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MODULE: approche du texte littéraire

L’ILLUSION
COMIQUE
 Préparé et présenté par:

Manal DIOUANE
et
Naouar AQABLI
Plan:
I. Présentation de l'œuvre
II. Personnages principaux
III. Résumé de l'œuvre
IV. Etude de l'œuvre:
1.Le choix du titre
2. Structure
3. Le théâtre du monde:
a. La mise en abyme
b. L'instabilité du monde
4. La transgression des règles des trois unités
5. Les échos tragiques: éléments du classicisme
6. Le mélange des genres théâtraux :
a. La pastorale
b. La Commedia dell'arte
I. Présentation de l'œuvre

TITRE: L’Illusion comique


AUTEUR: Pierre Corneille
NOMBRE D’ACTES: 5 actes en
vers
GENRE: Tragi-comédie
DATE DE CREATION: 1636
DATE DE PUBLICATION: 1639
LIEU DE CREATION: PARIS
II. LES PERSONNAGES:
Alcandre : magicien.
Pridamant : père de Clindor.
Dorante : ami de Pridamant.
Matamore : capitan gascon, amoureux d’Isabelle.
Clindor : suivant du capitan et amant d’Isabelle.
Adraste : gentilhomme, amoureux d’Isabelle.
Géronte : père d’Isabelle.
Isabelle : fille de Géronte et amante de Clindor.
Lyse : servante d’Isabelle et amoureuse de Clindor.
Rosine : amante de Clindor
III.Résumé de l’œuvre

Un père (Pridamant) cherche son fils qu'il n'a plus


vu depuis 10 ans ; il est conduit dans la grotte
d'un magicien (Alcandre) qui a énormément de
pouvoir et lui montre la vie de son fils durant le
temps où il ne l'a plus vu.
IV.Etude de l’œuvre:
1. structure:

L’Illusion comique s’appuie sur le motif du


théâtre dans le théâtre et multiplie les niveaux de
représentation :
•le premier niveau est celui de la pièce complète avec son
lot d’inquiétudes, de nœuds et de dénouements ;
•le deuxième est celui de la scène entre Alcandre et
Pridamant, à la fois personnages et spectateurs de ce qui
se déroule devant eux ;
•le troisième est celui des jeunes gens, Clindor et Isabelle,
et de leurs aventures ;
•le quatrième est celui de la prétendue tragédie de l'acte
V, qui s'avère être une nouvelle mise en abyme
2.Le Choix Du Titre

 On distingue donc deux pièces (au moins) dans l’illusion


comique : la première dont le sujet
est la réconciliation d'un père avec son fils ; la seconde qui
raconte les amours tragiques de Clindor et d'Isabelle. Il s’agit
d’une pièce de théâtre qui en raconte une autre en donnant
l'illusion que l'histoire est vraie.
 Généralement, le titre d’une œuvre théâtrale informe sur son
contenu, ses thèmes et son sens. Corneille, contrairement à ses
pièces précédentes, ne se réfère ici ni à un personnage, ni à un
lieu. Sa pièce a pour sujet central l’illusion qui est une
caractéristique du théâtre, et en même temps, elle appartient au
genre comique.
3. Le Théâtre Du Monde:
a. La mise en abyme:

La structure complexe de la pièce, basée sur :


 Les enchâssements successifs (théâtre dans le théâtre)

 Un jeu d’apparences trompeuses (la fausse mort de Clindor)

 Le jeu des illusions s’inscrit dans l’idée baroque selon laquelle la


vie est un théâtre.

 Le déguisement, le changement d’identité sont autant de marques


de l’imprégnation baroque sur cette pièce. L’homme devient un
véritable Protée. La grotte peut également être interprétée comme
une métaphore du théâtre avec sa scène et ses spectateurs.
La mise en abyme ou effet«vache-qui-rit»
Photo en mise en abyme
b. L’instabilité du monde:

La linéarité de l’histoire est plusieurs fois brisée, de


nombreuses digressions viennent briser des actions qui
s’entrecroisent et peuvent rester inachevées (Matamore
retrouvé après plusieurs jours). L’histoire principale est
enlacée par des histoires secondaires. Cette inconstance de
la diégèse est renforcée par l’inconstance amoureuse des
personnages (éloge de l’infidélité par Clindor : V, 3). Cette
instabilité confine même au tourbillon sur la fin de la
pièce lorsque Pridamant et le lecteur avec lui ne savent
plus ce qui ressort de la réalité ou de la fiction.
4. La transgression des règles des trois unités:
On pourrait croire que les unités classiques sont
transgressées :
• l’enchevêtrement des intrigues brise l’unité d’action ;
• deux années s’écoulent entre la fin de l’acte IV et le
début de l’acte V ce qui est inconciliable avec l’unité de
temps ;
• l’unité de lieu est également mise à mal puisque l’acte I
s’ouvre dans la grotte d’Alcandre (en Touraine), les trois
actes suivants se passent à Bordeaux, tandis que le
dernier a lieu à Paris.
•Alcandre et Primadant sont toujours au même
endroit, à savoir : dans la grotte du magicien. L'unité de
lieu est bien suivie.

•La pièce ne se déroule que le temps de la pièce jouée


par Clindor et sa troupe, donc, fatalement, moins de 24
heures : l'unité de temps est bien là.

•Son action, ce n'est qu'Alcandre essayant de prouver à


Primadant tous les bienfaits de la « comédie », allant à
l'encontre des préjugés de ce dernier : l'unité, là aussi,
est respectée.
5.Les Échos tragiques: Éléments de classicisme:
 Une forte emprunte tragique
 Certes, cette pièce est avant tout baroque. Mais on peut y
déceler une forte trace tragique, qui annoncent déjà celles
qui viendront par la suite, parmi lesquelles se trouvent
évidemment celles de Corneille.
 Le thème de la mort, d'abord, est omniprésent : la fausse
mort de Clindor vient par exemple jeter un froid dans la
salle, le spectateur s'imaginant que le héros est réellement
mort. Primadant, par sa tristesse, est la caution
pathétique : il fait ressentir au spectateur un sentiment
de pitié. Pour rappel, selon Aristote, tristesse et pitié sont
les deux grands sentiments liés à la tragédie.
6.Le mélange des genres théâtraux

Acte I Acte II Acte III Acte IV Acte V

Comédie imparfaite
Prologue Tragédie
a. La pastorale
la pastorale : elle exige, comme décor,
une nature idéale, s'inspire du mythe
de l'Arcadie, très présent dans l'Italie du
XVème et du XVIème siècle. Son intrigue
repose sur des relations
sentimentales complexes, avec beaucoup de
rebondissements (fausse mort, disparition,
défis, etc.) et, surtout, une présence de la
magie. Evidemment, l'Acte I s'inspire très
largement du genre.
b. La commedia dell’arte

La commedia dell'arte constitue la source


principale du renouveau dramatique
au XVIIe siècle, en synthétisant à la fois la
tradition populaire et les recherches
esthétiques menées dans les académies de la
Renaissance en Italie. La commedia se fonde
sur la virtuosité verbale et physique de
l’acteur, sans passer par un texte commun à
tous ; chacun compose son rôle à partir de
fragments (de la phrase à une scène entière)
propre à son personnage, qui garde ses
caractéristiques d’une pièce à l’autre.
Merci pour votre
attention

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