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Jacques CHATUÉ
(Professeur)

Méthodologie générale
de la Recherche

(Doctorat/Ph.D)
Niveau 1
Année académique 2018-2019

Université de Dschang
(Cameroun)
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Objet du cours
La démarche en recherche obéit à des principes à la fois particuliers, propres à
chaque discipline, et universels, communs à toutes les disciplines. C’est en
supposant que la démarche de recherche obéit à des principes communs qu’il
devient possible de parler d’une méthodologie générale de la recherche. En quoi
consiste-t-elle ?

- Contenu
 Définition de la thèse de doctorat
 Savoir académique
 Projet de recherche
 Chronogramme

- Objectif pédagogique opérationnel final


(-
À la fin du cours, l’étudiant sera capable :

 D’articuler les caractéristiques distinctives de la thèse


de Doctorat comparée notamment au Mémoire de
Master,
 D’expliquer la typologie des recherches académiques,
 D’énumérer les éléments constitutifs d’un projet de
recherche dit « avancé ».
 De confectionner un chronogramme de recherche
personnalisé.
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Pan du cours
Introduction : Le sens d’une méthodologie générale de
recherche

1. Nature de l’exercice et environnement de la thèse


1. 1. Définition et spécificités de la thèse de Doctorat/Ph.D

1. 2. Environnement institutionnel et psychosocial de la thèse

2. Élaboration du sujet et chronogramme


1. 1. Le choix du sujet et le PRR

1. 2. Le chronogramme d’étapes

2. La recherche documentaire
3.1. La recherche documentaire

3.2. La gestion des documents et la structuration du PRA

Conclusion : L’inscription de la recherche dans un projet de vie


et dans un projet citoyen
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Séquences et mode d’évaluation

S1. Premier jour : 08-03-2019 à l’Amphi 1000


- Généralités sur l’esprit et le déroulement du cours
- Présentation du Syllabus
- Nature de l’exercice et environnement de la thèse

S2. Deuxième jour : 09-03-2019 à l’Amphi 1000


- Élaboration du sujet et chronogramme
- Recherche documentaire
- Conclusion et révisions et débat

S3. Troisième jour : 09-03-2019 à l’Amphi 1000

Mode d’évaluation :
Examen semestriel classique visant le contrôle de
l’atteinte des objectifs opérationnels énoncés
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Éléments bibliographiques
1. BASCHWITZ (Bertrand), KETELE (Jean-Marie), et al., Comment
me documenter ? Formateurs, enseignants, étudiants, Bruxelles, De
Boeck, 2010, 185 p.

2. BAIN (Ken), Les secrets des meilleurs professeurs (2004), traduit de


l’anglais par Bernard Vincent, Paris, Nouveaux horizons, 2011, 210 p.

3. BEAUD (Michel), L’art de la thèse. Comment préparer et rédiger une


thèse de doctorat, un mémoire de DEA ou une maîtrise ou tout autre
travail universitaire, Paris, Éditions La découverte, 1990, 156 p.

4. DRILLON (J.), Traité de la ponctuation, Paris, Gallimard, 1991, 490


p.

5. FEDRY (Jacques), Le travail intellectuel. Méthodologie et techniques


d’expression écrite et orale, Yaoundé, Presses de l’Université
catholique d’Afrique centrale, 7ème édition révisée, 2013, 192 p.

6. FRAGNIERE (Jean-Pierre), Comment réussir un mémoire.


Comment présenter une thèse, comment rédiger un rapport, Paris,
Dunod, 1986, 117 p.

7. GUIDERE (Mathieu), Guide du jeune chercheur en Lettres, Langues,


Sciences humaines et sociales, Maîtrise, DEA, Master, Doctorat, Paris,
Ellipses, 2004, 182 p.

8. KOUAM (Michel), MBONDA (Ernest-Marie), Éléments de


méthodologie philosophique, Yaoundé, Presses de l’Université
catholique d’Afrique centrale, 2008, 119 p.

9. MENDO ZE (Gervais), Guide méthodologique de la recherche en


lettres, Yaoundé, Presses Universitaires d’Afriques, 2008, 182 p.
6

10.MESNARD (Jean), SELLIER (Philippe), et al., (dir.), Méthodes


chez Pascal, Actes du Colloque tenu à Clermont-Ferrand, 10-13 juin
1976, Paris PUF, 1979, 544 p.

11.POCHET (Bernard), CHEVILLOTE (Sylvie), et al., Méthodologie


documentaire : rechercher, consulter, rédiger à l’heure d’internet,
Bruxelles, De Boeck, 2005, 202 p.

12.TRASK (R.L.), The Penguin Guide to Punctuation, London, The


Penguin Group, 1997, 162 p.

13.VANOYE (Francis), Expression communication, Paris, Armand


Colin, 1990, 252 p.

14. ELSEVIER (la plus grande source


documentaire)
------------------------------------------------------------------------------

INTERACTION AVEC L’ENSEIGNANT :

Email : jacqueschatue@yahoo.com

Site : www.jacqueschatue.wordpress.com
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Introduction : Le sens d’une méthodologie générale de recherche

Le savoir académique est une forme de connaissance très exceptionnelle, en


raison de son caractère vérifiable, universel, stratégique, et surtout progressif. Il
se distingue ainsi entre autres, des savoirs simplement empiriques, des savoirs
superstitieux, des savoirs magiques, et des savoirs religieux.

L’importance de la connaissance scientifique est partout rappelée, notamment


dans les domaines des stratégies économiques et politiques, ainsi que le
soulignait par exemple l’économiste australien Joseph Aloïs Schumpeter (XIX
et XXème siècle, ce n’est pas une main invisible, ni le travail et l’exploitation de
l’homme par l’homme, mais la recherche en vue de l’innovation, qui constitue le
plus grand facteur de progrès des entreprises. Mais cela l’Afrique tarde à le
réaliser. Notre continent participe pour 2% seulement à la recherche scientifique
mondiale et n’y investit que 1,5% de son PIB. Rien ne progresse comme la
connaissance académique, et dans la société, rien n’occasionne autant de progrès
qu’elle. Par ailleurs, nombre de nos universitaires visent des objectifs limités
dans le temps et dans les ambitions. Albert Einstein disait : « l’important c’est
de ne jamais arrêter de se poser des questions ». L’acquisition du Doctorat/Ph.D,
ou même l’accès au grade de professeur titulaire des universités, ne doit pas être
regardé comme un point d’arrivée mais comme un nouveau point de départ ; car
les questions que l’on se pose dans le champ académique ne doivent pas cesser
de nous préoccuper.

Vu de l’intérieur, le savoir académique ne progresse pas uniquement par la vertu


des budgets ou par la notoriété de ses acteurs, il progresse essentiellement grâce
à l’amélioration constante de ses méthodes : protocoles, outils et logistiques de
recherche ; la méthode se décline en des stratégies, phases, et opérations
adaptées aux objets d’étude et admises dans la discipline. Or les méthodes en
usage dans les divers domaines de connaissance ne sont pas totalement
étrangères les unes aux autres. Elles communiquent et s’enrichissent
mutuellement.

Tout dans la science doit être validé en fonction de la méthode homologuée dans
la discipline académique, et de son caractère approprié au phénomène étudié, à
la discipline concernée et au problème posé. La méthodologie générale de la
recherche obéit à la nécessité de franchir les frontières trop étanches entre les
disciplines. Du grec « Methodos », qui signifie « Chemin », la méthode est le
chemin autorisé et obligatoire de la recherche académique dans une discipline
particulière, et la méthodologie, l’étude et la réflexion sur les méthodes en vue
de leur évaluation permanente et de leur amélioration.
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Le but d’une méthodologie générale de la recherche est de conforter ce que les


méthodes particulières ont en commun, à savoir la définition préalable de
certaines exigences :

- Exigences logiques : Dans une thèse, tout doit être montré ou démontré.
D’où le rôle majeur du raisonnement logique, la logique étant l’art du
raisonnement valide. Il faut être conscient de la manière dont on raisonne
et de la pertinence de ce mode de raisonnement dans la discipline. On
distingue les raisonnements déductifs, qui mènent d’une proposition
générale à une proposition particulière, et qui s’illustre par la méthode
hypothético-déductive, et les raisonnements inductifs, qui mènent des
faits particuliers aux conclusions générales, avec comme variante la
démarche nomothétique, la méthode des cas, et le raisonnement
analogique. Les raisonnements nomothétiques élaborent des lois générales
à partir d’observations particulières, la méthode des cas simule des
situations concrètes et place le chercheur en situation d’acteur. les
méthodes analogiques, s’appuient sur la manière dont un problème a été
résolu dans un cas donné essayer de résoudre un problème nouveau ayant
avec le précédent quelques similarités. Dans une même thèse toues ces
formes de raisonnements (il y en a près de 68 en mathématiques) peuvent
interférer, mais l’étudiant doit être conscient à chaque fois de celles dont
il use.

- Exigences scientifiques : le thésard doit avoir une bonne connaissance


des fondamentaux de sa discipline, impliquant celle des concepts,
théories, modèles, mais aussi une disposition à continuer de réviser et
d’apprendre afin de renforcer la bonne compréhension des fondamentaux
de sa discipline en général (car il ne suffit pas d’avoir validé tels ou tels
cours, encore faut-il s’assurer de les avoir assimilé). Ce qui se traduit par
la capacité de produire, avant dépôt final, et avec l’autorisation du ou des
directeurs, au moins un article dans une revue référencée, article en lien
avec la thèse en préparation.

- Exigences conventionnelles : la connaissance des conventions formelles


en usage dans la discipline, en termes de normes diverses sur le plan
formel. Ces conventions varient d’une institution à une autre, et,
possiblement, dans la même institution, d’une faculté à une autre.

- Exigences épistémologiques. L’épistémologie est l’étude des critères, des


méthodes, des modes d’évolution et des modes de divisions d’une science,
ainsi que l’étude des finalités et des usages possibles que l’on peut faire
de cette science. Elle vise à améliorer la manière dont on se représente la
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science que l’on fait, de ses spécificités et des rattachements multiples à


d’autres domaines de connaissance et à la société.

- Exigences administratives. Il revient à chaque école doctorale de munir


les doctorants d’une Charte des thèses, à l’instar de celle qui a été remise
à l’occasion de l’inscription (et dont copie est disponible pour ceux qui
n’en disposent pas). Lecture et commentaire de la Charte des thèses de
l’Université de Dschang (décision N° F2/04889/Uds/VREPTIC/VR-
RECOME/VRCIE du 23 juillet 2018).

La méthodologie générale de la recherche permet ainsi de faciliter la


compréhension de la notion même de méthode et de permettre l’interconnexion
des méthodologies particulières, c’est-à-dire propres aux diverses disciplines.
Plusieurs facteurs militent en faveur de l’interdisciplinarité en général : le besoin
de regrouper les chercheurs autour de projets fédérateurs tels que l’écologie, les
neurosciences, le phénomène migratoire, le vieillissement, etc., le besoin pour
surmonter une difficulté dans une discipline de s’inspirer de la manière de
procéder dans une autre discipline, le besoin de former des esprits universels,
capables de concevoir ou de réformer les programmes et les politiques de
recherche, etc.

1. Nature de l’exercice et environnement de la thèse


1. 1. Définition et spécificités de la thèse de Doctorat/Ph.D

Le Doctorat/Ph.D est un travail de recherche documenté et novateur coiffant le


3ème cycle des études universitaires. Il est effectué par un candidat ou un groupe
de candidats sous la direction d’un un ou deux directeurs et logé dans un
laboratoire de l’institution universitaire où l’inscription a été autorisée. Il est
censé s’effectuer dans une délai de Trois ans, la quatrième année étant
dérogatoire à la demande motivée du ou des directeurs.

Le Doctorat/Ph.D, Doctorat camerounais, rapproche les avantages respectifs des


systèmes français et anglo-saxon. Il constitue la preuve institutionnelle et
universelle de l’accès de son détenteur au plus haut niveau du savoir académique
dans une spécialité reconnue. Valorisé dans toutes les États du monde, il fait
l’objet d’un lourd financement de la part de l’État, et représente une plus-value
sur le marché de l’emploi. Dans notre contexte, la possibilité d’accès au
Doctorat/Ph.D est certainement l’un des cadeaux les plus coûteux de l’État à la
jeunesse. Il se pose alors un problème de la redevabilité, pour ceux qui, ayant
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migré pour une raison ou pour une autre, font fi de la « conscience de retour ».
On entend par là non pas nécessairement un projet de retour physique, mais la
détermination à « ne pas oublier » son pays d’origine, et à y rester connecté au
moins sur un plan affectif, qui induira des actions bénéfiques de telle ou telle
nature, et notamment de nature scientifique.

Comparé au Mémoire de Master, le Doctorat s’en rapproche par la satisfaction


des exigences citées plus haut, mais s’en distingue par une exigence
supplémentaire, à savoir celle d’apporter une contribution significative au
progrès du savoir et éventuellement à l’invention et à l’innovation.

Il faut à ce sujet distinguer trois sortes de recherches homologuées par


l’université : la recherche fondamentale, la recherche appliquée, et la
recherche opérationnelle. La recherche fondamentale vise essentiellement
l’augmentation des savoirs ; la recherche appliquée vise essentiellement la
solution des problèmes posés à la société ; et la recherche opérationnelle vise
essentiellement à éclairer les décisions et les actions stratégiques de type
confidentiel de type politique, militaire, industriel. Elles sont généralement
confidentielles.
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Schéma : Notion de profil épistémologique d’une recherche

RF RO
(Recherche (Recherche
Fondamentale) Opérationnelle)
RA
(Recherche Appliquée)

PER
(Profil Épistémologique d’une Recherche)

On ne voit pas toujours quelles applications l’on peut tirer des découvertes
scientifiques. Par exemple, l’un des objets théoriques les plus célèbres de la
théorie de la relativité générale est le trou noir, une région de l’espace où la
force de gravitation est si grande que rien ne peut y échapper, rien, même pas la
lumière. La découverte de zones d’incertitudes dans le champ de la
microphysique permet aujourd’hui de rendre inviolable les codes secrets, et
permettra bientôt de décupler la puissance des ordinateurs.

Il n’y pas lieu d’opposer recherche fondamentale et recherche appliquée. Il faut


en revanche poser le problème de leurs rapports en termes de difficulté appelant
des recherches d’un genre propre. Sur cette difficulté portent les efforts
d’équipes d’ingénieurs, qui sont autant de passeurs des relations entre science
fondamentale et industrie.
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Les déterminants d’une contribution significative sont :

 Le rapport quantitatif et qualitatif aux faits :


observation empirique, observation instrumentée,
niveau d’équipement des laboratoires, effectivité et
durée des séjours sur le terrain d’étude, effectivité et
durée de la fréquentation des corpus d’étude.

 Le rapport réflexif et critique aux théories et aux


modèles : ce sont des cadres explicatifs. La qualité de
la recherche dépend de l’importance que l’on reconnaît
à la théorie, l’idée que l’on s’en fait, le choix justifié
d’un ou plusieurs cadres théoriques à utiliser.

 Le rapport à l’interdisciplinarité : la culture


interdisciplinaire, la connaissance des difficultés que la
discipline a rencontrées dans le passé et qu’elle
rencontre encore aujourd’hui, les insuffisances liées au
sens que l’on donne aux concepts usités sens donné
aux concepts.

La thèse est donc une contribution significative à la connaissance, en termes de


découverte, susceptible de rendre possible une avancée dans la connaissance, un
processus d’invention (notion relevant du domaine de la technique), ou
d’innovation (notion relevant du domaine de l’économie).
Notons bien que l’invention prévoit la possibilité de brevets. La tradition des
brevets d’invention débute à la période moderne, entre les XVI et le XVIIIème
siècle, dans un contexte marqué par la valorisation de la nouveauté.
Notons en outre que l’innovation est un terme très caractéristique de l’époque
contemporaine. Le terme d’innovation, implique la valorisation économique
d’une découverte ou d’une invention. très valorisé aujourd’hui, traduit l’iodée de
la supériorité absolue du nouveau par rapport à l’ancien. Il est animé par
l’économie libérale, portée par l’objectif unique de croissance.

1. 2. Environnement institutionnel et psychosocial de la thèse

Le doctorant a besoin d’évoluer dans un environnement intellectuellement


stimulant, et donc propice à la recherche. On peut distinguer l’environnement
institutionnel et l’environnement psychosocial.
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L’environnement institutionnel de la thèse comprend :

 L’École doctorale

 La « Dschang school »

 Le ou les directeurs de recherche

 Le laboratoire

 Les équipes de recherche

 La logistique de la recherche eet les personnels de


laboratoire

 La bibliothèque

 Les serres et jardins botaniques, les zoos, et les


lapidaires

 Les incubateurs de recherche

 Les incubateurs d’entreprise

 Les maisons de la science

 Les organismes de recherche de rattachement

 Les échéances scientifiques ; ateliers, séminaires,


conférences, colloques, symposium, congrès nationaux
et/ou internationaux

 Les programmes nationaux ou internationaux de


recherche

 Les « Think Tank »

L’environnement psychosocial comprend :

 le niveau de motivation, de résilience et d’optimisme.

 Le pessimisme ambiant par rapport à la rentabilité des


études

 La paresse ambiante et la procrastination indolente


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 Les empressements familiaux par rapport à l’emploi


ou au mariage

 Les préjugés par rapport aux études des filles

 Le complexe d’infériorité par rapport aux pays dits


riches et le désir subséquent de migration urgente et à
tout prix

 Toutes ces contraintes inclinent à faire des études


doctorales la dernière priorité, et sont de nature à
provoquer des abandons ou des retards qui déteignent
sur la qualité et la quantité des travaux. Seuls trois à 5
% des étudiants inscrits en première année de licence
parviennent au Doctorat. Enfin plusieurs étudiants sont
dans l’incapacité de se motiver tous seuls, attendant
toute motivation de leur directeur de thèse, etc.

On le voit, Le thésard doit être suffisamment motivé pour accorder une priorité
éminente à ses travaux, en dépit d’un environnement peu favorable.
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2. Élaboration du sujet et chronogramme


2.1. Le choix du sujet et le PRR

2.1.1. Le choix du sujet

Même s’il arrive que des sujets de recherche soient proposés par des
enseignants, le choix du sujet s’effectue généralement en fonction :

- de considérations d’ordre personnel, comme par exemple la


passion pour un thème ou une discipline, désir de contribuer à la
solution d’une difficulté sociétale ou théorique, la visée d’un
débouché professionnels particulier ;

- de considérations d’ordre pratique, concernant par exemple la


faisabilité, d’accessibilité des documents ou des laboratoires, la
disponibilité des spécialistes du domaine ;

- de considérations d’ordre scientifique, concernant


l’identification d’un problème non encore résolu et à la solution
duquel on voudrait apporter sa contribution…

Le choix de sujet doit être considéré comme effectif lorsqu’on peut écrire un
premier projet de recherche appelé Projet de recherche initial ou encore Projet
de recherche à l’inscription (PRI). C’est muni d’un tel projet que l’on doit
solliciter l’accord d’un directeur de thèse, même si ce dernier suggère des
modifications ou un sujet totalement nouveau par rapport à celui proposé. Ceci
permet de ménager l’« effet pygmalion ».

Le PRI est un texte concis (2 ou trois pages au maximum, sauf instruction


contraire de l’institution). Il comprend :

- en en-tête : Nom, prénom, contact téléphoniques et email, la


faculté, le département et laboratoire
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- Le sujet formulé, suivi de la description du contexte de l’étude


qui montre que le sujet a une accroche dans l’actualité

Outre ces éléments, il faut vérifier que vous disposez des cinq
éléments suivants :

1.Le thème, qui peut être un concept ou se préciser en termes de


rapport entre deux concepts (autant que possible, éviter de
travailler sur plus de deux concepts) selon les règles en vigueur
dans la spécialité

- 2.La question de départ

- 3.Le sous-domaine, c’est-à-dire la spécialité précise dans


laquelle s’inscrit le travail envisagé

- 4.Le matériau, c’est-à-dire pour les littéraires et les juristes le


corpus de textes, et pour les autres, le terrain et la zone d’étude,
l’objet à manipuler au laboratoire (échantillon d’animaux, de
plantes, de substances, etc.), selon le cas

- 5.La méthode envisagée

Ceci devrait être assorti d’une première esquisse de la revue de littérature, et


éventuellement d’un premier pronostic de thèse (contribution anticipée), à quoi
l’on devrait ajouter une première esquisse bibliographique, toute provisoire,
c’est-à-dire minimale, avec indication par une astérisques des documents déjà en
votre possession.
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2.1.2. L’élaboration du Projet de recherche reconstruit


(PRR)

Après avoir obtenu l’inscription administrative, le candidat doit effectuer sa


première vague de travaux (recherche documentaires, préenquêtes, test des
matériels et méthodes, premières revues de littérature et fiches de lectures
provisoires) en vue de préciser son projet, cette fois avec ou en accord avec
son directeur de thèse. C’est alors qu’il élabore un second projet de recherche :
le projet de recherche reconstruit (ou PRR).
Le PRR plusieurs fonctions :
- Permet de vérifier, avant de continuer, la nouveauté effective du
sujet
- Permet de vérifier la faisabilité du sujet et de ce fait, de
confirmer le sujet du candidat
- Servir de base des échanges avec le directeur et ou co-directeur
- Permettre de rechercher des bourses, des financements ou des
contrats de recherche
- Permettre des présentations provisoires devant divers
évaluateurs
- Permet d’obtenir le quitus du directeur et des évaluateurs pour
poursuivre la recherche

Comparé au PRI, le PRR contient donc :


- Les mêmes éléments mais plus étoffés grâce aux résultats des
préenquêtes et des premières lectures
- La deuxième revue de littérature plus densifiée et plus actualisée
(ouvrages de moins de 10 ans portant le plus directement
possible sur le sujet et surtout sur la question de recherche) et la
deuxième bibliographie provisoire
- Le problème, la problématique et les objectifs et la méthode et le
deuxième pronostic de thèse
- Le chronogramme de recherche
- Le budget prévisionnel.

La structure du PRR peut donc être la suivante


 en en-tête : Nom, prénom, contact téléphoniques et
email, la faculté, le département et laboratoire
 Le sujet formulé
 Le contexte de l’étude
 La spécialité précise dans laquelle ce sujet s’inscrit
le travail envisagé
 La définition technique des termes (pas plus de
deux) selon les règles en vigueur dans la spécialité
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 La description du matériau (délimitation du corpus,


éléments à à manipuler au laboratoire, terrain ou ou
zone d’étude, selon le cas.
 Le problème, la problématique et les objectifs et la
méthode et le deuxième pronostic de thèse. NB : Le
sens de ces notions et l’ordre de leur déclinaison
sera donné dans les cours de méthodologie
spécifique et réarticuler au cours des séminaires
doctoraux.
 La deuxième revue de littérature plus densifiée et
plus actualisée (ouvrages de moins de 10 ans
portant le plus directement possible sur le sujet et
surtout sur la question de recherche) et la deuxième
bibliographie provisoire avec indication, en
astérisques, des documents déjà en votre possession
 Le chronogramme d’étapes
 Le budget prévisionnel.
Soit 10 éléments à présenter avec précision et concision, selon le directeur et le
laboratoire de la « Dschang school ». Une fois obtenu le quitus du directeur, au
moins, et si l’exigence en est posée, celui, aussi, du laboratoire au sein de la
« Dschang School », l’étudiant doit procéder :

- avant tout à des lectures « tous azimuts », lectures très large,


- à la deuxième vague de ses travaux de terrain, de laboratoire,
- à la recherche documentaire réduite cette fois à ce qui touche
directement à la thèse.

2.2. Le chronogramme d’étapes

EXEMPLE
19

LES TROIS Objectifs spécifiques par Dates précises


Détail des tâches : en accord avec le directeur Évaluateur
ANNÉES quadrimestres des évaluations
- Tâche 1 (premier
mois) :………………………………
……………………
4 Premiers mois : - Tâche 2 (deuxième
Objectif spécifique : mois) :………………………………
première revue de la …………………
littérature et préparation du - Tâche 3 (troisième
PRR avec le directeur et sa mois) :………………………………
rédaction ………………….
- Vérification de l’Atteinte de
l’objectif spécifique (1
mois) :………………

- Tâche 1 (premier
mois) :………………………………
……………………
- Tâche 2 (deuxième
1ÈRE 4 mois suivants :
mois) :………………………………
ANNÉE Objectif spécifique :
Objectif : …………………
lectures tous azimuts, et
production du - Tâche 3 (troisième
deuxième revue de la
PRA mois) :………………………………
littérature
………………….
- Vérification de l’Atteinte de
l’objectif spécifique (1
mois) :………………

- Tâche 1 (premier
mois) :………………………………
……………………
4 derniers mois : - Tâche 2 (deuxième
Objectif spécifique : terrain, mois) :………………………………
labo, ou corpus, deuxième …………………
revue de la littérature, - Tâche 3 (troisième
rédaction du PRA mois) :………………………………
………………….
- Vérification de l’Atteinte de
l’objectif spécifique (1
mois) :………………

2ÈME ANNÉE
Objectif : Rédaction de
Rédaction des
deux tiers du la thèse et Toute l’année
travail et d’un
article articles
3ÈME ANNÉE Finalisation-
Objectif :
Soutenance dépôt soutenance
20

2. La recherche documentaire
3.1. La recherche documentaire
(Monsieur DJIDERE Valère,
Responsable de la Bibliothèque centrale de l’Université de Dschang)

3.2. La gestion des documents et la structuration du PRA

Conclusion : L’inscription de la recherche dans un projet de vie et


dans un projet citoyen

ÉCHANGES

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