Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’étudiant ou l’élève ingénieur est appelé, dans le cadre de son cursus, à élaborer
un mémoire de fin de cycle (d’études) qu’il se doit de soutenir devant un jury.
Mais, il est souvent mal préparé à cette échéance et n’a pas la pleine mesure que cette
dernière prépare une carrière, une vie professionnelle. En plus, l’impétrant se trouve
généralement en difficulté dans la recherche et dans la rédaction des travaux à
réaliser. Son succès demande une préparation soutenue par une approche
méthodique. Il doit faire preuve d’un certain nombre de qualités et d’aptitudes.
Avant d’en arriver à ces questions, rappelons que les mémoires, les projets de fin
de cycle ingénieur et rapports de stage sont des travaux d’instituts et grandes
écoles (universitaires), des études à caractère scientifique, il convient de définir ce
qu’est précisément la recherche scientifique.
1. CHOIX DU SUJET ET DE L’ENCADREUR
Dans les travaux d’étude et de recherche, au plan terminologique, il n’y a en
principe pas de difficulté particulière en ce qui concerne le ‘’choix du sujet et de
l’encadreur.
Il s’agit d’un engagement que l’on prend ; il correspond au désir légitime d’un étudiant
de mener à bien une recherche approfondie en vue d’un mémoire ou d’un rapport de
stage dans un domaine donné. Il répond aussi à un projet d’avenir. Le choix du sujet
signifie explicitement spécialisation et implicitement professionnalisation, choix de vie
et de travail avec à l’appui un maître d’ouvrage (l’encadreur).
1. 1. Choix du Sujet.
Dans plusieurs instituts de formation et universités, le choix du sujet incombe
d’abord à l’impétrant ; il se doit de chercher et de trouver un sujet ou un thème
qui l’intéresse particulièrement. En effet, il choisit son sujet en fonction de son goût
personnel, de ses capacités intellectuelles, du domaine de spécialisation, de ses
aspirations professionnelles, de l’intérêt et du rendement de la recherche envisagée.
Cependant, dans d’autres instituts, c’est plutôt l’encadreur qui propose ou impose
un sujet à son candidat, un sujet en rapport avec les programmes de recherche de la
structure d’accueil et faisant de lui un spécialiste en la question.
Cela signifie que le choix du sujet de recherche n’est pas aussi simple qu’il paraît et
ne peut se faire inconsidérément, d’autant qu’il correspond en réalité à plusieurs autres
choix : le choix d’un domaine d’étude et de spécialisation (télécommunication,
informatique, électronique…), le choix d’un projet professionnel, le choix d’une
méthode de travail, le choix d’un encadreur efficace, le choix d’un rythme de vie et de
travail… Bref, il faut donc réfléchir pour, comme le dit Daniel FONDANECHE, « choisir
un sujet qui présente au moins une touche d’originalité, qui puisse se formuler en
termes de problématique, qui offre un corpus assez étendu pour vous donner matière à
1
un travail approfondi » .
Page 1 sur 14
1- FONDANECHE (Daniel), Guide pratique pour rédiger un mémoire, Paris, Vuibert, 1999, P.25
1. 2. Choix de l’encadreur
Muni d’un sujet, le candidat doit chercher un encadreur. Il le choisit en fonction
certes de sa renommée dans l’établissement, mais surtout de sa compétence dans le
domaine de recherche concerné, de sa réputation dans l’encadrement efficace des
travaux de recherche qu’il accepte de diriger, de sa sympathie qu’il inspire et surtout de
sa disponibilité… De fait, le choix du sujet et le choix de l’encadreur sont intimement liés.
L’encadreur est une personne ressource incontournable ; c’est lui qui est chargé
d’encadrer, de guider, d’orienter le travail du candidat, de l’encourager dans ses efforts et
dans ses moments de difficultés et de découragement, de lui faire des critiques quand il le
faut ; bref c’est un maître d’œuvre indispensable qui effectue le suivi scientifique de
l’étudiant ou auditeur pendant sa recherche jusqu’à la soutenance. Ainsi, on peut dire, de
façon concrète, que l’encadreur est Chargé de :
▪ fournir des informations et des éclaircissements à son encadré ;
▪ l’aider à faire l’état des connaissances sur la question traitée et lui fournir une
bibliographie de base ;
▪ donner des conseils sur l’évolution et la construction de la problématique ;
▪ d’expliquer comment faire un mémoire, depuis sa conception jusqu’à sa soutenance
en passant par sa rédaction ;
▪ d’aider le candidat dans ses démarches pour avoir accès à des ressources et des
institutions : lettres de recommandation, attestations … ;
▪ demander régulièrement des bilans sur l’état d’avancement du travail et à la
planification … ;
▪ lire les travaux remis, de faire des observations, des remarques et la critique qui
s’impose.
Page 2 sur 14
Quelle que soit l’appellation que l’on préfère, il s’agit dans tous les cas de faire le
point, d’établir l’état actuel des connaissances sur le sujet de la recherche. Cette
recension des travaux publiés et études sur la question se présente comme
l’inventaire et l’examen critique de tout ce qui a été produit d’intéressant dans ce
domaine et en particulier sur le thème d’étude. Elle permet aussi d’apprécier toutes
les productions et de mieux percevoir son propre sujet et d’en avoir une vision
d’ensemble plus nette.
2. 3. Questions de recherche, hypothèses et objectifs.
2.3.1. La question (principale) de recherche ou problématique.
L’impétrant doit s’efforcer d’énoncer son projet de recherche sous la forme d’une
question de départ (énoncé interrogatif écrit au présent de l’indicatif) par laquelle il
tente d’exprimer le plus exactement possible ce qu’il cherche à savoir, à élucider, à
mieux comprendre. La question centrale ou question pivot, c’est donc, la question
qui contient le problème à examiner, à analyser, à élucider, le problème précis,
spécifique qu’on cherche à résoudre, à éclairer en effectuant cette recherche de longue
haleine.
C’est autour de ce problème principal que s’organise tout le travail (les autres
questions annexes, les hypothèses à vérifier, les objectifs, les analyses à faire, les
réflexions, les commentaires et les développements). C’est le nœud, le pilier central ou
l’élément architectonique du sujet. Elle se décline en questions secondaires.
2.3.2. Les hypothèses de recherche.
Une hypothèse peut être envisagée comme une réponse anticipée que le chercheur
formule à sa question spécifique de recherche. Elle oriente la démonstration du
chercheur. L’hypothèse est une phrase affirmative qui sert de réponse devancée à la
question spécifique. Elle constitue l’ensemble des propositions qui devront être
discutées ou défendues par le chercheur. Leur analyse ou vérification donne lieu à une
confirmation ou une infirmation des questionnements formulés en début d’étude. En
d’autres termes, il existe d’un côté, une hypothèse générale et de l’autre, des
hypothèses spécifiques qui visent toutes des objectifs.
Un objectif s’appréhende comme une finalité, un but ultime que l’on cherche à
atteindre en entreprenant une démarche quelconque.
Dans le cadre d’une recherche, le candidat doit préciser les objectifs (général et
spécifiques) qui sous-tendent l’orientation qu’il donne au traitement du sujet de
recherche.
Page 3 sur 14
3. CHOIX D’UNE STRATÉGIE DE RECHERCHE
Une stratégie de recherche passe nécessairement par le choix d’une ou des
méthode(s) et/ou de théories d’analyse ou d’approche qui sont des moyens
opérationnels, des outils efficaces de travail à la disposition des chercheurs. Ceux-ci
doivent s’en servir à bon escient pour effectuer leur travail et obtenir de bons résultats,
des résultats fiables et intéressants. Comme l’atteste Mathieu GUIDÈRE « chaque
discipline, chaque domaine, de recherche possède des théories instituées et des méthodes
éprouvées. Il incombe à l’étudiant chercheur de les connaitre et d’en apprécier le
fondement et les postulats avant d’engager sa propre recherche (…) il faut s’enquérir,
2
s’imprégner des méthodes existantes » .
Cela signifie qu’en fonction de l’aspect du domaine ou de la discipline qu’on a choisi
d’étudier, on peut avoir recours à certaines méthodes d’analyse plutôt qu’à d’autres.
La conclusion est aussi essentiellement axée sur les intérêts du stage. Dans cette
partie, plus personnelle, l’étudiant peut évoquer l'intérêt humain (par ex. : fréquentation
de milieux socioculturels nouveaux), l'intérêt professionnel (par ex. : découverte de
nouveaux métiers), l'intérêt personnel (par ex. : identification des forces et points
d’amélioration).
N.B. : Les deux (2) dernières indications sont précédées de la mention « sous l’encadrement de ».
Page 7 sur 14
Elle est traditionnellement blanche ou plutôt vierge, sans mention ; elle peut servir à
une dédicace manuscrite à des parents, des amis et des lecteurs. La belle page vient juste
après la couverture.
6.1.3. La page de titre.
La page de titre reprend généralement les mêmes indications mentionnées sur la
couverture. Elle est souvent la photocopie de celle-ci ; mais peut retirer certaines
informations de couverture ou donner un détail (sous-titre par exemple) au thème.
6.1.4. Le sommaire/La table des matières.
Dans les ouvrages, on trouve soit un sommaire au début, soit une table des matières
à la fin ou au début. Mais l’on observe généralement que la table des matières est plus
détaillée et indique d’emblée les différentes rubriques de l’étude (les parties, les
chapitres, les divisions, les subdivisions). En somme, elle fait apparaitre la structure
générale et donne une vue d’ensemble du travail avec les principaux développements
faits dans l’ordre chronologique du texte. Si elle est au début, alors le sommaire est omis
ou n’a plus de raison d’être.
Quant au sommaire, il est plus bref et apparaît comme le résumé de la table des
matières. Il se place en début d’ouvrage et tient en une seule page, avec la reprise des
articulations essentielles du travail ou les éléments constituant l’ossature globale de
l’étude.
6.1.5. La dédicace (page facultative)
La dédicace (la page ne comporte pas le titre « dédicace ») est un mot aimable, en
début du rapport et formulé à l’endroit d’une personne chère ou respectée qu’on veut
honorer ; autrement dit, il (le mot) est adressé à quelqu’un à qui on tient à rendre
hommage.
On exprime par là une marque soit d’affection (parents, frère, conjoint, épouse, ami…),
soit d’admiration et de considération (enseignant, un artiste, un écrivain), soit de
reconnaissance (un bienfaiteur, un enseignant), soit de sympathie et de solidarité (à un
peuple, à un exploit…). Elle peut être anonyme et exprimer une idée forte, une valeur
importante qui tient à cœur, ou un encouragement.
NB : On ne mentionne pas le titre « dédicace » sur la page qui le renferme.
Page 8 sur 14
rencontrées pendant le processus de réalisation de son travail et les moyens mis en
œuvre pour les surmonter. C’est donc un avertissement ou une sorte de mise au point.
Certains outils et éléments d’information et de référence tels que les tables de
sigles, d’abréviations et d’acronymes, les tables des illustrations, des symboles et des
unités peuvent également être présentés.
6.1.9. Les errata
Errata est initialement un mot latin ; c’est le neutre pluriel de ‘’erratum’’ qui signifie
: faute, erreur, signalée. Il désigne la liste de toutes les fautes et erreurs constatées
encore, après correction et confection du document saisi et relié. Il sert à corriger les
fautes qui ont échappé à la vigilance de l’auteur. La feuille des errata doit
comprendre les indications suivantes :
o Le nom de l’auteur de l’étude;
o Le titre du mémoire;
o Le texte des errata.
Le texte des errata se présente sous la forme d’un tableau comportant : les
pages, les paragraphes, les lignes, les mots ou expressions erroné(e)s et leur correction.
Il est conseillé de photocopier la liste en plusieurs exemplaires afin que chaque juré
puisse en avoir.
6.1.10. La table des sigles, abréviations et acronymes
Les sigles sont des abréviations constituées de lettres initiales, mais qui sont
traitées comme des mots (O.N.U, U.N.E.S.C.O). Lorsque la suite des lettres a une
prononciation syllabique, avec naturellement la suppression des points qui suivent les
lettres, on parle plutôt d’acronymes (ONU, UNESCO, onusien).
Dans un travail de recherche, les sigles et abréviations doivent être définis la
première fois qu’ils sont utilisés dans le texte en note de bas de page. Il importe peu qu’ils
se trouvent au début de l’étude, avant l’introduction ou à la fin de celle-ci, après la
conclusion, avant la bibliographie.
6.1.11. La table des symboles et des unités
Dans les disciplines scientifiques et associées, on peut être amené à présenter la
liste des symboles et des unités utilisées. Il est conseillé d’utiliser ceux recommandés par
les organismes nationaux ou internationaux de normalisation.
6.6. Index
Placé à la fin d’un travail de recherche, avant la bibliographie, l’index est aussi
un autre outil pratique et utile de référence ; il permet de consulter assez facilement un
mémoire et d’avoir accès au contenu. C’est un classement alphabétique de noms cités,
de mots-clés, de thèmes, de notions spécifiques ou de concepts utilisés, accompagnés
du ou des numéro(s) de page(s) dans l’ouvrage. On distingue généralement deux
Page 10 sur 14
sortes d’index : (index d e s noms et index des notions ou thèmes).
6.7. Techniques de pagination.
La pagination est une étape très délicate qui conditionne la qualité formelle de
votre travail. L’impétrant doit user d’une certaine habilité en respectant les normes de
mise en page universelle, c’est-à-dire les normes UNESCO, ISO (Organisation
Internationale de Normalisation), AFNOR (Association Française de Normalisation). Ces
normes régulent la rédaction des travaux scientifiques et surtout leur configuration
formelle. Aussi, la valeur scientifique d’un document dépend des critères académiques
admis par chaque école, institut, grande-école ou université. Ainsi, le mémoire doit :
▪ tenir entre 50 et 100 pages ;
▪ être rédiger uniquement en recto ;
▪ avoir une mise en page de (2.5 cm en haut, en bas et à droite ; 3 cm à gauche) ;
▪ être saisi en (Word : times new roman, Excel) ;
▪ avoir une numérotation qui commence par l’introduction ;
▪ avoir une numérotation des pages qui précèdent l’introduction en chiffres romains ;
NB : la page de titre est la première page mais elle n’est jamais paginée. La numérotation de la
page se fait au coin supérieur droit ou au coin inférieur droit.
Par ailleurs, l’auteur d’un travail scientifique doit faire preuve d’un raisonnement
objectif et cohérent. Il doit être concis et sobre en bannissant de son langage le ton
émotif, le ton de mépris et de haine. Le recours au « je » dans la rédaction peut
paraitre prétentieux et égocentrique. Il est également dangereux car vous risquez de
vous attribuez des idées qui ne sont pas les vôtres ou une démarche que d’autres ont
développée avant vous. En conséquence, il est traditionnellement troqué contre le «
nous » de modestie dont le choix traduit une certaine prise de distance. Le « on » étant
impersonnel et vague, son utilisation est déconseillée car il donne une imprécision.
chercher à dominer le jury par le regard et accompagner son discours par des gestes ;
Page 12 sur 14
paniquer si vous êtes vraiment incapable de répondre. Dites sincèrement : «
je m’excuse ; je n’ai pas la réponse exacte à votre question ».
8. CONCLUSION
Page 13 sur 14
une simple compilation. Ce travail doit vous permettre d’acquérir un sens critique
et un esprit de synthèse. Attention, un travail de réflexion bien fait (revue d'une
question particulièrement bien référencée des connaissances et controverses dans
un domaine d'intérêt majeur) peut avoir sa place ;
Attention à l’orthographe ! L’utilisation du dictionnaire n’est pas un luxe ! Faites
également relire votre document par une tierce personne, la correction sera
d’autant plus objective.
BIBLIOGRAPHIE
BEAUD Michel, 1999, L’art de la thèse, comment préparer et rédiger une thèse, un
mémoire de DEA ou de maitrise ou tout autre travail universitaire, Paris,
Editions La Découverte, coll, « Guide Repères », Nouv,éd.
DORZELAER J. 1984, Méthodologie pour rédiger un travail de fin d’étude, Bruxelle, éd.
CRID.
e
FRAGNIERE Jean-Pierre, 2001, comment réussir un mémoire, Paris, Dunod, 3 . éd.,
FONDANECHE Daniel, 1999, Guide pratique pour rédiger un mémoire, Paris, Vuibert,
e
GUIDERE Mathieu, 2003, Méthodologie de la recherche, Paris, Ellipses, 2 éd.,
GUENOCHE (Alain), Méthodes mathématiques : www.recherche-endurger apine.org
N’DA (Paul), 2002, Méthodologie de la recherche, de la problématique à la discussion des résultats,
e
2 éd, EDUCI, Abidjan.
N’DA Pierre, 2007, Méthodologie et guide pratique du mémoire de recherche et de la thèse
de doctorat, Paris, Harmattan.
Page 14 sur 14