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Enseignant :
Prof. A. DJAKO
PROFESSEUR TITULAIRE
Méthodologie de la Recherche en Géographie - Licence 3 - UAO - Bouaké
Le mémoire n’est pas une Thèse, car une thèse est un apport
supplémentaire à la connaissance scientifique dans une discipline particulière. Si
ce n’est pas tout cela, alors qu’est-ce qu’un mémoire ?
Un mémoire est une dissertation scientifique. La dissertation implique de
traiter un sujet précis, d’en parler en connaissance de cause. C’est-à-dire avoir
une certaine connaissance préalable sur le sujet traité et émettre des idées
originales, personnelles et plus avancées. Elle est scientifique car cela implique
une connaissance des règles et normes scientifiques.
Au total, le mémoire fait partie intégrante du travail de recherche. C’est,
dans les grandes lignes, une application d’un ou de plusieurs champs de
recherches à un aspect de la réalité pour en comprendre les mécanismes, les
caractéristiques, les dysfonctions, les difficultés et suggérer, par voie d’analyse
et de démonstration, une ou plusieurs possibilités d’amélioration, de correction,
de meilleure utilisation selon la nature du sujet traité.
Dans la partie introductive d’un mémoire, les éléments suivants doivent y
figurer. Ce sont :
- la revue de la littérature
- la problématique
- les objectifs
- les hypothèses
- les variables d’analyse
- la méthodologie de collecte des données
Mais avant d’introduire un sujet, il faut le choisir. Le choix d’un sujet obéit à un
certain nombre de critères qu’il faut connaître. Ce cours de Méthodologie qui est
enseigné aux étudiants en Licence 3 de Géographie est une initiation à la
recherche. L’objectif général de ce cours est d’initier les étudiants à la
construction de la partie introductive d’un mémoire de recherche.
Il vise spécifiquement à doter l’étudiant d’une capacité à:
Prof. DJAKO Arsène - Professeur Titulaire CAMES 2
Méthodologie de la Recherche en Géographie - Licence 3 - UAO - Bouaké
Compétences Visées :
Dans tous les cas, le choix du sujet obéit aux critères suivants :
un sujet doit être pertinent. En effet, la recherche proposée doit concerner
un problème ayant une importance particulière pour le pays, la zone
d’étude ou la région concernée.
un sujet doit être original. L’originalité concerne un approfondissement
des connaissances actuelles de la question. Ce qui suppose une bonne
connaissance de la littérature existante et le recours a des idées nouvelles.
le sujet doit avoir un intérêt réel et cet intérêt se situe soit dans le
domaine scientifique, soit dans le domaine pratique.
la réalisation du sujet doit se faire dans les délais nécessaires. En effet, la
recherche doit être réalisable dans la période de temps dont on dispose.
C’est pourquoi le calendrier de travail doit tenir compte des contraintes
matérielles et des moyens disponibles.
le choix du sujet doit permettre une exploitation des résultats. Cela
signifie que la recherche doit aboutir à des résultats concrets.
La revue est importante car elle permet de situer son apport personnel avec
plus de précision, de réunir de façon synthétique ce qui a été fait de plus
pertinent et de plus récent sur le sujet, et surtout de pouvoir s’inspirer
d’approches et de méthodologies différentes appliquées à un même problème.
Il ne s’agit pas de tout recenser, de tout savoir mais de montrer qu’en
s’engageant dans l’étude d’un problème donné, on n’ignore pas le plus essentiel,
le plus fondamental de ce qui a été fait sur le même problème ou sur des
problèmes similaires.
Il faut présenter une simple nomenclature des sources. La revue consiste à
sélectionner les écrits pertinents permettant de démontrer la relation existante
entre le problème à l’étude et les études antérieures.
II- LA PROBLEMATIQUE
C’est une démarche pour présenter le problème à étudier, le situer dans
son contexte, le circonscrire, le définir clairement et le justifier. Elle doit
répondre à la question « Quel est le problème ? ».
Pour bien mener une problématique, la démarche la plus aisée à suivre est
le « le raisonnement inductif ». C’est un raisonnement qui part des
considérations générales pour aboutir aux considérations particulières. C’est la
méthode dite de « l’entonnoir » qui consiste à situer le contexte du problème à
un niveau général puis, par une série de constats hiérarchisés, on aboutit
progressivement au problème particulier.
Pour bien mener une problématique, il faut présenter un problème bien
circonscrit, un problème pertinent et un problème traitable.
- Enfin, une problématique ne doit pas être réduite à une suite de question,
ni chercher à résoudre dès le départ le problème.
1- L’Objectif général
On l’appelle aussi objectif à long terme ou objectif de développement.
Comme son nom l’indique, c’est le grand but que le projet doit aider à atteindre.
Il s’agit donc de dire ou de suggérer ce à quoi doit servir le résultat de l’étude
une fois terminée.
1- Entretien ou interview
On appelle entretien ou interview ou encore entrevue un rapport oral en
tête à tête entre deux personnes dont l’une transmet à l’autre des informations
sur un sujet prédéterminé. C’est une discussion orientée, un procédé
d’investigation utilisant un processus de communication verbale pour recueillir
des informations en relation avec des objectifs fixés.
La conduite de l’interview pose deux types de problème :
a- Des problèmes techniques
Ils sont liés à la façon de préparer et de diriger l’interview.
4- L’observation participante
Elle consiste à vivre pendant un certain temps au sein du groupe social
objet de l’étude et à l’observer de l’intérieur au jour le jour. Cette insertion
permet au chercheur, à travers les contacts quotidiens, de voir et de comprendre
un certain nombre d’aspects difficiles à observer autrement. Au lieu donc d’un
questionnaire, le chercheur utilisera un carnet de notes dans lequel il relèvera ce
qu’il remarque.
5- L’enquête participative
Ici les enquêtés sont acteurs et associés à chaque étape de la démarche
depuis la préparation de l’enquête jusqu’à son exploitation. Ils contribuent
même aux analyses des résultats.
6- La recherche documentaire
Elle est essentiellement utilisée pour la collecte des données secondaires.
Elle consiste à rechercher, dans tous les documents appropriés, les informations
et les données dont on a besoin, en ayant recours soient à leur consultation dans
les bibliothèques, soit à leur achat, soit à leur photocopie. Il faut signaler qu’une
recherche peut être menée uniquement avec des données secondaires.
Exemple : Etude faite à partir des résultats du Recensement Général de la
Population et de l’Habitat de 1998.
La recherche documentaire présente un certain nombre d’avantages.
Généralement, la collecte de données secondaires est moins coûteuse que de
mener une enquête sur le terrain. En outre, la recherche documentaire permet un
gain de temps et par conséquent elle permet de réaliser son étude beaucoup plus
rapidement.
Elle présente néanmoins des inconvénients. Ce sont l’inaccessibilité des
sources et le peu de fiabilité des données.
7- La présentation de la bibliographie
Voici quelques indications pour la présentation des références
bibliographiques. Les références doivent être présentées par ordre alphabétique
selon le modèle Nord Américain de plus en plus utilisé car il est commode et
simple.
a- on écrit le nom de l’auteur en majuscule
b- le nom de l’éditeur ou les éditeurs d’un ouvrage collectif en majuscule à
la place de celui de l’auteur avec la mention
c- le titre de l’ouvrage souligné ou en italique
d- le titre d’un article entre guillemet tout comme le titre d’un chapitre dans
un ouvrage collectif
e- le nom de la revue souligné ou en italique
CHAPITRE VI : LA REDACTION
C’est un exercice difficile qui évalue à la fois les capacités et les
connaissances du chercheur à les organiser ses idées dans un raisonnement
logique. Cette capacité du chercheur se mesure par le plan de rédaction.
Le plan sert de fil conducteur. Il doit être logique et équilibré dans ses
parties. D’une façon générale localiser, décrire et expliquer forme la trame du
plan le plus classique.
- la localisation est importante. Toute activité a un fondement spatial et cela
doit être présentée aussi bien par un texte que par une carte.
- la description est aussi importante pour connaître l’activité ou le
phénomène étudié. Celle-ci ne doit pas se réduire à une énumération.
- après la description, il faut apporter des éléments d’explication. Il existe
plusieurs façons d’expliquer un phénomène. La plus courante est la
recherche des causes, des facteurs et des conséquences.
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