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METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Enseignant : Docteur KOUAKOU Isaac

SOMMAIRE
Année académique : 2023-2024

SOMMAIRE..............................................................................................................................1
Cours de méthodologie de la recherche proposé par docteur KOUAKOU Isaac, INP-HB, DFR-LSH.

INTRODUCTION......................................................................................................................2

Chapitre I-GENERALITES SUR LA METHODE DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE........3

Chapitre II- PROCESSUS DE LA RECHERCHE....................................................................9

Chapitre III- CONSTRUCTION DU CADRE THEORIQUE.................................................14

Chapitre IV- ELABORATION DU CADRE METHODOLOGIQUE....................................24

Chapitre V-PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS..................................32

Chapitre VI-REDACTION DE L’INTRODUCTION, DE LA CONCLUSION ET


PREPARATION DE LA SOUTENANCE..............................................................................35

Chapitre VII-APPENDICE......................................................................................................37

CONCLUSION........................................................................................................................42

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE.....................................................................................43

TABLE DES MATIERES.......................................................................................................44

INTRODUCTION
« La recherche correspond au besoin de connaître et de comprendre la société dans laquelle on
vit. Elle peut-être initiée par une « commande extérieure » ; elle peut être menée pour répondre à
une question posée dans le cadre d’une activité professionnelle ou dans le cadre d’une institution

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à laquelle nous appartenons »(EI, Chef d’entreprise, 50 ans).

Elle peut être réalisée dans le cadre d’un cours ; dans le cadre institutionnel d’un mémoire ou
d’une thèse. Les moyens qui lui sont consacrés sont également très différents.
Certaines recherches sont de grande ampleur, impliquant plusieurs chercheurs et nécessitant
des budgets élevés. À l’inverse, d’autres sont réalisées par un seul chercheur, pas beaucoup de
moyens financiers et dans des délais très courts. Tout compte fait, il importe avant tout que le
chercheur soit capable de concevoir et de mettre en œuvre un dispositif d’élucidation du réel,
c’est-à-dire dans son sens le plus large, une méthode de travail. Celle-ci ne se
présentera jamais comme une simple addition de techniques qu’il s’agira d’appliquer
immédiatement mais bien comme une démarche globale de l’esprit qui demande à être
réinventée pour chaque travail (synthèse, entretien de groupe avec les partenaires).
Ce travail qui est essentiel en raison de ses enjeux scientifiques, sociaux, économiques et
politiques, demande que l’on en étudie les fondamentaux et la méthode.
Ce cours de méthodologie a pour objectif d’aider les étudiants ou intéressés par la recherche ou
dans le besoin de rédiger un mémoire.

Chapitre I-GENERALITES SUR LA METHODE DE RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

I.1- DEFINITIONS

I.1.1- La recherche scientifique

La recherche scientifique est un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui


permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des réponses

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précises à partir d’investigations.


Les fonctions de la recherche sont de décrire, d’expliquer, de comprendre, de contrôler, de
prédire des faits, des phénomènes, des conduites, donc d’élucider le mécanisme de production
des faits, en l’occurrence les faits sociaux.

I.1.2- La méthodologie de recherche scientifique

La méthode est rien qu’un ensemble d’instruments de recherche choisi pour conduire une
étude. Une méthode est pertinente lorsqu’elle s’ajuste aux questions posées et aux informations
recherchées.
Au cours de la phase méthodologique, le chercheur explique/justifie les méthodes et les
instruments qu’il utilisera pour appréhender et collecter les données, en réponse aux questions
posées et des hypothèses formulées. C’est le cadre de précision des caractéristiques de la
population (groupe humain ou non) sur laquelle il travaillera.

I.2-DIFFERENTS NIVEAUX DE LA RECHERCHE

La recherche vise des objectifs qui se situent dans la plupart de temps à différents
niveaux ; un interview en profondeur est à un niveau autre qu’un questionnaire d’opinions ; une
enquête de diagnostic dans une entreprise est à un niveau autre qu’une monographie d’un village.
Ainsi, on peut se trouver à différents niveaux de recherche dont les principaux sont la description,
la classification et l’explication.

I.2.1-Description
La description consiste à déterminer la nature et les caractéristiques des phénomènes et
parfois à établir les associations entre eux. La description peut constituer l’objectif d’une
recherche: par exemple faire ressortir tous les aspects d’un service, d’un département, d’une
agence ou d’une entreprise.
La description peut aussi constituer le premier stade d’une recherche; dans ce cas elle peut
exposer les résultats d’une observation ou d’une enquête exploratoire. Ce niveau doit être soutenu
par une méthode rigoureuse et des hypothèses.

I.2.2-Classification

La classification consiste à catégoriser, regrouper, mettre en ordre pour permettre des


comparaisons ou des rapprochements. Les faits observés, étudiés, sont ainsi organisés, structurés,
regroupés sous des rubriques, sous des catégories pour être mieux compris.
La classification, pour être utile, doit au départ retenir des éléments significatifs, distinctifs.

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Elle implique beaucoup d’intuition, d’intelligence et de rigueur.

I.2.3-Explication/compréhension
Expliquer, c’est répondre à la question "Pourquoi". C’est faire voir comment un
phénomène est né et comment il est ce qu’il est. L’explication consiste à clarifier les relations
entre des phénomènes et à déterminer pourquoi ou dans quelles conditions tels phénomènes ou
tels événements se produisent.
Expliquer un phénomène revient dans la pratique à le mettre en relation avec autre chose,
à établir un lien entre ce phénomène et un ou plusieurs autres phénomènes (un processus
d’actions, des stratégies d’agents en compétition, un contexte, des fonctions qu’il assure dans la
société).

I.3-Modes d’investigation

Les modes d’investigations sont déterminés par les paradigmes de recherche et les
objectifs du chercheur. Ce dernier a le choix entre trois modes d’investigation : l’approche
quantitative, l’approche qualitative et l’approche mixte.

I.3.1-Approche quantitative

Cette approche vise à recueillir des données observables et quantifiables. Ce type de


recherche consiste à décrire, à expliquer, à contrôler et à prédire en se fondant sur l’observation
de faits et événements "positifs", c’est-à-dire existant indépendamment du chercheur, des faits
objectifs.
Cette méthode s’appuie sur des instruments ou techniques de recherche quantitatives de collecte
de données dont en principe la fidélité et la validité sont assurées.

Elle aboutit à des données chiffrées qui permettent de faire des analyses descriptives, des
tableaux et graphiques, des analyses statistiques de recherche de liens entre les variables ou
facteurs, des analyses de corrélation ou d’association.
Exemple: La consommation des ménages croît avec le revenu.
Cette proposition contient les concepts «consommation des ménages», «revenu» et le lien entre
les deux est exprimé par les mots «croît avec».
Pour rapprocher les propositions théoriques de la réalité, ou pour confronter les
hypothèses à l'observation, il faut opérationnaliser les concepts, c'est-à-dire établir une relation
systématique entre les concepts et la réalité observable, au moyen d'indicateurs. On peut définir
les indicateurs comme des « signes, comportements ou réactions directement observables par
lesquels on repère au niveau de la réalité les dimensions d'un concept».
Opérationnaliser un concept, c'est donc lui associer un ou plusieurs indicateurs qui permettront
de distinguer avec exactitude les variations observées dans la réalité par rapport au concept.

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Distinguer les variations, cela veut dire mesurer : l'opérationnalisation d'un concept conduit
donc à la mesure.

I.3.2-Approche qualitative

Dans l’approche qualitative, le chercheur part d’une situation concrète comportant un


phénomène particulier qu’il ambitionne de comprendre et non de démontrer, de prouver ou de
contrôler. Il veut donner sens au phénomène à travers ou au-delà de l’observation, de la
description, de l’interprétation et de l’appréciation du contexte et du phénomène tel qu’il se
présente.
Cette méthode recourt à des techniques de recherche qualitatives pour étudier des
faits particuliers (études de cas, observation, entretiens semi-structurés ou non-structurés, etc.).
Le mode qualitatif fournit des données de contenu, et non des données chiffrées.

I.3.3-Approche mixte

Cette approche est une combinaison des deux précédentes. Elle permet au chercheur de
mobiliser aussi bien les avantages du mode quantitatif que ceux du mode qualitatif. Cette
conduite aide à maîtriser le phénomène dans toutes ses dimensions.
Les deux approches ne s’opposent donc pas. Elles se complètent : l’approche qualitative, par
observation, par entretien, par protocoles (etc.…) permet de récolter énormément
d’informations. Certaines d’entre elles n’étaient pas attendues. Elles font progresser la
recherche.

Cependant, la durée d’une enquête qualitative limite son recours à des sujets de
recherche pour lesquelles on dispose de peu d’informations. L’enquête qualitative sera choisie
dans une phase exploratoire d’un nouveau sujet de recherche.
Elle permet de développer une théorie et relève donc d’un processus inductif. Cependant, ce qui
fait la force de l’approche qualitative (profondeur des entretiens) est source de faiblesses (durée
de l’entretien) : on ne peut interroger qu’une faible partie des individus. La validité externe de la
recherche est questionnable.
L’approche quantitative repose sur un corpus théorique qui permet de poser des
hypothèses.
La phase empirique d’une telle recherche se réalise souvent en conduisant une enquête par
questionnaires. Le questionnaire permet d’interroger un grand nombre d’individus. Mais, le
format de l’enquête ne permet de recueillir que les informations relatives aux questions.

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I.4-DIFFERENTS TYPES D’ETUDES


I.4.1-Etudes de type exploratoire et explicatif

La recherche exploratoire-explicative consiste à décrire, nommer ou caractériser un


phénomène, une situation ou un événement de sorte qu’il apparaisse familier. Le chercheur
collecte les données en s’appuyant sur des observations, des entretiens ou des questionnaires.
Les informations collectées sur les caractéristiques d’une population particulière, sur
l’expérience d’une personne, sur un groupe ou toute autre entité sociale sont présentées sous
forme de mots, de nombres, de graphiques, d’énoncés descriptifs de relations entre les variables.
Le chercheur peut utiliser :
 la recherche documentaire qui met en exergue les écrits qui rendent compte du
phénomène étudié ;
 l’entrevue de groupe permet d’éveiller des réactions internes à un groupe et de favoriser
le brainstorming1. C’est parfaitement adapté lorsque le thème de recherche n’est pas
intime ;
 l’analyse de cas, très souvent utilisée en management stratégique, repose sur des
principes développés par ailleurs.

I.4.2-Etudes de type descriptif et corrélationnel

Elles consistent à décrire comment les variables ou les concepts interagissent et comment
ils peuvent être associés. La recherche porte sur la découverte de relations entre les facteurs ou
les variables.
Ces méthodes rendent compte de l’actualité à l’aide de techniques telles que :
 l’analyse longitudinale permet de visualiser par exemple les effets des actions
marketing, commerciales ou stratégiques sur une période temporelle. Au moyen de
photographies successives à intervalles réguliers, il est possible ainsi de visualiser les
évolutions et donc de comprendre les phénomènes ;
 la coupe instantanée, c’est l’enquête traditionnelle par questionnaire.

L’étude est descriptive-corrélationnelle si plusieurs facteurs (ou variables) sont étudiés en


relations les uns avec les autres. Des analyses statistiques peuvent être utilisées pour déterminer
l’existence de relations possibles entre les variables.
Les explorations revêtent toujours deux aspects.
Les entretiens exploratoires : comme son nom l’indique, ce type d’entretien n’est pas celui qui
sera conduit avec un questionnaire systématique et pourtant un entretien exploratoire doit être
mené avec un minimum d’organisation :
 le chercheur doit identifier les interlocuteurs qui sont capables de fournir des
informations préliminaires. Ces interlocuteurs doivent être des spécialistes à même de
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Dans un groupe, la recherche de nouvelles idées sur un sujet donné par le moyen de la libre expression.

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porter sur les thèmes dégagés de la question de recherche et de la revue de littérature des
points de vue à la critique et de l’approfondissement ;
 il faut identifier les acteurs du domaine considéré.
Exemple : leaders d’opinions (religieux-politique, responsables des jeunes, des femmes,
responsables des syndicats), les autorités locales, traditionnelles, administratives qui peuvent se
prononcer sur les différentes dimensions de la question de recherche et sur certains des thèmes
de la revue de littérature.
L’exploration du site ou étude exploratoire est une visite de terrain qui permet de localiser les
problèmes et de rencontrer les populations qui font l’objet d’étude et de faire les constats qui
s’imposent.
A l’issue de cette exploration, les informations recueillies devront faire l’objet d’un traitement
spécial qui les relie aux informations qui se sont dégagées de la revue de la littérature. Les
différents éléments qui ont été dégagés de la question de recherche, la revue de la littérature et
des explorations à l’issue de leur articulation opératoire doivent faire l’objet d’une mise
d’ensemble qui sera le but de la problématique.

I.4.3-Etudes de type corrélationnel-explicatif

Le chercheur veut savoir s’il y a une association entre les facteurs et vérifier si les
facteurs interagissent ou varient. La question fondamentale est d’identifier ce qui se produit
lorsqu’une relation particulière existe.
Le chercheur vérifie donc la nature de la relation, les facteurs en relation, la direction de la
relation et les conséquences de la relation. Au cas où les facteurs varient dans la même direction,
on parle d’associations positives.
Si les facteurs varient dans des directions opposées, on parlera d’associations négatives.

I.4.4-Etudes de type expérimental, explicatif et prédictif

Il s’agit ici de vérification d’hypothèses causales. L’étude veut prédire une relation
causale, expliquer, contrôler. Le chercheur agit sur l’une des variables pour étudier son effet sur
l’autre.
L’expression de ces relations se fait traditionnellement sous la forme y=f(x). Les chercheurs sont
à la découverte de phénomènes comportant de la variance. Existe-t-il une différence entre l’état
A et l’état B? Si oui, c’est qu’il y a de la variance et donc l’existence d’un phénomène. S’il n’y a
pas de variance, il n’y a pas de recherche : il est impossible d’expliquer y qui varie si x ne varie
pas. La variance est fondamentale.
Les expérimentations formelles comme informelles sont conçues pour générer la variance et
observer la réaction sur la variable dépendante.

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I.4.5-Etudes de type qualitatif

Le chercheur utilise des instruments comme l’étude de cas, l’interview pour collecter des
informations détaillées sur les caractéristiques d’une personne, d’un groupe, d’un programme ou
de toute autre entité éducative ou sociale. Le chercheur veut ici comprendre et non expliquer,
encore moins prouver.

Chapitre II- PROCESSUS DE LA RECHERCHE

La méthode de recherche emprunte généralement un cheminement ordonné qui part de


l’observation à la discussion des résultats en passant respectivement par un problème de
recherche, une question de recherche, un objectif de recherche, une hypothèse et une méthode de
résolution du problème soulevé. Ce processus peut être regroupé en trois (03) grandes phases.

II.1-PHASE DE CONCEPTION/CONSTRUCTION
Pour mener à bonne fin une recherche, il faut bien penser, bien réfléchir, bien identifier
un problème précis (à partir des constats ou d’un paradoxe), poser une question centrale

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(fortifiée par d’autres [questions spécifiques ou secondaires]), imaginer les réponses appropriées
(hypothèses) et en envisager la validité (ici, la réalisation de l’étude permettra au chercheur
d’infirmer ou confirmer son ou ses hypothèses).
Les étapes de la phase de construction de l’objet sont les suivantes.

II.1.1-Choix et formulation d’un problème de recherche

En s’appuyant sur les lectures (consultation d’ouvrages et travaux), et les observations


préliminaires de terrain, le chercheur formule un problème de recherche, c’est-à-dire qu’il
développe et articule par un enchaînement d’arguments la traduction d’une préoccupation
majeure, l’expression de "ce qui pose problème", de "ce qui fait problème", et qui mérite d’être
étudié, élucidé.

II.1.2-Énonciation des questions, des objectifs, des hypothèses de recherche, définition des
variables avec leurs indicateurs

Les questions de recherche sont des énoncés interrogatifs qui formulent et explicitent le
problème identifié. Les objectifs sont, quant à eux, énoncés à la forme affirmative.
Les hypothèses sont des réponses anticipées à ces questions et elles doivent leur correspondre,
ainsi qu’au problème. Celles-ci sont nécessaires pour guider et opérationnaliser la recherche
dans les activités précises à mener.
Pour concevoir et problématiser l’objet de la recherche, on a besoin à la fois de construire cet
objet à partir du problème identifié, de questions et d’hypothèses qui l’explicitent davantage, et
de l’approfondir encore à partir de tout ce qui a été écrit (revue de littérature) ou fait à son
propos.
La construction/objectivation de l’objet d’étude passe donc par la spécification de la
problématique et par la revue de littérature ou revue des travaux antérieurs.
Une autre préoccupation est celle de la définition des variables.
Il y a lieu de procéder à des définitions opérationnelles qui précisent les activités ou opérations
nécessaires à leur mesure.
Les définitions des variables avec leurs indicateurs sont comparables à des instructions qui font
savoir comment les observations seront faites.

II.1.3-Recensement des écrits et autres travaux pertinents

Dans cette partie, le chercheur montre qu’il connaît bien les autres auteurs et les œuvres
qui ont, avant lui, d’une manière ou d’une autre, abordé le domaine et le sujet de recherche qui
sont les siens. Il s’agit de passer en revue des écrits (revue de littérature) ou autres ouvrages

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pertinents, c’est-à-dire ceux qui correspondent aux préoccupations majeures de cette recherche,
et les sélectionner puis les organiser intelligemment.

II.1.4-Élaboration du cadre théorique

L’élaboration du cadre théorique consiste à accentuer l’explication du phénomène qui


suscite la recherche à partir de la justification et de l’intérêt du sujet, de l’approche conceptuelle
(il s’agit d’une construction de définitions des concepts majeurs du sujet de recherche).
Nos différentes lectures pour mieux appréhender le sujet de recherche nous permettent de
construire ou du moins de rédiger la revue critique de la littérature et la problématique. Ensuite
s’en suivront dans ce cadre théorique les objectifs et les hypothèses de recherche pour aboutir au
modèle d’analyse.
Dans cette perspective, quand il s’agira de la rédaction d’une thèse, il serait nécessaire de
parler aussi de cadre de référence théorique qui prolonge la revue des travaux, découle d’elle
mais la déborde, et apporte des précisions sur la perspective particulière de l’étude, en affichant
les théories et les auteurs dont se réclame l’orientation globale de l’étude.

II.2-PHASE METHODOLOGIQUE ET COLLECTE DES DONNEES

Les méthodes ne sont pas isolables des voies ouvertes par les intérêts du chercheur (les
questions, les valeurs, les idéologies, ou les théories orientant ses objectifs) ni des
caractéristiques des informations accessibles. Une méthode est pertinente lorsqu’elle s’ajuste
aux questions posées et aux informations recherchées.
Au cours de cette phase, le chercheur explique et justifie les méthodes et les instruments qu’il
utilisera pour appréhender et collecter les données, en réponse aux questions posées et aux
hypothèses formulées.

Le chercheur précise également les caractéristiques de la population (groupe humain ou


non) sur laquelle il va travailler et à laquelle il va "recueillir" les informations.
Il décrit enfin le déroulement de la collecte des données, la technique de traitement de celles-ci
et indique le plan d’analyse des données.

II.2.1-Choix des méthodes et des outils de collectes des données

A cette étape, le chercheur présente ou expose les méthodes ou les paradigmes auxquels
il recourt, puis décrit les instruments ou techniques qui seront utilisées. Divers instruments
servent à mesurer les variables d’étude.
Ces instruments peuvent fournir des informations de type qualitatif (entretiens, observation, etc.)
ou des informations de type quantitatif (questionnaire, échelles de mesure, etc.).

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II.2.2-Définition de la population et de l’échantillon d’étude

Le chercheur caractérise la population en établissant les critères de sélection pour


l’étude, en précisant l’échantillon et en déterminant la taille. La population cible se réfère à la
population que le chercheur désire étudier et à partir de laquelle il voudra faire des
généralisations.
La population accessible est la portion de la population cible qui est à la portée du chercheur.
Elle peut être limitée à une région, une ville, une entreprise, une agence, un département, etc.
Un échantillon est un sous-ensemble d’éléments ou de sujets tirés de la population, qui sont
sélectionnés pour participer à l’étude.

II.2.3-Description du déroulement de la collecte des données

Le chercheur prévoit et décrit autant que possible les problèmes que pourrait soulever le
processus de collecte de données. Dans tous les cas, un plan de recherche doit avoir prévu la
façon d’organiser le déroulement: quelle population sera interrogée, qui précisément sera soumis
à l’enquête, quelle sera la taille de l’échantillon, de quelle façon on interrogera, quelles
dispositions administratives ont été prises, de combien d’enquêteurs disposera-t-on, quelles
logistiques à disposition, quels sont les obstacles prévisibles à contourner ?

II.2.4-Présentation du plan d’analyse des données recueillies

Le chercheur précise les types d’analyse qu’il prévoit de faire. Pour les données
chiffrées, quantitatives, il expliquera comment il établira les classements et les liaisons
statistiques entre deux variables (distributions, tableaux de contingence, liaison par hasard, etc.).
Il expliquera également comment il traitera les données qualitatives (analyse thématique,
analyse de contenu de données textuelles tirées de documents divers, d’entretiens, de compte
rendus, d’articles de presse, de documents stratégiques ou opérationnels, etc.).
II.2.5-Collecte des données

Ce travail s’effectue selon un plan établi. Cette collecte systématique d’informations est
faite à l’aide des outils choisis (mais ce choix ne se fait pas au hasard, il se fait selon le
phénomène étudié et donc l’approche utilisée (approche quantitative ou approche qualitative).

II.3-Phase de traitement: analyse et présentation des données/ discussion


des résultats

Une masse de données recueillies (par exemples deux cartons de mille questionnaires
remplis, dix bandes ou des giga-octets d’entretiens enregistrés) ne constitue pas en soi une

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recherche.
Il faut traiter toutes ces données ; c’est-à-dire qu’il faut y exercer un travail d’analyse
pour isoler des unités signifiantes (thèmes, figures, variables…) abstraites de leur contexte pour
en opérer la comparaison terme à terme. Ensuite, le chercheur en fait une synthèse.
Cette phase comprend deux étapes.

II.3.1-L’analyse/présentation des données

L’analyse des données est fonction du type d’étude et de son but, selon qu’il s’agit
d’explorer ou de décrire des phénomènes et de comprendre ou de vérifier des relations entre des
variables. Les statistiques permettent de faire des analyses quantitatives. L’analyse qualitative
réunit et résume, sous forme narrative, les données non numériques.
Elle peut par exemple faire des catégorisations.
L’analyse des données permet de produire des résultats qui sont interprétés et discutés par le
chercheur.

II.3.2-L’interprétation /discussion des résultats

Les données étant analysées et présentées à l’aide de textes narratifs ou de verbatims, de


tableaux, de graphiques, de figures et autres, le chercheur les explique dans le contexte de
l’étude et à la lumière des travaux antérieurs. En partant des résultats qu’il discute, en vérifiant
leur authenticité, en revenant sur les hypothèses, en convoquant justement les théories et les
auteurs qui ont abordé la question étudiée, il pourra ainsi tirer des conclusions ou élaborer une
théorie et faire des suggestions.
Nous présentons, ci-après, en encadré, un plan indicatif de présentation d’un mémoire.

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Pages
DEDICACE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES SCHEMAS
LISTE DES ENCADRES
LISTE DES CARTES
LISTE DES PHOTOS
RESUME

INTRODUCTION

Première partie : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL


Chapitre I : ORGANISATION
Chapitre II : FONCTIONNEMENT
Deuxième partie : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
Chapitre III : CADRE THEORIQUE
- Justification et intérêt du sujet
- Approche conceptuelle
- Revue critique de la littérature
- Problématique
- Objectifs de recherche
o Objectif général
o Objectifs spécifiques
- Hypothèses de recherche
o Hypothèse principale
o Hypothèses subsidiaires ou secondaires
- Modèle d’analyse
Chapitre IV : CADRE METHODOLOGIQUE

- Méthodes d’analyse
- Délimitation du champ de l’étude
- Outils de collecte des données
- Dépouillement ou traitement des données
- Difficultés rencontrées ou conditions sociales de réalisation de la recherche

Troisième partie : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

Chapitre V : PRESENTATION DES DONNEES


Chapitre VI- DISCUSSION DES RESULTATS

CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
WEBOGRAPHIE
ANNEXE (S)
TABLE DES MATIERES

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Chapitre III- CONSTRUCTION DU CADRE THEORIQUE

III.1-JUSTIFICATION ET INTERET DU SUJET

III.1.1-Motivations personnelles

Il faut amener le sujet, l’introduire, c’est-à-dire indiquer d’où il sort et comment on en est
venu à le choisir parmi tant d’autres du domaine de recherche. Le chercheur évoque ensuite les
motivations qui ont suscité son intérêt pour le sujet. Toutefois, “son intérêt” doit conduire à
l’intérêt "objectif du sujet".

III.1.2-Pertinence scientifique du sujet

Le chercheur exprime la pertinence ou portée scientifique du sujet en indiquant en quoi ce


sujet s’inscrit dans les préoccupations scientifiques d’autres chercheurs ou simplement a fait
l’objet de travaux de devanciers. On montre en quoi ce sujet contribuera à l’avancement des
connaissances. Le chercheur doit montrer que le sujet est original et d’actualité, surtout sous
l’angle abordé.

III.1.3-Pertinence sociale du sujet

Il s’agit de montrer en quoi la recherche apporte des réponses aux préoccupations des
décideurs sociaux (directeurs), des hommes politiques, des praticiens, et particulièrement à
l’entreprise dans laquelle le stage a eu lieu.

III.2-APPROCHE CONCEPTUELLE

Il s’agit ici de définir les concepts principaux du sujet de recherche. Ceci a pour objectif
d’être mieux suivi par tout lecteur.

III.3-REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE

III.3.1- Définition de la revue de littérature

La revue de la littérature est un texte rédigé sur la base des données recueillies par la
recherche documentaire. C’est une sorte de dissertation organisée, structurée qui fait progresser

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dans la compréhension des idées, des théories, des convergences et les divergences sur un sujet.
En tout état de cause, la revue de littérature est un effort de recensement des connaissances sur le
phénomène étudié.

III.3.2- But d’une revue de littérature

Une revue de littérature situe le sujet par rapport à des recherches antérieures et
fournit un créneau unique pour votre recherche.
Elle remplit ainsi plusieurs objectifs :
• fournit de l’information de fond pour le sujet étudié en utilisant des recherches
antérieures ;
• montre que vous connaissez la recherche antérieure pertinente à votre sujet ;
• évalue l’étendue et la profondeur de la recherche en ce qui concerne votre sujet ;
• identifie des questions ou des aspects de votre sujet qui exigent plus de recherche.

III.3.3- Rédaction d’une revue de la littérature

Une fois identifiée, la question de recherche oriente le projet de recherche. Tout ce que
vous lisez ou rédigez devrait être en lien direct avec votre question de recherche.
Plusieurs étapes sont nécessaires à la rédaction d’une bonne revue de la littérature :
- synthétiser et évaluer l’information ;
- identifier les idées fortes de la littérature ;
- identifier l’idée centrale de la revue de littérature ;
- organiser les idées principales de la revue de littérature ;
- rédiger la revue de littérature.

III.3.3.1-Synthétiser et évaluer l’information

Pour préparer une revue de littérature, vous devrez réfléchir de façon critique, lire et
écrire. Vous devez synthétiser et évaluer l’information collectée grâce à votre recherche en
faisant ressortir les idées et les tendances importantes et en expliquant leur signification.
Stratégies pour la lecture :
• durant vos lectures, notez les thèmes ou les catégories qui ressortent. Ils pourront vous servir
plus tard pour élaborer le plan de votre revue de littérature ;
• notez comment d’autres auteurs classent leurs données et la littérature dans leurs
domaines d’étude. Il peut être utile de lire des revues de littérature dans votre domaine
afin d’en comprendre la structure.
Une bonne revue de la littérature examine chaque ouvrage indépendamment ainsi que par
rapport à d’autres ouvrages.

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Elle analyse les ouvrages en fonction de différents aspects et idées. Établissez des catégories
pour comparer plus facilement les ouvrages que vous lisez.
Voici quelques exemples de catégories :
 sujet ;
 argumentation ;
 résultats et conclusions tirés ;
 méthodologie ;
 approche théorique ;
 mots clés.
De façon générale, la revue de littérature cherche à répondre aux questions suivantes :
• qu’est-ce que la littérature dit?
• qu’est-ce qu’elle ne dit pas?
• pourquoi est-ce significatif?

III.3.3.2-Identifier les idées fortes de la littérature

Une fois que vous avez commencé à faire une synthèse des idées rassemblées lors de
vos recherches, vous pourrez identifier des idées et tendances qui ressortent de la littérature
sur le sujet ou qui se rapportent à votre question de recherche.
Utilisez ces idées fortes pour classifier votre information et les ouvrages et articles que vous
avez lus. Ces idées pourront servir de thèmes de discussion dans la revue de littérature, si vous
avez déjà organisé l’information par thème, il sera plus facile de faire une synthèse de la
littérature, de trouver des exemples, etc.

III.3.3.3-Identifier l’idée centrale de la revue de littérature

Comme tout travail universitaire, la revue de littérature devrait être structurée autour
d’une idée centrale qui est en rapport étroit avec la question de recherche : elle présente le
contexte qui vous pousse à aborder cette question.
III.3.3.4-Organiser les idées principales de la revue de littérature

Après avoir identifié les idées principales qui doivent être présentées dans la revue de
littérature, organisez-les de manière à appuyer votre idée centrale. Une revue de littérature bien
structurée présente les éléments pertinents du sujet dans un ordre logique qui mène le lecteur à
saisir le contexte et la signification de votre question et de votre projet de recherche.
En élaborant le plan de votre revue de littérature, trouvez un ordre logique pour présenter vos
idées principales et notez les idées secondaires, les faits, les exemples et les sources qui seront
utilisés pour appuyer chacune d’entre elles.

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III.3.3.5-Rédiger la revue de littérature

Une fois votre plan élaboré, la rédaction sera beaucoup plus aisée. Les conseils
suivants vous donneront quelques stratégies pour améliorer votre revue de littérature.

III.3.3.5.1-Structurez votre revue de littérature


Comme tout travail universitaire, une revue de littérature doit comprendre une
introduction, un développement et une conclusion.
Si la revue de littérature est longue, elle peut être divisée en sections avec des sous-titres afin de
mettre en évidence les idées principales. Toutefois, les différentes sections devraient se suivre
logiquement.

III.3.3.5.2-Expliquez la pertinence du matériel cité.


Il est important de montrer que vous connaissez ce que d’autres auteurs ont écrit sur
votre sujet. Vous ne devrez cependant pas seulement réitérer ce que d’autres auteurs ont
dit, mais expliquer la pertinence du matériel utilisé par rapport à l’idée centrale de votre revue
de la littérature.

III.3.3.5.3-Utilisez les temps de verbes stratégiquement.


Le présent est utilisé pour rapporter les idées des auteurs et pour discuter de la littérature,
les concepts théoriques, les méthodes, etc.
« Dans son article sur les plastiques, Juneau stipule que… ».

Le présent est également utilisé pour présenter ses propres observations sur la littérature.
« Toutefois, Juneau garde le silence sur la question de l’extinction».

Le passé est utilisé pour relater des événements passés, des résultats découverts, etc.
« Juneau et Charbonneau ont effectué des expériences sur une période de dix ans.
Elles ont déterminé qu’il n’était pas possible de recréer le spécimen».

III.4-PROBLEMATIQUE

La recherche naît toujours de l’existence d’un problème à résoudre, à clarifier. Il y a


problème lorsqu’on ressent la nécessité de combler un écart conscient entre ce qu’on sait et ce
qu’on devrait savoir. Et résoudre un problème, c’est trouver les moyens d’annuler cet écart, de
répondre à une question. Autrement dit, il n y a pas de recherche là où l’on ne pose pas de
questions. La formulation du problème permet de spécifier (la ou les) questions pertinentes par
rapport à l’objet d’étude et de construire cet objet en lui donnant un sens ou en intégrant des faits
qui, pris isolément ou en eux-mêmes, n’ont pas grande signification.

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La problématique est une manière d’interroger les phénomènes étudiés. Construire sa


problématique revient à répondre à la question : Comment vais-je aborder ce phénomène ?
Deux éléments concourent à l’élaboration d’une problématique : l’analyse de la situation (à
l’origine du problème) et la reconnaissance des éléments et dimensions du problème.
Toute recherche a pour point de départ une situation considérée comme problématique,
c’est-à-dire cause d’un malaise, d’une insatisfaction, voire d’une irritation et qui exige par
conséquent élucidation et explication. Un problème de recherche attend qu’une solution lui soit
trouvée, qu’une modification ou qu’une amélioration lui soit apportée.
Sa préoccupation première est donc de montrer clairement qu’il y a « problème en la demeure
», d’indiquer en quoi consiste ce problème, quelle est sa nature. Il s’agit donc de
présenter la situation avec les faits qui s’y attachent et de dire ce qui fait problème.
Formuler le problème, c’est exprimer en termes sans équivoque dans un énoncé affirmatif, la
situation qui exige qu’une recherche soit menée pour que la lumière soit apportée aux
brouillards des interrogations. C’est montrer à l’aide d’une argumentation que l’exploration
empirique du problème est nécessaire, pertinente, et qu’elle peut contribuer à l’avancement
des connaissances ou apporter des solutions.
Evoquons par exemple quelques situations qui peuvent être à l’origine de problèmes de
recherche.
 Le problème peut résider dans l’absence totale ou partielle de connaissances
concernant un domaine précis.
 On peut aussi faire l’état de la situation concernant des phénomènes curieux ou
étonnants. Il peut s’agir par exemple de changements introduits dans le
fonctionnement habituel d’une situation, d’un groupe de personnes (changements de
programmes, innovations technologiques, suppression d’un poste,).
 Le problème peut concerner une lacune ou des contradictions repérées dans les
travaux antérieurs portant sur un même sujet.
En tout état de cause, le chercheur est conduit à analyser la situation à l’origine du problème. Il
devra s’interroger sur les manifestations observables (à travers des personnes, des objets, des
faits, des écrits, etc.) qui laissent supposer qu’il y a un problème à résoudre.
Tout cela implique que le chercheur examine ce que d’autres ont écrit, exprimé, fait en
rapport avec le problème qu’il aborde.
Le choix d’un sujet ne signifie pas d’emblée qu’on puisse le traiter immédiatement. Il
faut reconnaître ou identifier les éléments constitutifs, normaux ou anormaux, ou paradoxaux de
ce sujet.
D’une manière générale, comment fait-on pour reconnaître les éléments ou dimensions d’un
problème ? Le recours, c’est la lecture bibliographique suivie de l’organisation et de la
structuration des idées, des concepts ou des catégories relatives au problème.
Rédiger la problématique d’une recherche, c’est réellement répondre à la question: en
quoi a-t-on besoin d’effectuer cette recherche et de connaître ses résultats? En fait, il s’agit de

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fournir les éléments pour justifier la recherche en définissant le problème auquel on s’attaque, en
disant où et en quoi consiste le problème. Il s’agit d’un texte argumentatif.
La rédaction de la problématique doit nécessairement se terminer par une question centrale,
appelée aussi question principale. Cette question sert de fil conducteur et oriente en quelque sorte
l’étude. Celle-ci s’opérationnalise par d’autres questions dites secondaires.

III.5-LES QUESTIONS DE RECHERCHE

Une fois le problème de recherche identifié et formulé dans la forme d’énoncé affirmatif,
le chercheur procède à un retournement (conversion) du problème sous forme d’énoncé
interrogatif écrit au présent de l’indicatif. Il s’agit de soulever et de poser explicitement la
question principale ou centrale et les questions complémentaires (autant que nécessaires pour
compléter et clarifier la principale ou pour exprimer intégralement le problème de recherche).
Les questions permettent d’agiter le problème sous tous les aspects pour l’expliciter et mieux
l’appréhender. Sans question, il n’y a pas de recherche.
Ce problème pourrait être abordé de plusieurs façons. Il convient donc de préciser davantage le
problème identifié. À cette étape, le chercheur reformule le problème de recherche sous forme de
question.
La question générale de recherche étant posée, le cadre de la recherche se trouve en grande partie
circonscrit. La question générale donnera lieu à une ou plusieurs questions spécifiques qui
tiendront compte du contexte particulier de la recherche. Toutefois, avant d’aller plus de l’avant
le chercheur doit d’abord décider selon quelle approche il abordera son sujet.
La question de recherche doit avoir les qualités suivantes :
- la clarté et la précision: cette première qualité suppose que la question de recherche ne soit ni
longue ni ambiguë, ni vague. C’est quelque chose de précis, de lisible et de cohérent;
- il faut que la question de recherche soit réaliste et pratique.
Cette deuxième qualité indique que le chercheur en formulant sa question de recherche doit tenir
compte d’un certain nombre de contraintes comme par exemple :
 son niveau de connaissance et de compétence. Il doit se poser la question suivante: suis-je
suffisamment formé et informé sur le domaine concerné? les ressources en temps, en
moyen matériel et financier : le chercheur doit résoudre la question de leur disponibilité.
 une question de recherche doit être pertinente: une question de recherche doit éviter les
confusions de domaine de compétences ; elle doit permettre d’éviter par exemple les
questions morales ou les prises de positions religieuses-idéologiques-philosophiques. Une
question de recherche ne devra aborder que l’étude de ce qui existe, de ce qui est constaté
en vue d’une explication.

III.6-LES OBJECTIFS DE RECHERCHE


Les objectifs sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur vise,
cherche à atteindre. Ils expriment l’intention générale du chercheur ou le but de la recherche et

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spécifient les opérations ou actes que le chercheur devra poser pour atteindre les résultats
escomptés.

III.6.1-L’objectif général

Il indique le but ou l’intention globale visée par la recherche.

III.6.2-Les objectifs opérationnels/spécifiques/secondaires

Ils précisent l’objectif général en insistant sur les points ou les aspects du problème étudié
et les opérations à mener par le chercheur pour atteindre l’objectif général formulé.
Les objectifs se formulent avec des verbes d’action, tels que: observer, étudier, décrire, définir,
énumérer, vérifier, identifier, construire, mesurer, évaluer, analyser, comparer.
Pour aller plus loin, une liste de verbes d’action selon les niveaux de connaissances est présentée
ci-après.
Voici des verbes d’action à utiliser dans la formulation d’objectifs pédagogiques selon les six
(06) niveaux de connaissances de Benjamin BLOOM2.

CONNAISSANCE
Abréger Dire Insérer Relater
Choisir Donner Localiser Répéter
Citer Encercler Marquer Sélectionner
Cocher Enoncer Montrer Séparer
Conter Epeler Nommer Situer
Copier Esquisser Noter Souligner
Couper Exclure Placer Trouver
Décrire Fournir Prononcer Vérifier
Définir Identifier Raconter
Désigner Inscrire Réciter
COMPREHENSION

2
La taxonomie de Bloom est un modèle pédagogique proposant une classification des niveaux d'acquisition des connaissances.

Benjamin Samuel Bloom est né le 21 février 1913 à Lansford, Pennsylvanie, États-Unis, il est décédé le 13 septembre 1999 à Chicago, Illinois,
États-Unis). Il est un psychologue américain spécialisé en pédagogie. Il était également professeur, chercheur, éditeur littéraire et examinateur en
éducation.

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Construire Discriminer Expliquer Interpréter


Critiquer Démontrer Distinguer Formuler Résoudre
Différencier Estimer Intégrer Utiliser
APPLICATION
Adapter Employer Pratiquer Transférer
Administrer Exercer Mettre en pratique Transposer
Appliquer Illustrer Prescrire Utiliser
Apposer Interpréter Reporter Vulgariser
Compléter Poser Traduire
ANALYSE
Décomposer Diviser Prendre partie Séparer
Désassembler Examiner Rechercher Simplifier
disséquer Extraire
SYNTHESE
Allier Edifier Mettre ensemble Regrouper
Assembler Façonner Produire Remettre en ordre
Compiler Former un tout Rassembler Réorganiser
Construire Intégrer Recombiner Structurer
Créer Reconstruire Systématiser

EVALUATION
Apprécier Enumérer par ordre Evaluer selon les Sélectionner
Déterminer la valeur de fréquence critères Vérifier par des
Donner selon l’ordre. Estimer Expertiser tests
Evaluer Juger

III.7-LA FORMULATION D’HYPOTHESES

Le problème de recherche explicité par des questions précisent conduisent à faire des
propositions, des réponses anticipées aux questions. C’est le sens des hypothèses.
L’hypothèse est un énoncé affirmatif écrit au présent de l’indicatif, déclarant formellement les
relations prévues entre deux variables ou plus. C’est une supposition ou une prédiction, fondée
sur la logique de la problématique et des objectifs de recherche définis. C’est la réponse anticipée
à la question de recherche posée. L’hypothèse demande à être confirmée, à être infirmée ou
nuancée par la confrontation des faits.
Les facteurs à prendre en compte dans la formulation des hypothèses:

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- l’énoncé de relations: relation entre deux variables, deux phénomènes, deux concepts ou plus.
Cette relation peut être causale (de cause à effet; par exemple: "ceci cause cela", "ceci explique
cela", "ceci a une incidence sur cela") ou d’association (par exemple: "ceci a un lien avec cela",
"ceci est en relation avec cela").
- Le sens de la relation est indiqué par des termes tels que: "moins que", "plus grand que",
"différent de", "positif", "négatif", etc.
Dans la plupart des hypothèses, on considère deux principaux types de concepts: les
causes (ou facteurs) qui ont des effets (ou des conséquences). Les causes sont aussi nommées
variables indépendantes tandis que les effets, variables dépendantes.
Dans une relation entre deux variables d’une hypothèse, la variable à expliquer, c’est la
variable dépendante, et le facteur explicatif c’est la variable indépendante.
Voici quelques facteurs à prendre en compte dans la formulation de l’hypothèse.
 La vérifiabilité: l’essence d’une hypothèse réside en ce qu’elle peut être vérifiée. Elle
contient des variables observables, mesurables dans la réalité et analysables.
 La plausibilité: l’hypothèse doit être plausible, c’est-à-dire qu’elle doit être pertinente par
rapport au phénomène à l’étude.
 La précision : la formulation de l’hypothèse doit éviter toute ambiguïté et toute confusion
dans les concepts utilisés par rapport à la relation postulée.
 La généralité : elle concerne le pouvoir d’explication de l’hypothèse, qui va au-delà du
cas particulier.
 Une hypothèse doit être communicable : elle doit être comprise d’une seule façon par les
chercheurs. Cela implique que le chercheur sache lui-même ce qu’il veut démontrer.
On peut avoir une hypothèse générale et des hypothèses opérationnelles. L’hypothèse générale
traduit le sens et la portée de la recherche en affirmant la proposition globale de relations entre les
variables à vérifier à l’épreuve des faits.
Les hypothèses opérationnelles sont des décompositions de l’hypothèse générale en des termes
plus clairs par rapport aux opérations de vérification empirique à faire.

III.8-LE MODELE D’ANALYSE


En quoi consiste le modèle d’analyse ?
Le modèle d’analyse est une étape importante dans la recherche car :
 le chercheur présente ici l’intérêt théorique de son étude succinctement à travers les
variables essentielles et indicateurs pertinents du phénomène ;
 il doit établir ici les relations entre les variables (dépendante et indépendante) de ses
différentes hypothèses de recherche ;
 le chercheur est appelé aussi à mettre en relation ces hypothèses et montrer les incidences

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dans son schème d’explication du phénomène qu’il étudie ;

Chapitre IV- ELABORATION DU CADRE METHODOLOGIQUE

IV.1-METHODES D’ANALYSE

Le chercheur doit justifier et montrer comment la ou les méthodes utilisées (s) peuvent
l’aider à mieux appréhender l’objet de son étude. Nous évoquons juste quelques méthodes à titre
d’exemple sans toutefois rentrer dans les détails.

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IV.1.1- La méthode comparative

Comparer c’est opérer des rapprochements entre plusieurs phénomènes afin de dégager
des similitudes et des différences des principes généraux. C’est également rechercher les
analogies entre les phénomènes, les éléments constants qui se répètent dans les mêmes
conditions sociales à travers l’espace et le temps.

IV.1.2- La méthode historique

Un fait reste incompréhensible si on l’isole de ses origines. A défaut donc de découvrir


les causes proprement dites, le chercheur peut établir un ordre de succession, un ordre de
filiation des faits.
Lorsqu’il s’agit d’expliquer les faits existants, on peut se rapporter aux faits correspondants qui
les ont précédés. Cette méthode dynamique permet de recueillir des données sur l’évolution
des phénomènes sociaux.

IV.1.3- La méthode dialectique ou la recherche des contradictions

C’est une démarche qui part de l’idée de la présence de contradictions dans la réalité
elle-même. Elle recherche les incohérences des choses, les oppositions, les ambivalences qui
constituent souvent l’essence de la réalité.
La méthode dialectique n’a pas le monopole de la recherche concrète, mais elle essaie, à la
différence d’autres méthodes, de construire le lien entre les éléments contradictoires et d’unir ce
qui paraissait séparé, éparpillé, incompréhensible. En fait, l’on postule que le sens profond des
phénomènes sociaux se cache dans les contradictions.
Le chercheur doit traquer et «débusquer» les contradictions en procédant par recoupements.

IV.1.4- La méthode fonctionnaliste

Le fonctionnalisme est une démarche qui consiste à saisir une réalité par rapport à la
fonction qu’elle a dans la société ou par rapport à son utilité. Il cherche, donc, à expliquer les
phénomènes sociaux par les fonctions que remplissent les institutions sociales, les structures des
organisations et les comportements individuels et collectifs. Elle permet d’observer les
phénomènes ou les institutions, de tenir compte de l’interdépendance de ces phénomènes ou de
ces institutions et de leur lien avec la société globale.

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IV.1.5- La méthode structuraliste

C’est une démarche de l’esprit qui consiste non pas à retrouver une structure qui
existerait par elle-même, mais à définir les éléments d’une structure, à découvrir une structure
sous-jacente.
Le structuralisme veut dégager les règles d’association qui lient les phénomènes sociaux les uns
aux autres : il s’intéresse non pas aux éléments d’un phénomène mais à ses structures.

IV.2-DELIMITATION DU CHAMP DE L’ETUDE

Elle consiste de à dégager les limites de notre champ d’investigation. Nous retiendrons
ici, le champ géographique et le champ social.
Le champ géographique consiste à l’indentification des unités géographiques d’observation et
le champ social consiste à l’indentification des unités sociologiques ou populations cibles
d’enquêtes.
Les catégories sociales porteuses d’informations sont celles qui intéressent le chercheur. Il doit
surtout justifier leur choix dans son étude.

IV.3-Les outils de collecte des données

En ce qui concerne les techniques d’enquête (outils de collecte de données), le chercheur


fait le choix en fonction des objectifs de l’étude, des particularités de sa problématique et des
autres contraintes de recherche. Ce choix est aussi lié à l’approche de l’étude (qualitative ou
quantitative, ou mixte, c’est-à-dire qualitative et quantitative).

IV.3.1-La documentation

La recherche documentaire est la première démarche du chercheur et constitue


une composante essentielle importante des procédés d’investigation utilisés dans le cadre
d’une recherche. En effet, la recherche documentaire permet de peaufiner le sujet de l’étude
et de concevoir l’armature théorique de l’étude. Les sources de la documentation sont
nombreuses et diversifiées. Elles peuvent être des ouvrages de méthodologie, des
ouvrages généraux, des ouvrages spécialisés qui concernent uniquement le sujet de l’étude
et des mémoires, des revues spécialisées et des journaux.
Cette recherche documentaire permet de rassembler la documentation substantielle sur une
question à l’étude et de disposer du maximum d’informations utiles concernant le sujet à
traiter.

IV.3.2-Le questionnaire

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L’enquête par questionnaire (utilisé dans le cas d’une étude de type quantitatif) consiste à
poser, par écrit, à des sujets de questions relatives à une situation, à leur opinion, à leurs attentes,
à leur niveau de connaissances ou de conscience d’un problème ou de tout autre point qui
intéresse le chercheur (elle nécessite des réponses écrites). L’enquête par questionnaire se
distingue d’un simple sondage d’opinions par le fait qu’elle vise à vérifier des hypothèses et à
traduire les objectifs de la recherche en questions et doit susciter chez les sujets interrogés des
réponses sincères et susceptibles d’être analysées en fonction de l’objectif de l’étude. A cet effet,
dans l’élaboration d’un questionnaire des rubriques doivent être précisées.
L’élément de base ou d’unité qui donne au questionnaire son sens et sa portée est la question elle-
même. On distingue généralement deux (02) types de questions nécessaires pour le recueil des
informations. Il s’agit des questions fermées et des questions ouvertes.
Les questions fermées donnent le choix entre deux modalités de réponses (questions
dichotomiques = oui/non) ou propose un nombre d’éventualités plus important.
Le répondant ou l’enquêté doit opérer un choix entre des réponses proposées.
Exemple : Aimez-vous le chocolat ? Réponse : Oui / Non.
A l’opposé des questions fermées, les questions ouvertes donnent une possibilité pour
l’enquêté de donner d’autres réponses non prévues par le chercheur.

IV.3.3-L’observation directe

Le chercheur est présent sur le terrain, observe et collecte les informations. On distingue
l’observation non participante où le chercheur est présent sur le terrain, il perçoit, mémorise et
prend des notes. Elle concerne des comportements au moment où ils se produisent.
Et l’observation participante où le chercheur est amené à participer à la vie du groupe
qu’il étudie.

IV.3.4-Entretien
Dans la plupart du temps, l’entretien est utilisé lorsque l’étude se base sur une approche
qualitative. L’outil en question est un guide d’entretien renfermant une série de questions
orientant l’entretien entre l’enquêteur et l’enquêté. Il peut être construit par thématique pour plus
de lisibilité. Cet entretien qui peut être enregistré avec l’accord de l’enquêté et ne doit pas être
très long.

IV.3.5-Entretien de groupe ou focus group

C’est une technique d’entrevue qui réunit six à douze participants et un animateur, dans
le cadre d’une discussion structurée, sur un sujet particulier (Paul Geoffrion, 1993 : 311).

IV.3.6-Histoire de vie ou récit de vie

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C’est un entretien à visée large et plus ou moins complète. Il permet de raconter une vie,
qui la plupart du temps est lié à un métier ou une activité professionnelle.

IV.4- L’ECHANTILLONNAGE

L'échantillonnage permet au chercheur de tirer des conclusions au sujet d'un tout, en n’en
examinant qu’une partie. Les chercheurs ne s'intéressent pas à l'échantillon lui-même, mais à ce
qu'il est possible d'apprendre à partir de l'enquête et à la façon dont on peut appliquer cette
information à l'ensemble de la population. A la différence d’un recensement où tous les sujets de
la population sont « examinés », dans l’échantillonnage, une partie des sujets de la population est
étudiée.

IV.4.1-La population

C’est la collection d’individus ou ensembles d’unités élémentaires sur lesquels l’étude est
portée. Ces unités partagent des caractéristiques communes.

IV.4.3-L’échantillon représentatif

On parle d’échantillon représentatif lorsqu’il est question de recueillir une image


globalement conforme à celle qui serait obtenue en interrogeant l’ensemble de la population. Il
est en quelque sorte une réplique en miniature de la population-mère ou population cible, et donc
a les mêmes caractéristiques que celle-ci (population-mère).

IV.4.4-Vocabulaire lié à l’échantillonnage

La base de sondage est l'outil qu'on utilise pour avoir accès à la population. Le
choix de la base de sondage aura des répercussions sur la sélection de la population
observée. Par exemple, si on utilise une liste de numéros de téléphone pour sélectionner
un échantillon de ménages, tous les ménages n'ayant pas de téléphone seront alors
exclus de la population observée.

L’unité d’échantillonnage : fait partie de la base de sondage, peut être ou non


sélectionnée
L’unité déclarante: fournit l’information qu’exige l’enquête.
L’unité d’analyse ou de référence : c’est l’unité au sujet de laquelle
l’information est fournie
Exemple: enquête sur les nouveau-nés
Unité d’échantillonnage : Ménage ;

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Unité déclarante : L’un des deux parents ou le tuteur ;


Unité d’analyse : Le nouveau-né.

Il existe deux types de méthodes d'échantillonnage : l'échantillonnage probabiliste et


l'échantillonnage non probabiliste. La différence entre les deux tient au fait que dans le cas de
l'échantillonnage probabiliste chaque unité a une « chance » d'être sélectionnée et que cette
chance peut être quantifiée, ce qui n'est pas vrai pour l'échantillonnage non probabiliste.
Dans ce cas, chaque unité incluse à l'intérieur d'une population n'a pas une chance égale d'être
sélectionnée.

IV.4.5-Techniques d'échantillonnage probabiliste (ou aléatoire)

Les techniques d’échantillonnage probabiliste sont celles qui impliquent un véritable


tirage au hasard, c’est-à-dire qui donnent à chaque élément de la population une chance égale
d’être choisi.

IV.4.5.1-Echantillon aléatoire simple

Le chercheur inscrit le nom de chaque individu sur une liste et lui assigne un numéro
d’identification à l’aide de nombres consécutifs. Les noms peuvent être écrits sur des bouts de
papier et déposés dans une urne. On mélange, puis on tire un nom à la fois jusqu’à ce le nombre
d’éléments désiré pour constituer l’échantillon soit atteint.

IV.4.5.2-Echantillon aléatoire stratifié

La population est divisée en groupe d'éléments appelé strate de façon à ce que chaque
élément de la population appartienne à une et une seule strate. L'échantillon de base qui définit la
strate est : le lieu géographique, le sexe, l'âge, etc. Après la formation des strates, un échantillon
aléatoire simple est sélectionné dans chaque strate.

IV.4.5.3-Echantillon par grappes

La population est divisée en groupe d'éléments séparés appelés grappes. Chaque élément
de la population appartient à une et une seule grappe. L'échantillonnage par grappe fonctionne
mieux lorsque chaque grappe fournit une représentation à plus petite échelle de la population (les
éléments dans une grappe sont hétérogènes c'est-à-dire dissemblables).
L'une des applications principales de l'échantillonnage par grappe est l'échantillonnage de région
où les grappes sont les quartiers d'une ville ou d'autres régions bien définies.

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L'échantillonnage par grappes nécessite un échantillon total de taille plus importante que
l'échantillon aléatoire simple ou stratifié.
Cependant, il peut générer des économies de coûts, à cause du fait que lorsqu'une personne sonde
une grappe sélectionnée par exemple un quartier, beaucoup d'observation peuvent être obtenues
en un temps relativement court. Par conséquent, un échantillon de taille plus importante, peut être
obtenu avec un coût significativement plus faible.

IV.4.5.4-Echantillon systématique

Lorsque la population est très importante, il est coûteux en temps de sélectionner un


échantillon aléatoire simple. Une alternative à l'échantillonnage aléatoire simple est
l'échantillonnage systématique. L’échantillon ici est constitué d’individus pris à intervalle fixe
dans une liste.

IV.4.6-Techniques d'échantillonnage non probabiliste


IV.4.6.1-Echantillon de commodité ou échantillon accidentel

C’est celui où la population n’est pas définie. Il s’agit de groupe dont les caractéristiques
n’ont pas été établies en fonction d’une recherche et que l’on doit accepter comme tel dans la
recherche parce que disponible, présent à un endroit déterminé, à un moment précis. Dans ces
conditions, tous les individus n’ont pas la même chance d’être choisi. C’est un échantillon de
commodité puisqu’il est basé sur la disponibilité des répondants.

IV.4.6.2-Echantillon par choix raisonné ou intentionnel

Dans cette approche, la personne la mieux documentée sur le sujet de l'étude, sélectionne
des éléments de la population qu'elle pense être les plus représentatifs de la population. Souvent
cette méthode est une manière relativement facile de sélectionner un échantillon et la qualité des
résultats dépend des croyances de la personne qui sélectionne l'échantillon. Le choix raisonné
amène à sélectionner des individus que l’on déclare représentatifs du groupe.

IV.4.6.3-L’échantillonnage par quotas

Dans l’échantillonnage par quotas, on dégage un certain nombre de caractéristiques


propres à une population. L’échantillon se construit en veillant à y retrouver ces caractéristiques.
Il est largement utilisé dans les enquêtes d’opinion et les études de marché notamment parce qu’il
ne suppose pas de liste des individus de la population. On demande aux enquêteurs de faire un

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nombre d’entrevues dans divers groupes établis en fonction du secteur géographique, de l’âge, du
sexe ou d’autres caractéristiques. L’enquêteur doit respecter son quota.

IV.4.6.4-L’échantillon en boule de neige ou par réseaux

L’échantillon en boule de neige ou par réseaux consiste à choisir un noyau d’individus,


noyau auquel sont ajoutés tous ceux qui sont en relation, et ainsi de suite.

IV.4.7- Détermination de la taille d’un échantillon

Il est souvent impossible de calculer la proportion exacte de l’ensemble des gens qui
forme une population. La population peut contenir des milliers, voire des centaines de milliers de
personnes. Il faut alors calculer la proportion dans un échantillon de la population. La proportion
dans un échantillon valable servira alors d’estimé la proportion de l’ensemble de la population.
La taille de l’échantillon d’une étude menée auprès d’un échantillon est un facteur
déterminant pour obtenir des données fiables à propos d’une proportion dans une population.
La fiabilité des données n’est jamais absolue, mais se situe plutôt dans un intervalle de confiance.
Plus cet intervalle doit être petit, ou plus la marge d’erreur doit être petite, plus la taille de
l’échantillon devra être grande pour obtenir une valeur juste de cette proportion dans l’ensemble
de la population.

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Pour déterminer la taille de l’échantillon, on peut utiliser cette formule :

n = (t)2 p ( 1 – p ) / m2

ou lorsque p = 1/2 (0.5) n = (t)2 / 4m2

n = taille de l’échantillon ;
t = niveau de confiance selon la loi normale centrée réduite (pour un niveau de confiance de
95%, t = 1.96, pour un niveau de confiance de 99%, t = 2.575) ;
p = proportion estimée de la population qui présente la caractéristique (lorsqu’elle est inconnue,
on utilise p = 0.5) ;
m = marge d’erreur tolérée (par exemple on veut connaître la proportion réelle à 5% près).

IV.5 - DEPOUILLEMENT OU TRAITEMENT DES DONNEES

Dans cette rubrique, le chercheur doit montrer comment il compte dépouiller, analyser et
interpréter les données qu’il collectera sur le terrain. Il peut s’agir d’un dépouillement manuel,
ou d’un dépouillement assisté par des logiciels de traitement des données.

IV.6-DIFFICULTES RENCONTREES OU CONDITIONS SOCIALES DE


REALISATION DE LA RECHERCHE

Dans cette partie, il s’agit pour le chercheur d’énoncer les obstacles auxquels il a été
confronté dans le déroulement de sa recherche.
Le plus important ici n’est pas de les énoncer tout simplement et de passer à autre chose, mais
plutôt de montrer comment ces difficultés ont été surmontées. Le mérite scientifique du
chercheur pourrait se situer à ce niveau de contribution.

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Chapitre V-PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS

V.1- PRESENTATION DES RESULTATS

On commence ici le traitement des données ou des résultats obtenus. Il faut d’abord les
analyser et les présenter. La discussion viendra plus tard.
Il s’agit d’ordonner, classer et regrouper les données pour pouvoir les analyser.
Les informations ou faits doivent être isolés, regroupés et classés dans des catégories, dans des
tableaux, dans des graphiques, etc. C’est la seule manière de permettre à la quantité importante
d’informations de prendre sens en laissant découvrir les liens qui n’étaient pas toujours évidents
ou existants. Il faut donc traiter les informations ou les faits pour les transformer en données
analysables.
Ces traitements sont en général assistés par ordinateur à l’aide de logiciels tels que: SPSS,
MODALISA, EXCEL, NUMBERS, SPHINX, etc.

V.1.1-Présentation des résultats en recherche quantitative

V.1.1.1-Les tris à plat

Le tri à plat est une opération consistant à déterminer comment les observations se
répartissent sur les différentes modalités que peut prendre une variable à modalités discrètes. Le
résultat de cette opération est donc un simple tableau, de « tableau de fréquences ». Ce tableau
peut faire apparaître simplement le nombre d'individus dans chaque modalité, la fréquence
d'individus par modalité, ou le pourcentage.
Soit une variable classique, le sexe. Elle a deux modalités, homme et femme. Le tri à plat des
données selon cette variable consistera donc simplement à compter combien d'observations
tombent dans la catégorie Homme et combien tombent dans la catégorie femme. Par exemple, 52
hommes, 65 femmes, ou encore 44,4% d'hommes pour 55,6% de femmes. Il faut noter que si
l'on inscrit le pourcentage seul, il manque une idée de l'effectif concerné et il faut au moins
indiquer l'effectif total sur lequel est calculé le pourcentage. Réciproquement, le nombre
d'individus seuls sont peu informatifs s'il s'agit ensuite de comparer la distribution de la variable
considérée avec la distribution d'une autre variable.

V.1.1.2-Les tris croisés/tableaux croisés

La construction d’un tableau croisé implique qu’on observe en même temps les modalités
de réponses à deux questions pour un répondant. Chaque couple de réponses se situe dans une
case du tableau, on totalise leur nombre dans chaque tableau.

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Par exemple, on veut savoir si le sexe est un élément qui intervient dans l’assiduité aux
mariages. On établit donc le tableau en croisant la variable indépendante « sexe » et la variable
dépendante « assistance régulière aux mariages ».

V.1.1.3-Les analyses multivariées

L'analyse multivariée consiste à croiser simultanément plus de deux variables. Elle


recouvre un ensemble de méthodes destinées à synthétiser l'information issue de plusieurs
variables, pour mieux l'expliquer.
Une population peut être définie par une variable (taille), deux variables (taille et poids) ou plus
de variables. Si la population est définie par plus de deux variables, on utilise les méthodes
d'analyses multivariées pour décrire la population.

V.1.2-Présentation des résultats en recherche qualitative

Les données d’une recherche qualitative fondées sur l’analyse de documents, l’analyse
d’entretiens, le chercheur établit des catégories susceptibles de produire du sens pour la situation.
L’objectif est de mettre en évidence le sens global des données, donc d’identifier des unités de
significations, de développer le contenu des unités de significations et de synthétiser l’ensemble
des unités de significations.
L’on est en mesure de faire ressortir les propos des enquêtés sur les différentes préoccupations
soulevées par la recherche. Il s’agit ici des verbatims qui traduisent les différentes réponses
obtenues lors de l’enquête de terrain.
L’analyse qualitative assistée par les TIC est issue des efforts réalisés pour le développement des
méthodes et des techniques et la création des outils informatiques qui supportent la recherche en
sciences sociales. Les outils relatifs à cette approche sont souvent désignés par le terme anglais
Computer Assisted Qualitative Data Analysis software (CAQDAS), (Fielding et Lee, 1998).
Les logiciels couramment utilisés sont :
 ATLAS. ti, Hyper Research, MaxQDA, NVivo, Qualrus, QDA Miner, TAMS Analyzer,
Weft QDA.

V.2-DISCUSSION DES RESULTATS

Il s’agit de procéder à l’évaluation du processus entier de la recherche et démontrer la


pertinence ou la validité des résultats par rapport au problème de recherche et aux questions, aux
hypothèses, au cadre de référence, de mettre les résultats en relation avec d’autres travaux et
d’apprécier la question des limites de la généralisation des résultats. En bref, le chercheur discute
les résultats de son étude à la lumière des travaux antérieurs, du cadre de référence et des

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méthodes utilisées dans le travail. Il tente, en fait de proposer de nouvelles interprétations d’un
sujet connu ou une interprétation originale d’un nouveau sujet.
Le chercheur s’attèle à l’authentification des résultats obtenus en s’assurant qu’ils sont conformes
aux questions posées ou aux hypothèses formulées. Ensuite, il procède à la discussion de la
nature des relations entre les différentes variables.

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Chapitre VI-REDACTION DE L’INTRODUCTION, DE LA CONCLUSION ET


PREPARATION DE LA SOUTENANCE

VI.1-L’INTRODUCTION

L'introduction est une des parties importantes du travail de recherche. Elle est un texte de
réflexion rédigé pour présenter l’ensemble de la recherche dans ses aspects essentiels et se
présente comme une clé pour ouvrir et lire le texte rédigé du mémoire. Dans la plupart du temps,
lecteurs et/ou correcteurs la lisent d'abord et ceci leur permet d’avoir un avant-goût du contenu de
la rédaction.
L’introduction ne devrait pas dépasser 10% de la longueur du texte. Pour un travail de dix
pages, l’introduction devrait être concentrée dans une page.
En règle générale, l'introduction contient la problématique de recherche et les questions de
recherche et l’objectif de l’étude. Cette introduction doit s’achever en présentant les différentes
parties avec les chapitres successifs qui les composent. Autrement dit, il faut annoncer le plan de
la rédaction.

VI.2-LA CONCLUSION

Relire l'introduction afin que la conclusion réponde bien aux questions de l'introduction.
La conclusion consiste à faire le bilan des résultats de la recherche. Il s’agit de résumer les
grandes lignes du travail traité dans le développement, de faire ressortir les conclusions ou les
réponses aux questions posées. Il est aussi question d’élargir le sujet, de proposer de nouvelles
pistes de recherche ou de réflexion pour le futur.
Il faut bien soigner la dernière phrase car elle laissera la dernière impression du
correcteur.
Les expressions suivantes peuvent être utilisées dans la composition de la conclusion : en
conclusion, nous pouvons affirmer que...En résumé, ce travail était axé sur... Dans l'ensemble, il
conviendrait de...Au terme de cette analyse, nous concluons.

VI.3-LA SOUTENANCE

Tout l’effort consenti pour la rédaction d’un mémoire doit aboutir à une bonne
soutenance démontrant la maîtrise du sujet par son rédacteur. Pour mieux présenter les résultats
d’une recherche, il faut donc en maitriser tous les contours. Le candidat doit gérer son temps
efficacement. Il doit établir un véritable plan de révision du processus de recherche : il doit être
courageux et travailleur, il doit lire suffisamment et surtout lire son travail pour des corrections

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de forme. L’idéal serait de le faire lire par d’autres personnes qui pourront l’aider dans différents
aspects (par exemple pour le traitement des données, pour une présentation en PowerPoint,…).
La soutenance, c’est l’épreuve finale. Il s’agit de présenter le travail devant un jury
composé de trois à six membres au moins selon les cas et se soumettre à leurs questions, critiques
et recommandations. L’étudiant/candidat doit préparer un résumé de son travail pour son exposé
oral d’environs quinze à vingt minutes.
Il peut aussi monter un power point pour sa présentation. Celui-ci doit être précis et traduire de
manière lisible et compréhensible l’essentiel de sa recherche.
Dans ce résumé, il expose la problématique, la méthodologie, le déroulement du travail, le
traitement des données, les résultats et la discussion. Il expose également ses suggestions ainsi
que les difficultés rencontrées.
Lors de la soutenance, il doit être sous une bonne apparence et s’exprimer clairement et
distinctement avec moins de fautes. La prestance orale est très importante lors d’une soutenance.
Aussi doit-il faire l’effort pour répondre à toutes les questions qui lui seront posées par les
membres du jury.
Il doit savoir que le jury n’est pas là pour le condamner mais il cherche à apprécier son travail au
travers de l’écrit et de l’oral.
Quelques soient l’issu de la délibération du jury, il doit, à la fin, saluer l’ensemble du
jury pour avoir évalué son travail.
Nous ne saurions terminer ce cours sans indiquer certains éléments non moins importants dans la
structuration d’un mémoire ou d’une thèse.
.

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Chapitre VII : APPENDICE

Dans cette partie, nous parlerons des éléments non moins importants dans la rédaction d’un
mémoire.

BON A SAVOIR
 police : times new roman, garamond ou arial ;
 taille de la police : 12 ou 14
 interligne : 1,5
 pagination : simple et dans le coin à droite ;
 marges normales : Haut : 2,5 ; Gauche : 2,5 ou 03 pour souci de reluire ; Bas: 2,5 ;
droite : 2,5 :
 le sommaire et la table des matières doivent de préférence être faits de manière
automatique.
NB :
 Le sommaire comme son nom l’indique donne sommairement les différentes
articulations du mémoire et donc doit tenir sur une et une seule page.

 Quant à la table des matières, elle donne les détails des articulations et se place
à la fin du document.

 A l’INP-HB, les étudiants préparant le diplôme de technicien supérieur (TS)


doivent rédiger un mémoire dont le nombre de pages est de 60 pages au
maximum. Pour ceux de masters, le nombre de pages est de 80 pages au
maximum.

VII.1-LES CITATIONS

Citer signifie insérer dans son propre texte un passage, une phrase ou un mot d’un auteur. Il
s’agit d’un « emprunt avoué », reconnu comme tel par l’indication exacte de sa provenance. Elle
se distingue par-là du plagiat. Ainsi, par souci d’honnêteté intellectuelle, lorsque nous
empruntons les idées et les propos développés par une autre personne, nous devons en indiquer
très exactement la source.
La citation consiste à mentionner le texte exact avec les termes précis rédigés par l'auteur cité.
La paraphrase est la reproduction de la pensée d'un auteur, reformulée avec d'autres mots. Chaque
citation ou paraphrase doit impérativement être accompagnée de sa source sous forme de note de
bas de page ou de note dans le texte.

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Utilisez les citations avec modération ! Elles doivent étayer votre propre réflexion et vos propos
et non les remplacer. Toute citation doit être précédée ou suivie d’une véritable explication.
La citation a pour fonction de soutenir nos affirmations, nos arguments, notre critique; elle ne sert
en aucun cas à expliquer notre idée. Un paragraphe constitué d’un assemblage de citations ne fait
que répéter le texte.
Pour ne pas vous rendre coupable de plagiat, respectez les règles suivantes : mentionner
très précisément la source de la citation ou de la paraphrase.
Toujours mettre la citation entre guillemets, reproduire le texte exact avec les termes précis
rédigés par l'auteur cité.
Pour écourter une citation en sautant des passages, remplacer ceux-ci par [...] ou (...).

VII.2-DIFFERENTES CATEGORIES DE CITATIONS

 Les propos d’un auteur résumés


Il est possible de résumer les idées ou les propos d’un auteur, en prenant garde
toutefois de ne pas en trahir le sens. Dans ce genre de citation indirecte, les guillemets ne
sont pas nécessaires, mais une référence (immédiate ou en bas de page) indique qu’il
s’agit à ce moment-là d’un emprunt.

 Les citations textuelles


Toute citation doit être fidèlement transcrite sans y changer quoi que ce soit. Si nous
citons une phrase complète, le signe de ponctuation final fait partie de la citation et doit
donc également l’accompagner. De plus, s’il se trouve une faute dans le texte original
que nous transcrivons ou si nous sommes en désaccord avec un élément de ce texte, nous
l’indiquons en utilisant le mot latin [sic] (qui veut dire « ainsi »), que l’on place entre
crochets et que l’on écrit en italique, immédiatement après le mot ou le groupe de mots
qui posent problème. Nous disons alors au lecteur que c’est bien ainsi que le texte est
rédigé et que nous ne sommes pas responsables de la faute.

 Citation courte
La citation courte, celle de moins de cinq lignes, doit être intégrée au texte de façon à former
avec lui un tout harmonieux, et elle est, par conséquent, écrite, comme le texte lui-même.
La citation courte est fréquemment amenée par le deux-points. Il est alors nécessaire de recourir
aux guillemets français ouvrants, que nous plaçons avant le premier mot de la citation, et aux
guillemets français fermants posés après le dernier. Exemple : « …. ».
De plus, elle est généralement suivie d’un appel de note surélevé qui renvoie à la notice
bibliographique au bas de la page. Cet appel de note se place avant toute ponctuation. Si notre
citation est précédée d’un verbe déclaratif tel que dire, affirmer, ajouter, etc., l’emploi du deux-
points est obligatoire.

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La citation courte peut aussi être intégrée à la phrase sans l’emploi du deux points lorsqu’elle s’y
intègre bien du point de vue syntaxique. Toutefois, le recours aux guillemets est une fois de plus
obligatoire.

 Citation longue
La citation longue, celle de cinq lignes ou plus, doit clairement ressortir du texte. Elle
se transcrit à simple interligne, sans guillemets, et elle s’insère en retrait de huit frappes
de la marge de gauche et de celle de droite. La citation longue doit être en italique et
suivie d’un appel de note surélevé, précédant le point final, et qui renvoie à la notice
bibliographique au bas de la page. Ce numéro est reporté en bas de page où sont
mentionnés l'auteur, le titre et la page de référence de la citation.

La référence complète de la citation est spécifiée dans la bibliographie en fin de travail


regroupant tous les documents.

 Citation tronquée

Il est permis d’abréger une citation en remplaçant les mots que nous désirons
retrancher par des points de suspension mis entre crochets […]. Toutefois, cette citation
tronquée doit demeurer compréhensible et bien s’intégrer grammaticalement à notre
phrase.
 L’emploi de Ibid.

Nous utilisons l’abréviation Ibid. (Ibidem voulant dire « au même endroit ») suivie du
point abréviatif, et écrite en caractères italiques ou soulignée, pour renvoyer deux ou
plusieurs fois de suite à la même source. Nous ne pouvons utiliser cette abréviation que
lorsque nous citons une même œuvre plus d’une fois et de façon consécutive. Ajoutons
qu’il est inutile de répéter le numéro de page s’il est identique à celui de la référence
précédente.

 L’emploi de op.cit.
Si la citation dont nous établissons la référence est tirée d’un volume qui a été cité plus
haut dans le texte, nous employons l’abréviation op. cit. (opere citato : voulant dire « œuvre
déjà citée »). Nous utilisons cette abréviation lorsque nous citons une même œuvre, d’un
même auteur, de façon non consécutive. Cette abréviation doit être précédée du prénom et
du nom de l’auteur, et suivie de la page d’où provient la citation. Si le travail cite plusieurs
ouvrages d’un même auteur, l’abréviation op. cit. ne peut être employée.
Notons que s’il faut répéter une référence éloignée de plus de quatre pages, il est d’usage
d’inscrire le prénom et le nom de l’auteur, et de réécrire le titre de l’ouvrage avant
d’indiquer la page d’où provient la citation.

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 L’emploi de Id.
L’abréviation Id. (Idem voulant dire « du même auteur ») sert à remplacer le nom de
l’auteur. Nous y recourons lorsque nous nous référons à deux ouvrages du même auteur,
amenés l’un à la suite de l’autre.

 D’autres abréviations latines


- loc.cit. « loco citato » (dans le passage ou article cité) ;
- cf. (se reporter à) ;
- in (dans).

VII.3-REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

La construction d’une référence bibliographique ne se fait pas au hasard. Elle doit être
conforme aux normes de présentation des références bibliographiques. Il y a entre autres les
normes Association Française de Normalisation (AFNOR), American Psychological Association
(APA).
Dans ce cours, c’est la norme AFNOR qui a été utilisée pour la présentation de la référence
bibliographique.

Il est important de classer les références des documents par ordre alphabétique.
 Livre : Nom, Prénoms de l’auteur (date), Titre du livre en italique, Lieu d'édition, Éditeur,
nombre de pages.

 Chapitre d'un livre : Nom, Prénoms de l’auteur (date). « Titre du chapitre » in Titre du
livre, Lieu d'édition, Éditeur, pp. 12-35.

 Livre à deux auteurs : s’il y a deux auteurs, nous employons la conjonction


« et ».
Nom, Prénoms de l’auteur et Nom, Prénoms de l’auteur (date de publication de
l’ouvrage), Titre du livre en italique, Lieu d'édition, Éditeur, nombre de pages.

 Livre à plusieurs auteurs : s’il y a plusieurs auteurs, il faut écrire le Nom,


Prénoms du premier auteur et utiliser et al.(date), Titre du livre en italique, Lieu d'édition,
Éditeur, nombre de pages.

 Article scientifique : Nom de l’auteur, Prénoms (date). « Titre de l’article » in revue en


italique, numéro x, pp. 12-39.

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VII.4-WEBOGRAPHIE

 Notice d'un site internet : il faut indiquer dans l’ordre les informations suivantes :
- Le nom de l’auteur (s’il y a lieu) ;
- Le titre de la page d’accueil ;
- La date, jour, mois, année et heure où vous avez consulté le site (le tout
entre parenthèse) ;
- Mettre en ligne entre crochets [en ligne] ;
- L’adresse URL (Uniform Ressource Locator).

VII.5-ANNEXES

On insère dans une annexe, de l'information qui aide à comprendre la recherche : des croquis,
tableaux, schémas, statistiques, figures ou questionnaires.
En effet, l’annexe est très utile pour le chercheur car il indique et donne des éléments
d’explication pour la compréhension des résultats de la recherche. Les annexes sont placées par
ordre de mention dans le texte.

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CONCLUSION
Au terme du cours de méthodologie de la recherche en général ou en particulier de
méthodologie de rédaction de mémoire, il est nécessaire de rappeler que la recherche scientifique
ou même la rédaction d’un mémoire obéit à certaines règles que tout chercheur, tout étudiant ou
toute personne amenée à en rédiger se doit de respecter dans les moindres détails. Partant du
choix d’un sujet à partir de constats ou de paradoxe pour la rédaction d’un mémoire ou une thèse
dans le but de résoudre des problèmes ou d’apporter des solutions, le processus de la recherche
ou de rédaction d’un mémoire se doit d’être bien ordonné, et ce suivant des normes
scientifiquement admises.
S’il est souhaitable de mieux connaître les phénomènes sociaux afin d’apporter des
mesures correctives ou des améliorations, cela ne peut se passer en dehors d’une méthodologie
conséquente.
Ce cours, ne prétend pas avoir cerné toutes les exigences méthodologiques utiles pour la
rédaction de mémoire ou d’une thèse, d’autres méthodes peuvent être envisagées suivant
l’évolution des connaissances scientifiques.

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REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

1. AKTOUF, Omar (1987), Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative


des organisations. Une introduction à la démarche classique et une critique,
Montréal, les Presses de l’Université du Québec, 190 pages.

2. BACHELARD, Gaston (1980), La formation de l’esprit scientifique, librairie


scientifique, Paris, Jean Vrin, 256 pages.

3. BEAUD, Michel (1988), L'art de la thèse-Comment préparer et rédiger une thèse de


doctorat, un mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre travail universitaire,
Paris, La Découverte, 169 pages.

4. BECKER, Howard (2002), Les ficelles du métier: comment conduire sa recherche


en sciences sociales, Paris, La Découverte, 352 pages.

5. BLANCHET, Alain (1991), Dire et faire dire : l’entretien, Paris, Armand Colin, 141
pages.

6. BLANCHET, Alain et GOTMAN Anne (1992), L’enquête et ses méthodes :


l’entretien, Paris, Nathan, 126 pages.

7. DURKHEIM, Emile (1967), Les règles de la méthode sociologique, 16èmeédition,


Paris, PUF, 149 pages.

8. FIELDING, Nigel et LEE, Raymond (1998), Computer Analysis and Qualitative


Research, London, SAGE Publications Ltd, 224 pages.

9. N’DA, Paul (2015), Recherche et méthodologie en sciences sociales : réussir sa


thèse, son mémoire de master ou professionnel, et son article, Paris, L’Harmattan, 276
pages.

10. N’DA, Pierre (2007), Méthodologie et guide pratique du mémoire de recherche et de


la thèse de doctorat en lettres, arts, sciences humaines et sociales: informations,
normes et recommandations universitaires, techniques et pratiques actuelles, Paris,
L’Harmattan, 240 pages.

11. QUIVY, Raymond et VAN CAMPENHOUDT, Luc (1988), Manuel de recherche en


sciences sociales, Paris, Dunod, 284 pages.

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TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE..............................................................................................................................1
Chapitre I-GENERALITES SUR LA METHODE DE RECHERCHE
SCIENTIFIQUE.......................................................................................................................3

I.1- DEFINITIONS....................................................................................................................3
I.1.1- La recherche scientifique..................................................................................................3
I.1.2- La méthodologie de recherche scientifique......................................................................3
I.2-DIFFERENTS NIVEAUX DE LA RECHERCHE..............................................................3
I.2.1-Description........................................................................................................................4
I.2.2-Classification.....................................................................................................................4
I.2.3-Explication/compréhension...............................................................................................4
I.3.1-Approche quantitative.......................................................................................................4
I.3.2-Approche qualitative.........................................................................................................5
I.3.3-Approche mixte.................................................................................................................5
I.4-DIFFERENTS TYPES D’ETUDES.....................................................................................6
I.4.1-Etudes de type exploratoire et explicatif...........................................................................6
I.4.2-Etudes de type descriptif et corrélationnel........................................................................6
I.4.3-Etudes de type corrélationnel-explicatif............................................................................7
I.4.4-Etudes de type expérimental, explicatif et prédictif..........................................................8
I.4.5-Etudes de type qualitatif....................................................................................................8

Chapitre II- PROCESSUS DE LA RECHERCHE..............................................................9

II.1-PHASE DE CONCEPTION/CONSTRUCTION...............................................................9
II.1.1-Choix et formulation d’un problème de recherche..........................................................9
II.1.2-Énonciation des questions, des objectifs, des hypothèses de recherche, définition des
variables avec leurs indicateurs..................................................................................................9
II.1.3-Recensement des écrits et autres travaux pertinents......................................................10
II.1.4-Élaboration du cadre théorique......................................................................................10
II.2-PHASE METHODOLOGIQUE ET COLLECTE DES DONNEES................................10
II.2.1-Choix des méthodes et des outils de collectes des données...........................................11
II.2.2-Définition de la population et de l’échantillon d’étude.................................................11
II.2.3-Description du déroulement de la collecte des données.................................................11
II.2.4-Présentation du plan d’analyse des données recueillies.................................................11

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II.2.5-Collecte des données......................................................................................................12


II.3-Phase de traitement: analyse et présentation des données/ discussion
des résultats..............................................................................................................................12
II.3.1-L’analyse et la présentation des données.......................................................................12
II.3.2-L’interprétation /discussion des résultats.......................................................................12

Chapitre III- CONSTRUCTION DU CADRE THEORIQUE..........................................14

III.1-JUSTIFICATION ET INTERET DU SUJET.................................................................14


III.1.1-Motivations personnelles..............................................................................................14
III.1.2-Pertinence scientifique du sujet....................................................................................14
III.1.3-Pertinence sociale du sujet............................................................................................14
III.2-APPROCHE CONCEPTUELLE.....................................................................................14
III.3-REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE......................................................................14
III.3.1- Définition de la revue de littérature.............................................................................14
III.3.2- But d’une revue de littérature......................................................................................15
III.3.3- Rédaction d’une revue de la littérature.......................................................................15
III.3.3.1-Synthétiser et évaluer l’information..........................................................................15
III.3.3.2-Identifier les idées fortes de la littérature...................................................................16
III.3.3.3-Identifier l’idée centrale de la revue de littérature.....................................................16
III.3.3.4-Organiser les idées principales de la revue de littérature...........................................16
III.3.3.5-Rédiger la revue de littérature....................................................................................17
III.4-PROBLEMATIQUE........................................................................................................17
III.5-LES QUESTIONS DE RECHERCHE............................................................................19
III.6-LES OBJECTIFS DE RECHERCHE..............................................................................20
III.6.1-L’objectif général..........................................................................................................20
III.6.2-Les objectifs opérationnels/spécifiques/secondaires....................................................20
III.7-LA FORMULATION D’HYPOTHESES.......................................................................22
III.8-LE MODELE D’ANALYSE...........................................................................................23

Chapitre IV- ELABORATION DU CADRE METHODOLOGIQUE.............................24

IV.1-METHODES D’ANALYSE............................................................................................24
IV.1.1- La méthode comparative..............................................................................................24
IV.1.2- La méthode historique..................................................................................................24
IV.1.3- La méthode dialectique ou la recherche des contradictions.........................................24
IV.1.4- La méthode fonctionnaliste..........................................................................................25
IV.1.5- La méthode structuraliste.............................................................................................25

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IV.2-DELIMITATION DU CHAMP DE L’ETUDE..............................................................25


IV.3-Les outils de collecte des données...................................................................................25
IV.3.1-La documentation.........................................................................................................25
IV.3.3-L’observation directe....................................................................................................26
IV.3.4-Entretien.......................................................................................................................26
IV.3.5-Entretien de groupe ou focus group..............................................................................27
IV.3.6-Histoire de vie ou récit de vie.......................................................................................27
IV.4- L’ECHANTILLONNAGE.............................................................................................27
IV.4.1-La population................................................................................................................27
IV.4.3-L’échantillon représentatif............................................................................................27
IV.4.4-Vocabulaire lié à l’échantillonnage..............................................................................27
IV.4.5-Techniques d'échantillonnage probabiliste (ou aléatoire)............................................28
IV.4.5.1-Echantillon aléatoire simple......................................................................................28
IV.4.5.2-Echantillon aléatoire stratifié.....................................................................................28
IV.4.5.3-Echantillon par grappes.............................................................................................29
IV.4.5.4-Echantillon systématique...........................................................................................29
IV.4.6-Techniques d'échantillonnage non probabiliste............................................................29
IV.4.6.1-Echantillon de commodité ou échantillon accidentel................................................29
IV.4.6.2-Echantillon par choix raisonné ou intentionnel.........................................................29
IV.4.6.3-L’échantillonnage par quotas.....................................................................................30
IV.4.6.4-L’échantillon en boule de neige ou par réseaux........................................................30
IV.4.7- Détermination de la taille d’un échantillon.................................................................30
IV.5 - DEPOUILLEMENT OU TRAITEMENT DES DONNEES........................................31
IV.6-DIFFICULTES RENCONTREES OU CONDITIONS SOCIALES DE
REALISATION DE LA RECHERCHE.................................................................................31

Chapitre V-PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS............................32

V.1- PRESENTATION DES RESULTATS............................................................................32


V.1.1-Présentation des résultats en recherche quantitative......................................................32
V.1.1.1-Les tris à plat...............................................................................................................32
V.1.1.2-Les tris croisés/tableaux croisés..................................................................................32
V.1.1.3-Les analyses multivariées...........................................................................................33
V.1.2-Présentation des résultats en recherche qualitative........................................................33
V.2-DISCUSSION DES RESULTATS...................................................................................33

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Cours de méthodologie de la recherche proposé par docteur KOUAKOU Isaac, INP-HB, DFR-LSH.

Chapitre VI-REDACTION DE L’INTRODUCTION, DE LA CONCLUSION ET


PREPARATION DE LA SOUTENANCE...........................................................................35

VI.1-L’INTRODUCTION.......................................................................................................35
VI.2-LA CONCLUSION.........................................................................................................35
VI.3-LA SOUTENANCE........................................................................................................35

Chapitre VII : APPENDICE.................................................................................................37

VII.1-LES CITATIONS...........................................................................................................37
VII.2-DIFFERENTES CATEGORIES DE CITATIONS.......................................................38
VII.3-REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE............................................................................40
VII.4-WEBOGRAPHIE...........................................................................................................41
VII.5-ANNEXES.....................................................................................................................41

CONCLUSION........................................................................................................................42
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE.....................................................................................43
TABLE DES MATIERES.......................................................................................................44

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