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MRS/ISC Prof. Ord.

Casimir NDEKE 021

00.INTRODUCTION

Le processus d’acquisition du savoir est long et difficile si on ne se tient pas,


les risques d’abandon sont légions. Voilà pourquoi, il est demandé au
chercheur d’être tenace et persévérant.

Au fait, la méthodologie est un ensemble des procédures à caractère


scientifique (dispositifs, méthodes et techniques) utilisées pour réaliser
une recherche, un travail ou un projet. Ainsi, dans le cadre de cours, nous
nous intéressons plus aux travaux scientifiques.

La connaissance scientifique est un énoncé de fait, issue de l’observation


directe et vérifiable à l’aide de la méthode scientifique. A ce sujet, N. Michaud,
rappelle que ce qui détermine la nature scientifique de l’énoncé n’est pas sa
véracité ou sa fausseté, mais bien plutôt comment se fait la vérification.
Tout ce qui est vrai n’est pas nécessairement scientifique et tout ce qui est
scientifique n’est pas nécessairement vrai.
La question méthodologique de la réalité fait pencher la recherche vers la quête
d’explication, vers les réponses en termes de « pour quelles causes ». Il s’agit
de reconstituer la chaine causes-effets. La démarche causale rend ainsi
compte d’un fait par sa mise en relation avec un autre fait ou une réalité socio-
historique, vécue dans une société donnée.

Ce cours inscrit au programme des étudiants est un instrument important qui


prépare non seulement ces derniers à la connaissance approfondie de
l’univers scientifique mais aussi à tous ceux qui seront appelés à rédiger les
travaux scientifiques. Ainsi, ce cours permet de bien conduire à bonne fin et
efficacité, un travail de recherche et aider les étudiants dans le choix du
paradigme d’opérationnalisation des méthodes en science historique en
particulier, et celles des sciences humaines et sociales en général.

De nos jours, la connaissance scientifique est devenue la source première


voire l’une des clés du développement des individus, des entreprises comme
des sociétés qui se soucient d’assurer leur survie et de construire leur avenir
(CASPAR P. et AFRIAT C.). La science, note De MOLINOS M, permet de
pénétrer beaucoup de mystères de l’univers, du monde et l’environnement.
Elle a été aussi à la base, la transformation et la modification de
l’environnement. La science essaie de trouver des explications aux énigmes
qui nous entoure, c’est-à-dire de donner des réponses aux questions que nous
nous posons au moyen de l’observation de ce qui arrive et à l’élaboration
d’hypothèses qui sont ensuite contrastées pour vérifier leur validité.

Le problème fondamental, et commun, qu’ont à affronter les sciences


humaines est celui de la méthode à suivre afin d’atteindre l’objectivité propre

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à l’espèce humaine ou sociale. L’objet d’étude coïncide en effet avec la culture


du sujet qui l’analyse.

La structuration de cet enseignement offre aux étudiants la possibilité de


mieux saisir la portée d’une recherche scientifique. De ce fait, la production
des connaissances constitue la finalité d’une recherche scientifique dans le
sens de solution à donner aux problèmes de la société.

La rigueur dans le processus de la mise en œuvre de la recherche scientifique


constitue le socle ou la clé de voûte dans le guide de l’apprentissage séquentiel
de chacune des étapes de la démarche scientifique dans l’élaboration d’un
projet de recherche. Organisé d’après les étapes de la recherche allant de la
problématique à la discussion-interprétation des résultats et même à la
présentation publique des résultats de recherche, il indique, par lui-même,
une structure rationnelle moderne méthodique, qui soulage des
fourvoiements, des dépenses d’énergie et des pertes de temps inutiles.

Il est question de l’introduction au processus de recherche. Il faut le point sur


les différents niveaux de recherche ainsi que sur le cycle de la recherche
scientifique.

Le présent enseignement apporte des précisions précieuses sur certaines


notions devenues confuses, telles que la problématique, l’état de la question,
l’hypothèse, la méthode et technique.

Il (le cours) permet également l’analyse des instruments de recherche, le choix


de paradigme ou méthode de stratégie de vérification et ainsi que la
présentation des résultats de recherches quantitative et qualitative.

OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT

L’objectif sublime-ultime du cours de Méthode de Recherche en Sciences


informatiques vise à initier méthodiquement comment l’étudiant pourra
réaliser sa recherche ainsi que la rédaction de son travail de fin de cycle.

De même, inculquer aux étudiants, la rigueur tout azimut dans la maîtrise de


processus de la recherche.

Ainsi, les étudiants ayant suivi ce cours devraient être capable de :

-sur le plan cognitif

- expliquer le processus de la recherche scientifique à l’aide de certains


concepts fondamentaux, de connaissances théoriques liées à la méthodologie
de la recherche scientifique ;

- cerner la notion, les étapes et le cycle de la recherche scientifique.

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-sur le plan psychomoteur

- concevoir et manipuler les instruments des techniques de collecte des


données et des méthodes d’explication ;

-réaliser une recherche scientifique afin d’atteindre l’explication


conformément aux normes scientifiques usuelles ;

-présenter les résultats d’une recherche scientifique.

-sur le plan psycho-affectif

-Arriver à développer un esprit scientifique pour résoudre pour la plupart des


problèmes d’ordre méthodologique liés à la réalisation d’un travail scientifique
suite à l’acquisition des qualités ci-après : la sincérité, la curiosité scientifique,
l’esprit critique, la vérité, la vérification, la démonstration des preuves, la
précision, la rigueur, l’esprit de synthèse, la modestie, la probité intellectuelle,
etc.

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CHAPITRE PREMIER : LES FONDAMENTAUX DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

I.1. De la recherche scientifique


La recherche scientifique, c’est avant tout un processus, une démarche
rationnelle qui permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre,
et d’obtenir des réponses précises à partir d’investigations. Ce processus se
caractérise par le fait qu’il est systématique et rigoureux et conduit à
l’acquisition de nouvelles connaissances. En d’autres termes, la recherche
scientifique se définit comme un processus systématique de collecte de
données observables et vérifiables à partir du monde empirique. La recherche
se distingue donc d’un simple tâtonnement ou de l’essai circonstanciel du
praticien : elle suit une démarche rigoureuse pour trouver des réponses à des
questions qui nécessitent des investigations dans le réel. Elle tente de
découvrir ce qui est caché, de mettre à nu ce qui ne se constate pas de manière
évidente ; elle tend vers la découverte des lois, des principes et d’explications.

On retient par conséquent que la recherche est un processus, une activité de


quête objective de connaissances sur des questions factuelles (les faits). Ses
fonctions sont de décrire, d’expliquer, de comprendre, de contrôler, de prédire
des faits ou des phénomènes, de conduire, donc d’élucider le mécanisme de
production des faits en l’occurrence des faits sociaux.

Pour accumuler des connaissances sur ces questions factuelles (questions


relatives aux faits), le chercheur mobilise tout un « métier ». Il met entre
parenthèses ce qu’il croit savoir (les prénotions, comme dit Durkheim), prend
du recul par rapport à la façon commune de penser, de voir, de poser les
problèmes, de faire les observations. Il définit des hypothèses mettant en
relation des concepts, des variables. Ses hypothèses sont ensuite soumises à
l’épreuve des faits, sont donc testées à l’aune des données construites grâce à
une variété de technique ou instruments de recherche. Le chercheur peut par
exemple élaborer des grilles pour observer les interactions dans une classe,
peut faire une analyse de contenu de manuels de journaux, de toutes sortes
de documents peut mener une enquête sur les trajectoires des élèves, peut
sonder les opinions des consommateurs, des lecteurs d’un journal ou dans
une bibliothèque. On le voit, la recherche a pour finalité de découvrir
l’inconnu, de traquer la vérité cachée afin de faire sortir quelques évidences.
Les parcelles de vérité se dissimulent sous les objets, les faits, les
comportements et attitudes, les événements, les phénomènes, les pratiques
sociales, etc. Par leur manifestation, le chercheur peut aller de la suppression
ou de l’hypothèse à la découverte de vérité plus assurée en passant par un
cycle d’opérations rigoureux, méthodique. La rigueur dans l’observation, dans

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l’analyse et l’interprétation des données, des faits, des idées, caractérise le


chercheur.

I.2. Le cycle de la recherche


Ceci symbolise l’élan que prend le chercheur au début de la conception d’une
recherche à travers les attitudes qu’il devra observer avant de poser des actes
de la recherche, lesquels s’expriment par les étapes ci-après : Etat de la
question, problématique, les hypothèses et objectifs, méthodologie,
théorie ou lois éventuelles, et ce, jusqu’à la fin de la recherche.

Au début de la recherche, le chercheur choisit et formule un sujet de recherche


et se donne la mission de s’informer sur ce sujet (formulation du sujet, revue
des écrits sur le sujet, pré-enquête). Cette démarche ou cette attitude va lui
permettre de poser une série d’actes de recherche : notamment l’évaluation
des connaissances antérieures (Etat de la question) sur le sujet en vue de
s’en démarquer pour élargir le problème (Problématique) pour déboucher sur
la formulation des réponses provisoires aux questions soulevées par le
problème dont il va dégager les visées nécessaires pour leur traitement effectif
(Hypothèses et Objectifs). Les objectifs du travail sont la conséquence des
hypothèses en vue de lancer le chercheur sur le plan de l’organisation de la
recherche des données et la population y afférente. Au même moment, le
chercheur réfléchit également à la façon dont il va traiter des données
collectées en vue d’atteindre l’explication (Méthodologie). Les conclusions
auxquelles il va déboucher sont en quelque sorte ses découvertes ou sa
contribution au développement de la connaissance scientifique dans le
domaine étudié (Théorie ou lois éventuelles) d’où on peut partir pour une
autre recherche.

I.3. De la préparation de la recherche scientifique

Ce point soulève les problèmes importants auxquels les chercheurs sont


confrontés avant la récolte des données. Il s’agit entre autres du choix du
sujet, de la spécification du problème, de l’opérationnalisation des hypothèses,
de la formation des objectifs, etc.

I.3.1. Définition du choix du sujet

Par sujet de recherche, il faudrait entendre le centre des préoccupations à


partir duquel gravitent un ensemble de problèmes de recherche possibles.
C’est l’idée générale qui enveloppe divers problèmes de recherche (Otemikongo
Mandefu, 2018).

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I.3.2. Modalités du choix d’un sujet de la recherche

Trois possibilités s’offrent aux chercheurs pour le choix d’un sujet de


recherche, à savoir :

-le Directeur ou le Promoteur impose le choix d’un sujet, soit par ce qu’il veut
en savoir plus sur le sujet, soit par ce qu’il estime que ce sujet est
indispensable à telle formation.

-le Directeur ou le Promoteur propose à l’étudiant une liste de sujets, qui doit
en choisir un. C’est l’hypothèse la plus fréquente, mais il faudrait, dès que les
sujets sont donnés, réagir vite pour que le sujet ne soit pas pris par un autre
étudiant ou chercheur.

-l’étudiant ou le chercheur est libre de proposer son sujet à son futur


directeur ou promoteur. A cet effet, il doit alors faire davantage de recherches
pour cibler le sujet, et s’assurer qu’il aura suffisamment de ressources
documentaires.

I.3.3. Démarche générale de définition d’un sujet de recherche

La définition d’un sujet de recherche comporte trois étapes en général :


l’exploitation du thème de recherche ; le choix du sous thème et la délimitation
du sujet.

I.3.4. Critères du choix d’un sujet de recherche

Le choix d’un sujet de recherche est souvent influencé par un ensemble varié
de facteurs. En principe douze facteurs l’influence, à savoir : le degré d’intérêt
du chercheur, les compétences du chercheur ; l’état du traitement antérieur
du sujet ; l’étendue de la question ; l’importance du débat ; la disponibilité de
l’information ; le temps disponible ; les moyens disponibles ; les exigences et
potentialités institutionnelles ; la gratification et le prestige ; l’idéologie ; la
pertinence sociale du sujet.

I.3.5. Stratégies pour le choix d’un sujet de recherche

Trois stratégies ont retenu notre attention, notamment celles : de la lecture


d’un grand nombre d’articles et ouvrages en rapport avec le sujet de recherche,
l’examen des souhaits et les recommandations des chercheurs, et l’examen
systématique des écrits concernant les spéculations sur le futur.

I.3.6. De la spécificité de la problématique

Une fois choisi, le problème essentiel de cette phase consiste à passer


progressivement d’un thème (idée générale) de recherche de caractère assez
général à un véritable sujet donnant naissance à une problématique et donc

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à un projet, c’est-à-dire à une perspective opérationnelle de recherche dans


un domaine délimité. Pour cela, le meilleur pied sur lequel peut démarrer une
recherche est de trouver un problème irrésolu ou sans réponse et de tenter d’y
apporter une solution.

Pour Gauthier B. et alii classent le problème général de recherche dans deux


grandes catégories : problèmes d’obstacle à la compréhension de la réalité ou
problème d’obstacle à l’intervention ou à l’action sur le réel. Chacun de ces
types de problèmes de recherche suggère des questions types. (Quand le
problème se produit-il ? combien de fois ? qui est concerné par ce
phénomène ? quels en sont les divers aspects ? quelles en sont les causes ?
quels en sont les effets ? Quelles sont les conséquences de ce phénomène ?
etc.) N.B. ces questions se rapportent à la compréhension (description ou
explication).

Le problème spécifique de recherche peut s’agir : de contradictions entre


les conclusions de recherche portant sur un même sujet ; les lacunes ou des
difficultés particulières dans l’organisation ou la recherche de nos
connaissances ; de l’inapplicabilité d’une théorie ; de l’incertitude face aux
conclusions d’une recherche à cause des problèmes méthodologiques ; de
l’absence de vérification d’une interprétation, d’un modèle ou d’une théorie ;
de l’absence totale ou partielle de connaissances concernant un sujet de
recherche ; de l’absence partielle de méthode de recherche permettant de
dégager un portrait global des conditions dans lesquelles se produit un
phénomène ; de l’impasse dans le progrès des connaissances sur une réalité
donnée ; des résultats périmés qu’il est utile de rafraîchir, de l’incertitude
quant à la possibilité de reproduire les observations d’une recherche
antérieure, etc.

Une autre étape importante à franchir par l’étudiant ou le chercheur est celle
de cerner de la traduction d’un problème général en une question générale, et
un problème spécifique en une question spécifique à vérifier dans la réalité. A
ce sujet, Lamoureux (1995) note donc que par un travail de raisonnement
logique et rigoureux que le chercheur effectue ce rétrécissement progressif du
champ de sa recherche. Cette démarche se développe selon la technique de
l’entonnoir.

Sujet de recherche

Problème général

Question générale

Problème spécifique

Question spécifique

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I.4. Les qualités d’un Chercheur scientifique


Tout chercheur doit revêtir une somme de valeurs cardinales pouvant lui
permettre d’exclure en lui des sentiments susceptibles à entamer les résultats
de ses investigations. Il sied de noter que certains chercheurs le deviennent
par conviction et d’autres par la suite d’une longue expérience.

Ainsi, parmi les qualités, le chercheur doit avoir :

-L’intelligence
Elle est l’ensemble des facultés mentales permettant de comprendre les choses
et les faits, de découvrir ces relations entre elles et d’aboutir à la connaissance
conceptuelle et relationnelle. Elle permet de comprendre et de s’adapter à des
situations nouvelles. Elle est la capacité à traiter l’information pour atteindre
ses objectifs.

- L’honnêteté

Cette qualité exige que le chercheur scientifique de (d’) :

-agir avec droiture et loyauté ainsi qu’il mène une existence conforme aux
règles de la morale et de la probité ;

-se montrer très scrupuleux dans les questions de recherche ;

-agir conformément aux prescrits de la méthodologie adaptée à la recherche

-La persévérance

Elle est la qualité d’un chercheur qui ne doit pas baisser les bras devant les
obstacles scientifiques et sociaux.

La patience

Le chercheur doit avoir un esprit de patience pour amortir les chocs, les
difficultés et les problèmes extra-scientifiques et scientifiques qu’entraine la
recherche lors de la récolte des données.

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CHAPITRE DEUX : PROBLEME DE CHOIX DES TECHNIQUES DE


RECHERCHE

Une des exigences de la recherche est celle de la récolte ou de la collecte des


données dont le traitement par une instrumentation méthodique produira des
résultats et améliorer, ou renouveler les théories existantes. Toute recherche
repose sur les données.

Ainsi, ce chapitre est consacré aux techniques de récolte et de traitement des


données auxquelles font couramment recours les chercheurs en général.

II.1. De la Qualité des données.

Les péripéties en rapport avec la collecte ou récolte des données est une
exigence pour la fiabilité des données afin de tenir compte de la qualité de ces
dernières.
Ainsi, il faut entendre par qualité des données, l’ensemble des informations,
des mesures, des observations brutes que le chercheur recueille avant de leur
faire subir les analyses, les traitements et les interprétations qui conduiront à
des réponses aux questions de départ.

La valeur de ces données s’apprécie en fonction de sept critères ci-après :

1. La pertinence (information est-elle adaptée au chercheur ?) ;

2. L’utilité (est-elle en rapport avec le sujet traité ?) ;

3. La fiabilité (est-elle issue de sources sûres ?) ;

4. L’exactitude (les données ne comportent –elles pas d’erreur ?) ;

5. La précision (par rapport au problème à traiter, l’information est- elle


suffisante pour produire les risques d’erreur ?)

6. La disponibilité (le chercheur peut-elle utiliser l’information au moment où


il en a besoin ?)

7. L’actualité (l’information appartient –elle à la réalité la plus présente ?

II.2. Déroulement du ramassage des données

Le ramassage des données se déroule en deux étapes : la pré-enquête et


l’enquête proprement dite.

II.2.1. La pré-enquête
C’est l’enquête préliminaire qu’on mène sur un petit nombre de sujet
disponible, devant la complexité de problème étudié ou lorsque les moyens de
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recherche sont trop limités. Devant ces difficultés, il y a des recherches qui
s’arrêtent à ce niveau.
La phase de pré-enquête est constituée : de recherches bibliographiques et
lectures (articles, ouvrages, revues, etc.), d’entretiens exploratoires,
d’observations et recueil d’informations sur le terrain, de recueil
d’informations secondaires, etc.

Le pré-test consiste à tester ou mettre à l’épreuve l’instrument de recherche


construit.

Exemple : Pour le pré-test du questionnaire, on peut poser des questions


oralement aux sujets retenus pour avoir leurs réactions, les hésitations et les
commentaires en vue d’apporter des correctifs nécessaires au document
définitif. Alors que la pré-enquête a lieu avant toute rédaction du
questionnaire, le pré-test lui, a lieu après l’établissement du questionnaire
même, prêt à servir pour l’enquête. La pré-enquête (enquête avant) a pour
but de déterminer les hypothèses de l’enquête. Elle englobe des problèmes :

 D’établissement du budget, du calendrier de l’enquête (planning de la


recherche ultérieure) ;
 De l’étude des conditions générales de l’enquête (autorisations
éventuelles à demander, stratégie des opérations, prévision des besoins
matériels).

Les moyens pour faire la pré-enquête sont :

 Lire et dépouiller la documentation écrite (méthode documentaliste).


 Réfléchir sur la question dans le silence de son cabinet de travail et
inventorier les hypothèses déterminant les facteurs possibles de la
situation étudiée (méthode de rond-de-cuir).
 Réunir les personnes qui pourraient avoir des idées appropriées dont
vous aviez besoin en discutant librement avec elles dans une réunion
bien animée (méthode de réunion-discussion de groupe ou focus group).
 Interviewer pour dégager une documentation vivante à côté et en dehors
de la documentation écrite (méthode des interview-pour-voir).

Si la pré-enquête permet de connaître ou de déterminer les questions qui


devront être posées dans l’hypothèse et de clarifier les champs de l’enquête,
par contre le pré-test veut éprouver la validité de l’instrument de
l’enquête que constituent les questionnaires rédigés.

II.2.2. L’enquête proprement dite


Le mot « enquête » renvoie ici à une démarche méthodologique de recherche :
elle ne signifie pas simplement quête ou recherche d’informations, collecte de

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témoignages, d’avis, de recherche de documents, comme en réalisent les


journalistes (enquête reportage).

Toutes les techniques d’interrogation systématique qui ont pour but d’obtenir
des informations auprès d’acteurs en situation relèvent de l’enquête.
L’enquête peut être qualitative et quantitative. Dans l’enquête qualitative, les
sujets sélectionnés par le chercheur sont invités à s’exprimer de façon libre et
approfondie sur des expériences vécues, sur des phénomènes les concernant,
ils subissent des entretiens ou interviewes. Lorsque l’enquête est quantitative,
elle conduite à l’aide de questionnaires conçues pour être administrés à un
grand nombre de sujets puis traités statistiquement. Dans ce cas, les
personnes interrogées peuvent être choisies de façon à constituer un
échantillon statistiquement bien défini pour être représentatif du public cible
sont généralisés selon des règles mathématiques définies.

A la différence de l’observation, l’enquête, au sens strict, est une procédure


d’enregistrement indirecte de la réalité ; elle ne porte pas sur les faits
constatés par un observateur, mais sur des déclarations sollicitées par
un enquêteur. L’information obtenue est donc entièrement tributaire des
questions posées et des réponses fournies.

Elle consiste, sur base de la pré-enquête, à appliquer la recherche à des


nombreux sujets ou aux cas choisies de façon représentative d’une population
générale.
Les étapes d’une enquête dépendent d’un auteur à un autre ; nous avons par
exemple les schémas de MUCHIELLI et de LUTZ, mais pour ce cours, nous
pouvons nous référer au cycle de la recherche vue au premier chapitre.

II.3. Les techniques de récolte des données


Les techniques ou les instruments sont des procédés opératoires définis,
transmissibles, susceptibles d’être appliqués à nouveau dans les mêmes
conditions, adaptés au genre de problème et phénomène en cause.
La technique répond comme la méthode à la question « comment ? » est un
moyen pour atteindre un but mais se situe au niveau des faits et des étapes
pratiques. La technique représente les étapes d’opération limitées, liées à des
éléments pratiques, concrets ; elle est adaptée à un but défini alors que la
méthode est une conception générale, une démarche de l’esprit et coordonne
un ensemble d’opérations mettant en jeu plusieurs techniques. De la méthode
dépendent les techniques utilisées ; celles-ci sont des instruments concrets
d’observation, soumis à une démarche générale qui est la méthode.

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II.3.1. Technique d’observation


II.3.1.1. Définition
L’observation est une technique de collecte des faits dans leur déroulement
naturel directement sans intermédiaire humain. C’est un examen minutieux
et systématique d’un phénomène ou d’un fait consistant à recueillir
méthodiquement les informations à l’aide d’une liste d’élément de contrôle
(check-list control ou grille d’observation). Elle est l’action de suivi attentif des
phénomènes sans volonté de les modifier à l’aide de moyens d’enquête et
d’étude appropriés. Les scientifiques y ont recours principalement lorsqu’ils
suivent une approche empirique. Il s’agit d’observer le phénomène ou l’objet
sans le dénaturer, ou même interférer avec sa réalité. Bref, il s’agit donc
d’observation directe ou sur le terrain ou encore l’observation de visu où le
chercheur est présent sur le terrain, il perçoit, mémorise et note. Elle concerne
des comportements au moment où ils se produisent.

II.3.1.2. Sortes d’observation


Pour raison pédagogique, nous pouvons distinguer les types d’observations,
ci-après : observation directe désengagée, observation participante et
observation avouée, etc.

a. L’observation directe désengagée


L’observation n’est pas un acteur dans la situation ou dans le système qu’il
observe. Il reste en dehors de la situation qu’il étudie. L’absence d’interaction
entre observateur et sujet constitue la caractéristique essentielle de cette
technique d’observation.
Exemple : Observer une marche des syndicalistes (sans faire partie de cette
catégorie sociale).

b. L’observation participante

C’est l’observation pendant laquelle, l’observateur est acteur du système qu’il


étudie. Ici, le chercheur est amené à participer à la vie du groupe qu’il veut
observer. Le chercheur se lie à un groupe social concret pour essayer de
l’observer « de l’intérieur ». Il ne peut être un simple voyeur mais bien un
observateur qui étudie une communauté durant une certaine période, en
participant à la vie collective. Le chercheur en étudie les modes de vie, de très
près, en essayant de ne pas les perturber. La validité de son travail repose sur
la rigueur avec laquelle il observe et cherche à vérifier ses hypothèses.
Cependant, il est à noter que la position de l’observateur participant présente
deux inconvénients sérieux :

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 Il y a de fortes chances qu’il induise sur le terrain d’observation un


comportement qui, sans lui n’aurait pas été.
 En tant que membre d’un groupe, il acquiert des responsabilités, des
engagements et des sentiments qui nuisent à son objectivité.
c. L’observation avouée
Le chercheur est identifié en tant qu’enquêteur par les personnes observées.

II.3.2. Technique d’interrogation


II.3.2.1. Définition
C’est une sorte d’observation indirecte qui se réalise à travers ou par le biais
soit d’un entretien ou d’un questionnaire. La finalité pour le chercheur est de
transformer l’objet de recherche en questions particulières, les réponses à ces
questions constituent les données qui lui permettront de vérifier les
hypothèses.
II.3.2.2. Sortes

On distingue principalement deux sortes de technique d’interrogation qui sont


l’entretien ou l’interview ainsi que le questionnaire.

A. L’entretien ou l’interview
 Définition

Il s’agit de tête-à-tête oral entre deux personnes ou une personne (ou


plusieurs) et un groupe de personnes dont l’une transmet à l’autre des
informations recherchées sur un problème précis. C’est un échange au cours
duquel l’interlocuteur du questionnaire exprime ses perceptions, ses
interrogations, ses expériences, tandis que le chercheur, par ses questions
ouvertes et ses réactions, facilite cette expression, évite que celle-ci s’éloigne
des objectifs de la recherche. On parle d’entretien, d’interview ou d’entrevue
(au canada).

Par rapport à un sondage d’opinion ou à un entretien exploratoire, dans


l’interview le chercheur concentre davantage l’échange autour de ses
hypothèses de travail sans interdire bien sûr la possibilité de développement
parallèles susceptibles de les nuancer ou de les corriger. De plus, le contenu
de l’entretien fera l’objet d’une analyse de contenu systématique, pour tester
les hypothèses de travail.

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 Types d’entretien

Il existe plusieurs types d’entretien, notamment :

 L’entretien libre ou interview non structurée

A la différence d’une conversation occasionnelle, cette interview est provoquée


dans un but précis d’information. C’est le cas de l’échange de vues que les
professeurs ont avec des parents d’élèves en vue de résoudre un problème
occasionné par leurs enfants.

 L’entretien centré

L’entretien centré a pour objectif d’analyser l’impact d’un événement ou d’une


expérience précise sur ceux qui y ont assisté ou participé. Il est axé (focalise)
sur un problème précis et sur des individus qui y ont été réellement mêlés ;
d’où son nom. L’enquêteur ne dispose pas de questions préétablis comme
dans le questionnaire, mais d’une liste de points précis relatifs au thème
abordé. Au cours de l’entretien, il évoquera nécessairement ces points mais
sous une forme qu’il est libre de choisir à chaud selon le déroulement de la
conversation. Dans ce cadre relativement souple, il posera néanmoins de
nombreuses questions à son interlocuteur.

 L’entretien semi-directif ou semi dirigé

C’est certainement l’entretien le plus utilisé en recherche sociale. Il est semi-


directif en ce sens qu’il n’est ni entièrement libre, ni entièrement dirigé par un
grand nombre de questions précises structurées. Habituellement, le
chercheur dispose d’un guide d’entretien (questions-guides), relativement
ouvert qui permet de recueillir les informations nécessaires. Mais il ne posera
pas forcement toutes les questions dans la formulation et l’ordre prévus.
Autant que faire se peut, il sera souple avec l’interviewé afin que celui-ci puisse
parler ouvertement dans les termes et l’ordre qui lui conviennent. Le
chercheur s’efforcera simplement de recentrer l’entretien sur les objectifs
chaque fois que le sujet s’en écarte ; il ajoutera quelques questions de
clarification au moment le plus approprié et de la manière la plus naturelle
que possible.

 L’entretien dirigé ou l’interview structurée

Ce type d’entretien sert à recueillir des informations d’une façon standardisée.


Il s’agit d’une sorte de questionnaire présenté oralement. Les questions sont
prévues à l’avance et ont une formulation standardisée. Toutes les personnes
interrogées répondent aux mêmes questions, après avoir reçue les mêmes
explications. L’interview se déroule donc pratiquement dans des conditions
identiques pour tous les interviewés.

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 Classification des entretiens selon le nombre de participants

L’interview peut être classée selon le nombre de participants. On distingue


l’interview individuelle et l’interview de groupe. On parlera aussi de groupe de
discussion réunissant en général six à douze participants et un animateur,
dans le cadre d’une discussion structurée, sur un objet particulier.

 L’interview individuelle

Il s’agit d’une interview avec une personne à la fois. L’intérêt de cette modalité,
c’est que la personne est seule et peut s’exprimer en toute liberté sans craindre
d’être prise au sérieux parce que sollicitée pour donner son avis, etc.

 L’interview de groupe (focus group)

Bien conduite, elle apporte des indications et des informations précieuses


parce que les sujets parlent et se délient la langue les uns aux autres du fait
qu’ils sont ensemble : il y a un effet d’entrainement qu’il amène tout le monde
à s’exprimer avec le temps. Les propos des uns peuvent provoquer la réaction
et la contradiction des autres ainsi se compléter, se préciser davantage.

Au fait, grâce à la stimulation collective, des critiques, des propositions, des


renseignements peuvent être apportés que l’interview individuelle pourrait ne
pas fournir.

L’interview de groupe poursuit en général deux objectifs simultanés :

o Réunir des informations factuelles (par exemple, propositions


concernant l’organisation de la vie scolaire).
o Observer les attitudes des participants

Le chercheur pourra noter comment les participants interviennent, quelle est


la caractéristique de leur intervention (construction négative, sans rapport
avec le thème, propos conciliateur, synthétique, etc.). Ces éléments peuvent
permettre d’inférer des conclusions concernant l’intelligence et la personnalité
des individus.

Le nombre de participants à une interview de groupe est généralement compris


entre 4 et 12. Le nombre maximum d’interaction semble enregistrer pour des
groupes de 5 à 9 participants. Le nombre de participants le plus fréquemment
réuni va de 6 à 8 personnes. L’accord entre observateurs est maximum pour
des groupes de 6 sujets.

15
MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

C. Le questionnaire
L’enquête par questionnaire consiste à poser, par écrit, à leur opinion, à leurs
attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience d’un problème, ou
de tout autre point qui intéresse le chercheur. Elle nécessite des réponses
écrites.

L’enquête par questionnaire se distingue d’un simple sondage d’opinion par le


fait qu’elle vise à vérifier des hypothèses. Le questionnaire est dit
d’« administration indirecte » quand l’enquêteur le comporte lui-même à partir
des réponses données par le répondant. Il est dit d’« administration directe »,
lorsque le répondant le remplit lui-même.

Le questionnaire convient à l’étude d’une population en tant que telle, à


l’analyse de phénomènes sociaux qu’on veut cerner à partir d’informations
fournies par des individus. Mais habituellement, la superficie des réponses ne
permet pas l’analyse des certains processus, telle par exemple l’évolution du
travail au noir. Et puis l’individualisation des répondants ne permet pas
d’appréhender les réseaux de relations sociales.

On peut distinguer deux types de questionnaires :

 Les questions à réponses fermées ou fixées à l’avance

Le sujet doit opérer un choix entre des réponses proposées.

Exemple : Etes-vous Ingénieur en informatique ? Ingénieur en bâtiment ?

o Inconvénient du questionnaire à réponses fermées

Les réponses étant fermées, le chercheur se prive d’informations qui


pourraient être utiles. Il est bon de laisser la possibilité d’une réponse
« ouverte ». Exemple : « pourquoi avez-vous choisi de faire la science
informatique ?» Réponse « pour contribuer à la bonne gestion de
l’appareil administratif dans notre pays » ; « être desiner » ; « autre
réponse (prière spécifier) » ou mieux : « Avez-vous autre chose à ajouter à
cette liste ? ».

o Avantages du questionnaire à réponses fermées

Il permet de guider le sujet et de lui suggérer des possibilités auxquelles il


pourrait ne pas songer. Les réponses fermées se prêtent au codage (usage de
cartes perforées) et sont faciles à dépouiller.

 Les questions à réponses ouvertes

Ici, le sujet a la liberté de s’exprimer avec ses propres mots et de développer


sa pensée à sa guise.

16
MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

Exemple : « pourquoi voulez-vous être Ingénieur ? »

Réponse

o Inconvénient

Le dépouillement des réponses ouvertes est long et soulève des problèmes de


classement, de catégorisation. Par ailleurs, parfois les personnes interrogées
ont du mal à répondre ; d’où les réponses vague ou hors sujet.

o Avantages

La possibilité pour le sujet de s’exprimer à toute liberté et de donner beaucoup


d’informations.

II.3.4. De la recherche à travers le Net

Les Technologies de l’Information et de la Communication, en développement


rapide, posent de nouveaux défis aux étudiants et aux enseignants. De nos
jours, ces technologies offrent de possibilités de mieux faire la recherche
autrement et de gagner le temps.

La recherche informatique se fait aux moyens des moteurs appelés robots qui
indexent des milliers des pages web. La recherche se fait avec les mots qui
constituent le titre avant de rassembler les informations.

INTER signifie interconnexion et NET veut dire en anglais network qui signifie
réseaux. L’internet est le réseau des réseaux informatiques, c’est le plus grand
réseau informatique du monde, le réseau mondial en forme d’une toile
d’araignée (Word Wide Web = WWW).

L’internet est aussi l’ensemble de réseaux internationaux qui relie des millions
d’entreprises, d’organismes gouvernementaux, d’établissements éducatifs et
individus.

Le recours à l’internet c’est entre autre pour raison de : communication,


information, ventes et achats des services, transaction bancaire,
enseignements, divertissements, recherches, etc.

Pour chercher les informations plus rapidement et plus facilement sur le web
avec Internet Explorer (ou Mozila Forex), le chercheur devra respecter
quelques principes de base : l’utilisation des boutons de la barre d’outils de
l’Internet Explorer. Cela permet au chercheur de naviguer plus rapidement
et plus aisément sur le web.

Comment naviguer sur le net ? Pour répondre à cette question, les Travaux
Pratiques (TP) seront organisés afin de concilier la théorie à la pratique. En
clair, l’assimilation se fera à partir des TP où l’étudiant doit être en contact

17
MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

avec l’ordinateur. A ce sujet, le chercheur devra parcourir les logiciels ci-


après : l’Internet Explorer, Mozila Forex, Netscape, Opéra, etc.

De la bibliothèque virtuelle

Il sied de rappeler que la bibliothèque est un lieu ou un édifice ou l’on conserve


des livres et autres publications destinés au public. L’avènement des
technologies de l’information et de la communication a introduit une
innovation dans la conception et l’organisation de la bibliothèque. Il ne s’agit
plus de nos jours des livres physiques à retirer et à lire, mais des
documentations à consulter sur internet qu’on peut télécharger.

Sur internet, il y a des textes de toute nature (livres, articles, dictionnaires,


encyclopédies, textes de conférence, d’atelier, de colloque, points de vue des
scientifiques, des étudiants, des enseignants voire des services non
scientifiques. Leur qualité laisse à désirer tant sur le plan de la forme que du
fond, la méthodologie, la consistance du contenu, etc.

Comment trouver un site sur internet ? Outre les explications fournies


précédemment. Ainsi, les sites ci-après peuvent être explorés ( www.gouv.cd,
www.unicef.org, etc. )

Exemples :

 Les données démographiques de la RDC (sexe, âge, etc.).


 Le nombre des Institutions de l’ESU agréées en RDC.
 Les PIB et PNB de la RDC.
 Les statistiques des enfants enregistrés dans les services de l’Etat-Civil
en RDC.
 Les bâtiments des domaines publics à Kisangani.
 Le taux du chômage des jeunes en RDC.

Du recours à l’URL

Uniform Ressource Locator (URL) est une adresse internet qui est un
emplacement uniformisé de ressources c’est- à- dire des noms et des noms et
des adresses sous forme de chaine des caractères, différents des ressources
sur le web. Son rôle est de permettre aux utilisateurs de retrouver
l’emplacement des informations recherchées dont on a besoin, en internet ou
en intranet.

Par exemple : http://www.isc-kis.cd:8080/section-info/g2/mrs.pdf

Dans cette adresse nous avons essentiellement cinq éléments :

a) Le nom de protocole (http) ;

18
MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

b) Le nom de l’ordinateur (divisé en domaines et sous domaines, pays,


etc.) ;
c) Le numéro de port (en option) ;
d) Le répertoire (en option) ;
e) Le nom du fichier (en option).

NB : Nous voulons rappeler aux étudiants que la plupart d’informations en


ligne (sur le net) sont de domaines variés, plus axés sur les faits divers, la
politique, l’économie, la culture, la musique, le social, etc. méritent une
attention particulière de la part du chercheur. En clair, il est recommandé au
chercheur d’être critique à l’égard de ces informations.

Il y a lieu d’évoquer également la question du téléchargement des documents


avec les différents utilisateurs des logiciels connectés.

Ainsi, nous arguons que les informations sur la toile ou l’internet sont
hétérogènes (de natures diverses, d’éléments différents les uns des autres),
instables du fait qu’elles changent souvent à tout moment, éphémères (de
courte durée), renouvelables, multilinguistiques et souvent « gratuites ».

II.3.5. Echantillonnage

Pour nombre de cas, il est quasiment difficile ou possible voire


nécessaire d’étudier toute la population (que ce soit des fonctionnaires de
l’Etat de la RDC, des fanatiques de Barcelone ou de Real Madrid) pour bien la
connaître. On peut recueillir les informations utiles sur une fraction
(échantillon) de l’ensemble (population) pour procéder à des générations
ou à l’extrapolation. A certaines conditions, bien sûr. Il faut en particulier
pouvoir contrôler les variables étrangères, celles qui ne sont pas incluses dans
l’étude, mais qui risque d’exercer une influence sur la variation de la mesure
de variable étudié ; ces variables étrangères doivent être identifiées par le
chercheur, surtout les données socio-démographiques à l’instar de l’âge, le
niveau d’étude, l’état-civil, etc. quand elles ne font pas partie intégrante de la
recherche. Parmi les stratégies utilisées pour analyser les variables
étrangères, on peut citer l’homogénéité des sujets (sujet semblable quant aux
variables étrangères déterminées par exemple le même groupe d’âge, le même
sexe), l’appariement (formation de groupes indépendants avec des sujets
appariés, c’est-à-dire comparable à tout point), les procédés statistiques (tels
que l’analyse de covariance), la répartition aléatoire dans les groupes et
l’échantillonnage probabiliste. Par exemple, plus la population est homogène,
moins l’échantillon aura besoin d’être de taille importante.

A défaut de pouvoir étudier dans leurs totalités des grands ensembles (société
globale, les populations d’un territoire donné), de pouvoir atteindre la totalité
des éléments ou des unités constitutives d’un ensemble considéré, on se

19
MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

contente d’échantillon, c’est-à-dire d’éléments pouvant représenter


l’ensemble, la population-mère.

On entend par échantillon représentatif lorsqu’il est question de recueillir une


image globalement conforme à ce qui serait obtenu en interrogeant l’ensemble
de la population. L’échantillon représentatif est en quelque sorte une
réplique en miniature de la population cible, avec ses caractéristiques.

Il existe des moyens statistiques de définir un échantillon représentatif sur


lesquels nous ne nous arrêterons pas.

Il sied de noter que l’exigence de représentativité n’est pas aussi absolue qu’on
le pense parfois : il ne faut pas confondre, en effet, scientificité et
représentativité. Par exemple, pour connaître des conduites collectives ou des
systèmes de relations, il n’est pas forcément plus scientifique de les étudier à
partir des positions ou d’opinion individuelle d’un échantillon représentatif
des personnes.

A la place des composantes strictement représentatives, on peut étudier les


composantes caractéristiques d’une population. Cette manière de faire est
courante. Par exemple, pour analyser l’impact du mode de gestion des
ressources humaines de l’Institut Supérieur de Commerce de Kisangani
sur ses performances , on peut bien ne pas constituer un échantillon
représentatif de cette Institution mais se contenter d’étudier en profondeur le
fonctionnement d’un petit nombre d’Institution ayant de caractéristique des
principaux mode de gestion des ressources humaines; et pour l’aspect
pédagogique se contenter d’étudier des groupes expérimentaux pouvant être
comparé entre eux et à de groupe témoins.

Mais ne pas être prisonnier de la représentativité ne veut pas dire que


l’échantillonnage n’a pas de sens ni d’intérêt : Il s’agit de contrôler les variables
étrangères ; et il y a des règles rigoureuses concernant le choix et la
constitution des échantillons. Le choix de la technique de sélection de
l’échantillon en rapport à la problématique de recherche, avec la population
étudiée et aux diverses contraintes (humaines, financières,).

II.3.5.1. Les échantillons probabilistes


Les techniques d’échantillonnage probabiliste sont celles qui
impliquent un véritable tirage au hasard, c’est-à-dire qui donnent à chaque
élément de la population une chance égale d’être choisi.

20
MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

 L’échantillon aléatoire simple


Le chercheur inscrit le nom de chaque individu sur une liste et lui
assigne un numéro d’identification à l’aide de nombres consécutifs. Les noms
peuvent être écrits sur des bouts de papier et déposés dans une urne ; on
mélange, puis on tire un nom à la fois jusqu’à ce que le nombre d’éléments
désiré pour constituer un échantillon soit atteint. Il est possible aussi de
constituer un échantillon aléatoire simple en recourant à une table de nombre
aléatoire.
 L’échantillon aléatoire stratifié

La technique de l’échantillon aléatoire stratifié consiste à diviser la


population cible en sous-groupes homogènes ou « strates », puis à tirer de
façon aléatoire un échantillon final qui sera l’objet d’étude. Par exemple, on
peut stratifier les étudiants par rapports aux sections et /ou aux
départements.

Dans l’échantillonnage aléatoire stratifié, on suppose que la


population peut être divisée en groupes distincts en fonction des certaines
caractéristiques connues de la population. Cette technique consiste à diviser
la population cible en sous-groupes relativement homogènes appelés strates,
puis à prendre au hasard un échantillon dans chaque strate.

La stratification peut servir à comparer des sous –groupes de la


population et à améliorer la représentativité. La stratification peut se faire
avant l’étude. Il arrive souvent que l’utilisation des variables de stratification
a pour effet de diviser la population en sous- population de taille inégale ;
ensuite le chercheur peut décider de choisir un nombre d’individus
correspondant au pourcentage de chaque sous-population dans la population
cible. Ce procédé s’appelle échantillonnage stratifié proportionnel.

La procédure a utilisé est la suivante :

a) Répartir la population es sous-populations homogènes appelées


« strates »
b) Calculer la proportion de chaque strate par rapport à la population ;
c) Multiplier les proportions obtenues par la taille de l’échantillon, on
obtient ainsi la taille du sous-échantillon pour chaque strate ;
d) Choisir au hasard les unités de chaque sous-échantillon. L’ensemble de
sous –échantillon constitue l’échantillon total.

NB : Les étapes c et d peuvent être remplacées par la formule :


𝑉𝑖𝑛
Ni= ou
𝑣

Ni = sous échantillon d’une strate

21
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Vi= effectif de la strate

N= effectif total de l’échantillon

V= effectif de la population

Exemple : Un chercheur veut connaître les opinions des agents de l’ISC-Kis


sur l’usage de l’outil informatique dans l’administration de cette institution
repartis en Cinq services. Il veut prendre un échantillon de 80 agents sur 350
repartis entre les cinq services.

Procédure :

a) Répartition de la population en sous –population homogène (strates) :


N= 350 agents
Effectif des agents par service :
Service académique : 55
Service de ressources humaines : 105
Service de patrimoine : 90
Service de finances : 65
Service des œuvres estudiantines : 35
b) Calcul de pourcentage de chaque service dans l’effectif total :
1) Acad=55 :350X100=15, 7%
2) Ress hum=105 :350X100=30%
3) Patrim=90 :350X100=25,7%
4) Finances=65 :350X100 =18 6%
5) Œuvres Est =35 :350X100=10%
c) Calcul de l’effectif de chaque service dans la constitution de l’échantillon
1) Acad =55X80 :350=12
2) Ress hum=105X80 :350=24
3) Patrim=90 X80 :350=21
4) Finances=65 X80 :350 =15
5) Œuvres Est =35 X80 :350=8

 L’échantillon aréolaire

Lorsqu’on ne dispose pas d’une liste complète des individus


composant la population cible mais plutôt d’une carte géographique, d’une
photo, d’un plan qui fait office de listes, on peut par tirage systématique
déterminer les éléments qui constituent l’échantillon. On tire au sort des zones
à prospecter : des villes, villages, des quartiers, des ilots, des immeubles…
Cette procédure peut être utilisée en milieu rural.

L’échantillon aréolaire est en quelque sorte un cas particulier de


l’échantillonnage en groupes ou en grappes.

22
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II.3.5.3. Les échantillons non probabilistes


 L’échantillon accidentel

C’est celui où la population n’est pas définie. Il s’agit de groupe dont


les caractéristiques n’ont pas été établies en fonction d’une recherche et que
l’on doit accepter comme tel dans la recherche parce que disponible, présent
à un endroit déterminé, à un moment précis. C’est l’exemple d’une classe
d’étudiants, d’un groupe de journalistes, d’un groupe modulaire. Bien plus, il
s’agit d’échantillon constitué par les premières personnes rencontrées
fortuitement, accidentellement.

 L’échantillon volontaire

Parfois, il est difficile d’interroger des individus sur certains thèmes,


qui paraissent délicats voire tabous, intimes (comportement sexuel par
exemple, absorption de drogue, de pilule…). La technique consiste alors à faire
appel à des volontaires pour constituer l’échantillon. Dans le but d’obtenir une
meilleure représentativité, on peut faire une sélection, en fonction de quotas,
parmi les volontaires, ou faire une « correction » après coup de l’échantillon.

 L’échantillon systématique

L’échantillon est constitué d’individus pris à intervalle fixe dans une


liste (par exemple un individu, tous les cinq, tous les dix). Pour trouver les
sujets qui doivent entrer dans l’échantillon et représenter la population, on
subdivise la population en intervalles réguliers (K est le symbole de la
grandeur ou taille de l’intervalle). On applique alors la formule :

K (intervalle)= N (population)

n (échantillon)

Exemple pour une population de 200 sujets si on a besoin de 50 sujets :

On a un intervalle de K= 200 (N) : 50(n)= 4 (taille de K, l’intervalle)

L’intervalle étant 4, ce sont les sujets 1, 6, 11, 16,21… qui constituent


l’échantillon. On peut préférer un intervalle de 3 ; les sujets seront 1, 5, 9,13…
On peut choisir au hasard un point de départ, c’est-à-dire le premier élément
de l’échantillon. Quand le nombre maximal de sujets est atteint, soit 50 dans
le cas présent, l’échantillon est complet.

L’échantillon systématique, classé parmi les échantillons probabilistes par


certains auteurs, est considéré comme non probabiliste parce qu’au sein d’une
même population certains sujets n’ont aucune chance d’être choisi, alors que
pour d’autres, la probabilité de l’être est égale à 1.

23
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 L’échantillon par quotas

Dans l’échantillonnage par quota, on dégage un certain nombre de


caractéristiques propre à une population. On construit l’échantillon en veillant
à y retrouver ces caractéristiques. En termes claires, on détermine des strates
(ou sous-groupes) en fonction de certaines caractéristiques pour être
représentées dans l’échantillon, dans les mêmes proportions qu’elles
apparaissent dans la population. Les principales caractéristiques utilisées
dans cette technique par quotas sont le sexe, l’âge, l’origine ethnique, etc. Par
exemple s’il y a 30 % de femmes, ce qui donne dans un échantillon de 3000
individus un quota de 900 femmes et 2100 hommes.

La technique par quota est dite non probabiliste parce que qu’à l’intérieur de
chaque strate, de chaque strate, de chaque sous-groupe, les individus ne sont
pas choisis de façon aléatoire ; l’enquêteur choisit qui il veut pour « remplir »
ses quotas.

II.3.5.4. Construction d’un échantillon


Trois notions fondamentales sont exploitées dans la saisie de
l’échantillonnage. Il s’agit de l’unité d’analyse, l’échantillon et la population.
a. Unité d’analyse
L’unité d’analyse signifie le type d’entité qu’on désire étudier au
moyen de l’enquête.
b. Echantillon
C’est le groupe d’unités qui sera étudié au cours de l’enquête c’est-
à-dire c’est un nombre limité d’unités qui est supposé être représentatif de
l’ensemble du phénomène en question et le plus souvent on est contraint de
construire l’échantillon parce que, on ne peut pas tout observer.
c. Population

Le terme « population » ou « population-parent » indique


l’ensemble d’unités qu’on espère décrire par la généralisation ou
l’extrapolation des caractéristiques constatées sur l’échantillon.

Exemple : Opinion des Agents et fonctionnaires de l’Etat sur le SMIG proposé


par le Gouvernement de la RDC.

- Unité d’analyse : l’Agent et fonctionnaire pris individuellement


- Echantillon : les Agents et fonctionnaires de la Ville de Kisangani
(fraction de cette population),
- Population : l’ensemble des Agents et fonctionnaires de l’Etat.

24
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II.4. Techniques de traitement et d’interprétation des résultats

Le traitement et l’interprétation des données récoltées sur le terrain


dépendent de la nature des données recueillies. Si les données sont
qualitatives (textes, images…), on procède à l’analyse qualitative et le procédé
d’analyse le plus généralement utilisé à cet effet est l’analyse du contenu. Si
les données sont quantitatives (chiffres), on procède à l’analyse quantitative et
ici on procède par l’analyse statistique.

II.4.1. L’analyse du contenu


Définition

Elle constitue une technique de collecte de données dans les


sciences sociales et humaines. L’analyse de contenu concerne la mise au point
et l’utilisation de modèles systématiques de lecture qui impliquent des règles
assez précises d’analyse et d’interprétation des textes. Elle procède à la
description objective, systématique des données qualitatives et cette analyse
n’exclut pas la quantification.

Les procédures d’analyse varient en fonction des documents et des


objectifs des chercheurs.

L’analyse du contenu peut servir à traiter tous les matériels de


communication verbale (documents sonores), communication imagée (photos,
films, ...) et des documents écrits (documents officiels, livres, journaux,
documents personnels, archives diverses...) mis en jeu dans la vie sociale pour
analyse pour être décomposés, classés, catégorisés et même quantifiés.

- Processus

Le dépouillement des données constitue l’enregistrement des


catégories de réponses fournies par les sujets aux questions posées, c’est-à-
dire on dénombre les unités d’information par unité d’enregistrement et de
numérisation. Ce cadre s’appelle grille d’analyse ou grille de dépouillement
ou encore matrice des données. Cette opération de dépouillement se déroule
en deux phases : le codage et le comptage fréquentiel.

- Le codage

Consiste à construire une grille de catégories ou un dictionnaire de


codes ; prévoir des catégories de réponses-types et de le faire correspondre à
un chiffrement, c’est-à-dire On accorde à chaque sorte d’unité d’information
un poids relatif, un coefficient chiffré. Cette dernière grille va s’appeler grille
de chiffrement. Cette opération est facile pour les questions fermées ; mais
difficile pour les questions ouvertes.
25
MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

-Le comptage fréquentiel consiste à ce qu’à partir de la grille de chiffrement,


on décompte ou on comptabilise des réponses pour dresser des tableaux des
catégories avant de convertir en pourcentage et d’autres traitements
statistiques selon les objectifs de la recherche. En d’autres termes, on dégage
les fréquences des différentes unités d’information par catégorie avant de
pondérer ces fréquences par le coefficient accordé à chaque unité
d’information.

II.4.2. L’analyse statistique

Cette analyse fait appel aux calculs de ratio, pourcentage, fréquence,


moyenne, variance, covariance, écart-type, K carré etc. Pour plus de détail et
éviter les redites, on peut se référer au cours de statistique.

Il sied de signaler qu’à partir des données recueillies ou récoltées sur le terrain,
on peut dresser des tableaux, figures au terme de traitement par le chercheur.

A titre illustratif :

Histogramme
6

0
Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4

Série 1 Série 2 Série 3

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Figure en cercle

1er trim. 2e trim. 3e trim. 4e trim.

Figure en courbe
6

0
Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4

Série 1 Série 2 Série 3

27
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Figure en Aires

35

30

25

20

15

10

0
05/01/2002 06/01/2002 07/01/2002 08/01/2002 09/01/2002

Série 1 Série 2

Tableau
AVIS SEXE FREQUENCE POURCENTAGE
HOMMES FEMMES
Oui 22 6 28 20,51
Non 72 36 108 79,49
TOTAL 94 42 136 100

28
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CHAPITRE TROIS : ETUDE DE QUELQUES METHODES USUELLES EN


SCIENCES INFORMATIQUES

La méthodologie est un ensemble des procédures à caractère scientifique


(dispositifs, méthodes et techniques) utilisées pour réaliser une recherche, un
travail ou un projet ; nous l’avons dit à l’introduction.

La méthodologie renvoie au plan de travail qui dictera les activités à mener


pour faire aboutir la recherche. Ainsi, on s’intéresse alors à la structure de
l’esprit et à la forme de la recherche et aux techniques utilisées pour réaliser
cette recherche. Concrètement, sont mis en jeu ou à contribution, l’analyse
des courants méthodologiques, les stratégies de vérification des hypothèses
puisque que les analyses sur l’échantillon, les instruments de recherche, du
déroulement de la recherche et de traitement des données ont fait l’objet du
chapitre précédent.

Il sied de noter qu’il est fréquent dans les écrits ou propos de chercheurs
utiliser les concepts de méthode, d’approche, de schèmes d’intelligibilité, de
théorie, d’analyse pour désigner la démarche vers l’objet à saisir, à connaître,
à comprendre voire à expliquer. A dire vrai, c’est la théorie qui explique et non
la méthode. Au sens strict, la méthode désigne la démarche que suit le
chercheur pour atteindre l’objectif, découvrir la vérité alors que la
théorie, elle, a comme fonction notamment d’expliquer.

III.1. Rôle de la méthode scientifique

Le rôle primordial ou fondamental de la méthode scientifique est la recherche


de l’objectivité comme idéal. Gauthier B et alii écrivent l’objectivité est une
attitude d’appréhension du réel basée sur : l’acceptation intégrale des faits (ou
absence de filtrage des observations autre que celui de la pertinence) ; le refus
de l’absolu préalable (ou obligation du doute quant à toute conception
préexistante) ; la conscience de ses propres limites ; la reproduction de
l’observation (réplique) au moyen de la même méthode utilisée par le
chercheur.

Ainsi, considérant la raison première de la méthode scientifique est la


recherche de la vérité, l’idéal scientifique se manifeste en outre par
l’impartialité et la neutralité. L’impartialité réfère à ce qui est équitable et
juste (exemple de résultats de sondages électoraux ; de statistiques militaires,
etc.). La recherche de la neutralité implique que le chercheur doit éviter de
mêler faits et valeurs au niveau de la logique de la méthode scientifique.

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III.2. Etude de quelques méthodes

a. Méthodes qualitatives

Depuis quelques décennies, les méthodes dites « qualitatives » ne cessent


de gagner de l’importance dans les sciences sociales et humaines. En dépit
de cette importance, il n’est toutefois pas facile de donner une définition de
ce que recouvre le terme « méthode qualitative ».

Les méthodes qualitatives sont parfois définies en référence ou en


opposition aux méthodes quantitatives. Elles ne cherchent pas à quantifier
ou à mesurer, mais « le plus souvent à recueillir des données verbales
permettant une démarche interprétative ». Comme le souligne S.
GENDRON, les méthodes qualitatives tentent « de donner un sens aux
phénomènes, de les interpréter, à partir des significations que leur
attribuent les personnes concernées ». Elles visent donc la compréhension
des phénomènes sociaux et humains. Elles renvoient à une multiplicité de
méthodes pour aborder des phénomènes humains de manière
interprétative et en contexte naturel.

Elle fait en général référence à toute une panoplie de courants théoriques


(sociologie interprétative, philosophie pragmatique, phénoménologie,
sociologie critique, etc.) et à une diversité de techniques de collecte et
d’analyse des données (entretiens, observations, analyse documentaire,
etc.).

Dans les approches qualitatives, l’accent doit être mis sur les acteurs dans
une situation ou un contexte et non sur les variables. La recherche
qualitative suppose que l’on voie les acteurs penser, parler, agir, et
interagir, coopérer et s’affronter. Ce sont les « descriptions riches »et les
explications pleines de sens répondant à des questions du type
« comment ?» et « pourquoi ? qui doivent caractériser cette visée. La
recherche qualitative se caractérise par une visée compréhensive, qui se
donne pour objectif de comprendre les actions et interactions en tenant
compte des intentions des acteurs dans un contexte ou en situation.

Il sied de signaler qu’on reproche ou on adresse selon D. BLO, cinq


critiques majeures aux méthodes qualitatives, à savoir :

1.Les résultats des études sont insuffisamment pondérés.

2. Ces études manquent de crédibilité qui tient au faible effectif interrogé.

3. Des résultats sont contestés pour une dimension subjective.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

4.Des effets de l’influence entre les participants dans les groupes ou de


l’interviewer dans les entretiens affectent les résultats des études
qualitatives.

5. Les résultats sont trop « littéraires » et peu compatibles avec la culture


« chiffrée » qui domine dans les entreprises.

b. Méthodes Quantitatives

Les méthodes quantitatives portent davantage sur les grands échantillons,


des agrégations et des aspects les plus saillants d’un phénomène et se
trouvant dans un plus grand nombre de cas. Chez les quantitativistes, la
réponse au pourquoi initiant une démarche explicative s’exprime en
nombre, ce pourquoi se traduisant lui-même en un combien ou en un quoi
signifiant dans quelle mesure ? Dans quelle proportion ?

Dans le cadre d’une recherche quantitative, les indicateurs s’expriment


exclusivement de façon numérique. C’est à ce titre que les chercheurs pour
la collecte d’informations, privilégient l’observation indirecte (prise de
mesure), l’entrevue dirigée, le sondage ou données statistiques.

Les méthodes quantitatives font appel aux outils mathématiques pour le


traitement statistique des données en fonction de la nature des données et
des objectifs de la recherche ; la moyenne, la médiane, le mode, l’écart-
type, la mesure de position, l’intervalle semi-interquartile pour une analyse
univariée, le chi-carré, le V de de Cammer, le coefficient de corrélation de
Parson, le Ratio F, le t de student, etc.

En somme, les méthodes quantitatives mettent l’accent sur les variables,


et les acteurs n’apparaissent vraiment que quand les variables ne
parviennent pas à expliquer un phénomène.

Pour A. Maurand-Valet écrit que les chiffres protègent le chercheur. Les


méthodes quantitatives sont riches d’outils qui permettent de dépasser les
limites de l’esprit humain liées à la capacité de traitement de gros volumes
de données et à l’expertise possédée par les individus. Ainsi, l’utilisation de
logiciels conçus par des spécialistes en analyse de données fournit au
chercheur une expertise qui le rassure et l’épaule dans son travail.

L’informaticien recourt aux chiffres pour l’étude numérique des faits


nombreux (faits des masses), susceptibles d’être mesurés ou quantifiés.

Exemples :

-Statistique des étudiants de l’ISC -Kis de 2000 à 2020.

-Evolution des cybercafés dans la ville de Kisangani de 2010 à 2020.

31
MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

-Statistiques des écoles officielles en Province de la Tshopo de 2015 à 2020.

c. Méthode objective

Cette méthode consiste à décrire de façon neutre et méthodique une réalité ou


un phénomène, indépendamment des intérêts, des goûts ou des préjugés de
celui qui effectue la description. Cela passe par l’établissement d’une distance
critique et d’un protocole d’analyse précis pour éviter autant que possible
l’intervention de la subjectivité du chercheur. L’objectif est de s’en tenir aux
données contrôlables et à écarter du champ d’études les éléments subjectifs
ou invérifiables afin de suggérer une représentation fidèle à la réalité.

Le fondement ultime de la méthode objective est la séparation stricte du sujet


qui effectue la recherche et de l’objet sur lequel porte l’étude.

d. Méthode comparative

La quasi absence de possibilité d’expérimentation en sciences informatiques


pour la plupart de travaux réalisés fait de la comparaison l’unique moyen
permettant au chercheur d’analyser les données concrètes, d’en dégager les
éléments constants, abstraits et généraux, lorsqu’il abordera l’explication
socio-historique.

De l’avis de M/ Grawitz, elle ne dispose cependant pas la procédure technique


particulière. Elle (méthode comparative) est utilisée dans les différentes
sciences tant pour des études vastes que pour une étude de secteurs
particuliers, pour une étude qualitative que pour une observation
quantitative.

La méthode comparative pose problème est employée à tous les stades de la


recherche ; description des analogies ou analyse des éléments de la structure ;
classification dans l’établissement des typologies et explication des liens de
causalité entre les facteurs présents ou absents.

La méthode comparative pose problème quand il s’agit par exemple de


déterminer ses techniques particulières. De plus, la définition et l’élaboration
comparaison en soi ne constitue pas en elle-même une véritable explication ;
on la retrouve à tous les niveaux de la recherche. Au fait, cette méthode exige
qu’il ait plus d’indicateurs, l’utilisation de calculatrices électroniques,
l’élaboration des règles plus rigides sont à l’origine de progrès récents de la
méthode comparative.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

e. Méthode Inductive

En principe, il s’agit d’une opération mentale qui consiste à passer des faits à
la règle, c’est-à-dire des singuliers ou spéciaux aux propositions plus
générales. Cela signifie que le chercheur doit remonter, par le raisonnement,
vers des faits plus généraux à partir des indices particuliers qu’il aura réunis
lors de la phase de la documentation. Il procède pour cela par inférence et par
analogie, c’est -à- dire par comparaison et extension aux phénomènes
semblables à celui étudié.

La méthode inductive permet le passage de l’observation à la loi, c’est-à-dire


d’autoriser la généralisation, tout en sachant que toute généralisation peut
être fausse ou abusive.

f. Méthode Déductive

C’est la méthode inverse à la méthode inductive synthétique. Dans la pratique,


la méthode déductive consiste à vérifier une hypothèse générale sur le plus
grand nombre d’observations particulières, à appliquer un principe général à
un cas particulier. L’exemple type du syllogisme en est une excellente
illustration (en trois temps de pensée) :

-Tout homme est mortel (loi),

-Or Botulungano est un homme (cas particulier),

-Donc Botulungano est mortel (conclusion).

g. La méthode systémique (schéma de D. EASTON)

Protocole descriptif :

o Considérer le système comme un ensemble d’éléments interdépendants,


c’est-à-dire liés entre eux par des relations telles que, si l’une est
modifiée, les autres le sont aussi et que, par conséquent, tout l’ensemble
est transformé.
o Considérer le système comme un système ouvert c’est-à-dire un système
existant dans un environnement qui influe à son tour son
fonctionnement. (Si non il est clos). Les échanges avec l’environnement
peuvent fonctionner de telle manière que le système conserve son
équilibre interne ou le rétablisse automatiquement en cas de
perturbations (système cybernétique ou autorégulé).
o Ignorer délibérément le système en le considérant comme une boite
noire avant de le découvrir. L’analyse systématique de cette boite noire
liée à son environnement par des systèmes d’échanges impose le
schéma ci-après :

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

- Loi des inputs : Ce sont les entrées qui se réalisent quand la


boite noire reçoit des impulsions de l’environnement ;
- Loi des Outputs : ce sont les sorties qui s’opèrent quand la
boite noire restitue des réponses aux impulsions de
l’environnement

a. Les entrées se distinguent en deux catégories :

- Certaines sont des exigences (demandes) adressées au système, de ce


fait, elles contribuent à déséquilibrer le système.
- D’autres constituent au contraire des soutiens (supports) apportés à
celui-ci ; de ce fait, elles renforcent le système.

b. Les sorties sont d’un seul type :

Ce sont des décisions prises par le système en fonction des revendications et


des soutiens qu’il reçoit. Ces sorties vont à leur tour leur produire des
nouvelles entrées, par un mécanisme de rétroaction (feedback).

o Considérer que l’environnement se distingue en deux aspects


l’environnement intrasocial est constitué par la société globale à
l’échelle nationale (système économique, démographique,
psychologique, etc.). L’environnement extra sociétal au contraire
regroupe les divers systèmes internationaux, politiques, économiques,
etc.
o Equilibre, stabilité, régulation et adaptation sont les éléments clés
caractérisant les relations entre le système et l’environnement dans
lequel il évolue. L’environnement est un circuit clos, constamment e,
mouvement et autorégulé (cybernétique).

h. Quelques approches usuelles en sciences informatiques

La conception d'un système d'information n'est pas évidente, car il faut


réfléchir à l'ensemble de l'organisation que l'on doit mettre en place. La phase
de conception nécessite des méthodes permettant de mettre en place un
modèle sur lequel on va s'appuyer.
La modélisation consiste à créer une représentation virtuelle d'une réalité de
telle façon à faire ressortir les points auxquels on s'intéresse.
Cet ensemble des travaux est regroupé sous le nom d’analyse informatique
appelée autrement « Méthode d’Analyse Informatique ».

Les méthodes d’analyse et de conception fournissent une méthodologie et des


notations standards qui aident à concevoir des logiciels de qualité. Une
méthode définit une démarche reproductible pour obtenir des résultats
fiables. Tous les domaines de la connaissance utilisent des méthodes plus ou
moins sophistiqués et plus ou moins formalisées. Les cuisiniers parlent de

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

recettes de cuisine, les pilotes déroulent des check-lists avant le décollage, les
architectes dessinent des plans et les musiciens suivent des règles de
composition.

De même, une méthode d’élaboration de logiciels décrit comment modéliser et


construire des systèmes logiciels de manière fiable et reproductible. Les
méthodes définissent également une représentation, souvent graphique, qui
permet d’une part de manipuler aisément les modèles, et d’autre part de
communiquer et d’échanger l’information entre les différents intervenants.
Une bonne représentation recherche l’équilibre entre la densité d’information
et la lisibilité.

En plus d’éléments de modélisation et de leurs représentations graphiques,


une méthode définit des règles de mise en œuvre qui décrivent l’articulation
des différents points de vue, l’enchainement des actions, l’ordonnancement
des tâches et la répartition des responsabilités. Ces règles définissent un
processus qui assure l’harmonie au sein d’un ensemble d’éléments coopératifs
et qui explique comment il convient de se servir de la méthode.

Pour de raison pédagogique, en rapport avec ce cours, nous pouvons


regrouper les méthodes usuelles en sciences informatiques à quatre (4) types
méthodes, à savoir :
 les méthodes fonctionnelles, basées sur les fonctionnalités du logiciel ;
 les méthodes d’objet, basées sur différents modèles (statiques,
dynamiques et fonctionnels) de développement logiciel ;
 Les méthodes adaptatives ou Agiles, basées sur le changement des
besoins ;
 Les méthodes d’estimation des projets informatiques.

a) Les méthodes fonctionnelles ou structurées


Les méthodes fonctionnelles (également qualifiées de méthodes structurées)
trouvent leur origine dans les langages procéduraux. Elles mettent en évidence
les fonctions à assurer et proposent une approche hiérarchique descendante
et modulaire.

Ces méthodes utilisent intensivement les raffinements successifs pour


produire des spécifications dont l’essentiel est sous forme de notation
graphique en diagrammes de flots de données. Le plus haut niveau représente
l’ensemble du problème (sous forme d’activité, de données ou de processus,
selon la méthode). Chaque niveau est ensuite décomposé en respectant les
entrées/sorties du niveau supérieur. La décomposition se poursuit jusqu’à
arriver à des composants maîtrisables.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

L’approche fonctionnelle dissocie le problème de la représentation des


données, du problème du traitement de ces données. Cet accès peut être direct
(c’est parfois le cas quand les données sont regroupées dans une base de
données), ou peut être réalisé par le passage de paramètre depuis le
programme principal.
Parmi les méthodes fonctionnelles, nous citons :
 La SADT (Structured Analysis Design Technic) est probablement la
méthode d’analyse fonctionnelle et de gestion de projets la plus connue.
Elle permet non seulement de décrire les tâches du projet et leurs
interactions, mais aussi de décrire le système que le projet vise à
étudier, créer ou modifier, en mettant notamment en évidence les
parties qui constituent le système, la finalité et le fonctionnement de
chacune, ainsi que les interfaces entre ces diverses parties. Le système
ainsi modélisé n’est pas une simple collection d’éléments indépendants,
mais une organisation structurée de ceux-ci dans une finalité précise1.

 MERISE : Merise est un acronyme signifiant Méthode d’Étude et de


Réalisation Informatique par les Sous-Ensembles ou pour les Systèmes
d’Entreprise. La méthode Merise a comme objectif d’aider, de guider le
concepteur, dans leurs phases d’analyse, de conception et le
développement de l’application. Nous devons la création, l’étude et la
mise en place de cette méthode à une équipe de chercheurs et
d’ingénieurs (Jean Louis Lemoigne, Hubert Tardieu, Dominique Nancy,
Henry Heckenroth, Daniel Pasco, Bernard Espinasse) qui en posèrent
les bases dans le milieu des années 1970. La méthode Merise présente
comme avantage indéniable de permettre une définition claire et précise
de l’ensemble du Système d’Information et d’en définir correctement le
périmètre.
La méthode Merise se caractérise par :
 une approche systémique en ayant une vue de l’entreprise en terme de
systèmes ;
 une séparation des données (le côté statique) et des traitements (le
côté dynamique) ;
 une approche par niveaux : Pour la conception d’un SI, il est
nécessaire de considérer quatre niveaux d’étude :
o Le niveau conceptuel : Le niveau conceptuel consiste à
concevoir le SI en faisant abstraction de toutes les contraintes
techniques ou organisationnelles et cela tant au niveau des
données que des traitements.
Le niveau conceptuel répond à la question Quoi ? (le quoi faire,
avec quelles données).

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

Le formalisme Merise employé sera :


 Le Modèle Conceptuel de Communication (MCC)
 Le Modèle Conceptuel de Données (MCD).
 Le Modèle Conceptuel de Traitements (MCT).
o Le niveau organisationnel : Le niveau organisationnel a comme
mission d’intégrer dans l’analyse les critères liés à l’organisation
étudiée. Le niveau organisationnel fera préciser les notions de
temporalité, de chronologie des opérations, d’unité de lieu,
définira les postes de travail, l’accès aux bases de données…
Les questions posées, au niveau des traitements, sont :
 Qui ?
 Où ?
 Quand ?
Le formalisme Merise employé sera :
 Le Modèle Organisationnel des Données (MOD).
 Le Modèle Organisationnel des Traitements (MOT).
o Le niveau logique : Le niveau logique est indépendant du
matériel informatique, des langages de programmation ou de
gestion des données. C’est la réponse à la question Avec quoi ?
Le formalisme sera :
 Le Modèle Logique des Données (MLD) et
 Le Modèle Logique des Traitements (MLT).

o Le niveau physique : Le niveau physique permet de définir


l’organisation réelle (physique) des données. Il apporte les
solutions techniques, par exemple sur les méthodes de stockage
et d’accès à l’information. C’est la réponse au Comment ?
Le formalisme employé sera :
 Le Modèle Physique des Données (MPD).
 Le Modèle Opérationnel et physique des Traitements
(MOpT).

b) Les méthodes objets :


L’approche orientée objet considère le logiciel comme une collection d’objets
dissociés, identifiés et possédant des propriétés. Une propriété est soit un
attribut (une donnée caractérisant l’état de l’objet), soit une entité
comportementale de l’objet (une fonction). La fonctionnalité du logiciel émerge
alors de l’interaction entre les différents objets qui le constituent. L’une des
particularités de cette approche est qu’elle rapproche les données et leurs
traitements associés au sein d’un unique objet.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

 Processus Unifié (unified process : UP)

Un processus définit une séquence d’étapes, en partie ordonnées, qui


concourent à l’obtention d’un système logiciel ou à l’évolution d’un système
existant2.
Un processus unifié est un processus de développement logiciel construit
sur UML (Unified Modeling Language : Langage de modélisation unifié) ; il
est itératif et incrémental, centré sur l’architecture, conduit par les cas
d’utilisation et piloté par les risques.
La gestion d’un tel processus est organisé d’après les 4 phases suivantes :

 Pré-étude,
 Élaboration,
 Construction et transition.

Ses activités de développement sont définies par 6 disciplines fondamentales


qui décrivent la modélisation métier, la capture des besoins, l’analyse et la
conception, l’implémentation, le test et le déploiement3.

Plusieurs variantes de la méthode UP ont été élaborées, nous citons :

 Rational Unified Process (RUP) : RUP est une méthode itérative et


incrémentale fondée sur la distinction entre activité et phase. C’est
une méthode de développement complète, couvrant tous les aspects de
développement. RUP utilise UML comme langage de modélisation et
décrit l’usage des différents diagrammes et du langage OCL. RUP
indique encore que chaque projet se doit d’adapter l’usage qui en est
fait aux besoins réels.
 Two Track Unified Process (2TUP) : La méthode 2TUP est également
un processus unifié se distinguant du UP de base par la mise en place
de deux processus séparés (d’où le nom Two Track), l’un pour
l’architecture et la technique logicielle, l’autre pour le fonctionnel. Les
deux processus se rejoignant pour la réalisation. Il s’agit d’un
processus en Y.

A titre d’exemple, les concepteurs recourent au Langage de Modélisation


Unifié, en abrégé UML.

Toutefois, UML n’est pas une méthode en soi, mais il s’agit plutôt d’une
technique orientée objet utilisée dans les méthodes agiles.

c) Les méthodes Agiles ou adaptatives


Les méthodes dites « adaptatives » sont subdivisées en 2 parties notamment :
les méthodes prédictives et les méthodes agiles (adaptatives).

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

L’une des méthodes agiles les plus utilisées est SCRUM.


Elle est plus utilisée dans des projets informatiques qui sont en perpétuel
changement au cours de la phase de réalisation.

Exemple : Un projet informatique dont le contenu (technologique) est en


mouvement exige une méthode qui s’adapte à ce changement.

d) Les méthodes d’estimation des projets informatiques

1.Le diagramme de GANTT


Le diagramme de Gantt, couramment utilisé en gestion de projet, est l'un des
outils les plus efficaces pour représenter visuellement l'état d'avancement
des différentes activités (tâches) qui constituent un projet. La colonne de
gauche du diagramme énumère toutes les tâches à effectuer, tandis que la
ligne d'en-tête représente les unités de temps les plus adaptées au projet
(jours, semaines, mois etc.). Chaque tâche est matérialisée par une barre
horizontale, dont la position et la longueur représentent la date de début, la
durée et la date de fin. Ce diagramme permet donc de visualiser d'un seul
coup d'œil :
 Les différentes tâches à envisager ;
 La date de début et la date de fin de chaque tâche ;
 La durée escomptée de chaque tâche ;
 Le chevauchement éventuel des tâches, et la durée de ce
chevauchement ;
 La date de début et la date de fin du projet dans son ensemble ;
En résumé, le diagramme de Gantt répertorie toutes les tâches à accomplir
pour mener le projet à bien, et indique la date à laquelle ces tâches doivent
être effectuées (le planning).

2. Les réseaux PERT


La méthode PERT, acronyme de « Programm Evaluation and Review
Technique », est une technique d’ordonnancement des tâches utilisées pour
gérer les projets. Cette méthode a été mise en œuvre par la marine
américaine à la fin des années 50. Au fil des évolutions, cet outil a intégré la
méthode connue par le nom des « Chemins critiques » (Critical Path Method,
CPM) développée un an plus tôt.

Le PERT permet d’obtenir un ordonnancement optimum des tâches les unes


par rapport aux autres pour minimiser la durée totale du projet. Le PERT
permet également de connaître les marges existantes sur certaines tâches
(différence entre la date au + tard et la date au + tôt). A chaque tâche est
associée une durée ainsi que la liste de ses antécédents (tâches qu'il faut

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

avoir terminées pour commencer la tâche en question). Grâce à cette


technique, on est en mesure d’obtenir :
 Le chemin critique : ensemble des tâches dont la durée à un impact
direct sur la date de fin du projet. En cas de retard sur l’une de ces
tâches, la date de fin du projet sera décalée.
 La date au + tôt : Date à laquelle chaque tâche est en mesure d’être
commencée.
 La date au + tard : Date à laquelle chaque tâche doit nécessairement
avoir démarré pour respecter la date de fin de projet envisagée.

3. Estimation du coût du développement logiciel


L'estimation du coût total d'un projet est une étape cruciale à ne pas
négliger. La tendance étant la sous-évaluation pour cause d'optimisme, par
besoin de gagner un marché ou encore par oubli de prise en compte d'une
phase, etc.

Il n'existe pas de logiciel universel en matière d'estimation de projets Il est


possible de suivre des modèles algorithmiques, l'avis d'experts, l'estimation
par analogie ou adopter des méthodes comme celle de COCOMO
(Constructive COst MOdel).

3.1. Estimation de la taille via les points de fonction

L'estimation des coûts passe comme nous l'avons vu en début de chapitre


par l'estimation de la taille et de la productivité. Dans un premier temps
nous avons défini la productivité en terme de nombre de lignes de code
source produites par unité de temps, cette métrique simple présente
cependant certains inconvénients :
 L’écriture de lignes de code représente une toute petite partie du
développement
 Pour des langages différents un même logiciel se code avec un nombre
de lignes différent
 Comment compter le nombre de lignes (commentaires) ?
 On écrit souvent du code non livré (outils de développement)
 Le nombre de lignes ne peut être compté qu'a posteriori

3.2. Estimations de l’effort : modèle COCOMO

L'estimation de l'effort (en homme mois) fait suite à l'estimation de la taille


(en lignes de code source) et permettra de définir un calendrier pour le
projet.
La méthode COCOMO fournit un algorithme permettant de dériver une
évaluation, de l'effort et du planning à partir de l'estimation de la taille du

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

logiciel. Nous donnons en référence la méthode de Putman et Myers 4 qui


conduit également à une évaluation de l'effort.

Description de la méthode

La méthode COCOMO, pour COnstructive COst MOdel a été développée par


Dr. Barry Boehm pour estimer l'effort et le temps de développement d'un
produit logiciel. A l'origine elle a été construite à partir d'une analyse des
données par régression pratiquée sur 63 projets logiciels (gestion et
informatique industrielle) comprenant de 2000 à 100.000 lignes de code
dans l'entreprise TRW (USA).
COCOMO à l'avantage d'être un modèle ouvert. Les données de calibrage, les
formules et tous les détails des définitions sont disponibles. La participation
à son développement est encouragée.

En somme, il sied de rappeler que ces méthodes sont plus utilisées pour les
travaux en informatique de gestion, nous l’avons dit. Ces méthodes permettent
aux étudiants à bien structurer une organisation à travers les modèles tels
que communication, modèle de traitement, le modèle de données etc. Il sied
de signaler également que dans la formation des étudiants en informatique,
il est prévu des enseignements appropriés pour l’application de ces méthodes.

III.3. De la vérification de l’hypothèse


On ne choisit pas au hasard une stratégie de vérification, le choix dépend de
la problématique, de l’hypothèse et de domaine abordé par le chercheur. On
rencontre généralement les types de stratégies de vérification suivantes :

III.3.1. L’expérimentation
Elle est celle d’une observation provoquée où le chercheur contrôle et
manipule à la fois la variable indépendante et la variable dépendante. Il peut
manipuler les facteurs d’intervention pour en déterminer les effets possibles
sur l’objet de l’intervention. Habituellement, cette stratégie n’est pas
couramment utilisée en sciences sociales et humaines mais plutôt en sciences
de la nature. Elle est également un instrument au service de la découverte.
Certains types d’expériences, dites cruciales, permettent, selon Francis
BACON, d’infirmer ou de confirmer une hypothèse. Selon cette méthode
expérimentale, on imagine une hypothèse avant l’expérience proprement dite,
puis on met celle-ci à l’épreuve, afin de la vérifier ou de l’infirmer.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

Issue de la physique, étendue à la chimie et à d’autres sciences


expérimentales, cette méthode a fait l’objet d’un essai d’adaptation à la
médecine par Claude BERNARD. Or, en ce qui concerne les sciences de la vie
notamment la biologie et la médecine, celles-ci se heurtent au défi d’une
multitude de paramètres qu’il est difficile d’isoler et dont le surcroit,
l’isolement même nous éloigne de la réalité naturelle. Dans toutes les sciences
expérimentales, le laboratoire joue en effet un rôle de purification de
l’expérience.

Ainsi, avant l’expérience proprement dite, on cherche une hypothèse qui


pourrait expliquer un phénomène déterminé. On élabore ensuite le protocole
expérimental qui permet d’effectuer l’expérience scientifique qui pourra
valider, ou non, cette hypothèse. En fonction des résultats de cette expérience,
on validera ou non, l’hypothèse.

Ce schéma apparemment simple de BACON à demeurer jusqu’au XXe siècle,


date à laquelle Pierre DUHEM l’a remis en cause (1906) dans son article
« QUINE », les deux dogmes de l’empirisme : selon lui, il n’existe aucune
expérience cruciale qui puisse permettre de confirmer ou non, un énoncé
scientifique, il soutient une position holiste c’est-à-dire qui tient compte de
l’ensemble de la théorie scientifique.

Aussi, à chaque fois qu’une expérience semble apporter un démenti à l’une de


nos hypothèses, nous avons en fait toujours le choix entre abandonner cette
hypothèse, ou la conserver, et modifier, à la place, un autre de nos énoncés
scientifiques. L’expérience ne permet pas toujours ainsi d’affirmer ou non une
hypothèse déterminée, mais impose un réajustement de la théorie, dans son
ensemble et nous avons toujours le choix de procéder au réajustement que
nous préférons.

La démarche expérimentale passe obligatoirement par trois étapes et fait


intervenir obligatoirement trois domaines.

-Ces étapes sont :

0. Une phase de questionnement,


1. Une phase de recherche de réponse à la question posée,
2. Une phase de validité de la réponse trouvée.

-Les domaines de l’expérimentation sont :

1. Le domaine « réel » pour la physique, il s’identifie au monde matériel qui


comporte des « objets » participants à des événements dont on veut
décrire l’évolution ;

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

2. Le domaine théorique comporte les outils intellectuels forgés pour


répondre aux questions : théorie, concepts, modèles, etc. ;
3. Le domaine technique comporte les dispositifs expérimentaux, appareils
de mesures etc.

III.3.2. L’enquête
Elle est assurément l’une des stratégies les plus sollicitées dans les sciences
sociales et en science de l’éducation. Généralement, elle se réalise par
entretien, par questionnaire ou par observation directe sur le terrain. Dans
cette stratégie, le chercheur ne contrôle aucune des variables en cause. Le
travail du chercheur consiste essentiellement à observer l’objet et à découvrir
les facteurs qui l’influencent.

En général, l’enquête qui est une quête d’informations réalisée par


interrogation systématique de sujets d’une population déterminée favorise
l’utilisation du questionnaire, du sondage et de l’entretien (interview).

Il existe trois catégories d’enquête : les monographies, les recensements et les


sondages.

- Les monographies s’apparentent à des études de cas, cherche à


comprendre de manière approfondie le sujet étudié (par exemple, la
monographie de la ville de Kisangani, la monographie de la province du
Nord-Kivu).
- Les recensements sont des enquêtes globales auprès de toute la
population d’étude (par exemple le recensement des Expatriés ou
Etrangers implantées dans la ville de Kisangani).
- Les sondages sont des enquêtes faites sur une partie de l’échantillon
pour avoir une idée sur l’ensemble (pour généralisation partielle ou une
généralisation sous certaines conditions)

III.3.3. L’étude de cas


C’est une stratégie de vérification fréquemment utilisée en sciences sociales et
en éducation. Ici aussi, le chercheur n’agit pas non plus les variables en
cause ; il cherche seulement à observer les interrelations possibles entre ces
variables. Au lieu de porter son investigation sur un grand nombre de
personnes, le chercheur étudie un nombre limité de cas considérés
comme significatifs et rares. Son objectif est de comprendre en
profondeur une situation sociale, un groupe de personnes, un individu.

Le chercheur peut décrire un cas unique (par exemple, analyser en profondeur


le cas d’un service public, une Entreprise privée sur l’usage de l’outil
informatique par son personnel, etc.).

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L’étude de cas ne permet pas les généralisations.

III.3.4. La recherche-action
Il s’agit d’une recherche menée de telle sorte que les acteurs sociaux, sujets
de la recherche, s’y trouvent eux-mêmes engagés en contribuant à identifier
et à élaborer une solution aux problèmes étudiés. La recherche exerce une
action de modification de conduite sur les sujets impliqués.

En principe, il n’y a pas d’hiérarchie entre les différentes stratégies de


vérification : aucune n’est en soi meilleure qu’une autre du point de vue de la
recherche. Tout dépend de l’objet et de la nature du problème formulé. Il faut
bien se souvenir que ce n’est pas la stratégie qui détermine les problèmes de
recherche ; c’est plutôt la nature du problème qui impose la stratégie et
détermine la technique ou l’instrument de collecte des données à utiliser.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

CHAPITRE QUATRE : DE LA REDACTION PROPREMENT DITE D’UN


TRAVAIL SCIENTIFIQUE

Ce chapitre sert à initier les étudiants à la pratique ou à la rédaction d’une


recherche après avoir été sur le terrain. En clair, il est la matérialisation de
notions apprises précédemment.

IV.1. LE NŒUD DU TRAVAIL

1. Du Problème de recherche

Toute recherche commence habituellement avec la formulation claire et nette


du problème qui constitue l’étape initiale du processus de recherche. Elle est
fondamentalement une démarche de questionnement concernant un objet
d’étude.

Il sied de noter que tout problème se présentant devant le chercheur n’est


toujours pas un problème de recherche. Car, d’autres se caractérisent par
l’absence d’études antérieures, inadéquation des instruments de recherche,
les données non accessibles, etc. dans ce cas, ce problème ne nécessite pas
une recherche.

Ainsi, la formulation du problème de recherche comprend les moments ci-


après : la formulation du sujet de la recherche et la reconnaissance des
éléments du problème.

2. De la rédaction du travail ou un rapport de recherche


Pour rédiger un rapport de recherche (article, TFC, Mémoire de licence,
de master /DEA, thèse), il faut avoir des qualités que nous avons déjà
évoquées (persévérance, honnêteté, intelligence, etc.) afin de captiver les
lecteurs et surtout de leur apprendre quelques choses de nouveau.

Cependant, il sied de signaler ou de noter qu’il n’y a pas une seule


manière ou façon de rédiger un rapport de recherche, car cela dépend des
domaines d’investigation et/ou des disciplines scientifiques du chercheur.
Toutefois, il existe des règles universelles pour la rédaction d’un travail
scientifique.

Ainsi, il faudrait tenir compte des éléments suivants : état de la question, la


problématique et l’hypothèse voire les objectifs assignés à l’étude. Cette
structure devrait faire certainement objet de modification en fonction de type
de rapport (article, tfc, mémoire de licence, de master /DEA, thèse).

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

a. La revue de la littérature (état de la question)


Tout chercheur doit commencer par lire la littérature antérieure qui
traite des matières similaires à son étude ou à sa recherche. Il s’agit de faire
les résumés de ce que les prédécesseurs ont écrit en rapport avec votre
domaine d’investigation.

b. La problématique de la recherche
Avant de formuler une ou des hypothèses de l’étude, le chercheur doit avoir
perçu en amont un problème à élucider, à étudier par sa recherche. En clair,
on conçoit une problématique après avoir cerné ce qui fait problème.

A ce niveau, le chercheur doit montrer l’écart ressenti entre une situation de


départ (observée) perçue comme insuffisante et une situation d’arrivée
désirable (idéale, normale, prévue).

C. L’hypothèse de la recherche

Lorsque la problématique est clairement identifiée, la question


principale clairement posée, le chercheur doit formuler des tentatives des
réponses qui sont appelées hypothèses. Elle est définie comme une réponse
provisoire ou anticipée que le chercheur formule à la question ou aux
questions posée(s) à la problématique.

L’hypothèse constitue le pivot ou l’assise centrale de tout travail scientifique.


Elle est au centre du projet de recherche et du travail scientifique dans la
mesure où la démonstration à structurer n’est rien d’autre que la vérification
de l’hypothèse.

Voilà pourquoi, il faut respecter un certain nombre de règles, précisément :


une hypothèse doit être plausible (en rapport avec ce qu’elle prétend
expliquer), vérifiable (conçue sur base des informations disponibles), précise
(pas ambigüe) et communicable (comprise d’une même façon).

d. Les objectifs de la recherche

Les objectifs de recherche sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce


que le chercheur vise, cherche à atteindre. Ils expriment l’intention générale
du chercheur ou le but de la recherche et spécifient les résultats escomptés.
En général, il indique le but ou l’intention globale visée par le chercheur.

De manière opérationnelle, les objectifs se formulent avec des verbes


d’actions pouvant conduire à des observations des résultats, tels que :
décrire, définir, énumérer, identifier, construire, mesurer, évaluer, comparer,
etc.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

e. Les intérêts de la recherche

On parle l’intérêt est scientifique ou théorique lorsque le chercheur exprime la


pertinence ou la portée scientifique du sujet en indiquant en quoi ce sujet
s’ins+9*crit dans les préoccupations scientifiques d’autres chercheurs. On
écrit souvent, ce travail est une contribution à ………………

On dit de l’intérêt est pratique ou social lorsque le chercheur essaye de


montrer l’apport de son étude comme réponse aux préoccupations des
décideurs ou autres responsables dont l’étude s’oriente voire la population
d’étude.

f. La méthodologie (cfr le chapitre précédent)

g. Les techniques (cfr le chapitre précédent)

h. Les difficultés rencontrées

I. La subdivision du travail.

3. Le cadre opératoire

Si nous avons choisi d’utiliser le vocable « cadre opératoire » pour qualifier


cette étape de la recherche, c’est que l’expression s’associe logiquement à celle
de cadre conceptuel que les auteurs emploient souvent lorsqu’ils font
référence aux théories inhérentes à la formulation du problème.

Il sied de retenir que le cadre opératoire n’est pas à confondre avec les
définitions de concepts que nombre d’auteurs font allusion au niveau du
premier chapitre.

Les explications des concepts opératoires sont d’une importance capitale car,
ils sont en réalité des dimensions ou des attributs des concepts plus larges et
plus abstraits de dépendance et de conformité, concrétisent la relation
analytique qu’on compte étudier et permet au chercheur de repérer ou
circonscrire plus aisément les faits observables que le chercheur doit analyser
pour vérifier cette relation analytique.

Cette étape de la recherche (cadre opératoire) constitue l’étape intermédiaire


et essentielle entre l’hypothèse et le travail proprement empirique. Le cadre
opératoire forme l’élément central et incontournable du projet de recherche
dans la mesure où il spécifie ce que le chercheur va analyser en vue de vérifier
ses hypothèses. C’est pourquoi, les chercheurs expliquent les variables
(dépendantes et indépendantes) et les indicateurs de leurs études.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

4. De la Présentation des résultats d’une recherche scientifique


Il sied de rappeler que les résultats proviennent des faits observés au cours
de la collecte de l’information. La présentation des résultats ou des faits
analysés vise à montrer leurs liens avec le problème de recherche étudié.

Mais concrètement comment traiter la quantité d’informations recueillies ? Il


faut les classer ou les regrouper pour pouvoir les analyser à proprement
parler. Les informations recueillies ou les faits observés doivent être
isolés, regroupés, classés dans des catégories et les quantifiés, dans des
tableaux, des graphiques, des histogrammes, de diagrammes, etc. C’est la
seule manière de permettre à la quantité importante d’information de prendre
sens en laissant découvrir les liens qui n’étaient pas toujours évidents ou
existants. Il faut donc traiter les informations ou les faits pour les transformer
en données analysables, ainsi les données brutes récoltées sur le terrain se
transforment en résultats de recherche. Présenter les résultats, c’est
accompagner le texte narratif de tableaux et de figures illustrant les
principaux résultats obtenus grâce aux différents procédés de traitement et
d’analyse. Présenter les résultats, c’est fournir les résultats pertinents relatifs
aux questions de recherche et aux hypothèses formulées. C’est pourquoi, une
façon commode de présenter les résultats consiste à énoncer la ou les
questions de recherche ou les hypothèses et o y répondre par les résultats
obtenus. Ainsi, la présentation des résultats de recherche passe par la
rédaction de travail scientifique et la communication scientifique de ces
résultats.

IV.2. Des Composantes d’un rapport de recherche


La rédaction des travaux scientifiques respecte un certain nombre de normes
spécifiques.

IV.2.1. Les parties d’un travail scientifique

Les trois parties traditionnelles que compose un travail scientifique sont : les
pages préliminaires (para-texte), le texte proprement dit et les références.

A. Para-texte ou pages préliminaires

Il renferme :

- La couverture : le nom de l’établissement, le titre et le sous-titre


éventuel, les noms de l’auteur, le diplôme postulé, la session et l’année
académique de la défense.
- La page de garde : non paginée et vierge.
- La page de titre : idem couverture
- La dédicace : hommage fait à une personne en lui consacrant le travail.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

- La liste des abréviations (mot coupé pour gagner de la place comme Réf.
Référence ; etc. et ceteri et cetera ; tjrs. Toujours), acronymes (sigle
prononcé comme un mot ordinaire comme ONU) et sigles (la suite de
lettres se trouvant à l’initiale de plusieurs mots comme RDC,
République Démocratique du Congo ; ISP-ISANGI, ISC-KIS, UNIKIS.
- La liste des figures : graphiques, diagramme ou histogramme,
organigramme, illustrations, photographies en indiquant chaque fois les
pages correspondantes.
- Listes des tableaux et des annexes en indiquant toujours les pages
correspondantes dans le corps du texte.

- Les remerciements ou la page de reconnaissance : s’adressent surtout


aux personnes ou aux organismes qui ont apporté le soutien dans la
réalisation du travail scientifique.

B. Texte proprement dit

Il comprend l’introduction, le corps de travail et la conclusion.

- Introduction :

Il s’agit d’un texte rédigé pour présenter l’ensemble de la recherche dans ses
aspects essentiels. Elle insiste sur les aspects qu’on veut souligner ou mettre
en exergue, aussi bien dans la problématique, dans la méthodologie, que dans
les résultats et dans la discussion ou la conclusion. L’introduction prend
finalement et nécessairement l’allure et le sens d’une présentation générale
du travail. En conséquence, cette introduction ne peut présenter les mêmes
éléments que les chapitres. De préférence, l’introduction s’écrit alors en tout
dernier lieu, à la fin de la rédaction des travaux de recherche, après la
conclusion. C’est d’ailleurs ainsi que se rédige une introduction pour la
plupart des ouvrages publiés. L’introduction représente10% du texte et elle
renferme généralement les parties suivantes : l’état de la question, la
problématique, les hypothèses, le objectifs, la méthodologie, la délimitation,
les difficultés rencontrées par le chercheur et la subdivision ou l’articulation
du travail.

- Corps du texte ou le développement

Il renferme les parties, les chapitres, les sections, les paragraphes, les
résultats ou témoignages scientifiques, les critiques des résultats, analyse,
traitement et interprétation personnelle. Le corps du texte représente 80% du
texte.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

- Conclusion

La conclusion d’un travail est très importante. Grace à elle, on peut


rapidement se faire une idée de l’intérêt et de la valeur d’une recherche. Elle
comprend souvent trois parties : une synthèse, une présentation des
nouveaux apports de connaissance dont le travail est à l’origine et enfin des
propositions.

La conclusion représente 10% du texte, c’est la synthèse de tout ce qui a été


fait ; elle renferme les rappels du titre et sous-titre éventuel en rappelant les
grandes lignes de la stratégie globale, en particulier des questions de
recherche ; des hypothèses ; des objectifs ; des méthodes et techniques
utilisées ; de la délimitation ; des parties et chapitres (juste les titres). Ces
rappels seront suivis de la présentation des résultats obtenus sans oublier de
dire si les objectifs sont atteints ; de la confirmation/ de l’infirmation/de la
falsification des résultats ; de discussion des résultats ; les limites de l’étude ;
les suggestions, les propositions, les perspectives ou recommandations
d’amélioration ou de remédiassions ou encore des solutions pratiques ou/ et
des pistes ou des objets de recherches nouvelles (l’ouverture des brèches).

La conclusion conduit à présenter des nouvelles connaissances concernant le


phénomène étudié : il s’agit de souligner en quoi la recherche permet de mieux
comprendre l’objet de la recherche et fournit un supplément de connaissance,
remet en question l’objet en donnant une autre image, en corrigeant l’image
antérieure.

Il s’agit donc pour le chercheur de montrer dans sa conclusion en quoi il


apporte un plus dans la connaissance d’un phénomène ou mieux en quoi il le
fait comprendre autrement, et ouvre de nouvelles perspectives théoriques au
sujet de ce phénomène.

La conclusion permet enfin au chercheur de discuter des résultats. Il s’agit de


procéder à l’évaluation du processus entre de recherche et de montrer la
pertinence ou la validité des résultats par rapport au problème de recherche
et aux questions, aux hypothèses, au cadre de référence, de mettre les
résultats en relation avec d’autres travaux et d’apprécier la question des
limites et de la généralisation des résultats. En bref, le chercheur discute les
résultats de son étude à la lumière des travaux antérieurs, du cadre de
référence et des méthodes utilisés dans l’étude.

La discussion des résultats

Il s’agit de procéder à l’évaluation du processus entier de recherche et


démontrer la pertinence ou la validité des résultats par rapport au problème
de recherche et aux questions, hypothèses, au cadre de référence, de mettre
les résultats en relation avec d’autres travaux et théories directrices, et enfin
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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

d’apprécier la question des limites de la généralisation des résultats. En


somme, le chercheur discute les résultats de sn étude à la lumière des travaux
antérieurs et méthodes utilisées dans le travail. Le chercheur tente, en fait de
proposer de nouvelles interprétations d’un sujet connu ou une interprétation
originale d’un nouveau sujet ou thème.

En d’autre terme, la discussion doit permettre de connaitre la position du


chercheur face aux résultats obtenus. Elle doit énoncer des appréciations ou
critiques positives ou négatives des résultats ; elle doit signaler l’intérêt de ces
résultats sur le plan pratique et théorique. C’est dire que le chercheur que le
chercheur doit être en mesure d’examiner les conséquences de ses résultats
sur la théorie et la pratique professionnelle. Du point de vue théorique, le
recherche doit discuter dans quelle mesure les résultats correspondent aux
bases théoriques qui ont fondé sa recherche. Il doit aussi situer ses résultats
par rapport à l’avenir et présenter les implications de ses résultats sur les
recherches futures, que ce soit par rapport à de nouvelles questions à explorer
ou par rapport à l’amélioration de la méthodologie (instruments de recherche,
échantillon) en comparant ses matériaux entre eux, les recoupe, en vue d’un
contrôle croisé, les compare aussi avec d’autres résultats connus et publiés.

Enfin, la question de la généralisation des résultats entre en ligne de compte


dans le problème de la discussion des résultats. Le chercheur est intéressé de
savoir si ses résultats sur un groupe ou des groupes peuvent être étendus au-
delà des échantillons concernés, à d’autres groupes et à d’autres contextes.
La généralisation des résultats apporte une validité externe à l’étude.

C. Références

Elles comprennent : la bibliographie, la table des matières (sommaire) et


les annexes

C 1. La bibliographie

Ici l’on présente généralement les ouvrages, les articles, les cours, les
documents officiels ou privés, la webographie ou ouvrages sur support
électronique présentés dans l’ordre alphabétique.

Il existe deux systèmes de présentation des documents : le système de


Vancouver ou numérique séquentiel ou encore traditionnel ainsi que le
système Harvard ou auteur-date.

a. Le système de Vancouver, système traditionnel ou système


numérique séquentiel (Note Infra-paginale)

C’est le système où les références sont placées en bas de page ou de la note


infra-paginale.

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

Dans ce système, les documents lus se présentent comme suit :

- Ouvrage : noms de l’auteur, le titre complet de l’ouvrage et sous- titre


éventuel (en italique), maison d’édition, ville de publication, année de
publication, la ou les pages.
Exemple : les ouvrages à un auteur, deux ou trois auteurs et de
plusieurs auteurs
KAKO Nubuck, L’urgence africaine. Changeons le modèle de croissance,
éd Odile Jacob, Paris, 2019, p.5 ou pp.11-19.
KOTLER P. et DUBOIS B., Marketing management, nouveaux horizons,
Paris, 2000, p.96.
LAFOSSE J., Le framework de développement d’applications java EE, éd
ENI, 1ère éd, 2009, p.22.
- Articles de revue : noms de l’auteur ou des auteurs, le titre de l’article
entre guillemet « », le nom de la revue (en italique), le numéro de la
revue ; l’année de publication, la plage c’est-à-dire les numéros du début
et de la fin de l’article dans la revue.
- Exemple : Imomola Bolela et NDEKE Zamba., « Musique congolaise et
éducation juvénile à Isangi. » in Les Cahiers du CRIDE, Vol 13 n°1, Juin
2017, pp.147-170.
- KABUDRI Legi et NOBIRABO Musafiri, « Gouvernance immobilière de
l’Université de Kisangani : regard juridique » in Revue de l’IRSA, n°27,
Nov 2020, pp.49-77.

- Travail de fin de cycle, mémoires de licence/DES, thèse de doctorat


et cours : noms de l’auteur ; titre complet et sous- titre éventuel (en
italique), domaine de travail ; institution où le travail est présenté,
année académique de la soutenance, page(s) lue(s). Exemple :

KRISH DEDE J, Conception et réalisation d’une application WEB pour


la gestion de vente des meubles au sein d’un établissement. Cas de
l’ISGC/Kis, TFC en Sciences Informatiques, ISC-Kis, 2019-2020, p.2.

NDEKE Zamba, Du « Self help au Self relance » des Personnes Vivant


avec Handicap physique à Kisangani. Contribution à la thématique du
service social, Thèse de doctorat en soc, FSSAP/UNIKIS, 2010, 19.

NDEKE Zamba, Management des Ressources Humaines, Cours


dispensé en G3(tous), UNIC-KIS, 2019-2020, p.5.

- Autres documents : publications officielles ; rapports ; ouvrages,


articles et documents officiels sur support électronique et
communication, conférence, discours dans une cérémonie. Exemple :

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MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

RDC, Document de la stratégie de croissance et de réduction de la


pauvreté, juillet, 2006, p.6.
Loi n°18/038 du 29 Décembre 2018 portant statut du personnel de
l’ESURS, J.O, Décembre 2018, p.8.
OSISA, révision des contrats miniers en République Démocratique du
Congo : rapport sur 12 contrats miniers, CEPAS, novembre 2007, p.18.
PNUD, rapport mondial sur le développement humain, 2003, p.42.
MUKOKO SAMBA, politique économique en République Démocratique
du Congo : leçon de trois dernières décennies en ligne sur
www.michelcollon.info/articles.php, consulté le 21 juillet 2007.
AMIN S., « le colonialisme et le capitalisme sont inséparables» in journal
l’humanité, en ligne sur www.michelcollon.info/articles.php, consulté,
le 03 septembre 2009.
RDC (Ministère du portefeuille), Action dans la bonne gouvernance, en
ligne sur file://H: l’histoire du portefeuille.Htm, consulté le 23
décembre 2009.

b. Le système Harvard ou auteur-date (Note Intra-paginale)

C’est le système où les références sont fournies dans le texte et évite le


remplissage en insérant sur presque toutes les pages les notes intra-
paginales. A la bibliographie, on revient au système Vancouver ou
traditionnel sans ajouter les pages sauf pour la présentation des articles
des revues.
Dans ce système, les documents lus se présentent comme suit :
- Ouvrage : noms de l’auteur ; année de publication et page.
Exemples (les mêmes exemples utilisés pour le cas de système
Vancouver sont ici transformés en système Harvard).
- SALMON P, Histoire et critique, Bruxelles, éd ULB, 1981, p.12 dans le
système Harvard, il devient, (SALMON P, 1981, p.12)
KOTLER P. et DUBOIS B., Marketing management, nouveaux horizons,
Paris, 2000, p.96, dans le système Harvard, il devient (KOTLER P. et
DUBOIS B.2000 :96)
- Article de revue : noms de l’auteur ; année de publication et page.
Exemple : MULONGO Mfuende et LOFEMBA C, « Analyse sémantique
des jargons des étudiants de l’Université de Kisangani. Contribution à
la sociologie du langage » in Revue de l’IRSA, n°23, Novembre 2020,
pp.79-89, dans le système Harvard, il devient : MULONGO Mfuende et
LOFEMBA C., (2020, pp.79-89).
- Travail de fin de cycle, mémoires de licence/DES, Thèse de
doctorat et cours : noms de l’auteur, année et page. Exemple :

53
MRS/ISC Prof. Ord. Casimir NDEKE 021

KANYIKAO DENDE, Implémentation d’un système de gestion de dépôt


des travaux de fin de cycle et d’études au sein d’un établissement
supérieur et universitaire. Cas de l’ISC-Kis, TFC en sciences
Informatiques, ISC-Kis, 2019-2020 p.26, dans le système Harvard, il
devient : (KANYIKAO Dende,2019-2020, p. 26).

BELA Egwasa , Etat Congolais face à l’insécurité due à la présence de


LRA et Mbororo dans la Province du Bas –Uele, Thèse de doctorat en
SPA, FSSAP, 2019-2020, p.27, dans le système Harvard, il devient :
(BELA Egwasa 2019-2020, p.27).

NDEKE Zamba, Initiation à la recherche scientifique, cours dispensé en


G2 droit et Informatique, UNIC, 2019-2020, p.13, dans le système
Harvard, il devient : (NDEKE Zamba 2017-2018, p.13).

- Autres documents : publication officiel ; rapport ; ouvrage, article et


document officiel sur support électronique et communication,
conférence, discours dans une cérémonie. Exemple :
Ministère de la santé, Plan d’élimination de la transmission Mère-
Enfant du VIH et du maintien des Mères en vie de la RDC 2012-2017,
2011, p.17, dans le système Harvard, il devient : (Ministère de la santé,
2011, p17).
OSISA, révision des contrats miniers en République Démocratique du
Congo : rapport sur 12 contrats miniers, CEPAS, novembre 2007, p.18,
dans le système Harvard, il devient : (OSISA 2007 :18)
PNUD, Rapport mondial sur le développement humain, 2015, p.23,
dans le système Harvard, il devient : (PNUD 2015, p.23).

C.2. La table des matières et sommaire

La table des matières détaillée se place traditionnellement à la fin du


document ; sous l’influence anglo-saxonne, elle peut se placer en début du
document.

Le sommaire est obligatoirement bref et synthétique : il présente la


structure générale de l’étude en une demi-page ou en une page ; il indique
uniquement les titres des parties, des chapitres et des sections. Il n’y a
donc pas lieu d’appeler sommaire une table des matières détaillée placée
en début de document. Et rien n’empêche d’avoir un sommaire en début
de l’ouvrage et une table des matières à la fin. Cet usage est fréquent dans
les ouvrages importants édités.

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C.3. Les annexes


Les annexes sont des documents externes aux rapports scientifique, mais
ils doivent avoir des liens avec le travail, bien plus les documents ayant servi
le chercheur dans l’élaboration du travail. Chaque annexe doit avoir un titre
et un numéro en chiffre romain (annexe I, annexe II etc.) différent de
numérotation en chiffre arabe généralement utilisé dans le corps du texte.

IV.3. De la Communication scientifique

L’objectif primordial de la réalisation de travail scientifique est de donner


solution aux problèmes de la société, ainsi, le meilleur travail qui ne pas
communiqué n’aura aucun intérêt et l’effort fourni par le chercheur ainsi que
les moyens mobilisés pour la recherche seront vains. Ainsi, la communication
des résultats se fait de deux manières : la communication écrite et la
communication verbale.
IV.3.1. Communication écrite
Elle concerne généralement les ouvrages, les travaux de fin de cycle, les
articles de revue et autres qui ne se communiquent pas oralement.
L’organisation de défense des travaux de fin de cycle est autorisée en RDC
mais certaines institutions de l’enseignement supérieur et universitaire ne le
font pas faute de la population estudiantine face au nombre réduit des
enseignants évaluateurs (membres des jurys).
La communication écrite d’un travail scientifique exige au chercheur la
compréhension de la structure des travaux scientifiques ainsi que sa
rédaction. Ainsi, la structure et la rédaction de travail scientifique sont
suffisamment étoffées au point IV.1., en évitant les redites.

IV.3.2. Communication orale

Certains travaux scientifiques sont appelés à être défendus publiquement, il


s’agit entre autres des mémoires de licence, de DES, la thèse de doctorat et
autres, c’est pourquoi, le chercheur est tenu de soigner le texte de présentation
ou l’exposé ainsi que la soutenance ou communication verbale proprement
dite.

a. Le texte de présentation

La soutenance se prépare. C’est l’occasion de dégager du travail, les grandes


lignes et les conclusions, voire d’apporter des explications supplémentaires,
de faire des mises au point.

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- Le facteur temps

Le texte de présentation ne doit pas être un long et lourd résumé ; les


membres de jury ont déjà lu la thèse ou le mémoire ; il faut donc leur parler
d’autres choses. Généralement, le candidat dispose de 20 à 30 minutes pour
une thèse et 10 à 15 minutes pour un mémoire de licence. Le temps est l’un
des éléments capitaux que doit maitrises tout orateur. Celui qui s’adresse à
un public doit bien prendre conscience du temps dont il dispose pour que
chaque point puisse être traité de manière équilibrée. Il est conseillé et capital
de ne jamais dépasser ce fameux temps imparti. Prend-on du retard, il faut
alors couper, condenser, afin de pouvoir se concentrer sur la conclusion.

Les notes

Le texte de soutenance doit être une sorte de dissertation organisée qui


insiste sur les points suivants :

- L’origine et l’originalité du travail


- Les circonstances qui l’ont amené
- Les méthodes et les techniques mises en œuvre, les difficultés
rencontrées, les aides reçues
- Les principaux résultats et conclusions, comparés aux hypothèses de
départ
- Ce que cette recherche a apporté de nouveau
- Les questions qu’elle a suscitées
- Les points qui mériteraient d’être approfondis

Le chercheur peut, lorsqu’il présente son exposé à partir du texte de


soutenance, numéroter les fiches aide-mémoire dans lesquelles il présente les
grandes lignes du travail (mots clés ou quelques phrases importantes), écrire
en gros caractère et jamais recto-verso mais sur une face de chaque fiche
exclusivement et éviter d’avoir le texte à la main lors de l’exposé. D’une façon
générale, il est déconseillé de rédiger intégralement le texte de votre
intervention et de le lire intégralement, cela peut avoir comme effet immédiat
d’endormir tout public. La lecture à haute voix c’est l’opium (stupéfiant,
stimulant) de la communication. L’intervention orale « par cœur » a des
vertus hypnagogiques souveraines.

Avec l’évolution de la technologie, le chercheur peut utiliser les diapositives


pour permettre à l’ensemble de l’auditoire de visualiser les points essentiels
de la présentation. Mais pour cela, il doit prendre soins de faire des essais et
des répétitions en vue d’éviter des mauvaises surprises le jour de la
soutenance, il fait donc une bonne préparation matérielle de la soutenance ou
de la défense.

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b. La soutenance proprement dite

A un moment ou à un autre (souvent au début) de l’expose de présentation,


il faut adresser quelques mots de remerciements aux membres du jury pour
leur participation à cette défense, ou pour tel autre motif sérieux. Il faut être
bref et modéré. L’exposé doit viser à « impressionner » le jury par sa
densité, sa clarté, son caractère intelligent et brillant.

- Combattre le stress ou le trac

Le stress ou le trac est une tension au niveau individuel qui est liée à une
pression excessive résultant de demandes, de contraintes ou de circonstances
exceptionnelles. Chaque évaluation, par exemple, peut créer du stress en nous
mettant dans une situation de contraintes et d’exigences (enjeu important).
Devant le public, avant la défense, on a parfois la gorge serrée, un rythme
cardiaque accéléré ou le cœur qui bat vite, le tremblement du corps, la voix
chevrotante au départ, l’estomac noué, les muscles zygomatiques (des joues)
contractés et parfois même la nausée. Nul n’échappe au trac, ça arrive à tout
le monde. Il est toujours un faux problème. « Supprime l’opinion fausse, tu
supprimes le mal » disait le philosophe grec EPICTETE. Devant cette peur, il
faut l’accepter, la combattre, la dompter, donc il faut agir en transformant
cette tension en une énergie interne maitrisant le trac et l’auditoire. Mais
que l’on veut gagner, il faut vouloir les moyens. Ainsi, un des moyens efficaces
proposé ici en termes de principe ou formule c’est G.I.M

1.La formule G.I.M.

G comme gestes

Etre inerte, c’est être battu, c’est de toute évidence être bloqué. Le geste du
corps libère l’esprit. Mais, il faut éviter des gestes trop rapides ou nerveux ;
vous avez boutonné votre veste, ne la déboutonner plus ; ne vous grattez ni la
tête ni la barbe et laisser votre cravate tranquille ; vous pouvez enlever vos
lunettes et certes les remettre, une fois mais non cinq fois de suite ; ne touchez
votre jupe et cessez de jouer avec votre bracelet, votre collier. Ces gestes
parasites sont donc à éliminer.

La bonne attitude, les gestes les plus naturels, parfois difficiles aux
débutants sont entre autres : les bras le long du corps et non dans la poche ;
respirer ; sourire ; parler à haute voix en laçant le message à l’auditoire comme
on lance des fleurs ; lancez les deux bras en les écartant légèrement du corps ;
comptez sur vos doigts ; la main sur le cœur, la mobilité des sourcils et des
yeux ; ne soyez pas figé comme le bois, on peut se déplacer et revenir à la
position du départ en gardant les pieds stables. Le geste reste un remède
efficace contre le trou ou la défaillance de mémoire.

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I comme inspiration

Respirer, c’est se décrisper. Respirer-Inspirer c’est prendre de l’énergie vitale


qui nous vient du monde, se remplir, recevoir, chercher et trouver
l’inspiration. Expirer : donner et exprimer.

Sans inspiration profonde sens physique, pas d’inspiration intellectuelle.


L’inspiration, l’apport d’oxygène, ramènent toujours la mémoire. Trois étapes
dans cette respiration abdominale : a) inspiration par le nez en soulevant
l’abdomen ; b) continuer lentement en soulevant les cotes ; c) effort pour qu’au
bout de cette inspiration, l’air pénètre le plus haut possible dans les poumons.

Ces mouvements respiratoires apportent immédiatement le calme intérieur


car ils s’accompagnent des stimulations d’émotions conscientes ou d’images
naissant de l’inconscient comme disait André COURNAUD.

M comme Merci

Quand une personne dit merci sincèrement, du fond du cœur, elle fait plus
qu’articuler un mot de cinq lettres. Tout son organisme, ses nerfs, ses muscles
prennent une attitude réceptive, consentante, ouverte. Le merci est toujours
accompagné d’un sourire sincère, d’un regard appuyé et d’une voix ferme et
bien dirigée. Penser merci, c’est encore détendre le corps et barrer la route aux
angoisses.

-Intervention des membres du jury et attitude du chercheur

Après l’exposé, le jury apprécie le travail. Les membres du jury peuvent


évoquer les qualités du travail mais s’appesantissent volontiers sur les défauts
de fond et de forme, relèvent des erreurs matérielles, des données inexactes,
s’attachent à quelques thèses pour les examiner ou les critiquer de près ; ils
peuvent suggérer aussi ce qui aurait pu ou dû se faire ici ou là.

Le candidat a ensuite la parole pour répondre brièvement aux questions ;


entre temps, il a pris note des observations et critiques.

Le candidat peut parfois être troublé quand les critiques sont vives ou
acerbes ; mais il doit essayer de garder son calme pour répondre correctement
aux questions et critiques. Il a intérêt à choisir de répondre avant tout aux
questions qui lui permettent de se mettre en valeur, sans toutefois donner
l’impression de fuir les questions pertinentes et importantes posées. Il ne doit
jamais s’excuser pour un défaut de préparation ou de la mauvaise qualité de
l’illustration pour garder sa crédibilité et ne pas se positionner en état
d’infériorité ; soigner son apparence, regarder l’auditoire en face et prévoir des
transparents ou papiers pour noter les éventuelles questions des membres du
jury.

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CONCLUSION

L’enseignement de Méthode de Recherche Scientifique constitue un bréviaire


dans l’apprentissage des étudiants qui l’ont suivi avec assiduité. Son contenu
a plus oscillé sur les processus opératoires et les orientations nécessaires
susceptibles de déterminer l’aboutissement de la recherche. Car la recherche
scientifique étant considérée comme un ensemble des démarches que suit
l’esprit pour découvrir et démontrer la « vérité ». C’est dans ce sens qu’on parle
de la méthode rationnelle, ou de la méthode empirique. La recherche de la
découverte est une des exigences en science. Voilà pourquoi, la rigueur est
une des vertus que doit avoir un homme de science et/ou un étudiant appelé
à rédiger un travail scientifique au terme de chaque cycle de son cursus
académique.

Les choix de méthodes scientifiques et des techniques ne sont donc pas


neutres ; car cela dépendent de la nature de l’étude et de conviction de chaque
chercheur afin d’atteindre les objectifs auxquels il s’est assigné.

En somme, il sied de rappeler que le processus de recherche sur un objet ou


un phénomène donné n’est donc jamais complètement terminé même
lorsqu’on présente son rapport de recherche. Il ne faut pas s’en détourner pour
autant, mais plutôt l’utiliser à bon escient et dans le respect des exigences.

Les préoccupations essentielles ont été passées au crible et nous estimons que
les étudiants ayant suivi activement ce cours disposent désormais une
connaissance assez fournie pouvant leur permettre à bien rédiger un travail
scientifique.

Nous terminons en rappelant aux étudiants que le plagiat n’est pas admis en
science ou en tout autre secteur de la vie socio-professionnelle. A ce sujet, le
Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L.122-
5, 2 et 3a, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées
à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et,
d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple
et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle
faite sans le consentement de l’auteur ou de ces ayants droit ou ayants cause
est illicite » ( art. L 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque
procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les
articles L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle.

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BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

- AKTOUF O., Méthodologie des Sciences Sociales et Approche qualitative


des organisations, une introduction à la démarche classique et une
critique, P.U.Q, 1987.
- AVENIER M.J, « Repères pour la transformation d’expérience en
sciences avec conscience » in La construction de savoirs pour l’action,
l’Harmattan, Paris, 2007.
- BEAUD M., L’art de la thèse, La découverte, Paris, 1999.
- BERTHIER N., Les techniques d’enquêtes, méthodes et exercices
corrigés, Armand Colin, Paris, 1998.
- BLANCHET A. et al. L’entretien dans les Sciences Sociales, Dunod, Paris,
1985.
- BONGILO Boendy F, Initiation à la recherche scientifique, notes de
cours, G2 (Tous), ISTM-Kis, 2019-2020
- Coq T, Méthodes et informatique : réussite du projet informatique par
la méthode, Lavoisier 2012.
-
- GRAWITZ M, Méthode des Sciences sociales, 11ème éd, Paris, Dalloz,
2001
- ESISO ASIA AMANI, Manuel de méthodologie de recherche en Sciences
sociales, éd IRSA, PUK, Kisangani, 2012.
- GAVART –PERRET et alii, Méthodologie de la recherche-Réussir son
mémoire ou sa thèse en science de gestion, 2008.
- KHALIL C, Les méthodes « agiles » de management de projets
informatiques : une analyse « par la pratique », thèse de doctorat,
Télécom ParisTech - Grande école de l’Institut Télécom, 2011.
- LE MOIGNE JL, Le Constructivisme Tome2. Epistémologie de
l’interdisciplinarité, l’Harmattan, Paris, 2002.
- ---------------------, Le Constructivisme Tome3, Modéliser pour
comprendre, l’Harmattan, Paris, 2003.
- LEQUENNE M., Bien parler en public, les éditions d’organisation, Paris,
1985.
- MAURAND-VALET A, « Choix méthodologiques en sciences de gestion ;
pourquoi tant de chiffres ? Crises et nouvelles problématiques de la
valeur », Mai 2010, disponible sur https://hals.archives-
ouvertes.fr/hal-00479481.
- MUCCHIELLI R., L’analyse de contenu, Entreprise moderne d’édition,
Paris, 1974.
- N’DA P., Méthodologie de la recherche. De la problématique à la
discussion des résultats, PUC, Abidjan, 2000.

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- NDEKE Zamba C, Initiation à la Recherche Scientifique, notes de cours,


G2 info, Management et Droit, UNIC-Kis, 2019-2020
- OTEMIKONGO MANDEFU, La recherche scientifique en Sciences
Sociales et Humaines, Harmattan, Paris ,2018.
- -------------------------------------Guerre des méthodes en sciences
sociales. Du choix du paradigme épistémologique à l’évaluation des
résultats, L’Harmattan, Paris, 2018.
- QUIVY R. et COMPENHOUDT V., Manuel de recherche en Sciences
Sociales, Dunod, Paris, 1981.
- Pascal Roques et Franck Vallée, UML 2 en action, De l’analyse des
besoins à la conception, 4e édition, Eyrolles, 2007.
- SALMON P, Histoire et critique, Bruxelles, éd ULB, 1981

- SCRUM C : le guide pratique de la méthode agile la plus populaire,


Dunod, Paris, 2010.

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Table des matières


00.INTRODUCTION ......................................................................................................................... 1
OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT .......................................................................................... 2
CHAPITRE PREMIER : LES FONDAMENTAUX DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ................................................................................................................................... 4
I.1. De la recherche scientifique ................................................................................................... 4
I.2. Le cycle de la recherche ........................................................................................................... 5
I.4. Les qualités d’un Chercheur scientifique........................................................................... 8
CHAPITRE DEUX : PROBLEME DE CHOIX DES TECHNIQUES DE RECHERCHE ... 9
II.2.1. La pré-enquête ....................................................................................................................... 9
II.2.2. L’enquête proprement dite ............................................................................................... 10
II.3. Les techniques de récolte des données ........................................................................... 11
II.3.1. Technique d’observation ................................................................................................... 12
II.3.1.1. Définition ........................................................................................................................... 12
II.3.1.2. Sortes d’observation ....................................................................................................... 12
II.3.2. Technique d’interrogation ................................................................................................ 13
A. L’entretien ou l’interview .......................................................................................................... 13
C. Le questionnaire ......................................................................................................................... 16
II.3.5.1. Les échantillons probabilistes..................................................................................... 20
II.3.5.3. Les échantillons non probabilistes ............................................................................ 23
II.3.5.4. Construction d’un échantillon .................................................................................... 24
II.4. Techniques de traitement et d’interprétation des résultats ..................................... 25
II.4.1. L’analyse du contenu ........................................................................................................ 25
CHAPITRE TROIS : ETUDE DE QUELQUES METHODES USUELLES EN SCIENCES
INFORMATIQUES ............................................................................................................................ 29
III.3. De la vérification de l’hypothèse ....................................................................................... 41
III.3.1. L’expérimentation .............................................................................................................. 41
III.3.2. L’enquête .............................................................................................................................. 43
III.3.3. L’étude de cas ..................................................................................................................... 43
III.3.4. La recherche-action .......................................................................................................... 44
CHAPITRE QUATRE : DE LA REDACTION PROPREMENT DITE D’UN TRAVAIL
SCIENTIFIQUE ................................................................................................................................. 45
4. De la Présentation des résultats d’une recherche scientifique .................................... 48
IV.2. Des Composantes d’un rapport de recherche.............................................................. 48
IV.3. De la Communication scientifique ................................................................................. 55

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