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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE -----------------------


SCIENTIFIQUE UNION – DISCIPLINE – TRAVAIL
-----------------------

UNIVERSITE ALASSANE OUATTARA


Année Universitaire 2019-2020

Enseignant :
Prof. A. DJAKO
PROFESSEUR TITULAIRE
Méthodologie de la Recherche en Géographie - Licence 3 - UAO - Bouaké

METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE EN GEOGRAPHIE

Qu’est-ce que la méthode et qu’est-ce que la méthodologie ?


La méthode est la procédure logique d’une science, un ensemble de
pratiques particulières qu’on met en place pour que le cheminement des
démonstrations et théorisations soit clair, évidentes et irréfutables.
La méthode se traduit sur le terrain par des procédures concrètes dans la
préparation, l’organisation et la conduite d’une recherche.
Quant à la méthodologie, elle est l’étude du bon usage des méthodes et
techniques. Pour mieux circonscrire sa méthodologie, le chercheur doit définir,
élaborer et formuler son problème. Plus les données du problème seront
précisées et plus facile sera l’élaboration de la méthodologie. Il y a donc une
corrélation entre le problème, la façon de le poser et la méthodologie adoptée,
ainsi que les techniques retenues.

Qu’est-ce qu’un mémoire ?


Un mémoire est un genre général de rapport de recherche appliqué et une
première étape que franchi le nouveau et futur chercheur en herbe. Il représente
l’un des premiers pas dans les travaux à caractère scientifique.

Quels sont donc sa nature et son rôle ?


Le mémoire n’est pas un « récit » car on doit démontrer quelque chose,
apporter des preuves, argumenter, analyser, faire des propositions et des
recommandations. Ce n’est pas un rapport dans le sens « Compte rendu », car il
y a un effort d’investigation et de compréhension derrière l’apparence des faits
observés. Ce n’est pas une description car au mieux, on ne fera que du travail
superficiel et journalistique.
Dans un mémoire, il ne s’agit pas de décrire pour décrire, mais il faut
analyser, mesurer, comprendre, évaluer, interpréter, etc.
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Le mémoire n’est pas une Thèse, car une thèse est un apport
supplémentaire à la connaissance scientifique dans une discipline particulière. Si
ce n’est pas tout cela, alors qu’est-ce qu’un mémoire ?
Un mémoire est une dissertation scientifique. La dissertation implique de
traiter un sujet précis, d’en parler en connaissance de cause. C’est-à-dire avoir
une certaine connaissance préalable sur le sujet traité et émettre des idées
originales, personnelles et plus avancées. Elle est scientifique car cela implique
une connaissance des règles et normes scientifiques.
Au total, le mémoire fait partie intégrante du travail de recherche. C’est,
dans les grandes lignes, une application d’un ou de plusieurs champs de
recherches à un aspect de la réalité pour en comprendre les mécanismes, les
caractéristiques, les dysfonctions, les difficultés et suggérer, par voie d’analyse
et de démonstration, une ou plusieurs possibilités d’amélioration, de correction,
de meilleure utilisation selon la nature du sujet traité.
Dans la partie introductive d’un mémoire, les éléments suivants doivent y
figurer. Ce sont :
- la revue de la littérature
- la problématique
- les objectifs
- les hypothèses
- les variables d’analyse
- la méthodologie de collecte des données

Mais avant d’introduire un sujet, il faut le choisir. Le choix d’un sujet obéit à un
certain nombre de critères qu’il faut connaître. Ce cours de Méthodologie qui est
enseigné aux étudiants en Licence 3 de Géographie est une initiation à la
recherche. L’objectif général de ce cours est d’initier les étudiants à la
construction de la partie introductive d’un mémoire de recherche.
Il vise spécifiquement à doter l’étudiant d’une capacité à:
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- Formuler un sujet de recherche;

- Rédiger une revue de la littérature et une problématique ;


- Formuler des objectifs et hypothèses ;
- Déterminer les variables d’analyse et la technique de collecte des données.
__________________________________________________________
Débouchés professionnels :
• Enseignement secondaire ;
• Enseignement supérieur ;
• Organismes de recherche ;
• ONG internationales.

Compétences Visées :

Acquisition d'une culture générale


• Justification du choix du sujet et du cadre spatial ;
• Connaissance des sites de documentation et de recherches ;
• Recension des écrits ;
• Construction d’une problématique

Maîtrise des outils de et de savoir-faire


• Formulation d’un sujet de recherche ;
• Construction d’une revue de la littérature ;
• Rédaction d’une problématique ;
• Présentation d’une situation problématique ;
• Indentification d’un problème de recherche;
• Formulation des objectifs et des hypothèses de recherches ;
• Détermination des variables d’analyse ;
• Maîtrise de la recherche bibliographique ;
• Maîtrise critique de la recherche sur Internet ;
• Rédaction d’un mini-mémoire
__________________________________________________________
Pendant le cours, les téléphones portables doivent être éteints. Les retards de plus de 15 mn
doivent être évités.
Le mode d’évaluation des étudiants
- Formes d’évaluation (devoirs sur table).
- Types de sujet (dissertation ou commentaire).
- Barème sera communiqué aux étudiants après la composition de la première session.

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CHAPITRE I : CHOIX DU SUJET DE RECHERCHE


Il existe plusieurs types de sujet :
- les sujets proposés par la faculté, par le département, par l’école qui en
communique la liste aux étudiants ;
- les sujets choisis personnellement par l’étudiant en fonction de l’intérêt
qu’il attache à un problème particulier ou alors en fonction des
connaissances pratiques acquises sur le terrain ou au cours de sa
formation ;
- les sujets choisis par l’étudiant et discutés avec l’enseignant responsable.

Dans tous les cas, le choix du sujet obéit aux critères suivants :
 un sujet doit être pertinent. En effet, la recherche proposée doit concerner
un problème ayant une importance particulière pour le pays, la zone
d’étude ou la région concernée.
 un sujet doit être original. L’originalité concerne un approfondissement
des connaissances actuelles de la question. Ce qui suppose une bonne
connaissance de la littérature existante et le recours a des idées nouvelles.
 le sujet doit avoir un intérêt réel et cet intérêt se situe soit dans le
domaine scientifique, soit dans le domaine pratique.
 la réalisation du sujet doit se faire dans les délais nécessaires. En effet, la
recherche doit être réalisable dans la période de temps dont on dispose.
C’est pourquoi le calendrier de travail doit tenir compte des contraintes
matérielles et des moyens disponibles.
 le choix du sujet doit permettre une exploitation des résultats. Cela
signifie que la recherche doit aboutir à des résultats concrets.

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Pour en savoir plus

BEAUD Michel, 2003, L’art de la thèse, La Découverte, Paris, 96p.

CAMPENHOUDT Luc Van, MARQUET Jacques, QUIVY Raymond, 2017,


Manuel de recherches en sciences sociales, Dunod, Malakoff, 30p.

GUMUCHIAN Hervé, MAROIS Claude, 2000, Initiation à la recherche en


géographie, Aménagement, développement territorial, environnement,
Anthropos, PUM, Paris, Québec, 425 p.

GRAWITZ Madeleine, 2001, Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris,


1019p.

LIVIAN Yves, 2015, Initiation à la méthodologie de recherche en sciences


humaines et sociales, Centre Magellan - Université Jean Moulin - Lyon 3, Lyon,
80p.

N’DA Paul, 2015, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines,


Réussir sa thèse, son mémoire de master ou professionnel, et son article,
L’Harmattan, Paris, 275p.

N’DA Pierre, 2015, L’article scientifique en lettres, langues, art et sciences


humaines, L’Harmattan, Paris, 162p.

OMAR Aktouf, 2006, Méthodologie des sciences sociales et approche


qualitative des organisations, une introduction à la démarche classique et une
critique, Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec, 190p.

YAO Joseph, 2005, Méthode d’étude et de recherche en sciences économiques


et sociales, avec application au contexte de l’Afrique noire, L’Harmattan,
Hongrie, 286p.

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CHAPITRE II : LA REVUE DE LA LITTERATURE, LA


PROBLEMATIQUE ET LES OBJECTIFS DE LA
RECHERCHE
I- LA REVUE DE LA LITTERATURE OU L’ETAT DES
CONNAISSANCES
C’est en fait une revue des principales recherches déjà effectuées sur le
même sujet. On doit notamment indiquer, en partant des travaux les plus
généraux vers les plus particuliers.
- la nature de la recherche, l’auteur, la date, l’université ou l’école, le lieu,
les hypothèses de départ ;
- la méthodologie suivie ;
- les résultats obtenus et leurs interprétations ;
- la portée et les retombées de la recherche ;
- les points faibles et les points forts respectifs.

La revue est importante car elle permet de situer son apport personnel avec
plus de précision, de réunir de façon synthétique ce qui a été fait de plus
pertinent et de plus récent sur le sujet, et surtout de pouvoir s’inspirer
d’approches et de méthodologies différentes appliquées à un même problème.
Il ne s’agit pas de tout recenser, de tout savoir mais de montrer qu’en
s’engageant dans l’étude d’un problème donné, on n’ignore pas le plus essentiel,
le plus fondamental de ce qui a été fait sur le même problème ou sur des
problèmes similaires.
Il faut présenter une simple nomenclature des sources. La revue consiste à
sélectionner les écrits pertinents permettant de démontrer la relation existante
entre le problème à l’étude et les études antérieures.

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II- LA PROBLEMATIQUE
C’est une démarche pour présenter le problème à étudier, le situer dans
son contexte, le circonscrire, le définir clairement et le justifier. Elle doit
répondre à la question « Quel est le problème ? ».
Pour bien mener une problématique, la démarche la plus aisée à suivre est
le « le raisonnement inductif ». C’est un raisonnement qui part des
considérations générales pour aboutir aux considérations particulières. C’est la
méthode dite de « l’entonnoir » qui consiste à situer le contexte du problème à
un niveau général puis, par une série de constats hiérarchisés, on aboutit
progressivement au problème particulier.
Pour bien mener une problématique, il faut présenter un problème bien
circonscrit, un problème pertinent et un problème traitable.

- Le problème doit être bien circonscrit


Il faut éviter les sujets trop vastes. Par exemple : L’étude des problèmes
d’urbanisation d’Abidjan. Abidjan est une grande métropole dont l’étude
exhaustive des problèmes est difficilement maîtrisable par un seul chercheur.
Ces problèmes sont si nombreux (transport, logement, sécurité,
approvisionnement, environnement, etc.) qu’un seul chercheur s’épuiserait à les
étudier. Il est clair que le risque est d’aboutir à un traitement superficiel des
différents problèmes. Il est donc important de bien circonscrire le problème pour
en extraire un aspect qui, bien défini, peut être traité avec les moyens et le temps
imparti.

- Le problème doit être pertinent


La pertinence d’un problème de recherche s’apprécie à son utilité et à la
possibilité d’utilisation que l’on peut envisager des résultats attendus. Il convient
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de toujours se poser la question « a quoi ou à qui cela va-t-il servir ? ». En


d’autres termes, un problème de recherche est pertinent lorsqu’il présente un
intérêt pratique.
- Le problème doit être traitable
Cela veut dire que le problème ne doit pas présenter une complexité tel
qu’il dépasse les compétences du chercheur. Il faut donc éviter de s’attaquer à
des sujets qui dépassent nos compétences.
Exemple : Un géographe ou un sociologue n’aura pas les compétences pour
étudier le coût économique des transports collectifs à Abidjan.

- Enfin, une problématique ne doit pas être réduite à une suite de question,
ni chercher à résoudre dès le départ le problème.

III- LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE


Il y a deux (2) types d’objectifs : l’objectif général et les objectifs spécifiques

1- L’Objectif général
On l’appelle aussi objectif à long terme ou objectif de développement.
Comme son nom l’indique, c’est le grand but que le projet doit aider à atteindre.
Il s’agit donc de dire ou de suggérer ce à quoi doit servir le résultat de l’étude
une fois terminée.

2- Les Objectifs spécifiques


On les appelle aussi objectifs immédiats. Ce sont les résultats auxquels le
chercheur veut aboutir à la fin de l’étude. Les objectifs spécifiques déterminent
les aspects du problème que le chercheur veut étudier. Ils sont généralement
suggérés par les questions de la problématique.

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Pour en savoir plus

BEAUD Michel, 2003, L’art de la thèse, La Découverte, Paris, 96p.

CAMPENHOUDT Luc Van, MARQUET Jacques, QUIVY Raymond, 2017,


Manuel de recherches en sciences sociales, Dunod, Malakoff, 30p.

GUMUCHIAN Hervé, MAROIS Claude, 2000, Initiation à la recherche en


géographie, Aménagement, développement territorial, environnement,
Anthropos, Paris, Québec, 425 p.

GRAWITZ Madeleine, 2001, Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris,


1019p.

LIVIAN Yves, 2015, Initiation à la méthodologie de recherche en sciences


humaines et sociales, Centre Magellan - Université Jean Moulin - Lyon 3, Lyon,
80p.

N’DA Paul, 2015, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines,


Réussir sa thèse, son mémoire de master ou professionnel, et son article,
L’Harmattan, Paris, 275p.

N’DA Pierre, 2015, L’article scientifique en lettres, langues, art et sciences


humaines, L’Harmattan, Paris, 162p.

OMAR Aktouf, 2006, Méthodologie des sciences sociales et approche


qualitative des organisations, une introduction à la démarche classique et une
critique, Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec, 190p.

YAO Joseph, 2005, Méthode d’étude et de recherche en sciences économiques


et sociales, avec application au contexte de l’Afrique noire, L’Harmattan,
Hongrie, 286p.

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CHAPITRE III : LES HYPOTHESES DE RECHERCHE


I- DEFINITION
Le terme hypothèse est formé de deux (2) racines.
Hypo qui signifie en dessous, sous, en deçà de et thèse qui veut dire
proposition à soutenir, à démontrer. L’hypothèse constitue donc un sous
bassement, le fondement préliminaire de ce qui est à démontrer ou à vérifier sur
le terrain. C’est en quelque sorte une base avancée de ce que l’on cherche à
prouver. L’hypothèse de recherche, dans son nom premier, est une réponse
anticipée donnée par le chercheur à la question qu’il s’est posée. Elle se présente
donc en réalité comme une réponse provisoire à la question de la recherche.

II- ROLE DE L’HYPOTHESE


L’hypothèse vient après la formulation du problème, l’identification des
questions centrales du sujet, la synthèse des connaissances sur le sujet et juste
avant le travail d’investigation proprement dit, c’est-à-dire l’enquête de terrain,
l’échantillonnage, la collecte des données.
L’hypothèse est donc là pour indiquer les voies possibles de réponses aux
questions que posent le problème de recherche. Mais ces réponses possibles
doivent être réalistes, probables, vérifiables et justifiées.
C’est pour cela qu’il faut effectuer tout un travail d’élaboration des
hypothèses. L’hypothèse procure un fil conducteur efficace, car elle concrétise
ce que le chercheur veut faire et comment il compte le faire. Enfin, elle permet
de sélectionner les données pertinentes.

III- FORMULATION DES HYPOTHESES


Il faut tout d’abord se rappeler qu’une hypothèse se présente comme une
réponse provisoire à une question. Il faut donc, avant tout, avoir en tête la
question centrale de la recherche. Cela permet de structurer de manière
cohérente les hypothèses. Il faut ensuite étudier les relations qui existent entre
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les variables et la problématique. Cela signifie que les hypothèses doivent


s’articuler autour d’une hypothèse principale et s’appeler les unes les autres pour
s’intégrer logiquement à la problématique.
Les hypothèses doivent être exprimées sous forme observable. cela signifie
qu’elles doivent indiquer le type de données à rassembler, ainsi que les relations
à constater entre les observations, afin de vérifier dans quelles mesures ces
hypothèses sont confirmées ou non par les faits.

Pour en savoir plus

BEAUD Michel, 2003, L’art de la thèse, La Découverte, Paris, 96p.

CAMPENHOUDT Luc Van, MARQUET Jacques, QUIVY Raymond, 2017,


Manuel de recherches en sciences sociales, Dunod, Malakoff, 30p.

GUMUCHIAN Hervé, MAROIS Claude, 2000, Initiation à la recherche en


géographie, Aménagement, développement territorial, environnement,
Anthropos, Paris, Québec, 425 p.

GRAWITZ Madeleine, 2001, Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris,


1019p.

LIVIAN Yves, 2015, Initiation à la méthodologie de recherche en sciences


humaines et sociales, Centre Magellan - Université Jean Moulin - Lyon 3, Lyon,
80p.

N’DA Paul, 2015, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines,


Réussir sa thèse, son mémoire de master ou professionnel, et son article,
L’Harmattan, Paris, 275p.

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N’DA Pierre, 2015, L’article scientifique en lettres, langues, art et sciences


humaines, L’Harmattan, Paris, 162p.

OMAR Aktouf, 2006, Méthodologie des sciences sociales et approche


qualitative des organisations, une introduction à la démarche classique et une
critique, Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec, 190p.

YAO Joseph, 2005, Méthode d’étude et de recherche en sciences économiques


et sociales, avec application au contexte de l’Afrique noire, L’Harmattan,
Hongrie, 286p.

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CHAPITRE IV : LA DETERMINATION DES VARIABLES D’ANALYSE


Les variables d’analyse sont des données statistiques ou des informations
de toute nature dont le chercheur a besoin pour expliquer les différents objectifs
spécifiques déjà définis. Pour chaque objectif, le chercheur doit dresser la liste
des variables à collecter. Selon les modalités on distingue :

I- LES VARIABLES NOMINALES


Elles ne présentent aucun ordre chronologique. Exemple : la religion, la
nationalité, l’ethnie, etc.

II- LES VARIABLES ORDINALES


Elles peuvent être ordonnées. Exemple : les revenues, les cours de production, le
taux d’instruction, etc.

III- LES VARIABLES D’INTERVALLES


Elles sont caractérisées par un intervalle constant entre les niveaux.
Exemple : Les températures.

IV- LES VARIABLES DE RAPPORT


Elles sont caractérisées par un zéro absolu.
Exemple : l’âge

Selon leur valeur statistique, on distingue :

a- Les variables qualitatives


Qui sont purement descriptives
Exemple : Les variables nominales.
b- Les variables quantitatives
Elles sont purement statistiques.
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Exemple : Les variables ordinales, de rapport et d’intervalles.

Le type de variable à collecter détermine déjà la nature de l’enquête à


mener. Cette enquête sera qualitative s’il s’agit d’une enquête d’opinion. Elle
sera quantitative s’il s’agit d’une enquête statistique, sur les productions
agricoles par exemple.

Selon leur source, on distingue deux types de variables :


- les variables primaires : il s’agit des données produites par le chercheur
lui-même à travers une enquête ou des observations sur le terrain.
- les variables secondaires : il s’agit des données provenant des documents,
revues, annuaires, cartes, photos, archives, ouvrages divers.

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CHAPITRE V : LA TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES


ET PRESENTATION DE LA BIBLIOGRAPHIE
Il s’agit d’instruments ou de supports que le chercheur utilise pour recueillir
les données qu’il doit soumettre à l’analyse. Les techniques de collecte de
données couramment utilisées sont : les enquêtes par questionnaire, enquête par
entretien ou interview, les discussions de groupe, l’observation participante,
l’enquête participative, la recherche documentaire.

1- Entretien ou interview
On appelle entretien ou interview ou encore entrevue un rapport oral en
tête à tête entre deux personnes dont l’une transmet à l’autre des informations
sur un sujet prédéterminé. C’est une discussion orientée, un procédé
d’investigation utilisant un processus de communication verbale pour recueillir
des informations en relation avec des objectifs fixés.
La conduite de l’interview pose deux types de problème :
a- Des problèmes techniques
Ils sont liés à la façon de préparer et de diriger l’interview.

b- Des problèmes humains


Ils sont liés au courant émotionnel et à l’interaction d’ordre affectif qui
s’installe entre le questionneur et le questionné. Il est important de passer
suffisamment de temps pour bien expliquer l’objet de l’entrevue, les motifs, les
objectifs, l’usage qui sera fait des réponses, car cette introduction est importante
pour lever les angoisses et les méfiances de celui qui, après tout, va subir un
interrogatoire.

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2- Enquête par questionnaire


Après l’interview, c’est l’instrument le plus utilisé dans toutes sortes
d’enquête et de recherche en sciences sociales et humaines. L’élément de base
est la question elle-même.
Il existe plusieurs formes de question selon l’usage que l’on veut faire des
réponses et selon les degrés de précision et de finesse que l’on désire dans les
réponses.

3- Les discussions de groupe


Elles sont surtout utilisées pour collecter des informations qualitatives. Leur
efficacité dépend de deux (2) conditions. D’abord, il faut bien constituer les
groupes en choisissant 5 à 15 personnes selon des critères homogènes
(personnes qui ont le même statut, la même profession). Ensuite, il faut laisser
s’exprimer tout le monde sans pression et en toute liberté.

4- L’observation participante
Elle consiste à vivre pendant un certain temps au sein du groupe social
objet de l’étude et à l’observer de l’intérieur au jour le jour. Cette insertion
permet au chercheur, à travers les contacts quotidiens, de voir et de comprendre
un certain nombre d’aspects difficiles à observer autrement. Au lieu donc d’un
questionnaire, le chercheur utilisera un carnet de notes dans lequel il relèvera ce
qu’il remarque.

5- L’enquête participative
Ici les enquêtés sont acteurs et associés à chaque étape de la démarche
depuis la préparation de l’enquête jusqu’à son exploitation. Ils contribuent
même aux analyses des résultats.

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6- La recherche documentaire
Elle est essentiellement utilisée pour la collecte des données secondaires.
Elle consiste à rechercher, dans tous les documents appropriés, les informations
et les données dont on a besoin, en ayant recours soient à leur consultation dans
les bibliothèques, soit à leur achat, soit à leur photocopie. Il faut signaler qu’une
recherche peut être menée uniquement avec des données secondaires.
Exemple : Etude faite à partir des résultats du Recensement Général de la
Population et de l’Habitat de 1998.
La recherche documentaire présente un certain nombre d’avantages.
Généralement, la collecte de données secondaires est moins coûteuse que de
mener une enquête sur le terrain. En outre, la recherche documentaire permet un
gain de temps et par conséquent elle permet de réaliser son étude beaucoup plus
rapidement.
Elle présente néanmoins des inconvénients. Ce sont l’inaccessibilité des
sources et le peu de fiabilité des données.

7- La présentation de la bibliographie
Voici quelques indications pour la présentation des références
bibliographiques. Les références doivent être présentées par ordre alphabétique
selon le modèle Nord Américain de plus en plus utilisé car il est commode et
simple.
a- on écrit le nom de l’auteur en majuscule
b- le nom de l’éditeur ou les éditeurs d’un ouvrage collectif en majuscule à
la place de celui de l’auteur avec la mention
c- le titre de l’ouvrage souligné ou en italique
d- le titre d’un article entre guillemet tout comme le titre d’un chapitre dans
un ouvrage collectif
e- le nom de la revue souligné ou en italique

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f- l’année de parution indiquée sous le nom de l’auteur avant le titre. S’il y a


plusieurs titres du même auteur pour la même année on les distingue en
ajoutant une lettre en minuscule
g- la maison d’édition
h- le lieu d’édition, la ville d’édition
i- le nombre de page.

Pour en savoir plus

BEAUD Michel, 2003, L’art de la thèse, La Découverte, Paris, 96p.

CAMPENHOUDT Luc Van, MARQUET Jacques, QUIVY Raymond, 2017,


Manuel de recherches en sciences sociales, Dunod, Malakoff, 30p.

GUMUCHIAN Hervé, MAROIS Claude, 2000, Initiation à la recherche en


géographie, Aménagement, développement territorial, environnement,
Anthropos, Paris, Québec, 425 p.

GRAWITZ Madeleine, 2001, Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris,


1019p.

LIVIAN Yves, 2015, Initiation à la méthodologie de recherche en sciences


humaines et sociales, Centre Magellan - Université Jean Moulin - Lyon 3, Lyon,
80p.

N’DA Paul, 2015, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines,


Réussir sa thèse, son mémoire de master ou professionnel, et son article,
L’Harmattan, Paris, 275p.

N’DA Pierre, 2015, L’article scientifique en lettres, langues, art et sciences


humaines, L’Harmattan, Paris, 162p.

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OMAR Aktouf, 2006, Méthodologie des sciences sociales et approche


qualitative des organisations, une introduction à la démarche classique et une
critique, Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec, 190p.

YAO Joseph, 2005, Méthode d’étude et de recherche en sciences économiques


et sociales, avec application au contexte de l’Afrique noire, L’Harmattan,
Hongrie, 286p.

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CHAPITRE VI : LA REDACTION
C’est un exercice difficile qui évalue à la fois les capacités et les
connaissances du chercheur à les organiser ses idées dans un raisonnement
logique. Cette capacité du chercheur se mesure par le plan de rédaction.
Le plan sert de fil conducteur. Il doit être logique et équilibré dans ses
parties. D’une façon générale localiser, décrire et expliquer forme la trame du
plan le plus classique.
- la localisation est importante. Toute activité a un fondement spatial et cela
doit être présentée aussi bien par un texte que par une carte.
- la description est aussi importante pour connaître l’activité ou le
phénomène étudié. Celle-ci ne doit pas se réduire à une énumération.
- après la description, il faut apporter des éléments d’explication. Il existe
plusieurs façons d’expliquer un phénomène. La plus courante est la
recherche des causes, des facteurs et des conséquences.
Pour en savoir plus

GUMUCHIAN Hervé, MAROIS Claude, 2000, Initiation à la recherche en


géographie, Aménagement, développement territorial, environnement,
Anthropos, Paris, Québec, 425 p.

N’DA Paul, 2015, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines,


Réussir sa thèse, son mémoire de master ou professionnel, et son article,
L’Harmattan, Paris, 275p.

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