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SENSIBILISATION A LA

RECHERCHE EN HISTOIRE

Objectif du cours : initier l’étudiant à la réalisation d’un essai scientifique, du choix du sujet à
la production d’un travail fini.
Contenu du cours : la définition du projet de recherche ; l’inventaire des sources et l’analyse ;
la collecte des données et leurs diversification ; les fiches bibliographiques ; le classement des
données ; la critique des sources et l’analyse. La rédaction : introduction, parties, conclusion,
bibliographie, annexes, glossaire, l’appareil critique.

Références bibliographiques

-Bajin. J., 1979 « la production d’un récit historique», Cahier d’étude Africaine, vol.19,N°73-76,
pp.435-483
-Beaud M., 1994, L’art de la thèse, Paris, éd La Découverte
-Brundage , A.,2002, Going to sources : a guide to historical research in writing, 3rd edition,
Wheeling, Harlay Davidson
-Cadiou, F. et al, 2005, comment se fait l’histoire? Pratiques et enjeux, Paris, éd. La Découverte
-Gauthier, B., (éd), 2003, Recherche sociale. De la problématique à la collecte des données, Quebec,
Presse de l’Université du Québec
-Graham, S., 2001, « Historian and electronic resources, A second situation analysis», Journal of the
association for History and computing, Vol.4, N° 2
-Hunsmann, M. et Kapp, S., (éds), 2013, Devenir chercheur. Écrire une thèse en science sociale, Paris
EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales)
-IFORD et CERDI, 1989, Guide pour l’élaboration d’un projet de recherche en Science Sociale,
Yaoundé, Imprimerie Saint Paul
-Loubet Del Bayle, 1997, Introduction aux méthodes des sciences sociales, Paris, Privat
-Marius, R. and Melvin, EP, 2005, A short guide to writing about history, 5th ed, Pearson Longman
-Quivy, R. et Van Campenhoudt L., 1995, Manuel de recherche en sciences sociales, 2è éd, Paris,
Dunod
-Rouveyran Jean Claude, 1989, Mémoire et Thèse. L’art et les méthodes, Paris, Maison neuve
-Samaran C., (éd), 1961, L’histoire et ses méthodes, Paris, Encyclopédie de pléiade
-Thuiler G et Tulard J., 1993, La méthode en histoire, 3è éd, Paris, Presse Universitaire de France
-Turabian , K. L, 2007, A manual for writers of research papers, thesis and dissertation, 7th ed,
Chicago, The University of Chicago Press
-Veyne P., 1971, Comment on écrit l’histoire, Paris, Seuil
-Wayne,C.B, Gregory, J.C and Joseph, M.W, 2008, The craft of research, Chicago, The university of
Chicago Press

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Plan du cours

Introduction générale
Chapitre 1 : le choix du thème et du directeur
A- Choix du thème
B- Choix du directeur
Chapitre 2 : La formulation de la problématique
Chapitre 3 : La recherche bibliographique
Chapitre 4 : Le projet de recherche

Chapitre 1 : le choix du thème et du directeur


A- Choix du thème
Le choix d’un thème ou d’un sujet est une étape cruciale d’un travail scientifique. Dans ce
cas l’historien mène une recherche sur un aspect de chose et son travail en tant qu’historien
c’est de rétablir les faits tels qu’ils se présentent. L’historien est celui qui fait des recherches
sur le passé et qui reproduit exactement les faits. La matière première de l’histoire c’est les
faits et l’usine qui génère ces faits c’est la méthodologie. La recherche en histoire
commence par le choix du thème ; la qualité des résultats dépend de la pertinence du sujet
choisi. Ce choix obéit à plusieurs critères que le chercheur debutant se doit de maitriser.
I- Les principaux critères et orientations du choix d’un thème de recherche
Il n’existe en réalité pas de critères codifiés pour choisir un thème. L’essentiel se trouve
dans cette phrase : sujet de recherche, qu’est-ce que ca rapporte ? Qu’est-ce que ca
raconte ?
Cependant, il existe des orientations suffisantes indicatives de la recherche. De ce fait,
il les considérer beaucoup plus comme des suggestions et comme des directives inflexibles.
Les principales suggestions sont :
-un intérêt certain : spécialisation, curiosité, utilité, perspective personnelle ;
-une motivation : personnelle et scientifique ;
-la pertinence : actualité, utilité, originalité ;
-la faisabilité : disponibilité des documents, disponibilité de l’encadreur ;

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-l’état de recherche : est-ce que le sujet n’a pas été traité, est-ce qu’il n’est pas épuisé,
utilisé.
-les enjeux scientifiques : une fois le thème choisi, il faut formuler le sujet et éviter :
1-un sujet vague ou large tels que : le dialogue nord-sud, le capitalisme, le socialisme, le
tiers-monde,
-2-un sujet entonnoir, par exemple : le problème du développement : cas de l’Afrique.
3-les sujets de type bipolaire, comme : la question des entreprises aux États- Unis et au
Japon.
L’idéal est de choisir un sujet qui porte sur un aspect crucial d’une question.
D’autre part, un bon sujet d’histoire doit être borné :
-cadre spatial ou géographique
-cadre temporel (1960-2010). Il faut cependant éviter les sujets d’actualité qui évoluent
avec l’étude
-cadre théorique
-cadre conceptuel
Enfin, le sujet doit être formulé de façon simple, claire, il faut éviter les titres longs, les
titres qui évoquent plusieurs niveaux de la question. Une fois le sujet arrêté, il faudra vous
assurer qu’il n’a pas été traité ou en cours de traitement. Il est recommandé de rester dans
une spécialisation précise. A ce niveau de réflexion, vous avez une problématique
provisoire qui montre que vous avez le sujet, maintenant, il faut choisir un bon directeur.
B-Choix du directeur
Les principaux critères du choix d’un bon directeur sont : la disponibilité ; la compétence ;
l’intérêt pour votre sujet ; le nombre d’étudiants à diriger ; la flexibilité (est-ce que le
directeur est souple, est-ce qu’il est fixe ou toujours resté braqué sur son idée ou alors il
reçoit aussi la vôtre?; est-ce qu’il lit les travaux ; anime-t-il les séminaires de recherche ?
En général, un directeur de recherche est un médicament, il faut savoir en faire bon
usage. Pour être sur d’avoir un bon directeur, il faut affronter plusieurs enseignants, lire
leurs travaux, observer leurs démarches intellectuelles

Chapitre 2 : La formulation de la problématique


Introduction :
Formuler une problématique revient à dire comment faire pour la trouver ? Une fois le sujet
formulé, il faut élaborer une problématique. C’est le tout premier contact du chercheur
débutant avec la documentation. Ce contact est crucial. Il est, à la limite, déterminant car il
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permet non seulement de planter le décor mais aussi et surtout de donner à l’étude
l’orientation, l’épaisseur et toute la pertinence nécessaire.( La problématique c’est le cœur
de la recherche : quel est l’objet de ma recherche ?)
I – le débroussaillage/dégrossissage
Vous avez une un sujet et une problématique provisoires. Vous les avez élaborés à la hâte.
À présent, il vous faut une autre version de la problématique. Celle-ci doit être plus sure,
plus pertinente. À ce niveau de la recherche, vous devez faire un premier tour de la
documentation (02 ou 03 semaines de lecture pour un mémoire et 04 à 06 semaines pour
une thèse). Il ne s’agit pas de tout lire mais d’exploiter, de sonder, de prendre une vue
d’ensemble. Ce travail se fait dans les bibliothèques et d’autres centres de recherche. Pour
ce faire, il faut consulter :
Les bibliographies d’ouvrages, d’articles, de thèses et de mémoires.
Le chercheur débutant doit prendre chaque document en main, le feuilleter, évaluer les
critiques se rapportant à son sujet. Il doit identifier les travaux faisant autorité sur la
question. Il doit prendre contact le terrain sur lequel il travaille ; il doit identifier les
personnes et les institutions auxquelles il a à faire.
Dès ce moment, le chercheur débutant commence à prendre des notes. Il le fait
systématiquement avec des fiches d’informations. Exemples : des fiches d’idées,
d’hypothèses, d’interprétation.
L’objectif de ces débroussaillage et dégrossissage est de :
-Mesurer l’ampleur de la tâche (quelques dizaines de livres) ;
-Repérer deux à dix livres ou articles qu’il absolument et impérativement lire et analyser ;
-Repérer deux à dix informateurs ou personnages clés qu’il faut voir, consulter et écouter.
Il est conseillé de lire les livres les plus importants en prenant les notes il faut aussi
l’essentiel de l’accessoire ou du secondaire. Il faut faire de choix, des arbitrages, décider
de l’axe sur lequel vous allez concentrer vos efforts, les matériaux sur lesquels vous allez
mener l’approfondissement.
Le prix à payer sera de quelques journées d’insatisfaction, de blocage et de
découragement, de quelques nuits d’insomnies et des sommeils troublés : c’est souvent les
signes que le travail marche. Bientôt vous serez à mesure de formuler la problématique I et
le plan du travail.
A-La problématique I
On appelle problématique, l’ensemble de construit autour d’une question principale,
des hypothèses et des lignes de traiter le sujet. La problématique est pour un sujet de
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recherche ce que le cerveau est pour un être humain. Il n’ya pas de bon mémoire ni bonne
thèse sans bonne problématique. La problématique évolue et murit au fur et à mesure que
le travail avance. Elle peut être parcellaire au moment du choix du sujet : on l’appelle
problématique provisoire. Mais le débroussaillage/ dégrossissage elle, doit être solide et
claire. La problématique I est à la fois l’aboutissement du choix du sujet. Son élaboration
passe par le choix d’une question principale.
La question principale
Elle émane de la problématique I. elle doit être essentielle, cruciale et centrale par
rapport au sujet. Elle ne doit pas être à coté ou décalée par rapport au sujet. Elle est aussi
indispensable pour le chercheur que la connaissance du cap pour le navigateur. Elle a
l’avantage d’éviter le chercheur de s’égarer dans le flot de questionnement. L’élaboration de la
question principale permet de s’assurer qu’on est dans la bonne direction. Si le sujet est : le
Cameroun et les organisations internationales de 1960 à 2018, la question principale est
« quelles sont les orientations principales de la politique extérieure de 1960 à 2020 » ; « quels
sont les facteurs et les enjeux qui ont déterminé les orientations de la politique extérieure du
Cameroun ».il s’agit en effet d’identifier et d’analyser les facteurs et les enjeux sur lesquels le
Cameroun a défini et orienté sa coopération avec les OI. Le plan du travail d’un tel sujet
s’articule sur la coopération politique, économique, culturelle, militaire…En tenant compte des
spécificités du Cameroun, il s’agit d’un travail dense et bien élaboré qui est attendu d’un
chercheur sérieux. Ces différents domaines de coopération constituent le plan du travail. C’est
sur ce plan qu’il conviendra de mener le travail de réflexion, d’analyse et d’interprétation.
B- La problématique II et le plan de rédaction
a- La problématique II
Avec le plan de rédaction, le chercheur va sur le terrain et la collecte des données est lancée.
Il ne doit pas perdre de vue et le résultat de recherche doit apporter soit un éclairage sur
une question en débat soit la reconstruction d’un corpus explicatif soit alors
l’approfondissement d’une analyse sur un point important. Cette problématique II
comporte une question principale plus précise, une idée directrice. Dans l’ensemble, la
problématique I finit par générer la problématique II. La principale difficulté réside dans le
passage du plan de travail et le plan de rédaction. Souvent, ces deux plans sont différents.
Le plan du travail permet, en fonction de votre problématique du départ, de vos hypothèses
et de la démarche adoptée, d’organiser les différentes étapes de votre travail
d’investigation. Le plan de rédaction lui, structure les différentes étapes de l’exposition des
résultats.
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b- L’élaboration du plan de rédaction
Il ne faut jamais engager la rédaction sans avoir construit le plan de rédaction et sans l’avoir
soumis à l’appréciation de votre encadreur. Le plan de rédaction doit structurer la
démonstration qui portera la recherche : démonstration de l’idée force, dégagée en fonction de
la question principale. Un bon plan de rédaction est celui à travers lequel l’idée directrice qui
répond à la question principale se développe à travers à travers les différentes étapes d’un
mouvement de pensée, d’une démonstration qui s’épanouit avec les idées forces de différentes
parties et de chapitres.

Chapitre 3 : La recherche bibliographique

La recherche en histoire accorde une place importante aux documents écrits. C’est pour
cette raison qu’il faut toujours avoir en tête cette prescription de Lucien Febvre dans son livre
Combat pour l’histoire, 1964, pp.28-29 : « l’histoire peut se faire avec des documents écrits
sans doute. Quand il y en a. Mais elle peut se faire, elle doit se faire sans documents écrits s’il
n’existe point. Avec tout ce que l’ingéniosité de l’historien peut lui permettre d’utiliser pour
fabriquer son miel à défaut des fleurs usuelles, donc avec des mots, des signes et des paysages,
des formes des champs et de mauvaises herbes, des éclipses de lune et des colliers d’attelage,
des expertises des pierres par des géologues et des analyses des faits par des chimistes. D’un
mot avec tout ce qui étant à l’homme dépend de l’homme, sert à l’homme, signifie la présence,
l’activité, les goûts et les façons d’être de l’homme ». cette mise en garde n’attenue pas outre
mesure l’importance de la documentation écrite en histoire. Il est par conséquent plus indiqué
de parler de la recherche documentaire. C’est une démarche systématique qui consiste à
identifier, récupérer et traiter les données publiées ou non. Cette identification des informations
est une étape indispensable à toute synthèse de connaissance et revue de la littérature dans le
domaine de recherche. Cette démarche doit être la plus pertinente possible et tendre vers
l’exhaustivité.
Pour une bonne recherche documentaire, il faut :
-une parfaite connaissance de multiples sources d’information
-la maitrise des outils stratégiques de recherche.
Il existe plusieurs sources d’information notamment en matière de bibliographie. À titre
d’exemple, nous avons les bases de données ou encore banques de données bibliographiques.
Une base de données est un ensemble des données relatives à un domaine bien précis de
connaissance et organisée pour être offert aux utilisateurs.
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Qu’est-ce qui peut constituer une base de données ?
Une institution universitaire, une mairie, sur internet… les bases de données sont stockées dans
le serveur et consultables par une sortie de terminal (microordinateur).
La littérature grise est une littérature non éditée. À titre d’exemple nous avons les mémoires,,
les études non publiées.

Différentes étapes dans la recherche documentaire :

-Le choix de bases pertinentes


-définition de la stratégie de recherche à travers le choix des mots clés
-sélection des références pertinentes
-localisation des documents et commandes
-lectures des documents
-recherche d’autres sources d’information
-élaboration de la bibliographie finale.
Si l’on parvient à avoir l’ouvrage en main, on commence la lecture proprement dit. Il faut
d’abord bien voir le titre, bien le lire avant de voir la table des matières et voir le contenu de
l’ouvrage, consulter l’index.
Après avoir été convaincu que le document nous intéresse, il faut lire entièrement l’introduction
générale pour comprendre la problématique posée par l’auteur et lire aussi la conclusion
générale pour entrer en contact avec des réponses appropriées à la problématique posée à
l’introduction.

Comment faire pour savoir si on a fait une bonne quête ?


C’est lorsqu’on se rend compte qu’on rencontre les mêmes références consultées bien avant
dans les notes de bas de page.
En termes de bibliographie, on peut avoir la bibliographie générale qui traite des titres
spécifiques, des bibliographies qui traitent des thèmes contemporains
Les 3 éléments qui constituent les fiches documentaires sont :
-la description du document ;
-le dossier ou le centre de documentation où l’on peut trouver le document si nécessaire ;
Les éléments du contenu c'est-à-dire qui caractérisent la lecture de cet ouvrage.

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Chapitre 4 : Le projet de recherche

Le projet de recherche est un travail préparatoire à la recherche. C’est un plan qui doit
permettre au chercheur de se référer, de savoir ce qu’il a à faire, de savoir ce qu’il a déjà
fait à un moment donné de la recherche. Le projet de recherche comprend un certain nombre
de rubriques ou d’éléments :
1- Thème de recherche
Il est introduit à partir d’une généralité qui englobe le thème d’étude. C’est ce qu’on
appelle dans d’autres disciplines amener le sujet et le poser.
2- Raison du choix du sujet
Quelles sont les raisons du choix du sujet ?
Il est ici question d’indiquer les motivations qui amènent le chercheur à choisir le sujet. Il ne
s’agit pas d’affirmer gratuitement mais de bien le démontrer. Les raisons du choix d’un bon
sujet sont : intérêt certain, accessibilité, faisabilité, la pertinence, les enjeux scientifiques etc.
3- Cadre conceptuel
Définir les termes clés du sujet. Tout le sujet n’est pas mots clés. Exemple : la culture
du riz et le développement social et rural à Yagoua (1970-2018). Un concept est une
réalité qui renvoie à quelque chose conceptualité). C’est le chercheur qui donne un sens
à un concept. Les concepts intangibles découlent du concept clé du sujet. Exemple :
terrorisme, secte, assaillant. C’est la clarification des concepts clés que le chercheur
identifie dans son travail ou son sujet de recherche. Des termes et expressions peuvent
quitter du cadre générique que l’on connait pour avoir des significations particulières.
Dans le cadre conceptuel on peut avoir des concepts tangibles et intangibles. Dans cet
exercice, il ne s’agit pas seulement de plaquer les définitions mais d’opérationnaliser
les concepts.
4- Cadre théorique
Débats d’idées, règles, principes, faisabilité, la théorie ne se limite pas uniquement à ce
que les autres ont inventé. Elle doit également être opérationnalisé comme les concepts.
Dans toute étude ou dans tout travail de recherche, il est nécessaire de définir le cadre
théorique dans lequel, se déploie le sujet. Cela permet d’indiquer le schéma à partir
duquel on a considéré les données qui sont à présenter
5- Cadre spatial
Le cadre spatial d’un travail de recherche scientifique est l’espace géographique couvert
par l’étude. On ne peut choisir un thème ou un sujet que s’il est inscrit dans un espace
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géographique bien déterminé. Le terrorisme au Mali n’est pas le même au Cameroun et
de ce fait le cadre ne concorde pas. Il est important de préciser l’espace géographique
car les réalités changent en fonction de l’évolution du temps. Exemples : l’exemple
géographique appelé Burkina Fasso depuis le 03 aout 1984 portait le nom de Haute
Volta avant cette date ; l’évolution de l’ancien Congo belge à la République
Démocratique du Congo en passant par le Zaire est un autre cas ; Au Cameroun, la
réalité qu’épouse la région du Nord aujourd’hui est différente de celle de la province
du Nord avant 1983. Il en est de même de Ngaoundéré qui fut ville, subdivision et
circonscription pendant la période coloniale.
6- Cadre chronologique
Un travail universitaire en histoire s’inscrit dans un temps qui se veut précis. Les bornes
chronologiques doivent être automatiquement justifiées.
7- La problématique
La problématique est différente de problème de recherche. La problématique 1 que l’on
élabore pour aller sur le terrain et qui est susceptible de modification lors de vos
enquêtes sur le terrain et qui peut rediriger votre travail, d’où la problématique 2 qui
permettra de rédiger le travail final.
8- L’hypothèse
L’hypothèse est une idée avancée qui peut être confirmée ou infirmée lors de votre
descente sur le terrain. C’est une pensée que le chercheur avance avant d’aller sur le
terrain. Cette idée peut être confirmée ou infirmée après une bonne recherche
documentaire ou enquête orale. Dans un travail de recherche on peut avoir une
hypothèse principale et une hypothèse secondaire.
9- Revue de la littérature
C’est l’état de la recherche. Dans ce cadre, l’on se pose 03 questions : qu’est-ce que les
autres ont fait ? qu’est-ce qui reste à faire ?qu’est-ce que le chercheur veut conduire
comme recherche ?
Selon une conception générale, il n ya pas de domaine où rien n’a été écrit. La
revue de la littérature n’est pas une simple énumération de titre mais une analyse de ce
qui a été fait dans son domaine et qui est utile pour son travail. Si la littérature est
abondante, on doit se poser la question de savoir si la problématique n’a pas été cernée.
Le chercheur s’attardera à indiquer clairement l’apport de tel ou tel document à son
sujet.
10- La méthodologie
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Elle est un ensemble de procédé et de technique propre à un domaine spécifique. Elle
renvoie à la méthode, c’est à dire à la marche ou à la démarche à suivre pour aboutir,
pour parvenir à un résultat. La méthodologie indique les types de sources à utiliser et
se présente de la manière suivante :
-identification des sources ;
-méthode de collecte de collecte des données en fonction des sources ;
-analyse, traitement et interprétation des données.
11- résultats escomptés
Dans son projet, le chercheur se fait des idées ou élabore les résultats qu’il veut
atteindre. Les résultats escomptés s’élaborent à partir des hypothèses. C’est en effet une
projection qui sert de guide ; il faut cependant éviter que cela ne soit un guide immuable.
12-le plan provisoire
Il oriente la recherche et se précise au fil des lectures. Il s’élabore à partir de la
problématique, des objectifs, des hypothèses et des résultats escomptés. Tout cela doit
avoir un fil conducteur du travail.
13-calendrier du travail ou chronogramme
Un bon chercheur doit être discipliné, c'est-à-dire élaborer un calendrier de travail.
Celui-ci tient compte du temps imparti au travail. Le chercheur doit présenter dans un
tableau les différentes activités qu’il compte mener dans le cadre de la recherche, du
choix du sujet jusqu’à la date probable de la soutenance. À chaque séquence d’activité,
le chercheur doit faire un rapport d’étape à son directeur.
14- sources et bibliographie indicatives
C’est l’ensemble des références concernant les sources orales, écrites, iconographiques,
sonores audio-visuelles, numériques.

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