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Effets de l’intégration au marché sur la contribution


nutritionnelle des aliments traditionnels au bien­être
des populations rurales en Afrique

Analyse des chaînes de valeurs du egusi


(Citrullus lalatus) et de l’huile de palme (dérivé
de Elaeis guineensis) et du rôle du genre dans leur
performance au Sud­Bénin

À propos

Dr Sounkoura Adetonah, Dr Ousmane Coulibaly et Dr Barthélemy


Commented [H1]: Le travail de la reformulation et de la fusion des
G. Honfoga deux rapports a été très éprouvant. Le temps investi et l'apport
technique n'ont aucune mesure avec les frais de consultation
perçus. C'est pourquoi je souhaiterais que mon nom soit mentionné
comme co­auteur de ce rapport intégré.

Avec l’assistance de :
­ ***

­ ***

­ Léonie Koumassa Bonou


­ Sonia Christel Padonou

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0­ CV EXÉCUTIF

Les carences en oligoéléments et en vitamines, notamment au niveau des couches les plus pauvres, figurent
parmi les causes majeures de morbidité dans les pays d’Afrique au sud du Sahara. Les déficiences en fer, en
vitamine A et en zinc comptent parmi les dix premières causes de maladies et de mortalité. De nombreux groupes
sociaux au Bénin n’ont pas une ration alimentaire adéquate et ne consomment pas la diversité d'aliments
traditionnels disponibles. En plus des facteurs endogènes liés à la pauvreté et aux pesanteurs socioculturelles,
de nouveaux facteurs d’insécurité alimentaire et de vulnérabilité des plus pauvres tels que l’introduction de
nouveaux aliments sur le marché et l’abandon des aliments traditionnels viennent aggraver cette situation. Celle­
ci provient d’une part des changements d’habitudes alimentaires où les aliments traditionnels riches en vitamines
et micronutriments sont de plus en plus abandonnés au profit de nouveaux aliments introduits de moindre valeur
nutritionnelle, et d’autre part de la tendance généralisée à la hausse des prix des aliments.

La présente étude a porté sur l’analyse des chaînes de valeurs ajoutées de deux aliments traditionnels : Egusi
(Citrullus lalatus), culture de jardin très ancienne, et l’huile de palme issu de la transformation des noix de palme
(fruits du palmier à huile – Elaeis guineensis). Ces aliments sont riches en vitamines (…) et en lipides, tandis que
le premier regorge de protéines (…). L’objectif de l’étude est d’analyser les chaînes de valeurs de ces aliments et
le rôle que le genre joue dans leur performance afin d’évaluer le potentiel d’accès au marché de ces aliments et
de contribuer à leur meilleure consommation au Bénin. L’étude de la chaîne de valeur de

Egusi a été menée dans les communes rurales de Allada et Toffo au sud, et Agbangnizoun, Djidja et Bohicon au
centre du pays. Celle de l’huile de palme s’est limitée seulement aux communes de Allada, Toffo et Bohicon.
Dans chaque cas, des interviews ont été réalisées auprès de 60 producteurs, 30 transformateurs, 30 commerçants
et 120 consommateurs, sélectionnés de manière raisonnée sur la base de la fréquence des activités des acteurs
et de leur disponibilité pour l’enquête. Les outils utilisés pour l’analyse de la gouvernance et de la performance de
la chaîne de valeur sont la cartographie des acteurs, la comparaison de la marge nette au niveau des différents
maillons comme indicateur de la performance financière de la chaîne, les attributs de la qualité du produit au
niveau de chaque maillon et la matrice SWOT (forces, faiblesses, opportunités et menaces). Quant au genre, le
cadre de Harvard a servi à l’analyse de son rôle dans la chaîne ; il s’agit de l’examen de l’importance des groupes
socio­culturels et du sexe sur la spécialisation au niveau des maillons de la chaîne et l’effet des différences y
afférentes sur l’accès au marché et la performance de la chaîne.

La cartographie des acteurs de la chaîne de valeur Egusi a montré que les structures d’appui technique et
financier sont quasi inexistantes dans le milieu d’étude. De même, dans la chaîne de valeur de l’huile de palme il
n’existe aucun système d’inspection de la qualité des noix et de l’huile produite et la chaîne est dominée par des
contrats de type informel.

Le tableau ci­dessous présente les résultats de l’analyse de la performance financière des deux chaînes de
valeurs. Dans la chaîne de Egusi, le maillon « transformatrices » est le moins performant avec une marge nette
de 67,1% du coût d’exploitation (contre 135% pour les producteurs et 738% pour les commerçants). Ce maillon
souffre du manque de technologies

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pour le décorticage et la mouture. Les producteurs eux­aussi ont une faible productivité à cause du poids
du labeur physique. Quant à la performance qualité, les préférences des producteurs pour les semences
concernent principalement l’origine locale (37%) et les traits variétaux (pureté, valeur intrinsèque) y afférents
(34%). Les transformatrices s’intéressent essentiellement à la grosseur de la gousse du Egusi non
décortiqué. Elles sont en majorité (83%) satisfaites de la qualité mais 40% seulement sont prêtes à payer
une prime pour la qualité. Chez les commerçantes, cette prime varie 6 et 25 % du prix standard. La variété
Towokoun de Egusi, de couleur blanchâtre, est la plus appréciée par les acheteurs.

Quant à chaîne de l’huile de palme, l’éloignement des lieux de vente limite la consommation du produit1 .
Cependant, la rentabilité de la filière et l’existence de marchés d’écoulement sont des opportunités pour
dynamiser la chaîne. Le maillon « commercialisation » dégage la marge nette la plus élevée dans la chaîne.
Cet avantage provient de l’existence d’infrastructures de stockage appropriées pour la vente différée de
l’huile. Concernant la qualité des noix, les préférences des acheteurs concernent principalement la maturité
(93%), la couleur (67%) et la grosseur (47%). Celles des consommateurs de l’huile concernent surtout la
couleur (30%), la consistance (29%) et le goût (21%).

Tableau: Quantité moyenne de produit vendue (Kg) et marge nette en % du coût total d'exploitation dans
les chaînes de valeurs de Egusi et de l’huile de palme

Melon Huile de palme

Quantité Marge nette Quantité Marge nette


(Kg) (%) (Kg) (%)

Producteurs 652 134,9 2195 13,6

Transformateurs 518 67,1 1527 83,2

Commerçants* 27500 738,4 1591 86,7

­ 712,5 ­ 55,5
Moyenne

*Les commerçants comprennent les grossistes, semi­grossistes, détaillants et autres intermédiaires


(collecteurs).

Source : Enquête Septembre ­ Décembre 2011

L’analyse du genre a montré que les groupes socio­culturels présents dans les deux chaînes sont
caractérisés par un faible niveau d’instruction (55­83% des acteurs sont sans instruction). Dans la chaîne
de valeur de Egusi, la spécialisation selon le genre est quasi complète car les femmes dominent toutes les
activités, sauf l’opération d’entretien du sol (au niveau production) et la mouture des graines décortiquées2
(au niveau transformation) qui sont effectuées par les

1
L’éloignement des lieux de vente entraîne des coûts de transport élevés, ce qui limite la disponibilité des
produits dans les marchés et l’accessibilité financière des consommateurs locaux en raison des prix de vente
élevés. La faible consommation résulte de la conjonction de ses facteurs et notamment du dernier.
2
C’est la chaîne de valeur de la poudre de Egusi qui a été étudiée.

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hommes. Par contre, les facteurs affectant l’accès au marché ne sont pas liés au genre. Dans la
chaîne de l’huile de palme, contrairement à la chaîne de valeur de Egusi, la spécialisation selon
le genre est visible car les activités de production sont effectuées par les hommes tandis que
les femmes dominent les activités de transformation et de commercialisation. Dans cette chaîne,
les activités ayant un coût d’opportunité très élevé en termes de temps sont effectuées par les
femmes et celles exigeant assez d’efforts physiques et peu de temps sont effectués par les
hommes. Cette tendance est remarquable dans la plupart des chaînes de valeurs des produits
agricoles en Afrique Subsaharienne.

De l’analyse SWOT, il ressort que les principales contraintes communes qui affectent l’accès au
marché et freinent le développement des deux chaînes sont l’état des voies, la saisonnalité de
l’approvisionnement, la faible qualité des produits, les fluctuations de prix, les coûts de transport
élevés, l’accès difficile aux intrants et à la main d’œuvre, la faible disponibilité de la matière
première et l’éloignement des lieux d’achat. Les contraintes spécifiques à la chaîne de Egusi
sont essentiellement au niveau des producteurs et des transformateurs. Il s’agit de l’attaque des
ravageurs, du manque d’appui technique, de la fluctuation des prix et de l’accès difficile aux
produits phytosanitaires et à la main d’œuvre. Celles spécifiques à l’huile de palme et propres
au maillon « production » comprennent le changement climatique, la non­disponibilité d’engrais
et l’absence de crédit.

Enfin, la richesse des deux aliments traditionnels étudiés en vitamines et leur degré de
disponibilité d’une part, et le niveau de revenus des ménages d’autre part, affectent la décision
de ces derniers de les consommer. Le développement de leurs chaînes de valeurs nécessite la
facilitation de l’accès des différents acteurs aux marchés afin d’améliorer les marges nettes,
notamment au niveau des maillons les plus faibles que sont la production et la transformation.
Sachant que ces aliments traditionnels sont très riches en vitamines ( A, B1, B2, C et alpha­
tocopherol, une composante de la vitamine E pour Egusi3 et vitamine A pour l’huile de palme),
il importe que les politiques suscitent un regain d’intérêt pour le développement de leurs chaînes
de valeurs afin d’accroître l’accès des plus pauvres à ces aliments au Bénin et d’améliorer leur
état nutritionnel et leur santé. Il faudra mettre un accent particulier sur la promotion de la variété
Towokoun de Egusi et la qualité de l’huile de palme par sa meilleure conservation. Les politiques
doivent aussi faciliter un accès équitable des femmes et des hommes aux ressources afin de
promouvoir la qualité et une meilleure distribution des revenus tout au long de ces chaînes de
valeurs.

Mots clés : Chaîne de valeur, genre, aliments traditionnels, Egusi, huile de palme, accès au
marché.

3
http://godandwheatgrass.com/2013/07/egusi­an­organic­miracle­food/
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PREMIERE PARTIE

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CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE ET REVUE DE LITTERATURE

1.1. Contexte de l’étude

Dans le contexte de pauvreté et de ressources limitées qui prévaut dans les pays du Sud comme
le Bénin, il est difficile de garantir un état nutritionnel satisfaisant à la population, notamment
les groupes à risques comme les jeunes enfants et les femmes enceintes et allaitantes. La
consommation des aliments à base de céréales ou de racines et tubercules dans ces pays permet
de couvrir les besoins énergétiques, mais ne peut combler les besoins quantitatifs et qualitatifs
en protéines, lipides et micronutriments de l’ensemble de la population. Ces besoins peuvent,
en principe, être satisfaits par une diversification du régime alimentaire (Guyot J­P et al. ????).

Cependant, les conséquences de la dévaluation du FCFA en 1994 et la crise économique de


2008 ont entraîné des changements des comportements alimentaires indésirables, tant en milieu
urbain qu’en milieu rural. Cela se reflète au niveau des produits et plats consommés d’une part,
et au niveau de la fréquence et des modalités de leur consommation d’autre part. Ainsi, les
aliments traditionnels à haute valeur nutritive sont de plus en plus délaissés au profit des
aliments « importés ». En général, ces changements résultent de la faible accessibilité physique
et économique des populations aux aliments et conduisent à la malnutrition et ses corollaires
que sont l’augmentation des taux de morbidité et de mortalité. L’absence dans l’organisme
humain de vitamines et de micronutriments contenus dans les aliments à haute valeur nutritive

peut être une cause de décès, car sans ces nutriments le corps ne peut produire les enzymes et
les hormones essentielles pour la croissance et le développement (Shetty 2010).

Dans le monde, 1,02 milliard de personnes souffrent de la sous­nutrition dont 99% vivent dans
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les pays en développement (Alert, 2010) . C’est pourquoi garantir la sécurité alimentaire, mais

surtout la sécurité nutritionnelle par un accès accru aux aliments à haute valeur nutritive, fait
partie des priorités des pays en développement.

La Division de l'alimentation et de la nutrition de l'Organisation des Nations Unies pour


l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) s’est assignée pour mission d'améliorer la nutrition en
agissant sur le développement communautaire et sur la sécurité alimentaire des ménages; de
protéger les consommateurs; de promouvoir des régimes alimentaires aptes à réduire les
carences en micronutriments; d'utiliser efficacement la surveillance nutritionnelle; et

4
Objectifs du millénaire: tout reste à faire, de Claire Alert dans Alternatives Economiques n° 294 ­
septembre 2010 (http://www.alternatives­economiques.fr/objectifs­du­millenaire­­tout­reste­a­
faire_fr_art_946_50210.html).

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d'incorporer des objectifs nutritionnels dans les stratégies de développement (FAO, 1998). Dans
le cadre de cette mission, elle offre d’appuyer les gouvernements à protéger les populations
vulnérables en améliorant leur accès aux aliments à haute valeur nutritive.

L’insécurité alimentaire au Bénin est liée non pas à l’inexistence de potentialités agricoles mais
à l’inégale répartition des disponibilités alimentaires et à une forte incidence de la pauvreté dans
un contexte récurrent de hausse des prix des denrées alimentaires de base. Ainsi, dans le cadre
de sa politique nationale d’alimentation et de nutrition, le pays a d’importantes opportunités
pour améliorer durablement l’alimentation et l’état nutritionnel de sa population (FAO, 2010).
A cet effet, différents programmes sont mis en œuvre, avec un accent particulier sur le
renforcement de l’accès à une alimentation diversifiée ; l’intégration des marchés et le
développement des chaînes de valeurs y jouent un rôle capital.

C’est dans cette perspective que le centre Bioversity Bénin, en partenariat avec la Faculté des
Sciences Agronomiques (FSA) de l’Université d’Abomey­Calavi (UAC) et l’Institut
International d’agriculture tropicale (IITA –Bénin), a mis en œuvre un projet de recherche
intitulé « Les effets de l’accès au marché sur la contribution nutritionnelle des aliments
traditionnels au bien­être des populations rurales pauvres en Afrique ». Le but du volet
« Chaînes de valeurs » de cette recherche est de mieux faire connaître certains aliments

traditionnels de plus en plus délaissés par les populations et d’identifier les contraintes qui limite
la performance leurs chaînes de valeurs, et par conséquent leur consommation.

La présente étude a porté sur l’analyse des chaînes de valeurs de Egusi (citrullus lanatus) et
l’huile de palme, en référence au rôle du genre sur leur gouvernance et leur performance. Ces
aliments traditionnels sont largement consommés au Bénin mais leurs qualités nutritionnelles,
notamment leur richesse en vitamine A et en micronutriments (fer, zinc et calcium), sont très
peu connues. Les enquêtes de terrain ont eu lieu dans les zones couvertes par le projet.

1.2. Problématique de l’étude

La recherche agronomique est l’un des axes importants de la politique nationale de sécurité
alimentaire au Bénin, mais elle met plus l’accent sur un petit nombre de cultures dites
« majeures » telles que le riz, maïs, manioc, igname, etc.). Certes, ces cultures constituent de
plus en plus la base de la sécurité alimentaire mondiale (Dansi et al. ????), mais la recherche a
souvent négligé les cultures riches en vitamines et en micronutriments, perpétuant ainsi la
carence des régimes alimentaires en ces nutriments, avec pour corollaire un poids élevé dans la

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morbidité et la mortalité infantile. Par exemple, les carences en vitamine A et en zinc sont

responsables respectivement de 0,6 et 0,4 millions de décès par an (où ? Source ????). Pourtant,

des aliments traditionnels pouvant permettre d’y remédier, tels que le Egusi et l’huile de palme

font l’objet de trop peu d’attention de la recherche, notamment sur le plan de leur accès au

marché et de leur consommation par la population.

Par ailleurs, la question du genre, qui est cœur des processus de transformation et de valorisation

des aliments, n’a pas été suffisamment traitée par le passé, en rapport avec son rôle dans la

performance des chaînes de valeurs de ces aliments. En Afrique, les femmes n’ont pas un accès

adéquat à la terre et aux services de vulgarisation, lesquels ciblent plus les cultures de rente que

les cultures vivrières. Bien que la production de cultures vivrières soit prioritaire pour les

femmes en vue de l’alimentation de leurs familles, elles sont les plus vulnérables à la

malnutrition. Parmi les 780 millions de personnes touchées par la malnutrition (Où ? dans le

monde, en Afrique ?), les femmes en âge de procréer, en période de grossesse ou d’allaitement,

notamment celles appartenant à des ménages à faible revenu, constituent une proportion

inquiétante. L’accès et la gestion efficiente des ressources par les femmes apparaissent donc

comme des questions essentielles pour une meilleure alimentation et la réduction de la

malnutrition en leur sein (FAO, 2001). En effet, il existe un lien direct entre l’accès des femmes

au revenu et au contrôle des ressources d’une part et l’amélioration de l’état nutritionnel des

familles d’autre part. Dans les ménages pauvres, surtout ceux dirigés par les femmes, les

femmes souffrent souvent de dénutrition en se privant de nourriture au profit d’un minimum

pour leurs enfants (FAO, 2001).

De plus, les stratégies à long terme en matière de conservation, d’utilisation, d’amélioration et

de gestion de la diversité des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture devraient

reconnaître et considérer les rôles, responsabilités et contributions des hommes et des femmes

des différents groupes socio­économiques dans l’alimentation (FAO ????). C’est pourquoi dans

le cadre du projet ci­dessus mentionné, une attention particulière a été portée sur l’étude du

genre.

Dans l’ensemble, l’étude des chaînes de valeurs de Egusi et de l’huile de palme, avec une

référence spéciale au genre, a analysé les questions de recherche suivantes :

i. Quels sont les différents acteurs impliqués dans ces chaînes de valeurs ?

ii. Quelle est le degré de la performance financière desdits acteurs impliqués et de la

performance liée à la qualité des produits ?

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iii. Quelles sont les contraintes et opportunités liées à l’accès au marché des produits ?

iv. Quel est l’importance de l’appartenance sociale dans la conservation et l’utilisation des deux
nourriture?

v. Quels sont les facteurs liés au genre qui influent sur l'utilisation et l'accès aux marchés de
ces aliments ?

1.3. Objectifs de l’étude

• Objectif général

L’objectif général de cette étude est d’identifier et d’évaluer le potentiel d’accès au marché du

Egusi et de l’huile de palme au sud du Bénin à travers l’approche chaîne de valeur, et d’analyser

l’influence du genre ou de l’équité sur la performance de ces chaînes.


• Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de l’étude sont présentés pour l’analyse de la chaîne de valeur et pour

l’analyse du genre.

De façon spécifique au niveau de l’analyse de la chaîne de valeur des deux aliments, il est

question de :

OS1 : Faire la cartographie des acteurs de chacune des chaînes de valeur: identifier les

acteurs des chaînes, identifier les informations et les flux de produits, caractériser les
relations existant entre les différents acteurs des chaînes et dessiner les cadres institutionnels

au niveau des chaînes ;

OS2 : Mesurer la performance de chacune des chaînes : évaluer la rentabilité financière des

acteurs et la performance liée à la qualité au niveau de chaque maillon des chaînes, et

analyser la gouvernance au niveau des chaînes ;

OS3 : Identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces au niveau de chaque maillon

de chaque chaîne ;

OS4 : Trouver les points de levier et des stratégies d'amélioration des chaînes de valeur des
deux aliments.

Pour l'analyse de genre, l'étude vise de façon spécifique à:

Identifier et caractériser les groupes socioprofessionnels qui utilisent et œuvrent à la

préservation de Egusi et de l’huile de palme;

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Déterminer les facteurs liés au genre qui influent sur l'utilisation et l'accès aux marchés du

Egusi et de l’huile de palme au niveau de tous les maillons des chaînes (production,
commercialisation, transformation et consommation) ;

Identifier les contraintes de genre et les opportunités d'utilisation et de conservation du


Egusi et de l’huile de palme;

Formuler des axes de politiques et des recommandations pour maximiser les possibilités
pour les groupes vulnérables, en particulier les couches pauvres et les minorités, d’utiliser

et de consommer le Egusi et l’huile de palme.

1.4. Revue de littérature

Cette revue comporte une revue générale sur les aliments étudiés et une revue spécifique sur

les concepts et théories clés de l’étude. Les définitions d’un certain nombre de concepts

(aliments traditionnels, valeur ajoutée, chaîne de valeur ajoutée, filières et promotion des

filières/chaînes de valeurs ajoutées, genre, etc.) sont renvoyées à l’annexe 1.

1.4.1. Revue générale sur les aliments étudiés

1.4.1.1. Le Egusi

Origine et répartition géographique


Citrullus lanatus est originaire de la région ouest du Kalahari, en Namibie et au Botswana, où

il peut encore être trouvé à l'état sauvage dans une diversité de formes avec d’autres espèces du

genre Citrullus. Après sa première domestication dans le sud de l'Afrique à l'époque

préhistorique, sa culture s'est répandue en Afrique méditerranéenne, au Moyen­Orient et en

Asie de l'Ouest depuis plus de 3000 ans. Elle a été introduite aux Amériques dans les premières

époques post­colombiennes.

Le melon Egusi est cultivé pour ses graines et est particulièrement important en Afrique

occidentale (Prota, 2004). Le Nigéria est le plus gros producteur de Egusi en Afrique de l’Ouest

avec une production de 347000 tonnes sur 361000 ha cultivés (FAO, 2002).

Les espèces de Egusi cultivées au Bénin

Egusi est un nom générique qui désigne un ensemble d’espèces de Cucurbitaceae dont les

graines sont consommées et constituent une source de protéines, de matières grasses et

d’énergie sur la côte du golfe de Guinée (Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire). Ce nom

dix
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est attribué aux espèces telles que Citrullus lanatus (Thunb.) Mans f. (syn. Citrullus colocynthis Commented [H2]: Est­ce un auteur ?

(L.) Schrad.), Cucumeropsis edulis (Hook. f.) Cogn., Cucumeropsis manii Naud., Lagenaria Commenté [H3] : idem

Commenté [H4] : idem


siceraria (Molina) Standl, Telfairia occidentalis (Hook. f.) (Keay, 1954; Berhaut, 1975;
Commenté [H5] : idem
Burkill, 1985; Schippers, 2000 ; Levi et al., 2001a ; Vodouhé et al., 2001 ; Achigan, 2002 ;

Zoro Bi et al., 2003 ; Gusmini et al., 2004).

Au Bénin, trois espèces sont largement cultivées par les agriculteurs pour leur richesse en

protéines et lipides : Citrullus lanatus, Cucumeropsis edulis, Lagenaria siceraria. Lire

graines décortiquées de ces espèces sont réduites en pâte pour épaissir la sauce ou pour faire

des boulettes dans la sauce (Vodouhe et al., 2001). Les teneurs en protéines et en lipides du

Egusi varient mais restent comparables à celles de l’arachide. Par exemple, C. lanatus contient

40 à 44% de matières grasses, C. edulis 44 à 45% et L. siceraria 40 à 46% (Badifu, Ogunsua,

1991 ; Norman, 1992 ; Schippers, 2000 cité par Atchigan­Dako et al., 2006). On comprend Commented [H6]: Quelle est la teneur en matières grasses de
Arachis hypogea ?
donc que les communautés côtières de l’Afrique de l’Ouest attachent du prix à ce groupe

d’espèces généralement cultivées en superficie réduite ou en culture de case.

Egusi : usages en Afrique et importance socioculturelle au Bénin

Citrullus lanatus comprend des cultivars qui produisent des graines ou des fruits comestibles.

Les fruits sont utilisés dans la région du Kalahari en tant que source d'eau potable. Le même

usage est signalé au Soudan. D’autres formes primitives de l’espèce sont utilisées comme

fourrage.

Les espèces les plus cultivées en Afrique sont celles dont les seules parties comestibles sont les

graines. La pulpe du fruit de ces cultivars est trop amère pour la consommation humaine. En

Afrique de l'Ouest, outre leur usage pour les soupes, elles sont également fermentées pour

produire un édulcorant appelé localement «ogiri» ou elles sont grillées, pilées, enveloppées

dans des feuilles, puis bouillies pour produire un autre édulcorant appelé «igbãlo». La pâte de

graines grillées et salées se mange au Soudan et en Egypte, où il est appelé «tasali». Dans les

parties les plus septentrionales du Soudan, les graines de certains types sont consommés en

entier, y compris le tégument, après avoir été rôti; ceux­ci sont appelés «Gorom». Les graines

peuvent être aussi grillées pour remplacer le café. Une huile végétale hautement prisée est

extraite de la graine. Cette huile est utilisée pour la cuisson et à des fins cosmétiques et est aussi

d'intérêt pour l'industrie pharmaceutique. L'huile est utilisée dans la fabrication de soupes et en

Namibie elle est traditionnellement utilisée pour la fabrication du savon. Les résidus issus de

l'extraction de l’huile sont mis en boules et frits pour produire un casse­croûte appelé «robo»

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au Nigeria, ou sont utilisés comme aliment pour le bétail. De nombreux cultivars sont cultivés

comme légumes pour la consommation de la chair juteuse et sucrée et rafraîchissante du fruit

mûr. Dans la plupart des régions du monde, la pastèque est le type le plus important de Citrullus
lanatus.

Au Bénin, les graines de Egusi sont utilisées à quatre fins principales : les revenus pour les

ménages ; la sécurité alimentaire des ménages ; les dons aux amis et connaissances ; et les

semences. Selon les agriculteurs de la région du Sud­Ouest Bénin, il est recommandé

d’entretenir de bonnes relations avec les voisins et les proches en leur donnant une partie de sa

récolte lors du Nouvel An. L’espèce C. mannii, connu sous le nom "Egusi tchigan"(c’est­à­

dire la prestigieuse Egusi) est utilisée comme cadeau et témoigne du statut social de celui qui
femmes.

Importance nutritionnelle du Egusi

L’Egusi est une plante particulière pouvant se développer aussi bien dans les ravins humides

que dans les savanes sèches des régions tropicales, ce qui en fait une source de nourriture

possible pour les agriculteurs, même dans les pires conditions.

La composition nutritionnelle de 100g de graines de Egusi décortiquées est de: 5,1g d’eau ;

2340kJ (557 kcal) d’énergie ; 28,3g de protéines ; 47,4g de matières grasses ; 15,3g de

glucides ; 54mg de calcium ; 755mg de phosphore ; 7,3mg de fer ; 0,19 mg de thiamine ; 0,15

mg de riboflavine ; 3,55 mg de niacine ; 58µg de folate. La graine est une excellente source

d'énergie et ne contient pas d'acide cyanhydrique, ce qui en fait un excellent aliment pour le

bétail. L'huile issue des graines est constituée de glycosides d’acides linoléique, oléique,

palmitique et stéarique. La chair du fruit contient des cucurbitacines amères (Prota, 2004).

Dans de nombreuses régions d'Afrique, où les agriculteurs n'ont pas accès à la viande ou à des

produits laitiers, l'huile à haute teneur en protéines constitue un excellent complément


alimentaire.

Les graines de Egusi constituent également un important complément alimentaire pour bébé et

sont utilisées pour prévenir la malnutrition. Le mélange laiteux de graines de Egusi, d'eau et

de miel peut être utilisé comme substitut au lait maternel lorsque cette dernière n'est pas

disponible (Les cultures autochtones d'Afrique, 2011). Commented [H7]: mauvaise citation. auteur ?

Importance socio­économique du Egusi au Bénin

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Au Bénin, les incertitudes liées aux cultures de rente (essentiellement le coton) amènent les

producteurs à adopter des stratégies de diversification des sources de revenu en associant des

cultures mineures dans leurs systèmes de production. La culture des Egusi représente donc une

source potentielle de revenus supplémentaires en même temps qu’elle couvre les besoins
alimentaires immédiats de l’unité familiale.

Dans la plupart des régions du Bénin, le Egusi est cultivé principalement pour l’alimentation

des ménages. Cependant, dans la région centrale, elle est cultivée principalement pour assurer

les revenus (Atchigan­Dako, 2006).

Mais malgré cela, il est curieux de constater que les Egusi ont été pendant longtemps absents

des principaux programmes de recherche et de développement (Williams, Haq, 2002). Commented [H8]: mauvaise citation

1.4.1.2. L’huile de palme

Huile de palme : usages faits et importances socio­économique et culturelle

L’huile de palme, extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile (Elaeis

guineensis), est l’huile végétale la plus consommée au monde (42 millions de tonnes sur douze

mois, soit 25% de la consommation mondiale en huile (USDA, 2009). Ingrédient traditionnel

des cuisines d’Afrique, d’Amérique du Sud ou d’Asie, elle est utilisée à 80 % dans

l’agroalimentaire, 19 % dans les cosmétiques et 1 % pour les agro­carburants (Battaglia, 2010).

Cette huile est massivement utilisée par l’industrie agro­alimentaire en raison de sa haute teneur

en acides gras saturés après cuisson (Wikipédia, 2012). Commented [H9]: est­ce un auteur ?

La moitié des aliments transformés en contient, car elle leur confère du moelleux et facilite Commented [H10]: de quel pays ?

leur conservation. L’huile de palme est surtout préférée pour son faible coût de production. Le

rendement à l’hectare du palmier à huile est en effet dix fois plus élevé que celui du soja. 100 kg

de fruits donnent environ 22 kg d’huile (FAO, 1991). L’huile de palme intervient dans la Commented [H11]: contre combien pour le soja ?

préparation de repas rituels, lors des mariages ou des enterrements. Ancrée dans le temps et

dans l’espace, l’huile rouge de palme et les sauces qui en dérivent sont devenues des éléments

structurants de bon nombre de cuisines africaines : la « sauce graines » en Côte­d’Ivoire ou la

« sauce mouambe » au Congo. L’huile rouge est même préparée outre­mer, devenant un

marqueur culinaire de certaines cuisines caribéennes ou du Nord­est du Brésil (Fournier et al.,

2002). Elle est utilisée pour la préparation de nombreuses sauces, ou encore consommée

directement au Bénin, en accompagnement avec du haricot, de l’igname, du manioc ou du gari.

13
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Importance nutritionnelle et alimentaire de l’huile de palme

L’huile de palme brute ou « huile rouge », également appelée « amivovo » en langues Fon et

assimilées au Sud­Bénin, est l’un des éléments de base de l’alimentation au sud­Bénin. Elle est

une huile diététique riche en vitamines (bêta carotènes et tocotriénols). (Kindela, ???? ). Elle

est le produit végétal le plus riche en β­carotène, ce qui lui donne une teinte allant de jaune

orangé à rouge selon sa concentration en caroténoïdes. Elle en contient environ 15 fois plus que

la carotte. C’est également la deuxième huile la plus riche en vitamine E (tocophérols), après

l’huile du germe de blé. Ces taux de vitamines diminuent très fortement après raffinage,

chauffage et cuisson. L’huile de palme contient des acides gras dont la composition est détaillée
dans le tableau ci­dessous.

Tableau 1: Composition de l’huile de palme en acide gras

Acides gras Pourcentage (%)


Saturés Acide palmitique 44
Acide stéarique 4,5
Acide myristique 1
Mono­insaturés Acide oléique 38

Poly­insaturés Acide linoléique dix

Source : Kapseu et al, 2005

1.4.2. Revue des concepts et théories spécifiques

Ici nous rappelons succinctement quelques concepts clés propres aux modèles d’analyse des

chaînes de valeurs ajoutées (CVA), et les théories de base y afférentes afin de faciliter la

compréhension de l’interprétation des résultats de l’analyse des CVA Egusi et huile de palme

et du genre. La démarche théorique de l’étude est précisée par la suite dans la méthodologie,

conformément aux objectifs spécifiques cités plus haut.

Concepts de marché et d’accès physique au marché

Le marché contribue incontestablement à l'approvisionnement alimentaire des ménages en

milieu rural. Il joue un rôle de redistribution des biens alimentaires entre les zones de production

et les zones de consommation et entre la période de récolte et la période de soudure. La

défaillance des marchés (absence d'infrastructures de proximité pour les ménages, prix élevés

ou instables, ruptures d'approvisionnement, faible diversification des produits, etc.) a donc un

impact négatif sur le choix des aliments par les ménages et par conséquent sur leur sécurité
alimentaire.

14
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Dans cette étude, le concept « accès physique au marché » est basé sur la distance qui sépare

les villages des marchés locaux d’importance élevée situés dans la même zone. Quatre (4)
niveaux d’accès au marché ont été retenus selon leur accessibilité :

­ Niveau 1 : 0­6 km (accès élevée) ;

­ Niveau 2 : 6­12 km (accès moyenne);

­ Niveau 3 : 12­18 km (accès faible).

­ Niveau 4 : > à 18 km (accès très faible).

Dans la présente étude, seuls les trois premiers niveaux ont été retenus pour le choix des villages
d’étude.

Chaîne de valeur

L’approche chaîne de valeur tire son origine historique du modèle d’analyse élaboré par l’école

française dans les années 1960 : l’approche filière (Van Melle et al., 2007; Rich K. et al., 2009).

D’après Van Melle et al., (2007), ce concept a été développé dans le cadre de l’analyse du

processus de création de valeur ajoutée au sein du système de recherche agricole aux USA.

Dans l’approche filière, la principale idée est de cartographier et de faire ressortir le flux

spécifique de biens au sein du secteur, incluant les acteurs clés, quoique confinant l’analyse aux

marchés domestiques et ignorant les ajustements dynamiques des caractéristiques du secteur

et des relations entre ces acteurs (Kaplinsky et Morris, 2000).

Porter (1980) a défini la ‘’chaîne de valeur’’ comme une représentation d’activités à valeur

ajoutée de l’entreprise, basée sur sa stratégie de prix et sa structure des coûts. Cette définition

fait ressortir les domaines d’avantage compétitif actuels et potentiels de l’entreprise. Porter

soutient que les entreprises individuelles qui ont chacune leur chaîne de valeur incorporées dans

un système de valeur (réseau de valeur), ont différentes fonctions au sein du secteur qui

influencent (et sont influencés par) d’autres acteurs dans le réseau. Porter a également insisté

sur l’importance de faire ressortir l’interdépendance et les liens entre les acteurs disposés

verticalement dans la création de valeur pour l’entreprise. Rich K. et al (2009). Commented [H12]: mal référencé. Si Rich est le nom de famille
de l'auteur, donc: Rich et al. (2009).

D’après Van Melle et al., (2007), Gerreffi ( ????) a introduit le concept de « Global Commodity

Chains » (GCC) dans la moitié des années 1990. La contribution de Gereffi a permis une

avancée notable de l’usage analytique et normatif du concept de chaîne de valeur,

particulièrement parce qu’il s’est focalisé sur le pouvoir des relations. Nous pouvons ainsi

distinguer grossièrement deux types de chaînes : les chaînes où la coordination est faite par

l’acheteur (buyer­driven) et celle où les producteurs jouent le rôle clé (producer­driven). Des

15
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classifications plus élaborées et mieux nuancées par rapport au niveau de coordination explicite

et de l’asymétrie du pouvoir existent (Gereffi, 2003). Le concept de gouvernance, qui sera

davantage élaboré plus tard, est la contribution clé faite par cet auteur au concept de chaîne de
valeur.

Gereffi (1994) a identifié à l’origine quatre dimensions clés du concept « GCC » : la structure

intrant/extrant, la couverture géographique, la forme de gouvernance et le cadre institutionnel.

Cependant, il n’a établi aucune méthodologie d’évaluation de ces dimensions ni présenté

l’avantage comparatif à tester dans une chaîne particulière. Ceci a conduit au développement

de l’approche « chaîne de valeur globale » élaboré par Gereffi, Humphrey & Sturgeon (2003).

L’insuffisance de l’approche « GCC » est que le concept « commodity » ne se réfère pas au

bien, mais plutôt au marché dans lequel il est produit et vendu (Kaplinsky, 1998) ; ainsi le même

produit peut être un bien dans certains cas et ne pas l’être dans d’autres. L’approche chaîne de

valeur globale décrit ainsi toute la séquence d’activités nécessaire pour porter un produit ou un

service depuis la conception à la livraison finale au consommateur en passant par différentes

phases de production et au traitement final après usage (Kaplinsky 1998). L’approche chaîne

de valeur est donc d’une grande importance tant du point de vue conceptuel que du point de

vue pratique.

Du point de vue conceptuel, l’approche montre clairement que la production n’est pas le seul

maillon de création de valeur (McCormick D et Schmitz H., 2001). Le produit est acheminé au

marché à travers une combinaison d’activités, qui tous contribuent à sa valeur finale. Pour les

mêmes auteurs, cette approche permet de mieux cerner le mécanisme par lequel le commerce

international prend place de nos jours. Officiellement les entreprises du réseau commercial

sont indépendants les uns des autres, mais liés par des relations interpersonnelles, des

transactions répétées, et un flux plus ou moins dense d’informations. Ce réseau comprend des

entreprises de différents types, depuis les firmes mondiales jusqu’aux petits ateliers locaux.

Du point de vue pratique, l’approche chaîne de valeur permet de diagnostiquer les problèmes
et de trouver des voies d’amélioration de la situation au niveau des maillons « faibles » de la

chaîne, c'est­à­dire ceux ayant de faibles revenus et un faible pouvoir de négociation. Cette

approche peut donc aider à : comprendre les problèmes d’accès au marché, notamment par les

petits producteurs des pays en développement ; comprendre le mécanisme d’acquisition de la

capacité de production ; évaluer la répartition du revenu le long de la chaîne de valeur et

16
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identifier les points d’influence des initiatives politiques et organisationnelles, etc. (McCormick
D et Schmitz H., 2001).

CHAPITRE II : METHODOLOGIE

2.1. Démarche théorique


Cette section précise la démarche théorique adoptée pour chacune de ces analyses envisagées,

y compris l’analyse du rôle du genre dans la performance de ces chaînes.

Analyse des chaînes de valeurs ajoutées

L’approche Value Link ou Chaîne de valeur (auteur ????) constitue la base de la démarche
théorique adoptée. C’est une approche systématique visant à examiner le développement d'un
avantage concurrentiel.

L’analyse d’une chaîne de valeur ressemble à une analyse diagnostic de sous­secteur ; elle
regroupe cinq tâches principales :

1­ L’objet de l’analyse ou la pertinence d’initier une analyse de chaîne de valeur ajoutée ;


2­ La cartographie de la chaîne de valeur ajoutée ;
3­ L’évaluation de la chaîne de valeur ajoutée;

4­ L’identification des opportunités et des principaux problèmes ;


5­ Le développement d’une stratégie de mise à niveau.
La pertinence d’une analyse de chaîne de valeur ajoutée fait référence aux critères et objectifs
qui sous­tendent l’utilisation d’une telle approche.

La cartographie de la chaîne de valeur est l’activité la plus essentielle et le noyau de n’importe


quelle analyse de chaînes de valeur. Elle revient à faire un schéma ou une carte du système de
chaînes de valeurs ajoutées. Les cartes identifient les opérations commerciales (fonctions), les
opérateurs de la chaîne et leurs relations.

L’évaluation de la chaîne de valeur ajoutée complète la cartographie de la chaîne avec des

informations quantitatives et qualitatives. Ceci permet d’avoir une connaissance approfondie


de la performance, des points critiques de contrôle et des opportunités de la chaîne. Elle se

réalise à trois niveaux : au niveau des acteurs intervenant dans chaque maillon de la chaîne, au

17
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niveau de la chaîne et au niveau institutionnel et politique. Plusieurs indicateurs ont été élaborés

pour l’évaluation d’une chaîne de valeur.

L’étape suivante consiste à identifier grâce à une analyse SWOT, reliée à la carte de la chaîne

de valeur, les points critiques de contrôle et les opportunités de mise à niveau de la chaîne de

valeur. Cette phase utilise les résultats des trois autres étapes ci­dessus décrites.

La dernière étape d’une analyse de chaîne de valeur consiste à concevoir une stratégie
d’intervention en vue de mettre à niveau la chaîne de valeur.

Analyse du genre

L’analyse du genre consiste en la collecte et l'analyse de données ventilées par sexe ou

différents groupes socioéconomiques par degré de vulnérabilité relative. Les hommes et les

femmes assumant souvent des rôles différents dans une société, la vulnérabilité selon le sexe

est la plus visible. L'analyse du genre explore ces différences afin que les politiques,

programmes et projets puissent identifier et satisfaire les besoins spécifiques des hommes et des

femmes. L'analyse de genre facilite également l'utilisation stratégique des connaissances et des

compétences que possèdent les femmes et les hommes (UNESCO, ????).

Dans cette étude, le genre est analysé à travers le cadre analytique de Harvard

qui est utilisé à différentes étapes de la planification pour analyser l’information désagrégée en

classes culturelles, ethniques et économiques, y compris le sexe et l’âge. Il consiste en un

ensemble d’outils de collecte et d’analyse de l’information pour mieux comprendre les rôles

des femmes et des hommes dans une communauté et ainsi prendre en compte les différences

dans la planification de projets de développement. L’application du cadre analytique de Harvard

sera développée au niveau de la présentation des outils pour l’analyse du genre.

2.2 Choix des zones et villages de l’étude

Le choix des zones (les communes de Toffo, Allada et Bohicon) et des villages de l’étude a été
fait selon les critères suivants :
­ le caractère rural de la zone ;
­
le niveau de pauvreté ;
­
la prévalence importante des problèmes nutritionnels : l’un des objectifs du projet est

d’améliorer la qualité nutritionnelle des aliments consommés par les populations rurales.

Ce critère permet d’identifier les villages à forte prévalence de sous­nutrition afin d’y
remédier.

18
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­
le niveau d’accès aux marchés importants : ce critère permet d’évaluer l’effet de la

proximité ou de l’éloignement du marché sur l’accessibilité des populations rurales aux

aliments traditionnels. Il permet d’analyser l’impact de la distance et de l’état des voies


conduisant aux marchés non seulement sur la consommation des aliments traditionnels

mais aussi sur la production, la transformation et la commercialisation des aliments.

Cependant, ces zones d’intervention du projet ne sont ni productrices ni transformatrices de

Egusi. Toutefois, leurs populations consomment et commercialisent sous diverses formes les

produits du Egusi provenant des zones de production. C’est pourquoi deux autres zones

productrices du Egusi, et qui approvisionnent les zones d’étude préalablement choisies, ont été

alors repérées. Le choix de ces zones est motivé par les critères suivants :

­ La production du Egusi dans ces zones ;

­ Le fait que ces zones approvisionnent les zones d’intervention du projet ;

­ L’appartenance à la même zone agro écologique que les zones d’étude préalablement

choisies pour le projet à savoir Bohicon, Allada et Toffo.

Ainsi, l’étude concernant l’huile de palme a été entièrement menée dans les communes de

Bohicon, Allada et Toffo alors que celle concernant le Egusi s’est étendue aux communes de

Djidja et d’Agbangnizoun où des données relatives aux producteurs et transformatrices du

Egusi ont été collectées.

2.2. Phases de collecte des données

L’étude s’est déroulée en trois phases séquentielles à savoir : la revue documentaire, la phase

exploratoire et l’enquête approfondie.

2.2.1. Revue documentaire

Au cours de cette première phase, il a été question de réunir la documentation existante sur le

Egusi et le palmier à huile et leurs dérivés, en tant qu’aliments traditionnels, et leurs

importances nutritionnelle, économique et sociale dans le monde, en Afrique et au Bénin. La

revue documentaire a été également utile dans l’analyse et les interprétations des résultats.

Les données ont été obtenues auprès des structures telles que l’Institut National de Recherche

Agricole (INRAB), les centres de documentations des Centres Communaux pour la Promotion

Agricole (CeCPA), l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE),

19
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le Centre de Recherche Agricole (CRA Agonkanmey) de l’Institut National de Recherche


Agricole (INRAB), l’Institut International d’Agriculture Tropicale, la bibliothèque de la
Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey­Calavi, les bibliothèques du

Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP). La recherche sur Internet a


aussi servi à cette revue documentaire.

2.2.2. Phase exploratoire

La phase exploratoire a permis :

­ l’identification des villages qui feront l’objet de la phase approfondie de l’étude

­ la caractérisation selon le genre des groupes socioprofessionnels qui utilisent le Egusi et

l’huile de palme, et l’identification des critères de différentiation de ces groupes ;

­ le pré­test des questionnaires; et

­ une prise de contact avec les acteurs directs et indirects de la chaîne.


C’est également au cours de la phase exploratoire que les deux communes supplémentaires ont
été sillonnées et choisies pour la collecte des informations sur la production et la transformation
du Egusi.

2.2.3. Phase d’enquête approfondie

Des informations qualitative et quantitative ont été collectées auprès de différents acteurs
individuels (producteurs, transformatrices, décortiqueuses, commerçants, consommateurs,
meuniers) identifiés lors de la phase exploratoire. Des entretiens de groupes réunissant les
acteurs de chaque maillon séparément et ensuite tous les acteurs ensemble ont précédé les

collectes auprès des acteurs individuels dans chaque village et dans les différents marchés. Ces
focus groupes ont également permis de construire les cartographies des chaînes de valeur de
Egusi et de l’huile de palme dans chaque village d’enquête.

2.3. Echantillonnage
Le choix des acteurs au niveau de chaque maillon de la chaîne a été aléatoire et a pris en compte
le niveau d’expérience de chaque acteur (les acteurs ayant au minimum deux ans d’expérience
dans l’activité ont été ciblés).

Pour atteindre les objectifs de l’étude grâce à une bonne application de ces outils, les

échantillons suivants ont fait l’objet de l’enquête : soixante (60) producteurs, trente (30)
transformatrices, trente (30) commerçants, et cent vingt (120) consommateurs. Commented [H13]: Il faut présenter la répartition de cet
échantillon par commune pour chauqe CVA.

20
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2.4. Méthodes et outils de collecte des données

Les méthodes utilisées au cours des différentes phases de l’enquête comprennent des entretiens

non structurés, semi­structurés et structurés individuels et de groupes, avec comme outils


principaux le guide d’entretien et le questionnaire.

Les entretiens non structurés : Cette méthode de collecte des données a été utilisée

pendant la phase exploratoire pour recueillir des informations d’ordre général auprès des
différents acteurs, des agents des CeRPA, des CeCPA et autres structures d’encadrement.
Les entretiens semi­structurés : Cette méthode a surtout été utilisée pour les entretiens de
groupe réalisés avec les différents acteurs de la chaîne et ont permis de réaliser les

cartographies des acteurs et de disposer d’informations générales sur les chaînes. La


démarche qui a été utilisée est la suivante :

­ Les chefs villages sont informés à l’avance et mobilisent les différents acteurs des
chaînes (producteurs, transformatrices, décortiqueuses, meuniers, commerçants, et
consommateurs). Au moins quatre (4) acteurs clés par maillon sont représentés lors des

entretiens. Les acteurs clés sont choisis en fonction de leur niveau d’expérience.

­ Dans un premier temps, les acteurs sont pris ensemble. Ils schématisent eux­mêmes, les
différents maillons de la chaîne et les relations qui existent entre les différents acteurs.

­ Les acteurs sont ensuite pris séparément en fonction de leurs rôles dans la chaîne et

regroupés par maillon afin de donner les informations complémentaires spécifiques à


chaque maillon de la chaîne.
Les entretiens structurés: les interviews individuelles se sont déroulées sur la base des

questionnaires conçus pour chaque catégorie d’acteurs de chaque chaîne. Ces


questionnaires ont été adressés aux acteurs par une équipe d’enquêteurs initialement formés.

D’autres méthodes telles que les observations participantes ont été utilisées tout au long
de la collecte des données sur le terrain.

L’enregistrement des données par des enregistreurs a été utilisé lors des entretiens de groupe
pour éviter la perte d’informations. Un appareil photo a été également utilisé pour la prise de
vue sur le terrain.

2.5. Outils de traitement et d’analyse des données

L’étude a été en grande partie quantitative. Toutefois, il a été nécessaire de compléter


l’interprétation des résultats avec des d’études qualitatives afin de pouvoir expliquer certains

faits d’ordre institutionnel, sociologique et culturel. L’analyse des données a débuté par la

21
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codification et le dépouillement des fiches d’enquête. Les données collectées ont été ont été

codifiées et enregistrées sous forme de maquette dans le logiciel Access, après le dépouillement

des fiches d’enquête. Ensuite, le nettoyage et le traitement statistique des données saisies ont

été faits à l’aide du logiciel Excel et du logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS

version 16).

2.5.1­ Outils pour l’analyse des chaînes de valeur

Cette approche vise surtout l’analyse la distribution de pouvoirs au sein des chaînes, pour

déterminer les facteurs limitants du développement des chaînes, les opportunités, les points

forts et les risques liés aux initiatives d’amélioration des chaînes. L’examen de la gouvernance

a été fait à travers le diagnostic de la prise de décision, du contrôle de la qualité et de la réduction

des coûts de transaction de la chaîne. L’usage de cet outil comprend les étapes suivantes :

Etape 1: Cartographie des chaînes

A ce stade, les acteurs des chaînes ont été identifiés et caractérisés à deux niveaux différents.

Le niveau micro (niveau des acteurs directs de la chaîne) et le niveau méso (la communauté,

les services d’encadrement privés et publics…). Les principaux résultats de cette activité sont

deux cartes complètes des chaînes de valeur du Egusi et de l’huile de palme pour le marché

locale.

Étape 2: Évaluation de la performance des chaînes de valeur du Egusi et de l’huile de palme

Cette étape évalue principalement les valeurs ajoutées créées par chaque maillon ou segment

de chaque chaîne de valeur et également au sein des chaînes de valeur entières. Elle porte aussi

sur l'évaluation des besoins du marché pour ces produits et de la volonté de chacun des acteurs

à se conformer aux normes du marché y compris l'hygiène et la qualité des produits. Enfin, cette

étape de l'étude permet d'évaluer le rapport entre la volonté des consommateurs à acheter les

différents produits du Egusi et de l’huile de palme d’une part et leurs préférences pour les

attributs de qualité de ces produits d’autre part.

Étape 3: Identification des contraintes et opportunités le long des chaînes de valeur du Egusi

et de l’huile de palme.

Cette étape permet d’avoir des informations sur les forces, faiblesses, opportunités et menaces

au niveau de chaque maillon de la chaîne. Étape

4: Formulation des stratégies d'amélioration des chaînes de valeur

Cette quatrième étape de l’analyse des chaînes de valeur permet de formuler des stratégies pour

l’amélioration de chaque maillon des chaînes de valeur.

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Bénéfices
distribués
Ressources
Le tableau 2 présente une synthèse des outils d’analyse utilisés au cours de l’étude,

conformément à ces étapes.

Acteurs
indirects
Gouvernance de la chaîne
Acteurs directs de la chaîne
ajoutée
Valeur Performance de la chaîne

EFFICACITÉ :

Qualité
Consommation Cibles
international
Politiques internes et EFFICIENCE:
externes de
Consommation Rentabilité
regulation locale/nationale Exportation
Réduction coûts
de transaction
Vulgarisation
Marketing et
commercialisation IMPACT:

Recherche SECURITE ALIMENTAIRE


Transformation REVENUS
Infrastructures
Genre Equité

Production Distribution de valeur


Services de
soutien Ajoutée(i)
(financiers)
Fourniture d’intrants Acces au marché (ii)
DURABILITÉ:

Partenariat
Ressources naturelles
Renforcement de Capacités Bio­diversité

Figure 1: Démarche méthodologique d’analyse de chaînes de valeur.


Source : Coulibaly et al., 2009

Tableau 2: Outils d’analyses utilisés au niveau de chaque étape


Objectifs Paramètres mesurés Outils d’analyse

Cartographie de la chaîne Liens et flux de produits Statistique descriptive, cartes

Profitabilité : Calcul de la valeur ajoutée Statistique descriptive

Distribution de la valeur ajoutée Statistique descriptive

Exigences en qualité Statistique descriptive


Performance des acteurs et de la Consentement des acteurs à acheter l’huile Statistique descriptive
qualité des produits de palme et respecter les exigences

Consentement à payer pour les produits de Statistique descriptive


meilleure qualité

Système de fonctionnement Contraintes et opportunités à la chaîne Diagramme SWOT; Indice de

rang et le test de concordance de


Kendall

Gouvernance de la chaîne Coût de transaction, processus décisionnel­ Statistique descriptive

2.5.2­ Outils pour l’analyse du genre

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L’identification et la caractérisation des groupes socioprofessionnels et ethniques sont basées

sur les variables suivantes : le sexe, l’origine, le niveau d’éducation, la religion, la taille du

ménage et le niveau de revenus.

Le cadre analytique de Havard a permis de collecter et d’analyser les informations sur les rôles

des femmes et des hommes et des groupes de différenciations sociales, l’accessibilité et le

contrôle des ressources dans la chaîne de valeur (fig. 3). Ce cadre comprend quatre profils : le

profil d’activité, le profil d’accès et de contrôle, le profil des facteurs affectant le contrôle et

l’accès et le profil du cycle du projet.

­ Le profil d’activité montre quel est le rôle des acteurs (qui fait quoi tout au long de la chaîne)

en décomposant les informations par genre et groupe ethnique. La description des activités doit Commented [H14]: Qu'est­ce qui justifie l'inclusion de cette
variable ?

indiquer les périodes où il y a peu de main d'œuvre, et celles où il y a de la concurrence. Qui

sera touché par les stratégies d’intervention sur la chaîne ? Quelles autres activités seront

touchées ? Qui devra être formé à de nouvelles méthodes ?

­ Le profil d’accès et de contrôle des ressources et des bénéfices identifie et énumère les

ressources utilisées pour effectuer le travail identifié dans le profil des activités. Il indique qui

a accès aux ressources et qui contrôle leur utilisation. L'accès signifie simplement que l'on est

en mesure d'utiliser une ressource, mais il n'indique pas si on la contrôle. Par exemple, les

femmes peuvent avoir un certain accès aux équipements de transformation, mais elles

n’exercent pas toujours d'influence sur les bénéfices issus de cette activité de transformation.

Le processus de prise de décision montre la personne qui prend la décision au sein du ménage,

pour la réalisation des activités de production, commercialisation ou consommation et la

participation à des formations. Les informations réunies permettent une analyse ex­ante des

interventions proposées: Quelles ressources faut­il ? Qui les utilise ? Qui les contrôle ?

L’analyse des avantages et bénéfices permet d’évaluer la répartition des bénéfices issus d’une

activité entre différents acteurs. Les contraintes de genre liées à la production, la

commercialisation et la consommation d’un produit.

­ Le profil des facteurs d’influence : Il détermine les facteurs qui affectent le changement dans

l’utilisation des ressources et qui maitrise ou est responsable de leur gestion.

­ Le profil de l’analyse du cycle du projet : Elle consiste en l’analyse de l’objectif spécifique

du projet et de son intervention à travers ses activités, ressources mobilisées, résultats attendus

et autres facteurs déterminants. Mais cette dernière étape du cadre de Harvard n’est pas prise

en compte dans cette étude.

24
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Figure 3: Démarche méthodologique d’analyse du genre.

2.6. Limites de l’étude

Dans un premier temps, les informations recueillies dans le cadre de cette étude proviennent
essentiellement des déclarations des différents acteurs de la chaîne. Elles pourraient comporter
des biais parce que ces informations ont été obtenues par jeu de questions­réponses où les
acteurs sont obligés de faire recours à leur mémoire surtout en ce qui concerne les éléments
d’évaluation de coûts. Ensuite, les revenus calculés ne prennent en compte qu’un seul cycle de
production. Il aurait été souhaitable de prendre les revenus sur une période appréciable afin de
tenir compte de la variabilité dans le temps des différents cycles de production. Finalement, la
recherche des données nécessaires pour les analyses sur le Egusi a contraint au choix de deux
communes d’étude complémentaires aux zones préalablement choisies par le projet. De ce fait,
l’aspect intégration au marché qui est l’un des aspects clés du projet n’a pu être pris en compte
car le travail préalable de détermination des niveaux d’accès au marché n’a pu être fait. Malgré
ces imperfections, les informations recueillies constituent néanmoins une base de données utile
pour éclairer les interventions futures pour la promotion des aliments traditionnels.

2.7. Structure du rapport


Le présent rapport comporte trois principales parties. Après cette première partie portant sur
l’introduction générale, la revue de littérature et le cadre méthodologique, la deuxième sera
consacrée aux résultats et analyses (chaîne de valeur et genre) avant de déboucher sur la
troisième qui traite des stratégies d’amélioration des chaînes de valeur étudiées.

25
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DEUXIEME PARTIE

26
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CHAPITRE III : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE

Cette section présente l’espace géographique et l’environnement socioéconomique et culturel


de la zone de l’étude. Il s’agit de cinq communes au Sud­Bénin, à savoir : Toffo, Allada,

Bohicon, Djidja et Agbangnizoun pour le Egusi et Toffo, Allada et Bohicon pour l’huile de
palme.

3.1. Présentation de la commune de Toffo5

3.1.1­ Caractéristiques physiques de la commune


La commune de Toffo est située au nord du département de l’Atlantique, et couvre 492 km2
soit 0,42% de la superficie totale du Bénin. Elle est limitée au nord par la commune de
Zogbodomey, au sud par la commune d’Allada, à l’est par la commune de Zê, au sud­est par le
lac Hlan et à l’ouest par le fleuve Couffo servant de frontière naturelle avec la Commune de
Lalo. Elle compte 10 unités administratives ou arrondissements (Carte 1).

Elle se trouve dans la zone climatique de type subéquatoriale caractérisée chaque année par la
succession de quatre saisons alternées : deux saisons sèches (une grande, allant de décembre à
mi­mars et une petite allant de mi­juillet à août) et deux saisons des pluies (une grande, allant
de mi­mars à mi­juillet et une petite allant de septembre à novembre). Le niveau moyen des
précipitations est de 1100 pour la grande saison et 800 mm pour la petite saison.

Le relief de la commune de Toffo est très accidenté. Il est essentiellement constitué de plateau
en terre de barre et de la dépression alluvionnaire de la Lama. La végétation y est composée en
grande partie de savane herbacée et arbustive. Elle est parsemée de reliques de forêts et de
plantations comprenant notamment les palmeraies des domaines des Coopératives
d’Aménagement Rural (CAR) et de la Société SOPROVA à Sèhouè et Gankpetin.

5
Adapté de ???? (Indiquer la/les source(s))

27
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Source : Direction générale de l’hydraulique SBDI/DDS

Tiré de Adomou, A., 2008. Décentralisation et Gouvernance de l'eau potable en milieu rural au
Bénin: cas de la commune de Toffo.

3.1.2­ Caractéristiques humaines


La population de la commune de Toffo était de 60028 habitants au recensement de 1992 et de
74717 habitants au troisième recensement de l’habitat et de la population en 2002, soit un taux
de croissance annuel moyen de 2,44%. Les Aïzo représentent la grande majorité (90%) de la
population et occupent pratiquement toute la commune. On y retrouve aussi les ethnies fon,
adja, yoruba et holli qui représentent les 10% restants. Comme partout ailleurs au Bénin, les
femmes sont plus nombreuses que les hommes. Elles pratiquent le commerce et la
transformation des produits agricoles (manioc en gari, noix de palme en huile, etc.) et le petit
élevage. Au niveau de l’agriculture la main d’œuvre féminine est très sollicitée dans les
opérations de semis, de sarclage, d’épandage d’engrais et de récolte des produits champêtres.
Leur présence sur le plan politique est très limitée.

3.1.3­ Secteurs d’activités

Les secteurs d’activités sont diversifiés dans la commune de Toffo mais l’agriculture, l’élevage,
et le commerce dominent.

Agriculture

28
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La production agricole de la commune de Toffo est assez variée. Elle comprend les céréales, le
manioc, les cultures maraîchères (tomates, gombo, légume, etc…), et des fruits (banane,
agrumes, fruits de l’arbre à pain et surtout l’ananas). L’ananas et du palmier à huile sont les

deux principales cultures de rente pratiquées. De grandes plantations palmiers sélectionnés sont
gérées par les Coopératives d’aménagement rural (CAR) de Houègbo, Agbotagon, Agin et

Assogota. On retrouve aussi les palmerais naturelles gérées par des individus.
Elevage

L’élevage pratiqué dans la commune est à prédominance domestique avec des effectifs quand
même appréciables. C’est en général une activité des femmes et des personnes de troisième âge
qui en font un moyen d’épargne. Les espèces élevées sont : les ovins, les caprins, les bovins,
les porcins, les aulacodes, les poulets, les pintades, les canards et les dindons. La cuniculture
(l’élevage des lapins) est à ses débuts Cependant, on rencontre quelques rares élevages de
bovins dirigés par des bouviers peulhs.

Commerce

Le commerce dans la commune de Toffo est de nature informelle et est favorisé par des marchés
et des boutiques qui s’observent principalement le long de la voie bitumée Inter­Etat N°2 sur
une distance de 20km, et de quelques autres qui se rencontrent à l’intérieur de la commune. La
commune possède trois marchés principaux:
­ le marché de Houègbo qui s’anime tous les cinq (5) jours et les mêmes jours que le marché
Dantokpa ; il dispose de 2030 places assises
­ le marché de Sèhouè qui s’anime tous les jours,
­ le marché de Sey qui s’anime tous les 5 jours et le troisième jour après Houègbo.
D’autres marchés non moins importants s’y animent également : Houèglé, Toffo centre,
Kpomè, Toffo gare et Agon.

Des institutions de micro­finance et ONG assimilées accordent des crédits aux commerçants et

autres agents économiques. Il s’agit de : la caisse locale de crédit agricole et mutuel (CLCAM),
l’innovation et le réseau pour le développement (IRED), l’association d’études, de recherche et
d’actions pour un mieux­être durable (AERAMED) et l’association de lutte pour un
développement intégré et pour la protection de l’environnement (ALDIPE).

3.2. Présentation de la commune d’Allada6

6
Adapté de ???? (Indiquer la/les source(s))

29
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3.2.1­ Caractéristiques physiques

D’une superficie de 381 m², la commune d’Allada est l’une des cinq communes qui composent

la région dénommée plateau d’Allada. Elle est située au nord du département de l’Atlantique, à

environ 56 km de Cotonou. Elle est limitée au nord, par la commune de Toffo, au sud par la

commune de Torri­Bossito, à l’est par la commune de Zè, à l’ouest par les communes de

Kpomassè et de Bopa. Elle compte douze arrondissements et de 84 villages et quartiers de


villes. Elle est située dans la zone du plateau de terre de barre qui descend vers les vallées de

l’Ouémé, du Couffo et la dépression de la Lama. Son sol est essentiellement caractérisé par la

terre de barre et une dépression marécageuse; il se prête bien aux cultures vivrières, maraîchères

et fruitières, ainsi qu’à la caféiculture. Son climat est de type sub­équatorial avec deux (02)

saisons de pluie (une grande saison de mars à juin et une petite saison de septembre à novembre)

et deux (02) saisons sèches (de juillet à septembre puis de novembre à mars). La pluviométrie

annuelle moyenne est entre 800 et 1000 mm. Le réseau hydrographique est composé du lac
Ahémé et une rivière issue du fleuve Couffo.

La commune disposait d’une forêt dense qui a disparu sous l’effet de la pression démographique

et des défrichements abusifs, laissant place à une savane arborée. La plupart de ses terres sont
de moins en moins fertiles.

3.2.2­ Caractéristiques humaines

La population de la commune d’Allada est estimée à 91.778 habitants dont 43.835 hommes et

47.943 femmes selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat réalisé en

2002 (RGPH3). Elle est dominée par deux principaux groupes ethniques : les Aïzo (83%) et les

Fon (10%). Les autres ethnies comprennent les Nago, les Adja, les Bariba, les Dendi, etc. (Atlas

monographique).

3.2.3­ Secteurs d’activités

L’économie de la commune d’Allada est essentiellement agricole et est soutenue par plusieurs

filières. Il s’agit de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, du commerce, de l’artisanat, du

transport, de l’exploitation du bois de feu et de la transformation des produits agricoles.

L’activité agricole y est extensive et porte sur les cultures de maïs, niébé, arachide, manioc,
ananas, palmier à huile, caféier et fruits divers.

Les activités économiques de la commune sont soutenues par plusieurs marchés locaux sur

lesquels les producteurs écoulent leurs produits. Il s’agit notamment des marchés d’Avakpa, de

30
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Sékou, de Dessa et d’Allada centre. Les principaux produits qui y sont commercialisés sont : le

maïs, la tomate, les fruits et les légumes. Ces marchés approvisionnent les principaux marchés

de Cotonou. Le commerce est l’activité dominante pour les femmes. Il est essentiellement

caractérisé par l’échange des produits agricoles sur les marchés de la commune et par la collecte

de produits au bord des champs (notamment, le manioc, l’ananas et les autres fruits). De petites

unités agroalimentaires traditionnelles font la fabrication du gari, du Sodabi, et de l’huile de

palme à l’aide de petits équipements de transformation. D’importants tonnages de fruits et de

produits vivriers sont drainés par les différents intermédiaires venus notamment de Cotonou et
des environs.

La commune d’Allada est également réputée pour la vente de gibier (en l’occurrence

l’aulacode) et des escargots. L’élevage du gros bétail y est très peu développé. Le petit élevage

(volailles, caprins) est pratiqué dans la majorité des ménages. L’aviculture moderne,

l’aulacodiculture et la cuniculture se développent timidement. La pêche n’est que timidement

pratiquée dans le lac Ahémé et dans la rivière du Couffo. Ces plans d’eau deviennent de moins

en moins poissonneux du fait de la dégradation de l’environnement (ensablement des cours

d’eau, destruction de la mangrove, etc.).

L’artisanat dans la commune d’Allada est marqué par la transformation du bois en objets d’art,

la vannerie, la tresse des nattes, la menuiserie, la fabrication des claies, et autres métiers tels

que la couture, la coiffure, la mécanique, etc.

3.3. Présentation de la commune de Bohicon7

3.3.1­ Caractéristiques physiques

La commune de Bohicon se trouve dans le Département du Zou et est comprise entre 6°55’ et

7°08’ de latitude Nord, 1°58’ et 2°24’ de longitude Est. Elle est limitée au nord par la commune

de Djidja, au sud par la commune de Zogbodomey; à l’est par les communes de Zakpota et de

Covè, à l’ouest par la commune d’Agbangnizoun. Elle jouit d’un climat subéquatorial de

transition, caractérisé par deux saisons de pluie (avril à juin et septembre à novembre) et deux

saisons sèches (juillet à août et décembre à mars). La hauteur des pluies atteint en moyenne

1025 mm par an. Leur maximum se situe entre juin et octobre. Cette période humide et

7
Adapté de ???? (Indiquer la/les source(s))

31
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pluvieuse, se caractérise par des précipitations assez bien réparties. La pluviométrie y est
largement excédentaire (parfois 349 mm en 12 jours).
La végétation est de type équato­soudanien et est formée d’arbres à feuilles coriaces, qui
résistent à la chaleur. Le sol est formé de terre de barre et apparaît comme le résultat d’une
altération intense et profonde. Il est constitué d’un vaste plateau argilo­sableux homogène.
Presque partout, le sol manifeste une grande homogénéité physique.

3.3.2­ Caractéristiques humaines


D’après les résultats du RGPH 3, la commune de Bohicon représente 18,84% de la population
totale du département du Zou et est la plus peuplée parmi les communes de ce département.
Elle compte plusieurs groupes socioculturels ou ethnies, les Fon (93,0%) étant majoritaires. Les
autres ethnies comprennent les Yoruba (4,6%), Adja (1,4%), Bariba (0,1 %) et autres (0,6%).

3.3.3­ Secteurs d’activités

Les activités économiques de la commune de Bohicon relèvent essentiellement du secteur


tertiaire et du développement de petites unités de production. Les principales activités de la
population comprennent le commerce (46% des actifs), l’artisanat (17%), le fonctionnariat
(15%) et l’agriculture (11%).

L’agriculture est de type extensif sur brûlis, caractérisée par une faible utilisation des techniques
modernes de production et de faibles rendements. Les cultures rencontrées sont les céréales,
les racines et tubercules, les légumineuses et les légumes. L’agriculture emploie 11% des actifs
de la commune qui s’investissent dans l’exploitation forestière, les cultures annuelles, les
cultures pérennes, l’élevage, la pêche, etc. Les cultures pérennes occupent près de 60% des
superficies cultivées. Mais la production agricole ne constitue plus la source principale de
revenus; le commerce, les transformations agro­alimentaires, la collecte de bois et les petits
métiers prennent le pas sur les cultures saisonnières et pérennes et procurent l’essentiel du
revenu. L’élevage en divagation du petit bétail cohabite avec les systèmes semi intensif et
intensif qui sont en plein essor depuis le ravage de la peste porcine africaine qui a favorisé la
promotion de la cuniculture et propulsé une spécialisation dans les volailles.

3.4. Présentation de la commune de Djidja8

8
Adapté de ???? (Indiquer la/les source(s))

32
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3.4.1­ Aspects physiques

La commune de Djidja (ancienne sous­préfecture) est l’une des 9 communes du département

du Zou. Située dans sa partie nord­ouest, elle est limitée au sud par les communes d’Abomey

et de Bohicon, au sud­ouest par le Département du Couffo (commune d’Aplahoué), à l’est par

la commune de Za­Kpota et au nord par le Département des Collines (communes de Dassa et

Savalou). Elle s’étend sur une superficie de 41,66% de la superficie totale du département et

est subdivisée en soixante­dix­neuf (79) villages regroupés en douze (12) arrondissements que

Il s'agit de : Djidja, Setto, Dan, Agouna, Oungbegame, Mougnon, Monsourou, Zounkon, Agondji,
Dohouimè, Outo et Gobaix.

Elle jouit d’un climat de type subéquatorial tendant vers le soudano­guinéen dans les parties

septentrionales. Aussi remarque­t­on que dans ces parties les deux saisons pluvieuses

deviennent pratiquement une seule. Le relief est constitué de plateaux avec des dépressions,

mais aussi des affleurements granitiques atteignant 100 m d’altitude. Deux substrats

géologiques portent les sols de la commune. Il s’agit du continental terminal qui porte les sols

ferralitiques du sud et du socle cristallin du crétacé qui porte les sols ferrugineux. Les ressources

minières sont composées essentiellement de carrières dont la plupart sont mal exploitées. Il

s’agit de la latérite, du calcaire, du granite, du sable, du gravier et de l’argile. S’agissant de

l’hydrographie, la commune est drainée par 145 km de cours d’eau dont deux (2) fleuves, à

savoir le Zou et le Couffo. Les autres cours d’eau sont des rivières saisonnières qui se jettent

dans l’un ou l’autre fleuve. Notons que seul le Zou possède un régime hydrographique

permanent en toute saison. Le couvert végétal naturel de la commune est fortement dégradé par

la fabrication anarchique du charbon de bois. Néanmoins, on y rencontre par endroits des îlots

de forêt donnant l’aspect d’une végétation arborée ou arbustive. Deux forêts classées sont

encore entretenues, complétées par des plantations de teck à Dan (1237 ha) et Setto (3150 ha).

3.4.2­ Aspects démographiques

La commune de Djidja a une population de 84.590 habitants répartie dans 16362 ménages selon

les données du recensement de 2002, occupant ainsi la troisième place dans le rang des

communes les plus peuplées du Zou. Elle est composée de 52,41% de femmes et de 58,69%

d’individus de moins de 20 ans. La population active est de 79,46% mais cette proportion

d’actifs varie d’un secteur d’activité à un autre avec plus de 80% des actifs dans l’agriculture.

Plusieurs ethnies composent cette population et constituent une richesse en termes de variation

des cultures et des systèmes de production des biens et des services. Les Fon représentent

environ 70% (RGPH, 1992) et sont disséminés sur tout le territoire de la commune avec une

33
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forte concentration au Sud. Les Agou, originaires du Togo voisin, représentent environ 20% de

la population de la commune et sont concentrés dans les arrondissements d’Agouna et de Outto.

Les Mahi, venus des communes de Savalou et de Covè, représentent environ 8% de la

population et sont concentrés dans le nord­est. Les autres ethnies comprennent les Adja, les

Peulh et les Haoussa et représentent 2% de la population de la commune.

Les populations rurales de la commune de Djidja majoritairement animistes. Les religions

modernes qu’on y rencontre sont le Christianisme Céleste, l’Islam, le Catholicisme, et plusieurs

Eglises Evangéliques. Quant à l’habitat, il est essentiellement constitué des cases en terre de

barre coiffées de paille. On note aussi quelques constructions en briques de ciment ou de terre

stabilisée couvertes de tôle. Presque tous les arrondissements sont dotés d’un centre de santé et
d’un service administratif.

3.4.3­ Aspects économiques

Elles comprennent l’agriculture, l’élevage, la pêche, les transformations agro­alimentaires, le

commerce, etc. Le taux d’emploi est estimé à 79,46% de la population totale (RGPH3). Ainsi,

la population active est d’environ de 67 215 habitants. Mais, la proportion des actifs varie d’un

secteur à un autre avec une forte concentration dans le secteur agricole.

Production agricole

La commune de Djidja est l’une des plus importantes en matière de production agricole dans le

département du Zou. Les vivriers y occupent 58% des superficies cultivées et les cultures de

rentes 42%. On y distingue trois zones de cultures :

­ Zone arachide : Djidja centre et Agouna, zones de forte production avec une diversité de

cultures (maïs, coton, niébé, arachide, manioc, igname) ;

­ Zone coton : Outto et Monsourou où la production du coton prime sur toutes les autres;

­ Zone palmiers : Oungbègamè, Setto et une partie de Dan constituent une zone de culture

sous palmiers (arachide et niébé surtout). Cette zone qui s’adonne à la culture du palmier

s’est spécialisée dans la transformation des noix en huile rouge et dans l’extraction du vin

de palme pour la préparation du sodabi (boisson locale alcoolisée). La zone de Dan s’est

spécialisée dans le maraîchage

(Commission SDS agriculture)

Elevage

34
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Il s’agit de l’élevage du gros bétail et du petit élevage constitué de caprins, d’ovins, de porcins
et de volailles ; les volailles et les caprins ont les effectifs les plus élevés. L’élevage bovin se
fait surtout dans les campements Peuhl et est marqué par les mouvements de troupeaux en

direction des lieux d’abreuvage, de pâturage ou de vente d’animaux. Le petit élevage (caprins,
ovins, porcins et volailles) est surtout conduit en divagation. On rencontre également quelques

éleveurs d’aulacodes et de lapins.

Transformation
L’essentiel des activités de transformation concerne l’agro­alimentaire. Il s’agit de la
transformation du lait en fromage, du manioc en gari ; du néré en moutarde, du maïs en akassa,
de la cossette de manioc et d’igname, des noix de palme en huiles et autres dérivés, de l’arachide
en huile et en galette, de l’huile en savon. Il s’agit pour la plupart de transformations artisanales
effectuées par les femmes individuellement ou en association (Groupements Féminins – GF).

Commerce

Le commerce occupe très peu de personnes à Djidja. Seulement 16,57% de la population


occupée pratique cette activité. Les principaux marchés de la commune de Djidja sont Agouna,
Kakatèhou (Monsourou), Djidja, Oungbèga, Dan et Setto. Alors que le marché d’Agouna
s’anime tous les mardis, les autres s’animent tous les quatre jours.
La commune possède un réseau routier qui s’étend sur 488 km et est traversée à l’Est par le
réseau ferroviaire sur 32 km environ avec deux gares (Dridji et Setto) et une voie bitumée sur
une même longueur (PEPAI­Zou, 1990). Elle connaît un véritable problème d’accès, les routes
et pistes étant pour la plupart non aménagées. Ceci la rend très enclavée et la circulation des
biens et des personnes difficile, surtout en période de pluie. Les voies les plus difficiles à
pratiquer sont les pistes intérieures qui représentent plus de la moitié du réseau.

3.5­ Présentation de la commune de Agbangnizoun

3.5.1. Cadre physique


La commune de Agbangnizoun s'étale sur une superficie de 244 km2 et est limitée au nord par

les Communes d'Abomey et de Djidja, au sud par la commune de Lalo (Couffo), à l'est par les
communes de Bohicon et de Zogbodomey et à l'ouest par la commune de Klouékanmè,
département du Couffo (voir Carte ci­après). Elle compte 10 arrondissements ­ Adanhondjigon,
Adingnigon, Agbangnizoun, Kinta, Lissazounme, Lego, Kpota, Sahe, Tanve et Zoungoudo ­ et
51 villages et quartiers de villes. Elle est située à 16 km du chef­lieu du département (Abomey),

35
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à 151 km environ de Cotonou et s'étend sur une distance maximale de bord à bord de 22 km

dans le sens de la longueur9 .

La commune d’Agbangnizoun est située sur le plateau d’Abomey. Ses terres sont formées sur

le substratum géologique appelé continental terminal. Le relief est presque plat. Les sols sont

assez homogènes, sablo­limoneux, peu profonds, à lessivage rapide. A l’ouest de la commune,

on rencontre des vallées alluviales argileuses. Les sols fertiles de la commune ne se retrouvent

que dans ces zones de vallée. Le climat est de type subéquatorial caractérisé par deux saisons

de pluie et deux saisons sèches.

3.5.2. Activités économiques

La population active de la commune représente environ 45% de la population totale de la

commune et pratique essentiellement l’agriculture, suivie du commerce et de la transformation

des produits agricoles.

Activités agricoles

L’agriculture fait vivre plus de 80% des hommes et femmes de la commune. La production

végétale est demeurée rudimentaire, avec un faible niveau d’adoption des technologies

améliorées, donc des rendements faibles. Le maïs est la principale culture vivrière tandis que

l’arachide est la principale culture de rente. La dégradation des terres cultivées reste un goulot

d’étranglement majeur. La commune n’est pas du tout autosuffisante sur le plan vivrier. Elle

doit importer massivement les vivres des zones de production environnantes telles que

Klouékanmè (Couffo) et Djidja.

Dans le domaine de la production animale, le système d’élevage est traditionnel : divagation en

saison sèche et claustration en saison pluvieuse pour les petits ruminants, la volaille (race

locale) et les porcs. Ce mode est observé principalement dans les exploitations où l’élevage est

considéré comme une activité secondaire. Dans les rares cas où l’élevage est une activité

principale de l’exploitation, le système est améliorée, semi intensif ou semi moderne.

Dans le domaine de pêche et de la pisciculture, peu de personnes y sont actives, malgré le

potentiel non négligeable de la commune en la matière. De même, à l’exception des palmeraies,

l’arboriculture n’est pas développée.

Activités non agricoles

Le commerce et la transformation constituent la 2ème branche économique importante, après

l’agriculture, et sont dominés par les femmes. Le commerce concerne essentiellement les

9 http://www.agbangnizoun.communedubenin.org/
36
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produits vivriers, surtout l’importation des vivres dans la commune. La principale contrainte de
développement dans ce domaine est l’accès limité au crédit.
La transformation porte sur les produits agricoles (noix de palme, de palmiste, arachide, noix
de néré, vin de palme, etc) et la fabrication du savon. Cette dernière connaît un essor ces
dernières années et constitue un créneau économique porteur.
Des activités artisanales (poterie, forge, armurerie, nattage et vannerie) et divers autres métiers
sont également menées dans la commune (Monographie de la commune d’Agbangnizoun,
2006).

37
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CHAPITRE IV : RESULTATS ET ANALYSES

4.1. Caractéristiques démographiques et socioéconomiques des enquêtés par chaîne de


valeur

4.1.1. Caractéristiques démographiques

Elles regroupent le genre, l’âge, l’origine ethnique, la situation matrimoniale et la taille des

ménages des acteurs enquêtés. La religion n’est pas rapportée, sa relation directe avec le sujet
étudié ne pouvant être justifiée.

Genre et situation matrimoniale des acteurs

On note une prédominance des femmes chefs d’exploitations (61%) au niveau de la


production pour la chaîne Egusi. Par contre, ce sont les hommes qui dominent ce maillon
(97%) dans la CVA huile de palme. Mais en général, les femmes sont les plus représentées
au niveau des maillons transformation et commercialisation des CVA des deux aliments
traditionnels.

Pour tous les maillons des deux chaînes, la grande majorité des acteurs enquêtés sont mariés.
Il importe aussi de noter que parmi les commerçantes, la proportion de veuves est plus
appréciable (15% pour Egusi et 25% pour l’huile de palme) qu’au niveau des autres
maillons. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que le commerce requiert moins d’effort
physique que les autres activités. On pourrait aussi penser que l’huile de palme, avec sa
couleur rouge proche du sang, est le liquide des dieux du royaume d’Abomey (pays Fon,
Aïzo et Mahi – région de l’étude) et de ce fait son commerce mobilise davantage de vieilles
femmes (veuves) associées aux rites traditionnels ancestraux.

Tableaux 4a et 4b: Genre et situation matrimoniale des acteurs de la chaîne de valeur

de Egusi
Acteurs Hommes (%) Femmes (%) Total (% et effectif)
Producteurs 39 100 (60) 61
Transformateurs 3 100 (40) 97

Commerçants 5 100 (40) 95


Consommateurs 3 97 100 (131)

Acteurs Marié (%) Célibataire (%) Veuve (%) Divorcé Total (%)
(%)
Producteurs 93 2 2 100
Transformateurs 87 0 3 0 100

Commerçants 80 2 13 3 100
Consommateurs 85 3 15 11 1 100

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Source : Enquêtes Décembre, 2011

Tableaux 5a et 5b: Genre et situation matrimoniale des acteurs de la chaîne de valeur de

l’huile de palme

Acteurs Hommes (%) Femmes (%) Total (% et effectif)


Producteurs 97 100 (60)
Transformateurs 3 100 (30) 3

Commerçants 0 100 (28) 97


Consommateurs 11 100 (120) 100 89

Acteurs Marié (%) Célibataire (%) Veuve (%) Divorcé Total (%)
(%)
Producteurs 87 3 7 3 100
Transformateurs 97 0 0 100
Commerçants 75 0 3 25 0 100
Consommateurs 87 4 7 2 100

Source : Enquêtes Décembre, 2011

Origine ethnique des acteurs

Les tableaux 6 et 7 montrent la structure ethnique de l’échantillon enquêté. Il apparaît que les
l’ethnie Fon est la dominante au niveau tous les maillons des deux CVA, suivie de l’ethnie Aïzo

pour le Egusi et Mahi pour l’huile de palme. Ces deux ethnies peuvent être pratiquement

assimilées à la première.

Tableau 6 : Origine des acteurs de la chaîne de valeur de Egusi

Acteurs Fon (%) Agouna (%) Serait (%) Activité (%) Autres (%) Total (%)

Producteurs 69 27 0 0 4 100

Transformateurs 85 12 0 0 3 100

Commerçants 75 0 dix 8 7 100

Consommateurs 53 0 41 0 6 100

Source : Enquêtes Décembre, 2011

39
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Tableau 7: Origine des acteurs de la chaîne de valeur de l’huile de palme

Acteurs Fon Goun (%) Mina (%) Il le ferait Autres Total (%)

(%) (%) (%)

Producteurs 40 2 0 58 0 100

Transformateurs 43 0 0 57 0 100

Commerçants 46 0 0 50 4 100

Consommateurs 62 1 1 36 0 100

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Age des acteurs et taille des ménages

L’âge moyen des acteurs de la chaîne de valeur Egusi varie entre 40 et 44 ans. La taille moyenne
des ménages varie de 2 à 7 personnes, selon les maillons. Il n’y a pas une différence significative
entre les maillons pour l’âge moyen, mais la taille des ménages est relativement faible chez les
transformateurs et les commerçants (Tableau 8). En ce qui concerne la chaîne de valeur de
l’huile de palme, l’âge moyen des acteurs varie entre 31 et 51 ans. La taille moyenne des
ménages varie de 6 à 9 personnes. L’indifférence entre les maillons pour ce qui est de l’âge
moyen s’applique aussi ici, par contre la taille des ménages reste relativement importante chez
les producteurs, comparés avec les autres maillons, en raison du besoin important de main
d’œuvre familiale qui caractérise la production (Tableau 9). Cela est particulièrement
remarquable pour la chaîne de valeur huile de palme dont les autres activités demandent aussi
beaucoup de main d’œuvre. Par contre, vu le nombre d’inactifs au niveau de la chaîne de Egusi,
qui est une culture de case, elle ne bénéficie pas d’autant d’attention dans la zone d’étude.

Tableau 8: Age moyen et taille des ménages des acteurs de la chaîne de valeur de Egusi

Acteurs Age moyen Nombre d’inactifs Nombre d’actifs

Producteurs 40 6,84 4,08


(σ= 11,13) (p = 5,60) (p= 4,64)
Transformateurs 42 1,56 0,56
(p = 14,83) (σ =1,23) (σ=1,14)
Commerçants 44 3,52 1,90
(σ = 14,08) (σ= 2,74) (σ= 1,73)
Consommateurs 40 5,58 3,14
(p = 13h00) (p=2,50) (p=1,40)

Source : Enquêtes Décembre, 2011. ( ) : Ecart types

40
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Tableau 9: Age moyen et taille des ménages des acteurs de la chaîne de valeur de l’huile

de palmiers

Acteurs Age moyen Taille moyenne des ménages

Producteurs 51
(p=14,95) 9 (p = 4,82)
Transformateurs 41
(p=10,02) 7 (σ= 2,54)
Commerçants 40
(σ= 10,51) 6 (σ= 2,76)
Consommateurs 35
(σ= 13,73) 6 (σ= 2,73)

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011. ( ) : Ecart types

4.1.2. Caractéristiques socioéconomiques

Les caractéristiques socioéconomiques examinées dans le cadre de cette étude sont :

l’instruction des acteurs, les activités menées au sein des ménages et l’appartenance ou non à

un groupement ou à une association.

Niveau d’instruction des acteurs

La majorité des acteurs enquêtés sont analphabètes et n’ont jamais été à l’école (55 à 83%).

Cependant, une proportion importante parmi les transformateurs (15%) et les commerçants

(33%) de Egusi a fréquenté l’école primaire. La proportion la plus élevée d’acteurs ayant

fréquenté l’école secondaire (10%) se retrouve également chez les commerçants (Tableau 10).

Tableau 10: Niveau d'instruction des acteurs de la chaîne de valeur de Egusi

Niveau d’instruction(%)
Aucun Primaire Secondaire Formation Alphabétisation Total
Acteurs
professionnelle
Producteurs 83 7 5 0 5 100
Transformateurs 80 15 3 0 2 100
Commerçants 55 33 10 0 2 100
Consommateurs 80 11 5 1 3 100
Source : Enquêtes Décembre, 2011.

Cela se remarque aussi au niveau de l’huile de palme où les commerçants balaient

significativement tous les niveaux d’instruction (Tableau 11). Ceci dénote de l’importance de

l’instruction pour cette activité qui requiert des voyages et le brassage avec d’autres peuples.

41
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Tableau 11: Niveau d'instruction des acteurs de la chaîne de valeur de l’huile de palme

Niveau d’instruction(%)
Acteurs Aucun Primaire Secondaire Formation Alphabétisation Total
professionnelle
Producteurs 65 20 8 2 5 100
Transformateurs 93 7 0 0 0 100
Commerçants 72 7 7 7 7 100
Consommateurs 77 12 8 2 1 100
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

Activités menées par les acteurs

Dans les deux chaînes, les producteurs associent la production vivrière classique à celle des
cultures de base (graines de Egusi et palmier à huile) des deux aliments traditionnels. Les
transformatrices ont respectivement pour activité principale la transformation du Egusi
décortiqué en poudre (chaîne de valeur Egusi) et la transformation des noix de palme en huile
de palme. Leurs activités secondaires sont l’agriculture et le commerce de produits divers. Les
commerçantes s’adonnent principalement au commerce de ces aliments. Elles y associent
accessoirement le commerce de produits vivriers. Les consommateurs quant à eux sont pour la
plupart dans l’agriculture (céréales, maraichage, etc.) et le commerce de produits vivriers et
autres produits de consommation (Voir figures 1et 2).

100
90
80
70
60
50
40
30
20
dix

0
Producteurs Transformateurs Commerçants Consommateurs

Agriculture 90 27 0 26
Transformation 0 46 0 14
Commerce 5 24 87 55
Artisanat 0 0 0 1
Autres 5 3 13 4

Figure 1: Importance relative des activités menées par les acteurs de la chaîne de valeur Egusi

42
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Source : Enquêtes Décembre, 2011.

120

100

80

60

40

20

0
Producteurs Transformateurs Commerçants Consommateurs

Agriculture 100 20 0 41
Transformation 0 70 0 2
Commerce 0 dix 96 35
Artisanat 0 0 0 8
Autres 0 0 4 14

Figure 2: Importance relative des activités menées par les acteurs de la chaîne de l’huile de palme

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

43
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Organisation des acteurs

Les enquêtes ont révélé que seulement 2­3% des acteurs des CVA étudiées appartiennent à des

associations de tontine. Contrairement aux chaînes de valeurs des filières organisées (coton,

anacarde, volaille, lapin, etc.), les acteurs chaînes desdites CVA ne sont pas organisées en

groupements.

4.2. Analyse des chaînes de valeur egusi et huile de palme

4.2.1. Cartographie des chaînes de valeurs

4.2.1.1 Chaînes de valeurs Egusi

La figure 5 ci­dessous présente la cartographie des différentes chaînes de valeurs du Egusi dans

le milieu d’étude. Les acteurs clés, les flux de produits et les processus à valeur ajoutée y sont

présentés. Trois principales chaînes de valeurs ont été identifiées : la chaîne de valeur du Egusi

non décortiqué, la chaîne de valeur du Egusi décortiqué et la chaîne de valeur du Egusi moulu.

Deux grands groupes d’acteurs sont identifiés au niveau de chacune de ces chaînes. Il s’agit des

acteurs directs et des acteurs indirects. Les premiers comprennent les producteurs de graines de

Egusi (qui cultivent en moyenne 0,9 ha), les transformatrices, les intermédiaires de

commercialisation (les collecteurs, les grossistes et les détaillants) et enfin les consommateurs.

Les seconds comprennent des fournisseurs d’intrants spécifiques et consommables (semences,

engrais, emballages), des transporteurs et des meuniers.

Le tableau 12 présente les rôles et caractéristiques de ces différents acteurs ainsi que les

relations qui existent entre eux au sein de la chaîne.

44
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Transformation 2
Production Transformation 1
(Décorticage) (Mouture)

Collecte GD Commerce GD Consommation


Acteurs directs
directeur général local, directeur général et
(Niveau micro)

Collecte et Commerçants Marché externe


Détaillants GND
Commerce grossistes GND
(Nigéria) GD et

CECPA : Fournisseurs Groupements d’entraide de Meuniers


d’intrants (NPK, urée, décorticage
insecticides)

Structure de gestion du marché


(fourniture de magasin de stockage)

Fourniture de sacs et sachets d’emballage

Transporteurs

Agents de crédit locaux

Figure 5: Cartographie des chaînes de valeur ajoutée du egusi dans le milieu d’étude
Légende : GM= egusi moulu ; GND=Egusi non décortiqué ; GD= Egusi décortiqué
45
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Tableau 12 : Rôles et caractéristiques des différents acteurs des chaînes de valeur du Egusi

Principaux acteurs Typologie Caractéristiques Relations entre les acteurs

Commerçants de semence au marché, jeunes


Fournisseurs de semence
exploitants locaux
Fournisseurs d’intrants Fournisseurs d’engrais NPK et Urée pour la
Fournisseurs d’engrais (CeCPA)
spécifiques variété towokoun d' Egusi

Vendeurs de sacs de jute et de sac en polyéthylène Fournisseurs d’emballages


Artisans locaux Fournisseurs de petits outillages

Petits producteurs exploitants (< à 0,2 ha Produisent le Egusi en se servant des

représente 18% des producteurs) semences autoproduites, achetées auprès


Achat de semences, entraide
Producteurs Producteurs moyens (0,2< Sup< 1ha) représente d’autres producteurs ou encore au marché
pour les travaux culturaux
65%) auprès des semenciers

Grand producteurs (>1ha représente 17%)

Transformatrices 1 : Elles font le décorticage du Interviennent au 1er niveau de


Entraide pour le décorticage
Egusi avant de le vendre transformation, c’est­à­dire le décorticage
Transformatrices
Transformatrices 2 : Elles font la mouture du Interviennent au 2ème niveau de

Egusi afin de le vendre au consommateur transformation, c’est­à­dire la mouture

Collecte le Egusi décortiqué et non Informations sur les prix et


Collecteurs
décortiqué dans les divers villages les zones de disponibilité

Groupement de

Payent le Egusi décortiqué ou non auprès commerçants ; Informations


Grossistes Sont majoritaires dans le marché de Bohicon
des collecteurs sur les prix et les zones de

disponibilité du Egusi

46
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Tableau 12 : Rôles et caractéristiques des différents acteurs des chaînes de valeur du Egusi

Principaux acteurs Typologie Caractéristiques Relations entre les acteurs

Principaux acteurs Typologie Caractéristiques Relations entre les acteurs

Ils sont informels et sont constitués de quelques

Exportateurs grossistes qui envoient le Egusi non décortiqué au

Nigéria par l’intermédiaire des clients

­ Consommateurs locaux dans les villages les

marchés locaux et régionaux Ceux qui payent le Egusi moulu, décortiqué


Consommateurs
­ Consommateurs internationaux : surtout le Egusi ou non décortiqué pour la consommation

non décortiqué vers le Nigéria

Ils fonctionnent comme agent de support et


Meuniers viennent en appui aux transformatrices de
niveau 2

Ils fonctionnent comme agent de support


Transporteurs
au sein de toute la chaîne

Source : Enquêtes Décembre, 2011

47
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Description des différents maillons de ces chaînes

Acteurs directs

• La production

Dans la zone d’étude, la production de graines de Egusi se fait par des hommes et des femmes,
deux fois par an en culture pure et en association avec l’igname, le maïs, l’arachide, le coton et

le niébé. Pour le premier cycle qui est celui de la grande production, les semailles se font en
mars et la récolte en Juillet­Août. Pour le second cycle, les semailles se font en juillet­août et

la récolte en novembre­décembre. Ce cycle connait un rendement souvent médiocre à cause des


aléas climatiques et de l’attaque des ravageurs. Sur les deux cycles, la production atteint en

moyenne 700 kg par producteur. Une majorité de 75% des producteurs tirent les semences de

la production antérieure (autoproduction). Les autres les achètent auprès d’autres producteurs

(12%) ou encore sur le marché local (13%).

Les superficies individuellement emblavées varient de 0,08ha à 5ha, avec une concentration

des producteurs au niveau des superficies variant de 0,2 ha à 1ha. On distingue quatre variétés

de Egusi produites : Le Gokouin ou Kakouin ; Aklakouin ou Akla ; Tchègbah ou Lotchè et puis

la variété Towokoun (Voir photo 1 ci­dessous). Le cultivar Towokoun est cultivé en général

pour l’autoconsommation et souvent par les hommes. La grande période de vente de Egusi Commented [H15]: pourquoi ?

coïncide avec les périodes de récolte de juillet­août et novembre­décembre. Les producteurs ne


sont membres d’aucune organisation formelle, et ne bénéficient d’aucune forme d’appui.

Photo 1: Variétés de Egusi rencontrées dans la zone d'étude

Tchègbah Aklakouin Kakouine Towokoun

Source : Enquêtes Décembre, 2011

48
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• La transformation

Il existe dans la zone d’étude deux (2) systèmes de transformation de Egusi : le décorticage

pour obtenir les graines décortiquées (souvent effectué par les transformatrices de

Agbangnizoun) et la mouture permettant d’avoir la farine de Egusi. Jusqu’à présent le

décorticage des graines se fait manuellement. Par contre, la mouture se fait à la meule ou au
moulin.

L’échantillon des transformatrices enquêtées compte 65 % de décortiqueuses et 35 % qui font


la mouture.

Le décorticage est exclusivement réservé aux femmes. Le volume moyen de Egusi décortiqué

transformé est de 480 kg par personne par an dont 420 kg est destiné à la vente. Ces Commented [H16]: à confirmer

transformatrices travaillent pour leur propre compte et ne sont liées par aucune relation

particulière, excepté les relations d’achat­vente et d’entraide, surtout pour le décorticage.

Néanmoins des achats à crédit s’observent lors de l’approvisionnement en graines de Egusi

mais il n’y a pas de préfinancement.

Dans la région d’étude et même au niveau national, les consommateurs finaux Commented [H17]: à confirmer

s’approvisionnent auprès des transformatrices du village. La vente des graines et de la farine de

Egusi est assurée en majorité par les femmes (95%) (cf. Tableau 4a), des transformatrices pour

la plupart. La figure 6 illustre le processus de production et de transformation du Egusi.

• La commercialisation et l’exportation

Contrairement aux filières exportation classiques plus organisées (coton principalement) où le


calendrier de commercialisation est arrêté de commun accord avec les différents acteurs de la

chaîne, le calendrier de commercialisation du Egusi ne suit pas un calendrier préétabli.

La chaîne de commercialisation du Egusi est plus ou moins longue et se caractérise par des
circuits reliant un consommateur national ou international à un courtier ou collecteur au niveau

village en passant par un grossiste ou semi grossiste. Cette chaîne de commercialisation qui

contrôle la presque totalité de la production comprend :

 Les collecteurs (ou courtiers): ils sont basés dans les villages et achètent auprès des

producteurs de petites quantités de Egusi (de moins d’un kg à plusieurs dizaines de kg). Ils

ne disposent pas de grosses capacités de financement mais leur force réside dans le fait

qu’ils sont proches des producteurs et, en payant au comptant, ils répondent à leurs besoins

quotidiens d’argent liquide.

49
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Cassage des
calebasses

Extraction de la pulpe et des


graines

Dilution du
mélange avec
de l’eau

Essorage

Séchage des
graines du egusi

Obtention du egusi non Vannage

décortiqué

Stockage

Triage

Décorticage

Séchage

Vannage

Mouture

Obtention de la poudre de
egusi

Figure 6: Diagramme technologique de production et de la transformation du Egusi

50
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 Les grossistes : ils sont basés dans les centres villes de Djidja et de Bohicon. Ils

préfinancent la collecte du Egusi au niveau des villages par les collecteurs.

 Les exportateurs : ce sont également des grossistes basées dans le marché de Bohicon et

qui disposent des clients provenant du Nigéria.

• La consommation

Elle a lieu au niveau national et international. Le marché international absorbe le Egusi non

décortiqué acheté auprès des grossistes de Bohicon. Les consommateurs nationaux achètent les

trois catégories de Egusi (non décortiqué, décortiqué et moulu) pour l’alimentation de leurs

ménages.

Acteurs indirects

Ce sont les acteurs qui fournissent des services d’appui à la filière. Ils comprennent :

• Les fournisseurs d’intrants : Les semenciers sont les premiers acteurs de la CVA

Egusi. Cependant ce maillon est très peu développé à cause du faible niveau de la

demande car les paysans font très souvent le semis direct à partir de semences auto

produites.

• Les meuniers : ne sont pas très remarquables au sein de la chaîne. La mouture se fait à
la meule ou au moulin. Les moulins sont manuels ou semi­mécanisés.

• Les transporteurs : Ce sont des acteurs très importants car ils permettent le passage du

produit d’un endroit à un autre afin de le rendre disponible aux consommateurs.

51
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4.2.1.2 Chaîne de valeur de l’huile de palme

Comme pour la précédente chaîne de valeur, nous énumérons ici les acteurs clés et décrivons
les activités, les flux de produits et les processus à valeur ajoutée de la chaîne de valeur de
l’huile de palme.

Niveau d’accès au marché 1

Quatre groupes d’acteurs principaux (acteurs directs) sont identifiés dans la chaîne de valeur
du palmier à huile. Ce sont les producteurs qui consacrent 50% de la superficie du village pour
l’emblavure des palmeraies, les transformateurs (trices), les commerçants (es) et les
consommateurs. Les acteurs indirects comprennent les fournisseurs de plants naturels et de noix
naturelles pour la production, des meuniers et des agents de crédit. La figure 7 montre les flux
des produits du palmier à huile, à travers ces différents acteurs dans les villages au niveau
d’accès au marché 1 (0 et 6 km du marché). Les producteurs utilisent uniquement les semences
locales ou les plants naturels autoproduits et livrent les noix de palme aux transformatrices avec
ou sans préfinancement. Ces dernières payent les noix en dehors du village, auprès des
commerçants de noix dans le marché principal de Houègbo. Les meuniers sont des prestataires
pour la mouture des noix de palme. L’huile produite par les transformateurs (trices) est vendue
aux commerçants locaux du village et à des grossistes venant de Porto­Novo, Cotonou,
Bohicon, Savè et du Nigéria. L’huile destinée à la consommation du village avoisine 10% de la
production d’huile, soit environ 40 barils de 200 litres. Commented [H18]: par an, par mois ?

Les relations de préfinancement existent entre les commerçants locaux et les transformateurs
(trices) mais il n’y a pas de vente à crédit entre les acteurs. A travers ces commerçants, les
services de soutien comme les ASF du village injectent des crédits dans la chaîne.

52
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Figure 7: Cartographie de la chaîne de valeur de palmier dans les villages de Lotcho Adamè et Colli (Niveau d’accès au marché 1) Commented [H19]: Dans la boîte "meunier", l'explication est
incompréhensible. Les fruits de 500 palmiers sélectionnés (PS)
ne peuvent pas correspondre à une seule bassine. Voulez­vous
Commerçants externes parler de 500 régimes ? Quel est la capacité de la bassine ? On ne
peut pas non plus comprendre qu'il y ait moins de régimes pour une
(Nigéria, Porto­Novo, Cotonou, bassine avec les palmiers locaux (PL).
Bohicon, Sauveur,

Meunier 500 PS ; 325 PL


pour une bassine moulue

Consommateurs locaux (1/10 40


Autoproduction de
barils sont consommés)
semences (noix
naturelles et plants
naturels)

Commerçants
Transformatrices
du village
Producteurs

égrappage
(500ha, 5/10 des
superficies)

Marché

­Et ; Mgbegah ;
Bohicon
ASF (crédit AGR)
Commerçants de noix (Houègbo)

53

: Préfinancement Limites du village PS= Palmier Sélectionné ; PL= Palmier Local ; Achat à crédit ; Flux de produit Flux de services
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Niveau d’accès au marché 2

Ici les acteurs directs de la chaîne de valeur de commercialisation comprennent des


commerçants locaux d’huile dans le village, des commerçants externes d’huile et des
commerçants de noix. La cartographie de ces acteurs dans les villages à niveaux d’accès au
marché 2 (6 et 12 km du marché d’intérêt) est représentée dans la figure 8. Les producteurs
s’approvisionnent aussi bien en plantules naturelles autoproduites qu’en plantules sélectionnés
fournis par le CeCPA. Ils consacrent 80% de la superficie de leur village pour la plantation des
palmeraies. Les noix produites sont vendues aux transformatrices du village et aux
commerçants de noix provenant de Cotonou. Les transformateurs (trices) s’approvisionnent
auprès des producteurs du village et des commerçants qui ramènent dans les marchés d’intérêt
(Houègbo) des noix provenant de la Coopérative d’Aménagement Agricole (CAR) de Hinvi. Commented [H20]: Ces CAR appartenaient à l'Etat. Sont­elles
remises aux collectivités locales ou à des privés ? Qui
Ces transformatrices vendent l’huile produite aux commerçants et consommateurs locaux et s'occupe réellement de l'entretien des palmiers
sélectionnés et qui s'approprie les récoltes ?
externes. Les consommateurs achètent l’huile auprès des commerçants d’huile du village.

Les acteurs indirects comprennent : (i) le CeCPA pour la fourniture de plantules sélectionnés,
la fourniture d’engrais et l’accompagnement technique pour la production de palmiers
sélectionnés, et (ii) les meuniers qui viennent en soutien aux transformateurs (trices) pour la
mouture des noix. Les liens entre les acteurs concernent le préfinancement entre les
commerçants d’huile et les transformateurs (trices) et la vente à crédit entre les transformateurs
(trices), les commerçants et les consommateurs. Les meuniers font aussi la prestation de
services de crédit. Les contrats sont sous forme verbale et basés sur la confiance.

54
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Figure 8: Cartographie de la chaîne de valeur huile de palme dans les villages de Ahota et Zounkpa (Niveau d'accès au marché 2)

Meunier
extérieur
Commerçants
externes
d’huile (2/10)

Meunier 500 PS ; 325


PL pour une bassine
moulue
Consommateurs
locaux
Autoproduction
de semences
(noix naturelles
et plants

Commerçants
du village

Producteurs
Transformatrices
8/10 des
superficies du
village)

CeCPA (vulgarisation
Consommateurs
sur les plantations
urbains
sélectionnées et
Commerçants de noix
fourniture intrants)
(Cotonou, Houègbo,
55
Yocon, Zogbodomey)
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Niveau d’accès au marché 3

Le niveau d’accès au marché 3 comprend les villages situés entre 12 et 18 km du marché. Les
résultats ont montré une prédominance de la commercialisation comme constaté au niveau
d’accès au marché 2. Quatre­vingt pour cent (80%) de la superficie du village est consacrée au
palmier à huile et les noix produites sont exclusivement vendues aux transformateurs dans le
village. Les transformateurs achètent des compléments de noix de palme auprès des Commented [H21]: pourquoi ?

commerçants externes de noix. L’huile est vendue aux commerçants et consommateurs internes

et externes. La production d’huile est distribuée comme suit : 20% de l’huile produite par les

transformatrices du village est vendue aux consommateurs locaux et externes, 70% aux
commerçants du village et 10% aux commerçants externes (villages environnants).
Les acteurs indirects sont les meuniers qui viennent en appui aux transformateurs, la SNV
(appui à l’organisation des producteurs), le CeCPA (fourniture d’engrais, d’insecticides et appui
technique), les pépiniéristes agrées et non agrées (fourniture de plantules pour la production) et
les fournisseurs de plants naturels qui appuient les producteurs dans la chaîne.

Les relations entre les différents acteurs se limitent au préfinancement entre les commerçants
internes et externes d’huile et les transformateurs et parfois à la vente de l’huile à crédit aux
commerçants locaux.

56
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Figure 9: Cartographie de la chaîne de valeur de palmier dans les villages de Togouin et Dassarmè et Ahota (Niveau d’accès au marché 3

Consommateurs externes

Allada, Houègbo ; Hinvi

Consom
mateurs
Meunier ou
locaux
mouture à pied

Fabrication
de savon
Autoproduction de (Kogui)
semences locales et
Commerçants
pépiniériste non agrée
Producteurs

(80% de la
Transformatrices
superficie du
village)
70 barils

SNV (Appui à
l’organisation des
producteurs)
Commerçants
externes d’huile de
CeCPA (Engrais
palmiers (Colli, Sè,
Pépiniériste agrée Commerçants Cotonou)
(Sékou) noix de palme 57
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Analyse comparative des cartographies des trois niveaux d’intégration


Les relations entre les différents acteurs sont des relations d’achat et de vente combinés avec

des relations d’entraide. Les relations d’achat­vente et de confiance des producteurs avec les

autres acteurs de la chaîne sont représentées de manière égale au niveau des trois niveaux

d’accès au marché (Tableau 13). Au sein des producteurs, les relations d’entraide sont

prédominantes. Les relations associatives sont presque inexistantes pour les trois niveaux
d’accès au marché.

Tableau 13: Relation des producteurs de noix de palme avec les autres acteurs de la
chaîne

Relation des producteurs Achat vente Autres Total (%)


avec les autres acteurs (%) relations (%)
de la chaîne
Niveau d’accès au marché 1 89 11 100

Niveau d’accès au marché 2 89 11 100

Niveau d’accès au marché 3 89 11 100

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

La moitié (50 %) des appuis aux producteurs de l’huile de palme est dirigée vers les villages à

niveaux d’accès au marché 1, 10 % vers les niveaux d’accès au marché 2 et 40% pour les

niveaux d’accès au marché 3. Les ventes à crédit des producteurs vers les autres clients sont

plus remarquables au niveau d’accès au marché 1 et 3 (44%) chacun contre 11% pour le niveau

d’accès au marché 2. Par contre, la proportion des producteurs recevant un préfinancement de

leurs clients est sensiblement égal aux trois niveaux d’accès au marché. Commented [H22]: Ces chiiffres ne sont pas visibles dans le
tableau 14. Il aurait fallu que ce soit le cas.

Les transformatrices s’approvisionnent pour la plupart (80­90%) dans leurs villages d’origine.

Mais une certaine portion de l’approvisionnement est assurée par les marchés d’intérêt de la

commune. Pour tous les niveaux d’accès au marché, la plupart des transformateurs (trices)

livrent leurs produits dans le village d’origine où les commerçants d’huile viennent

s’approvisionner. Les relations des transformatrices avec leurs paires sont consignées dans le

tableau 14 et sont presque comparables pour les trois niveaux d’accès au marché. Ce sont des

relations d’entraide qui se manifestent par des aides réciproques pour les activités de

transformation. Les ventes et les achats groupés sont presque inexistants. La majorité des

acteurs à tous les niveaux d’accès ne font pas des ventes groupées avec leurs paires.

58
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Tableau 14: Relations entre les transformatrices

Relations des Aucune Entraide Autre (achat vente, achat en Total


transformatrices avec relation groupe)
leurs paires (%)
Niveau d’accès au 36 46 18 100
marché 1
Niveau d’accès au 44 56 0 100
marché 2
Niveau d’accès au 40 40 20 100
marché 3

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

Quant aux autres acteurs de la chaîne, les relations d’achat vente sont remarquables au niveau

d’accès au marché 3 (90%) qu’aux niveaux 1 et 2 (45%). En outre, les préfinancements et les

achats des noix à crédit par les transformateurs (trices) sont significatifs à tous les niveaux (cf

tableau 15).

Tableau 15 : Situation de préfinancement et d’achat à crédit par les transformatrices

selon le niveau d'accès au marché

Niveaux d’accès au Préfinancement Achat à crédit


marché
1 90 64
2 100 37
3 77 50

Source :
Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

La plupart des commerçants (80­90%) effectuent de préfinancement pour l’achat de l’huile quel

que soit le niveau d’accès au marché. Les opérations de commercialisation se font

individuellement. Les achats et les ventes groupés sont très négligeables au sein des trois

niveaux d’accès au marché. Les commerçants entretiennent des relations d’entraide et

d’échange d’informations avec leurs paires et exclusivement des relations d’achat/vente et

quelque fois d’achat à crédit avec d’autres acteurs de la chaîne.

Les relations entre les consommateurs et les autres acteurs de la chaîne sont essentiellement des

relations d’achat vente qui s’intensifient au fur et à mesure qu’on évolue vers les niveaux

d’accès aux marchés.

59
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Tableau 16 : Relations entre les consommateurs et les autres acteurs de la chaîne

Relation des Aucune Achat Autre Total


consommateurs avec relation vente (fraternité,
les autres acteurs de amitié)
la chaîne
Niveau d’accès au 16 44 40 100
marché 1
Niveau d’accès au 9 59 32 100
marché 2
Niveau d’accès au 0 65 35 100
marché 3

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

Les résultats ont montré qu’aucun des consommateurs des trois niveaux d’accès au marché

n’appartient ni à une association de consommateurs ni à un groupement. Les préfinancements

et les achats d’huile à crédit par les consommateurs sont illustrés par les figures 10 et 11. Quel

que soit leur niveau d’accès au marché, la majorité des consommateurs ne fait pas de

préfinancement. Mais la proportion de consommateurs faisant de préfinancement au niveau

d’accès au marché 3 est plus élevée (38%) que celle du niveau 1 (29%) contre seulement 19%
au niveau 2. Néanmoins à tous les trois niveaux d’accès au marché, environ 40% des

consommateurs font des achats à crédit. Les lieux d’approvisionnement sont les villages
d’origine pour presque la totalité des consommateurs. Les raisons du choix des lieux

d’approvisionnement sont la proximité, la disponibilité, le coût abordable, l’accessibilité au lieu


de vente, les rapports de parenté avec le vendeur et parfois la qualité du produit. Commented [H23]: Ceci n'a pas de sens puisque l'ont sait que
tous les consommateurs s'approvisionnent dans leurs villages
d'origine. De quels autres lieux veut­on parler ?

90 81 70
80 71 60
70 62
50
60 40 39
40 35
50 38
40 29 Non 30 Non
30 19 20
20 oui Oui
dix dix
0 0
Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau
d’accès au d’accès au d’accès au d’accès au d’accès au d’accès au
marché 1 marché 2 marché 3 marché 1 marché 2 marché 3

Préfinancement Achat à crédit


Figures 10 & 11: Importance du préfinancement et de l’achat de l'huile à crédit par les
consommateurs

60
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Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

4.2.2 Performance des acteurs des chaînes de valeur Egusi et huile de palme

Une appréciation de la performance financière des acteurs intervenant au niveau des différents

maillons dans chacune des deux chaînes de valeurs est faite à l’aide du coût total investi par kg,

du résultat net d’exploitation (ou marge nette) par kg de produit vendu et du taux de rentabilité

des activités. Ces indicateurs ont été dérivés de l’élaboration des comptes d’exploitation.

4.2.2.1 Chaîne de valeur Egusi

Le tableau 17 présente les résultats de l’analyse financière de la chaîne de valeur Egusi dans la

zone d’étude. Les résultats montrent que tous les acteurs de la chaîne obtiennent une marge

nette positive de leur activité (production, transformation ou commercialisation). Le résultat net

d’exploitation par kg vendu est plus élevé chez les producteurs et les transformateurs (trices)

que chez les commerçants qui pourtant vendent de plus gros volumes du produit et ont un chiffre

d’affaire plus élevé. De même, le coût total investi par kg vendu est de loin plus faible chez les

commerçantes (8 FCFA/kg) que chez les producteurs et les transformateurs (148­269

FCFA/kg). La figure 12 illustre ces indicateurs de la performance financière de la chaîne par


maillon.

Tableau 17: Compte d’exploitation des différents maillons de la chaîne de valeur du

Melon

Désignation Unité Producteurs Transformateurs Commerçants


Prix de vente Fcfa/Kg 347 1097 373
Quantité annuelle achetée Kg 652 1004 27500
Quantité annuelle vendue Kg 652 518 27500
Prix d'achat moyen Fcfa/kg 334 308
Recette de vente Fcfa 226484 232371 1765500
Main d'œuvre Fcfa 75456 119806 177174
Impôts Fcfa 12642 14594 20400
Résultat brut d'exploitation Fcfa 138386 97971 1567926
(RBE)
Corrections de frais Fcfa 8319 4626 13007
Coût total Fcfa 96417 139026 210581
Résultat net d'exploitation Fcfa 130067 93344 1554919
(RNE)
Coût total/kg vendu Fcfa/Kg 148 269 8
RNE/kg vendu Fcfa/Kg 199,5 180,2 56,5
Taux de rentabilité % 135 67 738

Source : Enquêtes Décembre, 2011.

61
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300 800

700
250
600
200
500

%
150 400
AFCF

300
100
200
50
100

0 0
Producteurs Transformateurs Commerçants
Titre de l'axe

Coût total/kg vendu (FCFA) RNE/kg vendu (FCFA) Taux de rentabilité (%)

Figure 12: Indicateurs de performance financière au niveau des maillons de la chaîne de valeur
du Egusi
Source : Enquêtes décembre, 2011.

Par contre le taux de rentabilité (profit tiré par 100 francs de coût total investi), qui est le

meilleur indicateur de la performance financière des acteurs, donne la vraie image de la


situation. En effet, ce taux est de 738% chez les commerçants contre 135% chez les producteurs

et 67% chez les transformatrices. Ainsi, les activités sont très rentables pour toutes les
catégories d’acteurs de cette chaîne, mais elles le sont plus et même à l’excès pour les

commerçants qui ont un coût d’investissement au kg très bas comparativement aux producteurs

et aux transformateurs. Ces derniers utilisent une technologie rudimentaire et de la main

d’œuvre salariée qui gonflent leurs coûts de production tandis que leur productivité est faible.

Cela signifie qu’il y a un besoin pressant d’appui technologique pour ces acteurs qui déploient

le plus d’effort physique dans l’exécution de leurs activités.

4.2.2.2 Chaîne de valeur huile de palme

Les investigations ont permis d’identifier plusieurs chaînes de valeur. Il s’agit de la chaîne de

valeur « huile de palme », la chaîne de valeur « pulpe des noix de palme », la chaîne de valeur
« amande de noix de palme » et la chaîne de valeur « tourteaux de noix de palme ». Considérant

l’aspect sécurité nutritionnelle du projet de recherche sur les aliments traditionnels, l’étude s’est

focalisée sur la chaîne de valeur de l’huile de palme qui est le produit le plus commercialisé à

des fins alimentaires parmi les autres dérivés de la noix de palme. Par contre, malgré

l’importance de la pulpe dans l’alimentation des populations, elle n’est pas commercialisée,

62
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faute de technologie disponible sur place pour sa conservation10 ou à cause du caractère

purement traditionnel de cet aliment réservé à la consommation de case.

Tableau 18 : Compte de production­exploitation des différents maillons de la chaîne de

valeur de l’huile de palme


Désignation Unité Producteurs Transformateurs Détaillants Semi­ Grossistes
grossistes
Recette de
vente (huile
simple) Fcfa 206415 198309 42850 230442 2221011
Quantité
annuelle
achetée et/ou kg ou
vendue litre 2195 1527 50 386 4167

Valeur
d'achat moyen Fcfa 16627* 143600 30000 147452 1875150

Main d'œuvre Fcfa 148696 3818 2000 57600 141000

Frais
financiers Fcfa 0 0 0 0 0

Impôts Fcfa 0 1036 246 1899 20501

Résultat brut
d'exploitation
(RBE) Fcfa 41092 49855 10604 23491 184360

Corrections de frais Fcfa 18430 25011 6123 11006 21525

Coûts totaux Fcfa 167126 29865 8369 70505 183026

Résultat net
d'exploitation
(RNE) Fcfa 22662 24844 4481 12485 162835
Coûts
totaux/kg ou Fcfa/
litre Kg 76 20 167 183 44
RNE/Kg ou Fcfa/
litre Kg dix 16 90 32 39
Taux de
rentabilité % 13 80 54 17 89
* Equivalent de la valeur d’amortissement des palmiers sur pied.

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

Les résultats montrent que tous les acteurs de la chaîne de valeur obtiennent une marge nette

positive de l’activité de production de l’huile de palme. Les résultats net d’exploitation par kg

sont les plus élevées chez les commerçants suivis des transformatrices et des producteurs

(tableau 18). Parmi les commerçants, les grossistes dégagent un résultat net d’exploitation par

dix
En Côte d’Ivoire, la pulpe de noix de palme est conditionnée en boîtes de conserves et vendue à l’exportation.

63
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an très considérable comparativement aux détaillants et semi­grossistes mais le RNE/litre


d’huile s’avère le plus élevé pour les détaillants en raison des faibles volumes manipulés. A
l’opposé ce ratio est très faible chez les producteurs et les transformateurs. En outre, des

insuffisances concernant la qualité des noix et le processus technologique contribuent à la faible


qualité des produits achetés par les consommateurs. Tout cela témoigne du faible niveau de
technicité de ces maillons de la chaîne. Il sera donc nécessaire de renforcer ces maillons faibles

pour leur permettre de mettre des produits de qualité à la disposition des consommateurs afin

d’obtenir un profit substantiel.

Par contre, au regard du taux de rentabilité des opérations, ce sont les grossistes qui ont la plus
bonne performance financière, suivis des transformateurs (figure 13).

200 100
180 90
160 80
140 70
120 60
%

100 50
AFCF

80 40
60 30
40 20
20 dix
0 0

Titre de l'axe

Coûts totaux/kg ou litre RNE/Kg ou litre Taux de rentabilité (%)

Figure 13: Indicateurs de performance financière au niveau des maillons de la chaîne de valeur
de l’huile de palme
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

4.2.3 Performance liée à la qualité des chaînes de valeur Egusi et huile de palme

4.2.3.1 Chaîne de valeur Egusi

Exigences des producteurs pour les qualités de semences de Egusi


Le tableau 19 présente les préférences des producteurs de Egusi sur les différents types de
semences disponibles dans la zone d’étude. Il en ressort que les producteurs préfèrent beaucoup
plus les semences traditionnelles de Egusi pour la production d’autant plus que les semences
améliorées, que très peu de producteurs (1,7%) souhaitent avoir, ne sont pas disponibles. Les

64
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critères sur lesquels se basent les producteurs pour le choix de ces semences sont beaucoup plus

la pureté de la variété de semences, la couleur, la grosseur, l’intégrité de la graine et le degré

de séchage. Par rapport à ces exigences, 97% des enquêtés estiment être satisfaits des types de

semences disponibles.

Tableau 19 : Préférences des producteurs dans le choix des semences de Egusi

Préférences des producteurs dans le choix des semences Proportion

de Egusi
Semences améliorées 1,7
Semences locales 37,3
Variété désirée 18,6

Maturité des gousses 1,7


Pureté de la variété 15,3

Degré de séchage 5,1

Couleur, grosseur, intégrité de la graine 20,3


Total 100

Source : Enquêtes Décembre 2011.

Exigences des transformatrices pour la qualité de Egusi

Le principal critère de choix des transformatrices lors de l’achat du Egusi non décortiqué est la

grosseur de la gousse (figure 14). Les critères de propreté de la gousse ainsi que le poids sont

très accessoires. En effet, la grosseur, en plus de permettre un remplissage rapide de l’unité de

mesure permet également d’obtenir une quantité appréciable de farine de Egusi. Les

transformatrices de Egusi décortiqué estiment à 83% être satisfaites de la qualité de Egusi

disponible sur le marché. Par contre seulement 40% des enquêtés sont prêts à payer une prime

pour la conformité à leurs exigences. Les raisons pour lesquelles certaines exigences des

transformatrices ne sont pas encore satisfaites sont notamment la mauvaise répartition des

pluies causée par les aléas climatiques, le mauvais séchage ou la récolte précoce.

65
Machine Translated by Google

70
60
60

50

40

30

20

dix 5
2,5

grosseur des gousses propreté des gousses poids des gousses

Figure 14: Critères de choix du Egusi non décortiqué par les transformatrices
Source : Enquêtes Décembre 2011.

En ce qui concerne le Egusi décortiqué, 100% des transformatrices qui l’achètent pour en faire

la mouture destinée à la vente tiennent compte exclusivement de la grosseur des gousses. Mais

seulement 40% d’entre elles sont prêtes à payer une prime pour la satisfaction de leurs

exigences. Les causes du non­respect de ces exigences sont le mauvais séchage et le défaut de

stockage après décorticage.

Exigences des commerçants de Egusi en matière de qualité

Le tableau 20 montre les attributs de qualité exigés par les commerçants de Egusi. Les trois

principaux critères sont la couleur blanche du Egusi, la propreté et la variété. Les critères pureté,

degré de séchage, poids et grosseur sont négligeables. La variété Towokoun de Egusi ayant une

couleur blanchâtre est très prisée par les acheteurs. Quatre­vingt­quinze pour cent (95%) des

commerçants enquêtés estiment que les producteurs se conforment à leurs exigences, mais

seulement 28 % des commerçants sont prêts à payer une prime pour la bonne qualité. Ces primes

varient entre 6 et 25 % du prix standard de Egusi. Quelques fois, les exigences de qualité ne

sont pas satisfaites à cause des ravages des sautereaux dans les champs de Egusi.

Tableau 20: Attributs de qualité exigés par les commerçants de Egusi

Attributs de qualité Proportion de commerçants (%)

Variété 35,0

Couleur 25,0

66
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Propreté 22,5

Pureté 2,5

Degré de séchage 2,5

Poids, grosseur 12,5

Source : Enquêtes Décembre 2011.

Exigences des consommateurs pour la qualité de Egusi

Le tableau 21 montre les exigences des consommateurs de Egusi en matière de qualité. Il ressort

que la grosseur est leur principal critère de choix pour l’achat du Egusi décortiqué ou non

décortiqué. Les critères tels que le poids et la variété sont aussi remarqués mais dans une
moindre mesure.

Tableau 21: Exigences en qualité des consommateurs de Egusi

Exigences en qualité (%) Egusi non décortiqué Egusi décortiqué

Grosseur 13 18

Poids 5 5

Variété 6 2

Degré de séchage 3 1

Pureté 0

Attaque des insectes 1 4

Propreté 5 1

Source : Enquêtes Décembre 2011.

Une grande majorité de consommateurs enquêtés (75­88%) estiment que leurs exigences sont

satisfaites (Tableau 22). Cependant, ils sont très peu nombreux qui soient prêts à payer une

prime parce que la majorité est déjà satisfaite de la qualité. Cette prime varie entre 5% et 10%

du prix d’achat standard du Egusi.

Tableau 22: Conformité aux exigences des consommateurs

Conformité aux exigences (%) Egusi décortiqué Egusi non décortiqué

67
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Exigences non satisfaites 2 2

Exigences satisfaites 88 75

Exigences satisfaites quelques fois dix 23

Source : Enquêtes Décembre 2011

4.2.3.2 Chaîne de valeur huile de palme

Exigences des transformatrices pour la qualité selon le niveau d’accès au marché

Les critères de choix sur lesquels se basent les transformatrices lors de l’achat des noix sont

principalement la maturité (93%) et la couleur (67%). Les critères grosseur et aspect charnu des

noix sont non moins importants avec respectivement 47% et 40% des transformatrices qui les

préfèrent, tandis que le poids est de plus faible importance (fig.15).

20

93 Maturité
67
Grosseur

Aspect charnu

Couleur

Poids

40
47

Figure 15: Critères de choix des noix par les transformatrices


Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

Le critère « maturité » est très important dans le choix des noix de palme par les

transformatrices quel que soit le niveau d’accès au marché. Cependant le critère « aspect charnu

des noix » est plus considéré par les transformatrices au niveau d’accès au marché 1 que dans

les autres niveaux d’accès au marché (fig. 16). Cela pourrait s’expliquer par le fait que les

transformatrices qui sont très proches du lieu de production des noix de palme sont plus

exigeantes pour ce critère tandis que les autres se contenteraient de ce qu’elles auraient pu

68
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trouver, au regard de la rude concurrence qui existe au niveau de l’achat des noix auprès des

producteurs et des commerçants.

33
35
30 30
30 27

25
20 Niveau d’accès
20 20
au marché 1
20 17 17
Niveau d’accès
13
15
au marché 2
dix dix
dix 7 7 7 Niveau d’accès
au marché 3
5

0
Maturité Grosseur Aspect Couleur Poids
charnu

Figure 16: Critères de choix des noix par les transformatrices par niveau d’accès au marché
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

Exigences en qualité des commerçants selon le niveau d’accès au marché

Les deux principaux critères de qualité de l’huile mentionnés par les commerçants sont la

couleur rouge et la consistance légère de l’huile. La couleur rouge est très appréciée par les

clients, ce qui amène certaines transformatrices et/ou commerçants à mélanger l’huile avec les

feuilles de teck pour obtenir cette couleur11. Les critères « odeur » et « goût » sont non moins

négligeables. Les huiles non collantes au palais et de bonne odeur sont les plus préférées par

les commerçants.

Les exigences des commerçants sont plus ou moins différenciées selon les niveaux d’accès au

marché. Pour les commerçants des villages à niveau d’accès au marché 1, la couleur et le goût

sont les plus importants ; la couleur et la consistance pour le niveau d’accès 2 et la couleur, la

consistance et l’odeur pour les commerçants à niveau d’accès au marché 3. Ceci traduit une

augmentation des exigences des commerçants au fur et à mesure que l’on s’approche des

consommateurs urbains (niveau 3). La couleur rouge de l’huile demeure tout de même

11
Il convient de souligner que cette pratique qui traduit une adultération délibérée de la qualité originelle de
l’huile est répréhensible, même si les feuilles de teck pourraient conférer à l’huile un arôme préféré localement
ou une propriété stabilisatrice. Cette dernière supposition devra être vérifiée par interview et par analyse au
laboratoire.

69
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l’exigence commune (Tableau 23). Le consentement à payer de la grande majorité des

commerçants (97%) provient de la qualité de l’huile vendue par les fournisseurs.

Tableau 23: Critères de choix de l’huile par les commerçants

Attributs Niveau d’accès Niveau d’accès Niveau d’accès Total

(%) au marché 1 au marché 2 au marché 3

Couleur 13 11 7 30

Goût 11 5 5 21

Consistance 7 11 11 29

Odeur 9 4 7 20

Total 40 30 30 100

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

Exigences de qualité des consommateurs selon le niveau d’accès au marché

La couleur, l’odeur et le goût sont les trois principaux critères de choix pour l’huile de bonne

qualité. La couleur rouge, l’odeur dite « zomi » et le goût non collant de l’huile sont les attributs

de l’huile intéressent le plus les consommateurs. La texture est aussi importante mais la fluidité

est de loin très peu considérée (Tableau 24). Une analyse par niveau d’accès aux marchés a

montré que la préférence pour les trois critères décroît au fur et à mesure que le niveau d’accès

au marché reste faible. Ceci paraît paradoxal au regard du résultat obtenu avec les

commerçants. Si l’on peut postuler que les consommateurs proches des marchés des lieux de

production sont contact avec un nombre élevé et varié de fournisseurs d’huile, le fait que l’huile

rouge est considéré dans les centre urbains comme une «huile rurale » ou à tort comme une

« huile pour les pauvres » pourrait permettre d’expliquer ce manque d’intérêt pour une

conjugaison de ces attributs.

Cependant, la majorité des consommateurs achètent l’huile conforme à leurs exigences. Mais

cette conformité est beaucoup plus remarquée chez les consommateurs ayant un niveau d’accès

au marché 1 et 2 que chez les consommateurs à niveau d’accès au marché 3. Les sources de la

non satisfaction de quelques exigences comprennent la mauvaise qualité des noix, l’ajout de colorant sur

l’huile12, la mauvaise conservation de l’huile et des défauts lors du processus de

12
Cf. la remarque précédente à propos de l’introduction des feuilles de teck pour intensifier la couleur rouge de
l’huile.

70
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préparation dans certains lieux d’achat. Les consommateurs estiment que l’huile payée dans

certains villages spécifiques est de mauvaise qualité. Ils lient la qualité de l’huile à la localité.

Ainsi les appuis financiers et techniques aux producteurs et transformatrices, l’apport ou

l’amélioration de technologie de transformation et la disposition de bons moyens de stockage

contribueraient à la transformation de l’huile de palme de qualité.

Tableau 24: Attributs de qualité des consommateurs d’huile de palme

Attributs de Niveau d’accès Niveau d’accès Niveau d’accès Total

qualité au marché 1 au marché 2 au marché 3

Couleur 13 dix 6 29

Fluidité 1 2 1 4

Odeur 11 dix 8 28

Goût dix 8 6 23

Texture 8 7 1 15

Total 42 36 21 100

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

La satisfaction des clients envers les vendeurs au niveau des différents maillons de la chaîne de

valeur de l’huile de palme est relativement bonne en rapport avec les principaux attributs

recherchés. Néanmoins certaines raisons telles que le coût élevé du transport, le mauvais état

des voies, la mauvaise qualité de l’huile, la fluctuation des prix et le manque de débouchés

influencent le bon déroulement la commercialisation de l’huile. Le stockage de courte durée, la

recherche d’une bonne huile lors de l’approvisionnement, l’appui financier et la formation des

transformateurs sont nécessaires pour répondre au mieux à la demande des clients.

Examen spécifique de la prime payée ou du rabais sur la qualité des noix et de


l’huile

Le tableau 25 montre qu’en moyenne 17% seulement des acheteurs de noix ou d’huile de palme

sont prêts à payer une prime pour la qualité, laquelle est en moyenne de 19% du prix d’achat.

Par contre, ils sont plus nombreux (en moyenne 44%) à pratiquer un rabais (en moyenne de

26%) sur les produits de mauvaise qualité. Les consommateurs peuvent décrier la mauvaise
Commented [H24]: Cette information est­elle vraie ? N'est­ce
qualité de l’huile de palme au point de lui accorder une valeur nulle, soit un rabais de 100%. pas un "outlier", c'est­à­dire un cas exceptionnel parmi
les répondants ?

71
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Tableau 25 : Prime et rabais sur la qualité des noix et de l’huile de palme


Acteurs de la Prime Rabais

chaîne % d’acteurs Niveau (% du % d’acteurs le Niveau (% du

prêts à payer prix d’achat) pratiquant prix d’achat)


Transformatrices 24 10­33 48 2­33

des noix de palme

Commerçants 18 10­25 54 1­20

d’huile de palme
Consommateurs 9 5­50 30 1­100

d’huile de palme

Moyenne 17 19 44 26

Gouvernance de la chaîne de valeur de l’huile de palme

La gouvernance de la chaîne de valeur est analysée à travers les mécanismes de réglementation,

de contrôle et de sanctions par rapport à la qualité de l’huile. Les outils utilisés sont les

instruments de mesure, les systèmes de fixation de prix, les taxes et subventions, la fourniture

de biens publics, la régulation et la confiance entre les acteurs de la chaîne.

Réglementation, contrôle et sanctions par rapport à la qualité

Les résultats ont montré qu’il n’existe pratiquement pas de système d’inspection publique de la

qualité de l’huile vendue par les transformatrices et les commerçants. Les systèmes de sanctions

et pénalités sont inexistants. Les noix vendues ne sont pas inspectées par un service de contrôle

de la qualité ; ce qui amène les producteurs à s’approvisionner aussi bien chez les pépiniéristes

agréés du Centre de Recherche Agricole sur les plantes pérennes (CRA­PP) de Pobè que chez

les pépiniéristes non agréés de leur commune. Les taux de germination des noix achetés chez

ces derniers sont faibles mais les planteurs s’approvisionnent auprès d’eux à cause du prix de

vente moins élevé. Ces pépiniéristes ne sont soumis à aucune sanction.

Instruments de mesure et système de fixation de prix

Le système de fixation des prix est basé sur le marchandage. Pour la quasi­totalité des

commerçants, le système tel que pratiqué actuellement est convenable quel que soit le niveau

d’accès au marché. Les instruments de mesure utilisés par les commerçants sont souvent de

petits bols de ½ litre, des bouteilles de 1 litre ou des bidons de 25 litres. Les transformatrices se

72
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servent des bidons pour la vente de l’huile. Les instruments de mesure des noix pour l’achat des noix

auprès des producteurs comprennent des bassines (50kg), le togolo13 et le sogo14. Les

bassines sont les plus utilisées par les transformatrices au niveau d’accès au marché 1 et 2 alors

que le togolo est plus utilisé au niveau 3. Ceci s’explique par le fait que les niveaux d’accès 1

et 2 correspondent au marché de gros et de demi­gros alors que le niveau d’accès 3 correspond

au marché de détail où la fréquence des transactions est plus élevée et nécessite des instruments

de mesure de petits volumes.

Taxation et subventions

La majorité (88%) des commerçants payent de taxe légale sur le marché. La fréquence de

payement des taxes est de 5 jours (tous les jours de marchés). Ces taxes s’élèvent à 100 ou

200FCFA par bidon de 25 litres d’huile et sont perçues par la mairie et quelques fois par le

comité de marché. Les commerçants payent plus de taxes car ils fréquentent plus les marchés.

Les ventes à la maison ne nécessitent pas de payement de taxe. Quant aux transformatrices,

elles payent de taxe lors de la vente. Cependant celles qui vendent leur produit à la maison ne

payent pas de taxe.

Les acteurs ne bénéficient pas directement d’une subvention de la part de l’Etat mais les prix

des engrais utilisés pour les palmiers sélectionnés sont subventionnés. Ce qui permet aux

producteurs de bénéficier d’une petite subvention.

Biens publics (routes, magasins de stockage)

Les biens publics sont des biens indivisibles, inaliénables par un seul individu. Leur droit de

propriété est collectif. Les routes, les magasins de stockage des denrées appartenant à des

structures publiques sont des biens publics. Les voies empruntées pour la commercialisation de

l’huile de palme sont très dégradées. Il s’agit des pistes de desserte rurale et des pistes

carrossables en mauvais état. Il n’existe pas d’infrastructures de stockage publiques. Dans les

marchés il n’existe pas de magasins publics ou privés de stockage des noix et de l’huile.

Toutefois, 66% des transformatrices stockent les noix dans des sacs et des paniers. Moins de

la moitié (45%) dispose d’ateliers de transformation des noix en huile. Cette disponibilité est

uniforme aux trois niveaux d’accès au marché. Les moyens de stockage de l’huile produite

comprennent des bidons et des fûts.

13
Instrument local de mesure contenant ???
14
Instrument local de mesure contenant ???

73
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Régulation et confiance entre les acteurs.

Le crédit est un élément critique de la confiance entre les acteurs. La pratique des contrats, qui

un principe cardinal d’une chaîne de valeur, n’est pas encore très répandue (Tableau 26). Très

peu (14%) de commerçants reçoivent des crédits auprès des structures de microcrédit.

Tableau 26 : Synthèse du mode de gouvernance de la chaîne de valeur de l’huile de palme

Rubriques Producteurs Transformatrices Commerçants Consommateurs

Achat à crédit 50%


Vente à crédit 34% 35%
Préfinancement 64% 89% 47%
Existence de contrat 8% 43% 25% Non
de vente ou d’achat
Instrument de Bassin, Togo Bidon Bouteille, petit
mesure pour l’achat bol
Instrument de Bassine Bidon Bidon, bouteille,
mesure pour la vente petit bol
Sélection des clients Aléatoire, Aléatoire, contrat Aléatoire, contrat Aléatoire
et des fournisseurs contrat de de vente de vente
vente, lien de
parenté
Disposition de Panier Panier, sac, Bidon, fut Bouteille, bidon
structures de Bidon
stockage du produit
Disposition de Non Non Non Non
magasins de
stockage
Contrôle des produits Non Non Non Non
Voies d’achat et Piste de Piste carrossable Piste carrossable Piste de desserte
vente déserte Piste de desserte
Payement de taxe sur Non Oui (100­ Oui (25­ Non
produit 200FCFA) 100FCFA)
Subvention Oui Non Non Non
Système de fixation Marchandage Marchandage Marchandage Marchandage
du prix
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

Trente­cinq pour cent (35%) des commerçants vendent l’huile à crédit tandis que 47% reçoivent

de préfinancement (avances sur commandes) chez les clients. La pratique des avances s’observe

à tous les niveaux ; par contre les ventes à crédit sont plus fréquentes au niveau d’accès au

marché 3. Les commerçants estiment honorer les engagements pris lors des préfinancements.

74
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Les clients sont sélectionnés sur la base des contrats de vente et du respect des exigences sur

certains attributs du produit. Les contrats de vente sont pour la plupart de type informel. Les

commerçants disposent de marchés alternatifs en cas d’insuffisance de la demande.

4.2.4 Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces (SWOT) au niveau des chaînes de
valeur Egusi et huile de palme

4.2.4.1 Chaîne de valeur Egusi

Le tableau suivant présente les forces, faiblesses, opportunités et menaces de la production de

Egusi dans les villages d’étude parcourus.

Tableau 27 : Forces, faiblesses, opportunités et menaces de la production de Egusi

Acteurs Les forces Faiblesses Opportunités ­ Menaces


Producteurs ­ Expertise dans la ­ Manque de fonds pour Disponibilité ­ Retard des pluies
production du Egusi. la campagne agricole. des agents et mauvaise
­ Restauration de la ­ Manque de semences d’encadrement répartition.
fertilité des sols. ­ Manque d’eau pour le agricole. ­ Insuffisance ou
­ Revenus tirés de la lavage des gousses. ­ Etat inaccessibilité des
vente des gousses relativement points d’eau pour le
­ Produit toujours bon des voies lavage et la collecte
prisé sur le marché. d’accès au des gousses
­ Existence marché ­ Inaccessibilité des
permanente du semences faute de
marché d’écoulement moyen financier.
de Egusi ­ Attaque des
cultures, des récoltes
et des semences par
les moucherons et
les rats
Transforma­ ­Revenus réguliers ­ les rats et souris ­Existence de ­Manque de
trices tirés de la détruisent les gousses. main d’œuvre structures
transformation. familiale pour le d’encadrement et
­ Satisfaction des décorticage à la d’appui.
besoins sociaux main. ­Manque
(scolarisation des d’équipements
enfants, acquisition adéquats pour la
des équipements transformation de
ménagers, etc.) Melon.
Autoconsommation
de Egusi permettant
d’éviter les carences
en protéine et en
lipide végétale.
Commerçants ­Revenu très ­ Attaque des insectes Ecoulement ­ Manque de moyens
considérable généré de stockage obligatoire du de transport des

75
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par le commerce de ­ Attaque des Souris Melon lieux


Egusi, en (perce les sacs de disponible au d’approvisionnemen
comparaison avec les stockage et détruisent le niveau des t vers les lieux de
autres spéculations Egusi en stockage) commerçants ; vente
­ Manque de moyens Jamais de ­ Manque de pluie et le
financiers pour mévente changement
préfinancer climatique qui
l’approvisionnement limitent la
­ Difficultés disponibilité et
d’approvisionnement l’accessibilité de
(produit pas très Egusi.
répandu) ­ Appauvrissement
­ Non­respect des des terres
contrats de vente par ­ Concurrence
certains clients (commerçants de
Egusi augmente de
jour en jour)

Consommateurs ­ Disponibilité du ­ Prix d’achat élevé du ­ Valeur Possibilité de


Melon Melon nutritionnelle et substitution du
­ Habitude ­ Revenu faible du alimentaire Egusi avec le soja.
alimentaire des consommateur ­ Promotion de
consommateurs ­ Eloignement du lieu Melon Commented [H25]: Par qui ?
­ Qualité d’achat ­ Disponibilité et
nutritionnelle des bonne
gousses. accessibilité de
Melon

Source : Enquêtes Décembre, 2011.

De l’analyse des forces, faiblesses, menaces et opportunités de la chaîne de valeur de Egusi

dans la zone d’étude (Tableau 27), il a pu être dégagé certaines contraintes et opportunités qui

sont récurrentes au niveau de tous les acteurs. La qualité nutritionnelle du produit ainsi que

l’existence à tout temps de marchés d’écoulement sont unanimement reconnues au niveau de

tous les maillons et de ce fait constituent des opportunités à saisir. Par contre, les attaques des

rongeurs aussi bien dans les champs qu’en stock, la possibilité de substitution de Egusi par le

soja sont des menaces à ne pas négliger et dont il faut tenir compte dans les politiques visant la

promotion des cultures d’ Egusi.

Considérant l’intérêt particulier que ce projet de recherche accorde aux attitudes des

consommateurs, une analyse approfondie des contraintes des consommateurs a été effectuée.

Parmi eux, 75% ont cité la fluctuation du prix de vente de Egusi comme une contrainte majeure

suivie du prix élevé de ce produit (10% des consommateurs). Il s’avère donc nécessaire de mettre

76
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en place des politiques permettant de rendre le Egusi beaucoup plus accessible, y compris

l’amélioration et la stabilisation des prix au consommateur.

Synthèse et mise en relation des facteurs du SWOT

Le but de cette partie est d’abord de faire une synthèse des différents facteurs (forces, faiblesses,

opportunités et menaces) au niveau de tous les maillons combinés et ensuite de mettre en

relation ces facteurs pour voir comment améliorer la chaîne de valeurs. Il s’agira de voir

comment maximiser les forces et les utiliser pour tirer parti des opportunités, comment

minimiser les faiblesses et utiliser les forces pour les maîtriser, comment maximiser les

opportunités et en tirer parti pour corriger les faiblesses et minimiser les menaces, comment

minimiser les menaces et utiliser les forces pour les réduire. Le tableau 30 rend compte de cet
exercice.

77
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Tableau 28 : Synthèse et mise en relation des facteurs du SWOT pour la chaîne de valeur Egusi

Approche interne

Les forces Faiblesses Examiner en quoi les forces


­ Expertise dans la production du Egusi. ­ Inexistence de semences ­ permettent de maîtriser les
­ Restauration de la fertilité des sols. Manque d’eau pour le lavage des gousses. faiblesses
­Revenu très considérable ­ ­ Manque de moyens financiers pour préfinancer ­La production à grande échelle rend le
Habitude alimentaire des consommateurs l’approvisionnement ­ plus
Egusi disponible aux
Prix d’achat élevé du Egusi ­ consommateurs
Eloignement du lieu d’achat ­ La restauration de la fertilité du sol par la culture
Comment maximiser les forces ? Comment minimiser les faiblesses ­Mettre du Egusi permet d’accroître le rendement des
­Sensibiliser les producteurs à une production à plus en place des groupements de producteurs et favoriser l’octroi de crédit autres spéculations et par conséquent le revenu
grande échelle du Egusi avec le savoir­ faire acquis au fil dans ces groupements. des producteurs
des générations afin de rendre le Egusi plus disponible ­ Mettre en place des citernes pour recueillir l’eau de pluie et réduire la
aux consommateurs tout au long de l’année pénurie d’eau

Approche externe

Opportunités Comment maximiser opportunités? les Comment utiliser les forces pour tirer parti des Comment corriger les faiblesses en tirant parti
­ Existence permanente du opportunités ? des opportunités ?
marché d’écoulement de Egusi ­Maintenir dans le temps les opportunités ­Expertise des producteurs dans la production ­Bon état des voies minimise la contrainte de
­ Etat relativement bon des voies de marchés disponibles en établissant des du Egusi et existence permanente de marché l’éloignement des lieux de vente
d’accès au marché contrats avec les clients ­ Augmenter les d’écoulement => Production en quantité et ­Sensibilisation des consommateurs sur la qualité
­ Valeur nutritionnelle et revenus qualité pour combler la demande du nutritionnelle du produit
alimentaire en produisant beaucoup et en qualité consommateur
­Utiliser les voies d’accès pour
prospecter d’autres marchés

78
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Menaces Comment minimiser les menaces? Comment utiliser les Comment minimiser les
­ Attaque des rongeurs dans le ­ Mise en place des citernes pour forces pour réduire les faiblesses et les
champ et en stock ­ minimiser la pénurie d’eau ­ menaces? menaces?
Insuffisance ou inaccessibilité des Assurer l’encadrement technique ­Appui technique des acteurs pour la bonne
points d’eau pour le lavage et la permettant de lutter contre les rongeurs qualité et la lutte contre les rongeurs ainsi que
collecte des gousses ­ l’octroi d’équipements de transformation
Inaccessibilité des semences ­Construction de
faute de moyen financier. citerne pour stocker l’eau de pluie

­ ­ ­
­Manque d’équipements
adéquats pour la transformation de
Egusi.
­ Affres du changement
climatique ­
Possibilité de substitution avec le
soja.

Examiner en quoi les opportunités permettent de minimiser les menaces


­ Les consommateurs sont conscients des valeurs nutritives du Egusi => limite la crainte de la compétitivité avec le soja

79
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4.2.4.2 Chaîne de valeur Huile de palme

La rentabilité de la filière et l’existence de marché d’écoulement sont reconnues et constituent

des opportunités pour tous les acteurs directs de la chaîne de valeur de l’huile de palme.

Cependant des menaces liées au changement climatique et la non­disponibilité d’engrais et

l’absence de crédit (Tableau 29) empêchent les acteurs de fournir des produits conformément
aux attentes des consommateurs.

Tableau 29 : Synthèse des forces, faiblesses, opportunités et menaces de la production d’huile


de palme

Acteurs Les forces Faiblesses Opportunités Menaces

Producteurs ­Expérience de ­ Faible disponibilité ­ Disponibilité ­Effets du


production et coûts élevés des de terre propice changement
­ Revenu substantiel plants de palmiers pour la climatique
tiré de la production sélectionnés plantation ­Menace des
­ Absence d’engrais ­ Disponibilité nuisibles,
spécifiques pour le de marché rongeurs
palmier à huile d’écoulement (ralentissement
­ Non disponibilité à ­ Culture de la croissance)
temps des engrais pérenne ­Absence
­ Pénibilité des permettant d’encadrement
travaux culturaux préparation de technique
retraite ­Absence de
crédit
­Absence de
mécanisation
­Manque de
main d’œuvre
Transformatrices ­Disponibilité des noix (facilité ­ Fluctuation des ­ Disponibilité ­Absence
quantités de noix de marchés d’appui
d’approvisionnement) disponibles d’écoulement technique à la
­Expérience de ­ Fluctuation des prix ­Revenu transformation
transformation ­ Difficulté de substantiel ­Manque de
­Disponibilité de main transport ­Existence de crédit
d’œuvre (entraide pour ­ Absence de crédit nombreux sous­ ­ Insuffisance
la main d’œuvre) ­ Non disponibilité produits pouvant d’équipements
­ Disponibilité d’eau être valorisé de
d’équipements de ­ Absence de main pour avoir un transformation
transformation d’œuvre à certaines revenu modernes
périodes ­ Variation dans
la qualité des
noix en certaines
périodes
­ Pénurie
d’énergie (bois
de chauffe) pour
la
transformation

80
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Commerçants Maîtrise de technique de ­Fluctuation des prix ­Disponibilité de ­Absence de


commercialisation ­Variation des marché crédit
(expérience et périodes d’écoulement ­ Concurrence
dynamisme) d'approvisionnement ­Revenu avec les huiles
­Approvisionnement ­Coût élevé de substantiel étrangères
facile en noix et en transport ­Rareté des noix
huile ­Mauvais état des en certaines
voies empruntées périodes
­Absence de magasin de
stockage
Consommateurs ­ Disponibilité des noix et de l’huile ­ Fluctuation du prix Disponibilité de ­ Absence
en toute période et en ­ Baisse de revenu du l’huile quel que saisonnière due
bonne qualité consommateur à soit la période aux
certaines périodes de Mécanisation de changements
­ Prix abordable l’année l’extraction climatiques
comparativement aux ­ Mauvaise qualité de d’huile ­ Absence
autres huiles l’huile du fait de Qualités d’association
­ Maîtrise des mélange avec d’autres nutritionnelles et des
techniques de huiles thérapeutiques consommateurs
préparation de l’huile ­ Augmentation du
­ Disponibilité des ­ Coutume coût de vie
transformatrices obligeant ­ Exode rural
avérées certaines (braves qui
­ Habitude alimentaire personnes à ne doivent
(Pas d’allergie après consommer que travailler pour
consommation de de l’huile rouge produire huile
l’huile) partent en ville)
Abattage des
plantations
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

Le classement des contraintes au niveau des consommateurs (Tableau 30) a montré que le lieu

de vente éloigné constitue une entrave majeure à la consommation de l’huile de palme. Commented [H26]: A vérifier... Le lieu de vente est presque au
3ème rang, donc le dernier. C'est la fluctuation des prix qui est
la 1ère contrainte.
Tableau 30: Classement des contraintes de consommation d’huile de palme

Contraintes à la consommation de Fluctuation Mauvaise qualité Lieu de vente

l’huile de palme des prix de l’huile éloigné

Rang moyen 1,36 1,90 2,73

Coefficient de rang de Kendall's W = 0, 48 ; Signification du modèle : 1%

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

81
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4.3 Analyse du genre

L’analyse du genre permet de comprendre les rôles et les responsabilités des hommes, des

femmes, des groupes socioprofessionnels et leurs interrelations dans un contexte social

économique, environnemental, culturel et cultuel donné, et comment la différentiation selon ces

groupes – par fait de spécialisation tacite ou de discrimination délibérée implicite ou explicite

– affecte l’allocation des ressources et les résultats des activités économiques.

4.3.1 Caractérisation des groupes socioprofessionnels

4.3.1.1 Chaîne de valeur de Egusi

Le sexe, l’origine, le niveau d’instruction et la religion permettent de caractériser les groupes

socioprofessionnels présents dans la chaîne de valeur Egusi décortiqué. Dans la zone d’étude,

la plupart des acteurs de cette chaîne ne sont pas instruits, sauf les commerçants dont le niveau

d’instruction peut être le primaire ou le secondaire. Les femmes sont beaucoup plus présentes

que les hommes dans les différents maillons de la chaîne. C’est seulement au niveau de la

production que le les hommes sont dominants. Le sexe est le critère de différentiation le plus

marquant qui peut affecter les résultats économiques dans cette chaîne. Il s’agit sans doute

d’une spécialisation tacite consacrée par la tradition locale en fonction du besoin de force

physique pour les types d’activités. Le tableau 31 présente la caractérisation des groupes

socioprofessionnels présents dans la cette chaîne.

Tableau 31 : Caractérisation des groupes socioprofessionnels de la chaîne de valeur Egusi

décortiqué.

Critères Producteurs Transformateurs Commerçants Consommateurs

SGexe Femmes Femmes Femmes Hommes et femmes


Hommes
Origine Fon ; Agouna Fon ; Agouna Fon ; Il le ferait Fon ; Il le ferait

Instruction Aucun, primaire… Aucun, primaire… Aucun, primaire… Aucun, primaire…

Religion Christianisme ; Christianisme ; Christianisme ; Christianisme ;


animisme animisme animisme animisme

Source : Enquêtes Décembre, 2011.

82
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4.3.1.2 Chaîne de valeur de l’huile de palme

Les critères utilisés pour caractériser les groupes socioprofessionnels de Egusi sont aussi

considérés ici (Tableau 32). Les résultats révèlent qu’il n’y a pas de différence de niveau

d’instruction ou de religion au niveau des différents maillons de la chaîne de valeur de l’huile

de palme. Par contre, la production de palmier à huile reste une activité exclusivement

masculine tandis que la transformation et la commercialisation sont des domaines réservés aux

femmes (Tableau 32). Les raisons de cette spécialisation tacite restent culturelles, en rapport

avec la pénibilité physique relative des activités ou l’héritage séculaire de la division du travail

selon le sexe.

Tableau 32 : Caractérisation des groupes socioprofessionnels de la chaîne de valeur de

l’huile de palme.

Caractéristiques Producteurs Transformateurs Commerçants Consommateurs

Sexe Hommes Femmes Femmes Hommes et femmes

Origine Fon ; Aizo15 Fon ; Il le ferait Fon ; Il le ferait Fon ; Il le ferait

Instruction Aucun, Aucun, primaire… Aucun, Aucun, primaire…


primaire… primaire…

Religion Christianisme ; le christianisme ; Christianisme ; Christianisme ;


animisme Animisme animisme animisme

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011.

4.3.2 Analyse de l’activité selon le genre

L’analyse du profil des activités permet de répondre à la question « qui fait quoi ». Elle a permis

d’établir la division du travail entre les hommes, les femmes, les filles et les garçons pour

chaque activité au niveau de chaque maillon de la chaîne (production, transformation,

commercialisation et consommation) et d’analyser le temps consacré à chaque activité.

4.3.2.1 Chaîne de valeur Egusi

La production

Le profil des activités (voir tableau 33) met en évidence la présence prépondérante des femmes

dans les activités liées à la production de Egusi. Viennent ensuite les hommes au niveau des Commented [H27]: Ceci est en contradiction avec ce qui est
plus tôt (cf. tableau ...)

15
Ethnies dominantes dans la zone d’étude

83
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activités de sarclage et de traitements phytosanitaires. Les enfants, garçons et filles

interviennent peu dans les activités de production. Les garçons font le sarclage et la brisure des

calebasses, et les filles s’occupent du séchage et du stockage des gousses.

Même si la culture du Egusi n’est pas réservée exclusivement aux femmes, elles réalisent la

plupart des activités de récolte et post­récolte (Atchigan­Dako et al., 2008). Ces activités

prennent énormément du temps et requièrent une certaine patience pour leur exécution.

L’extraction des graines dure plus d’une journée en fonction de la quantité de fruits. La

séparation de la pulpe des graines fait soit au bord des cours d’eau ou à domicile ; Elle dure

deux à trois jours et permet d’obtenir des graines propres, à haute valeur marchande. Les graines

sont ensuite séchées pendant trois à cinq jours et vendus immédiatement ou stockées pendant

un certain temps (trois à neuf mois, voire trois ans) avant la vente. C’est le temps nécessaire et

la patience requise qui explique la plus grande implication des femmes dans les activités post
récolte.

La transformation

Le profil d’activités (Tableau 34) démontre la présence des deux sexes dans les activités de

transformation des graines du Egusi. Toutefois la majorité des activités de transformation sont

effectuées par les femmes. Le séchage, le décorticage, le triage, le vannage, la mouture et

l’ensachage sont des activités effectuées essentiellement par les femmes. Le pourcentage de

femmes de l’échantillon total présentes au niveau de ces tâches est compris entre 62% et 96%.

Elles sont aidées pour la plupart du temps dans leurs tâches par leurs enfants filles notamment

dans les activités de décorticage et de triage.

Quant aux hommes, ils sont plus présents au niveau de la mouture semi­mécanisée des graines

décortiquées.

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Tableau 33 : Répartition des activités de production et de post­récolte du Egusi selon le genre

Segments d’activités de la chaîne de valeur


Genre Sarclage Traitements Récolte Brisure des Vidange du Vous transporter Délayage du Séchage des Stockage

phytosanitaires calebasses contenu des contenu des contenu des gousses des gousses
calebasses calebasses vers les calebasses

points d’eau
Homme *** *** ** ** * * * * *

Femme ** * *** *** *** *** *** *** ***

* ­ ­ * ­ ­ ­ ­ ­
Garçon

Fille ­ ­ ­ ­ ­ ­ ­ * *

** *** = Elevé
Degré d’implication : ­ =Aucun ; * =Faible ; = Moyen ;

Source : Enquêtes Décembre, 2011

85
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Tableau 34 : Répartition des activités de transformation du Egusi selon le genre

Genre Segments d’activités


Séchage Décorticage Triage Vannage Mouture Ensachage
Homme * * * * ** *

Femme *** *** *** *** *** ***

Garçon ­ ­ ­ ­ ­ ­

Fille ­ * * ­ ­ ­

** *** = Elevé
Degré d’implication : ­ =Aucun ; * =Faible ; = Moyen ;

Source : Enquêtes Décembre, 2011


La Commercialisation

A l’instar de la transformation, les femmes sont fortement présentes au niveau de toutes les
activités de commercialisation (y compris la recherche de clients et la vente), excepté la
mouture où ce sont plutôt les hommes qui dominent. Certaines commerçantes préfèrent
s’approvisionner directement auprès des producteurs et prennent ainsi en charge les activités de
transformation. Les hommes (les meuniers) se chargent de la mouture semi­mécanisée des
graines décortiquées. Il existe également un moulin manuel souvent utilisé par les femmes.

La Consommation

Les consommateurs s’approvisionnent en Egusi en coque, décortiqué ou en poudre. La majorité


des consommateurs préfèrent s’approvisionner en Egusi en coque ou décortiqué pour en assurer
la qualité. En effet, certains commerçants indélicats ajoutent de la farine de maïs au Egusi en
poudre pour accroître leur marge bénéficiaire. Le Egusi est utilisé pour épaissir les soupes. Il
peut être également mis en boulettes et consommé sous forme de viande. Dans le milieu
d’étude, ce sont les femmes qui préparent les repas en général, et ceux à base de Egusi en
particulier.

4.3.2.2 Chaîne valeur de l’huile de palme

Réalisation

Les hommes sont plus représentés dans la production de noix de palme mais les femmes
participent aussi aux activités de nettoyage des parcelles, de regroupement des régimes après la
récolte, de recherche de clients et de vente des noix de palme (Tableau 35). Ce sont

86
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généralement les épouses des producteurs qui aident leurs maris dans ces différentes tâches. En

général, les femmes sont plus représentées au niveau des autres activités de la chaîne.

L’accès à la terre se fait par achat, héritage, location ou don. Les femmes bénéficient du droit

d’usufruit en travaillant sur les champs de leurs maris. Les locataires ne sont pas autorisés à

planter des arbres pérennes comme le palmier à huile sur les terres de leurs propriétaires.

Tableau 35 : Répartition des activités de production et de vente de noix de palme entre


hommes et femmes

Activités Hommes Femmes Temps consacré/jour Commented [H28]: Pour combien de palmiers ou pour quelle
superficie ?

Défrichement +++ ­ 8h
Nettoyage +++ + 4h
+++ ­ 8h
Piquetage
Trouaison +++ ­ 8h
Mise en terre +++ ­ 6h
Fertilisation +++ ­ 2h
+++ ­ 8h
Sarclage
Pare­feu +++ ­ 2h
+++ ­ 8h
Elagage des branches
+++ ­ 8h
Récolte des régimes
Regroupement des régimes ++ ++ 5h
Recherche de clients +++ + 1h
Vente des noix de palme +++ ++ 3h

Degré d’implication : + : 0­30% ; ++ : 31­60% ; > 60% : +++

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Transformation

Les deux sexes sont impliqués dans la transformation des noix en huile de palme mais la plupart

des activités de transformation sont effectuées par les femmes (Tableau 36). Les activités

demandant plus de temps sont faites par les femmes et celles nécessitant plus d’effort physique

sont réalisées par les hommes. Plus de 60% de femmes effectuent l’effruitage, le triage, la

préparation, le pressage des noix et la décantation de l’huile de palme. Les hommes sont plus

présents à l’égrappage et à la mouture manuelle et semi­mécanisée des noix parce que ces

activités requièrent plus d’effort physique.

Les enfants interviennent aussi dans le processus de transformation de l’huile de palme. Les

filles sont à toutes les étapes de la transformation. Par contre les garçons participent surtout

dans les activités d’effruitage des noix de palme.

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Tableau 36 : Répartition des activités de transformation des noix de palme entre


hommes et femmes

Activités Hommes Femmes Temps consacré/jour 2h Commented [H29]: Même remarque que pour le tableau 37.

Égrappage +++ + 5h
Effruitage des noix ++ +++
Triage des noix + +++ 1h
Préparation des noix + +++ 4h
Mouture des noix ++ ++ 2h
Pressage des noix + +++ 4h
Décantation de l’huile +++ 1h

Degré d’implication : + : 0­30% ; ++ : 31­60% ; > 60% : +++

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Commercialisation

Les principales activités de commercialisation de l’huile sont exercées entièrement par les

femmes (Tableau 37). Néanmoins, les activités de chargement/déchargement des bidons d’huile

lors de l’approvisionnement sont effectuées par les hommes.

Tableau 37 : Répartition des activités de commercialisation de l’huile de palme entre


hommes et femmes

Activités Hommes Femmes Jeunes

Mise en bouteille ­ +++ +++


Recherche de clients ­ +++ +++
Vente ­ +++ +++
Chargement/déchargement des bidons + +++ +++

Degré d’implication : + : 0­30% ; ++ : 31­60% ; > 60% : +++

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Consommation

Les tâches afférentes à la cuisine et à la préparation des repas sont généralement dévolues aux

femmes. Mais l’étude n’a pas diagnostiqué l’existence ou non de discrimination entre les deux

sexes quant au régime de consommation des repas à base d’huile de palme.

88
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4.3.3 Analyse du profil d’accès et de contrôle des ressources le long des chaînes de valeur

Egusi et Huile de palme

4.3.3.1 Chaîne de valeur Egusi

Analyse du profil d’accès et de contrôle des ressources de production

En matière de production de Egusi, les hommes ont un accès plus élevé à aux ressources que

les femmes (Tableau 38). Ils ont aussi un pouvoir de décision élevé sur l’utilisation de ces

ressources et donc un contrôle plus élevé que les femmes. Toutefois, celles­ci exercent un

parfait contrôle sur les semences à travers l’autoproduction par reconstitution à partir des

anciennes récoltes. Aussi maîtrisent­elles autant que les hommes les techniques de production.

Mais les producteurs des deux sexes ne reçoivent ni formation ni crédit pour la production du

Egusi dans la zone d’étude. Cette situation s’explique par le fait qu’actuellement peu d’attention

est accordée à cette culture par les structures d’encadrement étatiques et les autres structures

d’appui.

Tableau 38 : Profil d’accès et de contrôle des ressources de production de Egusi

Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Terre +++ +++ +++ ­
Semences +++ +++ +++ +++

Equipements +++ +++ +++ +

Techniques de production +++ +++ +++ +++


Crédit ­ ­ ­ ­
Formation ­ ­ ­ ­
Information +++ +++ +++ ++
+++ ++ +++ ­
Moyens de transport
Zones de vente +++ +++ + +

Degré d’accès et de contrôle : ­ = Aucun ; +=Faible ; ++= Moyen ; +++= Elevé

Source : Enquêtes Décembre, 2011

Analyse du profil d’accès et de contrôle des ressources de transformation

Le tableau 39 présente la distribution selon les sexes des droits d’utilisation ou d’usage (accès)

et du pouvoir de décision sur les ressources (contrôle). Les résultats montrent qu’il n’y a pas de

différence entre femmes et hommes pour l’accès à la plupart des ressources de transformation,

89
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sauf la formation et le crédit. Cependant, les femmes ont un contrôle plus élevé que les hommes

sur les ressources de transformation (équipements et techniques, matières premières, zones

d’achat) mais un accès limité aux moyens de transport et aux technologies de mouture.

Tableau 39 : Accès et contrôle des ressources de transformation du Egusi

Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Matières premières +++ +++ + +++
Equipements (paniers, sacs…) ++ +++ + +++
Technologies de mouture +++ +++ +++ +

Techniques de transformation +++ +++ + +++


Crédit ­ ­ ­ ­
Formation ­ ­ ­ ­
Information +++ ++ +++ +++
Moyens de transport +++ ++ +++ +
Zones d’achat/ vente ++ ++ + ++

Degré d’accès et de contrôle : ­ = Aucun ; +=Faible ; ++= Moyen ; +++= Elevé

Source : Enquêtes Décembre, 2011

Analyse du profil d’accès et de contrôle des ressources de commercialisation

Le Egusi est vendu en coque, décortiqué ou en poudre. Les commerçantes ont un accès physique

élevé aux marchés d’écoulement du produit. Elles ont aussi accès aux informations sur les lieux

d’approvisionnement, les prix, les fournisseurs, et au crédit et aux moyens de transport. Le

contrôle des ressources est équitable entre les deux sexes, mais ils n’ont pas accès à la formation

(Tableau 40). Néanmoins, du fait du caractère non saisonnier du commerce, les femmes ont une

plus grande crédibilité que les hommes auprès des banques, et donc un accès plus élevé au
crédit.

Tableau 40: Profil d’accès et de contrôle des ressources de commercialisation du Egusi

Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Marché +++ +++ + +++
Equipements (paniers, +++ +++ ++ +++
sacs…)
Crédit ++ ++ +++ +++
Formation ­ ­ ­ ­
Information +++ +++ +++ ++
Moyens de transport +++ +++ +++ +

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Degré d’accès et de contrôle : ­ = Aucun ; +=Faible ; ++= Moyen ; +++= Elevé

Source : Enquêtes Décembre, 2011

4.3.3.2 Chaîne de valeur Huile de palme

Accès aux/et contrôle des ressources de production

Les résultats révèlent que les hommes ont un accès plus facile aux ressources et un pouvoir de

décision de l’utilisation de ces ressources plus élevé que les femmes (Tableau 41). Les

producteurs de palmiers sélectionnés participent à des formations en matière de gestion

organisationnelle des coopératives et des organisations paysannes.

Tableau 41: Profil d’accès et de contrôle des ressources au niveau des producteurs
Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes Commented [H30]: A compléter
Terre +++ + +++
Plantes +++ + +++
Equipements +++ + +++
Intrants +++ + +++
Crédit +++ ++ +++
Formations +
Moyens de transport +++ + +++

Degré d’accès et de contrôle : + : 0­30% ; ++ : 31­60% ; > 60% : +++

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Analyse du profil d’accès aux ressources de transformation et de leur contrôle

Accès et contrôle des ressources selon les sexes

Les résultats montrent que les femmes et les hommes ont indifféremment accès à la quasi­

totalité des ressources de transformation. Mais ils sont tous privés de formation sur les

itinéraires techniques de transformation des noix de palme en huile (Tableau 42). Les seuls

types de formations disponibles concernent les itinéraires de production pour les palmeraies

sélectionnées et les formations en matière de gestion organisationnelle des coopératives et

organisations paysannes. Bien que les femmes aient un accès élevé aux ressources de

transformation (équipements et techniques de transformation, matières premières, zones

d’achat des noix de palme), elles ont un accès plus limité que les hommes aux moyens de

91
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transport. Elles font de longue distance pour s’approvisionner en noix de palme dans les villages

voisins, et dépendent des hommes pour le transport des bidons d’huile vers le marché.

Tableau 42 : Accès et contrôle des ressources de transformation

Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Matières premières (noix de palme) + +++ ++ +++

Bois de chauffe ++ +++ ++ +++


Equipements + +++ + +++
Les technologies ++ ++ ++ ++
Informations +++ + +++ +
Formations
Crédit ++ ++ + +++
Moyens de transport +++ + +++ +
Zones d’achat des noix + +++ ++ +++

Techniques de transformation ++ +++ + +++

Degré d’accès : + : 0­30% ; ++ : 31­60% ; > 60% : +++

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Accès aux ressources de transformation par niveau d’accès au marché

L’accès aux crédits et aux formations est faible comparativement aux autres ressources. La

faible acquisition de crédit auprès des banques et institutions de micro­finance se justifie par le

manque de garantie. Les taux d’intérêts pratiqués par les institutions financières sont élevés et

ne permettent pas aux acteurs d’obtenir des prêts.

Tableau 43 : Accès aux ressources de transformation par niveau d’accès au marché


Ressources Accès aux ressources par niveau d’accès

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


(n=11) (n=9) (n=10)
Matières premières (noix de palme) +++ +++ +++
Bois de chauffe +++ +++ +++
Equipements +++ +++ +++
Les technologies +++ +++ +++
Informations ++ ++ ++
Formations 0 0 0
Crédit ++ + ++
Moyens de transport +++ +++ +++
Zones d’achat des noix +++ +++ +++

Techniques de transformation +++ +++ +++

Degré d’accès : + : 0­30% ; ++ : 31­60% ; > 60% : +++

92
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Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011)

Analyse du profil d’accès et de contrôle des ressources de commercialisation

Les commerçantes ont un accès physique élevé aux marchés d’écoulement de l’huile de palme.

Elles ont accès aux informations sur les lieux d’approvisionnement en huile de palme, les prix

et les fournisseurs d’huile. En outre, elles ont accès au crédit et aux moyens de transport

(Tableau 44). Cependant les commerçantes ont plus crédibilité auprès des banques que les

transformatrices car le commerce n’est pas une activité saisonnière comme la transformation.

Tableau 44 : Profil d’accès et de contrôle des ressources au niveau de la commercialisation

Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Marchés +++ +++ + +++
Informations +++ +++ ­ ­
Formations
Crédit +++ +++ +++
Moyens de transport +++ +++ ++ ++

Degré d’implication : + : 0­30% ; ++ : 31­60% ; > 60% : +++

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

4.3.4 Analyse de l’accès à l’information

4.3.4.1 Chaîne de valeur Egusi

Plusieurs types d’informations sont indispensables aux acteurs de la chaîne de valeur Egusi

pour mener à bien leurs activités. Il s’agit entre autres des informations sur les prix, la

disponibilité de fournisseurs et des clients, les lieux d’approvisionnement, les technologies, les

organisations ou groupements d’acteurs et les formations disponibles pour la mise à niveau de

la chaîne. La figure 17 présente le profil d’accès aux informations pour les acteurs de la chaîne.

Les principales informations qui manquent aux acteurs sont celles liées aux formations pour les

acteurs travaillant individuellement, alors que le regroupement en association aurait permis

d’obtenir plus facilement des crédits et des appuis techniques ou financiers. De même, 100%

des acteurs affirment ne pas avoir accès aux formations. Ce manque d’appui technique est dû à

la faible importance de cette culture dans la politique d’encadrement de l’agriculture au Bénin.

93
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Néanmoins, plusieurs études portant les variétés (amélioration génétique et importance Commented [H31]: citez quelques auteurs

socioéconomique, culturelle et nutritionnelle) ont été menées sur la culture au centre du pays.

120

100
Formations

80 Lieux d'écoulement

Prix
60
Organisations

40 Disponibilité de clients
Fournisseurs
20
Lieux d'approvisionnement
0 Technologies de transformation
Accès Pas accès Accès Pas accès Accès Pas accès Accès Pas accès

Producteurs Transformateurs Commerçants Consommateurs

Figure 17: Profil d'accès à l'information des acteurs de la chaîne Egusi


NB : « Accès » et « Pas accès » réfèrent aux types d’information auxquels un même groupe d’acteurs a accès ou
n’a pas accès. Il ne s’agit pas de groupes différents « Accès » et « Pas accès » au niveau du maillon concerné de
la chaîne de valeurs.

Source : Enquêtes Décembre, 2011

4.3.4.2 Chaîne de valeur Huile de palme

Réalisation

Le producteur a besoin des informations sur les intrants, les lieux et les marchés d’écoulement
des noix, les prix et la disponibilité de clients. Les informations sur la production proviennent
des fournisseurs d’intrants (plants de palmier, engrais) et des organisations de producteurs à
travers les formations.

94
Machine Translated by Google

% de producteurs ayant accès à l'information

Fournisseurs d'intrants

Clientèle

Organisation de producteurs Pas accès

Prix de vente des noix Accès

Lieux d'écoulement des noix

Formations

0 20 40 60 80 100

Figure 18 : Profil d’accès à l’information des producteurs Commented [H32]: Gardez le même style: barres verticales ou barres
horizontales partout. Qu'est­ce qui explique les différences d'accès
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011 selon le type d'information ?

Les producteurs accèdent facilement aux différentes informations liées à la production et à

l’écoulement des noix de palme. Toutefois, ils ont un faible accès aux informations sur les

opportunités de formation, les organisations de producteurs et les fournisseurs de plants de

palmiers sélectionnés. Il n’y a qu’un ou deux fournisseurs agréés de plants sélectionnés sont
disponibles par commune. Par conséquent, les producteurs font recours aux plants de palmiers

naturels disponibles localement.

Transformation

Les types d’informations nécessaires pour les activités de transformation peuvent être regroupés

en deux catégories (fig.19) :

­ Les informations liées à la technologie de transformation (disponibilité de la matière

première, prix d’achat des noix ; organisations de transformatrices et formations).

­ Les informations liées au marché (prix de vente de l’huile, lieux d’écoulement et clients
potentiels). Commented [H33]: Il aurait fallu faire cette catégorisation au niveau
des autres maillons et présenter enfin un tableau de synthèse
montrant le/les maillons présentant le plus de déficit d'information
et de quels types (voir modèle plus bas). Faire plus haut la même
chose pour l'accès aux et le contrôle des ressources.

95
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Technologies de transformation

Lieux de disponibilité des fournisseurs

Lieux de disponibilité des clients

Organisation de transformatrices
snoitamssreoeufpnçyie'T
dr

Pas accès

Prix des noix de palme Accès

Lieux d'écoulement

Formations

0 20 40 60 80 100

% d'acteus ayant accès aux informations

Figure 19: Niveau d’accès des transformatrices aux informations


Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Les transformatrices n’ont pas accès aux informations liées aux formations sur les procédés
améliorés de transformation, la qualité de l’huile, les techniques de marketing et de vente… et

aux organisations de transformatrices. Les transformatrices travaillent individuellement, alors


que le regroupement en association leur aurait permis d’être plus organisés pour l’obtention

facile des crédits auprès des banques et agences micro­finance.

Commercialisation

L’accès aux informations lié à la formation et à l’organisation reste très faible au niveau des
commerçants d’huile de palme comme le montre la figure 20 :

Fournisseurs

Marchés d'écoulement

Organisation Pas accès

Prix Accès

Lieux…

Formations

0 20 40 60 80 100

Figure 20 : Niveau d’accès des commerçantes aux informations


Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

96
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Consommation

La quasi­totalité des consommateurs (99­100%) a un accès facile aux informations sur le lieu

d’achat et le prix d’achat de l’huile.

Les canaux de communication pour les chaînes de valeur Egusi et Huile de palme

Les principaux canaux d’informations utilisés par les différents acteurs de la chaîne sont les
suivants:

­ La radio : elle informe généralement sur les prix des denrées alimentaires sur les marchés

locaux et régionaux ;

­ L’information de « bouche à oreille » : les acteurs sont informés les jours de marché par

leurs paires ou d’autres informateurs des villages voisins.

­ Les réunions sous « l’arbre à palabre » : Les producteurs sont ceux qui s’informent le plus

par ce canal d’information.

Par contre l’utilisation du téléphone portable n’est pas signalée par les différents acteurs.

4.3.5 Synthèse de l’accès des acteurs des deux CVA aux ressources et à l’information du
marché

A partir des analyses effectuées dans les sections précédentes, l’état moyen du déficit d’accès

aux ressources et à l’information du marché, et donc les besoins de renforcement de capacités

des acteurs, est dressé dans le tableau 47.

Tableau 47 : Etat moyen du déficit d’accès aux ressources et à l’information du marché

CVA Egusi CVA Huile de Palme Principales


similitudes

Accès aux équipements et technologies (disponibilité de terre, d’intrants/semences ou de matières


premières, crédit, équipements, moyens de transport, organisations professionnelles,
formations)
Producteurs Terre pour les Terre, plants, Accès limité à la
femmes, crédit et intrants, terre pour les
formation pour tous équipements et femmes et à la
moyens de transport formation pour tous
pour les femmes,
formation pour tous
Transformateurs Equipements pour Matières premières, Accès limité aux
les hommes, crédit et équipements, crédit équipements, au
formation pour tous et techniques pour crédit et à la
les hommes ; formation pour tous
information et
moyens de transport

97
Machine Translated by Google

pour les femmes et


formation pour tous
Commerçants Marchés pour les Information et Accès limité à la
hommes, moyens de formation pour tous formation pour tous
transport pour les
femmes et formation
pour tous
Accès à l’information du marché (prix d’achat des intrants/matières 1ères, prix de vente du produit,
lieux d’achat oui d’écoulement, organisations professionnelles, fournisseurs ou clients potentiels,
etc.)
Producteurs Organisations Fournisseurs Accès limité aux
professionnelles, d’intrants, organisations
formation et organisation de professionnelles et à
fournisseurs producteurs et la formation
formation
Transformateurs Organisations Organisation de Accès limité aux
professionnelles et transformateurs et organisations
formation et formation professionnelles et à la
technologies formation

Commerçants Organisations Organisation de Accès limité aux


professionnelles et commerçants et organisations
formation et lieux formation professionnelles et à la
d’approvisionnement formation
Consommateurs Organisations de Néant
consommateurs et
formation

Pour l’ensemble des maillons des deux chaînes de valeurs, l’accès limité des acteurs à la

formation est une contrainte majeure qui engendre des coûts de production ou d’exploitation

élevés et limite la compétitivité et donc l’accès de ces acteurs au marché. L’absence

d’organisations professionnelles pour servir de creuset à tous les acteurs pour la réception des

formations et l’accès limité des femmes à la terre sont aussi des contraintes communes qu’il

importe de lever pour accroître le volume et la qualité de l’offre dans ces deux chaînes.

4.3.6 Facteurs influençant l'accès au marché du Egusi et de l’huile de palme

Quand bien même l’accès aux ressources et à l'information de marché analysé dans les sections

ci­dessus est un déterminant important de l’accès au marché, des facteurs spécifiques d’ordre

technique et financier sont analysés ici et ainsi que l’évolution du volume de l’offre au niveau
des différents maillons de chacune des chaînes de valeurs étudiées.

98
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4.3.6.1 Cas des Egusi

Au niveau des producteurs

Les producteurs du Egusi écoulent leurs produits à domicile (36%), au marché du village (49%)

et dans d’autres marchés de la commune (15%). Ces marchés sont ceux de Dan, Mgbegah,

Djidja, Abomey et Bohicon. Les facteurs qui affectent leur accès des producteurs au marché
concernent :

l’accès aux produits phytosanitaires: les différentes variétés de l’espèce Citullus

lanatus de Egusi sont certes résistantes aux pestes et maladies, mais elles sont quand même

attaquées par certains insectes (thrips, aphides…) et maladies fongiques qui induisent des

baisses de rendement et limitent donc l’accès au marché du fait de la maigreur des récoltes. La

littérature signale l’existence de produits phytosanitaires pour lutter contre ces parasites. Mais,

les producteurs de la zone d’étude n’en sont pas informés.

l’accès à l’encadrement technique : Aucun encadrement technique n’est disponible

pour les producteurs du Egusi dans la zone d’étude. Ces producteurs ne sont alors pas informés

des nouvelles avancées de la recherche en matière de production du Egusi. En effet, des travaux

d’amélioration variétale sont effectués pour une meilleure connaissance des performances

agronomiques des variétés les plus produites au Bénin. Les résultats de ces études sont

disponibles et pourraient être mis à la disposition des producteurs. Un accès élevé à Commented [H34]: Citez quelques­uns.

l’encadrement technique pour tous les producteurs favoriserait sans aucun doute

l’accroissement des quantités produites et l’augmentation de l’offre. En effet, la demande est

en nette augmentation par rapport à l’offre. De ce fait, le prix de Egusi le classe parmi les

aliments d’une certaine frange (relativement aisée) de la population. Ainsi, une augmentation

de l’offre pourrait favoriser une meilleure accessibilité de cet aliment pour toutes les couches

de la population, en particulier celle des pauvres.


l’accès à la main d’œuvre : La main d’œuvre constitue l’un des facteurs déterminant

l’accès au marché du Egusi. En effet, les activités post récolte sont très pénibles et nécessitent

beaucoup de temps de travail. Les producteurs font recours à la main d’œuvre salariée qui

devient de plus en plus rare et chère. Ce manque de main d’œuvre pourrait réduire les quantités

de Egusi mises sur le marché par les femmes. Commented [H35]: Ce manque de main d'oeuvre affecte­t­il
différemment les femmes en comparaison avec les hommes ?
l’état des voies : il constitue un facteur majeur pour l’accès au marché d’un bien.

Lorsqu’une voie est en bon état, elle permet la réduction des coûts liés au transport. Dans la

région dans la région d’étude, les voies reliant les zones de production aux zones de de vente

sont plus ou moins en bon état (figure 21), et déterminent l’accès au marché de Egusi. Presque

99
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la moitié des producteurs jugent les voies en bon état tandis que le reste estime qu’elles sont

dégradées ou très dégradées.

Très dégradé

Dégradé
setsaieotE
dv

Bon état

0 dix 20 30 40 50 60

% de producteurs déclarant l'état des voies

Figure 21: Etat des voies reliant les zones de production aux lieux de vente du Egusi
Source : Enquêtes Décembre, 2011

Au niveau des transformatrices

La majorité des transformatrices enquêtés vendent les graines décortiquées ou en poudre à

domicile, dans les marchés de la commune (Bohicon, Allada, Houègbo, Abomey, Agouna,

Gangan, Gbegah…) et au bord des voies principales de la commune.


Les facteurs affectant leur accès au marché concernent :

l’accès aux technologies : Le décorticage est l’activité la plus pénible du processus de

transformation. Il se fait manuellement et il faut plus d’une heure de temps par personne pour

obtenir un (1) kg de graines décortiquées. Ainsi, le temps utilisé par les transformateurs est

répercuté sur le prix de vente de Egusi qui ne cesse d’augmenter sur le marché.

la fluctuation des prix : la fluctuation des prix du Egusi entre périodes d’abondance et

de pénurie est l’un des facteurs qui déterminent l’accès au marché pour les transformatrices.

Lorsque le prix augmente en période de pénurie, certaines transformatrices n’arrivent plus à

s’approvisionner à cause de leur faible niveau de revenus. Toutefois, certaines transformatrices

affirment que cette contrainte peut être contournée à travers l’achat et le stockage des graines

non décortiquées en période d’abondance. Lorsque la transformatrice dispose d’une structure

de stockage adéquate, la conservation des graines non décortiquées est plutôt aisée. A l’opposé,

les formes décortiquée et moulue se conservent difficilement respectivement à cause des

problèmes d’attaque de rongeurs et de rancissement.

100
Machine Translated by Google

Au niveau des commerçants

Plusieurs facteurs affectent la commercialisation de Egusi dans la zone d’étude. Il s’agit


principalement de : la fluctuation des prix, l’état des voies et les coûts liés au transport. Une

grande majorité (89%) des commerçants enquêtés a cité la fluctuation des prix comme étant le
principal facteur qui affecte leur accès au marché (figure 22). Cette fluctuation s’explique par

la faiblesse des quantités produites et l’alternance des périodes de production et de pénurie, et


favorise le stockage spéculatif chez les commerçants.

100 89

80

60
o%
stnaçremmedc

40

20 6 5

0
Fluctuation des Mauvais état Coût élevé du
prix des voies transport

Figure 22: Facteurs affectant l'accès des commerçants au marché

Source : Enquêtes Décembre, 2011

Au niveau des consommateurs

Plusieurs facteurs déterminent le choix des lieux d’approvisionnement par les consommateurs

d’Egusi. Les plus importants sont : le prix abordable, la proximité des lieux

d’approvisionnement des résidences des consommateurs, la qualité. Une grande majorité des

consommateurs enquêtés (95%) a cité le prix pratiqué comme étant le principal déterminant du

choix des lieux d’achat de Egusi. La qualité du produit et la proximité des lieux d’achat ont peu
d'importance.

4.3.6.2 Cas de l’huile de palme

Au niveau des producteurs

La majorité des producteurs de noix de palme (95%) écoulent leurs produits à domicile ou au

champ. Leurs principaux clients sont les transformatrices. Les facteurs affectant l’accès des

producteurs au marché de l’huile sont :


l’accès aux intrants (plants et engrais) : Les producteurs ont un accès très élevé aux

plants de palmiers naturels. La majorité (90%) des producteurs disposent de palmeraies


naturelles. L’engrais n’est pas utilisé dans les palmeraies. L’accès aux palmiers sélectionnés est

très faible parce que le ratio pépiniériste/nombre de producteurs est très faible. Un seul

101
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pépiniériste agréé couvre toute la commune du Zou. Ainsi les producteurs optent pour les plants

naturels dont les rendements sont faibles par rapport à ceux des palmeraies sélectionnées.

l’accès à l’encadrement technique : l’accès à l’encadrement sur les itinéraires

améliorés de production est très faible pour les producteurs. Seulement 10% des producteurs

ont accès à l’encadrement technique. Les propriétaires de palmiers sélectionnés bénéficient de

l’encadrement. Un accès élevé à l’encadrement technique pour tous les producteurs favoriserait

l’accroissement des quantités de noix de palme.

l’accès à la main d’œuvre : la main d’œuvre salariée est très recherchée, surtout pour

les activités de récolte des régimes de noix de palme qui sont très sensibles et présentent assez

de risques. Le manque de main d’œuvre entraine une perte élevée des noix à cause des retards
de récolte.

l’état des voies : la nature des voies constitue un facteur majeur pour l’accès au marché

de l’huile de palme. L’amélioration des voies permettrait de réduire les coûts de transport.

Très dégradé 61

Dégradé 32

bien 7

0 dix 20 30 40 50 60 70

Figure 23: Etat des voies des zones de production aux lieux de vente de noix de palme

Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Au niveau des transformatrices

La majorité des transformatrices vendent l’huile de palme à domicile. Les commerçants et les

consommateurs viennent s’approvisionner auprès d’elles et supportent les coûts de transport.

Les facteurs affectant l’accès au marché pour les transformatrices comprennent :

la fluctuation des prix et la saisonnalité de l’approvisionnement: la fluctuation des

prix d’achat de noix et de vente d’huile de palme entre périodes d’abondance et de pénurie est

l’un des facteurs qui déterminent l’accès au marché pour les transformatrices. En effet, lorsque

le prix des noix augmente en période de pénurie, certaines transformatrices n’arrivent plus à

s’approvisionner à cause de leur niveau de revenus faible.

L’état des voies et les coûts liés au transport : plus de la moitié des transformatrices

(60%) arrivent à écouler leur produit à domicile. Ainsi moins de 20% ont mentionné l’état des

102
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voies comme contrainte à l’accès au marché et les coûts de transport sont évoqués par 4%
seulement (figure 24).

60
60

40
18 18
20
4

Figure 24 : Facteurs affectant l'accès des transformatrices au marché


Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Au niveau des commerçants

Parmi les facteurs qui affectent la vente de l’huile de palme par les commerçantes, figurent par
ordre d’importance (figure 25) : la fluctuation des prix, l’état des voies, la variation des périodes
d’approvisionnement et les coûts de transport.

60

40

20

Figure 25 : Facteurs affectant l'accès des commerçants au marché


Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Au niveau des consommateurs

103
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L’accès des consommateurs au marché de l’huile de palme est apprécié ici à travers le choix

des lieux d’approvisionnement. Ce choix est influencé par les facteurs ci­après : la disponibilité

de l’huile en tout temps; la proximité des marchés d’approvisionnement aux résidences des

consommateurs ; le prix abordable de l’huile ; la qualité de l’huile.

Plus de la moitié des consommateurs (55%) ont estimé que la proximité des lieux

d’approvisionnement est un facteur déterminant du lieu d’achat de l’huile de palme et 39% ont

mentionné la disponibilité. La qualité de l’huile et le prix ont été jugés moins importants (fig.

26). Théoriquement, l’accès quant au prix et à la proximité des marchés (et donc le coût de

revient) est tributaire du niveau de revenu des ménages. Si le prix n’influence pas le choix du

lieu d’achat, il y aurait sans doute uniformité de prix sur les marchés avoisinants. La

disponibilité relève des contraintes de production et des autres facteurs d’accès aux ressources

analysés plus tôt, et c’est normal qu’elle influence le choix du lieu d’achat. Quant à la qualité,

elle traduit surtout les préférences et habitudes alimentaires. Sa moindre importance traduirait

l’invariabilité de ces habitudes dans le milieu d’étude, quand bien même celles­ci sont de plus

en plus influencées par la consommation croissante des aliments introduits (huiles végétales

importées).

55
60

50 39

40

30
sruetammosneo%
dc

20

3 3
dix

0
Disponibilité Proximité Prix abordable Qualité

Figure 26: Facteurs déterminant le choix des lieux d'approvisionnement en huile de palme par les
consommateurs
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

4.3.6.3 Etat général des principaux déterminants de l’accès des acteurs au marché dans

les CVA Egusi et huile de palme

104
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Des analyses qui précèdent, il ressort en général que les deux CVA ont les points communs
suivants en matière de facteurs influençant l’accès au marché :

­ Les producteurs ont un accès très faible voire nul aux intrants améliorés, aux technologies,

à l’encadrement technique et à la main d’œuvre salariée ;

­ Les transformateurs et les commerçants font face à des fluctuations de prix élevées à cause

des difficultés de conservation ou de la saisonnalité des approvisionnements.

En conséquence, la productivité de ces acteurs faible et l’offre est irrégulière. La section

suivante fait une analyse approfondie de la disponibilité des produits et de l’évolution de l’offre

au cours des cinq dernières années.

Tableau 48 : Synthèse de l’état moyen des déterminants de l’accès des acteurs au marché dans les
CVA Egusi et huile de palme

CVA Egusi CVA Huile de Similitude


Palme
Accès aux intrants améliorés, matières premières et technologies
Producteurs Aucun Faible Fort
(pas d’information)
Transformateurs Modéré Aucune
(faible productivité)

Accès à l’encadrement technique


Producteurs Aucun Très faible Fort
(inexistence absolue)
Accès à la main d’œuvre

Producteurs Faible (coût élevé) Faible (rareté) Fort

Etat des voies

Producteurs Assez bon Très mauvais Faible

Transformateurs Pas un problème Aucune

Commerçants Très mauvais Aucune

Proximité des lieux d’achat et disponibilité du produit


Consommateurs Crucial ?

Coût de transport
Commerçants Elevé Aucune

Fluctuations des prix


Transformateurs Très élevées Très élevées Très forte

Commerçants Très élevées Très élevées Très forte

4.3.7 Disponibilité et évolution de l’offre de Egusi et de l’huile de palme

4.3.7.1 Cas d'Egusi

105
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Au niveau des transformatrices

Selon les transformatrices, le nombre de producteurs de Egusi est décroissant. Ce qui pose le

problème de disponibilité des graines. Les transformatrices sont alors obligées d’aller

s’approvisionner dans la région centrale (marché de Glazoué, etc.) où les quantités disponibles

sont plus élevées. Les coûts liés au transport s’accroissent de fait et contribuent à la hausse des

prix pour le consommateur. Les transformatrices affirment que l’offre de Egusi transformée

(43% des enquêtées) ou vendue (38% des enquêtés) est en diminution. Cela implique la

nécessité de susciter un regain d’intérêt pour cette culture au regard de sa valeur nutritive.

60
50
40
30
sruetcudoe%
rp
d

20
dix Quantité transformée

0 Quantité vendue

Etat de l'offre

Figure 27: Evolution de l’offre de Egusi au cours de ces 5 dernières années selon les
transformatrices

Source : Enquêtes Décembre, 2011

Au niveau des commerçants et des consommateurs

La figure 28 présente l’évolution des ventes de Egusi par les commerçants au cours de ces cinq

dernières années. Quarante­deux pour cent (42%) des commerçants affirment que les quantités

de Egusi vendues ont diminué au cours la période. La majorité des ménages (55%) estime aussi

que la quantité de Egusi consommée est en diminution à cause de la montée du prix qui est

passé de 350­500 FCFA/kg à 600­1800 FCFA/kg aujourd’hui. Cette montée des prix résulte de

la diminution des superficies cultivées par les producteurs.

106
Machine Translated by Google

3%

42%

55%
Constance

Augmentation
Diminution

Figure 28 : Evolution des ventes de Egusi au cours de ces cinq dernières années selon les
commerçantes
Source : Enquêtes Septembre – Octobre 2011.

4.3.7.2 Cas de l’huile de palme

La production de noix de palme est en nette augmentation au niveau de la zone d’étude. Une
grande majorité des producteurs (97%) a estimé que la quantité de noix de palme produite au
cours des cinq dernières années est en augmentation. De même, 70% des transformatrices ont
jugé que la quantité huile vendue est en augmentation. Une grande majorité des commerçants
(88%) a aussi jugé que la quantité d’huile de palme vendue a augmenté au cours de ces cinq
dernières années (fig. 29). Tout ceci semble traduire une disponibilité croissante de l’huile pour
les consommateurs au cours de la période, mais une grande partie de l’offre est destinée au
Nigeria.

80
70
60
50
40
30
20
dix
0
Constance Augmentation Diminution

Figure 29 : Evolution de la quantité d'huile vendue par les transformatrices au cours des cinq
dernières années
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

107
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Au niveau des consommateurs

Au cours de ces cinq dernières années, la quantité d’huile consommée dans les ménages est en

augmentation malgré la montée des prix. Cette tendance qui est contraire à la théorie classique

de la demande semble traduire une préférence de plus en plus marquée pour l’huile de palme

en raison (i) des spéculations relatives à la mauvaise qualité des huiles importées ou (ii) de la

rareté de ces huiles importées issue des nouvelles restrictions à l’importation imposées par le

gouvernement.

80

60

40 Quantités consommées

Prix
20

0
Constance Augmentation Diminution

Figure 30 : Evolution comparée de la quantité et du prix de l'huile de palme consommée par les
ménages au cours de ces cinq dernières années
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Aperçu d’ensemble de la disponibilité des produits

L’image d’ensemble (Tableau 49) qui se dégage des analyses précédentes est que l’offre de

Egusi est en diminution relative (environ 50% des acteurs) alors que celle d’huile de palme est

en nette augmentation (en moyenne 85% des acteurs).

Tableau 49 : Synthèse de la disponibilité de la matière première ou du produit fini dans

les CVA Egusi et huile de palme

CVA Egusi CVA Huile de Palme Similitude

Producteurs de Egusi En diminution En augmentation Aucune


en coques ou de noix (baisse des notoire (97% des (apparemment)
de palme superficies cultivées) acteurs)
Transformateurs En diminution (près En augmentation Aucune
de 50% des acteurs) notoire (70% des (apparemment)
acteurs)
Commerçants de En diminution (près En augmentation Similitude voilée :
poudre de Egusi ou de 50% des acteurs) notoire (88% des baisse de l’offre du
d’huile de palme acteurs) produit pour le marché
local

108
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Cette image cache une similitude voilée entre les deux CVA, celle de la diminution de l’offre
pour les consommateurs locaux, du fait d’une production insuffisante dans le premier cas et à
cause de l’exportation vers le Nigeria dans le second cas.

4.3.8 Facteurs influençant la consommation de Egusi et de l’huile de palme

4.3.8.1 Avantages dérivés par les acteurs des CVA Egusi et huile de palme

Les avantages tirés de la production, de la transformation et du commerce des produits par les
acteurs de ces deux CVA sont les raisons qui justifient la poursuite de ces activités afin de

satisfaire une demande toujours croissante de ces aliments.

Cas des Egusi

Le Egusi est destiné majoritairement à la vente mais une certaine quantité est laissée pour la
consommation du ménage pour préparation des sauces ou l’offre de présents. Les résidus de
récolte sont laissés sur les champs pour la fertilisation des sols. Les bénéfices issus de la vente
de Egusi servent : (i) au financement d’autres activités agricoles, (ii) à assurer les besoins des
membres du ménage, (iii) à investir dans d’autres activités génératrices de revenus et (iv) à faire
des tontines qui serviront plus tard à l’acquisition de biens matériels ou autres types de biens.

Cas de l’huile de palme


L’huile de palme est très consommée par les populations des communes de Bohicon, Toffo et
Allada. L’huile et la pulpe des noix de palme sont utilisées pour la préparation des sauces et
servent d’accompagnement à certains divers repas. L’huile sert d’accompagnement dans les
repas à base de niébé, manioc, igname, fromage de soja, légumes, gombo, fritures et autres. Elle
sert aussi à la fabrication de savon. L’huile de palme est utilisée aussi pour le culte des vodoun«
Legba », « Sakpata », « Kinssi »16, « Hebiosso » et pour la cérémonie des jumeaux.

Les tourteaux et les coques des noix (séchés) issus de la transformation sont utilisés comme
bois de chauffe. Quant à l’amande, elle est vendue et sert pour la production d’huile de palmiste

ou dans l’industrie cosmétique. Les bénéfices de la vente des noix de palme servent à l’entretien
des palmeraies, aux besoins de la famille et à l’acquisition de biens matériels. Tous les acteurs
impliqués dans la chaîne huile de palme bénéficient d’une manière ou d’une autre des avantages
de la production.

16
Quelques divinités du Bénin

109
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4.3.8.2 Facteurs affectant directement la consommation des deux aliments Commented [H36]: Je crains que cette section ne soit pas
nécessaire car les facteurs influençant l'accès au marché ont une
incidence directe ou indirecte sur la consommation (demande au
niveau des ménages). L'étude des facteurs cités ci­dessous devrait
Cas des Egusi
être laissée au groupe 'Nutrition' du projet. 1­ Le type de sauce à
préparer est lié au niveau de revenu et à la disponibilité du produit.
2­ Selon la perception des ménages, la richesse en vitamines ne peut
Plusieurs facteurs affectent la décision des ménages de consommer le Egusi. On peut citer entre être appréciée que par la qualité. Les résultats présentés dans les
figures 27 et 31 n'ont pas de sens ! Leur interprétation est plate,
autres le type de sauce à préparer, la richesse en vitamines, le niveau de revenu et la disponibilité descriptive et ridicule. On ne perd rien en supprimant toute cette
section. Je l'ai édité quand même.
du produit.

Une grande majorité des ménages enquêtés (82%) consomme le Egusi en fonction du type de
sauce à préparer. Egusi est utilisé abondamment pour la préparation des sauces à base de

légumes dans la zone d’étude. Moins du quart (11%) des ménages le consomment à cause de
sa richesse en vitamines et 4% et 3% respectivement en fonction du niveau de revenus et de la

disponibilité sur le marché (fig. 31). La consommation dans le ménage peut être décidée par les

membres du ménage, notamment le chef de ménage après l’avis de sa femme comme le montre

la figure 32. Dans la majorité des ménages (89%) ce sont les hommes qui prennent la décision

de consommer le Egusi après consultation de leurs épouses. Au niveau de 7% des ménages, les

hommes et les femmes prennent simultanément la décision de consommer le Egusi dans le

ménage. D’autres facteurs d’ordre social affectent la consommation comme les fêtes (baptême

et mariage…).

100 82

80
60
seganée%
m
d

40
11
20 4 3

0
Type de sauce Richesse en Nivelez le Disponibilité
vitamines revenu

Figure 31 : Facteurs affectant la consommation de l’Egusi au sein des ménages


Source : Enquêtes Décembre, 2011

110
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71
3

Homme
89Homme après consultation de la femme

Figure 32 : Profil de prise de décision pour la consommation de l’Egusi dans les ménages
Source : Enquêtes Décembre, 2011

Huile de palme

La consommation de l’huile de palme relève des principales habitudes alimentaires des

ménages de la zone d’étude. Les quantités consommées varient selon les tailles des ménages.

Plus de la moitié (58%) des ménages enquêtés consomment tous les jours l’huile de palme et

11% des ménages consomment au moins une fois par semaine (fig. 33). Les facteurs
déterminant la décision de consommation de l’huile comprennent : le type de sauce à préparer,

la richesse en vitamines et la disponibilité du produit. Plus de la moitié (59%) des ménages


consomment l’huile de palme en fonction du type de sauce à préparer. L’huile de palme est

utilisée abondamment pour la préparation des sauces à base de légumes. Vingt­trois pour cent
(23%) des ménages consomment l’huile de palme à cause de sa richesse en vitamines (fig. 34). Commented [H37]: Comment avez­vous su que les
consommateurs analphabètes de ces ménages savent cela ?
Les consommateurs reconnaissent la richesse de l’huile de palme en vitamine A qui sert à
prévenir la cécité. Seulement 18% des ménages consomment l’huile de palme en fonction de Commented [H38]: ??? Rapportez un fait ou une conversation qui en
donne la preuve.
la disponibilité et du prix qui est souvent inférieur à ceux des autres huiles sur le marché. La
consommation de l’huile de palme dans le ménage est décidée par les membres du ménage,

notamment le chef de ménage après l’avis de sa femme.

70
60
50
Pourcentage 40
de ménages
30
(%)
20
dix
0
1 F/S 2 F/S 3F/S 4F/S 5F/S 6F/S 7F/S

Figure 33 : Fréquence de consommation de l'huile de palme


Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011 ; F/S : nombre de fois /semaine

111
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59
60

40 23
18
Fréquences (%) 20

0
Type de sauce Richesse en Disponibilité de
vitamines l'huile

Figure 34 : Facteurs affectant la consommation de l'huile de palme au sein des ménages


Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

Les décisions de consommation de l’huile viennent des hommes chefs de ménages (60%) après

avis consultatif de leurs épouses. Très peu (9%) d’hommes et femmes prennent simultanément

la décision de consommation de l’huile dans le ménage. Quant aux femmes, elles participent

faiblement (3%) à la prise de décision au niveau de la consommation de l’huile de palme (fig.

35). Commented [H39]: Je ne vois pas la pertinence de ce discours.


Pourquoi les hommes ont­ils la préséance de la décision de
consommation de l'huile ? Quelle est l'implication de ce résultat en
matière de genre ?
3%
9%

28% Hommes

Hommes après
consultation de la
femme
Hommes et femmes

Femmes

60%

Figure 35 : Profil de prise de décision pour la consommation de l'huile de palme dans les
ménages
Source : Enquêtes Septembre­Octobre, 2011

112
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CONCLUSION GÉNÉRALE

Cette étude a permis d’analyser la chaîne de valeur Egusi et huile de palme et les aspects genre

dans les communes de Toffo, Bohicon , Allada, Djidja et Agbangnizoun.

L’objectif de cette étude était d’analyser les conditions d’accessibilité au marché des aliments

traditionnels Egusi et huile de palme pour les ruraux pauvres. Les résultats ont permis de

dégager les conclusions suivantes:

1. La cartographie des acteurs de la chaîne de valeur huile de palme indique que les acteurs

qui ont un accès au marché élevé (1 et 2) sont plus ouverts aux marchés extérieurs et

ont plus de contacts avec les structures d’appui. En effet, il s’agit des acteurs proches

des zones de production qui pour la plupart ont des contrats de livraison avec des clients

au Nigeria. Cette cartographie des acteurs a aussi permis d’identifier trois chaînes de

valeur ajoutée (CVA) pour le Egusi : la CVA Egusi non décortiqué, la CVA Egusi

décortiqué et la CVA Egusi moulu.

2. Au niveau de la CVA Egusi, le taux de rentabilité des activités est extraordinairement

élevé (735%) chez les commerçants à cause du faible coût de leurs opérations. Les taux

de rentabilité chez les producteurs (plus de 100%) et les transformateurs (plus de 50%)

sont aussi intéressants malgré leur coût d’exploitation par kg élevé. Par contre dans la

CVA huile de palme, les producteurs de noix ont un taux de rentabilité très faible (moins

de 15%), contrairement aux transformateurs, grossistes et détaillants qui s’en sortent

bien avec des taux de rentabilité allant de plus de 50% à 90%. Dans cette chaîne, le

maillon production présente aussi la marge nette la plus faible (par kilogramme de noix

vendu). Les plantations de palmier demandent d’énormes investissements et frais

d’entretien, malheureusement les producteurs sont perdants dans les négociations de

vente de noix de palme aux transformateurs. Dans les deux CVA, le maillon

commercialisation dégage la marge nette la plus élevée parce que les commerçants

disposent de plus de moyens pour stocker leurs produits et les revendre en période de

hausse de prix.

3. Dans les deux chaînes, les exigences des clients sont respectées par la plupart des

acteurs. Pour le Egusi, ces exigences comprennent : le bon état des graines (pas

d’attaque des insectes et rongeurs) et le degré de séchage. Pour l’huile de palme, il

113
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s’agit de : la bonne qualité des noix, le non ajout de colorant à l’huile, la bonne

conservation de l’huile et l’absence de défaillance dans le processus de préparation.

4. L’analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités et menaces) des deux chaînes de

valeur montre que la rentabilité des filières et l’existence de marchés d’écoulement sont

les principales opportunités pour les acteurs. Quant aux principales contraintes, elles

concernent le changement climatique, la non disponibilité d’engrais, l’absence de crédit,

le manque d’appui technique et technologique, et la fluctuation des prix.

5. L’analyse du genre a permis de constater que l’origine, le niveau d’instruction et la

religion ne sont pas des freins aux activités des acteurs des CVA Egusi et huile de palme.

Par contre, la production de palmier à huile reste une activité exclusivement masculine,

tandis que la transformation et la commercialisation sont l’apanage des femmes.

Toutefois, dans la CVA Egusi les femmes sont prédominantes à tous les maillons de la
chaîne.

6. L’analyse du profil d’accès et de contrôle des ressources dans les deux chaînes a montré

que les hommes et les femmes ont un accès élevé aux ressources nécessaires pour

l’exercice de leurs activités. Cependant, les hommes exercent un contrôle plus élevé sur

les ressources que les femmes. L’accès des acteurs à la formation et au crédit reste Commented [H40]: Ce résultat n'était pas si évident.

encore à promouvoir.

7. L’analyse du profil d’accès à l’information a montré que les différents acteurs des deux

CVA ont tous un accès élevé aux informations nécessaires pour le développement de

leurs activités, sauf celles portant sur la formation et l’existence

d’associations/organisations professionnelles.

8. Les facteurs qui influencent l’accès au marché dans les chaînes de valeur Egusi et huile

de palme sont plus technique et financier que liés aux aspects genre.

9. L’accès aux intrants, à l’encadrement technique, à la main d’œuvre, l’état des voies, la

fluctuation des prix, la variation des périodes d’approvisionnement, les coûts liés au

transport, la disponibilité, la proximité, le prix et la qualité des graines (CVA Egusi)

et/ou de l’huile (CVA Huile de palme) sont les facteurs qui déterminent l’accès des

acteurs au marché de Egusi et/ou de l’huile de palme. Commented [H41]: Dans quels mesures donc ?

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10. En général le faible accès des producteurs aux intrants améliorés, aux technologies, à

l’encadrement technique et à la main d’œuvre salariée d’une part, et les fluctuations de

prix élevées auxquelles font face les transformateurs et les commerçants d’autre part,

sont les points communs des deux chaînes en matière de contraintes d’accès au marché.

11. En conséquence, la productivité de ces acteurs est faible et l’offre est irrégulière même

si les transformateurs et les commerçantes s’en sortent à bon compte avec des taux de

rentabilité élevés de leurs activités. Les avis des acteurs sont partagés quant à la

diminution ou à l’augmentation de l’offre au cours des cinq dernières années. La

similitude voilée des deux chaînes est la baisse de la disponibilité du produit pour les

consommateurs locaux, soit à cause de l’insuffisance de la production (cas du Egusi) ou

de l’exportation vers le Nigeria (cas de l’huile de palme).

RECOMMANDATIONS

Les contraintes relevées au niveau des CVA Egusi et huile de palme requiert un renforcement

des capacités des producteurs et des transformateurs pour l’accroissement de leur productivité

et de l’offre des produits, et une meilleure organisation des marchés pour favoriser une

meilleure répartition de la valeur ajoutée entre les acteurs. En général, l’amélioration de


l’accessibilité des acteurs des différents maillons aux ressources contribuera à accroître la

performance de ces chaînes.

Quelques actions spécifiques à entreprendre comprennent :

­ Le développement et la diffusion des variétés résistantes aux attaques des ravageurs ;

­ Le renforcement des capacités des chercheurs pour l’amélioration des innovations

techniques pour les mieux les adapter aux conditions locales de production;

­ La vulgarisation des semences améliorées et des équipements adaptés pour réduire la

pénibilité de la transformation des produits du cru par les femmes et la construction de

magasins appropriés pour améliorer le stockage de Egusi et de l’huile de palme afin de

contrôler la spéculation abusive orchestrée par les commerçants;

­ Le renforcement des capacités des organisations locales existantes, notamment en

matière d’amélioration de la qualité des produits et de techniques de mise en marchés,

et la création d’association de producteurs pour une meilleure ouverture des acteurs sur

des marchés plus rémunérateurs;

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­ L’installation d’une plateforme multi­acteurs comprenant les producteurs, les


transformatrice, les commerçants et les consommateurs pour faciliter les interventions
d’appui au développement des filières et améliorer la compétitivité des produits sur les
marchés locaux et régionaux.

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Références bibliographiques Commented [H42]: A compléter absolument !

117
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Annexe 1 : Définition de quelques termes et concepts utilisés dans l’étude

Aliments traditionnels

On appelle produit alimentaire traditionnel tout aliment d’un pays, endogène ou introduit, connu
et utilisé depuis plusieurs années par les populations locales et dont la production, la
transformation et la commercialisation s’appuient sur les savoirs et savoir­faire traditionnels
acquis de génération en génération (Tabuna, 2002). Les aliments traditionnels sont des aliments
identifiés sur le plan culturel et provenant de sources végétales et animales, récoltés localement,
par opposition aux aliments vendus dans le commerce qui sont des aliments commerciaux
transportés depuis le sud (Receveur, Boulay et Kuhnlein, 1997).
Chaîne de valeur

Une chaîne de valeur peut être comprise comme un ensemble d'entreprises, d'activités et de
relations impliquées dans la création d'un produit ou service final destiné à la consommation ou
à la vente (Sonja Vermeulen et al., 2007).

Selon KIT (2008), la chaîne de valeur peut être divisée principalement en deux différents types
de processus : (i) les flux physiques des produits et (ii) les processus non­physiques basés sur
l'échange d'informations et de connaissances. Ces processus relient les acteurs de la chaîne par Commented [H43]: Mais il y a aussi les flux financiers.

le biais d'ententes contractuelles ou des relations d'affaires prédéterminées. L'approche s'appuie


sur l'idée qu'un produit final est rarement consommé dans sa forme originelle, mais subit un
processus de transformation, se combine avec d'autres produits, est transporté, emballé,
commercialisé, etc. jusqu'à ce qu'il arrive au consommateur final. Dans ce sens, une chaîne de
valeur décrit la façon dont les producteurs, transformateurs, acheteurs, vendeurs et
consommateurs ­ séparés dans le temps et dans l’espace ­ progressivement ajoutent de la valeur
aux produits au fur et à mesure qu'ils passent d'un maillon à l'autre dans la chaîne de valeur.

L'approche de la chaîne de valeur s'articule autour de l'analyse de la structure, des acteurs et de


la dynamique de la chaîne de valeur, y compris l'analyse et les typologies des acteurs, des liens
entre eux, et de la dynamique d'inclusion et d'exclusion dans le système. Il s'agit également de
comprendre la structure des motivations, la division fonctionnelle du travail le long de la chaîne
ainsi que l’évolution et la répartition de la valeur ajoutée17 .

Valeur ajoutée : définition et utilité

17
Voir www.3adi.org .

118
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La valeur ajoutée est la différence entre la valeur du produit final et la valeur des facteurs qui
disparaissent dans le processus de production, encore appelés consommations intermédiaires
(Sohinto, 2008 ; McCormick et Schmitz, 2001). Elle est équivalente à la valeur totale produite

par les opérateurs dans la chaîne. C’est "la valeur qui est ajoutée à un bien ou à un service à
chaque étape de sa production ou distribution".

En effet, quand une entreprise produit pour 3 millions d'euros de produits, elle n'a pas créé elle­

même la totalité de cette production car elle a acheté des produits (biens et services, par exemple
les matières premières, l'électricité, etc...) à d'autres entreprises. Il est intéressant de savoir ce
qu'elle a effectivement produit, c'est­à ­dire la valeur qu'elle a ajoutée à la valeur des biens
qu'elle a achetés à l'extérieur. C'est ce que mesure la valeur ajoutée.

Elle représente aussi la rémunération des salaires, des loyers, des intérêts financiers, et du
bénéfice réalisé par l’opérateur. Tout processus de production implique des flux d’intrants et

d’extrants. Les intrants sont répartis en biens et services qui constituent :

• Des facteurs de production qui sont totalement transformés (consommés) au cours d’une
période : ce sont les consommations intermédiaires (CI).

• Des facteurs de production qui ne sont que partiellement utilisés (usés) au cours d’une
période, leur dégradation totale par le processus de production se faisant sur plusieurs
périodes : ce sont les investissements.
Soit CI, la valeur des consommations intermédiaires et CA la valeur du produit (chiffre
d’affaire). En soustrayant la valeur des CI de la valeur des extrants (CA), on obtient la valeur
que l’agent considéré a ajouté (valeur ajoutée ou VA) à la valeur initiale des consommations
intermédiaires par le processus de production ou de transformation. La valeur ajoutée (VA) est
définie par l’équation :
VA = CA – CI (1)

La valeur ajoutée rémunère les facteurs de production que sont le travail, le capital et les
facteurs naturels. Elle mesure la création de richesse et donc l’apport du processus de
production considéré à la croissance de l’économie. A ce titre, elle est au cœur de toute étude
économique s’intéressant au développement, et pas seulement à l’analyse filière (FAO, 2005).

La valeur du produit final incorpore la valeur de tous les facteurs qui ont concouru à la
production. Outre la valeur des consommations intermédiaires, elle tient donc compte des flux

119
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de dépenses sur la période liée : (i) au travail nécessaire à tout processus productif18, (ii) au
service financier qui rend possible nombre d’activités productives19, et (iii) aux taxes et impôts
divers. La différence entre la valeur ajoutée et ces derniers facteurs donne le Résultat Brut
d’Exploitation (RBE).

RBE = VA – (rémunération travail + frais financiers + taxes) (2)

En d’autres termes, le RBE représente le bénéfice d’exploitation une fois déduits de la valeur
de la production tous les coûts d’exploitation de la campagne : consommations intermédiaires,
travail, frais financiers et taxes.

Cependant, un dernier type de facteur de production contribue à la production : les


investissements. Les investissements sont généralement réalisés au cours d’années antérieures
mais effectivement utilisés, et donc en partie consommés, au cours de la campagne considérée.
On attribue à la production obtenue au cours de l’année la valeur théorique de l’usure
correspondante des investissements, valeur appelée (amortissement). Donc le solde du RBE
diminué de la valeur de l’amortissement donne le Résultat Net d’Exploitation (RNE).

RNE = RBE – amortissement. (3)

Le RBE exprime le gain (ou la perte) économique de l’acteur du maillon de la chaîne de


valeur, une fois acquittés toutes les charges d’exploitations courantes. Le RNE exprime le gain
(ou la perte) économique compte tenu des investissements effectués préalablement, c’est –à
dire compte tenu des ressources que l’agent a dû immobiliser antérieurement.

Ainsi, connaître la richesse effectivement créée à l’intérieur d’une filière grâce aux facteurs de
production (capital et travail) est très important car, elle permet de faire des choix et prendre
des décisions pour l'avenir, pour l'ensemble des acteurs de la filière car quand on produit des
richesses, on doit ensuite les répartir. Il y a donc des enjeux très importants dans le partage de
la valeur ajoutée, aussi bien sur le plan économique que sur le plan social.

La promotion de filières
Promouvoir une filière (ou les chaînes de valeurs ajoutées d’une filière) signifie appuyer son
développement en facilitant de l’extérieur la stratégie de sa mise à niveau. La promotion de
chaîne de valeur ajoutée (CVA) renforce le marché pour réaliser des buts de développement.

18
Par processus productif, on entend la transformation de biens et services en d’autres biens et services par des
moyens techniques divers.
19
Par le biais des prêts accordés à l’investissement et au fonctionnement

120
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Elle est orientée vers des débouchés, et consciemment basée sur le potentiel économique

existant ou émergent des acteurs impliqués, notamment les pauvres. Par conséquent, la

promotion de chaîne de valeur ajoutée est essentiellement une approche de développement. Elle

doit être distinguée de la gestion de chaîne d'approvisionnement ou du développement

économique local et régional qui est une stratégie générale pour stimuler des économies locales

et régionales.

Genre

Le mot « genre », de l’expression anglaise « gender » a été introduit dans le vocabulaire du

développement dès les années 1970 (IFAID Aquitaine, 2001). Commented [H44]: mal référencé

Le genre renvoie aux rôles et responsabilités des hommes et des femmes qui sont créés dans

nos familles, nos sociétés et nos cultures. Le concept de genre comprend également les attentes

à l'égard des caractéristiques, des aptitudes et des comportements probables des femmes et des

hommes (féminité et masculinité). Les rôles et les attentes sont acquis. Ils peuvent changer au

fil du temps au sein et entre les cultures. Le concept de genre est fondamental car, appliquée à

l'analyse sociale, il révèle comment la subordination des femmes (ou la domination des

hommes) est socialement construit. Comme telle, cette subordination peut être modifiée ou

abrogée. Il n'est pas biologiquement prédéterminée ni fixée pour toujours (UNESCO, 2003).

121

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