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STRUCTURE DESCRIPTIVE DE COURS

1. ETABLISSEMENT : INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE DE LUBUMBASHI


« ISTL »
Ø DOMAINES DE FORMATION, FILIERES ET MENTIONS : SCIENCES ET
TECHNOLOGIES, SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION, LETTRES
LANGUES ET ARTS, TOURISME, HOTELERIE ET RESTAURATION
2. INTITULE DU COURS : METHODES DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE OU
INITIATION A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
3. ANNEE D’ETUDE : DEXIEME BACHELIER TOUS
4. GROUPE : 200 Etudiants
5. CREDITS HORAIRE : 45 Heures OU CREDITS
6. TITULAIRE DU COURS ET SES COORDONNES :
Ø Professeur associé JEANNOT MPANYA MPANYA :
- Professeur des Universités
- Licencié en sciences commerciales et Financières option : Comptabilité
et Fiscalité
- Licencié en sciences Informatiques option : Conception de Système
d’information
- Docteur en Sciences Économiques et de Gestion mention :
Administration des affaires de l’Universidad Empresarial of costa
Rica.

v Tel : +243995295772
v E-MAIL : jeannotmpanya26@gmail.com : tous les jours sauf samedi et
dimanche
v Heures de réception des appels des Etudiants : Mardi, jeudi et vendredi de 10h
à15h.

Pour les problèmes concernant uniquement le cours

N.B : à la fin de notre cours chaque étudiant doit faire un travail pratique sur le sujet
de MEMOIRE et le défendre sur 10 points.

7. PRE-REQUIS :

L’apprenant appelé à suivre ce cours doit, pour arriver à le maitriser, avoir déjà subi
les cours de l’expression orale et écrit en français «, de « stylistique française » et de
« logique «

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8. OBJECTIFS QUE VISE LE COURS :

1. OBJECTIF GENERAL

Ce cours a comme objectif de vous former à connaitre comment :

- Comprendre les aspects scientifiques


- Vous familiariser avec les méthodes de recherche communes à l’ensemble des
disciplines scientifiques et en reconnaitre les contraintes, les limites et les
conditions d’application
- Se comporter comme un véritable agent de développement dans son
environnement local, provincial, national pourquoi pas international
- Avoir un savoir prouvé (plan cognitif)
- Avoir savoir-faire (plan moteur/technique)
- Avoir un savoir être (plan affectif) qui exige de se référer à l’éthique et au code
déontologique de la recherche en évitant bien sûr, le plagiat.

2. OBJECTIF SPECIFIQUE

Ce cours a pour objectif spécifique de permettre à l’étudiant à :

- Acquérir des connaissances et développer des habiletés permettant entre


autres :

a. D’effectuer une recherche documentaire et d’information sur un sujet scientifique ;

b. d’évaluer et de présenter l’information repère ;

C .de présenter des résultats de manière claire et efficace ;

d. d’appliquer les règles relatives à la propriété intellectuelle et à l’éthique


scientifique ;

- Comprendre, définir et situer le concept de « science » dans les différents types


de connaissance
- Comprendre et expliquer ce que c’est qu’une recherche scientifique
- Dire qui peut être appelé chercheur ou non
- Concevoir et réaliser un projet de recherche scientifique
- Discerner les différentes étapes d’un projet de recherche scientifique
- Procéder à la rédaction et à la présentation d’un travail scientifique
- Pouvoir repérer des méthodes et techniques appropriés à la réalisation d’un
projet de recherche scientifique
- Noter correctement les référents bibliographiques dans un travail scientifique
- Reconnaitre et énumérer les différents types de travaux scientifiques
- Améliorer la rigueur du raisonnement

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- Donner aux étudiants une orientation pluridisciplinaire qui favorise la


comparaison et incite à découvrir des rapports en vue d’améliorer l’efficacité
de l’outil intellectuel.

9. COMPETENCES

L’étudiant pourra acquérir les aptitudes qui lui permettent de concevoir et de


conduire des projets de recherche dans le domaine scientifique

10. CONTENU DE L’ENSEIGNEMENT

0. INTRODUCTION

0.1 INTITULE DU COURS

CHAPITRE I LE VOCABULAIRE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET


DOCUMENTAIRE

1.1 Les buts du chapitre


1.2 Quelques vocabulaires de la recherche scientifique

CHAPITRE II LES METHODES ET TECHNIQUES DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

2.1 Les méthodes de recherche

2.1.1 La définition du terme « méthode »

2.1.2 Les différentes sortes de méthode

2.1.2.1 la méthode clinique

2.1.2.2 la méthode expérimentale

2.1.2.3 la méthode comparative

2.1.2.4 la méthode historique

2.1.2.5 la méthode de focus group

2.1.2.6 la méthode génétique

2.1.2.7 la méthode fonctionnelle

2.1.2.8 l’observation participante

2.1.2.9 la méthode systématique

2.2 Les sources de données

2.2.1 Le recensement
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2.2.2 Les enquête par sondages

2.2.3 Les données administratives

2.3 Les techniques de collecte des données

2.3.1 La définition de la technique

2.3.2 les différentes sortes de technique

2.3.2.1 l’interview

2.3.2.2 le questionnaire

2.3.2.3 les autres méthodes ou techniques

2.3.2.3.1 L’internet

CHAPITRE III CONCEPTION ET REALISATION D’UN PROJET DE RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

3.0 Liminaires

3.1 La conception du projet

3.1.1 L’exploitation ou la recherche

3.1.2 La formulation provisoire du sujet

3.2 La réalisation d’un projet de recherche scientifique

3.2.0 Liminaires

3.2.1 Planification et préparation du protocole de recherche

3.2.2 La documentation

3.2.2.0 liminaires

3.2.2.1 observations documentaires

3.2.2.2 observations directes intensives

3.2.2.3 En recourant à l’internet

3.2.2.4 mesures et prélèvement

3.2.2.5 l’expérimentation

3.2.3 Dépouillement

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CHAPITRE IV REDACTION ET PRESENTATION D’UN TRAVAIL


SCIENTIFIQUE

4.0 Liminaire

4.1 En quoi consiste la rédaction d’un travail scientifique

4.2 La structure d’un travail scientifique

4.2.0 Liminaire

4.2.1 Les pages préliminaires

4.2.2 Le corps du travail

4.2.2.1 Introduction

A. présentation de l’objet d’étude

B. choix et intérêt du sujet

C. Etat de la question

D. problématique

E. hypothèse

F. méthode et technique

G. délimitation du sujet

H. subdivision du travail

I. Difficultés rencontrés

4.2.2.2 développements

4.2.2.3 la conclusion générale

4.2.3 Les rubriques secondaires

4.2.3.1 annexes

4.2.3.2 tables des matières

4.2.3.3 bibliographies

4.2.3.3.1 Types de travaux scientifiques réalisables à l’université

4.2.3.3.1.1 Le résumé

4.2.3.3.1.2 Le compte rendu

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4.2.3.3.1.3 Le commentaire

4.3.3.1.4 Le travail pratique (TP)

4.3.3.1.5 Le rapport de stage

4.3.3.1.6 Le séminaire

4.3.3.1.7 Le travail de fin de cycle (TFC)

4.3.3.1.8 Le mémoire de licence

4.3.3.1.9 Le mémoire de diplôme d’étude supérieur (DES) ou d’études approfondies


(DEA)

4.3.3.1.10 L’article

4.3.3.1.11 La thèse de doctorat

4.3.3.1.12 Le livre

4.3.3.1.13 L’éditorial

4.3.3.1.14 Les périodiques

4.3.3.1.15 Les encyclopédies

4.3.3.1.16 Les Dictionnaires

4.3.3.1.17 Les manuels

4.3.3.1.18 Les bibliothèques

4.3.3.1.19 Essaie

4.3.3.1.20 Traité

CHAPITRE V LA PRESENTATION DE LA NOTE DE RECHERCHE

5.1 Le but du chapitre

5.2 La présentation du travail

5.3 Les citations

5.4 Les références bibliographiques

5.5 La numérotation des pages

5.6 Le numérotation des chapitres

5.7 La bibliographie

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5.8 Les documents

5.9 Le sommaire

5.10 Les notes infrapaginales ou notes de bas de page

11. METHODES D’ENSEINGNEMENT : Cet enseignement est basé sur la méthode


participative et interactive.

Cette méthode repose sur le fait que les discussions sur des points pertinents sont
organisées de manière à faire participer l’étudiant à la construction de son savoir.
Nous allons enseigner et dicter les matières tout en soulevant des questions
auxquelles les étudiants doivent répondre.

12. RESSOURCES : Pour enseigner, nous allons utiliser les sources bibliographiques
seront mise à la disposition des étudiants pour qu’ils lisent des ouvrages à la
bibliothèque de l’institut et d’autres bibliothèque de la ville de Lubumbashi et d’autres
institutions.

13. EVALUATION : L’examen sera fait par écrit à la fin du cours. Il y aura deux
interrogations après 30heurs de cours, des TP, interro sur 10, TP sur 5 ce qui nous
donnera la moyenne et en fin l’examen sur 1

14. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE


1. ARBORIO Anne- Marie et PIERRE FOURNIER, L’enquête et ses méthodes :
l’observation directe, Armand colin, Paris 2005, P128.
2. ARBALLO, L et ALii, 1995 : Pratique et méthode de recherche en sciences sociales,
Armand colin, Paris.
3. ALBERT, N et alli, 2000 : Management. Aspects humains et organisations, PUF,
Paris,7 é éd.
4. ARDILLY Pascal (2004), Echantillonnage et méthode d’enquête : cours et cas
pratique, Dunod, Paris, P375.
5. Bienvenu KALUNGA MAWAZO & Timothée KAZADI KIMBU, Les Méthodes de
Recherche et d’Analyse en Sciences Sociales et Humaines,
EDUPC/Lubumbashi,2013.
6. Beaud, 1996 : L’Art de la thèse, édition de la découverte, Paris.
7. Blanchet, A. et GOtman, A, 1992 : L’enquête et ses méthodes : l’entretien, Nathan,
paris.
8.Blanchet, A. et etali, 2001 : L’enquête et ses méthodes : l’entretien, Nathan, paris.
9. Beaud Michel (2001), L’art de la thèse : Comment préparé et rédiger une thèse de
doctorant, mémoire de DEA ou de maitrise ou tout autre travail universitaire, La
découverte, Paris, 199p.
10. BECKER Howard s. (2002), comment conduire sa recherche en sciences sociales,
La découverte, Paris,352p.
11. BERTAUX Daniel (2005), L’enquête et ses méthodes : le récit de vie, Armand
colin, Paris,128p
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12. BONVALLET Catherine et Jim OGG (2006), Enquête sur l’entraide familiale en
Europe : bilan de 9 collectes, INED-PUF, Paris, 264p.
13. BOUTILIER Sophie et al. (2003), Méthodologie de la thèse et du mémoire, jeunes
éd., LevalloisPerret,200p.
14. CLAUDE-MICHEL Loriaux (2005), Question de méthode et méthodes en
question : réflexion sur les conditions de la recherche dans les sciences de la
population et sur leurs apports à la compréhension de l’évolution des sociétés
humaines, presse universitaire de Louvain, Louvain-la-Neuve, 164p.
15. DIONNE BERNARD (1998), Guide méthodologique pour les études et la
recherche ,3éme éd., Etudes vivantes, Montréal, p.190-196.
16. DURAND, D.1979 : La systématique, PUF, Paris.
17. FERREOL Gilles et Philippe DEUBLE (1993), Méthodologie des sciences sociales,
Armand COLIN, Paris,192p.
18. FRAGNIRE Jean-Pierre (2001), Comment réussir un mémoire, Dunod,
paris,117p.
19. GRAWITZ, M, 1993 : Méthodes des sciences sociales, 4éme Ed. DALLOZ, Paris
20. GERARD Hubert (1995), Méthodologie de la recherche : théories et théorisation,
Institut de Démographie Université Catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, 277p.
21. GRAWITZ Madeleine (1990), Méthodologie des sciences sociales, Dalloz, Paris,
1140p.
22. POUPART et alii, 1997 : La recherche qualitative : Enjeux épistémologiques et
méthodologique, Gaétan Morin, éd. Montréal.
23. LETOURNEAU JOCELYN (1989), Le coffre outils du chercheur débutant : guide
d’Initiation au travail intellectuel, OXFORD University Press, Toronto,227p.
24. MACE GORDON et François PETRY (2000), guide d’élaboration d’un projet de
recherche, Presses de l’Université Laval, Québec,134p.
25. Martin Olivier (2005), L’enquête et ses méthodes : l’analyse des données
quantitatives, Armand Colin, 128p.
26. PLOT BERNADETTE (1986), Ecrire une thèse ou un mémoire en sciences
humaines, Champion, Paris, 305p.
27.La rédaction de notices bibliographiques
<Http : www.scd.univ-lilles3.fr/methodoc/Notices/plan-notices.html>
28.Bibliographie : recherche et méthodologie
http://www.vet-lyon.fr/bib/guidthes/method.html
29. KANKU MUKENGESHAYI, Cours de méthode de recherche scientifique,
G2SCOFISOIR, ISS, 2007inédit.
30. ROUVEYRAN, J.C, 1994 : Mémoire et thèse ; L’art et méthodes, Maison neuve et
la rose, paris

15 METHODES DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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0. INTRODUCTION
La tâche qu’incombe à l’université ou aux grandes écoles ou institut
d’enseignement supérieur consiste non seulement à transmettre à l’apprenant un
bagage de connaissance nécessaires à sa future orientation professionnelle, mais
aussi à développer en lui une forme particulière d’esprit de recherche, cela quelles
que soient son orientation, sa religion ou les attributions qui seront siennes dans la
vie nationale voire internationale.

Cette forme particulière qu’il faut développer en cet apprenant, c’est


l’esprit scientifique, c’est-à-dire un esprit essentiellement méthodique, analytique,
critique et synthétique du chercheur dans sa discipline et dans son inspiration
profonde. Que ce soit à l’université à l’occasion des travaux pratiques, d’un mémoire,
d’une thèse de doctorat, des séminaires ou plus tard dans la vie professionnelle,
l’apprenant aura des problèmes à étudier, il lui faudra apprendre à les poser
correctement, à les décomposer et à en analyser les diverses composantes à trouver
et à agencer les divers éléments en vue d’une solution adéquate. Pour ce faire, il ne
suffit pas d’avoir du bon sens ou de la bonne culture de la langue de voltaire, mais il
doit savoir procéder méthodiquement, utiliser certaines techniques, en un mot ;
procéder scientifiquement. Il importe donc de se familiariser avec des normes
méthodiques.

En effet, le travail scientifique que l’étudiant ou tout autre chercheur


rédige constitue le couronnement des études universitaires et ou supérieures qu’il a
faites. C’est un travail à travers lequel il doit prouver qu’il est capable de cerner un
sujet, de l’analyser, de poser des questions pertinentes et d’y répondre sous la forme
d’une dissertation claire et rigoureuse. C’est donc pour lui une œuvre tout à la fois
originale et personnelle ainsi qu’une contribution à la science, contribution modeste
peut-être, mais cependant effective.

Voilà pourquoi le programme des études supérieures et universitaires


prévoit cet enseignement « d’initiation à la recherche scientifique » pour préparer
l’étudiant à la conception et à la présentation d’un travail scientifique.

0.1 INTITULE DU COURS


Ce cours est intitulé « Initiation à la recherche scientifique » :

a. Initiation à signifie l’admission de quelqu’un à la connaissance d’un savoir


inconnu, secret, peu répandu ou difficile. C’est le fait de faire accéder quelqu’un
à des connaissances. Il s’agit donc ici d’une introduction à la connaissance de
la recherche.

Car, initier vient du latin « initiare » qui veut dire « commencer » et en science, ça
signifie apprendre les rudiments, les notions élémentaires. Donc, « Initiation » traduit
le fait de recevoir la connaissance d’une pratique, les premiers rudiments d’une
discipline.

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b. Recherche : recherche, au sens étymologique (latin : re-cercare), c’est faire le


tout pour trouver, ce qu’on doit trouver étant momentanément caché à la
vision immédiate. On ne trouve pas une évidence. C’est ainsi qu’au singulier,
mais surtout au pluriel, la recherche traduit un travail ou des travaux
effectués en vue de trouver de connaissances nouvelles, ce sont des activités
intellectuelles qui visent la découverte des connaissances ou mieux une
démarche intentionnelle pour découvrir le sens de quelque chose.
c. Scientifique : est dit scientifique, tout ce qui est lié à la science. Celle-ci, elle, est
un ensemble cohérent des connaissances relatives à certaines catégories de
faits, l’objet ou de phénomènes obéissant à des lois et vérifiés par des méthodes
spécifiques cela étant, par recherche scientifique « il faut entendre tout travail,
toute démarche qui vise l’étendre, la description, et l’exploitation d’une
question donnée et cela conformément aux exigences d’objectivité, de
précision, de méthodologie fondée sur des relations objectives vérifiables. Tout
ceci pour dire que le cours « initiation à la recherche scientifique » ou méthode
de recherche scientifique consiste en un entrainement pour la pratique
effective de la recherche des connaissances prouvées. Il consiste donc à vous
donner un avant-gout des contraintes et des libertés des difficultés et surtout
des moments passionnants qui manquent la vie d’un chercheur.

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CHAPITRE I. LE VOCABULAIRE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


ET DOCUMENTAIRE

1.1 Les buts du chapitre

- Habituer les étudiants à l’usage maîtrisé des concepts scientifiques qui


facilitent la compréhension des discours et des écrits scientifiques ;
- Initier les étudiants à la formulation plus exacte des requêtes dans leur
recherche documentaire.

1.2 Quelques vocabulaires de la recherche scientifique


En science, « rechercher » consiste à prêter du sens à un objet susceptible
de connaissance. Pour arriver à cette connaissance, la maîtrise du vocabulaire
technique devient indispensable pour les étudiants de premier cycle de
l’enseignement supérieur et universitaire. Il existe une variété des concepts
scientifiques que l’étudiant pourra enrichir durant toute sa formation universitaire,
par des enseignements théoriques ou pratiques donnés dans les auditoires, par des
lectures et des recherches personnelles. « C’est en forgeant qu’on devient forgeron »,
dit-on. Un meilleur étudiant, c’est celui qui ne se contente pas seulement de
connaissances de syllabus (Plevoets, 1985, p.453-463 ; Muzila, 1987, p.489-496).
C’est plutôt celui qui sait aller au-delà des notes de cours proposées par le professeur.
La lecture personnelle ouvre l’esprit, améliore le langage et consolide la capacité de
réflexion et de synthèse chez l’étudiant. Il est évident que quand on ne sait pas lire,
on ne sait pas non plus bien écrire, bien parler ou bien réfléchir devant un problème.

Nous donnons, dans le tableur n°1, une liste non exhaustive des mots ou
expressions, pouvant servir de guide méthodologique dans la recherche de
l’information documentaire.

Tableau n°1 : Liste des concepts utilisés dans la recherche scientifique

0. Auteur
Personne ou collective responsable du contenu intellectuel ou artistique
d’un document. Les documents dont l’auteur n’est pas connu ou mentionné sont dits
« anonymes ».

1. Babillard électronique
Système informatique qui affiche des informations et des messages sur
des sujets donnés pour les utilisateurs distants accédant au système. (Adapté du
vocabulaire ISO/CEI JTC 1/SC 18).

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2. Banque des données


Ensemble de données relatives à un domaine défini des connaissances,
stockées sur un support informatique et organisé pour être utilisé par des
programmes qui en permettent la consultation à distance par des utilisateurs. Les
banques des données se distinguent par leur contenu : textes, images, chiffres
statistiques, etc. les banques de données bibliographiques donnent des références
d’articles, de monographies, de thèses.

3. Base de données
Ensemble d’objets de données stockées, sous forme électronique, selon
un modèle, et rendus accessibles par ordinateurs (adapté de ISO/IEC DIS 11179-3).
Une base de données peut être consulté en local ou à distance. L’organisation (ou
structuration) des données permet d’effectuer des recherches sur ces données.

4. Besoin d’information
C’est une nécessite ressentie de combler une anomalie. On distingue le
besoin d’information en vue de la connaissance (savoir) et le besoin en vue de l’action
(agir).

5. Cas (étude de)


Est un mode d’analyse opposée aux méthodes statistiques ou aux
analyses globales. Ce mode d’analyse postule que l’étude approfondie d’individus
particuliers (monographie, histoire de vie, documents personnels) permet de saisir
des phénomènes collectifs par le « dedans » au lieu du « dehors » et d’atteindre des
explications sociologiques.

7 Causalité La notion de causalité correspond au principe selon


lequel tout a une cause et dans les mêmes conditions
les mêmes causes produisent les mêmes effets. Elle est
souvent utilisée dans les sciences exactes ou
naturelles.
8 Champ Les champs sont des zones qui structurent
l’information dans une base de données. Dans une
base de données bibliographique, ils contiennent des
informations permettant de décrire un document et
pouvant constituer des critères pour la recherche,
dans ce cas, on dit qu’ils sont interrogeables. Certains
champs sont communs à de nombreux documents
(champ auteur, titre, …), d’autres sont spécifiques à
certains documents ou certaines bases de données
(par exemple, le champ « activité » dans une base de
données sur les entreprises).

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9 Chapitre Division numérotée ou titrée d’un document écrit, qui


se suffit généralement à elle-même mais qui est en
relation avec les divisions qui la suivent ou qui le
précédent.
10 Classification Est la constitution des classes ou des catégories
regroupant des éléments en fonction de critères
choisis par avance. C’est une étape importante de la
constitution d’une science et de la formation de l’esprit
scientifique.
11 Concept Est une idée abstraite et générale, résultat de
l’opération par laquelle l’esprit isole de certaines
réalités données dans l’expérience un ensemble
dominant et stable des caractères communs qu’on
désigne ordinairement, en les généralisant par les
même mots (ex : revu, développement, etc.).
12 Contenu (analyse du) Est un examen objectif, exhaustif, exhaustif,
méthodique et si possible, quantitatif, d’un matériel
soit verbal, information ou texte (vocabulaire,
syntaxe, style, thème) soit non verbal (images,
affiches, geste, attitudes, mimiques, voix, etc.), en vue
d’en classer et d’en interpréter les éléments.
Exemple : étude d’un article, d’un ouvrage,
dépouillement d’un journal, d’une enquête sociale, etc.
Exemple de méthode d’examen :
- Qui parle ? (Personnalité de l’émetteur ou
auteur
- Pour dire quoi ? (Caractère du message)
- A qui ? (Étude la forme et du véhicule de la
communication)
- Dans quel but ? (Objectifs explicites ou
implicites)
- Avec quels résultats ? (Recherche des effets
réels de la communication)
13 Contribution Texte indépendant format une partie d’une
publication (souvent utilisé dans le cas des ouvrages
collectifs).
14 Copyright (mention de) Mention indiquant le titulaire du droit d’auteur sur la
publication et l’année d’obtention de ce droit.

15 Cote Ensemble de symboles (lettres, chiffres, signes),


servant à identifier, classer, ranger et localiser un
document dans un fonds de bibliothèque ou dans un
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fond ou une série d’archives. La cote est donc l’adresse


d’un document, dans une bibliothèque. Pour les
ouvrages, la cote est généralement formée d’un indice
de classement, correspondant au sujet principal du
document et de trois lettres, correspondant aux trois
premières lettres de l’auteur.
16 Dépôt légal Obligation légale pour les éditeurs et les imprimeurs
de déposer plusieurs exemplaires de leurs
publications à la bibliothèque nationale et d’autres
organismes désignés par la loi.
17 Document Ensemble formé par un support et une information,
généralement enregistrée de façon permanente, et
telle qu’il puisse être lu par l’homme ou la machine
(définition de l’Organisation Internationale de
Normalisation, ISO).
18 Données Sont les informations recueillis par le chercheur. Ce
sont des matériaux empiriques auxquels on applique
certaines techniques permettant une qualité, une
interprétation et la vérification d’une hypothèse ou
une explication.
19 Droit d’auteur Droit reconnu par la loi à l’auteur d’une œuvre de
l’esprit sur celle-ci. L’expression est employée dans le
langage courant pour désigner l’ensemble de la
propriété littéraire et artistique qui vise à protéger
l’auteur d’une exploitation abusive de son œuvre.
20 Echantillonnage Est le fait de constituer un échantillon, c’est-à-dire u
sous-ensemble caractéristique d’une population. Pour
qu’un échantillon soit représentatif d’une population
dans une enquête par sondage d’opinions, il faut
interroger des sujets appartenant à différents groupes
d’âge, de sexe, de profession, de milieu, en proportion
de leur importance réelle dans cette population.
21 Editeur Personne ou collectivité responsable de la population
et de la diffusion d’un document.

22 Edition (Mention d’) Ensemble des exemplaires d’un document produit


avec une seule composition ou à partir d’un même
exemplaire servant de matrice (original) et publié par
un même éditeur. Un même titre peut connaitre
plusieurs éditions successives (Nouvelle édition, 2è
édition, etc.), si le texte ou les annexes sont modifiés
ou mis à jour).
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23 Equation de recherche Formulation d’une question à l’aide de mots clés reliés


entre eux par des opérateurs, dans le but d’obtenir
une réponse d’un système d’information (références,
documents, informations, etc.).
24 Espace numérique Espace virtuel où sont rassemblés d’une part des
d’information ensembles organisés d’informations et de documents
numérisés destinés à des usagers, d’autre part les
moyens de recherche permettant de les trouver ou de
retrouver toute information souhaitée qui est
contenue dans ces documents. L’espace d’Internet
permet de mettre en réseau ces informations et
documents, de les diffuser par l’intermédiaire des
sites et pages Web et de les échanger.
25 Forum de discussion Groupe de discussion sur des sujets donnés qui se tient
sur un réseau informatique parmi les abonnés d’une
liste de messagerie électronique ; dans ce cadre, les
contributions des participants individuels sont
envoyées automatiquement en messagerie
électronique à la liste complète des abonnés. Note : les
forums de discussion sont quelquefois désignés par
LISTSERV ou LISTS.
26 Index Liste ordonnée de termes (noms de personnes, de
lieux, de matières…), extraits d’un document ou des
différentes zones ou champs d’une notice dans une
base de données (champ auteur, champ titre…). Les
termes constituent des points d’accès aux documents,
d’où chaque est issu ; un index est interrogeable à
l’aide des requêtes par mots clés.

27 Indexation En documentation, l’indexation est un processus


destiné à représenter le contenu d’un document
(principales notions), au moyen de termes issus, soit
d’un langage documentaire (thesaurus, classification,
liste des vedettes-matières), soit de mot-clé libre.
L’indexation documentaire sert à permettre la
recherche par sujets dans des fonds organisés de
documents des banques de données, etc.
En information documentaire, l’indexation est la
procédure de constitution des index, par laquelle on

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extrait les mots significatifs d’un document ou des


déférents champs d’un document, pour les regrouper
dans des fichiers index (index auteurs, index des mots
du titre, etc.).
28 Indicateur Est une donnée observable et mesurable permettant
d’apprécier les dimensions, la présence ou l’absence
de phénomènes que l’on ne peut saisir directement ni
objectivement (exemple : la grève, l’absentéisme sont
retenus comme indicateurs du moral d’une
entreprise).
29 Information Elément de connaissance susceptible d’être
représenté à l’aide de conventions pour être conservé,
traité ou communiqué. L’information est une
connaissance inscrite (enregistrée) sous forme écrite
(imprimée ou numérisée), orale ou audiovisuelle.
30 Interdisciplinarité C’est un terme introduit pour désigner les nouvelles
réalités engendrées par le développement des
disciplines dans le traitement de problèmes nouveaux.
L’objectif est de créer un formalisme large et précis
pour exprimer, communiquer, poursuivre des
recherches dans les domaines investis par des
chercheurs relevant de disciplines qui sans cela
resteraient isolées. Le résultat en est une meilleure
intégration des savoirs et un développement plus
efficace et plus réaliste de la recherche.
31 Langage documentaire Langage contrôlé et normalisé utilisé dans un système
documentaire pour l’indexation et la recherche. Un
langage documentaire permet de représenter de
manière univoque les notions identifiées dans les
documents et dans les demandes des utilisateurs. Les
classifications (comme RAMEAU) sont différents
types de langages documentaires.
32 Lecteur critique Technique visant à optimiser le temps consacré à la
lecture. En fonction de la définition des besoins, cette
lecture permet d’exclure rapidement les documents
ne présentant pas les qualités nécessaires et d’évaluer
les informations utiles à retenir.
33 Lexique Deux sens :
- Ensemble de termes d’un domaine de
connaissance classés dans l’ordre alphabétique
et suivis de leur définition.

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- Ensemble de termes dans un domaine défini de


connaissance et leurs équivalents dans d’autres
langues.
34 Libre-accès L’accès libre permet aux lecteurs d’accéder
directement aux documents classés selon une
classification propre (voir la classification Dewey).
35 Magasins Dans le jargon bibliothéconomique, les magasins sont
les lieux de stockage des documents qui ne sont pas
directement accessibles par le lecteur.
36 Métamoteur (Internet) C’est un outil de recherche (sur le Web ou en local) qui,
pour retrouver des ressources Internet, interroge en
parallèle plusieurs outils (moteurs et annuaires)
rapatrie leurs réponses et les organise, selon des
méthodes de classement spécifiques, pour fournir aux
utilisateurs une présentation structurée des résultats.
37 Modèle Est un système d’hypothèses logiquement articulées
entre elles.
38 Monographie Publication non périodique, c’est-à-dire publication
qui est complète en un seul volume ou destinée à être
complète en un nombre limité de volumes. Elle est
identifiée par le numéro ISBN (numéro international
normalisé ou standardisé du livre).

39 Mot-clé Mot ou expression choisi généralement dans le titre ou


le texte d’un document pour en caractériser le
contenu et en permettre la recherche. Il constitue un
point d’accès. Dans les méthodes de questionnement
d’un sujet, les mots-clés constituent les termes
importants choisis pour définir le thème de la
recherche. Dans une base de données, un mot-clé
constitue une clé d’accès à la base, c’est-à-dire le
contenu d’un champ interrogeable.
40 Moteur de recherche Outil automatisé d’indexation et de recherche des
(Internet) ressources du Web. Appelés aussi : robots de
recherche, spiders, crawlers, Worms, searchengines
qui sont interrogeables par mots-clés.
41 Multidisciplinarité Caractéristique une situation où la solution d’un
problème dans une discipline donnée suppose la
réunion d’informations venant d’autres disciplines,
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parfois sans apport apparent entre elles, mais sans


que cet emprunt n’enrichisse ou ne modifie les
disciplines prêteuses.
42 Notice bibliographique Eléments de base des catalogues ou bases de données
bibliographiques contenant les informations
permettant d’identifier le document avec certitude.
Les principes donnés qui composent une notice sont :
auteur(s), titre(s), éditeur, date de publication,
numéro ISBN. Elles sont

Suivies mots-clés caractérisant le sujet.


Numéro d’identification d’une monographie au niveau
international, attribué par l’éditeur. Le numéro ISBN
Numéro international s’applique à toutes les monographies, quel soit le support :
43
normalisé des livres livres, livres-cassettes, documents cartographies,
.
(ISBN) documents, électroniques, etc. il est composé de dix
chiffres répartis en quatre groupes (exemple : 0-07-
235717-7).
Numéro international Numéro d’identification d’un périodique au niveau
normalisé des international composé de huit chiffres (exemple : Pour
44
publications en série Les nouveaux cahiers de l’IFAS, l’ISSN est 1608-7194).
(ISNN)
C’est le caractère de l’investigation scientifique qui
s’affranchit de la sensibilité subjective en construisant
des objets à partir de l’observation et de l’expérimentation
(établissement des faits, énoncé des lois, édification des
45 théories) en confirmant ou vérifiant la validité de ces
Objectivité
. opérations par le retour à l’expérience. Toutefois, cette
validité demeure relative en ce sens que la science ne
prétend pas atteindre la connaissance absolue des choses
mais seulement s’accorder avec ce que l’expérience a
révélé jusqu’ici. En soi, l’objectivité n’existe pas.
C’est une « constatation exacte d’un fait à l’aide de moyens
d’investigation d’étude appropriée à cette constatation «.
On distingue l’observation directe (qui est menée par le
chercheur lui-même), l’observation indirecte, (qui est
46
Observation menée à l’aide des documents recueillis par d’autres (ex :
.
les statistiques)), l’observation participante (quand le
chercheur peut rester en dehors du groupe ou au
contraire partager sa vie), l’observation contenue, (Les
événements sont enregistrés au fur et à mesure qu’ils

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surviennent (ex. : registre d’état civil pour les


naissances ; comptabilité d’une entreprise)).
47 OPAC (On-line Public C’est un catalogue informatisé de bibliothèque accessible
. Acesse Catalog) au public.
Les opérateurs sont les éléments qui permettent de
combiner entre plusieurs termes d’une même question. Ils
sont représentés par des mots ou des symboles et ils
définissent plusieurs types d’opération sur les termes
qu’ils mettent en relation. Les opérations booléennes
définissent des relations logiques entre termes :
48 recherche de tous les mots simultanément (opérateur et),
Opérateur
. recherche d’un mot au moins (opérateur où), recherche
en excluant un terme de la requête (opérateur sauf). Les
opérateurs de proximité et d’adjacence définissent des
niveaux de distance entre les termes. Les opérateurs
numériques définissent des tranches chronologiques par
rapport aux termes de la requête (après 1990, avant
2000, entre 2004 et 2005 …)
Dans le contexte de l’Internet, ce sont tous les
instruments d’aide à la recherche d’information sur le
réseau. Il existe deux grandes familles d’outils de
recherche :
- Les répertoires ou annuaires thématiques : outils
permettant de rechercher par navigation ou
Outils de recherche
49 requête dans leur classification, et dont les
(Internet)
ressources sont validées manuellement.
- Les moteurs ou robots de recherche : outils
automatisés permettant de recherche par mot-clé
dans leur index. Les métas moteurs sont des méta-
outils qui permettent de poser une requête sur
plusieurs moteurs ou annuaires simultanément.
Ce sont des documents que l’on consulte afin d’obtenir une
information directe et immédiate sur un sujet précis
(information qui peut être succincte ou plus approfondie).
50 Ouvrage de référence
Ces ouvrages ne sont pas faits pour être lus in extenso.
Entrent dans cette catégorie : les dictionnaires, les
encyclopédies et les annuaires.
Etude des mêmes faits ou des mêmes individus à
intervalles réguliers pour dégager l’influence des facteurs
51 Panel intervenus entre temps. Si le sondage est une
photographie, le panel est un film des opinions et
comportements sociaux, observés à des intervalles de

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temps précis. Il permet l’analyse des changements d’état


d’un système social.
C’est un terme forgé par thomas KUHN dans son livre : «
La structure des révolutions scientifiques », paru en 1983.
Il désigne un modèle explicatif dominant au sein d’une
discipline scientifique. Un paradigme scientifique est une
façon de voir les choses qui est partagée par les
52 Paradigme chercheurs d’un domaine, et qui peut aller jusqu’à
dominer une époque. Par exemple, la médecine
occidentale actuelle explique tous les troubles physiques
par des causes physiologiques et les traites par des soins
organiques (médicaments, opérations, etc.) est le
paradigme dominant de la médecine officielle.
C’est la fréquence de publication d’un document. En
documentation, ce critère sert à distinguer entre les
documents publiés en une seule fois, ou selon une durée
53 Périodicité prédéfinie (exemple : les monographies) et les documents
publiés en plusieurs fois, selon une durée illimitée
(exemple : les publications en série : revues, journaux,
etc.).
Adéquation entre une question posée et les réponses
fournies lors de la recherche d’information. La pertinence
se définit notamment en mesurant le « bruit » et le
« silence » documentaires.
- Le bruit documentaire fait aux documents
retrouvés qui ne sont pas pertinents par rapport à
une recherche. Ils ne répondent pas directement à
54 Pertinence la question posée et ne sont pas en adéquation à la
requête.
- Le silence documentaire se définit par une perte
d’information. Cette notion fait référence aux
documents pertinents, c’est-à-dire en adéquation à
la recherche et qui répondent bien à la question
posée, mais que la requête, telle qu’elle a été
formulée, n’a pas permis de retrouver.
Qualifie un domaine de recherche où collaborent des
représentants de plusieurs disciplines plus ou moins
55 Pluridisciplinarité voisines. Elle postule implicitement que les frontières
entre disciplines sont fixées définitivement, différence
avec l’indisciplinarité.
Ensemble fini ou infini d’éléments définis à l’avance sur
56 Population lesquels portent les observations scientifiques (exemple :
population d’étudiants, d’automobiles, etc.).
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Les prépublications (ou preprints) correspondent à la


diffusion des articles avant leur publication dans une
revue ou dans des actes de congrès. Il existe sur internet
des serveurs de prépublications, sur lesquels les travaux
des chercheurs sont librement accessibles et évalués, non
57 Prépublication pas par un comité de rédaction, mais par la communauté
des chercheurs du domaine lisant ces articles sur le web.
Dans certains secteurs comme l’astronomie ou la
physique théorique, ou les mathématiques, les
prépublications sont devenues un mode majeur de
publication.
Document généralement édité en multiples exemplaires
58 Publication
et destiné à être diffusé.
Publication, imprimé ou non, paraissant en fascicules ou
volumes successifs, s’enchaînant en général
numériquement ou chronologiquement, pendant une
durée non limitée à l’avance, quelle que soit leur
périodicité.
59 Publication en série Exemples : les revues, les journaux, les annuaires, les
séries de comptes rendus et de rapports d’institutions et
de congés, les collections de monographies.
Les publications en série sont identifiées par le numéro
ISNN (Numéro international normalisé de publications en
série).
Toute opération ou ensemble d’opérations ayant pour
objet la recherche, la collecte et l’exploitation
d’informations (références, documents ou informations
60 Recherche d’information spécifiques) en réponse à une question exprimant un
besoin d’information donné. Elle implique l’élaboration
d’une stratégie de recherche (choix de mots clés combinés
entre eux, utilisation d’index entre autres).
Répertoire composant plus 300.000 mots sujets, géré par
Répertoire d’autorité la Bibliothèque Nationale de France et adopté par la
matière encyclopédique plupart des bibliothèques universitaires et universitaires
61
et alphabétique unifié et municipales française.
(RAMEAU) RAMEAU appartient à la famille des langages
documentaires, appelés « listes de vedettes-matières ».
Expression formalisée d’une demande d’information se
62 Requête composant d’une ou plusieurs équations de recherche et
mettant en œuvre une recherche directe par mots-clés.
Ensemble coordonné de pages Web, hébergé sur un
63 Site Web serveur. Le Web est le lieu numérique au sein duquel
s’organisent de manière ordonnée et cohérente un
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ensemble d’informations numérisées (textes, images,


son) et propres au site. Ces informations sont réparties et
présentées sur les pages Web, qui sont stockées entre elles
par des liens hypertextes. Le site Web peut également
contenir des liens vers d’autres sites sur le réseau.
Dans un fascicule de périodique, liste des articles et de
64 Sommaire leurs auteurs, placée au début du fascicule. On parle aussi
de sommaire dans un livre, lorsqu’il est placé au début.
Mot ou phrase apparaissant sur la page de titre ou son
65 Sous-titre
équivalent en vue de compléter le titre d’un document.
Dans un livre, énumération des divisions principales,
66 Table des matières placée en général à la fin du document. Si elle est placée
au début du document, o parle plutôt de sommaire.
Proposition qui affirme une certaine position que l’on est
prêt éventuellement ou réellement, à soutenir contre un
adversaire. Dans l’usage adversaire, il s’agit d’un
mémoire ou ouvrage présenté pour obtenir le titre de
docteur et qui est soumis à la discussion avec de maîtres
67 Thèse d’université. Elle constitue l’aboutissement d’un long
travail de recherche, sur un point ou un thème auquel elle
apporte un éclairage neuf.
N.B : Il est rarement utile, en premier cycle, de recourir à
de tels documents dont la lecture est destinée à des
spécialistes.
Dénomination apparaissant généralement sur le
document, par laquelle il convient de la citer, utilisé pour
68 Titre
l’identifier et qui souvent ‘quoique pas nécessairement) le
distingue d’un autre document.
Qui traverse les frontières entre diverses disciplines. Les
recherches transdisciplinaires inventent une façon
originale d’aborder leur sujet commun. Les chercheurs
69 Transdisciplinarité venant d’horizons théoriques différents mettent au point
ensemble une méthodologie commune. Leur entreprise
annonce la naissance d’une nouvelle discipline englobante
et dépassant la première.
Symbole utilise pour « tronque » les termes de recherche
(souvent représentée par un astérisque) et pour trouver
les mots commençant ou finissant par une chaîne de
70 Troncature caractères donnés. La troncature permet de retrouver les
variantes d’un terme à partir de l’écriture d’une racine, en
remplaçant un ou plusieurs caractères, soit à droite
(‘exemple : transport*), soit à gauche (exemple :

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*thèque) de cette racine, soit encore en remplaçant un


caractère au milieu du mot.
- La troncature à droite sur « transport » permet ainsi
de retrouver transports, transporteur,
transporteurs, transportable, etc.
- La troncature à gauche sur « thèque » permet de
retrouver bibliothèque, vidéothèque, discothèque,
etc.
- La troncature en milieu de mot permet de
retrouver, par exemple, le terme anglais color ou
colour.
Synonymes : joker, wildeard, marque (pour la
troncature en milieu de mot).
Du verbe latin « scire » qui signifie connaître ou savoir, le
mot « science » peut simplement se traduire par
« connaissance » ou « savoir ». Elle peut ainsi être
considérée comme un processus de l’accumulation de
savoir. Et dans ce sens, « science » peut valablement
71 Science
s’appliquer à tout ce que l’on sait sur un sujet, sans
considération de la façon dont on accède à cette
connaissance. Or, il importe de distinguer les
connaissances vulgaires, communes, vagues, non
méthodiques des connaissances scientifiques.
Elle est commune, banale, empirique, spontanée. C’est la
connaissance de tout le monde, « du sens commun », celle
que nous acquérons par ouï-dire ou par expérience vague
(Spinoza). Par ouï-dire c’est-à-dire tout ce qui nous
parvient à titre de simple information, soit par
conversation ou le rapport semblable, soit aussi par les
procédés modernes de diffusion tels que la presse, la radio,
la télévision, etc…
Il faut remarquer le caractère particulier, contingent et
71
La connaissance vulgaire incoordonné d’une telle connaissance : les choses que
.1
nous apprenons ainsi ont eu lieu à tel endroit, et telle date,
elles auraient pu aussi bien ne pas arriver autrement. Ce
sont des « faits divers » qui n’ont pas de liens entre eux.
Quant à l’expérience vague, c’est l’expérience non
méthodique. Celle qui, s’étant fortuitement offerte et
n’ayant été contredite par aucune autre, et demeurée
comme inébranlable en nous. C’est l’expérience de la vie
quotidienne, celle qui apprend déjà à l’enfant que par
exemple, le feu brûle…. Cette connaissance vulgaire est

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étroitement soumise aux influences du milieu social. Il y


entre en réalité, beaucoup d’interprétation.
Elle se distingue de la connaissance vulgaire par son
caractère réfléchi (non spontané), méthodique,
systématique, rigoureux et communicable. Elle est
poursuivie d’une manière volontaire et parfois ardue
objective.
Tout comme la connaissance commune, la connaissance
commune, la connaissance scientifique part des données,
des sens, des faits de l’expérience quotidienne. Mais
comme le dit Claude Bernard, la simple constatation des
faits ne peut jamais parvenus à constituer une science. Il
faut que devant les faits de l’expérience, le savant ait une
attitude active, il doit être conduit dans ses observations
et dans ses expériences par une « idée directe » qui oriente
vers un certain résultat. C’est le rôle de la raison, de
l’intelligence, dans la constitution de la science. Elle
cherche à unifier et à systématiser d’une façon rigoureuse
toutes les connaissances acquises dans un certain
71 La connaissance domaine, elle les coordonne dans un ensemble bien
.2 scientifique structuré.
Cette systématisation, en science, se fait au moyen des lois
et des théories. Celles – ci ont une valeur explicative. C’est
en effet, le but de la science que d’expliquer les
phénomènes de la nature, de rendre compte du comment
ils se produisent.
Bref, la connaissance scientifique se démarque du
vulgaire par son caractère méthodique, systématique,
rigoureux, vérifiable et communicable. Elle couvre
plusieurs domaines du savoir et est acquise grâce à
l’utilisation des méthodes et techniques d’investigation
propres à chaque discipline.
Le rôle ou fonction de la science est donc de résoudre des
problèmes, répondre à réorienter les connaissances déjà
acquises.
Quant à ses caractéristiques, on peut retenir la recherche
de l’exactitude, de l’objective, l’élaboration des lois et
l’explication des faits.
Les catégories des sciences varient selon le système
d’enseignement en vigueur dans chaque pays.
71
Typologie Les Britanniques établissent une distinction entre les
.3
sciences et les arts. Alors que les francophones, eux
parlent des sciences exactes, naturelles et humaines.

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Toutefois, le Dictionnaire Robert Méthodique donne une


typologie qui fait une analyse plus raffinée, à savoir :
sciences pures ou exactes, sciences appliquées, sciences
expérimentales, sciences naturelles, sciences humaines,
sciences de la terre.
Par ailleurs, il faut noter qu’il y a diverses façons de
classifier les sciences. Celles que nous venons de donner
peuvent être considérées comme les plus courantes et non
les seules. C’est pourquoi la prudence s’impose lorsqu’on
aborde cette question.
La recherche consiste en une évaluation systématique et
orientée de connaissances existantes et constitue l’outil
générateur de nouvelles connaissances. Dans ce sens, elle
constitue une quête systématique d’information et de
nouvelles connaissances.
Il y a en fait, plusieurs définitions de ce concept de
« recherche » :
- Pour Peter Medawar : « elle est l’art de trouver une
solution »
- Tandis que pour le dictionnaire petit Robert « la
recherche est l’ensemble de travaux, des activités
72 intellectuelles qui tendent à la découverte des
Recherche
. connaissances et des lois nouvelles » et dans le
domaine de la santé, par exemple, la recherche est
le processus permettant l’acquisition d’une
connaissance systématique et des technologies
pouvant servir à l’amélioration de l’état de santé
des individus et des populations. En même temps
qu’elle fournit les informations de base sur l’état de
santé ou les pathologies de la population, la
recherche vise à mettre au point des outils pour
soigner, pour prévenir la maladie et pour en
atténuer les effets. Elle fournit aussi des approches
efficaces pour la prestation des soins.
Les définitions susmentionnées renferment un
désavantage, celui d’ignorer la façon dont s’effectue la
recherche. Et c’est à ce niveau qu’il faut situer la
différence qu’il y a entre la recherche scientifique et les
73 Recherche scientifique autres formes de recherche. En effet, ce qui fait
fondamentalement cette différence, c’est d’une part
l’existence d’un objet précis c’est-à-dire d’un savoir, et
d’autre part, l’usage d’une méthode rigoureuse et
éprouvée pour la saisie de cet objet. Dans cette optique, la

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recherche scientifique peut être définie comme une


investigation rigoureuse, critique et systématique menée
sur un objet donné et précis sur base des procédés
communicable l’objet étudié.
Bref, la recherche scientifique est un procès autour de
cinq questions :
- Quoi ? (Sujet)
- Qui ? (Chercheur)
- Où ? (Terrain de recherche)
- Comment ? (Méthodes et techniques)
- Pourquoi ? (Intérêt et but de l’étude).
Faire la recherche scientifique c’est lancer un défi aux
croyances courantes en les assujettissant à un examen
minutieux grâce à un comportement méthodique fiable.
C’est un effort systématique de compréhension provoqué
par un besoin ou une difficulté dont on a pris conscience
s’attachant à l’étude d’un phénomène comme l’Exe, dont
l’intérêt dépasse les préoccupations personnelles et
immédiates les problèmes étant posées sous formes
d’hypothèses.
Prenant ainsi naissance dans la reconnaissance d’un
problème à clarifier ou à résoudre et, visant la
compréhension d’un fait, d’un comportement, ou d’une
situation, toute recherche s’inspire d’une théorie générale
de la connaissance, c’est-à-dire d’une épistémologie pour
en définir la nature, les buts, et les conditions du savoir.
Le but général de la recherche scientifique est donc de
74 L’esprit scientifique
servir la connaissance et le savoir pour le progrès de
l’homme. Ne dit-on pas « la connaissance (information),
c’est le pouvoir » ? C’est là le dytique qui, pour l’atteindre
exige ce que BACHELARD appelle « Esprit scientifique »,
qui loin d’être un don, est une acquisition laborieuse et
initiatique. Son lieu d’initiation et d’apprentissage, c’est le
réel, le vécu. Cela étant et tout en restant ouvert, l’esprit
scientifique permet à la recherche de progresser. Le
chercheur dans sa science est donc celui qui, encore une
fois, par initiation a maîtrisé le sens de l’invention, de
liberté et de disponibilité. Il est celui qui, constamment fait
appel à de nouvelles idées par association ou par analogie
et aussi à ses souvenirs, à ses expériences personnelles et
à sa documentation. L’esprit scientifique est, enfin, celui
qui nous convie à une véritable ascèse de l’esprit qui, en
principe, procure d’avantage la puissance intellectuelle.

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• Les fonctions que remplit la recherche scientifique


sont nombreuses, nous, nous retenons, entre
autres, les suivantes :
a) Celle de répondre aux interrogations de
l’homme. Car, on cherche pour savoir exemple : la
recherche biomédicale remplirait une telle
fonction le jour où elle arriverait à répondre à la
question « comment combattre définitivement le
VIH/SIDA »
b) Celle de vérification. En effet, lorsqu’une
première connaissance est acquise sur un sujet
donné, chercheur non convaincu ou, pour le
Les fonctions de la
75 moins, soucieux d’en avoir la certitude, peut
recherche scientifique
mener des recherches analogues dans le seul but
de vérifier l’exactitude des résultats déjà connus.
Et c’est de cette façon qu’on peut dire que « la
recherche a vérifié et a corrigé voire compléter les
connaissances inférieures et cela au cas où un tel
exercice aboutit à la mise évidence de nouveaux
éléments.
c) Celle de faire acquérir des connaissances : car
elle sert de base aux innovations technologiques
et industrielles-mêmes moteurs de progrès de
gage pour l’avenir.

La recherche scientifique se situe à la rencontre de la


théorie et de la pratique. La théorie, constituée de
concepts et principes a pour objet l’explication des
phénomènes. Et pour sa part, la pratique n’est rien d’autre
que l’application des concepts et principes théorique à la
solution de problème courants. Et comme la recherche
scientifique couvre plusieurs domaines, elle répond
conséquemment à plusieurs types de préoccupations et
Typologie des recherches
76 sert de plusieurs catégories des données. Toutefois, les
scientifiques
types de recherche varient selon les critères utilisés. C’est
ainsi que lorsqu’on se base sur :
• Les domaines ou disciplines dans les travaux, on
peut distinguer entre la recherche économique,
chimique, linguistique, sociologique, juridique,
informatique, médicale, etc.
• La finalité ou la visée d’application immédiate ou
pas, ou peut distinguer entre :

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- La recherche d’apprentissage : celle-ci a comme


finalité l’initiation aux contraintes de la
recherche en pratiquant sur le terrain ou dans
les bibliothèques et les archives, les méthodes et
techniques apprises en classe. Et ici l’apprenant
devra prouver qu’il sait bien délimiter le sujet
trouvé et formulé une bonne problématique et de
bonnes hypothèses de travail. Car le but de cette
recherche est d’apprentissage pratique et non la
découverte des lois et des théories nouvelles.
- La recherche fondamentale : (libre ou orientée) :
Elle vise l’originalité, la découverte du nouveau,
de quelque chose caché, de nouvelles lois et
théories scientifiques. Le chercheur ne poursuit
pas ici des intérêts immédiats, des questions
d’utilité, il a plutôt l’ambition de reculer le plus
qu’il peut les limiter de la connaissance objective,
de la vérité tout courte. Cette recherche donc
orientée vers l’utilisation des connaissances
pour le développement des théories. Ainsi, dans
le domaine de la santé, par exemple, elle sert à
augmenter les maladies.
- La recherche appliquée : qui a pour objectif la
production des connaissances nouvelles, mais en
vue de l’utilité immédiate, de la réalisation d’un
intérêt actuel. Exemple : le besoin de résoudre un
problème social. Elle est donc orientée vers la
solution des problèmes rencontrés dans la
pratique. Et dans le domaine sanitaire par
exemple, elle se focalise, entre autres, sur les
problèmes prioritaires de santé et sur la
formulation de politique et l’évaluation des
programmes sanitaires.
- Un type particulier de recherche appliquée (dans
le domaine de la santé) est représentée par la
recherche opérationnelle consistant à décrire en
termes systématiques / opérationnels
l’organisation d’un service de santé afin
d’identifier et de corriger la/les composant(s) qui
présente (nt) une déficience.
- La recherche action ou développement : est une
recherche dont les résultats mènent à une action
concrète. Son objectif est non seulement le

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diagnostic d’une situation, mais aussi de


finalités, l’échelonnement de décision, d’actes, de
coûts et d’évaluation des résultats. Ce type de
recherche est plus normatif aussi la prospective.
Il ne faut pas seulement analyser et expliquer,
mais il faut aussi la prospective. Sa
préoccupation est donc l’adaptation des données
des appareils.
- La recherche expérimentale : qui contrôle les
faits ave art et les interprète avec justesse. Elle
est la plus fréquente dans les sciences naturelles,
biologiques psychologiques et sociales. Le
cherche-décision, celle dont les résultats mènent
à une décision précise (ex : décision politique,
économique, etc.) Les méthodes utilisées, on
distinguera entre :
- La recherche expérimentale qui contrôle les faits
avec art et les interprète avec justesse. Elle est la
plus fréquente dans les sciences naturelles,
biologiques psychologiques et sociales. Le
chercheur a, ici, besoin d’une grande initiative
dans l’invention et une grande patience dans la
conduite de l’expérience. Il lui faut un jugement
très sûr et une attitude objective et impartiale.
En plus, avant d’entreprendre une recherche
une recherche expérimentale, il est bon de
connaître les multiples techniques qui ont déjà
servi dans ce domaine et les difficultés
inhérentes à l’application de ces méthodes
d’induction et surtout ces schémas
expérimentaux. Par ailleurs, l’examen, critique
et l’interprétation des données exigent un bon
jugement et une certaine finesse d’esprit, en plus
de la longue patience nécessaire à tout chercheur
scientifique. Le danger que l’on court en utilisant
cette méthode est celui de se perdre dans la
technique ou dans les statistiques, de prendre les
moyens pour une fin, de manquer d’envergure et
de s’agiter dans un clos.
- La recherche descriptive : Elle accumule les faits
avec ordre et justesse. La recherche descriptive
veut connaître une situation existante d’une
façon

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Exercice : Lire l’article sur la lecture en milieux universitaires de la République


Démocratique du Congo et faire une analyse de contenu de cet article.

Objective, détaillée et précise. Elle étudie les conditions naturelles avec autant
d’objectivité et d’exactitude possible. Elle fait une récolte minutieuse de documents
sur lesquels elle élabore ses grandes lignes et même ses analyses quantitatives quand
celles-ci sont possibles. Et comme résultats, elle n’offre pas seulement un simple
catalogue ou beau panorama d’une situation, elle fait davantage : elle exige une
coordination des résultats des comparaisons adéquates, une interprétation juste des
faits. L’analyse d’une situation, pour en trouver les qualités ainsi bien que les défauts,
réclame de la part du patient chercheur une grande impartialité et une simple
intuition. De plus, on ne se lance pas dans une enquête, la préparation suffisante. Il
faut savoir que les stages de l’enquête, la préparation des questionnaires, la conduite
des entrevues, le choix de la population sont autant d’aspects régis par des
techniques précises.

Quant au danger que court le chercheur en utilisant cette méthode c’est celui des
s’enterrer sous l’accumulation des données, de se perdre dans un amas de détails, de
ne pas voir la forêt à cause des arbres.

- La recherche historique est celle qui relate les faits avec objectivité et les
interprète avec impartialité. La recherche historique tente d’arracher au
passé ses secrets avant que l’oubli ne les ait complètement ensevelis. L’histoire
est la connaissance du passé humain. La méthodologie des sciences historiques
est fort avancée. Parmi ses nombreuses exigences, nous pouvons retenir :
1. Le renvoi aux sources premières dont elle veut une loyale interprétation ;
2. Une double critique interne et externe des documents ;
3. La mise en garde contre bien des faux pas, tel que l’acceptation des faits sans
évidence suffisantes et la substitution des conjonctures aux fait, les citations
inexactes ou tronquées et les conclusions erronées tirées des faits exacts,
l’exposé erroné, la fausse interprétation et surtout la présentation
tendancieuse des faits. Cela, étant et en fonction des démarches posées, le
chercheur pourra recourir aux catégories de sources suivantes :
a. Les sources écrites : c’est-à-dire les différents textes écrits tels que les
travaux ou les ouvrages de synthèse comme les encyclopédies, les
bibliographies générales ou spécialisées ;
b. Les documents édités (sources déjà inventoriées), les documents inédits
(lettres de brouillons de lettres, procès-verbaux, actes divers de vente,
cession, testament, mariage, donation, rapports, registres, factures,
télégrammes, circulaires, manuscrits divers, etc.

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c. Les traditions orales ou sources orales qui sont des témoignages qui doivent
être utilisées avec une extrême prudence. Elles sont les sources les plus
importantes pour l’histoire des peuples sans écriture. Elles sont également
à l’origine de beaucoup de sources écrites surtout de l’antiquité et du
moyen-âge.
- La recherche philosophique : elle scrute les natures ou bien discute les faites
et les dires des autres. La recherche philosophique peut fournir une thèse sur
les textes des penseurs qui s’apparentent fort à la recherche documentaire ou
bien un exposé spéculatif sur les essences des choses ou la profondeur de la
pensée. Ainsi pour faire la critique d’une théorie, il faut être nanti d’une solide
philosophie et étudier à fond l’auteur en question avant d’entreprendre
l’analyse détaillée et la comparaison de ses semblables.

Cette catégorie des recherches n’est pas faite des compartiments


étanches.

Elle veut surtout souligner la prédominance d’une méthode dans certaines


recherches par rapport à d’autres mais ce qui importe ici, c’est que, quel que soit la
méthode utilisée, chaque chercheur doit s’efforcer de résoudre un problème et
formuler une généralisation, c’est-à-dire qu’il doit avoir à l’esprit une pensée
scientifique et les règles d’une méthodologie scientifique.

La pensée scientifique consiste, elle, en un ensemble de dispositions intellectuelles et


morales qui portent le chercheur à prendre des mesures propres à assurer à son
travail une valeur scientifique et à éviter les défauts susceptibles de la gâcher. C’est
donc une attitude, une tournure d’esprit qui permet de surmonter les illusions de
sens et les attitudes partisanes.

7.7. Le chercheur

7.7.1. Définition

De nombreuses personnes revendiquent, de par le monde ; le statut de


chercheur, simplement pour avoir une fois ou deux dans leur vie, été amenées à
effectuer une recherche scientifique. Cela ne suffit pas.

La recherche scientifique a été professionnalisée et des hommes et des


femmes sont engagés et payés par des centres et institutions de recherche.

7.7.2. Typologie

Il y a généralement trois catégories de chercheurs :

a. Les spécialistes dont la profession est de mener de la recherche scientifique ;


b. Le personnel académique des universités et instituts supérieurs (professeurs
chercheurs) ;

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c. Les chercheurs occasionnels qui sont des hommes et des femmes qui de par
leur formation, ont acquis une compétence les rendant aptes à la recherche,
mais n’ont pas fait de celle-ci leur occupation quotidienne.

Quel que soit sa catégorie, tout chercheur doit réunir les qualités de base ci-après :

1. L’honnêteté intellectuelle : un bon chercheur doit éviter toute tricherie, tout


camouflage ;

Et pour cela, il doit différencier des idées de celles des autres et cela en indiquant
clairement les rapports qui proviennent des autres chercheurs.

2. La rigueur, la grande précision, l’exactitude dans le traitement des faits et pour


cela, il doit éviter l’a peu-près et les affirmations non étayées non appuyées,
des affirmations gratuites ;
3. L’équilibre c’est-à-dire la juste combinaison des éléments (p.ex. les chapitres).
Car un chercheur doit savoir faire la part des choses, répartir
harmonieusement les parties de son travail et éviter ainsi que toute diversion ;
4. La clarté : un chercheur doit savoir exprimer ses idées de manière limpide, de
façon à ce que l’on puisse le comprendre facilement. Ne dit-on pas « ce qui se
conçoit bien, s’annonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ?
5. L’esprit critique : le chercheur est souvent confronté aux problèmes des
erreurs qui viennent de l’ignorance, des préjugés, des rêves, des aspirations ou
de certaines croyances ;
6. La sagesse et la raison. Car, grâce à ses cinq sens, véritables fenêtres ouvertes
sur le monde, tout homme peut construire un système d’observation ;
7. L’intuition et l’imagination qui peuvent lui révéler la vérité objective.

En plus de toutes ses armes, le chercheur doit être guidé par :

a. Le principe de cohérence qui l’aide à savoir peindre un tableau d’ensemble


c’est-à-dire :
- Rendre la logique d’ensemble, relations (organiser la composition) ;
- Faire ressortir les liens de causalité, les effets de réciprocité, les conséquences
(en expliquer le fonctionnement) ;
- Monter le dynamisme des phénomènes (en voir l’évolution).
b. Le principe de démonstration :
- Justifier chaque étape de recherche ;
- Justifier chaque argument (thèse) par la logique et les faits ;
- Infirmer, confirmer, compléter les théories existantes.

7.7.3. Les instruments du chercheur

Lors de la conception et de la réalisation de ses projets de recherche,


ainsi que lors de la communication des résultats de ses recherches, le chercheur
recourt généralement aux instruments ci-après :
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a. Le dictionnaire : qui est un recueil de mots rangé par ordre alphabétique et


suivis de leurs définitions ou leur traduction dans une autre langue. Il existe
plusieurs sorts de dictionnaire :
- Le dictionnaire de langue qui donne des informations sur la nature et le genre
grammatical des mots, il en donne la définition, l’usage, la prononciation ainsi
que l’orthographe.
- Le dictionnaire encyclopédique qui contient en dehors des informations sur les
mots, des développements relatifs aux réalités historiques et scientifiques des
dits mots. C’est le cas de dictionnaire spécifique à une discipline p.ex.
dictionnaire économique, philosophique, etc.
b. L’encyclopédie qui expose de façon plus ou moins détaillée les sciences et les
arts dans un ordre alphabétique. L’encyclopédie peut être universelle
(lorsqu’elle embrasse tout le savoir humain) ou spéciale (lorsqu’elle se
concentre sur un domaine donné).
c. Les ouvrages scientifiques c’est-à-dire les livres, revues, inédits etc. selon les
domaines.
d. Les répertoires bibliographiques qui sont des listes de notices classées dans un
ordre donné dont chacune signale et parfois même décrit une publication
imprimée. Signaler un livre c’est donner l’identité du document suivant les
règles catalographiques en vigueur. Décrire l’aspect extérieur ou le contenu
(autrement dit faire un commentaire sur la valeur du texte et son importance).
Bref, le répertoire bibliographique renseigne sur la documentation existante
dans un domaine ou une discipline donnée.
e. Les bibliothèques qui sont des unités de conservation et de gestion des livres.
Elles permettent aux chercheurs d’entrer en contact avec les informations
dont ils ont besoin et cela à travers les différents ouvrages qu’elles
contiennent.
f. L’internet permet au chercheur de consulter son courrier électronique c’est-à-
dire son e-mail, son courriel et d’accéder à la recherche des données dont il
peut avoir besoin.

7.8. Les groupements des scientifiques

7.8.1. Les centres d’enseignement supérieur et universitaires en R.D.C

Il existe en R.D.C, des universités officielles et privées. Parmi elles, nous


pouvons citer l’université de Lubumbashi, de Kisangani, de Kinshasa, l’Université
catholique du Congo, l’Université Protestante de Kinshasa et de Lubumbashi,
l’Université notre Dame du Kasaï, l’Université de Kabinda, etc.

Chaque université organise des facultés au sein desquelles on trouve des


départements. En plus, il existe également ce qu’on appelle des instituts facultaires
comme l’IFASIC à Kinshasa et Maria Malkia à Lubumbashi.

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En dehors des universités, la R.D.C regorge aussi des instituts supérieurs officiels et
privés tels que l’ISP/Gombe, L’ISP/Lubumbashi. L’ISC, L’ISP/Mbuji-Mayi,
ISS/Lubumbashi, ISTAM/Lubumbashi, ESIS/Lubumbashi, etc.

Dans ces différents centres d’enseignement supérieur et universitaire,


les recherches scientifiques sont menées et publiées dans des revues. Il y a par
exemples la revue philosophique de Kinshasa pour l’université catholique, Mitunda
pour le département des lettres et civilisations africaines de l’UNILU, CREBA pour
l’ISES/Lubumbashi, Likundoli pour l’ISP/Lubumbashi, etc.

La vie scientifique est sans doute vivace dans les centres d’enseignement de la R.D.C.

7.8.2. Les académies

Une académie est une société scientifique, littéraire ou artistique. Son


but est « de développer de toutes manières en premier lieu, en encourageant les
recherches et les travaux personnels des académiciens eux-mêmes, un domaine
déterminé de la culture humaine : le nombre de membres dont elle se compose est
limité ». Chaque académie a des correspondants et des membres associés à coté
publiées dans des bulletins et les travaux retenus sont publiés.

Les académies ont également des classes.

7.8.3. Les sociétés savantes (de sociologues juristes, philosophes, linguistes,


etc.)

Les sociétés savantes sont des « groupement » des scientifiques qui se


donnent comme tache « de solliciter et de promouvoir l’activité (scientifique), par
l’organisation des séances régulières pour les membres, l’édition de périodique, et de
collections d’ouvrages, l’institution de concours, etc. elles peuvent être locales,
nationales et internationales, souvent, elles sont constituées selon les domaines
scientifiques. C’est ainsi qu’en R.D.C., nous pouvons citer !

- L’AMOCO (Association des Moralistes du Congo) ;


- La SOZALIN (La Société Zaïroise des Linguistes) ;
- Etc.
7.8.4. Colloques et congrès

Les colloques ou les congrès sont des conférences débats organisées


entre les spécialistes d’une discipline donnée et cela soit au niveau national, soit au
niveau international. Le congrès se définit, d’après le dictionnaire Petit Robert,
comme une réunion des personnes qui se rassemblent pour échanger leurs idées ou
se communiquer leurs études. Quant au colloque, il est un débat organisé, avec moins
de participants que le congrès. Leur avantage, outre les études et les échanges
provoquées, est celui d’établir des constats personnels entre les participants de

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différentes origines. Ainsi, l’estime, compréhension et l’amitié peuvent se tisser entre


les différents participants.

7.8.5. La lecture des ouvrages scientifiques

La lecture scientifique se limite généralement à un domaine. Elle vise


l’accumulation des connaissances dans ledit domaine. C’est pourquoi, elle
s’accompagne de la prise des notes.

Cela parce que, quand on mène une recherche scientifique, on doit préalablement
s’informer sur ce qui a déjà été produit sur ledit sujet. Et pour y accéder, on est appelé
à consulter des documents spécifiques tels que :

- Le catalogue alphabétique de matières de la bibliothèque ;


- Les vedettes des sujets concernant votre champ d’études ;
- Les répertoires bibliographiques, mais avant tous, il faudrait.

7.8.5.1. Se poser les questions ci-après : que lire, où lire ? et comment faut-il
lire ?

Si les deux premières questions ont des réponses personnelles (c’est-à-dire, on lit ce
qui vous intéresse et dans un endroit approprié c’est-à-dire qui permet la
concentration et la prise des notes), la 3è elle mérite des indications théoriques. En
effet, on peut lire de deux manières) :

a) La lecture systématique qui veut qu’on lise du début à la fin de l’ouvrage, cette
lecture permet de comprendre la problématique principale de l’auteur, ses
méthodes, son but et ses arguments.
b) La lecture en diagonale : lorsque vous consultez la table de matières, puis vous
choisissez les points qui vous intéressent. Et pour prendre notes, veuillez :
- Disposer d’un Carteret ou des fiches de lecture ;
- Pour tout document, il faut élaborer une fiche bibliographique dès qu’on
l’obtient. Les éléments ci-dessous doivent y être mentionnés :
- Le nom et prénoms (Post-nom) de l’auteur ;
- Le titre et sous-titre de l’ouvrage ;
- L’adresse bibliographique (lieu, maison et date de l’édition) ;
- Le nombre total de pages.

Ainsi par exemple pour un article on note :

- Le nom, et prénom (post-nom) de l’auteur ;


- Le titre de l’article entre « … »
- Le nom de la revue, lieu date de l’édition et enfin les pages du début et de fin de
l’article. En fait, une fiche bibliographique est un document personnel
contenant les indications extérieures permettant d’identifier une œuvre de
façon précise et complète. Son importance apparait en trois temps :
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- L’identification de l’œuvre ;
- La composition des notes bibliographiques ;
- L’élaboration de la bibliographie.
7.8.5.2. Que faut-il noter ?

On note généralement des idées qui éclairent une question donnée,


notamment :

- Les définitions ;
- Les points de vue (les prises de position) de l’auteur sur un problème. Ex : sur
la mondialisation ; la réduction de la pauvreté, la privatisation, etc.
- Les idées qui vous informent ou qui touchent directement à l’objet que vous
étudiez ou encore des idées qui vous intéressent particulièrement, ex : les
épigraphes.
- Les idées qui vont dans le sens de votre point de vue ou même celle qui vous
contre disent.
- Etc.
7.8.5.3. Comment faut-il noter ?

Vous devez noter fidèlement (c’est-à-dire tels quels) les passages qui
retiennent votre attention et indiquer, juste à côté, la page d’où vous les tirez en vue
de la référence infrapaginale.

N.B : Toutes les notes prises vous serviront à compléter les idées lors de la rédaction
du travail scientifique proprement-dit.

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CHAPITRE II. LES METHODES ET LES TECHNIQUES DE LA


RECHERCHE SCIENTIFIQUE

2.1. Les méthodes de recherche


Il existe une pluralité des sciences ou des disciplines scientifiques, mais
toutes ces disciplines utilisent les mêmes méthodes et les mêmes techniques.

2.1.1. La définition du terme « méthode »


Le terme « Méthode » désigne un ensemble des opérations intellectuelles
par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les
démontre et les vérifie. Cette conception permet de considérer la méthode comme un
ensemble des règles indépendantes de toute recherche visant surtout des processus
ou de formes de raisonnement et de perception rendant accessible la réalité à saisir
(Grawitz, 1986, p.360). Il s’agit, en d’autres termes, d’une démarche qui définit la
position de l’esprit humain devant l’objet. La méthode est liée à une tendance
d’explication et donne une réponse à la question « comment ? ».

2.1.2. Les différentes sortes de méthode


Pour atteindre l’explication scientifique, plusieurs méthodes sont
proposées. Leur choix est fonction de la problématique et de la nature des données
(informations) que l’on veut collecter.

2.1.2.1. La méthode clinique

L’observation clinique est traditionnelle en médecine. Elle signifie


littéralement « étude pratiquée au chevet du malade » (Grawitz, 1986, p368). L’objet
de cette méthode est l’étude approfondie des cas individuels, c’est-à-dire des
déterminants héréditaires, biographiques, génétiques de la conduite du sujet
observé.

Cette méthode poursuit un but pratique : émettre un jugement ou un


diagnostic suivi souvent d’une prescription thérapeutique (guérir ou aider le sujet à
vivre). Le succès ou l’échec constitue la sanction redoutable de la méthode.

En sciences sociales, les difficultés de l’expérimentation, la complexité


des facteurs humains, leur interdépendance, orientent souvent les chercheurs vers
la méthode clinique. La caractéristique de cette dernière méthode est la primauté de
l’information et de l’observation portant sur la totalité des manifestations d’un être
humain ou d’un groupe des êtres humains placés « en situation et en évolution ». La
méthode clinique utilise d’une part l’amnésie (connaissance du passé du sujet grâce
aux documents personnels, aux récits du sujet lui-même) et, d’autre part,
l’observation de ses réactions « en situation » ou en laboratoire, par des tests et
examens complémentaires.

Critiques de la méthode clinique :

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- Cette méthode n’est pas assez théorique, ni assez générale du fait qu’elle se
préoccupe des cas particuliers.
- Toutefois, le praticien peut se référer à des connaissances théoriques et
générales qui font partie de sa propre expérience. Mais dans le concret, ses
conceptions théoriques ne couvrent pas l’ensemble des problèmes posés.

2.1.2.2. La méthode expérimentale

La méthode expérimentale est utilisée en psychologie ou en psychologie


sociale. Elle s’applique à l’étude de l’homme en général, c’est-à-dire elle s’applique à
la recherche d’interaction entre son comportement et la situation pour aboutir à des
généralisations.

Cette méthode se borne à une observation contrôlée, elle ne tire pas


obligatoirement les conséquences immédiates applicables de ces observations qui, le
plus souvent, ont lieu en laboratoire.

Critique de la méthode expérimentale :

- On reproche à cette méthode le fait qu’elle n’étudie les situations que par
fragments puisqu’elle travaille surtout en laboratoire ;
- Toutefois, les deux méthodes (clinique et expérimentale) sont
complémentaires. La première permet d’attendre la profondeur et la
clairvoyance des situations étudiées alors que la seconde apporte la sécurité
d’une bonne généralisation (conclusion).

2.1.2.3. La méthode comparative

2.1.2.3.1. Histoire de la méthode

D’après les premiers sociologues, la société ne pouvait pas être soumise


à la méthode expérimentale du fait de l’indépendance de ses éléments. Tout
changement qui toucherait un de ses éléments risquerait de modifier l’équilibre de
l’ensemble.

L’absence d’expérimentation pour les faits sociaux a fait de la


comparaison l’unique moyen pouvant permettre aux sociologues d’analyser les
données concrètes, d’en dégager les éléments constants, abstraits et générales. C’est
sur base de cette constatation que DURKHEIM considère la comparaison comme une
véritable « expérimentation indirecte » puisque dans l’opération expérimentale,
l’opérateur tire une relation entre les faits observés.

2.1.2.3.2. Les caractéristiques de la méthode

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- La méthode comparative tend à systématiser la tendance naturelle de notre


esprit : il y a en nous un mouvement spontané qui nous pousse à comparer ce
que nous voyons.
- Cette méthode ne dispose pas de procédure technique particulière : elle est
utilisée par toutes les sciences sociales (psychologie, sociologie, science
politique, ethnologie, etc.). Ces sciences s’appuient sur des comparaisons aussi
bien pour des études vastes que pour une étude des secteurs particuliers (ex :
comparaison de différents types de scrutins), pour une étude qualitative que
pour une observation quantitative (ex : la comparaison entre deux moyens de
publicité mesure l’efficacité de l’un par rapport à l’autre).
- La méthode comparative peut être employée à tous les stades de la recherche.
Elle fait partie de l’observation mais elle peut aussi suggérer les hypothèses et
même les vérifier).

2.1.2.3.3. Les limites de la méthode

- La méthode comparative présente peu de rigueur ; elle ne précise pas les conditions
de l’élaboration des types ou des éléments de comparaison ;

- Sur le plan scientifique, la méthode comparative vaut ce que valent les types qu’elle
compare. Si ces éléments de comparaison correspondent parfaitement à la réalité, la
comparaison aura de l’intérêt. Le problème qui est soulevé ici c’est celui relatif aux
conditions de validité de la comparaison : quels sont les critères de comparaison
valables ? Quelles unités de comparaison choisir ? Comment être sûr que l’on
compare des éléments semblables ? Par exemple, la comparaison des systèmes
culturels et sociaux différents, réalisée à contre temps et de manière hasardeuse,
conduit à des résultats décevants et contestables ;

- L’extrême extension de la notion de comparaison est à l’origine de ses


imperfections. La variété des techniques de collecte des données comparatives
surmonte mal l’obstacle qu’opposent les contextes différents dans lesquels elles sont
utilisées. Par exemple, l’utilisation du questionnaire et la comparaison entre les
réponses obtenues dans les différents pays soulèvent des problèmes quasi insolubles
de signification ;

2.1.2.3.4. Le progrès de la méthode

- La multiplication des recherches sur le plan international a conduit à une


amélioration de la méthode sur le plan de la rigueur. La première étape a été
franchie avec la création des indicateurs internationaux (IDH, PNB, espérance
de vie à la naissance, TMI, etc.). La deuxième étape a favorisé cette
amélioration est l’utilisation de l’outil informatique ou des calculatrices
électroniques, qui facilitent le traitement d’une masse considérable des
données. Le développement informatique oblige à normaliser les données

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recueillies et permet la constitution d’archives, comme source des


comparaisons internationales ;
- La validité de la méthode comparative dépend de la rigueur avec laquelle on
définit les termes ou les concepts.

2.1.2.4. La méthode historique

Cette méthode s’appuie sur un temps, artificiellement construit, pour


assurer une continuité aux phénomènes étudiés. La méthode historique intensifie la
singularité du lien causal tout en renforçant la continuité de ce lien.

2.1.2.5. La méthode de focus group

2.1.2.5.1. La définition de focus

Un focus group, appelé aussi « groupe de convergence », désigne une


discussion de groupe structuré en plusieurs phases et selon un script précis, défini
par un modérateur en collaboration avec l’équipe responsable du projet de recherche.
Il rassemble différentes personnes sélectionnées selon des critères établis par
l’équipe du projet. Ces personnes sont invitées à faire part de leurs réflexions à
propos d’un sujet précis, sur base de leurs opinions et expériences personnelles.

Les focus groups sont utiles sur trois points.

- Ils permettent de prendre connaissance et évaluer la diversité des vues et opinions


sur un sujet donné ;

- Ils permettent de donner aux participants la possibilité d’exposer et d’expliquer


leurs demandes et leurs attentes ;

Ils permettent de déterminer le degré de consensus pouvant exister sur un sujet


donné.

2.1.2.5.2. Le contexte d’utilisation de la méthode

La méthode de focus group peut être utile :

- Lors des phases initiales du projet, c’est-à-dire au niveau_ de l’analyse des


conditions de réalisation ;
- Elle peut être aussi utilisée lors de l’évaluation des résultats obtenus par
rapport aux résultats attendus. La préoccupation ici est de s’assurer si les
résultats obtenus correspondent bien aux attentes et aux besoins des
utilisateurs.

2.1.2.5.3. Les principaux acteurs

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Les discussions en groupe reposent sur deux grands types d’acteurs :

- Un ou plusieurs modérateurs, directement impliqués dans la gestion du projet ;


- Des participants comprenant les membres de l’équipe du projet, les
utilisateurs, les expert, les autorités locales, le gouvernement, etc.

2.1.2.5.4. Le rôle du modérateur

- Participer à la définition des objectifs du focus group ;


- Contribuer à rédiger un script, c’est-à-dire un plan à respecter durant les
discussions ;
- Faire progresser le niveau des connaissances acquises par l’équipe eu fur et à
mesure que les discussions avancent en approfondissant certains points, en
soulevant de nouveaux et en recentrant le débat si nécessaire ;
- Rester neutre tout au long de l’animation des débats,
- Imposer un ton informel et ne pas apparaître trop « professionnel » ;
- Faire la synthèse des discussions.

2.1.2.5.5. La constitution des groupes de discussion

Le focus group regroupe entre 6 et 18 personnes, représentatives de


différents groupes d’acteurs impliqués par le projet. Une carte d’acteurs est utile pour
identifier ces différents groupes. Le groupe constitué doit être hétérogène soit en
termes de profils socio-économiques, soit en termes de connaissance par rapport au
sujet abordé. Cette hétérogénéité permet d’avoir des résultats plus riches et plus
nuancés.

2.1.2.5.6. Les ressources nécessaires

L’organisation des focus groups demande de prévoir :

- Le temps nécessaire pour la gestion du débat, pour la préparation en amont et


l’analyse en aval ;
- Le temps nécessaire pour identifier, recruter, convoquer et accueillir les
participants ;
- Un script pour bien mener les débats ;
- Une logistique importante (matériels et prise des notes, enregistrement,
locaux en fonction du nombre des focus groups, etc.) ;
- Des besoins et éventuellement une collation.

2.1.2.5.7. La convocation des participants

Une fois les participants identifiés, une convocation leur est envoyée.
Celle-ci doit reprendre toute l’information nécessaire, à savoir :

- Le jour, l’heure et le lieu où doit se tenir le focus group ;


- La durée approximative de la session ;
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- Le contexte dans lequel le focus est organisé ;


- Le sujet abordé, présenté de manière attractive et compréhensible ;
- Les résultats attendus ;
- L’utilisation qui sera faite des informations obtenues ;
- Toutes les assurances en matière de confidentialité ;
- L’accord préalable des participants en ce qui concerne l’enregistrement audio
et vidéo.

Toutes ces informations ont un côté positif et valorisant pour les


participant contactés dans la mesure qu’elles les poussent à réfléchir à la question
qui sera abordée, à discuter avec les proches, à songer comment verbaliser leurs
impressions.

2.1.2.5.8. Les atouts de la méthode

- C’est une méthode de l’implication directe des utilisateurs dans le processus


de décision ;
- Les focus groups sont complémentaires aux méthodes d’interviews ou du
questionnaire ;
- Les docus groups permettent de faire le point des connaissances, opinions,
représentations, souhaits et pratiques de différents types d’acteurs et sont
donc utiles pour dégager les exigences que devra respecter le projet ;
- Par rapport à l’observation qui est un processus passif, les focus groups jouent
un rôle beaucoup plus actif et permettent de dégager des souhaits, des besoins,
des attentes ou des propositions de solution à un niveau de détail assez élevé ;
- La méthode permet d’appréhender les éventuelles divergences ou
contradictions entre les besoins, les attentes ou les contraintes des différents
groupes d’acteurs ;
- Contrairement à l’administration d’un questionnaire qui ne livre que des faits
détachés du contexte, les focus groups peuvent mettre en évidence les
questions sensibles ou les points critiques.

2.1.2.5.9. Les limites de la méthode

- Comme toute méthode qualitative, il n’est pas question d’obtenir un résultat à


grande échelle que l’on peut qualifier de « représentatif » ;
- La méthode exige beaucoup de temps pour la préparation, la gestion des
groupes, le travail d’analyse et de synthèse des résultats ;
- Certaines personnes peuvent être réticentes à l’idée de « parler en public » ou
de débattre.
2.1.2.6. La méthode génétique

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La méthode génétique cherche la genèse des événements, c’est-à-dire les


antécédents. Elle pose trois grandes questions : quand ? Pourquoi ? Comment ? Il
s’agit d’un processus qui se déroule dans le temps, c’est-à-dire une explication
diachronique. C’est la notion de temps qui distingue l’explication historique de
l’explication génétique. Pour la génétique, le temps est secondaire. C’est un sous-
produit d’une genèse qui a son propre rythme et cherche une causalité dans les faits
eux-mêmes.

Le but de la méthode est de trouver la cause initiale ou le fait générateur.


En sciences sociales, ce genre de reconnaissance est plus difficile car trop
d’événement peuvent avoir engendré celui que l’on étudie.

Cette méthode est beaucoup plus utilisée en psychologie.

2.1.2.7. La méthode fonctionnelle

2.1.2.7.1. La définition de la notion de « fonction »

La difficulté de saisir la cause a orienté les sociologues vers


l’interprétation des faits sociaux par la notion « fonction ». Cette dernière souffre
d’une ambiguïté de langage souvent déplorée dans les sciences sociales :

- L’usage populaire confond la fonction avec la profession ;


- La publicité emploie constamment le terme « fonctionnel » dans le sens d’utile,
adapté à son but (exemple : une chaise ou un bureau deviennent fonctionnels) ;
- Dans le langage mathématique, la fonction désigne une variable étudiée en
relation avec une ou plusieurs autres variables, en fonction desquelles on peut
l’exprimer ou dont sa propre valeur dépend. Par exemple, lorsqu’un
démographe déclare que « les taux de natalité sont fonction de la situation
économique », il utilise le terme dans son sens mathématique ;
- En sociologie, la notion de fonction est issue de mathématique avec une
adaptation biologique. Elle se rapporte « aux processus vitaux ou organiques
dans la mesure où ils contribuent au maintien de l’organisation »

2.1.2.8. L’observation participante

Ici, l’observateur participe, c’est-à-dire il est accepté au point d’intégrer


dans le groupe, de se faire presque oublier en tant qu’observateur tout en restant
présent en tant qu’individu. Cette méthode s’applique à l’étude des cas sociaux
comme les enfants de la rue, les groupes musicaux, les enfants sorciers, etc.

2.1.2.8.1. Le degré de participation

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L’observateur peut soit s’identifier au groupe étudié, soit rester neutre.


S’il s’identifie trop, il risque d’être amené à prendre parti ou de se ranger à l’avis des
groupes et de gagner la confiance de tous. En restant à l’extérieur du groupe (neutre),
il est possible que sa présence ne soit tolérée. La vraie formule ne consiste pas à
s’identifier, mais à participer aux activités quotidiennes, à ne pas poser trop de
question mais écouter.

2.1.2.8.2. La durée de l’observation

La durée d’observation doit être assez longue pour mieux comprendre le


groupe et s’habituer à lui.

2.1.2.9. La méthode systématique

L’observation systématique a pour but de construire un modèle ou un


cadre théorique adapté à l’analyse du système socioculturel. Il est difficile de donner
une définition incontestable précise du terme « système », car il est toujours défini
suivant les notions auxquelles il est attaché. On peut distinguer deux tendances :

- La première tendance est celle des autres issus d’une orientation structuro-
fonctionnaliste. Pour ces auteurs, les relations entre le tout et les parties sont
privilégiées au point de devenir le critère qui définit le système. Ce dernier est
défini comme « un ensemble d’objets et de relations entre ces objets et leurs
attributs ». L’inconvénient de cette définition tient au fait qu’elle est fondée sur
des propriétés définies à priori, ce qui leur confère un caractère tautologique.
- La deuxième tendance est inspirée de la théorie de l’information et de la
cybernétique : les auteurs de cette tendance considèrent l’analyse du système
et la cybernétique comme deux aspects d’une même construction théorique.

2.2 Les sources de données


Les données de recherche peuvent provenir de trois grandes sources : les
recensements, les enquêtes par sondage et les données administratives. Chacune de
ces sources d’information présente à la fois les avantages et les inconvénients. Le
choix de chacune de ces sources d’information dépendra de divers facteurs.

2.2.1. Le recensement
2.2.1.1. La définition du recensement

Par recensement, on entend la collecte des données ou des informations


sur tous les membres d’un groupe ou d’une population. Par exemple, si on a recueilli
des donnés sur la taille de tous les étudiants de deuxième graduat en Informatique
de Gestion, ce sera là un recensement de cette promotion. Ce mode de collecte a des
avantages et des inconvénients.

2.2.1.2. Les avantages du recensement

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Il n’y a pas de variabilité d’échantillon à attribuer aux statistiques parce


qu’elles ont été calculées à partir des données sur la population tout entière. On dit
souvent que la variable d’échantillonnage est nulle.

2.2.1.3. Les inconvénients du recensement

- Le recensement est une opération couteuse surtout si la population visée est


nombreuse ;
- Le recensement demande beaucoup de temps de réalisation par rapport à
l’enquête par sondage ;
- Il demande de disposer des informations plus détaillées sur chacun des
membres de la population visée.

2.1.3. Les enquêtes par sondage

2.2.2.1. La définition de l’enquête

L’enquête est une opération qui consiste à recueillir les informations sur
une partie seulement de la population, appelée « échantillon ». Si par exemple, les
données obtenues portent sur la taille de 10 étudiants dans une promotion de 50
étudiants, on aura utilisé une enquête par sondage au lieu du recensement.

Il existe deux types de sondage : le sondage aléatoire et le sondage non


aléatoire. Le sondage est aléatoire ou probabiliste lorsque toutes les unités
statistiques ont la même probabilité (chance) d’être sélectionnée dans l’échantillon.
Il est dit « non aléatoire » si le prélèvement se fait sur un choix raisonné.

L’échantillon est un sous-ensemble d’unités statistiques prélevé dans


l’univers, dont on veut connaître certaines caractéristiques. C’est à partir des
résultats observés sur l’échantillon qu’on va extrapoler pour produire des
estimations concernant l’ensemble de l’univers. L’univers ou population est
l’ensemble des individus qui fait l’objet d’étude. Il s’agit d’une population d’individus,
c’est-à-dire des êtres humains ou des êtres non humains (villages, champs, etc.). Les
unités statistiques sont des éléments composant l’univers (exemples : villages,
quartiers, parcelles, ménages, etc.).

2.2.2.2. Les avantages de l’enquête

o Une enquête par sondage est moins coûteuse qu’un recensement puisque les
données sont recueillies auprès d’une partie seulement de la population ;
o Les résultats sont obtenus et traités plus rapidement que dans un
recensement ;
o Il y a moins de gens qui doivent répondre au questionnaire d’une enquête.

2.2.2.3. Les inconvénients de l’enquête


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o Il peut y avoir d’exactitude lorsque les données sont recueillies auprès d’une
partie seulement de la population ;
o Il peut être impossible d’obtenir des renseignements sur une petite sous
population ou une petite région géographique à cause du taux de sondage
retenu.
2.1.4. Les données administratives

2.2.3.1. La définition des données administratives

Les données administratives sont des données recueillies auprès des


organismes privés ou étatiques dans le cadre de leurs activités quotidiennes. Elles
portent sur les naissances, les décès, les mariages, les divorces, les immatriculations
de véhicules automobiles, les retraités d’une entreprise, les assurés et les sinistres
d’une entreprise d’assurance, la production des biens et services, etc. Ces données
administratives peuvent être utilisées à titre de substitut pour une enquête par
sondage ou pour un recensement.

2.2.3.2. Les avantages des données administratives

- Il n’y a pas de variabilité d’échantillonnage à attribuer aux statistiques parce


qu’elles sont calculées à partir des données sur la population toute entière ;
- La collecte des données se fait sous forme des séries chronologiques, ce qui
permet d’analyser les tendances ;
- Avec les données administratives, il devient inutile de concevoir les activités
de recensement ou d’enquête ;
- Il n’y a pas de fardeau additionnel de réponse puisque les données sont déjà
recueillies.

2.2.3.3. Les inconvénients des données administratives

- A la différence des données d’enquête, les données administratives se limitent


à des renseignements administratifs essentiels qui ne permettent pas des
études détaillées ;
- Elles se limitent à la population figurant dans les dossiers administratifs ;
- Les définitions, conçues à des fins précises, évoluent au fil du temps. Ces
définitions sont établies par ceux qui conçoivent et gèrent le dossier selon leurs
besoins. Par exemple, les définitions du revenu peuvent ne pas inclure tous les
aspects prévus par les utilisateurs.

2.2.4 LA METHODE MERISE EN INFORMATIQUE


Merise qui veut dire méthode d’études et de réalisation informatique par
le sous-ensemble, pourrait être la plus important, jusqu’alors de pouvoir conserver
l’informatique

v Merise est une méthode d’analyse, des conceptions et de réalisation des


systèmes d’information informatisée ;
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v Merise est une méthode d’analyse, des conceptions d’une gestion des projets
complément intégré ;
v Merise est une méthode d’analyse informatique, la séparation de données et de
traitements.

2.2.5 LA METHODE DEDUCTIVE (HYPOTHETICO DEDUCTIVE)


Cette méthode se fonde sur le principe de trois temps de pensée allant
d’une idée ou énoncé général à une idée ou application particulière.

EX : Tout oiseau est ovipare. Or, la dinde est un oiseau. Donc la dinde est
ovipare

2.2.5 LA METHODE INDUCTIVE (EMPIRICO INDUCTIVE)


La méthode inductive est une démarche opposée à la précédente. Elle
consiste à aller des cas particuliers ou spéciaux à des propositions générales.la
méthode inductive procède ainsi par inférence et analogie. Elle permet d’aller de
l’observation des cas particuliers à des généralisations ou des lois.

EX : La dinde est ovipare.la poule est ovipare. La cane est ovipare. Or, la dinde,
la poule et la cane sont des oiseaux. Donc , les oiseaux sont ovipares.

• Les techniques de collecte des données


La collecte des données est une opération qui consiste à rechercher
méthodiquement les informations sur une situation précise en vue de les exploiter à
des fins utiles.

2.3.1. La définition de la technique

Les techniques sont des procédés opératoires rigoureux, bien définis


transmissibles, susceptibles d’être appliqués à niveau dans les mêmes conditions,
adaptés au genre de problèmes et de phénomènes étudiés. Ce sont des outils mis à la
disposition de la recherche et organisées par la méthode dans le but de collecter les
informations nécessaires.

2.1.5. Les différentes sortes de techniques

2.3.2.1. L’interview (entretien)

2.3.2.1.1. La définition de l’interview

L’interview est un procédé d’investigation scientifique, utilisant un


processus de communication verbale pour recueillir des informations en relation
avec le but fixé.

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2.3.2.1.2. Les différentes sortes d’interview

2.3.2.1.2.1. L’interview directe

Ici, des enquêtes qualifiées rendent visite à des gens pour


recueillir des données. C’est un bon moyen pour assurer des taux de réponse élevés
à un sondage ou à un recensement. Toutefois, cette technique comporte des
inconvénients : les répondants peuvent ne pas être disponibles pour une interview et
le coût de déplacement des intervieweurs peut prendre des proportions
considérables. L’interview directe consiste à demander directement à l’enquêté ce
qu’il sait ou ce qu’il pense de tel ou tel phénomène étudié.

Elle est dite indirecte lorsque les questions posées le sont de


manière détournée afin de permettre à l’enquêteur de déceler les opinions, les points
de vue, les attitudes et cela sans que l’enquêté s’en aperçoive.

2.3.2.1.2.2. L’interview sur place assistée par ordinateur

Ici au lieu d’avoir un questionnaire à remplir, l’intervieweur


apporte avec lui un ordinateur portatif ou de poche pour entrer les renseignements
directement dans la base des données. Cette méthode permet d’économiser le temps
quant au traitement des données tout en évitant à l’intervieweur de transporter des
centaines de questionnaires. Cependant, la préparation de ce type de méthode de
collecte de données peut être coûteuse et requiert des intervieweurs qui possèdent
des compétences en matière d’informatique.

2.3.2.1.2.3. L’interview par téléphone

Les intervieweurs qualifiés téléphonent aux répondants pour


recueillir des données. Cette méthode d’enquête est plus rapide et moins coûteuse
que l’interview directe.

Les inconvénients sont les suivants :

- On ne peut interroger que les gens qui disposent d’un téléphone ;


- Le répondant a la possibilité de mettre fin à l’entretien.

2.3.2.1.2.4. L’interview téléphonique assistée par ordinateur (ITAO)

C’est une interview téléphonique classique, mais l’intervieweur


entre les réponses des répondants directement dans l’ordinateur. Ce qui permet
d’économiser le temps quant au traitement des données.

Les inconvénients sont les suivants :

- La préparation de cette méthode est coûteuse ;

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- Elle exige que les intervieweurs possèdent des compétences en matière


d’informatique.

2.3.2.2. Le questionnaire

Le questionnaire joue un grand rôle dans la démarche de collecte


des données. Un questionnaire bien conçu permet de recueillir des données en toute
efficacité et sans grand risque d’erreur. Le plus grand défi dans l’élaboration d’un
questionnaire consiste à traduire les objectifs de la collecte de données en un cadre
d’examen solide d’un point de vue conceptuel et méthodologique. On devra se poser
des questions suivantes :

- Pourquoi mène-t-on cette enquête ?


- Qu’ai-je besoin de savoir ?
- Comment l’information sera-t-elle utilisée ?
- Quel degré d’exactitude et de fiabilité de l’information doit-on viser ?

2.3.2.2.1. Les grandes étapes dans l’élaboration du questionnaire

2.3.2.2.1.1. Les objectifs de l’enquête et les besoins en données

Pour atteindre les objectifs d’une enquête, on doit rédiger un


document qui énonce clairement les buts de l’enquête, les besoins en données et le
plan d’analyse. Ce document s’appelle « protocole de recherche » ou « protocole de
collecte des données ». Dans ce document, on doit établir les variables devant être
mesurées, élaborer des questions et des réponses possibles.

En formulant des questions, on consultera les experts en la


matière. On examinera aussi des questions d’autres enquêtes ou études portant sur
le même sujet ou sur des thèmes semblables. On veillera que les questions
correspondent aux objectifs de l’enquête et aux besoins en données. On expliquera
aussi la façon dont on utilisera l’information émanant de ces questions et comment
elle constituera une mesure adéquate des besoins en données.

2.3.2.2.1.2. Le plan d’analyse

C’est la deuxième étape dans la conception du questionnaire. Cette


étape consiste à :

- Etablir les objectifs de la recherche et les besoins en données ;


- Déterminer la période de référence (la dernière année, le dernier mois) ;
- Etablir la liste d’échantillonnage (les élèves, les maisons, les enseignants,
etc.) ;
- Décider sur le choix des méthodes de collecte de données qui seront utilisées
(interview, questionnaire, etc.) ;

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- Choisir les méthodes de traitement des données (la codification, la mise en


forme des données, évaluation des résultats des tableaux, etc.) ;
- Examiner les points relatifs au temps requis et au budget alloué.

2.3.2.2.1.3. L’identification de la population cible de l’enquête

Pour des raisons pratiques, une distinction doit être faite entre la
population cible et la population visée par l’enquête. La population cible est la
population faisant l’objet de l’information à recueillir. Il est possible que certains
concepts et certaines méthodes d’enquête ne soient pas convenables pour quelques
groupes de la population. Par exemple, une enquête sur les études supérieures et
universitaires dont l’objectif est de déterminer si les étudiants ont trouvé un emploi
et, le cas échéant, quel genre d’emploi ils ont décroché ? Dans un tel cas, on peut
omettre les diplômés qui ont étudié dans les écoles de théologie ou de des collèges
militaires, puisque ces étudiants devraient avoir la possibilité d’obtenir un emploi
dans leurs domaines respectifs. Dans cet exemple, la population cible comprendra
seulement les étudiants qui ont obtenu un diplôme auprès d’une université, d’un
collège ou d’une école professionnelle.

2.3.2.2.1.4. Les méthodes de collecte de données

Cette étape est indispensable et permet de choisir les meilleures


méthodes (interview, questionnaire, etc.) pour recueillir les données requises. La
méthode choisie aura des conséquences directes sur les coûts et la qualité des
données.

2.3.2.2.1.5. La taille de l’enquête

Les enquêtes sont toutes différentes. Il n’existe pas de règles rigoureuses


pour déterminer la taille d’une enquête. Les facteurs décisifs sont : le temps, le coût,
les contraintes opérationnelles, la précision désirée des résultats, l’évaluation de
chacun des facteurs permet de prendre une décision par rapport à la taille de
l’échantillon. S’il existe des variations considérables au sein de la population, la taille
de l’échantillon devra être plus grande afin d’obtenir un degré de fiabilité précis.

2.3.2.2.1.6. Le plan de traitement de données

Il s’agit du processus servant à convertir les réponses du questionnaire


en données de sortie. Dans cette étape, les tâches à accomplir sont : le codage, la saisie
de données, la mise en forme des données, le processus de correction des données
erronées ou manquants, l’élaboration des variables ou indicateurs d’analyse, etc.
Bref, l’objectif de cette étape est de produire un fichier de données exempt d’erreurs.

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2.3.2.2.1.7. Le budget d’enquête

La conception du questionnaire d’enquête se fait aussi en fonction du


budget alloué à l’opération de collecte.

2.3.2.2.1.8. L’essai du questionnaire

L’essai du questionnaire, appelé « enquête pilote » aide à découvrir des


anomalies dans la formulation ou l’ordre des questions. Il permet aussi de cerner les
problèmes occasionnés par l’incapacité des répondants ou leur refus de répondre aux
questions, il permet de proposer des catégories de réponses complémentaires qui
peuvent être prés codés dans le questionnaire. Il fournit une indication provisoire de
la durée de l’interview et des cas de refus.

2.3.2.2.1.9. La qualité du questionnaire

Le programme de contrôle statistique de la qualité vise à ce que le taux


d’erreur soit réduit au minimum. Voici les considérations qui entrent en jeu lors de
l’élaboration d’un questionnaire :

- L’introduction est-elle informative ? suscite-t-elle l’intérêt des répondants ?


- Les termes employés sont-ils simples, directs et familiers à l’ensemble des
répondants ?
- L’ensemble du questionnaire est-il cohérent ?
- Les questions sont-elles claires et précises ?
- Le questionnaire commence-t-il par des questions faciles et intéressantes ?
- A-t-on précisé la période de référence dans les questions ?
- Y trouve-t-on des doubles questions ?
- Y a-t-il des questions tendancieuses ?
- S’agit-il d’une question dirigée ou non dirigée ? Dans le cas de question dirigée
les catégories de réponses s’excluent-elles les unes aux autres et sont-elles
exhaustives ?

2.3.2.2.2. Les types de questionnaire ou enquête

2.3.2.2.2.1. L’enquête postale

C’est un moyen de collecte relativement peu coûteux par lequel on peur


distribuer un grand nombre de questionnaire en peu de temps. On a aussi la
possibilité de communiquer avec les gens difficiles à joindre. Les répondants peuvent

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remplir le questionnaire au moment qui leur convient. Pour mener ce type d’enquête,
il faut disposer d’une liste mise à jour de noms et adresses des individus.

Les inconvénients de la méthode :

- Le taux de réponse est habituellement inférieur à ceux d’autres méthodes de


collecte de données ;
- Les gens qui possèdent des capacités limitées quant à la lecture et l’écriture de
la langue du questionnaire (français, anglais) éprouveront de la difficulté à
répondre au questionnaire.

2.3.2.2.2.2. Le questionnaire livré à domicile

Il s’agit de l’enquête par auto dénombrement où des questionnaires sont


livrés à domicile et renvoyés par la poste une fois remplis par le répondant. Ce moyen
permet d’avoir de meilleurs taux de réponse que dans l’enquête postale.

2.3.2.3. Les autres méthodes ou techniques

C’est technique qui est utilisé depuis le début des années 1990, mais qui
reste encore rare. Elle consiste en un envoi des formulaires électroniques. Elle donne
aux répondants la possibilité de choisir la formule qu’ils préfèrent, soit de remplir le
questionnaire habituel en format imprimé, soit d’utiliser la version électronique.

Ø L’internet
La popularité grandissante de l’internet a apporté des changements
importants à la DED. Toutefois, il n’y a pas moyen de recueillir des données dans
l’internet sans sacrifier les principes de la confidentialité, du respect de la vie privée
et de la qualité des données.

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CHAPITRE III. CONCEPTION ET REALISATION D’UN PROJET DE


RECHERCHE SCIENTIFIQUE

3.0. Liminaires

Toute recherche scientifique s’inscrit dans une discipline et aborde un


domaine de celle-ci. Tout chercheur est ainsi appelé à avoir une idée précise du
domaine où il situe sa recherche. De même, il doit connaître les domaines connexes
qui peuvent lui apporter un supplément d’information ou d’éclairage sur son sujet.

Exemple : Comptabilité, Mathématiques, Economie, Histoire, Psychologie,


Informatique, Coupe et couture, Philosophie, etc.

Lorsqu’il est admis qu’une difficulté nécessite la recherche d’une


solution, cela implique qu’un travail de recherche procède par :

- Une prise préalable de conscience d’un problème (d’une difficulté) ;


- Une formulation claire du problème (de la difficulté) ;
- Un travail consistant à la résolution du problème (de la difficulté).

Car il devra, après rédaction de son travail, être capable de répondre aux questions
de fond que le jury chargé d’évaluer son travail pourrait lui poser, il s’agirait
principalement des questions suivantes :

1. Quelle est la problématique de votre travail c’est-à-dire le problème précis que


vous posez et voulez résoudre ?
2. En quoi le sujet que vous aborder importe ?
3. En quoi votre travail scientifique diffère-t-il des autres ? (Son originalité)
4. En quoi est-il utile à la science et à la société ? (Sa contribution scientifique et
sociale)
5. En quoi est-il spécifique à votre discipline ?
6. Quelle est sa thèse centrale ?
7. En quoi telle ou telle partie du travail est-elle utile à la thèse centrale ?
(Logique d’enchainement, pas de parties superflues)
8. Pourquoi cette méthode et non une autre ?
9. Comment les observations de votre travail se confrontent-elles à la théorie
généralement admise dans la branche ?

Cela étant, ce chapitre s’emploie à préciser les documents de base


auxquels le chercheur doit recourir et es phases essentielles par lesquelles il doit
passer pour prétendre réaliser un travail scientifique.

Et pour réaliser son travail, le chercheur averti recourt généralement à trois types
de documents :

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a. Ceux qui lui donnent le matériel à étudier c’est-à-dire des écrits (p.ex. les
rapports de la banque centrale, le bilan d’une entreprise, des statistiques, des
archives ou des données de terrain issues des enquêtes ou des observations.
b. Un outil idéel, c’est-à-dire un appareil conceptuel, théorique qui donne la
connaissance sur les différentes approches, des différentes interprétations
déjà produites. C’est le modèle théorique auquel le chercheur doit se référer. Il
suffit de se référer aux intitulés des cours pour s’y retrouver.
c. Une méthodologie (méthode=marche rationnelle de l’esprit pour arriver à la
connaissance ou à la démonstration d’une vérité). Deux questions viennent
alors à l’esprit :
- Quand on parle de la méthodologie : la première question que l’on doit se poser,
c’est la suivante : « quel est mon problème ? » et la seconde c’est « Que dois-je
faire pour le résoudre ? ».

C’est ainsi que dans une recherche scientifique, la méthode intervient à plus d’un
titre, une méthode :

- Pour la réflexion théorique ;


- Pour l’enquête sur terrain ;
- Pour le dépouillement ;
- Pour la rédaction du travail.

3.1. La conception du projet


3.1.1. L’exploration ou la recherche et la gestion de l’information (l’observation
du phénomène)

Cette étape consiste à concentrer une attention particulière sur un


phénomène qui vous frappe et/ou vous intéresse. Ensuite, avant de décider d’y mener
une recherche quelle qu’elle soit, le chercheur doit se poser des questions du genre :

- Ce thème est-il intéressant c’est-à-dire revêt-il un intérêt personnel (pour moi)


scientifique (pour les chercheurs) un intérêt social (pour la société toute
entière) ?
- Y a-t-il suffisamment à dire c’est-à-dire le thème peut-il me permettre d’y
réaliser un travail scientifique suffisamment argumenté ?
- Et la documentation relative à ce thème est-elle accessible pour me faciliter la
tâche ?
- Enfin, le thème soulève-t-il un débat important qui nécessite un nouvel
éclairage, une efficiente contribution ?

Si à ces questions, vous savez répondre affirmativement, alors


seulement, vous pouvez passer à la formulation du sujet. D’où :

3.1.2. La formulation provisoire du sujet


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Le sujet doit être formulé d’une manière simple et claire. Il doit faire
apparaître le type de relation étudiée. Ex : déterminé/déterminant cause/effet.

Cela étant, le chercheur doit :

- Eviter des sujets larges ou bipolaires ;


- Concentrer le sujet sur le point nodal (central), sur un aspect crucial de la
question qu’il veut étudier ;
- Eviter des titres évoquant plusieurs niveaux d’une question, ex : Economie-
politico-sociologique. Cela pour ne pas plonger dans l’incertitude.

Bref, le libellé d’un sujet doit avoir les caractéristiques d’une mini-jupe c’est-à-dire
suffisamment courte attirer l’attention et suffisamment longue pour couvrir la
porteuse.

La réalisation d’un projet de recherche scientifique

3.2.0. Liminaires

Chaque chercheur est appelé à s’organiser selon l’ampleur de son sujet,


ses propres aptitudes, ses faiblesses ainsi qu’en tenant compte des exigences de son
directeur de travail mais, d’une manière générale, il est conseillé de procéder comme
suit :

3.2.1. Planification et préparation du protocole de recherche

Il est ici question de se faire un plan des recherches à mener sur terrain,
de la documentation à compulser, des moyens à réunir, du calendrier de travail, etc.

Autrement dit, le chercheur devra au préalable :

- S’établir un calendrier de recherche ;


- Se faire une idée des bibliothèques et des ouvrages qu’il pourra consulter ;
- En même temps qu’il pourra sélectionner des ouvrages qui se rapportent plus
directement à son sujet et sur tous ceux faisant autorité sur la question
d’étude ;
- Prendre contact ou tout simplement cibler le terrain où il pourrait mener ses
enquêtes c’est-à-dire récolter les données (les documents) susceptibles de
fournir des renseignements dont a besoin ;
Ex : Certains rapport ou statistiques.
- Evaluer en termes de devis les moyens à réunir pour l’aboutissement du
travail en visage.

Bref, l’essentiel à ce niveau consiste à mesurer l’ampleur de la tâche à


accomplir afin de pouvoir se décider d’embrasser ou non le projet.

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3.1.3. La documentation

3.2.2.0. Liminaires

Par documentation, il faut entendre la récolte des données relatives à la


question sous étude. Et cette récolte se fait sous trois aspects, à savoir par :

3.2.2.1. Observation documentaire

En compulsant des ouvrages dans des bibliothèques tant publiques que


privées. A ce niveau, il ne suffira pas de lire des livres, il faudra prendre chaque fois
des notes qui se rapportent à votre étude. Toutefois, ces documents sont de plusieurs
sortes :

• Documents écrits qui peuvent être des archives publiques et documents


officiels, documents de la presse, archives privées ou encore des documents
statistiques :
• Documents non écrits qui sont des sources d’information tels que : les
documents techniques (immeubles, bâtiments, mobiliers, etc.) documents
iconographiques (dessins, gravures, tableaux, mima tures, sculptures, etc.),
photographiques et cinématiques (photos aériennes, photos satellites, image
thermographique, image rader infrarouge, etc.) et les documents phonétiques.

En même temps que vous lisez et que vous noterez, vous réfléchirez et brosserez dans
votre fiche de lecture des questions, des certitudes, des doutes, des interrogations,
des zones d’ignorance. Cela pour vous permettre de chercher ou de voir comment
trouver d’autres ouvrages pour combler les éventuels vides. Car, cette réflexion nous
permettra de dégager, chaque fois, l’essentiel de l’inutile ou du secondaire. Et le
résultat attendu de cette étape, c’est la formulation de la problématique et des plans
provisoires du travail.

3.2.2.2. Observation directe intensive

En interviewant sur terrain des personnes physiques ou morales


pouvant vous fournir des données qui vous aideront à compléter celles recueillies des
ouvrages des bibliothèques. Ces interviews peuvent, en fait, se faire sous plusieurs
formes à savoir :

a. L’entrevue : est une sorte de conversation avec but bien précis. Elle se fait
entre le chercheur qui pose des questions et la personne interrogée qui parle
de ses expériences. Les résultats obtenus par cette méthode sont limités du fait
que :
• Certaines personnes interrogées seront incapables ou ne voudront pas donner
certains types de réponse parce que confidentielles, inconnues, oubliées.

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• La personne interrogée peut vouloir influencer le chercheur ou se valoriser à


ses yeux ou peut tout simplement éprouver des difficultés d’expression ou de
compréhension.

D’où le chercheur doit créer un climat naturel qui favorise la


confiance mutuelle, la sincérité et la reconstitution d’univers de vie significatifs, il
faut donc éliminer le brouillage technique, réduire la distance socio-économique et
les barrières psychologiques.

Les entrevues peuvent se regrouper en trois types :

• Les premiers est celui des entrevues non directives ou à questions libres. Les
questions ne sont pas formulées à l’avance et seul un guide d’entretien
concernant l’éventail des thèmes à aborder sert d’instrument objectif entre les
mains du chercheur ;
• Le deuxième type à questions ouvertes ou semi-dirigées utilise une structure
plus rigide. Le schéma d’entretien entre le chercheur et son interlocuteur est
déterminé à l’avance, au moyen des questions précises déjà libellées et
ordonnées. Par contre, le répondant a le libre choix pour la formulation des
réponses ;
• Le troisième type est l’entrevue standardisée dirigée, à questions fermées, où
le répondant n’a plus le libre choix de la formulation des réponses.
b. Le test souvent utilisé aujourd’hui en psychologie, en psychiatrie et servant à
l’orientation scolaire des enfants, à la détermination des aptitudes
professionnelles à la sélection des cadres des entreprises, voire même à la
sélection des cadres de l’administration publique, de l’armée etc. On distingue
généralement des tests d’intelligence, des tests d’aptitudes et des tests de
connaissance.
c. L’observation participante : C’est une forme d’observation dans laquelle le
chercheur s’immerge totalement dans la situation sociale à l’étude. Celle-ci se
base sur la présomption selon laquelle l’interprétation d’un événement peut
être plus faible et plus détaillée si le chercheur plonge dans les profondeurs des
événements. Pour ce faire, le chercheur doit devenir membre du groupe étudié.
Ce qui lui assurera, une plus grande proximité et augmentera ses chances de
bien suivre la situation qu’il veut analyser. A côté de l’observation
participante, il y a aussi l’observation directe appelée extensive ayant pour but
la description exhaustive des faits pour les communautés plus importantes.
d. Le sondage : Le sondage consiste à étudier un échantillon réduit d’une grande
communauté humaine dont les conclusions auxquelles on est parvenu soit
représentatif. A ce niveau, le plus souvent, on utilise les techniques d’enquête
par questionnaire. Toutefois, l’observation directe intensive n’y est pas exclue
surtout dans le cadre des tests d’opinions.

3.2.2.3. En recourant à l’internet

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Veuilles recourir d’abord à des catalogues de livres « on line » par


exemple ! HYTELNET qui vous permettra d’accéder directement à tous les
catalogues disponibles par Telnet :

- Dans les bibliothèques nationales (catalogues de la Bibliothèque nationale de


France, Bibliothèque nationale du Canada, etc.) ;
- Dans les Bibliothèques universitaires (les moteurs de recherche, les moteurs
Alta Vista, les pages Web, le guide d’initiation à la recherche sur Internet GIRI.
Tous ces liens peuvent être trouvés grâce à Google.

En ce qui concerne la recherche sur Google, veuillez :

- Choisir judicieusement le mot-clé c’est-à-dire le mot précis et plus descriptif


possible.
- Placer la requête entre guillemets si vous voulez avoir une expression exacte.

N.B : Lorsque vous soumettez une requête de base, Google renvoie uniquement les
pages web qui contiennent tous les mots spécifiés, c’est pourquoi, pour mieux cibler
votre recherche et obtenir une liste de résultats à la fois plus courte et plus
pertinente, il faut ajouter d’autres termes de recherche à votre requête. En spécifiant
davantage de mots, les résultats deviennent un sous-ensemble spécifique de pages
renvoyées par la requête originale, qui était, au départ, trop vague.

Pour accéder à un site à partir de Google, par exemple pour consulter les
articles parus dans la presse, la requête sera : presse site : www.Google.Com

3.2.2.4. Mesures et Prélèvements

Il y a d’autres techniques de collecte des données le terrain qui nécessite


d’effectuer des mesures directes et des prélèvements des échantillons qui seront plus
tard analysés dans un laboratoire. Ces techniques de recherche sont principalement
utilisées en sciences biomédicales, en sciences naturelles, en sciences de la terre en
droit, etc., mais beaucoup moins en sciences sociales. Les exemples plus précis seront
donnés lors des séminaires et travaux pratiques. Les travaux de laboratoire sont
toutes les activités s’exerçant dans des enceintes formées où utilisent des
installations permanentes en vue d’analyser certaines données obtenues
directement ou indirectement ou indirectement par le chercheur.

2.2.2.5. L’expérimentation

Une autre technique de collecte de données au laboratoire ou sur le


terrain est l’expérimentation. Elle peut aussi avoir lieu dans le laboratoire des
sciences exactes, sciences appliqués, sciences expérimentales ou encore les sciences
naturelles qui en font souvent recours.

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Les échantillons de sol traités expérimentalement veulent servir aux


études de granulométrie et de morpho scopie, il chères à certains géomorphologues.
L’examen des sédiments des eaux fluviales. Lacustres ou mêmes marines intéressera
davantage les hydrologues. Les lysimètres serviront aux biogéographes dans leurs
mesures expérimentales de l’évapotranspiration. Les modèles réduits ont intérêt
certain pour les hydrologues. (Courants, fluviaux et marins), les climatologues
(circulation atmosphériques) et les géomorphologues (cycle d’érosion).

C’est justement sur ce terrain que la géographie (physique) ressemble le


plus, d’un point de vue technique aux autres sciences naturelles. Mais
malheureusement ces équipements coûtent très chers que les pouvoirs publics
hésitent à les fournir à la géographie étant conçue plutôt comme une science sèche
qui peut s’accommoder d’installation minimales.

3.1.4. Dépouillement

Après l’étape de la documentation qui a, essentiellement consisté à la


récolte des données relatives au sujet d’étude tant pas des lectures, le terrain que par
l’internet, le dépouillement vient comme un tamis des différentes données.

En effet, les données récoltées n’auront pas la même valeur ni


n’interviendront pas aux mêmes niveaux d’étude. C’est pourquoi l’étape du
dépouillement nous aidera à tirer et ou à sélectionner puis à classer nos différentes
données selon leur importance et les niveaux où elles interviendront.

Par exemple :

- Des données qui nous aideront à présenter notre état de la question ;


- Des données relatives au cadre théorique, méthodologique et/ou conceptuel ;
- Des données pouvant nous aider à réaliser quelques statistiques,
- Etc.

N.B. Les données qui n’auront pas été versées dans l’un ou dans l’autre panier, ne
devront pas être jetées car elles pourront toujours servir pour d’autres recherches.
Tout chercheur doit apprendre à se constituer des banques de données.

Dès que les données récoltées sont ainsi tirées, le chercheur devra procéder à leur
traitement proprement dit et cela selon plusieurs modalités dont nous retenons
trois ; à savoir :

1) Traitement conceptuel de l’information

Dans cette modalité, il est surtout question de faire la description d’un


type d’information bien sélectionné pour en dégager la signification. Ce traitement
cherche à décrire les phénomènes étudiés dans une perspective historique, vocative

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et littéraire. Cette description ne repose pas sur l’expérimentation mais davantage


sur une synthèse intuitive qui se fait de manière ordonnée et qui s’articule autour de
concepts.

Pour certains chercheurs, la description est l’apanage de plusieurs


disciplines ; elle est plus simple que l’explication mais il faut y ajouter les analyses
sans oublier les pittoresques, le sens de l’intuition et une dose de sensibilité.

En général, on décrit les phénomènes pour les expliquer et dégager les


lois. La description et l’explication sont intimement liées et elles dépendent toutes
deux de la théorie scientifique à l’aide de laquelle le chercheur travaille. Donc, la
description ne doit pas rester énumérative, il faut une prise de position au départ à
l’égard de l’appliction.et pour ce faire ; on doit avoir à l’esprit des éléments de la
pensée scientifique que nous avons évoquée ci-dessus.

1. Le chercheur part de l’observation des faits qui se fait soit sur terrain (directe)
soit sur des modèles de celui-ci qui peuvent être analogues, iconiques ou encore
symboliques (par l’observation indirecte).
2. Pour tenter d’expliquer les observés, le chercheur formule des hypothèses.
Celle-ci ne sont pas gratuites mais dépendent de la nature des faits observés et
de la connaissance déjà acquise sur leurs variables explicatives.
3. En fonction des hypothèses avancées, le chercheur choisit le ou les types
d’analyse qui, selon lui permettront le mieux de mettre en lumière les liens de
causalité entre les faits observés et les facteurs explicatifs contenus dans les
hypothèses. L’analyse scientifique utilise diverses méthodes qui feront l’objet
d’un autre enseignement.

Malgré ce schéma de raisonnement scientifique, il ne faut pas oublier


cependant que toute description est influencée au départ comme nous l’avons
souligné plus loin, par l’idéologie et les idées reçues de celui qui l’effectue.

La notion d’image contribue à renouveler le concept de description. Les


rapports entre l’image et la réalité sont complexes, l’image est souvent partielle (ne
retient qu’une échelle), peut être déformée fidèle (sans une étude du terrain car
l’enquête n’est jamais exhaustive), peut être déformée (malgré l’étude de terrain), et
parfois faussée (par les communs et les idées de tous). Enfin l’image doit au modèle
car la description a engendré presque automatiquement une accumulation
d’exemples. Ainsi avec ce système, on n’arrive pas à déboucher sur le modèle.

Donc, ce traitement est limité au plan méthodologique et favorise une


approche idéographique qui va à l’encontre des actuelles tendances à la
généralisation et à l’application de résultats des recherches scientifiques.

2) Traitement quantitatif de l’information


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Le maniement de situation complexes et d’énormes quantités de


données demande, de la part du chercheur, l’emploi de modes à expression et
d’instruments adéquats. En ce sens, les mathématiques (sciences formelles) jouent
un rôle de première importance.

L’usage des mathématiques et le traitement quantitatif ne constituent


pas une fin en soi pour plusieurs disciplines scientifiques mais seulement un moyen
de poser et de résoudre les problèmes ce langage aide aussi à formuler de concepts et
des propositions il ne s’oppose pas à l’approche qualitative

Au-delà des aspects de l’outillage mathématique pour la collecte,


l’agencement, le stockage et la production des données de base, le scientifique recourt
aux techniques quantitatives pace que c’est la conséquence logique et inévitable du
processus de maturation scientifique

La recherche scientifique est de plus concernée par la manipulation de


longues séries numériques relatives tant aux aspects physiques qu’aux aspects
humains de la science plusieurs disciplines scientifiques utilisent un grand nombre
de données quantitatives, mathématiques et statistiques dans leurs études

Une notable amélioration des possibilités d’application de ces méthodes


est à l’ordinateur par sa capacité d’enregistrement des données, la rapidité et la
sûreté de sa mémoire, la vitesse de ses calculs, il permet de faire en quelques instants
des travaux d’une complexité et d’une longueur telle que le chercheur, même secondé
par une équipe, ne pouvait le faire avant à un rythme suffisant pour être efficace.

L’ordinateur est également un instrument efficace pour le traitement


graphique de l’information par sa confection rapide et exacte des différentes cartes,
figures, diagrammes, etc.

L’analyse des séries évolutives, par exemple peut servir à connaître les tendances du
trafic commercial ou à l’étude chronologique de la production agricole industrielle ou
manière en économie pour n’importe quel pays. Cette analyse quantitative ponctuelle
reliant les éléments isolés de la réalité spatiale peut aussi laisser la place à un cadre
multi varie qui mènera graduellement à une analyse systématique aboutissant à la
classification, le regroupement et la régionalisation automatique des lieux.

Tout cela forme une convergence vers la recherche de l’ordre et de l’explication


scientifique.

Pour ce type de traitement de l’information, il faut surtout se référer à


la méthode quantitative ou aux différentes branches scientifiques qui donnent des
plus amples informations (statistiques, mathématiques, etc.)

3) Traitement graphique de l’information

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Dans le domaine scientifique, le graphisme à une puissance particulière :


il aide à voir, à mettre en évidence des relations, à découvrir le positionnement des
objets les uns par rapport aux autres, à communiquer les résultats d’une recherche,
rien n’est supérieur à un dessin ou à une carte. Aussi, convient-il d’y recourir chaque
fois que cela est possible en réalisant la représentation cartographique comprise
dans un sens large, c’est-à-dire incluant les figures, les diagrammes, les graphiques,
les organigrammes et même les mosaïques faites avec des photographies aériennes
ou encore des images satellites, ainsi que les maquettes tridimensionnelles.

Ces instruments sont considérés comme un privilège de présentation


des résultats pouvant permettre au chercheur de faciliter leur analyse, leur
interprétation et leur synthèse.

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CHAPITRE IV : REDACTION ET PRESENTATION D’UN TRAVAIL


SCIENTIFQUE

4.0. Liminaire

La présentation des résultats d’un travail de recherche passe


nécessairement par une rédaction. Celle-ci se fait en deux étapes : une présentation
provisoire dite « Brouillon » et une rédaction définitive. Dans les deux cas, le respect
de mêmes règles scientifiques est requis.

4.1. En quoi consiste la rédaction d’un travail scientifique ?


La rédaction d’un travail scientifique consiste à exposer par écrits les
péripéties et les résultats d’une recherche. A l’université, par exemple, la rédaction
d’un travail scientifique est une preuve écrite de sa capacité de mener à bien une
recherche, une réflexion, une analyse dans un domaine.

Cela étant, le travail scientifique à de exigences auxquelles son auteur est contraint
de se conformer :

- Une exposition ordonnée, un bon classement de la manière ;


- Un bon enchaînement des raisonnements ;
- Les arguments doivent être utilisés au meilleur en droit et bien à propos ;
- Le vocabulaire doit être précis
- Les références bibliographiques doivent être précises et correctement notées ;
- La ponctuation ne doit pas être négligée, car elle a le rôle non moins important,
d’avertir le lecteur et de l’informer sur la structure du texte écrit.

4.2. La structure d’un travail scientifique


4.2.0. Liminaire

Un travail scientifique comporte généralement trois parties


indispensables, à savoir l’introduction générale, corps (développement à travers les
différents chapitres) et la conclusion générale.

Néanmoins, pour plus de scientificité, on y ajoute les pages préliminaires, les


rubriques secondaires et une bibliographie, etc.

4.2.1. Les pages préliminaires

Les préliminaires sont les pages du départ de tout travail scientifique,


précédant le texte. Il s’agit de :

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a. Page de couverture

La couverture est l’élément principal de l’extériorité d’un ouvrage. Il est


l’emballage simple et sans prétention, mais devrait rester lisible et agréable à l’œil.

Pour ce faire, il sera en carton (ou papier bristol) ou encore recouvert d’une feuille
de matière plastique transparente.

A un quart du haut de la feuille, on placera, centrée et en majuscules, la


mention « Institut Supérieur Technique des Arts et Métiers », et à l’alinéa suivant
(double interligne), toujours centre, la mention « faculté de … » suivi de celle du
département s’il y en a.

A la moitié de la feuille en hauteur, on placera, centré et en majuscules,


le titre du travail ; éventuellement suivi d’un sous-titre ; puis le prénom (en
minuscules), le nom et le(s), post-nom (s) (en majuscules) de l’auteur précédé de la
mention « par », pas de sobriquet ou des noms fantaisistes pour un travail scientifique.
Ne reprendre ici que les éléments qui figurent sur le Diplôme qui donne droit à
l’inscription du cycle qui fait l’objet du travail pour le terminer.

Au troisième quart de la feuille, on placera (à droite) la mention ayant


trait au diplôme (simple interligne), suivi d’une indication de date (juillet-2015)

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE DE LUBUMBASHI

Département d’Informatique

TITRE DU TRAVAIL
Sous-titre

Par NGANDU KAPONGO GIDE

Travail présenté et défendu en vue de l’obtention du


grade de gradué en Informatique de gestion

Juillet 2020

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ANNEE ACADEMIQUE
ISTL-LUBUMBASHI, 2009-2010 2023-2024
Année Académique
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A la page de garde qui vient après la couverture, on reprend la même


chose sauf qu’entre mention ayant trait au diplôme et la date on mentionne le nom et
post-nom (s) du directeur ou promoteur du travail et pour la date on mentionne
l’année académique (Juillet 2020 ou année académique 2019-2020).

b. L’épigraphe

Il est aussi coutume de rencontrer en tête de l’ouvrage ou de chaque


chapitre une épigraphe, qui est une courte citation d’un auteur, afin de résumer
l’esprit ou l’objet de cet ouvrage ou de ce chapitre. Cela aussi est permis.
Généralement l’épigraphe se met en haut à droite et en simple interligne.

La pagination des préliminaires se fait en chiffre romains, tout le reste


du texte en chiffres arabes.

c. La dédicace

Elle est une rubrique sous laquelle l’auteur dédie son œuvre à tous les
êtres qui lui sont chers. A la fin de la dédicace, l’auteur termine par une formule
protocolaire : « A tous, je dédie ce travail ». Et il signe, c’est-à-dire qu’il met son nom
et son post-nom

d. Remerciements

L’usage veut que l’on remercie sur une page réservée cet à tous ceux qui
ont apporté leur aide à la réalisation de l’ouvrage. Les remerciements peuvent être
collectifs si la liste est longue.

4.2.2. Le corps du travail

3.2.2.1. Introduction

L’introduction générale annonce le contenu du travail et indique l’idée


directrice du sujet, ainsi que les voies (les méthodes) choisies pour l’aborder et le
faire aboutir. Elle met, en outre, l’accent sur la définition, les limites et l’intérêt du
sujet, de même qu’elle fixe les lecteurs sur les objectifs poursuivis par l’auteur.

L’introduction peut ainsi être schématisée, comme l’ont imaginée


PARDON, P. et BARLOW. (1978) sous la forme d’un entonnoir :

X= la première phase qui amène au sujet ;

Y= la constitution de l’idée directrice ;

Z= l’élaboration du plan du travail

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D’où sa structure :

A. Présentation de l’objet d’étude

Elle consiste à définir très clairement ce qui sera de votre étude, c’est-à-
dire l’intitulé exact de votre sujet. Ensuite, en préservant l’objet de votre étude, vous
donner succinctement la quintessence de votre travail.

Par exemple :

L’objet concret de notre étude est la variation des prix de la bière à Lubumbashi.

Il y sera, en fait, question de dénicher les causes de la variation de ces prix à travers
les différents points de vente de Lubumbashi…

B. Choix et intérêt du sujet

Il est ici question de dire ce qui a motivé le choix du sujet que vous
abordez ou mieux ce qui vous a poussé à choisir ce sujet au lieu d’un autre.

Puis, présenter très clairement ce que vous entendez tirer comme intérêt :

- Sur le plan individuel (personnel) ;


- Sur le plan social (toute la société) ;
- Sur le plan scientifique (pour les chercheurs) ;
- Etc.
C. Etat de la question

Présenter l’état de la question d’une recherche, revient à présenter


d’une façon critique les études qui ont précédé celle que vous voulez entreprendre.
C’est-à-dire énumérer tous les travaux scientifiques antérieurs au vôtre en disant
chaque fois en quoi ils ont consisté (quintessence), réussi (mérites) et failli
(faiblesses), cela, pour arriver à prouver l’originalité de votre travail en cherchant à
pallier leurs faiblesses.

D. Problématique

C’est à ce niveau qu’il faut très clairement exposer sa préoccupation,


c’est-à-dire ce que l’on cherche à faire, à prouver ou à démonter. C’est ici l’auteur
présente son principal questionnement relatif au sujet que veut étudier.

La problématique consiste donc en un questionne fondamental autour


des idées maîtresses relatives au sujet d’étude. Elle peut tourner d’une unique
question clé ou s’articuler autour de plusieurs questions dont les réponses
constituent la quintessence de l’étude envisagée.

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E. Hypothèse

L’hypothèse n’est autre chose que la (les) réponses provisoire proposée


à la problématique et qui attend d’être vérifiée, infirmée ou confirmée.

L’hypothèse tente donc de répondre provisoirement à la (ou aux)


question (s) que l’auteur se pose dans sa problématique. Ces réponses sont dites
provisoires par ce qu’elles ne peuvent être considérées comme définitives qu’après
toutes les démonstrations possibles dans le corps du travail.

C’est donc dans la conclusion que, les hypothèses peuvent être infirmées ou
confirmées.

F. Méthode et technique

La scientificité d’un travail n’est réellement probante que dans la


mesure où il recourt à une méthode prouvée. Celle-ci s’entend selon PINTO, R, et
GRAUVTZ, M., comme un ensemble d’opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie.

Il appartient donc à l’auteur de se trier une voie (méthode au moyen de


laquelle il croit réussir à faire aboutir son étude ou mieux à atteindre les objets qu’il
s’est fixé au départ.

Quant aux techniques, elles sont des outils sans lesquels la méthode
n’aboutit presque pas. Les techniques sont les différents procédés aux quels recourt
le chercheur pour rassembler les données de son étude (lecture, interview, filmages,
enregistrement, observation, etc.) et pour soutenir la méthode (élaboration du
questionnaire, administration du questionnaire, etc.

G. Délimitation du sujet

Tout sujet d’étude doit être, au préalable, délimité tant spatialement que
temporellement. En effet, l’auteur doit indiquer le conteur spatial du champ de son
étude c’est-à-dire indiqué avec plus ou moins de précision, l’espace géographique
temporel qui se rapporte à son étude.

C’est cela qui est appelé « définition spatio-temporelle du sujet ».

H. Subdivision du travail

Il importe, en outre, que l’auteur présente sommairement les grandes


articulations de son travail. Cela pour permettre aux lecteurs de se faire une idée
préalable du volume du travail et par là de sa consistance.

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I. Difficultés rencontrées

En présentant préalablement les différentes difficultés rencontrées de la


conception à la rédaction de son travail, l’auteur alerte ses lecteurs sur les
éventuelles coquilles que contiendrait son travail et sollicite, par là une sorte
d’indulgence de leur part.

4.2.2.2. Développement

Le développement constitue le corps du travail. Il se présente, selon le


volume du travail en :

- Parties ;
- Chapitres ;
- Sections ;
- Paragraphes.

Ce qui est important de souligner ici, c’est le fait que l’auteur est tenu à
respecter l’équilibre tant qualitatif que quantitatif des chapitres de son travail. De
même, il veillera au respect des normes de présentation de sous points des chapitres.

N.B. la subdivision du travail en parties et chapitres doit suivre une certaine logique
et une certaine cohérence retraçant le cheminement des idées jusqu’à la conclusion.

4.2.2.3. La conclusion générale

La conclusion reprend les idées essentielles dignes d’être retenues et


ouvre les respectives nouvelles. Elle s’élabore en trois phases :

a) Rappel du cheminement parcouru, le problème posé, les méthodes et


techniques utilisées, les résultats obtenus et si possible un bref résumé de la
discussion ;
b) Rappel de l’idée directe et indication de la mesure dans laquelle l’objectif
poursuivi a été atteint ;
c) Elargissement du problème en ouvrant la voie à de nouvelles recherches

En outre, la conclusion peut être suivie des recommandations. Celles-ci


sont des propositions concrètes des solutions à apporter au problème étudié.

N.B. En aucun cas, les recommandations ne doivent se résumer en une liste


d’infinitifs et de propositions vagues qui n’indiquent pas avec précision ce qu’il faut
faire, comment le faire ? Avec quoi le faire ? Et quand faut-il le faire ?

4.2.3. Les rubriques secondaires

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4.2.3.1. Annexes

Les annexes sont généralement additives ou complémentaires non


rédigés par l’auteur du mémoire : des textes peu diffusés ou difficilement accessibles,
des textes en langues étrangères, des cartes géographiques, des tableaux, des
dessins, des graphiques, des figures, des schémas, des photos, parfois même une
blague illustre bien le sujet.

Les annexes présentent une série de hors-texte, c’est-à-dire une partie


indépendante du mémoire, non comprise dans sa pagination. Le hors-texte a pour
caractéristique d’être autonome, clair et compréhensible en lui-même, ce lui-même,
ce qui implique qu’il soit accessible au lecteur qui n’a pas encore lu le texte. Il en
résulte des règles particulières de présentation. De plus, les annexes font l’objet
d’une pagination et une table particulière.

L’étudiant est responsable du choix des annexes. Il retient les


illustrations et les documents qui semblent le plus pertinents, en tenant compte des
suggestions et des conseils de son promoteur. Quelle que soit leur sélection, les
annexes n’impliquent pas de rédaction, si n’est les titres ou les légendes.

Les hors-textes comportent principalement des tableaux, des


graphiques, et des figures. Dans d’autres mémoires, des cartes géographiques, des
plans, des dessins facilitent l’accès au texte ou illustrent de façon complémentaire.

Le tableau présente une série de données ou renseignements disposés en


lignes et en colonnes, d’une manière claire et ordonnée. Ils sont numérotés, de
préférence en chiffres romains, portent des titres au-dessus et sont dotés de
références bibliographiques en dessous.

Le graphique est composé des oints, des lignes et d’aires. Il représente le


rapport de deux variables par une ligne joignant des points caractéristiques. Cette
représentation visuelle synthétique est très utile, entre pour comparer du matériel
statistique. Comme pour les tableaux, les graphiques portent un numéro d’ordre un
titre en dessous et la référence bibliographique de l’ouvrage dont ils sont extraits.

La représentation qui n’est ni un tableau ni un graphique s’appelle


généralement figure. L’organigramme, le schéma, la photo, le dessin font
généralement partie des figures.

L’organigramme sert à représenter de façon synthétique les diverses


parties d’un ensemble organisé et leurs relations mutuelles. Il se compose de cercles,
de rectangles ou de carrés qui sont reliés par des traits continus ou discontinus,
traduisant par exemple des rapports de contrôle ou de conseil. Un schéma peut
illustrer les différentes phases d’un processus particulier. Chaque étape apparaît
sous forme d’un cercle, d’un rectangle ou d’un carré, et des flèches indiquent le sens
du processus. La photo permet au lecteur de constater de visu. Elle confère un cachet

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réaliste au travail. Le dessin est aussi une sorte de figure : quelques lignes droites,
une flèche, une courbe peuvent éclairer un raisonnement.

Les numéros des figures s’écrivent habituellement en chiffres arabes.

3.2.3.2. Table des matières

La page de la table des matières est la dernière du travail proprement


dit. Elle en donne toute la pagination. Elle est écrite lorsque ce qui la précède (les
différentes parties du travail bibliographie et index compris) est terminé, mais elle
est vite établie.

La table des matières et le résultat des transformations successives du


plan de travail initial. Sa qualité essentielle est l’harmonie, c’est-à-dire l’équilibre des
parties.

Dans la table des matières, on reprend les titres des parties, des
chapitres, des sections et des paragraphes, avec numérotation, sans oublier
l’introduction, la conclusion, la bibliographie et les annexes.

La partie droite de la page de la table des matières prend la forme d’une


colonne dans laquelle s’inscrivent des chiffres qui renvoient aux pages où commence
chaque division.

La table des matières est généralement placée à la fin e toutes les


articulations du texte. Néanmoins, la tradition anglo-saxonne la place, elle au début
de l’ouvrage.

Elle comprend, d’une manière générale les titres de grandes parties du


travail, (chapitres, section) et l’indication de la page où ils se trouvent tout au long
du corps de l’ouvrage.

4.2.3.3. Bibliographie

4.2.3.3.1. Types de travaux scientifiques réalisables à l’Université

4.2.3.3.1.0. Liminaires

Les travaux dont il est ici question sont généralement ceux qui sont
imposés aux étudiants en vue de l’évaluation de leur niveau ou mieux de leur
prestation.

Il y en a de ces travaux qui peuvent être réalisés, mais auxquels nous


n’avons pas fait allusion, non pas parce qu’ils ne sont pas universitaires, mais parce
qu’il dont un caractère plus libéral. Exemple une conférence, une pièce théâtrale, etc.

Par étudiants, il faut entendre ici, non seulement ceux de deux premiers
cycles (graduat et licence) mais également ceux du troisième cycle, etc. ainsi, les

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universitaires de différents cycles peuvent ou sont appelés à réaliser les travaux


suivants :

4.2.3.3.1.1. Le résumé

Il consiste à dire peu de mots, (c’est-à-dire brièvement) l’idée


maîtresse/dominante) du livre ou de l’article lu. On peut ainsi ramener un texte à son
1/10 ou davantage (cf. cours d’E.O. E).

4.2.3.3.1.2. Le compte rendu

C’est un exposé des faits vécus et observés au cours d’un stage ou d’une
enquête par exemple. Il se doit d’exposer objectivement les faits et ou les idées dans
leur enchainement dans leur signification, leurs causes et leurs conséquences. Il peut
être simple quand il se contente de décrire les faits observés ou de résumer les idées
lues. Il est analytique quand il ajoute à la description la discussion critique des idées
et de leur enchainement, des méthodes utilisées dans la composition du travail et
aussi du style de rédaction.

4.2.3.3.1.3. Le commentaire

C’est un exercice qui consiste à donner sa compréhension personnelle de


l’œuvre (livre, article, etc.) lue.

Et pour cela, on peut se baser sur les idées des autres chercheurs, les partager, les
nuancer ou les rejeter.

4.2.3.3.1.4. Le travail pratique (T.P.)

Il s’agit ici d’un exercice fait à l’aide des documents compulsées ou des
données recueillies lors d’une enquête ou encore sur base d’une observation sur
terrain et cela sur un point du cours sur un sujet proposé par l’enseignant. Il consiste
généralement à vérifier un fait ou à approfondir une idée développée dans le cadre
d’un cours ou d’un séminaire.

4.3.5. Le rapport de stage

C’est un travail scientifique, qui retrace le déroulement de


l’apprentissage d’un métier dans un quelconque service. L’étudiant est, en effet
appelé à présenter ce rapport à la fin du timing lui imparti par l’institution.

4.3.6. Le séminaire

Le séminaire est travail pratique fait en groupe sous la direction du


professeur et sur une ou plusieurs questions précises. Son but est d’initier l’étudiant

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au travail en équipe. En effet, dans ce genre de travail, chaque étudiant doit s’occuper
d’un aspect de la question en discussion et l’équipe en fait la synthèse.

4.3.7. Le travail de fin de cycle (T.F.C)

Le T.F.C est le premier essai qui donne à l’étudiant l’occasion de prouver


qu’il est capable de travailler de façon scientifique, c’est-à-dire circonscrire une
question soulever un problème, l’analyser suivre une méthode, présenter les
résultats dans un langage compréhensible.

4.3.8. Le mémoire de licence

Le mémoire de licence est un travail plus approfondi que le T.F.C.


l’étudiant doit y maîtriser les exigences et les normes d’un travail scientifique et y
faire montre d’une certaine originalité.

4.3.9. Le mémoire de diplôme d’études supérieures (D.E.A.) ou d’études


Approfondies (D.E.A.)

En suivant la même rigueur scientifique que dans le mémoire de licence,


l’auteur qui est ici étudiant en doctorat, doit minutieusement exploiter le sujet de son
étude en vue de présenter un travail d’un niveau scientifique convaincant et prouvé.

4.3.10. L’article

L’article est un travail scientifique qui traite d’un sujet bien circonscrit
et limité de façon à ce que les idées soient présentées clairement en plus ou moins 25
pages dans une revue.

4.3.11. La thèse de doctorat

La thèse est un travail scientifique original, inédit et soutenu dans une


controverse devant un jury universitaire en vue d’obtenir le grade de docteur. Par
extension, le terme « thèse » peut être utilisé pour désigner toute idée posée dans le
but de la démontrer, expliqué.

4.3.12. Le livre

C’est un texte, original qui peut traiter d’un ou de plusieurs sujets, et cela
avec la plus grande rigueur scientifique possible. Il est peut-être préfacé par l’auteur
lui-même ou le plus souvent par un autre chercheur prouvé.
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4.3.13. L’éditorial

Il est un texte habituellement rédigé par un comité de rédaction d’une


revue et qui paraît dans une revue ou dans un journal. Il peut être rédigé par un
auteur choisi par le comité de rédaction dont il fait bien sin partie. L’éditorial a pour
objectif de faire une synthèse des travaux qui apparaissent dans la revue ainsi éditée.
Il peut être présenté sur une ou deux pages.

4.3.14. Les périodiques

« Les périodiques (quotidien, hebdomadaire, mensuel, annuel) sont des


imprimés paraissant en fascicules ou en tomes distincts ou plusieurs fois par an,
irrégulièrement ou à date fixe »

a) La revue :
Une revue est un fascicule, périodique qui peut contenir des articles, des
études critiques, des comptes rendus, des bulletins, une chronique et même un
répertoire de bibliographie courante.
N.B. chaque revue a un éditorial qui donne son contenu.
b) le journal :
Est un périodique apparaissant sous un même titre. Il a toujours un
propriétaire qui peut être un individu, une institution, une entreprise, une
personnalité morale ; etc. Il est dirigé par une équipe composée d’un éditeur, un
directeur de publication, un rédacteur en chef, un rédacteur en adjoint, un secrétaire
de rédacteur, etc.
c) Le magazine est une périodique mensuelle illustrée d’images et abordant
des thèmes variés.

4.3.15. Les encyclopédies (cf. supra.)

4.3.16. Les Dictionnaires (cf. supra.)

4.3.17. Les manuels

Sont des ouvrages qui exposent les notions essentielles d’un art d’une
science (ex : Manuel d’histoire, de philosophie, de linguistique, etc.).

4.3.18. Les bibliothèques (cf. supra).

4.3.19. Essaie

C’est un livre portant sur un donné du savoir. C’est une initiation au


savoir suprême, sans prétention didactique. Sans recherche. L’essai ne vise pas à
épuiser le sujet d’étude ;

4.3.20. Traité

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C’est un ouvrage à prétention exhaustive et systématique sur une


discipline donnée. Quand on a sous les yeux un traité de sociologie chimie, on doit
pouvoir y trouver toute la méthodologie et toutes les techniques concernant la
sociologie ou la chimie.

Tous ces travaux ont pour dénominateur commun d’être une


dissertation c’est-à-dire un processus, un mouvement un démarche réflexive et
rationnelle visant à poser à analyser et à résoudre un problème. Il s’agit du
mouvement d’une pensée qui progresse par étape pour trouver la solution à un
problème, conduire l’auteur de l’incertain au convaincant, de l’obscurs au clair, de
l’évident au subtil. Cela étant, il est recommandable aux africains en général et aux
congolais en particulier d’user de leurs connaissances et techniques pour résoudre
les problèmes concrets qui rongent leurs milieux

CHAPITRE 5 : LA PRESENTATION DE LA NOTE DE RECHERCHE

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5.1. Le but du chapitre


Ce chapitre donne aux étudiants des normes éditées et diffusées par
l’Association française de normalisation 1987 (AFNORM), en vue de faciliter la tâche
des auteurs amenés à présenter ou faire publier leur rapport de recherche.

5.2. La présentation du travail


5.2.1. Le choix du papier

La qualité d’un papier s’exprime en grammes. Il est conseillé d’utiliser


tout papier blanc de bonne qualité, c’est-à-dire en s’assurant que la frappe sur la page
suivante n’apparait au travers. Tout grammage inférieur au grammage d’usage
courant (809) doit être évité.

5.2.2. Le format et la présentation

Le format imposé pour le texte et recommandé pour les illustrations est


le format A4 (210 x 297mm), dit « format européen ». Pour permettre une bonne
lecture, il est indispensable de :

- Taper le texte sur un seul côté de la feuille ;


- Taper le texte en interligne 1,5 (les notes en bas de page peuvent être tapées
en simple interligne) ;
- Laisser une marge suffisante pour mettre une bonne reluire et une bonne
reprographie ;
- Utiliser l’encre noir pour obtenir la clarté et une bonne lisibilité des lettres ;

5.2.3. Les marge

- en haut de page : 3cm ;

- en bas de page : 2cm ;

- A gauche de la page : 4cm pour le texte normal, 7cm pour les citations ;

- Dans les pages où figureront des tableaux et des documents, il est recommandé
de maintenir constante la marge de gauche, afin que l’agrafage ou la reluire n’ampute
pas une partie de ceux-ci.

5.2.4. Les interligne

- Texte normal : interligne 1,5 ;

- Citations : simple interligne.

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5.3. Les citations

5.3.1. La définition du terme « citation »


Une citation est une production littérale, dans le texte ou dans les notes,
de passages tirés des sources ou des auteurs.

5.3.2. L’utilité des citations


Les citations servent à :

- Exposer une pensée en recourant aux paroles mêmes utilisées par l’auteur ;
- Prouver ou confirmer sa propre affirmation en s’appuyant sur l’autorité
d’auteurs compétents ;
- Refuser ou reconnaître l’opinion d’autrui en mettant en évidence son
inexactitude.

5.3.3. L’usage des citations


L’usage des citations requiert de la part de l’auteur une certaine
sensibilité lorsque les citations sont rares dans un ouvrage scientifique, les
affirmations de l’auteur peuvent perdre leur pouvoir de conviction ; si elles sont très
nombreuses, elles rendent difficile la lecture du texte et alourdissent inutilement le
travail.

5.3.4. Les principes fondamentaux pour les citations

- Les passages cités doivent toujours être distingués à l’aide des guillemets.
- Sauf justification particulière, toujours citer des extraits de l’édition la plus
récente : le point de vue d’un auteur peut changer.
- Veiller à donner à la citation un contexte suffisant afin de ne pas dénaturer la
pensée de l’auteur.
- Indiquer les coupures éventuelles à l’aide des crochets […], tout en veillant à
ce que lesdites coupures ne dénaturent pas le propos.
- Toujours citer de première main, après avoir lu le texte original. Les
éventuelles citations de seconde main doivent être présentées comme telles :
« X, cité par Y dans son ouvrage Z ».
- Ne pas retraduire en français une citation d’un auteur francophone. Il faut
nécessairement en trouver la version originale.
- Toujours fournir la référence bibliographique du texte original, en sorte que le
lecteur puisse retrouver le passage concerné.
- Toute paraphrase d’un texte doit toujours être accompagnée d’une référence
bibliographique, en sorte que la paternité du propos puisse être correctement
attribuée.

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5.3.5. La présentation des citations


- Toute citation est mise entre guillemets et présentée en caractères romains.
- Une longue citation peut faire l’objet d’un paragraphe indépendant placé en
retrait.
- La citation commence par une majuscule, à moins qu’elle débute au milieu
d’une phrase de l’auteur cité.

Exemple 1 : Citons GUIRAUD : « La linguistique est la science statistique type : les


statisticiens le savent bien ; la plupart des linguistes l’ignorent encore. » ce premier
exemple montré également que la citation se termine habituellement par un
guillemet de fermeture précédé par un point, un point d’exclamation ou un point
d’interrogation.

Exemple 2 : Dans le texte du X2, « il faut s’assurer du monde de contraintes qui lient
le modèle à l’observation ».

Lorsque la citation est interrompue avant la fin de la phrase originale, elle ne


comporte pas de point avant le guillemet final ; seul figure le point final de la phrase
qui inclut la citation. Ce système permet d’éviter de multiplier les signes de coupure
[…].

5.3. Les références bibliographiques

5.4.1. La définition de référence et note bibliographique

Une référence bibliographie est l’ensemble des éléments qui décrivent


un document et permettent de l’identifier. L’ensemble des références
bibliographiques forme la bibliographie.

Une note bibliographique est la description rapide d’un document. Cette


note se trouve soit :

- En bas de page : c’est la note bibliographique en bas de page ;


- Entre parenthèses dans le corps du texte : c’est le système auteur-date.

Il faut savoir bien distinguer la « référence bibliographique » de la « note


bibliographique ». La référence bibliographique est la description rapide aussi
complète que possible du document. Elle se trouve en fin d’ouvrage. La note
bibliographique est la description rapide du document. Elle se trouve en bas de page
ou entre parenthèses dans le corps du texte (auteur, date). La note bibliographique
renvoie à la référence bibliographique.

5.4.2. Les références dans le texte à l’aide du système « auteur-date »


Le système de référence dénommé « auteur-date américain » ou encore
« Chicago Style » est très largement répandu dans la littérature scientifique. Il est
recommandé de l’utiliser dans le mémoire de fin d’étude.
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Il consiste à mentionner dans le texte le nom de l’auteur, l’année de


publication et si nécessaire, les pages concernés. L’auteur et la date servent de clef
d’accès à la bibliographie proprement dite, la quelle se situe à la fin du texte et
présente par ordre d’auteur et de date tous les ouvrages cités. Grâce à ce procédé, il
est inutile d’utiliser les notes de bas de page pour fournir des références
bibliographiques.

Exemple dans le texte :

DRILLON (1991 :187-188) propose de ne pas placer de virgule devant un mais qui
sépare deux mots de même nature (deux adjectifs, deux adverbes, deux verbes…)
lorsqu’on entend moins marquer l’opposition que la nuance.

Exemple dans la bibliographie :

DRILLON J. (1991), Traité de la ponctuation française, Gallimard, Paris, 300 p.

5.4.1.1. Le modèle de présentation

On cite le premier élément de la référence bibliographique


(responsabilité principale ou titre en capitales, suivi par l’année de publication et, si
nécessaire la ou les pages concernés. Les modèles suivant être suivis :

Référence à tout le document : PREMIER ELEMENT (année)

IMPRIMERIE NATIONAL (1990)

NOUVEAU PETITT ROBERT (1993)

MULLER (1968 : 149) a montré que l’approche diachronique de la langue permet de


distinguer l’homonyme de la polysémie.

« Citation » ou paragraphe + (PREMIER ELEMENT + année : page)

Exemples :

Comme le fait remarque cet auteur, « L’histoire de la langue peut créer une distinction
entre polysémie et homonymie » (MULLER 1968 : 149).

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Comme l’a très bien montré cet auteur, l’approche diachronique de la langue permet
de distinguer l’homonymie de la polysémie (MULLER 1968 : 149).

PREMIER ELEMENT + « citation » + (année : page)

Exemple :

Comme le fait remarquer MULLER, « L’histoire de la langue peut créer une distinction
entre polysémie et homonymie » (1968 :149).

5.4.1.3. La parenthèse et la ponction

Concernant la ponction de la référence en fin de phrase, la norme


appliquée par le bon usage est la suivante :

- Le point est placé à l’intérieur de la parenthèse lorsque la citation se termine


par un point, un point d’exclamation ou un point d’interrogation.

Exemple : Selon ce chercheur, le « Le caractère le plus assuré d’une norme, c’est


de ne satisfaire personne, à commencer par son auteur. » (MULLER 1968 : 144.)

- Le point est placé à l’extérieur de la parenthèse lorsque la citation ne se


termine pas par un point, un point d’exclamation ou un point d’interrogation.

Exemple : Selon MULLER. « On a constaté dans l’œuvre de corneille que l’article défini
est réparti de façon très irrégulière » (1968 :217).

5.4.2. Le système des références numériques


Cette méthode est rarement utilisée dans l’édition francophone (voir les
explications proposées dans la norme ISO 690 (1987 : n° 9.2).

5.4.3. Le système des références en notes


C’est un système traditionnel en notes infranationales. Il oblige l’auteur
à répéter totalement ou en partie les références, tandis que le lecteur doit souvent
parcourir des dizaines de pages à la recherche de la notice bibliographique complète.

Ce système semble en perte de vitesse dans les travaux scientifiques


d’expression française, où le système « auteur-date » s’est largement imposé. Malgré
son archaïsme, il demeure toutefois fort présent dans de nombreuses monographies
destinées à un large public.

5.5. La numérotation des pages


Chaque page du travail de fin d’études doit être numérotée. La
pagination est continue ; elle commence en page 1 (page qui suit la feuille de titre) et
s’achève en dernière page. Les numéros sont placés en haut et au centre de la page.

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5.6. La numérotation des chapitres

Actuellement, l’usage du « système de numérotation décimal » ou


« système décimal emboité » tend à se généraliser. Ce système permet de mettre en
relief les structures du texte.

Exemple :

CHAPITRE II. METHODOLOGIE


2.1. L’objet
2.2. La collecte des documents
2.2.1. Les documents écrits
2.2.1.1. Les tracts
2.2.1.2. Les affiches
2.2.1.3. Les banderoles
2.2.2. Les documents oraux
2.2.3. Les documents internes

5.7. La bibliographie
Toutes les publications (livre, article, statistiques, textes officiels, etc.)
qui ont été utilisées dans un travail doivent être signalés. On les mentionne dans une
liste placée à la fin du travail. La bibliographie donne l’indication de tous les ouvrages,
sources manuscrites ou imprimées de périodiques cités ou consultés pour traiter un
sujet de recherche.

5.7.1. Pourquoi rédiger une bibliographie ?


- Sur le fond, l’auteur est dans l’obligation de citer ses sources en notes et dans
sa bibliographie. Cette exigence permet de prouver la moralité scientifique,
l’honnêteté intellectuelle et le respect du droit de propriété intellectuelle.
- Sur le plan de forme, la présentation de la bibliographie d’un article, d’un
ouvrage doit permettre au lectorat (communauté scientifique) de :
a) Situer le travail dans son contexte,
b) Estimer la validité de thèses avancées,
c) Approfondir éventuellement sa propre recherche.
- Son contenu doit fournir toutes les clefs nécessaires pour retrouver le
document, auteur, titre complet, source, date, éditeur, pages pour un article,
etc.
- Sa présentation répond à des normes précises (ponctuation, typographie,
informations données). Ces normes sont définies soit par la revue dans laquelle
l’auteur publie son article (instructions aux auteurs), soit fixées par le
directeur de mémoire, thèse, l’éditeur commercial, etc.

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Pour plus de détail, se référer à la norme AFNOR Z44-005


« Documentation, références bibliographiques : contenu, forme et structure » de
décembre 1987 sur la rédaction de bibliographie (norme international ISO 690-
1987).

5.7.2. Les règles générales de présentation des références


D’une façon générale, une référence bibliographique contient un certain
nombre d’éléments précis (Zones, champs), présentés obligatoirement dans certain
ordre :

- Le titre du document doit être reproduit exactement comme il est écrit sur la
page de titre (et non celui de la couverture).
- Dans les titres de langue anglaise, il est habituel de recourir au « headline
style », c’est-à dire de mettre des majuscules à tous les mots, sauf aux articles
(the, a), aux prépositions et aux conjonctions de coordination (and, or) ainsi
qu’au to qui précède un verbe à l’infinitif. Le premier du titre ou du sous-titre
prend également une majuscule.
- Le « headline style » est appliqué dans le style « notes et bibliographie ». Dans le
style « auteur-date », la capitalisation pour les titres de monographies et
d’articles de périodiques suit le « sentence style », c’est-à-dire que l’on ne met
de majuscule qu’au premier mot du titre, au premier mot du sous-titre et aux
noms propres. Par contre, le « headline style » est appliqué pour les titres de
périodiques.
- Pour les titres en français, on ne met une majuscule qu’au premier mot du titre,
ainsi qu’aux noms propres.
- La ponctuation doit être rigoureuse dans la bibliographie : un «. » (Point) et une
«, » (virgule) sont suivis d’un espace ; « : » (deux-points) est précédé et suivi
d’un espace.
- Si plusieurs villes d’édition apparaissent, on ne peut citer qu’une seule.
- Pagination : « 220p. » ou « p. 20-35 » (chapitre ou articles de périodiques) ; les
introductions ou préfaces sont souvent paginées en chiffres romains : on peut
citer « XXI-215p. ».
- Dans le cas d’un nom d’auteur à particule, celle-ci est rejetée : ex. Georges de
Layens
- La typographie est utilisée pour mettre en valeur certains éléments : italique,
gras, souligné ;
- Dans le cas d’une référence avec plus de trois auteurs, il est conseillé de ne
signaler que les trois premiers (séparés entre eux par une virgule) et de
remplacer les suivants par la mention « et al. » ;
- Le lieu d’édition est obligatoire.
- La liste est placée tout à la fin après la conclusion mais avant les annexes s’il y
en a.

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5.7.3. Les abréviations courantes


5.7.3.1. Pour l’auteur

En cas de références multiples qui se suivent à un même ouvrage ou


article, on emploi la deuxième fois : IDEM qui signifie « le même auteur ». On met cette
abréviation lorsque l’auteur en question a été cité dans la note précédente et qu’il n’y
a pas lieu de créer des équivoques.

Exemple : On a au bas d’une même page les trois notes bibliographiques suivantes :

(1) M.ORAISON. L’harmonie du couple humain. Paris : Ed. Ouvrières,


1960.p.31
(2) J.P. SARTRE. L’être et le néant : essai d’ontologie phénoménologique.
Paris :
Gallimard, 1943.p.501.
(3) IDEM, … : renvoie à SARTRE (et non à ORAISON).

5.7.3.2. Pour l’ouvrage

a) La mention « ibid. » ou « ibidem » : Cette abréviation renvoie aux indications


pour l’ouvrage (y compris la page) qui a été citée en dernier lieu. Comme il se
réfère à l’ouvrage, ibid. sera souligné.

Exemple :

(1) M.ORAISON. « Introduction à la critique de toute morale sexuelle ». Dans :


FOLLIET, J. (sous la dir). Morale sexuelle et difficultés contemporaines. Paris :
Ed.
Familiales de la France, 1953.p.81.
(2) IDEM. L’harmonie du couple humain, p.85.
(3) Ibidem, p.85.

b) La mention « Op. Cit. » (Ouvrage cité) : cette abréviation renvoie à l’œuvre qui
a été en dernier lieu, sans impliquer nécessairement l’identité des pages.

Exemple :

(1) M.ORAISON. « Introduction à la critique de toute morale sexuelle », p. 48.


(2) J.P. SARTRE. L’être et le néant, p.156.
(3) M.ORAISON, Op. Cit., p.23.

c) La mention « Articulum citatum) : renvoie l’article ou contribution qui a été en


dernier lieu.
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Exemple :

(1) J.P. LECOMPTE.3Nous voulons devenir prêtres », dans : Vocation,


n°281, 1980, p.13.
(2) M.ORAISON. L’harmonie du couple humain, p.99.
(3) J.P. LECOMPTE, Art.Cit. p.20.

5.7.3. Les normes bibliographiques


5.7.3.1. Les normes pour document imprimé

5.7.3.1.1. La structure de base d’un ouvrage à un seul auteur

NOM DE L’AUTEUR, Prénom. Titre de l’ouvrage : sous-titre. Mention de


l’édition. Lieu d’édition : éditeur, année. Nombre de pages.

Exemple :

LUMBROSO, Hubert. Mécanique du point : 114 problèmes résolus : 1èr année


MPSI. PCSI. PTSI. 3è éd., nouveau tirage corrigé. Paris : Dunod, 1998.380p.

5.7.3.1.2. La structure de base d’un ouvrage à deux auteurs

NOM DU PREMIER AUTEUR, Prénom et NOM DU SECOND AUTEUR, Prénom.


Titre de l’ouvrage : sous-titre. Mention d’édition. Lieu d’édition : Editeur, année.
Nombre de pages.

BRADLEY, Julia Case et MILLSPAUGH, Anita C. Programming in Visual Basic


version 6.0. Update Edition. Boston: McGraw- Hill, 2002.694p.

5.7.3.1.3. La structure de base d’un ouvrage à trois auteurs

NOM DU PREMIER AUTEUR, Prénom, NOM DU SECOND AUTEUR, Prénom et


NOM DU TROISIEME AUTEUR, Prénom. Titre de l’ouvrage : sous-titre. Mention
d’édition. Lieu d’édition : Editeur, année. Nombre de pages.

Exemple :

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NICOLAI, Henri, GOUROU, Pierre et MULENGHE, Dhi Mbita. L’espace zaïrois :


les hommes et milieux : progrès de la connaissance de 1949 à 1998. Bruxelles :
Institut Africain- CEDAF, 1993. 607 p.

5.7.3.1.4. La structure de base d’un ouvrage à plus de trois auteurs

S’il y a un auteur principal, on met ses noms et prénoms suivis de la « et al. ».

NOM DE L’AUTEUR PRINCIPAL, Prénom et al. Titre de l’ouvrage : sous-titre.


Mention d’édition. Lieu d’édition : Edition, année. Nombre de pages.

Exemple :

NETER, John et al. Applied Linear Statistical Models. Fourth Edition. Boston:
McGraw-Hill, 1996.1408p.

Remarques:

(1) Dans le cas de cet ouvrage, il y a quatre auteurs présentés de la manière


suivante sur la page de titre :
John Neter
University of Georgia
Michael H. Kutner
The Cleveland Clinic Foundation
Christopher J. Natchtsheim
University of Minnesota
William Wasserman
Syracuse University
(2) En appliquant le principe d’un ouvrage avec plus de trios auteurs, nous
avons pris le premier auteur en remplaçant les autres par la mention « et al. »
(« et alii »), pour dire « et les autres ».
(3) L’ouvrage en question possède plusieurs lieux d’édition : Boston,
Massachusetts, Illinois, …, New York, California, etc. nous avons pris en
considération seulement Boston.
(4) Pour les ouvrages en anglais, le lieu d’édition est noté aussi en anglais
même si le travail est rédigé en français.
(5) Pour les ouvrages en anglais, la première lettre de chaque mot s’écrit en
majuscules, sauf pour les conjonctions.

5.7.3.1.5. La structure de base d’un ouvrage sans auteur

Titre de l’ouvrage : sous-titre. Mention d’édition. Lieu d’édition : Editeur, année.


Nombre de page.

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Exemple :

Union minière du haut-Katanga 1996-1956 : évolution des techniques et des


activités sociales. Bruxelles : Ed Cuypers, 1957.355p.

5.7.3.1.6. La structure de base d’un ouvrage dont l’auteur est un organisme ou


une institution

On met le nom de l’institution ou son sigle a la place du nom et du prénom


de l’auteur.
NOM/SIGLE DE L’INSTITUTION. Titre de l’ouvrage : sous-titre. Mention
d’édition. Lieu d’édition : Editeur, année. Nombre de pages.

Exemple :
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE. Volume II. Kivu, Shaba, Kasaï-
Oriental, Kasaï-Occidental : Recensement scientifique de la population, juillet
1983 : totaux définitifs : groupement/quartiers. Kinshasa : Ed. Saint-Paul,
1992. 140p.

5.7.3.1.7. La structure de base d’un article

NOM DE L’AUTEUR, Prénom. « Titre de l’article ». Nom du périodique. Numéro,


année. Page X-Y.

Exemple :

NGONDO a Pitshandenge. « Mortalité et mortalité infantile et juvénile dans les


grandes villes du Zaïre en 1986-1987 », Zaïre-Afrique, n° 251. 1991, p. 49-59.

5.7.3.1.8. La contribution à un ouvrage collectif

NOM DE L’AUTEUR, Prénom. « Titre de la contribution ou du chapitre », dans :


NOM, Prénom du responsable de la publication (sous la dir.). Titre de l’ouvrage.
Mention d’édition. Lieu d’édition : Edition, année d’édition. Volume, pagination
p. x-y

Exemple :

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ROUSSEL, Louis. « Fécondité et famille », dans : HUBERT, Gérard et PICHE,


Victor (sous la dir.). Sociologie des populations. Montréal : PUM, 1995.P. 139-
154.

QUELQUES PRINCIPES IMPORTANTS


1. La date de l’édition est celle du dernier dépôt légal ou copyright. Elle est
normalement mentionnée au dos de la page de couverture. Elle ne doit
pas être confondue avec celle de « l’achevé d’imprimer », mentionnée en
fin de l’ouvrage.
2. En l’absence de lieu de publication, écrire s.l. (sine loco, sans lieu).
3. En l’absence de date d’édition, écrire s.d. (sine dato, sans date) et essayer
de préciser entre crochets.
4. Lorsque la rédaction de l’ouvrage est supervisée, on fera suivre le
prénom du superviseur de la mention : dir. (directeur d’une équipe de
rédaction) ou éd. (Éditeur des actes d’un colloque, du numéro à thème
d’une revue, de l’édition critique d’une œuvre.
5. Si l’auteur a publié plusieurs ouvrage la même année, il suffit de les
distinguer, dans la bibliographie comme dans le texte, à l’aide d’une lettre
située derrière l’année de publication (exemple : DUPONT (1991a).
DUPONT (1991b), etc.).
6. Dans les listes références bibliographiques, les références sont
habituellement disposées selon l’ordre alphabétique du premier élément
ou selon une succession numérique correspondant à l’ordre de citation
dans le texte.

5.8. Les documents


Tous les documents produits (photographies, tableaux, graphiques, etc.)
sont numérotés, pourvus d’une légende et répertoriés en fin de l’ouvrage dans une
table distincte qui précède la table des matières.

5.9. Le sommaire
Le sommaire est constitué par :

- La liste des titres des chapitres (divisions et subdivisions avec leur numéro),
accompagnée de leur pagination ;
- La liste des documents annexés au mémoire qui doit être placée à la fin du
sommaire ;

5.10. LES NOTES INFRA-PAGINALES OU NOTES DE BAS DE PAGES.

5.10.0. Liminaire
On appelle « notes infra-paginales » les écrits de références mentionnés
en bas de pages tout au long d’un texte scientifique. En effet, pour corroborer ses
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idées, pour contre dire ou rectifier le point de vue de certains auteurs, le chercheur
qui rédige son texte peut citer les pensées d’autres auteurs et pour cela, il les place,
tout au long du texte, entre guillemets pour éviter le plagiat. Il mentionne alors
l’auteur de l’idée, le titre de l’ouvrage, l’édition, le lieu, la date de parution et la page.
Toutefois, il y a plusieurs façons de noter ces références :

5.10.1. Les notes infrapaginales de référence


Ce sont celles qui sont placée en bas de pages et qui peuvent être citées
de deux manières :

a) En prenant la forme et l’idée d’un extrait. La citation est alors placée entre
guillemet et si possible en italique (un caratère différent), tandisque l’auteur
et son œuvre sont cités en bas de la page p. ex : « … »1
b) En citant l’idée de l’auteur (c’est-à-dire en paraphrasant). Cette idée n’est pas
mise entre guillemets, mais l’auteur est cité comme suit : voir MBULA, N°
2009, PP 50-68. C’est une référence qui sert à justifier une prise de position en
se référant aux scientifiques qui ont une certaine autorité.
N.B. une citation ne doit pas être corrigée même s’il y a des fautes. C’est
pourquoi on marque parfois (sic) pour qu’on note textuellement.

5.10.2. Les notes infrapaginales de commentaires ou d’exploitation


supplémentaire

Il s’agit d’un commentaire ou d’une explication supplémentaire à faire


sur un mot, une idée ou un auteur et qui alourdirait le texte, mais qui est tout de
même important2 pour la compréhension de la notion. On l’appelle aussi la note de
contenu. Alors, pour ne pas briser la logique du texte, cette explication est placée au
bas de la page.

5.10.3. Les notes infra-paginales de référence au travail


Ici, l’auteur du travail en cours peut se référer à lui-même c’est-à-dire à
son travail en cours, donc à des passages antérieurs ou postérieurs de son travail ou
encore à ses notes infra-paginales.

Exemple : (1) voir chap. 1, p. 18


(2) voir note 2, p. 12
(3) voir ou Cf supra ou infra.

Comme on le voit, les notes des références bibliographiques sont, d’une


manière générale, présentées de trois façons à savoir :
A. Comme symbole :

1
Mbula, ng., 2009/LA REUSSITE ? Pul, L’shi, p.52.

2
Voir note 2, P.12
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Ces symboles sont, en fait des chiffres arabes ou parfois un astérisque.


Ils indiquent les renvois et sont numérotés successivement sur la même page. Ce type
de référence permet au lecteur d’avoir sur la même page les notes explicatives et de
renvoi. Mais, pour éviter des erreurs dans le renvoi, il faudrait que le dactylographe
soit attentif, surtout au cas où le manuscrit ne correspondait pas à la page
dactylographiée.
Ex :
…………………...
………(1)………..
……………………
…(2)……………..
(1)………………..
(2)………………..

B. Comme symboles de renvoi :

Ici, ils sont du travail c’est-à-dire d’une manière continue du début à la


fin du travail. Cette notation a un inconvénient c’est celui de retarder la lecture parce
qu’elle exige parfois que le lecteur arrête d’abord un moment pour aller à la fin de
l’ouvrage lire ce que dit la note.

Ex :
…………………… ……(4)………….. ………………(7)…
……………..(1)… …………………… …(8)…………..….
(2)……………….. …………(5)…….. ……………(9)……
…………….(3)…. ……(6)……….…. …………….……..
…………………… …………………… …(10)……………
. . ……………..(11)..
Et pour contourner cette difficulté, certains chercheurs
. préfèrent que
l’on place les notes de références au bas de chaque page tout en continuant leur
numérotation jusqu’à la fin.

Ex :
…………………(1) ……(4)…………… ………………(7)…
…………………… …………………… …(8).…………..…
….(2)…………….. ………(5)………… ……………(9)……
…………….(3)…. …(6)………….….. ………………...….
(1)………………… (4)………………… …(10)……………
(2)………………… (5)………………… ……………..(11)..
(3)………………… (6)………………… (7)…………………
… … (8)…………………
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C. Comme bibliographie incorporée

La bibliographie incorporée est celle qui, au lieu des chiffres de renvoi,


incluse les notes de références dans le texte en précisant le nom principal de l’auteur,
la date de la parution et la page et tout cela parenthèses.

Puis, à la fin du travail, dans la notice bibliographique présenter les


références en notant l’année de parution juste après le nom de l’auteur. Exemple :
MFUMU NGOY, D., 2009 : les régimes matrimoniaux, …………… Ce modèle est anglo-
saxon.

Ex :
…………………………………………………………….
………(NGOY, D., 2009 : 12)………………………..
……..……………………………………………………..
…………….………(MBULA, N, 2010 : 20)…………

5.10.4. Les abréviations utilisables dans les notes infra-paginales :


Il peut arriver que le chercheur cite plusieurs fois un même auteur au
cours de son texte. Comme devra-il présenter cela dans les notes infrapaginale ?

A. Lorsqu’il a cité le même auteur à des différentes pages de son texte, il notera
au bas des pages :
(1) Pour la 1ère citation ; la référence complète c’est-à-dire nom & post nom/
prénom de l’auteur, le titre, édition, lieu, date, pages.
(2) Pour les autres citations : nom & post nom, op.cit., page.

Exemples :

(1) DUBIOS, et al., dictionnaire de ling. Paris, 1973, 800


(2) DUBIOS, et al., op.cit., p. 750
(3) DUBIOS et al. , op.cit., p. 820.

B. Pour un article, il notera :


Nom & post nom/prénom, art. Cit., page.
Exemple : VANSINA, J., art. Cit., p. 390.

C. Lorsqu’il voudrait citer le même auteur plusieurs fois de façon ininterrompue


(consécutive), il notera au bas de la page :
(1) 1ère fois : la référence complète.
(2) 2ème fois : Idem, page.
(3) 3ème et autres fois : Ibidem, page.

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N.B.

• L’expression « Idem » vient du latin et signifie « le même ». On peut l’abréger par


“id ”. Dans une référence de bas de page, il remplace le nom de l’auteur déjà
cité dans la note précédente et même l’ouvrage.
• L’expression « Ibidem » est un adverbe latin qui signifie « exactement le même
» / « exactement la même » référence que celle de la note précédente.

Exemple :

Page 1 (1) Feuillet, J., introduction à la morpho taxe, Puf, Paris, 1988, P. 86.
(2) NGOY, D., « le passé d’aujourd’hui en kisongye » in Africana linguistica, N° X,
tervuen, p. 120. L
(3) Feuillet, J., op.cit., p. 56.
Page 7 (1) feuillet, J., op.cit., p. 67.
(2) Idem, p.59
(3) Ibidem p. 63.
P. 10 (1) NGOY, D., art. Cit, p. 46.
(2) Feuillet, J., op.cit., p. 101

Par ailleurs, il peut s’agir d’un même lieu d’édition cité plusieurs fois
dans un même ouvrage, dans ce cas, on notera à la place du lieu d’édition « loc.cit. »
(lococitato) pour dire lieu déjà cité.
Exemple : Feuillet, J., Introduction à la morphosyntaxe, PUF, loc. 1988, P. 86.

5.10.5. La frappe et les corrections


Dès que le chercheur reçoit le « feu vert » c’est-à-dire l’autorisation d’aller
dactylographier son travail, il lui est recommandé de dépasser chez un spécialiste,
de préférence chez quelqu’un qui a déjà saisi d’autres travaux scientifiques, cela pour
éviter des erreurs irritantes.

En plus, ce dactylographe doit être une personne qu’il faudra payer. On


doit éviter de se confier à un parent proche ou à un ami, car ils ont souvent très peu
disponibles et leur travail souvent de qualité médiocre. Dans ce cas, on enregistre des
déceptions et des gênes mutuelles. Néanmoins, on peut y recourir en cas de difficultés
matérielles sérieuses.

Le dactylographe est payé par page et cela après la saisie et correction.


Avec les ordinateurs, la correction est faisable directement à l’écran, ligne par ligne,
mot à mot, et lettre par lettre. La correction peut également se faire sur papier c’est-
à-dire on tire une copie du texte et on la corrige à la lumière du manuscrit et on note
les erreurs sur une feuille avec leur correction à coté en signalant chaque fois la page,
le paragraphe et la ligne.

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Après la correction des mots, l’auteur du travail doit vérifier tous les
intitulés, les alinéas, la marge (15 à 25 mm), le caractère (de préférence le 12 ou le
13), les notes infrapaginales, les phrases par fois répétées ou omises. En ce qui
concerne les interlignes, il est préférable d’utiliser le un et demi (1,5) ou la double
interligne pour le texte proprement dit et la simple interligne pour les citations et les
notes infrapaginales

Chaque fois qu’on doit passer d’une division importante à une autre, il
est conseillé de passer aussi à une nouvelle page : par exemple pour un chapitre, une
partie, ou un titre. C’est seulement après toute la correction et tous ces
aménagements de mise en page qu’on peut paginer le travail puis de faire imprimer
et photocopier. Enfin, après impression des couvertures et feuille de garde, on peut
passer à la reluire du travail.

Quant au dépôt, le jury chargé d’apprécier le travail exige souvent 5 à 10


exemplaires. Toutefois, si les moyens le permettent, le chercheur (étudiant peut
toujours en faire plus pour sa propre bibliothèque, pour ses parents et ou pour ses
amis.

5.10.6. La soutenance ou la défense


Lorsque le travail est relié, on entame l’étape des formalités ; d’où le
candidat doit :

- S’assurer que les frais d’études sont payés, tous les exemplaires exiges sont
déposés, les frais de lectures versés. Et pour cela, il faut toujours travailler en
fonction de la date limite de dépôt pour éviter la précipitation et ses corollaires
(travail non corrigé, mal fait.) et en cas de difficulté sérieuse, il vaut mieux
écrire au jury pour obtenir une dérogation.
- Relire calmement son travail pour mieux synthétiser les idées défendues et
vérifier s’il n’y a pas d’omission ou de fautes.
- Préparer un résumé du travail en insistant sur l’origine et l’originalité de sa
rechercher, les technique et méthodes utilisées, les difficultés rencontrées, les
hypothèses du départ et les résultats ainsi que les principales conclusions
comparées aux hypothèses. De même, l’auteur peut signaler les questions
restées en suspens et les aspects qui méritent d’être approfondis.

Au moment de la défense et ou de la soutenance, le récipiendaire est


appelé à remercier les personnes qui l’ont réellement aidé et soutenu, son Directeur
et les membres du jury pour leur participation. Il doit être bref, courtois, modéré,
humble, mais rassuré. Evitez de céder à l’énervement, surtout après des critiques
acerbes : la soutenance exige un sacrifice et une maîtrise de soi. Il faut sportivement
recevoir les remarques même sévères et remercier calmement pour tout. Les éloges
ne manquent généralement pas aussi.

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La défense et ou la soutenance commence normalement par l’exposé du


récipiendaire (10 minutes pour mémoire et 20 ou 30 minutes pour une thèse),
exposé qui doit être clair, bien lu car tout est coté. Le président du jury passe la parole
aux membres du jury qui, à tour de rôle, prennent la parole pour féliciter, évoquer
les qualités, les défauts, et les lacunes les coquilles, les fautes, les inexactitudes, les
absences inexcusables et posent chacun une, deux, ou plusieurs questions et ils ont
chaque 5 minutes (pour un mémoire) et 15 minutes (pour une thèse) pour échanger
avec le récipiendaire sur les grands thèmes, débattus dans le travail. Le récipiendaire
doit monter, lors du débat, qu’il maîtrise ses recherches.

N.B : Les questions du débat ne doivent pas sortir du cadre du travail. Pendant que
les membres du jury posent des questions, le récipiendaire doit noter toutes les
remarques importantes et les questions et les questions pour qu’avant d’y répondre,
il les examine pour voir si elles ne se recoupent pas. Au cas où elles se recoupaient, il
peut y donner une seule explication. Et pour des remarques non fondées, il peut les
justifier calmement par quelques éclaircissements.

CONCLUSION
La recherche scientifique est un travail exigent. Elle requiert une
détermination, une ferme volonté et une discipline dans son organisation

Bien menée, une recherche scientifique est couronnée d’un succès qui
donne une satisfaction morale et parfois matérielle à son auteur. Chaque étudiant
inscrit à l’université doit s’imprégner des techniques d’élaboration d’un travail
scientifique dans ses différents aspects (TP, TFC, Mémoire ou autres.).

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TABLE DES MATIERES


STRUCTURE DESCRIPTIVE DE COURS .......................................................................................... I
0. INTRODUCTION ......................................................................................................................... 1
0.1 INTITULE DU COURS ............................................................................................................. 1
CHAPITRE I. LE VOCABULAIRE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DOCUMENTAIRE. 3
1.1 Les buts du chapitre ............................................................................................................... 3
1.2 Quelques vocabulaires de la recherche scientifique .......................................................... 3
0. Auteur.................................................................................................................................. 3
1. Babillard électronique ....................................................................................................... 3
2. Banque des données .......................................................................................................... 4
3. Base de données ................................................................................................................. 4
4. Besoin d’information ......................................................................................................... 4
5. Cas (étude de) ..................................................................................................................... 4
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CHAPITRE II. LES METHODES ET LES TECHNIQUES DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 29


2.1. Les méthodes de recherche................................................................................................ 29
2.1.1. La définition du terme « méthode » ............................................................................. 29
2.1.2. Les différentes sortes de méthode ............................................................................. 29
2.2 Les sources de données ....................................................................................................... 36
2.2.1. Le recensement ............................................................................................................ 36
2.2.4 LA METHODE MERISE EN INFORMATIQUE ................................................................. 38
2.2.5 LA METHODE DEDUCTIVE (HYPOTHETICO DEDUCTIVE) ......................................... 39
2.2.5 LA METHODE INDUCTIVE (EMPIRICO INDUCTIVE)................................................... 39
Les techniques de collecte des données ............................................................................ 39
L’internet .............................................................................................................................. 44
CHAPITRE III. CONCEPTION ET REALISATION D’UN PROJET DE RECHERCHE
SCIENTIFIQUE................................................................................................................................. 45
3.0. Liminaires ............................................................................................................................ 45
3.1. La conception du projet ................................................................................................... 46
La réalisation d’un projet de recherche scientifique .............................................................. 47
CHAPITRE IV : REDACTION ET PRESENTATION D’UN TRAVAIL SCIENTIFQUE ................. 55
4.0. Liminaire .............................................................................................................................. 55
4.1. En quoi consiste la rédaction d’un travail scientifique ? ............................................... 55
4.2. La structure d’un travail scientifique ............................................................................... 55
CHAPITRE 5 : LA PRESENTATION DE LA NOTE DE RECHERCHE ........................................ 66
5.1. Le but du chapitre ............................................................................................................... 67
5.2. La présentation du travail .............................................................................................. 67
5.3. Les citations ............................................................................................................................. 68
5.3.1. La définition du terme « citation »............................................................................... 68
5.3.2. L’utilité des citations.................................................................................................... 68
5.3.3. L’usage des citations .................................................................................................... 68
5.3.4. Les principes fondamentaux pour les citations ...................................................... 68
5.3.5. La présentation des citations ..................................................................................... 69
5.3. Les références bibliographiques .................................................................................... 69
5.4.1. La définition de référence et note bibliographique ..................................................... 69
5.4.2. Les référence dans le texte à l’aide du système « auteur-date » .............................. 69
5.4.2. Le système des références numériques .................................................................... 71
5.4.3. Le système des références en notes ........................................................................... 71
5.5. La numérotation des pages ................................................................................................ 71
5.6. Le numérotation des chapitres .......................................................................................... 72
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5.7. La bibliographie ................................................................................................................... 72


5.7.1. Pourquoi rédiger une bibliographie ? ........................................................................ 72
5.7.2. Les règles générales de présentation des références .............................................. 73
5.7.3. Les abréviations courantes ......................................................................................... 74
5.7.3. Les normes bibliographiques ...................................................................................... 75
5.8. Les documents ..................................................................................................................... 78
5.9. Le sommaire ......................................................................................................................... 78
5.10. LES NOTES INFRA-PAGINALES OU NOTES DE BAS DE PAGES. ............................... 78
5.10.0. Liminaire ..................................................................................................................... 78
5.10.1. Les notes infra-paginales de référence ................................................................... 79
5.10.2. Les notes infrapaginales de commentaires ou d’exploitation supplémentaire . 79
5.10.3. Les notes infra-paginales de référence au travail ................................................. 79
5.10.4. Les abréviations utilisables dans les notes infra-paginales : ............................... 81
5.10.5. La frappe et les corrections ..................................................................................... 82
5.10.6. La soutenance ou la défense ..................................................................................... 83
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. 85

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