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INITIATION A LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
(IRS)
Notes de Cours
Pour étudiants de Premier Niveau
(L0/B0)
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………..
INTRODUCTION ET GENERALITES
Sur une note beaucoup plus tournée vers la vie courante, Oladipo, Ikamari, Barasa et
Kiplang’at (2015:2) affirment que la recherche implique le fait d’essayer de trouver des réponses
aux questions de tous les jours pour comprendre ce qui se passe autour de nous. C’est le désir qu’a
l’homme de comprendre son environnement et de savoir ce qui se passe réellement autour de lui.
Cela peut consister à vouloir savoir ce qui se passe de l’autre côté où personne n’est encore arrivé,
chercher à savoir celui/celle qui serait le/la candidat(e) idéal(e) pour un poste donné, vouloir
connaitre pourquoi certains groupes de gens, certaines provinces/régions sont plus aptes dans tel
ou tel autre type d’activité, vouloir établir quel serait le moyen le plus facile, le moins couteux ou
le mieux exigeant de réaliser un travail, ou encore vouloir expliquer un phénomène qui est
longtemps resté une énigme, etc.
Tout porte à croire que la recherche est une investigation systématique pour arriver à
trouver solution à un problème précis. La recherche est systématique dans la mesure où elle suit
des étapes ordonnées de manière logique. Ces étapes commencent par la compréhension de la
nature du problème étudié́ et l’identification des champs de connaissances en lien avec un tel
problème pour arriver à̀ établir l’état de l’art; c’est-à-dire, collecter/étudier la littérature pour
comprendre comment les autres chercheurs ont approché́ le problème. Cette étape ouvre la voie à
la collecte des données de manière organisée et contrôlée en vue d’arriver à̀ des décisions valides.
Notons également que contrairement aux sciences exactes ou il est possible d’établir des
vérités définitives, ceci est assez difficile en sciences sociales qui ne savent pas adopter une rigueur
analogique à celle des physiciens ou biologistes. De l’autre cote, il ne faut pas non plus tomber
dans le scepticisme qui tend à systématiquement nier la possibilité d’une connaissance scientifique.
Là-dessus Campenhoudt (2011:11) note ceci: “Nous savons à la fois plus au moins que ce qu’on
laisse parfois entendre. Nos connaissances se construisent à l’appui de cadres théoriques et
méthodologiques explicites, lentement élaborés, qui constituent un champ au moins partiellement
structure, et ces connaissances sont étayées par une observation des faits concrets. En d’autres
termes, ce qui rend notre travail de recherche scientifiquement valide c’est le fait de bien articuler
le langage scientifique et académique de la recherche qui s’appuie sur le choix de cadre théorique
et méthodologique approprié pour le type d’investigation que le chercheur s’est engagé à conduire.
Néanmoins pour Oladipo et al. (2015:4-5) les caractéristiques majeures de toute recherche
scientifique sont: la contrôlabilité, la systématicité, la rigueur, l’analyse, l’objectivité, la
replicabilité, la considération cumulative/incrémentale, la considération éthique et la continuité.
1. La contrôlabilité: Le chercheur est toujours appelé à bien contrôler les facteurs extérieures
pouvant influencer ou interférer avec son étude. Pour cela il est appelé à faire une très bonne
limitation et délimitation de son sujet. Si la recherche consiste à identifier comment l’usage
des téléphones dans le milieu scolaire affecte les résultats des élèves, le chercheur doit éviter
de faire apparaitre d’autres facteurs qui affecte aussi le résultat des élèves, tel que le problème
de payement des frais, les problèmes en famille, les soucis d’ordre pédagogiques, etc.
2. La systématicité: La recherche scientifique est un langage et un art qui suit une séquence
logique bien définie. Le langage de la recherche est universel. Le chercheur est donc appelé
à suivre les procédures et principes pour aboutir à des résultats solides et vérifiables.
3. La rigueur: Toute procédure de recherche est détaillée, bien réfléchi et bien décrite. Cette
procédure doit être testée, appropriée et justifiée pour qu’elle concours à la solidité des
résultats pour en permettre la vérification.
4. L’analyse: La collecte des données dans toute recherche scientifique suit des procédures
analytiques préétablies. Par exemple, une recherche descriptive exige que les données soient
assez récentes alors que le recherche avec la méthode historique va s’appesantir surtout sur
les données du passé et sur le passé mais sans ignorer non plus ce qui est l’état du présent. On
dit souvent que le passé éclaire le présent. Une étude historique permet de savoir les faits du
passé mais pour proposer des lignes de conduits pour le présent et aussi pour projeter l’avenir.
5. L’objectivité: L’objectivité fait directement appel à la rationalité du chercheur. Un bon
chercheur se détache le plus possible de ce que l’on dit, ou ce que les gens dissent pour essayer
d’appréhender sans état d’âme la réalité qui est derrière le phénomène qu’il veut étudier. Il y
a beaucoup d’affirmation fortuite qu’il convient de vérifier pour en établir la vérité ou la
fausseté. C’est cela le rôle du chercheur.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les chercheurs mènent des recherches dans tous
les domaines possibles. Il y a premièrement le souci de faire avancer la science et les connaissances
et celui de faire de nouvelles découvertes ou d’apporter des solutions innovatrices et idoines à des
problèmes complexes. Mais d’autres font aussi la recherche pour examiner les lois de la nature
(Causes/Effets qui s’exercent sur tous les phénomènes), pour développer de nouveaux produits,
améliorer les conditions de vie. Enfin, d’autres recherches sont menées dans le cadre des exigences
pour couronner la fin des études dans un cycle donné.
En général, la typologie des recherches se base sur deux facteurs : le but visé et la méthode
utilisée. Le But Visé se réfère au degré́ avec lequel les résultats de recherche sont applicables et
généralisables à l’éducation et à la vie pratique. Selon le But Visé nous distinguons la Recherche
Fondamentale (RF) et la Recherche Appliquée (RA). Par ailleurs, la classification de la recherche
par méthodes se rapporte à̀ la méthode utilisée pour l’investigation. La méthode ici se réfère aux
techniques employées pour collecter et analyser les données. Une méthode peut être: historique,
descriptive, corrélationnelle, ex-post facto et expérimentale.
La recherche historique vise à̀ obtenir des conclusions concernant des tendances, causes ou
effets d’occurrences qui se sont produits dans le passé. Cela peut aider à expliquer des évènements
présents ou à̀ anticiper des évènements futurs. Les données sont collectées via des documents
originaux. Dans le cas où les sources originales d’information ne sont pas disponibles; il faudra
essayer des sources secondaires. Les données collectées doivent faire l’objet d’une analyse
scientifique, pour évaluer leur authenticité́ et leur précision.
Exemple: Pris de Salkind: Nancy Burton and Lyle Jones (1982) ont examiné́ les tendances des
niveaux des réalisations scolaires des enfants blancs vs enfants afro-américains. Ils
examinèrent les taux de réussite à la fin des études secondaires entre ces deux groupes
La recherche descriptive, par contre, permet de collecter les données et de tester les
hypothèses concernant l’état courant du sujet de recherche. Elle vise à̀ déterminer les pratiques
courantes, le statut ou les caractéristiques au niveau de la situation étudiée. Les données collectées
le sont à̀ travers des questions posées aux personnes impliquées au niveau de la situation
(questionnaires, interviews, etc.) ou par observations.
Exemple: Vaugh et al. (1989) ont étudié́ la corrélation entre le tempérament et le comportement
d’attachement chez les enfants. Ils ont examiné́ : la corrélation entre différents types de
comportements d’attachements [comment les enfants sont attachés (sans appréhension)
à leur mère] et le tempérament général d’enfant. Ils ont pu mettre en évidence: le
tempérament ne permet pas de prédire comment l’enfant est attaché (sans appréhension)
à sa mère. Un enfant dont le tempérament est calme/violent etc. ne nous permet
nullement de dire comment il est attaché à sa mère.
La recherche Ex-Post Facto est celle où̀ à la fois la cause et l’effet se sont produits et sont
étudiés par le chercheur rétrospectivement. Le chercheur n’a pas le contrôle sur les variables
indépendantes car leurs manifestations se sont déjà̀ produites dans le passé: ce sont des variables
Exemple: Nous connaissons une Société locale X dont les ventes (VD - Variable Dépendante) ont
subitement déclinées jusqu’au point de la faillite. Nous pouvons décider de tenter
d’étudier rétrospectivement la fluctuation de certains facteurs tels que le changement de
prix de produit, le changement de la qualité de produit (VI – Variable Indépendante)
pour découvrir les facteurs ayant concouru à la faillite de la Société. Il s’agit là d’une
recherche Ex-Post Facto.
Nous avons déjà̀ noté que pour la causalité́ dans la méthode corrélationnelle ne donne pas
la réponse au problème de la cause d’un fait quand bien même il indique la corrélation qui existe
entre les faits. Ainsi, pour établir avec certitude la relation de cause à effet entre deux faits ou
facteurs, il faut recourir à la méthode purement expérimentale ou à la méthode quasi-
expérimentale. La première, soit la recherche utilisant la méthode expérimentale, est celle où les
participants sont assignés à des groupes selon un critère choisi, souvent appelé́ : variable de
traitement. La caractéristique principale de ce type de recherche consiste en une manipulation d’au
moins une variable; suivi du contrôle des autres variables dépendantes de façon à mesurer l’effet
de la première sur le second. La variable manipulée en premier lieu est une Variable Indépendante
appelée aussi Variable Expérimentale ou Variable Cause. Les exemples de variables
indépendantes sont: la température, l’âge, la pression, le type de matériel, la conductivité́ , etc.
Généralement la recherche expérimentale vise 2 ou plusieurs groupes, pour des raisons de
comparaison. C’est le type de recherche qui permet de mettre en évidence la causalité́ .
Exemple: Un enseignant est intéressé́ par l’étude des effets de 2 méthodes d’instruction sur la
performance de ses étudiants en IFT. Il commence par diviser sa classe de 60 étudiants
en deux groupes de 30 étudiants chacun. Chaque groupe utilise une des 2 méthodes
durant le même lapse de temps durant la session. La performance des étudiants est
mesurée avant et après l’utilisation de la méthode. La différence au niveau des gains de
performance entre les deux groupes indique quelle méthode est la mieux adaptée.
La seconde, soit la recherche utilisant la méthode quasi expérimentale est celle où les
participants sont préalablement assignés à des groupes selon certaines caractéristiques ou critères
Quand bien même les lignes précédentes décrivent globalement ce qu’est la recherche, ses
caractéristiques, son but, ses types selon le but vise et la méthode utilisée, il convient de retenir
qu’il existe à peu près sept grands types de recherche dans la classification générale: La recherche
exploratoire, la recherche descriptive, la recherche de base, la recherche appliquée, la recherche
action, la recherche quantitative ainsi que la recherche qualitative. Pour savoir établir la différence
entre ces types de recherches, nous allons examiner chaque type avec ses caractéristiques.
1. La recherche exploratoire : C’est une investigation qui vise essentiellement explorer un
problème ou un sujet assez nouveau pour en découvrir la vraie nature. La recherche
exploratoire a pour bénéfice de (1) permettre au chercheur de se familiariser avec un problème
précis, (2) identifier la méthodologie appropriée pour l’étudier, (3) générer des idées qui
permettent d’établir les interconnexions du problème avec d’autres phénomènes, (4) clarifier
les choses en répondant aux questions "quoi" et "où" et non "pourquoi" et "comment".
Il existe des recherches exploratoires qui se limitent essentiellement à une revue de littérature
approfondie sur une sujet en préparation d’une recherche ultérieure visant à mieux cerner le
problème sous étude.
2. La recherche descriptive : Celle-ci vise essentiellement d’établir la nature, la définition et le
statut courant d’un phénomène donne. Ce type de recherche est souvent utilisé dans les
sciences physiques et répond essentiellement aux questions "quoi", "comment" et non
"pourquoi". La recherche descriptive peut aussi porter sur un individu, un groupe ou même
une organisation. Dans ce dernier cas, le chercheur se focalisera plus sur la description de la
structure de l’organisation, ses actions de bases et comment elle fonctionne avec le but de
pourvoir un profile assez succinct de l’organisation et l’explication de son but d’existence au
moment de la recherche. La recherche descriptive fait usage des techniques telles que
l’observation qui permet de décrire ce que le chercheur a observé.
3. La recherche de base : On l’appelle aussi recherche fondamentale ou recherche de base. Son
objectif principal est de contribuer à générer des connaissances pour savoir expliquer un
phénomène précis. Sa première visée est donc la connaissance et rien que la connaissance tout
en proposant de nouveau canaux de réflexion et l’élargissement des horizons sur le sujet sous
ELEMENT EXPLICATION
Résumé (Abstract) Donne une synthèse du contenu de la recherche pour permettre au
lecteur d’avoir une idée générale du mini-projet de recherche.
Introduction à A pour but de susciter l’intérêt du lecteur sur le sujet choisi. Le
l’étude chercheur peut procéder ici à une présentation générale du problème et
ensuite le focaliser en partant du contexte global, au contexte africain,
régional, national et enfin local.
Contexte historique Donne une perspective historique sur le sujet pour arriver à en
et situationnel de présenter la pertinence au moment de l’étude.
l’étude
Problématique Se propose de lier le problème identifié aux recherches antérieures
pour ressortir les efforts déjà consenti pour essayer de résoudre le
problème sous étude. En ressortissant clairement les aspects non
encore élucidés et non encore suffisamment touchés, le chercheur vise
à convaincre le lecteur du bien-fondé de cette recherche.
But de l’étude Point focal de la recherche car le chercheur doit dire avec précision ce
qu’il vise en abordant le problème sous étude.
Questions de l’étude Formulée(s) en rapport avec le problème identifié par le chercheur.
Hypothèses Découlent logiquement de la ou des question(s) de la recherche.
L’hypothèse permet de mettre en corrélation les variables pour établir
les rapports qu’il convient de vérifier ou tester. Ceci est le cas surtout
dans la recherche quantitative ou ce rapport peut être vérifier en
s’appuyant sur les éléments statistiques biens définis.
Objectifs de l’étude En étroites relations avec les questions de la recherche. Ils se classifient
en objectif général et objectifs spécifiques.
• Les sources citées plus-haut: Servent de champ pour découvrir un aspect qui mérite une
investigation (examen minutieux des théories existantes et leurs applications dans
différents contextes, brainstorming, examen de l’analyse/discussion des résultats de
recherches antérieures, examen d’un problème pratique en relevant les pours et les contres,
Intérêt personnel dans un sujet quelconque non encore examiné).
• Formulation d’un sujet préliminaire: Lecture intensive, recherché dans la bibliothèque, pré́ -
enquête, examen des pours et contres, etc.
• Formulation d’un sujet de recherche (proprement dit).
Un problème de recherche sous ou sur spécifié́ risque d’engendrer pas mal de difficultés
par la suite. Spécifier le problème adéquatement permet aussi d’identifier les variables et les définir
adéquatement. Quand la problématique est très bien circonscrite cela conduit inéluctablement à
une question de recherche acceptable et bonne.
Après la formulation d’un sujet provisoire de recherche, il faudra collecter les informations
pertinentes et se définir des objectifs pour la recherche. Il peut s’agir de l’un des objectifs suivants :
• Tester une ou des hypothèses,
• Faire parler une ou les hypothèses,
• Reconsidérer une théorie ou en développer une nouvelle
• Concevoir et proposer un prototype,
• Faire une analyse exégétique d’un livre, d’un document,
• Etc.
La définition que le chercheur donnera pour une variable conceptuelle est sa définition
opérationnelle. Généralement les variables conceptuelles ne peuvent pas être observées, mais il y
a des facteurs externes qui peuvent être observés et mesurés. Une définition opérationnelle définie
e) La variable dépendante : Variable qui est influencée. La variable dépendante est celle qui est
mesurée ou observée par le chercheur pour déterminer l’effet de la variable indépendante.
Exemples:
(1) Si nous voulons déterminer l’effet d’un programme de bilinguisme sur les étudiants, la
participation ou la non-participation dans le programme sera la variable indépendante alors
que l’échantillon des résultats des étudiants bilingue sera la variable dépendante.
(2) Si nous voulons évaluer l’effet d’un DVD en rapport avec le SIDA sur la prévention
du VIH chez les adolescents, nous allons prendre un groupe expérimental pour visualiser
le DVD, alors que le groupe de contrôle ne visualise pas le DVD. En utilisant le
questionnaire, le chercheur peut mesurer l’attitude de chaque groupe vis-à-vis de la
prévention du VIH. L’effet du DVD sur la prévention du VIH est la variable indépendante
qui est sensée influencer l’attitude des adolescents. L’attitude des adolescents vis-à-vis de
la prévention du VIH sera alors la variable dépendante qui va être mesurée.
f) La variable non contrôlée : Variable en dehors de la variable indépendante mais qui influence
aussi les résultats de l’étude expérimentale. Il s’agit là par exemple des différences qui
existent entre les membres du groupe avant l’expérimentation. Ces différences peuvent
résulter des capacités, les attitudes, le tempérament, ou d’autres facteurs qui ne font pas
directement l’objet de la recherche. Même les conditions climatiques du jour où un groupe
spécifique est soumis à l’expérimentation peuvent constituer une variable non contrôlée.
Notons ici qu’en recherche sociale surtout l’accent n’est pas mis sur la causalité́ mais plutôt
sur la corrélation. Le fait qu’une variable A est manipulée et il se produit un effet sur la
Pour revenir à l’hypothèse, elle a des qualités essentielles dont le chercheur doit
absolument tenir compte dans sa formulation :
1. Elle est en alignement logique avec les théories ou les recherches précédentes,
2. Elle est une conclusion logique découlant d’un argumentaire logique.
3. Elle peut être testé (est observable, doit permettre que toutes les variables soient
mesurables).
4. Elle spécifie les variables par leurs définitions opérationnelles et la précision sur la
population de laquelle l’échantillon est tiré.
5. Elle est falsifiable (peut être confirmée ou infirmée en observant ou en mesurant la relation
ou différence entre les variables).
6. Elle est le résultat d’une lecture approfondie de littérature sur le sujet que s’est choisi le
chercheur.
Notons ici que la question de recherche peut déjà orienter l’approche méthodologique que
le chercheur va choisir pour sa recherche (quantitative, qualitative ou mixte). Voici quelques
exemples de questions de recherche et des hypothèses qui en découlent :
- Problème : Rapport entre la croissance économique et les pratiques démocratiques dans la
société.
o Mauvaise question de recherche :
▪ La démocratie est-elle une bonne forme de gouvernement ?
o Bonne question de recherche :
▪
La croissance économique est-elle plus élevée dans les sociétés
démocratiques que dans les sociétés non démocratiques ?
o Hypothèse :
▪La croissance économique est plus élevée dans les sociétés
démocratiques que dans les sociétés non démocratiques.
- Problème : Le non usage par la majorité de gens de masque comme moyen de protection
contre l’infection de COVID 19 à l’Est de la RDC.
o Mauvaise question de recherche :
• Est-ce que ma question de recherche peut trouver une réponse à travers une étude
empirique?
• Est-ce qu’il n’existe pas déjà de réponses suffisantes à ma question de recherche?
• Est-ce que ma question de recherche spécifie bien et clairement le problème en
mentionnant quel aspect particulier sera examiné?
• Est-ce que ma question de recherche est neutre; c’est-à-dire, est-ce qu’elle ne conduit pas
à prouver qu’une chose est vraie ou faux?
• Est-ce que ma question de recherche évite les mots qui portent des jugements?
• Est-ce que ceux qui financent ma recherche (s’il y en a) peuvent être intéressés par cette
question?
• Si les résultats de ma recherche visent une application dans la communauté, est-ce que les
membres de la communauté sont intéressés par cette question?
• Quel type d’information en rapport avec mon sujet est disponible (sources académiques,
media et internet, ou pas d’information du tout)? Ici le chercheur doit savoir déterminer :
• Est-ce que le moment est bien choisi pour répondre à cette question? Est-ce un sujet
sensible? Est-ce un sujet obsolète?
• Est-ce que ma recherche aura un impact significatif sur terrain?
• Est-ce que ma recherche penche naturellement vers le paradigme et une théorie positiviste,
post-positiviste, constructiviste, interprétationiste, socioconstructiviste, transformationiste
ou post-colonialiste indigène?
• Quelles sont les approches antérieures utilisées pour mener des recherches sur mon sujet
et comment mon choix de théorie va contribuer à enrichir les résultats de ces recherches
antérieures.
• Comment mon choix de théorie va-t-il affecter mon approche méthodologique?
• Est-ce que ma question de recherche est une invitation naturelle à l’approche quantitative,
qualitative ou mixte?
• Quelle méthodologie a été utilisée antérieurement pour mener de recherche sur mon sujet
et comment mon choix de méthodologie va contribuer à enrichir les résultats de ces
recherches antérieures?
• Quelle méthode(s) sera plus adaptée pour la collecte des données – interviews, observation,
questionnaire, expérimentation, focus groupe?
• Est-ce que la méthode d’échantillonnage aléatoire ou non aléatoire serait mieux adaptée
pour choisir mon échantillon?
• Quelle méthode d’analyse de donnée sera mieux adaptée pour mes données: analyse
descriptive et/ou statistique inférentielle (Approche Quantitative), analyse de document,
analyse de contenu, analyse thématique, analyse phénoménologique, analyse narrative ou
analyse du discours (Approche Qualitative)
REVUE DE LA LITTERATURE
La revue de la littérature est la manière la plus efficace pour un chercheur d’être familier
avec les résultats des recherches précédentes et leurs méthodologies. Voici ce qu’une revue de
littérature n’est pas :
• La seule fonction d’une revue de littérature est d’informer le chercheur sur son étude. Ceci
n’est pas vrai car une revue de littérature peut être la fin de la recherche en soi et non
seulement un moyen pour s’informer sur le sujet d’étude.
• Le contenu de la revue de littérature varie selon que c’est une étude quantitative ou
qualitative. Ceci aussi est faut car la revue de la littérature commence bien avant que la
recherche proprement commence.
• Dans l’approche quantitative, la recherche des documents traitant d’un sujet similaire doit
se faire avant que l’étude proprement dite commence. Ceci n’est pas fondé car il donne la
fausse impression que le travail de la revue dans l’approche quantitative se termine avant
que l’étude proprement dite ne commence. En réalité la revue de la littérature doit
continuer à se faire tout le long de la recherche.
• L’importance d’une recherche est déterminée par la quantité de document et publication
disponible sur le sujet. Un manque criant de document et publication sur un sujet peut être
une raison valable pour mener la recherche sur le sujet. Aussi, une quantité abondante de
publication sur un sujet ne signifie pas qu’on a plus besoin de recherche sur le sujet.
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Une fois le problème à étudier est identifié et bien posé, il convient d’identifier l’approche
méthodologique et la méthode de recherche. A ce stade le chercheur spécifie les sujets à étudier
(les objets d’étude) et il sélectionne adéquatement les échantillons, données, etc. Il faut savoir
sélectionner/construire des méthodes fiables pour faire les mesures des variables. Toutefois, disons
que le choix de la méthodologie de la recherche est orienté par sept questions importantes ci-après:
1. Quel est le paradigme qui informe la méthodologie de la recherche? Ces paradigmes
présentent de présomptions sur la nature de la réalité́ et la nature de la connaissance.
2. Quelles théories informent le choix du sujet de la recherche, la question de la recherche, la
revue de la littérature, les méthodes de collectes de données, l’analyse et l’interprétation
des données?
3. Quelle est l’approche de recherche qui s’adapte naturellement à ce sujet compte tenu de la
question de la recherche qui découle du cadre théorique de la recherche?
4. Pour répondre à la question de recherche, à quels types et sources de collecte de données
faut- il recourir. En d’autre terme, quelle est la meilleure façon de collecter les données
pour cette recherche et quelle présomption guide le choix des participants (échantillons),
le cadre géographique et les techniques de récoltes de données?
5. Comment la théorie adoptée informe-t-elle le processus d’analyse et interprétation des
données?
6. Quelles sont les considérations éthiques dont il faut tenir compte pour cette recherche
compte tenu du paradigme, du cadre théorique, de l’approche méthodologique et de la
méthode de collecte et analyse de données?
7. Quels sont les standards selon lesquels seront établis la validité́ de l’approche, de la collecte
des données, de l’analyse et interprétation des données pour que les résultats de la
recherche soient fiables et valides.
Au stade de la collecte des données le chercheur est appelé à manipuler adéquatement les
variables expérimentales dans le cas de la méthode expérimentale. Pour ce faire il est appelé́ à
utiliser l’instrumentation adéquate pour mesurer les variables. Ces instruments lui permettent
d’observer et collecter les informations nécessaires. Ensuite il prépare les données en vue de
l’analyse (grille, table ou autre).
a) L’approche de non-intervention.
b) L’approche d’intervention
• Recherche expérimentale. Celle-ci se base sur le fait de tester une hypothèse et permet au
chercheur de tester la relation de cause et effet entre les variables. La méthode
expérimentale ici permet au chercheur d’observer le comportement de la variable
dépendante vis-à-vis de la manipulation d’une ou de plusieurs variables indépendantes.
La règle de jeux en approche quantitative est de tirer un échantillon qui représente autant
que possible les caractéristiques de la population sur laquelle l’inférence portera. L’écart entre les
caractéristiques de l’échantillon et les caractéristiques de la population de laquelle cet échantillon
est tiré se nomme l’erreur d’échantillonnage. Celle-ci est inévitable. Ainsi, la moyenne de
l’échantillon ne sera jamais absolument exacte à la moyenne de la population. Il en est ainsi de la
déviation standard (la dispersion de données autour de la moyenne) qui ne sera jamais à la
déviation standard de la population. L’erreur d’échantillonnage est par contre couverte par la
marge d’erreur statistique définie.
Exemple:
Le résultat de recherches en RDC démontre que 44% d’étudiants en Enseignement
Supérieur viennent de familles pauvres, mais la marge d’erreur est de ±4 %. L’implication
directe de ce résultat est que le rapport du chercheur assure qu’entre 40 % (soit 44 % - 4
%) et 48 % (soit 44 % + 4 %) d’étudiants en Enseignement Supérieur viennent de familles
Notons par ailleurs que la taille de l’échantillon dépend essentiellement des questions
posées, de l’opérationnalisation des variables et le choix de l’approche adoptée pour la recherche.
Dans une approche qualitative, la taille de l’échantillon a tendance à être plus petit par rapport à la
taille de l’échantillon dans l’approche quantitative. Les raisons pour cette différence est
essentiellement pratique que théorique car en exemple simple il serait beaucoup plus facile de
soumettre un questionnaire d’enquête à 450 personnes que d’interviewer le même nombre de
personnes pendant une heure chacun.
En terme pratique, Durrheim et Painter (2006) requiert une taille minimale de 30% pour un
échantillon tiré de la population de près de 1000 personnes. Mais pour une population de près de
10000 personnes, une taille minimale de 10% est acceptable. Ainsi, plus la taille de la population
augmente, plus le ratio d’échantillon (taille d’échantillon divisé par taille d’échantillon multiplié
par 100) requit diminue pour atteindre le résultat statistique approximatif acceptable. Mais il ne
faut pas être figé sur la taille de la population, il faut aussi tenir compte de la variabilité́ dans la
population. Si celle-ci est élevée dans votre population alors vous avez toujours besoin d’un
échantillon de grande taille.
La population est l’ensemble des membres d’un groupe particulier sur lequel va porter une
recherche. En recherche le terme ‘population’ n’est pas restreint à la population humaine. C’est un
terme technique qui fait référence à la totalité des unités de tous ce que le chercheur compte
étudier ; cela peut être des êtres ou groupes humains, ou un groupe d’autres êtres ou choses
vivantes ou non. (Kombo & Tromp, 2013).
Notons d’emblée qu’adopter l’approche quantitative ne signifie pas que l’on est obligé
d’utiliser un échantillonnage par probabilité́ et vice versa pour celui qui adopte l’approche
qualitative. C’est le contexte de la recherche et les ressources disponibles qui déterminent le choix
de la technique d’échantillonnage. Par exemple, le temps, le moyen financier et la logistique
nécessaire peuvent faire que l’on exclut l’usage de la technique par probabilité.
a) Échantillonnage aléatoire simple: On tire au hasard les noms/numéro des individus d’un groupe.
Utilisé pour une population petite de taille et assez homogène. Exemple: tous les Etudiants
de l’UCBC. La faiblesse avec ce type est que de fois les listes complètes des populations
sont difficiles à̀ trouver.
c) Échantillonnage aléatoire stratifié: Ce type est utilisé lorsqu’il y a des sous-groupes homogènes
reconnus dans la population. Ainsi, les étudiants de l’UCBC peuvent être classifiés selon
le genre, les étudiants qui font usage de la main gauche et ceux qui font usage de la main
droite, les étudiants mariés et ceux qui sont célibataires. Pour procéder à l’échantillonnage
dans ce cas:
d) Échantillonnage par catégorie: S’il est difficile de déterminer le groupe précis de la population,
alors on procède à une catégorisation en vue de procéder à l’échantillonnage en veillant à
ce que chaque élément d’une catégorie reçoive la même chance d’être inclue dans
l’échantillon. Notons que contrairement à l’échantillonnage stratifié, les catégories sont
plutôt hétérogènes. Par, exemple, la population congolaise peut être subdivisée en 25
catégories selon les provinces et la population des étudiants de l’UCBC en 5 catégories
selon les facultés ou en 4 catégories selon les promotions. Dans ce type on peut avoir des
niveaux de catégorisations: province, villes, quartiers, etc. Facultés, promotions, etc.
c) Échantillonnage par quota: Dans ce type il est important d’avoir des sous-groupes préexistants
représentés dans l’échantillon selon leurs proportions dans la population. Ce type assure la
représentativité́ mieux que l’échantillonnage par convenance.
d) Échantillonnage par objectif: Ce type est considéré comme le plus utile de la technique par non
probabilité́ et est aussi appelé l’échantillonnage par jugement. Le chercheur se base sur son
expérience, sur les résultats de la recherche antérieure pour trouver les participants qui sont
reconnu représentatifs de la population. Le chercheur défini donc un criterium précis pour
sélectionner les membres devant appartenir à l’échantillon.
e) Échantillonnage par variation maximum: Ce type est utilisé lorsqu’on veut avoir une
information variée sur un sujet donné. Il faut viser les participants qui ont des expériences
variées sur le sujet ou même de fois des points de vue opposés sur le sujet.
f) Échantillonnage par cas critique: Ici un ou plusieurs cas extrêmes sont retenus pour faire partie
de l’échantillon pour obtenir des données riches.
Une fois l’analyse complétée, les résultats sont regroupés ou mis sous forme condensée.
Les résultats sont alors interprétés à la lumière des hypothèses et du problème de recherche étudié.
S’ensuit alors une discussion sur la consistance ou l’inconsistance avec des résultats existants, la
détermination de l’originalité du travail. Les conclusions finales sont alors tirées et le tout doit
résulter en un écrit scientifique.
Dans le cadre des bonnes pratiques il est recommandé au chercheur de ne pas faire un usage
extensif des référencements et citations dans son rapport pour quelques raisons. Premièrement, il
est de bonne pratique académique de reformuler les informations utiles et les théories référenciées
dans les termes propres au chercheur. Ensuite, s’appuyer trop sur des citations directes est un signe
de paraisse intellectuelle. Enfin, en cas d’usage inévitable de citation il faut bien en suivre les
règles qui se résument. L’Université Chrétienne Bilingue du Congo propose à tous ses étudiants
de se familiariser avec le système de référencement et de citation APA.
Notons qu’avec la citation dans le texte ou à la fin de la phrase il existe trois éléments que
le chercheur doit absolument mentionner: le nom de famille de l’auteur, l’année de publication et
la page de l’extrait. Ces éléments peuvent se retrouver dans la phrase même tout comme à la fin
de la phrase.
Educators and parents are becoming increasingly concerned about the addictive properties
of social media. A recent study of secondary school students in the UK found that
Instagram addiction was linked to declining mental health (Taprobane & Boucher, 2018,
p.139). Previous studies found a connection between compulsive Facebook and Twitter
use and anxiety (Kahale, 2016; Park, 2019). In addition to mental health concerns, social
media use has been…
En fin de la phrase :
• Un chercheur a insisté sur la nécessité de raisonnement flexible comme condition pour
savoir s’adapter à l’évolution rapide de la technologie (Lee, 2007, p. 82).
Dans la phrase :
• Un chercheur a dit: “La capacité à réfléchir de manière critique est requise dans notre
ère caractérisé par la révolution de la technologie” (Lee, 2007, p. 82).
Dans la phrase :
• Lee (2007) a dit : “La capacité à réfléchir de manière critique est requise dans notre ère
caractérisé par la révolution de la technologie” (p. 82).
Comment citer un auteur cité par un autre auteur: La règle d’or est de lire l’auteur du texte
original en allant à la première source. Cependant, s’il est difficile d’accéder à cette première
source alors il convient de clairement reconnaitre que vous citez un auteur cité par un autre auteur.
C’est le cas d’une citation à deuxième degré́ . Il faut alors donner la date/année de publication et la
page de l’auteur de chez qui vous prenez la citation comme mentionné dans l’exemple ci-après.
Exemple:
With regards to the representation of women in film, the years from “1962 to 1973 have
been the most disheartening in screen history” (Haskell cited in Nelmes 2007:227).
• Il faut absolument éviter de faire une citation au troisième degré́ .
Exemple:
The feminist revolution had a huge impact on film; author Betty Friedan explains it further:
“... the absolute necessity for a civil rights movement for women had reached such a point
of subterranean explosive urgency ... it spread like a nuclear chain reaction” (Friedan cited
in Banner cited in Nelmes 2007:226).
5.3. Usage de langue autre que celle du rapport de recherche
Au cas où vous citez un texte qui est rédigé dans une langue autre que celle de votre
rapport de recherche, il convient de traduire votre citation dans la langue de votre rapport de
recherche et la présenter de la manière suivante:
• La mention de l’auteur de la citation, l’année de publication, la page d’où̀ elle est
tirée, la mention indiquant que vous avez réalisé́ la traduction. Exemple: (Doe 2013:3.
Transduction faite par le chercheur).
Les notes de bas de page son utilisé lorsque le chercheur voudrait insérer des faits
intéressants, des informations en rapport avec le cadre contextuel, une définition ou même une
citation fascinante. Ces informations peuvent aussi être incluses dans le corps du rapport mais de
fois elles dévient le fil d’idée mais reste d’importance capitale pour l’information du lecteur. Ainsi,
au lieu d’apparaitre dans le corps du rapport, l’information est insérée comme note de bas de page.
La règle simple de présentation de note de bas de page est la suivante:
• La numérotation en chiffre arabe (1, 2, 3)
• Usage du Font 10 ou 11 (c’est-à̀ -dire un degré́ en dessous du Font du corps du rapport qui est
généralement 12)
• Police Arial
• Le chiffre arabe qui apparait aussi en supercript doit être place après la ponctuation
• La numérotation des notes de bas de page doit partir ou repartir du chiffre 1 pour chapitre.
• Les notes de bas de pages sont insérées en recourant au menu “Références” sur l’écran de
l’ordinateur.
Il est d’un commun usage que les chercheurs utilisent le trait d’union (-) pour séparer
certaines informations.
Exemple:
The study of film – a serious discipline in its own right – draws from many other academic
fields or sub-fields, such as psychoanalysis and feminism.
Dans l’exemple ci-haut, le premier et le second usage de trait d’union est incorrect, alors
que le troisième usage est correct. Dans le premier cas, la longueur de trait d’union se réalise de
manière automatisée sur l’ordinateur mais ne correspond pas à la longueur standard de trait d’union
long qui doit séparer une information dans autres dans le texte. Pour trouver ce trait d’union long
communément appelé em-dash, il faudrait aller au MS Word sur un clavier numérique est appuyer
Il ne faut jamais citer un auteur par son prénom mais plutôt toujours par son post nom ou
nom de famille. En plus en règle académique, quand vous citez un auteur pour la première fois, il
est souhaitable de mentionner tous ses noms. Alors que dans la suite vous pouvez abréger le
prénom et le nom. De même lorsque, une œuvre a plusieurs auteurs, pour la première fois qu’elle
est citée, il est recommandé́ de citer tous les auteurs ou éditeurs. Dans la suite le chercheur peut
utiliser le premier nom mentionner sur la liste et ajouter "et al."
Pratique sur ordinateur pour le APA et toutes les sources possibles consultées.
Creswell, J.W. (2013). Qualitative Inquiry & Research Design: Choosing Among Five
Approaches. Los Angeles, London, New Delhi, Singapore, Washington DC: SAGE.
Flick, U. (2006). An Introduction to Qualitative Research. (3rd ed.) London: Thousand Oaks, CA
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Henning, E., Van Rensburg, W. and Smit, B. (2004). Finding Your Way in Qualitative Research.
Pretoria: Van Schaik Publishers.
Kothari, C. (2004). Research Methodology: Methods and Techniques. 2nd Ed. New Delhi: New
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Oladipo, R., Ikamari, L., Barasa, L. & Kiplang’at, J. (2015). General Research Methods. Kenya :
Oxford University Press East Afria Limited.
Patton, M.Q. (2002). Qualitative Research and Evaluation Methods. (3rd Edition). Thousand Oaks,
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Wagner, C., Kawulich, B. & Garner, M. (2012). Doing Social Research. A global context.
London : McGraw-Hill Higher Education.