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0 CV EXÉCUTIF
Les carences en oligoéléments et en vitamines, notamment au niveau des couches les plus pauvres, figurent
parmi les causes majeures de morbidité dans les pays d’Afrique au sud du Sahara. Les déficiences en fer, en
vitamine A et en zinc comptent parmi les dix premières causes de maladies et de mortalité. De nombreux groupes
sociaux au Bénin n’ont pas une ration alimentaire adéquate et ne consomment pas la diversité d'aliments
traditionnels disponibles. En plus des facteurs endogènes liés à la pauvreté et aux pesanteurs socioculturelles,
de nouveaux facteurs d’insécurité alimentaire et de vulnérabilité des plus pauvres tels que l’introduction de
nouveaux aliments sur le marché et l’abandon des aliments traditionnels viennent aggraver cette situation. Celle
ci provient d’une part des changements d’habitudes alimentaires où les aliments traditionnels riches en vitamines
et micronutriments sont de plus en plus abandonnés au profit de nouveaux aliments introduits de moindre valeur
nutritionnelle, et d’autre part de la tendance généralisée à la hausse des prix des aliments.
La présente étude a porté sur l’analyse des chaînes de valeurs ajoutées de deux aliments traditionnels : Egusi
(Citrullus lalatus), culture de jardin très ancienne, et l’huile de palme issu de la transformation des noix de palme
(fruits du palmier à huile – Elaeis guineensis). Ces aliments sont riches en vitamines (…) et en lipides, tandis que
le premier regorge de protéines (…). L’objectif de l’étude est d’analyser les chaînes de valeurs de ces aliments et
le rôle que le genre joue dans leur performance afin d’évaluer le potentiel d’accès au marché de ces aliments et
de contribuer à leur meilleure consommation au Bénin. L’étude de la chaîne de valeur de
Egusi a été menée dans les communes rurales de Allada et Toffo au sud, et Agbangnizoun, Djidja et Bohicon au
centre du pays. Celle de l’huile de palme s’est limitée seulement aux communes de Allada, Toffo et Bohicon.
Dans chaque cas, des interviews ont été réalisées auprès de 60 producteurs, 30 transformateurs, 30 commerçants
et 120 consommateurs, sélectionnés de manière raisonnée sur la base de la fréquence des activités des acteurs
et de leur disponibilité pour l’enquête. Les outils utilisés pour l’analyse de la gouvernance et de la performance de
la chaîne de valeur sont la cartographie des acteurs, la comparaison de la marge nette au niveau des différents
maillons comme indicateur de la performance financière de la chaîne, les attributs de la qualité du produit au
niveau de chaque maillon et la matrice SWOT (forces, faiblesses, opportunités et menaces). Quant au genre, le
cadre de Harvard a servi à l’analyse de son rôle dans la chaîne ; il s’agit de l’examen de l’importance des groupes
socioculturels et du sexe sur la spécialisation au niveau des maillons de la chaîne et l’effet des différences y
afférentes sur l’accès au marché et la performance de la chaîne.
La cartographie des acteurs de la chaîne de valeur Egusi a montré que les structures d’appui technique et
financier sont quasi inexistantes dans le milieu d’étude. De même, dans la chaîne de valeur de l’huile de palme il
n’existe aucun système d’inspection de la qualité des noix et de l’huile produite et la chaîne est dominée par des
contrats de type informel.
Le tableau cidessous présente les résultats de l’analyse de la performance financière des deux chaînes de
valeurs. Dans la chaîne de Egusi, le maillon « transformatrices » est le moins performant avec une marge nette
de 67,1% du coût d’exploitation (contre 135% pour les producteurs et 738% pour les commerçants). Ce maillon
souffre du manque de technologies
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pour le décorticage et la mouture. Les producteurs euxaussi ont une faible productivité à cause du poids
du labeur physique. Quant à la performance qualité, les préférences des producteurs pour les semences
concernent principalement l’origine locale (37%) et les traits variétaux (pureté, valeur intrinsèque) y afférents
(34%). Les transformatrices s’intéressent essentiellement à la grosseur de la gousse du Egusi non
décortiqué. Elles sont en majorité (83%) satisfaites de la qualité mais 40% seulement sont prêtes à payer
une prime pour la qualité. Chez les commerçantes, cette prime varie 6 et 25 % du prix standard. La variété
Towokoun de Egusi, de couleur blanchâtre, est la plus appréciée par les acheteurs.
Quant à chaîne de l’huile de palme, l’éloignement des lieux de vente limite la consommation du produit1 .
Cependant, la rentabilité de la filière et l’existence de marchés d’écoulement sont des opportunités pour
dynamiser la chaîne. Le maillon « commercialisation » dégage la marge nette la plus élevée dans la chaîne.
Cet avantage provient de l’existence d’infrastructures de stockage appropriées pour la vente différée de
l’huile. Concernant la qualité des noix, les préférences des acheteurs concernent principalement la maturité
(93%), la couleur (67%) et la grosseur (47%). Celles des consommateurs de l’huile concernent surtout la
couleur (30%), la consistance (29%) et le goût (21%).
Tableau: Quantité moyenne de produit vendue (Kg) et marge nette en % du coût total d'exploitation dans
les chaînes de valeurs de Egusi et de l’huile de palme
712,5 55,5
Moyenne
L’analyse du genre a montré que les groupes socioculturels présents dans les deux chaînes sont
caractérisés par un faible niveau d’instruction (5583% des acteurs sont sans instruction). Dans la chaîne
de valeur de Egusi, la spécialisation selon le genre est quasi complète car les femmes dominent toutes les
activités, sauf l’opération d’entretien du sol (au niveau production) et la mouture des graines décortiquées2
(au niveau transformation) qui sont effectuées par les
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L’éloignement des lieux de vente entraîne des coûts de transport élevés, ce qui limite la disponibilité des
produits dans les marchés et l’accessibilité financière des consommateurs locaux en raison des prix de vente
élevés. La faible consommation résulte de la conjonction de ses facteurs et notamment du dernier.
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C’est la chaîne de valeur de la poudre de Egusi qui a été étudiée.
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hommes. Par contre, les facteurs affectant l’accès au marché ne sont pas liés au genre. Dans la
chaîne de l’huile de palme, contrairement à la chaîne de valeur de Egusi, la spécialisation selon
le genre est visible car les activités de production sont effectuées par les hommes tandis que
les femmes dominent les activités de transformation et de commercialisation. Dans cette chaîne,
les activités ayant un coût d’opportunité très élevé en termes de temps sont effectuées par les
femmes et celles exigeant assez d’efforts physiques et peu de temps sont effectués par les
hommes. Cette tendance est remarquable dans la plupart des chaînes de valeurs des produits
agricoles en Afrique Subsaharienne.
De l’analyse SWOT, il ressort que les principales contraintes communes qui affectent l’accès au
marché et freinent le développement des deux chaînes sont l’état des voies, la saisonnalité de
l’approvisionnement, la faible qualité des produits, les fluctuations de prix, les coûts de transport
élevés, l’accès difficile aux intrants et à la main d’œuvre, la faible disponibilité de la matière
première et l’éloignement des lieux d’achat. Les contraintes spécifiques à la chaîne de Egusi
sont essentiellement au niveau des producteurs et des transformateurs. Il s’agit de l’attaque des
ravageurs, du manque d’appui technique, de la fluctuation des prix et de l’accès difficile aux
produits phytosanitaires et à la main d’œuvre. Celles spécifiques à l’huile de palme et propres
au maillon « production » comprennent le changement climatique, la nondisponibilité d’engrais
et l’absence de crédit.
Enfin, la richesse des deux aliments traditionnels étudiés en vitamines et leur degré de
disponibilité d’une part, et le niveau de revenus des ménages d’autre part, affectent la décision
de ces derniers de les consommer. Le développement de leurs chaînes de valeurs nécessite la
facilitation de l’accès des différents acteurs aux marchés afin d’améliorer les marges nettes,
notamment au niveau des maillons les plus faibles que sont la production et la transformation.
Sachant que ces aliments traditionnels sont très riches en vitamines ( A, B1, B2, C et alpha
tocopherol, une composante de la vitamine E pour Egusi3 et vitamine A pour l’huile de palme),
il importe que les politiques suscitent un regain d’intérêt pour le développement de leurs chaînes
de valeurs afin d’accroître l’accès des plus pauvres à ces aliments au Bénin et d’améliorer leur
état nutritionnel et leur santé. Il faudra mettre un accent particulier sur la promotion de la variété
Towokoun de Egusi et la qualité de l’huile de palme par sa meilleure conservation. Les politiques
doivent aussi faciliter un accès équitable des femmes et des hommes aux ressources afin de
promouvoir la qualité et une meilleure distribution des revenus tout au long de ces chaînes de
valeurs.
Mots clés : Chaîne de valeur, genre, aliments traditionnels, Egusi, huile de palme, accès au
marché.
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http://godandwheatgrass.com/2013/07/egusianorganicmiraclefood/
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PREMIERE PARTIE
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Dans le contexte de pauvreté et de ressources limitées qui prévaut dans les pays du Sud comme
le Bénin, il est difficile de garantir un état nutritionnel satisfaisant à la population, notamment
les groupes à risques comme les jeunes enfants et les femmes enceintes et allaitantes. La
consommation des aliments à base de céréales ou de racines et tubercules dans ces pays permet
de couvrir les besoins énergétiques, mais ne peut combler les besoins quantitatifs et qualitatifs
en protéines, lipides et micronutriments de l’ensemble de la population. Ces besoins peuvent,
en principe, être satisfaits par une diversification du régime alimentaire (Guyot JP et al. ????).
peut être une cause de décès, car sans ces nutriments le corps ne peut produire les enzymes et
les hormones essentielles pour la croissance et le développement (Shetty 2010).
Dans le monde, 1,02 milliard de personnes souffrent de la sousnutrition dont 99% vivent dans
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les pays en développement (Alert, 2010) . C’est pourquoi garantir la sécurité alimentaire, mais
surtout la sécurité nutritionnelle par un accès accru aux aliments à haute valeur nutritive, fait
partie des priorités des pays en développement.
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Objectifs du millénaire: tout reste à faire, de Claire Alert dans Alternatives Economiques n° 294
septembre 2010 (http://www.alternativeseconomiques.fr/objectifsdumillenairetoutrestea
faire_fr_art_946_50210.html).
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d'incorporer des objectifs nutritionnels dans les stratégies de développement (FAO, 1998). Dans
le cadre de cette mission, elle offre d’appuyer les gouvernements à protéger les populations
vulnérables en améliorant leur accès aux aliments à haute valeur nutritive.
L’insécurité alimentaire au Bénin est liée non pas à l’inexistence de potentialités agricoles mais
à l’inégale répartition des disponibilités alimentaires et à une forte incidence de la pauvreté dans
un contexte récurrent de hausse des prix des denrées alimentaires de base. Ainsi, dans le cadre
de sa politique nationale d’alimentation et de nutrition, le pays a d’importantes opportunités
pour améliorer durablement l’alimentation et l’état nutritionnel de sa population (FAO, 2010).
A cet effet, différents programmes sont mis en œuvre, avec un accent particulier sur le
renforcement de l’accès à une alimentation diversifiée ; l’intégration des marchés et le
développement des chaînes de valeurs y jouent un rôle capital.
C’est dans cette perspective que le centre Bioversity Bénin, en partenariat avec la Faculté des
Sciences Agronomiques (FSA) de l’Université d’AbomeyCalavi (UAC) et l’Institut
International d’agriculture tropicale (IITA –Bénin), a mis en œuvre un projet de recherche
intitulé « Les effets de l’accès au marché sur la contribution nutritionnelle des aliments
traditionnels au bienêtre des populations rurales pauvres en Afrique ». Le but du volet
« Chaînes de valeurs » de cette recherche est de mieux faire connaître certains aliments
traditionnels de plus en plus délaissés par les populations et d’identifier les contraintes qui limite
la performance leurs chaînes de valeurs, et par conséquent leur consommation.
La présente étude a porté sur l’analyse des chaînes de valeurs de Egusi (citrullus lanatus) et
l’huile de palme, en référence au rôle du genre sur leur gouvernance et leur performance. Ces
aliments traditionnels sont largement consommés au Bénin mais leurs qualités nutritionnelles,
notamment leur richesse en vitamine A et en micronutriments (fer, zinc et calcium), sont très
peu connues. Les enquêtes de terrain ont eu lieu dans les zones couvertes par le projet.
La recherche agronomique est l’un des axes importants de la politique nationale de sécurité
alimentaire au Bénin, mais elle met plus l’accent sur un petit nombre de cultures dites
« majeures » telles que le riz, maïs, manioc, igname, etc.). Certes, ces cultures constituent de
plus en plus la base de la sécurité alimentaire mondiale (Dansi et al. ????), mais la recherche a
souvent négligé les cultures riches en vitamines et en micronutriments, perpétuant ainsi la
carence des régimes alimentaires en ces nutriments, avec pour corollaire un poids élevé dans la
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morbidité et la mortalité infantile. Par exemple, les carences en vitamine A et en zinc sont
responsables respectivement de 0,6 et 0,4 millions de décès par an (où ? Source ????). Pourtant,
des aliments traditionnels pouvant permettre d’y remédier, tels que le Egusi et l’huile de palme
font l’objet de trop peu d’attention de la recherche, notamment sur le plan de leur accès au
Par ailleurs, la question du genre, qui est cœur des processus de transformation et de valorisation
des aliments, n’a pas été suffisamment traitée par le passé, en rapport avec son rôle dans la
performance des chaînes de valeurs de ces aliments. En Afrique, les femmes n’ont pas un accès
adéquat à la terre et aux services de vulgarisation, lesquels ciblent plus les cultures de rente que
les cultures vivrières. Bien que la production de cultures vivrières soit prioritaire pour les
femmes en vue de l’alimentation de leurs familles, elles sont les plus vulnérables à la
malnutrition. Parmi les 780 millions de personnes touchées par la malnutrition (Où ? dans le
monde, en Afrique ?), les femmes en âge de procréer, en période de grossesse ou d’allaitement,
notamment celles appartenant à des ménages à faible revenu, constituent une proportion
inquiétante. L’accès et la gestion efficiente des ressources par les femmes apparaissent donc
malnutrition en leur sein (FAO, 2001). En effet, il existe un lien direct entre l’accès des femmes
au revenu et au contrôle des ressources d’une part et l’amélioration de l’état nutritionnel des
familles d’autre part. Dans les ménages pauvres, surtout ceux dirigés par les femmes, les
reconnaître et considérer les rôles, responsabilités et contributions des hommes et des femmes
des différents groupes socioéconomiques dans l’alimentation (FAO ????). C’est pourquoi dans
le cadre du projet cidessus mentionné, une attention particulière a été portée sur l’étude du
genre.
Dans l’ensemble, l’étude des chaînes de valeurs de Egusi et de l’huile de palme, avec une
i. Quels sont les différents acteurs impliqués dans ces chaînes de valeurs ?
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iii. Quelles sont les contraintes et opportunités liées à l’accès au marché des produits ?
iv. Quel est l’importance de l’appartenance sociale dans la conservation et l’utilisation des deux
nourriture?
v. Quels sont les facteurs liés au genre qui influent sur l'utilisation et l'accès aux marchés de
ces aliments ?
• Objectif général
L’objectif général de cette étude est d’identifier et d’évaluer le potentiel d’accès au marché du
Egusi et de l’huile de palme au sud du Bénin à travers l’approche chaîne de valeur, et d’analyser
Les objectifs spécifiques de l’étude sont présentés pour l’analyse de la chaîne de valeur et pour
l’analyse du genre.
De façon spécifique au niveau de l’analyse de la chaîne de valeur des deux aliments, il est
question de :
OS1 : Faire la cartographie des acteurs de chacune des chaînes de valeur: identifier les
acteurs des chaînes, identifier les informations et les flux de produits, caractériser les
relations existant entre les différents acteurs des chaînes et dessiner les cadres institutionnels
OS2 : Mesurer la performance de chacune des chaînes : évaluer la rentabilité financière des
OS3 : Identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces au niveau de chaque maillon
de chaque chaîne ;
OS4 : Trouver les points de levier et des stratégies d'amélioration des chaînes de valeur des
deux aliments.
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Déterminer les facteurs liés au genre qui influent sur l'utilisation et l'accès aux marchés du
Egusi et de l’huile de palme au niveau de tous les maillons des chaînes (production,
commercialisation, transformation et consommation) ;
Formuler des axes de politiques et des recommandations pour maximiser les possibilités
pour les groupes vulnérables, en particulier les couches pauvres et les minorités, d’utiliser
Cette revue comporte une revue générale sur les aliments étudiés et une revue spécifique sur
les concepts et théories clés de l’étude. Les définitions d’un certain nombre de concepts
(aliments traditionnels, valeur ajoutée, chaîne de valeur ajoutée, filières et promotion des
1.4.1.1. Le Egusi
il peut encore être trouvé à l'état sauvage dans une diversité de formes avec d’autres espèces du
Asie de l'Ouest depuis plus de 3000 ans. Elle a été introduite aux Amériques dans les premières
époques postcolombiennes.
Le melon Egusi est cultivé pour ses graines et est particulièrement important en Afrique
occidentale (Prota, 2004). Le Nigéria est le plus gros producteur de Egusi en Afrique de l’Ouest
avec une production de 347000 tonnes sur 361000 ha cultivés (FAO, 2002).
Egusi est un nom générique qui désigne un ensemble d’espèces de Cucurbitaceae dont les
d’énergie sur la côte du golfe de Guinée (Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire). Ce nom
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est attribué aux espèces telles que Citrullus lanatus (Thunb.) Mans f. (syn. Citrullus colocynthis Commented [H2]: Estce un auteur ?
(L.) Schrad.), Cucumeropsis edulis (Hook. f.) Cogn., Cucumeropsis manii Naud., Lagenaria Commenté [H3] : idem
Au Bénin, trois espèces sont largement cultivées par les agriculteurs pour leur richesse en
graines décortiquées de ces espèces sont réduites en pâte pour épaissir la sauce ou pour faire
des boulettes dans la sauce (Vodouhe et al., 2001). Les teneurs en protéines et en lipides du
Egusi varient mais restent comparables à celles de l’arachide. Par exemple, C. lanatus contient
1991 ; Norman, 1992 ; Schippers, 2000 cité par AtchiganDako et al., 2006). On comprend Commented [H6]: Quelle est la teneur en matières grasses de
Arachis hypogea ?
donc que les communautés côtières de l’Afrique de l’Ouest attachent du prix à ce groupe
Citrullus lanatus comprend des cultivars qui produisent des graines ou des fruits comestibles.
Les fruits sont utilisés dans la région du Kalahari en tant que source d'eau potable. Le même
usage est signalé au Soudan. D’autres formes primitives de l’espèce sont utilisées comme
fourrage.
Les espèces les plus cultivées en Afrique sont celles dont les seules parties comestibles sont les
graines. La pulpe du fruit de ces cultivars est trop amère pour la consommation humaine. En
Afrique de l'Ouest, outre leur usage pour les soupes, elles sont également fermentées pour
produire un édulcorant appelé localement «ogiri» ou elles sont grillées, pilées, enveloppées
dans des feuilles, puis bouillies pour produire un autre édulcorant appelé «igbãlo». La pâte de
graines grillées et salées se mange au Soudan et en Egypte, où il est appelé «tasali». Dans les
parties les plus septentrionales du Soudan, les graines de certains types sont consommés en
entier, y compris le tégument, après avoir été rôti; ceuxci sont appelés «Gorom». Les graines
peuvent être aussi grillées pour remplacer le café. Une huile végétale hautement prisée est
extraite de la graine. Cette huile est utilisée pour la cuisson et à des fins cosmétiques et est aussi
d'intérêt pour l'industrie pharmaceutique. L'huile est utilisée dans la fabrication de soupes et en
Namibie elle est traditionnellement utilisée pour la fabrication du savon. Les résidus issus de
l'extraction de l’huile sont mis en boules et frits pour produire un cassecroûte appelé «robo»
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au Nigeria, ou sont utilisés comme aliment pour le bétail. De nombreux cultivars sont cultivés
mûr. Dans la plupart des régions du monde, la pastèque est le type le plus important de Citrullus
lanatus.
Au Bénin, les graines de Egusi sont utilisées à quatre fins principales : les revenus pour les
ménages ; la sécurité alimentaire des ménages ; les dons aux amis et connaissances ; et les
d’entretenir de bonnes relations avec les voisins et les proches en leur donnant une partie de sa
récolte lors du Nouvel An. L’espèce C. mannii, connu sous le nom "Egusi tchigan"(c’està
dire la prestigieuse Egusi) est utilisée comme cadeau et témoigne du statut social de celui qui
femmes.
L’Egusi est une plante particulière pouvant se développer aussi bien dans les ravins humides
que dans les savanes sèches des régions tropicales, ce qui en fait une source de nourriture
La composition nutritionnelle de 100g de graines de Egusi décortiquées est de: 5,1g d’eau ;
2340kJ (557 kcal) d’énergie ; 28,3g de protéines ; 47,4g de matières grasses ; 15,3g de
glucides ; 54mg de calcium ; 755mg de phosphore ; 7,3mg de fer ; 0,19 mg de thiamine ; 0,15
mg de riboflavine ; 3,55 mg de niacine ; 58µg de folate. La graine est une excellente source
d'énergie et ne contient pas d'acide cyanhydrique, ce qui en fait un excellent aliment pour le
bétail. L'huile issue des graines est constituée de glycosides d’acides linoléique, oléique,
palmitique et stéarique. La chair du fruit contient des cucurbitacines amères (Prota, 2004).
Dans de nombreuses régions d'Afrique, où les agriculteurs n'ont pas accès à la viande ou à des
Les graines de Egusi constituent également un important complément alimentaire pour bébé et
sont utilisées pour prévenir la malnutrition. Le mélange laiteux de graines de Egusi, d'eau et
de miel peut être utilisé comme substitut au lait maternel lorsque cette dernière n'est pas
disponible (Les cultures autochtones d'Afrique, 2011). Commented [H7]: mauvaise citation. auteur ?
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Au Bénin, les incertitudes liées aux cultures de rente (essentiellement le coton) amènent les
producteurs à adopter des stratégies de diversification des sources de revenu en associant des
cultures mineures dans leurs systèmes de production. La culture des Egusi représente donc une
source potentielle de revenus supplémentaires en même temps qu’elle couvre les besoins
alimentaires immédiats de l’unité familiale.
Dans la plupart des régions du Bénin, le Egusi est cultivé principalement pour l’alimentation
des ménages. Cependant, dans la région centrale, elle est cultivée principalement pour assurer
Mais malgré cela, il est curieux de constater que les Egusi ont été pendant longtemps absents
des principaux programmes de recherche et de développement (Williams, Haq, 2002). Commented [H8]: mauvaise citation
L’huile de palme, extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile (Elaeis
guineensis), est l’huile végétale la plus consommée au monde (42 millions de tonnes sur douze
mois, soit 25% de la consommation mondiale en huile (USDA, 2009). Ingrédient traditionnel
des cuisines d’Afrique, d’Amérique du Sud ou d’Asie, elle est utilisée à 80 % dans
Cette huile est massivement utilisée par l’industrie agroalimentaire en raison de sa haute teneur
en acides gras saturés après cuisson (Wikipédia, 2012). Commented [H9]: estce un auteur ?
La moitié des aliments transformés en contient, car elle leur confère du moelleux et facilite Commented [H10]: de quel pays ?
leur conservation. L’huile de palme est surtout préférée pour son faible coût de production. Le
rendement à l’hectare du palmier à huile est en effet dix fois plus élevé que celui du soja. 100 kg
de fruits donnent environ 22 kg d’huile (FAO, 1991). L’huile de palme intervient dans la Commented [H11]: contre combien pour le soja ?
préparation de repas rituels, lors des mariages ou des enterrements. Ancrée dans le temps et
dans l’espace, l’huile rouge de palme et les sauces qui en dérivent sont devenues des éléments
« sauce mouambe » au Congo. L’huile rouge est même préparée outremer, devenant un
2002). Elle est utilisée pour la préparation de nombreuses sauces, ou encore consommée
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L’huile de palme brute ou « huile rouge », également appelée « amivovo » en langues Fon et
assimilées au SudBénin, est l’un des éléments de base de l’alimentation au sudBénin. Elle est
une huile diététique riche en vitamines (bêta carotènes et tocotriénols). (Kindela, ???? ). Elle
est le produit végétal le plus riche en βcarotène, ce qui lui donne une teinte allant de jaune
orangé à rouge selon sa concentration en caroténoïdes. Elle en contient environ 15 fois plus que
la carotte. C’est également la deuxième huile la plus riche en vitamine E (tocophérols), après
l’huile du germe de blé. Ces taux de vitamines diminuent très fortement après raffinage,
chauffage et cuisson. L’huile de palme contient des acides gras dont la composition est détaillée
dans le tableau cidessous.
Ici nous rappelons succinctement quelques concepts clés propres aux modèles d’analyse des
chaînes de valeurs ajoutées (CVA), et les théories de base y afférentes afin de faciliter la
compréhension de l’interprétation des résultats de l’analyse des CVA Egusi et huile de palme
et du genre. La démarche théorique de l’étude est précisée par la suite dans la méthodologie,
milieu rural. Il joue un rôle de redistribution des biens alimentaires entre les zones de production
défaillance des marchés (absence d'infrastructures de proximité pour les ménages, prix élevés
impact négatif sur le choix des aliments par les ménages et par conséquent sur leur sécurité
alimentaire.
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Dans cette étude, le concept « accès physique au marché » est basé sur la distance qui sépare
les villages des marchés locaux d’importance élevée situés dans la même zone. Quatre (4)
niveaux d’accès au marché ont été retenus selon leur accessibilité :
Dans la présente étude, seuls les trois premiers niveaux ont été retenus pour le choix des villages
d’étude.
Chaîne de valeur
L’approche chaîne de valeur tire son origine historique du modèle d’analyse élaboré par l’école
française dans les années 1960 : l’approche filière (Van Melle et al., 2007; Rich K. et al., 2009).
D’après Van Melle et al., (2007), ce concept a été développé dans le cadre de l’analyse du
processus de création de valeur ajoutée au sein du système de recherche agricole aux USA.
Dans l’approche filière, la principale idée est de cartographier et de faire ressortir le flux
spécifique de biens au sein du secteur, incluant les acteurs clés, quoique confinant l’analyse aux
Porter (1980) a défini la ‘’chaîne de valeur’’ comme une représentation d’activités à valeur
ajoutée de l’entreprise, basée sur sa stratégie de prix et sa structure des coûts. Cette définition
fait ressortir les domaines d’avantage compétitif actuels et potentiels de l’entreprise. Porter
soutient que les entreprises individuelles qui ont chacune leur chaîne de valeur incorporées dans
un système de valeur (réseau de valeur), ont différentes fonctions au sein du secteur qui
influencent (et sont influencés par) d’autres acteurs dans le réseau. Porter a également insisté
sur l’importance de faire ressortir l’interdépendance et les liens entre les acteurs disposés
verticalement dans la création de valeur pour l’entreprise. Rich K. et al (2009). Commented [H12]: mal référencé. Si Rich est le nom de famille
de l'auteur, donc: Rich et al. (2009).
D’après Van Melle et al., (2007), Gerreffi ( ????) a introduit le concept de « Global Commodity
Chains » (GCC) dans la moitié des années 1990. La contribution de Gereffi a permis une
particulièrement parce qu’il s’est focalisé sur le pouvoir des relations. Nous pouvons ainsi
distinguer grossièrement deux types de chaînes : les chaînes où la coordination est faite par
l’acheteur (buyerdriven) et celle où les producteurs jouent le rôle clé (producerdriven). Des
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classifications plus élaborées et mieux nuancées par rapport au niveau de coordination explicite
davantage élaboré plus tard, est la contribution clé faite par cet auteur au concept de chaîne de
valeur.
Gereffi (1994) a identifié à l’origine quatre dimensions clés du concept « GCC » : la structure
l’avantage comparatif à tester dans une chaîne particulière. Ceci a conduit au développement
de l’approche « chaîne de valeur globale » élaboré par Gereffi, Humphrey & Sturgeon (2003).
bien, mais plutôt au marché dans lequel il est produit et vendu (Kaplinsky, 1998) ; ainsi le même
produit peut être un bien dans certains cas et ne pas l’être dans d’autres. L’approche chaîne de
valeur globale décrit ainsi toute la séquence d’activités nécessaire pour porter un produit ou un
phases de production et au traitement final après usage (Kaplinsky 1998). L’approche chaîne
de valeur est donc d’une grande importance tant du point de vue conceptuel que du point de
vue pratique.
Du point de vue conceptuel, l’approche montre clairement que la production n’est pas le seul
maillon de création de valeur (McCormick D et Schmitz H., 2001). Le produit est acheminé au
marché à travers une combinaison d’activités, qui tous contribuent à sa valeur finale. Pour les
mêmes auteurs, cette approche permet de mieux cerner le mécanisme par lequel le commerce
international prend place de nos jours. Officiellement les entreprises du réseau commercial
sont indépendants les uns des autres, mais liés par des relations interpersonnelles, des
transactions répétées, et un flux plus ou moins dense d’informations. Ce réseau comprend des
entreprises de différents types, depuis les firmes mondiales jusqu’aux petits ateliers locaux.
Du point de vue pratique, l’approche chaîne de valeur permet de diagnostiquer les problèmes
et de trouver des voies d’amélioration de la situation au niveau des maillons « faibles » de la
chaîne, c'estàdire ceux ayant de faibles revenus et un faible pouvoir de négociation. Cette
approche peut donc aider à : comprendre les problèmes d’accès au marché, notamment par les
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identifier les points d’influence des initiatives politiques et organisationnelles, etc. (McCormick
D et Schmitz H., 2001).
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
L’approche Value Link ou Chaîne de valeur (auteur ????) constitue la base de la démarche
théorique adoptée. C’est une approche systématique visant à examiner le développement d'un
avantage concurrentiel.
L’analyse d’une chaîne de valeur ressemble à une analyse diagnostic de soussecteur ; elle
regroupe cinq tâches principales :
réalise à trois niveaux : au niveau des acteurs intervenant dans chaque maillon de la chaîne, au
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niveau de la chaîne et au niveau institutionnel et politique. Plusieurs indicateurs ont été élaborés
L’étape suivante consiste à identifier grâce à une analyse SWOT, reliée à la carte de la chaîne
de valeur, les points critiques de contrôle et les opportunités de mise à niveau de la chaîne de
valeur. Cette phase utilise les résultats des trois autres étapes cidessus décrites.
La dernière étape d’une analyse de chaîne de valeur consiste à concevoir une stratégie
d’intervention en vue de mettre à niveau la chaîne de valeur.
Analyse du genre
différents groupes socioéconomiques par degré de vulnérabilité relative. Les hommes et les
femmes assumant souvent des rôles différents dans une société, la vulnérabilité selon le sexe
est la plus visible. L'analyse du genre explore ces différences afin que les politiques,
programmes et projets puissent identifier et satisfaire les besoins spécifiques des hommes et des
femmes. L'analyse de genre facilite également l'utilisation stratégique des connaissances et des
Dans cette étude, le genre est analysé à travers le cadre analytique de Harvard
qui est utilisé à différentes étapes de la planification pour analyser l’information désagrégée en
ensemble d’outils de collecte et d’analyse de l’information pour mieux comprendre les rôles
des femmes et des hommes dans une communauté et ainsi prendre en compte les différences
Le choix des zones (les communes de Toffo, Allada et Bohicon) et des villages de l’étude a été
fait selon les critères suivants :
le caractère rural de la zone ;
le niveau de pauvreté ;
la prévalence importante des problèmes nutritionnels : l’un des objectifs du projet est
d’améliorer la qualité nutritionnelle des aliments consommés par les populations rurales.
Ce critère permet d’identifier les villages à forte prévalence de sousnutrition afin d’y
remédier.
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le niveau d’accès aux marchés importants : ce critère permet d’évaluer l’effet de la
Egusi. Toutefois, leurs populations consomment et commercialisent sous diverses formes les
produits du Egusi provenant des zones de production. C’est pourquoi deux autres zones
productrices du Egusi, et qui approvisionnent les zones d’étude préalablement choisies, ont été
alors repérées. Le choix de ces zones est motivé par les critères suivants :
L’appartenance à la même zone agro écologique que les zones d’étude préalablement
Ainsi, l’étude concernant l’huile de palme a été entièrement menée dans les communes de
Bohicon, Allada et Toffo alors que celle concernant le Egusi s’est étendue aux communes de
L’étude s’est déroulée en trois phases séquentielles à savoir : la revue documentaire, la phase
Au cours de cette première phase, il a été question de réunir la documentation existante sur le
revue documentaire a été également utile dans l’analyse et les interprétations des résultats.
Les données ont été obtenues auprès des structures telles que l’Institut National de Recherche
Agricole (INRAB), les centres de documentations des Centres Communaux pour la Promotion
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Des informations qualitative et quantitative ont été collectées auprès de différents acteurs
individuels (producteurs, transformatrices, décortiqueuses, commerçants, consommateurs,
meuniers) identifiés lors de la phase exploratoire. Des entretiens de groupes réunissant les
acteurs de chaque maillon séparément et ensuite tous les acteurs ensemble ont précédé les
collectes auprès des acteurs individuels dans chaque village et dans les différents marchés. Ces
focus groupes ont également permis de construire les cartographies des chaînes de valeur de
Egusi et de l’huile de palme dans chaque village d’enquête.
2.3. Echantillonnage
Le choix des acteurs au niveau de chaque maillon de la chaîne a été aléatoire et a pris en compte
le niveau d’expérience de chaque acteur (les acteurs ayant au minimum deux ans d’expérience
dans l’activité ont été ciblés).
Pour atteindre les objectifs de l’étude grâce à une bonne application de ces outils, les
échantillons suivants ont fait l’objet de l’enquête : soixante (60) producteurs, trente (30)
transformatrices, trente (30) commerçants, et cent vingt (120) consommateurs. Commented [H13]: Il faut présenter la répartition de cet
échantillon par commune pour chauqe CVA.
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Les méthodes utilisées au cours des différentes phases de l’enquête comprennent des entretiens
Les entretiens non structurés : Cette méthode de collecte des données a été utilisée
pendant la phase exploratoire pour recueillir des informations d’ordre général auprès des
différents acteurs, des agents des CeRPA, des CeCPA et autres structures d’encadrement.
Les entretiens semistructurés : Cette méthode a surtout été utilisée pour les entretiens de
groupe réalisés avec les différents acteurs de la chaîne et ont permis de réaliser les
Les chefs villages sont informés à l’avance et mobilisent les différents acteurs des
chaînes (producteurs, transformatrices, décortiqueuses, meuniers, commerçants, et
consommateurs). Au moins quatre (4) acteurs clés par maillon sont représentés lors des
entretiens. Les acteurs clés sont choisis en fonction de leur niveau d’expérience.
Dans un premier temps, les acteurs sont pris ensemble. Ils schématisent euxmêmes, les
différents maillons de la chaîne et les relations qui existent entre les différents acteurs.
Les acteurs sont ensuite pris séparément en fonction de leurs rôles dans la chaîne et
D’autres méthodes telles que les observations participantes ont été utilisées tout au long
de la collecte des données sur le terrain.
L’enregistrement des données par des enregistreurs a été utilisé lors des entretiens de groupe
pour éviter la perte d’informations. Un appareil photo a été également utilisé pour la prise de
vue sur le terrain.
faits d’ordre institutionnel, sociologique et culturel. L’analyse des données a débuté par la
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codification et le dépouillement des fiches d’enquête. Les données collectées ont été ont été
codifiées et enregistrées sous forme de maquette dans le logiciel Access, après le dépouillement
des fiches d’enquête. Ensuite, le nettoyage et le traitement statistique des données saisies ont
été faits à l’aide du logiciel Excel et du logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS
version 16).
Cette approche vise surtout l’analyse la distribution de pouvoirs au sein des chaînes, pour
déterminer les facteurs limitants du développement des chaînes, les opportunités, les points
forts et les risques liés aux initiatives d’amélioration des chaînes. L’examen de la gouvernance
des coûts de transaction de la chaîne. L’usage de cet outil comprend les étapes suivantes :
A ce stade, les acteurs des chaînes ont été identifiés et caractérisés à deux niveaux différents.
Le niveau micro (niveau des acteurs directs de la chaîne) et le niveau méso (la communauté,
les services d’encadrement privés et publics…). Les principaux résultats de cette activité sont
deux cartes complètes des chaînes de valeur du Egusi et de l’huile de palme pour le marché
locale.
Cette étape évalue principalement les valeurs ajoutées créées par chaque maillon ou segment
de chaque chaîne de valeur et également au sein des chaînes de valeur entières. Elle porte aussi
sur l'évaluation des besoins du marché pour ces produits et de la volonté de chacun des acteurs
à se conformer aux normes du marché y compris l'hygiène et la qualité des produits. Enfin, cette
étape de l'étude permet d'évaluer le rapport entre la volonté des consommateurs à acheter les
différents produits du Egusi et de l’huile de palme d’une part et leurs préférences pour les
Étape 3: Identification des contraintes et opportunités le long des chaînes de valeur du Egusi
et de l’huile de palme.
Cette étape permet d’avoir des informations sur les forces, faiblesses, opportunités et menaces
Cette quatrième étape de l’analyse des chaînes de valeur permet de formuler des stratégies pour
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Bénéfices
distribués
Ressources
Le tableau 2 présente une synthèse des outils d’analyse utilisés au cours de l’étude,
Acteurs
indirects
Gouvernance de la chaîne
Acteurs directs de la chaîne
ajoutée
Valeur Performance de la chaîne
EFFICACITÉ :
Qualité
Consommation Cibles
international
Politiques internes et EFFICIENCE:
externes de
Consommation Rentabilité
regulation locale/nationale Exportation
Réduction coûts
de transaction
Vulgarisation
Marketing et
commercialisation IMPACT:
Partenariat
Ressources naturelles
Renforcement de Capacités Biodiversité
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sur les variables suivantes : le sexe, l’origine, le niveau d’éducation, la religion, la taille du
Le cadre analytique de Havard a permis de collecter et d’analyser les informations sur les rôles
contrôle des ressources dans la chaîne de valeur (fig. 3). Ce cadre comprend quatre profils : le
profil d’activité, le profil d’accès et de contrôle, le profil des facteurs affectant le contrôle et
Le profil d’activité montre quel est le rôle des acteurs (qui fait quoi tout au long de la chaîne)
en décomposant les informations par genre et groupe ethnique. La description des activités doit Commented [H14]: Qu'estce qui justifie l'inclusion de cette
variable ?
sera touché par les stratégies d’intervention sur la chaîne ? Quelles autres activités seront
Le profil d’accès et de contrôle des ressources et des bénéfices identifie et énumère les
ressources utilisées pour effectuer le travail identifié dans le profil des activités. Il indique qui
a accès aux ressources et qui contrôle leur utilisation. L'accès signifie simplement que l'on est
en mesure d'utiliser une ressource, mais il n'indique pas si on la contrôle. Par exemple, les
femmes peuvent avoir un certain accès aux équipements de transformation, mais elles
n’exercent pas toujours d'influence sur les bénéfices issus de cette activité de transformation.
Le processus de prise de décision montre la personne qui prend la décision au sein du ménage,
participation à des formations. Les informations réunies permettent une analyse exante des
interventions proposées: Quelles ressources fautil ? Qui les utilise ? Qui les contrôle ?
L’analyse des avantages et bénéfices permet d’évaluer la répartition des bénéfices issus d’une
Le profil des facteurs d’influence : Il détermine les facteurs qui affectent le changement dans
du projet et de son intervention à travers ses activités, ressources mobilisées, résultats attendus
et autres facteurs déterminants. Mais cette dernière étape du cadre de Harvard n’est pas prise
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Dans un premier temps, les informations recueillies dans le cadre de cette étude proviennent
essentiellement des déclarations des différents acteurs de la chaîne. Elles pourraient comporter
des biais parce que ces informations ont été obtenues par jeu de questionsréponses où les
acteurs sont obligés de faire recours à leur mémoire surtout en ce qui concerne les éléments
d’évaluation de coûts. Ensuite, les revenus calculés ne prennent en compte qu’un seul cycle de
production. Il aurait été souhaitable de prendre les revenus sur une période appréciable afin de
tenir compte de la variabilité dans le temps des différents cycles de production. Finalement, la
recherche des données nécessaires pour les analyses sur le Egusi a contraint au choix de deux
communes d’étude complémentaires aux zones préalablement choisies par le projet. De ce fait,
l’aspect intégration au marché qui est l’un des aspects clés du projet n’a pu être pris en compte
car le travail préalable de détermination des niveaux d’accès au marché n’a pu être fait. Malgré
ces imperfections, les informations recueillies constituent néanmoins une base de données utile
pour éclairer les interventions futures pour la promotion des aliments traditionnels.
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DEUXIEME PARTIE
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Bohicon, Djidja et Agbangnizoun pour le Egusi et Toffo, Allada et Bohicon pour l’huile de
palme.
Elle se trouve dans la zone climatique de type subéquatoriale caractérisée chaque année par la
succession de quatre saisons alternées : deux saisons sèches (une grande, allant de décembre à
mimars et une petite allant de mijuillet à août) et deux saisons des pluies (une grande, allant
de mimars à mijuillet et une petite allant de septembre à novembre). Le niveau moyen des
précipitations est de 1100 pour la grande saison et 800 mm pour la petite saison.
Le relief de la commune de Toffo est très accidenté. Il est essentiellement constitué de plateau
en terre de barre et de la dépression alluvionnaire de la Lama. La végétation y est composée en
grande partie de savane herbacée et arbustive. Elle est parsemée de reliques de forêts et de
plantations comprenant notamment les palmeraies des domaines des Coopératives
d’Aménagement Rural (CAR) et de la Société SOPROVA à Sèhouè et Gankpetin.
5
Adapté de ???? (Indiquer la/les source(s))
27
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Tiré de Adomou, A., 2008. Décentralisation et Gouvernance de l'eau potable en milieu rural au
Bénin: cas de la commune de Toffo.
Les secteurs d’activités sont diversifiés dans la commune de Toffo mais l’agriculture, l’élevage,
et le commerce dominent.
Agriculture
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La production agricole de la commune de Toffo est assez variée. Elle comprend les céréales, le
manioc, les cultures maraîchères (tomates, gombo, légume, etc…), et des fruits (banane,
agrumes, fruits de l’arbre à pain et surtout l’ananas). L’ananas et du palmier à huile sont les
deux principales cultures de rente pratiquées. De grandes plantations palmiers sélectionnés sont
gérées par les Coopératives d’aménagement rural (CAR) de Houègbo, Agbotagon, Agin et
Assogota. On retrouve aussi les palmerais naturelles gérées par des individus.
Elevage
L’élevage pratiqué dans la commune est à prédominance domestique avec des effectifs quand
même appréciables. C’est en général une activité des femmes et des personnes de troisième âge
qui en font un moyen d’épargne. Les espèces élevées sont : les ovins, les caprins, les bovins,
les porcins, les aulacodes, les poulets, les pintades, les canards et les dindons. La cuniculture
(l’élevage des lapins) est à ses débuts Cependant, on rencontre quelques rares élevages de
bovins dirigés par des bouviers peulhs.
Commerce
Le commerce dans la commune de Toffo est de nature informelle et est favorisé par des marchés
et des boutiques qui s’observent principalement le long de la voie bitumée InterEtat N°2 sur
une distance de 20km, et de quelques autres qui se rencontrent à l’intérieur de la commune. La
commune possède trois marchés principaux:
le marché de Houègbo qui s’anime tous les cinq (5) jours et les mêmes jours que le marché
Dantokpa ; il dispose de 2030 places assises
le marché de Sèhouè qui s’anime tous les jours,
le marché de Sey qui s’anime tous les 5 jours et le troisième jour après Houègbo.
D’autres marchés non moins importants s’y animent également : Houèglé, Toffo centre,
Kpomè, Toffo gare et Agon.
Des institutions de microfinance et ONG assimilées accordent des crédits aux commerçants et
autres agents économiques. Il s’agit de : la caisse locale de crédit agricole et mutuel (CLCAM),
l’innovation et le réseau pour le développement (IRED), l’association d’études, de recherche et
d’actions pour un mieuxêtre durable (AERAMED) et l’association de lutte pour un
développement intégré et pour la protection de l’environnement (ALDIPE).
6
Adapté de ???? (Indiquer la/les source(s))
29
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D’une superficie de 381 m², la commune d’Allada est l’une des cinq communes qui composent
la région dénommée plateau d’Allada. Elle est située au nord du département de l’Atlantique, à
environ 56 km de Cotonou. Elle est limitée au nord, par la commune de Toffo, au sud par la
commune de TorriBossito, à l’est par la commune de Zè, à l’ouest par les communes de
l’Ouémé, du Couffo et la dépression de la Lama. Son sol est essentiellement caractérisé par la
terre de barre et une dépression marécageuse; il se prête bien aux cultures vivrières, maraîchères
et fruitières, ainsi qu’à la caféiculture. Son climat est de type subéquatorial avec deux (02)
saisons de pluie (une grande saison de mars à juin et une petite saison de septembre à novembre)
et deux (02) saisons sèches (de juillet à septembre puis de novembre à mars). La pluviométrie
annuelle moyenne est entre 800 et 1000 mm. Le réseau hydrographique est composé du lac
Ahémé et une rivière issue du fleuve Couffo.
La commune disposait d’une forêt dense qui a disparu sous l’effet de la pression démographique
et des défrichements abusifs, laissant place à une savane arborée. La plupart de ses terres sont
de moins en moins fertiles.
La population de la commune d’Allada est estimée à 91.778 habitants dont 43.835 hommes et
2002 (RGPH3). Elle est dominée par deux principaux groupes ethniques : les Aïzo (83%) et les
Fon (10%). Les autres ethnies comprennent les Nago, les Adja, les Bariba, les Dendi, etc. (Atlas
monographique).
L’économie de la commune d’Allada est essentiellement agricole et est soutenue par plusieurs
L’activité agricole y est extensive et porte sur les cultures de maïs, niébé, arachide, manioc,
ananas, palmier à huile, caféier et fruits divers.
Les activités économiques de la commune sont soutenues par plusieurs marchés locaux sur
lesquels les producteurs écoulent leurs produits. Il s’agit notamment des marchés d’Avakpa, de
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Sékou, de Dessa et d’Allada centre. Les principaux produits qui y sont commercialisés sont : le
maïs, la tomate, les fruits et les légumes. Ces marchés approvisionnent les principaux marchés
de Cotonou. Le commerce est l’activité dominante pour les femmes. Il est essentiellement
caractérisé par l’échange des produits agricoles sur les marchés de la commune et par la collecte
de produits au bord des champs (notamment, le manioc, l’ananas et les autres fruits). De petites
produits vivriers sont drainés par les différents intermédiaires venus notamment de Cotonou et
des environs.
La commune d’Allada est également réputée pour la vente de gibier (en l’occurrence
l’aulacode) et des escargots. L’élevage du gros bétail y est très peu développé. Le petit élevage
(volailles, caprins) est pratiqué dans la majorité des ménages. L’aviculture moderne,
pratiquée dans le lac Ahémé et dans la rivière du Couffo. Ces plans d’eau deviennent de moins
L’artisanat dans la commune d’Allada est marqué par la transformation du bois en objets d’art,
la vannerie, la tresse des nattes, la menuiserie, la fabrication des claies, et autres métiers tels
La commune de Bohicon se trouve dans le Département du Zou et est comprise entre 6°55’ et
7°08’ de latitude Nord, 1°58’ et 2°24’ de longitude Est. Elle est limitée au nord par la commune
de Djidja, au sud par la commune de Zogbodomey; à l’est par les communes de Zakpota et de
Covè, à l’ouest par la commune d’Agbangnizoun. Elle jouit d’un climat subéquatorial de
transition, caractérisé par deux saisons de pluie (avril à juin et septembre à novembre) et deux
saisons sèches (juillet à août et décembre à mars). La hauteur des pluies atteint en moyenne
1025 mm par an. Leur maximum se situe entre juin et octobre. Cette période humide et
7
Adapté de ???? (Indiquer la/les source(s))
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pluvieuse, se caractérise par des précipitations assez bien réparties. La pluviométrie y est
largement excédentaire (parfois 349 mm en 12 jours).
La végétation est de type équatosoudanien et est formée d’arbres à feuilles coriaces, qui
résistent à la chaleur. Le sol est formé de terre de barre et apparaît comme le résultat d’une
altération intense et profonde. Il est constitué d’un vaste plateau argilosableux homogène.
Presque partout, le sol manifeste une grande homogénéité physique.
L’agriculture est de type extensif sur brûlis, caractérisée par une faible utilisation des techniques
modernes de production et de faibles rendements. Les cultures rencontrées sont les céréales,
les racines et tubercules, les légumineuses et les légumes. L’agriculture emploie 11% des actifs
de la commune qui s’investissent dans l’exploitation forestière, les cultures annuelles, les
cultures pérennes, l’élevage, la pêche, etc. Les cultures pérennes occupent près de 60% des
superficies cultivées. Mais la production agricole ne constitue plus la source principale de
revenus; le commerce, les transformations agroalimentaires, la collecte de bois et les petits
métiers prennent le pas sur les cultures saisonnières et pérennes et procurent l’essentiel du
revenu. L’élevage en divagation du petit bétail cohabite avec les systèmes semi intensif et
intensif qui sont en plein essor depuis le ravage de la peste porcine africaine qui a favorisé la
promotion de la cuniculture et propulsé une spécialisation dans les volailles.
8
Adapté de ???? (Indiquer la/les source(s))
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du Zou. Située dans sa partie nordouest, elle est limitée au sud par les communes d’Abomey
Savalou). Elle s’étend sur une superficie de 41,66% de la superficie totale du département et
est subdivisée en soixantedixneuf (79) villages regroupés en douze (12) arrondissements que
Il s'agit de : Djidja, Setto, Dan, Agouna, Oungbegame, Mougnon, Monsourou, Zounkon, Agondji,
Dohouimè, Outo et Gobaix.
Elle jouit d’un climat de type subéquatorial tendant vers le soudanoguinéen dans les parties
septentrionales. Aussi remarqueton que dans ces parties les deux saisons pluvieuses
deviennent pratiquement une seule. Le relief est constitué de plateaux avec des dépressions,
mais aussi des affleurements granitiques atteignant 100 m d’altitude. Deux substrats
géologiques portent les sols de la commune. Il s’agit du continental terminal qui porte les sols
ferralitiques du sud et du socle cristallin du crétacé qui porte les sols ferrugineux. Les ressources
minières sont composées essentiellement de carrières dont la plupart sont mal exploitées. Il
l’hydrographie, la commune est drainée par 145 km de cours d’eau dont deux (2) fleuves, à
savoir le Zou et le Couffo. Les autres cours d’eau sont des rivières saisonnières qui se jettent
dans l’un ou l’autre fleuve. Notons que seul le Zou possède un régime hydrographique
permanent en toute saison. Le couvert végétal naturel de la commune est fortement dégradé par
la fabrication anarchique du charbon de bois. Néanmoins, on y rencontre par endroits des îlots
de forêt donnant l’aspect d’une végétation arborée ou arbustive. Deux forêts classées sont
encore entretenues, complétées par des plantations de teck à Dan (1237 ha) et Setto (3150 ha).
La commune de Djidja a une population de 84.590 habitants répartie dans 16362 ménages selon
les données du recensement de 2002, occupant ainsi la troisième place dans le rang des
communes les plus peuplées du Zou. Elle est composée de 52,41% de femmes et de 58,69%
d’individus de moins de 20 ans. La population active est de 79,46% mais cette proportion
d’actifs varie d’un secteur d’activité à un autre avec plus de 80% des actifs dans l’agriculture.
Plusieurs ethnies composent cette population et constituent une richesse en termes de variation
des cultures et des systèmes de production des biens et des services. Les Fon représentent
environ 70% (RGPH, 1992) et sont disséminés sur tout le territoire de la commune avec une
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forte concentration au Sud. Les Agou, originaires du Togo voisin, représentent environ 20% de
population et sont concentrés dans le nordest. Les autres ethnies comprennent les Adja, les
Eglises Evangéliques. Quant à l’habitat, il est essentiellement constitué des cases en terre de
barre coiffées de paille. On note aussi quelques constructions en briques de ciment ou de terre
stabilisée couvertes de tôle. Presque tous les arrondissements sont dotés d’un centre de santé et
d’un service administratif.
commerce, etc. Le taux d’emploi est estimé à 79,46% de la population totale (RGPH3). Ainsi,
la population active est d’environ de 67 215 habitants. Mais, la proportion des actifs varie d’un
Production agricole
La commune de Djidja est l’une des plus importantes en matière de production agricole dans le
département du Zou. Les vivriers y occupent 58% des superficies cultivées et les cultures de
Zone arachide : Djidja centre et Agouna, zones de forte production avec une diversité de
Zone coton : Outto et Monsourou où la production du coton prime sur toutes les autres;
Zone palmiers : Oungbègamè, Setto et une partie de Dan constituent une zone de culture
sous palmiers (arachide et niébé surtout). Cette zone qui s’adonne à la culture du palmier
s’est spécialisée dans la transformation des noix en huile rouge et dans l’extraction du vin
de palme pour la préparation du sodabi (boisson locale alcoolisée). La zone de Dan s’est
Elevage
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Il s’agit de l’élevage du gros bétail et du petit élevage constitué de caprins, d’ovins, de porcins
et de volailles ; les volailles et les caprins ont les effectifs les plus élevés. L’élevage bovin se
fait surtout dans les campements Peuhl et est marqué par les mouvements de troupeaux en
direction des lieux d’abreuvage, de pâturage ou de vente d’animaux. Le petit élevage (caprins,
ovins, porcins et volailles) est surtout conduit en divagation. On rencontre également quelques
Transformation
L’essentiel des activités de transformation concerne l’agroalimentaire. Il s’agit de la
transformation du lait en fromage, du manioc en gari ; du néré en moutarde, du maïs en akassa,
de la cossette de manioc et d’igname, des noix de palme en huiles et autres dérivés, de l’arachide
en huile et en galette, de l’huile en savon. Il s’agit pour la plupart de transformations artisanales
effectuées par les femmes individuellement ou en association (Groupements Féminins – GF).
Commerce
les Communes d'Abomey et de Djidja, au sud par la commune de Lalo (Couffo), à l'est par les
communes de Bohicon et de Zogbodomey et à l'ouest par la commune de Klouékanmè,
département du Couffo (voir Carte ciaprès). Elle compte 10 arrondissements Adanhondjigon,
Adingnigon, Agbangnizoun, Kinta, Lissazounme, Lego, Kpota, Sahe, Tanve et Zoungoudo et
51 villages et quartiers de villes. Elle est située à 16 km du cheflieu du département (Abomey),
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à 151 km environ de Cotonou et s'étend sur une distance maximale de bord à bord de 22 km
La commune d’Agbangnizoun est située sur le plateau d’Abomey. Ses terres sont formées sur
le substratum géologique appelé continental terminal. Le relief est presque plat. Les sols sont
on rencontre des vallées alluviales argileuses. Les sols fertiles de la commune ne se retrouvent
que dans ces zones de vallée. Le climat est de type subéquatorial caractérisé par deux saisons
Activités agricoles
L’agriculture fait vivre plus de 80% des hommes et femmes de la commune. La production
végétale est demeurée rudimentaire, avec un faible niveau d’adoption des technologies
améliorées, donc des rendements faibles. Le maïs est la principale culture vivrière tandis que
l’arachide est la principale culture de rente. La dégradation des terres cultivées reste un goulot
d’étranglement majeur. La commune n’est pas du tout autosuffisante sur le plan vivrier. Elle
doit importer massivement les vivres des zones de production environnantes telles que
saison sèche et claustration en saison pluvieuse pour les petits ruminants, la volaille (race
locale) et les porcs. Ce mode est observé principalement dans les exploitations où l’élevage est
considéré comme une activité secondaire. Dans les rares cas où l’élevage est une activité
l’agriculture, et sont dominés par les femmes. Le commerce concerne essentiellement les
9 http://www.agbangnizoun.communedubenin.org/
36
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produits vivriers, surtout l’importation des vivres dans la commune. La principale contrainte de
développement dans ce domaine est l’accès limité au crédit.
La transformation porte sur les produits agricoles (noix de palme, de palmiste, arachide, noix
de néré, vin de palme, etc) et la fabrication du savon. Cette dernière connaît un essor ces
dernières années et constitue un créneau économique porteur.
Des activités artisanales (poterie, forge, armurerie, nattage et vannerie) et divers autres métiers
sont également menées dans la commune (Monographie de la commune d’Agbangnizoun,
2006).
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Elles regroupent le genre, l’âge, l’origine ethnique, la situation matrimoniale et la taille des
ménages des acteurs enquêtés. La religion n’est pas rapportée, sa relation directe avec le sujet
étudié ne pouvant être justifiée.
Pour tous les maillons des deux chaînes, la grande majorité des acteurs enquêtés sont mariés.
Il importe aussi de noter que parmi les commerçantes, la proportion de veuves est plus
appréciable (15% pour Egusi et 25% pour l’huile de palme) qu’au niveau des autres
maillons. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que le commerce requiert moins d’effort
physique que les autres activités. On pourrait aussi penser que l’huile de palme, avec sa
couleur rouge proche du sang, est le liquide des dieux du royaume d’Abomey (pays Fon,
Aïzo et Mahi – région de l’étude) et de ce fait son commerce mobilise davantage de vieilles
femmes (veuves) associées aux rites traditionnels ancestraux.
de Egusi
Acteurs Hommes (%) Femmes (%) Total (% et effectif)
Producteurs 39 100 (60) 61
Transformateurs 3 100 (40) 97
Acteurs Marié (%) Célibataire (%) Veuve (%) Divorcé Total (%)
(%)
Producteurs 93 2 2 100
Transformateurs 87 0 3 0 100
Commerçants 80 2 13 3 100
Consommateurs 85 3 15 11 1 100
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l’huile de palme
Acteurs Marié (%) Célibataire (%) Veuve (%) Divorcé Total (%)
(%)
Producteurs 87 3 7 3 100
Transformateurs 97 0 0 100
Commerçants 75 0 3 25 0 100
Consommateurs 87 4 7 2 100
Les tableaux 6 et 7 montrent la structure ethnique de l’échantillon enquêté. Il apparaît que les
l’ethnie Fon est la dominante au niveau tous les maillons des deux CVA, suivie de l’ethnie Aïzo
pour le Egusi et Mahi pour l’huile de palme. Ces deux ethnies peuvent être pratiquement
assimilées à la première.
Acteurs Fon (%) Agouna (%) Serait (%) Activité (%) Autres (%) Total (%)
Producteurs 69 27 0 0 4 100
Transformateurs 85 12 0 0 3 100
Consommateurs 53 0 41 0 6 100
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Acteurs Fon Goun (%) Mina (%) Il le ferait Autres Total (%)
Producteurs 40 2 0 58 0 100
Transformateurs 43 0 0 57 0 100
Commerçants 46 0 0 50 4 100
Consommateurs 62 1 1 36 0 100
L’âge moyen des acteurs de la chaîne de valeur Egusi varie entre 40 et 44 ans. La taille moyenne
des ménages varie de 2 à 7 personnes, selon les maillons. Il n’y a pas une différence significative
entre les maillons pour l’âge moyen, mais la taille des ménages est relativement faible chez les
transformateurs et les commerçants (Tableau 8). En ce qui concerne la chaîne de valeur de
l’huile de palme, l’âge moyen des acteurs varie entre 31 et 51 ans. La taille moyenne des
ménages varie de 6 à 9 personnes. L’indifférence entre les maillons pour ce qui est de l’âge
moyen s’applique aussi ici, par contre la taille des ménages reste relativement importante chez
les producteurs, comparés avec les autres maillons, en raison du besoin important de main
d’œuvre familiale qui caractérise la production (Tableau 9). Cela est particulièrement
remarquable pour la chaîne de valeur huile de palme dont les autres activités demandent aussi
beaucoup de main d’œuvre. Par contre, vu le nombre d’inactifs au niveau de la chaîne de Egusi,
qui est une culture de case, elle ne bénéficie pas d’autant d’attention dans la zone d’étude.
Tableau 8: Age moyen et taille des ménages des acteurs de la chaîne de valeur de Egusi
40
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Tableau 9: Age moyen et taille des ménages des acteurs de la chaîne de valeur de l’huile
de palmiers
Producteurs 51
(p=14,95) 9 (p = 4,82)
Transformateurs 41
(p=10,02) 7 (σ= 2,54)
Commerçants 40
(σ= 10,51) 6 (σ= 2,76)
Consommateurs 35
(σ= 13,73) 6 (σ= 2,73)
l’instruction des acteurs, les activités menées au sein des ménages et l’appartenance ou non à
La majorité des acteurs enquêtés sont analphabètes et n’ont jamais été à l’école (55 à 83%).
Cependant, une proportion importante parmi les transformateurs (15%) et les commerçants
(33%) de Egusi a fréquenté l’école primaire. La proportion la plus élevée d’acteurs ayant
fréquenté l’école secondaire (10%) se retrouve également chez les commerçants (Tableau 10).
Niveau d’instruction(%)
Aucun Primaire Secondaire Formation Alphabétisation Total
Acteurs
professionnelle
Producteurs 83 7 5 0 5 100
Transformateurs 80 15 3 0 2 100
Commerçants 55 33 10 0 2 100
Consommateurs 80 11 5 1 3 100
Source : Enquêtes Décembre, 2011.
significativement tous les niveaux d’instruction (Tableau 11). Ceci dénote de l’importance de
l’instruction pour cette activité qui requiert des voyages et le brassage avec d’autres peuples.
41
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Tableau 11: Niveau d'instruction des acteurs de la chaîne de valeur de l’huile de palme
Niveau d’instruction(%)
Acteurs Aucun Primaire Secondaire Formation Alphabétisation Total
professionnelle
Producteurs 65 20 8 2 5 100
Transformateurs 93 7 0 0 0 100
Commerçants 72 7 7 7 7 100
Consommateurs 77 12 8 2 1 100
Source : Enquêtes SeptembreOctobre, 2011.
Dans les deux chaînes, les producteurs associent la production vivrière classique à celle des
cultures de base (graines de Egusi et palmier à huile) des deux aliments traditionnels. Les
transformatrices ont respectivement pour activité principale la transformation du Egusi
décortiqué en poudre (chaîne de valeur Egusi) et la transformation des noix de palme en huile
de palme. Leurs activités secondaires sont l’agriculture et le commerce de produits divers. Les
commerçantes s’adonnent principalement au commerce de ces aliments. Elles y associent
accessoirement le commerce de produits vivriers. Les consommateurs quant à eux sont pour la
plupart dans l’agriculture (céréales, maraichage, etc.) et le commerce de produits vivriers et
autres produits de consommation (Voir figures 1et 2).
100
90
80
70
60
50
40
30
20
dix
0
Producteurs Transformateurs Commerçants Consommateurs
Agriculture 90 27 0 26
Transformation 0 46 0 14
Commerce 5 24 87 55
Artisanat 0 0 0 1
Autres 5 3 13 4
Figure 1: Importance relative des activités menées par les acteurs de la chaîne de valeur Egusi
42
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120
100
80
60
40
20
0
Producteurs Transformateurs Commerçants Consommateurs
Agriculture 100 20 0 41
Transformation 0 70 0 2
Commerce 0 dix 96 35
Artisanat 0 0 0 8
Autres 0 0 4 14
Figure 2: Importance relative des activités menées par les acteurs de la chaîne de l’huile de palme
43
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Les enquêtes ont révélé que seulement 23% des acteurs des CVA étudiées appartiennent à des
associations de tontine. Contrairement aux chaînes de valeurs des filières organisées (coton,
anacarde, volaille, lapin, etc.), les acteurs chaînes desdites CVA ne sont pas organisées en
groupements.
La figure 5 cidessous présente la cartographie des différentes chaînes de valeurs du Egusi dans
le milieu d’étude. Les acteurs clés, les flux de produits et les processus à valeur ajoutée y sont
présentés. Trois principales chaînes de valeurs ont été identifiées : la chaîne de valeur du Egusi
non décortiqué, la chaîne de valeur du Egusi décortiqué et la chaîne de valeur du Egusi moulu.
Deux grands groupes d’acteurs sont identifiés au niveau de chacune de ces chaînes. Il s’agit des
acteurs directs et des acteurs indirects. Les premiers comprennent les producteurs de graines de
Egusi (qui cultivent en moyenne 0,9 ha), les transformatrices, les intermédiaires de
commercialisation (les collecteurs, les grossistes et les détaillants) et enfin les consommateurs.
Le tableau 12 présente les rôles et caractéristiques de ces différents acteurs ainsi que les
44
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Transformation 2
Production Transformation 1
(Décorticage) (Mouture)
Transporteurs
Figure 5: Cartographie des chaînes de valeur ajoutée du egusi dans le milieu d’étude
Légende : GM= egusi moulu ; GND=Egusi non décortiqué ; GD= Egusi décortiqué
45
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Tableau 12 : Rôles et caractéristiques des différents acteurs des chaînes de valeur du Egusi
Groupement de
disponibilité du Egusi
46
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Tableau 12 : Rôles et caractéristiques des différents acteurs des chaînes de valeur du Egusi
47
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Acteurs directs
• La production
Dans la zone d’étude, la production de graines de Egusi se fait par des hommes et des femmes,
deux fois par an en culture pure et en association avec l’igname, le maïs, l’arachide, le coton et
le niébé. Pour le premier cycle qui est celui de la grande production, les semailles se font en
mars et la récolte en JuilletAoût. Pour le second cycle, les semailles se font en juilletaoût et
moyenne 700 kg par producteur. Une majorité de 75% des producteurs tirent les semences de
la production antérieure (autoproduction). Les autres les achètent auprès d’autres producteurs
Les superficies individuellement emblavées varient de 0,08ha à 5ha, avec une concentration
des producteurs au niveau des superficies variant de 0,2 ha à 1ha. On distingue quatre variétés
la variété Towokoun (Voir photo 1 cidessous). Le cultivar Towokoun est cultivé en général
pour l’autoconsommation et souvent par les hommes. La grande période de vente de Egusi Commented [H15]: pourquoi ?
48
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• La transformation
Il existe dans la zone d’étude deux (2) systèmes de transformation de Egusi : le décorticage
pour obtenir les graines décortiquées (souvent effectué par les transformatrices de
décorticage des graines se fait manuellement. Par contre, la mouture se fait à la meule ou au
moulin.
Le décorticage est exclusivement réservé aux femmes. Le volume moyen de Egusi décortiqué
transformé est de 480 kg par personne par an dont 420 kg est destiné à la vente. Ces Commented [H16]: à confirmer
transformatrices travaillent pour leur propre compte et ne sont liées par aucune relation
Dans la région d’étude et même au niveau national, les consommateurs finaux Commented [H17]: à confirmer
Egusi est assurée en majorité par les femmes (95%) (cf. Tableau 4a), des transformatrices pour
• La commercialisation et l’exportation
La chaîne de commercialisation du Egusi est plus ou moins longue et se caractérise par des
circuits reliant un consommateur national ou international à un courtier ou collecteur au niveau
village en passant par un grossiste ou semi grossiste. Cette chaîne de commercialisation qui
Les collecteurs (ou courtiers): ils sont basés dans les villages et achètent auprès des
producteurs de petites quantités de Egusi (de moins d’un kg à plusieurs dizaines de kg). Ils
ne disposent pas de grosses capacités de financement mais leur force réside dans le fait
qu’ils sont proches des producteurs et, en payant au comptant, ils répondent à leurs besoins
49
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Cassage des
calebasses
Dilution du
mélange avec
de l’eau
Essorage
Séchage des
graines du egusi
décortiqué
Stockage
Triage
Décorticage
Séchage
Vannage
Mouture
Obtention de la poudre de
egusi
50
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Les grossistes : ils sont basés dans les centres villes de Djidja et de Bohicon. Ils
Les exportateurs : ce sont également des grossistes basées dans le marché de Bohicon et
• La consommation
Elle a lieu au niveau national et international. Le marché international absorbe le Egusi non
décortiqué acheté auprès des grossistes de Bohicon. Les consommateurs nationaux achètent les
trois catégories de Egusi (non décortiqué, décortiqué et moulu) pour l’alimentation de leurs
ménages.
Acteurs indirects
Ce sont les acteurs qui fournissent des services d’appui à la filière. Ils comprennent :
• Les fournisseurs d’intrants : Les semenciers sont les premiers acteurs de la CVA
Egusi. Cependant ce maillon est très peu développé à cause du faible niveau de la
demande car les paysans font très souvent le semis direct à partir de semences auto
produites.
• Les meuniers : ne sont pas très remarquables au sein de la chaîne. La mouture se fait à
la meule ou au moulin. Les moulins sont manuels ou semimécanisés.
• Les transporteurs : Ce sont des acteurs très importants car ils permettent le passage du
51
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Comme pour la précédente chaîne de valeur, nous énumérons ici les acteurs clés et décrivons
les activités, les flux de produits et les processus à valeur ajoutée de la chaîne de valeur de
l’huile de palme.
Quatre groupes d’acteurs principaux (acteurs directs) sont identifiés dans la chaîne de valeur
du palmier à huile. Ce sont les producteurs qui consacrent 50% de la superficie du village pour
l’emblavure des palmeraies, les transformateurs (trices), les commerçants (es) et les
consommateurs. Les acteurs indirects comprennent les fournisseurs de plants naturels et de noix
naturelles pour la production, des meuniers et des agents de crédit. La figure 7 montre les flux
des produits du palmier à huile, à travers ces différents acteurs dans les villages au niveau
d’accès au marché 1 (0 et 6 km du marché). Les producteurs utilisent uniquement les semences
locales ou les plants naturels autoproduits et livrent les noix de palme aux transformatrices avec
ou sans préfinancement. Ces dernières payent les noix en dehors du village, auprès des
commerçants de noix dans le marché principal de Houègbo. Les meuniers sont des prestataires
pour la mouture des noix de palme. L’huile produite par les transformateurs (trices) est vendue
aux commerçants locaux du village et à des grossistes venant de PortoNovo, Cotonou,
Bohicon, Savè et du Nigéria. L’huile destinée à la consommation du village avoisine 10% de la
production d’huile, soit environ 40 barils de 200 litres. Commented [H18]: par an, par mois ?
Les relations de préfinancement existent entre les commerçants locaux et les transformateurs
(trices) mais il n’y a pas de vente à crédit entre les acteurs. A travers ces commerçants, les
services de soutien comme les ASF du village injectent des crédits dans la chaîne.
52
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Figure 7: Cartographie de la chaîne de valeur de palmier dans les villages de Lotcho Adamè et Colli (Niveau d’accès au marché 1) Commented [H19]: Dans la boîte "meunier", l'explication est
incompréhensible. Les fruits de 500 palmiers sélectionnés (PS)
ne peuvent pas correspondre à une seule bassine. Voulezvous
Commerçants externes parler de 500 régimes ? Quel est la capacité de la bassine ? On ne
peut pas non plus comprendre qu'il y ait moins de régimes pour une
(Nigéria, PortoNovo, Cotonou, bassine avec les palmiers locaux (PL).
Bohicon, Sauveur,
Commerçants
Transformatrices
du village
Producteurs
égrappage
(500ha, 5/10 des
superficies)
Marché
Et ; Mgbegah ;
Bohicon
ASF (crédit AGR)
Commerçants de noix (Houègbo)
53
: Préfinancement Limites du village PS= Palmier Sélectionné ; PL= Palmier Local ; Achat à crédit ; Flux de produit Flux de services
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Les acteurs indirects comprennent : (i) le CeCPA pour la fourniture de plantules sélectionnés,
la fourniture d’engrais et l’accompagnement technique pour la production de palmiers
sélectionnés, et (ii) les meuniers qui viennent en soutien aux transformateurs (trices) pour la
mouture des noix. Les liens entre les acteurs concernent le préfinancement entre les
commerçants d’huile et les transformateurs (trices) et la vente à crédit entre les transformateurs
(trices), les commerçants et les consommateurs. Les meuniers font aussi la prestation de
services de crédit. Les contrats sont sous forme verbale et basés sur la confiance.
54
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Figure 8: Cartographie de la chaîne de valeur huile de palme dans les villages de Ahota et Zounkpa (Niveau d'accès au marché 2)
Meunier
extérieur
Commerçants
externes
d’huile (2/10)
Commerçants
du village
Producteurs
Transformatrices
8/10 des
superficies du
village)
CeCPA (vulgarisation
Consommateurs
sur les plantations
urbains
sélectionnées et
Commerçants de noix
fourniture intrants)
(Cotonou, Houègbo,
55
Yocon, Zogbodomey)
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Le niveau d’accès au marché 3 comprend les villages situés entre 12 et 18 km du marché. Les
résultats ont montré une prédominance de la commercialisation comme constaté au niveau
d’accès au marché 2. Quatrevingt pour cent (80%) de la superficie du village est consacrée au
palmier à huile et les noix produites sont exclusivement vendues aux transformateurs dans le
village. Les transformateurs achètent des compléments de noix de palme auprès des Commented [H21]: pourquoi ?
commerçants externes de noix. L’huile est vendue aux commerçants et consommateurs internes
et externes. La production d’huile est distribuée comme suit : 20% de l’huile produite par les
transformatrices du village est vendue aux consommateurs locaux et externes, 70% aux
commerçants du village et 10% aux commerçants externes (villages environnants).
Les acteurs indirects sont les meuniers qui viennent en appui aux transformateurs, la SNV
(appui à l’organisation des producteurs), le CeCPA (fourniture d’engrais, d’insecticides et appui
technique), les pépiniéristes agrées et non agrées (fourniture de plantules pour la production) et
les fournisseurs de plants naturels qui appuient les producteurs dans la chaîne.
Les relations entre les différents acteurs se limitent au préfinancement entre les commerçants
internes et externes d’huile et les transformateurs et parfois à la vente de l’huile à crédit aux
commerçants locaux.
56
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Figure 9: Cartographie de la chaîne de valeur de palmier dans les villages de Togouin et Dassarmè et Ahota (Niveau d’accès au marché 3
Consommateurs externes
Consom
mateurs
Meunier ou
locaux
mouture à pied
Fabrication
de savon
Autoproduction de (Kogui)
semences locales et
Commerçants
pépiniériste non agrée
Producteurs
(80% de la
Transformatrices
superficie du
village)
70 barils
SNV (Appui à
l’organisation des
producteurs)
Commerçants
externes d’huile de
CeCPA (Engrais
palmiers (Colli, Sè,
Pépiniériste agrée Commerçants Cotonou)
(Sékou) noix de palme 57
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des relations d’entraide. Les relations d’achatvente et de confiance des producteurs avec les
autres acteurs de la chaîne sont représentées de manière égale au niveau des trois niveaux
d’accès au marché (Tableau 13). Au sein des producteurs, les relations d’entraide sont
prédominantes. Les relations associatives sont presque inexistantes pour les trois niveaux
d’accès au marché.
Tableau 13: Relation des producteurs de noix de palme avec les autres acteurs de la
chaîne
La moitié (50 %) des appuis aux producteurs de l’huile de palme est dirigée vers les villages à
niveaux d’accès au marché 1, 10 % vers les niveaux d’accès au marché 2 et 40% pour les
niveaux d’accès au marché 3. Les ventes à crédit des producteurs vers les autres clients sont
plus remarquables au niveau d’accès au marché 1 et 3 (44%) chacun contre 11% pour le niveau
leurs clients est sensiblement égal aux trois niveaux d’accès au marché. Commented [H22]: Ces chiiffres ne sont pas visibles dans le
tableau 14. Il aurait fallu que ce soit le cas.
Les transformatrices s’approvisionnent pour la plupart (8090%) dans leurs villages d’origine.
Mais une certaine portion de l’approvisionnement est assurée par les marchés d’intérêt de la
commune. Pour tous les niveaux d’accès au marché, la plupart des transformateurs (trices)
livrent leurs produits dans le village d’origine où les commerçants d’huile viennent
s’approvisionner. Les relations des transformatrices avec leurs paires sont consignées dans le
tableau 14 et sont presque comparables pour les trois niveaux d’accès au marché. Ce sont des
relations d’entraide qui se manifestent par des aides réciproques pour les activités de
transformation. Les ventes et les achats groupés sont presque inexistants. La majorité des
acteurs à tous les niveaux d’accès ne font pas des ventes groupées avec leurs paires.
58
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Quant aux autres acteurs de la chaîne, les relations d’achat vente sont remarquables au niveau
d’accès au marché 3 (90%) qu’aux niveaux 1 et 2 (45%). En outre, les préfinancements et les
achats des noix à crédit par les transformateurs (trices) sont significatifs à tous les niveaux (cf
tableau 15).
Source :
Enquêtes SeptembreOctobre, 2011.
La plupart des commerçants (8090%) effectuent de préfinancement pour l’achat de l’huile quel
individuellement. Les achats et les ventes groupés sont très négligeables au sein des trois
Les relations entre les consommateurs et les autres acteurs de la chaîne sont essentiellement des
relations d’achat vente qui s’intensifient au fur et à mesure qu’on évolue vers les niveaux
59
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Les résultats ont montré qu’aucun des consommateurs des trois niveaux d’accès au marché
et les achats d’huile à crédit par les consommateurs sont illustrés par les figures 10 et 11. Quel
que soit leur niveau d’accès au marché, la majorité des consommateurs ne fait pas de
d’accès au marché 3 est plus élevée (38%) que celle du niveau 1 (29%) contre seulement 19%
au niveau 2. Néanmoins à tous les trois niveaux d’accès au marché, environ 40% des
consommateurs font des achats à crédit. Les lieux d’approvisionnement sont les villages
d’origine pour presque la totalité des consommateurs. Les raisons du choix des lieux
90 81 70
80 71 60
70 62
50
60 40 39
40 35
50 38
40 29 Non 30 Non
30 19 20
20 oui Oui
dix dix
0 0
Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau
d’accès au d’accès au d’accès au d’accès au d’accès au d’accès au
marché 1 marché 2 marché 3 marché 1 marché 2 marché 3
60
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4.2.2 Performance des acteurs des chaînes de valeur Egusi et huile de palme
Une appréciation de la performance financière des acteurs intervenant au niveau des différents
maillons dans chacune des deux chaînes de valeurs est faite à l’aide du coût total investi par kg,
du résultat net d’exploitation (ou marge nette) par kg de produit vendu et du taux de rentabilité
des activités. Ces indicateurs ont été dérivés de l’élaboration des comptes d’exploitation.
Le tableau 17 présente les résultats de l’analyse financière de la chaîne de valeur Egusi dans la
zone d’étude. Les résultats montrent que tous les acteurs de la chaîne obtiennent une marge
d’exploitation par kg vendu est plus élevé chez les producteurs et les transformateurs (trices)
que chez les commerçants qui pourtant vendent de plus gros volumes du produit et ont un chiffre
d’affaire plus élevé. De même, le coût total investi par kg vendu est de loin plus faible chez les
Melon
61
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300 800
700
250
600
200
500
%
150 400
AFCF
300
100
200
50
100
0 0
Producteurs Transformateurs Commerçants
Titre de l'axe
Coût total/kg vendu (FCFA) RNE/kg vendu (FCFA) Taux de rentabilité (%)
Figure 12: Indicateurs de performance financière au niveau des maillons de la chaîne de valeur
du Egusi
Source : Enquêtes décembre, 2011.
Par contre le taux de rentabilité (profit tiré par 100 francs de coût total investi), qui est le
et 67% chez les transformatrices. Ainsi, les activités sont très rentables pour toutes les
catégories d’acteurs de cette chaîne, mais elles le sont plus et même à l’excès pour les
commerçants qui ont un coût d’investissement au kg très bas comparativement aux producteurs
d’œuvre salariée qui gonflent leurs coûts de production tandis que leur productivité est faible.
Cela signifie qu’il y a un besoin pressant d’appui technologique pour ces acteurs qui déploient
Les investigations ont permis d’identifier plusieurs chaînes de valeur. Il s’agit de la chaîne de
valeur « huile de palme », la chaîne de valeur « pulpe des noix de palme », la chaîne de valeur
« amande de noix de palme » et la chaîne de valeur « tourteaux de noix de palme ». Considérant
l’aspect sécurité nutritionnelle du projet de recherche sur les aliments traditionnels, l’étude s’est
focalisée sur la chaîne de valeur de l’huile de palme qui est le produit le plus commercialisé à
des fins alimentaires parmi les autres dérivés de la noix de palme. Par contre, malgré
l’importance de la pulpe dans l’alimentation des populations, elle n’est pas commercialisée,
62
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Valeur
d'achat moyen Fcfa 16627* 143600 30000 147452 1875150
Frais
financiers Fcfa 0 0 0 0 0
Résultat brut
d'exploitation
(RBE) Fcfa 41092 49855 10604 23491 184360
Résultat net
d'exploitation
(RNE) Fcfa 22662 24844 4481 12485 162835
Coûts
totaux/kg ou Fcfa/
litre Kg 76 20 167 183 44
RNE/Kg ou Fcfa/
litre Kg dix 16 90 32 39
Taux de
rentabilité % 13 80 54 17 89
* Equivalent de la valeur d’amortissement des palmiers sur pied.
Les résultats montrent que tous les acteurs de la chaîne de valeur obtiennent une marge nette
positive de l’activité de production de l’huile de palme. Les résultats net d’exploitation par kg
sont les plus élevées chez les commerçants suivis des transformatrices et des producteurs
(tableau 18). Parmi les commerçants, les grossistes dégagent un résultat net d’exploitation par
dix
En Côte d’Ivoire, la pulpe de noix de palme est conditionnée en boîtes de conserves et vendue à l’exportation.
63
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pour leur permettre de mettre des produits de qualité à la disposition des consommateurs afin
Par contre, au regard du taux de rentabilité des opérations, ce sont les grossistes qui ont la plus
bonne performance financière, suivis des transformateurs (figure 13).
200 100
180 90
160 80
140 70
120 60
%
100 50
AFCF
80 40
60 30
40 20
20 dix
0 0
Titre de l'axe
Figure 13: Indicateurs de performance financière au niveau des maillons de la chaîne de valeur
de l’huile de palme
Source : Enquêtes SeptembreOctobre, 2011.
4.2.3 Performance liée à la qualité des chaînes de valeur Egusi et huile de palme
64
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critères sur lesquels se basent les producteurs pour le choix de ces semences sont beaucoup plus
de séchage. Par rapport à ces exigences, 97% des enquêtés estiment être satisfaits des types de
semences disponibles.
de Egusi
Semences améliorées 1,7
Semences locales 37,3
Variété désirée 18,6
Le principal critère de choix des transformatrices lors de l’achat du Egusi non décortiqué est la
grosseur de la gousse (figure 14). Les critères de propreté de la gousse ainsi que le poids sont
mesure permet également d’obtenir une quantité appréciable de farine de Egusi. Les
disponible sur le marché. Par contre seulement 40% des enquêtés sont prêts à payer une prime
pour la conformité à leurs exigences. Les raisons pour lesquelles certaines exigences des
transformatrices ne sont pas encore satisfaites sont notamment la mauvaise répartition des
pluies causée par les aléas climatiques, le mauvais séchage ou la récolte précoce.
65
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70
60
60
50
40
30
20
dix 5
2,5
Figure 14: Critères de choix du Egusi non décortiqué par les transformatrices
Source : Enquêtes Décembre 2011.
En ce qui concerne le Egusi décortiqué, 100% des transformatrices qui l’achètent pour en faire
la mouture destinée à la vente tiennent compte exclusivement de la grosseur des gousses. Mais
seulement 40% d’entre elles sont prêtes à payer une prime pour la satisfaction de leurs
exigences. Les causes du nonrespect de ces exigences sont le mauvais séchage et le défaut de
Le tableau 20 montre les attributs de qualité exigés par les commerçants de Egusi. Les trois
principaux critères sont la couleur blanche du Egusi, la propreté et la variété. Les critères pureté,
degré de séchage, poids et grosseur sont négligeables. La variété Towokoun de Egusi ayant une
couleur blanchâtre est très prisée par les acheteurs. Quatrevingtquinze pour cent (95%) des
commerçants enquêtés estiment que les producteurs se conforment à leurs exigences, mais
seulement 28 % des commerçants sont prêts à payer une prime pour la bonne qualité. Ces primes
varient entre 6 et 25 % du prix standard de Egusi. Quelques fois, les exigences de qualité ne
sont pas satisfaites à cause des ravages des sautereaux dans les champs de Egusi.
Variété 35,0
Couleur 25,0
66
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Propreté 22,5
Pureté 2,5
Le tableau 21 montre les exigences des consommateurs de Egusi en matière de qualité. Il ressort
que la grosseur est leur principal critère de choix pour l’achat du Egusi décortiqué ou non
décortiqué. Les critères tels que le poids et la variété sont aussi remarqués mais dans une
moindre mesure.
Grosseur 13 18
Poids 5 5
Variété 6 2
Degré de séchage 3 1
Pureté 0
Propreté 5 1
Une grande majorité de consommateurs enquêtés (7588%) estiment que leurs exigences sont
satisfaites (Tableau 22). Cependant, ils sont très peu nombreux qui soient prêts à payer une
prime parce que la majorité est déjà satisfaite de la qualité. Cette prime varie entre 5% et 10%
67
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Exigences satisfaites 88 75
Les critères de choix sur lesquels se basent les transformatrices lors de l’achat des noix sont
principalement la maturité (93%) et la couleur (67%). Les critères grosseur et aspect charnu des
noix sont non moins importants avec respectivement 47% et 40% des transformatrices qui les
20
93 Maturité
67
Grosseur
Aspect charnu
Couleur
Poids
40
47
Le critère « maturité » est très important dans le choix des noix de palme par les
transformatrices quel que soit le niveau d’accès au marché. Cependant le critère « aspect charnu
des noix » est plus considéré par les transformatrices au niveau d’accès au marché 1 que dans
les autres niveaux d’accès au marché (fig. 16). Cela pourrait s’expliquer par le fait que les
transformatrices qui sont très proches du lieu de production des noix de palme sont plus
exigeantes pour ce critère tandis que les autres se contenteraient de ce qu’elles auraient pu
68
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trouver, au regard de la rude concurrence qui existe au niveau de l’achat des noix auprès des
33
35
30 30
30 27
25
20 Niveau d’accès
20 20
au marché 1
20 17 17
Niveau d’accès
13
15
au marché 2
dix dix
dix 7 7 7 Niveau d’accès
au marché 3
5
0
Maturité Grosseur Aspect Couleur Poids
charnu
Figure 16: Critères de choix des noix par les transformatrices par niveau d’accès au marché
Source : Enquêtes SeptembreOctobre, 2011.
Les deux principaux critères de qualité de l’huile mentionnés par les commerçants sont la
couleur rouge et la consistance légère de l’huile. La couleur rouge est très appréciée par les
clients, ce qui amène certaines transformatrices et/ou commerçants à mélanger l’huile avec les
feuilles de teck pour obtenir cette couleur11. Les critères « odeur » et « goût » sont non moins
négligeables. Les huiles non collantes au palais et de bonne odeur sont les plus préférées par
les commerçants.
Les exigences des commerçants sont plus ou moins différenciées selon les niveaux d’accès au
marché. Pour les commerçants des villages à niveau d’accès au marché 1, la couleur et le goût
sont les plus importants ; la couleur et la consistance pour le niveau d’accès 2 et la couleur, la
consistance et l’odeur pour les commerçants à niveau d’accès au marché 3. Ceci traduit une
augmentation des exigences des commerçants au fur et à mesure que l’on s’approche des
consommateurs urbains (niveau 3). La couleur rouge de l’huile demeure tout de même
11
Il convient de souligner que cette pratique qui traduit une adultération délibérée de la qualité originelle de
l’huile est répréhensible, même si les feuilles de teck pourraient conférer à l’huile un arôme préféré localement
ou une propriété stabilisatrice. Cette dernière supposition devra être vérifiée par interview et par analyse au
laboratoire.
69
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Couleur 13 11 7 30
Goût 11 5 5 21
Consistance 7 11 11 29
Odeur 9 4 7 20
Total 40 30 30 100
La couleur, l’odeur et le goût sont les trois principaux critères de choix pour l’huile de bonne
qualité. La couleur rouge, l’odeur dite « zomi » et le goût non collant de l’huile sont les attributs
de l’huile intéressent le plus les consommateurs. La texture est aussi importante mais la fluidité
est de loin très peu considérée (Tableau 24). Une analyse par niveau d’accès aux marchés a
montré que la préférence pour les trois critères décroît au fur et à mesure que le niveau d’accès
au marché reste faible. Ceci paraît paradoxal au regard du résultat obtenu avec les
commerçants. Si l’on peut postuler que les consommateurs proches des marchés des lieux de
production sont contact avec un nombre élevé et varié de fournisseurs d’huile, le fait que l’huile
rouge est considéré dans les centre urbains comme une «huile rurale » ou à tort comme une
« huile pour les pauvres » pourrait permettre d’expliquer ce manque d’intérêt pour une
Cependant, la majorité des consommateurs achètent l’huile conforme à leurs exigences. Mais
cette conformité est beaucoup plus remarquée chez les consommateurs ayant un niveau d’accès
au marché 1 et 2 que chez les consommateurs à niveau d’accès au marché 3. Les sources de la
non satisfaction de quelques exigences comprennent la mauvaise qualité des noix, l’ajout de colorant sur
12
Cf. la remarque précédente à propos de l’introduction des feuilles de teck pour intensifier la couleur rouge de
l’huile.
70
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préparation dans certains lieux d’achat. Les consommateurs estiment que l’huile payée dans
certains villages spécifiques est de mauvaise qualité. Ils lient la qualité de l’huile à la localité.
Couleur 13 dix 6 29
Fluidité 1 2 1 4
Odeur 11 dix 8 28
Goût dix 8 6 23
Texture 8 7 1 15
Total 42 36 21 100
La satisfaction des clients envers les vendeurs au niveau des différents maillons de la chaîne de
valeur de l’huile de palme est relativement bonne en rapport avec les principaux attributs
recherchés. Néanmoins certaines raisons telles que le coût élevé du transport, le mauvais état
des voies, la mauvaise qualité de l’huile, la fluctuation des prix et le manque de débouchés
recherche d’une bonne huile lors de l’approvisionnement, l’appui financier et la formation des
Le tableau 25 montre qu’en moyenne 17% seulement des acheteurs de noix ou d’huile de palme
sont prêts à payer une prime pour la qualité, laquelle est en moyenne de 19% du prix d’achat.
Par contre, ils sont plus nombreux (en moyenne 44%) à pratiquer un rabais (en moyenne de
26%) sur les produits de mauvaise qualité. Les consommateurs peuvent décrier la mauvaise
Commented [H24]: Cette information estelle vraie ? N'estce
qualité de l’huile de palme au point de lui accorder une valeur nulle, soit un rabais de 100%. pas un "outlier", c'estàdire un cas exceptionnel parmi
les répondants ?
71
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d’huile de palme
Consommateurs 9 550 30 1100
d’huile de palme
Moyenne 17 19 44 26
de contrôle et de sanctions par rapport à la qualité de l’huile. Les outils utilisés sont les
instruments de mesure, les systèmes de fixation de prix, les taxes et subventions, la fourniture
Les résultats ont montré qu’il n’existe pratiquement pas de système d’inspection publique de la
qualité de l’huile vendue par les transformatrices et les commerçants. Les systèmes de sanctions
et pénalités sont inexistants. Les noix vendues ne sont pas inspectées par un service de contrôle
de la qualité ; ce qui amène les producteurs à s’approvisionner aussi bien chez les pépiniéristes
agréés du Centre de Recherche Agricole sur les plantes pérennes (CRAPP) de Pobè que chez
les pépiniéristes non agréés de leur commune. Les taux de germination des noix achetés chez
ces derniers sont faibles mais les planteurs s’approvisionnent auprès d’eux à cause du prix de
Le système de fixation des prix est basé sur le marchandage. Pour la quasitotalité des
commerçants, le système tel que pratiqué actuellement est convenable quel que soit le niveau
d’accès au marché. Les instruments de mesure utilisés par les commerçants sont souvent de
petits bols de ½ litre, des bouteilles de 1 litre ou des bidons de 25 litres. Les transformatrices se
72
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servent des bidons pour la vente de l’huile. Les instruments de mesure des noix pour l’achat des noix
auprès des producteurs comprennent des bassines (50kg), le togolo13 et le sogo14. Les
bassines sont les plus utilisées par les transformatrices au niveau d’accès au marché 1 et 2 alors
que le togolo est plus utilisé au niveau 3. Ceci s’explique par le fait que les niveaux d’accès 1
au marché de détail où la fréquence des transactions est plus élevée et nécessite des instruments
Taxation et subventions
La majorité (88%) des commerçants payent de taxe légale sur le marché. La fréquence de
payement des taxes est de 5 jours (tous les jours de marchés). Ces taxes s’élèvent à 100 ou
200FCFA par bidon de 25 litres d’huile et sont perçues par la mairie et quelques fois par le
comité de marché. Les commerçants payent plus de taxes car ils fréquentent plus les marchés.
Les ventes à la maison ne nécessitent pas de payement de taxe. Quant aux transformatrices,
elles payent de taxe lors de la vente. Cependant celles qui vendent leur produit à la maison ne
Les acteurs ne bénéficient pas directement d’une subvention de la part de l’Etat mais les prix
des engrais utilisés pour les palmiers sélectionnés sont subventionnés. Ce qui permet aux
Les biens publics sont des biens indivisibles, inaliénables par un seul individu. Leur droit de
propriété est collectif. Les routes, les magasins de stockage des denrées appartenant à des
structures publiques sont des biens publics. Les voies empruntées pour la commercialisation de
l’huile de palme sont très dégradées. Il s’agit des pistes de desserte rurale et des pistes
carrossables en mauvais état. Il n’existe pas d’infrastructures de stockage publiques. Dans les
marchés il n’existe pas de magasins publics ou privés de stockage des noix et de l’huile.
Toutefois, 66% des transformatrices stockent les noix dans des sacs et des paniers. Moins de
la moitié (45%) dispose d’ateliers de transformation des noix en huile. Cette disponibilité est
uniforme aux trois niveaux d’accès au marché. Les moyens de stockage de l’huile produite
13
Instrument local de mesure contenant ???
14
Instrument local de mesure contenant ???
73
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Le crédit est un élément critique de la confiance entre les acteurs. La pratique des contrats, qui
un principe cardinal d’une chaîne de valeur, n’est pas encore très répandue (Tableau 26). Très
peu (14%) de commerçants reçoivent des crédits auprès des structures de microcrédit.
Trentecinq pour cent (35%) des commerçants vendent l’huile à crédit tandis que 47% reçoivent
de préfinancement (avances sur commandes) chez les clients. La pratique des avances s’observe
à tous les niveaux ; par contre les ventes à crédit sont plus fréquentes au niveau d’accès au
marché 3. Les commerçants estiment honorer les engagements pris lors des préfinancements.
74
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Les clients sont sélectionnés sur la base des contrats de vente et du respect des exigences sur
certains attributs du produit. Les contrats de vente sont pour la plupart de type informel. Les
4.2.4 Analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces (SWOT) au niveau des chaînes de
valeur Egusi et huile de palme
75
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dans la zone d’étude (Tableau 27), il a pu être dégagé certaines contraintes et opportunités qui
sont récurrentes au niveau de tous les acteurs. La qualité nutritionnelle du produit ainsi que
tous les maillons et de ce fait constituent des opportunités à saisir. Par contre, les attaques des
rongeurs aussi bien dans les champs qu’en stock, la possibilité de substitution de Egusi par le
soja sont des menaces à ne pas négliger et dont il faut tenir compte dans les politiques visant la
Considérant l’intérêt particulier que ce projet de recherche accorde aux attitudes des
consommateurs, une analyse approfondie des contraintes des consommateurs a été effectuée.
Parmi eux, 75% ont cité la fluctuation du prix de vente de Egusi comme une contrainte majeure
suivie du prix élevé de ce produit (10% des consommateurs). Il s’avère donc nécessaire de mettre
76
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en place des politiques permettant de rendre le Egusi beaucoup plus accessible, y compris
Le but de cette partie est d’abord de faire une synthèse des différents facteurs (forces, faiblesses,
relation ces facteurs pour voir comment améliorer la chaîne de valeurs. Il s’agira de voir
comment maximiser les forces et les utiliser pour tirer parti des opportunités, comment
minimiser les faiblesses et utiliser les forces pour les maîtriser, comment maximiser les
opportunités et en tirer parti pour corriger les faiblesses et minimiser les menaces, comment
minimiser les menaces et utiliser les forces pour les réduire. Le tableau 30 rend compte de cet
exercice.
77
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Tableau 28 : Synthèse et mise en relation des facteurs du SWOT pour la chaîne de valeur Egusi
Approche interne
Approche externe
Opportunités Comment maximiser opportunités? les Comment utiliser les forces pour tirer parti des Comment corriger les faiblesses en tirant parti
Existence permanente du opportunités ? des opportunités ?
marché d’écoulement de Egusi Maintenir dans le temps les opportunités Expertise des producteurs dans la production Bon état des voies minimise la contrainte de
Etat relativement bon des voies de marchés disponibles en établissant des du Egusi et existence permanente de marché l’éloignement des lieux de vente
d’accès au marché contrats avec les clients Augmenter les d’écoulement => Production en quantité et Sensibilisation des consommateurs sur la qualité
Valeur nutritionnelle et revenus qualité pour combler la demande du nutritionnelle du produit
alimentaire en produisant beaucoup et en qualité consommateur
Utiliser les voies d’accès pour
prospecter d’autres marchés
78
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Menaces Comment minimiser les menaces? Comment utiliser les Comment minimiser les
Attaque des rongeurs dans le Mise en place des citernes pour forces pour réduire les faiblesses et les
champ et en stock minimiser la pénurie d’eau menaces? menaces?
Insuffisance ou inaccessibilité des Assurer l’encadrement technique Appui technique des acteurs pour la bonne
points d’eau pour le lavage et la permettant de lutter contre les rongeurs qualité et la lutte contre les rongeurs ainsi que
collecte des gousses l’octroi d’équipements de transformation
Inaccessibilité des semences Construction de
faute de moyen financier. citerne pour stocker l’eau de pluie
Manque d’équipements
adéquats pour la transformation de
Egusi.
Affres du changement
climatique
Possibilité de substitution avec le
soja.
79
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des opportunités pour tous les acteurs directs de la chaîne de valeur de l’huile de palme.
l’absence de crédit (Tableau 29) empêchent les acteurs de fournir des produits conformément
aux attentes des consommateurs.
80
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Le classement des contraintes au niveau des consommateurs (Tableau 30) a montré que le lieu
de vente éloigné constitue une entrave majeure à la consommation de l’huile de palme. Commented [H26]: A vérifier... Le lieu de vente est presque au
3ème rang, donc le dernier. C'est la fluctuation des prix qui est
la 1ère contrainte.
Tableau 30: Classement des contraintes de consommation d’huile de palme
81
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L’analyse du genre permet de comprendre les rôles et les responsabilités des hommes, des
socioprofessionnels présents dans la chaîne de valeur Egusi décortiqué. Dans la zone d’étude,
la plupart des acteurs de cette chaîne ne sont pas instruits, sauf les commerçants dont le niveau
d’instruction peut être le primaire ou le secondaire. Les femmes sont beaucoup plus présentes
que les hommes dans les différents maillons de la chaîne. C’est seulement au niveau de la
production que le les hommes sont dominants. Le sexe est le critère de différentiation le plus
marquant qui peut affecter les résultats économiques dans cette chaîne. Il s’agit sans doute
d’une spécialisation tacite consacrée par la tradition locale en fonction du besoin de force
physique pour les types d’activités. Le tableau 31 présente la caractérisation des groupes
décortiqué.
82
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Les critères utilisés pour caractériser les groupes socioprofessionnels de Egusi sont aussi
considérés ici (Tableau 32). Les résultats révèlent qu’il n’y a pas de différence de niveau
de palme. Par contre, la production de palmier à huile reste une activité exclusivement
masculine tandis que la transformation et la commercialisation sont des domaines réservés aux
femmes (Tableau 32). Les raisons de cette spécialisation tacite restent culturelles, en rapport
avec la pénibilité physique relative des activités ou l’héritage séculaire de la division du travail
selon le sexe.
l’huile de palme.
L’analyse du profil des activités permet de répondre à la question « qui fait quoi ». Elle a permis
d’établir la division du travail entre les hommes, les femmes, les filles et les garçons pour
La production
Le profil des activités (voir tableau 33) met en évidence la présence prépondérante des femmes
dans les activités liées à la production de Egusi. Viennent ensuite les hommes au niveau des Commented [H27]: Ceci est en contradiction avec ce qui est
plus tôt (cf. tableau ...)
15
Ethnies dominantes dans la zone d’étude
83
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interviennent peu dans les activités de production. Les garçons font le sarclage et la brisure des
Même si la culture du Egusi n’est pas réservée exclusivement aux femmes, elles réalisent la
plupart des activités de récolte et postrécolte (AtchiganDako et al., 2008). Ces activités
prennent énormément du temps et requièrent une certaine patience pour leur exécution.
L’extraction des graines dure plus d’une journée en fonction de la quantité de fruits. La
séparation de la pulpe des graines fait soit au bord des cours d’eau ou à domicile ; Elle dure
deux à trois jours et permet d’obtenir des graines propres, à haute valeur marchande. Les graines
sont ensuite séchées pendant trois à cinq jours et vendus immédiatement ou stockées pendant
un certain temps (trois à neuf mois, voire trois ans) avant la vente. C’est le temps nécessaire et
la patience requise qui explique la plus grande implication des femmes dans les activités post
récolte.
La transformation
Le profil d’activités (Tableau 34) démontre la présence des deux sexes dans les activités de
transformation des graines du Egusi. Toutefois la majorité des activités de transformation sont
l’ensachage sont des activités effectuées essentiellement par les femmes. Le pourcentage de
femmes de l’échantillon total présentes au niveau de ces tâches est compris entre 62% et 96%.
Elles sont aidées pour la plupart du temps dans leurs tâches par leurs enfants filles notamment
Quant aux hommes, ils sont plus présents au niveau de la mouture semimécanisée des graines
décortiquées.
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phytosanitaires calebasses contenu des contenu des contenu des gousses des gousses
calebasses calebasses vers les calebasses
points d’eau
Homme *** *** ** ** * * * * *
* *
Garçon
Fille * *
** *** = Elevé
Degré d’implication : =Aucun ; * =Faible ; = Moyen ;
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Garçon
Fille * *
** *** = Elevé
Degré d’implication : =Aucun ; * =Faible ; = Moyen ;
A l’instar de la transformation, les femmes sont fortement présentes au niveau de toutes les
activités de commercialisation (y compris la recherche de clients et la vente), excepté la
mouture où ce sont plutôt les hommes qui dominent. Certaines commerçantes préfèrent
s’approvisionner directement auprès des producteurs et prennent ainsi en charge les activités de
transformation. Les hommes (les meuniers) se chargent de la mouture semimécanisée des
graines décortiquées. Il existe également un moulin manuel souvent utilisé par les femmes.
La Consommation
Réalisation
Les hommes sont plus représentés dans la production de noix de palme mais les femmes
participent aussi aux activités de nettoyage des parcelles, de regroupement des régimes après la
récolte, de recherche de clients et de vente des noix de palme (Tableau 35). Ce sont
86
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généralement les épouses des producteurs qui aident leurs maris dans ces différentes tâches. En
général, les femmes sont plus représentées au niveau des autres activités de la chaîne.
L’accès à la terre se fait par achat, héritage, location ou don. Les femmes bénéficient du droit
d’usufruit en travaillant sur les champs de leurs maris. Les locataires ne sont pas autorisés à
planter des arbres pérennes comme le palmier à huile sur les terres de leurs propriétaires.
Activités Hommes Femmes Temps consacré/jour Commented [H28]: Pour combien de palmiers ou pour quelle
superficie ?
Défrichement +++ 8h
Nettoyage +++ + 4h
+++ 8h
Piquetage
Trouaison +++ 8h
Mise en terre +++ 6h
Fertilisation +++ 2h
+++ 8h
Sarclage
Parefeu +++ 2h
+++ 8h
Elagage des branches
+++ 8h
Récolte des régimes
Regroupement des régimes ++ ++ 5h
Recherche de clients +++ + 1h
Vente des noix de palme +++ ++ 3h
Transformation
Les deux sexes sont impliqués dans la transformation des noix en huile de palme mais la plupart
des activités de transformation sont effectuées par les femmes (Tableau 36). Les activités
demandant plus de temps sont faites par les femmes et celles nécessitant plus d’effort physique
sont réalisées par les hommes. Plus de 60% de femmes effectuent l’effruitage, le triage, la
préparation, le pressage des noix et la décantation de l’huile de palme. Les hommes sont plus
présents à l’égrappage et à la mouture manuelle et semimécanisée des noix parce que ces
Les enfants interviennent aussi dans le processus de transformation de l’huile de palme. Les
filles sont à toutes les étapes de la transformation. Par contre les garçons participent surtout
87
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Activités Hommes Femmes Temps consacré/jour 2h Commented [H29]: Même remarque que pour le tableau 37.
Égrappage +++ + 5h
Effruitage des noix ++ +++
Triage des noix + +++ 1h
Préparation des noix + +++ 4h
Mouture des noix ++ ++ 2h
Pressage des noix + +++ 4h
Décantation de l’huile +++ 1h
Commercialisation
Les principales activités de commercialisation de l’huile sont exercées entièrement par les
femmes (Tableau 37). Néanmoins, les activités de chargement/déchargement des bidons d’huile
Consommation
Les tâches afférentes à la cuisine et à la préparation des repas sont généralement dévolues aux
femmes. Mais l’étude n’a pas diagnostiqué l’existence ou non de discrimination entre les deux
88
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4.3.3 Analyse du profil d’accès et de contrôle des ressources le long des chaînes de valeur
En matière de production de Egusi, les hommes ont un accès plus élevé à aux ressources que
les femmes (Tableau 38). Ils ont aussi un pouvoir de décision élevé sur l’utilisation de ces
ressources et donc un contrôle plus élevé que les femmes. Toutefois, cellesci exercent un
parfait contrôle sur les semences à travers l’autoproduction par reconstitution à partir des
anciennes récoltes. Aussi maîtrisentelles autant que les hommes les techniques de production.
Mais les producteurs des deux sexes ne reçoivent ni formation ni crédit pour la production du
Egusi dans la zone d’étude. Cette situation s’explique par le fait qu’actuellement peu d’attention
est accordée à cette culture par les structures d’encadrement étatiques et les autres structures
d’appui.
Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Terre +++ +++ +++
Semences +++ +++ +++ +++
Le tableau 39 présente la distribution selon les sexes des droits d’utilisation ou d’usage (accès)
et du pouvoir de décision sur les ressources (contrôle). Les résultats montrent qu’il n’y a pas de
différence entre femmes et hommes pour l’accès à la plupart des ressources de transformation,
89
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sauf la formation et le crédit. Cependant, les femmes ont un contrôle plus élevé que les hommes
d’achat) mais un accès limité aux moyens de transport et aux technologies de mouture.
Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Matières premières +++ +++ + +++
Equipements (paniers, sacs…) ++ +++ + +++
Technologies de mouture +++ +++ +++ +
Le Egusi est vendu en coque, décortiqué ou en poudre. Les commerçantes ont un accès physique
élevé aux marchés d’écoulement du produit. Elles ont aussi accès aux informations sur les lieux
contrôle des ressources est équitable entre les deux sexes, mais ils n’ont pas accès à la formation
(Tableau 40). Néanmoins, du fait du caractère non saisonnier du commerce, les femmes ont une
plus grande crédibilité que les hommes auprès des banques, et donc un accès plus élevé au
crédit.
Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Marché +++ +++ + +++
Equipements (paniers, +++ +++ ++ +++
sacs…)
Crédit ++ ++ +++ +++
Formation
Information +++ +++ +++ ++
Moyens de transport +++ +++ +++ +
90
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Les résultats révèlent que les hommes ont un accès plus facile aux ressources et un pouvoir de
décision de l’utilisation de ces ressources plus élevé que les femmes (Tableau 41). Les
Tableau 41: Profil d’accès et de contrôle des ressources au niveau des producteurs
Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes Commented [H30]: A compléter
Terre +++ + +++
Plantes +++ + +++
Equipements +++ + +++
Intrants +++ + +++
Crédit +++ ++ +++
Formations +
Moyens de transport +++ + +++
Les résultats montrent que les femmes et les hommes ont indifféremment accès à la quasi
totalité des ressources de transformation. Mais ils sont tous privés de formation sur les
itinéraires techniques de transformation des noix de palme en huile (Tableau 42). Les seuls
types de formations disponibles concernent les itinéraires de production pour les palmeraies
organisations paysannes. Bien que les femmes aient un accès élevé aux ressources de
d’achat des noix de palme), elles ont un accès plus limité que les hommes aux moyens de
91
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transport. Elles font de longue distance pour s’approvisionner en noix de palme dans les villages
voisins, et dépendent des hommes pour le transport des bidons d’huile vers le marché.
Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Matières premières (noix de palme) + +++ ++ +++
L’accès aux crédits et aux formations est faible comparativement aux autres ressources. La
faible acquisition de crédit auprès des banques et institutions de microfinance se justifie par le
manque de garantie. Les taux d’intérêts pratiqués par les institutions financières sont élevés et
92
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Les commerçantes ont un accès physique élevé aux marchés d’écoulement de l’huile de palme.
Elles ont accès aux informations sur les lieux d’approvisionnement en huile de palme, les prix
et les fournisseurs d’huile. En outre, elles ont accès au crédit et aux moyens de transport
(Tableau 44). Cependant les commerçantes ont plus crédibilité auprès des banques que les
transformatrices car le commerce n’est pas une activité saisonnière comme la transformation.
Accès Contrôle
Ressources
Hommes Femmes Hommes Femmes
Marchés +++ +++ + +++
Informations +++ +++
Formations
Crédit +++ +++ +++
Moyens de transport +++ +++ ++ ++
Plusieurs types d’informations sont indispensables aux acteurs de la chaîne de valeur Egusi
pour mener à bien leurs activités. Il s’agit entre autres des informations sur les prix, la
disponibilité de fournisseurs et des clients, les lieux d’approvisionnement, les technologies, les
la chaîne. La figure 17 présente le profil d’accès aux informations pour les acteurs de la chaîne.
Les principales informations qui manquent aux acteurs sont celles liées aux formations pour les
d’obtenir plus facilement des crédits et des appuis techniques ou financiers. De même, 100%
des acteurs affirment ne pas avoir accès aux formations. Ce manque d’appui technique est dû à
93
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Néanmoins, plusieurs études portant les variétés (amélioration génétique et importance Commented [H31]: citez quelques auteurs
socioéconomique, culturelle et nutritionnelle) ont été menées sur la culture au centre du pays.
120
100
Formations
80 Lieux d'écoulement
Prix
60
Organisations
40 Disponibilité de clients
Fournisseurs
20
Lieux d'approvisionnement
0 Technologies de transformation
Accès Pas accès Accès Pas accès Accès Pas accès Accès Pas accès
Réalisation
Le producteur a besoin des informations sur les intrants, les lieux et les marchés d’écoulement
des noix, les prix et la disponibilité de clients. Les informations sur la production proviennent
des fournisseurs d’intrants (plants de palmier, engrais) et des organisations de producteurs à
travers les formations.
94
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Fournisseurs d'intrants
Clientèle
Formations
0 20 40 60 80 100
Figure 18 : Profil d’accès à l’information des producteurs Commented [H32]: Gardez le même style: barres verticales ou barres
horizontales partout. Qu'estce qui explique les différences d'accès
Source : Enquêtes SeptembreOctobre, 2011 selon le type d'information ?
l’écoulement des noix de palme. Toutefois, ils ont un faible accès aux informations sur les
palmiers sélectionnés. Il n’y a qu’un ou deux fournisseurs agréés de plants sélectionnés sont
disponibles par commune. Par conséquent, les producteurs font recours aux plants de palmiers
Transformation
Les types d’informations nécessaires pour les activités de transformation peuvent être regroupés
Les informations liées au marché (prix de vente de l’huile, lieux d’écoulement et clients
potentiels). Commented [H33]: Il aurait fallu faire cette catégorisation au niveau
des autres maillons et présenter enfin un tableau de synthèse
montrant le/les maillons présentant le plus de déficit d'information
et de quels types (voir modèle plus bas). Faire plus haut la même
chose pour l'accès aux et le contrôle des ressources.
95
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Technologies de transformation
Organisation de transformatrices
snoitamssreoeufpnçyie'T
dr
Pas accès
Lieux d'écoulement
Formations
0 20 40 60 80 100
Les transformatrices n’ont pas accès aux informations liées aux formations sur les procédés
améliorés de transformation, la qualité de l’huile, les techniques de marketing et de vente… et
Commercialisation
L’accès aux informations lié à la formation et à l’organisation reste très faible au niveau des
commerçants d’huile de palme comme le montre la figure 20 :
Fournisseurs
Marchés d'écoulement
Prix Accès
Lieux…
Formations
0 20 40 60 80 100
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Consommation
La quasitotalité des consommateurs (99100%) a un accès facile aux informations sur le lieu
Les canaux de communication pour les chaînes de valeur Egusi et Huile de palme
Les principaux canaux d’informations utilisés par les différents acteurs de la chaîne sont les
suivants:
La radio : elle informe généralement sur les prix des denrées alimentaires sur les marchés
locaux et régionaux ;
L’information de « bouche à oreille » : les acteurs sont informés les jours de marché par
Les réunions sous « l’arbre à palabre » : Les producteurs sont ceux qui s’informent le plus
Par contre l’utilisation du téléphone portable n’est pas signalée par les différents acteurs.
4.3.5 Synthèse de l’accès des acteurs des deux CVA aux ressources et à l’information du
marché
A partir des analyses effectuées dans les sections précédentes, l’état moyen du déficit d’accès
97
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Pour l’ensemble des maillons des deux chaînes de valeurs, l’accès limité des acteurs à la
formation est une contrainte majeure qui engendre des coûts de production ou d’exploitation
d’organisations professionnelles pour servir de creuset à tous les acteurs pour la réception des
formations et l’accès limité des femmes à la terre sont aussi des contraintes communes qu’il
importe de lever pour accroître le volume et la qualité de l’offre dans ces deux chaînes.
Quand bien même l’accès aux ressources et à l'information de marché analysé dans les sections
cidessus est un déterminant important de l’accès au marché, des facteurs spécifiques d’ordre
technique et financier sont analysés ici et ainsi que l’évolution du volume de l’offre au niveau
des différents maillons de chacune des chaînes de valeurs étudiées.
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Les producteurs du Egusi écoulent leurs produits à domicile (36%), au marché du village (49%)
et dans d’autres marchés de la commune (15%). Ces marchés sont ceux de Dan, Mgbegah,
Djidja, Abomey et Bohicon. Les facteurs qui affectent leur accès des producteurs au marché
concernent :
lanatus de Egusi sont certes résistantes aux pestes et maladies, mais elles sont quand même
attaquées par certains insectes (thrips, aphides…) et maladies fongiques qui induisent des
baisses de rendement et limitent donc l’accès au marché du fait de la maigreur des récoltes. La
littérature signale l’existence de produits phytosanitaires pour lutter contre ces parasites. Mais,
pour les producteurs du Egusi dans la zone d’étude. Ces producteurs ne sont alors pas informés
des nouvelles avancées de la recherche en matière de production du Egusi. En effet, des travaux
d’amélioration variétale sont effectués pour une meilleure connaissance des performances
agronomiques des variétés les plus produites au Bénin. Les résultats de ces études sont
disponibles et pourraient être mis à la disposition des producteurs. Un accès élevé à Commented [H34]: Citez quelquesuns.
l’encadrement technique pour tous les producteurs favoriserait sans aucun doute
en nette augmentation par rapport à l’offre. De ce fait, le prix de Egusi le classe parmi les
aliments d’une certaine frange (relativement aisée) de la population. Ainsi, une augmentation
de l’offre pourrait favoriser une meilleure accessibilité de cet aliment pour toutes les couches
l’accès au marché du Egusi. En effet, les activités post récolte sont très pénibles et nécessitent
beaucoup de temps de travail. Les producteurs font recours à la main d’œuvre salariée qui
devient de plus en plus rare et chère. Ce manque de main d’œuvre pourrait réduire les quantités
de Egusi mises sur le marché par les femmes. Commented [H35]: Ce manque de main d'oeuvre affectetil
différemment les femmes en comparaison avec les hommes ?
l’état des voies : il constitue un facteur majeur pour l’accès au marché d’un bien.
Lorsqu’une voie est en bon état, elle permet la réduction des coûts liés au transport. Dans la
région dans la région d’étude, les voies reliant les zones de production aux zones de de vente
sont plus ou moins en bon état (figure 21), et déterminent l’accès au marché de Egusi. Presque
99
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la moitié des producteurs jugent les voies en bon état tandis que le reste estime qu’elles sont
Très dégradé
Dégradé
setsaieotE
dv
Bon état
0 dix 20 30 40 50 60
Figure 21: Etat des voies reliant les zones de production aux lieux de vente du Egusi
Source : Enquêtes Décembre, 2011
domicile, dans les marchés de la commune (Bohicon, Allada, Houègbo, Abomey, Agouna,
transformation. Il se fait manuellement et il faut plus d’une heure de temps par personne pour
obtenir un (1) kg de graines décortiquées. Ainsi, le temps utilisé par les transformateurs est
répercuté sur le prix de vente de Egusi qui ne cesse d’augmenter sur le marché.
la fluctuation des prix : la fluctuation des prix du Egusi entre périodes d’abondance et
de pénurie est l’un des facteurs qui déterminent l’accès au marché pour les transformatrices.
affirment que cette contrainte peut être contournée à travers l’achat et le stockage des graines
de stockage adéquate, la conservation des graines non décortiquées est plutôt aisée. A l’opposé,
100
Machine Translated by Google
grande majorité (89%) des commerçants enquêtés a cité la fluctuation des prix comme étant le
principal facteur qui affecte leur accès au marché (figure 22). Cette fluctuation s’explique par
100 89
80
60
o%
stnaçremmedc
40
20 6 5
0
Fluctuation des Mauvais état Coût élevé du
prix des voies transport
Plusieurs facteurs déterminent le choix des lieux d’approvisionnement par les consommateurs
d’Egusi. Les plus importants sont : le prix abordable, la proximité des lieux
d’approvisionnement des résidences des consommateurs, la qualité. Une grande majorité des
consommateurs enquêtés (95%) a cité le prix pratiqué comme étant le principal déterminant du
choix des lieux d’achat de Egusi. La qualité du produit et la proximité des lieux d’achat ont peu
d'importance.
La majorité des producteurs de noix de palme (95%) écoulent leurs produits à domicile ou au
champ. Leurs principaux clients sont les transformatrices. Les facteurs affectant l’accès des
très faible parce que le ratio pépiniériste/nombre de producteurs est très faible. Un seul
101
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pépiniériste agréé couvre toute la commune du Zou. Ainsi les producteurs optent pour les plants
naturels dont les rendements sont faibles par rapport à ceux des palmeraies sélectionnées.
améliorés de production est très faible pour les producteurs. Seulement 10% des producteurs
l’encadrement. Un accès élevé à l’encadrement technique pour tous les producteurs favoriserait
l’accès à la main d’œuvre : la main d’œuvre salariée est très recherchée, surtout pour
les activités de récolte des régimes de noix de palme qui sont très sensibles et présentent assez
de risques. Le manque de main d’œuvre entraine une perte élevée des noix à cause des retards
de récolte.
l’état des voies : la nature des voies constitue un facteur majeur pour l’accès au marché
de l’huile de palme. L’amélioration des voies permettrait de réduire les coûts de transport.
Très dégradé 61
Dégradé 32
bien 7
0 dix 20 30 40 50 60 70
Figure 23: Etat des voies des zones de production aux lieux de vente de noix de palme
La majorité des transformatrices vendent l’huile de palme à domicile. Les commerçants et les
prix d’achat de noix et de vente d’huile de palme entre périodes d’abondance et de pénurie est
l’un des facteurs qui déterminent l’accès au marché pour les transformatrices. En effet, lorsque
le prix des noix augmente en période de pénurie, certaines transformatrices n’arrivent plus à
L’état des voies et les coûts liés au transport : plus de la moitié des transformatrices
(60%) arrivent à écouler leur produit à domicile. Ainsi moins de 20% ont mentionné l’état des
102
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voies comme contrainte à l’accès au marché et les coûts de transport sont évoqués par 4%
seulement (figure 24).
60
60
40
18 18
20
4
Parmi les facteurs qui affectent la vente de l’huile de palme par les commerçantes, figurent par
ordre d’importance (figure 25) : la fluctuation des prix, l’état des voies, la variation des périodes
d’approvisionnement et les coûts de transport.
60
40
20
103
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L’accès des consommateurs au marché de l’huile de palme est apprécié ici à travers le choix
des lieux d’approvisionnement. Ce choix est influencé par les facteurs ciaprès : la disponibilité
de l’huile en tout temps; la proximité des marchés d’approvisionnement aux résidences des
Plus de la moitié des consommateurs (55%) ont estimé que la proximité des lieux
d’approvisionnement est un facteur déterminant du lieu d’achat de l’huile de palme et 39% ont
mentionné la disponibilité. La qualité de l’huile et le prix ont été jugés moins importants (fig.
26). Théoriquement, l’accès quant au prix et à la proximité des marchés (et donc le coût de
revient) est tributaire du niveau de revenu des ménages. Si le prix n’influence pas le choix du
lieu d’achat, il y aurait sans doute uniformité de prix sur les marchés avoisinants. La
disponibilité relève des contraintes de production et des autres facteurs d’accès aux ressources
analysés plus tôt, et c’est normal qu’elle influence le choix du lieu d’achat. Quant à la qualité,
elle traduit surtout les préférences et habitudes alimentaires. Sa moindre importance traduirait
l’invariabilité de ces habitudes dans le milieu d’étude, quand bien même cellesci sont de plus
en plus influencées par la consommation croissante des aliments introduits (huiles végétales
importées).
55
60
50 39
40
30
sruetammosneo%
dc
20
3 3
dix
0
Disponibilité Proximité Prix abordable Qualité
Figure 26: Facteurs déterminant le choix des lieux d'approvisionnement en huile de palme par les
consommateurs
Source : Enquêtes SeptembreOctobre, 2011
4.3.6.3 Etat général des principaux déterminants de l’accès des acteurs au marché dans
104
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Des analyses qui précèdent, il ressort en général que les deux CVA ont les points communs
suivants en matière de facteurs influençant l’accès au marché :
Les producteurs ont un accès très faible voire nul aux intrants améliorés, aux technologies,
Les transformateurs et les commerçants font face à des fluctuations de prix élevées à cause
suivante fait une analyse approfondie de la disponibilité des produits et de l’évolution de l’offre
Tableau 48 : Synthèse de l’état moyen des déterminants de l’accès des acteurs au marché dans les
CVA Egusi et huile de palme
Coût de transport
Commerçants Elevé Aucune
105
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Selon les transformatrices, le nombre de producteurs de Egusi est décroissant. Ce qui pose le
problème de disponibilité des graines. Les transformatrices sont alors obligées d’aller
s’approvisionner dans la région centrale (marché de Glazoué, etc.) où les quantités disponibles
sont plus élevées. Les coûts liés au transport s’accroissent de fait et contribuent à la hausse des
prix pour le consommateur. Les transformatrices affirment que l’offre de Egusi transformée
(43% des enquêtées) ou vendue (38% des enquêtés) est en diminution. Cela implique la
nécessité de susciter un regain d’intérêt pour cette culture au regard de sa valeur nutritive.
60
50
40
30
sruetcudoe%
rp
d
20
dix Quantité transformée
0 Quantité vendue
Etat de l'offre
Figure 27: Evolution de l’offre de Egusi au cours de ces 5 dernières années selon les
transformatrices
La figure 28 présente l’évolution des ventes de Egusi par les commerçants au cours de ces cinq
dernières années. Quarantedeux pour cent (42%) des commerçants affirment que les quantités
de Egusi vendues ont diminué au cours la période. La majorité des ménages (55%) estime aussi
que la quantité de Egusi consommée est en diminution à cause de la montée du prix qui est
passé de 350500 FCFA/kg à 6001800 FCFA/kg aujourd’hui. Cette montée des prix résulte de
106
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3%
42%
55%
Constance
Augmentation
Diminution
Figure 28 : Evolution des ventes de Egusi au cours de ces cinq dernières années selon les
commerçantes
Source : Enquêtes Septembre – Octobre 2011.
La production de noix de palme est en nette augmentation au niveau de la zone d’étude. Une
grande majorité des producteurs (97%) a estimé que la quantité de noix de palme produite au
cours des cinq dernières années est en augmentation. De même, 70% des transformatrices ont
jugé que la quantité huile vendue est en augmentation. Une grande majorité des commerçants
(88%) a aussi jugé que la quantité d’huile de palme vendue a augmenté au cours de ces cinq
dernières années (fig. 29). Tout ceci semble traduire une disponibilité croissante de l’huile pour
les consommateurs au cours de la période, mais une grande partie de l’offre est destinée au
Nigeria.
80
70
60
50
40
30
20
dix
0
Constance Augmentation Diminution
Figure 29 : Evolution de la quantité d'huile vendue par les transformatrices au cours des cinq
dernières années
Source : Enquêtes SeptembreOctobre, 2011
107
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Au cours de ces cinq dernières années, la quantité d’huile consommée dans les ménages est en
augmentation malgré la montée des prix. Cette tendance qui est contraire à la théorie classique
de la demande semble traduire une préférence de plus en plus marquée pour l’huile de palme
en raison (i) des spéculations relatives à la mauvaise qualité des huiles importées ou (ii) de la
rareté de ces huiles importées issue des nouvelles restrictions à l’importation imposées par le
gouvernement.
80
60
40 Quantités consommées
Prix
20
0
Constance Augmentation Diminution
Figure 30 : Evolution comparée de la quantité et du prix de l'huile de palme consommée par les
ménages au cours de ces cinq dernières années
Source : Enquêtes SeptembreOctobre, 2011
L’image d’ensemble (Tableau 49) qui se dégage des analyses précédentes est que l’offre de
Egusi est en diminution relative (environ 50% des acteurs) alors que celle d’huile de palme est
108
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Cette image cache une similitude voilée entre les deux CVA, celle de la diminution de l’offre
pour les consommateurs locaux, du fait d’une production insuffisante dans le premier cas et à
cause de l’exportation vers le Nigeria dans le second cas.
4.3.8.1 Avantages dérivés par les acteurs des CVA Egusi et huile de palme
Les avantages tirés de la production, de la transformation et du commerce des produits par les
acteurs de ces deux CVA sont les raisons qui justifient la poursuite de ces activités afin de
Le Egusi est destiné majoritairement à la vente mais une certaine quantité est laissée pour la
consommation du ménage pour préparation des sauces ou l’offre de présents. Les résidus de
récolte sont laissés sur les champs pour la fertilisation des sols. Les bénéfices issus de la vente
de Egusi servent : (i) au financement d’autres activités agricoles, (ii) à assurer les besoins des
membres du ménage, (iii) à investir dans d’autres activités génératrices de revenus et (iv) à faire
des tontines qui serviront plus tard à l’acquisition de biens matériels ou autres types de biens.
Les tourteaux et les coques des noix (séchés) issus de la transformation sont utilisés comme
bois de chauffe. Quant à l’amande, elle est vendue et sert pour la production d’huile de palmiste
ou dans l’industrie cosmétique. Les bénéfices de la vente des noix de palme servent à l’entretien
des palmeraies, aux besoins de la famille et à l’acquisition de biens matériels. Tous les acteurs
impliqués dans la chaîne huile de palme bénéficient d’une manière ou d’une autre des avantages
de la production.
16
Quelques divinités du Bénin
109
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4.3.8.2 Facteurs affectant directement la consommation des deux aliments Commented [H36]: Je crains que cette section ne soit pas
nécessaire car les facteurs influençant l'accès au marché ont une
incidence directe ou indirecte sur la consommation (demande au
niveau des ménages). L'étude des facteurs cités cidessous devrait
Cas des Egusi
être laissée au groupe 'Nutrition' du projet. 1 Le type de sauce à
préparer est lié au niveau de revenu et à la disponibilité du produit.
2 Selon la perception des ménages, la richesse en vitamines ne peut
Plusieurs facteurs affectent la décision des ménages de consommer le Egusi. On peut citer entre être appréciée que par la qualité. Les résultats présentés dans les
figures 27 et 31 n'ont pas de sens ! Leur interprétation est plate,
autres le type de sauce à préparer, la richesse en vitamines, le niveau de revenu et la disponibilité descriptive et ridicule. On ne perd rien en supprimant toute cette
section. Je l'ai édité quand même.
du produit.
Une grande majorité des ménages enquêtés (82%) consomme le Egusi en fonction du type de
sauce à préparer. Egusi est utilisé abondamment pour la préparation des sauces à base de
légumes dans la zone d’étude. Moins du quart (11%) des ménages le consomment à cause de
sa richesse en vitamines et 4% et 3% respectivement en fonction du niveau de revenus et de la
disponibilité sur le marché (fig. 31). La consommation dans le ménage peut être décidée par les
membres du ménage, notamment le chef de ménage après l’avis de sa femme comme le montre
la figure 32. Dans la majorité des ménages (89%) ce sont les hommes qui prennent la décision
de consommer le Egusi après consultation de leurs épouses. Au niveau de 7% des ménages, les
ménage. D’autres facteurs d’ordre social affectent la consommation comme les fêtes (baptême
et mariage…).
100 82
80
60
seganée%
m
d
40
11
20 4 3
0
Type de sauce Richesse en Nivelez le Disponibilité
vitamines revenu
110
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71
3
Homme
89Homme après consultation de la femme
Figure 32 : Profil de prise de décision pour la consommation de l’Egusi dans les ménages
Source : Enquêtes Décembre, 2011
Huile de palme
ménages de la zone d’étude. Les quantités consommées varient selon les tailles des ménages.
Plus de la moitié (58%) des ménages enquêtés consomment tous les jours l’huile de palme et
11% des ménages consomment au moins une fois par semaine (fig. 33). Les facteurs
déterminant la décision de consommation de l’huile comprennent : le type de sauce à préparer,
utilisée abondamment pour la préparation des sauces à base de légumes. Vingttrois pour cent
(23%) des ménages consomment l’huile de palme à cause de sa richesse en vitamines (fig. 34). Commented [H37]: Comment avezvous su que les
consommateurs analphabètes de ces ménages savent cela ?
Les consommateurs reconnaissent la richesse de l’huile de palme en vitamine A qui sert à
prévenir la cécité. Seulement 18% des ménages consomment l’huile de palme en fonction de Commented [H38]: ??? Rapportez un fait ou une conversation qui en
donne la preuve.
la disponibilité et du prix qui est souvent inférieur à ceux des autres huiles sur le marché. La
consommation de l’huile de palme dans le ménage est décidée par les membres du ménage,
70
60
50
Pourcentage 40
de ménages
30
(%)
20
dix
0
1 F/S 2 F/S 3F/S 4F/S 5F/S 6F/S 7F/S
111
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59
60
40 23
18
Fréquences (%) 20
0
Type de sauce Richesse en Disponibilité de
vitamines l'huile
Les décisions de consommation de l’huile viennent des hommes chefs de ménages (60%) après
avis consultatif de leurs épouses. Très peu (9%) d’hommes et femmes prennent simultanément
la décision de consommation de l’huile dans le ménage. Quant aux femmes, elles participent
28% Hommes
Hommes après
consultation de la
femme
Hommes et femmes
Femmes
60%
Figure 35 : Profil de prise de décision pour la consommation de l'huile de palme dans les
ménages
Source : Enquêtes SeptembreOctobre, 2011
112
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CONCLUSION GÉNÉRALE
Cette étude a permis d’analyser la chaîne de valeur Egusi et huile de palme et les aspects genre
L’objectif de cette étude était d’analyser les conditions d’accessibilité au marché des aliments
traditionnels Egusi et huile de palme pour les ruraux pauvres. Les résultats ont permis de
1. La cartographie des acteurs de la chaîne de valeur huile de palme indique que les acteurs
qui ont un accès au marché élevé (1 et 2) sont plus ouverts aux marchés extérieurs et
ont plus de contacts avec les structures d’appui. En effet, il s’agit des acteurs proches
des zones de production qui pour la plupart ont des contrats de livraison avec des clients
au Nigeria. Cette cartographie des acteurs a aussi permis d’identifier trois chaînes de
valeur ajoutée (CVA) pour le Egusi : la CVA Egusi non décortiqué, la CVA Egusi
élevé (735%) chez les commerçants à cause du faible coût de leurs opérations. Les taux
de rentabilité chez les producteurs (plus de 100%) et les transformateurs (plus de 50%)
sont aussi intéressants malgré leur coût d’exploitation par kg élevé. Par contre dans la
CVA huile de palme, les producteurs de noix ont un taux de rentabilité très faible (moins
bien avec des taux de rentabilité allant de plus de 50% à 90%. Dans cette chaîne, le
maillon production présente aussi la marge nette la plus faible (par kilogramme de noix
vente de noix de palme aux transformateurs. Dans les deux CVA, le maillon
commercialisation dégage la marge nette la plus élevée parce que les commerçants
disposent de plus de moyens pour stocker leurs produits et les revendre en période de
hausse de prix.
3. Dans les deux chaînes, les exigences des clients sont respectées par la plupart des
acteurs. Pour le Egusi, ces exigences comprennent : le bon état des graines (pas
113
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s’agit de : la bonne qualité des noix, le non ajout de colorant à l’huile, la bonne
valeur montre que la rentabilité des filières et l’existence de marchés d’écoulement sont
les principales opportunités pour les acteurs. Quant aux principales contraintes, elles
religion ne sont pas des freins aux activités des acteurs des CVA Egusi et huile de palme.
Par contre, la production de palmier à huile reste une activité exclusivement masculine,
Toutefois, dans la CVA Egusi les femmes sont prédominantes à tous les maillons de la
chaîne.
6. L’analyse du profil d’accès et de contrôle des ressources dans les deux chaînes a montré
que les hommes et les femmes ont un accès élevé aux ressources nécessaires pour
l’exercice de leurs activités. Cependant, les hommes exercent un contrôle plus élevé sur
les ressources que les femmes. L’accès des acteurs à la formation et au crédit reste Commented [H40]: Ce résultat n'était pas si évident.
encore à promouvoir.
7. L’analyse du profil d’accès à l’information a montré que les différents acteurs des deux
CVA ont tous un accès élevé aux informations nécessaires pour le développement de
d’associations/organisations professionnelles.
8. Les facteurs qui influencent l’accès au marché dans les chaînes de valeur Egusi et huile
de palme sont plus technique et financier que liés aux aspects genre.
9. L’accès aux intrants, à l’encadrement technique, à la main d’œuvre, l’état des voies, la
fluctuation des prix, la variation des périodes d’approvisionnement, les coûts liés au
et/ou de l’huile (CVA Huile de palme) sont les facteurs qui déterminent l’accès des
acteurs au marché de Egusi et/ou de l’huile de palme. Commented [H41]: Dans quels mesures donc ?
114
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10. En général le faible accès des producteurs aux intrants améliorés, aux technologies, à
prix élevées auxquelles font face les transformateurs et les commerçants d’autre part,
sont les points communs des deux chaînes en matière de contraintes d’accès au marché.
11. En conséquence, la productivité de ces acteurs est faible et l’offre est irrégulière même
si les transformateurs et les commerçantes s’en sortent à bon compte avec des taux de
rentabilité élevés de leurs activités. Les avis des acteurs sont partagés quant à la
similitude voilée des deux chaînes est la baisse de la disponibilité du produit pour les
RECOMMANDATIONS
Les contraintes relevées au niveau des CVA Egusi et huile de palme requiert un renforcement
des capacités des producteurs et des transformateurs pour l’accroissement de leur productivité
et de l’offre des produits, et une meilleure organisation des marchés pour favoriser une
techniques pour les mieux les adapter aux conditions locales de production;
et la création d’association de producteurs pour une meilleure ouverture des acteurs sur
115
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116
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Aliments traditionnels
On appelle produit alimentaire traditionnel tout aliment d’un pays, endogène ou introduit, connu
et utilisé depuis plusieurs années par les populations locales et dont la production, la
transformation et la commercialisation s’appuient sur les savoirs et savoirfaire traditionnels
acquis de génération en génération (Tabuna, 2002). Les aliments traditionnels sont des aliments
identifiés sur le plan culturel et provenant de sources végétales et animales, récoltés localement,
par opposition aux aliments vendus dans le commerce qui sont des aliments commerciaux
transportés depuis le sud (Receveur, Boulay et Kuhnlein, 1997).
Chaîne de valeur
Une chaîne de valeur peut être comprise comme un ensemble d'entreprises, d'activités et de
relations impliquées dans la création d'un produit ou service final destiné à la consommation ou
à la vente (Sonja Vermeulen et al., 2007).
Selon KIT (2008), la chaîne de valeur peut être divisée principalement en deux différents types
de processus : (i) les flux physiques des produits et (ii) les processus nonphysiques basés sur
l'échange d'informations et de connaissances. Ces processus relient les acteurs de la chaîne par Commented [H43]: Mais il y a aussi les flux financiers.
17
Voir www.3adi.org .
118
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La valeur ajoutée est la différence entre la valeur du produit final et la valeur des facteurs qui
disparaissent dans le processus de production, encore appelés consommations intermédiaires
(Sohinto, 2008 ; McCormick et Schmitz, 2001). Elle est équivalente à la valeur totale produite
par les opérateurs dans la chaîne. C’est "la valeur qui est ajoutée à un bien ou à un service à
chaque étape de sa production ou distribution".
En effet, quand une entreprise produit pour 3 millions d'euros de produits, elle n'a pas créé elle
même la totalité de cette production car elle a acheté des produits (biens et services, par exemple
les matières premières, l'électricité, etc...) à d'autres entreprises. Il est intéressant de savoir ce
qu'elle a effectivement produit, c'està dire la valeur qu'elle a ajoutée à la valeur des biens
qu'elle a achetés à l'extérieur. C'est ce que mesure la valeur ajoutée.
Elle représente aussi la rémunération des salaires, des loyers, des intérêts financiers, et du
bénéfice réalisé par l’opérateur. Tout processus de production implique des flux d’intrants et
• Des facteurs de production qui sont totalement transformés (consommés) au cours d’une
période : ce sont les consommations intermédiaires (CI).
• Des facteurs de production qui ne sont que partiellement utilisés (usés) au cours d’une
période, leur dégradation totale par le processus de production se faisant sur plusieurs
périodes : ce sont les investissements.
Soit CI, la valeur des consommations intermédiaires et CA la valeur du produit (chiffre
d’affaire). En soustrayant la valeur des CI de la valeur des extrants (CA), on obtient la valeur
que l’agent considéré a ajouté (valeur ajoutée ou VA) à la valeur initiale des consommations
intermédiaires par le processus de production ou de transformation. La valeur ajoutée (VA) est
définie par l’équation :
VA = CA – CI (1)
La valeur ajoutée rémunère les facteurs de production que sont le travail, le capital et les
facteurs naturels. Elle mesure la création de richesse et donc l’apport du processus de
production considéré à la croissance de l’économie. A ce titre, elle est au cœur de toute étude
économique s’intéressant au développement, et pas seulement à l’analyse filière (FAO, 2005).
La valeur du produit final incorpore la valeur de tous les facteurs qui ont concouru à la
production. Outre la valeur des consommations intermédiaires, elle tient donc compte des flux
119
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de dépenses sur la période liée : (i) au travail nécessaire à tout processus productif18, (ii) au
service financier qui rend possible nombre d’activités productives19, et (iii) aux taxes et impôts
divers. La différence entre la valeur ajoutée et ces derniers facteurs donne le Résultat Brut
d’Exploitation (RBE).
En d’autres termes, le RBE représente le bénéfice d’exploitation une fois déduits de la valeur
de la production tous les coûts d’exploitation de la campagne : consommations intermédiaires,
travail, frais financiers et taxes.
Ainsi, connaître la richesse effectivement créée à l’intérieur d’une filière grâce aux facteurs de
production (capital et travail) est très important car, elle permet de faire des choix et prendre
des décisions pour l'avenir, pour l'ensemble des acteurs de la filière car quand on produit des
richesses, on doit ensuite les répartir. Il y a donc des enjeux très importants dans le partage de
la valeur ajoutée, aussi bien sur le plan économique que sur le plan social.
La promotion de filières
Promouvoir une filière (ou les chaînes de valeurs ajoutées d’une filière) signifie appuyer son
développement en facilitant de l’extérieur la stratégie de sa mise à niveau. La promotion de
chaîne de valeur ajoutée (CVA) renforce le marché pour réaliser des buts de développement.
18
Par processus productif, on entend la transformation de biens et services en d’autres biens et services par des
moyens techniques divers.
19
Par le biais des prêts accordés à l’investissement et au fonctionnement
120
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Elle est orientée vers des débouchés, et consciemment basée sur le potentiel économique
existant ou émergent des acteurs impliqués, notamment les pauvres. Par conséquent, la
promotion de chaîne de valeur ajoutée est essentiellement une approche de développement. Elle
économique local et régional qui est une stratégie générale pour stimuler des économies locales
et régionales.
Genre
développement dès les années 1970 (IFAID Aquitaine, 2001). Commented [H44]: mal référencé
Le genre renvoie aux rôles et responsabilités des hommes et des femmes qui sont créés dans
nos familles, nos sociétés et nos cultures. Le concept de genre comprend également les attentes
à l'égard des caractéristiques, des aptitudes et des comportements probables des femmes et des
hommes (féminité et masculinité). Les rôles et les attentes sont acquis. Ils peuvent changer au
fil du temps au sein et entre les cultures. Le concept de genre est fondamental car, appliquée à
l'analyse sociale, il révèle comment la subordination des femmes (ou la domination des
hommes) est socialement construit. Comme telle, cette subordination peut être modifiée ou
abrogée. Il n'est pas biologiquement prédéterminée ni fixée pour toujours (UNESCO, 2003).
121