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INTRODUCTION GENERALE

0.1. Présentation du sujet

Les principes fondamentaux des Nations-Unies, la Charte


Africaine des droits et du bien-être de l'enfant, la convention relative aux
droits de l'enfant et nombreuses autres législations internes et
internationales reconnaissent les mesures appropriées pour promouvoir et
protéger les droits et le bien-être de l'enfant.

Notons avec inquiétude, que la situation des nombreux enfants


due aux seuls facteurs socio-économiques, culturels, traditionnels, des
catastrophes naturels, des poids démographiques des conflits armés ainsi
qu'aux circonstances de développement, d'exploitation, de la faim,
d'handicap, restent critiques et que l'enfant en raison de son immaturité
physique et mentale a besoin d'une protection et d'une attention particulière.
Cette protection doit s'étendre sur l'enfant avant comme après la naissance.

Conscient que l'enfant occupe une place unique et privilégiée


dans la société et que pour assurer l'épanouissement intégral et harmonieux
de sa personnalité l'enfant devrait grandir dans un milieu familial, dans une
atmosphère de bonheur, d'amour et de compréhension. Et compte tenu des
besoins liés à son développement physique et mental, il a besoin des soins
particuliers pour son développement corporel, physique, mental, moral et
social et qu'il a besoin d'une protection légale dans les conditions de liberté,
de dignité et de sécurité car de lui dépend le succès de l'avenir de l'humanité
toute entière.

Pour ce, notre sujet s’intitule « l’impact social de l’absence du


centre d’encadrement pour enfants de la rue dans la ville de Kasumbalesa ».
0.2. ETAT DE LA QUESTION

Comme il est impossible d’élaborer un travail scientifique


authentique sans au préalable avoir consulté la littérature antérieure pour
l’originalité de notre travail, nous élaborons l’état de la question. Il s’agit, de
chercher le rapprochement et l’éloignement, les ressemblances et les
dissemblances de notre travail, par rapport aux autres travaux ayant
concerné le même secteur que le nôtre.

En fait dans le domaine de la protection des enfants en général


et celle des enfants de la rue en particulier, nous ne sommes pas le premier ;
autant d’autres chercheurs avaient déjà pensé sur la question. C’est le cas
de :

 IRUNG MUTOMB Junior, dans son travail de fin de cycle intitulé « de


la responsabilité de parents ainsi que de la société sur la personne de
l’enfant, cas de Kasumbalesa »1, il pose la question suivante ; pourquoi la
majorité des enfants de Kasumbalesa ne jouissent pas des droits civils qui
leur reviennent ?

En guise d’hypothèse, il a postulé que jusque-là plusieurs


enfants continuent d’être maltraités, discriminés, accusés de sorcellerie,
infectés par le VIH/SIDA ou sont l’objet de trafic…ils sont privés de leur droit
à la succession, aux soins de santé, et à l’éducation, l’auteur abouti à un
résultat qui montre que le plus grave défaut de la situation actuelle nous
parait être le décalage entre le mécanisme protecteur hérité du droit civil et
les vrais dangers guettant l’enfant.

 Pour sa part MUKEBA Justice, son travail de fin de cycle intitulé « la


protection légale et sociale des enfants en république démocratique du
Congo, cas des enfants vivants avec le VIH/sida et des personnes
affectées », défendu en 2011 à l’université de Kinshasa pose une question de
savoir comment l’Etat s’implique –t-il dans la protection des enfants ?
1
IRUNG MUTOMB Junior, « de la responsabilité de parent ainsi que de la société sur la personne de l’enfant,
cas de Kasumbalesa, TFC, en droit. CUKAS 2020-2021
L’auteur conclu par ces mots : la tendance d’aujourd’hui
d’accorder à l’enfant délinquant un espace de la parole comme sujet des
droits certes, mais aussi des devoirs envers autrui.

Nous essayerons, quant à nous, d’étudier l’impact de l’absence


d’un centre d’encadrement des enfants de la rue dans la ville de
Kasumbalesa et son impact social.

0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix du sujet est dicté par la situation d’encadrement des


enfants de la rue dans la ville de Kasumbalesa qui demeure encore un
mirage, nous avons constaté que les enfants de la rue ne sont pas pris en
charge dans le cadre de l’encadrement tel que stipulé dans la loi portant
protection de l’enfant du 10 janvier 2009, Pris par cette curiosité
scientifique ainsi nous avons posé ce sujet.

Cependant notre travail évoque un intérêt qu’on ne peut


imaginer ; du point de vue personnel ce travail nous a permis d’enrichir
notre connaissance et d’acquérir tant soit peu de l’expérience dans le
domaine de la rééducation des enfants. Du point de vue social, à la fin de
ce travail les critiques et suggestion(les pistes de solution) proposées, leur
stricte application pourra résoudre les problèmes relatifs à la rééducation et
intégrer les enfants de la rue. Et sur les plans scientifiques les résultats de
ce travail contribuent aux recherches menées dans les champs de la
protection et rééducation des enfants.

0.4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

0.4.1. Problématique

L’encadrement des enfants de la rue est le fait de dispenser une


nouvelle éducation dans le but de rectifier une mauvaise orientation en vue
de réintégrer celui-ci dans la vie sociale.2 Et à ses responsabilités avenirs
dignes d’un bon citoyen.

Cet encadrement s’effectue en respectant les conditions de la


loi telle que stipulé par la loi du 10 janvier 2009 portant protection de
l’enfant3. Or sur le plan pratique nous avons constaté qu’a Kasumbalesa les
enfants de la rue ne sont pas pris en charge dans le cadre de l’encadrement
du fait qu’il n’y a aucun centre ni institution légale d’encadrement des
enfants de la rue. D’où nous disons que la protection légale et sociale des
enfants est faible voire inexistante, les enfants de la rue sont vivement
affectés par la défaillance ou l’absence des mécanismes (moyens).
Cependant que celui-ci a besoin d’un cadre adéquat lui permettant de bien
évoluer dans la société d’où la nécessité du droit de l’enfant.

En Afrique en général, la RDC en particulier un enfant est


considéré comme une richesse pour la famille, une force sociale et
économique.

Par rapport à ce qui précède nous pouvons formuler notre


problématique de manière suivante : quel est l’impact social de l’absence
d’un centre d’encadrement pour les enfants de la rue ? C’est à la question
soulevée ci-dessus que nous allons répondre tout au long de notre travail.

0.4.2. Hypothèse

Par définition, une hypothèse est une proposition qui anticipe


une relation entre deux termes qui, selon le cas, peuvent êtres des concepts
ou des phénomènes .une hypothèse est ce que l’on suppose, ce que l’on
admet pour vrai, afin de construire un raisonnement. Donc c’est une
présomption qui demande d’être vérifiée.4

En guise d’hypothèse à la question soulevée dans notre


problématique, nous estimons que l’absence d’un centre d’encadrement pour

2
Régine MBUYI KALONJIS, Analyse et commentaire sur La protection judiciaire de l’enfant en RD-Congo face à
la mise en œuvre de la justice restaurative en droit comparé. BNCE-RD-CONGO, 2002.
3
Loi du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant
4
G.GRATWITZ, Méthodes des sciences sociales, 3eéd, Dalloz, paris, 1993, P36
les enfants de la rue à Kasumbalesa aurait un impact négatif sur l’avenir de
la société et encore un blocage au développement.

0.5. METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL

0.5.1. Méthode

Selon PINTO ET GRAWITZ, La méthode est l’ensemble de règles


et de principes qui organisent les mouvements de connaissance, c’est-à-dire
les endroits entre l’objet de la recherche et le chercheur, entre informations
concrètes rassemblées à l’aide des techniques et le niveau de la théorie et
des concepts,5

Les méthodes sont des voies qu’empruntent les chercheurs pour


expliquer un fait. Dans notre présent travail, les méthodes suivantes seront
mises en œuvre pour atteindre les objectifs fixés dans cette analyse.

 La méthode critique

Cette méthode nous a permis dans le cadre du présent travail,


des critiques scientifiques sur ce qui concerne les manœuvres de
l’encadrement des enfants dans la ville de Kasumbalesa.

 la méthode exégétique

Elle consiste à l’interprétation de tout texte nécessitant une


explication et plus particulièrement des textes sacrés, elle nous permettra
de comprendre les différents textes légaux qui argumentent les textes
juridiques.

0.5.2. Technique

Les techniques sont des précises et transmissibles que l’on


utilise en vue d’un résultat déterminé pour récolter les données, nous avons
utilisé les techniques suivantes.

5
BAKENGA SHAFALI, Syllabus d’initiation à la recherche scientifique, G1, FSEG, UOB, 2011-201, p.25-26
La technique documentaire : Elle consiste à récolter les données
existant déjà dans la littérature antérieure, nous l’avons choisi par ce que la
documentation joue un rôle primordiale pour avoir une idée générale du
sujet et comparer la réalité sur terrain à notre conception surtout ici, en
matière de recrutement.

C’est ainsi que nous avons été dans diverses Bibliothèques,


consulter des livres.

0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL

Notre travail est limité dans le temps et dans l’espace il est


circonscrit à la ville de Kasumbalesa qui présente un état critique, lié à notre
sujet.

Limité dans le temps d’année 2020-2022 période durant laquelle


nous avons mené nos investigation.

0.7. DIVISION DU TRAVAIL

Notre travail est subdivisé en deux chapitres en plus de


l’introduction et de la conclusion, le premier chapitre parle de l’étude
descriptive du concept « enfant ». Et le deuxième chapitre parle de l’impact
social de l’absence d’une maison d’encadrement des enfants de la rue.
CHAPITRE I : ETUDE DESCRIPTIVE DU CONCEPT « ENFANT »

SECTION I : NOTIONS GENERALES SUR L’ENFANT

§1. Définitions de l’enfant


A. Définition biologique de l’enfant

En biologie, le développement d’un enfant est un processus plus


ou moins continu qui passe par plusieurs stades notamment : à 28 jours, on
parle du nouveau-né ; de 28 jours à 2ans, on parle de nourrisson ; de 2 à
6ans, c’est le début de la petite enfance ; de 6 à 13ans, l’enfance
proprement-dit commence, bien qu’on utilise fréquemment le terme
préadolescent ; et de 13ans et plus, la puberté qui marque une période de
transition entre l’enfant et l’adulte, déclenche le fonctionnement du système
hormonal qui provoque le pic de croissance, la maturation de l’appareil
physique6.

B. Définition sociologique de l’enfant

L’étymologie de ce mot est latine : « infans » qui signifie pour les


romains, « qui ne parle pas ». Du point de vue sociologique, un enfant est un
être humain dont le développement se situe entre la naissance et la
puberté7.

L’attention des sociologues se focalise autour du développement


et de la formation de la personnalité de l’enfant.

C. Définition juridique de l’enfant

Les N.U. ont donc élaboré une définition de l’enfant pour que
tous les pays ayant ratifié la convention internationale relative aux droits de
l’enfant partage la même référence. C’est l’art. 1 er de ladite convention qui
stipule que : « un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de 18

6
JEAN PIERRE ELONG MBASSI, Analyse de la situation des enfants de la rue en Afrique, PUF, Paris, 2018, 1ed,
p.28
7
MULUMBATI N. Sociologie générale. Éd Africa, Lubumbashi 1980, p. 85
ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui
est applicable ».

§2. Catégories d’enfant.


L’intérêt de la connaissance des catégories d’enfant permet de
saisir les personnes relevant de l’application de la loi précitée en RDC.

Ainsi, aux termes de l’article 2 de la présente loi, les personnes concernées


par la protection de l’enfant sont notamment : l’enfant déplacé, l’enfant
réfugié, l’enfant en situation difficile, l’enfant en situation exceptionnelle,
l’enfant avec handicap physique ou mental, l’enfant séparé et l’enfant en
conflit avec la loi.

Cependant, il faut entendre aux termes de ce même article par :

A. Enfant déplacé

Tout enfant non accompagné de ses parents ou tuteur qui a été


contraint de quitter son milieu de vie par suite de la guerre, des
catastrophes naturelles ou d’autres événements graves et s’est installé dans
un autre endroit à l’intérieur du pays où il réside8.

B. Enfant réfugié

Tout enfant qui a été contraint de fuir son pays en franchissant


une frontière internationale et qui demande le statut de réfugié ou toute
autre forme de protection internationale.

C. Enfant en situation difficile

Tout enfant qui ne jouit pas de ses droits fondamentaux et qui


n’a pas accès aux services sociaux de base tels que la santé, le logement,
l’alimentation et l’éducation9.

8
Parfait Oumba. Droits de l’homme et protection des enfants contre la traite et l’exploitation en droit positif
congolais. Preprint submitted. 2016. P. 145
9
Idem, p.155
D. Enfant en situation exceptionnelle

Tout enfant en situation de conflits armés, de tensions ou de troubles civils,


de catastrophes naturelles ou dégradation sensible et prolongée des
conditions socio-économiques (article 2 et 5 de la loi portant protection de
l’enfant).

E. Enfant avec handicap physique ou mental

Par handicap, il faut entendre, non seulement une infirmité


Physique, mais aussi un trouble mental qui met un enfant en état
d’infériorité. Cet handicap peut être dû à une blessure, un traumatisme, une
maladie etc.10

F. Enfant séparé

Tout enfant qui est séparé de ses pères et mères ou de la


personne qui exerce sur lui l’autorité parentale (article 2.7 de la loi n°
09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant).

G. Enfant en conflit avec la loi

Le concept « enfant en conflit avec la loi » englobe aussi bien les


mineurs délinquants que les mineurs déviants associés dans le cadre de la
présente loi.

SECTION II : LES DROITS ET DEVOIRS DE L’ENFANT

§1. Les droits de l’enfant


La constitution élabore des dispositions fondamentales
auxquelles doivent se conformer de façon générale les autres lois. L’enfant
est aussi bénéficiaire au même titre que l’adulte congolais de tous les droits
fondamentaux constitutionnellement garantis à tous les citoyens.

Il s’agit à titre d’exemple du droit à la vie (article 16 al. 2) ; du


droit à une protection égale des lois (article 12) ; du droit à l’intégrité

10
MARTA SANTOS PACS, « le comité des droits de l’enfant », in la revue CIJ, VOL 4 décembre 1991, p. 96
physique (article 16 al. 1) etc. Ces dispositions reflètent de façon générale
l’esprit de la loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portent protection de l’enfant.

Cependant, considérant la crise morale et économique qui frappe


actuellement les congolais, parmi eux « les femmes et les enfants privilégiés
», la constitution du 18 février 2006 telle que révisée à ce jour insiste de
manière spéciale sur la protection de la famille, de la femme et de l’enfant.
Pour ce dernier, ladite constitution garantit, outre les droits de connaitre les
noms de ses parents ; d’être protégé par les pouvoirs publics contre toute
atteinte11.

Encore, la loi portant protection de l’enfant insiste de façon


spéciale sur les droits de l’enfant au point qu’une étude analytique de
quelques-uns d’entre eux s’impose. Parmi ces droits, nous citons le droit à la
vie, le droit à l’éducation, le droit à une identité dès sa naissance, le droit au
respect de sa vie privée etc.

A. Le droit à la vie

L’article 16 de la constitution du 18 février 2006 telle que révisée à ce jour


dispose que : « la personne humaine est sacrée. Le travail forcé ou obligatoire
est prohibé, nul ne peut être tenu en esclavage ni dans une condition
analogique ou à un traitement cruel, inhumain ou dégradant».

D’ailleurs, l’article 9 al. 2 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009


portant protection de l’enfant dispose : « la peine de mort et la servitude
pénale à perpétuité ne peuvent être prononcées pour les infractions
commises par un enfant ».

B. Le droit à l’éducation

L’article 43 de la constitution du 18 février 2006 dispose que : «


l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements
publics.

L’article 38 de la loi portant protection de l’enfant ajoute que «


tout enfant a droit à l’éducation, les parents ont l’obligation d’envoyer leurs
11
HARTIG H., « le conseil de l'Europe et les droits de l'enfant », dans Acte du colloque européen, tome 3
novembre 1 990, p. 182
enfants à l’école sans aucune distinction. L’Etat garantit le droit de l’enfant à
l’éducation en rendant obligatoire et gratuit l’enseignement primaire public.

C. Le droit à une identité

L’article 14 de la loi portant protection de l’enfant dispose que «


tout enfant a droit à une identité dès sa naissance. Sans préjudice des
dispositions des articles 56 à 70 du code de la famille, l’identité est
constituée du nom, du lieu et de la date de naissance, du sexe, des noms des
parents et de la nationalité.

D. Le droit à un environnement sain

La constitution du 18 février 2006 telle que révisée à ce jour


dispose en son article 53 que « tout individu a le droit à un environnement
sain et propice au développement.

Puisqu’il s’agit ici des droits de l’enfant, l’article 44 de la loi


portant protection de l’enfant vient le renforcer en disposant que « l’enfant a
droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral ; il a
notamment droit aux activités sportives, culturelles, manuelles, et
récréatives. L’Etat garantit la jouissance de ce droit par l’aménagement, la
promotion et la protection des espaces appropriés.

Tous ces droits promus par la présente loi ne peuvent être


réellement mis en mouvement que dans un environnement sain et propice.
On ne sait pas éduquer ou former l’enfant dans un environnement malsain,
malpropre et corrompu.

L’enfant n’a pas que des droits à réclamer, mais il a également


des devoirs vis-vis des parents et de l’Etat. C’est ainsi qu’après avoir analysé
les droits de l’enfant, il importe à présent d’analyser également ses devoirs
vis-à-vis de la communauté.
§2. Les devoirs de l’enfant
Un enfant n’a pas que des droits à réclamer de l’Etat, de la
communauté. Il a également des devoirs envers ces derniers. Le titre II de la
constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour consacre un
certain nombre de devoirs des citoyens en général qui inclus aussi l’enfant.

La loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de


l’enfant vient renforcer la constitution en insistant sur les devoirs de l’enfant
en tant que citoyen pris à part entière. En son article 45 il est dit : « l’enfant
a des devoirs envers ses parents, sa famille, la société, l’Etat, la communauté
internationale, ainsi que vis-à-vis de lui-même ». Parmi ces devoirs, nous
retenons notamment le devoir d’obéir à ses parents et autres ; le devoir de
respecter la constitution et les lois du pays ainsi que le devoir d’aller à
l’école.

A. Le devoir d’obéir à ses parents, respecter ses supérieurs, les personnes


âgées et celles de son âge en toute circonstance, les assister en cas de besoin.

Le devoir d’obéissance est un des devoirs d’ordre divin, que Dieu


a recommandé à moise. L’enfant doit obéissance à ses parents, aux adultes,
ainsi qu’aux personnes de son âge.

B. Le devoir de respecter la constitution et les lois de la République

L’article 66 de la constitution du 18 février 2006 telle que révisée


à ce jour dispose que « tout citoyen congolais est tenu de respecter la
constitution et doit se conformer à toutes les lois de la République. Ici la loi
est prise au sens large du terme. Ce respect se fonde sur le principe général
de droit qui dit : « Nul n’est sensé ignorer la loi ». Le devoir de respecter la
constitution et les lois du pays ne s’impose pas seulement aux citoyens
congolais, mais aussi à toute personne se trouvant sur le territoire de la
République. Les enfants également ne sont pas dispensés de ce devoir. Car
l’article 45 point 3 de la loi portant protection de l’enfant impose à tout
enfant le devoir de respecter les droits, la réputation et l’honneur d’autrui,
les lois et règlements du pays.
C. Le devoir d’aller à l’école

L’article 43 al.4 de la constitution du 18 février 2006 de la RDC


dispose que « l’enseignement Primaire est obligatoire et gratuit dans les
établissements publics. L’article 38 al. 2 de la loi portant protection de
l’enfant ajoutes que les parents ont l’obligation d’envoyer leurs enfants à
l’école sans aucune discrimination.

Cependant, l’enfant bénéficiaire de cette éducation doit faciliter


la réalisation de son droit à l’éducation. C’est ainsi que la loi portant
protection de l’enfant en son article 45 point 2 dispose que « l’enfant a le
devoir d’aller à l’école ». Cette lecture dégage qu’aucun enfant ne peut se
dispenser de son droit d’être éduqué car, son éducation est une
préoccupation pour la société.

SECTION III. DE LA PROTECTION INSTITUTIONNELLE DE L’ENFANT

§1. Famille

La famille se définit comme « une communauté d'individus qui


se réclament d'un ancêtre commun, unis les uns aux autres par des liens de
parenté pratiquant la même culture en observant les mêmes interdits qu'ils
comportent, soumis à l'autorité d'un chef qui est à la fois représentant du
groupe et administrateur de son patrimoine commun »12.

Elle est aussi « le père, la mère et les enfants qui vivent sous le
même toit ». La famille africaine est très élargie de la sorte qu'elle constitue
une parentèle, selon les coutumes, la parentèle peut être matrilinéaire ou
patrilinéaire car elle comprend les descendants garçons ou filles d'une
génération.13

Les familles vis-à-vis du fléau dont l'objet, ont des rôles


irréversibles par rapport à l'épanouissement et à la sécurité de l'enfant. Elles
ont le devoir de mettre en pratique ses prescriptions légales à travers le
respect de la convention relative aux droits de l'enfant.
12
Encyclopédie Familiale enfant et adulte, Paris, édition des connaissances modernes S.A. p.163
13
idem
§2. Etat

Comme institution de l'Etat, nous faisons allusion spécialement


à l'institution publique organisée par l'article 67 de la Loi n° 09/001 du 10
janvier 2009 portant protection de l'enfant. Cet article est libellé comme
suit : « Est appelée institution publique, une structure ou un établissement
de garde et d'éducation créé par l'Etat, placé sous la tutelle du ministère
ayant les affaires sociales dans ses attributions en collaboration avec celui
ayant la justice dans ses attributions avec comme objectif la garde, la
rééducation et la réinsertion sociale des enfants en situation difficile ou en
conflit avec la loi ayant entre autres comme agents, les assistants sociaux
qui y sont employés »14.

A part cette institution publique, toujours dans la loi précitée,


l'Etat prévoit des organes qu'il place sous l'autorité des différents ministères.
Ces derniers constituent des organes de protection sociale. Nous citons :

- Le Conseil national de l'enfant : il est un organe de conseil du


Gouvernement qui relève du ministère ayant la famille et l'enfant dans ses
attributions. Il assure la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en
matière de promotion et protection des droits de l'enfant.

- Le Corps des assistants sociaux : est une structure technique


du ministère ayant les affaires sociales dans ses attributions. Il est chargé
des enquêtes sociales sur les enfants, de la guidance psychosociale et de la
réunification familiale de ces derniers.

- La Brigade spéciale de protection de l'enfant qui relève du


ministère ayant la police dans ses attributions. Elle a la mission de
surveillance des enfants et de prévention générale.

- Le Corps des inspecteurs de l'enseignement primaire,


secondaire et professionnel : est une structure technique du ministère ayant
14
TORRELI MAURICE, la protection internationale des droits de l'enfant, Paris, P.U.F, 1979, p. 121
l'enseignement primaire secondaire et professionnel dans ses attributions. Il
s'occupe notamment du contrôle de la qualité de l'enseignement.

- Le Corps des Conseillers d'orientation scolaire et


professionnelle est une structure technique relevant du ministère ayant dans
ses attributions l'enseignement primaire, secondaire et professionnel. Il joue
le rôle de conseil et d'orientation de l'enfant dans le choix des options et
métiers à suivre au regard de ses aptitudes intellectuelles.

- Le Corps des inspecteurs du travail relève du ministère ayant


le travail dans ses attributions. Il veille notamment au respect des normes
en matière de travail des enfants.

§3. Les organisations non gouvernementales (ONG-D)

Les organisations non gouvernementales sont de nature interne,


nationale ou internationale, même si elles réalisent des activités
internationales, elles ne constituent proprement pas vraiment des
organisations internationales car n'étant pas des organisations
interétatiques.

Elles sont créées et constituées par des personnes en fonction de


droit interne

Une organisation non gouvernementale est un organe qui se


base tout d'abord sur les prescrits de la loi, c'est ce qui lui donne une base
juridique et une personnalité morale, une fois qu'elle établit son statut.
Ayant comme but d'intervenir en cas de besoin au profit de l'intérêt général
d'une population donnée15.

Ainsi, plusieurs missions qui leurs incombent étant une


organisation, détachement de l'Etat ou financée par l'Etat, pour atteindre la
couche la plus reculée par ses actions appropriées, et suivant l'entendement
de la région.
15
IDZUMBUIR ASSOP J, « la place de la convention relative aux droits de l'enfant en droit zaïrois », in les enfants
d'abord, UNICEF, Zaïre, 1 994, p.47
Personne n'ignore dès lors qu'une des missions est attribuée aux
organisations non gouvernementales face au phénomène « enfant de la rue »
cependant. Nous sommes persuadés que les ONG-D implantées en Ituri se
battent corps et âmes dans le but de satisfaire la cible, cependant nos
recherches nous montrent que les ONG n'ont jamais atteint le top de leur
propre vouloir. « Nous devons appliquer notre action, passer à la vitesse
supérieure » insiste le Directeur général du BIT, Juan SOMAVIA.

Nous devons compenser une telle foi en étant nous-mêmes


fermement déterminés. En utilisant les outils que nous avons à notre
disposition. En engageant les ressources nécessaires. Et surtout en prenant
des initiatives politiques. Je vous engage vivement à faire des objectifs du
millénaire vos propres objectifs ».

« A quoi bon de blanchir la situation de l'enfant congolais quand


on sait que Kinshasa regorge environ 25.000 enfants de la rue que les
parents et les ONG ont du mal à réinsérer ? Au nom de quel principe
éthique, les centres hébergent serviront-ils de « cachette » d'enfants en
rupture avec le milieu familial ?

« Il faut qu'il y ait encore un engagement plus fort, plus ferme,


plus déterminant, il le faut. Aussi, avec des personnes prêtes à s'engager sur
ce chemin. Car ça ne sert à rien qu'on nous envoie de l'aide et que les fonds
soient utilisés à d'autres fins. Ce n’est pas sérieux. Ce n'est plus un
« phénomène », ... c'est grave mes amis, et les gens du haut,... C'est fléau »

Les ONGs n'ont pas droit de s'écarter des orientations alors


qu'elles sont fixées face aux défis de la population. Elles doivent donc être
exécutives et réalistes.

Les organismes et institutions agréées de la société civile du


secteur de l'enfant assistent l'Etat dans sa mission de protection des enfants
et de promotion de leurs droits, stipule l'article 82 de la loi sur la protection
de l'enfant.
CHAPITRE II. L’IMPACT SOCIAL DE L’ABSENCE D’UNE
MAISON D’ENCADREMENT DES ENFANTS DE LA RUE

SECTION I PHENOMENE ENFANT DE LA RUE

§1. Le concept enfant de la rue

Cette population infantile de la rue est constituée de mineurs de


sexe masculin (dans la grande majorité des cas) dont l’âge varie selon les
pays entre huit et dix-huit ans, parfois plus. Ces enfants se retrouvent dans
la rue car c’est le seul endroit qui leur demeure accessible.

Si on arrive à déterminer de façon relativement simple la


composition des jeunes de la rue, il est en revanche difficile de définir
précisément ce concept qui s’avère mal connu. Ainsi, par exemple, le
terme enfant de la rue semble recouvrir une classe de population uniforme,
notamment par l'âge comme le sous-entend le mot enfant. Toutefois, est-ce
aussi simple ? Le terme d'enfant a en effet une connotation précise dans une
société africaine et désigne un individu qui n'est pas reconnu comme adulte
par le corps social, ceci l'excluant des droits, privilèges mais aussi des
obligations qui sont attachés à cet état. De fait, un enfant est une personne
en voie de socialisation, les modalités diffèrent selon les ethnies. Bien que
l'âge légal de la majorité, la reconnaissance d'un statut d'adulte dans la
sphère moderne de la société, soit de 21 ans en Côte d'Ivoire, les jeunes
peuvent être reconnus comme adulte avant ou après cet âge dans la société
traditionnelle. Ainsi, l'enfant est adulte dès l'âge de 18 ans chez les Malinkés
tandis qu'il faut atteindre l'âge de 28 ans pour l'être chez les Sénoufos. Par
ailleurs, la société, encore à dominante traditionnelle, ne reconnaît pas
vraiment cette disposition légale entre la tradition et une modernité
importée. Ainsi, le terme enfant en apparence précis est bien plus flou quand
on le transpose dans le système de valeur africaine, un enfant au sens social
pouvant être âgé de huit ans comme de trente ans.

Par ailleurs, les définitions proposées jusqu’à présent sont floues


et imprécises. Soit elles prennent en compte les causes qui ont conduit les
enfants dans la rue, on parle alors de définition analytique, soit elles
définissent le concept en fonction des normes et valeurs développées par les
enfants de la rue, il s’agit alors d'une définition normative, soit enfin
la définition descriptive privilégie les conditions d’existence des enfants.

La définition la plus récente postule qu’« un enfant ou un jeune


de la rue est un mineur sans protection adéquate et qui a élu domicile dans
la rue16 ».

§2. Les causes du phénomène « enfant de la rue »

Les causes du phénomène « enfant de la rue » dans la cité de Bunia sont


multiples. Nous citons : la dislocation des foyers, la pauvreté, la guerre,
l'irresponsabilité des parents, la polygamie, la stigmatisation des enfants,
influences extérieures…

A. Dislocation des foyers

La dislocation des foyers, où les parents ne vivent plus


ensemble, constitue une cause non négligeable de la descente des enfants
dans la rue. En effet, suite au divorce, il est toujours difficile que les enfants
soient soudés entre eux d'abord, puis avec leurs parents séparés. Avec tout
cela, les enfants qui ne trouvent plus leurs comptes sous le toit parental
descendent dans la rue.

B. La pauvreté

Elle est aussi une cause évidente de ce phénomène. Les


conjonctures socio-économiques de notre pays ont fait que beaucoup des
personnes qui vivent misérablement (insuffisance alimentaire, non
assouvissement des besoins primaires tels que la santé, la scolarisation,
vêtement,...). Même ceux qui travaillent qui ont des salaires ne leurs
permettant pas de nouer convenablement les deux bouts du mois. Ainsi les
enfants insatisfaits vont chercher à se satisfaire ailleurs, dont ceux de la rue.

16
MARTA SANTOS PACS, « le comité des droits de l’enfant », in la revue CIJ, VOL 4 décembre 1991, p.78
C. La guerre

La guerre n'a pas seulement des conséquences sur les


infrastructures, mais aussi sur des vies humaines. La guerre en tuant laisse
des orphelins des veufs et de veuves. Souvent ces orphelins qui ont connu
une rupture brusque avec les liens parentaux commencent à chercher des
voies et moyens pour leurs prises en charges. Et c'est dans la rue que
certains d'entre eux trouvent refuge.17

D. Irresponsabilité des parents

Certains parents sont irresponsables soit par leurs propres faits,


soit suite à des circonstances indépendantes de leurs bonnes volontés.
Parmi les irresponsabilités dont eux-mêmes sont auteurs, nous pouvons
citer l'ivresse qui fait que les parents ne peuvent plus subvenir aux besoins
du foyer et accomplir leurs responsabilités parentales, les vagabondages
pour certains parents qui ne passent que leurs temps dans des futilités tels
que les jeux des cartes et dames,...

Par contre, comme nous l'avons dit, il y a des parents qui sont
devenus irresponsables suite aux conjonctures de notre pays : manque
d'emploi ou un salaire insuffisant, l'appauvrissement suite aux guerres, ...

Toutes ces irresponsabilités ont comme conséquence que les


enfants ne sont plus pris en charge, d'où ils descendent dans la rue.

E. La polygamie

La situation que traverse notre pays a plongé plusieurs personnes dans une
pauvreté quelque fois extrême. Malgré cette situation, il y a des personnes
qui prennent plus d'une femme. Ayant fait beaucoup d'enfants, ils ne sont

17
JEAN PIERRE ELONG MBASSI, Analyse de la situation des enfants de la rue en Afrique, PUF, Paris, 2018, 1éd,
p.204
plus en mesure de les prendre en charge. La conséquence est que ces
enfants finissent par se débrouiller dans la rue.

F. Stigmatisation d'enfants

Les enfants peuvent être accusés de sorcellerie pour de multiples


raisons. La perte d'un emploi, une maladie ou un décès dans la famille, ou
encore des difficultés conjugales peuvent conduire des parents ou des
tuteurs à voir dans leurs enfants la cause de ces problèmes. Un
comportement “inhabituel” des enfants, par exemple l'incontinence
nocturne, un comportement agressif, le noctambulisme, des cauchemars,
voire le fait de partager sa nourriture avec des petits voisins, peut déclencher
des accusations de sorcellerie. Les enfants qui souffrent d'épilepsie, d'une
affection chronique ou d'une maladie mentale peuvent également être
montrés du doigt. Une fois qu'un enfant est considéré comme un sorcier, le
traitement qu'il reçoit diffère de celui des autres enfants de la famille. Il doit
parfois prendre ses repas seul ou dormir à l'écart du reste de la famille. Il se
peut qu'on le prive de nourriture ou qu'on lui donne ce qu'il reste de moins
bon. Il peut être retiré de l'école et forcé de faire une quantité exagérée de
tâches ménagères, ou il est obligé de travailler dans la rue pour apporter sa
part de revenus. Les enfants accusés de sorcellerie dénoncent des
comportements particulièrement brutaux chez leurs parents ou tuteurs. Ils
sont battus, fouettés ou giflés afin de les “désenvoûter” ou les forcer d'avouer
qu'ils sont sorciers. Ils sont insultés, traités de noms humiliants et incités à
se sentir moins qu'humains. Les enfants de la rue que nous avons interrogés
à propos des accusations de sorcellerie ont exprimé leur confusion et leur
frustration face aux accusations et aux mauvais traitements qu'ils ont subis.
Beaucoup ont fait part de leur grande tristesse face aux violences commises
par les membres de leur famille et ils se sont montrés très réticents à l'idée
de retourner chez eux si une réunification était possible.
G. Influences extérieures

Il y a des enfants qui se trouvent dans la rue, non pas parce que
leurs parents n'ont pas la possibilité de les prendre en charge, non plus
parce qu'ils n'ont pas des personnes qui veillent sur eux, mais parce qu'ils
sont influencés par leurs copains se trouvant dans la rue. Un adage ne dit-il
pas que l'homme est naturellement bon, mais c'est la société qui le rend
mauvais. L'éducation diffuse que les enfants reçoivent pèse et influe
considérablement sur leurs vies. Cela est dû actuellement par la
fréquentation de certains milieux comme les cinés-vidéo, le lieu des jeux des
enfants, voire même dans des écoles certains enfants partent échanger leurs
mauvaises expériences. Tous ces facteurs finissent par envoyer les enfants
dans la rue.

Les éléments que nous avons soulevés ci-dessus ne sont pas


limitatifs. La liste peut être allongée. Ces causes sont aussi variables d'un
milieu à un autre, d'une civilisation à une autre.

§3 les retombées socio-économiques.

La situation socioéconomique n’est pas encore améliorée, malgré


les efforts fournis par le gouvernement congolais et d’autres acteurs. Les
défis de la reconstruction sociale et économique sont multiples. Le
démarrage économique est handicapé par le cycle d’endettement qui freine
d’ailleurs le développement des capacités productives.

La République Démocratique du Congo perd chaque année sa


croissance économique à cause de l’instabilité. L’Etat se doit en temps de
paix, de répondre ou tout au moins de veiller à la disposition des citoyens
des structures et infrastructures nécessaires à leur promotion et bien-être
socio-économique, tels que le travail rémunéré, les structures sanitaires et
scolaires.

Si dans les pays occidentaux le développement a atteint un


niveau où l’offre en matière de travail est supérieur à la demande malgré la
forte industrialisation et la robotisation, dans les pays du tiers-monde par
contre la faible industrialisation, l’équipement insuffisant, le faible taux de
scolarisation, et l’inadéquation de formation d’emploi conduisent
inévitablement l’homme au chômage et à la misère.

En effet, l’époque de l’Etat providence est dépassée surtout en ce


qui concerne les pays sous-développés, caractérisés par l’insuffisance
alimentaire, monétaire, une démographie galopante et où l’on vit en dessous
du seuil de pauvreté. Toutes ces tares conduisent inévitablement à l’errance
des jeunes et des enfants, et surtout rend critique la cohésion sociale.

Dès lors, pour beaucoup d’enfants, creuseurs de diamants. Ils


sont exploités par des adultes espérant des gains rapides qui les font
travailler pendant de longues heures, parfois au péril de leur vie (boyaux de
mine non étayés), pour quelques pièces qui leur permettent tout juste de se
nourrir.

Ce travail de creuseur, souvent illégal, les expose aussi aux


rafles des gardes. S’ils sont pris, ils sont arrêtés et placé en cellule, sans
égard pour leur âge, dans des conditions particulièrement pénibles 18.

Certains même s’enrôlent par désespoir, situation que les


« recruteurs » exploitent fréquemment. Ils sont utilisés dans des zones
d’exploitation des ressources et sont rétribués avec une modique somme
d’argent mais cela constitue pour eux un revenu.

18
Convention relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989.
SECTION 2. L’IMPACT DE L’ABSENCE D’UNE MAISON D’ENCADREMENT
DES ENFANTS DE LA RUE DANS LA VILLE DE KASUMBALESA

§1. La Criminalité du phénomène « enfant de la rue » dans la ville de


KASUMBALESA

Il est difficile de concevoir qu'un enfant soit dans la rue et garde


les mêmes caractères qu'il avait avant d'y aller ou demeurer comme ceux-là
qui sont normalement encadrés par leurs parents.

C'est ainsi que nous avons trouvé, d'après nos recherches que
nous allons présenter bientôt, que le fait pour les enfants de rester dans la
rue les incite à être en conflit avec la loi. Il a été constaté qu'il y a, dans la
cité de Bunia, des tronçons où ces enfants sont le plus trouvés et cela
dépend d'un quartier à un autre, et aussi ils sont trouvés dans des endroits
soit stratégiques, soit autour des lieux où il y a d'intenses activités.

Il est difficile d'affirmer que le phénomène enfant de la rue


constitue un facteur criminogène sans démontrer que ces enfants ont été
effectivement en conflit avec la loi. C'est pour cela que nous allons ici donner
une donnée chiffrée des faits pour lesquels ces enfants ont été en conflit avec
la loi.

§2. Violences physiques infligées par des adultes et des enfants de la


rue plus âgés

Outre les brutalités exercées par les forces de sécurité de l'Etat,


les hommes et les garçons plus âgés vivant dans la rue agressent également
les enfants plus jeunes. Entre autres des violences physiques, les enfants
disent être battus, frappés à des coups de pied, brûlés et attaqués au
couteau. Les menaces et les actes de sévices corporels perpétrés sur les
enfants de la rue plus jeunes semblent servir de deux objectifs. D'une part,
les brutalités sont souvent accompagnées d'un vol au cours duquel les plus
jeunes sont obligés de remettre le peu d'argent dont ils disposent ou leurs
maigres possessions qui font l'objet de convoitise. D'autre part, ces actions
sont également importantes dans le sens où elles instaurent un contrôle et
établissent une hiérarchie dans la rue. Les groupes d'enfants de la rue
s'organisent généralement d'eux-mêmes par tranche d'âge avec un chef à
leur tête. Chaque groupe fait partie d'un groupe plus important qui est
contrôlé par un chef de quartier. En recourant aux intimidations, aux
menaces et aux violences physiques et sexuelles, ces chefs imposent une
loyauté à leur égard et exercent un contrôle sur les plus jeunes. Dans la
plupart des cas, la police et l'armée ne protègent pas les plus jeunes de la
violence exercée par les hommes et les garçons de la rue plus âgés 19.

Le contrôle sur les enfants de la rue, avec le pouvoir, le prestige


et les revenus qui en découlent, semblent être une pratique d’avantage
ancrée à Kinshasa que dans d'autres villes. Normalement, les violences
exercées par les adultes et les enfants plus âgés pour obtenir loyauté et
obéissance sont dirigées vers les nouveaux arrivants qui passent par une
période de bizutage appelée “baptême.” Edouard, un garçon de quinze ans
qui vit dans les rues de Kasumbalesa, a décrit son baptême comme étant
une période d'asservissement par rapport aux plus âgés. Il devait faire des
courses, acheter de la bière et des cigarettes pour eux et leur remettre son
argent et ce qu'il possédait quand on le lui demandait. A plusieurs reprises,
il a été battu par des garçons plus âgés un jour, il a perdu une dent de
devant. Il a expliqué que les forces de police et de sécurité n'intervenaient
jamais pour protéger les plus jeunes.

§3. Violences policières et militaires

Certains policiers aident à réinsérer les enfants de la rue dans


leur famille et les protègent de la violence des adultes. A Kasumbalesa, par
exemple, nous avons constaté que la Police Spéciale pour la Protection des
Enfants jouait un rôle positif. Mais de nombreux enfants de la rue vivent
dans la crainte des forces qui sont censées les protéger, eux et tous les
autres civils. Des membres de la police ordinaire, de la police militaire et de

19
Job NKUMA, questions réponses sur les droits des enfants de la rue en république démocratique du Congo.
Kin. 2010, p. 94
l'armée les menacent, les volent, les battent et les harcèlent pendant la
journée ainsi que la nuit lorsqu'ils dorment. Menacés d'être arrêtés et
emprisonnés, les enfants sont forcés de remettre leur argent ou des biens
matériels à des hommes en uniforme.

Pire encore, les policiers recrutent des enfants pour voler et


piller et en échange, ils reçoivent une partie du butin ou une petite somme
d'argent. Plus généralement, la police utilise les enfants de la rue pour les
aider dans des coups montés, pour assurer la surveillance sur les lieux d'un
cambriolage ou pour servir d'appâts. Les enfants sont aussi forcés de fournir
des informations sur d'autres enfants de la rue ou d'autres personnes
soupçonnées de délits. Les enfants qui effectuent ces tâches pour la police
risquent d'être emprisonnés ou d'être battus s'ils n'obtempèrent pas.

Certains policiers et soldats profitent de la vulnérabilité des filles


de la rue pour les violer et les agresser sexuellement. Beaucoup de ces filles
ont déjà été victimes de viols, souvent répétés, commis par des civils,
hommes et garçons vivant aussi dans la rue (les abus sexuels perpétrés par
des civils sont abordés plus loin dans ce chapitre). Les conseillères
psychologiques d'un centre pour filles de la rue ont expliqué que les filles
finissaient par parler des viols et des violences sexuelles qu'elles subissaient
dans la rue mais il fallait du temps et de l'aide. Beaucoup ressentent de la
honte à décrire les circonstances des violences sexuelles subies et elles ne
donnent pas le nom des policiers ou des soldats coupables de ces actes, soit
parce qu'elles ne connaissant pas les auteurs, soit parce qu'elles craignent
des représailles, ou les deux. Selon ces conseillères, les filles qui se trouvent
à leur centre, dont certaines ont à peine dix ans, parlent régulièrement de
soldats, de policiers et d'hommes en uniforme qui violent les filles de la rue,
leur réclament des rapports sexuels en échange de leur protection ou de leur
libération lorsqu'elles sont en garde à vue, ou ils leur offrent un peu d'argent
pour avoir des relations sexuelles avec elles.
§4. Les enfants de la rue utilisés à des fins politiques

Pour les adultes, les dizaines de milliers d'enfants vivant dans la


rue sont des cibles faciles qui se prêtent à la manipulation. Comme il a été
décrit plus haut, en échange de petites sommes, les enfants se livrent à des
activités légales et illégales et, dans un bon nombre de cas, ils sont exploités
par des adultes, hommes et femmes. Leur position vulnérable en fait
également la proie des opportunistes politiques qui, dans le passé, ont
recruté des enfants de la rue pour défiler lors de manifestations, pour
intimider des responsables politiques et pour aider à semer l'agitation et
créer des troubles de l'ordre public. Par ailleurs, étant donné que les enfants
de la rue s'organisent en groupes selon une hiérarchie bien établie, il est
facile d'attirer quelques-uns de leurs chefs qui peuvent ensuite mobiliser des
certains enfants en peu de temps. Dans certains cas, les enfants de la rue,
qui n'ont souvent rien à faire, se sentent naturellement attirés par les foules
et les manifestations et ils y participent de leur plein gré. Mais le plus
souvent, ils sont recrutés délibérément pour gonfler les rangs des
participants présents aux manifestations publiques, au détriment de leur
santé et de leur sécurité. Au cours des dernières années, des dizaines
d'enfants de la RDC ont été tués et beaucoup d'autres blessés en participant
à des rassemblements politiques au cours desquels des affrontements ont
éclaté avec la police et avec des manifestants affichant des opinions
politiques opposées.

En mai et juin 2021, les troupes gouvernementales et la police


ont tué un nombre de civils qui protestaient contre le report des élections
nationales. Parmi les tués et les blessés, on dénombrait des enfants de la rue
qui avaient été recrutés pour participer aux mouvements de protestation.
Selon des enquêteurs de la MONUC travaillant pour la section protection de
l'enfance, sept enfants de Kasumbalesa ont été tués lors d'activités politiques
menées au cours de ces deux mois; un autre est décédé alors qu'il était
incarcéré pour y avoir participé. Par ailleurs, dix-neuf enfants ont été blessés
et beaucoup d'autres arrêtés et incarcérés illégalement suite aux
événements. Dans d'autres zones urbaines, des organisateurs de différents
partis politiques ont appâté les enfants en leur offrant de l'argent et autres
cadeaux en échange de leur participation à des événements politiques.

A Kasumbalesa la police et l'armée avaient interdit les


manifestations mais certains enfants de la rue avaient malgré tout été
recrutés et impliqués dans les troubles. Ils ont signalé plusieurs
affrontements entre la police et les manifestants en mai et juin 2021. Suite
aux événements, ils ont accueilli des enfants de la rue qui avaient été
blessés et nécessitaient des soins médicaux: certains avaient été battus avec
des matraques ou piétinés par la foule qui cherchait à fuir, d'autres avaient
été blessés lorsque la police avait ouvert le feu sur les manifestants pour les
disperser. Plus de trente enfants ont été arrêtés pendant les troubles—
certains avaient participé aux événements, d'autres avaient été appréhendés
lors d'opérations de ratissage de la zone menées par la police.

SECTION 3. CRITIQUES ET SUGGESTIONS

§1. Critiques
Les enfants des rues ne sont pas contrôlés et sont sans accès à
la nourriture, à l’éducation, à un abri, et à d’autres nécessités de base.

Ces circonstances les rendent vulnérables aux abus et à


l’exploitation par les adultes et les forces de l’ordre qui les obligent à
entreprendre des activités criminelles illégales.

Les forces de l’ordre ont mis à profit la vulnérabilité des enfants


des rues en recrutant sciemment ces enfants pour perturber les
manifestations politiques et provoquer des troubles publics, où de nombreux
enfants sont blessés, voire tués.

Ces enfants sont également exploités par des civils qui les
utilisent comme porteurs, nettoyeurs, ou ouvriers dans leurs maisons et
leurs magasins, en les payant très peu tout en leur faisant travailler de
longues heures et effectuer un travail physiquement épuisant.

Des adultes ont également contraint les enfants des rues à des
activités illégales telles que la prostitution et le trafic de drogue.
Et ce qui est le plus préoccupant : c’est que les filles sont de
plus en plus dans la rue disons sans abri, certaines filles n’ont que dix ans.
Les filles et les garçons sans abri sont généralement des survivants des viols
et d’agressions sexuelles commis par des garçons des rues plus âgés et des
hommes.

§2. Suggestions
Le travail social est une notion complexe dont les rôles, fonctions
et tâches sont nombreux et variés en faveur des personnes en difficultés,
défavorisées ou marginalisées.

Nous pouvons définir le travailleur social comme un


professionnel de la relation d’aide à autrui, intervenant là où il y a
marginalité, c’est-à-dire là où l’ordre social, familial, psychologique et/ou
biologique se fracture, se rompt.

Il s’agit donc de permettre à des personnes de se développer et


de s’épanouir selon leurs possibilités, dans un environnement social lui-
même en mouvement ou en perpétuels bouleversements et qui ne cesse de
provoquer les inégalités sociales et des phénomènes d’exclusion sociale de
toutes sortes.

En d’autres termes, le travailleur social est un acteur, un agent


de changement, un animateur, un médiateur, un accompagnateur dont le
rôle est de favoriser le développement des personnes en difficulté, de
restaurer des échanges, de renouer des relations sociales jadis rompues.

Pour accélérer et conduire vers un avenir meilleur d’une société


stable et développée, ainsi respecter les principes de la protection des
enfants tel que les veulent les organismes de la protection des enfants, le
gouvernement congolais doit recourir à des stratégies et politique de bonne
gestion parmi lesquelles nous suggérons :

 La mise en place d’un centre de rééducation pour


enfant en conflit avec la loi ;
 En outre l’encadrement de tous les type d’enfants
qui se trouvent dans les conditions qui nécessitent une protection
spéciale comme le cas des enfants abandonnés.
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail, il nous appartient
maintenant de faire le résumé du présent travail intitulé « l’impact social de
l’absence du centre d’encadrement pour enfants de la rue dans la ville de
Kasumbalesa » comme tout travail scientifique cette étude a commencé par
l’introduction suivie de deux chapitres.

Dans l’introduction, nous avons eu à présenter notre sujet d’une


manière détaillée tout en se posant une problématique, celle de savoir : quel
est l’impact social de l’absence d’un centre d’encadrement pour les enfants
de la rue

Et en ce qui concerne notre préoccupation nous avons eu à


répondre d’une manière anticipative à la question soulevée dans notre
problématique, nous estimons que l’absence d’un centre d’encadrement pour
les enfants de la rue à Kasumbalesa aurait un impact négatif sur l’avenir de
la société et encore un blocage au développement.

Ainsi, pour atteindre les objectifs et vérifier les hypothèses, la


méthode exégétique et la méthode critique ont été utilisées, soutenue par la
technique documentaire et la technique d’observation directe.

Dans notre premier chapitre nous avons eu à parler d’une


manière détaillée sur l’étude descriptive du concept « enfant », il contient
trois grandes sections dont la première parle sur les notions générales sur
l’enfant, en suite la deuxième section parle sur les droits et devoirs de
l’enfant et en fin dans la troisième et dernière section de notre chapitre
nous avons parlé sur la protection institutionnelle de l’enfant.

Et dans notre deuxième chapitre nous avons eu à parler l’impact


social de l’absence d’une maison d’encadrement des enfants de la rue. cette
partie contient trois grandes sections, à savoir : la première section parle sur
le phénomène enfant de la rue, la deuxième section parle sur l’impact social de
l’absence d’une maison d’encadrement des enfants de la rue dans la ville de
Kasumbalesa et enfin la troisième section qui regorge les critiques et
suggestion, nous avons dit pour accélérer et conduire vers un avenir
meilleur d’une société stable et développée, ainsi respecter les principes de la
protection des enfants tel que les veulent les organismes de la protection des
enfants, le gouvernement congolais doit recourir à des stratégies et politique
de bonne gestion parmi lesquelles nous suggérons :

 La mise en place d’un centre de rééducation pour


enfant de la rue en conflit avec la loi ;
 En outre l’encadrement de tous les type d’enfants
qui se trouvent dans les conditions qui nécessitent une protection spéciale
comme le cas des enfants abandonné.

Par ce biais nous mettons fin à notre travail et vos critiques et


suggestions seront les bienvenues car en science nul n’est parfait.
BIBLIOGRAPHIES SELECTIVES
I. TEXTES JURIDIQUES
1. Ordonnance loi n°90 A 048 du 21 Août 1990 ayant ratifié la
convention relative aux droits de l’enfant.
2. Convention relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989.
3. Constitution de la République Démocratique du Congo.
4. Loi sur les violences sexuelles et Loi nº06/018 du 20 juillet 2006
Modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant Code
pénal congolais
5. Code pénal camerounais
6. Loi n°09/001 du 10 Janvier 2009 portant protection de l’enfant
II. OUVRAGES
1. BALIKABILI J.C. Problématique de la protection des enfants en RDC.
Safari, KIN 2009.
2. DUVERGER. M : Méthode des sciences sociales. Ed, PUF, Paris, 1964.
3. Encyclopédie Familiale enfant et adulte, Paris, édition des
connaissances modernes S.A.
4. JEAN PIERRE ELONG MBASSI, Analyse de la situation des enfants de
la rue en Afrique, PUF, Paris, 2018, 1éd.
5. Job NKUMA, questions réponses sur les droits des enfants de la rue
en république démocratique du Congo. Kin
6. Louis MPALA MBABULA. Pour vous chercheur, directives pour rédiger
un travail scientifique suivi de recherche scientifique sur internet. éd,
MPALA Lubumbashi, 2014.
7. Marilia SARDENBERG. La Convention sur les Droits de l'Enfant : Un
défit pour tous les Etats et pour tous les Adultes , Genève, 1999, Page
2
8. MULUMBATI N. Sociologie générale. Éd Africa, Lubumbashi 1980.
9. O’DONNEL, Dan. La protection de l’enfant, guide à l’usage des
parlementaires. Genève, U.I.P. 2004.
10. Parfait Oumba. Droits de l’homme et protection
des enfants contre la traite et l’exploitation en droit positif congolais.
Preprint submitted. 2016.
11. Régine MBUYI KALONJIS, Analyse et commentaire sur La
protection judiciaire de l’enfant en RD-Congo face à la mise en œuvre de la
justice restaurative en droit comparé. BNCE-RD-CONGO, 2002.
12. TORRELI MAURICE, la protection internationale des droits de
l'enfant, Paris, P.U.F, 1979
III. LES ARTICLES

1. IDZUMBUIR ASSOP J, « la place de la convention relative aux droits de


l'enfant en droit zaïrois », in les enfants d'abord, UNICEF, Zaïre, 1 994

2. HARTIG H., « le conseil de l'Europe et les droits de l'enfant », dans


Acte du colloque européen, tome 3 novembre 1 990

3. MARTA SANTOS PACS, « le comité des droits de l’enfant », in la revue


CIJ, VOL 4 décembre 1991

4. MERTH KHANT, « le numéro sur les droits de l'homme », in moving


picture, bulletin n°25, aout 1 996

IV. LES TRAVAUX INEDITS


1. Bénédicte MAKWANGA « de l’application de la convention relative aux
droits de l’enfant en RDC » TFC, en SPA, UNIKIN, KINSHASA, 2012.
2. IRUNG MUTOMB Junior, « de la responsabilité de parent ainsi que de
la société sur la personne de l’enfant, cas de Kasumbalesa, TFC, en
droit. CUKAS 2020-2021
3. MUKUNA NGANDU Junior. La problématique de la réparation de
préjudice des actes posés par les enfants des rues en droit positif
congolais : cas de la ville de Kasumbalesa. TFC, en droit. CUKAS
2021-2022.
V. NOTES DE COURS

1. KATAMEA NDADI Valentin, « droit civil : les personnes » G1 Droit


UNILU, 2019-2020
2. NKWANDA MUZINGA « cours d’introduction à la recherche
scientifique », G2 Droit, UNILU, 2018-2019
3. SELEMANI Perry, « cours de droit de la protection de l’enfant »,
CUKAS, G3 Droit 2021-2022
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE........................................................................................................1
0.1. Présentation du sujet...................................................................................................1
0.2. ETAT DE LA QUESTION.................................................................................................2
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET..................................................................................3
0.4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE...........................................................................3
0.4.1. Problématique............................................................................................................3
0.4.2. Hypothèse....................................................................................................................4
0.5. METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL.........................................................5
0.5.1. Méthode.......................................................................................................................5
0.5.2. Technique....................................................................................................................5
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL.......................................................................................6
0.7. DIVISION DU TRAVAIL...................................................................................................6
CHAPITRE I : ETUDE DESCRIPTIVE DU CONCEPT « ENFANT »......................................7
SECTION I : NOTIONS GENERALES SUR L’ENFANT...........................................................7
§1. Définitions de l’enfant.......................................................................................................7
§2. Catégories d’enfant...........................................................................................................8
SECTION II : LES DROITS ET DEVOIRS DE L’ENFANT.......................................................9
§1. Les droits de l’enfant........................................................................................................9
§2. Les devoirs de l’enfant....................................................................................................12
SECTION III. DE LA PROTECTION INSTITUTIONNELLE DE L’ENFANT...................13
§1. Famille................................................................................................................................13
§2. Etat......................................................................................................................................14
§3. Les organisations non gouvernementales (ONG-D)...............................................15
CHAPITRE II. L’IMPACT SOCIAL DE L’ABSENCE D’UNE MAISON
D’ENCADREMENT DES ENFANTS DE LA RUE....................................................................18
SECTION I PHENOMENE ENFANT DE LA RUE................................................................18
§1. Le concept enfant de la rue...........................................................................................18
§2. Les causes du phénomène « enfant de la rue ».......................................................19
§3 les retombées socio-économiques................................................................................22
SECTION 2. L’IMPACT DE L’ABSENCE D’UNE MAISON D’ENCADREMENT DES
ENFANTS DE LA RUE DANS LA VILLE DE KASUMBALESA........................................24
§1. La Criminalité du phénomène « enfant de la rue » dans la ville de
KASUMBALESA.......................................................................................................................24
§2. Violences physiques infligées par des adultes et des enfants de la rue plus
âgés.............................................................................................................................................24
§3. Violences policières et militaires.................................................................................25
§4. Les enfants de la rue utilisés à des fins politiques................................................27
SECTION 3. CRITIQUES ET SUGGESTIONS.....................................................................28
§1. Critiques.............................................................................................................................28
§2. Suggestions.......................................................................................................................29
CONCLUSION..................................................................................................................................31
BIBLIOGRAPHIES SELECTIVES................................................................................................33
I. TEXTES JURIDIQUES.......................................................................................................33
II. OUVRAGES.......................................................................................................................33
III. LES ARTICLES.................................................................................................................34
IV. LES TRAVAUX INEDITS................................................................................................34
V. NOTES DE COURS.........................................................................................................34
TABLE DES MATIERES................................................................................................................35

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