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PLAN
INTRODUCTION
I. Définition
II. Les éléments constitutifs d’un sujet de dissertation
III. Les différentes parties de la dissertation
1. L’introduction
2. Le développement
3. La conclusion
IV. Les étapes de la dissertation
1. L’analyse/compréhension
2. Les consignes
3. Le plan détaillé
V. La rédaction du devoir de dissertation
1. La rédaction de l’introduction et de la conclusion
2. La rédaction de tout le devoir
3. Les mots liens
4. Les paragraphes de transition
CONCLUSION
INTRODUCTION
De façon générale, la dissertation est une épreuve redoutée par bon nombre de
candidats. Il n’est pas rare en effet de voir certains d’entre eux jeter l’éponge au premier
abord d’un sujet qu’ils jugent indomptable par leur esprit inculte. Pourtant, la
dissertation n’est qu’un exercice de communication qu’il faut savoir organiser pour
réussir.
I. DEFINITIONS
I.1. La dissertation
La même source précise que la dissertation est un exercice écrit portant sur un sujet
littéraire, philosophique, historique, etc.
Quand le sujet porte sur l’enseignement en général, sur les méthodes d’enseignement ou
d’éducation, sur les finalités de l’éducation, les buts et objectifs généraux de
l’enseignement, l’organisation du système scolaire, la formation des maîtres etc, on parle
de pédagogie générale
Exemple : Alain déclare : « Il n’y a de progrès pour nul écolier au monde ni en ce
qu’il voit, ni à ce qu’il entend, mais seulement en ce qu’il fait ». Commentez !
Le libellé : c’est la partie essentielle du sujet. Il peut être un point de vue, une
recommandation, un conseil, une instruction, bref, une réflexion soumise à
l’analyse du candidat. Dans ce sujet, le libellé est la partie entre guillemets
L’auteur est la personne ou l’institution qui a fait la déclaration soumise à débat.
Il peut être cité au début ou à la fin du sujet. Lorsqu’il est connu, l’auteur est
nommément cité comme c’est le cas ici de Alain. S’il n’est pas connu, on peut le
qualifié de : penseur, pédagogue contemporain, auteur, homme politique, …
L’avantage de connaître l’auteur d’une citation est que cela nous permet de le
comprendre dans son contexte, de savoir quel était le mouvement de la pensée à
son époque s’il n’est pas un contemporain pour mieux analyser la situation qu’il
dépeint et la rapporter à notre époque.
La consigne : Elle est la partie du sujet qui indique au candidat le travail à faire.
Elle fixe la démarche à suivre et impose une rigueur argumentative au candidat.
III.1. L’introduction
Une bonne introduction comporte donc quatre parties essentielles qui sont : le
préambule, la citation du sujet, la problématique et le plan. Toutefois, certains estiment
que lorsque la problématique est bien posée, on peut se passer de l’annonce du plan.
Le préambule
Le préambule est la porte d’entrée du devoir. C’est par lui que le correcteur prend
contact avec la copie du candidat. Il doit donc être captivant pour accrocher le lecteur. Il
consiste à mettre à nu ce qui a bien pu être à l’origine d’un tel sujet. Partons du sujet
suivant pour découvrir les différentes techniques de construction d’un préambule.
La technique du fait parfait : elle évoque un fait, un cas précis d’actualité, un fait
historique, un fait divers, des statistiques, un constat, une œuvre, bref, un fait
patent qui pose à lui seul le problème du sujet.
La technique du point de vue erroné : elle part d’une pratique en cours, d’une
conception en vogue mais erronée et appelle le sujet comme une mise en garde
de cette opinion, une correction, une invite à une approche critique.
NB : La qualité d’un préambule ne dépend pas de la technique utilisée mais du lien étroit
qu’il entretient avec le sujet. Le préambule révèle déjà la maîtrise du sujet par le
candidat. Une bonne analyse et une bonne reformulation du sujet aide énormément à
l’élaboration d’un préambule pertinent.
La citation du sujet
Lorsque le sujet est court il se reproduit intégralement, au style direct ou au style
indirect. Quand le sujet est long, on peut le résumer en ou le découper pour le citer par
morceau mais la vigilance doit être de mise pour ne pas perdre une partie essentielle.
La problématique :
Le problème posé peut s’exprimer sous forme affirmative dans une formule contractée
à l’image d’un titre de texte. Les termes suivants peuvent servir à l’introduire:
Ce faisant le sujet pose le problème de… ; met à l’ordre du jour… ; nous invite à
réfléchir sur…
Et se pose le problème de…
Et voilà posé le problème de…
Le problème peut aussi être posé en fonction de la contradiction existant entre ce qui
est communément admis par l’opinion publique et ce que dit le sujet. Dans ce cas il
s’annonce sous forme questionnant. Les termes suivants peuvent servir à l’annoncer :
Après avoir posé clairement le problème, il faut poser les questions se rapportant à la
consigne. Signalons que chaque consigne a une exigence de questionnement qu’il faut
respecter. On pourrait avoir des questions commençant par :
L’annonce du plan
C’est la partie où le candidat précise les étapes, les contours, le mouvement que la
réflexion va suivre jusqu’à son dénouement final. C’est le contrat entre l’auteur de la
dissertation et son correcteur, une feuille de route dont le candidat ne peut se dérober
sans risque d’errance seul dans la nature. L’annonce du plan sert de paragraphe de
transition entre l’introduction et le développement.
« L’EPS est une discipline négligée à l’école primaire. » Justifiez cette affirmation et
tirez les conséquences pédagogiques qui s’imposent.
III.2. Le développement
En dissertation, le développement est le lieu par excellence où le candidat expose ses
idées pour montrer la pertinence d’un propos, pour le critiquer ou pour proposer des
solutions à un problème. C’est le terrain du débat, le champ de bataille où le candidat se
sauve ou se condamne. Les parties du développement dépendent de la consigne. Selon la
consigne, le développement peut comprendre plusieurs parties :
Quand le sujet est court, le candidat s’appuie sur des mots clés porteurs de sens du sujet
pour déduire son sens général. Lorsque le sujet est long, il s’appuiera sur des
expressions dites « unités de sens » fortement chargées d’intérêts censées rendre
compte de tout le sujet.
La thèse ou la justification
C’est la partie justification de la pertinence du propos de l’auteur s’il s’agit d’un sujet
citation ou de la pertinence d’un aspect du sujet s’il s’agit d’une question ouverte.
Dans cette partie, le candidat fait appel à tout ce qui prouve que le propos est juste, vrai
vérifiable, pertinent. Ces preuves pourraient être des faits, des chiffres, des dates, des
Idées ou citations d’auteurs, des définitions ou toute information pouvant créditer la
pensée de l’auteur.
La thèse commence par une idée prise de position qui présente clairement la position
à défendre qu’on commente en deux lignes maximum. Puis on fait l’inventaire des
raisons qui confirment la véracité de la position.
Chaque raison est reliée à la précédente par un mot de transition dit mot lien. Comme
exemple de mots liens nous avons : d’abord… ; ensuite… ; enfin… ;…
La thèse est reliée à la partie suivante par un paragraphe de transition qui résume la
thèse en ses grandes idées et annonce sous forme interrogative ou affirmative la partie
suivante.
L’antithèse/limites /réserves/critiques
Ces quatre termes désignent une même réalité. Il s’agit de relever ce qui affaiblit l’idée
émise par le sujet, de faire parler les éléments qui l’infirment, la nuancent, la relativisent
ou même la contredisent. Il y a plusieurs techniques de recherche d’arguments pour
critiquer un propos :
L’insuffisance ou la lacune
On recherche les réalités ou faits occultés par le propos qui, pris en compte, ne lui
auraient pas permis de s’affirmer.
L’imprécision
On relève des précisions omises par le propos et qui sont pourtant nécessaires à
la bonne compréhension du sujet qui, à l’état actuel reste vague, imprécis.
La contradiction
C’est relever les contradictions, les paradoxes que comporte ou soulève le propos.
La contradiction peut être interne (sujet qui soutient une chose et son contraire
dans le même texte), ou externe (opposition à un autre point de vue, à des faits
réels, à une pratique en vogue, à un fait d’actualité ou historique)
Le renversement
C’est montrer que le contraire, inverse du propos est tout aussi défendable que
lui. Ici, le candidat prend le contre-pied de ce qu’affirme le sujet et le développe.
La synthèse
Selon le sujet, la synthèse peut être une conciliation de positions, une solution à un
problème ou une réponse définitive à une question. Il y a donc plusieurs formes de
synthèse :
La conclusion marque la fin du devoir. Comme disent les anciens, « il faut savoir se
quitter ». Le candidat doit donc savoir quitter le correcteur en évitant toute surprise. La
conclusion fait le bilan du débat. Elle ne constitue pas une occasion d’apport de
nouveaux éléments (même très lumineux). Elle fait le résumé de la thèse et de
l’antithèse (selon le cas) dans un premier paragraphe (ou par paragraphe) et le point
d’aboutissement (synthèse) dans un second paragraphe.
C’est dire que la conclusion peut se tenir en deux ou trois paragraphes. Toutefois, tout
débat n’étant jamais définitivement clos, on peut procéder dans un dernier paragraphe à
l’ouverture de la discussion. Mais il faut éviter les ouvertures qui contrastent avec tout
ce qui a été dit ; une sorte de mouche dans la soupe qui peut laisser un arrière goû t
nauséabond à l’invité le plus affamé.
Lire tranquillement le sujet trois fois au moins pour s’assurer qu’on lit
exactement ce qui est écrit et non ce qu’on croit. Cette lecture permet également
de bien comprendre ce qui est dit.
Souligner les mots qui paraissent fondamentaux dans le sujet.
Décomposer le libellé en unités de sens s’il y a lieu. NB : une unité de sens est une
partie d’une pensée pouvant avoir un sens autonome par rapport au reste de la
pensée.
Soumettre le sujet aux questions suivantes :
1. De quoi parle le sujet ?
Cette question permet de trouver le ou les thèmes du débat.
ela permet de relever les raisons, les constats de l’auteur ; ce qui l’a poussé à tenir ses
propos. Elle oriente le candidat dans la recherche des idées de la thèse.
3. A qui le dit-il ?
Cette question permet d’identifier le public cible à qui s’adresse l’auteur. Elle facilite la
recherche des solutions au problème que pose le sujet.
Thèse ou justification:
2.1. Expliquez :
Expliquer une pensée c’est la rendre claire et compréhensible à tous. Il s’agit de traduire
clairement avec ses propres termes l’idée de l’auteur sans la déformer. Si la consigne est
uniquement « expliquez », le candidat devrait élaborer une explication conceptuelle et
une explication contextuelle. L’explication conceptuelle consiste à partir du sens de
quelques concepts clés du propos pour dégager son sens général.
L’explication contextuelle consiste à mettre la pensée dans son contexte et la développer
avec des exemples à l’appui. En un mot c’est la justifier dans son contexte.
2.2. Justifiez :
Justifier consiste à révéler la véracité d’un propos. Le candidat doit fournir des
arguments qui tendent à démontrer l’importance d’une pensée, à prouver que ce que
l’auteur dit est vrai. Pour ce faire, il faut expliquer la pensée et apporter des arguments
qui la défendent. Le plan esquisse est donc une explication suivie d’une justification
NB : même s’il est vrai qu’il n’y a pas de vérité absolue en ce monde, il n’est pas indiquer
de développer des arguments contraires à la pensée de l’auteur dans la consigne
« justifiez ».
2.3.Commentez :
2.4. Discutez :
Discuter consiste à examiner le pour et le contre d’une pensée afin de prendre une
résolution. Le travail consiste à expliquer le sujet, à le justifier en apportant tous les
arguments possibles qui le consolident.
Il s’agit ensuite de critiquer le sujet en répertoriant tous les faits qui le contredisent, le
fragilisent, le détruisent. Il s’agit enfin de concilier les positions en recherchant le juste
milieu où chacune se retrouve ou en recherchant des solutions au problème soulevé par
la discussion. Le plan esquisse est le traditionnel plan dialectique Thèse- Antithèse-
Synthèse. Mais comme nous l’avons déjà souligné, ces trois parties doivent être
précédées de l’explication du sujet.
Au sens propre, apprécier quelque chose, c’est porter un jugement de valeur sur cette
chose. En dissertation, apprécier consiste à expliquer un propos, à le justifier puis à se
prononcer sur son importance, sa valeur après l’avoir pesé et soupesé pour en dégager
les éventuels limites. De façon plus claire, le plan esquisse est le suivant : explication-
justification- appréciation (importance ou avantage et limites).
2.6. Comparez :
NB : il y a deux démarches possibles dans cette consigne. La comparaison peut être
simultanée c'est-à -dire une comparaison aspect par aspect des différentes pensées. Le
candidat peut aussi opter de présenter chaque position avec tout son argumentaire
nécessaire pour enfin les confronter en vue de dégager les ressemblances et les
divergences.
2.7. Développez :
Développer une pensée consiste à l’expliciter en s’attardant sur tous ses aspects. C’est
une forme de justification de la pensée par l’apport d’exemples pris dans la vie courante
ou des citations témoignant que d’autres auteurs ont abondé dans le même sens que le
présent penseur. Le plan esquisse est alors : explication- justification détaillée.
2.8. Examinez :
Examiner une pensée, c’est mener une réflexion attentive sur elle pour en déterminer la
véracité, les limites et la valeur. Le plan esquisse est le suivant : explication-
justification- limites- valeur.
Dire ce que l’on pense d’une pensée, c’est d’abord l’expliquer clairement et la justifier
pour prouver son bien fondé. C’est ensuite lui trouver des réserves qui limitent son
champ d’application ou même qui la contredisent. C’est enfin lui trouver une certaine
conciliation qui reflète en même temps notre opinion, notre conviction personnelle sur
la question.
Les applications pédagogiques sont les dispositions à prendre pour mettre en pratique,
pour appliquer une nouvelle technique, une nouvelle recommandation, une innovation…
intervenue dans l’univers pédagogique et qui est véhiculée par la pensée soumise à
réflexion. Le plan esquisse est le suivant : explication- justification- applications
pédagogiques.
Ceci est une consigne attrape- ni go. Elle donne l’impression au candidat qu’il a le choix,
qu’il est libre de discuter le propos ou de ne pas le faire. En réalité, c’est une obligation
de discuter et le plan esquisse est donc celui de la discussion.
3. LE PLAN DETAILLE
Dans le plan détaillé les idées sont regroupées par rubrique selon le plan imposé par la
consigne. Ici, plusieurs procédures sont proposées par les formateurs. Pour notre part
nous vous proposons de diviser votre feuille de brouillon en trois colonnes.
Exemple : soit le sujet suivant : « l’homme est le reflet fidèle de son éducation » dit un
penseur. Discutez cette pensée ! Pour la thèse on pourrait avoir:
L’homme dans tous ses aspects témoigne de l’éducation qu’il a reçue. Divers constats
dans l’existence humaine nous confortent dans cette position. En effet, sur le plan physique,
la posture humaine normale n’est pas gagnée d’avance. Elle s’acquiert par l’éducation. Elle
est le fruit d’un long processus qui commence depuis le berceau où, couché, le bébé est
entraîné à s’asseoir puis à se tenir debout, à marcher à quatre pattes puis sur ses deux
pieds. Sans l’action des autres hommes, l’enfant prendra une autre posture. C’est
l’enseignement de la théorie des enfants-loups de Jean Itard. Des bébés abandonnés à la
naissance dans la forêt, recueillis et allaités par une louve et ayant grandi au milieu des
loups ont fini par adopter leur marche, mangeaient la viande crue et au lieu d’un langage
humain, aboyaient comme des loups. C’est donc dire que « l’humanité n’est pas innée ; elle
est une conquête ».
V. La rédaction du devoir
Faire une relecture générale lente de tout le devoir pour corriger une dernière
fois les fautes ayant échappé à notre vigilance.
VI. Les paragraphes de transition en dissertation
Un paragraphe de transition est un paragraphe reliant deux parties d’un même
développement. Elle comprend généralement trois éléments:
Le français est une langue riche en subtilités. Pour éviter la juxtaposition des idées ou la
monotonie dans la façon de les annoncer, on se sert de petits mots, de petites
expressions appelés mots liens. Chaque mot lien a ses particularités qu’il faut respecter
pour mieux se faire comprendre. Leur usage doit donc être réfléchi et mesuré au risque
de trahir l’idée que l’on veut faire savoir d’une situation. Nous vous proposons ici leur
regroupement par convenance pour faciliter leur exploitation :
- En outre, par ailleurs, de plus, aussi (sans inversion de sujet) introduisent des idées
complémentaires à une première.
- D’une part… d’autre part : ces deux termes vont toujours ensemble pour mettre deux
idées en parallèle.
- Aussi (avec inversion de sujet). Sans inversion du sujet, « aussi » restera un terme de
complémentarité. Exemple : la cérémonie a lieu sur la place publique ; aussi devons-
nous nous y rendre.
Un devoir de dissertation doit avoir une présentation agréable. Il doit être attrayant,
attirant et pour cela, il faut respecter les règles suivantes :
BIBLIOGRAPHIE
La dissertation pédagogique par l’exemple
Zangré, P : Pratique de la dissertation, ed Béni-com, octobre 2012