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ISBN : 978-2-37687-352-5
(Versions numériques)
REMERCIEMENTS
Ce livre est le résultat d’une réflexion pratique menée depuis quelques
années en collaboration avec des organismes de formation publics et privés.
Je remercie tous les responsables de programmes qui m’ont accordé leur
confiance, et avec qui j’ai pris plaisir à « monter des stages » et les animer.
Bien sûr, les choses ont été rendues possibles et faciles grâce à mes
indispensables collaborateurs et interlocutrices au quotidien.
Chers stagiaires, je me suis nourrie de vos questions, de vos interrogations
et de tous nos échanges, si riches humainement. Ces pages sont pour vous.
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
EN GUISE DE PRÉAMBULE…
A
Action de formation
Administration
Apprenant/Apprenance
Argumentation
Arrêté
Assistant(e) de formation
B
Bilan de compétences
Billet d’humeur
Blended learning (anglicisme)
Bordereau
C
Circuit de lecture
Circulaire
Classe virtuelle
Coach (anglicisme)
Communauté de stage
Communication
Communiqué de presse
Compétence(s)
Compte rendu de réunion
D
Décret
Délibération
E
Écrits professionnels
E-learning (anglicisme)
E-mail (anglicisme)
F
Formation/Formateur(s)
Formules
H
Hiérarchie
I
Incorrections
L
Lasswell
Lettre administrative
Lisibilité
M
Majuscule
Mooc (anglicisme)
N
Note d’information
Note de service
Note(s) aux concours de la fonction publique
O
Ordre de mission
P
Plan(s)
Ponctuation
Portrait
Présentiel
Principes de l’écriture administrative
Prise de notes
Procès-verbal
Q
Quintilien (méthode de)
R
Rapport
Relations publiques
S
Scénario pédagogique
Style d’écriture
T
Télécopie
Titres
V
Verbes d’action
Vocabulaire administratif
W
Webinaire
Wikiterritorial
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
EN GUISE DE PRÉAMBULE…
Ce n’est ni chez les libraires ni dans les salons du livre que l’on rencontre le
plus de professionnels de l’écriture, mais dans l’Administration. Car celle-
ci, premier employeur de France, a à son service des centaines de milliers
de personnes précisément payées pour rédiger, à longueur de journées,
lettres, courriers, rapports, notes, comptes rendus et procès-verbaux.
Rappelons en effet ce constat d’évidence : le Service public (comme la
plupart des entreprises, d’ailleurs) pense, communique et agit par écrit. Or,
l’écriture professionnelle est un genre spécifique. Elle requiert des règles de
préparation, de conception et de rédaction rigoureuses, qui doivent plus aux
vertus de la méthode qu’à une hypothétique inspiration. Elle exige donc une
grande rigueur de forme et de fond, et une connaissance claire, déjà, des
règles présidant à ce genre rédactionnel spécifique.
Or, le poids des habitudes, autant que l’urgence vont souvent à l’encontre
de la clarté et de l’exhaustivité qui devraient être le propre de cet exercice
rédactionnel. L’Administration, l’entreprise et les partenaires de la
communication interne et externe subissent alors le préjudice majeur
d’incompréhension, générant retards et énervements. Beaucoup de
négligences gâchent de l’encre et des feuilles, qu’il s’agisse du style, de
l’expression, des règles de base du français, ou encore de l’utilisation d’un
vocabulaire non approprié. Toutes ces imprécisions desservent
l’Administration et altèrent l’image de marque du Service public. Et il
souffre d’un paradoxe coûteux : d’un côté, pléthore de courriers, rapports,
comptes rendus, notes à rédiger ; de l’autre, une vraie rareté en « bonnes
plumes », claires et efficaces. D’où un manque à gagner réel pour tous les
services écrivant… mal (en tout cas pas très bien), à longueur de journée et
d’année.
Question de méthode ? Sans aucun doute. Un clavier sous la main, nous ne
partons pas tous avec les mêmes armes. Chacun a ses points forts et ses
points faibles. En ce qui concerne l’expression écrite, tout le monde a en
mémoire le temps des rédactions et des compositions scolaires, qui voyaient
toujours les mêmes élèves se distinguer. Cela tendrait à affirmer qu’il y a
des plumes d’or, talentueuses à souhait, qui courent et virevoltent avec
aisance et facilité. Tant mieux pour elles. Mais, a contrario il n’y a pas de
« plumes de plomb ». Personne n’est irrémédiablement et définitivement
incompétent pour écrire. En effet, l’écriture demande beaucoup de méthode
et de pratique. Et même, avouons-le, quelques « trucs ». Ces règles,
appliquées avec pertinence, permettent de transformer un texte à la
présentation négligée, non normée, au contenu sans relief et sans intérêt, en
un écrit enlevé, alerte, se laissant lire avec plaisir.
Ce nouvel abécédaire, entièrement actualisé, a pour objectif de donner aux
« écrivants » les « outils » et les méthodes qui vont leur permettre de
rédiger rapidement et efficacement des écrits professionnels objectifs,
précis, concis. Ce guide, augmenté de nouvelles notions prenant en compte
les métamorphoses du monde de la formation, entend rappeler toutes les
règles théoriques et pratiques permettant de rédiger efficacement. Il aborde
les grands genres professionnels, les formules de lisibilité, les différents
types de plans, les méthodes d’exhaustivité intellectuelle et de clarification
de la pensée, l’enchaînement des idées et des arguments, l’énonciation des
objectifs de la rédaction. Il s’intéresse également au langage et au
vocabulaire : les champs sémantiques professionnels, synonymes,
paronymes, mots-outils d’organisation et d’articulation, grammaire et
orthographe, formules de politesse… Enfin, l’actualisation de cette édition
tient dans l’introduction des références aux nouvelles modalités
d’apprentissage : Mooc, classes virtuelles, webinaires, wiki, e-learning…
Véritable guide méthodologique, conçu sous la forme d’un abécédaire, cet
ouvrage est destiné à toutes celles et tous ceux qui pratiquent la rédaction
professionnelle au quotidien (secrétaire, technicien, employé de bureau,
ingénieur, cadre...). Il constitue un outil indispensable pour la rédaction et la
présentation des principaux documents professionnels et administratifs. Il
permet à chacun de maîtriser les différents aspects de la rédaction
professionnelle, conformément aux exigences de l’Administration,
principalement, mais aussi du secteur privé.
Il s’agit bien là d’un ouvrage de méthodologie du « savoir écrire »,
condition sine qua none d’une communication accomplie. Communication
qui passe par l’application rigoureuse d’une méthode de travail
professionnelle, et non par une spontanéité qui touche vite ses limites, face
à l’épreuve de la réalité et aux exigences croissantes et justifiées du
« 100 % qualité » et « zéro défaut ».
Bien écrire au quotidien, j’y reviens, c’est s’assurer d’être lu, compris, et
plus encore, respecté. Maîtriser les règles de l’écriture (ce qui devrait être
un prérequis pour tous les professionnels de la rédaction), c’est être en
possession d’un savoir tourné vers les autres. Cette science des mots et des
idées est aussi un outil d’émancipation personnelle et professionnelle. Elle
est l’une des plus sûres clés de la réussite pour vous toutes et tous, qui en
écrivant bien, gagnez sur tous les tableaux, vous exprimant mieux, avec
confiance, rigueur, assurance et justesse.
A
Action de formation
Une action de formation, ce sont les moyens mis en œuvre par un formateur
pour permettre d’atteindre les objectifs pédagogiques de la formation. On
définit également l’action de formation comme l’action pédagogique
dispensée auprès d’adultes portant essentiellement sur l’acquisition de
savoirs et de savoir-faire. La notion d’action de formation fait référence à
une intervention de durée limitée, généralement supérieure à une journée.
D’un point de vue réglementaire depuis 1984 en France, une action de
formation professionnelle doit satisfaire à cinq exigences :
•elle doit avoir un objectif, un but précis, en termes de savoir ou savoir-
faire pour l’apprenant ;
•un programme sous la forme d’un document écrit décrivant les différentes
phases d’apprentissage ;
•le niveau de connaissance requis pour suivre la formation ;
•un encadrement et des moyens pédagogiques, un formateur et un
équipement adéquat ;
•un système de suivi et d’appréciation des résultats, c’est-à-dire tout
document pouvant apporter la preuve que la formation a été contrôlée.
Réforme après réforme, la définition de l’action de formation n’a cessé
d’évoluer. La loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018 vient une
nouvelle fois élargir cette définition.
Elle y intègre cette fois la notion d’objectif. Dans l’article L.6313-1 du
Code du travail, une action de formation se présente donc comme « un
parcours pédagogique qui permet d’atteindre un objectif professionnel ».
Les actions de formation doivent remplir des objectifs de développement
des compétences ou développement de la qualification. Ces objectifs sont
de quatre ordres :
•permettre à une personne sans qualification professionnelle ou sans
contrat de travail d’accéder à un emploi dans les meilleures conditions ;
•favoriser l’adaptation des salariés à leur poste de travail, leur maintien
dans l’emploi, favoriser le développement de leurs compétences en lien
ou non avec leur poste de travail, leur permettre d’obtenir une
qualification plus élevée ;
•pour les travailleurs dont l’emploi est menacé, réduire les risques résultant
d’une qualification inadaptée à l’évolution des techniques et des structures
des entreprises, en les préparant à une mutation d’activité dans le cadre de
leur entreprise ou en dehors ; et pour les salariés dont le contrat est rompu,
leur permettre d’accéder à des emplois exigeant une qualification
différente ou à des non-salariés d’accéder à de nouvelles activités
professionnelles ;
•aider à la mobilité professionnelle.
On assiste aujourd’hui à l’ouverture de nouvelles modalités de formation.
Comme l’avait annoncé la ministre du Travail Muriel Pénicaud en 2019,
« la définition de l’action de formation sera revue de façon à libérer
l’innovation pédagogique, encourager les formations innovantes, simplifier
la formation en situation de travail. » Voilà qui est chose faite puisque la
redéfinition de l’action de formation précise que celle-ci peut dorénavant
« être réalisée en situation de travail ou, en tout ou partie, à distance ».
Plus concrètement, de nouvelles actions formatives s’intègrent dans la
définition. « Tutorat, coaching, travail collaboratif, partage de pratiques,
Mooc… », du moment qu’il y a un objectif professionnel clairement défini
et que le parcours est balisé.
Administration
L’Administration a toujours privilégié les relations écrites. N’oublions pas
qu’administrer, c’est donner des avis, prendre des décisions, édicter des
règles, répondre à des demandes, informer, instruire des dossiers. Certains
de ces actes peuvent se faire oralement. Mais le mode de relation
administratif de prédilection reste l’écrit.
Or, l’usager se plaint régulièrement de formulaires incompréhensibles, de
lettres au jargon indéchiffrable. Ce travers, et c’est peu flatteur, a même
servi de sujet d’inspiration à des humoristes. Alors vous, chères rédactrices
et chers rédacteurs, vous êtes constamment pris entre le « marteau et
l’enclume » : vous craignez d’un côté « d’écrire » comme tout le monde et
d’être trop familier, de l’autre, d’employer un langage trop complexe et trop
technique et du coup, d’être inaccessibles pour la plupart de vos lecteurs.
Longtemps critiquée, décriée, l’Administration ne souhaite qu’une chose :
communiquer le plus clairement possible. Des politiques de simplification
du rapport aux administrés sont passées par là, plus ou moins bien mises en
œuvre, mais souhaitant toutes clarifier. Alors pour ce faire, l’Administration
demande en substance d’appliquer quelques règles, énoncées pour la
plupart d’entre elles dans cet abécédaire.
Pour comprendre ce que peuvent avoir de particulier le style et les règles
d’écriture administrative, rappelez-vous la définition de l’Administration :
l’Administration est l’ensemble des services et des agents chargés d’assurer
la marche des services publics avec les deux volets de ce terme, le volet
« puissance publique » et le volet « service public ». Vous êtes donc les
agents chargés d’assurer ces services, qui impliquent implicitement ou
explicitement des droits et des devoirs vous incombant.
La notion de « puissance publique »
L’État, la Région, le Département et la Commune, dans leurs activités,
détiennent la puissance publique et de ce fait, l’autorité. Les actes de
l’Administration sont souvent des décisions (accord, agrément…). Ce qui
implique une certaine impersonnalité, une solennité de ses actes, mais aussi
l’utilisation de formules très spécifiques.
La notion de « service public »
L’Administration se distingue des autres activités par le fait qu’elle est un
service public, c’est-à-dire au service de la collectivité. Par ce biais, elle
vise à satisfaire l’intérêt général. Ce qui implique les notions d’objectivité,
de respect de la hiérarchie, de prudence, de précision, de courtoisie, de
rapidité d’exécution.
Vous reprenez alors conscience que mieux écrire, rédiger en étant clair,
complet, compris, c’est jouer pleinement votre rôle, remplir et même
honorer votre statut, qui consiste à être le juste interface entre votre
administration et ses usagers. Et bien sûr, il est bien plus gratifiant, à tous
niveaux, de faire bien, que de mal faire, ou de refaire…
Apprenant/Apprenance
Mot d’origine canadienne, l’apprenant est celui qui apprend, qui recherche
par lui-même la connaissance. Il exprime une vision positive et active du
stagiaire. Il s’oppose au terme « formé » qui exprime une représentation
passive du stagiaire en formation.
L’apprenance est un terme récemment apparu, en remplacement progressif
du mot formation. Il a été employé pour signifier un changement de cap : de
la formation, à l’apprenance, du formé à l’apprenant, remettant en cause
l’idée que la formation se résume exclusivement à une transmission des
savoirs. Elle rend acteur cet apprenant, qui devient sujet et non plus objet
dans l’acte pédagogique capable de se responsabiliser pour créer son
employabilité au sein de la société moderne.
Dans le cadre de cette évolution, nous sommes passés, de la formation des
adultes basée sur la transmission des savoirs, de manière exclusive, à une
culture nouvelle de la formation, centrée sur les individus. Les bénéficiaires
de la formation doivent devenir « acteurs », sujets apprenants. Il n’est plus
question de trouver les moyens d’apporter le savoir aux acteurs, mais de
donner aux sujets les moyens d’aller le chercher.
Argumentation
1. DÉFINITION
L’argumentation est l’art de justifier une opinion, une thèse que l’on veut
faire adopter. Autrement dit, c’est proposer à l’autre de bonnes raisons
d’adhérer à l’opinion qu’on lui propose. On convainc d’une opinion, d’un
point de vue, d’une thèse que l’on a soi-même et que l’on a envie de faire
partager à d’autres. Et surtout, on cherche à convaincre pour mobiliser,
susciter une action.
L’agent de fonction publique a la loi et les règlements avec lui, il n’a donc
pas à faire preuve de grands talents de persuasion : il énonce les faits, juste
les faits, rien que les faits, et il rappelle ce qu’en disent les textes.
Cependant, il est utile de connaître les grandes règles d’argumentation, qui
peuvent toujours servir.
En guise de petit rappel et parce qu’un peu de culture ne nuit jamais à la
santé, c’est le philosophe grec Aristote qui définissait l’art de convaincre
comme la méthode consistant à « trouver ce qu’un cas donné a de
convaincant » pour un public donné. Il s’opposait à l’usage de la ruse, de la
séduction et de la démagogie. Selon lui, argumenter, c’est proposer un
raisonnement. Tout était dit dans son célèbre traité intitulé Rhétorique (le
nom de la « science » de l’argumentation).
2. CARACTÉRISTIQUES ET EXEMPLES
Exemples d’utilisation
Les principaux types
Voici la thèse (que je veux défendre) :
d’arguments
« Rouler à ٥٠ km/h en ville, c’est bien »
L’analogie D’autres pays ont déjà appliqué cette mesure et cela fonctionne
Les avantages / les En roulant à 50 km/h, on réduira le nombre d’accidents, les piétons
inconvénients seront plus tranquilles, on économisera le carburant, c’est profitable
pour la planète…
Utilisation de données Selon les chiffres de l’INSEE, avec cette mesure, on réduit de 20 % le
scientifiques, historiques, nombre d’accidents
numériques
En principe, elles sont
irréfutables
Argument d’expérience On fait témoigner quelqu’un qui a vécu quelque chose de fort sur le
sujet traité
Appel aux valeurs Le respect de la vie humaine doit primer et mérite ce petit sacrifice
supérieures
Arrêté
1. DÉFINITION
L’arrêté est un acte officiel de l’Administration portant décision. Toute
autorité investie de pouvoir réglementaire est appelée à prendre des arrêtés
d’autorisation, d’interdiction, de nomination ; il existe des arrêtés
ministériels, préfectoraux, municipaux, du président du conseil régional, du
président du conseil général.
L’arrêté contient des mentions obligatoires spécifiques, à savoir :
•un en-tête (celui du service) ;
•un numéro d’enregistrement ;
•l’objet de l’arrêté ;
•la fonction et le titre de la personne qui prend la décision ;
•les visas : ceux-ci concernent tous les textes législatifs en application
desquels l’arrêté est pris, classés dans l’ordre d’importance ;
•les considérants : ces éléments se rapportent à des faits ou à des
circonstances qui ont motivé la prise de l’arrêté ;
•la mention arrêté ;
•la décision mentionnant les différents articles s’y rapportant ;
•la désignation du ou des fonctionnaires chargés de l’exécution de l’arrêté ;
•la date et la signature.
2. CARACTÉRISTIQUES
Un arrêté est publié lorsqu’il comporte des dispositions d’ordre
réglementaire. Il est notifié lorsqu’il comprend des dispositions
individuelles.
Le plan de l’arrêté est chronologique. Son intérêt est croissant. L’essentiel
du message se trouve à la fin, dans la conclusion.
Il comprend les éléments suivants :
•l’objet de l’arrêté ;
•le nom de la personne qui fait autorité ;
•les décrets et articles qui justifient l’arrêté (vu…) ;
•l’exposé du motif de l’arrêté ;
•les articles qui permettent d’établir cet arrêté ;
•la décision, c’est-à-dire l’arrêté.
Assistant(e) de formation
Gérant les aspects administratifs et logistiques des actions de formation,
l’assistant de formation est employé au sein de la direction des Ressources
Humaines (RH). Il est placé sous l’autorité du Responsable de formation. Il
peut être recruté dans les centres de formation ou les entreprises ayant un
service important de RH.
Le métier d’assistant en formation consiste à participer à l’analyse des
besoins et à la mise en place d’un plan de formation pour le personnel d’une
administration ou d’une entreprise. Il aide à établir un diagnostic service par
service et selon les évolutions prévues des postes. Il met en place le plan de
formation : il contacte et négocie avec les organismes de formation, gère le
suivi administratif et financier. Il coordonne le déroulement des formations,
il établit le lien entre les organismes et les employés de l’Administration ou
de l’entreprise. Bras droit du Responsable de formation, il le seconde dans
toutes les étapes du plan de formation.
Dans un organisme de formation, il effectue le suivi administratif et
financier des formations proposées. Il s’occupe de l’accueil et du suivi des
participants aux formations : accueil et information du public, inscription
des participants, gestion du planning des formateurs, tenue des dossiers. Il
assure la gestion logistique des cours dispensés : il édite et rassemble les
documents pédagogiques, il réserve les salles. L’assistant coordonne tous
les acteurs de la formation autour d’un même objectif : la réussite de
l’action de formation au sein de l’Administration ou de l’entreprise.
B
Bilan de compétences
Le bilan de compétences est un dispositif relevant de la formation
professionnelle continue qui consiste « à analyser ses compétences
professionnelles et personnelles, aptitudes et motivations afin de définir un
projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation », comme
l’indique l’article L. 6313-10 du Code du travail.
Cela, grâce à un accompagnement sur mesure, guidé et encadré par un
formateur consultant. Le bilan de compétences ne peut se faire sans le
consentement du salarié.
Le but d’un bilan de compétences est d’élaborer et de construire un projet
professionnel réaliste et réalisable. Dit autrement, il s’agit dans un premier
temps de se poser pour prendre le temps de faire le point sur sa situation
professionnelle actuelle puis ensuite d’envisager le futur de manière
sereine.
Concrètement, le bilan de compétences permet de booster une carrière. On a
rarement l’occasion de trouver au quotidien le temps, l’espace ou l’oreille
adéquate pour évoquer sa carrière, ses désirs, ses rêves ou même ses
difficultés. Cependant, on a constaté que quelle que soit la situation au
départ, faire un bilan de compétences provoque plusieurs bienfaits à l’issue
de l’accompagnement. Notamment en termes de confiance en soi et de
clarification d’objectif : envisager une reconversion professionnelle,
changer de secteur d’activité, évoluer vers plus de responsabilités, de
nombreuses options sont possibles. Enfin, il permet de lister les atouts et les
points de vigilance pour mener à bien son projet, et de définir un plan
d’action détaillé.
On a vu que le bilan de compétences est encadré par la loi sur ses objectifs.
Il l’est aussi sur sa forme et ses grandes étapes. L’accompagnement dure 24
h réparties en plusieurs séances espacées sur 2 ou 3 mois. Les séances
peuvent avoir lieu pendant le temps de travail, ou en dehors (soirs et
samedis).
Trois phases sont obligatoires : la phase préliminaire, la phase
d’investigation, la phase de conclusion :
•la phase préliminaire consiste à prendre connaissance du déroulé du bilan
et à préciser son objectif ;
•la phase d’investigation du bilan de compétences est la plus longue. Elle
peut comprendre 6 à 7 séances, soit 12 ou 14 heures. Il s’agit de la plus
importante. C’est la où le travail d’élaboration, de recherche et de choix
va se faire.
On y travaille l’analyse du parcours, les intérêts et les motivations, mais
aussi les compétences, les valeurs professionnelles et les qualités : c’est la
phase de connaissance de soi. Dans un second temps, les séances sont
consacrées à l’exploration de l’environnement professionnel et
aboutissent à la définition du projet.
Grâce aux entretiens, aux questionnaires, aux jeux et aux mises en
situation proposés et encadrés par le formateur consultant, la personne va
peu à peu élaborer son propre projet professionnel ;
•la phase de conclusion termine par la rédaction du projet et la construction
du plan d’action. Les points forts de la phase d’investigation ainsi que les
atouts et les freins sont repris dans un document-synthèse du projet, co-
construit entre le formateur consultant et la personne, et remise en mains
propres obligatoirement lors de la dernière séance.
Billet d’humeur
1. DÉFINITION
Ce genre sied assez peu à la lettre administrative classique ! Mais on le
retrouve par exemple dans le journal interne ou journal d’entreprise, organe
interne présent dans bien des entreprises ou administrations. Et si en
connaître la technique vous amenait à en proposer un pour le prochain
numéro !? Il exige une bonne plume, vive, alerte, concise et décalée, voire
ironique. Celui qui s’essaie à ce type d’écrit n’a pas droit à l’erreur. En
effet, cet exercice libre sert à faire briller le rédacteur, qui s’engage en tant
qu’individu dans son écrit. Il s’agit de montrer son sens de la formule, sa
magie du verbe, son esprit.
2. CARACTÉRISTIQUES
Le billet d’humeur est généralement très court, une quinzaine de lignes
maximum. On peut s’y permettre des jeux de mots, des citations. On y
cultive en tout cas l’aphorisme, cette maxime courte qui « ramasse » en
quelques mots forts une situation, un état de fait.
Le billet comporte toujours un titre programmatique : jeu de mots,
citation… qui annonce le contenu, en s’autorisant à être énigmatique.
3. EXEMPLE
Bordereau
1. DÉFINITION
Le bordereau se désigne communément par « bordereau de transmission »
ou « bordereau d’envoi ». C’est un document simple qui permet
d’acheminer les pièces d’un service administratif à un autre, chaque fois
que cette transmission n’implique pas de commentaires qui justifieraient la
rédaction d’une lettre d’accompagnement.
Comme tout type d’écrits, il contient des mentions obligatoires, à savoir :
•le timbre ;
•la suscription mentionnant le service expéditeur et le service destinataire ;
•la date ;
•la signature.
2. CARACTÉRISTIQUES
Ce document se présente de plus en plus sous la forme d’une simple feuille
ou d’une demi-page à laquelle sont reliées les pièces jointes. Le texte est
réparti en 3 colonnes :
La désignation des pièces L’indication du nombre de pièces Les observations
3. EXEMPLE
PRÉFECTURE DE LA MOSELLE
------------------
Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales
Metz, le…………
Mme le Directeur de la Division des Finances
S/c de M. le Directeur des Finances et des Ressources Humaines
Désignation des pièces Nombre Observations
C
Circuit de lecture
1. DÉFINITION
Le circuit de lecture ne convient pas à tous les écrits administratifs ou
professionnels, qui sont d’abord neutres et factuels. Cependant, il est très
important que vous le connaissiez, et il peut être utile que vous
l’utilisiez. D’origine journalistique, le circuit de lecture est constitué par le
titre, le chapeau (aussi écrit chapô), les intertitres, et les légendes
d’illustration. On le voit bien, il concerne donc les articles de presse, tous
fondus sur ce modèle. Très prisé des candidats aux concours de la fonction
publique, il permet de « s’approprier » rapidement l’essentiel d’un
document. En effet, le circuit de lecture peut contenir jusqu’à 80 % de la
teneur informative du texte. En quelques secondes à peine, vous savez si
vous devez ou non porter une attention particulière à ce document. Et les
journalistes ou (apprentis-journalistes) le soignent particulièrement. Une
même dépêche de presse peut prendre des sens et des tonalités totalement
différentes, selon le circuit de lecture adopté.
2. CARACTÉRISTIQUES
Il reste l’élément essentiel d’un texte. Il a pour double fonction de délivrer
Le titre
l’information principale, et « d’accrocher » le lecteur
Ce sont les quelques lignes en caractères gras qui se trouvent habituellement entre le
Le chapeau titre et l’article proprement dit. Il contient un premier développement de
(ou chapô) l’information. Le chapeau doit en même temps résumer, et donner envie au lecteur
« d’aller plus loin » dans la lecture
On peut à juste titre, considérer que le titre et le chapeau forment un tout, presque
Le chapeau
indissociable. Ils doivent d’ailleurs avoir la même tonalité. Un titre comique
(ou chapô)
s’accommoderait mal d’un chapeau strictement informatif
Ce sont les courts titres qui coiffent les différents paragraphes d’un texte. Leur rôle
Les est important. Ils introduisent ces paragraphes, et doivent permettre au lecteur
intertitres pressé d’aller directement à l’information qui l’intéresse. Ils relancent l’attention, en
redonnant un intérêt à la lecture
Les légendes Elles correspondent le plus souvent aux photographies commentées qui illustrent
d’illustration l’article
3. EXEMPLE
Article rédigé par Vincent Mongaillard, journaliste au Parisien, daté du 24
février 2012. Le circuit de lecture est parfaitement visible.
Circulaire
1. DÉFINITION
La circulaire émane du Premier ministre. Elle s’adresse à tous les agents
administratifs. Elle a pour objectif de préciser les modalités pratiques
d’application d’une réglementation afin qu’ils puissent appliquer les
directives émises.
Elle contient des mentions obligatoires, à savoir : timbre, lieu et date,
destinataire, objet et signature.
2. EXEMPLE
Le Premier ministre
Paris, le 21 février 2012
à
Monsieur le ministre d’État,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les secrétaires d’État,
Messieurs les préfets de région,
Mesdames et Messieurs les préfets de département
Objet : Suppression des termes « Mademoiselle », « nom de jeune fille », « nom patronyme »,
« nom d’épouse » et « nom d’époux » des formulaires et correspondances des administrations.
L’attention des administrations a été appelée à diverses reprises sur la persistance dans leurs
formulaires ou correspondances de termes se référant, sans justification ni nécessité, à la
situation matrimoniale des femmes.
Par le passé, plusieurs circulaires ont appelé les administrations à éviter l’emploi de toute
précision ou appellation de cette nature.
Les préconisations de ces circulaires méritent aujourd’hui d’être réaffirmées et prolongées
pour tenir compte des évolutions de la législation.
Classe virtuelle
Une classe virtuelle est une formation menée en ligne et en direct entre un
formateur et des apprenants éloignés géographiquement. Date et durée de la
formation sont connues à l’avance par l’ensemble des participants.
C’est ce qui différencie la classe virtuelle du module e-learning. Les
modules e-learning s’utilisent en effet de façon asynchrone (quand on veut)
et aucun formateur n’est présent pour animer les sessions.
La classe virtuelle utilise la plupart du temps la plateforme Adobe Connect
grâce à laquelle les participants peuvent discuter, se voir, partager des
documents, des vidéos, réaliser des quiz, partager leur écran.
La classe virtuelle recrée ainsi les mêmes conditions qu’une formation en
salle mais à distance.
Comment cela fonctionne ?
Pour accéder à une classe, c’est très simple. Les participants ont seulement
besoin :
•d’un ordinateur portable avec une connexion Internet ;
•d’un téléphone et un casque micro ;
•d’une webcam pour plus de confort et d’interactivité.
Les apprenants se connectent via un lien d’accès à une page Internet qui
leur est transmise au préalable par e-mail en renseignant les codes d’accès
mentionnés. Ils rejoignent ainsi la conférence téléphonique via le numéro
qui leur aura été communiqué.
Coach (anglicisme)
Quelle que soit son activité, exerçant pour le compte d’organisations ou de
personnes privées, le coach professionnel se reconnaît à sa formation, sa
pratique, sa déontologie et sa posture.
Plus précisément :
•il a suivi une formation spécifique au coaching ;
•il souscrit à un code de déontologie, explicitant entre autres : l’obligation
du secret professionnel, l’interdiction d’exercer tout abus d’influence, la
nécessité de respecter la limite de ses compétences professionnelles,
l’établissement de contrats clairs avec ses clients et, lorsque cela
s’applique, avec l’organisation commanditaire.
De tels contrats doivent aborder six points précis :
1
. le contexte et les objectifs du coaching ;
2
. le rôle du coach ;
3
. les dispositions du code de déontologie ;
4
. les détails du programme : durée, nombre de séances, lieu ;
5
. les honoraires et les conditions de paiement ;
6
. le droit du client à mettre fin au contrat.
Le coach témoigne d’une pratique continue du coaching associée à une
supervision régulière de celle-ci, d’un engagement de développement
professionnel permanent et de formation continue mais aussi d’un souci de
développement personnel et de travail sur soi.
Il possède :
•la capacité d’expliciter sa pratique avec des références théoriques établies
dans le cadre d’une démarche réflexive ;
•une approche bienveillante, centrée sur la personne, l’équipe ou le
système humain accompagné ;
•la volonté et la capacité de les accompagner vers leurs objectifs, en
autonomie et respect du libre arbitre.
L’appartenance à une association professionnelle de coachs implique le
respect d’une déontologie. L’accréditation ou la certification par cette
association professionnelle, qui induit une revue par des pairs (assesseurs
formés), de tous les points mentionnées ci-dessus, offre une garantie de
professionnalisme aux clients bénéficiaires du coaching.
Communauté de stage
Prenant appui sur la classe inversée, les communautés de stage ont pour
objet de mettre à disposition des apprenants qui suivent une formation en
présentiel, un espace numérique qu’ils peuvent consulter en amont et en
aval du stage.
En amont, les stagiaires peuvent y consulter le profil du formateur, prendre
connaissance de documents préparatoires, réaliser un test d’auto-évaluation
lorsque des prérequis sont demandés, faire part à l’intervenant(e) de ses
attentes.
En aval, les stagiaires peuvent consulter des documents complémentaires,
dialoguer, interagir avec les autres apprenants et le formateur.
En théorie, la communauté de stage débute 15 jours avant le temps
présentiel. Elle dure 1 mois après le temps présentiel.
Communication
Communication, le mot est lâché… Car c’est bien de communication dont
nous parlons dans ces pages, de communication écrite plus précisément. Et
vous êtes tous des professionnel(le)s de celle-ci, passant une partie
importante de votre temps de travail à rédiger, répondre, écrire.
Communiquer vient du latin « communicare » qui signifie « être en relation
avec », échanger des informations. C’est, pour une administration ou une
entreprise, la capacité à transmettre, en interne ou en externe, des messages
répondant à des objectifs précis, qui seront perçus de manière claire.
Penchons-nous sur le sens de circulation des communications en interne :
Descendantes D’un supérieur à un agent, un employé Le directeur donne un ordre à sa secrétaire
1. L’EFFICACITÉ
Toute démarche en communication doit viser à l’efficacité en termes de
compréhension et d’action. Elle doit répondre à un principe d’utilité de la
communication et de l’information pour l’émetteur et le récepteur.
2. LA SIMPLICITÉ ET LA CLARTÉ
Tout message et toute action doivent être pensés et conçus pour être
accessibles à tous et compris spontanément par le plus grand nombre. Si
vous utilisez des mots « compliqués », des mots issus de votre « jargon »
professionnel, croyez-moi, à moins d’y être initié et d’appartenir au même
« monde » professionnel, personne ne vous comprendra. Si le message, la
communication ne « passent » pas, vous n’avez pas atteint votre objectif.
C’est, disons-le simplement, raté ! Il y aura à cet échec de la
communication des conséquences dommageables, pour l’usager, et peut-
être pour vous…
3. LA FLUIDITÉ
Toute action doit utiliser le vecteur d’information et/ou de communication
le mieux adapté pour assurer une circulation rapide et optimale vers les
destinataires. Demandez-vous toujours si le moyen de diffusion que vous
choisissez est le bon. A-t-on réellement besoin de convoquer en présentiel
la majorité de nos agents à une réunion d’information… ? Comme son nom
l’indique, la réunion d’information sert à informer les agents. Point. Pas
d’échanges, pas de prise de décisions. Le degré « 0 » de la réunion, en
quelque sorte… Un e-mail ou une note d’information ne seraient-ils pas
préférables en termes de coût, d’inertie et de mobilisation du personnel… ?
Je pense que oui.
4. LA COHÉRENCE
Cette cohérence sous-entend une adéquation entre les messages, leurs
vecteurs et leurs destinataires.
5. LE COÛT
Osons en parler. Toute action de communication a un coût en argent, en
temps et en énergie. Elle doit donc être mise en œuvre en fonction d’un
rapport efficacité/coût. Connaissez-vous le coût (exorbitant) d’une
« simple » lettre administrative ? Des dizaines d’euros pour une « simple »
lettre, si on additionne le temps que vous passez à la concevoir, la rédiger,
la relecture par votre supérieur hiérarchique (à son taux horaire…),
l’envoi… Pensez au nombre de lettres qui transitent chaque jour dans les
nombreux services de l’administration française, cela donne le vertige.
Voici les règles élémentaires de la communication écrite à retenir :
Tenir Il n’a pas forcément connaissance de l’affaire. Il ne maîtrise peut-être pas les codes
compte du qui sont les vôtres, ni le contenu technique du dossier, et peut-être pas bien la langue
destinataire française, et celle utilisée, déjà
Faire un Le plan aide à choisir et à hiérarchiser les informations. Pour le lecteur, le plan aide
plan à comprendre rapidement la démarche et la logique du texte
Quand vous écrivez pour convaincre, commencez par lister les faits et les arguments
Choisir les
que vous allez développer. Référez-vous aux textes, aux lois qui sous-tendent le
« bons »
dossier à traiter. C’est un bon moyen de ne pas en oublier, de pouvoir les situer dans
arguments
la hiérarchie du plan
Choisir ses En fonction de votre public, vous choisirez les mots qui font a priori partie de son
mots vocabulaire. Adaptez-vous
Dans la plupart des écrits professionnels, vous devez proscrire absolument le ton
Choisir le
affectif. Mais il vous faudra aussi, à l’inverse, éviter le ton péremptoire. En clair, ni
ton juste
trop proche, ni trop lointain, ni trop hautain
Respecter Comprenez qu’il faut bannir absolument le jargon de spécialiste et les mots savants ;
les règles de éviter les incorrections ; donner la signification d’un sigle dès la première
lisibilité
utilisation ; faire des phrases courtes et développer une idée par phrase ; alléger les
phrases ; veiller à l’équilibre des paragraphes ; si la correspondance comporte
plusieurs pages, veiller à le faire apparaître clairement (pagination)…
Pour plus de détails, veuillez vous référer à la lettre L « Lisibilité »
Aller à N’oubliez pas que dans un écrit professionnel, l’objectif visé est l’efficacité qui
l’essentiel exige que l’on aille rapidement à l’essentiel. Soyez concis, précis, factuel
Citez toujours les faits tels que vous les avez observés ou qu’ils vous ont été
Citer les rapportés. Suivre un dossier revient à rappeler les faits, à renvoyer à des éléments et
faits à des événements dont la connaissance est partagée. Donnez des chiffres, des dates,
des statistiques chaque fois que possible
Utiliser des formulations positives. Ne dites pas : « il nous reste 20 % de travail à fournir »
formules
positives mais dites : « nous avons déjà fourni 80 % du travail ». Évitez les tournures
passives, qui rallongent et « embrouillent »
Utilisez des formules courtes et directes
Communiqué de presse
1. DÉFINITION
C’est un document par lequel une autorité politique ou administrative fait
connaître au public les résultats d’une étude, d’une conférence ou encore les
informations qu’il est intéressant de communiquer aux administrés. Comme
son nom l’indique, le communiqué est utilisé lorsque l’information est
transmise par voie de presse.
Court, incitatif, très utilisé par les entreprises, le communiqué de presse est
alors envoyé aux médias, aux journalistes dans le but de les informer d’un
événement comme la création d’une société ou le lancement d’un nouveau
produit. À ne pas confondre avec le dossier de presse, destiné à présenter
aux journalistes l’entreprise dans son ensemble.
2. CARACTÉRISTIQUES
En général, un communiqué de presse possède une structure bien précise.
En voici les éléments, dans l’ordre d’apparition :
Le titre
C’est l’information la plus importante de votre communiqué de presse. Il
doit être capable de capter l’attention par sa simple lecture. Couronnez le
d’un mauvais titre et votre communiqué de presse ne sera pas lu, même si
vous avez le meilleur contenu qui soit.
Le chapeau
Le chapeau du communiqué de presse est le petit paragraphe de deux ou
trois phrases maximum qui suit immédiatement votre titre. Il a pour objectif
de vous donner une seconde chance de faire entrer votre lectorat dans votre
histoire. Il est donc tout aussi important que votre titre. Le chapeau est un
résumé du contenu de votre communiqué de presse ainsi qu’un court
développement de votre titre.
Le corps du texte
Il constitue la partie principale du communiqué de presse. Faites-le le plus
simple possible. Allez droit au but, soyez précis, concis. Essayez de rester
dans la fourchette de 175/200 à 300/350 mots maximum. Rappelez-vous
que l’objectif du communiqué de presse est d’initier un contact avec les
médias pour acquérir davantage d’informations, afin qu’ils puissent en tirer
leurs propres conclusions.
Informations de contact
Inscrivez le maximum d’informations dans cette partie. Les éléments
importants à inclure sont votre numéro de téléphone, votre numéro de fax,
votre adresse e-mail, l’adresse postale de la société.
3. EXEMPLE
Objectif Convivialité :
Du café, des boissons chaudes et froides et des viennoiseries accueilleront les visiteurs. À 17
heures, pour clôturer la journée, un apéritif à base de jus de fruits bio sera offert à nos
prestataires et partenaires. L’occasion de se quitter en toute convivialité, autour du verre de
l’amitié, occasion, aussi, de la courte allocution de notre directrice, intitulée « Les
métamorphoses de la famille ». Un buffet « commerce équitable » accompagnera cet apéritif
ouvert à toutes et tous.
Mémo : Journée Portes ouvertes de la CAF Moselle, de 9 h à 17 h non-stop le 28 mars 2020,
17 rue de Mulhouse, parking
Contact presse : Karine Pentecôte, au 03 87 37 .. .. ou 06 16 24 .. ..
karine.pentecote@caf-moselle.fr
Compétence(s)
La compétence n’est pas équivalente à la connaissance loin s’en faut. Être
compétent, c’est posséder les bonnes connaissances mais c’est aussi et
surtout adopter les bonnes attitudes et mettre en pratique ces bonnes
aptitudes selon les situations.
Le dictionnaire interministériel propose la définition suivante : « la
compétence résulte d’une combinaison de savoirs, savoir-faire et savoir-être
mobilisés pour agir de manière adaptée, face à une situation professionnelle
donnée. Elle est évaluable ».
Une compétence s’acquiert par la pratique. Le passage à l’action est une
condition essentielle. Une compétence, ce n’est pas que du savoir, c’est
aussi de la pratique, du savoir-faire.
Qu’est-ce que la connaissance ?
Le dictionnaire interministériel apporte à ce sujet une définition claire et
univoque : « la connaissance s’applique aux savoirs théoriques et
techniques qui s’acquièrent par la formation, l’expérience professionnelle
ou extra-professionnelle. La compétence ajoute une dimension pratique,
l’habileté de mise en œuvre des connaissances en une situation bien
spécifique ».
Cette définition est particulièrement intéressante. Elle dissocie bien la phase
théorique de la phase pratique, et précise pour cette dernière l’importance
de disposer des bonnes attitudes comportementales lorsqu’il s’agit de passer
à l’action.
Être compétent, c’est aussi être capable de s’adapter à de nouvelles
situations, de nouveaux contextes pour exercer son talent dans les règles de
l’art.
2. CARACTÉRISTIQUES
Le compte rendu chronologique
3. EXEMPLES
Compte rendu chronologique
IUT de Saint-Malo : réunion du lundi 6 mai 2019 (Département SRC, Services Réseaux
Communication)
Participants :
Présents :
M. Galan : directeur de l’IUT (animateur)
Mme Ferro : enseignante
Mme Klein : enseignante
M. Burg : enseignant
M. Fontaine : stagiaire
Absents excusés :
Mme Kieffer : enseignante
M. Weiss : enseignant
Points à l’ordre du jour :
1. Réorientation de l’étudiant Quentin Oury
2. Congé maternité Mme Ferro
3. Bilan du travail fourni par les étudiants
M. GALAN ouvre la séance à 17 h en évoquant la réorientation de M. Quentin Oury, étudiant
en médecine qui souhaite rejoindre le département SRC. Il demande l’avis des participants sur
l’attitude à adopter.
Congé maternité Mme – part en congé maternité le – sera remplacée par M. Burg à titre
Ferro 1er juin 2019 ponctuel
D
Décret
1. DÉFINITION
Acte du pouvoir exécutif dont l’objet est d’assurer l’exécution des lois ou le
fonctionnement des services publics. On distingue les décrets en Conseil
des ministres, les décrets en Conseil d’État, les décrets en forme de
règlement d’administration publique.
2. EXEMPLE
Décret public sur le site Legifrance.gouv.fr
Le 20 avril 2012
JORF n°0287 du 10 décembre 2008
Texte n°2
DÉCRET
Décret n° 2008-1281 du 8 décembre 2008 relatif aux conditions de publication des
instructions et circulaires
NOR : PRMX0829186D
Le Premier ministre,
Vu la Constitution, notamment son article 37,
Décrète :
Article 1
Les circulaires et instructions adressées par les ministres aux services et établissements de
l’État sont tenues à la disposition du public sur un site internet relevant du Premier ministre.
Elles sont classées et répertoriées de manière à faciliter leur consultation.
Une circulaire ou une instruction qui ne figure pas sur le site mentionné au précédent alinéa
n’est pas applicable. Les services ne peuvent en aucun cas s’en prévaloir à l’égard des
administrés.
Cette publicité se fait sans préjudice des autres formes de publication éventuellement
applicables à ces actes.
Article 2
Modifié par Décret n°2009-471 du 28 avril 2009 – art. 1
L’article 1er prend effet à compter du 1er mai 2009.
Les circulaires et instructions déjà signées sont réputées abrogées si elles ne sont pas reprises
sur le site mentionné à l’article 1er.
Les dispositions du précédent alinéa ne s’appliquent pas aux circulaires et instructions
publiées avant le 1er mai 2009 dont la loi permet à un administré de se prévaloir.
Article 3
Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République française. Fait à Paris, le 8
décembre 2008.
François Fillon
Délibération
1. DÉFINITION
Acte juridique matérialisant les décisions des assemblées territoriales.
2. EXEMPLE
Séance du .../.../...
Nombre de membres en exercice : ......
Par suite d’une convocation en date du .../.../..., les membres composant le conseil municipal
de la commune de ... se sont réunis à ..., le .../.../..., à ...... heures sous la présidence de
M./Mme ..., Maire
Étaient présents : ... lesquels forment la majorité des membres en exercice et peuvent délibérer
valablement
Absents ayant donné procuration : M./Mme ... à M./Mme...
Absents excusés : M./Mme ...
Absents : M./Mme ...
Le conseil municipal de ............................
Vu le Code général des collectivités territoriales,
Vu la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires,
Vu la loi n°84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale,
Vu le décret n°2008-580 du 18 juin 2008 relatif au régime de la mise à disposition applicable
aux collectivités territoriales et aux établissements publics administratifs locaux.
Considérant :
– l’absence de moyens administratifs/techniques ..., de (collectivité d’accueil) ... ne permet
pas la prise en charge des tâches administratives/techniques à effectuer ;
– la possibilité de recourir ponctuellement à un agent de la commune de (collectivité
d’origine) ...
Le Maire propose à son assemblée de l’autoriser à signer avec la commune de (collectivité
d’accueil) ..., une convention de mise à disposition pour un adjoint administratif/ technique de
(grade) de la commune de (collectivité d’orgine) ... auprès de (collectivité d’accueil) ..., une
convention précisant, conformément à l’article 4 du décret susvisé : « les conditions de mise à
disposition, des fonctionnaires intéressés et notamment, la nature et le niveau hiérarchique des
fonctions qui leur sont confiées, leurs conditions d’emploi et les modalités de contrôle et
d’évaluation de leurs activités ».
Le projet de convention sera soumis à l’avis préalable de la commission administrative
paritaire, par la commune de (collectivité d’origine) ................
L’accord écrit de l’agent mis à disposition y sera annexé.
Le conseil municipal, après en avoir délibéré,
charge le Maire de signer pour l’agent concerné, la convention de mise à disposition de
personnel avec ............
Ampliation de la présente délibération sera transmise à :
– ............,
– ............
Fait et délibéré à ............ le .../.../...,
Ont signé au registre tous les membres présents.
Pour extrait conforme, le/la Maire,
(prénom, nom, qualité et signature)
E
Écrits professionnels
Nous allons vous proposer une vue synoptique (d’ensemble) des principaux
écrits professionnels ainsi que le rôle qu’ils jouent au sein de la fonction
publique territoriale. Tous les documents proposés dans le tableau ci-
dessous sont développés de manière approfondie dans cet abécédaire.
Les écrits destinés à l’externe
La loi
Fixer des règles et des principes (autorisations, nominations, instructions)
Le décret
Permet d’aider à l’application des lois
L’arrêté
Créer des droits et des devoirs
La décision
Donner un cadre juridique à des ordres formels ne le nécessitant pas obligatoirement
Le procès-verbal
Rendre compte le plus fidèlement possible des échanges ou débats d’une assemblée statutaire ou
réglementaire
E-learning (anglicisme)
Il existe tellement de définitions de la notion de « e-learning » qu’il est très
difficile de s’y retrouver et d’être sûr de parler de la même chose lorsqu’on
évoque ce sujet.
Largement diffusée à partir des années 1990, la notion de e-learning a
d’abord concerné les milieux scolaires et universitaires : sites web
éducatifs, bases de ressources pédagogiques, forums.
Étendue rapidement au monde de la formation professionnelle, la notion va
ensuite se développer avec l’apparition des premières plateformes LMS
(Learning Management System) dont l’objectif initial est double :
rassembler l’ensemble des contenus édités et administrer les utilisateurs de
ces contenus.
On le voit, en milieu universitaire ou professionnel, le plus petit
dénominateur commun de la notion, et parfois même sa traduction dans le
milieu francophone, est « l’apprentissage en ligne ». En somme, un réseau
dédié à la formation et une approche pédagogique de cognition distribuée,
voire massifiée.
Au sens large, le « e-learning » est l’apprentissage à distance. Il s’oppose à
l’apprentissage en présentiel. Néanmoins, cette définition n’est pas
satisfaisante : il ne suffit pas d’envoyer des documents à un apprenant pour
faire du e-learning. Le « e » de « e-learning » ne signifie pas uniquement
que l’on communique via Internet. Il caractérise aussi le type de médias
qu’un e-learning doit contenir (jeux, vidéos, quiz…).
On définit le « e-learning » comme un ensemble d’outils numériques, de
médias et de ressources pédagogiques regroupés pour servir la transmission
de connaissances et en faciliter l’acquisition par des apprenants à distance.
Ceux-ci sont au service d’objectifs pédagogiques précis, définis en amont.
Par ailleurs, le e-learning permet aux conseillers formation et aux
formateurs d’obtenir des statistiques sur les apprenants : ont-ils utilisé les
outils mis à leur disposition ? Si oui, combien de fois ? Combien de temps
ont-ils passé sur chaque outil ?
À savoir, aujourd’hui, 90 % des entreprises françaises utilisent le e-
learning.
E-mail (anglicisme)
1. DÉFINITION
S’il reste moins formel que le courrier « papier », le message électronique,
communément appelé « e-mail » ou « courriel » est un moyen de
transmission de l’information de plus en plus prisé des entreprises et des
administrations françaises, rapidité et économie obligent. Le caractère quasi
instantané de l’envoi et de la réception des informations (en un « clic » et
quelques secondes à peine, votre message « arrive » à l’autre bout du
monde, ou déjà de la France) ne doit pas vous faire oublier les quelques
règles élémentaires de bonne éducation et de courtoisie qui forment la
« net-étiquette » (« net » évoque le réseau Internet, « étiquette » est à
prendre dans son sens ancien : formes et usages de respect et de politesse).
En tout cas, bien qu’informel et connivent en apparence, l’e-mail de nature
professionnel ne peut en aucun cas s’affranchir des règles générales du
courrier administratif.
Parenthèse terminologique, saviez-vous que le mot mail vient de la poste
d’antan, et plus précisément malle (postale) ?
2. CARACTÉRISTIQUES
Indication obligatoire de l’objet
Remplissez toujours la ligne objet… après avoir rédigé le texte de votre message. N’oubliez pas
que le nombre d’e-mails reçus est en constante augmentation. Le correspondant est donc obligé de
faire un tri dans la lecture des e-mails. Je vous rappelle que lorsque votre destinataire reçoit votre e-
mail, il ne voit que trois choses : votre adresse, la date et l’heure de réception, le champ « Objet ».
C’est donc en fonction de ces trois renseignements qu’il choisira de lire ou non votre message, en
tout cas de le lire tout de suite ou… plus tard. Si votre objet n’est pas explicite, il aura peut-être
tendance à le lire en dernier.
Le contenu de la case « Objet » se doit d’être précis et concis. Par exemple : les termes
« Commande », « Nouvelles », « Message » sont considérés comme des titres vides, ils ne donnent
aucune information précise.
Le mieux est de donner à votre message un objet informatif. Par exemple : « Organisation de la
réunion du 18 juin 2020 ». « Lis absolument le document ci-joint ». « Lisa a encore fait des
siennes… » ; ou encore « Votre commande n°125 du 25 mai 2020 ». Ce titre est plein, l’information
facilitera l’action du destinataire.
En trois mots : court, simple, efficace. Le message doit pouvoir tenir sur l’écran. N’oubliez pas que
la lecture sur écran est moins confortable que la lecture sur papier. Il est donc préférable de joindre
des annexes plutôt que de développer le message.
Le langage télégraphique, « texto » et les abréviations sont prohibés.
La tonalité générale doit être plus simple que le courrier papier.
3. EXEMPLE
De Clara.Jolie@centredeformation.fr
À Léa.zenana@sfr.fr
Objet : Préparation du catalogue 2021
Date 20/01/2020
Bonjour Madame,
Nous vous remercions pour votre implication dans le développement des compétences de
notre clientèle.
Afin de renforcer cette collaboration, nous souhaitons vous associer dans la conception du
catalogue 2021. Merci de nous faire parvenir vos propositions par e-mail, au plus tard pour le
30 novembre 2020.
Dans l’attente du plaisir de collaborer,
Cordialement,
Clara JOLIE,
Conseillère en formation.
Clara.Jolie@centredeformation.fr
Tél. 01.44.78…
F
Formation/Formateur(s)
Former, se former, se transformer parfois. Tels sont les espoirs de tous les
acteurs impliqués dans la formation, à savoir État, organismes de formation,
formateurs et formés.
Fort est à parier que la plupart d’entre vous, chères lectrices et chers
lecteurs, ayez suivi des stages durant quelques jours, vous inculquant des
techniques informatiques, vous mettant à jour sur l’utilisation d’un logiciel
ou sur un dispositif juridique, ou vous rappelant les règles de l’écriture
professionnelle, dans la perspective d’une promotion, d’un concours. La
lecture de ces pages confirme alors l’adage selon lequel « la pédagogie,
c’est l’art de la répétition » !
Le terme « andragogie » signifiant « éducation » (agogie) des « adultes »
(andr) est peu connu du grand public. On lui préfère le terme « formation
des adultes », dit aussi formation professionnelle, tout au long de la vie,
continue, permanente.
Comme nous le rappelle Jean Wemaëre1, PDG de Demos Formation, la
notion d’action de formation est apparue pour la première fois dans une
circulaire du ministère du Travail le 14 mars 1986. Le Code du travail
définit l’action de formation comme une action réalisée en fonction d’un
programme préétabli qui, en fonction d’objectifs déterminés, précise les
moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement mis en œuvre. Quatre
éléments caractérisent l’action de formation professionnelle continue : un
objectif, un programme, un dispositif de suivi, un dispositif d’évaluation.
La formation, vue comme un outil de lutte contre le chômage, qui permet
d’améliorer l’employabilité des chômeurs et la capacité2 des travailleurs à
s’adapter est en pleine expansion. Elle est également un bon moyen pour les
apprenants3 d’acquérir4 et de développer des ressources, des compétences
dans des domaines spécifiques et nombreux.
Point de session de formation sans formateur… Le formateur est la
personne chargée de former les stagiaires dans des domaines précis. On
distingue d’emblée le :
•formateur occasionnel qui exerce son activité à temps partiel. À côté de
son activité de formateur, il peut être amené à exercer d’autres activités
n’ayant aucun rapport direct avec la formation ;
•formateur permanent qui exerce son activité à plein temps. En marge de
l’animation, il peut être amené à réaliser des prestations de conseil et
d’ingénierie de formation. On l’appelle le formateur-consultant ;
•formateur vacataire qui possède le statut de travailleur indépendant. Il
intervient pour un organisme de formation en tant que sous-traitant.
Le rôle du formateur est de transmettre ce qu’il sait ou sait faire afin de
rendre le stagiaire (le formé, l’apprenant) « capable de ». Pour comprendre
cette activité, nous pouvons nous référer au schéma suivant :
Le formateur dit ou fait c’est l’activité démonstratrice
La relation entre Le stagiaire doit être volontaire, être intéressé, en avoir besoin
formation et expérience
Les objectifs à Le stagiaire doit savoir pourquoi il est là. Le formateur doit être clair sur
atteindre ce qu’il peut apporter au stagiaire
Formules
L’écriture professionnelle se caractérise par l’utilisation de formules,
d’expressions qui permettent d’appliquer les grands principes de la
rédaction administrative. Il est donc indispensable non seulement de les
connaître mais aussi d’en maîtriser l’utilisation. Elles mettent en quelque
sorte de « l’huile dans les rouages » de la formulation de vos écrits, dans
ceux de sa compréhension, et aussi dans la relation nouée avec les
personnes auxquelles vous vous adressez.
Pour introduire
Pour constater
je constate
j’observe
je prends acte
je note
je prends (bonne) note
il est à noter que
il apparaît
il semble que
il s’avère que
il convient :
–de signaler
–de noter
–de préciser
–d’apprécier
–de considérer
je vous rappelle
je me permets de vous rappeler
je me permets d’attirer votre attention sur
j’insiste sur
je souligne
je précise
il convient de souligner
il convient d’ajouter
Pour juger
il me paraît regrettable
Pour demander
je vous demande
je sollicite (votre bienveillance)
je vous saurais gré de
je vous serais reconnaissant de
je vous invite à
pourriez-vous avoir l’obligeance de… ?
vous serait-il possible de… ?
je serais amené à
je serais appelé à
je ne manquerais pas de
vous ne sauriez ignorer que
je vous enjoins
Pour conclure
À une personne plus âgée / Je vous prie d’agréer, M…, mes hommages respectueux
À une femme
Conseiller départemental
ma considération
Conseiller régional
distinguée
Maire
demande
invite
prie
Pour inciter
engage
convie
enjoint
envoie
Pour envoyer retourne
renvoie
fait parvenir
Pour envoyer
transmet
I
Incorrections
Lorsque l’on parle d’Incorrections avec un grand « I », on pense
spontanément aux fautes d’orthographe et d’accord. Bien entendu les
incorrections comprennent au sens large toutes les fautes de la langue
française (« l’ortografe m’a tuer »…) mais aussi et surtout, elles comptent
des erreurs d’appropriation de certains mots. Ces erreurs jugées plus
vicieuses que les autres, sont plus difficiles à déceler dans un document.
Afin d’améliorer votre expression écrite, il vous faut prendre conscience du
mot juste à employer dans vos écrits. Sans nul doute, ce type de fautes nuit
à la qualité d’un message, mais discrédite aussi souvent la personne ayant
écrit... Les principales incorrections peuvent être répertoriées de la façon
suivante : le néologisme, l’anglicisme, le paronyme, le pléonasme.
LE NÉOLOGISME
1. DÉFINITION
Un néologisme, c’est créer un nouveau mot (par dérivation, composition,
troncation, siglaison, emprunt… on appelle cela le néologisme de forme).
C’est aussi donner un sens nouveau à un mot ou à une expression
préexistants… on appelle cela le néologisme de sens.
2. CARACTÉRISTIQUES ET EXEMPLES
Caractéristiques : la création d’un Exemples
néologisme par…
La siglaison (procédé qui consiste à créer des énarque : ancien élève de l’École Nationale
noms à partir de sigles) d’Administration (ou ENA)
smicard : personne payée au SMIC
L’ANGLICISME
1. DÉFINITION
Un anglicisme est l’emploi d’un mot emprunté à une langue étrangère, le
plus souvent l’anglais. Les habitants de l’Est de la France (nous pensons à
toutes les personnes qui vivent à Metz et environs, mais aussi aux
Strasbourgeois) utilisent très souvent l’allemand dans l’utilisation de leurs
phrases de manière oralisée ou écrite. La proximité de la frontière
allemande explique en partie l’usage de « l’allemancisme » ou
lotharingisme… Il est parfois bien difficile d’utiliser le mot français tant le
mot étranger a pris racine dans la langue courante. Nous pensons
notamment à « Internet » qu’il serait en effet difficile de traduire en
français. Pourtant, l’administration française en a fait son « cheval de
bataille ». C’est pourquoi dans la mesure du possible, il est préférable
d’utiliser le mot français s’il existe.
Anglicismes Propositions de remplacement
playlist sélection
rewriting réécriture
customiser personnaliser
speech discours
debriefing réunion-bilan
break pause
LE PARONYME
1. DÉFINITION
Un paronyme est un mot proche d’un autre par la prononciation,
l’orthographe ou la forme mais de sens différent. Cette similitude peut créer
une confusion de sens entre les mots qui sont souvent employés les uns à la
place des autres dans le langage courant.
2. CARACTÉRISTIQUES ET EXEMPLES
Caractéristiques Exemples
LE PLÉONASME
1. DÉFINITION
Un pléonasme est la répétition inutile de mots différents mais de sens
proche. Il n’ajoute rien à la force de l’expression. Superflu, il doit être
supprimé.
Pléonasmes Propositions de remplacement
L
Lasswell
1. DÉFINITION
Harold D. Lasswell (1902-1978) est un spécialiste américain de la
communication de masse et de la science politique. Rendu célèbre pour sa
définition de la communication selon son modèle des « 5W » : « Who says
What to Whom in Which channel with What effect » (traduction : « Qui dit
quoi à qui par quel canal dans quel but ? »). Cette formule, dite « de
Lasswell », permet d’organiser sa pensée au mieux, avant d’entreprendre
une rédaction professionnelle.
2. CARACTÉRISTIQUES
Qui ? Émetteur
À qui ? Destinataire
3. EXEMPLE
Madame Ledoux écrit au maire de Marly pour obtenir des informations
sur le congé parental :
Qui ? Madame Ledoux
Par quel canal de transmission ? Dans ce cas précis, le plus adapté est le courrier
Par quel canal de Dans ce cas précis, le plus adapté est le courrier
transmission ?
Lettre administrative
1. DÉFINITION
La lettre administrative est un document écrit dont l’expéditeur est une
administration. Elle est considérée comme étant l’un des supports
privilégiés de l’image de marque de l’Administration, ainsi que son vecteur
d’information et de communication « de base ». Cette image repose sur
deux principes fondamentaux : la recherche de la compétence et de
l’efficacité d’une part, le respect et la prise en considération du destinataire,
d’autre part.
L’Administration utilise deux types de lettres dans sa communication
écrite :
la lettre en forme administrative ;
la lettre en forme personnelle.
La lettre en forme administrative La lettre en forme personnelle
Elle est réservée aux échanges de courriers entre services à Elle est utilisée lors de
l’intérieur d’une administration communications externes avec :
Elle est utilisée lors d’échanges entre deux services publics – les administrés
d’État ou de collectivités territoriales (départements, régions, – les syndicats professionnels
communes), des préfectures, des offices HLM – les sociétés, les fournisseurs, ou
toute entreprise commerciale en
relation avec l’Administration
C’est une lettre interne au service public. Cependant, les Elle comprend :
correspondants n’appartiennent pas toujours au même service. À – une formule d’appel (Monsieur,
l’intérieur d’un même service, l’usage est d’utiliser des notes. Madame)
Elle ne comprend : – une formule de politesse
–ni formule d’appel (Monsieur, Madame) – l’objet disparaît
–ni formule de politesse
–l’objet est obligatoire
Toutefois, les marques de politesse sont introduites par la
formule « j’ai l’honneur » qui est au moins employée une fois
au début du document, ou dans le corps du texte
Le timbre
Le timbre est une mention qui figure dans l’angle gauche de toutes les
pièces administratives. Elle permet d’identifier avec précision l’organe
administratif émetteur du document.
Le timbre comprend six mentions :
1
. Le nom de l’administration émettrice avec son adresse complète.
2
. Le nom de la direction ou du service.
3
. L’indication du bureau, parfois de la section de bureau où l’affaire a été
traitée.
4
. Le numéro de téléphone du service, éventuellement le numéro de poste.
5
. Le numéro d’enregistrement.
6
. La mention « affaire suivie par… » + poste.
Exemple :
Université de Bourgogne
Campus de Montmuzard
BP 27877
21078 DIJON Cedex
Tél. 03.80.39.22.22
Fax. 03.80.39.23.23
Affaire suivie par :
Mme Delabarre
Tél. 03.80.39.12.14
Le lieu et la date
Ces deux mentions sont très importantes car elles situent le document,
précisent sa validité et permettent d’avoir une connaissance claire des
documents émis. La date portée dans le document est toujours celle du jour
de la signature et non celle du jour de la rédaction du document. Elles
trouvent leur place dans l’angle supérieur droit de la page.
Veillez à ne pas mettre de majuscule au nom de mois mais aussi de l’écrire
en toutes lettres.
L’objet
Résumé sommaire de l’affaire traitée, il permet au destinataire de se faire
une idée de l’importance et de la nature du document ; Il permet également
le classement méthodique du document.
L’objet se place, en alignement, sous le timbre. Il doit être court et précis.
Les références
Les références sont un rappel des documents antérieurs. Elles permettent
d’avoir connaissance de l’ensemble du dossier, de retrouver rapidement le
document précédent et de suivre le déroulement de l’affaire traitée.
Elles se placent directement sous l’objet.
Les pièces jointes
Cette mention s’écrit « P.J. » en majuscules et est suivie du nombre de
documents joints. Elle se place sous les références.
Le destinataire ou la suscription
Le destinataire / la suscription se situent en haut à droite de la page, en
alignement de la date.
La signature
Elle est placée sous le corps de la lettre, généralement en bas à droite. Plus
ou moins brève, elle renseigne sur le nom et la fonction de l’expéditeur.
À savoir
La mention « sous couvert » est l’acheminement des informations par la voie hiérarchique.
Cette mention répond à la double nécessité d’informer toutes les autorités hiérarchiques
intéressées et de leur donner la possibilité d’émettre un avis sur le sujet traité. Elle se présente
sous les initiales de : s/c de
Par exemple :
Le Recteur de l’Académie de Créteil
à
Mesdames et Messieurs les Professeurs
s/c de Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale
s/c de Mesdames et Messieurs les Chefs d’Établissements
Exemples :
Présentation de la lettre administrative en forme administrative
EXPEDITEUR / TIMBRE VILLE / JOUR / MOIS / ANNÉE
Nom de l’administration SUSCRIPTION (Fonction de l’autorité qui adresse le
expéditrice document)
Adresse à
FONCTION ET ADRESSE ADMINISTRATIVE DU
Désignation du service
DESTINATAIRE
Bureau ou service
Tél. poste
N° d’enregistrement
Objet :
Réf.
P.J. (ou en bas de la page)
Pas de formule d’appel
Corps de la lettre
Corps de la lettre
Lisibilité
Le langage administratif a comme finalité de véhiculer un message entre
deux individus et/ou institutions : celui qui écrit – l’expéditeur – et celui qui
reçoit – le destinataire –, l’objectif étant que l’expéditeur et le destinataire
se comprennent.
L’important pour une administration ou pour une entreprise attachée au
service d’un public est donc de transmettre l’information de manière
efficace et claire. Il est alors indispensable que vous vous adaptiez à vos
lecteurs. Par exemple :
•vous rédigez pour l’ensemble des administrés : afin d’être compris sans
difficulté par tous, vous écrivez en utilisant des tournures de phrases
simples et un vocabulaire précis adapté à un public large dont vous ne
connaissez pas toujours le niveau de connaissance ;
•vous rédigez pour des élus, ou vos supérieurs hiérarchiques : vos
interlocuteurs sont habitués à utiliser le langage administratif,
réglementaire. Vous devez de ce fait utiliser les termes adéquats. Ne
rédigez pas pour autant des phrases longues, alambiquées, compliquées,
bref, trop techniques.
Vous l’aurez compris, le manque de lisibilité et de clarté nuit à la relation
entre l’administré et l’administration, le client et l’entreprise. Un texte
lisible est un texte dont la compréhension est aisée et immédiate pour le ou
les lecteurs auxquels le rédacteur s’adresse. Le texte est lisible si, dès la
première lecture, le lecteur a compris l’essentiel de la communication. Ce
n’est pas au lecteur de décoder le message. Le rédacteur doit choisir la
simplicité afin de rendre son écrit accessible. C’est la première politesse
qu’il doit à son lectorat.
Ces sept conseils vous permettront d’améliorer la lisibilité de vos écrits :
Je rédige des phrases courtes
Une phrase courte favorise la lisibilité car le lecteur comprend ce qu’il retient en mémoire
immédiate. Une séquence de 15 mots correspond à la norme générale de compréhension de tous les
niveaux culturels confondus.
Toutes les recherches tendent à prouver que la construction la plus assimilable par le lecteur est le
triptyque « sujet – verbe – complément ».
Exemple : « Votre dossier est transféré au service comptabilité ».
Respecter cette règle d’une idée par phrase vous aidera à rédiger des phrases courtes.
Exemple : « Nous avons bien reçu votre dossier et notre décision sera prise avant le 14 septembre
2019 ».
Préférez : « Nous avons bien reçu votre dossier. Notre décision sera prise avant le 14 septembre
2019 ».
J’utilise la ponctuation
Une phrase agréable à lire doit impérativement être courte et légère. Pour alléger une phrase trop
longue, il importe d’utiliser à bon escient la ponctuation. L’usage du point, mais aussi celui en
perdition du point-virgule, permet de marquer utilement une pause dans une phrase.
Vous trouverez dans cet abécédaire un point précis sur la ponctuation.
Exemple :
Un nouveau système de gestion des salles va bientôt être mis en place. À partir du 12
novembre 2020, la réservation de salle se fera par envoi de formulaire.
Afin d’éviter qu’une salle soit réservée par deux personnes en même temps, la procédure de
réservation suivante devra être suivie.
Le fait de consulter le planning et de constater des créneaux libres ne signifie pas qu’ils le sont
effectivement. Quelqu’un les a peut-être réservés avant vous et la modification est peut-être en
cours.
Donc pour éviter les conflits de réservation :
Compulser ce planning pour savoir si aux dates qui vous intéressent les ressources sont
disponibles (salle, matériel).
Remplissez le formulaire de réservation (un exemplaire électronique vous sera envoyé dans
les prochains jours et remettez-le au secrétariat de Monsieur COLLARD au plus tard
1 semaine avant la date de réservation.
Tant que la demande n’apparaît pas effectivement sur le planning, NE LA CONSIDÉREZ
PAS COMME EFFECTIVE.
Vous recevrez la réponse par intranet dans les 3 jours qui suivent votre demande.
N’oubliez pas de mentionner la salle, l’horaire (matin et/ou après-midi), la date de réservation,
le matériel nécessaire.
Le fichier se nomme : planning salle.xls.
Merci pour votre aimable compréhension.
Aucun élément du message n’est mis en valeur dans ce document. L’auteur
du texte n’a fait aucun effort de disposition pour faciliter la compréhension
et la mémorisation du message. Il ne manifeste aucune considération pour
son lecteur.
Un nouveau système de gestion des salles sera mis en place très prochainement. À partir du 12
novembre 2020, vous réserverez une salle et le matériel par l’envoi d’un formulaire
électronique.
Afin d’éviter qu’une salle soit réservée par deux personnes en même temps, il vous est
demandé pour toute réservation de :
M
Majuscule
L’utilisation de la majuscule dans la rédaction administrative est aussi
primordiale que compliquée. La lecture d’écrits professionnels permet de
constater que la pratique en matière d’emploi des majuscules varie
beaucoup d’une administration à une autre, voire d’un service à un autre,
même si l’existence de chartes communes permet de limiter les dégâts.
En ce qui concerne l’utilisation des majuscules, l’Administration se réfère
au Journal officiel.
1. DÉFINITION
La majuscule est un signe qui permet de marquer les nuances nécessaires à
la compréhension du texte : elle apporte des informations sur l’articulation
du texte, quels que soient la nature, la catégorie et le sens du mot lui-même.
2. CARACTÉRISTIQUES
Mettez une majuscule Exemples
Les noms de lieux : villes, villages, régions, îles, cours Dijon, Metz, Lorraine
d’eau, mers, montagnes, pays, rues…
Les points cardinaux pour désigner des régions Dans les agences du Sud, le Midi de la
France
Le mot État dans le sens précis de pays, gouvernement les chemins de fer de l’État
L’initiale du 1er mot qui débute une phrase Votre candidature est intéressante
L’initiale du 1er mot qui suit un point d’exclamation, un Bien ! Vous pouvez reprendre votre
point d’interrogation, les points de suspension travail
Comment allez-vous ? Bien, merci
Les mots société, compagnie, maison... qui désignent une en accord avec votre Société
entreprise
Les appellations ou titres qui ne désignent pas une personne nous allons désigner un président
déterminée un monsieur est entré
Mooc (anglicisme)
Le Mooc (Massive Open Online Course) mais aussi Flot (Formation en
ligne ouverte à tous) est un mode de transmission du savoir qui utilise le e-
learning.
Ces cours sont à destination du grand public, sans distinction, le nombre de
participants n’étant pas limité. Initialement, ils étaient mis au point par des
universités ou d’autres établissements d’enseignement qui souhaitaient
ouvrir leur cours gratuitement à des étudiants issus de milieux défavorisés.
Un Mooc a un début (sa date de lancement) et une fin (sa date de clôture) :
les documents et exercices ne sont pas disponibles n’importe quand, mais
pendant la période du cours définie par le formateur.
Sans vouloir dénaturer la qualité des Mooc, il est bon de rappeler qu’ils
attirent souvent un grand nombre de participants à leur ouverture.
Cependant, au fur à mesure du déroulement du cours, on observe une fuite
progressive des apprenants. La solitude ressentie dans l’apprentissage est
l’un des facteurs principaux de ces abandons. En moyenne, moins de 10 %
des participants à un Mooc arrivent à la fin.
N
Note d’information
1. DÉFINITION
Comme son nom l’indique, la note d’information a pour objectif de
communiquer de l’information.
Elle ne contient ni formule d’appel ni formule de politesse.
2. EXEMPLE
À compter du 7 mai 2020, le service Reprographie sera ouvert les lundis, mardis et jeudis de
14 h à 17 h.
Merci de votre compréhension.
Pas de formule de politesse
GRADE DU SIGNATAIRE
SIGNATURE
Prénom et nom
Note de service
1. DÉFINITION
La note de service est un document écrit interne qui émane d’une autorité
hiérarchique et circule dans le sens descendant, vers les échelons
subalternes. Son objectif est d’informer et de transmettre à autrui, avec la
plus grande concision, des demandes ou des instructions sur un point
particulier. On l’appelle aussi « note d’instructions ».
Elle ne contient ni formule d’appel ni formule de politesse.
2. EXEMPLE
Je vous signale l’ouverture d’une session de formation « Améliorer vos écrits professionnels »
les 7-8 et 10 mai 2020.
Les agents intéressés sont priés de prendre contact avec Mme Ledoux, bureau 24, service de la
Formation Continue, bâtiment L.
Vous êtes priés de respecter la date limite d’inscription fixée au 2 avril 2020.
Pas de formule de politesse
GRADE DU SIGNATAIRE
SIGNATURE
Prénom et nom
2. CARACTÉRISTIQUES
Le respect d’un certain formalisme
La note doit adopter une présentation bien spécifique. Le candidat doit tenir
compte des informations trouvées en première page du sujet, qui comprend
une commande suivie, généralement, de la liste des documents du dossier.
Trouver la problématique
Le dictionnaire définit la problématique comme l’ensemble des questions et
des problèmes qui, en philosophie ou en sciences sociales, se rapporte à un
domaine ou à un sujet précis. Quand on parle de problématique dans une
note sur dossier, on ne peut pas faire abstraction de cette définition (en
l’appliquant toutefois à un domaine plus large) mais il faut aller plus loin et
envisager non seulement l’ensemble des questions et problèmes, mais leur
organisation en ce qui peut être une formule structurée.
Nous dirons donc que la problématique d’un sujet est exprimée par la
formule reprenant, en les articulant entre eux, l’ensemble des questions et
problèmes se rapportant à un sujet, et cela sous une approche donnée.
Le choix du « bon plan »
L’efficacité de la note ne repose pas forcément sur un plan original et
compliqué mais sur sa pertinence. Le plan le plus simple est souvent le
meilleur. L’exactitude et la précision des réponses sont plus importantes que
l’originalité.
Deux situations peuvent se présenter :
1. Le plan est induit par l’énoncé du sujet : dans ce cas, il faut choisir un
plan qui suivra ce fil conducteur. Par exemple :
« À partir des documents joints, rédigez une note sur le sujet suivant :
“Organisation de la santé et prestations sanitaires en milieu carcéral” ».
Vous vous attacherez à faire un état descriptif retraçant les grandes lignes du
système existant en en relevant les forces et les faiblesses ».
2. Le plan n’est pas donné par l’énoncé du sujet : dans ce cas, recherchez le
plan le plus simple qui vous permettra de répondre à la question suivante :
« compte tenu de l’énoncé du sujet, quels sont les éléments d’information
qu’attend le destinataire de la note ? »
Vous construirez un plan en deux parties regroupant les éléments du dossier,
les questions posées et les réponses possibles.
N’oubliez pas que le plan aide à choisir et sélectionner les informations, à
prendre de la distance par rapport aux détails.
La règle : ne jamais revenir en arrière lorsque vous avez choisi votre plan, qui se veut logique et
chronologique.
Rappel important
La note doit comporter une introduction en trois étapes (accroche introductive, problématique,
annonce de plan) avec une numérotation rendant évidente l’organisation du développement en
parties.
Le plan est matérialisé par des titres.
La conclusion clôt le travail en quelques lignes.
La note est entièrement rédigée, de manière claire, rigoureuse, concise.
Le destinataire doit être complètement et rapidement informé pour prendre sa décision.
Note de synthèse à partir d’un dossier portant sur des notions générales relatives aux missions,
compétences et moyens d’action des collectivités territoriales
(Centre de gestion du Gard, 2007)
« Vous êtes rédacteur territorial dans une commune disposant d’un domaine skiable. Le maire
de la commune, nouvellement élu, s’interroge sur les pouvoirs de police sur ce domaine et les
responsabilités éventuellement encourues.
Il souhaite donc que vous lui rédigiez une note permettant de répondre à ses interrogations »
Document 1 : Dossier contentieux : « Hausse du contentieux : gérer le risque juridique »,
La Gazette des communes, 6 février 2006 (5 page)
Document 2 : Extraits du Code général des collectivités territoriales (5 pages)
Document 3 : « Les communes et les accidents de ski », La Gazette des Communes, 20
février 2006 (5 pages)
Document 4 : Extrait de l’ouvrage de Philippe Jean Quillien Les collectivités territoriales
en 15 leçons, Ellipses, (4 pages)
Document 5 : Les principes généraux de la responsabilité (6 pages)
Document 6 : « Responsabilité des communes : le domaine skiable », La Gazette des
communes, 23 janvier 2006 (1 page)
municipale doit assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique. Le maire est
donc tenu de prévenir les accidents. Sur le domaine de la station, la sécurité et le secours sont
assurés sous la responsabilité du maire. Tout d’abord, il est nécessaire d’effectuer une
signalisation adaptée sur les pistes balisées. Les dangers sont signalés et délimités quand cela
est possible. Le maire est chargé de recruter des pisteurs-secouristes en nombre suffisant. Les
stations de ski sont équipées de matériels pour assurer les opérations de secours. La commune
a également une obligation d’information du public. En hors-piste, seuls les dangers
exceptionnels nécessitent d’être signalés. Enfin, le Maire prévient et informe des avalanches.
En cas de risque d’avalanche, le Maire réglemente la pratique du ski en interdisant, si
nécessaire, l’accès à certaines pistes.
II. Les responsabilités encourues
1. La responsabilité du maire et ses obligations
Le maire use de ses pouvoirs de police pour informer et signaler les dangers sur des pistes
skiables. Afin de prévenir les accidents, le maire doit supprimer ou signaler tout danger. Il
s’agit d’une obligation dès lors que le risque ou l’obstacle n’est pas celui contre lequel le
skieur peut normalement se prémunir. En cas de défaillance de sécurité les conséquences
peuvent être d’ordre pénal ou civil. En vertu des articles 221-b, 222-19 et 222-20 du Code
pénal (atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité des personnes physiques), toute personne
fautive pourra être condamnée. Le niveau de responsabilité de la commune varie selon que
l’accident survient sur le domaine balisé ou en hors-pistes. Le caractère délimité de la piste ne
justifie pas forcément l’intervention. De simples panneaux d’affichage à la sortie des téléskis
ne sont donc pas considérés comme une signalisation adaptée au danger propre à la
fréquentation de la zone. S’agissant du hors-piste hors du domaine skiable, le skieur encoure
seul la responsabilité de sa sécurité. Il ne peut alors se prévaloir d’un défaut de signalisation
ou de protection contre un danger naturel puisqu’il emprunte une piste interdite par les
responsables du domaine skiable.
2. Le préjudice et son évaluation
L’action de la victime ne sera pas dirigée contre l’Administration en général mais contre une
personne déterminée et désignée. La responsabilité de l’Administration sera engagée sous
réserve que plusieurs conditions soient réunies. Il doit obligatoirement y avoir un préjudice,
un fait dommageable,
uni au préjudice par un lien de causalité et la personne responsable doit être déterminée. Pour
être indemnisable, le préjudice doit présenter cinq caractères. Il doit être certain, spécial,
anormal, s’analyser en une atteinte à un intérêt légitime et être évaluable en argent.
L’évaluation des préjudices non matériels est soumise à l’appréciation, subjective, du juge. Il
prend en considération certains éléments pour évaluer le préjudice, la situation antérieure, un
état de santé défaillant par exemple. L’indemnité des dommages causés aux personnes doit
être fixée pour couvrir la totalité du préjudice. La réparation se fait en argent et doit être
intégrale. La victime peut prétendre à une indemnité principale (souvent sous forme de
capital) et éventuellement des indemnités accessoires (liées aux intérêts moratoires ou
compensatoires).
Depuis 1967, une commune peut voir sa responsabilité engagée en cas d’accident sur son
domaine skiable. Les obligations du maire ne sont pas les mêmes selon l’endroit où le ski est
pratiqué. Cependant il se doit de prévenir les accidents et de pallier le danger par le biais
d’une information claire et lisible. Les administrés sont aujourd’hui mieux informés et
n’hésitent plus à recourir à la justice pour faire évaluer et indemniser leur préjudice.
2. CARACTÉRISTIQUES
L’ordre de mission est une attestation délivrée par l’employeur à un
fonctionnaire en mission pour les besoins du service hors de sa résidence
administrative et familiale. Il doit être établi préalablement au départ de
l’agent, attestant qu’il est en position régulière d’absence et demeure placé
sous l’autorité et la responsabilité de son employeur durant toute la durée de
la mission. L’ordre de mission est indispensable à la prise en charge des
frais de déplacement et d’hébergement de l’agent.
3. EXEMPLE
ORDRE DE MISSION ANNÉE 2020
Nom, Prénom :
Grade :
Direction/Service :
Résidence administrative :
Résidence personnelle :
Est autorisé(e) à : CIRCULER DE MANIÈRE PERMANENTE DANS LA LIMITE DES
RÉGIONS LORRAINE ET ALSACE
Moyens de transport autorisés :
Véhicule de service
Transports en commun
Véhicule personnel sous réserve d’autorisation et dans les conditions prévues par cette
dernière
Frais divers :
Péage
Parking
Les frais occasionnés par les déplacements ainsi autorisés seront remboursés sur présentation
d’un état et des éventuelles pièces justificatives et sur la base du tarif le moins onéreux.
Pour les déplacements professionnels hors de ces territoires, l’intéressé(e) devra bénéficier
d’ordres de mission ponctuels.
À METZ, le 15 janvier 2020
LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL
P
Plan(s)
Lors de la rédaction de vos écrits professionnels, une grande importance
doit être accordée à la construction d’un plan. Bien sûr, je parle là des écrits
élaborés, rapports, notes, lettres argumentées.
Si des plans-types peuvent être proposés comme modèles, en règle générale
aucun ne s’applique de manière mécanique ou infaillible aux situations
concrètes que vous pouvez rencontrer : il convient de les adapter au cas par
cas, en fonction de la stratégie que vous désirez mettre en œuvre.
Il est d’ailleurs possible de croiser plusieurs plans-types pour parvenir à un
résultat satisfaisant. Autrement dit, le plan n’est pas du domaine du prêt-à-
porter, mais du sur-mesure.
Voici un éventail de plans dont vous pouvez vous servir à bon escient :
Le plan « AIDA »
A pour Attention : attirez l’attention du lecteur en évoquant ses problèmes,
ses besoins, ses rêves.
I pour Intérêt : suscitez l’intérêt du lecteur en exposant une offre concrète
et argumentée.
D pour Désir : provoquez le désir, l’envie en citant des arguments forts et
convaincants : prix, facilité de paiement, nouveauté exclusivité.
A pour Action : invitez le lecteur à agir : participer à un jeu-concours,
commander aujourd’hui pour recevoir un cadeau…
Le plan « chronologique »
Le plan chronologique vous permettra de réaliser en toute quiétude vos
lettres administratives. Il suffit pour cela de respecter la démarche suivante :
Passé ; Présent ; Futur.
Madame,
Votre candidature au poste de rédacteur à la Direction de l’Enfance, de la Famille et de
l’Insertion – Division de la Protection Maternelle et Infantile a été examinée par nos services.
Dans ce cadre, votre dossier a fait l’objet de la plus grande attention, au regard des fonctions
attendues du poste à pourvoir. Par ailleurs, votre profil et vos compétences ont pu être
appréciés.
PASSÉ
Toutefois, j’ai le regret de vous informer qu’il ne m’a pas été possible de réserver une suite
favorable à votre demande, malgré tout l’intérêt porté à votre candidature.
PRÉSENT
Je vous rappelle qu’il vous est possible de consulter le Portail de l’Emploi sur le site du
conseil général, détaillant l’ensemble des postes vacants au sein de notre collectivité.
FUTUR
En espérant que vos recherches trouveront une suite favorable, je vous prie d’agréer, Madame,
mes salutations distinguées.
Le Président du Conseil départemental
Le plan DESC
D comme Description de la situation.
E comme Expertise (point de vue du rédacteur sur la problématique
soulevée).
S comme Suggestions (propositions d’action).
C comme Conclusions.
Vous trouverez un exemple du plan DESC au mot « RAPPORT ».
Le plan « dialectique »
C’est le plan traditionnel des dissertations et de nombreux travaux
universitaires. Il se compose tout d’abord d’une partie qui exprime une
thèse, puis d’une seconde partie qui expose une antithèse, et enfin d’une
troisième et dernière partie qui décrit une synthèse.
•Thèse : je pose
•Antithèse : j’oppose
•Synthèse : je compose
Démonstration : pour ou contre les voyages en avion ?
Thèse : arguments pour Antithèse : arguments contre Synthèse : dépassement
Gain de temps lorsque Trop d’émission de CO2 Peu d’autres moyens aussi
l’on visite des pays rapides s’offrent à nous
lointains
Le plan « ESPRI »
ES comme Exposé de la Situation.
P comme Problématique (problème(s) soulevé(s)).
R comme Résolutions (propositions d’action).
I comme Informations sur les actions (à court, moyen ou long terme).
Vous trouverez un exemple du plan ESPRI au mot « Rapport ».
Le plan « FOR »
F pour Fait : je dis de quoi je vais parler.
O pour Opinion : je pense ; je crois que ; je juge que.
R pour Recommandation : je préconise ; je suggère ; je recommande ;
j’ordonne.
Le plan « argumentaire »
Pour une parfaite utilisation de ce type de plan, vous devez classer les
arguments par ordre d’importance puis les regrouper par thème.
Pour ce faire, il faut savoir ménager les progressions du plus important au
moins important.
Le plan « journalistique »
On demandait à Françoise Giroud, alors rédactrice en chef de L’Express,
quel était le secret du bon journalisme. Elle répondit : « Mettez les plus
belles fraises sur le dessus du panier ». Elle avait raison : pour le
journaliste, « l’ordre logique » n’existe pas. Il n’y a qu’un ordre d’intérêt et
ce, à tous les niveaux :
•le plus important de l’article doit figurer dans le titre et le chapeau ;
•dans chaque paragraphe, l’idée principale doit être mise en tête ;
•dans chaque phrase, les mots importants doivent venir d’abord.
En fait, pour le journaliste, les deux points vraiment stratégiques de son
article, ce sont l’amorce (le titre et le tout début du « papier », donc ce qui
accroche le lecteur), et la chute, c’est-à-dire la « morale » de l’histoire, ce
qu’il convient de retenir.
Si vous utilisez ce type de plan, vous penserez à placer les informations
importantes au début et à la fin du document (cela correspond aux parties
les plus lues). Pour ce faire, vous devez :
•exposer les avantages de la nouvelle idée ;
•prouver les informations avancées par des faits irréfutables (chiffres,
données…) ;
•présenter les avantages de la méthode, de l’achat, les succès
escomptés… ;
•avancer les arguments techniques, humains (…).
Vous le voyez, il « suffit » de lister les arguments, puis de les ranger
méthodiquement en les présentant de manière distincte, afin que la logique
de l’argumentation et l’évidence de ce que vous affirmez saute aux yeux
naturellement.
Le plan journalistique exige une parfaite maîtrise du sujet. Vous le choisirez
pour présenter une note d’information ou les résultats d’une réunion de
projet, rédiger un article, préparer un communiqué de presse (…).
Exemple : Vous travaillez au service Comptabilité d’une grande
administration. Vous devez convaincre votre supérieur hiérarchique
d’acquérir une nouvelle machine à reprographier (de marque Repro 3000).
Très performante, celle-ci a déjà fait ses preuves dans d’autres services,
notamment au sein des Ressources Humaines. Comment procéder pour
convaincre vos lecteurs, accessoirement décideurs, du bien-fondé de votre
argumentation ? Voici comment présenter les idées au mieux : en exposant
méthodiquement les gains et avantages réalisés grâce à cette nouvelle
photocopieuse.
D’abord, cette photocopieuse sera tout à la fois plus rapide (deux fois plus de copies à la
minute), plus écologique (consommation encre et électricité faible, recto-verso, mise en veille
rapide…), et plus économique à moyen terme. La rentabilité de cette machine va donc être
accrue, alors qu’il faut souligner l’obsolescence de la machine actuelle. Tombée trois fois en
panne cette année, elle a généré des frais d’intervention, et un manque à gagner important.
De même, le service des Ressources Humaines de notre administration utilise déjà cette
nouvelle machine qui rencontre un taux de satisfaction très élevé. Pour preuve, 98 % des
utilisateurs sont conquis par les potentialités de la Repro 3000.
L’utilisation de la Repro 3000 permettrait à notre service performance, rapidité, économie et
compétitivité. De plus, elle est très ergonomique, facile à utiliser, et à ce titre, ne nécessitera
pas de formation importante, puisque tout est accessible grâce à un clavier tactile nouvelle
génération.
Il nous semble donc, au regard de ces arguments, que l’achat de la Repro 3000 ne sera pas tant
une dépense qu’un investissement, rentabilisé plutôt rapidement, à tous niveaux.
Ponctuation
1. DÉFINITION
La ponctuation joue un rôle primordial dans les écrits professionnels. Elle
est un ensemble de signes graphiques servant à ordonner le discours dans la
langue écrite. Elle permet de structurer l’exposé grammaticalement et de
comprendre le sens de la phrase. L’absence de signes de ponctuation dans
un texte le rend incompréhensible. Les règles de la ponctuation doivent être
scrupuleusement respectées.
2. CARACTÉRISTIQUES ET EXEMPLES
Caractéristiques Exemples
Portrait
1. DÉFINITION
Il s’agit d’un genre littéraire à part entière, que vous pratiquerez plutôt dans
le journal interne. L’objectif est de faire exister quelqu’un avec des mots.
Pour ce faire, il faut vous attacher à le décrire dans son apparence physique,
son caractère, son histoire. On fait le portrait de quelqu’un qui est sur le
devant de la scène, au premier plan de l’actualité interne (promotion,
récompense, prise de fonction…).
2. CARACTÉRISTIQUES
Les meilleurs portraits sont très courts. En quelques lignes, vous devez
présenter une personnalité. Vous devez également cultiver un rythme
d’opposition. Caractère et biographie doivent se compléter et se valoriser
l’un et l’autre.
3. EXEMPLE
Pascal, le nouveau responsable de formation
« 44 ans, une silhouette d’athlète de haut niveau, un regard vif protégé par de sobres lunettes,
un contact facile, Pascal A. fait son entrée dans notre entreprise. Il apporte une bonne dose de
dynamisme et d’énergie.
Diplômé de la faculté de psychologie de Paris, il est entré dans le monde du travail en 1992.
D’abord psychologue d’entreprise, puis conseiller dans une agence de recrutement, il s’est
ensuite orienté vers la formation. Après des expériences réussies « dans le privé », il revient
dans sa région natale, plus décidé que jamais.
À ses heures perdues, ce grand passionné de musique joue de la batterie, sa femme chante et
ses filles jouent de la flûte. Il n’aime rien tant qu’une soirée entre amis autour d’une bonne
table. Sans doute ses origines bourguignonnes…
Les uns le connaissent déjà, les autres vont le découvrir ».
Présentiel
La formation présentielle est sans doute la plus familière. Il s’agit d’une
formation réalisée par un formateur présent devant un groupe d’apprenants
sur un temps défini. Depuis notre plus jeune âge, nous sommes habitués au
professeur « sachant », face à une classe spectatrice, plus ou moins
réceptive aux connaissances qu’on essaie de lui transmettre. C’est assez
naturellement que ce modèle a été conservé dans la formation
professionnelle, où l’on retrouve un formateur (toujours sachant) et un
groupe d’apprenants (pas toujours intéressés).
Aujourd’hui, la formation présentielle se veut interactive, basée sur
l’échange et la pratique. Ce n’est plus un lieu où l’apprenant subit une
connaissance mais plutôt un lieu où il est amené à construire lui-même sa
connaissance par l’essai, la pratique, l’erreur, le jeu.
Dans ce nouveau modèle, le formateur n’est plus seulement celui qui
apporte toutes les connaissances mais c’est aussi celui qui anime les
activités et les échanges, qui guide les réflexions.
La formation évolue car les apprenants eux-mêmes évoluent. Avec la part
de plus en plus importante que les technologies de l’information et de la
communication (TIC) ont prise dans nos vies, nous avons modifié notre
manière de consommer l’information et d’apprendre. Nous avons pris
l’habitude (ce qui se vérifie d’autant plus avec les nouvelles générations) de
zapper d’une information à l’autre très rapidement, presque
compulsivement, de sauter d’un sujet à un autre, voire de traiter plusieurs
sujets en même temps (qui n’a jamais consulté ses e-mails en même temps
qu’il regardait un film ?). En somme, nous avons de plus en plus de mal à
garder notre attention sur une tâche sans s’ennuyer.
Pour dépasser ces contraintes de motivation et d’attention, le formateur doit
aller chercher davantage l’apprenant en variant les outils et les méthodes
pédagogiques. Il doit adapter son cours, son déroulé pédagogique à cette
nouvelle réalité.
Principes de l’écriture administrative
La rédaction professionnelle se fonde sur des principes, ce sont des valeurs
desquelles se réclament les écrits que vous produisez. Les connaître est
primordial ; on écrit ainsi en toute connaissance de cause, conscient(e),
surtout, des enjeux et de l’esprit sous-tendant ce que vous rédigez.
La spécificité de l’Administration, liée à la notion de service public, conduit
à respecter les principes de clarté, courtoisie, objectivité, simplicité et
sobriété. Quelles que soient leurs formes, les écrits administratifs doivent
prendre en compte cette particularité.
La rédaction des écrits administratifs vous demandera donc une grande
attention car ceux-ci engagent la responsabilité de l’Administration et le
service auquel vous appartenez.
Clarté
Tout rédacteur doit impérativement se « mettre dans la peau » de son destinataire. En tant que
professionnel(le), vous baignez dans la culture administrative. Vous seriez étonnés de constater à
quel point les « autres » ne partagent pas cette « culture » et cette expertise. C’est pourquoi, rédiger
avec clarté, c’est permettre au plus grand nombre d’accéder à notre langage administratif
Courtoisie
La courtoisie bénéficie toujours d’une place centrale dans l’Administration. Elle se traduit par
l’utilisation de certaines formules, voire d’un style que l’on peut considérer comme solennel. En
fait, cette façon de rédiger possède l’avantage de traduire l’impartialité et la courtoisie de
l’Administration vis-à-vis du destinataire. Des expressions telles que « il semble regrettable que »,
« il n’a pas été possible », « dans les circonstances actuelles », « j’ai pris bonne note de votre
demande », « je ne manquerai pas », « à l’occasion d’une prochaine promotion » sont parfaitement
adaptées au langage administratif. Elles reflètent la courtoisie
Objectivité
L’Administration sert l’intérêt général, c’est pourquoi elle doit se garder de prendre position, de
faire état d’opinions, de sentiments…En conséquence, vous adopterez un style impersonnel et
homogène et votre rédaction sera neutre, sans passion ni enthousiasme, c’est-à-dire sans
expressions subjectives ou émotionnelles. Tout ce qui peut être drôle (volontairement…) ou
connivent est aussi à proscrire. Le vocabulaire administratif doit rester impartial, ce à quoi renvoie
l’utilisation de formules du type de « J’ai l’honneur de… », « Je porte à votre connaissance
que… », « Je vous informe que… »
Simplicité
Écrire simplement à ne pas confondre avec « simpliste ». Faire simple, c’est utiliser un vocabulaire
adapté au destinataire. Votre style d’écriture peut être plus performant si vous utilisez le « bon
verbe au bon moment ». Pour ce faire, veuillez vous référer à la lettre « V » (verbes d’action)
Sobriété
Il s’agit d’adapter un style sobre, dépouillé de toute originalité, humour, expression de sentiments
personnels. Le rédacteur doit être neutre, clair et objectif dans sa rédaction
Exemple :
« Pouvez-vous m’adresser le plus rapidement possible une photocopie
de ce document… ? »
Si vous vous référez aux principes de l’écriture administrative, vous
constatez sans mal que cette phrase « manque » de courtoisie. « Pouvez-
vous » doit être transformé en « Je vous prie de bien vouloir ». « Le plus
rapidement possible » n’est pas suffisamment clair. S’agit-il de ce soir ?
demain matin ? à la fin de la semaine ? Si vous souhaitez obtenir un
document, demandez le de manière explicite.
La phrase suivante, « Je vous prie de bien vouloir m’adresser une
photocopie de ce document au plus tard pour le mardi 14 septembre 2019,
18 heures » est plus courtoise et précise.
Prise de notes
1. DÉFINITION
Prendre des notes consiste à consigner par écrit, d’une façon claire et
structurée, l’essentiel d’un message oral long pour en faire un compte rendu
généralement écrit. Cette activité suppose d’une part une bonne qualité
d’écoute et de concentration et d’autre part, la capacité à distinguer
spontanément l’essentiel de l’accessoire, l’idée générale de l’anecdote.
Deux conseils pour favoriser une bonne prise de notes :
•Éviter de vouloir tout noter : sauf en sténo, c’est impossible. Si vous
perdez le fil d’un raisonnement, vous pouvez laisser passer une
information importante. Il faudra régler ce problème très rapidement.
N’hésitez pas à demander des éclaircissements sur le point précis qui vous
échappe. Par exemple : « Si j’ai bien compris vos propos, M. X, vous dites
que… ».
•Éviter d’interpréter : votre seule mission consiste à rendre compte de ce
qui s’est dit, sans que transparaisse votre opinion. Il s’agit de veiller à ne
pas déformer les propos énoncés ni à introduire, consciemment ou
inconsciemment, des nuances personnelles.
Votre rédaction doit être fidèle et objective, et refléter de la même façon
l’ensemble des déclarations que vous avez enregistrées tout au long de la
réunion.
La prise de notes linéaire
Cette méthode consiste à noter, dans un ordre chronologique (c’est-à-dire au
fur et à mesure de votre écoute), les informations qui vous paraissent les
plus significatives.
La prise de notes par phases résumantes
Cette méthode consiste à synthétiser les échanges sur un point à l’ordre du
jour en une phrase ou deux qui résume l’essentiel.
La prise de notes arborescente (méthode heuristique)
Cette méthode consiste à hiérarchiser et à relier entre elles les idées des
participants. Il faut procéder de la façon suivante :
•notez le point à l’ordre du jour au centre de votre feuille ;
•notez au fur et à mesure, les idées principales énoncées par les
intervenants mais aussi les idées secondaires.
Application à partir du thème : « Prise de parole en public »
Utilisation des « grilles » de prise de notes
Afin de faciliter la rédaction et d’accroître l’efficacité du temps de rédaction
de vos comptes rendus, il suffit de préparer son travail rédactionnel lors de
l’acte de prise de notes grâce à l’utilisation de grilles indépendantes.
Ces grilles de prise de notes sont des supports qui :
•renforcent la vigilance intellectuelle, prépare l’écoute, l’oriente ;
•organisent la prise de notes en effectuant un travail structuré dès l’écoute ;
•augmentent la mémorisation.
Les types de rubriques et les découpages de tableaux proposés ci-dessous
sont indicatifs : ils permettent de saisir des grands principes d’organisation
des idées. Chaque rapporteur doit créer le document adapté à sa situation
professionnelle.
Exemples de combinaisons de rubriques :
Questions Idées clés Détails Conclusion
Questions liées au plan de la Information, Analyse du problème, Action, modalités
réunion, aux grands axes opinion, causes et conséquences, opératoires, qui fait
choisis, aux objectifs poursuivis proposition, propositions détaillées quoi pour quand…
décision
Ordre du jour Synthèse des débats Décision prise Actions à mener / dates butoirs
Échanges d’informations :
Décision :
Modalités d’application :
Prochaine réunion :
Lieu :…………………………......……......……..
Date :…………………………......…......….......
Heure :…………………………..........…......….
Procès-verbal
1. DÉFINITION
Le procès-verbal est un document professionnel qui relate, par écrit et à titre
officiel, ce qui a été dit, fait ou décidé lors d’une réunion ou d’une
assemblée statutaire ou réglementaire. Concis et précis, il ne comporte ni
jugement ni point de vue de son rédacteur. Il constitue une preuve qui peut
entraîner des conséquences juridiques. Il pourra donc servir de référence en
cas de litige ultérieur. Pour être valide, il est soumis à l’approbation par la
même assemblée lors de la réunion suivante.
Le procès-verbal contient des mentions obligatoires, à savoir : le lieu, la
date, l’heure d’ouverture et de clôture de la réunion, les points à l’ordre du
jour, le nom des participants (présents, absents, excusés, et le cas échéant,
les représentés. On ajoute à cela leurs fonctions respectives).
2. CARACTÉRISTIQUES
Description Reprise littérale de la totalité des propos tenus lors d’une réunion
Objectifs Donner une information précise et complète sur le déroulement d’une réunion : créer
un document de référence fiable
3. EXEMPLE
Procès-verbal de réception des parties communes Immeuble « Le Clos des Acacias »Situé
38, rue Pasteur à 67000 STRASBOURG le jeudi 4 octobre 2012
Par courrier recommandé avec AR daté du 14 septembre 2012, la SCI « Le Clos des
Acacias », dont le siège social
La SCI « Le Clos des Acacias » se rapproche de l’entreprise THIRIET afin d’étudier une
solution.
Sur la façade Sud : au droit des appartements B24 et A12, il apparaît quelques tâches sur la
façade, liées vraisemblablement à de légères infiltrations provenant des descentes EP. La SCI
« Le Clos des Acacias » se rapprochera des entreprises concernées.
SCI « Le Clos des Acacias » Le Syndic
Claudine RITON Société BATIGESTION
– inclus la signature – – inclus la signature –
Président du Conseil syndical
Monsieur PARACHINI
– inclus la signature –
Q
Quintilien (méthode de)
1. DÉFINITION
Il s’agit d’une grille de recherche d’idées particulièrement efficace, mise au
point dans l’Antiquité par un maître de la rhétorique, Quintilien. Auteur du
De Institutione Oratoria, il vécut entre 30 et 100 après Jésus-Christ.
Cette méthode connue sous la formule « QQOQCCP » est très prisée des
rédacteurs en tout genre. Elle peut servir en toute occasion, pour préparer
une réponse écrite, une note, un rapport, mais elle est aussi utile dans le
cadre d’une prise de parole publique. Vous aurez sans doute compris que
derrière cette série de lettres se cachent en fait des questions à se poser.
Utiliser le questionnement élaboré par Quintilien vous permettra lors de la
lecture d’un document, de n’en garder que l’essentiel.
2. CARACTÉRISTIQUES
Q : Quoi ? De quoi s’agit-il ? De quoi me parle-t-on ?
Q : Qui ? De qui me parle-t-on ?
O : Où ? Où cela se passe-t-il ? (lieux, sites, villes, régions, pays)
Q : Quand ? De quelle période s’agit-t-il ? Quelles sont les étapes
chronologiques majeures ? (dates, chronologies, périodes)
C : Combien ? Il s’agit ici de répertorier toutes les données quantitatives
contenues dans le document (chiffres, sommes, pourcentages, statistiques,
sondages, prix).
C : Comment ? Quels sont les moyens, les méthodes utilisés ?
P : Pourquoi ? On essaye de répondre à la « problématique » du sujet.
La plupart des journalistes de métier utilisent pour leur part la non moins
célèbre grille de Lasswell, les « 5 W ». Cette formule, qui signifie en
anglais What – Who – Where – When – Why est plus courte et plus factuelle
que celle de Quintilien.
Vous trouverez à la lettre « L », les détails de cette méthode de travail.
R
Rapport
1. DÉFINITION
Le rapport est un document interne qui circule de façon ascendante. Il est en
principe rédigé par un subordonné, un employé à l’attention d’une autorité
supérieure habilitée à prendre une décision. Il décrit une situation
problématique (comprenez tout simplement « qui pose problème(s) ») et
fait la part belle à des propositions susceptibles d’améliorer la situation
examinée. On attend du rédacteur qu’il expose et analyse des faits précis,
des résultats ou une problématique donnée et en déduise des propositions
d’action argumentées.
En conséquence, le rédacteur doit maîtriser le sujet et être en mesure de
suggérer des actions en sachant analyser tout ce qui en garantit la faisabilité.
Les propositions (résolutions, suggestions, solutions) qu’il est amené à
défendre l’engagent personnellement.
Écrit à haute responsabilité, le rédacteur du rapport doit être objectif,
prudent, réfléchi et convaincant.
2. CARACTÉRISTIQUES
Rédiger un rapport, rien de plus simple. La structure de cet écrit suit un plan
quasiment « prêt à l’emploi ». Le schéma directeur correspond aux grandes
lignes suivantes :
1 introduction
. Rappel de la situation et des principales données du
contexte
2
développement
. Mise en évidence d’une problématique (ou des
problèmes soulevés)
3
. Les propositions d’action du rédacteur
4
. Les modalités de réalisation (en termes de conclusion
planification, de coût, etc.)
Pour vous aider dans la rédaction de cet écrit, deux plans se révèlent
particulièrement efficaces. Il s’agit des plans ESPRI et DESC. Voyons
maintenant très concrètement leur utilisation pratique.
ES comme Exposé de la Situation
P comme Problématique (problème(s) soulevé(s))
Le plan ESPRI
R comme Résolutions (propositions d’action)
I comme Informations sur les actions (à court, moyen ou long terme)
3. EXEMPLE
À partir de la consigne suivante, nous allons « construire » un rapport en
deux temps :
•utilisation du plan ESPRI ou DESC ;
•rédaction du rapport final.
Consigne : le service après-vente d’une grande enseigne messine enregistre
une progression inquiétante d’articles retournés ou refusés (+ 18 % en un
an). Après enquête, il apparaît que le non-respect des délais de livraison (à
hauteur de 22 %) est en grande partie à l’origine de ce problème.
D
(pour Description)
E
(pour Expertise)
Problèmes internes
–articles souvent refusés par le client car arrivés hors délais
–client déçu qui va se fournir chez un autre concurrent
–gestion de nos stocks problématique
–situation financière de nos clients non prise en compte
Problèmes externes
–le délai de réapprovisionnement de 10 semaines des produits importés de Chine jugé trop long
S
(pour Suggestions)
Problèmes internes
–en cas de livraison hors délais, consentir une remise au client (à déterminer)
–rassurer, informer, maintenir le lien
–réfléchir à une meilleure organisation au sein du service. Réunion de crise prévue le 12/11/20
–éviter les livraisons de produits onéreux entre le 15 et le 30 de chaque mois
Problèmes externes
–en cas de défaillance de notre partenaire chinois, s’assurer que le réapprovisionnement puisse être
assuré sur place, auprès d’une source proche
–développer un service de livraisons urgentes
–sensibiliser notre partenaire aux problèmes des délais
C
(pour Conclusion)
Relations publiques
Le caractère administratif des services publics n’exclut pas qu’ils puissent
entretenir avec des particuliers des relations plus privées. Il peut s’agir
d’invitations à des cérémonies officielles, à des dîners. Mais également de
faire-part, de félicitations ou de condoléances.
Les cérémonies officielles
On peut classer dans la catégorie des cérémonies, les inaugurations,
congrès, journées d’études, départ à la retraite, remise de décoration…
Il est d’usage de faire présider une cérémonie officielle par un personnage important :
Présidence
maire, préfet, député, ministre
Une cérémonie peut être placée sous le patronage (ou le haut patronage) d’un ministre.
Patronage
Dans ce cas, sa présence n’est pas assurée
Les discours suivent un ordre strict : c’est toujours la personne qui invite qui prononce
Discours le mot d’accueil. Ensuite se succèderont les personnes invitées à communiquer. Enfin,
c’est la personnalité sous laquelle la présidence est placée qui clôture
Lorsque l’on est invité personnellement par lettre ou carton d’invitation et qu’il n’est
Lettre
pas possible de se rendre à l’invitation, une lettre de remerciement et d’excuse
d’excuse
s’impose
Les félicitations
Il est d’usage d’adresser des félicitations à l’occasion :
•de promotion ;
•de décoration ;
•d’événements personnels heureux (mariage, naissance).
Il n’y a pas à cet égard de règles spécifiques à l’Administration.
Les faire-part de décès
À l’occasion du décès de collaborateur ou d’ancien collaborateur, il est
d’usage que l’Administration exprime ses condoléances à la famille.
Exemple d’invitation :
CABINET KAUFMAN
22 avenue de Lorraine
21000 DIJON
Dijon, le 12 septembre 2020
Monsieur Jean DARCOURT
61 rue de Breteuil
21000 DIJON
INVITATION
Monsieur,
Pour fêter l’inauguration de nos nouveaux locaux et vous remercier de votre fidélité, le
cabinet Kaufman a le grand plaisir de vous inviter au concert privé de la célèbre cantatrice
Nathalie DESSAY
le vendredi 2 octobre 2020 à 17 heures dans nos nouveaux locaux sis 22 avenue de Lorraine
Le concert sera suivi d’un cocktail de 18 heures à 20 heures.
Nous comptons sur votre présence et vous prions d’agréer, Monsieur, nos respectueuses
salutations.
-----------------------------------------------------------------------------------------------
COUPON-RÉPONSE
À retourner avant le 20 septembre 2012
Madame, Monsieur …………………………………………….…
sera présent au concert du 2 octobre 2020 à 17 heures
participera au cocktail organisé à cette occasion
Date : …………………………………………………………….….
Signature : ……………………………………………………….…
S
Scénario pédagogique
Le scénario pédagogique permet de formaliser par écrit le déroulement
d’une intervention. On utilise aussi les termes de ruban pédagogique,
déroulé pédagogique, voire de « story board » notamment pour la
conception de formations sur support vidéo ou informatique.
Il correspond au déroulement détaillé de chacune des séquences de la
formation et constitue un guide pour le conseiller formation et le formateur.
Sa bonne construction est l’assurance d’une formation de qualité.
Un scénario pédagogique est vivant. Il peut connaître différentes phases de
réajustements. Il peut prendre différentes formes, du moment qu’il est
détaillé et qu’il explicite clairement le déroulement des séquences.
Les cinq critères d’un scénario pédagogique réussi et complet :
1
. des objectifs bien définis, réalistes et réalisables ;
2
. des séquences courtes ;
3
. des méthodes pédagogiques variées ;
4
. une ouverture de formation prenant en compte les attentes et les pratiques
des stagiaires ;
5
. un temps pour les évaluations : entre les séquences et en fin de formation.
Une action de formation professionnelle répond à des besoins clairement
identifiés chez les personnes dans leur situation professionnelle. Cet
objectif de formation se décline en objectifs pédagogiques au niveau de
chacune des séquences de la formation. L’objectif de formation clairement
défini permet de passer un contrat clair avec le groupe, favoriser
l’implication des stagiaires, donner un fil conducteur structurant l’action de
formation, faciliter le choix des méthodes pédagogiques, évaluer les
résultats de la formation.
Une fois les objectifs clairement définis, reste à fixer le contenu de la
séquence, sa durée et la façon dont le formateur souhaite aborder le
contenu.
Le scénario pédagogique précise, séquence par séquence, la durée, le
contenu de façon sommaire, les méthodes, les moyens et outils ainsi que les
modalités d’évaluation des acquis.
La durée d’une séquence pédagogique peut varier (15 minutes, 30 minutes,
2 heures…) en fonction des méthodes pédagogiques utilisées, du contenu
abordé et du public.
La séquence d’introduction de la formation est déterminante pour la réussite
de la formation. Un accueil chaleureux et un lancement innovant (fini le
tour de table traditionnel) seront en effet les prémices d’une session réussie.
Exemple de scénario pédagogique sur une journée dans le cadre de la
formation : « Améliorez vos écrits d’aide à la prise de décision » :
Date Horaires Objectifs Contenu Méthodes/ Moyens
pédagogiques
Jour 9 h 30- Restituer les attentes Présentation des stagiaires et Tour de table. 3 min
1 10 h du groupe par rapport attentes max.
à la formation Noter les attentes
au tableau
Recadrer les objectifs Tableau numérique
Recadrage du programme de la
de la formation formation Comparer les
attentes aux
objectifs de la
formation
Support
pédagogique
Jour 10 h-11 h Améliorer son style Les grands principes de l’écriture Apports théoriques
1 rédactionnel administrative
Rappel et approfondissement des Auto-évaluation
principales règles d’expression
efficace
Les critères de lisibilité des écrits
Apports
d’aide à la décision
méthodologiques
Jour Pause
1 15 min
Date Horaires Objectifs Contenu Méthodes/ Moyens
pédagogiques
Jour Déjeuner
1 1h
Modalités d’évaluation
•Documents pédagogiques récapitulatifs remis aux apprenants.
•Corrections collectives et individuelles.
Compétences acquises à l’issue de la formation
•Techniques rédactionnelles optimisées.
•Renforcement de l’impact des écrits d’aide à la prise de décision sur un
destinataire.
•Capacité à synthétiser de manière claire et objective le contenu des
rapports et des notes.
Style d’écriture
De même que notre écriture reflète notre personnalité, notre style reflète
notre degré de culture, et notre aisance à manier la plume et les mots. Bien
entendu, le style varie et doit s’adapter à l’objectif visé. Mais quel que soit
le but poursuivi, il importe d’écrire correctement et clairement pour être
bien compris par son destinataire.
La qualité d’un style peut s’apprécier :
•négativement en fonction des fautes commises ;
•positivement en fonction des qualités de précision, de clarté, de concision,
voire d’élégance.
Si vous souhaitez être reconnu comme étant de bons rédacteurs, il vous
faudra sans relâche veiller à la fluidité et à la limpidité du style de vos
écrits.
Est-ce vraiment un secret que je déflore ici… ? Le langage administratif
pèche par un grand nombre de lourdeurs. Pour n’en citer que quelques-uns,
l’utilisation trop fréquente du « qui », du « lorsqu’il », du « que »… plombe
vos écrits.
Certains rédacteurs semblent avoir adopté la devise suivante : « pourquoi
faire simple quand on peut faire compliqué ». D’où des écrits touffus,
alambiqués, dont les phrases à tiroirs n’en finissent pas de finir.
Voici quelques rappels qui vous permettront d’alléger considérablement le
style de vos écrits et d’éviter ainsi toute forme de lourdeur.
N’écrivez pas Préférez
Les réunions, qui engendrent des tensions, sont à Les réunions, sources de tensions, sont à
éviter éviter
Les idées qu’il a émises, ont intéressé tous les Ses idées ont intéressé tous les agents
agents
Ce client offre des garanties qui sont excellentes Ce client offre d’excellentes garanties
Les craintes qu’il a eues ne sont pas justifiées Ses craintes sont injustifiées
Elles reconnaissent qu’il est courageux Elles reconnaissent son courage
Pour améliorer votre style d’écriture, le rendre plus fluide mais néanmoins
« percutant », il vous faudra supprimer au maximum les constructions
nominales (verbes « passe-partout » avec un nom au lieu du verbe seul).
L’abus dans vos écrits des constructions nominales alourdit inutilement vos
phrases et vous incite à employer les fameux verbes : avoir ; être ; donner,
faire ; mettre, apporter…
Votre expression écrite sera alors grandement améliorée, vos écrits seront
plus lisibles.
Constructions nominales Propositions de remplacement
Exemples :
Nous allons procéder au contrôle du budget nous allons contrôler le
budget.
Mme Duclaux va assurer la coordination de ce projet Mme Duclaux va
coordonner ce projet.
M. le Maire portera à la connaissance des administrés M. le Maire
informera les administrés.
T
Télécopie
1. DÉFINITION
La télécopie n’est pas un document en soi, c’est un moyen de
communication électronique qui permet de transmettre rapidement un bref
message informel accompagné ou non de documents qui peuvent être des
lettres, des comptes rendus, des notes, des rapports...
Pour prévenir les mésaventures, il est utile de disposer de formulaires qui
permettent de récapituler des renseignements indispensables à un bon
acheminement du message. Une erreur de manipulation pourrait, par
exemple, acheminer une annulation de rendez-vous vers un parfait inconnu
qui, malgré sa meilleure volonté ne pourra le rediriger vers le bon
interlocuteur à la seule condition que le numéro de télécopie du destinataire
figure sur le formulaire.
Ensuite vous pouvez faciliter la réponse du destinataire en lui fournissant
sur cette même page tout ce qui lui servira à contacter l’émetteur.
Enfin, n’oubliez pas de communiquer sur le nombre de feuilles envoyées.
Les télécopieurs pilotés par ordinateur offrent la possibilité de confier une
fois pour toutes les coordonnées des destinataires habituels au logiciel qui
se charge de constituer cette page de garde sur simple commande de
l’émetteur. De même l’e-mail transmet une information brève et informelle
accompagnée ou non d’un document (texte, image, son) sous forme
numérique.
2. CARACTÉRISTIQUES
En-tête Émetteur, destinataire, objet, date, nombre de pages
Madame ; Monsieur
Formule d’appel / Formule de politesse
Sincères salutations
Titres
C’est presque un lieu commun de déclarer que les titres sont l’un des
éléments les plus importants d’un écrit. Ceci est particulièrement vrai pour
l’écriture journalistique. Cependant, les écrits professionnels, et aussi vos
documents de concours peuvent être amenés à comporter des titres ; d’où,
vous le saisissez, leur rôle stratégique. Le titre, c’est l’une des
parties primordiales du texte, sa clé de voûte. C’est donc tout un art de
« titrer » un document.
Le titre possède deux fonctions principales : délivrer l’information
principale, la saisir en quelques mots évocateurs, et attirer l’attention du
lecteur, « accrocher » celui-ci, par une formule fulgurante. Il informe et
stimule donc en même temps. Le taux d’information doit y être maximale,
mais il doit en même temps séduire le lecteur. Il crée une connivence avec
celui qui le lit, pour susciter l’envie.
Que fait-on devant les kiosques, entre deux trains, sinon lire ces titres (pour
souvent acheter le journal dont le « gros titre » nous aura séduit) ? Sachez
que c’est sur les quelques premières secondes durant lesquelles ils
parcourent un article, et donc son titre, que la plupart des lecteurs opteront
pour la lecture.
En règle générale, on distingue deux grandes familles de titres : les
« informatifs » et les « incitatifs ». Les « informatifs » s’en tiennent à
énoncer l’information sans fioritures ni effets de style. Le journal Le Monde
est le spécialiste de ces titres rigoureux, factuels. Ils ont largement contribué
à sa réputation jugée sérieuse. Par exemple : « M. GILBERT nommé
directeur ». Les titres « incitatifs » jouent sur les mots, les formules ; il
s’agit de clins d’œil faits au lecteur. (« Le nouveau gouvernement, c’est
l’ENArchie ! ». Des journaux comme Libération ou le Canard enchaîné ont
bâti leur réputation sur la pertinence et la drôlerie de leurs titres.
Quelques « trucs » pour trouver des titres
Le nombre énuméré
Le principe de la liste, judicieusement amené, attire irrémédiablement. Les
news-magazines usent et abusent de ce subterfuge. Ce genre de titres,
s’étalant en première page de manière « événementielle », déclenche
souvent un achat impulsif. L’astuce de ce style de titres est de « faire
croire » qu’ils font la lumière sur un sujet obscur, apportent des
informations cachées jusqu’alors au lecteur.
Voici quelques exemples :
« Trois solutions pour ne plus payer vos impôts »
« Les quatre raisons de l’échec de la politique de l’emploi »
« Les sept conditions de la réussite personnelle »
Le paradoxe, le double sens, le jeu de mots
Il surprend et amuse, par la contradiction qu’il contient et fait porter
au sujet. Là, il convient aussi de jouer avec le sens et le son des mots et des
expressions :
Par exemple :
« Le Crazy Horse s’offre une pointure » titrait un quotidien pour
communiquer sur le fait que le célèbre créateur de chaussures Christian
Louboutin signait la mise en scène de numéros au sein du temple parisien
du strip-tease chic.
« La force de la fragilité »
« La communication muette »
« Pauvre Trésor Public »
L’aveu, la révélation
Vous feignez de révéler au lecteur quelque chose… qu’il est censé ignorer.
Il est « accroché » par la vérité que vous « détenez ».
« Pourquoi la crise va durer »
L’exclamation
C’est un grand classique du titre.
« Rencontre exclusive : Jean Dujardin nous dit tout sur les Oscars ! »
« Les secrets du département Communication enfin dévoilés ! »
La question posée au lecteur
C’est un « classique » du titrage, toujours efficace. Il interpelle, il implique
celui qui lit :
« Savez-vous vraiment ce que l’on fait de vos impôts ? »
« Communiquez-vous vraiment bien ? »
Le détournement d’expressions, de citations, ou de formules célèbres
Pour vous exercer, vous avez la possibilité de vous aider, dans un premier
temps, d’un dictionnaire des citations. Ce genre d’exercice est très coté par
les médias, et c’est même l’exercice de prédilection de la plupart des
humoristes de la télévision.
« Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la formation d’entreprise,
sans jamais oser le demander »
« Jacques a dit » (Jacques Chirac et son programme électoral)
« Sciences inhumaines »
Il va sans dire que lors d’une épreuve écrite d’un concours, le choix des
titres est primordial. Prenons cet exemple :
V
Verbes d’action
La richesse stylistique de vos écrits professionnels se traduit par l’emploi
d’un vocabulaire précis qui permet de mieux traduire votre pensée. Si vous
souhaitez vraiment améliorer votre style d’écriture tout en restant « simple
et accessible », vous devez privilégier l’utilisation des verbes d’action.
Chaque action doit être mise en valeur par un verbe bien précis. La langue
française est si riche qu’elle vous permettra d’éviter toute répétition.
N’hésitez pas à utiliser des synonymes.
Attention toutefois : un synonyme est rarement l’équivalent exact du mot
auquel on souhaite le substituer. C’est à vous de rester vigilant et de vérifier
si le verbe rend fidèlement la nuance que vous souhaitez. À titre d’exemple,
il y a une grande différence entre dire et suggérer, deux verbes qui
appartiennent pourtant à la même famille.
Accepter : accueillir – acquiescer – admettre – adopter – agréer –
approuver – souscrire – autoriser
Accomplir : effectuer – exécuter – réaliser
Accorder : 1er sens : allouer – attribuer – consentir – offrir – octroyer
2e sens : apporter – prêter
Affirmer : assurer – attester – avancer – certifier – prétendre – soutenir
Annoncer : communiquer – déclarer – faire connaître – informer –
apprendre – aviser – faire savoir – indiquer – préciser
Argumenter : arguer – plaider – commenter
Arrêter : interrompre – stopper – suspendre – cesser
Arriver à : aboutir – conclure – parvenir à
Assurer : effectuer – procéder à – garantir – certifier
Calculer : chiffrer – établir – évaluer – compter – quantifier
Causer : créer – déclencher – engendrer – entraîner – occasionner –
provoquer – susciter
Changer : améliorer – modifier – perfectionner – remanier – restructurer –
transformer
Collaborer : contribuer – coopérer – partager – participer
Comporter : contenir – indiquer – mentionner – spécifier – stipuler
Comprendre : comporter – contenir – embrasser – englober – inclure –
renfermer
Concevoir : échafauder – élaborer – préparer – fabriquer – créer
Confirmer : maintenir – certifier – corroborer – admettre – affirmer
Se conformer à : appliquer – exécuter – observer – respecter – suivre –
tenir compte – se plier à
Contribuer : collaborer – concourir – coopérer – participer
Découvrir : constater – déceler – relever – remarquer
Demander : exiger – ordonner – prier – solliciter – être reconnaissant de –
évoquer – questionner
Différer : ajourner – proroger – reculer – remettre – reporter – suspendre
Dire : avouer – communiquer – confier – dévoiler – expliquer – informer
Donner (un avis) : communiquer – divulguer – transmettre – accorder
Éclaircir : clarifier – élucider – préciser
Envoyer : adresser – expédier – transmettre
Établir : créer – fonder – implanter – installer – instaurer
Évaluer : chiffrer – définir – déterminer – estimer – établir
Faire : effectuer – entreprendre – exécuter – opérer – procéder – réaliser –
accomplir
Se garantir : se prémunir – se préserver – se protéger
Indiquer : fixer – préciser – signaler – spécifier – stipuler – transmettre
Informer : avertir – aviser – prévenir
Juger : apprécier – décider – estimer – évaluer
Montrer : manifester – témoigner
Partager : se ranger – souscrire à – s’aligner sur
Payer : acquitter – régler – solder – verser
Penser : considérer – croire – estimer
Perturber : déranger – dérégler – désorganiser
Préciser : spécifier – stipuler – mentionner
Provoquer : causer – créer – engendrer – occasionner
Réclamer : demander – exiger
Remplir : exécuter – honorer – respecter
Souscrire : contracter – signer
Vérifier : contrôler – examiner
Voir : constater – remarquer – noter
Vouloir : désirer – souhaiter
Pour mettre attirer l’attention, faire allusion, faire apparaître, faire remarquer, mettre en lumière,
en valeur une noter, penser que, préciser, ajouter, proposer, s’étonner, souhaiter, souligner,
opinion suggérer
Pour aborder (telle question, tel point), analyser, citer, constater, déclarer, dire, étudier,
expliquer, exposer, faire connaître, montrer, résumer
informer
Pour assurer, acquiescer, affirmer que, approuver, appuyer, confirmer, défendre, exprimer sa
défendre préférence, faire prévaloir, intervenir, plaider pour, privilégier, proclamer, se
déclarer d’accord, témoigner de l’intérêt pour
déplorer, émettre des réserves, formuler des remarques, redouter, regretter que,
Craindre
reprocher, s’inquiéter de
contester, désapprouver, infirmer, marquer son désaccord, nier, objecter, réfuter,
S’opposer
rétorquer, s’élever contre, se plaindre de
Vocabulaire administratif
Le vocabulaire administratif consiste en l’emploi de termes, de locutions et
d’expressions qui ont un sens précis et toujours semblable. Ce vocabulaire
est formaliste, il faut en observer les conventions. Il est toutefois nuancé et
permet de traduire la pensée avec exactitude et fidélité.
En tant que rédacteur, vous devez toujours utiliser le mot juste pour
exprimer votre pensée.
Annulation d’une disposition législative ou réglementaire (l’abrogation d’un texte
Abrogation
ne peut être prévue que par un texte de même valeur)
Amendement Modification apportée à un projet de texte (les députés amendent un projet de loi)
Double authentique d’un acte. Copie certifiée conforme à l’acte qu’elle reproduit
Ampliation
par un fonctionnaire compétent
Approbation Acceptation par une autorité supérieure d’une décision prise par une autorité
subordonnée
Ayant-droit Personne à qui sa qualité ou ses titres permettent d’exercer une action
Signature apposée d’avance sur une feuille de papier laissée blanche en partie ou
Blanc-seing
en totalité
Casier Document qui existe au greffe de chaque tribunal de grande instance sur lequel
judiciaire sont portées les condamnations encourues par un citoyen
Chose jugée Décision prise par un tribunal en dernier ressort et devenue définitive
Sommation à comparaître, soit comme prévenu, soit comme témoin devant les
Citation
tribunaux
Commission Réunion formée de représentants en nombre égal de deux parties en présence
paritaire
Toute affaire qui peut être portée devant les tribunaux. Ensemble des litiges
Contentieux
soumis aux tribunaux. Service qui s’occupe des affaires litigieuses
Débouter Déclarer par jugement qu’une demande introduite en justice n’est pas fondée
Perte d’un droit soit pour inexécution d’une obligation, soit pour non-
Déchéance
accomplissement d’une formalité
Traduire devant une juridiction (les personnes prises en flagrant délit sont
Déférer
immédiatement déférées devant un tribunal)
1
. Examen d’une question par un groupe de personnes (cela résulte d’une
Délibération délibération d’un conseil…)
2
. Résultat de cet examen (par délibération en date…)
Ensemble des décisions des tribunaux d’où l’on peut déduire la solution des
Jurisprudence
questions de droit controversées
Acte par lequel on détruit l’effet d’empêchement produit par une saisie, une
Main levée
opposition, une inscription hypothécaire
Mesure Décision prise par une autorité administrative
Voie extraordinaire ouverte par la loi pour attaquer les décisions judiciaires ou
Pourvoi
administratives qui ne sont plus susceptibles d’aucune autre voie de recours
Acte par lequel le président de la République atteste officiellement l’existence
Promulgation
d’une nouvelle loi et la rend obligatoire
Porter à la connaissance des administrés les textes officiels par insertion dans le
Publication Journal officiel et les Bulletins officiels des diverses administrations (ou par voie
d’affichage ou électronique)
Réserve Restriction (sous réserve de)
Viser Attester par une signature que l’on a pris connaissance d’un document
Voie Succession des autorités administratives intermédiaires situées selon la hiérarchie
hiérarchique entre l’expéditeur et le destinataire
W
Webinaire
Néologisme associant les mots « Web » et « séminaire », le Webinaire est
un séminaire d’information ou de formation se déroulant sur Internet à
travers l’utilisation de l’outil technologique Adobe Connect (outil accessible
à partir d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone).
Le Webinaire peut être enregistré et revu ultérieurement en podcast (un
podcast est une création audio ou vidéo que l’on peut écouter ou visionner
n’importe où, n’importe quand).
Wikiterritorial
Le Wikiterritorial est un espace de diffusion, en accès libre, de ressources
informatives et pédagogiques classées par grands domaines de compétences
et types d’articles.
Il comprend notamment un fil d’actualité, une encyclopédie territoriale, un
espace concours et des lettres d’information documentaire.
1 Wemäere J (2007). Les 100 mots de la formation. PUF, Coll. Que sais-je ?, Paris.
2 La « capacité » est l’ensemble de savoirs et savoir-faire acquis à l’issue d’une formation. La
capacité est un potentiel. Il s’agit en quelque sorte d’une compétence qui n’est pas encore éprouvée
en situation réelle.
3 « Apprenant » est un terme d’origine canadienne qui désigne tout individu qui apprend, qui
recherche par lui-même la connaissance. Il s’oppose au terme de « formé » qui exprime une
représentation passive du stagiaire en formation.
4 Les « acquis » sont l’ensemble des savoirs et savoir-faire dont une personne manifeste la maîtrise
dans une activité professionnelle, sociale ou de formation.
CONCLUSION
Ce que ces pages ont essayé de vous apprendre – ou de vous rappeler –
c’est que l’écriture professionnelle, qu’elle soit administrative ou
d’entreprise, est un genre laissant peu de place à l’improvisation ou à l’à-
peu-près. Écrire dans la sphère du travail, ce n’est pas écrire pour le plaisir
du texte, même si celui-ci peut être présent, quand on maîtrise les dossiers
et les mots. C’est d’abord écrire pour être lu, compris, suivi, et parfois obéi.
À ce titre, un ensemble de techniques régit cette famille rédactionnelle,
caractérisée par des enjeux forts. À travers les lettres qu’elles envoient, les
courriers auxquels elles répondent, les notes qu’elles produisent, entreprises
et administrations informent et communiquent, mais elles renvoient déjà
une image d’elles-mêmes, d’amateurisme, parfois, de rigueur ou de
professionnalisme, c’est mieux. Or, tous ces écrits ne sont pas produits par
les institutions, mais par celles et ceux (vous, sans doute) qui les incarnez,
les représentez. Vous êtes à ce titre investis d’un pouvoir, qui se fonde sur
un savoir, tout à la fois professionnel, rédactionnel, technique, juridique.
Plus l’époque impose des mutations rapides (essor des techniques
d’information et de communication, mutualisation des services et des
compétences, redéfinition des métiers traditionnels…) et mieux vous devez
être armés afin de vous adapter aux changements, de répondre aux défis,
d’être en phase avec les attentes de la hiérarchie, des administrés ou des
clients. C’est pourquoi vos tâches sont d’abord d’assurer une interface, en
mettant en forme des messages, que vous acheminez vers vos destinataires
via un média approprié et selon une forme requise. Cette mission vous
pousse à la formation, et parfois à l’auto-formation. Vous êtes tous porteurs
de compétences et de connaissances, qui ont cependant besoin de règles et
de techniques pour être mises en forme. Sans celles-ci, le talent reste
souvent confus.
J’espère que ces pages vous auront permis de vous remémorer, et peut-être
d’apprendre les rudiments de l’écriture professionnelle. Savoir écrire sert
tout au long de la vie, c’est une manière d’être compris et reconnu.
Maîtriser les techniques de rédaction, cela peut être un outil d’émancipation
et de promotion, c’est un vecteur de reconnaissance. Si ce livre, tout à la
fois modeste et ambitieux, vous permet à l’avenir une écriture plus aisée,
plus agréable et plus efficace au quotidien, alors ces pages auront atteint
leur objectif.
Finalement, à quoi va ressembler la formation de demain ?
Jusqu’alors, les formés étaient convoqués pour une journée de formation
isolée, c’est-à-dire sans préparation en amont ni possibilité de revenir sur le
contenu a posteriori : pas de suivi des nouvelles connaissances acquises ni
des compétences associées.
Dans les années à venir, les choses vont se modifier. On ne parlera plus
vraiment de formation « en présentiel » mais plutôt de formation
multimodale.
Petite projection dans un futur proche…
Tout d’abord, les stagiaires sont automatiquement dirigés, grâce à des
experts, vers les formations les plus adaptées à leurs besoins, leurs objectifs,
les compétences qu’ils doivent améliorer, leurs niveaux de connaissances.
Pour débuter la formation, les apprenants suivent un module à distance pour
s’approprier le concept à aborder. Selon les thématiques et les préférences
de chaque formé, on présente des vidéos, des jeux, de la réalité virtuelle,
des questions ouvertes amenant une recherche documentaire… Ce premier
module, très interactif, est construit sur mesure pour chaque apprenant.
Suite à cette phase d’appropriation des bases, les apprenants suivent une ou
plusieurs sessions « en présentiel », avec un formateur. Ce dernier propose
de mettre en application les contenus théoriques et méthodologiques cités
précédemment. Il dispose pour cela d’une pédagogie et de nombreux outils
qui lui permettront d’animer ces sessions : des supports de présentation
interactifs, des applications de réalité virtuelle, des jeux… Pour les formés,
c’est l’occasion de poser des questions, d’échanger, d’interagir entre pairs.
La formation se poursuit pour une durée plus ou moins longue en fonction
des thématiques envisagées. Elle se fera « en distanciel » et sera intégrée au
poste de travail de chaque collaborateur.
•on met en place une plateforme (type Formadist) où les apprenants
peuvent échanger, partager, contribuer et poser des questions en cas de
difficultés rencontrées ;
•les formés ont aussi accès via cette plateforme à un ensemble de
ressources complémentaires pour aller plus loin dans la thématique
abordée ;
•régulièrement, des rencontres entre les formés et le formateur sont
organisées : ce sont des Webinaires, des Workshops d’une heure pendant
lesquels les formés discutent, échangent, posent leurs questions ;
•les apports de la formation sont évalués dans les 3 à 6 mois qui suivent la
formation grâce à des petits outils d’évaluation (quiz par exemple). Ces
outils permettent de mieux appréhender : ce qui a été retenu de la
formation ; en quoi la formation a-t-elle modifié le comportement et le
travail du formé.
Finalement, la formation ne se fait plus uniquement en face à face
pédagogique formé/formateur. Grâce au recours de plus en plus
systématique à des outils digitaux, la formation est aujourd’hui envisagée
comme un véritable process en plusieurs étapes intégrées au travail de
chaque apprenant.
BIBLIOGRAPHIE
Pour aller plus loin…
Tout a été mis en œuvre, dans l’écriture de ce livre, afin qu’il vous soit
directement utile. Néanmoins, si vous souhaitez approfondir certains des
aspects abordés ici, je vous propose cette bibliographie sélective, organisée
par thèmes.
Les indispensables à lire :
Biland E. (2012). La fonction publique territoriale. La Découverte, coll.
« Repères/Sciences Politiques-droit », Paris.
Brahic M. (2004). Mieux rédiger les écrits professionnels. Les Éditions
d’Organisation, Paris.
Fayet M., Nishimata A. (2009). Savoir rédiger le courrier d’entreprise.
Eyrolles, Éditions d’Organisation, Paris.
Gilder A. (2009). Le français administratif. Écrire pour être lu. Éditions
Glyphe, Paris.
Hoffbeck G., Walter J. (1996). Prendre des notes vite et bien. Dunod, Paris.
Kadyss R., Nishimata A. (2006). Rédiger avec succès lettres, e-mails et
documents administratifs. Gualino éditeur, Paris.
Kadyss R., Nishimata A. (2011). Orthographe. Gualino Lextenso éditions,
Paris.
Lardellier P. (1998). Le journal d’entreprise : les ficelles du métier. Les
Éditions d’Organisation, Paris.
L’équipe Sydo (2017). Comment formerez-vous demain ? 11 tendances
décryptées. Eyrolles, Paris.
Maillet P. (2007). Les écrits de synthèse. Les Éditions Bertrand-Lacoste,
Paris.
Nishimata A. (2011). Vocabulaire. Gualino Lextenso éditions, Paris.
Taupin A. (2008). Bien rédiger. Eyrolles, Paris.
Verdier P. (1989). Guide pratique de la correspondance administrative.
Berger-Levrault, Paris.
Wemäere J. (2007). Les 100 mots de la formation. PUF, Coll. Que sais-je ?,
Paris.
Les sites Web :
www.service-public.fr
Le site de l’administration française, pour tout ce qui concerne les questions
autour de la législation de la formation.
www.journaldunet.com
Un incontournable.
www.formationdedemain.fr
Les conférences sur la formation de demain.
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