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Collection « Pratiques d’entreprises »

Le nouvel abécédaire des écrits


professionnels
Administration, formation, concours
Kathleen TAMISIER

136 boulevard du Maréchal Leclerc


14000 CAEN
© Editions EMS, 2020
Tous droits réservés
www.editions-ems.fr

ISBN : 978-2-37687-352-5
(Versions numériques)
REMERCIEMENTS
Ce livre est le résultat d’une réflexion pratique menée depuis quelques
années en collaboration avec des organismes de formation publics et privés.
Je remercie tous les responsables de programmes qui m’ont accordé leur
confiance, et avec qui j’ai pris plaisir à « monter des stages » et les animer.
Bien sûr, les choses ont été rendues possibles et faciles grâce à mes
indispensables collaborateurs et interlocutrices au quotidien.
Chers stagiaires, je me suis nourrie de vos questions, de vos interrogations
et de tous nos échanges, si riches humainement. Ces pages sont pour vous.
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
EN GUISE DE PRÉAMBULE…
A
Action de formation
Administration
Apprenant/Apprenance
Argumentation
Arrêté
Assistant(e) de formation
B
Bilan de compétences
Billet d’humeur
Blended learning (anglicisme)
Bordereau
C
Circuit de lecture
Circulaire
Classe virtuelle
Coach (anglicisme)
Communauté de stage
Communication
Communiqué de presse
Compétence(s)
Compte rendu de réunion
D
Décret
Délibération
E
Écrits professionnels
E-learning (anglicisme)
E-mail (anglicisme)
F
Formation/Formateur(s)
Formules
H
Hiérarchie
I
Incorrections
L
Lasswell
Lettre administrative
Lisibilité
M
Majuscule
Mooc (anglicisme)
N
Note d’information
Note de service
Note(s) aux concours de la fonction publique
O
Ordre de mission

P
Plan(s)
Ponctuation
Portrait
Présentiel
Principes de l’écriture administrative
Prise de notes
Procès-verbal

Q
Quintilien (méthode de)
R
Rapport
Relations publiques
S
Scénario pédagogique
Style d’écriture
T
Télécopie
Titres
V
Verbes d’action
Vocabulaire administratif
W
Webinaire
Wikiterritorial

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
EN GUISE DE PRÉAMBULE…
Ce n’est ni chez les libraires ni dans les salons du livre que l’on rencontre le
plus de professionnels de l’écriture, mais dans l’Administration. Car celle-
ci, premier employeur de France, a à son service des centaines de milliers
de personnes précisément payées pour rédiger, à longueur de journées,
lettres, courriers, rapports, notes, comptes rendus et procès-verbaux.
Rappelons en effet ce constat d’évidence : le Service public (comme la
plupart des entreprises, d’ailleurs) pense, communique et agit par écrit. Or,
l’écriture professionnelle est un genre spécifique. Elle requiert des règles de
préparation, de conception et de rédaction rigoureuses, qui doivent plus aux
vertus de la méthode qu’à une hypothétique inspiration. Elle exige donc une
grande rigueur de forme et de fond, et une connaissance claire, déjà, des
règles présidant à ce genre rédactionnel spécifique.
Or, le poids des habitudes, autant que l’urgence vont souvent à l’encontre
de la clarté et de l’exhaustivité qui devraient être le propre de cet exercice
rédactionnel. L’Administration, l’entreprise et les partenaires de la
communication interne et externe subissent alors le préjudice majeur
d’incompréhension, générant retards et énervements. Beaucoup de
négligences gâchent de l’encre et des feuilles, qu’il s’agisse du style, de
l’expression, des règles de base du français, ou encore de l’utilisation d’un
vocabulaire non approprié. Toutes ces imprécisions desservent
l’Administration et altèrent l’image de marque du Service public. Et il
souffre d’un paradoxe coûteux : d’un côté, pléthore de courriers, rapports,
comptes rendus, notes à rédiger ; de l’autre, une vraie rareté en « bonnes
plumes », claires et efficaces. D’où un manque à gagner réel pour tous les
services écrivant… mal (en tout cas pas très bien), à longueur de journée et
d’année.
Question de méthode ? Sans aucun doute. Un clavier sous la main, nous ne
partons pas tous avec les mêmes armes. Chacun a ses points forts et ses
points faibles. En ce qui concerne l’expression écrite, tout le monde a en
mémoire le temps des rédactions et des compositions scolaires, qui voyaient
toujours les mêmes élèves se distinguer. Cela tendrait à affirmer qu’il y a
des plumes d’or, talentueuses à souhait, qui courent et virevoltent avec
aisance et facilité. Tant mieux pour elles. Mais, a contrario il n’y a pas de
« plumes de plomb ». Personne n’est irrémédiablement et définitivement
incompétent pour écrire. En effet, l’écriture demande beaucoup de méthode
et de pratique. Et même, avouons-le, quelques « trucs ». Ces règles,
appliquées avec pertinence, permettent de transformer un texte à la
présentation négligée, non normée, au contenu sans relief et sans intérêt, en
un écrit enlevé, alerte, se laissant lire avec plaisir.
Ce nouvel abécédaire, entièrement actualisé, a pour objectif de donner aux
« écrivants » les « outils » et les méthodes qui vont leur permettre de
rédiger rapidement et efficacement des écrits professionnels objectifs,
précis, concis. Ce guide, augmenté de nouvelles notions prenant en compte
les métamorphoses du monde de la formation, entend rappeler toutes les
règles théoriques et pratiques permettant de rédiger efficacement. Il aborde
les grands genres professionnels, les formules de lisibilité, les différents
types de plans, les méthodes d’exhaustivité intellectuelle et de clarification
de la pensée, l’enchaînement des idées et des arguments, l’énonciation des
objectifs de la rédaction. Il s’intéresse également au langage et au
vocabulaire : les champs sémantiques professionnels, synonymes,
paronymes, mots-outils d’organisation et d’articulation, grammaire et
orthographe, formules de politesse… Enfin, l’actualisation de cette édition
tient dans l’introduction des références aux nouvelles modalités
d’apprentissage : Mooc, classes virtuelles, webinaires, wiki, e-learning…
Véritable guide méthodologique, conçu sous la forme d’un abécédaire, cet
ouvrage est destiné à toutes celles et tous ceux qui pratiquent la rédaction
professionnelle au quotidien (secrétaire, technicien, employé de bureau,
ingénieur, cadre...). Il constitue un outil indispensable pour la rédaction et la
présentation des principaux documents professionnels et administratifs. Il
permet à chacun de maîtriser les différents aspects de la rédaction
professionnelle, conformément aux exigences de l’Administration,
principalement, mais aussi du secteur privé.
Il s’agit bien là d’un ouvrage de méthodologie du « savoir écrire »,
condition sine qua none d’une communication accomplie. Communication
qui passe par l’application rigoureuse d’une méthode de travail
professionnelle, et non par une spontanéité qui touche vite ses limites, face
à l’épreuve de la réalité et aux exigences croissantes et justifiées du
« 100 % qualité » et « zéro défaut ».
Bien écrire au quotidien, j’y reviens, c’est s’assurer d’être lu, compris, et
plus encore, respecté. Maîtriser les règles de l’écriture (ce qui devrait être
un prérequis pour tous les professionnels de la rédaction), c’est être en
possession d’un savoir tourné vers les autres. Cette science des mots et des
idées est aussi un outil d’émancipation personnelle et professionnelle. Elle
est l’une des plus sûres clés de la réussite pour vous toutes et tous, qui en
écrivant bien, gagnez sur tous les tableaux, vous exprimant mieux, avec
confiance, rigueur, assurance et justesse.
A
Action de formation
Une action de formation, ce sont les moyens mis en œuvre par un formateur
pour permettre d’atteindre les objectifs pédagogiques de la formation. On
définit également l’action de formation comme l’action pédagogique
dispensée auprès d’adultes portant essentiellement sur l’acquisition de
savoirs et de savoir-faire. La notion d’action de formation fait référence à
une intervention de durée limitée, généralement supérieure à une journée.
D’un point de vue réglementaire depuis 1984 en France, une action de
formation professionnelle doit satisfaire à cinq exigences :
•elle doit avoir un objectif, un but précis, en termes de savoir ou savoir-
faire pour l’apprenant ;
•un programme sous la forme d’un document écrit décrivant les différentes
phases d’apprentissage ;
•le niveau de connaissance requis pour suivre la formation ;
•un encadrement et des moyens pédagogiques, un formateur et un
équipement adéquat ;
•un système de suivi et d’appréciation des résultats, c’est-à-dire tout
document pouvant apporter la preuve que la formation a été contrôlée.
Réforme après réforme, la définition de l’action de formation n’a cessé
d’évoluer. La loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018 vient une
nouvelle fois élargir cette définition.
Elle y intègre cette fois la notion d’objectif. Dans l’article L.6313-1 du
Code du travail, une action de formation se présente donc comme « un
parcours pédagogique qui permet d’atteindre un objectif professionnel ».
Les actions de formation doivent remplir des objectifs de développement
des compétences ou développement de la qualification. Ces objectifs sont
de quatre ordres :
•permettre à une personne sans qualification professionnelle ou sans
contrat de travail d’accéder à un emploi dans les meilleures conditions ;
•favoriser l’adaptation des salariés à leur poste de travail, leur maintien
dans l’emploi, favoriser le développement de leurs compétences en lien
ou non avec leur poste de travail, leur permettre d’obtenir une
qualification plus élevée ;
•pour les travailleurs dont l’emploi est menacé, réduire les risques résultant
d’une qualification inadaptée à l’évolution des techniques et des structures
des entreprises, en les préparant à une mutation d’activité dans le cadre de
leur entreprise ou en dehors ; et pour les salariés dont le contrat est rompu,
leur permettre d’accéder à des emplois exigeant une qualification
différente ou à des non-salariés d’accéder à de nouvelles activités
professionnelles ;
•aider à la mobilité professionnelle.
On assiste aujourd’hui à l’ouverture de nouvelles modalités de formation.
Comme l’avait annoncé la ministre du Travail Muriel Pénicaud en 2019,
« la définition de l’action de formation sera revue de façon à libérer
l’innovation pédagogique, encourager les formations innovantes, simplifier
la formation en situation de travail. » Voilà qui est chose faite puisque la
redéfinition de l’action de formation précise que celle-ci peut dorénavant
« être réalisée en situation de travail ou, en tout ou partie, à distance ».
Plus concrètement, de nouvelles actions formatives s’intègrent dans la
définition. « Tutorat, coaching, travail collaboratif, partage de pratiques,
Mooc… », du moment qu’il y a un objectif professionnel clairement défini
et que le parcours est balisé.

Administration
L’Administration a toujours privilégié les relations écrites. N’oublions pas
qu’administrer, c’est donner des avis, prendre des décisions, édicter des
règles, répondre à des demandes, informer, instruire des dossiers. Certains
de ces actes peuvent se faire oralement. Mais le mode de relation
administratif de prédilection reste l’écrit.
Or, l’usager se plaint régulièrement de formulaires incompréhensibles, de
lettres au jargon indéchiffrable. Ce travers, et c’est peu flatteur, a même
servi de sujet d’inspiration à des humoristes. Alors vous, chères rédactrices
et chers rédacteurs, vous êtes constamment pris entre le « marteau et
l’enclume » : vous craignez d’un côté « d’écrire » comme tout le monde et
d’être trop familier, de l’autre, d’employer un langage trop complexe et trop
technique et du coup, d’être inaccessibles pour la plupart de vos lecteurs.
Longtemps critiquée, décriée, l’Administration ne souhaite qu’une chose :
communiquer le plus clairement possible. Des politiques de simplification
du rapport aux administrés sont passées par là, plus ou moins bien mises en
œuvre, mais souhaitant toutes clarifier. Alors pour ce faire, l’Administration
demande en substance d’appliquer quelques règles, énoncées pour la
plupart d’entre elles dans cet abécédaire.
Pour comprendre ce que peuvent avoir de particulier le style et les règles
d’écriture administrative, rappelez-vous la définition de l’Administration :
l’Administration est l’ensemble des services et des agents chargés d’assurer
la marche des services publics avec les deux volets de ce terme, le volet
« puissance publique » et le volet « service public ». Vous êtes donc les
agents chargés d’assurer ces services, qui impliquent implicitement ou
explicitement des droits et des devoirs vous incombant.
 La notion de « puissance publique »
L’État, la Région, le Département et la Commune, dans leurs activités,
détiennent la puissance publique et de ce fait, l’autorité. Les actes de
l’Administration sont souvent des décisions (accord, agrément…). Ce qui
implique une certaine impersonnalité, une solennité de ses actes, mais aussi
l’utilisation de formules très spécifiques.
 La notion de « service public »
L’Administration se distingue des autres activités par le fait qu’elle est un
service public, c’est-à-dire au service de la collectivité. Par ce biais, elle
vise à satisfaire l’intérêt général. Ce qui implique les notions d’objectivité,
de respect de la hiérarchie, de prudence, de précision, de courtoisie, de
rapidité d’exécution.
Vous reprenez alors conscience que mieux écrire, rédiger en étant clair,
complet, compris, c’est jouer pleinement votre rôle, remplir et même
honorer votre statut, qui consiste à être le juste interface entre votre
administration et ses usagers. Et bien sûr, il est bien plus gratifiant, à tous
niveaux, de faire bien, que de mal faire, ou de refaire…
Apprenant/Apprenance
Mot d’origine canadienne, l’apprenant est celui qui apprend, qui recherche
par lui-même la connaissance. Il exprime une vision positive et active du
stagiaire. Il s’oppose au terme « formé » qui exprime une représentation
passive du stagiaire en formation.
L’apprenance est un terme récemment apparu, en remplacement progressif
du mot formation. Il a été employé pour signifier un changement de cap : de
la formation, à l’apprenance, du formé à l’apprenant, remettant en cause
l’idée que la formation se résume exclusivement à une transmission des
savoirs. Elle rend acteur cet apprenant, qui devient sujet et non plus objet
dans l’acte pédagogique capable de se responsabiliser pour créer son
employabilité au sein de la société moderne.
Dans le cadre de cette évolution, nous sommes passés, de la formation des
adultes basée sur la transmission des savoirs, de manière exclusive, à une
culture nouvelle de la formation, centrée sur les individus. Les bénéficiaires
de la formation doivent devenir « acteurs », sujets apprenants. Il n’est plus
question de trouver les moyens d’apporter le savoir aux acteurs, mais de
donner aux sujets les moyens d’aller le chercher.

Argumentation
1. DÉFINITION
L’argumentation est l’art de justifier une opinion, une thèse que l’on veut
faire adopter. Autrement dit, c’est proposer à l’autre de bonnes raisons
d’adhérer à l’opinion qu’on lui propose. On convainc d’une opinion, d’un
point de vue, d’une thèse que l’on a soi-même et que l’on a envie de faire
partager à d’autres. Et surtout, on cherche à convaincre pour mobiliser,
susciter une action.
L’agent de fonction publique a la loi et les règlements avec lui, il n’a donc
pas à faire preuve de grands talents de persuasion : il énonce les faits, juste
les faits, rien que les faits, et il rappelle ce qu’en disent les textes.
Cependant, il est utile de connaître les grandes règles d’argumentation, qui
peuvent toujours servir.
En guise de petit rappel et parce qu’un peu de culture ne nuit jamais à la
santé, c’est le philosophe grec Aristote qui définissait l’art de convaincre
comme la méthode consistant à « trouver ce qu’un cas donné a de
convaincant » pour un public donné. Il s’opposait à l’usage de la ruse, de la
séduction et de la démagogie. Selon lui, argumenter, c’est proposer un
raisonnement. Tout était dit dans son célèbre traité intitulé Rhétorique (le
nom de la « science » de l’argumentation).

2. CARACTÉRISTIQUES ET EXEMPLES
Exemples d’utilisation
Les principaux types
Voici la thèse (que je veux défendre) :
d’arguments
« Rouler à ٥٠ km/h en ville, c’est bien »

Argument d’autorité Les politiques, les constructeurs, d’éminents spécialistes sont


On se réfère à une autorité d’accord avec moi
scientifique, politique,
morale…

L’analogie D’autres pays ont déjà appliqué cette mesure et cela fonctionne

Les avantages / les En roulant à 50 km/h, on réduira le nombre d’accidents, les piétons
inconvénients seront plus tranquilles, on économisera le carburant, c’est profitable
pour la planète…
Utilisation de données Selon les chiffres de l’INSEE, avec cette mesure, on réduit de 20 % le
scientifiques, historiques, nombre d’accidents
numériques
En principe, elles sont
irréfutables
Argument d’expérience On fait témoigner quelqu’un qui a vécu quelque chose de fort sur le
sujet traité

L’alternative À vous de choisir, 50 km/h en ville ou la recrudescence des accidents,


C’est la vie ou le cercueil du stress, de l’insécurité

Appel aux valeurs Le respect de la vie humaine doit primer et mérite ce petit sacrifice
supérieures

Arrêté
1. DÉFINITION
L’arrêté est un acte officiel de l’Administration portant décision. Toute
autorité investie de pouvoir réglementaire est appelée à prendre des arrêtés
d’autorisation, d’interdiction, de nomination ; il existe des arrêtés
ministériels, préfectoraux, municipaux, du président du conseil régional, du
président du conseil général.
L’arrêté contient des mentions obligatoires spécifiques, à savoir :
•un en-tête (celui du service) ;
•un numéro d’enregistrement ;
•l’objet de l’arrêté ;
•la fonction et le titre de la personne qui prend la décision ;
•les visas : ceux-ci concernent tous les textes législatifs en application
desquels l’arrêté est pris, classés dans l’ordre d’importance ;
•les considérants : ces éléments se rapportent à des faits ou à des
circonstances qui ont motivé la prise de l’arrêté ;
•la mention arrêté ;
•la décision mentionnant les différents articles s’y rapportant ;
•la désignation du ou des fonctionnaires chargés de l’exécution de l’arrêté ;
•la date et la signature.

2. CARACTÉRISTIQUES
Un arrêté est publié lorsqu’il comporte des dispositions d’ordre
réglementaire. Il est notifié lorsqu’il comprend des dispositions
individuelles.
Le plan de l’arrêté est chronologique. Son intérêt est croissant. L’essentiel
du message se trouve à la fin, dans la conclusion.
Il comprend les éléments suivants :
•l’objet de l’arrêté ;
•le nom de la personne qui fait autorité ;
•les décrets et articles qui justifient l’arrêté (vu…) ;
•l’exposé du motif de l’arrêté ;
•les articles qui permettent d’établir cet arrêté ;
•la décision, c’est-à-dire l’arrêté.

3. EXEMPLE D’ARRÊTÉ MUNICIPAL


COMMUNE DE …………………………………………………..
ARRÊTÉ MUNICIPAL du ………………………………………....
Le maire de la commune de ………………………………………
Vu la constitution et le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 selon lequel la nation
garantit à tous la protection de la santé,
Vu le Traité instituant la Communauté européenne, modifié et notamment son article 174
consacrant le principe de précaution,
Vu le Code de l’environnement et notamment son article L. 110-1 II 1,
Vu la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes et du Conseil d’État
qui autorisent à interdire provisoirement la commercialisation, la culture, l’utilisation et la
diffusion de substances, plantes, ou organismes de toute nature lorsqu’il existe un doute quant
à leur absence d’innocuité pour la santé ou l’environnement,
Vu le Code général des collectivités territoriales et plus particulièrement les articles L. 2212-1
et L. 2212-2-2° et 5° qui chargent le Maire de prévenir, par des précautions convenables, les
pollutions de toutes natures.
Attendu qu’aux termes de l’article L.1 du Code de la santé publique, les décrets mentionnés à
l’article 1er peuvent être complétés par des arrêtés du représentant de l’État dans le
département ou par des arrêtés du Maire ayant pour objet d’édicter les dispositions
particulières en vue d’assurer la protection de la santé publique dans le département ou la
commune.
Attendu qu’aux termes de l’article L.1 du Code de la santé publique, les décrets ont pour objet
la prévention des maladies transmissibles, la salubrité des habitations, des agglomérations et
de tous les milieux de vie de l’homme, l’exercice d’activités non soumises à la législation sur
les installations classées pour la protection de l’environnement.

Considérant la présence sur le territoire de la commune de ………………… exploitations


agricoles, dont …………... en conventionnel, ………………… en production labellisée,
notamment ……………… en production apicole, et de nombreux jardins familiaux.
Considérant la nécessité impérative de maintenir localement les conditions environnementales
pour que perdure cette agriculture de qualité.
Considérant, dans les circonstances économiques actuelles, la nécessité de préserver, pour les
agriculteurs dits « conventionnels » les conditions favorables à une évolution vers des
productions de qualité, notamment labellisées.
Considérant que la plantation en plein champ d’organismes génétiquement modifiés risque de
provoquer une pollution génétique susceptible de mettre en cause les cultures paysannes mais
aussi labellisées et surtout biologiques dans lesquelles la présence d’OGM est interdite.
ARRÊTÉ :
ARTICLE 1 : la culture en plein champ de plantes génétiquement modifiées ainsi que tous
essais des même plantes à titre privé ou public est interdite pour trois ans, y compris l’année
en cours, sur tout le territoire de la commune.
ARTICLE 2 : l’achat et l’utilisation d’aliments contenant des OGM sont interdits pour la
même période à la cantine scolaire communale et dans toutes restaurations communales.
ARTICLE 3 : le maire de la commune, tout officier et agent de police judiciaire et tout agent
visé à l’article 15 du Code de procédure pénale sont chargés, chacun en ce qui les concerne,
de l’exécution du présent arrêté.

Assistant(e) de formation
Gérant les aspects administratifs et logistiques des actions de formation,
l’assistant de formation est employé au sein de la direction des Ressources
Humaines (RH). Il est placé sous l’autorité du Responsable de formation. Il
peut être recruté dans les centres de formation ou les entreprises ayant un
service important de RH.
Le métier d’assistant en formation consiste à participer à l’analyse des
besoins et à la mise en place d’un plan de formation pour le personnel d’une
administration ou d’une entreprise. Il aide à établir un diagnostic service par
service et selon les évolutions prévues des postes. Il met en place le plan de
formation : il contacte et négocie avec les organismes de formation, gère le
suivi administratif et financier. Il coordonne le déroulement des formations,
il établit le lien entre les organismes et les employés de l’Administration ou
de l’entreprise. Bras droit du Responsable de formation, il le seconde dans
toutes les étapes du plan de formation.
Dans un organisme de formation, il effectue le suivi administratif et
financier des formations proposées. Il s’occupe de l’accueil et du suivi des
participants aux formations : accueil et information du public, inscription
des participants, gestion du planning des formateurs, tenue des dossiers. Il
assure la gestion logistique des cours dispensés : il édite et rassemble les
documents pédagogiques, il réserve les salles. L’assistant coordonne tous
les acteurs de la formation autour d’un même objectif : la réussite de
l’action de formation au sein de l’Administration ou de l’entreprise.

B
Bilan de compétences
Le bilan de compétences est un dispositif relevant de la formation
professionnelle continue qui consiste « à analyser ses compétences
professionnelles et personnelles, aptitudes et motivations afin de définir un
projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation », comme
l’indique l’article L. 6313-10 du Code du travail.
Cela, grâce à un accompagnement sur mesure, guidé et encadré par un
formateur consultant. Le bilan de compétences ne peut se faire sans le
consentement du salarié.
Le but d’un bilan de compétences est d’élaborer et de construire un projet
professionnel réaliste et réalisable. Dit autrement, il s’agit dans un premier
temps de se poser pour prendre le temps de faire le point sur sa situation
professionnelle actuelle puis ensuite d’envisager le futur de manière
sereine.
Concrètement, le bilan de compétences permet de booster une carrière. On a
rarement l’occasion de trouver au quotidien le temps, l’espace ou l’oreille
adéquate pour évoquer sa carrière, ses désirs, ses rêves ou même ses
difficultés. Cependant, on a constaté que quelle que soit la situation au
départ, faire un bilan de compétences provoque plusieurs bienfaits à l’issue
de l’accompagnement. Notamment en termes de confiance en soi et de
clarification d’objectif : envisager une reconversion professionnelle,
changer de secteur d’activité, évoluer vers plus de responsabilités, de
nombreuses options sont possibles. Enfin, il permet de lister les atouts et les
points de vigilance pour mener à bien son projet, et de définir un plan
d’action détaillé.
On a vu que le bilan de compétences est encadré par la loi sur ses objectifs.
Il l’est aussi sur sa forme et ses grandes étapes. L’accompagnement dure 24
h réparties en plusieurs séances espacées sur 2 ou 3 mois. Les séances
peuvent avoir lieu pendant le temps de travail, ou en dehors (soirs et
samedis).
Trois phases sont obligatoires : la phase préliminaire, la phase
d’investigation, la phase de conclusion :
•la phase préliminaire consiste à prendre connaissance du déroulé du bilan
et à préciser son objectif ;
•la phase d’investigation du bilan de compétences est la plus longue. Elle
peut comprendre 6 à 7 séances, soit 12 ou 14 heures. Il s’agit de la plus
importante. C’est la où le travail d’élaboration, de recherche et de choix
va se faire.
On y travaille l’analyse du parcours, les intérêts et les motivations, mais
aussi les compétences, les valeurs professionnelles et les qualités : c’est la
phase de connaissance de soi. Dans un second temps, les séances sont
consacrées à l’exploration de l’environnement professionnel et
aboutissent à la définition du projet.
Grâce aux entretiens, aux questionnaires, aux jeux et aux mises en
situation proposés et encadrés par le formateur consultant, la personne va
peu à peu élaborer son propre projet professionnel ;
•la phase de conclusion termine par la rédaction du projet et la construction
du plan d’action. Les points forts de la phase d’investigation ainsi que les
atouts et les freins sont repris dans un document-synthèse du projet, co-
construit entre le formateur consultant et la personne, et remise en mains
propres obligatoirement lors de la dernière séance.

Billet d’humeur
1. DÉFINITION
Ce genre sied assez peu à la lettre administrative classique ! Mais on le
retrouve par exemple dans le journal interne ou journal d’entreprise, organe
interne présent dans bien des entreprises ou administrations. Et si en
connaître la technique vous amenait à en proposer un pour le prochain
numéro !? Il exige une bonne plume, vive, alerte, concise et décalée, voire
ironique. Celui qui s’essaie à ce type d’écrit n’a pas droit à l’erreur. En
effet, cet exercice libre sert à faire briller le rédacteur, qui s’engage en tant
qu’individu dans son écrit. Il s’agit de montrer son sens de la formule, sa
magie du verbe, son esprit.

2. CARACTÉRISTIQUES
Le billet d’humeur est généralement très court, une quinzaine de lignes
maximum. On peut s’y permettre des jeux de mots, des citations. On y
cultive en tout cas l’aphorisme, cette maxime courte qui « ramasse » en
quelques mots forts une situation, un état de fait.
Le billet comporte toujours un titre programmatique : jeu de mots,
citation… qui annonce le contenu, en s’autorisant à être énigmatique.

3. EXEMPLE

Un anniversaire… en forme d’enterrement !


Ma pauvre Sécu, tu as soixante-quatorze ans, et déjà plus toutes tes dents. Tu es à l’âge où l’on
devrait te respecter, louer ton œuvre, ton altruisme, ta bonté. Au contraire, on te méprise, on
t’abuse, et quand on te courtise, c’est souvent pour te mener en bateau ! Faut-il que tu sois
aveugle, ou bêtement généreuse ? Ceux qui t’aiment le peuvent ; grâce à toi, ils sont si bien
soignés, de la tête aux pieds, presque sans bourse délier. Beaucoup t’aident, avec entrain. Mais pas
à t’en sortir, non, plutôt à creuser ton trou !
Décidément, ces soixante-quatorze ans, ce n’est pas un anniversaire, ça ressemble à un
enterrement. Quant à ton gâteau, on est tellement nombreux à en vouloir manger, qu’il ne te
restera à toi que des miettes…

Blended learning (anglicisme)


Le « blended learning », aussi appelé formation mixte ou formation
hybride, consiste à proposer aux formés une partie des cours en présentiel,
et une autre partie des cours à distance, sur ordinateur, tablette ou
smartphone.
Il ne s’agit pas uniquement de proposer aux formés des ressources
complémentaires en ligne, ou bien des sessions présentielles optionnelles :
les phases présentielles et distancielles font toutes partie d’une formation
complète, dont l’intégralité doit être suivie par tous les formés.
Le but reste de combiner les points forts du présentiel et du distanciel pour
proposer aux apprenants une expérience plus riche.
En présentiel :
Dans le blended learning, les sessions présentielles sont idéalement
consacrées à la mise en pratique et à l’échange entre les formés et le
formateur.
À distance :
Que ce soit avant la formation pour évaluer les niveaux de connaissances ou
après la formation pour évaluer les acquis, le formateur a tout intérêt à
proposer des activités à distance. Il pourra ainsi expérimenter des exercices
originaux, tels que le quiz, les jeux… Il est impératif de proposer des
activités courtes et ludiques mais aussi d’accompagner l’évaluation de
ressources complémentaires qui pourront permettre aux formés de creuser
les thèmes vus en formation.
Le blended learning offre l’opportunité au formateur d’apporter un suivi
aux formés, pour que la formation ne s’arrête pas à la fin de la session
présentielle. Grâce à la plateforme distancielle, les formés pourront avoir
accès à de nombreuses ressources complémentaires, échanger leurs bonnes
pratiques et leurs idées, poser des questions au formateur et avoir accès à
des exercices complémentaires pour s’entraîner.
Le rôle du formateur reste bien présent.
Comme il doit garder une vision globale sur l’ensemble de la formation, il
doit prendre part à la conception des outils mis en place dans la formation
distancielle (architecture des cours, contenus des vidéos, jeux, quiz…).
Le formateur devient animateur et tuteur.
Comme les sessions présentielles sont consacrées à la mise en pratique, le
formateur est invité à animer des activités très concrètes et à accompagner
les formés dans la réussite de ces activités. Il doit mettre toute son
expérience et son expertise au service des formés, pour répondre à leurs
questions, mettre en avant les bonnes pratiques et identifier les axes à
améliorer. L’accompagnement doit être très opérationnel, proche de la
réalité « terrain » des formés.

Bordereau
1. DÉFINITION
Le bordereau se désigne communément par « bordereau de transmission »
ou « bordereau d’envoi ». C’est un document simple qui permet
d’acheminer les pièces d’un service administratif à un autre, chaque fois
que cette transmission n’implique pas de commentaires qui justifieraient la
rédaction d’une lettre d’accompagnement.
Comme tout type d’écrits, il contient des mentions obligatoires, à savoir :
•le timbre ;
•la suscription mentionnant le service expéditeur et le service destinataire ;
•la date ;
•la signature.

2. CARACTÉRISTIQUES
Ce document se présente de plus en plus sous la forme d’une simple feuille
ou d’une demi-page à laquelle sont reliées les pièces jointes. Le texte est
réparti en 3 colonnes :
La désignation des pièces L’indication du nombre de pièces Les observations

Dans la colonne « observations », les mentions suivantes peuvent être


portées :
 « copie à... » : indiquant la liste des destinataires ;
 « pour attribution(s) » : l’expéditeur se dessaisit définitivement des
pièces et le destinataire doit statuer sur l’affaire ;
 « en vous priant de bien vouloir me tenir informé de votre décision
ou de la suite donnée à cette affaire » ;
 « pour information » : le destinataire n’a pas à intervenir, mais peut
conserver pour son information les pièces qui lui sont transmises ;
 « à toutes fins utiles » : le destinataire est libre de donner suite ou non à
l’affaire ;
 « en communication(s) » : le destinataire doit renvoyer le document à
l’expéditeur après en avoir pris connaissance ;
 « pour suite à donner » : le destinataire est obligé de donner une suite,
mais ne rend pas compte ;
 « pour avis » : le destinataire doit donner un avis motivé sur l’affaire qui
lui est soumise ;
 « pour signature ou pour visa » : transmission à une autorité
hiérarchique qui devra signer le document ou y apposer son visa ;
 « pour éléments de réponse » : le destinataire devra fournir sous forme
de note ou de lettre les informations nécessaires au service expéditeur afin
de lui permettre de rédiger la réponse à une question posée.

3. EXEMPLE
PRÉFECTURE DE LA MOSELLE
------------------
Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales
Metz, le…………
Mme le Directeur de la Division des Finances
S/c de M. le Directeur des Finances et des Ressources Humaines
Désignation des pièces Nombre Observations

 POUR SUITE À DONNER  POUR AVIS


 POUR INFORMATION  À NOUS RETOURNER
 POUR TRANSMISSION  POUR SIGNATURE
 SUITE À VOTRE DEMANDE DU  EN RETOUR
Le Directeur Général
Patrick LEBLANC

C
Circuit de lecture
1. DÉFINITION
Le circuit de lecture ne convient pas à tous les écrits administratifs ou
professionnels, qui sont d’abord neutres et factuels. Cependant, il est très
important que vous le connaissiez, et il peut être utile que vous
l’utilisiez. D’origine journalistique, le circuit de lecture est constitué par le
titre, le chapeau (aussi écrit chapô), les intertitres, et les légendes
d’illustration. On le voit bien, il concerne donc les articles de presse, tous
fondus sur ce modèle. Très prisé des candidats aux concours de la fonction
publique, il permet de « s’approprier » rapidement l’essentiel d’un
document. En effet, le circuit de lecture peut contenir jusqu’à 80 % de la
teneur informative du texte. En quelques secondes à peine, vous savez si
vous devez ou non porter une attention particulière à ce document. Et les
journalistes ou (apprentis-journalistes) le soignent particulièrement. Une
même dépêche de presse peut prendre des sens et des tonalités totalement
différentes, selon le circuit de lecture adopté.

2. CARACTÉRISTIQUES
Il reste l’élément essentiel d’un texte. Il a pour double fonction de délivrer
Le titre
l’information principale, et « d’accrocher » le lecteur

Ce sont les quelques lignes en caractères gras qui se trouvent habituellement entre le
Le chapeau titre et l’article proprement dit. Il contient un premier développement de
(ou chapô) l’information. Le chapeau doit en même temps résumer, et donner envie au lecteur
« d’aller plus loin » dans la lecture

On peut à juste titre, considérer que le titre et le chapeau forment un tout, presque
Le chapeau
indissociable. Ils doivent d’ailleurs avoir la même tonalité. Un titre comique
(ou chapô)
s’accommoderait mal d’un chapeau strictement informatif

Ce sont les courts titres qui coiffent les différents paragraphes d’un texte. Leur rôle
Les est important. Ils introduisent ces paragraphes, et doivent permettre au lecteur
intertitres pressé d’aller directement à l’information qui l’intéresse. Ils relancent l’attention, en
redonnant un intérêt à la lecture

Les légendes Elles correspondent le plus souvent aux photographies commentées qui illustrent
d’illustration l’article

3. EXEMPLE
Article rédigé par Vincent Mongaillard, journaliste au Parisien, daté du 24
février 2012. Le circuit de lecture est parfaitement visible.
Circulaire
1. DÉFINITION
La circulaire émane du Premier ministre. Elle s’adresse à tous les agents
administratifs. Elle a pour objectif de préciser les modalités pratiques
d’application d’une réglementation afin qu’ils puissent appliquer les
directives émises.
Elle contient des mentions obligatoires, à savoir : timbre, lieu et date,
destinataire, objet et signature.

2. EXEMPLE
Le Premier ministre
Paris, le 21 février 2012
à
Monsieur le ministre d’État,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les secrétaires d’État,
Messieurs les préfets de région,
Mesdames et Messieurs les préfets de département
Objet : Suppression des termes « Mademoiselle », « nom de jeune fille », « nom patronyme »,
« nom d’épouse » et « nom d’époux » des formulaires et correspondances des administrations.
L’attention des administrations a été appelée à diverses reprises sur la persistance dans leurs
formulaires ou correspondances de termes se référant, sans justification ni nécessité, à la
situation matrimoniale des femmes.
Par le passé, plusieurs circulaires ont appelé les administrations à éviter l’emploi de toute
précision ou appellation de cette nature.
Les préconisations de ces circulaires méritent aujourd’hui d’être réaffirmées et prolongées
pour tenir compte des évolutions de la législation.

1. Les civilités « Madame » ou « Mademoiselle » ne constituent pas un élément de l’état civil


des intéressées. Le choix de l’une ou de l’autre n’est commandé par aucune disposition
législation ou réglementaire. L’emploi de la civilité « Madame » devra donc être privilégié
comme l’équivalent de « Monsieur » pour les hommes, qui ne préjuge pas du statut marital
de ces derniers.
2. Le terme « nom de jeune fille » apparaît inapproprié notamment au regard de la possibilité
reconnue à un homme marié de prendre le nom de son épouse comme nom d’usage. Celui
de « nom patronymique » a quant à lui vocation à disparaître à la suite de l’intervention de
la loi du 4 mars 2002 relative au nom de famille qui a retenu cette dernière expression pour
la modification des dispositions du Code civil. L’emploi du terme « nom de famille » devra
donc être privilégié.
3. L’emploi des mentions « nom d’époux » ou « nom d’épouse », ne permet pas de tenir
compte de manière adéquate de la situation des personnes veuves ou divorcées ayant
conservé, à titre de nom d’usage, le nom de leur conjoint. L’emploi du terme « nom
d’usage » devra ainsi être privilégié.
Vous voudrez bien, en conséquence, donner instruction aux services placés sous votre autorité
d’éliminer autant que possible de leurs formulaires et correspondances les termes
« Mademoiselle », « nom de jeune fille », « nom patronymique », « nom d’épouse », et « nom
d’époux », en leur substituant respectivement les termes « Madame », « nom de famille » et
« nom d’usage ». Les formulaires déjà édités pourront néanmoins être utilisés jusqu’à
épuisement des stocks.
François FILLON

Circulaire ministérielle du 21 février 2012 relative à la suppression du


terme « Mademoiselle » dans les formulaires et les correspondances des
administrations.

Classe virtuelle
Une classe virtuelle est une formation menée en ligne et en direct entre un
formateur et des apprenants éloignés géographiquement. Date et durée de la
formation sont connues à l’avance par l’ensemble des participants.
C’est ce qui différencie la classe virtuelle du module e-learning. Les
modules e-learning s’utilisent en effet de façon asynchrone (quand on veut)
et aucun formateur n’est présent pour animer les sessions.
La classe virtuelle utilise la plupart du temps la plateforme Adobe Connect
grâce à laquelle les participants peuvent discuter, se voir, partager des
documents, des vidéos, réaliser des quiz, partager leur écran.
La classe virtuelle recrée ainsi les mêmes conditions qu’une formation en
salle mais à distance.
Comment cela fonctionne ?
Pour accéder à une classe, c’est très simple. Les participants ont seulement
besoin :
•d’un ordinateur portable avec une connexion Internet ;
•d’un téléphone et un casque micro ;
•d’une webcam pour plus de confort et d’interactivité.
Les apprenants se connectent via un lien d’accès à une page Internet qui
leur est transmise au préalable par e-mail en renseignant les codes d’accès
mentionnés. Ils rejoignent ainsi la conférence téléphonique via le numéro
qui leur aura été communiqué.

Coach (anglicisme)
Quelle que soit son activité, exerçant pour le compte d’organisations ou de
personnes privées, le coach professionnel se reconnaît à sa formation, sa
pratique, sa déontologie et sa posture.
Plus précisément :
•il a suivi une formation spécifique au coaching ;
•il souscrit à un code de déontologie, explicitant entre autres : l’obligation
du secret professionnel, l’interdiction d’exercer tout abus d’influence, la
nécessité de respecter la limite de ses compétences professionnelles,
l’établissement de contrats clairs avec ses clients et, lorsque cela
s’applique, avec l’organisation commanditaire.
De tels contrats doivent aborder six points précis :
1
. le contexte et les objectifs du coaching ;
2
. le rôle du coach ;
3
. les dispositions du code de déontologie ;
4
. les détails du programme : durée, nombre de séances, lieu ;
5
. les honoraires et les conditions de paiement ;
6
. le droit du client à mettre fin au contrat.
Le coach témoigne d’une pratique continue du coaching associée à une
supervision régulière de celle-ci, d’un engagement de développement
professionnel permanent et de formation continue mais aussi d’un souci de
développement personnel et de travail sur soi.
Il possède :
•la capacité d’expliciter sa pratique avec des références théoriques établies
dans le cadre d’une démarche réflexive ;
•une approche bienveillante, centrée sur la personne, l’équipe ou le
système humain accompagné ;
•la volonté et la capacité de les accompagner vers leurs objectifs, en
autonomie et respect du libre arbitre.
L’appartenance à une association professionnelle de coachs implique le
respect d’une déontologie. L’accréditation ou la certification par cette
association professionnelle, qui induit une revue par des pairs (assesseurs
formés), de tous les points mentionnées ci-dessus, offre une garantie de
professionnalisme aux clients bénéficiaires du coaching.

Communauté de stage
Prenant appui sur la classe inversée, les communautés de stage ont pour
objet de mettre à disposition des apprenants qui suivent une formation en
présentiel, un espace numérique qu’ils peuvent consulter en amont et en
aval du stage.
En amont, les stagiaires peuvent y consulter le profil du formateur, prendre
connaissance de documents préparatoires, réaliser un test d’auto-évaluation
lorsque des prérequis sont demandés, faire part à l’intervenant(e) de ses
attentes.
En aval, les stagiaires peuvent consulter des documents complémentaires,
dialoguer, interagir avec les autres apprenants et le formateur.
En théorie, la communauté de stage débute 15 jours avant le temps
présentiel. Elle dure 1 mois après le temps présentiel.

Communication
Communication, le mot est lâché… Car c’est bien de communication dont
nous parlons dans ces pages, de communication écrite plus précisément. Et
vous êtes tous des professionnel(le)s de celle-ci, passant une partie
importante de votre temps de travail à rédiger, répondre, écrire.
Communiquer vient du latin « communicare » qui signifie « être en relation
avec », échanger des informations. C’est, pour une administration ou une
entreprise, la capacité à transmettre, en interne ou en externe, des messages
répondant à des objectifs précis, qui seront perçus de manière claire.
Penchons-nous sur le sens de circulation des communications en interne :
Descendantes D’un supérieur à un agent, un employé Le directeur donne un ordre à sa secrétaire

De l’agent / l’employé à son supérieur La secrétaire remet un rapport à son


Ascendantes
directeur
Entre individus de même niveau Communication de dossiers
Horizontales
hiérarchique

Par l’intermédiaire des représentants Relations avec les délégués du personnel,


Parallèles
du personnel les syndicats

Le réseau de communication indique toutes les relations de communication


dans l’organisation :
Formel Réglementé par des procédures précises dans un Réunions de direction
cadre organisé

Discussions autour de la machine


Informel Non réglementé
à café

Ainsi, il s’agit d’assurer la diffusion efficace des informations vers chaque


bureau, chaque agent, chaque employé. Mais aussi optimiser la
communication entre les services et les usagers, clarifier les rapports, se
« faire comprendre… ». Communiquer les informations à dispenser
implique de la méthode, mobilise des outils, et suit une stratégie qui repose
sur cinq exigences :

1. L’EFFICACITÉ
Toute démarche en communication doit viser à l’efficacité en termes de
compréhension et d’action. Elle doit répondre à un principe d’utilité de la
communication et de l’information pour l’émetteur et le récepteur.

2. LA SIMPLICITÉ ET LA CLARTÉ
Tout message et toute action doivent être pensés et conçus pour être
accessibles à tous et compris spontanément par le plus grand nombre. Si
vous utilisez des mots « compliqués », des mots issus de votre « jargon »
professionnel, croyez-moi, à moins d’y être initié et d’appartenir au même
« monde » professionnel, personne ne vous comprendra. Si le message, la
communication ne « passent » pas, vous n’avez pas atteint votre objectif.
C’est, disons-le simplement, raté ! Il y aura à cet échec de la
communication des conséquences dommageables, pour l’usager, et peut-
être pour vous…

3. LA FLUIDITÉ
Toute action doit utiliser le vecteur d’information et/ou de communication
le mieux adapté pour assurer une circulation rapide et optimale vers les
destinataires. Demandez-vous toujours si le moyen de diffusion que vous
choisissez est le bon. A-t-on réellement besoin de convoquer en présentiel
la majorité de nos agents à une réunion d’information… ? Comme son nom
l’indique, la réunion d’information sert à informer les agents. Point. Pas
d’échanges, pas de prise de décisions. Le degré « 0 » de la réunion, en
quelque sorte… Un e-mail ou une note d’information ne seraient-ils pas
préférables en termes de coût, d’inertie et de mobilisation du personnel… ?
Je pense que oui.

4. LA COHÉRENCE
Cette cohérence sous-entend une adéquation entre les messages, leurs
vecteurs et leurs destinataires.

5. LE COÛT
Osons en parler. Toute action de communication a un coût en argent, en
temps et en énergie. Elle doit donc être mise en œuvre en fonction d’un
rapport efficacité/coût. Connaissez-vous le coût (exorbitant) d’une
« simple » lettre administrative ? Des dizaines d’euros pour une « simple »
lettre, si on additionne le temps que vous passez à la concevoir, la rédiger,
la relecture par votre supérieur hiérarchique (à son taux horaire…),
l’envoi… Pensez au nombre de lettres qui transitent chaque jour dans les
nombreux services de l’administration française, cela donne le vertige.
Voici les règles élémentaires de la communication écrite à retenir :
Tenir Il n’a pas forcément connaissance de l’affaire. Il ne maîtrise peut-être pas les codes
compte du qui sont les vôtres, ni le contenu technique du dossier, et peut-être pas bien la langue
destinataire française, et celle utilisée, déjà

Hiérarchiser Il y a toujours une hiérarchie des informations : ordre chronologique, du particulier


les au général, des faits aux opinions, de l’essentiel au détail
informations

Faire un Le plan aide à choisir et à hiérarchiser les informations. Pour le lecteur, le plan aide
plan à comprendre rapidement la démarche et la logique du texte

Quand vous écrivez pour convaincre, commencez par lister les faits et les arguments
Choisir les
que vous allez développer. Référez-vous aux textes, aux lois qui sous-tendent le
« bons »
dossier à traiter. C’est un bon moyen de ne pas en oublier, de pouvoir les situer dans
arguments
la hiérarchie du plan

Choisir ses En fonction de votre public, vous choisirez les mots qui font a priori partie de son
mots vocabulaire. Adaptez-vous

Dans la plupart des écrits professionnels, vous devez proscrire absolument le ton
Choisir le
affectif. Mais il vous faudra aussi, à l’inverse, éviter le ton péremptoire. En clair, ni
ton juste
trop proche, ni trop lointain, ni trop hautain
Respecter Comprenez qu’il faut bannir absolument le jargon de spécialiste et les mots savants ;
les règles de éviter les incorrections ; donner la signification d’un sigle dès la première
lisibilité
utilisation ; faire des phrases courtes et développer une idée par phrase ; alléger les
phrases ; veiller à l’équilibre des paragraphes ; si la correspondance comporte
plusieurs pages, veiller à le faire apparaître clairement (pagination)…
Pour plus de détails, veuillez vous référer à la lettre L « Lisibilité »

Aller à N’oubliez pas que dans un écrit professionnel, l’objectif visé est l’efficacité qui
l’essentiel exige que l’on aille rapidement à l’essentiel. Soyez concis, précis, factuel

Citez toujours les faits tels que vous les avez observés ou qu’ils vous ont été
Citer les rapportés. Suivre un dossier revient à rappeler les faits, à renvoyer à des éléments et
faits à des événements dont la connaissance est partagée. Donnez des chiffres, des dates,
des statistiques chaque fois que possible

À la relecture, efforcez-vous de retraduire vos formulations négatives en

Utiliser des formulations positives. Ne dites pas : « il nous reste 20 % de travail à fournir »
formules
positives mais dites : « nous avons déjà fourni 80 % du travail ». Évitez les tournures
passives, qui rallongent et « embrouillent »
Utilisez des formules courtes et directes

Communiqué de presse
1. DÉFINITION
C’est un document par lequel une autorité politique ou administrative fait
connaître au public les résultats d’une étude, d’une conférence ou encore les
informations qu’il est intéressant de communiquer aux administrés. Comme
son nom l’indique, le communiqué est utilisé lorsque l’information est
transmise par voie de presse.
Court, incitatif, très utilisé par les entreprises, le communiqué de presse est
alors envoyé aux médias, aux journalistes dans le but de les informer d’un
événement comme la création d’une société ou le lancement d’un nouveau
produit. À ne pas confondre avec le dossier de presse, destiné à présenter
aux journalistes l’entreprise dans son ensemble.

2. CARACTÉRISTIQUES
En général, un communiqué de presse possède une structure bien précise.
En voici les éléments, dans l’ordre d’apparition :
 Le titre
C’est l’information la plus importante de votre communiqué de presse. Il
doit être capable de capter l’attention par sa simple lecture. Couronnez le
d’un mauvais titre et votre communiqué de presse ne sera pas lu, même si
vous avez le meilleur contenu qui soit.
 Le chapeau
Le chapeau du communiqué de presse est le petit paragraphe de deux ou
trois phrases maximum qui suit immédiatement votre titre. Il a pour objectif
de vous donner une seconde chance de faire entrer votre lectorat dans votre
histoire. Il est donc tout aussi important que votre titre. Le chapeau est un
résumé du contenu de votre communiqué de presse ainsi qu’un court
développement de votre titre.
 Le corps du texte
Il constitue la partie principale du communiqué de presse. Faites-le le plus
simple possible. Allez droit au but, soyez précis, concis. Essayez de rester
dans la fourchette de 175/200 à 300/350 mots maximum. Rappelez-vous
que l’objectif du communiqué de presse est d’initier un contact avec les
médias pour acquérir davantage d’informations, afin qu’ils puissent en tirer
leurs propres conclusions.
 Informations de contact
Inscrivez le maximum d’informations dans cette partie. Les éléments
importants à inclure sont votre numéro de téléphone, votre numéro de fax,
votre adresse e-mail, l’adresse postale de la société.

3. EXEMPLE

Le 28 mars, venez tous à la JPO de la CAF !


Les journées Portes ouvertes de la Caisse d’Allocations Familiales de Moselle, un dispositif
exceptionnel pour accueillir ses partenaires et ses prestataires. Objectif : nous rencontrer, vous
faire découvrir nos métiers et nos prestations, partager un moment d’échange et de
convivialité, loin des clichés.
Objectif Rencontre :
Ce 28 mars, la CAF ouvre ses portes en grand, en invitant ses différents partenaires ainsi que
tous les prestataires, à venir à sa rencontre. Notre objectif, à nous tous, professionnels de la
famille : que l’on se rencontre, que vous mettiez des visages sur des adresses e-mails, et que
vous connaissiez mieux nos métiers, toujours à votre service…
Objectif Découverte :
Cette JPO sera l’occasion pour toutes et tous de découvrir l’envers du décor. Nous souhaitons
que vous passiez de « l’autre côté des bureaux », que « montiez dans les étages », afin de
prendre conscience que la CAF est une équipe, composée de techniciens et d’experts,
conjuguant leurs savoir-faire pour vous accompagner tout au long de votre vie. Votre CAF ?
Une grande famille, une palette de compétences, une multitude de services, une mission
commune : servir et aider les familles, toutes les familles.
Objectif Transparence :
Nous le savons, l’Administration est parfois intimidante, on la pense lointaine, peu accessible.
Par cette journée Portes ouvertes, nous jouons le jeu de la transparence, en vous ouvrant grand
nos services, en vous permettant de nous rencontrer, de nous questionner, de nous découvrir.
Nous souhaitons que vous connaissiez mieux nos prestations, mais aussi notre quotidien. Nos
agents, à votre disposition, répondront à toutes vos interrogations.
Objectif Pédagogie :
Des animations, des quiz, des parcours seront organisés, afin de tester vos connaissances sur
« l’univers de la CAF ». Sur un mode ludique et pédagogique, vous participerez à des
concours (avec des lots à gagner) autour des thèmes de la famille, de l’aide sociale, de la
solidarité, et plus largement, de l’histoire de la « Sécu ». Vous repartirez enrichis de rencontres
riches et de savoirs nouveaux.

Objectif Convivialité :
Du café, des boissons chaudes et froides et des viennoiseries accueilleront les visiteurs. À 17
heures, pour clôturer la journée, un apéritif à base de jus de fruits bio sera offert à nos
prestataires et partenaires. L’occasion de se quitter en toute convivialité, autour du verre de
l’amitié, occasion, aussi, de la courte allocution de notre directrice, intitulée « Les
métamorphoses de la famille ». Un buffet « commerce équitable » accompagnera cet apéritif
ouvert à toutes et tous.
Mémo : Journée Portes ouvertes de la CAF Moselle, de 9 h à 17 h non-stop le 28 mars 2020,
17 rue de Mulhouse, parking
Contact presse : Karine Pentecôte, au 03 87 37 .. .. ou 06 16 24 .. ..
karine.pentecote@caf-moselle.fr

Compétence(s)
La compétence n’est pas équivalente à la connaissance loin s’en faut. Être
compétent, c’est posséder les bonnes connaissances mais c’est aussi et
surtout adopter les bonnes attitudes et mettre en pratique ces bonnes
aptitudes selon les situations.
Le dictionnaire interministériel propose la définition suivante : « la
compétence résulte d’une combinaison de savoirs, savoir-faire et savoir-être
mobilisés pour agir de manière adaptée, face à une situation professionnelle
donnée. Elle est évaluable ».
Une compétence s’acquiert par la pratique. Le passage à l’action est une
condition essentielle. Une compétence, ce n’est pas que du savoir, c’est
aussi de la pratique, du savoir-faire.
Qu’est-ce que la connaissance ?
Le dictionnaire interministériel apporte à ce sujet une définition claire et
univoque : « la connaissance s’applique aux savoirs théoriques et
techniques qui s’acquièrent par la formation, l’expérience professionnelle
ou extra-professionnelle. La compétence ajoute une dimension pratique,
l’habileté de mise en œuvre des connaissances en une situation bien
spécifique ».
Cette définition est particulièrement intéressante. Elle dissocie bien la phase
théorique de la phase pratique, et précise pour cette dernière l’importance
de disposer des bonnes attitudes comportementales lorsqu’il s’agit de passer
à l’action.
Être compétent, c’est aussi être capable de s’adapter à de nouvelles
situations, de nouveaux contextes pour exercer son talent dans les règles de
l’art.

Compte rendu de réunion


1. DÉFINITION
Le compte rendu est un écrit professionnel interne qui relate d’une façon
plus ou moins détaillée (selon qu’il soit chronologique, synthétique ou
synoptique) le contenu d’une réunion auquel le rédacteur a assisté. Ce
document a pour objectif de permettre aux participants de disposer d’un
aide-mémoire et de renseigner les absents. Le compte rendu demande de la
part du rapporteur une totale impartialité lors de la retranscription des
propos.
On distingue trois types de comptes rendus : le compte rendu
chronologique, le compte rendu synthétique, le compte rendu synoptique.
Ces trois types de comptes rendus contiennent des mentions obligatoires, à
savoir : le lieu, la date, l’heure d’ouverture et de clôture de la réunion, les
points à l’ordre du jour, le nom des participants (présents, absents, excusés,
et le cas échéant, les invités, les représentés. On ajoute à cela leurs
fonctions respectives).

2. CARACTÉRISTIQUES
Le compte rendu chronologique

–suit un plan chronologique linéaire


–synthétise et reconstruit les interventions orales
–comporte le nom de l’intervenant en début de phrase (M. DURAN affirme que ;
Description Mme LEDOUX suggère...)
–donne la position de la personne par un verbe (désapprouve, propose, envisage…)
–est rédigé à la troisième personne du singulier du présent de narration (il dit, elle
pense…)

–s’utilise lors de réunions pour lesquelles il est indispensable :


• d’informer sur les interventions individuelles
• de présenter l’opinion de chacun sur le sujet
Objectifs
• de mettre en valeur les positions individuelles : contestations, argumentation,
accords
–retranscrit environ 50 % des propos émis lors de la réunion

Le compte rendu synthétique

Description –synthétise et reconstruit l’ensemble des interventions sur un sujet. Le rédacteur


fournit un travail de synthèse qui permet de faciliter la lecture et l’assimilation des
contenus
–élimine le nom des participants (sauf dans des cas précis, par exemple une seule
personne est en désaccord avec la décision)
–suit un plan thématique (pour ce faire, il faut utiliser les points à l’ordre du jour)
–est rédigé de manière impersonnelle ; ex. « Lors de la réunion du 1er mars, il a été
constaté que… »

Objectifs –met en valeur les faits au détriment des personnes


–retranscrit environ 30 % des propos émis lors de la réunion

Le compte rendu synoptique

Description –se présente sous forme de tableau


–suit un plan thématique
–est rédigé de manière très synthétisée (pour ce faire, il faut utiliser des phrases très
courtes, précises, concises. Le style télégraphique est à proscrire)
Objectifs –présente, par colonnes, les échanges d’informations, les actions à entreprendre, les
décisions éventuellement prises
–donne une vision d’ensemble rapide
–retranscrit environ 20 % des propos émis lors de la réunion

3. EXEMPLES
Compte rendu chronologique
IUT de Saint-Malo : réunion du lundi 6 mai 2019 (Département SRC, Services Réseaux
Communication)
Participants :
Présents :
M. Galan : directeur de l’IUT (animateur)
Mme Ferro : enseignante
Mme Klein : enseignante
M. Burg : enseignant
M. Fontaine : stagiaire
Absents excusés :
Mme Kieffer : enseignante
M. Weiss : enseignant
Points à l’ordre du jour :
1. Réorientation de l’étudiant Quentin Oury
2. Congé maternité Mme Ferro
3. Bilan du travail fourni par les étudiants
M. GALAN ouvre la séance à 17 h en évoquant la réorientation de M. Quentin Oury, étudiant
en médecine qui souhaite rejoindre le département SRC. Il demande l’avis des participants sur
l’attitude à adopter.

M. BURG demande si le cas s’est déjà présenté.


M. GALAN répond par la négative.
Mme FERRO souligne qu’il n’est jamais trop tard pour se réorienter. Elle souhaite lui donner
sa chance et propose de lui accorder le droit de s’inscrire à la prochaine campagne de
candidature fin 2019.
M. FONTAINE approuve cette idée. Il en va de même pour tous les participants.
Décision votée à l’unanimité.
M. GALAN demande si un(e) enseignant(e) se porte volontaire pour remplacer Mme Ferro
pendant son congé maternité qui débute le 1er juin prochain.
M. BURG se porte volontaire pour une aide ponctuelle.
M. GALAN oriente la discussion sur le travail fourni par les étudiants.
M. FONTAINE informe que le travail n’est pas suffisamment présent mais certains ont pris
conscience qu’ils devaient se ressaisir. D’autres doivent encore accentuer leur effort et revoir
leur méthode d’apprentissage pour pouvoir progresser.
Mme KLEIN précise que la promotion est correcte mais avec beaucoup de disparité dans les
résultats.
M. FONTAINE indique que les étudiants ont de vraies difficultés. Ils ne savent pas gérer leur
temps, s’organiser dans leur travail, répondre correctement aux différents sujets.
Mme FERRO déclare que les résultats sont moyens mais loin d’être catastrophiques. Par
contre, ils manquent singulièrement de maturité. Ils ne savent pas écouter. Ils ne savent pas se
taire.
M. BURG espère que les plus sérieux montreront l’exemple.
M. GALAN lève la séance à 17 h 30.

Compte rendu synthétique


IUT de Saint-Malo : réunion du lundi 6 mai 2019 (Département SRC, Services Réseaux
Communication)
Participants :
Présents :
M. Galan : directeur de l’IUT (animateur)
Mme Ferro : enseignante
Mme Klein : enseignante
M. Burg : enseignant
M. Fontaine : stagiaire
Absents excusés :
Mme Kieffer : enseignante
M. Weiss : enseignant
Points à l’ordre du jour :
1. Réorientation de l’étudiant Quentin Oury
2. Congé maternité Mme Ferro
3. Bilan du travail fourni par les étudiants
La séance est ouverte à 17 h.
1. Réorientation de l’étudiant Quentin Oury
Un étudiant actuellement en cursus médecine demande à se réorienter et pouvoir ainsi intégrer
le département SRC. L’assemblée souhaite lui donner une chance. Elle lui offre la possibilité
de s’inscrire lors de la prochaine campagne de candidature fin 2019.
Décision votée à l’unanimité.
2. Congé maternité Mme Ferro
À compter du 1er juin 2019, Mme Ferro partira en congé maternité. M. Burg accepte de la
remplacer à titre ponctuel.
3. Bilan du travail fourni par les étudiants
Le travail fourni par les étudiants semble insuffisant. Indisciplinés, peu enclins au travail,
leurs résultats s’en ressentent. Il est également souligné que le niveau est bas même si certains
font de vrais efforts.
La séance est levée à 17 h 30.

Compte rendu synoptique


IUT de Saint-Malo : réunion du lundi 6 mai 2019 (Département SRC, Services Réseaux
Communication)
Participants :
Présents :
M. Galan : directeur de l’IUT (animateur)
Mme Ferro : enseignante
Mme Klein : enseignante
M. Burg : enseignant
M. Fontaine : stagiaire
Absents excusés :
Mme Kieffer : enseignante
M. Weiss : enseignant
Points à l’ordre du jour :
1. Réorientation de l’étudiant Quentin Oury
2. Congé maternité Mme Ferro
3. Bilan du travail fourni par les étudiants
La séance est ouverte à 17 h.

Points à l’ordre du jour Pour information Pour action / décision

Réorientation de – souhaite se réorienter vers – lui demander de s’inscrire à la prochaine


l’étudiant Quentin le département SRC campagne de candidature 2019
Oury Décision votée à l’unanimité

Congé maternité Mme – part en congé maternité le – sera remplacée par M. Burg à titre
Ferro 1er juin 2019 ponctuel

Bilan du travail fourni – ne travaillent pas assez


par les étudiants – sont indisciplinés
– obtiennent de mauvais
résultats
– certains fournissent
cependant de vrais efforts

La séance est levée à 17 h 30.

D
Décret
1. DÉFINITION
Acte du pouvoir exécutif dont l’objet est d’assurer l’exécution des lois ou le
fonctionnement des services publics. On distingue les décrets en Conseil
des ministres, les décrets en Conseil d’État, les décrets en forme de
règlement d’administration publique.
2. EXEMPLE
Décret public sur le site Legifrance.gouv.fr

Le 20 avril 2012
JORF n°0287 du 10 décembre 2008
Texte n°2
DÉCRET
Décret n° 2008-1281 du 8 décembre 2008 relatif aux conditions de publication des
instructions et circulaires
NOR : PRMX0829186D
Le Premier ministre,
Vu la Constitution, notamment son article 37,
Décrète :
Article 1
Les circulaires et instructions adressées par les ministres aux services et établissements de
l’État sont tenues à la disposition du public sur un site internet relevant du Premier ministre.
Elles sont classées et répertoriées de manière à faciliter leur consultation.
Une circulaire ou une instruction qui ne figure pas sur le site mentionné au précédent alinéa
n’est pas applicable. Les services ne peuvent en aucun cas s’en prévaloir à l’égard des
administrés.
Cette publicité se fait sans préjudice des autres formes de publication éventuellement
applicables à ces actes.

Article 2
Modifié par Décret n°2009-471 du 28 avril 2009 – art. 1
L’article 1er prend effet à compter du 1er mai 2009.
Les circulaires et instructions déjà signées sont réputées abrogées si elles ne sont pas reprises
sur le site mentionné à l’article 1er.
Les dispositions du précédent alinéa ne s’appliquent pas aux circulaires et instructions
publiées avant le 1er mai 2009 dont la loi permet à un administré de se prévaloir.
Article 3
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République française. Fait à Paris, le 8
décembre 2008.
François Fillon
Délibération
1. DÉFINITION
Acte juridique matérialisant les décisions des assemblées territoriales.
2. EXEMPLE
Séance du .../.../...
Nombre de membres en exercice : ......
Par suite d’une convocation en date du .../.../..., les membres composant le conseil municipal
de la commune de ... se sont réunis à ..., le .../.../..., à ...... heures sous la présidence de
M./Mme ..., Maire
Étaient présents : ... lesquels forment la majorité des membres en exercice et peuvent délibérer
valablement
Absents ayant donné procuration : M./Mme ... à M./Mme...
Absents excusés : M./Mme ...
Absents : M./Mme ...
Le conseil municipal de ............................
Vu le Code général des collectivités territoriales,

Vu la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires,
Vu la loi n°84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale,
Vu le décret n°2008-580 du 18 juin 2008 relatif au régime de la mise à disposition applicable
aux collectivités territoriales et aux établissements publics administratifs locaux.
Considérant :
– l’absence de moyens administratifs/techniques ..., de (collectivité d’accueil) ... ne permet
pas la prise en charge des tâches administratives/techniques à effectuer ;
– la possibilité de recourir ponctuellement à un agent de la commune de (collectivité
d’origine) ...
Le Maire propose à son assemblée de l’autoriser à signer avec la commune de (collectivité
d’accueil) ..., une convention de mise à disposition pour un adjoint administratif/ technique de
(grade) de la commune de (collectivité d’orgine) ... auprès de (collectivité d’accueil) ..., une
convention précisant, conformément à l’article 4 du décret susvisé : « les conditions de mise à
disposition, des fonctionnaires intéressés et notamment, la nature et le niveau hiérarchique des
fonctions qui leur sont confiées, leurs conditions d’emploi et les modalités de contrôle et
d’évaluation de leurs activités ».
Le projet de convention sera soumis à l’avis préalable de la commission administrative
paritaire, par la commune de (collectivité d’origine) ................
L’accord écrit de l’agent mis à disposition y sera annexé.
Le conseil municipal, après en avoir délibéré,
charge le Maire de signer pour l’agent concerné, la convention de mise à disposition de
personnel avec ............
Ampliation de la présente délibération sera transmise à :
– ............,
– ............
Fait et délibéré à ............ le .../.../...,
Ont signé au registre tous les membres présents.
Pour extrait conforme, le/la Maire,
(prénom, nom, qualité et signature)

Modèle de délibération proposé par le Centre de Gestion de la Fonction


Publique Territoriale du Territoire de Belfort.

E
Écrits professionnels
Nous allons vous proposer une vue synoptique (d’ensemble) des principaux
écrits professionnels ainsi que le rôle qu’ils jouent au sein de la fonction
publique territoriale. Tous les documents proposés dans le tableau ci-
dessous sont développés de manière approfondie dans cet abécédaire.
Les écrits destinés à l’externe

La lettre en forme personnelle


Établir un contact direct avec un particulier, une société, un fournisseur, un syndicat
L’e-mail
Transmettre et réceptionner des messages de manière fulgurante
Le rapport
Alerter sur une situation problématique (qui pose problème) et faire des propositions d’action en
vue d’une prise de décision par un supérieur hiérarchique

Les écrits juridiques ou réglementaires destinés à l’externe

La loi
Fixer des règles et des principes (autorisations, nominations, instructions)
Le décret
Permet d’aider à l’application des lois
L’arrêté
Créer des droits et des devoirs
La décision
Donner un cadre juridique à des ordres formels ne le nécessitant pas obligatoirement
Le procès-verbal
Rendre compte le plus fidèlement possible des échanges ou débats d’une assemblée statutaire ou
réglementaire

Les écrits administratifs destinés à l’interne

La lettre en forme administrative


Établir un contact direct d’une administration à une autre administration
L’e-mail
Transmettre et réceptionner des messages de manière fulgurante
La note d’information
Communiquer, par voie d’affichage, des informations
La note de service
Communiquer sous format papier ou par voie d’affichage des informations et des instructions, des
ordres
La note de synthèse
Aider à se forger une opinion sur un thème général en vue d’une prise de décision
La note administrative
Aider à se forger une opinion sur un thème technique en vue d’une prise de décision
La note avec propositions
Aider à se forger une opinion et permettre une prise de décision rapide en fonction des propositions
suggérées
Le rapport
Alerter sur une situation problématique et faire des propositions d’action en vue d’une prise de
décision par un supérieur
Le compte rendu
Transmettre des informations en ne gardant que l’essentiel
Le bordereau
Accompagner les documents entre les différents services d’une administration
La circulaire
Rendre compte des modalités d’application d’une réglementation en vue de faciliter l’action des
agents d’exécution

E-learning (anglicisme)
Il existe tellement de définitions de la notion de « e-learning » qu’il est très
difficile de s’y retrouver et d’être sûr de parler de la même chose lorsqu’on
évoque ce sujet.
Largement diffusée à partir des années 1990, la notion de e-learning a
d’abord concerné les milieux scolaires et universitaires : sites web
éducatifs, bases de ressources pédagogiques, forums.
Étendue rapidement au monde de la formation professionnelle, la notion va
ensuite se développer avec l’apparition des premières plateformes LMS
(Learning Management System) dont l’objectif initial est double :
rassembler l’ensemble des contenus édités et administrer les utilisateurs de
ces contenus.
On le voit, en milieu universitaire ou professionnel, le plus petit
dénominateur commun de la notion, et parfois même sa traduction dans le
milieu francophone, est « l’apprentissage en ligne ». En somme, un réseau
dédié à la formation et une approche pédagogique de cognition distribuée,
voire massifiée.
Au sens large, le « e-learning » est l’apprentissage à distance. Il s’oppose à
l’apprentissage en présentiel. Néanmoins, cette définition n’est pas
satisfaisante : il ne suffit pas d’envoyer des documents à un apprenant pour
faire du e-learning. Le « e » de « e-learning » ne signifie pas uniquement
que l’on communique via Internet. Il caractérise aussi le type de médias
qu’un e-learning doit contenir (jeux, vidéos, quiz…).
On définit le « e-learning » comme un ensemble d’outils numériques, de
médias et de ressources pédagogiques regroupés pour servir la transmission
de connaissances et en faciliter l’acquisition par des apprenants à distance.
Ceux-ci sont au service d’objectifs pédagogiques précis, définis en amont.
Par ailleurs, le e-learning permet aux conseillers formation et aux
formateurs d’obtenir des statistiques sur les apprenants : ont-ils utilisé les
outils mis à leur disposition ? Si oui, combien de fois ? Combien de temps
ont-ils passé sur chaque outil ?
À savoir, aujourd’hui, 90 % des entreprises françaises utilisent le e-
learning.

E-mail (anglicisme)
1. DÉFINITION
S’il reste moins formel que le courrier « papier », le message électronique,
communément appelé « e-mail » ou « courriel » est un moyen de
transmission de l’information de plus en plus prisé des entreprises et des
administrations françaises, rapidité et économie obligent. Le caractère quasi
instantané de l’envoi et de la réception des informations (en un « clic » et
quelques secondes à peine, votre message « arrive » à l’autre bout du
monde, ou déjà de la France) ne doit pas vous faire oublier les quelques
règles élémentaires de bonne éducation et de courtoisie qui forment la
« net-étiquette » (« net » évoque le réseau Internet, « étiquette » est à
prendre dans son sens ancien : formes et usages de respect et de politesse).
En tout cas, bien qu’informel et connivent en apparence, l’e-mail de nature
professionnel ne peut en aucun cas s’affranchir des règles générales du
courrier administratif.
Parenthèse terminologique, saviez-vous que le mot mail vient de la poste
d’antan, et plus précisément malle (postale) ?
2. CARACTÉRISTIQUES
Indication obligatoire de l’objet

Remplissez toujours la ligne objet… après avoir rédigé le texte de votre message. N’oubliez pas
que le nombre d’e-mails reçus est en constante augmentation. Le correspondant est donc obligé de
faire un tri dans la lecture des e-mails. Je vous rappelle que lorsque votre destinataire reçoit votre e-
mail, il ne voit que trois choses : votre adresse, la date et l’heure de réception, le champ « Objet ».
C’est donc en fonction de ces trois renseignements qu’il choisira de lire ou non votre message, en
tout cas de le lire tout de suite ou… plus tard. Si votre objet n’est pas explicite, il aura peut-être
tendance à le lire en dernier.

Précision des informations délivrées dans la case « Objet »

Le contenu de la case « Objet » se doit d’être précis et concis. Par exemple : les termes
« Commande », « Nouvelles », « Message » sont considérés comme des titres vides, ils ne donnent
aucune information précise.

Le mieux est de donner à votre message un objet informatif. Par exemple : « Organisation de la
réunion du 18 juin 2020 ». « Lis absolument le document ci-joint ». « Lisa a encore fait des
siennes… » ; ou encore « Votre commande n°125 du 25 mai 2020 ». Ce titre est plein, l’information
facilitera l’action du destinataire.

Simplification de la formule d’appel

Dans le cas de la transmission d’un e-mail en externe :


Le message sera toujours précédé d’une formule d’appel. Celle-ci, bien que moins déférente que
celle du courrier, restera respectueuse :
Par exemple : « Bonjour » ; « Bonjour Madame », « Bonjour Monsieur », « Bonjour Monsieur
DURAN », « Bonjour Françoise », « Cher collègue ».
Dans le cas de la transmission d’un e-mail en interne : la formule d’appel est souvent supprimée.
Lorsque deux collègues échangent plusieurs fois par jour par e-mails, la règle est de l’utiliser lors
du premier contact de la journée, puis de la supprimer lors des échanges suivants.
Simplification de la formule de politesse

Selon les cas, on utilisera « Respectueuses salutations », « Sincères salutations », « Cordiales


salutations », « Cordialement », « Bien cordialement », « Bien cordialement à vous »,
« Amicalement ».

Utilisation d’un style direct

En trois mots : court, simple, efficace. Le message doit pouvoir tenir sur l’écran. N’oubliez pas que
la lecture sur écran est moins confortable que la lecture sur papier. Il est donc préférable de joindre
des annexes plutôt que de développer le message.
Le langage télégraphique, « texto » et les abréviations sont prohibés.
La tonalité générale doit être plus simple que le courrier papier.

Présence obligatoire de la signature

Un e-mail comprend toujours la signature de son expéditeur.


Nom du signataire, fonctions, adresse électronique, numéro de téléphone seront les bienvenus.

3. EXEMPLE
De Clara.Jolie@centredeformation.fr
À Léa.zenana@sfr.fr
Objet : Préparation du catalogue 2021
Date 20/01/2020
Bonjour Madame,
Nous vous remercions pour votre implication dans le développement des compétences de
notre clientèle.
Afin de renforcer cette collaboration, nous souhaitons vous associer dans la conception du
catalogue 2021. Merci de nous faire parvenir vos propositions par e-mail, au plus tard pour le
30 novembre 2020.
Dans l’attente du plaisir de collaborer,
Cordialement,
Clara JOLIE,
Conseillère en formation.
Clara.Jolie@centredeformation.fr
Tél. 01.44.78…

F
Formation/Formateur(s)
Former, se former, se transformer parfois. Tels sont les espoirs de tous les
acteurs impliqués dans la formation, à savoir État, organismes de formation,
formateurs et formés.
Fort est à parier que la plupart d’entre vous, chères lectrices et chers
lecteurs, ayez suivi des stages durant quelques jours, vous inculquant des
techniques informatiques, vous mettant à jour sur l’utilisation d’un logiciel
ou sur un dispositif juridique, ou vous rappelant les règles de l’écriture
professionnelle, dans la perspective d’une promotion, d’un concours. La
lecture de ces pages confirme alors l’adage selon lequel « la pédagogie,
c’est l’art de la répétition » !
Le terme « andragogie » signifiant « éducation » (agogie) des « adultes »
(andr) est peu connu du grand public. On lui préfère le terme « formation
des adultes », dit aussi formation professionnelle, tout au long de la vie,
continue, permanente.
Comme nous le rappelle Jean Wemaëre1, PDG de Demos Formation, la
notion d’action de formation est apparue pour la première fois dans une
circulaire du ministère du Travail le 14 mars 1986. Le Code du travail
définit l’action de formation comme une action réalisée en fonction d’un
programme préétabli qui, en fonction d’objectifs déterminés, précise les
moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement mis en œuvre. Quatre
éléments caractérisent l’action de formation professionnelle continue : un
objectif, un programme, un dispositif de suivi, un dispositif d’évaluation.
La formation, vue comme un outil de lutte contre le chômage, qui permet
d’améliorer l’employabilité des chômeurs et la capacité2 des travailleurs à
s’adapter est en pleine expansion. Elle est également un bon moyen pour les
apprenants3 d’acquérir4 et de développer des ressources, des compétences
dans des domaines spécifiques et nombreux.
Point de session de formation sans formateur… Le formateur est la
personne chargée de former les stagiaires dans des domaines précis. On
distingue d’emblée le :
•formateur occasionnel qui exerce son activité à temps partiel. À côté de
son activité de formateur, il peut être amené à exercer d’autres activités
n’ayant aucun rapport direct avec la formation ;
•formateur permanent qui exerce son activité à plein temps. En marge de
l’animation, il peut être amené à réaliser des prestations de conseil et
d’ingénierie de formation. On l’appelle le formateur-consultant ;
•formateur vacataire qui possède le statut de travailleur indépendant. Il
intervient pour un organisme de formation en tant que sous-traitant.
Le rôle du formateur est de transmettre ce qu’il sait ou sait faire afin de
rendre le stagiaire (le formé, l’apprenant) « capable de ». Pour comprendre
cette activité, nous pouvons nous référer au schéma suivant :
Le formateur dit ou fait  c’est l’activité démonstratrice

Le stagiaire découvre  c’est l’activité heuristique

Le stagiaire applique  c’est l’activité applicative

Le formateur évalue les acquis  c’est l’activité d’évaluation

Le formateur doit constamment alterner sa pédagogie magistrale et sa


pédagogie participative. Il s’agit pour lui de trouver un équilibre entre l’axe
des contenus et l’axe des méthodes puis de permettre aux stagiaires de
progresser et d’atteindre les objectifs fixés en début de formation.
Quelles sont les meilleures conditions d’apprentissage ?
Être clair, simple. Le formateur doit s’assurer que le stagiaire a compris
La compréhension
en lui demandant tout simplement

La relation entre Le stagiaire doit être volontaire, être intéressé, en avoir besoin
formation et expérience

Les objectifs à Le stagiaire doit savoir pourquoi il est là. Le formateur doit être clair sur
atteindre ce qu’il peut apporter au stagiaire

Échanges d’expériences, questions, exercices d’application, mise en


Action et engagement
situation pratique

Le stagiaire doit savoir quand il réussit et quand il échoue. Le formateur


Réussite/échec
n’est pas quelqu’un de complaisant

Intégration au groupe Le formateur doit créer une bonne dynamique de groupe

Liberté Le stagiaire a le droit de ne pas être d’accord

Le stagiaire doit éprouver des émotions, du plaisir. Au formateur de


Plaisir et émotions
créer une ambiance plaisante, stimulante et enrichissante

Formules
L’écriture professionnelle se caractérise par l’utilisation de formules,
d’expressions qui permettent d’appliquer les grands principes de la
rédaction administrative. Il est donc indispensable non seulement de les
connaître mais aussi d’en maîtriser l’utilisation. Elles mettent en quelque
sorte de « l’huile dans les rouages » de la formulation de vos écrits, dans
ceux de sa compréhension, et aussi dans la relation nouée avec les
personnes auxquelles vous vous adressez.
Pour introduire

 j’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre


 en réponse à votre lettre citée en référence (exemple : du 12 octobre 2019)
 j’ai été saisi d’une question relative à
 vous avez appelé mon attention
 j’ai l’honneur :
–de vous faire connaître
–de vous faire savoir
–de vous signaler
–de vous informer
–de vous soumettre
–de porter à votre connaissance
–de vous faire parvenir

–d’appeler votre attention sur


–d’attirer votre attention sur

Pour constater

 je constate
 j’observe
 je prends acte
 je note
 je prends (bonne) note
 il est à noter que
 il apparaît
 il semble que
 il s’avère que
 il convient :
–de signaler
–de noter
–de préciser
–d’apprécier
–de considérer

Pour rappeler, insister

 je vous rappelle
 je me permets de vous rappeler
 je me permets d’attirer votre attention sur
 j’insiste sur
 je souligne
 je précise
 il convient de souligner
 il convient d’ajouter

Pour juger

 il me paraît regrettable

 il me semble regrettable formules négatives


 il me paraît inopportun
 il me paraît souhaitable formules positives
 il me paraît préférable

Pour demander

 je vous demande
 je sollicite (votre bienveillance)
 je vous saurais gré de
 je vous serais reconnaissant de
 je vous invite à
 pourriez-vous avoir l’obligeance de… ?
 vous serait-il possible de… ?

Informer des conséquences

 je serais amené à
 je serais appelé à
 je ne manquerais pas de
 vous ne sauriez ignorer que
 je vous enjoins

Pour conclure

 vous voudrez bien prendre toutes dispositions pour veiller à


 je vous demande de présenter à mon approbation
 je vous invite à :
–soumettre à mon approbation
–présenter à mon appréciation
–soumettre à mon appréciation
 je vous convie à présenter à la signature de
 je vous enjoins de soumettre à la signature de

Voici quelques locutions complémentaires


À mon avis En d’autres termes
À mon sens D’ores et déjà
Pour ma part À cet effet
En ce qui me concerne À toutes fins utiles
À cet égard Eu égard
À ce sujet En ce sens

Les formules d’appel


Titre du destinataire Formule d’appel

Premier ministre (ancien Premier ministre) Monsieur le Premier Ministre


Madame le Premier Ministre

Ministre, secrétaire d’État (ancien ministre, ancien Monsieur le Ministre


secrétaire d’État) Madame le Ministre

Président et Vice-Président, Vice-Président du Sénat, de Monsieur le Président


l’Assemblée nationale, du Conseil d’État (ancien Madame le Président
Président et Vice-Président)

Général, Colonel, Commandant – Mon Général, Mon Colonel, Mon


Commandant (si c’est un homme qui
écrit à un homme)
– Général, Colonel, Commandant (si c’est
une femme qui écrit ou si le titre
correspond à une femme)

Médecin (homme ou femme) Docteur

Avocat – Notaire – Huissiers Maître


Académicien (homme ou femme)

Sénateur Monsieur/Madame le Sénateur


Député Monsieur/Madame le Député
Maire Monsieur/Madame le Maire

Préfet Monsieur/Madame le Préfet


Sous-Préfet Monsieur/Madame le Sous-Préfet
Conseiller général Monsieur/Madame le Conseiller Général
Monsieur/Madame le Conseiller Régional
Conseiller régional
Monsieur/Madame le Conseiller
Conseiller municipal Municipal
Monsieur/Madame l’Adjoint
Adjoint au maire

Les formules de politesse


Il convient d’en connaître les règles de base puis de faire votre choix parmi
les nombreuses formules existantes, selon les relations que vous entretenez
avec la personne à qui vous vous adressez.
Entre égaux Je vous prie d’agréer, M…, mes sincères salutations

Je vous prie de croire, M…, à l’assurance de ma considération


D’un supérieur à un subordonné
distinguée

Je vous prie d’agréer, M…, l’expression de ma considération


D’un subordonné à un supérieur
distinguée

À une personne plus âgée / Je vous prie d’agréer, M…, mes hommages respectueux
À une femme

Lors de correspondances Je vous prie de croire, M…, à l’assurance de nos sentiments


commerciales les meilleurs

Lors de relations amicales ou Je vous adresse mon plus cordial souvenir


cordiales

Destinataire Formule à utiliser

Président de la République ma très haute


considération

Membre du gouvernement ou ancien membre du gouvernement


parlementaire
ma haute considération
Préfet
Président du conseil départemental ou régional

Conseiller départemental
ma considération
Conseiller régional
distinguée
Maire

Monsieur, Madame mes salutations


distinguées
H
Hiérarchie
Le respect que l’on doit à sa hiérarchie « passe » par l’utilisation d’un
vocabulaire adapté à ce principe primordial :
 Votre supérieur s’adresse à vous en ces termes :
 informe
 rappelle
Pour informer  fait savoir
 fait remarquer
 note

 demande
 invite
 prie
Pour inciter
 engage
 convie
 enjoint

 prie de bien vouloir


 désire que
 prie de veiller à
Pour demander  il conviendrait de
 il y a lieu de
 il importe de
 il est souhaitable/indispensable

 envoie
Pour envoyer  retourne
 renvoie

 Vous vous adressez à votre supérieur hiérarchique en ces termes :


 rend compte
 expose
Pour informer  porte à la connaissance de
 soumet
 appelle l’attention sur

Pour inciter  suggère


 propose
 croit devoir souligner
 estime devoir
 croit utile de

 demande de bien vouloir


 présente à l’approbation de
Pour demander
 soumet à l’appréciation
 sollicite

 fait parvenir
Pour envoyer
 transmet

I
Incorrections
Lorsque l’on parle d’Incorrections avec un grand « I », on pense
spontanément aux fautes d’orthographe et d’accord. Bien entendu les
incorrections comprennent au sens large toutes les fautes de la langue
française (« l’ortografe m’a tuer »…) mais aussi et surtout, elles comptent
des erreurs d’appropriation de certains mots. Ces erreurs jugées plus
vicieuses que les autres, sont plus difficiles à déceler dans un document.
Afin d’améliorer votre expression écrite, il vous faut prendre conscience du
mot juste à employer dans vos écrits. Sans nul doute, ce type de fautes nuit
à la qualité d’un message, mais discrédite aussi souvent la personne ayant
écrit... Les principales incorrections peuvent être répertoriées de la façon
suivante : le néologisme, l’anglicisme, le paronyme, le pléonasme.

LE NÉOLOGISME

1. DÉFINITION
Un néologisme, c’est créer un nouveau mot (par dérivation, composition,
troncation, siglaison, emprunt… on appelle cela le néologisme de forme).
C’est aussi donner un sens nouveau à un mot ou à une expression
préexistants… on appelle cela le néologisme de sens.

2. CARACTÉRISTIQUES ET EXEMPLES
Caractéristiques : la création d’un Exemples
néologisme par…

L’addition d’un préfixe minijupe


prévente
L’addition d’un suffixe réunionite (« ite »)
solutionner (« er »)
ovationner (« er »)

La troncation (ou « abréviation ») d’un mot automobile  auto


apéritif  apéro
cinéma  ciné

La siglaison (procédé qui consiste à créer des énarque : ancien élève de l’École Nationale
noms à partir de sigles) d’Administration (ou ENA)
smicard : personne payée au SMIC

La transformation d’un nom propre en nom camembert, frigidaire, fermeture Éclair,


commun champagne, bic

La création d’un mot par l’amalgame de deux reprographie (reproduction et photographie)


mots autoradio (automobile et radio)

L’ANGLICISME

1. DÉFINITION
Un anglicisme est l’emploi d’un mot emprunté à une langue étrangère, le
plus souvent l’anglais. Les habitants de l’Est de la France (nous pensons à
toutes les personnes qui vivent à Metz et environs, mais aussi aux
Strasbourgeois) utilisent très souvent l’allemand dans l’utilisation de leurs
phrases de manière oralisée ou écrite. La proximité de la frontière
allemande explique en partie l’usage de « l’allemancisme » ou
lotharingisme… Il est parfois bien difficile d’utiliser le mot français tant le
mot étranger a pris racine dans la langue courante. Nous pensons
notamment à « Internet » qu’il serait en effet difficile de traduire en
français. Pourtant, l’administration française en a fait son « cheval de
bataille ». C’est pourquoi dans la mesure du possible, il est préférable
d’utiliser le mot français s’il existe.
Anglicismes Propositions de remplacement

guest star célébrité invitée


media planning plan média

playlist sélection
rewriting réécriture

customiser personnaliser

speech discours

check-up bilan de santé

debriefing réunion-bilan

break pause

LE PARONYME

1. DÉFINITION
Un paronyme est un mot proche d’un autre par la prononciation,
l’orthographe ou la forme mais de sens différent. Cette similitude peut créer
une confusion de sens entre les mots qui sont souvent employés les uns à la
place des autres dans le langage courant.

2. CARACTÉRISTIQUES ET EXEMPLES
Caractéristiques Exemples

collusion  entente secrète au préjudice d’un tiers


collision  choc entre deux éléments
attention  action de fixer son esprit
intention  le désir que l’on a de réaliser un but
Par la prononciation
affirmer  soutenir qu’une chose est vraie
infirmer  déclarer nul
explicite  qui est formulé de manière claire
implicite  ce qui n’est pas exprimé mais qui existe

sensé  qui a du bon sens


censé  supposé, considéré comme devant faire quelque chose
avoir à faire  être occupé
Par l’orthographe
avoir affaire  être en relation avec quelqu’un
cession  action de céder
session  temps de réunion

Par la forme aménagé  disposer et arranger en vue d’un usage déterminé


emménagé  s’installer dans un nouveau logement
amener  mener un individu auprès de quelqu’un
emmener  mener avec soi en allant d’un lieu à un autre

LE PLÉONASME

1. DÉFINITION
Un pléonasme est la répétition inutile de mots différents mais de sens
proche. Il n’ajoute rien à la force de l’expression. Superflu, il doit être
supprimé.
Pléonasmes Propositions de remplacement

un cadeau gratuit un cadeau

après autorisation préalable après autorisation

à deux reprises différentes à deux reprises

sûr et certain sûr ou certain

le monopole exclusif le monopole

l’objectif final l’objectif

exclusivement réservé réservé

actuellement en cours en cours

un faux prétexte un prétexte

il suffit simplement il suffit

car en effet car ou en effet

L
Lasswell
1. DÉFINITION
Harold D. Lasswell (1902-1978) est un spécialiste américain de la
communication de masse et de la science politique. Rendu célèbre pour sa
définition de la communication selon son modèle des « 5W » : « Who says
What to Whom in Which channel with What effect » (traduction : « Qui dit
quoi à qui par quel canal dans quel but ? »). Cette formule, dite « de
Lasswell », permet d’organiser sa pensée au mieux, avant d’entreprendre
une rédaction professionnelle.

2. CARACTÉRISTIQUES
Qui ? Émetteur

À qui ? Destinataire

Pour dire quoi ? Quel est le message à faire « passer »

Dans quel but ? Régulariser une situation de communication

Par quel canal de transmission ? Téléphone, e-mail, lettre, note…

3. EXEMPLE
 Madame Ledoux écrit au maire de Marly pour obtenir des informations
sur le congé parental :
Qui ? Madame Ledoux

À qui ? Le maire de Marly

Pour dire quoi ? Obtenir des renseignements sur le congé parental


Dans quel but ? – Pour être correctement informée sur le congé parental
– Pour être en mesure de prendre une décision le cas échéant

Par quel canal de transmission ? Dans ce cas précis, le plus adapté est le courrier

 Le maire de Marly répond à la demande de renseignements de Madame


Ledoux :
Qui ? Le maire de Marly

À qui ? Madame Ledoux

Pour dire quoi ? Répondre à sa demande de renseignements sur le congé parental


Dans quel but ? – Afin que Mme Ledoux soit informée sur le congé parental
– Afin que Mme Ledoux puisse être en mesure de prendre une
décision le cas échéant

Par quel canal de Dans ce cas précis, le plus adapté est le courrier
transmission ?

Lettre administrative
1. DÉFINITION
La lettre administrative est un document écrit dont l’expéditeur est une
administration. Elle est considérée comme étant l’un des supports
privilégiés de l’image de marque de l’Administration, ainsi que son vecteur
d’information et de communication « de base ». Cette image repose sur
deux principes fondamentaux : la recherche de la compétence et de
l’efficacité d’une part, le respect et la prise en considération du destinataire,
d’autre part.
L’Administration utilise deux types de lettres dans sa communication
écrite :
 la lettre en forme administrative ;
 la lettre en forme personnelle.
La lettre en forme administrative La lettre en forme personnelle

Elle est réservée aux échanges de courriers entre services à Elle est utilisée lors de
l’intérieur d’une administration communications externes avec :
Elle est utilisée lors d’échanges entre deux services publics – les administrés
d’État ou de collectivités territoriales (départements, régions, – les syndicats professionnels
communes), des préfectures, des offices HLM – les sociétés, les fournisseurs, ou
toute entreprise commerciale en
relation avec l’Administration

C’est une lettre interne au service public. Cependant, les Elle comprend :
correspondants n’appartiennent pas toujours au même service. À – une formule d’appel (Monsieur,
l’intérieur d’un même service, l’usage est d’utiliser des notes. Madame)
Elle ne comprend : – une formule de politesse
–ni formule d’appel (Monsieur, Madame) – l’objet disparaît
–ni formule de politesse
–l’objet est obligatoire
Toutefois, les marques de politesse sont introduites par la
formule « j’ai l’honneur » qui est au moins employée une fois
au début du document, ou dans le corps du texte

La lettre administrative comporte ce que l’on appelle dans le « jargon »


professionnel des mentions obligatoires. Ces mentions obligatoires portent
bien leur nom, elles sont en effet indispensables à la bonne mise en forme
de la lettre.
Les mentions obligatoires de la lettre administrative

– le timbre – les pièces jointes


– le lieu et la date – la suscription
– l’objet – la signature
– les références

 Le timbre
Le timbre est une mention qui figure dans l’angle gauche de toutes les
pièces administratives. Elle permet d’identifier avec précision l’organe
administratif émetteur du document.
Le timbre comprend six mentions :
1
. Le nom de l’administration émettrice avec son adresse complète.
2
. Le nom de la direction ou du service.
3
. L’indication du bureau, parfois de la section de bureau où l’affaire a été
traitée.
4
. Le numéro de téléphone du service, éventuellement le numéro de poste.
5
. Le numéro d’enregistrement.
6
. La mention « affaire suivie par… » + poste.
Exemple :
Université de Bourgogne
Campus de Montmuzard
BP 27877
21078 DIJON Cedex
Tél. 03.80.39.22.22
Fax. 03.80.39.23.23
Affaire suivie par :
Mme Delabarre
Tél. 03.80.39.12.14

 Le lieu et la date
Ces deux mentions sont très importantes car elles situent le document,
précisent sa validité et permettent d’avoir une connaissance claire des
documents émis. La date portée dans le document est toujours celle du jour
de la signature et non celle du jour de la rédaction du document. Elles
trouvent leur place dans l’angle supérieur droit de la page.
Veillez à ne pas mettre de majuscule au nom de mois mais aussi de l’écrire
en toutes lettres.
 L’objet
Résumé sommaire de l’affaire traitée, il permet au destinataire de se faire
une idée de l’importance et de la nature du document ; Il permet également
le classement méthodique du document.
L’objet se place, en alignement, sous le timbre. Il doit être court et précis.
 Les références
Les références sont un rappel des documents antérieurs. Elles permettent
d’avoir connaissance de l’ensemble du dossier, de retrouver rapidement le
document précédent et de suivre le déroulement de l’affaire traitée.
Elles se placent directement sous l’objet.
 Les pièces jointes
Cette mention s’écrit « P.J. » en majuscules et est suivie du nombre de
documents joints. Elle se place sous les références.
 Le destinataire ou la suscription
Le destinataire / la suscription se situent en haut à droite de la page, en
alignement de la date.
 La signature
Elle est placée sous le corps de la lettre, généralement en bas à droite. Plus
ou moins brève, elle renseigne sur le nom et la fonction de l’expéditeur.

À savoir
La mention « sous couvert » est l’acheminement des informations par la voie hiérarchique.
Cette mention répond à la double nécessité d’informer toutes les autorités hiérarchiques
intéressées et de leur donner la possibilité d’émettre un avis sur le sujet traité. Elle se présente
sous les initiales de : s/c de
Par exemple :
Le Recteur de l’Académie de Créteil
à
Mesdames et Messieurs les Professeurs
s/c de Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale
s/c de Mesdames et Messieurs les Chefs d’Établissements

Exemples :
Présentation de la lettre administrative en forme administrative
EXPEDITEUR / TIMBRE VILLE / JOUR / MOIS / ANNÉE
Nom de l’administration SUSCRIPTION (Fonction de l’autorité qui adresse le
expéditrice document)
Adresse à
FONCTION ET ADRESSE ADMINISTRATIVE DU
Désignation du service
DESTINATAIRE
Bureau ou service
Tél. poste
N° d’enregistrement
Objet :
Réf.
P.J. (ou en bas de la page)
Pas de formule d’appel

Corps de la lettre

Pas de formule de politesse


Signature (Prénom et Nom)
Fonction du signataire

Présentation de la lettre administrative en forme personnelle


EXPEDITEUR / TIMBRE VILLE / JOUR / MOIS / ANNÉE
Nom de l’administration expéditrice
Adresse DESTINATAIRE
Désignation du service Nom et Prénom
Bureau ou service Adresse complète
Tél. poste
N° d’enregistrement
Affaire suivie par :
M. ou Mme :
Réf.
P.J. (ou en bas de la page)

Formule d’appel (Monsieur, Madame)

Corps de la lettre

Pas de formule de politesse


Signature (Prénom et Nom)
Fonction du signataire

Lisibilité
Le langage administratif a comme finalité de véhiculer un message entre
deux individus et/ou institutions : celui qui écrit – l’expéditeur – et celui qui
reçoit – le destinataire –, l’objectif étant que l’expéditeur et le destinataire
se comprennent.
L’important pour une administration ou pour une entreprise attachée au
service d’un public est donc de transmettre l’information de manière
efficace et claire. Il est alors indispensable que vous vous adaptiez à vos
lecteurs. Par exemple :
•vous rédigez pour l’ensemble des administrés : afin d’être compris sans
difficulté par tous, vous écrivez en utilisant des tournures de phrases
simples et un vocabulaire précis adapté à un public large dont vous ne
connaissez pas toujours le niveau de connaissance ;
•vous rédigez pour des élus, ou vos supérieurs hiérarchiques : vos
interlocuteurs sont habitués à utiliser le langage administratif,
réglementaire. Vous devez de ce fait utiliser les termes adéquats. Ne
rédigez pas pour autant des phrases longues, alambiquées, compliquées,
bref, trop techniques.
Vous l’aurez compris, le manque de lisibilité et de clarté nuit à la relation
entre l’administré et l’administration, le client et l’entreprise. Un texte
lisible est un texte dont la compréhension est aisée et immédiate pour le ou
les lecteurs auxquels le rédacteur s’adresse. Le texte est lisible si, dès la
première lecture, le lecteur a compris l’essentiel de la communication. Ce
n’est pas au lecteur de décoder le message. Le rédacteur doit choisir la
simplicité afin de rendre son écrit accessible. C’est la première politesse
qu’il doit à son lectorat.
Ces sept conseils vous permettront d’améliorer la lisibilité de vos écrits :
Je rédige des phrases courtes
Une phrase courte favorise la lisibilité car le lecteur comprend ce qu’il retient en mémoire
immédiate. Une séquence de 15 mots correspond à la norme générale de compréhension de tous les
niveaux culturels confondus.
Toutes les recherches tendent à prouver que la construction la plus assimilable par le lecteur est le
triptyque « sujet – verbe – complément ».
Exemple : « Votre dossier est transféré au service comptabilité ».

Je rédige une seule idée par phrase

Respecter cette règle d’une idée par phrase vous aidera à rédiger des phrases courtes.

Exemple : « Nous avons bien reçu votre dossier et notre décision sera prise avant le 14 septembre
2019 ».
Préférez : « Nous avons bien reçu votre dossier. Notre décision sera prise avant le 14 septembre
2019 ».

J’utilise la ponctuation
Une phrase agréable à lire doit impérativement être courte et légère. Pour alléger une phrase trop
longue, il importe d’utiliser à bon escient la ponctuation. L’usage du point, mais aussi celui en
perdition du point-virgule, permet de marquer utilement une pause dans une phrase.
Vous trouverez dans cet abécédaire un point précis sur la ponctuation.

Je respecte les paragraphes


Dans le jargon professionnel, on parle de « l’unité logique du texte ».
La lisibilité de vos écrits passe sans conteste par des paragraphes bien conçus. N’oubliez pas que
votre écrit sera vu avant d’être lu. Alors donnez envie à votre destinataire de lire votre travail.
Aérez-le.

J’emploie des mots simples, concis, précis


Ayez toujours une pensée pour votre destinataire. Remplacez les termes « difficiles » par des termes
plus facilement compréhensibles du plus grand nombre. Si vous rédigez pour un supérieur
hiérarchique ou un élu, il vous saura reconnaissant de ne pas lui infliger tout le répertoire de jargon
professionnel. Ce qui prime, c’est que le message « passe » facilement et immédiatement.
Exemple : « Par lettre sus-référencée… » ne se comprend pas aussi bien que « Par lettre citée en
référence ».

J’évite les ambiguïtés


Exemple : « Vous devez nous adresser une demande de permis de construire. La requête devra être
envoyée avant le 30 mai 2020 ».
Dans cette phrase, les termes « demande » et « requête » sont synonymes. Toutefois, le lien n’est
pas évident. Il est préférable d’écrire : « Vous devez nous adresser une demande de permis de
construire avant le 30 mai 2020 ».

Je respecte la même forme grammaticale pour des messages de même niveau


Exemple :
Le service de maintenance constate que :
–les ordinateurs sont usés
–le manque de matériel
Préférez :
Le service de maintenance constate :
–l’usure des ordinateurs
–le manque de matériel

Exemple :
Un nouveau système de gestion des salles va bientôt être mis en place. À partir du 12
novembre 2020, la réservation de salle se fera par envoi de formulaire.
Afin d’éviter qu’une salle soit réservée par deux personnes en même temps, la procédure de
réservation suivante devra être suivie.
Le fait de consulter le planning et de constater des créneaux libres ne signifie pas qu’ils le sont
effectivement. Quelqu’un les a peut-être réservés avant vous et la modification est peut-être en
cours.
Donc pour éviter les conflits de réservation :
Compulser ce planning pour savoir si aux dates qui vous intéressent les ressources sont
disponibles (salle, matériel).
Remplissez le formulaire de réservation (un exemplaire électronique vous sera envoyé dans
les prochains jours et remettez-le au secrétariat de Monsieur COLLARD au plus tard
1 semaine avant la date de réservation.
Tant que la demande n’apparaît pas effectivement sur le planning, NE LA CONSIDÉREZ
PAS COMME EFFECTIVE.
Vous recevrez la réponse par intranet dans les 3 jours qui suivent votre demande.
N’oubliez pas de mentionner la salle, l’horaire (matin et/ou après-midi), la date de réservation,
le matériel nécessaire.
Le fichier se nomme : planning salle.xls.
Merci pour votre aimable compréhension.
Aucun élément du message n’est mis en valeur dans ce document. L’auteur
du texte n’a fait aucun effort de disposition pour faciliter la compréhension
et la mémorisation du message. Il ne manifeste aucune considération pour
son lecteur.

Un nouveau système de gestion des salles sera mis en place très prochainement. À partir du 12
novembre 2020, vous réserverez une salle et le matériel par l’envoi d’un formulaire
électronique.
Afin d’éviter qu’une salle soit réservée par deux personnes en même temps, il vous est
demandé pour toute réservation de :

– consulter le fichier nommé : planning salle.xls ;


– étudier le planning pour connaître les disponibilités des salles et du matériel ;
– remplir le formulaire électronique et le transmettre à Monsieur Collard au plus tard une
semaine avant la date de votre réservation.
Attention
N’oubliez pas de mentionner :
– la date de réservation ;
– la salle ;
– l’horaire (matin et/ou l’après-midi) ;
– le matériel nécessaire.
Votre réservation sera effective au moment où elle apparaîtra sur le planning.
Elle vous sera confirmée par intranet dans les trois jours.
Merci de votre compréhension.

M
Majuscule
L’utilisation de la majuscule dans la rédaction administrative est aussi
primordiale que compliquée. La lecture d’écrits professionnels permet de
constater que la pratique en matière d’emploi des majuscules varie
beaucoup d’une administration à une autre, voire d’un service à un autre,
même si l’existence de chartes communes permet de limiter les dégâts.
En ce qui concerne l’utilisation des majuscules, l’Administration se réfère
au Journal officiel.

1. DÉFINITION
La majuscule est un signe qui permet de marquer les nuances nécessaires à
la compréhension du texte : elle apporte des informations sur l’articulation
du texte, quels que soient la nature, la catégorie et le sens du mot lui-même.

2. CARACTÉRISTIQUES
Mettez une majuscule Exemples

Les noms propres de peuples les Français, les Lyonnais


Ces noms pris comme adjectifs ne prennent pas de le peuple français, le plateau lorrain
majuscule

Les noms de fêtes la Toussaint, Pâques, Kippour, le jour


de l’An

Les noms de famille (tout en majuscules) et l’initiale du Kathleen TAMISIER exerce la


prénom profession de formatrice-consultante
La particule « de » ne prend jamais de majuscule Jean de la Fontaine
Marc de Villers

La spécialité d’un service, d’une direction Le service Formation est appelé à se


développer

Les noms de lieux : villes, villages, régions, îles, cours Dijon, Metz, Lorraine
d’eau, mers, montagnes, pays, rues…

Les points cardinaux pour désigner des régions Dans les agences du Sud, le Midi de la
France

Les noms d’entreprise, de marques, de produits Bnp Paribas, Gaz de France

Les noms de journaux Libération, Le Monde

Les sigles : SNCF ou S.N.C.F.


Chaque lettre du sigle peut être suivie d’un point, mais ce ENA ou E.N.A.
n’est pas une obligation

Les noms de dignités, titres et fonctions Monsieur le Préfet


Monsieur le Maire
Monsieur le Recteur
Son Excellence

Le mot État dans le sens précis de pays, gouvernement les chemins de fer de l’État

Au début d’un courrier, après la formule d’appel Madame,


« Madame » Je vous prie de bien vouloir…
Mettez une majuscule Exemples

L’initiale du mot désignant le domaine traité par un le ministère de l’Éducation


ministère le ministère des Transports
le président de la République
le ministère des Affaires étrangères

L’initiale du mot principal des noms d’organismes le Conseil des ministres


uniques, de sociétés, d’associations la Cour des comptes
la Cour de cassation

L’initiale du 1er mot qui débute une phrase Votre candidature est intéressante

L’initiale du 1er mot qui suit un point d’exclamation, un Bien ! Vous pouvez reprendre votre
point d’interrogation, les points de suspension travail
Comment allez-vous ? Bien, merci

Les mots société, compagnie, maison... qui désignent une en accord avec votre Société
entreprise

Ne mettez pas de majuscule Exemples

Le titre, si le nom précède le titre Monsieur Georges, ministre de la


Justice
Pierre Levy, colonel de l’armée
d’Afrique
Jean Masseret, président du Conseil

Les appellations ou titres qui ne désignent pas une personne nous allons désigner un président
déterminée un monsieur est entré

Le mot gouvernement le gouvernement réagira en


conséquence

Les noms de mois/jours avril, mai, juin, lundi, vendredi

Mooc (anglicisme)
Le Mooc (Massive Open Online Course) mais aussi Flot (Formation en
ligne ouverte à tous) est un mode de transmission du savoir qui utilise le e-
learning.
Ces cours sont à destination du grand public, sans distinction, le nombre de
participants n’étant pas limité. Initialement, ils étaient mis au point par des
universités ou d’autres établissements d’enseignement qui souhaitaient
ouvrir leur cours gratuitement à des étudiants issus de milieux défavorisés.
Un Mooc a un début (sa date de lancement) et une fin (sa date de clôture) :
les documents et exercices ne sont pas disponibles n’importe quand, mais
pendant la période du cours définie par le formateur.
Sans vouloir dénaturer la qualité des Mooc, il est bon de rappeler qu’ils
attirent souvent un grand nombre de participants à leur ouverture.
Cependant, au fur à mesure du déroulement du cours, on observe une fuite
progressive des apprenants. La solitude ressentie dans l’apprentissage est
l’un des facteurs principaux de ces abandons. En moyenne, moins de 10 %
des participants à un Mooc arrivent à la fin.

N
Note d’information
1. DÉFINITION
Comme son nom l’indique, la note d’information a pour objectif de
communiquer de l’information.
Elle ne contient ni formule d’appel ni formule de politesse.

2. EXEMPLE

TIMBRE LIEU ET DATE


– Nom de l’administration émettrice
– Adresse complète
– Désignation du service LIBELLÉ :
– Bureau du service NOTE À L’ATTENTION DE
– Tél. poste – Fax
OBJET :
Réf. : Documents utilisés pour
l’élaboration de la note (lois, décrets,
circulaires…)
P.J. : (ou en bas de la page)
Pas de formule d’appel

À compter du 7 mai 2020, le service Reprographie sera ouvert les lundis, mardis et jeudis de
14 h à 17 h.
Merci de votre compréhension.
Pas de formule de politesse
GRADE DU SIGNATAIRE
SIGNATURE
Prénom et nom

Note de service
1. DÉFINITION
La note de service est un document écrit interne qui émane d’une autorité
hiérarchique et circule dans le sens descendant, vers les échelons
subalternes. Son objectif est d’informer et de transmettre à autrui, avec la
plus grande concision, des demandes ou des instructions sur un point
particulier. On l’appelle aussi « note d’instructions ».
Elle ne contient ni formule d’appel ni formule de politesse.

2. EXEMPLE

TIMBRE LIEU ET DATE


– Nom de l’administration émettrice
– Adresse complète
– Désignation du service LIBELLÉ :
– Bureau du service NOTE À L’ATTENTION DE
– Tél. poste – Fax
OBJET :
Réf. : Documents utilisés pour
l’élaboration de la note (lois, décrets,
circulaires…)
P.J. : (ou en bas de la page)
Pas de formule d’appel

Je vous signale l’ouverture d’une session de formation « Améliorer vos écrits professionnels »
les 7-8 et 10 mai 2020.
Les agents intéressés sont priés de prendre contact avec Mme Ledoux, bureau 24, service de la
Formation Continue, bâtiment L.
Vous êtes priés de respecter la date limite d’inscription fixée au 2 avril 2020.
Pas de formule de politesse
GRADE DU SIGNATAIRE
SIGNATURE
Prénom et nom

Note(s) aux concours de la fonction publique


1. DÉFINITIONS
La note est demandée par une autorité hiérarchique qui souhaite, pour son
information ou en vue d’une aide à la décision, une analyse précise portant
sur une problématique professionnelle du domaine à laquelle le futur
fonctionnaire pourra être confronté dans l’exercice de ses fonctions. Dans
les concours de la fonction publique, on retrouve deux
appellations concernant l’épreuve de la note : la note de synthèse et la note
avec proposition(s).
 La note de synthèse
Elle a pour objectif d’informer, de transmettre des informations
synthétiques, ayant souvent pour finalité d’aider à la décision. Par exemple,
il s’agira de présenter un ou plusieurs aspects d’une réglementation. Elle
devra être proposée sous la forme d’un texte relativement court qui fournira
la « synthèse » de documents, d’informations, questions, problèmes réunis
autour d’un thème particulier, que la note « problématise », met en
perspective en leur donnant un sens, une direction, une logique de
raisonnement. Réservée aux candidats en « externe », elle n’est pas censée
refléter l’avis de son rédacteur, ne permet aucune critique de sa part, aucune
appréciation, aucun commentaire. La note est donc neutre, pondérée. On
travaille à partir du dossier, rien que le dossier.
Cette épreuve ne constitue pas un résumé de texte ou une succession de
résumés des textes proposés : l’objectif est d’en extraire la « substantifique
moelle » et de réorganiser sous forme synthétique ce qui a été extrait de
l’analyse préalable des documents.
Il s’agit bien de rédiger une note à partir d’un « dossier portant sur des
notions générales relatives aux missions, compétences et moyens d’action
des collectivités territoriales ». Aussi les sujets de notes de synthèse
devraient-ils évoquer des thèmes en « prise directe » avec les collectivités
territoriales.
Exemple de sujet de note de synthèse :
« Vous êtes rédacteur au département X… Le Parlement vient d’adopter la
loi de financement de la sécurité sociale. Votre chef de service vous
demande de préparer, à l’aide des seuls documents joints, une note de
synthèse pour le président du conseil général faisant notamment ressortir les
grandes orientations de cette nouvelle loi ».
 La note avec proposition(s)
Débouchant sur une aide à la décision, une proposition, un plan d’action,
cette note demande de la part du rédacteur un engagement, des orientations
qui n’existent pas dans la note dite « simple » (de synthèse et
administrative). Il s’agit toujours d’informer, de transmettre des
renseignements de façon claire et concise mais il faut parfois en plus, selon
les cas :
•formuler un avis motivé ;
•appliquer une législation générale à une réalité régionale, départementale
ou communale précise ;
•suggérer une (ou des) solution(s).
En général, la première partie d’une note assortie de propositions relève de
la note simple d’informations. La seconde partie met en œuvre
l’argumentation destinée à convaincre le destinataire. Le rédacteur doit
alors faire une (ou des) proposition(s) sans se substituer à l’autorité
hiérarchique (décider à la place du décideur) mais en lui permettant de
prendre une décision en toute connaissance de cause.
Il ne faut toutefois pas se méprendre sur le terme « proposition » et ne pas
inventer, imaginer des solutions gratuites et arbitraires. Soumises au
principe de réalité, les solutions sont bien souvent contenues dans les
documents du dossier.
Donc pour résumer, le candidat ne doit pas laisser libre cours à son
imagination, mais choisir et/ou hiérarchiser les différentes propositions
possibles ; il devra exposer clairement ses critères de choix afin de
convaincre le destinataire du bien-fondé de la solution présentée, c’est-à-
dire démontrer qu’elle est la meilleure ou la plus adaptée à la situation
présente.
La rédaction d’une note assortie de proposition(s) est donc beaucoup plus
ambitieuse que la rédaction d’une note administrative ou d’une note de
synthèse, car elle exige du candidat une réflexion personnelle
supplémentaire.
Exemple de sujet de note avec proposition(s), spécialité « administration
générale » :
« Le maire de la commune de T est confronté à un problème de bruit de
voisinage. En effet, la commune a autorisé l’ouverture d’un café pour les
jeunes. Cet établissement est géré par une association de quartier. Ce café,
situé dans une zone composée de logements sociaux, remplit une fonction
d’animation et a permis de faire baisser le taux de délinquance. Ce café est
bruyant, surtout en fin de semaine, de nombreuses plaintes affluent en
mairie.
Le maire vous demande de lui rappeler l’étendue de ses pouvoirs en matière
de bruit de voisinage. Il vous demande de lui présenter toutes les solutions
permettant de limiter ces nuisances et de rechercher les solutions
amiables ».
Enfin, au moment de la rédaction, une attention toute particulière devra être
apportée à ces éléments de réussite. La note doit impérativement :
•reprendre les informations essentielles des documents en les synthétisant
et en les ordonnant autour d’un plan clair et structuré (introduction
comprenant une problématique et une annonce de plan, matérialisation
des parties et sous-parties) ;
•proposer au destinataire une réflexion précise et étayée sur le problème
posé, faisant preuve d’une approche pertinente des réalités
professionnelles et d’une maîtrise de la dimension technique du sujet ;
•être rédigée dans un style correct.
TYPES DE NOTES OBJECTIFS

Note de synthèse Simple aide à l’information

Note avec proposition(s) Aide à l’information et aide à la décision

2. CARACTÉRISTIQUES
Le respect d’un certain formalisme
La note doit adopter une présentation bien spécifique. Le candidat doit tenir
compte des informations trouvées en première page du sujet, qui comprend
une commande suivie, généralement, de la liste des documents du dossier.

Collectivité émettrice Le (date de l’épreuve)


(Ville de…/ Service…)
NOTE
à l’attention de Monsieur (ou Madame) le (la)…(destinataire)
exemple : à l’attention de Monsieur le Maire
Objet : (thème de la note)
exemple : Les politiques de recrutement dans la fonction publique territoriale
Références : (uniquement celles des principaux textes juridiques dont vous vous êtes servis)
exemple : Code général des collectivités territoriales

Deux points sont systématiquement enlevés pour non-respect des règles


d’orthographe et de présentation.
Une structure identifiable
La note doit comporter une introduction d’une quinzaine de lignes, qui
s’apparente à celle d’une dissertation (entrée en matière, définitions si
nécessaire, problématique le cas échéant) et doit impérativement
comprendre une annonce de plan. Cette annonce de plan doit comporter une
numérotation visible qui permet de rendre évidente l’organisation du
développement en parties et en sous-parties. Le plan est matérialisé par des
titres en début des parties et sous-parties.
La conclusion, brève (cinq à dix lignes suffisent) peut utilement souligner
les informations essentielles mises en valeur par la note, sans jamais
constituer le lieu ultime où l’on placerait des informations oubliées (souvent
très maladroitement précédées de : « sans oublier »).
Exemple :

Introduction (10-15 lignes)


I. Titre
1. Titre
2. Titre
II. Titre
1. Titre
2. Titre
Brève conclusion (4-7 lignes)

 Attention : ne pas faire apparaître de signes distinctifs, de timbre de collectivité territoriale


existante ou fictive en en-tête, ne porter aucune signature, ne soulignez en aucun cas.

Trouver la problématique
Le dictionnaire définit la problématique comme l’ensemble des questions et
des problèmes qui, en philosophie ou en sciences sociales, se rapporte à un
domaine ou à un sujet précis. Quand on parle de problématique dans une
note sur dossier, on ne peut pas faire abstraction de cette définition (en
l’appliquant toutefois à un domaine plus large) mais il faut aller plus loin et
envisager non seulement l’ensemble des questions et problèmes, mais leur
organisation en ce qui peut être une formule structurée.
Nous dirons donc que la problématique d’un sujet est exprimée par la
formule reprenant, en les articulant entre eux, l’ensemble des questions et
problèmes se rapportant à un sujet, et cela sous une approche donnée.
Le choix du « bon plan »
L’efficacité de la note ne repose pas forcément sur un plan original et
compliqué mais sur sa pertinence. Le plan le plus simple est souvent le
meilleur. L’exactitude et la précision des réponses sont plus importantes que
l’originalité.
Deux situations peuvent se présenter :
1. Le plan est induit par l’énoncé du sujet : dans ce cas, il faut choisir un
plan qui suivra ce fil conducteur. Par exemple :
« À partir des documents joints, rédigez une note sur le sujet suivant :
“Organisation de la santé et prestations sanitaires en milieu carcéral” ».
Vous vous attacherez à faire un état descriptif retraçant les grandes lignes du
système existant en en relevant les forces et les faiblesses ».
2. Le plan n’est pas donné par l’énoncé du sujet : dans ce cas, recherchez le
plan le plus simple qui vous permettra de répondre à la question suivante :
« compte tenu de l’énoncé du sujet, quels sont les éléments d’information
qu’attend le destinataire de la note ? »
Vous construirez un plan en deux parties regroupant les éléments du dossier,
les questions posées et les réponses possibles.
N’oubliez pas que le plan aide à choisir et sélectionner les informations, à
prendre de la distance par rapport aux détails.

La règle : ne jamais revenir en arrière lorsque vous avez choisi votre plan, qui se veut logique et
chronologique.

Une rédaction efficace


La note doit être intégralement rédigée. Le style télégraphique, la prise de
notes façon « sténo » ou SMS sont proscrits.
Un soin particulier apporté à l’orthographe, à la syntaxe des phrases
constitue une des exigences de ce type de concours. Le style doit être
neutre, sobre, précis. L’écriture sera d’autant plus efficace que le
destinataire doit être aisément et rapidement informé. Les informations
données doivent être précises, jamais allusives : le destinataire n’est pas
supposé connaître le sujet abordé, la note doit lui fournir tous les éléments
nécessaires à la compréhension de ce sujet. Si les textes juridiques peuvent,
le cas échéant, faire l’objet de citations (entre guillemets obligatoirement),
la note ne saurait valablement être constituée d’un montage de phrases
intégralement « copiées-collées » dans un ou plusieurs documents : un
travail de reformulation est attendu de la part des candidats. La note doit
être concise : 5 à 6 pages sont nécessaires et suffisantes, 7 à 8 pages selon le
concours convoité.
Une épreuve sur dossier
Le dossier peut facilement comprendre entre 15 et 40 pages.
Comme pour les épreuves classiques de synthèse, le candidat est invité à
faire une analyse attentive du dossier où il trouvera des documents de
nature diverse (lois, décrets, circulaires, jurisprudence, articles de presse
spécialisée ou non, documents relatant des expériences locales, documents-
témoignages…) dont il devra mesurer l’importance relative par rapport au
sujet à traiter. Le dossier constitue à ce titre une « boîte à outils » mise à sa
disposition afin qu’il y trouve des éléments utiles pour la rédaction de la
note. Ainsi la note permet d’évaluer chez un candidat ses capacités à gérer
un problème complexe durant un temps limité ; à distinguer l’accessoire de
l’essentiel, à ne pas se « noyer » dans la masse d’informations ; mais aussi à
structurer sa réflexion dans une synthèse clairement et objectivement
rédigée.
Une bonne gestion du temps
Vous disposez d’un temps minimum pour rédiger la note. Il s’agit donc de
dégager de ce dossier les éléments essentiels et de les mettre en forme d’une
façon claire et ordonnée, c’est-à-dire en construisant un plan rigoureux.
Il est conseillé de partager le temps imparti en deux. Par exemple pour une
épreuve de trois heures, la première partie du temps permettra de lire et
d’analyser le dossier, la deuxième partie du temps sera consacrée à la
rédaction de la note. Il est fortement conseillé de lire de manière attentive le
sujet (10 minutes au moins). De même, 5-10 minutes au moins doivent être
utilisées à la relecture de votre note, ainsi qu’à la correction des fautes
éventuelles.
Les six erreurs à éviter
1. Le plagiat
Faites très attention à ne pas « plagier » les documents contenus dans le
dossier. L’Administration prête une attention particulière à la notion de
plagiat, notamment lors des concours. Reprendre à son compte des phrases
sans les mettre entre guillemets est une pure hérésie. Pire : c’est un délit.
Bien entendu, votre devoir ne devra pas comporter trop d’emprunts liés aux
textes originaux ; trop de guillemets « tue » la synthèse. Prenez de la
hauteur, du recul par rapport au dossier. Reformuler avec votre propre style,
vos propres mots.
2. Un devoir non conforme
Votre devoir nécessite la mise en place d’un plan rigoureux, d’efforts de
rédaction et l’utilisation d’une présentation formelle, aérée et homogène. Il
ne s’agit en aucun cas de présenter une succession de résumés composés
d’extraits des documents contenus dans le dossier.
3. Un style d’écriture inadapté
Veillez à ne pas adopter un style « amphigourique » (qui n’a ni sens ni
ordre), précieux, ou au contraire « télégraphique ». Les critères de lisibilité
présentés dans cet abécédaire sont plus que jamais d’actualité.
4. Un esprit de synthèse défaillant
Débarrassez-vous des anecdotes, des détails inutiles. Allez à l’essentiel. Ne
gardez que le meilleur du dossier.
5. Un « visuel » non soigné
Une autre erreur consiste à ne pas aérer votre devoir, en le présentant de
manière « compacte ». Il faut faire des paragraphes, utiliser des titres.
Respectez les normes attendues. Souvenez-vous que votre devoir sera vu
avant d’être lu. Alors soignez sa mise en forme.
6. Un devoir sans conclusion
Conseil précieux : prenez le temps nécessaire pour rédiger une brève
conclusion, aussi facultative soit-elle. Quelques lignes suffisent. Cela
donnera d’emblée au destinataire (correcteur) l’impression d’avoir rendu un
« produit » fini et que vous avez géré d’une main de maître l’épreuve du
temps.

Rappel important
La note doit comporter une introduction en trois étapes (accroche introductive, problématique,
annonce de plan) avec une numérotation rendant évidente l’organisation du développement en
parties.
Le plan est matérialisé par des titres.
La conclusion clôt le travail en quelques lignes.
La note est entièrement rédigée, de manière claire, rigoureuse, concise.
Le destinataire doit être complètement et rapidement informé pour prendre sa décision.

Une copie obtient la moyenne ou plus lorsqu’elle :


– constitue pour son destinataire un moyen d’information, et d’aide à la décision fiable ;
– reprend les informations essentielles des documents synthétisées et ordonnées autour d’un
plan clair et structurant (introduction, annonce de plan, parties et sous parties) ;
– est rédigée dans un style correct, s’appliquant à reformuler et non à recopier les
informations.
Une copie n’obtient pas la moyenne lorsqu’elle :
– n’est qu’une juxtaposition de résumés des éléments du dossier ;
– expose de manière désordonnée et imprécises quelques éléments tirés du dossier, laissant
apparaître une incapacité à discerner et valoriser l’essentiel ;
– est fondée sur des informations qui ne figurent pas dans le dossier ;
– est rédigée dans un style particulièrement incorrect, ou à partir de passages entièrement
recopiés ;
– est inachevée.

Les correcteurs corrigent l’épreuve avec un barème dit de « points


négatifs ». Ils prendront en considération tout ce qui ne va pas. Il est donc
important de ne pas commettre les erreurs suivantes :
•absence d’objet ;
•absence de destinataire ;
•absence de plan ;
•langue française insuffisamment maîtrisée / orthographe déficiente ;
•utilisation de sigles non expliqués / d’abréviations ;
•écriture difficile à lire ;
•manque de clarté dans la présentation.

Note de synthèse à partir d’un dossier portant sur des notions générales relatives aux missions,
compétences et moyens d’action des collectivités territoriales
(Centre de gestion du Gard, 2007)
« Vous êtes rédacteur territorial dans une commune disposant d’un domaine skiable. Le maire
de la commune, nouvellement élu, s’interroge sur les pouvoirs de police sur ce domaine et les
responsabilités éventuellement encourues.
Il souhaite donc que vous lui rédigiez une note permettant de répondre à ses interrogations »
 Document 1 : Dossier contentieux : « Hausse du contentieux : gérer le risque juridique »,
La Gazette des communes, 6 février 2006 (5 page)
 Document 2 : Extraits du Code général des collectivités territoriales (5 pages)
 Document 3 : « Les communes et les accidents de ski », La Gazette des Communes, 20
février 2006 (5 pages)
 Document 4 : Extrait de l’ouvrage de Philippe Jean Quillien Les collectivités territoriales
en 15 leçons, Ellipses, (4 pages)
 Document 5 : Les principes généraux de la responsabilité (6 pages)
 Document 6 : « Responsabilité des communes : le domaine skiable », La Gazette des
communes, 23 janvier 2006 (1 page)

Commune de X le 28 septembre 2007

Note à l’attention de Monsieur le Maire


Objet : les pouvoirs de police sur le domaine skiable et les responsabilités encourues
Références : extrait du Code général des Collectivités Territoriales
Avec plus de 8,5 millions de skieurs, le nombre d’accidents sur les pistes augmente
constamment. Un arrêt de 1967 précise qu’une commune peut voir sa responsabilité engagée
en cas d’accident sur son domaine skiable. Les administrés, de mieux en mieux conseillés, se
sont appropriés les procédures et le nombre de contentieux progresse nettement. Afin de
répondre à vos questions sur le sujet, il est intéressant dans un premier temps de s’interroger
sur les pouvoirs de police sur le domaine skiable (I) avant d’aborder les responsabilités
éventuellement encourues (II).
I. Les pouvoirs de police sur le domaine skiable
1. Définition du domaine skiable
La circulaire du 4 janvier 1978 sur la sécurité et les secours dans les communes où l’on
pratique les sports d’hiver définit le domaine skiable comme suit : « constitue le domaine
skiable d’une commune tout le territoire de cette commune où il est possible de s’adonner à la
pratique du ski. Ce domaine de diviste en deux parties, dont la démarcation est le sommet (ou
l’arrivée) des remontées mécaniques. » Au-delà de ces remontées, dans les espaces non
aménagés, s’étend le domaine du ski de montagne. Ce dernier comprend aussi des zones en
deçà des remontées mais inaccessibles au ski du fait de leur dangerosité. Le domaine de la
station se trouve en deçà des remontées mécaniques, il comporte deux parties : une partie
balisée où les pistes sont définies par arrêtés types et une partie non balisée correspondant au
hors piste. Cette dernière se situe entre les pistes ou en bordure de celles-ci. L’usage répété et
habituel d’un parcours par les skieurs en font une piste de fait. Elle devient partie intégrante
du domaine skiable et est soumise aux mêmes règles.
2. Le rôle de prévention des pouvoirs de police
Dans un contexte de contentieux, les maires sont souvent attaqués au titre de l’exercice de leur
pouvoir de police et notamment pour manquement à ce pouvoir. La police

municipale doit assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique. Le maire est
donc tenu de prévenir les accidents. Sur le domaine de la station, la sécurité et le secours sont
assurés sous la responsabilité du maire. Tout d’abord, il est nécessaire d’effectuer une
signalisation adaptée sur les pistes balisées. Les dangers sont signalés et délimités quand cela
est possible. Le maire est chargé de recruter des pisteurs-secouristes en nombre suffisant. Les
stations de ski sont équipées de matériels pour assurer les opérations de secours. La commune
a également une obligation d’information du public. En hors-piste, seuls les dangers
exceptionnels nécessitent d’être signalés. Enfin, le Maire prévient et informe des avalanches.
En cas de risque d’avalanche, le Maire réglemente la pratique du ski en interdisant, si
nécessaire, l’accès à certaines pistes.
II. Les responsabilités encourues
1. La responsabilité du maire et ses obligations
Le maire use de ses pouvoirs de police pour informer et signaler les dangers sur des pistes
skiables. Afin de prévenir les accidents, le maire doit supprimer ou signaler tout danger. Il
s’agit d’une obligation dès lors que le risque ou l’obstacle n’est pas celui contre lequel le
skieur peut normalement se prémunir. En cas de défaillance de sécurité les conséquences
peuvent être d’ordre pénal ou civil. En vertu des articles 221-b, 222-19 et 222-20 du Code
pénal (atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité des personnes physiques), toute personne
fautive pourra être condamnée. Le niveau de responsabilité de la commune varie selon que
l’accident survient sur le domaine balisé ou en hors-pistes. Le caractère délimité de la piste ne
justifie pas forcément l’intervention. De simples panneaux d’affichage à la sortie des téléskis
ne sont donc pas considérés comme une signalisation adaptée au danger propre à la
fréquentation de la zone. S’agissant du hors-piste hors du domaine skiable, le skieur encoure
seul la responsabilité de sa sécurité. Il ne peut alors se prévaloir d’un défaut de signalisation
ou de protection contre un danger naturel puisqu’il emprunte une piste interdite par les
responsables du domaine skiable.
2. Le préjudice et son évaluation
L’action de la victime ne sera pas dirigée contre l’Administration en général mais contre une
personne déterminée et désignée. La responsabilité de l’Administration sera engagée sous
réserve que plusieurs conditions soient réunies. Il doit obligatoirement y avoir un préjudice,
un fait dommageable,

uni au préjudice par un lien de causalité et la personne responsable doit être déterminée. Pour
être indemnisable, le préjudice doit présenter cinq caractères. Il doit être certain, spécial,
anormal, s’analyser en une atteinte à un intérêt légitime et être évaluable en argent.
L’évaluation des préjudices non matériels est soumise à l’appréciation, subjective, du juge. Il
prend en considération certains éléments pour évaluer le préjudice, la situation antérieure, un
état de santé défaillant par exemple. L’indemnité des dommages causés aux personnes doit
être fixée pour couvrir la totalité du préjudice. La réparation se fait en argent et doit être
intégrale. La victime peut prétendre à une indemnité principale (souvent sous forme de
capital) et éventuellement des indemnités accessoires (liées aux intérêts moratoires ou
compensatoires).
Depuis 1967, une commune peut voir sa responsabilité engagée en cas d’accident sur son
domaine skiable. Les obligations du maire ne sont pas les mêmes selon l’endroit où le ski est
pratiqué. Cependant il se doit de prévenir les accidents et de pallier le danger par le biais
d’une information claire et lisible. Les administrés sont aujourd’hui mieux informés et
n’hésitent plus à recourir à la justice pour faire évaluer et indemniser leur préjudice.

Cette note de synthèse, parfait exemple de ce qu’il faut faire, a été


réalisée par Mme Laëtitia Szura, lauréate du concours de rédacteur
2011.
O
Ordre de mission
1. DÉFINITION
Les fonctionnaires et les agents non titulaires bénéficient, sous certaines
conditions, de la prise en charge partielle ou totale par l’Administration de
certains frais de déplacement professionnels.

2. CARACTÉRISTIQUES
L’ordre de mission est une attestation délivrée par l’employeur à un
fonctionnaire en mission pour les besoins du service hors de sa résidence
administrative et familiale. Il doit être établi préalablement au départ de
l’agent, attestant qu’il est en position régulière d’absence et demeure placé
sous l’autorité et la responsabilité de son employeur durant toute la durée de
la mission. L’ordre de mission est indispensable à la prise en charge des
frais de déplacement et d’hébergement de l’agent.
3. EXEMPLE
ORDRE DE MISSION ANNÉE 2020
Nom, Prénom :
Grade :
Direction/Service :
Résidence administrative :
Résidence personnelle :
Est autorisé(e) à : CIRCULER DE MANIÈRE PERMANENTE DANS LA LIMITE DES
RÉGIONS LORRAINE ET ALSACE
Moyens de transport autorisés :
 Véhicule de service
 Transports en commun
 Véhicule personnel sous réserve d’autorisation et dans les conditions prévues par cette
dernière
Frais divers :
 Péage
 Parking
Les frais occasionnés par les déplacements ainsi autorisés seront remboursés sur présentation
d’un état et des éventuelles pièces justificatives et sur la base du tarif le moins onéreux.
Pour les déplacements professionnels hors de ces territoires, l’intéressé(e) devra bénéficier
d’ordres de mission ponctuels.
À METZ, le 15 janvier 2020
LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL

P
Plan(s)
Lors de la rédaction de vos écrits professionnels, une grande importance
doit être accordée à la construction d’un plan. Bien sûr, je parle là des écrits
élaborés, rapports, notes, lettres argumentées.
Si des plans-types peuvent être proposés comme modèles, en règle générale
aucun ne s’applique de manière mécanique ou infaillible aux situations
concrètes que vous pouvez rencontrer : il convient de les adapter au cas par
cas, en fonction de la stratégie que vous désirez mettre en œuvre.
Il est d’ailleurs possible de croiser plusieurs plans-types pour parvenir à un
résultat satisfaisant. Autrement dit, le plan n’est pas du domaine du prêt-à-
porter, mais du sur-mesure.
Voici un éventail de plans dont vous pouvez vous servir à bon escient :
 Le plan « AIDA »
A pour Attention : attirez l’attention du lecteur en évoquant ses problèmes,
ses besoins, ses rêves.
I pour Intérêt : suscitez l’intérêt du lecteur en exposant une offre concrète
et argumentée.
D pour Désir : provoquez le désir, l’envie en citant des arguments forts et
convaincants : prix, facilité de paiement, nouveauté exclusivité.
A pour Action : invitez le lecteur à agir : participer à un jeu-concours,
commander aujourd’hui pour recevoir un cadeau…

Votre voiture n’est pas adaptée à la vie citadine. (Attention)


Découvrez la nouvelle Peugeot 007. Petite, compacte, idéale pour vos déplacements en ville.
(Intérêt)
Bénéficiez de 1 000 € de bonus sur l’argus de votre ancien véhicule. (Désir)
Venez vite l’essayer lors de nos journées Portes ouvertes les 22 et 23 septembre 2012. Un
grand jeu-concours vous permettra peut-être de repartir avec la Peugeot 007. (Action)

 Le plan « chronologique »
Le plan chronologique vous permettra de réaliser en toute quiétude vos
lettres administratives. Il suffit pour cela de respecter la démarche suivante :
Passé ; Présent ; Futur.
Madame,
Votre candidature au poste de rédacteur à la Direction de l’Enfance, de la Famille et de
l’Insertion – Division de la Protection Maternelle et Infantile a été examinée par nos services.
Dans ce cadre, votre dossier a fait l’objet de la plus grande attention, au regard des fonctions
attendues du poste à pourvoir. Par ailleurs, votre profil et vos compétences ont pu être
appréciés.
 PASSÉ
Toutefois, j’ai le regret de vous informer qu’il ne m’a pas été possible de réserver une suite
favorable à votre demande, malgré tout l’intérêt porté à votre candidature.
 PRÉSENT
Je vous rappelle qu’il vous est possible de consulter le Portail de l’Emploi sur le site du
conseil général, détaillant l’ensemble des postes vacants au sein de notre collectivité.
 FUTUR
En espérant que vos recherches trouveront une suite favorable, je vous prie d’agréer, Madame,
mes salutations distinguées.
Le Président du Conseil départemental

 Le plan DESC
D comme Description de la situation.
E comme Expertise (point de vue du rédacteur sur la problématique
soulevée).
S comme Suggestions (propositions d’action).
C comme Conclusions.
Vous trouverez un exemple du plan DESC au mot « RAPPORT ».
 Le plan « dialectique »
C’est le plan traditionnel des dissertations et de nombreux travaux
universitaires. Il se compose tout d’abord d’une partie qui exprime une
thèse, puis d’une seconde partie qui expose une antithèse, et enfin d’une
troisième et dernière partie qui décrit une synthèse.
•Thèse : je pose
•Antithèse : j’oppose
•Synthèse : je compose
Démonstration : pour ou contre les voyages en avion ?
Thèse : arguments pour Antithèse : arguments contre Synthèse : dépassement

Gain de temps lorsque Trop d’émission de CO2 Peu d’autres moyens aussi
l’on visite des pays rapides s’offrent à nous
lointains

Moyen de transport sûr Moyen de transport anxiogène …


(claustrophobie, peur de l’accident, des
attentats…)

 Le plan « ESPRI »
ES comme Exposé de la Situation.
P comme Problématique (problème(s) soulevé(s)).
R comme Résolutions (propositions d’action).
I comme Informations sur les actions (à court, moyen ou long terme).
Vous trouverez un exemple du plan ESPRI au mot « Rapport ».
 Le plan « FOR »
F pour Fait : je dis de quoi je vais parler.
O pour Opinion : je pense ; je crois que ; je juge que.
R pour Recommandation : je préconise ; je suggère ; je recommande ;
j’ordonne.

Objet : première relance facture n°4812


Monsieur,
Nous vous avons adressé, le 5 octobre 2019, une facture (n°4812) d’un montant de 250 €.
Cette facture correspond à notre livraison de deux fauteuils de jardin en résine en date du
25 septembre 2019.
 F pour Fait
Sauf erreur de notre part, nous ne sommes toujours pas en possession de votre règlement.
 O pour Opinion
Afin de poursuivre nos excellentes relations commerciales, nous espérons que vous
régulariserez votre situation dans les meilleurs délais.
 R pour Recommandation
Nous vous prions de croire, Monsieur, à l’assurance de nos salutations distinguées,
Franck RENO
Directeur

 Le plan « argumentaire »
Pour une parfaite utilisation de ce type de plan, vous devez classer les
arguments par ordre d’importance puis les regrouper par thème.
Pour ce faire, il faut savoir ménager les progressions du plus important au
moins important.

Objet : Demande de congés pour formation


Monsieur le Directeur,
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance mon souhait de suivre le stage de formation
professionnelle « Les techniques d’expression écrite », organisé par le CNFPT Alsace-
Moselle. Le stage aurait pour objectif de me spécialiser dans le domaine des écrits
professionnels et d’accroître ainsi mon champ de compétences.
Selon les directives du CNFPT, cette formation a lieu du 14 au 16 décembre 2019 pour une
durée totale de 18 heures.
Ayant l’ancienneté requise pour pouvoir suivre ce stage dans le cadre d’un congé, je vous
demande de bien vouloir m’accorder l’autorisation d’absence prévue par la loi du 29 avril
2004, sur les demandes de congés individuels de formation.
Dans l’attente d’une réponse favorable, je vous prie de recevoir, Monsieur le Directeur, mes
respectueuses salutations.
Catherine BURKART

 Le plan « journalistique »
On demandait à Françoise Giroud, alors rédactrice en chef de L’Express,
quel était le secret du bon journalisme. Elle répondit : « Mettez les plus
belles fraises sur le dessus du panier ». Elle avait raison : pour le
journaliste, « l’ordre logique » n’existe pas. Il n’y a qu’un ordre d’intérêt et
ce, à tous les niveaux :
•le plus important de l’article doit figurer dans le titre et le chapeau ;
•dans chaque paragraphe, l’idée principale doit être mise en tête ;
•dans chaque phrase, les mots importants doivent venir d’abord.
En fait, pour le journaliste, les deux points vraiment stratégiques de son
article, ce sont l’amorce (le titre et le tout début du « papier », donc ce qui
accroche le lecteur), et la chute, c’est-à-dire la « morale » de l’histoire, ce
qu’il convient de retenir.
Si vous utilisez ce type de plan, vous penserez à placer les informations
importantes au début et à la fin du document (cela correspond aux parties
les plus lues). Pour ce faire, vous devez :
•exposer les avantages de la nouvelle idée ;
•prouver les informations avancées par des faits irréfutables (chiffres,
données…) ;
•présenter les avantages de la méthode, de l’achat, les succès
escomptés… ;
•avancer les arguments techniques, humains (…).
Vous le voyez, il « suffit » de lister les arguments, puis de les ranger
méthodiquement en les présentant de manière distincte, afin que la logique
de l’argumentation et l’évidence de ce que vous affirmez saute aux yeux
naturellement.
Le plan journalistique exige une parfaite maîtrise du sujet. Vous le choisirez
pour présenter une note d’information ou les résultats d’une réunion de
projet, rédiger un article, préparer un communiqué de presse (…).
Exemple : Vous travaillez au service Comptabilité d’une grande
administration. Vous devez convaincre votre supérieur hiérarchique
d’acquérir une nouvelle machine à reprographier (de marque Repro 3000).
Très performante, celle-ci a déjà fait ses preuves dans d’autres services,
notamment au sein des Ressources Humaines. Comment procéder pour
convaincre vos lecteurs, accessoirement décideurs, du bien-fondé de votre
argumentation ? Voici comment présenter les idées au mieux : en exposant
méthodiquement les gains et avantages réalisés grâce à cette nouvelle
photocopieuse.

D’abord, cette photocopieuse sera tout à la fois plus rapide (deux fois plus de copies à la
minute), plus écologique (consommation encre et électricité faible, recto-verso, mise en veille
rapide…), et plus économique à moyen terme. La rentabilité de cette machine va donc être
accrue, alors qu’il faut souligner l’obsolescence de la machine actuelle. Tombée trois fois en
panne cette année, elle a généré des frais d’intervention, et un manque à gagner important.
De même, le service des Ressources Humaines de notre administration utilise déjà cette
nouvelle machine qui rencontre un taux de satisfaction très élevé. Pour preuve, 98 % des
utilisateurs sont conquis par les potentialités de la Repro 3000.
L’utilisation de la Repro 3000 permettrait à notre service performance, rapidité, économie et
compétitivité. De plus, elle est très ergonomique, facile à utiliser, et à ce titre, ne nécessitera
pas de formation importante, puisque tout est accessible grâce à un clavier tactile nouvelle
génération.
Il nous semble donc, au regard de ces arguments, que l’achat de la Repro 3000 ne sera pas tant
une dépense qu’un investissement, rentabilisé plutôt rapidement, à tous niveaux.

Ponctuation
1. DÉFINITION
La ponctuation joue un rôle primordial dans les écrits professionnels. Elle
est un ensemble de signes graphiques servant à ordonner le discours dans la
langue écrite. Elle permet de structurer l’exposé grammaticalement et de
comprendre le sens de la phrase. L’absence de signes de ponctuation dans
un texte le rend incompréhensible. Les règles de la ponctuation doivent être
scrupuleusement respectées.

2. CARACTÉRISTIQUES ET EXEMPLES
Caractéristiques Exemples

Le point : Je vous adresse le programme de formation


Il marque la fin d’une phrase demandé.

Le point-virgule : Cette réunion est déterminante ; il convient de la


Il sépare deux idées, deux faits et marque la fin préparer correctement.
d’une proposition

Le point d’interrogation : La communication interne est-elle vraiment


Il s’emploie après une phrase exprimant une indispensable ?
interrogation directe

Le point d’exclamation : Quel charisme ! Notre responsable des achats a


Il marque la surprise, la joie, l’admiration fière allure !

Les points de suspension : Vous apporterez un cahier, des stylos… tout le


Ils indiquent une interruption dans la pensée, nécessaire pour une bonne prise de note.
une coupure dans la phrase

Les deux points : Cette formation rencontre un grand succès : elle


Ils annoncent que la deuxième partie de la attire de nombreux agents administratifs.
phrase va justifier la première

La virgule : Depuis les années 1960, le nombre de célibataires


Elle sert à séparer les termes d’une n’a cessé d’augmenter.
énumération

Les parenthèses : Notre conférence accueille deux intervenants


Elles servent à isoler une expression asiatiques (un Japonais, un Chinois) cette année.

Les tirets : Notre conférence accueille deux intervenants


Ils possèdent la même fonction que les asiatiques – un Japonais, un Chinois – cette année.
parenthèses

Les guillemets : Les dix règles d’or de la « bonne recherche sur le


Ils servent à encadrer une citation ou à attirer Web ».
l’attention sur un mot ou un groupe de mots

Portrait
1. DÉFINITION
Il s’agit d’un genre littéraire à part entière, que vous pratiquerez plutôt dans
le journal interne. L’objectif est de faire exister quelqu’un avec des mots.
Pour ce faire, il faut vous attacher à le décrire dans son apparence physique,
son caractère, son histoire. On fait le portrait de quelqu’un qui est sur le
devant de la scène, au premier plan de l’actualité interne (promotion,
récompense, prise de fonction…).

2. CARACTÉRISTIQUES
Les meilleurs portraits sont très courts. En quelques lignes, vous devez
présenter une personnalité. Vous devez également cultiver un rythme
d’opposition. Caractère et biographie doivent se compléter et se valoriser
l’un et l’autre.

3. EXEMPLE
Pascal, le nouveau responsable de formation
« 44 ans, une silhouette d’athlète de haut niveau, un regard vif protégé par de sobres lunettes,
un contact facile, Pascal A. fait son entrée dans notre entreprise. Il apporte une bonne dose de
dynamisme et d’énergie.
Diplômé de la faculté de psychologie de Paris, il est entré dans le monde du travail en 1992.
D’abord psychologue d’entreprise, puis conseiller dans une agence de recrutement, il s’est
ensuite orienté vers la formation. Après des expériences réussies « dans le privé », il revient
dans sa région natale, plus décidé que jamais.
À ses heures perdues, ce grand passionné de musique joue de la batterie, sa femme chante et
ses filles jouent de la flûte. Il n’aime rien tant qu’une soirée entre amis autour d’une bonne
table. Sans doute ses origines bourguignonnes…
Les uns le connaissent déjà, les autres vont le découvrir ».

Présentiel
La formation présentielle est sans doute la plus familière. Il s’agit d’une
formation réalisée par un formateur présent devant un groupe d’apprenants
sur un temps défini. Depuis notre plus jeune âge, nous sommes habitués au
professeur « sachant », face à une classe spectatrice, plus ou moins
réceptive aux connaissances qu’on essaie de lui transmettre. C’est assez
naturellement que ce modèle a été conservé dans la formation
professionnelle, où l’on retrouve un formateur (toujours sachant) et un
groupe d’apprenants (pas toujours intéressés).
Aujourd’hui, la formation présentielle se veut interactive, basée sur
l’échange et la pratique. Ce n’est plus un lieu où l’apprenant subit une
connaissance mais plutôt un lieu où il est amené à construire lui-même sa
connaissance par l’essai, la pratique, l’erreur, le jeu.
Dans ce nouveau modèle, le formateur n’est plus seulement celui qui
apporte toutes les connaissances mais c’est aussi celui qui anime les
activités et les échanges, qui guide les réflexions.
La formation évolue car les apprenants eux-mêmes évoluent. Avec la part
de plus en plus importante que les technologies de l’information et de la
communication (TIC) ont prise dans nos vies, nous avons modifié notre
manière de consommer l’information et d’apprendre. Nous avons pris
l’habitude (ce qui se vérifie d’autant plus avec les nouvelles générations) de
zapper d’une information à l’autre très rapidement, presque
compulsivement, de sauter d’un sujet à un autre, voire de traiter plusieurs
sujets en même temps (qui n’a jamais consulté ses e-mails en même temps
qu’il regardait un film ?). En somme, nous avons de plus en plus de mal à
garder notre attention sur une tâche sans s’ennuyer.
Pour dépasser ces contraintes de motivation et d’attention, le formateur doit
aller chercher davantage l’apprenant en variant les outils et les méthodes
pédagogiques. Il doit adapter son cours, son déroulé pédagogique à cette
nouvelle réalité.
Principes de l’écriture administrative
La rédaction professionnelle se fonde sur des principes, ce sont des valeurs
desquelles se réclament les écrits que vous produisez. Les connaître est
primordial ; on écrit ainsi en toute connaissance de cause, conscient(e),
surtout, des enjeux et de l’esprit sous-tendant ce que vous rédigez.
La spécificité de l’Administration, liée à la notion de service public, conduit
à respecter les principes de clarté, courtoisie, objectivité, simplicité et
sobriété. Quelles que soient leurs formes, les écrits administratifs doivent
prendre en compte cette particularité.
La rédaction des écrits administratifs vous demandera donc une grande
attention car ceux-ci engagent la responsabilité de l’Administration et le
service auquel vous appartenez.
Clarté

Tout rédacteur doit impérativement se « mettre dans la peau » de son destinataire. En tant que
professionnel(le), vous baignez dans la culture administrative. Vous seriez étonnés de constater à
quel point les « autres » ne partagent pas cette « culture » et cette expertise. C’est pourquoi, rédiger
avec clarté, c’est permettre au plus grand nombre d’accéder à notre langage administratif

Courtoisie

La courtoisie bénéficie toujours d’une place centrale dans l’Administration. Elle se traduit par
l’utilisation de certaines formules, voire d’un style que l’on peut considérer comme solennel. En
fait, cette façon de rédiger possède l’avantage de traduire l’impartialité et la courtoisie de
l’Administration vis-à-vis du destinataire. Des expressions telles que « il semble regrettable que »,
« il n’a pas été possible », « dans les circonstances actuelles », « j’ai pris bonne note de votre
demande », « je ne manquerai pas », « à l’occasion d’une prochaine promotion » sont parfaitement
adaptées au langage administratif. Elles reflètent la courtoisie

Objectivité

L’Administration sert l’intérêt général, c’est pourquoi elle doit se garder de prendre position, de
faire état d’opinions, de sentiments…En conséquence, vous adopterez un style impersonnel et
homogène et votre rédaction sera neutre, sans passion ni enthousiasme, c’est-à-dire sans
expressions subjectives ou émotionnelles. Tout ce qui peut être drôle (volontairement…) ou
connivent est aussi à proscrire. Le vocabulaire administratif doit rester impartial, ce à quoi renvoie
l’utilisation de formules du type de « J’ai l’honneur de… », « Je porte à votre connaissance
que… », « Je vous informe que… »

Simplicité

Écrire simplement à ne pas confondre avec « simpliste ». Faire simple, c’est utiliser un vocabulaire
adapté au destinataire. Votre style d’écriture peut être plus performant si vous utilisez le « bon
verbe au bon moment ». Pour ce faire, veuillez vous référer à la lettre « V » (verbes d’action)
Sobriété

Il s’agit d’adapter un style sobre, dépouillé de toute originalité, humour, expression de sentiments
personnels. Le rédacteur doit être neutre, clair et objectif dans sa rédaction

Exemple :
 « Pouvez-vous m’adresser le plus rapidement possible une photocopie
de ce document… ? »
Si vous vous référez aux principes de l’écriture administrative, vous
constatez sans mal que cette phrase « manque » de courtoisie. « Pouvez-
vous » doit être transformé en « Je vous prie de bien vouloir ». « Le plus
rapidement possible » n’est pas suffisamment clair. S’agit-il de ce soir ?
demain matin ? à la fin de la semaine ? Si vous souhaitez obtenir un
document, demandez le de manière explicite.
La phrase suivante, « Je vous prie de bien vouloir m’adresser une
photocopie de ce document au plus tard pour le mardi 14 septembre 2019,
18 heures » est plus courtoise et précise.

Prise de notes
1. DÉFINITION
Prendre des notes consiste à consigner par écrit, d’une façon claire et
structurée, l’essentiel d’un message oral long pour en faire un compte rendu
généralement écrit. Cette activité suppose d’une part une bonne qualité
d’écoute et de concentration et d’autre part, la capacité à distinguer
spontanément l’essentiel de l’accessoire, l’idée générale de l’anecdote.
Deux conseils pour favoriser une bonne prise de notes :
•Éviter de vouloir tout noter : sauf en sténo, c’est impossible. Si vous
perdez le fil d’un raisonnement, vous pouvez laisser passer une
information importante. Il faudra régler ce problème très rapidement.
N’hésitez pas à demander des éclaircissements sur le point précis qui vous
échappe. Par exemple : « Si j’ai bien compris vos propos, M. X, vous dites
que… ».
•Éviter d’interpréter : votre seule mission consiste à rendre compte de ce
qui s’est dit, sans que transparaisse votre opinion. Il s’agit de veiller à ne
pas déformer les propos énoncés ni à introduire, consciemment ou
inconsciemment, des nuances personnelles.
Votre rédaction doit être fidèle et objective, et refléter de la même façon
l’ensemble des déclarations que vous avez enregistrées tout au long de la
réunion.
 La prise de notes linéaire
Cette méthode consiste à noter, dans un ordre chronologique (c’est-à-dire au
fur et à mesure de votre écoute), les informations qui vous paraissent les
plus significatives.
 La prise de notes par phases résumantes
Cette méthode consiste à synthétiser les échanges sur un point à l’ordre du
jour en une phrase ou deux qui résume l’essentiel.
 La prise de notes arborescente (méthode heuristique)
Cette méthode consiste à hiérarchiser et à relier entre elles les idées des
participants. Il faut procéder de la façon suivante :
•notez le point à l’ordre du jour au centre de votre feuille ;
•notez au fur et à mesure, les idées principales énoncées par les
intervenants mais aussi les idées secondaires.
Application à partir du thème : « Prise de parole en public »
Utilisation des « grilles » de prise de notes
Afin de faciliter la rédaction et d’accroître l’efficacité du temps de rédaction
de vos comptes rendus, il suffit de préparer son travail rédactionnel lors de
l’acte de prise de notes grâce à l’utilisation de grilles indépendantes.
Ces grilles de prise de notes sont des supports qui :
•renforcent la vigilance intellectuelle, prépare l’écoute, l’oriente ;
•organisent la prise de notes en effectuant un travail structuré dès l’écoute ;
•augmentent la mémorisation.
Les types de rubriques et les découpages de tableaux proposés ci-dessous
sont indicatifs : ils permettent de saisir des grands principes d’organisation
des idées. Chaque rapporteur doit créer le document adapté à sa situation
professionnelle.
Exemples de combinaisons de rubriques :
Questions Idées clés Détails Conclusion
Questions liées au plan de la Information, Analyse du problème, Action, modalités
réunion, aux grands axes opinion, causes et conséquences, opératoires, qui fait
choisis, aux objectifs poursuivis proposition, propositions détaillées quoi pour quand…
décision

Thèmes Noms des Contenu des Propositions Actions/Décisions


abordés participants débats

Ordre du jour Pour information Pour action

Ordre du jour Informations Actions Responsable des actions avant le…

Questions posées par l’animateur Intervenants Réactions/analyses Propositions

Thèmes Informations Réactions Actions

Thèmes abordés Informations Actions Modalités/Procédures

Points à l’ordre du Difficultés Solutions Acteurs et délais


jour rencontrées préconisées/envisagées Qui fait quoi pour
quand ?

Intervenants Difficultés rencontrées Réactions et analyse Propositions par degré d’urgence

Points à l’ordre du jour Intervenants Contenu des échanges Conclusion

Points à l’ordre du jour Qui ? Points de vue Action(s) à venir Décision(s)

Points à l’ordre du jour Informations Questions Actions Qui ? Quand ?

Points abordés Propositions Décisions Mise en place

Ordre du jour Synthèse des débats Décision prise Actions à mener / dates butoirs

Exemples de tableaux de prise de notes :


Réunion :…………………………………………. Animateur :………………………….
Date :…………………..…………………………...Durée :………………………………..
Lieu :…………………………………………………

Ordre du jour : Participants :

Échanges d’informations :

Position du service du personnel : Position du service technique : Position du service x ou y :

Décision :

Modalités d’application :

Administration/ Réunion de décision Date :……………………………...


Entreprise Durée :…………………………....
Lieu :………………………….......

Participants : CR rédigé par …

Sujets abordés : Actions à effectuer : Par Pour

Prochaine réunion :
Lieu :…………………………......……......……..
Date :…………………………......…......….......
Heure :…………………………..........…......….

Procès-verbal
1. DÉFINITION
Le procès-verbal est un document professionnel qui relate, par écrit et à titre
officiel, ce qui a été dit, fait ou décidé lors d’une réunion ou d’une
assemblée statutaire ou réglementaire. Concis et précis, il ne comporte ni
jugement ni point de vue de son rédacteur. Il constitue une preuve qui peut
entraîner des conséquences juridiques. Il pourra donc servir de référence en
cas de litige ultérieur. Pour être valide, il est soumis à l’approbation par la
même assemblée lors de la réunion suivante.
Le procès-verbal contient des mentions obligatoires, à savoir : le lieu, la
date, l’heure d’ouverture et de clôture de la réunion, les points à l’ordre du
jour, le nom des participants (présents, absents, excusés, et le cas échéant,
les représentés. On ajoute à cela leurs fonctions respectives).

2. CARACTÉRISTIQUES
Description Reprise littérale de la totalité des propos tenus lors d’une réunion
Objectifs Donner une information précise et complète sur le déroulement d’une réunion : créer
un document de référence fiable

3. EXEMPLE
Procès-verbal de réception des parties communes Immeuble « Le Clos des Acacias »Situé
38, rue Pasteur à 67000 STRASBOURG le jeudi 4 octobre 2012
Par courrier recommandé avec AR daté du 14 septembre 2012, la SCI « Le Clos des
Acacias », dont le siège social

est à 67000 Strasbourg, 17 rue de la Paix, a convoqué la Société BATIGESTION, Syndic de


Copropriété, à la réception des parties communes de l’immeuble « Le Clos des Acacias »,
situé 38, rue Pasteur à 67000 STRASBOURG le jeudi 4 octobre 2012, par lettre recommandée
avec AR du 14 septembre 2012, réceptionné par la Société BATIGESTION le 15 septembre
2012.
Étaient présents :
La SCI « Le Clos des Acacias », représentée par Madame Claudine RITON, dûment habilitée
à cet effet, s’est rendue sur site et il est procédé à la réception des parties communes, en
présence de :
 SCI « Le Clos des Acacias » dont le siège est à 67000 STRASBOURG, 17 rue de la Paix,
Maître d’Ouvrage, représentée par Madame Claudine RITON, représentant de la Maîtrise
d’Ouvrage, dûment habilitée à cet effet ;
 La Société BATIGESTION, Syndic de Copropriété dont le siège social est 10 rue des lilas,
à 67000 Strasbourg, représentée à cet effet par Monsieur Pierre VILLENEUVE ;
 Monsieur PARACHINI, copropriétaire et Président du Conseil syndical ;
 Madame BORBALAN, copropriétaire et membre du Conseil syndical ;
 Monsieur FRANCIS, copropriétaire, assistait également aux opérations de réception.
1. Portail automatique d’entrée
La SCI « Le Clos des Acacias », Maître d’Ouvrage, a demandé à l’entreprise DISCH, titulaire
du lot « PORTAIL AUTOMATIQUE » d’établir une déclaration de sinistre auprès de son
assureur. Ladite Compagnie a missionné un expert, le vendredi 20 septembre 2012 à 11
heures, en la personne de Monsieur HIGELIN, Architecte-Expert, demeurant 36 avenue
Anatole France à 67000 STRASBOURG.
Il a procédé à l’expertise. Monsieur l’expert préconisera, dans son rapport, la méthodologie
des interventions à prévoir par l’entreprise DISCH, à l’issue de ces interventions, une période
d’observation est préconisée par Monsieur HIGELIN.
Portillon piéton petite entrée : poignée à refixer.
2. Gros-œuvre : système d’évacuation des eaux pluviales des balcons
Sur la façade Ouest : au dessus de la porte automatique de garage, les barbacanes existantes
sont à allonger.

La SCI « Le Clos des Acacias » se rapproche de l’entreprise THIRIET afin d’étudier une
solution.
Sur la façade Sud : au droit des appartements B24 et A12, il apparaît quelques tâches sur la
façade, liées vraisemblablement à de légères infiltrations provenant des descentes EP. La SCI
« Le Clos des Acacias » se rapprochera des entreprises concernées.
SCI « Le Clos des Acacias » Le Syndic
Claudine RITON Société BATIGESTION
– inclus la signature – – inclus la signature –
Président du Conseil syndical
Monsieur PARACHINI
– inclus la signature –

Q
Quintilien (méthode de)
1. DÉFINITION
Il s’agit d’une grille de recherche d’idées particulièrement efficace, mise au
point dans l’Antiquité par un maître de la rhétorique, Quintilien. Auteur du
De Institutione Oratoria, il vécut entre 30 et 100 après Jésus-Christ.
Cette méthode connue sous la formule « QQOQCCP » est très prisée des
rédacteurs en tout genre. Elle peut servir en toute occasion, pour préparer
une réponse écrite, une note, un rapport, mais elle est aussi utile dans le
cadre d’une prise de parole publique. Vous aurez sans doute compris que
derrière cette série de lettres se cachent en fait des questions à se poser.
Utiliser le questionnement élaboré par Quintilien vous permettra lors de la
lecture d’un document, de n’en garder que l’essentiel.

2. CARACTÉRISTIQUES
Q : Quoi ? De quoi s’agit-il ? De quoi me parle-t-on ?
Q : Qui ? De qui me parle-t-on ?
O : Où ? Où cela se passe-t-il ? (lieux, sites, villes, régions, pays)
Q : Quand ? De quelle période s’agit-t-il ? Quelles sont les étapes
chronologiques majeures ? (dates, chronologies, périodes)
C : Combien ? Il s’agit ici de répertorier toutes les données quantitatives
contenues dans le document (chiffres, sommes, pourcentages, statistiques,
sondages, prix).
C : Comment ? Quels sont les moyens, les méthodes utilisés ?
P : Pourquoi ? On essaye de répondre à la « problématique » du sujet.
La plupart des journalistes de métier utilisent pour leur part la non moins
célèbre grille de Lasswell, les « 5 W ». Cette formule, qui signifie en
anglais What – Who – Where – When – Why est plus courte et plus factuelle
que celle de Quintilien.
Vous trouverez à la lettre « L », les détails de cette méthode de travail.

R
Rapport
1. DÉFINITION
Le rapport est un document interne qui circule de façon ascendante. Il est en
principe rédigé par un subordonné, un employé à l’attention d’une autorité
supérieure habilitée à prendre une décision. Il décrit une situation
problématique (comprenez tout simplement « qui pose problème(s) ») et
fait la part belle à des propositions susceptibles d’améliorer la situation
examinée. On attend du rédacteur qu’il expose et analyse des faits précis,
des résultats ou une problématique donnée et en déduise des propositions
d’action argumentées.
En conséquence, le rédacteur doit maîtriser le sujet et être en mesure de
suggérer des actions en sachant analyser tout ce qui en garantit la faisabilité.
Les propositions (résolutions, suggestions, solutions) qu’il est amené à
défendre l’engagent personnellement.
Écrit à haute responsabilité, le rédacteur du rapport doit être objectif,
prudent, réfléchi et convaincant.

2. CARACTÉRISTIQUES
Rédiger un rapport, rien de plus simple. La structure de cet écrit suit un plan
quasiment « prêt à l’emploi ». Le schéma directeur correspond aux grandes
lignes suivantes :
1  introduction
. Rappel de la situation et des principales données du
contexte
2
développement
. Mise en évidence d’une problématique (ou des
problèmes soulevés)
3
. Les propositions d’action du rédacteur
4
. Les modalités de réalisation (en termes de  conclusion
planification, de coût, etc.)
Pour vous aider dans la rédaction de cet écrit, deux plans se révèlent
particulièrement efficaces. Il s’agit des plans ESPRI et DESC. Voyons
maintenant très concrètement leur utilisation pratique.
ES comme Exposé de la Situation
P comme Problématique (problème(s) soulevé(s))
Le plan ESPRI
R comme Résolutions (propositions d’action)
I comme Informations sur les actions (à court, moyen ou long terme)

D comme Description de la situation


E comme Expertise (point de vue du rédacteur sur la problématique soulevée par la
Le plan
situation)
DESC
S comme Suggestions (propositions d’action)
C comme Conclusions

Vous l’aurez compris, ces deux types de plans permettent d’obtenir


exactement le même schéma directeur décrit précédemment.
Si votre rapport dépasse 2 pages, paginez-le. S’il est vraiment long (10
pages et plus), faites un sommaire et présentez-le sous la forme d’un dossier
relié.

3. EXEMPLE
À partir de la consigne suivante, nous allons « construire » un rapport en
deux temps :
•utilisation du plan ESPRI ou DESC ;
•rédaction du rapport final.
Consigne : le service après-vente d’une grande enseigne messine enregistre
une progression inquiétante d’articles retournés ou refusés (+ 18 % en un
an). Après enquête, il apparaît que le non-respect des délais de livraison (à
hauteur de 22 %) est en grande partie à l’origine de ce problème.
D
(pour Description)

Le service après-vente enregistre une progression inquiétante d’articles retournés ou refusés (+


18 % en un an)
Une enquête menée par nos services tend à prouver que le non-respect des délais de livraison
intervient pour une part importante dans ce problème (22 %)
Il apparaît donc nécessaire de traiter en urgence ce facteur de dysfonctionnement

E
(pour Expertise)

Problèmes internes
–articles souvent refusés par le client car arrivés hors délais
–client déçu qui va se fournir chez un autre concurrent
–gestion de nos stocks problématique
–situation financière de nos clients non prise en compte
Problèmes externes
–le délai de réapprovisionnement de 10 semaines des produits importés de Chine jugé trop long

S
(pour Suggestions)

Problèmes internes
–en cas de livraison hors délais, consentir une remise au client (à déterminer)
–rassurer, informer, maintenir le lien
–réfléchir à une meilleure organisation au sein du service. Réunion de crise prévue le 12/11/20
–éviter les livraisons de produits onéreux entre le 15 et le 30 de chaque mois
Problèmes externes
–en cas de défaillance de notre partenaire chinois, s’assurer que le réapprovisionnement puisse être
assuré sur place, auprès d’une source proche
–développer un service de livraisons urgentes
–sensibiliser notre partenaire aux problèmes des délais

C
(pour Conclusion)

Nous ferons le point lors de la prochaine réunion, le 7 décembre 2020


Dans trois mois, M. Rémy Lavoix, service des ventes, nous remettra un nouveau rapport
RAPPORT
Objet : Problème de non-respect des délais de livraison
Notre service après-vente enregistre une progression inquiétante d’articles retournés ou
refusés (+ 18 % en un an). Une enquête menée par nos services tend à prouver que le non-
respect des délais de livraison intervient pour une part importante dans ce problème (22 %). Il
apparaît donc nécessaire de traiter en urgence ce facteur de dysfonctionnement.
I. Le problème des délais de livraison
Dans ce secteur très concurrentiel qui est le nôtre, le respect des délais de livraison est un
enjeu commercial important. En effet, d’une part un article coûteux livré trop tôt ou trop tard
peut être refusé par manque de disponibilités financières au moment de la réception. Ce qui
est souvent le cas dans la vente d’ordinateurs, de matériel hi-fi, de téléviseurs à écrans plats.
D’autre part, la diffusion différée d’un article accroît les risques de refus. Le client peut alors
se le procurer dans une autre enseigne.
Ces problèmes de livraison sont dus en partie à des facteurs internes, notamment le mode de
gestion de nos propres stocks et en particulier les impératifs de rotation que nous nous
sommes imposés. À cela s’ajoute une prise en compte largement insuffisante de la situation
financière de nos clients et de leurs attentes.
Ces problèmes de livraison s’expliquent également par des causes externes. Pour les articles
stockés chez nous mais importés de Chine, le délai de réapprovisionnement est de 10
semaines, ce qui pose naturellement problème en cas de ventes massives.
II. Propositions d’actions
Concernant les mesures internes à adopter, voici ce que nous proposons :
Premièrement, il faut éviter les livraisons d’articles onéreux entre le 15 et le 30 de chaque
mois (problèmes de trésorerie chez notre clientèle).
Deuxièmement, il faudra informer le client par courrier ou par téléphone de la possibilité
d’une livraison anticipée. Le client pourra ainsi décider de se faire livrer immédiatement ou à
la date initialement prévue.
Troisièmement, en cas de livraison différée, nous pourrions consentir au client une remise (à
déterminer).

Concernant les mesures externes à adopter, voici nos propositions :


Pour les articles importés de Chine, il faut nous assurer que, en cas de défaillance du
fournisseur, le réapprovisionnement puisse être assuré sur place, auprès d’une source proche.
Par ailleurs, il nous faut développer le service des livraisons urgentes.
Enfin, nous essayerons de sensibiliser davantage les fournisseurs aux problèmes des délais.
Toutes ces actions devraient nous permettre de résoudre les problèmes soulevés.
Nous ferons un premier point lors de la réunion du 7 décembre 2012.
D’ici trois mois, M. Rémy Lavoix, service des ventes, nous fera parvenir un nouveau rapport.

Relations publiques
Le caractère administratif des services publics n’exclut pas qu’ils puissent
entretenir avec des particuliers des relations plus privées. Il peut s’agir
d’invitations à des cérémonies officielles, à des dîners. Mais également de
faire-part, de félicitations ou de condoléances.
 Les cérémonies officielles
On peut classer dans la catégorie des cérémonies, les inaugurations,
congrès, journées d’études, départ à la retraite, remise de décoration…
Il est d’usage de faire présider une cérémonie officielle par un personnage important :
Présidence
maire, préfet, député, ministre

Une cérémonie peut être placée sous le patronage (ou le haut patronage) d’un ministre.
Patronage
Dans ce cas, sa présence n’est pas assurée

Deux types d’invitations sont à privilégier :


1
. Pour les personnes les plus importantes, telles que la personnalité qui préside, une
Invitations lettre personnelle s’impose. Elle fait suite à l’accord qui aura été recueilli au
préalable
2
. Pour les autres invités, un carton d’invitation est la formule la plus appropriée

Il est prudent de joindre au carton d’invitation :


Parking –un plan indiquant où il est possible de garer son véhicule
–le cas échéant, un carton « laisser passer » avec la date

Les discours suivent un ordre strict : c’est toujours la personne qui invite qui prononce
Discours le mot d’accueil. Ensuite se succèderont les personnes invitées à communiquer. Enfin,
c’est la personnalité sous laquelle la présidence est placée qui clôture

Lorsque l’on est invité personnellement par lettre ou carton d’invitation et qu’il n’est
Lettre
pas possible de se rendre à l’invitation, une lettre de remerciement et d’excuse
d’excuse
s’impose

 Les félicitations
Il est d’usage d’adresser des félicitations à l’occasion :
•de promotion ;
•de décoration ;
•d’événements personnels heureux (mariage, naissance).
Il n’y a pas à cet égard de règles spécifiques à l’Administration.
 Les faire-part de décès
À l’occasion du décès de collaborateur ou d’ancien collaborateur, il est
d’usage que l’Administration exprime ses condoléances à la famille.
Exemple d’invitation :
CABINET KAUFMAN
22 avenue de Lorraine
21000 DIJON
Dijon, le 12 septembre 2020
Monsieur Jean DARCOURT
61 rue de Breteuil
21000 DIJON
INVITATION
Monsieur,
Pour fêter l’inauguration de nos nouveaux locaux et vous remercier de votre fidélité, le
cabinet Kaufman a le grand plaisir de vous inviter au concert privé de la célèbre cantatrice
Nathalie DESSAY
le vendredi 2 octobre 2020 à 17 heures dans nos nouveaux locaux sis 22 avenue de Lorraine
Le concert sera suivi d’un cocktail de 18 heures à 20 heures.
Nous comptons sur votre présence et vous prions d’agréer, Monsieur, nos respectueuses
salutations.

-----------------------------------------------------------------------------------------------
COUPON-RÉPONSE
À retourner avant le 20 septembre 2012
Madame, Monsieur …………………………………………….…
 sera présent au concert du 2 octobre 2020 à 17 heures
 participera au cocktail organisé à cette occasion
Date : …………………………………………………………….….
Signature : ……………………………………………………….…

S
Scénario pédagogique
Le scénario pédagogique permet de formaliser par écrit le déroulement
d’une intervention. On utilise aussi les termes de ruban pédagogique,
déroulé pédagogique, voire de « story board » notamment pour la
conception de formations sur support vidéo ou informatique.
Il correspond au déroulement détaillé de chacune des séquences de la
formation et constitue un guide pour le conseiller formation et le formateur.
Sa bonne construction est l’assurance d’une formation de qualité.
Un scénario pédagogique est vivant. Il peut connaître différentes phases de
réajustements. Il peut prendre différentes formes, du moment qu’il est
détaillé et qu’il explicite clairement le déroulement des séquences.
Les cinq critères d’un scénario pédagogique réussi et complet :
1
. des objectifs bien définis, réalistes et réalisables ;
2
. des séquences courtes ;
3
. des méthodes pédagogiques variées ;
4
. une ouverture de formation prenant en compte les attentes et les pratiques
des stagiaires ;
5
. un temps pour les évaluations : entre les séquences et en fin de formation.
Une action de formation professionnelle répond à des besoins clairement
identifiés chez les personnes dans leur situation professionnelle. Cet
objectif de formation se décline en objectifs pédagogiques au niveau de
chacune des séquences de la formation. L’objectif de formation clairement
défini permet de passer un contrat clair avec le groupe, favoriser
l’implication des stagiaires, donner un fil conducteur structurant l’action de
formation, faciliter le choix des méthodes pédagogiques, évaluer les
résultats de la formation.
Une fois les objectifs clairement définis, reste à fixer le contenu de la
séquence, sa durée et la façon dont le formateur souhaite aborder le
contenu.
Le scénario pédagogique précise, séquence par séquence, la durée, le
contenu de façon sommaire, les méthodes, les moyens et outils ainsi que les
modalités d’évaluation des acquis.
La durée d’une séquence pédagogique peut varier (15 minutes, 30 minutes,
2 heures…) en fonction des méthodes pédagogiques utilisées, du contenu
abordé et du public.
La séquence d’introduction de la formation est déterminante pour la réussite
de la formation. Un accueil chaleureux et un lancement innovant (fini le
tour de table traditionnel) seront en effet les prémices d’une session réussie.
Exemple de scénario pédagogique sur une journée dans le cadre de la
formation : « Améliorez vos écrits d’aide à la prise de décision » :
Date Horaires Objectifs Contenu Méthodes/ Moyens
pédagogiques

Jour 9 h-9 h Amorcer une Accueil et formalités Présentation orale


1 30 dynamique collective Présentation du formateur
Rappel des horaires Présentation orale
Caler les règles de
Rappel des éléments logistiques
fonctionnement du
groupe

Jour 9 h 30- Restituer les attentes Présentation des stagiaires et Tour de table. 3 min
1 10 h du groupe par rapport attentes max.
à la formation Noter les attentes
au tableau
Recadrer les objectifs Tableau numérique
Recadrage du programme de la
de la formation formation Comparer les
attentes aux
objectifs de la
formation
Support
pédagogique

Jour 10 h-11 h Améliorer son style Les grands principes de l’écriture Apports théoriques
1 rédactionnel administrative
Rappel et approfondissement des Auto-évaluation
principales règles d’expression
efficace
Les critères de lisibilité des écrits
Apports
d’aide à la décision
méthodologiques

Jour Pause
1 15 min
Date Horaires Objectifs Contenu Méthodes/ Moyens
pédagogiques

Jour 11 h 15- Renforcer l’impact Typologie et caractéristiques de la Mise en place des


1 12 h 30 des écrits d’aide à la note de synthèse, de la note avec techniques
décision propositions, du rapport Exercices
d’application en
petits groupes
Correction en
groupe

Jour Déjeuner
1 1h

Jour 13 h 30- Atelier d’écriture et de Apports méthodologiques Correction


1 16 h 30 perfectionnement Exercices rédactionnels complets individuelle et
personnalisée
Distribution du
support
pédagogique

Modalités d’évaluation
•Documents pédagogiques récapitulatifs remis aux apprenants.
•Corrections collectives et individuelles.
Compétences acquises à l’issue de la formation
•Techniques rédactionnelles optimisées.
•Renforcement de l’impact des écrits d’aide à la prise de décision sur un
destinataire.
•Capacité à synthétiser de manière claire et objective le contenu des
rapports et des notes.

Style d’écriture
De même que notre écriture reflète notre personnalité, notre style reflète
notre degré de culture, et notre aisance à manier la plume et les mots. Bien
entendu, le style varie et doit s’adapter à l’objectif visé. Mais quel que soit
le but poursuivi, il importe d’écrire correctement et clairement pour être
bien compris par son destinataire.
La qualité d’un style peut s’apprécier :
•négativement en fonction des fautes commises ;
•positivement en fonction des qualités de précision, de clarté, de concision,
voire d’élégance.
Si vous souhaitez être reconnu comme étant de bons rédacteurs, il vous
faudra sans relâche veiller à la fluidité et à la limpidité du style de vos
écrits.
Est-ce vraiment un secret que je déflore ici… ? Le langage administratif
pèche par un grand nombre de lourdeurs. Pour n’en citer que quelques-uns,
l’utilisation trop fréquente du « qui », du « lorsqu’il », du « que »… plombe
vos écrits.
Certains rédacteurs semblent avoir adopté la devise suivante : « pourquoi
faire simple quand on peut faire compliqué ». D’où des écrits touffus,
alambiqués, dont les phrases à tiroirs n’en finissent pas de finir.
Voici quelques rappels qui vous permettront d’alléger considérablement le
style de vos écrits et d’éviter ainsi toute forme de lourdeur.
N’écrivez pas Préférez

Les réunions, qui engendrent des tensions, sont à Les réunions, sources de tensions, sont à
éviter éviter

Il a proposé qu’on ajourne la réunion Il a proposé d’ajourner la réunion

Les idées qu’il a émises, ont intéressé tous les Ses idées ont intéressé tous les agents
agents

Ce client offre des garanties qui sont excellentes Ce client offre d’excellentes garanties

Les craintes qu’il a eues ne sont pas justifiées Ses craintes sont injustifiées
Elles reconnaissent qu’il est courageux Elles reconnaissent son courage

Pour améliorer votre style d’écriture, le rendre plus fluide mais néanmoins
« percutant », il vous faudra supprimer au maximum les constructions
nominales (verbes « passe-partout » avec un nom au lieu du verbe seul).
L’abus dans vos écrits des constructions nominales alourdit inutilement vos
phrases et vous incite à employer les fameux verbes : avoir ; être ; donner,
faire ; mettre, apporter…
Votre expression écrite sera alors grandement améliorée, vos écrits seront
plus lisibles.
Constructions nominales Propositions de remplacement

Apporter des modifications modifier

Avoir recours recourir

Donner son accord approuver

Donner communication communiquer

Effectuer un recensement recenser

Émettre le vœu souhaiter

Faire l’acquisition acquérir

Invoquer le prétexte prétexter

Se livrer à l’examen examiner

Mettre en état d’arrestation arrêter

Porter atteinte nuire

Porter à la connaissance informer

Prendre en considération examiner, étudier

Prendre note noter, enregistrer

Procéder à une arrestation arrêter

Soumettre à la détention détenir, emprisonner

Venir à expiration expirer

Exemples :
Nous allons procéder au contrôle du budget  nous allons contrôler le
budget.
Mme Duclaux va assurer la coordination de ce projet  Mme Duclaux va
coordonner ce projet.
M. le Maire portera à la connaissance des administrés  M. le Maire
informera les administrés.

T
Télécopie
1. DÉFINITION
La télécopie n’est pas un document en soi, c’est un moyen de
communication électronique qui permet de transmettre rapidement un bref
message informel accompagné ou non de documents qui peuvent être des
lettres, des comptes rendus, des notes, des rapports...
Pour prévenir les mésaventures, il est utile de disposer de formulaires qui
permettent de récapituler des renseignements indispensables à un bon
acheminement du message. Une erreur de manipulation pourrait, par
exemple, acheminer une annulation de rendez-vous vers un parfait inconnu
qui, malgré sa meilleure volonté ne pourra le rediriger vers le bon
interlocuteur à la seule condition que le numéro de télécopie du destinataire
figure sur le formulaire.
Ensuite vous pouvez faciliter la réponse du destinataire en lui fournissant
sur cette même page tout ce qui lui servira à contacter l’émetteur.
Enfin, n’oubliez pas de communiquer sur le nombre de feuilles envoyées.
Les télécopieurs pilotés par ordinateur offrent la possibilité de confier une
fois pour toutes les coordonnées des destinataires habituels au logiciel qui
se charge de constituer cette page de garde sur simple commande de
l’émetteur. De même l’e-mail transmet une information brève et informelle
accompagnée ou non d’un document (texte, image, son) sous forme
numérique.

2. CARACTÉRISTIQUES
En-tête Émetteur, destinataire, objet, date, nombre de pages

Madame ; Monsieur
Formule d’appel / Formule de politesse
Sincères salutations

Contenu Bref ; que des idées essentielles


Prénom
Signataire Nom
Fonction

Style Direct, clair, concis

Utilisation d’un modèle


Remarques
Cases à cocher : urgent, réponse…
3. EXEMPLE DE PAGE DE GARDE DE TÉLÉCOPIE
Logo
coordonnées de l’émetteur
Télécopie
De la part de : Pascal BONNIFACE
À l’attention de : Monsieur DOUCET
Adresse :
N° de télécopie :
N° de téléphone :
Date et heure :
Nombre de pages y compris celle-ci : 1
Objet : demande R.V.
 Urgent  Pour avis  Commentaires
 Réponse  Confidentiel
Message :
Bonjour,
J’ai bien reçu votre rapport. Je souhaite en discuter avec vous. Quand pouvons-nous nous
rencontrer ?
Meilleures salutations
Pascal BONNIFACE,
Chef de service

Titres
C’est presque un lieu commun de déclarer que les titres sont l’un des
éléments les plus importants d’un écrit. Ceci est particulièrement vrai pour
l’écriture journalistique. Cependant, les écrits professionnels, et aussi vos
documents de concours peuvent être amenés à comporter des titres ; d’où,
vous le saisissez, leur rôle stratégique. Le titre, c’est l’une des
parties primordiales du texte, sa clé de voûte. C’est donc tout un art de
« titrer » un document.
Le titre possède deux fonctions principales : délivrer l’information
principale, la saisir en quelques mots évocateurs, et attirer l’attention du
lecteur, « accrocher » celui-ci, par une formule fulgurante. Il informe et
stimule donc en même temps. Le taux d’information doit y être maximale,
mais il doit en même temps séduire le lecteur. Il crée une connivence avec
celui qui le lit, pour susciter l’envie.
Que fait-on devant les kiosques, entre deux trains, sinon lire ces titres (pour
souvent acheter le journal dont le « gros titre » nous aura séduit) ? Sachez
que c’est sur les quelques premières secondes durant lesquelles ils
parcourent un article, et donc son titre, que la plupart des lecteurs opteront
pour la lecture.
En règle générale, on distingue deux grandes familles de titres : les
« informatifs » et les « incitatifs ». Les « informatifs » s’en tiennent à
énoncer l’information sans fioritures ni effets de style. Le journal Le Monde
est le spécialiste de ces titres rigoureux, factuels. Ils ont largement contribué
à sa réputation jugée sérieuse. Par exemple : « M. GILBERT nommé
directeur ». Les titres « incitatifs » jouent sur les mots, les formules ; il
s’agit de clins d’œil faits au lecteur. (« Le nouveau gouvernement, c’est
l’ENArchie ! ». Des journaux comme Libération ou le Canard enchaîné ont
bâti leur réputation sur la pertinence et la drôlerie de leurs titres.
Quelques « trucs » pour trouver des titres
Le nombre énuméré
Le principe de la liste, judicieusement amené, attire irrémédiablement. Les
news-magazines usent et abusent de ce subterfuge. Ce genre de titres,
s’étalant en première page de manière « événementielle », déclenche
souvent un achat impulsif. L’astuce de ce style de titres est de « faire
croire » qu’ils font la lumière sur un sujet obscur, apportent des
informations cachées jusqu’alors au lecteur.
Voici quelques exemples :
« Trois solutions pour ne plus payer vos impôts »
« Les quatre raisons de l’échec de la politique de l’emploi »
« Les sept conditions de la réussite personnelle »
Le paradoxe, le double sens, le jeu de mots
Il surprend et amuse, par la contradiction qu’il contient et fait porter
au sujet. Là, il convient aussi de jouer avec le sens et le son des mots et des
expressions :
Par exemple :
« Le Crazy Horse s’offre une pointure » titrait un quotidien pour
communiquer sur le fait que le célèbre créateur de chaussures Christian
Louboutin signait la mise en scène de numéros au sein du temple parisien
du strip-tease chic.
« La force de la fragilité »
« La communication muette »
« Pauvre Trésor Public »
L’aveu, la révélation
Vous feignez de révéler au lecteur quelque chose… qu’il est censé ignorer.
Il est « accroché » par la vérité que vous « détenez ».
« Pourquoi la crise va durer »
L’exclamation
C’est un grand classique du titre.
« Rencontre exclusive : Jean Dujardin nous dit tout sur les Oscars ! »
« Les secrets du département Communication enfin dévoilés ! »
La question posée au lecteur
C’est un « classique » du titrage, toujours efficace. Il interpelle, il implique
celui qui lit :
« Savez-vous vraiment ce que l’on fait de vos impôts ? »
« Communiquez-vous vraiment bien ? »
Le détournement d’expressions, de citations, ou de formules célèbres
Pour vous exercer, vous avez la possibilité de vous aider, dans un premier
temps, d’un dictionnaire des citations. Ce genre d’exercice est très coté par
les médias, et c’est même l’exercice de prédilection de la plupart des
humoristes de la télévision.
« Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la formation d’entreprise,
sans jamais oser le demander »
« Jacques a dit » (Jacques Chirac et son programme électoral)
« Sciences inhumaines »
Il va sans dire que lors d’une épreuve écrite d’un concours, le choix des
titres est primordial. Prenons cet exemple :

Sujet : « L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) a remplacé la prestation spécifique


dépendance (PSD). Votre chef de service vous demande de lui rédiger une note montrant les
avantages et les inconvénients de ces deux systèmes.
Le plan « classique » serait le suivant :
I. La PSD
1. Avantages
2. Inconvénients
II. L’APA
1. Avantages
2. Inconvénients

Voici une proposition de plan et de titres plus « dynamiques » :


I. La PSD : une prise en charge de la dépendance des personnes âgées
1. Un nombre élevé de bénéficiaires
2. Les insuffisances du système
II. L’APA : une volonté de prise en charge plus équitable
1. Les avantages de l’APA par rapport à ceux de la PSD
2. Les questions qui subsistent

V
Verbes d’action
La richesse stylistique de vos écrits professionnels se traduit par l’emploi
d’un vocabulaire précis qui permet de mieux traduire votre pensée. Si vous
souhaitez vraiment améliorer votre style d’écriture tout en restant « simple
et accessible », vous devez privilégier l’utilisation des verbes d’action.
Chaque action doit être mise en valeur par un verbe bien précis. La langue
française est si riche qu’elle vous permettra d’éviter toute répétition.
N’hésitez pas à utiliser des synonymes.
Attention toutefois : un synonyme est rarement l’équivalent exact du mot
auquel on souhaite le substituer. C’est à vous de rester vigilant et de vérifier
si le verbe rend fidèlement la nuance que vous souhaitez. À titre d’exemple,
il y a une grande différence entre dire et suggérer, deux verbes qui
appartiennent pourtant à la même famille.
Accepter : accueillir – acquiescer – admettre – adopter – agréer –
approuver – souscrire – autoriser
Accomplir : effectuer – exécuter – réaliser
Accorder : 1er sens : allouer – attribuer – consentir – offrir – octroyer
2e sens : apporter – prêter
Affirmer : assurer – attester – avancer – certifier – prétendre – soutenir
Annoncer : communiquer – déclarer – faire connaître – informer –
apprendre – aviser – faire savoir – indiquer – préciser
Argumenter : arguer – plaider – commenter
Arrêter : interrompre – stopper – suspendre – cesser
Arriver à : aboutir – conclure – parvenir à
Assurer : effectuer – procéder à – garantir – certifier
Calculer : chiffrer – établir – évaluer – compter – quantifier
Causer : créer – déclencher – engendrer – entraîner – occasionner –
provoquer – susciter
Changer : améliorer – modifier – perfectionner – remanier – restructurer –
transformer
Collaborer : contribuer – coopérer – partager – participer
Comporter : contenir – indiquer – mentionner – spécifier – stipuler
Comprendre : comporter – contenir – embrasser – englober – inclure –
renfermer
Concevoir : échafauder – élaborer – préparer – fabriquer – créer
Confirmer : maintenir – certifier – corroborer – admettre – affirmer
Se conformer à : appliquer – exécuter – observer – respecter – suivre –
tenir compte – se plier à
Contribuer : collaborer – concourir – coopérer – participer
Découvrir : constater – déceler – relever – remarquer
Demander : exiger – ordonner – prier – solliciter – être reconnaissant de –
évoquer – questionner
Différer : ajourner – proroger – reculer – remettre – reporter – suspendre
Dire : avouer – communiquer – confier – dévoiler – expliquer – informer
Donner (un avis) : communiquer – divulguer – transmettre – accorder
Éclaircir : clarifier – élucider – préciser
Envoyer : adresser – expédier – transmettre
Établir : créer – fonder – implanter – installer – instaurer
Évaluer : chiffrer – définir – déterminer – estimer – établir
Faire : effectuer – entreprendre – exécuter – opérer – procéder – réaliser –
accomplir
Se garantir : se prémunir – se préserver – se protéger
Indiquer : fixer – préciser – signaler – spécifier – stipuler – transmettre
Informer : avertir – aviser – prévenir
Juger : apprécier – décider – estimer – évaluer
Montrer : manifester – témoigner
Partager : se ranger – souscrire à – s’aligner sur
Payer : acquitter – régler – solder – verser
Penser : considérer – croire – estimer
Perturber : déranger – dérégler – désorganiser
Préciser : spécifier – stipuler – mentionner
Provoquer : causer – créer – engendrer – occasionner
Réclamer : demander – exiger
Remplir : exécuter – honorer – respecter
Souscrire : contracter – signer
Vérifier : contrôler – examiner
Voir : constater – remarquer – noter
Vouloir : désirer – souhaiter
Pour mettre attirer l’attention, faire allusion, faire apparaître, faire remarquer, mettre en lumière,
en valeur une noter, penser que, préciser, ajouter, proposer, s’étonner, souhaiter, souligner,
opinion suggérer
Pour aborder (telle question, tel point), analyser, citer, constater, déclarer, dire, étudier,
expliquer, exposer, faire connaître, montrer, résumer
informer
Pour assurer, acquiescer, affirmer que, approuver, appuyer, confirmer, défendre, exprimer sa
défendre préférence, faire prévaloir, intervenir, plaider pour, privilégier, proclamer, se
déclarer d’accord, témoigner de l’intérêt pour
déplorer, émettre des réserves, formuler des remarques, redouter, regretter que,
Craindre
reprocher, s’inquiéter de
contester, désapprouver, infirmer, marquer son désaccord, nier, objecter, réfuter,
S’opposer
rétorquer, s’élever contre, se plaindre de

Très (trop) souvent, nous choisissons la facilité en utilisant des verbes


« passe-partout », les fameux verbes « être », « avoir », « faire », « mettre »,
« donner », « dire »…
Il va sans dire que vous pouvez mieux faire.
À titre d’exemples :
N’écrivez pas Préférez
 Notre administration a plus de  Notre administration compte (emploie) plus
huit mille employés de huit mille employés
 Roland souffre régulièrement du dos
« avoir »  Roland a régulièrement mal au  Souhaitons que ce reportage bénéficie d’une
dos
large diffusion
 Souhaitons que ce reportage ait
une large diffusion

 Ce téléviseur ne se fait plus  Ce téléviseur ne se fabrique plus


 Natacha prépare le dîner
 Natacha fait le dîner
« faire »  Fanny a fait une erreur  Fanny a commis une erreur
 Léonie présente ses excuses
 Léonie fait ses excuses
 Pierre rédige son rapport
 Pierre fait son rapport
 J’ai mis du temps à rassembler  J’ai consacré du temps à rassembler ces
ces documents documents
 Clara a mis de l’argent de côté  Clara a économisé de l’argent
« mettre »  Karima a mis ses jouets dans le  Karima a rangé ses jouets dans le coffre
coffre  Les candidats diffusent leur CV sur Internet
 Les candidats mettent leur CV
sur Internet
 Ils disent que vous auriez menti  Ils prétendent que vous auriez menti
« dire »  Le Directeur a dit qu’il aurait pu  Le directeur a avoué qu’il aurait pu mieux
faire mieux faire

Les erreurs « classiques » à éviter


Nous vous faisons une remise de 10 %  consentons, accordons.
Une erreur a été faite par nos services  commise.
Le montant de votre facture est de 56 € HT  s’élève à.
La livraison du 07/11 a été faite  effectuée.
Nous avons vu une erreur  relevé.
Veuillez nous dire la date à laquelle vous allez nous payer  Veuillez nous
préciser la date à laquelle vous comptez envoyer votre règlement.

Vocabulaire administratif
Le vocabulaire administratif consiste en l’emploi de termes, de locutions et
d’expressions qui ont un sens précis et toujours semblable. Ce vocabulaire
est formaliste, il faut en observer les conventions. Il est toutefois nuancé et
permet de traduire la pensée avec exactitude et fidélité.
En tant que rédacteur, vous devez toujours utiliser le mot juste pour
exprimer votre pensée.
Annulation d’une disposition législative ou réglementaire (l’abrogation d’un texte
Abrogation
ne peut être prévue que par un texte de même valeur)

Adopter Approuver ; voter


1
. Affecter un fonctionnaire, c’est le destiner à un certain emploi. C’est donc un
Affecter,
quasi-synonyme de nommer
affectation
2
. Affecter un crédit : le destiner à une dépense
Qui se rapporte à (les pièces afférentes à une affaire doivent être jointes au
Afférent
dossier)
Approbation donnée par l’autorité compétente (soumettre un dossier à l’agrément
Agrément
d’un chef de service)

Décision de reporter à plus tard un jugement, une décision administrative, une


Ajournement
réunion

Amendement Modification apportée à un projet de texte (les députés amendent un projet de loi)
Double authentique d’un acte. Copie certifiée conforme à l’acte qu’elle reproduit
Ampliation
par un fonctionnaire compétent

Approbation Acceptation par une autorité supérieure d’une décision prise par une autorité
subordonnée

Assignation à Décision de l’autorité administrative ou judiciaire imposant une personne de


résidence résider en un lieu déterminé qu’elle ne peut quitter sans autorisation

Avancement Progression d’un agent dans son grade


Avenant Acte par lequel on modifie les clauses d’un contrat existant

Ayant-droit Personne à qui sa qualité ou ses titres permettent d’exercer une action
Signature apposée d’avance sur une feuille de papier laissée blanche en partie ou
Blanc-seing
en totalité

Casier Document qui existe au greffe de chaque tribunal de grande instance sur lequel
judiciaire sont portées les condamnations encourues par un citoyen

Chose jugée Décision prise par un tribunal en dernier ressort et devenue définitive
Sommation à comparaître, soit comme prévenu, soit comme témoin devant les
Citation
tribunaux
Commission Réunion formée de représentants en nombre égal de deux parties en présence
paritaire

Toute affaire qui peut être portée devant les tribunaux. Ensemble des litiges
Contentieux
soumis aux tribunaux. Service qui s’occupe des affaires litigieuses

Débouter Déclarer par jugement qu’une demande introduite en justice n’est pas fondée
Perte d’un droit soit pour inexécution d’une obligation, soit pour non-
Déchéance
accomplissement d’une formalité

Traduire devant une juridiction (les personnes prises en flagrant délit sont
Déférer
immédiatement déférées devant un tribunal)

1
. Examen d’une question par un groupe de personnes (cela résulte d’une
Délibération délibération d’un conseil…)
2
. Résultat de cet examen (par délibération en date…)

Démettre Démissionner d’une fonction


Département Ensemble des services centraux et extérieurs constituant un ministère
ministériel
Dérogation Exception par rapport à ce qui est prévue par la réglementation

Déposséder d’un droit ou retirer à une autorité administrative, ou à un juge, une


Dessaisir
affaire qui avant été soumise à sa décision
Détachement Position d’un fonctionnaire provisoirement placé hors de son administration ou de
son service d’origine pour remplir d’autres fonctions en continuant de bénéficier
des droits à l’avancement et à la retraite
Différer Remettre à plus tard les effets d’un acte ou d’une décision

Effectif Nombre de personnes composant un groupe


Émaner Provenir, découler de (cette lettre émane du Préfet de Haute-Savoie)

Entrer en Date à laquelle il devient applicable


vigueur
Certains croient à tort que ce terme signifie « erreur ». Il s’emploie exclusivement
Errements
au pluriel et signifie manière habituelle d’agir, de diriger
Exonérer, Dispenser d’un paiement ou d’une obligation de faire
exonération

Ensemble des décisions des tribunaux d’où l’on peut déduire la solution des
Jurisprudence
questions de droit controversées

Justifier Prouver le bien-fondé


Litige Différend entre deux ou plusieurs personnes

Acte par lequel on détruit l’effet d’empêchement produit par une saisie, une
Main levée
opposition, une inscription hypothécaire
Mesure Décision prise par une autorité administrative

Notifier Porter une décision à la connaissance de l’intéressé


État d’un acte ou d’une décision qu’un vice de forme ou de fond empêche de
Nullité
produire légalement ses effets
Pièces Synonyme de documents

Voie extraordinaire ouverte par la loi pour attaquer les décisions judiciaires ou
Pourvoi
administratives qui ne sont plus susceptibles d’aucune autre voie de recours
Acte par lequel le président de la République atteste officiellement l’existence
Promulgation
d’une nouvelle loi et la rend obligatoire
Porter à la connaissance des administrés les textes officiels par insertion dans le
Publication Journal officiel et les Bulletins officiels des diverses administrations (ou par voie
d’affichage ou électronique)
Réserve Restriction (sous réserve de)

Responsabilité Obligation de répondre de ses actions ou de celles des autres


1
. Territoire sur lequel s’exerce la compétence d’une autorité ou d’un juge
Ressort
2
. Compétence, être dans les attributions de… (sens courant)
Rétroactif Se dit d’un acte ou d’un texte dont la mise en application est antérieure à la date à
laquelle la décision a été prise ou le texte signé
Destituer un fonctionnaire de ses fonctions. Peut également s’employer dans le
Révoquer
sens d’annuler
Porter un problème à la connaissance de l’autorité administrative compétente pour
Saisir
qu’elle prenne la décision
Soumettre Adresser pour examen, pour décision (soumettre des propositions d’action)

Surseoir Interrompre momentanément les effets d’une décision


1. Interrompre les effets d’un texte réglementaire
Suspendre 2. Relever momentanément un agent de ses fonctions dans l’attente d’une décision
à prendre à son égard

Vacant Non occupé


Vigueur Entrer en vigueur : entrer en application

Viser Attester par une signature que l’on a pris connaissance d’un document
Voie Succession des autorités administratives intermédiaires situées selon la hiérarchie
hiérarchique entre l’expéditeur et le destinataire

W
Webinaire
Néologisme associant les mots « Web » et « séminaire », le Webinaire est
un séminaire d’information ou de formation se déroulant sur Internet à
travers l’utilisation de l’outil technologique Adobe Connect (outil accessible
à partir d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone).
Le Webinaire peut être enregistré et revu ultérieurement en podcast (un
podcast est une création audio ou vidéo que l’on peut écouter ou visionner
n’importe où, n’importe quand).

Wikiterritorial
Le Wikiterritorial est un espace de diffusion, en accès libre, de ressources
informatives et pédagogiques classées par grands domaines de compétences
et types d’articles.
Il comprend notamment un fil d’actualité, une encyclopédie territoriale, un
espace concours et des lettres d’information documentaire.

1 Wemäere J (2007). Les 100 mots de la formation. PUF, Coll. Que sais-je ?, Paris.
2 La « capacité » est l’ensemble de savoirs et savoir-faire acquis à l’issue d’une formation. La
capacité est un potentiel. Il s’agit en quelque sorte d’une compétence qui n’est pas encore éprouvée
en situation réelle.
3 « Apprenant » est un terme d’origine canadienne qui désigne tout individu qui apprend, qui
recherche par lui-même la connaissance. Il s’oppose au terme de « formé » qui exprime une
représentation passive du stagiaire en formation.
4 Les « acquis » sont l’ensemble des savoirs et savoir-faire dont une personne manifeste la maîtrise
dans une activité professionnelle, sociale ou de formation.
CONCLUSION
Ce que ces pages ont essayé de vous apprendre – ou de vous rappeler –
c’est que l’écriture professionnelle, qu’elle soit administrative ou
d’entreprise, est un genre laissant peu de place à l’improvisation ou à l’à-
peu-près. Écrire dans la sphère du travail, ce n’est pas écrire pour le plaisir
du texte, même si celui-ci peut être présent, quand on maîtrise les dossiers
et les mots. C’est d’abord écrire pour être lu, compris, suivi, et parfois obéi.
À ce titre, un ensemble de techniques régit cette famille rédactionnelle,
caractérisée par des enjeux forts. À travers les lettres qu’elles envoient, les
courriers auxquels elles répondent, les notes qu’elles produisent, entreprises
et administrations informent et communiquent, mais elles renvoient déjà
une image d’elles-mêmes, d’amateurisme, parfois, de rigueur ou de
professionnalisme, c’est mieux. Or, tous ces écrits ne sont pas produits par
les institutions, mais par celles et ceux (vous, sans doute) qui les incarnez,
les représentez. Vous êtes à ce titre investis d’un pouvoir, qui se fonde sur
un savoir, tout à la fois professionnel, rédactionnel, technique, juridique.
Plus l’époque impose des mutations rapides (essor des techniques
d’information et de communication, mutualisation des services et des
compétences, redéfinition des métiers traditionnels…) et mieux vous devez
être armés afin de vous adapter aux changements, de répondre aux défis,
d’être en phase avec les attentes de la hiérarchie, des administrés ou des
clients. C’est pourquoi vos tâches sont d’abord d’assurer une interface, en
mettant en forme des messages, que vous acheminez vers vos destinataires
via un média approprié et selon une forme requise. Cette mission vous
pousse à la formation, et parfois à l’auto-formation. Vous êtes tous porteurs
de compétences et de connaissances, qui ont cependant besoin de règles et
de techniques pour être mises en forme. Sans celles-ci, le talent reste
souvent confus.
J’espère que ces pages vous auront permis de vous remémorer, et peut-être
d’apprendre les rudiments de l’écriture professionnelle. Savoir écrire sert
tout au long de la vie, c’est une manière d’être compris et reconnu.
Maîtriser les techniques de rédaction, cela peut être un outil d’émancipation
et de promotion, c’est un vecteur de reconnaissance. Si ce livre, tout à la
fois modeste et ambitieux, vous permet à l’avenir une écriture plus aisée,
plus agréable et plus efficace au quotidien, alors ces pages auront atteint
leur objectif.
Finalement, à quoi va ressembler la formation de demain ?
Jusqu’alors, les formés étaient convoqués pour une journée de formation
isolée, c’est-à-dire sans préparation en amont ni possibilité de revenir sur le
contenu a posteriori : pas de suivi des nouvelles connaissances acquises ni
des compétences associées.
Dans les années à venir, les choses vont se modifier. On ne parlera plus
vraiment de formation « en présentiel » mais plutôt de formation
multimodale.
Petite projection dans un futur proche…
Tout d’abord, les stagiaires sont automatiquement dirigés, grâce à des
experts, vers les formations les plus adaptées à leurs besoins, leurs objectifs,
les compétences qu’ils doivent améliorer, leurs niveaux de connaissances.
Pour débuter la formation, les apprenants suivent un module à distance pour
s’approprier le concept à aborder. Selon les thématiques et les préférences
de chaque formé, on présente des vidéos, des jeux, de la réalité virtuelle,
des questions ouvertes amenant une recherche documentaire… Ce premier
module, très interactif, est construit sur mesure pour chaque apprenant.
Suite à cette phase d’appropriation des bases, les apprenants suivent une ou
plusieurs sessions « en présentiel », avec un formateur. Ce dernier propose
de mettre en application les contenus théoriques et méthodologiques cités
précédemment. Il dispose pour cela d’une pédagogie et de nombreux outils
qui lui permettront d’animer ces sessions : des supports de présentation
interactifs, des applications de réalité virtuelle, des jeux… Pour les formés,
c’est l’occasion de poser des questions, d’échanger, d’interagir entre pairs.
La formation se poursuit pour une durée plus ou moins longue en fonction
des thématiques envisagées. Elle se fera « en distanciel » et sera intégrée au
poste de travail de chaque collaborateur.
•on met en place une plateforme (type Formadist) où les apprenants
peuvent échanger, partager, contribuer et poser des questions en cas de
difficultés rencontrées ;
•les formés ont aussi accès via cette plateforme à un ensemble de
ressources complémentaires pour aller plus loin dans la thématique
abordée ;
•régulièrement, des rencontres entre les formés et le formateur sont
organisées : ce sont des Webinaires, des Workshops d’une heure pendant
lesquels les formés discutent, échangent, posent leurs questions ;
•les apports de la formation sont évalués dans les 3 à 6 mois qui suivent la
formation grâce à des petits outils d’évaluation (quiz par exemple). Ces
outils permettent de mieux appréhender : ce qui a été retenu de la
formation ; en quoi la formation a-t-elle modifié le comportement et le
travail du formé.
Finalement, la formation ne se fait plus uniquement en face à face
pédagogique formé/formateur. Grâce au recours de plus en plus
systématique à des outils digitaux, la formation est aujourd’hui envisagée
comme un véritable process en plusieurs étapes intégrées au travail de
chaque apprenant.
BIBLIOGRAPHIE
Pour aller plus loin…
Tout a été mis en œuvre, dans l’écriture de ce livre, afin qu’il vous soit
directement utile. Néanmoins, si vous souhaitez approfondir certains des
aspects abordés ici, je vous propose cette bibliographie sélective, organisée
par thèmes.
Les indispensables à lire :
Biland E. (2012). La fonction publique territoriale. La Découverte, coll.
« Repères/Sciences Politiques-droit », Paris.
Brahic M. (2004). Mieux rédiger les écrits professionnels. Les Éditions
d’Organisation, Paris.
Fayet M., Nishimata A. (2009). Savoir rédiger le courrier d’entreprise.
Eyrolles, Éditions d’Organisation, Paris.
Gilder A. (2009). Le français administratif. Écrire pour être lu. Éditions
Glyphe, Paris.
Hoffbeck G., Walter J. (1996). Prendre des notes vite et bien. Dunod, Paris.
Kadyss R., Nishimata A. (2006). Rédiger avec succès lettres, e-mails et
documents administratifs. Gualino éditeur, Paris.
Kadyss R., Nishimata A. (2011). Orthographe. Gualino Lextenso éditions,
Paris.
Lardellier P. (1998). Le journal d’entreprise : les ficelles du métier. Les
Éditions d’Organisation, Paris.
L’équipe Sydo (2017). Comment formerez-vous demain ? 11 tendances
décryptées. Eyrolles, Paris.
Maillet P. (2007). Les écrits de synthèse. Les Éditions Bertrand-Lacoste,
Paris.
Nishimata A. (2011). Vocabulaire. Gualino Lextenso éditions, Paris.
Taupin A. (2008). Bien rédiger. Eyrolles, Paris.
Verdier P. (1989). Guide pratique de la correspondance administrative.
Berger-Levrault, Paris.
Wemäere J. (2007). Les 100 mots de la formation. PUF, Coll. Que sais-je ?,
Paris.
Les sites Web :
www.service-public.fr
Le site de l’administration française, pour tout ce qui concerne les questions
autour de la législation de la formation.
www.journaldunet.com
Un incontournable.
www.formationdedemain.fr
Les conférences sur la formation de demain.
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