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Guillemette d’Enfert
lecture cp
10 situations
pour consolider
l’apprentissage
N° de projet : 10165258
Dépôt légal : mars 2010
N° d’impression : 00000
Achevé d’imprimer en France en mars 2010 sur les presses de l’imprimerie Sepec.
2 La phrase du jour........................................................................... 17
7 La phrase déroulée........................................................................ 55
de soi, ni sa place dans le groupe. Le maître crée un tel climat par ses
valorisations, son intérêt pour toutes les propositions, ses demandes de
justification permanente sans jugement ni notation, ses renvois des ques-
tionnements au groupe sans précéder les réponses.
De plus, le maître rassure les élèves par l’explicitation permanente de la
conduite des activités, tant au niveau de l’organisation et de la consigne
que de l’étayage. Il précise à voix haute l’objectif à atteindre, la tâche
cognitive à réaliser, le matériel utilisé, l’organisation de l’activité, du dé-
but à la fin de celle-ci. Il contribue aussi à une meilleure clarté cognitive
lors des activités collectives.
Pour faciliter le travail collectif, l’enseignant organise sa semaine, mais
aussi sa journée et ses activités, de façon ritualisée, afin que les élèves
construisent rapidement des repères les rassurant et leur permettant
d’entrer dans la tâche cognitive sans appréhension.
Au cours des activités, le maître encourage et donne la parole, mais
pratique aussi de nombreux bilans intermédiaires qui récapitulent et
reformulent les éléments importants apportés par le groupe. Il pose des
questions, propose des exemples, invalide ou apporte des connaissan-
ces quand c’est nécessaire. Il renvoie des rétroactions courtes et précises
pour gérer les élèves perturbateurs.
Les activités sont menées dans un souci d’étapes progressives.
Le lecteur trouvera ici les objectifs des séances et leur déroulement étape
par étape, accompagné de commentaires sur les enjeux mis en place et
la posture de l’enseignant lors de sa pratique guidée. Nous nous sommes
notamment appuyés sur des exemples vécus dans une classe de cours
préparatoire de REP (Réseau d’éducation prioritaire) à Paris.
temps les mêmes types de questions, avec les mêmes consignes, de façon
à mettre les élèves dans un confort dû à la connaissance de ce qui est
demandé. Au bout de quelques jours, les élèves savent ce qui est attendu
et s’investissent plus efficacement.
La ritualisation de cette activité s’exerce de deux façons : d’une part, elle
se déroule toujours au même moment de la journée ; d’autre part, elle se
compose systématiquement de trois exercices dont le premier est toujours
une reprise du dernier exercice de la séance précédente.
Chaque séance se termine par une phase métacognitive, c’est-à-dire une
phase de questionnement qui verbalise de façon explicite le travail que
l’on vient d’effectuer : pourquoi le fait-on ? comment ?
La métacognition a pour but de rendre les élèves conscients des stratégies
employées pour réussir une tâche proposée. Il s’agit de mettre des mots
sur la procédure, au-delà de l’exemple réalisé. La métacognition permet
le transfert et donc le réemploi dans un temps différé d’une connaissance
acquise. Cela aide les élèves à utiliser les informations apprises hors du
contexte d’acquisition.
Les trois séances proposées ci-après correspondent à trois moments
d’apprentissage différents : le premier moment pour acquérir la conscience
de l’unité syllabe (en tout début d’année), le deuxième pour être capable
de manipuler les syllabes dans le mot (durant le premier mois) et le dernier
pour prendre conscience des différents phonèmes qui composent une
syllabe.
Remarque : en fonction des compétences des élèves et du travail effectué en grande section
de maternelle, on effectuera cette séance ritualisée durant deux semaines à un mois.
Elle nécessite de conserver pendant quelques jours les mêmes types de questions, avec les
mêmes consignes, de façon à mettre les élèves dans un confort dû à la connaissance de ce qui
est demandé, tout en graduant la difficulté et la quantité d’exercices au fil des semaines.
Le nombre d’exercices proposés n’excédera pas trois, allant du simple au complexe.
Le lendemain, il est nécessaire de commencer la séance par le dernier exercice proposé.
> type 2 Chercher des mots dont le nombre ➜ Attention aux syllabes terminales muettes
de syllabes a été imposé. qui ne comptent pas à l’oral. Exemples :
bateau : 2 syllabes ; trousse : 1 syllabe.
> type 3 Rechercher la première syllabe d’un ➜ Choisir des mots d’au moins 2 syllabes.
mot. Exemples : mou/ton, la/pin ; puis é/cole, pa/
rachute…
> type 4 Rechercher la syllabe terminale d’un ➜ Dans un premier temps, proposer les
mot. prénoms de la classe et les jours de la
semaine, sans proposer de mots avec des
> type 5 Rechercher la syllabe du milieu d’un syllabes muettes. Exemples : pan/da, ta/bleau,
mot de 3 syllabes. ca/hier…
Exemples : cha/pi/teau, ca/ra/mel, pa/ra/pluie… Ensuite, proposer des séries de huit mots qui
peuvent se regrouper selon une catégorie
> type 6 Inverser les syllabes d’un mot de sémantique (par exemple, les animaux, les
2 syllabes, puis de 3 syllabes. légumes, les métiers) afin d’enrichir le lexique
Exemple : mouton ➝ TONMOU des élèves.
Proposer de temps en temps des intrus
(exemple : un prénom de la classe dans la liste
des fleurs), afin de garder l’esprit en alerte.
> type 7 Doubler puis tripler la syllabe termi- ➜ Si l’on veut ne pas être perturbé par les
nale et ensuite l’initiale. questions de lexique ni que les enfants
Exemples : mouton ➝ MOUTONTON s’attachent à analyser le mot en dehors de sa
mouton ➝ MOUMOUTON signification, il faut travailler sur un lexique
connu.
> type 8 Ajouter à la fin puis au début du ➜ Si la syllabe ajoutée a été travaillée par
mot les syllabes travaillées en classe. la classe, on peut l’écrire au tableau afin de
Exemple : après avoir travaillé sur la syllabe [di] renforcer la correspondance graphème–
des jours de la semaine : phonème.
mouton ➝ MOUTONDI
> type 9 Rechercher dans un mot une sylla- ➜ L’activité met en place systématiquement et
be spécifique, puis découvrir l’emplacement de progressivement la distinction entre « lettres »,
cette syllabe. « sons », « mots », « syllabes ». Il faut être très
Exemple : chercher la syllabe [di] dans les mots précis sur cette terminologie.
suivants : lundi, samedi, dimanche, paradis,
Dimitri, pardi, mercredi.
> type 10 Choisir une syllabe référence, donner ➜ Exemple : avec la syllabe référence [pa] :
des mots auxquels il faut enlever la première mouton ➝ PATON mouton ➝ MOUPA
syllabe et mettre à la place la syllabe référence. renard ➝ PANARD renard ➝ REPA
> type 11 Choisir une syllabe référence, donner ➜ Ces deux exercices doivent se pratiquer
des mots auxquels il faut enlever la dernière à un rythme soutenu pour que le travail
syllabe et mettre à la place la syllabe référence. soit dynamique. Aussi, on ne cherchera pas,
au départ, à solliciter les silencieux afin de
leur laisser le temps d’intégrer la procédure
demandée.
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C « Nous allons compter les syllabes du ➜ Les doigts qui se lèvent successivement
mot “cadeau” en nous accompagnant de nos au fur et à mesure que les syllabes sont
doigts. » dites permettent de visualiser le nombre de
syllabes prononcées. Pour certains élèves,
c’est l’occasion d’un travail de motricité fine.
Faire le travail avec les élèves, c’est-à-dire
montrer comment on utilise ses doigts (en
élevant d’abord le pouce, puis l’index…)
et énoncer à la fin : « Le mot “cadeau” a
2 syllabes. »
Demander aux élèves de bien répondre : « Il y
a 2 syllabes » et pas seulement : « Deux. » Ceci
permettra de mettre en place systémati-
quement et lentement la distinction entre les
mots : lettres, mots, syllabes, phrases.
C « On va faire pareil avec le mot “bouton”. » ➜ Après chaque consigne, laisser un temps
de réflexion afin que le travail mental se fasse
C « À votre tour : comptez les syllabes du mot chez tous les élèves.
“animal”. »
Proposer ensuite les mots poupée, radis, loup, ➜ Chaque erreur est renvoyée au groupe afin
chapiteau, vendredi, lit, caméra, lundi, accor- de faire chercher et décrire l’erreur.
déon. ER « Jean a trouvé 4 syllabes au mot “caméra”.
Qui n’est pas d’accord et pourquoi ? … Peux-
tu lui montrer comment tu as fait ? »
Travailler sur les erreurs en les renvoyant
au groupe afin de faire émerger la solution
et l’explicitation de l’erreur par d’autres
enfants (ne pas apporter la solution trop
rapidement).
2. Cf. progression p. 9.
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Une fois l’unité syllabe bien distinguée dans les mots par tous les élèves, on s’attachera,
à partir d’exercices du même type que précédemment, à travailler sur l’un des deux
ou trois phonèmes qui composent la syllabe.
> type 13 Distinguer le son voyelle dans les ➜ Exemple : PA/RIS – CHA/PI/TEAU.
autres syllabes d’un mot.
> type 15 Ajouter un son voyelle défini à un ➜ Exemple : ajouter le son [a] :
mot d’une syllabe inventé se terminant par TAL ➝ TA/LA.
une consonne pour former une syllabe supplé-
mentaire.
On fera épeler le mot inventé, passant ici du
phonème au graphème.
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> type 16 Changer le son consonne initial ➜ Exemple : remplacer le son consonne
d’un mot par une consonne définie, sans initial par le son [m] : PA/RIS ➝ MA/RIS.
changer le son voyelle.
➜ Exemple : remplacer le son consonne de
> type 17 Idem dans une autre syllabe d’un la 2e syllabe par le son [v] : PA/RIS ➝ PA/VIS.
mot.
➜ Exemple : remplacer par le son [t] :
> type 18 Remplacer le son consonne initial PA/RIS ➝ TA/TIS.
de chaque syllabe d’un mot par une consonne
définie.
> Les élèves doivent mener la procédure in- ➜ Les élèves sont obligés de travailler double-
verse à celle de l’exercice 1 et faire eux-mêmes ment : organiser mentalement l’inversion
une inversion de syllabes qu’ils proposent à pour proposer le mot au groupe et enfin réta-
leurs camarades. blir les mots proposés par leurs camarades.
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Proposer les mots inventés suivants : ➜ Travailler sur des mots qui n’existent
TOUB – VUD – FID – SIT – CHOUP – SAZ – pas empêche de s’attacher à un signifié.
PICH – ROJ – PINF – TIV. Ainsi, les élèves font un véritable travail de
combinaison de phonèmes sans être aidés
par l’anticipation du mot à découvrir.
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> L’enseignant se place devant eux et auprès ➜ L’enseignant est visible et audible de tous.
du tableau dont il va se servir au fur et à me- Durant ce travail oral, il doit pouvoir porter
sure du déroulement de l’activité. son regard sur tous les élèves de façon à ne pas
laisser de côté des élèves muets ou en retrait.
Il balayera la classe du regard, ce qui permet
aussi d’encourager chacun en reconnaissant
sa présence, et d’intervenir par le regard sur
les quelques déviances ou activités annexes
de certains de ses élèves.
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– Si la phrase proposée porte sur un sujet trop EX à rejeter : Ma mère m’a acheté des chaus-
personnel ou inconnu de la classe, rejeter la sures. Expliquer que chacun ne peut parler
proposition pour cette raison. de lui personnellement car ce serait trop long,
qu’il y a d’autres moments où on peut le faire,
lors de la récréation par exemple. Que, pour
l’instant, il s’agit d’évoquer quelque chose qui
concerne tous les élèves de cette classe, donc
quelque chose qui s’est passé sur un moment
de classe.
– Si la phrase est mal construite syntaxique- EX à améliorer : La classe, elle est bien déco-
ment, demander aux autres élèves de tenter rée cette année. Faire reformuler cette phrase
une reformulation plus correcte jusqu’à l’ob- qui est acceptable au niveau du sens, mais
tention d’un phrase syntaxiquement correcte. pas au niveau syntaxique ; le « elle » doit être
supprimé. Montrer qu’il n’est pas utile de
formuler deux fois le sujet de la phrase.
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> Une fois l’idée précisée par l’élève concerné, ➜ Solliciter un autre élève sur la phrase
demander à un autre de reformuler la phrase incomplète permet de ne pas mettre en danger
avec l’idée qui manquait afin de faire apparaî- l’enfant concerné en ne le plaçant pas face à
tre le verbe et son complément. sa première erreur.
> Valoriser toutes les tentatives. ➜ Après la première proposition, dire : « Ta
phrase est intéressante, je la garde en tête,
mais je vais en écouter d’autres. »
> Les propositions rejetées doivent l’être de ➜ On utilisera des formules comme : « Ta
façon positive afin de ne pas dévaloriser celui proposition est intéressante, je la garde pour
qui a formulé la phrase ou briser l’élan des élè- plus tard… Je la mets de côté dans ma tête car
ves pour ce travail. actuellement c’est trop difficile mais bientôt
nous pourrons y travailler… »
> On veillera assez rapidement à diriger les ➜ Accepter toutes les propositions et faire
élèves sur les thèmes travaillés en classe ou très rapidement le tri entre les propositions
sur le roman ou l’histoire étudié(e) en lecture. qui sont acceptables car elles vont permettre
Pour engager à la recherche de telles phrases, de travailler avec la classe certains éléments
on pourra leur demander d’essayer de formu- précis, et celles qui doivent être rejetées
ler des phrases qui soient un résumé du passa- car trop difficiles ou déjà examinées
ge de lecture du moment. Cela permettra une systématiquement.
première approche du « résumé ».
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Il s’agit d’envisager très rapidement le type de EX à améliorer : Ce matin, il y avait des poli-
difficultés que les enfants vont rencontrer en ciers devant l’école.Éviter en tout début d’année
essayant d’écrire la phrase afin de réinvestir l’article élidé (l’école) car il sera difficile
des notions déjà rencontrées et d’en construire pour les élèves de segmenter le déterminant
de nouvelles. du nom. Proposer à la place, pour garder la
phrase : une école. Mais il faudra proposer
plus tard cette difficulté afin de poser le
problème du l’.
Si l’enseignant le juge nécessaire, il peut enrichir ➜ Par exemple, si on veut introduire la décou-
la phrase en ajoutant un ou deux éléments verte des lettres muettes qui s’expliquent
pour mettre en exergue certains problèmes de par le changement de genre, on peut, dans
langue. De la même façon, si les phrases pro- la phrase Superbazar est un monstre qui
posées sont jugées trop pauvres pour l’étude adore faire des bêtises, ajouter un adjectif
de la langue, il peut proposer une phrase de qualificatif (petit, grand…) dont la lettre
son choix. terminale peut s’expliquer par l’écriture du
féminin. Ce qui donnera : Superbazar est un
petit monstre qui adore faire des bêtises.
Au début de l’année, certains élèves seront ➜ « J’ai vu que tu avais écouté attentivement
dans l’observation des propositions des autres ce qui a été dit, je suis certain(e) que tu avais
avant d’oser se lancer… Ne pas inciter trop des idées que tu nous apporteras lors de la
fortement à la participation, laisser les élèves prochaine séance… C’est quelque chose que
prendre leur place à leur rythme dans cette ac- tu connaissais, j’en suis sûr(e)... »
tivité, mais encourager leur participation.
> Une fois la phrase choisie par l’enseignant, ➜ Oraliser collectivement la phrase choisie
demander à toute la classe de la répéter col- permet à ceux qui sont le plus en difficulté
lectivement deux ou trois fois, puis à quelques de ne pas être immédiatement stigmatisés.
élèves en particulier (7), afin de la mémoriser.
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recherche individuelle
> Demander aux élèves de compter silencieu- OD Si la phrase choisie comprend la tournure
sement le nombre de mots de la phrase (ils « c’est », les élèves ne compteront qu’un mot
peuvent s’aider de leurs doigts). L’enseignant dans un premier temps et ils découvriront à
compte aussi les mots silencieusement devant l’écrit que ce sont deux mots. On expliquera
les élèves. alors qu’ils traiteront cette difficulté en CE1
et on acceptera ici que « c’est » compte pour
un seul mot.
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recherche individuelle
R Dire que l’on va maintenant passer à l’étape ➜ Attendre le silence avant de commencer
suivante, très importante : écrire ensemble la l’encodage.
phrase au tableau. Attendre d’avoir tous les yeux vers soi.
> Une fois la syllabe du premier mot trouvée, ➜ Préciser, à chaque fois, qu’on va écrire ce
demander aux élèves de vous donner les let- qu’on entend. Ainsi, si la phrase choisie
tres pour écrire cette syllabe : il s’agit d’épeler. est : Cobi est sorti de la malle en fer, dire :
« J’entends la syllabe [CO] du mot Cobi ;
comment pourrais-je l’écrire ? »
> L’enseignant encode au tableau sous la dic- ➜ Il faut être très précis dans le langage afin
tée des élèves interrogés en demandant toute de permettre aux élèves de faire la distinction
leur attention aux autres élèves afin que si des entre mot, syllabe, lettre, son, ce qui n’est pas
erreurs surviennent, ils puissent faire d’autres acquis au début du CP.
propositions.
Encodage des syllabes et des mots les uns après les autres
> Attendre des propositions d’encodage suc-
cessives pour chaque mot. Récapituler, synthé-
tiser et formuler les connaissances acquises
lors de bilans intermédiaires.
> Chaque proposition est retenue et tra- OD Pour la syllabe [co], si la première
vaillée. Les erreurs des élèves sont proposées proposition émise est la graphie ko, dire
aux autres afin que les rectifications soient que cette graphie permet effectivement
données quand cela est possible (et c’est sou- d’entendre [co], mais que, pour ce mot-là,
vent le cas) par les autres élèves. ce n’est pas celle-ci. Demander alors aux
élèves de rechercher les autres graphies qui
se prononcent [co], en s’aidant des panneaux
référents de la classe.
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C « Qui n’est pas d’accord avec ce qui vient ➜ Demander aux élèves de justifier leurs
d’être proposé et pourquoi ? » propositions met au jour et donc rend visibles
leurs connaissances et leurs procédures
et permet que les plus en difficulté s’en
emparent. Cela vous permet aussi d’évaluer
en permanence où en sont les élèves sur des
points extrêmement précis.
> Ainsi, pour écrire « Cobi » : OD Si la majuscule n’est pas proposée, préciser
« Nous avons déjà rencontré deux façons d’écrire qu’il reste un problème, que le mot « Cobi » est
la syllabe [co] ; avec les lettres c et o comme non seulement le premier mot de la phrase
pour le mot “Cobi”, mais aussi avec les lettres k mais aussi le prénom d’un personnage, afin
et o comme pour le mot “koala” qui est affiché de faire verbaliser par un élève la règle de la
au mur. Dans les mots “copain”, “copine”, “col- majuscule.
lège”, on retrouve la syllabe [co] qui s’écrit avec
les lettres c et o. »
> Pour le mot « en » : ➜ Les graphies du son [A)] seront écrites dans
« On vient de voir que le son [A)] peut s’écrire de un coin du tableau comme mémoire de ce
deux façons : an ou en… » qui vient d’être rencontré.
> Pour certains problèmes orthographiques, ➜ Ainsi, pour trouver la lettre muette de
notamment les lettres muettes à la fin des « renard », faire rechercher le nom de la
mots, guider les élèves vers une recherche femelle et/ou des petits (renarde, renardeau) ;
grammaticale ou étymologique. puis montrer que le d final de « renard » sert à
écrire ces deux noms. Si on cherche la lettre
muette de « loup », on peut parler de sa racine
latine en expliquant qu’il vient du mot « lupus ».
Pour des problèmes orthographiques ou gram-
maticaux trop complexes, donner la solution.
RE« Je vais vous relire les trois mots déjà écrits À chaque fois qu’un mot est encodé, noter
afin que l’on puisse terminer la phrase. » son numéro en dessous. Cela aidera les élèves
Relire à voix haute en montrant chaque mot lu. lors de la phase de copie de la phrase.
Cobi est sorti de la malle en fer.
1 2 3 4 5 6 7 8
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> Faire relire la phrase complète, collective- ➜ Ceci afin d’aider les enfants les plus en
ment puis par quatre ou cinq élèves. difficulté, qui ont le moins participé, en
rappelant ce qui est écrit.
> Faire ouvrir les yeux et demander une lec- ➜ Cela permet d’évaluer si les enfants ont
ture individuelle silencieuse afin de retrouver intégré la phrase et s’ils ont mémorisé certai-
les mots cachés et, quand cela est possible, de nes graphies.
les épeler (lettre après lettre).
> Donner aux élèves une méthodologie pour ➜ Éviter la copie lettre après lettre qui est
recopier la phrase : fastidieuse et peu rentable sur le plan des
– S’attacher d’abord au premier mot. acquisitions.
– Dans un premier temps, pour les grands mots, Ce travail de copie prend du temps au début de
mémoriser syllabe par syllabe. l’année, mais est indispensable. Il faut passer
– Pour les petits mots outils (dans, avec…), on dans les rangs, encourager tous les élèves et
peut les mémoriser en les épelant très rapide- les aider, soit en leur rappelant à quel mot
ment dans sa tête (a-v-e-c). ils en sont, soit en les aidant à faire le geste
graphique d’une lettre qui leur paraît difficile.
La difficulté de réaliser le geste graphique de
certaines lettres peut ralentir l’exécution de
ce travail.
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C « Cette phrase sera relue le soir à la maison. » ➜ Relire régulièrement les phrases à la maison
permet de consolider le travail effectué dans
la journée, mais aussi de tenir les parents au
courant du capital de mots travaillés en classe.
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• Un certain nombre de mots doivent être déjà connus ou avoir été ren-
contrés par les élèves, mais 30 à 40 % sont des mots nouveaux.
• Certains mots sont constitués de correspondances graphème-phonème
que les enfants ont rencontrées afin de les consolider et de les évaluer.
• D’autres proposent de nouvelles correspondances qui pourront ainsi
être mises en exergue.
• Le texte peut aussi proposer des éléments de grammaire qui seront tra-
vaillés systématiquement au CE1, mais dont on peut déjà donner des élé-
ments au CP ; par exemple, le pluriel régulier (en -s) des substantifs, la ter-
minaison en -ent des verbes du premier groupe à la troisième personne du
pluriel du présent de l’indicatif, la marque du féminin de certains adjectifs
qualificatifs, etc.
Ce travail d’invention de texte en amont est minutieux car il s’agit de poser
des problèmes sur lesquels les élèves devront réfléchir, en anticipant les
difficultés auxquelles ils seront confrontés. Il doit aussi permettre que tous
les élèves de la classe, qui est forcément hétérogène, y trouvent un élément
qu’ils seront capables de lire de façon autonome et d’expliciter.
C « Je vais écrire au tableau devant vous un ➜ On peut rappeler que le premier travail en
nouveau texte. Votre travail consiste à essayer lecture est de porter ses yeux sur ce qui est
de le lire des yeux, en gardant le silence. Quand écrit, puisque ce sont les yeux qui prennent
le texte sera complètement écrit, nous le lirons les premières informations.
ensemble. »
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> L’enseignant écrit le texte lentement, en ➜ L’écriture cursive permet aux élèves de
écriture cursive, au tableau. voir la production des gestes graphiques qu’ils
travaillent régulièrement en classe s’effectuer
sous leurs yeux.
De plus, la lenteur de l’écriture leur permet
d’élaborer un premier déchiffrage du texte.
> Quand un enfant fait une proposition, il se ➜ L’enseignant met au jour et accompagne
déplace et vient au tableau montrer le mot ou la recherche de solutions en validant, en
la syllabe reconnue, mais il doit aussi ensuite questionnant, en proposant des exemples,
se tourner vers les autres pour expliquer com- en mobilisant sur des indices déjà capitalisés
ment il a fait. en classe, en valorisant chaque réussite
Toutes les propositions sont à prendre en et proposition, en faisant attention à ne
compte et à valoriser. Chaque erreur est traitée maintenir personne à l’écart, en observant les
collectivement. élèves qui décrochent afin de leur proposer
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Demander systématiquement à l’élève inter- ➜ Si un élève dit que c’est un texte qui parle
rogé d’expliciter sur quel élément du texte il d’une maman et d’un papa, il doit être capable
se base pour faire sa proposition, c’est-à-dire d’aller montrer les mots « une maman » et « un
demander une justification dans le texte : les papa » qu’il a reconnus.
élèves qui proposent quelque chose se dépla- Toutes les propositions doivent être justifiées,
cent et viennent montrer au tableau ce qu’ils c’est-à-dire que les élèves doivent s’obliger à
ont reconnu. tenter d’expliquer à voix haute comment ils
ont procédé mentalement pour lire le mot.
Une fois cette habitude prise, les élèves le
font systématiquement.
– Si l’information apportée est juste, l’ensei- EX « J’ai reconnu le mot “bateau” car b et a
gnant la valide et la valorise. cela fait [ba] et e-a-u, cela fait le son [o], donc
t et eau, cela fait [to]. » « J’ai reconnu [ba] car
c’est comme le début du mot “ballon”. »
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C « Alors que nous dit cette phrase ? Ne nous ➜ Une discussion s’engage dès que des
manque-t-il pas quelque chose ? Que compre- informations demandent à être explicitées :
nez-vous ? » le travail de décodage n’est qu’un outil au
service de la compréhension, même s’il
s’avère être un outil complexe et obéissant à
un nombre conséquent de règles.
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OBJECTIFs – Lien entre décodage et sens du texte (le décodage au service du sens)
– Articulation entre mot, phrase et texte
– Lecture intonative à voix haute
> Une fois le texte déchiffré, le relire, une pre- ➜ La lecture à voix haute de l’enseignant
mière fois seul, puis collégialement, c’est-à- doit être intonative et permettre aux élèves
dire tous ensemble à voix haute, guidés par le les plus en difficulté de construire, si ce n’est
doigt (ou la règle) de l’enseignant qui suit les déjà fait, une compréhension de l’ensemble
groupes de mots lus. du texte. De plus, accompagner sa lecture en
suivant avec la règle les groupes de souffle
aide les élèves (pour qui, en début d’année,
suivre des yeux une lecture à voix haute est
difficile) à construire des repères.
> Puis faire relire successivement 4 à 5 élèves. ➜ Solliciter les élèves les plus en avance afin
Demander aux autres élèves de suivre des yeux que la lecture à voix haute ne prenne pas trop
la lecture effectuée par leur camarade. de temps, ni ne soit impossible à réaliser.
Si des questions de compréhension se posent
encore aux élèves et émergent de façon
spontanée, prendre le temps d’y répondre.
> Procéder comme pour « La phrase du jour » : ➜ Voir pp. 17-26.
en cachant des mots et en demandant aux
élèves de les retrouver en lisant silencieuse- ➜ Au début de l’année, proposer une version
ment le texte depuis le début. en cursive et en script d’un même texte
permet aux élèves de passer d’une écriture
> Distribuer ensuite le texte imprimé sur à l’autre et de stabiliser ainsi l’apprentissage
papier dans deux écritures différentes, une fois des deux écritures. Lors de la lecture du texte,
en cursive, une fois en écriture scripte. le maître peut s’appuyer sur la version en
Faire relire le texte en écriture scripte. script pour pointer les difficultés que posent
Ce texte est collé dans le cahier de devoirs afin certaines lettres qui se ressemblent (b/d, q/p) ;
d’être relu à la maison. mais aussi présenter des différences entre les
deux écritures (n en cursive a deux ponts
mais n’a qu’un pont en script, etc.).
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Pour ces raisons, le travail sur ce type d’erreur est efficace. De plus s’ajoute
un caractère ludique et humoristique à la lecture de ce type de texte qui
n’échappe pas aux élèves et renforce leur motivation.
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C « Je vais écrire devant vous un nouveau ➜ Faire reformuler la consigne pour que
texte au tableau et, comme d’habitude, votre tous comprennent que le premier travail en
travail consiste à essayer de le lire des yeux, en lecture est de porter ses yeux sur ce qui est
gardant le silence. Quand le texte sera complè- écrit, puisque ce sont les yeux qui prennent
tement écrit, nous le lirons ensemble. » les premières informations.
Insister sur ces rituels d’organisation de travail.
La ritualisation des pratiques permet de
rassurer les plus fragiles et évacue le problème
de comprendre ce qui est demandé : on peut
immédiatement entrer dans la tâche cognitive.
> Écrire le texte au tableau lentement, en écri- ➜ L’écriture cursive permet aux élèves de
ture cursive. voir sous leurs yeux la production des gestes
graphiques qu’ils travaillent régulièrement
en classe. De plus, la lenteur de l’écriture leur
permet d’élaborer un premier déchiffrage du
texte.
Si la confusion grapho-phonologique travail-
lée porte sur une confusion que les élèves
rencontrent en réception (b/d, m/n, par
exemple), on peut écrire le texte en script au
tableau.
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C « Je vous ai entendus rire, quelqu’un peut- ➜ Les élèves vont vite s’apercevoir que
il m’expliquer pourquoi ce texte vous fait rire, l’enseignant a fait des erreurs et les mots
sans le lire pour l’instant ? » décalés vont les faire sourire.
> Demander à chaque fois à l’élève interro- EX« Tu voulais écrire Marseille et tu as écrit
gé sur quoi il se base pour faire sa remarque, Narseille ! Il faut que tu enlèves le N et que tu
c’est-à-dire demander une justification du type mettes un M à la place. »
d’erreur observée.
Les élèves qui proposent quelque chose se
déplacent au tableau et viennent montrer ce
qu’ils ont reconnu.
C « Alors, que nous dit le texte ? Mais ne nous ➜ Une discussion s’engage dès que des
manque-t-il pas quelque chose ? Que compre- informations demandent à être explicitées par
nez-vous ? » les élèves. Faire exprimer que la découverte
de ce texte doit apprendre quelque chose.
Le travail de décodage n’est qu’un outil au
service de la compréhension, même s’il
s’avère être un outil complexe et obéissant à
un nombre conséquent de règles.
36
> Chaque erreur est traitée collectivement. ➜ Voir p. 30 (« Le texte détaché »).
> Une fois le texte déchiffré, le relire une pre- ➜ Accompagner du doigt les mots ou les
mière fois seul puis collégialement, c’est-à-dire groupes de mots porteurs de sens durant la
tous ensemble à voix haute, guidés par le doigt lecture à voix haute permet aux élèves les
(ou la règle) de l’enseignant qui suit les grou- plus fragiles de prendre des repères et de
pes de mots lus. construire le sens du texte si ce n’est déjà fait.
> Durant cette phase individuelle d’écriture, ➜ L’enseignant choisit une phrase du texte
les élèves disposent de leur cahier du jour, d’un à recopier et efface la partie du texte qui ne
crayon et d’une gomme pour recopier la partie sera pas recopiée.
choisie par le maître.
> Faire relire à voix haute trois ou quatre fois, ➜ Les lettres majuscules peuvent être écrites
la phrase à recopier par des élèves différents. en script pour faciliter la copie en début
d’année.
> Avant de procéder à la copie, faire émerger ➜ Rappeler qu’une phrase commence par
par le groupe le début et la fin de chaque phrase une lettre majuscule et se termine par un
(et ses signes de ponctuation), le nombre de point, compter le nombre de mots dans chaque
mots et les numéroter. phrase et noter leur numéro en dessous, cela
Exemple : facilitera la copie des élèves qui retrouveront
Mathias et Superbazar sont partis à l’aventure. plus vite le mot à copier.
1 2 3 4 5 6 7
37
> La copie s’effectue un mot après l’autre. EX Su – per – ba – zar est un mot de 4 syllabes.
Rappeler le premier mot à copier, demander Il ne faut pas oublier la capitale car c’est un
aux élèves de le prononcer syllabe par syl- prénom, ni la lettre z pour le son [z].
labe, puis de l’écrire syllabe après syllabe en L’épellation est possible sur des mots courts
rappelant si c’est nécessaire chaque difficulté, et favorise la mémorisation.
c’est-à-dire la graphie particulière d’un son, Laisser le temps nécessaire à ce travail de
les doubles consonnes, les lettres muettes, les copie car, pour les élèves de CP, la difficulté
accents. est grande.
> Dans un premier temps, on laissera le mot à ➜ Il s’agit de garder en mémoire la phrase, puis
copier au tableau ; mais, au fur et à mesure de de mémoriser le mot à écrire, de le décomposer
l’année, une fois rappelées les syllabes qui le en syllabes et de garder cela en tête tout en
composent et ses caractéristiques particuliè- mobilisant le geste graphique de chaque lettre.
res, on effacera le mot du tableau afin que les De plus, les élèves devront lever la tête de
élèves le mémorisent et l’écrivent de mémoire. temps en temps et donc passer d’un repère
horizontal (leur cahier) à un repère vertical (le
tableau) pour vérifier l’orthographe du mot.
Pour certains, il y a surcharge cognitive ; il
faudra alors écrire sur leur cahier la phrase à
copier qu’ils n’auront plus qu’à recopier sur la
ligne du dessous.
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Voici un texte de milieu de CP : une lettre d’un enfant qui écrit de classe
de nature à son ami. Utiliser un type d’écrit à structure particulière, ici la
lettre, permet de s’appuyer sur les connaissances déjà acquises des élèves
et de les enrichir ou de les réinvestir.
… Jean,
Comme prévu, je suisarrivé hier matin. Au moment du départ, avec mesdeux
… de classe, nousnoussommesmisau fond du car. Nousavons… à la Gameboy
et nousavonsraconté des… tout le long du voyage. À notre arrivée au centre,
le soleil nousattendait. Les… sont trèssympaset leschambrestrès… .
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> Demander systématiquement à l’élève in- ER Un élève propose plusieurs mots pour
terrogé d’expliciter sur quel élément du texte remplacer le mot manquant : rappeler que,
il se base pour faire sa proposition, c’est-à-dire pour chaque trait, il manque un seul mot.
demander une justification dans le texte. ER Un élève ne tient pas compte du mot
précédent la closure et se trompe de genre.
EX « Superbazar est dans la … en fer. » Le
mot « train » est proposé. Engager les élèves
à corriger l’erreur et pointer la nécessité de
prendre en compte le mot précédent (« la ») ;
rechercher ce qu’il aurait fallu pour pouvoir
utiliser le mot « train ».
> Quand le mot manquant a été trouvé, Ce travail permet de faire de la grammaire
demander à un élève de proposer son enco- implicite, en mettant en lien le genre du
dage et l’écrire au tableau à la place du trait déterminant et celui du substantif qui le
horizontal sous la dictée de l’élève. suit. On construit petit à petit des indices de
Relire ensuite à voix haute la phrase avec la fonctionnement grammatical.
proposition.
> Quand une phrase est découverte, proposer ➜ Ceci afin de les engager à lire les éléments
de la lire à voix haute et interroger les élèves du texte non découverts et à comprendre qu’il
sur le sens du texte. faut organiser les informations et donc procéder
à la lecture du texte dans son ensemble.
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C« Alors, que nous dit le texte ? Que compre- ➜ Pour certains mots manquants, plusieurs
nez-vous ? » solutions seront possibles : préciser que les
termes proposés sont des synonymes et faire
> Une discussion s’engage dès que des infor- un choix tout en les notant sur une feuille qui
mations demandent à être explicitées par les restera affichée. Ce travail de lexique pourra
élèves. être utilisé lors des productions d’écrit.
OBJECTIFs – Établissement d’un lien entre décodage et sens du texte (le décodage au service du sens)
– Établissement d’une articulation entre mot, phrase et texte
– Lecture intonative à voix haute
> Une fois le texte entièrement complété, le ➜ Accompagner du doigt les mots ou les
relire, une première fois seul puis collégiale- groupes de mots porteurs de sens durant la
ment, c’est-à-dire tous ensemble à voix haute, lecture à voix haute permet aux élèves les
guidés par le doigt (ou la règle) de l’enseignant plus fragiles de prendre des repères et de
qui suit les groupes de mots lus. construire le sens du texte, si ce n’est déjà fait.
> Le texte complété sera donné aux élèves ➜ Ce texte pourra être tapé (sans mention
afin de le relire et de le conserver dans un clas- particulière des mots retrouvés).
seur ou un cahier de référence.
Ce capital commun à la classe peut ensuite être
utilisé lors d’autres travaux écrits individuels.
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45
46
Les élèves n’auront sur leur table que le ➜ Il est souhaitable de travailler au départ
cahier d’écriture avec son double interligne. sur un cahier avec double interligne, puis de
passer aux rayures Seyes (vers janvier) avant
d’utiliser des feuilles blanches sans lignes ou
à petits carreaux (sans repère pour la taille
des lettres).
C« Ouvrez votre cahier d’écriture à la première ➜ Le maître aura pris soin de reproduire au
page. Que remarquez- vous ? » tableau les lignes telles que les élèves les ont
dans leur cahier afin de s’en servir comme
Faire verbaliser les différentes lignes, leur cou- modèle en utilisant les mêmes couleurs que
leur différente (certaines sont plus « en gras dans les cahiers.
ou foncées » que d’autres) et le nombre de fois
qu’elles se répètent par page.
C « La ligne qui est la plus foncée (en gras) sera ➜ Montrer ce que l’on va appeler dorénavant
appelée “le sol”, sur lequel toutes nos lettres vont « le sol » au tableau.
se poser. Les lettres sont comme nous, elles ont
besoin d’être posées sur le sol. »
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C « Comptez sur votre page combien il y a de ➜ Passer dans les rangs afin de vérifier que
sols. » tous les élèves distinguent la ligne « de sol »
des autres lignes.
C « Maintenant, regardez au tableau. Juste ➜ Vérifier régulièrement que tous les élèves
au-dessus du sol, il y a une ligne : c’est “le toit”. regardent le tableau.
Quand je vais tracer une “petite lettre” à la
craie blanche, elle devra être posée sur “le sol”
et ne pas dépasser “le toit”. »
> Tracer une troisième lettre en produisant ➜ Faire reformuler par les élèves que la lettre
une erreur de position : elle n’est pas sur « le n’est pas bien placée car elle n’est pas posée
sol », elle dépasse du « toit »… sur « le sol », elle dépasse du « toit ».
Utiliser cette technique consistant à produire
C « Regardez bien… Que remarquez-vous ? » des erreurs de position au tableau afin d’attirer
l’attention des élèves sur ce qui est important
à respecter, que ce soit au niveau de la taille
des lettres ou du tracé.
C « À vous de le faire sur votre cahier. Vous ➜ Passer à nouveau entre les rangs afin de
allez colorier l’espace entre votre premier “sol” vérifier chaque travail.
et votre premier “toit”. »
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> Les élèves referment leur cahier et posent ➜ Les élèves utilisent au début de l’année un
leur crayon. crayon noir afin, si c’est nécessaire, de pouvoir
Le maître se place devant le tableau et face aux facilement gommer et recommencer un tracé.
élèves, les mains vides. Le crayon doit être régulièrement taillé, de
forme ergonomique et de longueur suffisante.
C « Je vais vous montrer comment tenir son ➜ Le maître aura précédemment veillé à faire
crayon afin d’avoir une très belle écriture. verbaliser par ses élèves s’ils sont droitiers ou
Regardez-moi. » gauchers.
C « Je vais, avec la main avec laquelle j’écris, ➜ Le choix des mots, des images à employer
faire comme un bec de canard, c’est-à-dire est propre à chaque enseignant et à ce qui lui
garder les doigts allongés et ouvrir et fermer semble le plus pertinent.
ma main. Faites-le avec moi. »
C « Vous avez vu : mes doigts sont allongés. » OD La position des doigts allongés est parfois
Les élèves s’exercent quelques instants. difficile pour des élèves ayant intégré
des gestes différents dès la maternelle. La
rectification de la prise en main du crayon va
demander du temps.
C « Maintenant, dans ce bec de canard, je vais ➜ Le maître encourage, félicite et rectifie les
placer mon crayon. Attention, ma main doit mauvaises positions de la main. Le maître
rester en forme de bec de canard, les doigts accompagne toujours son explication de
allongés. » gestes.
Le maître place son crayon entre ses doigts Apprendre à placer ses doigts après la
allongés de façon à ce que la partie conique partie conique taillée permet une meilleure
taillée reste visible. préhension d’un stylo, d’un stylo plume ou
Les doigts devant rester allongés sont le pouce, d’un feutre. Cela a deux avantages : les doigts
l’index et le majeur qui eux seuls sont nécessai- resteront propres et la vision des lettres se
res à la tenue du crayon. Les deux autres doigts formant sur la ligne ne nécessitera pas de
peuvent bouger sans que le crayon tombe. contorsion.
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C « Regardez bien et écoutez-moi car vous ➜ Chaque enseignant décidera des mots
devrez répéter mes paroles. qui lui seront les plus habituels sachant que
le tracé doit s’effectuer de la gauche vers la
droite (vers la lettre suivante).
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• je reviens en arrière et je redescends en tour- ➜ Ici, le choix est fait d’un retour en arrière
nant, afin de ne pas lever la main et d’éviter de
tourner les lettres a et o ensuite à l’envers.
s
C « Prenez votre crayon, on va le faire ensem- ➜ Expliquer aux élèves qu’ils peuvent
ble devant votre tableau imaginaire. » imaginer avoir devant eux un tableau, comme
celui de la classe, et qu’ils vont écrire dessus.
> Se tourner de façon à être dans la même po- Ceci afin de reproduire le tracé de la lettre « en
sition que les élèves mais toujours devant eux : l’air » et « en grand ».
vous leur présentez donc votre dos mais ils doi-
vent regarder votre main munie d’un crayon.
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C « Maintenant, nous allons nous exercer sur le ➜ Les élèves reprennent leur cahier et
cahier. Faites la lettre c sur la première ligne. » travaillent ligne après ligne.
Le maître aura pris soin de tracer au préalable
des modèles des lettres dans la marge.
> Le travail s’effectue ligne après ligne. R Le maître passe dans les rangs, vérifie le
tracé, rectifie les mauvaises positions du corps,
> Le rituel dans l’organisation du travail est le la tenue du crayon et la position du cahier et,
suivant : premier temps, on observe le maître ; si c’est nécessaire, prend la main de l’élève en
deuxième temps, on le fait tous ensemble difficulté pour accompagner et diriger le tracé
en l’air ; troisième temps, on s’exerce sur son sur quelques lettres.
cahier. Il sera respecté toute l’année. Avant de démarrer une nouvelle ligne sur le
cahier, on attendra que la majorité des élèves
ait terminé leur ligne. Si certains n’ont pas
fini, ils arrêteront pour passer à la ligne du
dessous.
Pour les élèves les plus lents, le travail pourra
être repris individuellement et terminé dans
un autre temps.
Ce n’est pas la rapidité de l’exécution qui est
demandée dans un premier temps, mais la
justesse et la qualité du tracé.
> Les premiers jours, les élèves ne formeront ➜ On précisera souvent au cours de l’activité
que quatre ou cinq lignes de lettres ; on aug- que le cahier d’écriture est surtout un cahier
mentera la quantité de lignes à produire régu- d’essai. On a donc le droit de se tromper, de
lièrement jusqu’à des séances où les élèves recommencer, d’essayer. Aucune annotation
s’exerceront sur une page entière. négative ne sera portée sur les cahiers suite aux
séances, ce cahier d’entraînement autorisant
les tracés maladroits.
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> Les élèves font des propositions qui doivent Ex de propositions d’élèves : les prénoms de
être validées ou invalidées par le groupe afin que la classe commençant par D, les mots comme
chacun prenne l’habitude de s’interroger sur les « demain », « dimanche »… mais rarement le
propositions de ses camarades (« Oui, ce mot-là mot « dans ».
est possible, il commence par la lettre D. »).
> Interroger un élève qui doit justifier sa Ex « J’avais dit “David” : c’est possible car le
proposition. mot à trouver commence par la syllabe da. »
> Laisser les élèves vérifier à voix haute les Ex« J’avais dit “Denis” : c’est impossible car le
propositions qui sont maintenant caduques et mot à trouver commence par la syllabe da. »
en faire de nouvelles.
> Écouter une dizaine de propositions et ➜ Au début de ce type de travail, les élèves,
dérouler la troisième lettre. anticipent sur des syllabes simple (da = [da]
Dans notre exemple, ce qui est visible mainte- et ont du mal à envisager que da peut aussi
nant est : Dan. être le début de la syllabe dan. Il faudra
les amener au fur et à mesure de l’année à
proposer des anticipations plus nombreuses
sur la syllabe.
> Procéder de la même façon jusqu’à la ➜ Faire émerger que le s est une lettre muette.
dernière lettre du mot. Après la découverte du s, dernière lettre du
Dans notre exemple, le mot complet est mot « dans », ce sont les élèves qui doivent
maintenant visible : Dans. comprendre que le premier mot est totale-
ment découvert. On peut vérifier que ce mot
est écrit intégralement en comparant avec les
mots outils qui sont affichés dans la classe.
57
> Continuer de la même façon avec le deuxiè- ➜ Quand les élèves auront découvert le mot
me mot de la phrase. « la », demander ce qui peut suivre afin de
construire implicitement l’idée qu’il s’agira
d’un mot féminin.
Faire énumérer une liste de mots possibles :
la maison, la chambre, la classe, la cantine, la
rue, etc.
> Une fois le mot « enfants » déroulé jusqu’à ➜ Les enfants distinguent de façon implicite,
la lettre t, demander aux élèves s’ils pensent après des activités comme la phrase du jour,
que le mot est entièrement découvert. le texte détaché ou la phrase déroulée, que
Si oui, leur dire qu’il manque une lettre muette. seules certaines lettres sont muettes. On
Faire lister les lettres muettes possibles : e, t, d, explicitera, quand c’est possible, que certaines
s, x, p, c. marquent un « pluriel » et que d’autres servent
à construire un féminin.
Expliquer après sa découverte que ce « s »
est obligatoire car ici le mot « enfant » est
précédé de « les », donc il y a plusieurs enfants
dans cette phrase. On n’utilisera pas les mots
« pluriel » ou « substantif », on se contentera
de faire de la grammaire implicite, c’est-à-dire
d’expliquer la marque du pluriel au niveau
du sens. Par contre, on précisera bien que
plusieurs veut dire deux enfants, trois enfants,
dix enfants ou beaucoup plus.
58
> Une fois, la phrase entièrement découverte, ➜ Si des questions spontanées sur le sens
la relire une fois collectivement à voix haute de la phrase se posent, ou si les élèves ont
(lecture collégiale). un commentaire à faire, prendre le temps
Puis faire relire cinq ou six élèves. d’écouter et de répondre aux questions.
59
> Demander aux élèves de faire la même OD Certains élèves risquent de s’en tenir à
chose individuellement, sur le cahier du jour une écriture « approchée » (phonétique).
ou de brouillon. On ne demandera pas aux élèves d’encoder
un mot phonétiquement, mais on proposera
toujours une orthographe correcte.
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61
et permettre à tous de prendre place sans friction ni agitation avec son voisin.
Cette disposition rompt aussi la disposition habituelle des élèves dans la
classe, où chacun est derrière sa table. L’espace de regroupement ainsi créé
en classe demeurera le coin bibliothèque où les élèves pourront se rendre
lors de moments institutionnalisés ou non.
Ces activités de lecture peuvent être poursuivies par un travail occasionnel
de production d’écrit qui complétera ceux engagés suite aux activités de
« phrase du jour », de « phrase déroulée », ou encore de « texte détaché ».
L’activité collective et orale de lecture compréhension donne également
l’occasion à l’enseignant – par l’observation quotidienne des éléments for-
mulés par les élèves, par l’engagement de ceux-ci dans la tâche, par la
structure de la langue employée et la pertinence des réponses obtenues –
de pratiquer une évaluation diagnostique efficace sur les compétences énu-
mérées ci-dessous ; mais aussi une évaluation formative, car l’enseignant
adaptera immédiatement ses interventions et propositions en fonction des
progrès ou des manques constatés.
Dès le début du cours préparatoire, les élèves peuvent être placés en situa-
tion d’élaborer la compréhension de textes narratifs longs et complexes
qu’ils ne pourraient par ailleurs pas lire seuls. Les compétences de décodage
et d’identification des mots et celles requises pour l’élaboration du sens d’un
texte sont indépendantes et peuvent donc se construire à des moments
différents. Certains élèves en grande difficulté sur l’identification des mots
peuvent devenir des « compreneurs » de textes pertinents, et inversement.
Le fait de pratiquer le travail de compréhension sur des textes différents de
ceux avec lesquels on travaille le code permet que les élèves en difficulté
sur le code ne le soient pas en compréhension. On permet ainsi aux élè-
ves de ne pas cumuler les échecs et on leur offre la possibilité de rester
engagés dans les différentes activités de l’apprentissage de la lecture par le
simple fait que, dans certaines d’entre elles, ils sont valorisés et confortés
dans l’estime d’eux-mêmes.
Le choix des textes longs proposés en lecture compréhension est capital.
Ces textes doivent répondre à l’exigence d’acculturation souhaitée par les
programmes. Ils doivent, de plus, être découpés de façon à laisser un suspense
d’un jour à l’autre afin de favoriser une lecture séquentielle attractive. Il
appartient au maître de proposer des découpages qui permettent d’anticiper
les événements d’un récit tout en gardant la curiosité de s’y plonger.
62
Les élèves sont réunis dans un espace spécifique (coin regroupement avec des bancs,
autour d’un tapis…), en demi-cercle, sans être les uns sur les autres.
Le maître se place de façon à pouvoir visualiser tous ses élèves. C’est lui qui dirige le
débat, donne la parole, règle les agitations.
Remarque : lorsqu’on travaille sur un texte suivi, on commencera la séance en faisant
reformuler l’épisode précédent, avant la découverte de l’épisode du jour (« Qui se rap-
pelle les informations que nous avons découvertes en lisant le texte hier ? »). Cette
remobilisation des acquis permet :
– l’activation du vocabulaire pour en permettre son acquisition ;
– la création d’un horizon d’attente toujours plus précis pour permettre les anticipa-
tions et les inférences (éviter le « devinement » en prenant appui sur le contexte).
63
C « Que voyez-vous sur les illustrations ? Quel- R Veiller à ce que la parole puisse circuler
les hypothèses pouvons-nous faire de ce que le et ne soit pas monopolisée par les enfants les
texte nous apprendra ? » plus à l’aise à l’oral tout en veillant à utiliser
leurs compétences le cas échéant, pour faire
avancer le débat.
> Faire cesser les prises de parole qui n’ont pas R Observer les élèves silencieux afin de
de rapport avec les illustrations et qui portent veiller à les solliciter ultérieurement : leur
sur la vie personnelle d’un élève. Recentrer sur laisser quelques jours pour rentrer dans
ce que l’on voit et ce que l’on peut imaginer. l’activité, se sécuriser et prendre confiance
en eux.
R Préciser après chaque intervention que R Ne pas chercher à faire émerger une
l’hypothèse donnée est possible, mais que cela information que les élèves ne percevraient
reste une hypothèse qu’il faudra vérifier par la pas, laisser le groupe faire ses propositions,
lecture du texte. ne pas induire une lecture d’illustration.
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> Exiger le silence durant la lecture à voix ➜ Une lecture théâtralisée aide à une pre-
haute, intonative, rythmée, théâtralisée. mière compréhension du texte.
> Lire le texte sans oublier de lever régulière- ➜ Ceci afin de maintenir l’attention de tous
ment la tête afin d’observer les réactions des les élèves et de solliciter plus d’écoute et de
élèves. vigilance par le regard.
Le maître ne montre plus les illustrations, ni le texte. Les élèves vont travailler de
mémoire. La mémoire est intéressante à solliciter car elle est nécessaire à tout lecteur
expert. En effet, lors de la lecture d’un texte long, seule la mémoire permettra de garder
les informations essentielles d’une page à l’autre, d’un chapitre à l’autre et ainsi de bâtir
la compréhension globale du texte.
65
R« Le texte confirme-t-il des hypothèses que ➜ Pour faire circuler la parole dans le groupe
nous avions émises ? » et enrôler le maximum d’élèves dans cette
activité orale, il faut veiller :
> Donner la parole à ceux qui lèvent le doigt. – à ne pas solliciter toujours les mêmes élèves ;
Les silences ne sont pas à craindre : ils sont – à reformuler souvent les éléments donnés
nécessaires à l’organisation mentale et à la par le groupe ;
réflexion. – à récapituler et à poser de nouvelles
Reformuler quand l’information donnée est questions ;
juste mais incorrectement restituée. – à renvoyer la recherche des éléments confus
ou incomplets au groupe ;
> C’est par les questions posées, les interroga- – à théâtraliser les découvertes et informa-
tions émises à voix haute par le maître qu’on tions pertinentes en valorisant les élèves ;
leur permettra de reconstruire chronologique- – à être dynamique ;
ment tout le texte entendu. – à formuler des rétroactions courtes et
précises pour calmer les agitations ou les
discussions hors propos.
Demander de temps à autre aux élèves les
plus en retrait de reformuler une idée très
intéressante qui a été émise, ou leur demander
leur sentiment, s’ils sont d’accord avec ce qui
vient d’être dit et pourquoi.
> Au cours de cette étape, le maître pourra R « Tu viens de nous dire que… Alors cela
poser des questions ou s’interroger à haute voudrait donc dire que… ? »
voix afin de faire émerger une information Reformuler les propos d’un élève permet de
essentielle qui n’aurait pas été donnée ou com- montrer l’importance que l’on accorde à ses
prise par les élèves. idées, de corriger les erreurs de syntaxe sans
Cependant, il est plus efficace de poser des sanctionner et d’aider ceux qui n’écoutaient
questions à partir des confusions ou des pas à s’emparer des hypothèses proposées.
contradictions proposées par les élèves. C’est
en leur demandant de préciser ou d’envisager
ce qu’ils viennent d’exprimer d’un autre point
de vue qu’ils construiront de façon précise la
compréhension du texte.
> L’enseignant pourra également poser des R « Que veut dire l’expression “prendre ses
questions de lexique pour préciser le sens d’un jambes à son cou” dans le texte ? »
terme ou d’une expression. La recherche sémantique d’une expression
Pour invalider une information donnée par un peut être accompagnée d’un exemple :
élève quand celui-ci ne semble pas accepter de « Quand l’enfant a vu arriver le monstre, il a
s’être trompé, faire un retour au texte : lire le pris ses jambes à son cou, c’est-à-dire qu’il est
groupe de mots ou la phrase qui lui permettra parti le plus vite possible afin de ne pas se
de reconnaître son erreur. faire dévorer. »
66
67
Chacun est à sa table et dispose d’un exemplaire du livre ou du texte proposé. Le maître
est devant le tableau, il a mis le texte ou le livre au tableau.
Les élèves vont lire à voix haute le texte avec le maître. Ils diront souvent le texte par
cœur car, au début de l’année, il leur est impossible de se repérer dans cette quantité
d’écrit. Cela viendra peu à peu.
Mais dans un premier temps, en pratiquant cette lecture collégiale, ils mémorisent et
s’imprègnent des structures syntaxiques et grammaticales de la langue écrite et affinent
leur compréhension du texte.
De jour en jour, l’enseignant les engagera à prendre de plus en plus de repères, en préci-
sant au cours de sa lecture à voix haute et en montrant sur l’exemplaire au tableau :
– les changements de paragraphes (l’espace blanc entre les lignes) ;
– la différence entre fin de ligne et fin de phrase ;
– les capitales des prénoms et des noms propres ;
– les signes de ponctuation (tiret, point d’interrogation, etc.) ;
– les déterminants (le, la, les, un, une…) et mots outils (mais, alors, sur, dans, et, car…) ;
– les mots qui se répètent.
Ceci afin de permettre aux élèves qui ne suivent pas de localiser, en levant la tête
l’endroit où en est l’enseignant.
> Le maître se tourne vers le texte affiché au ➜ Relire la ou les deux pages précédant la
tableau et commence la lecture à voix haute, in- page du jour pour laisser plus de temps aux
tonative et théâtralisée, comme précédemment. élèves qui vont essayer de se repérer dans
Au tableau, suivre avec le doigt le texte lu. l’écrit.
68
69
71
C « Dans le texte du jour, vous allez rechercher ➜ Ce texte aura donc été étudié en lecture
tous les mots “le”. Regardez : j’écris le mot “le” compréhension suivie d’une lecture collégiale.
au tableau. »
> Écrire au tableau « le », en script, sans majus- ➜ En début d’année,l’écriture en script aidera
cule. les élèves les plus en difficulté à retrouver le
mot dans le texte.
C « Je parle du mot “le” que vous pouvez voir
sur les panneaux devant les mots cadeau, ➜ Montrer les mots référents affichés sur les
bateau, bonbon… » murs de la classe.
72
C« Qui peut me dire devant quel autre mot le ➜ Établir une liste à l’oral permet de
mot “le” peut se trouver ? » continuer à mettre en place la segmentation
entre chaîne orale et chaîne écrite et, de
> Écouter et répéter chaque proposition cor- façon implicite, de travailler le genre des
recte : le garçon, le rideau, le chat, le bâton, etc. substantifs.
recherche individuelle
C « Dans votre texte sur la feuille, entourez ➜ Expliquer la procédure efficace pour
le mot “le” dès que vous le rencontrez. » ne pas oublier les mots : balayer le texte en
commençant par la première ligne et en
allant jusqu’à la dernière, en scrutant chaque
ligne de gauche à droite, dans le sens de la
lecture.
> Les élèves pourront entourer « le » déter- R Circuler dans les rangs pour aider à la mise
minant, mais aussi « le » pronom complément au travail ; encourager et observer comment
(ex. : je le vois). chacun s’y prend pour cette recherche de mots.
Vérifier que les élèves n’entourent pas la
syllabe « le » dans un mot,mais qu’ils s’attachent
uniquement à la recherche du mot « le ».
73
C « Sur vos ardoises, vous allez écrire trois fois ➜ L’épeler mentalement permet la mentali-
le mot “le” en l’épelant dans votre tête. » sation et donc la mémorisation.
74
> Effectuer le même travail pour le mot « la ». ➜ On reprendra cette même démarche pour
tous les mots outils. Cependant, l’épellation
ne sera plus efficace pour les mots qui ont
plus de cinq lettres. Aussi, en fin d’année, les
mots longs seront copiés de nombreuses fois
et leur traitement automatique se fera après
les avoir rencontrés en réception (lecture) et
en production (dans la production de phrases
ou de textes).
effectuation individuelle
« Vous allez chacun compléter ce texte avec
C R Passer dans les rangs pour aider et en-
les mots suivants : le, la. » courager les élèves qui en ont besoin.
76
77
a e i o u ou on en oi
p
d
t
b
r
v
l
m
n
78
> Pour cette étape collective, tracer au tableau ➜ Il est important que les élèves aient déjà
le tableau à double entrée que les élèves auront travaillé en mathématiques l’utilisation du
à compléter sur leur feuille. tableau à double entrée.
Exemple : Rappeler la différence entre ligne et colonne,
a i o
en amenant les mots « vertical » et « horizontal »
p et en accompagnant ces mots d’un geste de
la main.
m
Tracer une ligne horizontale fictive devant
les élèves, leur demander de faire de même ;
> Le maître explique comment le compléter
idem pour la ligne verticale.
case, après case :
C « Si je veux remplir cette case-là, comment
dois-je m’y prendre ? »
> Mettre une croix dans la case que l’on veut EX « Je suis sur la ligne des M ; donc j’écris
compléter. Faire venir un élève au tableau et lui m et je suis aussi dans la colonne des o donc
montrer qu’il doit d’abord suivre la ligne jusqu’à j’ajoute le o. » On peut visualiser chaque ligne
la croix, puis regarder dans quelle colonne elle et chaque colonne par un tracé.
se trouve.
> Pour ce travail individuel écrit, l’enseignant R Le maître passe dans les rangs pour
distribue une photocopie du tableau à chacun. encourager, rectifier les erreurs de place-
ment des syllabes ou féliciter.
« Chacun de vous va maintenant compléter
C
son propre tableau sur la feuille. »
79
C « Dans quels mots peut-on trouver la syllabe ➜ Le travail peut s’enrichir de la recherche de
[pa] ? » mots avec certaines des syllabes du tableau.
80