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Anxiolytiques Q380
Tranquillisants = anxiolytiques = action sédative sur l’angoisse ( ! les tranquillisants agissent peu sur l’angoisse psychotique.)
PRINCIPES GÉNÉRAUX
Définition
Psychotrope
3 classes (Delay et Deniker)
psycholeptique Q = psychodépresseur
psychoanaleptique Q = psychostimulant
antidépresseurs ou thymoanaleptique
+ noo-analeptiques = amphèt, café, cocaïne
psychodysleptique Q = qui modifie le psychisme = hallucinogènes et enivrants
Psycholeptique
= psychodépresseur = qui déprime l’activité mentale
3 types
hypnotiques = hypnogène = somnifère = qui provoque le sommeil
neuroleptiques
tranquilisants = effet sur l’anxiété et sur l’agressivité = bzd, carbamates, OH
Classification des tranquillisants : appartiennent à plusieurs familles chimiques :
Carbamates dont le chef de file est le méprobamate (Équanil)
BZD parmi lesquelles il convient de distinguer les triazolo-BZD
Autres groupes chimiques sont :
soit antérieurs à l’avènement des benzodiazépines comme les antiH1 (hydroxyzine Atarax®)
soit postérieurs comme la buspirone (Buspar)
Bêtabloquants (propranolol — Avlocardyl) ont une action sédative des manifestations périphériques de l’angoisse.
Ils sont ainsi recommandés dans l’anxiété de performance (trac).
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Les benzodiazépines
Propriétés
AnxiolytiqueQ , sédatifQ , hypnotique Q (variable selon les molécules) ,
Anticonvulsivant Q
Myorelaxant Q (déprime le reflexe polysynaptique medullaire Q)
Amnésiant Q
potentialisent l’effet de l’alcool et celui des barbituriques (comme la plupart des psychotropes)
Mécanisme d’action
N’est pas parfaitement élucidé.
Effets anxiolytiques et hypnotiques : seraient imputables à l’action freinatrice du turn over des
catécholamines et de la sérotonine.
Propriétés myorelaxante et anticonvulsivante liées à une facilitation de l’inhibition gabaergique.
Les effets des BZD sont liés à une action agoniste spécifique sur un récepteur central faisant partie du
complexe récepteurs macromoléculaires GABA-OMÉGA, également appelés BZD 1 et BZD 2 et modulant l'ouverture du canal
chlore
Pharmacologie
Délai d’action rapide Q
Absorption rapide par le tractus digestif et le sont mal par voie IM (à l’exception du lorazépam Temesta®)
Métabolisme principalement hépatique (oxydation + déméthylation) . Libération d’un métabolite actif qui est
plus rapidement éliminés sous une forme glycuroconjugués : forme hydrosoluble éliminés ds les urines .
Le lorazépam Temesta® , l’oxazépam Seresta® et le témazépam Normison® n’ont pas de métabolites actifs et
st élimines par voie urinaire sous forme glycuro-conjugués hydrosolubles . Ils sont donc préférables chez le sujet âgé.
Demi-vie plasmatique.
Demi-vie longue atteignent + lentement leur niveau d’équilibre (steady state) et leur élimination est plus
prolongée ; ils ont de surcroît svt des métabolites actifs.
Demi-vie courte ont un moindre risque d’accumulation.
BZD action courte BZD d’action moy BZD d’action lente
T½ < 10 h < 10 à 30 h > 30 h
Seresta® Lexomil® Rohypnol®
Xanax® Rivotril® Valium®
Temesta® Lysanxia®
Urbanyl®
Tranxene®
Choix d’une molécule sur : demi-vie, l’existence de métabolites actifs et la voie d’élimination. Ainsi on
optera, chez le sujet âgé, pour des benzo à demi-vie intermédiaire, sans métabolites et ayant une excrétion rénale pour réduire le
risque d’accumulation, d’effets indésirables et de sédation excessive.
Contre-indication
Absolue : Ins respi sévèreQ , SAS , IHC sévère (risque d’EH) , hypersensibilité au BZD
Relative : MyasthénieQ, Grossesse (1ier trim , doute sur teratoG) , Allaitement , ATCD de pharmacodépendance
, intoxication OHQ associé , IHC, Ins Renale et Ins Respi , le sujet agé .Etat depressif si pas d’antidepresseur associé . Favorise
le passage à l’acte .
Mesure de prudence pour la conduite automobile, le travail sur machine, etc.
Effets secondaires
En début de traitement
Somnolence Q diurne ; asthénie physique, intellectuelle et sexuelle , confusiogène
Parfois légère hypoTA orthostatiqueQ avec vertiges, sensation ébrieuse.
Réactions allergiques sont plus rares (urticaires, éruptions maculo-papulaires).
Troubles mnésiques Q svt retrouvés sous benzo = amnésies antérogrades partielles qui ne s’avèrent patentes
qu’en cas de pathologie organique associée, chez les sujets âgés ou en cas de traitement très prolongé.
Risque de pharmacodépendance Q
Surtt psychiqueQ mais aussi physiqueQ avec réactions de sevrage qui surviennent principalement après des
ttt à forte dose et (ou) prolongés (> 3 mois).
Accidents de sevrage sévères (crises convulsivesQ, confusion mentale) rares.
Manifestations mineures de sevrage sont plus fréquentes (sensation de malaise, manifestation somatique
de l’angoisse, insomnieQ, vertiges, anorexie , anxiétéQ , irritabilitéQ).
Parfois difficile de les distinguer d’un simple rebond anxieux Q à l’arrêt du traitement.
Les anxiolytiques de nouvelle génération induiraient moins de phénomènes de dépendance.
Sd néonatal = enfant « mou »
HypotonieQ , Détresse respi , tremblement , hypothermie , hyperbilirubinémie
Carbamate : meprobamate Equanil®
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Propriétés
Anxiolytique et sédatif , ataraxique (paix mentale)
Myorelaxant
(Anticonvulsivant à fortes doses )
Mécanisme d’action
Action sédative par inhinition thalamique , anxyolitique par son effet depresseur sur l’excitabilité du systeme
limbique et myorelaxant par dépression du reflexe polysynaptique médullaire
Pharmacologie
Bonne résorption intestinale (irreguliere en cas de surdosage ,agregat gastrique )
T½ vie plasmatique de 12h (courte)
Metabolisme hépatique à type d ‘hydroxylation en hydroxyméprobamate
Conjugaison et élimination urinaire à 90%
Faible liaison protéique ce qui permet l’EER en cas de surdosage
Contre-indication
Absolue :Insuffisance respiratoire décompensée
Relative : Porphyrie aigue intermittente , Grossesse (1ier trim , doute sur tératoG), Allaitement , Allergie ,
Myasthénie , association à l’alcool , terrain de pharmacodependance , sujet agé
Mesure de prudence pour la conduite automobile, le travail sur machine, etc.
Effets secondaires
Les plus fréquents : somnolence diurne, notamment en début de traitement.
Autres effets plus rares :
Trbles gastro-intestinaux : nausées, vomissements ; diarrhée ;
Effets sur le SNC : céphalées, vertiges, ataxie, excitation, trouble de l'accommodation ;
Réactions allergiques cutanées : urticaire, rash maculopapuleux, purpura thrombopénique ;
Réactions allergiques générales : bronchospasme, anurie ;
Effet hématologique (rare) : agranulocytose. , leucopénie, thrombopénie
Risque de syndrome de sevrage : Il peut survenir à l'arrêt brutal d'un tttprolongé surtt à dose élevée. Il est donc
recommandé de réduire progressivement les doses ou, en cas d'arrêt brutal, de surveiller le malade.
La toxicité des principales benzodiazépines est faible, plus que celle des carbamates
Buspirone Buspar®
Propriétés
Activité anxiolytique pur sans effet sédatif, ni myorelaxant, ni activité anticonvulsivante.
Mécanisme d’action
agit principalement comme agoniste du système serotoninergique via les récepteurs 5 HT1A . Action à un
moindre degré antagoniste sur les récepteurs D2 dopaminergique
Possède un profil pharmacologique différent des benzo (pas de modification du seuil épileptogène, pas
d’interaction avec l’alcool, ni d’effet myorelaxant) et n’agit pas sur les récepteurs benzodiazépinique.
Pharmacologie
Bien absorbée par voie orale , forte fixation protéique
Métabolisme hépatique (oxydation) par le cytochrome P450 . Elimination urinaire sous forme de métabolites
après glycuronoconjugaison.
Demi-vie plasmatique courte ( 2 à 11 heures) .
Son délai d’action n’est pas immédiat : 1 à 2 semaines avant que l’effet thérapeutique se manifeste.
Contre-indication
Hypersensibilité connue à l'un des composants du médicament.
Insuffisance rénale et/ou hépatique sévère.
Majoration des concentrations en cas d’IM avec erythromycine, ou Itraconazole (inhibiteurs enzymatiques)
Pas de pharmacodependance, ni de risque de Sd de sevrage.
Pas d’effet tératogène mis en évidence.
Mesure de prudence pour la conduite automobile, le travail sur machine, etc.
Effets indésirables
Sensations vertigineuses ou ébrieuses, céphalées, nausées, nervosité, moiteur ou sueurs, gastralgie.
Ces effets secondaires sont généralement observés en début de traitement et habituellement diminuent ou
disparaissent avec la poursuite du traitement et/ou la diminution de la posologie
Antihistaminique
Anxiolytique , sédatif , Anti-H1, anticholinergique (cf Q 171)
RÉGLES D'UTILISATION
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Indications
Psychiatriques :
Ttt symptomatique de l’anxiété réactionnelle Q ou survenant au cours d’un trouble névrotique voire d’une
autre pathologie.
Indications des carbamates recouvrent théoriquement celle des BZD . Leur utilisation est néanmoins limitée par
leur toxicité à forte dose et leur risque important de dépendance.
Delirium tremens : benzodiazépines.
Lors de l’anxiété au cours des états psychotiques, on peut être amené à associer aux neuroleptiques sédatifs
des tranquillisants pendant qq jours. Leur action synergique est alors intéressante sur l’agitation, l’angoisse et l’insomnie.
Troubles dépressifs : associé aux antidépresseurs Q pour éviter le passage à l'acte suicidaire par levée
d'inhibition
Crise d’angoisse aigüe (attaque de panique Q) . Pas d’indication ds les tbles paniques .
Médicales :
Au cours de certaines maladies organiques qui impliquent une souffrance anxieuse : HTA, insuffisance
coronarienne, maladies incurables et douloureuses, affections psychosomatiques (gastrite, colopathie fonctionnelle,
dysménorrhée, eczéma...) pour lesquels les anxiolytiques sont des thérapeutiques adjuvantes.
Certaines BZD sont utilisées pour leurs propriétés myorelaxantes (Myolastan),
en cas de spasmes musculaires d’origine centrale (paraplégie),
de tétanos,
d’affection rhumatologique (lumbago où les benzodiazépines luttent contre la contracture musculaire).
En chirurgie et en anesthésiologie : prémédications opératoires ou pour leur effet sédatif avt une endoscopie.
Etat de mal épileptique : Valium ou Rivotril sont les médicaments de l’urgence (IV).
Convulsions hyperthermiques de l’enfant : Valium® 0,5 mg/kg intra rectal
Modalités de prescription
Anxiolytiques = traitements symptomatiques de l’anxiété
Entreprendre de manière complémentaire un soutien psychologique en cas d’anxiété réactionnelle ou un
traitement de la cause de l’état psychopathologique sous-jacent.
Si la cure anxiolytique est relativement simple, il faut se garder de l’utiliser comme une panacée de toutes les
manifestations " d’allure fonctionnelle "... De nombreux déprimés reçoivent des anxiolytiques au lieu d’un
traitement antidépresseur ; tout au plus peuvent-ils lui être associés en début de cure pour prévenir le risque
suicidaire.
Règles de prescription :
cure de courte durée (si possible < 3 mois) ;
posologie faible (surtout si le sujet est âgé) ;
peser les indications ;
tenir compte des appétences toxicophiles éventuelles ;
arrêt très progressif lorsque la posologie était élevée ou le traitement prolongé.
Choix d’un anxiolytique
Guidé par la demi-vie des différents produits
demi-vie longue ayant l’avantage de réduire le nombre de prises, de diminuer le risque de rebond entre
celles-ci ainsi que les problèmes de sevrage ; elles entraînent en revanche plus d’accumulation et de
somnolence diurne.
demi-vie courte n’ont pas ces inconvénients mais peuvent induire un rebond d’anxiété entre les prises et une
multiplication du nombre de celles-ci.
Les benzodiazépines sont actuellement les tranquillisants les plus prescrits
Les autres groupes sont rarement indiqués si ce n’est l’Atarax pour ses propriétés antihistaminiques et en
anesthésiologie.
Buspar par son mécanisme d’action différent n’a pas une efficacité immédiate sur l’anxiété (délai d’action)
Rq : Prévenir le patient du risque de dépendance à long terme accrue en cas de consommation associée d'alcool et
stupéfiants
Source : Fiches Rev Prat, KB, rdp, doroz 2000, vidal 2000