Vous êtes sur la page 1sur 29

Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

République Démocratique du Congo


Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire
INSTITU SUPERIEUR DE COMMERCE DE LODJA

B.P.155/LODJA

LE COURS DE METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


Notes destinées aux étudiants de la Première Licence Ancien Système et des
Classes Terminales toutes sections confondues

Par

Docteur Albert OTEPA ONEMA


Professeur

Avec la collaboration de

Ida AMBATSHIKE OTEPA


Assistante2

ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024

Page 1 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

O. INTRODUCTION
0.1. L’OBECTIF GENERAL
En Première année de Licence, le cours de méthodologie à la
recherche scientifique a pour objectif général est de montrer aux étudiants
les mécanismes à mettre sur pieds lors de leurs recherches scientifiques. En
d’autres termes, aider les étudiants qui finissent leurs études à l’université
ou à l’Institut Supérieur à rédiger leurs travaux scientifiques.

0.2. OBJECTIF TERMINAL D’INTEGRATION


Le présent cours vise à initier les étudiants à développer l’esprit
scientifique et à les informer sur les données générales de la recherche. Cela
leur permettra de vivre conformément au milieu dans lequel l’on se trouve.

0.3. LES OBJECTIFS SPECIFIQUES


A la fin de ce cours, l’étudiant sera capable de :
 Formuler correctement une problématique de recherche ;
 Utiliser correctement les instruments de la recherche scientifique ;
 Mettre en pratique les stratégies concrètes qui facilitent la recherche
de qualité ;
 Choisir une méthodologie scientifique en fonction de sa problématique
de la recherche ;
 Rédiger un travail scientifique (Rapport de stage, T.F.C, Mémoire, etc.)

0.4. METHODE UTILISEE


Ce cours sera enseigné sous forme d’un séminaire en privilégiant ainsi
l’aspect interactif afin de favoriser le processus d’enseignement-
apprentissage. Il s’agira donc de la méthode dialogale.

0.5. EVALUATION
Afin de faciliter la compréhension, ce cours aura trois évaluations. La
première sera un Travail Pratique, la deuxième une interrogation et la
troisième un examen.

0.6. LE SUPPORT DES NOTES


Le cours est un enseignement en construction. Il s’actualise au jour le
jour en fonction des besoins de l’heure. Ainsi donc, nous n’allons pas
seulement nous contenter de la matière construite mais également de la
réalité sur terrain en d’autres termes de l’expérience quotidienne.

0.7. INSTRUCTION
Il est recommandé à tous les étudiants de PARTICIPER physiquement
au cours non seulement pour marquer leurs présences mais aussi pour leur
faciliter la compréhension afin de promouvoir le processus d’enseignement-
apprentissage.
En ce sens, il est recommandé à tout étudiant d’avoir ses propres
notes c’est-à-dire les notes pour lui permettre de se familiariser avec la
matière. Le support des Notes coûte 10$.

Page 2 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

0.8. CONSIGNES

Il sied de noter que pendant les cours, tous les téléphones doivent être
éteints pour éviter tout ce qui est dérapage d’esprit, bruits sous peine
d’exclusion définitive du cours.
Ainsi, l’étudiant qui n’a pas participé aux trois quarts du cours n’a pas
droit à l’examen ni à toute autre activité y relative.

0.9. NOMBRE D’HEURES


Ce cours aura 60 heures divisées en deux. Il s’agit des 30heures de
théorie et des 30 heures de pratique.

10. DIVISION DU COURS


Ce cours de Méthodologie à la recherche scientifique se divise à quatre
chapitres.
- Le premier chapitre : Les Généralités sur la Méthodologie de la recherche ;
- Le deuxième chapitre : Le Cadre opératoire de la Recherche
- Le Troisième chapitre : Les Stratégies Méthodiques de la Recherche
- Le quatrième chapitre : Description des milieux d’études pour une
Recherche

CHAP I : GENERALITES SUR LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE


1.0. INTRODUCTION

Page 3 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

Dans ce chapitre introductif, il est tout simplement question de


présenter le tour, le contour et le détour du Cours de MRS. Ici, le but
poursuivi est de donner aux étudiants des notions suffisamment valables de
la méthodologie de la recherche afin de leur permettre de mener une
recherche de qualité.

1.1. LA GENESE DE LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE


La spécification d’un problème de recherche n’est pas un processus
aisé dans la mesure où en plus d’un esprit logique, il nécessite une bonne
hauteur de vue, un esprit critique avéré et une solide formation théorique.
La méthodologie est la partie centrale de l'article scientifique.
La méthodologie conserve toute son importance dans une recherche
scientifique en ce sens qu’elle justifie le choix du thème de recherche qui se
motive à partir de besoin et développe un raisonnement qui pourra répondre
aux hypothèses de recherche.
C’est en fait, la méthodologie de la recherche qui ouvre les voies à
d’autres chercheurs soit d’emboiter les pas soit encore de remettre en cause
la thèse développée.

1.2. LA DEFINITION
Le mot « méthodologie » vient du grec. Il a pour racine « methodos » qui
signifie voie, chemin, … et « logos » qui signifie étude, discours. En effet, du
point de vue étymologique, la méthodologie est une science qui montre la
procédure à suivre pour mener une recherche de qualité.
Outre la définition étymologique, il y a plusieurs auteurs qui ont
défini le mot « méthodologie ». Aristote, par exemple, pense que la
méthodologie est un cheminement logique que doit utiliser un étudiant en
vue de suivre sa bonne recherche et atteindre le résultat de qualité.
La méthodologie de recherche est un aperçu de la façon dont une
recherche donnée est effectuée. Elle définit les techniques ou les procédures
utilisées pour identifier et analyser les informations concernant un sujet de
recherche spécifique. La méthodologie de recherche a donc à voir avec la
façon dont un chercheur conçoit son étude de façon à pouvoir obtenir des
résultats valides et fiables et atteindre ses objectifs de recherche.
Cette section précise les choix méthodologiques effectués et justifie
également les raisons pour lesquelles ces choix ont été faits. Cette section
est donc utilisée par les chercheurs pour justifier pourquoi les méthodes
qu’ils ont employées sont les mieux adaptées pour atteindre l’objectif de
recherche et arriver à des résultats valides et fiables. Cette section permet
également aux lecteurs d’évaluer la fiabilité et la validité d’une étude en
fonction de la pertinence et de l’efficacité des procédures employées.
De ce qui précède, l’on peut définir la méthodologie comme étant la
science qui porte sur la méthode, les démarches, les approches, les procédés
et autres instruments auquel le chercheur devra recourir dans le cadre
d’une étude donnée. Alors que recherche peut-être considérée comme à une

Page 4 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

activité qui consiste à mener des investigations en vue d’apporter une


solution à un problème auquel se trouve confronté sa société.

1.3. OBJET ET PLACE DE LA METHODOLOGIE DANS UNE


RECHERCHE
L’objet de méthodologie est l’éveil de l’esprit critique. Car tout
chercheur doit être informé sur les données générales de la recherche.

1.4. LES ETAPES DE LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE


Pour mieux structurer le raisonnement dans une recherche de
qualité, il convient de présenter quelques étapes importantes. Il s’agit de :
- Étape de lecture et de recherche de sources et de références
- Étape de définition de la question et des hypothèses
- Étape de sélection de la méthode de recherche
- Étape de préparation à la recherche sur le terrain
- Étape de collecte des informations
- Étape d’analyse des informations
- Étape de rédaction et de publication

1.5. LES PILIERS DE LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE


a. La question de départ : quelle est votre préoccupation. Cette question va
donner naissance à la problématique de recherche.
b. L’exploration : il s’agit de la prise et de la familiarisation que le chercheur
engage avec son milieu d’investigation pour s’en approprier.
c. La problématique : le constat que le chercheur fait dans un milieu dont il
se propose d’apporter sa contribution pour l’amélioration de ce qui ne va
pas.
d. L’hypothèse : ce sont des réponses anticipées qui peuvent être apportées.
Celles-ci peuvent être confirmées ou niées ça dépend des cas.
e. La construction du dispositif d’observation : il s’agit ici d’un plan
provisoire de recherche que doit guider tout chercheur pour ne pas divaguer
ou se disperser.
f. L’analyse des données : ici, il est tout simplement de structurer les
données de sa recherche en fonction de son objectif à atteindre. C’est
probablement à cette étape que le chercheur tente de proposer un plan à sa
recherche.
g. Discussion : la présentation des résultats obtenus des recherches et qui
peuvent facilement être défendus ou publiés.

1.6. Éthique de la recherche scientifique


L’éthique de la recherche scientifique exige le respect de la vie privée
des participants à la recherche, la préservation de leurs droits et le respect
de leurs opinions, ainsi que la préservation de leur sécurité. Il sera demandé
de la part du chercheur un degré élevé de maturité qui lui permettra de bien
digérer les données récoltées.

Page 5 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

D’où à l’heure qu’il est pour avoir accès aux données fiables de la
recherche, tout chercheur doit donner la priorité au respect de l’éthique de la
recherche.

1.2. QU’EST-CE QUE LA RECHERCHE ?


La recherche scientifique est un processus dynamique ou une
démarche rationnelle qui permet d’examiner des phénomènes, des problèmes
à résoudre, et d’obtenir des réponses précises à partir d’investigations. Ce
processus se caractérise par le fait qu’il est systématique et rigoureux et
conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances.
Les fonctions de la recherche sont de décrire, d’expliquer, de
comprendre, de contrôler, de prédire des faits, des phénomènes et des
conduites.
La rigueur scientifique est guidée par les exigences de la recherche
scientifique. Cela veut dire que le chercheur ne traite que des faits, à
l’intérieur d’un canevas défini par la communauté scientifique.
Cela nous permet de distinguer deux grands types de recherche. Il
s’agit de la Recherche Fondamentale et de la Recherche Appliquée.

1.3. LES DIFFERENTS NIVEAUX DE RECHERCHE


Il y a trois niveaux essentiels dans la recherche pour spécifier la
scientificité :
1.3.1. La description
La description consiste à déterminer la nature et les caractéristiques
des phénomènes et parfois à établir les associations entre eux. La
description peut constituer l’objectif d’une recherche : par exemple faire
ressortir tous les aspects d’un service, d’un département, d’une agence ou
d’une entreprise.
La description peut aussi constituer le premier stade d’une recherche ;
dans ce cas elle peut exposer les résultats d’une observation ou d’une
enquête exploratoire.
Ce niveau doit être soutenu par une méthode rigoureuse et des
hypothèses.

1.3.2. La classification
La classification consiste à catégoriser, regrouper, mettre en ordre
pour permettre des comparaisons ou des rapprochements. Les faits
observés, étudiés, sont ainsi organisés, structurés, regroupés sous des
rubriques, sous des catégories pour être mieux compris.

1.3.3. L’explication / compréhension


Expliquer, c’est répondre à la question, « POURQUOI ? ». C’est faire
voir comment un phénomène est né et comment il est ce qu’il est.
L’explication consiste à clarifier les relations entre des phénomènes et à
déterminer pourquoi ou dans quelles conditions tels phénomènes ou tels
événements se produisent.

Page 6 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

1.4. LES MODES D’INVESTIGATION DANS UNE RECHERCHE


Les modes d’investigations sont déterminés par les paradigmes de
recherche et les objectifs du chercheur. Ce dernier a le choix entre trois
modes d’investigation : l’approche quantitative, l’approche qualitative et
l’approche mixte.

1.4.1. L’approche quantitative


Cette approche vise à recueillir des données observables et
quantifiables. Ce type de recherche consiste à décrire, à expliquer, à
contrôler et à prédire en se fondant sur l’observation de faits et événements
« positifs », c’est-à-dire existant indépendamment du chercheur, des faits
objectifs.
Cette méthode s’appuie sur des instruments ou techniques de
recherche quantitatives de collecte de données dont en principe la fidélité et
la validité sont assurées. Elle aboutit à des données chiffrées qui permettent
de faire des analyses descriptives, des tableaux et graphiques, des analyses
statistiques de recherche de liens entre les variables ou facteurs, des
analyses de corrélation ou d’association, etc.

1.4.2. L’approche qualitative


Dans l’approche qualitative, le chercheur part d’une situation concrète
comportant un phénomène particulier qu’il ambitionne de comprendre et
non de démontrer, de prouver ou de contrôler. Il veut donner sens au
phénomène à travers ou au-delà de l’observation, de la description de
l’interprétation et de l’appréciation du contexte et du phénomène tel qu’il se
présente.
Cette méthode recourt à des techniques de recherche qualitatives pour
étudier des faits particuliers (études de cas, observation, entretiens semi-
structurés ou non-structurés, etc.). Le mode qualitatif fournit des données
de contenu, et non des données chiffrées.

1.4.3. L’approche mixte


Cette approche est une combinaison des deux précédentes. Elle
permet au chercheur de mobiliser aussi bien les avantages du mode
quantitatif que ceux du mode qualitatif. Cette conduite aide à maitriser le
phénomène dans toutes ses dimensions.

1.4.4. L’approche de Triangulation


La triangulation dans la recherche scientifique signifie l’utilisation de
plus d’une méthodologie au cours du processus de recherche. Il est ici
question de lecture des ouvrages et la visée de leurs méthodes pour
permettre au chercheur de fonder une méthode synthèse qui répondrait le
mieux à ses aspirations.

Page 7 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

1.5. LES DIFFERENTS TYPES D’ETUDE


1.5.1. Les études exploratoires et explicatives
La recherche exploratoire-explicative consiste à décrire, nommer ou
caractériser un phénomène, une situation ou un événement de sorte qu’il
apparaisse familier.
Le chercheur peut utiliser :
- La recherche documentaire valorise les écrits et les comptes rendus
conservés qui rendent compte de la vie de l’entreprise. La démarche
historique est basée sur la recherche documentaire.
- L’entrevue de groupe permet d’éveiller des réactions internes à un
groupe et de favoriser le brainstorming. C’est parfaitement adapté lorsque le
thème de recherche n’est pas intime.
- L’analyse de cas, très souvent utilisée en management stratégique,
repose sur des principes développés par ailleurs.

1.5.2. Les études descriptives et corrélationnelles


Elles consistent à décrire comment les variables ou les concepts
interagissent et comment ils peuvent être associés. La recherche porte sur la
découverte de relations entre les facteurs ou les variables.
Le chercheur doit identifier les interlocuteurs qui sont capables de fournir
des informations préliminaires. Ces interlocuteurs doivent être des
spécialistes à même de porter sur les thèmes dégagés de la question de
recherche et de la revue de littérature des points de vue à la critique et
d’approfondissement en identifiant les acteurs du domaine considéré et
l’exploration du site.

1.5.3. Les études expérimentales, explicatives et prédictives


Il s’agit ici de vérification d’hypothèses causales. L’étude veut prédire
une relation causale, expliquer, contrôler. Le chercheur agit sur l’un des
variables pour étudier son effet sur l’autre.
L’expression de ces relations se fait traditionnellement sous la forme
Y=F(x). Les chercheurs sont à la découverte de phénomènes comportant de
la variance. Existe-t-il une différence entre l’état A et l’état B ? Si oui, c’est
qu’il y a de la variance et donc l’existence d’un phénomène. S’il n’y a pas de
variance, il n’y a pas de recherche : il est impossible d’expliquer y qui varie si
x ne varie pas… La variance est FONDAMENTALE.
Les expérimentations formelles comme informelles sont conçues pour
générer la variance et observer la réaction sur la variable dépendante.

1.5.4. Étude de cas


Contrairement à l’approche comparative, l’étude de cas constitue un
type de recherche scientifique qui se concentre sur une communauté ou un
cas. Cette approche fournit au chercheur/à la chercheuse des données
quantitatives et qualitatives sur plusieurs facteurs liés à des individus, des
institutions ou des groupes sociaux dans des situations spécifiques.
Ces données comprennent à la fois des aspects personnels et
environnementaux ; ce qui permet au chercheur/à la chercheuse de mener

Page 8 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

une description approfondie et détaillée du cas sur lequel se concentre la


recherche.

1.6. LES STRATÉGIES DE VÉRIFICATION OU METHODES


ILLUSTRATIVES
Il s’agit des mécanismes de vérification qui rendent facile et complète
une hypothèse de recherche.
La stratégie de vérification est le choix que l’on fait par rapport au
nombre de cas à utiliser et au type de recherche à réaliser pour assurer la
vérification la plus complète possible de l’hypothèse.
Cette décision est importante dans la mesure où la détermination de la
nature de l’observation, le type d’information à recueillir et le type de
traitement de données à effectuer en dépendent. Il existe six types de
stratégie de vérification :

1.6.1. L’observation
Observer, c’est regarder avec attention un objet, c’est-à-dire appliquer
sa conscience ou ses sens sur cet objet ou un fait pour en tirer une
connaissance claire et précise.
Elle consiste à observer le fait et à découvrir « tous » les facteurs qui le
composent où qui l’influencent. Elle est pratiquée à l’aide des sens de
perception ou d’instruments spécifiques.

1.6.2. L’expérimentation
L’expérimentation permet d’obtenir des données avec une précision
relativement plus grande dans l’évaluation des variables d’intérêt. C’est une
observation des expériences pour déterminer les variables sures et correctes
qui fondent une donnée de la recherche.
C’est une observation provoquée dans laquelle le chercheur contrôle et
manipule à la fois la variable indépendante et la variable dépendante. Il peut
manipuler les facteurs d’intervention pour en déterminer les effets possibles
sur l’objet de l’intervention.

1.6.4. L’enquête
Elle est l’une des stratégies les plus sollicitées dans les sciences
sociales. Dans cette stratégie, le chercheur ne contrôle aucune des variables
en cause. En général, l’enquête qui est une quête d’informations réalisée par
interrogation systématique de sujets d’une population déterminée favorise
l’utilisation du questionnaire, du sondage et de l’entretien. Cette stratégie
permet de connaître des ensembles statistiques.

1.6.6. La recherche-action
Il s’agit d’une recherche menée de telle sorte que les acteurs sociaux,
sujets de la recherche, s’y trouvent eux-mêmes engagés en contribuant à
identifier et à élaborer une solution au problème étudié. Le chercheur exerce
une action de modification de conduite sur les sujets impliqués.

Page 9 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

1.6.7. L’étude documentaire


L’attention est portée sur des documents (écrits, sonores, visuels,
audiovisuels ou des objets). C’est la mise au point et l’utilisation de modèles
systématiques de lecture qui implique des règles assez précises d’analyse et
interprétation des textes. Cette analyse permet de comprendre les contenus
ou significations.
Elle peut servir à : Coder les réponses à des questions ouvertes d’un
questionnaire ; Coder les résultats d’entretiens ; Déterminer des
stéréotypes ; Révéler les attitudes ; Révéler les postulats implicites ; Repérer
des éléments sous-entendus.

1.7. CONCLUSION
Dans ce chapitre introductif, il a été question de présenter les
généralités sur la question de la méthodologie à la recherche scientifique. Le
but poursuivit est de déblayer le chemin à tout étudiant de présenter la
dissertation de fin de cycle qui couronne le cursus académique de chacun.

Page 10 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

CHAP II : CADRE OPERATOIRE D’UNE RECHERCHE


En s’appuyant sur les lectures (consultation d’ouvrages et travaux), et
les observations préliminaires de terrain, le chercheur formule un problème
de recherche, c’est-à-dire qu’il développe et articule par un enchaînement
d’arguments la traduction d’une préoccupation majeure.

2.1. ÉNONCER LES QUESTIONS, LES OBJECTIFS, LES HYPOTHESES DE


RECHERCHE, EVENTUELLEMENT LA POSITION DE LA THESE,
DEFINIR LES VARIABLES AVEC LEURS INDICATEURS
Les questions de recherche sont des énoncés interrogatifs qui
formulent et explicitent le problème identifié. Les hypothèses sont des
réponses anticipées à ces questions et elles doivent leur correspondre, ainsi
qu’au problème. Tout comme les objectifs. Ceux-ci sont nécessaires pour
guider et opérationnaliser la recherche dans les activités précises à mener.
La position de thèse est l’option ou l’orientation centrale que le chercheur
cherche à défendre ou prouver. Et tout le travail doit refléter cette position.
Pour concevoir et problématiser l’objet de la recherche, on a besoin à
la fois de construire cet objet à partir du problème identifié, de questions et
d’hypothèses qui l’explicitent davantage, et de l’approfondir encore à partir
de tout ce qui a été écrit (revue de littérature) ou fait à son propos.
La construction /objectivation de l’objet d’étude passe donc par la
spécification de la problématique et par la revue de littérature ou revue des
travaux antérieurs.
Une autre préoccupation est celle de la définition des variables. Il y a
lieu de procéder à des définitions opérationnelles qui précisent les activités
ou opérations nécessaires à leur mesure. Les définitions des variables avec
leurs indicateurs sont comparables à des instructions qui font savoir
comment les observations seront faites.

2.2. RECENSER LES ECRITS ET AUTRES TRAVAUX PERTINENTS


Dans cette partie, le chercheur montre qu’il connait bien les autres
auteurs et les œuvres qui ont, avant lui, d’une manière ou d’une autre,
abordé le domaine et le sujet de recherche qui sont les siens. Il s’agit de
passer en revue l’ensemble des écrits (revue de littérature) ou autres
ouvrages pertinents, c’est-à-dire ceux qui correspondent aux préoccupations
majeures de cette recherche, et sélectionner puis organiser intelligemment.

2.3. ÉLABORER UN CADRE DE REFERENCE


En principe, le cadre de référence définit la perspective théorique
particulière selon laquelle le problème de recherche sera abordé et traité, et
place l’étude dans un contexte de signification.
Le cadre de référence apparaît juste après l’énoncé du problème ou
avant la revue des travaux. Logiquement, le cadre de référence prolonge la
revue des travaux, découle d’elle mais la déborde, et apporte des précisions
sur la perspective particulière de l’étude, en affichant les théories et les
auteurs dont se réclame l’orientation globale de l’étude qui y réfère où s’y
réfère. On également de modèle d’analyse.

Page 11 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

2.4. PHASE METHODOLOGIQUE OU DE DECOUVERTE ET COLLECTE


DES DONNEES
Les méthodes ne sont pas isolables des voies ouvertes par les intérêts
du chercheur (les questions, les valeurs, les idéologies, ou les théories
orientant ses objectifs) ni des caractéristiques des informations accessibles.
Une méthode est pertinente lorsqu’elle s’ajuste aux questions posées et aux
informations recherchées.
Au cours de cette phase, le chercheur explique et justifie les méthodes
et les instruments qu’il utilisera pour appréhender et collecter les données,
en réponse aux questions posées et aux hypothèses formulées. Le chercheur
précise également les caractéristiques de la population (groupe humain ou
non) sur laquelle il va travailler et à laquelle il va arracher les informations.
Il décrit enfin le déroulement de la collecte des données et indique le plan
d’analyse des données.

2.5. CHOIX DES METHODES ET DES INSTRUMENTS DE COLLECTES


DES DONNEES
À cette étape, le chercheur présente ou expose les méthodes ou les
paradigmes auxquels il recourt, puis décrit les instruments ou techniques
qui seront utilisées. Divers instruments servent à mesurer les variables
d’étude. Ces instruments peuvent fournir des informations de type qualitatif
(entretiens, observation, etc.) ou des informations de type quantitatif
(questionnaire, échelles de mesure, etc.).

2.5.1. Décrire le déroulement de la collecte des données


Le chercheur prévoit et décrit autant que possible les problèmes que
pourrait soulever le processus de collecte de données. Dans tous les cas, un
plan de recherche doit avoir prévu la façon d’organiser le déroulement :
quelle population sera interrogée, qui précisément sera soumis à l’enquête,
quelle sera la taille de l’échantillon, de quelle façon on interrogera, quelles
dispositions administratives ont été prises, de combien d’enquêteurs
disposera-t-on, quelles logistiques à disposition, quels sont les obstacles
prévisibles à contourner ? etc.
Le chercheur précise les types d’analyse qu’il prévoit de faire. Pour les
données chiffrées, quantitatives, il expliquera comment il établira les
classements et les liaisons statistiques entre deux variables (distributions,
tableaux de contingence, liaison par hasard, X2, etc.). Il expliquera
également comment il traitera les données qualitatives (analyse thématique,
analyse de contenu de données textuelles tirées de documents divers,
d’entretiens, de compte rendus, d’articles de presse, de documents
stratégiques ou opérationnels, etc.).

2.5.2. Collecte des données


Ce travail s’effectue selon un plan établi. Cette collecte systématique
d’informations est faite à l’aide des instruments choisis.

Page 12 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

a. Phase de traitement : analyse/présentation et interprétation/


discussion des résultats
Une masse de données recueillies (par exemples deux cartons de mille
questionnaires remplis, dix bandes ou des giga-octets d’entretiens
enregistrés) ne constitue pas en soi une recherche. Il faut traiter toutes ces
données. C’est-à-dire qu’il faut y exercer un travail d’analyse pour isoler des
unités signifiantes (thèmes, figures, variables…) abstraites de leur contexte
pour en opérer la comparaison terme à terme. Ensuite, le chercheur en fait
une synthèse.

b. L’analyse et la présentation des données


L’analyse des données est fonction du type d’étude et de son but, selon
qu’il s’agit d’explorer ou de décrire des phénomènes et de comprendre ou de
vérifier des relations entre des variables. Les statistiques permettent de faire
des analyses quantitatives. L’analyse qualitative réunit et résume, sous
forme narrative, les données non numériques. Elle peut par exemple faire
des catégorisations. L’analyse des données permet de produire des
résultats qui sont interprétés et discutés par le chercheur.

b. L’interprétation /discussion des résultats


Les données étant analysées et présentées à l’aide de textes narratifs,
de tableaux, de graphiques, de figures et autres, le chercheur les explique
dans le contexte de l’étude et à la lumière des travaux antérieurs. En partant
des résultats qu’il discute en vérifiant leur authenticité, en revenant sur les
hypothèses, en convoquant justement les théories et les auteurs qui ont
abordé la question étudiée, il pourra faire des inférences, tirer des
conclusions ou élaborer une théorie et faires des recommandations.

2.5. LE MEMOIRE
Le mémoire est un travail de fin d’études présenté en vue de
l’obtention du grade académique. L’apport personnel résidera dans la
manière de présenter, d’articuler et de faire valoir ces résultats plus que
dans l’énonciation d’une thèse personnelle comme c’est le cas pour la thèse
de doctorat. Toutefois, il ne faut pas en déduire que le mémoire se limite à
une simple description : idéalement, celle-ci doit s’accompagner d’une
analyse, indiquer qu’il y a eu tout au long du travail, une réflexion
personnelle et approfondie.

2.5.1. Le but Du Mémoire


Le but du mémoire est de faire la preuve de sa capacité à poser et
développer une question, ce qui, de manière générale, signifie :
1. Montrer que l’on maitrise les matières enseignées qui sont concernés
par le sujet :
2. Montrer que non seulement l’on a tendu à l’exhaustivité dans la
recherche des sources bibliographiques ou autres du travail mais également
que l’on en a fait un usage intelligent :
3. Développer un raisonnement convenable et structure, fondé sur la
période du libre examen.

Page 13 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

4. Dans cette démonstration c’est finalement moins le résultat qui


compte (dans la thèse il importe bien davantage) que la qualité des moyens
employés pour y parvenir)
Enfin, il n’est peut-être pas inutile de souligner que si le mémoire est
une obligation qui peut poser à certains il s’agit surtout pour bon nombre
d’étudiants du seul travail scientifique d’envergure qu’ils réaliseront en
toute liberté (du mois quant au sujet et aux principales orientations). Outre
une « carte de visite » attirante pour un autre employeur, pareil ouvrage,
fruit de l’enseignement reçu et d’une « indépendance d’esprit, peut offrir de
nombreuses satisfaction et motions.

2.5.2. Les différents types de Mémoires


Succinctement on peut distinguer plusieurs types.
Tout d’abord, le « mémoire-compilation ». Il traite de l’état d’une
situation analyse et critique les travaux et réflexions dans un domaine
particulier.
Par exemple : chaque étudiant donne son TFC.
Ensuite, le « mémoire-recherche ». Il se rapporte à un sujet étudié qui
nécessite une approche empirique, c’est-à-dire observation et enquête sur le
terrain.
Enfin, le « mémoire - analyse d’expérience » sera quant à lui axé sur un
stage une activité professionnelle ou toute expérience apte à susciter une
réflexion approfondie. Par exemple : L’obligation d’effectuer un stage avant le
troisième graduat et la deuxième licence.

2.5.3. Structure des Mémoires


Il y a plusieurs façons de structurer un travail de recherche. Nous
recommanderons ceci :

2.5.1. Première page de couverture


Dans un travail scientifique tout comme dans un mémoire, il y a deux
pages de couverture. La première est en couleur recommandée par l’auteur
et la deuxième est en couleur blanche. On écrit dans toutes les deux pages
les titres du travail et l’identité de l’auteur.

2.5.2. Structure globale du mémoire


- Page de titre/première de couverture
- Page de titre répétée
- Page des accotés (avant-propos)
- Introduction
- Développement (divise en chapitres)
- Conclusion
- Bibliographie
- Annexes
- Table des matières
- Quatrième de couverture

Page 14 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

2.6. LA BIBLIOGRAPHIE
2.6.1. Les références
Le recours fréquent aux écrits d’autres auteurs est un des piliers de
tout travail scientifique du fait de la constitution cumulative de la
connaissance. Il y a lieu de signaler ici les principes scientifiques qui
régissent tout travail scientifique (mémoire, monographie, …). Il s’agit de :
- Précision et exactitude.
- Exhaustivité.
- Clarté et rigueur.

Nous présentons ci-dessous la technique la plus traditionnelle. Elle a


fait ses preuves et nous semble être la plus fiable.

1) Livres
Une référence comportera, dans l’ordre :
 Le nom de l’auteur en majuscules. A noter que les particules sont
parfois indiquées après le prénom ;
 Le prénom (en minuscules) ;
 Le titre du livre souligné ainsi que le sous-titre
 La ville d’édition-à ne pas confondre avec la ville où l’ouvrage a été
imprimé ;
 Le nom de l’éditeur, éventuellement précédé de l’abréviation « Ed. »
 La collection, précédée de l’abréviation « Coll » le cas échéant
 L’année de l’édition. Lorsqu’il y a eu plusieurs éditions, on
mentionnera soit l’édition à laquelle on s’est référé ( 1 ère éd, 2éme éd…), soit
l’année de la première édition qui suivra entre parenthèses l’année de
l’édition à laquelle on s’est référé. Cette seconde manière de procéder nous
semble préférable dans la mesure où elle permet simultanément de situer
chronologiquement la date de l’écrit lorsque l’auteur n’est pas
nécessairement connu des lecteurs et de signaler l’année de l’édition :
 Le nombre de pages. Cette indication est facultative mais peut être
utile pour donner au lecteur une idée de l’importance (quantitative !) de
l’ouvrage. On distinguera la numérotation en chiffre romain
(p.ex.XII+203p).Toutes ces indications sont séparées par une virgule.
Lorsque le livre aura été écrit par plusieurs auteurs, l’ordre de ceux-
ci sera celui qui figure sur l’ouvrage lui-même. Pour abréger la citation, on
peut n’indique que le nom du premier auteur de « » ou « et ai » c'est-à-dire «
et autres » ( « et alii »).
Lorsqu’il s’agit d’un ouvrage collectif composé de contributions
indépendantes, on indiquera soit le nom de la personne ayant dirigé
l’ouvrage suivi de l’indication « Sid » entre parenthèses, c'est-à-dire « sous
la direction de » soit le nom de la personne ayant édité l’ouvrage suivi de
l’indication « Ed » entre parenthèses, c'est-à-dire « Edité par ».
Lorsqu’il s’agit d’ouvrages étrangers dont on a consulté une
traduction, on indiquera les références de la traduction et, idéalement, entre
parenthèses, celles de l’ouvrage d’origine dans la mesure des indications
fournies dans l’ouvrage.

Page 15 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

Lorsque l’ouvrage est publié par une personne morale, son appellation
remplace simplement le nom de l’auteur. Il peut arriver que certaines
indications manquent. Elles seront remplacées comme suit :
 Nom de l’auteur : « Anonyme » ou « X ». Il est possible de ne rien
indiquer et de faire figurer, dans la bibliographie, l’ouvrage en fonction de la
première lettre de son titre.
 Ville d’édition : « s.l » (sans lieu )
 Année d’édition : « s.d » ‘sans date)
 Ville et année d’édition : « sind » (sans lieu ni date)

2) Articles scientifiques
 Le nom de l’auteur;
 Le prénom:
 Le titre de l’article guillemet (et non souligné) ;
 Le nom de la revue, éventuellement précédé de « in » (dans) et
éventuellement abrégé si le nom est connu ainsi que l’abréviation, mais
toujours souligné ;
 La ville d’édition (facultative)
 L’année, éventuellement précédée du mois ;
 Le volume (chiffres romains) ;
 Le numéro (chiffres arabes) ;
 Les pages. Elles seront indiquées : « pp. X à Z » ou « pp. sq » ou « pp.X
et suiv. » ou encore « pp.x et ss. », c’est-àdire « pages X et suivantes »
(sequitur).
Toutes ces indications sont séparées par une virgule.
Lorsque, pour une même année, la pagination d’une revue est continue,
l’indication du volume et du numéro est facultative mais reste conseillée.
Lorsqu’un article a plusieurs auteurs, le principe est le même que pour
les livres.
Un article peut également être extrait d’un ouvrage collectif. Dans ce cas, on
remplace « Nom de la revue, ville, année, vol., n° » par la référence de
l’ouvrage en question, précédée de « in ».
Lorsqu’un article provient d’une périodique. On remplace « ville, année.
Vol, n° » par la date exacte de parution.
Exemple : cfr mes articles de APP

3) Ouvrage non publié


La référence de textes qui n’ont pas été publiés présente quelques
différences, ne serait-ce que parce qu’il n’y a pas d’éditeur et qu’il faut
indiquer à quel genre de documents le lecteur à affaire. Il s’agira
essentiellement de mémoire ou thèses de doctorat de syllabus ou encore de
communications à des colloques ou congrès dont les actes n’ont pas (ou pas
encore) été publiés.
Exemple :
VAN DER VORST, P., L’apprentissage de la recherche et de la rédaction
scientifiques, Bruxelles, P.U.B syllabus, 1985-1986, 170 p.

Page 16 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

2.6.2. Les fichiers


La recherche bibliographique est difficilement concevable sans prise
de notes qui, dans un premier temps, seront en grande partie des références
bibliographiques
Il est donc impératif de se constituer un fichier permettant de classer
ces multiples références et les notes qui les concernent.
On peut distinguer entre trois types de fichiers :

1) Le fichier bibliographique mobile


Le premier outil indispensable pour les dépouillements
bibliographiques est un fichier facilement transportable et qui servira
jusqu’à la fin du mémoire.

2) Le fichier bibliographique fixe


Ce second fichier est destiné à contenir les références de documents
qui ont effectivement été consultés. Ne devant pas (et de préférence, ne
peuvent pas) être déplacé, il sera constitué d’une boite ( à chaussure ou
ordinateur…) dans laquelle seront rangées les fiches individuelles selon un
classement alphabétique par nom d’auteur ou par thème , etc.

3) Le fichier de lecture
Les notes prises à cette occasion seront regroupées dans un troisième
fichier, celui de lecture. Concernant ces fiches de lecture, on
soulignera particulièrement :
a) Les indications indispensables : sur chaque fiche, il convient de
mentionner la référence de l’ouvrage
b) Les mots-clefs : de manière à faciliter le classement des fiches mais
également leur consultation, il convient d’indiquer sur chaque fiche de
lecture un ou plusieurs mots-clefs reprenant le thème de la lecture, la
discipline concernée, ou toutes autres indications utiles.
c) Une question par fiche : si des notes sont prises à partir d’un même
texte mais concernant des points différents de la recherche, on fera autant
de fiches qu’il y a de points, même si la fiche n’est pas remplie.
N.B : Trois éléments composeront la formulation définie des
problématiques :
1. La question principale : semblable à celle de la formulation initiale,
elle sera cependant mieux formulée, plus complexe, plus claire et davantage
circonscrite. Axe central de l’ensemble du travail, elle constituera un
élément-ciel de l’introduction ;
2. L’idée directrice : elle ne figurait pas dans la formulation initiale car
elle est la réponse à la question principale et, partant, le complément
indispensable à celle-ci sous-tendant l’ensemble du développement du
travail ;
3. La structure du raisonnement : développement construit de l’idée
directrice, c’est à partir de cette structure que le travail sera étayé.
Elle déterminera le choix et la succession des différentes parties du travail
dont chacune comportera une « idée-force », sorte d’idée directrice propre à
la partie en question.

Page 17 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

2.7. LE PLAN DE REDACTION


Un bon plan de rédaction est celui par lequel l’idée directrice est
développée à travers différentes étapes de la démonstration, il s’agira donc
d’une première mise en place des différentes subdivisions auxquelles on
aura attribué, ne fût-ce que provisoirement, un titre qui exprime l’idée-force
de la subdivision.
Le plan ne doit pas être article, par exemple en se limitant à une liste
de questions, mais doit être composé d’idée-force proche du sujet qui
constitue les différentes subdivisions, selon une progression logique.
D’autre part, le plan ne peut être uniquement descriptif. A la
description doivent toujours répondre l’analyse critique et la réflexion
personnelle.
Ensuite, un plan ne doit pas comporter de répétitions, « les
comparaisons entre deux institutions offrent à cet égard un meilleur
exemple, car c’est précisément en raison des répétions qu’il faut écarter le
plan que semble parfois suggérer le sujet lui-même. Ainsi s’agissant de
comparer deux institutions scolaires A et B, vous pouvez être tenté d’étudier
successivement A puis B et, ensuite, de comparer les deux, c’est pourtant le
plan le plus mauvais car, outre qu’il s’agira d’une juxtaposition et non d’une
comparaison, il ne sera généralement pas possible d’éviter les répétitions
(…). Comment éviter cela. En composant un plan bâti, en fonction du sujet,
sur des idées suggérées par une étude approfondies et qui permettent
d’examiner simultanément et de comparer vraiment les deux institutions
dans l’optique choisie (…).
Enfin, il faut se garder des plans trop synthétiques, difficilement
compréhensibles et qui obscurcissent les résultats des recherches mais il
convient que le plan soit équilibré, cela ne signifie pas que tous les chapitres
ou tous les paragraphes doivent avoir un même nombre de pages mais que
leurs proportions soient comparables sans forcer la manière.

2.8. CONCLUSION
Dans ce chapitre, il a été question de déblayer le chemin pour une
recherche de qualité qui respecte les normes de la recherche. Le processus
de la recherche facilite le quid du travail scientifique. En effet, ne peut être
considéré comme travail scientifique que tout travail qui porte sur un objet
spécifique et qui utilise une méthode appropriée par exemple un mémoire.
Pour arriver à la réaliser et à rédiger un travail de fin de cycle comme le
mémoire, il convient de faire des choix initiaux. C’est en effet, ces derniers
qui permettent à tout chercheur d’atteindre son objectif. Il s’agit du choix du
sujet, du directeur, du domaine etc.

Page 18 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

CHAP III : LES STRATEGIES METHODIQUES DE LA RECHERCHE

3.0. INTRODUCTION
Lorsque ces choix initiaux auront été effectués, le moment sera venu
d’avoir la première entrevue de travail sur le sujet avec le directeur afin, bien
entendu, d’en discuter avec lui mais aussi de lui faire remplir le « formulaire
de justification du dépôt du sujet » par lequel le sujet est enregistré au
secrétariat et est donc réservé à l’étudiant concerné.
Une fois que le sujet enregistré, il ne peut être modifié sans l’accord du
Département qui l’a agréé. Et si l’on change de Directeur, la moindre des
choses est bien sûr d’en informer celui qui avait été présenté en premier lieu
de toute la situation afin soit, qu’il continue avec la même ligne soit qu’il
réajuste les réflexions de l’étudiant. Il suivra cet ordre méthodique :

3.1. LA PROBLEMATIQUE
Avant de pouvoir choisir une technique d’enquête, de formuler une
hypothèse, le chercheur doit avoir perçu en amont un “problème” à élucider,
à étudier par sa recherche. C’est une étape essentielle du processus de
recherche. On élabore donc une problématique après avoir “cerné ce qui fait
problème”.
La problématique relève de la conceptualisation, de la conception, du
traitement théorique de l’objet d’étude. Elle réside dans l’effort de
construction, d’agitation d’idées, de pensées, de théories sur “ce qui fait
problème” dans un sujet. Elle concerne un objet de préoccupation identifié,
passé au crible des questions, des objectifs, des hypothèses de recherche, de
la recherche des indicateurs des variables en jeu, objet autour duquel
s’articulent des lignes d’analyse rendant compte de la spécificité du sujet et
permettant de le traiter correctement.
Une problématique exprime et explicite les préoccupations en termes
de vide à combler, de manque à gagner par rapport à la connaissance et aux
enjeux du sujet.
Présenter la problématique d’une recherche, c’est réellement répondre
à la question: en quoi a-ton besoin d’effectuer cette recherche et de connaître
ses résultats? C’est pour cette raison qu’il faut justifier le choix du sujet :

(a). Motivation et intérêt pour le sujet


Il faut amener le sujet, l’introduire, c’est-à-dire indiquer d’où il sort et
comment on en est venu à le choisir parmi tant d’autres du domaine de
recherche. Le chercheur évoque ensuite les motivations qui ont suscité son
intérêt pour le sujet. Toutefois, “son intérêt” doit conduire à l’intérêt “objectif
du sujet”.

(b). Pertinence scientifique du sujet


Le chercheur exprime la pertinence ou portée scientifique du sujet en
indiquant en quoi ce sujet s’inscrit dans les préoccupations scientifiques
d’autres chercheurs ou simplement a fait l’objet de travaux de devanciers.
On montre en quoi ce sujet contribuera à l’avancement des connaissances.

Page 19 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

Le chercheur doit montrer que le sujet est original et d’actualité, surtout


sous l’angle abordé.

(c). Pertinence sociale du sujet


Il s’agit de montrer en quoi la recherche apporte des réponses aux
préoccupations des décideurs sociaux (directeurs), des hommes politiques,
des praticiens, etc.

(d) Identifier le problème


Il s’agit d’identifier ce qui crée le malaise, l’insatisfaction, … “ce qui fait
problème”.

(e) Formuler le problème


Il s’agit d’exprimer en termes sans équivoque, en énoncé affirmatif, la
situation qui exige qu’une recherche soit menée. C’est montrer, à l’aide d’une
argumentation, que l’’exploration empirique du problème est nécessaire,
pertinente, et qu’elle peut contribuer à l’avancement des connaissances.
Les situations ci-dessous peuvent être à l’origine de problème de recherche :
- l’absence partielle ou totale concernant un domaine ou concernant un
élément
- L’étant de situation concernant des phénomènes curieux ou étonnants
- Présence de lacunes ou contradictions repérées dans des travaux
antérieurs

3.2. LES OBJECTIFS DE RECHERCHE


Les objectifs sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le
chercheur vise, cherche à atteindre. Ils expriment l’intention générale du
chercheur ou le but de la recherche et spécifient les opérations ou actes que
le chercheur devra poser pour atteindre les résultats escomptés.

3.2.1. L’objectif général


Il indique le but ou l’intention globale visée par la recherche. C’est un
objectif de recherche. Il ne porte pas sur la pertinence ou les conséquences
sociales.

3.2.2. Les objectifs opérationnels ou spécifiques


Ils précisent l’objectif général en insistant sur les points ou les aspects
du problème étudié et les opérations à mener par le chercheur pour
atteindre l’objectif général formulé.
Les objectifs se formulent avec des verbes d’action pouvant conduire à des
observations, tels que : observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier,
identifier, construire, mesurer, évaluer, analyser, comparer.

3.3. LA FORMULATION D’HYPOTHÈSES


Le problème de recherche explicité par des questions précisent
conduisent à faire des supputations, des propositions, des réponses
anticipées aux questions. C’est le sens des hypothèses.

Page 20 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

L’hypothèse est un énoncé affirmatif écrit au présent de l’indicatif,


déclarant formellement les relations prévues entre deux variables ou plus.
C’est une supposition ou une prédiction, fondée sur la logique de la
problématique et des objectifs de recherche définis. C’est la réponse
anticipée à la question de recherche posée.
La formulation d’une hypothèse implique la vérification d’une théorie
ou précisément de ses propositions. L’hypothèse demande à être confirmée,
à être infirmée ou nuancée par la confrontation des faits.
- On peut avoir une hypothèse principale et des hypothèses secondaires ou
opérationnelles. Celles-ci doivent s’articuler autour de la principale et
s’appeler les unes les autres dans une logique imposée par la problématique
de la recherche.
- Pour vérifier une hypothèse, l’attitude de départ doit être celle de l’infirmer.
Ce qui renforce le doute et crée les conditions de l’objectivité scientifique en
réduisant les risques d’interprétations et orientations subjectives.
L’hypothèse n’est confirmée que dans la mesure où aucune des données
recueillies ne l’invalide.
- Valider une hypothèse ne consiste pas à demander aux sujets enquêtés
s’ils adhèrent à l’idée émise.

3.4. LES CHOIX ET INTERETS DU SUJET


Dans un sujet de recherche, deux éléments sont très capitaux. Il s’agit
des choix et intérêts du sujet.
En ce qui concerne les choix, il y a des choix initiaux qui doivent se
faire. Il s’agit entre autre du choix du :
- Domaine de recherche
- Sujet de recherche
- Directeur et encadreur
- Les moments de choix
Pour ce qui est des intérêts, chaque sujet de recherche a trois intérêts
majeurs. Il s’agit de :
- L’intérêt scientifique : ici, la question que l’on se pose est de savoir la
contribution scientifique du sujet traité.
- L’intérêt social : la récupération sociale de la réflexion pour relever un
certain défi et résoudre un problème concret de la vie.
- L’intérêt personnel : celui-ci est une motivation et caractérisation de la
maturité du Chercheur.

3.5. METHODES A UTILISER


Parmi les exigences de la scientificité, chaque recherche doit être
réalisée selon une procédure méthodologique appropriée. Cela veut que la
méthodologie utilisée dans un sujet de recherche doit être proportionnelle à
l’étude menée. Il en est aussi de l’utilisation des procédures et techniques à
mettre en jeu.

Page 21 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

3.6. DELIMITATION DU SUJET


Pour éviter d’être prolepse, chaque sujet de recherche doit être délimité
dans le temps et dans l’espace. Et cela, parce que les TFC (monographie de
Graduat et Mémoire de Licence) sont des questions probablement
autobiographiques du chercheur. En ce moment-là, il est plus aisé de les
délimiter.

3.7. DIVISION DU TRAVAIL


Généralement, la division d’un travail scientifique est tributaire de ce
que le chercheur veut atteindre comme objectif. D’habitude, il y a trois
chapitres traditionnels mais cela dépendra du contenu à réserver au corps
du travail à réaliser.

3.8. DIFFICULTES RENCONTREES


Il existe des travaux où les chercheurs mettent en application des
difficultés rencontrées. Ceci n’est pas une obligation mais c’est facultatif.

3.9. CONCLUSION
Ce chapitre a présenté les cadres méthodiques de la réalisation du
travail scientifique ou d’une recherche de qualité. Il s’agit de l’introduction
magistrale qui déterminera l’essentiel du corpus et le développement du
travail à réaliser.

Page 22 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

CHAP IV : DESCRIPTION DU MULIEU, DE LA POPULATION, DE


L’ECHANTILLON
4.1. LE MILIEU
C’est défini l’espace et le lieu où l’étude doit se dérouler. Le chercheur
délimite dans l’espace la portée et l’étendue de l’étude et en donne les
raisons.

4.2. LA POPULATION
C’est la collection d’individus ou ensembles d’unités élémentaires sur
lesquels l’étude est portée. Ces unités partagent des caractéristiques
communes.

4.3. L’ECHANTILLON
L'échantillonnage permet au chercheur de tirer des conclusions au
sujet d'un tout, en n’en examinant qu’une partie. Les chercheurs ne
s'intéressent pas à l'échantillon lui-même, mais à ce qu'il est possible
d'apprendre à partir de l'enquête et à la façon dont on peut appliquer cette
information à l'ensemble de la population. A la différence d’un recensement
où tous les sujets de la population sont « examinés », dans l’échantillonnage,
une partie des sujets de la population est étudiée. Plusieurs échantillons
peuvent être constitués. L’échantillon en lui-même n’est pas intéressant, ce
sont les conclusions sur la population que l’on peut tirer de son observation
qui en font l’intérêt : c’est l’inférence.

4.3.1. LES PRINCIPALES TECHNIQUES DE FORMATION


D’ECHANTILLON
L’examen de l’échantillon est une partie essentielle et très importante
de la recherche scientifique, eu égard à la difficulté d’atteindre tous les
membres de la société (en raison du coût élevé et du temps requis). Le
chercheur doit choisir un échantillon ou un sous-groupe de la population
étudiée qui l’aidera à comprendre les schémas et la dynamique de la
population concernée.
Par conséquent, un échantillon peut être défini comme un segment
ou une partie de la communauté étudiée qui porte les caractéristiques de
cette communauté et qui la représente en ce qui concerne l’objet de la
recherche. Ainsi, les définitions suivantes peuvent être fournies :
• Société étudiée : Tous les individus, événements ou observations qui
constituent le sujet de la recherche. Par exemple : les élèves des écoles en
Algérie.
• Échantillon : Un groupe partiel de la population étudiée. Par exemple :
200 élèves de 10 écoles en Algérie répartis dans différentes régions.
• Unité d’échantillonnage : L’un des individus ou observations choisis dans
l’échantillon. Par exemple : un élève d’une école de la wilaya d’Oran.

La sélection précise et appropriée de l’échantillon donne des résultats


largement similaires à ceux que l’on peut obtenir lors de l’étude de la
population étudiée. Une erreur dans la sélection d’un échantillon peut
conduire à des résultats de recherche inexacts ou complètement faux.

Page 23 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

Types d’échantillons
Il existe deux principaux types d’échantillons : les échantillons
aléatoires et les échantillons non aléatoires. Le type d’échantillon est choisi
en fonction de la capacité à déterminer la population de
l’étude.
• Échantillonnage aléatoire : Un échantillon est dit aléatoire lorsque la
population étudiée est définie et connue. Ce qui facilite la collecte des
données.
Échantillonnage non aléatoire : L’échantillonnage est dit non aléatoire
l’orsqu'il est difficile d'accéder à un échantillon aléatoire parce que la
population de recherche n'est ni déterminée ni définie.

a. Techniques d'échantillonnage probabiliste


b. Echantillonnage aléatoire simple.
Le but de l'inférence statistique est de tirer des conclusions
concernant certaines caractéristique d'une population à partir des
informations contenues dans un échantillon.

c. Echantillonnage aléatoire stratifié


La population est divisée en groupe d'éléments appelé Strate de façon
à ce que chaque élément de la population appartienne à une et une seule
strate. L'échantillon de base qui définit la strate est : le lieu géographique, le
sexe, l'âge etc.
c. Echantillonnage par grappes
La population est divisée en groupe d'éléments séparés appelés
grappes. Chaque élément de la population appartient à une et une seule
grappe. L'échantillonnage par grappe fonctionne mieux lorsque chaque
grappe fournit une représentation à plus petite échelle de la population. Les
éléments dans une grappe sont hétérogènes c'est à dire dissemblables.

d. Echantillonnage systématique
Lorsque la population est très importante, il est coûteux en temps de
sélectionner un échantillon aléatoire simple. Une alternative à
l'échantillonnage aléatoire simple est l'échantillonnage systématique. Par
exemple, si on souhaite sélectionner un échantillon de taille 50 parmi une
population de 5 000 éléments, cela revient à sélectionner un élément tous
les éléments de la population. Constituer un échantillon systématique
dans ce cas, consiste à sélectionner aléatoirement, un élément parmi les 100
premiers de la liste de la population ; les autres éléments sont identifiés de
la façon suivante :
• Le second élément correspond au 100ème élément qui suit le 1er élément
sélectionné ;
• Le 3ème correspond au 100ème élément qui suit le 2nd élément
sélectionné et ainsi de suite.

4.3.2. LA PRÉSENTATION DES RÉSULTATS


On commence ici le traitement des données ou des résultats obtenus.
Il faut d’abord les analyser et les présenter. Il s'agit d’ordonner, classer et

Page 24 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

regrouper les données pour pouvoir les analyser. C’est la seule manière de
permettre à la quantité importante d’informations de prendre sens en
laissant découvrir les liens qui n’étaient pas toujours évidents ou existants.
Il faut donc traiter les informations ou les faits pour les transformer en
données analysables.

a. Présentation des résultats en recherche quantitative


- Les tris à plat
Le tri à plat est une opération consistant à déterminer comment les
observations se répartissent sur les différentes modalités que peut prendre
une variable à modalités discrètes. Le résultat de cette opération est donc un
simple tableau, de « tableau de fréquences ». Ce tableau peut faire apparaître
simplement le nombre d'individus dans chaque modalité, la fréquence
d'individus par modalité, ou le pourcentage. Quelques exemples
Soit une variable classique, le sexe. Elle a deux modalités, homme et femme.
Le tri à plat des données selon cette variable consistera donc
simplement à compter combien d'observations tombent dans la catégorie
Homme et combien tombent dans la catégorie femme. Par exemple, 52
hommes, 65 femmes, ou encore 44,4% d'hommes pour 55,6% de femmes. Il
faut noter que si l'on inscrit le pourcentage seul, il manque une idée de
l'effectif concerné et il faut au moins indiquer l'effectif total sur lequel est
calculé le pourcentage. Réciproquement, le nombre d'individus seuls sont
peu informatifs s'il s'agit ensuite de comparer la distribution de la variable
considérée avec la distribution d'une autre variable.
Prenons maintenant une autre variable, l'âge, qui aurait divisé en cinq
classes pour quelque bonne raison théorique, disons par exemple,
1°) moins de 20 ans ; 2°) 20-29 ans ; 3°) 30-39 ans ; 4°) 40-49 ans ; 5°) 50
ans et plus
Le tri à plat sera donc tout simplement le fait de compter combien
d'individus de l'échantillon tombent dans chacune de ces 5 classes. Il suffira
alors de diviser le nombre d'individus d'une classe par l'effectif total de
l'échantillon puis de multiplier le résultat par 100 pour avoir le pourcentage
d'individus tombant dans cette classe.

- Les tris croisés


C’est une extension à plusieurs variables du tri à plat.
Un exemple : Considérons par exemple deux variables X et Y (pour simplifier
mais ce que nous allons décrire s'applique de la même façon avec plus de
deux variables) dotées de 2 et 3 modalités respectivement (là encore pour
simplifier. Disons par exemple, le sexe et la préférence politique, à gauche,
au centre ou à droite. Ces deux variables définissent donc un produit
cartésien de 6 modalités (femme à gauche, femme au centre, femme à droite,
homme à gauche, homme au centre, homme à droite). Si maintenant nous
comptons comment sont peuplées ces six cases si on y répartit les données
d'un échantillon, on obtient un tri croisé.
Le tri croisé est l'opération consistant à calculer les fréquences
d'individus statistiques tombant dans chacune des cases du produit

Page 25 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

cartésien de plusieurs variables. Le résultat d'un tri croisé est ce qu'on


appelle un « tableau de contingences ».
Le tri croisé porte sur deux variables et permet d'obtenir un bilan
croisé de leurs réponses. Pour deux variables qualitatives, on obtient un
tableau comprenant : Les réponses de la première variable choisie en
colonne, à raison d'une colonne par réponse. Les réponses de la seconde
variable choisie en ligne, à raison d'une ligne par réponse. Chaque cellule de
ce tableau affiche quatre résultats :
- l'effectif des répondants qui ont choisi les deux réponses concernées
- Le pourcentage ligne de cet effectif par rapport au total des personnes
ayant choisi la réponse donnée en en-tête de cette ligne (ce pourcentage est
noté à droite de l'effectif sur la même ligne).
- le pourcentage colonne de cet effectif par rapport au total des personnes
ayant choisi la réponse donnée en en-tête de cette colonne (ce pourcentage
est noté en bas de l'effectif sur la même colonne).
- Le pourcentage total de cet effectif par rapport au total des personnes
ayant répondu à l'une au moins des deux questions. (ce pourcentage est
noté dans la colonne à droite de l'effectif sur la ligne du dessous).
Pour une variable qualitative et une variable numérique (ou calculée),
on obtient pour chaque réponse de la variable qualitative les statistiques de
la question numérique ou calculée, sur la base de l'ensemble des personnes
ayant répondu à la question numérique (ou calculée) et à la réponse
concernée de la variable qualitative.
Pour deux variables numériques (ou calculées), on obtient un tableau
présentant des valeurs statistiques portant sur les répondants aux deux
questions (effectif total, somme pour la première question, pour la seconde,
somme pour les deux questions ensemble, écart-type et variance pour
chaque question, covariance et coefficient de corrélation…).

- Les analyses multivariées


L'analyse multivariée recouvre un ensemble de méthodes destinées à
synthétiser l'information issue de plusieurs variables, pour mieux
l'expliquer.
Une population peut être définie par une variable (taille), deux variables
(taille et poids) ou plus de variables. Si la population est définie par plus de
deux variables on utilise soit les méthodes de régressions multiples soit les
méthodes d'analyses multivariées pour décrire la population. Nous
considérons ici le cas des analyses multivariées. Dans la plupart des cas et
surtout pour ce qui concerne nos populations à échantillonner (cas de la
faune) on suppose que les éléments de la population sont distribués selon la
loi du hasard et que cette distribution obéit à la loi normale. Les méthodes
d'analyse multivariée sont des statistiques descriptives qui permettent de
comprendre l'organisation des données autour des axes du plan (plan
euclidien, plan tridimensionnel).

b. Présentation des résultats en recherche qualitative


Les données d’une recherche qualitative fondées sur l’analyse de
documents, l’analyse d’entretiens, sur une étude de cas, etc., le chercheur

Page 26 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

établit des catégories susceptibles de produire du sens pour la situation.


L’objectif est de mettre en évidence le sens global des données, donc
d’identifier des unités de significations, de développer le contenu des unités
de significations et de synthétiser l’ensemble des unités de significations.

4.4. LA SOUTENANCE
La soutenance, c’est l’épreuve finale. Il s’agit de présenter le travail
devant un jury composé de trois membres ou plus et se soumettre leurs
critiques, suggestions et questions. L’étudiant prépare un résumé de son
travail pour un exposé oral d’environs quinze à vingt minutes.
Dans ce résumé, il expose la problématique, la méthodologie, le déroulement
du travail, le traitement des données, les résultats et la discussion. Il expose
également ses recommandations ainsi que les difficultés rencontrées.

4.5. CONCLUSION
Chaque recherche scientifique nécessite pour son couronnement, la
mise en pratique de quelques étapes importantes. Celles-ci déterminent les
conditions de possibilité de la réalisation. Il s’agit ici des choix initiaux. Car
chaque recherche est le fruit d’une expectation de l’ensemble des
proportionnalités et de l’actualité du champ de ses réflexions.

Page 27 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

CONCLUSION GENERALE

Après une trajectoire existentielle qui insinue la scientificité d’une recherche,


il convient de montrer que le cours de Méthodologie de la recherche
scientifique est d’une actualité considération dans la mesure où il présente
des mécanismes et des stratégies pédagogiques qui régissent la rédaction
d’un travail scientifique. Il prépare les étudiants à mener soigneusement
une recherche en se posant une question de fond et la développement de
façon orthodoxe afin de prouver non seulement sa maturité scientifique mais
aussi il permet de vérifier les différentes zones de l’initiation à la recherche
scientifique.

Page 28 sur 29
Cours de Méthodologie de la Recherche Scientifique/ISC-L /2024

BIBLIOGRAPHIE

BACHELARD Gaston, Le nouvel esprit scientifique, PUF "Quadrige" n° 47,


1992
BACHELARD G., La formation de l’esprit scientifique, librairie scientifique
Jean Vrin, Paris, 1965.
BEAUD Stéphane, WEBER Florence, Guide de l’enquête de terrain. Produire
et analyser des données ethnographiques, Paris, La Découverte, 1997
BOUDON R et Lazarsfeld. P., L’analyse empirique de la causalité, Edition
Mouton, 1969
CEFAÏ Daniel, L’enquête de terrain, Paris, La Découverte, 2003
CHAZEL F et al, L’analyse des processus sociaux, édition mouton, 1970
CIBOIS Ph, L’analyse des données en sociologie, Paris, PUF, 1984
De LAGARDE J., Initiation à l’analyse des données, Paris, Dunod, 1983.
DURKHEIM E, Les règles de la méthode sociologique, Paris, PUF, 1983.
FRAGNIERE J. P., Comment réussir un mémoire, Paris, Dunod, 1986.
GOFFMAN E., Asiles, étude sur la condition sociale des malades mentaux,
Paris, Edition de Minuit, 1968
N‟DA Paul, Méthodologie de la recherche, 3e édition, Abidjan, EDUCI, 2006.
PAILLE Pierre, MUCCHIELLI Alex, L’analyse qualitative en sciences humaines
et sociale, Paris, Armand Colin (U), 2003.
PIAGET J., Epistémologie des sciences de l’homme, Paris, Edition Gallimard,
Collections Idées, 1970.

Page 29 sur 29

Vous aimerez peut-être aussi