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IMRT L1 LMD/SOIR 2023/PR. LUMUMBA

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE LA GOMBE

I.SP. GOMBE
KINSHASA

UNITE D’ENSEIGNEMENT : INTRODUCTION A LA RECHERCHE ET


METHODOLOGIES DE TRAVAIL

CODE : EDU101
NOMBRE DE CREDIT :3
FILIERES : Toutes
MENTIONS : Toutes
AUDITOIRES : L1 LMD/Soir
SEMESTRE :1

Responsable de l’Unité d’Enseignement(UE)

Prof. LUMUMBA TWAHA Emery Patrice


Collaborateurs :C.T.Joseph INGENDA
Ass.Déodate MENA

Coordonnées de l’Enseignant: lumumbapatrice60@gmail.com

Février 2024

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PLAN DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT

O. INTRODUCTION
0.1.Objet et importance de l’U.E.
0.2. Objectifs de l’U.E.
Chapitre I: CADRE CONCEPTUEL
1.1. Recherche scientifique

1.1.1. Définition
1.1.2. Types
1.1.3. Les qualités fondamentales d’une recherche scientifique
1.1.4.Les exigences de la Recherche
1.2. Chercheur

1.2.1. Définition
1.2.2.Les qualités d’un chercheur
1.2.3.Son environnement
1.2.4. Règles éthiques

Chapitre II : ELABORATION D’UN PROJET DE RECHERCHE


SCIENTIFIQUE
2.1 Projet tutoré
2.1.1.Définition
2.1.2.Place d’un projet tutoré dans la formation

2.1.3. Objectif des projets tutorés d’après le système LMD


2.2. Etapes de la recherche scientifique
2.2.1.Choix du sujet
2.2.2. Etat de la question ou revue de la littérature
2.2.3. Problématique

2.2.4. Hypothèses du travail

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2.2.5. Méthodes et Techniques


2.5.1. Méthodes de recherche scientifique
2.5.2. Techniques de recherche scientifique
2.2.6. Elaboration du plan
Chapitre III : LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

3.1. Généralités
‘3.2. Types de documents
3.3. Place de la recherche documentaire dans un travail
3.4. Comment mener une recherche documentaire
Chapitre IV : REDACTION ET PUBLICATION DES RESULTATS

DE RECHERCHE
4.1. La rédaction d’un travail scientifique
4.2. Etapes de son élaboration
4.3. Règles de présentation du travail scientifique
4.4. Types des travaux scientifiques.

CONCLUSION

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O. INTRODUCTION
Parmi les missions révolues à l’enseignement supérieur et universitaire, la recherche tient
une bonne place dans le cursus de formation des étudiants(es).
C’est dans ce cadre qu’est prévue l’unité d’enseignement (UE) nommée Introduction à la
recherche et méthodologies de travail en L1 LMD au S1 avec le nombre de crédit 3.
0.1.Objet et importance de l’U.E.
Cette U.E. a pour objet de doter les étudiants des informations nécessaires sur la recherche
et les préparer à réaliser leurs travaux pratiques, dirigés et surtout à conduire un projet
tutoré.
Deux ordres de préoccupation président à cette U.E.

Primo : la loi fait obligation aux étudiants finalistes de Troisième Licence LMD.
Or l’observation a déjà montré que beaucoup de chercheurs et surtout les
étudiants, débutants, profanes, éprouvent bien de difficultés pour réaliser une recherche
scientifique et la réalisation des travaux pratiques.

Secundo : Au sortir de leurs études, c’est parmi eux que sortiront demain les
futurs chercheurs dont le pays aura besoin pour organiser des recherches scientifiques
orientés vers la solution des problèmes concrets auxquels est confrontée la société.

0.2. Objectifs de l’UE


Permettre d’initier l’étudiant(e) aux méthodes de recherche documentaire et
d’apprentissage.

Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL

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Au regard de la nouveauté de cette UE, il importe de recadrer les concepts opératoires


en vue d’une compréhension homogène.

1.1. Recherche scientifique


1.1.1. Définition

La recherche Scientifique quel que soit le cadre de sa réalisation, consiste à


partir d’une interrogation, d’une énigme, d’une insuffisance de compréhension d’un
phénomène, d’un vide dans une théorie… à construire une articulation complète de cette
interrogation de façon à la transformer en question qui peuvent être renseignées et traitées
dans le cadre d’un champ de connaissance précis.

La recherche est donc une contribution à l’édifice des connaissances générales


sur les différents aspects de la réalité.

La recherche scientifique est une activité intellectuelle qui tend à la découverte


de nouvelles connaissances vérifiables par l’expérience.

Elle est essentielle à la production des nouvelles connaissances afin de mieux


comprendre un phénomène actuel.
Elle vise à mettre en lumière des nouvelles informations ou de vérifier d’anciennes afin
d’augmenter ou de vérifier les connaissances.

1.1.2. Types

En fonction de la nature du problème à résoudre, du besoin du chercheur ou de


la stratégie de recherche employée, il existe plusieurs catégories de recherche ou d’étude.
En effet, les problèmes que se posent les hommes de science sont de différentes
catégories :
❖ Les problèmes pratiques qui correspondent au désir de faire mieux, plus vite, à
meilleur compte, les travaux dans lesquels ils sont engagés ;

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❖ Les problèmes intellectuels qui correspondent au désir de connaître et de


comprendre le monde qui l’entoure ;
❖ Les problèmes résultant des tentatives faites pour utiliser les connaissances
intellectuelles acquises par la recherche désintéressée pour la production d’objets
nouveaux et l’amélioration des techniques.

Peu à peu la recherche fondée sur les théories fantaisistes a perdu le rôle
important qu’elle joue à l’origine et c’est la recherche appliquée qui occupe maintenant la
première place.

A l’heure actuelle, les fonctions de la classification des recherches sont les


suivantes : l’objectif, le niveau de profondeur avec lequel le phénomène est étudié, les types
des données utilisées et le temps nécessaire pour étudier un problème.

1.1.2.1. Selon l’objectif


C’est la recherche théorique ou fondamentale et la recherche appliquée.
La recherche théorique ou fondamentale
C’est la recherche des connaissances nouvelles et de champs d’investigations
nouveaux, sans se soucier de l’application pratique de nouvelles connaissances.

Dans ce cas, la collecte de données est faite pour générer des nouveaux
concepts généraux.

La recherche appliquée
C’est la recherche ayant un but déterminé en vue de servir l’humanité dans un
de ses besoins. On vise à l’application pratique de la connaissance scientifique ; c’est le
stade intermédiaire entre la découverte et l’utilisation quotidienne. La recherche appliquée
s’appuie sur la théorie pour générer des connaissances pratiques.
1.1.2.2. Selon le niveau d’approfondissement de l’étude du problème étudié
La recherche descriptive est chargée de décrire les caractéristiques de la réalité à étudier
pour mieux la comprendre. Dans ce type de recherche, les résultats n’ont pas d’évaluation
qualitative, ils ne sont utilisés que pour comprendre la nature du phénomène.

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La recherche explicative est le type de recherche le plus courant, il est chargé d’établir des
relations de cause à effet qui permettent des généralisations pouvant être étendues à des
réalités similaires. C’est une étude très utile pour vérifier les théories.
1.1.2.3. Selon le type de données utilisées
La recherche qualitative fréquemment utilisée en sciences sociales, ne cherche
pas à quantifier ou à mesurer, elle consiste le plus souvent à recueillir des données verbales
pour une démarche interprétative. Il s’agit d’une forme de recherche avec une tendance à la
subjectivité, car toutes les données ne peuvent pas être entièrement contrôlées.
La recherche quantitative essaie de mesurer un phénomène, elle utilise des chiffres
pour exprimer les paramètres étudiés dans une population.

1.1.2.4. Selon le degré de manipulation des variables, on regroupe la recherche


expérimentale, non expérimentale et quasi expérimentale.
1.1.2.5. Selon le type d’inférence

La recherche déductive, dans ce type de recherche, la réalité est expliquée à


partir des lois générales qui pointent vers des conclusions particulières. Les conclusions
devraient faire partie des prémisses du problème, par conséquent, si les prémisses du
problème sont correctes et la démarche déductive est appliquée correctement, la
conclusion sera également correcte.
La recherche inductive part du particulier pour arriver à une généralisation. Elle
est basée sur la collecte de données spécifiques afin de créer des nouvelles théories.

1.1.3. Les qualités fondamentales d’une recherche scientifique

1. 1.3.1. La vérifiabilité
Pour être qualifié de scientifique, un énoncé doit être vérifiable. Cette
vérification doit être accessible aux autres investigateurs, ce qui permet de généraliser les
conclusions. La vérification se pratique à partir des faits, par des observations directes ou
indirectes à partir des conséquences déduites des observations par la méthode scientifique
et par l’expérimentation.

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C’est par l’expérimentation qu’il est possible de faire la preuve de ce qui a été avancé dans
l’hypothèse.
Quelques obstacles peuvent empêcher un énoncé d’être vérifiable :
a) L’impossibilité matérielle et / ou les obstacles d’ordre déontologiques.
Exemple ; Supposons qu’il faille priver un enfant de sa mère à telle ou telle phase de
son développement pour vérifier une hypothèse bien précise concernant le rôle de
la relation mère-enfant dans l’acquisition du langage ; une telle expérience ne pourra
pas avoir lieu pour des raisons morales évidentes.
b) L’utilisation des concepts dont la définition n’est pas suffisamment univoque ou
opératoire
Exemple : Fausses explications et recours à des concepts mal définis ou passe-
partout.
En science, s’ils ne sont pas bien définis avec suffisamment d’univocité, certains
concepts risquent de ne pas avoir une valeur opératoire.
L’utilisation des termes ou expressions vagues pour désigner les relations
entre phénomènes ou leur degré d’importance.
Exemple : L’utilisation de termes tels que parfois, souvent, un peu, beaucoup…
c) L’absence des renseignements précis concernant les caractéristiques de la
population étudiée, les circonstances, le contexte.

1.1.3.2. La validité
Un énoncé scientifique doit tendre à la validité. La validité désigne la conformité
d’un élément réel avec sa représentation. Par représentation, nous entendons ici une
construction intellectuelle destinée à décrire, à expliquer ou à donner un sens à des
éléments de la réalité. Une telle construction intellectuelle se présente globalement sous la
forme d’énoncés. Pour être valides, ces énoncés doivent être en accord avec les faits
connus.
Exemple : on dit d’une information lue dans un journal qu’elle n’est pas valide
ou conforme à la réalité si, elle peut être démentie par un fait bien établi. Avant de pouvoir
énoncer un principe, une loi ou une propriété dont la portée se veut générale par rapport à
un domaine de la réalité, le chercheur devra recourir à un grand nombre d’observations ou
des résultats d’expériences.

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La validité est une notion clé, elle concerne en effet les représentations
auxquelles le chercheur se réfère ou qu’il produit et elle concerne également les
instruments d’étude qui servent à construire ces représentations.

1.1.3.3. La prédictivité
Le scientifique ne se contente pas seulement de tirer des conclusions
permettant de généraliser et d’expliquer les phénomènes ; il s’intéresse aussi aux
prédictions. La prédiction permet de prévoir comment les généralisations seront rendues
opératoires dans une nouvelle situation. Pour faire des prédictions la science recourt aux
paradigmes (ensemble d’hypothèses fondamentales qui donnent naissance aux théories et
aux modèles).

1.1.3.4. L’exploitabilité
Expliquer, c’est connaître la raison d’un fait, c’est rapprocher les choses les
unes aux autres. La recherche scientifique ne peut se borner qu’à expliquer des données et
des lois, elle doit encore intégrer dans les théories et des modèles explicatifs.
En science, les théories et les modèles servent de fondement à l’explication
en augmentant ainsi le corpus des connaissances scientifiques.

1.1.3.5. La systématisation
La connaissance des faits singuliers et isolés ne présente en soi qu’un intérêt
relativement limité. La simple accumulation de données (sans relation entre elles) n’est pas
satisfaisante. Toutes ces informations doivent en effet être systématisées.
La systématisation intervient lorsqu’une recherche concerne plusieurs
hypothèses ou lorsqu’on effectue une synthèse à propos d’un ensemble de recherches.
L’avantage de la systématisation est évident. Connaissant une chose, on peut
essayer d’en découvrir d’autres par déduction logique. Il est intéressant à propos d’articles à
caractère scientifique d’examiner leur degré de systématisation.
La systématisation en science se fait au moyen de lois et théories. La loi
exprime une relation constante entre des phénomènes ou des faits. En disant que la loi
exprime une relation constante, nous voulons affirmer que cette relation est toujours la
même pour tous les lieux et pour les temps. La loi possède donc une valeur universelle. La

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connaissance d’une loi permet de prévoir le déroulement des phénomènes lorsqu’on


connaît leurs déterminations particulières à un moment donné.
Les faits sont donnés d’une manière éparse ; les lois unifient les faits et les
éléments qui composent ces faits.
En effet, un ensemble de lois vérifiées expérimentalement et coordonnées
entre elles constituent une théorie scientifique Plus une science est systématisée, plus son
pouvoir d’explication est grand.
Ainsi la connaissance apparaît comme contant ajustement entre l’esprit et le
réel.
La théorie de la connaissance est donc essentiellement une théorie de
l’adaptation de la pensée à la réalité.
1.1.4.Les exigences de la recherche

Les attentes vis-à-vis de la recherche sont très fortes pour accroître les
connaissances et améliorer la condition humaine. Le citoyen attend du chercheur une
intégrité absolue.
Mais, les scientifiques sont également des individus soumis à des nombreuses
contraintes tentations.
Selon, l’UNESCO, « Les Etats membres ne devraient pas perdre de vue que, pour
être efficace, la recherche scientifique exige des chercheurs qui l’accomplissent des qualités
d’intégrité et de maturité alliées à d’éminentes qualités morales et intellectuelles.
Les mesures de bonnes pratiques ont été identifiées pour s’opposer aux
inconduites :
- Disponibilité et accès pour tous aux données et sources
- Information des personnes se prêtent aux recherches cliniques
- Allocation explicite de la paternité des travaux
- Respect des collaborateurs
- Protocoles détaillés revus par les pairs
- Respect de l’indépendance vis-à-vis des financiers
- Evitement ou à tout le moins, déclaration des conflits d’intérêts.

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1.2. Chercheur
1.2.1.Définition
C’est un professionnel dont le métier consiste à se livrer à des investigations scientifiques
continues et systématiques dans un domaine de savoir spécialisé bien déterminé.

1.2.2. Les qualités


Le chercheur doit savoir maîtriser un certain nombre d’outils utilisant
généralement des techniques de pointe. Il doit savoir communiquer pour publier ses
résultats.
Les principales qualités indispensables pour un bon chercheur scientifique que
nous listons sont applicables à tout type de métier dans la recherche, peut importer votre
domaine. Elles peuvent être lister comme suit :
1.2.2.1.La rigueur
Le métier de chercheur ou scientifique nécessite une grande rigueur, comme la
majorité des métiers. Il est très compliqué d’imaginer un scientifique manquer de
rigueur dans ses différents projets de recherche, cela ne ferait pas très mieux un
chercheur qui n’est pas rigoureux ne sera jamais un bon chercheur.
1.2.2.2.Avoir l’esprit critique
Un bon chercheur est avant tout quelqu’un possédant un grand sens critique. Pas
seulement sur les recherches de ses paires, mais sur ses propres recherches. Il doit
savoir prendre du recul et toujours trouver des points d’amélioration.
Un chercheur ne peut se permettre de prendre pour acquis les résultats d’une étude
ou d’une recherche. Il doit constamment être dans la remise en question.
1.2.2.3.La créativité
Qui dit recherche, dit forcément innovation. Cette dernière n’existe
malheureusement pas sans créativité. Il faut savoir sortir des sentiers battus pour
explorer des solutions qui ne sont pas présentées dans les livres.
Il s’agit de la créativité dans la capacité à résoudre les problèmes.
1.2.2.4.Savoir communiquer
Les très bons chercheurs sont aussi d’excellents communicants. En effet, savoir
communiquer permet de plus facilement faire ressortir les résultats de vos

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recherches. La capacité à vulgariser certains concepts complexes est aussi très


importante.
1.2.2.5.Le sens du travail en équipe
Si vous souhaiter évoluer et effectuer de la recherche sur des projets d’envergure
importante, il faut également travailler en équipe. Cela implique donc de posséder
pleines d’autres qualités comme l’intelligence émotionnelle, le sens de la
communication, etc.
Les chercheurs ayant du mal à travailler en équipe auront du mal à évoluer.
1.2.2.6.La curiosité

Afin d’être performant dans le domaine de la recherche, il faut obligatoirement


maîtriser son domaine d’expertise sur le bout des doigts. Cependant, cette maîtrise
est un apprentissage continu tout au long de sa vie.
Un bon chercheur doit donc être quelqu’un qui aime apprendre et qui possède une
capacité à apprendre des nouvelles choses facilement. La curiosité aide en grande
partie à développer ces qualités.

1.2.3.Son environnement
La formation à la recherche et par la recherche est une mission de transfert des
connaissances et des compétences acquises au sein des structures de recherche.
Les activités de ces structures de recherche sur ce plan se concrétisent en particulier
dans les formations doctorales.

1.2.4.Règles éthiques

Les principes d’éthique en recherche font appel au respect de valeurs telles que
l’honnêteté, la fiabilité et la rigueur, l’objectivité, l’impartialité et l’indépendance, la justice
(notamment dans la reconnaissance de la contribution des autres), la confiance, la
responsabilité et la bienveillance, l’ouverture.
L’éthique de la recherche repose sur les trois principes fondamentaux suivants : le respect
de la personne, la bienfaisance et la justice.

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Ces principes sont considérés comme universels. Ils transcendent les frontières
nationales, culturelles, juridiques ou économiques.
Quiconque est impliqué dans les études de recherche sur des êtres humains
doit comprendre ces principes et les suivre.
Si ces principes sont universels, les ressources nécessaires à leur application ne le sont pas
et elles ne sont pas distribuées de manière égale non plus.
➢ Pourquoi l’éthique de la recherche ?

L’éthique de la recherche vise la protection des êtres humains qui prennent part à la
recherche scientifique. « Elle est fondée sur le respect des personnes, le souci de leur bien-
être et de la justice ».
Quel est le principe général de l’éthique ?
Elle définit d’abord des « règles de comportement » relatives à l’interprétation des résultats
ou aux conflits d’intérêt. Elle définit ensuite différents « manquements à l’intégrité
scientifique » en matière d’obtention des connaissances, de travail de recherche et de
publication.
➢ Quelles sont les responsabilités du chercheur envers l’éthique en recherche ?

Le chercheur est tenu de soumettre le protocole aux fins d’examen à un comité d’éthique
reconnu. En outre, il doit veiller à ce que tout participant donne son consentement éclairé
avant d’être admis à prendre part à l’étude.
➢ Quelques manquements à l’éthique de la recherche

1. Le plagiat

C’est une faute d’ordre moral, civil ou commercial, qui peut être sanctionnée au
pénal. Il consiste à copier un auteur, ou accaparer l’œuvre d’un créateur dans le domaine
des arts, sans le citer ou le dire, ainsi qu’à fortement s’inspirer d’un modèle que l’on omet,
délibérément ou par négligence, de désigner.
Il est souvent assimilé à un vol immatériel

2.La propriété intellectuelle


Elle désigne les œuvres de l’esprit : inventions, œuvres littéraires et artistiques dessins et
modèles : et emblèmes, noms et images utilisés dans le commerce.

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Elle est protégée par la loi, par exemple au moyen des brevets, des droits d’auteur et
d’enregistrements de marques, qui permettent aux créateurs de tirer une reconnaissance
ou un avantage financier de leur invention ou créations.
La propriété intellectuelle est composée de deux grandes catégories de droits, à savoir : la
propriété littéraire ou artistique que l’on appelle généralement le droit d’auteur ; et la
propriété industrielle qui regroupe les créations utilitaires.

3.Respect des sujets

Elaborer un projet de recherche faisant appel à des sujets humains.


Elle implique la capacité de comprendre les renseignements fournis, d’apprécier les
conséquences possibles de la décision et de donner un consentement libre et éclairé.
Les avantages et les inconvénients varient selon la discipline de la recherche et, selon la
méthodologie utilisée. Ils peuvent se révéler difficiles à prévoir.

Chapitre II :ELABORATION D’UN PROJET DE RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

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2.1. Le projet tutoré


2.1.1. Définition

Selon le système LMD, il est prévu de réaliser un projet tutoré. Celui-ci est une
modalité de travail pédagogique qui consiste en une mise en situation professionnelle de
l’étudiant, réalisée en mode projet, de préférence au sein d’un groupe d’étudiants, sous la
responsabilité d’un enseignant tuteur en vue de garantir la validité scientifique du projet. Il
est réalisé par une équipe-projet constituée de 3à 5 étudiants ou à l’extrême 4 à 6
étudiants.
2.1.2. Place d’un projet tutoré dans la formation
Il est une dimension essentielle de la formation. Il comporte trois dimensions
complémentaires :
➢ Il implique en effet la conception, la mise en œuvre et l’évaluation d’un
projet du milieu professionnel, qui répose sur une problématique validée
en formation (tuteur) ;
➢ Il se traduit par la redaction d’un rapport satisfaisant à l’ensemble des
exigences universitaires ;
➢ Il donne lieu enfin à une soutenance comportant un exposé suivi d’un
entretien avec le jury.

2.1.3.Objectif des projets tutorés d’après le système LMD


Il est triple, c’est la raison pour laquelle trois projets sont à effectuer :
a) Le projet tutoré de première année consiste en la réalisation d’une étude sous
forme d’enquête.
L’objectif est la mise en œuvre des compétences acquises en cours, la
confrontation à un contexte réel et à des contraintes, et l’acquisition d’une
démarche de projet.
b) Le projet tutoré de la deuxième année vise à développer la méthodologie et la
globalisation d’un certain nombre d’acquis théoriques. Il peut porter sur
l’ensemble des disciplines (UE). Par conséquent, une part importante du temps
de travail doit être consacrée à la recherche bibliographique et à l’étude des
documents scientifiques et/ou professionnels.
c) Le projet tutoré de la troisième année c’est pour permettre d’approfondir un
aspect particulier de la profession.

Dans cette perspective, il doit, revêtir un caractère résolument appliqué et


professionnalisé.

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2.2.Etapes de la recherche scientifique


On entend par étapes de recherche, les phases successives concrètes,
sophistiquées ou banales, que doit parcourir le chercheur avant d’espérer aboutir à des
résultats acceptables.
2.2.1. Choix du sujet qui donne naissance à une problématique et donc à un projet, c’est-à-
dire à une perspective opérationnelle de recherche dans un domaine délimité.
a) Critères de choix qui influencent le choix d’un sujet de recherche
Le choix d’un sujet de recherche est influencé par un ensemble varié de facteurs.
Parmi ces facteurs, on peut invoquer :
➢ Les compétences du chercheur
La compétence du chercheur est démontrée lorsque :
- Il connaît d’abord les principales recherches en cours sur le sujet ;
- Il est conscient des problèmes pratiques et quotidiens reliés à l’activité en question ;
- Il connaît aussi les principales approches théoriques associées à son problème ainsi
que leur valeur ;
- Il est au courant des nouvelles tendances au sein de son domaine de recherche ;
- Il maîtrise les principales méthodes et techniques de recherche pour effectuer
spécifiquement des investigations dans son champ de spécialisation.

➢ Le degré d’intérêt
Il consiste à s’assurer si le sujet s’inscrit dans ses préoccupations, dans la sphère
de l’équipe ou du centre qui l’anime. Cet intérêt peut naître et se développer à partir de
plusieurs origines :
- Un plan de recherche d’ensemble ;
- Un problème immédiat auquel il faut trouver une solution ;
- Une expérience vécue ;
- Un besoin d’information urgent ;
- En prévision des problèmes qui se poseront dans les années à venir.

➢ La faisabilité de la recherche

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Le chercheur choisira un sujet de recherche dont la réalisation n’exigera pas des


dépenses supérieures à ses possibilités. Pour cela, il examinera d’abord les fonds dont il
dispose :
- Il peut évaluer la faisabilité de sa recherche du point de vue des ressources humaines
et matérielles ;
- Il doit évaluer le salaire qu’il peut verser à quelques assistants de recherche et autres
informateurs ;
- Il doit considérer la possibilité de l’équipement c’est-à-dire un laboratoire de
recherche, des micro-ordinateurs pour le traitement des textes et l’analyse
statistique des données, du matériel pour la recherche sur terrain ;
- Il doit aussi tenir compte du contexte sociopolitique, du temps disponible, de la
disponibilité des ressources humaines, des risques éventuels, des caractéristiques de
l’objet d’étude.

b). Stratégies pour le choix d’un sujet de recherche


Pour trouver un bon sujet de recherche, trois stratégies suivantes peuvent être
suggérées : la lecture d’un grand nombre d’articles et de livres sur le sujet de recherche,
l’examen des souhaits et recommandations des chercheurs et l’examen systématique des
écrits concernant les spéculations sur le futur.
- Lecture d’un grand nombre d’articles et de livres sur le sujet de recherche
Elle permet de se familiariser avec les connaissances scientifiques déjà acquises.
Pour cela, il peut être utile d’examiner la table des matières de quelques périodiques
des cinq ou sept dernières années. Cela donne un aperçu des recherches dans ce
domaine.
- Examen des souhaits et recommandations des chercheurs comme recherches
supplémentaires qui permettraient d’éclaircir certains éléments obscurs du point de
vue théorique, méthodologique et empirique. Il serait aussi utile d’examiner les
critiques émises à propos d’un domaine de recherche.
- Examen systématique des écrits concernant les spéculations sur le futur
On peut tenter de s’informer auprès de chercheurs sur ce qu’ils croient être les
priorités pour le futur. On peut aussi leur demander d’indiquer, parmi l’ensemble
des recherches qu’ils ont exécutées, celles dont ils sont les plus fiers et celle dont ils

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sont moins fiers. Cela permet de poursuivre dans la voie d’une recherche réussie.
Après avoir examiné toutes ces stratégies, on peut faire appel à son imagination et à
son propre jugement.
2.2.2. Etat de la question ou revue de la littérature
En général, on met sous la rubrique « revue de la littérature » aussi bien le cadre
théorique que l’Etat des connaissances. Nous préférons les distinguer, car, dans la pratique,
l’état des connaissances sur le sujet est un chapitre qui doit être réservé à la revue, si
possible complète, exhaustive et critique des travaux spécifiques qui ont été faits sur le
problème que l’on veut traiter. On doit notamment y indiquer :

La nature de la recherche, l’auteur, la date, l’école, le lieu et les hypothèses de


départ.

La méthodologie suivie
Les résultats obtenus et leur interprétation
La portée et les retombées de chaque recherche (prévues et réelles)
Les points faibles et les points forts respectifs.

Cette partie est extrêmement importante car elle permet de situer son rapport
personnel avec plus de précision, de réunir de façon synthétique ce qui a été fait de plus
pertinent et de plus récent sur le sujet et surtout de pouvoir s’inspirer d’approches et de
méthodologies différentes appliquées à un même problème.

Bien sûr, il ne s’agit nullement de tout recenser ni de tout savoir mais de


montrer qu’en s’engageant dans l’étude d’un problème donné, on n’ignore pas le plus
essentiel, le plus fondamental de ce qui a déjà fait, en théorie et en recherche appliquées,
sur le même problème ou sur des problèmes similaires.

Il s’agit là d’une étape capitale de recadrage de la recherche faute de quoi, l’on


tombera dans un plagiat.

2.2.3. Problématique
a) Définition

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La problématique réfère généralement à un ensemble d’éléments ou


informations formant problème, à la structure d’informations dont la mise en relation
engendre chez un chercheur un écart se traduit par un effet de surprise ou de
questionnement assez stimulant pour le motiver à faire une recherche.

b) Les différents types de problèmes de recherche


Un problème de recherche se définit donc comme :
- Un écart ressenti entre une situation de départ (situation observée, actuelle) perçue
comme insatisfaisante et une situation d’arrivée désirable (idéale, normale,
prévue…). Cet écart s’exprime par sentiment de manque à combler entre ce que
nous savons et ce que nous désirons savoir sur le réel ; par un sentiment d’ignorance
et par le désir de connaître, par la volonté du chercheur d’en savoir plus sur la
situation observable en suscitant un questionnement.
- Une difficulté ou un obstacle existant entre une situation actuelle et un objectif futur
souhaité. Cependant, il faut bien remarquer que tous les problèmes ne sont pas de
problèmes de recherche.
Il existe plusieurs genres de problème que l’on peut poser en recherche. On
peut recenser quelque huit types de problèmes qui constituent en fait autant de
genres de recherche.
➢ Problème fondamental
C’est un problème qui concerne une recherche dite fondamentale, c’est –à-dire qui
s’attaque aux fondements d’un aspect quelconque d’un domaine donné. Il s’agit
donc d’un problème théorique dans le cadre d’une recherche théorique. Par
exemple, le concept de marché dans l’économie dite primitive.
➢ Problème appliqué
Comme son nom l’indique, il s’agit d’une application de notions théoriques ou, plus
directement, d’une étude portant sur un aspect précis de la réalité. Par exemple,
l’étude de la mise en place du modèle de direction par objectifs dans le secteur
public ou l’application du modèle des pôles de développement à la région Est du
Congo.
La majorité des travaux qui sont réalisés dans le cadre de mémoire concernent des
problèmes du type appliqué.

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➢ Etude des cas : il s’agit ici du genre de problème qui nécessite l’étude complète,
détaillée et approfondie d’un nombre limité d’objets, d’individus,
d’événements…Par exemple, l’analyse du travail de direction du personnel à travers
l’observation des directeurs de personnel de dix grandes entreprises ou les études
des problèmes de transit dans le port d’Anvers, le cas des produits pétroliers…
➢ Problème de terrain (Field resarch) : c’est un type de recherche où l’on recueille les
données d’une façon directe, là où l’objet à étudier se trouve sur terrain, et dont les
éléments d’hypothèses, d’analyse, de conclusions, des théorisations proviennent
également du terrain (ethnologie, ethnographie,)
➢ Problème expérimental (lab-research) : comme son nom l’indique, il s’agit d’un
problème impliquant un travail expérimental (de laboratoire) pour son élaboration
et sa réalisation. Ici, l’observation se fait in –vitro, par reconstitution expérimentale.
Par exemple, l’influence de l’intensité de l’éclairage sur le rendement des
dessinateurs est un problème qui peut être traité en laboratoire (des dessinateurs
seront soumis à des différentes conditions d’éclairage à tour de rôle, pour ensuite
analyser la variation dans les rendements…) Ce genre de recherche a l’avantage de
permettre de contrôler à peu près toute la situation ou, à tout le moins, un
maximum de variables. La validité interne de telles recherches est généralement
très élevée de ce fait.
➢ Problème descriptif : certaines recherches peuvent n’avoir pour but que de fournir
une certaine connaissance plus ou moins précise sur un phénomène donné, donc
d’en donner une description qui n’en soit pas moins revêtue de toutes les garanties
de la valeur scientifique. Il s’agit de voir comment se comporte la variable
dépendante dans certaines conditions données (non manipulées), par exemple,
l’achat de micro-ordinateurs dans les magasins à escompte. La variable dépendante
sera « achat de micro-ordinateurs », il s’agira donc de dire comment ? qui ? …
achète dans ces magasins ce produit particulier.
➢ Problème causal : Ce type de problème appelle la réponse à un pourquoi. Il s’agit de
découvrir la cause d’une situation, d’un comportement, d’une transformation, d’un
fait inattendu… La bureaucratie et ses origines dans le secteur public, les facteurs
d’engorgements dans le port de Matadi…en sont des exemples. En général, on se

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contente de quelques hypothèses bien élaborées ; le reste du travail n’étant que la


vérification ou l’infirmation de ces hypothèses.
➢ Ex-post-facto : Dans cette analyse après le fait, le problème consiste à démontrer,
après coup, qu’une variable indépendante X influence de telle ou telle façon la
variable dépendante Y. Cette démonstration ou preuve se fait généralement par
inférence (calculs de corrélations…). Par exemple, on introduit un nouveau style de
gestion et, après, on essaie de vérifier si ce nouveau style a une influence favorable
sur le rendement

c) Formulation du problème
Toute recherche scientifique commence par la formulation du problème,
habituellement énoncé sous forme d’une question. La question ainsi formulée doit trouver
une réponse à l’aide de matériaux dont on dispose. Par conséquent, le problème doit
concerner un certain aspect du comportement ou de la situation à étudier.
Il peut arriver qu’on ait tellement accumulé un certain nombre de connaissance
au point qu’on n’a pas assez d’informations pour répondre à la question posée, ou bien
l’information dont on dispose est formulée de façon confuse, de manière qu’on ne sait pas
l’exploiter pour résoudre le problème qui se pose.

Il faut noter que les sources qui peuvent générer ou faire émerger un problème
sont nombreuses, notamment : les lacunes dans nos connaissances, l’observation des faits
existants, les résultats contradictoires, l’explication d’un fait et la réflexion.

Toute recherche devait, en principe s’appuyer toujours sur une théorie générale,
même contestable. Ceci a l’avantage de donner à la recherche un fil directeur sans lequel on
court le risque de ne pas dépasser les limites de la simple technique ou de l’accumulation
d’éléments.

On se fixe sur un problème en prenant soins au préalable de le situer dans son


contexte, de faire une mise au point clair de l’état actuel de la question. Ce préliminaire fait
apparaître l’intérêt et la pertinence de la recherche. Ici se dégage l’importance de la

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documentation constituée. Il faut éviter toutefois de tomber un scrupule bibliographique


exagéré empêchant le chercheur d’entrer dans l’action.
Le problème retenu devra être énoncé avec le plus grand soin : chaque mot doit
avoir un sens précis, sans équivoque possible. On évitera cette équivocité par une définition
opérationnelle des variables, c’est-à-dire par l’énoncé des procédures permettant de les
mesurer, de les reconnaître parmi d’autres.

La formulation idéale semble être de poser le problème sous forme de question


portant sur la relation entre les variables retenues. Grâce à l’effort d’information et de
synthèse, il faudra éviter les dangers suivants :
✓ Le faux problème (rattacher un effet à une cause qui lui est étrangère ;
✓ Le problème trop vaste (et donc impossible à traiter avec les moyens disponibles) ;
✓ Le problème déjà résolu.

2.2.4. Hypothèse
La solution de problème dans la recherche scientifique est basée sur
l’élaboration des hypothèses appropriées.

a) Définition

Pour quantité d’auteurs, l’hypothèse est une solution ou une réponse anticipée.
Une hypothèse est en quelque sorte une base avancée de ce que l’on cherche à
prouver. C’est la formulation proforma de conclusions que l’on compte tirer et que l’on va
s’efforcer de justifier et de démontrer méthodiquement et systématiquement.

C’est aussi une série de réponses provisoires mais vraisemblables vis-à-vis des
questions ou problèmes soulevés. Ou encore, c’est une affirmation à priori relative à la
réponse à la question fondamentale qui découle du problème à étudier.
En bref et d’une façon très générale, on peut dire qu’une hypothèse est une
supposition que l’on fait d’une chose ou non et dont on tire une conséquence

b) Les origines de l’hypothèse

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L’Hypothèse prend ses racines dans une question ou plusieurs questions


convergentes que l’on se pose à propos d’un fait, d’une affirmation, d’une théorie…
Ces questions à leur tour, ont des origines différentes et nombreuses mais que les auteurs
s’accordent à regrouper en cinq catégories qui les épuisent à peu près toutes.
❖ L’observation courante : Dans la vie de tous les jours, quelques faits qui ont
tendance à suivre une certaine régularité qui, se répètent systématiquement, qui
suivent un certain ordre ou une périodicité…peuvent amener à se poser des
questions et à faire des suppositions.
❖ La découverte fortuite : il arrive qu’en effectuant une enquête, un rapport, une
synthèse… ou même une recherche sur un sujet quelconque, on tombe
accidentellement sur un phénomène particulier, une énigme qu’on va s’attacher à
résoudre.
❖ L‘élaboration théorique : il s’agit plus du domaine fondamental, lorsque la réflexion
sur une théorie amène à se poser de nouvelles questions, aux frontières des
réponses qu’apporte, jusque-là, cette même théorie. On peut aussi, à l’étude des
théories économiques classiques, se demandera si la notion centrale de marché a
toujours été une réalité chez l’homme ou si c’est une invention récente des
économistes.
❖ L’imagination : Ici, nous sommes dans un cas- limite par rapport au précédent. Il
s’agit d’être capable d’aller, par simple capacité imaginative, au-delà des données
mêmes de la science et de la théorie, pour en générer de tout à fait nouvelles et
originales.
❖ Le travail de défrichage et de pré-enquête : c’est la façon la plus courante et la plus
simple (non forcément la plus facile), mais la plus laborieuse (dans le sens où il faut y
investir du temps et du travail peut être plus que pour les autres) de générer des
hypothèses et de justifier à la fois. Il faut souligner qu’il s’agit d’un véritable travail
de prérecherche.
Quelle que soit l’origine, l’hypothèse doit rester une proposition de relations
plausibles entre certaines variables observables ou formellement manipulables
(mathématiques par exemple). C’est un point de départ et une idée directrice, une
orientation de l’étude.
c). La formulation des hypothèses

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Rappelons que la formulation des hypothèses consiste en la transformation des


questions centrales (soulevées par le problème après son élaboration) en suppositions
(assorties de leurs conséquences) pouvant générer une procédure systématique et
complète de vérification (ce qui constituera, rappelons-le, le corps de la recherche).
Il existe deux grandes façons de formuler des hypothèses :
➢ La formulation à priori
C’est le cas le plus simple et le plus direct. Il s’agit tout simplement d’émettre une
supposition à priori qui soit réaliste, logiquement concevable et, ensuite, d’associer à
cette supposition les facteurs, variables, indicateurs, indices …qui peuvent la sous-tendre,
la justifier et éventuellement contribuer à la confirmer ou à l’infirmer. Ce peut être des
suppositions du genre :
« A chaque crise économique s’associe une augmentation significative du nombre de
suicides ». « Le degré de bureaucratisation a tendance à s’élever avec la taille de
l’entreprise » …
Bien évidemment, ces suppositions ne sont pas générées gratuitement, sans
fondements ni connaissances préalables. Elles s’appuient sur des observations, des
constatations, des calculs, des comparaisons…
➢ La formulation après élaboration
C’est le cas le plus courant ; les problèmes ne se présentent pas toujours de
façon suffisamment simple pour permettre une supposition directe, il faut donc, dans
l’écrasante majorité des cas élaborer les bases de cette supposition.

Des faits peuvent frapper l’observateur sans qu’il soit à même de formuler un
lien possible quelconque entre eux ; il doit chercher, approfondir, réunir d’autres éléments
pour aller plus loin.
Il faut ici se débarrasser de toue idée préconçue et de tout préjugé, c’est
l’observation et la documentation systématique, et elles seules, qui guident les
suppositions.
d). Types d’hypothèses

Nous distinguons deux grandes catégories d’hypothèses : les hypothèses


induites et les hypothèses déduites.

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❖ Hypothèses induites

Elles naissent de l’observation des faits. L’hypothèse se présente alors comme


une réponse possible à la question que s’est posée le chercheur et consiste à supposer
l’existence d’une relation entre les faits tels que la présence ou la modification de l’un
entraînera la présence ou la modification de l’autre et l’expliquera en quelque sorte. Dans
l’ensemble de l’hypothèse citée ci-haut dans l’étude de l’opinion du personnel il s’agit d’une
hypothèse induite. Mais si le chercheur avait son hypothèse à partir des théories de la
motivation et de satisfaction du travail, l’hypothèse aurait été une hypothèse déduite.

❖ Hypothèses déduites

Il faut que la science soit suffisamment avancée pour avoir des hypothèses
déduites, car elles doivent être déduites des relations connues ou des théories qui les
généralisent.

Selon leur degré d’élaboration, J.J. LOUBET De BAYLE distingue trois catégories
d’hypothèses : les hypothèses de recherche, les hypothèses de travail et les hypothèses
théoriques.

- L’hypothèse de recherche est celle qui est posée au début d’une recherche ; elle a
pour but d’orienter le travail initial, d’encadrer l’observation. Elle touche peu au fond
du problème puisqu’au début, les questions posées sur l’objet de la recherche, les
concepts sont vagues ;

- L’hypothèse de travail est posée lorsque le travail de recherche et l’observation sont


engagés. Elle résulte de la confirmation de l’hypothèse de recherche avec
l’observation. Elle est plus précise, souvent élaborée sous la forme de proposition de
réponse que de question ;

- L’hypothèse théorique est formulée à un stade avancé de la recherche. Elle est prête
à être soumise à vérification et suggère les opérations à faire pour cette vérification.

e) Caractères d’une bonne hypothèse

Une bonne hypothèse est celle qui sera féconde et permettra un nouveau pas
(souvent très petit) dans la science.

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a) Elle doit être une réponse à la question posée. Cependant « adéquate » ne veut pas
dire « exhaustive ». Une hypothèse n’expliquera, le plus souvent qu’une partie des
faits, et en science il ne faut pas craindre les longs cheminements;(Valide)

b) Elle doit tenir compte des connaissances antérieurement acquises et être de ce fait
vraisemblable. Certes, les meilleures hypothèses ouvrent de nouvelles voies, mais
elles ne contredisent jamais les résultats scientifiques acquis ;

c) Elle doit être vérifiable. Ce critère est le plus important et le plus chargé de
conséquences.

d) Précise c’est-à-dire en éliminant toutes les ambigüités, ce qui implique la


détermination d’indicateurs révélateurs des facteurs étudiés.

2.2.5. Méthodes et techniques de la recherche scientifique


Toute discipline qui se veut scientifique doit obligatoirement se définir un
objet et une méthode. Le progrès scientifique est intimement lié au perfectionnement des
méthodes de recherche.

Il existe une fâcheuse habitude qui consiste à considérer comme synonymes des
termes tels que méthode, approche, technique…Il est donc important de définir ces notions,
car chacune a sa propre façon de contribuer au travail de recherche.

3.2.5.1. Méthodes de recherche scientifique


a) Définition de Méthode

C’est l’ensemble des pratiques particulières que la science met en œuvre pour que le
cheminement de ses démonstrations et ses théorisations soit clair, évident et irréfutable.
Par méthode, nous entendons donc les façons de procéder, les modes opératoires directs
mis en jeu dans le travail de recherche.
Au sens philosophique, elle désigne l’ensemble d’opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les
vérifie. On parlerait ainsi, par exemple, de la méthode sociologique, de la méthode

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psychologique, de la méthode chimique, de la méthode pédagogique, de la méthode


économique, de la méthode juridique.
Une manière de procéder propre à un domaine spécifique, (allusion faite à la
théorie). Exemple de la méthode de la critique historique, de l’extrapolation, de la
probabilité…
Un ensemble de règles ou de procédés pour atteindre dans les meilleures
conditions un objectif, c’est-à-dire un ensemble de normes permettant de sélectionner et
de coordonner les techniques.
• Définition d’une approche
Elle est à considérer comme une démarche intellectuelle qui n’implique ni
étapes, ni cheminement systématique, ni rigueur particulière. C’est à peu près un état
d’esprit, une sorte de disposition générale qui situe l’arrière-fond philosophique ou
métathéorique du chercheur ou de la recherche.

b) Le rôle de la méthode scientifique


Le rôle premier ou fondamental de la méthode scientifique est la recherche
de l’objectivité comme idéal. B. Gauthier et al. Définissent l’objectivité comme une attitude
d’appréhension du réel sur :
▪ L’acceptation intégrale des faits (ou absence de filtrage des observations
autre que celui de la pertinence) ;
▪ Le refus de l’absolu préalable (ou obligation du doute quant à toute
conception préexistante) ;
▪ La connaissance de ses propres limites ;
▪ La reproduction de l’observation (réplique) au moyen de la méthode
utilisée par le chercheur.
Puisque la raison première de la méthode scientifique est la recherche de
la vérité, l’idéal scientifique se manifeste en outre par l’impartialité et la
neutralité.
L’impartialité réfère à ce qui est équitable et juste tandis que la logique de la
neutralité quant à elle signifie que l’on doive approcher la connaissance du monde tel qu’il
est et non tel qu’il devrait être. La recherche de la neutralité implique que le chercheur doit
éviter de mêler faits et valeurs au niveau de la logique de la méthode scientifique, puisque

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les valeurs, qui ont une place centrale dans l’orientation du comportement humain, ne
peuvent provoquer qu’une vision biaisée d’un phénomène.

c)Quelques méthodes de recherche scientifique

➢ Méthode descriptive
Elle est définie comme une méthode qui consiste à analyser un phénomène et à présenter
convenablement tous les éléments qui le compose.
➢ Méthode explicative
Est celle qui a pour but de rechercher, à partir des données, des relations d’association
entre deux ou plusieurs variables. Font partie de ce groupe : la corrélation, la régression
simple ou multiple…Elle est utilisée pour ordonner, comprendre, expliquer les informations
contenues dans les résultats des enquêtes
➢ Méthode qualitative,
Elle porte sur des questions subjectives d’une manière objective et systématique.
Elle s’appuie sur l’entretien directif, l’entretien semi-directif et l’entretien non-directif.
(collecte des données)

➢ Méthode quantitative
Est une technique de collecte des données qui permet au chercheur d’analyser des
comportements, des opinions ou même des attentes en quantité. L’objectif est souvent d’en
déduire des conclusions mesurables statistiquement.

➢ Méthode déductive

Elle consiste à analyser le particulier à partir du général, à lire une situation concrète
spécifique à l’aide d’une grille théorique générale préétablie (par exemple, appliquer le
modèle de l’économie de marché libre à l’étude du système économique d’une société
primitive).

➢ Méthode inductive
Cette méthode est plus courante que la première, elle consiste au contraire, à tenter des
généralisations à partir de cas particuliers. On observe des caractéristiques précises sur un

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ou plusieurs individus ou objets d’une classe et on essaie de démontrer la possibilité de


généraliser ces caractéristiques à l’ensemble de la classe considérée. C’est la succession
observation-analyse-interprétation-généralisation. Elle est très usitée en sciences sociales et
s’appuie beaucoup sur les techniques d’inférence statistique. Le sondage d’opinion, l’étude
de marché…relèvent de cette méthode.
➢ Méthode expérimentale

Est une démarche scientifique qui consiste à contrôler la validité d’une hypothèse au moyen
d’épreuves répétées, au cours desquelles on modifie un à un les paramètres de situation
afin d’observer les effets induits par ces changements.

2.2.5.2. Techniques de recherche scientifique


a) Définition
Ce sont les moyens utilisés par un chercheur pour accéder à la réalité suivant les objectifs à
atteindre et les données à recueillir, on distingue les techniques vivantes et la technique
documentaire.
b) Quelques techniques de recherche scientifique
➢ Techniques vivantes

Ce paragraphe du cours passe d’abord en revue les stratégies de base


couramment utilisées pour récolter les données dans les recherches.

Les techniques vivantes comportent deux grandes stratégies de recherche : l’observation et


le questionnaire.

- L’observation

Observer un phénomène ou un fait, c’est l’l’examiner minutieusement, systématiquement.

Et ce qui distingue l’observation scientifique d’avec une simple impression, c’est que la
première est recueillie méthodiquement à l’aide d’une liste d’éléments de contrôle (check-
list control ou grille d’observation).

1. Types d’observation

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Selon le degré d’organisation de l’observation, on distingue trois types


d’observations :

L’observation non systématisée, l’observation préparée et l’observation armée.

a) L’observation non systématisée : il s’agit d’une attitude générale qui consiste à


accumuler sinon involontairement, du moins de façon plus ou moins marginale, des faits
significatifs pouvant apparaître dans le champ d’observation, et qui peuvent susciter une
orientation, une idée de recherches.

b) L’observation préparée ou systématique : elle consiste à recueillir des données dans


un domaine déterminé à l’avance, ayant trait à des facteurs précis ;

c) L’observation armée : c’est le cas de l’emploi des tests ou observation contrôlée


dans lesquelles l’observateur peut parfois même voir sans être vu.

Selon la forme, l’observation d’une situation sociale ou d’un système peut être
soit désengagée, soit participante ; soit avouée, soit clandestine.

1. L’observateur désengagé reste en dehors du système ou de la situation qu’il étudie.


Il n’est pas, par définition, un acteur social dans la situation ou le système

qu’il observe ; il est complètement dissimilé par rapport aux sujets qu’il soit observé, qu’il
soit derrière un écran à vision unilatérale entre observateur et sujet constitue la
caractéristique essentielle de ce type d’observation.

2. L’observateur participant est acteur du système qu’il étudie. Cela lui permet
d’obtenir des informations qui sans cela seraient inaccessibles, y compris l’information
concernant son expérience subjective propre. Ce type d’observation obéit aux principes
suivants :

• Donner une explication très brève et simple de son rôle et être disposé à
fournir plus de détails à quiconque serait intéressé ;

• L’explication doit être suffisamment générale pour couvrir toutes les catégories
de travaux à entreprendre. Cela épargne de fournir de nouveau une série
d’explications sur les activités ultérieures ;

• Rechercher d’abord l’appui des personnages clés ;

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• Rechercher parmi les personnes étudiées celles qui sont elles-mêmes des
observateurs habiles et qui sont bien placées pour observer (c'est-à-dire des
informateurs privilégiés) ;
• Ne pas viser à une « assimilation » totales. Cela n’est ni possible, ni désirable ;
• Faire preuve d’un intérêt amical à l’égard des personnes (sujets) et à l’égard de
leurs activités ;
• Ne pas être avare de son temps et entretenir des contacts fréquents ;

3. l’observateur avoué est identifié en tant qu’enquêteur par les personnes observées, alors
que l’observateur clandestin ne l’est pas.
Ces deux classifications se recoupent : l’observation désengagée peut être avouée ou
clandestine et il va de même pour l’observation participante.
Règles de l’observation
Elles se rapportent aux conditions préalables, à la procédure, au contenu ainsi qu’à la mise
en forme.

a. Les conditions préalables


Avant de commencer toute observation sur le terrain, le chercheur doit :
• Être entièrement familiarisé avec les objectifs de sa recherche ;
• Travailler à l’avance et, si nécessaire, répéter les techniques d’observation et de prise
de notes, afin d’obtenir des notes d’une égalité suffisante.

• Garder en mémoire une liste de contrôle des éléments qu’il propose d’observer.

b. La procédure

• Noter les observations sur-le-champ dans la mesure où les circonstances le


permettent ; sinon le plus tôt possible.
• Le laps de temps admissible entre l’observation et la notation de mesure en munîtes,
ou, à la rigueur, dans des conditions particulièrement difficiles, en heures. Des
observations gardées en tête jusqu’au lendemain doivent être considérées comme
perdues.
• Ne pas restreinte le temps consacré à la prise des notes au profit de celui consacré à
la période d’observation.

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• L’observateur doit noter ses propres actions durant la période d’observation car il
fait lui-même partie du sujet d’observation.

c. le contenu

Les notes doivent inclure :

• Le lieu exact (avec cartes, photographies et croquis si nécessaire) ; la date, l’heure et


la durée de l’observation ;
• Les circonstances ;
• Les personnes présentes et leurs rôles ;
• Le rôle attribué à l’observateur ;
• L’appareillage et l’équipement utilisés ;
• Les aspects déterminants de l’entourage physique (température, éclairage, bruit,
etc.) et toutes leurs modifications éventuelles. Les opinions, hypothèses
invérifiables, les déductions ou remarques sur le caractère ou la personnalité des
sujets doivent être éliminées. Ainsi, l’on notera par exemple que « le sang lui était
monté au visage et il parlait rapidement » en décrivant l’émeute, et non « on voyait
à son excitation qu’il avait participé lui-même à l’émeute ».
• Rapporter les conversations et dialogues en style direct. Si le compte rendu complet
est impossible, noter les résumés des propos à la première personne.

• Noter séparément dans un journal de recherche ou un agenda, à intervalles


réguliers, les opinions et les déductions des notes de l’observateur.

b) Questionnaire

Le questionnaire tout comme l’interview (ou l’entretien) sont tous deux des techniques
verbales typiques d’interrogation.

➢ Techniques interrogatives

Ils s’appuient en effet fortement sur la validité des témoignages verbaux. Ces
deux techniques de récolte des données n’en recèlent pas moins des différentes
importantes. En effet, les informations que l’on obtient par le questionnaire se limitent aux

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réponses écrites des sujets à des questions déterminées à l’avance (standardisation), par
contre dans une interview, puisque l’interviewer et son sujet sont tous deux présents au
moment où les questions sont posées et où on y répond, il a donc l’occasion d’apporter un
plus grand soin à la communication des questions et à la recherche de l’information
(feedback). En outre, l’interview se trouve bien placé pour observer à la fois son sujet et à la
situation globale à laquelle ce dernier réagit.

Ces deux techniques servent à deux fins :

• De traduire les objectifs de la recherche en question particulières, les réponses


faites à ces questions fourniront les données qui serviront à vérifier les
hypothèses ou à explorer le champ visé par les objectifs de la recherche.

• D’aider l’interview à bien disposer le sujet à communiquer, les renseignements


qu’on attend de lui.

a. Interview ou enquête par entretien

Une enquête par entretien est celle au cours de laquelle on administre à une
population choisie. Ou à un échantillon représentatif de cette population, des
questionnaires préparés à l’avance. Elle est devenue la technique la plus utilisée pour la
recherche en sciences sociales et est employée aussi bien par des journalistes que par des
magistrats, de assistants sociaux, des chefs de personnel et toutes sortes d’autres
professions.

On utilise l’entretien aussi bien pour obtenir des informations de « fait » que
des informations « opinion » les informations de fait sont celles qui présente des caractères
objectifs et peut-être vérifiés à partir d’autres données (ex. pour qui avez-vous voté au
cours des élections présidentielles de 2011 ?). L’information d’opinion est subjective,
variable et impossible à contrôler. (Que pensez-vous de l’intervention des troupes de l’ONU
au Congo en 1960 ?).

D’après leur degré de structuration, on distingue les entretiens structurés et les


entretiens non structurés.

1) Interview structurée

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Dans les entretiens structurés par contre, chaque sujet est prié de répondre à
une série de questions, dont le nombres, l’énoncé et l’ordre ont été fixés à avance, et que
l’enquêteur a appris par cœur et lit sur un protocole d’entretien.

2) Interview non structurée

Un entretien non structuré ne comporte pas de liste de questions établies à


l’avance dont l’ordre et la formulation doivent être respectée. Cela ne signifie pas pour
autant que les personnes soient interrogées sur n’importe quoi l’entretien peut soit être
centré sur un événement ou un thème particulier, soit il peut s’appuyer sur une série de
questions que l’enquêteur est libre de modifier au cours de l’entretien.

Suivant le degré de liberté laissée au sujet dans la formulation de sa réponse,


on peut également distinguer l’interview dirigée et l’interview libre.

➢ Techniques documentaires

Par document, il faut entendre toute source qui permet au chercheur


d’apprendre des informations sur un phénomène ou fait qu’il étudie. C’est aussi une forme
d’observation indirecte ou médiatisée. Les documents sur lesquels les phénomènes humains
laissent de traces sont très nombreux et divers. Ils peuvent être classés en

• Documents écrits ;

Documents non écrits

➢ Techniques d’échantillonnage

Les données que le chercheur collecte peuvent être de deux natures : les
données qualitatives et les données quantitatives.

Les données quantitatives sont celles qui se prêtent à la quantification (ex. taux
de participation électorale, taux de couverture vaccinale, etc.). Les études statistiques en
particulier portent sur les ensembles ainsi que sur les rapports qui existent entre les
ensembles.

Par contre les données qualitatives sont celles qui ne se prêtent pas facilement à
la quantification (exemple : opinions sur le rôle de l’opposition armée dans la construction
d’un Etat de droit).

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En conclusion, les méthodes et techniques retenues dans une recherche donnée


doivent être les plus aptes à rendre compte du sujet étudié et à mener le chercheur vers les
buts qu’il s’est fixés en termes d’aboutissement de son travail. Il importe de souligner qu’il
n’y a pas de travail scientifique possible sans méthode.

2.2.6.Elaboration du plan
Après avoir défini le problème et fixé les objectifs de la recherche de façon assez claire
pour identifier les types de données dont il a besoin ; le chercheur élabore son plan de
recherche. Il se sert pour cela de son protocole de recherche contenant une liste
d’informations nécessaires dont il a besoin. Ce plan est essentiel au chercheur en ce qu’il lui
permettra de :
-se contenter exclusivement sur ce qu’il va dire ou le contenu exact des matières ou
questions à traiter ;
-coordonner les idées de matière logique et cohérente ;
-regrouper toutes les considérations sur un sujet donné ;
-faciliter le passage d’un point à l’autre.
Le plan de recherche doit être souple, parceque susceptible de retouche au cours de la
recherche. Il doit être distingué du plan d’exploitation qui lui est destiné à l’usage du
lecteur.

Chapitre III : LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE


3.1. Généralités

De nombreux étudiants qui rédigent un mémoire s’intéressent à la recherche


documentaire pour préparer leur étude empirique.

Pour répondre à des questions de recherche, il n’est pas toujours nécessaire de


collecter soi-même des données par le biais de recherches qualitatives ou quantitatives.
Vous pouvez étudier certaines questions ou problèmes en utilisant des informations
existantes et des données déjà collectées par d’autres (données dites “secondaires”).

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Pour la recherche documentaire, vous n’avez pas à faire de la recherche sur le


terrain. Vous pouvez faire ce genre de recherche depuis votre bureau.

3.1.1. Définition
La recherche documentaire est une étape de travail à réaliser avant de se lancer dans une
étude empirique. Elle permet de collecter des données informatives grâce à l’étude de
documents officiels ou universitaires.

À partir d’un sujet d’enquête connu, la recherche documentaire revient à


chercher et identifier des documents issus de sources fiables. Les informations récoltées
seront utiles pour développer ses connaissances sur le sujet étudié.

La recherche documentaire se différencie de la recherche littéraire par le type des


documents qu’elle étudie :

• Les thèses ou mémoires d’autres étudiants.


• Les périodiques spécialisés.
• Les documents statistiques, graphiques.
• Les documents officiels.

La recherche documentaire vise à identifier et localiser des ressources


informationnelles déjà traitées, soit par des individus soit par des machines. La recherche
documentaire s’accompagne du qualificatif « informatisée » lorsque cette activité implique
l’interaction entre deux systèmes, l’un humain (i.e., l’usager, l’utilisateur) et l’autre
informatique (i.e., une base de données) via un logiciel et une interface.”.

3.1.2. Différence avec la recherche littéraire


La recherche documentaire diffère de la recherche littéraire, qui vise
principalement à acquérir des connaissances théoriques sur un sujet, tandis que la
recherche documentaire est utilisée pour recueillir des données factuelles et existantes
pour répondre à vos questions de recherche.

3.1.3. Utilité de réaliser une recherche documentaire


Pour l’étudiant, la recherche documentaire est utile car :

• La recherche documentaire permet de renforcer les connaissances de l’étudiant sur


son sujet. Ces connaissances lui permettront de mener un entretien, un focus group ou
de construire un questionnaire avec plus d’efficacité.
• Cette étape de travail qui étudie des travaux de recherche déjà effectués sur le sujet,
peut faire naître de nouvelles hypothèses de travail pour le chercheur.

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• La recherche documentaire permet de trouver des réponses à certaines interrogations


de départ. L’étudiant peut ainsi ajuster ses hypothèses pour proposer un travail de
recherche plus pertinent.

3.2. Les types de documents


Pour mener une recherche documentaire, l’étudiant peut s’appuyer sur plusieurs types de
documents. Ces documents peuvent être consultés à travers plusieurs ressources.

Dans le cadre d’une recherche documentaire, l’étudiant consulte plusieurs types de


documents. Il doit s’appuyer sur des documents officiels comme :

• un périodique d’une revue spécialisée,


• une thèse de doctorat ou un mémoire,
• un brevet,
• une donnée statistique,
• une image,
• une infographie,
• un document officiel (loi, décret, règlement, marché public).

Pour collecter des informations à travers l’étude de documents, l’étudiant peut s’appuyer
sur plusieurs types de ressources : issues des bibliothèques, bibliographiques et issues
d’Internet.

3.3. La place de la recherche documentaire dans un travail


Les données que vous collectez à l’aide de la recherche documentaire servent généralement
de base au chapitre de votre mémoire intitulé « les résultats de la recherche ». Dans ce
chapitre, vous décrivez comment vous avez mené la recherche et analysé les résultats, dans
le but de pouvoir répondre à vos questions de recherche dans votre conclusion.

La recherche documentaire peut également se faire en complément de votre recherche sur


le terrain.

Ressources Caractéristiques Documents et outils

Les ressources Les catalogues des • Le catalogue mondial


issues des bibliothèques municipales ou
bibliothèques universitaires regorgent de • Le catalogue des Universités
documents de travail que
l’étudiant peut consulter. • Le catalogue de la Bibliothèque
Grâce à l’informatisation des nationale de la France
catalogues, leur contenu peut

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Ressources Caractéristiques Documents et outils

être disponible depuis chez soi.

Les ressources L’étudiant peut également • Ressources bibliographiques


bibliographiques trouver des documents pluridisciplinaires Ressources
(thèses, statistiques, bibliographiques
documents officiels) à travers spécialisées (droit), (économie),
les ressources bibliographiques (mathématques et physiques)
à sa disposition. Les bases de
données bibliographiques sont • Ressources bibliographiques avec
stockées sur des sites Internet document intégral
spécialisés. Elles représentent
un ensemble de références
organisées sur un sujet.
Les ressources Les ressources issues • Les moteurs de recherche :
issues d’Internet d’Internet représentent la plus Thèses.fr, Profusion Chimie,
grande source d’information Economics Search Engine, Isidore,
pour l’étudiant. De nombreux Google Books
moteurs de recherche peuvent
l’aider à trouver des • Site internet et portails
documents à analyser. scientifiques utiles (avec
modération) , Centre
internationale de la recherche
scientifique

3.4. Comment mener une recherche documentaire ?


La méthodologie de la recherche documentaire se divise en trois étapes :

1. La préparation
2. La recherche
3. La vérification

3.4.1. La préparation de la recherche documentaire


La préparation de la recherche documentaire est une étape primordiale. Elle
permet de garantir une collecte de résultats efficace, afin de maîtriser son sujet.

Analyser son sujet

• Avant de vous lancer dans la recherche documentaire sur le sujet de votre enquête de
thèse ou de mémoire, il est primordial de bien analyser votre sujet de départ. Il s’agit
ici de délimiter le périmètre de recherche.
• Pour cela vous pouvez utiliser la méthode journalistique des 3QPOC : QUOI ? QUI ?
QUAND ? POURQUOI ? OÙ ? COMMENT ?

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• Ces questions vous aideront à définir et connaître les divers angles de votre sujet. Il
sera ensuite plus simple de savoir quels documents vous allez avoir besoin pour
collecter des informations pertinentes par rapport à votre sujet.

3.4.2. La recherche documentaire en soi


Vous devez désormais identifier les types de documents et les ressources susceptibles de
vous apporter les informations dont vous avez besoin. Il s’agit pour vous d’établir une
stratégie de recherche.

Pour cela, il vous faut cibler :

• Des types précis de documents (thèses, mémoire, document graphique, projet de loi).

• Des types de données (économiques, scientifiques, sociologiques, ethnographiques)


• Des ressources dans lesquelles trouver ces documents (catalogue de bibliothèque,
moteur de recherche sur Internet, encyclopédie en ligne).

Formulation du sujet

Pour effectuer une recherche efficace, éviter les mots vides dans les moteurs de recherche
comme “Le, La, Les, Des, De, Du”.

N’hésitez pas à employer des guillemets : le moteur de recherche trouvera l’expression


exacte entre guillemets. Vous pouvez aussi utiliser des synonymes.

Conseil
Pour trouver les bons mots-clés pour trouver un maximum d’informations, pensez à utiliser
un dictionnaire de synonymes. Celui-ci peut vous aider à élargir votre champ de recherche
en restant dans votre thème.

3.4.3. La vérification des sources


Dans une recherche documentaire, la vérification des sources est une étape qui permet de
vérifier la véracité et la pertinence des informations collectées.

L’étudiant doit ainsi se poser plusieurs questions.

• L’auteur de l’étude, du livre ou de l’article, est-il fiable ? Qu’a-t-il écrit d’autres ? Est-ce
un scientifique diplômé et reconnu par la profession ?
• L’auteur fait-il parti d’une branche complotiste ou a-t-il déjà été accusé de “fake
news” ?

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• L’avis de l’auteur est-il objectif ou subjectif ? Cherche-t-il à persuader ou à convaincre ?


Est-ce un militant plus qu’un chercheur ?
• Les informations délivrées sont-elles issues de sources fiables ? Les chiffres indiqués
sont-ils officiels et véridiques ?
• À quelle date ont-été écrites les informations trouvées ? Ces informations et les
chiffres indiqués sont-ils toujours d’actualité ?

L’étudiant doit également évaluer la pertinence des informations collectées. Il doit se


demander si celles-ci sont utiles pour sa recherche. Si elles ont permis de développer de
nouvelles hypothèses de travail, ou si elles rentrent bien dans le cadre de son sujet (3QPOC).

Grâce à une méthodologie précise, la recherche documentaire permet à l’étudiant


chercheur de développer ses connaissances sur le sujet qu’il étudie.

En faisant naître de nouvelles hypothèses de travail, la recherche documentaire permet de


réaliser une étude empirique efficace pour un résultat d’enquête plus pertinent.

Chapitre IV : REDACTION ET PUBLICATION DES RESULTATS


DE RECHERCHE

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4.1. La rédaction d’un travail scientifique


Après avoir apprêté toutes les données indispensables et nécessaire à la production du
travail scientifique, le chercheur rédige le rapport de recherche.
La rédaction est un exercice intellectuel par excellence à travers lequel l’étudiant apprend
à mettre debout et à marcher. C’est concrètement cet exercice intellectuel qui dispose le
chercheur à mettre par écrit, selon un enchaînement circonstancié et logique relevant de sa
préoccupation la problématique ou l’ensemble des problèmes posés par la thèse(position),
la théorie ou la pratique donnée.
La rédaction du travail scientifique, « loin d’être une phase facile de la production du
travail scientifique ; est encore celle où des nombreux tirages des citations, des notes, des
références, de la bibliographie et le choix du style.
4.1.1. Exigences de la rédaction
La rédaction d’un travail scientifique est conditionnée à l’observance par l’étudiant de
certaines règles de fond et de forme.
4.1.1.1. Règles du fond
Le fond concerne le contenu des idées ou de la matière même du travail ; c’est « la
teneur du jugement personnel, de l’argumentation, la maîtrise du sujet et le choix des
méthodes utilisées ». C’est aussi l’examen de l’adaptation entre l’intitulé et son
développement.
De façon plus détaillée, dans le fond, il est question de la description des faits et de leur
explication, de la démonstration des idées, de la présentation et de la discussion d’opinions
opposées. Ce travail exige une démarche logique. Rien ne sera avancé sans preuve, sans
critique, sans interprétation. On évitera le plagiat, même si le travail scientifique n’est pas
forcément original.
Ainsi, chaque paragraphe présentera une idée maîtresse qui sera appuyée par des idées
secondaires, des preuves et des exemples.
4.1.1.2. Règles de forme
La rédaction d’un travail scientifique est un genre littéraire. Elle requiert le respect de
certaines règles de la forme ou de la langue.
Par forme, il faudrait entendre la présentation du travail comme objet physique visible. A ce
stade, même l’orthographe des mots, les accents, la ponctuation…requièrent la présence
d’un dictionnaire pour s’assurer que ceux-ci sont correctement écrits. Ceci concerne donc le
respect dû à toutes les règles grammaticales, syntaxiques et aux dispositions
typographiques.
En résumé, le texte doit être présenté sous une forme impeccable, facilement
compréhensible et ne doit pas ignorer les responsabilités du Directeur et son comité du
chercheur ainsi que du texte.

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4.1.2. Les aspects techniques de la rédaction


La rédaction d’un travail scientifique est assise sur un certain nombre de points qui, s’ils
ne sont pas bien suivis et appliqués, véhiculent à leur tour de la confusion, transgressent la
substance même de l’étude, et du même coup dénaturent son fond. Ces points sont ce que
nous avons convenu d’appeler les aspects techniques.
Ainsi, pour qu’une dissertation soit revêtue du caractère scientifique, son auteur est tenu à
l’obligation de souscrire à certains nombres de prérequis liés à la forme de son étude. C’est
le cas des citations, des notes et références, des abréviations ou locutions latines.
4.1.3. Notation des références
La notation est faite de manière à donner toutes les indications utiles sur un auteur cité
ou consulté. Tout commencera (après le signe de renvoi) par :
Le(s)nom(s) écrit(s) en majuscule de l’auteur ;
Suivi(s) de son(ses) prénom(s) ou postnom(s) écrit en majuscule soit en abrégé ou soit en
entier.
Après ceci, on mettra point qui sera suivi d’une virgule (premier cas) et seulement une
virgule (deuxième cas) ;

Du titre de l’ouvrage ou de l’article suivi d’une virgule. Celui-ci est mis en italique ;
Ensuite, celui-ci(titre) sera suivi du nom de la ville (du lieu) où l’ouvrage a été publié (lieu
d’édition) suivi d’une virgule ;
-Il sera suivi de la maison d’édition, d’une virgule, de la collection, d’une virgule, de l’année
de parution(d’édition). Après, celles-ci on mettra la virgule qui sera suivi de la page(p) ou de
la série de page(pp), complétée(s) par un chiffre(par exemple p.10) ou encore par un
intervalle de nombre(par exemple 20-24)
4.1.4. Notation des notes
Les notes sont des courtes explications qui n’appartiennent pas directement au travail,
mais qui sont utilisées pour une meilleure intelligence du travail. Elles visent à prévenir une
objection, à donner le sens du mot à indiquer une donnée bibliographique, etc.
Elles sont annoncées par un signe, une lettre ou un chiffre d’appel de note, placée entre
guillemets(encadrée). On y parle de notes ou références ou de notes bibliographiques.
Celles-ci comprennent les notes ou références intrapaginales, infrapaginales et
postpaginales(ou extrapaginales).

4.1.5. Ecoles ou courants des références

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Les éléments constitutifs d’une référence sont présentés d’après le système adopté. Deux
écoles ou systèmes sont couramment utilisées :
➢ L’école francophone ou système traditionnel, numérique séquentiel ou
système de Vancouver ;
➢ L’école anglo-saxon, système Auteur et date ou système Harvard.
a) L’école francophone ou système traditionnel, numérique séquentiel ou système de
Vancouver ;
C’est un système de référencement bibliographique rependu dans les pays francophones
qui consiste à mettre les notes de référence en bas de page, c-à-d dans la zone de référence.
C’est l’infrapagination ou référence infrapaginale.

b) L’école anglo-saxon, système Auteur et date ou système Harvard.


C’est un système de référencement bibliographique rependu dans les pays anglo-saxons qui
consiste à insérer les références dans le texte (dans la zone du texte et non dans la zone de
référence). On met entre parenthèses : les noms de l’auteur, la date de publication et s’il y a
lieu le numéro de page.

4.1.6. L’Emploi des abréviations et locutions étrangères dans la référence bibliographique


Les abréviations(locutions)latines sont très courantes dans la rédaction de travail
scientifique(modernes). Cependant, leur utilisation entraine quelques difficultés qui
poussent à les connaître avant d’en faire usage.
-Lorsqu’il y a des références successives au même document ou à la même partie du
document, on remplace la référence complète de l’ouvrage décrit dans la note précédant
immédiatement par idem ou id.(=le même).
- S’il s’agit quelque fois suivantes ou à la même page, on écrit ibidem ou ibid (=ici même, au
même endroit).

-Si la référence précédente est éloignée de quelques pages et s’il y a d’autres citations
d’ouvrages, on utilise op.cit. (opere citato=dans l’œuvre citée) ;
- S’il s’agit d’un article, on utilise loc.cit. (loco citato=dans la revue citée).
- Lorsqu’il s’agit de la présentation d’un ouvrage de plus de deux ou trois auteurs, tous les
auteurs sont cités ou seul le premier l’est, suivi de et al.

L’abréviation et al. Vient du latin et alii, signifie les autres. Remarquons qu’elles sont suivies
de point(.)

-L’emploi de s.d.
Il s’agit de comprendre que la maison d’édition a omis de signaler l’année d’édition du
document. Ainsi, pour apaiser les appétits des chercheurs, la tradition recommande

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l’utilisation de cette expression afin d’éviter que l’omission de l’année ne soit attribuée à
l’auteur qui cite.
- L’emploi de s.l.(sine loco ou sans lieu)
Le lieu(ville) d’édition n’a pas été repris(e) dans la présentation du document publié..
4.2. Etapes de son élaboration

On entend par étapes de recherche, les phases successives concrètes,


sophistiquées ou banales, que doit parcourir le chercheur avant d’espérer aboutir à des
résultats acceptables.
On distingue trois types d’étapes dans la recherche :
✓ Les étapes initiales : les préambules de la recherche
✓ Les étapes intermédiaires : le déroulement de la recherche
✓ Les étapes finales : les travaux sur les fruits de la recherche
4.2.1. Les Etapes initiales
a) L’Idée de la recherche

Il s’agit de l’élément particulier qui a fait germer la pensée de faire une étude,
d’approfondir ou de s’intéresser à quelque chose de précis. Cette idée de recherche peut
provenir d’au moins quatre sources essentielles.
✓ Une partie d’un ensemble en cours de recherche ou de développement et qui
nécessite un travail d’élaboration ou de classification.
✓ Un problème immédiat qui nécessite une solution à plus ou moins court terme.
✓ Un problème futur, probable, à contrer ou à minimiser : par exemple étudier
l’installation d’un service de comptabilité analytique pour éviter plus tard des
problèmes de maîtrise des coûts, ou encore étudier une projection des
développements de carrière du personnel pour éviter les plafonnements rapides,
des pléthores, des sous-qualifications…
✓ Un besoin d’informations, de connaissances plus précises sur un sujet donné ou sur
un aspect donné d’une situation.

En tout état de cause, il faut retenir que l’origine d’une idée de recherche
influence toujours le déroulement futur et les objectifs de celle-ci dans le sens où tout ce qui
sera entrepris devra contribuer directement ou indirectement à éclairer le problème originel
précis. On ne conduit pas de la même façon une recherche qui a pour but une étude de
marché et une autre qui vise à développer les possibilités théoriques d’application d’un
nouveau mode de gestion.

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b) Les objectifs de la recherche

Après l’idée de recherche qui est en général une vision assez floue, simple et
incomplète de ce que l’on veut étudier, il convient de définir dans les grandes lignes, les
principaux objectifs poursuivis.
Les objectifs principaux doivent être précisés en termes d’étendre, de temps,
de moyens, de lieux…

c). Les limites de la recherche

Il s’agit d’expliciter d’où l’on part précisément et où on veut arriver


précisément. Quelles sont les questions qui seront traitées, celles qui ne le seront pas et
pourquoi. Quelles sont les frontières théoriques, méthodologiques…que l’on s’impose et
pourquoi ? Quelles sont les limites liées aux moyens disponibles ?
d). Le terrain de la recherche

Le chercheur doit délimiter les critères qui serviront à cerner la ou les


populations de l’enquête et à l’intérieur de la population, le ou les échantillons précis qui
serviront de base matérielle à l’enquête. La définition préliminaire de ces critères aidera le
chercheur à vérifier à l’avance, si oui ou non, avec des tels critères, ou a des chances
sérieuses de réunir un échantillon suffisamment grand pour satisfaire aux exigences de
rigueur de la recherche.

4.2.2. Les étapes intermédiaires

Il s’agit de s’intéresser à ce qui va constituer le corps de la recherche. On s’est


assuré qu’elle vaut la peine d’être entreprise et qu’elle peut, matériellement et
administrativement être menée jusqu’au bout, alors on réfléchit à sa faisabilité scientifique.
Cette faisabilité scientifique nécessite le passage par les étapes suivantes :
Formulation opératoire du problème et objectifs généraux

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Formulation des hypothèses et des objectifs partiels


Définition de la méthode, terrain, instruments
Récolte des données.
4.2.3. Les Etapes Finales
Ce sont les étapes qui constituent à trier quelque chose des données
rassemblées. C’est proprement la phase génération d’éléments nouveaux et originaux
montrant que l’on a contribué à améliorer notre connaissance ou notre compréhension
quant au problème abordé.

a). La préparation des données


Une fois rassemblées, les données brutes doivent faire l’objet d’un minutieux
travail de préparation avant d’être traitées et analysées. Dans ce travail de préparation, il
faut trier, dépouiller, nettoyer, regrouper, coder…de façon que le moment venu, on n’ait
autant que possible, que des données non contaminées, non biaisées, c’est-à-dire non
susceptibles de générer des erreurs ou des distorsions dans les résultats.

b)L’Analyse des données.


Cette étape consiste à effectuer un travail de manipulation et de traitement des
données nettoyées. Elle peut consister en toutes formes de calculs, regroupements,
croisements…qualitatifs et quantitatifs, manuels ou informatisés…
C’est ici que l’on dégagera ce que l’on a découvert par rapport au problème ainsi
que les paramètres statistiques, les indices, les coefficients, les fréquences, les
classes…seront à spécifier les caractéristiques.

c). L’Interprétation des résultats


C’est une phase d’inférence, de « mise de signification » dans les résultats
obtenus à l’étape précédente. Il s’agit selon l’expression plus familière de faire parler les
chiffres, indices et coefficients… dégagés par l’analyse, et exprimer de façon claire
argumentée, comment ces résultats, constituent un progrès par rapport au point de départ.

d). Les conclusions


C’est l’apport propre, total et original du chercheur qui doit apparaître ici :

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✓ A-t-on ou non confirmé ses hypothèses, pourquoi ?


✓ Qu’a-t-on apporté de plus par rapport à ce qui est déjà connu sur le problème ?
✓ Jusqu’à quel point a-t-on trouvé réponse aux questions posées au départ ?
Pourquoi ?
✓ Quelles sont les déviations ? Les insuffisances ? Pourquoi ?
✓ Quelles sont les situations particulières où les résultats se vérifient ? Ne se vérifient
pas ? Pourquoi ?
✓ Quelles sont les possibilités d’applications théoriques et /ou pratiques ?

4.3. Règles de présentation du travail


4.3.1. Considérations générales
4.3.1.1. Types d’éléments

Pendant que vous effectuez les étapes décrites ci-dessous, vous rédigez votre
travail. Les informations suivantes sur la structure de rapports de recherche concernent un
rapport type. Si le vôtre est un cas particulier, vous pouvez déroger de ces consignes.

Le rapport type contient les éléments suivants :

- Page de titre ;

- In memorium ;

- Dédicace

- Notes de l’auteur (par exemple remerciement,) ;

- Table des matières (avec numéros de page) ;

- Abstract (résumé du mémoire d’une page au maximum) ;

- Introduction ;

- Question de recherche et hypothèse ;

- Partie théorique ;

- Résultat et recommandation ;

- Tables des tableaux et graphiques ;

- Bibliographie ;

- Annexes

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Schématiquement, les étapes de la recherche scientifique, selon FRIEDRICH


ERBERT se présentent comme suit :

- Etape de sélection du sujet


- Etape de lecture et de recherche de sources et de références ;
- Etape de définition de la question et des hypothèses
- Etape de sélection de la méthode de recherche
- Etape de préparation de la recherche sur le terrain
- Etape de collecte des informations
- Etape d’analyse des informations
- Etape de rédaction et de publication

Présentation de résultats

Pour la structure de la partie résultats, la règle générale est de commencer par


les résultats centraux, puis de présenter ceux qui sont plus périphériques. Pour exposer vos
résultats centraux, la règle générale est d’énoncer d’abord vos conclusions et de poursuivre
immédiatement avec les données et les analyses statistiques qui soutiennent vos
conclusions. Voici la procédure détaillée.

Rappelez les hypothèses théoriques ou la question que vous posez ;

Affiner vos conclusions si nécessaires ;

Faires une phrase de transition pour mener à la question suivante. Tout au long
de la partie résultats, continuez à résumer et à actualiser fréquemment les informations
apportées au lecteur. Le lecteur ne devrait pas avoir à retourner en arrière pour récupérer
les points majeurs de votre développement.

N.B : quelques conseils supplémentaires :

• Si vous avez plusieurs mesures par hypothèses, il faut décider d’ordre de


présentation des résultats pour chaque mesure et conserver cet ordre pour
présenter les résultats pour le reste des hypothèses ;

• Quelques informations doivent être présentées dans un tableau ou une figure et


lesquelles dans le texte ? En général, les moyennes et écart-type sont présentés sous

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formes de tableau. Les valeurs statistiques peuvent se trouver dans un tableau ou


dans le texte en fonction de la facilité à suivre. Placez les particularités dans le texte ;

• Soyez répétitif. Décidez d’une structure de phase qui présente le plus clairement les
résultats d’un type d’analyse et conservez cette structure de phrase pour tous les
résultats similaires.

4.3.2. Citations et références bibliographiques

4.3.2.1. Citation

Une citation est un extrait d’un passage, d’une idée d’un auteur dont on a lu
directement ou indirectement.

La citation peut être transcrite in extenso, c'est-à-dire fidèlement, textuellement


en ne modifiant rien dans la forme, le style ou la composition de l’idée ou passage. Il s’agit
dans ce cas d’un discours direct. A cet effet, la citation doit être présentée entre guillemets.

Lorsque la citation est copiée fidèlement, le chercheur n’a pas le droit de


corriger une faute grammaticale qu’il trouve dans la citation parce que la composition de la
phrase n’est pas sienne.

En cas d’une faute, il est commode de mettre la mention « SIC » immédiatement


à côté de la faute commise, et cette mention est mise entre parenthèse.

En cas d’une citation comprenant une longue phrase ou un long passage dont
certains éléments ne sont pas indispensables pour le chercheur, celui-ci remplace la partie
inutile par les points de suspension. Ces points de suspensions peuvent se situer soit au
milieu. Soit à la fin de la citation.

Les guillemets n’ont pas de place lorsque la citation de l’auteur n’a pas été
reprise fidèlement par le chercheur. Celui-ci a la latitude de modifier de style de l’auteur, la
phraséologie tout en maintenant absolument l’idée de l’auteur sans aucune altération. Ici,
on fait appel à la conscience du chercheur qui ne doit pas se permettre de copier l’idée ou le
passage d’un auteur sans en avoir indiqué les références.

S’il arrive de vouloir douter ou contredire l’idée d’un auteur, il est obligatoire de
présenter d’abord cette idée et son auteur. Il en est même lorsqu’on veut s’appuyer sur
l’idée d’un auteur. Dans tous les cas, l’indication de la source reste impérative. Le chercheur
doit toutefois éviter trop de citations rapprochées car cela diminue l’originalité du travail.

4.3.2.2. Les références bibliographiques

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Il ne suffit pas seulement de citer une idée d’un auteur, faudra-t-il encore bien
indiquer la référence complète, de sorte que quiconque s’intéresse à l’obtenir puisse
aisément se retrouver.

Ainsi, il existe plusieurs manières de présenter les références bibliographiques.


Avant de développer ce point, évoquons d’abord les principes de base.

En matière de référence en recherche, il existe deux principes de bases : le


principe d’uniformité et le principe de référence de base.

a) Principes

➢ Principe d’uniformité

Par ce principe, le chercheur est tenu de choisir un seul mode de présentation et


à y rester fidèle le long du travail.

Les éléments à considérer sont :

- La police ;

- La taille ;

- L’interligne ;

- Le lieu où l’endroit ;

- Le système.

1. La police

Il s’agit ici de la police de caractère. Il en existe plusieurs, mais les plus utilisées
sont :

▪ Times new roman ;

▪ Arial ;

▪ Century Gothic ;

▪ Bookman Old Syle ;

▪ Verdana ;

▪ Tahoma ;

▪ Antique Olive Compact,

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▪ Arial Black ;

▪ Courier New ;

▪ Franklin Gothic Demi,…

2. La taille

L’interligne acceptable est de 1,5 cm. Cette interligne doit rester la même pour
tout le travail.

➢ Principe de référence obligatoire

Les éléments dans la référence bibliographique suivent l’ordre ci-après : les noms
de l’auteur, le titre de l’ouvrage, le sous-titre le cas échéant, le lieu d’édition ou de
publication, l’édition, l’année, le numéro de la page ou le nombre des pages.

S’agissant du soulignement, avec l’avènement de l’ordinateur, le soulignement


n’est plus accepté. On préfère mettre en évidence une phrase ou un mot en gras, à la
rigueur en italique.

En ce qui concerne la ponctuation et les numérotations, seule la première lettre


du nom et du prénom prennent la majuscule. Il est plus recommandé d’abréger les post
noms et les prénoms, seul le nom propre s’écrit en entier.

Au sujet des numéros, seuls les numéros de renvoi au bas de la page ou enfin de
chapitre sont acceptés. Dans la bibliographie finale, il faut éviter de mentionner les
numéros. Le seul ordre exigé reste l’ordre alphabétique des noms des auteurs.

c) Notations des références

La notation est faite de manière à donner toutes les indications utiles sur un
auteur cité ou consulté. Il s’agit d’éléments suivants :

✓ Le(s) nom(s) de l’(les) auteur(s) écrit(s) en majuscule


✓ Suivi(s) de son(ses) prénom(s) ou postnom(s) écrit en majuscule, soit en abrégé ou
en entier. Après ceci, on ne mettra un point qui sera suivi d’une virgule(premier
cas) et seulement une virgule(deuxième cas)
✓ Du titre de l’ouvrage ou de l’article suivi d’une virgule. Le titre peut être souligné
(en cas des textes manuscrits) ou simplement mis en italique (cas des textes saisis)

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✓ Ensuite, celui-ci sera suivi du nom de la ville (du lieu) où l’ouvrage a été publié(lieu
d’édition) suivi d’une virgule ;
✓ Il sera suivi de la maison d’édition, d’une virgule, de la collection, d’une virgule, de
l’année de parution(d’édition).
✓ Après celle-ci, on mettra la virgule, qui sera suivie de la(les) page(s) référée par p
ou de la série de page(s) référée par pp suivi d’une virgule puis du numéro de la
page(ex.p.8) ou la tranche de la série des pages(ex.p.7-9) et suivi d’un point.

La notation des notes

Les notes sont des courtes explications qui n’appartiennent pas directement au
travail, mais qui sont utilisées pour une meilleure intelligence du travail. Elles visent à
prévenir une objection, à donner le sens d’un mot, une donnée bibliographique ou autre.
Elles sont annoncées par un signe, une lettre ou un chiffre d’appel de note, placé(e) près du
mot à expliquer ou de la citation placée entre guillemets.

On parle des notes ou références intrapaginales, infrapaginales et intrapaginales


(postpaginales).

➢ Les systèmes ou courants des références

Il en existe plusieurs mais il faut retenir qu’on ne peut pas combiner deux
systèmes de référence dans un même travail.

Les formes de notation varient selon qu’elles sont portées sous la page, enfin de
chapitre ou dans la bibliographie finale.

1. Le courant francophone note infra paginale ou système numérique séquentiel ou


système de Vancouver ou système traditionnel

C’est le système de référencement bibliographique répandu dans les pays


francophones qui consiste à mettre les notes en bas de page, c’est-à-dire dans la zone de
référence. C’est l’infra pagination ou référence infranationale.

Les notes correspondent aux numéros de l’envoi placés dans le corps du texte.
La succession de ces notes correspond à la succession de renvoi suivant l’ordre
des éléments tel qu’évoqué dans le principe des références obligatoires. La spécificité et la

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caractéristique des notes infrapaginales sont liées à la position du prénom de l’auteur qui
vient avant le nom de l’auteur.
Exemple :

(1). L. Albarello, Apprendre à chercher. L’acteur social et la recherche

scientifique, Bruxelles, De Boeck , 1999,p.15.

(2).N. Sillamy, Dictionnaire de la psychologie, Paris, Librairie Larousse,1965,p.8 .

2. Le courant anglo-saxon ou notes incorporées dans le texte ou système « auteur-date »


ou système Harvard

Les notes incorporées dans le texte sont relatives à la bibliographie citée


directement dans le texte. Généralement, elles sont mises entre parenthèses et ne
comprennent que deux éléments, à savoir : l’année de publication et le numéro de la page
dans le cas de l’ouvrage dont le nom de l’auteur est expressément cité, c’est-à-dire une
citation directe. Alors, cette référence peut se situer au début ou à la fin de la phrase.

Exemple : (M. Grawitz, 1990, p. 52)

3. Finales

Ces notes constituent la bibliographie dite finale. Dans la bibliographie finale en


effet, le nom de l’auteur précède le post nom et le prénom. Et d’après le système utilisé, le
chercheur peut clôturer la référence par l’indication des nombres des pages de l’ouvrage.
C’est une préoccupation qui montre que le chercheur a effectivement lu le travail.

Nous avons dit que la bibliographie finale n’est pas numérotée. Il arrive par
ailleurs que le chercheur ait consulté d’autres sources en dehors des ouvrages
bibliographiques. C’est le cas par exemple des références prises sur le Web. Ces références
ne sont pas bibliographiques mais plutôt webographies. A ce titre, la page finale relative aux
références prises sur le web s’appelle webographie. En bas de chaque web sont
mentionnées les références complètes. Ce sont ces références qu’il faut placer en bas de
page ou dans la webographie.

Exemple :

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Raffelt, A ;http://www.uni-freilburg.de /theologie/forseh/blandel.htm

Actuellement, on parle même de la média graphie pour désigner les


références prises à travers les médias comme la radio, T.V., revues, journaux, …

4. Quelques abréviations usuelles en recherche.

Id.= idem : signifie le même

Ibid.= au même endroit

Op. Cit.=opere citato : ouvrage déjà cité

Sic= faute rencontrée dans l’ouvrage. Il faut noter cela à côté de la faute.

Sd= Sans date

Sa= Sans année

Se= sans édition

e.g.=exemple

p.= page ou pp.= pages

Les différents systèmes de référence que nous venons de mentionner


concernent les ouvrages. Mais lorsqu’il s’agit des articles scientifiques, des revues ou
périodiques, les ouvrages collectifs, les livres traduits des ouvrages en plusieurs tomes, des
documents inédits, quelques particularités sont introduites.

B. Les articles des revues ou périodiques

C’est le titre de revue qui est mis en gras et non pas le titre de l’article, qui lui
est plutôt entre guillemets. Les références pour les revues se présentent dans l’ordre
suivant : nom, post nom, « titre de l’article », in titre de la revue(en gras), volume numéro,
lieu, édition, année.

Exemple : Maroy, C ; « Stratégie des acteurs et logiques d’action d’une institution de


formation professionnelle », in Recherches sociologiques, vol XXI, n°2, 1990, pp. 157-190.

C. Les articles des ouvrages collectifs

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Il s’agit ici du cas de plusieurs articles et plusieurs auteurs. On fait précéder le


titre de l’ouvrage collectif par celui qui l’a dirigé suivi de la mention (dir). Si c’est un éditeur
la mention (éd), titre de l’ouvrage.

Voici comment cette référence se présente :

Nom, post nom de l’auteur de l’article, « titre de l’article », in prénom, nom,


post nom de l’éditeur ou du directeur (éd. ou dir.), titre de l’ouvrage »en gras), numéro de
l’édition, éditeur ou maison d’édition, année d’édition, page du début et de la fin de
l’article.

Exemple :

BONNIOL, J.J., « Recherche et formation : pour une problématique de


l’évaluation formative », in Deketele J-M(éd.), l’évaluation : approche descriptive ou
prescriptive, Bruxelles, De Boeck Wesmael,1986, pp.119-134.

D. Livres à plusieurs tomes, volume ou nouvelle édition

Dans ce cas une précision s’impose. Un livre qui comporte les mentions tomes
interdit à son auteur l’usage de volume. De même, celui qui est rédigé en volumes, ne fait
plus mention de tomes c’est-à-dire ou c’est l’autre

E. Cas particuliers

1. Quand il n’y a pas d’auteur mentionné, on commence par le titre de l’ouvrage.


L’ordre à suivre est ; titre de l’article, in titre de la revue (en gras), Tome, n°,
année suivie du mois, pp…

2. Si l’auteur est un organisme ou une institution, on met son nom ou son sigle
figurant sur la page titre à la place de l’auteur.

3. Quand il y a deux auteurs, on indique tous les deux et quand il y a plus de deux
auteurs, on mentionne et al ou et all ou encore et alii.

4. Les titres des auteurs comme Pape, Cardinal, Monseigneur, Président,


Professeur, .ne sont repris que s’ils figurent sur la page de titre. On les indique
après le post nom et entre parenthèse.

Exemple : Muzihirwa M (Mgr)…

5. Pour les documents inédits comme thèse, mémoire, cours, manuscrits, textes
dactylographiés, syllabus, suivre l’ordre normal de référence en indiquant après
le titre : thèse, mémoire, cours, …inédit.

6. Pour les informations tirées d’une émission radiodiffusée ou télévisée


Indication :
1. Nom(s) de la station ou de la chaîne ;

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2. Titre de l’émission ;
3. Sujet (thème débattu) entre guillemets, ou souligné ;
4. Jour, date et heure.

7. ¨Pour les informations tirées d’un document filmé

Indication :

1. Noms de la cinématique ;

2. Numéro d’inventaire ;

3. Le réalisateur ;

4. Le titre du film (souligné ou en italique) ;

5. Lieu et date de la production entre parenthèses ;

6. Le format et la durée

4.4. Types de travaux scientifiques


Plusieurs travaux sont réputés scientifiques. Les uns sont inscrits au programme de la
formation universitaire et d’autres au programme post-universitaire. Mais tous ont en
commun l’intervention de l’esprit scientifique. Parmi ceux-ci, on peut épingler ceux-ci.
a) Le travail pratique (T.P.)
Il est un court travail d’initiation à la recherche sur un problème donné en rapport
avec des enseignements théoriques reçus.
Dans la rédaction d’un travail pratique, l’étudiant doit respecter les règles de toute
dissertation qui est le prérequis du secondaire, même s’il s’agit de répondre à un
questionnaire.
Celui-ci est généralement réalisé en dehors de l’auditoire. Mais s’il se fait en son sein et
sous la direction des enseignants, il devient le Travail dirigé(T.D.)
b) Rapport de stage
Il est un récit réalisé par un étudiant à qui il a été demandé par les instances
académiques d’approfondir au moyen d’un stage pédagogique ou professionnel
selon les établissements une dimension du programme ou de la formation
universitaire. Il devra contenir les activités exercées, annoncer le type
d’encadrement dont il a bénéficié, dégager les difficultés rencontrées au sein du

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cadre l’ayant accepté en stage et y suggérer les pistes de solution. Celui-ci, peut être
précédé par une étape d’imprégnation.
C) Le mémoire de Licence
C’est un travail scientifique qui sanctionne la fin du premier cycle dans le système
LMD. Il fait l’objet de défense par son auteur, et ce , dans tous les établissements
d’enseignement Supérieur et Universitaire.
d)Le mémoire de Master
Ce travail scientifique marque la fin du deuxième cycle dans le système actuel en
RDC.
e)La thèse de doctorat
Ce travail scientifique couronne la fin de la formation universitaire. C’est la phase
finale de tout cursus, l’apogée d’un long marathon universitaire. Sa
défense(soutenance) est une séance académique de grande envergure. Le titre qu’il
confère est celui de Docteur.
C’est une étude importante de recherche fondamentale qui a pour objectif non
seulement de prouver que l’on a assimilé les principaux concepts et les énoncés
théoriques en même temps que les principales méthodes et techniques d’une
discipline donnée, mais et surtout de produire des connaissances qui corrigent,
élargissent ou approfondissent celles disponibles à propos de ce problème.
f) L’article de revue
C’est une réflexion personnelle portant sur un thème de recherche donné et
pouvant varier de quelques unités de pages à plusieurs dizaines, mais sans jamais
atteindre la dimension d’un mémoire.

CONCLUSION

Au seuil de cet enseignement, l’étudiant(e) qui aura suivi ce cours avec succès est à
mesure d’expliquer correctement les concepts en rapport avec le travail scientifique

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Se comporter selon les différentes étapes, développer les compétences liées à la


recherche, quelques usages, son éthique et communicateur des résultats de la recherche
qu’il aura obtenu.

Le choix, la collecte des données, leur traitement, l’élaboration du rapport et la


communication se feront selon les règles de l’art.

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