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RECHERCHE
Dr DIASSO
Justification du cours
Certaines formations (Licence/ Master) s’achèvent par un mémoire
c’est-à-dire un travail de recherche, un travail scientifique répondant à des
normes spécifiques et à des dispositions réglementaires qu’il faut connaître.
Objectif général
Ce cours vise à donner aux étudiants les instruments en vue de la
rédaction et de la présentation d'un travail d’étude et de recherche : le
mémoire.
Objectifs spécifiques
Il s’agit plus spécifiquement de permettre à l’étudiant d’acquérir des
connaissances, des outils et des habiletés en vue de :
• Comprendre les enjeux du mémoire,
• Identifier les grandes phases de sa réalisation
• Concevoir un projet de recherche.
• Exécuter cette recherche dans ses différents aspects
• Rédiger le document qui rend compte de l'élaboration de cette recherche
• Soutenir publiquement ce document
Durée : 20 H
Contenu du cours
I. DEFINITION
Le mémoire est un travail attestant de la capacité de
l’étudiant à conduire avec rigueur jusqu’à son terme une recherche
personnelle qui consiste à produire des connaissances sur un objet
bien précis à partir de compétences et de savoirs acquis au cours de
sa formation.
Le mémoire impose une démarche rationnelle par laquelle des
phénomènes ou des problèmes sont examinés, des réponses
sont obtenues. Cette démarche consiste en enquêtes,
investigations, analyses ou recherches sérieuses et
approfondies qui donnent lieu à un document écrit pouvant
aller de 30 à 100 pages ou plus (en moyenne 60 à 80p) tout
dépend des dispositions réglementaires de l’établissement).
En clair, Le mémoire de Licence comme le mémoire de Master ou
même la thèse de doctorat est un travail de recherche scientifique, un
travail patient d’observations, de documentation, de collecte
d’informations, de réflexions, d’analyse rigoureuse en vue de
soulever de questions nouvelles et/ou de donner une réponse
originale à des questions qu’on se pose ou qui se posent.
On distingue deux types de recherche scientifique : la
recherche fondamentale et la recherche appliquée :
.
:
La recherche fondamentale (premier type) est, selon Alain
Guénoche, «l’activité intellectuelle (...) développée pour
comprendre le fonctionnement de la cellule, de l’organisme, de
l’individu, de l’espèce, de la société, de l’environnement, du
vivant, de l’univers, sans oublier les domaines qui ne relèvent
pas de l’observable comme les mathématiques ou la
philosophie (etc.) » (WWW.recherche-endurgerapine.org).
C’est une recherche sans visées immédiatement ou
directement utilitaires ni pour l’Homme ni pour l’économie ni
pour la société.
Quant à La recherche appliquée, comme son nom l’indique, elle est
plus pratique. Elle est faite dans un but déterminé. Elle cherche, au
profit de la société, dans son ensemble, de l’entreprise, des
communautés, ... des réponses immédiatement applicables. Ce type de
recherche participe de l’amélioration des conditions de vie, de travail,
d’exercice d’une profession etc.
Bien que différents dans l’objet, ces deux types de recherche ne
s’opposent pas. Ils vont même de pair, se complètent au niveau des
réponses aux questions qui se posent à l’humanité dans son ensemble :
la recherche fondamentale sert de ferment à la recherche appliquée.
. De plus, certaines recherches, au départ, fondamentales,
aboutissent à des résultats tellement concrets qu’il devient difficile
de les qualifier d’essentiellement fondamentales (Cf. Les
recherches qui ont abouti à la découverte du vaccin et à la
numérisation des données et leur impact actuel sur le l’homme et
le monde).
I. OBJECTIFS ET ENJEUX
La recherche, qu'elle soit fondamentale ou appliquée, se
donne pour objectif de soulever une problématique et d’y apporter
réponse, de décrire, d’expliquer, de comprendre, de découvrir, de
prédire des faits, des phénomènes, des conduites etc.
Différents modes d’investigation, différentes types d’étude
s’offrent pour ce faire à l’étudiant :
• Etude de type historique: elle fait l’état des connaissances et
l’analyse de l’évolution d’un objet donné
• Etude du type comparatif : elle recherche et analyse les
ressemblances et les différences entre deux ou plusieurs objets,
pratiques, organisations, modèles etc.
• Etude du type exploratoire : elle identifie, décrit, examine un fait,
une situation, un phénomène; analyse les données y afférant, tire des
conclusions; puis des propositions etc.
• Etude du type rétrospectif : elle reprend des études (mémoires,
ouvrages, thèses etc.) faites sur un phénomène, un objet, une pratique
... les exploite rigoureusement, fait des observations critiques puis
des propositions
• Etude du type exploratoire et explicatif : elle consiste à décrire, nommer ou caractériser
un phénomène, une situation ou un événement pour mieux le comprendre et mieux le faire
connaître
• type descriptif et corrélatif : elle vise à décrire les composantes et les facteurs d’un objet,
d’un phénomène, d’une population et à découvrir leur mode d’interaction.
• Type corrélationnel et explicatif : il s’agit de vérifier les facteurs en relation, la nature de
ces relations, le sens de ces relations et les conséquences qui en découlent.
• Etude du type expérimental, explicatif, prédictif : elle se fonde sur des hypothèses
causales qu’elle tentera de vérifier. En d’autres termes, l’étude part d’une prédiction : une
relation de cause à effet que l’étude à terme confirmera ou infirmera.
Etc.
NB : Ces différents types d’étude présentés isolément peuvent être combinés dans un même
mémoire.
Un double enjeu se rattache à toute activité de recherche donc à l’élaboration du
mémoire : il s’agit de montrer une expertise dans un domaine particulier tout en faisant
évoluer, progresser le monde de la connaissance et/ou l’humanité. C’est d’ailleurs pourquoi
dans tous les pays développés, en émergence, ou non, la recherche est toujours présente soit
comme activité (pour les enseignants-chercheurs et chercheurs dans les universités, dans les
centres ou instituts de recherche) soit comme mode d’évaluation et levier important
d’orientation de la carrière future des étudiants
I. LES PHASES DE REALISATION
On note cinq grandes phases dans la réalisation du mémoire : la phase préparatoire, la
phase d’investigation, la phase de traitement des données et d’élaboration du plan de
rédaction, la phase de rédaction et de finalisation du document, et la phase de soutenance.
1- La phase préparatoire
Cette phase est constituée de plusieurs éléments: le choix du sujet, l’élaboration du
projet d’étude et de recherche, le choix du directeur de recherche et l’élaboration du
chronogramme (calendrier) de travail.
2- La phase d’investigation
C’est une des phases les plus longues et des plus intenses en
activités. Cette phase comprend, en effet, la présentation et
l’explication du sujet, la construction de la problématique, la
recherche documentaire et bibliographique, la recension d’études,
d’ouvrages et de travaux sur le sujet, la constitution du corpus
d’étude, la recherche et la spécification du cadre méthodologique le
plus approprié etc.
1.Le sujet du mémoire doit être intéressant et tenir compte des goûts
du chercheur, il doit être motivant pour l’étudiant c’est-à-dire il
devra pouvoir lui offrir des opportunités notamment
professionnelles (il en deviendra un expert) ; il doit même pouvoir
le passionner suffisamment pour qu’il puisse y consacrer un temps
plus ou moins long et surmonter tous les moments de doute, de
lassitude, d’angoisse, de découragement etc. ;
1.Le sujet doit être original : originalité ne veut pas forcément dire
jamais traité, unique etc. L’originalité tiendra plutôt dans la
formulation du sujet, dans l’orientation qui lui sera donné à travers
sa problématique.
2.Le sujet doit être choisi dans le domaine de formation et de
spécialisation de l’étudiant.
3.Le choix du sujet doit prendre en compte l’invariant temps : plus le
sujet est précis et d’ampleur raisonnable, plus le chercheur
(l’étudiant) pourra respecter les délais qui lui sont impartis pour le
dépôt du mémoire et pour la soutenance.
4.Le choix du sujet doit tenir compte de la disponibilité et de l’accessibilité des
ressources : individus, informations, documentation etc.
C- Le développement
Le plan du développement est très important. Il n’est pas posé a priori ; il provient
logiquement de la démarche même du mémoire et de la démonstration. Le plan peut être en
en deux parties, trois ou quatre parties tout au plus. C’est le sujet et la problématique qui
l’orientent. Les subdivisions doivent être clairement indiquées, hiérarchisées selon une
structuration logique.
1- La structure formelle du développement
Deux modèles se présentent :
Le modèle traditionnel
PREMIERE PARTIE
Chapitre 1
I-
A
1
2
B
II
Chapitre 2
DEUXIEME PARTIE
Etc.
Le modèle de numérotation décimale
1. ; 1.1 ; 1.1.1 ; 1.1.2 ; 1.2 ; 1.2.1 ; 1.2.2 ; 2. ; etc.
2- Le Style
Les principes de base sont les suivants :
• Etre clair, précis, concis : cela veut dire notamment éliminer de la rédaction tout ce qui
n'est pas indispensable pour le sujet, pour sa compréhension et pour la démonstration...
• Eviter les doubles emplois et les répétitions (un bon plan seul permet
d'y arriver)
• Faire des paragraphes bien élaborés sur le modèle : une seule idée
directrice se déclinant en idées secondaires rendues expressives par des
exemples.
• Il faut soigner l’orthographe et la ponctuation. Il est essentiel de bien
ponctuer le texte cela facilite la compréhension. Tous les signes de
ponctuation doivent donc être utilisés mais il faut veiller à ne pas abuser
du point d'exclamation et des points de suspension.
NB : On utilise l'italique pour citer des mots et des phrases en langues étrangères (a priori,
in fine etc.)
3 - Les autres outils de la rédaction
Ils sont constitués des notes, des citations, renvois, références. En dehors des notes,
tous les autres seront traités dans un chapitre autonome intitulé « Les références
bibliographiques».
Les notes de bas de page servent aux indications bibliographiques. Mais elles aident
aussi :
• à certains développements utiles mais secondaires qui pourraient ralentir la lecture et ou
perdre le lecteur s'ils se trouvaient dans le corps du texte ;
• à indiquer au lecteur des sources non développées mais qui traitent plus en détail une
question ou des questions connexes.
NB: Les notes sont introduites dans le texte par des appels de notes en chiffres arabes. On
veillera à les placer à l'endroit adéquat. Dans un travail de mémoire, la numérotation continue
s'impose. Les notes doivent être placées en bas de page (et non à la fin du chapitre ou du
travail).
IV - LES ELEMENTS DE REFERENCE ET D’INFORMATION
Sous ce titre, sont rangés tous les éléments auxquels on se réfère
soit au cours de la lecture du mémoire pour mieux s’orienter dans le
mémoire soit pour faciliter la compréhension de l'étude soit encore pour
avoir plus amples informations.
Ces éléments ci-après, cités dans l’ordre se situent dans le mémoire
après le corps de l’étude et avant la bibliographie.
A- Les annexes.
Elles sont constituées de documents permettant d’accéder à des
informations importantes que l’on évite de mettre dans le corps du travail
pour ne pas l’alourdir. On note, globalement, deux catégories d’annexes
présentées l’une à la suite de l’autre :
- les annexes d’informations (manuscrits, texte photocopiés, textes
imprimés, extraits d’œuvre, extraits du corps de l’étude, questionnaires
d’enquête, résultats d’enquêtes etc.)
- les annexes d’illustrations (images, photos, dessins, cartes
géographiques, figures, tableaux, graphiques, schémas, diagrammes,
statistiques, etc.)
NB:
• Les annexes, pour qu’elles aient un sens, doivent être signalées et
justifiées dans le corps du travail
• Sil y a peu de documents (un, deux ou trois documents), il n’y a pas
lieu de créer une rubrique annexe
• Si les annexes sont nombreuses, elles doivent être organisées et rangés selon
un ordre logique.
B - Le glossaire ou lexique ou vocabulaire
On y range, par ordre alphabétique, les termes techniques, les termes
spécialisés, les néologismes, les mots étrangers etc. qui ont besoin d’une
explication, d’une définition etc.