systèmes politiques de la France
et du Canada ?
*Les questions définissantes : elles permettent de voir comment inscrire votre
sujet dans un cadre plus large. Elles sont utiles pour caractériser et classer un
phénomène.
Exemples : Comment est-il possible de caractériser la sous-classe émergente en
Allemagne ? Comment classifier les socialistes au sein de cette sous-classe
émergente ?
*Les questions évaluatives/normatives : elles permettent de déterminer la valeur
d’une chose (si cette chose est souhaitable, bonne, normale ou exploitable par
exemple), donc d’émettre une opinion ou un jugement. On les appelle parfois les
questions éthiques.
Exemples : Est-il souhaitable que les ouvriers soient surveillés de près ? Quel
rôle joue l’existence d’un environnement de travail sain pour les employés ?
*Les questions explicatives : elles ont pour rôle de déterminer la cause d’un
problème. Elles commencent très souvent par « pourquoi », mais peuvent aussi
contenir des mots interrogatifs tels que « quel » ou « comment » ?
Exemples : Quelle est la raison du fort taux de maladie au siège d’Apple ?
Pourquoi toute substance fond-elle à une certaine température ? Pourquoi les
feuilles changent-elles de couleur en saison sèche, en automne ?
*Les questions prédictives : elles sont utilisées pour prédire l’avènement futur
de quelque chose. Vous pouvez les utiliser pour identifier une conséquence
attendue.
Exemples : Combien d’entreprises vont fermer si la crise économique continue
jusqu’à 2020 ? Les transports publics resteront-ils bon marché à l’avenir ?

19
*Les questions d’encadrement/de résolution de problème/de conseil : elles sont
utiles si vous souhaitez identifier de nouvelles solutions à des problèmes
existants, en vous concentrant sur le futur proche. Elles sont souvent formulées
de la manière suivante : « comment peut-on… ? ». Dans de nombreux cas, il est
impossible d’attaquer ces questions avant d’avoir répondu aux questions
explicatives. Si votre question centrale est de ce type, il est commun de recourir
à des sous-questions explicatives.
Exemple : Comment peut-on garantir que le nombre d’illettrés au Sud-Soudan
diminuera de 50% dans les trois prochaines années ?
L’un des risques lié à l’emploi d’une question d’encadrement est de donner
des conseils sur la manière de résoudre un problème particulier, ce qui, en tant
que chercheur, n’est pas votre rôle. Votre rôle est de donner le fruit de vos
recherches aux personnes concernées par le problème et capables de l’exploiter
pour résoudre celui-ci.
Type de question de Formulation
recherche

Recherche descriptive Quelles sont les caractéristiques de x  ? Qui devrait mener à bien
x  ? De quoi a l’air x ?

Recherche comparative Quelles sont les différences entre x et y ? Quelles sont les
ressemblances ?

Recherche définissante A quel stade de développement se trouve x ? Comment est-il


possible de caractériser x  ? Quel est un exemple de x  ?

Recherche Quels sont les points positifs ou les valeurs de x ? Est-ce que x
évaluative/normative fonctionne bien ? Est-ce que x est adéquat et souhaité  ? Quels
sont les avantages et les inconvénients de x ? 

Recherche explicative De quoi résulte x ? Comment cela s’est-il produit ? Quelles en
sont les causes ?

Test prédictif Dans quelle mesure x se produira-t-il  ? Qu’est-ce qui va le


provoquer  ? A quoi doivent se préparer les acteurs impliqués ?

Encadrement, résolution de Comment est-il possible d’être sûr que x arrive  ? Comment x
problème et conseil peut-il être entrepris ? Que peut-on faire pour résoudre le
problème x  ?

La recherche par test Quel est l’effet de x sur y  ? Est-ce que  x est plus ________ que
y  ?

Certaines catégories de questions de recherche se prêtent mal à la formulation


d’une question centrale de recherche. C’est le cas avec :
 Les questions évaluatives qui rendent difficile l’objectivité de la recherche.

20
 Les questions commençant par « pourquoi » sont souvent trop vagues.
 Les questions déductives : leur champ reste trop limité.
Si votre question centrale de recherche se trouve dans l’une de ces catégories,
revenez à votre problématique et essayez de la reformuler.
Résumé

Concevoir une problématique peut se faire en deux temps :


- Dans un premier temps, on fait le point sur les problématiques possibles, on en
élucide les caractéristiques et on les compare. Pour cela, on part des résultats du
travail exploratoire. A l’aide de repères fournis par les cours théoriques et/ou par
des ouvrages et articles de référence, on tente de mettre au jour les perspectives
théoriques qui sous-tendent les approches rencontrées et on peut en découvrir
d’autres.
- Dans un deuxième temps, on choisit et on explicite sa propre problématique en
connaissance de cause. Pour expliciter sa problématique, on redéfinit le mieux
possible l’objet de sa recherche en précisant l’angle sous lequel on décide de
l’aborder et en reformulant la question de départ de manière à ce qu’elle
devienne la question centrale de la recherche.
Certaines universités mélangent les concepts de problématique et de question
centrale de recherche. Faites toujours bien attention à mentionner la bonne
question en écrivant et en communiquant avec votre directeur de mémoire.

Conclusion

Formulation de la question de départ, lectures et entretiens exploratoires et


explicitation de la problématique sont en étroite interaction.
Ces étapes se font constamment écho dans un processus qui est davantage
circulaire ou en spirale que strictement linéaire. Si ce processus a été décomposé
en étapes distinctes, c’est pour la clarté de l’exposé et pour la progressivité de la
formation, non parce qu’elles seraient réellement autonomes. Les boucles de
rétroaction représentent ce processus circulaire.
Ces interactions entre les différentes étapes de la recherche impliquent que la
problématique reste ouverte durant tout le processus de recherche. Elle donne
une orientation sans laquelle le chercheur ne saurait où aller, et confère une
cohérence intellectuelle à son travail, elle invite à explorer des aspects du
phénomène auxquels il n’aurait sans doute pas prêté attention.
Dans tous les cas, la problématique n’est jamais vraiment close car, au fil des
observations et analyses, sa pertinence sera constamment éprouvée, chaque
21
information nouvelle apportera de nouveaux enseignements qui généreront de
nouvelles interrogations, et la problématique définie au cours de la présente
étape s’en trouvera affinée, parfois même sérieusement bousculée. C’est fort
bien ainsi car une recherche est une recherche, pas une démonstration.

22
Travaux dirigés

Pour étudier une même question de départ, différentes problématiques sont


envisageables. Il faut donc commencer par les découvrir et ensuite faire des
choix en connaissance de cause.
Il est important d’en prendre connaissance car il servira de base à une des
principales applications illustrant l’étape consacrée à la construction du modèle
d’analyse. Pour l’heure, définissez une problématique en rapport avec les sujets
ci-après :
1. Les comportements sexuels face au risque du sida.
2. Les attentes des citoyens à l’égard de la Justice.
3. L’exposition de soi sur Internet.
4. Les embouteillages dans la ville de Kinshasa.

23
CHAP. II.

SCHÉMA POUR LA RÉDACTION D’UN MÉMOIRE

2.1. Etapes préalables

1. Trouver un sujet.
2. Formuler la problématique.
3. Choisir son directeur de mémoire.
4. Faire le plan: Expliquer où, quand, comment et avec qui
vous allez effectuer votre recherche. La question du
comment déterminera votre méthode de recherche.
5. Passer à la rédaction.
6. Consulter son directeur de mémoire parallèlement à ces
étapes.

2.2. Schéma
2.2.1. Introduction générale
Il s’agit, à ce niveau de la rédaction, d’introduire le sujet (amorce), d’en
justifier le choix et de soulever la problématique. Après avoir posé la
question centrale de la recherche et formulé l’hypothèse, délimitez votre
sujet (terminus a quo – terminus ad quem, emplacement), indiquez les
méthodes employées et les difficultés rencontrées durant la recherche.
Vous devez, après cela, décrire le développement de votre mémoire dans ce
qu’il convient d’appeler la division du travail (plan). Une introduction
claire et bien rédigée permet de donner aux lecteurs l’envie de vous lire.
Il est conseillé de rédiger l’introduction générale après la rédaction du
corps du mémoire. Car cela permet de donner un meilleur aperçu du
contenu du mémoire tant il s’agit de définir succinctement le champ de la
recherche et d’orienter le lecteur sur le déroulement du mémoire.
C’est pourquoi l’introduction générale ne devra pas ressembler à un
sommaire. On veillera à ce que chacune de ses parties annonce les idées
directrices du mémoire.
Une bonne introduction doit contenir les points suivants : la formulation
de la problématique de laquelle découle la question centrale de recherche,
l’hypothèse (les hypothèses) si nécessaire, le cadre théorique, la

24
délimitation du champ d’étude (du sujet), la méthodologie et la division du
travail.
La problématique étant l’élément clé du mémoire, faites sous-entendre
dans l’introduction de votre mémoire qu’au moment où vous finissez votre
introduction, vous n’avez toujours pas de réponse à votre problématique.
De manière presque simpliste, ce sujet doit apparaître problématique pour
vous dès l’introduction.
Formuler (énoncer) une ou des hypothèses (si nécessaire) : En réponse
à votre question centrale de recherche, vous pouvez déjà formuler une ou
plusieurs hypothèses. Une hypothèse est un énoncé dans lequel vous
donnez une réponse anticipée à la question centrale de recherche. Elle est
généralement formulée en fonction de l’état de la recherche actuelle.
Mais parce que vous ne connaissez pas encore la réponse définitive à la
question posée, vous devrez avant tout effectuer une recherche
préliminaire. Celle-ci doit se dérouler à travers une recherche documentaire
que vous utilisez dans votre introduction et pour la délimitation de votre
problématique. L’hypothèse aura la forme d’une définition. Elle mènera à
une recherche documentaire à la suite de laquelle le chercheur fera des
propositions particulières. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu’une
hypothèse détient toujours un caractère provisoire : elle peut, à la suite de
la recherche documentaire, être maintenue comme une vérité scientifique
ou carrément rejetée.
N.B. Au cas où vous auriez énoncé plusieurs hypothèses de travail, traitez
chacune d’elles dans un chapitre séparé de votre mémoire.
Cadre théorique : Après avoir formulé votre question de recherche et votre
hypothèse de travail, déterminez, si possible, les théories, les concepts clés
et les idées développées par d’autres en lien avec le sujet choisi. Il s’agit de
montrer qu’avant vous d’autres ont étudié le même problème sous
différents angles. C’est ce qu’on appelle aussi l’état actuel de la recherche.
Présentez ainsi un petit résumé des travaux (ouvrages et articles) se
rapportant au sujet abordé et indiquez brièvement votre apport à
l’avancement de la recherche (originalité du sujet).
Délimitation du travail : Une fois la question centrale de recherche posée
et l’hypothèse formulée (énoncée), une fois le cadre théorique déterminé,
procédez à la délimitation de votre travail. Cela revient à situer votre

25
recherche dans le temps (chronologiquement) et dans l’espace
(géographiquement) :
Chronologiquement : Déterminez le terminus a quo ainsi que le terminus
ad quem. Il s’agit de montrer comment deux perspectives ou variables
différentes se rapportent les unes aux autres sur une période donnée.
Terminus a quo : limite temporelle initiale, date, période avant laquelle
un fait n’a pas pu avoir lieu. Il s’agit, en d’autres termes, de fixer la date à
partir ou après laquelle un événement s’est déroulé.
Terminus ad quem : Limite temporelle finale; période, date après
laquelle un fait n’a pu se produire.
Géographiquement : Déterminez, si possible, l’emplacement de votre
recherche en vous concentrant sur une zone géographique spécifique (lieu,
société, entreprise, site, etc.). Car une bonne délimitation du travail évite de
vous engager dans une mauvaise direction ou de vous égarer dans
l’exploitation d’un sujet trop vaste.
Méthodologie : Indiquez ici les méthodes et les techniques utilisées tant
pour la collecte des données que pour le traitement des résultats de la
recherche (investigations). La question du « comment » déterminera votre
méthode de recherche : les résultats de votre recherche seront-ils obtenus à
l’aide de sondages, d’entretiens, d’observation ou d’expériences ? Ce
« comment » de la recherche peut être nommé la « méthodologie de
recherche ».
Après avoir indiqué les méthodes utilisées, présentez vos sources et
soulevez les difficultés que vous avez rencontrées au cours de la recherche.
Division du travail : Au regard de la documentation mobilisée et des
questions soulevées, décrivez brièvement le développement de votre travail
en indiquant, par exemple, le nombre de parties et de chapitres en fonction
de la logique interne qui les régit.
2.2.2. Développement du sujet
La rédaction d’un mémoire est principalement un travail d’écriture qui
demande de la cohérence, une bonne organisation et des connaissances. En
ce sens, le développement du sujet doit se faire dans une progression
logique, étape par étape à travers commentaires, déductions et conclusions
partielles au bout de chaque étape. Toutes les idées doivent être liées au
sujet de mémoire et rassemblées de manière cohérente et harmonieuse.

26
Autrement dit, les idées doivent s’enchaîner de façon logique du premier au
dernier chapitre : cohérence et équilibre entre les différents chapitres.
Dans le développement, tâchez d’être exhaustif, de donner tous les
éléments qui puissent aider à la compréhension de votre sujet et à faire
avancer votre argumentation. Construisez des phrases courtes afin de
donner plus de force à vos propos. Chaque paragraphe exprimera une idée
maîtresse, laquelle sera appuyée par des exemples. S’il le faut, mettez des
notes de bas de page au cas où vous voudriez apporter une précision qui ne
doit pas apparaître dans le corps de votre texte.
Comment structurer les paragraphes ? Le paragraphe est une unité de
pensée ou d’argumentation. C’est l’entité de base utilisée pour construire
l’argumentation d’un document scientifique (mémoire, thèse, rapport de
stage, article). L’objectif d’un paragraphe est de soutenir une affirmation,
ou une idée, qui contribue à établir la thèse globale ou l’intention du
mémoire (de la thèse). Chaque paragraphe devrait se concentrer sur ce
point ou cette idée unique, et être clairement relié à ce qui le précède.
L’une des meilleures façons de s’assurer qu’un paragraphe est
clairement relié à la thèse principale consiste à vérifier qu’il possède une
bonne idée principale. Chaque phrase du paragraphe doit soutenir l’idée
principale de ce paragraphe (de la même manière que chaque paragraphe
devrait contribuer au déploiement de la thèse). Les phrases devraient
également être connectées entre elles. C’est pourquoi il est essentiel de
faire de bonnes transitions.
Transitions entre parties (chapitres) : Votre mémoire (article, thèse) doit
pouvoir se lire de manière fluide. Il n’est pas agréable pour votre lecteur de
passer d’une partie à l’autre sans transition. Pour ce faire, utilisez à chaque
fois un paragraphe de transition entre les parties ou les chapitres.
Une transition correspond simplement à un paragraphe de quelques
phrases qui créent un lien entre deux parties de votre document. Par
exemple, un mémoire en trois parties contient deux transitions : une entre la
première et la deuxième partie, et une entre la deuxième et la troisième
partie.
Que devez-vous mettre dans une transition ? Faites un bref bilan de ce
qui vient d’être dit dans la partie précédente (1). Ensuite, il vous faut mettre
en exergue un point qui n’a pas encore été abordé ou qui doit compléter
votre partie précédente (2). Enfin, annoncez ce qui va être étudié dans la
prochaine partie (3).

27
Une transition doit suivre un raisonnement structuré et logique :
1. Répétez l’idée principale de la partie que vous venez de terminer.
2. Établissez un lien logique entre cette idée principale et celle de la partie
qui va suivre.
3. Annoncez l’idée principale de la partie qui va suivre.
Chaque partie doit faire environ une phrase. Il est important de rédiger
ces trois phrases les unes à la suite des autres.
Il est d’usage de sauter deux lignes avant et deux lignes après une
transition, pour bien la séparer de grandes parties. Faire des transitions est
très utile, car elles vous permettent aussi de vérifier si votre plan est
cohérent.
2.2.3. Conclusion générale
Dans la conclusion générale, l’accent sera mis sur les principaux
résultats obtenus de la recherche. Cela permet de faire ressortir votre
réponse à la question centrale de recherche. Il ne s’agit donc pas d’une
synthèse de votre travail, chapitre après chapitre. Essayez de rappeler, dans
la mesure du possible, la réponse que vous apportez à la problématique
formulée, de compléter et discuter vos arguments, les remettre même en
cause, en envisageant d’ultérieures pistes de recherches. C’est ce qu’on
appelle ouverture dans le sens d’un prolongement de vos réflexions. Ne
manquez pas non plus de donner des suggestions si vous en avez.
2.2.4. Annexes
Votre mémoire ne doit contenir que les sujets et contenus essentiels.
Mais si, pendant la rédaction, vous avez eu recours à d’importants
documents qui n’apparaissent pas dans le corps du texte, incluez-les dans
les annexes pour que le lecteur puisse comprendre comment votre
recherche a été menée et ce sur quoi elle est fondée.
Les éléments des annexes sont souvent des interviews, questionnaires,
tableaux et analyses.
2.2.5. Sources et bibliographie
Enumérez toutes les sources que vous avez utilisées dans la liste de
références bibliographiques. Votre programme d’études vous demandera
parfois d’appliquer un certain style de références. Si votre programme
d’études suit un autre style de référence (par exemple, le Law), vous devez
utiliser le style exigé par votre programme.

28
2.2.6. Sigles et abréviations
Listez les sigles et les abréviations des mots clés de votre mémoire par
ordre alphabétique. En classant alphabétiquement la liste des sigles et
abréviations, vous permettez à votre lecteur de trouver facilement
l’abréviation qu’il cherche. Avec l’aide de votre directeur de mémoire,
décidez si vous souhaitez mettre cette liste au début de votre mémoire ou à
la fin après la liste de références bibliographiques.
Une abréviation portant sur les premières lettres d’un mot est toujours
suivie d’un point.
Ex : référence = réf.
Une abréviation portant sur la première et la dernière lettre d’un mot ne
prend pas de point. Ex : Saint = St
Il n’est pas bon de créer un système autonome d’abréviations. Recourez
plutôt aux abréviations d’usage : ibid., op. cit., art. cit., éd. cit., sqq., etc.
« cf. » (en italique) ne sera utilisé que pour suggérer une comparaison ou un
rapprochement. Utilisez « voir » dans les autres cas.
Autres abréviations courantes : ap. J.-C., art., av. J.-C., chap., cit., coll.
[collection], éd. [édition de, édité par], fig. [figure], Mme, Mlle, M., MM.,
Mgr, n. [note], p., § [paragraphe], pl. [planche], sqq. [sequendaque, « et
suivantes », en parlant de pages], suppl. [supplément], trad. [traducteur,
traduction], v. [vers].
La lettre finale est suscrite dans les cas suivants : Cie (compagnie), n°
(numéro),
f ° (folio), r° (recto), v° (verso), f t (feuillet).
p. pour page et pp. pour pages (au pluriel). Ex : p. 33 ; pp. 33-48
- t. « tome », vol. « volume »
- v. « vers » au singulier et au pluriel. Pas de redoublement du type *vv.
- sq. « sequiturque », c’est-à-dire « et suivant(e) », sqq. « sequunturque, et
suivant(e)s », c’est-à-dire « pages suivantes »
- op. cit. « opere citato », loc. cit. « loco citato »
- id. ibid. « même auteur, même oeuvre », id. « le même », ibid. « le même
endroit »
- s.d. « sans date », s.l. « sans lieu », s.l.n.d. « sans lieu ni date »
- i. e. « id est », « c’est-à-dire »
- ms. « manuscrit », mss (sans point final) « manuscrits »
- & « et ». L’esperluette est généralement d’usage dans les références
anglo-saxonnes pour associer deux auteurs ou deux éditeurs.

29
Ex : Harper & Collins ; Combs & McShaw.

N.B. Numéro s’abrège No. en anglais, N. en italien (y veiller dans les


références bibliographiques).
Préférez XVIIIe, XIXe à XVIIIème, XIXème (ne pas écrire XVIIIè, XIXè).
Lorsque le mois de l’année est indiqué pour un journal ou une revue, par
exemple, ne pas l’abréger. Ecrivez octobre et non oct.
Au cas où vous préfériez donner un sigle à un titre d’ouvrage, de revue,
d’association ou d’organisation nationale ou internationale, commencez par
écrire le titre ou l’appellation en entier, en le (la) faisant suivre du sigle
entre parenthèses. Vous pourrez par la suite utiliser le sigle sans mention de
l’appellation complète de l’instance à laquelle il renvoie.
Ex : République Démocratique du Congo (RDC), Union Européenne
(UE), Institut Royal Colonial Belge (IRCB), Archives Africaines (AA),
Archives générales du Royaume (AGR), Presses Universitaires de France
(PUF), etc.
2.2.7. Table des matières
Donnez ici une liste organisée des titres de chapitres et de sections du
mémoire. Cela permettra à vos lecteurs d’avoir une vision d’ensemble du
contenu du mémoire et de retrouver rapidement la partie qui les intéresse.
Pour créer automatiquement une table des matières, placez le curseur de
votre ordinateur à l’endroit où vous voulez ajouter la table des matières.
Accédez à Références > Table des matières et choisissez un style
automatique.
Des entrées manquantes se produisent souvent parce que certains titres
n’ont pas été mis en forme en tant que titres. Dans ce cas, sélectionnez le
texte du titre pour chaque titre que vous voulez inclure dans la table des
matières. Accédez à « styles » d’Accueil et sélectionnez titre 1 ou 2 ou 3.
Vous pouvez, quand vous le jugez nécessaire, apporter des modifications
à votre document. Mais si ces modifications affectent la table des matières,
procédez immédiatement à sa mise à jour. Pour le faire, cliquez avec le
bouton droit sur la table des matières, en choisissant mettre à jour les
champs.

Maintenant que nous avons analysé et décrit les principales étapes pour
la rédaction d’un mémoire, il va falloir donner, au chapitre suivant, les

30
règles typographiques auxquelles l’étudiant doit se conformer au moment
de rédiger son travail.

31
CHAPITRE III

NORMES TYPOGRAPHIQUES DE BASE

La rédaction d’un mémoire est un exercice particulièrement exigeant.


Puisqu’elle démontre la capacité de réflexion de l’étudiant, celui-ci doit,
dans sa démarche, se conformer à des règles typographiques précises. Nous
inspirant de certains ouvrages qui font autorité dans ce domaine 5, nous
allons rapidement reprendre les règles principales que l’étudiant est appelé
à respecter pour la présentation de son travail (TFC, mémoire, thèse
doctorale).
3.1 Règles de typographie
3.1.1 Italiques, gras et soulignements
Il ne faut jamais utiliser le soulignement dans un travail de mémoire
(TFC, thèse doctorale). A la place, utilisez l’italique (caractère penché).
Quant au gras, il s’utilise seulement pour les titres.
Les mots ou expressions de langue étrangère (i.e. non française, dans un
texte en français) se mettent en italiques. Exemples : a priori, ibid., ipso
facto, ex cathedra, Microsoft Word, brainstorming, Zeitgeist.
Cette règle souffre quelques exceptions s’agissant des mots d’origine
étrangère stabilisés dans la langue, tels « parking », « spaghetti » ou
« scénario ». On évitera de toute façon ce qu’il est convenu d’appeler le
« franglais » ou les mots et expressions dictés par le discours social du
moment (sauf, bien entendu, si ces mots et expressions sont l’objet de la
réflexion ou contribuent à l’alimenter : on les mettra, en ce cas, entre
guillemets ou bien en caractères italiques).
Les titres de livres et de revues se mettent en italique. Ex : Les Fantômes
du roi Léopold ; Jeune Afrique.
3.1.2 Guillemets
Il existe trois types de guillemets : les guillemets français « … », les
guillemets anglais ‘‘…’’ (guillemets obliques ou en accroche-cœur) et les
guillemets américains ″…″ (guillemets droits ou en pluie).
5
C. GOURIOU, Mémento typographique (1973), Editions du Cercle de la Librairie, 2010 ; Lexique des règles
typographiques en usage à l’imprimerie nationale, Imprimerie nationale, 2002.

32
A l’Université de Mazenod, on recommande de choisir par défaut les
guillemets français. Dans ce cas, n’omettez pas les espaces6 dures à droite
du guillemet ouvrant, et à gauche du guillemet fermant : « ainsi », et non
«ainsi». De toute façon, les logiciels Microsoft Word et OpenOffice placent
automatiquement ces espaces dures si vous choisissez l’option des
guillemets français.
Notez aussi qu’un guillemet ouvrant ne peut se trouver en fin de ligne, ni
un guillemet fermant en début de ligne.
3.1.3 Capitales
Les capitales et les petites capitales portent l’accent (aigu, grave et
circonflexe), en romain comme en italique, qu’il s’agisse d’une capitale
initiale ou d’un mot entier en capitales. Ex. : À mesure, Moyen Âge, Ève,
État, Être, Ô, ÉDITION, CONGRÈS.
À ou È : CTRL +ALT +7, puis MAJ + a ou e ; É : CTRL +4, puis MAJ+e.
Mettez une majuscule initiale en début de phrase, de vers, de citation, de
nom propre et de prénom, ainsi qu’aux noms de peuples et d’habitants
lorsque ce sont des noms communs mais pas lorsqu’ils sont adjectifs
qualificatifs ou qu’ils désignent la langue du pays.
Ex : Ce musicien congolais aime les Arabes, mais ne parle pas pour autant
l’arabe.
Le chiffre des siècles apparaît en petites capitales (suivis de « e » en
exposant ou « er » pour (Ier) : le XIXe siècle, et non le XIXème siècle (taper
et sélectionner « xix » en minuscules, puis dans « Format », « Police »,
cocher « Petites majuscules »).
Le chiffre des chapitres, sauf dans les titres, apparaît également en
petites capitales, au contraire de celui des tomes, toujours en grandes
capitales.
Capitale initiale dans les titres d’ouvrages ou d’articles
La règle peut varier d’une université (d’une maison d’édition) à l’autre.
Nous proposons ici la plus courante.
+ Dans le cas (le plus fréquent) d’un titre commençant par un article
défini : le, la, les, la majuscule se place sur l’article et sur le nom qui le suit.
Exemples : La Nausée, Les Fleurs du mal, Le Rouge et le noir, Le
Soulier de satin, Le Parisien, L’Homme qui gronde...
6
En typographie, le mot espace est féminin. On dira une espace et non un espace.

33
+ Si un adjectif qualifie le nom et qu’il est placé avant celui-ci, il prend
aussi une majuscule. Elle ne la prend pas si elle le suit. De même pour les
substantifs qui suivent. Exemples : L’Ingénue libertine, Les Liaisons
dangereuses, La Nouvelle Revue, La Revue blanche, La Nouvelle Revue
française, Le Midi libre.
Attention. Lorsqu’il existe une opposition, une dichotomie au sein du
titre, on constate une exception à cette règle. Il en est ainsi, entre autres,
pour Le Rouge et le Noir, La Belle et la Bête, Le Sage et l’Imbécile.
+ Si le titre commence par un article indéfini ou par une préposition, seul
le premier mot, article ou préposition, prend la majuscule : Un prêtre
marié, Un coeur simple, Une saison en enfer, Un prince à New York, Un
jour sans fin, Un taxi mauve.
Il en est de même pour les titres qui ne commencent par aucun article
tels que : À la recherche du temps perdu, Terre des hommes, À rebours, En
route, Par les champs et par les grèves, où la majuscule ne se place que sur
le premier mot.
De même pour le titre-phrase. Lorsque le titre d’un livre forme une
phrase, composée d’un verbe, les règles sont proches. Ces titres plus longs
et composés d’un verbe ne prennent qu’une majuscule au début, et c’est
tout. On écrira donc : De l’inconvénient d’être né », « J’irai cracher sur
vos tombe, Il ne faut jurer de rien, La guerre de Troie n’aura pas lieu, Les
animaux se cachent pour mourir.
+ On mettra une capitale aux noms des personnages dans les titres des
fables ou des ouvrages dramatiques : Le Renard et les Raisins, Le Corbeau
et le Renard, Le Lion et le Rat, Le Lion, l’Hyène et le Chacal.
Les règles typographiques varient d’une langue à l’autre. Toute référence
bibliographique dans une langue étrangère doit respecter la règle en usage
dans cette langue. En italien, par exemple, seul le premier mot d’un titre
prend la majuscule ; en allemand, le premier mot et, comme la langue le
veut, tous les substantifs ; en anglais, le premier mot et tous les autres mots
prennent la majuscule, à l’exception des articles et prépositions (the, of,
etc.), non seulement dans le titre d’un ouvrage mais aussi dans le titre d’un
article, et pour toutes les précisions que contient la référence, nom de mois
ou de saison (February, September, December, Winter, Summer, Spring),
jusqu’aux mots abrégés (Vol. et No.).

34
Il importe de noter que ces règles génériques concernant les titres
peuvent parfois connaître des exceptions du fait des conventions
typographiques admises dans certaines universités (maisons d’édition)
ayant défini leur propre charte. Mais nous conseillons de suivre les règles
ci-dessus, en vigueur même à l’Académie française.
À présent que vous avez toutes les clés pour savoir comment écrire le
titre d’un ouvrage (article, mémoire), n’hésitez pas à consulter
régulièrement ces règles de la composition typographique pour le corps du
texte afin de parfaire encore votre travail scientifique.
3.1.4 Chiffres
Le chiffre figure en lettres s’il est composé de moins de deux mots :
quatre enfants, vingt-cinq ans, cent cinquante exemplaires ; en chiffre, s’il
est composé de plus de deux mots : 350 exemplaires, 3200 ans.
Les dates apparaissent toujours en chiffres : le 25 avril 1932 ; entre 1952
et 1954 ; 1800-1882 (éviter 1880-82).
On écrit cependant les années cinquante, mais les années 1950.
3.1.5 Ponctuation
En typographie le mot espace est féminin. On dit : une espace avant ou
après la ponctuation.
- Les signes simples (le point, la virgule et les trois points de suspension)
ne prennent qu’une espace après. A signe simple : espace simple.
- Les signes doubles (les deux points, le point-virgule, le point
d’exclamation et le point d’interrogation) prennent une espace avant et une
espace après. A signe double : espace double.
- Pas d’espace à l’intérieur des crochets et des parenthèses.
- Pas d’espace avant et après le trait d’union et l’apostrophe.
- Une espace après le tiret s’il est utilisé pour une énumération.
Lorsqu’on cite un auteur, on devra éviter la double ponctuation. Le
double point final, à gauche et à droite du guillemet fermant, est interdit.
Les normes typographiques préconisent, en effet, de placer les points
seulement à l’intérieur des guillemets.
Ex : Mundele écrivait : « Maman partit pour Idiofa. ».
Ecrire plutôt : Mundele écrivait : « Maman partit pour Idiofa. »
Mais l’usage exige également de placer le point final de la phrase
englobante à l’extérieur des guillemets.

35
Ex : Mundele disait : « Maman partit pour Idiofa ».

3.1.6 Police courante, page, caractères


Utilisez Times New Roman, de taille 12 pour le corps du texte, de taille
11 pour les citations sorties, de taille 10 pour les notes en bas de page.
Prenez le soin de ne jamais laisser de ligne veuve, c’est-à-dire une ligne
unique en bas de page d’un paragraphe qui continue sur la page suivante.
Ne laissez pas non plus de ligne orpheline, c’est-à-dire une ligne unique en
haut de page d’un paragraphe commencé à la page précédente.
Le logiciel de traitement de texte Microsoft Word calcule par défaut la
mise en page de sorte d’éviter les veuves et les orphelines.
Éviter le caractère gras, utiliser l’italique à la place pour souligner
quelque chose d’important.
Réaliser les signes : æ, œ, Æ, OE, en romain et en italique. En général,
les logiciels permettent un affichage automatique une fois les deux lettres
tapées (vous les trouverez sinon dans la rubrique « Caractères spéciaux »).
3.1.7. Citations
Une citation, on l’a vu, est un passage tiré d’un ouvrage ou d’un article
pour illustrer ou appuyer ce que l’on avance dans un travail scientifique.
Quand on cite, on doit absolument indiquer ses sources.
Il existe deux types de citations : citations insérées dans le texte et
citations sorties :
a) Citations insérées dans le texte
Une citation est constituée d’un segment de phrase et/ou de phrases
complètes. Elle est placée entre des guillemets français « … ». Lorsque, à
l’intérieur d’une première citation, on en introduit une deuxième, celle-ci
est donnée entre guillemets anglais “…”. Dans le cas, fort rare, d’une
citation insérée dans cette citation de deuxième niveau, on utilisera les
guillemets américains ″…″.
Tout ajout, précision, substitution de lettres ou de mots, apparaîtra entre
crochets droits : [ ]. Toute omission, dans une citation, est figurée par trois
points entre crochets droits : […]. Ce signe n’apparaît qu’au sein d’une
citation insérée, même pour un segment de phrase (il est inutile de l’ajouter
au début et / ou à la fin de la citation).
b) Citations sorties

36
À partir d’une certaine longueur (plus de quatre lignes), la citation est
sortie : elle est composée sans guillemets, en corps 11, avec interligne
simple, précédée et suivie d’une ligne de blanc. Elle fait l’objet d’un
paragraphe décalé à droite. Elle est composée en caractères romains et sans
guillemets dans une police de taille inférieure.
Ne pas oublier les alinéas, s’il y a lieu, dans les citations sorties ; les
réduire à 0,5 cm. Chaque paragraphe d’une citation sortie reprendra sa
forme d’origine, sauf si le début de la citation sortie ne correspond pas au
début d’un paragraphe du texte cité. Il n’y a, dans ce cas, aucune raison de
recourir à l’alinéa.
Il est important de savoir que les citations doivent être reproduites
scrupuleusement, y compris la ponctuation, les retraits d’alinéa et les
éventuels italiques du texte source. Elles doivent être prélevées sur des
œuvres licitement publiées ; ce qui exclut toute reproduction d’un texte que
l’auteur n’aurait pas divulgué.
Lorsqu’une faute d’orthographe ou une coquille est présentée par le texte
original, on fait suivre le mot où figure l’erreur de la mention « [sic] »,
entre crochets. Cet adverbe latin (ainsi) est inséré après un mot ou un
passage cité pour indiquer que la matière citée a été transcrite ou traduite
exactement telle qu’elle se trouve dans le texte source, avec toute
orthographe, ponctuation ou grammaire erronée, archaïque ou non
standard.
Lorsque vous jugez utile de souligner de votre propre initiative tel mot
ou telle partie, vous utiliserez l’italique et mentionnerez à la fin de la note
de référence : « (souligné par nous) » ou « (nous soulignons) ». Lorsqu’il
est indispensable de faire savoir au lecteur que le soulignement est le fait de
l’auteur source, il convient de porter à la fin de la note de référence : «
(souligné par l’auteur) » ou « (c’est lui qui souligne) ».
Les citations d’ouvrages dans une autre langue que le français ne sont
autorisées qu’en l’absence d’une traduction officielle accessible de ces
ouvrages. Dans les autres cas – sauf si la formulation en langue originale
est indispensable –, recourir à cette traduction. En l’absence d’une
traduction, il est possible de proposer sa propre traduction, mais en faisant
suivre la note de référence de la mention : « (nous traduisons) » ou «
(traduit par nous) ».
3.1.8 Structuration du texte

37
Le texte de votre mémoire devra être justifié à droite, avec interligne 1,5
pour le corps du texte, interligne 1 pour les citations sorties, les notes de
bas de page, la Bibliographie et la Table des Matières. Notre université
recommande de l’imprimer recto.
Quant à la structuration de votre texte, le modèle suivant peut vous
inspirer :
PREMIERE PARTIE ; DEUXIEME PARTIE ; TROISIEME PARTIE, etc.
en capitales sur une pleine page.
CHAPITRE PREMIER ; CHAP. II ; CHAP. III, etc. en petites capitales au
sommet de la page.
Sous-titres : en gras
Intertitres : en italiques
Chapitres
Les chapitres se placent toujours sur la page impaire. Même si le
mémoire est divisé en parties, la numérotation des chapitres doit être
continue (CHAPITRE PREMIER, II, III, IV, etc.).
Division à l’intérieur d’un chapitre
On évitera de segmenter le propos au-delà d’une limite raisonnable ; un
niveau d’intertitre est généralement suffisant.
Dans un mémoire, on recommande d’utiliser le système décimal, mais
on devra s’arrêter au troisième degré avec ce système. Ex : 1.2.3 Histoire
du pays
Le premier degré de chaque chapitre commence avec « 1 ».
a) Premier degré de division
- Numéro suivi d’un point et d’une espace fixe.
- Titre en minuscule (gras). Ex : 1. Etude des cas
b) Deuxième degré de division
- Numéros séparés d’un point et suivi de deux espaces.
- Titre : minuscule italique. Ex : 1.2 Vérification
c) Troisième degré de division
- Numéros séparés d’un point et suivi de deux espaces.
- Titre : minuscule (romain). Ex : 1.2.3 Levée des fonds
d) Quatrième degré de division
- On ne peut pas aller trop loin avec la numérotation décimale. Il est
recommandé de s’arrêter au troisième degré. Si vous voulez indiquer une
division successive, utilisez les lettres minuscules suivies de la parenthèse

38
selon l’ordre alphabétique avec un retrait de 5 mm. Dans ce cas, le titre sera
en italique.
Ex : a) Les accords b) La Renaissance
e) Cinquième degré de division
- Au cas où vous voudriez utiliser un cinquième degré de division, utilisez
le signe (+) avec un retrait de 0,5 cm. Ex : + Le territoire + Le pays
N.B. Un titre ne se termine pas par un point. Pour les titres de plus d’une
ligne, la marge gauche de la deuxième ligne doit être alignée à la première.
Ex : 4.1 Further Effects depending upon Proper Law, and depending upon
the Indult
3.2. Présentation du mémoire
3.2.1. Page de couverture
Elle doit refléter le domaine de votre sujet et comporter les informations
ci-dessous :
- Nom de l’université (Faculté ou département)
- Titre du mémoire
- Mémoire de maîtrise présenté par
- Prénom, Nom (Numéro matricule)
- Sous la direction de (Nom du directeur de mémoire)
- Année de soutenance

UNIVERSITE SAINT EUGENE DE MAZENOD


FACULTE DE…

TITRE

Mémoire de maîtrise présentée par


PRÉNOM NOM

Sous la direction du
Professeur PRÉNOM NOM

Année de soutenance (défense)

39
3.2.2. Page de garde
C’est une feuille blanche placée entre la page de couverture et la page de
titre au moment de l’impression du mémoire ou du livre. Vous devez
commencer à compter à partir de cette page, mais la pagination
n’apparaîtra qu’à partir du sommaire ou de l’avant-propos.
3.2.3. Page de titre
Elle reprend pratiquement toutes les informations de la page de
couverture.
3.2.4. Dédicace, épigraphe
La dédicace est un hommage que tu souhaites rendre à une ou à plusieurs
personnes de ton choix, en leur dédiant ton travail de mémoire. Elle est
généralement placée dans la moitié supérieure de la page. Puisqu’elle se
trouve détachée du corps du texte, ne la mettez ni entre guillemets, ni en
italique. Sa taille doit être relativement inférieure (11) à celle du texte
principal.

A Angelo Colloca,
Arraché tôt à notre affection.

L’épigraphe est une courte citation placée au début du mémoire pour en


indiquer l’esprit. Comme la dédicace, elle est placée dans la moitié
supérieure de la page et alignée sur la marge de droite, . Pas besoin de la
mettre entre guillemets puisqu’elle se trouve déjà détachée du texte
principal. Si vous l’écrivez avec la même taille de caractère (12) que le
40
reste du texte, mettez-la en italique. Mais si votre citation est d’une taille
inférieure (11) au corps du texte, maintenez-la en romain. Le nom de
l’auteur de la citation sera en petites capitales.

Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies


s'éteignaient, le soir était comme une trêve
mélancolique.

Albert CAMUS

La dédicace et l’épigraphe doivent avoir chacune leur propre page. Ne


multipliez pas inutilement le nombre de personnes à qui dédier votre
travail. Quant à l’épigraphe, elle doit illustrer l’esprit et les propos de votre
mémoire.
3.2.5. Avant-propos
Dans une note personnelle, indiquez l’origine et les raisons du choix de
votre sujet. Profitez-en aussi pour remercier les personnes qui vous ont
apporté leur concours pour la réalisation de votre projet d’écriture.
Exprimez-vous librement, soyez original, pertinent et courtois. L’avant-
propos est généralement placé avant l’introduction générale. C’est, en
principe, ici qu’apparaît la pagination.
2.2.6 Résumé

Sur une demi page environ rédiger une synthèse de vos recherches. Cela
permet à vos lecteurs d’avoir un aperçu de la lecture qui va suivre. Ecrivez-
le au présent simple ou au passé composé et essayez d’y transmettre les
bonnes informations. Votre résumé de mémoire peut être placé avant la
table des matières ou sur la quatrième de couverture (le dos du mémoire
imprimé).

41
Remarque : Avant d’imprimer votre document (mémoire, thèse doctorale,
rapport de stage), pensez à le convertir en PDF. De cette manière, il ne
pourra subir aucune modification lors de l’impression.
3.3. Elaboration d’une bibliographie
La bibliographie est le reflet de la démarche menée du début à la fin de
la rédaction du mémoire. Il n’existe pas un modèle de classement unique.
L’important, c’est que le classement choisi corresponde le mieux à votre
démarche scientifique.
3.3.1. Références bibliographiques
La rédaction d’un mémoire est un travail exigeant qu’on réalise en
interaction avec d’autres, c’est-à-dire avec ceux qui ont abordé le même
thème avant vous. L’éthique, qui fait partie de la rigueur scientifique, veut
que l’on signale en toute transparence ce que l’on reçoit des autres.
Quand vous citez, prenez le soin de signaler vos sources. Les mentions
du nom de l’auteur et de l’œuvre sont ainsi obligatoires. Si vous n’êtes pas
en mesure de situer une citation ou si vous n’en avez pas la source, évitez
tout simplement de l’utiliser. Evitez également de pratiquer la fausse
citation ou la citation allusive du genre : « Comme disait un auteur… ».
Ne perdez pas de vue qu’une citation est un discours second qui doit
prendre place à l’intérieur de votre propre discours (premier). Vous ne
devez, en aucun cas, vous abriter derrière un auteur. Evitez, donc, des
insertions de citations du type :
« Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse, c’est à toi, Dieu de tous
les êtres, de tous les hommes, de tous les temps : s’il est permis à de faibles
créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers,
d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets
sont immuables comme éternels. Daigne regarder en pitié les erreurs attachées
à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités ». Cette citation
de Voltaire nous montre que le philosophe, bien qu’anticlérical, n’en est pas
moins croyant.
Un meilleur exemple d’intégration que nous recommandons aux étudiants
serait :
Le philosophe Voltaire, bien qu’anticlérical, n’en était pas moins
croyant, et sa croyance en l’existence d’un Dieu unique est lisible
en maint endroit de son œuvre, tel celui-ci :

Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse, c’est à toi, Dieu de
tous les êtres, de tous les hommes, de tous les temps : s’il est permis à de
faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de
42
l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi
dont les décrets sont immuables comme éternels. Daigne regarder en pitié
les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos
calamités.  

Une citation sortie (du paragraphe du texte citant) ne peut pas être
introduite par des guillemets ou des italiques. Par contre, une citation
insérée restera liée au discours premier (votre discours propre), et s’en
démarquera par le recours à des guillemets :

Il arrive parfois à Voltaire de citer Dieu, comme ici : « Ce n’est


donc plus aux hommes que je m’adresse, c’est à toi, Dieu de tous les
êtres, de tous les hommes, de tous les temps ». 

Où placer les références bibliographiques ?

On peut placer les références entre parenthèses à la fin de la citation.


Exemple : Roland Minnerath écrivait que la crise arienne avait créé « les
conditions de la convocation du premier Concile œcuménique » (Histoire
des conciles, Paris, Presses Universitaires de France, 1996, p. 11).
Mais la meilleure façon consiste à faire figurer les notes (composées en
corps 10 avec interligne simple) en bas de page. Placez l’appel de note
après la dernière lettre et avant le premier signe de ponctuation (sauf pour
les points de suspension et etc.). L’appel de note est un chiffre arabe en
exposant, collé au caractère qui précède.
Exemple : Roland Minnerath écrivait que la crise arienne avait créé « les
conditions de la convocation du premier Concile œcuménique »7 à Nicée.

Lorsqu’une note concerne l’ensemble d’une citation, dont elle donne, par
exemple, la référence, accrochez l’appel de note au dernier mot inclus dans
les guillemets, avant la ponctuation éventuelle. Si l’appel de note concerne
plusieurs citations d’une même phrase, il se place après le guillemet
fermant de la dernière citation. Quant à la numérotation de notes, elle sera
continue pour tout le document ou pour chaque chapitre sur le mode 1, 2, 3.
Il est important de rappeler qu’une référence bibliographique doit
respecter un certain nombre de codes connus de tous.
1. Notes de bas de page

7
R. MINNERATH, Histoire des conciles, Paris, Presses Universitaires de France, 1996, p. 11.

43
La référence d’un ouvrage (livre) se donne sur le mode suivant :
- La capitale initiale du prénom de l’auteur du texte cité suivi d’un point
(P.), puis son NOM (en petites capitales),
- le titre (et le sous-titre s’il existe) de l’ouvrage en italiques (il s’agit du
titre qui figure sur la couverture), mention d’édition (sauf si c’est la toute
première), tomaison.
- les renseignements concernant l’édition de l’ouvrage : lieu (ville)
d’édition, maison d’édition, le cas échéant, le titre de la collection entre
guillemets, année de publication, page du texte cité.
Exemples :
S. (pour Stéphane) MALLARMÉ, Œuvres complètes, Paris, Gallimard, coll.
« Bibliothèque de la Pléiade », 1998, p. 42.
R. (pour Roland) MINNERATH, Histoire des conciles, Paris, Presses
Universitaires de France (PUF), coll. « Que sais-je ? », 1996, p.
69.

Lorsque le titre de l’ouvrage comporte un sous-titre, séparez les deux à


l’aide d’un point.

Exemple :

M. MANIMBA MANE, L’Eglise catholique et la traite négrière


transatlantique. Mémoire et Responsabilités, Kinshasa, Editions
Baobab, 2009, pp. 36-38.

M. MANIMBA MANE, Les Missions catholiques et les atrocités dans l’Etat


Indépendant du Congo. Une culture du silence en contexte
colonial ?, Generis Publishing, 2021, p. 284.

Lorsque la date de publication de l’ouvrage consulté ne correspond pas à


la date de première publication, mentionnez les deux dates, en portant la
première entre parenthèses juste après le titre et avant la virgule.

Exemple :
M. HEIDEGGER, Chemins qui ne mènent nulle part (1949), trad. Brokmeier,
Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1986, p. 98.
ARAGON, Les cloches de Bâle (1934), Paris, Gallimard, 1976, p. 18.

44
De nombreuses complications peuvent se présenter :
Lorsqu’on a affaire à une publication collective, les noms des différents
auteurs sont mentionnés s’ils n’excèdent pas trois auteurs :
A. SOUPA – C. PEDOTTI, Les pieds dans le bénitier, Paris, Presses de la
Renaissance, 2010, p. 68.

Au-delà de trois noms, on donne le nom complet du premier auteur, suivi


de et al. (pour « et alii », et les autres) :

NKUNGI et al., Le Marché des dupes, Kinshasa, Editions Baobab,


2016, p. 4.
Cela signifie que l’ouvrage a été écrit par Alice Nkungi, Jean Nsimba,
André Tola et Bernard Zamba.
La référence d’un chapitre dans un ouvrage écrit par un autre, ou écrit à
plusieurs, ou dans un livre qui rassemble des articles, par exemple, les actes
d’un colloque :
P. NOM, « Titre de l’article ou du chapitre », dans P. NOM de l’auteur de
l’ouvrage, Titre de l’ouvrage, lieu d’édition, Maison d’édition, année,
pages encadrantes du chapitre ou de l’article x-y.
Exemple :
J. MBOMA, « La fin d’un régime », dans J.-M. ELA, L’Afrique demain,
Paris, L’Harmattan, 1988, pp. 122-146.

On se rappellera que la page ou les pages aident à situer plus


précisément le renvoi. Utilisez le trait d’union pour les pages consécutives :
pp. 456-457 ; mais aussi pour les pages encadrantes : pp. 456-464.

La référence d’un ouvrage collectif se donne comme suit :


Ecrire ou indiquer :
- La capitale initiale du prénom de celui qui a assuré la direction de
l’ouvrage collectif suivi d’un point (P.), puis de son NOM (dir. Pour sous la
direction de),
- Titre de l’ouvrage collectif en italiques, Mention d’édition (sauf si c’est la
toute première),
- Lieu de publication, Maison d’édition ou Nom de l’éditeur,
- date de publication.

45
Exemple :
I. (pour Ignace) NDONGALA MADUKU, Universalité de l’Eglise catholique et
réalisation d’une Eglise africaine. La Pensée et l’œuvre du
Cardinal J.-A. Malula, Kinshasa, MédiasPaul, 2016.

La référence d’un article se donne de la manière suivante :


- La capitale initiale du prénom de l’auteur du texte cité suivi d’un point
(P.), puis de son NOM (petites capitales),
- le titre (et le sous-titre si existant) de l’article écrit entre guillemets (en
romain), in (dans) le titre de la revue en italiques,
- le volume (si existant), le numéro de la revue (mois et/ou année)
- la page de l’extrait cité ou les pages de début et de fin de l’article (pages
encadrantes).
P. NOM, « Titre de l’article », dans Titre de la revue, numéro de la revue
(mois année), page de l’extrait cité ou pages encadrantes : début-fin de
l’article.
Exemples :
E. HOBSBAWM, « Qu’est-ce qu’un conflit ethnique ? », in Actes de la
recherche en sciences sociales, 100 (décembre 1993), p. 51.
L. CUYPERS, « La politique foncière de l’Etat Indépendant du Congo à
l’égard des missions catholiques », dans Revue d’Histoire
Ecclésiastique (RHE),57 (1962), p. 446.
ELIKIA M’BOKOLO, « Le travail forcé, c’est de l’esclavage », dans
L’Histoire,302 (novembre 2005), p. 71.
A. GIJS, « Entre ombres et lumières : les relations entre les Jésuites et l’Etat
Indépendant du Congo (1879-1908) », dans Revue Belge de Philosophie
et d’Histoire, vol. 88-2 (2010), p. 256.

La référence d’un document de type thèse, mémoire ou rapport de


stage :

- La capitale initiale du prénom de l’auteur du texte cité suivi d’un point


(P.), puis de son NOM (petites capitales),
- Titre de la thèse, Discipline,
- Université (lieu) de soutenance, année de soutenance.
Exemple :

46
M. MANIMBA MANE, Les missions catholiques et les atrocités dans l’Etat
Indépendant du Congo. Une culture du silence en contexte
colonial ? Thèse doctorale en Histoire, Rome, Université
Grégorienne, 2017.
Format électronique
a) Ouvrage :
- Capitale initiale du prénom de l’auteur du texte cité suivi d’un point (P.),
puis de son NOM (petites capitales),
- Titre de l’ouvrage [en ligne], Mention d’édition (sauf si c’est la toute
première),
- Lieu de publication, Nom de l’éditeur, date de publication,
- Disponible sur : <Adresse URL de la source consultée>. [Consulté le jour,
mois, année]
Exemple :
E. TURNER, Political Parties and Public Policy in the German Länder :
When Parties matter [en ligne], New York, Palgrave Macmillan,
2011. Disponible sur <http://www.dawsonera.com/>. [Consulté le
1er février 2013]
b) Article de périodique
- Capitale initiale du prénom de l’auteur du texte cité suivi d’un point (P.),
puis de son NOM (petites capitales),
- Titre de l’article entre guillemets, in Titre du périodique en italique [en
ligne],
- Volume (si existant), numéro de la revue, pagination.
- Disponible sur : <Adresse URL de la source consultée>. [Consulté le jour,
mois, année]
Exemple :
V.-A. CHAPPE, « Le cadrage juridique, une ressource politique », in Politix
[en ligne], vol. 2-4 (2011), p. 108. Disponible sur :
<http://www.cairn.info/>. [Consulté le 4 février 2013]
c) Document de type thèse, mémoire ou rapport de stage
- Capitale initiale du prénom de l’auteur du texte cité suivi d’un point (P.),
puis de son NOM (petites capitales),

47
- Titre de la thèse en italique [en ligne], Type de travail et niveau, Lieu de
soutenance, Université de soutenance, année. Disponible sur : <Adresse
URL de la source consultée>. [Consulté le jour mois année]
Exemple :
A. OUSTRIN, Lectures de fascisme français au travers de l’Action
française,
1898-1918 [en ligne]. Mémoire de licence, Grenoble, Institut
d’Etudes Politiques, 2011, p. 112. Disponible sur :
<http://catalogue.iepgrenoble.biblibre.com/>. [Consulté le 6 mars
2013]
d) Site web
ORGANISME (petites capitales) ou Capitale initiale du prénom suivi d’un
point (P.), puis du NOM (petites capitales)(dans le cas d’un site personnel),
Titre de la page d’accueil en italique [en ligne], Date de publication.
Disponible sur : <Adresse URL de la source consultée>. [Consulté le jour
mois année]
Exemple :
OFFICE QUÉBÉCOIS DE LA LANGUE FRANÇAISE, Le grand dictionnaire
terminologique [en ligne]. 2012. Disponible sur :
< http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ >. [Consulté le 4 février 2013]
e) Page web
Capitale initiale du prénom suivi d’un point (P.), puis du NOM (petites
capitales), Titre de la page, In ORGANISME. Titre de la page d’accueil
[en ligne]. Date de publication. Disponible sur : <Adresse URL de la
source consultée>. [Page consultée le jour mois année]
Exemple :
Sciences Po, In WIKIPEDIA. L’encyclopédie libre [en ligne]. 2012.
Disponible sur : <http://fr.wikipedia.org/wiki/Sciences_Po>. [Page
consultée le 1er février 2013]
f) Fichier en ligne
Capitale initiale du prénom suivi d’un point (P.), puis du NOM (petites
capitales), Titre du document [en ligne], Date de publication. Disponible au
format du fichier sur Internet : <Adresse URL de la source consultée>
[Consulté le jour mois année]
48
Exemple :
MINISTÈRE DE LA CULTURE, Constitution de références bibliographiques :
livret de prescriptions techniques [en ligne], 2001. Disponible au
format PDF sur Internet : <http://www.culture.gouv.fr/culture/inven
tai/presenta/normes/constit_normesbiblio.pdf>
g) Autres supports : CD-ROM, cassette vidéo, DVD
Capitale initiale du prénom suivi d’un point (P.), puis du NOM (petites
capitales), Titre [support], Lieu d’édition : Éditeur, Année.
Exemple :
P. ROTMAN, L'ennemi intime : violences dans la guerre d’Algérie [DVD].
[S.l.] : Vidéo France Télévisions distribution, 2002.
M. MANIMBA MANE, Les Missions catholiques et les atrocités dans l’Etat
Indépendant du Congo. Une culture du silence en contexte
colonial ? [CD-ROM], Rome : Libreria Sole, 2017, p. 84.

2. Bibliographie finale
Le prénom entre parenthèses sera repris après le nom de l’auteur, de
manière à faciliter le classement alphabétique automatique des entrées.
Pour les articles de périodiques, on prendra le soin d’indiquer les pages
encadrantes (début-fin). Pour les ouvrages de référence, pas nécessaire de
mentionner la maison d’édition.
Exemples :
CUYPERS (L.), « La politique foncière de l’Etat Indépendant du Congo à
l’égard des missions catholiques », in Revue d’Histoire
Ecclésiastique (RHE),57 (1962), pp. 446-469.
GIJS (Anne), « Entre ombres et lumières : les relations entre les Jésuites et
l’Etat Indépendant du Congo (1879-1908) », in Revue Belge de
Philosophie et d’Histoire, vol. 88-2 (2010), 255-294.
HARDY (Georges), Vue générale de l’histoire de l’Afrique, Paris, 1948.
HEIDEGGER (Martin), Chemins qui ne mènent nulle part, Paris, 1986.
SOUPA (Anne) – PEDOTTI (Christine), Les pieds dans le bénitier, Paris,
2010.

49
Si le même auteur a plus d’un titre, ne répétez pas son nom à chaque
fois, remplacez-le par une ligne de 1,2 cm, suivie d’une virgule (excepté
s’il y a changement de page) et d’une espace fixe. Les titres seront classés
en ordre chronologique.

Exemples :
MANIMBA MANE (Macaire), « Le défi de la démocratie au Zaïre », in
Pôles et Tropiques, 42 (avril 1994), pp. 14-20.
---------, L’Eglise catholique et la traite négrière transatlantique.
Mémoire et Responsabilités, Kinshasa, 2009.
---------, Histoire des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée en RD
Congo et en Angola, Kinshasa, 2017.
---------, Crise de la vie consacrée en Afrique et besoin de refondation,
2018.
---------, « La Faillite de l’Etat congolais postcolonial », in Congo-Afrique,
544 (avril 2020), pp. 307-314.
---------, « Mémoire du Congo. Léopold II et la commission d’enquête
internationale sur les atrocités commises dans l’Etat Indépendant du
Congo », in Congo-Afrique, 548 (octobre 2020), pp. 951-963.

3.4. Particules faisant partie du nom (D’, de, des, du)

Pour le classement alphabétique d’un nom (bibliographie finale),


certaines particules font partie du nom, et prennent toujours la majuscule :
Maxime Du Camp (à classer à D et non à C), Adolphe De Cuvelier (à
classer à D et non à C). Il faut, au contraire, classer à L le nom de La
Potterie.
Pour du et des, si le prénom est omis, la particule se maintient : le poète
du Bellay, le personnage des Esseintes. Dans le cas d’un complément de
nom, la particule prend la majuscule : la bibliothèque de Des Esseintes, la
poésie de Du Bellay.
Ne pas confondre la particule d’un nom propre d’origine française et
l’article, qui prend la majuscule, dans des patronymes d’origine flamande
ou hollandaise : Maurice De Vlaminck (à classer à D), Desclée De Brouwer
(à classer à D). C’est le cas, en principe, pour de Gaulle, pour lequel
l’usage fait exception (minuscule). Par contre de Geuss est à classer à G, In
der Smitten à I, van Oyen à O, te Stroete à S, von Waldow à W.

50
En italien, la préposition incluse dans le nom prend la majuscule :
Gabriele D’Annunzio, Mariella Di Maio, Arturo De Benedetti, Assunta De
Marinis, Giuseppe De Gennaro, Andrea Del Olme Lette, Enrico Di Marco
(à classer à D), Laura Di Matteo…

Les normes typographiques que nous venons d’étudier sont


indispensables pour la rédaction d’un mémoire. Elles doivent être
maîtrisées et absolument respectées. Une fois le mémoire imprimé et rendu,
l’étudiant doit se préparer à la défense orale publique. Mais à quoi
ressemble cette ultime étape et comment doit-on la gérer ?

51
CHAP. IV

PRÉPARER LA DÉFENSE ORALE PUBLIQUE

La défense orale publique est l’ultime étape de la recherche avant


l’obtention du diplôme. Elle prépare les étudiants concernés à présenter les
résultats de leur recherche devant les membres du jury. Ceux-ci essaieront,
à travers des questions précises, de tester la profondeur et le développement
de votre capacité rédactionnelle et d’analyse. La défense orale dure entre
trente minutes et une heure de temps : 15 minutes de présentation, 30
minutes pour écouter les observations des membres du jury et répondre à
leurs questions et 15 minutes de délibération à huis clos avant de proclamer
debout et de manière solennelle les résultats de leur délibération.
4.1. Composition du jury
Le jury est composé de deux à quatre membres (président, directeur de
mémoire, second lecteur, un professeur d’une autre faculté si possible,
etc.). Ceux-ci évaluent le travail de mémoire écrit, la prestation orale lors
de la défense ainsi que les connaissances acquises par le récipiendaire au
cours de l’année académique.
4.1. Contenu
Le contenu de la présentation de votre mémoire passe par les étapes
suivantes : intitulé et intérêt de votre recherche, brève description de la
problématique, développement et progression logique étape par étape (avec
les conclusions partielles au bout de chaque étape), conclusion générale
avec accent mis sur les principaux résultats obtenus, les suggestions à faire
et les critiques que vous pourriez déjà formuler par rapport à votre travail.
Si votre travail laisse entrevoir la possibilité d’autres projets en relation
avec votre recherche, ne manquez pas de l’indiquer dans la conclusion.
4.2. Présentation
Monsieur le Président,
Messieurs et Mesdames les membres du jury,
Honorable assistance,

52
Avant toute chose, nous tenons à remercier les membres du jury de leur
présence pour évaluer et participer à la conclusion de notre mémoire de
maîtrise en ………..
Nous voudrions également exprimer notre gratitude au Professeur N….
qui a bien voulu en assurer la direction. Ses remarques, ses orientations, ses
conseils et ses suggestions ont été d’une aide précieuse pour
l’aboutissement de ce travail.
Nous exprimons tout autant notre gratitude à vous tous qui, en ce
moment particulier, nous avez honoré de votre présence.
Ensuite enchainez immédiatement sans temps d’arrêt :
Le mémoire que nous soumettons aujourd’hui à l’appréciation du jury
s’intitule : …. et constitue l’aboutissement des recherches que nous avons
menées depuis deux ans….
(mettez l’accent sur les termes qui intéressent l’objet de votre travail)
Ensuite progressez comme suit :
------- Introduction
(attention il s’agit d’une introduction au sujet proprement dit)
-------- Présentation générale
-------- Problématique
-------- développement et progression logique 'étape par étape'
(commentaires, déductions et conclusions partielles au bout de chaque
étape)
-------- conclusion générale (mettez l’accent plutôt sur les principaux
résultats que vous avez obtenus pour faire ressortir cette conclusion
générale et éventuellement des suggestions si vous en avez.....etc.)
Salutations finales :
A la fin de cette présentation, nous vous remercions vivement de votre
aimable attention et nous vous exprimons notre gratitude à vous et à
l’ensemble du corps enseignant et pédagogique de notre faculté. Nous vous
cédons à présent la parole pour débattre du thème que nous avons eu le
plaisir à vous présenter et merci.

53
CONCLUSION

Ce cours aura permis à l’étudiant de connaître les fondements théoriques


et pratiques de la recherche scientifique. A ce niveau, l’étudiant
universitaire doit être en mesure d’énoncer un problème de recherche, de
formuler une question centrale de recherche, et d’élaborer une stratégie
d’investigation permettant d’atteindre les objectifs fixés de manière
rigoureuse et fiable.
L’étudiant, qui a bien suivi ce cours, possède désormais des aptitudes
pour la recherche scientifique. Il peut donc bien rédiger et présenter les
résultats de sa recherche, lesquels pourront contribuer à l’avancement des
connaissances dans différents domaines. Il faut, pour cela, une bonne
qualité de la présentation matérielle et typographique. Et, quel que soit le
type de document scientifique que l’on rédige et présente, on doit toujours
tenir compte de deux principes fondamentaux : la cohérence et l’honnêteté.

54
Bibliographie sommaire

BOUTILLIER (Sophie) – UZUNIDIS (Dimitri), Mémoire et rapport de stage :


méthodologie approfondie, Levallois-Perret , 2008.
CONSTANT (Anne-Sophie) – LEVY (Aldo), Réussir mémoires et thèses : les
différentes étapes de réalisation de votre mémoire en 3 phases, de
l'exploration du sujet à la soutenance orale, Paris, 2010.
FRAGNIÈRE (Jean-Pierre), Comment réussir un mémoire, Paris, 2009.
GOURIOU (Charles), Mémento typographique, Cercle de la Librairie, 1973.
GREUTER (Myriam) – LEROY-TERQUEM (Eric), Bien rédiger son mémoire ou son
rapport de stage, Paris, 2012.
JOUETTE (André), Dictionnaire d’orthographe et d’expression écrite, Robert,
coll. Les Usuels, 1993.
Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, Paris,
1990.
Mémento typographique à l’usage des auteurs, Paris, 1992.
VAN CAMPENHOUDT (L.) – MARQUET (J.) – QUIVY (R.), Manuel de recherche
en
sciences sociales, Paris, Malakoff, Dunod, 2017.

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