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METHODOLOGIE DE

RECHERCHE
Dr DIASSO
Justification du cours
Certaines formations (Licence/ Master) s’achèvent par un mémoire
c’est-à-dire un travail de recherche, un travail scientifique répondant à des
normes spécifiques et à des dispositions réglementaires qu’il faut connaître.
Objectif général
Ce cours vise à donner aux étudiants les instruments en vue de la
rédaction et de la présentation d'un travail d’étude et de recherche : le
mémoire.
Objectifs spécifiques
Il s’agit plus spécifiquement de permettre à l’étudiant d’acquérir des
connaissances, des outils et des habiletés en vue de :
• Comprendre les enjeux du mémoire,
• Identifier les grandes phases de sa réalisation
• Concevoir un projet de recherche.
• Exécuter cette recherche dans ses différents aspects
• Rédiger le document qui rend compte de l'élaboration de cette recherche
• Soutenir publiquement ce document
Durée : 20 H
Contenu du cours

• Mémoire : définition, objectifs, enjeux et grandes phases de réalisation


• Sujet et son importance
• Formulation de la problématique
• Outillage méthodologique
• Rédaction du mémoire et l’élaboration du document final
• La Bibliographie
• Soutenance
Bibliographie succincte
BEAU, Michel, L’art de la thèse. Comment préparer et rédiger une
thèse de doctorat, un mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre
travail universitaire, Paris, Editions la Découverte, 1999, coll. «
Guides Repères » (nouvelle. Ed.).
BOUTILLIER Sophie, GDGUEL D’ALLONDANS, Alban,
UZUNIDIS, Dimitri, Réussir sa thèse ou son mémoire, Paris, Jeunes
Editions, Studyrama, 2007.
CABAKULU, Mwamba, CHIMOUN Mosé, Initiation à la recherche
et au travail scientifique, Saint-Louis du Sénégal, Editions Xamal,
1994.
CABAKULU, Mwamba, CHIMOUN Mosé, Initiation à la recherche et au
travail scientifique, Saint-Louis du Sénégal, Editions Xamal, 1994.
CAMUS, Bruno, 2001, (Rapports de stage et mémoires, Paris, Ed. de
l’Organisation, 2001, (3ème Ed.)
LENOBLE-PINSON, Michèle, La rédaction scientifique: conception, rédaction,
présentation, signalétique, Bruxelles, Bd. De Boeck, 1996.

BEAU, Michel, L’art de la thèse. Comment préparer et rédiger une thèse de


doctorat, un mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre travail universitaire,
Paris, Editions la Découverte, 1999, coll. « Guides Repères » (nouvelle. Ed.).
BOUTILLIER Sophie, GDGUEL D’ALLONDANS, Alban, UZUNIDIS,
Dimitri, Réussir sa thèse ou son mémoire, Paris, Jeunes Editions, Studyrama,
2007.
N’DA, Paul, Méthodologie de la recherche. De la problématique à la
discussion des résultats. Comment réaliser un mémoire, une thèse d’un
bout à l’autre, Abidjan, EDUQ, Université de Cocody, 2006 (3eme Ed.
revue et complétée).
NDA Pierre, Méthodologie et Guide pratique du mémoire de
recherche et de la thèse de doctorat en Lettres, Arts et Sciences
humaines et sociales: Informations, normes et recommandations
universitaires, techniques et pratiques actuelles, Paris, Ed,
l’Harmattan, 2007,
,
Paul, Méthodologie de la recherche. De la problématique à la
discussion des résultats. Comment réaliser un mémoire, une thèse d’un
bout à l’autre, Abidjan, EDUQ, Université de Cocody, 2006 (3eme Ed.
revue et complétée).
NDA Pierre, Méthodologie et Guide pratique du mémoire de
recherche et de la thèse de doctorat en Lettres, Arts et Sciences
humaines et sociales: Informations, normes et recommandations
universitaires, techniques et pratiques actuelles, Paris, Ed,
l’Harmattan, 2007
Chapitre I : LE MEMOIRE : DEFINITION, OBJECTIFS,
ENJEUX ET PHASES DE REALISATION

I. DEFINITION
Le mémoire est un travail attestant de la capacité de
l’étudiant à conduire avec rigueur jusqu’à son terme une recherche
personnelle qui consiste à produire des connaissances sur un objet
bien précis à partir de compétences et de savoirs acquis au cours de
sa formation.
Le mémoire impose une démarche rationnelle par laquelle des
phénomènes ou des problèmes sont examinés, des réponses
sont obtenues. Cette démarche consiste en enquêtes,
investigations, analyses ou recherches sérieuses et
approfondies qui donnent lieu à un document écrit pouvant
aller de 30 à 100 pages ou plus (en moyenne 60 à 80p) tout
dépend des dispositions réglementaires de l’établissement).
En clair, Le mémoire de Licence comme le mémoire de Master ou
même la thèse de doctorat est un travail de recherche scientifique, un
travail patient d’observations, de documentation, de collecte
d’informations, de réflexions, d’analyse rigoureuse en vue de
soulever de questions nouvelles et/ou de donner une réponse
originale à des questions qu’on se pose ou qui se posent.
On distingue deux types de recherche scientifique : la
recherche fondamentale et la recherche appliquée :
.
:
La recherche fondamentale (premier type) est, selon Alain
Guénoche, «l’activité intellectuelle (...) développée pour
comprendre le fonctionnement de la cellule, de l’organisme, de
l’individu, de l’espèce, de la société, de l’environnement, du
vivant, de l’univers, sans oublier les domaines qui ne relèvent
pas de l’observable comme les mathématiques ou la
philosophie (etc.) » (WWW.recherche-endurgerapine.org).
C’est une recherche sans visées immédiatement ou
directement utilitaires ni pour l’Homme ni pour l’économie ni
pour la société.
Quant à La recherche appliquée, comme son nom l’indique, elle est
plus pratique. Elle est faite dans un but déterminé. Elle cherche, au
profit de la société, dans son ensemble, de l’entreprise, des
communautés, ... des réponses immédiatement applicables. Ce type de
recherche participe de l’amélioration des conditions de vie, de travail,
d’exercice d’une profession etc.
Bien que différents dans l’objet, ces deux types de recherche ne
s’opposent pas. Ils vont même de pair, se complètent au niveau des
réponses aux questions qui se posent à l’humanité dans son ensemble :
la recherche fondamentale sert de ferment à la recherche appliquée.
. De plus, certaines recherches, au départ, fondamentales,
aboutissent à des résultats tellement concrets qu’il devient difficile
de les qualifier d’essentiellement fondamentales (Cf. Les
recherches qui ont abouti à la découverte du vaccin et à la
numérisation des données et leur impact actuel sur le l’homme et
le monde).
I. OBJECTIFS ET ENJEUX
La recherche, qu'elle soit fondamentale ou appliquée, se
donne pour objectif de soulever une problématique et d’y apporter
réponse, de décrire, d’expliquer, de comprendre, de découvrir, de
prédire des faits, des phénomènes, des conduites etc.
Différents modes d’investigation, différentes types d’étude
s’offrent pour ce faire à l’étudiant :
• Etude de type historique: elle fait l’état des connaissances et
l’analyse de l’évolution d’un objet donné
• Etude du type comparatif : elle recherche et analyse les
ressemblances et les différences entre deux ou plusieurs objets,
pratiques, organisations, modèles etc.
• Etude du type exploratoire : elle identifie, décrit, examine un fait,
une situation, un phénomène; analyse les données y afférant, tire des
conclusions; puis des propositions etc.
• Etude du type rétrospectif : elle reprend des études (mémoires,
ouvrages, thèses etc.) faites sur un phénomène, un objet, une pratique
... les exploite rigoureusement, fait des observations critiques puis
des propositions
• Etude du type exploratoire et explicatif : elle consiste à décrire, nommer ou caractériser
un phénomène, une situation ou un événement pour mieux le comprendre et mieux le faire
connaître
• type descriptif et corrélatif : elle vise à décrire les composantes et les facteurs d’un objet,
d’un phénomène, d’une population et à découvrir leur mode d’interaction.
• Type corrélationnel et explicatif : il s’agit de vérifier les facteurs en relation, la nature de
ces relations, le sens de ces relations et les conséquences qui en découlent.
• Etude du type expérimental, explicatif, prédictif : elle se fonde sur des hypothèses
causales qu’elle tentera de vérifier. En d’autres termes, l’étude part d’une prédiction : une
relation de cause à effet que l’étude à terme confirmera ou infirmera.
Etc.
NB : Ces différents types d’étude présentés isolément peuvent être combinés dans un même
mémoire.
Un double enjeu se rattache à toute activité de recherche donc à l’élaboration du
mémoire : il s’agit de montrer une expertise dans un domaine particulier tout en faisant
évoluer, progresser le monde de la connaissance et/ou l’humanité. C’est d’ailleurs pourquoi
dans tous les pays développés, en émergence, ou non, la recherche est toujours présente soit
comme activité (pour les enseignants-chercheurs et chercheurs dans les universités, dans les
centres ou instituts de recherche) soit comme mode d’évaluation et levier important
d’orientation de la carrière future des étudiants
I. LES PHASES DE REALISATION
On note cinq grandes phases dans la réalisation du mémoire : la phase préparatoire, la
phase d’investigation, la phase de traitement des données et d’élaboration du plan de
rédaction, la phase de rédaction et de finalisation du document, et la phase de soutenance.
1- La phase préparatoire
Cette phase est constituée de plusieurs éléments: le choix du sujet, l’élaboration du
projet d’étude et de recherche, le choix du directeur de recherche et l’élaboration du
chronogramme (calendrier) de travail.
2- La phase d’investigation
C’est une des phases les plus longues et des plus intenses en
activités. Cette phase comprend, en effet, la présentation et
l’explication du sujet, la construction de la problématique, la
recherche documentaire et bibliographique, la recension d’études,
d’ouvrages et de travaux sur le sujet, la constitution du corpus
d’étude, la recherche et la spécification du cadre méthodologique le
plus approprié etc.

C’est donc une phase fastidieuse qui demande de la part du


chercheur : rigueur, minutie, esprit critique etc. Cette phase conduit à
collecter toutes les données nécessaires à la construction effective de
l’étude envisagée dont le projet a été élaboré dans la phase
préparatoire
3 - La phase de traitement des données
Avec elle, le mémoire commence à prendre forme. Les données collectées
dans les ouvrages ou travaux, et sur le terrain (le corpus), dans la phase deux (2,)
sont triées, sélectionnées, classées, ordonnées, organisées. Cette phase s’achève
avec l’élaboration du plan de rédaction, fondation et squelette du futur mémoire.
4 - La phase de rédaction
Il s’agit ici de mettre, par écrit, l’étude dont le squelette a été présenté dans
la phase trois (3), de développer les idées retenues dans une démarche de logique
démonstrative, empreinte de rigueur. Dans cette phase, les qualités attendues du
chercheur sont : esprit d’analyse, esprit critique, de synthèse, maîtrise de la langue
dans ses dimensions sémantique, syntaxique, orthographique, grammaticale etc.
5 - La phase de soutenance
C’est la phase terminale. Blé est solennel et cruciale. L’impétrant prend
publiquement la parole pour présenter sa recherche et ses fruits et les
défendre.
CHAPITRE II : SUJET DE MEMOIRE : DU CHOIX A LA
FORMULATION DE LA PROBLEMATIQUE
I. Définition et choix du sujet
Le sujet est ce qui fonde le mémoire : sans sujet, il n’y a pas de
mémoire. Le sujet du mémoire est ce sur quoi porte la réflexion, c’est l’objet
de la recherche ; c’est la question qu’on envisage de traiter, l’interrogation
particulière et précise constituant la matière de réflexion.
Le sujet renferme toujours un problème ponctuel ou récurrent lié à
une situation théorique ou pratique que le mémoire donnera
l’occasion de résoudre; une difficulté à laquelle il tentera de trouver
solution ou des approches de solution ; une anormalité qu'il se
proposera de corriger.

Pour se laisser traiter convenablement et dans les délais prescrits, le


sujet de mémoire doit obéir à certaines caractéristiques :
• il doit être d’une formulation claire, sans confusion, sans
ambiguïté; d’une formulation précise et relativement simple ;
• il doit éviter d’être trop vaste ou, à l’inverse, trop pointu, trop
restreint ;
• il doit éviter d’être trop ambitieux ;
• Il ne doit pas être un sujet passe-partout, trop traité, rebattu ;
• Il doit surtout être un sujet original (nous y reviendrons)
Le mémoire, on l’a dit, se veut une contribution intéressante à la
recherche scientifique. A un niveau personnel, il peut aussi, parce
qu’il est voie de spécialisation, orienter de façon décisive ou pour
une grande part, la carrière professionnelle de celui ou celle qui le
réalise.
Le choix du sujet de mémoire est donc très important, il doit se faire,
avec précaution et après mûre réflexion

1.Le sujet du mémoire doit être intéressant et tenir compte des goûts
du chercheur, il doit être motivant pour l’étudiant c’est-à-dire il
devra pouvoir lui offrir des opportunités notamment
professionnelles (il en deviendra un expert) ; il doit même pouvoir
le passionner suffisamment pour qu’il puisse y consacrer un temps
plus ou moins long et surmonter tous les moments de doute, de
lassitude, d’angoisse, de découragement etc. ;
1.Le sujet doit être original : originalité ne veut pas forcément dire
jamais traité, unique etc. L’originalité tiendra plutôt dans la
formulation du sujet, dans l’orientation qui lui sera donné à travers
sa problématique.
2.Le sujet doit être choisi dans le domaine de formation et de
spécialisation de l’étudiant.
3.Le choix du sujet doit prendre en compte l’invariant temps : plus le
sujet est précis et d’ampleur raisonnable, plus le chercheur
(l’étudiant) pourra respecter les délais qui lui sont impartis pour le
dépôt du mémoire et pour la soutenance.
4.Le choix du sujet doit tenir compte de la disponibilité et de l’accessibilité des
ressources : individus, informations, documentation etc.

On retiendra, avec Pierre N’Da, que le choix du sujet de mémoire doit «


concilier plusieurs paramètres: les exigences académiques, les ressources et les
moyens matériels de travail, les possibilités d’information et de documentation,
le problème de la faisabilité effective du thème choisi, la question de la durée
réglementaire, bref toute la logistique indispensable pour faire face
efficacement aux écueils, aux difficultés que connait inévitablement une
recherche et pour réaliser les objectifs visés et aboutir aux résultats escomptés
»(p. 38).
NB : le choix du directeur de recherche doit se faire également avec
soin et attention. On doit veiller à choisir un encadreur spécialiste de
la question à l’étude. Il faut toutefois veiller à choisir un enseignant
disponible, d’accès aisé etc.
ELABORATION DU PROJET DE RECHERCHE
Le projet de recherche n’a pas une forme fixe et son
élaboration, avant la seconde phase, n’est pas académiquement
exigée. Mais il est utile, stimulant et aide à faire évoluer l’élaboration
du mémoire.
Il est intéressant pour l’étudiant d’aller rencontrer le probable
directeur avec au moins une esquisse de projet de recherche même si,
le projet de recherche définitif se fera avec son aide s’il accepte
d’encadrer le mémoire.
Le projet de recherche est un document de quelques pages (trois,
quatre ou cinq) dans lequel sont spécifiés, en quelques lignes, les
points essentiels suivants :
• L’objet d’étude : il s’agit de la présentation du sujet et de
l’orientation de la recherche (justification de son choix, définition
des termes clés etc.) ;
• Les motivations de l’étudiant, l’intérêt pour la recherche
tant aux niveaux social, institutionnel, personnel, international,
régional, national etc.
La problématique (présentation de la question centrale ou objectif
général, les objectifs spécifiques, les hypothèses de recherche etc.)
La recension critique quelques travaux (une brève revue de
littérature)
L’outillage méthodologique envisagé
Ebauche d’un plan de recherche
Une fois adopté, le projet de recherche devient pour l’étudiant et
son encadreur une boussole. Grâce à lui, l’enseignant fera plus
aisément son travail d’encadrement et de conseil et l’étudiant
évoluera plus facilement dans l’élaboration du travail.
I. PRESENTATION, JUSTIFICATIONS ET INTERET DU SUJET
Le choix du sujet fait, il faut arriver à formuler la problématique. Mais
cela passe par une phase très importante: la présentation du sujet, sa
justification et la présentation des intérêts de l’étude.
1 - La présentation du sujet
Elle se fait en 3 étapes :
La situation dans un cadre global ou un contexte général, celui dans lequel il
sera mieux appréhendé et par suite traité plus aisément et plus efficacement (Il
peut s’agir d’une thématique générale, d’un domaine dont le sujet n’est qu’un
aspect).
• Le sujet sera ensuite défini dans ses termes clés, ses grands concepts. On
pourra passer en revue quelques définitions et préciser celle qu’on retient.
• dans le cadre de l’étude. Les limites du sujet (champ d’intérêt, période,
domaine etc.) devront être précisées. On insistera à ce niveau sur la façon
spécifique dont le sujet sera abordé et traité.
Enfin on reformulera le sujet en mettant en évidence le sens et l’orientation
qu’on entend lui donner.
2 - La justification du sujet
Le sujet choisi pour le mémoire doit être justifié. L’étudiant doit
pouvoir motiver son choix, dire les raisons qui ont suscité son intérêt pour le
sujet ou le thème ; il doit montrer l’importance du sujet, son originalité, son
actualité etc.
3 - Les intérêts de l’étude
Toute recherche, pour être valable, doit présenter des intérêts (on ne fait pas
de recherche pour rien). L’étudiant doit donc mettre en évidence les différents
intérêts de l'étude : dire ce que ce sujet apporte au niveau scientifique, dire
son intérêt pour l’institution universitaire, pour le pays, la région et la sous-
région etc. En clair, il s’agit ici de dire les avancées qu’offre la recherche ou
l’étude envisagée à différents niveaux, de dire son utilité.
I. ELABORATION OU FORMULATION DE LA PROBLEMATIQUE
Toute recherche naît de l’existence d’un problème et du souci qu’on a de le
résoudre, du souci qu’on a de clarifier une situation, de réduire ou d’annuler un
écart. Autrement dit, au commencement de la recherche, il y a des
interrogations, des questions et l’ensemble de la recherche est la réponse qu’on
donne à ces interrogations.
Le sujet de mémoire choisi contient en son sein de nombreuses questions. Parmi
toutes ces questions, l’étudiant identifiera et privilégiera une pour l’importance
qu’elle a et l’intérêt qu’elle présente. C’est la question de recherche. La question
de recherche c’est en fait la question qui contient le problème précis que le
mémoire devra résoudre. Cette question de recherche doit être claire et sans
équivoque.
Elle se formule d’abord au présent de l’indicatif dans un énoncé
affirmatif.
A partir de cet énoncé affirmatif qui identifie le problème de
recherche, le chercheur procède à un retournement du problème sous
la forme d’un énoncé interrogatif, toujours formulé au présent de
l’indicatif :
c’est la question principale ou le problème central.
A cette question principale seront ajoutées d’autres qui la complètent
et la clarifient : ce sont les questions complémentaires
L’ensemble de ces questions forment en fait la problématique. On
définira donc la problématique comme «l’ensemble de réflexions, de
préoccupations, d’interrogations, de problèmes et de questionnements
afférents à la recherche entreprise » (N’Da Pierre, p.107) :
NB:
• La problématique dépend toujours du sujet choisi et de son
orientation de traitement
• La problématique est essentielle à toute recherche; elle est, avec la
question principale, l’épine dorsale, la boussole de toute la
recherche.
Dans certains cas, en lieu et place de la problématique, on dégagera
pour l’étude, des objectifs de recherche desquels découleront des
hypothèses.
Ce sont des énoncés, également à la forme affirmative, qui expriment
les intentions du chercheur et les buts qu’il vise. L’objectif général
présente l’intention globale; les objectifs spécifiques ou
opérationnels mettent en évidence les différentes opérations à mener
pour atteindre l’objectif général.
NB : les objectifs s’expriment toujours dans des verbes d’action
mesurable (Ex : mesurer, définir, décrire, énumérer, identifier,
construire, évaluer etc.)
Après avoir formulé les objectifs c’est-à-dire explicité le
problème central, on peut proposer des réponses anticipées que la
recherche se chargera de confirmer ou d’infirmer : ce sont les
hypothèses.
L’hypothèse est une prédiction fondée sur la problématique ou les
objectifs, énoncée au présent de l’indicatif et à la forme affirmative.
NB:
• Une hypothèse doit être vérifiable
• Une hypothèse doit être plausible (elle doit être pertinente par
rapport à l’étude envisagée)
• On peut avoir une hypothèse principale et des hypothèses
secondaires ou opérationnelles.
LA REVUE DE LITTERATURE
Il s’agit de faire l’état de la connaissance sur le sujet choisi à
partir d’un inventaire et d’une analyse critique de tout ce qui a été
produit d’essentiel et de pertinent sur la question à l’étude.
Le but de l’opération est de permettre à l’étudiant, à partir du
bilan fait des autres travaux et études, de trouver sa propre
voie, de faire œuvre originale.
Il ne s’agit donc pas de simplement passer en revue les titres,
il s’agit de faire un travail rigoureux d’analyse. Il s’agit, après
avoir examiné de façon critique chacun des textes lus, de les
organiser (en thèmes ou autre) et de rédiger un texte bien
structuré qui fait apparaître les points communs et les
divergences, les contradictions, les originalités etc.
CHAPITRE III – OUTILLAGE METHODOLOQQUE
Les paradigmes d’analyse
Pour conduire scientifiquement la recherche, il existe un grand nombre
de paradigmes ou méthodes d’analyse c’est-à-dire les manières propres, les
modalités particulières d’organisation de la pensée scientifique en vue de
l’atteinte des résultats escomptés.
Nous passerons ici en revue quelques-uns seulement de ces paradigmes
dont la connaissance gagnerait à être approfondie par des lectures
complémentaires.
Il s’agit essentiellement de techniques de collecte de données qui peuvent servir
isolément ou en association : la recherche documentaire, l’analyse de contenu et
l’enquête.
L’approche méthodologique est en effet un élément important du
mémoire et un élément essentiel de son évaluation. Elle aide, en
effet, à dire par quels moyens le processus de la recherche est
conduit
A- La recherche documentaire

Après avoir choisi le sujet, défini le domaine et la question


de recherche, après avoir spécifié la problématique, il faut
prendre le temps de chercher, de rassembler le maximum
d’informations sur la question à l’étude à partir de sources de
renseignements déjà existantes. C’est ce qu’on nomme la
recherche documentaire.
Elle concerne des informations et des documents de tous ordres: sonores
(disques) écrits sur papier (ouvrages, livres, articles, thèses, mémoires,
revues, journaux), numériques ou virtuels cédéroms, fichiers, internet),
sonores (enregistrements divers) audiovisuels (vidéo, films
documentaires...), iconographiques (photos, images, dessins) etc.
L’étudiant peut ambitionner de faire une recherche documentaire sélective
(qui prend seulement en compte les écrits essentiels et pertinents) ou une
recherche exhaustive (qui prend en compte toutes les travaux publiés sur la
question). Quelle que soit ses ambitions, deux méthodes d’approche
s’offrent : la quête aléatoire ou la quête sélective.
L’intérêt de la recherche documentaire est de découvrir les ouvrages et les
écrits indispensables à l’élaboration du mémoire ainsi que les nouvelles
publications dans le domaine. La recherche documentaire permet ainsi d’avoir
de la matière pour son travail ; elle évite surtout de reprendre des recherches
déjà effectuées.
La méthode aléatoire : elle fait une recherche bibliographique intuitive. Elle
part des références bibliographiques des ouvrages disponibles et, de références
en références, d’ouvrage en ouvrage, le chercheur parvient à disposer des
informations essentielles, indispensables.
• L’approche systématique est plus rationnelle. Elle procède d’une recherche
plus rigoureuse, plus intelligente. Elle part de bibliographies existantes ainsi
que de répertoires existants dans les bibliothèques physiques ou numériques.
Dans cette phase de recherche documentaire, des personnes ressources
peuvent apporter des conseils précieux. Il s’agit du directeur de recherche, des
documentalistes, des personnes ayant une compétence spécifique dans le champ
d’investigation de même que des chercheurs travaillant dans le même domaine.
B- L’analyse de contenu
L’analyse de contenu consiste en la mise au point et en l’utilisation de
modèles systématique de lectures fondées sur des règles précises d’analyse et
d’interprétation des textes. Les démarches suivies pour l’analyse et
l’interprétation varient en fonctions des documents et des objectifs poursuivis.
L’analyse de contenu qui permet de comprendre les significations porte sur
les contenus manifestes ou latents. L’analyse de contenu peut servir pour une
recherche globale ou en complément d’autres paradigmes de recherche.
Elle peut ainsi servir à :
• Coder des réponses à des questions ouvertes d’un questionnaire
• Coder des résultats d’entretien individuel ou de groupe
• Déterminer des attitudes, des stéréotypes, des postulats
implicites etc. L’inconvénient majeur de l’analyse de contenu
c’est qu’elle réduit tout un vaste contenu (texte) à quelques
catégories analytiques.
.
C- L’ENQUETE
Par enquête, il faut entendre collecte de données, quête
d’informations à partir de d’interrogation systématique des sujets
d’une population déterminée. L’enquête peut être quantitative ou
qualitative. Pour conduire l’enquête, le chercheur a le choix entre
trois outils : le questionnaire, le sondage ou l’entretien (interview).
- Le questionnaire
Cette enquête consiste à poser, par écrit, une série de questions
aux sujets de l’échantillon déterminé. Ces questions sont relatives à
la situation étudiée, elles visent à appréhender leurs opinions, leurs
attentes, leur niveau de connaissance ou de conscience du problème
étudié etc. Ces questions nécessitent toujours des réponses directes.
On note deux types de questionnaire : les questions à réponses
fermées, les questions à réponses ouvertes.
TYPE DE QUESTIONNAIRES AVANTAGES INCONVENIENTS
TYPES DE QUESTIONNAIRE AVANTAGES INCONVENIENTS

Beaucoup d’informations qui


Questions à réponses fermées Exemple de pourraient être utiles ne sont pas
question fermée : • Permet de guider l’enquêté accessibles au chercheur
Qu’aimeriez-vous faire après votre Master • Permet de lui suggérer des réponses
professionnel ? Un Master de recherche ?un auxquelles il ne pense pas a priori
doctorat professionnel ?entrer dans • Les réponses se prêtent au codage
l'administration ?créer votre entreprise? • Le dépouillement est facilité
• Les enquêtés ont du mal à
Questions à réponse ouverte : Donne la possibilité à l'enquêté de répondre et, au mieux,
Exemple de question ouverte : Pourquoi avez- s'exprimer en toute liberté et de donner produisent des réponses plutôt
vous choisi « Intellect Afrique? beaucoup d’informations vagues ou hors sujet
• Dépouillement long et
fastidieux
• Des problèmes de classement et
de catégorisation des réponses
Le questionnaire obéit à une certaine organisation : on commence, en
général, par les questions relatives à l’identité de l’enquêté et les questions
ou items sont regroupés par thèmes ou par problèmes.
NB:
Mettre toujours au début du questionnaire une petite introduction servant à
motiver l’enquêté. On expliquera, à l’enquêté, les raisons pour lesquelles
sa collaboration est sollicitée; on précisera l’intérêt de l’enquête; on lui
donnera enfin des garanties de discrétion.
Le questionnaire devra éviter d’être trop long
Le questionnaire doit être adapté au niveau intellectuel des personnes qui
doivent y répondre
• Les questions ne doivent pas gêner ni dévaluer les enquêtés
• Le questionnaire doit être rédigé dans des termes clairs, précis.
On doit éviter les expressions vagues ou ambiguës
• On évitera les questions à double entrée et les questions
tendancieuses
• Avant d’être administré à l’échantillon déterminé, le questionnaire
doit être testé sur un petit groupe.
C’est ce qu’on appelle le pré-test. Il permet de voir les défauts du
questionnaire et de les corriger.
• Le dépouillement du questionnaire se fera aisément s’il s’agit de
questions à réponses fermées : on établit simplement les fréquences
de réponse en faisant des sommations et des pourcentages.
Dans le cas des questions à réponses ouvertes, on établit d’abord la
liste des différentes catégories de réponses avant de rechercher les
fréquences.
- Le sondage
Le sondage est une enquête d’envergure réalisée auprès d’un
très grand nombre de personnes (plusieurs centaines). Le sondage est,
généralement, réalisé à partir de questions posées à une partie
prédéterminée de la population considérée)
par le biais soit de rencontres personnelles, soit d’envois postaux, de courriels,
d’appel téléphoniques etc.
Les résultats obtenus auprès de l’échantillon sont ensuite généralisés selon des
règles mathématiques bien définies.
- L’entretien ou l’interview
C’est un tête-à-tête qui se déroule entre deux personnes (interview
individuel) ou entre une personne et un groupe de personnes (interview de
groupe) ou encore entre plusieurs personnes et un groupe de personnes (groupes
de discussion).

Dans ce tête-à-tête la partie interviewée transmet des informations notamment


ses perceptions, interprétations, expériences etc.)
à propos d’un problème donné à partir des questions de la partie qui mène
l’enquête. Les réactions du ou des questionneurs facilitent l’expression du ou
des questionnés et évitent de s’éloigner des objectifs visés. On distingue
plusieurs types d’entretien ou interview :
• L’entretien libre ou l’interview non structuré (un inconvénient majeur : il ne
prête pas à la quantification)
• L’entretien en profondeur ou entretien dynamique (interview
psychanalytique) : il n’y a pas de question à proprement parler. L’enquêteur
introduit un thème (évoque un problème, un incident etc.) et laisse
l’interviewé parler comme il le souhaite et autant qu’il le souhaite.
• L’entretien centré: a pour objectif d’analyser l’impact d’un
événement ou d’une expérience précise sur ceux qui y ont assisté
ou participé. L’enquêteur n’a pas de questions préétablies mais
plutôt une liste de points précis relatifs au thème abordé. Il les
relèvera dans un échange souple avec l’interviewé.
L’entretien dirigé ou interview structuré (il s’agit d’un questionnaire
présenté oralement. Toutes les personnes concernées répondent aux
mêmes questions)
L’interview, on l’a dit, peut être individuel ou de groupe (permet de réunir
beaucoup d’informations, d’observer les attitudes des participants. Le nombre
de participants dans un entretien de groupe va de 4 à 12 (le nombre de
participants le plus fréquemment réuni est de 6 à 8.
NB:
• Comme pour l’enquête par questionnaire ou par sondage, tout interview doit
être soigneusement préparée (bien comprendre les données fondamentales de
la question à élucider)
• Les questions s’élaborent après analyse approfondie du problème et
formulation des objectifs et des hypothèses.
• Les thèmes ou les questions doivent être élaborés avec soin en fonction du
niveau intellectuel des interviewés.
• Il faut que l’enquêté soit bien disposé à répondre aux questions posées
(il faut d’abord le persuader de l’utilité des réponses et de l’intérêt de
l’enquête.
• Le langage de l’enquêteur doit être neutre ni trop soutenu ni trop
technique. L’enquêteur doit savoir écouter, rester ouvert tout en
cherchant à amener l’interview à atteindre ses objectifs.
Après avoir défini et présenté la méthode d’analyse retenu, il importe
pour le chercheur de décrire le milieu d’étude, la population d’étude et de
déterminer l’échantillon représentatif de cette population.

DESCRIPTION DU MILIEU, DE LA POPULATION, DETERMINATION DE


L’ECHANTILLON
Quand les recherches ne se font pas en laboratoire ou dans les livres
(corpus), on dit qu’elles se font en milieu naturel ou sur le terrain. Il
appartient donc au chercheur de faire connaître aux destinataires de son
travail, les traits ou caractéristiques de son milieu ou contexte. La
présentation de ce milieu doit toujours se faire en rapport avec le problème
de recherche.
B- La population
C’est l’ensemble des individus (humains, animaux, végétaux, objets...)
ou des unités (une personne, un groupe, une cité, un pays...) sur lesquels
porte l’étude. Ces individus ou unités, en principe, partagent des
caractéristiques communes, des critères communs.
C- L’échantillon
Il n’est pas nécessaire et surtout pas toujours possible d’interroger la
population d’un milieu donné dans sa totalité. Une partie ou fraction de
cette population peut, à certaines conditions, être interrogée et peut
fournir les informations dignes d’intérêt.
Cette fraction porte le nom d’échantillon. L’échantillonnage permet donc
au chercheur de tirer des conclusions pour un tout.
Plusieurs techniques existent pour la constitution de l’échantillon :
Techniques d'échantillonnage probabiliste
On y distingue 4 types d'échantillonnage :
Echantillonnage aléatoire simple: ici on peut tirer chacun des éléments au
sort jusqu’à avoir le nombre désiré.
Echantillonnage aléatoire stratifié : il s’agit ici de diviser la population cible
en différents groupes homogènes ou strates (lieu géographique, sexes,
âges, niveaux d’études...) puis, de tirer de façon aléatoire un échantillon
dans chaque strate ou couche. L’ensemble des échantillons constitue
l’échantillon final sur lequel portera l’étude,
Echantillonnage par grappes: La population est divisée en groupes
d’éléments appelés grappes. Chaque élément de la population appartient
à
• une et une seule grappe. Chaque grappe (constituée en principe
d’éléments hétérogènes) doit fournir une représentation à plus petite
échelle de la population (ex : une région, une ville, un quartier). Ce type
nécessite un échantillon de taille plus importante que l’échantillon
aléatoire simple ou stratifié avec un coût qui peut toutefois être moins
élevé).
• Echantillonnage systématique : ce type d’échantillonnage est plus adapté
aux populations très importantes. Il est constitué d’individus ou
d’éléments pris à intervalle régulier dans une liste. Par exemple 1
individu à intervalle de 20 ou 50 ou 100 etc. Par exemple, pour une
population de 1000 sujets, si on a besoin de 300 pour l’échantillon on
fera 300 divisé par 30 = 10 (taille de l’intervalle).
Techniques d’échantillonnage non probabiliste
Elle regroupe 3 types d’échantillonnage :
• Echantillonnage par commodité: comme son nom l’indique l’échantillon est
identifié par commodité. On peut prendre les individus qu’on a sous la main,
les volontaires etc. (il est facilement constitué mais sa représentativité pose
problème),
• Echantillonnage subjectif : Ici, la personne la plus au fait du sujet
d’étude, sélectionne des éléments qu’elle estime représentatifs de la
population.
• Echantillonnage par quotas: On l’appelle aussi échantillonnage dirigé ou par
choix raisonné. Ce type est largement utilisé dans les enquêtes d’opinion et
les études de marché.
• Les enquêteurs font un certain nombre d’entrevues, dans divers groupes,
constitués en fonction soit du milieu géographique, de l’âge, du sexe.
NB: 30 est le nombre minimum d’individus ou d'objets que doit
constituer un échantillon.
Par rapport à la population mère, l’échantillon représente une proportion
d'autant plus faible que cette population est importante.
taille de l’échantillon est calculée en fonction des critères définis.
Autrement dit elle est fonction de la précision désirée par les résultats de
l’enquête.
CHAPITRE IV- REDACTION DU MEMOIRE ET PRESENTATION
DU DOCUMENT FINAL
I. Eléments constitutifs du mémoire
A- Généralités
Le mémoire est un travail de 80 pages de texte (un travail trop long
est souvent le signe d'un manque d'esprit de synthèse, d'une difficulté à
distinguer l'accessoire de l'essentiel ou d'un problème de structure qui pousse
l'étudiant à se répéter).
Le mémoire doit être rendu en 4 exemplaires (pour un jury de trois
personnes) ou en 5 exemplaires (pour un jury de quatre personnes) : un
exemplaire par lecteur plus deux exemplaires (un pour la bibliothèque
et un pour le secrétariat). L’étudiant prévoira aussi un exemplaire
supplémentaire pour lui, utile pour la soutenance. Enfin, une version
électronique du mémoire devra être conservée pour des besoins futurs.
Le mémoire, document physique doit comporter :
Une bibliographie des références (ouvrages, articles, dictionnaires etc.) ayant
servi à l’analyse, à l'argumentation (obligatoire). Une bibliographie reprenant
les références qui n'ont pas pu être mises à contribution ou même consultées
peut venir s'y ajouter mais elle doit être présentée à part. La bibliographie
répondra aux règles formelles d'usage et sera impérativement homogène (voir
ci-dessous).
- En annexe tous les documents utiles aux lecteurs pour une meilleure
compréhension du travail : glossaire ou lexique, grilles d'entretien,
entretiens retranscrits, illustrations etc.
- Une table des matières suffisamment détaillée pour permettre à tout
lecteur intéressé de se retrouver rapidement dans le travail (obligatoire).
Celle-ci peut se situer soit au début du travail (sommaire) soit à la fin du
travail (table des matières).
B - Dactylographie
Le texte doit être écrit en «Times New Roman» caractère 12, avec un
interligne 1,5 (notes de bas de page en 10 pt, interligne simple).
Le paragraphe, unité de base du texte, commence d'ordinaire par un retrait ;
il n'y a pas lieu de sauter une ligne avant. Sil n'y a pas de nouveau paragraphe, il ne
faut pas aller à la ligne. C’est dire que la disposition en paragraphe ne doit pas être
laissée au hasard. Les paragraphes doivent autant que possible être équilibrés, de
telle sorte que le texte n'apparaisse ni trop dense ni trop aéré.
L'étudiant veillera à adopter une mise en page uniforme et «justifiée». Les
titres et sous titres seront hiérarchisés ; l'étudiant veillera, pour la clarté de l'exposé à
donner les intitulés parallèles dans une même typographie. On ne met pas de point à
la fin d'un titre.
Il-Les éléments para textuels
A- La couverture
Elément visible du mémoire, la couverture se doit d’être soignée.
Comme une affiche, elle doit être lisible et bien présentée. Et parce que le
mémoire est appelé à prendre place dans les rayons d’une bibliothèque
donc à être objet de consultation, sa couverture doit être faite en carton
dur de bonne qualité, solide recouverte si possible de cellophane.
1 - La première de couverture
Elle porte les indications suivantes :
Le nom de l’établissement, le logo de l’établissement d’inscription du
candidat, le nom du département ou de la filière, la spécialité choisie, le titre
du mémoire, le nom de l’auteur de l’étude, le nom et le grade du directeur de
recherche, l’année ou la date de soutenance.
Ces éléments très importants constituent en quelque sorte la carte
d’identité du mémoire. Leur emplacement sur la page est variable. Mais pour
des questions de commodité et d’identité, il est toujours important que les
mémoires provenant d’un même établissement aient une présentation unique.
A ce titre, le modèle ci-après vous est proposé (mais se conformer, en dernier
ressort, aux prescriptions de Intellect Afrique) :
NOM DEL’ETATBLISSEMENT
Logo
Adresse
Département ou Filière ou Parcours

(Au centre, encadré et en gras)

TITRE et Sous-Titre du mémoire


(En dessous et hors du cadre)
Mémoire pour l'obtention du Master/de la Licence professionnel(le) en (la
discipline)
Spécialité ou Option :
Présenté par:
Sous la direction de :
Prénom NOM de l’auteur M. Mme Mlle
Prénom NOM (Titre)

Année ou date de soutenance


Adresse
Nom du pays Devise
Autre modèle de présentation
Ministère de tutelle
Nom de l’Etablissement
Logo

Tout le reste de la page (sans changement)


2- La quatrième de couverture
Au contraire de la première, elle est plus dépouillée. On y inscrit seulement le
résumé du mémoire ainsi que la liste des mots clés (pas plus de huit mots).
B- Les pages liminaires
Elles sont constituées de: la page de garde, la page de titre, la dédicace,
l’épigraphe, les remerciements, le sommaire ou la table des matières, l’avant-propos,
l’errata.
1 – La page de garde
C’est la feuille qui vient après celle de la première de couverture. Elle reste
vierge.
2 - La page de titre
Elle vient à la suite de la feuille vierge : en général, elle reprend la première
de couverture. L’idéal serait qu’on y inscrive seulement : nom de l’auteur, titre de
l’étude et Le nom de l’établissement d’inscription dans leur emplacement initial
(première de couverture).
3 - La dédicace
Elle vient après la feuille contenant la page de titre. La dédicace est
l’hommage, à travers un mot ou une expression agréable, fait à l’endroit d’une
personne aimée, chère ou respectée, d’une idée etc. La dédicace peut être
anonyme et être l’expression d’une idée forte.
NB : le mot dédicace n’a pas besoin d’être inscrit sur la page.
4 - L’épigraphe
C’est une brève citation d’un auteur ou d’une personne bien connue. La
citation est mise en exergue, en général, au début de l’étude (mémoire). Mais
certains auteurs peuvent choisir de mettre en exergue au début de chaque partie du
mémoire un épigraphe. L’épigraphe doit avoir un lien avec le mémoire ou la partie
qu’il annonce, il doit fonctionner comme un condensé du mémoire ou de la partie.
Par le choix de l’épigraphe qui est, en fait, une réflexion, une pensée,
l’auteur de l’étude (mémoire) se place sous l’autorité de l’auteur cité. Si la
citation provient d’un auteur célèbre, bien connu, il n’est pas nécessaire de
donner les références bibliographiques.
NB: la présentation matérielle de la dédicace et de l’épigraphe doit
être vraiment soignée. En général, elles sont placées à la marge, centrée
par rapport à la page.
5 - Les remerciements
Sous ce titre, il s’agit de dire sa reconnaissance et sa gratitude à
des personnes physiques (directeur de recherche, enseignants, parents,
amis, bienfaiteurs etc.) ou à des personnes morales (organisation,
institution, entreprise etc.). Les remerciements doivent être sobres,
concis et faits dans une langue simple et correcte avec finesse et
recherche d’originalité. Les remerciements ne doivent pas être forcés,
artificiels, flatteurs etc.
Il faut noter qu'on n’est pas obligé de les faire figurer par écrit
dans le mémoire. On peut s’acquitter de ce devoir oralement, au cours
de la soutenance.
NB : Il faut éviter de faire de longues pages de remerciements. Une page
tout au plus. L’idéal est d’être bref et de présenter les remerciements en
quelques lignes centrées par rapport à la page.
6 - Sommaire/Tables des matières
Aujourd’hui, sous l’influence des écoles anglo-saxonnes, pour
beaucoup de personnes, «sommaire» et «table des matières» se
confondent, sont comme des synonymes. La conséquence en est qu’on
trouve bien souvent des tables de matières placées indifféremment soit
au début soit à la fin. On trouve aussi, sous le titre, « sommaire » une
présentation détaillée du plan de l’étude. Or traditionnellement, dans
l’école française, on appelait «sommaire », le plan schématique placé en
début d’étude, et «table des matières», le plan détaillé placée avec
indication des pages correspondantes juste après la bibliographie.
Si le fait de placer la table des matières au début se justifie parce
qu’il rend la lecture du document plus aisé, il est utile de savoir que,
le sommaire, comme son nom l’indique et par définition, est plus
schématique, il se fait en une page et contient les grandes articulations
du mémoire (introduction, les titres des différentes parties, les titres
des différents chapitres et des grandes subdivisions, la conclusion
générale, et la bibliographie.
7 - L’errata
Mot d’origine latine, «errata» est le pluriel de «erratum » signifiant «faute ou
erreur signalée.» Aujourd’hui le mot est francisé. C’est un substantif
masculin, invariable servant à corriger, après coup, les fautes qui ont,
malencontreusement, échappé à la vigilance de l’auteur. L’errata est présenté
comme suit :
8 - Avant-propos
On range sous la bannière de l’avant-propos, des informations ou des
explications utiles soit à la compréhension de l’étude soit à la présentation du
contexte, du choix du domaine de spécialisation ou du sujet ou mettant en
relief les conditions particulières dans lesquelles le travail a été effectué etc.
Autrement dit l’avant-propos est une sorte de mise au point qui aide à exposer
les faits qui ont une incidence majeure sur le travail tant au niveau de son
orientation que de sa réalisation
NB : En dehors de la page de garde et de la page de titre, du sommaire et de la
table des matières, tous les autres éléments constitutifs de ce qu’on appelle les
préliminaires ne sont pas indispensables. On les mettra si on a de bonnes
raisons de le faire ; leur rédaction et leur présentation devront être
particulièrement soignées.

III - LE CORPS DE L’ETUDE


Sa rédaction est très importante. C’est elle qui rend effectivement
compte de la recherche effectuée. C’est lui qui la valorise. Il ne faut donc pas
sous-estimer le temps nécessaire à la rédaction. Il est toujours plus long qu'on
ne le pense.
A- L ‘introduction du mémoire
C’est une partie clé, déterminante du mémoire. C’est véritablement
elle qui ouvre le mémoire. C’est le premier contact du lecteur avec la
recherche effectuée. C’est pourquoi, on doit veiller, par l’introduction, à
laisser une impression favorable voire très bonne au lecteur. Elle doit
contenir tous les éléments nécessaires et s’écrire dans une langue claire,
simple et parfaite (sans faute). Les composantes de l'introduction sont :
• La présentation du sujet :
Situation du contexte du sujet et du cadre général de la recherche, définition des
termes clés, délimitations du sujet, orientation et reformulation du sujet.
• Motivations du chercheur : Justification du choix du sujet et présentation des intérêts
de la recherche proposée
• Construction de la problématique: présentation de la question centrale de recherche
et des questions annexes (des objectifs généraux et spécifiques ainsi que des
hypothèses)
• Revue de la littérature : synthèse de l’état de la recherche et des connaissances sur la
question à l’étude.
• Présentation de la méthode d’approche (exposé de la ou des
méthodes(s)
• Annonce du plan de l’étude
B- La conclusion du mémoire
Comme l’introduction, la conclusion est aussi un point déterminant
du mémoire. C’est son aboutissement. La conclusion contient deux grandes
parties.
La première partie récapitule l’essentiel du mémoire, présente ses aspects
significatifs : rappel du sujet, de la question centrale, de la problématique,
des hypothèses ; de la méthode d’approche ; ensuite présentation des
différentes étapes de la recherche et des points importants développés ;
enfin réponse définitive aux questions de recherche et aux hypothèses en
mettant en relief les résultats obtenus.
• La seconde partie est réservée aux perspectives que le travail donne, aux ouvertures, aux
suggestions, aux recommandations et propositions.
NB : il est préférable de rédiger l’introduction et la conclusion après la rédaction de
l’ensemble du développement. L’une (la conclusion) à la suite de l’autre (l’introduction)

C- Le développement
Le plan du développement est très important. Il n’est pas posé a priori ; il provient
logiquement de la démarche même du mémoire et de la démonstration. Le plan peut être en
en deux parties, trois ou quatre parties tout au plus. C’est le sujet et la problématique qui
l’orientent. Les subdivisions doivent être clairement indiquées, hiérarchisées selon une
structuration logique.
1- La structure formelle du développement
Deux modèles se présentent :
Le modèle traditionnel
PREMIERE PARTIE
Chapitre 1
I-
A
1
2
B
II
Chapitre 2
DEUXIEME PARTIE
Etc.
Le modèle de numérotation décimale
1. ; 1.1 ; 1.1.1 ; 1.1.2 ; 1.2 ; 1.2.1 ; 1.2.2 ; 2. ; etc.

2- Le Style
Les principes de base sont les suivants :
• Etre clair, précis, concis : cela veut dire notamment éliminer de la rédaction tout ce qui
n'est pas indispensable pour le sujet, pour sa compréhension et pour la démonstration...
• Eviter les doubles emplois et les répétitions (un bon plan seul permet
d'y arriver)
• Faire des paragraphes bien élaborés sur le modèle : une seule idée
directrice se déclinant en idées secondaires rendues expressives par des
exemples.
• Il faut soigner l’orthographe et la ponctuation. Il est essentiel de bien
ponctuer le texte cela facilite la compréhension. Tous les signes de
ponctuation doivent donc être utilisés mais il faut veiller à ne pas abuser
du point d'exclamation et des points de suspension.
NB : On utilise l'italique pour citer des mots et des phrases en langues étrangères (a priori,
in fine etc.)
3 - Les autres outils de la rédaction
Ils sont constitués des notes, des citations, renvois, références. En dehors des notes,
tous les autres seront traités dans un chapitre autonome intitulé « Les références
bibliographiques».
Les notes de bas de page servent aux indications bibliographiques. Mais elles aident
aussi :
• à certains développements utiles mais secondaires qui pourraient ralentir la lecture et ou
perdre le lecteur s'ils se trouvaient dans le corps du texte ;
• à indiquer au lecteur des sources non développées mais qui traitent plus en détail une
question ou des questions connexes.
NB: Les notes sont introduites dans le texte par des appels de notes en chiffres arabes. On
veillera à les placer à l'endroit adéquat. Dans un travail de mémoire, la numérotation continue
s'impose. Les notes doivent être placées en bas de page (et non à la fin du chapitre ou du
travail).
IV - LES ELEMENTS DE REFERENCE ET D’INFORMATION
Sous ce titre, sont rangés tous les éléments auxquels on se réfère
soit au cours de la lecture du mémoire pour mieux s’orienter dans le
mémoire soit pour faciliter la compréhension de l'étude soit encore pour
avoir plus amples informations.
Ces éléments ci-après, cités dans l’ordre se situent dans le mémoire
après le corps de l’étude et avant la bibliographie.
A- Les annexes.
Elles sont constituées de documents permettant d’accéder à des
informations importantes que l’on évite de mettre dans le corps du travail
pour ne pas l’alourdir. On note, globalement, deux catégories d’annexes
présentées l’une à la suite de l’autre :
- les annexes d’informations (manuscrits, texte photocopiés, textes
imprimés, extraits d’œuvre, extraits du corps de l’étude, questionnaires
d’enquête, résultats d’enquêtes etc.)
- les annexes d’illustrations (images, photos, dessins, cartes
géographiques, figures, tableaux, graphiques, schémas, diagrammes,
statistiques, etc.)
NB:
• Les annexes, pour qu’elles aient un sens, doivent être signalées et
justifiées dans le corps du travail
• Sil y a peu de documents (un, deux ou trois documents), il n’y a pas
lieu de créer une rubrique annexe
• Si les annexes sont nombreuses, elles doivent être organisées et rangés selon
un ordre logique.
B - Le glossaire ou lexique ou vocabulaire
On y range, par ordre alphabétique, les termes techniques, les termes
spécialisés, les néologismes, les mots étrangers etc. qui ont besoin d’une
explication, d’une définition etc.

C- La table des illustrations


Cette table renferme la liste des tableaux, des schémas, des diagrammes,
des photos, des dessins, des cartes etc. dans l’ordre où ils apparaissent dans le
corps du travail.
D- La table des sigles, des abréviations
Sigles (suite de lettres initiales mais traités comme des mots) et les
abréviations doivent être définis dès leur première apparition dans le corps du
travail, en notes de bas de page. Mais quand ils sont nombreux, il est
préférable de les répertorier dans une table placée au début de l’étude (avant
l’introduction) ou après la conclusion, avant la biographie.
E - La table des matières : voir ci-dessus.
F- Le résumé du mémoire et les mots clés
Tout le mémoire doit faire l’objet d’un résumé de quelques lignes (une
vingtaine tout au plus) dans une langue claire et précise. Ce résumé
mettra en évidence le contenu du mémoire (démarche, intérêts du sujet,
approche méthodologique et résultats obtenus.). Il permettra au lecteur
d’avoir une idée rapide du contenu de l’étude.
Les mots clefs ne doivent excéder huit (8).
Chapitre V- LES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Dans l’élaboration du mémoire, de nombreux travaux, ouvrages ou articles sont
utilisés : il convient de les mentionner clairement. Cette exigence est fondamentale par
honnêteté intellectuelle (il faut rendre à chaque auteur ce qui lui appartient) mais aussi pour
permettre au lecteur de remonter à la source.
I- LA CITATION DE DOCUMENTS CONSULTES DANS LE MEMOIRE
Les autres outils de la rédaction : les citations, renvois, références et notes Le lecteur
du mémoire doit pouvoir distinguer ce que le rédacteur affirme sur la base d'arguments et ce
qui provient d'autres travaux. S cette exigence n'est pas remplie, l’étude proposée (le
mémoire) ne peut être considérée comme un travail scientifique. De plus, un manque de
rigueur sur ce point pourrait déboucher sur une accusation de plagiat (un délit au sens
juridique du terme).
A- Extrait d’ouvrage en langue officielle d’usage (le français)
L’extrait de texte cité doit toujours être mis entre guillemets. Et
cette citation doit être retranscrite textuellement : respect de la
ponctuation, des majuscules ainsi que la mise en forme (gras, italique,
souligné.) Si on décèle une erreur (une faute) dans la citation, il faut
l’indiquer par [Sc].
Si l’extrait concerné porte sur une partie de citation, il faut ouvrir les
guillemets suivis de points de suspension « ...la partie de citation. »
Si on élude un passage à l’intérieur d’une citation, il faut l’indiquer par
le signe [...].
Si pour des besoins de compréhension, on fait un ajout à la citation, il
doit être mis aussi entre crochets ou entre parenthèses.
B- Citation en langue étrangère
• Si cette langue est comprise par les lecteurs, le passage cité reste dans la
langue. L’extrait cité sera entre guillemets et en italiques.
• Si la langue de la citation n’est pas être comprise par les lecteurs et qu’une
traduction de l’ouvrage est déjà publiée, c’est cette traduction qu’on utilise
pour l’extrait. On indique alors dans la référence le nom du traducteur ainsi
que les dates de publication et de traduction.
• Si aucune traduction n’a été publiée, on peut traduire soi-même l'extrait.
Dans ce cas, on met la traduction faite entre guillemets (« ») en mettant la
mention, Notre traduction, entre crochets [ ].
Les références d’un extrait cité en langue officielle ou en langue
étrangère peuvent être données de deux manières :
• Dans le corps du travail, immédiatement après la citation, on met entre
parenthèses, le nom de l'auteur, la date de parution de l'ouvrage ou de
l'article et la page d’où est extraite la citation :
• Pour un auteur unique, Brunei, 1992, p.123 ;
Quand il y a deux auteurs, on les inscrit tous les deux : Durand et
Chaoying, 2000, P 45
• Pour plus de trois auteurs : Brunei et al., 2002, p. 748.
NB : ce type de références de citation appelées « références restreintes
» permet d’éviter les idem et ibidem, etc.
• On peut aussi signaler les références en notes de bas de page. Les références doivent
être, dans ce cas, complètes: Prénom, Nom, (date), titre souligné, en italique ou en
gras (quand il s’agit d’un ouvrage) ou entre guillemets quand il s'agit d’un article,
titre de la revue ou de l’ouvrage collectif d’où est tiré l'article (souligné, en italique
ou en gras), numéro de la revue, page d’où est extraite la citation.
NB:
• quand on a affaire à plusieurs ouvrages du même auteur, écrits la même année, on
pourra faire la distinction lors des citations et dans la bibliographie, par des lettres
(a, b, c, etc.) à mettre juste après la date de parution : Brunel, 1998a, p.120
• Il est toujours préférable de citer la source première (et donc de la
consulter). Toutefois, lorsque cette source n'a pu être consultée, il faudra
indiquer « cité par» ou «cité dans ».
Exemples: Durand, 1961, p. 113, cité par Brunel, 1998, p. 155 /
Durand, 1961, p. 113, cité dans Mythocritique. Théorie et parcours, 1998,
p. 155

• Lorsqu’on ne cite pas l’extrait de texte mais qu’on y fait simplement


référence (un concept utilisé par l’auteur, une théorie, une enquête
réalisée, des données...), on peut aussi mentionner les références dans les
mêmes conditions que la citation.
Il - LA BIBLIOGRAPHIE (ELABORATION)
La bibliographie est une liste de références de tous les documents
utilisés au cours d’un travail de recherche. La rigueur est indispensable dans sa
réalisation, la validité scientifique du travail en dépend. Le lecteur pourra s'y
référer pour remonter à la source de l’information. Il est bon de mettre dans la
bibliographie les seuls ouvrages, articles, travaux, rapports de recherche, etc.
qui ont effectivement servis dans l’élaboration du mémoire. Si le candidat le
souhaite, il peut ranger dans une bibliographie annexe les ouvrages non
consultés qu’il a découverts alors que ses travaux étaient déjà bien avancés.
NB: Il y a plusieurs règles de présentation de la bibliographie. Mais dans
son travail (le mémoire), l’étudiant veillera à s’en tenir à une seule façon de
présenter.
• La bibliographie doit être structurée et organisée
• L’ordre des auteurs sur l’ouvrage ou l’article doit être respecté dans la
bibliographie
• Les références bibliographiques doivent être classées par ordre
alphabétique des noms propres des auteurs à l’intérieur d’une rubrique
ou sous partie
• La bibliographie doit respecter des règles de présentation homogène en
termes de typographie et de ponctuation
Dans une bibliographie, la citation est fonction du type de document
concerné: Ouvrage (Monographie ou ouvrage individuel) ; Ouvrage collectif :
chapitre d’ouvrage ; Article de périodique ; Thèse, mémoire etc.
A- Les références d'ouvrage individuel
Nom de l’auteur [MAJUSCULES], Prénom [Minuscule], (date)
[entre parenthèses], Titre [italique], Ville d'édition, Maison d'édition,
(COLLECTION).
Ex : BEAU Michel, (1999), l’art de la thèse. Comment préparer et rédiger une
thèse de doctorat, un mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre travail
universitaire, Paris, Editions la Découverte, nouvelle. Ed. Coll. « Guides
Repères ».
B- Les références d’ouvrages collectifs
- De 2 à trois auteurs
Noms [majuscules], Prénom [minuscule] des auteurs [séparés par des
virgules, (date) [entre parenthèses], titre [italique], Ville d'édition, Maison
d'édition, (collection).
Ex: CABAKULU, Mwamba, CHIMOUN, Mosé, Initiation à la recherche et
au travail scientifique, Saint-Louis du Sénégal, Editions Xamal, 1994.
- Plus de trois auteurs : CABAKULU, Mwamba, CHIMOUN, Mosé,
LEZOU, Gérard et al.,
- Quand l’ensemble des études est réuni par un seul individu : BRUNEI,
Pierre (2002), (sous la direction de), Dictionnaire des mythes
féminins, Paris, Du Rocher.
C- Les références d'un chapitre d'ouvrage
Nom de l’auteur [MAJUSCULES], Prénom [Minuscule], (date)
[entre parenthèses]
Titre du chapitre (entre guillemets), In Editeur(s) scientifique(s) de
l’ouvrage, Titre de l'ouvrage [italique], Lieu d’édition, Editeur, intervalle
de pagination.
Exemples :
- FRAISSE Simone., (1988). «Antigone », Dictionnaire des mythes
littéraires, Pierre, Brunel (S/D)). Paris : Du rocher, pp. 87-95.
- Jeannot, Glles, « Peut-on faire de l'usager un client ? Retour sur l'exemple
britannique », in Warin Philippe (Dir.), Quelle modernisation des services
publics ?, Paris, La découverte et Syros, 1997, (Coll. Recherches), pp.
287-307.
D- Les références d'article dans une revue
Nom de l’auteur [majuscules], Prénom [Minuscule] (date), Titre de
l’article (entre guillemets), Titre de la Revue, numéro, Ville d'édition, limite
de pagination [pp....].
Ex : COHEN, Daniel, (2000) « La polyvalence dans le travail est-elle
toxique ?», Esprit, n° 260, Paris, janvier 2000, pp. 59-69.
NB:
- S’il s'agit d'une réédition, indiquer le numéro de l'édition.
- Indiquer aussi le tome ou le volume quand cela est nécessaire.
E- Les références d'un article en ligne
Nom de l’auteur [majuscules], Prénom [Minuscule] (date), Titre de
l’article (entre guillemets), Titre du périodique (en ligne ), vol., n°, (date de la
consultation) <URL>
Exemple : Farès, M. (2009), Wine Brokers as Independent Experts. Journal of
Agricultural and Food Industrial Organization [en ligne], 7(1) (page consultée
le 10/11/2009)
http://www.bepress.com/cgi/viecontent.cgi?article=1259context=jafio
F- Les références d’un mémoire ou d’une thèse
Nom de l’auteur [majuscules], Prénom [Minuscule] (date), Titre de la
thèse ou du Mémoire (en italiques), Type de document, Spécialité. Lieu de
soutenance, Université de
Soutenance, nombre de pages.
Exemples :
IBITOWA, Philippe, (2006), Image de l’opposition ivoirienne à travers un
organe d’information gouvernemental : le cas de Fraternité matin de 1990 à
1999, Thèse Unique de Doctorat en Histoire, Université de Cocody, Abidjan
NB : dans certains mémoires, une rubrique « articles de presse» (non
scientifique) est utile, tout comme la rubrique « site Internet » ou
webographie.
Chapitre V- SOUTENANCE DU MEMOIRE
I- GENERALITES SUR LA SOUTENANCE
La soutenance est d’abord une épreuve orale d’évaluation du mémoire.
Le candidat présente, oralement et en public, le fruit de sa recherche devant
un jury d’au moins trois membres dont un président, un rapporteur et le
directeur de recherche du candidat.
Le jury, dont les membres sont choisis parmi les spécialistes reconnus
de la spécialité, constitue l’autorité scientifique dont la mission est de juger la
qualité scientifique du travail et de décerner au candidat le grade.
vidéoprojecteur etc. Il doit voir veiller, avec l’aide de l'administration, à la
préparation de la salle de soutenance etc.
II- La cérémonie de soutenance
Le candidat doit être correctement habillé sans sophistication ; il doit
avoir son exemplaire du mémoire et avoir, à portée de main, tous les objets
de références nécessaires. Il est important de veiller à la gestion du temps.
Le texte liminaire y compris les illustrations audiovisuelles notamment doit
durer 10 à 15 minutes tout au plus (la présentation peut se faire par
PowerPoint). La voix du candidat doit être posée, audible, le langage doit
être correct, le style agréable. Il doit avoir une grande capacité d’écoute,
prendre notes et répondre aux questions dont il a les réponses et qui peuvent
donner une plus-value à son travail (il n’est pas tenu de répondre à toutes
les questions. Il doit faire preuve de calme, de courtoisie, de respect dans
ses réponses et par son attitude générale.
Les membres du jury prendront la parole dans l’ordre suivant : le
directeur de recherche, le rapporteur et en dernier lieu le président.
Leur évaluation pourra porter sur les points suivants :
• La présentation matérielle du document (les éléments « para textuels
», les citations, les notes, la bibliographie, la mise en page etc.)
• La forme, la langue et le style (maîtrise de la langue, orthographe,
grammaire, ponctuation, etc.
• L'outillage méthodologique
• Le contenu : les idées, la connaissance et l’originalité de l’étude La
prestation du candidat.
Après leur intervention et les échanges avec le candidat, les membres du
jury se retirent pour délibérer en vue de prononcer l’admission.
L'admission est présentée en trois étapes :
• L’acceptation du mémoire et le décernement du grade
• La note sur 20
• et la mention : Passable 10 ≥ 11,99 ; Assez-bien 12 ≥ 13,99 ; Bien 14 ≥
15, 99
Très bien 16 et au-delà.
IV - L'APRES-SOUTENANCE
La soutenance ne met pas fin au travail du candidat. Il doit s’armer de
courage et procéder immédiatement à la correction minutieuse du mémoire
conformément aux remarques et recommandations des membres du jury.
Dans certains établissements, le diplôme est délivré seulement après dépôt,
à l’administration, des exemplaires exigés du mémoire corrigé.

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