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EPIGRAPHE
DEDICACE
IN MEMORIUM
AVANT-PROPOS
Un travail scientifique n’est pas rédigé hasardeusement, mais selon des normes
et directives formulées par nos guides du savoir à qui nous rendons à travers ces lignes un
vibrant hommage. C’est ainsi que nous adressons nos remerciements distingués et notre
profonde gratitude au Chef de travaux Igor KAYIBU BECKER pour avoir assuré avec
compétence la direction de ce travail en dépit de ses multiples occupations.
A tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin et dont les noms n’ont pas
été cités, daignent également trouver ici l’expression de notre profonde reconnaissance à leur
endroit.
1
INTRODUCTION GENERALE
1. PRESENTATION DU SUJET
Autrement dit, l’état de Droit tel que prôné par la constitution peine à être
réellement effectif au sens plénier du terme
Ainsi entant qu’étudiant en droit, nous allons analyser les questions politiques
et juridiques y relatives. D’où notre travail est intitulé « pratiques politiques et Etat de droit en
République Démocratique du Congo ».
Il s’agit dans cette partie du travail de présenter les motivations profondes nous
ayant poussé à choisir ce sujet.
a) CHOIX DU SUJET
Le choix de ce sujet n’est pas un fait d’hasard, il découle de constats selon
lequel la constitution congolaise prône l’état de droit, mais qui dans la pratique semble entre
en contradiction totale avec le émis par le constituant.
b) INTERET DU SUJET
Il est évident que notre sujet poursuit un intérêt, car ce dernier nous permet de
comprendre la pertinence de l’étude qui est menée.
2
Intérêt personnel
Intérêt scientifique
Intérêt social
Intérêt Personnel
L’élaboration de ce travail relève de l’obligation faite à l’étudiant finaliste d’un
cycle de rédiger un travail sanctionnant la fin de celui-ci c’est ainsi que cette étude nous
permettra d’obtenir le titre de Gradué en Droit Privé et Judiciaire.
Intérêt Scientifique
Ce travail est un instrument qui se veut une modeste contribution à l’étude des
pratiques politiques face à la notion de l’état de droit. Il s’inscrit précisément dans l’étude du
droit constitutionnel. Il s’agit donc d’un support pour les futures chercheuses qui se
pencheront également dans le même domaine.
Intérêt Social
Ce travail est un outil précieux pour les citoyens congolais en général et ceux de
la ville de Likasi en particulier au regard de la conclusion entretenue par certain sur la notion
de l’état de Droit.
C’est ainsi que nous voulons, par ce travail faire comprendre à la société ce qui
est un état de Droit et comment le distinguer de l’anarchie afin de l’amener à la conclusion, à
travers sa confrontation aux politiques sur son existant ou nom en RDC.
1
KALUNGA TSHIKALA v., Rédaction du mémoire en Droit. Guide pratique, Lubumbashi. Ed. C.O.L, 2012, P13
3
3. ETAT DE LA QUESTION
Pour donner sens à ce travail, nous avons recouru à d’autres auteurs ayant
abordé le même thème mais chacun selon son angle.
MUYA ILEMPA Chris.3 Pour lui, l’état de Droit est celui qui est gouverné par les lois
correctement établies, la volonté de respecter la loi et le désir de fonctionner selon les règles
de la démocratie. Autrement dit celui qui dispose des bonnes lois rédigées par des organes
compétents et appliqués rigoureusement par des magistrats indépendants.
KAWENDE MANDE Cédric,4 affirme que l’état de droit est celui dans lequel le droit
rendu par le juge est au service de l’état de droit du citoyen. Il s’agit donc, d’un état qui
garantit et protège le droit de l’homme et libertés publiques.
NKWANDA MUZINGA,5 simplice et aliis, soutiennent que l’état de droit est une
notion encore inconnue d’un grand nombre malheureusement et qu’un profond travail
d’éducation à une culture démocratique s’ouvre nécessaire.
Ils terminent leur réflexion en soulignant que l’état de Droit ne peut produire des
effets positifs que lorsqu’il est accompagné de l’idée de démocratie, de bonne gouvernance et
d’égalité
2
BOULANGER R, La recherche en sciences Humaines, Paris, PUF, 1970, P22
3
MUYA ILEMPA C , Des garanties d’un état de droit en RDC sous la constitution de 2006, TFC en droit
public , UNILU, 2012-2013
4
KAWENDE MANDE C, De l’effectivité de l’état de droit en RDC, TFC en Droit privé judiciaire, UNILI, 2O17
5
NKANDA MUZINGA S. et alii, « L’Etat de droit en RDC : quel dirigeant, pour quel Etat » in LES CAHIER DU
CRESA, ISES/ Lubumbashi, N°45, Décembre 2013
6
ODIMOLA LUFUNGUSO L, L’Etat de droit en droit congolais, Paris, Harmattan, 2018
4
4. PROBLEMATIQUE
5. HYPOTHESES
7
TSHUNGU BAMESA, Méthodes des travaux scientifiques, notes de cours, G1SPA, 1991- 1992, UNILU
8
NYUMBAIZA TAMBWE, Méthodes de recherche en sciences sociales, Cours G1 Droit, UNILU, 1996-1997
5
6. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
a) METHODE
Le recours à la méthode constitue un dialecte qui s’impose à tout chercheur
pour atteindre son objectif scientifique.
Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recours à la méthode exegetico-
juridique qui « aide non seulement à interpréter la législation mais également à consulter la
jurisprudence et la doctrine »10.
b) TECHNIQUES
Pour qu’une méthode soit efficace dans le cadre d’une recherche scientifique,
elle doit être appuyée par des techniques de recherche.
Une technique est tout moyen qui permet au chercheur d’acquérir et de traiter
les donner dont il a besoin par rapport à son sujet d’étude.
Technique Documentaire
Ce terme est pris dans le sens large c’est-à-dire tout élément matériel qui a un
rapport avec l’activité des hommes vivant en société et qui de ce fait constitue directement
une source d’information sur les phénomènes sociaux. Il s’agit des documents écrits et audio
visuels exploités dans les cadre de la recherche.
9
LOKA NE KONGO, Schéma du travail scientifique, Kinshasa, PUZ, 1987, P.86
10
MUSANGAMWENYA G, Introduction générale à l’étude du droit, cours, G1 Droit, UNILU, 2009-2010
11
ROGER PINTO, Méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1971, P.259
6
Technique d’interview
L’interview est le type particulier d’entretien que le chercheur a avec les
individus dont il attend des informations en rapport avec le phénomène qu’il étudie. C’est
donc une technique qui nous permettra de nous entretenir avec quelques personnes mieux
ressources en la matière afin de nous de fournir des informations utiles à l’élaboration de
notre travail.
7. DELIMITATION DU SUJET
Le sujet étant complexe, pour que notre travail ne soit pas vague et sujet à
plusieurs interprétations nous l’avons délimité dans le temps, dans l’espace et selon la
matière.
8. PLAN SOMMAIRE
Hormis l’introduction et la conclusion, le présent travail et subdivisé en deux
chapitres constitué de sections et des paragraphes.
Le premier chapitre portera sur les considérations générales
Le deuxième chapitre portera sur les pratiques politiques et l’Etat de droit en
RDC.
7
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATIONS GENERALES
Dans cette partie du travail, nous allons donner les notions générales, qui
permettront à nos lecteurs de bien se situer dans le contexte de la présente étude.
§1. Politique
La politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté ou
d'un Etat notamment :
- relations extérieures,
- organisation et sécurité intérieures,
- défense,
- finances publiques,
- économie,
- justice,
- éducation,
8
- culture...12
Ainsi que tous les niveaux de son champ d'action : international, supranational,
national,…
Pratique : est un concept purement sociologique qui doit être compris dans son sens
usuel le plus courant.
Une pratique est une façon de procéder dans la réalisation d'une action. Elle
peut être individuelle ou collective.14
- Ce qui se rapporte à l'application d'une discipline, d'une connaissance, ou qui vise une
action concrète, par opposition à la théorie.
- Qui a le sens des réalités, (Avoir l'esprit pratique)
- Parfaitement adapté à l'usage qu'on en fait, qui présente un maximum d'avantage :
(ex : cette voiture est bien pratique)
La politique : renvoie à l’idée de l’organisation et de l’exercice du pouvoir au sein
d’un état
De la fusion de ces deux concepts, une pratique politique est alors toute
activité mettant en œuvre une idée liée à l’organisation et à l’exercice du pouvoir politique.
§3. L’Etat
De manière générale, l’Etat est défini comme un regroupement d’individu
établit sur un territoire déterminé et soumis à un pouvoir organisé.
12
MOKTHAR LAKAHEL, Dictionnaire de science politique, Paris, éd. Le Harmattan, 2007, page 2
13
Dictionnaire universel
14
Cristina de ROBERTIS, Institution, acteurs et pratiques dans l’histoire du travail Social, Paris, éd. Presse de
l’école des hautes études en science politiques, 2014, p.247
9
En droit Administratif, l’Etat est définit comme une personne morale de droit
public, une entité abstraire qui repose sur un régime exorbitant du droit commun et qui est
composé des fonctionnaires assujettis à un gouvernement et à ses règles ; Et par là, on
distingue trois catégories de l’Etat16 :
- L’Etat - pouvoir central : composé des institutions politiques et administratives centrales ;
- L’Etat - province : dans le cadre du régionalisme et animé par les institutions politico-
administrative des provinces ;
- L’Etat - entité territoriale décentralisée : dans le cadre de la décentralisation territoriale et il
est animé par les autorités locales des entités territoriale décentralisées.
En droit international, l’Etat est un sujet du droit international public ayant des
obligations au sein des organisations internationales dont il fait partie selon le principe de
pacta sunt servanda et qui poursuit également des intérêts sur le plan international 17. En tant
que sujet du droit international, il est le sujet originaire.
dans ses principes fondateurs ; la Constitution colombienne qui présente elle le pays
comme « un Estado social de derecho » ; enfin, la Charte démocratique interaméricaine qui
affirme les liens indissociables entre la démocratie et l’État de droit .
C’est ainsi que sur cette partie consacrée à la notion de l’Etat droit (§1), son
fondement juridique et son contenu (§2) ainsi que ses caractères (§3)
La notion d'État de droit est aujourd'hui affirmée dans de très nombreux pays.
Par exemple, la Constitution canadienne reconnaît la primauté du droit dans ses principes
fondateurs ; la Constitution colombienne présente le pays comme « un Estado social de
derecho » ; enfin, la Charte démocratique interaméricaine affirme les liens indissociables
entre la démocratie et l’État de droit19
Il faut insister sur le fait que la notion d'État de droit est vide, il n’a pas de
conséquences pratiques où des sanctions, lorsque les règles juridiques pas respectées.
Deux contrôles cumulés ou non sont possibles :
18
Jacques CHEVALLIER, l’Etat de droit (2ème édition), paris, Montchrestien, 1994, p.101
19
Éric MILLARD, « l’Etat de droit. Idéologie contemporaine de la démocratie, » à lire sur www.local-droit
.be/doc, consulté 24 JUIN 2022 à 20H54’
20
Raymond CARRE DE MALBERG, Contribution à la théorie générale de l’État, Paris, éd. Sirey, 1920, p.488
11
- Une faiblesse constitutive : comme on l'a vu, même l'État à travers ses institutions
politiques et administratives est soumis au droit. C’est dire que l'Etat est à l'origine de
la majorité des normes juridiques et est de plus chargé de veiller à leur respect. Il est
donc très facile pour l'Etat de se soustraire au droit. Le principal danger pour l'Etat de
droit.
- Une faiblesse née dans l'application : l'Etat de droit suppose que les opérateurs du
droit (notamment le juge) fassent un usage sincère et correct du droit. Ainsi on attend
du juge qu'il n'utilise pas sa fonction d'interprétation, de jugement à des fins
politiques.21
Et très tôt, sur cette base, l’Etat de droit à trouver son fondement juridique en
droit international où la soumission des Etats au règles du droit international est devenu une
impérative.
21
Daniel MOCKLE « L’État de droit et la théorie de la rule of law », Les Cahiers de droit, Vol. 3, Paris, 1994, p.
234
22
Jacques CHEVALLIER, « L’État de droit face au défi de l’État sécuritaire » In : Le droit malgré tout : Hommage à
François Ost, Bruxelles, Presses de l’Université Saint- louis, 2018, p.94
12
de deux manières. D’une part, c’est une prise en compte normative dont l’adhésion des
acteurs internationaux à l’État de droit qui se range peu à peu au rang des obligations
internationales de l’État. D’autre part, l’internationalisation de l’État de droit se manifeste par
une institutionnalisation au niveau international. Même si les institutions mises en place sont
limitées en raison de leur statut juridique, de leur financement et de leur fonctionnement, il
n’en demeure pas moins qu’elles viennent renforcer la promotion de l’État de droit.23
Suivant une perspective historique, l’État de droit va se poser d’abord en
paradigme pour penser les rapports entre l’individu et l’État au niveau national, puis une
valeur préconisée au plan régional, avant d’être vu comme un principe au cœur des missions
de l’ONU.
L’état de droit aujourd’hui trouve son fondement juridique dans la constitution
de chaque Etat qui doit l’énoncer expressément dans ses dispositions, tel qu’il a été rassorti
dans la déclaration de droit de l’homme et des peuples de 1879.
En RDC, c’est l’article premier alinéa 1 de la constitution qui constitue le
fondement juridique de l’Etat de droit en disposant : « La République Démocratique du
Congo est, dans ses frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et
indivisible, social, démocratique et laïc ».
L’existence d’une hiérarchie des normes constitue l’une des garanties les plus
importantes de l’Etat de Droit. La raison de cette importance est justifiée par le fait que les
normes permettent notamment de définir les compétences des différents organes de l’Etat
23
Drieu GODEFRIDI, État de droit. Liberté et démocratie, Paris, LGDJ, 2004, p.14
24
Jean-Yves Carlier, De l’État de droit à l’état des droits, Paris, P.U.F, 1992, p.39
13
(Assemblée Nationale, Sénat…), lesquels ne peuvent à leur tour, lorsqu’ils en ont le pouvoir,
qu’édicter des normes devant nécessairement être en conformité avec les normes de valeur
supérieure.
Par exemple, les normes contenues dans la Constitution du 18 Février 2006 ont
une valeur supérieure aux lois votées par le Parlement (constitué de l’Assemblée Nationale et
du Sénat). Ainsi, si le Parlement souhaite faire entrer en vigueur une nouvelle loi, celle-ci
devra respecter les dispositions contenues dans la Constitution, sous peine d’être censurée par
la Cour constitutionnelle et d’être inapplicable.
Grâce à l’Etat de droit, les organes de l’Etat ne peuvent pas faire ce que bon
leur semble car ils sont tenus de respecter cette hiérarchie des normes.
Ainsi, l’État de droit implique une confiance absolue placée dans le droit, la
croyance dans les vertus de la dogmatique juridique pour atteindre les objectifs que l’on
s’assigne et pour faire prévaloir les valeurs auxquelles on est attaché. L’État de droit suggère
en effet que les gouvernants, comme les simples citoyens, soient tenus par les normes
juridiques en vigueur, qu’ils ne seraient pas placés au-dessus des lois mais exerceraient une
fonction entièrement encadrée et régie par le droit.25
25
Guy ROCHER, Droit, pouvoir et domination : Sociologie et sociétés, Bruxelles, éd. Larcier, 2006, p.46
14
Les règles de droit sont hiérarchisées entre elles. Il faut déterminer à quel
niveau se trouve les règles et comment respecter cette hiérarchie. Au sein de l'administration,
il existe une hiérarchie de l'autorité correspondant plus ou moins à une hiérarchie de normes
juridiques. L'administration édite des règles générales mais prend aussi des normes
individuelles.
Dans une société politique, les gouvernants sont soumis au droit. Cela
implique qu'ils doivent non seulement respecter le contenu même de la constitution mais aussi
la hiérarchie des normes qu'elle établit.
Il en découle :
- L'obligation pour les lois de se conformer à la constitution ;
- La supériorité de la loi sur les actes édictés par l'exécutif ;
- L'existence d'une hiérarchie interne, aux actes pris par l'exécutif, correspondant à celle
des autorités administratives.
Le droit constitutionnel a pour finalité de définir les conditions
d'exercice du pouvoir au sein de l'Etat. Or, l'une des fonctions majeures des autorités étatiques
consiste à créer le droit destiné à régir les institutions. Et la vie sociale. Ce droit est formé des
normes de plus en plus nombreuses et diverses qui ne pourraient être appliquées s'il ne
définissait lui-même une hiérarchie destinée à éviter la confusion des normes. C'est l'objet de
la constitution que de définir la procédure d'élaboration des différentes règles, leur champ de
compétence et leur place dans l'édifice juridique de l'Etat. Elle ne pourrait remplir cet office si
elle n'émanait de l'autorité détenant le pouvoir le plus entier qui puisse exister dans l'Etat, et si
elle ne se plaçait, elle-même au-dessus des pouvoirs publics et des compétences normatives
qu'elle leur confère.26
L'existence d'une hiérarchie des normes constitue l'une des plus
importantes garanties de l'Etat de droit. Dans ce cadre, les compétences des différents organes
de l'Etat doivent être précisément définies et les normes qu'ils édictent ne sont valables qu'à
condition de respecter l'ensemble des normes de droit supérieur. Au sommet de cette
ensemble pyramidale figure la constitution, suivie de la loi, puis des règlements. A la base de
la pyramide figurent les décisions administratives.
Cet ordonnancement juridique s'impose à tous. L'Etat pas plus qu'un
particulier, ne peut ainsi méconnaitre le principe de légalité ; toute norme, toute décision qui
ne respecteraient pas un principe supérieur seraient en effet susceptible d'encourir une
sanction juridique. L'Etat, qui a compétence pour édicter le droit, se trouve ainsi lui-même
26
DEBBASCH R, Droit constitutionnel, Paris, Litec, 2000, p22
15
soumis aux règles juridiques, dont la fonction de régulation est ainsi affirmée et légitimée. La
protection de la constitution permet de faire respecter la hiérarchie des normes et d'assurer une
protection efficace des droits fondamentaux.27
Les pouvoirs constitués sont soumis au respect de la constitution d'où ils tirent
leurs compétences et les règles concernant leur intervention. Le contrôle de constitutionnalité
régule le jeu politique.
b. L’indépendance de la justice
27
DE la SAUSSAY F et F.DIEU, Droit constitutionnel et institutions politiques, Paris, Hachette, 2000, p. 23
16
normes et le principe d'égalité, qui s'oppose à tout traitement différencié des personnes
juridiques.
en droit est le principe selon lequel tout le monde doit être traité de la même façon par la loi.
L’exception à ce principes est constituer des privilèges et des immunités.
Dans le domaine judiciaire, l'égalité devant la loi se traduit par la règle de
l'égalité devant la justice, qui exige que tous les justiciables se trouvant dans la même
situation soient jugés par les mêmes tribunaux, selon les mêmes règles de procédure et de
fond. Hormis le cas exceptionnels ci-haut évoqués.
Ce principe s'est développé au XVIIIe siècle et fut mis en œuvre en France et
aux Etats-Unis après les révolutions de 1787 et 1789. Ainsi la déclaration universelle des
droits de l'homme et du citoyen de 1789 proclame-t-elle dans son premier article que « les
hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.30
En pratique, l'égalité des droits implique nécessairement des aménagements et
des limites puisque, à tout moment, même placés dans une situation d'égalité, les individus
sont amenés à acquérir des droits spécifiques et différenciés, liés à leurs activités, à leur
environnement.
En conséquence, l'égalité des droits s'entend comme une égalité entre individus
placés dans des circonstances équivalentes, et comme une égalité dans l'aptitude potentielle à
acquérir des droits.31
b. La possibilité de recours
Le principe du droit au recours est un principe général du droit à valeur
constitutionnelle qui permet d’assurer aux citoyens la possibilité de contester les décisions
prises à leur égard. Il s’agit par ailleurs d’une caractéristique essentielle de l’Etat de droit.
Le droit au recours est garanti en 3 formes :
- le recours administratif ;
- le recours pour excès de pouvoir ;
- le recours en cassation.
Le recours administratif
Désigne le recours que les citoyens peuvent faire sans passer par le juge. Il peut
être :
- Gracieux : il se fait devant l’autorité dont elle émane ;
- Hiérarchique : il se fait devant le supérieur de celle-ci.
30
Article 1èr de la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen de 1789
31
LUZOLO BAMBI LESSA, organisation et compétences judiciaires, cours, G2 Droit Université de Kinshasa, 2008
18
Ces deux types de recours sont possibles même en l’absence de texte, mais ils
peuvent aussi être prévus par les textes propres à certaines procédures, voire être un préalable
obligatoire à la saisine du juge. Dans tous les cas, tout administré a la possibilité de demander
à l’autorité qui a pris une décision ou à son supérieur hiérarchique de reconsidérer celle-ci.
DEUXIEME CHAPITRE
Sont des pratiques ou contraires à l’Etat de droit et freinent ainsi son applicabilité efficace.
33
NKWANDA MUZINGA S. et alii, préc. Note, p. 11
20
Prenons le cas de l’honorable Jean Marc Kabund alors qu’il devrait être extrait
des prisons centrales de MAKALA le 15 aout 2022 pour une résidence surveillé, Mais ce
dernier est toujours dans sa cellule. Le parquet chargé de l’exécution de ladite décision ne dit
rien. Par conséquent il continue son séjour dans un établissement pénitentiaire. Mais il jouit
de la présomption d’innocence.
Il y a aussi des acteurs politique et leurs adeptes qui lors des manifestations
publiques détruisent le bien public. Et en passant nous signalons aussi l’opération zéro
délinquant ou le recrutement de Kaniama Kasese faites dernièrement dans la province de
Lualaba.
§ 1. LES CAUSES
La justice en République démocratique du Congo est basée sur le principe de
l’autogestion, c’est à dire que, les institutions judiciaires doivent être gérées par le pouvoir
judiciaire lui-même (CSM) et non plus par le pouvoir exécutif. Ce principe constitutionnel est
néanmoins constamment frustré par la volonté de l’exécutif de vouloir toujours le contrôler
la gestion du pouvoir judiciaire. En conséquence, le secteur judiciaire souffre d’un déficit
criant d’administration caractérisé notamment par l’absence d’une politique adéquate, la
modicité du budget qui lui est alloué et une mauvaise gestion des tribunaux et parquets ainsi
que du personnel judiciaire.
son personnel a cédé la place à l’impunité, la corruption …. En plus la justice dans toute la
dimension sociale, distributive, et commutative est devenue plus qu’un vain mot 34
Le secteur judiciaire est profondément miné par une très faible capacité de
planification due en partie à la faiblesse des moyens financiers et à l’absence de participation
du personnel judiciaire à la définition des priorités. L’accès du public et des justiciables aux
données et informations judiciaires est très faible, en partie à cause d’un système quasi-
inexistant d’archivage, de conservation et de classement des données.
§ 2. LES CONSEQUENCES
En république démocratique du Congo ; plusieurs obstacles se dressent sur la
voie de l’Etat de droit. Ils sont notamment : politique, juridique, techniques,
socioéconomiques, financière, psychologique. L’effectivité du processus de juridisation de la
vie publique constitue, à n’en point douter, un antidote à la matérialisation de l’Etat de droit,
dans ce pays en proie à des conflits d’origine controversée.35
En effet, la connotation politique que l’on donne à l’Etat de droit est liée à la
volonté des acteurs politiques de faire de lois comme des toiles d’araignée qui prennent les
moucherons mais laissent passer les guêpes et les frelons. Ceci là c’est une conséquence
négative de l’application de la constitution (article 1), ce qui pourra sans doute s’interpréter
comme le rendement de compte caché derrière l’Etat de droit, peu importe les bonnes
34
KAYIBU BECKER Igor et KAPANGA MASELI YEYETTE, « Election en RDC au conseil de droit de l’homme et
radioscopie du respect des principes des droit humains », in journal of humanities and sociale science, (IOSR-
JHSS), Vol.24, N°4, Avril 2019, Ghāziābād (inde), p.87
35
ODIMULA LOFUNGUSO Léon, préc, note 6, P.44
22
intentions que l’on peut avoir. Bref, un Etat de droit et démocratique que tout le monde
cherche est celui établi sur les principes d’égalité, d’équité, de justice, d’humanité et
d’intégrité.
La justice est un gage de stabilité et de paix pour toute société qui sort d’une
situation de conflits. Dans les sociétés post conflits, l’incapacité du système judiciaire de
véhiculer, de promouvoir, de garantir et de protéger les valeurs d’équité et de justice ne peut
être qu’une source d’anarchie et une brèche pour les troubles sociaux. Mais en réalité le
secteur de la justice ne pourra efficacement répondre à ses fonctions que si les prestataires
des services judiciaires et les autorités politico-administratives se soumettent à la règle de
droit. L’existence en RDC d’un secteur de la justice indépendant, impartial, respectueux de la
légalité et accessible, à tous constitue un impératif à l’établissement d’un Etat de droit. 36
Tous ces élément entre en jeu, afin d’assurer une véritable mise en œuvre de
l’Etat de droit.
36
KIFWABALA TEKILAZAYA et alii, République Démocratique du Congo : le secteur de la justice et l’Etat de droit,
Johannesburg, OSISA, 2013, p. 8
23
CONCLUSION GENERALE
Selon l’article 1er de la Constitution dispose « la RDC un Etat démocratique et
de droit ». Eu égard à cela, son effectivité ne devrait connaitre aucun ombrage sur sa
trajectoire. Il est vrai que l’effectivité de cette disposition constitutionnelle est souvent
opposée à des fortes tensions sociales, surtout dans une société où les gens se sont accoutumés
aux antivaleurs.
24
La justice doit également jouer son rôle dans la mesure où elle demeure le
pilier indispensable et un facteur clé pour la matérialisation de l’Etat de droit. D’où elle doit
refléter dans son fonctionnement l’indépendance et l’impartialité.
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES LEGAUX
1. La constitution du 18 février 2006 de la république démocratique du Congo
2. Déclaration universelle de droit de l’homme et du citoyen de 1789
II. OUVRAGES
1. BOULANGER R., la recherche en sciences humaines, paris, PUF, 1970
25
B. TFC
1. KAWENDE MANDE C, De l’effectivité de l’Etat de droit en RDC, TFC en Droit
privé et judiciaire, UNILI 2017
2. MUTA ILEMPA C, Des garanties d’un Etat de droit en RDC sous la constitution de
2006, TFC en Droit public, UNILU, 2012-2013.
TABLE DE MATIERE
EPIGRAPHE...........................................................................................................................................................I
DEDICACE........................................................................................................................................................... II
IN MEMORIUM...................................................................................................................................................III
27
AVANT-PROPOS................................................................................................................................................IV
1. PRESENTATION DU SUJET..........................................................................................................................1
3. ETAT DE LA QUESTION..............................................................................................................................2
4. PROBLEMATIQUE......................................................................................................................................4
5. HYPOTHESES..............................................................................................................................................4
6. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE.........................................................................................................4
a) METHODE...........................................................................................................................................5
b) TECHNIQUES.....................................................................................................................................5
Technique Documentaire......................................................................................................................5
Technique d’interview..........................................................................................................................6
7. DELIMITATION DU SUJET...........................................................................................................................6
a) Sur le plan temporel..............................................................................................................................6
b) Sur le plan spatial..................................................................................................................................6
c) Par rapport du domaine d’étude............................................................................................................6
8. PLAN SOMMAIRE.......................................................................................................................................6
CONSIDERATIONS GENERALES.....................................................................................................................7
DEUXIEME CHAPITRE.....................................................................................................................................19
CONCLUSION GENERALE..............................................................................................................................24
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................................................................25