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Introduction

Le mémoire qui sanctionne la formation à l’Ecole Polytechnique de Thiès


est un mémoire de spécialité (Génie Civil, GEM). C’est un document dont
le contenu scientifique et technique n’est pas arbitraire : il dépend de la
nature du problème identifié, à résoudre et de questions qu’on lui pose.
Plusieurs étapes sont nécessaires à la réalisation du PFE.
A. Le choix du sujet
Un sujet est un problème identifié auquel on veut apporter une explication
ou une résolution. Il n’est pas inventé, il est réel. On ne l’impose pas, il se
pose. On doit uniquement lui donner une expression théorique
(conceptualisation). C’est donc une étape primordiale dans la recherche. Il
obéit à des principes dont le premier est le principe d’originalité. Le sujet
ne doit pas reprendre un contenu déjà traité. A la base d’un tel principe se
trouve l’interpellation éthique qui interdit le plagiat. Il permet de mesurer
l’esprit de créativité et la capacité à identifier les problèmes réels et à les
résoudre.
Le principe de clarté se mesure par la précision et la concision. Cela permet
d’éviter une interprétation équivoque. La formulation d’un sujet doit être
aisément compréhensible puisque traduisant une intention, un projet.
Pour cela, il convient d’éviter les formulations pédantesques, lourdes. La
clarté suppose ainsi simplicité et lisibilité.
Le principe de faisabilité est le caractère réaliste qui invite à limiter les
ambitions, à opérer un choix entre ce que l’on veut et ce que l’on peut c’est
le pratiquement réalisable. Il est nécessaire d’énoncer donc son sujet par
rapport à ses moyens, moyens inhérents au cout, au temps, aux données
scientifiques à chercher, aux compétences théoriques etc.
Le principe de pertinence se mesure par deux critères : les critères de
pertinence externes et internes.
 La pertinence externe qui permet d’apprécier les composantes
instrumentales de l’état de science considéré, composantes que
sont les méthodes d’investigation, les possibilités techniques.
 La pertinence interne qui permet de réaliser une sélection
valorisation, une discrimination hiérarchisation des concepts et
des notions liées à l’état du savoir : savoir écarter certains concepts
jugés non-pertinents pour le problème.
Le principe de scientificité permet d’éviter les approches de type
moralisateur en substituant un jugement de valeurs à une analyse
objective. Il permet aussi d’éviter de verser dans l’abstraction
philosophique ou morale. En d’autres termes il faut éviter deux choses, les
jugements de valeurs normatives et la philosophie.
B/ La lecture-analyse du sujet
Après avoir valider le sujet choisi, il nous faudra nous s’adonner à sa
compréhension qui passe nécessairement par une lecture analyse.
Cette lecture analyse qui consiste à rechercher :
 Le domaine général d’étude qui correspond aux différents
domaines scientifiques académiques
 Le domaine spécifique qui est l’un des sous-champs de la
discipline générale
 Le thème : ce dont on parle dans le sujet
 Le/les propos : c’est ce qu’on dit du thème
 La consigne : c’est le travail demandé ou les tâches à exécuter
Exemple : Intégration de la gestion de maintenance du broyeur clé de la
SOCOCIM dans le processus de la GMAO existante.
 DG : L’électromécanique
 DS : Maintenance
 Thème : Broyeur clé de la SOCOCIM
 Propos : La gestion de maintenance
 Consigne : Comment faire pour intégrer ……………
Etapes qui suivent la lecture-analyse :
 La formulation de la problématique
 La formulation des hypothèses
 La documentation :
 Lecture d’ouvrages généraux, d’articles scientifiques
 Expérimenter, interpréter, discuter, conclure
 Le plan (provisoire)
 La rédaction
C/ La problématique
Après la lecture analyse qui nous a permis de comprendre et de cerner le
sujet. C’est le moment d’identifier la problématique en tant qu’étape
fondamentale de la recherche. C’est la question qui suscite ou motive la
réalisation d’un projet ou d’une recherche.
En d’autres termes, c’est l’ensemble des problèmes qui se posent pour un
sujet déterminé.
- Le point sur lequel on d’interroge, question qui prête à discussion,
qui fait l’objet d’argumentations, de théories diverses etc. dans le domaine
de la connaissance.
- C’est la question à résoudre par un raisonnement scientifique.
En somme, la problématique d’un PFE est la présentation d’un problème
sous différents aspects.
Comment rédiger une problématique ?
En résumé, une bonne problématique est fondée sur réflexion autour d’un
problème et de sa définition. Il faudra maintenant le rédiger clairement :
En la focalisant sur le problème
En l’écrivant explicitement
En veillant sur sa pertinence
La rédaction de la problématique se fait toujours à la forme interrogative.
Puis vient la partie concernant les hypothèses (voir annexe)
D/ La documentation
Cette étape est un passage obligé, c’est l’antichambre par lequel le
chercheur doit faire preuve de curiosité intellectuelle pour percer le mur
de l’opacité qui caractérise le champ des contenus. C’est un travail de
fourmis qui exige de la patience, de l’abnégation. Pour ce faire l’étudiant
doit faire sienne la célèbre formule de Isaac Newton : « Si j’ai pu voir plus
loin que les autres, c’est parce que je m’appuyais sur les épaules des
géants ». C’est dire donc que les résultats et les conclusions des travaux des
grands auteurs sont à la base de la majorité des travaux scientifiques et
techniques. Par conséquent il est nécessaire de lire une certaine catégorie
de documents qu’on peut ainsi classer :
a. Les ouvrages généraux : ils présentent les domaines disciplinaires, les
théories générales du domaine,
b. Les ouvrages spécialisés : ils sont du domaine plus restreint que les
premiers et permettent au lecteur d’avoir une compréhension plus
précise des thèmes/thématiques,
c. Les articles scientifiques : c’est de courtes productions
d’intellectuelles, des réflexions d’auteur sur un problème particulier,
d. Les PFE : les projets soutenus par les devanciers à l’école.
Comme on l’a dit plus haut, il est impératif de rechercher les informations
pertinentes dans les travaux antérieurs pour les réinvestir dans sa propre
réflexion qui doit être somme toute organisée. Mais comment stocker les
informations obtenues via les lectures ?
Il faut savoir rédiger ce qui est appelé communément une fiche de lecture.

TP : dimensionnement structural du corps de chaussée de la voie


principale et des voies d’accès de l’échangeur de l’émergence.
• Combien de parties et les différentes parties du plan ?
• Les relations entre les différentes parties
• Comment est-ce qu’on peut partir du sujet a ce plan ?
Chap. 1 : le projet de construction de l’EE
Chap. 2 : aménagement de l’EE
Chap. 3 : généralités sur le fonctionnement des chaussées
Chap. 4 : matériaux routiers au Sénégal
Chap. 5 : études géotechniques des matériaux
Chap. 6 : les méthodes de dimensionnement
Chap. 7 : dimensionnement voie d’accès et voie principale de l’EE selon la
méthode SETRA LCPC 1994
Chap. 8 : calcul de la structure de chaussé avec ALIZE
Chap. 9 : ouvrage annexes
Chap. 10 : analyse financière de l’EE
Y-a-t-il un fil conducteur, relation logique et cohérente, en partant du sujet
? dixit le prof.
Y a-t-il des concepts du sujet qui ont été développés, implicite comme
explicite.
Pour avoir un plan bien fait, il faut que l’on pause d’abord la
problématique.
Problématique : par quelles méthodes/techniques de dimensionnement
concevoir ……
Les questions essentielles : cohérence entre les différentes parties,
congruence
- La nature de l’échangeur : chap. 1 – chap. 3
- Les matériaux : chap. 4 – chap. 5
- Le modèle de dimensionnement : chap. 6 – chap. 8

E/ le traitement de la documentation vers l’élaboration du plan


Après avoir lu des documents relatifs à mon sujet, une fois qu’un ensemble
d’idées a été rassemblées, le chercheur doit maintenant passer à l’étape de
l’organisation de ces idées.
Etant donne que la bibliographie n’a pas suivi de manière linéaire les
problèmes soulevés dans le sujet, il faudra nécessairement procéder a un
travail d’organisation puisque les idées ont été obtenues «
anarchiquement », en vrac : considère la loi de la sélection, du
regroupement et du tri.
On se livre d’abord au regroupement des idées qui peuvent l’être,
procéder à l’élimination ensuite des idées étrangères au sujet pour classer
enfin les idées par ordre thématique. Il restera à choisir les idées générales
pour en faire des titres (têtes de partie), le nombre de parties étant assujetti
au nombre des questions soulevées dans la problématique.
On s’évertuera à donner une cohérence interne entre les différentes
parties dont le développement constitue une réponse a un aspect de la
problématique.
NBIMPORTANT : on veillera absolument à instaurer un équilibre entre les
parties, les chapitres, les sous chapitres.
Recommandation :il est nécessaire de revoir les différents types de texte,
leur fonctionnement, leurs outils d’écriture afin de les utiliser à bon escient
(narratif, descriptif, argumentatif, explicatif)
Tout travail part d’une introduction suivie
1- L’introduction : permet de présenter le travail de recherche en partant
d’une accroche, d’une entrée en matière ou d’un préambule en d’autres
termes il s’agit de contextualiser le sujet et son intérêt.
 La présentation du sujet d’étude, des objectifs poursuivis
 La description de la méthode de travail utilisée
 L’énoncé des différentes parties du plan
2- Le développement : c’est la rédaction proprement dite en suivant pas à
pas et scrupuleusement les étapes prévues par le plan détaillé d’où doivent
résulter
 L’exposé des idées principales,
 L’exposé des idées secondaires,
 L’exposé des faits pour prouver chacune des idées émises,
En d’autres termes il s’agit de mettre en place plusieurs stratégies
permettant d’avoir un texte convainquant, pour cela la technique de
l’argumentation doit être maitrisée.
Il faudra toujours veiller à la rédaction d’une conclusion partielle à la fin
d’un chapitre ou d’une partie. Elle permet de résumer ce qui a été dit et
d’annoncer ce qui va suivre.
3- La Conclusion : c’est un bilan ou une synthèse du travail. C’est la
récapitulation du raisonnement suivi tout au long du travail de façon à
assurer que toutes les questions soulevées ont été traitées : faire la part
entre les résultats obtenus et les questions qui n’ont pas obtenu de
réponses s’il y en a. C’est le moment de faire des propositions nouvelles
afin d’inscrire le sujet dans un contexte large.
Lecture – Lecture – Lecture : IN THAT ORDER
Lire, lire, lire pour écrire

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