Vous êtes sur la page 1sur 26

DROIT DES CONTRATS

ÉLÉMENTS GÉNERAUX SUR LES CONTRATS


1) La notion d’obligation
Une obligation est un lien de droit entre deux personnes et en vertu duquel l’une, le créancier, est en droit d’exiger
de l’autre, le débiteur, une prestation ou une abstention.

Le code civil présente les situations qui peuvent être à la source des obligations.
Article 1100 1er alinéa « Les obligations naissent d’actes juridiques, de faits juridiques ou de l’autorité seule de la loi. »

Le code civil opère une distinction entre les sources de l’obligation en s’appuyant sur l’opposition entre acte juridique
et fait juridique.
o Actes juridiques : Manifestations de volonté destinées à produire des effets de droit
o Faits juridiques : Agissements ou évènements auxquels la loi attache des effets de droit.

Les actes juridiques peuvent être conventionnels ou unilatéraux :


Acte juridique conventionnel Acte juridique unilatéral
Accord de deux ou plusieurs volontés produisant des Manifestation de volonté d’une personne qui s’oblige
effets de droit. seule envers une autre.
« Le contrat est un accord de volontés entre deux ou Il produit quatre sortes d’effets de droits :
plusieurs personnes destinées à o Effet déclaratif : reconnaissance d’une enfant, de
Créer (contrat de vente) dettes
Modifier (contrat de novation) o Effet translatif : testament
Transmettre (cession de créances) o Effet abdicatif : renonciation à un héritage, démission
Ou éteindre (remise de dettes) des obligations » o Effet extinctif : résiliation d’un contrat

2) Principes fondateurs du droit des contrats


Principes fondateurs
Liberté contractuelle Force obligatoire
ü Contracter ou non (exception assurance, « Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à
concentration) ceux qui les ont faits »
ü Choix du contractant (mais interdiction de 2 exceptions :
discrimination, transfert CT reprise d’ent) - Immixtion du juge parfois (ex : modif clause)
ü Dans le contenu : mais doit respecter ordre public et - Manquement d’exécution
parfois mentions obligatoires Nécessité de bonne foi
ü Forme : par principe consensuels, pour solennels à Requise lors négociation, exécution et formation
écrit est requis, parfois écrit imposé

Pour la force obligatoire on en distingue 2 types :


Force obligatoire à l’égard des parties Force obligatoire à l’égard du juge
o Exécution forcée : Recourir à des moyens pour Le juge n’est pas habilité à substituer sa propre volonté
contraindre son débiteur à exécuter les obligations du à celle des parties. Son rôle se limite à la vérification
contrat. des conditions de validité du contrat et au contrôle de
o Intangibilité du contrat : Interdiction de la modification sa bonne exécution.
unilatérale du contrat Toutefois, il existe deux exceptions à ce principe
3 exceptions : consentement mutuel / insertion de - Interprétation du contrat : opération qui consiste à
clauses (révision ou renégociation, indexation) / si pas conférer une signification à une clause du contrat.
de clause révision pour imprévision (circonstances à Appel possible au juge.
imprévisibles, changement onéreux, pas de clause - Modification du contrat : Situations prévues par la
d’acceptation des risques) loi
o Irrévocabilité du contrat : Les parties sont liées jusqu’à * Requalification d’un contrat
complète exécution du contrat. * Clause pénale : Elle prévoit que si l’une des parties
2 exceptions : consentement mutuel / législateur n’exécute pas le contrat, la résolution du contrat
permet à une seule partie de résilier dans certains cas avec une pénalité à payer Le code civil accorde au
Révocation et durée (CDI vs CDD) juge un pouvoir de révision de la clause pénale dans
Révocation en cas de défaillance d’une des parties : l’hypothèse où la pénalité serait dérisoire ou
Effets de l’inexécution partielle ou totale par l’une des excessive.
parties. * Déséquilibrage significatif : (contrat d’adhésion ou
entre professionnel et consommateur)

3) Classification des contrats


Classification des contrats
Consensuel Solennel/Authentique Réel
Formé par seul échange des Validité subordonnée à formes Accord des parties et remise
consentements déterminées par la loi d’une chose
De gré à gré D’adhésion
Contenu du contrat librement débattu entre les Le contenu du contrat est imposé à l’une des
parties parties qui ne peut qu’accepter ou refuser
Synallagmatique Unilatéral
Obligations réciproques Une seul des parties a des obligations, il y a
pas de réciprocité car il y a 1 seul sens
A titre onéreux A titre gratuit
Chacune des parties reçoit avantage Avantage sans contrepartie
Commutatif Aléatoire
Avantages connus dès la passation du contrat Avantages inconnus à la signature (ex : contrat
(ex : contrat de travail, location, eau…) assurance, testament)
A exécution instantanée A exécution successive
Obligations s’exécutent en une seule fois Exécution des obligations s’étend sur la durée
Nommé Innommé
Il y a un ensemble de texte pour le définir Il n’y pas de législation particulière

Contrat Intuitu personae : conclu essentiellement en raison des qualités personnelles de son cocontractant.
(Volonté de collaborer ensemble sur un pied d’égalité).
LA FORMATION DU CONTRAT
1) La période précontractuelle
Pour certains contrats présentant (complexe, intérêts financiers) à phase de négociation = période de pourparlers
Période durant laquelle les possibles futurs contractants déterminent le contenu du contrat sans être assuré de le
conclure.
Période dominée par le principe de la liberté contractuelle, ayant cependant des limites :
Il peut y avoir mauvaise foi si une partie a :
- Pris l’initiative de la négociation sans intention sérieuse de négocier ;
- Entretenu son partenaire dans l’espoir de la conclusion d’un contrat sans avoir réellement
l’intention de contracter
- Engagé des pourparlers à seule fin d’empêcher le partenaire de contracter avec autrui
La bonne foi - Pour obtenir la révélation de secrets

Est-ce que l’obligation de bonne foi fait obstacle à ce que les futurs contractants mènent des
négociations parallèles avec un concurrent ? 2 cas :
- Présence d’une clause d’exclusivité : les parties sont tenues par leur engagements
précontractuels. A défaut, responsabilité contractuelle engagée.
- Absence de clause d’exclusivité : l’exigence de bonne foi doit être respectée.
Le code civil instaure une obligation précontractuelle d’information générale. Les parties ne
peuvent ni limiter, ni exclure ce devoir.
Celle des parties qui connaît une information dont l’importance est déterminante pour le
L’information consentement de l’autre doit l’en informer, dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette
information ou fait confiance à son cocontractant.
Il incombe à celui qui prétend qu’une information lui était due de prouver que l’autre partie la lui
devait, à charge pour cette autre partie de prouver qu’elle l’a fournie. Le manquement à ce devoir
d’information peut entrainer l’annulation du contrat.

La rupture de la négociation en elle-même ne saurait être qualifiée de fautive, conformément au principe de libre
rupture des pourparlers. Si abusive : partie initiatrice doit répondre et peut voir sa responsabilité engagée :
indemniser partenaire pour le préjudice subi.
Les juges examinent les circonstances entourant la rupture afin de décider si la rupture est abusive ou non. La
responsabilité de l’auteur de la rupture fautive est de nature délictuelle (ou extra contractuelle), puisque l’on se situe
dans la période précontractuelle et qu’aucun contrat n’a pu être conclu du fait de la rupture des pourparlers. La
victime devra établir l’existence d’une faute.
L’exercice abusif du droit de rompre les pourparlers peut se déduire notamment de :
• La brutalité de la rupture par rapport à l’avancement des pourparlers
• La croyance légitime du partenaire en la conclusion du contrat,
• L’absence de motifs légitimes.
En cas de rupture abusive des pourparlers, la réparation de préjudice de la victime ne peut se traduire que par
l’allocation de d&i au titre des frais de négociation ou d’annulation du contrat engagé (frais de voyage / frais d’études
préliminaires/ frais d’aménagement d’un immeuble en vue de l’utilisation projetée).
Dans tous les cas, la victime doit prouver le lien de causalité entre la rupture et les préjudices invoqués.
Le législateur n’admet pas que le préjudice résultant de l’absence de conclusion du contrat puisse être réparé sur le
fondement de la perte de chance. Ne peut avoir pour objet de compenser la perte des avantages attendus du contrat
non conclu.
Celui qui utilise ou divulgue sans autorisation une information confidentielle obtenue à l’occasion des négociations
engage sa responsabilité dans les conditions du droit commun.

2) La conclusion du contrat
Le contrat est formé par la rencontre d’une offre et d’une acceptation par lesquelles les parties manifestent leur
volonté de s’engager.
a) L’offre
L’offre comprend des éléments essentiels du contrat envisagé et exprime la volonté de son auteur d’être lié en cas
d’acceptation. A défaut, il y a seulement invitation à entrer en négociation.
L’offre doit être :
Extériorisée Portée à la connaissance d’une personne déterminée ou indéterminée (public).
La jurisprudence tolère une réserve objective et absolue qui doit être fondée sur des critères
Précise
contrôlables ex : sous réserve de stock disponibles
Ferme Doit exprimer la volonté de son auteur d’être lié en cas d’acceptation.
L’offre peut être formulée avec réserve :
• Objective (ou absolue) : offre assortie d’une condition contrôlable par un tiers (« sous réserve de stock dispo »).
• Subjective (ou relative) : le pollicitant se réserve la possibilité de sélectionner les acceptants de l’offre.
La révocation et la rétractation de l’offre est-elle possible ?
Offre = acte juridique unilatérale réceptice (elle ne produit des effets juridiques qu’à compter
Avant la
de sa réception par son destinataire) : peut donc être librement rétractée tant qu’elle n’est pas
réception de
reçue par le destinataire. En cas de litige, l’offrant qui cherche à établir la régularité de sa
l’offre par le
rétraction doit démontrer que celle-ci est parvenue au destinataire avant l’offre à il doit
destinataire
prouver la date de réception de l’offre et la date de réception de la rétractation
Obligation de maintien : l’offre ne peut être rétractée avant l’expiration du délai fixé par son
Après la
auteur ou à défaut d’un délai raisonnable. L’offre assortie d’un délai : constitue un engagement
réception de
unilatéral de volonté qui interdit à son auteur de la rétracter avant la date prévue à à défaut,
l’offre et avant
empêche la conclusion du contrat et engage la responsabilité délictuelle de l’auteur de la
l’acceptation du
rétractation « fautive » (mais pas d’obligation de compenser la perte des avantages attendus
bénéficiaire
du contrat.)
À quel moment l’offre devient-elle caduque ?
- L’offre devient caduque à l’expiration du délai fixé par son auteur ou, à défaut, à l’issue d’un délai raisonnable.
- Elle est également caduque en cas d’incapacité ou de décès de son auteur, ou de décès de son destinataire.
b) L’acceptation de l’offre
L’acceptation est la manifestation de volonté de son auteur d’être lié dans les termes de l’offre = acceptation pure et
simple. Cette volonté peut résulter d’une déclaration ou d’un comportement non équivoque de son auteur (Ex : celui
qui insère une pièce dans un distributeur de boissons et qui sélectionne une boisson accepte l’offre).
L’acceptation non conforme à l’offre est dépourvue d’effet, sauf à constituer une offre nouvelle. L’acceptation doit
être extériorisée. Elle peut être :
Expresse Écrit, parole, geste
Exécution par l’acceptant du contrat, objet de l’offre
Tacite
Comportement éclairant : mettre une pièce dans un distributeur, monter dans un bus…
Le silence ne vaut pas acceptation, mais le Code Civil reconnait l’existence d’exception :
o L’existence d’un texte spécial :
• L’employeur envisage la modification d’un élément essentiel du contrat de travail : « à défaut de réponse dans
un délai d’un mois ou de 15 jours si l’entreprise est en redressement judiciaire ou liquidation, le salarié est
réputé avoir accepté la modification proposée.
• Si, à l’expiration des baux écrits, le preneur reste et est laissé en possession, il s’opère un nouveau bail dont
l’effet est réglé par l’article relatifs aux locations faites sans écrits.
o L’existence d’usage professionnels (secteur agricole, non formalisé).
o Relations d’affaires habituelles : relation régulière, significative et stable.
o L’existence de circonstances particulières : offre faite dans l’intérêt exclusif du destinataire.
L’acceptation est, comme l’offre, un acte juridique unilatéral réceptice. L’acceptant peut rétracter son acceptation
tant qu’elle n’est pas parvenue au pollicitant.
A quel moment est formé le contrat ? le contrat est conclu dès que l’acceptation parvient à l’offrant. Il est réputé l’être
au lieu où l’acceptation est parvenue (théorie de la réception).
Remarque : la loi ou le contrat peuvent prévoir :
Délai avant l’expiration duquel le destinataire de l’offre ne peut manifester son
Un délai de réflexion acceptation. Si elle le fait, son acceptation ne produit aucun effet, c’est-à-dire qu’elle
ne permet pas de former le contrat.
Délai pendant lequel l’acceptant peut revenir sur le consentement qu’il a déjà donné
Un délai de rétractation
et entrainer ainsi l’anéantissement rétroactif du contrat.
CONDITIONS DE VALIDITÉ D’UN CONTRAT
1) Un consentement libre et éclairé
Il faut être sain d’esprit pour consentir valablement à un contrat. (Code civil, art 1129)
Le consentement doit être exempt de vices. Sans eux, l’une des parties n’aurait pas contracté ou aurait contracté à
des conditions substantiellement différentes.
Les vices du consentement sont une cause de nullité relative du contrat.
La prestation qui avait été expressément ou tacitement convenue et en considération
desquelles les parties ont contracté. L’erreur est une cause de nullité qu’elle porte sur
Erreur sur la la prestation de l’une ou de l’autre partie.
qualité • Erreur sur les caractéristiques de la chose
essentielle de • Erreur sur l’utilité de la chose (ex : constructibilité d’un terrain)
la prestation • Erreur d’authenticité d’une œuvre d’art
due L’acceptation d’un aléa/doute sur une qualité de la prestation exclut l’erreur relative à
cette qualité : (doute accepté : on ne peut pas revenir sur son engagement) : « l’aléa
chasse l’erreur ».
Cette erreur est une cause de nullité que dans les contrats conclus en considération de
la personne = contrat intuitu personae.
Erreur sur les L’erreur ici est source d’annulation si :
L’erreur qualités du • L’erreur est déterminante (sans cette erreur, le contractant n’aurait jamais
cocontractant contracté).
• L’erreur doit être excusable (l’errans ne doit pas avoir eu de comportement négligent
à obligation de se renseigner.)
Un contractant sans se tromper sur les qualités essentielles de la prestation, fait
Erreur sur la
seulement de celle-ci une appréciation économique inexacte à elle n’est pas cause de
valeur
nullité.
Elle n’est pas cause de nullité, à moins que les parties n’en aient fait expressément un
élément déterminant de leur consentement. Les motifs qui expliquent la décision d’une
Erreur sur le partie de contracter sont par nature, indécelable pour son cocontractant. Exemple : un
motif acquéreur achète une voiture en pensant qu’il serait utile pour son nouvel emploi, or il
ne décroche pas cet emploi à il ne peut invoquer la nullité pour erreur sur les motifs du
contrat.
Erreur provoquée par des manœuvres, des mensonges ou par la dissimulation intentionnelle d’une
information par le cocontractant (ici, erreur toujours excusable). On parle de réticence dolosive =
dissimulation intentionnelle par l’un des contractants d’une information dont il sait le caractère
déterminant pour l’autre partie. Néanmoins, ne constitue pas un dol le fait pour une partie de ne pas
révéler à son cocontractant son estimation de la valeur de la prestation.
Élément constitutif d’un dol :
• Elément matériel (manœuvre, mensonge, silence…)
• Elément intentionnel (volonté de tromper le cocontractant)
Condition de nullité :
• Consentement de la victime donné par erreur
• L’erreur provoquée par l’auteur du dol est déterminante.
Le dol
L’erreur qui résulte d’un dol est une cause de nullité même si elle porte sur la valeur de la prestation ou
sur un simple motif du contrat.

Sanction du dol : peut être double :


• Nullité du contrat
• Délit civil du fait de sa déloyauté à la victime peut obtenir des DI.
è La victime a le choix de l’action : peut demander la nullité et/ou la réparation du préjudice.
L’auteur du dol peut ne pas être le cocontractant : représentant, gérant d’affaires, tiers de connivence,
porte-fort (promesse de porte-fort = engagement souscrit par une personne (le porte-fort) d’obtenir
l’accord d’un tiers à un acte juridique.) à dol émanant d’un tiers non cité précédemment n’est pas une
cause de nullité mais permet d’engager la RC délictuelle du tiers.
Quand une partie s’engage sous la pression d’une contrainte qui lui inspire la crainte d’exposer sa
personne, sa fortune ou celle de ses proches à un mal considérable.
• Violence physique
La
• Violence morale
violence
• Etat de dépendance
La violence doit être déterminante = sans la violence, le contractant n’aurait jamais contracté. Cause de
nullité + responsabilité civile ou pénale de son auteur
2) La capacité à contracter
Toute personne physique peut contracter, sauf en cas d’incapacité prévue par la loi. L’incapacité de contracter est une
cause de nullité relative.
Les personnes morales sont frappées d’une incapacité d’exercice générale. Permanente dans la mesure où, une
personne morale est un être fictif de sorte qu’elle ne sera jamais en mesure d’exprimer sa volonté.
à Les PM ne peuvent accomplir des actes juridiques que par l’entremise d’un représentant.
à La représentation des PM est assurée par les dirigeants sociaux.
Capacité d’exercice Capacité de jouissance
Un sujet exerce lui-même ses droits Un sujet est titulaire de droits et d’obligations
Incapacité des PP : Bien que titulaire de droits, certaines personnes ne peuvent agir seules sur la scène juridique =
Incapacité d’exercice.
Les incapacités de jouissance sont toujours spéciales. Inaptitude d’une personne à être titulaire de certains droits. à
Elles portent que sur certains contrats ou certaines situations contractuelles.
o Contrat de vie courante : l’usage déroge au principe d’incapacité, mais en
Mineurs non
cas de déséquilibre économique, possibilité d’annulation pour lésion.
émancipés qui sont o Contrats passés pour la mise en œuvre ou l’administration d’un bien :
dotés d’une administration parentale.
incapacité générale o Contrat de disposition grave : contracter un emprunt au nom du mineur,
d’exercice apport d’un FDC ou d’un immeuble en société ou vente de ces mêmes
Incapacité éléments appartenant au mineur
d’exercice o Habilitation familiale : permet à un proche de solliciter un juge
Les majeurs protégés
o Sauvegarde de justice : protection de courte durée, permettant d’être
(Incapable en raison représenté pour accomplir certains actes
d’une altération o Curatelle :
médicalement • Assistance du curateur pour actes de dispositions
constatée) • Autonomie pour acte de vie courante et administration
o Tutelle : protection la plus complète à représentation par un tuteur
Exemple :
Volonté de protection o Un mandataire ne peut acquérir le bien qu’il est chargé par le mandant
Incapacité de la personne et de vendre
de présomption de o Le médecin est incapable de recevoir une donation ou un legs de son
jouissance défiance patient, même par personne interposée
o Le CAC ne peut pas être salarié d’une entreprise dont il a contrôlé les
comptes (délai 3 ans).
3) Un contenu licite et certain
Contenu = objet du contrat
Il correspond aux prestations sur lesquelles se sont engagées les parties.
Objet correspond à Les contrats portant sur des choses futures sont admis : chose à fabriquer, immeuble à
une presta construire, récolte à venir
présente ou future
Impossibilité absolue : cause de nullité relative
Prestation possible
Impossibilité relative : source de mise en jeu de la responsabilité civile du débiteur
Prestation Déterminée : débiteur connaît tous les éléments nécessaires à l’accomplissement de sa
déterminée ou prestation.
déterminable
Fourniture d’un corps certain : chose qui possède une individualité propre. Elle doit être
désignée avec précision dans le contrat pour que les parties soient en mesure de l’identifier
Fourniture d’une chose de genre ou fongible : chose qui ne possède pas une individualité
propre. Elle est déterminée quant à son espèce et quant à sa quotité

Déterminable : La prestation est déterminable lorsqu’elle peut être déduite du contrat / ou


par référence aux usages / ou aux relations antérieures des parties.
La prestation est déterminable lorsqu’elle peut être déduite du contrat ou par référence
aux usages ou aux relations antérieures des parties, sans qu’un nouvel accord des parties
soit nécessaire.

Quand la prestation n’est pas déterminée ou déterminable, le débiteur doit offrir une
prestation de qualité conforme aux attentes légitimes des parties, en considération de sa
nature, des usages et du montant de la contrepartie.

Le prix est un élément important qui doit être déterminé ou déterminable lors de la formation
du contrat. Mais 2 exceptions prévues en matière de détermination de prix :
o Les contrats cadre : accords par lequel les parties conviennent des caractéristiques
générales de leurs relations contractuelles futures à il peut être convenu que le prix sera
fixé unilatéralement par l’une des parties. En cas d’abus, le juge peut être saisi d’une
demande tendant à obtenir des DI ou à défaut la résolution du contrat.
o Les contrats de prestations de services : à défaut d’accord avant l’exécution, le prix peut
être fixé par le créancier, à charge pour lui d’en motiver le montant en cas de contestation.
En cas d’abus, idem contrat cadre.
Clause d’indexation : stipulation par laquelle les parties désignent un indice qui servira de
référence quant à la détermination du prix au cours de l’exécution du contrat. (Permet de
réduire l’incertitude, permet de prévoir l’évolution du prix dans le temps)
Le contrat ne peut déroger à l’ordre public ni par ses stipulations, ni par son but, que ce
dernier ait été connu ou non par toutes les parties. Que les choses qui sont dans le commerce
qui peuvent être l’objet de convention (hors commerce : biens du domaine public, armes de
guerre, drogue, corps humain)
L’ordre public n’est pas défini. Il vise à protéger des intérêts qui, s’ils sont de natures diverses
Prestation licite et variées, ont tous pour point commun de se situer au sommet de la hiérarchie des valeur.
o Ordre public politique : Défense de l’État ; Défense de la famille ; Défense de la morale
(bonnes mœurs) ; Respect de la personne humaine ; Sauvegarde de la liberté
individuelle.
o Ordre public économique : Protection de l’économie de marché (propriété, concurrence)
/ Protection des plus faibles (salariés, consommateurs, locataires)
Le déséquilibre entre les prestations n’est pas une cause de nullité, sauf exception :
• Contrat à titre onéreux : nul lorsqu’au moment de sa formation, la contrepartie convenue
au profit de celui qui s’engage est illusoire ou dérisoire.
• Contrat synallagmatique : le défaut d’équivalence des prestations n’est pas une cause de
nullité sauf si la loi en dispose autrement. Défaut d’équivalence = déséquilibre des
prestations contractuelles existant au moment de la formation = lésion à n’est sanctionnée
qu’exceptionnellement : situations exceptionnelles sources de lésions prévues par la loi :
L’équilibre du o Actes accomplis par mineur non émancipé
o Actes accomplis par majeur incapable
contrat
o Partage d’une succession entre héritiers (quand lésion > 25%, demande de
complément de l’inégalité de partage dans les 2 ans à compter du partage)
o Vente d’immeuble : si le vendeur a été lésé de plus de 7/12 dans le prix de
l’immeuble, il a le droit de demander la rescision de la vente, quand même il aurait
été expressément renoncé dans le contrat la faculté de demander cette rescision, et
qu’il aurait déclaré donner la PV
o Concernant la vente des engrais : lésion > ¼ dans l’achat des engrais donne à
l’acheteur une action en réduction de prix et DI
o Code de la propriété intellectuelle : si préjudice > 7/12 en cas de cession du droit
d’auteur dû à une lésion ou à une prévision insuffisante des produits de l’œuvre à
peut demander la révision des conditions de prix sauf si cession moyennant une
rémunération forfaitaire.
o Contrat conclus entre professionnels et consommateurs : sont abusives les clauses
qui ont pour objets ou effets de créer au détriment du consommateur, un
déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat. Idem
dans contrat d’adhésion : clause abusive réputée non-écrite.

4) Nullité du contrat
Un contrat qui ne remplit pas les conditions requises pour sa validité est annulable. à La nullité doit être prononcée
par le juge ou constatée d’un commun accord par les parties.
a) Les régimes de nullité
Nullité absolue Nullité relative
Défense de l’intérêt général Défense d’un intérêt particulier
Action de toute personne intéressée, ainsi que le Seule la/les parties que la loi entend protéger peut
ministère public agir
Prescription extinctive = 5 ans à compter du jour où le titulaire du droit a connu ou aurait dû connaitre les faits lui
permettant d’exercer l’action en nullité (= point de départ glissant, dans la limite de 20 ans à compter du jour de la
naissance des droits).
b) La renonciation à la nullité
Deux dispositifs :
Renonciation à exercer l’action en nullité après découverte du vice du contrat.
(Possible qu’en cas de nullité relative) :
• Confirmation expresse : l’acte qui l’exprime doit mentionner l’objet de
Confirmation de l’acte nul
l’obligation et le vice affectant le contrat
• Confirmation tacite : l’exécution du contrat s’apparente à une confirmation, à
condition qu’elle ait conscience du vice qui affecte le contrat.
Action interrogatoire (la cause de nullité doit avoir cessé) : une partie peut
demander par écrit à celle qui pourrait se prévaloir de la nullité soit de confirmer
Interrogation sur le recours à
le contrat soit d’agir en nullité dans un délai de 6 mois à peine de forclusion
l’action en nullité
L’écrit doit mentionner expressément qu’à défaut d’action en nullité exercée avant
l’expiration du délai de six mois, le contrat sera réputé confirmer.

c) Les effets de la nullité


Contrat annulé = réputé n’avoir jamais été conclu (tout doit être remis dans l’état antérieur au contrat) à effet
rétroactif : (restitution du bien mais également les fruits et revenus qu’il a pu retirer de ce bien).
Nullité des contrats à exécution successive est possible mais rétroactivité impossible à nullité que pour l’avenir.
En principe, nullité est intégrale à tout le contrat est annulé.
Par exception, nullité limitée à la suppression de la clause litigieuse à nullité partielle.
Deux situations à envisager :
- Contrat non encore exécuté à Mise en œuvre simple de la nullité
- Contrat exécuté à Les prestations exécutées donnent lieu à restitution
Restitution : Chose de genre à être de même nature, dans la même quotité et mêmes qualités
Corps certain à même corps certain que celui qui lui a été remis
Évènements susceptibles d’avoir affecté l’état de la chose :
- Détérioration ou dégradation, amélioration ou réparation
- Revente d’un bien : (bonne foi= prix de vente / mauvaise foi= valeur du bien)
- Avantages procuré par l’achat : (fruits qu’elle a procurés)
- Intérêts au taux légal des sommes d’argent : (bonne foi = jour de la demande / mauvaise = jour du paiement)
- Restitution d’une prestation de service
Indépendamment de l’annulation du contrat, la partie lésée peut demander réparation du dommage subi dans les
conditions du droit commun de la responsabilité contractuelle.
L’ÉXÉCUTION DU CONTRAT
1) Les obligations et le contrat
o Obligation de donner : Transfert au créancier du droit réel
Ancien Code
o Obligation de faire : Fournir une prestation ou un service
civil
o Obligation de ne pas faire : Abstention d’une action (Ex : clause de non-concu)
o Obligations en nature : Accomplir une prestation au profit du créancier. Faire, de ne pas faire et
Objet de la
donner si ne porte pas sur une somme d’argent.
prestation
o Obligations pécuniaires : Transfert de certaine somme d’argent au profit du créancier.
o L’obligation conditionnelle : Condition = évènement futur et incertain, dont les parties à une
convention peuvent décider qu’il est susceptible d’affecter les obligations contractées.
Condition suspensive ou résolutoire.
- Condition suspensive se réalise : Obligation confirmée dans sa création à Le contrat
devient efficace : il peut recevoir exécution
- Condition suspensive ne se réalise pas : Si élément essentiel du contrat = caducité à
L’obligation est réputée n’avoir jamais existé.

- Condition résolutoire est celle qui, si elle se réalise, menace de disparition d’une obligation
qui est déjà efficace.

o L’obligation à terme : Exigibilité différée jusqu’à survenance d’un évènement futur et certain.
Modalités de
Sa date de réalisation peut être connue (=terme certain) ou inconnue (terme incertain).
l’obligation
Terme = modalité d’une obligation = son exigibilité ou son extinction
- Terme suspensif : Modalité liée à évènement futur et certain qui, jusqu’à sa réalisation,
suspend l’exigibilité de l’obligation. (Ex : Contrat d’assurance vie : Décès de la personne à
Versement de la prime)
- Terme extinctif : Évènement qui éteint l’obligation lors de sa survenance = Évènement ne
s’est pas réalisé le débiteur doit l’exécuter. (Ex : CDD)

o L’obligation plurale : La pluralité peut porter sur les objets et les sujets.
Pluralité d’objets : Obligation cumulative / Obligation alternative / Obligation facultative
Pluralité de sujets : Obligation divise ou conjointe (Pluralité de débiteur face à un
créancier /Difficultés liées à la divisibilité) / Obligation indivise ou solidaire (Solidarité active /
Solidarité passive)
o Obligation de moyens : Le débiteur s’attache à faire de son mieux pour atteindre le résultat. à
Ne peut voir sa responsabilité engagée du seul fait qu’il n’a pas atteint un résultat.
Jurisprudence
o Obligation de résultat : Le débiteur doit atteindre le résultat prévu au contrat à Sa
responsabilité engagée du seul fait qu’il n’a pas atteint le résultat.

2) La force obligatoire des contrats


« Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. »
è Raison morale : respect de la parole donnée
è Raison économique : la sécurité contractuelle est essentielle pour le développement économique
Interprétation Quand clauses claires et précises : on ne peut les interpréter à peine de dénaturation.
du contrat = • Interprétation d’après la commune intention des parties plutôt qu’en s’arrêtant au sens
étape de littéral de ses termes. Si intention non décelable à selon le sens que lui donnerait une
clarification personne raisonnable placée dans la même situation.
• Interprétation des clauses les unes par rapport aux autres.
• Dans le doute :
- Contrat de gré à gré s’interprète contre le créancier et en faveur du débiteur
- Contrat d’adhésion contre celui qui l’a proposé
Modification Possible qu’avec le consentement mutuel des parties ou pour les causes que la loi autorise.
ou révision du
Révision du contrat : (possible depuis l’ordonnance de février 2016 [qui reconnait l’imprévision]
contrat
pour les contrats conclus après octobre 2016 seulement) 3 conditions doivent être réunies :
1) Survenance de circonstances imprévisibles

èFormulation d’une demande de révision auprès de l'autre partie (poursuite de


1 l’exécution des obligations)

èRefus ou échec de la renégociation : demande d’un commun accord au juge de


2 procéder à l’adaptation du contrat.

èPas d’accord dans un délai raisonnable pour demander l’adaptation au juge : l’une
3 des parties peut demander la révision au juge ou d’y mettre fin.

2) Changement onéreux pour l’une des parties


3) Pas de clause d’acceptation des risques
Dans ce cas, plusieurs étapes :
Insertion de clause possible pour contourner le processus de révision :
• Clause de révision ou de hardship (prévision d'une renégociation)
• Clause d’indexation ou d’échelle mobile (variation prix en fonction indice de réf)
Révocation du Possible qu’avec le consentement mutuel des parties.
contrat • CDI : chaque partie peut y mettre fin à tout moment sous réserve de respecter délai de préavis
prévu au contrat ou à défaut, délai raisonnable.
Possibilité de contrôle par le juge (éviter les abus) des circonstances mais non des motifs :
- Respect du préavis ou du délai raisonnable ?
- Tromperie sur la poursuite des relations contractuelles ?
- Investissements imposés à son cocontractant amortis ?
Si abus du droit de rompre : manquement à l’obligation de bonne foi à responsabilité
contractuelle
• CDD : chaque partie doit l’exécuter jusqu’à son terme. Possibilité de résiliation unilatérale :
- Contrat de bail d’habitation
- Contrat de mandat : révocation à tout moment par mandant
- Contrat de travail : rompu par l’employeur pour faute grave ou force majeure

3) Les effets du contrat


a) Les effets du contrat pour les parties
« Le contrat ne crée d’obligations qu’entre les parties… » (Article 1199 du Code Civil)
o Les cocontractants qui ont recherché personnellement les effets du contrats.
o Les représentés (mineur, majeur incapable, mandant) pour qui leur représentants ont agi
Parties (tuteur, représentant légal, mandataire).
concernées o Les ayants cause à titre universel (héritiers, légataires universels) : qui poursuivent la personne
du défunt dont ils recueillent la succession.

Force obligatoire Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits.
Intangibilité : Les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du consentement mutuel des parties ou pour
les causes que la loi autorise. (Ex : théorie de l’imprévision)

b) Les effets du contrat à l’égard des tiers (effet relatif des contrats)
Tiers absolus Personne qui n’ont aucun lien de droit avec les parties.
v Tiers Impliqué dans des contrats qu’ils n’ont pas conclus = bénéficiaire de contrat avec stipulation
par autrui (assurance-vie)

Exceptions à v Tiers avec liens de droit avec les parties : créancier chirographaire titulaire d’un droit de gage
l’effet relatif général sur le patrimoine de leur débiteur. Ce droit s’exprime par le biais de 2 actions :
des contrats o Action oblique : un créancier peut agir au nom du débiteur défaillant dans la défense de ses
intérêts (en réclamant le paiement de la dette dû au débiteur par l’autre partie au contrat : voir
schéma sur internet)
§ Profite à tous les autres créanciers
§ Permet la réintégration dans le patrimoine du débiteur des valeurs que celui-ci avait négligé
d’y faire entrer
o Action paulienne : sanctionne le débiteur qui a organisé son insolvabilité (Inopposabilité de
l’acte au créancier mais n’entraine pas la révocation de l’acte) = commission d’un acte
d’appauvrissement. Permet de réintégrer dans le patrimoine du débiteur des biens qu’il avait
volontairement dissimulé, permet saisie du bien dans mains du propriétaire frauduleux.
Conditions : (se rapproche du pénal)
ü Intention frauduleuse du débiteur
ü Fraude du tiers cocontractant pour les actes à titres onéreux à le créancier doit démontrer
la complicité du tiers co-contractant du débiteur (si à titre gratuit (ex-donation-partage) pas
à démontrer). Le tiers de bonne foi peut faire obstacle à l’action du créancier.
ü La créance doit être certaine et antérieure à l’acte frauduleux
àNe profite qu’au créancier qui l’a engagé

Transmission des contrats attachés à une chose : dans certain cas, les contrats suivent le bien
transféré.

Action oblique Action paulienne

Négligence / carence du débiteur Mauvaise foi / fraude du débiteur


L’INEXECUTION DU CONTRAT
Paiement = exécution volontaire de la prestation due. En cas d’inaction du débiteur, celui-ci est mis en demeure (MED)
de payer soit par :
• Une sommation (acte d’huissier) ou un acte portant interpellation suffisante,
• Soit si le contrat le prévoit, par la seule exigibilité de l’obligation.
La mise en demeure fait apparaitre :
- Un délai raisonnable imparti au débiteur pour se conformer à la mise en demeure
- Et une menace de sanction.
Lorsqu’elle est prévue, la mise en demeure du débiteur en cas d’inexécution ou de mauvaise exécution de son
obligation est un prérequis nécessaire avant une éventuelle citation en justice. La mise en demeure du débiteur
emporte deux autres effets :
* Elle fait courir l’intérêt moratoire au taux légal (somme d’argent).
* Elle met les risques à la charge du débiteur (perte ou destruction de la chose).
Que faire en cas d’inexécution du contrat ?

Remarques : Les sanctions qui ne sont pas incompatibles peuvent être cumulées. Des dommages et intérêts peuvent
toujours s’y ajouter.

Refuser d’exécuter sa propre obligation : justice privée, moyen de défense et de pression


(l’inexécution doit être suffisamment grave). Effet possible :
o Si le débiteur s’exécute à le contrat reprend ses effets
L’exception o Si le débiteur ne s’exécute pas à sanction à mettre en place
d’inexécution Exception d’inexécution préventive : suspendre son obligation dès lors que son cocontractant ne
s’exécutera manifestement pas à l’échéance :
o Les conséquences de l’inexécution doivent être suffisamment graves
o La suspension doit être notifiée dans les meilleurs délais
Peut prendre 2 formes :
• Par équivalent : le débiteur verse au créancier une somme d’argent qui correspond à
un équivalent monétaire (DI).
• En nature : le débiteur est contraint de fournir ce à quoi il s'est engagé :
Exécution par le débiteur Exécution aux dépens du débiteur
Le créancier peut demander, suite à une MED, Après MED, le créancier peut dans un délai et à
d’obtenir l’exécution de ce qui a été prévu au un coût raisonnable :
contrat (mode normale d’exécution pour les
obligations pécuniaires) v Faire exécuter lui-même l’obligation par un
Rq : le juge peut condamner à une astreinte le tiers sans autorisation du juge.
L’exécution débiteur (proportionnelle au nb de j de retard v Détruire ce qui a été fait en violation de
dans l’exécution). l’exécution sur autorisation du juge à il peut
forcée
également demander le remboursement des
Deux exceptions : sommes engagées à cette fin
1- EXECUTION IMPOSSIBLE
- Impossibilité matérielle (le bien a
disparu)
- Impossibilité juridique
- Impossibilité morale (porte atteinte aux
libertés individuelles du débiteur)
2- COÛT DISPROPORTIONNE pour le débiteur
de bonne foi au regard de son intérêt pour
le créancier.
Nouvelle sanction qui ne s’applique qu’aux contrats conclu après le 1er octobre 2016.
En cas d’exécution imparfaite de la prestation, 2 cas existent :
Obtenir une o Le créancier n’a pas payé : Après MED, peut notifier au débiteur dans les meilleurs délais sa
réduction de décision d’en réduire le prix proportionnellement à acceptation du débiteur doit être par
prix écrit, si pas d’accord, peut saisir le juge pour contestation
o Le créancier a déjà payé : à défaut d’accord entre les parties, il peut demander au juge la
réduction de prix
Sanction radicale qui entraine la disparition du contrat.
La résolution résulte soit :
1. D’une clause résolutoire
- Pas d’intervention du juge
- Précise les engagements dont l’inexécution entrainera la résolution
- Subordonnée à une MED infructueuse si pas convenu autrement
- Ne permet pas d’obtenir des DI
- ICI différent car ne requiert pas condition de gravité !!

2. Notification du créancier au débiteur en cas d’inexécution suffisamment grave


- Le contractant décide seul de rompre le contrat à la suite d’un manquement grave de l’autre
partie
- Sauf urgence, il doit préalablement MED le débiteur défaillant de satisfaire à son engagement
dans un délai raisonnable (en précisant qu’à défaut le contrat se rompu)
- Lorsque l’inexécution persiste, le créancier notifie au débiteur la résolution du contrat ainsi
que les raisons qui la motivent à le débiteur peut contester et saisir le juge, le créancier doit
Provoquer la alors prouver la gravité à si abusif, absence d’effet de la résolution.
résolution du - Le juge peut alors ordonner la poursuite forcée par le demandeur de la résolution injuste à
contrat à défaut, DI pour la victime.

3. Décision de justice (résolution judiciaire) : (sauf clause renonciation judiciaire)


Le juge peut :
- Constater la résolution a posteriori pour contrôler la mise en œuvre d’une clause
résolutoire ou d’une résolution unilatérale par notification
- Prononcer la résolution
- Ordonner l’exécution en accordant éventuellement un délai au débiteur ou allouer des
DI au créancier
Effet de la résolution :
1. Lorsque les prestations échangées ne pouvaient trouver leur utilité que par l’exécution
complète du contrat résolu, les parties doivent restituer l’intégralité de ce qu’elles se
sont procuré l’une à l’autre.
2. Lorsque les prestations échangées ont trouvé leur utilité au fur et à mesure de
l’exécution réciproque du contrat, il n’y a pas lieu à restitution pour la période antérieure
à la dernière prestation n’ayant pas reçu sa contrepartie à dans ce cas, résolution
qualifiée de résiliation.
Responsabilité contractuelle = obligation de réparer les dommages résultant d’un défaut dans
l’exécution d’un contrat (inexécution, mauvaise exécution, exécution tardive.)

3 conditions sont nécessaires pour la mise en jeu de la responsabilité contractuelle :


1. Comportement du débiteur
ü Défaut dans l’exécution d’un contrat
ü Exonération totale (cas de FM) ou partielle de responsabilité si fait d’un tiers (action
récursoire possible envers lui), fait du créancier (qui contribue à son propre dommage), cas
fortuit (évènement naturels ou actions collectives) :
Demander
• Évènement qui échappe au contrôle du débiteur
réparation des
• Évènement qui ne pouvait être raisonnablement prévu lors de la conclusion
conséquences
• Effets qui ne pouvaient être évités par des mesures appropriées
de l’inexécution
Caractères de la FM :
• Évènement extérieur
• Évènement raisonnablement imprévisible
• Évènement irrésistible
Empêchement définitif à résolution de plein droit
Empêchement temporaire à exécution de l’obligation suspendu

2. Préjudice subi par le créancier


v DI dû que si le débiteur a préalablement été MED de s’exécuter dans un délai raisonnable
v DI pour la perte de chance. Pour être réparable, la perte de chance doit :
• Être sérieuse
• Ne doit pas être hypothétique
Rappel : la perte de chance n’est pas applicable en cas de rupture de pourparlers.

v Seuls les dommages prévus ou prévisibles au jour de la conclusion du contrat doivent être
indemnisés sauf faute lourde (d’une exceptionnelle gravité portant sur l’obligation
essentielle) ou dolosive (inexécution volontaire).

3. Lien de causalité entre le comportement du débiteur et le préjudice


àLe créancier doit démontrer le lien de causalité. Si existence de ce lien à DI compensatoire.
Possibilité d’introduire des clauses au contrat modifiant le régime légal de la responsabilité :
Clauses exonératoires ou limitatives Clauses pénales

v Exonératoire : décharge le débiteur de Prévoit par avance et forfaitairement les


réparer le dommage dommages dus par celui qui aura manqué à ses
v Limitative : limite les DI obligations. (Anticipation du préjudice)

Exceptions à la validité de ces clauses : Peut-être :


1. Clause qui porte sur dommage corporel * Moratoire : en cas de retard dans l’exécution
2. Porte sur un élément essentiel du * Compensatoire : en cas d’inexécution
contrat Le juge peut réduire ou augmenter la pénalité s’il
3. Commission d’une faute lourde ou considère le montant inapproprié.
dolosive par le débiteur
4. Pour les contrats entre professionnels et
consommateurs.
LE CONTRAT DE VENTE
1) Caractéristiques du contrat de vente
Vente = convention par laquelle l’un s’oblige à livrer une chose et l’autre à la payer.

La vente est conclue (propriété transférée de droit à l’acheteur) dès lors qu’on a convenu de la chose et du prix même
si la chose n’est pas encore livrée ou payée. (Contrat consensuel mais peut être faite par acte authentique ou sous
seing privé). Le consensualisme du contrat de vente n’exclut pas qu’un certain formalisme soit requis (« formalisme
ad probationem »). Le vente portant sur une somme ou une valeur > à 1500€ doit être prouvée par écrit sous signature
privée ou authentique.

Exceptions civiles de l’obligation de l’écrit :


- En cas d’impossibilité matérielle ou morale de se le procurer
- S’il est d’usage de ne pas en établir
- Lorsqu’il a été perdu par force majeure.
Il peut être remplacé à l’écrit par l’aveu judiciaire, le serment décisoire, ou un commencement de preuve par écrit
corroboré par un autre moyen de preuve.

Exception commerciale : à l’égard des commerçants, les actes de commerce peuvent se prouver par tous les moyens
à moins qu’il n’en soit autrement disposé par la loi.
Choses susceptibles d’être vendues : tout ce qui est dans le commerce peut être vendu lorsque des lois particulières
n’en ont pas prohibé l’aliénation à certains biens inaliénables à corps humain, drogues, armes, contrefaçon…

2) Les avant-contrats
Fréquents voire indispensables pour : vente d’immeuble, vente de FDC :
Compromis = engagement réciproque sur la chose et sur le prix.

La promesse de vente vaut vente. Un particulier acquéreur dispose d’un délai de


10 jours pour se rétracter par LRAR (sans frais).
- Clauses suspensives fréquentes à formation de la vente repoussée à la
Promesse réalisation des conditions.
synallagmatique - Prévention de l’inexécution à clauses pénales souvent prévues.
- Inexécution de l’une des parties : l’autre peut faire constater en justice le
manquement pour :
• Percevoir le montant prévu par la clause pénale
• Obtenir une réduction de prix
Contrat par lequel une partie, le promettant, accorde à l’autre, le bénéficiaire, le
droit d’opter pour la conclusion d’un contrat dont les éléments essentiels sont
Promesse déterminés et pour la formation duquel ne manque que le consentement du
de contrat bénéficiaire.
è Il est interdit au vendeur de renoncer à la vente ou de proposer le bien à
un autre acquéreur. Une fois le délai de promesse expiré, le promettant
retrouve sa liberté de vendre à quiconque.
Promesse è Le bénéficiaire ne s’engage pas à acquérir. Il bénéficie d’un droit d’option
pendant la durée de la promesse. Achat = levée d’option. Dépôt de
unilatérale
garantie possible = prix d’exclusivité.
Sous peine de nullité, la levée d’option doit être enregistrée auprès du fisc dans
les 10 jours (1 mois si acte authentique).
Révocation de la promesse par le promettant pendant le délai à n’empêche pas
la formation du contrat promis : le bénéficiaire qui lève l’option peut saisir le juge
pour obtenir l’exécution forcée.
Contrat conclu en violation de la promesse unilatérale avec un tiers qui en
connaissait l’existence est nul.
Contrat par lequel une partie s’engage à proposer prioritairement à son bénéficiaire de traiter avec
Pacte de lui pour le cas où elle déciderait de contracter.
préférence Conclusion du pacte = création d’obligation que pour le promettant.
Sanction de la violation du pacte de la part du promettant dépend :
• De la bonne foi du tiers acquéreur : vente valable, RC contractuelle du promettant peut être
engagée (principe d’effet relatif des contrats)
• De la mauvaise foi du tiers acquéreur : le bénéficiaire est en droit d’exiger l’annulation du
contrat passé avec un tiers ou d’obtenir sa substitution à l’acquéreur.
Action interrogatoire : le tiers peut demander par écrit au bénéficiaire de :
• Confirmer dans un délai fixé et raisonnable l’existence d’un tel pacte
• Confirmer s’il entend s’en prévaloir.
è A défaut de réponse dans ce délai, le bénéficiaire ne pourra plus agir.

3) Les effets du contrat de vente


a) Le transfert de propriété et des risques
Le transfert de propriété emporte le transfert des risques de la chose. Le transfert de propriété se réalise dès que la
vente est conclue. Même si la chose n’a pas encore été livrée ni le prix payé.

Transfert de propriété des choses de genre peut se produire qu’au moment de leur
Impossibilité du
individualisation
transfert immédiat
Le transfert ne peut se produire qu’à partir de l’achèvement
Vente d’un immeuble : opposable aux tiers qu’à compter de la publication de l’acte à la
conservation des hypothèques.
Opposabilité du Vente de meubles corporels : pas de publicité requise, la possession de la chose assure le rôle
transfert de de mécanisme d’opposabilité aux tiers.
propriété Vente de meubles incorporels :
- Cession de marque ou brevet soumis à publicité (INPI)
- Cession de créance ou de PS opposable aux tiers dès la date de l’acte.
- Règle du transfert immédiat de propriété n’est pas d’ordre publique à les parties sont
libres d’aménager conventionnellement le moment du transfert de risque.
- La MED du vendeur dans l’hypothèse où la chose n’aurait pas été livrée entraine le retour
du risque à sa charge.
- Le contrat peut stipuler que le transfert de propriété se fera au moment de la remise
matérielle de la chose par le vendeur.
Clause de réserve de propriété (convenue par écrit) : transfert de propriété lors du paiement
total de l’obligation, à défaut, restitution du bien au vendeur à la valeur du bien repris est
imputée, à titre de paiement, sur le solde de la créance. Lorsque la valeur du bien restitué > au
montant de la dette encore exigible, le créancier doit au débiteur un somme = à la différence.
• Si acheteur en procédure collective & si clause de réserve de propriété (doit avoir été convenu
par écrit au plus tard à la livraison)à action de revendication possible par le vendeur pour
Aménagements du obtenir la restitution
transfert de Clause sur un bien fongible (bien pas individualisé : ex : sable pour un chantier) : peut s’exercer
propriété sur des biens de même nature et de même qualité détenus par le débiteur, à concurrence de
la créance restant due.
• Si plusieurs bien dont un avec une clause de réserve à pas d’obstacle aux droits du créanciers
lorsque ces biens peuvent être séparés sans subir de dommages
• Il arrive que l’acquéreur revende le bien vendu avec réserve de propriété, donc sans en être
encore le propriétaire : contexte : le bien est alors détenu par un sous-acquéreur.
L’acquéreur initial fait l’objet d’une procédure collective. Le champ d’action du vendeur initial
varie selon que le sous-acquéreur est :
De bonne foi : le vendeur ne peut plus revendiquer les marchandises auprès du sous-
acquéreur. Il peut lui réclamer la créance du prix (ou une fraction) de revente que ce dernier
n’aurait pas encore réglée à l’acheteur au jour de la procédure collective, à condition que le
bien ait été revendu au sous-acquéreur dans son état initial.
De mauvaise foi : le vendeur initial peut exercer l’action en revendication

b) Les obligations du vendeur


Le vendeur est tenu d’expliquer clairement ce à quoi il s’oblige. Tout pacte obscur ou ambigu s’interprète contre le
vendeur. Les règles d’interprétation sont écartées. On peut identifier quatre obligations principales :
Obligation précontractuelle d’information qui comprend trois niveaux :
• Obligation de renseignement : Toutes les informations nécessaires pour former un consentement
éclairé doivent être fournies à l’acheteur.
• Obligation de conseil : cruciale si la chose vendue est technique. Le vendeur doit s’assurer de la
Information
compréhension par l’acheteur de la pertinence de son choix.
• Obligation de mise en garde : Informer l’acheteur sur la dangerosité de la chose et de son
utilisation.
Obligation qui diffère selon que l’acheteur est un professionnel ou un consommateur.
Mise à disposition par le vendeur à l’acheteur de la chose vendue.
• Objet de l’obligation : livraison conforme aux spécifications du contrat (qualité/quantité/livraison
des accessoires).
• Modalités de l’obligation :
- La chose est quérable : c’est à l’acheteur de venir chercher la chose sauf clause précisant la
livraison.
Délivrance - Respect du délai convenu : à défaut, livraison ou exécution de la prestation sans retard injustifié
et au plus tard 30 jours après la conclusion du contrat.
- Sanction :
- Exécution forcée en nature
- Résolution par LRAR ou par écrit sur autre support durable si après délai supplémentaire
raisonnable donné au vendeur obligation toujours non exécutée.
- Exception d’inexécution : vendeur n’est pas tenu de délivrer la chose si l’acheteur ne paye pas
le prix, de même si depuis la vente l’acheteur est tombé en faillite.
Possession paisible de la chose :
* Garantie d’éviction :
Sans considération de la bonne ou mauvaise foi du vendeur.
Protéger l’acheteur contre des troubles provenant :
• Du vendeur : garantie d’ordre public, imprescriptible & transmissible aux héritiers du vendeur.
Tous les troubles sont concernés : De droit / De fait (atteinte à la jouissance)
• D’un tiers : ne concerne que les troubles de droit. Pas d’ordre public (clause de non-garanti
possible mais limitée).

* Charges non déclarées lors de la vente


Pas de remise en cause du droit de propriété mais diminution de la jouissance de la chose acquise
(ex : droit de passage sur une propriété…).
Conditions de mise en jeu de l’éviction :
* Trouble antérieur à la vente.
* Acheteur de bonne foi (doit ignorer la menace d’éviction).
De garantie Effets de l’éviction : si acquéreur totalement évincé, il peut demander au vendeur :
* La restitution du prix (même en cas de clause de non garantie du fait d’un tiers)
* Restitution des fruits quand obliger de les rendre au propriétaire qui l’évince
* Des DI
Remarque :
Si au moment de l’éviction, la chose vendue :
• A perdu de la valeur ou est détériorée (par accidents de l’acheteur ou FM) à le vendeur est tenu
de restituer la totalité du prix
• A pris de la valeur à le vendeur est tenu de lui payer ce qu’elle vaut au-dessus du prix de la vente.
Défauts cachés de cette chose ou vices rédhibitoires : garantie légale
Garantie complémentaire à l’obligation de délivrance et de renseignement. Elle concerne les
vendeurs, qu’ils soient professionnels ou non.
Exceptions :
* La garantie n’a pas lieu dans les ventes faites par autorité de justice
* Elle est exclue lorsque l’acheteur, prenant le bien en l’état, assume le risque d’existence d’un
défaut caché.
4 conditions de la mise en jeu :
ü Vice antérieur à la vente
ü Défaut rendant la chose impropre à son usage normal à impossibilité totale d’utiliser la chose,
diminution de son usage
ü Ignorance de l’acheteur quant à l’existence du vice à Importance de la qualité de l’acheteur :
l’acheteur non professionnel ne dispose pas de compétences nécessaires pour déceler le vice.
L’acheteur professionnel est présumé connaitre le vice : le vice est pour lui décelable. Mais il ne
subit pas une présomption irréfragable (il peut démontrer le contraire, que le vice était
indécelable).
ü Sans le vice, l’acheteur n’aurait pas acquis le chose, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il
l’avait connu.
Mise en œuvre de la garantie : l’action résultant des vices rédhibitoires doit être intentée par
l’acquéreur dans les 2 ans à compter de la découverte du vice, dans la limite de 5 ans à compter de
la vente initiale.

Effets de la garantie légale des vices cachés à deux actions possibles :


• Action rédhibitoire : anéantissement de la vente, restitution de la chose par l’acquéreur et
restitution du prix par le vendeur
• Action estimatoire : l’acheteur conserve la chose en dépit du vice qui l’affecte à obtention d’une
réduction de prix.
àSi le vendeur connaissait les vices de la chose : il est tenu en sus de la restitution de prix, de tous
les DI envers l’acheteur
àSi le vendeur ignorait les vices de la chose : il ne sera tenu qu’à la restitution du prix et au
remboursement à l’acheteur les frais occasionnés par la vente.
Remarque : le vendeur professionnel est présumé connaitre les vices de la chose : il est de mauvaise
foi. Il est possible que des actions puissent être engagées tout au long de la chaine des vendeurs
successifs (action récursoire) jusqu’au fabricant (action direct).

à Clause limitative de responsabilité possible pour restreindre la garantie, cependant, leur validité
est conditionnée à la qualité des parties :
- Interdites entre vendeur professionnel et un profane
- Valables entre professionnels de même spécialité
- Insertion possible pour vendeur non professionnel de bonne foi.

Obligation de conformité :
Le vendeur professionnel répond des défauts de conformité sur la chose mais également sur
l’emballage, les instructions de montage ou d’installation quand réalisé sous sa responsabilité. Le
bien est conforme si :
* Propre à l’usage habituellement attendu d’un bien semblable
* Présente les caractéristiques convenues au contrat.
Les défauts de conformité qui apparaissent dans les 24 mois à partir de la délivrance du bien neuf
sont présumés exister au moment de la délivrance, sauf preuve contraire (prescription : 2 ans à
compter de la délivrance). Exception : le consommateur ne peut pas faire jouer la garantie de
conformité dans les 3 cas suivants :
* Si connaissance du défaut au moment de la conclusion OU s’il ne pouvait ignorer le défaut au
moment de la conclusion
* Le défaut résulte de matériaux qu’il a lui-même fournis.
Mise en œuvre de la garantie :
* L’acheteur choisit le remplacement ou la réparation du bien (ou si aucun cas possible, restitution
du bien et remboursement du prix, ou garder le bien et se faire rendre une partie du prix).
* Le vendeur peut ne pas procéder selon le choix de l’acheteur si ce choix entraine un coût
manifestement disproportionné au regard de l’autre modalité.
Présente :
Obligation Dans le code de la consommation : notion d’atteinte à la santé des personnes seulement (donc si
dommage matériel, possibilité d’agir sur la base du code civil).
de sécurité
Dans le code civil :
Qui est protégé ? la victime (utilisateurs ≠ acheteur) d’un produit même s’il n’est pas l’acheteur.
Prescription = 3 ans à compter de la connaissance du dommage, du défaut et de l’identité du
producteur par la victime.

Quels produits sont concernés par la loi ? tous les biens meubles + produits du sol, de l’élevage, de
la chasse et de la pêche + électricité

Quelle est l’origine du dommage ? défectuosité d’un produit à sécurité légitime non assurée.

Quels dommages peuvent faire l’objet d’une réparation ?


• Dommages corporels
• Dommages matériels si > 500 €

Qui est responsable ? le producteur qui est le fabricant professionnel (ou celui qui importe un
produit dans l’UE en vue d’une vente ou location). Si producteur non identifiable, le vendeur, le
loueur (à l’exception du crédit-bailleur) ou tout autre fournisseur professionnel est responsable dans
les mêmes conditions que le producteur. La responsabilité du producteur démarre à la mise en
circulation du produit. Le producteur voit sa responsabilité légale s’éteindre au bout de 10 ans à
compter de la mise en circulation (délai de forclusion).

Exonération de sa responsabilité s’il prouve :


- Qu’il n’avait pas mis le produit en circulation
- Que le défaut ayant causé le dommage n’existait pas au moment où le produit a été mis en
circulation.
- Que le produit n’a pas été destiné à la vente
- Que l’état des connaissances scientifiques et techniques au moment où il a mis le produit en
circulation n’a permis de déceler l’existence du défaut SAUF si le dommage a été causé par un
élément du corps humain ou par les produits issus de celui-ci.
- Ou que le défaut est dû à la conformité du produit avec les règles impératives d’ordre législative
ou règlementaire.
La responsabilité du producteur peut être réduite ou supprimée si faute de la victime. La
responsabilité envers la victime n’est pas réduite par le fait d’un tiers ayant concouru à la réalisation
du dommage.
Clauses limitatives interdites et réputées non écrites (valable entre professionnels que pour limiter
ou écarter les dommages causés aux biens).

c) Les obligations de l’acheteur


Si l’acheteur ne paye pas le prix, le vendeur peut demander la résolution de la vente.
Quel que soit le délai, le paiement doit être fait à la bonne date. Le débiteur est MED de payer
Obligation de soit :
- Par une sommation ou par acte portant interpellation suffisante
payer le prix
- Si le contrat le prévoit, par la seule exigibilité de l’obligation.
Le juge peut compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du
créancier, reporter ou échelonner le paiement dans la limite de 2 ans.
Obligation de La résolution de la vente aura lieu de plein droit et sans sommation, au profit du vendeur, après
retirer la l’expiration du terme convenu pour le retirement.
chose
LE CONTRAT D’ENTREPRISE
1) Présentation générale
Convention par laquelle une personne s’engage contre rémunération à réaliser au bénéfice de l’autre partie, un travail
de façon indépendante et sans le représenter. Contrat d’entreprise = contrat de fourniture de service = contrat de
louage d’ouvrage (contrat par lequel l’une des parties s’engage à faire quelque chose pour l’autre, moyennant un prix
convenu entre elles). Il est important de distinguer le contrat d’entreprise d’autres contrats pouvant lui ressembler.
Contrat L’existence ou non d’un lien de subordination.
d’entreprise/contrat Requalification possible d’un contrat d’entreprise en contrat de travail par la jurisprudence.
de travail
Distinction difficile lorsque le contrat d’entreprise suppose l’accomplissement d’un travail
sur une chose dont la propriété va ensuite être transférée au client.
Contrat
Contrat de vente = transfert de propriété
d’entreprise/contrat
Contrat d’entreprise = accomplissement d’une prestation de service.
de vente
Si objet fabriqué sur mesure ou sur commande spéciale, les règles de contrat d’entreprise
s’appliquent.
Celui qui commande le travail = client ou maitre d’ouvrage / celui qui se charge d’effectuer le travail est un prestataire
dénommé entrepreneur (ou artisan).

Principes de droit commun. Mais statut de prix différent à conclu contre une rémunération, mais
la détermination du prix n’est pas une condition de validité (contrairement au contrat de vente).
A défaut d’accord des parties avant leur exécution, le prix peut être fixé par le créancier, à charge
pour lui d’en motiver le montant en cas de contestation. En cas d’abus, saisi du juge possible pour
Formation du DI ou résolution du contrat.
contrat Les parties peuvent toutefois convenir à l’avance :
- D’un prix forfaitaire
- De faire référence à un devis (il engage fermement le professionnel, assimilé à une offre de
contrat. Le client est engagé qu’au moment de sa signature au bas du devis).
- De faire référence à un barème horaire et/ou de matériels.
Obligation d’informer, de conseiller, ou de mettre en garde (intensité forte face à un profane ou
un consommateur, plus faible face à un professionnel confirmé).
Obligations de
Obligation d’exécuter la prestation dans le délai convenu. Si qualité n’est pas déterminée ou
l’entrepreneur
déterminable en vertu du contrat : débiteur doit offrir une presta de qualité conforme aux attentes
légitimes des parties, en considération de sa nature, des usages et du montant de la contrepartie.
ü Obligation de coopérer
ü Obligation de payer : date de paiement = date d’achèvement de la prestation mais il est souvent
prévu le paiement d’acompte ou d’arrhes. L’acompte implique un engagement ferme des
Obligations du parties : DI si rétractation de l’une ou l’autre. L’arrhes (entre pro et consommateur sauf
maitre stipulation contraire) permet à chacun des contractants de se départir du contrat en les perdant
d’ouvrage pour celui qui les a donnés, ou en restituant le double pour celui qui les a reçues.
ü Obligation de prendre livraison : le contrat d’entreprise porte sur une chose.
ü Obligation de réceptionner : le maitre d’ouvrage constate le travail effectué, des réserves
pouvant être formulées.

2) Circulation du contrat d’entreprise : le contrat de sous-traitance


Sous-traitance = opération par laquelle un entrepreneur confie par un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une
autre personne appelée sous-traitant l’exécution de tout ou partie du contrat d’entreprise ou d’une partie du marché
public conclu avec le maitre d’ouvrage.

Responsabilité de résultat sur Ne peut engager aucun recours en


l’exécution de la totalité des responsabilité contractuelle à
Entrepre Maître l’encontre du sous-traitant
obligations contractuelles neur d'ouvrag
principal e

Sous-traitant
La loi de 1975 impose à l’entrepreneur principal recourant à un sous-traitant l’obligation de soumettre le sous-
traitant à un agrément par le maître d’ouvrage. L’entrepreneur doit communiquer au maître d’ouvrage l’identité du
sous-traitant et la nature des travaux qui vont lui être confiés, mais également les conditions de paiement applicables
au sous-traité. Sur ces deux éléments, le MO doit manifester son accord pour que le sous-traitant soit considéré
comme ayant été agréé. Une caution personnelle et solidaire peut être exigée du MO. Seul un sous-traitant agréé peut
bénéficier d’un régime de protection prévue par la loi en cas de défaillance de l’entrepreneur principal.

Deux situations sont à distinguer :

Le sous-traitant bénéficie d’un dispositif de paiement direct impératif.


è Le sous-traitant de 1er rang a droit au paiement direct dès lors que les conditions
d’acceptation et d’agrément sont satisfaites et que le montant de sa créance est d’au
moins 600 €TTC.
Marché public
è Il doit adresser sa demande de paiement au titulaire du marché ainsi qu’au pouvoir
adjudicateur. Le titulaire dispose de 15 jours pour donner son accord ou notifier son refus
au sous-traitant ainsi qu’au pouvoir adjudicateur. Le pouvoir adjudicateur procède au
paiement du sous-traitant.
Le sous-traitant bénéficie d’une action directe en paiement.
è Procédure à respecter : le sous-traitant doit mettre l’entrepreneur principal en demeure
Marché privé de payer les sommes dues en vertu du contrat de sous-traitance par LRAR. Une copie de
cette MED est adressée au maître d’ouvrage. 30 jours après cette MED, s’il n’a pas payé,
le sous-traitant doit s’adresser au MO.
Remarque : pour les contrats de travaux de bâtiment et de TP, le MO a l’obligation, dès lors qu’il a connaissance de la
présence sur le chantier d’un sous-traitant qui ne lui a pas été présenté et qu’il n’a pas agréé de MED l’entrepreneur
principal de recueillir son acceptation du sous-traitant auquel il a recours, et de faire agréer ses conditions de paiement
à s’il ne le fait pas : FAUTE et le sous-traitant pourra agir à son encontre pour obtenir une indemnisation en cas de
défaillance de l’entrepreneur principal.
LES CONTRATS DE DISTRIBUTION
1) Le contrat de franchise
Franchise = système de commercialisation de produits ou services reposant sur une étroite collaboration entre deux
entreprises juridiquement et financièrement indépendantes l’une de l’autre. La franchise peut permettre au
franchiseur de mettre en place moyennant des investissements limités, un réseau uniforme pour la distribution de ses
produits. Le franchiseur perçoit en règle générale une redevance du franchisé pour l’utilisation de cette méthode
commerciale.

* En cas de clause d’exclusivité, fourniture d’informations & projet de contrat 20 jours avant la
conclusion.
Obligation * Délivrance du savoir-faire
du Le savoir-faire est un ensemble de secrets substantiels et identifiés, d’informations pratiques, non
franchiseur brevetées, résultant de l’expérience du franchiseur.
* Transmission de licences de droit de propriété intellectuelle (marques, signes distinctifs)
* Assistance technique ou commerciale
* Respect des normes fixées par le franchiseur, ainsi que les conditions d’exploitation nécessaires au
maintien de l’image de marque du produit et du réseau
* Respect d’une clause d’approvisionnement auprès du franchiseur et/ou des fournisseurs
référencés.
* Verser au franchiseur les contreparties financières prévues contractuellement (rq : un droit
d’entrée a pu être payé par le franchisé)
Obligation * Respect d’une clause de non-concurrence post-contractuelle
du * Respect d’une clause de non-affiliation post-contractuelle. Le franchisé ne doit pas se réaffilier à
un autre réseau de franchise.
franchisé
Pour être valides, les clauses précédentes doivent respecter les 4 conditions cumulatives :
è Concerner des biens ou services qui sont en concurrence avec les b&s objet du contrat.
è Être limitée aux locaux et aux terrains à partir desquels l’acheteur a opéré pendant la durée du
contrat
è Doit être indispensable à la protection d’un savoir-faire substantiel, spécifique et secret
è Limitée dans le temps : ne pas excéder un an après l’échéance ou résiliation du contrat.

Contrat intuitu personae et ce caractère s’impose aussi bien au franchisé qu’au franchiseur.
Conséquences Ne peut céder le contrat de franchise sans obtenir l’autorisation préalable du franchiseur. Le
pour le franchisé ne peut pas avoir de modifications capitalistiques sans obtenir l’accord préalable du
franchisé franchiseur.
Le contrat de franchise conclu en la considération de la personne du franchiseur ne peut être
Conséquences
transmis par fusion absorption qu’avec l’accord du franchisé. Mais le contrat peut prévoir que le
pour le
franchiseur a le droit de transmettre les contrats à l’occasion de toutes opérations de
franchiseur
restructuration ou de cession.

2) Le contrat de concession
Convention par laquelle un commerçant appelé concessionnaire, met son entreprise de distribution au service d’un
autre commerçant ou industriel appelé le concédant, afin d’assurer la distribution de produits. L’élément déterminant
du contrat de concession réside dans la clause d’exclusivité territoriale. Il y a souvent également une clause
d’approvisionnement exclusif. Il n’est pas question ici de mise à disposition d’un savoir-faire répondant à des qualités
spécifiques ni de la stipulation nécessaire d’une assistance obligatoire, ces deux différences distinguant clairement la
concession de la franchise.
LES CONTRATS D’ASSURANCE
1) Présentation générale
L’assurance est une technique financière reposant sur des règles de mathématiques statistiques et de probabilités,
permettant de protéger des personnes et des biens face à des risques ou à des pertes. Trois éléments sont nécessaires
à la formation du contrat d’assurance : une prime, moyennant laquelle une prestation sera exécutée en cas de
réalisation d’un évènement incertain, le risque.
Les assurances peuvent être de deux natures :
Assurances de biens : garantissent les biens ou choses
Assurances de
Assurances de responsabilité : prennent en charge les conséquences financières des dommages
dommages
causés à des tiers
Assurances de Couvrent les PP contre les aléas rencontré au long de leur existence (complémentaires santés,
personnes assurance-vie, assurance décès, assurance des accidents corporels…)

Formation du Il se forme dès la rencontre des volontés de l’assureur & de l’assuré. Pas de formalisme « ad
validitatem ». Mais un écrit est exigé en termes de preuve afin de rapporter l’existence et le
contrat
contenu du contrat d’assurance. La police d’assurance est le document qui réunit les
d’assurance
engagements réciproques des parties.
Doit obligatoirement fournir :
Une fiche d’information sur le prix et les garanties proposées
L’assureur Un exemplaire du projet de contrat ou une notice d’information sur le contrat
qui décrit précisément les garanties assorties des exclusions, ainsi que les
Obligations obligations de l’assuré.
précontractuelles : Le souscripteur doit faire remplir au demandeur un questionnaire intitulé
nécessité « proposition d’assurance ».
Il doit faire preuve de bonne foi dans l’information due à l’assureur à il est
d’informations
obligé de répondre exactement aux questions posées par l’assureur,
réciproques des Le notamment dans le formulaire de déclaration du risque par lequel l’assureur
parties. souscripteur l’interroge lors de la conclusion, sur les circonstances qui sont de nature à faire
apprécier par l’assureur les risques qu’il prend en charge. Si information
inexacte, l’assuré est exposé à :
- Nullité du contrat pour fausse déclaration en cas de mauvaise foi.
- Réduction proportionnelle des taux de prime, s’il n’y a pas de mauvaise foi.
En l’absence de toute indication contraire, le contrat prend effet à sa formation. Le contrat
Prise d’effet du
peut être formé mais la prise d’effet des garanties peut être reportée soit à une date
contrat
convenue, soit à une formalité (signature de la police ou paiement).
L’assureur peut être amené à établir un contrat provisoire, soit en attendant d’étudier le
La note de risque de façon plus approfondie, soit en attendant l’établissement d’un contrat définitif. Il
couverture délivre alors un document appelé note de couverture. Il y est mis fin par l’établissement du
contrat définitif. Si contrat pas conclu, cesse ses effets à date prévue.
Il peut être nécessaire de modifier le contenu du contrat d’assurances au cours de l’exécution
de celui-ci. Dans la plupart des cas, cette modification est effectuée conventionnellement
entre l’assureur et le souscripteur moyennant une révision du taux de prime. Elle est constatée
par un avenant.
Modifications liées à l’évolution du risque :
L’assuré a l’obligation de déclarer, en cours de contrat et dans les 15 jours les circonstances
nouvelles qui ont pour conséquences soit d’aggraver les risques, soit en créer de nouveaux.
La demande de modification de l’assuré doit être faite par LRAR. Suite à cette déclaration,
Modification
l’assureur doit dire dans les 10 jours s’il envisage de résilier ou de maintenir la garantie avec
une majoration de la cotisation.
Si l’assuré ne donne pas suite à la proposition ou s’il refuse expressément dans les 30 jours à
compter de celle-ci, l’assureur peut résilier le contrat au terme de ce délai, à condition d’avoir
informé l’assuré de cette faculté, en la faisant figurer en caractère apparents dans la lettre de
proposition.
Remarque : en cas de diminution du risque, le refus de l’assureur de réduire le montant de la
cotisation autorise l’assuré à résilier le contrat. Celle-ci prend effet 30 jours après la
dénonciation faite par l’assuré à l’assureur doit alors rembourser à l’assuré la portion de
prime ou cotisation afférente à la période pendant laquelle le risque n’a pas couru.
La durée doit être mentionnée en caractères très apparents dans la police.
Durée du contrat
+ mentionner que la durée de la tacite reconduction ne peut en être > à 1 an.
Résiliation annuelle : la loi prévoit pour l’assuré, comme pour l’assureur, la possibilité de
résilier le contrat d’assurance chaque année (LRAR par l’assuré ou mail au moins 2 mois avant
la date d’échéance).
Remarque : pour les contrats d’assurance des entreprises & pour les contrats d’assurance
maladie, le contrat peut écarter cette faculté de résiliation annuelle.
Résiliation infra-annuelle : résiliation à tout moment possible pour 3 types de contrats :
• Multirisque habitation
Résiliation • Automobile
• Affinitaire (en complément de la vente d’un bien ou service).
Condition de cette résiliation :
ü Le contrat doit être à tacite reconduction
ü Résiliation sans frais, sans pénalité, sans préavis et sans motif
ü Possible à l’expiration d’un délai d’1 an à compter de la souscription
Résolution en cas de non-paiement de la prime : à défaut de paiement dans les 10 jours de
son échéance et indépendamment du droit pour l’assureur de poursuivre l’exécution du
contrat en justice, la garantie ne peut être suspendue que 30 jours après la MED de l’assuré.

2) Couverture des risques de l’entreprise par les contrats d’assurance


a) Assurances de dommages
Elle couvre les dommages aux biens d’exploitation de l’entreprise :
• Immeubles, entrepôts, terrains
• Matériels et équipements de production
L’assurance relative aux biens est un contrat d’indemnité. L’indemnité due par l’assureur à l’assuré
ne peut pas dépasser le montant de la valeur de la chose assurée au moment du sinistre.

Pour éviter des insuffisances d’assurance dues à la hausse des prix, les assureurs proposent
systématiquement une indexation spécifique des risques industriels. L’indice RI est l’indice sur
Assurance des lequel sont indexés tous les contrats d’assurances dommages des entreprises (matériels et/ou
biens marchandises). Il peut être stipulé que l’assuré supporte une franchise, autrement dit qu’il reste
son propre assureur pour une somme ou une quotité déterminée, ou qu’il supporte une déduction
fixée d’avance sur l’indemnité du sinistre.

Après un sinistre grave, l’entreprise touchée peut faire face à une baisse d’activité souvent longue,
voire à un arrêt total de sa production entrainant des conséquences financières importantes à
l’assurance perte d’exploitation permet à l’entreprise de compenser les effets de la diminution du
CA et de faire face à ses charges fixes en couvrant les frais généraux permanents (amortissement,
impôts et taxes…).

Une entreprise a l’obligation de réparer tout dommage causés à autrui par les personnes ou les
biens dont elle dépend.
Plusieurs familles d’assurance :
* Assurance de responsabilité civile exploitation (et activités annexes)
* Assurance de la responsabilité civile produits ou après travaux : elle couvre les dommages
Assurance
causés, après livraison, par les produits fabriqués ou après réception, par les prestations
responsabilité
effectuées par l’entreprise.
civile
* Garantie de responsabilité des mandataires sociaux : couvre les frais de défense des dirigeants
dans un procès civil, pénal ou administratif ainsi que le montant des condamnations civiles
éventuelles.
Constitue un sinistre tout dommage ou ensemble de dommages causés à des tiers, engageant la
responsabilité de l’assuré, résultant d’un fait dommageable et ayant donné lieu à une ou plusieurs
réclamations. Le fait dommageable est celui qui constitue la cause génératrice du dommage. Dans
les assurances de responsabilité, l’assureur n’est tenu que si, à la suite du fait dommageable prévu
au contrat, une réclamation amiable ou judiciaire est faite à l’assuré par le tiers lésé. Le tiers lésé
dispose d’un droit d’action directe à l’encontre de l’assureur garantissant la responsabilité civile
de la personne responsable. Pour entreprendre cette action, 2 conditions :
• Droit à réparation et droit à indemnité : la responsabilité de l’assuré doit être acquise pour
justifier la mise en œuvre par le tiers lésé d’un droit propre à percevoir sa créance indemnitaire
directement auprès de l’assureur.
• Contrat d’assurance de responsabilité qui garantit un sinistre : l’action direct trouve son
unique fondement dans le contrat d’assurance de responsabilité civile.

b) Assurances de personnes
Assurance homme clé :
L’homme clé est la personne qui possède un savoir-faire, une technique, une expertise, des
responsabilités uniques qui font de lui un élément indispensable de la société. Cette assurance vise
à pallier l’absence de celui sans qui une entreprise ne pas survivre.
Assurance Situation couverte par l’assurance :
homme clé è Incapacité temporaire de travail : versement d’indemnités pour financer son remplacement
et assurer la période de transition.
è Décès : versement d’un capital, la perte d’exploitation, le remboursement des prêts
bancaires, frais de réorganisation.
L’entreprise est le souscripteur et le bénéficiaire du contrat, l’homme clé est l’assuré.
Contrat particulier qui se caractérise notamment par son quadripartisme. Il peut être défini comme
le contrat par lequel une personne (l’assureur) s’engage, en contrepartie du paiement d’une prime
ou cotisation, à verser un capital ou une rente, soit :
* A la personne qui a souscrit la police d’assurance (souscripteur)
* A la personne sur la tête de laquelle est pris (l’assuré)
* A un tiers désigné (bénéficiaire)
dans le cas où un évènement futur déterminé se réalise.
Conclusion du contrat : outre un devoir général d’information qui pèse sur tout assureur avant la
signature d’un contrat avec un consommateur, la proposition d’assurance ou le projet de contrat
doit comporter un modèle de lettre de renonciation au contrat et indiquer les modalités suivant
lesquelles cette renonciation peut s’exercer. Rétractation possible dans les 30 jours calendaires
révolus à compter du jour de la conclusion du contrat.
En cas de vie En cas de décès
L'assurance en cas de vie est un produit L’assurance décès est un contrat d'assurance.
Assurance d'épargne. Le souscripteur verse des primes ou cotisations à
vie La somme versée au bénéficiaire est l'épargne un assureur qui s'engage à verser un capital à un
constituée = Technique de la capitalisation. ou à des bénéficiaires au moment de son décès.
Le montant des cotisations de l’assurance décès
Différents supports d'investissement possibles : est déterminé au moment de la souscription du
1) Contrat en unités de compte contrat, en se basant sur plusieurs facteurs :
Fonds investis en unités de compte : actions, • Montant du capital décès que le souscripteur
obligations, OPCVM … Les fonds investis varient souhaite laisser à ses bénéficiaires ;
en fonction de l’évolution des marchés financiers • Âge de l’assuré au moment de la signature du
(ou immobiliers) à Faible sécurité (capital non contrat : pour un même capital, plus la durée
garanti). de vie estimée est élevée, plus le montant des
2) Contrat en euros cotisations est faible.
Fonds investis sur produits sans risque
(obligations d’État ou d’entreprises) à Forte
sécurité (capital garanti) faible rendement.
3) Contrat multi-support
Placements en euros et en unités de compte.
En cas de vie: l'assureur verse à la
date prévue un capital ou une
rente viagère au souscripteur
Réalisation du
risque
En cas de décès : versement du
capital au bénéficiaire désigné.
Dénouement du
contrat Rachat partiel: consiste à retirer
une partie seulement des
sommes présentes sur un
Rachat du contrat
contrat
Rachat total: retrait de la
totalité.

Intérêts de l’assurance vie pour un entrepreneur :


• Préparer sa retraite
• Constituer un capital de sécurité pour son entreprise : Réserve de capital en cas de coup dur pour leur entreprise/
Possibilité d’investir dans son entreprise ou rembourser des dettes
• Apporter une garantie en cas d’emprunt : nantissement, délégation de créance
• Préserver patrimoine privé : Capitaux versés sont insaisissables (sauf en matière pénale et fiscale).
• Transmettre son capital : Au décès du souscripteur, les sommes versées au bénéficiaire ne font pas partie
civilement de la succession du défunt.

LA TRANSACTION
Contrat par lequel les parties, par des concessions réciproques, terminent une contestation née, ou préviennent une
contestation à naître. Ce contrat doit être rédigé par écrit. Elle doit s’apprécier en fonction des prétentions des parties
au moment de la signature de l’acte, celles-ci doivent être réelles et dérisoires. Les parties doivent avoir l’intention de
mettre fin au litige. La transaction a force de loi envers les parties. Elle met fin au litige par l’épuisement du droit
d’action des parties. Elle fait obstacle à l’introduction ou à la poursuite entre les parties d’une action en justice ayant
le même objet.

Vous aimerez peut-être aussi