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I

EPIGRAPHE

« Une seule chose différencie la jungle de la


société dite civilisée, c’est l’Etat de droit »

ASSOUMOU URBAIN KADJO


II

DEDICACE

A vous mes très chers et respectueux parent Thomas MBUMB et Cécile


NGOIE, pour vos effort et sacrifices consentit tout au long de nos études en vue de faire de
nous l’homme capable et utiles pour la société.

A vous mes frères et sœurs : ELIE, VIET, FRANCK, JOYEUX , MARC ,


NATHY , BENOIT et sœurs DIANE , JOHANNESSE , JESSICA, DEBORAH etc…’’ qui
m’avez toujours soutenu et porter aux cœurs et encouragement durant ces année d’étude.
III

IN MEMORIUM

En mémoire de mon regretté père KASONGO KAL et de ma tantine Angel


KAHEMBA qui m’ont été chers, vous êtes partis précocement avant l’accomplissement de
cette œuvre scientifique. En ce jour, mes pensées vont vers vous et que mes larmes
construisent autour de vous un océan auprès quel votre soif sera étanchée. Que mon Dieu
vous accorde un repos éternel et digne.
IV

AVANT-PROPOS

Le présent travail sanctionne la fin de nos études de premier cycle de droit à


L’Université de Likasi. Cette œuvre est notre première expérience en la matière et, il nous a
permis de concilier la théorie à la pratique.

Un travail scientifique n’est pas rédigé hasardeusement, mais selon des normes
et directives formulées par nos guides du savoir à qui nous rendons à travers ces lignes un
vibrant hommage. C’est ainsi que nous adressons nos remerciements distingués et notre
profonde gratitude au Chef de travaux Igor KAYIBU BECKER pour avoir assuré avec
compétence la direction de ce travail en dépit de ses multiples occupations.

A vous mes compagnons de lutte : WISTON, TIMOTHEE KABEYA,


SALIBOKO BONNY, RWANDY, AARON SHENTELI etc…. pour ce chemin parcouru
ensemble, car vous n’avez cédé ni aux découragements ni à la faiblesse.

A tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin et dont les noms n’ont pas
été cités, daignent également trouver ici l’expression de notre profonde reconnaissance à leur
endroit.
1

INTRODUCTION GENERALE

1. PRESENTATION DU SUJET

La constitution du 18 Février 2006 à son article premier dispose « la


République démocratique du Congo est dans ses frontières du 30 Juin 1960, un Etat de droit,
indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc ».

En analysant cette disposition nous pouvons en déduire que la RDC affirme


son engagement au respect des lois en instituant l’état de Droit qui est celui dans lequel les
institutions et les individus sont soumis aux règles de droit. En d’autres termes, l’état de droit
suppose l’égalité de tous devant la loi, dont les exceptions sont les privilèges et immunités.
Mais dans la réalité une certaine opinion majoritaire estime que la politique (y compris les
pratiques politiques) supplante les règles de Droit.

Autrement dit, l’état de Droit tel que prôné par la constitution peine à être
réellement effectif au sens plénier du terme

Ainsi entant qu’étudiant en droit, nous allons analyser les questions politiques
et juridiques y relatives. D’où notre travail est intitulé « pratiques politiques et Etat de droit en
République Démocratique du Congo ».

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Il s’agit dans cette partie du travail de présenter les motivations profondes nous
ayant poussé à choisir ce sujet.

a) CHOIX DU SUJET
Le choix de ce sujet n’est pas un fait d’hasard, il découle de constats selon
lequel la constitution congolaise prône l’état de droit, mais qui dans la pratique semble entre
en contradiction totale avec le émis par le constituant.

Certaines pratiques politiques vont à l’encontre de nos lois et demeurent


impunies curieusement. C’est ainsi que nous avons fait le choix du sujet afin d’analyser
certaines conséquences pouvant en découler.

b) INTERET DU SUJET
Il est évident que notre sujet poursuit un intérêt, car ce dernier nous permet de
comprendre la pertinence de l’étude qui est menée.
2

C’est pourquoi le professeur Victor KALUNGA TSHIKALA écrit que « la


présentation de l’intérêt du sujet consiste à faire état des motivations qui ont conduit à son
choix1

Par le choix de ce sujet, l’intérêt poursuivi est triple

 Intérêt personnel
 Intérêt scientifique
 Intérêt social

 Intérêt Personnel
L’élaboration de ce travail relève de l’obligation faite à l’étudiant finaliste d’un
cycle de rédiger un travail sanctionnant la fin de celui-ci c’est ainsi que cette étude nous
permettra d’obtenir le titre de Gradué en Droit Privé et Judiciaire.

 Intérêt Scientifique
Ce travail est un instrument qui se veut une modeste contribution à l’étude des
pratiques politiques face à la notion de l’état de droit. Il s’inscrit précisément dans l’étude du
droit constitutionnel. Il s’agit donc d’un support pour les futures chercheuses qui se
pencheront également dans le même domaine.

 Intérêt Social
Ce travail est un outil précieux pour les citoyens congolais en général et ceux de
la ville de Likasi en particulier au regard de la conclusion entretenue par certain sur la notion
de l’état de Droit.

C’est ainsi que nous voulons, par ce travail faire comprendre à la société ce qui
est un état de Droit et comment le distinguer de l’anarchie afin de l’amener à la conclusion, à
travers sa confrontation aux politiques sur son existant ou nom en RDC.

1
KALUNGA TSHIKALA v., Rédaction du mémoire en Droit. Guide pratique, Lubumbashi. Ed. C.O.L, 2012, P13
3

3. ETAT DE LA QUESTION

Pour donner sens à ce travail, nous avons recouru à d’autres auteurs ayant
abordé le même thème mais chacun selon son angle.

L’état de la question est « un examen critique de littératures antérieure pour


déterminer l’originalité de son travail »2

 MUYA ILEMPA Chris.3 Pour lui, l’état de Droit est celui qui est gouverné par les lois
correctement établies, la volonté de respecter la loi et le désir de fonctionner selon les règles
de la démocratie. Autrement dit celui qui dispose des bonnes lois rédigées par des organes
compétents et appliqués rigoureusement par des magistrats indépendants.
 KAWENDE MANDE Cédric,4 affirme que l’état de droit est celui dans lequel le droit
rendu par le juge est au service de l’état de droit du citoyen. Il s’agit donc, d’un état qui
garantit et protège le droit de l’homme et libertés publiques.
 NKWANDA MUZINGA,5 simplice et aliis, soutiennent que l’état de droit est une
notion encore inconnue d’un grand nombre malheureusement et qu’un profond travail
d’éducation à une culture démocratique s’ouvre nécessaire.

Ils terminent leur réflexion en soulignant que l’état de Droit ne peut produire des
effets positifs que lorsqu’il est accompagné de l’idée de démocratie, de bonne gouvernance et
d’égalité

 ODIMOLA LUFUNGUSO Léon,6 retient que l’état de droit est un système


d’organisation étatique dont la finalité est de réaliser la limitation du pouvoir mieux la
soumission de tous, gouvernants comme gouverné au droit et à l’effectivité de droit et liberté
des citoyens

2
BOULANGER R, La recherche en sciences Humaines, Paris, PUF, 1970, P22
3
MUYA ILEMPA C , Des garanties d’un état de droit en RDC sous la constitution de 2006, TFC en droit
public , UNILU, 2012-2013
4
KAWENDE MANDE C, De l’effectivité de l’état de droit en RDC, TFC en Droit privé judiciaire, UNILI, 2O17
5
NKANDA MUZINGA S. et alii, « L’Etat de droit en RDC : quel dirigeant, pour quel Etat » in LES CAHIER DU
CRESA, ISES/ Lubumbashi, N°45, Décembre 2013
6
ODIMOLA LUFUNGUSO L, L’Etat de droit en droit congolais, Paris, Harmattan, 2018
4

4. PROBLEMATIQUE

Selon le professeur TSHUNGU BAMESA la problématique est un procès


réflexionnel ou l’art d’élaborer et de poser clairement le problème et aussi de les résoudre en
suivant leurs transformations dans la réflexion scientifique ou philosophique 7

Un travail scientifique exige au préalable une bonne connaissance de ce que


l’on cherche à étudier. Le problème que pose notre sujet d’étude réside sur l’effectivité de
l’Etat de droit qui peine à être perceptible du fait de l’immixtion intempestive de la politique,
attitude contraire à la constitution et aux lois de la république.

De ce dit ci-haut notre problématique se résume sous les interrogations


suivantes :

 Quels sont les conséquences de l’impunité des pratiques contraires aux


principes de l’Etat de droit en RDC ?
 Quels mécanismes peuvent être instaurés en vue d’imposer l’effectivité de
l’Etat de droit en RDC ?

5. HYPOTHESES

L’hypothèse est une « tentative d’explication des faits formulés au début de la


recherche »8. A ce stade, les réponses provisoires à notre problématique sont :

 L’impunité des certaines pratiques politiques a pour conséquence l’inefficacité voire


l’ineffectivité de l’Etat de droit consacré par l’article 1 de la constitution. Il s’en suit
de ce fait l’absence totale de la paix sociale, du développement économique et de la
sécurité ;
 L’effectivité de l’état de Droit est voulue par tous étant donné que cette notion est de
souche constitutionnelle. Par conséquent, l’impunité ne doit pas persister. D’où le
bannissement de l’impunité par la poursuite juridique sévère de la corruption et des
faits assimilé à la corruption passe pour un mécanisme solide contre la mauvaise
gouvernance. La justice est une pièce maitresse pour un état de Droit.

7
TSHUNGU BAMESA, Méthodes des travaux scientifiques, notes de cours, G1SPA, 1991- 1992, UNILU
8
NYUMBAIZA TAMBWE, Méthodes de recherche en sciences sociales, Cours G1 Droit, UNILU, 1996-1997
5

6. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

a) METHODE
Le recours à la méthode constitue un dialecte qui s’impose à tout chercheur
pour atteindre son objectif scientifique.

La méthode est « un outil indispensable par lequel une discipline cherche à


atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontrent, les analyse, les vérifie, les classifies et
les expliques »9.

Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recours à la méthode exegetico-
juridique qui « aide non seulement à interpréter la législation mais également à consulter la
jurisprudence et la doctrine »10.

A la méthode exegetico-juridique, nous avons joint la méthode analytique, qui


permet d’analyse et de critiquer une situation dans une société partant d’un constat »11

Elle est appropriée dans la mesure où elle nous a permis d’analyser et de


critiquer la faiblesse de la loi sur l’ineffectivité de l’état de Droit à l’épreuve des pratiques
politiques.

b) TECHNIQUES
Pour qu’une méthode soit efficace dans le cadre d’une recherche scientifique,
elle doit être appuyée par des techniques de recherche.

Une technique est tout moyen qui permet au chercheur d’acquérir et de traiter
les donner dont il a besoin par rapport à son sujet d’étude.

C’est un outil mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode


dans ce but. Dans le cadre du présent travail, nous avons fait recours à la technique
documentaire et à la technique d’interview.

 Technique Documentaire

Ce terme est pris dans le sens large c’est-à-dire tout élément matériel qui a un
rapport avec l’activité des hommes vivant en société et qui de ce fait constitue directement
une source d’information sur les phénomènes sociaux. Il s’agit des documents écrits et audio
visuels exploités dans les cadre de la recherche.

9
LOKA NE KONGO, Schéma du travail scientifique, Kinshasa, PUZ, 1987, P.86
10
MUSANGAMWENYA G, Introduction générale à l’étude du droit, cours, G1 Droit, UNILU, 2009-2010
11
ROGER PINTO, Méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1971, P.259
6

De là, des ouvrages, mémoires, revus, articles et des dictionnaires spécialisés


seront consultés pour ce faire.

 Technique d’interview
L’interview est le type particulier d’entretien que le chercheur a avec les
individus dont il attend des informations en rapport avec le phénomène qu’il étudie. C’est
donc une technique qui nous permettra de nous entretenir avec quelques personnes mieux
ressources en la matière afin de nous de fournir des informations utiles à l’élaboration de
notre travail.

7. DELIMITATION DU SUJET

Le sujet étant complexe, pour que notre travail ne soit pas vague et sujet à
plusieurs interprétations nous l’avons délimité dans le temps, dans l’espace et selon la
matière.

a) Sur le plan temporel


Sous l’angle temporel, notre travail part principalement de 2006, année de
l’entre en vigueur de la constitution qui institue l’état de Droit jusqu’à ce jour.

b) Sur le plan spatial


Dans l’espace, notre recherche couvre l’étendue de la république démocratique
du Congo

c) Par rapport du domaine d’étude


Le thème exploité par nous est focalisé essentiellement dans le domaine du
droit constitutionnel.

8. PLAN SOMMAIRE
Hormis l’introduction et la conclusion, le présent travail et subdivisé en deux
chapitres constitué de sections et des paragraphes.
 Le premier chapitre portera sur les considérations générales
 Le deuxième chapitre portera sur les pratiques politiques et l’Etat de droit en
RDC.
7

CHAPITRE PREMIER :

CONSIDERATIONS GENERALES

Dans cette partie du travail, nous allons donner les notions générales, qui
permettront à nos lecteurs de bien se situer dans le contexte de la présente étude.

Concrètement, dans ce chapitre, nous allons définir les concepts de base de


notre sujet (Section Ière) pour ensuite donner la théorie générale sur le l’Etat de droit (Section
IIème).

Section 1ère : CADRE CONCEPTUEL

Pour permettre une compréhension nette du travail, nous nous proposons de


définir les concepts suivants :
- Politique (§1) ;
- Pratiques politiques (§2) ;
- L’Etat (§3) ;
- Etat de droit.

§1. Politique
La politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté ou
d'un Etat notamment :

- l'art et la manière de gouverner ;


- l'organisation des pouvoirs ;
- la conduite des affaires publiques ;
- les actions prévues ou mises en œuvre par une institution ou une organisation, en vue
d'atteindre un objectif préalablement fixé.
Dans une démocratie, l'action politique est légitimée par le vote des citoyens.
La politique concerne tous les domaines de la société entre-autre :

- relations extérieures,
- organisation et sécurité intérieures,
- défense,
- finances publiques,
- économie,
- justice,
- éducation,
8

- culture...12
Ainsi que tous les niveaux de son champ d'action : international, supranational,
national,…

La politique peut se définir à partir de ses différents acteurs (élus,


gouvernement agissant par délégation, partis, syndicats, associations, groupes de pression ou
de lobbying...) et des équilibres qui se mettent en place.

Selon le dictionnaire politique, La politique désigne l’organisation et


l’exercice du pouvoir au sein d’un état ou d’une gouvernance.13

§2. Pratiques politiques


Le concept pratique politique est un concept composé qui ne pourra pas être
définit sans comprendre préalablement les concepts qui le compose à savoir : « pratique » et
« politique ».

 Pratique : est un concept purement sociologique qui doit être compris dans son sens
usuel le plus courant.

Une pratique est une façon de procéder dans la réalisation d'une action. Elle
peut être individuelle ou collective.14

Une pratique peut signifier aussi :

- Ce qui se rapporte à l'application d'une discipline, d'une connaissance, ou qui vise une
action concrète, par opposition à la théorie.
- Qui a le sens des réalités, (Avoir l'esprit pratique)
- Parfaitement adapté à l'usage qu'on en fait, qui présente un maximum d'avantage :
(ex : cette voiture est bien pratique)
 La politique : renvoie à l’idée de l’organisation et de l’exercice du pouvoir au sein
d’un état

De la fusion de ces deux concepts, une pratique politique est alors toute
activité mettant en œuvre une idée liée à l’organisation et à l’exercice du pouvoir politique.

§3. L’Etat
De manière générale, l’Etat est défini comme un regroupement d’individu
établit sur un territoire déterminé et soumis à un pouvoir organisé.
12
MOKTHAR LAKAHEL, Dictionnaire de science politique, Paris, éd. Le Harmattan, 2007, page 2
13
Dictionnaire universel
14
Cristina de ROBERTIS, Institution, acteurs et pratiques dans l’histoire du travail Social, Paris, éd. Presse de
l’école des hautes études en science politiques, 2014, p.247
9

Le droit constitutionnel définit le concept « Etat » en trois sens15 :


- Au sens large, l’Etat est l’ensemble des collectivités humaines installées dans un territoire
qui est limité par les frontières et soumis à un pouvoir ;
- Au sens restreint : l’état est l’ensemble des pouvoirs publics ;
- Au sens plus restreint, l’Etat est l’élément central du pouvoir.

En droit Administratif, l’Etat est définit comme une personne morale de droit
public, une entité abstraire qui repose sur un régime exorbitant du droit commun et qui est
composé des fonctionnaires assujettis à un gouvernement et à ses règles ; Et par là, on
distingue trois catégories de l’Etat16 :
- L’Etat - pouvoir central : composé des institutions politiques et administratives centrales ;
- L’Etat - province : dans le cadre du régionalisme et animé par les institutions politico-
administrative des provinces ;
- L’Etat - entité territoriale décentralisée : dans le cadre de la décentralisation territoriale et il
est animé par les autorités locales des entités territoriale décentralisées.

En droit international, l’Etat est un sujet du droit international public ayant des
obligations au sein des organisations internationales dont il fait partie selon le principe de
pacta sunt servanda et qui poursuit également des intérêts sur le plan international 17. En tant
que sujet du droit international, il est le sujet originaire.

Dans le cadre de notre travail, prenons la définition de l’Etat au sens du droit


administratif qui considère l’Etat comme étant une personne morale de droit public, une entité
abstraire qui repose sur un régime exorbitant du droit commun et qui est composé des
fonctionnaires assujettis à un gouvernement et à ses règles.

§4. Etat de droit

L’État de droit est un concept aux sens variés (juridique, philosophique et


politique) qui suppose la prééminence, dans un État, du droit sur le pouvoir politique, ainsi
que le respect de chacun, gouvernants et gouvernés, de la loi. C'est une approche au
gouvernant ou gouverné, est soumis à un même droit fondé sur le principe du respect de ses
normes.

La notion de l'État de droit est aujourd'hui affirmée dans plusieurs textes


constitutionnels. Par exemple, la Constitution canadienne qui reconnaît la primauté du droit
15
KAZADI MPIANA joseph, Droit constitutionnel : Théorie générale de l’Etat, cours, premier année de graduat,
droit Université de Likasi, 2014-2015.
16
NKULU KABILA Jerry, Droit administratif, institutions administratives, G3 Droit, UNILI, 2016-2017
17
KASONGO Charles, Droit international public I : Théorie générale, cours, G3 Droit, UNILI 2016-2017.
10

dans ses principes fondateurs ; la Constitution colombienne qui présente elle le pays
comme « un Estado social de derecho » ; enfin, la Charte démocratique interaméricaine qui
affirme les liens indissociables entre la démocratie et l’État de droit .

Section 2ème : THEORIE GENERALE SUR L’ETAT DE DROIT

Il s’agit ici de faire comprendre les notions théoriques qui se rapportent à


l’Etat de droit.

C’est ainsi que sur cette partie consacrée à la notion de l’Etat droit (§1), son
fondement juridique et son contenu (§2) ainsi que ses caractères (§3)

§1. Notion de l’Etat de droit

L’État de droit est un concept juridique, philosophique et politique qui suppose


la prééminence, dans un État, du droit sur le pouvoir politique, ainsi que le respect de chacun,
gouvernants et gouvernés, de la loi. C'est une approche où chacun (….) est soumis à un même
droit fondé sur le principe du respect de ses normes.18

La notion d'État de droit est aujourd'hui affirmée dans de très nombreux pays.
Par exemple, la Constitution canadienne reconnaît la primauté du droit dans ses principes
fondateurs ; la Constitution colombienne présente le pays comme « un Estado social de
derecho » ; enfin, la Charte démocratique interaméricaine affirme les liens indissociables
entre la démocratie et l’État de droit19

Un État de droit s'oppose à un État où règne l'arbitraire, le bon plaisir du prince


; bref, l'État où certaines personnes, ne voient pas leurs activités et pouvoirs encadrés et
limités par le droit. C'est l'Etat de police20

Il faut insister sur le fait que la notion d'État de droit est vide, il n’a pas de
conséquences pratiques où des sanctions, lorsque les règles juridiques pas respectées.
Deux contrôles cumulés ou non sont possibles :

- le contrôle politique : par exemple, aujourd'hui le président de la République en RDC


est le garant politique du respect de la Constitution (art.69) pas les autres institutions
politiques.

18
Jacques CHEVALLIER, l’Etat de droit (2ème édition), paris, Montchrestien, 1994, p.101
19
Éric MILLARD, « l’Etat de droit. Idéologie contemporaine de la démocratie, » à lire sur www.local-droit
.be/doc, consulté 24 JUIN 2022 à 20H54’
20
Raymond CARRE DE MALBERG, Contribution à la théorie générale de l’État, Paris, éd. Sirey, 1920, p.488
11

- le contrôle juridictionnel : il est effectué par la Cour constitutionnelle entant que


garant juridictionnel du respect de la Constitution, pas le Parlement.
La notion d'Etat de droit comporte au moins deux faiblesses :

- Une faiblesse constitutive : comme on l'a vu, même l'État à travers ses institutions
politiques et administratives est soumis au droit. C’est dire que l'Etat est à l'origine de
la majorité des normes juridiques et est de plus chargé de veiller à leur respect. Il est
donc très facile pour l'Etat de se soustraire au droit. Le principal danger pour l'Etat de
droit.
- Une faiblesse née dans l'application : l'Etat de droit suppose que les opérateurs du
droit (notamment le juge) fassent un usage sincère et correct du droit. Ainsi on attend
du juge qu'il n'utilise pas sa fonction d'interprétation, de jugement à des fins
politiques.21

§2. Fondement juridique et contenu de l’Etat de droit


1. Fondement juridique
L’existence d’une hiérarchie des normes constitue une des plus importantes
garanties de l’Etat de droit. La condition fondamentale de l'état de droit est donc la
reconnaissance de la suprématie de la loi sur la volonté de celui qui détient le pouvoir. La
prise en compte de l’État de droit à l’échelle internationale est le fruit d’une évolution. En
effet, c’est d’abord par le truchement de la protection diplomatique que des considérations
relatives au droit interne ont été prises en compte par les États. Ceux-ci, à travers de traités
bilatéraux, ont misé sur la protection de leurs ressortissants investissant à l’étranger, pour
lesquels un standard minimum est devenu une norme de droit international coutumier.22

Et très tôt, sur cette base, l’Etat de droit à trouver son fondement juridique en
droit international où la soumission des Etats au règles du droit international est devenu une
impérative.

Par la suite, l’évolution du droit international a conduit à considérer l’État de


droit dans les relations internationales, particulièrement avec l’adoption de la Charte des
Nations Unies au lendemain de la Seconde Guerre mondiale le 26 juin 1945. Pareille mutation
fondée sur les droits de l’homme et expliquant l’internationalisation de l’État de droit s’opère

21
Daniel MOCKLE « L’État de droit et la théorie de la rule of law », Les Cahiers de droit, Vol. 3, Paris, 1994, p.
234
22
Jacques CHEVALLIER, « L’État de droit face au défi de l’État sécuritaire » In : Le droit malgré tout : Hommage à
François Ost, Bruxelles, Presses de l’Université Saint- louis, 2018, p.94
12

de deux manières. D’une part, c’est une prise en compte normative dont l’adhésion des
acteurs internationaux à l’État de droit qui se range peu à peu au rang des obligations
internationales de l’État. D’autre part, l’internationalisation de l’État de droit se manifeste par
une institutionnalisation au niveau international. Même si les institutions mises en place sont
limitées en raison de leur statut juridique, de leur financement et de leur fonctionnement, il
n’en demeure pas moins qu’elles viennent renforcer la promotion de l’État de droit.23
Suivant une perspective historique, l’État de droit va se poser d’abord en
paradigme pour penser les rapports entre l’individu et l’État au niveau national, puis une
valeur préconisée au plan régional, avant d’être vu comme un principe au cœur des missions
de l’ONU.
L’état de droit aujourd’hui trouve son fondement juridique dans la constitution
de chaque Etat qui doit l’énoncer expressément dans ses dispositions, tel qu’il a été rassorti
dans la déclaration de droit de l’homme et des peuples de 1879.
En RDC, c’est l’article premier alinéa 1 de la constitution qui constitue le
fondement juridique de l’Etat de droit en disposant : « La République Démocratique du
Congo est, dans ses frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et
indivisible, social, démocratique et laïc ».

2. Contenu de l’Etat de droit

Principe fondateur découlant des traditions constitutionnelles


communes à tous les États, l’État de droit constitue la valeur première, dans la mesure où elle
requiert que les autorités publiques agissent dans les limites fixées par la loi, conformément
aux valeurs que sont la démocratie et le respect des droits fondamentaux.

L’État de droit est un concept désignant tout État qui


s’applique à garantir le respect des libertés publiques, c’est-à-dire le respect des droits de
l’homme et des libertés fondamentales, par la mise en place d’une protection juridique. Dans
un État de droit, les autorités politiques elles-mêmes sont soumises au respect du droit.24

L’existence d’une hiérarchie des normes constitue l’une des garanties les plus
importantes de l’Etat de Droit. La raison de cette importance est justifiée par le fait que les
normes permettent notamment de définir les compétences des différents organes de l’Etat

23
Drieu GODEFRIDI, État de droit. Liberté et démocratie, Paris, LGDJ, 2004, p.14
24
Jean-Yves Carlier, De l’État de droit à l’état des droits, Paris, P.U.F, 1992, p.39
13

(Assemblée Nationale, Sénat…), lesquels ne peuvent à leur tour, lorsqu’ils en ont le pouvoir,
qu’édicter des normes devant nécessairement être en conformité avec les normes de valeur
supérieure.
Par exemple, les normes contenues dans la Constitution du 18 Février 2006 ont
une valeur supérieure aux lois votées par le Parlement (constitué de l’Assemblée Nationale et
du Sénat). Ainsi, si le Parlement souhaite faire entrer en vigueur une nouvelle loi, celle-ci
devra respecter les dispositions contenues dans la Constitution, sous peine d’être censurée par
la Cour constitutionnelle et d’être inapplicable.

Grâce à l’Etat de droit, les organes de l’Etat ne peuvent pas faire ce que bon
leur semble car ils sont tenus de respecter cette hiérarchie des normes.

Ainsi, l’État de droit implique une confiance absolue placée dans le droit, la
croyance dans les vertus de la dogmatique juridique pour atteindre les objectifs que l’on
s’assigne et pour faire prévaloir les valeurs auxquelles on est attaché. L’État de droit suggère
en effet que les gouvernants, comme les simples citoyens, soient tenus par les normes
juridiques en vigueur, qu’ils ne seraient pas placés au-dessus des lois mais exerceraient une
fonction entièrement encadrée et régie par le droit.25

§3. Caractères de l’Etat de droit


L'Etat de droit se caractérise par les principes suivant : le respect de la
hiérarchie des normes, l'égalité des sujets devant la loi, l'indépendance du pouvoir judiciaire,
la séparation des pouvoirs, le respect des droits de l'homme, le contrôle de constitutionnalité
des actes réglementaires et légaux ainsi que la souveraineté.
De manière purement juridique, on ressort trois caractéristiques de l’Etat de
droit à avoir :

- Le respect de la hiérarchie des normes ou l’application du principe de parallélisme de


forme ;
- La séparation du pouvoir et l’indépendance du pouvoir judiciaire;
- L’égalité des citoyens devant la loi et la possibilité de recours.

1. Le respect de la hiérarchie des normes

25
Guy ROCHER, Droit, pouvoir et domination : Sociologie et sociétés, Bruxelles, éd. Larcier, 2006, p.46
14

Les règles de droit sont hiérarchisées entre elles. Il faut déterminer à quel
niveau se trouve les règles et comment respecter cette hiérarchie. Au sein de l'administration,
il existe une hiérarchie de l'autorité correspondant plus ou moins à une hiérarchie de normes
juridiques. L'administration édite des règles générales mais prend aussi des normes
individuelles.

Dans une société politique, les gouvernants sont soumis au droit. Cela
implique qu'ils doivent non seulement respecter le contenu même de la constitution mais aussi
la hiérarchie des normes qu'elle établit.
Il en découle :
- L'obligation pour les lois de se conformer à la constitution ;
- La supériorité de la loi sur les actes édictés par l'exécutif ;
- L'existence d'une hiérarchie interne, aux actes pris par l'exécutif, correspondant à celle
des autorités administratives.
Le droit constitutionnel a pour finalité de définir les conditions
d'exercice du pouvoir au sein de l'Etat. Or, l'une des fonctions majeures des autorités étatiques
consiste à créer le droit destiné à régir les institutions. Et la vie sociale. Ce droit est formé des
normes de plus en plus nombreuses et diverses qui ne pourraient être appliquées s'il ne
définissait lui-même une hiérarchie destinée à éviter la confusion des normes. C'est l'objet de
la constitution que de définir la procédure d'élaboration des différentes règles, leur champ de
compétence et leur place dans l'édifice juridique de l'Etat. Elle ne pourrait remplir cet office si
elle n'émanait de l'autorité détenant le pouvoir le plus entier qui puisse exister dans l'Etat, et si
elle ne se plaçait, elle-même au-dessus des pouvoirs publics et des compétences normatives
qu'elle leur confère.26
L'existence d'une hiérarchie des normes constitue l'une des plus
importantes garanties de l'Etat de droit. Dans ce cadre, les compétences des différents organes
de l'Etat doivent être précisément définies et les normes qu'ils édictent ne sont valables qu'à
condition de respecter l'ensemble des normes de droit supérieur. Au sommet de cette
ensemble pyramidale figure la constitution, suivie de la loi, puis des règlements. A la base de
la pyramide figurent les décisions administratives.
Cet ordonnancement juridique s'impose à tous. L'Etat pas plus qu'un
particulier, ne peut ainsi méconnaitre le principe de légalité ; toute norme, toute décision qui
ne respecteraient pas un principe supérieur seraient en effet susceptible d'encourir une
sanction juridique. L'Etat, qui a compétence pour édicter le droit, se trouve ainsi lui-même

26
DEBBASCH R, Droit constitutionnel, Paris, Litec, 2000, p22
15

soumis aux règles juridiques, dont la fonction de régulation est ainsi affirmée et légitimée. La
protection de la constitution permet de faire respecter la hiérarchie des normes et d'assurer une
protection efficace des droits fondamentaux.27
Les pouvoirs constitués sont soumis au respect de la constitution d'où ils tirent
leurs compétences et les règles concernant leur intervention. Le contrôle de constitutionnalité
régule le jeu politique.

2. La séparation du pouvoir et l’indépendance du pouvoir judiciaire


a. La séparation des pouvoirs
Même si on peut en faire remonter son origine à l'antiquité sous Aristote,
notons tout de même que le principe de la séparation des pouvoirs trouve ses racines au
XVIIIe siècle dans l'œuvre de John Locke (essai sur le gouvernement civil, 1690). Mais c'est
Montesquieu qui l’a repris, développé, systématise pour en définitive y attacher son nom.
Dans l'esprit des lois (1748), Montesquieu, s’est inspiré du fonctionnement du système
Britannique et a aussi lu Locke, pour en dégager un principe général d'organisation du
pouvoir étatique.

A la suite, la séparation devient une sorte de dogme politique.

La théorie de la séparation des pouvoirs repose sur la répartition des fonctions


entre des organes indépendants les uns des autres, qui forment chacun un démembrement du
pouvoir : le pouvoir est distribué entre plusieurs organes. Montesquieu propose de distinguer
le pouvoir de faire les lois (législatif), celui de les exécuter (exécutif) ; et celui de juger les
crimes et les différends ou conflits ; (judiciaire). Ces pouvoirs seront à la fois spécialisés et
indépendants : l'exécutif n'a pas à donner ou à recevoir d'ordres du juge, etc. l'innovation est
là : si on souhaite un fonctionnement harmonieux des institutions, les pouvoirs ne doivent pas
être concentrés dans les mêmes mains, on se méfie d'un pouvoir trop puissant, et on préfère un
gouvernement faible ou modéré.

b. L’indépendance de la justice

Le principe de l'Etat de droit suppose l'existence de juridictions indépendantes,


et compétentes pour trancher les conflits entre les différentes personnes juridiques en
appliquant à la fois le principe de légalité, qui découle de l'existence de la hiérarchie des

27
DE la SAUSSAY F et F.DIEU, Droit constitutionnel et institutions politiques, Paris, Hachette, 2000, p. 23
16

normes et le principe d'égalité, qui s'oppose à tout traitement différencié des personnes
juridiques.

Ceci implique l'existence d'une séparation des pouvoirs et d'une justice


indépendante. En effet, la justice faisant partie de l'Etat, seule son indépendance à l'égard des
pouvoirs législatifs et exécutif est en mesure de garantir son impartialité dans l'application des
normes.
Par ailleurs, les juridictions doivent être en mesure de confronter les différentes
normes, afin de juger de leur légalité, Une loi ou une convention internationale contraire à la
Constitution doit ainsi être écartée par le juge et considérée comme non valide. L’État de droit
suppose donc l’existence d’un contrôle de constitutionnalité. Compte tenu du caractère
complexe d’un tel contentieux, Kelsen a proposé de le confier à une juridiction unique et
spécialisée, ayant la qualité de la Cour constitutionnelle.
L’État de droit en plus d’être un modèle théorique, est également devenu un
phénomène politique, puisqu’il est aujourd’hui considéré comme la principale
caractéristique des régimes démocratiques. En faisant du droit un instrument privilégié de
régulation de l’organisation politique et sociale, il subordonne le principe de légitimité au
respect de la légalité. Il justifie ainsi le rôle croissant des juridictions dans les pays qui se
réclament de ce modèle.28
3. L’égalité des citoyens devant la loi et la possibilité de recours
a. L’égalité des citoyens devant la loi
En dépit de quelques faiblesses qu'on peut constater dans la pratique, le
principe est affirmé dans la constitution : « Tous les congolais sont égaux devant la loi et ont
droit à une égale protection des lois, aucun congolais ne peut, en matière d'éducation et
d'accès aux fonctions publiques ni en aucune matière, faire l'objet d'une mesure
discriminatoire, qu'elle résulte de la loi ou d'un acte de l'exécutif, en raison de sa religion, de
son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses
convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une
minorité culturelle ou linguistique».29
Le principe d'égalité, qui s'oppose à tout traitement différencié des personnes
juridiques constitue la deuxième condition de l'Etat de droit. Celui-ci implique en effet que
tout individu, toute organisation, puissent contester l'application d'une norme juridique, dès
lors que celle-ci n'est pas conforme à une norme supérieure. L'égalité devant la loi ou égalité
28
Franc BARRON, « définition et caractères de l’Etat de droit », article en ligne, à lire sur www.vie-publique.fr,
consulté le 22 Juin 2022, à 19h36’
29
Articles 12 et 13 de la constitution du 18 février 2006
17

en droit est le principe selon lequel tout le monde doit être traité de la même façon par la loi.
L’exception à ce principes est constituer des privilèges et des immunités.
Dans le domaine judiciaire, l'égalité devant la loi se traduit par la règle de
l'égalité devant la justice, qui exige que tous les justiciables se trouvant dans la même
situation soient jugés par les mêmes tribunaux, selon les mêmes règles de procédure et de
fond. Hormis le cas exceptionnels ci-haut évoqués.
Ce principe s'est développé au XVIIIe siècle et fut mis en œuvre en France et
aux Etats-Unis après les révolutions de 1787 et 1789. Ainsi la déclaration universelle des
droits de l'homme et du citoyen de 1789 proclame-t-elle dans son premier article que « les
hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.30
En pratique, l'égalité des droits implique nécessairement des aménagements et
des limites puisque, à tout moment, même placés dans une situation d'égalité, les individus
sont amenés à acquérir des droits spécifiques et différenciés, liés à leurs activités, à leur
environnement.
En conséquence, l'égalité des droits s'entend comme une égalité entre individus
placés dans des circonstances équivalentes, et comme une égalité dans l'aptitude potentielle à
acquérir des droits.31
b. La possibilité de recours
Le principe du droit au recours est un principe général du droit à valeur
constitutionnelle qui permet d’assurer aux citoyens la possibilité de contester les décisions
prises à leur égard. Il s’agit par ailleurs d’une caractéristique essentielle de l’Etat de droit.
Le droit au recours est garanti en 3 formes :

- le recours administratif ;
- le recours pour excès de pouvoir ;
- le recours en cassation.

 Le recours administratif
Désigne le recours que les citoyens peuvent faire sans passer par le juge. Il peut
être :
- Gracieux : il se fait devant l’autorité dont elle émane ;
- Hiérarchique : il se fait devant le supérieur de celle-ci.

30
Article 1èr de la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen de 1789
31
LUZOLO BAMBI LESSA, organisation et compétences judiciaires, cours, G2 Droit Université de Kinshasa, 2008
18

Ces deux types de recours sont possibles même en l’absence de texte, mais ils
peuvent aussi être prévus par les textes propres à certaines procédures, voire être un préalable
obligatoire à la saisine du juge. Dans tous les cas, tout administré a la possibilité de demander
à l’autorité qui a pris une décision ou à son supérieur hiérarchique de reconsidérer celle-ci.

 Le recours pour excès de pouvoir


Désigne un recours contentieux sollicitant du juge l’annulation d’une décision
administrative qui tend à violer une règle de droit. Il a pour principal effet d’assurer le respect
de la légalité une loi selon laquelle une décision ne peut faire l’objet d’aucun recours
administratif ou judiciaire n’exclue pas le recours pour excès de pouvoir qui est “ouvert même
sans texte contre tout acte administratif”. Par conséquent, aucune décision administrative ne
peut échapper au recours pour excès de pouvoir.
 Le recours juridictionnel
Il concerne le droit au recours contre les décisions juridictionnelles (les
décisions des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel qui se distinguent
des décisions administratives). Toute décision juridictionnelle peut être contestée par voie de
recours en cassation. Cette règle est un principe général de droit reconnu par la
jurisprudence.32

DEUXIEME CHAPITRE

PRATIQUES POLITIQUES ET ETAT DE DROIT EN RDC

Dans ce chapitre, nous allons procéder à l’étude des pratiques politiques et à


l’état de droit en RDC (pris dans leur ensemble)

SECTION I : ETAT DE LIEU SUR LE RESPECT DU PRINCIPES DE L’ETAT DE


DROIT EN RDC
32
NKULU KABILA Gerry, Droit administratif, institutions administratives, G3 Droit, UNILI, 2020-2021
19

Il est question de voir si en pratique si, le principe de l’Etat de droit est


respecté en RDC.
§ 1. Les pratiques politiques contraires à l’état de droit
L’activité politique offre des avantages assez considérables aux individus qui
l’exercent pour des raisons personnelles ou collectives. Les individus participent à la vie
politique pour capter ou obtenir les avantages qu’offre l’activité politique. Ces avantages
offerts par la politique paraissent alors plus proches et plus précis. Tandis que ceux d’autres
activités humaines sont considérer comme lointains et vagues.

La politique implique beaucoup des réalités et arrive à produire


d’évènement malheureux que certains individus ne supportent pas. Elle implique également
certaines ruses et conduitaire le recours à certains actes immoraux, que ceux qui souhaitent
garantir leur état dans la pureté n’arrivent pas à supporter pour de raison de la protection de
l’état 33

Les pratiques politiques contraires à l’état de droit, sont celles dans


lesquelles les membres manifestent en créant des troubles et du désordre avec l’appui de leur
autorité morale, parce que jouissant d’un certain privilège ou de l’immunité .et ces actes
restent souvent impunis. Le principe de l’Etat de droit veut que nul ne soit au-dessus de la loi.

D’où, l’impunité, la mauvaise gouvernance politique, et manque de


transparence, l’injustice sociale, etc….

Sont des pratiques ou contraires à l’Etat de droit et freinent ainsi son applicabilité efficace.

§ 2. Les acteurs à la base de la violation du principe de l’état de droit en RDC


La mise en œuvre de l’état de droit engendre de crise en république
démocratique du Congo, parfois non seulement entres les politiques mais aussi
malheureusement contre ceux – là appelés à interpréter les textes légaux et de dire le droit.
Pourtant le secteur de la justice est un pilier indispensable de la démocratie et de L’Etat de
droit.

Les règles juridiques auraient vocation à s’adapter aux pratiques politiques, au


lieu que la politiques se soumette à elle. Parlant des acteurs à la base de la violation du
principe Etat de droit nous citons : le législateur et ceux appelés à dire le droit (les
magistrats). Sans oublier les acteurs politiques ;

33
NKWANDA MUZINGA S. et alii, préc. Note, p. 11
20

Prenons le cas de l’honorable Jean Marc Kabund alors qu’il devrait être extrait
des prisons centrales de MAKALA le 15 aout 2022 pour une résidence surveillé, Mais ce
dernier est toujours dans sa cellule. Le parquet chargé de l’exécution de ladite décision ne dit
rien. Par conséquent il continue son séjour dans un établissement pénitentiaire. Mais il jouit
de la présomption d’innocence.

Il y a aussi des acteurs politique et leurs adeptes qui lors des manifestations
publiques détruisent le bien public. Et en passant nous signalons aussi l’opération zéro
délinquant ou le recrutement de Kaniama Kasese faites dernièrement dans la province de
Lualaba.

§ 3. La conception de l’état de droit en RDC au regard des pratiques politiques


L’Etat de droit semble être un simple slogan en réalité. Pourtant lors des
campagnes électorales plusieurs candidats promettent de l’instaurer, mais sans démontrer
comment ils y parviendront concrètement. Sur terrain, la perception réelle de l’Etat de droit
chez les citoyens continue à piétiner.

Aujourd’hui on peut constater qu’en République Démocratique du Congo,


lorsque l’appareil judicaire est sur une affaire contre l’impunité. Certains crient à la
victimisation politicienne, faisant que certains prévenus ou condamnés sont soit acquittés soit
libérés sans donner une explication claire à l’opinion publique.

SECTION II : CAUSES ET CONSEQUENCES DE LA VIOLATION DU PRINCIPE


DE L’ETAT DE DROIT EN RDC

§ 1. LES CAUSES
La justice en République démocratique du Congo est basée sur le principe de
l’autogestion, c’est à dire que, les institutions judiciaires doivent être gérées par le pouvoir
judiciaire lui-même (CSM) et non plus par le pouvoir exécutif. Ce principe constitutionnel est
néanmoins constamment frustré par la volonté de l’exécutif de vouloir toujours le contrôler
la gestion du pouvoir judiciaire. En conséquence, le secteur judiciaire souffre d’un déficit
criant d’administration caractérisé notamment par l’absence d’une politique adéquate, la
modicité du budget qui lui est alloué et une mauvaise gestion des tribunaux et parquets ainsi
que du personnel judiciaire.

D’où constater malheureusement que « l’appareil judiciaire congolais, loin


d’être exemplaire, est devenu l’anti-modèle (….) car l’éthique professionnelle dans le chef de
21

son personnel a cédé la place à l’impunité, la corruption …. En plus la justice dans toute la
dimension sociale, distributive, et commutative est devenue plus qu’un vain mot 34

Le secteur judiciaire est profondément miné par une très faible capacité de
planification due en partie à la faiblesse des moyens financiers et à l’absence de participation
du personnel judiciaire à la définition des priorités. L’accès du public et des justiciables aux
données et informations judiciaires est très faible, en partie à cause d’un système quasi-
inexistant d’archivage, de conservation et de classement des données.

L’incapacité du système judiciaire de véhiculer, de promouvoir, de garantir et


de protéger les valeurs d’équité et de justice ne peut être qu’une source d’anarchie et une
porte ouverte invitant au retour des troubles sociaux. Mais le secteur de la justice ne pourra
efficacement répondre à ses fonctions qu’à la condition que les prestataires des services
judiciaires et les autorités politico-administratives se soumettent à la règle de droit.
L’instauration en RDC d’une justice indépendant, impartial, respectueux de la légalité et
accessible à tous, constitue un impératif pour l’établissement de l’Etat de droit.

§ 2. LES CONSEQUENCES
En république démocratique du Congo ; plusieurs obstacles se dressent sur la
voie de l’Etat de droit. Ils sont notamment : politique, juridique, techniques,
socioéconomiques, financière, psychologique. L’effectivité du processus de juridisation de la
vie publique constitue, à n’en point douter, un antidote à la matérialisation de l’Etat de droit,
dans ce pays en proie à des conflits d’origine controversée.35

L’instabilité politique qui caractérise l’histoire de la RDC s’est accompagnée


d’une instabilité constitutionnelle notable. La situation socio-économique et politique en
République Démocratique du Congo demeure d’une très grande complexité.

L’Etat de droit présuppose l’existence effective des libertés individuelles et collectives et


l’indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis d’autres organes de l’Etat.

En effet, la connotation politique que l’on donne à l’Etat de droit est liée à la
volonté des acteurs politiques de faire de lois comme des toiles d’araignée qui prennent les
moucherons mais laissent passer les guêpes et les frelons. Ceci là c’est une conséquence
négative de l’application de la constitution (article 1), ce qui pourra sans doute s’interpréter
comme le rendement de compte caché derrière l’Etat de droit, peu importe les bonnes
34
KAYIBU BECKER Igor et KAPANGA MASELI YEYETTE, « Election en RDC au conseil de droit de l’homme et
radioscopie du respect des principes des droit humains », in journal of humanities and sociale science, (IOSR-
JHSS), Vol.24, N°4, Avril 2019, Ghāziābād (inde), p.87
35
ODIMULA LOFUNGUSO Léon, préc, note 6, P.44
22

intentions que l’on peut avoir. Bref, un Etat de droit et démocratique que tout le monde
cherche est celui établi sur les principes d’égalité, d’équité, de justice, d’humanité et
d’intégrité.

§ 3. LES PERSPECTIVES POUR UNE APPLICATION EFFECTIVE DE L’ETAT DE


DROIT EN RDC

L’instauration d’un Etat de droit en RDC a constitué l’un des principaux


thèmes de tous les forums pour la paix et la réconciliation ayant émaillé l’histoire de ce pays.
La justice constitue l’un des piliers de la démocratie. Elle ne peut néanmoins jouer
valablement son rôle que si appliquée et exercée à l’aune du respect de règles, principes et
valeurs universellement reconnus et auxquels la RDC en tant qu’Etat souverain a souscrit. Le
secteur de la justice est le pilier le plus important de l’Etat de droit dans toute société.

La justice est un gage de stabilité et de paix pour toute société qui sort d’une
situation de conflits. Dans les sociétés post conflits, l’incapacité du système judiciaire de
véhiculer, de promouvoir, de garantir et de protéger les valeurs d’équité et de justice ne peut
être qu’une source d’anarchie et une brèche pour les troubles sociaux. Mais en réalité le
secteur de la justice ne pourra efficacement répondre à ses fonctions que si les prestataires
des services judiciaires et les autorités politico-administratives se soumettent à la règle de
droit. L’existence en RDC d’un secteur de la justice indépendant, impartial, respectueux de la
légalité et accessible, à tous constitue un impératif à l’établissement d’un Etat de droit. 36

L’état de droit doit s’interroger sur la capacité de sa justice congolaise à


promouvoir, à respecter et à faire respecter la règle de droit.

Les gouvernants (gouvernement et parlement) devraient s’abstenir, autant que


possible, de réviser la Constitution. Au cas où ils le feraient, que cette dernière soit
commandée par une nécessité d’adaptation ou d’évolution de la société. Aussi l’article
premier de la constitution qui instaure l’Etat de droit devrait être strictement respecté.

Tous ces élément entre en jeu, afin d’assurer une véritable mise en œuvre de
l’Etat de droit.

36
KIFWABALA TEKILAZAYA et alii, République Démocratique du Congo : le secteur de la justice et l’Etat de droit,
Johannesburg, OSISA, 2013, p. 8
23

CONCLUSION GENERALE
Selon l’article 1er de la Constitution dispose « la RDC un Etat démocratique et
de droit ». Eu égard à cela, son effectivité ne devrait connaitre aucun ombrage sur sa
trajectoire. Il est vrai que l’effectivité de cette disposition constitutionnelle est souvent
opposée à des fortes tensions sociales, surtout dans une société où les gens se sont accoutumés
aux antivaleurs.
24

La justice doit également jouer son rôle dans la mesure où elle demeure le
pilier indispensable et un facteur clé pour la matérialisation de l’Etat de droit. D’où elle doit
refléter dans son fonctionnement l’indépendance et l’impartialité.

Ceci suscitera la confiance vis-à-vis d’elle, c’est pourquoi il faut penser à la


mise en place des stratégies pour sauvegarder la paix sociale, le développement économique
et la sécurité nationale de la RDC ; en combattant, la politisation de l’appareil judiciaire et en
assurant la sécurité du juge ainsi que la gestion consensuelle de la RES publica.

BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES LEGAUX
1. La constitution du 18 février 2006 de la république démocratique du Congo
2. Déclaration universelle de droit de l’homme et du citoyen de 1789
II. OUVRAGES
1. BOULANGER R., la recherche en sciences humaines, paris, PUF, 1970
25

2. CRISTINA DE ROBERTIS, institution, acteur, et pratique dans l’histoire du travail


social, paris, presse de l’école des hautes études en science politiques, 2014
3. DEBBASCH R, Droit constitutionnel, paris, Litec, 2000
4. DRIEU GODEFRIDI, l’état de droit, liberté et démocratie, paris, lgdj, 2004
5. DE LA SAUSSAY et F DIEU, Droit constitutionnel et institution politiques, paris,
hachette, 2000
6. Guy ROCHER, Droit, pouvoir et domination : sociologie et société, Bruxelles, Ed.
Larcier , 2006
7. Jacques CHEVALLIER, L’Etat de droit, (2ème édition), paris, Montchrestien, 1994
8. Jean Yves CARLIER, De l’Etat de droit à l’état des droits, paris, PUF, 1992
9. KALUNGA TSHIKALA, Rédaction du mémoire en droit guide pratiques,
Lubumbashi, Ed col 2012
10. KIFWABALA TEKILAZAYA et alii, Républiques démocratique du Congo : secteur
de la justice et l’état de droit, Johannesburg, osisa, 2013
11. ODIMOLA LUFUNGUSO L, L’Etat de droit en droit congolais, paris, Harmattan,
2018
12. ROGER PINTO, Méthode de science sociale, (2èm éd), paris, Dallas, 1971
13. Raymond CARRE DE MALBERG, Contribution à la théorie générale de l’Etat, paris,
éd Sirey, 1920
III. ARTICLES
1. Daniel MOCKLE « l’Etat de droit et la théorie de la rule of Law », le cahier de droit.
vol 3, Paris, 1994
2. Éric Millard « l’Etat de droit idéologie contemporaine de la démocratie », en ligne sur
https://www.local-droit be /doc consulté le 24juin 2022
3. Franc BARRON « définition et caractère de l’Etat de droit » en ligne sur www.vie
pubique.fr consulté le 10 août 2022
4. Jacques CHEVALLIER « l’Etat de droit face au défi de l’Etat sécuritaire », in le droit
malgré tout. hommage à François ost, Bruxelles, presse universitaire saint –louis,
2018
5. KAYIBU BECKER Igor et KAPANGA MASELI yeyette « Election de la RDC au
conseil de droits de l’homme et radioscopie du respect des principes des droit humains
», in journal of humaties and social science, (IOSR-JHSS), Vol 24, N°4, Avril 2019,
Ghāziābād
6. NKWANDA MUZINGA et Alii, « l’Etat de droit en RDC : quel dirigent, pour quel
état » en le cahier du CRESA, ISES, / Lubumbashi, n° 45, Décembre 2013
26

IV. COURS ET TFC


A. COURS
1. KASONGO Charles, Droit international public I : Théorie générale, G3 Droit, UNILI,
2016-2017
2. KAZADI MPIANA Joseph, Droit constitutionnel : Théorie générale de l’Etat, G1
Droit, UNILI, 2020-2021
3. NKULU KABILA Gerry, Droit administratif : institutions administratives, cours, G3
Droit, Université de Likasi, 2021-2022
4. NYUMBAIZA TAMBWE, Méthode de science sociale, cours, G1 Droit, UNILU,
1996-1997
5. LUZOLO BAMBI LESSA, organisation et compétence judiciaire, cours, G2 Droit
UNIKIN, 2008
6. TSHUNGU BAMESA, Méthodes des travaux scientifiques, G1 SPA, UNILU, 1991-
1992

B. TFC
1. KAWENDE MANDE C, De l’effectivité de l’Etat de droit en RDC, TFC en Droit
privé et judiciaire, UNILI 2017
2. MUTA ILEMPA C, Des garanties d’un Etat de droit en RDC sous la constitution de
2006, TFC en Droit public, UNILU, 2012-2013.

TABLE DE MATIERE

EPIGRAPHE...........................................................................................................................................................I

DEDICACE........................................................................................................................................................... II

IN MEMORIUM...................................................................................................................................................III
27

AVANT-PROPOS................................................................................................................................................IV

1. PRESENTATION DU SUJET..........................................................................................................................1

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET.....................................................................................................................1


a) CHOIX DU SUJET...............................................................................................................................1
b) INTERET DU SUJET...........................................................................................................................1
 Intérêt Personnel...................................................................................................................................2
 Intérêt Scientifique................................................................................................................................2
 Intérêt Social.........................................................................................................................................2

3. ETAT DE LA QUESTION..............................................................................................................................2

4. PROBLEMATIQUE......................................................................................................................................4

5. HYPOTHESES..............................................................................................................................................4

6. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE.........................................................................................................4
a) METHODE...........................................................................................................................................5
b) TECHNIQUES.....................................................................................................................................5
 Technique Documentaire......................................................................................................................5
 Technique d’interview..........................................................................................................................6

7. DELIMITATION DU SUJET...........................................................................................................................6
a) Sur le plan temporel..............................................................................................................................6
b) Sur le plan spatial..................................................................................................................................6
c) Par rapport du domaine d’étude............................................................................................................6

8. PLAN SOMMAIRE.......................................................................................................................................6

CHAPITRE PREMIER :........................................................................................................................................7

CONSIDERATIONS GENERALES.....................................................................................................................7

Section 1ère : CADRE CONCEPTUEL......................................................................................................................7


§1. Politique...................................................................................................................................................7
§2. Pratiques politiques..................................................................................................................................8
§3. L’Etat.......................................................................................................................................................8
§4. Etat de droit.............................................................................................................................................9

Section 2ème : THEORIE GENERALE SUR L’ETAT DE DROIT..............................................................................10


§1. Notion de l’Etat de droit........................................................................................................................10
§2. Fondement juridique et contenu de l’Etat de droit.................................................................................11
1. Fondement juridique.......................................................................................................................11
2. Contenu de l’Etat de droit...............................................................................................................12
§3. Caractères de l’Etat de droit...................................................................................................................13
28

1. Le respect de la hiérarchie des normes............................................................................................14


2. La séparation du pouvoir et l’indépendance du pouvoir judiciaire..................................................15
3. L’égalité des citoyens devant la loi et la possibilité de recours.......................................................16

DEUXIEME CHAPITRE.....................................................................................................................................19

PRATIQUES POLITIQUES ET ETAT DE DROIT EN RDC.............................................................................19

SECTION I : ETAT DE LIEU SUR LE RESPECT DU PRINCIPES DE L’ETAT DE DROIT EN RDC..................................19


§ 1. Les pratiques politiques contraires à l’état de droit..............................................................................19
§ 2. Les acteurs à la base de la violation du principe de l’état de droit en RDC..........................................20
§ 3. La conception de l’état de droit en RDC au regard des pratiques politiques.........................................20

SECTION II : CAUSES ET CONSEQUENCES DE LA VIOLATION DU PRINCIPE DE L’ETAT DE DROIT EN RDC.........20


§ 1. LES CAUSES.......................................................................................................................................21
§ 2. LES CONSEQUENCES.......................................................................................................................21

§ 3. LES PERSPECTIVES POUR UNE APPLICATION EFFECTIVE DE L’ETAT DE DROIT EN RDC.............................22

CONCLUSION GENERALE..............................................................................................................................24

BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................................................................25

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