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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT ECONOMIE, SOCIO-ANTHROPOLOGIE


ET COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT

DOCUMENTATION ET REDACTION DES


ARTICLES SCIENTIFIQUES
Techniques et outils

Document réalisé par :

Prof Dr. Ir Rigobert C. TOSSOU


Maître-assistant

Abomey-calavi, Juin 2009


TABLE DES MATIERES
Pages

Chapitre 1 : Généralités ………………………………………………………… 4


1.1 Introduction…….………………………………………………………….. 4
1.2 Qu'est-ce que c'est un article scientifique ?………………………………… 4
1.3 Types d’articles scientifiques …………………………………………….. 4
1.4 Lisibilité et intelligibilité…………………………………………………… 6
1.4.1 Comment se faire comprendre par son public……………………………… 7
1.4.2 Comment garder le contact avec le public…………………………………. 7
1.5 La fidélité à l'objet…………………………………………………………. 8

Chapitre 2 : Structuration d'un article scientifique …………………………….. 9


2.1 La structure des articles …………………………………………………… 9
2.2 Quelques faiblesses souvent observées dans la rédaction des articles ……… 15

Chapitre 3. Etapes dans la rédaction d’un article …………………………… 17


3.1 Les différentes phases d’un projet d’article …………………………… 17
3.2 Démarche pour la rédaction de l’article proprement dit ………………….. 17
3.3 Quelques aspects de forme dans la rédaction des articles ………………. 17
3.4 Les exigences des revues scientifiques en matière de forme ……………… 25

Chapitre 4 : La recherche documentaire ………………………………………. 26


4.1 Introduction ……………………………………………………………... 26
4.2 L'accès à l'information …………………………………………………... 26
4.3 L'exploitation de l'information ………………………………………….. 26
4.4 La constitution d'un fichier documentaire ………………………………. 27

Bibliographie………………………………………………………………………. 28
Ce polycopié de cours peut servir de point de départ à une réflexion sur et à une
expérimentation de la pratique de rédaction d’articles scientifiques par les étudiants du 3ème
cycle des universités. Afin d'atteindre cet objectif, l'auteur invite le lecteur à partager avec lui
toutes observations, critiques et suggestions susceptibles de contribuer à l'amélioration du
présent document.
4

Chapitre 1 : GENERALITES
1.1 Introduction

Le 3ème cycle est l’étape à laquelle, l’étudiant intensifie la rédaction d’articles scientifiques à
travers des contributions à des revues, des colloques, des séminaires scientifiques mais
également à travers la production de supports ou fiches techniques au service du développement.

Comment ne pas s’interroger, dans cette introduction, sur l’opportunité d’un document
traitant de la rédaction scientifique en général et de celui d’un article en particulier ? Soit que
l’on considère, à tort, que l’écriture d’un texte, quel qu’il soit, relève d’une grâce naturelle et
d’une alchimie particulière qu’il serait vain, par définition, de vouloir transmettre… Soit, plus
sérieusement, que l’on estime, et ce n’est guère contestable, qu’en la matière tout a déjà été
dit. Bien que la logique de raisonnement du chercheur intervient dans la rédaction d’un article
scientifique et qu’en la matière, il existe des règles spécifiques à chaque revue scientifique, il
existe des techniques, méthodes et articulation généralement admises en matière de
publication scientifique. Ce document s’intéresse à ces aspects généraux. Les
recommandations spécifiques seront obtenus des éditeurs de chaque revue scientifique.

1.2. Qu'est-ce qu'un article scientifique ?

La définition d’un article scientifique, peut se faire en le considérant comme un processus de


communication ou une démarche de réalisation d’un projet.

En matière de processus de communication, nous pouvons dire que rédiger un article


scientifique, c’est, comme pour tout type d’écrit, choisir un message pertinent et efficace
pour un public bien identifié ; c’est aussi argumenter pour convaincre.

Entend que démarche de projet, produire un article, c’est d’abord fédérer différents
partenaires autour d’un objectif commun ; c’est ensuite bâtir une stratégie cohérente,
réaliste et pertinente par rapport à l’objectif que l’on s’est fixé. C’est enfin définir les moyens
techniques, humains, matériels dont on a besoin pour mettre en place cette stratégie et
atteindre les différents sous-objectifs qui la constituent.

1.3. Types d’articles scientifiques

Les articles que vous pouvez écrire pour des revues scientifiques sont de deux types:

 Résumé analytique de texte


 Résumé critique de texte
 Note technique ou dissertation
 Publications résultats de recherche
5

Le résumé analytique de texte.

Le résumé analytique de texte vise à faire comprendre aux lecteurs les idées originales
d’un auteur ainsi que les hypothèses, raisonnements et arguments principaux utilisés par
celui-ci dans sa démonstration. Ceci nécessite une bonne lecture de l’ouvrage ou des
œuvres de l’auteur concerné.

En fait, un résumé est une manière différente et personnelle de parler du texte d’un autre.
Il ne s’agit donc pas de recopier l’auteur, reprendre les mots et phrases de celui-ci ou de
les remplacer par des synonymes. On a donc besoin d’élaborer et suivre son propre plan
et de rédiger le texte avec des mots, concepts et phrases spécifiques dans un style propre à
soi-même.

Dans le cas du résumé analytique, il n’y a ni commentaire, ni critique, ni jugement de


valeur.

Le résumé critique de texte.

Le résumé critique de texte est avant tout un résumé analytique mais auquel on ajout des
commentaires, des critiques de l’œuvre et des jugements de valeur. Il est également
appelé compte rendu de lecture ou recension. Ainsi donc, une place importante est
accordée à la réflexion personnelle de l’auteur du résumé. Cette réflexion peut porter
strictement sur le l’ouvrage concerné (cas de la critique interne) ou elle peut également
faire référence à des éléments extérieurs à l’ouvrage (cas de la critique externe) ou
encore porter sur les deux aspects.

Il revient à porter des jugements de valeur bien argumentés et soutenus sur les idées de
l’auteur résumé, sur la façon dont il les expose et sur la rigueur et la cohérence des
arguments avancés. Il s’agit de confronter votre point de vue avec celui de l’auteur
concerné par le résumé. Certains des critères utilisés peuvent porter sur :

 la pertinence du sujet traité,


 son actualité,
 la clarté de l(argumentation,
 les contradictions éventuelles,
 la pertinence des références et des théories utilisées par l’auteur
 etc.

La note technique ou dissertation.

C’est l’exposé écrit et raisonné d’un ensemble de réflexions sur un sujet donné qui repose
davantage sur les connaissances acquises et la réflexion que sur la recherche de nouvelles
données, c’est-à-dire des résultats concrets de travail de terrain ou de laboratoire.

Pour réussir une dissertation ou note technique, il faut :


6

 Bien comprendre le sujet dont on va traiter ;


 Bien saisir l’orientation qu’il faut lui donner ;
 Bien structurer le développement ou l’argumentation ; et
 Utiliser la technique de thèse/antithèse/synthèse, c’est-à-dire exposer les
arguments en faveur de la thèse de l’étude, ensuite les arguments opposés et enfin,
sa propre opinion sur le sujet.

La dissertation doit être analysée comme une question que l’on pose dans l’introduction
et à laquelle on donne une réponse à la conclusion, le développement étant constitué de
l’ensemble de l’argumentation ayant permis de justifier la conclusion.

La publication des travaux de recherche.

Les travaux de recherche concernent toute action scientifique qui traite avec honnêteté,
concision et originalité des faits déjà connus, en vue d’inculquer de la méthode, de
l’initiative, de la rigueur et de l’érudition (le savoir). On peut distinguer deux grands
types de travaux : le travail à caractère empirique et celui à caractère théorique. Dans le
cas des travaux empiriques, il peut s’agir de recueillir et d’analyser des données
observables et mesurables ou de donner des explications à des phénomènes sociaux. Dans
tous les cas, les travaux empiriques visent à donner une réponse documentée à une
question que l’on se pose ou un problème identifié (hypothèses) en rapport avec le sujet
de travail.

1.4. Lisibilité et intelligibilité

Le langage écrit n'est pas le langage parlé. On ne se permet pas dans l'écriture, les
approximations, les raccourcis, les fantaisies, les libertés, voire les négligences de la
conversation quotidienne. L’article requiert donc un style dont la première qualité est la
limpidité. Le destinataire doit pouvoir comprendre facilement, le contenu du document. En
raison de quoi, l'expression doit être à sa portée; on ne s'adresse pas aux adhérents d'un
mouvement agricole de la même façon qu'à des chercheurs qualifiés en agronomie.. Autrement
dit : il faut se rendre compte dès le début des caractéristiques spécifiques du groupe de
destinataires. Aussi, l’article exige de la concision, qui est l'art de n'user que des mots
nécessaires. La concision s'obtient par élagage. Il faut débarrasser l'écriture des pléonasmes
vicieux, des longueurs inutiles, des clichés, bref, du fatras souvent pompeux qui loin de la
fortifier, l'anémie. Mais, la concision ne doit toutefois pas tomber dans son excès, le style
télégraphique où ni la clarté, ni la syntaxe ne trouvent leur compte. Enfin, le style d'un article
doit être correct, autrement dit conforme aux règles de l'orthographe et de la syntaxe.

En bref, l’article requiert une expression claire, accessible, concise et correcte, sous peine
de n'être pas l'instrument de communication idoine entre l’auteur et le destinataire. Ce dernier
accorde beaucoup d'importance à ces qualités de lisibilité et d'intelligibilité.
7

Deux aspects de la lisibilité et de l'intelligibilité seront passés en revue dans cette section.
Il s'agit des techniques pour se faire comprendre et celles qui aident l'auteur à garder le contact
avec le publique

1.4.1 Comment se faire comprendre par son public

L’article scientifique étant une communication à réception différée, l'auteur doit veiller à
ce que le langage utilisé soit intelligible pour son public. Dans ce cadre, il élucide en
permanence son code plus ou moins selon l'image qu'il se fait de son public, anticipant les
confusions et les incompréhensions éventuelles de celui qui recevra le message. Trois techniques
sont utilisés à savoir :

 La re-définition des termes utilisés. Il faut définir avec la plus grande précision les
mots du lexique auquel on a recours. Il faut dire les différentes utilisations et choisir
celle qui convient et l'utiliser tout au long du rapport (Exemple : J'entendrai par );
 La re-formulation des concepts proposés. La formulation d'un concept dépasse le
cadre d'un mot simple. De ce fait, le concept demande à être explicité en utilisant les
expressions telles que : C'est-à-dire ; En d'autres termes ; Nous voulons dire par là
que .. On utilise des expressions équivalentes (synonymes) ou explicatives à contrario
(antonymes) ou des comparaisons/images à fonction didactique (exemples d'illustration
et citations); et
 L'analyse et commentaire des textes cités, des schémas, des tableaux et des
statistiques utilisés.

1.4.2 Comment garder le contact avec le public

Pour garder le contact avec le public dans un article , il faut :

 se conformer aux règles généralement admises dans la rédaction des documents


scientifiques dans votre domaine;
 adopter une présentation typographique attrayante (mise en page, forme et gabarit des
caractères utilisés, choix des interlignes);
 aérer le texte. Il se fait à l'aide de la macro-ponctuation qui est une condition de lisibilité.
Les différentes parties du rapport [chapitres, sous-chapitres, paragraphes et sections]
doivent se dégager nettement; et
 adopter une expression assez nuancée.

Les divers types d'expression utilisés sont :

 expression de répétition (Nous avons vu dans tel chapitre que ; Nous reviendrons
plus loin sur ce point);
 expression d'introduction ou explicative de ce que l'on va faire d'abord (Avant
d'aborder ce problème, rappelons que ...). Elle prépare psychologiquement le lecteur
et lui évite des surprises;
8

 expression qui entretient le dialogue (Nous pourrions évidemment aborder cette


question sous tel angle, mais nous préférons ..; Certes, on aurait raison de voir dans
notre remarque que ..., mais ...); et
 expression incitant le lecteur à la réflexion en le laissant en suspens [ (…..) On
pourrait encore longtemps chercher la réponse à ce problème].

1.5. La Fidélité à l'objet

L’article étant un compte que l'on rend à quelqu'un qui nous a chargé d'une mission, son
objet est défini par le destinataire : c'est bien le moins que l’auteur s'en tienne au sujet qui lui a
été assigné. Ce qui implique que le chercheur doit savoir observer, lire et dégager l'essentiel;
autrement dit, il doit négliger ce qui n'est pas lié de façon précise à la question qu'il a à élucider
et à présenter, de même que ce qui est secondaire ou sans intérêt.

En bref, le chercheur doit être précis et ordonné; d'où découle la nécessité de travailler
suivant un plan rigoureux.

Points importants à retenir :


1. Lisibilité :
 Caractéristiques qui font qu'un texte se lit facilement et rapidement et qu'on retient le
maximum du contenu (Longueur des phrases ; Verbes de préférence aux noms ; Pronoms non
ambigus ; Charnières logiques )
 Employer les phrases énumératives avec disposition verticale (favorisent mémorisation)
 Éviter les expressions négatives inutiles
 Éviter inversions, enchâssements qui déséquilibrent la phrase
 Éviter l'abus de tournures passives

2. Dépersonnalisation : Dépersonnaliser avec ‘On’ et ‘Nous’


3. Mise en page : Le texte lui-même, les tableaux et figures ; Annonces ou références dans le
texte aux tableaux et figures; leurs titres et leurs légendes ; Titres et intertitres dans le texte ;
énumérations verticales ; Numérotation (pseudo-décimale) ; Pagination, etc.
9

Chapitre 2 : STRUCTURATION D'UN ARTICLE


SCIENTIFIQUE
2.1. La structure des articles

De manière générale, un article scientifique est composé de :

1. le résumé;
2. l'introduction;
3. (la problématique et les objectifs);
4. (cadre/contexte théorique ou revue de littérature);
5. la méthodologie (le matériel et la méthode);
6. les résultats et leur analyse;
7. les interprétations et les discussions; et
8. la conclusion.

Dans certains cas, la problématique, les objectifs de l'étude ainsi que la méthodologie
et le cadre théorique peuvent être inclus dans l'introduction. Le tout dépend de la longueur du
rapport scientifique concerné. Toutefois, dans le domaine des sciences sociales, il est
conseillé de présenter des sections séparées sur le cadre théorique et la méthodologie. Les
connaissances théoriques de l'auteur seront utilisées lors des analyses et des discussions.

Bien entendu, une huitième partie se trouve au tout début de l'article et consiste en la
présentation : le titre, les auteurs et l'adresse (ou institution d'attache).

Le résumé

C'est une synthèse du contenu du rapport qui est utile pour les lecteurs qui n'ont pas
beaucoup de temps pour parcourir l’article entier. L'accent est surtout mis sur les résultats,
conclusions et recommandations les plus importantes. Mais il n'en demeure pas moins important
de parler brièvement des objectifs, méthodologie et approches théoriques utilisés.

Lorsqu'il est bien préparé, le résumé permet au lecteur de prendre connaissance du contenu
essentiel d'un document avec rapidité et précision. Ainsi, il est en mesure de décider de la
validité de l'article en fonction de ses intérêts particuliers vis-à-vis du sujet traité.
Le résumé ne devrait jamais contenir d'informations ou de conclusions que l'on ne trouvera
pas dans l'article.

Principaux points à respecter:

1. Le résumé ne devrait pas excéder 250 mots ;


2. Se limiter à une brève description du problème étudié et des principaux objectifs à
atteindre ;
3. Eviter d'inclure les détails expérimentaux, seule une brève description de la
méthodologie générale est nécessaire ;
10

4. Eviter d'inclure les références exhaustives de travaux précédents ;


5. Préciser l'étude en évitant d'élaborer sur la théorie trop générale qui s'avère alors
inutile ;
6. Faire un sommaire des résultats ;
7. Enoncer les conclusions principales

L'introduction

De manière générale, une bonne introduction comporte six points à savoir :

1. Contexte et situation du sujet :


2. Justification de votre recherche : Raison d'être, intérêt de la recherche. En référence à
la littérature, il faut faire l’état des connaissances dans le domaine
3. Objectifs de votre recherche et de l'article qui en rend compte
4. Choix du matériel et de la méthode
5. Envergure et limites de votre recherche et de l’article
6. Démarche adoptée dans l’article

Le but de l'introduction est de présenter le minimum d'informations de base afin que le


lecteur puisse comprendre facilement et évaluer les résultats, sans être dans l'obligation de
consulter la bibliographie disponible sur le même sujet.

Principaux points à respecter:

1. l'introduction doit présenter en premier lieu, et ce le plus clairement possible, la nature du


problème et la raison de son étude ;
2. la littérature doit être mentionnée afin de situer le lecteur; les références doivent être
choisies avec attention afin de fournir des informations pertinentes sur le sujet et non une
étude exhaustive de tous ses aspects ;
3. la méthode d 'étude doit être exposée brièvement, et si nécessaire, la raison du choix d'une
méthode particulière ;
4. les principaux résultats doivent être cités, on ne garde pas pour la fin de l'article des
résultats qui semblent plus importants ;
5. enfin, l'explication de termes spécialisés et d'abréviations qui seront utilisés
ultérieurement, trouvent sa place dans l'introduction.

L’introduction peut procéder à un rappel des connaissances dans le domaine concerné par
l’article. Ce rappel des connaissances actualisées est indispensable. Il permet de camper le décor
et facilite la compréhension des enjeux. Nul besoin, naturellement, d’être exhaustif ! Une
synthèse rapide est suffisante pour peu qu’elle s’appuie sur une recherche bibliographique
sérieuse et propose une sélection des principales références auxquelles, le cas échéant, le lecteur
pourra se reporter. Plutôt qu’un historique fastidieux, mieux vaut, d’ailleurs, renvoyer à une
revue générale récente. Si le domaine étudié s’avère particulièrement spécialisé, il peut être
nécessaire d’y adjoindre une brève mise au point technique permettant à un lecteur dont les
11

connaissances dans ce domaine seraient insuffisantes, de s’approprier la problématique sans trop


de difficulté. Mais cette mise au point doit, naturellement, être adaptée aux lecteurs de la revue
considérée.

A titre d’exemple,
Dans un article traitant de la pharmaco-épidémiologie des antiépileptiques, il
n’est pas utile, s’adressant à un public de neurologues, de rappeler la définition
clinique de l’épilepsie. Il en ira différemment si l’on destine l’article à une revue de
pharmacologie. L’équilibre peut être difficile à trouver car le lecteur doit rapidement
comprendre les questions qui se posent et les hypothèses de départ, les enjeux de
l’étude et les réponses qu’elle apporte. S’il se trouve être un spécialiste du sujet, il ne
devra pas, pour autant, être irrité par une mise au point qu’il pourrait juger trop
scolaire

La problématique, les objectifs et/ou les hypothèses

Il s'agit dans cette partie de présenter la situation de départ telle qu'elle se présente avant
le début de l'étude et d'en dégager le problème à résoudre ou la question de recherche. Le choix
du problème à étudier qui devient l'objet de la recherche tient compte du déficit de connaissance
observé à travers la description de la situation.

La première étape de la démarche scientifique est l'observation de son environnement afin


d'identifier des problèmes et de proposer des explications ou des solutions. La problématique
sert aussi donc d'introduction à l’article. On y présente le problème scientifique.

On peut donc y :

 inscrire les questions générales de départ qui ont amené à réaliser l'expérience
présentée dans l’article;
 présenter les raisons qui ont poussé à réaliser l’expérience;
 présenter le domaine scientifique général de la recherche;
 définir certains termes qui seront utilisés dans la rédaction de l’article;
 expliquer pourquoi il est intéressant de faire de la recherche sur ce sujet.

Il est très important d'accrocher l'intérêt du lecteur si l’on désire qu'il ait le goût de lire la
suite de l’article... Enfin, il est recommandé surtout aux étudiants en sciences sociales de
présenter une justification du choix de leur thème. Cette justification prend en compte aussi bien
l'aspect théorique que l'aspect pratique. Il s'agit de démontrer la contribution que le thème peut
apporter à l'évolution de la science dans le domaine choisi de par les connaissances qu'il va
générer ainsi que sa contribution pour le développement, c'est-à-dire l'amélioration des
interventions sur le terrain.
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Les objectifs de recherche dégagés en vue de donner une direction au travail de terrain
ou à l'expérimentation seront également présentés ici. Il faut mentionner qu'il est difficile pour
un auteur de présenter tous les aspects d'un problème soit par manque de temps ou par
déformation professionnelle, c'est-à-dire par manque de compétence. Il faut faire la différence
entre l'objectif général de la recherche et les objectifs spécifiques.

En plus ou à la place des objectifs, l'étudiant peut formuler des hypothèses de travail.
Toutes les précisions dans ce domaine sont fournies aux étudiants en agronomie dans le cadre
du cours méthodologie de recherche scientifique. C’est probablement la partie la plus
difficile. Il est souvent impossible d’arriver à répondre à un problème scientifique large. Un
bon chercheur découpe donc le problème de départ en une série de petits problèmes plus
simples.

A titre d’exemple,

Un assistant de recherche se demande comment poussent les arbres. Faire une expérience
permettant de découvrir tous les secrets sur la croissance des arbres serait très difficile à
réaliser. L’assistant se pose alors d'autres sous-questions sur la croissance des arbres :

 De quoi a besoin une plante pour pousser ?


 Comment les plantes se nourrissent-elles ?
 Comment faire pousser une plante plus rapidement ?

Il devient donc plus facile pour lui de trouver une expérience réalisable qui permettra d'en
savoir plus sur la croissance des végétaux. N'oubliez jamais, la science est la somme de
petites découvertes...

L’hypothèse est donc une explication bien précise qui sera possible de vérifier par une
expérience réalisable. Il s’agit d’une affirmation que l’on tentera de confirmer ou d’infirmer à
l’aide des résultats que nous obtiendrons suite à l’expérimentation.
Une hypothèse est bonne lorsqu’on peut réaliser une expérience permettant de la vérifier.

Le cadre/contexte théorique ou revue de littérature

Dans le cadre théorique, une présentation est faite d'un relevé complet de la
documentation scientifique pertinente sur le thème choisi, sur les variables/concepts identifiés
ainsi que sur les relations qui existent entre eux. Ce relevé concerne surtout les études théoriques
mais dans une moindre mesure les études empiriques (voir introduction ou problématique pour
état des recherches dans le domaine) disponibles sur le sujet. Certains parlent de revue de
littérature.

La présentation doit suivre une logique et être appuyée par une appréciation et une
analyse de l'étudiant des différents point de vue présentés. Il ne s'agit nullement d'une simple
compilation des informations théoriques existantes, mais plutôt d'une analyse théorique de
13

l'objet de recherche. Elle requiert donc de la part de l'étudiant des habiletés de jugement, de
discernement et un sens critique aiguisé.

Dans cette section, les citations et références sont plus utilisées que dans les autres
parties d'un rapport scientifique. Les règles relatives à leur utilisation seront examinées en détails
plus tard dans ce document.

La méthodologie ou matériel (moyens techniques) et méthode (approche)

Dans les sciences techniques exigeant une expérimentation on parle plutôt de matériel et
méthode. Elle traite des différents éléments qui ont servi de base à la réalisation du travail ayant
conduit au rapport. Sur la base des informations fournies dans cette partie, il doit être possible de
reproduire la recherche sous des conditions et avec des instruments similaires.

Les différents points abordés dans cette partie sont :

 une description de l'échantillon (procédure et caractéristiques des unités d'analyse


retenues);
 une description du matériel qui a servi aux diverses étapes de la réalisation du travail
(expérimentation). Dans une recherche en sciences sociales, cette partie n'est pas utile;
 une présentation des instruments de mesure utilisés (tests, questionnaires, grilles
d'observation); et
 une description de la démarche suivie.

Les limites et faiblesses de la méthodologie peuvent être formulées ici. Enfin, il est
recommandé de faire une analyse de la fiabilité des informations collectées et de la validité des
outils utilisés.

Certains de ces points seront examinés plus en détails dans la partie collecte des données.
Mais nous recommandons vivement aux lecteurs de se référer au polycopié de cours sur la
méthodologie de la recherche pour plus de détails.

Points importants à retenir


1. Aspects théoriques importants et pertinents (approche méthodologique)
2. Matériel ou moyens techniques (ou les 2) : Équipement, dispositifs, montages, systèmes
étudiés ou utilisés
3. Procédures : Ensemble des opérations du chercheur
4. Méthode employée pour les mesures ou pour la collecte des résultats

Deux critères à respecter pour partie matériel et méthode


 Permettre de reproduire la recherche (par un collègue spécialiste)
 Permettre d'évaluer la validité de la recherche : (Cf. les comités de lecture)
14

Les résultats

Dans cette partie, toutes les informations nécessaires pour la compréhension des analyses
effectuées par l'auteur sont présentées.

Souvent, on distingue deux parties : la présentation des données et l'analyse des données.
La présentation consiste en une description détaillée des résultats (chiffres, distribution,
fréquence, etc..). Les données surtout quantitatives peuvent être présentées sous forme de
tableaux et/ou de figures. L'analyse mettra l'accent sur la relation entre ces résultats et les
objectifs, hypothèses ou questions de recherche formulées. La statistique est un outil puissant
dans ce cadre.

Les interprétations des résultats ou discussions

Il s'agit ici de fournir les éléments d'explication des résultats obtenus. Les discussions se
basent sur les objectifs et hypothèses de recherche. Ainsi, l'étudiant va discuter les résultats
conformément aux hypothèses ou aux questions de recherche tout en les intégrant aux
connaissances actuelles du domaine étudié, c'est-à-dire aux informations théoriques existantes. Il
s'agit de comparer les résultats de l'étude avec ceux des recherches précédentes. Par conséquent,
l'étudiant doit utiliser ici aussi les citations et les références. Sur la base des hypothèses,
confirmées ou infirmées, l'étudiant doit expliquer avec honnêteté, objectivité et esprit critique ce
à quoi il attribue ces résultats. Il doit éviter de tirer des conclusions hâtives ou erronées.

Aussi, les conséquences de la recherche ainsi que les retombées éventuelles pour le
développement futur de la théorie, les applications pratiques et les orientations pour des
recherches futures doivent être analysées.

Quelques questions-clés de la discussion :

1. Les résultats constituent-ils une réponse à ce que l'on recherchait ?


2. Les résultats apportent-ils une confirmation de l'hypothèse de départ? Ou la remettent-ils
en question ? Et dans quelle mesure ?
3. Si les résultats sont douteux, en tout ou en partie, pourquoi ? Matériel et méthode sont-ils
en cause ?
4. Matériel et méthode s'avèrent-ils adéquats et fiables ? Et dans quelle mesure ? Comment
pourrait-on les améliorer ?
5. Comment les résultats se comparent-ils aux résultats des autres chercheurs ?
6. Quels sont les points de discordance ou de désaccord ?
7. Comment ces discordances peuvent-elles s'expliquer ?
8. Etc.

La conclusion

Elle fait ressortir les principales conclusions qui se dégagent des résultats, de leur
analyse et discussion. Ces conclusions doivent mettre en évidence les valeurs ou les
particularités propres au travail réalisé. Par conséquent, elles doivent indiquer clairement le
niveau d'atteinte des objectifs formulés pour l'étude.
15

Des recommandations ou suggestions peuvent être formulées à ce niveau. Ces


recommandations peuvent viser aussi bien l'amélioration des pratiques sur le terrain, que des
recherches complémentaires susceptibles d'améliorer le niveau de compréhension de l'objet
étudié.

En dehors de ces différents points qui concernent le contenu de l’article scientifique, on


peut ajouter :

 les références bibliographiques; et


 les appendices.

Les deux derniers points sont placés à la fin du rapport. Nous reviendrons en détails sur
chacun de ces points dans la suite du présent document.

2.2. Quelques faiblesses souvent observées dans la rédaction des articles


Les faiblesses souvent observées au niveau des articles son relatives au titre, au contenu et
forme des résumés, au contenu de l’introduction, à la présentation des discussions et la forme de
rédaction.

En ce qui concerne le titre de l’article, on rencontre des titres généraux et vagues ainsi que
des titres descriptifs et non pas informatifs (Quel message ?)

Le résumé (abstract), quant à lui :


 Ne suit pas les recommandations aux auteurs
 Ne répond pas aux attentes des lecteurs
 Ne constitue pas un texte autonome
 Est rédigé dans un style descriptif et non pas informatif

Les faiblesses de l’introduction concernent surtout l’originalité, la nouveauté, la validité


du travail par rapport à :
 Question de recherche
 Problème général de recherche
 Hypothèses
 Stratégie ou méthode de collecte des données

Au niveau de la discussion, il s’agit de la pertinence, de la validité scientifique du travail


par rapport à :
 Objet
 Structuration
 Longueur (rambling discussion/discussion cahotique)
 Comparaisons

Les faiblesses souvent observées au niveau de la rédaction concernent :


16

 Terminologie
 Grammaire et syntaxe
 Unités et nomenclatures
 Style, lisibilité
 Rédaction verbeuse, imprécise, négligée
 Pas de logique apparente

Enfin, la fraude et le plagiat constituent également des faiblesses coupables observées dans
certains travaux scientifiques.

En effet, les travaux universitaires visent non seulement l'exploration en profondeur d'un sujet
mais aussi le développement d'une capacité de synthétiser la pensée et les travaux d'autres
auteurs puis d'en tirer des conclusions pertinentes. La mobilisation de ressources
bibliographiques et l'emprunt d'idées ou même de phrases sont donc inévitables. Mais si la
connaissance et l'utilisation de ces ressources démontrent vos capacités de recherche, vous
avez néanmoins une responsabilité intellectuelle et éthique à assumer. C'est pourquoi il est
essentiel d'identifier avec précision et rigueur toutes vos sources, c'est à dire l'origine de
toutes les citations et idées que vous empruntez. Plagier, c'est utiliser les idées ou les mots
de quelqu'un d'autre sans le reconnaître de façon explicite. Ce « quelqu'un d'autre » peut être
un auteur publié ou non, un camarade d'université, une personne qui rédige des travaux pour
les autres, même une source sur Internet. Rappelez-vous que toute séquence de mots
empruntée à une autre source doit apparaître entre guillemets.

Même quand vous traitez dans vos propres mots d'une idée empruntée à quelqu'un d'autre
(dans un manuel, un article de revue, etc.), il faut en donner la source, sinon c'est du plagiat.
Volontaire ou non, le plagiat est toujours une fraude. Il est donc nécessaire de toujours
noter vos sources non seulement de citations mais aussi d'idées quand vous lisez en vue d'un
travail universitaire. D'ailleurs, un travail bien documenté avec sources à l'appui a souvent
plus de crédibilité qu'un travail qui en est dépourvu.

En cas de doute, retenez ces deux simples règles :

 Si vous utilisez directement le matériel de quelqu'un d'autre, citez-le entre guillemets


et fournissez la référence.
 Si vous empruntez les idées de quelqu'un d'autre, donnez-lui en le crédit et fournissez
la référence.
17

Chapitre 3 : ETAPES DANS LA RADACTION D'UN ARTICLE

3.1. Les différentes phases d’un projet d’article

Les différentes phases dans la production et la publication d’un article scientifique sont :
1. Le choix du sujet ou la formulation de la proposition de recherche ;
2. La recherche des informations empiriques ou documentaires ;
3. La rédaction de l’article ;
4. La soumission à des revues scientifiques en concordance avec les exigences de
chaque revue ;
5. Reprise de l’article en prenant en compte les remarques des lecteurs si l’article est
accepté ; et
6. La publication de l’article.

Ces six (6) étapes sont identiques pour toutes les publications. Les spécificités concernent la
forme de présentation des articles qui varient suivant les revues.

3.2 Démarche pour la rédaction de l’article proprement dit

Les différentes étapes de la rédaction de l’article sont :

1. Plan type commenté


2. À partir du plan type, formulation sommaire de tous les points
3. Réaménager le plan si nécessaire
4. Estimer longueur probable
5. Remplir les vides
6. Réévaluer l'ensemble
7. Rédiger la version finale

3.3 Quelques aspects de forme dans la rédaction d’un article

Les notes

La note a pour objectif de fournir au lecteur une réflexion de l'auteur ou une source de
renseignements. Dans ce dernier cas, elle est faite sous forme de référence bibliographique. La
manière de présenter les références bibliographiques sera examinée dans la section suivante.

Une note est composée de deux éléments : l'appel de note et le contenu de la note.
L'appel de note, normalement un chiffre arabe, est placé entre parenthèses dans le texte juste à
l'endroit qui a nécessité une précision. Il annonce la note et renvoie le lecteur au contenu de la
note qui se trouve généralement au bas de la page qui la contient. Dans certains ouvrages, les
notes sont rejetées à la fin de l'exposé (fin de chapitre ou fin de rapport). De nos jours,
l'ordinateur peut assister facilement l'étudiant dans l'utilisation des notes.
18

Si la note d'une manière générale ou la référence à laquelle vous renvoyez le lecteur a été
précédemment citée, vous vous contenterez de l'abréviation op. cit. qui est une expression latine
signifiant opera citato (note citée plus haut).

Les références bibliographiques

Les références bibliographiques ont pour objectif de donner au lecteur la possibilité de


vérifier une citation ou une réflexion dans l'ouvrage d'où elle est tirée ou de prendre
connaissance d'un document exploité lors de la rédaction du rapport. Il existe plusieurs méthodes
pour les présenter dans un rapport :

1. dans le texte après une citation ou dans le texte après une réflexion;
2. en bas de page ou fin de rapport sous forme de notes; et
3. à la fin de rapport dans les références bibliographiques.

Les références dans le texte sont assez courtes. Elles peuvent être suivies d'un appel de
note pour préciser en même temps les détails desdites références. Dans le cas contraire, les
détails sur le document sont fournis dans la partie réservée aux références bibliographiques à la
fin du rapport.

Exemple :

Après une citation : «L'objectif de la société de subsistance est d'assurer la pérennité du groupe.
Pour l'atteindre, la société doit s'assurer d'un volume de nourriture permettant le maintien en vie
des membres qui la composent» (Badouin, 1985:7) ou (Badouin 1985, p.7)

Après une réflexion : L'agriculture de subsistance vise la satisfaction des besoins du groupe et
ne cherche qu'à produire l'essentiel. L'existence d'un surplus commercialisable n'est pas une
priorité de ce type d'agriculture (Badouin, 1985)

La présentation de l'énoncé de la référence bibliographique sous forme de notes ou dans


les références bibliographiques varie suivant le type d'ouvrage. De manière générale, l'énonce
comprend les informations suivantes :

1. auteur et initiales (en majuscules ou commence par majuscule);


2. titre (en minuscules soulignés, en gras ou italiques);
3. lieu d'édition;
4. éditeur;
5. année d'édition; et
6. page où on trouve le texte concerné.
.
La place de l'année d'édition peut varier selon les écoles, au lieu de venir elle peut être
placée entre parenthèses juste après le nom de l'auteur.

Une précision supplémentaire peut être apportée sur le nombre de pages que contient le
document utilisé si l'étudiant a exploité tout l'ouvrage dans le cadre de son travail. Dans le cas
19

contraire, les parties exploitées dans ce document doivent être précisées sur la base des pages
concernées. C'est surtout le cas des ouvrages simples (écrits par un, deux ou plusieurs auteurs)
sous la forme de plusieurs chapitres.

Dans le cas des articles scientifiques tirés des ouvrages collectifs1 ou des revues/journaux
scientifiques, le titre et l'auteur à mettre en exergue sont ceux de l'ouvrage ou de la revue. En
effet, dans la recherche de l'article, on se servira des références de l'ouvrage ou de la revue.
Cependant les noms de (ou des) l'auteur (s) de l'article sont précisés.

Exemples

Ouvrage simple

Plot, B. (1986) Ecrire une thèse ou un mémoire en sciences humaines. Paris, Editions Champion

Plot, B. Ecrire une thèse ou un mémoire en sciences humaines. Paris, Editions Champion, 1986,

Articles tirés d'un ouvrage collectif

Luning, H. A. (1982) The impact of Technological Change on Income Distribution in Low-


Income Agriculture. In J. E. Jones & M. J. Rolls (éds), Progress in Rural Extension and
Community Development. Chichester [etc.], John Wiley & Sons, pp 21-42

Luning, H. A. The impact of Technological Change on Income Distribution in Low-Income


Agriculture. In J. E. Jones & M. J. Rolls (éds), Progress in Rural Extension and Community
Development. Chichester [etc.], 1982, John Wiley & Sons, pp. 21-42

Articles tirés d'une revue

Carlson, E. R. (1953) Attitude change through modification of attitude structure. Journal of


Abnormal and Social Psychology 52, pp. 256-261.

Carlson, E. R. Attitude change through modification of attitude structure. Journal of Abnormal


and Social Psychology 52, 1953 pp. 256-261.

Articles tirés des compte-rendus de congrès ou séminaires publiés

Tossou, C. R. (1996) La professionnalisation de la vulgarisation au Bénin. In T. Birschenk, P.-Y.


Le Meur & M. von Oppen (éds) Institutions and Technologies for Rural Development in West
Africa, Cotonou, Benin 16-22 February 1996. Margraf Verlag Weikersheim, Germany pp. 499-
512.

Quand le document en question est originaire d'un organisme, le nom de l'auteur non
précisé, le nom de l'organisme remplace l'auteur.

Exemple

1
Un ouvrage collectif est un document écrit par un ou plusieurs auteurs mais comportant plusieurs articles avec
des auteurs différents. Dans ce cas, les auteurs de l'ouvrage sont appelés des éditeurs.
20

CARDER Atlantique (1984) Programme d'activité 1984/1985, Abomey-Calavi

Les thèses, mémoires ou autres documents inédits répondent aussi aux mêmes règles.

Exemple

Tossou, C. R. (1985) Changements socio-économiques engendrés par l'intensification des


cultures de rente (coton principalement) dans la province du Zou : cas du Zou-Nord. Thèse
d'ingénieur Agronome inédite, FSA/UNB.

La bibliographie ou références bibliographiques, c'est à dire la liste complète des sources


consultées, doit être alphabétique selon le nom de l'auteur suivi de ses initiales. En principe, on
ne présente plus que trois auteurs s'il y en a plusieurs par œuvre.

Quel que soit le système choisi pour les références bibliographiques dans le texte ou en
fin de document, il convient de garder une rigueur dans la forme. Il n'est pas rare que l'auteur
pèche par négligence, erreur ou omission en mélangeant plusieurs formes de présentation.
Prenez l'habitude, avant de transmettre ou de livrer votre manuscrit à la dactylographie ou au
destinataire de vérifier une fois encore, l'exactitude de vos références.

Les citations

Il n'est guère d’articles où ne soit cité un auteur ou un témoin. Pour autant qu'il s'agisse
d'une citation littérale, donc si vous consignez dans les termes où vous l'avez lu ou entendu
l'opinion ou le témoignage de quelqu'un , l'honnêteté, le souci de rendre à chacun ce qui lui
revient, vous impose de guillemeter la citation. La citation doit être clairement indiquée et ne
faire l’objet d’aucune confusion. Il est recommandé, pour les citations courtes de les inscrire en
italique et entre guillemets. Pour celles qui sont longues (plus de trois phrases), il faut les placer
en retrait, avec guillemets et si nécessaire réduire les interlignes et les tailles des lettres.

Exemple

«On ne peut faire de la vulgarisation agricole sans une certaine idée de l'homme, une
certaine philosophie de l'action.
On ne peut faire de la vulgarisation agricole sans une connaissance empirique et même
intuitive de l'homme ou des hommes auxquels on s'adresse.
On ne peut faire de la vulgarisation agricole sans une politique et des méthodes qui
dérivent de cette philosophie et de cette connaissance empirique» 2 (ou simplement) (Chantran,
1972:3).

Vous constatez que le fait d'élargir la marge de gauche tout au long de la citation et aussi
les interlignes qui encadrent celle-ci combine l'effet visuel avec la signification des guillemets
pour mettre les propos rapportés en valeur. Au lieu d'utiliser les guillemets, on peut utiliser des
encadrés pour mieux faire ressortir les citations surtout si elles sont des témoignages.

2
Chantran, P.(1972) La vulgarisation agricole en Afrique et à Madagascar. Paris, Maissonneuve & Larose, p.3.
21

Exemple

On ne peut faire de la vulgarisation agricole sans une certaine idée de l'homme, une
certaine philosophie de l'action.
On ne peut faire de la vulgarisation agricole sans une connaissance empirique et même
intuitive de l'homme ou des hommes auxquels on s'adresse.
On ne peut faire de la vulgarisation agricole sans une politique et des méthodes qui
dérivent de cette philosophie et de cette connaissance empirique (Chantran, 1972:3).

La citation a l'avantage d'une incontestable fidélité aux propos tenus, aux sources de
l'information transmise. Quand faut-il citer textuellement les témoignages ? Il n'est pas de règle
générale en la matière. Tout dépend de l'importance et de la longueur du témoignage dans le
contexte de l'enquête.

Il est évidemment recommandable de ne citer que des phrases clés, ou, s'il est démesurément
étendu de le reprendre en quelques formules qui le condensent. Il faut cependant se méfier, en
toute occasion, de tronquer les témoignages oraux ou écrits par des coupures intempestives. En
effet, un abus de citation démontre que l’auteur est manque considérablement d’esprit de
synthèse et émrouve des difficultés à bien comprendre son sujet.

La ponctuation

La ponctuation est une partie intégrante de la qualité d'un texte. Lorsque la ponctuation
n'est pas rigoureusement respectée, la compréhension du texte devient difficile.

Exemple

Indépendamment, de la nature d'un texte. La bonne ponctuation; est nécessaire pour le,
rendre intelligible: Le but visé étant, une communication, efficace des idées (compréhension
difficile)

Indépendamment de la nature d'un texte, la bonne ponctuation est nécessaire pour le


rendre intelligible; le but visé étant une communication efficace des idées (compréhension facile
et claire)

Dans cette section, l'attention du lecteur sera portée sur certains usages particuliers des
signes de ponctuation les plus fréquemment utilisés dans les écrits scientifiques adoptant les
règles prescrites par l'American Psychological Association (APA). Il s'agit du point (.), de la
virgule (,), du point-virgule (;), des deux-points (:), du tiret (-), des guillemets (" ou «»), des
parenthèses ( ), et les parenthèses carrées ou crochets [..].

Le point constitue avec la virgule l'un des deux points fondamentaux de la ponctuation.
Il sert précisément à marquer la fin d'une phrase complète qui doit en principe contenir au moins
un verbe. Aussi, il marque la fin des alinéas, paragraphes, chapitres et l’article tout entier.

La virgule est le plus important et le plus difficile à manipuler parmi tous les signes de
ponctuation. Son usage est caractéristique du style d'écriture personnelle de l'auteur.
22

Elle marque la juxtaposition et la coordination entre les termes de la phrase. Du point de


vue pratique, elle est surtout nécessaire pour marquer une incise dans une phrase, incise qui ne
fait qu'apporter un élément d'information additionnel qui peut être retranché sans altérer le sens
de l'idée principale.

Exemple

C'est en fonction du contexte, constitué par les recherches des autres chercheurs, que
le point de vue adopté apparaîtra plus ou moins original.

Le point-virgule «vaut moins que le point et plus que la virgule» (Doppagne, 1984:22).
Il établit une pause de moyenne durée (Grevisse, 1969) et permet de :

 séparer des propositions d'une certaine longueur déjà ponctuées de virgule;


 marquer le caractère indépendant de propositions juxtaposées;
 conserver les liens entre différents éléments que l'auteur ne veut pas séparer; et
 ponctuer les différentes parties d'une énumération (confère la présente formulation pour
son utilisation dans ce cas précis).

Le deux-points se place avant une phrase finale ou une clause qui analyse, explique,
donne une extension ou amplifie l'élément de phrase précédent. Si la clause est une phrase
complète, elle commence par une lettre majuscule.

Le tiret est employé dans une phrase pour indiquer une interruption brusque pendant
l'expression d'une idée. On doit faire attention à son utilisation car sa surexploitation affaiblit la
fluidité du rapport.

Exemple

Ces deux sujets –l'un du premier groupe, l'autre du deuxième groupe- ont été testés séparément.

Les guillemets (en français, « » et en anglais " ") servent à délimiter le début et la fin
d'une courte citation. Ils permettent d'attirer l'attention du lecteur sur un terme ou une phrase qui
exprime un commentaire ironique, qui est écrit en jargon, qui est une expression inventée ou un
néologisme propre à un auteur donné.

La fonction principale des parenthèses est de démarquer les éléments d'une phrase qui
sont indépendants du point de vue structural. Elles permettent également d'intercaler dans une
phrase quelques indications accessoires ou d'introduire une abréviation.

Les parenthèses carrées ou crochets servent au même usage que les parenthèses. Elles
sont requises lorsqu'on veut mettre du texte entre parenthèses à l'intérieur d'autres parenthèses.
(…. […] ….)
On les utilise également lorsque l'auteur veut clarifier l'identité d'une personne
mentionnée dans le contenu d'une citation, cette personne n'étant pas l'auteur original de la
citation
23

Exemple

«(…) lorsqu'il [le fils] se mit à étudier» (Smith, 1981:311)

Les pièces justificatives

Les pièces justificatives sont constituées des tableaux chiffrés, des graphiques ou
diagrammes, des statistiques, des plans, schémas, des croquis ou des photos, bref, de toute la
documentation propre à illustrer ou à ramasser de façon directe et concrète, pour autant que faire
se peut, l'exposé.

Exemples

1. le cercle, divisé en quartiers de tarte pour concrétiser des proportions;


2. l'histogramme, dont les tuyaux d'orgue ont une hauteur représentant la grandeur variable;
3. la courbe pour évaluer l'évolution dans le temps d'une ou plusieurs données.

On appelle ces pièces justificatives «figures» ou «illustrations». Elles permettent


d'alléger le texte et de faciliter la compréhension du lecteur; elles sont numérotées tout au long
du rapport. Chaque figure ou illustration est accompagnée d'un titre, de sorte qu'elle soit claire
sans consultation du texte.
L'interprétation de la figure ou de l'illustration est présentée dans le texte. Il en est de
même pour les tableaux. Dans ce dernier cas, il ne faut pas oublier de préciser l'unité de
présentation des données chiffrées.

Niveaux de titre et Soulignements

Un exposé ou une thèse, présentés sous forme écrite, se trouvent plutôt affaiblis et en
tout cas encombrés, lorsque leur auteur les surcharges de soulignements destinés à tirer
l'attention sur tel point ou argument. Usez-en rarement dans un rapport.

Il est toutefois des soulignements qui s'imposent. Par exemple, dans un texte
dactylographié, le soulignement par un trait continu remplace l'italique de la typographie
défaillante. Il en est souvent de même pour des titres de livres, de revues ou de journaux, bien
que ceux-ci puissent être présentés entre guillemets.

Il ne faut pas abuser de la majuscule car l'on risque de fatiguer l'œil et l'esprit du lecteur.

Les majuscules et soulignements s'emploient en combinaison dans les titres des


chapitres, des paragraphes et sous-paragraphes. Il existe plusieurs manières de présenter les titres
des différentes parties d'un rapport scientifique. Quel que soit le format choisi, il faut adopter
une certaine rigueur dans la présentation de manière à utiliser le même format pour des niveaux
similaires.
24

Exemple

1er niveau : Tout en majuscules + gras


2ème niveau : Tout en minuscules sauf première lettre en majuscule + gras
3ème niveau : Tout en minuscules sauf première lettre en majuscule + soulignement d'un
trait continu
4ème niveau : Tout en minuscules sauf première lettre en majuscule + italique + gras

Marges et Alinéa

Un rapport devant être livré à la lecture et à la réflexion de son ou de ses destinataire(s),


doit respecter une marge gauche de 3,5 cm et si il est à brocher 4 cm. Cette marge permettra au
lecteur d'y consigner ses remarques, ses réactions, ses objections, etc. Prévoir également de
marge en haut et au bas de page, et de l'espace entre les alinéas.
Il est aussi bon d'aérer le texte, en prévoyant de l'espace entre les titres, sous-titres, etc.

L'alinéa permet de faire une séparation entre une phrase et les phrases précédentes.
Visuellement, cette nouvelle phrase commence un peu en retrait à la ligne suivante, après un
intervalle laissé en blanc.
Il s'emploie pour passer d'un groupe d'idées à un autre groupe d'idées. Le début de tout
nouveau paragraphe est démarqué par un alinéa de 1,25 cm ou de 5 espaces libres à partir de la
marge gauche.

Pagination

Commencer chaque nouveau chapitre (premier échelon) à une nouvelle page, et ne


commencez pas un paragraphe tout au bas de page.

Numérotez les pages tout au long du rapport et à partir de l'introduction. Il existe


plusieurs formats de numérotation : centré en haut de page; centré en bas de page; bas de page
alignement droit, bas de page alignement gauche, etc. L'ordinateur peut vous assister dans ce
cadre.

Les pages liminaires sont numérotées en chiffres romains minuscules; les autres pages [à
partir de l'introduction] se paginent en chiffres arabes.

Abréviations

L'utilisation d'abréviation est souvent inévitable et même souhaitable surtout quand un


nom long revient régulièrement dans le texte, comme Centre d'Action Régionale pour le
Développement Rural (CARDER) et le nom abrégé est très courant. La règle de présentation des
abréviations est la suivante :

1. la première fois, on présente tout le nom suivi de l'abréviation entre parenthèses;


2. Les autres fois on n'utilise que le sigle;
3. dans des rapports trop longs, on peut de temps en temps reprendre le nom intégral pour
éviter que le lecteur ne passe tout le temps à aller du texte à la liste des abréviations; et
25

4. une liste des abréviations est annexée au rapport.

Les références bibliographiques et annexes

Quant aux références, elles concernent principalement la bibliographie (voir dans la


section 3.5.1, les remarques sur les références bibliographiques). Toutefois, il faut préciser que
seuls les ouvrages cités dans l’article figureront dans la bibliographie. Les ouvrages ouvrages
consultés dans le cadre du travail ne sont pas nécessaires ici.

En guise d'annexes, on peut présenter des pièces justificatives et/ou toute autre
information susceptibles de contribuer à l'atteinte de l'objectif du rapport, mais qui rendraient
trop volumineux le corps du rapport.
Les annexes doivent être annoncées dans l’article même; elles en font intégralement
partie. La table de matières les mentionne également. Elles sont également numérotées en
chiffres arabes.

3.4. Les exigences des revues scientifiques en matière de forme

Tout ce que nous venons de dire concerne les rapports d’une manière générale. Bien que dans
leur majorité, ils ne varient pas lorsqu’il s’agit des articles, certains d’entre eux (les références
bibliographiques, par exemple) s’apparentent à une école donnée. Mais de manière générale, et
dans le cas des articles, les formes de présentations sont dictées par les revues choisies et
mentionnées dans la note aux auteurs. Dans leur globalité, ses exigences des revues
sociologiques, anthropologiques et psychologiques sont calquées sur celles du manuel de
publication de l’American Psychological Association (APA).

Les principaux points sur lesquels portent les exigences des revues sont :
 Le style de rédaction ;
 Le style typographique ;
 Les marges et retraits ;
 L’espacement du document ;
 Forme de présentation ;
 Les figures ;
 Les titres et leur présentation
 Les notes
 Les formes d’énumération, de listing dans le texte ;
 Les langues et longueur des résumés
 Etc.
26

Chapitre 4 : LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

4.1. Introduction

La documentation est l'un des outils importants dans tout travail scientifique. Pour éviter
les pertes de temps et d'information, il est important d'adopter une méthode de travail. Dans
ce chapitre, il est proposé une méthodologie de documentation aux lecteurs. Cette
méthodologie comporte trois points essentiels à savoir :

 L'accès à l'information;
 L'exploitation de l'information; et
 La constitution d'un fichier de documentation.

4.2. L'accès à l'information

Il existe deux principaux modes d’accès aux ressources documentaires :


 Accès via bibliothèque ou centre de documentation
 Accès via internet

4.2.1. Accès aux ressources documentaires via les bibliothèques ou centres de


documentations

Le mode d’accès aux ressources dans les bibliothèques dépend de l’organisation interne
de chaque bibliothèque. Dans le cas de la BIDOC/FSA, on peut retenir :

 Accès direct aux ressources :cas des périodiques, des mémoire et thèses ;
 Accès manuel à travers des fichiers par matière ou auteur ;
 Accès informatisé :
– Mode expert : par mots-clés, thèmes ou par auteur ou par année ;
– Bibliothèque numérique ;
 Accès via Internet.

Dans tous les cas, pour accéder à une ressource documentaire dans une bibliothèque, il
faut :
 Repérer les sources/centres de documentation pertinents par rapport au thème de
recherche ;
 S’informer des différentes possibilités d'accès aux ouvrages dans les centres de
documentation repérés ;
 Chaque centre de documentation a son système de classification des ouvrages ;
 S’adresser au gestionnaire des centres de documentation visités pour les documents
sélectionnés.

L'accès à l'information se fait à travers un repérage des sources/centres de


documentation et une connaissance parfaite des différentes possibilités d'accès aux ouvrages
dans les centres de documentation repérés.
27

En effet, avant toute chose, l'étudiant doit identifier les bibliothèques susceptibles de
lui fournir des ouvrages pertinents par rapport à l'objet de sa recherche. Aussi, des personnes
ressources peuvent être également identifiées.

Chaque centre de documentation a son système de classification des ouvrages. Il est


indispensable pour éviter des pertes de temps inutiles de prendre quelques minutes pour se
familiariser avec les systèmes d'accès à l'information qui existent dans les centres choisis et
visités. En effet, on rencontre des étudiants qui passent des journées dans une bibliothèque
sans avoir trouvé un document pertinent pour leur travail simplement parce qu'ils ne
comprennent pas le système de documentation adoptée dans la bibliothèque concernée. A
défaut de brochure d'information sur le centre de documentation, l'étudiant peut s'adresser
directement aux bibliothécaires pour obtenir les informations utiles. Aussi, ces derniers
peuvent l'aider aussi dans sa recherche documentaire.

La maîtrise et l'utilisation du système de documentation permet à l'étudiant de cibler


un certain nombre de documents pertinents pour lui dans le cadre de son travail. La première
phase de sa recherche documentaire prend ainsi fin.

4.2.2. Accès aux ressources documentaires via internet

Quatre modes d’accès via interne peuvent être distingués. Il s’agit de :

 Recherche documentaire sur le Web


 Recherche dans les forums de discussion
 Recherche d’images et de vidéos sur Internet
 Rechercher un blog

Recherche documentaire sur le Web

La recherche documentaire sur le web peut s’effectuer par l’utilisation d’un annuaire de
sites pour explorer un sujet, par l’utilisation d’un moteur de recherche généraliste pour des
requêtes pointue ou par une recherche avancée.

Un annuaire de sites contient une liste de sites présélectionnés et classés par catégorie ou
par thème. La page d’accueil d'un annuaire présente une liste de domaines (Exemples
d’annuaire : Annuaire Yahoo, Guide Voilà, Google annuaire, etc.).

Il existe deux manières d’utiliser les annuaires :


 Navigation de rubrique en sous-rubrique, jusqu’aux sites référencés dans l’annuaire,
ce qui conduit à une liste de sites centrés sur le thème de la recherche ;
 Recherche à l’aide de mots-clés dans une rubrique ou sous-rubrique de l’annuaire
(exemple : sécurité alimentaire), ce qui aboutit à une liste des sites qui répondent à la
requête accompagné d’un bref descriptif associé à l’annuaire de sites. Ici on obtient
pas les pages Web elles-mêmes.
28

Le moteur de recherche quant à lui, cherche sur le Web tous les sites disponibles sur un
sujet. C’est un outil assisté par des robots qui scrutent le contenu du Web à la recherche de
pages nouvelles. Aucun des moteurs ne couvre la totalité du Web

Les moteurs les plus connus et les plus performants sont Yahoo et Google

Il consiste simplement à taper un ou plusieurs mots dans le formulaire de recherche. Des


robots parcourent les pages web en effectuant une recherche en texte intégral.

Pour une utilisation efficace des moteurs de recherche, il des mots-clés précis, avec un
nombre de mots (3 au départ), choisir des noms d’auteurs si possible). L’utilisation d’articles
ou de la casse n’est pas nécessaire et les fautes d’orthographes peuvent être corrigées
directement par Google

Enfin, il faut utiliser les opérateurs booléens notamment :


 l’utilisation des guillemets « .. » permet de limiter les résultats de votre recherche aux
documents contenant l'expression exacte recherchée
 l’utilisation des mots tels que ET ou AND ou + (Exemple : « sécurité » ET
« alimentaire ») OU ou OR. Dans ce dernier cas, l’internet recherche les pages
contenant l'un ou l’autre des mots-clés choisis (Exemple : « sécurité alimentaire » OU
« alimentation sécurisée»

La recherche avancée permet de mieux cibler les recherches et obtenir une liste de
résultats plus courte et plus pertinente. Google propose par exemple :
 Limiter la recherche aux pages d'un site donné ;
 Exclure certaines pages d'un site donné ;
 Limiter la recherche aux pages rédigées dans une langue donnée ;
 Retrouver les pages liées à une page donnée et
 Retrouver les pages liées à la page affichée

Recherche documentaire dans les forums de discussion

Les forums ou groupes de discussion permettent à des internautes de discuter et de


partager de l'information sur un thème donné (un métier, un artiste, des produits de
consommation, etc.). Les internautes répondent à une question, expriment une opinion ou
fournissent des informations additionnelles sur un sujet.

Les forums constituent un type de document authentique intéressant à utiliser en classe,


qui permet par exemple de travailler sur l'expression d'une opinion personnelle. Pour une
utilisation efficace des forums de discussions, il faut :
 Identifier un forum de discussion sur votre thème (Exemple : Yahoo! Groupes et
Google Groupes.) ;
 Navigation pour entrer dans les groupes ;
 Utiliser la recherche par interrogation ;
 Taper un mot-clé ou une expression dans la case du moteur interne de Yahoo!
Groupes. La liste des forums discutant de ce thème apparaît à l'écran
29

Il existe aussi bien des forums publics que des forums privés

Recherche d’images et de vidéos sur Internet

On peut trouver sur Internet des images authentiques susceptibles d'illustrer les cours ou
les rapports. Attention! On doit s’assurer, toutefois, d’en avoir l’autorisation préalable.
Deux moyens sont possibles pour rechercher des images sur Internet :
1. Utiliser un moteur de recherche d'images : Google Images ou Yahoo Images et
consulter les banques d'images (Exemples : Images de France , Banco de imágenes
(ministère espagnol de l’Éducation), Frimages et l'encyclopédi@ (thèmes : l’espace,
la Terre, la nature, le corps humain, les sciences, le monde aujourd’hui) et

2. Utiliser les répertoires de banques d’images libres de droits telles que :


 Sélection de banques d’images libres de droit sur le site de l’académie de Nancy-
Metz ;
 Sélection de banques d’images libres de droit sur le site Carrefour Education ;
 Collections d'images et de photos documentaires (Formatic 2000) et
 TV5 Médiathèque.

Pour les vidéos, aller sur Yahoo Vidéos ou TV5 Médiathèque

Recherche d’un blog

Le blog ou bloc-notes (forme abrégée "bloc") est un "site sur la toile, souvent personnel,
présentant en ordre chronologique de courts articles ou notes, généralement accompagnés de
liens vers d'autres sites. La publication de ces notes est généralement facilitée par l'emploi
d'un logiciel spécialisé qui met en forme le texte et les illustrations, construit des archives,
offre des moyens de recherche et accueille les commentaires d'autres internautes.

Les articles publiés sur un blog contiennent souvent des textes, des liens externes, mais
souvent enrichis d'images, de son et de vidéo.

On utilise également les termes de "weblog », "blogue" (forme francisée proposée par
l’Office québécois de la langue française), "blogue-notes", "carnet virtuel", "cybercarnet",
"joueb", "carnet web", "journal web" ou encore "webjournal".

Les différents types de blogs sont :

o Audioblog : c’est un blog contenant des fichiers audio (souvent MP3 ou de courts
messages vocaux) ;

o Vidéoblog est un blog dont les billets sont composés, pour partie ou
exclusivement, de vidéos courtes au format web ;

o Photoblog qui est un blog essentiellement composé de photographies, publiées


chronologiquement.
30

o Moblog caractérise un blog pouvant être mis à jour à distance et en restant


mobile", par exemple via un téléphone mobile ou un assistant numérique.

4.3. L'exploitation de l'information

Il existe deux systèmes d'exploitation de l'information. le premier se fait directement à


la bibliothèque et le second se fait au cours de la rédaction du rapport scientifique. Le dernier
système étant déjà traité dans les chapitres 2 et 3, seul l'exploitation des informations durant
la phase de consultation à la bibliothèque sera traitée dans cette section, et ce à travers les
notes documentaires.

Les notes documentaires sont les notes prises au cours de l'exploitation d'un ouvrage
à la bibliothèque. Il est recommandé aux étudiants de disposer d'un cahier ou d'un classeur
dans lequel toutes les notes documentaires y seront consignées.
La note documentaire sur un ouvrage débute toujours par les références complètes du
document consulté (voir section sur références bibliographiques).
Ensuite, l'étudiant doit parcourir rapidement la table de matières de chaque ouvrage
afin de sélectionner les chapitres pertinents pour l'objet de la recherche. En effet, il serait
fastidieux de chercher à lire tous les ouvrages sélectionnés en entier. Un tri raisonné s'avère
indispensable entre les différents chapitres de l'ouvrage concerné.
L'étudiant peut enfin procéder à la lecture des chapitres choisis tout en notant dans son
cahier les parties importantes qu'il pensent utiliser plus tard dans la rédaction du rapport final.
Aussi, il est utile de préciser au fur et à mesure des prises de notes les pages correspondantes
aux notes prises. Une telle précaution à l'avantage de faire des références complètes dans le
texte dans le cas des citations.
Enfin, pour faciliter la re-consultation du document en cas de nécessité, l'étudiant
constitue une fiche documentaire pour chacun des ouvrages ainsi consultés. On peut aussi
introduire les informations concernant la fiche documentaire dans les références complète des
ouvrages telles préconisées dans les notes documentaires.

4.4. La constitution d'un fichier documentaire

La fiche documentaire permet facilement à l'étudiant qui a utilisé plusieurs


bibliothèques de retrouver les ouvrages précédemment consultés et qui au cours de la
rédaction finale nécessite une nouvelle consultation. En effet, durant le processus de
rédaction, l'étudiant peut éprouver le besoin de consulter à nouveau un ancien ouvrage dans le
but de mieux étoffer une discussion. Dans ce cas, le fichier documentaire, qui est l'ensemble
des fiches constituées pour les ouvrages consultés, est d'une grande utilité.
La fiche documentaire comporte les informations suivantes :

 Nom de l'auteur;
 Titre de l'ouvrage;
 Bibliothèque dans laquelle l'ouvrage a été trouvé;
 Références de l'ouvrage dans ladite bibliothèque, c'est-à-dire la cote de l'ouvrage.
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BIBLIOGRAPHIE

1. American Psychological Association (1983) Publication manual of the American


Psychological Association (3e édition). Washington

2. Doppagne, A. (1984) La bonne ponctuation : clarté, précision, efficacité de vos phrases


(2e éd.). Paris : Editions Duculot.

3. Grevisse, M. (1969) Précis de grammaire française (28e éd.). Paris:Duculot.

4. Mottoulle, Marie Jeanne (1976) Rédaction des rapports

5. Koudjo, Bienvenue (1985) Conseils pratiques pour la rédaction et la présentation des


travaux scientifiques

6. Marret, Annick; R. Simonet et. al. (1984) Ecrire pour agir : la rédaction professionnelle
dans les entreprises, administration, association, services scientifiques et technique.

7. O'Connor, M.; and F. P. Woodford (1977) Writing scientific papers in English

8. Plot, Bernadette (1986) Ecrire une thèse ou un mémoire en sciences humaines. Collection
Unichamp

9. Audry, M. et R. Roumagnac (1969) Précis de rédaction de rapport, compte rendus,


procès verbaux, notes et instructions

10. Provost, Marc A. (1993) Guide de présentation d'un rapport de recherche, 2ème édition.

11. Guide de rédaction des travaux universitaires.


http://aix1.uottawa.ca/fgingras/metho/guide-fr.pdf

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