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Notes de cours de Réglementation nucléaire Heures théoriques : 15h

A. OBJECTIFS EDUCATIONNELS

a. Objectif général

Cet enseignement poursuivit, pour l’étudiant, la connaissance


des textes légaux et règlementaires régissant le domaine des
rayonnements ionisants.

b. Objectifs opérationnels

A l’issue de cet enseignement, l’étudiant doit être capable de :

 Connaitre et appliquer les normes de fabrication,


commercialisation, transport, conservation et utilisation
des corps émetteurs des rayonnements ionisants ;
 Recouvrir aux voies et moyens légaux pour défendre ses
droits et respecter ceux des autres ;
 Protéger le malade, le public et l’environnement contre les
méfaits des rayonnements ionisants.

B. CONTENU DU COURS

0. Introduction

 Notions générales de droit

Chapitre 1 : Droit nucléaire national

Chapitre 2 : Notions de droit nucléaire international.

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C. STRATEGIE D’ENSEIGNEMENT
1. Ce cours n’a que 15 heures. La transmission des
connaissances est assurée grâce aux explications données
sur les matières contenues dans les notes polycopiées mises
à la disposition des étudiants.

Des démonstrations et des exemples tirés de la vie courante


viennent complétés les explications.

Les préoccupations des étudiants sont prises en compte à


partir des réponses que l’enseignant donne.

2. Evaluation des étudiants sur base d’interrogation et examen à


la session.
D. BIBLIOGRAPHIE
 Loi n°17/2002 du 16 Octobre 2002 portant disposition
relatives à la protection contre les dangers des rayonnements
ionisants et à la protection physique des matières et des
installations nucléaires.
 Arrêté ministériel n°036/MIN.RST/CAB.MIN du 05 Décembre
2006 portant désignation des membres du comité national de
protection contre les Rayonnements ionisants.
 Traités et conventions internationaux sur droit nucléaire.
 Organisations internationales : ONU, AIEA, OCDE, AIDN,
etc.

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Chapitre I : DROIT NUCLEAIRE


NATIONAL
 Situation en RDC
 Loi n°17/2002 du 16 Octobre 2002

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INTRODUCTION : NOTIONS GENERALES DE DROIT

1. Définitions
 Droit du point de vue général
 Droit subjectif
 Droit objectif
2. Classification de branches du droit
 Droit privé (national et international)
 Droit public (national et international)
3. Sources du droit (<il y a des sources écrites et des sources
non écrites)
 Les sources écrites :
 Matérielles
 Documentaires
 Formelles
 Les sources non écrites :
- La coutume,
- Les traditions,
- Les usages, les habitudes…
I. DEFINITION
a) Droit du point de vue général

Le mot droit comprend plusieurs concepts.

 En général :
 Il est définit l’ensemble des règles qui gouvernent l’activité
humaine ;
 Il veut aussi dire la science qui étudie ces règles.
 En particulier ou du point de vue individuel :

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 Il est défini comme une faculté, un privilège, un pouvoir


de poser un acte, de jouir d’une chose, d’en disposer ou
d’exiger quelque chose d’une autre personne ou d’une
collectivité ;
 Il est également entendu comme ce qui donne une
autorité morale, une influence, un pouvoir d’exigence ;
 C’est également une somme d’argent, un montant défini,
qui doit être versé, à quelqu’un ou à un organisme.
b) Droit subjectif ou naturel

C’est un intérêt d’ordre naturel qui donc à celui qui en est


investi le pouvoir de poser des actes nécessaires pour obtenir
les satisfactions de cet intérêt (qui doit être légitime).

Exemple : Droit de créance, d’auteur, de propriété, etc.

Sortes de droit subjectif :

 Extra patrimoniaux : non évaluables en argent, non aliénables.


Cependant, leur violation sera réparée par l’allocation des
dommages et intérêts. Exemple : droit politique, droit de l’état
familial (droit d’aînesse, de jouissance familiale) ;
 Patrimoniaux : un avantage matériel susceptible d’évaluation
monétaire. Ils sont aliénables, cessibles et saisissables. Exemple :
droit de propriété.
c) Droit objectif

C’est l’ensemble des règles juridiques obligatoires qui gouvernent


les rapports sociaux. Il définit les règles sociales qui déterminent à leur
tour le droit subjectif et en assure le respect en vue de faire régner
l’ordre, la discipline et la justice dans une société déterminée.

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Il est également appelé droit positif, limité dans le temps et dans


l’espace c'est-à-dire des règles applicables dans un pays donné et
pendant une période ou époque donnée.

Caractéristiques de droit objectif :

1. Formalisme : ne porte que sur les hommes appartenant à une


même société, ne régit pas les arbres ou les animaux ;
2. Ediction : par les intéressés eux-mêmes ou par l’autorité à
laquelle, ils ont délégué le pouvoir ;
3. Force obligatoire : c'est-à-dire ces règles s’imposent à tous les
membres de la société qui les ont conçues sans exception ;
4. Impersonnel et général : ces règles ont une portée générale et ne
s’appliquent pas à un seul individu particulièrement.

II. CLASSIFICATION (BRANCHES DU DROIT)

Deux branches : droites naturelles et droit positives ;

Droit positif divisé en :

 Droit coutumier et
 Droit écrit.

Droit écrit divisé en :

 Droit public (national, international)


 Droit privé (national, international)

Exemple :

 Privé : droit civil, droit commercial, etc.


 Public : droit administratif, droit constitutionnel, droit pénal,
droit fiscal, droit nucléaire.

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III. SOURCES DU DROIT


a. Types de sources

L’expression source désigne :

1) Le mode d’élaboration technique des règles de droit :


sources formelles
Exemple :
a) La loi les décrets loi, les arrêtés
b) La jurisprudence, la doctrine, l’équité en principes
grandes droits.
2) Les fondements philosophiques, les facteurs sociaux et
antres causes de droits : sources matérielles de droits

Exemple : effet colonial et la coutume. C’est l’ensemble des


facteurs qui ont provoqué l’adoption des normes juridiques.

Il s’agit des données sociologiques, philosophiques


idéologiques, politiques, culturelles et économiques qui ont
suscité la règle de droit.

3) Les documents où se retrouvent rapportées les règles


de droit : sources documentaires.

Exemple : la constitution, les codes de droit, journal officiel,


bulletin des arrêts de la consommation, etc.

b. Analyse des sources formelles

Il existe deux sources formelles :

 Obligatoires ;
 Prudentielles.

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1) Sources formelles obligatoires


 La loi est l’acte réglementaire émanant du parlement ou de toute
autre autorité publique ayant de façon expresse la compétence de
légiférer.
Quelques exemples :
 Loi constitutionnelle : définit la souveraineté d’un pays, garantit les
droits fondamentaux des citoyens et leurs devoirs, établit
l’organisation de la structure du pouvoir réparti dans ses organes.
C’est la loi fondamentale ;
 Loi ordinaire : énonce la règle générale de droit d’un état en
conformité avec la constitution ;
o Les règlements (ou actes règlementaires): actes juridiques de
l’administration publique (autorité centrale (Président de la
république par ordonnance, 1er Ministre par décret, , le ministre,
bourgmestre, gouverneur par arrêté, territoriale). Exemple :
décrets (ordonnance), arrêtés, circulaires.
La coutume ne peut pas s’y opposer mais actuellement, l’on est
en train de chercher un équilibre entre les coutumes et les lois
au vue de l’immensité et de la diversité de nos communautés.
o La coutume : ensemble des usages et pratiques par l’effet de la
répétition durant un certain temps et revêtus de force
obligatoire.
o Manière habituelle d’agir répandue dans une société, pratique
consacrée par un long usagé ;
o Usages anciens et généraux ayant force de loi, et droit
l’ensemble forme le droit coutumier.

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2) Sources formelles prudentielles


 La jurisprudence : ensemble des décisions rendues par les cours
et les tribunaux ayant acquis l’autorité de la chose jugée ;
 La doctrine : ensemble d’opinions, des critiques émises par les
juristes dans leurs travaux. Elle fait ressortir les lacunes des lois et
des décisions en entrainant la modification de la loi ;
 L’équité : si le droit est muet dans les cas soumis au juge, la
jurisprudence est muette également, le juge est appelé à statuer
en équité c'est-à-dire selon le bon sens et l’ordre social ;
 La pratique : ensemble des usages professionnels ;
 Les principes généraux de droit.

Exemple : « non bis in idem »: on ne peut pas pour une même


affaire juger deux fois une personne.

 Ils sont dégagés en conceptions dominantes du droit positif d’un


pays donné.
Exemple : « la fraude corrompt tout » principe répandu
dans le commerce.

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Chapitre II : NOTION DE DROIT


NUCLEAIRE INTERNATIONAL

I. INTRODUCTION
1.1 Définition du droit nucléaire

C’est une branche du droit public international. Il chevauche sur le


droit constitutionnel et le droit administratif. Il fait cavalier avec le droit de
l’environnement qui est en plein essor.

Le droit nucléaire est une nouvelle branche du droit public. Il


comporte des subdivisions fondées sur la matière traitée.

On distingue :
 Le droit des établissements ou installations nucléaires ;
 Le droit de transport des matières nucléaires ;
 Le droit de commerce des matières nucléaires ;
 Le droit de stockage et de traitement des matières nucléaires.

1.2 Définition du droit nucléaire international

C’est un ensemble des règles générales abstraites et impersonnelles


régissant l’activité nucléaire entre les Etats, les organisations
internationales ou entre les Etats et les organisations internationales,
cela peut être dans le cadre bilatéral (entre 2 Etats) ou multilatéral (entre
plusieurs Etats).

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II. ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Ce sont les institutions qui traitent des activités nucléaires ou qui


s’y intéressent.

2.1 Organisation des nations unies (ONU)


1) De la création

L’ONU a été créée en 1945 juste après la deuxième guerre


mondiale en remplacement de la Société des Nations (SN) devenue
inefficace.

2) But de l’ONU
L’ONU a été créée pour :
a. Le maintien de la paix et la sécurité internationales.

Pour ce faire, elle prend des mesures en vue de prévenir et


d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou
autre rupture de la paix.

Et réaliser l’ajustement ou le règlement des différends ou des


situations de caractère international susceptibles de conduire à une
rupture de la paix par des moyens pacifiques conformément aux
principes de la justice et du droit international.

b. Le développement entre les nations des relations amicales


fondées sur le respect des principes d’égalité de droits des peuples
et de leurs droits à disposer d’eux-mêmes et prendre toutes sortes
de mesures propres à consolider la paix du monde.
c. La réalisation de la coopération internationale en résolvant les
problèmes internationaux d’ordre économique, social, intellectuel
ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des

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droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous sans


distinction de sexe, de race, de philosophie, de religion, etc.
d. Etre un centre où s’harmonisent les efforts des nations vers ces
fins.
3) Organes de l’ONU. Les principaux organes de l’ONU
sont :
 L’Assemblée générale qui regroupe tous les Etats membres ;
 Le conseil de sécurité qui comprend les grandes puissances
comme membres permanents et des représentants d’autres Etats
à titre temporaire et se relayent à tour de rôle ;
 Le conseil économique et social ;
 Le conseil de tutelle, mais en voie de disparition ;
 La cour internationale de justice (au Pays Bas) ;

Le secrétariat exécutif.

2.2 Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)

L’activité nucléaire menace la paix dans le monde. On ne peut


laisser tous les pays se procurer sans contrôle, l’armement nucléaire. En
outre, l’accident nucléaire peut vite se produire.

L’ONU doit donc veiller sur ces activités qui menacent la paix au
travers de son agence spécialisée qu’est l’AIEA.

1) Objectifs
 Elle s’efforce de hâter et d’accroître la contribution de l’énergie
atomique à la paix, à la santé et à la prospérité dans le monde
entier;

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 Elle s’assure, dans la mesure de ses moyens, que l’aide fournie


par elle ou à sa demande ou sous ses directions et contrôle n’est
pas utilisée pour des fins militaires.
2) Organes
 Conférence générale : regroupe les représentants de tous les
Etats membres de l’Agence.

Elle était les membres du conseil des gouverneurs, approuve


l’admission de nouveaux membres, le rapport que l’Agence adresse aux
Nations Unies, tout accord de l’Agence avec les tiers, les amendements
aux statuts, la nomination du directeur général, étudie le rapport annuel
du conseil des gouverneurs, adopte le budget annuel recommandé par
le conseil des gouverneurs.

 Conseil des Gouverneurs :

Ils sont élus en fonctions des régions du monde. Un directeur


général et les secrétariats administratifs assurant le fonctionnement de
l’AIEA.

Le conseil des gouverneurs fait le plus gros du travail. Il désigne 10


membres de l’AIEA, les plus avancés dans le nucléaire. Voici les
régions :

o Amérique du Nord : 1 membre ;


o Amérique du Sud : 1 membre ;
o Europe Occidentale : 1 membre ;
o Europe Orientale : 1 membre ;
o Afrique : 1 membre ;
o Moyen Orient et Asie du Sud : 1 membre ;
o Asie du Sud Est et le Pacifique : 1 membre ;
o Extrême Orient : 1 membre.
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Au total : 18 membres.
2.3 Association internationale de droit nucléaire (AIDN)

Une ASBL dont le siège est à Bruxelles. Ses statuts ont été
adoptés le 8 Juillet 1972. Elle est constituée des personnes physiques
qui ne s’occupent que du droit nucléaire.

1) Buts
 Promouvoir et poursuivre l’étude et la connaissance des problèmes
juridiques en égard à la protection de l’homme et de
l’environnement ;
 Echanger les informations entre les membres, coopérer
scientifiquement avec d’autres associations ou institution
poursuivant les mêmes buts.

Pour atteindre ses objectifs, l’AIDN organise des congrès, des


débats, des rencontres, des conférences et des séminaires. Elle
patronne les publications dans le domaine du droit nucléaire et les édite.

2) Organes
 Assemblée générale : regroupe les personnes physiques
membres ;
 Conseil d’administration ;
 Commissaire aux comptes.

2.4 Organisation de coopération et de développement


économique (OCDE)

Elle a son siège à Paris. Elle a été créée le 14 Décembre 1960.

1) Buts : Elle poursuit les buts ci après :

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 Réaliser la plus forte expansion économique et de l’emploi ainsi


qu’une progression du niveau de vie dans les pays membres, en
maintenant la stabilité monétaire et en contribuant au
développement de l’économie mondiale ;
 Contribuer à une expansion économique dans les pays membres
et non membres en voie de développement ;
 Contribuer au développement du commerce mondial sur une base
multilatérale, et non discriminatoire conformément aux obligations
internationales.
2) Membres et organes spécialisés

Deux catégories de membres :

 Membres créateurs ou originaires : Allemagne, Autriche, Belgique,


Canada, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Islande,
Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni,
Suède, Suisse, Turquie ;
 Membres par adhésion : Japon, Finlande, Australie, Nouvelle
Zélande.

L’OCDE, s’intéressant à l’énergie atomique, a créé une agence


pour s’occuper de ce secteur, Agence Européenne de l’Energie
Atomique (AEN).

3) Agence Européenne de l’énergie atomique

Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire.

1. Objectifs
o Encourager l’harmonisation des politiques et pratiques
réglementaires notamment eu ce qui concerne la sûreté des
installations nucléaires, la protection de l’homme contre les

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rayonnements ionisants et la préservation de l’environnement, la


gestion des déchets radioactifs ainsi que la responsabilité civile et
l’assurance en matière nucléaire ;
o Evaluer la contribution de l’électronucléaire aux
approvisionnements en énergie en examinant régulièrement les
aspects économiques et techniques de la croissance de l’énergie
nucléaire et en établissant des prévisions concernant l’offre et la
demande des services pour les différentes phases du cycle de
combustible nucléaire ;
o Développer les échanges d’informations scientifiques et techniques
notamment par l’intermédiaire des services communs c'est-à-dire
l’Agence veut créer des services pour tous les pays membres ;
o Mettre sur pied des programmes internationaux de recherche et de
développement ainsi que des entreprises communes.

Pour toutes ces activités ainsi que les travaux communs, l’Agence de
l’OCDE collabore avec l’AIEA en vertu des accords de coopération
signés entre les deux.

III. SOURCES DU DROIT NUCLEAIRE INTERNATIONAL

Les principales sources sont :

1. Les traités internationaux ou les conventions internationales, les


accords internationaux. Source par excellence du droit
nucléaire ;
2. La coutume et les usages internationaux ;
3. Les principes généraux de droit ;
4. Les sources auxiliaires (doctrine, jurisprudence, l’équité, etc.) ;
5. Les actes unilatéraux.
IV.PRINCIPAUX TRAITES, CONVENTIONS EN DROIT NUCLEAIRE

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Il existe beaucoup de textes en matière nucléaire. Nous n’en


citerons que l’essentiel notamment :

1) Traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP)

Dans ce traité se trouvent toutes les règles sur la fabrication, la


commercialisation et l’utilisation de l’arme nucléaire.

2) Convention de Paris

Elle définit les règles de réparation des dommages et de


détermination de responsabilités.

3) Convention sur la notification rapide des accidents nucléaires


4) Convention sur l’assistance en cas d’accident nucléaire ou de
situation d’urgence radiologique
5) Convention sur la protection physique, sur les installations
nucléaires et matière nucléaire.

V. ANALYSE DES TRAITES ET CONVENTIONS


1. Convention de Paris ou convention sur la responsabilité civile
dans le domaine nucléaire
 La production et l’utilisation de l’Energie atomique comportent des
risques potentiels de grande envergure et de caractères
particuliers malgré le haut niveau de sécurité atteint dans ce
domaine, des accidents pouvant causés des dommages
considérables restent encore possibles.
 Un régime spécial de responsabilité civile nucléaire s’impose car le
droit commun n’est pas adapté aux problèmes particuliers de ce
domaine. En effet, si l’on applique le droit commun, beaucoup de
personnes seront tenues responsables des dommages causés par

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un accident nucléaire et les victimes auront de sérieuses difficultés


à déterminer les responsables.

Ensuite, la personne tenue responsable le restera de façon illimitée


sans pouvoir être couverte par une assurance. L’objectif primordial de ce
régime spécial est d’assurer une séparation adéquate des dommages
causés aux personnes et aux biens par un accident nucléaire.

 Un accident nucléaire, au sens de la convention, doit être


entendu comme tout fait ou succession des faits de même origine
ayant causé des dommages dès lors que ces faits ont certains
dommages causés proviennent et résultent soit des propriétés
radioactives et propriétés toxiques, explosives ou autres propriétés
dangereuses des combustibles nucléaires, produits et déchets
radioactifs, soit des rayonnements ionisants émis par une autre
source quelconque de rayonnements de trouvant dans une
installation nucléaire. L’exploitant est en fait responsable ;
 Un exploitant est une personne désignée ou reconnue par l’autorité
publique compétente. En RDC, l’autorité compétente est le
Gouvernement. Il délivre une licence à quelqu’un. Ce dernier est
l’exploitant et par conséquent le responsable qui doit réparer
quand il y a dommage ;
 Cet exploitant est responsable des dommages causés aux biens et
aux personnes à l’intérieur des installations sauf pour les
dommages causés à l’installation nucléaire en exploitation ou en
cours de alentours et appartenant aux tiers ;
 En dehors de l’installation, l’exploitant est tenu responsable de tout
autre dommage qui résulte de l’accident nucléaire survenu hors de
cette installation et mettant en jeu des substances nucléaires

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Notes de cours de Réglementation nucléaire Heures théoriques : 15h

transportées en provenance de cette installation. Toutefois


certaines conditions sont exigées, notamment :
1. L’accident survient avant que la responsabilité n’ait été transférée,
ou livrée à une autre personne ;
2. L’accident survient avant que l’exploitant d’une installation n’ait pris
en charge les substances nucléaires ;
3. Si les substances nucléaires ont été envoyées à une personne se
trouvant sur le territoire d’un état non contractant avant le
déchargement du moyen de transport par lequel les substances y
sont arrivées. Avant décharge, l’expéditeur est responsable ;
4. Si les substances nucléaires sont destinées à un réacteur faisant
partie d’un moyen de transport avant que la personne dûment
autorisée à exploiter ce réacteur n’ait pris en charge ces
substances.
Responsabilité

L’exploitant assume la responsabilité de tout dommage s’il est


établi qu’il est causé par un accident nucléaire survenant hors ces
installations et mettant en jeu les substances nucléaires au cours de
transport à destination de son installation mais à condition que :

1. L’accident survienne après le transfert de responsabilité des


accidents causés par les substances nucléaires au terme d’un
contrat écrit par l’exploitant d’une autre installation. L’exploitant
ayant qualité de destinataire ;
2. A défaut de disposition expresse d’un tel contrat après qu’il aura
pris en charge les substances nucléaires ;
3. Le destinataire est responsable après réception des substances
nucléaires c'est-à-dire après qu’il aura pris en charge les

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substances provenant de l’exploitant d’un réacteur faisant partie de


moyen de transport ;
4. Si les substances ont été envoyés avec le consentement écrit de
l’exploitant par une personne se trouvant sur le territoire d’un état
non contractant, après qu’elles auront été chargées sur le moyen
de transport par lequel elles doivent quitter le territoire de cet état
non contractant.
La convention de Paris précise que :
1. Le droit à la réparation pour le dommage causé par un accident
nucléaire ne peut être exercé que contre un exploitant responsable
conformément à la convention. L’assureur peut être aussi poursuivi
en dehors de l’exploitant ;
2. Le montant maximum payable au titre d’indemnités pour des
accidents nucléaires est de 15 x 106 DTS (DTS : numéraire octroyé à
l’initiative de FMI en contrepartie du versement d’un quote-part et que le pays
bénéficiaire peut employer en cas de difficulté dans sa balance des
payements) ;
3. Un délai de prescription de 10ans est accordé pour introduire toute
action en réparation ;
4. L’action en réparation doit être intentée sous peine de déchéance
endéans 10ans à compter du jour de l’accident.

La législation nationale peut fixer un délai à déchéance supérieur à


10ans à condition de prévoir des mesures pour couvrir la responsabilité
de l’exploitant à l’égard des actions introduites après 10ans ;

1. L’exploitant n’est pas responsable si les dommages sont dus à des


conflits armés, guerre civile, hostilité, etc. ;

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Notes de cours de Réglementation nucléaire Heures théoriques : 15h

2. L’exploitant doit souscrire une police d’assurance. Les sommes


liées à cette aisance ne peuvent être utilisées que pour les
accidents nucléaires.

En outre, le tribunal de l’état contractant et du territoire où s’est


produit l’accident est le seul compétent.

2. Convention sur la Notification rapide (CNR) : Champ


d’application

Elle s’applique à tout accident qui implique des installations ou des


activités d’un état signataire ou des personnes physiques ou morales
sous sa juridiction ou son contrôle et qui entraine probablement un rejet
des matières radioactives et qui a ou on peut avoir pour conséquence un
sujet transfrontière international susceptible d’avoir de l’importance du
point de vue de la sûreté radiologique pour un autre état.

Installations visées

Dans ce texte sont visées les installations et activités suivantes :

 Tout réacteur nucléaire de recherche ou de puissance ;


 Toute installation du cycle du combustible nucléaire ;
 Toute installation de gestion des déchets radioactifs ;
 Le transport et le stockage des combustibles nucléaires ou déchets
radioactifs ;
 La fabrication, l’utilisation, le stockage provisoire ou définitif, le
transport des radio-isotopes à des fins agricoles, industrielles et
médicales, à des fins scientifiques connexes pour la recherche ;
 L’utilisation des radio-isotopes pour la production de l’électricité
dans les navires spatiaux.
Procédure pour la notification rapide

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Une procédure à suivre a été établie en cas d’accident nucléaire :

1. L’Etat partie va notifier sans délais directement ou par


l’entremise de l’AIEA aux Etats qui peuvent être touchés
ainsi qu’à ceux qui sont touchés physiquement. Notifier
également à l’AIEA de la survenue de l’accident, sa nature,
le lieu et le moment ;
2. Fournir aux Etats visés directement ou par l’entremise de
l’AIEA toutes les informations disponibles pertinentes en vue
de limiter les plus possibles conséquences radiologiques
dans ces Etats.

Rôle de l’AIEA

L’AIEA joue 3 rôles importants à savoir :

1. Informer immédiatement les Etats-parties c'est-à-dire


signataires afin qu’ils puissent se protéger t venir en aide à
l’Etat concerné ;
2. Informer les Etats membres de l’AIEA, les états susceptibles
d’être touchés ainsi que les organisations internationales et
inter gouvernementales ;
3. Fournir rapidement à tour les Etats parties, membres,
organisations internationales qui en font la demande,
l’information reçue.

Cette information sera continue en fonction de l’évolution de


la situation en orientant les efforts vers les pays les plus
touchés.

Chaque Etat-partie ayant reçu l’information communique à


l’AIEA et aux autres Etats-parties ou aux autorités

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Notes de cours de Réglementation nucléaire Heures théoriques : 15h

compétentes les points de contacts habilités à recevoir ou a


fournir d’autres informations ou d’autres notifications.

Assistance aux Etats parties

Les Etats touchés ou susceptibles de l’être peuvent obtenir


assistance :

1. L’AIEA procède par les études de faisabilité et le système


approprié de surveillance de la radioactivité ;
2. Les Etats-parties coopèrent entre eux et l’AIEA facilite
l’assistance rapide en vue de limiter les conséquences et
protéger la vie des personnes ; biens et l’environnement
contre les méfaits des rayonnements radioactifs.

L’Etat demandeur d’une assistance doit le signifier à tout Etat-


partie. Ce dernier doit déterminer rapidement s’il a les moyens pour
assister le demandeur et la qualité et la quantité d’assistance à fournir.

L’Etat assisté assure la direction, la surveillance, la supervision et


la coordination sauf convention contraire. L’assistance peut être soit
gratuite, soit remboursable. Le personnel de la partie assistante
bénéficie d’un certain nombre de privilèges dont l’immunité diplomatique.

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Règlement des différends

Les litiges nés de l’application des conventions doivent être


résolus. Les parties en conflits sont tenues de se consulter pour un
règlement à l’amiable. Si le litige persiste et dure plus d’un an, les parties
peuvent recourir à l’arbitrage. Si ce dernier ne réussit pas, l’affaire peut
être amenée devant la cour internationale de justice ; par priorité, la
saisine est faite soit auprès du secrétaire général, soit auprès du
président de la cour internationale de justice.

La saisine de C.I.J est subordonnée à l’accord des Etats en conflit.

Les actions judiciaires et réparations

Sauf convention contraire, en cas de décès ou de dommages


corporels ou matériels, dommages à l’environnement causés sur son
territoire ou dans une autre zone placée sous son contrôle à l’occasion
de la fourniture de l’assistance, un état partie qui requiert de
l’assistance :

1. N’engage aucune poursuite judiciaire contre la partie assistante ou


contre les personnes qui agissent pour son compte c'est-à-dire
l’état assistant ;
2. L’Etat assisté assume la charge des poursuites engagés contre
l’état assistant par des tiers ;
3. L’Etat assisté décharge l’état assistant et ceux qui agissent pour lui
en ce qui concerne les poursuites et actions judiciaires ;
4. L’Etat assisté verse une réparation à la partie assistante ou ceux
qui agissent en sa faveur dans 2 cas :
 Blessure ou décès des agents ou membres du personnel ;
 Perte ou dommage de matériels lourds amenés pour l’assistance,
excepté les cas de faute intentionnelle du personnel.
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La cessation de l’assistance

L’assistance peut cesser à tout moment à l’initiative de l’Etat


assisté ou de l’état assistant après concertation et notification.

Les sanctions en Droit international

En droit international, les sanctions ne sont pas contraignantes et


efficaces. Elles consistent en des simples déclarations de condamnation
ou des embargos.

Toutefois dans le droit interne, l’Etat peut imposer des sanctions


plus efficaces.

Chapitre III : NOTION DE DROIT


NUCLEAIRE NATIONAL

I. Situation en République Démocratique du Congo

Avant la loi n°17/2002 du 16 Octobre 2002, il y avait au Congo un


vide, une carence absolue de la réglementation. Pour tout litige de droit
nucléaire, on recourait au droit commun (Droit pénal ordinaire ou code
pénal). Droit déjà déclaré avant comme lacunaire, inapproprié.

Ainsi, il fallait mettre sur pied une législation nucléaire. L’expert du


gouvernement (CREN-K), en attendant l’élaboration d’une
réglementation examinait tous les problèmes en la matière. Il passait

25
A l’usage des étudiants de L1 Imagerie Médicale CT KASSONGO-KA-SUEDI

souvent les contacts avec les tiers, les exploitants sans moyens de
contrainte car exploitant lui-même.

Suite à cette insuffisance, les exploitants du secteur nucléaire étaient


tout à fait libres de contracter avec le CREN-K ou non. Le CREN-K agit
au travers du commissariat général à l’énergie atomique (CGEA).

Le CGEA

C’est une entreprise publique à caractère scientifique, technique et


industriel dotée d’une personnalité juridique. Il a été créé par
l’ordonnance présidentielle n°78-195 du 5 mai 1978 en remplacement du
Commissariat des Sciences Nucléaires créé par arrêté Royal du 10 Juin
1960.

Organes du CGEA

Entant qu’entreprise publique le CGEA est soumis aux dispositions


de la loi n°78-002 du 6 Janvier 1978 portant disposition générales
applicables aux entreprises publiques.

Ainsi, les structures du CGEA sont fixées par ses statuts en


référence à l’article 5 de la loi de janvier 1978 à savoir :

 Le conseil d’administration ;
 Le comité de gestion ;
 Le collège des commissaires aux comptes.

Objectifs du CGEA

1. Effectuer, promouvoir et coordonner les recherches scientifiques


et techniques dans le domaine de l’utilisation de l’énergie
atomique et la recherche spatiale ;

26
Notes de cours de Réglementation nucléaire Heures théoriques : 15h

2. Effectuer la prospection, l’exploitation et le traitement seul ou


avec des tiers des minerais, de matières fissiles spéciales, de
matières radioactives et leur production ;
3. Etudier, proposer, appliquer les mesures propres à assurer la
protection des personnes et des biens contre les dangers
pouvant résulter de l’utilisation d’énergie atomique et des
retombées radioactives sur tout le territoire national ;
4. Contribuer à la réalisation à l’échelle industrielle des dispositifs
générateurs d’énergie atomique et des radio-isotopes ainsi que
des équipements électroniques nucléaires et des équipements
et appareils de mesure à haute précision ;
5. Fournir au gouvernement toutes les informations concernant
l’EA et ses applications et notamment l’éclairer dans les
négociations des accords internationaux à conclure ;
6. Prendre toutes les mesures utiles pour mettre la République en
état de bénéficier du développement de l’EA et d’assurer la
coordination de toutes les activités relatives à cette énergie ;
7. Etablir des règlements pour la protection des travailleurs dans
les installations utilisant l’EA sous toutes ces formes y compris
l’exploitation des matières premières nucléaires ainsi que pour
la production, l’importation, le transport, la vente des matières
radioactives ;
8. Exercer un contrôle scientifique et technique sur la construction
et l’exploitation des installations liées à l’utilisation de l’EA ;
9. Promouvoir et encourager la formation technique d’expert en
matière d’EA et de ces applications, diffuser les connaissances
relatives aux questions atomiques ;

27
A l’usage des étudiants de L1 Imagerie Médicale CT KASSONGO-KA-SUEDI

10. Maintenir et développer une collaboration scientifique et


technique avec les organismes internationaux et étrangers
poursuivant des activités dans le domaine de l’EA.
II. Loi n°017/2002 du 16 Octobre 2002 portant disposition
relatives à la protection contre les dangers des rayonnements
ionisants et à la protection physique des matières et des
installations nucléaires

Cette loi vient combler le vide que nous avons décrié en RDC. Elle
comprend 4 titres :

1. Des dispositions générales avec trois chapitres et 4 articles ;


2. De la protection contre les dangers des rayonnements qui
comprend 2 chapitres et 16 articles (de 5 à 20) ;
3. De la protection physique des matières et des installations
nucléaires comprenant 2 chapitres et 26 articles (n°21 à 46) ;
4. Des dispositions pénales transitoires et finales comportant 2
chapitres et 7 articles (n°47 à 53).

28
Notes de cours de Réglementation nucléaire Heures théoriques : 15h

Objectifs (Titre I et II, article 2)

Cette loi poursuit six objectifs :

1. Protection de l’homme en général, du personnel sous


rayonnements en particulier et de l’environnement contre les
effets nuisibles et indésirables des rayonnements ionisants ;
2. Prévention de la surveillance d’une urgence radiologique et la
minimisation des conséquences ;
3. Suppression ou réduction au minimum possible des risques de
sabotage ou d’enlèvement non autorisé des matières
nucléaires ;
4. Prise rapide par l’état de toutes mesures utiles en vue de la
localisation des matières nucléaires ou radioactives volées ou
perdues ; la coopération avec les autorités de sûreté pour
réduire au minimum les conséquences radiologiques ;
5. Assurance de la protection physique des installations et des
matières nucléaires et radioactives ;
6. Police, en RDC, des dispositions pertinentes de la convention
sur la notification rapide d’un accident nucléaire et de la
convention sur l’assistance mutuelle en cas d’accident nucléaire
ou l’urgence radiologique dont elle est signataire.

Principes fondamentaux

La loi impose l’observation de certains principes :

o Toute activité ou pratique impliquant l’exposition aux


rayonnements ionisants doit faire l’objet d’une autorisation
(licence). L’obtention de cette dernière est subordonnée à la
satisfaction de certaines conditions :
Absence des risques incontrôlables ;

29
A l’usage des étudiants de L1 Imagerie Médicale CT KASSONGO-KA-SUEDI

Etre sécuritaire ;
Avoir un personnel qualifié.
o L’activité doit se conformer aux normes fondamentales de
protection contre les rayonnements ionisants et de sûreté
établies par l’Agence Internationales de l’Energie Atomique
(AIEA).

Autorité réglementaire (CNPRI) articles 8 à 16

Cette loi institue une autorité réglementaire : « le Comité National


de protection contre les radio-ionisants » CNPRI. Ce dernier est
placé sous la tutelle du Président de la République. Sa composition
et son fonctionnement sont à définir par décret présidentiel. Article
8

CNPRI et ses compétences (articles 9, 11 à 16)

Personnalité juridique et autonomie d’action. Article 9

o Accorder les autorisations pour l’emploi, la possession des


sources des réaction-ionisants. Article 9 ;
o Préparer la réglementation et le code de bonnes pratiques :
Article 11 alinéa a ;
o Concevoir et proposer la révision, le retrait des lois ou
disposition légales et réglementaires : Article 11 alinéa b ;
o Veiller à l’application, par les personnes autorisées, des
mesures de protection et de surveillance du personnel, des
installations et des équipements : Article 11 alinéa c ;
o Assurer un contrôle de sûreté dans tous les domaines
d’utilisation des réaction-ionisants : Article 11 alinéa d ;
o Définir les exclusions et exemptions du champ d’application
de la loi : Article 11 alinéa e ;

30
Notes de cours de Réglementation nucléaire Heures théoriques : 15h

o Définir, dans les réglementations et les autorisations, les


obligations incombant aux détenteurs des sources de
rayonnements ionisants et aux personnes : Article 11 alinéa
f;
o Effectuer des inspections pour la conformité des conditions
de l’autorisation et du respect de la réglementation : Article
11 alinéa g ;
o Accorder les habilitations à des prestataires, fournisseurs,
installation : Article 11 alinéa h ;
o Agréer et accréditer les personnes chargées de l’exécution
des actes particuliers : Article 11 alinéa i ;
o Agréer et accréditer les personnes assumant des
responsabilités particulières dans la protection radiologique :
Article 11 alinéa j ;
o Etablir les limites des doses relatives aux travailleurs et au
public en général : Article 11 alinéa k ;
o Percevoir des droits pour les autorisations et les inspections :
Article 11 alinéa l ;
o Déclencher une intervention, la recommander ou l’appuyer,
prendre les mesures de prévention et d’intervention en cas
de risque radiologique ; prévoir les moyens de protection et
de secours de 1ère urgence : Article 11 alinéa m ;
o Assurer les contacts nécessaires à la réalisation de sa
mission tant avec les autorités nationales qu’avec les
organismes internationaux : Article 11 alinéa n.

INRP : Institut National de Radioprotection

Pour accomplir sa mission, le CNPRI dispose d’un institut


scientifique et technique dénommé « INRP » : Article 12.

31
A l’usage des étudiants de L1 Imagerie Médicale CT KASSONGO-KA-SUEDI

Ce dernier a pour mission de promouvoir, à l’échelle nationale, des


mesures et méthodes destinées à la protection contre le danger
des rayonnements ionisants.

L’organisation et le fonctionnement de l’INRP seront déterminés


par décret présidentiel prévu à l’article 9.

La détention des sources des rayonnements

 La détention des sources de rayonnements ionisants est


soumise à une autorisation préalable du CNPRI : Article 13 ;
Les conditions administratives et techniques seront définies
par arrêté interministériel sur protection du CNPRI ;
 Le titulaire de l’autorisation est responsable de la
radioprotection au sein de son établissement. Il ne peut
déléguer ses pouvoirs qu’à une personne accréditée par le
CNPRI : Article 14.

Inspecteurs et leurs pouvoirs

Un corps des inspecteurs a été créé. Ses agents qualifiés en


radioprotection sont des inspecteurs du CNPRI. Ils peuvent
procéder à tout moment à un contrôle des lieux, des
établissements et des installations où se trouvent les substances
ou des appareils générateurs des rayonnements ionisants. Ils ont
qualité d’OPJ : Article 16.

Commission Nationale Consultative

Un organe consultatif chargé de donner des avis au CNPRI a été


créé. Il s’agit de la CONAPRO. Son organisation et son
fonctionnement seront définit par décret présidentiel sur proposition

32
Notes de cours de Réglementation nucléaire Heures théoriques : 15h

du Ministre chargé de la recherche scientifique et technologique :


Article 17 ;

Elle est composée de :

 Président du CNPRI ;
 Représentant du cabinet du Président de la République ;
 Représentant de la FEC ;
 Commissariat à l’énergie atomique ;
 Représentant de l’Association des technicien radiologues ;
 Représentant de l’intersyndical.
 Elle comprend 13 représentants de certains ministères du
gouvernement : Article 18.

Responsabilité du titulaire d’une autorisation

Le titulaire est responsable de la sûreté, la radioprotection, la


protection physique, l’établissement d’un plan d’urgence et autres
mesures devant assurer la protection des personnes, des
installations et de l’environnement contre les dangers des
rayonnements ionisants : Article 19.

Les mesures de sécurité et de surveillance des pratiques et


activités impliquant une exposition à des sources de rayonnements
ionisants seront définis par arrêté ministériel sur proposition du
CNPRI : Article 20.

Protection physique des matières nucléaires (Articles 22 à 39)

Les mesures de protections dépendent de la catégorie des


matières nucléaires. Ces dernières sont divisées en 3 catégories :
Article 21

33
A l’usage des étudiants de L1 Imagerie Médicale CT KASSONGO-KA-SUEDI

1. Matières de 1ère catégorie : zone protégée et accès subordonné


à une autorisation, Article 23 ;
2. Matières de 2ème et 3ème catégorie : mettre à l’abri des menaces
des enlèvements non autorisés, de sabotage, Article 23 ;

La protection physique comprend : organisation matérielle d’un


dispositif de sécurité,, le gardiennage, le dispositif d’information par
une alarme ou d’une affiche, Article 24.

Le transport, le stockage, l’utilisation, la détention, la manutention


sont soumis aux dispositions de cette loi. Articles 25 à 32.
Véhicule spécial couvert, compartimenté et fermant à clé.

Le transport

Le transport est réglementé :

 Etude préalable de sécurité, d’une évaluation de la menace


de référence, d’une notification préalable au destinataire
définissant le mode de transport, l’itinéraire et la force
d’intervention rapide, Article 26 ;
 Obtention préalable de l’assurance du destinataire de
prendre immédiatement la raison à la date et à l’heure
prévues, Article 27 ;
 Dès réception de l’envoie ou du colis, le destinataire avisé
l’expéditeur dans un délai raisonnable, Article 30 ;
 En cas de transport international, la protection physique fait
l’objet d’un accord entre Etats concernés, Articles 31, 32.

Utilisation et entreposage (article 33 à 39)

 L’exploitant doit prendre toutes mesures lui permettant de :

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Notes de cours de Réglementation nucléaire Heures théoriques : 15h

Connaître les entrées et sorties des matières


nucléaires de son installation ;
Y assurer le suivi ;
Déceler sans délai toute anomalie et communiquer au
CNPRI ;
Vérifier par des inventaires périodiques le stock des
matières nucléaires.

Protection physique des installations nucléaires (titre III, articles 23 à 46)

 L’exploitant d’installations nucléaires, l’utilisateur ou


l’expéditeur des matières nucléaires est tenu :
De prendre les dispositions administratives, techniques,
physiques et matérielles en vue d’assurer une
protection physique contre le sabotage ou l’enlèvement
non autorisé, Article 40 ;
 L’exploitant doit tenir un registre des détenteurs des clés
d’accès aux lieux de confinement ou d’entreposage des
matières nucléaires, Article 41 ;
 L’exploitant doit informer le CNPRI de toute modification
survenue sur les sites nucléaires ou de tout transfert des
matières nucléaires, Articles 42 ;
 La zone intérieure doit être surveillée en permanence. Aucun
véhicule ne peut y accéder, Article 43 ;
 Les mesures de protection physique sont couvertes par le
secret professionnel pour les inspecteurs et elles ne peuvent
être connues que des personnes autorisées.

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