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Dictionnaire 

juridique
de Serge Braudo
 
DICTIONNAIRE DU DROIT PRIVÉ
 
par Serge Braudo
Conseiller honoraire à la Cour d'appel de Versailles

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ETAT DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition de État
en partenariat avec
Baumann Avocats
Droit informatique

La notion d'Etat qui appartient au vocabulaire du droit public pour désigner une unité
souveraine formée par des populations vivant sur un territoire défini et reconnu comme une
organisation juridique et politique de la société internationale. Il s'agit là d'une notion qui reste
étrangère à ce dictionnaire consacré au seul droit des perssonnes.

Limité au droit privé l'état désigne une manière d'être de la personne physique ou de la
personne juridique (Société civile ou commerciale, Etablissement, Syndicat, . notamment).
Voir :

 État des personnes.


 État civil.
 En l'état
 Personne morale.
 Majorité (droit de la personne).
 Minorité.
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cours et tribunaux
© 1996-2021

Serge Braudo
Conseiller honoraire
à la Cour d'Appel de Versailles

Alexis Baumann
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Dictionnaire juridique
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ETAT CIVIL DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition de État civil
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L'expression "Etat civil" désigne l'ensemble des éléments relatifs à la personne qui identifient
un individu tels que les nom et prénoms, la date et le lieu de sa naissance, sa situation
maritale. Par extension c'est l'appellation donnée aux services administratifs d'une Commune
qui reçoivent les déclarations et qui conservent les registres concernant les naissances,
les reconnaissances d'enfants naturels, les mariages et les décès. Relativement aux actes
constatant le décès d'enfants nés sans vie, la Première Chambre civile de la Cour de cassation
a rappelé que la Loi ne subordonnait l'établissement d'un acte d'enfant sans vie, ni au poids du
foetus, ni à la durée de la grossesse (1ère Civ. - 6 février 2008. (3 arrêts), BICC n°682 du 15
mai 2008). La note du Service de Documentation de la Cour de cassation, a précise que l'acte,
qui est inscrit à sa date sur les registres de décès, permet notamment d'attribuer des prénoms à
l'enfant, de désigner ses parents, de l'inscrire sur le livret de famille à titre de simple mention
administrative, d'avoir accès à certains droits sociaux et autorise les parents à réclamer le
corps de l'enfant afin d'organiser des obsèques. Voir ci-après la référence à l'article de M.
Loiseau dans la Bibliographie ci-après;
Pour justifier une demande de rectification de la mention du sexe figurant dans un acte de
naissance, la personne doit établir, au regard de ce qui est communément admis par la
communauté scientifique, la réalité du syndrome transsexuel dont elle est atteinte ainsi que le
caractère irréversible de la transformation de son apparence. Cette justification manque en fait
lorsque la requérante a subi une mastectomie totale avec greffe des aréoles, lorsque le
caractère irréversible du changement de sexe ne résulte pas des justifications produites et que
la demanderesse a déclaré que par principe, elle refusait de se prêter à des opérations
d'expertise en vue de faire cette démonstration. (1ère Chambre civile 7 juin 2012, deux arrêts :
pourvois n°11-22490, et 10-26947, Juritravail 11 juin 2012, BICC n°771 du 15 novembre
2012 et Lexbase même date via Twitter et Legifrance). Les conclusions de l'avocat général
sont parues dans la Gazette du Palais, no 172-173, 20-21 juin 2012, Jurisprudence, p. 8 à 13 :
L'exigence de preuve de la réalité du syndrome transsexuel - le caractère irréversible de la
transformation de l'apparence sexuée. Consulter aussi 1re Civ. - 13 février 2013, pourvoi
n°12-11949, et 1re Civ. - même date N°11-14515, BICC n°783 du 1er juin 2013, BICC n°786
du 15 juillet 2013 et Legifrance et la note de Madame Inès Gallmeister référencée dans la
Bibliographie ci-après.

Une personne a sollicité un jugement supplétif d'acte de naissance, faisant valoir qu'il
disposait d'une identité certaine mais que son acte de naissance ne se trouvait ni dans les
registres de l'état civil des Français nés et établis hors de France ni dans les registres de l'état
civil du Bénin. Selon l'article 46 du code civil, lorsqu'il n'aura pas existé de registres, ou qu'ils
seront perdus, la preuve en sera reçue tant par titres que par témoins ; que, dans ces cas, les
mariages, naissances et décès pourront être prouvés tant par les registres et papiers émanés
des pères et mères décédés, que par témoins. La demande a été rejettée. La Cour d'appel a
relèvé que les actes de naissance des enfants de M. L... comportent des mentions différentes
s'agissant du père déclaré, que l'inscription sur les listes électorales de Paris et la délivrance
d'une carte d'électeur ne sont pas de nature à établir son identité mais seulement une
possession d'état de Français, sous réserve qu'il s'agisse bien de la même personne, que
l'extrait du registre du commerce et des sociétés selon lequel l'intéressé aurait créé une société
sous cette identité, les relevés de la Caisse nationale d'assurance vieillesse et l'avis d'impôt sur
les revenus 2015 ne permettent pas d'établir la réalité de l'identité dont il se réclame et enfin,
que l'absence de documents militaires français ne prouve pas la disparition du dossier le
concernant mais seulement qu'il n'a jamais été appelé sous les drapeaux ou exempté comme il
le prétend Ces énonciations et constatations, la cour d'appel, qui a analysé les éléments de
preuve soumis à son examen, en a souverainement déduit que M. L... ne rapportait pas la
preuve de sa date de naissance et de son identité exacte, de sorte qu'il ne remplissait pas les
conditions pour obtenir un jugement supplétif d'acte de naissance (1ère Chambre civile 15
mai 2019, pourvoi n°18-18111, BICC n°910 du 1er novembre 2019 et Legifrance)
L'opposition du ministère public, en qualité de partie principale, confère à une procédure
relative à une demande de rectification d'un acte d'état civil, normalement gracieuse, un
caractère contentieux. Lorsque le Ministère public s'est opposé à cette rectification sollicitée
par l'intéressé et que celle ci a été rejetée, cette contestation a conféré un caractère contentieux
à la procédure. Etant devenu irrévocable, la décision de rejet a alors acquis l'autorité de la
chose jugée, ce qui faisait obstacle à la recevabilité d'une nouvelle requête tendant aux mêmes
fins. (1ère Chambre civile 16 décembre 2015, pourvoi n°14-26479, BICC n°841 du 1er mai
2016 et Legifrance).

L'Etat civil pris en tant que service public, est tenu en France comme dans les territoires et les
départements d'outre-mer sous la responsabilité des maires. À l'étranger, les services
diplomatiques et consulaires français tiennent des registres relatifs aux actes intéressant les
français résidants ou de passage dans le pays de leur résidence. Les actes concernant les
français nés à l'étranger ou qui sont nés dans les anciennes colonies et les anciens protectorats
qui sont devenus des États indépendants sont conservés par un service situé à Nantes
dénommé Service Central de l'État civil qui est placé sous le contrôle du Ministère des
affaires étrangères.

Le 12 octobre 2000, le Comité Interministériel pour la Réforme de l'État (CIRE) a supprimé


les fiches d'état civil, que se substituaient aux pièces justificatives de l 'identité, de la
nationalité ou de la situation familiale, elles étaient réclamées pour de nombreuses démarches
administratives (demandes d 'allocations familiales et d'aides sociales, immatriculation à
un régime de Sécurité sociale, demandes d'aides au logement, inscription à l'examen du
permis de conduire, inscription dans les écoles et établissements scolaires, etc.). Il suffit
actuellement de produire, soit l'original, soit une copie lisible du livret de famille, du
passeport, de la carte nationale d'identité ou du titre de séjour.

Le Décret 2004-1159 du 29 octobre 2004 pris en application de la Loi du 4 mars 2002 précise
les modalités de déclaration du nom et du choix du nom de l'enfant devenu français (art.5), la
manière dont est reçue la déclaration conjointe de changement de nom ou d'adjonction de
nom, quel contrôle exerce à ces occasions l'Officier de l'Etat civil et les modifications aux
dispositions réglementaires qu'entraînent ces nouvelles dispositions.

Les actes d'état civil des français et des étrangers dressés en pays étranger et rédigés dans les
formes usitées dans ce pays, font foi. Les copies ou extraits d'actes d'état civil établis à
l'étranger doivent, selon la coutume internationale et sauf convention contraire, être légalisés
(Cass. 1ère civ., 4 juin 2009, n°08-10962). La naissance d'un enfant né de parents français en
pays étranger peut toujours être inscrite sur les registres de l'état civil français lorsqu'elle sera
constatée par des documents réguliers émanant des autorités compétentes du lieu de naissance
(Cour de cassation 1ère Chambre civile 17 décembre 2008, pourvoi n°07-20293, BICC n°701
du 1er mai 2009.).

La présomption qui s'attache aux actes de l'état civil dressés en pays étranger selon les formes
usitées dans ce pays ne peut être détruite que par la preuve, faite par tous moyens, que l'acte
est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité. La
régularité formelle de l'acte de naissance dressé à l'étranger doit être examinée au regard des
conditions posées par la loi étrangère. Pour ce qui est, par exemple, d'un tel acte rédigé selon
les formes usitées en Inde, un tel acte fait foi, sauf si d'autres actes ou pièces détenus, des
données extérieures ou des éléments tirés de l'acte lui-même établissent, le cas échéant après
toutes vérifications utiles, . Ainsi un tel acte n'a pas été reconnu valable par la justice
française, parce qu'il avait été enregistré quatre ans après la naissance d'un enfant, alors que
d'après la loi indienne, il ne pouvait intervenir que sur décision de justice. En l'absence de
mention d'une décision de justice dans l'acte ou de production d'une telle décision, la justice
française n'avait pu en vérifier la régularité internationale. (Chambre civile 19 septembre
2019, pourvoi n°18-20782, BICC n°916 et Legifrance). Consulter la note de Madame Pascale
Salvage-Gerest, JPC. éd. G., 28 octobre 2019, n°44-45, p.1113.).

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France pour violation de l'article 8
de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH,
5e sect., 26 juin 2014, Mennesson c/ France, no 65192/11, et CEDH, 21 juillet 2016, Foulon
et Bouvet c/ France, n° 9063/14 et 10410/14). Elle a considéré que le refus de transcription de
l'acte de naissance des enfants nés d'un processus de GPA affectait significativement le droit
au respect de leur vie privée et posait une question grave de compatibilité de cette situation
avec l'intérêt supérieur de l'enfant. La Cour a estimé que cette analyse prenait un relief
particulier lorsque l'un des parents d'intention était également le géniteur de l'enfant. Elle en a
déduit qu'en faisant obstacle tant à la reconnaissance qu'à l'établissement en droit interne de
leur lien de filiation à l'égard de leur père biologique, l'État était allé au-delà de ce que lui
permettait sa marge d'appréciation. La réponse de la Cour de cassation 1. L'existence d'une
convention de GPA ne fait pas nécessairement obstacle à la transcription de l'acte de
naissance établi à l'étranger dès lors qu'il n'est ni irrégulier ni falsifié et que les faits qui y sont
déclarés correspondent à la réalité biologique. Elle a jugé qu'une convention de Gestation
pour autrui (GPA) conclue entre les parents d'intention et la mère porteuse, ne fait plus
obstacle en soi à la transcription de l'acte de naissance d'un enfant né à l'étranger issu d'une
telle convention, dès lors que l'acte de naissance n'est ni irrégulier, ni falsifié et que les faits
qui y sont déclarés correspondent à la réalité au sens de l'article 47 du code civil (1ère
Chambre civile 29 novembre 2017, pourvoi n°16-50061, et Assemblée plénière 4 octobre
2019, pourvoi n°10-19053, BICC n°917 du 1er mars 2020 avec une note du SDER et
Legifrance) Consulter les note de MM. Frédéric Sudre, Semaine Juridique, éd. G. n°47, 18
novembre 2019, 1184, et Antoine Gouëzel, Rev. Jur. Pers. et Fam. 1er décembre 2019, n°12,
p.27. Legifrance).
Par un arrêt de l"Assemblée pleinière du 5 octobre 2018, la Cour de cassation a adressée une
demande d'avis consultatif à la Cour européenne des droits de l'homme en posant une question
sur le fait qu'en refusant de transcrire sur les registres de l'état civil l'acte de naissance d'un
enfant né à l'étranger à l'issue d'une gestation pour autrui (GPA) en ce qu'il désigne comme
étant sa "mère légale" la "mère d'intention", alors que la transcription de l'acte a été admise en
tant qu'il désigne le "père d'intention", père biologique de l'enfant. Il convenait donc de savoir
si un Etat-partie excède-t-il la marge d'appréciation dont il dispose au regard de l'article 8 de
la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ?. A cet
égard, y avait-t-il lieu de distinguer selon que l'enfant avait été conçu ou non avec les gamètes
de la "mère d'intention" ?. Dans l'hypothèse d'une réponse positive à l'une des deux questions
précédentes, la possibilité pour la mère d'intention d'adopter l'enfant de son conjoint, père
biologique, ce qui constitue un mode d'établissement de la filiation à son égard, permet-elle de
respecter les exigences de l'article 8 de la Convention de sauvegard des droits de l'homme.
(Assemblée plénière, 5 octobre 2018, pourvoi n°10-19053, n BICC n°897 du 1er mars 2019 et
Legifrance.)
La loi française ne permet pas de faire figurer, dans les actes de l'état civil, l'indication d'un
sexe autre que masculin ou féminin. Si l'identité sexuelle d'une personne relève de la sphère
protégée par l'article 8 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés
fondamentales, la dualité des énonciations relatives au sexe dans les actes de l'état civil est
nécessaire à l'organisation sociale et juridique, dont elle constitue un élément fondateur. La
reconnaissance par le juge d'un " sexe neutre " aurait des répercussions profondes sur les
règles du droit français construites à partir de la binarité des sexes et impliquerait de
nombreuses modifications législatives de coordination. Une cour d'appel, qui a constaté que
M. X... avait, aux yeux des tiers, l'apparence et le comportement social d'une personne de sexe
masculin, conformément à l'indication portée dans son acte de naissance, a pu en déduire,
sans être tenue de le suivre dans le détail de son argumentation, que l'atteinte au droit au
respect de sa vie privée n'était pas disproportionnée au regard du but légitime poursuivi. (1ère
Chambre civile 4 mai 2017, pourvoi n°16-17189, BICC n°870 du 1er novembre 2017 avec un
commentaire du SDER et Légifrance). Consulter l'avis de l' Avocat général au JCP. 2017, éd.
G. II, 696. et la note de M. Patrice Le Maigat, Gaz. Pal. 2017, n°19, p.21.

Sur le cas particulier de l'état civil des personnes qui font état de ce qu'elles auraient un sexe
ne correspondant pas à celui qui est mentionné dans les registres et sur le fait de savoir si et
dans quel cas, elles peuvent obtenir la modification de ces actes, consulter l'arrêt de la
Première Chambre civile du 16 septembre 2020, pourvoi n°18-50080 ; 19-11251, Legifrance.

Consulter aussi les rubriques :


 "Filiation"
 Gestation pour autrui (GPA). a href="chose-jugee.php">Chose jugée.
 Europe / Droit communautaire
Textes
 Code Civil, Articles 34 et s.
 Décret n°53-914 du 26 sept.1953 portant simplifications de formalités
administratives,
 Décret n°74-449 du 15 mai 1974 relatif au Livret de famille.
 Instruction générale relative à l'état civil du 21 septembre 1955
 Décret n°65-422 du 1er portant création du service central d'état civil.
 Décret n°2000-1277 du 26 décembre 2000 portant simplification de formalités
administratives et suppression de la fiche d'état civil.
 Décret n°2003-748 du 31 juillet 2003 modifiant le Décret n°2000-1277 du 26
décembre 2000 portant simplification de formalités administratives et suppression
de la fiche d'état civil.
 Ordonnance n°1005-759 du 4 juillet 2005 portant réforme de la filiation et relatif
au livret de famille et à la procédure en matière de filiation.
 Décret n°2006-640 du 1er juin 2006 pris pour l'application de l'ordonnance
n°2005-759 du 4 juillet 2005.
 Décret n°2006-640 du 1er juin 2006 pris pour l'application de l'ordonnance
n°2005-759 du 4 juillet 2005
 Décret n°2008-800 du 20 août 2008 relatif à l'application du second alinéa de
l'article 79-1 du Code civil. (enfants sans vie).
 Décret n°2008-798 du 20 août 2008 modifiant le Décret n°74-449 du 15 mai
1974 relatif au livret de famille (inscription des enfants sans vie).
 Arrêté du 28 octobre 2009 fixant les conditions de transmission électronique aux
notaires, par le service central d'état civil, des données constituant les copies et
extraits d'actes de l'état civil
 Décret n°2011-167 du 10 février 2011 instituant une procédure de vérification
sécurisée des données à caractère personnel contenues dans les actes de l'état civil.
 Décret n° 2013-429 du 24 mai 2013 portant application de la loi n° 2013-404 du
17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe et
modifiant diverses dispositions relatives à l'état civil et du code de procédure civile.
 Arrêté du 24 mai 2013 modifiant l'arrêté du 29 juillet 2011 modifiant l'arrêté du
1er juin 2006 fixant le modèle de livret de famille.
 Loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe
siècle.
 Ordonnance n° 2019-724 du 10 juillet 2019 relative à l'expérimentation de la
dématérialisation des actes de l'état civil établis par le ministère des affaires
étrangères.
 Décret n° 2020-446 du 18 avril 2020 relatif à l'établissement du certificat de
décès.
 Ordonnance n° 2020-560 du 13 mai 2020 fixant les délais applicables à diverses
procédures pendant la période d'urgence sanitaire.
 Décret n° 2020-732 du 15 juin 2020 relatif à la dématérialisation des justificatifs
de domicile pour la délivrance des cartes nationales d'identité, passeports, permis
de conduire et certificats d'immatriculation.
 LOI n° 2021-641 du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des
langues régionales et à leur promotion.
Bibliographie
 Gallmeister (I.), Transsexualisme : conditions de rectification du sexe à l'état
civil. Recueil Dalloz, n°8, 28 février 2013, Actualité / droit civil, p. 499, à propos
de 1re Civ. - 13 février 2013.
 Instruction générale relative à l'état civil du 21 septembre 1955., Ed. 1987.
Réimpression 1988, Paris, Direction des Journaux officiels, 1988.
 Loiseau (G.), L'établissement d'un acte d'enfant sans vie n'est plus conditionné
par son niveau de développement, JCP, éd. G, 12 mars 2008, n°10045).
 Loiseau (G.), observations sous 1ère Civ., 6 février 2008, Bull. 2008, I, n°41, La
semaine juridique, éd. G. 12 mars 2008, n°11, p. 35-38. (Acte d'enfant sans vie
-Établissement -).
 Marquant (R.), L'état civil et l'état des personnes, Paris, Masson, 1977.
 Murat (P.), observations sous 1ère Civ., 6 février 2008, Bull. 2008, I, no 41 à 43,
Droit de la famille, mars 2008, no 3, p. 21-24 (Acte d'enfant sans vie
-Établissement - Conditions).

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EN L'ETAT DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition de En l'état
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"En l'état" est une expression du Palais utilisée principalement dans le cas où, faisant droit aux
demandes qui lui sont adressées par les parties, le Tribunal fixe une nouvelle date d'audience.
Il précise alors aux avocats et aux parties que lors de la nouvelle audience, l'affaire sera
appelée dans la situation procédurale dans laquelle elle se présente lors de cette décision.

Il en est pareillement ainsi lorsque la Cour de cassation casse un jugement ou un arrêt et


décide de renvoyer l'affaire devant une autre juridiction. Ainsi, dans le dispositif d'un arrêt de
la troisième Chambre civile (n°161 du 21 février 2007) on peut lire : " CASSE ET ANNULE,
dans toutes ses dispositions, le jugement rendu le 24 mai 2005, entre les parties, par le tribunal
d'Ivry-sur-Seine ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se
trouvaient avant ledit jugement et, pour être fait droit, les renvoie devant le tribunal de
Villejuif... "

Une décision d' irrecevabilité "en l'état" n'a pas l'autorité de la chose jugée. (2e Chambre
civile.3 juillet 2008, BICC n°692 du 1er décembre 2008, Legifrance). Dans cette hypothèse, si
le demandeur se trouve encore en mesure de se pourvoir (p. e : si son droit à agir n'est pas
prescrit), il pourra, mais cette fois, en respectant la règle de forme qu'il avait précédemment
omis de suivre, d'introduire une nouvelle instance.

Bibliographie
 Foyer (J.), De l'autorité de la chose jugée en matière civile, essai d'une définition,
Thèse, Paris, 1954.
 Perrot (R.), Jugement d'irrecevabilité rendu en l'état, Note sous 2e Civ. - 3 juillet
2008 revue Procédures, n°10, octobre 2008, n°259, p. 11.
 Service de Recherche et de Documentation de la Cour de cassation, Fiche
méthodologique en matière civile. L'autorité de la chose jugée des jugements civils,
BICC n°676 du 15 février 2008.
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PERSONNE MORALE DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition de Personne morale
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Expression désignant une construction juridique à laquelle la loi confère des droits semblables
à ceux des personnes physiques (nom, domicile, nationalité, droit d'acquérir, d'administrer et
de céder un patrimoine...). Ainsi, sont des personnes morales, on dit aussi "personnes
juridiques", l'Etat, les Départements, les municipalités, les établissements publics, les
associations déclarées, les sociétés commerciales, les fondations. En revanche l'I'indivision ne
dispose pas de la personnalité morale.

Ainsi, la profession de greffier des tribunaux de commerce est représentée auprès des
pouvoirs publics par un Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce, doté de la
personnalité morale et chargé d'assurer la défense de ses intérêts collectifs (Loi 741-2 de
l'Ordonnance n°2006-673 du 8 juin 2006 portant refonte du code de l'organisation judiciaire et
modifiant le code de commerce, le code rural et le code de procédure pénale), une Caisse de
mutualité sociale agricole bénéficie de la personnalité morale conformément à l'article 723-1
du Code rural, les centres régionaux de formation professionnelle d'avocats, des universités
(1ère CIV. - 1er mars 2005 - n°621 du 15 juin 2005), La Compagnie des commissaires-
priseurs de Paris (1ère CIV. - 18 janvier 2005 BICC n°618 du 1er mai 2005), les Comités
d'Hygienne, de Sécurité et des Conditions de Travail (Soc. 17 avril 1991, JCP, E, 1991, II,
229).

En revanche ne jouissent pas la personnalité morale, les sociétés en formation (1ère CIV. - 12
juillet 2005, BICC n°629 du 15 novembre 2005), les indivision successorale (Com. - 21 juin
2005, BICC n°626 du 1er octobre 23005), l'École saoudienne de Paris (Ch. Mixte - 20 juin
2003, BICC n°584 du 1er octobre 2003), les fonds de commerce, et les sociétés en
participation. En conséquence le cautionnement des dettes de ces sociétés se trouve dépourvu
d'objet (Chambre commerciale, 6 juillet 2010, pourvoi n°09-68778, BICC n°732 du 1er
décembre 2010 et Legifrance). Voir la note de Madame Coquelet référencée dans la
Bibliographie ci-après.
Textes
 Code civil Titre 1er Des personnes, 1844-8.
 Code de commerce, Articles. L210-6, L236-2.
 Ordonnance n° 2020-321 du 25 mars 2020 portant adaptation des règles de
réunion et de délibération des assemblées et organes dirigeants des personnes
morales et entités dépourvues de personnalité morale de droit privé en raison de
l'épidémie de covid-19.
Bibliographie
 Aynès (L.), Famille et patrimoine, Donations, incapables, séparations, PACS, éd.
Lamy - Axe Droit, 2010.
 Boutry (C.), L'absence de personnalité morale dans les sociétés, Sem. jur. éd. NI,
2000, n°51/52, p. 1855.
 Carbonnier (J.), Droit civil. t.1, - Les personnes : personnalité, incapacités,
personnes morales, 21e éd. refondue pour "Les personnes" ; 17e éd. refondue pour
"Les incapacités", Paris, PUF, 2000.
 Coquelet (M-L), Le cautionnement des dettes d'une société en participation est
dépourvu d'objet, Revue Droit des sociétés, n°10, octobre 2010, commentaire
n°175, p. 16, note à propos de Com. - 6 juillet 2010
 Champaud (Cl.) et Danet (D), Observations sous Com. 3 novembre 2004, Bull.
IV, n°190, p. 218, RTcom. janvier-mars 2005, n°1, p. 98-99.
 Chartier (Y.), La désignation des représentants des personnes morales qui
exercent une action en justice, note sous Ch. mixte, 22 février 2002, Bulletin, Ch.
mixte, n°1, p. 1, : Revue des sociétés, n°2, avril-juin 2002, p. 293-297.
 Teyssié (B.), Droit civil : les personnes, 15e édition, LexisNexis,

Droit civil : les personnes, 2014.


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MAJORITE (DROIT DE LA PERSONNE) DEFINITION


Dictionnaire juridique
Définition de Majorité (droit de la personne)
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En droit civil, la "majorité" est le statut juridique que la loi attache à la personne qui a atteint
l'âge de 18 ans. Sous réserve du régime auquel sont soumis les majeurs protégés, la personne
devenue majeure acquiert la pleine capacité juridique pour conclure des contrats dont elle peut
tirer profit mais qui, en revanche, engagent son patrimoine.
Si l'émancipation confère au mineur de 16 ans révolus la pleine capacité civile, en revanche, il
ne peut avoir le statut de commerçant avant d'avoir atteint l'âge de la majorité légale.

En ce qui concerne la majorité matrimoniale, jusqu'à la Loi n� 2006-399 du 4 avril 2006


l'homme ne pouvait contracter mariage avant 18 ans et la femme avant 16 ans. Cette Loi a
effacé les différences relatives aux conditions de la conclusions du mariage en disposant que
l'homme et la femme ne peuvent contracter mariage avant dix-huit ans révolus. (Article 145
C. Civ.).

onsulter : Minorité.
Textes
  Code civil, Articles 371-1, 416, 476 et s., 776, 935 et s., 1304. 2045, 2410.
 Loi n°2007-308 du 5 mars 2007 portant réforme de la protection juridique des
majeurs.
 Décret n°2008-1276 du 5 décembre 2008 relatif à la protection juridique des
mineurs et des majeurs et modifiant le code de procédure civile.
Bibliographie
  Malaurie (P.), Droit civil : les personnes, la protection des mineurs et des
majeurs, 4ème édition, Defrénois, 2009.
 Teyssié (B.), Droit civil : les personnes, 12e édition, Litec - Editions du
JurisClasseur, 2010.

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MINORITE DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition de Minorité
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Dans le vocabulaire juridique, on rencontre le mot "minorité" à deux occasions : d'une part
dans le cadre du statut des enfants mineurs, et d'autre part, à propos des vôtes que sont amenés
à exprimer les personnes qui participent à la vie d'une collectivité.

Dans le premier des cas ci-dessus, la "minorité". est le nom donné au statut juridique que la
loi attache à la situation juridique de la personne qui, en France, n'a pas atteint l'âge de 18 ans.
L'incapacité du mineur est une incapacité d'exercice, c'est un régime de protection destiné à
éviter que l'on abuse de la méconnaissance par l'intéressé des droits qu'il tient de la Loi.
"Minorité" a pour antonyme le mot "majorité".
Le mineur est placé sous l' autorité parentale conjointe de ses deux parents ou sous l'autorité
parentale d'un seul d'entre eux (décès d'un des parents légitime. jugement de divorce ou de
séparation de corps des parents décidant de ne confier l'autorité parentale qu'à un seul d'entre
eux. enfant naturel reconnu par un seul des parents) ou encore sous l'autorité d'un tuteur dont
les actes sont contrôlés par le conseil de famille.
Seuls les parents et le Ministère public, éventuellement saisi par un tiers, peuvent demander
au juge aux affaires familiales de confier l'enfant à une personne autre que celle qui en
possède légalement la garde (1ère Chambre civile 25 févr. 2009, pourvoi n°07-14849,
Legifrance). La minorité prend fin soit, au jour du dix huitième anniversaire de l'intéressé, soit
lors de l'intervention d'un jugement prononçant son émancipation.
Lorsque le juge est appelé à régler l'exercice du droit d'un enfant à entretenir des relations
personnelles avec ses ascendants, il prend sa décision en considération de l'intérêt du mineur.
(1ère Chambre civile 14 janvier 2009, pourvoi n°08-11035, BICC n°702 et Legifrance)

S'agissant des mesures de protection juridique des biens des mineurs, la Loi n°2009-526 du 12
mai 2009 prévoit que le tuteur soumet chaque année le compte de gestion, accompagné des
pièces justificatives, au greffier en chef du tribunal, en vue de sa vérification.

Sur l'ensemble des questions relatives aux droits de l'enfant et à sa protection, il convient de
consulter le site. "La protection judiciaire de l'enfant" de M. Michel Huyette Conseiller à la
Cour d'Appel de Grenoble. La loi n°2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de
l'enfance a considérablement modifié la matière.

Une Loi n°2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance a créé un


"Défenseur des enfants". Il s'agit d'une institution de l'Etat qui mène sa mission d'une manière
autonome. Il informe le président du Conseil général compétent des problème susceptibles de
justifier une intervention du service de l'Aide sociale à l'enfance. La saisine du "Défenseur des
enfants" se fait uniquement par courrier postal ou électronique.

Dans la seconde des deux situations évoquées ci-dessus, le mot "minorité" est employé pour,
dans une >assemblée générale appelée à prendre une décision collective (société civile ou
commerciale, syndicat, assemblée politique...), qualifier le groupe des personnes présentes ou
représentées, ayant émis un nombre insuffisant de votes pour emporter une décision mise aux
voix. A contrario le groupe des participants dont le nombre a emporté cette décision est aussi
désigné par le mot "majorité".

Consulter :

 Tutelle,
 Majorité,
 Majeurs protégés
 Transaction
 Habilitation familiale.
Textes
 Code civil, Articles 371 et s, 375 et s, 389, et s,903 et s, 935, 993 et s., 1030 et s.,
1095, 1124 et s., 1304, 1384 al.4, 1990, 2121, 2143 et s, 2252, 2278,
 Code de commerce, Articles L121-2. L221-15. L222-10, L225-109, L228-35-8,
L511-5, L811-2.
 Code de l'action sociale et des familles.
 Décret n°65-961 du 5 novembre 1965 (gestion des valeurs mobilières
appartenant au mineur).
 Loi n°2000-196 du 6 mars 2000 instituant un Défenseur des enfants
 Loi n°2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance
 Décret n°2008-1276 du 5 décembre 2008 relatif à la protection juridique des
mineurs et des majeurs et modifiant le Code de procédure civile.
 Décision du 10 février 2009 fixant le ressort des neuf ensembles interrégionaux
de la protection judiciaire de la jeunesse.
 Décret n°2009-1628 du 23 décembre 2009 relatif à l'appel contre les décisions du
juge des tutelles et les délibérations du conseil de famille et modifiant diverses
dispositions concernant la protection juridique des mineurs et des majeurs.
 Loi n°2010-1609 du 22 décembre 2010 relative à l'exécution des décisions de
justice, aux conditions d'exercice de certaines professions réglementées et aux
experts judiciaires.
 Décret n° 2011-1840 du 7 décembre 2011 relatif à l'engagement d'une procédure
civile aux fins de fixation de l'obligation d'entretien des enfants pour le bénéfice de
l'allocation de soutien familial.
 Loi n°2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à
l'allégement des démarches administratives.
 Décret n°2012-1153 du 15 octobre 2012 relatif aux espaces de rencontre destinés
au maintien des liens entre un enfant et ses parents ou un tiers.
 Décret n°2016-840 du 24 juin 2016 pris en application de l'article L. 221-2-2 du
code de l'action sociale et des familles et relatif à l'accueil et aux conditions
d'évaluation de la situation des mineurs privés temporairement ou définitivement de
la protection de leur famille.
 Décret n° 2016-1441 du 25 octobre 2016 relatif à la composition et au
fonctionnement du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge.
Bibliographie
 Aynès (L.), Famille et patrimoine Donations, incapables, séparations, PACS,
Lamy - Axe Droit, 2010.
 Batteur (A.), Caron-Deglise (A.), Dalle (M-Ch.), Fossier (Th), Pécaut-Rivolier
(L.), et Verheyde (Th.), Curatelle - Tutelle - Accompagnements, Protection des
mineurs et des majeurs vulnérables, Litec - Editions du JurisClasseur, 2009.
 Bauer (M.), Les tutelles : protection juridique et sociale des enfants et des
adultes, 3e éd. revue et augmentée, Paris, ESF, 1999.
 Bodaro-Hermant (A.), Le droit de visite à l'épreuve des frontières, Gaz du Pal.,
2000, n°347, p. 2.
 Bonfils (Ph.) et Gouttenoire (A.), Droit des mineurs, Précis Dalloz, 1ère éd.,
2008, spéc. n°57.
 Brusorio-Aillaud (M.), Droit de visite des grands-parents et intérêt de l'enfant.
Actualité juridique Famille, n°3, mars 2009, Jurisprudence, p. 128, note à propos de
1ère Civ. - 14 janvier 2009.
 Dubreuil (A.), Les fonctions de juge des enfants : la tutelle aux prestations
sociales, Bordeaux, École nationale de la Magistrature, 1981.
 Fontaine (P.), La protection de la personne et des biens des mineurs : autorité
parentale, administration légale, tutelle, assistance éducative et de certains majeurs,
sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, hospitalisation, soins. Gazette du Palais.
1995.
 Gallmeister (I.), Décision de confier l'enfant à un tiers : conditions de fond et
saisine du juge. Revue Actualité juridique Famille, n°4, avril 2009, Jurisprudence,
p. 171-172,
 Jourdain (P.), La responsabilité des père et mère : une responsabilité principale et
directe indépendante de celle du mineur. Note sous Ass. plén., 13 décembre 2002,
Bulletin 2002, Ass. Plén., n°4, p. 7, Dalloz 23 janvier 2003, n°04, Jurisprudence, p.
231-235.
 Malaurie (P.), Droit civil : les personnes, la protection des mineurs et des
majeurs, 5ème édition. Defrénois, 2010.
 Massip (J.), Les incapacités, étude théorique et pratique, Éd : Defrénois, 2002.
 Massip (J.), Tutelle des mineurs et protection juridique des majeurs, 2e édition,
Defrénois, 2009.
 Murat (P.), Mariage, divorce, concubinage, PACS, filiation, adoption, nom,
prénom, autorité parentale, assistance éducative, aide sociale à l'enfance, mineur
étranger, obligations alimentaires, protection de l'enfance, protection nationale et
internationale des majeurs vulnérables, fiscalité, droit pénal, droit international
privé, 5e édition, Dalloz, 2010.
 Raymond (G.), Droit de l'enfance et de l'adolescence, 4ème édition, éd.
Jurisclasseur, 2003.
 Rebourg (M.), La prise en charge de l'enfant par son beau-parent. Éd. Defrénois-
Collection Doctorat & Notariat, 2003.
 SDECC, La Convention internationale des droits de l'enfant dans la
jurisprudence des Cours d'appel, BICC n°722 du 15 mai 2010.

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NOM, PRENOM DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition de Nom, Prénom
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Le "nom" est la désignation d'une personne physique ou morale sous laquelle elle est
identifiée. En ce qui concerne le nom des personnes, cette partie du droit a fait l'objet d'une
importante réforme contenue dans la Loi n°2003-516 du 18 juin 2003 relative à la dévolution
du nom de famille et dans la Loi n°2002-304 du 4 mars 2002 relative au nom de famille. cette
réforme est devenue applicable à compter du 1er janvier 2005. Avec elle disparaît la notion de
"patronyme" qui est remplacée par l'expression "nom de famille". Le "sobriquet". est une
appellation sous laquelle, généralement dans les campagnes, une personne est localement
connue. Selon le principe de la Loi du 6 fructidor an II, et sauf pour distinguer les membres
d'une même famille, l'usage d'un surnom est interdit. Le "pseudonyme" ou "nom d'emprunt"
sous lequel des personnes, tels des artistes et des écrivains, des journalistes de la Presse écrite
ou télévisée sont reconnus du public, peut faire l'objet d'une véritable appropriation qui
permet à celui qui le porte d'en défendre l'utilisation. Mais une personne ne peut contre les
tenants véritables d'un nom patronymique homonyme de celui qu'elle porte à titre d'usage,
prétendre pouvoir continuer à l'utiliser, même si cette utilisation était limitée à la désigner
comme écrivain ((Cass. civ. 1ère Chambre, 23 février 1965, JCP 1965, II, 14255, note
Nepveu). Le pseudonyme peut être collectif et désigner un ensemble de personnes réalisant en
commun une activité notamment littéraire, ou artistique. Le pseudonyme d'un artiste ou d'un
romancier est intransmissible. Le "pseudo" est aussi une désignation que se donnent des
personnes pour cacher leur véritable identité lorsqu'elles naviguent sur Internet.
Le droit moral de l'auteur au respect de son nom est attaché à l'oeuvre de l'esprit qui porte
l'empreinte de sa personnalité. Une cour d'appel a retenu que le demandeur ne pouvait
prétendre, sur le fondement de l'article L. 121-1 du code de la propriété intellectuelle, à la
protection de son nom patronymique en tant que tel, fût-il utilisé pour l'exercice de son
activité artistique, ce nom, quelle que soit sa renommée prétendue, ne constituait pas, en lui-
même, une oeuvre de l'esprit. (1ère Chambre civile 10 avril 2013, pourvoi n°12-14525, BICC
n°788 du 1er octobre 2013 et Legifrance).
Concernant l'usage d'un patronyme dans une oeuvre fictive, il est jugé que le nom
patronymique d'une famille donne à ses membres le droit de s'opposer à l'utilisation faite par
un tiers à des fins commerciales ou dans des oeuvres de fiction, pourvu toutefois que le
demandeur justifie d'une confusion possible à laquelle il a intérêt à mettre fin. (1ère chambre
civile, 8 octobre 2009, pourvoi n°08-10045, BICC n°718 du 15 mars 2010 et Legifrance).
Voir aussi le commentaire de Madame Marjorie Brusorio-Aillaud référencée dans la
Bibliographie ci-après. Et pour l'utilisation du patronyme du fondateur d'une entreprise, la
Cour de cassation a estimé que le consentement donné par un associé fondateur dont le nom
est notoirement connu sur l'ensemble du territoire national, à l'insertion de son nom de famille
dans la dénomination d'une société exerçant son activité dans le même domaine, ne saurait,
sans accord de sa part, et en l'absence de renonciation expresse ou tacite à ses droits
patrimoniaux, autoriser la société à déposer ce patronyme à titre de marque pour désigner les
mêmes produits ou services (Chambre commerciale 24 juin 2008, pourvoi n°07-10756 et 07-
12115, Legifrance). Voir pareillement, Chambre commerciale., 6 mai 2003, pourvoi n°00-
18192, Bull. 2003, IV, n°69.
Sauf les cas ci-après, le nom est insusceptible de modification, il est imprescriptible et
inaliénable. L'attribution du nom d'une personne est fonction de sa filiation. Le changement
de nom est généralement, lié à un changement d'état (désaveu de
paternité, adoption, légitimation, reconnaissance d'enfant naturel ou déclaration commune des
parents naturels). En dehors d'une attribution de nom lié à un changement d'état, la procédure
consiste à obtenir un décret en Conseil d'État après instruction de la demande par le Procureur
de la République. Lorsque l'attribution d'un nom fait l'objet d'une revendication ou d'une
contestation, celui qui prend l'initiative de l'instance doit justifier d'un intérêt légitime. Ainsi,
la Première Chambre civile (1ère Civ. - 9 juillet 2008, . BICC n°693 du 15 décembre 2008) a
jugé que, par ce que la mesure ne lui faisant pas grief, la mère ne justifiait pas d'un intérêt à
contester le changement de nom de son fils consécutif à la modification de sa filiation
paternelle.
Au regard de la pérennité du nom de famille, il semblait acquis jusqu'à présent, que l'on ne
pouvait pas renoncer à son nom et que la particule nobiliaire faisait partie intégrante du nom
de l'individu. La Première Chambre de la Cour de cassation a cependant jugé, que si la
possession loyale et prolongée d'un nom ne fait pas obstacle en principe à ce que celui qui le
porte, renonçant à s'en prévaloir, revendique le nom de ses ancêtres, il appartient au juge, en
considération notamment de la durée respective et de l'ancienneté des possessions invoquées,
ainsi que des circonstances dans lesquelles elles se sont succédé, d'apprécier s'il y a lieu
d'accueillir cette revendication. Dans une espèce ayant fait l'objet d'un pourvoi, elle approuvé
les juges du fond qui ont retenu qu'à la suite de la renonciation volontaire d'un aïeul en 1814,
à la une possession du nom "de X. ." ou de "De X. ." durant 150 ans au plus, avait succédé
une possession libre et ininterrompue du nom "X. ." et que se trouvait donc justifié le rejet de
la demande tendant au rétablissement de la particule "de" sur les actes de naissance ou de
mariage des demandeurs portant le nom de "X. .". (1ère Chambre civile, 10 mai 2005, pourvoi
n°02-19738, Legifrance). Consulter aussi l'arrêt Chambre civile 1, 2003-09-30, Bulletin 2003,
I, n°195, p. 152.
L'enfant naturel porte le nom de celui de ses deux parents qui l'a reconnu en premier lieu.
Cependant durant la minorité de l'enfant, les deux parents peuvent par déclaration conjointe
faite devant le Greffier du Tribunal prendre le nom du père bien que ce dernier l'ait reconnu
en second lieu. L'article 23 de la loi du 4 mars 2002, modifié par l'article 11 de la loi du 18
juin 2003 ne permet l'adjonction en deuxième position du nom du parent qui n'a pas transmis
le sien que par une déclaration conjointe des deux parents à l'officier d'état civil. La mère qui
a sollicité que son enfant porte le nom de son père qui l'a reconnu en second lieu, ne saurait
grâce à l'autorisation du juge suppléer à la déclaration du père décédé prématurément
(Chambre civile, 7 mai 2010, pourvoi n°09-10997, Lexis-Nexis et Legifrance). L'article 334-3
du code civil, dans sa rédaction issue de la loi n°93-22 du 8 janvier 1993, applicable en
l'espèce dès lors que l'enfant est née avant le 1er janvier 2005 et que la demande a été faite
avant le 1er juillet 2006, autorisait l'enfant naturel à substituer le nom de son père à celui de sa
mère, et inversement celui de sa mère à celui de son père, mais cette disposition ne lui
permettait pas d'ajouter un des noms à l'autre (Chambre civile 6 janvier 2010, pourvoi n°08-
18871, BICC n°730 du 1er novembre 2010 et Legifrance). Mais, depuis la Loi n°2009-61 du
16 janvier 2009 ratifiant l'ordonnance n°2005-759 du 4 juillet 2005 portant réforme de la
filiation et modifiant ou abrogeant diverses dispositions relatives à la filiation il est permis
aux parents qui se présentent devant le Juge d'instance, d'accoler leurs deux noms, dans l'ordre
choisi par eux, dans la limite d'un nom de famille pour chacun d'eux.
Lors de l'établissement d'un second lien de filiation les dispositions de l'ordonnance n°2005-
750 du 4 juillet 2005, dans sa rédaction issue de la loi n°2009-61 du 28 janvier 2009 sont
applicables En cas de désaccord entre les parents de l'enfant, le Tribunal de grande instance
qui est compétent pour statuer sur l'attribution du nom de cet enfant peut décider, en
considération de l'ensemble des intérêts en présence et plus particulièrement de celui
supérieur de l'enfant, soit de la substitution au nom porté jusque-là porté par l'enfant, soit du
nom du parent à l'égard duquel la filiation est établie judiciairement en second lieu, soit de
l'adjonction de l'un des noms à l'autre. (Avis du 13 septembre 2010, Rapport de Mme
Chardonnet Conseiller rapporteur et Observations de M. Domingo Avocat général).

Pour ce qui est de l'adjonction au nom de la mère du nom du père d'un enfant dont la filiation
a été reconnue par une décision de justice, la Première chambre a jugé qu'en refusant de faire
droit à la demande de la mère, le juge du fond avait pris en considération l'ensemble des
intérêts en présence, dont celui supérieur de l'enfant. Son nom n'avait pas d'incidence sur le
lien de filiation, qui était judiciairement établi et n'était plus contesté, Et qu'accoler au nom de
la mère celui d'un père qui n'entendait pas s'impliquer dans la vie de l'enfant et s'intéresser à
lui, risquait de confronter en permanence ce dernier au rejet dont il était l'objet de la part de
son père. La Cour d'appel avait souverainement estimé qu'au regard du contexte familial, il
n'était pas de l'intérêt de l'enfant de porter le nom de son père. (1ère Chambre civile 11 mai
2016, pourvoi n°15-17185, BICC n°850 du 1er novembre 2016 et Legifrance).
L'article 23 de la loi n° 2002-304 du 4 mars 2002 relative au nom de famille, modifié par
l'article 11 de la loi n° 2003-516 du 18 juin 2003, a prévu un dispositif transitoire permettant
aux parents, pendant un délai de dix-huit mois suivant la date d'entrée en vigueur, fixée au 1er
janvier 2005, de demander, par déclaration conjointe à l'officier de l'état civil, au bénéfice de
l'aîné des enfants communs lorsque celui-ci avait moins de treize ans au 1er septembre 2003
ou à la date de la déclaration, l'adjonction en deuxième position du nom du parent qui ne lui
avait pas transmis le sien, dans la limite d'un seul nom de famille, le nom ainsi attribué étant
dévolu à l'ensemble des enfants communs, nés et à naître. Ce texte prévoyait, comme l'article
311-24 du code civil, dans sa rédaction issue de l'ordonnance n° 2005-759 du 4 juillet 2005,
que la faculté de choix ne pouvait être exercée qu'une seule fois, de sorte que le choix des
parents d'accoler leurs deux noms était irrévocable ; toute demande postérieure à cette
déclaration, visant à modifier judiciairement le nom de l'enfant, est dès lors irrecevable et
relève de la procédure de changement de nom prévue à l'article 61 du code civil. (1ère
Chambre civile 8 mars 2017, pourvoi n°16-13032, BICC n°866 du 15 juillet 2017 et
Legifrance). Consulter la note de M. Jérémy Houssier, AJ. Famille 2017, p.253.
Le nom peut il s'acquérir par longue possession ?. La Cour de cassation a décidé que si la
possession d'un nom est propre à conférer à celui qui le porte le droit à ce nom, la loi n'ayant
réglé ni la durée, ni les conditions d'une telle possession, il appartient aux juges du fond d'en
apprécier souverainement la loyauté et les effets. Elle a approuvé une Cour d'appel qui a
retenu que la possession devait être suffisamment longue pour témoigner d'une volonté
persistante de s'approprier ce nom. Dans l'affaire ayant fait l'objet d'un pourvoi, le juge du
fond avait constaté, d'abord, que la demanderesse qui avait été reconnue par sa mère avait
acquis le nom de son père à la suite de la légitimation. Elle refusait de porter le nom de ce
dernier et souhaitait ne porter que celui se sa mère qu'elle prétendait n'avoir jamais cessé de
porter depuis sa naissance. Pour justifier de l'usage du nom de cette dernière, elle avait produit
des pièces concernant sa scolarité, ses activités culturelles, sa mutuelle, sa carte nationale
d'identité et des pièces bancaires couvrant une période de dix ans. La Cour de cassation a
estimé que la Cour d'appel avait souverainement déduit que ces éléments étaient insuffisants
pour établir une possession prolongée de nature à permettre l'acquisition du nom de sa mère
(1ère Chambre civile 23 juin 2010 pourvoi n°08-20239, BICC n°731 du 15 novembre 2010 et
Legifrance). Consulter la note de M. Sébastien Milleville référencée dans la Bibliographie ci-
après.
L'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale dans toutes les décisions
concernant les enfants conformément à l'article 3 de la Convention internationale des droits de
l'enfant du 20 novembre 1989. Cette disposition est directement applicable devant les
tribunaux français. Dans le cas où les juges ont annulé une première reconnaissance et donné
plein effet à une seconde reconnaissance il a pu être jugé que l'annulation de la première
reconnaissance entraînait le changement de patronyme de l'enfant dès lors que le seul fait
d'avoir porté ce nom depuis l'âge de un an ne pouvait permettre à l'enfant d'acquérir ce nom et
qu'en outre, l'enfant allait reprendre le nom de sa mère qui demeurait dans sa mémoire et à
laquelle elle était très attachée et non celui de son père qu'elle ne connaissait pas encore. La
Cour de cassation a jugé que la Cour d'appel, avait pris en compte l'intérêt supérieur de
l'enfant en estimant souverainement qu'en l'espèce, cet intérêt ne justifiait pas le maintien du
nom de l'auteur de la reconnaissance annulée (1ère Chambre civile 17 mars 2010, pourvoi
n°08-14619, BICC n°726 du 15 juillet 2010 et Legifrance). Consulter aussi la note de M.
Milleville référencée dans la Bibliographie ci-après.

Naguère, dans certaines régions il était d'usage que la femme ajoute son patronyme à celui de
son mari. Il était jugé que la femme divorcée pouvait, lorsque le mari ou sa famille s'y
opposaient, se faire autoriser par le tribunal qui prononce le divorce à conserver l'usage du
nom de son ex-mari. la Cour d'appel de Reims (CA Reims, ch. civ., 27 févr. 2009, n°07-
02447) a jugé que la demande d'autorisation judiciaire qui était prévue par l'article 264 du
Code civil, n'était enfermée dans aucun délai et que la requête de la femme divorcée pouvait
donc être introduite postérieurement au prononcé du divorce. Dans l'espèce jugée ci-dessus, la
Cour a estimé que l'intérêt de la demanderesse se trouvait justifié par le fait que du couple
étaient nés trois enfants et que l'ex-mari ne démontrait pas en quoi l'usage de son nom par son
ex-épouse créerait une confusion dans l'esprit du public. La nouvelle Loi sur le mariage
dispose que chacun des époux peut porter, à titre d'usage, le nom de l'autre époux, par
substitution ou adjonction à son propre nom dans l'ordre qu'il choisit.

Le Décret n°2005-1678 du 28 décembre 2005 relatif à la procédure civile, a réformé


notamment la procédure de changement de nom (JORF 29 déc., p. 20350) en ce que lorsque la
demande pour le compte d'un mineur n'est pas présentée par ses deux parents exerçant en
commun l'autorité parentale, l'autorisation du juge des tutelles ou, en cas d'ouverture de la
tutelle, celle du conseil de famille, est nécessaire (1ère chambre civile, 3 mars 2009, n°de
pourvoi n°05-17163, BICC n°706 du 15 juillet 2009 et Legifrance)

Toute personne à qui le nom d'un de ses parents a été transmis en application de l'article 311-
21 du Code civil pourra y adjoindre en seconde position le nom de son autre parent dans la
limite, en cas de pluralité de noms, d'un seul nom de famille. Lorsque l'intéressé portera lui-
même plusieurs noms, il ne conservera que le premier de ses noms de famille portés à l'état
civil. Cette faculté devra être exercée par déclaration écrite de l'intéressé remise à l'officier de
l'état civil du lieu de sa naissance, à compter de sa majorité et avant la déclaration de
naissance de son premier enfant. Le nouveau nom sera porté en marge de son acte de
naissance.

A titre transitoire, dans le délai de dix-huit mois qui suit la date du 1er janvier 2005 qui est
celle de d'entrée en vigueur de la loi, les titulaires de l'exercice de l'autorité parentale pourront
demander par déclaration conjointe à l'officier de l'état civil pour les enfants mineurs âgés de
moins de treize ans nés avant cette date, sous réserve que les parents n'aient pas d'autres
enfants communs âgés de treize ans et plus, l'adjonction en deuxième position du nom de
famille du parent qui ne lui a pas transmis le sien dans la limite d'un seul nom de famille. Un
nom de famille identique est attribué à l'ensemble des enfants communs. Cette faculté ne
pourra être exercée qu'une seule fois.

Toute personne qui justifie d'un intérêt légitime peut demander à changer de prénom. La
demande est portée devant le juge aux affaires familiales qui dispose d'une appréciation
souveraine pour déterminer si le changement demandé correspond à l'intérêt de l'enfant (1re
Chambre civile 15 février 2012, pourvoi n°27.512 et 19.963, . BICC n°762 du 15 mai 2012 et
Legifrance). La Cour de cassation estime que lorsqu'un prénom a été francisé à l'occasion de
la naturalisation française d'une personne née à l'étranger et qu'elle a accepté cette
modification, elle ne peut ultérieurement solliciter de reprendre son ancien prénom que si elle
ne réduit pas ses explications à l'évocation de motifs purement généraux. La demande tendant
à la reprise de son ancien prénom doit reposer sur un intérêt légitime. (1ère Chambre civile 6
octobre 2010, pourvoi n°09-10240, BICC n°735 du 1er février 2011 et Legifrance). Consulter
la note de Madame Isabelle Corpart référencée dans la Bibliographie ci-après.
Pour ce qui est du prénom, la loi 2016-1547 du 18 novembre 2016 a donné compétence à
l'officier de l'état civil pour, sous réserve de la compétence du Procureur de la République si
la demande est jugée contraire à l'intérêt de l'enfant, recevoir la demande de changement ou
de modification de l'ordre des prénoms, et procéder à l'inscription de ces modifications sur les
registres de l'état civil. . Le consentement personnel du mineur est requis lorsqu'il est âgé de
plus de treize ans.

En référence à ladite loi, la modification du nom et du prénom de toute personne portant un


nom inscrit dans les registres de l'etat civil d'un Etat étranger mais disposant d'un acte de
naissance en France, est également de la compétence de l'officier de l'état civil. "En cas de
difficultés" l'officier de l'état civil saisit le Procureur de la République lequel peut s'opposer à
la demande. Le nouveau nom du bénéficiaire de cette mesure, lorsqu'il a été acquis dans les
conditions ci-dessus, s'étend de plein droit aux enfants de ce dernier qui sont âgés de moins de
treize ans. Si un enfant est né à l'étranger, et que l'un au moins des parents est français, ils
peuvent au moment de la transcription de l'acte de naissance en France opter pour
l'application de la loi française pour la détermination du nom de leur enfant âgé de moins de
treize ans. Les textes ci-dessus ne paraissent pas avoir donné une compétence égale aux
agents consulaires et diplomatiques français à l'étranger.

Le nom commercial est celui par lequel une entreprise est connue du public et des agents
économiques. Les règles de transmission du nom commercial, qui est un des éléments du
fonds de commerce, obéissent à des règles propres puisqu'il est transmissible comme les
autres éléments du fonds. Mais dès lors qu'une société locataire de locaux à usage commercial
a été autorisée par les propriétaires à utiliser leur nom patronymique, ce nom est devenu un
élément du fonds de commerce et il est retenu à bon droit que la société peut valablement
céder ce nom avec le fonds. (3e chambre civile 25 novembre 2009, pourvoi n°08-21384,
BICC n°721 du 1er mai 2010 et Legifrance). On peut consulter aussi, Com., 16 juin 1987,
pourvoi n°85-18879, Bull. 1987, IV, n°152.
Consulter Le site Service-Public.
Le nom des sociétés est leur "raison sociale". Consulter également la rubrique "Marque de
fabrique".
Textes
 Code civil, Articles 57, 58, .61 et s, 264, 300, .311-21, 334-1 et 334-2, 334-5,
357, 363.
 Loi n°72-964 du 25 octobre 1972 relative à la francisation des noms et prénoms
des personnes qui acquièrent, recouvrent ou se font reconnaître la nationalité
française.
 Loi n°85-1372 du 23 décembre 1985 relative à l'égalité des époux dans les
régimes matrimoniaux et des parents dans la gestion des biens des enfants mineurs.
 Loi n°2002-304 du 4 mars 2002.
 Loi n°2003-516 du 18 juin 2003 relative à la dévolution du nom de famille.
 Décret n°2004-1159 du 29 octobre 2004 portant application de la loi n°2002-304
du 4 mars 2002
 Ordonnance n°2005-759 du 4 juillet 2005 portant réforme de la filiation et
modifiant ou abrogeant diverses dispositions relatives à la filiation. (voir ci après
Loi n°2009-61 du 16 janvier 2009).
 Décret n°2005-1678 du 28 décembre 2005, relatif à la procédure civile, à
certaines procédures propos de 1ère Civ. - 5 novembre 2008. Actualité jur
 Décret n°2006-640 du 1er juin 2006 pris pour l'application de l'ordonnance
n°2005-759 du 4 juillet 2005 portant réforme de la filiation et relatif au livret de
famille et à la procédure en matière de filiation.
 Loi n°2009-61 du 16 janvier 2009 ratifiant l'ordonnance n°2005-759 du 4 juillet
2005 portant réforme de la filiation et modifiant ou abrogeant diverses dispositions
relatives à la filiation.
 Décret n° 2012-66 du 20 janvier 2012 relatif à la résolution amiable des
différends, Article 39.
 Circulaire du 29 mai 2013 de présentation de la loi ouvrant le mariage aux
couplesde personnes de même sexe (dispositions du Code civil).
 Loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe
siècle.
Bibliographie
 Egéa (V.), Adoption simple : conséquence sur le nom des enfants de l'adopté.
Recueil Dalloz, n°37, 23 octobre 2008, Actualité jurisprudentielle, p. 2598-2599,
note à propos de 1ère Civ. 8 octobre 2008.
 Brusorio-Aillaud (M.), L'utilisation littéraire du nom d'autrui suppose l'absence
de risque de confusion avec les porteurs du nom ainsi qu'avec le nom lui-même.
Revue juridique Personnes et famille, n°1, janvier 2010, p. 14-15, note à propos de
1ère Civ. - 8 octobre 2009.
 Corpart (I), Un nouveau changement de prénom est envisageable seulement s'il
est justifié. Revue juridique Personnes et famille, n°12, décembre 2010, p.14, note
à propos de Première Chambre civile 6 octobre 2010.
 Dubaele (Th.), Le nom de la femme. thèse Lille II, 1991.
 Eudier (F.), Droit de la famille, 2ème édition. 2003, éd. Dalloz-Sirey.
 Fournier (S.), et Farge (M.), Droit de la famille 2008-2009, Dalloz action, n°231-
63.
 Garé (Th.), Le double accord des titulaires de l'autorité parentale est nécessaire
sauf autorisation du juge. La Semaine juridique, édition générale, n°15, 8 avril
2009, Jurisprudence, n°10062, p. 29-30, note à propos de 1ère Civ. - 3 mars 2009,
 Hauser (J.), Changement de nom et autorité parentale. Le Conseil d'Etat rectifie
sa jurisprudence, Observations sous CE, 27 juillet 2005, RTC. octobre-décembre
2005, n°4, chroniques, p. 753-754.
 Jeannot-Pagès (G.), Au nom du pèrfe : Lecture psychanalytique de la loi du 1er
mars 2002 relative à la transmission du nom de amille, Presses Universitaires de
Limoges - Publications de la Faculté de Droit et des Sciences économiques de
l'Université de Limoges, 2009.
 Marie (C.), Changement de nom, Juris-Classeur civil, Code Article 61 à 61-4,
fasc., n°101.
 Massip (J.), La loi du 4 mars 2002 relative au nom de famille, Rép. Defrénois,
n°12, 30 juin 2002, doctrine, n°37563, p. 795-820.
 Massip (J), La modification de la loi sur le nom de famille ou l'histoire d'une
occasion manquée (Commentaire de la loi n°2003-516 du 18 juin 2003). Répertoire
du notariat Defrénois, 15 octobre 2003, n°19, Doctrine, article 37815, p. 1221-
1235.
 Massip (J.), Le Nouveau Droit de la filiation, Defrénois 2006, n°74, p. 84.
 Milleville (S.), L'intérêt de l'enfant justifie-t-il un nom contraire à ses origines ?.
Revue Actualité juridique Famille, n°5, mai 2010, Jurisprudence, p. 239-240, note à
propos de 1ère Civ. - 17 mars 2010.
 Milleville (S.), Nom de l'enfant : un non à l'adjonction judiciaire du nom de son
autre parent ?, Actualité juridique Famille, n°7-8, juillet-août 2010, Jurisprudence,
p. 334-335.
 Milleville (S.), Vers l'acquisition par possession du nom de l'un des parents ?.
Revue Actualité juridique famille, n°9, septembre 2010, Jurisprudence, p. 399-400,
note à propos de 1ère Civ. - 23 juin 2010.
 Murat (P.), Mariage, divorce, concubinage, PACS, filiation, adoption, nom,
prénom, autorité parentale, assistance éducative, aide sociale à l'enfance, mineur
étranger, obligations alimentaires, protection de l'enfance, protection nationale et
internationale des majeurs vulnérables, fiscalité, droit pénal, droit international
privé, Dalloz, 5e édition, 2010.
 Murat, (P), Le double nom et l'application de la loi dans le temps : encore et
toujours la question de l'adjonction !, Droit de la famille, juillet 2010, commentaire
n°113.
 Schätzel (W.), Le nom des personnes en droit international, Leyde, Académie de
droit international, Recueil des cours, Tome 95, 1958.
 Teyssié (B.), Droit civil : les personnes, 12e édition, Litec - Editions du
JurisClasseur, 2010.
 Tisserand (S.), Le contrat d'usage de nom patronymique à titre de marque, Paris.
édité par l'auteur, 1999.

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 B

 C

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Serge Braudo
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ETAT CIVIL DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition 4d’État civil
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L'expression "Etat civil" désigne l'ensemble des éléments relatifs à la personne qui identifient
un individu tels que les nom et prénoms, la date et le lieu de sa naissance, sa situation
maritale. Par extension c'est l'appellation donnée aux services administratifs d'une Commune
qui reçoivent les déclarations et qui conservent les registres concernant les naissances,
les reconnaissances d'enfants naturels, les mariages et les décès. Relativement aux actes
constatant le décès d'enfants nés sans vie, la Première Chambre civile de la Cour de cassation
a rappelé que la Loi ne subordonnait l'établissement d'un acte d'enfant sans vie, ni au poids du
fœtus, ni à la durée de la grossesse (1ère Civ. - 6 février 2008. (3 arrêts), BICC n°682 du 15
mai 2008). La note du Service de Documentation de la Cour de cassation, a précisé que l'acte,
qui est inscrit à sa date sur les registres de décès, permet notamment d'attribuer des prénoms à
l'enfant, de désigner ses parents, de l'inscrire sur le livret de famille à titre de simple mention
administrative, d'avoir accès à certains droits sociaux et autorise les parents à réclamer le
corps de l'enfant afin d'organiser des obsèques. Voir ci-après la référence à l'article de M.
L’oiseau dans la Bibliographie ci-après;
Pour justifier une demande de rectification de la mention du sexe figurant dans un acte de
naissance, la personne doit établir, au regard de ce qui est communément admis par la
communauté scientifique, la réalité du syndrome transsexuel dont elle est atteinte ainsi que le
caractère irréversible de la transformation de son apparence. Cette justification manque en fait
lorsque la requérante a subi une mastectomie totale avec greffe des aréoles, lorsque le
caractère irréversible du changement de sexe ne résulte pas des justifications produites et que
la demanderesse a déclaré que par principe, elle refusait de se prêter à des opérations
d'expertise en vue de faire cette démonstration. (1ère Chambre civile 7 juin 2012, deux arrêts :
pourvois n°11-22490, et 10-26947, Juritravail 11 juin 2012, BICC n°771 du 15 novembre
2012 et Lexbase même date via Twitter et Legifrance). Les conclusions de l'avocat général
sont parues dans la Gazette du Palais, no 172-173, 20-21 juin 2012, Jurisprudence, p. 8 à 13 :
L'exigence de preuve de la réalité du syndrome transsexuel - le caractère irréversible de la
transformation de l'apparence sexuée. Consulter aussi 1re Civ. - 13 février 2013, pourvoi
n°12-11949, et 1re Civ. - même date N°11-14515, BICC n°783 du 1er juin 2013, BICC n°786
du 15 juillet 2013 et Legifrance et la note de Madame Inès Gallmeister référencée dans la
Bibliographie ci-après.

Une personne a sollicité un jugement supplétif d'acte de naissance, faisant valoir qu'il
disposait d'une identité certaine mais que son acte de naissance ne se trouvait ni dans les
registres de l'état civil des Français nés et établis hors de France ni dans les registres de l'état
civil du Bénin. Selon l'article 46 du code civil, lorsqu'il n'aura pas existé de registres, ou qu'ils
seront perdus, la preuve en sera reçue tant par titres que par témoins ; que, dans ces cas, les
mariages, naissances et décès pourront être prouvés tant par les registres et papiers émanés
des pères et mères décédés, que par témoins. La demande a été rejetée. La Cour d'appel a
relevé que les actes de naissance des enfants de M. L... comportent des mentions différentes
s'agissant du père déclaré, que l'inscription sur les listes électorales de Paris et la délivrance
d'une carte d'électeur ne sont pas de nature à établir son identité mais seulement une
possession d'état de Français, sous réserve qu'il s'agisse bien de la même personne, que
l'extrait du registre du commerce et des sociétés selon lequel l'intéressé aurait créé une société
sous cette identité, les relevés de la Caisse nationale d'assurance vieillesse et l'avis d'impôt sur
les revenus 2015 ne permettent pas d'établir la réalité de l'identité dont il se réclame et enfin,
que l'absence de documents militaires français ne prouve pas la disparition du dossier le
concernant mais seulement qu'il n'a jamais été appelé sous les drapeaux ou exempté comme il
le prétend Ces énonciations et constatations, la cour d'appel, qui a analysé les éléments de
preuve soumis à son examen, en a souverainement déduit que M. L... ne rapportait pas la
preuve de sa date de naissance et de son identité exacte, de sorte qu'il ne remplissait pas les
conditions pour obtenir un jugement supplétif d'acte de naissance (1ère Chambre civile 15
mai 2019, pourvoi n°18-18111, BICC n°910 du 1er novembre 2019 et Legifrance)

L'opposition du ministère public, en qualité de partie principale, confère à une procédure


relative à une demande de rectification d'un acte d'état civil, normalement gracieuse, un
caractère contentieux. Lorsque le Ministère public s'est opposé à cette rectification sollicitée
par l'intéressé et que celle-ci a été rejetée, cette contestation a conféré un caractère contentieux
à la procédure. Etant devenu irrévocable, la décision de rejet a alors acquis l'autorité de la
chose jugée, ce qui faisait obstacle à la recevabilité d'une nouvelle requête tendant aux mêmes
fins. (1ère Chambre civile 16 décembre 2015, pourvoi n°14-26479, BICC n°841 du 1er mai
2016 et Legifrance).

L'Etat civil pris en tant que service public, est tenu en France comme dans les territoires et les
départements d'outre-mer sous la responsabilité des maires. À l'étranger, les services
diplomatiques et consulaires français tiennent des registres relatifs aux actes intéressant les
français résidants ou de passage dans le pays de leur résidence. Les actes concernant les
français nés à l'étranger ou qui sont nés dans les anciennes colonies et les anciens protectorats
qui sont devenus des États indépendants sont conservés par un service situé à Nantes
dénommé Service Central de l'État civil qui est placé sous le contrôle du Ministère des
affaires étrangères.

Le 12 octobre 2000, le Comité Interministériel pour la Réforme de l'État (CIRE) a supprimé


les fiches d'état civil, que se substituaient aux pièces justificatives de l 'identité, de la
nationalité ou de la situation familiale, elles étaient réclamées pour de nombreuses démarches
administratives (demandes d 'allocations familiales et d'aides sociales, immatriculation à
un régime de Sécurité sociale, demandes d'aides au logement, inscription à l'examen du
permis de conduire, inscription dans les écoles et établissements scolaires, etc.). Il suffit
actuellement de produire, soit l'original, soit une copie lisible du livret de famille, du
passeport, de la carte nationale d'identité ou du titre de séjour.

Le Décret 2004-1159 du 29 octobre 2004 pris en application de la Loi du 4 mars 2002 précise
les modalités de déclaration du nom et du choix du nom de l'enfant devenu français (art.5), la
manière dont est reçue la déclaration conjointe de changement de nom ou d'adjonction de
nom, quel contrôle exerce à ces occasions l'Officier de l'Etat civil et les modifications aux
dispositions réglementaires qu'entraînent ces nouvelles dispositions.

Les actes d'état civil des français et des étrangers dressés en pays étranger et rédigés dans les
formes usitées dans ce pays, font foi. Les copies ou extraits d'actes d'état civil établis à
l'étranger doivent, selon la coutume internationale et sauf convention contraire, être légalisés
(Cass. 1ère civ. 4 juin 2009, n°08-10962). La naissance d'un enfant né de parents français en
pays étranger peut toujours être inscrite sur les registres de l'état civil français lorsqu'elle sera
constatée par des documents réguliers émanant des autorités compétentes du lieu de naissance
(Cour de cassation 1ère Chambre civile 17 décembre 2008, pourvoi n°07-20293, BICC n°701
du 1er mai 2009.).

La présomption qui s'attache aux actes de l'état civil dressés en pays étranger selon les formes
usitées dans ce pays ne peut être détruite que par la preuve, faite par tous moyens, que l'acte
est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité. La
régularité formelle de l'acte de naissance dressé à l'étranger doit être examinée au regard des
conditions posées par la loi étrangère. Pour ce qui est, par exemple, d'un tel acte rédigé selon
les formes usitées en Inde, un tel acte fait foi, sauf si d'autres actes ou pièces détenus, des
données extérieures ou des éléments tirés de l'acte lui-même établissent, le cas échéant après
toutes vérifications utiles, . Ainsi un tel acte n'a pas été reconnu valable par la justice
française, parce qu'il avait été enregistré quatre ans après la naissance d'un enfant, alors que
d'après la loi indienne, il ne pouvait intervenir que sur décision de justice. En l'absence de
mention d'une décision de justice dans l'acte ou de production d'une telle décision, la justice
française n'avait pu en vérifier la régularité internationale. (Chambre civile 19 septembre
2019, pourvoi n°18-20782, BICC n°916 et Legifrance). Consulter la note de Madame Pascale
Salvage-Gerest, JPC. Éd. G., 28 octobre 2019, n°44-45, p.1113.).

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France pour violation de l'article 8
de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH,
5e sect., 26 juin 2014, Mennesson c/ France, no 65192/11, et CEDH, 21 juillet 2016, Foulon
et Bouvet c/ France, n° 9063/14 et 10410/14). Elle a considéré que le refus de transcription de
l'acte de naissance des enfants nés d'un processus de GPA affectait significativement le droit
au respect de leur vie privée et posait une question grave de compatibilité de cette situation
avec l'intérêt supérieur de l'enfant. La Cour a estimé que cette analyse prenait un relief
particulier lorsque l'un des parents d'intention était également le géniteur de l'enfant. Elle en a
déduit qu'en faisant obstacle tant à la reconnaissance qu'à l'établissement en droit interne de
leur lien de filiation à l'égard de leur père biologique, l'État était allé au-delà de ce que lui
permettait sa marge d'appréciation. La réponse de la Cour de cassation 1. L'existence d'une
convention de GPA ne fait pas nécessairement obstacle à la transcription de l'acte de
naissance établi à l'étranger dès lors qu'il n'est ni irrégulier ni falsifié et que les faits qui y sont
déclarés correspondent à la réalité biologique. Elle a jugé qu'une convention de Gestation
pour autrui (GPA) conclue entre les parents d'intention et la mère porteuse, ne fait plus
obstacle en soi à la transcription de l'acte de naissance d'un enfant né à l'étranger issu d'une
telle convention, dès lors que l'acte de naissance n'est ni irrégulier, ni falsifié et que les faits
qui y sont déclarés correspondent à la réalité au sens de l'article 47 du code civil (1ère
Chambre civile 29 novembre 2017, pourvoi n°16-50061, et Assemblée plénière 4 octobre
2019, pourvoi n°10-19053, BICC n°917 du 1er mars 2020 avec une note du SDER et
Legifrance) Consulter les note de MM. Frédéric Sudre, Semaine Juridique, éd. G. n°47, 18
novembre 2019, 1184, et Antoine Gouëzel, Rev. Jur. Pers. et Fam. 1er décembre 2019, n°12,
p.27. Legifrance).
Par un arrêt de l"Assemblée pleinière du 5 octobre 2018, la Cour de cassation a adressée une
demande d'avis consultatif à la Cour européenne des droits de l'homme en posant une question
sur le fait qu'en refusant de transcrire sur les registres de l'état civil l'acte de naissance d'un
enfant né à l'étranger à l'issue d'une gestation pour autrui (GPA) en ce qu'il désigne comme
étant sa "mère légale" la "mère d'intention", alors que la transcription de l'acte a été admise en
tant qu'il désigne le "père d'intention", père biologique de l'enfant. Il convenait donc de savoir
si un Etat-partie excède-t-il la marge d'appréciation dont il dispose au regard de l'article 8 de
la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ?. A cet
égard, y avait-t-il lieu de distinguer selon que l'enfant avait été conçu ou non avec les gamètes
de la "mère d'intention" ?. Dans l'hypothèse d'une réponse positive à l'une des deux questions
précédentes, la possibilité pour la mère d'intention d'adopter l'enfant de son conjoint, père
biologique, ce qui constitue un mode d'établissement de la filiation à son égard, permet-elle de
respecter les exigences de l'article 8 de la Convention de sauvegard des droits de l'homme.
(Assemblée plénière, 5 octobre 2018, pourvoi n°10-19053, n BICC n°897 du 1er mars 2019 et
Legifrance.)
La loi française ne permet pas de faire figurer, dans les actes de l'état civil, l'indication d'un
sexe autre que masculin ou féminin. Si l'identité sexuelle d'une personne relève de la sphère
protégée par l'article 8 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés
fondamentales, la dualité des énonciations relatives au sexe dans les actes de l'état civil est
nécessaire à l'organisation sociale et juridique, dont elle constitue un élément fondateur. La
reconnaissance par le juge d'un " sexe neutre " aurait des répercussions profondes sur les
règles du droit français construites à partir de la binarité des sexes et impliquerait de
nombreuses modifications législatives de coordination. Une cour d'appel, qui a constaté que
M. X... avait, aux yeux des tiers, l'apparence et le comportement social d'une personne de sexe
masculin, conformément à l'indication portée dans son acte de naissance, a pu en déduire,
sans être tenue de le suivre dans le détail de son argumentation, que l'atteinte au droit au
respect de sa vie privée n'était pas disproportionnée au regard du but légitime poursuivi. (1ère
Chambre civile 4 mai 2017, pourvoi n°16-17189, BICC n°870 du 1er novembre 2017 avec un
commentaire du SDER et Légifrance). Consulter l'avis de l' Avocat général au JCP. 2017, éd.
G. II, 696. et la note de M. Patrice Le Maigat, Gaz. Pal. 2017, n°19, p.21.

Sur le cas particulier de l'état civil des personnes qui font état de ce qu'elles auraient un sexe
ne correspondant pas à celui qui est mentionné dans les registres et sur le fait de savoir si et
dans quel cas, elles peuvent obtenir la modification de ces actes, consulter l'arrêt de la
Première Chambre civile du 16 septembre 2020, pourvoi n°18-50080 ; 19-11251, Legifrance.

Consulter aussi les rubriques :

 "Filiation"
 Gestation pour autrui (GPA). a href="chose-jugee.php">Chose jugée.
 Europe / Droit communautaire
Textes
 Code Civil, Articles 34 et s.
 Décret n°53-914 du 26 sept.1953 portant simplifications de formalités
administratives,
 Décret n°74-449 du 15 mai 1974 relatif au Livret de famille.
 Instruction générale relative à l'état civil du 21 septembre 1955
 Décret n°65-422 du 1er portant création du service central d'état civil.
 Décret n°2000-1277 du 26 décembre 2000 portant simplification de formalités
administratives et suppression de la fiche d'état civil.
 Décret n°2003-748 du 31 juillet 2003 modifiant le Décret n°2000-1277 du 26
décembre 2000 portant simplification de formalités administratives et suppression
de la fiche d'état civil.
 Ordonnance n°1005-759 du 4 juillet 2005 portant réforme de la filiation et relatif
au livret de famille et à la procédure en matière de filiation.
 Décret n°2006-640 du 1er juin 2006 pris pour l'application de l'ordonnance
n°2005-759 du 4 juillet 2005.
 Décret n°2006-640 du 1er juin 2006 pris pour l'application de l'ordonnance
n°2005-759 du 4 juillet 2005
 Décret n°2008-800 du 20 août 2008 relatif à l'application du second alinéa de
l'article 79-1 du Code civil. (enfants sans vie).
 Décret n°2008-798 du 20 août 2008 modifiant le Décret n°74-449 du 15 mai
1974 relatif au livret de famille (inscription des enfants sans vie).
 Arrêté du 28 octobre 2009 fixant les conditions de transmission électronique aux
notaires, par le service central d'état civil, des données constituant les copies et
extraits d'actes de l'état civil
 Décret n°2011-167 du 10 février 2011 instituant une procédure de vérification
sécurisée des données à caractère personnel contenues dans les actes de l'état civil.
 Décret n° 2013-429 du 24 mai 2013 portant application de la loi n° 2013-404 du
17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe et
modifiant diverses dispositions relatives à l'état civil et du code de procédure civile.
 Arrêté du 24 mai 2013 modifiant l'arrêté du 29 juillet 2011 modifiant l'arrêté du
1er juin 2006 fixant le modèle de livret de famille.
 Loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe
siècle.
 Ordonnance n° 2019-724 du 10 juillet 2019 relative à l'expérimentation de la
dématérialisation des actes de l'état civil établis par le ministère des affaires
étrangères.
 Décret n° 2020-446 du 18 avril 2020 relatif à l'établissement du certificat de
décès.
 Ordonnance n° 2020-560 du 13 mai 2020 fixant les délais applicables à diverses
procédures pendant la période d'urgence sanitaire.
 Décret n° 2020-732 du 15 juin 2020 relatif à la dématérialisation des justificatifs
de domicile pour la délivrance des cartes nationales d'identité, passeports, permis
de conduire et certificats d'immatriculation.
 LOI n° 2021-641 du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des
langues régionales et à leur promotion.
Bibliographie
 Gallmeister (I.), Transsexualisme : conditions de rectification du sexe à l'état
civil. Recueil Dalloz, n°8, 28 février 2013, Actualité / droit civil, p. 499, à propos
de 1re Civ. - 13 février 2013.
 Instruction générale relative à l'état civil du 21 septembre 1955., Ed. 1987.
Réimpression 1988, Paris, Direction des Journaux officiels, 1988.
 Loiseau (G.), L'établissement d'un acte d'enfant sans vie n'est plus conditionné
par son niveau de développement, JCP, éd. G, 12 mars 2008, n°10045).
 Loiseau (G.), observations sous 1ère Civ., 6 février 2008, Bull. 2008, I, n°41, La
semaine juridique, éd. G. 12 mars 2008, n°11, p. 35-38. (Acte d'enfant sans vie
-Établissement -).
 Marquant (R.), L'état civil et l'état des personnes, Paris, Masson, 1977.
 Murat (P.), observations sous 1ère Civ., 6 février 2008, Bull. 2008, I, no 41 à 43,
Droit de la famille, mars 2008, no 3, p. 21-24 (Acte d'enfant sans vie
-Établissement - Conditions).

Liste de toutes les définitions

 A

 
 B

 C

 D

 E

 F

 G

 H

 I

 J

 L
 

 M

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 R

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 T

 U

 
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 W
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Serge Braudo
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FILIATION DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition de Filiation
en partenariat avec
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Droit informatique

Le mot "filiation" désigne le rapport de famille qui lie un individu à une ou plusieurs
personnes dont il est issu.

La Loi n°2021-1017 du 2 août 2021relative à la bioéthique a modifié en partie les dispositions


du Code cvil, du code de la santé publique, du code de l'action sociale, et du code de la
sécurité sociale.

Il est trop tôt pour envisager d'établir dès maintenant une analyse des changements intervenus
et des règles nouvelles concernant notamment la procréation assistée, l'insémination
artificielle, le problème de la conservation, de la recherche et du transfert des embryons, le
traitement de l'infertilité, la conservation et l'utilisation des gamètes, la situation juridique des
tiers donneurs, les prélèvements et les dons d'organes, l'accès aux données, le droit de
l'adoption, les règles relatives à l'autorité parentale et les droits de l'enfant.

Il convient cependant de tenir compte des situations juridiques que des textes législatifs ou
des décisions de justice qui décideraient qu'elles restent règies par le droit antérieur à la loi
n°2021-1017. On a donc maintenu provisoirement les informations ci-après.

Dans le cas de la filiation légitime, ce lien se forme du seul fait du mariage des parents. Dans
le cas de filiation naturelle, la filiation maternelle est établie par la désignation de la mère
dans acte de naissance de l'enfant, qu'elle soit mariée ou non, et sans que ma mère ait besoin
de faire la démarche de reconnaissance. La déclaration judiciaire de la paternité remonte
quant à ses effets à la naissance de l'enfant, de sorte que la mère, est fondée à exiger que soit
versée par le père sa contribution à l'entretien de l'enfant avec rétroactivité depuis la date de sa
naissance (Cass. 1ère Civ. - 14 février 2006, BICC n°640 du 15 mai 2006).
La filiation est régie par la loi personnelle de la mère au jour de la naissance de l'enfant. Il
incombe au juge français, pour les droits indisponibles (action en contestation et en recherche
de paternité), de mettre en application la règle de conflit de lois et de rechercher le droit
étranger compétent. Lorsque la mère, est née en Algérie, et qu'elle a la nationalité de ce pays,
s'agissant de droits indisponibles, le juge doit faire application de la loi algérienne (1ère
Chambre civile 24 mai 2018, pourvoi n°16-21163, BICC n+890 du 1er novembre 2018 et
Legifrance).

Dans le cas de l'adoption, c'est le jugement qui la prononce qui institue le lien de filiation, et
non la déclaration de volonté des adoptants qui bien qu'étant nécessaire, reste insuffisante à le
constituer. La Circulaire du Ministre de la Justice du 29 mai 2013 (BOMJ n°2013-05 du 31
mai 2013) a tiré les conséquences sur les règles de l'adoption de la Loi sur le mariage des
personnes de même sexe. La Circulaire rappelle que le nouvel article 6-1 du Code civil,
énonce que « Le mariage et la filiation adoptive emportent les mêmes effets, droits et
obligations reconnus par les lois, à l'exclusion de ceux prévus au titre VII du livre 1er du
présent code, que les époux ou les parents soient de sexe différent ou de même sexe. »
Lors de l'accouchement la mère peut demander que le secret de son admission et de son
identité soit préservé (accouchement sous X). La loi n° 2002-93 du 22 janvier 2002 relative à
l'accès aux origines des personnes adoptées et pupilles de l'Etat a inséré au début de l'article L.
222-6 du code de l'action sociale et des familles, un alinéa ainsi rédigé : « Toute femme qui
demande, lors de son accouchement, la préservation du secret de son admission et de son
identité par un établissement de santé est informée des conséquences juridiques de cette
demande et de l'importance pour toute personne de connaître ses origines et son histoire. Elle
est donc invitée à laisser, si elle l'accepte, des renseignements sur sa santé et celle du père, les
origines de l'enfant et les circonstances de la naissance ainsi que, sous pli fermé, son identité.
Elle est informée de la possibilité qu'elle a de lever à tout moment le secret de son identité et,
qu'à défaut, son identité ne pourra être communiquée que dans les conditions prévues à
l'article L. 147-6. Elle est également informée qu'elle peut à tout moment donner son identité
sous pli fermé ou compléter les renseignements qu'elle a donnés au moment de la naissance.
Les prénoms donnés à l'enfant et, le cas échéant, mention du fait qu'ils l'ont été par la mère,
ainsi que le sexe de l'enfant et la date, le lieu et l'heure de sa naissance sont mentionnés à
l'extérieur de ce pli. Ces formalités sont accomplies par les personnes nommées à l'article L.
223-7 du Code de l'action sociale et ce, sous la responsabilité du directeur de l'établissement
de santé. A défaut, elles sont accomplies sous la responsabilité de ce directeur ». A propos des
dispositions sur l'accouchement sous X, un arrêt du Conseil Constitutionnel (Cons. const., 16
mai 2012, n° 2012-248 QPC) a jugé qu'il n'appartient pas au Conseil constitutionnel de
substituer son appréciation à celle du législateur sur l'équilibre entre les intérêts de la mère de
naissance et ceux de l'enfant. Les dispositions des articles L 147-6 et 222-6 du code de l'action
sociale et des familles ne portent pas atteinte au respect dû à la vie privée et au droit de mener
une vie familiale normale. (Legifrance et Dalloz, Forum famille 24 mai 2012, http://dlvr.
it/1cW86V).
Au visa des articles 8 et 14 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme
et des libertés fondamentales, la Cour de Cassation a jugé que l'a seule indication du nom de
la mère dans l'acte de naissance de l'enfant établit sa filiation maternelle à l'égard de celle ci
(1ère Chambre civile 15 décembre 2010, pourvoi n°09-16968, LexisNexis, BICC n°7410 du
15 avril 2011 et Legifrance). Consulter la note de Madame Gallois référencée dans la
Bibliographie ci-après.
Pour l'application de ces dispositions ci-dessus, aucune pièce d'identité n'est exigée et il n'est
procédé à aucune enquête. Il a été créé par cette Loi un Conseil national pour l'accès aux
origines personnelles dont le rôle est, notamment, après s'être assuré qu'elles maintiennent
leur demande, de communiquer aux personnes mentionnées au 1° de l'article L. 147-2 du
Code de l'action sociale et des familles, l'identité de la mère de naissance. Consulter sur le site
de "Legifrance", le Décret n° 2003-671 du 21 juillet 2003 pris pour l'application de l'article L.
147-11 du code de l'action sociale et des familles qui est relatif aux conditions de traitement et
de conservation par le Conseil national pour l'accès aux origines personnelles des
informations et des renseignements nécessaires à l'accès aux origines personnelles. La loi du
22 juillet 1922 supprimant dans les actes de naissance des enfants naturels les mentions
relatives au père ou à la mère, lorsque ceux-ci sont inconnus ou non dénommés a été abrogée
par la Loi 2007-1787 du 20 décembre 2007 sur le simplification du Droit.
La preuve de la filiation biologique peut résulter de l'analyse des sangs. Le problème est de
savoir dans quelle mesure le Tribunal saisi d'une instance tendant à l'établissement d'un lien
de filiation, a la faculté ou l'obligation de l'ordonner lorsqu'il en est requis par le demandeur à
l'action. Dans un arrêt de la Première Chambre, la Cour de cassation estimant que, sauf s'il
existait un motif légitime de ne pas y procéder, . l'expertise biologique était de droit en
matière de filiation, Avait violé les articles 340, 311-12 du Code civil et l'article 146 du
nouveau Code de procédure civile, une Cour d'appel qui, pour débouter l'enfant de son action
en recherche de paternité intentée à sa majorité et rejeter sa demande d'expertise biologique,
avait énoncé, estimant qu'aucun indice grave ou présomption n'avait été rapporté, que c'était à
tort que les premiers juges avaient ordonné l'examen comparé des sangs à titre de preuve
(Cass. 1ère civ., 14 juin 2005 : Juris-Data n° 2005-028913). Dans le même sens on peut
consulter l'arrêt de la deuxième Chambre civile du 14 juin 2006 (BICC n° 648 du 15 octobre
2006) et l'arrêt de l'Assemblée Plénière du. 23 novembre 2007 (BICC n°678 du 15 mars 2008)
qui rappellent que l'expertise biologique est de droit en matière de preuve de la filiation; il
n'en va autrement que s' il existe un motif légitime de ne pas y procéder et que, viole les
articles 327 (anciennement 340) et 311-12 (depuis abrogé) du code civil, ensemble l'article
146 du nouveau code de procédure civile, la Cour d'appel qui, pour rejeter une action tendant
à l'expertise biologique, retient qu'une telle demande n'est recevable que s'il a été recueilli au
préalable des indices ou présomptions de paternité. Il résulte du cinquième alinéa de l'article
16-11 du code civil qu'une mesure d'identification d'une personne par ses empreintes
génétiques ne peut être ordonnée en référé, mais seulement à l'occasion d'une instance au fond
relative à la filiation (1ère Chambre civile 8 juin 2016, pourvoi n°15-16696, BICC n°852 du
1er décembre 2016 et Legifrance). Consulter la note de M. Pierre Murat, JCP. 2016, éd. G.,
Act. 711 et Chr.992, spéc. n°16. Mais, l'intérêt supérieur de l'enfant ne constitue pas en soi un
motif légitime de refus de l'expertise biologique. (1ère Chambre civile 13 juillet 2016,
pourvoi n°15-22848, BICC n°855 du 1er février 217 et Legifrance).

Mais, une demande d'expertise génétique susceptible de révéler un lien de filiation entre un
enfant et un tiers suppose, pour être déclarée recevable, l'engagement par cet enfant d'une
action en recherche de paternité, qu'il a seul qualité à exercer. (1ère Chambre civile 19
septembre 2019, pourvoi n°18-18473, BICC n°916 et Legifrance). Consulter la note de MM.
Jean Garrigue et Antoine Gouëzel, Rev. jur. pers. et fam.1er novembre 2019, p.28.

Dès lors que les expertises biologiques en matière de filiation poursuivent une même finalité
et présentent, grâce aux évolutions scientifiques, une fiabilité similaire, la preuve de la
filiation peut résulter d' examens comparés des sangs (1ère Chambre civile 12 juin 2018,
pourvoi n°17-16793, BICC n°891 du 15 novembre 2018 avec une note du SDR et
Legifrance). Consulter aussi : 1ère Chambre Civile, 8 juin 2016, pourvoi n° 15-16696, Bull.
2016, I, n° 131 et la note de M. Jérémy Houssier, AJ. Famille, 2018, p.397.

Dans une affaire dans laquelle une personne a engagé une action, d'une part en contestation de
la paternité enverss une personne qui l'a reconnu et d'autre part en établissement judiciaire de
la paternité d'une autre personne à son égard, la Première Chambre a rappelé que le délai de
prescription tend à protéger la sécurité juridique et les droits des tiers, de sorte que ce délai de
prescription, n'est pas contraire à l'article 8 de la Convention de sauvegarde des droits de
l'homme et des libertés fondamentales. Le juge du fond saisi de l'instance doit rechercher, si,
concrètement, dans l'affaire qui lui est soumise, la mise en oeuvre des délais légaux de
prescription n'est pas disproportionnée au regard du but légitime poursuivi et, en particulier, si
un juste équilibre doit être aménagé entre les intérêts publics et privés concurrents en jeu.
(Chambre civile 21 novembre 2018, pourvoi n°17-21095, BICC n°899 du 1er avril 2019 et
Legifrance) Consulter la note de Madame Mélina Douchy-Oudot, JCP. 2019, éd. G. ii, 41.

Aux termes de l'article 320 du même code, tant qu'elle n'a pas été contestée en justice, la
filiation légalement établie fait obstacle à l'établissement d'une autre filiation qui la
contredirait. Ces dispositions s'opposent à ce que deux filiations maternelles soient établies à
l'égard d'un même enfant, hors adoption. En application des articles 313 et 316, alinéa 1er, du
code civil, la filiation de l'enfant peut, en revanche, être établie par une reconnaissance de
paternité lorsque la présomption de paternité est écartée faute de désignation du mari en
qualité de père dans l'acte de naissance de l'enfant. De la combinaison de ces textes, il résulte
qu'en l'état du droit positif, une personne transgenre homme devenu femme qui, après la
modification de la mention de son sexe dans les actes de l'état civil, procrée avec son épouse
au moyen de ses gamètes mâles, n'est pas privée du droit de faire reconnaître un lien de
filiation biologique avec l'enfant, mais ne peut le faire qu'en ayant recours aux modes
d'établissement de la filiation réservés au père. En ce qu'elles permettent, par la
reconnaissance de paternité, l'établissement d'un lien de filiation conforme à la réalité
biologique entre l'enfant et la personne transgenre - homme devenu femme - l'ayant conçu,
ces dispositions concilient l'intérêt supérieur de l'enfant et le droit au respect de la vie privée
et familiale de cette personne, droit auquel il n'est pas porté une atteinte disproportionnée, au
regard du but légitime poursuivi, dès lors qu'en ce qui la concerne, celle-ci n'est pas contrainte
par là-même de renoncer à l'identité de genre qui lui a été reconnue. (Première Chambre
civile, 16 septembre 2020, pourvoi n°18-50080 ; 19-11251, Legifrance)

Une Cour d'appel ne saurait autoriser la mention « parent biologique » sur l'acte de naissance
d"un enfant et créer ainsi une nouvelle catégorie qui n'existe pas en droit français(même
arrêt).

Selon l'article 321 du code civil, sauf lorsqu'elles sont enfermées par la loi dans un autre délai,
les actions relatives à la filiation se prescrivent par dix ans à compter du jour où la personne a
été privée de l'état qu'elle réclame, ou a commencé à jouir de l'état qui lui est contesté ; qu'à
l'égard de l'enfant, le délai de prescription est suspendu pendant sa minorité : le point de
départ du délai de prescription de l'action en recherche de paternité exercée par l'enfant
majeur se situe donc au jour de sa majorité (1ère Chambre civile 9 novembre 2016, pourvoi
n°15-25068, BICC n°859 du 1er avril 2017 et Legifrance).

L'article 20, IV, de l'Ordonnance n° 2005-759 du 4 juillet 2005 est applicable à toutes les
actions en recherche de paternité intentées postérieurement au 1er juillet 2006, qu'elles soient
exercées par la mère pendant la minorité de l'enfant ou par l'enfant lui-même devenu majeur.
Si l'action en recherche de paternité a été engagée par la mère de l'enfant, en qualité de
représentante légale de ce dernier, postérieurement à l'entrée en vigueur de ces dispositions et
dans le délai de 10 ans requis par l'article 321 du code civil, le juge du fond en a exactement
déduit que celle-ci était recevable. Selon l'article 310-3 du code civil, l'expertise biologique
est de droit en matière de filiation, sauf s'il existe un motif légitime de ne pas y procéder. Une
cour d'appel a pu faire état de ce que le défendeur à l'action, en recherche de paternité avait
volontairement mis en échec l'expertise génétique ordonnée par le tribunal en faisant le choix
de ne pas déférer aux convocations qui lui avaient été adressées, en vertu de la décision
ordonnant l'expertise, laquelle était exécutoire. La cour d'appel a décidé, à bon droit, que ce
dernier ne disposait d'aucun motif légitime pour s'opposer à la réalisation de l'expertise
génétique et qu'il se déduisait de son refus de s'y soumettre un indice supplémentaire de sa
paternité. (première Chambre civile 08 juillet 2020, pourvoi n° 18-20961, Legifrance).

La Première Chambre avait déjà jugé que si une personne a disposé d'un délai de trente ans à
compter de sa majorité pour contester sa filiation, elle a ainsi disposé de procédures lui
permettant de mettre sa situation juridique en conformité avec la réalité biologique. Une Cour
d'appel a pu en déduire que l'atteinte portée au droit au respect de sa vie privée n'était pas
disproportionnée au regard du but légitime poursuivi et qu'en déclarant irrecevable l'action en
recherche de paternité et, par suite, la demande d'expertise biologique, elle n'a donc pas
méconnu les exigences résultant de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des
libertés fondamentales (1ère Chambre civile 5 octobre 2016, pourvoi n°15-25507, BICC
n°858 du 15 mars 2017 ; même Chambre 7 novembre 2018, pourvoi n°17-25938 et
Legifrance). Consulter les notes de Mad. Inès Gallmeister, D. 201, som. p.2062 et de M.
Jérémy Houssier, . AJ. Famille 2018, p.685.
Des informations pratiques sur l'accouchement secret, sont consultables le site Service-Public.
Les questions principalement évoquées sont : la réversibilité du secret, la délivrance de
l'information, le placement de l'enfant, l'accompagnement de la femme et les frais
d'hébergement. L'enfant dont la mère a demandé le secret de son identité et qui a été remis au
service de l'aide sociale à l'enfance, et qui a fait l'objet d'une procédure d'adoption plénière, est
un pupille de l'Etat. Dès lors un couple soutenant être ses grands parents maternels, qui ont
déclaré intervenir volontairement à l'instance, en s'opposant à l'adoption et en disant vouloir
assumer la charge de l'enfant, sont déclarés irrecevables comme étant sans qualité pour
intervenir à l'instance (1ère chambre civile 8 juillet 2009, pourvoi n°08-20153, BICC n°715
du 1er février 2010 et Legifrance).

Depuis cette époque, l'Ordonnance n° 2005-759 qui est intervenue le 4 juillet 2005 porte
réforme de la filiation. Elle a été ratifiée par une Loi n° 2009-61 du 16 janvier 2009, à
l'exception du 5° du II de son article 20 qu'elle a abrogé. Elle a réorganisé le chapitre du Code
civil consacré à cette partie de notre Droit. Elle tire les conséquences de l'abandon des notions
de filiation légitime et de filiation naturelle. Elle harmonise les conditions d'établissement de
la filiation. Que la mère soit mariée ou non, la filiation maternelle est établie par la seule
désignation de la mère dans l'acte de naissance de l'enfant. La mère non mariée n'est donc plus
tenue, comme c'était le cas naguère, de faire une démarche de reconnaissance.

D'un autre côté, si la présomption de paternité du mari est conservée, les pères non mariés qui
souhaitent établir un lien juridique qui les unissent à l'enfant, restent soumis à la formalité de
la reconnaissance. Le régime des actions judiciaires est simplifié. Il est possible de faire
établir la maternité ou la paternité en justice au cours de la minorité de l'enfant et ensuite,
pendant les dix ans qui suivent sa majorité. Aux termes de l'article 330 du Code civil résultant
de la Loi ci-dessus du 16 janvier 2009, la présomption de paternité est écartée lorsque l'acte
de naissance de l'enfant ne désigne pas le mari en qualité de père mais si elle a été écartée en
application de l'article 313, la présomption de paternité se trouve rétablie de plein droit si
l'enfant a la possession d'état à l'égard du mari et s'il n'a pas une filiation paternelle déjà
établie à l'égard d'un tiers. Enfin, la possession d'état peut être constatée, à la demande de
toute personne qui y a intérêt, dans le délai de dix ans à compter de sa cessation ou du décès
du parent prétendu". Relativement à la contestation de la filiation, elle est rendue plus difficile
dans la mesure où l'enfant a la possession d'état. L'action se prescrit par cinq ans, après quoi,
aucune contestation ne sera plus recevable. En cas d'établissement frauduleuse d'un lien de
filiation, le Ministère Public peut se porter demandeur pour le contester. Mais, le légataire
universel du défunt, titulaire de l'action en contestation de la reconnaissance de paternité et de
la légitimation subséquente prévue par l'article 333 du code civil, n'étant pas un héritier au
sens de l'article 322 du même code, il n'a pas qualité pour exercer cette action. Son action est
irrecevable en présence d'une possession d'état conforme au titre. (1ère Chambre civile 2 avril
2014, pourvoi n°13-12380 du 1er juillet 2014 et Legifrance)

Aux termes de l'article 311-17 du code civil, la reconnaissance volontaire de paternité ou de


maternité est valable si elle a été faite en conformité, soit de la loi personnelle de son auteur,
soit de la loi personnelle de l'enfant. L'action en contestation d'une reconnaissance de paternité
doit être possible tant au regard de la loi de l'auteur de celle-ci que de la loi de l'enfant et que
la recevabilité de l'action doit être appréciée au regard des deux lois. Selon l'article 3 du code
civil, il incombe au juge français, pour les droits indisponibles, de mettre en application la
règle de conflit de lois et de rechercher le droit étranger compétent. (1ère Chambre civile 15
mai 2019, pourvoi n°18-12602, BICC n°910 du 1er novembre 2019 et Legifrance).

Si la Loi étrangère du père interdit toute action en recherche de paternité dirigée contre un
homme qui était marié à la date de la conception de l'enfant, il est légalement décidé par le
juge français que dès lors qu'elles privent l'enfant de son droit d'établir sa filiation paternelle,
ces dispositions doivent être jugées contraires à l'ordre public international français (1ère
Chambre civile 26 octobre 2011, pourvoi n°09-71369, BICC n°756 du 15 février 2012 ;
même Chambre 27 septembre 2017, pourvoi n°16-19654, BICC n°875 du 1er février 2018 et
Legifrance). Consulter la note de Madame Elisa Viganotti référencée dans la Bibliographie ci-
après.
Le délai de deux ans prévu à l'ancien article 340-4, alinéa 3, du code civil pour l'action en
recherche de paternité est un délai préfix qui, si elle n'a pas déjà été exercée pendant la
minorité, court à compter de la majorité de l'enfant, même lorsque cette action est précédée ou
accompagnée d'une action en contestation de reconnaissance (1ère chambre civile 12 mai
2010, pourvoi n°09-10636, BICC n°728 du 1er octobre 2010, Lexis-Nexis et Legifrance).
Consulter la note de M. Chénedé référencée dans la Bibliographie ci-après.
La preuve de la paternité peut être établie par un examen sanguin. Dans quelle mesure la
juridiction saisie peut elle refuser d'y procéder lorsque l'examen est demandé, c'est ce à quoi a
répondu la Première Chambre de la Cour de cassation qui a jugé que violait l'article 342-4 du
Code civil, la cour d'appel qui, pour condamner au paiement de subsides celui que la mère
désigne comme étant le père de l'enfant, avait retenu que le seul aveu d'une cohabitation
durant la période légale de conception suffisait à établir l'existence de relations intimes et
rendait recevable la demande, alors que l'expertise biologique est de droit en matière d'action
à fins de subsides, sauf s'il existe un motif légitime de ne pas y procéder et que la cour d'appel
n'avait donné aucun motif légitime de nature à justifier son refus d'ordonner l'expertise
sollicitée (1ère Chambre civile 6 décembre 2005, BICC 637 du 1er avril 2006). Le refus de la
part du juge du fond d'ordonner l'expertise biologique sollicitée a été considéré comme
légitime en raison d'une part, du caractère déstabilisateur de la contestation de filiation sur une
personne âgée de 62 ans, et en raison d'autre part, de ce que la demande n'avait été engagée
que dans un intérêt strictement financier (1ère Chambre civile, 30 septembre 2009, pourvoi :,
n°08-18398, BICC n°717 du 1er mars 2010 et Legifrance). Refus jugé également légitime en
raison de ce que de son vivant, le père biologique n'avait exercé aucune action en contestation
de reconnaissance, avait assumé sa paternité en élevant l'enfant comme son fils, avait fait
preuve d'un attachement profond pour l'enfant dont il avait donné le prénom à une nouvelle
SCI, la dénommant "SCI Julien", alors que la preuve de la conservation d'un échantillon de
sang permettant un examen comparé n'était pas rapportée et que l'administrateur ad hoc de
l'enfant s'opposait à une exhumation du corps (1ère Chambre Civile, 25 avril 2007, pourvoi
n° 06-13872, Bull. 2007, I, n° 163). Voir la note de Madame Douchy-Oudot référencée dans
la Bibliographie ci-après.

L'article 331 du code civil permet au tribunal saisi d'une action aux fins d'établissement de la
filiation de statuer, s'il y a lieu, sur l'exercice de l'autorité parentale, la contribution à
l'entretien et à l'éducation de l'enfant et l'attribution du nom. C'est sans excéder ses pouvoirs ni
méconnaître les dispositions de l'article 372 du code civil que la cour d'appel, après avoir dit
que M. Z... était le père de l'enfant, a statué sur sa demande tendant à ce que l'autorité
parentale soit exercée conjointement avec la mère. (1ère Chambre civile 3 octobre 2018,
pourvoi n°17-23627, BICC n°896 du 15 février 2019 et Legifrance).

Selon les articles L. 331-8 et D. 331-4 du code de la sécurité sociale, le bénéfice du congé de
paternité est ouvert, à raison de l'existence d'un lien de filiation juridique, au père de l'enfant.
Ces textes excluent toute discrimination selon le sexe ou l'orientation sexuelle, et ne portent
pas atteinte au droit à une vie familiale. La signature d'un PACS ne confère aucun droit à la
compagne homosexuelle de la mère d'un enfant. Le bénéfice du congé de paternité est ouvert,
à raison de l'existence d'un lien de filiation juridique, au père de l'enfant. Ces textes excluent
toute discrimination selon le sexe ou l'orientation sexuelle, et ne portent pas atteinte au droit à
une vie familiale. Dès lors la compagne de la mère ne peut prétendre au bénéfice du congé de
paternité (2°chambre civile 11 mars 2010, pourvoi n°09-65853).
Concernant le cas de l'adoption simple de l'enfant par la compagne homoseuelle de la mère,
dans un premier temps, la Première Chambre a rejeté une telle demande estimant que s'il était
fait droit à une telle requête, la mère de l'enfant perdrait son autorité parentale alors qu'elle
présente toute aptitude à exercer cette autorité et ne manifeste aucun rejet à son égard. Au
surplus, l'article 365 du code civil ne prévoit le partage de l'autorité parentale que dans le cas
de l'adoption de l'enfant du conjoint, et qu'en l'état de la législation française, les conjoints
sont des personnes unies par les liens du mariage (1ère Civ. 9 mars 2011, pourvoi n°10-
10385, BICC n°748 du 1er octobre 2011 et Legifrance). Mais depuis lors, la France a été
sanctionnée par la Cour Européenne des droits de l'homme en raisonnde son refus de
transcription à l'état civil des actes de naissance des enfants nés à l'étranger de mère porteuse
(CEDH, 26 juin 2014, Menesson et Labassée, req n°65912/11 et 65941/11). A la suite de cet
arrêt de la CEDH, la Première Chambre revenant sur sa jurisprudence a rendu divers arrêts
admettant notamment que les enfants nés de mère porteuse à l'étranger puissent faire établir
leur filiation et transcrire leur acte de naissance. (Assemblée plénière 3 juillet 2015, pourvoi
n° 15-50002 et pourvoi n° 14-21323, Legifrance) et plus récemment, 1ère Chambre civile 5
juillet 2017, pourvoi n°15-28597 et le même jour, pourvoi n°16-16901, pourvoi 16-16455,
pourvoi n°16-16495) tous publiés au bulletin.
La Première Chambre civile de la Cour de cassation a jugé qu'une convention de gestation
pour autrui conclue entre les parents d'intention et la mère porteuse, ne fait plus obstacle en
soi à la transcription de l'acte de naissance d'un enfant né à l'étranger issu d'une telle
convention, dès lors que l'acte de naissance n'est ni irrégulier, ni falsifié et que les faits qui y
sont déclarés correspondent à la réalité au sens de l'article 47 du code civil (1ère Chambre
civile 29 novembre 2017, pourvoi n°16-50061, Legifrance).

Voir aussi les rubriques :

 "Naturel (enfant)",
 "Adultérin (enfant)",
 "Reconnaissance"
 Nom
 "Désaveu de paternité",
 "Accouchement sous X",
 "Gestation pour autrui",
 "Procréation médicalement assistée (PMA)".
 Chose jugée.
Textes
 Code de la santé publique, Article 47.
 Code civil, Articles 311 et s.,341-1, 759, 908, 956, 1094.
 Code de l'action sociale et des familles, Articles L147-1 et s, 222-6 et s, 223-7 et
s, 224-5 et s., 225-14-1 et s, résultant ou modifiés par la loi n° 2002-93 du 22
janvier 2002.
 Décret n°2003-671 du 21 juillet 2003 pris pour l'application de l'article L.147-11
du code de l'action sociale et des familles et relatif aux conditions de traitement et
de conservation par le Conseil national pour l'accès aux origines personnelles des
informations et renseignements nécessaires à l'accès aux origines personnelles.
 Loi n°2004-1343 du 9 décembre 2004 de simplification du droit.
 Ordonnance n°2005-759 du 4 juillet 2005, ratifiée par la Loi n° 2009-61 du 16
janvier 2009, à l'exception du 5° du II de son article 20 qui est abrogé.
 Décret n°2006-640 du 1er juin 2006 pris pour l'application de l'ordonnance ci-
dessus portant réforme de la filiation et relatif au livret de famille et à la procédure
en matière de filiation.
 Loi n°2009-61 du 16 janvier 2009 ratifiant l'ordonnance n° 2005-759 du 4 juillet
2005 portant réforme de la filiation, abrogeant et modifiant diverses dispositions
relatives à la filiation
 Circulaire du 29 mai 2013 de présentation de la loi ouvrant le mariage aux
couples de personnes de même sexe (dispositions du Code civil).
 LOI n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique
Bibliographie
 Beignier (B.), Observations sous 1ère Civ., 23 janvier 2008, Bull. 2008, I, no 28,
Droit de la famille, mars 2008, no 3, p. 34-35. (Enfant naturel - Droits successoraux
- Filiation établie par la possession d'état - Loi applicable).
 Bénabent (A.), Droit de la famille, Collection : Précis Domat, 3e édition, L. G.
D. J, 2014.
 de Benalcazar (I.), Une nouvelle filiation : l'homoparentalité ?, Gaz. du Pal.,
2000, n° 347, p. 18.
 Bernard (C.), La paternité en droit français, Thèse Paris II, 2000.
 Borel (Henry), Filiations et dévolution des successions, Castelnau d'Estretefonds,
31620 édité par l'auteur, 1991.
 Branlard (J. -P.), Initiation au droit privé : le droit de la filiation : cours, Paris,
Université de la Sorbonne nouvelle, Centre de polycopiés, 1980-1981.
 Caux Belloir (B.), Le principe d'égalité des filiations en droit civil contemporain,
thèse Lille II, 1991.
 Champenois (G.), Réclamation d'état et revendication d'enfant légitime, LGDJ,
Paris, 1971.
 Chénedé (F.), Recevabilité de l'action du ministère public en nullité de
transcription des actes d'état civil des enfants nés d'une gestation pour autrui,
(mères porteuses) à propos de 1ère Civ. 17 décembre 2008, Actualité juridique
Famille, n°2, février 2009, Jurisprudence, p. 81-82.
 Chénedé (F.), La recevabilité de l'action en contestation de paternité ne rend pas
nécessairement recevable l'action concomitante en recherche de paternité, Revue
Actualité juridique Famille, n°6, juin 2010, Jurisprudence, p. 280, note à propos de
1ère Civ. - 12 mai 2010.
 Chateau (M.), La preuve dans le droit de la famille, Thèse Nancy II, 1988.
 Delfosse-Cicile (M. -L.), Le lien parental, éd. Panthéon-Assas, 2003.
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 Douchy-Oudot (M.), Filiation : intérêt à agir et contestation de paternité. Note
sous 1ère Civ. - 9 juillet 2008., Procédures, n°10, octobre 2008, n°274, p. 18-19.
 Douchy-Oudot (M.), Contentieux familial : refus du juge d'ordonner une
expertise biologique, Procédures, no 12, décembre 2009, commentaire n°414, p. 37.
 Favier (Y.), Les grandsparents d'un enfant né sous X n'ont ni intérêt ni qualité
pour agir, Revue La Semaine juridique, édition générale, n° 31-35, 27 juillet 2009,
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 Fenouillet (D.), Terré (F.), Droit civil - La famille, 8e édition, Dalloz, 2011.
 Fulchiron (H.) et Malaurie (Ph.), Droit civil : la famille, 3e édition, Editeur
Defrénois, 2009.
 Gallois (J.), Filiation maternelle d'un enfant abandonné : la Cour de cassation
contredit, à nouveau la loi au nom des droits de l'homme. Revue Lamy droit civil,
n°79, février 2011, Actualités, n°4139, p. 46-47, note à propos de 1ère Civ. 15
décembre 2010.
 Garé (Th.), L'ordonnance portant réforme de la filiation, semaine juridique,
édition générale, 7 juin 2006, n° 23, I-144, p. 1103-1110.
 Gobert (M.), Le droit de la famille dans la jurisprudence de la Cour de cassation,
BICC n°673 du 15 décembre 2007).
 Graulich (P.), Essai sur les éléments constitutifs de la filiation légitime, Paris,
Recueil Sirey, 1952.
 Hauser (J.), Observations sous 1ère Civ., 28 février 2006, Bull. 2006, I, n° 109,
p. 101, RTC avril-juin 2006, n°2, chroniques-13, p. 285-286.
 Huet-Weiller (D.), La filiation, Paris, Librairies techniques. Libraire de la Cour
de cassation,1981.
 Kloda (I.) et Pascal (A-F), Le droit international privé dans le contentieux
familial, BICC n°728 du 1er octobre 2010.
 Labbée (X.), L'enfant de la mère porteuse et la filiation interdite. Au sujet de TGI
Lille, 22 mars 2007, n°04/06873, Dalloz, 10 mai 2007, n°18, p. 1251-1255.
 Les Empreintes génétiques : vérité scientifique et droit de la filiation :
comparaison internationale, Luxembourg, éd. Opoce, 1996.
 Eudier (F.), Droit de la famille. 2ème édition, 2003, éd. Dalloz-Sirey.
 Massip (J.), La conservation des preuves biologiques en matière de filiation,
Gaz. Pal., 2001, n°76, p. 3.
 Massip (J), La réforme sur la filiation, Defrénois / Hors collection -2006.
 Massager (N.), Les Droits de l'enfant à naître : le statut juridique de l'enfant à
naître et l'influence des techniques de procréation médicalement assistée sur le droit
de la filiation : Etude de droit civil (Belgique) Bruxelles, Bruylant, 1997.
 Mazeaud (H.), (J.), Chabas (F.) et Leveneur (L.), Leçons de droit civil. La
Famille : mariage, filiation, autorité parentale, divorce et séparation de corps. - 7e
éd, Paris : Montchrestien, 1995.
 Meyzaud-Garaud (M-Ch.), La saisine en premier de la justice française
n'empêche pas la reconnaissance d'une décision étrangère relative à l'autorité
parentale, Revue juridique Personnes et famille, n°3, mars 2010, p. 20-21
 Murat (P.), L'action de l'ordonnance du 4 juillet 2005 sur la possession d'état,
Droit de la famille, janvier 2006, n°1, études, 5, p. 17-20.
 Murat (P.), Le Ministère public et les actes de l'état civil étrangers consacrant
une gestation pour autrui : annulation de la transcription recevable. Revue Droit de
la. famille, n°2, février 2009, commentaire n°15, p. 26-27, à propos de 1ère Civ. 17
décembre 2008.
 Murat (P.), Mariage, divorce, concubinage, PACS, filiation, adoption, nom,
prénom, autorité parentale, assistance éducative, aide sociale à l'enfance, mineur
étranger, obligations alimentaires, protection de l'enfance, protection nationale et
internationale des majeurs vulnérables, fiscalité, droit pénal, droit international
privé, 5e édition, Dalloz, 2010.
 Neirinck (C.), La maternité, Droit de la famille, janvier 2006, n°1, études, 2, p. 9-
11.
 Pizzio (L.), La constatation de la possession d'état, Paris, publié par l'auteur,
1996.
 Revel (J.), Une nouvelle famille unilinéaire : l'enfant né sous X et son père, Le
Dalloz, 29 juin 2006, n° 25, p. 1707-1710.
 Salvage-Gerest (P.), La reconnaissance d'enfant, ou de quelques surprises
réservées par l'ordonnance du 4 juillet 2005, Droit de la famille, janvier 2005, n°1,
études, 4, p.13-16.
 Teyssié (B.), Droit civil : les personnes, 12e édition, Litec - Editions du
JurisClasseur, 2010.
 Théry (I.), Couple, filiation et parenté aujourd'hui : le droit face aux mutations de
la famille et de la vie privée, Paris, Ed. O. Jacob, La Documentation française,
1998.
 Rassat (M. -L.), La Filiation et l'adoption, 2e éd. corrigée, Paris, PUF, 1992.
 Revel (J.), La Filiation., Paris, PUF, 1998.
 Viganotti (E.), Filiation et ordre public international : vers la consécration d'un
droit à la filiation ?). Revue Actualité juridique - Famille, n°1, janvier 2012,
Jurisprudence, p. 50 à 52, note à propos de 1re Civ. - 26 octobre 2011.

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CAPACITE DEFINITION
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Définition de Capacité
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La capacité est l'aptitude définie par la Loi de conclure un acte juridique valable ayant pour
conséquence d'engager la responsabilité de celui qui le souscrit dans le cas où il n'exécuterait
pas les obligations mises à sa charge par le contrat et qui, en conséquence, engage
son patrimoine.
Bien qu'elles soient capables de faire d'autres actes, il est certains engagements que pour des
motifs d'ordre public et de moralité, certaines personnes ne sont pas habilitées à contracter,
par exemple, le mariage entre proche parents. Le droit français n'a pas trouvé d'expressions
propres pour désigner ces situations. On parle donc, indifféremment d'incapacité, s'agissant
des mineurs ou des majeurs qui font l'objet d'un protection légale, et d'incapacité dans le cas
où la loi interdit à certaines personnes de donner ou de recevoir des dons ou des legs lorsque
le donateur et le donataire se trouvent entre eux dans des rapports qui font craindre une fraude
ou une pression sur le testateur ou sur l'auteur de la donation. (voir les articles 903 et suivants
du Code civil).
Consulter aussi : Habilitation familiale.
Textes
 Code civil, Articles 216,388 et s., 481, 488 et s., 902 et s., 978 et s., 1028 et
1030, 1039 et 1123, 1238, 1990, 1398 et 1399, 2115, 2157.
 Code de procédure civile, Articles 197, 1243 et s., 1271 et s.
 Décret n°2016-1441 du 25 octobre 2016 relatif à la composition et au
fonctionnement du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge.
Bibliographie
 Abitbol, V°Administration légale et tutelle, Dalloz Rep. civ.
 Carbonnier (J.), Droit civil. t.1, Les personnes : personnalité, incapacités,
personnes morales, 21e éd. refondue pour "Les personnes" ; 17e éd. refondue pour
"Les incapacités, Paris : PUF 2000.
 Dubois et Paillet, V°Incapables majeurs, Dalloz Rep. civ.
 Pellegrin-Hardoff, V°Disposition à titre gratuit, Dalloz Rep. civ.
 Sohm-Bourgeois, V°Minorité Majorité, Dalloz Rep. civ.

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DOMICILE DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition de Domicile
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Le Code civil définit le domicile comme étant le lieu dans lequel une personne possède son
principal établissement. De son côté, la résidence est conçue comme une situation de fait :
ç'est le lieu ou une personne habite lorsqu'elle se trouve hors de son domicile, par exemple
lorsqu'elle est en villégiature, ou quand, pour les besoins de sa profession, elle loge
provisoirement sur un chantier ou à l'hôtel. En droit du travail, toute personne dispose de la
liberté de choisir son domicile et que nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux
libertés individuelles et collectives des restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature
de la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché (Chambre sociale 28 février 2012,
pourvoi n°10-18308, LexisNexis Legifrance ; Chambre sociale, 23 septembre 2009, pourvoi
n°08-40434, BICC n°717 du 1er mars 2010 et Legifrance ; Chambre sociale, 12 janvier 1999,
Bulletin 1999, V, n° 7, p. 4 ; Chambre Sociale, 12 juillet 2005, pourvoi n° 04-13342, Bulletin
2005, V, n°241). Voir aussi la note de M. Putman référencée dans la Bibliographie ci-après.
Voir Mobilité (contrat de travail).
Le lieu du domicile ou de la résidence détermine notamment, l'adresse ou les personnes
peuvent s'inscrire sur les listes électorales, l'un des lieux ou elles peuvent se marier, le lieu ou
elles doivent recevoir les actes de procédure qui leur sont signifiés. Il existe pareillement des
domiciles professionnels, fiscaux, administratifs ou bancaires. La résidence fait l'objet d'une
protection particulière dans les rapports entre époux et dans les rapports entre le preneur et
le bailleur. Dans la pratique ces deux notions de domicile et de résidence ont tendance à se
confondre.

Une Ordonnance n°2005-385 du 28 avril 2005 a créé un service public permettant à toute
personne qui le demande de faire connaître son changement d'adresse, en une seule opération
gratuite, à des personnes morales choisies par elle parmi les services publics auxquels jusque
là chaque citoyen changeant de domicile devait s'adresser individuellement.

Prendre connaissance :

 du Décret n° 2005-469 du 16 mai 2005 pris en application de l'ordonnance n°


2005-395 du 28 avril 2005 relative au service public du changement d'adresse sur le
site de Legifrance
 et, sur le site de Legifrance , de l' Arrêté du 16 mai 2005 créant un traitement
automatisé d'informations nominatives dénommé « changement d'adresse en ligne
». L'adresse du site de ce service est : http://www.changement-adresse.gouv.fr.
Le problème relatif aux personnes sans domicile stable est réglé par le Décret n° 2007-893 du
15 mai 2007. et le Décret n° 2016-632 du 19 mai 2016 relatif au lien avec la commune pour la
domiciliation.

Textes
 Code civil, Articles 102 et s, 1837, 2018.
 Code de procédure civile, Articles 689, 751, 836, 855, 682, 751, 973.
 Décret n°2007-1124 du 20 juillet 2007 sur la domiciliation des personnes sans
domicile stable.
 Décret n°2016-632 du 19 mai 2016 relatif au lien avec la commune pour la
domiciliation.
Bibliographie
 Marguénaud (J-P.), Tranquillité du domicile et droit de l'homme à
l'environnement, au sujet de CEDH, 3e sect.,2 novembre 2006, Dalloz 17 mai
2007, n°19, p. 1324-1327.
 Putman (E.), La Cour de cassation réaffirme le principe de libre choix du
domicile du salarié, Revue juridique Personnes et famille, n°12, décembre 2009, p.
17, note à propos de Soc. - 23 septembre 2009.

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 D

 
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 W
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Serge Braudo
Conseiller honoraire
à la Cour d'Appel de Versailles

Alexis Baumann
Avocat au Barreau de Paris
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SOCIETE DEFINITION
Dictionnaire juridique
Définition de Société
en partenariat avec
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Au plan juridique, une "société" est une fiction légale conférant la personnalité juridique à une
entité économique formée de plusieurs personnes qui mettent en commun des biens,
des droits, des capitaux ou des services en vue d'un objet que leurs conventions déterminent.
La société peut avoir un objet civil ou un objet commercial. La forme des sociétés
commerciale, leur mode de constitution, la formation, la nature et les modifications apportées
à leur capital social, le mode de gestion et d'administration des sociétés, leur durée et les
règles de liquidation et de partage, sont fixés par la loi et par le contrat dit aussi "statuts".
Selon l'article L. 235-1, alinéa 2, du code de commerce, la nullité des actes ou délibérations
pris par les organes d'une société commerciale ne peut résulter que de la violation d'une
disposition impérative du livre II du même code ou des lois qui régissent les contrats.

Sur la régularité des assemblées générales d'une société, est nouvelle une résolution proposant
la nomination d'un commissaire aux comptes et d'un suppléant autres que ceux figurant dans
la résolution adressée avec l'ordre du jour tendant aux mêmes fins de désignation et qu'est par
suite irrégulière la délibération de l'assemblée générale sur cette seconde résolution (Chambre
commerciale 14 février 2018, pourvoi n°15-16525, BICC n°833 du 1er juin 2018 et
Legifrance)

Les sociétés disposent de la capacité civile lorsque leurs fondateurs se sont conformés aux
Lois. Elles jouissent de la personnalité morale à dater de leur immatriculation au Registre du
commerce et des sociétés. Toute convention conclue par une société en formation est nulle en
raison de ce que pendant la période qui précède son inscription au Regitre du commerce, elle
se trouve dépourvue de la personnalité morale. La nullité affectant les actes conclus par une
société dépourvue d'existence juridique a le caractère de nullité absolue. Les conventions
intervenues avant que la société ait été définitivrmrnt constituée, ne sont pas susceptibles de
confirmation ou de ratification. Leur irrégularité ne peut être couverte par des actes
d'exécution intervenus postérieurement à son immatriculation. (Chambre commerciale 21
février 2012, pourvoi n°10-27630, BICC n°763 du 1er juin 2012 et Legifrance). Consulter la
note de M. Serinet référencée dans la Bibliographie ci-après. Ainsi, en l'absence de reprise par
la société, après son immatriculation, du prêt souscrit par son fondateur, celui-ci est
personnellement tenu, en qualité d'emprunteur, des obligations qui en découlent (1ère
Chambre civile 9 juillet 2014, pourvoi n°13-20356, BICC n°812 du 1er décembre 2014 et
Legifrance).
Les personnes qui ont agi au nom d'une société en formation avant qu'elle ait acquis la
jouissance de la personnalité morale sont tenues solidairement et indéfiniment responsables
des actes ainsi accomplis. Lorsque la société, a été régulièrement constituée et immatriculée,
et qu'elle a repris les engagements souscrits en son nom par ses fondateurs, ils sont alors
réputés avoir été conclus dès l'origine par la société (3ème Chambre civile 7 décembre 2011,
pourvoi n°10-26726, LexisNexis et Legifrance). La reprise ne peut résulter que de la signature
par les associés des statuts auxquels est annexé un état des actes accomplis pour le compte de
la société, soit encore d'un mandat donné par les associés avant l'immatriculation de la société
à l'un ou plusieurs d'entre eux, ou au gérant non associé. Ces actes doivent déterminer, dans
leur nature ainsi que dans leurs modalités quels sont les engagements concernés. Sauf clause
contraire des statuts, la reprise des engagements peut résulter pareillement, d'une décision
collective prise à la majorité après l'immatriculation de la société. La Cour de cassation estime
que cette énumération est de droit étroit et qu'elle ne peut résulter d'autres circonstances non
prévues par les articles L. 210-6 et R. 210-5 du code de commerce et l'article 6 du décret n°
78-704 du 3 juillet 1978 Il n'existe donc pas de reprise implicite. (Chambre commerciale 13
décembre 2011 pourvoi n°11-10699, BICC n°759 du 1er avril 2012 et Legifrance) Lorsque
les sociétés disparaissent, et donc avec elles leur personnalité juridique, cette situation n'est
rendue opposable aux tiers que par la publication au registre du commerce et des sociétés des
actes ou événements l'ayant entraînée, même si ceux-ci ont fait l'objet d'une autre publicité
légale. (Chambre commerciale 20 septembre 2011, pourvoi n°10-15068, BICC n°753 du 15
décembre 2011 et Legifrance).

Le dirigeant social d'une société détient un pouvoir de représentation de la société d'origine


légale, de sorte que les dispositions spécifiques du code civil régissant le mandat n'ont pas
vocation à s'appliquer dans les rapports entre la société et son dirigeant. (Chambre
commerciale 18 septembre 2019, pourvoi n°16-26962, BICC n°915 du 1er février 2020 et
Legifrance).

Sous réserve des cas dans lesquels il a été fait usage de la faculté, ouverte par une disposition
impérative, d'aménager conventionnellement la règle posée par celle-ci, le non-respect des
stipulations contenues dans les statuts ou dans le règlement intérieur n'est pas sanctionné par
la nullité (Chambre commerciale 18 mai 2010, pourvoi n°09-14855, BICC n°729 du 15
novembre 2010 avec une note du SDER, Lexis-Nexis et Legifrance). Il en est ainsi de la
nullité d'un acte modifiant les statuts d'une société commerciale : elle ne peut résulter que
d'une disposition expresse du livre deuxième du code de commerce ou des lois qui régissent la
nullité des contrats (Chambre commerciale 30 mai 2012, pourvoi n°11-16272, BICC n°770 du
1er novembre 2012 et Legifrance) Consulter la note de M. Alain Lienhard référencée dans la
Bibliographie ci-après. Ainsi a été confirmé un arrêt d'une Cour d'appel ayant décidé qu'un
article des statuts d'une société, sur le fondement duquel avait été convoquée une assemblée
générale appelée à statuer sur l'exclusion d'un actionnaire, contrevenait aux dispositions
légales. Il n'entrait pas en effet dans les pouvoirs du président de la société de modifier à sa
guise une stipulation statutaire contestée : une telle modification aurait nécessité l'accord
unanime des associés. L'exclusion de l'associé était intervenue sur le fondement d'une clause
statutaire contraire à une disposition légale impérative et donc pour le tout réputée non écrite.
La Cour d'appel avait donc décidé à bon droit que la délibération ayant prononcé cette
exclusion devait être annulée. (Chambre commerciale 9 juillet 2013, pourvoi n°11-27235,
BICC n°.794 du 15 janvier 20144 et Legifrance). Il n'entre pas non plus dans les pouvoirs du
juge de se substituer aux organes de la société en ordonnant la modification d'une clause
statutaire au motif que celle-ci serait contraire aux dispositions légales impératives applicables
(pourvoi n°12-21238, arrêt de la même Chambre, rendu à la même date, référencé dans le
même BICC).
En représentation des droits que leur confèrent leurs apports en nature, en espèces ou en
industrie, les associés des sociétés commerciales se voient attribuer des titres portant le nom
de "parts" dans les sociétés de personnes et celui d' "actions" dans les sociétés de capitaux.
Ces titres ne sont pas matérialisés mais leurs titulaires se voient remettre un certificat qui, s'il
n'est pas directement négociable, constitue cependant la preuve de leur participation au
capital. Lorsque une clause d'agrément est stipulée, l'agrément d'un actionnaire doit être pur et
simple. Si des conditions à cet agrément sont posées par l'organe social habilité à autoriser la
cession, elles sont réputées non écrites (Chambre commerciale 17 janvier 2012, pourvoi n°09-
17212, BICC n°761 du 1er mai 2012 et Legifrance). Consulter la note de M. Lienard
référencée dans la Bibliographie ci-après.
Dans tous les cas où sont prévus la cession des droits sociaux d'un associé, ou le rachat de
ceux-ci par la société, la valeur de ces droits est déterminée, en cas de contestation, par un
expert désigné, soit par les parties, soit à défaut d'accord entre elles, par ordonnance du
président du tribunal statuant en la forme des référés et sans recours possible. Cette procédure,
d'ordre public, est d'application générale en cas de cession ou de rachat forcé prévu par la loi
ou les statuts, mais également par des pactes extra-statutaires. Il en est ainsi en cas de
convention d'actionnaires conclue par l'ensemble des associés. Il est aussi jugé qu'un associé
ne peut être contraint de céder ses droits sociaux sans une juste indemnisation arbitrée à dire
d'expert. La clause des statuts ou d'un pacte extra-statutaire, qui fixe par avance la valeur des
parts ou des actions rachetées, ne peut prévaloir sur la règle légale lorsque, comme en
l'espèce, l'associé évincé en conteste l'application. (Chambre Commerciale.11 mars 2014,
pourvoi n° 11-26915, BICC n°803 du 1er juin 2014 et Legifrance). Consulter aussi le Décret
n°2014-543 du 26 mai 2014 pris pour application de l'article L. 225-209-2 du code de
commerce et la note de M. Alain Lienhard référencée dans la Bibliographie ci-après.
En cas ce cession d'actions ou de retrait d'un associé dans une société civile, une expertise est
ordonnée par le juge des référés. Dès lors, dans le cas d'une société civile professionnelle
constituée entre des médecins, faute d'avoir eu préalablement recours à la procédure
particulière et impérative prévue par l'article 1843-4 du code civil, il n'entrait pas dans les
pouvoirs du juge des référés, saisi instancesur le fondement de l'article R.4113-51 du code de
la santé publique, de fixer le prix des parts sociales litigieuses Une telle saisine entraîne le
juge à se déclarer incompétent. (1ère Chambre civile 9 avril 201, pourvoi n°12-35270, BICC
n°806 du 15 juillet 2014 et Legifrance). Concernant la situation de l'associé qui a fait l'objet
d'une mesure d'exclusion, si le défaut de remboursement de la valeur de ses parts n'a pas pour
effet de maintenir son mandat d'administrateur, en revanche, la perte de la qualité d'associé
d'une société d'intérêt collectif agricole constituée sous la forme d'une société civile ne peut
être antérieure au remboursement des droits sociaux. (1ère Chambre civile 28 septembre
2016, pourvoi n° 15-18482, BICC n°857 du 1er mars 2017 et Legifrance).
Les créanciers ne peuvent poursuivre le paiement des dettes sociales contre un associé
qu'après avoir préalablement et vainement poursuivi la personne morale. La personnalité
morale d'une société dissoute subsiste aussi longtemps que ses droits et obligations à caractère
social ne sont pas liquidés, de sorte que la clôture de la liquidation de cette société dispense le
créancier d'établir que le patrimoine social est insuffisant pour le désintéresser. (3e chambre
civile 10 février 2010, pourvoi n°09-10982, BICC n°725 du 1er juillet 2010 et Legifrance).
Voir aussi 3e Civ., 12 septembre 2007, pourvoi n° 06-15329, Bull. 2007, III, n° 142 et la note
de M. Hovasse référencée dans la Bibliographie ci-après.

l'action en responsabilité contre le liquidateur amiable se prescrit par trois ans à compter du
fait dommageable ou, s'il a été dissimulé, de sa révélation. Lorsque la créance contre la
société liquidée n'est établie que postérieurement à cette date, le délai de prescription de
l'action engagée par le créancier contre le liquidateur amiable de cette société au titre des
fautes qu'il aurait commises dans l'exercice de ses fonctions commence à courir le jour où les
droits du créancier ont été reconnus par une décision de justice passée en force de chose
jugée, au sens de l'article 500 du code de procédure civile. (Chambre commerciale 20 février
2019, pourvoi n°16-24580, BICC n°905 du 1er juillet 2019 et Legifrance).

Une société en participation, à ne pas confondre avec les "sociétés de participations


financières de professions libérales (SPFPL)", est une convention entre une ou plusieurs
personnes dans laquelle elles apportent, contre un intéressement aux bénéfices, à une ou
plusieurs autres des capitaux ou des services étant précisé que leurs engagements réciproques
doivent rester inconnus des tiers. La société en participation n'est pas dotée de la personnalité
morale : n'étant pas une personne morale, elle ne peut être créancière d'une obligation (Com. -
20 mai 2008 BICC n°689 du 15 octobre 2008). Les tiers n'ont d'action que contre la personne
avec laquelle ils ont traité. Voir "Sociétés de fait".
Les dispositions de l'article 1900 du code civil, qui offrent au juge la possibilité de fixer un
terme pour la restitution d'un prêt, ne sont pas applicables au compte courant d'associé, dont la
caractéristique essentielle, en l'absence de convention particulière ou statutaire le régissant, est
d'être remboursable à tout moment (Chambre commerciale 10 mai 2011, pourvoi n°10-18749,
BICC n°748 du 1er octobre 2011 et Legifrance). Consulter la note de M. Mortier, référencée
dans la Bibliographie ci-après. La mésentente existant entre les associés et par suite la
disparition de l'affectio societatis ne constitue un juste motif de dissolution qu'à la condition
de se traduire par une paralysie du fonctionnement de la société. Si les difficultés rencontrées
ne sont pas jugées suffisamment graves pour paralyser le fonctionnement social, la demande
doit être rejetée par le juge. (Chambre commerciale 21 juin 2011, pourvoi n°10-21928, BICC
n°751 du 15 novembre 2011 et Legifrance ; 3 ème Chambre civile 16 mars 2011, pourvoi
n°10-15459, BICC n°746 du 15 juillet 2011 et Legifrance). Consulter la note de M. Alain
Lienhard référencée dans la Bibliographie ci-après.
Les créanciers d'une filiale, ont tendance à vouloir obtenir de la société mère qu'elle les
désintéresse des créances qu'ils n'ont pas réussi à encaisser de sa filiale. La Cour de cassation
juge que seule la preuve de l'immixtion de la société mère de nature à créer une apparence
trompeuse, en démontrant notamment que la société-mère disposait d'une autorité de fait sur
les dirigeants de leur débitrice, peut légitimer qu'il soit fait droit à leurs prétentions (Chambre
commerciale 12 juin 2012, pourvoi n°11-16109, BICC n°771 du 15 novembre 2012 et
Legifrance). Consulter aussi, le Bulletin Joly Sociétés, n°9, septembre 2012, no 345, p. 611 à
614, la note de M. Jean-François Barbièri référencée dans la Bibliographie ci-après.
En l'absence de toute prorogation expresse, décidée dans les formes légales ou statutaires, un
groupement agricole d'exploitation en commun est dissous de plein droit par la survenance du
terme, de sorte qu'apès cette échéance ce groupement ne peut être prorogé par aucune
ldélibération (Chambre commerciale 13 septembre 2017 pourvoi n°16-12479, BICC n°875 du
1er février 2018 et Legifrance)
Sur l'opposabilité aux tiers de la décision de dissoudre une société, il est jugé que la
disparition de la personnalité juridique d'une société n'est rendue opposable aux tiers que par
la publication au registre du commerce et des sociétés des actes ou événements l'ayant
entraînée. Il est peu important que le tiers en cause ait eu personnellement connaissance de
ces actes ou événements avant l'accomplissement de cette formalité (Chambre commerciale
11 septembre 2012, pourvoi n°11-11141, BICC n°774 du 15 janvier 2013 et Legifrance).

Sur l'évaluation des actions d'une société commerciale, il résulte de l'article 1843-4 du code
civil, dans sa rédaction issue de l'ordonnance n° 2014-863 du 31 juillet 2014, que la décision
par laquelle le président du tribunal de commerce procède à la désignation d'un expert chargé
de déterminer la valeur de droits sociaux est sans recours possible. Cette disposition
s'applique, par sa généralité, au pourvoi en cassation comme à toute autre voie de recours. Il
n'y est dérogé qu'en cas d'excès de pouvoir. Une société s'est pourvue en cassation contre un
arrêt ayant déclaré irrecevable son appel-nullité formé contre l'ordonnance ayant fait droit à la
demande d'expertise. Sauf excès de pourvoi un tel recours ne pouvait qu'être déclaré
irrrecevable. (Chambre commerciale 7 juillet 2021 pourvoi n°19-23699, Legifrance).

Sur les sociétés de fait en général, consulter les rubriques : Fondateur (droit des sociétés),
"Sociétés de fait"
 Multinationale (Entreprise) et sur les sociétés entre concubins voir le mot
"Concubinage".
Sur la mise en oeuvre d'une action en responsabilité engagée contre les dirigeants d'une
société, consulter l'article : dirigeant de société.
Textes
 Code civil Articles 1832 et s., 1845 et s.
 Code monétaire et financier, Articles L211-1 et s, L322-1, L517-2, L433-5,
L532-9-1 et s., R214-20-2, D411-1.
 Code de commerce, Articles L210-1 et s.
 Loi n°2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie, notamment les
V et IX de l'article 57 et le d du 1° de son article 152.
 Ordonnance n° 2008-1145, 6 nov. 2008, p.17070 relative aux actions de
préférence.
 Décret n° 2009-234 du 25 février 2009 portant diverses mesures destinées à
simplifier le fonctionnement de certaines formes de société et pris en application
des articles 56 et 59 de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de
l'économie.
 Décret n°2009-1559 du 14 décembre 2009 relatif au contrôle de légalité de la
constitution de la société européenne par voie de fusion.
 Ordonnance n°2010-1511 du 9 décembre 2010 portant transposition de la
directive 2007/36/CE du 11 juillet 2007 concernant l'exercice de certains droits des
actionnaires de sociétés cotées.
 Loi n°2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à
l'allégement des démarches administratives.
 Décret n°2014-543 du 26 mai 2014 pris pour application de l'article L. 225-209-2
du code de commerce (rachat d'actions)
 Loi n°2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l'économie sociale et solidaire.
 Décret n° 2015-545 du 18 mai 2015 pris pour application de l'ordonnance n°
2014-863 du 31 juillet 2014 relative au droit des sociétés, prise en application de
l'article 3 de la loi n° 2014-1 du 2 janvier 2014 habilitant le Gouvernement à
simplifier et sécuriser la vie des entreprises.
 Décret n° 2017-340 du 16 mars 2017 relatif à la rémunération des dirigeants et
des membres des conseils de surveillance des sociétés anonymes cotées.
 Loi n° 2019-744 du 19 juillet 2019 de simplification, de clarification et
d'actualisation du droit des sociétés.
 Décret n° 2019-1118 du 31 octobre 2019 relatif à la dématérialisation des
registres, des procès-verbaux et des décisions des sociétés et des registres
comptables de certains commerçants.
 Décret n° 2019-1308 du 6 décembre 2019 relatif à la formation et aux conditions
d'exercice des mandats des représentants des salariés actionnaires.
 Ordonnance n° 2020-321 du 25 mars 2020 portant adaptation des règles de
réunion et de délibération des assemblées et organes dirigeants des personnes
morales et entités dépourvues de personnalité morale de droit privé en raison de
l'épidémie de covid-19
 Décret n° 2020-418 du 10 avril 2020 portant adaptation des règles de réunion et
de délibération des assemblées et organes dirigeants des personnes morales et
entités dépourvues de personnalité morale de droit privé en raison de l'épidémie de
covid-19.
 Décret n° 2020-1614 du 18 décembre 2020 portant prorogation et modification
du décret n° 2020-418 du 10 avril 2020 et du décret n° 2020-629 du 25 mai 2020
pour adapter le fonctionnement de certaines instances délibératives au contexte créé
par l'épidémie de covid-19.

 Décret n° 2021-255 du 9 mars 2021 proroge, sans les modifier, les règles
dérogatoires applicables à la réunion et au déroulement des assemblées générales et
des organes collégiaux des personnes morales jusqu'au 31 juillet 2021.
 Décret n° 2021-987 du 28 juillet 2021 prorogeant la durée d'application du décret
n° 2020-418 du 10 avril 2020 et du décret n° 2020-629 du 25 mai 2020.
Bibliographie
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à propos de Com. - 12 juin 2012.
 Boismain (C.), Reprise des engagements d'une SARL en formation - ratification
par un mandat postérieur à l'acte, Semaine juridique, éd. entreprise et affaires, n°
43, 23 octobre 2008, n°2299, p. 29 à 32.
 Bouteiller (P.), Cautionnement donné par une société, Sem. jur., Édition
entreprise, 2000, n° 51/52, p. 2043.
 Boutry (C.), L'absence de personnalité morale dans les sociétés, Sem. jur. E,
2001, n° 7/8, p. 310.
 Carbonnier (J.), Droit civil. t.4, Les obligations, PUF 22e éd., 2000.
 Cohen (D.), La responsabilité civile des dirigeants sociaux en droit international
privé, Rev. crit. de dr. internat. privé, n°4, octobre-décembre 2003, doctrine et
chroniques, pp. 586-624.
 Couret (A), Les dispositions de la loi sécurité financière intéressant le droit des
sociétés. La semaine juridique, édition générale n°39, 24 septembre 2003, Doctrine,
I, 163, pp.1659-1671.
 Couret (A.) et Dondero (B.), La violation des statuts ou du règlement intérieur
d'une société commerciale n'est en principe pas sanctionnée par la nullité, Semaine
juridique, édition entreprise et affaires n°23, 10 juin 2010, Jurisprudence n°1562,
pp.26 à 29 à propos de Com. - 18 mai 2010,
 Cozian (M.), Deboissy (Fl.) et Viandier (A.), Droit des sociétés, 28e édition,
Lexis-Nexis, 2015.
 Crône (R.), Conditions. de reprise des engagements d'une personne ayant agi au
nom d'une société en formation, note sous Civ. 1, 26 avril 2000, I, n°123, p. 82,
Rép. Defrénois, 2001, n°9, p.569.
 Daigre (J-J), Loi du 15 mai 2001 relative aux nouvelles régulations économiques
(NRE). Aspects de droit financier et de droit des sociétés, Sem. jur. 2001, n°26, p.
1253 et n°27, p. 1309.
 Damas (D), Loi NRE et cumul de mandats sociaux, Sem. jur., E., A, n°46,15
novembre 2001, Etude, pp 1803-1806.
 Deboissy (Fl.) et Wicker, (G), Conséquences juridiques et fiscales du défaut
d'immatriculation des sociétés civiles anciennes au 1er novembre 2002, Semaine
juridique, notariale et immobilière, n°40, 4 octobre 2002, Etude, pp.1379-1385.
 Deleneuville (J-M.), La qualité de débiteur - Des difficultés de l'extension de
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