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Méthodologie de la dissertation pédagogique

I- La dissertation de pédagogie générale


1- La forme du devoir
2- L’analyse du sujet
3- La consigne et les plans

I- La dissertation pédagogique

La qualité d’une œuvre suppose pour sa production, l’existence d’un plan conceptuel qui, à la
fois, lui sert de guide et de critère d’appréciation et la maîtrise des notions traitées. La
dissertation pédagogique n’échappe pas à cette loi. En effet, la production écrite attendue en
dissertation pédagogique suppose la maîtrise des notions pédagogiques, de la technique de
l’analyse-compréhension, de la structuration de l’introduction, du développement, de la
conclusion, celle de l’argumentation en général et la claire connaissance des plans induits par
les différentes consignes. Un devoir de dissertation comporte trois grandes étapes :
l’introduction, le développement et la conclusion.

1- La forme du devoir : la présentation matérielle

SCHEMA RECAPITULATIF

INTRODUCTION comprenant :
- l’entrée en matière (Sommet large
du triangle)
- la présentation du sujet et de la
problématique(le cercle)
- l’annonce du plan (les traits)

Saut de deux lignes…………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………..

………………………

…………………………… Développement
………….
Première partie composée de
…………………….. plusieurs paragraphes

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Transition ; Bilan des arguments +
phrase de transition

Saut d’une ligne ……………………………………………………………………………….

bilan

……………………
……………………………… Deuxième partie composée de
…………….. plusieurs paragraphes

……………………
………………………………
……………….. Transition

Transition : Bilan argumentaire +


phrase annonçant la 3e partie s’il y
en a.

Saut d’une ligne ………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………… Troisième partie composée de


………………………………………….. plusieurs paragraphes

…………………………………………
…………………………

Transition : Bilan argumentaire +


phrase annonçant la 3e partie s’il y
en a.
Saut de deux lignes …………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

CONCLUSION comprenant :

- le bilan (le cercle)


- La réponse au problème posé
- L’ouverture (élargissement=
base large du triangle)

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2- ANALYSER LE SUJET :
Il faut analyser minutieusement la forme et le contenu du sujet, et surtout ne pas immédiatement
commencer à rédiger afin d'éviter tout contresens et afin de délimiter le sujet. Il faut donc :
prendre le temps d'analyser le sujet d'une manière générale mais aussi de manière détaillée.
Chaque terme est important dans le libellé du sujet, de même que la manière dont est posé le
sujet. Il faut questionner chaque mot (ou expression, voire segment de phrase).
Il s’agira donc de :
1. distinguer les différentes parties du sujet à traiter (les idées à développer ; la ou les
question(s) posée(s) ; les conseils ou consignes ou directives méthodologiques
(commenter, discuter…) ;
2. faire l’analyse sémantique du sujet : mots-clés, types et formes de phrases, ton
utilisé ;
3. dégager le problème à résoudre en délimitant clairement les frontières du sujet.
Tout d’abord, lisez plusieurs fois la question et reformulez-la dans votre propre langage. On
peut également s’inspirer de la méthode dite OLPC. A ce niveau, il est nécessaire de mobiliser
ses connaissances pour cerner le sujet en se rappelant de ces quatre lettres : ”O.P.L.C.”
a- L’Objet d'étude (O)
Il s’agit de déterminer précisément le champ thématique dans lequel se situe le sujet (par
exemple, la profession d’enseignant, le rôle de l’école, la pédagogie de l’erreur, le rôle de
l’écrivain, les fonctions de la littérature ou de la lecture, …), et d’établir des comparaisons
rapides avec d’autres objets d'étude afin de bien cerner les enjeux et de les mettre en perspective.
Les différents thèmes ne sont pas toujours appréhendés de la même manière.
La capacité du candidat à établir des distinctions, à varier les points de vue afin d'ouvrir des
perspectives, ou de nuancer des prises de position sont autant de qualités valorisées lors de la
notation.
b- La Problématique (P) :
Elle renvoie aux différentes façons de poser le problème, d’envisager différents points de vue
permettant de préciser l'enjeu social, littéraire, culturel, didactique ou pédagogique du sujet
proposé. Le plus important ici est de questionner le sujet, de cerner le point de vue de l'auteur
par exemple et d'envisager d'autres points de vue. Si le sujet est une citation, vous devez
évidemment la reformuler pour en comprendre les significations. C'est aussi l'occasion de vous
interroger sur le sens des termes, sur la thèse soutenue, sur les arguments explicites ou implicites
en rapport avec le sujet. Attentivement, pensez à bien cerner les termes du sujet, et à en
comprendre le sens (explicitation des mots-clés).

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c- Les limites (L)
Il est également essentiel de déterminer les limites d’un énoncé afin d'éviter la généralisation.
Certes, votre connaissance des œuvres littéraires, pédagogiques et votre culture générale sont
essentielles, mais à la condition de les exploiter avec discernement en tenant compte de la
spécificité de l'énoncé (capacité à synthétiser le sujet). Il apparaît donc important de délimiter
le domaine thématique du sujet. D’où les questions suivantes :
✓ Quel est le thème du sujet ?
✓ Quel(s) aspect(s) précis évoque-t-on dans le sujet ?
✓ Quel est le présupposé du sujet ?
d- La Consigne (C).
Il s’agit ici d’analyser et de comprendre clairement la consigne afin de la respecter
scrupuleusement en se posant toujours cette question : “Qu’est-ce qu’on attend de moi
exactement ?”
Pour réussir cette analyse du sujet, il faut être à conceptualiser, à problématiser et à
synthétiser.
Exemple de problèmes et questions de problématique
Affirmations Problème Questions de problématique
La sauce est bonne Le goût de la sauce En quoi la sauce est-elle bonne ?
Comment sais-tu que la sauce est bonne ?
Tu enseignes toujours L’importance de Pourquoi enseignes-tu l’histoire ?
l’histoire l’enseignement de Faut-il enseigner de nos jours l’histoire ?
l’histoire
Vous voulez vous inspirer La théorie de Quelle est d’ailleurs la théorie de Rousseau ?
de la théorie de Rousseau Rousseau et sa mise Dans quelle mesure l’éducateur peut-il
dans votre pratique en pratique s’inspirer de la théorie de Rousseau ?
Il utilise un emploi de temps La valeur de l’emploi Qu’est-ce qui justifie l’utilisation d’un emploi
de temps de temps ?
Eduquer ou périr La nécessité En quoi l’éducation est-elle une nécessité ?
d’éduquer Pourquoi faut-il éduquer l’homme ?

Pour mémoire, l’introduction comprend le préambule, le sujet cité, le problème posé et


l’annonce du plan. Nous savons que tout sujet de dissertation pose un problème mais quelle
différence y a-t-il entre une question et un problème ?
Remarque 1 : Le problème général, les questions de problématique et l’annonce du plan
peuvent se faire avec ou sans précision :
✓ sans précision, c’est-à-dire sans des mots couvertures (dans un premier temps,
premièrement, dans un second moment, etc.) ,
✓ ou avec précision, c’est-à-dire avec des termes bien précis(dans un premier temps,
premièrement, dans un second moment, etc.).

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Il est toujours mieux de poser le problème et les questions de problématique avec des idées
précises bien élaborées et bien agencées.
Remarque 2 : Rapport de forme entre les questions de problématique posées et l’annonce du
plan. A ce niveau, il est recommandé de faire ceci : si vous posez les questions de problématique
sous forme interrogative, annoncez le plan sous forme affirmative et si vous avez l’intention
d’annoncer le plan sous forme interrogative, posez le problème sous forme affirmative (en une
seule phrase).
Remarque 3 : Les questions de problématique peuvent faire office d’annonce du plan.
Remarque 4 : La problématique est l’éclatement du problème général en problèmes
particuliers. C’est un ensemble de questions critiques posées autour du problème général.

Exemple 1: Sujet : Dans agir pour la réussite scolaire, Daniel PASQUER, en parlant des
méthodes actives, écrit : « La pratique du questionnement n’est pas à rejeter mais à
améliorer en prenant en compte toutes les réponses, et principalement les
mauvaises, voies royales d’accès au fonctionnement cognitif ». Expliquez et
commentez
L’enseignement, c’est l’action de transmettre des savoirs, des savoir-faire et savoir-être
par des moyens pédagogiques et des méthodes appropriées. L’acte d’enseigner implique
à cet effet d’une part une interaction entre deux catégories de personnes c’est-à-dire
l’enseignant et l’apprenant et d’autre part un contenu fait de savoirs et d’habilités que le
professeur se doit de maitriser enfin des moyens pédagogiques adéquats et la prise en
compte du niveau de maîtrise des apprenants pour garantir le succès dans la transmission
des connaissances. D’où l’usage du questionnement lorsqu’on s’inscrit dans la logique des
méthodes actives. C’est sans doute dans cette perspective que Daniel PASQUER déclare
que la pratique du questionnement est plus à encourager dans les méthodes actives
surtout en prenant en compte toutes les réponses même celles fausses des élèves afin de
susciter l’acquisition des savoirs enseignés. (Problème) Cette préoccupation nous
invite à réfléchir sur l’importance de la méthode interrogative et la place de l’erreur
dans l’enseignement-apprentissage. (Questions de problématique) Dès lors,
comment comprendre cette affirmation ? Dans quelle mesure cette affirmation
peut-elle se justifier ? N’y a-t-il pas de contraintes qui limitent la pratique du
questionnement et la prise en compte de l’erreur dans le processus d’acquisition
des savoirs ?
(Plan) Voilà autant de préoccupations auxquelles nous apporterons des
réponses dans la suite de notre analyse.
Exemple 2 de problème et de plan
(Problème) Ce qui pose la problématique de la place que doivent occuper respectivement
l’apprenant et l’enseignant. (Plan) Après avoir commenté cette assertion de l’auteur, nous
dégagerons ses implications dans l’acte pédagogique du professeur.

3- Quelques consignes couramment rencontrées

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Une consigne est sous-entendue comme un ordre, une instruction ‘’stricte’’ précisant ce qu’il
faut faire. En dissertation, elle indique plus ou moins le plan à suivre pour résoudre le problème
posé dans le sujet.
3-1. Les différents types de consigne
Selon la formulation du sujet, l’on peut avoir :
• la consigne incorporée, c’est-à-dire contenue directement dans le libellé.
Exemple : L’émulation est-elle une bonne pratique éducative ?
• la consigne non incorporée simple. Une consigne détachée du libellé et formulée à partir
d’un verbe à l’impératif ou à l’infinitif ou à d’autres modes.
Exemple : « Je cherche, donc j’apprends ». Commentez cette assertion et dégagez ses
implications pédagogiques pour le professeur que vous êtes.

• la consigne non incorporée combinée. C’est une consigne détachée du libellé et


composé de plus d’un verbe.
Exemple : La réussite de tout apprentissage dépend moins des connaissances intellectuelles du
maître que la collaboration entre lui et ses élèves.
Après avoir expliqué ce propos, dégagez les conséquences pédagogiques qui en découlent.
• la consigne questionnante : elle est formulée sous forme d’interrogation.
Exemple : Parlant de l’enfant qui ne réussit pas dans ses études, Montaigne dit : « Je n’y trouve
aucun autre remède, sinon qu’on le mette pâtissier en quelque bonne ville. » Inversement, Alain
écrit : « Ceux qui s’accrochent partout et se trompent sur tout, ceux qui sont sujets à perdre
courage et à désespérer de leur esprit, c’est ceux-là qu’il faut aider. »
Que pensez-vous de ces opinions ?
• le sujet inventaire : c’est un sujet formulé sans consigne, il revient au candidat de la
formuler en fonction des mots clés.
Exemple : L’école et la société.
De Munich à Dantzig (un sujet d’HG en Tle ).
3-2. Quelques consignes et les plans induits

Expliquer : C’est rendre clair ou plus clair, c’est faire comprendre. L’explication ne comporte
pas de contradictions mais on adopte le point de vue de l’auteur en l’amplifiant. L’explication
doit être progressive et étendue. On n’explique pas forcément tous les mots du sujet. Ce n’est
pas une explication lexicale où l’on juxtapose les mots et expressions à expliquer. On explique
les mots et/ou expressions clés du sujet de façon coordonnée, de sorte que l’on aboutisse au
sens général du sujet. Il y a toujours une explication de forme et une explication de fond. La
partie explication de fond prend l’allure d’une justification et certains auteurs préconise que la

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consigne expliquer soit suivie d’une justification même si la consigne ne demande pas de
justifier.
Remarque : Evitez de perdre beaucoup de temps au niveau de l’explication, surtout si le sujet
n’en demande pas...
Commenter : C’est examiner un sujet de tous les points de vue possibles. C’est argumenter en
faisant ressortir le bien-fondé d’une pensée, sans oublier de préciser les limites s’il y a lieu et
les applications possibles. Le commentaire comprend trois ou quatre parties selon les sujets :
Une explication, une justification, des réserves (s’il y a lieu) et une application. En pédagogie
générale, cette application correspond aux implications pédagogiques.

Discuter : C’est remettre en cause une affirmation, un propos, une déclaration, des conseils.
C’est mettre en lumière les aspects négatifs, déceler les exagérations ou les faiblesses. Mais
d’abord, on montre que l’on comprend l’auteur de la pensée en relevant les forces ou les
avantages. Cette consigne peut se présenter sous d’autres formes telles que : « qu’en pensez-
vous ? » Etes-vous de cet avis ? C’est le sujet de type thèse, antithèse et synthèse.
Remarque : Avec la consigne « qu’en pensez-vous », « êtes-vous de cet avis », ce n’est pas
forcément une discussion qu’il faut faire. C’est le contenu du texte qui vous guidera vers le
travail à faire : un commentaire, une appréciation ou une discussion.

Justifier : c’est trouver des arguments en faveur d’une idée, d’une déclaration. Il s’agit de
montrer que la déclaration est acceptable, que l’auteur a raison. Ici, des preuves concrètes sont
nécessaires.

Apprécier : c’est estimer, dégager la valeur et déterminer les limites. Ici, le point de vue du
candidat est primordial.

Développer : Développer une pensée revient à l’exposer, l’éclater, expliquer ses différentes
parties de façon détaillée avec des exemples à l’appui.

Appliquer : C’est dire comment ou dans quelle mesure on peut mettre en pratique une idée ou
des recommandations. Cette consigne peut se présenter sous diverses formes, surtout en
pédagogie : Implications pédagogiques, conclusions pédagogiques, conséquences
pédagogiques…D’une manière générale, les implications pédagogiques c’est ce qu’il faut
faire et comment le faire.

Tableau récapitulatif
Consigne Sens Plan induit

Expliquez Eclater pour la rendre plus claire, plus explicite 1-Explication du sujet = sens dénoté ou sens
afin de la faire comprendre explicite de la pensée

2-Justification = sens implicite, voilé, profond


pour justifier la pensée

Justifiez -Apporter la preuve, donner les raisons 1-Explication de la citation

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-Montrer le fondement de la pensée en présentant 2-Justification = rechercher des arguments qui
les arguments qui la justifient, qui rendent compte montrent que ce que l’auteur dit est vrai
de la véracité de l’affirmation
3-Nuances si possible : émettre des réserves

Commentez -Dire le comment, ce qu’il y a autour du sujet= 1-Explication de la citation


explication.
2-Justification = rechercher des arguments qui
-Découvrir les arguments qui justifient la pensée montrent que ce que l’auteur dit est vrai
d’une part et d’autre part qui nuancent ou limitent
la pensée. 3- Arguments de complémentation (discussion
de la thèse de l’auteur) ou de contradiction
NB : combiné avec une autre consigne, commentez (Nuances si possible : émettre des réserves) =
n’appelle pas de discussion. Exemple : commentez analyse critique
et dégagez-en les implications pédagogiques.

-C’est réfléchir sur une pensée pour faire des


observations tendant à l’expliciter, à la justifier, à
la nuancer s’il le faut, à déterminer ses limites ou
même la contredire et éventuellement prendre
position.

Discutez Réfléchir sur une affirmation pour l’analyser afin 1-Explication de la pensée : thèse de l’auteur
de la situer dans un contexte d’abord, pour mettre sens dénoté et connoté
en lumière ses vérités (thèse), puis faire ressortir
ses limites (antithèse) et terminer par un point 2-Antithèse : arguments de contradiction
de conciliation ou synthèse.
3-Synthèse : conciliation, dépassement des deux
positions.

Qu’en pensez-vous ? Cette consigne sollicite le point de vue du 1-Explication de la pensée : thèse de l’auteur
candidat. C’est une autre manière d’appeler la sens dénoté et connoté
discussion mais selon le type de vérité. On tient
ici à avoir l’opinion du candidat, la position 2-Ce qu’on en pense : arguments de
définitive (la synthèse) contradiction ou de complémentation selon le
type de vérité :

-Vérité modérée : justification + quelques


réserves

-Vérité exagérée : justification+ réserves (rejet)

3-Synthèse : point de vue qui peut être une


conciliation ou un dépassement selon le type de
vérité.

Appréciez Préciser la valeur, l’importance, l’intérêt d‘une 1-Explication de la citation


pensée et les conséquences (avantages et
inconvénients). 2-Appréciation de la pensée : justification,
intérêt et les conséquences + point de vue.

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Analysez / Quelles -Observer pour découvrir les différentes parties ou 1-Explication de la citation en montrant la
solutions proposez- aspects, leurs fonctionnements, leurs liens pertinence de l’idée
vous ? fonctionnels, bref c’est décortiquer la pensée en
expliquant et en justifiant. 2- Justifier tout en montrant les limites.

-Rechercher les causes d’une situation (éducative) NB : Le plan analytique sied quand il s’agit
ou d’un fait (social), ses effets (conséquences) et d’analyser une situation ou un fait : constats –
les solutions préventives ou correctives. causes- conséquences- solutions

Comparez Rechercher les caractéristiques de deux ou 1-Analyse des objets comparés : principes,
plusieurs objets, les analyser afin d‘identifier les objectifs, importance, fonctionnement, etc.
rapports (ressemblance ou dissemblance ou
supériorité) qui existent. 2- Etablissement du rapport entre les objets
comparés : égalité, supériorité, infériorité ou
similitude, complémentarité

Trouvez des C’est réfléchir pour comprendre la pensée, faire 1-Explication de la pensée
applications ressortir son impact, son importance dans l’action
pédagogiques/ des éducative et montrer comment les mettre en 2- Applications pédagogiques : tenir compte des
conséquences pratique tout en étayant d’exemples concrets. conseils / conclusions ou théories défendues pour
pédagogiques. Quelles mettre en pratique en classe : pratique de classe
réflexions vous
inspirent … ?

Comment conduisez- Consigne de pédagogie appliquée. Activité


vous une leçon de … ?
Que faut-il faire avec une telle consigne ? Si le 1-Importance de l’activité (objectifs généraux
complément de nom est une activité, (une leçon de poursuivis, rôle et place de l’activité.
grammaire) citez les étapes de la méthodologie de
l’activité tout en les commentant. Par contre si le 2-Méthodologie : les étapes + commentaire des
complément est une leçon précise d‘une activité étapes.
donnée, citez les étapes de la méthodologie et
Leçon précise
rédigez une fiche pédagogique (l’accord du
participe passé employé avec l’auxiliaire avoir en 1-Méthodologie : les étapes + commentaire des
classe de 4e). étapes.

2- fiche pédagogique au complet : en-tête,


objectifs et déroulement de la leçon.

Les parties de la dissertation


L’introduction et la conclusion de la dissertation pédagogique
1- L’introduction
1.1- But de l’introduction
L'introduction a pour but
✓ de présenter le sujet ;
✓ de trouver un axe de réflexion, de mettre en valeur une problématique ;
✓ d'annoncer succinctement les différentes perspectives (il s’agit d’annoncer le plan du
développement de la dissertation) qui seront développées au cours de la dissertation afin
de faire comprendre au lecteur ce qui va être abordé.
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En somme, l'introduction doit mettre en valeur une problématique : il s’agit de trouver une
ligne directrice et la développer en se posant les questions suivantes après avoir bien réfléchi
au sujet :
- qu’est-ce que je veux démontrer dans ma dissertation ?
- quelle est l’idée principale qui va être discutée tout au long de la dissertation ?
- quels points vais-je développer ?
1.2- Les différentes étapes de l’introduction
L’introduction dont la longueur ne doit pas dépasser une demi-page comporte 3 phases :
✓ Première étape : l'entrée en matière (appelée également "amorce", "accroche", idée
générale ou "préambule").
Elle a pour but d'éveiller l'intérêt du lecteur et de susciter sa curiosité intellectuelle. Plus
fondamentalement, l'entrée en matière doit amener à situer le cadre du sujet. Elle peut se faire
par citation, par énumérations ou questionnements ou aller du général au particulier.
C’est cette dernière manière de procéder qui semble la plus facile, la plus accessible. Elle
consiste à partir d'un énoncé volontairement général pour amener progressivement le sujet à
traiter. Exemple
Sujet : « Je cherche, donc j’apprends », disait un apprenant. Commentez cette assertion et
dégagez ses implications pédagogiques pour le professeur que vous êtes.

Le but de tout enseignement est de faire acquérir des savoirs, savoir-faire, savoir-agir et
savoir-être aux apprenant. Et le problème fondamental qui se pose dans le processus de
l’enseignement-apprentissage est « le comment faire pour une acquisition optimale de ces
différents savoirs. »

✓ Deuxième étape : l’annonce du sujet et la définition d’une problématique

Cette deuxième étape est essentielle puisqu’elle amène à poser la question à laquelle votre
devoir va répondre. D’abord, vous devez rappeler l’intitulé du sujet. Si le sujet est une citation
à discuter, vous devez la réécrire telle quelle, sans modification. Dans le cas où la citation serait
très longue, vous pouvez la condenser en ne citant que les passages clés. Attention à bien relier
cette étape avec l’entrée en matière. Rien n’est plus maladroit qu’un sujet annoncé sans lien
avec l’accroche. Par ailleurs, n’hésitez pas à reformuler (brièvement, de façon claire et concise)
le sujet afin de fournir un éclaircissement.
Une phrase introductive annonçant le sujet permet d’établir entre le préambule et l’énoncé du
sujet, divers rapports possibles selon le contexte : le contraste, l’opposition, la répétition, la
ressemblance…Ainsi :
✓ quand il est question d’un rapport de ressemblance, l’annonce du sujet peut être rédigée
avec les termes suivants : « C’est à ce propos », « n’est-ce pas dans le même sens que
», « c’est certainement dans le même ordre d’idées que » …
✓ quand il s’agit d’un rapport d’opposition, la phrase introductive peut être construite avec
les termes suivants : Or, cependant, toutefois, en revanche, nonobstant ce qui précède…

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Exemple : Pour l’auteur de l’assertion soumise à la réflexion, c’est en cherchant que
l’élève apprend. De là découle cette formule quelque peu lapidaire de « Je cherche, donc
j’apprends »
L’annonce du sujet est suivie de l’identification de la problématique.
Quelle que soit sa forme, tout sujet est en réalité une question. Dégager la problématique
consiste à dire explicitement la compréhension que l’on a du problème, de la question que pose
le sujet. On peut y parvenir en explicitant par exemple le thème, le domaine de définition du
problème :
✓ domaine cognitif : est-ce qu’il s’agit de savoir si une opinion est vraie ou fausse ou plus
directement de distinguer le vrai du faux ;
✓ domaine pratique de l’action : s’agit-il de savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire, ou
encore d’apprécier l’opinion de quelqu’un sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire ;
✓ domaine moral : il s’agit de dire ce qui est bien ou mal ou d’apprécier l’opinion d’un
auteur à ce propos. Après cette étape vient la dernière qui est l’annonce du plan.
Exemple : Ce qui pose le problème de la place que doivent occuper respectivement
l’apprenant et l’enseignant dans ce processus. Mais quelle est la place de l’apprenant dans
cet acte d’apprendre ? Quelle est celle de l’enseignant ? Peut-on ignorer les interactions
dans l’acte d’apprendre ?
✓ Troisième étape : l’annonce du plan
Cette étape de l’introduction sert à présenter les différentes grandes parties qui vont être
examinées et étudiées. Il faut donc les annoncer clairement en les hiérarchisant, c’est-à-dire
montrer quelle sera la partie n°1 et de quoi elle parlera ; quelle sera la partie n°2 et de quoi
elle parlera ; quelle sera la partie n°3 et de quoi elle parlera. L’annonce doit être courte et
synthétique. Ici apparaitront des mots comme :
- Dans un premier temps…. Dans un second temps… Dans un troisième temps…
- Pour commencer… Par la suite… Pour finir…
- Tout d’abord… Puis… Enfin…
C’est ici que l’on peut utiliser le ‘nous’ ou le ‘’on’’ avec un verbe au futur simple de
l'indicatif afin d'annoncer les différentes parties à venir dans la dissertation :
- Nous examinerons dans un premier temps… / On examinera…
- Nous verrons que… / On verra que…
- Nous étudierons (tel aspect) … / Sera étudié (tel aspect) …
- Nous montrerons que… / Il sera montré que…
- Nous analyserons...
Exemple : Après avoir commenté cette assertion de l’auteur, nous dégagerons ses
implications dans l’acte pédagogique du professeur.
Autre plan possible :
Mais comment comprendre les propos de cet apprenant ? Qu’est-ce qui justifie cela ?
Peut-on apprendre sans l’enseignant et les autres membres de la classe ? Quelles sont les
implications pédagogiques possibles d’une telle vision de l’apprentissage ?
Autant de questions qui trouveront des réponses dans la suite de notre travail.

Un autre exemple d’introduction

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Sujet : Dans agir pour la réussite scolaire, Daniel PASQUER, en parlant des méthodes
actives, écrit : « La pratique du questionnement n’est pas à rejeter mais à améliorer
en prenant en compte toutes les réponses, et principalement les mauvaises, voies
royales d’accès au fonctionnement cognitif ». Expliquez et commentez

L’enseignement, c’est l’action de transmettre des savoirs, des savoir-faire et savoir-être


par des moyens pédagogiques et des méthodes appropriées. L’acte d’enseigner implique
à cet effet d’une part une interaction entre deux catégories de personnes c’est-à-dire
l’enseignant et l’apprenant et d’autre part un contenu fait de savoirs et d’habilités que le
professeur se doit de maitriser enfin des moyens pédagogiques adéquats et la prise en
compte du niveau de maîtrise des apprenants pour garantir le succès dans la transmission
des connaissances. D’où l’usage du questionnement lorsqu’on s’inscrit dans la logique des
méthodes actives. C’est sans doute dans cette perspective que Daniel PASQUER déclare
que la pratique du questionnement est plus à encourager dans les méthodes actives
surtout en prenant en compte toutes les réponses même celles fausses des élèves afin de
susciter l’acquisition des savoirs enseignés. Cette préoccupation nous invite à réfléchir
sur l’importance de la méthode interrogative et la place de l’erreur dans l’enseignement-
apprentissage. Dès lors, comment comprendre cette affirmation ? Dans quelle mesure
cette affirmation peut-elle se justifier ? N’y a-t-il pas de contraintes qui limitent la pratique
du questionnement et la prise en compte de l’erreur dans le processus d’acquisition des
savoirs ?

Voilà autant de préoccupations auxquelles nous apporterons des réponses dans la


suite de notre analyse.

2- La conclusion
Il faut clairement montrer que l'on termine sa dissertation. On peut utiliser des formules comme :
• En conclusion, nous avons vu que...
• En définitive il apparaît que...
• Pour conclure on pourrait dire que...
• Finalement, nous avons montré que...
2.1- Le but
La conclusion doit être relativement brève (il ne s'agit pas de commencer une énième
partie), concise, synthétique et dynamique. Elle ne doit pas donner de nouveaux exemples ou
des idées supplémentaires sur le sujet. En effet, il ne s’agit en aucun cas de développer un point
nouveau ou une idée qui aurait été négligée, omise, ou oubliée durant la dissertation. Il ne s’agit
pas non plus de donner des réponses à des questions qui n’auraient pas été abordées auparavant
(il faut rester cohérent et logique !). Mais il faut toujours donner l'impression que d'autres choses
pourraient être dites, que le sujet, s'il a été traité, pourrait être en réalité approfondi par d'autres
éléments, par d'autres questions, par d'autres perspectives d'approche.
2.2- Les parties
La conclusion doit comporter 3 parties :

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-résumer le propos et faire la synthèse de ce qui vient d'être développé. D’où un inventaire des
acquis : le nombre d’acquis est en principe égal au nombre de parties du devoir ;
Exemple : Au terme de la réflexion sur l’assertion, on retiendra que si l’apprenant est
l’acteur principal dans le processus d’enseignement-apprentissage, les connaissances
conquises seront durables car l’on retient ce qu’on a trouvé soi-même.
-donner une réponse à la problématique qui a été posée au début de la dissertation + la position
personnelle qui se confond souvent à la réponse au problème ;
Exemple : si l’apprenant est l’acteur principal dans le processus d’enseignement-
apprentissage, les connaissances conquises seront durables car l’on retient ce qu’on a
trouvé soi-même. Cependant, la construction des savoirs avec les autres apprenants et
avec l’appui-conseil, la guidance du professeur offre de meilleures opportunités
d’apprentissage.

-et procéder à l’ouverture (élargissement). L’ouverture des débats : c’est une question que le
rédacteur pose à la fin de la conclusion pour montrer que le débat peut se poursuivre.
L’ouverture des débats est un autre problème posé, qui a un rapport avec le sujet traité. Il peut
s’agir :
- de problèmes d’application de la réponse définitive ;
- d’un autre problème proche de celui soulevé par le sujet ;
- d’un problème opposé à celui du sujet ;
- de l’expression d’une soif non étanchée ;
- etc.
Remarque : Si le rédacteur a des difficultés pour ouvrir les débats, il doit s’en abstenir et
terminer par une phrase plus ou moins poétique appelée « derniers mots »
Exemple : La question qu’il faut résoudre dans ce cas de figure est comment rendre
effectivement les apprenants autonomes, quelles méthodes et techniques l’enseignant doit-
il maitriser pour accompagner le travail autonome des apprenants.

Sujet : « Je cherche, donc j’apprends », disait un apprenant.


Commentez cette assertion et dégagez ses implications pédagogiques pour le professeur que
vous êtes.

Exemple d’introduction et de conclusion

INTRODUCTION
Le but de tout enseignement est de faire acquérir des savoirs, savoir-faire, savoir-agir et savoir-
être aux apprenant. Et le problème fondamental qui se pose dans le processus de
l’enseignement-apprentissage est « le comment faire pour une acquisition optimale de ces
différents savoirs. » Pour l’auteur de l’assertion soumise à la réflexion, c’est en cherchant que
l’élève apprend. De là découle cette formule quelque peu lapidaire de « Je cherche, donc
j’apprends ». Ce qui pose le problème de la place que doivent occuper respectivement
l’apprenant et l’enseignant. Mais quelle est la place de l’apprenant dans cet acte d’apprendre ?
Quelle est celle de l’enseignant ? Peut-on ignorer les interactions dans l’acte d’apprendre ?

Méthodologie de la dissertation pédagogique, Karim OUANRE p. 13


Après avoir commenté cette assertion de l’auteur, nous dégagerons ses implications dans l’acte
pédagogique du professeur.

DIFFERENTS ELEMENTS FIGURANT DANS UNE INTRODUCTION :


- les 2 premières phrases correspondent à l‘attaque ou idée générale pour introduire le
sujet ;
- Les 2 phrases suivantes correspondent à la présentation du sujet et à la problématique
qu’il soulève ;
- La dernière phrase annonce le plan du devoir.
CONCLUSION
Au terme de la réflexion sur l’assertion, on retiendra que si l’apprenant est l’acteur
principal dans le processus d’enseignement-apprentissage, les connaissances conquises seront
durables car l’on retient ce qu’on a trouvé soi-même. Cependant, la construction des savoirs
avec les autres apprenants et avec l’appui-conseil, la guidance du professeur offre de meilleures
opportunités d’apprentissage. La question qu’il faut résoudre dans ce cas de figure est comment
rendre effectivement les apprenants autonomes, quelles méthodes et techniques l’enseignant
doit-il maitriser pour accompagner le travail autonome des apprenants.

ELEMENTS DE LA CONCLUSION :
- première phrase = bilan succinct du développement + une partie de la solution à la
problématique ;
- deuxième phrase = une autre réponse au problème posé par le sujet + la réserve ou
critique (Commentez : expliquez + justifiez + réserve ou nuance) ;
- troisième phrase = ouverture sur la question des méthodes et techniques pour
faciliter l’autonomie. Cette question pourrait faire l’objet d’un autre sujet/devoir.
Deuxième exemple de conclusion
Au terme de notre réflexion, il ressort que Daniel PASQUER à travers cette déclaration,
rappelle l’ultime nécessité de la pratique du questionnement dans la transmission du
savoir aux apprenants et la prise en compte des erreurs de ces derniers. Cela est d’autant
vrai car c’est une façon d’impliquer l’élève, de le valoriser et de le rendre responsable dans
la quête du savoir. Dès lors l’enseignant ne doit ménager aucun effort pour réussir cette
activité de questionnement et de régulation de son enseignement eu égard aux erreurs
inhérentes des réponses des apprenants. Cependant, force est de reconnaître que d’autres
possibilités peuvent être explorées par le professeur dans son élan d’accompagner l’élève
dans l’acquisition du savoir. Pour nous, la question de l’apprentissage efficace est un
sacerdoce non seulement pour l’enseignant, pour l’élève lui-même mais aussi pour les
parents. Alors, quelles techniques et quels contenus faut-il promouvoir dans un monde où
les TIC sont en plein essor ?

Le développement
Le développement est le lieu où on traite le sujet en usant d’arguments solides pour apporter
une réponse au problème posé par le sujet. Il se compose d’au moins deux (02) parties ou plus
et ce en fonction de la consigne qui accompagne le libellé. Chacune de ces parties doit

Méthodologie de la dissertation pédagogique, Karim OUANRE p. 14


comporter au moins deux (02) ou plusieurs idées principales développées dans plusieurs
paragraphes distincts, commentées et illustrées par des exemples. Chaque paragraphe débute
par un alinéa, et on saute une ligne entre les différentes parties et deux lignes entre
l'introduction et la première partie d'une part, et entre la dernière partie et la conclusion
d'autre part.

On ne doit intituler ni les parties ni les idées principales exprimées dans les paragraphes
qui sont en fait des sous-parties de la partie.

Le passage d’une partie à l’autre se fait à l’aide d’une transition qui se compose d’une
brève synthèse de ce qui a été dit dans la partie précédente et de la question qui sera abordée
dans la partie suivante.
Les structurations possibles du développement
- Explication de la pensée de l’auteur
IPP (thèse de l’auteur ou la citation) +
Ainsi/ En effet/ D’abord, selon l’auteur, X … : sens dénoté puis sens connoté (commentaire).
+ Exemples.
Ensuite/ Par ailleurs/ En outre, on peut comprendre avec X que … + autre idée (sens des propos)
qui explique les propos. + Commentaire. + Exemple.
Enfin, X exprime …+ autre sens des propos. + Commentaire. + Exemple
- Les transitions
Elles comportent deux parties, l’une résumant la partie que l’on quitte et l’autre qui annonce la
partie suivante. Exemple :
S’il est avéré / reconnu / que … ; il devient curieux pour nous d’en connaître le fondement ou
les raisons qui justifient cela.
- Justification de la pensée
L’introduction de la partie peut se faire par une question ou une phrase énonciative.
Exemple : après l’explication que nous venons de proposer à la pensée de l’auteur, recherchons
à présent les raisons qui la fondent et la justifient.

Présentation des arguments

Argument 1 : en effet, + idée de base + justification (car, parce que, de sorte que, …) +
idée exemple + citation (s’il y en a).
Argument 2 : aussi / par ailleurs / en outre … + idée de base + justification (car, parce
que, de sorte que, …) + idée exemple + citation (s’il y en a).

Méthodologie de la dissertation pédagogique, Karim OUANRE p. 15


Argument 3 : Enfin, n’oublions pas que + idée de base + justification (car, parce que, de
sorte que, …) + idée exemple + citation (s’il y en a).
✓ Cas de rejet (antithèse) et la synthèse
Synthèse de la thèse + toutefois, pouvons-nous souscrire entièrement à la façon de voir de …
(auteur, penseur, etc.) ? Il semble que non, car, parce que, à y voir de près, + idée de base +
justification + idée exemple + citation (s’il y en a).
Transition de l’antithèse : Au regard de … (arguments avancés), que nous venons de
présenter, nous sommes en droit d’objecter, de penser que … + position défendue.
Transition de la synthèse : S’il est vrai que … (arguments avancés pour la thèse et l’antithèse),
nous pensons qu’il faut …. + arguments de conciliation ou de dépassement.
✓ Introduction d’un point de vue
Dès lors, nous trouvons que d’un point de vue strictement philosophique/ social/ etc., il faut
reconnaitre que … + idées.
Notion de partie
Au brouillon, une partie est matérialisée par un numéro. Exemples :
I- Explication
II- Commentaire Ce corps du devoir comprend 3 parties
III- Application
I- Thèse
II- Antithèse Ce corps du devoir comprend également 3 parties
III- Synthèse

I- Explication )
II- Justification ) Ce corps du devoir comprend quatre parties
III- Réserves )
IV- Implications pédagogiques )

Les éléments constitutifs d’une partie

Une partie comprend trois grands éléments qui sont :


✓ une introduction partielle appelée encore prise de position préliminaire ;
✓ une démonstration planifiée ;
✓ une conclusion partielle suivie de transition.
La démonstration planifiée est composée de plusieurs paragraphes dont le nombre dépend de
l’initiative personnelle de celui qui rédige.
Quant au paragraphe, il est une idée bien précise et comprend une prise de position, une
argumentation et un exemple (ou une citation. N.B. N’utilisez pas trop de citations dans un
devoir)
Sujet exemple : Discutez cette pensée de Napoléon : « Mourir ce n’est rien ; vivre vaincu c’est
mourir chaque jour. »

Méthodologie de la dissertation pédagogique, Karim OUANRE p. 16


Partie I : Thèse ou bien-fondé de la déclaration-ou explication
• Introduction Partielle ou prise de position préliminaire : Face à certaines
difficultés de la vie, l’homme a parfois préféré la mort à la vie, minimisant ainsi la
mort qui est souvent mieux qu’une vie d’échec.
• Démonstration planifiée
• Paragraphe 1 : La mort est préférable à une vie sans issue car tout homme qui vient
au monde est un candidat à cette disparition naturelle. A quoi bon continuer de
mener une vie de labeurs non payants et de problèmes sans solution ? En mourant
on se soustrait définitivement à une existence sans lendemain. C’est ainsi que celui
qui est mort échappe à jamais aux affres de la faim, de la maladie.
• Paragraphe 2 : Notons aussi que l’homme qui vit dans la défaite vit dans le
déshonneur et par conséquent ne peut être heureux. La mort, phénomène inévitable
apparait alors comme une libération. C’est cette crainte du déshonneur qui conduit
certains commandos suicides à payer de leur vie pour sauver leur patrie.
• Paragraphe 3 : Il y a également le fait que celui qui vit vaincu est incapable de
s’affirmer et de se faire valoir et la mort apparait alors ici comme une solution. En
effet, il vaut mieux quitter la terre des vivants si celle-ci vous a déjà exclu pour
toujours. C’est le cas de Napoléon qui préfèrerait la mort à l’exil forcé ou au servage
dans une terre ennemie.
• Paragraphe 4 : Enfin, une personne qui a………
• etc.
Conclusion partielle suivie d’une transition (à titre d’exemple)
Nous venons de montrer que la mort vaut mieux qu’une vie sans succès. Mais à certains égards,
la mort ne présente-t-elle pas des inconvénients pour le mourant, pour ses proches et même
pour la société ?
Partie II : Antithèse ou réfutation de la déclaration
Introduction Partielle ou prise de position préliminaire : Contrairement à ce que pense
Napoléon, mourir présente plus d’inconvénients que d’avantages, même si l’on estime qu’on
est vaincu face à une situation.
Démonstration planifiée
• Paragraphe 1 : Relevons d’abord le fait que mourir fait mal et à cause de cela on
ne peut prendre la mort à la légère. Que l’on meure par maladie, par accident, ou
par autre chose, c’est quelque chose de grave. Le cas de décès dont on a pu être
témoins montre que mourir fait bien mal, physiquement et moralement. + Exemple
• Paragraphe 2 : Ajoutons que mourir fait peur car jusqu’à présent, la science ne
fournit aucune lumière sur la vie d’outre-tombe. En effet, l’homme, malgré ses
connaissances rationnelles et ses pratiques religieuses a toujours eu peur face à la
mort. Les cérémonies funèbres, religieuses ou profanes le confirment éloquemment
(exemple).
• Paragraphe 3 : En outre, mourir est une véritable perte pour les vivants, ce qui
prouve que la mort de l’être humain n’est pas un phénomène négligeable. Au plan
familial, politique, scientifique, professionnel, la mort ne cesse de nous priver de

Méthodologie de la dissertation pédagogique, Karim OUANRE p. 17


nos bras valides, laissant ainsi un grand vide et causant de graves préjudices au
corps social. C’est ainsi que les monuments, les mausolées et certaines
commémorations en faveur des morts montrent que les vivants regrettent leur
« départ » (exemple).
Conclusion partielle suivie d’une transition
Contrairement au postulat de Napoléon, mourir est quelque chose de sérieux car la mort, comme
nous l’avons montré plus haut, cause du tort aux êtres humains. Mais entre l’éventualité d’une
vie de défaite et notre candidature inévitable a la mort, quelle est la conduite à tenir ?
Partie III : Synthèse
Introduction partielle ou prise de position préliminaire
Démonstration planifiée
etc.
Remarque : Pour éclater une partie en paragraphes, on peut recourir à la technique des points
d’appui ou technique du ratissage, surtout pour le cas des sujets courts. Pour les sujets longs
comportant plusieurs idées, on peut adopter la technique du découpage.

La technique du ratissage

Premier exemple sur la technique du ratissage


Sujet : Goethe écrit : « L’humanité avance toujours, l’homme reste toujours le même ».
Justifiez.
Organisation du corps du devoir

Première possibilité ou plan N°1


A travers l’histoire, on voit que l’homme subit très peu de changement au plan physique et
moral.
Dans l’Antiquité
Au moyen Age
Durant les temps Modernes
A l’époque contemporaine
De nos jours

Deuxième possibilité ou plan N°2


Dans l’espace, l’homme est toujours le même au plan physique, moral………
En Amérique
En Asie
En Afrique
En Europe etc…

Troisième possibilité ou plan N°3


Dans le temps et dans l’espace, l’homme reste le même
Sur le plan moral
Sur le plan biologique
Sur le plan social

Méthodologie de la dissertation pédagogique, Karim OUANRE p. 18


Sur le plan économique etc…

Deuxième exemple sur la technique du ratissage

Sujet : Que savez-vous de la qualité de l’éducation ?

Plan esquisse N°1


La qualité des manuels scolaires
La qualité des méthodes d’enseignement
La formation des maitres
Les programmes d’enseignement
Les horaires etc.

Plan esquisse N°2


La qualité de l’éducation morale
La qualité de l’éducation physique
La qualité de l’éducation intellectuelle
La qualité de l’éducation artistique etc.

Plan esquisse N°3


L’éducation préscolaire
L’éducation primaire
L’éducation post-primaire
Le secondaire etc.

La technique de l’explication
En dissertation, la réponse à la consigne expliquer comporte une explication de forme et une
explication de fond. L’explication de fond prend l’allure d’une justification et certains auteurs
recommandent que toute explication puisse comporter une justification ou soit suivie d’une
justification.
L’explication est un processus, une construction cohérente entre les éléments à expliquer. Elle
doit être progressive et étendue et concourt au sens général de la pensée.

Sujet exemple : « La nature nous prépare à toutes sortes de destinées. Ce sont les
circonstances dans lesquelles nous nous trouvons qui décident de celle qui l’emportera. »
Commentez cette pensée en vous référant au contexte des pays pauvres.
Explication possible
On oppose parfois la culture à la nature (ce que nous sommes nés trouvé, ce que nous
sommes nés avec). Quant à la destinée, Elle est l’ensemble des évènements qui surviennent
dans la vie de l’être humain, au cours de son existence et qui conditionnent son devenir et sa
fin dernière.
Ces évènements étant imprévisibles, l’auteur nous fait savoir que la nature nous prépare
à toutes espèces de destinées. Qu’est-ce que cela dire ? Pour lui, nous naissons avec des

Méthodologie de la dissertation pédagogique, Karim OUANRE p. 19


potentialités et des capacités latentes qui peuvent nous amener à être ceci ou cela, bons ou
méchants, magnanimes ou clochards, puissants ou faibles.
Ce devenir non décidé à l’avance ne dépend pas de l’homme au moment de sa naissance
et c’est pourquoi l’auteur dit que ce sont les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons
qui déterminent le genre de destinée qui sera la nôtre. Nous entendons par là que selon que nos
conditions de vie soient bonnes ou mauvaises, nos talents innés se développeront en
conséquence.
Nous retenons de cette déclaration que chaque personne vient au monde, dotée de toutes
les possibilités pour réussir ou échouer dans la vie. Seulement, l’organisation sociale, les
évènements et les divers phénomènes déterminent le développement et l’orientation de ces
potentialités innées. Après cette tentative d’élucidation, quelles critiques peut-on formuler au
regard de la pensée ?

Exemple de sujet traité


Sujet : « Les appréciations scolaires peuvent avoir une portée émotionnelle considérable chez
les élèves. Si elles sont positives, elles peuvent renforcer une volonté de travailler, donner plus
d’assurance, valoriser l’élève. Au contraire, les appréciations négatives peuvent engendrer une
mésestime, une dévalorisation de soi, fragiliser l’élève, le déstabiliser et lui donner une image
négative de lui-même et de ses capacités. » Hesse M (2006) ; l’impact de l’évaluation scolaire
sur les apprenants.
Commentez cette réflexion en vous inspirant de votre expérience personnelle.
Examen CAPES 2016
Introduction possible
Parmi les tâches quotidiennes de l’enseignant figure l’évaluation. Cette dernière est un acte
pédagogique qui fait partie de la réalité scolaire. Elle se caractérise par des notes chiffrées qui
sont le plus souvent accompagnées d’appréciations. Ces appréciations influencent
considérablement les apprenants. C’est dans ce sens que Hesse M. déclare dans l’impact de
l’évaluation scolaire sur les apprenants que les appréciations scolaires ont une possibilité
d’impacter positivement ou négativement l’affect des apprenants soit en les galvanisant dans
leurs efforts d’apprentissage soit en détruisant leur personnalité à travailler. Ce qui pose le
problème de l’impact des appréciations sur le travail des apprenants. Ainsi, concrètement, en
quoi le choix des appréciations joue -t -il sur la qualité des apprentissages ? Quels sont les autres
facteurs pouvant impacter négativement les apprentissages ?
Avant de répondre à ces questions dans la suite de notre analyse, voyons quel sens revêt le
terme appréciation.

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
1ère partie du développement
(Clarification de terme) L’appréciation c’est l’action de déterminer la valeur. Elle est
une estimation qui se fait par expertise. Selon le dictionnaire Larousse « c’est un jugement, une
remarque qui résulte d’un examen critique ». Elle est associée à la note générale. L’appréciation
est synonyme de jugement, impression, avis, constatation, arbitrage ou point de vue.
L’appréciation est positive si elle encourage ou reconnait les mérites de l’apprenant ; par contre

Méthodologie de la dissertation pédagogique, Karim OUANRE p. 20


elle est qualifiée de négative si elle le déprécie. Partant de la définition du concept, on comprend
la pensée de l’auteur qui dit que les remarques ou les jugements qui accompagnent les notes
chiffrées des élèves ont un impact considérable sur leur évolution. Quelles sont les raisons
pouvant justifier une telle déclaration ?
(IPP) Les appréciations positives d’une part, sont très importantes pour l’apprenant.
(Argument1 + commentaire) D’abord, elles sont fructueuses car elles situent l’apprenant sur
sa progression. En effet, elles peuvent être un outil efficace à l’apprentissage si elles sont
constamment utilisées pour apprécier le travail des apprenants en ce sens qu’elles leur
permettent d’apprendre et surtout de rectifier leurs erreurs. (Exemple) Alors les appréciations
comme « c’est bien. Non, ce n’est pas ça. Qui corrige ? Répète ce que l’autre vient de dire. »
sont des outils efficaces d’apprentissage. (Renforcement de l’argument) C’est d’ailleurs ce
que recommandent les behavioristes qui trouvent que le renforcement positif est utile pour
l’apprentissage. Les appréciations sont ici perçues comme une démarche pédagogique
d’apprentissage, de construction de compétences par les élèves. Elles situent avec exactitude
les connaissances non assimilées sans offenser l’apprenant et propose en même temps des
démarches de remédiations. Les appréciations aident donc les apprenants à évoluer.
(Argument 2 + commentaire) Ensuite les remarques positives en ciblant les points
positifs permettent de valoriser les progrès. Valoriser les progrès c’est exalter, saluer les efforts
des apprenants à travers des encouragements et des félicitations. Ces genres d’appréciations
sont un vrai stimulus qui pousse l’apprenant à se donner plus au travail pour maintenir ou
augmenter ses rendements. (Exemple) Ainsi, les appréciations du genre « bien, très bien »
encouragent m’apprenant de même que les bonnes notes en chiffres ou en lettres (16/20, A).
(Renforcement de l’argument 2) Aussi à travers les jugements positifs, l’enseignant attire
l’attention de l’apprenant sur des points précis. Elles permettent donc une prise de conscience
des progrès réalisés et à accomplir. L’apprenant est toujours content quand son enseignant lui
témoigne que son travail est bien fait. Il tient aussi compte des insuffisances relevées car cela
lui permet de changer de méthode de travail ou encore faire des recherches personnelles pour
relever le défi.
(Argument3 + commentaire) Enfin les appréciations positives établissent la
confiance entre l’apprenant et l’enseignant. Effectivement, elles lui assurent qu’il peut compter
sur l’enseignant pour réussir. Comme, il (enseignant) est attentif à ce qu’il fait, l’apprenant
s’efforce de réfléchir avant de répondre aux questions. (Exemple) Rappelons que les
appréciations peuvent être des sanctions positives (bonnes notes, appréciation positive) ou
négatives (renforcement négatif, copie de passage, etc.). D’où la motivation des apprenants à
bien faire pour ne pas être punis. (Conclusion de l’argument) Ces appréciations l’amènent à
reconnaitre qu’effectivement le rôle de l’enseignant c‘est de l’aider à progresser.

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