Vous êtes sur la page 1sur 29

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

SUPPORT DE COURS

MÉTHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE ET RÉDACTION
DE MÉMOIRE



LICENCE PROFESSIONNELLE

Ens_ign[nt

Dr Sylvain Boua AKREGBOU


Méthodologue-Consultant-Formateur
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

OBJECTIFS DU COURS :

Développer chez l’étudiant les compétences à la méthodologie de la recherche et à la


rédaction de mémoire.

Objectifs spécifiques

1- Avoir un esprit scientifique et une pensée critique

2- Identifier et énoncer un problème de recherche

3- Maîtriser la démarche scientifique allant du choix du sujet à la soutenance du mémoire


de Licence

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Le mémoire de licence professionnelle est une restitution écrite du travail de


l’étudiant à la fin de sa troisième année d’études supérieures. Permettant un jugement
des capacités professionnelles, il devra servir dans l’entreprise. Le mémoire démontre une
approche méthodique et synthétique des activités durant la période de stage en
entreprise. De ce fait, il met en exergue des solutions pertinentes répondant à une
problématique principale.

Elle se distingue donc du simple tâtonnement. Elle suit une démarche rigoureuse
pour trouver des réponses à des questions qui nécessitent des investigations dans le réel.
Elle tente de découvrir ce qui est caché, de mettre à nu ce qui ne se constate pas de
manière évidente. C’est une quête objective de connaissances sur des questions factuelles.
La rigueur scientifique est guidée par la notion d’objectivité, c’est-à-dire que le chercheur
ne traite que des faits.

Ce travail qui est essentiel en raison de ses enjeux scientifiques, sociaux,


économiques, politiques et prospectifs demande que l’on en étudie les fondamentaux et la
méthode.

1
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

PREMIÈRE PARTIE : MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE


.

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS

I. QU’EST-CE QU’UN MÉMOIRE ?

La notion de “mémoire ” renvoie à plusieurs réalités distinctes. Un mémoire peut


être le document élaboré par un avocat à l’intention d’un tribunal. Il désigne également un
rapport établi par une administration, sur un sujet donné, dans le cadre d’un processus de
décision. Le mémoire est un travail de recherche scientifique. Ce travail scientifique
intéresse particulièrement les « étudiants » des deux cycles du niveau supérieur et
universitaire, qui ont systématiquement des travaux à présenter dans le cadre de leur
cursus académique : Licence 3 pour le 1er cycle, Master pour le 2nd cycle.

Dans ce contexte, les yeux et la mémoire de l’intéressé sont requis plus que son
intelligence : voir (comment ça se fait) et appliquer (correctement ce qu’on a vu faire).
Car il est ici question de « directives » et non de « conseils ». Ce qui requiert de la part
de l’auteur une maîtrise de l’information, qu’il donne, la plus exacte et la plus complète
possible dans son domaine de recherche, d’une part, et une présentation des choses sans
la moindre erreur, d’autre part.

II. LA QUESTION DU FOND ET DE LA FORME

La recherche scientifique et la présentation du fruit de cette recherche se font


suivant des exigences strictes de fond et de forme.

- Le fond concerne la méthodologie qui circonscrit la manière d’aborder un objet de


recherche selon le point de vue adopté par le chercheur. Elle est particulière à chaque
discipline scientifique, ou à toute recherche qui se veut telle. La nature de l’objet de
recherche est pour beaucoup dans la mise en place de la méthode, car c’est elle qui impose
au chercheur d’adapter à lui l’ensemble de procédés ou de techniques pour l’aborder.

- La forme est l’art de présenter conformément aux conventions établies le résultat


obtenu, de le partager avec ses pairs ou avec le lecteur anonyme. Elle doit être uniforme,
car c’est un exercice essentiellement technique qui n’est pas propre à chaque discipline
scientifique, mais qui se fait suivant des écoles qui existent. Une certaine logique, doublée
du principe d’uniformité, y joue plus que l’intuition, doublée du principe de cohérence, qui
a une place prépondérante dans la conduite d’une recherche. La méthode se conçoit, et la
présentation s’apprend. L’une et l’autre s’appliquent.

2
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

III. LES TYPES DE MÉMOIRE

Il existe trois principaux types de mémoire :

- Le mémoire de compilation : L’étudiant choisit un thème d’étude, il rassemble


l’essentiel de la littérature qui traite de la question, il l’analyse et en fait une présentation
critique. Son effort consiste à montrer sa capacité de compréhension des travaux déjà
réalisés, sa perception des divers points de vue et son art d’exposer l’état du débat, le
cas échéant, en exprimant une position personnelle.

- Le mémoire professionnel ou analyse d’expériences : Ce type de mémoire permet de


valoriser une expérience acquise au sein d’une entreprise. Il aborde un sujet directement
lié à la fonction exercée ou lié à l’entreprise et à son secteur d’activité. Il est, en
particulier, fréquent dans le cadre des formations professionnelles supérieures, lorsque
les étudiants ont effectué des stages ou ont déjà exercé une activité professionnelle. Il
met l’accent sur la présentation d’une expérience, son analyse, souvent la comparaison
avec d’autres activités similaires.

- Le mémoire de recherche : Il aborde l’étude d’un thème neuf ou peu exploré. Il implique
une démarche d’observation substantielle, souvent une étude empirique. L’étudiant doit “
aller sur le terrain ”.

Ainsi quel que soit le type, le mémoire doit permettre à l’étudiant l’acquisition d’un
sens critique et d’un esprit de synthèse. Un mémoire doit revêtir un caractère
scientifique en ce sens qu’il doit reposer sur des fondements théoriques et une
méthodologie rigoureuse. Le mémoire constitue un travail de recherche approfondi
destiné à explorer une question, non encore traitée ou à systématiser l’étude d’un
problème qui n’a été jusqu’à présent que partielle. Il ne peut se contenter de décrire, il
doit impérativement comporter une analyse rigoureuse du sujet traité mais également
s’accompagner d’une réflexion et d’une appréciation critique de la question abordée.

IV. LES FONCTIONS DU MÉMOIRE

Le mémoire a pour fonction de décrire, d’expliquer, de comprendre, de contrôler,


de prédire des faits, des phénomènes, des conduites afin d’anticiper tout blocage ou
dysfonctionnement. Le travail de recherche est la construction d’un « objet scientifique».
Il permet à l’auteur de :
- Explorer un phénomène
- Résoudre un problème
- Questionner ou réfuter des résultats fournis dans des travaux antérieurs ou une thèse
- Expérimenter un nouveau procédé, une nouvelle solution, une nouvelle théorie
- Appliquer une pratique à un phénomène
- De décrire un phénomène
- Expliquer un phénomène

3
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

V. APPROCHE EPISTEMOLOGIQUE

L’épistémologie c’est « l’étude de la construction des connaissances valables ».


C’est l’étude de la manière dont les sciences peuvent produire des connaissances
particulières ayant une valeur « scientifique ». Nous touchons là la première
caractéristique du chercheur, qui le différencie d’autres experts ou professionnels : il
mène en permanence un travail de réflexion sur sa propre démarche (on appelle cela la
réflexivité) et peut à tout moment dire où il en est et quelle méthode il utilise.
L’épistémologie met en lumière les concepts, les théories, les méthodes et les types de
raisonnement ou la procédure. Elle explique la structure et l'évolution des sciences de
façon analytique et réflexive.

VI. LES CARACTERISTIQUES DES CONNAISSANCES À PRODUIRE

Chaque discipline, et même chaque laboratoire, chaque enseignant, peut avoir une
manière particulière d'exprimer ce que sont des connaissances "scientifiques", issues de
la recherche. Ces questions ont suscité des débats infinis depuis longtemps, tout au long
de l'histoire des sciences. Mais il y a un tronc commun que nous voudrions énoncer
maintenant autour de quatre éléments.
- Avoir un certain état d'esprit
- Partir des faits observables
- Viser des lois ou au moins des régularités ou des extensions
- Remettre en cause les acquis.

4
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

CHAPITRE II : LE SENS COMMUN ET LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

I. LE SENS COMMUN OU LA CONNAISANCE ORDINAIRE

Dans le monde moderne, la vie quotidienne fourmille d’informations. Lors d’une


activité sociale par exemple, il importe de connaître et de comprendre le milieu environnant
afin d’agir de manière convenable. On doit savoir ce qui s’y passe, saisir les causes sous-
jacentes de l’événement et connaître les attentes d’autrui. Tout ce savoir et toute cette
information forment habituellement ce qu’on nomme des convictions, des opinions et des
valeurs personnelles. Au fil des ans, on élargit ce savoir, on acquiert de l’expérience et on
se fie davantage à ses propres intuitions. Il peut alors être tout à fait bouleversant
d’apprendre que tout ce « savoir » est remis en question par la science ! Aux yeux des
chercheurs, toutes les façons socialement acceptables d’acquérir des connaissances dans
la vie quotidienne peuvent se révéler erronées.

Une large partie de cette information susceptible d’être erronée provient de la


famille, des enseignants et d’autres autorités morales. Il s’agit d’une information
traditionnelle : elle indique les façons de faire qui sont appropriées parce qu’elles ont
toujours été jugées telles. Toute remise en question ou critique de ce type d’information
est considérée comme blasphématoire ou profondément irrespectueuse. Dans le passé,
cette information était d’ailleurs presque toujours la seule qui existait. Il en est tout
autrement aujourd’hui avec l’abondance de chaînes de télévision et de radio, de journaux,
de revues et de livres. Dès l’entrée à l’école, les élèves s’aperçoivent que leurs enseignants
ont des idées qui diffèrent de celles de leurs parents et que leurs camarades de classe en
expriment d’autres tout aussi variées. Ils découvrent alors rapidement que différentes
personnes ou sources d’information proposent plusieurs idées au sujet de ce qui est réel,
approprié ou juste. Comment peut-on faire un choix parmi un ensemble d’idées si diverses,
voire opposées ?

On apprend généralement à bien déterminer les règles spécifiques qui s’appliquent


dans une situation particulière, et on adapte ensuite son comportement ou son attitude en
conséquence. En d’autres termes, on fait un usage pratique de l’information sociale pour
mieux s’adapter à la vie en société. On ne réfléchit pas très longtemps à la teneur même
de cette information et on se demande rarement si elle est logique et cohérente ou même
véritablement exacte. Quelles sont les caractéristiques de cette information sociale ?

Celle-ci repose d’abord et avant tout sur la foi et les traditions, ou encore sur des
méthodes empiriques figées. La foi renvoie ici au fait qu’une chose est jugée
irrévocablement vraie et qu’il est erroné de rejeter, de critiquer ou même de tenter
d’examiner et d’évaluer une croyance ou un acte. Les traditions désignent des prémisses
pratiques portant sur des façons de faire et de penser qui sont fondées sur des habitudes
sociales. Ces prémisses consolident l’expérience vécue, la structurent et lui donnent un
sens, peu importe que la réalité leur soit conforme ou non. Les préjugés représentent une

5
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

forme extrême de règles stéréotypées, en vertu desquelles sont formulées des


généralisations au sujet d’un organisme ou d’un groupe spécifique et sont définies les
relations qu’une personne ou une collectivité doit établir avec ce groupe. Lorsqu’une
personne ne correspond pas au cliché, elle constitue alors l’exception qui confirme la règle
plutôt que de susciter un réexamen du stéréotype.

Le monde d’aujourd’hui valorise l’information factuelle. On obtient en effet une


grande partie de cette information dans des médias comme la télévision, la radio, les
journaux et les revues ; chacun sait cependant que cette information n’est pas toujours
irréprochable. Ainsi, les nouvelles sont de plus en plus traitées comme un divertissement :
seuls les faits saillants du moment sont mentionnés et font rapidement place au sujet
suivant. Le téléspectateur doit donc déployer beaucoup d’efforts pour obtenir un portrait
cohérent et significatif d’un événement à partir d’un tel afflux d’éléments disparates.
Rares sont ceux qui disposent du temps ou des moyens nécessaires à cette fin ou qui
possèdent l’information essentielle pour y parvenir.

Internet s’est récemment ajouté aux sources d’information traditionnelles. Il s’agit


d’un moyen de communication qui relève à la fois des grands médias, du divertissement
populaire, du centre commercial et de la bibliothèque publique, le tout sous une forme le
rendant facilement accessible à partir de la maison. Et, bien sûr, les communications faites
au sein des groupes de discussion se limitent habituellement à l’expression d’opinions
personnelles. Contrairement aux bibliothèques publiques traditionnelles, Internet n’offre
pas les services professionnels de spécialistes de l’information, c’est-à-dire des
bibliothécaires, pour faciliter les recherches de l’utilisateur.

Une telle attitude à l’égard de l’information factuelle, c’est-à-dire accepter tel quel
le travail des experts, est également celle qu’on adopte envers les experts qu’on est amené
à rencontrer. On croit ce que disent notamment les médecins et les gérants de banque sans
poser trop de questions, sans contre-vérifier leurs affirmations ou obtenir une deuxième
opinion. Cette façon de procéder peut être qualifiée de recherche non scientifique. En quoi
diffère-t-elle de la recherche scientifique ?

II. LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE OU LA CONNAISANCE SAVANTE

C’est par ses objectifs et les moyens qu’elle utilise pour les atteindre que la science
se distingue de toutes les autres formes de savoir et de recherche. La foi, les traditions,
l’information factuelle quotidienne procurent des lignes directrices sociales et morales
favorisant la résolution de problèmes concrets immédiats. Pour sa part, la science vise
l’acquisition d’un savoir objectif, c’est-à-dire un savoir qui n’est pas lié à des problèmes
immédiats d’ordre pratique ou personnel, mais qui est démontrable par des faits
observables et mesurables.

6
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

Pour bien comprendre les moyens utilisés en science, il est essentiel d’en connaître
un peu l’histoire. La recherche scientifique est une entreprise assez récente dans l’histoire
de l’humanité. Les principes associés à la science, tels que la réalisation d’expériences et
de mesures précises et l’application des mathématiques à la description et à l’explication
des phénomènes, ont principalement été établis entre 1600 et 1800 en Europe occidentale.
Lorsque certaines personnes ont commencé à remettre en question des idées anciennes qui
contredisaient leurs propres observations, l’Église et d’autres autorités les ont rapide
ment condamnées en affirmant que leurs prétentions étaient fausses ou, pire encore,
blasphématoires. Les premiers scientifiques disposaient alors de deux solides moyens de
défense. D’abord, ils tentaient de persuader leurs détracteurs d’examiner tant les faits
que la façon utilisée pour les établir. Ainsi, plus les scientifiques expliquaient ouvertement
leurs résultats et les méthodes utilisées pour les obtenir, plus leurs affirmations étaient
susceptibles d’être jugées crédibles. Leur second moyen de défense consistait à présenter
leurs résultats d’une manière claire et logique. En utilisant des arguments logiques dans le
cadre de raisonnements rigoureux pour justifier les interprétations de leurs découvertes,
les scientifiques rendaient plus difficile le maintien des objections morales et religieuses
traditionnelles à leur encontre. Le recours à la logique leur servait tant à étayer les
explications de leurs observations qu’à critiquer ceux qui rejetaient leurs raisonnements.
Ces deux moyens de remettre en question des idées reçues ont rapidement constitué un
élément fondamental de la méthode scientifique.

Un autre élément essentiel de cette méthode réside dans l’importance accordée à


l’observation. En outre, toute recherche scientifique n’est acceptable que si elle s’appuie
sur un raisonnement logique, suit une procédure explicite et se prête à une vérification
effectuée par d’autres personnes, au point même d’être répétée par d’autres chercheurs.

Par-dessus tout, une démarche ne peut être qualifiée de scientifique que si elle
s’accompagne d’une recherche empirique systématique. On entend ici par « systématique»
le fait d’utiliser, de manière précise et rigoureuse, des procédés spécifiquement mis au
point pour réunir l’information pertinente. L’objectif de la recherche empirique
systématique consiste à explorer, décrire, expliquer et prédire certains phénomènes afin
d’améliorer la compréhension globale de la réalité. Par contraste, la recherche non
scientifique vise plutôt à rassembler rapidement l’information la plus accessible et la plus
pratique, souvent au hasard, afin de résoudre un problème immédiat. La personne qui
adopte une démarche empirique ne présume pas qu’elle connaît déjà les réponses aux
questions posées et n’oriente pas sa recherche en fonction de ses convictions morales ou
de quelconques prémisses culturelles traditionnelles qui influencent d’autres aspects de sa
vie. Au contraire, elle doit les laisser de côté, faire preuve d’ouverture d’esprit et agir
conformément aux prémisses spécifiques de la recherche scientifique.

La recherche est la condition première du savoir. Car, la recherche crée,


entretient et développe le savoir. C’est une activité heuristique et complexe qui se décline
en trois objectifs distincts :

7
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

- La recherche est questionnement : À partir d’un ensemble de questions, des hypothèses


sont formulées en vue de développer des théories et de conceptualiser davantage sur le
terrain, une mine de données. La confrontation des théories aux données permet de
confirmer ou d’infirmer les hypothèses. Ce type de recherche est conduit dans les
mémoires théoriques.

- La recherche est découverte : Lorsque le terrain est relativement inconnu ou vierge,


la recherche est effectuée pour découvrir les « choses cachées ». Les données sont
collectées, organisées, classifiées pour donner à voir la « chose révélée ». On appelle
recherche monographique. Une monographie est la description et l’analyse d’un lieu, d’un
système, d’un groupe. Ce type de recherche est l’apanage des mémoires monographiques.

- La recherche est réponse à un problème : C’est ce qu’on appelle la recherche


opérationnelle. Elle est beaucoup développée par les ingénieurs. Il s’agit d’apporter des
solutions idoines à des problèmes posés à partir des hypothèses formulées. Les concepts
et théories sont mobilisés pour valider les hypothèses sur le terrain. Ce type de recherche
conduit aux mémoires opérationnels ou utilitaristes.

III. LES RÈGLES DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Les règles spécifiques de la recherche en sciences humaines s’appuient sur les


quatre grands principes de base que respectent les chercheurs dans toutes les disciplines
scientifiques :

1. Les chercheurs doivent faire preuve d’objectivité dans leurs travaux. Ainsi, quellesque
soient leurs opinions personnelles, ils sont tenus d’employer les méthodes appropriées pour
la collecte et l’interprétation des données pertinentes ; ils doivent en outre présenter
honnêtement leurs résultats, même si ces derniers sont contraires à leurs convictions et
à leurs valeurs personnelles.

2. Les chercheurs doivent procéder à la vérification empirique de leurs hypothèses. Puisque


les connaissances scientifiques reposent sur l’observation du monde réel, toute hypothèse
scientifique doit être validée par des observations démontrant que les théories des
chercheurs correspondent aux faits établis. Les chercheurs ne s’appuient pas sur
l’expérience personnelle, l’intuition, l’autorité ou la tradition pour formuler des réponses à
leurs questions.

3. Par conséquent, la recherche scientifique vise à étoffer les résultats déjà obtenus en
enrichissant les connaissances scientifiques établies. La recherche constitue une
démarche coopérative ou collective, c’est-à-dire qu’elle se fonde sur la recherche
antérieure et prépare le terrain pour la recherche future.

8
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

4. Enfin, les chercheurs ne peuvent ajouter leurs contributions que s’ils communiquent leurs
résultats d’une manière claire, honnête et suffisamment détaillée pour que d’autres
chercheurs puissent pleinement comprendre le déroulement de la recherche effectuée et
l’interprétation des données. La logique et les méthodes de recherche doivent être
transparentes, et non obscures.

Ces principes de base renvoient tous à la notion de scepticisme, élément essentiel


qui amène les chercheurs à rejeter toute affirmation qui ne peut être démontrée ou qui
ne s’appuie pas sur des données empiriques ayant été établies conformément aux méthodes
de recherche acceptées.

IV. LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE SCIENTIFIQUE

La recherche impose l’utilisation d’une démarche scientifique qui doit être


accomplie selon cinq grandes étapes :

- Premièrement, on définit un problème ou une question de recherche qui soit utile et


important, et qui puisse être approfondi.

- Deuxièmement, on décide de la méthode qu’on entend utiliser pour effectuer la recherche


et on élabore une technique de collecte de données.

- Troisièmement, on procède à la collecte de données auprès de la population ou de


l’échantillon conformément à la méthode et à la technique retenues.

- Quatrièmement, on analyse les données recueillies.

- Cinquièmement, on communique tous les résultats de la recherche.

9
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

CHAP III : COMMENT CHOISIR SON SUJET ET SON DIRECTEUR DE MÉMOIRE ?

I. DU CHOIX DU THÈME AU SUJET

Le chercheur ou l’étudiant doit savoir sur quoi il va travailler. Toutefois il ne suffit


pas seulement de savoir sur quoi l’on doit travailler, il faut surtout, pour bien choisir son
sujet, tenir compte de sa propre situation et de l’opportunité du sujet à étudier.

Le choix du sujet du mémoire commence par celui du Thème de la recherche, opéré


par l’étudiant lui-même. Ce dernier doit ensuite décliner, autour de ce thème, un certain
nombre d’orientation dont l’une constituera l’ossature du sujet du mémoire. Le sujet est
d’autant plus important que c’est autour de lui que va se construire le mémoire.
Dans la pratique, cela consiste à passer progressivement d'un thème de caractère assez
général qui vous intéresse à un véritable sujet donnant naissance à une problématique
c'est‐à‐dire à une perspective opérationnelle de recherche dans un domaine délimité. La
réalisation d’un mémoire est assimilée à la gestion d’un projet, c’est à dire à l’organisation
de tâches dans le temps.

Sa détermination définitive dépend de plusieurs facteurs :


- Le domaine et la spécialité dans lesquels est inscrit l’étudiant ;
- Son originalité au sens stricto sensu ;
- Y a-t-il un spécialiste en la matière ?
- Sa pertinence du point de vue scientifique ;
- Les méthodes d’analyse qu’il impose sont-elles maitrisées par l’étudiant ?
- Y a-t-il des ouvrages sur le sujet ?
- La faisabilité de la recherche sur le sujet.

Lorsque le sujet est arrêté, il faut opérer une première délimitation du sujet dans
le temps, dans l’espace et du point de vue matériel (grandes questions, grands thèmes
auxquels le sujet se rattache). Une telle délimitation a pour objet de fixer le cadre de la
recherche et de l’étude. Cela implique de dépouiller systématiquement les ouvrages dans
les bibliothèques entrant dans le champ de son sujet mais aussi d’effectuer des
recherches documentaires via Internet sur les banques de données qui y sont accessibles
à consulter, de faire un premier point de revues utilisables, éventuellement des travaux
universitaires réalisés sur le thème‐sujet mais non publiés (rapports, mémoires, thèses)...
et d’évaluer les manques à combler.

À la fin de cette première phase, on doit aboutir à une conception opérationnelle


d'un sujet précis, des possibilités de le traiter, et de la manière dont il sera abordé. Mais
en définitive, le choix du sujet, mieux, de sa formulation définitive est fait en accord avec
le Directeur du Mémoire.

10
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

II. LE CHOIX DU DIRECTEUR DE MÉMOIRE

Le choix de sa directrice ou de son directeur de mémoire est important par


l’expertise et le soutien qu’elle ou qu’il peut vous apporter. Le directeur, est choisi en
raison de ses compétences par rapport au sujet qu’on veut étudier. Il devra être le
spécialiste le plus indiqué en la matière pour aider à conduire à bon port la recherche à
entreprendre. On peut, secondairement tenir compte de sa disponibilité et de son
expérience en la matière. Il faut toutefois retenir que le directeur de recherche n’est
pas un auteur du travail, il n’est pas disponible en permanence, ni par sa présence, ni par
son intérêt, il n’a pas pour rôle de tout vérifier.

La directrice ou le directeur n’est là que pour vous diriger, vous épauler et non pour
faire le travail à votre place. Son rôle est de vous orienter, vous guider, répondre aux
questions multiples et diverses qui se posent à vous, vous conseiller et évaluer vos travaux.
Il est le seul habilité à autoriser la soutenance de votre mémoire.

III. LA JUSTIFICATION ET LES INTÉRÊTS DU SUJET

On ne choisit pas un sujet au hasard. Certains critères sont à respecter lors du


choix du sujet. Entre autres, le chercheur doit savoir donner les raisons qui l’ont poussé
à choisir ce sujet et non un autre. Il s’agit pour l’étudiant d’éclairer le lecteur sur les
raisons, c’est-à-dire les facteurs rationnels qui justifient le choix du sujet. Ces facteurs
peuvent être d’ordre économique, scientifique, politique… La justification du sujet est à
distinguer des motivations qui, elles, sont personnelles, oscillent entre le rationnel et
l’extra-rationnel et ne sont soumises à aucune validité.

Vous démontrez l’importance de la question du point de vue de la connaissance du


domaine étudié. C’est cela, la pertinence scientifique : l’importance de la réponse que
vous cherchez dans la construction de la connaissance. La pertinence scientifique serait
démontrée si on montrait que son étude pourrait nous permettre de mieux comprendre
tel autre aspect du phénomène étudié.

Quant à la notion de pertinence sociale, c’est la réponse à la question : en quoi votre


question est intéressante du point de vue social ou politique ?

EXERCICE D’APPLICATION :

11
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

CHAPITRE IV : COMMENT FAIRE UNE REVUE DE LA LITTÉRATURE ?

I. L’IMPORTANCE D’UNE REVUE DE LA LITTÉRATURE

Le sujet étant choisi, l’étudiant, avant de commencer à recueillir le matériel


indispensable à son travail, est convié à avoir une information suffisante sur l’état actuel
de la recherche dans le domaine et sur le sujet choisi.

La revue de la littérature consiste à faire la recension des écrits, c’est-à-dire à


faire le bilan critique de ce qui a été produit dans le domaine de recherche concerné. C’est
une recension critique des écrits sur le thème retenu en rapport avec le sujet. C’est une
présentation synthétique des connaissances relatives au sujet traité. Elle permet de
délimiter le sujet et d’affiner la problématique. Elle expose un cadre théorique pertinent
convaincant pour le sujet retenu. La revue de la littérature permet de :
- Avoir une vue plus large sur le sujet et d’approfondir les informations que l’on a déjà à
ce propos.
- Mieux choisir les documents à consulter, de bien les comprendre et les interpréter.
- Savoir si le thème a déjà été traité par d’autres et sous quel aspect. Il s’agit d’avoir une
information, élémentaire soit-elle, sur ce que les autres ont dit et écrit sur le même objet
d’étude.

Pour faire une bonne revue de la littérature, il faut se documenter, lire des écrits
scientifiques, consulter la bibliographie des autres écrits, etc.

II. LES SOURCES DE DOCUMENTATION

2.1. Les principes de sélection des documents

Une fois ces orientations précisées, il faut sélectionner les ouvrages qui se
réfèrent au thème de l’étude et à la question de recherche ou qui portent sur des
problématiques liées à la question de recherche. Pour effectuer ces lectures, il faut
observer quelques principes:

1. Partir toujours de la question de recherche

2. S’orienter vers les ouvrages de synthèses ou les articles ne comportant que


quelques dizaines de pages

3. Rechercher des documents qui présentent surtout des analyses et non uniquement
des statistiques

4. Recueillir des textes qui donnent des approches diversifiées du problème que l’on veut
étudier

12
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

5. Se donner une grille de lecture. La grille de lecture est une construction qui permet
de dégager d’une part les thèmes majeurs identifiés chez les auteurs et d’autres parts
elle permet de relier ces thèmes aux différentes dimensions de la question de
recherche et à son contenu global.

2.2. Les différents types de documents

Il existe plusieurs types de documents pour mener sa recherche et construire sa revue


de la littérature.

2.2.1. Les documents écrits


Ces documents comprennent :
- les ouvrages généraux ;
- les ouvrages spécialisés ;
- les articles de journaux et de revues ;
- les mémoires et thèses ;

2.2.2. Les documents iconographiques


Ils comprennent :
- Courbes, graphiques, diagrammes, schémas, idéogrammes, pictogrammes ;
- Dessins, tableaux, gravures ;
- Cartes géographiques, cartes routières, …

2.2.3. Les documents sonores et audiovisuels


Ils comprennent :
- Disques, cassettes sonores et audiovisuelles
- Films, cédérom,…

2.2.4. Les documents électroniques :


Ils comprennent :
- Les ouvrages numériques via Internet,
- Les encyclopédies multimédias

NB : La revue de la littérature n’est nullement ni un catalogue ni une bibliographie. Il


s’agit d’une véritable analyse des sources disponibles dont le classement par rubrique est
fonction de la richesse de la documentation recueillie.

13
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

CHAPITRE V : COMMENT FORMULER LA PROBLÉMATIQUE, LES OBJECTIFS ET


LES HYPOTHÈSES DE SA RECHERCHE ?

La recherche naît toujours de l’existence d’un problème à résoudre, à clarifier.


Présenter la problématique d’une recherche, c’est réellement répondre à la question : en
quoi a-ton besoin d’effectuer cette recherche et de connaître ses résultats ?

I. LA FORMULATION DE LA PROBLÉMATIQUE

Le terme « problématique » signifie « qui pose problème » ou « qui pose un


problème». La problématique est la présentation d’un problème sous différents aspects.
Elle commence en général par le point de la situation ou par un constat général sur l’objet
de la recherche. Dans un Travail d'Étude et de Recherche, la problématique est la question
à laquelle l’étudiant va tâcher de répondre. La question doit être pertinente,
vraisemblable, précise, concise et permettre de découvrir ou d'expliquer l'objet de
recherche. Une problématique mal posée est un hors sujet. C'est le questionnement
méthodique qui apparaît lorsqu'il y a absence d'explication d'un fait, d'une situation ou
d'un contexte.

Problématiser, c’est l’art de poser les questions pertinentes. La problématique,


c’est une question à laquelle la réflexion apporte une réponse. Il implique donc un travail
de reformulation sous forme d’une ou plusieurs questions articulées et une stratégie
argumentative permettant de répondre de manière cohérente à l’ensemble de ces
questions.

Poser un problème permet de développer sa réflexion, son sens critique, et ainsi


de pouvoir répondre plus facilement à des problèmes divers. La problématique permet au
chercheur de bien préciser sa pensée, de mieux définir son sujet ainsi que sa
préoccupation. Elle permet aussi de développer un raisonnement personnel au travers
d’une question. Il existe des problématiques dans tous les domaines.

Aussi la formulation de la problématique se fait en deux étapes : l’identification du


problème et les questions de recherche. Au total, il revient à l’étudiant de formuler
clairement le problème, de déterminer les éléments constitutifs du sujet qui lui
apparaissent anormaux et de poser des questions suscitées par le caractère du problème.

NB : La problématique n’est donc pas une succession de questions. Elle relève de


l’identification d’un dysfonctionnement qui se décline en interrogations.

EXERCICE D’APPLICATION :

14
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

II. LES OBJECTIFS DE RECHERCHE

Un objectif de recherche est la contribution que les chercheurs espèrent apporter


à un champ de recherche en validant ou en invalidant une hypothèse. La formulation des
objectifs se décompose en objectif général et en objectifs spécifiques ou objectifs
opératoires.
1.1- L’objectif général
L’objectif général indique le but recherché, l’intention globale visée par la
recherche. Cet objectif s’appelle également objectif stratégique. L’objectif général
concerne la contribution que les chercheurs espèrent apporter en étudiant un problème
donné. Ensuite, on concrétise l’objectif général en quelques objectifs opérationnels, c’est-
à-dire qui décrivent des opérations concrètes à mener afin de réaliser le projet de
recherche.
1.2- Les objectifs spécifiques et opérationnels
Les objectifs opérationnels concernent les activités que les chercheurs comptent
mener en vue d’atteindre l’objectif général. Ce sont des objectifs qui décrivent le travail
pratique qui sera accompli.

EXERCICE D’APPLICATION :

III. LES HYPOTHÈSES DE RECHERCHE

Une hypothèse de recherche est la réponse présumée à la question qui oriente une
recherche. C'est une supposition qui est faite en réponse à une question de recherche.
Formulée correctement, chaque hypothèse correspond à une question de la problématique,
mieux, elle est sujette à démonstration. L’hypothèse demande à être confirmée, à être
infirmée ou nuancée par la confrontation aux faits. Elle n’est confirmée que dans la mesure
où aucune des données recueillies ne l’invalide.
Tout comme les objectifs, il y a une hypothèse principale et des hypothèses
secondaires. Celles-ci précisent et appuient la principale dans une logique imposée par la
problématique présentée.

2.1- L’hypothèse principale


C’est une hypothèse à forte dose d’informations. Il s’agit d’un canevas général dont
la vérification immédiate passe par la définition de variables plus précises d’où la
décomposition de l’hypothèse principale en hypothèses secondaires.

2.2- Les hypothèses secondaires


Elles sont moins générales. On dit qu’elles sont spécifiques et s’articulent autour de
l’hypothèse principale avec des variables suffisamment définies.

EXERCICE D’APPLICATION :

15
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

CHAPITRE VI : COMMENT PRÉSENTER SA MÉTHODE DE RECHERCHE ?

Se pose enfin la question de la méthode. Il s’agit de la démarche concrète qui est


mise en œuvre afin de rassembler puis d’analyser le matériau empirique sur lequel se base
le mémoire. Bien évident, le choix de la démarche est étroitement lié à celui du cadre
théorique et de l’hypothèse.

Le cadre méthodologique est le cadre pratique de la recherche. C’est le lieu de


confrontation des hypothèses de recherche. Il s’agit de cerner le terrain et les méthodes
adéquates. On distingue le cadre de l’étude et les méthodes de collecte des données.

I. LE CADRE D’ÉTUDE

Il s’agit de décrire de façon précise le lieu d’enquête et la population d’étude.

1.1- Le Milieu ou Terrain d’étude

C’est l’espace et le lieu où l’étude doit se dérouler. Ce dernier ne serait rien d’autre
que l’espace en quelque sorte substantialisé de leur recherche : réalité physique, humaine,
sociale et matérielle aussi bien que symbolique, au sein de laquelle les chercheurs se
livrent à leurs observations, mènent leurs expériences, formulent leurs hypothèses de
travail, bâtissent, testent et appliquent leurs méthodes. Ainsi le terrain rassemblerait les
éléments concrets de toute recherche.

1.2- La population d’étude

La population est l’ensemble des éléments possédant les informations désirées pour
répondre aux objectifs de l’étude. Ces éléments peuvent être simples (une personne
interrogée sur ses opinions, ses désirs, ses comportements,…) ou composés (une
entreprise interrogée sur ses pratiques, son fonctionnement, sa politique,…). C’est une
collection d’individus (humains ou non), c’est-à-dire un ensemble d’unités élémentaires (une
personne, un groupe, une ville, un pays) qui partage des caractéristiques communes
précises par un ensemble de critères. Les critères peuvent concerner par exemple
l’étendue de l’âge, le sexe, la profession, la nationalité, le revenu, le lieu de résidences, la
situation matrimoniale, …

Cependant il faut souligner que, dans une recherche, il n’est pas toujours possible
d’étudier toute la population pour bien la connaître. C’est pourquoi, l’on travaille sur une
fraction de l’ensemble pour procéder à des généralisations. L'échantillonnage permet au
chercheur de tirer des conclusions au sujet d'un tout, en n’en examinant qu’une partie.
Échantillonner, consiste donc à choisir une partie pour représenter le tout. L’échantillon
doit être représentatif de la cible globale. Il doit être choisi de telle sorte qu’il

16
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

représente les caractéristiques de cette population de référence (population-mère). On


parle d’échantillon représentatif lorsqu’il est question de recueillir une image globalement
conforme à celle qui serait obtenue en interrogeant l’ensemble de la population.
L’échantillon représentatif est en quelque sorte une réplique en miniature de la population
cible avec ses caractéristiques. Il existe deux grandes méthodes d’échantillonnage : la
technique d’échantillonnage probabiliste et la technique non probabiliste.

II. LES INSTRUMENTS OU TECHNIQUES DE RECUEIL DES DONNÉES

Le terrain est une source de données. Une donnée est un élément de l’observation
empirique porteuse d’informations pertinentes. On a principalement deux types de
collecte de données : l’enquête par questionnaire et l’entretien.

L’enquête par questionnaire consiste à mettre en place un ensemble de questions


fermées. Elle permet un traitement statistique des données. L’élaboration d’un
questionnaire est fondée sur la stratégie de l’information c’est-à- dire les informateurs.

L’entretien, lui, constitue un ensemble de questions ouvertes ou semi ouvertes. Il


favorise un traitement statistique des données ou une analyse de contenu.

Après la collecte des informations, il importe de les classer, de les traiter et de les
analyser.

17
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

DEUXIÈME PARTIE : LA RÉDACTION DE MÉMOIRE

Deux aspects généraux composent l’élaboration d’un Mémoire : le fond et la forme.


Le fond, c’est le travail lui-même, c’est-à-dire son contenu, sa valeur informationnelle.
Quant à la forme, qui fait l’objet du présent chapitre, est la présentation du travail. Elle
constitue un élément essentiel pour la lecture et la compréhension de votre travail.

CHAPITRE VII : LES PRINCIPAUX ÉLÉMENTS D’UN MÉMOIRE

I. L’INTRODUCTION

L’introduction est essentielle car elle représente le premier contact avec le


lecteur. Elle doit donc l’accrocher et susciter son intérêt. L’introduction comporte une
seule partie et se structure en entonnoir : elle doit guider progressivement le lecteur
vers le fond du sujet. Elle part du général au particulier. Elle doit être rédigée en
connaissance de cause, lorsque l’étudiant connaît tous les éléments-clés du mémoire.

II. LE DÉVELOPPEMENT

Il s'agit du développement du sujet de recherche proprement dit. L'on y retrouve


plusieurs parties dont notamment :
- la justification du choix et les intérêts du sujet
- la revue de la littérature
- la problématique
- les objectifs et les hypothèses de recherche
- les méthodes pour vérifier les hypothèses et atteindre les objectifs de l’étude
- la présentation des résultats
- etc.

III. LA CONCLUSION

La conclusion est aussi importante que l’introduction. Elle donne la dernière


impression au lecteur du mémoire, « la poignée de main d’adieu » qui donne de l’étudiant
une image finale qui influencera "fortement" le jury dans son évaluation. C’est pour cette
raison que la plus grande attention doit être réservée à l’élaboration de la conclusion, tant
dans sa forme que dans son fond. En aucun cas, elle ne devra laisser le lecteur sur une
impression d’inachevé !

18
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

CHAPITRE VIII : L’APPAREIL DE RÉFÉRENCE

Il comprend l’ensemble des éléments du travail auxquels le lecteur peut se référer soit
au cours de lecture, soit après. Il est constitué de la bibliographie, de l’annexe et des
tables.

I. LA BIBLIOGRAPHIE

Une bibliographie est une liste d'ouvrages ou d'autres documents, notamment


d'articles, ayant des caractéristiques communes. Elle se positionne après la conclusion
générale et indique tous les ouvrages consultés par le chercheur dans le cadre de ses
recherches. Les références y sont classées par ordre alphabétique d'auteur. Les ouvrages
d'un même auteur sont classés par ordre chronologique, et les œuvres parues la même
année, par ordre alphabétique de titre.

Important : La bibliographie est importante voire primordiale. Un document sans


bibliographie est assimilé à un vol intellectuel. De plus si vous ne vous appuyez pas sur des
connaissances publiées donc en principe vérifiées vous êtes attaquable sur le fait que l’on
peut vous demander vos sources sur ce que vous avancez. Ne pas mentionner ses sources
relève tout simplement de la malhonnêteté intellectuelle et du plagiat.

1.1. La notation bibliographique

Il existe plusieurs normes pour rédiger et présenter une référence dans une
bibliographie. Mais la norme APA (American Psychological Association) est de plus en
plus utilisée dans les travaux scientifiques (Mémoires, thèses, articles).

 DANS LE TEXTE DE VOTRE TRAVAIL (appel à citation)


Inscrire le nom du (des) auteur(s) suivi de la date de publication, et éventuellement de
la (les) page(s). EX : (N’da, 2017, p.13)

 À LA FIN DE VOTRE TRAVAIL (bibliographie)


Classez les références bibliographiques par ordre alphabétique du nom d’auteur. Si
plusieurs références ont le même auteur, classez-les chronologiquement.

 PRÉSENTER SES RÉFÉRENCES


Le titre du document est en italique. S’il y a plus de trois auteurs (3), on ne cite que le
nom du premier auteur, suivi de « et al. ». EX : (Koné et al. (2014)

Indiquez (dir.) ou (collab.) après l’auteur s’il s’agit d’une direction d’ouvrage ou d’une
collaboration.

La notation bibliographique diffère selon la nature du document :

19
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

 Pour un LIVRE
Nom, P. des auteurs (année). Titre du livre (N° éd., vol. X). Lieu de publication : Nom de
l’éditeur.

Nom de l’auteur avec la première lettre en majuscule + virgule + Initiales du prénom en majuscule
+ point + Année de publication entre parenthèses + point + Titre du document en italique
minuscule + Numéro d’édition sous forme abrégée entre parenthèses + point + Lieu d’édition +
: + Nom de l’éditeur + point

S’il y a plusieurs auteurs, chaque auteur sera séparé par une virgule et un & sera ajouté
entre l’avant-dernier et le dernier auteur.

EX: Marzano, M. (2016). La philosophie du corps (2ème éd.). Paris : Presses Universitaires de France.

 Pour un CHAPITRE DE LIVRE ou CONTRIBUTION


Nom, P. des auteurs (année). Titre du chapitre. In (dir.), Titre du livre (N° éd., vol. X,
pages). Lieu de publication : Nom de l’éditeur.

Nom de l’auteur avec la première lettre en majuscule + virgule + Initiales du prénom en majuscule
+ point + Année de publication entre parenthèses + point + Titre du chapitre + point + In
(dir.)+ virgule + Titre du livre en italique minuscule + Numéro d’édition sous forme abrégée et
pages entre parenthèses + point + Lieu d’édition + : + Nom de l’éditeur + point

EX: Ory, P. (2011). Le corps ordinaire. In Vigarello, G. (dir.), Histoire du corps. Les mutations du regard. Le
XXème siècle (pp. 129-158). Paris : Éditions du Seuil.

 Pour un ARTICLE SCIENTIFIQUE


Nom, P. des auteurs (année). Titre de l’article. Titre de la revue, volume (Numéro),
pagination.

Nom de l’auteur avec la première lettre en majuscule + virgule + Initiales du prénom en majuscule
+ point + Année de publication entre parenthèses + point + Titre de l’article. Titre de la revue
en italique minuscule + virgule + volume + numéro entre parenthèses + virgule + pagination +
point

EX: Colloud, F. (2015). Modélisation du mouvement humain par des méthodes numériques d’optimisation.
Movement & Sport Sciences, 4(90), 199-213.

 Pour un ARTICLE DE PÉRIODIQUE


Nom, P. des auteurs (Date de parution). Titre de l’article. Nom du périodique, Numéro,
pages de l’article.

Nom de l’auteur avec la première lettre en majuscule + virgule + Initiales du prénom en majuscule
+ point + Date de parution entre parenthèses + point + Titre de l’article. Nom du périodique en
italique minuscule + virgule + numéro + virgule + pages de l’article + point

EX: Danho, P. (21 août 2020). Cité olympique du stade d’Ebimpé. Fraternité Matin, n°16697, p 8.

20
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

 Pour un MÉMOIRE ou une THÈSE


Nom, P. des auteurs (année). Titre (Type de diplôme). Nom de l’école, Ville.

Nom de l’auteur avec la première lettre en majuscule + virgule + Initiales du prénom en majuscule
+ point + Année de publication entre parenthèses + point + Titre en italique minuscule + type de
diplôme entre parenthèses + point + Nom de l’université ou de l’école + virgule +nom de la ville où
se situe l’école + point

EX: Maire, H. (2016). De l’embarras à l’attention portée à soi (Thèse de doctorat). Université de Lorraine,
Nancy.

 Pour un SITE ou une PAGE WEB

Nom, P. des auteurs ou de l’organisme (année de publication). Titre du document. Consulté


(année, jour, mois) à l’adresse URL.

Nom de l’auteur avec la première lettre en majuscule + virgule + Initiales du prénom en majuscule
ou de l’organisme + point + Année de publication entre parenthèses + point + Titre du document en
italique minuscule + point + Consulté (date) entre parenthèses + Adresse URL + point

EX: Debret, J.M.M. (2018). Comment citer un site web avec APA ? Consulté le 22 août 2020 à l’adresse
https://www.scribbr.fr/normes-apa/exemple-site-internet/

1.2. Notes, renvois et références bibliographiques

La référence bibliographique est la description des principaux caractères d’un


document qui permettent au lecteur de le situer ou de le rechercher s’il le désire. Elle
concerne :
- soit la référence d’une citation incluse dans le texte ;
- soit la référence à un document venant à l’appui d’une partie du texte.
Les notes sont utilisées pour apporter diverses précisions utiles à la bonne
compréhension du texte.

Dans le corps du texte, la première fois que l'on cite une source, il faut préciser la
référence complète. Lorsqu’il y a des références successives au même document ou à la
même partie du document, on remplace la référence complète de l’ouvrage décrit dans la
note précédant immédiatement par idem ou id.
- S’il s’agit de la même page, on écrit ibidem ou ibid. Elle remplace la référence complète
de l'ouvrage qui vient d'en être faite ;
- Si la référence précédente est éloignée de quelques pages et s’il y a d’autres citations
d’ouvrages, on utilise op. cit.
- s’il s’agit d’un article de périodique, on utilise loc. cit.

Contrairement à la bibliographie, on note dans les références bibliographiques qui se


mettent en note de bas de page les différences suivantes :
- le prénom de l’auteur précède son nom;
21
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

- la page de l'ouvrage auquel on se réfère doit être mentionnée.

II. LES ANNEXES

Les annexes contiennent tous les textes, notes, documents, tableaux de chiffres,
figures, etc. dont la présence dans le texte n’est pas indispensable. Mais il ne doit y avoir
que les informations pertinentes, ciblées et nécessaires à la compréhension du travail. Les
annexes sont une rubrique importante du mémoire, un outil complémentaire mis à la
disposition du lecteur. Elles font l’objet d’une pagination à part et doivent être
numérotées en chiffres romains en majuscule (I, II, III, IV,…).

III. LES TABLES


Elles comprennent en général la tables des matières, la tables des illustrations et
la tables des sigles et abréviations.

3.1. La table des matières


La table des matières présente dans l'ordre, les titres de parties, des chapitres
et des divisions du texte. Elle reprend, accompagnés de leur pagination, les noms complets
de division et les titres correspondants. On inscrit, à droite des titres et sous-titres, les
numéros des pages sur lesquelles ils apparaissent, on peut lier les deux par une série de
points. Elle se met à la fin du mémoire. Il est fortement suggéré, dans le but de faciliter
les références au texte, d'utiliser la notation pseudo décimale (2.1, 2.1.2, etc...) plutôt
qu'une combinaison de lettres et de chiffres.

3.2. La table des illustrations


Lorsque le mémoire comporte des illustrations, une liste est dressée pour chaque
type: graphiques, les tableaux, les figures, les diagrammes, les cartes, etc sur une page
distincte et titrée
L'ordre de présentation est le suivant :
- liste des tableaux, graphiques, diagrammes;
- liste des figures (schémas ou photographies);
- liste des cartes (dessins);
Pour chacune des tables, l’auteur donne la liste des illustrations concernées dans l’ordre
où elles apparaissent dans le texte en reprenant leur numéro d’ordre, leur légende et le
numéro de la page.

3.3. La table des sigles et abréviations


Sigles et abréviations doivent être définis lorsqu’ils apparaissent pour la première
fois dans le texte. Il est préférable de fournir la signification des divers assemblages de
lettres afin de permettre au lecteur d'en connaître la signification.
Les abréviations, sigles et acronymes sont présentés sur des listes par ordre alphabétique
avec les définitions qui y sont associées. Ils doivent être énumérés et définis dans un
lexique placé généralement avant le corps de texte.

22
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

CHAPITRE IX : PRÉSENTATION D’UN MÉMOIRE

I. LES LIMINAIRES OU PAGES DE DÉPART

Ce sont les pages qui précèdent le texte principal du mémoire. Ces pages doivent
respecter l’ordre suivant :

1.1. La page de couverture

La couverture constitue la porte d’entrée de votre mémoire. Elle comporte une série
d’informations capitales qui situe nécessairement le lecteur sur :
- Le thème de recherche qui est le sujet de réflexion devant faire l’objet d’étude,
- Le contexte qui prend en compte la nature du document (ex : Mémoire de fin de cycle)
et le domaine de spécialisation de l’élève (ex : Ingénieur Marketing, Ingénieur
Informatique, Ingénieur Commercial, Master en communication, Master en Finance,
etc.).
- Le statut des acteurs impliqués dans cette recherche qui peuvent être : l’organisme
demandeur (Ministère, école), l’encadreur du travail de recherche, l’impétrant.

Doivent apparaître donc sur cette page les éléments suivants :


- le nom de l'université ou de l’école ;
- le titre de l'ouvrage (Rapport, mémoire, thèse) ;
- le nom complet de l'auteur tel qu'il apparaîtra sur le diplôme ;
- le mois et l'année du dépôt final.

EXEMPLE DE PAGES DE COUVERTURE

1. Avant la soutenance

2. Après la soutenance

23
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Logo de l’entreprise
(si possible)

MÉMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE EN (spécialité)


Option …………………………………………………

SUJET DU MÉMOIRE

Présenté par : Nom et prénoms de l’impétrant (e)

Sous la direction de : Nom et Prénoms du Directeur de


mémoire

Date (mois et année en cours)


MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Logo de l’entreprise
(si possible)

MÉMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE EN (spécialité)


Option …………………………………………………

SUJET DU MÉMOIRE

Soutenu par : Nom et prénoms de l’impétrant (e)

Dirigé par : Nom et Grade de l’encadreur

JURY DE SOUTENANCE

Président :
Encadreur :
Examinateur :

Date (mois et année en cours)


COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

1.2. La Page de garde


Cette page suit immédiatement la couverture. La tradition la laisse blanche, sans aucune
mention.

1.3. La Page de titre


Généralement la page de titre est la reprise de la page de couverture. Elle
comporte les mêmes informations objectives que la couverture.

1.4. Les Dédicaces (Facultatif)


La dédicace est l’hommage qu’un auteur fait de son œuvre à quelqu’un. Plus marquée
par l’affectivité, elle a un autre ton et un autre objet que les remerciements.

1.5. Les Remerciements (Facultatif)


Il est courtois et d’usage fréquent de remercier, sur une page spécialement
affectée à cet effet, les personnes qui ont aidé, d’une façon ou d’une autre, à l’élaboration
de votre mémoire. Faites-le explicitement et nommément pour celles dont l’aide a été la
plus marquante. Les autres sont remerciés collectivement ou par groupes homogènes.

1.6. L’Avant-propos (Facultatif)


L’avant-propos ne doit pas être confondu avec l'introduction. Il s'agit d'un discours
préliminaire qui permet notamment à l'auteur d'exposer les raisons qui l'ont amené à
étudier le sujet choisi, le but qu'il veut atteindre, ainsi que les possibilités et les limites
de son travail.

1.7. Le Sommaire
Contrairement à la table des matières qui est détaillée et placée à la fin du
document, le sommaire est bref et synthétique. Il présente la structure générale de
l’étude en une page bien composée ou deux au maximum. Il se place avant le texte principal.

II. LA MISE EN FORME D’UN MÉMOIRE

2.1. La Mise en page


La partie principale du mémoire ne doit pas être inférieure à 40 pages
dactylographiées. Elle doit être comprise entre 40 et 80 pages pour la Licence. Les
annexes sont comptées séparément. Les suggestions suivantes devraient vous permettre
de produire un mémoire clair et élégant :
- Le Texte du mémoire doit être dactylographié et imprimé sur le recto de papier blanc
format A4
- taille des caractères pour les notes de bas de page : 10 points
- interligne d'un même paragraphe: 1,5 cm entre les lignes
- interligne entre paragraphes : 6 cm avant/ 6 cm après
- Les Marges :
Haut de page 2,5 cm

26
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

Bas de page 3,5 cm


Marge gauche 3,5 cm
Marge droite 2,5 cm
- Titres et sous-titres : Utiliser une nouvelle page pour chaque division importante
(partie, chapitre).
- La Typographie : il est conseillé d'utiliser le caractère Times New Roman de 12
points pour le corps du texte.
- Quant au texte, il commence à 1,5 cm sous le titre du chapitre et doit être justifié.
- La première ligne de chaque paragraphe débute avec un retrait de 1 cm.
- Diagrammes et graphiques : Tous les graphiques et diagrammes doivent être numérotés
de façon consécutive : Figure 1, Figure 2, etc. ou Tableau I, Tableau II, …

2.2. La Pagination
On ne pagine pas la première page de chacune des grandes divisions : Première partie,
chapitre, etc. bien qu'elles soient comptées dans la pagination. Les chapitres font l’objet
d’une numérotation continue d’une partie à une autre.

2.3. L’emploi des pronoms


Le recours à la première personne du singulier ("je") peut paraître prétentieux et
égocentrique. Il est également dangereux, car l’étudiant risque de s'attribuer des idées
qui ne sont pas les siennes ou une démarche que d'autres ont développée avant lui.
Il est conseillé d’utiliser le pronom « Nous » ou « On » qui expriment l’humilité. Dans des
cas plus difficiles, le recours à des expressions telles que "il est possible de…", "il est
évident que…" ou "il a été démontré que…" peut parfois sauver la mise.

2.4. Autres informations


- Un RÉSUMÉ doit être fait en français et en anglais à la 4ème page de couverture (au
dos de la page).

- Une LANGUETTE comportant le nom de l’établissement, le titre du mémoire, le nom


de l’impétrant (e), le diplôme et la spécialité.

CONCLUSION

Le mémoire de Licence est un travail d’initiation à la recherche qui nécessite un


apport personnel. Vous êtes donc amené à réaliser un travail de conception et non une
simple compilation. Ce travail doit vous permettre d’acquérir un sens critique et un esprit
de synthèse. Attention, un travail de réflexion bien fait (revue d'une question
particulièrement bien référencée des connaissances et controverses dans un domaine
d'intérêt majeur) peut avoir sa place.

27
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com
COURS MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET RÉDACTION DE MÉMOIRE

BIBLIOGRAPHIE

CROS F. (1999), Le mémoire professionnel en formation d’enseignants, Paris,


L’Harmattan.

KAMILIA Bahia (2011), Le processus de réalisation d’un mémoire ou d’une thèse en


marketing, Paris, L’Harmattan, 138 p.

MAFFRE A. (1998), Réussir son mémoire professionnel, Lyon, Chroniques sociales.

N’DA Paul (2006), Méthodologie de la recherche : de la problématique à la discussion


des résultats, Abidjan, Educi, 3ème Edition, 160 p.

N’DA Pierre (2007), Méthodologie et guide pratique du mémoire de recherché et de la


thèse de doctorat, Paris, L’Harmattan, 240 p.

ROUVEYRAN Jean-Claude (2001), Mémoires et thèses : l’art et les méthodes, Paris,


Maisonneuve Larose.

TOURE M. Mounir (2007), Introduction à la méthodologie de la recherche, Paris,


L’Harmattan, 2003 p.

28
Enseignant : Dr BOUA SYLVAIN AKREGBOU – Cel : 07 09 10 40 56 – Courriel : sylboua@gmail.com

Vous aimerez peut-être aussi