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Le code civil présente les situations qui peuvent être à la source des obligations.
Article 1100 1er alinéa « Les obligations naissent d’actes juridiques, de faits juridiques ou de l’autorité seule de la loi. »
Le code civil opère une distinction entre les sources de l’obligation en s’appuyant sur l’opposition entre acte juridique
et fait juridique.
o Actes juridiques : Manifestations de volonté destinées à produire des effets de droit
o Faits juridiques : Agissements ou évènements auxquels la loi attache des effets de droit.
Contrat Intuitu personae : conclu essentiellement en raison des qualités personnelles de son cocontractant.
(Volonté de collaborer ensemble sur un pied d’égalité).
LA FORMATION DU CONTRAT
1) La période précontractuelle
Pour certains contrats présentant (complexe, intérêts financiers) à phase de négociation = période de pourparlers
Période durant laquelle les possibles futurs contractants déterminent le contenu du contrat sans être assuré de le
conclure.
Période dominée par le principe de la liberté contractuelle, ayant cependant des limites :
Il peut y avoir mauvaise foi si une partie a :
- Pris l’initiative de la négociation sans intention sérieuse de négocier ;
- Entretenu son partenaire dans l’espoir de la conclusion d’un contrat sans avoir réellement
l’intention de contracter
- Engagé des pourparlers à seule fin d’empêcher le partenaire de contracter avec autrui
La bonne foi - Pour obtenir la révélation de secrets
Est-ce que l’obligation de bonne foi fait obstacle à ce que les futurs contractants mènent des
négociations parallèles avec un concurrent ? 2 cas :
- Présence d’une clause d’exclusivité : les parties sont tenues par leur engagements
précontractuels. A défaut, responsabilité contractuelle engagée.
- Absence de clause d’exclusivité : l’exigence de bonne foi doit être respectée.
Le code civil instaure une obligation précontractuelle d’information générale. Les parties ne
peuvent ni limiter, ni exclure ce devoir.
Celle des parties qui connaît une information dont l’importance est déterminante pour le
L’information consentement de l’autre doit l’en informer, dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette
information ou fait confiance à son cocontractant.
Il incombe à celui qui prétend qu’une information lui était due de prouver que l’autre partie la lui
devait, à charge pour cette autre partie de prouver qu’elle l’a fournie. Le manquement à ce devoir
d’information peut entrainer l’annulation du contrat.
La rupture de la négociation en elle-même ne saurait être qualifiée de fautive, conformément au principe de libre
rupture des pourparlers. Si abusive : partie initiatrice doit répondre et peut voir sa responsabilité engagée :
indemniser partenaire pour le préjudice subi.
Les juges examinent les circonstances entourant la rupture afin de décider si la rupture est abusive ou non. La
responsabilité de l’auteur de la rupture fautive est de nature délictuelle (ou extra contractuelle), puisque l’on se situe
dans la période précontractuelle et qu’aucun contrat n’a pu être conclu du fait de la rupture des pourparlers. La
victime devra établir l’existence d’une faute.
L’exercice abusif du droit de rompre les pourparlers peut se déduire notamment de :
• La brutalité de la rupture par rapport à l’avancement des pourparlers
• La croyance légitime du partenaire en la conclusion du contrat,
• L’absence de motifs légitimes.
En cas de rupture abusive des pourparlers, la réparation de préjudice de la victime ne peut se traduire que par
l’allocation de d&i au titre des frais de négociation ou d’annulation du contrat engagé (frais de voyage / frais d’études
préliminaires/ frais d’aménagement d’un immeuble en vue de l’utilisation projetée).
Dans tous les cas, la victime doit prouver le lien de causalité entre la rupture et les préjudices invoqués.
Le législateur n’admet pas que le préjudice résultant de l’absence de conclusion du contrat puisse être réparé sur le
fondement de la perte de chance. Ne peut avoir pour objet de compenser la perte des avantages attendus du contrat
non conclu.
Celui qui utilise ou divulgue sans autorisation une information confidentielle obtenue à l’occasion des négociations
engage sa responsabilité dans les conditions du droit commun.
2) La conclusion du contrat
Le contrat est formé par la rencontre d’une offre et d’une acceptation par lesquelles les parties manifestent leur
volonté de s’engager.
a) L’offre
L’offre comprend des éléments essentiels du contrat envisagé et exprime la volonté de son auteur d’être lié en cas
d’acceptation. A défaut, il y a seulement invitation à entrer en négociation.
L’offre doit être :
Extériorisée Portée à la connaissance d’une personne déterminée ou indéterminée (public).
La jurisprudence tolère une réserve objective et absolue qui doit être fondée sur des critères
Précise
contrôlables ex : sous réserve de stock disponibles
Ferme Doit exprimer la volonté de son auteur d’être lié en cas d’acceptation.
L’offre peut être formulée avec réserve :
• Objective (ou absolue) : offre assortie d’une condition contrôlable par un tiers (« sous réserve de stock dispo »).
• Subjective (ou relative) : le pollicitant se réserve la possibilité de sélectionner les acceptants de l’offre.
La révocation et la rétractation de l’offre est-elle possible ?
Offre = acte juridique unilatérale réceptice (elle ne produit des effets juridiques qu’à compter
Avant la
de sa réception par son destinataire) : peut donc être librement rétractée tant qu’elle n’est pas
réception de
reçue par le destinataire. En cas de litige, l’offrant qui cherche à établir la régularité de sa
l’offre par le
rétraction doit démontrer que celle-ci est parvenue au destinataire avant l’offre à il doit
destinataire
prouver la date de réception de l’offre et la date de réception de la rétractation
Obligation de maintien : l’offre ne peut être rétractée avant l’expiration du délai fixé par son
Après la
auteur ou à défaut d’un délai raisonnable. L’offre assortie d’un délai : constitue un engagement
réception de
unilatéral de volonté qui interdit à son auteur de la rétracter avant la date prévue à à défaut,
l’offre et avant
empêche la conclusion du contrat et engage la responsabilité délictuelle de l’auteur de la
l’acceptation du
rétractation « fautive » (mais pas d’obligation de compenser la perte des avantages attendus
bénéficiaire
du contrat.)
À quel moment l’offre devient-elle caduque ?
- L’offre devient caduque à l’expiration du délai fixé par son auteur ou, à défaut, à l’issue d’un délai raisonnable.
- Elle est également caduque en cas d’incapacité ou de décès de son auteur, ou de décès de son destinataire.
b) L’acceptation de l’offre
L’acceptation est la manifestation de volonté de son auteur d’être lié dans les termes de l’offre = acceptation pure et
simple. Cette volonté peut résulter d’une déclaration ou d’un comportement non équivoque de son auteur (Ex : celui
qui insère une pièce dans un distributeur de boissons et qui sélectionne une boisson accepte l’offre).
L’acceptation non conforme à l’offre est dépourvue d’effet, sauf à constituer une offre nouvelle. L’acceptation doit
être extériorisée. Elle peut être :
Expresse Écrit, parole, geste
Exécution par l’acceptant du contrat, objet de l’offre
Tacite
Comportement éclairant : mettre une pièce dans un distributeur, monter dans un bus…
Le silence ne vaut pas acceptation, mais le Code Civil reconnait l’existence d’exception :
o L’existence d’un texte spécial :
• L’employeur envisage la modification d’un élément essentiel du contrat de travail : « à défaut de réponse dans
un délai d’un mois ou de 15 jours si l’entreprise est en redressement judiciaire ou liquidation, le salarié est
réputé avoir accepté la modification proposée.
• Si, à l’expiration des baux écrits, le preneur reste et est laissé en possession, il s’opère un nouveau bail dont
l’effet est réglé par l’article relatifs aux locations faites sans écrits.
o L’existence d’usage professionnels (secteur agricole, non formalisé).
o Relations d’affaires habituelles : relation régulière, significative et stable.
o L’existence de circonstances particulières : offre faite dans l’intérêt exclusif du destinataire.
L’acceptation est, comme l’offre, un acte juridique unilatéral réceptice. L’acceptant peut rétracter son acceptation
tant qu’elle n’est pas parvenue au pollicitant.
A quel moment est formé le contrat ? le contrat est conclu dès que l’acceptation parvient à l’offrant. Il est réputé l’être
au lieu où l’acceptation est parvenue (théorie de la réception).
Remarque : la loi ou le contrat peuvent prévoir :
Délai avant l’expiration duquel le destinataire de l’offre ne peut manifester son
Un délai de réflexion acceptation. Si elle le fait, son acceptation ne produit aucun effet, c’est-à-dire qu’elle
ne permet pas de former le contrat.
Délai pendant lequel l’acceptant peut revenir sur le consentement qu’il a déjà donné
Un délai de rétractation
et entrainer ainsi l’anéantissement rétroactif du contrat.
CONDITIONS DE VALIDITÉ D’UN CONTRAT
1) Un consentement libre et éclairé
Il faut être sain d’esprit pour consentir valablement à un contrat. (Code civil, art 1129)
Le consentement doit être exempt de vices. Sans eux, l’une des parties n’aurait pas contracté ou aurait contracté à
des conditions substantiellement différentes.
Les vices du consentement sont une cause de nullité relative du contrat.
La prestation qui avait été expressément ou tacitement convenue et en considération
desquelles les parties ont contracté. L’erreur est une cause de nullité qu’elle porte sur
Erreur sur la la prestation de l’une ou de l’autre partie.
qualité • Erreur sur les caractéristiques de la chose
essentielle de • Erreur sur l’utilité de la chose (ex : constructibilité d’un terrain)
la prestation • Erreur d’authenticité d’une œuvre d’art
due L’acceptation d’un aléa/doute sur une qualité de la prestation exclut l’erreur relative à
cette qualité : (doute accepté : on ne peut pas revenir sur son engagement) : « l’aléa
chasse l’erreur ».
Cette erreur est une cause de nullité que dans les contrats conclus en considération de
la personne = contrat intuitu personae.
Erreur sur les L’erreur ici est source d’annulation si :
L’erreur qualités du • L’erreur est déterminante (sans cette erreur, le contractant n’aurait jamais
cocontractant contracté).
• L’erreur doit être excusable (l’errans ne doit pas avoir eu de comportement négligent
à obligation de se renseigner.)
Un contractant sans se tromper sur les qualités essentielles de la prestation, fait
Erreur sur la
seulement de celle-ci une appréciation économique inexacte à elle n’est pas cause de
valeur
nullité.
Elle n’est pas cause de nullité, à moins que les parties n’en aient fait expressément un
élément déterminant de leur consentement. Les motifs qui expliquent la décision d’une
Erreur sur le partie de contracter sont par nature, indécelable pour son cocontractant. Exemple : un
motif acquéreur achète une voiture en pensant qu’il serait utile pour son nouvel emploi, or il
ne décroche pas cet emploi à il ne peut invoquer la nullité pour erreur sur les motifs du
contrat.
Erreur provoquée par des manœuvres, des mensonges ou par la dissimulation intentionnelle d’une
information par le cocontractant (ici, erreur toujours excusable). On parle de réticence dolosive =
dissimulation intentionnelle par l’un des contractants d’une information dont il sait le caractère
déterminant pour l’autre partie. Néanmoins, ne constitue pas un dol le fait pour une partie de ne pas
révéler à son cocontractant son estimation de la valeur de la prestation.
Élément constitutif d’un dol :
• Elément matériel (manœuvre, mensonge, silence…)
• Elément intentionnel (volonté de tromper le cocontractant)
Condition de nullité :
• Consentement de la victime donné par erreur
• L’erreur provoquée par l’auteur du dol est déterminante.
Le dol
L’erreur qui résulte d’un dol est une cause de nullité même si elle porte sur la valeur de la prestation ou
sur un simple motif du contrat.
Quand la prestation n’est pas déterminée ou déterminable, le débiteur doit offrir une
prestation de qualité conforme aux attentes légitimes des parties, en considération de sa
nature, des usages et du montant de la contrepartie.
Le prix est un élément important qui doit être déterminé ou déterminable lors de la formation
du contrat. Mais 2 exceptions prévues en matière de détermination de prix :
o Les contrats cadre : accords par lequel les parties conviennent des caractéristiques
générales de leurs relations contractuelles futures à il peut être convenu que le prix sera
fixé unilatéralement par l’une des parties. En cas d’abus, le juge peut être saisi d’une
demande tendant à obtenir des DI ou à défaut la résolution du contrat.
o Les contrats de prestations de services : à défaut d’accord avant l’exécution, le prix peut
être fixé par le créancier, à charge pour lui d’en motiver le montant en cas de contestation.
En cas d’abus, idem contrat cadre.
Clause d’indexation : stipulation par laquelle les parties désignent un indice qui servira de
référence quant à la détermination du prix au cours de l’exécution du contrat. (Permet de
réduire l’incertitude, permet de prévoir l’évolution du prix dans le temps)
Le contrat ne peut déroger à l’ordre public ni par ses stipulations, ni par son but, que ce
dernier ait été connu ou non par toutes les parties. Que les choses qui sont dans le commerce
qui peuvent être l’objet de convention (hors commerce : biens du domaine public, armes de
guerre, drogue, corps humain)
L’ordre public n’est pas défini. Il vise à protéger des intérêts qui, s’ils sont de natures diverses
Prestation licite et variées, ont tous pour point commun de se situer au sommet de la hiérarchie des valeur.
o Ordre public politique : Défense de l’État ; Défense de la famille ; Défense de la morale
(bonnes mœurs) ; Respect de la personne humaine ; Sauvegarde de la liberté
individuelle.
o Ordre public économique : Protection de l’économie de marché (propriété, concurrence)
/ Protection des plus faibles (salariés, consommateurs, locataires)
Le déséquilibre entre les prestations n’est pas une cause de nullité, sauf exception :
• Contrat à titre onéreux : nul lorsqu’au moment de sa formation, la contrepartie convenue
au profit de celui qui s’engage est illusoire ou dérisoire.
• Contrat synallagmatique : le défaut d’équivalence des prestations n’est pas une cause de
nullité sauf si la loi en dispose autrement. Défaut d’équivalence = déséquilibre des
prestations contractuelles existant au moment de la formation = lésion à n’est sanctionnée
qu’exceptionnellement : situations exceptionnelles sources de lésions prévues par la loi :
L’équilibre du o Actes accomplis par mineur non émancipé
o Actes accomplis par majeur incapable
contrat
o Partage d’une succession entre héritiers (quand lésion > 25%, demande de
complément de l’inégalité de partage dans les 2 ans à compter du partage)
o Vente d’immeuble : si le vendeur a été lésé de plus de 7/12 dans le prix de
l’immeuble, il a le droit de demander la rescision de la vente, quand même il aurait
été expressément renoncé dans le contrat la faculté de demander cette rescision, et
qu’il aurait déclaré donner la PV
o Concernant la vente des engrais : lésion > ¼ dans l’achat des engrais donne à
l’acheteur une action en réduction de prix et DI
o Code de la propriété intellectuelle : si préjudice > 7/12 en cas de cession du droit
d’auteur dû à une lésion ou à une prévision insuffisante des produits de l’œuvre à
peut demander la révision des conditions de prix sauf si cession moyennant une
rémunération forfaitaire.
o Contrat conclus entre professionnels et consommateurs : sont abusives les clauses
qui ont pour objets ou effets de créer au détriment du consommateur, un
déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat. Idem
dans contrat d’adhésion : clause abusive réputée non-écrite.
4) Nullité du contrat
Un contrat qui ne remplit pas les conditions requises pour sa validité est annulable. à La nullité doit être prononcée
par le juge ou constatée d’un commun accord par les parties.
a) Les régimes de nullité
Nullité absolue Nullité relative
Défense de l’intérêt général Défense d’un intérêt particulier
Action de toute personne intéressée, ainsi que le Seule la/les parties que la loi entend protéger peut
ministère public agir
Prescription extinctive = 5 ans à compter du jour où le titulaire du droit a connu ou aurait dû connaitre les faits lui
permettant d’exercer l’action en nullité (= point de départ glissant, dans la limite de 20 ans à compter du jour de la
naissance des droits).
b) La renonciation à la nullité
Deux dispositifs :
Renonciation à exercer l’action en nullité après découverte du vice du contrat.
(Possible qu’en cas de nullité relative) :
• Confirmation expresse : l’acte qui l’exprime doit mentionner l’objet de
Confirmation de l’acte nul
l’obligation et le vice affectant le contrat
• Confirmation tacite : l’exécution du contrat s’apparente à une confirmation, à
condition qu’elle ait conscience du vice qui affecte le contrat.
Action interrogatoire (la cause de nullité doit avoir cessé) : une partie peut
demander par écrit à celle qui pourrait se prévaloir de la nullité soit de confirmer
Interrogation sur le recours à
le contrat soit d’agir en nullité dans un délai de 6 mois à peine de forclusion
l’action en nullité
L’écrit doit mentionner expressément qu’à défaut d’action en nullité exercée avant
l’expiration du délai de six mois, le contrat sera réputé confirmer.
- Condition résolutoire est celle qui, si elle se réalise, menace de disparition d’une obligation
qui est déjà efficace.
o L’obligation à terme : Exigibilité différée jusqu’à survenance d’un évènement futur et certain.
Modalités de
Sa date de réalisation peut être connue (=terme certain) ou inconnue (terme incertain).
l’obligation
Terme = modalité d’une obligation = son exigibilité ou son extinction
- Terme suspensif : Modalité liée à évènement futur et certain qui, jusqu’à sa réalisation,
suspend l’exigibilité de l’obligation. (Ex : Contrat d’assurance vie : Décès de la personne à
Versement de la prime)
- Terme extinctif : Évènement qui éteint l’obligation lors de sa survenance = Évènement ne
s’est pas réalisé le débiteur doit l’exécuter. (Ex : CDD)
o L’obligation plurale : La pluralité peut porter sur les objets et les sujets.
Pluralité d’objets : Obligation cumulative / Obligation alternative / Obligation facultative
Pluralité de sujets : Obligation divise ou conjointe (Pluralité de débiteur face à un
créancier /Difficultés liées à la divisibilité) / Obligation indivise ou solidaire (Solidarité active /
Solidarité passive)
o Obligation de moyens : Le débiteur s’attache à faire de son mieux pour atteindre le résultat. à
Ne peut voir sa responsabilité engagée du seul fait qu’il n’a pas atteint un résultat.
Jurisprudence
o Obligation de résultat : Le débiteur doit atteindre le résultat prévu au contrat à Sa
responsabilité engagée du seul fait qu’il n’a pas atteint le résultat.
èPas d’accord dans un délai raisonnable pour demander l’adaptation au juge : l’une
3 des parties peut demander la révision au juge ou d’y mettre fin.
Force obligatoire Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits.
Intangibilité : Les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du consentement mutuel des parties ou pour
les causes que la loi autorise. (Ex : théorie de l’imprévision)
b) Les effets du contrat à l’égard des tiers (effet relatif des contrats)
Tiers absolus Personne qui n’ont aucun lien de droit avec les parties.
v Tiers Impliqué dans des contrats qu’ils n’ont pas conclus = bénéficiaire de contrat avec stipulation
par autrui (assurance-vie)
Exceptions à v Tiers avec liens de droit avec les parties : créancier chirographaire titulaire d’un droit de gage
l’effet relatif général sur le patrimoine de leur débiteur. Ce droit s’exprime par le biais de 2 actions :
des contrats o Action oblique : un créancier peut agir au nom du débiteur défaillant dans la défense de ses
intérêts (en réclamant le paiement de la dette dû au débiteur par l’autre partie au contrat : voir
schéma sur internet)
§ Profite à tous les autres créanciers
§ Permet la réintégration dans le patrimoine du débiteur des valeurs que celui-ci avait négligé
d’y faire entrer
o Action paulienne : sanctionne le débiteur qui a organisé son insolvabilité (Inopposabilité de
l’acte au créancier mais n’entraine pas la révocation de l’acte) = commission d’un acte
d’appauvrissement. Permet de réintégrer dans le patrimoine du débiteur des biens qu’il avait
volontairement dissimulé, permet saisie du bien dans mains du propriétaire frauduleux.
Conditions : (se rapproche du pénal)
ü Intention frauduleuse du débiteur
ü Fraude du tiers cocontractant pour les actes à titres onéreux à le créancier doit démontrer
la complicité du tiers co-contractant du débiteur (si à titre gratuit (ex-donation-partage) pas
à démontrer). Le tiers de bonne foi peut faire obstacle à l’action du créancier.
ü La créance doit être certaine et antérieure à l’acte frauduleux
àNe profite qu’au créancier qui l’a engagé
Transmission des contrats attachés à une chose : dans certain cas, les contrats suivent le bien
transféré.
Remarques : Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées. Des dommages et intérêts peuvent
toujours s’y ajouter.
v Seuls les dommages prévus ou prévisibles au jour de la conclusion du contrat doivent être
indemnisés sauf faute lourde (d’une exceptionnelle gravité portant sur l’obligation
essentielle) ou dolosive (inexécution volontaire).
La vente est conclue (propriété transférée de droit à l’acheteur) dès lors qu’on a convenu de la chose et du prix même
si la chose n’est pas encore livrée ou payée. (Contrat consensuel mais peut être faite par acte authentique ou sous
seing privé). Le consensualisme du contrat de vente n’exclut pas qu’un certain formalisme soit requis (« formalisme
ad probationem »). Le vente portant sur une somme ou une valeur > à 1500€ doit être prouvée par écrit sous signature
privée ou authentique.
Exception commerciale : à l’égard des commerçants, les actes de commerce peuvent se prouver par tous les moyens
à moins qu’il n’en soit autrement disposé par la loi.
Choses susceptibles d’être vendues : tout ce qui est dans le commerce peut être vendu lorsque des lois particulières
n’en ont pas prohibé l’aliénation à certains biens inaliénables à corps humain, drogues, armes, contrefaçon…
2) Les avant-contrats
Fréquents voire indispensables pour : vente d’immeuble, vente de FDC :
Compromis = engagement réciproque sur la chose et sur le prix.
Transfert de propriété des choses de genre peut se produire qu’au moment de leur
Impossibilité du
individualisation
transfert immédiat
Le transfert ne peut se produire qu’à partir de l’achèvement
Vente d’un immeuble : opposable aux tiers qu’à compter de la publication de l’acte à la
conservation des hypothèques.
Opposabilité du Vente de meubles corporels : pas de publicité requise, la possession de la chose assure le rôle
transfert de de mécanisme d’opposabilité aux tiers.
propriété Vente de meubles incorporels :
- Cession de marque ou brevet soumis à publicité (INPI)
- Cession de créance ou de PS opposable aux tiers dès la date de l’acte.
- Règle du transfert immédiat de propriété n’est pas d’ordre publique à les parties sont
libres d’aménager conventionnellement le moment du transfert de risque.
- La MED du vendeur dans l’hypothèse où la chose n’aurait pas été livrée entraine le retour
du risque à sa charge.
- Le contrat peut stipuler que le transfert de propriété se fera au moment de la remise
matérielle de la chose par le vendeur.
Clause de réserve de propriété (convenue par écrit) : transfert de propriété lors du paiement
total de l’obligation, à défaut, restitution du bien au vendeur à la valeur du bien repris est
imputée, à titre de paiement, sur le solde de la créance. Lorsque la valeur du bien restitué > au
montant de la dette encore exigible, le créancier doit au débiteur un somme = à la différence.
• Si acheteur en procédure collective & si clause de réserve de propriété (doit avoir été convenu
par écrit au plus tard à la livraison)à action de revendication possible par le vendeur pour
Aménagements du obtenir la restitution
transfert de Clause sur un bien fongible (bien pas individualisé : ex : sable pour un chantier) : peut s’exercer
propriété sur des biens de même nature et de même qualité détenus par le débiteur, à concurrence de
la créance restant due.
• Si plusieurs bien dont un avec une clause de réserve à pas d’obstacle aux droits du créanciers
lorsque ces biens peuvent être séparés sans subir de dommages
• Il arrive que l’acquéreur revende le bien vendu avec réserve de propriété, donc sans en être
encore le propriétaire : contexte : le bien est alors détenu par un sous-acquéreur.
L’acquéreur initial fait l’objet d’une procédure collective. Le champ d’action du vendeur initial
varie selon que le sous-acquéreur est :
De bonne foi : le vendeur ne peut plus revendiquer les marchandises auprès du sous-
acquéreur. Il peut lui réclamer la créance du prix (ou une fraction) de revente que ce dernier
n’aurait pas encore réglée à l’acheteur au jour de la procédure collective, à condition que le
bien ait été revendu au sous-acquéreur dans son état initial.
De mauvaise foi : le vendeur initial peut exercer l’action en revendication
à Clause limitative de responsabilité possible pour restreindre la garantie, cependant, leur validité
est conditionnée à la qualité des parties :
- Interdites entre vendeur professionnel et un profane
- Valables entre professionnels de même spécialité
- Insertion possible pour vendeur non professionnel de bonne foi.
Obligation de conformité :
Le vendeur professionnel répond des défauts de conformité sur la chose mais également sur
l’emballage, les instructions de montage ou d’installation quand réalisé sous sa responsabilité. Le
bien est conforme si :
* Propre à l’usage habituellement attendu d’un bien semblable
* Présente les caractéristiques convenues au contrat.
Les défauts de conformité qui apparaissent dans les 24 mois à partir de la délivrance du bien neuf
sont présumés exister au moment de la délivrance, sauf preuve contraire (prescription : 2 ans à
compter de la délivrance). Exception : le consommateur ne peut pas faire jouer la garantie de
conformité dans les 3 cas suivants :
* Si connaissance du défaut au moment de la conclusion OU s’il ne pouvait ignorer le défaut au
moment de la conclusion
* Le défaut résulte de matériaux qu’il a lui-même fournis.
Mise en œuvre de la garantie :
* L’acheteur choisit le remplacement ou la réparation du bien (ou si aucun cas possible, restitution
du bien et remboursement du prix, ou garder le bien et se faire rendre une partie du prix).
* Le vendeur peut ne pas procéder selon le choix de l’acheteur si ce choix entraine un coût
manifestement disproportionné au regard de l’autre modalité.
Présente :
Obligation Dans le code de la consommation : notion d’atteinte à la santé des personnes seulement (donc si
dommage matériel, possibilité d’agir sur la base du code civil).
de sécurité
Dans le code civil :
Qui est protégé ? la victime (utilisateurs ≠ acheteur) d’un produit même s’il n’est pas l’acheteur.
Prescription = 3 ans à compter de la connaissance du dommage, du défaut et de l’identité du
producteur par la victime.
Quels produits sont concernés par la loi ? tous les biens meubles + produits du sol, de l’élevage, de
la chasse et de la pêche + électricité
Quelle est l’origine du dommage ? défectuosité d’un produit à sécurité légitime non assurée.
Qui est responsable ? le producteur qui est le fabricant professionnel (ou celui qui importe un
produit dans l’UE en vue d’une vente ou location). Si producteur non identifiable, le vendeur, le
loueur (à l’exception du crédit-bailleur) ou tout autre fournisseur professionnel est responsable dans
les mêmes conditions que le producteur. La responsabilité du producteur démarre à la mise en
circulation du produit. Le producteur voit sa responsabilité légale s’éteindre au bout de 10 ans à
compter de la mise en circulation (délai de forclusion).
Principes de droit commun. Mais statut de prix différent à conclu contre une rémunération, mais
la détermination du prix n’est pas une condition de validité (contrairement au contrat de vente).
A défaut d’accord des parties avant leur exécution, le prix peut être fixé par le créancier, à charge
pour lui d’en motiver le montant en cas de contestation. En cas d’abus, saisi du juge possible pour
Formation du DI ou résolution du contrat.
contrat Les parties peuvent toutefois convenir à l’avance :
- D’un prix forfaitaire
- De faire référence à un devis (il engage fermement le professionnel, assimilé à une offre de
contrat. Le client est engagé qu’au moment de sa signature au bas du devis).
- De faire référence à un barème horaire et/ou de matériels.
Obligation d’informer, de conseiller, ou de mettre en garde (intensité forte face à un profane ou
un consommateur, plus faible face à un professionnel confirmé).
Obligations de
Obligation d’exécuter la prestation dans le délai convenu. Si qualité n’est pas déterminée ou
l’entrepreneur
déterminable en vertu du contrat : débiteur doit offrir une presta de qualité conforme aux attentes
légitimes des parties, en considération de sa nature, des usages et du montant de la contrepartie.
ü Obligation de coopérer
ü Obligation de payer : date de paiement = date d’achèvement de la prestation mais il est souvent
prévu le paiement d’acompte ou d’arrhes. L’acompte implique un engagement ferme des
Obligations du parties : DI si rétractation de l’une ou l’autre. L’arrhes (entre pro et consommateur sauf
maitre stipulation contraire) permet à chacun des contractants de se départir du contrat en les perdant
d’ouvrage pour celui qui les a donnés, ou en restituant le double pour celui qui les a reçues.
ü Obligation de prendre livraison : le contrat d’entreprise porte sur une chose.
ü Obligation de réceptionner : le maitre d’ouvrage constate le travail effectué, des réserves
pouvant être formulées.
Sous-traitant
La loi de 1975 impose à l’entrepreneur principal recourant à un sous-traitant l’obligation de soumettre le sous-
traitant à un agrément par le maître d’ouvrage. L’entrepreneur doit communiquer au maître d’ouvrage l’identité du
sous-traitant et la nature des travaux qui vont lui être confiés, mais également les conditions de paiement applicables
au sous-traité. Sur ces deux éléments, le MO doit manifester son accord pour que le sous-traitant soit considéré
comme ayant été agréé. Une caution personnelle et solidaire peut être exigée du MO. Seul un sous-traitant agréé peut
bénéficier d’un régime de protection prévue par la loi en cas de défaillance de l’entrepreneur principal.
* En cas de clause d’exclusivité, fourniture d’informations & projet de contrat 20 jours avant la
conclusion.
Obligation * Délivrance du savoir-faire
du Le savoir-faire est un ensemble de secrets substantiels et identifiés, d’informations pratiques, non
franchiseur brevetées, résultant de l’expérience du franchiseur.
* Transmission de licences de droit de propriété intellectuelle (marques, signes distinctifs)
* Assistance technique ou commerciale
* Respect des normes fixées par le franchiseur, ainsi que les conditions d’exploitation nécessaires au
maintien de l’image de marque du produit et du réseau
* Respect d’une clause d’approvisionnement auprès du franchiseur et/ou des fournisseurs
référencés.
* Verser au franchiseur les contreparties financières prévues contractuellement (rq : un droit
d’entrée a pu être payé par le franchisé)
Obligation * Respect d’une clause de non-concurrence post-contractuelle
du * Respect d’une clause de non-affiliation post-contractuelle. Le franchisé ne doit pas se réaffilier à
un autre réseau de franchise.
franchisé
Pour être valides, les clauses précédentes doivent respecter les 4 conditions cumulatives :
è Concerner des biens ou services qui sont en concurrence avec les b&s objet du contrat.
è Être limitée aux locaux et aux terrains à partir desquels l’acheteur a opéré pendant la durée du
contrat
è Doit être indispensable à la protection d’un savoir-faire substantiel, spécifique et secret
è Limitée dans le temps : ne pas excéder un an après l’échéance ou résiliation du contrat.
Contrat intuitu personae et ce caractère s’impose aussi bien au franchisé qu’au franchiseur.
Conséquences Ne peut céder le contrat de franchise sans obtenir l’autorisation préalable du franchiseur. Le
pour le franchisé ne peut pas avoir de modifications capitalistiques sans obtenir l’accord préalable du
franchisé franchiseur.
Le contrat de franchise conclu en la considération de la personne du franchiseur ne peut être
Conséquences
transmis par fusion absorption qu’avec l’accord du franchisé. Mais le contrat peut prévoir que le
pour le
franchiseur a le droit de transmettre les contrats à l’occasion de toutes opérations de
franchiseur
restructuration ou de cession.
2) Le contrat de concession
Convention par laquelle un commerçant appelé concessionnaire, met son entreprise de distribution au service d’un
autre commerçant ou industriel appelé le concédant, afin d’assurer la distribution de produits. L’élément déterminant
du contrat de concession réside dans la clause d’exclusivité territoriale. Il y a souvent également une clause
d’approvisionnement exclusif. Il n’est pas question ici de mise à disposition d’un savoir-faire répondant à des qualités
spécifiques ni de la stipulation nécessaire d’une assistance obligatoire, ces deux différences distinguant clairement la
concession de la franchise.
LES CONTRATS D’ASSURANCE
1) Présentation générale
L’assurance est une technique financière reposant sur des règles de mathématiques statistiques et de probabilités,
permettant de protéger des personnes et des biens face à des risques ou à des pertes. Trois éléments sont nécessaires
à la formation du contrat d’assurance : une prime, moyennant laquelle une prestation sera exécutée en cas de
réalisation d’un évènement incertain, le risque.
Les assurances peuvent être de deux natures :
Assurances de biens : garantissent les biens ou choses
Assurances de
Assurances de responsabilité : prennent en charge les conséquences financières des dommages
dommages
causés à des tiers
Assurances de Couvrent les PP contre les aléas rencontré au long de leur existence (complémentaires santés,
personnes assurance-vie, assurance décès, assurance des accidents corporels…)
Formation du Il se forme dès la rencontre des volontés de l’assureur & de l’assuré. Pas de formalisme « ad
validitatem ». Mais un écrit est exigé en termes de preuve afin de rapporter l’existence et le
contrat
contenu du contrat d’assurance. La police d’assurance est le document qui réunit les
d’assurance
engagements réciproques des parties.
Doit obligatoirement fournir :
Une fiche d’information sur le prix et les garanties proposées
L’assureur Un exemplaire du projet de contrat ou une notice d’information sur le contrat
qui décrit précisément les garanties assorties des exclusions, ainsi que les
Obligations obligations de l’assuré.
précontractuelles : Le souscripteur doit faire remplir au demandeur un questionnaire intitulé
nécessité « proposition d’assurance ».
Il doit faire preuve de bonne foi dans l’information due à l’assureur à il est
d’informations
obligé de répondre exactement aux questions posées par l’assureur,
réciproques des Le notamment dans le formulaire de déclaration du risque par lequel l’assureur
parties. souscripteur l’interroge lors de la conclusion, sur les circonstances qui sont de nature à faire
apprécier par l’assureur les risques qu’il prend en charge. Si information
inexacte, l’assuré est exposé à :
- Nullité du contrat pour fausse déclaration en cas de mauvaise foi.
- Réduction proportionnelle des taux de prime, s’il n’y a pas de mauvaise foi.
En l’absence de toute indication contraire, le contrat prend effet à sa formation. Le contrat
Prise d’effet du
peut être formé mais la prise d’effet des garanties peut être reportée soit à une date
contrat
convenue, soit à une formalité (signature de la police ou paiement).
L’assureur peut être amené à établir un contrat provisoire, soit en attendant d’étudier le
La note de risque de façon plus approfondie, soit en attendant l’établissement d’un contrat définitif. Il
couverture délivre alors un document appelé note de couverture. Il y est mis fin par l’établissement du
contrat définitif. Si contrat pas conclu, cesse ses effets à date prévue.
Il peut être nécessaire de modifier le contenu du contrat d’assurances au cours de l’exécution
de celui-ci. Dans la plupart des cas, cette modification est effectuée conventionnellement
entre l’assureur et le souscripteur moyennant une révision du taux de prime. Elle est constatée
par un avenant.
Modifications liées à l’évolution du risque :
L’assuré a l’obligation de déclarer, en cours de contrat et dans les 15 jours les circonstances
nouvelles qui ont pour conséquences soit d’aggraver les risques, soit en créer de nouveaux.
La demande de modification de l’assuré doit être faite par LRAR. Suite à cette déclaration,
Modification
l’assureur doit dire dans les 10 jours s’il envisage de résilier ou de maintenir la garantie avec
une majoration de la cotisation.
Si l’assuré ne donne pas suite à la proposition ou s’il refuse expressément dans les 30 jours à
compter de celle-ci, l’assureur peut résilier le contrat au terme de ce délai, à condition d’avoir
informé l’assuré de cette faculté, en la faisant figurer en caractère apparents dans la lettre de
proposition.
Remarque : en cas de diminution du risque, le refus de l’assureur de réduire le montant de la
cotisation autorise l’assuré à résilier le contrat. Celle-ci prend effet 30 jours après la
dénonciation faite par l’assuré à l’assureur doit alors rembourser à l’assuré la portion de
prime ou cotisation afférente à la période pendant laquelle le risque n’a pas couru.
La durée doit être mentionnée en caractères très apparents dans la police.
Durée du contrat
+ mentionner que la durée de la tacite reconduction ne peut en être > à 1 an.
Résiliation annuelle : la loi prévoit pour l’assuré, comme pour l’assureur, la possibilité de
résilier le contrat d’assurance chaque année (LRAR par l’assuré ou mail au moins 2 mois avant
la date d’échéance).
Remarque : pour les contrats d’assurance des entreprises & pour les contrats d’assurance
maladie, le contrat peut écarter cette faculté de résiliation annuelle.
Résiliation infra-annuelle : résiliation à tout moment possible pour 3 types de contrats :
• Multirisque habitation
Résiliation • Automobile
• Affinitaire (en complément de la vente d’un bien ou service).
Condition de cette résiliation :
ü Le contrat doit être à tacite reconduction
ü Résiliation sans frais, sans pénalité, sans préavis et sans motif
ü Possible à l’expiration d’un délai d’1 an à compter de la souscription
Résolution en cas de non-paiement de la prime : à défaut de paiement dans les 10 jours de
son échéance et indépendamment du droit pour l’assureur de poursuivre l’exécution du
contrat en justice, la garantie ne peut être suspendue que 30 jours après la MED de l’assuré.
Pour éviter des insuffisances d’assurance dues à la hausse des prix, les assureurs proposent
systématiquement une indexation spécifique des risques industriels. L’indice RI est l’indice sur
Assurance des lequel sont indexés tous les contrats d’assurances dommages des entreprises (matériels et/ou
biens marchandises). Il peut être stipulé que l’assuré supporte une franchise, autrement dit qu’il reste
son propre assureur pour une somme ou une quotité déterminée, ou qu’il supporte une déduction
fixée d’avance sur l’indemnité du sinistre.
Après un sinistre grave, l’entreprise touchée peut faire face à une baisse d’activité souvent longue,
voire à un arrêt total de sa production entrainant des conséquences financières importantes à
l’assurance perte d’exploitation permet à l’entreprise de compenser les effets de la diminution du
CA et de faire face à ses charges fixes en couvrant les frais généraux permanents (amortissement,
impôts et taxes…).
Une entreprise a l’obligation de réparer tout dommage causés à autrui par les personnes ou les
biens dont elle dépend.
Plusieurs familles d’assurance :
* Assurance de responsabilité civile exploitation (et activités annexes)
* Assurance de la responsabilité civile produits ou après travaux : elle couvre les dommages
Assurance
causés, après livraison, par les produits fabriqués ou après réception, par les prestations
responsabilité
effectuées par l’entreprise.
civile
* Garantie de responsabilité des mandataires sociaux : couvre les frais de défense des dirigeants
dans un procès civil, pénal ou administratif ainsi que le montant des condamnations civiles
éventuelles.
Constitue un sinistre tout dommage ou ensemble de dommages causés à des tiers, engageant la
responsabilité de l’assuré, résultant d’un fait dommageable et ayant donné lieu à une ou plusieurs
réclamations. Le fait dommageable est celui qui constitue la cause génératrice du dommage. Dans
les assurances de responsabilité, l’assureur n’est tenu que si, à la suite du fait dommageable prévu
au contrat, une réclamation amiable ou judiciaire est faite à l’assuré par le tiers lésé. Le tiers lésé
dispose d’un droit d’action directe à l’encontre de l’assureur garantissant la responsabilité civile
de la personne responsable. Pour entreprendre cette action, 2 conditions :
• Droit à réparation et droit à indemnité : la responsabilité de l’assuré doit être acquise pour
justifier la mise en œuvre par le tiers lésé d’un droit propre à percevoir sa créance indemnitaire
directement auprès de l’assureur.
• Contrat d’assurance de responsabilité qui garantit un sinistre : l’action direct trouve son
unique fondement dans le contrat d’assurance de responsabilité civile.
b) Assurances de personnes
Assurance homme clé :
L’homme clé est la personne qui possède un savoir-faire, une technique, une expertise, des
responsabilités uniques qui font de lui un élément indispensable de la société. Cette assurance vise
à pallier l’absence de celui sans qui une entreprise ne pas survivre.
Assurance Situation couverte par l’assurance :
homme clé è Incapacité temporaire de travail : versement d’indemnités pour financer son remplacement
et assurer la période de transition.
è Décès : versement d’un capital, la perte d’exploitation, le remboursement des prêts
bancaires, frais de réorganisation.
L’entreprise est le souscripteur et le bénéficiaire du contrat, l’homme clé est l’assuré.
Contrat particulier qui se caractérise notamment par son quadripartisme. Il peut être défini comme
le contrat par lequel une personne (l’assureur) s’engage, en contrepartie du paiement d’une prime
ou cotisation, à verser un capital ou une rente, soit :
* A la personne qui a souscrit la police d’assurance (souscripteur)
* A la personne sur la tête de laquelle est pris (l’assuré)
* A un tiers désigné (bénéficiaire)
dans le cas où un évènement futur déterminé se réalise.
Conclusion du contrat : outre un devoir général d’information qui pèse sur tout assureur avant la
signature d’un contrat avec un consommateur, la proposition d’assurance ou le projet de contrat
doit comporter un modèle de lettre de renonciation au contrat et indiquer les modalités suivant
lesquelles cette renonciation peut s’exercer. Rétractation possible dans les 30 jours calendaires
révolus à compter du jour de la conclusion du contrat.
En cas de vie En cas de décès
L'assurance en cas de vie est un produit L’assurance décès est un contrat d'assurance.
Assurance d'épargne. Le souscripteur verse des primes ou cotisations à
vie La somme versée au bénéficiaire est l'épargne un assureur qui s'engage à verser un capital à un
constituée = Technique de la capitalisation. ou à des bénéficiaires au moment de son décès.
Le montant des cotisations de l’assurance décès
Différents supports d'investissement possibles : est déterminé au moment de la souscription du
1) Contrat en unités de compte contrat, en se basant sur plusieurs facteurs :
Fonds investis en unités de compte : actions, • Montant du capital décès que le souscripteur
obligations, OPCVM … Les fonds investis varient souhaite laisser à ses bénéficiaires ;
en fonction de l’évolution des marchés financiers • Âge de l’assuré au moment de la signature du
(ou immobiliers) à Faible sécurité (capital non contrat : pour un même capital, plus la durée
garanti). de vie estimée est élevée, plus le montant des
2) Contrat en euros cotisations est faible.
Fonds investis sur produits sans risque
(obligations d’État ou d’entreprises) à Forte
sécurité (capital garanti) faible rendement.
3) Contrat multi-support
Placements en euros et en unités de compte.
En cas de vie: l'assureur verse à la
date prévue un capital ou une
rente viagère au souscripteur
Réalisation du
risque
En cas de décès : versement du
capital au bénéficiaire désigné.
Dénouement du
contrat Rachat partiel: consiste à retirer
une partie seulement des
sommes présentes sur un
Rachat du contrat
contrat
Rachat total: retrait de la
totalité.
LA TRANSACTION
Contrat par lequel les parties, par des concessions réciproques, terminent une contestation née, ou préviennent une
contestation à naître. Ce contrat doit être rédigé par écrit. Elle doit s’apprécier en fonction des prétentions des parties
au moment de la signature de l’acte, celles-ci doivent être réelles et dérisoires. Les parties doivent avoir l’intention de
mettre fin au litige. La transaction a force de loi envers les parties. Elle met fin au litige par l’épuisement du droit
d’action des parties. Elle fait obstacle à l’introduction ou à la poursuite entre les parties d’une action en justice ayant
le même objet.