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Université Badji Mokhtar.

Annaba
Faculté des Lettres et des Langues
Département de langue française
Méthodologie du travail de recherche. Epreuve d’examen.
Mercredi 1er juin 2022
3ème année. Groupes 01, 02 et 03. Dr A.Boudjadi

Travail à faire
I. Dites ce que vous savez d’un travail de recherche, tout en essayant de
rappeler les étapes par lesquelles passe inévitablement ce type de travail,
et quelle est, selon vous, l’étape la plus importante de ce travail. (12 pts)

II. En vous appuyant sur le cours, (exemple ‘’la précarité des étudiants en
France) choisissez 01 sujet et essayez de formuler un intitulé, de concevoir
une problématique, une ou des hypothèses, une méthodologie de
traitement du sujet choisi.
(8 pts)
1.Formulation de l’intitulé du sujet (2 pts)
2. Présentation de la problématique (2 pts)
3. Les hypothèses émises au problème posé (2 pts)
4. La méthodologie choisie (2 pts)

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Corrigé-type

Travail à faire
I. Dites ce que vous savez d’un travail de recherche, tout en essayant de
rappeler les étapes par lesquelles passe inévitablement ce type de travail,
et quelle est, selon vous, l’étape la plus importante de ce travail. (12 pts)

Le travail de recherche est la construction d’un ‘’objet scientifique’’.


Il permet à l’auteur d’explorer un phénomène, de résoudre un problème, de
questionner ou de réfuter des résultats fournis dans des travaux antérieurs ou
une thèse, d’expérimenter un nouveau procédé, une nouvelle solution, une
nouvelle théorie, d’appliquer une pratique à un phénomène, de décrire et
d’expliquer un phénomène ou une synthèse de deux ou plusieurs de ces
objectifs. C’est donc un travail objectif, fiable et crédible reposant sur des
paramètres scientifiques et évacuant de son champ toute charge affective
(sentiment, émotion, passion) susceptible de perturber la construction de
l’édifice scientifique.
Le travail scientifique utilise une logistique disponible sur la scène de la
recherche. Il demeure tributaire de ce qui se fait et se découvre dans la
recherche scientifique. Il doit s’inscrire dans l’inédit tout en tenant des
travaux antérieurs. Dans une optique prospective, il enrichit la recherche et
ouvre la voie à d’autres découvertes.
La recherche documentaire lui permet de se ressourcer d’outils dont il a
besoin, en retenant exclusivement ce qui se dit du thème traité.
Les concepts de base sont puisés à partir d’une veille documentaire afin

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d’éviter tout débat terminologique. La méthode QQQOCP lui permet de
baliser son champ et d’éviter tout débordement. Le choix d’une
méthodologie de traitement du thème choisi est inévitable et traduit le souci
du chercheur. Les méthodes en usage sont partie intégrante d’un travail de
recherche. La méthode qualitative traite de l’analyse du discours scientifique
et retient tout ce qui se dit du thème de recherche choisi.
La méthode quantitative s’intéresse particulièrement à tout ce qui est
quantifiable, notamment les nombres, les chiffres, les statistiques, les
pourcentages…etc. Quant à la méthode mixte, elle tente de combiner, à la
fois, les deux méthodes dans une même démarche analytique.

Nous savons que dans un traitement méthodologique d’un sujet de recherche,


nous disposons de questionnaires constitués de questions ouvertes, de
questions semi-ouvertes et de questions fermées…
Le travail de recherche offre au chercheur un menu de méthodes à partir
duquel il puise la méthode qu’il estime idoine voire ad hoc à son sujet de
recherche. On parle de d’observation systématique, d’observation neutre,
d’observation participante, d’entrevue directive, semi-directive et non
directive... etc.

Rappeler le squelette du travail de recherche impliquant toutes les étapes par


lesquelles passe manifestement ce type d’activité consiste à présenter
l’édifice où tous les éléments sont intimement liés et interdépendants. C’est
l’architecture traditionnelle d’un travail de recherche, toujours en usage dans
la configuration de mémoire de master ou de doctorat.

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-Un choix d’un sujet qui s’inscrit dans l’actualité et la pertinence.
-Une problématique : Une question qui n’a pas encore une réponse
évidente.
-Des hypothèses : Des éléments de réponse provisoire au problème posé,
qu’il va falloir vérifier.
-Activités de recherche : Observation, expérimentation, documentation et
modélisation.
L’observation permet à l’enquêteur de faire des constatations et collecter des
données informatives grâce à son observation dans le lieu naturel du sujet ou
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du phénomène qu’il étudie.
–Résultats : Recueil de résultats de la recherche. La présentation des
résultats permet à l'étudiant chercheur de présenter les principaux aspects de
son projet de recherche : connaissances antérieures, objectifs poursuivis,
méthodologie utilisée, résultats obtenus, interprétation des résultats et
perspectives.
--Interprétation des résultats : Dans une démarche descriptive et
analytique -
Conclusion de la recherche : Cette conclusion lui permet de mettre en relief
les informations qu’il a pu constater pendant son enquête. Ces données
informatives doivent lui permettre d’apporter une réponse globale sur le sujet
étudié.

II. En vous appuyant sur le cours, (exemple ‘’la précarité des étudiants en
France) choisissez 01 sujet et essayez de formuler un intitulé, de concevoir
une problématique, une ou des hypothèses, une méthodologie de
traitement du sujet choisi. (8 pts)

Il s’agit d’un exemple proposé à titre indicatif afin de servir

1. Formulation de l’intitulé du sujet :


Etude de la compréhension de l’écrit dans une classe de 5ème année primaire.

2. Présentation de la problématique
Nous partons du constat que l’acte de lire n’est pas un comportement
remarquable dans notre quotidien même s’il ya lieu de relativiser pour
certains. Rares sont les élèves qui manifestent ouvertement leur engouement
à la lecture. Cet acte reste confiné exclusivement dans l’espace scolaire à

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tous les niveaux de l’enseignement, du primaire, au collège et au lycée et
même à l’université.

C’est dans le cycle primaire que les élèves apprennent pour la première fois
une langue étrangère, en compagnie de la langue arabe qui est la langue
d’enseignement. A ce niveau scolaire, la compréhension de l’écrit occupe
une place capitale dans le projet pédagogique. En quittant le cycle primaire,
les apprenants sont censés savoir lire, écrire et compter, tels sont les objectifs
assignés à cet enseignement.

Ce que nous savons de l’enseignement de la compréhension de l’écrit dans


une classe de 5ème année primaire montre que les apprenants prennent contact
avec les mots de la langue qui sont formés de consonnes et de voyelles.
Cette prise de contact demeure confinée dans l’espace scolaire et ne
s’investit pas en dehors de cet espace. Ces mêmes mots sont ordonnés pour
faire une phrase ou un texte qui servent d’appui aux séances de lecture.
Rappelons que cet enseignement de la langue française débute en troisième
année primaire depuis la réforme du système éducatif en 2003.

En 5ème année primaire, les attentes pédagogiques de la séance de lecture ne


ciblent plus le déchiffrage d’un contenu textuel sur le plan
morphosyntaxique, mais une lecture susceptible d’aider l’apprenant à
comprendre ce qu’il lit un peu plus profondément. Outre l’aspect
morphosyntaxique synonyme d’une compétence linguistique, l’apprenant
apprend à lire, à comprendre un contenu, à prendre position par rapport à sa
compréhension. Par conséquent, l’évaluation de l’acte de lire demeure

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tributaire pour l’apprenant au cycle scolaire où il se situe.
La lecture fragmentaire, déchiffrage ou syllabique n’est plus la cible
privilégiée pour toute évaluation à ce stade de l’apprentissage.
Nous poserons notre problématique dans le sens de ce questionnement pour
lequel nous émettrons des hypothèses qui serviront de base de réponses
provisoires en attendant d’être confirmées voire infirmées par une pratique
expérimentale. Notre questionnement est le suivant :

-Quelle place occupe la séance de compréhension de l’écrit dans le projet


pédagogique d’une classe de 5ème année primaire ?

- Quelles sont les difficultés que rencontre l’apprenant de 5ème année


primaire à la lecture des documents de support ?

3. Les hypothèses émises au problème posé


Nous émettons l’hypothèse que la séance de lecture ne semble pas bénéficié
d’une prise en charge pédagogique efficiente susceptible de consolider
davantage les compétences de lecture chez l’apprenant de 5ème primaire eu
égard à la diversité des documents de support à cette rubrique.
Nous admettons également que les difficultés de lecture rencontrées par
l’apprenant relèvent de prime abord d’une compétence linguistique
relativement défaillante et d’un outillage pédagogique insuffisant qui sont à
l’origine de ce déficit constaté en lecture. C’est pourquoi, nous essayerons de
voir comment la séance de compréhension de l’écrit s’effectue dans une
classe de 5ème année primaire et les difficultés liées à cet
enseignement/apprentissage dans une expérimentation impliquant des

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apprenants et des enseignants pour nous permettre de confirmer ou
d’infirmer nos hypothèses de départ.

4. La méthodologie choisie
Nous optons pour une approche descriptive et analytique pour le traitement
méthodologique de ce sujet.

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