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MEDICAMENTS DU SYSTÈME

NERVEUX

Phn Vianney Ntabaza, PhD


Neurone : unité fonctionnelle
2

Signal électrique
(au sein d’un
neurone)
Synapse: jonction
entre 2 neurones
Signal chimique:
neurotransmetteurs
ou neuromédiateur

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Principaux neuromédiateurs
3

Récepteurs Amines Peptides>100 AA Purinergiques


biogènes
R-canaux Adrénaline Thréoliberine (TRH) glycine Adenosine

Noradrénaline Enképhaline[5] glutamate AMP

R Couplés dopamine Cholécystokinine[8] aspartate ADP


aux
protéines
G Sérotonine Susptance P[11] GABA ATP
(RCPG) histamine Neurotensine [12]

Ach VIP (vaso-intestinal peptide)[27]


Neuropeptide-Y [36]
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Endorphines (opioides)
Médiateurs impliqués dans la physiopathologie
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Acétylcholine Trouble en Excess Trouble en Deficit


Récepteurs Parkinson Démence Sénile
-M1 : excitation ( ↓ gK) - Alzheimer
-M2 : inhibition ( ↑ gK) -
-N : excitation ( ↑ gNa)
Dopamine
Récepteurs Schizophrénie Parkinson,
D1 inhibition(↓cAMP ) Hypoprolactinémie Hyperprolactinémie
D2 inhibition (↑gK ; ↓NE) Inhibition de GH (stérilité),
D3 ; D 4 ; Nausées et Acromégalie
vomissements (gigantisme)
4/3/2023
Médiateurs impliqués dans la physiopathologie
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Norépinephrine Trouble en Excès Trouble en Déficit

Récepteurs Satiété Faim


-1 : excitation ( ↓ gK) Manie, Dépression,
-2 : inhibition ( ↑ gK) Hypertension, Hypotension
-1 : excitation cAMP
-2; inhibition ( ↑ gK)

Sérotonine

Réceptors Agitation Dépression


-5-HT1A-D : pre synaptique inhibition Convulsions
(↓cAMP;↑ gK) Migraine
-5-HT2A-D : post synaptique excitation (IP3 ; ↓
Hyperthermie
gK); 5-HT3 (↑cAMP) 5-HT4 (↓ gK)
4/3/2023
Médiateurs impliqués dans la physiopathologie
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GABA Troubles in excess Troubles en déficit


Receptors Somnolence Insomnie
GABAA : Post-synapticque inhibition (Cl-) ; Sédation Anxiété
GABAB : Pre-synapticque inhibition (↑K+) Relaxation Tremblements
(↓Ca++ ) (↓glutamate) Perte de vigilance Epilepsie

Glycine Inhibition
Relaxation
Convulsions

Glutamate /Aspartate
Receptors Convulsions Relaxation
- AMPA (acid -amino-3-hydroxy-5-methyl- musculaire
isoxazolepropionic) NMDA (N-methyl-D-
aspartate)
-Metabotropics G-protein 4/3/2023
Médiateurs impliqués dans la physiopathologie
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Opioïdes Excès Déficit

Récepteurs: ,, , . Analgésie Douleur


-endorphins Algie
Met-enkephalins
Leu-enkephalins
Dynorphins
Prostaglandines Douleur Analgésie

Sérotonine Algie
Substance P
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MEDICAMENTS DU SYSTEME NERVEUX

 1. LES MEDICAMENTS DU SNC (PSYCHOTROPES)


 HYPNOTIQUES, SEDATIFS, ANXIOLYTIQUES
 Ces substances n’ont pas d’effet psychotique et pas
d’effet antidépressif.
 Elles se différencient des neuroleptiques aussi bien
du point de vue pharmacologique que chimique
 Ont une activité sur l’anxiété et la tension nerveuse
sans freiner les fonctions intellectuelles et sans
abaisser l’état de veille
SNC
 Dans ce groupe on trouve :
 Les carbamates (dérivés glycoliques,
benzodiazépines)
 Les benzodiazépines (hydroxyzine, labenactizinz,
l’azacyclonol)
 Les barbituriques
 Les hydantoines
SNC
 Carbamates (en 1950)
 prototype le Meprobamate (Pertranquil ©).
 Ils ont été supplantés par les benzodiazépines qui
présentent moins d’effets indésirables et n’ont pas de
toxicité majeure
 Autres anxyolitiques : Hydroxyzine Atarax ® (forme
orale et injectable)
 Comparés aux benzodiazépines, on peut considérer
que les carbamates ont plutôt une efficacité
pharmacologique et clinique inférieure et une toxicité
supérieure
SNC
 Les Benzodiazépines
 Mécanisme d’action
 Modulateurs (souvent agonistes) des récepteurs gabaergiques de
type GABA-A.
 Facilitent la liaison du GABA à son récepteur et augmentent les
courants ioniques inhibiteurs de l’activité neuronale (courants
chlorure).
 Les sites de liaison des BZD sont différents de ceux des
barbituriques et ils présentent une grande hétérogénéité: il y a
plusieurs sous types de récepteurs GABA-A
 Formes orales : anxiété excessive, insomnies d’endormissement, états
névrotiques
 - Formes injectables : crise d’angoisse aiguë, états d’agitation et
d’agressivité, delirium tremens, prémédication
SNC
 Quelques médicaments
 Clotiazépam Vératran ®
 Oxazépam Séresta®
 Alprazolam Xanax®, Alprazolam®
 Lorazépam Témasta®, Lorazépam®, Equitam®
 Bromazépam Lexomil®, Anyrex®, Bromazépam®
 Diazépam Valium®, forme orale et injectable
 Clorazépate Tranxène ® forme orale et injectable
 Clobazam Urbanyl ®
 Prazépam Lysanxia®
 Nordazépam Nordaz®
 Loflazépate Victan®
SNC
 les barbituriques (ureides à chaine fermée)
 Ils dérivent de l’acide barbiturique qui fut synthétisé
pour la première fois le 4 décembre 1864 par
Adolph von Baeyer
 Leurs effets thérapeutiques mais remplacés par les
benzodiazépines : anxiolytiques, sédatifs (à faible
dose), hypnotiques (à des dose un peu plus
élevées), anesthésiques (à des doses plus élevées),
anticonvulsivants, myorelaxant
SNC
 Ils ne sont plus utilisés que dans les indications suivantes
 - Insomnie et sédation pré-opérative : Amobarbital,
Butabarbital, Pentobarbital, Sécobarbital, Thiopental
(en oral ou en IV)
 - Epilepsie : Phénobarbital (dans Gardénal: Co à
100 mg), Méphobarbital et quelques autres pour le
traitement d’urgence des convulsions (en IV)
 - Induction et maintien de l’anesthésie: Methohexital,
Thiopental (dans Penthotal, IV)
 Les hydantoines
 suppriment les convulsions provoquées par l’électrochoc.
Ce sont des bloqueurs (antagoniste) des canaux Na
voltage-dépendants au niveau neuronal
SNC
 Exemple :
 Diphenylhydantoine : Phenitoine®, Dilantin®,
Dihydan® : On l’administre comme anticonvulsivant,
non hypnotique, contre les crises d’épilepsie, en
comprimé à 100mg aux doses usuelles de 0,10g à
0,20g
 Mephenytoine : Sedantoinal®, : utilisé en cas
d’échecs des autres antiépileptiques. Il présente
beaucoup d’effet secondaire (anémie, dermatite)
SNC
 Les Autres antiépileptiques
 Phénylacetylurée, Phenacemide®, Epiclase®
 Produit de synthèse actif contre l’épilepsie temporale, du grand
et du petit mal, et de l’épilepsie psychomotrice
 Valproate de sodium, Depakin®
 C’est un antiépileptique de bonne tolérance dénué d’effet
hypnogène
 Carbamazepine, Tegretol®
 Doué d’une action anticonvulsivante, principalement utilisé dans
les épilepsies psychomotrices (temporales) et du grand mal
 Ethosuccimide : Zarontin®
 Meilleur médicament contre le petit mal, 250mg/J pour les
enfants de moins de 6 ans et 500mg/J pour les enfants de plus
de 6 ans
SNC
 Les neuroleptiques
 Leur intérêt thérapeutique réside dans leur pouvoir
antipsychotique.
 Ils diminuent les hallucinations, les délires et l’agitation
psychomotrice de certains malades mentaux principalement
du shizophrène, sans modifier de façon impoirtante l’état de
veille des sujets traités.
 Les Phénothiazines
 Promethazine : Phenergan®
 La prométhazine est un puissant antihistaminique doué d’une
action hypnotique et antalgique
 Il est indiqué dans les affections psychosomatique, insomnie,
dans la toux sèche
SNC
 Chlorpromazine : Largactil®
 Indiqué dans le traitement de la manie, de la
schizophrenie et dans certaines formes de dépression
 A faible dose il est utilisé comme tranquilisant et
anxiolytique
 Il peut également être utilisé en anesthésiologie en
association avec les analgésiques narcotiques.
 Levomepromazine Nozinan © (Co 25 et 100 mg,
gouttes)
 C’est un neuroleptique. Indiqué dans les états
psychotiques et les états d’agitation psychomotrice.
Adulte : 25 mg à 50mg en 2 à 4 prises par 24h
SNC
 Benzamides (Orthopramides)
 Ici on peut citer comme neuroleptique de ce groupe
 Sulpiride Dogmatil ©(Co à 50 et 200 mg, sol, IM)
 Lévosulpiride = Levopraid © (Co à 100mg)
 Amisulpiride Solian ©(Co à 50, 100, 200 et 400 mg)
 Effets indésirables redoutables sont hyperprolactinémie avec
gynécomastie et aménorrhée
 Butyrophénones
 Le prototype de cette famille est l’halopéridol (Co 2, 5 et 20
mg, gouttes) Décanoate :forme IM)
 Halopéridol possède les mêmes indications que les
neuroleptiques : c’est un sédatif non hypnotique
SNC
 Dropéridol, Droleptan® Frenactil®
 Utilisé comme neuroleptique dans le traitement des
états d’agitation psychomotrice (delirium, agitation,
maniaque), dans les psychoses chroniques avec
agitation, préparation aux électrochocs.
 ● Bromperidol = Impromen ©(gouttes)
Décanoate : forme IM)
 ● Melperone Buronil © (Co 25 mg)
SNC
 LES ANTIHISTAMINIQUES
 L’histamine est une amine ubiquitaire et qui agit à
courte distance.
 Elle intervient dans les réponses allergiques, la
régulation de la sécrétion gastrique et la modulation du
relâchement de neurotransmetteurs.
 ANTAGONISTES DES RECEPTEURS H1
 Appelés antihistaminiques classiques, utiles pour le
traitement des symptômes allergiques
 Les plus rencontés sont:
Agent Posologie Voie d’ad. Préparations commercialisées
Diphenhydramine 25-50mg x 3-4/j Orale Gél. 25 ou 50mg; Sirop 12,5mg/ml
10-50mg ttes les 3-4h IV ou IM Sol.inject 10 ou 50mg/ml

Dimenhydrinate Per os Cé à 80 mg et suppos

Diphenpyraline Per os Cé à 2 mg
Ebastine Per os Cé 10 et 20 mg
Bromphéniramine 4-8mg x 3-4/j Orale Cé : 4mg ; Elixir 2mg=5ml ; Cé
8et12mg (LP)
Chlorphéniramine -5-20mg ttes les 6-12h - Orale Cé 2, 4mg ; Sirop 2mg = 5ml;
-2-4mg ttes les 6-8h - IM ou IV -Sol. Injc. 10mg/ml;
- SC -Sol.injc. 100mg/ml
Dexchlorphéniramine 2mg x 3-4/j Orale Cé 2mg ; sirop 2mg = 5ml ; cé 4 et
(Polaramine®) 6mg
Triprolidine 2,5mg x 2-3/j Orale Cé 2,5mg ; Sirop 1,25mg = 5ml
Clésmastine 2,68mg x 2-3/j Orale Cé 1,34 et 2,68mg
Tripelennamine 25-50mg ttes les 3-4h Orale Cé 25, 50, 100mg (Lp)

Cyclizine 50mg ttes les 4-6h Orale Cé 50mg


50mg ttes les -6h IM Sol.inject à 50mg/ml
Promethazine 12,5-25mg x 2/j Orale Cé 12,5 et 50mg ; Sirop 6,25 et
(Phenergan®) 12,5-25mg ttes les 6h IV ou IM 25mg/ml
Sol.inj 25mg/ml
Cyproheptadine 4mg x 3-4/j Orale Cé 4mg ; Sirop à 2mg/5ml
SNC
 ANTIHISTAMINIQUES H2 : (confère les médicaments du
tube digestif)
 ANTIDEPRESSEURS
 Les antidépresseurs stimulent l’humeur et le tonus affectif.
 A. Thymoanaleptiques
 Imipramine (Tofranil® Co 10 et 25 mg)
 Indiqué dans les états mélancoliques, psychose maniaco
dépréssives, les dépressions dues à des modifications de
l’état endocrinien, ménopausiques, pubertaires, préséniles,
séniles.
 Clomipramine (Anafranil® Co 10 et 25 mg)
 Mêmes indications que l’imipramine
SNC
 Amitriptyline (Laroxyl®, Redomex Caps/Co 10, 25, 50)
 Indiqué dans les états mélancoliques, psychoses maniaco
dépréssives
 Dibenzépine : Novéril®
 C’est un médicament psychotrope antidépresseur
 B. Thymérétiques
 Inhibent à des dégré divers la monoamineoxydase (MAO)
ce qui entraine une dégradation plus lente des amines
sympatholytiques et autres et en augmente donc l’activité
 Iproniazide, Marsilid® (50mg : 1 à 2 comprimés par jour)
 S’oppose à l’activité enzymatique de la MAO (enzyme
principal du catabolisme des catécholamines)
Les antiparkinsoniens
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PATHOPHYSIOLOGIE
 Parkinson: affection dégénérative du cerveau

localisée au niveau du système extrapyramidal.


Paralysie agitante irréversible. Caractérisée par
des tremblements de repos, akinésie et rigidité.
Les hommes après 50 ans. Les médicaments
neuroleptiques qui bloquent les récepteurs
dopaminergiques provoquent souvent un
syndrome Parkinsonien.
 Le parkinson est en rapport avec le déséquilibre

entre la concentration en acétylcholine


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(élevée) et
en dopamine (basse).
Stratégie pharmacologique
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IMAO type B Sélégiline Inhibiteur sélectif du métabolisme de


dopamine

Précurseurs de L-Dopa * Le carbidopa et le bensérazide sont des


la synthèse Carbidopa* inhibiteurs de la dopadécarboxylase ; ils
Bensérazide* empêchent la décarboxylation de L-Dopa
en périphérie permettant le passage
d’une grande quantité de L-Dopa dans
l’encéphale. La pyridoxine (Vit B6) accroît
la décarboxylation au niveau cérébral en
activant la décarboxylase. Elle
potentialise donc les effets de L-dopa
Antagonistes de Trihexyphénidyle
l’acétylcholine Benztropine
Bipériden 4/3/2023
Stratégie pharmacologique
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Agonistes de dopamine D2,D3,D4 Bromocriptine Dérivés de l’ergot


Pergolide

Non ergodiques
Pramipexole; Ropinirole ;
Apomorphine; Piribédil

Provoque la libération de dopamine Amantadine Antiviral

IMAO type B Sélégiline Inhibiteur sélectif


du métabolisme
de dopamine

Inhibiteur COMT Entacapone


Antagonistes de l’acétylcholine Trihexyphénidyle; Benztropine;
Bipériden

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Stratégie pharmacologique
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Précurseurs de L-Dopa; Carbidopa*; * Le carbidopa et le bensérazide sont des


la synthèse Bensérazide* inhibiteurs de la dopadécarboxylase ; ils
empêchent la décarboxylation de L-Dopa
en périphérie permettant le passage d’une
grande quantité de L-Dopa dans
l’encéphale. La pyridoxine (Vit B6) accroît
la décarboxylation au niveau cérébral en
activant la décarboxylase. Elle potentialise
donc les effets de L-dopa

Antagonistes Trihexyphénidyle;
de Benztropine;
l’acétylcholine Bipériden
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Thérapeutique du Parkinson
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Médicament Spécialité Indications Effets secondaires

Lévodopa Lévodopa® cés Améliore la Anorexie, Nausées


L-dopa+benséraride 500mg rigidité et vomissements,
L-dopa+carbidopa Prolopa® Moins actif sur le Dyskinésie,
Sinemet® 100/10 mg tremblement Anxiété, Agitation,

Bromocriptine Parlodel® gél 10 mg Antiparkinsonien: Confusion mentale,


Pergolide Permax® 0.05 – 1 stades avancés Délire,
Pramipexole mg ce ↓l’hyperprolactiné Hypotension
Ropinirole Mirapexin® 0.25–1.5 mie posturale,
mg T3 Tachycardie.
Requip® 0.25-5 mg del’acromégalie
(gigantisme)

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Thérapeutique du Parkinson
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Médicament Spécialité Indications Effets secondaires

Amantadine Mantadix® gél Antiparkinsonien Neuropathie


100mg modéré périphérique et
Antiviral certaines
dermatoses
Sélégiline Déprenyl® 5 mg ces Antiparkinsonien
Entacapone Comptan® 200 mg Améliore le
ces tremblement
idiopathique

Benzatropine Cogentin®0.5-2mg Dystonies aiguës Effets atropiniques


Trihexyphénydile ces causées par les
Dexétimide Artane® 2 -5 mg ces neuroleptiques
Procyclidine Tremblex®
Kemadrin® 5 mg ces
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Préparations disponibles
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DCI Spécialité Posologie


bensérazide PROLOPA 125(Roche) A adapter
25mg caps. 30 ; 100 caps. HBS
lévodopa (lib.prolongée) 30 compr. Disp.
100mg (séc.,sol.)30
PROLOPA 250(Roche)
bensérazide 50mg
lévodopa 200mg
caps. 100
compr. (séc.) 30

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Préparations disponibles
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DCI Spécialité Posologie


Carbidopa 25mg SINEMET(MSD)
Lévodopa compr. (séc.) 100
250mg compr. (lib. prolongée)
Carbidopa 50mg Control 100
Lévodopa
200mg
Amantadine AMANTAN(Byk) 100 à 200 mg p.j.
chlorhydrate caps. 60x 100mg
Bromocriptine PARLODEL(Novartis) maladie de Parkinson: jusqu'à 40 mg p.j.
caps. 100x 5mg ;100x hyperprolactinémie: 2 à 3 x p.j. 2,5 mg ou
10mg plus
compr. (séc.) 30x 2,5mg prévention et suppression de la lactation: 2
x p.j. 2,5 mg pendant 2 semaines ou 2 x
p.j. 2,5 mg pendant 1 semaine suivi par 2,5
mg p.j. le soir pendant 2 semaines

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Préparations disponibles
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DCI Spécialité Posologie


pergolide PERMAX(Eli Lilly) maladie de Parkinson: 0,05 mg
compr. (séc.) 30x en 1 prise, pendant 2 jours,
0,05mg ensuite augmenter très
100x progressivement jusqu'à 2 à 3
0,25mg ;100x 1mg mg p.j. en 3 prises

sélégiline ELDEPRYL(Asta 5 à 10 mg p.j.


chlorhydrate Medica)
compr. 60x 5mg
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ANTI-ALZHEIMER
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 Alzheimer:
affection neurologique chronique, d’évolution progressive caractérisée par
une altération cérébrale irréversible aboutissant à un état démentiel
Causes:
 Hypothèse neurologique:↓ tx de choline acetyletransferase (cortex et
hypocampe)
 Hypothèse génétique: 15 % de la population

 Hypothèse virale: par analogie avec la maladie de creutzeldt-jakob


(maladie cérébrale rare des personnes adultes)
 Hypothèse immunologique: ↓ des lymphocytes circulants

 Hypothèse vasculaire et métabolique: ↓débit sanguin cérébral,


oxygénation & capacité a fixer le glucose
 Hypothèse toxique: ↑ des tx d’Aluminium dans le cerveau

 Hypothèse des radicaux libres: effets destructeurs des radicaux libres

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ANTI-ALZHEIMER
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symptômes: (4T)
Troubles de mémoire

Trouble de comportement

Trouble du langage

Trouble de reconnaissance des visages


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LES ANTI-ALZHEIMER ET
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FACILITATEURS COGNITIFS
DCI Spécialité Effets adverses

Anticholinest Aricept® cés 5, 10 mg − faible tolérance par


erase Exelon® capsules 1.5, le patient ;
Donepezil 3, 6 mg − détérioration de l’état
Rivastigmine Reminyl® cés 4 , 8, après un
Galantamine 12mg prétraitement de 3 à
6 mois ;
− accélération de la
détérioration de l’état
du patient

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ANESTHESIQUES GENERAUX
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INTRODUCTION
 l’anesthésie générale est une perte réversible de la conscience et
de toute sensation volontairement provoquée dans un but
thérapeutique et dans laquelle les réflexes sont diminués ou
abolis.

Les signes de l’anesthésie générale sont donc :


 inconscience

 analgésie

 amnésie

 relaxation musculaire

 perte des réflexes

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ANESTHESIQUES GENERAUX
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INTRODUCTION
 Une anesthésie générale peut être obtenue suite à
l’administration d’un seul anesthésique mais une anesthésie
balancée implique généralement l’administration de différents
médicaments qui par leurs actions propres interviennent pour
supprimer l’anxiété, produire une relaxation musculaire,
réduire les sécrétions bronchiques ou inhiber les
vomissements.
 la prémédication : la prévention des effets parasympathiques

de l’anesthésie (bradycardie, sécrétion bronchique…) et la


diminution de l’état d’anxiété et de la douleur
 l’induction de l’anesthésie
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 le maintien de l’anesthésie.
Prototypes des AG
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MEDICAMENTS UTILISES COMME ANESTHESIQUES


Pathophysio Les anesthesiques généraux induisent: incoscience, Analgesie,
logie Amnesie, Relaxation Muscle , Suppression of reflexes
Pre-medication Induction Maintenance Post-medication
(injection) (injection) (inhalation) (injection, oral)
Prototypes Anticholinergic Thiopental N2O Antiemetics
Antihistamine fentanyl, Halothane -ondasentron
Sedative sufentanil, Enflurane -metochlopramide
-Pancuronium dexmedetomidine Isoflurane Analgesics
-Vecuronium Sevoflurane

Therapeutic Reduce anxiety Induction rapide Maintenir Control algesie-


indications –pain; Prevent de l’anesthésie l’anesthésie nausée
parasympathomi
metic effects of 4/3/2023
anesthesia
Agents employés dans l’anesthesie balancée
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Produits Usages
Les barbituriques Sont très liposolubles ; permettent d’induire rapidement
− Thiopental l’anesthésie de courte durée. Peuvent suffire seuls pour des
− Thiamylal opérations de très courte durée.
− Methohexital
Les benzodiazépines Sont utilisés en pré-anesthésie en association avec les
− Midazolam narcotiques. Ils sont efficaces pour le soulagement de l’anxiété.
− Lorazépam
Les substances La Kétamine est un antagoniste de l’acide glutamique. Elle
dissociatives provoque la catatonie, l’anesthésie et l’amnésie, mais le patient
− Kétamine reste conscient. Au cours du réveil, elle provoque une
désorientation et des hallucinations qui peuvent être réduites par
les benzodiazépines.
Les atropiniques Sont utilisés en prémédication pour supprimer les sécrétions
− Atropine bronchiques et les réflexes vagaux. L’hyoscine permet aussi
− Hyoscine d’induire l’amnésie. 4/3/2023
Agents employés dans l’anesthesie balancée
Produits
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Usages
Les curarisants
− Suxaméthonium Interviennent dans la relaxation musculaire
− Tubocurarine
− Pancuronium
− Vécuronium
Les morphiniques Les morphiniques tel que fentanyl sont
et divers associés au N2O avec une benzodiazépine
− Fentanyl pour contrôler la douleur.
− Propofol Le propofol est utilisé comme anti-
− Métoclopramide émétisant pour supprimer le symptôme de
− Ondansetron « gueule de bois » au réveil ; il a aussi une
action similaire aux barbituriques.
Le métoclopramide et l’ondansetron sont
parfois utilisés comme anti-émétisants
postopératoires.
Bon à savoir sur les anesthésiques
42

INTRODUCTION
Les stades traditionnels de l’anesthésie générale comprennent :
1° Le stade I : ou phase d’analgésie
 Il est caractérisé par une diminution de la sensibilité à la
douleur, une amnésie et une perte partielle de la conscience.
 On ne peut réaliser que de petites interventions chirurgicales

2° Le stade II : ou phase d’excitation


 Part de la perte de la conscience à l’apparition d’une

respiration régulière et automatique. Une perte de


conscience, une agitation motrice, le délire, une
augmentation importante des réflexes et parfois de
l’incontinence urinaire, aucune intervention chirurgicale n’est
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permise.
Bon à savoir sur les anesthésiques
43

INTRODUCTION
3° Le stade III : ou phase d’anesthésie chirurgicale
Cette phase présente 4 plans :
Premier plan :
Va du début d’une respiration régulière automatique à la fixation
des globes oculaires en position centrale. On peut faire des
interventions sur la peau.
Deuxième plan :
Va de la fixation des yeux en position centrale jusqu’au début de
la paralysie des muscles intercostaux. On peut faire des
interventions de type repositionnement des fractures.
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Bon à savoir sur les anesthésiques
44

INTRODUCTION
Troisième plan :
Va du début de la paralysie intercostale jusqu’à la paralysie complète
des muscles intercostaux. Les interventions abdominales sont
possibles.
Quatrième plan :
Va de la paralysie complète des muscles intercostaux jusqu’à la
paralysie du diaphragme. A ce stade, il faut impérativement installer
les mécanismes de réanimation respiratoire. Les excitants de la
respiration sont interdits.

4° Le stade IV : ou phase d’asphyxie


Le stade 4 va du début de la paralysie du diaphragme à l’arrêt
cardiaque. A ce stade, il faut obligatoirement une réanimation
cardiorespiratoire.
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Bon à savoir sur les anesthésiques
45

MECANISMES D’ACTION
Les mécanismes d’action des anesthésiques généraux ne sont pas très bien
établis. Il apparaît toutefois que la puissance des anesthésiques volatils est
en corrélation positive avec leur liposolubilité (Théorie de Meyer).

Les anesthésiques n’agissent pas sur une structure spécifique du cerveau ; ils
agissent sur l’ensemble des synapses excitatrices et inhibitrices du SNC.

La dépression du SNC dans l’anesthésie générale affecte successivement : le


cortex, les noyaux de la base, le complexe amygdalien, le cervelet, les
centres médullaires, et finalement la moelle épinière. Il est donc possible
d’administrer des anesthésiques à des concentrations qui induisent un état
d’inconscience sans déprimer exagérément les centres végétatifs
respiratoires et cardiovasculaires.
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Bon à savoir sur les anesthésiques
Les agents volatils agissent au moins en partie au niveau
spinal en causant comme le font l’alcool et le stress, une
libération d’enképhalines, neuromodulateurs de la douleur.
Certains agents non volatils agissent par l’intermédiaire soit
des récepteurs opioïdes, soit en renforçant partiellement la
transmission GABAergique.

Les anesthésiques modernes permettent d’induire l’action très


rapidement et d’atteindre l’anesthésie profonde rapidement.
Mais, la plupart des anesthésiques induisent la dépression du
SNC de manière lente et progressive en fonction de
l’accroissement de la dose et du temps d’exposition.
Bon à savoir sur les anesthésiques
47

MECANISMES D’ACTION

Les agents volatils agissent au moins en partie au niveau


spinal en causant comme le font l’alcool et le stress, une
libération d’enképhalines, neuromodulateurs de la douleur.
Certains agents non volatils agissent par l’intermédiaire soit
des récepteurs opioïdes, soit en renforçant partiellement la
transmission GABAergique.

Les anesthésiques modernes permettent d’induire l’action très


rapidement et d’atteindre l’anesthésie profonde rapidement.
Mais, la plupart des anesthésiques induisent la dépression du
SNC de manière lente et progressive en fonction de
l’accroissement de la dose et du temps d’exposition.
4/3/2023
Anesthésiques par inhalation: caractéristiques
48

1° La concentration de l’anesthésique dans le gaz inspiré :


On atteint rapidement une concentration élevée dans le sang lorsque
la pression partielle du gaz dans les poumons est élevée.
2° Le coefficient de partage sang/gaz :
Les produits qui ont une solubilité sanguine faible comme le N2O
s’équilibrent plus rapidement que ceux qui ont une grande solubilité.
Ainsi le méthoxyflurane qui a le coefficient de partage sang/gaz
élevé s’accumule lentement dans le cerveau. Pour l’isoflurane qui a
un coefficient de 1,4, sa pression partielle dans le sang rejoint
rapidement celle de l’air inspiré, ce qui accélère son accumulation
dans les cellules cérébrales. En d’autres termes, l’induction de
l’anesthésie est rapide pour les agents peu solubles dans le sang et
moins rapide pour les agents très solubles. La récupération après
anesthésie est aussi rapide pour les agents peu solubles et plus
lents pour les agents plus solubles.

4/3/2023
Anesthésiques par inhalation
49
3° La ventilation
Lorsque la ventilation est grande, l’induction de l’anesthésie est
rapide car on atteint rapidement une grande concentration
alvéolaire.
4° Le flux sanguin
La vitesse d’induction de l’anesthésie est lente si le flux sanguin
pulmonaire est élevé car la pression partielle du gaz dans le
sang s’élève lentement.
5° La MAC
La puissance d’un AI est déterminée par la concentration
alvéolaire minimale (MAC). C’est la concentration alvéolaire à
1 atmosphère nécessaire pour supprimer la sensibilité à un
stimulus douloureux standardisé chez 50%4/3/2023
des patients. La
MAC peut varier avec l’âge et l’état cardiovasculaire.
Anesthésiques par inhalation
50

Anesthésique Coefficient Coefficient Concentration


Sang/gaz Sang/cervea alvéolaire
u minimale

Gaz :
− N2O protoxyde 0,47 1,1 100
d’azote
Liquides : 0,42 1,3 6,5
− Desflurane 1,4 2,6 1,4
− Isoflurane 1,8 1,4 1,68
− Enflurane 2,3 2,9 0,65
− Halothane 12 2,0 0,16
− Methoxyflurane
4/3/2023
Toxicité des anesthésiques par inhalation
51

 Les dérivés fluorés peuvent causer une insuffisance rénale par


les ions fluorures libérés à la suite de leur métabolisation
hépatique.

 La diminution de la résistance vasculaire que ces substances


provoquent entraîne une augmentation du flux sanguin
cérébral et la pression intracrânienne augmente.

 L’halothane déprime le myocarde et réduit le débit cardiaque,


induit une forte sensibilité cardiaque à l’adrénaline, qui en cas
d’infiltration peut causer un arrêt cardiaque. Il peut provoquer
dans certains cas une hyperthermie maligne. Il est
4/3/2023
hépatotoxique.
Toxicité des anesthésiques par inhalation
52

 L’influrane dilate les vaisseaux et provoque


une hypotension, déprime la contractilité du
muscle utérin chez la femme enceinte, élève le
CO2 artériel et peut provoquer une hépatite
post-opératoire chez une personne exposée
longtemps. L’influrane n’hypersensibilise pas le
myocarde à l’adrénaline.
 L’influrane est moins hépatotoxique que
l’halothane.
4/3/2023
ANESTHESIQUES LOCAUX
53

ANESTHESIE LOCALE
 L’anesthésie locale est une condition obtenue lorsque la transmission
sensorielle d’une région périphérique vers le cortex est bloquée.
L’anesthésique peut être appliqué par différentes voies :
1° Anesthésie de surface :
 -Solutions pour badigeonner
 -Gouttes oculaires
2° Anesthésie par infiltration
 Injection sous-cutanée qui agit sur les terminaisons locales nerveuses
habituellement avec un vasoconstricteur comme adrénaline.
3° Blocs des nerfs
 Injection de l’anesthésie au niveau d’un nerf (anesthésie dentaire) ou
autres méthodes comme l’épidurale et l’anesthésie spinale.
4/3/2023
ANESTHESIQUES LOCAUX
54

 Dans l’anesthésie spinale (bloc intrathécal) le médicament


est injecté dans le liquide céphalorachidien au niveau de
l’espace sous arachnoïdien. Dans l’anesthésie épidurale,
l’anesthésique est injecté dans l’espace virtuel péridural.
L’anesthésie spinale est une technique plus aisée à effectuer
qu’une anesthésie épidurale, mais cette dernière présente
moins de complications post-anesthésie comme les maux de
tête.
4° Anesthésie intraveineuse régionale
 Le médicament est injecté par voie intraveineuse
directement dans la veine d’un membre dont la circulation
sanguine est interrompue momentanément par une
compression. La compression doit être suffisante pour éviter
4/3/2023
les effets systémiques de l’anesthésique.
ANESTHESIQUES LOCAUX
55

ANESTHESIE LOCALE
 Les anesthésiques locaux suppriment la douleur sans
action sur la conscience et l’éveil ; ils sont employés pour
des interventions chirurgicales mineures.

 Autres effets pharmacologiques


 Outre le blocage des nerfs sensitifs, ces substances
présentent
 des effets anti-arythmiques sur le cœur

 des effets myorelaxants sur les muscles striés et

 des effets sympathomimétiques indirects (ex. la cocaïne)


4/3/2023
Mécanisme des AL
56

 Les anesthésiques locaux constituent un groupe chimique


homogène des substances qui agissent par blocage des
canaux sodiques voltage-dépendants. Ils inhibent le
processus de dépolarisation de la membrane neuronale en
maintenant les portes « h » fermées.
 Pour atteindre les portes « h », l’anesthésique peut soit filtrer
de l’extérieur, soit ce qui est plus vraisemblable diffuser à
partir du cytoplasme. La plupart de ces molécules étant des
bases faibles, elles se trouvent sous forme protonée à pH
physiologique. C’est cependant la forme non ionisée qui
pénètre dans le nerf. Une fois dans l’axone, certaines
molécules sont ionisées entraînant ainsi le blocage des
canaux Na+ et la genèse du potentiel d’action (la molécule
4/3/2023
est active sous sa forme ionisée).
Prototype des AL
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DCI Fonction Spécialité Usages


Courte durée (1h)
− Procaïne Ester Novocaïne Anesthésie d’infiltration
− Chlorprocaïne Ester Nesacaïne Bloc obstétrique
Durée moyenne (2h)
− Lidocaïne Amide Xylocaïne Anesthésie intra-durale
− Mépivacaïne Amide Carbocaïne Anesthésie d’infiltration
− Cocaine Ester
Longue durée (2h)
− Bupivacaïne Amide Marcaïne Infiltration et bloc obstétrique
− Améthocaïne Amide Pontocaïne Rachianesthésie
− Dibucaïne Amide Nupercaïne Anesthésie spinale
− Tetracaine Ester
Anesthésie de Anesthesin Anesthésie de la cornée et
surface préparations anti-
− Benzocaïne hémorroïdaires.
Propriétés des AL
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Aspects toxicologiques
 Les effets systémiques peuvent apparaître à la suite
d’une résorption sanguine importante. Il peut s’agir :
 de vasodilatation avec hypotension (à l’exception
de cocaïne)
 d’arythmie pouvant entraîner le bloc cardiaque chez
des personnes hypersensibles.
 de manifestations centrales comme la sédation, le
nystagmus, l’agitation, les convulsions tonico-
cloniques.
Propriétés des AL
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Aspects pharmacocinétiques
 Les dérivés esters sont rapidement métabolisés
par les pseudo cholinestérases.
 Les amides sont métabolisés essentiellement par
N-désalkylation dans le foie et en partie par
hydrolyse dans le sang.
 La benzocaïne est un anesthésique local de type
spécial sans fonction alkyl amine. Elle persiste
assez longtemps à la surface causant un bloc de
longue durée.

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