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1. Couverture
2. Titre
3. À lire également en Que sais-je ?
4. Copyright
5. Introduction
6. Chapitre premier - Naissance d'une discipline
1. I. – Qu'est-ce qu'une politique publique ?
2. II. – L'histoire d'une discipline
3. III. – Les séquences de l'action publique
4. IV. – La genèse d'une politique publique
7. Chapitre II - Le changement
1. I. – Ce qui change
2. II. – Ce qui fait changer vite et en profondeur
3. III. – Ce qui empêche ou ralentit le changement
8. Chapitre III - Des frontières mouvantes
1. I. – Le déplacement de la frontière entre public et privé
2. II. – L'Europe et les politiques publiques
3. III. – Internationalisation et transnationalisation
9. Chapitre IV - Le public
1. I. – Donner une place aux ressortissants
2. II. – Agir sur les ressortissants
3. III. – Écouter les ressortissants
10. Chapitre V - Étudier les politiques publiques
1. I. – Une stratégie de recherche (les « 3 C »)
2. II. – L'importance de la comparaison
11. Conclusion - Une science politique des politiques publiques
12. Bibliographie
13. Table des matières
Guide
1. Couverture
2. Les politiques publiques
3. Début du contenu
4. Bibliographie
5. TABLE DES MATIÈRES
À lire également en
Que sais-je ?
re
Dépôt légal – 1 édition : 2020, août
Dans Qui a tué mon père 1, Édouard Louis liste les politiques publiques
menées en France depuis le milieu des années 2000 et en souligne les effets
néfastes sur la santé, le quotidien et la fin de vie de son père malade. Sans
prendre part à la controverse qui a entouré la sortie de cet ouvrage –
certains anciens ministres s’offusquant de se voir figurer au nombre des
coupables et souhaitant y répondre par roman interposé 2 –, on peut dire que
cet exemple littéraire met en exergue une vérité souvent oubliée ou négligée
concernant les politiques publiques : elles comptent, et elles ont des
implications concrètes dans la vie des individus. Quand l’État augmente les
impôts, cela a des répercussions dans les comptes du contribuable ; quand il
crée la couverture maladie universelle (CMU), des citoyens jusque-là sans
couverture sociale ont accès aux soins ; quand l’Union européenne interdit
l’usage des OGM, une contrainte s’impose aux agriculteurs, et
l’alimentation de la population s’en trouve modifiée ; quand une mairie met
en place le tri des déchets, l’organisation logistique des foyers doit
s’adapter. Et la liste est potentiellement infinie. Comprendre les politiques
publiques, soit les processus par lesquels elles sont conçues, formulées,
adoptées et mises en œuvre, permet donc de saisir (voire d’avoir une prise
sur) ce qui contribue à façonner nos sociétés, nos quotidiens et jusqu’à notre
sphère intime. Fournir au lecteur ces clés de compréhension est le premier
objectif du présent ouvrage.
Une sous-discipline de la science politique, la plus récente dans le
temps, s’est spécialisée dans ce travail de décorticage et de mise en
compréhension de l’action publique : l’analyse des politiques publiques (ou
APP), comme le dit explicitement son nom. Importée tardivement des
États-Unis, où elle apparaît dès les années 1950 (naissance des policy
sciences), nourrie de concepts et d’approches déjà existants, située au
carrefour de nombreuses traditions et disciplines, elle prend place
progressivement dans le paysage académique francophone et s’appuie sur
une « boîte à outils » relativement riche qui en fait sa marque de fabrique et
crée un vocabulaire propre 3 permettant de penser l’État en action 4. Comme
sa consœur, les « relations internationales », elle se définit avant tout par
son objet, à tel point que le terme « analyse » disparaît parfois tout
simplement de l’expression : le chercheur « fait des politiques publiques »
(comme le décideur qui les fabrique), le dictionnaire de la discipline est
celui « des politiques publiques » (et non celui de l’APP), et ce « Que sais-
je ? » s’intitule à juste titre Les Politiques publiques. Cette confusion avec
son objet est tellement vraie que certains chercheurs et universitaires de la
discipline ont envisagé d’en changer l’appellation afin de mieux rendre
compte des évolutions des politiques publiques, préférant par exemple
parler de « sociologie de l’action publique » pour souligner la pluralité des
acteurs et des niveaux de gouvernement intervenant dans son processus de
production. Dresser le tableau de la discipline, de sa genèse aux évolutions
plus récentes – liées, comme nous venons de le voir, aux évolutions mêmes
de son objet d’étude –, est le second objectif de cet ouvrage, qui mettra
ainsi en perspective (dans le temps et dans l’histoire de la discipline) les
clés de compréhension évoquées précédemment.
Il n’est évidemment pas possible de proposer une revue de littérature
exhaustive de cette discipline, à plus forte raison dans les limites de ce
volume. Il s’agit plutôt d’en présenter une introduction afin de familiariser
le lecteur aux « mots » des politiques publiques, aux enjeux de l’action
publique aujourd’hui dans un monde en pleine transformation
(mondialisation, régionalisation, développement de l’Union européenne), et
aux questionnements d’une sous-discipline encore en construction. Nous
faisons également le choix – dans le prolongement des éditions précédentes
de ce titre dans la même collection – de consacrer un chapitre aux questions
de méthodes, ou plus précisément à ce qu’est une stratégie de recherche
lorsqu’on étudie les politiques publiques. Nous ne prétendons pas fournir
des recettes, car il existe une pluralité de regards et de façons de faire face à
un même objet, une même politique publique. Notre ambition, plus réaliste,
et nous l’espérons plus utile, est de nous inspirer de nos propres travaux de
recherche afin d’accompagner le chercheur, l’acteur des politiques
publiques ou même le simple citoyen à se poser les bonnes questions pour
mieux analyser l’action publique actuelle.
CHAPITRE PREMIER
Le changement
I. – Ce qui change
Quand on parle de « changement de l’action publique », on ne désigne
pas nécessairement par là l’apparition nouvelle d’une politique dans un
domaine jusque-là non couvert par l’État – même si ce cas de figure est tout
à fait possible, comme l’illustrent les mesures de plus en plus nombreuses
destinées à protéger l’environnement, totalement absentes du paysage
politique il y a encore quelques décennies. Cela ne veut pas non plus
forcément dire qu’on assiste à un revirement complet de l’action publique,
comme ce peut être parfois le cas à de rares occasions, telles que le passage
de politiques économiques keynésiennes à des politiques libérales dans les
années 1980 pour répondre à la crise économique. Le changement peut être
plus discret, plus subtil, moins évident ; pourtant il existe bel et bien. Il
s’agit donc de le repérer afin de savoir précisément ce que l’on veut
expliquer.
Le public
1. Les policy feedbacks. – On trouve dès 1935 l’idée que les politiques
publiques influencent l’action publique ultérieure, le développement des
groupes d’intérêt et les comportements politiques des citoyens (« new
policies create new politics 19 »). Mais c’est à Pierson que l’on doit l’article
qui, en 1993, va servir de fer de lance à l’approche en termes d’« effet
20
retour » des politiques publiques . À partir de là, de fait, on s’intéresse
davantage à l’action que les politiques publiques exercent sur les citoyens 21,
et deux principaux types d’effets sont ainsi mis en lumière 22.
Le premier mécanisme par lequel l’action publique agit sur ses publics
est d’ordre matériel : c’est ce que l’on appelle l’« effet ressource ». Il repose
sur les ressources et les incitations contenues et proposées par l’action
publique afin de façonner, de modifier, les comportements des individus.
Ces ressources peuvent être de différents types : des revenus (sous forme de
prestations sociales par exemple), du temps (comme le passage aux
35 heures travaillées par semaine en France à la fin des années 1990), de la
formation (comme l’illustrent les bourses scolaires pour les classes sociales
les plus modestes ou la mise en place de programmes de formation
continue), des droits supplémentaires (comme l’abaissement de l’âge légal
pour aller voter ou la création du droit au logement opposable, ou
DALO), etc.
Le second mécanisme est d’ordre cognitif et non plus matériel, et
souligne le fait que les politiques publiques agissent sur la culture et les
représentations des individus : c’est l’« effet interprétatif » ou informatif
selon lequel des messages et des récits sont véhiculés par l’action publique.
Cette dernière diffuse des informations sur l’action de l’État, les problèmes
à traiter, ce qu’il convient de faire, les caractéristiques des publics cibles ou
encore l’identité de l’« ennemi » à combattre. Et l’ensemble de ces éléments
a une influence, à terme, sur les représentations, les croyances, le sentiment
d’appartenance et les identités de certaines catégories de citoyens. Cela peut
aller jusqu’aux préférences normatives des citoyens, c’est-à-dire les
préférences relatives à ce que devrait faire la puissance publique, ce qui est
désirable en termes d’intervention. On parle alors d’« effet normatif 23 » de
l’action publique.
L’un des exemples les plus cités pour illustrer ces effets retour de
l’action publique est l’étude des effets de la G.I. Bill aux États-Unis,
effectuée par Suzanne Mettler 24. Les droits que cette loi accorde aux
vétérans ont en effet un double effet sur eux : un effet matériel direct d’une
part, puisqu’ils ont accès grâce à elle à une éducation gratuite ; un effet
cognitif et interprétatif d’autre part, se traduisant par un important
engagement civique, du fait d’un sentiment de devoir de réciprocité – ils se
sentent redevables envers la communauté qui leur a fourni de grandes
occasions grâce à cette loi.
Cependant, ces effets retour n’ont rien de systématique et de nombreux
paramètres en conditionnent l’existence ou l’ampleur : ils dépendent tout
d’abord de la visibilité et de la traçabilité des politiques publiques pour les
destinataires – si par exemple ces derniers ne perçoivent pas ou peu ce que
fait l’Union européenne, l’action publique de cette dernière aura plus de
25
difficultés à imprimer des effets sur les citoyens auxquels elle s’adresse .
Ils sont également dépendants de la distance ou de la proximité que les
citoyens ont à l’égard de la politique publique. Ces dernières sont
déterminées par des variables sociales et politiques, telles que l’âge, le
niveau d’éducation, la profession ou les préférences partisanes des citoyens.
Il n’y a donc pas d’automaticité des effets retour, comme l’illustre, pour le
cas de l’effet ressource, toute la littérature sur le non-recours aux prestations
26
sociales .
L’APP est une discipline récente ; elle est d’ailleurs considérée comme
la dernière-née des sous-disciplines de la science politique. Pourtant, après
seulement quelques décennies d’existence, elle a su trouver sa place dans le
monde académique et faire montre d’adaptabilité face aux transformations
de son objet d’étude. Ainsi, ses frontières ont évolué au même rythme que
celles de l’action publique ; elle a développé de nouveaux modèles afin de
saisir la privatisation des acteurs des politiques publiques, ou encore le
dépassement du cadre étatique national pour la fabrique de l’action
publique ; elle s’est également ouverte à d’autres disciplines et approches
pour renouveler son regard et mieux analyser la place et le rôle des
ressortissants (le public) dans l’action publique contemporaine. Cependant,
cette ouverture, gage d’enrichissement pour l’analyse, peut aussi parfois
devenir une menace pour la jeune analyse des politiques publiques. Car que
lui reste-t-il comme spécificité si elle n’est plus la seule à étudier son
objet ?
Cette question de la spécificité se pose dès l’apparition de la sous-
discipline : l’APP ne s’appuie pas sur des méthodes qui lui seraient
particulières et, comme nous l’avons vu, emprunte aux autres sciences
sociales des outils méthodologiques et des modalités de recueil de données.
Et même sa « boîte à outils », composée des concepts et des approches qui
la fondent, n’est en rien originale au sens où elle ne comprendrait que des
notions ad hoc qui lui seraient propres – de nombreux termes ont en effet
été importés d’autres disciplines, que l’on pense à la path dependence,
dérivée de l’économie, ou au « paradigme », conçu par un physicien pour
penser les progrès de la science. Par conséquent, c’est son objet, l’action
publique, qui semble la caractériser avant toute chose. Or, à la suite des
transformations de cette dernière dans les années récentes (décentralisation,
régionalisation, transnationalisation et internationalisation, notamment),
nombreuses sont les autres disciplines qui se sont intéressées à leur tour aux
politiques publiques et sont venues concurrencer l’APP sur son propre
terrain : la géographie et les études urbaines ont par exemple analysé les
politiques publiques locales ; les relations internationales (RI) se sont
lancées dans l’étude de l’action publique internationale, notamment quand
elle est le produit des grandes organisations internationales ; l’économie
publique se consacre aux politiques publiques, et travaille tout
particulièrement sur leur évaluation ; quant à la sociologie, elle a donné
naissance à de belles recherches sur la réception de certains instruments
d’action publique auprès de leurs bénéficiaires. Comment l’APP peut-elle
se distinguer et parvenir à se faire entendre dans cette effervescence de la
recherche entourant l’action publique ?
Il nous semble que le meilleur moyen d’y parvenir réside dans la
démonstration de ce que l’APP apporte de spécifique dans l’analyse de
l’action publique par rapport aux autres disciplines, et cette plus-value a à
voir avec ses origines : l’APP est apparue comme une sous-discipline de la
science politique, et cette appartenance n’a rien de fortuit ; elle la définit
profondément, en constitue son ADN. L’APP est une science politique des
politiques publiques, car la variable politique y est centrale. Policies
(« politiques publiques », en anglais) est d’ailleurs l’un des trois termes
anglo-saxons pour désigner « le politique ». Et c’est donc dans cette
importance donnée à la variable politique que l’APP peut se singulariser.
Les politiques publiques sont en effet articulées au politique et à la
politique ; elles sont l’expression d’une coercition, et donc d’une autorité ;
et se pose à travers elle la question du gouvernement et, partant, de la
légitimité politique. À l’heure où les citoyens sont de plus en plus méfiants
à l’égard de la chose publique, qu’une partie de l’action publique est définie
au-delà des États, par des acteurs dont la légitimité politique n’a parfois rien
d’évident, et que les temporalités de l’action publique et de la vie politique
sont de plus en plus déconnectées, il est plus que jamais nécessaire de se
tourner vers cette sous-discipline particulière pour saisir au mieux ce qui se
joue politiquement dans nos sociétés contemporaines.
BIBLIOGRAPHIE
Chapitre II - Le changement
I. – Ce qui change
Chapitre IV - Le public
Bibliographie
www.quesaisje.com
1. É. Louis, Qui a tué mon père, Paris, Seuil, 2018.
2. M. Hirsch, Comment j’ai tué son père, Paris, Stock, 2019.
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Presses de Sciences Po, 2019 (5 éd.).
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5. Ibid., p. 21.
6. L. Boussaguet, La Pédophilie, problème public. France, Belgique, Angleterre, Paris, Dalloz,
2008.
7. Y. Mény, J.-C. Thoenig, Politiques publiques, Paris, Puf, 1989.
8. Voir par exemple K. von Beyme, « Do parties matter ? The impact of parties on the key
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M.G. Schmidt, « When parties matter : a review of the possibilities and limits of partisan
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p. 155-183 ; J. de Maillars, Y. Surel (dir.), Les Politiques publiques sous Sarkozy, Paris, Presses
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9. P. Muller, Les Politiques publiques, Paris, Puf, « Que sais-je ? », 2018 (12 éd.), p. 51.
10. B. Jobert, Le Tournant néolibéral en Europe, Paris, L’Harmattan, 1994.
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13. H.D. Lasswell, D. Lerner (dir.), The Policy Sciences : Recent Developments in Scope and
Method, Stanford, Stanford University Press, 1951.
14. P. Hassenteufel, Sociologie politique. L’action publique, Paris, Armand Colin, 2008, p. 20.
15. J. Leca, P. Muller, « Y a-t-il une approche française des politiques publiques ? Retour sur
les conditions de l’introduction de l’analyse des politiques publiques en France », in P. Warin,
O. Giraud (dir.), Politiques publiques et démocratie, Paris, La Découverte, 2008, p. 35-72.
16. Y. Surel, « Approches cognitives », in L. Boussaguet, S. Jacquot, P. Ravinet (dir.),
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Dictionnaire des politiques publiques, Paris, Presses de Sciences Po, 2019 (5 éd.), p. 87-94.
17. L. Boussaguet, Y. Surel, « Des politiques publiques “à la française” ? », in L. Boussaguet,
S. Jacquot, P. Ravinet (dir.), Une “French touch” dans l’analyse des politiques publiques ?,
Paris, Presses de Sciences Po, 2015, p. 155-183.
18. La publication du manuel de P. Hassenteufel, Sociologie politique. L’action publique, paru
pour la première édition en 2008 chez Armand Colin, dans la collection U « Sociologie », est un
marqueur significatif de cette évolution.
19. C.O. Jones, An Introduction to the Study of Public Policy, Belmont (Californie), Duxbury
Press, 1970.
20. P. Bachrach, M.S. Baratz, « Decisions and non-decisions : an analytical framework », The
o
American Political Science Review, vol. 57, n 3, 1963, p. 632-642.
21. P. Muller, Y. Surel, L’Analyse des politiques publiques, Paris, Montchrestien, 1998, p. 30.
22. Voir supra.
23. J. Pressman, A.B. Wildavsky, Implementation. How Great Expectations in Washington Are
Dashed in Oakland…, Berkeley (Californie), University of California Press, 1973.
24. Un ouvrage de synthèse est d’ailleurs paru en 2016 : N. Zahariadis (dir.), Handbook of
Public Policy Agenda Setting, Cheltenham (Grande-Bretagne) et Northampton (Massachusetts),
Edward Elgar Publishing, 2016.
25. P. Garraud, « Agenda / émergence », in L. Boussaguet, S. Jacquot, P. Ravinet (dir.),
e
Dictionnaire des politiques publiques, op. cit. (5 éd.), p. 60.
26. Ce que montre par exemple Padioleau dans le cas de l’IVG, in J.-G. Padioleau, L’État au
concret, Paris, Puf, 1982.
27. J.R. Gusfield, La Culture des problèmes publics. L’alcool au volant : la production d’un
ordre symbolique, Paris, Economica, 2009 ; E. Henry, Amiante, un scandale improbable.
Sociologie d’un problème public, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007.
28. W.L.F. Felstiner, R.L. Abel, A. Sarat, « L’émergence et la transformation des litiges :
o
réaliser, reprocher, réclamer », Politix, n 16, 1991, p. 41-54.
29. D. Stone, « Causal stories and the formation of policy agendas », Political Science
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Quarterly, vol. 104, n 2, 1989, p. 281-300.
30. S. Hilgartner, C.L. Bosk, « The rise and fall of social problems : a public arenas model »,
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The American Journal of Sociology, vol. 94, n 1, 1988, p. 53-78.
31. R. Inglehart, The Silent Revolution : Changing Values and Political Styles Among Western
Publics, Princeton, Princeton University, 1977.
32. P. Garraud, « Politiques nationales : l’élaboration de l’agenda », L’Année sociologique,
o
n 40, 1990, p. 17-41.
33. R. Cobb, J.-K. Ross, M.H. Ross, « Agenda building as a comparative political process »,
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The American Political Sciences Review, vol. 70, n 1, 1976, p. 126-138.
34. Cette synthèse est proposée dans : L. Boussaguet, La Pédophilie, problème public. France,
Belgique, Angleterre, op. cit., p. 180-183.
1. P.A. Hall, « Policy paradigms, social learning, and the State : the case of economic policy-
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making in Britain », Comparative Politics, vol. 25, n 3, 1993, p. 275-298.
2. I. Garzon, « La politique agricole commune », in R. Dehousse (dir.), Politiques européennes,
Paris, Presses de Sciences Po, 2009, p. 245-263.
3. P. Hassenteufel, Sociologie politique. L’action publique, Paris, Armand Colin, 2008, p. 227-
229.
4. P. Magnette, Le Régime politique de l’Union européenne, Paris, Presses de Sciences Po, 2009
e
(3 éd.), p. 216-217.
5. Le modèle original est celui des « 3 i » et comprend les intérêts, les idées et les institutions
(voir notamment B. Palier, Y. Surel, « Les “trois i” et l’analyse de l’État en action », Revue
o
française de science politique, vol. 55, n 1, 2005, p. 7-32). Toutefois, certains ont proposé d’y
adjoindre les instruments. Nous reprenons cette proposition à notre compte pour distinguer les
4 dimensions (ou variables) possibles du changement d’une politique publique.
6. J.W. Kingdon, Agendas, Alternatives and Public Policies, Boston (Massachusetts), Little
Brown & Co., 1984.
7. Ibid., p. 119.
8. Pour une analyse plus précise des contextes politiques favorables au changement de l’action
publique à la suite d’une victoire électorale (le fameux « état de grâce » dont jouit le vainqueur
de l’élection et dont parlent généralement les médias), voir J.T. Keeler, Réformer. Les conditions
du changement politique, Paris, Puf, 1994.
9. P. Ravinet, « Fenêtre d’opportunité », in L. Boussaguet, S. Jacquot, P. Ravinet (dir.),
e
Dictionnaire des politiques publiques (5 éd.), op. cit., p. 269.
10. L. Boussaguet, La Pédophilie, problème public. France, Belgique, Angleterre, op. cit.,
p. 321-329.
11. P. Muller, Les Politiques publiques, op. cit., p. 51-52.
12. Y. Surel, « Approches cognitives », in L. Boussaguet, S. Jacquot, P. Ravinet (dir.),
e
Dictionnaire des politiques publiques (5 éd.), op. cit., p. 87-94.
13. P.A. Sabatier, H. Jenkins-Smith (dir.), Policy Change and Learning : An Advocacy
Coalition Approach, Boulder (Colorado), Westview Press, 1993 ; P.A. Sabatier, « ACF », in
e
L. Boussaguet, S. Jacquot, P. Ravinet (dir.), Dictionnaire des politiques publiques (5 éd.),
op. cit., p. 46-53.
14. Des approches théoriques autres que celle de l’ACF ou celle du paradigme existent et
pourraient être mobilisées ici. Nous faisons le choix cependant de n’en privilégier que deux afin
de ne pas alourdir notre propos. Pour la présentation des autres approches, voir « Les approches
cognitives des politiques publiques », numéro spécial, Revue française de science politique,
o
vol. 50, n 2, 2000.
15. P. Muller, Y. Surel, L’Analyse des politiques publiques, Paris, Montchrestien, 1998.
16. Voir notamment A. Mégie, « La “scène terroriste” : réflexions théoriques autour de
o
l’“ancien” et du “nouveau” terrorisme », Revue canadienne de science politique, vol. 43, n 4,
2010, p. 983-1003.
17. P. Pierson, « Increasing returns, path dependence, and the study of politics », American
o
Political Science Review, vol. 4, n 2, 2000, p. 251-267.
18. P.A. David, « Clio and the economics of QWERTY », The American Economic Review,
o
vol. 75, n 2, 1985, p. 332-337.
19. A.B. Wildavsky, The Politics of the Budgetary Process, Boston (Massachusetts), Little
Brown & Co., 1979.
20. A. Siné, L’Ordre budgétaire. L’économie politique des dépenses de l’État, Paris,
Economica, 2006.
21. P. Pierson, « When effects become cause. Policy feedback and political change », World
o
Politics, vol. 45, n 4, 1993, p. 595-628.
22. C.E. Lindblom, « The science of muddling through », Public Administration Review,
o
vol. 19, n 2, 1959, p. 79-88.
23. B. Palier, « Path dependence », in L. Boussaguet, S. Jacquot, P. Ravinet (dir.), Dictionnaire
e
des politiques publiques (5 éd.), op. cit., p. 448.
o
24. K. Weaver, « The politics of blame avoidance », Journal of Public Policy, vol. 6, n 4,
1986, p. 371-398.
25. G. Tsebelis, Veto Players. How Political Institutions Work, New York, Russel Sage
Foundation, 2002.
26. W. Streeck, K.A. Thelen, Beyond Continuity. Institutional Change in Advanced Political
Economies, Oxford, Oxford University Press, 2005.
27. Les exemples mobilisés dans la typologie suivante sont empruntés à P. Hassenteufel,
Sociologie politique. L’action publique, op. cit., p. 248-250.
1. Nous faisons le choix de ne pas traiter dans ce chapitre la question des frontières de l’action
publique à l’intérieur de l’État avec l’action publique infranationale. Si celle-ci n’est pas sans
effet sur celle-là, elle nous semble cependant moins source de changement dans le cadre des
politiques publiques étatiques. Pour un panorama sur l’action publique territoriale, voir
notamment R. Pasquier, S. Guigner, A. Cole (dir.), Dictionnaire des politiques territoriales,
Paris, Presses de Sciences Po, 2011 ; A.-C. Douillet, A. Faure (dir.), Les Territoires de l’action
publique, Grenoble, PUG, 2005.
2. P. Hassenteufel, « L’État mis à nu par les politiques publiques », in B. Badie, Y. Déloye (dir.),
Le Temps de l’État. Mélanges en l’honneur de Pierre Birnbaum, Paris, Fayard, 2007, p. 311-
329.
3. P. Hassenteufel, Sociologie politique. L’action publique, op. cit., p. 15-16.
4. L. Boussaguet, La Pédophilie, problème public. France, Belgique, Angleterre, op. cit., p. 77-
130.
5. Exemple emprunté à D. Youf, Penser les droits de l’enfant, Paris, Puf, 2002, p. 9.
6. Nous reprenons là la typologie établie par J. Mossuz-Lavau, in Les Lois de l’amour. Les
politiques de la sexualité en France (1950-2002), Paris, Payot & Rivages, 2002, p. 11-12.
7. P. Muller, Les Politiques publiques, op. cit., p. 35-38.
8. P. Hassenteufel, Sociologie politique. L’action publique, op. cit., p. 103.
9. Pour une présentation détaillée de cette approche par les réseaux, voir P. Le Galès,
M. Thatcher (dir.), Les Réseaux de politique publique. Débats autour des Policy networks, Paris,
L’Harmattan, 1995 ; D. Marsh, R.A.W. Rhodes, Policy Networks in British Government,
Oxford, Clarendon Press, 1992.
10. Le premier auteur à mobiliser cette notion est B. Jobert, in « Le retour du politique », Le
Tournant néolibéral en Europe, Paris, L’Harmattan, 1994, p. 9-20.
11. Il y en avait en fait trois dans les travaux de Bruno Jobert ; le quatrième, celui des
professionnels, a été ajouté par È. Fouilleux, in « Entre production et institutionnalisation des
idées : la réforme de la politique agricole commune », Revue française de science politique,
o
vol. 50, n 2, 2000, p. 277-305.
12. L. Boussaguet, La Pédophilie, problème public. France, Belgique, Angleterre, op. cit.,
p. 415-419.
13. Voir notamment R. Dehousse (dir.), Politiques européennes, Paris, Presses de Sciences Po,
2009 ; L. Boussaguet, « Typologie des politiques européennes », in R. Dehousse (dir.), L’Union
européenne, Paris, La Documentation française, 2014, p. 129-136 ; P. Magnette, Le Régime
e
politique de l’Union européenne, Paris, Presses de Sciences Po, 2009 (3 éd.) ; P. Hassenteufel,
Y. Surel, « Des politiques publiques comme les autres ? Construction de l’objet et outils
o
d’analyse des politiques européennes », Politique européenne, vol. 1, n 1, 2000, p. 8-24.
14. Il s’agit d’un système de gouvernance original qui accorde beaucoup de pouvoir aux
instances supranationales (Commission européenne et Cour de justice), tout en produisant du
droit contraignant pour les États membres. Pour une description de cette méthode, voir
R. Dehousse, « La méthode communautaire », in R. Dehousse (dir.), L’Union européenne,
op. cit., p. 27-34.
15. R. Dehousse, L’Europe sans Bruxelles ? Une analyse de la méthode ouverte de
coordination, Paris, L’Harmattan, 2004.
16. B. Palier, Y. Surel (dir.), L’Europe en action. L’européanisation dans une perspective
comparée, Paris, L’Harmattan, 2007.
17. T.A. Börzel, T. Risse, « When Europe hits home : europeanization and domestic change »,
o
European Integration online Papers, vol. 4, n 15, 2000.
18. L. Boussaguet, La Pédophilie, problème public. France, Belgique, Angleterre, op. cit.,
p. 352-361.
19. S. Strange, Le Retrait de l’État. La dispersion du pouvoir dans l’économie mondiale, Paris,
Temps présent, 2001.
20. F. Petiteville, A. Smith, « Analyser les politiques publiques internationales », Revue
o
française de science politique, vol. 56, n 3, 2006, p. 357-366.
21. T.J. Lowi, « American business, public policy, case-studies, and political theory », World
o
Politics, vol. 16, n 4, 1964, p. 677-715 ; T.J. Lowi, « Fours systems of policy, politics and
o
choice », Public Administration Review, vol. 32, n 4, 1972, p. 298-310.
22. K. Holzinger, C. Knill, « Causes and conditions of cross-national policy convergence »,
o
Journal of European Public Policy, vol. 12, n 5, 2005, p. 775-796.
23. S.J. Bulmer, D.P. Dolowitz, P. Humphreys, S. Padget, Policy Transfer in European Union
Governance, Londres, Routledge, 2007 ; D.P. Dolowitz, Policy Transfer and British Social
Policy. Learning from the USA ?, Buckingham, Open University Press, 2000 ; S. Russeil,
« Transfert de politiques publiques », in L. Boussaguet, S. Jacquot, P. Ravinet (dir.),
e
Dictionnaire des politiques publiques (5 éd.), op. cit., p. 650-658.
24. P.M. Haas, « Introduction : epistemic communities and international policy coordination »,
o
International Organization, vol. 46, n 1, 1992, p. 1-35.
1. P. Muller, Y. Surel, L’Analyse des politiques publiques, Paris, Montchrestien, 1998, p. 20.
2. P. Warin, « Ressortissants », in L. Boussaguet, S. Jaquot, P. Ravinet (dir.), Dictionnaire des
e
politiques publiques (5 éd.), op. cit., p. 555.
3. Dans la première édition du Dictionnaire des politiques publiques par exemple, parue en
e
2004, seule une entrée « ressortissants » figure dans le sommaire. Il faut attendre la 5 édition
parue en 2019 pour que d’autres entrées relatives au public des politiques publiques soient
intégrées, telles que « policy feedback » et « opinion publique ».
4. C’est le cas par exemple des travaux fondateurs de Pressman et Wildavsky aux États-Unis ;
voir J. Pressman, A. Wildavsky, Implementation. How Great Expectations in Washington Are
Dashed in Oakland, Berkeley, University of California Press, 1973.
5. P. Hassenteufel, Sociologie politique. L’action publique, op. cit., p. 100.
6. M. Lipsky, Street-Level Bureaucracy. Dilemmas of the Individual in Public Service, op. cit.
7. P. Warin, Les Dépanneurs de justice. Les petits fonctionnaires entre qualité et équité, Paris,
LGDJ, 2002.
8. Certains auteurs parlent de « relation administrative » pour qualifier ces interactions qui sont
au cœur de l’analyse. Voir notamment V. Dubois, La Vie au guichet. Relation administrative et
traitement de la misère, Paris, Economica, 2015.
9. Ibid.
10. A. Spire, Étrangers à la carte. L’administration de l’immigration en France (1945-1975),
Paris, Grasset, 2005.
11. G. Mainsant, « Du juste usage des émotions : le rôle institutionnel des policier(e)s
o
chargé(e)s de la lutte contre le proxénétisme », Déviance et société, vol. 34, n 2, 2010, p. 253-
265.
12. A. Revillard, « Saisir les conséquences d’une politique à partir de ses ressortissants. La
o
réception de l’action publique », Revue française de science politique, vol. 68, n 3, 2018,
p. 476.
13. Ibid., p. 478.
14. Les quatre implications du concept de réception présentées ci-dessous sont empruntées à
A. Revillard, ibid., p. 479 sq.
15. A. Spire, « La domestication de l’impôt par les classes dominantes », Actes de la recherche
en sciences sociales, vol. 190, 2011, p. 58-71.
16. L. Barrault-Stella, « Jouer avec l’instrument : les usages institutionnels et sociaux de la
carte scolaire », in C. Halpern, P. Lascoumes, P. Le Galès (dir.), L’Instrumentation de l’action
publique. Controverses, résistances, effets, Paris, Presses de Sciences Po, 2014, p. 267-291.
17. Voir par exemple P. Warin, Le Non-recours aux politiques sociales, Grenoble, PUG, 2016.
18. Voir supra.
19. E. Schattschneider, Politics, Pressures and the Tariff, New York, Prentice Hall, 1935,
p. 288.
20. P. Pierson, « When effect become cause : policy feedback and political change », World
o
Politics, vol. 45, n 4, 1993, p. 595-628.
21. Pierson distingue en réalité trois types de publics susceptibles d’être affectés par l’action
publique : les élites au pouvoir, les groupes d’intérêt et les citoyens. Compte tenu de
l’orientation de ce chapitre, centré sur les ressortissants et les citoyens, nous nous concentrerons
ici quasi exclusivement sur le cas des citoyens (appelés mass publics dans ses travaux).
22. Pour une présentation synthétique de ces différents effets, voir C. Dupuy, V. Van Ingelgom,
« Policy feedback », in L. Boussaguet, S. Jacquot, P. Ravinet (dir.), Dictionnaire des politiques
e
publiques, (5 éd.), op. cit., p. 453-461.
23. On doit à Stefan Svallfors la mise au jour de ce « troisième » mécanisme normatif, dans son
étude sur les préférences relatives à l’intervention de l’État dans l’Allemagne réunifiée :
S. Svallfors, « Policy feedback, generational replacement, and attitudes to state intervention :
o
eastern and western Germany, 1990-2006 », European Political Science Review, vol. 2, n 1,
2010, p. 119-135.
24. S. Mettler, Soldiers to Citizens. The G.I. Bill and the Making of the Greatest Generation,
Oxford, Oxford University Press, 2005.
25. C. Dupuy, V. Van Ingelgom, « Comment l’Union européenne fabrique (ou pas) sa propre
légitimité. Les politiques européennes et leurs effets-retours sur les citoyens », Politique
o
européenne, n 54, 2016, p. 152-187.
26. P. Warin, Le Non-recours aux politiques sociales, op. cit.
27. M. Edelman, Political Language. Words That Succeed and Policies That Fail, New York,
San Francisco et Londres, Academic Press, 1977 ; M. Edelman, Politics as Symbolic Action,
New York, San Francisco et Londres, Academic Press, 1971 ; M. Edelman, The Symbolic Uses
of Politics, Urbana et Chicago, University of Illinois Press, 1964.
28. C’est notamment la conception qu’en retient A. Mazur, in Gender Bias and the State.
Symbolic Reform at Work in Fifth Republic France, Pittsburgh et Londres, University of
Pittsburgh Press, 1995.
29. L. Boussaguet, F. Faucher, « Beyond a “gesture” : the treatment of the symbolic in public
o
policy analysis », French Politics, n 18, 2020, p. 189-205, https://doi.org/10.1057/s41253-020-
00107-9
30. P. Braud, L’Émotion en politique, Paris, Presses de Sciences Po, 1996.
31. L. Boussaguet, F. Faucher, « Mobiliser des symboles pour répondre au terrorisme.
o
L’exécutif français face aux attentats de 2015 à Paris », Policy Brief, n 28, LIEPP, Sciences Po,
2016 ; F. Faucher, L. Boussaguet, « The politics of symbols. Reflections on the French
o
government’s framing of the 2015 terrorist attacks », Parliamentary Affairs, vol. 71, n 1,
p. 169-195 ; L. Boussaguet, F. Faucher, « Identity and citizenship as symbolic responses to
o
terrorist attacks. The case of France in 2015 », Percorsi costituzionali, n 2, 2017, p. 511-530.
32. L. Boussaguet, F. Faucher, « Quand l’État convoque la rue. La marche républicaine du
o
11 janvier 2015 », Gouvernement et action publique, vol. 6, n 2, 2017, p. 37-61.
33. La symbolique n’est pas mobilisée qu’en temps de crise. Elle est également partie
intégrante de la politique ordinaire (rôle de rassemblement, de mobilisation et de légitimation).
34. C. Belot, « Opinion publique et politiques publiques », in L. Boussaguet, S. Jacquot,
e
P. Ravinet (dir.), Dictionnaire des politiques publiques (5 éd.), op. cit., p. 417.
35. S. Soroka, C. Wlezien, Degrees of Democracy : Politics, Public Opinion and Policy,
Cambridge, Cambridge University Press, 2010 ; C. Belot, L. Boussaguet, C. Halpern,
o
« Gouverner (avec) l’opinion au niveau européen », Politique européenne, n 54, 2016, p. 9-23.
36. C. Belot, « Exploring the democratic linkage through the lens of governmental polling : a
o
research agenda », French Politics, vol. 17, n 2, 2019, p. 211-226.
37. B. Page, R.Y. Shapiro, « Effects of public opinion on policy », American Political Science
o
Review, vol. 77, n 1, 1983, p. 175-190.
38. R. Eisinger, The Evolution of Presidential Polling, New York, Cambridge University Press,
2003 ; J.N. Druckman, L.R. Jacobs, Who Governs ? Presidents, Public Opinion, and
Manipulation, Chicago, University of Chicago Press, 2015 ; L. Blondiaux, La Fabrique de
l’opinion. Une histoire sociale des sondages, Paris, Seuil, 1998.
39. C. Rothmayr, S. Hardmeier, « Government and polling : use and impact of polls in the
policy-making process in Switzerland », International Journal of Public Opinion Research,
o
vol. 14, n 2, 2002, p. 123-140.
o
40. R. Kent Weaver, « The politics of blame avoidance », Journal of Public Policy, vol. 6, n 4,
1986, p. 371-398.
41. Voir L. Boussaguet, F. Faucher, « La construction des discours présidentiels post-attentats à
o
l’épreuve du temps », Mots. Les langages du politique, n 118, 2018, p. 95-115.
42. C. Dupuy, C. Halpern, « Les politiques publiques face à leurs protestataires », Revue
o
française de science politique, vol. 59, n 4, 2009, p. 701-722 ; L. Bosi, M. Giugni, K. Uba, The
Consequences of Social Movements, Cambridge, Cambridge University Press, 2016.
43. Ce que l’on a appelé l’« émergence par la mobilisation » lorsqu’on a abordé la genèse de
l’action publique, dans le chap. I.
44. L. Boussaguet, « Les “faiseuses” d’agenda. Les militantes féministes et l’émergence des
o
abus sexuels sur mineurs en Europe », Revue française de science politique, vol. 59, n 2, 2009,
p. 221-246.
45. S. Schmitt, E.-M. Euchner, C. Preidel, « Regulating prostitution and same-sex marriage in
Italy and Spain : the interplay of political and societal veto-players in two catholic societies »,
o
Journal of European Public Policy, vol. 20, n 3, 2013, p. 424-441.
46. Y. Barthe, Le Pouvoir d’indécision. La mise en politique des déchets nucléaires, Paris,
Economica, 2006.
47. G. Gourgues, Les Politiques de démocratie participative, Grenoble, PUG, 2013 ; C. Blatrix,
« Concertation et débat public », in O. Borraz, V. Guiraudon (dir.), Politiques publiques, t. II :
Changer la société, Paris, Presses de Sciences Po, 2010, p. 213-242.
48. T. Ribémont, T. Bossy, A. Evrard, G. Gourgues, C. Hoeffler, Introduction à la sociologie de
l’action publique, Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur, 2018, p. 81.
49. L. Boussaguet, « Participatory mechanisms as symbolic policy instruments ? »,
o
Comparative European Politics, vol. 14, n 1, 2016, p. 107-124.
50. S. Rui, La Démocratie en débat. Les citoyens face à l’action publique, Paris, Armand Colin,
2004.
51. R.H. Thaler, C.R. Sunstein, Nudge. La méthode douce pour inspirer la bonne décision,
Paris, Vuibert, 2012.
1. Pour une présentation relativement exhaustive des différentes méthodes employées par la
science politique, voir Y. Surel, La Science politique et ses méthodes, Paris, Armand Colin,
2015.
2. P. Bourdieu, J.-C. Chamboredon, J.-C. Passeron, Le Métier de sociologue, Paris, Mouton et
Bordas, 1968.
3. On évite ainsi un des écueils souvent constatés dans les premières recherches, à savoir « la
gloutonnerie livresque ou statistique » (voir R. Quivry, L. Van Lampenhardt, Manuel de
recherche en sciences sociales, Paris, Dunod, 1995).
4. Voir supra, sur l’adaptation du modèle des « forums » de politique publique.
5. S. Jacquot, « La fin d’une politique d’exception. L’émergence du gender mainstreaming et la
normalisation de la politique communautaire d’égalité entre les femmes et les hommes », Revue
o
française de science politique, vol. 59, n 2, 2009, p. 247-277.
6. L. Boussaguet, F. Faucher, « Quand l’État convoque la rue. La marche républicaine du
11 janvier 2015 », art. cité, p. 37-61.
7. L. Boussaguet, La Pédophilie, problème public. France, Belgique, Angleterre, op. cit.
8. Pour cela, voir Y. Surel, La Science politique et ses méthodes, op. cit.
9. Voir notamment S. Cohn (dir.), L’Art d’interviewer les dirigeants, Paris, Puf, 1999 ;
P. Bongrand, P. Laborier, « L’entretien dans l’analyse des politiques publiques : un impensé
o
méthodologique ? », Revue française de science politique, vol. 55, n 1, 2005, p. 73-111 ;
N. Garcia, C. Hoeffler, « L’entretien et la place des acteurs dans la sociologie de l’action
publique », in L. Boussaguet, S. Jacquot, P. Ravinet (dir.), Une “French Touch” dans l’analyse
des politiques publiques ?, op. cit., p. 377-404.
10. Pour un panorama plus complet, voir M. Gazibo, J. Jenson, La Politique comparée.
Fondements, enjeux et approches théoriques, Montréal, Les Presses de l’université de Montréal,
2004 ; D. Caramani (dir.), Comparative Politics, Oxford, Oxford University Press, 2008.
11. É. Durkheim, Les Règles de la méthode sociologique, Paris, Puf, 1983, p. 124.
12. Voir sur le sujet P. Favre, « La science politique française, une science à l’écart du
o
monde ? », in Y. Léonard (dir.), Découverte de la science politique. Cahiers français n 276,
Paris, La Documentation française, 1996 ; P. Hassenteufel, « De la comparaison internationale à
la comparaison transnationale. Les déplacements de la construction d’objets comparatifs en
o
matière de politiques publiques », Revue française de science politique, vol. 55, n 1, 2005,
p. 113-132.
13. Tels que « la mise à distance de sa propre réalité nationale, […] la validation et
l’invalidation d’hypothèses théoriques, […] la formulation et la reformulation d’hypothèses
explicatives ». Voir P. Hassenteufel, « Deux ou trois choses que je sais d’elle. Remarques à
propos d’expériences de comparaisons européennes », in CURAPP, Les Méthodes au concret.
Démarches, formes de l’expérience et terrains d’investigation en science politique, Paris, Puf,
2000, p. 105-124.
14. D. Caramani (dir.), Comparative Politics, op. cit.
15. G. Sartori, « Bien comparer, mal comparer », Revue internationale de politique comparée,
o
vol. 1, n 1, 1994, p. 19-36.
16. Voir T. Landman, Issues and Methods in Comparative Politics : An Introduction,
e
New York, Routledge, 2003 (2 éd.), p. 24-35.
17. C’est ce que fait par exemple Bruno Palier dans son étude des politiques sociales en France,
en partant des modèles traditionnellement identifiés d’État-providence en Europe : B. Palier,
Gouverner la sécurité sociale, Paris, Puf, 2005.
18. L. Boussaguet, La Pédophilie, problème public. France, Belgique, Angleterre, op. cit.
19. F. Baumgartner, C. Breunig, E. Grossman, Comparative Policy Agendas : Theories, Tools
and Data, Oxford, Oxford University Press, 2019.
20. J.S. Mill, A System of Logic, Ratiocinative and Inductive, Londres, John W. Parker, 1843.
21. Voir P. Hassenteufel, « De la comparaison internationale à la comparaison transnationale.
Les déplacements de la construction d’objets comparatifs en matière de politiques publiques »,
art. cité, p. 113-132.
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