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UNIVERSITE DES GRANDS LACS

FACULTE D’INFORMATIQUE DE GESTION

COURS : INITIATION A LA RECHERCHE


DOCUMENTAIRE

SYLLABUS DU COURS

Prof : M.SC, NIYONKURU MÉTHODE


Tél : 79 191 895

Enseignant : M.SC, NIYONKURU MÉTHODE


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PLAN DU COURS

CHAP. I : INTRODUCTION
CHAP.II : LES ETAPES DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE
CHAP.III : PLAN D’UN TRAVAIL DE RECHERCHE
CHAP.IV : LES DIFFERENTES PARTIES D’UN TRAVAIL SCIENTIFIQUE

CHAP.I. INTRODUCTION GENERALE


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I.1.Objectifs

Les objectifs de ce cours sont :


 Aider les étudiants à identifier et à construire leur projet de recherche ;
 Aider à pouvoir entreprendre des travaux, des analyses ou des recherches dont
l’objectif est de comprendre plus profondément et d’interpréter plus justement
les phénomènes de la vie collective auxquels nous sommes confrontés ;
 Initier les étudiants à la critique méthodologique, c’est-à-dire à la lecture
formative et critique des productions scientifiques ;
 Amener les étudiants à développer une rigueur dans leur raisonnement et une
exigence dans leur réflexivité par rapport à leur projet de recherche ;
 Fournir aux étudiants les normes de rédaction des travaux universitaires.

I.2 QU’EST-CE QUE LA RECHERCHE ?

La recherche se définit selon B.GAUTIER comme : « Une activité de quête de


connaissances sur des questions factuelles ».
La recherche existe quand le chercheur intervenant prend conscience de la nécessité
de combler certaines lacunes au plan des connaissances et ce, dans le but de faire
avancer ou d’appliquer celle-ci. La finalité de la recherche peut alors prendre 2 voies
différentes mais complémentaires :

 accroitre les connaissances sur une problématique quelconque ;


 faciliter l’intervention par une meilleure saisie ou un meilleur contrôle de la
réalité.

En résumé, faire de la recherche, c’est s’engager activement dans un processus de


résolution des problèmes. Les orientations peuvent être :

 identifier les besoins ;


 développer des alternatives pour satisfaire les besoins identifiés.

I.3. Pourquoi faire de la recherche ?

a) Les limites du simple regard

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Certaines gens se contentent du bon sens. Il est vrai que parfois le bon sens peut
suffire mais le fait qu’il puisse suffire ne nous assure pas qu’il doit en être ainsi. Il
nous faut reconnaitre la possibilité d’avoir raison pour les mauvais motifs.

En fait la présomption à la base de la recherche, c’est que le simple regard, pris


comme une méthode d’acquisition des connaissances se doit être sujet à erreurs de
sorte que l’on doit regarder encore et encore de façons différentes et à fond chaque
fois.

b) Répondre à une insatisfaction

La recherche tente d’abord de répondre à une insatisfaction :

 insatisfaction des explications fournies par telle ou telle théorie ;


 insatisfaction devant des espaces vides de la connaissance ;
 insatisfaction devant les résultats jugés médiocres d’une pratique.

L’accent est mis sur le fait que la recherche permet de dépasser le niveau du gros bon
sens et d’élargir les perspectives en donnant aux problèmes et à leur solution, une
formulation fondée sur des bases scientifiques.

Ainsi, faire de la recherche scientifique, c’est lancer un défis aux croyances


courantes en les assujettissant à un examen minutieux grâce à l’utilisation des critères
rigoureux.

En fin de compte, comme le précise OMAR AKTOUF, « le travail de recherche


scientifique consiste en un effort analytique, rigoureux, progressif et systématique
d’éclaircissement d’une situation, d’un fait ou d’un ensemble de faits à l’aide
d’outils et de techniques spécifiques. Cet effort va de l’identification du problème
jusqu'à l’aboutissement à une ou plusieurs solutions ou possibilités de dépassement
de la situation initiale ».

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I.4 Les types de recherche

Gilbert DE LANDSHEERE présente sur base de beaucoup d’écrits d’auteurs une


classification générale de la recherche : la recherche fondamentale ; la recherche
appliquée ; la recherche de développement technique. La recherche quelle qu’elle
soit, est la soif de connaissances et de compréhension.

1. La recherche fondamentale

C’est la recherche de connaissances nouvelles et de champs d’investigation


nouveaux sans but pratique spécifique. Le chercheur s’efforce de mieux connaitre
et de comprendre les matières sans se soucier de leurs applications pratiques. C’est
en fait un effort de conceptualisation et d’intégration des concepts, c’est -à -dire un
effort de synthèse qui, à son tour, formule des concepts nouveaux.

C’est par exemple le cas d’un chercheur qui compare deux théories de deux auteurs.
On cherche à savoir pour le simple plaisir de comprendre les fondements d’un
phénomène. Elle vise la compréhension du monde qui nous entoure à travers
l’élargissement et le perfectionnement des connaissances scientifiques.

La recherche fondamentale est soit théorique, soit empirique c’est-à-dire que la


réflexion porte sur des documents écrits dans des secteurs où il existe déjà certaines
explications. Elle devient empirique quand elle procède par induction et se fonde sur
l’observation de la réalité en respectant certaines règles. Ainsi on a des études
d’exploration et des études de vérification.

Les études empiriques d’exploration sont celles orientées vers l’exploration de la


réalité en vue de définir les principaux éléments d’un problème, d’une situation, d’un
comportement. L’objet est ici de récolter le maximum de données d’observation, sur
un phénomène peu ou mal connu.

Les études empiriques de vérification quant à elles sont des observations très précises
et objectives ayant pour objectif de vérifier pour confirmer ou infirmer une (des)
hypothèses. Dès lors la recherche empirique peut être qualitative ou quantitative.

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2. La recherche appliquée

Cette recherche se distingue de la recherche fondamentale par son caractère


pratique. Elle s’effectue par exemple sur demande d’un commanditaire. Elle a un
but pratique déterminé, celui de servir l’humanité dans l’un des besoins. Elle vise
alors l’application pratique des connaissances.

3. La recherche de développement technique

Elle concerne l’adaptation systématique des données de la recherche appliquée et des


connaissances empiriques en vue de la production et de l’emploi des matériaux,
d’appareils, des méthodes et des procédés nouveaux.

Tout compte fait, la science peut recourir à l’un ou l’autre de ces types de recherches
comme elle peut se servir des 3 types à la fois.

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CHAP.II. LES ETAPES DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

Une recherche documentaire se déroule selon les étapes suivantes :

- Définir les besoins ;


- Préparer sa recherche ;
- Choisir le type de document approprié
- Repérer les documents ;
- Les localiser
- Evaluer les informations des documents ;
- Citer ses sources

1. Définition des besoins

Le chercheur doit d’abord :

- déterminer l’objet de la recherche : se poser des questions sur le sujet :(Qui :


c’est-à-dire quel personnage, quel auteur ;Quand : quelle période ou quelle
zone géographique ;Où : quelle domaine), connaître l’objectif du travail à faire
(rapport ou synthèse écrite, exposé orale, mémoire, projet professionnel, etc.) ;
- cerner et limiter le sujet ;

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- trouver les bons termes de recherche.

Le chercheur doit analyser le sujet et noter les mots clés correspondant au sujet.

2. Préparer sa recherche

Après avoir interrogé le sujet, il faut utiliser les outils :

-Les dictionnaires : Il s’agit d’un instrument linguistique de recueil de définition, de


mots et de renseignements sur leur usage dans la langue.

Après avoir interrogé le sujet, il faut chercher dans le dictionnaire les définitions des
mots clés et des mots contenus dans le titre, passer aux synonymes et aux singuliers
ou aux pluriels des mots clés.

-Les encyclopédies : il s’agit d’une somme de savoirs sur des choses et des concepts ;

3. Rechercher et localiser les documents

Quels outils pour quels documents ?


- Les livres ou manuel : A chercher dans les catalogues des bibliothèques ;
Un livre ou un manuel peut être en format numérique (e-book) ou en format
papier ;
- Un article de périodique (journaux, revues) ;
- Un site Internet : Recherche avec les moteurs de recherche généraux (google,
yahoo,etc.) ou les moteurs de recherche spécialisés dans la littérature de
recherche universitaire : Scirus, Googlescholar( les articles), pdfdrive( livres),
theses.fr(thèses),….
Attention :
 Les moteurs de recherche classique (Google, Yahoo…) n’indexent qu’une petite
partie du Web (Web visible) : moins de 10%.
 La majorité des articles validés scientifiquement (c’est-à-dire issus des revues
scientifiques) ne sont pas accessibles en texte intégral via les moteurs de recherche.
 Internet = pas de validation à priori de l’information =>n'importe qui peut publier
n'importe quoi

Avec la recherche simple, vous pouvez déjà limiter votre requête avec les filtres
suivants :
•la langue dans laquelle est écrit le document ;
•le type de document: livre, périodique, livre électronique, etc.
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•l’année: si vous cherchez une année d’édition en particulier ;


•la bibliothèque: si vous ne voulez voir apparaître les résultats d’une seule
bibliothèque ;

Pour trouver les sources de documentations, il faut utiliser les outils de repérage :
- Les catalogues des bibliothèques : celles-ci recensent différents types de
documents qui sont physiquement présent à la bibliothèque. Elles permettent
aussi de repérer où (coté, rayon,…) se trouve un ouvrage.
- L’internet et le web : il s’agit d’une source d’accès à l’information très riche
mais il faut bien vérifier la fiabilité de l’information.

4. Evaluer l’information

Juger de la valeur d’un document est un enjeu d’une recherche documentaire


performante. Voici quelques critères à prendre en compte :

Il faut :
1. Bien identifier le document

 Identification de l’organisation, du site producteur, du site hébergeur pour un


site Internet (analyse de l’extension); de l’éditeur pour un livre ;
 Identification de l’auteur (personne physique ou morale) ;
 Identification de la nature du document et de l’information.

2. L’évaluer
 Evaluation d’une source ou d’un auteur :
- Accessibilité de l’identification de l’organisation ou de l’auteur ;
- Fiabilité de l’organisation ou de l’auteur ( l’auteur du document est-il
spécialiste ou est conseillé par un autre ?) ;
 Degré de compétence sur le thème traité :
- Adéquation du site avec les objectifs visés ;
 Evaluation du contenu :
- Degré de fiabilité de l’information ;
- Niveau d’actualité (pour un site : est-ce que la date de création est présente
sur la page ? La date de la dernière mise à jour et la fréquence des mises à
jour sont-elles indiquées?), de précision, d’exhaustivité, d’exactitude
- Clarté d’indication et accessibilité aux sources ;
- Pertinence, richesse des liens externes (les liens sont-ils valides ?)
- Qualité de la langue, de l’expression écrite, de la traduction
- Utilité et pertinence des illustrations (schémas, graphiques, etc.)
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5. Citer les sources


Vous devrez citer les sources :
- Pour montrer que vous avez fait des recherches pour préparer votre travail
- Pour donner de la crédibilité à vos propos (vous vous appuyez sur les
personnes référant dans le domaine)
- Pour permettre à l’enseignant de vérifier vos sources ;
- Pour éviter le plagiat et respecter le droit d’auteur.
Une référence bibliographique doit être écrite selon les règles strictes : auteur, titre
et date du document.

Les informations trouvées doivent être traitées et reformulées pour être adéquates au
sujet de la recherche. Sur base de ces informations on doit arriver à l’organisation
d’un plan de recherche.

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CHAP.III. PLAN D’UN TRAVAIL DE RECHERCHE

III.1. Introduction

Un plan de recherche est un schéma servant à guider le chercheur. Il comprend les


différentes parties du travail à réaliser. Il doit être indicatif et souple car le chercheur
pourra le remanier chaque fois de besoin. En effet le plan définitif s’affine au fur et
à mesure que le travail avance. Le chercheur pourra y intégrer tous les éléments
nouveaux auxquels il n’a pas pensé au début.

Pour bien réaliser un plan de recherche, il y a des étapes à suivre :


 Présentation du sujet : comprend la justification du choix du sujet( si c’est un
sujet choisi par le chercheur), la délimitation et le contexte général du sujet.
 Cadre théorique ;
 La problématique ;
 La méthodologie ;
 La présentation, l’analyse et l’interprétation des résultats (selon les domaines,
cette partie peut correspondre à la conception et la présentation d’un outil à
mettre en place)
 Les conclusions et recommandations ;
 La bibliographie ;
 Les annexes ;
 Liste des abréviations.

1. Présentation du sujet

a. Justification du choix du sujet : Une fois que le sujet est trouvé et adopté, le
chercheur doit démontrer pourquoi il l’a choisi.
b. Délimitation du sujet : Si quelqu’un choisit le sujet, celui-ci peut être très vaste
et même déborder le domaine du chercheur. Alors il faut le circonscrire pour
le délimiter afin d’être réaliste et de l’exécuter facilement et dans les délais.
La délimitation est soit thématique, géographique ou temporaire.
- La délimitation thématique : celle-ci concerne la restriction du sujet au
niveau des thèmes à traiter. Par exemple s’il s’agit d’une étude portant sur
l’évaluation d’un logiciel utilisé par une entreprise donnée, le chercheur
peut se limiter par exemple au rendement financier.
En général quand on définit une problématique, il y a une série des
questions que l’on se pose. Ces questions vont orienter le chercheur vers
une délimitation thématique.

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- Délimitation géographique : Il s’agit de délimiter le sujet au niveau de


l’espace de la couverture de l’étude. Ainsi on décide d’étendre une étude
sur une province, ou 3 provinces ou sur une région voir même sur une
commune ou sur quelques cas ;
- Délimitation temporaire : Certains sujets de recherche nécessitent une
délimitation dans le temps (Ex. impact de l’évolution des prix des produits
BRARUDI de 2015à2019).

2. Cadre théorique

Il s’agit de présenter le cadre scientifique générale dans lequel l’étude sera menée.
On va alors parler des différentes théories. De cette manière l’étude reste cadrée à
l’intérieur de ces théories.
- Elucidation des concepts de base : il ne s’agit pas de présenter une liste
des thèmes et d’en donner des définitions ramassées ici et là, mais plutôt
d’indiquer les rapports qu’il y a entre ces définitions et les sujets à traiter.
- Les généralités sur les sujets d’études : On peut choisir des sujets très
originaux qui n’ont pas encore été explorés par beaucoup de gens et par
conséquent qui nécessitent des explications plus fouillées. Pour ce faire, le
chercheur doit présenter un ensemble de données d’ordre général pour
bien cadrer son étude. Ces généralités aideront à bien comprendre
l’orientation du travail et faciliteront également sa compréhension.

3. La problématique

Un travail scientifique nécessite l’élaboration de la problématique qui consiste à


indiquer à quel terme un problème a été posé, comment il se pose actuellement et
quelles sont les questions qui restent à éclaircir pour la compréhension du sujet c’est-
à-dire les questions de recherche qui va guider le chercheur. Il faut situer la recherche
par rapport aux études déjà réalisées sur le sujet en indiquant les innovations que l’on
va y apporter.
Le chercheur doit d’abord résumer ce qui a été fait sur le sujet par les différents
auteurs et ensuite identifier les différentes approches qui les ont guidé, les questions
qu’ils sont posés ainsi que la manière dont ils les ont traité.
Le chercheur détermine les lacunes que son travail de recherche va combler.

Avant d’aborder le travail de terrain, le chercheur annonce les questions dont il va


chercher la réponse dans son étude. Ces dernières nécessitent provisoirement des
réponses et ces réponses provisoires sont formulées à partir des hypothèses.

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NB : Une problématique peut n’est pas être sous forme de questions mais sous forme de
description d’une situation ou d’une pratique présentant un défis à relever par la mise en place
d’un outil résultant d’une recherche.

4. Les hypothèses de recherche

Comme nous venons de l’annoncer, les hypothèses constituent des réponses


provisoires aux questions. Ce sont elles qui orientent d’une certaine manière le travail
à faire. Ainsi en réalisant sa recherche, le chercheur va tenter de vérifier ces
hypothèses qui sont des affirmations sur le sujet mais qu’il faut discuter enfin de les
confirmer, les nuancer ou les infirmer.

Tout chercheur aura à parler de l’hypothèse générale et des hypothèses spécifiques


ou opérationnelles.
- A chaque fin de chapitre, il faut toujours vérifier que tu es en train de suivre
l’objectif ;
- L’hypothèse doit être affirmée affirmativement ;
- On utilise soit les hypothèses soit les objectifs et non les deux à la fois.

a. Hypothèse générale

Il s’agit d’une affirmation globale qui se présente comme une réponse globale à la
série de questions que se pose le chercheur.

b. Hypothèses spécifiques ou opérationnelles

Pour être démontrée, l’hypothèse générale doit être scindée en des hypothèses
particulières. Celles-ci sont plus concrètes et visent des aspects concrets de l’étude.
Elles sont faciles à contrôler au niveau de la conduite du travail.

Les hypothèses ne doivent pas être formulées au conditionnel mais plutôt au présent
car au début de l’étude, elles constituent des réponses provisoires que se pose le
chercheur.
Pour un travail de recherche qui traite l’étude des cas, les hypothèses ne sont pas
nécessaires car il s’agit d’une étude qualitative consistant à approfondir un
phénomène sur un petit groupe d’individus qui n’exige pas des calculs ni des
comparaisons statistiques.

5. Les objectifs

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A la place des hypothèses de recherche, on peut utiliser des objectifs à atteindre à la


fin du travail. En effet, une recherche pourra viser la réalisation d’un ensemble
d’objectifs que le chercheur se propose de poursuivre. Ainsi à la fin de l’étude on va
vérifier si tous les objectifs ont été atteints totalement, partiellement ou pas du tout.

a. Objectif global

Comme pour l’hypothèse générale, l’objectif générale est formulé de façon global
ou en donnant une orientation à poursuivre qui reste bien entendu à vérifier au niveau
de sa réalisation. L’objectif générale est formulé sous forme d’affirmation souvent à
l’infinitif avec des verbes d’action et non des verbes mentalistes comme apprécier,
expliquer sans déterminatif.
Pour être réalisé, l’objectif général doit être traduit en objectifs opérationnels ou
spécifiques qui sont plus concrètes et plus mesurables. C’est de cette manière que
l’on peut manipuler et concrétiser l’objectif global en le traduisant en des petites
activités.

b. Objectifs opérationnels ou spécifiques


Les objectifs opérationnels ou spécifiques sont là pour concrétiser l’objectif général.
Ils sont formulés avec des verbes d’action détaillant le contenu de l’objectif général.
Tout au long de l’étude, on doit revenir aux hypothèses ou aux objectifs.

c. Différence entre hypothèse et objectif de recherche

La différence réside dans le fait que pour les hypothèses, il s’agit de vérifier ou bien
le chercheur pourra trouver qu’elles ne sont pas vrais ou qu’elles sont tout
simplement nuancées. Quant aux objectifs, il s’agit des phénomènes qui existent
mais qu’il faut mettre en évidence. Si le chercheur ne parvient pas à les atteindre,
cela ne signifie pas qu’il n’existe pas.(ex. Conception d’un réseau informatique)

Souvent on utilise aussi les variables d’un travail de recherche si on veut faire une
comparaison des résultats.

6. Méthodologie de recherche

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La méthodologie à utiliser est en fonction de la nature de l’étude. Le chercheur doit


choisir les méthodes bien adaptées à son objet d’études. Il existe différentes
méthodes de recherche.

1. Les méthodes de recueil des données

Les méthodes fréquemment utilisées sont :


- La méthode documentaire : Elle consiste à partir des contenus écrits ou
oraux pour faire une recherche. Le chercheur va lire des livres, des
journaux, des discours écrits ou oraux de grandes personnalités, des
émissions radio diffusées ou télévisées, des rapports statistiques,
- Observation : La méthode d’observation peut se faire par observation
simple ou observation participante. Observer signifie regarder quelque
chose avec une attention soutenue. Ainsi on va passer quelques jours dans
une école, une usine, une entreprise, une institution hospitalière en
observant ce qui se fait dans différents services.
Il s’agit de partager la vie avec ces personnes auprès desquelles on réalise
la recherche tout en les observant dans leurs activités. Le chercheur se
munira d’un carnet de bord dans lequel il va noter toutes les observations
qu’il aura faites. L’observation participante est une méthode indiquée pour
les études à mener dans les entreprises, les usines,…
- Le questionnaire : Pour perfectionner un questionnaire, on doit partir des
thèmes ou sous-thèmes à explorer au cours de la recherche c’est-à-dire ce
qu’on a inventorié dans la délimitation du sujet et qui vont permettre de
vérifier les hypothèses de recherche ou la réalisation des objectifs fixés au
départ.
- L’interview : c’est un entretien qui se réalise dans le face à face entre le
chercheur et la personne enquêtée à l’aide d’un guide d’entretien. Ce
dernier est élaboré comme le questionnaire en fonction des thèmes
constituant les idées maitresses de l’étude. La formulation des questions
supposent que l’on fasse d’abord l’inventeur de tous les aspects que l’on
désire aborder. Il s’agit de noter les rubriques et sous-rubriques faisant
parties du plan de travail et on fait alors les titres des questions. A partir
de cela on élabore alors un guide d’entretien. Celui-ci se différentie du
questionnaire. Ce sont des questions formulées de façon globale ou
orientées entretien.
- Focus group : cette méthode est réalisée de manière participative avec des
groupes bien ciblés. Au cours du focus group les personnes sont invitées à
s’exprimer en groupe et la parole est distribuée par un animateur

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(enquêteur). L’animateur doit éviter que certaines personnes ne


monopolisent la parole.

2. Analyse et interprétation des résultats

Quand on a rassemblé les données sous formes de tableau ou d’autres schémas, on


passe à leur analyse et interprétation. Pour ce faire, il faut un schéma d’interprétation
et une analyse en rapport avec le cadre théorique des hypothèses ou les objectifs de
recherche. L’interprétation des résultats constituent la vérification des hypothèses.
A l’intérieur des chapitres concernant l’interprétation des données de la recherche,
on doit essayer de vérifier chaque fois de manière systématique si les hypothèses sont
confirmées, infirmées ou nuancées. Le chercheur fait de même s’il a utilisé les
objectifs, s’ils sont atteints totalement, partiellement ou pas du tout.

A l’issu d’une étude ou d’un travail de recherche, il est important de tirer des
conclusions et de faire des recommandations pour l’amélioration de la situation. Les
conclusions constituent des résumés et des synthèses de ce que le chercheur a
présenté. Déjà à la fin de chaque chapitre, le chercheur doit conclure en reprenant ses
idées essentielles en même temps le chercheur va annoncer le chapitre qui suit et
cette manière, il réalise une transition entre deux chapitres.

CHAP.IV. LE CONTENU DES DIFFERENTES PARTIES D’UN TRAVAIL


SCIENTIFIQUE

IV.0. Introduction
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Un document écrit, quel que soit le lecteur auquel il est destiné, est appelé à
convaincre de ce que l’étudiant a bien rempli les objectifs qui lui sont assignés et a
respecté les consignes données. Deux pôles d’attention existent pour fixer cette
conviction: le fond et la forme.

Un des critères d’évaluation pour tous les travaux universitaires est la rigueur
scientifique. Ce critère concerne aussi bien le fond (structure du raisonnement,
qualité des idées et des arguments présentés, diversité et pertinence des sources), que
la forme (respect des règles en matière de citation, référencement des sources,
orthographe, organisation du texte).
Les consignes présentées ci-dessous vous prépareront progressivement aux
exigences et aux codes de présentation des différents travaux écrits qui vous seront
proposés dans le cadre de vos études. Le respect de ces consignes constitue déjà une
preuve de rigueur scientifique.

IV.1. Le contenu des différentes parties d’un travail

Tout travail de niveau universitaire et respectant les normes de rigueur scientifique


comprend les différentes parties, répertoriées comme suit :

 Page de couverture
 La dédicace
 Les remerciements ou l’avant-propos
 La liste des sigles et abréviations
 La liste des tableaux, graphiques, diagrammes et figures
 La table des matières
 Introduction
 Chapitres
 Conclusion
 Bibliographie
 Liste des annexes
 Annexes

a) Page de couverture

La page de couverture comportera, outre le nom de l’étudiant (auteur du travail) :


l’année académique, l’année de formation (1er Bac, 2ème Bac, etc.), la section (Faculté
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de Psychologie et des Sciences de l’Education), le titre du travail, le type de


document (rapport de stage, rapport de projet, travail de recherche documentaire), le
nom du cours ou séminaire pour lequel le travail est effectué, le nom du professeur
titulaire du cours ou du séminaire.

b) La dédicace

Il s’agit d’un texte adressé aux personnes ou aux institutions auxquelles le chercheur
manifeste un attachement particulier surtout par rapport à leur contribution à la
réalisation du travail. En général, ce sont des personnes chères ou des institutions qui
ont joué un rôle important dans la vie de l’auteur d’un ouvrage ou du travail de
recherche.

c) Les remerciements ou l’avant-propos

Cette rubrique comporte les remerciements que l’auteur adresse aux personnes et
institutions qui ont eu une part dans l’accomplissement de son travail comme le
directeur du mémoire, les parents, les professeurs, les personnes qui ont apporté une
aide matérielle ou financière à l’étudiant, les informateurs, les responsables des
institutions enquêtées, etc.

d) La liste des sigles et abréviations

Pour faciliter la compréhension du texte, il faut expliquer en toutes lettres les sigles
et abréviations utilisées dans le texte. Le chercheur va alors indiquer en toutes lettres
les sigles utilisés surtout ceux qui ne sont pas très courants ou qu’on a soi-même
forgés pour le besoin de la cause.

e) La liste des tableaux, graphiques, diagrammes et figures

Il s’agit de dresser la liste des tableaux, graphiques, diagrammes et figures se


trouvant dans le texte en reprenant le numéro et le titre des tableaux, graphiques,
diagrammes et figures ainsi que les numéros de pages sur lesquelles ils se trouvent.
Ceci n’est pas nécessaire, souvent on peut se passer de le faire, l’essentiel étant de
bien numéroter systématiquement tous les différents tableaux, graphiques,
diagrammes et figures et de leur donner chacun un titre.
f) La table des matières

La table des matières reprend les différentes parties du travail, en précisant les pages.
Elle permet au lecteur de localiser plus rapidement et plus facilement un point
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intéressant. Elle permet également de visualiser rapidement la structure du travail de


recherche.

g) L’introduction

Le travail comportera toujours une introduction générale. Le rôle de l’introduction


générale est de présenter la problématique, c’est -à- dire le sujet traité (qui peut se
composer d’une question et d’hypothèses) en le situant dans son contexte. Vous
partirez toujours du principe que le lecteur ne connaît pas le sujet traité. Elle doit
servir à introduire le sujet du travail.

Veillez donc à :

 Rattacher le sujet traité à son contexte ;


 Citer les objectifs à atteindre ;
 Définir le sujet avec précision. Montrez-en également les limites, en
mentionnant les éventuelles difficultés rencontrées (par exemple, la difficulté
d'accès à l'information, les contraintes de temps) ;
 Annoncer la structure, le plan de votre travail, sans vous contenter néanmoins
de restituer une table des matières approximative.

h) Les différents chapitres (ou « corps principal du travail »)

Pour répondre aux objectifs du travail, il vous sera probablement nécessaire de


procéder par étapes et donc de structurer vos propos en différents chapitres. Veillez
donc à la logique de numérotation de ceux-ci.
De plus, il est toujours utile de resituer, en quelques mots, au début de chaque
chapitre la logique dans laquelle s’inscrit la structure que vous avez choisie. En
d’autres mots veillez à préciser au lecteur ce que vous allez aborder dans cette
nouvelle étape. Chaque chapitre comportera une introduction et une conclusion.

i) La conclusion

Votre travail de recherche doit comporter une conclusion générale. La conclusion est
un aboutissement, un point d’arrivée et pas seulement une fin. Elle témoigne de
l’esprit de synthèse et de l’esprit critique de ses auteurs. L’esprit de synthèse apparaît
dans la présentation claire et habilement formulée des idées, des réflexions
maîtresses développées tout au long du travail. N’oubliez pas qu’un lecteur averti lit,
souvent, d’abord l’introduction et la conclusion. Ces deux parties doivent donc être

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logiques et bien articulées. Par ailleurs, une conclusion générale d’un travail de
recherche bien faite comprend trois parties :

 Un rappel des grandes lignes de la démarche qui a été poursuivie ;


 Une présentation de nouveaux apports de connaissances dont le travail est à
l’origine ;
 Les propositions d’ordre pratiques (suggestions, recommandations ou
souhaits, etc).

Il est préférable de rédiger l’introduction et la conclusion après le reste du travail de


recherche pour qu’il y ait cohérence entre les propos développés et la synthèse
présentée en introduction et en conclusion.

j) La bibliographie (Références bibliographiques)

La bibliographie regroupe toutes les sources consultées pour l’élaboration du travail.


La bibliographie se trouve en fin de travail et peut se présenter sous plusieurs formes:
 Par ordre alphabétique ;
 par type de sources (ouvrages, revues) et à l’intérieur par ordre alphabétique ;
 par catégorie de problèmes abordés et à l’intérieur par ordre alphabétique.

k) Les annexes

Figureront en annexes tous les documents utiles pour étayer le travail mais qui
alourdiraient la lecture, s’ils figuraient dans le texte. Dans le texte, vous ferez
référence aux annexes comme ceci: “les différentes tâches (cfr annexe n°2)”.
Il est important, pour faciliter la lecture, de numéroter les annexes, de leur donner un
titre, et d’en faire une liste qui figurera comme page de garde aux annexes. Cette liste
sera mentionnée dans la table des matières avec la pagination.
Il faut toujours donner la source du document mis en annexe.

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IV.2. Les règles de mises en page

- La présentation : La présentation du travail doit être soignée. Elle donne la


première impression du travail. Il faut que le texte soit suffisamment aéré et parvient
à faire ressortir les points importants.

-Structuration du texte : Avant de rédiger, il sera important de faire un plan de


rédaction qui servira de canevas. Le plan de rédaction permettra de diviser le texte
en plusieurs parties. Chacune des parties sera annoncée par un titre. Les parties elles-
mêmes pourront être organisées en sous parties qui seront présentées par des sous-
titres. Il est important ici de choisir une présentation homogène et de s’y tenir tout au
long du texte.
La numérotation doit se faire en chiffres arabes. Il convient de limiter le nombre de
niveaux de subdivisions à trois ou quatre maximum.

-Le paragraphe : Le paragraphe est l'unité, la cellule de base organisée dans le


langage écrit. Il exprime complètement une idée, qui peut elle-même être complexe.
Constitué d'une ou de plusieurs phrases, le paragraphe marque une étape dans un
raisonnement, développe un aspect dans une description. Sa longueur varie
habituellement de 5 à 20 lignes.
L'absence de paragraphes ou leur surabondance témoignent, l'un et l'autre, d'un
problème de structure des idées.

-La phrase : Attention aux phrases trop longues, qui peuvent entraîner des
problèmes de construction. Préférez les phrases courtes; ne développez pas plus d'une
idée par phrase. Tentez si possible de varier la structure de vos phrases pour
introduire un certain rythme dans votre production.

-Les articulations logiques : Leur fonction est d'indiquer rapports et enchaînements


d'idées, soit à l'intérieur d'un même paragraphe, soit d'un paragraphe à l'autre. Elles
explicitent les liens entre les éléments du message, les étapes de déroulement de la
description ou de l'argumentation.

-Le style et l’orthographe : Vous veillerez à ce que le style soit agréable : clarté de
la pensée, rigueur du raisonnement et justesse des formules. Le vocabulaire utilisé
doit être précis. Désignez les faits et les concepts par leur nom. Evitez les
approximations. La ponctuation est fondamentale pour rythmer un texte et le
structurer. Le sens même peut varier en fonction de la ponctuation utilisée.
L’orthographe doit être soignée.
Enseignant : M.SC, NIYONKURU MÉTHODE
22

-Mise en page et typographie : La typographie désigne généralement les différents


procédés de composition et d’impression utilisant des caractères et des formes en
relief. Il faut alors choisir une mise en page et une police de caractère que vous
conserverez pour tout le texte (interligne standard de 1-1.5 et caractère taille 12).

REMARQUES
*Majuscules, abréviations et chiffres

N’abusez pas des majuscules et des abréviations. Il existe des règles très précises
pour l’emploi de celles-ci. Contrairement aux habitudes anglo-saxonnes, seule la
première lettre d’un titre prend une majuscule. Dans le texte, les abréviations doivent
être aussi peu nombreuses que possible. Les nombres doivent être exprimés en
chiffres dans les travaux scientifiques. N’écrivez pas, dans la même page, soixante à
un endroit, puis 60 un peu plus loin.

*Tableaux, graphiques, cartes, schémas, photographies, illustrations

Vous pouvez insérer ces éléments dans le texte, s’ils sont indispensables à la
compréhension de celui-ci et s’ils ne sont pas trop nombreux. Sinon, il est préférable
de les regrouper dans une annexe. Vous devez mentionner votre source sur chaque
document, ou bien indiquer clairement si ces informations ont été élaborées par vous.
*Pagination

La pagination commence en principe dès la page de titre (page de couverture). Elle


doit se faire en chiffres arabes. La pagination est continue sur l’ensemble des
différentes parties, annexes comprises (même si celles-ci sont placées dans un
volume à part).

IV.3. Les règles de citation des sources

Lors de la phase exploratoire, du développement de vos idées ou pour appuyer telle


ou telle observation, vous serez amené à citer un ou plusieurs auteurs.

Quatre cas peuvent se présenter :

 On cite textuellement la pensée d’un auteur ;


 On résume la pensée d’un auteur ;
 On reprend un élément d’analyse, des chiffres, des graphiques,
 Mais on peut aussi renvoyer à une autre partie du travail.
Enseignant : M.SC, NIYONKURU MÉTHODE
23

NB : Le plagiat, qui consiste à s’attribuer indûment un texte ou la pensée de


quelqu’un d’autre, est interdit.

IV.3.1. La citation et les particularités de sa référence

Les citations sont toujours mises entre guillemets, car c’est la seule manière de
permettre aux lecteurs de distinguer clairement dans la présentation ce qui est repris
à autrui et votre raisonnement personnel.
Les citations sont nécessaires :

 pour respecter, par exemple, la rigueur d’une définition ;


 pour appuyer votre raisonnement sur l’autorité d’un expert reconnu en la
matière.
Cependant, il convient de ne pas en abuser. C’est prioritairement votre capacité à
raisonner et à argumenter votre raisonnement qui est évaluée.
Quelques particularités de l’écriture des citations :

 La citation commence par une majuscule si elle suit un double point.


Ex. : M. Jousse a dit : « A partir de ce moment-là, il n’y a plus de contact
direct d’homme à homme. »2

 Elle commence par une minuscule si elle est insérée dans une phrase ou si elle
est introduite par « pour », « selon ». Ex. : M. Jousse a écrit que « dans l’écrit,
joue un tout autre mécanisme »3. Selon M. Jousse, « dans l’écrit, joue un tout
autre mécanisme. »4

 Il convient d’utiliser des crochets [ ] afin de signifier que le mot mis entre
crochets ne provient pas de l’auteur mais a été ajouté pour mieux comprendre
le texte. Ex. : « Cette théorie [celle des spécialistes de l’organisation et de la
gestion] peut paraître réductrice »5

 Si la citation est trop longue et que seule une partie intéresse votre
raisonnement, il convient de remplacer la partie omise par trois points de
suspension entre parenthèses. Ex. : « Il faut, non seulement trouver des termes
adéquats, mais les faire accepter par le milieu social(…). Aussi Jousse a-t-il
été obligé d’aller très lentement. »1

 La citation doit reproduire littéralement et strictement le texte de l’auteur


(mettre en gras, ce qu’il met en gras ; en italique, ce qu’il met en italique,
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24

souligner ce qu’il souligne), et ce y compris des éventuelles fautes


d’orthographe (ou coquilles). Dans ce dernier cas, on utilise l’indication « sic
» entre parenthèses directement après la faute ou la coquille(=erreur de composition
en typographie, consistant à mettre un caractère à la place d’un autre) constatée. Cela signifie que
l’erreur ne vous est pas imputable. Ex. : « La plus part (sic) sont restés chez
eux »

 Les citations, mises entre guillemets, seront suivies d’un chiffre en exposant
qui renvoie à une référence en note de bas de page. La numérotation des notes
de bas de page peut être continue tout au long du travail ou recommencée à
chaque page. Ex. : « Les étudiants sont souvent déroutés en constatant que»¹.

¹ VILLETTE, M., L’art du stage en entreprise, Paris, Editions La découverte, 1994,


p.25.

IV.3.2. Les références en notes de bas de page

a)Citation d’un auteur unique

 Nom de l’auteur en lettres majuscules suivi d’une virgule ;


 Initiale de son prénom suivi d’un point puis d’une virgule ;
 Le titre souligné de l’ouvrage cité suivi d’une virgule ;
 Lieu d’édition ;
 Maison d’édition ;
 Numéro d’édition quand l’ouvrage a été édité plus d’une fois ;
 Année d’édition ;
 La page où se trouve la citation prise comme référence avec un point à la
fin.

Exemple :

BUZAN, T., Une tête bien faite : exploitez vos ressources intellectuelles, Paris, Les
Editions d’Organisation, 1981, p.15.

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25

b) Citation de 2 auteurs d’un même ouvrage


Quand un livre est écrit par 2 auteurs, on écrit les noms des 2 auteurs avec majuscules
suivis chacun de l’initiale de son prénom. Les autres éléments sont les mêmes que
pour le cas d’un livre écrit par un seul auteur.

Exemple :

DONNAY, J. et CHARLIER, E., Comprendre des situations de formation, Bruxelles,


De Boeck, 1990, p. 36.
c) Citation d’un ouvrage réalisé en collaboration

Un ouvrage en collaboration est un livre écrit par plusieurs auteurs sans distinguer la
part de chacun. Dans ce cas pour faire la citation, on indique le nom du premier auteur
en majuscules suivi de l’initiale de son prénom et on ajoute « et ses
collaborateurs » ou « et al. ». Les autres éléments sont les mêmes que pour le cas
d’un livre écrit par un seul auteur.

Exemple :

DE KETELE, J.M. et al., Réussir une première candidature ingénieur, Louvain-La-


Neuve, Labo. Pédagogie expérimentale, 1987, p. 11.

d) Citation d’un auteur dans un ouvrage collectif dans lequel chaque auteur a
écrit une partie qui porte son nom

Un ouvrage collectif est un livre écrit par plusieurs auteurs en distinguant clairement
la part de chacun qui doit porter son nom. Pour faire une référence tirée d’un livre
collectif, on procède de la manière suivante :

 Nom de l’auteur cité en lettres majuscules suivi d’une virgule ;


 Initiale de son prénom suivi d’un point puis d’une virgule ;
 Le titre de sa contribution suivi d’une virgule ;
 On marque ensuite « in » c’est-à-dire « dans » suivi de ce qui est marqué ci-
après.
 Le titre souligné de l’ouvrage collectif suivi d’une virgule ;
 Lieu d’édition ;
 Maison d’édition ;
 Numéro d’édition quand l’ouvrage a été édité plus d’une fois;
 Année d’édition ;
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26

 La page où se trouve la citation prise comme référence avec un point à la fin.

Exemple :

SCHOTTE, J., Comme dans la vie en psychiatrie : Les perturbations de l’humeur


comme troubles de base de l’existence, in Qu’est-ce que l’homme ?
Philosophie/Psychanalyse, Bruxelles, Publications Universitaires
Saint-Louis, 1982, p. 621.

e)Citation d’un auteur cité par un autre

La citation d’un auteur cité par un autre est celle qu’on trouve dans un livre écrit par
un autre auteur et qui est bien indiquée dans les notes infra-paginales. Cette citation
est choisie par le nouvel auteur pour illustrer ses propos. Cela se fait surtout quand
on ne peut pas avoir soi-même accès à cet ouvrage.

 Nom de l’auteur cité en lettres majuscules suivi d’une virgule ;


 Initiale de son prénom suivi d’un point puis d’une virgule ;
 Le titre souligné du livre dont la référence est tirée suivi d’une virgule ;
 Ville d’édition ;
 Maison d’édition et année d’édition ;
 On marque ensuite « cité par » ou « in » suivi du nom de l’auteur qui l’a cité
le premier en lettres majuscules ;
 Initiale de son prénom suivi d’un point puis d’une virgule ;
 Titre souligné du livre que le chercheur est en train de lire ;
 Lieu d’édition ;
 Maison d’édition ;
 Numéro d’édition quand l’ouvrage a été édité plus d’une fois;
 Année d’édition ;
 La page où se trouve la citation prise comme référence avec un point à la fin.

Exemple concret :

BUZAN, T., Une tête bien faite : exploitez vos ressources intellectuelles, Paris, Les
Editions d’Organisation, 1981 cité par ROMAINVILLE M., L’échec dans
l’enseignement de masse, Paris, L’Harmattan, 2000, p.112.

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f) Citation d’un article d’une revue

 Nom de l’auteur de l’article en lettres majuscules suivi d’une virgule ;


 Initiale de son prénom suivi d’un point puis d’une virgule ;
 Le titre souligné de l’article cité suivi d’une virgule ;
 On fait précéder le nom de la revue par « in », c‘est-à-dire « dans » ;
 On indique le nom souligné de la revue ou en lettres majuscules ;
 Lieu de publication ;
 Année de parution ;
 Le numéro du volume ;
 Le numéro de la revue;
 La page où se trouve la citation prise comme référence avec un point à la fin.

Exemple concret :

DE KETELE, J.M., Le passage de l’enseignement secondaire à l’enseignement


supérieur : les facteurs de réussite in VIE PEDAGOGIQUE,
Louvain-la-Neuve, 1990, n°66, p. 6.

g) Citation d’un même auteur plus d’une fois et dans le même ouvrage :

 Nom de l’auteur en lettres majuscules suivi d’une virgule ;


 Initiale de son prénom suivi d’un point puis d’une virgule ;
 Op.cit. (Opere citato ou bien Opus citatus ou ouvrage déjà cité) ;
 La page où se trouve la citation prise comme référence avec un point à la fin.

Exemple : BUZAN, T., Op.cit., p.15.

Remarque : Si l’auteur est déjà cité pour un autre livre, on doit alors bien
préciser le titre du livre concerné.

h) Citation d’un même auteur plus d’une fois si les références se trouvent à la
même page dans l’ouvrage de l’auteur qui cite et dans l’ouvrage cité

 Nom de l’auteur en lettres majuscules suivi d’une virgule ;


 Initiale de son prénom suivi d’un point puis d’une virgule ;
 Ibidem : au même endroit (même ouvrage et même page) ;
 La page où se trouve la citation prise comme référence avec un point à la fin ;

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28

 Si la citation se termine à la page suivante, Ibidem n’est plus indiqué, on va


utiliser Op. cit.
Exemple : BUZAN, T., Ibidem, p.15.

REMARQUES : 1° Certains livres font partie d’une collection ou sont publiés en


plusieurs volumes, dans ce cas, on va indiquer la collection
avant le lieu d’édition ou le numéro du volume selon le cas.
2° On doit éviter d’utiliser Idem pour citer.

i) Référence tirée d’un dictionnaire


Certains dictionnaires sont écrits par un seul auteur et d’autres par plusieurs auteurs,
certains autres n’ont pas d’auteurs précis.
Pour le premier cas, la référence se fait comme pour les livres ayant un seul auteur.
Pour le second, on fait la référence comme pour les citations tirées d’un lieu écrit par
2 auteurs ou les livres en collaboration ou ceux qui sont écrits par plusieurs auteurs.

Pour celui dont aucun auteur n’est indiqué, on va se contenter de citer le nom du
dictionnaire et on fait suivre les éléments relatifs au lieu et maison d’édition suivi de
l’année d’édition.

j) Référence tirée d’une encyclopédie

Souvent les encyclopédies sont en plusieurs volumes. Quand on fait une référence
tirée des encyclopédies, il faut mentionner le numéro du volume et l’année si les
volumes n’ont pas été publiés la même année.

k) Référence tirée d’un mémoire

 Nom de l’étudiant en lettres majuscules suivi d’une virgule ;


 Initiale de son prénom suivi d’un point puis d’une virgule ;
 Le titre souligné du mémoire cité suivi d’une virgule suivi de la mention
mémoire inédit ;
 Lieu de défense ;
 Nom de l’université ;
 Faculté dans laquelle le mémoire a été défendu ;
 Année d’édition ;
 La page où se trouve la citation prise comme référence avec un point à la fin.

Mémoire inédit signifie que le mémoire n’a pas été publié par une maison d’édition.
Il s’agit de l’exemplaire du mémoire tel qu’on le trouve dans la bibliothèque.
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29

Le chercheur doit toujours développer le réflexe de lire les bibliographies des livres
de référence car on peut y trouver des chapitres encore très intéressants pour le sujet
du mémoire.

Iv.3.3.Mise en forme de la citation


Les citations doivent être mises en retrait dans le texte pour leur bonne visualisation,
ce qui est une manière de les mettre en évidence. Elles doivent aussi être écrites en
lettres italiques.

Exemple :
Selon l’ONU, la violence à l’égard de la femme est définie comme suit :
« Tous actes de violence contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer un
préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la
menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit
dans la vie publique ou dans la vie privée »1.

Cette forme de présentation doit être la même à travers tout le travail. Le chercheur
doit éviter d’insérer les citations à l’intérieur du texte de son mémoire.

IV.4. Sources électroniques

L’internet est un médium, c’est -à- dire un moyen de communication, qui permet de
trouver de nombreuses informations. Il est essentiel, lorsque l’on utilise une source
provenant d’internet, de respecter les normes de citation et de référencement comme
pour les sources publiées sur papier.

« Un document électronique, ou numérique est un document utilisant, pour le


stockage ou la lecture de ses données, un procédé informatique. Il existe des
documents sur support (CD, DVD, USB) et des documents électroniques virtuels
(accessibles sur le web)»

1
ONU, Déclaration des Nations Unies sur l’Elimination de toutes formes de Violence à l’égard de la
femme, 1994, article 1.

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1. Documents accessibles en lignes

Il existe différents types de documents accessibles en ligne comme par exemple : un


site web, une ressource internet, un catalogue de bibliothèque, un article de revue, un
ouvrage, un article de dictionnaire ou d’encyclopédies.

NB : Voici les éléments à identifier et à référencer absolument : l’auteur, le titre,


l’adresse URL, la date de consultation

 L’auteur
L’auteur d’un document électronique n’est pas toujours facile à identifier. Différents
cas peuvent se présenter :
- L’auteur est mentionné clairement en tête ou en fin de texte
- L’auteur n’est pas mentionné ; on donne alors le nom de la personne ou de
l’organisme responsable de son affichage, l’éditeur ou le propriétaire du site, d’après
les renseignements disponibles au début ou à la fin de la page. Si on ne trouve pas
l’auteur, on met la mention ANONYME.
 Le titre
Le titre figure en haut de la page consultée. Si le titre n’apparaît pas en haut de la
page consultée, il faut se référer au titre du document qui contient la ressource ou au
titre du site.
 L’adresse URL
L’adresse est l’élément le plus important. Elle doit être la plus complète possible.
L’adresse commence par http ://.

 La date
La date mentionnée (en jour, mois et année) est la date du jour de consultation du
document. On la met entre parenthèse.

a) Les sites web

Lorsque vous consultez différentes pages d’un site, vous pouvez référencer le site de
la façon suivante : NOM DE L’AUTEUR (Organisme ou auteur personnel dans le
cas d’une page personnelle), INITIALE DU PRENOM, Titre de la page d’accueil
(souligné), adresse URL, (page consultée : jour, mois, année).

Ex : UNIVERSITE LAVAL, Bibliothèque, adresse URL : http://www.bib.laval.ca,


(page consultée le 20 août 2009).

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b) Ressources internet
On appelle une ressource internet un document électronique disponible sur un site
Web et contenant de l’information.
NOM DE L’AUTEUR, INITIALE DU PRENOM., Titre de la ressource (souligné),
In Nom du producteur du site, Titre du site (souligné), adresse URL (page consultée
le date jour, mois, année).
Ex: CARON, R., Comment citer un document électronique?, In Université de Laval,
Site de la Bibliothèque de l’Université de LAVAL, adresse URL:
http://www.bibl.ulaval.ca/doelec/citedoce.html (page consultée le 27 mars 2000).

c) Ouvrage en ligne
NOM DE L’ AUTEUR, INITIALE DU PRENOM, Titre de l’ouvrage (souligné),
Lieu d’édition, Maison d’édition (si disponible), date, adresse URL (page consultée
le date jour, mois, année).

Ex : RICHARD J., Psychology of intelligence analysis, Center of study of


Intelligence, 1999, adresse URL :
http://www.pasteur.fr/infosci/biblio/ressources/livresenligne/livres.php (page
consultée le 20 août 2009).

d) Article dans un dictionnaire ou une encyclopédie en ligne

NOM DE L’AUTEUR, INITIALE DU PRENOM., Titre de l’article (souligné), in


Titre du dictionnaire ou de l’encyclopédie (souligné), adresse URL (page consultée
le date jour, mois, année)

Ex : KUENTZ, P., Linguistique et littérature, In Encyclopaedia Universalis, adresse


URL:http://www.universalisedu.com/corpus2.php?recherche_mode=alpha&nref=L
110231(page consultée le 10 novembre 2006)

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