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Toute recherche traduit une vision du monde, mobilise des méthodes et des outils, et propose
des résultats visant de prédire, prescrire et comprendre la réalité. Le choix du paradigme
épistémologique de la recherche conditionne les pratiques utilisées par le chercheur ainsi que
les modes de justification des connaissances élaborées. Le questionnement épistémologique
fait partie intégrante de la construction d’un projet de recherche comme le souligne Martinet
(1980): « la réflexion épistémologique est substantielle à la recherche qui s’opère ».
Les paradigmes constituent le moyen par lequel le chercheur voit le monde et adopte les
méthodes par les quelles il conduit sa recherche.
Le choix d’un paradigme approprié est essentiel pour une réussir toute recherche. Un
paradigme comprend des hypothèses ontologique, épistémologique et méthodologique.
L’ontologie est l’hypothèse fondamentale qui définit la forme et la nature du réel et
quispécifie “comment” et “pourquoi” il existe.
L’épistémologie est l’étude de la constitution des connaissances valables, elle est l’étude des
processus d’élaboration et de validation des connaissances.
La Méthodologie définit comment le chercheur mène ses investigations et les techniques
utilisées pour collecter e analyser les données nécessaires à la recherche.
Pour les positivistes, la connaissance ne peut trouver son origine que dans l’expérience
directe, ils privilégient le raisonnement inductif, il s’agit de partir de l’observation de faits
particuliers pour remonter à des lois générales.
Pour répondre aux critiques du positivism, Huberman et Miles (2003) ont proposé le
positivisme aménagé. Selon ce courant les conclusions de la recherche sont probables tant
qu’elles ne sont pas réfutées. La vérification est probante et seule la réfutation des hypothèses
est concluante.
Enfin, pour les positivistes l’objet de la recherche est isolé des perturbations de son
contexte ce qui permet à la recherche de converger vers la vérité et expliquer le réel
comme il est.
Depuis la fin des années 2000, le paradigme de positiviste aménagé est de plus en plus utilisé
dans les recherches en sciences de gestion (management,entreprenariat, système
d’information, etc.).
La présente recherche s’apparente plutôt à une logique aménagée. D’où la nécessité de
mobiliser un paradigme plus soucieux de concilier l’objectif et le subjectif, comme le
"positivisme aménagé ".
Très souvent, face à des concepts complexes et protéiformes et dans un contexte de recherche
singulier, spécifique et évolutif, les chercheurs adoptent dans le cadre d’un paradigme de
positivisme aménagé un raisonnement abductif.
2. Conception de la recherche:
On peut utiliser différentes méthodologies que nous pouvons classer en trois familles :
quantitative / déductive, qualitative/ inductive et Mixte/abductive.
Les principales forces de la méthodologie quantitative résident dans sa capacité à générer, à
partir d’enquêtes de grande taille, des données quantitatives et précises.
Toutefois malgré ces forces, il existe au moins trois limites à l’utilisation des
méthodes quantitatives à savoir :
- Elles sont peu flexible et efficace pour expliquer les processus et les significations que les
managers attachent aux actions du moment.
- Les recherches récentes sur certains sujets et les difficultés d’accès aux
données limitent l’efficacité des méthodes quantitatives si elles sont utilisées
seules.
Ces limites ont orientés la recherche en sciences de gestion vers l’usage de plus en plus de
méthodes qualitatives. Cette évolution est due au fait que la recherche qualitative permet une
meilleure compréhension des nouvelles réalités et l’exploration de nouveaux sujets qui n’ont
pas bénéficié de la recherche avant.
L’étude qualitative est une méthode appropriée lorsque la question de recherche s’intéresse
au pourquoi ou au comment des phénomènes complexes.
De cette tension entre les deux familles de méthodes de recherche est né un troisième
mouvement méthodologique en pleine émergence, il s’agit des méthodes mixtes. Ainsi les
méthodes qualitatives peuvent pallier aux faiblesses des méthodes quantitatives et vice versa.
2.3.L’approche de la recherche :
Une recherche exploratoire est généralement conduite pour clarifier et définir la nature de la
problématique de recherche.
Ce type de recherche tend à être très flexible ce qui permet au chercheur de suivre des
indices, des idées et des intuitions pour sonder dans les zones sur lesquelles il n'a pas
l'information nécessaire afin de construire un modèle logique. Ce type de recherche, souvent
qualitative et peu structurée, permet de proposer des perspectives pour une future recherche.
b) Recherche descriptive
La recherche descriptive est adaptée pour décrire les caractéristiques des variables ayant un
intérêt dans une situation donnée. Son but premier est de chercher des réponses aux questions
relatives à «qui», «quoi», «quand», «où » et «comment ». Une grande partie de la recherche
dans les sciences sociales est descriptive. Elle est bien adaptée pour présenter une image
détaillée et spécifique d'une
situation, d’un contexte social ou d’une relation donnée. Elle est également souvent utilisée
pour expliquer les caractéristiques d’un groupe et d'estimer le pourcentage d'unités, dans une
population donnée, présentant certains comportements.
La recherche descriptive peut donc décrire un phénomène plus clairement en offrant un
ensemble de facteurs qui le caractérisent ou l’expliquent.
c) Recherche confirmatoire
2.3.2.L’approche à retenir :
Au vu des des travaux limités et récents sur la conciliation la finance, l’éthique et la RSE au
Maroc, le présent travail est d’abord de nature exploratoire permettant de décrire la réalité du
phénomène étudié. Par ailleurs, considérer uniquement une approche exploratoire, met cette
recherche face à deux limites principales : la subjectivité des interprétations qualitatives et la
taille de l’échantillon empêchant la réplication et la généralisation des résultats.
Pour traiter ces deux limites, il est plus judicieux d’opter pour une combinaison des
recherches exploratoire et confirmatoire en deux phases. Ce choix implique une triangulation
des méthodes qualitative et quantitative pour réaliser une validation croisée et améliorer les
résultats de la recherche.
Dans une approche qualitative,on peut identifier quatre méthodes principales de collecte de
données : les interviews, l’observation, l’étude de documents et le recours à des
questionnaires.
Dans le cadre de cette recherche, ne disposant que de peu d’éléments empiriques sur les
pratiques RSE au Maroc, il est plus pertinent de procéder par des entretiens.
Les données des études de cas sont recueillies lors des entretiens avec des représentants des
entreprises objets des études de cas.
En ce qui concerne le choix de la forme de l’entretien. Il existe différentes formes
d’entretiens qu’on peut classer en quatre formes, qui sont principalement : l’entretien directif,
l’entretien ouvert, l’entretien semi-directif et l’entretien de groupe.
3.2.Données quantitatives :
Nous avons utilisé la méthode DELPHI qui est une method participative visant à organiser la
consultation d’experts sur un sujet précis, souvent avec un caractère prospectif important.
Elle est utilisée souvent dans la phase d’analyse et de construction d’un projet.
Ainsi, la méthode DELPHI a pour but de collecter les avis des experts sur les facteurs
determinants de la conciliation des pratiques RSE avec la finance et l’éthique et de dégager
des convergences et des consensus sur les orientations à donner à notre projet de
questionnaire.
3.2.2. Enquête par questionnaire :