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Presses de

l’Université
de
Montréal
Initiation à la recherche en géographie  | Hervé Gumuchian, 
Claude Marois

Chapitre 3.
Formulation d’un
sujet, recherche
documentaire et
détermination des
objectifs et des
hypothèses
p. 117-183

Full text
1 Ce troisième chapitre concerne un moment clé de tout
processus de recherche  : celui de la définition de la
thématique de recherche dans un premier temps, puis,
ultérieurement, de la formulation explicite et précise du
sujet. Moment essentiel que celui-ci car il peut être
lourd de conséquences, à terme, non seulement sur la
possibilité de déroulement effectif de la recherche, mais
aussi sur les conditions de valorisation future du travail
conduit. S’il s’agit d’un travail de longue haleine, sur
plusieurs années (trois ou quatre dans le cas d’une
thèse), chacun comprendra qu’il mérite de retenir toute
l’attention.
2 Indissociablement liée à ce temps fort, se pose alors, en
amont de tout travail, la question de la recherche
documentaire. C’est la raison pour laquelle l’accent a été
mis sur cette étape, trop souvent considérée comme
secondaire, de manière pragmatique et dans un souci
d’efficacité maximum.

3.1. Choix et définition d’un sujet de


recherche

3.1.1. Comment choisir un sujet de recherche ?


3 Comment choisir un sujet de recherche ? C’est une étape
fort délicate car les pré-requis sont multiples  :
connaissance du domaine de recherche, intérêts
personnels du chercheur, compétence et position sociale
du chercheur, maîtrise des ressources matérielles
indispensables. La figure inspirée de Fragnière (1986)
[1] présente pleinement les spécificités du chercheur et
celles de l’objet d’étude dans le choix d’un sujet de
mémoire en géographie. Selon l’auteur, les spécificités
de l’objet d’étude se situent à quatre niveaux : l’ampleur
de l’objet, la situation de l’objet dans le champ des
connaissances, la signification sociale de l’objet et les
difficultés inhérentes à l’objet.
Fig. 3.1. Test pour le choix d’un sujet de mémoire en
géographie

Inspiré de Fragnière J.-P., 1986, Comment réussir un


mémoire, Paris, Dunod, p. 28.
4 Remarque  : réaliser ce test de praticabilité le plus vite
possible après avoir suivi la procédure suivante  :
1/Choix provisoire de l’idée d’un sujet de mémoire.
2/Première documentation rapide et prise de contact
avec les personnes-ressources. 3/Formulation du sujet
de manière brève et explicite. 4/Appliquer le test ci-
dessus.
5 En effet, le choix d’un sujet de recherche ou d’un
problème de recherche est dicté non seulement par les
préférences scientifiques du chercheur pour un
domaine particulier de la géographie, mais aussi par
l’intérêt scientifique lié au fait de reculer les limites de
la connaissance dans ce domaine. Il y a un nombre
illimité de problèmes de recherche en géographie. Aussi
faut-il entreprendre un état de la question afin
d’identifier les vides théoriques, cette revue de la
littérature scientifique permettant au chercheur de les
identifier, ainsi que les lacunes, et rendant ainsi possible
la justification d’un problème de recherche. Cette
démarche permettra de répondre à l’interrogation
suivante  : quelles sont les questions d’actualité
scientifique  ? Et quelles sont les lacunes à combler, car
elles peuvent être très variées  ? En effet, le chercheur
peut justifier sa question de recherche en constatant :

une insuffisance des connaissances sur la question


ou le sujet de recherche,
des lacunes sur le plan fondamental i.e. des lacunes
au niveau conceptuel ou au niveau théorique ou au
niveau méthodologique,
une insuffisance de recherches empiriques sur la
question i.e. que les hypothèses et les théories
inexistantes devraient être encore éprouvées,
un manque de connaissance sur une région
particulière  : en géographie, c’est une justification
très courante.

3.1.2. Quelques questions initiales à se poser de


manière impérative
6 Une question de recherche doit être formalisée en
tenant compte des éléments suivants :

quoi ? quel est le phénomène à l’étude ?


qui  ? quelle est la population-cible ou quel est le
groupe visé par l’étude ?
où  ? quelle est la région d’étude ou quel est le
territoire d’étude ?
pourquoi  ? dans quel(s) but(s)  ? quelle est la
justification ?

7 C’est à l’amont de toute recherche que l’étudiant-


chercheur doit initialement et impérativement se poser
certaines questions (cf. fig. 3.2).

3.1.3. Formaliser initialement la question de recherche


8 Parallèlement à l’énoncé de ces questions essentielles,
une formalisation sous l’aspect de modèle, schéma ou
figure doit être nécessairement entreprise  ; ce schéma
s’enrichira progressivement au fil des lectures, de
l'accumulation de connaissances précises sur le sujet, de
la meilleure maîtrise des outils retenus. À titre
d’exemple, un travail collectif, bibliographique en
l’occurence, portant sur les aspects contemporains de
l’hydrologie alpine a été conduit en 1990 par J.-L. Peiry
et H. Vivian [2]. Ce travail de recherche bibliographique
s’est inscrit dans un cadre conceptuel spécifique qui a
été formalisé sous l’aspect d’une figure (cf. fig. 3.3).
Fig. 3.2. Les six principales questions à se poser  : la
phase de pré-recherche ou d’investigation initiale
1. Questions liées au problème géographique
• une brève présentation du problème et une première
définition élémentaire des concepts centraux à retenir,
• définir la pertinence du problème à partir d’un ou
plusieurs critères, i.e. :
– est-ce un problème pratique ?
– ce questionnement concerne-t-il une population
particulière, une région particulière ?
– le problème touche-t-il une question spécifique à
résoudre ?
– votre étude va t-elle permettre d’affiner les concepts,
de pousser l’analyse empirique, d’améliorer une
méthodologie, de créer ou d’améliorer des outils, des
instruments, etc. ?
– votre étude constitue-t-elle une occasion pour
recueillir des données particulières, pour l’exploration
de nouvelles techniques ?
2. Interrogations portant sur le cadre théorique (schéma
théorique)
• présenter un premier schéma théorique élémentaire
• décrire la manière dont la question s’inscrit dans un
cadre théorique défini
• décrire la relation de la question avec les recherches
déjà réalisées : la question est-elle dans le prolongement
de travaux antérieurs ?
• présente-t-elle une ou des hypothèses qui paraissent
nouvelles et vraisemblables dans le cadre théorique
retenu.
3 Formulation des premières hypothèses
• formuler le plus clairement possible les premières
hypothèses en vous appuyant sur la littérature (cf. § 3.2.)
• mais auparavant, il faut présenter les objectifs  :
décrire, expliquer, comparer, prédire, modéliser.
4. Méthodologie à retenir ?
• quelles sont les étapes méthodologiques qui vont être
retenues ? Quelle est la démarche méthodologique ?
• définir les concepts  ? les variables (indépendantes ou
dépendantes si c’est le cas)
• région d’étude : pourquoi ? Quelles limites ?
• période couverte  : le temps  ? (durée, pas de temps
adopté)
population-cible : qui ? Pourquoi ? Caractéristiques ?
5. Questions liées à la collecte de données
• moyen d’enquête ? Pourquoi ? Stratégie ?
• questionnaire, catégories de questions, quels sont les
rapports avec les objectifs et les hypothèses ?
• échantillonnage  ? Administration du questionnaire  ?
Justification
6. Questions portant sur les outils à privilégier
• choix ?
• justification ?
• intérêt et limite des outils ?
NB – Dès cette phase de pré-recherche, il est plus que
souhaitable d’envisager les conditions dans lesquelles
s’effectuera la restitution finale de l’information (cf.
chap. 8).

3.1.4. Le questionnement, la discipline et la société


9 Faut-il rappeler que le questionnement scientifique n’est
jamais indépendant du questionnement d’une société
sur elle-même à un moment donné. L’idée d’une
autonomie de la science par rapport à la société et à ses
interrogations du moment, doit être abandonnée. Pour
autant, le questionnement ne saurait être trivial ; toute
discipline, en un temps précis, formule des
interrogations dont la pertinence est à évaluer. Cela
suppose également un minimum de recul sur la
géographie et notamment une prise de conscience de
l’existence de courants de recherche diversifiés en son
sein, sans parler d’un minimum de connaissances en
matière d’histoire de la géographie, d’évolution des
idées et d’épistémologie de la discipline. C’est là le
soubassement indispensable pour qui veut se lancer
dans un processus de recherche.
10 Comment évaluer ce genre d’acquis ? C’est à chacun de
se connaître, d’être à même d’apprécier ses lacunes et
ses points forts. C’est là qu’une bonne revue de la
littérature scientifique devient une aide précieuse  ; de
même, la mise en route d’une pré-recherche ou pré-
investigation déjà évoquée permettra d’évaluer la
pertinence du sujet retenu et surtout l’existence de
moyens accessibles aisément, rendant possible son
traitement.
Fig. 3.3. L’impérieuse nécessité de formaliser
initialement une question de recherche (schéma,
figure, modèle). Un exemple
Schéma réalisé par Peiry (J.-L.) et Vivian (H.), 1990, La
nouvelle hydrologie alpine, RESALP, Institut de
Géographie Alpine.

3.2. Comment maximiser une recherche


documentaire en géographie ?
11 La recherche documentaire  : une étape trop souvent
méconnue
12 La recherche documentaire est probablement l’étape la
plus mal connue. Pourtant, il est nécessaire de bien
s’informer, de bien se documenter, afin de dresser un
bilan complet sur une question de recherche dans le but
d’acquérir des connaissances, de pouvoir formuler des
hypothèses pertinentes, de se référer à des schémas
théoriques ou conceptuels, etc. Il faut donc collecter et
inventorier tous les documents pertinents sur le sujet en
utilisant toutes les ressources d’une bibliothèque  :
fichiers, catalogues, répertoires, bibliographies
rétrospectives et/ou courantes, thésaurus... Une bonne
recherche documentaire permet de réaliser une analyse
fouillée et critique des travaux déjà effectués sur le sujet
d’étude. En d’autres mots, la constitution d’une
bibliographie pertinente est à la base d’une bonne revue
de la littérature et permet de faire un bilan des
questions de recherche à un moment donné. Mais cette
recherche documentaire doit s’effectuer selon un plan
logique et de manière systématique.
13 Ainsi, il ne faut pas prendre pour acquise cette étape  :
c’est alors que l’étudiant risque de ne pas trouver les
références les plus pertinentes et les plus utiles pour sa
recherche. Il faut connaître d’abord la structure et la
diversité des sources d’information en géographie  : les
périodiques, les publications et livres en géographie, les
documents et les publications officielles. Également,
connaître les informations cartographiques  : les
bibliographies de cartes et d’atlas  ; à cela s’ajoutent les
documents d’archives et la « littérature grise » (cf. § 3 3
4). Mais auparavant, il est indispensable d’acquérir une
réelle démarche, de se familiariser avec les différents
supports (imprimés, CD-ROM) et d’être sensibilisé au
problème du choix des mots-clés.

3.2.1. La démarche
14 Si l’on admet que tout processus de recherche comporte
au minimum sept étapes (cf. § 2.5), la phase
d’exploration débute avec la recherche documentaire  ;
située à l’amont de tout le travail de recherche, celle-ci
va, de plus, l’accompagner sur une grande partie de son
déroulement. Pourquoi privilégier ce moment de la
recherche documentaire  ? Comment procéder pour
mener à bien dans de bonnes conditions une telle
étape ? Que peut en attendre le chercheur-débutant ?
15 Plutôt que de parler de recherche bibliographique, on
utilisera l’expression de recherche documentaire  ; en
effet, depuis les années soixante-dix cette dernière
formulation l’a emporté, présentant une connotation
informatique et désignant des documents extrêmement
variés, implantés sur des supports multiples (cf. fig. 3.4.).
Fig. 3.4. Démarche de recherche de documents

3.2.1.1. Information et document : définitions


16 Dans leur « Manuel de bibliographie générale »1 Marie-
Hélène Prévoteau et Jean-Claude Utard donnent une
définition de chacun de ces deux termes. «  Élément de
connaissance susceptible d’être représenté à l’aide de
conventions pour être conservé, traité ou
communiqué  » (Journal Officiel 28/10/80 et 22/12/81),
l’information est donc immatérielle  ; elle n’existe
réellement que si elle est engrangée, conservée puis
traitée. On parlera d’information primaire pour
désigner l’information originale (un livre, une thèse, un
article de périodique)  ; d’information secondaire
lorsqu’un travail de classement ou d’analyse a été
effectué. Il s’agit alors d’un véritable produit
documentaire (une notice bibliographique, une
bibliographie analytique)  ; bibliothécaires,
documentalistes... mais aussi chercheurs élaborent ainsi
des produits documentaires  : une recherche
documentaire bien conduite doit déboucher sur une
bibliographie (commentée ou non) figurant en fin de
mémoire qui constitue alors un produit documentaire
(cf. § 8.1.5. Les règles de présentation des références
bibliographiques). Ce processus de production répond à
des règles strictes que tout chercheur débutant se doit
de maîtriser et de respecter sous peine d’obtenir un
produit non réutilisable et non pertinent.
17 Quant au document, c’est «  un ensemble formé par un
support et une information, généralement enregistrée
de façon permanente, et tel qu’il puisse être lu par
l’homme et la machine » (organisation internationale de
normalisation ISO). Cet accent mis sur le support donne
existence au document (papier, supports magnétiques,
mémoires optiques). Si l’on se place du point de vue de
la recherche documentaire, ce qui importe c’est la
nature de l’information et la manière d’y accéder et non
point le support. «  La bibliographie (la recherche
documentaire) élabore des stocks ordonnés, soit de
références à des documents, soit d’informations
directement utilisables, et les rend disponibles et
accessibles aux utilisateurs  » (Prévoteau, Utard, 1995)
[3]. Le schéma ci-dessous (fig. 3.5) met en évidence la
nature diversifiée des sources documentaires.
Fig. 3.5. Les sources documentaires
Extrait de ALBARELLO (L.) et al., 1995, Pratiques et
méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, Colin,
179 p.

3.2.1.2. Vers une démarche de recherche documentaire


18 Deux maîtres mots sont à retenir : classer et organiser ;
que la recherche bibliographique ou documentaire soit
manuelle ou informatisée (voire les deux
simultanément), elle doit répondre à une progression
logique. On distinguera pour ce qui concerne cet
ouvrage, trois types de recherche documentaire en
fonction de la nature du travail à conduire.

Une recherche d’information immédiate et ponctuelle


peut intéresser le chercheur confirmé  : c’est alors
une demande portant sur des articles de
périodiques récents consacrés à des sujets pointus.
L’étudiant quant à lui peut exprimer une demande
par rapport aux besoins d’un exposé ou à la
constitution d’un dossier. Dans ce genre d’exercice,
la majorité des étudiants se contente de puiser
quelques références, parfois au hasard, qui vont
figurer en fin de travail... et ne présenteront aucun
intérêt. Le premier réflexe doit consister à consulter
quelques encyclopédies ou dictionnaires2 qui
fourniront non seulement les informations de base,
mais aussi les ouvrages de référence auxquels se
reporter. L’Encyclopaedia Universalis (dernière
parution 1994) convient parfaitement pour un
étudiant géographe  ; ensuite seulement, il se
lancera dans un travail de recherche documentaire
plus poussé. Il peut alors se reporter à une
encyclopédie spécialisée  : l’Encyclopédie de
Géographie (1992) parue chez Economica sous la
direction de A. Bailly, R. Ferras et D. Pumain,
comporte pour chacun des 58 chapitres, une
bibliographie sélective de cinq à dix titres
essentiels. Cela permet de s’engager dans une
recherche documentaire dans de bonnes
conditions, l’idée centrale étant de toujours débuter
par des informations de base avant de s’orienter
vers des informations de plus en plus riches et
complexes. Mais ce conseil évident n’est que peu
suivi !
Quant au chercheur-débutant (maîtrise, DEA puis
thèse), il lui faut se construire une stratégie de
recherche documentaire3 qu’il va suivre
méthodiquement ; encore une fois, « il devra partir
du général pour aller au spécialisé, du plus simple
pour aller au plus complexe  » (Prévoteau, Utard,
1995). Cette stratégie peut être représentée sous
forme d’un schéma (cf. fig. 3.6)  ; encore faut-il
souligner qu’une telle démarche n’est pas linéaire
mais implique des allers-retours d’une étape à
l’autre.

19 • L’exemple des bibliographies commerciales courantes


éditées par le Cercle de la Librairie [4]
20 Ces bibliographies concernent les livres français et
étrangers, de langue française, diffusés en France.
Fig. 3.6. Les principaux moments d’une stratégie de
recherche documentaire
Observation : chacune des étapes s’accompagne :
– d’un recours à un dictionnaire terminologique ;
– de l’élaboration par le chercheur de fiches
bibliographiques (cf. § 3.7.1).
21 Elles se présentent sous la forme suivante :

une revue hebdomadaire  : «  Livres Hebdo  »,


comportant une partie intitulée «  les Livres de la
semaine  », répertoriant les livres parus la semaine
précédente ; les notices y sont classées par sujets, et
sont suivies d’un résumé ;
une revue mensuelle  : «  Livres de France  », avec
une partie Livres du mois, répertoriant les livres du
mois précédent ;
un répertoire annuel  : un an de nouveautés,
cumulant le tout.

22 Des index, dans ce volume, permettent des recherches


sur des sujets précis.
23 – Un répertoire «  Les livres disponibles  » recensant les
ouvrages disponibles à une date donnée.
24 Il comporte trois tomes : auteurs, titres, sujets.
25 Il en existe une édition :

microfiches ;
CD-ROM (Electre Biblio) ;
Minitel (code 36 15 ELECTRE).

26 Ces répertoires ne donnent pas de résumés des ouvrages


cités, mais permettent une information courante sur un
point précis.
27 Les équivalents anglo-saxons sont :

Books in print  » édité aux États-Unis par R.R.


Booker ;
British books in print » édité en Grande-Bretagne.

28 Toute recherche peut être complétée par la consultation


du catalogue de la Bibliothèque nationale de France.
Cette base de données identifiée sous le nom de
Bibliographie nationale française, rend ainsi accessibles
les livres périodiques et thèses entrés à la Bibliothèque
nationale. Elle existe sous forme de CD-ROM (CDROM
BN-OPALE), ainsi que sur INTERNET : http://www.bnf.fr.
29 Pour en revenir aux principaux moments de la stratégie
de recherche documentaire, chacune des étapes est
indispensable sous peine de voir la stratégie de
recherche documentaire échouer. L’étape de définition
des mots clés, située à l’amont, est certainement l’une
des plus essentielles : un mauvais choix de ces mots-clés
peut conduire à des références bibliographiques peu
utiles dans le cadre de la recherche à construire.
Plusieurs éditeurs publient des thesaurus ; un thesaurus
est un document contenant une liste de termes ou
descripteurs qui permet de vérifier l’existence d’un mot-
clé précis, de trouver des synonymes convenant mieux
aux contours du sujet de recherche à définir. Le choix
de tel ou tel terme n’est aucunement neutre  : il va
conduire la recherche bibliographique vers un
élargissement ou au contraire un rétrécissement  ; c’est
ainsi le sujet de recherche lui-même qui en sera modifié
dans son acception.

3.2.2. La recherche documentaire traditionnelle


30 La première étape d’une recherche documentaire peut
être une étape «  classique  », entendons par là une
recherche bibliographique, effectuée via les
bibliographies constituées sur le même thème, par les
auteurs de mémoires, thèses, sur un sujet avoisinant.
Cette première approche est importante, car
rapidement, elle permettra au chercheur de se rendre
compte si le tour de la question a été fait, et de ne pas
méconnaître les auteurs qui font référence sur le sujet.
31 Avant toute recherche informatisée dans des bases de
données, il est également nécessaire d’utiliser les
fichiers traditionnels de bibliothèques, ou centres
documentaires non encore informatisés. Même si leur
utilisation est moins satisfaisante, dans la mesure où
l’on ne peut croiser divers éléments, ils ont, pour la
plupart, une entrée matières, permettant d’accéder à
l’information. Ces fichiers traditionnels deviennent des
phénomènes quasi «  marginaux  », mais il ne faut pas
négliger leur utilité, et par là même passer à côté
d’ouvrages indispensables à la recherche.

3.2.3. La recherche documentaire informatisée : la


question des mots-clés

3.2.3.1. Les bases de données informatisées


32 Depuis plus de dix ans, les bases de données
informatisées se sont multipliées à un rythme
extrêmement rapide. Ce sont des bases de données
«  interrogeables  » par le biais de serveurs tels que
DIALOG.IST/Informathèque, Télésystèmes-Quesel, ICIST,
BRS. Ces serveurs permettent l’accès à plusieurs
centaines de bases de données correspondant souvent à
des répertoires bibliographiques imprimés et qui se
trouvent dans les collections de référence d’une
bibliothèque. Ces bases contiennent des articles de
périodiques et d’autres types de documents (livres,
rapports, thèses...), des documents publiés dans des
langues différentes et parfois des résumés analytiques.
33 Plus récemment, les bases de données sur disque
compact (CDROM) sont sur le point de remplacer tous
les imprimés de la bibliothèque de référence. Cela est
d’un grand intérêt vu la grande variété des sources
bibliographiques ; à titre d’exemple :

la Bibliothèque nationale française (1975+) ;


la Dissertation Abstracts Ondisc (1861+) ;
Econlit ;
PAIS(1972+) ;
Sociofile (1973+, correspond à Sociological
Abstracts) ;
World Atlas ;
Geobase.

34 Pour les géographes, FRANCIS et GEOBASE sont


particulièrement intéressants car ils contiennent des
données bibliographiques propres à la discipline. Par
exemple, FRANCIS est une base de données
multidisciplinaires et multilingue diffusée par l’Institut
de l’information scientifique et technique du Centre
National de la Recherche Scientifique (FRANCE). Cette
base de données contient environ 1,5 million de
références dans les sciences humaines, dans les sciences
sociales et dans les sciences économiques. Depuis 1976,
la Bibliographie Géographique Internationale (BGI) est
automatisée et intégrée à l’ensemble de données
FRANCIS. Quelques 400 périodiques géographiques sont
traités tout comme les ouvrages, les thèses, les rapports,
les actes de congrès, les cartes et les atlas.
35 Le plan de classement se compose de onze rubriques
dont les quatre premières se rapportent aux
thématiques de la géographie :

1. Généralités  : A. Géographie théorique, B. Latitudes


et altitudes  : géographie zonale, C. Méthodologie
générale, D. Documentation générale, E.
Cartographie, représentation de l’espace, F.
Pratique de la géographie.
2. Sociologie Partie historique : A. Histoire des sciences
et des découvertes géographiques, B. Géographie
historique.
3. Géographie physique  : A. Géomorphologie, B.
Paléogéographie, C. Pédologie, D. Biogéographie, E.
Climatologie, F. Hydrologie, G. Océanographie, H.
Cosmos.
4. Géographie humaine  : A. Géographie de la
population et géographie sociale, B. Géographie
rurale et agraire, C. Géographie urbaine, D.
Géographie politique et économique, E. Géographie
de la distribution et des relations, G. Tourisme

36 De même, pour les Sciences Naturelles ou des travaux


naturalistes en géographie, il est souhaitable de recourir
à la base PASCAL (cf. chapitre 8).
37 Dans tous les cas d’interrogation de bases de données,
en ligne ou sur CD Rom, il est souhaitable, dans un souci
d’efficacité, de connaître l’existence des thesaurus de
référence. Dans les Bibliothèques universitaires, les
professionnels ont recours au «  Répertoire d’Autorité –
Matière Encyclopédique et Alphabétique Unifié  » (ou
RAMEAU). Ce document présente une liste hiérarchisée
de mots-clés, structurée par grandes catégories. En
outre, existent des répertoires spécialisés  : on citera à
titre d’exemple, le thésaurus des Collectivités locales
(service de documentation des collectivités locales,
Association des Maires de France).
38 En ce domaine de la maîtrise des mots-clés, un certain
pragmatisme allié à une bonne expérience s’impose.
Néanmoins, le choix de «  mauvais  » mots-clés, non
répertoriés, peut nuire gravement à l’efficacité de la
recherche documentaire.

3.2.3.2. L’accès à l’information documentaire informatisée en


géographie
39 Depuis le développement d’INTERNET, de nombreux
sites spécialisés en géographie sont apparus. Ceux-ci
permettent l’accès à des fonds spécialisés d’ouvrages et
de périodiques, à différents centres de recherches, ainsi
qu’à des départements universitaires, et instituts de
géographie d’Europe.
40 Nous donnerons ici quelques adresses INTERNET de
sites, susceptibles d’intéresser le chercheur en
géographie.
41 A. Les sites de banques de données
42 • le site IBISCUS, diffusant des informations
économiques, sociales et techniques sur les pays en
développement, et donnant accès à une banque de
données bibliographiques (110  000 références avec
résumé) ainsi qu’à une base d’organismes de
coopération :

Accès Web : http://www.ibiscus.fr ;


Accès Minitel : 3615 IBISCUS ;
Cédérom SUD ;
et l’Association IBISCUS – 1, bis rue du Havre –
75008-PARIS.

43 • le site du centre de documentation et d’information


«  villes en développement  », spécialisé en aménagement
urbain et régional, surtout des pays étrangers et
principalement des pays en développement et diffusant
150 000 références sans cesse actualisées :

Accès Web : http://www.isted.3ct.com ;


Accès Minitel : 36 29 00 15 ;
et CDROM URBAMET ;
Centre de documentation et d’information «  villes
en développement  » – Arche de la Défense – 92055
Paris La Défense Cedex.

44 • Le site de l’ORSTOM (Institut français de recherche


scientifique pour le développement en coopération)
devenu l’Institut de Recherches pour le Développement
(IRD) :
45 – Accès Web : http://www.orstom.fr.
46 Ce site permet d’accéder, non seulement aux différents
services, recherches en cours de cet organisme, mais
également à de nombreux centres de documentation, et
par accès Telnet, à de multiples bases de données. Nous
en citerons quelques-unes  : la base Horizon
(multidisciplinaire), ainsi que la base Indigo (banque
d’images sur le serveur SERIMEDIS). Un certain nombre
d’autres produits sont l’Institut de Recherches pour le
Développement (IRD) 209-213, Rue Lafayette 75480 Paris
Cedex 10 Tél. : 01 48 03 77 77 en cours d’élaboration.
47 B. Les revues électroniques
48 • La revue Cybergéo  : «  revue européenne de
géographie  » publiant des articles scientifiques de
géographie, des textes, des cartes, des images en
couleur :
49 – Web: http://www.cybergeo.presses.fr.
50 C. Les sites de centres de recherche
51 • Le site de l’Unité Mixte de Recherche PRODIG (Pôle de
recherche pour l’organisation et la Diffusion de
l’Information Géographique), soit en abrégé UMR
PRODIG :

Accès Web : http://www.univparisl.fr/PRODIG ;


CNRS UMR 183 – PRODIG – 191, Rue St Jacques,
75005 PARIS.

52 Au sein de cette UMR, deux sites ont été développés :


53 • le site BALIGEO, développé par G. Joly, N. Outracht et
M. Villey-Migraine, guidant vers de nombreux outils
géographiques sur INTERNET (cartes, images de la terre,
source de données localisées, et adresses de collectivités
locales etc.) :
54 – Accès Web : http://www.univ-paris1.fr/PRODIG/XD/GE ;
55 • le site BABYLONE, permettant l’accès à des
départements de géographie dans les pays européens
(environ 300) :
56 – Accès Web : http://wtvw.univ-paris1.fr/PRODIG/XD.
57 Nous avons volontairement choisi un nombre limité de
sites accessibles sur INTERNET, car ceux-ci par le jeu des
liens, permettent un accès à un nombre quasi illimité de
références, de quelque nature que ce soit. La recherche
sur INTERNET, pour être efficace, doit être structurée et
pertinente. Nous avons constaté que quelques entrées
permettent ainsi d’accéder le plus rapidement à de
nombreuses informations.

3.2.4. Quand s’arrête t-on ?


58 Une recherche documentaire conduite de manière
systématique, telle que décrite précédemment, fait
partie intégrante du processus de recherche lui-même ;
elle exige parallèlement un minimum de connaissances
sur la nature et la structuration des données
bibliographiques  ; enfin, contrairement aux idées trop
souvent reçues, ce n’est pas nécessairement une étape
facile à conduire : elle exige une mobilisation d’énergie
et de temps qui va conditionner largement la qualité
ultérieure du travail de recherche.
59 Une question récurrente de la part des étudiants porte
sur le moment précis où ce travail de recherche
documentaire doit être stoppé. Inutile en effet de
poursuivre un tel exercice lorsque l’on voit
réapparaître, au gré des consultations de revues ou de
CD-Rom (Compact Disc Read Only Memory), les mêmes
références. C’est là un bon signe permettant d’estimer
qu’un travail sérieux a été mené à son terme  ; le bilan
des connaissances sur le sujet est alors suffisant.
L’étudiant-chercheur dispose de tous les éléments
indispensables pour s’immerger dans son propre sujet
de recherche.
60 On notera cependant que, durant cette étape de
recherche documentaire, lectures, comptes rendus et
résumés (cf. § 3 7.) ont été menés à bien selon des
normes strictes et homogènes : le travail fourni ici devra
pouvoir être réutilisable quelques mois plus tard lors de
la phase de rédaction. Le non respect de telles exigences
qui semblent parfois quelque peu artificielles en tout
début du processus de recherche, conduit à un surcroît
inutile de travail ultérieurement. Autant s’en dispenser !

3.3. Structure et diversité des sources


bibliographiques
61 Toute recherche documentaire se trouve rapidement
confrontée à la variété et à la multiplicité des
documents (cf. fig. 3.7). Il ne saurait être question de se
livrer à une présentation exhaustive de l’ensemble des
documents et informations disponibles. Néanmoins,
quelques pistes seront évoquées, l’accent étant mis ici
sur les périodiques aussi bien de langue française que
de langue anglaise  ; de même, seront mentionnées
quelques informations permettant de se reporter aux
cartes et aux atlas, et d’utiliser les documents d’archives.
Fig. 3.7. Types de documents couramment utilisés
dans une recherche documentaire
Quelques exemples
• Articles de revues savantes (avec comité de lecture)
• Ouvrages traitant directement du sujet ou du problème
étudié : ouvrage thématique, manuel, etc.
• Essais, thèses et mémoires de maîtrise
• Rapports d’études non diffusés (« littérature grise »)
• Articles de revues professionnelles
• Documents gouvernementaux, d’organismes
régionaux, départementaux, commerciaux ou
municipaux
• Répertoires statistiques
• Dictionnaires spécialisés et guides bibliographiques
• Index de périodiques
• Cartes, photo-aériennes, images par satellite
62 Toute cette documentation consultée doit être valorisée
par le chercheur-débutant sous forme de fiches (cf. §
3.7), de comptes rendus et de résumés. C’est à partir de
ces matériaux que seront précisées les hypothèses du
travail.

3.3.1. La diversité des sources bibliographiques en


géographie
63 Il existe une grande diversité de documents utiles pour
la recherche en géographie (cf. fig. 3.8). Les sources
primaires correspondent à des documents contenant
des observations et des notes comme par exemple les
agendas de voyage, le journal personnel d’un
explorateur, les rapports et les enquêtes. Dans cette
même catégorie figurent les publications de recherche
comme les traités, les revues scientifiques, les thèses et
les comptes rendus. Enfin, il faut mentionner les
documents se rapportant à des événements courants i.e.
les journaux, les revues classiques et les livres en
général. Ces différentes sources primaires peuvent être
recensées dans des livres et dans des bibliographies. En
effet, existent plusieurs sources de références : manuels,
répertoires, encyclopédies, dictionnaires, annuaires
généraux et annuaires statistiques. Tous ces documents
sont catalogués et classés dans des bibliographies
rétrospectives ou des bibliographies courantes.
64 Parmi les bibliographies rétrospectives, on distingue les
guides de sources bibliographiques, les guides de la
littérature scientifique, les bibliographies de
bibliographies, les bibliographies nationales, les
catalogues de bibliothèques, les bibliographies par sujet
et les comptes rendus. Les bibliographies courantes sont
des bibliographies compilant des publications très
récentes, des index, etc. Les bibliographies permettent
et facilitent le repérage d’articles de revues et de
périodiques. Des documents de nature différente
coexistent dans une collection de référence
(Bibliothèque des lettres et des sciences humaines,
Montréal, 1990) :

les ouvrages de références  : encyclopédies


générales ou spécialisées, les dictionnaires
généraux ou spécialisés et les bibliographies
rétrospectives. On a déjà signalé la Bibliographie
géographique internationale, GEO-ABSTRACTS. Il
faut également mentionner le «  Current
geographical publications  » publié par «  American
Geographical Society Collection at the University of
Wisconsin-Milwaukee  ». C’est à la fois une
bibliographie rétrospective et courante dont la
classification des références est basée à la fois sur
les régions et les domaines de recherche. Les
bibliographies peuvent être signalétiques, ce qui
signifie que la référence de l’article ou du document
est complétée ou annotée, il y a une analyse ou un
résumé du contenu en plus de la référence
complète ; on peut également citer pour mémoire le
répertoire CACTUS pour le repérage de périodiques
dans les universités du Québec, le National Union
Catalog (depuis 1983), la publication CANADIANA,
le Catalogue rétrospectif de la Bibliothèque
nationale (FRANCE), etc. ;
les annuaires et autres répertoires  : ce sont des
documents contenant surtout des informations
politiques, économiques, statistiques,
biographiques, etc. ;
les bibliographies nationales et générales  : ce sont
des bibliographies nationales et des catalogues de
bibliothèques généraux comme par exemple celles
de la Bibliothèque nationale de Paris, la
Bibliothèque nationale du British Museum, la
Bibliographie de la France publiée par la
Bibliothèque Nationale : les bibliographies par pays
publiées lors des congrès de l’UGI (Union
Géographique Internationale).

Fig. 3.8. Structure bibliographique des sources, des


documents et des répertoires en géographie

Source: d’après Brewer, 1978, p. 16 [5].


65 À ne considérer que les périodiques géographiques ou
non, un moyen efficace et rapide de récupérer une
information pertinente consiste à utiliser les index.
66 La règle générale veut que les revues de géographie
correspondent prioritairement soit à des thématiques
privilégiées, soit à des terrains ou des régions
spécifiques (le littoral, la montagne, l’Asie...) (cf. § 3.3.2.).
67 Dans tous les cas de figures, les revues disposent d’un
index des articles et/ou des auteurs, voire des thèmes
traités. Mais au-delà de cette observation générale,
peuvent se présenter plusieurs situations.
68 Certaines revues se contentent de publier pour chacun
de leurs numéros (en général 4 numéros par an) des
sommaires donnant nom de l’auteur, titre de l’article et
pages de références  ; ainsi, Peuples méditerranéens qui,
récemment (1994), a publié l’ensemble des sommaires
des livraisons du no 1 au no 67.
69 La majorité des publications, notamment les plus
anciennes, éditent à intervalles réguliers une table
décennale (exemple de la Revue Géographique des
Pyrénées et du Sud-Ouest)  ; il est alors possible de
rechercher les articles par auteur (table alphabétique
par noms d’auteurs), par grands thèmes (géographie
générale, géographie régionale) ou par sujets plus
spécifiques (entrées par mots-clés). Parfois, certaines
d’entre-elles privilégient les tables des matières
annuelles tout en publiant, avec quelques années de
retard, des tables décennales  : la Revue Forestière
Française propose annuellement une table des matières
par auteurs, sujets et lieux géographiques (selon la
classification décimale d’Oxford)  ; la dernière table
décennale, quant à elle, s’arrête provisoirement en 1981.
70 D’autres publications – c’est le cas de la revue Mountain
Research and Development – consacrent en fin d’année,
c’est-à-dire par volume (après deux, trois ou quatre
fascicules selon les cas), plusieurs pages à un index
classant indifféremment auteurs et sujets de manière
intégrée et selon l’ordre alphabétique.
71 Enfin, autre cas que celui d’une revue comme Espaces –
La Revue Technique du tourisme et des loisirs qui édite
régulièrement un répertoire des publications  : dans ce
type de document figurent les sommaires des divers
numéros parus mais aussi les sommaires de livraisons
supplémentaires souvent thématiques, voire la liste de
collection annexes. La Revue de Géographie Alpine a
édité en 1997 un catalogue de ce type recensant
l’ensemble de ses publications les plus récentes
(parution d’un nouveau catalogue à l’automne 1999).
72 Sous quelque forme que ce soit, ces index de revues
permettent, dans un premier temps, un repérage assez
rapide d’articles susceptibles d’éclairer la définition du
sujet de recherche retenu.

3.3.2. Les principaux périodiques : de l’utilité de


recourir aux revues
73 Les revues et périodiques occupent une place très
importante pour les chercheurs. Parmi les documents,
les revues sont probablement les plus utilisées car les
études et les travaux de recherche les plus récents y
sont publiés. Ils contiennent une mine de
renseignements utiles et pertinents car les sujets traités
se situent la plupart du temps dans les courants de
recherche d’actualités en géographie. Plusieurs revues
de géographie publient les résultats des recherches en
cours ou des propositions de cadres méthodologiques.
Sans oublier des comptes rendus des travaux les plus
récents analysés par des spécialistes du domaine.
74 Les revues de géographie ont une politique éditoriale
inscrite dans un champ de recherche privilégié.
Certaines revues publient des articles sur à peu près
tous les domaines de la discipline. C’est le cas
notamment du Géographe Canadien (Canada), Australian
Geographer (Australia) Annales de Géographie (France),
Annals of the Association of American Geographers (EU)
mais la plupart privilégient un champ de recherche.
75 Pour certaines, la géographie humaine  : Revue Belge de
Géographie (Société Royale Belge de Géographie),
Cahiers de Géographie du Québec (Québec), Geografiska
Annaler, series BHuman Geography (Suède). Progress in
Human Geography: an international review of
geographical work in the social sciences and humanities
(Royaume-Uni). En géographie physique, on peut citer  :
Abstracts of Belgian Geology and Physical Geography
(Belgique). Géographie physique et quaternaire (Québec).
Revue de géomorphologie dynamique (France), Arctic and
Alpine Research (EU). Quaternary research (EU), Physical
Geographer (EU), Geografiska Annaler, Series B. Physical
Geography (Suède), Earth Surface Processes: A fournal of
Geomorphology (British geomorphological Research
Group (Royaume-Uni), fournal of Biogeography
(Royaume-Uni), Progress in Physical Geography: an
international review of geographical work in the natural
and environmental sciences (Royaume-Uni).
76 D’autres revues de géographie se sont données une
orientation plus théorique et plus méthodologique: on
peut mentionner le Geographical Analysis (EU),
Antipode: A Radical Journal of Geography (EU),
Geographical analysis: an international journal of
theoretical geography (EU), Geographical Survey: a
Quarterly Journal of Research and Commentary (EU),
Lund Studies in Geography (Suède), CATALOG : Concepts
and Techniques in Modern Geography (Institute of British
Geographers: Royaume-Uni). L’espace géographique
(France).
77 Plusieurs revues publient des articles dans des
domaines particuliers ou des sous-disciplines de la
géographie. On citera par exemple Economic Geography
(EU), Urban Geography (EU), Historical Geography (EU),
Hérodote  : stratégies, géographes, idéologies (France),
Géographie et cultures (France), Revue de Géographie de
Lyon (numéros thématiques).
78 Certaines publications se spécialisent sur quelques
régions du monde Conference of Latin Americanist
Geographers, Proceedings (EU), China Geographer (EU),
Revue de Géographie Alpine et Mountain Research and
Development sur les montagnes. D’autres périodiques se
situent à la confluence de plusieurs disciplines  : celles
qui touchent les sciences régionales comme Regional
Science Association, Papers (EU), Geographical analysis
(EU), Revue canadienne des sciences régionales (bilingue)
(Canada), Revue d’Économie Régionale et Urbaine
(France), Environment and Planning A., International
Journal of Urban and Regional Research (Royaume-Uni),
Geoforum  : the Multi-disciplinary Journal for the Rapid
Publication of Research Results and Critical Review
Articles in the Physical, Human and Regional Geosciences
(Royaume-Uni), International Journal of Urban and
Regional Research (Royaume-Uni), Regional Science and
Urban Economies (Pays-Bas).
79 Ajoutons à l’ensemble de ces publications celles qui
s’intéressent aux outils comme la cartographie, la
télédétection et les SIG  : American Cartographer
(American Congress on Surveying and Mapping (EU),
Remote Sensing of Environment (EU), Remote Sensing
Quarterly (EU), Geographical Survey (EU), Cartography
(Australian Institute of Cartographers) (Australie),
Canadian Cartographer (Canada), Cartographica
(Canada), Bulletin-Comité français de cartographie
(France), Cartographic Journal (British Cartographie
Society) (Royaume-Uni), Mappemonde (France).
80 Enfin, il y a de nombreuses revues régionales dont le
rayonnement est souvent limité à une région
particulière. Ces revues régionales, souvent
extrêmement riches et novatrices, constituent un indice
évident de la vitalité de la discipline, même si nombre
d’entre-elles reposent largement sur le dévouement et
l’efficacité de quelques géographes «  bénévoles  », au
sens de non professionnels.
81 Canada

Albertan Geographer
Ontario Geography

82 France

Cahiers de géographie de Besançon


Cahiers de géographie de Dijon
Cahiers de géographie de Rouen
NOROIS : revue géographique de l’ouest et des pays
de l’Atlantique Nord
Travaux de l’Institut de géographie de Reims
Revue géographique de l’Est
Revue géographique des Pyrénées et du sud-ouest
Bulletin de la Société languedocienne de géographie
Méditerranée
Montagnes Méditerranéennes (depuis 1995  ;
concerne également l’ensemble des montagnes du
pourtour méditerranéen)

83 États-Unis

Association of Pacific Coast Geographers Yearbook


Southeastern Geographer
East Lake Geographer
California Geographer
Great Plains – Rocky Moutain Geographical Journal
Illinois Geographical Society Bulletin
Pennsylvania Geographer
Alaska Geography (Alaska Geography Society)

84 La liste, ci-dessus, n’est en aucun cas exhaustive mais


uniquement indicative. Cette évocation rapide de
quelques grands types de revues met en évidence un
fait central  : la plupart des périodiques définissent des
objectifs de la revue. Il est utile de connaître, par
rapport à ses intérêts scientifiques, les caractéristiques
des revues les plus importantes. À titre d’exemple, voici
la politique de quatre périodiques fort connus en
géographie et qui se distinguent bien les uns des autres.
85 • Annales de géographie  : bulletin de la Société de
géographie
86 La mission de la revue est de promouvoir la pensée et
les acquis de la géographie française contemporaine.
Ouverte à tous les courants scientifiques, cette revue
généraliste accueille aussi bien les travaux de
géographie physique qu’humaine, les études des milieux
et des relations entre les sociétés et leurs territoires. En
plus des articles de fond, les Annales publient des
articles de mise au point et des notes de synthèse, ainsi
que des comptes rendus d’ouvrages. Le Comité de
direction définit les grandes orientations. Le Comité de
lecture veille à la qualité scientifique des textes.
87 • L’espace géographique
88 C’est la revue scientifique française, de discussion et de
réflexion, attentive à la nouveauté et aux questions de
fond. La revue comporte des articles de fond, illustrés
de cartes, graphiques, photographies, des notes de
recherche, des comptes rendus d’ouvrages. Outre ce
type d’articles, elle publie des «  positions de
recherche  »  : c’est une rubrique comportant des
informations sur des découvertes, les interprétations,
les approches ou les techniques nouvelles ainsi que des
notes de chercheurs sur leurs propres résultats. À cela
s’ajoutent des textes très courts i.e. «  égo-humeurs,
carnets de terrain, brèves de terrain, les mots de la
géographie ainsi que des comptes rendus de lectures ».
89 • Progress in Human Geography
90 C’est une revue internationale qui publie des articles
inscrits dans les courants de recherche actuels de la
discipline ainsi que des études sur les développements
théoriques récents en géographie sociale, en géographie
économique, en géographie politique culturelle. Cette
revue s’intéresse aux relations entre la géographie et les
autres disciplines de sciences sociales et de sciences
humaines. Elle porte un intérêt particulier aux courants
de recherche les plus prometteurs tout comme aux
développements les plus novateurs pour la géographie.
Les rédacteurs invitent les auteurs à tenir compte le
plus possible de la production scientifique à l’échelle
internationale : « they should aim at the widest possible
international coverage and should consider the
relevance of tangential or parallel developments in
other fields ».
91 • Applied Geography
92 Cette revue publie des articles ayant une dimension
appliquée  ; elle s’intéresse particulièrement aux
recherches qui se basent sur les théories et les méthodes
en géographie dans la résolution de problèmes
humains. Les domaines d’intérêt sont les études
d’impact, les problèmes de gestion et d’allocation
(affectation, répartition) de ressources humaines et/ou
physiques de la planète. La logique ou la pensée sous-
jacente est la suivante: «  ...is that only through a clear
understanding of the relevant physical, behaviorial and
information systems can we resolve such problems ».
93 Certains articles de synthèse, produits à intervalles
réguliers, font le point sur les revues, leur nature, leur
contenu, leur évolution. Il en est ainsi des trois
références ci-dessous mentionnées :
94 a/GATRELL (C.A.), SMITH (A.), 1984, «  Networks of
relations among a set of geographical journals  »,
Professional Geographer, 36 (3), pp. 300-307.
95 b/RISI (C.), NADEAU (J.), CAREAU (Y.), DE KONINK (R.),
1986, « Étude bibliographique – La revue des revues : les
périodiques de la géographie de langue française dans
le monde  », Cahiers de Géographie du Québec, vol.  30,
No. 81, pp. 357-418.
96 On se reportera dans le même temps à  : CAREAU (Y.),
1987, «  La revue des revues  : les périodiques de la
géographie de la langue française dans le monde  : une
postface  », Cahiers de Géographie de Québec, vol.  31, no
84, p. 397.
97 c/WRIGLEY (N.), MATTHEWS (S.), 1986, «  Citation
classics and citation levels in geography », Area vol.  18,
no 3, pp. 185-194.
Fig. 3.9. Comment lire un article d’une revue de
géographie ?
Ce schéma est dérivé d’une proposition similaire parue
dans Clinical Epidemiology Journal, 1981, vol.  124, fasc.
15, p. 703.
98 Conclusion  : comment lire un article d’une revue de
géographie ?
99 L’étudiant-chercheur se trouve parfois démuni face à la
multiplicité des revues et à la masse d’articles qu’il lui
faudrait théoriquement consulter, parcourir ou lire
dans le détail. Il s’agit d’un exercice passionnant mais
prenant qui, d’une part exige un apprentissage à mettre
en œuvre dès les toutes premières années à l’université,
d’autre part, demande un minimum d’organisation et de
méthode. La proposition formulée ci-dessus, bien
qu’élémentaire, devrait fournir au chercheur-débutant
quelques éléments lui permettant d’atteindre une plus
grande efficacité en matière de lecture d’articles.

3.3.3. Les publications, ou périodiques, présentant des


bilans de recherche ou une revue de la littérature
100 Occasionnellement, certains périodiques publient des
numéros spéciaux sur un thème particulier et
fournissent ainsi l’occasion à des chercheurs de pouvoir
établir l’état d’une question ou de plusieurs questions de
recherche. Ces bilans sont extrêmement utiles et
comportent dans la plupart des cas une revue de la
littérature complète et souvent exhaustive. Dans les
revues francophones, quelques-unes d’entre-elles ont
cette pratique à intervalle irrégulier. Par exemple, la
revue «  Espace Populations et Sociétés  » a publié à
plusieurs reprises des numéros thématiques  : «  Les
franges périurbaines  », «  Le vieillissement de la
population en France et au Canada », « Les populations
de l’Orient arabe ».
101 Il en est de même de la Revue de Géographie Alpine
(numéros thématiques  : «  Gestion de l’environnement
dans les territoires alpins  » 1997, «  Perception des
risques naturels », 1998) ou des « Cahiers de Géographie
du Québec  ». En anglais, les revues qui se distinguent
des autres très nettement sont Progress in Human
Geography et Progress in Physical Geography. En effet,
ces revues ont une rubrique régulière qu’on appelle
«  Progress Report  » présentant des bilans de recherche
sur un thème particulier ou dans un domaine de la
géographie  : à titre d’exemple, sont régulièrement
présentés des bilans de recherche en géographie de la
population, en géographie urbaine, en géographie
rurale, en géographie des transports, en géographie de
la santé etc. Ainsi, le plus souvent, la revue de littérature
se rapporte-t-elle à un thème particulier.

3.3.4. La diversité des publications en géographie


(hors revues)
102 Outre les périodiques de géographie, existe une très
grande diversité de publications «  hors revues  » qui
occupent une place importante dans une bibliothèque.

Les livres d’introduction  : ce sont des publications


dont l’objectif est d’expliquer la nature, la
perspective spécifique de la discipline, les domaines
de recherche et les rapports de la géographie avec
les autres disciplines. Ils s’adressent certes aux
étudiants débutant un cursus universitaire, mais ils
peuvent être ponctuellement d’un grand secours
pour des étudiants avancés prenant conscience de
quelques lacunes !
Les livres d’initiation  : ces publications sont
ouvertes vers l’apprentissage de méthodes et
d’outils en géographie.
Les ouvrages thématiques  : publications forts
nombreuses en géographie, elles traitent d’une
branche particulière  : i.e. géographie politique,
géographie de la population, géographie
économique, géographie des transports, géographie
de la santé, géographie rurale, géographie des
paysages, etc.
Les recueils de textes ou d’articles  : ces livres
regroupent des textes et des articles portant sur un
sujet ou un thème particulier. Il s’agit alors d’une
collection d’articles impliquant la contribution de
plusieurs géographes afin de présenter un bilan de
recherches en cours voire un courant de recherche
en tant que tel.
Les essais  : ces ouvrages discutent de sujets de
nature épistémologique et théorique  ; en règle
générale, ils n’ont pas la prétention d’épuiser le
sujet. Ils permettent souvent à l’étudiant d’enrichir
son positionnement théorique.
Les ouvrages de géographie appliquée  : c’est
souvent dans ce type de publication que méthodes
et outils sont réellement testés et démontrent ainsi
leur caractère opérationnel ou non.
Les actes de colloques et comptes rendus de
conférences  : ces publications rassemblent des
articles de recherches de nature récente reprenant
des exposés faits à l’occasion de congrès ou de
colloques nationaux ou internationaux  ; la
multiplication des symposiums, colloques ou
congrès à travers le monde explique la profusion de
ce type de documents.
Les dictionnaires  : déjà mentionnés dans un
paragraphe précédent (§ 3.2.1.1.), les dictionnaires
permettent d’accéder rapidement aux notions et
concepts centraux de la discipline, en même temps
qu’ils renvoient aux principales théories et aux
modèles associés.
Enfin, ne sauraient être négligés les rapports de
recherche émanant d’organismes nationaux (CNRS,
INRS), aisément accessibles dans les bibliothèques
et centres de documentation. Il n’en va pas de
même pour nombre de rapports de recherche, non
diffusés et faisant alors partie de « la littérature dite
grise ».

103 Cette «  littérature grise  », souvent difficile d’accès, se


présente comme une production d’intérêt inégal au plan
scientifique, le meilleur pouvant côtoyer le pire en la
matière. Sa consultation s’avère néanmoins plus que
souhaitable, notamment pour qui s’intéresse aux
applications de la géographie. Mieux vaut se tourner
vers des centres de documentation spécialisés que vers
de grandes bibliothèques pour accéder à ce type
d’information. Néanmoins, de grandes bases de données
informatisées, notamment celles de Ministères (cf. §
3.2.3.) peuvent constituer des aides à la recherche
essentielles en matière de «  littérature grise  ». Dans le
cas français, chacun pensera à consulter les documents,
classés ou non, présents dans les services déconcentrés
de l’État, en Région ou en Département. On n’oubliera
pas de contacter également les divers services
(aménagement, environnement, développement,
économique...) des collectivités locales et territoriales.
Enfin, selon les besoins, on se reportera également aux
structures et entreprises publiques ou para-publiques
qui, le plus souvent, possèdent des centres de
documentation ou réalisent de nombreuses études  :
EDF, Agences de bassin...
104 L’étudiant-chercheur aura garde de ne pas méconnaître
les travaux publiés sous forme de thèses (cf. CD Rom
Doc Thèses) ainsi que les thèmes des thèses en cours
d’élaboration (CNRS Intergéo). De même, il ne négligera
pas l’accès aux documents audiovisuels, même si, à cet
égard et en France notamment, la discipline
géographique n’apparaît pas comme une grande
productrice de ce type de documents.

3.3.5. Les publications et documents officiels


législatifs et réglementaires
105 Tout apprenti-chercheur aura à un moment donné, à se
reporter à un texte réglementaire, pouvant être une loi,
un décret, un arrêté.
106 Les textes officiels4 sont publiés dans : Lois et décrets du
Journal Officiel (J.O.), classés par ministère, numérotés
par année et par ordre de publication dans le J.O. Les
circulaires sont publiées dans les bulletins officiels des
différents ministères.
107 Il existe un CDRom des lois et règlements (mise à jour
tous les 6 mois), où la recherche s’effectue par sujet
dans les tables, mensuelles puis annuelles. On y accède
également par Minitel (3616 JOEL) ; sont répertoriés ici,
les 6 dernières semaines des J.O. Un texte ayant pu être
modifié, il faut vérifier s’il n’a pas été complété par
d’autres textes. Le minitel 08 36 28 00 02 (REFLEX)4
donne accès à des références bibliographiques de textes,
ainsi que ceux qui les abrogent, et à des textes
d’application.
108 Un texte intégral d’une loi est accessible par le 08 36 29
90 01 (LEX). Dans chaque matière (urbanisme,
environnement) existent des codes, dans lesquels
figurent les textes en vigueur et la date de leur
publication, classés par nature (lois, règlements,
arrêtés)5.
3.4. Comment accéder à l’information
cartographique ?
109 Les collections de cartes peuvent être classées selon
divers critères (Pelletier, 1990). Selon le contenu et la
forme des collections d’une part, suivant la catégorie
d’institutions de rattachement de la collection de cartes
d’autre part (archives, bibliothèques...). Dans le cas
français, l’étudiant-chercheur se heurtera à cette
multiplicité d’institutions, de lieux de consultation, de
modalités de classifications... Néanmoins, les travaux du
Comité français de cartographie (138 bis, rue de
Grenelle, 75007 Paris) permettent progressivement de
parvenir à une assez bonne lisibilité de cette question
en France6 (cf. § 3.9.1., notes, les références concernant
les collections parisiennes de documents
cartographiques). Les grandes collections nationales
sont accessibles sur l’agglomération parisienne :

le Département des Cartes et Plans de la


Bibliothèque nationale,
le Service des Cartes et Plans des Archives
nationales,
les collections du Ministère de la Défense (Service
historique de l’Armée de Terre, Service historique
de la Marine, Archives de la Bibliothèque du Génie),
l’Institut Géographique National.

110 À ces grandes collections s’ajoutent les collections dites


locales, réparties entre bibliothèques et archives,
disséminées sur l’ensemble du territoire français. Les
universités, via les départements de géographie (mais
aussi de géologie ; d’environnement ou de sciences de la
nature), disposent de cartothèques, souvent intégrées
dans les bibliothèques. L’informatisation n’en étant
souvent qu’à ses débuts pour ce type de documents7,
ceux-ci demeurent encore difficiles d’accès. Parmi toutes
ces collections locales, on mentionnera la spécificité
(ancienneté du fonds et nombreux documents sur la
montagne) de la cartothèque de l’Institut de Géographie
Alpine de Grenoble (Université Joseph Fourier).
111 La difficulté déjà mentionnée liée à l’impossibilité
d’avoir, en instantané, une bonne vue d’ensemble de
tous ces fonds cartographiques, tient au retard pris en
matière d’informatisation, particulièrement en France.
La réalisation d’une base de données nationale ou d’une
base centrale reliée à des sous-ensembles, ou encore la
mise en réseau des divers fonds cartographiques,
demeure encore au niveau du mythe !
112 Le département des Cartes et Plans de la Bibliothèque
Nationale à Paris, a entrepris depuis 1987 une
informatisation progressive de la documentation. Ce
département bénéficie du dépôt légal des cartes, plans,
atlas et globes, à l’exception des plans cadastraux,
conservés dans les départements français. De même, le
dépôt des photographies aériennes et des images
satellites produites pour les administrations françaises
est fait à l’Institut géographique national à Saint-Mandé.
Grâce aux autres types d’acquisitions (achats, dons,
échanges), le département s’efforce de couvrir le monde
par des cartes topographiques d’échelles diverses, par
les grands atlas nationaux et par des documents de
caractère historique. Le département publie
annuellement le volume de la Bibliographie nationale
française8 où sont annoncées les nouvelles publications
cartographiques françaises. La base de données BN-
OPALINE, fonctionnant sur ordinateur Bull, est
opérationnelle au département des Cartes et plans
depuis le 1er septembre 1987.
113 Elle permet le catalogage en temps réel et la recherche
documentaire. Un accès public simplifié par terminal
donne la possibilité d’accéder aux documents entrés
depuis 1986 et, pour les grandes séries, aux cartes
acquises antérieurement.
114 Dans les autres structures disposant de documents
cartographiques, les logiciels de gestion utilisés ainsi
que les modalités de saisie de l’information ne sont pas
toujours identiques, loin s’en faut. À titre d’exemple, la
Bibliothèque Interuniversitaire Scientifique de Jussieu
(Paris 7), qui est CADIST9 depuis 1979, des Sciences de la
Terre, des Océans et de l’Environnement terrestre,
dispose également d’une cartothèque en voie
d’informatisation (logiciel DNX) ; il en est de même pour
la cartothèque de l’Institut de Géographie Alpine
(logiciel GEAC).
115 Outre ces expériences diverses et peu coordonnées, on
retiendra les difficultés inhérentes aux documents
cartographiques (systèmes de coordonnées, diversité de
l’information présente sur les documents, spatialisation
des informations...) qui rendent délicates toutes les
opérations d’informatisation. Mais pour l’utilisateur
celles-ci restent un préalable indispensable à tout
recours sérieux et efficace à ce genre de matériaux.

3.4.1. Les bibliographies de cartes et d’atlas


116 La carte est un outil de base pour le géographe. Aussi
est-il essentiel qu’il connaisse les sources
bibliographiques en cartographie. C’est le domaine de la
cartobibliographie:
«  ...cartobibliography is defined here as the listing of
cartographie production, concerned with published maps
and atlases and the bibliographical apparatus for
controlling these » (Brewer, 1978, p. 94).

117 S’il est un domaine où avoir une vue d’ensemble de la


documentation est une gageure, c’est bien celui de la
cartographie (incluant les atlas). La variété et la
multiplicité des documents produits, la diversité des
producteurs eux-mêmes, font que toute tentative de
vision globale est vouée à l’échec. Il n’en demeure pas
moins qu’une recherche quelque peu fine peut
s’appuyer sur les ouvrages à vocation à la fois
analytique et générale.
118 On recense plusieurs catégories de sources
bibliographiques : les guides cartographiques, les guides
spécialisés, les périodiques cartographiques, les
annuaires de cartes et les références de cartothèque.
Mentionnons à titre d’exemple la Bibliographie
cartographique internationale, le «  Current
geographical publications  », le «  Catalogue of printed
maps accessions of the Bristish Library Map Library  ».
Brewer (1978, p.  100) cite également les revues de
géographie qui publient des comptes rendus de cartes et
d’atlas comme la rubrique « Cartographic survey » dans
le «  Geographical journal  » ou dans les revues de
cartographie comme :

« World cartography » (United Nations Department


of Economic and Social Affairs);
«  American Cartographes  » (American Congress on
Surveying and Mapping, survi-annual);
«  Cartographie journals  » (British Cartographie
Society, semiannual);
« Geo-Katalo G »;
« Cartographica » (University of Toronto Press);
«  Cartographie and geographic information
system  » (American Congress on surveying and
Mapping);
«  Geocarto international  » (Geocarto international
Centre) ;
« Bulletin – Comité français de cartographie » ;
« Mappemonde ».

119 Chaque année paraît le «  Bibliographic guide to maps


and atlases  » qui recense l’ensemble des publications
cataloguées, par «  The Research Libraries of The New
York Public Library  » et «  The Library of Congress  ». Il
s’agit là d’un ouvrage imposant et particulièrement bien
informé, indiquant non seulement des références de
cartes et d’atlas mais mentionnant également des
ouvrages et articles consacrés à la cartographie, ainsi
que d’autres bibliographies cartographiques partielles
et/ou spécialisées ayant paru au cours de l’année
écoulée. Ce document de référence, en principe
disponible dans toutes les grandes cartothèques est
dorénavant accessible sur Internet.
120 L’étudiant-chercheur sera donc très rapidement
confronté à une recherche portant sur la localisation et
le contenu des cartothèques elles-mêmes. Par bonheur,
dans ce long travail d’identification, il dispose d’un
appui solide  : l’ouvrage intitulé «  World Directory of
Map Collections  » (1986) est le répertoire des
cartothèques et de collections de cartes et d’atlas faisant
référence dans le monde à ce jour. Ce répertoire
international de cartothèques est publié sous les
auspices de la «  Section of Geography and Map
Libraries  » de l’«  International Federation of Library
Associations and Institutions  » (IFLA). Cet organisme
œuvre dans le domaine de la normalisation
bibliographique universelle et sa section géographique a
notamment élaboré la norme internationale de
description bibliographique des documents
cartographiques (ISBD-CM). Cette deuxième édition du
répertoire de l’IFLA décrit 707 cartothèques
(comportant au moins 1  000 cartes) ou collections de
cartes, réparties dans 65 pays. Chaque collection fait
l’objet d’une description en 16 rubriques ; on citera pour
illustration  : identification et adresse, nom du
responsable, importance et types de documents,
couverture régionale, thématique des collections... Ce
répertoire est structuré par ordre alphabétique de noms
de pays (en anglais) et par villes. Il s’agit là d’un ouvrage
de référence à l’échelle internationale. Son utilisation
doit être complétée par le recours à des répertoires
nationaux ou régionaux, plus ou moins exhaustifs selon
les pays, mais qui présentent l’avantage de plus
fréquentes publications. À titre d’exemple, le répertoire
des cartothèques de France est publié dans la revue
Intergéo (no 60-61, 1980-1981). Chaque pays possède
ainsi un répertoire descriptif qui permettra à l’étudiant
d’accéder rapidement à la cartothèque convenant le
mieux à ses besoins de recherche du moment.
L’exemple canadien peut être mentionné.
121 CARTO-canadienne (Archives Nationales du Canada) est
une bibliographie de documents cartographiques
canadiens, qui devrait comprendre tous les documents
cartographiques courants y compris les cartes, les atlas,
les globes, les bases de données numériques, etc.
Actuellement, elle contient les notices catalographiques
des documents cartographiques produits par les
ministères et organismes du gouvernement du Canada.
La bibliographie est divisée en trois parties :

index géographique  : il constitue la majeure partie


de la bibliographie,
index des auteurs-titres,
index matières  : cette rubrique contient les noms
géographiques et les matières.

3.4.2. Les types d’atlas


122 Le Glossaire français de cartographie (1990) donne une
définition de l’atlas : « recueil ordonné de cartes, conçu
pour représenter un espace donné et exposer un ou
plusieurs thèmes  ». La prolifération actuelle des atlas
s’accompagne d’une modification sensible du contenu
de ce type de document  : les ouvrages récents
comportent certes des cartes mais accompagnées de
plus en plus souvent de textes, d’images, de graphiques,
de schémas d’interprétation. Ces atlas nouvelle formule
s’éloignent de la définition initiale et deviennent des
ouvrages de plus en plus complets (Tessier, 1989) [6].
123 L’atlas est par définition un inventaire géographique
intelligent, l’outil indispensable qui permet précisément
à la géographie d’abandonner ses aspects d’inventaire
sans intérêt  : «  la carte est représentation des lieux,
l’atlas fichier des lieux, la géographie explication des
lieux » (Brunet et al., 1995, p. 48).
124 On reconnaît l’existence de plusieurs types d’atlas :

atlas mondiaux,
atlas nationaux,
atlas thématiques.

125 Adoptant en cela la classification proposée par Yves


Tessier et portant sur les nouveaux atlas produits
durant les quinze dernières années, il est possible
d’admettre une typologie en sept rubriques.
126 • Les atlas classiques et généraux traitant de l’ensemble
du monde sous les grandes rubriques largement
admises, sont les plus connus. En voici quelques
exemples :
127 – Atlas 2000 – La France et le monde sous la direction de
Yves Lacoste
128 Éditions Nathan, Paris, 1986, imprimé en Hollande par
Wolters Noordhoffbu
129 XVI, 160 p., 1988
130 – Larousse Atlas Mondial
131 Édition originale «  Illustrated World Atlas
Bartholomew »
132 Larousse 1992 pour la langue française
133 Bartholomew 1992 : 64 planches + index, 48 p.
134 – The New Atlas of the Universal Patrick Moore
135 Foreword by Sir Bernard Moore
136 Crown Publishers Inc. New York
137 (revised ed. of the concise atlas of the universel), 1984,
271 p.
138 – The New York Times Atlas of the World, in
collaboration with the Times of London. Times Books
139 Maps prepared and printed in Great Britain by John
Bartholomew and Son Limited. Edinburg.
140 published in the United States of America by Times
Books, a division of Random House Inc. New York.
Second Edition 1986, 147 pl. + 96 p., index
141 – National Geographic Atlas of the World sixth edition
published by National Geographic Society
142 William Graves, editor, National Geographic, 1990,
National Geographic, 133 p., index
143 – The Times Atlas of the World
144 Seventh comprehensive edition Times Books maps
prepared by John
145 Bartholomew and son Limited. Edinburg.
146 printed in Great Britain by John Bartholomew and Son
Limited, Edinburg.
147 1985, 123 planches, index, 228 p.
148 – Atlas of North America Space Age portrait of a
continent (National Geography) published by National
Geography Society, Washington, 1985, 264 p.
149 • Les atlas portant sur des thèmes plus inédits
concernent des préoccupations très actualisées. L’atlas
économique et politique (1987) parle de richesse et de
pauvreté, d’énergies traditionnelles et d’énergie douce ;
divers atlas portent sur l’armement et les risques de
conflits localisés ou mondiaux tels  : l’Atlas du Monde
armé (1983) ou Atlas of Global Strategy (1985). Certains
atlas concernent des thématiques en vogue comme les
deux productions sur les femmes aux États-Unis  : The
Women’s Atlas of the United States (1986) et Atlas of
American Women (1987).
150 • Les nouveaux atlas d’espaces «  inhabituels  » ou
«  délaissés  » rendent compte de régions du monde en
émergence ou en situation de plus en plus stratégique
au niveau planétaire  : Atlas of the Arab World (1983),
The Cultural Atlas of Islam (1986), Atlas of the Middle
East (1988).
151 • Les atlas d’imagerie spatiale. Dans un premier temps,
exploration spatiale et télédétection ont permis
d’obtenir des images de qualité, mettant en évidence un
nouveau visage de la terre  ; ces images ont été alors
utilisées dans un but d’illustration des atlas puis ont
ensuite servi comme matériau de base à l’élaboration
d’atlas spécifiques  : Images of Earth (1984), Atlas of
North America, Space Age Portrait of a Continent (1985).
152 • L’apparition du concept de famille d’atlas. Parmi les
exemples appartenant à cette catégorie (Atlas Jeune
Afrique dans les années 1970), les productions de la
Maison de la Géographie (GIP-Reclus) de Montpellier
sont très innovantes. Fondés sur la chorématique, ces
atlas proposent une «  interprétation signifiante de
l’espace à l’aide de modèles graphiques représentant les
structures élémentaires de l’espace social  » (Tessier,
1989) sur des thématiques très variées.
153 • Les atlas nationaux ont connu, eux aussi, des
modifications sensibles lors des dernières éditions.
L’Atlas van Nederland (1984) a été à cet égard un
précurseur : une approche des problèmes et non pas un
inventaire, une clientèle-cible grand public, un format
de maniement aisé.
154 Parmi les atlas nationaux, on peut citer :
155 – Atlas du Vietnam, atlas Vietnam, and Atlas of Vietnam
156 Vû tu Lâp, Unistian Taillard
157 Collection Dynamiques des Territoires
158 Reclus – La Documentation Française, 1993, 422 p.
159 – Historical Atlas of the United States
160 Centennial Edition,
161 National Geographic Society
162 Washington, 1988, 289 p.
163 – L’Atlas National du Canada
164 5e édition
165 publié en 1985 par Énergie, Mines et Ressources Canada,
Ottawa (Bureau des cartes du Canada)
166 (chaque carte est établie par la division des services de
géographie, Direction des livres et de la cartographie,
Énergie, Mines et Ressources Canada)
167 • Les atlas de «  géographie douce  » sont des sortes de
plaidoyers pour un XXIe siècle viable  ; appartiennent à
cette catégorie des ouvrages comme Gaia, an Atlas of
Planet Management (1984) ou The Gaia Peace Atlas
(1988).
168 Ce qui caractérise l’ensemble de la production des atlas,
c’est la multimédiatisation de l’information
géographique. «  La diversité des types d’informations
commande une pluralité de modes d’expression et
supports de communication  » (Tessier, 1989). Cette
nomenclature sommaire d’un type de document
actuellement en pleine expansion a pour but de
sensibiliser l’étudiant-chercheur à la variété des
matériaux disponibles10. Dans une démarche de
recherche documentaire, ce matériau ne saurait être
délaissé (cf. § 3.2.1.) [7].
169 On aura garde d’oublier les atlas de plus en plus
nombreux disponibles sur Internet. À titre d’exemple,
l’Atlas Régional du Québec peut être consulté sur  :
http://www.unites.uqam.ca/atlasquebec/cadres/
accueil.htm.

3.5. Les documents d’archives


170 Les archives sont la base essentielle de toute recherche
historique. Le géographe peut être amené à consulter ce
type de documents à partir du moment où il va chercher
des éléments d’explication de (organisation spatiale
présente, dans le passé. Le domaine des études foncières
tant en termes de formes que d’usages ou de
représentations exige un recours systématique aux
anciens documents d’archives et notamment aux
cadastres successifs.
171 Un fonds d’archives, émanant d’une personne physique
ou morale, est organisé en fonction de la particularité
de son origine.
172 Il faut donc bien appréhender l’histoire, l’activité de
l’organisme dont sont issues les archives, avant
d’aborder le fonds archivistique.

3.5.1. Les archives en France

3.5.1.1. Origine
173 Les archives sont de deux types : archives publiques ou
archives privées. Certaines, publiques ou privées, sont
versées dans des dépôts nationaux, ce qui est le cas en
France :
174 a. Les archives nationales
175 (60 rue des Francs Bourgeois, 75003 Paris)
176 Avant d’être versées aux Archives nationales, les
archives publiques, notamment, sont «  préarchivées  »
au Centre des archives contemporaines de
Fontainebleau (section des Archives nationales). Ceci est
le cas de tous les pays à forte administration.
177 Les Archives nationales regroupent :

les archives de l’Ancien régime,


les archives publiques (1789-1940),
les archives privées (de particuliers, d’entreprises,
de presse, d’associations),
et plus particulièrement le Centre d’archives
d’Outre-mer (29 Chemin Moulin de Testa, 13090 Aix-
en-Provence).

178 Afin de pouvoir consulter avec profit ces Archives, nous


citerons deux séries d’ouvrages publiés par les Archives
nationales :

Les Archives nationales. État général des fonds


(Paris, 5 vol., 1978-1986).
Les Archives nationales. État des inventaires (Paris,
2 vol., 1985-1986).

179 Il existe également un guide de recherche thématique


des Archives nationales.
180 b. Les archives ministérielles
181 Si certains ministères versent leurs archives aux
Archives nationales, d’autres jouissent d’une assez large
autonomie. En France, c’est le cas des Affaires
étrangères, de la Marine, et de la Défense.
182 Les archives déposées dans les ministères sont à
consulter dans ces derniers.
183 c. Les archives départementales
184 Elles comprennent les archives d Ancien Régime,
ecclésiastiques, modernes.
185 Des communes, ne pouvant gérer l’entretien des
anciennes archives, les confient aux Archives
départementales, mais en restent toujours propriétaires.
Les communes de moins de 2000 habitants doivent
obligatoirement verser leurs archives aux Archives
départementales. À cela s’ajoutent certains fonds privés
versés également à ces mêmes Archives.
186 d. Les archives communales
187 Elles peuvent regrouper des registres de délibérations
de conseils municipaux, des recensements, des
cadastres, des comptes de municipalités...
188 Les Archives nationales ont édité un état des inventaires
des archives départementales, communales et
hospitalières (Paris, 2 vol., 1984). Notons également des
guides publiés par 60 départements.
189 e. Les archives spécifiques et variées
190 Elles sont représentées par les archives militaires,
ecclésiastiques, des consulats.

Les archives militaires sont conservées dans chaque


corps d’armée ou région militaire.
Les archives ecclésiastiques sont sous l’autorité des
Évêques.
Quant aux consulats, les Affaires étrangères
conservent leurs archives.

3.5.1.2. Consultation des archives


191 Les formalités pour la consultation des archives
publiques sont relativement réduites. La gratuité est
souvent de mise. Mais il existe un délai, de 30 ans en
général, pendant lequel on ne peut les consulter. Il est
possible d’obtenir une dérogation spéciale.
192 Pour les actes notariés et l’état civil, il faut un délai de
100 ans.

3.5.2. Les archives à l’étranger


193 Nous n’exposerons ici qu’un bref aperçu des archives
étrangères. Tout pays à forte administration
«  préarchive  » ses archives. Nous citerons les «  Federal
records centers  » américains, qui servent
d’intermédiaires avant le versement dans les « National
archives ».

Les archives royales et administratives anglaises


sont renfermées au « Public record office ».
L’Allemagne possède des archives fédérales
(Bundesarchiv), d’État (Staatsarchive), municipales.
L’Autriche a des archives de la maison de
Habsbourg, des archives provinciales.
La Belgique regroupe ses archives aux Archives
générales du Royaume et aux Archives d’État dans
les Provinces.
L’Espagne a ses archives historiques nationales
(Madrid) et l’Italie ses archives d’État (Rome).

194 Au même titre que les autres sciences sociales, la


géographie est souvent amenée à recourir aux archives :
à titre d’exemples, deux types de matériaux susceptibles
d’être utilisés par l’étudiant-chercheur sont évoqués ici.
3.5.3. Le cadastre et la cartographie historique de
l’occupation des sols : application aux Alpes de Savoie
(Eynard-Machet, 1993) [8]
195 Faut-il rappeler que dans le cas français, le cadastre,
œuvre essentielle du XIXe siècle, systématisait diverses
tentatives antérieures de recensement et de
transcription cartographique des biens fonciers  :
terriers, compois notamment sur lesquels était basé
l’impôt royal. C’est après la loi de 1807, et pour
l’essentiel entre 1820 et 1850, que furent établis en
France les premiers cadastres, documents par ailleurs
périodiquement révisés ; dans nombre de communes, il
existe deux cadastres révisés, l’un avant 1913, l’autre
entre les deux guerres (dans certains cas, la révision du
cadastre date d’après la seconde guerre mondiale).
196 Document fiscal, puisqu’il décrit la propriété des biens
fonciers bâtis et non bâtis servant ainsi de base au
calcul des impositions foncières (échelle communale), le
cadastre actuellement en service se compose de trois
documents :

le plan cadastral  : il s’agit d’un atlas de cartes à


grande échelle, le plus souvent au 1/2 500. Chacune
des feuilles se rapporte à une section ou une partie
de section de la commune. Un tableau d’assemblage
au 1/10  000e représentant l’ensemble du finage
communal (voirie et habitat sont mentionnés) se
situe au tout début du plan cadastral ;
la matrice cadastrale se présente sous la forme d’un
registre comportant au moins autant de feuillets
que de propriétaires. Pour chaque parcelle, il est
aisé de retrouver sa localisation au sein du finage
communal, sa superficie, ainsi que d’avoir une idée
de la nature de culture (terre, pré, vigne, bois,
jardin...) ;
le registre d’état de section permet d’autre part de
retrouver une parcelle et ses caractéristiques
d’après son seul numéro. Ces documents
cadastraux, établis en double exemplaire, peuvent
être consultés soit en mairie soit dans les services
du cadastre des chefs-lieux de département ou
d’arrondissement.

197 Les départements français savoyards (Savoie, Haute-


Savoie) possèdent, comme les régions italiennes du
Piémont et du Val d’Aoste un des plus anciens cadastres
à plans et registres d’Europe : le cadastre sarde. Dressé
de la fin du XVe au début du XVIIIe siècle, il est d’une
qualité et d’une précision sans commune mesure avec
les cadastrations lombarde et genevoise antérieures.
198 La Savoie est donc couverte par trois cadastrations
successives  : cadastration sarde (1688-1731), cadastre
parcellaire de I860 (tardive continuation de la
cadastration du premier Empire), cadastre actuel
(régulièrement tenu à jour depuis le début du XXe
siècle). La variété, la précision et la qualité de ces
documents permettent de suivre l’évolution de
l’occupation des parcelles pendant trois siècles  ; ils
apportent des éléments fort intéressants à l’histoire de
l’environnement ainsi qu’à l’histoire de la gestion des
territoires et des paysages  : à titre d’exemple et en
schématisant, on peut dire qu’à la fin de la Révolution
française, il n’y avait quasiment pas de forêts en Savoie.
Une telle conclusion est obtenue «  en remontant le
temps  » de la période actuelle à la période la plus
ancienne «  les données cadastrales contemporaines
permettant de s’enfoncer dans la documentation
cadastrale ancienne avec les repères indispensables à sa
compréhension et à son exploitation  » (Eynard-Machet,
1993). La réalisation de documents cartographiques
sous forme de cartes d’occupation du sol en 1728, 1907
et 1992 permet d’appréhender de manière visuelle les
modalités d’évolution des paysages en deux siècles et
demi : l’absence de véritables forêts au début du XVIIIe
siècle, le partage du finage communal en «  grandes
masses de cultures  » offrant une certaine inertie en
dépit des profondes modifications dans le détail, la
prégnance du processus de déprise agricole dans le
paysage, les modifications paysagères sensibles induites
par le passage d’une polyculture à une spécialisation
dans l’élevage laitier.
199 Le recours à l’outil Système d’information
Géographique sous l’aspect d’un système d’information
territoriale rendrait une telle démarche plus
performante  : informations spatiales qualitatives et
quantitatives pourraient être traitées simultanément.
Par ailleurs, le traitement synthétique de l’information
rendrait possible un début de démarche prospective.
200 S’appuyant sur des documents d’archives spécifiques,
les cadastres successifs, et pouvant être enrichi par le
recours à des documents photographiques pertinents,
du moins pour la période la plus récente, cette méthode
de reconstitution des paysages est de plus en plus
utilisée  : les études paysagères qui se multiplient
actuellement et qui sont liées à l’inquiétude née du
processus accéléré de déprise agricole ont de plus en
plus recours à de telles méthodes d’investigation  ; de
telles méthodes peuvent avoir aussi un fort intérêt en
matière d’étude de la végétation, d’histoire de
l’environnement, appréhendée via l’évolution de la
couverture végétale. Cet exemple démontre toute la
richesse et tout l’intérêt des documents cadastraux. En
géographie agraire d’une manière générale, ils rendent
possible un suivi de l’évolution des structures. Mais
seuls, ils ne permettent pas une appréhension de tout
l’objet à étudier  : le chercheur doit recourir
parallèlement à d’autres matériaux d’archives
(photographies anciennes, gravures, textes...).

3.5.4. Les procès-verbaux des élections municipales :


un document riche en informations
201 Confronté à l’analyse de l’évolution d’une société
donnée sur un espace spécifique, le jeune chercheur
peut recourir à des indicateurs pertinents : ces derniers
vont fonctionner comme de véritables traducteurs de
logiques socio-spatiales en cours d’émergence. En milieu
rural, le Conseil municipal reflète d’une manière plus ou
moins déformée les caractéristiques de la structure
sociale de la collectivité. La comparaison, à un siècle
d’intervalle par exemple, de cette composition
socioprofessionnelle des conseils municipaux peut
mettre en évidence un processus de transfert du
pouvoir local d’un groupe économique et social
dominant, à un autre.
L’informatisation du plan cadastral
Extrait de : Cahiers de l’IAURIF no 119 – Décembre 1997
Le plan cadastral peut être illustré par quelques chiffres
significatifs tels que 550  000 feuilles de plan, 100
millions de parcelles et la représentation de l’ensemble
des bâtiments (20 millions). Depuis la fin des années
1980, des demandes émanant de différents organismes
(collectivités locales, gestionnaires de réseaux et grands
aménageurs) ont conduit la Direction générale des
impôts à s’engager dans la voie de l’informatisation du
plan cadastral.
Deux pôles de développement de ce projet ont alors été
identifiés :
– la saisie des données. Il s’agit du volet PCI
Constitution ;
– la gestion des données informatisées. Il s’agit du volet
PCI Gestion et Diffusion.
PCI Constitution
L’informatisation du plan cadastral constitue une
charge conséquente en délais et mise de fonds. Au prix
unitaire actuel de la numérisation, cela représente un
investissement d’environ deux milliards de francs.
Aussi, la Direction générale des impôts a-t-elle mis en
place une politique de constitution des données
numérisées en deux volets :
– la numérisation du plan dans le cadre de la politique
conventionnelle,
– la DGI a engagé une concertation nationale en
réunissant les principaux responsables des organismes
intéressés pour définir un cadre technique et juridique
visant à favoriser la numérisation et les échanges
d’informations cadastrales numérisées.
Cette démarche a abouti à la signature d’un protocole
d’accord national le 14 janvier 1993 portant sur la
numérisation du plan cadastral. Dans le prolongement
de cet accord, la DGI propose aux collectivités
territoriales et aux organismes chargés d’une mission de
service public la signature de conventions locales.
Au 1er janvier 1997,142 conventions de ce type étaient
signées pour 3  500 communes, représentant 10  % du
territoire et 19 millions d’habitants.
La confection de plans neufs de remaniements.
Parallèlement à la numérisation de plans graphiques
entreprise dans le cadre conventionnel, la DGI s’est
dotée d’outils de confection du plan cadastral en mode
numérique. Actuellement environ 25 000 ha par an sont
traités selon ce mode.
PCI Gestion et Diffusion
L’une des missions du Cadastre consiste à tenir à jour sa
documentation des changements qui l’affectent. Aussi la
DGI s’est-elle dotée d’un système de gestion des données
cartographiques numérisées, le PCI Gestion et Diffusion.
Cet outil informatique, actuellement implanté sur
quatre sites, équipera progressivement les centres des
impôts fonciers couvert par la politique
conventionnelle.
Intégration, mise à jour et diffusion des données
cartographiques du Cadastre.
L’application PCI Gestion et Diffusion intègre les
données informatisées selon les diverses sources de
constitution (voir ci-dessus). Les échanges de données
informatisées se font à travers le standard d’échange de
la DGI s’appuyant sur la norme EDIGÉO. L’application
assure la mise à jour et la diffusion des données aux
différents utilisateurs du plan cadastral numérisé.
Mise en cohérence des données graphiques et des
données littérales.
La DGI a informatisé sa documentation littérale depuis
une vingtaine d’années : c’est actuellement l’application
«  MAJIC 2  » (mise à jour des informations cadastrales)
qui en assure la gestion. Celle-ci demeure le référentiel
pour ce qui concerne l’identification des biens (locaux et
parcelles), des documents de mise à jour, des voies et
des personnes. C’est pourquoi une liaison dans le sens
MAJIC2ÆPCI Gestion et Diffusion a été mise en place
pour garantir la cohérence des données des deux
applications.
Pour l’avenir, l’informatisation du plan cadastral
s’inscrit dans un contexte en pleine évolution, avec
l’émergence de besoins nouveaux en termes de données
cartographiques numérisées (environnement,
agriculture...) et une chute prévisible des coûts avec le
développement des procédés automatiques de
numérisation.
Christine Meynadier
Inspecteur
Direction générale des impôts
Service des opérations fiscales et foncières.
202 À cet égard, l’obtention de renseignements sur
l’appartenance socioprofessionnelle des conseils
municipaux nécessite de se rapporter aux procès-
verbaux des élections municipales. Pour les plus récents
d’entre eux, ces documents sont disponibles auprès des
bureaux des élections dans les Préfectures  ; pour les
plus anciens, auprès de l’Administration des Archives
Départementales.
203 D’un travail effectué à partir de ce type de document
pour 70 communes des Alpes françaises entre 1929 et
1971 (Gumuchian, 1983) [9], il ressort deux faits
essentiels :

le déclin du poids des agriculteurs passant de 80 %


parmi les élus municipaux en 1929 à moins de 25 %
en 1971 ;
la transmission du pouvoir local aux acteurs du
tourisme : hôteliers (11 %), commerçants et artisans
(22 %), moniteurs de ski (7 %), employés divers...

204 L’utilisation de tels matériaux dans d’autres contextes


socio-spatiaux peut être aussi riche d’enseignements  :
transferts du pouvoir local dans les auréoles en voie de
péri-urbanisation, développement des résidences
secondaires dans nombres de communes de la France
du Sud s’accompagnant de profondes modifications
dans la répartition du pouvoir local.
205 Le recours aux archives exige rigueur et esprit critique
de la part du chercheur débutant  ; la pertinence du
document utilisé et ses limites en matière
d’informations fournies doivent être discutées. Comme
toute information, le document d’archives ne prend sa
réelle valeur que resitué au sein d’une problématique
spécifique.

3.6. L’analyse documentaire et la revue de la


littérature
206 Tout document doit être soumis à un examen critique
(se reporter également § 3.7.2. et 3.7.3.). L’analyse
documentaire est une étape importante dans le cycle de
la recherche car elle permet de situer le problème de
recherche retenu par rapport aux différents courants au
sein de la discipline. C’est une démarche nécessaire
dans la mesure où elle nous amène à prendre
connaissance de la pertinence du sujet à l’étude, des
courants théoriques, des schémas théoriques, des
modèles opérationnels, des techniques et des outils
utilisés, des résultats obtenus et de l’analyse et de
l’interprétation des auteurs. On peut alors profiter de
l’expérience des autres chercheurs afin d’éviter de
s’orienter vers de fausses pistes en empruntant une
méthodologie et des outils peu utiles et non pertinents...
207 Parmi les méthodes utiles pour l’analyse documentaire,
figure l’analyse de contenu (cf. § 7.5) dont l’objectif est
de trouver ou chercher la signification d’un texte ou
d’un article. L’analyse consiste à identifier différents
types d’information, à extraire le ou les sens puis à
classer et interpréter le contenu (Mucchielli, 1991) [10].
Selon L’Ecuyer (Deslauriers, 1986). «  Un ensemble de
techniques d’analyse de communication visant, par des
procédures systématiques et objectives de description
du contenu des messages, à obtenir des indicateurs
(quantitatifs ou non) permettant l’inférence de
connaissances relatives aux conditions de
production/réception de ces messages  ». L’analyse
documentaire est une analyse objective du document
par l’extraction de toutes les données pertinentes de
façon méthodique. Cela veut dire tenir compte des
caractéristiques du chercheur, de son cadre de
référence, des objectifs et des hypothèses de sa
recherche et des résultats obtenus. Selon L’Ecuyer (in
Deslauriers, 1986) les étapes de l’analyse de contenu
sont au nombre de six :

d’abord, effectuer une lecture préliminaire afin


d’avoir une vue d’ensemble des textes et d’en saisir
les principales idées ;
recenser les énoncés les plus importants du
document  : ce sont les éléments les plus essentiels
du texte ;
classer ces informations ou les principaux énoncés ;
s’il y a lieu, quantifier les données ou en faire un
traitement statistique ;
décrire et analyser ;
interpréter.

208 Ces diverses étapes prennent tout leur sens quand elles
s’inscrivent dans les interrogations propres à l’étudiant-
chercheur  : une analyse documentaire et une revue de
la littérature existante doivent être envisagées comme
un questionnement initial permettant d’enrichir et de
préciser les premières hypothèses de sa propre
recherche. Ce ne doit jamais être un travail en soi mais
plutôt un support de la recherche spécifique en cours
d’élaboration10.

3.7. Lectures, comptes rendus et résumés


dans l’optique d’une recherche en géographie
3.7.1. La fiche bibliographique d’un ouvrage
209 Dès qu’un document a été repéré dans une
bibliographie, un fichier, un catalogue, il doit être fiché
afin de pouvoir être exploité ultérieurement.
210 Cette fiche ainsi établie permettra de constituer la
bibliographie finale du mémoire ; elle sera rédigée selon
les normes en vigueur. D’un format variable :
125 x 200 mm ou
148 x 210 mm.

211 Elle sera composée :

au recto : de l'identification physique du document


(livre ou périodique),
au verso : de tout renseignement relatif à l’ouvrage
ou au périodique (résumé...).

212 a) Recto et verso de la fiche bibliographique d’un ouvrage


Recto

213 Verso

214 b) Recto et verso de la fiche bibliographique d’un


périodique Recto

215 Verso
216 Ces fiches bibliographiques classées par ordre
alphabétique d’auteur ou de titres serviront à établir la
bibliographie finale.
217 Inspiré de  : FEBVRE (Michèle), GIORDAN (André), 1994,
Maîtriser les méthodes de travail. Neuchâtel : Delachaux
et Niestlé (Techniques et méthodes pédagogiques),
207 p.

3.7.2. Le compte rendu d’un document


218 Il s’agit d’un résumé très réduit d’un ou de plusieurs
textes. Le compte rendu ne saurait être confondu avec
la note critique qui analyse et apprécie la portée et la
valeur d’un article ou d’un ouvrage, notamment en
fonction du sujet traité par F étudiant-chercheur.
219 Type même de l’écrit d’information, le compte rendu est
un document strictement descriptif ; le souci central est
de n’omettre aucune information essentielle  : date de
parution, contexte d’élaboration, références diverses...
L’accent sera mis sur la signification du texte par
rapport au contexte du moment.
220 Il existe divers types de comptes rendus  : le compte
rendu d’une publication technique, celui d’un ensemble
de correspondances, le compte rendu d’articles de
journaux et de presse encore nommé revue de presse,
enfin le compte rendu d’ouvrages.
221 La réalisation d’un compte rendu exige de suivre un
plan de travail systématique  : s’efforcer, dans un
premier temps, de dégager le plan ; reconnaître ensuite
les idées principales et leur enchaînement ; substituer à
la première lecture rapide une seconde lecture
accompagnée de prise de notes portant sur les
arguments avancés par l’auteur  ; la dernière étape
consiste à construire le texte du compte rendu.
222 Les qualités propres à un bon compte rendu sont au
nombre de quatre  : sa «  neutralité  » par rapport à
l’original ; sa brièveté et son efficacité ; et surtout, le fait
d’être réutilisable ultérieurement. Ce dernier point est
essentiel  : faute d’organisation et de rigueur, il arrive
que des investissements lourds en temps soient perdus
pour l'étudiant-chercheur lorsque quelques mois plus
tard, il retourne vers ses notes !

3.7.3. Le résumé
223 Le résumé constitue un outil essentiel pour qui veut
entreprendre un travail de recherche, qu’il s’agisse d’un
résumé d’article, d’ouvrage ou de rapport type
«  littérature grise  » (cf. § 3.3.4). Exercice d’écriture
contrainte, le résumé permet d’augmenter l’efficacité du
jeune chercheur dans les domaines de l’information, de
la réflexion et de l’action.
224 Dans l’optique d’un travail de recherche, on résume
d’abord pour soi, afin de constituer une documentation
personnelle  : dans cette hypothèse, se garder des
résumés trop succincts qui, à terme, deviennent obscurs
et donc inutilisables.
225 Mais comment procéder  ? Deux phases peuvent être
distinguées  : la réduction du texte puis la rédaction du
résumé.
a. La réduction du texte
226 Une première lecture rapide du texte à résumer
s’emploiera à dégager l’idée principale  ; une attention
particulière doit être portée à l’introduction et à la
conclusion  : dans ces deux temps forts du texte, l’idée
principale est soulignée. Renonçant alors à conserver le
texte sous les yeux, on s’efforcera de mettre «  noir sur
blanc  » cette idée centrale. Dans un second temps, une
lecture approfondie, plus lente et minutieuse, permettra
de souligner les termes importants, de cocher les
passages jugés significatifs, de numéroter dans la marge
les arguments avancés par l’auteur, d’éclairer à l’aide
d’un dictionnaire les mots posant problème. Il peut être
utile également de repérer ou de formuler des sous-
titres ou des titres de paragraphes particulièrement
éloquents. Quant au taux de contraction du texte initial,
il dépend directement de l’utilisation ultérieure que
l’étudiant-chercheur entend faire de ce résumé. À
chacun de voir en fonction de ses propres exigences.
227 Le plan du résumé peut être calqué sur celui de l’article
ou de l’ouvrage à condition que celui-ci présente un
plan simple, clair et solide. Dans le cas contraire, la
nécessité s’imposera de reconstruire un plan.
b. La rédaction du résumé
228 La rédaction du résumé n’a pas à tenir compte du style
d’écriture de l’auteur initial de l’article ou de l’ouvrage.
Il s’agit bien d’exprimer les idées importantes dans son
style personnel, en évitant à tout prix la paraphrase
voire la recopie de phrases entières. Le résumé ne
saurait être une citation. Un bon test final consiste à
relire le texte du résumé en oubliant le texte de départ :
le résumé doit être « autosuffisant ».
229 On n’omettra pas de mentionner le titre in extenso du
texte d’origine, le nom et le prénom de l’auteur, les
références exactes, selon les normes admises, du texte
initial. Devront également figurer quatre ou cinq mots-
clés  : ceux-ci répondant aux mots-clés normalisés
doivent rendre compte du terrain d’application retenu
comme objet d’étude, du ou des notions et concepts
centraux développés dans le texte source.
230 Trop souvent négligé, le résumé constitue pourtant un
outil central mis au service d’une recherche de qualité.
231 Exemple de résumé d’article :
J. PERRET, L. DOBREMEZ, S. BOUJU, 1993, « Les logiques
d’acteurs d’un espace désertifié. Massif du Montdenier,
Alpes de Haute-Provence, France », Grenoble, Revue de
Géographie Alpine, no 3, tome LXXXI, 1993, pp. 67-81.
Mots-clés  : désertification, agriculture de montagne,
gestion de l’espace, Alpes françaises du Sud.
Résumé  : La déprise agricole et ses implications
environnementales posent problème depuis longtemps.
Les espaces désertifiés sont généralement considérés
comme abandonnés et sans dynamique propre. Le
massif du Montdenier, dans les Alpes de Haute-
Provence, en est un exemple typique. Pourtant, l’état des
lieux, réalisé en termes d’acteurs, permet de constater
qu’il est soumis à de fortes influences, locales comme
extérieures. Ainsi, ce secteur qui s’est fortement
dépeuplé et donne l’impression superficielle d’un
espace abandonné, est en fait l’objet d’usages multiples
générant des conflits d’intérêts sur le mode
d’organisation de l’espace. Ce constat implique de
reconsidérer les diagnostics qui orientent les politiques
de gestion de l’espace et de réaliser une approche
territoriale prenant en compte les acteurs et leurs
logiques d’adaptation.

3.8. Formulation des objectifs et des


hypothèses

3.8.1. Définition des objectifs et des hypothèses


232 Formuler un problème géographique est une étape plus
délicate qu’il n’y paraît, car cela suppose une bonne
connaissance du domaine de recherche. On admettra
qu’il existe un nombre illimité de problèmes de
recherche en géographie. Il faut d’abord analyser toutes
les publications sur le sujet non seulement en
géographie mais aussi dans les autres disciplines. Cette
étape permet au chercheur d’identifier les lacunes, les
faiblesses et les vides théoriques du domaine et de plus,
de convaincre les autres chercheurs des mérites de son
projet. Les lacunes peuvent être un manque de
connaissances sur le sujet i.e. une insuffisance de
connaissances conceptuelles et/ou théoriques et/ou
méthodologiques et/ou empiriques  ; il peut en être de
même tout simplement à propos d’un lieu ou d’une
région particulière.
233 Un problème défini par un géographe est donc
généralement l’expression d’un intérêt scientifique et/ou
d’un besoin d’acquérir des connaissances portant sur
l’objet «  espace  ». Il convient de répondre initialement
aux questions suivantes  : qui  ? quoi  ? où  ? comment  ?
(se reporter au § 3.1.2.).
234 Une fois le problème choisi, il faut en déterminer les
finalités  : quel est le but de la recherche  ? Cela est
important car toute la stratégie de la recherche en
dépend. On peut vouloir décrire, expliquer, modéliser,
théoriser ou même faire de la prédiction. Souvent, le
géographe pose plusieurs objectifs simultanément qui
peuvent être de décrire et d’expliquer un phénomène
dans l’espace. En d’autres mots, il peut vouloir accroître
la somme des connaissances par la description et la
recherche de facteurs nouveaux ou proposer une
solution à un problème précis ou encore développer une
méthodologie, améliorer la conceptualisation d’un
phénomène, construire un modèle, etc.

3.8.2. Définition et types d’hypothèses


235 Qu’est-ce qu’une hypothèse  ? Une hypothèse est une
proposition offrant une explication possible ou une
solution potentielle à un problème ou à une question.
Selon Grawitz (1993), une hypothèse est «  une
proposition de réponse à la question posée. Elle tend à
formuler une relation entre des faits significatifs ». Cette
proposition peut être formulée comme un énoncé, une
idée, une suggestion ou même une question. Cette
présomption doit être confrontée, ou dans une certaine
mesure vérifiée, à l’intérieur d’un processus de
recherche contrôlé. Mais avant de l’éprouver ou de la
tester, il faut s’assurer que les concepts utilisés soient
bien précis et bien cernés  : que les hypothèses
permettent de rendre compte d’une partie de la réalité ;
que chaque hypothèse est spécifique et vérifiable par
des méthodes et des instruments disponibles. Il est
important de bien distinguer au plan terminologique
entre une hypothèse de recherche et une hypothèse
statistique. Dans le dernier cas, c’est une hypothèse
testée à partir de la statistique probabiliste
(paramétrique ou non-paramétrique) tandis que
l’hypothèse de recherche est une question ou une
proposition offrant une explication possible ou une
solution valable à un problème précis (cf. chapitre 2).
236 La formulation d’une hypothèse se trouve être souvent
à l’origine d’un corpus théorique et cela permet au
chercheur d’en justifier la pertinence. Il faut donc
entreprendre un état de la question car l’hypothèse est
le lien entre la théorie et le monde observé et sa
fonction est «  de déterminer les informations qui sont
jugées pertinentes  » (Trudel et Antonius, 1991, p.  15)
[11]. La valeur d’une hypothèse tient à sa « capacité » de
rendre compte de la réalité ou du moins d’une certaine
partie de la réalité. En d’autres mots, la validité d’une
hypothèse doit avoir un rapport étroit avec le
phénomène à l’étude : elle doit être réaliste, plausible et
réalisable (ou opératoire).
237 Deux types d’hypothèses peuvent être distinguées :
238 – les hypothèses « a posteriori » ou de type déductif ;
239 ce type d’hypothèse suppose au préalable une
connaissance du sujet à étudier. C’est une hypothèse
inspirée de théories déjà formulées ou de travaux
antérieurs ou encore élaborée par analogie avec
d’autres phénomènes. Dans ce dernier cas, l’hypothèse
par analogie «  consiste à rapprocher des phénomènes
d’une autre nature » (Loubet Del Bayle, 1989, p. 163) ;
240 – les hypothèses « a priori » ou de type inductif ;
241 il s’agit d’une hypothèse liée à une démarche inductive
dans la mesure où elle est issue de l’observation et de
l’examen d’indices et de repères qui semblent
significatifs et prometteurs :
«  ... c’est la confrontation entre les phénomènes, avec la
réalité, qui donne naissance aux hypothèses. La démarche
inductive se caractérise par le fait qu’au lieu d’être une
conclusion d’un raisonnement logique,... l’hypothèse naît
ici d’une idée qui surgit de la confrontation et de l’examen
d’éléments peu nombreux, mais jugés particulièrement
significatifs et éclairants pour le chercheur » (Loubet Del
Bayle, 1989, p. 162).

242 L’hypothèse est indispensable car elle contribue à une


meilleure compréhension du sujet ou du problème  ;
parce qu’elle oriente la recherche en privilégiant
certains aspects ou certains points de vue  ; ou encore
parce qu’elle permet d’évaluer la valeur et la qualité
relative de la proposition tant et aussi longtemps qu’une
nouvelle proposition n’est pas jugée plus pertinente.
Comment vérifie-t-on une hypothèse  ? Le modèle
classique est celui de MacCarthy (cf. fig. 5.10) qui
présente les étapes de vérification d’une hypothèse mais
il n’est pas le seul. En géographie humaine, le principe
de vérification n’est pas de mise stricto sensu  : il faut
plutôt parler de «  test  » ou de confrontation avec la
réalité observée. Selon Tremblay (1968), la vérification
exige deux étapes principales :

l’analyse des variables  : il faut déterminer les


facteurs (ou variables indépendantes) dont le choix
dépend du cadre théorique ;
la construction du modèle expérimental  : c’est la
stratégie qui permet la «  vérification  »  ; on parle
alors de modèle opérationnel.

243 Dans ce troisième chapitre, l’accent a volontairement


été mis sur l’information documentaire, sa
structuration, les diverses manières d’y accéder, les
multiples façons de la traiter. Trop souvent encore en
1999, cette information documentaire n’est pas
valorisée au mieux dans le processus de recherche. Il
faut également admettre que la prolifération des
informations de ce type, leur informatisation et mise en
réseau, leur accessibilité, de ce fait souvent rendue
aisée, peuvent laisser perplexe le jeune chercheur.
Fig. 3.10. Exemple de vérification d’une ou plusieurs
hypothèses
Selon MacCarthy, 1956 : in Haing, 1969.
244 Aussi, à plusieurs reprises, schémas et graphiques
s’efforcent de clarifier la stratégie de recherche
documentaire. À chacun d’en tirer parti au mieux.

Bibliography
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3.9. Orientations bibliographiques


3.9.2. Références citées

[1] FRAGNIERE (J.P.)  ; 1986, Comment réussir un


mémoire, Paris, Dunod, 142 p.

[2] (sous la dir.) VIVIAN (H.), 1990, La nouvelle


hydrologie alpine, Grenoble, RESALP, bibliographie no 3,
LAMA-Institut de Géographie Alpine, 445 p.

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[3] PREVOTEAU (M.H.), UTARD (J. C), 1995, Manuel de


bibliographie générale, Paris, Éditions du Cercle de la
Librairie, 311 p.
DOI : 10.3917/elec.hutar.2005.01

[4] Les éditions du Cercle de la Librairie, adresse  : 35


Rue Grégoire de Tours, 75006 Paris.

[5] BRENER (J.G.), 1978, The Littérature of geography  : a


guide to its organization and use, Hamden, 2e ed., Conn.,
Shoe String Press, 264 p.

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[6] TESSIER (Y.), 1989, Tendances récentes dans la
production des Atlas, Québec, Cahiers de Géographie du
Québec, vol. 33, no 88, avril 1989, pp. 73-88.
DOI : 10.7202/022002ar

[7] On trouvera ci-dessous quelques références d’atlas.


• AL FARUGI (I.R.), AL FARUGI (L.L.), 1986, The Cultural
Atlas of Islam, New York, Mac Millan, 512 p.
• BARNABY (F.), 1988, The Gaia Peace Atlas, New York,
Doubleday, 271 p.
• BRAWER (M.), 1988, Atlas of the Middle East, New York,
Mac Millan, 140 p.
• DEMPSEY (M.N.), 1983, Atlas of the Arab World,
London, Daily Telegraph.
• FRANCIS (P.), JONES (P.), 1984, Images of Earth,
Englewood cliffs, Prentice-Hall, 159 p.
• FREEDMAN (L.), 1985, Atlas of Global Strategy, New
York, Factson File, 192 p.
• GARRETT (W.E.), 1985, Atlas of North America  : Space
Age Portrait of a Continent, Washington, National
Geographic Society, 264 p.
• GIBSON (A.), FAST (T.), 1986, The women’s Atlas of the
United States, New York, Factson File, 248 p.
• KIDRON (M.), SMITH (D.), 1983, Atlas du monde armé,
Paris, Calmann-Lévy.
• MYERS (N.), 1984, Gaia, an Atlas of Planet Management,
Garden City, Anchor Press/Doubledya, 272 p.
• SERRYN (P.), 1987, Atlas économique et politique, Paris,
Bordas, 71 p.
• SHORTRIDGE (B.), 1987, Atlas of American Women,
New York, Mac Millan, 164 p.

3.9.3. Éléments bibliographiques

1. Ouvrages de référence, ouvrages « historiques » et classique,


ouvrages épistémologiques

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les sciences de la nature », pp. 109-128 in : Encyclopédie
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BREWER (J.G.), 1978, The Literature of Geography  : a
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Conn., Shoe String Press, 264 p.

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la géographie. Dictionnaire critique, Montpellier, Paris,
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économique, avec la collaboration de Michel Chesnais,
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Notes
1. Un ouvrage d’ensemble remarquable au plan didactique peut
être consulté  ; le «  Manuel de bibliographie générale  » de Marie-
Hélène Prévoteau et Jean-Claude Utard (1995, Éditions du cercle de
la librairie), aborde des questions aussi essentielles que celles de la
recherche documentaire, de l’organisation de l’information, de la
typologie et des caractéristiques des ouvrages de référence
immédiate (dictionnaires, encyclopédies, dictionnaires spécialisés,
annuaires...). Les informations d’ordre général figurant dans le
présent ouvrage ont souvent été reprises de ce «  Manuel de
bibliographie générale ».
2. Les termes de dictionnaire et d’encyclopédie ne recouvrent pas
les mêmes réalités. «  Un dictionnaire est un instrument
linguistique, un recueil de définitions de mots et de renseignements
sur leur usage dans la langue » alors qu’une encyclopédie est « une
somme de savoirs dire des choses et des concepts  » (Prévoteau,
Utard, 1995). Le chercheur débutant consultera des dictionnaires et
encyclopédies dernièrement parus, sous peine de n’y point voir
figurer certaines notions, ou certains concepts des plus récents de
la discipline. Par ailleurs, il n’est pas inutile de noter le nom de
l’auteur de l’article  ; celui-ci s’inscrit dans un courant de pensée,
dans une école que le chercheur débutant doit savoir reconnaître.
Dans tous les cas, il doit être attentif à ce genre d’information. Une
typologie des grandes encyclopédies peut-être retenue. Les
encyclopédies alphabétiques françaises
Encyclopédie d’un niveau universitaire, l’Encyclopaedia
Universalis constitue un ouvrage de référence (éd. Universalis,
1989-1990, 30 volumes. La première édition a été publiée de 1968 à
1976 en 20 volumes). L’Encyclopédie Bordas (1994) est en 10
volumes et s’adresse à un plus large public, tout comme la Grande
Encyclopédie Larousse encore dénommée parfois l’Encyclopédie
française  ; la Nouvelle encyclopédie Bordas (1985) quant à elle
comporte 20 volumes et est destinée tout particulièrement à un
public de jeunes.
Les dictionnaires encyclopédiques
Parmi les dictionnaires encyclopédiques, ouvrages mixtes, on
retiendra « Axis : l’univers documentaire » (1993) chez Hachette, en
cours de publication  ; «  Dictionnaire encyclopédique Quillet  »
(1988) en 12 volumes  ; le «  Grand dictionnaire encyclopédique
Larousse  » ou «  Grand Larousse universel  » (1982-85) en 10
volumes et un supplément en 1992.
Les encyclopédies systématiques
On notera trois références pour mémoire :
• «  Clartés  : l’encyclopédie du présent  », aux éditions techniques,
depuis 1948 avec une mise à jour par abonnement (14 livraisons
par an).
• « Encyclopédie universelle Bordas » (1979-1982) en 23 volumes.
• « Théma : encyclopédie Larousse » (1992-1993) en 5 volumes.
Les outils encyclopédiques étrangers
• «  New Encyclopedia Britannica  » (1974), 15e ed. nouvelle édition
revue en 1993, 30 volumes et 2 volumes d’index) constitue la
meilleure encyclopédie de langue anglaise. On notera qu’il existe
aujourd’hui une version CD-ROM multimédia de la New
Encyclopedia Britannica (8,7 millions de mots, 15  000 cartes,
graphiques et images).
• « Brokhaus Enzyklopädie in 24 Bänden » (1994) a fait paraître 23
volumes (première édition en 1796).
• « Meyres Enzyklopädishes Lexikon in 25 Bänden » (1971-1981) en
25 volumes (première édition en 1839).
3. Les principales difficultés rencontrées tiennent le plus souvent à
un manque d’organisation de la part de l’étudiant-chercheur. Il
pourra se reporter avec profit au manuel suivant : Febvre Michèle
et Giordan André, 1994, Maîtriser les méthodes de travail,
Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 207 p. Cet ouvrage est structuré en
huit chapitres. Le chapitre quatre concerne spécifiquement la
documentation scientifique.
Chapitre 1 : Gestion du temps
Comment planifier pour gagner du temps, en perdre moins et être
plus efficace ?
Chapitre 2 : Prise de notes
Comment prendre des notes ?
Chapitre 3 : Analyse et traitement des notes
Des notes « laissées en l’état » sont souvent difficiles à utiliser. Que
signifie pour un étudiant, analyser des notes ?
Chapitre 4 : Documentation scientifique
Comment trouver le document adapté à vos besoins et à votre
niveau de connaissances ?
Chapitre 5 : Rédaction scientifique
Éprouvez-vous un véritable blocage face à la page blanche ? Votre
style est-il lourd mal adapté ? Avez-vous du mal à mettre en forme
vos connaissances ou vos résultats ?
Chapitre 6 : Exposé, rapport, mémoire
Lorsque vous avez un travail de compilation à rédiger, savez-vous
comment vous y prendre ?
Chapitre 7 : Gestion de l’examen écrit
Chapitre 8 : Gestion de l’examen oral.
Une démarche classique de recherche de documents est fortement
structurée, selon un schéma du type de celui présenté dans
l’ouvrage de Febvre M. et Giordan A. (p. 93).
4. Accès minitel valables en janvier 1998, mais susceptibles de
modification.
5. Le catalogue général des publications du Journal Officiel (France)
constitue un document extrêmement utile. Vous y trouverez :
• plus de 600 ouvrages : les codes, toutes les conventions collectives,
de nombreux rapports officiels, et les ouvrages reprenant toute la
législation et la réglementation en vigueur dans des domaines
précis ;
• les 46 éditions périodiques que propose le Journal officiel : les Lois
et décrets, les débats parlementaires, les bulletins d’annonces
économiques et financières et plusieurs bulletins officiels de
ministères ;
• les services télématiques du Journal officiel ;
une sélection des ouvrages des communautés européennes.
Vous pouvez actualiser votre catalogue tout au long de l’année sur
3616 JOEL (1,29 F/mn).
Le Journal officiel met aussi à votre disposition et sur simple
demande une série de catalogues thématiques (nouveautés,
éditions périodiques, travail et conventions collectives).
Direction des journaux officiels
26 Rue Desaix
75727 Paris cedex 15
Renseignements : 01 40 58 78 78
Commande télécopie : 01 45 79 17 84
Minitel : 3616 JOEL
6. Des collections de documents cartographiques sont disponibles
en des lieux extrêmement divers, répartis sur l’ensemble du
territoire français. Afin d’avoir une bonne vue générale, on pourra
se reporter aux deux numéros du Bulletin d’Intergéo (CNRS) – 1982
et 1990 –, 191 Rue St Jacques, 75005 Paris, qui ont été consacrés à la
présentation des fonds cartographiques disponibles.
Le Comité français de cartographie (commission
«  documentation  ») a publié un document synthétique présentant
les collections parisiennes de documents cartographiques,
document partiellement reproduit ci-après.
Document publié par le Comité français de cartographie
Documents cartographiques anciens
• Bibliothèque Nationale •
58 Rue de Richelieu – 75002 Paris – Métro : Bourse
Tél. : 01 47 03 83 64
ouvert du lundi au samedi de 9 h à 17 h
– Département des Cartes et Plans
Conserve la presque totalité de la production européenne
imprimée, spécialement la production française, les cartes et les
atlas italiens du XVIe siècle, les cartes et atlas hollandais des XVIe et
XVIIe siècles.
Une importante collection de portulans (XIIIe-XVIIIe siècle).
Les cartes manuscrites des XVIIe et XVIIIe siècles provenant du
Service Hydrographique de la Marine.
La collection du géographe d’Anville (XVIe-XVIIIe siècle). De
nombreux autres documents qui témoignent de la richesse de
collections entières acquises par le département.
– Département des Estampes
Voir principalement la série TOPOGRAPHIE.
– Département des Livres imprimés
A conservé des atlas
– Département des Manuscrits Atlas manuscrits
– Bibliothèque de l’Arsenal
Boulevard Henri IV – 75004 Paris – Métro : Sully-Morland.
Conserve des cartes et plans, notamment la collection de cartes
militaires de Paulmy d’Argenson (XVIIIe siècle).
• Cartothèque de l’Institut Géographique National •
2, Avenue Pasteur – 94160 Saint-Mandé
Métro : Saint-Mandé Tourelle
Tél. : 01 43 98 80 80
Hormis quelques fac-similés, pas de cartes antérieures au XVIIe
siècle. Le fonds est constitué par des cartes provenant de
l’Académie des Sciences (1666-1793), du Dépôt de la Guerre (1688-
1887) et du Service géographique de l’Armée (1887-1940) :
— 2  975 cartes manuscrites (1643-1877) venant des Archives du
Génie qui ont conservé les mémoires correspondants  ; versées en
1943 à l’IGN par le Service géographique de l’Armée, section des
plans relief.
— 4 400 cartes gravées provenant du Dépôt de la Guerre : épreuves
de la carte de Cassini et carte de l’État-Major.
— 1  552 minutes de la carte de l’État-Major avec les calques des
courbes de niveau et des réductions du cadastre.
— Cartes publiées par le Service géographique de l’Armée entre
1887 et 1940 et minutes de la Brigade topographique du Génie.
— Cartes publiées par l’IGN et le Service géographique de l’Armée,
basées sur les travaux des services outre-mer.
— Cartes étrangères (fin du XIXe siècle et 2e guerre mondiale)  :
austro-hongroises, allemandes, anglaises.
• Archives Nationales •
11, Rue des Quatre-Fils – 75003 Paris – Métro : Rambuteau
Tél. : 01 40 27 60 00
Le service des Cartes et Plans des Archives nationales a été créé en
1954. Il conserve une grande partie des documents
cartographiques, mais il faut noter que de nombreux documents se
trouvent encore dans les autres fonds des Archives nationales,
notamment dans le fonds Marine.
• Service historique de l’Armée de Terre •
Château de Vincennes – Métro : Château de Vincennes
Tél. : 01 49 57 32 00, postes 2450 et 3176 (Génie)
Cartothèque du SHAT
Conserve environ 40  000 documents anciens, manuscrits et
imprimés, rassemblés par le Dépôt de la Guerre depuis 1688 ou
établis par les ingénieurs géographes. A cessé de s’accroître depuis
la création du service géographique de l’Armée en 1887. À partir de
cette date ne contient que des cartes d’État-Major renseignées pour
les conflits armés.
Bibliothèque et archives de l’Inspection du Génie
Rattachées au SHAT depuis 1985.
Comportent une belle collection d’atlas de places fortes établis
entre 1774 et 1785, des plans de villes fortifiées, des plans et
élévations de bâtiments civils et militaires.
Documents cartographiques anciens et modernes
• Bibliothèque historique de la Ville de Paris •
24, Rue Pavée – 75004 Paris – Métro : Saint-Paul
Tél. : 01 42 74 44 44
Conserve 15 000 cartes et plans, et 500 atlas : documents imprimés
et manuscrits, de toutes les époques.
Documents cartographiques modernes
• Département des cartes et plans de la Bibliothèque Nationale •
58, Rue de Richelieu – 75002 Paris – Métro : Bourse
Tél. : 01 47 03 83 64
Grâce au dépôt légal, le département conserve la totalité de la
production cartographique française ainsi que la production
imprimée étrangère régulièrement diffusée en France. Il reçoit par
échange ou achat la couverture topographique du globe à échelle
moyenne (1  : 25  000 à 1  : 250  000, en majorité 1  : 50  000 et 1  :
100  000). Il acquiert systématiquement les atlas nationaux
thématiques et les fac-similés de documents anciens, notamment
lorsque les originaux ne sont pas dans les collections de la
Bibliothèque nationale.
• Cartothèque de l’Institut Géographique National •
2, avenue Pasteur – 94160 Saint-Mandé – Métro  : Saint-Mandé
Tourelle
Tél. : 01 43 98 83 53
Les collections modernes de la cartothèque comprennent :
— cartes imprimées par l’IGN avec leurs éditions successives,
— la plupart des cartes éditées par les autres organismes français,
— les cartes étrangères qui représentent actuellement les trois
quarts des nouvelles entrées et qui sont obtenues par échange avec
une soixantaine d’organismes ou par achat.
• Cartothèque d’Intergéo (CNRS) •
191, Rue Saint-Jacques – 75005 Paris – Métro : Luxembourg
Tél. : 01 43 29 01 47, poste 34
Les collections remontent à 1927, date de création de l’Institut de
géographie de l’Université de Paris. Elles comprennent environ
150 000 cartes imprimées et 1 000 atlas.
Les nouvelles acquisitions portent principalement sur les cartes
topographiques et géologiques ; elles couvrent le monde entier.
• Cartothèque de la Bibliothèque Interuniversitaire Scientifique
Jussieu •
4, Place Jussieu, tour 24-44, 1er étage – 75005 Paris – Métro : Jussieu
Tél. : 01 44 27 49 47 ou 01 44 27 49 48
Créée en 1984, dans le cadre du CADIST des Sciences de la Terre et
des Océans. Un fonds cartographique a été constitué par
regroupement des collections des Laboratoires de géologie et de
géographie physique de l’Université de Paris et de la Bibliothèque
Interuniversitaire.
La collection comprend 25 000 feuilles et des atlas.
Les acquisitions portent sur les cartes géologiques, géophysiques,
pédologiques et océanographiques et couvrent l’ensemble du
monde.
• Cartothèque de l’ORSTOM •
Institut Français de Recherches Scientifiques
pour le Développement en Coopération
72, Route d’Aulnay – 92143 Bondy Cedex
Tél. : 01 48 47 31 95
Conserve 8  000cartes de productions ORSTOM ou IGN
topographiques, géologiques, hydrologiques, végétation, etc., plans
de villes, atlas, répertoires toponymiques.
7. Tout travail de recherche nécessite de recourir à des termes
clairement définis  ; l’utilisation d’un glossaire est indispensable à
cet égard. Les termes fondamentaux utilisés en cartographie sont
recensés et classés dans le «  Glossaire de cartographie  », 1990,
Comité français de cartographie, Paris, 171 p.
Document de travail fort précieux, ce glossaire présente une
classification en treize rubriques, ci-dessous mentionnées :
— généralités sur la cartographie,
— données de base,
— cartographie mathématique,
— conception et expression cartographiques,
— élaboration cartographique,
— rédaction cartographique,
— reproduction et impression cartographiques,
— conditionnement,
— modes d’expression particuliers,
— diffusion et archivage,
— tenue à jour,
— emploi des cartes,
— organisation professionnelle.
8. La Bibliographie Nationale française qui recense chaque année
les nouvelles publications cartographiques françaises est publiée
par la Société Méreau, 175 Boulevard Anatole France, B.P. 189,
93208 St Denis Cedex. Pour l’année 1996, deux volumes ont été
publiés ; pour les années antérieures, un volume par année.
9. CADIST. Ce sigle signifie : Centre d’Acquisitions et de Diffusion de
l’Information Scientifique et Technique. Chaque discipline dispose
ainsi d’une structure documentaire de recherche qui est localisée
dans une ville universitaire française et constitue le centre de
référence pour les publications du domaine considéré.
Pour la géographie, il s’agit de la bibliothèque de l’Institut de
Géographie de Paris, 191 Rue St Jacques, 75005 Paris.
10. En matière de recherche documentaire, un petit ouvrage paru
en 1994 (Nathan) et intitulé «  La recherche documentaire  »
constitue un manuel fort pédagogique et d’une utilisation commode
pour un étudiant. Il s’agit d’un ensemble de fiches excellemment
renseignées qui répondent aux questions suivantes : où aller ? Que
chercher ? Comment repérer ? Comment obtenir ? Certaines de ces
fiches ont été partiellement reprises dans le présent ouvrage.
À propos des atlas thématiques :
– Atlas of the Environment
Geoffrey Lean, Don Hinricksen Adam Markham
World Wide Fund
Printice Hall Press, New York, 1990, 192 p.
– Atlas Historique du Canada, 3 volumes
Vol. 1 : Des origines à 1800
R. Cole Harris, directeur
Graphiste. Les Presses de l’Université de Montréal, 1987, 198 p.
Vol  II  : La transformation du territoire 1800-1891. R. Louis
Gentilcore, dir.
Don Measner, co-directeur  ; Ronald H. Walder, co-directeur.
Geoffrey Matthews, cartographie et graphiste.
Les Presses de l’Université de Montréal, 1993, 186 p.
Vol III : Jusqu’au cœur du XXe siècle, 1891-1961
Donald Kerr, dir. Deryck W. Holdsworth, dir.
Susan L. Laskin, ass. à la direction
Geoffrey Matthews, cartographie et graphiste – Les Presses de
l’Université de Montréal, 1990, 199 p.
– Atlas Historique Larousse, sous la direction de George Duby,
membre de l’Institut. Librairie Larousse, Paris, 1978, 324 p.
– Rand McNally Cosmopolitan World Atlas. Rand McNally and
Company.
Chicago/New York/San Francisco, 1984, 142 p.
– The Times atlas of world history
Geoffrey Banaclough, ed.
Riv. ed. London : Times Books ;
Maplewood, NJ : Hammond, 1984, 360 p.
Atlas sur CD-ROM :
• World Atlas  : comprend plus de 235 cartes géographiques de
régimes ou de pays du monde, des cartes topographiques et des
cartes thématiques. Figurent également des informations
statistiques sur chaque pays.
• Atlas Mondial ENCARTA 98  : comprend 1,2 millions de lieux, un
nombre important de cartes parmi 18 types de cartes tenant
compte de la rotondité de la terre, des tableaux statistiques ; 6 000
articles comportant de nombreux liens vers d’autres articles ou
vers des cartes, avec des photos, des sons ou des vidéos.

© Presses de l’Université de Montréal, 2000

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GUMUCHIAN, Hervé ; MAROIS, Claude. Chapitre 3. Formulation d’un
sujet, recherche documentaire et détermination des objectifs et des
hypothèses In: Initiation à la recherche en géographie:
Aménagement, développement territorial, environnement [online].
Montréal: Presses de l’Université de Montréal, 2000 (generated 02
mars 2023). Available on the Internet:
<http://books.openedition.org/pum/14797>. ISBN: 9791036513848.
DOI: https://doi.org/10.4000/books.pum.14797.

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GUMUCHIAN, Hervé ; MAROIS, Claude. Initiation à la recherche en
géographie: Aménagement, développement territorial,
environnement. New edition [online]. Montréal: Presses de
l’Université de Montréal, 2000 (generated 02 mars 2023). Available
on the Internet: <http://books.openedition.org/pum/14790>. ISBN:
9791036513848. DOI: https://doi.org/10.4000/books.pum.14790.
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Initiation à la recherche en géographie

Aménagement, développement territorial,


environnement
Hervé Gumuchian and Claude Marois

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