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METHODOLOGIE DE

REDACTION DU
MEMOIRE MASTER 2

COULIBALY Amidou

DOCTEUR EN SCIENCES DE GESTION


ENSEIGNANT CHERCHEUR A L’UAO
MEMBRE DU LABORATOIRE DE RECHERCE ET DE
GESTION D’ENTREPRISE (LARGE)
Cel : 59 20 33 85

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SOMMAIRE

CHAPITRE I : LE MEMOIRE : DEFINITION, OBJECTIFS, ENJEUX ET PHASES


DE REALISATION.....................................................................................................4

CHAPITRE II : SUJET DE MEMOIRE : DU CHOIX A LA FORMULATION DE


LA PROBLEMATIQUE..............................................................................................9

CHAPITRE III : OUTILLAGE METHODOLOGIQUE............................................20

CHAPITRE IV : REDACTION DU MEMOIRE ET PRESENTATION DU


DOCUMENT FINAL................................................................................................39

CHAPITRE V : LES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.................................53

CHAPITRE VI: SOUTENANCE DU MEMOIRE....................................................58

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INTRODUCTION

Justification du cours
Certaines formations (Licence/ Master) s’achèvent par un mémoire c’est-à-
dire une étude répondant à des normes spécifiques et à des dispositions
réglementaires qu’il faut connaître.
Objectif général
Ce cours vise à donner aux auditeurs les instruments en vue de la
rédaction et de la présentation d’une étude de fin de cycle : le mémoire.
Objectifs spécifiques
Il s’agit plus spécifiquement de permettre à l’auditeur d’acquérir des
connaissances, des outils et des habiletés en vue de :
- Comprendre les enjeux du mémoire,
- Identifier les grandes phases de sa réalisation,
- Concevoir un projet d’étude,
- Exécuter cette étude dans ses différents aspects,
- Rédiger le document qui rend compte de l'élaboration de cette étude,
- Soutenir publiquement ce document,
- Durée : 30 H.
Contenu du cours
- Mémoire : définition, objectifs, enjeux et grandes phases de réalisation,
- Sujet et son importance,
- Formulation de la problématique,
- La démarche méthodologique,
- Rédaction du mémoire et l’élaboration du document final,
- La Bibliographie,
- Soutenance.

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CHAPITRE I : LE MEMOIRE : DEFINITION, OBJECTIFS,
ENJEUX ET PHASES DE REALISATION

I.DEFINITION

Nous retenons ici que le mémoire Master est un travail attestant de la


capacité de l’étudiant à conduire avec rigueur jusqu’à son terme une étude
personnelle sous la direction d’un enseignant spécialiste dans le domaine
étudié. L’objectif de cet exercice est de résoudre une problématique en
entreprise à partir de compétences et de savoirs acquis au cours de sa
formation. Le mémoire impose ainsi une démarche rationnelle par laquelle des
phénomènes ou des problèmes sont examinés, des réponses sont obtenues.
Cette démarche consiste en enquêtes, investigations, analyses ou recherches
sérieuses et approfondies qui donnent lieu à un document écrit pouvant aller de
30 à 100 pages ou plus (en moyenne 60 à 80 pages) tout dépend des
dispositions réglementaires de l’établissement).

En clair, le mémoire de Master est une étude rigoureuse, un travail patient


d’observations, de documentation, de collecte d’informations, de réflexions,
d’analyse rigoureuse en vue de soulever de questions nouvelles et/ou de
donner une réponse originale à des questions qu’on se pose ou qui se posent.
On peut alors se demander quelle en est au juste la nature, le rôle, la
portée...
- Ce n’est pas un récit car on doit démontrer quelque chose, prouver,
argumenter, analyser, proposer, recommander...
- A la différence du rapport de stage, le mémoire de Master n’est pas un
rapport dans le sens compte rendu, car il suppose un effort
d’investigation et de compréhension derrière l’apparence des faits
observés.

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- Ce n’est pas une description car, au mieux, on ne ferait que du travail
journalistique, superficiel. Dans un mémoire, il ne s’agit pas de décrire
pour décrire, mais de décrire pour passer au gros du travail qui consiste
à analyser, mesurer, comparer, évaluer, interpréter...
- Ce n’est pas non plus une thèse car une thèse est un apport
supplémentaire et original à la connaissance scientifique dans une
discipline particulière.
- Cela dépasse assez largement les prétentions d'un mémoire ou même,
souvent, de toute recherche appliquée.

Si ce n’est ni raconter, ni rapporter, ni décrire, ni rédiger une thèse, alors


qu’est-ce qu’un mémoire ?
D’après les dictionnaires de langue française, le mémoire est une
« dissertation » scientifique ou littéraire. Nous pouvons retenir deux termes
essentiels dans cette définition : dissertation et scientifique.
Dissertation implique, en tant que genre littéraire :
- de traiter un sujet précis,
- d’en parler en connaissance de cause (avoir une certaine connaissance
préalable sur le sujet),
- d’appliquer des connaissances pour développer le sujet traité et émettre
des idées originales, personnelles, plus « avancées »...
L’adjectif scientifique quant à lui, implique (au sens classique toujours) :
- la connaissance des règles et normes scientifiques,
- l’application de ces normes et règles au sujet traité,
- la rigueur et l’exactitude dans le traitement,
- les preuves et la démonstration de ce qui est affirmé ou avancé...

En bref, nous dirions que le mémoire, tout en étant un genre mineur, ne fait
pas moins partie intégrante d’un travail de recherche. C’est, dans les grandes
lignes, une application d’un ou de plusieurs champs de connaissance (par

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exemple, la science économique) à un aspect de la réalité (thème précis du
mémoire) pour en comprendre les mécanismes, caractéristiques, dysfonctions,
difficulté ... et suggérer par voie d’analyse et de démonstration une ou
plusieurs possibilités d’amélioration, de correction, de meilleure utilisation...
selon la nature du sujet traité.

II.OBJECTIFS ET ENJEUX
Un travail de rédaction de mémoire, qu’il soit fondamental ou appliqué, se
donne pour objectif de soulever une problématique et d’y apporter réponse, de
décrire, d’expliquer, de comprendre, de découvrir, de prédire des faits, des
phénomènes, des conduites etc.

Différents modes d’investigation, différentes types d’étude s’offrent pour


ce faire à l’auditeur :
- Etude de type historique: elle fait l’état des connaissances et l’analyse
de l’évolution d’un objet donné
- Etude du type comparatif : elle recherche et analyse les
ressemblances et les différences entre deux ou plusieurs objets,
pratiques, organisations, modèles etc.
- Etude du type exploratoire : elle identifié, décrit, examine un fait,
une situation, un phénomène; analyse les données y afférant, tire des
conclusions; puis des propositions etc.
- Etude du type rétrospectif : elle reprend des études (mémoires,
ouvrages, thèses etc.) faites sur un phénomène, un objet, une
pratique ... les exploite rigoureusement, fait des observations critiques
puis des propositions
- Etude du type exploratoire et explicatif : elle consiste à décrire,
nommer ou caractériser un phénomène, une situation ou un événement
pour mieux le comprendre et mieux le faire connaître

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- type descriptif et corrélatif : elle vise à décrire les composantes et les
facteurs d’un objet, d’un phénomène, d’une population et à découvrir
leur mode d’interaction.
- Type corrélationnel et explicatif : il s’agit de vérifier les facteurs en
relation, la nature de ces relations, le sens de ces relations et les
conséquences qui en découlent.
- Etude du type expérimental, explicatif, prédictif : elle se fonde sur
des hypothèses causales qu’elle tentera de vérifier. En d’autres termes,
l’étude part d’une prédiction : une relation de cause à effet que l’étude
à terme confirmera ou infirmera.

NB : Ces différents types d’étude présentés isolément peuvent être


combinés dans un même mémoire.

Un double enjeu se rattache à toute activité de recherche ou d’étude


donc à l’élaboration du mémoire : il s’agit de montrer une expertise dans un
domaine particulier tout en faisant évoluer, progresser le monde de la
connaissance et/ou l’humanité. C’est d’ailleurs pourquoi dans tous les pays
développés, en émergence, ou non, la recherche est toujours présente soit
comme activité (pour les enseignants-chercheurs et chercheurs dans les
universités, dans les centres ou instituts de recherche) soit comme mode
d’évaluation et levier important d’orientation de la carrière future des étudiants

III.LES PHASES DE REALISATION

On note cinq grandes phases dans la réalisation du mémoire :


- la phase préparatoire,
- la phase d’investigation,
- la phase de traitement des données et d’élaboration du plan de
rédaction,
- la phase de rédaction et de finalisation du document,

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- la phase de soutenance.

III.1.La phase préparatoire

Cette phase est constituée de plusieurs éléments: le choix du sujet,


l’élaboration du projet d’étude, le choix du directeur de recherche et
l’élaboration du chronogramme (calendrier) de travail.

III.2.La phase d’investigation

C’est l’une des phases les plus longues et des plus intenses en activités.
Cette phase comprend, en effet, la présentation et l’explication du sujet, la
construction de la problématique, la recherche documentaire et
bibliographique, la recension d’études, d’ouvrages et de travaux sur le sujet, la
constitution du corpus d’étude, la recherche et la spécification du cadre
méthodologique le plus approprié etc. C’est donc une phase fastidieuse qui
demande de la part du l’auditeur : rigueur, minutie, esprit critique etc. Cette
phase conduit à collecter toutes les données nécessaires à la construction
effective de l’étude envisagée dont le projet a été élaboré dans la phase
préparatoire.

III.3.La phase de traitement des données

Avec qu’elle, le mémoire commence à prendre forme. Les données


collectées dans les ouvrages ou travaux, et sur le terrain (le corpus), dans la
phase deux (2,) sont triées, sélectionnées, classées, ordonnées, organisées.
Cette phase s’achève avec l’élaboration du plan de rédaction, fondation et
squelette du futur mémoire.

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III.4.La phase de rédaction

Il s’agit ici de mettre, par écrit, l’étude dont le squelette a été présenté
dans la phase trois (3), de développer les idées retenues dans une démarche de
logique démonstrative, empreinte de rigueur. Dans cette phase, les qualités
attendues de l’auditeur sont : esprit d’analyse, esprit critique, de synthèse,
maîtrise de la langue dans ses dimensions sémantique, syntaxique,
orthographique, grammaticale etc.

III.5.La phase de soutenance

C’est la phase terminale. Elle est solennelle et cruciale. L’impétrant


prend publiquement la parôle pour présenter le contenu de son mémoire et ses
et le défendre.

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CHAPITRE II : SUJET DE MEMOIRE : DU CHOIX A

LA FORMULATION DE LA PROBLEMATIQUE

I.LE CHOIX DU SUJET ET DU DIRECTEUR

S’agissant du sujet du mémoire c’est ce qui fonde le mémoire : sans sujet,


il n’y a pas de mémoire. Le sujet du mémoire est ce sur quoi porte la réflexion,
c’est l’objet de l’étude, la question qu’on envisage de traiter, l’interrogation
particulière et précise constituant la matière de réflexion. Le sujet renferme
toujours un problème ponctuel ou récurrent lié à une situation théorique ou
pratique que le mémoire donnera l’occasion de résoudre; une difficulté à
laquelle il tentera de trouver solution ou des approches de solution ; une
anormalité qu'il se proposera de corriger.

Pour traiter convenablement et dans les délais prescrits, le sujet de


mémoire doit obéir à certaines caractéristiques :
- il doit être d’une formulation claire, sans confusion, sans ambiguïté;
d’une formulation précise et relativement simple ;
- il doit éviter d’être trop vaste ou, à l’inverse, trop pointu, trop restreint ;
- il doit éviter d’être trop ambitieux ;
- Il ne doit pas être un sujet passe-partout, trop traité, rebattu ;
- Il doit surtout être un sujet original (nous y reviendrons)

Le mémoire se veut une contribution intéressante à la résolution d’un


problème au sein de l’entreprise. A un niveau personnel, il peut aussi, parce
qu’il est voie de spécialisation, orienter de façon décisive ou pour une grande
part, la carrière professionnelle de celui ou celle qui le réalise. Le choix du
sujet de mémoire est donc très important, il doit se faire, avec précaution et
après mûre réflexion.

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1. Le sujet du mémoire doit être intéressant et tenir compte des
aspirations professionnelles de l’auditeur, il doit être motivant pour lui
c’est-à-dire il devra pouvoir lui offrir des opportunités notamment
professionnelles (il en deviendra un expert). Il doit même pouvoir le
passionner suffisamment pour qu’il puisse y consacrer un temps plus
ou moins long et surmonter tous les moments de doute, de lassitude,
d’angoisse, de découragement etc. ;
2. Le sujet doit être original : originalité ne veut pas forcément dire
jamais traité, unique etc. L’originalité tiendra plutôt dans la
formulation du sujet, dans l’orientation qui lui sera donné à travers sa
problématique.
3. Le sujet doit être choisi dans le domaine de formation et de
spécialisation de l’auditeur.
4. Le choix du sujet doit prendre en compte l’invariant temps : plus le
sujet est précis et d’ampleur raisonnable, plus le chercheur (l’auditeur)
pourra respecter les délais qui lui sont impartis pour le dépôt du
mémoire et pour la soutenance.
5. Le choix du sujet doit tenir compte de la disponibilité et de
l’accessibilité des ressources : individus, informations, documentation
etc.

On retiendra, avec Pierre N’Da, que le choix du sujet de mémoire doit «


concilier plusieurs paramètres: les exigences académiques, les ressources et
les moyens matériels de travail, les possibilités d’information et de
documentation, le problème de la faisabilité effective du thème choisi, la
question de la durée réglementaire, bref toute la logistique indispensable pour
faire face efficacement aux écueils, aux difficultés que connait inévitablement
une étude et pour réaliser les objectifs visés et aboutir aux résultats escomptés
»(p. 38).

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En ce qui concerne le directeur, il est choisi en raison de ses compétences
par rapport au sujet qu’on veut étudier. Le directeur devra être alors le
spécialiste le plus indiqué en la matière pour aider à conduire à bon port
l’étude à entreprendre. On peut, secondairement tenir compte de sa
disponibilité, son caractère. Il faut toutefois retenir que le directeur de
recherche n’est pas un auteur du travail, il n’est pas disponible en permanence,
ni par sa présence, ni par son intérêt, il n’a pas pour rôle de tout vérifier. Au
regard de ce qui précède, le sujet doit également avoir reçu l’aval du directeur
de mémoire de votre école.

II.LA SPÉCIFICATION DE LA PROBLÉMATIQUE

Les études ou recherches naissent toujours de l’existence d’un problème


à résoudre, à clarifier. Il y a problème lorsqu’on ressent la nécessité de
combler un écart conscient entre ce qu’on sait et ce qu’on devrait savoir. Et
résoudre un problème, c’est trouver les moyens d’annuler cet écart, de
répondre à une question. Autrement dit, il n’y a pas de recherche là où l’on ne
pose pas de question. Einstein a pu dire que la science est bien moins dans la
réponse que dans les questions que l’on se pose. La formulation du problème
permet de spécifier (la ou) les questions pertinentes par rapport à l’objet
d’étude et de construire cet objet en lui donnant un sens ou en intégrant des
faits qui, pris isolément ou en eux-mêmes, n’ont pas grande signification.

II.1.Définition et présentation de la problématique

Avant de pouvoir choisir une technique d’enquête, de formuler une


hypothèse, l’auditeur doit avoir perçu en amont un ou des “problèmes” à
élucider, à étudier par sa recherche.

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C’est une étape essentielle du processus de recherche. On élabore donc une
problématique après avoir “cerné ce qui fait problème”. La problématique
relève de la conceptualisation, de la conception, du traitement théorique de
l’objet d’étude. Elle réside dans l’effort de construction, d’agitation d’idées, de
pensées, de théories sur “ce qui fait problème” dans un sujet. Elle concerne un
objet de préoccupation identifié, passé au crible des questions, des objectifs,
des hypothèses de recherche, de la recherche des indicateurs des variables en
jeu, objet autour duquel s’articulent des lignes d’analyse rendant compte de la
spécificité du sujet et permettant de le traiter correctement. Une problématique
exprime et explicite les préoccupations en termes de vide à combler, de
manque à gagner par rapport à la connaissance et aux enjeux du sujet.
Présenter la problématique d’une recherche, c’est réellement répondre à la
question: en quoi a-t-on besoin d’effectuer cette recherche et de connaître ses
résultats? En fait il s’agit de fournir les éléments pour justifier la recherche en
définissant le problème auquel on s’attaque, en disant où et en quoi consiste le
problème. C’est un texte argumentatif présenté comme suit:

 Justification du choix du sujet

(i). Motivation et intérêt pour le sujet


Il faut amener le sujet, l’introduire, c’est-à-dire indiquer d’où il sort et
comment on en est venu à le choisir parmi tant d’autres du domaine de
recherche. Le chercheur évoque ensuite les motivations qui ont suscité son
intérêt pour le sujet. Toutefois, “son intérêt” doit conduire à l’intérêt “objectif
du sujet”.
(ii). Pertinence scientifique du sujet
Le chercheur exprime la pertinence ou portée scientifique du sujet en
indiquant en quoi ce sujet s’inscrit dans les préoccupations scientifiques
d’autres chercheurs ou simplement a fait l’objet de travaux de devanciers. On

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montre en quoi ce sujet contribuera à l’avancement des connaissances. Le
chercheur doit montrer que le sujet est original et d’actualité, surtout sous
l’angle abordé.
(iii). Pertinence sociale du sujet
Il s’agit de montrer en quoi la recherche apporte des réponses aux
préoccupations des décideurs sociaux (directeurs), des hommes politiques, des
praticiens, etc.

 Identification et formulation du problème de recherche (énoncé


non interrogatif)

(i) Identifier le problème


Il s’agit d’identifier ce qui crée le malaise, l’insatisfaction,… “ ce qui fait
problème”.
(ii) Formuler le problème
Il s’agit d’exprimer en termes sans équivoque, en énoncé affirmatif, la
situation qui exige qu’une recherche soit menée. C’est montrer, à l’aide d’une
argumentation, que l’exploration empirique du problème est nécessaire,
pertinente, et qu’elle peut contribuer à l’avancement des connaissances.
Les situations ci-dessous peuvent être à l’origine de problème de recherche:
- l’absence partielle ou totale concernant un domaine ou concernant un
élément,

- L’étant de situation concernant des phénomènes curieux ou étonnants,

- Présence de lacunes ou contradictions repérées dans des travaux


antérieurs.

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II.2.LES QUESTIONS DE L’ETUDE

Une fois le problème de recherche identifié et formulé dans la forme


d’énoncé affirmatif, le chercheur procède à un retournement (conversion) du
problème sous forme d’énoncé interrogatif écrit au présent de l’indicatif. Il s’agit
de soulever et de poser explicitement la question principale ou centrale et les
questions complémentaires (autant que nécessaires pour compléter et clarifier la
principale ou pour exprimer intégralement le problème de recherche). Les
questions permettent d’agiter le problème sous tous les angles ou aspects pour
l’expliciter et mieux l’appréhender. Sans question, il n’y a pas de recherche. Une
fois la question générale de recherche étant posée, le cadre de la recherche se
trouve en grande partie circonscrit. La question générale donnera lieu à une ou
plusieurs questions spécifiques qui tiendront compte du contexte particulier de
la recherche. Toutefois, avant d’aller plus de l’avant le chercheur doit d’abord
décider selon quelle approche il abordera son sujet.
Comment reconnaître qu’une question de recherche est précise, claire, non
confuse et opérationnelle?
1. Il faut la tester en la posant à plusieurs personnes ou groupes de
personnes sans l’interpréter soi-même devant ces personnes.
2. On recueille les différents avis et on les confronte à la question de
recherche.
3. Si les réponses données convergent vers le sens que le chercheur donne
à sa question de recherche alors et seulement alors celle-ci peut être
retenue.
Pourquoi la question de recherche joue-t-elle un rôle de fil conducteur?
Pour deux raisons:
1. Parce que le thème qu’on s’est donné n’est pas encore en tant que tel
un objet de recherche.
2. Parce que la question de recherche va servir plus tard de soubassement
à la formation de l’hypothèse.

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En tenant compte de ces deux raisons essentielles, la question de
recherche doit avoir les qualités suivantes:
- La clarté et la précision: cette première qualité suppose que la question
de recherche ne soit ni longue ni ambiguë, ni vague. C’est quelque
chose de précis, de lisible et de cohérent;
- Il faut que la question de recherche soit réaliste et pratique: cette
deuxième qualité indique que le chercheur en formulant sa question de
recherche doit tenir compte d’un certain nombre de contraintes comme
par exemple: Son niveau de connaissance et de compétence. Il doit se
poser la question suivante: suis-je suffisamment formé et informé sur le
domaine concerné? Les ressources en temps, en moyen matériel et
financier: le chercheur doit résoudre la question de leur disponibilité.
- Une question de recherche doit être pertinente: une question de
recherche doit éviter les confusions de domaine de compétences ; elle
doit permettre d’éviter par exemple les questions morales ou les prises
de positions religieuses-idéologiques-philosophique. Une question de
recherche ne devra aborder que l’étude de ce qui existe, de ce qui est
constaté en vue d’une explication.

III.LA FORMULATION D’HYPOTHÈSES

Le problème d’étude explicité par des questions précisent conduisent à


faire des supputations, des propositions, des réponses anticipées aux questions.
C’est le sens des hypothèses.

III.1. Définition et éléments à prendre en considération

L’hypothèse est un énoncé affirmatif écrit au présent de l’indicatif,


déclarant formellement les relations prévues entre deux variables ou plus.

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C’est une supposition ou une prédiction, fondée sur la logique de la
problématique et des objectifs de recherche définis. C’est la réponse anticipée
à la question de recherche posée. La formulation d’une hypothèse implique la
vérification d’une théorie ou précisément de ses propositions. L’hypothèse
demande à être confirmée, à être infirmée ou nuancée par la confrontation des
faits. Les facteurs à prendre en compte dans la formulation des hypothèses:
L’énoncé de relations: relation entre deux variables, deux phénomènes, deux
concepts ou plus. Cette relation peut être causale (de cause à effet; par
exemple: “ceci cause cela”, “ceci explique cela”, “ceci a une incidence sur
cela”) ou d’association (par exemple: “ceci a un lien avec cela”, “ceci est en
relation avec cela”). Dans la plupart des hypothèses, on considère deux
principaux types de concepts: les causes (ou facteurs) qui ont des effets (ou
des conséquences). Les causes sont aussi nommées variables indépendantes
tandis que les effets, variables dépendantes. Dans une relation entre deux
variables d’une hypothèse, la variable à expliquer, c’est la variable
dépendante, et le facteur explicatif c’est la variable indépendante.
Le sens de la relation est indiqué par des termes tels que: “moins que”, „plus
grand que”, “différent de”, “positif”, “négatif”, etc.
La vérifiabilité: l’essence d’une hypothèse réside en ce qu’elle peut être
vérifiée. Elle contient des variables observables, mesurables dans la réalité et
analysables.
La plausibilité: l’hypothèse doit être plausible, c’est-à-dire qu’elle doit être
pertinente par rapport au phénomène à l’étude.

NB : Quelques éléments à ne pas oublier:


On peut avoir une hypothèse principale et des hypothèses secondaires ou
opérationnelles. Celles-ci doivent s’articuler autour de la principale et
s’appeler les unes les autres dans une logique imposée par la problématique de
la recherche.

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- Pour vérifier une hypothèse, l’attitude de départ doit être celle de l’infirmer.
Ce qui renforce le doute et crée les conditions de l’objectivité scientifique en
réduisant les risques d’interprétations et orientations subjectives. L’hypothèse
n’est confirmée que dans la mesure où aucune des données recueillies ne
l’invalide.
- Valider une hypothèse ne consiste pas à demander aux sujets enquêtés s’ils
adhèrent à l’idée émise.

IV.LES OBJECTIFS DE L’ETUDE

Les objectifs sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le


chercheur vise, cherche à atteindre. Ils expriment l’intention générale du
chercheur ou le but de la recherche et spécifient les opérations ou actes que le
chercheur devra poser pour atteindre les résultats escomptés.

IV.1. L’objectif général

Il indique le but ou l’intention globale visée par la recherche. C’est un objectif


de recherche. Il ne porte pas sur la pertinence ou les conséquences sociales.

IV.2.Les objectifs opérationnels ou secondaires

Ils précisent l’objectif général en insistant sur les points ou les aspects du
problème étudié et les opérations à mener par le chercheur pour atteindre
l’objectif général formulé. Les objectifs se formulent avec des verbes d’action
pouvant conduire à des observations, tels que: observer, étudier, décrire,
définir, énumérer, vérifier, identifier, construire, mesurer, évaluer, analyser,
comparer.

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V.LES VARIABLES ET LES INDICATEURS

L’indicateur est ce qui indique, permet de reconnaître une variable. Par


exemple le diplôme est un indicateur du niveau d’instruction. Le chiffre
d’affaires est un indicateur de performance commerciale.
Il est nécessaire de traduire les concepts ou notions en indicateurs mesurable
pour rendre l’étude opérationnelle.

VI.LA CONSTRUCTION DE LA REVUE DE LITTERATURE

Il s’agit de faire l’état de la connaissance sur le sujet choisi à partir d’un


inventaire et d’une analyse critique de tout ce qui a été produit d’essentiel et de
pertinent sur la question à l’étude. Le but de l’opération est de permettre à
l’étudiant, à partir du bilan fait des autres travaux et études, de trouver sa
propre voie, de faire œuvre originale. Il ne s’agit donc pas de simplement
passer en revue les titres, il s’agit de faire un travail rigoureux d’analyse. Il
s’agit, après avoir examiné de façon critique chacun des textes lus, de les
organiser (en thèmes ou autre) et de rédiger un texte bien structuré qui fait
apparaître les points communs et les divergences, les contradictions, les
originalités etc.

Pour effectuer ces lectures, il faut observer quelques principes:


1. Partir toujours de la question de recherche
2. S’orienter vers les ouvrages de synthèses ou les articles ne comportant
que quelques dizaines de pages
3. Rechercher des documents qui présentent surtout des analyses et non
uniquement des statistiques
4. Recueillir des textes qui donnent des approches diversifiées du
problème que l’on veut étudier
5. Se donner une grille de lecture.

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La grille de lecture est une construction qui permet de dégager d’une part les
thèmes majeurs identifiés chez les auteurs et d’autres parts elle permet de
relier ces thèmes aux différentes dimensions de la question de recherche et à
son contenu global.

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CHAPITRE III : LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE

I.LES PARADIGMES OU METHODES D’ANALYSE

Pour conduire scientifiquement une étude, il existe un grand nombre de


paradigmes ou méthodes d’analyse c’est-à-dire les manières propres, les
modalités particulières d’organisation de la pensée scientifique en vue de
l’atteinte des résultats escomptés.
Nous passerons ici en revue quelques-uns seulement de ces paradigmes
dont la connaissance gagnerait à être approfondie par des lectures
complémentaires. Il s’agit essentiellement de techniques de collecte de
données qui peuvent servir isolément ou en association : l’étude documentaire,
l’analyse de contenu et l’enquête.
L’approche méthodologique est en effet un élément important du
mémoire et un élément essentiel de son évaluation. Elle aide, en effet, à dire
par quels moyens l’étude a été conduite.

II.LES MODES D’INVESTIGATION

Les modes d’investigations sont déterminés par les paradigmes et les


objectifs de l’étudiant. Ce dernier a le choix entre trois modes d’investigation:
l’approche qualitative, l’approche quantitative et l’approche mixte.

II.1.L’approche qualitative

Dans l’approche qualitative, l’étude part d’une situation concrète


comportant un phénomène particulier qu’il ambitionne de comprendre et non
de démontrer, de prouver ou de contrôler. Il veut donner sens au phénomène à
travers ou au-delà de l’observation, de la description de l’interprétation et de
l’appréciation du contexte et du phénomène tel qu’il se présente. Cette
méthode recourt à des techniques d’investigation qualitative pour étudier des

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faits particuliers (études de cas, observation, entretiens semi-structurés ou non-
structurés, etc.). Le mode qualitatif fournit des données de contenu, et non des
données chiffrées.

II.1.1.L’étude de cas

Elle est fréquemment utilisée en sciences sociales. Ici, l’étudiant n’agit


pas non plus sur les variables en cause. Il cherche seulement à observer les
interrelations possibles entre ces variables. Au lieu de porter son investigation
sur un grand nombre de personnes ou de faits, il étudie un nombre limité de
cas considérés comme significatifs. L’objectif est de comprendre en
profondeur une situation sociale, un fait social, un groupe de personnes, un
individu, etc. L’étudiant peut décrire un cas unique (EX : les décisions
managériales de changement de l’entreprise x), ou une étude de cas multiples
(EX : les décisions de changement dans les entreprises japonaises). C’est une
étude de description et de compréhension d’un fait.

II.1.2.L’observation

Elle consiste à observer un fait et à découvrir „tous‟ les facteurs qui le


composent ou qui l’influence. Elle est pratiquée à l’aide des sens de perception
ou d’instruments spécifiques.

II.1.3.L’entretien ou l’interview

C’est un tête-à-tête qui se déroule entre deux personnes (interview


individuel) ou entre une personne et un groupe de personnes (interview de
groupe) ou encore entre plusieurs personnes et un groupe de personnes
(groupes de discussion). Dans ce tête-à-tête la partie interviewée transmet des
informations notamment ses perceptions, interprétations, expériences à propos

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d’un problème donné à partir des questions de la partie qui mène l’enquête.
Les réactions du ou des questionneurs facilitent l’expression du ou des
questionnés et évitent de s’éloigner des objectifs visés. On distingue plusieurs
types d’entretien ou interview :
- L’entretien libre ou l’interview non structuré (un inconvénient majeur :
il ne prête pas à la quantification) ;
- L’entretien en profondeur ou entretien dynamique (interview
psychanalytique) : il n’y a pas de question à proprement parler.
L’enquêteur introduit un thème (évoque un problème, un incident etc.)
et laisse l’interviewé parler comme il le souhaite et autant qu’il le
souhaite.
- L’entretien centré: a pour objectif d’analyser l’impact d’un événement
ou d’une expérience précise sur ceux qui y ont assisté ou participé.
L’enquêteur n’a pas de questions préétablies mais plutôt une liste de
points précis relatifs au thème abordé. Il les relèvera dans un échange
souple avec l’interviewé.
- L’entretien dirigé ou interview structuré (il s’agit d’un questionnaire
présenté oralement. Toutes les personnes concernées répondent aux
mêmes questions)
L’interview, on l’a dit, peut être individuel ou de groupe (permet de
réunir beaucoup d’informations, d’observer les attitudes des participants. Le
nombre de participants dans un entretien de groupe va de 4 à 12 (le nombre de
participants le plus fréquemment réuni est de 6 à 8).

NB:
- Comme pour l’enquête par questionnaire ou par sondage, tout
interview doit être soigneusement préparée (bien comprendre les
données fondamentales de la question à élucider).

22
- Les questions s’élaborent après analyse approfondie du problème et
formulation des objectifs et des hypothèses.
- Les thèmes ou les questions doivent être élaborés avec soin en fonction
du niveau intellectuel des interviewés.
- Il faut que l’enquêté soit bien disposé à répondre aux questions posées
(il faut d’abord le persuader de l’utilité des réponses et de l’intérêt de
l’enquête.
- Le langage de l’enquêteur doit être neutre ni trop soutenu ni trop
technique. L’enquêteur doit savoir écouter, rester ouvert tout en
cherchant à amener l’interview à atteindre ses objectifs.

II.1.4. Traitement et analyse des données qualitative

L’analyse qualitative relève d’une approche subjective qui tend à


percevoir l’individu comme étant une entité complexe dont le comportement
nécessite une certaine interprétation. C’est pourquoi il est nécessaire de la part
de l’impétrant qui réalise une analyse qualitative de faire preuve d’imagination
et de créativité. L’analyse qualitative peut conduire à l’exploration d’un
domaine donnée et avoir pour but d’identifier les mots et les expressions
utilisés par le consommateur. Deux techniques essentielles sont utilisées :
l’analyse de contenu et le résumé.

II.1.4.1.L’analyse de contenu

C’est la mise au point et l’utilisation de modèles systématiques de lecture


qui implique des règles assez précises d’analyse et interprétation des textes.
Cette analyse permet de comprendre les contenus ou significations. Elle peut
servir à:
- Coder les réponses à des questions ouvertes d’un questionnaire,
- Coder les résultats d’entretiens,

23
- Déterminer des stéréotypes,
- Révéler les attitudes,
- Révéler les postulats implicites,
- Repérer des éléments sous-entendus.

Il existe plusieurs types d’analyse de contenu qui sont :


- L’analyse de contenu d’exploration
Comme son nom l’indique, il s’agit d’explorer un domaine, des possibilités,
de rechercher des hypothèses, des orientations. On a recours à ce premier type,
par exemple, dans l’étude des voies de recherches que peuvent suggérer des
interviews préliminaires sur un échantillon réduit d’une population-cible. On
se sert des résultats pour construire alors des questionnaires plus réalistes,
moins entachés des distorsions personnelles du chercheur et plus près des
dimensions concrètes du problème étudié, de la population d’enquête.

- L’analyse de contenu de vérification


Ici, il s’agit de vérifier le réalisme, le bien-fondé, le degré de validité des
hypothèses déjà arrêtées. Ce type d’analyse de contenu suppose des objectifs
de recherche bien établis, ainsi que des suppositions précises et préalablement
définies et argumentées.

- L’analyse de contenu qualitative


Ce type d’analyse s’intéresse au fait que des thèmes, des mots ou des
concepts soient ou non présents dans un contenu. L’importance à accorder à
ces thèmes, mots ou concepts ne se mesurent pas alors au nombre ou à la
fréquence, mais plutôt à l’intérêt particulier, la nouveauté ou le poids
sémantique par rapport au contexte.

24
- L’analyse de contenu quantitative
Ici, par contre, l’importance est directement reliée aux quantités. Il s’agit
de dénombrer, d’établir des fréquences (et des comparaisons entre les
fréquences) d’apparition des éléments retenus comme unités d’information ou
de signification. Ces éléments peuvent être des mots, des membres de phrases,
des phrases entières. Le plus significatif, le plus déterminant est ce qui apparaît
le plus souvent.

- L’analyse de contenu directe


On parle d’analyse directe lorsque l’on se contente de prendre au sens
littéral la signification de ce qui est étudié. On ne cherche pas dans ce cas à
dévoiler un éventuel sens latent des unités analysées ; on reste simplement et
directement au niveau du sens manifeste.

- L’analyse de contenu indirecte


Ici, l’analyste cherchera, inversement, à dégager le contenu non
directement perceptible, le latent qui se cacherait derrière le manifeste ou le
littéral. Le chercheur aura alors recours à une interprétation de sens des
éléments, de leurs fréquences, leurs agencements, leurs associations. Par
exemple, les fréquences de certains stéréotypes, de slogans, de clauses de
styles sont déterminantes de l’état d’esprit, des intentions, de la stratégie de
l’auteur du texte, du discours, de l’interview que le chercheur étudie. Dans le
cadre de cette recherche, nous allons utiliser l’analyse de contenu exploratoire
dont fait partie l’analyse de contenu thématique. Elle est l’une des méthodes
d’analyse de contenu. Selon Bardin (2007), l’analyse de contenu thématique,
consiste à repérer des «noyaux de sens » qui composent la communication et
dont la présence ou la fréquence d’apparition pourront signifier quelque chose
pour l’objectif analytique choisi ». Le texte se découpe en thèmes (d’où
l’analyse de contenu thématique) et chaque thème constitue l’unité de

25
découpage, de codage puis d’analyse. Plusieurs chercheurs découpent
l’analyse de contenu en trois phases chronologiques qui sont: la pré-analyse,
l’exploitation du matériel, le traitement et l’interprétation des résultats (Bardin,
2007). Quant à Aktouf (1987), il soutient que l’analyse du contenu obéit aussi
à six étapes qui sont : la lecture du document, la définition de catégories,
détermination de l’unité de formation, la détermination de l’unité de
numérotation et la quantification.

II.1.4.2.Le résumé

Le résumé consiste à produire un condensé du texte étudié de manière à


mettre en évidence les points clefs de ce document. En définitive le résumé
repose sur les éléments essentiels du texte.

II.1.5.Présentation des résultats en recherche qualitative

Les données d’une étude qualitative fondées sur l’analyse de documents,


l’analyse d’entretiens, sur une étude de cas, etc., l’étudiant établit des
catégories susceptibles de produire du sens pour la situation. L’objectif est de
mettre en évidence le sens global des données, donc d’identifier des unités de
significations, de développer le contenu des unités de significations et de
synthétiser l’ensemble des unités de significations. Il faut toutefois retenir que
les tris peuvent être utilisés dans les études qualitatives. Des logiciels
permettent aujourd’hui de faire des analyses de données qualitatives: NVivo 9,
Nud*ist, et N4 classic de QSR (sur Mac), ATLAS.ti,…

Mais avant cette démarche informatisée, on utilisait la démarche


manuelle qui est toujours d’actualité.

26
Elle se fait de façon manuelle consiste « à photocopier des extraits
d’entrevues, à les découper, à les coller sur les fiches afin de rassembler ceux
qui expriment une similitude thématique, à élaborer un système de codes
(couleurs, signes divers) pour créer des repères visuels». Bien vrais que ce
type de traitement est lourd par rapport à la méthode assistée par ordinateur
(NVIvo 2.0). Il permet d’éviter une très grande perte au niveau des données ;
car les données sont traitées avec précautions et ensuite, on a procédé à un
regroupement de ces dernières. Une fois cette étape terminée, on utilise alors
le logiciel Excel pour le traitement des codes. L’utilisation de logiciel a pour
objectif de procéder à un comptage d’items pour comprendre leur récurrence.
Des auteurs comme Miles et Huberman(2003) soutiennent cette méthode car
selon ces auteurs « les chiffres sont plus économiques et plus manipulables
que les mots, on voit plus vite et plus facilement la tendance générale des
données en examinant leur distribution ». Selon Miles et Huberman (2003)
c’est une erreur de croire que le chercheur utilise des numéros pour traduire la
réalité observée, ou un système verbal, ne définit pas fondamentalement le
type d’approche.

II.2.L’APPROCHE QUANTITATIVE

Cette approche vise à recueillir des données observables et quantifiables.


Ce type de recherche consiste à décrire, à expliquer, à contrôler et à prédire en
se fondant sur l’observation de faits et événements ‟positifs‟, c’est-à-dire
existant indépendamment du chercheur, des faits objectifs. Cette méthode
s’appuie sur des instruments ou techniques de recherche quantitatives de
collecte de données dont en principe la fidélité et la validité sont assurées. Elle
aboutit à des données chiffrées qui permettent de faire des analyses
descriptives, des tableaux et graphiques, des analyses statistiques de recherche

27
de liens entre les variables ou facteurs, des analyses de corrélation ou
d’association, etc.

II.2.1.L’enquête

Par enquête, il faut entendre la collecte des données, la quête


d’informations à partir d’interrogation systématique des sujets d’une
population déterminée. L’enquête peut être quantitative ou qualitative. Pour
conduire l’enquête quantitative, l’étudiant va utiliser le questionnaire.

L’enquête par questionnaire consiste à poser, par écrit, une série de


questions aux sujets de l’échantillon déterminé. Ces questions sont relatives à
la situation étudiée, elles visent à appréhender leurs opinions, leurs attentes,
leur niveau de connaissance ou de conscience du problème étudié etc. Ces
questions nécessitent toujours des réponses directes.

On note deux types de questionnaire : les questions à réponses fermées,


les questions à réponses ouvertes.

28
Tableau 1 : Analyse des différents types de questions
TYPE DE QUESTIONNAIRES AVANTAGES INCONVENIENTS

Permet de guider
l’enquêté
Beaucoup d’informations qui
Permet de lui pourraient être utiles ne sont
suggérer des pas accessibles au chercheur

Questions à réponses fermées réponses auxquelles


Exemple de question fermée : il ne pense pas a
Qu’aimeriez-vous faire après priori
votre Master professionnel ?
Un Master de recherche ? Les réponses se

un doctorat professionnel ? prêtent au codage

entrer dans l'administration ?


créer votre entreprise? Le dépouillement est
facilité
Donne la possibilité Les enquêtés ont du mal à
Questions à réponse ouverte : à l'enquêté de répondre et, au mieux,
Exemple de question ouverte : s'exprimer en toute produisent des réponses
Pourquoi avez-vous choisi « liberté et de donner plutôt vagues ou hors sujet
Intellect Afrique? beaucoup
d’informations Dépouillement long et
fastidieux

Des problèmes de
classement et de
catégorisation des réponses

29
Le questionnaire obéit à une certaine organisation : on commence, en
général, par les questions relatives à l’identité de l’enquêté et les questions ou
items sont regroupés par thèmes ou par problèmes.

NB:
- Mettre toujours au début du questionnaire une petite introduction
servant à motiver l’enquêté. On expliquera, à l’enquêté, les raisons
pour lesquelles sa collaboration est sollicitée; on précisera l’intérêt de
l’enquête; on lui donnera enfin des garanties de discrétion.
- Le questionnaire devra éviter d’être trop long.
- Le questionnaire doit être adapté au niveau intellectuel des personnes
qui doivent y répondre.
- Les questions ne doivent pas gêner ni dévaluer les enquêtés.
- Le questionnaire doit être rédigé dans des termes clairs, précis. On doit
éviter les expressions vagues ou ambiguës.
- On évitera les questions à double entrée et les questions tendancieuses.
- Avant d’être administré à l’échantillon déterminé, le questionnaire doit
être testé sur un petit groupe. C’est ce qu’on appelle le pré-test. Il
permet de voir les défauts du questionnaire et de les corriger.

Le dépouillement du questionnaire se fera aisément s’il s’agit de questions à


réponses fermées : on établit simplement les fréquences de réponse en faisant
des sommations et des pourcentages. Dans le cas des questions à réponses
ouvertes, on établit d’abord la liste des différentes catégories de réponses avant
de rechercher les fréquences.

II.2.2.Le sondage

30
Le sondage est une enquête d’envergure réalisée auprès d’un très grand
nombre de personnes (plusieurs centaines).

Le sondage est, généralement, réalisé à partir de questions posées à une partie


prédéterminée de la population considérée) par le biais soit de rencontres
personnelles, soit d’envois postaux, de courriels, d’appel téléphoniques etc.
Les résultats obtenus auprès de l’échantillon sont ensuite généralisés selon des
règles mathématiques bien définies.

L’unité de sondage : C’est la cible de l’étude. L’unité de sondage peut être :

- Un individu (dans le cas de la recherche d’informations sur le


comportement d’un fumeur),
- La famille lorsque la recherche des informations porte sur la
consommation de produits d’entretien,
- Des organisations quand il s’agit des produits industriels.
Le milieu du sondage
Quand les études ne se font pas en laboratoire ou dans les livres
(corpus), on dit qu’elles se font en milieu naturel ou sur le terrain. Il appartient
donc à l’étudiant de faire connaître aux destinataires de son travail, les traits ou
caractéristiques de son milieu ou contexte. La présentation de ce milieu doit
toujours se faire en rapport avec le problème de l’étude.
La population
C’est l’ensemble des individus (humains, animaux, végétaux, objets...)
ou des unités (une personne, un groupe, une cité, un pays...) sur lesquels porte
l’étude. Ces individus ou unités, en principe, partagent des caractéristiques
communes, des critères communs.

II.2.3.L’échantillon

31
Il n’est pas nécessaire et surtout pas toujours possible d’interroger la
population d’un milieu donné dans sa totalité. Une partie ou fraction de cette
population peut, à certaines conditions, être interrogée et peut fournir les
informations dignes d’intérêt. Cette fraction porte le nom d’échantillon.
L’échantillonnage permet donc au chercheur de tirer des conclusions pour un
tout.

II.2.4.La taille de l’échantillon

La première difficulté à surmonter lorsqu’on doit mener une enquête à


dimension quantitative est celle du nombre d’individus à interroger. Deux
types d’arguments sont à considérer dans la définition de la taille de
l’échantillon: statistique et pratique. Mais quelques soient ces arguments, il
convient de respecter les conditions suivantes:
NB: 30 est le nombre minimum d’individus ou d'objets que doit constituer un
échantillon.

- Par rapport à la population mère, l’échantillon représente une


proportion d'autant plus faible que cette population est importante.

- taille de l’échantillon est calculée en fonction des critères définis.


Autrement dit elle est fonction de la précision désirée par les résultats
de l’enquête.

II.2.5.Les techniques d’échantillonnages

Un échantillon est représentatif si les réponses obtenues peuvent être


extrapolées à la population de base. Cette extrapolation n’est possible que si
les différentes catégories d’unités de sondage sont représentées dans
l’échantillon.
On distingue deux grandes méthodes d’échantillonnages :

32
- La méthode aléatoire ou probabiliste,
- La méthode non probabiliste.

II.2.5.1. La méthode aléatoire ou probabiliste

Une méthode est aléatoire ou probabiliste lorsque les unités


d’échantillonnage sont choisies au hasard et que leur probabilité d’être dans
l’échantillon est connue. On distingue les méthodes probabilistes pures et les
probabilistes dérivées.

- Les méthodes probabilistes pures


L’échantillon est constitué en sélectionnant au hasard certains éléments de
la population de base à partir d’une liste exhaustive des individus (ce qui
suppose que chaque élément de la population de base a été numéroté). Les
personnes à interroger sont déterminées en appliquant l’une des méthodes
suivantes : le tirage systématique ou la table des nombres au hasard.

- Les méthodes probabilistes dérivées


Dans bien des cas, une liste numérotée représente une contrainte en temps
trop importante pour permettre l’utilisation de la méthode probabiliste pure.
Aussi, d’autres méthodes dites dérivées ont été élaborées pour pallier ce
problème. Ces méthodes consistent en général à prélever l’échantillon par
tirage au sort sans savoir au préalable qui sont les futurs sondés. Parmi les
méthodes dérivées, on distingue :
- L’échantillonnage successif à plusieurs degrés,
- L’échantillonnage stratifié,
- L’échantillonnage par grappe, par zone.

II.2.5.2. La méthode non-probabiliste

33
On distingue trois techniques d’échantillonnage non-probabiliste qui
sont :

- Echantillonnage par commodité: comme son nom l’indique


l’échantillon est identifié par commodité. On peut prendre les individus
qu’on a sous la main, les volontaires etc. (il est facilement constitué
mais sa représentativité pose problème),
- Echantillonnage subjectif : Ici, la personne la plus au fait du sujet
d’étude, sélectionne des éléments qu’elle estime représentatifs de la
population.
- Echantillonnage par quotas: On l’appelle aussi échantillonnage dirigé
ou par choix raisonné. Ce type est largement utilisé dans les enquêtes
d’opinion et les études de marché. Les enquêteurs font un certain
nombre d’entrevues, dans divers groupes, constitués en fonction soit du
milieu géographique, de l’âge, du sexe.

Pour mieux comprendre les méthodes d’échantillonnage (probabiliste et


non-probabiliste), nous avons élaboré le tableau de synthèse ci-dessous :

34
Tableau 2 : Le fonctionnement de l’échantillonnage
Echantillonnage Techniques Définition
Au sein d’une base d’échantillonnage les
unités sont numérotées et l’analyse procède
à une extraction sur la base d’une série de
Aléatoire simple chiffres choisis aléatoirement (ex :
sélection aléatoire de numéros de clients
dans une base de données commerciales).
Systématique Au sein d’une base d’échantillonnage
spécifiée, les unités sont sélectionnées avec
des intervalles réguliers (sélection dans
l’ordre d’apparition d’une unité toutes les n
unités).
Probabiliste Stratifié On procède de la même manière que
proportionnel précédemment, mais en ne respectant pas
les proportions de la base
d’échantillonnage ; cela est nécessaire
lorsque certains groupes sont de très petite
taille et il faut alors procéder à des
redressements (ex : sondage électorale).
On sélectionne aléatoirement certains
groupes d’individus (passagers d’avion par
exemple) et on interroge systématiquement
tous les individus dans chacune des
Grappe grappes.

35
Echantillonnage comme son nom l’indique l’échantillon est
par commodité identifié par commodité. On peut prendre
les individus qu’on a sous la main, les
volontaires etc. (il est facilement constitué
mais sa représentativité pose problème).
Echantillonnage Ici, la personne la plus au fait du sujet
subjectif : d’étude, sélectionne des éléments qu’elle
Non-probabiliste estime représentatifs de la population.
L’intervieweur ne dispose pas d’une base
d’échantillonnage spécifique, et sélectionne
les individus en respectant les proportions
supposées de la population (ex : respect des
Quotas proportions d’hommes et de femmes dans
la population ivoirienne lors d’une enquête
réalisée le soir dans un centre
commercial) : cette technique ne doit pas
être confondue avec les échantillonnages
stratifiés.

III.PRESENTATION DES RESULTATS EN RECHERCHE


QUANTITATIVE

- Les tris à plat


Le tri à plat est une opération consistant à déterminer comment les
observations se répartissent sur les différentes modalités que peut prendre une
variable à modalités discrètes. Le résultat de cette opération est donc un simple

36
tableau, de « tableau de fréquences ». Ce tableau peut faire apparaître
simplement le nombre d'individus dans chaque modalité, la fréquence
d'individus par modalité, ou le pourcentage.
- Les tris croisés
Le tri croisé est l'opération consistant à calculer les fréquences d'individus
statistiques tombant dans chacune des cases du produit cartésien de plusieurs
variables. Le résultat d'un tri croisé est ce qu'on appelle un « tableau de
contingences ».
Le tri croisé porte sur deux variables et permet d'obtenir un bilan croisé de
leurs réponses.
- Les analyses multi variées

L'analyse multi variée recouvre un ensemble de méthodes destinées à


synthétiser l'information issue de plusieurs variables, pour mieux l'expliquer.

-L’approche mixte
Cette approche est une combinaison des deux précédentes. Elle permet au
chercheur de mobiliser aussi bien les avantages du mode quantitatif que ceux du
mode qualitatif. Cette conduite aide à maitriser le phénomène dans ‟ toutes ses
dimensions.

Les deux approches ne s’opposent donc pas. Elles se complètent: L’approche


qualitative, par observation, par entretien, par protocoles (etc.…) permet de
récolter énormément d’informations. Certaines d’entre elles n’étaient pas
attendues. Elles font progresser la recherche. Cependant la durée d’une enquête
qualitative limite son recours à des sujets de recherche pour lesquelles on dispose
de peu d’informations. L’enquête qualitative sera choisie dans une phase
exploratoire d’un nouveau sujet de recherche. Elle permet de développer une
théorie et relève donc d’un processus inductif. Cependant ce qui fait la force de
l’approche quantitative (profondeur des entretiens) est source de faiblesses (durée
de l’entretien) : on ne peut interroger qu’une faible partie des individus. La

37
validité externe de la recherche est questionnable. L’approche quantitative repose
sur un corpus théorique qui permet de poser des hypothèses. La phase empirique
d’une telle recherche se réalise souvent en conduisant une enquête par
questionnaires. Le questionnaire permet d’interroger un beaucoup plus grand
nombre d’individus. Mais le format de l’enquête ne permet de recueillir que les
informations relatives aux questions.

Après avoir défini et présenté la méthode d’analyse retenu, il importe pour


le chercheur de décrire le milieu d’étude, la population d’étude et de
déterminer l’échantillon représentatif de cette population.

38
CHAPITRE IV : REDACTION DU MEMOIRE ET PRESENTATION
DU DOCUMENT FINAL

I.ELEMENTS CONSTITUTIFS DU MEMOIRE

I.1.Généralités

Le mémoire est un travail de 80 pages de texte au maximum (un travail


trop long est souvent le signe d'un manque d'esprit de synthèse, d'une difficulté
à distinguer l'accessoire de l'essentiel ou d'un problème de structure qui pousse
l'étudiant à se répéter).

Le mémoire doit être rendu en 4 exemplaires (pour un jury de trois


personnes) ou en 5 exemplaires (pour un jury de quatre personnes) : un
exemplaire par lecteur et un exemplaire revient à l’étudiant qu’il va utiliser
pour la soutenance. Enfin, une version électronique du mémoire devra être
conservée pour des besoins futurs.

Le mémoire, document physique doit comporter :

- Une bibliographie des références (ouvrages, articles, dictionnaires etc.)


ayant servi à l’analyse, à l'argumentation (obligatoire). Une
bibliographie reprenant les références qui n'ont pas pu être mises à
contribution ou même consultées peut venir s'y ajouter mais elle doit
être présentée à part. La bibliographie répondra aux règles formelles
d'usage et sera impérativement homogène (voir ci-dessous).

- En annexe tous les documents utiles aux lecteurs pour une meilleure
compréhension du travail : glossaire ou lexique, grilles d'entretien,
entretiens retranscrits, illustrations etc.

39
- Une table des matières suffisamment détaillée pour permettre à tout
lecteur intéressé de se retrouver rapidement dans le travail
(obligatoire). Celle-ci peut se situer soit au début du travail (sommaire)
soit à la fin du travail (table des matières).

I.2.Dactylographie

Le texte doit être écrit en «Times New Roman» caractère 12, avec un
interligne 1,5 (notes de bas de page en 10 pt, interligne simple).

Le paragraphe, unité de base du texte, commence d'ordinaire par un retrait


; il n'y a pas lieu de sauter une ligne avant. S’il n'y a pas de nouveau
paragraphe, il ne faut pas aller à la ligne. C’est dire que la disposition en
paragraphe ne doit pas être laissée au hasard. Les paragraphes doivent autant
que possible être équilibrés, de telle sorte que le texte n'apparaisse ni trop
dense ni trop aéré.

L'étudiant veillera à adopter une mise en page uniforme et «justifiée».


Les titres et sous titres seront hiérarchisés ; l'étudiant veillera, pour la clarté de
l'exposé à donner les intitulés parallèles dans une même typographie. On ne
met pas de point à la fin d'un titre.

II.LES ELEMENTS PARA TEXTUELS

II.1. La couverture

Elément visible du mémoire, la couverture se doit d’être soignée.


Comme une affiche, elle doit être lisible et bien présentée. Et parce que le
mémoire est appelé à prendre place dans les rayons d’une bibliothèque donc à
être objet de consultation, sa couverture doit être faite en carton dur de bonne
qualité, solide recouverte si possible de cellophane.

40
- La première de couverture

Elle porte les indications suivantes :

Le nom de l’établissement, le logo de l’établissement d’inscription du


candidat, le nom du département ou de la filière, la spécialité choisie, le titre
du mémoire, le nom de l’auteur de l’étude, le nom et le grade du directeur de
recherche, l’année ou la date de soutenance.

Ces éléments très importants constituent en quelque sorte la carte


d’identité du mémoire. Leur emplacement sur la page est variable. Mais pour
des questions de commodité et d’identité, il est toujours important que les
mémoires provenant d’un même établissement aient une présentation unique.
A ce titre, le modèle ci-après vous est proposé (mais se conformer, en dernier
ressort, aux prescriptions de HEC) :

41
42
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
-----------------

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


-----------------

HAUTES ETUDES COMMERCIALES D’ABIDJAN

-----------------

MEMOIRE DE FIN DE
CYCLE
En vue De l’obtention de la licence professionnelle
En …………………….
THEME :

Année académique : 2018-2019

PRESENTE PAR: M.

ENCADRÉ : M.

Sous la direction du professeur GONE DROH Lanciné


Directeur académique et scientifique

43
La quatrième de couverture

Au contraire de la première, elle est plus


dépouillée. On y inscrit seulement le résumé du mémoire ainsi que la liste des mots clés (pas
plus de huit mots).

II.2. Les pages liminaires

Elles sont constituées de: la page de garde, la page de titre, le sommaire, l’avertissement
la dédicace, l’épigraphe, les remerciements, ou la table des matières, l’avant-propos, l’errata.

- La page de garde

C’est la feuille qui vient après celle de la première de couverture. Elle reste vierge.

- La page de titre

Elle vient à la suite de la feuille vierge : en général, elle reprend la première de


couverture. L’idéal serait qu’on y inscrive seulement : nom de l’auteur, titre de l’étude et Le
nom de l’établissement d’inscription dans leur emplacement initial (première de couverture).

- Sommaire/Tables des matières

Aujourd’hui, sous l’influence des écoles anglo-saxonnes, pour beaucoup de personnes,


«sommaire» et «table des matières» se confondent, sont comme des synonymes. La
conséquence en est qu’on trouve bien souvent des tables de matières placées indifféremment
soit au début soit à la fin. On trouve aussi, sous le titre, « sommaire » une présentation
détaillée du plan de l’étude. Or traditionnellement, dans l’école française, on appelait
«sommaire », le plan schématique placé en début d’étude, et «table des matières», le plan
détaillé placée avec indication des pages correspondantes juste après la bibliographie.

Si le fait de placer la table des matières au début se justifie parce qu’il rend la lecture du
document plus aisé, il est utile de savoir que, le sommaire, comme son nom l’indique et par
définition, est plus schématique, il se fait en une page et contient les grandes articulations du
mémoire (introduction, les titres des différentes parties, les titres des différents chapitres et
des grandes subdivisions, la conclusion générale, et la bibliographie.

44
- La dédicace

Elle vient après la feuille contenant la page de titre. La dédicace est l’hommage, à
travers un mot ou une expression agréable, fait à l’endroit d’une personne aimée, chère ou
respectée, d’une idée etc. La dédicace peut être anonyme et être l’expression d’une idée forte.

NB : le mot dédicace n’a pas besoin d’être inscrit sur la page.

- L’épigraphe

C’est une brève citation d’un auteur ou d’une personne bien connue. La citation est mise
en exergue, en général, au début de l’étude (mémoire). Mais certains auteurs peuvent choisir
de mettre en exergue au début de chaque partie du mémoire un épigraphe. L’épigraphe doit
avoir un lien avec le mémoire ou la partie qu’il annonce, il doit fonctionner comme un
condensé du mémoire ou de la partie. Par le choix de l’épigraphe qui est, en fait, une
réflexion, une pensée, l’auteur de l’étude (mémoire) se place sous l’autorité de l’auteur cité. Si
la citation provient d’un auteur célèbre, bien connu, il n’est pas nécessaire de donner les
références bibliographiques.

NB: la présentation matérielle de la dédicace et de l’épigraphe doit être vraiment soignée.


En général, elles sont placées à la marge, centrée par rapport à la page.

- Les remerciements

Sous ce titre, il s’agit de dire sa reconnaissance et sa gratitude à des personnes physiques


(directeur de recherche, enseignants, parents, amis, bienfaiteurs etc.) ou à des personnes
morales (organisation, institution, entreprise etc.). Les remerciements doivent être sobres,
concis et faits dans une langue simple et correcte avec finesse et recherche d’originalité. Les
remerciements ne doivent pas être forcés, artificiels, flatteurs etc.
Il faut noter qu'on n’est pas obligé de les faire figurer par écrit dans le mémoire. On peut
s’acquitter de ce devoir oralement, au cours de la soutenance.

NB : Il faut éviter de faire de longues pages de remerciements. Une page tout au plus.
L’idéal est d’être bref et de présenter les remerciements en quelques lignes centrées par
rapport à la page.

45
- L’errata

Mot d’origine latine, «errata» est le pluriel de «erratum » signifiant «faute ou erreur
signalée.» Aujourd’hui le mot est francisé. C’est un substantif masculin, invariable servant à
corriger, après coup, les fautes qui ont, malencontreusement, échappé à la vigilance de
l’auteur. L’errata est présenté comme suit :

Pages Paragraphes Lignes Au lieu de Lire

- Avant-propos

On range sous la bannière de l’avant-propos, des informations ou des explications utiles


soit à la compréhension de l’étude soit à la présentation du contexte, du choix du domaine de
spécialisation ou du sujet ou mettant en relief les conditions particulières dans lesquelles le
travail a été effectué etc. Autrement dit l’avant-propos est une sorte de mise au point qui aide
à exposer les faits qui ont une incidence majeure sur le travail tant au niveau de son
orientation que de sa réalisation

NB : En dehors de la page de garde et de la page de titre, du sommaire et de la table des


matières, tous les autres éléments constitutifs de ce qu’on appelle les préliminaires ne sont pas
indispensables. On les mettra si on a de bonnes raisons de le faire ; leur rédaction et leur
présentation devront être particulièrement soignées.

III.LE CORPS DE L’ETUDE

Sa rédaction est très importante. C’est elle qui rend effectivement compte de la
recherche effectuée. C’est lui qui la valorise. Il ne faut donc pas sous-estimer le temps
nécessaire à la rédaction. Il est toujours plus long qu'on ne le pense.

III.1.L ‘introduction du mémoire

C’est une partie clé, déterminante du mémoire. C’est véritablement elle qui ouvre le
mémoire. C’est le premier contact du lecteur avec la recherche effectuée. C’est pourquoi, on
doit veiller, par l’introduction, à laisser une impression favorable voire très bonne au lecteur.

46
Elle doit contenir tous les éléments nécessaires et s’écrire dans une langue claire, simple et
parfaite (sans faute). Les composantes de l'introduction sont :

- La présentation du sujet :
Situation du contexte du sujet et du cadre général de la recherche, définition des termes clés,
délimitations du sujet, orientation et reformulation du sujet.
- Motivations du chercheur :
Justification du choix du sujet et présentation des intérêts de la recherche proposée
- Construction de la problématique:
Présentation de la question centrale de recherche et des questions annexes (des objectifs
généraux et spécifiques ainsi que des hypothèses)
- Revue de la littérature :
Synthèse de l’état de la recherche et des connaissances sur la question à l’étude.
- Présentation de la méthode d’approche (exposé de la ou des méthodes(s)
- Annonce du plan de l’étude

III.2.La conclusion du mémoire

Comme l’introduction, la conclusion est aussi un point déterminant du mémoire. C’est


son aboutissement. La conclusion contient deux grandes parties.
- La première partie récapitule l’essentiel du mémoire, présente ses aspects
significatifs : rappel du sujet, de la question centrale, de la problématique, des
hypothèses ; de la méthode d’approche ; ensuite présentation des différentes étapes de
la recherche et des points importants développés ; enfin réponse définitive aux
questions de recherche et aux hypothèses en mettant en relief les résultats obtenus.
- La seconde partie est réservée aux perspectives que le travail donne, aux ouvertures,
aux suggestions, aux recommandations et propositions.
NB : il est préférable de rédiger l’introduction et la conclusion après la rédaction de
l’ensemble du développement. L’une (la conclusion) à la suite de l’autre (l’introduction)

III.3.Le développement

Le plan du développement est très important. Il n’est pas posé a priori ; il provient
logiquement de la démarche même du mémoire et de la démonstration. Le plan peut être en en

47
deux parties, trois ou quatre parties tout au plus. C’est le sujet et la problématique qui
l’orientent. Les subdivisions doivent être clairement indiquées, hiérarchisées selon une
structuration logique.
1. La structure formelle du développement

Deux modèles se présentent :

Le modèle décimal
PREMIERE PARTIE
Introduction de la première partie
CHAPITRE 1
Introduction de la partie
SECTION 1
Introduction de la section
1.1
1.1.1
1.2
1.2.1
SECTION 2
Introduction de la section
2.1
2.1.1
2.2
2.2.1
CHAPITRE 2 (on fait la même chose pour ce chapitre).

DEUXIEME PARTIE

Introduction de la première partie


CHAPITRE 3
Introduction de la partie
SECTION 1
Introduction de la section
1.1
1.1.1
1.2

48
1.2.1
SECTION 2
Introduction de la section
2.1
2.1.1
2.2
2.2.1
CHAPITRE 4 (on fait la même chose pour ce chapitre).
Etc.

Le modèle de numérotation avec les chiffres romains

PREMIERE PARTIE
Introduction de la première partie
CHAPITRE I
Introduction de la partie
SECTION I
Introduction de la section
I.1
I.1.1
I.2
I.2.1
Conclusion de la section
SECTION II
Introduction de la section
II.1
II.1.1
II.2
II.2.1
Conclusion de cette section
Conclusion du premier chapitre
CHAPITRE 2 (on fait la même chose pour ce chapitre).
Conclusion de la première partie

49
DEUXIEME PARTIE
Introduction de la première partie
CHAPITRE III
Introduction de la partie
SECTION I
Introduction de la section
I.1
I.1.1
I.2
I.2.1
Conclusion de la section
SECTION II
Introduction de la section
II.1
II.1.1
II.2
II.2.1
Conclusion de la section
Conclusion partiel du chapitre
CHAPITRE IV (on fait la même chose pour ce chapitre).
Etc.
Conclusion de la deuxième partie

2. Le Style

Les principes de base sont les suivants :


- Etre clair, précis, concis : cela veut dire notamment éliminer de la rédaction tout ce qui
n'est pas indispensable pour le sujet, pour sa compréhension et pour la démonstration...
- Eviter les doubles emplois et les répétitions (un bon plan seul permet d'y arriver)

50
- Faire des paragraphes bien élaborés sur le modèle : une seule idée directrice se
déclinant en idées secondaires rendues expressives par des exemples.
- Il faut soigner l’orthographe et la ponctuation. Il est essentiel de bien ponctuer le texte
cela facilite la compréhension. Tous les signes de ponctuation doivent donc être
utilisés mais il faut veiller à ne pas abuser du point d'exclamation et des points de
suspension.
NB : On utilise l'italique pour citer des mots et des phrases en langues étrangères (a
priori, in fine etc.)

3. Les autres outils de la rédaction

Ils sont constitués des notes, des citations, renvois, références. En dehors des notes, tous
les autres seront traités dans un chapitre autonome intitulé « Les références bibliographiques».

Les notes de bas de page servent aux indications bibliographiques. Mais elles aident
aussi :
- à certains développements utiles mais secondaires qui pourraient ralentir la lecture et
ou perdre le lecteur s'ils se trouvaient dans le corps du texte ;
- à indiquer au lecteur des sources non développées mais qui traitent plus en détail une
question ou des questions connexes.
NB: Les notes sont introduites dans le texte par des appels de notes en chiffres arabes.
On veillera à les placer à l'endroit adéquat. Dans un travail de mémoire, la numérotation
continue s'impose. Les notes doivent être placées en bas de page (et non à la fin du chapitre
ou du travail).

IV.LES ELEMENTS DE REFERENCE ET D’INFORMATION

Sous ce titre, sont rangés tous les éléments auxquels on se réfère soit au cours de la
lecture du mémoire pour mieux s’orienter dans le mémoire soit pour faciliter la
compréhension de l'étude soit encore pour avoir plus amples informations.

Ces éléments ci-après, cités dans l’ordre se situent dans le mémoire après le corps de
l’étude et avant la bibliographie.

IV.1.Les annexes.

51
Elles sont constituées de documents permettant d’accéder à des informations
importantes que l’on évite de mettre dans le corps du travail pour ne pas l’alourdir. On note,
globalement, deux catégories d’annexes présentées l’une à la suite de l’autre :

- les annexes d’informations (manuscrits, texte photocopiés, textes imprimés,


extraits d’œuvre, extraits du corps de l’étude, questionnaires d’enquête, résultats d’enquêtes
etc.)
- les annexes d’illustrations (images, photos, dessins, cartes géographiques, figures,
tableaux, graphiques, schémas, diagrammes, statistiques, etc.)
NB:
- Les annexes, pour qu’elles aient un sens, doivent être signalées et justifiées dans le
corps du travail
- Sil y a peu de documents (un, deux ou trois documents), il n’y a pas lieu de créer une
rubrique annexe
- Si les annexes sont nombreuses, elles doivent être organisées et rangés selon un ordre
logique.
IV.2.Le glossaire ou lexique ou vocabulaire
On y range, par ordre alphabétique, les termes techniques, les termes spécialisés, les
néologismes, les mots étrangers etc. qui ont besoin d’une explication, d’une définition etc.
IV.3.La table des illustrations
Cette table renferme la liste des tableaux, des schémas, des diagrammes, des photos, des
dessins, des cartes etc. dans l’ordre où ils apparaissent dans le corps du travail.
IV.4.La table des sigles, des abréviations
Sigles (suite de lettres initiales mais traités comme des mots) et les abréviations doivent
être définis dès leur première apparition dans le corps du travail, en notes de bas de page.
Mais quand ils sont nombreux, il est préférable de les répertorier dans une table placée au
début de l’étude (avant l’introduction) ou après la conclusion, avant la biographie.
IV.5.La table des matières : voir ci-dessus.
IV.6.Le résumé du mémoire et les mots clés
Tout le mémoire doit faire l’objet d’un résumé de quelques lignes (une vingtaine tout
au plus) dans une langue claire et précise. Ce résumé mettra en évidence le contenu du
mémoire (démarche, intérêts du sujet, approche méthodologique et résultats obtenus.). Il
permettra au lecteur d’avoir une idée rapide du contenu de l’étude. Les mots clefs ne doivent
excéder huit (8).

52
CHAPITRE VI : LES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Dans l’élaboration du mémoire, de nombreux travaux, ouvrages ou articles sont utilisés : il


convient de les mentionner clairement. Cette exigence est fondamentale par honnêteté
intellectuelle (il faut rendre à chaque auteur ce qui lui appartient) mais aussi pour permettre au
lecteur de remonter à la source.

I.LA CITATION DE DOCUMENTS CONSULTES DANS LE MEMOIRE

Les autres outils de la rédaction : les citations, renvois, références et notes Le lecteur
du mémoire doit pouvoir distinguer ce que le rédacteur affirme sur la base d'arguments et ce
qui provient d'autres travaux. S cette exigence n'est pas remplie, l’étude proposée (le
mémoire) ne peut être considérée comme un travail scientifique. De plus, un manque de
rigueur sur ce point pourrait déboucher sur une accusation de plagiat (un délit au sens
juridique du terme).

I.1.Extrait d’ouvrage en langue officielle d’usage (le français)

L’extrait de texte cité doit toujours être mis entre guillemets. Et cette citation doit être
retranscrite textuellement : respect de la ponctuation, des majuscules ainsi que la mise en
forme (gras, italique, souligné.) Si on décèle une erreur (une faute) dans la citation, il faut
l’indiquer par [Sc].

 Si l’extrait concerné porte sur une partie de citation, il faut ouvrir les guillemets suivis
de points de suspension « ...la partie de citation. »

 Si on élude un passage à l’intérieur d’une citation, il faut l’indiquer par le signe [...].

 Si pour des besoins de compréhension, on fait un ajout à la citation, il doit être mis
aussi entre crochets ou entre parenthèses.

I.2.Citation en langue étrangère

 Si cette langue est comprise par les lecteurs, le passage cité reste dans la langue.
L’extrait cité sera entre guillemets et en italiques.

53
 Si la langue de la citation n’est pas être comprise par les lecteurs et qu’une traduction
de l’ouvrage est déjà publiée, c’est cette traduction qu’on utilise pour l’extrait. On
indique alors dans la référence le nom du traducteur ainsi que les dates de publication
et de traduction.
 Si aucune traduction n’a été publiée, on peut traduire soi-même l'extrait. Dans ce cas,
on met la traduction faite entre guillemets (« ») en mettant la mention, Notre
traduction, entre crochets [ ].
Les références d’un extrait cité en langue officielle ou en langue étrangère peuvent être
données de deux manières :
 Dans le corps du travail, immédiatement après la citation, on met entre parenthèses, le
nom de l'auteur, la date de parution de l'ouvrage ou de l'article et la page d’où est
extraite la citation :
 Pour un auteur unique, Brunei, 1992, p.123 ;
Quand il y a deux auteurs, on les inscrit tous les deux : Durand et Chaoying, 2000, P 45
 Pour plus de trois auteurs : Brunei et al., 2002, p. 748.
NB : ce type de références de citation appelées « références restreintes » permet
d’éviter les idem et ibidem, etc.
 On peut aussi signaler les références en notes de bas de page. Les références doivent
être, dans ce cas, complètes: Prénom, Nom, (date), titre souligné, en italique ou en
gras (quand il s’agit d’un ouvrage) ou entre guillemets quand il s'agit d’un article, titre
de la revue ou de l’ouvrage collectif d’où est tiré l'article (souligné, en italique ou en
gras), numéro de la revue, page d’où est extraite la citation.
NB:
 quand on a affaire à plusieurs ouvrages du même auteur, écrits la même année, on
pourra faire la distinction lors des citations et dans la bibliographie, par des lettres (a,
b, c, etc.) à mettre juste après la date de parution : Brunel, 1998a, p.120
 Il est toujours préférable de citer la source première (et donc de la consulter).
Toutefois, lorsque cette source n'a pu être consultée, il faudra indiquer « cité par» ou
«cité dans ».
Exemples: Durand, 1961, p. 113, cité par Brunel, 1998, p. 155 / Durand, 1961, p.
113, cité dans Mythocritique. Théorie et parcours, 1998, p. 155

54
 Lorsqu’on ne cite pas l’extrait de texte mais qu’on y fait simplement référence (un
concept utilisé par l’auteur, une théorie, une enquête réalisée, des données...), on peut
aussi mentionner les références dans les mêmes conditions que la citation.

II. ELABORATION DE LA BIBLIOGRAPHIE

La bibliographie est une liste de références de tous les documents utilisés au cours
d’un travail de recherche. La rigueur est indispensable dans sa réalisation, la validité
scientifique du travail en dépend. Le lecteur pourra s'y référer pour remonter à la source de
l’information. Il est bon de mettre dans la bibliographie les seuls ouvrages, articles, travaux,
rapports de recherche, etc. qui ont effectivement servis dans l’élaboration du mémoire. Si le
candidat le souhaite, il peut ranger dans une bibliographie annexe les ouvrages non consultés
qu’il a découverts alors que ses travaux étaient déjà bien avancés.
NB: Il y a plusieurs règles de présentation de la bibliographie. Mais dans son travail (le
mémoire), l’étudiant veillera à s’en tenir à une seule façon de présenter.
 La bibliographie doit être structurée et organisée
 L’ordre des auteurs sur l’ouvrage ou l’article doit être respecté dans la bibliographie
 Les références bibliographiques doivent être classées par ordre alphabétique des noms
propres des auteurs à l’intérieur d’une rubrique ou sous partie
 La bibliographie doit respecter des règles de présentation homogène en termes de
typographie et de ponctuation
Dans une bibliographie, la citation est fonction du type de document concerné:
Ouvrage (Monographie ou ouvrage individuel) ; Ouvrage collectif : chapitre d’ouvrage ;
Article de périodique ; Thèse, mémoire etc.

II.1.Les références d'ouvrage individuel

Nom de l’auteur [MAJUSCULES], Prénom [Minuscule], (date) [entre parenthèses], Titre


[italique], Ville d'édition, Maison d'édition, (COLLECTION).

55
Ex : BEAU Michel, (1999), l’art de la thèse. Comment préparer et rédiger une thèse de
doctorat, un mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre travail universitaire, Paris, Editions
la Découverte, nouvelle. Ed. Coll. « Guides Repères ».

II.2.Les références d’ouvrages collectifs


- De 2 à trois auteurs
Noms [majuscules], Prénom [minuscule] des auteurs [séparés par des virgules, (date)
[entre parenthèses], titre [italique], Ville d'édition, Maison d'édition, (collection).
Ex: CABAKULU, Mwamba, CHIMOUN, Mosé, Initiation à la recherche et au travail
scientifique, Saint-Louis du Sénégal, Editions Xamal, 1994.
- Plus de trois auteurs : CABAKULU, Mwamba, CHIMOUN, Mosé, LEZOU, Gérard
et al.,
- Quand l’ensemble des études est réuni par un seul individu : BRUNEI, Pierre (2002),
(sous la direction de), Dictionnaire des mythes féminins, Paris, Du Rocher.

II.3.Les références d'un chapitre d'ouvrage

Nom de l’auteur [MAJUSCULES], Prénom [Minuscule], (date) [entre parenthèses]


Titre du chapitre (entre guillemets), In Editeur(s) scientifique(s) de l’ouvrage, Titre de
l'ouvrage [italique], Lieu d’édition, Editeur, intervalle de pagination.
Exemples :
- FRAISSE Simone., (1988). «Antigone », Dictionnaire des mythes littéraires, Pierre,
Brunel (S/D)). Paris : Du rocher, pp. 87-95.
- Jeannot, Glles, « Peut-on faire de l'usager un client ? Retour sur l'exemple britannique
», in Warin Philippe (Dir.), Quelle modernisation des services publics ?, Paris, La
découverte et Syros, 1997, (Coll. Recherches), pp. 287-307.

II.4.Les références d'article dans une revue

Nom de l’auteur [majuscules], Prénom [Minuscule] (date), Titre de l’article (entre


guillemets), Titre de la Revue, numéro, Ville d'édition, limite de pagination [pp....].
Ex : COHEN, Daniel, (2000) « La polyvalence dans le travail est-elle toxique ?», Esprit, n°
260, Paris, janvier 2000, pp. 59-69.

56
NB:
- S’il s'agit d'une réédition, indiquer le numéro de l'édition.
- Indiquer aussi le tome ou le volume quand cela est nécessaire.

II.5.Les références d'un article en ligne


Nom de l’auteur [majuscules], Prénom [Minuscule] (date), Titre de l’article (entre
guillemets), Titre du périodique (en ligne), vol., n°, (date de la consultation) <URL>
Exemple : Farès, M. (2009), Wine Brokers as Independent Experts. Journal of Agricultural
and Food Industrial Organization [en ligne], 7(1) (page consultée le 10/11/2009)
http://www.bepress.com/cgi/viecontent.cgi?article=1259context=jafio

II.6.Les références d’un mémoire ou d’une thèse

Nom de l’auteur [majuscules], Prénom [Minuscule] (date), Titre de la thèse ou du


Mémoire (en italiques), Type de document, Spécialité. Lieu de soutenance, Université de
Soutenance, nombre de pages.
Exemples :
IBITOWA, Philippe, (2006), Image de l’opposition ivoirienne à travers un organe
d’information gouvernemental : le cas de Fraternité matin de 1990 à 1999, Thèse Unique de
Doctorat en Histoire, Université de Cocody, Abidjan
NB : dans certains mémoires, une rubrique « articles de presse» (non scientifique) est
utile, tout comme la rubrique « site Internet » ou webographie.

57
CHAPITRE VII : SOUTENANCE DU MEMOIRE

I.GENERALITES SUR LA SOUTENANCE

La soutenance est d’abord une épreuve orale d’évaluation du mémoire. Le candidat


présente, oralement et en public, le fruit de sa recherche devant un jury d’au moins trois
membres dont un président, un rapporteur et le directeur de recherche du candidat.

Le jury, dont les membres sont choisis parmi les spécialistes reconnus de la spécialité,
constitue l’autorité scientifique dont la mission est de juger la qualité scientifique du travail et
de décerner au candidat le grade.

vidéoprojecteur etc. Il doit voir veiller, avec l’aide de l'administration, à la préparation de la


salle de soutenance etc.

II. La cérémonie de soutenance

Le candidat doit être correctement habillé sans sophistication ; il doit avoir son
exemplaire du mémoire et avoir, à portée de main, tous les objets de références nécessaires. Il
est important de veiller à la gestion du temps. Le texte liminaire y compris les illustrations
audiovisuelles notamment doit durer 10 à 15 minutes tout au plus (la présentation peut se faire
par PowerPoint). La voix du candidat doit être posée, audible, le langage doit être correct, le
style agréable. Il doit avoir une grande capacité d’écoute, prendre notes et répondre aux
questions dont il a les réponses et qui peuvent donner une plus-value à son travail (il n’est pas
tenu de répondre à toutes les questions. Il doit faire preuve de calme, de courtoisie, de respect
dans ses réponses et par son attitude générale.

Les membres du jury prendront la parole dans l’ordre suivant : le directeur de recherche,
le rapporteur et en dernier lieu le président. Leur évaluation pourra porter sur les points
suivants :

58
 La présentation matérielle du document (les éléments « para textuels », les citations,
les notes, la bibliographie, la mise en page etc.)
 La forme, la langue et le style (maîtrise de la langue, orthographe, grammaire,
ponctuation, etc.
 L'outillage méthodologique
 Le contenu : les idées, la connaissance et l’originalité de l’étude La prestation du
candidat.

Après leur intervention et les échanges avec le candidat, les membres du jury se
retirent pour délibérer en vue de prononcer l’admission.

L'admission est présentée en trois étapes :

 L’acceptation du mémoire et le décernement du grade


 La note sur 20
 et la mention : Passable 10 ≥ 11,99 ; Assez-bien 12 ≥ 13,99 ; Bien 14 ≥ 15, 99
Très bien 16 et au-delà.
IV.L'APRES-SOUTENANCE

La soutenance ne met pas fin au travail du candidat. Il doit s’armer de courage et


procéder immédiatement à la correction minutieuse du mémoire conformément aux
remarques et recommandations des membres du jury. Dans certains établissements, le
diplôme est délivré seulement après dépôt, à l’administration, des exemplaires exigés du
mémoire corrigé.

59
Bibliographie succincte

 ALAIN Thietart, (2013), Méthodologie de la recherche en science de gestion, Paris ,


Edd harmattant .
 BEAU, Michel, (1999), L’art de la thèse. Comment préparer et rédiger une thèse de
doctorat, un mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre travail universitaire, Paris,
Editions la Découverte, coll. « Guides Repères » (nouvelle. Ed.).
 BOUTILLIER Sophie, GDGUEL D’ALLONDANS, Alban, UZUNIDIS, Dimitri,
(2007) , Réussir sa thèse ou son mémoire, Paris, Jeunes Editions, Studyrama,.
 CABAKULU, Mwamba, CHIMOUN Mosé, (1994), Initiation à la recherche et au
travail scientifique, Saint-Louis du Sénégal, Editions Xamal,.
 CAMUS, Bruno, (2001), (Rapports de stage et mémoires, Paris, Ed. de
l’Organisation, (3ème Ed.)
 LENOBLE-PINSON, Michèle, (1996), La rédaction scientifique: conception,
rédaction, présentation, signalétique, Bruxelles, Bd. De Boeck,.
 N’DA, Paul, (2006) Méthodologie de la recherche. De la problématique à la
discussion des résultats. Comment réaliser un mémoire, une thèse d’un bout à l’autre,
Abidjan, EDUQ, Université de Cocody, (3eme Ed. revue et complétée).
 NDA Pierre, (2007), Méthodologie et Guide pratique du mémoire de recherche et de
la thèse de doctorat en Lettres, Arts et Sciences humaines et sociales: Informations,
normes et recommandations universitaires, techniques et pratiques actuelles, Paris, Ed,
l’Harmattan, ,
 Paul, (2006), Méthodologie de la recherche. De la problématique à la discussion des
résultats. Comment réaliser un mémoire, une thèse d’un bout à l’autre, Abidjan,
EDUQ, Université de Cocody, (3eme Ed. revue et complétée).

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