Université Moulay Ismaïl

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Cours : Initiation à la recherche
Niveau : S4

Introduction, Problématique et Cadre théorique

Le choix du sujet constitue l’étape fondamentale du PFE. Sa détermination

dépend de plusieurs paramètres :
 Centre d’intérêt de l’étudiant
 Lectures antérieures
 Objectifs professionnels

I. L’introduction :
L’introduction est le point de départ de la recherche ; y décrire le sujet du
mémoire et formuler la problématique.
Dans un PFE, l’introduction ne dépasse pas 6 pages.

Elle est souvent composée des parties suivantes :

1. L’accroche. L’accroche peut avoir différentes formes :

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  Une citation.
 Un événement d’actualité.
 Une observation.
 Un extrait d’entretien.

2. La présentation du sujet et définition des termes.

3. La problématique du mémoire.
4. La présentation du corpus et la démarche ou méthodologie de
recherche. Un corpus est un groupe de textes dotés de propriétés
similaires et pertinentes pour l’analyse. Sa constitution est
justifiée méthodologiquement. On peut le répartir en types :

A/ L’archive qui contient l’ensemble des documents accessibles.

B/ Le corpus de référence qui forme l’ensemble des textes sur

lesquels repose la recherche.
C/ Le corpus d’étude : il est délimité par les besoins de
l’application.
D/ Le sous-corpus : il varie selon les phases de l’étude.

5. L’annonce du plan.

II. La problématique :
Présenter un projet de fin d’études implique la réponse à une problématique
clairement identifiée. La problématique est la première formulation qui
résulte de cette observation préalable.

A quoi sert la problématique ?

 Identifier les notions en jeu,
 Les définir précisément,

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  Délimiter l’application du sujet,
 Orienter l’argumentation.

1. La problématique a pour fonction première d’identifier les concepts en

jeu, de baliser le terrain.
2. Dans un deuxième temps : essayer de mettre en valeur les tensions qui
résultent de leur affrontement.
3. Permettre dans un troisième temps une analyse qui ne va pas apporter une
réponse définitive, mais plutôt déplacer les limites et ouvrir d’autres champs
d’investigation.

La formulation de la problématique :
Il faut d’abord rechercher les notions clés. On souligne les mots importants
et les des notions qu’ils évoquent.
Il faut alors trouver l’expression synthétique pour les liens de ces notions.
Une problématique n’est pas une question fermée à laquelle on répond par
oui ou par non …
La problématique est correctement formulée quand les réponses qu’elle
appelle sont multiples et nuancées.
Elle commence en général par les mots : pourquoi ? en quoi ? comment ?
dans quelle mesure ? quels rapports ? quels liens ?

III. Le cadre théorique :

Après avoir établi la problématique et la (ou les) question(s) de recherche, il
est important de déterminer les théories, concepts clés et les idées
préexistantes en lien avec le sujet choisi.

Pourquoi un cadre théorique ?

Le cadre théorique présente donc l'état de la recherche sur une question
donnée et fait ressortir l'importance des enjeux qui s'y rattachent. Il indique
l’objectif général de l'analyse proposée : sous quel angle, avec quelle

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approche, quelle hypothèse, quelles limites, etc. C’est ainsi que l'importance
et l'originalité de la recherche proposée deviennent claires.

Comment déterminer le contenu d’un cadre théorique ?

Citer les théories et idées préexistantes pertinentes dans le cadre théorique.
Définir les termes clés de la problématique ainsi que les questions de
recherche ou hypothèses.
Ces informations donnent « un cadre » à vos recherches et prouve que vous
connaissez les éléments théoriques liés à votre sujet, comme :
 Les concepts.
 Les théories.
 Les données
 Les auteurs de référence et leurs notions…
Le cadre théorique amène une justification scientifique.

Un cadre théorique comprend quatre éléments :

1) Définition des concepts de la question de recherche ;
2) Nomenclature des écrits en rapport avec la question de recherche ;
3) Synthèse qui présente les limites de la recherche ;
4) Formulation d’une hypothèse de recherche.

Pour plus de précisions à propos des approches littéraires, consulter

« Critique littéraire » d’Antoine Compagnon, dans Dictionnaire des genres
et notions littéraires, Paris, Albin Michel, p. 415-432 :

Les modèles contextuels ou explicatifs

1. La philologie (établissement du texte, établissement du contexte ; au XXe
siècle : critique génétique)
2. L'histoire littéraire (de Staël, Sainte-Beuve, Taine, Brunetière, Lanson)
3. Sociologie (Lukács, Goldmann, Bourdieu)

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4.Psychanalyse de la littérature (critique biographique Bellemin-Noël,
Kristeva)

Les modèles profonds ou interprétatifs

4. La critique créatrice (Flaubert, Proust, Valéry)
5. La critique thématique (Bachelard, Richard), de la conscience et des
profondeurs (Raymond, Poulet, Rousset, Starobinski)
6. Le modèle existentialiste (Sartre)

Les modèles textuels ou analytiques

7. Rhétorique et poétique (Aristote, Valéry, Paulhan)
8. La linguistique (Saussure), le formalisme russe, le New Criticism (Eliot,
Richards, Brooks, Warren)
9. Structuralisme (Saussure, Jakobson, Lévi-Strauss),
- sémiotique (Barthes, Greimas, Eco, Kristeva),
- poétique (Todorov, Genette),
- narratologie (Genette)
10. Stylistique (Spitzer, Bally, Riffaterre)

Les modèles gnostiques

11. L'esthétique de la réception (Ingarden, Iser, Jauss,)
12. La déconstruction (Derrida, Miller, Hartman)
13. Dialogisme et intertextualité (Bakhtine)
14.Le féminisme (Beauvoir, Cixous, Kristeva)

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