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MÉTHODOLOGIE DE RÉDACTION DU MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE

L’étudiant ou l’élève ingénieur est appelé, dans le cadre de son cursus, à élaborer
un mémoire de fin de cycle (d’études) qu’il se doit de soutenir devant un jury.
Mais, il est souvent mal préparé à cette échéance et n’a pas la pleine mesure que cette
dernière prépare une carrière, une vie professionnelle. En plus, l’impétrant se trouve
généralement en difficulté dans la recherche et dans la rédaction des travaux à
réaliser. Son succès demande une préparation soutenue par une approche
méthodique. Il doit faire preuve d’un certain nombre de qualités et d’aptitudes.
Avant d’en arriver à ces questions, rappelons que les mémoires, les projets de fin
de cycle ingénieur et rapports de stage sont des travaux d’instituts et grandes
écoles (universitaires), des études à caractère scientifique, il convient de définir ce
qu’est précisément la recherche scientifique.
1. CHOIX DU SUJET ET DE L’ENCADREUR
Dans les travaux d’étude et de recherche, au plan terminologique, il n’y a en
principe pas de difficulté particulière en ce qui concerne le ‘’choix du sujet et de
l’encadreur.
Il s’agit d’un engagement que l’on prend ; il correspond au désir légitime d’un étudiant
de mener à bien une recherche approfondie en vue d’un mémoire ou d’un rapport de
stage dans un domaine donné. Il répond aussi à un projet d’avenir. Le choix du sujet
signifie explicitement spécialisation et implicitement professionnalisation, choix de vie
et de travail avec à l’appui un maître d’ouvrage (l’encadreur).

1. 1. Choix du Sujet.
Dans plusieurs instituts de formation et universités, le choix du sujet incombe
d’abord à l’impétrant ; il se doit de chercher et de trouver un sujet ou un thème
qui l’intéresse particulièrement. En effet, il choisit son sujet en fonction de son goût
personnel, de ses capacités intellectuelles, du domaine de spécialisation, de ses
aspirations professionnelles, de l’intérêt et du rendement de la recherche envisagée.
Cependant, dans d’autres instituts, c’est plutôt l’encadreur qui propose ou impose
un sujet à son candidat, un sujet en rapport avec les programmes de recherche de la
structure d’accueil et faisant de lui un spécialiste en la question.
Cela signifie que le choix du sujet de recherche n’est pas aussi simple qu’il paraît et
ne peut se faire inconsidérément, d’autant qu’il correspond en réalité à plusieurs autres
choix : le choix d’un domaine d’étude et de spécialisation (télécommunication,
informatique, électronique…), le choix d’un projet professionnel, le choix d’une
méthode de travail, le choix d’un encadreur efficace, le choix d’un rythme de vie et de
travail… Bref, il faut donc réfléchir pour, comme le dit Daniel FONDANECHE, « choisir
un sujet qui présente au moins une touche d’originalité, qui puisse se formuler en
termes de problématique, qui offre un corpus assez étendu pour vous donner matière à
1
un travail approfondi » .

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1- FONDANECHE (Daniel), Guide pratique pour rédiger un mémoire, Paris, Vuibert, 1999, P.25

1. 2. Choix de l’encadreur
Muni d’un sujet, le candidat doit chercher un encadreur. Il le choisit en fonction
certes de sa renommée dans l’établissement, mais surtout de sa compétence dans le
domaine de recherche concerné, de sa réputation dans l’encadrement efficace des
travaux de recherche qu’il accepte de diriger, de sa sympathie qu’il inspire et surtout de
sa disponibilité… De fait, le choix du sujet et le choix de l’encadreur sont intimement liés.
L’encadreur est une personne ressource incontournable ; c’est lui qui est chargé
d’encadrer, de guider, d’orienter le travail du candidat, de l’encourager dans ses efforts et
dans ses moments de difficultés et de découragement, de lui faire des critiques quand il le
faut ; bref c’est un maître d’œuvre indispensable qui effectue le suivi scientifique de
l’étudiant ou auditeur pendant sa recherche jusqu’à la soutenance. Ainsi, on peut dire, de
façon concrète, que l’encadreur est Chargé de :
▪ fournir des informations et des éclaircissements à son encadré ;
▪ l’aider à faire l’état des connaissances sur la question traitée et lui fournir une
bibliographie de base ;
▪ donner des conseils sur l’évolution et la construction de la problématique ;
▪ d’expliquer comment faire un mémoire, depuis sa conception jusqu’à sa soutenance
en passant par sa rédaction ;
▪ d’aider le candidat dans ses démarches pour avoir accès à des ressources et des
institutions : lettres de recommandation, attestations … ;
▪ demander régulièrement des bilans sur l’état d’avancement du travail et à la
planification … ;
▪ lire les travaux remis, de faire des observations, des remarques et la critique qui
s’impose.

2. CONCEPTUALISATION DU PROBLÈME DE RECHERCHE


Ce travail s’effectue en plusieurs étapes dont :
2. 1. Définition d’un problème de recherche.
Toute recherche a pour point de départ une interrogation, un phénomène curieux,
un problème qui se pose, une situation qui fait problème et qui amène à se poser des
questions, lesquelles exigent des explications, des réponses.
A cet effet, le problème ou la problématique est la boussole d’un travail de
recherche. Il renferme une question spécifique, pertinente sous-tendue par des
hypothèses de recherche et se décline en des questions secondaires formulés à l’aide
de concepts scientifiques. Il demande, pour sa bonne résolution, des instruments
théoriques et méthodologiques.
2. 2. État des connaissances.
Cette opération vise à faire le point des connaissances sur le sujet choisi ou le
domaine concerné. Les chercheurs parlent à qui mieux mieux ‘’d’analyse des
sources’’, ‘’d’histoire du problème’’, ‘’de fondement théorique de la recherche’’, ‘’de
recension critique des études et travaux antérieurs’’.

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Quelle que soit l’appellation que l’on préfère, il s’agit dans tous les cas de faire le
point, d’établir l’état actuel des connaissances sur le sujet de la recherche. Cette
recension des travaux publiés et études sur la question se présente comme
l’inventaire et l’examen critique de tout ce qui a été produit d’intéressant dans ce
domaine et en particulier sur le thème d’étude. Elle permet aussi d’apprécier toutes
les productions et de mieux percevoir son propre sujet et d’en avoir une vision
d’ensemble plus nette.
2. 3. Questions de recherche, hypothèses et objectifs.
2.3.1. La question (principale) de recherche ou problématique.
L’impétrant doit s’efforcer d’énoncer son projet de recherche sous la forme d’une
question de départ (énoncé interrogatif écrit au présent de l’indicatif) par laquelle il
tente d’exprimer le plus exactement possible ce qu’il cherche à savoir, à élucider, à
mieux comprendre. La question centrale ou question pivot, c’est donc, la question
qui contient le problème à examiner, à analyser, à élucider, le problème précis,
spécifique qu’on cherche à résoudre, à éclairer en effectuant cette recherche de longue
haleine.
C’est autour de ce problème principal que s’organise tout le travail (les autres
questions annexes, les hypothèses à vérifier, les objectifs, les analyses à faire, les
réflexions, les commentaires et les développements). C’est le nœud, le pilier central ou
l’élément architectonique du sujet. Elle se décline en questions secondaires.
2.3.2. Les hypothèses de recherche.
Une hypothèse peut être envisagée comme une réponse anticipée que le chercheur
formule à sa question spécifique de recherche. Elle oriente la démonstration du
chercheur. L’hypothèse est une phrase affirmative qui sert de réponse devancée à la
question spécifique. Elle constitue l’ensemble des propositions qui devront être
discutées ou défendues par le chercheur. Leur analyse ou vérification donne lieu à une
confirmation ou une infirmation des questionnements formulés en début d’étude. En
d’autres termes, il existe d’un côté, une hypothèse générale et de l’autre, des
hypothèses spécifiques qui visent toutes des objectifs.

2.3.3. Les objectifs de recherche.

Un objectif s’appréhende comme une finalité, un but ultime que l’on cherche à
atteindre en entreprenant une démarche quelconque.
Dans le cadre d’une recherche, le candidat doit préciser les objectifs (général et
spécifiques) qui sous-tendent l’orientation qu’il donne au traitement du sujet de
recherche.

NB : la conceptualisation est un ensemble constitué de :


- l’identification et la circonscription du sujet ;
- les questions de recherche ;
- les hypothèses de recherche (générale et spécifiques) ;
- les objectifs opérationnels(général et spécifiques).

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3. CHOIX D’UNE STRATÉGIE DE RECHERCHE
Une stratégie de recherche passe nécessairement par le choix d’une ou des
méthode(s) et/ou de théories d’analyse ou d’approche qui sont des moyens
opérationnels, des outils efficaces de travail à la disposition des chercheurs. Ceux-ci
doivent s’en servir à bon escient pour effectuer leur travail et obtenir de bons résultats,
des résultats fiables et intéressants. Comme l’atteste Mathieu GUIDÈRE « chaque
discipline, chaque domaine, de recherche possède des théories instituées et des méthodes
éprouvées. Il incombe à l’étudiant chercheur de les connaitre et d’en apprécier le
fondement et les postulats avant d’engager sa propre recherche (…) il faut s’enquérir,
2
s’imprégner des méthodes existantes » .
Cela signifie qu’en fonction de l’aspect du domaine ou de la discipline qu’on a choisi
d’étudier, on peut avoir recours à certaines méthodes d’analyse plutôt qu’à d’autres.

4. PLANIFICATION OPÉRATIONNELLE DE LA RECHERCHE


A ce niveau, il est question de deux (2) phases essentielles, à savoir la phase
d’instigation ou étape du travail de construction de l’étude envisagée et celle du
traitement des données, d’organisation des idées et d’élaboration d’un plan de travail.
S’agissant de la première, elle concerne tous les efforts qui sont faits pour
circonscrire le projet et tous les moyens (problématique, hypothèses, objectifs,
méthodes d’analyse, sélection des documents et sites internet, …) à mettre en œuvre
pour réaliser le mémoire.
Quant à la seconde, elle passe par plusieurs opérations indispensables qui consistent
à:
 trier et sélectionner tous les éléments d’information accumulés sur le sujet ;
 dépouiller les documents et les ouvrages lus pour en tirer le meilleur profit ;
 organiser les données recueillies ;
 établir un plan cohérent indiquant les principales articulations de l’étude.

Une fois le travail de recherche terminé, avec la mise en place de la


conceptualisation, de la documentation, de l’état de connaissances sur la question
traitée, des méthodes d’analyse, du plan définitif, le candidat passe à la rédaction.

5. RÉDACTION DU TRAVAIL SCIENTIFIQUE


La rédaction consiste évidemment à rédiger l’étude entreprise, c’est-à-dire à mettre
par écrit et à développer les idées accumulées, les données recueillies selon un plan
progressif et en suivant une logique démonstrative.
La longueur des différentes parties est très variable. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue
que le plus important et le plus intéressant est la mission réalisée à travers le thème. Il ne
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faut pas donc consacrer plus de 10 pages à la présentation de l’entreprise et de son
environnement.

2- GUIDÈRE (Mathieu), Méthodologie de la recherche, 2003, P.2

5.1. Méthode de rédaction de l’introduction.


L’introduction est la porte d’entrée de tout travail de réflexion et de production,
donc de toute recherche. Elle est incontournable. C’est pourquoi le candidat doit mettre
un point d’honneur à la réussir en suivant les recommandations d’usage. L’introduction
est construites autour des points suivants :
 la présentation du sujet : situation du contexte de son choix, l’intérêt de son étude,
la
définition des notions et concepts essentiels de ce sujet et son énoncé (dire
comment il est formulé);
 la problématique : les questionnements qui permettent de mettre en lumière la
pertinence du traitement que le chercheur fait du sujet ;
 les hypothèses de recherche ;
 les objectifs ;
 la ou les méthode(s) / théorie(s) d’analyse ;
 le plan du travail (énoncer les grands axes du développement).

5. 2. Corps du travail ou développement.


Le corps du texte ou développement comprend les étapes ci-après :
5.2.1. La présentation de l’entreprise
Il faut centrer la présentation sur les aspects les plus importants. De plus, il faut
présenter l’entreprise non pas d’une manière technique, mais avec une vision plus
stratégique, à savoir :
 l'entreprise elle-même : domaine d'activité, taille (chiffre d’affaire, nombre de
salariés…), implantation géographique, forces / faiblesses ;
 son environnement : clients, distribution, concurrents, menaces / opportunités.

Il est essentiel ici d’adopter une démarche analytique et non descriptive.


Il ne faut pas consacrer une part trop importante du rapport à cette présentation, sauf si les
missions réalisées ont été peu « intéressantes » au regard des compétences à acquérir dans
le domaine d’étude. Dans ce cas, une analyse plus approfondie de l’entreprise et de son
marché peut permettre de compenser une partie plus faible sur les missions.
5.2.2. La présentation du stage
La présentation du stage ne consiste pas simplement à restituer les missions
réalisées. Il s’agit pour l’étudiant de montrer qu’il a compris :
le rôle de la fonction, à laquelle il était rattaché, et son mode de fonctionnement au
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sein de l’entreprise ;
 les enjeux et contraintes des missions qu’il a accomplies. Il doit, pour cela, tenir
compte des aspects qui suivent :
 Présentation du poste au sein de l’entreprise
Il est important de prendre du recul par rapport au travail effectué pendant le stage
et de le resituer au sein d’une organisation plus vaste. Dans cette optique, l’étudiant peut
présenter notamment :
▪ la place/le rôle du service au sein de l’organisation. Cela implique souvent de

présenter un organigramme, mais aussi de se demander en quoi la fonction


contribue à l’efficacité de l’entreprise;
▪ de manière plus spécifique, la position du poste tenu par le stagiaire au sein
du
service/ de l'organisation;
▪ les objectifs donnés à l’étudiant. Ces objectifs peuvent être resitués au regard
des objectifs du service dans lequel est effectué le stage;
▪ les interlocuteurs clés avec lesquels l’étudiant a travaillé pour effectuer le
travail demandé etc.
 Présentation des missions
L’étudiant doit restituer ses missions à nouveau avec la plus grande prise de recul
possible. Cela signifie que l’étudiant doit communiquer le travail accompli, mais aussi le
contexte de son stage. Il doit ainsi analyser les enjeux de ses missions (sa contribution au
bon fonctionnement / à la performance de l’entreprise), qu’il s’agisse de missions
intégrées au fonctionnement habituel de l’organisation ou de missions particulières pour
lesquelles il a été spécifiquement recruté. Il doit également rendre compte des
contraintes inhérentes au fonctionnement de toute organisation. Il ne doit pas faire part
d’impressions personnelles, mais rester dans un cadre professionnel. Il ne s’agit en aucun
cas de dénigrer l’entreprise ou les personnes avec lesquelles il a travaillé. Il s’agit pour lui
de montrer qu’il a identifié les contraintes auxquelles il a été confronté et qu’il les a
analysées de façon objective. Il doit enfin expliciter le travail qu’il a effectué
personnellement. Il ne doit pas tomber dans le travers consistant à décrire
systématiquement et dans le détail toutes les activités réalisées. Il doit restituer de façon
claire et synthétique ce qu’il a fait. Il peut cependant être intéressant d’analyser de façon
plus approfondie une mission particulièrement intéressante.
S’il y a lieu d’en faire, des recommandations constructives peuvent être énoncées
(mode de gestion ; processus organisationnels …) ; elles doivent l'être avec précision et
être justifiées. Il faut souligner leurs apports, mais également leurs éventuelles limites ou
difficultés d’application par rapport à la réalité de l’entreprise. L’étudiant doit faire preuve
de lucidité et se demander pourquoi l'entreprise ne les a pas mises en place auparavant.
5. 3. Méthode de rédaction de la conclusion.
La conclusion représente la partie qui clôt l’étude entreprise et tous les
développements faits. Elle est, à l’instar de l’introduction qui ouvre le rapport, un des
points forts de tout le travail. C’est le résultat final du rapport. Elle fait la synthèse des
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grandes articulations abordées en récapitulant les grands points du développement.
L’impétrant doit y formuler la réponse à la question centrale posée dans l’introduction. Il
peut aussi faire des recommandations ou propositions concrètes lorsque la troisième
partie de son travail n’est pas critiques et suggestions. Mais bien avant tout cela, le
chercheur doit rappeler :
 le sujet ;
 la problématique ;
 les hypothèses ;
 les objectifs.

La conclusion est aussi essentiellement axée sur les intérêts du stage. Dans cette
partie, plus personnelle, l’étudiant peut évoquer l'intérêt humain (par ex. : fréquentation
de milieux socioculturels nouveaux), l'intérêt professionnel (par ex. : découverte de
nouveaux métiers), l'intérêt personnel (par ex. : identification des forces et points
d’amélioration).

6. SCÉHMA ET STRUCTURE D’UN TRAVAIL SCIENTIFIQUE


6.1. Les pages liminaires.
Les pages liminaires sont toutes les pages qui précèdent le corps du texte, c’est-à-
dire celles placées avant l’introduction. Elles comprennent la couverture, la page de
garde ou la belle page, la page de titre, le sommaire ou la table des matières, la dédicace,
le résumé du stage, les remerciements, l’avant-propos, la page des errata, la table des
sigles, les abréviations et acronymes, la table des symboles et des unités.
6.1.1. La couverture.
Les éléments figurant sur la couverture constituent la carte d’identité du document.
Cette page doit donc être soignée. Elle contient les indications suivantes :
 le nom du ministère de tutelle, en charge de l’organisation et de la coordination de la
formation (en haut et à gauche);
 le nom du pays, suivi des éléments de son armoirie et sa devise (en haut, à droite);
 le nom, les initiales et si possible le logo de l’établissement d’origine du candidat (à
gauche, juste en dessous du ministère de tutelle);
 l’année académique (à droite et juste en dessous du pays et sa devise);
 le nom, les initiales et si possible le logo de l’entreprise d’accueil (à droite, dessous de
l’année académique);
 le titre du rapport et le diplôme recherché (au milieu de la page et en caractère gras) -
le thème ou le sujet traité (juste à la suite du titre, en caractère gras et centré avec une
police légèrement supérieure aux autres);
 le nom du candidat (en bas, entre les noms du maître de stage et du directeur de
recherche mais un peu en haut, précédé de la mention « présenté par »);
 les nom et prénoms du maître de stage (en bas, à gauche);
 les nom et prénoms du directeur de recherche (en bas à droite).

N.B. : Les deux (2) dernières indications sont précédées de la mention « sous l’encadrement de ».

6.1.2. La page de garde ou la belle page.

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Elle est traditionnellement blanche ou plutôt vierge, sans mention ; elle peut servir à
une dédicace manuscrite à des parents, des amis et des lecteurs. La belle page vient juste
après la couverture.
6.1.3. La page de titre.
La page de titre reprend généralement les mêmes indications mentionnées sur la
couverture. Elle est souvent la photocopie de celle-ci ; mais peut retirer certaines
informations de couverture ou donner un détail (sous-titre par exemple) au thème.
6.1.4. Le sommaire/La table des matières.
Dans les ouvrages, on trouve soit un sommaire au début, soit une table des matières
à la fin ou au début. Mais l’on observe généralement que la table des matières est plus
détaillée et indique d’emblée les différentes rubriques de l’étude (les parties, les
chapitres, les divisions, les subdivisions). En somme, elle fait apparaitre la structure
générale et donne une vue d’ensemble du travail avec les principaux développements
faits dans l’ordre chronologique du texte. Si elle est au début, alors le sommaire est omis
ou n’a plus de raison d’être.
Quant au sommaire, il est plus bref et apparaît comme le résumé de la table des
matières. Il se place en début d’ouvrage et tient en une seule page, avec la reprise des
articulations essentielles du travail ou les éléments constituant l’ossature globale de
l’étude.
6.1.5. La dédicace (page facultative)
La dédicace (la page ne comporte pas le titre « dédicace ») est un mot aimable, en
début du rapport et formulé à l’endroit d’une personne chère ou respectée qu’on veut
honorer ; autrement dit, il (le mot) est adressé à quelqu’un à qui on tient à rendre
hommage.
On exprime par là une marque soit d’affection (parents, frère, conjoint, épouse, ami…),
soit d’admiration et de considération (enseignant, un artiste, un écrivain), soit de
reconnaissance (un bienfaiteur, un enseignant), soit de sympathie et de solidarité (à un
peuple, à un exploit…). Elle peut être anonyme et exprimer une idée forte, une valeur
importante qui tient à cœur, ou un encouragement.
NB : On ne mentionne pas le titre « dédicace » sur la page qui le renferme.

6.1.6. Le résumé du stage


On propose en une page, au plus, le résumé du rapport de stage.
6.1.7. Les remerciements
Les remerciements constituent une page spéciale, de courtoisie, qui s’adresse aux
parents, aux formateurs, aux institutions ou aux organismes qui, d’une façon ou d’une
autre, ont aidé concrètement (ou bien ont contribué effectivement à la réalisation du
travail de recherche jusqu’à sa soutenance). Contrairement à la dédicace, on peut y
exprimer sa reconnaissance à Dieu.
6.1.8. L’avant-propos. (page facultative)
L’avant-propos est un texte dans lequel le candidat explique le contexte du choix de
son domaine de spécialisation et peut également faire mention d’éventuelles difficultés

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rencontrées pendant le processus de réalisation de son travail et les moyens mis en
œuvre pour les surmonter. C’est donc un avertissement ou une sorte de mise au point.
Certains outils et éléments d’information et de référence tels que les tables de
sigles, d’abréviations et d’acronymes, les tables des illustrations, des symboles et des
unités peuvent également être présentés.
6.1.9. Les errata
Errata est initialement un mot latin ; c’est le neutre pluriel de ‘’erratum’’ qui signifie
: faute, erreur, signalée. Il désigne la liste de toutes les fautes et erreurs constatées
encore, après correction et confection du document saisi et relié. Il sert à corriger les
fautes qui ont échappé à la vigilance de l’auteur. La feuille des errata doit
comprendre les indications suivantes :
o Le nom de l’auteur de l’étude;
o Le titre du mémoire;
o Le texte des errata.

Le texte des errata se présente sous la forme d’un tableau comportant : les
pages, les paragraphes, les lignes, les mots ou expressions erroné(e)s et leur correction.

Ex : Page Paragraphe Ligne Anomalie relevée Correction


25 3 8 hynoptisé hypnotisé.

Il est conseillé de photocopier la liste en plusieurs exemplaires afin que chaque juré
puisse en avoir.
6.1.10. La table des sigles, abréviations et acronymes
Les sigles sont des abréviations constituées de lettres initiales, mais qui sont
traitées comme des mots (O.N.U, U.N.E.S.C.O). Lorsque la suite des lettres a une
prononciation syllabique, avec naturellement la suppression des points qui suivent les
lettres, on parle plutôt d’acronymes (ONU, UNESCO, onusien).
Dans un travail de recherche, les sigles et abréviations doivent être définis la
première fois qu’ils sont utilisés dans le texte en note de bas de page. Il importe peu qu’ils
se trouvent au début de l’étude, avant l’introduction ou à la fin de celle-ci, après la
conclusion, avant la bibliographie.
6.1.11. La table des symboles et des unités
Dans les disciplines scientifiques et associées, on peut être amené à présenter la
liste des symboles et des unités utilisées. Il est conseillé d’utiliser ceux recommandés par
les organismes nationaux ou internationaux de normalisation.

6.2. Schéma du corps du travail.


Le texte du contenu de l’étude est fortement structuré, organisé en ensembles
hiérarchisés, en chapitres. Chaque chapitre est composé de sous-chapitres, de sections ou
de subdivisions, elles-mêmes constituées de paragraphes. Ainsi, nous avons:
Première Partie : Présentation de l’entreprise d’accueil
Chapitre I ………………………………………………………………………
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Chapitre II ………………………………………………………………………
Deuxième Partie : Étude proprement dite du thème ou analyse des tâches accomplies
Chapitre I ……………………………………………………………………….
Chapitre II ……………………………………………………………………….
Chapitre III ……………………………………………………………………….
Troisième Partie : Critiques et Suggestions/ Difficultés et moyens de résolution
Chapitre I ……………………………………………………………………...
Chapitre II ……………………………………………………………………...

6.3. Citations et renvois aux bas des pages.


Les citations ou les renvois aux bas des pages sont essentielles pour apporter de la
crédibilité à la recherche, pour renforcer un point fort de l’argumentation ou pour
appuyer un point de vue. Faire une citation, c’est prendre à témoin un autre auteur,
donner la parole à quelqu’un d’autre pour confirmer une opinion sur un sujet. Ce faisant,
il faut rapporter cette parole avec exactitude, sans déformer et indiquer très
précisément sa provenance : référence ou adresse bibliographique complète et
indication du numéro de la page.
6.4. Pages annexes.
Les annexes (ou appendices) sont des documents extérieurs, des hors textes, des
informations additionnelles ou supplémentaires qu’on place entre la conclusion et la
bibliographie. Elles permettent d’avoir des informations complémentaires importantes,
indispensables à la bonne compréhension dont la présence dans le corps du texte
risquait de le surcharger.
6.5. Bibliographie.
La bibliographie est composée de toutes les sources documentaires sur lesquelles le
chercheur s’est appuyé pour rédiger son travail. Elles sont placées avant les index et
concernent:
 des ouvrages;
 des articles de périodiques;
 des documents d’archives;
 des matériaux statistiques;
 des enquêtes ou entretiens ;
 des documents audio-visuels ou électroniques…

6.6. Index
Placé à la fin d’un travail de recherche, avant la bibliographie, l’index est aussi
un autre outil pratique et utile de référence ; il permet de consulter assez facilement un
mémoire et d’avoir accès au contenu. C’est un classement alphabétique de noms cités,
de mots-clés, de thèmes, de notions spécifiques ou de concepts utilisés, accompagnés
du ou des numéro(s) de page(s) dans l’ouvrage. On distingue généralement deux

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sortes d’index : (index d e s noms et index des notions ou thèmes).
6.7. Techniques de pagination.
La pagination est une étape très délicate qui conditionne la qualité formelle de
votre travail. L’impétrant doit user d’une certaine habilité en respectant les normes de
mise en page universelle, c’est-à-dire les normes UNESCO, ISO (Organisation
Internationale de Normalisation), AFNOR (Association Française de Normalisation). Ces
normes régulent la rédaction des travaux scientifiques et surtout leur configuration
formelle. Aussi, la valeur scientifique d’un document dépend des critères académiques
admis par chaque école, institut, grande-école ou université. Ainsi, le mémoire doit :
▪ tenir entre 50 et 100 pages ;
▪ être rédiger uniquement en recto ;
▪ avoir une mise en page de (2.5 cm en haut, en bas et à droite ; 3 cm à gauche) ;
▪ être saisi en (Word : times new roman, Excel) ;
▪ avoir une numérotation qui commence par l’introduction ;
▪ avoir une numérotation des pages qui précèdent l’introduction en chiffres romains ;

NB : la page de titre est la première page mais elle n’est jamais paginée. La numérotation de la
page se fait au coin supérieur droit ou au coin inférieur droit.

Par ailleurs, l’auteur d’un travail scientifique doit faire preuve d’un raisonnement
objectif et cohérent. Il doit être concis et sobre en bannissant de son langage le ton
émotif, le ton de mépris et de haine. Le recours au « je » dans la rédaction peut
paraitre prétentieux et égocentrique. Il est également dangereux car vous risquez de
vous attribuez des idées qui ne sont pas les vôtres ou une démarche que d’autres ont
développée avant vous. En conséquence, il est traditionnellement troqué contre le «
nous » de modestie dont le choix traduit une certaine prise de distance. Le « on » étant
impersonnel et vague, son utilisation est déconseillée car il donne une imprécision.

7. SOUTENANCE DU MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE


La soutenance est la dernière étape de la recherche entreprise. Elle s’avère le
moment crucial et le plus spectaculaire de l’étude effectuée. En effet, la soutenance est
une épreuve orale d’évaluation du travail fini de mémoire ; elle consiste, pour le
candidat, à présenter, de vive voix, en public, devant un jury de spécialistes du sujet
ou du domaine, le fruit de plusieurs mois ou années de recherche. Cette
présentation dure environ 15minutes pour le cycle Ingénieur, Master, DESS et Licence
Professionnelle.
7.1. Conditions psychologiques.
Lors de la soutenance, le candidat doit adopter les attitudes suivantes :
 combattre le trac : éviter la panique. Avoir une attitude sereine et rassurante ;
 garder en tête le fil conducteur, la logique de sa pensée, de son exposé ;

 ne jamais se précipiter à répondre aux questions posées par le jury ;

 chercher à dominer le jury par le regard et accompagner son discours par des gestes ;

 ne jamais se sous-estimer, ni se surestimer.

7.2. Questions d’ordre matériel.


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Comme pour toute cérémonie importante de la vie, la cérémonie de soutenance
d’un travail de recherche se prépare minutieusement. Ainsi, le candidat doit prendre les
précautions nécessaires et les dispositions utiles pour la réussite de sa soutenance. Il
doit:
 déposer auprès du jury la feuille d’errata (s’il y en a) ;
 résumer en une page le contenu du mémoire. Chaque partie doit être résumée de
façon succincte. Il faut surtout mettre l’accent sur le développement du thème ou du
sujet ;
 lire et relire plusieurs fois le résumé tout comme le mémoire de façon à en maitriser
le contenu et connaitre la signification exacte de tous les thèmes utilisés dans le
document ;
 faire une simulation de soutenance en présence de quelqu’un qui peut poser des
questions pertinentes, vous critiquer et juger objectivement le travail ;
 prévoir et mettre à portée de main tout ce dont on aura besoin : crayon, stylo,
feuilles, schéma, photo, vidéoprojecteur, graphiques, statistiques…
 aménager la salle de soutenance, vérifier son équipement (micro, climatiseur, sièges
confortables des membres du jury…etc. ;
 mettre sur pied une équipe d’amis ou de camarades étudiants pour s’occuper
des détails et veiller au bon déroulement de la cérémonie et pour le cocktail ou le
rafraichissement à la fin.
7.3. Présentation du mémoire en termes de communication.
Le jour de la soutenance, le candidat doit tenir compte de quelques
recommandations
utiles. Il doit :
o déposer auprès du jury la feuille d’errata (s’il y en a) avant la soutenance;
o être habillé de façon classique ; éviter les tenues extravagantes ou sexy, car il
faut se donner une image sérieuse et positive ; pas de transpiration gênante,
ni de mauvaise haleine et parfum à forte odeur. Eviter d’indisposer le jury ;
o saluer les membres du jury dès qu’il entre dans la salle ;
o attendre que le jury lui donne la parole avant de commencer son propos
par les remerciements à l’endroit du président et des membres du jury, puis
présenter son exposé;
o commencer la soutenance par une brève introduction en précisant :
l’entreprise dans laquelle le stage a eu lieu, la période et sa durée, la tâche
effectuée dans l’entreprise et le sujet du mémoire tout en justifiant son choix;
o veiller à la gestion du temps alloué (15mn);
o faire une brève conclusion en mentionnant ce que le stage a apporté de
positif, les difficultés rencontrées au cours du stage ou dans la rédaction du
mémoire, les insuffisances ou les limites du travail qu’il juge utile de souligner;
o écouter et prendre les notes quand un membre du jury intervient, pour
mieux répondre ;
o ne jamais se précipiter à répondre aux questions. Il faut toujours observer un
temps de réflexion avant de donner votre réponse. Inutile de mentir ou de

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paniquer si vous êtes vraiment incapable de répondre. Dites sincèrement : «
je m’excuse ; je n’ai pas la réponse exacte à votre question ».

8. CONCLUSION

Dans ce cours nous avons abordé la question de la recherche scientifique, présenté


surtout la méthodologie de recherche à proprement parler. Comment faire un mémoire
de fin de cycle (d’étude), comment présenter un travail d’étude et de recherche depuis la
couverture jusqu’à la page de la table des matières.
Ce cours répond, tant soit peu, aux préoccupations de tout étudiant en fin de
cycle. Il permet en effet aux impétrants d’approfondir leurs connaissances. Le mémoire
de fin de cycle favorise chez l’étudiant la réflexion et l’acquisition de l’expérience
professionnelle (le contact avec les activités des entreprises). C’est ainsi que nous avons
élaboré ce document pour éclairer l’impétrant sur la recherche scientifique, la
rédaction, la composition et la soutenance du mémoire ou du projet de fin de cycle.

QUELQUES CONSEILS AVANT LA RÉDACTION


 Un mémoire de fin d’études doit revêtir un caractère scientifique en ce sens
qu’il doit reposer sur des fondements théoriques et une méthodologie rigoureuse ;
 Une des premières choses à faire est de savoir à quel public vous allez vous
adresser. Il est en effet tentant de n’écrire qu’en référence à un public de
pairs. Mais les mémoires peuvent être d’excellents outils pédagogiques et de
nombreux professeurs en conseillent la lecture à leurs étudiants. Pour cela, il est
préférable d’éviter le jargon utilisé par une minorité de chercheurs (vous et vos
collègues), de prendre le temps de bien expliquer les faits, les tableaux et les
schémas – les données parlent rarement d’elles-mêmes. Votre but est de
communiquer votre travail et ses implications à toute (ou presque) personne qui le
désire. L’objectif est de rédiger de façon à ce que le message soit compris par un
plus grand nombre. Il faut donc être clair, précis et concis. Eviter les longues
phrases complexes, les formules creuses, les fioritures et les annexes inutiles. Ne
pas surcharger le texte avec de longues citations. Pas d’état d’âme ou de
jugements de valeur. L’information de type scientifique ne privilégie pas l’esthétisme
mais la fonctionnalité ! Il est clair qu'il s'agît d'une tâche difficile à réaliser
(différence entre "savoir scientifique" et "vulgarisation de ce savoir") ;
 Attention, tout ce qui a été écrit doit pouvoir être expliqué par l’auteur. Eviter
donc de reprendre des formules toutes faites prises de la bibliographie sans en
avoir cerner/compris tous les fondements ;
 Tous les avis doivent être soigneusement justifiés ;
 Le mémoire de fin d’études est un travail d’initiation à la recherche qui nécessite un
apport personnel. Vous êtes donc amené à réaliser un travail de conception et non

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une simple compilation. Ce travail doit vous permettre d’acquérir un sens critique
et un esprit de synthèse. Attention, un travail de réflexion bien fait (revue d'une
question particulièrement bien référencée des connaissances et controverses dans
un domaine d'intérêt majeur) peut avoir sa place ;
 Attention à l’orthographe ! L’utilisation du dictionnaire n’est pas un luxe ! Faites
également relire votre document par une tierce personne, la correction sera
d’autant plus objective.

BIBLIOGRAPHIE
BEAUD Michel, 1999, L’art de la thèse, comment préparer et rédiger une thèse, un
mémoire de DEA ou de maitrise ou tout autre travail universitaire, Paris,
Editions La Découverte, coll, « Guide Repères », Nouv,éd.
DORZELAER J. 1984, Méthodologie pour rédiger un travail de fin d’étude, Bruxelle, éd.
CRID.
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FRAGNIERE Jean-Pierre, 2001, comment réussir un mémoire, Paris, Dunod, 3 . éd.,
FONDANECHE Daniel, 1999, Guide pratique pour rédiger un mémoire, Paris, Vuibert,
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GUIDERE Mathieu, 2003, Méthodologie de la recherche, Paris, Ellipses, 2 éd.,
GUENOCHE (Alain), Méthodes mathématiques : www.recherche-endurger apine.org
N’DA (Paul), 2002, Méthodologie de la recherche, de la problématique à la discussion des résultats,
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2 éd, EDUCI, Abidjan.
N’DA Pierre, 2007, Méthodologie et guide pratique du mémoire de recherche et de la thèse
de doctorat, Paris, Harmattan.

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