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1. C’est quoi l’épistémologie.

2. Les dimensions épistémologiques : ontologique ; épistémique ;méthodologique ;axiologique.


3. Les courants épistémologiques : réaliste ; constructiviste.
4. Les paradigmes relatifs à chaque courant : réaliste ( positiviste, néopositiviste, réalisme
critique, réalisme scientifique) et constructiviste (interpretativiste, constructiviste).
5. Les paradigmes en sciences de gestion : positiviste, interpretativiste, constructiviste

INTRODUCTION :
La recherche sur l’épistémologie est une étape fondamentale et basique pour la mise en valeur

d’un travail de recherche scientifique dans différentes sciences, de sorte que cette étape

permet au chercheur de se focaliser sur un positionnement épistémologie convenable pour

mener à bien son travail de recherche scientifique.

Définir une posture de recherche est une nécessité. L’activité scientifique relève en effet de

certains principes épistémologiques, théoriques, méthodologiques et techniques dont il faut

rendre compte, de manière non seulement à valider les connaissances produites, mais aussi à

discuter de leurs fondements et de leur construction. Les questions que pose la définition

d’une posture concernent, autrement dit, les principes, les concepts, les méthodes et les

résultats des connaissances produites. On parle de posture ou de position

épistémologique pour indiquer le paradigme de recherche dans lequel s’inscrivent les choix

théoriques et méthodologiques effectués (ex : explication, compréhension, description,

herméneutique, etc.).

1) C’est quoi l’épistémologie :

Ce n’est qu’au début du XXe siècle que l’épistémologie apparaît comme champ disciplinaire

spécifique. Ceux qui se sont essayés à en donner une définition s’appuient en général sur

l’étymologie du terme. Ils soulignent ainsi que « épistémologie » est la combinaison de deux

mots grecs : épistémè, qui signifie science, connaissance, savoir ; et logos, qui veut dire
discours, langage, jugement. L’épistémologie est ainsi, selon les cas, soit une étude sur la

science, soit une étude sur la connaissance.

De manière générale, selon Soler (2000), l’épistémologie a pour objectif fondamental de

qualifier les sciences présentes à travers un jugement de leur valeur, particulièrement de

choisir les recherches scientifiques doit être apte et tenir compte de l’hypothèse d’une

connaissance certaine et authentiquement justifiée.

En particulier, Wacheux (1996, p. 38) a défini que « L’épistémologie est une science des

sciences ou une philosophie de la pratique scientifique sur les conditions de la validité des

savoirs théoriques... Adopter une épistémologie, donc des guides pour l’action de recherche,

permet de se démarquer des consultants, des dirigeants… Dans une logique de la découverte,

ou dans une logique de la preuve, le chercheur réfléchit aux conditions de la formation de ses

énoncés » (p. 38) .

Selon Piaget (1967, p. 6) ; l'épistémologie est l'étude de la constitution des connaissances
valables. Elle s'intéresse principalement aux questions suivantes :

 Qu'est-ce que la connaissance ?


 Comment est-elle élaborée ?
 Quelle est sa valeur ?

Partant de cette définition, on peut convenir que la réflexion épistémologique peut se déployer
sur quatre dimensions :

 une dimension ontologique, qui questionne la nature de la réalité à connaître ;


 une dimension épistémique, qui interroge la nature de la connaissance produite ;
 une dimension méthodologique, qui porte sur la manière dont la connaissance est
produite et justifiée ;
 une dimension axiologique enfin, qui interroge les valeurs portées par la
connaissance.
Pour déterminer son positionnement épistémologique, un chercheur doit se poser
des questions par rapport à la connaissance produite (sa nature), à son processus de
production, à sa valeur et son statut.

Le positionnement épistémologique d’un chercheur conditionne donc ses choix


méthodologiques (déductive / inductive/ abductive), qui définissent à leurs tour les
méthodes de recherches à mobiliser (Qualitatives / Quantitatives) et aussi la connaissance
à produire.

Le questionnement épistémologique : exemples de questions à se poser

• En quoi le projet de recherche que j’envisage pourra-t-il être tenu pour un projet de

recherche scientifique ?

• Quels objectifs de recherche puis-je revendiquer ?

• Qu’est-ce qui me permet d’argumenter cela ?

• Quels sont les éléments qui me donnent la possibilité de considérer que je serai en

position d’extériorité et de neutralité face à ce que je vais étudier, d’en rester

détaché et distant ?

• Dans quelles conditions suis-je autorisé à avancer tel résultat ?

 Qu'est-ce que la connaissance ?

La théorie de la connaissance « ou, comme on l’appelle plus rarement, la gnoséologie, est (…)
une branche de la philosophie qui s’interroge sur la nature, les moyens et la valeur de la
connaissance » (Soler, 2000 : 27). Il s’agit d’examiner des questions du type : qu’est-ce que
connaître ? Quel genre de chose l’homme peut-il espérer connaître ? Que doit-il rejeter hors du
champ du connaissable ? Quels sont les moyens humains de la connaissance (l’expérience, la
raison) ? Comment s’assurer qu’une authentique connaissance de l’objet a été atteinte ? Quelle
valeur peut-on attribuer à la connaissance produite ?
Toute théorie de la connaissance scientifique pose donc au cœur de sa réflexion la dissociation
puis la mise en relation entre objet à connaître et sujet connaissant. Pour connaître, le sujet doit
d’une manière ou d’une autre entrer en relation avec l’objet. La relation sujet-objet de la théorie
de la connaissance, en particulier lorsqu’elle est appliquée aux sciences humaines et sociales ou
aux sciences de l’ingénieur, soulève de nombreuses questions. Nous retiendrons deux débats qui
permettent de dresser une ligne de démarcation entre l’orientation réaliste et l’orientation
constructiviste. Le premier débat porte sur la nature objective ou relative de la connaissance
produite. Le second, que nous aborderons dans la section 4, s’interroge sur les critères d’une
connaissance valable et dresse un continuum entre vérité-correspondance et vérité adéquation.

 Comment est-elle élaborée ?

Interroger la nature d’une connaissance valable intègre un double questionnement sur la valeur
(norme de jugement) et la validité (procédures permettant de garantir la valeur) de la
connaissance produite.

Les normes de justifications et les critères de validité qui permettent d’établir qu’une
connaissance est valable dépendent du cadre épistémologique adopté par le chercheur. Ceci ne
veut pas dire nécessairement que toute connaissance se vaut (on pourra la juger fausse ou
inadéquate suivant le point de vue adopté), ni même qu’il n’est pas possible d’établir, sous
certaines conditions, qu’une connaissance est meilleure qu’une autre entre points de vue
différents (Berthelot, 2008).

 LA connaissance est-elle sans effet ?

 RECAPITULATIF :

Le chercheur doit donc répondre aux questions épistémologiques que soulève sa recherche. Il

devrait convaincre le chercheur de s’interroger sur la nature de la réalité qu’il pense

appréhender, sur le lien qu’il entretient avec son objet de recherche, sur la démarche de

production de connaissance qu’il souhaite et qu’il peut emprunter et sur les critères qui lui

permettront d’évaluer la connaissance qu’il produit. La réflexion épistémologique doit

permettre au chercheur de : − comprendre les présupposés sur lesquels sa recherche s’appuie ;


− expliciter les implications que ses choix entraînent afin de parvenir à une plus grande

maîtrise de sa recherche. Une telle réflexion épistémologique est nécessaire car c’est elle qui

va permettre la justification des connaissances produites et offrir la possibilité de la critique

entre chercheurs. Ces éléments constituent les bases indispensables à la production d’une

connaissance valable.

2 . Les dimensions épistémologiques : ontologique ; épistémique ;méthodologique ;axiologique.

Partant de cette définition, on peut convenir que la réflexion épistémologique peut se déployer
sur quatre dimensions :

– une dimension ontologique, qui questionne la nature de la réalité à connaître ;

– une dimension épistémique, qui interroge la nature de la connaissance produite ;

– une dimension méthodologique, qui porte sur la manière dont la connaissance est produite et
justifiée ;

– une dimension axiologique enfin, qui interroge les valeurs portées par la connaissance.

3. Les courants épistémologiques :

 Le réalisme épistémologique : postule l'existence d'un monde objectif indépendant de


notre existence et actions, bien que nous puissons le transformer, régi par des lois
naturelles que la science s'efforce de mettre en évidence, décrire et d'expliquer. Une
des caractéristiques de l'épistémologie réaliste est d'établir une règle de prudence entre
l'apparence et la réalité. Car, la connaissance, en général, constitue une image plus ou
moins précise du réel. Le rôle du scientifique réaliste est donc de montrer qu'il existe
une telle différence. C'est donc la tâche de l'enquête, de l'entretien ou de l'étude de
dévoiler ce qui est apparemment le cas et ce qui est réellement le cas. 

 Le constructivisme épistémologique : l’idée du constructivisme est que les faits


étudiés sont construits par les interprétations du chercheur et des acteurs, et que
d’autres acteurs auraient pu les construire différemment. En ce sens,tout est donc
subjectif ou du moins contingent à un groupe social.. L’objet d’une recherche
constructiviste est de construire une représentation instrumentale du phénomène
étudié et/ou d’un outil de gestion et ce à partir l’expérience propre du chercheur.
L’objet dans cette perspective ne trouve sa forme définitive qu’à la fin de la
recherche.
6. Les paradigmes relatifs à chaque courant : réaliste ( positiviste, néopositiviste, réalisme
critique, réalisme scientifique) et constructiviste (interpretativiste, constructiviste) :
A. Le positivisme :

Ce paradigme reste à ce jour la référence dominante en matière de démarche de recherche

dans les sciences sociales. Florence Piron désigne cette référence en tant que « cadre normatif

conventionnel de la recherche scientifique » (1996). Elle y décrit la figure du « chercheur

classique » : « fidèle à l’idéologie dominante de la science, il étudie le monde et tente de le

connaître et de l’expliquer. Il observe, peut éventuellement participer, mais il est bien distinct

de ce qu’il observe » (1996 : 134). Dans cette perspective, le rapport du chercheur ou de la

chercheuse à autrui n’est pas pensé, il est avant tout neutralisé.

Cette école positivisme se fonde sur un système philosophique, c-à-d. une hypothèse

philosophique, selon laquelle la réalité existe en soi et est indépendante du chercheur,

elle a ses propres lois universelles et invariables.

EXEMPLE :

Comme exemple de recherche positiviste explicative, il est intéressant de se pencher sur les

recherches qui étudient l’échec scolaire. Ces recherches tentent d’identifier les causes de

l’échec scolaire, autrement dit, elles tentent de mettre en évidence des facteurs explicatifs du

phénomène. Dans cette perspective, l’échec scolaire est considéré comme la variable

dépendante, et les variables indépendantes peuvent être le milieu social, la langue parlée à la

maison, les catégories socioprofessionnelles des parents, etc.

B. Le néopositivisme :

C. Le réalisme critique :
D. Le réalisme scientifique : la position selon laquelle le monde décrit par la science
est le monde « réel » ou « véritable ». Dans le contexte de la philosophie des sciences,
le réalisme scientifique est une thèse à la fois ontologique (concernant l'être des
choses) et épistémologique (concernant la connaissance) qui doit permettre d'expliquer
comment les sciences parviennent avec succès à prédire les phénomènes. Pour le
réalisme scientifique, le succès prédictif des sciences s'explique par le fait qu'il existe
une réalité indépendante de notre esprit dont la nature est celle qui est décrite par la
science.

7. Les paradigmes en sciences de gestion : positiviste, interpretativiste, constructiviste :

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