Vous êtes sur la page 1sur 9

Rédaction Scientifique en Anglais

TAM1 – NTE1 – ICE1

Prise de contact :
- Série de présentations (enseignants et étudiants) : cursus universitaire et professionnel,
niveau en anglais

1. Les revues de rang A, B et C


1.1. Revues de Rang A
Est considérée comme publication dans une revue de rang A :
- Une publication dans une revue internationale avec comité de lecture (ou une revue
considérée comme de très bon niveau par la communauté dans certaines disciplines),
un chapitre d’ouvrage ou un ouvrage de recherche reconnu internationalement ou de
portée nationale ou,
- Un article long dans un congrès international à comité de sélection considéré comme
sélectif par la communauté,
Il est clair que la participation à des colloques est un indice de l’activité scientifique mais la
très grande variabilité qualitative de l’évaluation des actes des colloques ne permet pas de les
retenir comme élément pertinent d’appréciation.
Critères :
- Revues internationales les plus exigeantes : thèmes de recherche novateurs, revue de
littérature large et actualisée, plan de recherche et méthodologie rigoureux, processus
d’évaluation, de révision et de publication difficile et long (environ 2 ans), 2
rapporteurs minimum par manuscrit déposé, taux de rejet élevé des manuscrits
(environ 80%).
- Diffusion internationale de ces revues (par conséquent exclusivement en langue
anglaise).
- Revues internationales les plus reconnues par la communauté scientifique : présence
dans la plupart des bibliothèques universitaires, publication d’articles de recherche
fondamentaux (fréquemment utilisés et cités), forte contribution à la recherche
scientifique et au développement de la discipline, attraction des chercheurs de premier
plan, couverture très large d’un champ disciplinaire.

1.2. Revues de Rang B

1
Elles sont davantage ouvertes aux revues de littérature, aux analyses et réflexions critiques, à
l’étude de sujets très pointus, à la réplication empirique de thèmes classiques, ou au contraire,
aux recherches exploratoires.
La reconnaissance de ces revues peut être variable selon la politique scientifique du moment.
Certaines de ces revues ont été de rang A dans le passé et pourront le redevenir, d’autres sont
en phase de développement et rejoindront la catégorie supérieure dans quelques années.
Les revues de langue française ont été regroupées dans cette catégorie. Elles correspondent
globalement à cette définition mais jouissent d’une diffusion internationale moins large.
Certaines revues pourraient figurer dans le rang C, mais le soutien à la publication en langue
française conduit à faire une proposition de leur regroupement.
Critères :
- Revues internationales exigeantes : à la différence des revues de rang A, les processus
d’évaluation et de publication peuvent être plus rapides, et les taux de rejet moins
élevés.
- Diffusion internationale, parfois dans un domaine couvrant une sous-discipline.

1.3. Revues de Rang C


Critères :
- Revues d’accès plus facile pour les non scientifiques.
- Revues moins exigeantes par rapport, aux critères et processus de sélection, à la
rigueur méthodologique, au nombre de rapporteurs (1 peut suffire).
- Revues destinées à des thématiques très précises, à des secteurs d’activité ou des zones
géographiques limitées.
- Revues moins présentes internationalement dans les bibliothèques universitaires,
jouissant d’une moindre reconnaissance de la communauté académique.
- Quasi-absence d’articles fondamentaux, diffusion d’études descriptives, d’articles
d’humeur et d’études techniques. Apport important à la recherche appliquée.
- Contribuent à la vulgarisation des résultats de recherche.
- Participation fréquente d’auteurs non universitaires.

2. Comment rediger ?
Le rédacteur doit convaincre.
2.1. Bien cerner le problème

2
Le rédacteur doit d'abord bien cerner le problème qui l'occupe, il doit s'interroger sur ce qu'il
veut faire, montrer ou prouver. En d'autres termes, il doit clarifier son esprit de manière à bien
formuler la question posée et les objectifs à atteindre. Il doit encore savoir à qui il destine
l'écrit. Il s'agit typiquement du genre de réflexion à faire à tête reposée!
2.2. Se documenter
- rassembler l'information disponible,
- sélectionner selon des critères liés aux objectifs du travail et,
- faire une première analyse de la documentation.
2.3. Structurer la rédaction et respecter un plan de rédaction
- Elaborer un plan de travail
- Plan-Type
Traditionnellement, l'ossature d'un rapport (le plan-type) se compose de 4 parties distinctes :
- Objet,
- Développement (plusieurs chapitres),
- Conclusion et,
- Annexes.
Ou
IMRAD :
- Introduction,
- Matériel et méthodes,
- Résultats,
- Discussion et,
- Conclusion.
Introduction
L'introduction situe le problème (un "appât").
L'introduction présente le rapport et indique en peu de lignes mais précisément quel est le
problème, l'objectif, ce qui l'a motivé. Il permet au lecteur non averti de comprendre pourquoi
le rapport a été écrit.
L'introduction s'écrit en partie au présent (verbe au présent) car elle se réfère à l'état des
connaissances et du problème au début du travail.
- D’où part-on ?
- Où veut-on arriver ? (De quoi va-t-on parler et comment est-on arrivé à ce choix ?).

3
L’introduction présente le sujet en répondant à deux questions : quoi ? et comment ? Elle
attirera l’attention du lecteur. On doit ensuite :
- exposer le sujet (ou le thème, la matière prise en considération) en faisant valoir son
importance et son originalité,
- articuler la problématique soulevée et,
- annoncer le plan.
Cela revient à annoncer les différentes parties du document dans l’ordre selon lequel elles
seront abordées (à travers la problématique soulevée et ses solutions).
Voici quelques expressions utilisables dans une introduction :
- pour situer la recherche et annoncer les différentes phases :
C'est dans le cadre de…
A l'occasion de…
Dans le but de…
Au cours de la période…
Le sujet de notre projet de recherche touche à…
Nous aborderons ici…
La présentation de…
- pour annoncer les 2 ou 3 parties du texte :
Ceci nous permettra dans un premier/deuxième moment/temps
- d'aborder ce que nous entendons par...
- de préciser dans quelles conditions nous avons réalisé…
- d'exposer les critères qui ont permis de sélectionner…
- de présenter les sources que nous avons consultées/que nous voulons consulter.
- d'énoncer les méthodes d'analyse que nous avons appliquées/voulons appliquer avant de
décrire…
- d'analyser les résultats que nous avons obtenus.
- d'exposer la thèse que nous pensons vérifier.
Développement – Résultats
- Avec une clarté absolue
- Mettre en valeur les résultats significatifs ou positifs, éventuellement par un tableau
ou un graphe, mais il peut aussi être profitable de signaler les résultats non significatifs
ou les aspects négatifs
Conclusion

4
La conclusion n'est pas le résumé de l'écrit, mais la fin et c’est le résumé de ce qui a été fait et
une ouverture sur des prolongements d'activités.
Vous devez tirer vos conclusions uniquement des observations et expériences décrites dans le
texte. Elle récapitule d'abord brièvement le cheminement de pensée et en particulier les
conclusions intermédiaires décrites dans le développement. Elle sert à dresser le bilan de ce
que l'on a développé
On peut aussi suggérer des recommandations
Voici quelques expressions utilisables dans une conclusion pour présenter la synthèse des
idées et exposer ce sur quoi le travail peut ouvrir :
- Au terme de ce travail, nous pouvons donc dire que…
- Par ailleurs, nous avons vu l'intérêt de…
- Il reste que…
- Le domaine qui reste à explorer serait…
Voici encore une liste non exhaustive d’expressions et de formules que l’on peut trouver dans
des conclusions ou dans les passages conclusifs des différentes parties d’un texte. Vous
pourrez la compléter au gré de vos lectures.
Au terme de cette étude / de ce travail...
Ainsi...
Donc...
Tout cela montre...
En conséquence, par conséquent...
Nous avons vu que... et que... mais que...
Nous touchons à la fin / au terme de notre réflexion
Nous retiendrons que...
En guise de conclusion...
Je conclurai en rappelant que...
- Pour résumer et conclure :
Serions-nous en présence d’une évolution, d’un changement ?
Allons-nous vers un développement... ?
Faut-il croire que... ?
Doit-on en conclure que… ?
Ce que confirme...
Comme dirait... Ainsi que le disait...

5
- Pour formuler un espoir de type social, moral ou de justice, de rétablissement des
valeurs vous pouvez choisir une de ces expressions :
Nous formulons le vœu que...
Nous souhaiterions en appeler...
C’est ce que peut souhaiter tout esprit éclairé / tout être de bonne volonté…
Annexes
Les documents placés en annexe doivent avoir un rapport direct avec le document.
Cela peut être un texte complémentaire ou une illustration, un tableau explicatif, un schéma
(s’ils ne sont pas d’importance majeure pour être mis dans le corps du texte lui-même où la
fonction de preuve est plus appréciée). Dans tous les cas, n’oubliez pas de mettre une légende
qui renvoie au texte et justifie l’utilité de ce document illustratif.

3. Comment publier efficacement ?


Le contexte étant posé, il est maintenant possible de proposer un guide stratégique pour aider
à publier efficacement.
Le premier point consiste à définir le terme « efficacement ». En effet, il existe plusieurs
objectifs de publications : reconnaissance par les tutelles (Ministère,…), diffusion de
connaissance (national, international), prise de contact et « Networking», confrontation
d’idées, etc.
Sur les conférences
Si l’objectif est une prise de contact, l’intégration à un réseau existant, la confrontation
d’idées, le mieux est encore de cibler une conférence. Au-delà de cet aspect, lors du choix
d’une conférence, analysez les points suivants :
- Si la conférence est nationale, francophone, internationale. Une conférence nationale à
Madagascar ou francophone présente les avantages de se faire connaitre auprès de
collègues que vous êtes appelés à rencontrer régulièrement et avec qui il sera facile de
tisser des liens professionnels ou amicaux. Une conférence internationale, plus
informelle, sera l’occasion de diffuser ses connaissances en dehors de Madagascar,
mais plus la conférence est de taille importante (World Congress,…), plus il sera dur
d’identifier des collègues à thématiques proches, avec le sentiment d’être un peu perdu
dans des sessions au contenu très disparate. Nos instances ont toutefois souvent le
reflexe d’accorder plus de crédit à une conférence internationale qu’à une conférence
nationale ou francophone.

6
- Si la conférence est généraliste ou spécialisée. Une conférence généraliste présente
l’avantage d’être plus facilement connue, avec une représentativité large (nombre de
pays, nombre de soumissions, de sessions, périmètre thématique, etc.), mais le risque
est de ne finalement pas rencontrer beaucoup de personnes en prise directe avec la
thématique. Une conférence plutôt spécialisée aura l’avantage d’un travail efficace et
d’une évaluation réelle par les pairs, avant, pendant et après la conférence. Le risque
est que ce type de conférence ne soit pas aussi bien reconnu par les instances (faible
effectif…) qu’une conférence généraliste. Souvent, les termes « workshop », «
séminaire » concernent plutôt les conférences spécialisées alors que les termes «
international conference », « world congress », sont plutôt réservés aux conférences
généralistes à forte participation.
- Si la conférence est plutôt à destination des jeunes étudiants (qui peuvent profiter
d’une étude critique et constructive de leurs travaux en cours, ou plutôt destinée à une
évaluation de la qualité des résultats et de l’importance de la contribution.
- Si la conférence est organisée sous l’égide ou soutenue par des organismes
scientifiques nationaux (Ministère,…) ou internationaux (AUF,…). L’absence de tels
soutiens est fortement préjudiciable à la reconnaissance de la conférence. Dans la
majorité des cas, ces soutiens sont gages de qualité, mais une tendance actuelle pousse
de nombreux organisateurs de conférences à considérer de manière de plus en plus
prioritaire le côté mercantile de ces événements.
Dans tous les cas, des critères de qualité reconnus sont les suivants :
- Un comité de sélection (ou comité scientifique ou comité de programme) constitué de
personnes reconnues dans leur domaine,
- Une sélection sur article complet par au moins deux évaluateurs, avec une évaluation
sérieuse (l’historique des conférences et le bouche à oreille sont très utiles pour cela),
la publication des actes avec ISBN (la publication électronique fait que l'obtention
d'un ISBN (International Standard Book Number) ne nécessite plus un éditeur mais
reste possible, cf. actes sur CD-rom ou clés USB),
- La possibilité de publier dans des numéros spéciaux suite à la conférence une version
étendue de l’article, dans des revues connues, qu’elles soient francophones ou
internationales.
Sera considérée comme internationale (notamment vis-à-vis du CNU) une conférence ayant
un comité de sélection (comité scientifique, comité éditorial, …) composé de personnalités de
plusieurs nationalités différentes, et une audience (public) également multinationale.
7
L’équilibre et la variété des nationalités seront un signe de représentativité internationale.
Concernant la langue, c’est l’anglais qui aujourd’hui permet la plus grande diffusion à
travers le monde scientifique.
Sur les articles dans les revues
Si l’objectif est plutôt une reconnaissance par les pairs ou les instances d’un travail, au niveau
national ou international, la revue est le meilleur vecteur de valorisation de la recherche.
Vérifiez les critères suivants :
- La présence ou non d’un IF.

Actuellement, une revue qui présente un Impact Factor, quelle que soit sa valeur, ne posera
pas de problème de reconnaissance. Si l’Impact Factor est proche de 1, la revue est considérée
comme bonne. Dans l’avenir, la valeur de l’impact factor sera considérée, alors que pour
l’instant, seule son existence est considérée. Il reste le cas particulier des bonnes revues
francophones qui ne sont pas dans les bases pour le calcul des IFs.
- La zone géographique de diffusion (francophone ou internationale), en fonction de la «
cible » qui vous intéresse.
- Le degré de spécialisation de la revue, avec le taux de pénétration dans les
bibliothèques universitaires par exemple. Cet aspect a toutefois tendance à être gommé
par l’émergence des bases de données Internet (science direct, etc.).
- Les noms, la reconnaissance de l’éditeur en chef et de son comité éditorial.
- La durée moyenne de review. Très difficile à obtenir, si ce n’est au cas par cas en
discutant avec les collègues ou en analysant les informations à ce sujet affichées en
entête de chaque article (pour certains éditeurs seulement). Ne pas négliger les
numéros spéciaux qui présentent l’avantage d’une publication souvent plus rapide
dans un numéro assorti de la reconnaissance des pairs dans le domaine de recherche.
- Une attention particulière doit être apportée lors d’une re-sélection affichée par une
conférence dans une ou plusieurs revues. Pour qu’un article soit effectivement
considéré comme une nouvelle publication, il doit exister une seconde procédure
d’évaluation basée sur une version étendue ou améliorée de l’article initial et les
évaluations doivent être de même niveau de qualité que pour un article soumis selon
les procédures normales dans la revue. Ceci fait référence plus globalement à la notion

8
de « numéro spécial » qui peut ou non faire suite à une conférence. Ce point non
abordé dans ce document mérite une certaine attention que nous porterons dans les
versions suivantes de ce guide.

4. Consignes aux auteurs (Annexe 1)

5. Exemple d’article (Annexe 2)

Vous aimerez peut-être aussi